Samedi 25 juin 2022 6 25 /06 /Juin /2022 08:29

Martinov 24 – L’énigme du hangar – 7 – Béatrice aux mains de deux lesbiennes par Maud-Anne Amaro
StampBea

 

Léger Flash-back

Béatrice

Ça se bouscule dans la tête de notre pauvre chimiste qui a du mal à comprendre ce qui lui arrive.

Elle réalise néanmoins deux choses, la première c’est qu’elle a du sang partout, elle se palpe, ne décèle rien qui semble gravissime sinon que son cuir chevelu est poisseux. La seconde c’est qu’elle est enfermée dans le coffre arrière d’une bagnole, ce qui n’a vraiment rien de rassurant.

« J’ai déjà connue des situations difficiles, mais là, ça peut très mal se terminer, la bagnole peut finir dans un étang, débouler dans un ravin, exploser… On peut aussi se débarrasser de moi sans endommager la voiture, les lieux propices à la disparition des corps ne manquent pas en France. »

Elle commence par faire comme tout le monde, elle tambourine, avant de réaliser que cela ne sert à rien du tout, c’est même contreproductif, si on veut se débarrasser d’elle sans endommager la voiture, il faut mieux jouer zombie que résistante !

Combien de temps s’est-il déroulé depuis son enlèvement ? Elle n’a plus son sac, ni son téléphone portable, ni sa montre bracelet qui lui a été retirée.

Un quart d’heure ? Une heure ? Quatre heures ? Allez savoir ?

Et voilà que la voiture s’arrête, moment de panique ! Le coffre s’ouvre !

– Tourne-toi et ne regarde pas l’extérieur ! Lui balance Pemberton.

Elle s’exécute le temps que Chapuis lui bande les yeux.

– Et maintenant avance !
– Avec les yeux bandés, c’est super pratique !
– Donne-moi le bras !
– Quel honneur !
– Conasse !

On lui fait monter un petit escalier, traverser un couloir, entrer dans une pièce.

– Madame Chidaine, c’est nous ! Gueule Pemberton.
– Elle n’est pas là, elle ne revient que demain ! Répond Amélie la jolie blackette.
– On a une prisonnière, on en fait quoi ?
– C’était prévu, ça ?
– Pas vraiment, si vous pouviez téléphonez à Madame Chidaine !
– Non, je ne peux pas la joindre.
– Alors on fait quoi ?
– J’en sais rien mais il vaudrait mieux que vous soyez-là demain à 10 heures, Madame Chidaine vous demandera probablement des explications.

Amélie découvre la blessure de Béatrice.

– Eh bien, vous l’avez soigné, vous ! Enfermez-la dans la cave du fond, celle qui est vide ! Foutez-lui un peu de Bétadine sur le crâne et une bande Velpeau, faudrait pas non plus qu’elle nous fasse une infection. enlevez-lui ses liens, mais posez un cadenas de sécurité sur la porte.
– Non mais…
– Ta gueule !

– Et c’est ainsi que Béatrice se retrouva dans une cave humide et froide.

– J’ai soif et j’ai envie de pisser ! Protesta-t-elle.

Les deux malfrats ne daignèrent pas répondre et la laissèrent dans cette sombre cave.

« Bizarre cette cave, d’ordinaire ce genre d’endroit est par nature encombré d’un tas d’objets ». Se dit-elle. « L’emménagement dans cette maison est peut-être récent ? »

En fait il y a juste une vieille table de cuisine dont l’un des pieds branlant semble irréparable du moins sur place, et quelques cartons vides. Rien pour s’assoir, rien pour faire ses besoins.

La cave est faiblement éclairée par un soupirail baraudé situé à deux mètres du sol et donc théoriquement inaccessible.

La porte ne semblait pas d’une solidité à toute épreuves, constituée de planches verticales espacées maintenues par une autre en oblique.

« En théorie je pourrais la défoncer avec l’un des pieds de la table, mais ça va faire un bruit d’enfer… et puis après je fais quoi ? Mais qui sont ces cinglés ? Et que me veulent-ils ? »

Elle s’assoit dans un coin, incapable de mettre de l’ordre dans ses pensées.

Au bout d’une heure si tant est qu’on puisse avoir une notion du temps valide en de telles circonstances, la porte s’ouvre laissant entrer Amélie

– Voilà ! Je vous ai apporté un gros sandwich, une bouteille de flotte et deux couvertures pour la nuit…
– Parce que je vais passer la nuit ici ?
– Je le crains !
– On ne peut pas s’arranger ?
– Non !
– Et je pisse où ?
– Je vais vous apporter une cuvette !
– C’est trop gentil !

Retour au samedi

Béatrice parvint contre toute attente à trouver le sommeil. Vers 10 heures, Amélie vint la chercher

– Passez devant, je vais vous bander les yeux et vous guider et ne tentez rien d’inconsidéré, je suis armée.

« Bon, ils vont me torturer ? Qu’est-ce que ce je vais pouvoir leur raconter qu’ils ne sachent pas déjà ? »

On la conduit jusqu’au salon où sont déjà présents les deux malfrats. La dénommée Chidaine ne tarde pas à se pointer.

– Mais c’est quoi ce cirque, c’est qui cette pétasse. ? Demande-t-elle en découvrant Béatrice.
– On a eu quelques complications…
– Bon, allez me chercher une cagoule et que ça saute !

Et une fois la dame encagoulée, elle retire le bandeau de Béatrice

– Attachez là sur la chaise et racontez-moi ce qui s’est passé !
– Le dénommé Martinov s’est foutu de notre gueule, alors on l’a un peu bousculé, et puis comme on s’est aperçu qu’on en tirerait rien, Chapuis a eu l’idée d’embarquer sa collaboratrice.
– C’est pas moi qui a eu cette idée, c’est toi ! Proteste l’intéressé.
– Que ce soit l’un ou l’autre, c’est une idée de merde ! Réplique Madame Chidaine.
– On a cru bien faire, Madame !
– On en fait quoi, maintenant ?

Les deux abrutis se regardent, incapables de répondre.

– Bon à nous ! Dit-elle en s’adressant à Béatrice, qu’est-ce qui vous intéressait dans ce hangar ?
– Nous avons été le visiter dans le cadre d’une enquête commandité par un client. Nous exerçons notre métier comme nous l’entendons et n’avons enfreint aucune loi. Alors je vous propose un deal : vous allez gentiment me relâcher et moi je ne dirais rien à la police.

Une réflexion qui fait mourir de rire la petite assistance.

– Sauf que votre copain Martinov a déjà dû le faire ! Vous pourriez nous donner des précisions sur ce fameux client ?
– Non ! Répondit Béatrice qui était toutefois consciente du fait que si on commençait à la violenter, elle serait obligée de lâcher le morceau.
– Pas grave ! Je vois qui ça peut être. Autrement dit la personne vous a payé pour effectuer une violation de propriété privée.
– Il est possible que nous ayons été abusés par ses arguments.
– Que vous a-t-il demandé exactement ?

Béatrice ne répond pas

– Et après votre visite vous lui avez dit quoi, à votre client ?

Encore une fois Béatrice garde le silence.

– Et le mec qui était avec vous, vous ne me direz pas qui c’est, bien sûr ?
– Je suis astreinte au secret professionnel.
– Le gars s’est présenté à la porte du hangar comme un agent secret.
– Pourquoi vous me demandez puisque vous savez ?
– Je peux vous laisser aux mains de ces messieurs et cinq minutes plus tard vous aurez perdu votre arrogance et j’aurais la réponse à toutes mes questions.
– J’en suis totalement consciente.
– Je résume, un client vous demande d’aller fouiner dans un hangar, non seulement vous acceptez, mais vous vous faites accompagner par un faux flic…
– Pardon ?
– J’ai dit un « faux flic » ! Parce que résumons-nous : pour pouvoir pénétrer dans le hangar, vous avez téléphoné à un agent secret et vous lui avez dit « Bonjour, monsieur l’agent secret, pouvez-vous nous accompagner, on a un client qui voudrait visiter un hangar ? » Et lui il vous a répondu « Je mets mon blouson et j’arrive ! » Tu te fouterais pas un peu de nos gueules dès fois ?
– Croyez ce que vous voulez ! Répond Béatrice désormais blanche comme une craie. Nous sommes dans notre droit.
– Tu ne comprends décidément rien ! Si fournir certains renseignements à un connard, n’a strictement aucune importance aux yeux de la lo, accepter d’aller fouiner dans un hangar privé en compagnie d’un faux agent secret, tout ça pour gagner de l’argent facile, c’est illégal, ça s’appelle violation de propriété, faux et usage de faux, et c’est puni par la loi. Alors je te conseille de t’écraser.
– Et qu’attendez-vous de moi ?
– Que tu répondes à nos questions !.
– Et si je n’ai pas envie de répondre, qu’allez-vous faire de moi ?
– Pour l’instant pas grand-chose ! Mais on va y réfléchir…
– Je vous signale qu’enlèvement, coups et blessures, c’est autrement plus grave qu’une violation de propriété…
– Ça dépend ma chère ! Ça dépend des circonstances, quant aux réponses que tu ne veux pas me donner, je te garantis que je les aurais dans une heure. Reconduisez-moi moi cette pétasse dans la cave !

Pemberton se tourne vers Madame Chidaine.

– Si je peux me permettre, vous nous la laissiez cinq minutes et elle crachait tout ce qu’elle savait.
– J’ai d’autres méthodes… et sans menaces de plainte au bout. Je vous libère messieurs, si j’ai besoin de vous je vous ferais signe.

« Pourquoi ce délai d’une heure ? » Se demande Béatrice. « Pour que je sois en plein stress ? Dans une heure je vais être obligée de lui répondre, le souci c’est de savoir ce qu’ils ont l’intention de faire de moi après. Faut que je trouve le moyen de sortir d’ici, je vais devoir prendre des risques, mais je ne peux pas faire autrement… »

Elle eut alors idée de se servir de la table cassée en l’inclinant sous le petit soupirail.

« Je vais essayer de ne pas me casser la gueule ! »

Elle s’accrocha au barreau du soupirail, mais le mouvement de son pied fit chuter la table.

« Bon, je fais quoi maintenant, si par chance, le ciment autour du soupirail était friable… »

Mais il ne l’était pas, ou alors il aurait fallu taper avec un outil, peut-être avec le pied cassé de la table.

« Ça devient bien compliquée cette affaire, il faut que je trouve autre chose. »

Et la porte s’ouvrit.

– Vous faites quoi ? Vous vous prenez pour un ouistiti ? Se gaussa Amélie.
– Aidez-moi à descendre !
– Non, sautez, ce n’est pas si haut que ça !

Béa avait pensé naïvement que les deux femmes se retrouvant en corps à corps, elle pouvait avoir une petite chance de s’en sortir, c’était foutu !

– Olivia veut vous causer, venez !
– C’est qui Olivia ?
– Madame Chidaine, allez en route !
– Vous me bandez pas les yeux cette fois !
– Non, mais je suis ceinture noire de karaté !

La table de la salle à manger était déjà occupée par Madame Chidaine dont elle reconnut la voix, elle n’était pas masquée et arborait une joli visage ovale de vraie brune.

– Asseyez-vous, Amélie a fait cuire des raviolis chinois, vous en voulez ?
– Pas faim, mais je veux bien un peu d’eau !
– Je vais vous servir, je suis Olivia Chidaine mais vous vous doutez bien qu’il s’agit d’un pseudo ! Et vous ?
– Béatrice Clerc-Fontaine, ingénieur chimiste, et je n’ai toujours pas compris ce que je foutais ici ?
– Sans blague ? Est-ce la fonction d’une ingénieur chimiste d’aller fournir des renseignements sur le propriétaire et le contenu d’un hangar ?
– Et qu’est-ce qui vous autorise à juger mes actes ?
– Ce n’était qu’une question ?
– Eh bien, elle restera sans réponse .
– Alors autre question : Est-ce que je pourrais savoir comment vous vous situez politiquement ?
– De quoi ? Certainement pas !

« C’est quoi cette question ? Ça ne présume rien de bon, un groupuscule d’extrême-droite ou d’extrême-gauche, des fanatiques… Brrr ! »

– Pardon ? Je n’ai pas bien entendu.
– Ce genre de choses ne vous regarde pas !
– Bon on va faire autrement ! Vous avez lu « L’oreille Cassée » ?
– Connais pas !
– Vous avez bien tort, c’est une aventure de Tintin écrite dans les années 1930. Ça raconte comment des marchands d’armes provoquent des incidents de frontières entre deux pays afin de créer un climat de tension. Du coup les trafiquants d’armes vendent leurs saloperies aux deux parties et s’en foutent plein les poches. Intéressant, non ?
– Puisque vous le dites ? Se gaussa Béatrice.
– Depuis cette période la situation n’a pas évolué, il y a toujours des fabricants d’armes, des trafiquants d’armes et des mercenaires formés à créer des incidents aux frontières afin de pouvoir écouler leur matériel !
– Et je peux savoir pourquoi vous me parlez de ça ?
– J’aimerais déjà savoir si vous approuvez ce genre de pratiques ? Vous allez me dire non, bien entendu, mais admettons que des circonstances vous en rendent plus ou moins complices… hein ?
– Je ne comprends pas !

Olivia esquissa un sourire énigmatique.

– Vous allez comprendre ! Du moins j’aimerais bien que vous compreniez ! Vous êtes certaine que vous ne voulez pas manger un bout, il ne faut jamais rester avec le ventre vide ? Du fromage, une poire ?
– Tout à l’heure peut-être !
– Le client qui est venu vous voir, on ne voit pas trop qui c’est, vous ne voulez toujours pas me le décrire ?
– Je ne suis pas prête à répondre à ce genre de question.
– Vous êtes chiante ! Ce ne serait pas Krypton par hasard ?
– Connais pas !
– Habillé en rupin, nez écrasé, grosses lunettes à la Scorsese

Béatrice pique son fard.

– Ben voilà ! Bon je vous explique, Krypton est en fait un courtier travaillant pour la société Radson et Fidji, son truc c’est de trouver et de provoquer des sources de conflits entre nations, les livraisons d’armes ne sont qu’une suite logique de ces agissements, mais ce n’est pas lui qui s’occupe de ça. Vous suivez ?
– Non !
– Ça ne vous dérange pas de traiter avec un trafiquant d’armes ?
– Ce n’était pas marqué sur sa figure ?
– Vous ne vous renseignez pas sur vos clients ?
– Ne soyez pas naïve ! Ceux qui ont quelque chose à cacher savent très bien le faire. Répliqua la jeune chimiste.
– Vous l’auriez su, vous auriez fait quoi ?
– Vous commencez à m’emmerder ! Répondit Béatrice. Arrêtez de tourner autour du pot et dites-moi franchement ce que vous attendez de moi !
– Que tu répondes à mes questions ! Parce qu’on a assez perdu de temps. Tu réponds maintenant ou je demande à Amélie de te foutre trois baffes.

Béatrice se sentait coincée. En continuant de refuser de répondre elle savait qu’elle serait violentée et obligée de dire ce qu’elle savait. Alors elle lâche le morceau.

– Le client voulait savoir deux choses, le nom du propriétaire et l’origine d’un bruit dans le hangar.
– Un bruit ?
– Quand on est entré on n’a pas entendu de bruit et pour ce qui est du propriétaire on n’a pas su dire, on sait juste qu’il se trouve à Panama. Bon, vous me libérez maintenant ?
– Non, on a encore quelques points à éclaircir.
– Je vous ai dit tout ce que vous vouliez savoir !
– Je ne penses pas, non ! Au fait le monde dans lequel nous vivons, il te plait ?
– C’est quoi cette question ?
– Tu n’as jamais rêvé à un monde meilleur avec moins de pauvreté, moins d’inégalité ?
– Pourquoi ? Vous voulez m’enrôler dans une organisation gauchiste ?
– Pas du tout ! J’ai juste posé une question.
– Je ne crois pas aux mondes meilleurs, l’être humain n’est pas naturellement bon, ceux qui ont déclaré vouloir faire le bonheur des autres n’ont réussi qu’à provoquer des bains de sang : Robespierre, Lénine, Mao, Pol-Pot… Ça vous va comme réponse ?
– Si tu avais l’occasion d’éviter une guerre meurtrière provoquée par des trafiquants d’armes, tu le ferais ?
– Je ne suis qu’une petite chimiste… Je n’ai pas pour vocation de changer le monde et je ne vois toujours pas…
– Je vais t’expliquer…

Olivia s’interrompit et demanda à Amélie d’apporter deux cafés.

– Tu ne vas quand même pas refuser de le boire avec moi ?
– Je vous trouve amusante, vous envoyez deux connards dans notre laboratoire, vous amochez mon associé, vous me kidnappez, vous m’enfermez une nuit entière dans une cave dégueulasse et maintenant vous voudriez que je vous fasse des risettes ?
– Ecoute-moi donc cinq minutes et tu comprendras mieux.
– Ça va faire une demi-heure que vous tournez autour du pot…
– Tu veux du lait dans ton café ?
– Non !
– Alors un préalable ! Tu ne sauras jamais qui je suis réellement et j’ai mes raisons pour ça ! Sache simplement que je suis l’héritière potentielle d’une très grosse fortune et que j’ai donc beaucoup de moyens. Ça c’est une chose, mais ce n’est pas le plus important. Quand j’étais gosse, je devais avoir 8 ans, j’ai été le témoin oculaire d’un massacre de frontière. Et quand je dis massacre, c’était un vrai massacre, tout le monde y est passé…
– Pas vous ?
– J’étais en hélicoptère… Le lendemain le Bungala déclarait la guerre au Kimala, bilan officiel, 600.000 victimes, j’aurais été plus vieille, je me serais amusée à calculer la hausse du chiffre d’affaires des marchands d’armes. J’ai vécu toute mon adolescence avec ce traumatisme, puis une fois étudiante et rentrée en France j’ai cherché à sympathiser avec des gens qui partageraient ma révolte. Je passe, c’est assez compliqué, mais je suis allée de désillusions en désillusions. Ah, des gens qui voulaient changer le monde, ce n’est pas ça qui manquait ! Mais la lutte contre le trafic d’armes ne faisait partie que de leur projet global, ce n’était jamais une priorité. Bref j’ai un peu milité dans des organisations utopistes avant de laisser tomber tout ça. Je me suis fait simplement la réflexion que les trafiquants d’armes on ne les supprimera jamais, en revanche montrer à la population ce que font ces gens-là, c’est possible, et c’est ça que je veux faire. Est-ce que c’est plus clair maintenant ?
– Pas du tout, quel est le rapport avec un hangar rempli d’éponges métalliques racheté par une société offshore ?
– J’y viens ! Dans le hangar, tu n’as pas remarqué une caisse beaucoup plus grande que les autres ?
– Si !
– Et bien je vais te montrer ce qu’il y a à l’intérieur. Amélie, le classeur bleu, s’il te plait .

Amélie apporte le document demandé, Olivia déplie une large feuille. Il s’agit d’une statuette africaine traditionnelle, complètement nue à l’exception d’un pagne, le visage disproportionné, les lèvres serrées, les paupières baissées, les traits agressifs et coiffée d’une sorte de bonnet insolite.

– Comme ça, sur le papier, ça ne ressemble pas à grand-chose, mais en fait ça fait 4 mètres de haut, c’est creux et complètement articulé, un homme peut se cacher à l’intérieur faire bouger ses bras, ses jambes et sa mâchoire, le faire rugir et surtout lui faire balancer de billes de M14 ! C’est ça qu’il y a dans la grande caisse !
– Ah ? Et pourquoi venir nous emmerder et me kidnapper. ?
– On voulait savoir ce que vous aviez découvert et ce que vous aviez dit à votre client. Tu ne me l’a pas encore dit, mais ce n’est qu’une question de minutes. Et puis on voulait vous empêcher de fouiner davantage, alors on a décidé de vous faire un peu peur… Et comme le vigile avait relevé l’adresse du professeur…
– Vous avez des amis très sympathiques…
– Non ce sont des cons, mais parfois j’ai des choses un peu délicates à effectuer, alors je fais appel à des gens un peu limites… La sous-traitance ce n’est pas toujours facile.
– C’est le moins que l’on puisse dire !
– Donc je vais te proposer un deal…
– Il serait peut-être temps.
– Je prends un risque énorme, Rien ne m’assure que vous n’êtes pas, toi et ton Martinov, complices de Krypton. Ce type est blindé de fric et rien ne me dit qu’il ne vous a pas soudoyé jusqu’au trognon…
– Mais…
– Laisse-moi finir ! Si c’est une histoire de fric, j’en ai autant que lui, vous ne serez pas perdants.
– Et admettons qu’on laisse tout tomber, comme si cette histoire n’avait jamais existé ?
– Et tu crois peut-être qu’il va vous lâcher comme ça ? Il faut qu’il puisse entrer dans le hangar et il croit que vous êtes les seuls à pouvoir l’aider.
– Et alors ?
– Si vous l’aidez c’est la guerre entre deux pays africains, si vous refusez de l’aider, je me donnerais les moyens d’expliquer les méthodes des fabricants d’armes. Le choix est clair.
– C’est ça le deal ? Qu’on refuse d’aider ce mec ? Si ce n’est que ça, je vous dis « oui » tout de suite.
– Sans garantie ?
– Ben oui, sans garantie.
– Maintenant tu vas me parler du troisième bonhomme.
– Non !
– Tu remarqueras que mes « gros bras » ne sont plus là, je n’aime pas qu’ils soient là quand je négocie, mais cela-dit Amélie adore distribuer des baffes ! Alors on fait comment ?
– Vous n’oseriez pas !
– Amélie, tu peux oser s’il te plait !

Béatrice espérait que les deux femmes bluffaient, mais elle reçut bel et bien deux grandes tartes qui lui rougirent les joues.

– Je m’en veux de recourir à de telles extrémités, mais je n’ai pas que ça à faire.
– Je continue ? Demande Amélie.
– Mais non, maintenant Mademoiselle va être très gentille.
– Bon, je vais vous dire ce que vous soulez savoir, parce que je ne suis pas si courageuse que ça, mais si je m’en sors je laisserais pas ces gifles impunies…
– C’est de bonne guerre, mais ça ne répond pas à la question.
– Sachez, commence Béatrice que cette personne a des relations et des appuis un peu partout et qu’avec lui vous ne serez jamais gagnante.
– Ensuite ?
– Il s’appelle Philibert, Inventa-t-elle, c’est un pseudo, c’est un ancien agent de la DGSE, il a été notre client et comme nous l’avons sorti d’une mauvaise passe, il est devenu un ami.
– Un ami comment ?
– Il nous aide quand les missions sont un peu compliquées, et puis avec sa carte d’agent secret, il peut se permettre des choses.
– C’est une vraie carte alors ?
– Oui, personne ne lui a demandé de la rendre.

Olivia réfléchit quelques instants.

– Que ce soit vrai ou pas je suppose que c’est une sorte d’aventurier ?
– Si on veut !
– Il accepterait d’accomplir une mission pour moi ?
– Ça m’étonnerait !
– Et pourquoi donc ?
– Je ne le vois pas traiter avec des gens qui m’ont malmené.
– T’en es pas morte !
– C’est le principe !
– Alors je te prie d’accepter mes excuses.
– Pfff !
– Mais dis-moi, tes proches doivent s’inquiéter, ton petit ami a peut-être essayé de t’appeler…
– Je n’ai pas de petit ami !
– T’en a jamais eu ?
– Qu’est que ça peut vous foutre ?
– Oh, j’ai touché un sujet sensible ! Tu veux que je t’étonne ?
– C’est ça, étonne-moi !
– Tu avais une façon de regarder mon visage tout à l’heure, je me demandais si tu n’étais pas à moitié goudou ?
– On ne s’éloignerait pas du sujet, là ?
– Pas forcément ! On pourrait faire la paix toute les deux. Je ne suis pas méchante. Viens m’embrasser.
– Je rêve !
– Alors c’est non ?
– Ben sûr que c’est non !
– Laisse-moi juste faire un truc.

Olivia se lève et s’avance vers Béatrice.

– Ça va durer quelques secondes, je ne vais pas te violer, ne m’oblige pas à demander à Amélie de te tenir les bras.

Et le bouche d’Olivia se colla contre celle de la jeune chimiste.

– Vous êtes vraiment frappée, vous !
– Crois-tu ?

Olivia reste à quelques centimètres de sa prisonnière et lui porte ses mains sur sa poitrine.. Elle s’enhardit et cherche les tétons, les trouve et les pince sans brutalité.

Un léger trouble gagne Béatrice envahie par l’odeur du parfum subtil de sa tortionnaire.

– Tu veux faire quoi ? Se rebiffe-t-elle. Me violer ? Fais-le si ça t’amuse, mais je te préviens je serais passive comme un bout de bois. Alors qu’est-ce que t’attends ?
– J’attends la musique ! Répondit Olivia.

A ces mots Amélie s’en alla mettre un morceau de musique plus ou moins latino au rythme sauvage.

– Approche toi, Amélie, nous allons offrir un spectacle gratuit à la petite dame… Non, non inutile de regarder vers la sortie, il y a trois portes à franchir et elles sont toutes fermées à clé.

Et voici qu’Olivia et Amélie se mettent à danser frénétiquement. Tout en se trémoussant la brune enlève son haut, l’antillaise l’imite, puis offre son dos à sa complice afin qu’elle lui retire son soutien-gorge.

Béa essaie d’évacuer le trouble qui commence à la gagner. Mais comment faire quand une magnifique paire de seins couleurs de café au lait et terminé par des aréoles très sombres vous nargue de cette manière ?

Et comme si ça ne suffisait pas, c’est au tour d’Olivia de se dépoitrailler et d’exhiber une jolie poitrine au tétons rosés.

Les deux femmes s’embrassent, se caressent, s’agacent les tétons qui durcissent .

Olivia revient vers Béatrice.

– Mets-toi à l’aise !
– Non !
– On va t’aider un petit peu !
– Foutez-moi la paix !

Mais sa protestation manque cruellement de conviction, à ce point que quand les deux aventurières lui enlèvent son haut et lui mettent les seins à l’air, elle ne rouspète que par principe :

– C’est ça, rincez-vous l’œil, pauvres tarées.

Les mains d’Olivia et d’Amélie viennent sur les seins de la chimiste.

– Laissez mes nichons tranquilles !
– On ne leur fait pas de mal !

Olivia s’assoit sur les genoux de sa prisonnière en position de lap-dance, son sein gauche s’approche de la bouche de Béatrice jusqu’à ce que le téton soit en contact avec ses lèvres.

Béa entrouvre la bouche, permettant au téton de s’avancer de quelques millimètres, elle craque et lèche quelques instants ce fruit offert avant de de reculer.

– Qu’est-ce que tu me fais faire ? C’est du viol !
– Tout de suite les grands mots ! Tiens, goute à l’autre.

Béatrice le fait mais déclare tout de suite après :

– Vous noterez que je ne suis pas consentante, vous usez de procédés qui s’assimilent à de l’agression sexuelle.
– D’accord on va noter ! Mais maintenant tu vas retirer ton pantalon, on va t’agresser la chatte.
– Certainement pas !

N’empêche qu’elle se laisse retirer son pantalon et sa culotte.

C’est Amélie qui plonge la première entre ses cuisses, langue en avant.

– Mais c’est quelle mouille cette morue ! Fait-elle remarquer à Olivia.
– C’est bien la peine de nous faire tout un cinéma !
– C’est une réaction purement mécanique ! Tente d’expliquer Béa.

Après cet aparté Amélie reprend son cuni, tandis qu’Olivia tente de l’embrasser. Béa refuse le baiser et déplace son visage sur le côté. Qu’à cela ne tienne, elle patiente en s’occupant à nouveau de ses nichons

– Arrête, arrête, tu n’as pas le droit ! Supplie Béa qui sent le plaisir monter sous les coups de langue qu’Amélie inflige à son clitoris.

Vous pensez bien qu’Amélie n’arrête rien du tout ! Béatrice jouit en gueulant et en projetant un geyser de mouille.

Olivia en profite pour lui proposer de nouveau ses lèvres, et cette fois Béa non seulement ne les refuse pas, mais le baiser se transforme en patin baveux !

– Sorcières ! Vous êtes des sorcières ! Des putains de sorcières !
– J’aimerais bien être une sorcière ! Répond Olivia, ce doit être génial de se balader dans les airs le cul collé sur un balai.

Olivia et Amélie n’ont toujours pas retiré leurs pantalons, elles le font maintenant de conserve.

– Elle te plait ma chatte ? Demande la brune à Béatrice.
– Une chatte c’est une chatte !
– Et si je m’approche un peu et que je te la mette sous le nez.
– Ben ça va sentir la chatte !
– Et tu aimes ?
– Je vais te dire un truc : je ne sais plus trop où j’en suis !
– Alors viens on sera mieux là-bas ! Lui répond-elle en lui prenant la main.

« Là-bas », c’est un magnifique canapé en cuir, qu’Amelie prend soin de recouvrir de grandes serviettes éponges.

Béa se laisse faire.

– Mais vous êtes insatiables ! Dit-elle simplement.
– Non, mais on voudrait bien prendre notre pied, nous aussi.
– Je peux avoir à boire ?
– Bien sûr ? Eau gazeuse, jus d’orange ?
– Jus d’orange !
– Sinon on peut te proposer un liquide un peu doré ! Ça te parles ?
– Ben oui, je ne suis pas née de la dernière pluie, il m’arrive de sortir…
– Et tu aimes ?

La question embarrasse Béatrice qui n’a pas l’intention de dévoiler ses pratiques sexuelles à ces deux inconnues. Alors elle biaise :

– Ça peut être amusant, mais ça n’apaise pas la soif !
– Je vois ! Amélie, apporte-lui un jus d’orange et un autre pour moi par la même occasion.

Olivia laisse Béa boire son verre avant de reprendre :

– On a été un peu vache avec toi, parce qu’on avait mal évalué la situation, et là on avait envie de se détendre… on t’a juste un peu forcé la main, mais soyons honnêtes, on t’aurais demandé comme ça si tu étais d’accord pour une série de câlins, tu n’aurais jamais accepté.
– Un peu limite, vos méthodes quand même !
– On ne t’as pas violé, à ce que je sache !
– Non, bien sûr !
– Alors viens me lécher la moule !
– Ben voyons !
– Tu ne veux pas !
– Je n’ai pas dit que je ne voulais pas !

Alors Olivia s’affale de tout son long sur le canapé, sa tête posée sur les douces cuisses d’Amélie, elle écarte les jambes et s’offre à la langue de Béatrice.

Celle-ci n’en revient pas de se retrouver en cette position, mais foin de réflexions métaphysiques, en ce moment elle est excitée et a envie d’avoir du plaisir, et pour elle, brouter une jolie chatte bien juteuse en est toujours un.

Elle se délecte de la mouille d’Olivia, laquelle tout en se faisant lécher, se fait pincer ses bouts de seins par la belle Amélie.

Martinov2407Béatrice s’apprêtait à lui porter l’estocade, mais la belle brune aime varier les plaisirs et lui demande de venir un peu humecter son trou de balle.

Voilà qui n’est pas une corvée pour Béatrice qui adore lécher derrière.

– Nettoie bien mon trou de cul, j’ai dû oublier de m’essuyer tout à l’heure.

Une provocation ? Bien sûr ! Mais elle aurait tendance à avoir chez Béa l’effet inverse car elle répond :

– Hum, c’est encore meilleur !
– T’es vraiment une sacré cochonne, toi !
– Fallait pas venir me chercher.
– Fais-moi jouir, maintenant !

Béatrice change de nouveau d’orifice, pointe sa langue sur le clitoris tendu et fait hurler sa partenaire. Celle-ci vient alors embrasser Amélie.

« Ben et moi ? » S’étonne la jeune chimiste presque jalouse de ne pas être concernée par cet élan d’affection !

Amélie et Olivia se gamahuchent en soixante-neuf laissant pour le moment Béatrice en plan. Elle jette un coup d’œil sur la porte, elle pourrait profiter du fait que ces dames soient fort occupées pour prendre la poudre d’escampette, mais elle n’y pense même pas.

La vue des fesses rebondies d’Amélie, gigotant sous les assauts de d’Olivia l’attire inexorablement, elle y met la main, caresse, embrasse. Mais elle est interrompue par le vacarme de leur jouissance.

– Tu la voudrais ma pluie dorée ? Lui propose Olivia au bout de quelques instants.
– Volontiers !
– Alors ouvre ta petite bouche, je vais te gâter.

L’instant d’après un joli filet d’urine coulait dans le gosier de Béatrice.

– Hum ! Délicieux !
– Tu vois que je ne suis pas si méchante que ça !
– T’es pas méchante, t’es givrée ! Mais bon, ça va, je ne t’en veux plus.
– Alors tout va bien, on est copines maintenant ! Je t’ai expliqué que j’ai du fric à ne plus savoir qu’en faire. Ce serait intéressant si ton agent secret pouvait accepter ce que je vais lui demander…
– Et concrètement ?
– Concrètement je te propose que nous nous concertions avec ce monsieur. On peut le rencontrer ?
– Ça peut éventuellement se faire. Mais il faudrait déjà que tu me libères.
– Mais tu es libre, ma chérie, mes gardes du corps sont partis et la grille n’est pas fermée.
– Alors je vais y aller !
– Tss, tss et pour cette rencontre, on fait comment ? On va chez lui ?
– Certainement pas ! Mais je peux organiser une rencontre chez le professeur Martinov. D’ailleurs il doit se faire un sang d’encre, le pauvre ! Bon tu me libères ou pas ?
– Mais bien sûr ma chère, ton café est froid, Amélie va-t’en faire un autre. Je vais te chercher ton téléphone… Quant au professeur, appelle-le, rassure-le et dis-lui que nous serons là dans l’après-midi… Je vais te raccompagner.

Comme si c’était évident…

Béa se précipite sur son téléphone, il est déchargé, Olivia lui tend le sien.

– Allo, mon petit professeur ! Comment tu vas ?
– Ah ! Quel plaisir d’entendre ta voix ! Mais c’est à toi qu’il faut demander ça ? On te retient prisonnière ?
– En fait non ! Il semblerait que ces gens-là se soient trompés sur notre compte… On devrait me libérer et je pense être de retour cet après-midi. On va m’accompagner. Mais toi, comment tu te sens ?
– La pharmacienne m’a fait un pensement, j’ai l’air d’une momie, mais ça va… Sinon j’ai eu des nouvelles de Gérard, mais je t’en parlerais tout à l’heure.
– Gérard a des problèmes ?
– Non, non c’est pas ça, mais il a trouvé la piste du gars qui nous surveillait.
– Le gars qui nous surveillait ?
– Oui, je t’expliquerais tout à l’heure…De toute façon il va nous rejoindre tout à l’heure.

Béatrice raccroche sans comprendre.

– Tu me faisais surveiller en plus ? S’indigne-t-elle auprès d’Olivia.
– Mais pas du tout… Je crois qu’on va avoir du démêlage à faire, je te rends ton sac, ta montre, il ne te manque rien ?
– Si, mon bracelet !
– C’est un des deux connards qui a du te le piquer ! Je vais te dédommager… Euh, je suppose que Gérard, c’est l’agent secret ?
– Ben oui, les agents secrets s’appellent tous Gérard.
– Donc, si j’ai bien compris, je devrais pouvoir le rencontrer dès cet après-midi ?
– On verra bien !
– Allez, en route !.

Petite appréhension malgré tout, mais Béatrice se rassure quand elle constate qu’elles ne sont qu’elles deux dans la voiture et qu’elles prennent bien la direction de Paris.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 25 juin 2022 6 25 /06 /Juin /2022 08:26

Martinov 24 – L’énigme du hangar – 6 – Une otage peu farouche par Maud-Anne Amaro
bisou1719

 

Vendredi

Dans le courant de la matinée, deux hommes chapeautés comme en voit dans les vieux films de gangsters en noir et blanc, demandèrent à être reçus au domicile du professeur Martinov. Béatrice méfiante leur barre le passage, mais les deux énergumènes entrent en force. Le professeur vient voir ce qui se passe.

– Penberton et Chapuis, sécurité du territoire. Vous avez pénétré dans un hangar situé dans la zone des 4 couronnes. On aimerait savoir pourquoi ?
– Ça ne vous regarde pas, et je n’ai pas bien vu vos cartes ! Objecta Martinov avec assurance.

Les deux individus ressortirent leur cartes en vitesse sans que Martinov ait eu le temps d’en vérifier l’authenticité (et d’ailleurs comment aurait-il fait ?), cependant il mémorisa les noms et prénoms des deux personnages

Maintenant quel jeu jouer ? Nier en bloc ? Nier partiellement ? Tout déballer ?

– Un de nos clients nous a demandé de découvrir l’identité du propriétaire d’un hangar dans lequel sont entreposées des éponges métalliques, nous lui avons expliqué que cela n’entrait pas dans nos compétences…
– Quel client ?
– Il s’est présenté comme « Piérac », mais je n’ai pas vérifié.
– Tu lui as bien fait signer un contrat, non ?
– Vous n’êtes pas obligé de me tutoyer !
– C’est quoi la réponse ?
– Il n’y a pas eu de contrat, on a fait ça au noir ! Vous allez me dénoncer à la brigade financière ? Railla Martinov

Martinov ne vit pas venir le coup qui lui éclata le nez, instinctivement il baissa la tête et reçu un second coup sur le sommet du crâne qui se mit à pisser le sang.

– Mais ça ne va pas, non ?
– Ce n’était qu’un avant-goût, si tu continues à mentir et à te foutre de notre gueule, tu vas t’en rappeler, pépère !
– Mais vous êtes malade ! Intervient Béatrice.
– Toi, la pute, tu la fermes !

Martinov est groggy et choqué et devient incapable de sortir un seul mot !

– Bon on va faire autrement ! Déclare Penberton en envoyant une violent coup sur le crâne de Béatrice qui l’expédie dans les vapes. On emmène mademoiselle, si tu te tiens sage et si tu oublies cette affaire tu la récupéreras d’ici une quinzaine de jours en état de marche, dans le cas contraire tu la récupéras aussi mais en pièces détachées.
– Ma tête…
– Si t’as quelque chose d’intelligent à nous dire, c’est le moment parce qu’après on de la route à faire.
– Ma tête…

Les deux nervis enferment Béatrice dans le coffre arrière de la voiture et démarrent en trombe.

Pour sa part Martinov met un certain temps à sortir de sa torpeur, il a le visage en sang, ne se souvient plus de tout, ne voit pas Béatrice, se dit qu’elle est sans doute partie à la pharmacie… Il se déplace jusqu’au lavabo de la salle de bain, et se passe un gant sur le visage. Sa blessure est plus spectaculaire qu’autre chose, voici au moins un point qui le rassure.

Et puis, voilà que ça lui revient et qu’il se souvient des paroles des deux voyous.

« Ils ont enlevé Béatrice ! Je fais quoi ? »

Prévenir la police, bien sûr, mais avant mettre au courant Petit-Couture.

– C’est bien plus grave que je ne le pensais, il est inutile que je vérifie les noms, si ces gars-là font partie de la DGSE ils peuvent avoir trente-six identités et trente-six cartes. Mais ils peuvent être aussi bien membres d’une organisation étrangère ou mafieuse… Quoiqu’il en soit Béatrice est réellement en danger, surtout ne faites rien. Comme elle ne sait rien de plus, elle ne les renseignera pas. Donc logiquement, ces gars-là vont revenir vers toi…
– Je fais quoi ? S’affola le professeur
– Pas de panique, ils ne vont pas revenir faire du grabuge puisque ça n’a rien donné, non, ils vont vous surveiller en permanence… Et j’espère bien que c’est ce qu’ils vont faire parce que sinon on n’aura aucune piste ! Laisse-moi faire, je sais à peu près comment ils fonctionnent.
– Je préviens la police ?
– Attends mon feu vert, à ce stade les flics vont plutôt gêner qu’autre chose.

Le plan de Gérard Petit-Couture est simple, si les responsables de l’enlèvement de Béatrice sont effectivement en planque afin d’épier les faits et gestes du professeur Martinov, il semble donc logique qu’il y ait un véhicule banalisé près de son domicile. Mais les choses ne sont pas si simples, le téléphone, ça existe et dans l’esprit de ses agresseurs, Martinov peut demander de l’aide, par exemple envoyer quelqu’un roder autour de ce fameux entrepôt d’éponges métalliques.

Alors Gérard décide de partager le travail avec Florentine, sa compagne. elle restera en reconnaissance à Louveciennes, là où il y a le moins de risques, Gérard se réservant la tâche plus compliquée d’aller espionner les alentours du hangar.

La nuit avait porté conseil. Brigitte Silverberg qui s’estimait bloquée la veille, s’était réveillée avec plusieurs idées. La première était de se dire que parmi tous ces peintres sortis du néant, il devait statistiquement y avoir parmi eux un râleur, un mécontent, un grognon… Mais comment trouver la liste de ces gens-là ?

Ce fut simple.

Première étape, Brigitte se rend à la bibliothèque nationale et consulte la collection entière de la revue « Art présent ». Elle trouve assez facilement un numéro de l’an passé dans lequel trois pages illustrées sont consacrées au peintre Serge Myard. L’article dithyrambique est signé d’un dénommé Luiggi Lorazzi.

Deuxième étape, relever les noms de tous les pseudos artistes « découverts » par Lorazzi.

« Je suppose que ce type touche une belle enveloppe à chaque fois ! Et si je me faisais passer pour une inspectrice du fisc ? J’irais demain, il faut que je prépare bien mon coup ! »

Samedi

Il est deux heures du matin, Florentine a repéré depuis un certain temps, une Volkswagen gris métallisé. Le type assis à la place du chauffeur à l’air de s’emmerder à 100 à l’heure en jouant avec son téléphone portable.

Pas évident de se planquer dans de telles conditions mais le chauffeur de la voiture n’a vraiment pas l’air motivé par la mission qu’on lui a confiée.

A deux heures et quart, une voiture difficilement identifiable fait le tour du pâté de maison en effectuant quelques appels de phares. Le gars à la Volkswagen comprend qu’on vient le relayer et démarre, Florentine n’a plus qu’à le suivre en prenant soin de ne pas de faire repérer.

A peine une demi-heure plus tard, la Volkswagen s’arrête à Sèvres, en banlieue ouest, devant un pavillon du quartier des Bruyères. Le type fait ensuite entrer sa voiture au garage.

– Allo, Gérard, je suis à Sèvres, j’ai localisé l’un des types qui surveillait Martinov, il vient de rentrer chez lui, je fais quoi ?
– Donne-moi l’adresse, j’arrive.
– A cette heure-là ?
– Ben oui, je ne vais pas me coucher maintenant.

A quatre heure du matin le couple fait sa jonction devant le pavillon du suspect.

– On fait quoi, on attend 6 heures ?
– Pas la peine, on va le bluffer ! Répond Gérard.

Il tambourine à la porte. Au bout de cinq minutes, il entend des pas. Une femme mal réveillée crie à travers la porte.

– C’est quoi ?
– Police ! Ouvrez !
– Vous bluffez, ce n’est pas l’heure légale ! Intervient le bonhomme arrivé à la rescousse.
– Brigade anti-terroriste, vous êtes accusé de collusion avec une organisation terroriste.
– N’importe quoi ?
– Alors il faudra m’expliquez ce que vous foutiez en planque à Louveciennes jusqu’à deux heures et quart ? Alors maintenant vous ouvrez ou je fais sauter la serrure.
– Bon, je vais ouvrir ! Finit par concéder le type.

Gérard et Florentine entrent armes au poing comme de vrais professionnels,

– Z’étes combien là-dedans ? Demande Gérard.
– Moi et ma copine.
– Pas de gosse, pas de chien.
– Non et pas de perroquet non plus ! Raille l’homme.
– Assis tous les deux ! Noms, prénoms et professions ?
– Arnold Brachet, chômeur, ma compagne c’est Caroline Sari, chômeuse.
– Qui t’as confié ce boulot de surveillance à Louveciennes ?
– Du calme ! Je veux bien vous expliquer tout ça gentiment. Je n’avais pas l’impression de fourrer le nez dans une sale affaire.

Brachet comprend qu’il est dans le pétrin. Il n’est pas préparé à ce genre de situation et de plus sa compagne n’est au courant de rien, il est mal, très mal.

– J’ai pas entendu la réponse ? S’énerve Petit-Couture.
– C’est un gars au bistrot qui m’a proposé un job, ça n’avait pas l’air de porter à conséquences…
– Et le job, c’était quoi ?
– Surveiller et reporter les faits et gestes d’un dénommé Martinov à Louveciennes.
– Tu ne te fouterais pas un peu de notre gueule, tu te pointes dans un bistro, un mec t’aborde, te propose un job et toi tu marches ?
– C’était pas compliqué, juste un peu chiant, mais c’est bien payé !
– Ben voyons !

Et sans laisser à Brachet le temps de réagir, Gérard Petit-Couture lui flanque deux baffes qui le font vaciller. Sa copine hurle et trépigne de rage.

– Maintenant tu recommences ton histoire mais dans une version qui nous fera gagner du temps.
– Hé ! Oh ! Doucement ! Si vous me laissiez le temps de m’expliquer ! Je n’ai rien fait de mal à ce que je sache !
– Alors tu racontes ou pas ?
– Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise de plus ? Je fréquente le « café des muriers », je joue un peu aux courses. Je connais un peu quelques personnes, parfois on me propose des petits jobs, des colis à acheminer, des messages… des trucs dans le genre, mais attention, je ne touche jamais à la drogue !
– C’est bien connu, personne n’y touche jamais !
– Puisque je vous le dit !
– Donc ce serait l’un des clients du rade qui t’aurait demandé ce petit service.
– Exactement !
– C’est la première fois qu’il te demande un service ?
– Non, mais les autres fois c’était juste de l’acheminement.
– De l’acheminement de quoi ?
– Ça je ne sais pas trop.
– Tu sais bien si c’est lourd ou pas, non ?
– Vous savez une valise fermée, ça peut contenir n’importe quoi !
– Et vous madame, vous en dites quoi ?
– Arnold ne me parle jamais de ses affaires.
– Bon, eh bien mon vieux Arnold, je vais t’expliquer un truc. Nous sommes la sécurité du Territoire, quoiqu’on fasse on sera couvert même en cas de bavure, même de très grosse bavure, tu comprends ça ?
– Humm…
– Donc pour t’en sortir tu n’as qu’une solution, c’est de collaborer avec nous….
– Et vous allez faire comment pour que ça ne me retombe pas sur la gueule ?
– On saura faire, c’est notre métier ! Répondit Gérard qui n’en était pas si sûr que ça .
– Je vais chercher une compresse, intervient Caroline, il a du sang partout.
– Toi, tu restes là !

Gérard demande à Florentine de faire le tour du pavillon et de ramasser tout ce qui ressemble à un téléphone, à un ordinateur, à un carnet, à un post-it, à une feuille de note…

– Ton bonhomme, tu dois le contacter comment ? Demande Gérard.
– Avec un téléphone à usage unique.
– Tu ne dois pas le revoir au bistrot ?
– Non, pas tant que la mission n’est pas terminée.
– Et elle est censé durer combien de temps ?
– Il m’a dit environ 15 jours.
– Et elle a commencé quand ?
– Hier soir, j’étais le premier !

« Donc après l’enlèvement de Béatrice » en conclut Gérard.

Gérard sort son téléphone portable et lui montre une photo de Béatrice.

– Cette fille, ça te dis quelque chose ?
– Ça ressemble à l’un des deux personnes qu’on devait surveiller.
– Et ton bonhomme, il y est souvent au café ?
– Oui !
– Et il fait quoi ?
– Il a ses copains, il joue aux cartes, il parie sur les chevaux…
– C’est tout ?
– Non dès fois il déjeune. C’est pas mauvais la bouffe là-bas…
– Tu ne pouvais pas commencer par ça, non ?
– Je ne comprends pas…
– Il mange toujours à la même place ?
– Oui, devant le vieille pub pour la Suze.
– Il mange seul ?
– Presque toujours !
– Comment il s’appelle ?
– J’en sais rien, mais tout le monde l’appelle Monsieur Ferdinand.
– Et il arrive vers quelle heure ?
– Vers 9 heures
– Alors ça va être facile, écoute bien ce que je vais te demander…

– Et moi, je fais quoi ? demande Florentine
– Tu resteras avec Madame, tu t’assureras qu’elle ne fasse pas de bêtises. Attention : toutes les communications téléphoniques je les veux avec haut-parleur ! On va attendre 9 heures pour se mettre en route, en attendant Madame Caroline, si vous pouviez nous faire du café…

Et à 9 heures Florentine resta seule avec Caroline.

Cette dernière est angoissée, elle savait que son copain fricotait parfois dans des affaires louches, mais elle ne pensait pas que ça irait si loin. Pour avoir entendu quelques récits de règlements de compte, elle n’envisage qu’une seule solution, se sortir de là et laisser tomber Arnold.

Mais comment faire ?

– Je vais vous expliquer un truc ! Finit-elle par dire : je ne suis pas au courant des activités d’Arnold. J’ignorais que je vivais avec un voyou, je ne vais pas rester avec lui, alors laissez-moi partir, je vais aller chez ma mère.
– Bon tu te calmes, je n’ai aucune intention de te laisser filer.

« Raté ! Le contraire eut été étonnant ! » Se dit Caroline. Comment faire ? Lui foncer dans le lard ? Cette fille doit avoir une formation de combat ! Si j’avais quelque chose, des ciseaux, un couteau, j’aurais dû en rapporter un quand j’ai été faire le café… Mais putain comment elle me regarde ? Si ça se trouve, elle est à moitié gouine, ça ne coute rien d’essayer… »

– J’aime bien la façon dont vous me regardez ! Commence-t-elle
– Pardon ?
– Si, si, vous aimez les femmes, vous, ça se voit !

Une réflexion qui fait rire Florentine.

– Vous n’allez pas me dire le contraire ? insiste Caroline
– Qu’est-ce que ça peut vous faire ?
– C’était juste une idée comme ça, on est là toutes les deux pour un moment, il va bien falloir qu’on s’occupe, alors j’ai bien un scrabble, mais si vous préférez me caressez les nichons, moi ça ne me gêne pas du tout, j’aime bien les femmes aussi.
– N’importe quoi !

Mais n’empêche qu’un léger trouble gagne Florentine.

« Pas difficile de comprendre son plan, elle veut m’avoir au charme afin que je la libère. Elle se fout le doigt dans l’œil ! N’empêche qu’elle est trop mignonne, je me demande jusqu’où elle est prête à aller, mais autant que les choses soient claires.

– Si tu te figures que je vais te laisser partir parce que tu m’auras montré tes nichons…
– Je sais bien que tu ne me laisseras pas partir, ça n’empêche pas de se donner un peu de bon temps, non ? Tu veux les voir, mes nichons ?
– Ben, allez, montre, puisque tu as envie de me les montrer

Caroline ouvre sa robe de chambre. C’est un joli brin de fille, les seins sont lourds, laiteux et attirants, terminés par de larges aréoles très brunes.

Florentine hésite, craignant que la fille ne l’attire que pour la maîtriser. Contrairement à son compagnon Flo n’a jamais été agent secret, on lui a bien appris quelques trucs pour se défendre quand elle était callgirl mais ça n’en fait pas une ninja !

– Vous pouvez toucher ! Lui dit Caroline, j’adore les caresses !
– Ne tentez rien d’inconsidéré, j’ai subi une formation de close-combat, vous n’auriez pas le dessus et je risquerais de vous faire très mal ! Bluffa Florentine.
– Je sais bien que je suis coincée, mais venez me caresser quand même.

Plus rien ne retient Flo qui s’avance vers la fille et lui caresse les seins.

– Ils sont très beaux ! Lui dit-elle.
– Embrasse les !

Martinov2406Florentine en avait justement l’intention, elle gobe le petit téton, l’enroule de sa langue, le fait durcir, passe à l’autre. Elle embrasserait volontiers la fille sur la bouche, mais hésite vu les circonstances. Par contre rien n’empêche sa main de descendre jusqu’à sa chatte et d’y glisser un doigt fureteur.

– Ben dis donc ! T’es drôlement coquine, toi ? Lui dit Caroline.
– Fallait pas me provoquer ! Ecarte bien tes cuisses que je te lèche un peu.

Florentine immisce sa langue dans la foufounette de Caroline.

« C’est tout sec, elle ne mouille pas du tout…  »

Mais l’habileté de l’ancienne call-girl a vite fait de changer la donne, la fille finit par haleter, puis à gémir, le clitoris s’érige, Florentine est prête pour l’estocade, mais avant…

« On va voir si c’est une vraie coquine ! »

Flo mouille son doigt et sans prévenir, le lui enfonce dans le trou du cul !

– Aaaah !
– T’aimes ça ?
– Salope !

Un vrai cri du cœur !

Et sans cesser son doigtage, Florentine donne des petits coups de langue sur le clitoris. Caroline n’en peut plus et jouit sans retenue.

Mais c’est que cette petite fantaisie a considérablement excitée la compagne de Gérard. Alors deux solutions ou bien attendre que ça se calme ou alors mettre cette Caroline au pied du mur !

Pas bien difficile de découvrir quelle est l’option qu’elle choisit. Elle se débarrasse de son pantalon et de son string qu’elle met sous le nez de Caroline.

– Elle sent bon, ma culotte ?
– Hi ! Hi !
– Ça te fait rire ?
– Ce n’est pas triste !

Florentine s’approche plus près.

– Et ma chatte, elle sent bon ?
– Ce n’est pas désagréable !
– Tu fais souvent des trucs avec des femmes ?
– Non ! Avant j’aimais bien, si je ne le fais plus c’est parce que je n’ai plus l’occasion.
– Eh bien l’occasion tu l’as devant toi, ne te gêne pas !
– Tu ne me montres pas tes nénés ?
– Si tu veux, mais ensuite, tu me lèches !

Florentine se dépoitraille !

– Hum, pas mal pour ton âge ! Lui dit Caroline.
– Tu me trouves si vieille que ça ?
– Non, tu es très belle, mais tu pourrais être ma mère !
– Et alors ?
– Alors rien, je disais ça comme ça ! Je peux les lécher un peu ?
– Fais comme chez toi !

Caroline s’attaque aux tétons turgescents de la belle mature. De chauds souvenirs de ses quelques expériences saphiques lui reviennent en mémoire, et la voilà qui mouille de nouveau.

– Si on se mettait en soixante-neuf ? Propose Caroline, tu m’excites de trop !

Proposition acceptée. Pour Caroline tout se passe bien d’autant qu’elle a maintenant un plan et elle sait qu’il va fonctionner.

Les deux femmes se mettent dans la position requise, Florentine au-dessus car on n’est jamais trop prudente.

– Refous-moi un doigt dans la cul ! Implore Caroline.
– O.K. Mais tu as le droit de m’en faire autant.

Et c’est parti ! Les deux femmes s’agitent tant et si bien qu’elles jouissent quasi-simultanément.

Florentine se relève, Caroline l’imite se jette à son cou et lui offre ses lèvres, les deux femmes s’embrassent profondément. Qui aurait cru ça il y seulement une demi-heure ?

– Je vais pisser ! Dit alors Caroline.
– Je suis obligée de t’accompagner !
– Tu n’as pas confiance ?
– Je suis en mission, vois-tu ?
– Je n’aime pas qu’on me regarde pisser.
– C’est dommage car moi j’aime bien voir les femmes pisser.
– Un jour un client a voulu me regarder en train de faire pipi, j’ai essayé, ça n’a pas marché !
– Un client ?
– Oui bon, on ne va pas en faire tout un plat, il m’est arrivé quelques rares fois d’aller tapiner sur les boulevard extérieurs… Faut bien prendre l’argent où il y en a.
– Faut pas culpabiliser…

Et Florentine allait continuer en lui disant quelque chose dans le genre : « moi aussi j’ai été pute… » Et du coup son image de fausse membre des services secrets s’écroulait, tout comme sa prétendue formation de close-combat… Et Caroline était plus jeune, plus musclée, elle n’aurait pas le dessus.

« Ouf je ne suis pas tombé dans le piège ! »

– Je disais il ne faut pas culpabiliser ! Reprit Florentine, dans mon métier il m’est arrivé de me faire passer pour une prostituée, ça ne m’a jamais traumatisé. on apprend aussi connaitre quelques fantaisies sexuelles, parfois ça aide, le pipi, c’est rigolo, d’autres pratiques sont plus compliquées.

« J’ai joué une carte, apparemment ça n’a pas marché ! Se désole Caroline. « Pourtant je me demande… Elle me paraît autant agent secret que moi bonne sœur… Mais dans le doute…

– Bon faut vraiment que j’y aille sinon je vais faire dans ma culotte !
– T’en a pas !
– Tiens, c’est vrai ! Bon, accompagne-moi puisqu’on ne peut pas faire autrement.

Florentine dû cacher son trouble quand Caroline libéra son petit jet dans la cuvette des toilettes, puis quand elle s’essuya. Elle remit à plus tard sa propre miction.

– Maintenant je vais te dire mon plan…
– Parce que tu as un plan ? Se gausse Florentine.
– Mon plan est simple ! Je veux me barrer d’ici !
– Désolée ma biche, mais je ne peux pas te laisser sortir !
– J’entends bien, mais voilà ce qu’on peut peut-être faire : Je ne veux pas rester ici, je veux quitter Arnold. En fait j’ai la trouille… alors quand ton collègue va revenir je veux que vous m’aidiez à m’en aller, je sais où aller, ce qui serait bien c’est que vous m’accompagniez, sinon j’ai peur qu’il me retienne de force.
– Ça me parait pas impossible !
– Tu peux m’aider à faire ma valise ?

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 25 juin 2022 6 25 /06 /Juin /2022 08:22

Martinov 24 – L’énigme du hangar – 5 – Ohé ! Du bateau ! par Maud-Anne Amaro
Stamp secretaire

 

Mercredi

Ce jour-là Piérac, ou du moins l’individu qui se faisait appeler ainsi se déplaça à Louveciennes et engrangea les informations glanées par Martinov et son correspondant.

– Autrement dit, on ne sait pas à qui appartient ce stock, aujourd’hui ? Se lamenta l’homme.
– Quand il est question de société off-shore on est vite perdu. Dans le cas de grosses affaires les services secrets sont capables de mettre des équipes de spécialistes dessus, mais là ce ne sont que des éponges métalliques… A moins que ça ne cache autre chose… Mais des éponges qui font un bruit de moteur, je ne vois pas bien…
– Mais quelles pistes avez-vous suivies ?
– Secret professionnel, cher monsieur.
– Et le maitre-chien, ce n’est pas une piste ?
– Ça m’étonnerait que ça aboutisse à quelque chose.
– Il y a bien quelqu’un qui le paie ?
– Ecoutez, vous vouliez des renseignements, vous les avez eus…
– Je double la prime si vous creusez la piste du maître-chien.
– Bon allez faire un petit tour, prenez un petit café, revenez dans une petite heure et je vous dirais si on accepte ou pas !.

Martinov téléphone à Petit-Couture

– C’est quand même bizarre, commente ce dernier, dans un premier temps le type veut savoir l’origine d’un bruit dans le hangar et vous demande d’y entrer, puis il se ravise, explique qu’on n’y entre pas comme ça et qu’il veut juste savoir quel est le propriétaire. Je me demande si effectivement ça ne cache pas un truc énorme ! J’ai toujours ma carte de la DGSE, on peut y aller ensemble, ça ne mange pas de pain !

Martinov prévint alors Piérac qu’il se donnait 48 heures pour effectuer des investigations complémentaires

Ils attendirent la nuit tombée pour se rendre sur les lieux, il commencèrent par faire le tour de la zone industrielle sans rencontrer aucune fille moyennant ses charmes dans cette zone.

Le hangar étant repéré, ils découvrirent une lourde porte battante fermée par des chaines cadenassées.

– Il y a peut-être une autre entrée…

Effectivement, une entrée plus modeste était située sur la gauche muni d’un panneau : « Défense d’entrer, site protégé par maître-chien et vidéo surveillance »

– Police, ouvrez ! Vocifère Petit-Couture.
– C’est quoi ? Demande le bonhomme en ouvrant un petit judas
– Un : vous faites coucher votre chien et vous nous laissez entrer. Deux c’est une inspection de routine, on en a pour cinq minutes.
– Z’avez un mandat ?
– On en a un ! Bluffa Gérard.
– Ces messieurs dames sont aussi de la police ? Demande le vigile.
– Ils m’accompagnent.
– Théoriquement je suis obligé d’emprunter les cartes d’identités…
– Faites ! Répondit Martinov, n’y voyant aucune malice.
– Je suis dans l’obligation de vous préciser que le site est entièrement vidéo surveillé…
– On s’en doutait.

A l’intérieur, il y a des caisses partout, Martinov et Petit-Couture arpentent l’allée centrale, ils n’aperçoivent nulle part les fameux matelas recouverts de serviettes de bains dont parlait Piérac. Quant au bruit qu’avait prétendument décelé ce dernier, il ne l’entendirent pas.

Sur la gauche ils aperçoivent une caisse cadenassée bien plus conséquente que les autres, au moins quatre mètres de haut, et plus de deux mètres de large.

– C’est quoi ça ?
– Qu’est-ce que j’en sais ? Je suis là pour garder le bazar, pas pour faire l’inventaire. Répond le vigile.
– Qui c’est qui vous paie ?
– Ben, ma société, Securutil.
– Donc quelqu’un rembourse Securutil, il suffira de leur demander ! Fait remarque Gérard.

A plusieurs kilomètres de là, l’écran de contrôle de la vidéosurveillance couine. Olivia et Amélie attendirent que les visiteurs soient ressortis du hangar pour se repasser la séquence.

– C’est qui ces gens ? .S’étonne Olivia
– Il y en a un qui s’est présenté comme étant de la police.
– Faut qu’on règle ça vite fait, ça sent le roussi. Demande qu’on nous envoie les photocopies de leurs papiers d’identité.

Olivia reçut les documents demandés quelques minutes plus tard sur son smartphone

– On n’a que deux cartes, ce con de vigile n’a pas osé demander celle du supposé flic.
– Bon le vieux s’appelle Martinov et il habite Louveciennes… la fille habite Paris. On va leur envoyer les Dupont Brothers, mais avant je veux qu’ils aillent fouiner en douceur à leurs adresses.

Le travail de fouine fut facile

– Alors qu’est-ce que vous avez trouvé ? Leur demande Olivia
– Martinov est un chercheur indépendant, du moins c’est ce qui est indiqué sur sa plaque, il habite et il travaille à Louveciennes. Expliqua le premier « Dupont »
– Et la fille ?
– Elle habite Paris mais on nous a indiqué qu’elle travaillait à Louveciennes, donc très probablement avec ce Martinov.
– Super ! Le troisième est probablement un faux flic, mais faudra s’en assurer. Donc vendredi matin pointez-vous à Louveciennes, jouez un peu les durs et demandez-leur ce qu’ils fabriquaient mercredi soir dans la zone industrielle des 4 couronnes.

De son côté Brigitte Silverberg encore choquée par l’attitude de Mattson et de son acolyte s’était mis en devoir de leur gâcher la vie. C’est qu’elle n’aime pas qu’on l’emmerde, Brigitte !

– Je vais laisser tomber la requête de Piérac, je lui dirais que je n’ai rien trouvé. Mais en ce qui concerne Mattson, je vais éplucher tout ce que je peux trouver. On ne parvient pas à ce niveau en restant tout blanc.

La première étape consistait à tenter de coucher sur le papier, la nébuleuse de sociétés gérées par Mattson et ses hommes de paille.

Tâche qui trouva rapidement ses limites, un certain nombre de ces boites n’étant pas domiciliées en France.

On retrouve les mêmes noms un peu partout, l’activité de ses sociétés est toujours indiquée de façon opaque en utilisant nombre de néologismes américains qui ne veulent pas dire grand-chose.

En y regardant de plus près, on se rend compte qu’il est beaucoup question de cargaisons flottantes, d’escompte sur des marchandises entreposées dans des docks ou des hangars….

« Tiens , tiens ! Tout cela ressemble à du brassage de fric en gros, mais pourquoi tant de sociétés.? Pour embrouiller le fisc ? »

Brigitte Silverberg avait un contact dans une grande banque, elle l’approcha par téléphone :

– Je t’envoie une liste de boites, si tu pouvais me dire des choses…
– Tu sais que je n’ai pas le droit de faire ça !
– Oui, bon tu me répètes ça à chaque fois ! Ça deviens rengaine. Tu l’auras ton petit chèque !

Une heure après, le type rappelait :

– Je t’ai envoyé tout ça par mail, ce sont juste des renseignements commerciaux, ces gens-là n’ont pas de gros comptes chez nous, on a juste un compte qui ne mouvemente pas beaucoup pour la société Sovremennoe Iskusstvo, un truc russe. J’ai un peu fouillé, il a été ouvert il y a deux ans pour couvrir une cargaison flottante. Je t’envoie le bordereau.
– Ça veut dire quoi ce nom imprononçable ?
– Ça ma grande, je n’en sais rien !
– Envoie le moi par SMS.
– Non je vais te l’épeler !

« Quel trouillard ! »

Une simple recherche sur le net, Sovremennoe Iskusstvo se traduit par Art contemporain.

« Autrement dit, ils ont fait une opération financière sur la cargaison d’un bateau, or cette cargaison semble avoir un rapport avec l’art contemporain. En fouillant mieux je vais peut-être tomber sur un trafic d’œuvres d’arts ! Voyons voir ce bordereau… Mais c’est super ça, j’ai même le nom du bateau « le Svetlana » et celui du capitaine, « Victor Lepland ».

Elle téléphone à la capitainerie du port du Havre, par chance le bateau en question est à quai et on va même jusqu’à lui en indiquer l’emplacement

Trois bonnes heures plus tard, elle était devant le bateau, habillée d’une petite robe imprimée légèrement décolletée et laissant les bras nus.

« Bon maintenant, il faut que je trouve le capitaine… » Se dit-elle en regardant la bateau avec insistance.

– Hello ! Crie une voix venant du pont du cargo.
– Hello ! Répond Brigitte.
– Il est beau, mon bateau, n’est-ce pas ?
– Oui, et il est tout propre !
– Venez, montez à bord, vous verrez l’intérieur ?
– Pourquoi pas ?

Brigitte emprunte la petite passerelle et se retrouve devant l’homme.

– Capitaine Victor Lepland, mais on m’appelle Capitaine Victor, bienvenue à bord.
– Appelez-moi Brigitte, je suis romancière amateur.

Le capitaine affiche une belle prestance, la quarantaine, très brun, grosses moustaches, sourire carnassier. On devine aisément que le type est un dragueur convulsif.

– Ce n’est pas tous les jours qu’une belle femme apprécie mon bateau !
– En fait dans mon roman, il faut que je décrive un bateau, un beau bateau… alors pourquoi pas le vôtre ? Mais avec votre permission, évidemment.
– Vous l’avez ! Venez je vais vous montrer le poste de pilotage.

Et après une courte visite des lieux, arriva ce qui devait arriver dans la cabine du capitaine.

– Me ferez-vous l’honneur de trinquer avec moi, j’ai une excellente vodka, acheté spécialement à Saint-Pétersbourg.
– Mais avec grand plaisir !
– Nature ou avec du jus d’orange ?
– Nature avec des glaçons si vous avez.

Il trinquèrent.

– Je ne suis pas un Don Juan, mais je ne peux pas m’empêcher de vous dire que vous êtes une très jolie femme.
– Un peu sur le retour, non ?
– Non, non ! Mais rassurez-vous, je sais me conduire.
– Vos yeux vous trahissent !
– Dois-je les fermer ?
– Mais non, si cela vous fait plaisir de me regarder, ne vous gênez pas.
– Je vais vous faire une proposition !
– Proposez, capitaine, proposez !
– Il va bientôt être l’heure de diner ! Que diriez-vous d’une petite bouffe en tête à tête ?
– Pourquoi pas ? Et après ce sera le dernier verre, et comme je serais un peu pompette, vos mains se feront baladeuses et tout cela finira dans le plumard !
– Vous vous méprenez…
– Peut-être, mais soyons clair, je ne vous laisse pas indifférent, mais de mon côté je vous trouve tout à fait charmant. Alors si vous souhaitez quelques instants de folie, épargnons-nous les cérémonials.
– Vous êtes directe, vous !
– On fait ça où ?
– Dans ma cabine, le matelas est un peu étroit mais confortable

« C’est incroyable ça qu’il faille toujours passer à la casserole pour obtenir des renseignements ! Mais bon ce Capitaine Victor a quand même une autre allure que ce pauvre Chavinou ! »

– Mettons nous à l’aise ! Propose Victor, qui sans attendre de réponse se retrouve rapidement nu comme une grenouille en exhibant une jolie bite demi-molle.

Brigitte ne peut faire autrement que de l’imiter.

– Mais vous êtes superbe, chère madame !
– Je ne me plains pas !
– Je n’ai pas bien vu le verso !
– Au verso, ce sont mes fesses, elles vous plaisent ?
– Ma foi, il faudrait être difficile ! Et si je vous mets la main aux fesses, vous allez dire quoi !
– Rien ! Ne vous gênez pas, plotez-moi le cul ! Je ne porterai pas plainte pour harcèlement.

Il ne plote pas, il malaxe.

« C’est une manie, en ce moment ! »

Et puis le bonhomme se laisse aller et lui tape sur les fesses, pas très fort mais quand même…

– Oh, pardon !
– Y’a pas de mal, vous pouvez continuer mais pas trop fort !

Fallait pas lui dire ça, à Victor, lequel se met à taper d’abord doucement puis l’air de rien de plus en plus fort.

– Mais je vais avoir le cul tout rouge ! Proteste mollement Brigitte.
– Je vais arrêter, alors !
– Et toi, tu aimes les fessées ?
– Moi j’adore ! Répond le capitaine avec enthousiasme.
– Ben fallait le dire ! Amène-moi ton cul que je le soigne !

Martinov2405

Et Brigitte se met à frapper à la volée sur le cul du marin au long cours.

– Hum, c’est bon ! Prends ma ceinture si tu veux !
– Bonne idée, parce que je commence à avoir mal aux mains.

Et cette fois c’est du sérieux, une ceinture, ça marque.

– C’était pas trop fort ? S’inquiète-t-elle.
– Non, c’était très bien, insulte-moi !
– Tu ne serais pas un peu maso, toi ?
– Un peu, un peu !
– Tiens Morue, tiens salope…

En même temps elle lui serre les tétons avec ses doigts, faisant se pâmer le bonhomme.

– Aaaaah !
– T’aimes ça, hein ?

Elle lui prend les couilles et les serre de toute ses forces.

– Oh là ! C’est bon !
– Tu en veux encore ?
– Ah, si tu savais..
– Si je savais quoi ?
– Comme je suis cochon !
– Raconte !
– Quand je suis à Saint Pétersbourg, je visite une maîtresse, elle est belle, mais belle, vraiment trop belle !
– Et qu’est-ce qu’elle te fait faire ?

« O..K., c’est le genre de mec qui jouit en racontant ses fantasmes, pourquoi pas ? »

– Elle m’humilie, mais ça m’excite de trop !
– Et c’est quoi les humiliations ?
– Elle me fait sucer des bites, tu te rends compte sucer des bites ?
– Oui, je me rends compte, ça m’arrive aussi !
– Oui mais toi tu es une femme !
– Certes ! C’est tout ?
– Oh non ! Elle me fait enculer par ses autres soumis ! Tu te rends compte ! Je me fais enculer ! C’est terrible !

Brigitte a un peu de mal à entrer dans son jeu.

– Traite moi d’enculé, de suceur de bites !
– Enculé ! suceur de bites !
– Oh, oui ! je vais jouir ! Non je ne vais pas jouir, je ne mérite pas de jouir devant toi, je ne suis qu’un suceur de bite, un enculé !

« On va finir par le savoir ! »

– Qu’est-ce que tu pourrais inventer pour m’humilier ?
– Je peux te pisser dessus, par exemple !
– Oh oui ! On va faire ça sur le petit pont, personne ne nous verra !

Ils sortent sans se rhabiller, Victor se couche et Brigitte le chevauche et lui donne à boire toute sa pisse. Le bonhomme est enchanté, ravi !

– Tu veux jouir comment ? Lui demande-t-elle
– Non, je ne veux pas jouir, je ne le mérite pas…
– Ça me gêne un peu quand même !
– Quand tu partiras je me masturberais en pensant à toi, ce sera géant !
– C’est comme tu veux !

« Spécial, le mec ! »

– Mais attends, je vais te faire jouir quand même ! Lui dit-il
– J’espère bien ! Répondit Brigitte

« Ça ne me fera pas de mal et s’il n’y arrive pas je simulerais ! »

Mais la simulation ne fut pas nécessaire, Victor léchait fort bien !

– Ça creuse tout ça ! J’ai bien envie d’accepter maintenant ta proposition de dîner en tête à tête.
– Soit ! On peut aller au restau, c’est un peu loin, sinon on peut se faire livrer un bon plateau de fruits de mer !
– Faisons comme ça !

Brigitte alimente la conversation avant de la recentrer sur les raisons de cette rencontre.

– Et sinon, tu transportes quoi ?
– En ce moment je fais surtout dans les tableaux…
– Des tableaux de maîtres ?
– Drôles de maîtres !
– Pourquoi dis-tu ça ?
– Un jour il y a une caisse qui s’est un peu ouverte, du coup j’ai regardé et j’ai pris des photos, je vais te montrer.

Le capitaine fouille dans les images de son téléphone et fait découvrir à Brigitte les clichés en question.

Effectivement c’est très laid, un fond gris, barré d’une trainée violette aux contours mal définis. Le type a dû bosser au moins dix minutes sur cette « œuvre magistrale » ! Je mémorise le nom de « l’artiste » en bas à droite : Myard.

– O.K. et tu livres ça où ?
– A Saint-Pétersbourg.
– Et ensuite ça part où ?
– J’en sais rien, ce n’est pas mon problème, on décharge, on fait la paperasse et basta.
– Et tu repars à vide ?
– Mais dis-donc, t’es bien curieuse, toi ?
– Comme toutes les femmes, mais je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas ! C’est juste que ça peut me donner des idées pour mon roman.

Jeudi

Le lendemain, Martinov et ses compagnons n’étaient pas mieux avancés, la prestation du maître-chien était réglée par une société off-shore à l’activité absolument opaque. Il en était de même pour ses collègues qui le remplaçaient la journée et le week-end.

On en informa « Piérac » qui le prit fort mal

– Mais enfin ce n’est pas possible que vous ne trouviez rien !
– Ben si, c’est possible !
– Bon laissez tout tomber, je passerais vous payer en vitesse cet-après midi.
– Mais vous nous avez déjà payé !
– Pas le complément d’enquête.
– On vous en fait cadeau puisqu’on a rien trouvé.

Mais intérieurement Piérac fulminait, il ne comprenait pas l’échec de Martinov.

– Pourvu qu’il n’ait pas trouvé quelque chose et qu’il refuse de me le dire… et même pire qu’il prévienne les autorités.

Il contacta Monsieur Ferdinand lui demandant d’organiser une surveillance stricte du laboratoire de Martinov et du hangar.

C’est qui Monsieur Ferdinand ? Demande le lecteur ! Patience, patience !

Petit-Couture refusa poliment le tiers de la prime que Martinov et Béatrice leur proposaient mais précisa que si ces derniers avaient encore besoin de ses services,…

– Cela dit je ne saurais trop vous conseiller de laisse tomber cette affaire, elle sent le pourri !

Et en effet dès le lendemain les choses se compliquèrent et pas qu’un peu !

Brigitte Silverberg a tôt fait de retrouver la trace du peintre Serge Myard sur Internet. Inconnu il y a encore deux ans, ses toiles se vendent aujourd’hui à des prix faramineux et l’une d’elles orne le hall d’accueil d’une grande société multinationale à La Défense..

Elle décide de le rencontrer en se faisant passer pour une journaliste.

– A quoi devez-vous votre succès ?
– J’ai déjà répondu de nombreuses fois à cette question. Ça commence à être fatigant ! Vous voulez quoi comme réponse ? L’officielle ?
– Parce qu’il y a plusieurs réponses.?
– Vous enregistrez, là ?
– Oui !
– Alors avant je passais des semaines à peindre des tableaux assez compliqués, je faisais tout un travail sur la matité, sur l’emplacement géométrique des éléments, la lumière. Mais ça ne touchait pas les gens, d’ailleurs ça se vendait très mal. Je me suis rendu compte alors qu’à notre époque ce qui comptait c’est le dialogue avec l’œuvre, autrefois la personne qui était devant une œuvre ne portait qu’un regard évaluatif genre « est-ce que c’est beau.? » Aujourd’hui il faut dépasser ça et le regard doit s’accompagner d’une interrogation : pourquoi ce tableau est-il comme ça et quel est son rapport avec la vie, la spiritualité…
– Vous êtes sérieux là ?
– Bien sûr !

Brigitte arrêta l’enregistrement, dont de toute façon elle ne ferait rien.

– Et l’autre version ?
– Quand je me suis aperçu que certains vendaient des merdes une fortune, j’ai fait le tour des galeries avec une dizaine de toiles toute peintes la même journée. On m’a pris poliment mes coordonnées, et j’ai laissé des photos de mes toiles. Huit jours après un type se pointait chez moi, m’a acheté tout mon stock pour 5 000 euros, j’aurais aimé davantage, mais il n’a rien voulu savoir. J’ai appris un peu plus tard que mes toiles se vendaient 200 000 euros la pièce ! Du coup je me suis remis à en peindre. Mais là les choses se sont compliquées, Un type (pas le même) et venu m’expliquer que ça ne se passait pas comme ça, qu’il me fallait un agent pour gérer ma carrière et qu’il ne fallait pas que je peigne de trop de peur de faire s’écrouler les prix. Ça vous en bouche un coin, non ?
– Pas du tout !
– Mais si vous publiez ça, je ferais passer un démenti.
– Aurevoir, monsieur.

Brigitte avait compris comment tout ça fonctionnait. A la base on prend un peintre qui fait n’importe quoi, mais dont la production peut brancher un public de bobos, on lui achète ses toiles pour un prix modique, les influenceurs (galeristes et rédacteurs des revues d’arts) entrent en jeu et font monter la côte. Il n’y plus qu’à revendre le stock de toiles au prix fort auprès des snobs, des spéculateurs et autres gogos. Juridiquement la procédure est complétement inattaquable.

« Me voilà coincée ! » Admit-elle. Reste à savoir la raison de cette multitude de sociétés. Mais bien sûr toutes ces opérations juteuses sont ensuite blanchies pour échapper au fisc et aboutissent dans des comptes offshore au Panama ! Mais pour les coincer là-dessus, bonjour ! »

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 25 juin 2022 6 25 /06 /Juin /2022 08:19

Martinov 24 – L’énigme du hangar – 4 – Brigitte Silverberg, détective privée par Maud-Anne Amaro

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Brigitte

Brigitte Silverberg n’est pas complètement folle, L’évocation d’une société offshore au Panama lui donne à penser qu’il y a de l’argent qui se balade, et c’est pour cette raison qu’elle a insisté auprès de « Krypton » pour traiter la partie « France » du dossier. Et comme chaque fois qu’il a beaucoup d’argent en jeu, elle prend elle-même l’affaire en main.

Elle a pris rendez-vous avec Bernard Chavinou en se faisant passer pour une romancière.

Chavinou n’a rien d’un homme d’affaires, il porte jeans et t-shirt, ancien marchand de livres anciens aux Puces de Montreuil, il a fait fortune un jour qu’il débarrassait la bibliothèque d’un péquin décédé. Le lot acheté pour une bouchée de pain contenait des ouvrages rares et recherchés qu’il revendit à prix d’or

– J’ai une demi-heure à vous consacrer ! Lui dit l’homme, tout en lorgnant dans le décolleté de son interlocutrice. Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris pour quelle raison vous souhaitiez me rencontrer.
– J’écris un polar qui se passe dans une zone industrielle. En glanant des informations je me suis rendu compte que ces endroits révélaient des choses insolites.
– Ah ! Quelqu’un vous a parlé du stock d’éponges métalliques, c’est ça ?
– Tout à fait !
– Et vous voudriez savoir quoi ?
– Quel est l’intérêt de posséder ce stock ?
– C’est de l’investissement, je l’ai acheté pour le revendre.
– Mais il vient d’où ce stock ?
– D’une boite, la société Balivoil, une erreur dans le chiffre d’une commande et ils se sont retrouvés avec un stock dont ils n’avaient pas besoin.
– Ah ! Il y en avait combien ?
– 12 000 environ.
– Eventuellement je pourrais les voir ?.
– Impossible, c’est déjà vendu.

« Pour l’instant je n’apprends pas grand-chose d’intéressant, j’espère que je ne vais pas être obligée de lui faire une pipe pour le faire parler ! »

– Et ça été facile à revendre ?
– Oui, une dame m’a fait une proposition, j’ai tout de suite accepté.
– Ça pourrait être intéressant que je rencontre cette dame.
– Peut-être mais je ne vous dirais pas son nom, d’abord parce que je ne l’ai pas mémorisé, et que tout s’est passé au téléphone. De plus ce n’est pas elle qui a signé l’acte mais un type agissant en son nom.
– Donc vous possédez son numéro en mémoire, Je peux être très discrète, si je veux…
– N’insistez pas, vous serez gentille.
– O.K. je n’insiste pas. En fait j’apprécie votre franchise, vous ne tournez pas autour du pot, vous ! Quand c’est non, c’est non !
– Je suis comme ça.
– C’est tout à votre honneur !

« Bon ça va durer longtemps ce cirque ? » S’impatiente Brigitte.

– Rien d’autre ? Pas d’anecdotes ? Reprend Brigitte en adoptant un air canaille.
– Ce qui se passe dans le hangar reste dans le hangar ! Annone Chavinou d’un air satisfait.

« Qu’est-ce qu’elle nous fait, la petite dame ? S’interroge ce dernier. Je suis sûr qu’elle serait prête à coucher pour en savoir plus… mais elle cherche quoi ? A tous les coups, elle enquête sur la figure de carnaval ! On se demande bien pourquoi ! Si vraiment elle est prête à s’envoyer en l’air je lui balancerais deux ou trois bricoles. »

– On va donc en rester là ! Bluffe Brigitte.
– Oui, c’est dommage, votre compagnie m’était très agréable.
– Mais la vôtre également.
– C’est gentil ! Vous êtes une très belle femme.
– Vous n’êtes pas mal non plus. Donc si je comprends bien, on se plait tous les deux l’un à l’autre. Dommage que vous soyez pressé.
– En fait, je ne le suis pas tant que ça !
– Ne me prenez pas pour une femme facile, mais parfois je me dis que ce serait dommage de ne pas profiter des circonstances que le hasard vous offre
– Je vais fermer la porte, on ne sait jamais ! Dit l’homme qui bandait derrière sa braguette.

Il revint, mais ne regagna pas sa place derrière son bureau, se demandant qui allait démarrer les opérations.

– Ne soyez pas timide, Monsieur Chavinou, approchez-vous de moi !

Brigitte lui mit la main sur la braguette et après avoir constaté la rigidité de l’endroit fit glisser le curseur de la fermeture éclair, entra la main dans le pantalon, tata la bite à travers le caleçon et finit par la dégager.

– Hum ! C’est moi qui vous fait cet effet-là ?
– On dirait bien ! Oui !

Elle esquissa quelques mouvements de masturbation qui ravirent Monsieur Chavinou

A leurs tours les mains de l’homme de font baladeuses et viennent caresser le haut des seins de la détective privée.

– Attendez, je vais dégager tout ça ! Dit-elle en se débarrassant de son petit haut. Voilà, enlevez-moi mon soutien-gorge, je sais que cela vous fera plaisir.

Chavinou n’allait pas dire le contraire et retira le soutif, pas du premier coup mais du deuxième.

– Quelle belle poitrine !
– Je suis content qu’elle vous plaise, vous avez le droit de la caresser.

Il ne caresse pas, il pelote, il malaxe confondant poitrine et pâte à modeler !

– Je peux lécher ? Juste un peu ?
– Oui, mais doucement !

On sent que l’homme fait des efforts pour se maîtriser. Il culbuterait bien sa visiteuse, là tout de suite sur le bureau.

Brigitte reprend l’initiative !

– Je vais vous sucer un peu !
– Je vous en prie !
– Baissez votre pantalon !
– Ah, vous croyez ?
– Ben oui, si je vous met un doigt dans le cul, ce sera plus pratique !
– Vous êtes sérieuse là ?
– Je suis rarement sérieuse, c’était juste une idée comme ça !
– Mais si vraiment vous voulez le faire, je ne protesterais pas !
– Gros coquin !

L’homme baisse son pantalon et son caleçon jusqu’aux chevilles, mais ne le retire pas !

« Bon ! Se dit Brigitte, ça devrait aller vite; parce que je n’ai pas envie de prolonger cette plaisanterie pendant des heures ! »

Mais elle déchanta vire, malgré une fellation savante accompagnée d’un énergique doigtage du trou du cul, le bonhomme continuait à bander dur, mais rien n’annonçait une jouissance proche.

« Je vais être obligée de passer à la casserole ! »

– S’il y a un truc un peu particulier qui vous ferait plaisir, n’hésitez pas à me demander, j’ai les idées larges ! Tenta-t-elle.
– Euh ! Vos pieds…
– Quoi, mes pieds ?
– Non, rien…
– Mais si ! Dites !
– J’aime bien regarder les pieds !
– Ah ? Et bien d’accord je vais me déchausser !

Brigitte enlève sa chaussure droite et soulève son pied nu.

– Oh, que c’est beau !
– Attendez, il y en a un autre ! Dit-elle en faisant en sorte que le pied gauche rejoigne le droit.
– Je peux les embrasser ?
– Bien sûr, mais faites attention, je suis chatouilleuse.

Le type commence par embrasser le dessus du pied droit, d’ailleurs il n’embrasse pas, il lèche, cela avant de jeter son dévolu sur les orteils, il s’empare du gros et le met entièrement en bouche, le badigeonnant de sa salive. Et après quelques minutes de ce traitement, il change de pied et s’attaque à l’orteil du pied gauche. Dès fois que la sensation soit différente !

« Bon ça va durer longtemps, ce cirque ? »

– Je peux vous demander quelque chose ?
– Mais bien sûr, Monsieur Chavinou !
– C’est un peu particulier, je ne voudrais pas passer pour un gros pervers.
– Il n’y a pas de perversion en matière de sexe, il n’y a que des fantaisies !
– Oh ! C’est bien dit !
– Alors c’est quoi ?
– J’aimerais bien me branler et projeter mon sperme sur vos pieds.
– Mais pourquoi pas ?

« Chic dans cinq minutes, il aura joui, et du coup j’évite la pénétration ! »

Martinov2404Alors Chavinou. se branle comme un malade en admirant les jolis pieds de Brigitte. Excité comme un pou, il se met à gémir tandis que son foutre atterrit sur les orteils de sa visiteuse.

– Ben voilà, vous avez peut-être un kleenex !
– Je… je vais nettoyer !

Et l’homme se penche sur les pieds de la belle et se met à lécher le sperme qu’il avale comme si c’était du fromage blanc.

Il arbore un sourire idiot, puis se reculotte, tandis que Brigitte remet de l’ordre dans sa tenue.

– Je suis sûre que vous êtes un gentleman ! Je devrais dire « que tu es un gentleman » parce qu’après tout ça on va peut-être arrêter de se vouvoyer.
– Un gentleman, moi ?
– Oui parce que tu ne vas plus refuser de me dire tes petits secrets.
– Oh, j’ai juste une petite anecdote innocente…
– Raconte-moi !
– Un jour un mec est venu me trouver, il m’a demandé si je pouvais louer une partie de mon hangar. Sur le principe je n’étais pas contre, j’avais une trentaine de m² de libres, mais je voulais savoir si on ne me proposait pas un truc louche. En fait, ça n’avait rien de louche, le mec manageait un artiste qui construisait des figurines géantes pour des carnavals. Là il s’agissait d’un modèle exclusif qui ne devait être dévoilé publiquement que le jour du carnaval…
– Tu l’as vu ?
– J’ai vu le mec travailler, et j’ai vu la figurine une fois presque terminée, il n’y avait rien de louche là-dedans. Mais je me suis posé des questions.
– Tu n’as pas les coordonnées de l’artiste ?
– Je ne les ai jamais eus, j’en aurais fait quoi ?
– Il ne parlait pas ?
– Très peu. Il m’a quand même dit un jour qu’il avait gagné un concours de figurines pour le Carnaval de Nice.

« Et voilà, retrouver ce mec va être facile ! »

Brigitte avait donc une piste et s’apprêtait à prendre congé, mais il se passa quelque chose : comme beaucoup d’hommes le simple fait d’avoir couché avec une femme faisait tomber les barrières et il se sentait prêt à lui balancer quelques confidences qui toutefois étaient loin d’être innocentes.

– Je te demanderais bien un petit service… commença-t-il
– Si je peux…
– Je ne t’ai pas dit toute la vérité, quand le mec est venu me trouver pour me présenter son créateur de figurines, j’ai d’abord refusé sa proposition.
– Pour quelle raison ?
– Je me suis dit que ça pouvait devenir une source d’emmerdes. Et puis…

Petit flash-back – le récit de Chavinou

Piérac sort de sa poche un téléphone portable. Je me souviens ne pas avoir entendu de sonnerie mais m’être dit qu’il devait être en vibreur.

– Je te l’avais dit que le tuyau était bon ! Dit le type à son interlocuteur téléphonique

Je comprends qu’il est question de course hippique.

– Et hop, 20 000 euros de gagné ! Me dit-il en raccrochant. Vous ne jouez pas aux courses ?
– Non, jamais !
– C’est dommage parce que vous auriez accepté de faire affaire avec moi, je vous aurais refilé des tuyaux. Je ne bluffe pas, tenez, demain dans la 3ème à Longchamp, je vais parier sur Centaurus, il est à 30 contre un, il est considéré comme un toquard, mais il va gagner. Je repasserais demain vous faire un petit coucou.

Et le lendemain il se pointait, son Paris-Turf à la main et me confirmait la victoire surprise de Centaurus.

– Mes tuyaux, je les distribue au compte-goutte, alors si voulez en profiter, vous savez ce qui vous reste à faire.

J’ai eu la faiblesse d’accepter, et le lendemain j’empochais une grosse somme. Alors, évidemment, ça motive !

Fin du flash-back

– Quand mon artiste aura fini son travail, vous aurez un autre tuyau ! M’avait-il dit.
– Et c’est ce qui s’est passé ?
– Non, le type m’a dit un jour que le travail était terminé, mais qu’il restait des réglages à faire… et qu’il s’occuperait de ça à son retour de déplacement. Entre temps j’ai vendu tout ce bazar et mon acheteuse m’a assuré qu’elle laisserait l’entrée libre à ce monsieur Piérac et à son artiste.
– Tu as l’acte de vente,?
– Oui, ne bouge pas. Répondit-il en fouillant dans le tiroir de son bureau. L’acheteur est un certain Mattson, rue de Vaugirard.
– Bon, il va falloir que j’y aille ! Dit la détective
– On se reverra ? Demanda timidement Chavinou.
– Mais bien sûr mon biquet !

Il ne lui demanda pas « quand », le simple fait qu’elle l’ait appelé « mon biquet » le remplissant de joie.

Brigitte s’arrêta dans un café afin de coucher sur un papier ce qu’elle avait appris. En fait elle avait obtenus trois renseignements. Deux d’entre eux montraient que le personnage de Piérac n’était pas très clair, d’une part il trempait dans un réseau de trucages de courses hippiques, d’autre part cette sculpture géante paraissait suspecte.

« Pourquoi aller se cacher au milieu d’un stock d’éponges métalliques pour faire ça ? Si sa figurine est creuse, ça veut dire qu’on peut y planquer n’importe quoi à l’intérieur ! Peut-être de la drogue, une bombe ? »

Mais dans cette affaire, Piérac était le client de Brigitte, il lui fallait donc « oublier » ces éléments et ne s’intéresser qu’à sa demande; or elle avait maintenant la confirmation du nom de l’acheteur, ce qui ne l’avançait pas beaucoup.

Rentrée au bureau elle chercha des renseignements sur ce Mattson, ce type avait des activités tentaculaires, directeur, administrateur ou fondé de pouvoir d’au moins vingt sociétés aux activités floues.

Elle se demanda comment aborder ce type il lui faudrait un prétexte… Elle y alla au flan en tentant d’utiliser la même stratégie qu’avec Chavinou.

Pas si simple, une secrétaire filtrait les communications.

– Monsieur Mattson ne sera pas intéressé par ce sujet…
– Mais qu’est-ce que vous en savez ?
– Au revoir Madame !

« Ils se prennent pour qui, ces gens-là ? »

Changement de tactique : Brigitte fait téléphoner l’un de ses collaborateurs

– Maître Muzard, je souhaiterais un rendez-vous avec Monsieur Mattson.
– A quel sujet ?
– A propos d’un hangar situé dans la zone industrielle des 4 couronnes.
– Et vous voudriez savoir quoi ?
– Le nom du propriétaire.
– Une minute je vous prie.

Et au bout d’une minute.

– Monsieur Mattson n’a pas convenance à vous recevoir à ce sujet
– Peut-être que l’un de ses collaborateurs…
– N’insistez pas, au revoir Monsieur.

Brigitte décida de faire autrement. Elle avait réussi à dénicher l’adresse personnelle du bonhomme et alla y sonner à 20 heures. L’entrée de l’immeuble est sécurisée par des interphones, mais elle possède la « clé du facteur ».

« Pourvu qu’il y ait son nom sur la porte ! »

Il y était, elle sonna. Un impressionnant type barbu en débardeur noir et au biceps démesurés vint lui ouvrir.

– C’est à quel sujet !
– Bonjour ! Vous êtes monsieur Mattson ?.
– Non, c’est pourquoi ?
– Il n’est pas là ?
– Si, mais dites-moi ce que vous lui voulez !
– C’est personnel.
– Carl, c’est pour toi ! Gueule la brute.
– Vous ne me faites pas entrer ? Demande Brigitte.
– Non !

Et le Mattson se pointe, c’est le genre à rester en veston cravate à la maison.

– Soyez brève, et si c’est pour me vendre quelque chose, ce n’est même pas la peine d’y penser.
– Je ne vends rien, je suis détective privée et votre nom a été cité dans une affaire assez compliquée, je souhaiterais juste entendre votre version.
– Entrez cinq minutes ! Cinq minutes ! Pas une de plus.

Mattson fait assoir Brigitte.

– Je vous écoute !
– Il s’agit d’un hangar situé dans la zone industrielle de 4 couronnes…
– Oui et alors ? Qu’est-ce que j’ai à voir là-dedans ?
– Vous l’avez acheté et…
– C’est possible, je brasse tellement d’affaires…
– Mon client aimerait simplement savoir qui en est le propriétaire actuel.
– Eh bien, vous direz à votre client que vous n’avez pas eu le renseignement…
– Ne pourrait-on pas…
– Non ! La discussion est close, et moi je vais vous donner un bon conseil, c’est d’arrêter de venir foutre votre nez dans mes affaires. Et maintenant vous vous levez et vous foutez le camp.
– Attendez ! Intervient le barbichu. C’est qui votre client ?
– Ça ne vous regarde pas !
– Je crois au contraire que mon compagnon vient de poser une bonne question ! Renchérit Mattson.

Brigitte Silverberg ne répond pas et se lève de son siège. Le barbichu l’empêche d’avancer.

– Vous me laissez passer, s’il vous plaît !
– On t’a posé une question, on aimerait la réponse.
– Et le secret professionnel, vous connaissez ?
– Tu réponds où tu vas en prendre une ! S’égosille le barbichu.
– Non, mais ça ne va pas, non !
– Tu crois peut-être que j’ai peur de battre une femme ?
– On se calme !
– Non, on se calme pas !

Et Brigitte qui n’y croyait guère se reçoit une bonne paire de gifle. Ses lunettes dégringolent, elle regarde son agresseur, incrédule.

– C’est qui ton client ? Aboie la brute.
– Merde !

Elle n’aurait jamais pensé que l’affreux bonhomme recommencerait à la gifler. Et cette fois la violence du choc l’a fait vaciller et elle se retrouve sur le tapis, le visage tuméfié et la rage au ventre.

– Espèce de sale connard !
– Ta gueule, grosse pute.

Brigitte regarde autour d’elle, le chemin vers la porte se trouve maintenant dégagé. Elle se lève d’un bond, d’un geste rageur, renverse le fauteuil sur lequel elle s’était assise et fonce vers la sortie.

Barbichu va pour lui courir après, mais Mattson lui fait signe de laisser tomber. Brigitte regagne sa voiture, regarde dans un miroir l’étendue des dégâts et s’applique une compresse à l’aide d’un mouchoir en papier imbibé d’eau minérale..

– Me voilà bonne pour me faire refaire une paire de lunettes ! Si ces deux connards se figurent que je vais laisser leur attitude impunie, ils se foutent le doigt dans l’œil… jusqu’au genou !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 25 juin 2022 6 25 /06 /Juin /2022 08:16

Martinov 24 – L’énigme du hangar – 3 – Baise à Louveciennes par Maud-Anne Amaro

StampBea

 

– C’est incroyable ce truc, commente Béatrice, 1000 balles pour un renseignement ! Mais pourquoi Brigitte m’a-t-elle parlé de Panama ?
– Parfois faut pas chercher à comprendre. Répond le professeur Martinov
– Ben si quand même ! Repris la jeune chimiste, le mec repère une pute en rentrant chez lui, jusque-là, je veux bien. D’habitude ce genre de truc ça se limite à une pipe et ça se passe dans la bagnole. Dans sa version, la fille lui propose un endroit plus cool où ils pourront prendre leurs aises… ça pourrait être un hôtel… mais là elle l’entraine en plein milieu d’une zone industrielle dans un hangar gardé par un maître-chien ! Tu te laisserais entrainer dans un truc comme ça toi ?
– Je ne crois pas, non !.
– Donc le mec nous raconte des conneries !
– Probablement, mais ce n’est pas nos oignons, On va faire semblant de le croire et lui filer son renseignement.
– Je ne te savais pas si vénal ! Se gausse-t-elle.
– On ne va tout de même pas avoir des scrupules avec un mec bourré de fric !
– T’es un gros coquin, mon petit professeur ! Dit alors Béatrice en portant sa main sur la braguette de l’homme.
– Et toi, tu n’es pas sage !
– Je ne suis jamais sage !
– Alors montre-moi tes nichons !
– Mes nichons ! Mes nichons ! Il n’y a pas que ça dans la vie !
– Non, mais tu te rends compte ! Que serait le monde sans les nichons ?
– Oui, on se le demande ! Répondit Bea.

Et la jeune chimiste ôte sa blouse de travail, en dessous elle n’a que son joli soutien-gorge en dentelles rose.

– Tu n’as mis de culotte, aujourd’hui ?
– Non, j’avais envie d’avoir la foufoune à l’air ! Les foufounes, ça a besoin d’être aérées !
– Tu sais que t’es belle ! Je te connais par cœur et pourtant tu me fais toujours bander !
– Merci du compliment ! Mais qu’est-ce que tu attends pour te mettre à poil ?

Le professeur entreprend de se déshabiller, mais c’est un méticuleux, pas du genre à semer ses fringues aux quatre vents, non monsieur enlève tout ça délicatement en évitant de faire des faux plis et en les déposant sur le dossier d’une chaise.

– Tu bandes un peu mou ! Lui dit son assistante.
– Normal à mon âge, mais tu vas m’arranger ça !
– Je vais te faire un truc spécial, assis-toi sur le bord de la table et soulève tes jambes.
– Oh ! C’est que je n’ai plus vingt ans, moi !
– Quand on aime on a toujours 20 ans.

Martinov se positionne comme demandé, Béatrice approche sa jolie bouche de l’anus du professeur et se met à le lécher avec gourmandise.

– Tu aimes ça que je te lèche le trou du cul, mon petit professeur ?
– Humm !
– Cochon ! Attention je vais mettre un doigt !
– Oh, oui, mets-moi un doigt.

Le professeur se laisse doigter quelques instants avant de suggérer :

– Avec le gode, ce serait pas mal non plus ?
– Il est où ton gode !
– Toujours dans ma chambre, je vais aller le chercher !
– Non, on va monter, autant prendre nos aises.

En chambre, sur le lit du professeur les deux amants s’embrassèrent. Chose qu’ils faisaient assez rarement et uniquement dans les moments de grande excitation. En effet nos deux sympathiques chercheurs ne se considéraient pas comme amant et maîtresse, non, mais ils adoraient baiser ensemble !Martino2403

– Hum, tu bandes bien maintenant !
– Je fais ce que je peux ! Tu me suces un peu ?
– Humm… Ah, tu aimes ça que je te prenne ta queue dans ma bouche !
– Tous les hommes aiment ça !
– Ne crois pas ça, il y en a qui sont aussi coincés de ce côté-là !

Et Béatrice se tût en embouchant la bite professorale et en lui imprimant des mouvements de va-et-vient délicats alternés avec des chatouillis linguaux sur le gland.

– Humm, c’est de la bonne bite, ça, mais maintenant on va passer à autre chose !

Béa s’empara du gode qui nichait dans le tiroir du chevet, elle nargua le professeur.

– Lèche-le ! Lèche-le comme une bite !

Martinov se preta de bonne grâce à cette fantaisie.

– Il y a longtemps que tu n’as pas sucé une vraie bite ?
– Un bon bout de temps… oui !
– Ça te manques ?
– Non, je ne cherche pas ! Mais quand j’ai l’occasion, je ne me défile pas !
– Je sais ! J’aime bien te voir sucer des bites ! T’es un bon suceur de bites !
– Si tu le dis !
– J’aime bien quand tu te fais enculer aussi !
– Hi ! Hi ! C’est vrai que j’aime bien aussi, mais toi aussi tu aimes te faire enculer !
– Ben oui, on fait une belle paire d’enculés ! Mets-toi en levrette, je vais te mettre le gode.

Le professeur se met à quatre pattes sur le lit, Béatrice vient derrière lui, lui introduit le dildo dans le trou du cul et le fait bouger.

– Ah, c’est trop bon ! Oui ! Encore ! Tu m’encules bien !

Après dix minutes de gode anal, la jeune chimiste, excitée comme une puce et mouillée comme un poisson rouge s’étala de tout son long sur le lit en écartant ses belles gambettes.

– Viens mon petit professeur, viens me faire du bien !

L’homme cru qu’elle l’invitait à venir la couvrir et s’approcha pour le faire.

– Non, non, pas tout de suite ! J’ai envie que tu me lèches l’abricot !

Voilà qui n’est pas un souci pour notre vert professeur qui plonge sa langue dans le fouillis du sexe humide de sa jeune partenaire.

– Pince-moi les seins en même temps ! Lui demande-t-elle avant de s’abandonner à son plaisir.

Un plaisir qui monte inexorablement et qui finit par la faire hurler de joie.

– Tu ne m’as pas léché le cul ! Lui dit-elle d’un air coquin
– Hé, c’est que je n’ai qu’une seule langue !
– Tu ne l’aimes plus mon petit trou du cul ?
– Mais si je l’adore voyons !
– Vas-y lèche un peu.

Pour Martinov, lécher l’anus de son assistante est toujours une partie de plaisir.

– Hum, quelle langue ! J’ai le cul qui frétille ! Je suis sûre que tu m’enculerais bien, non ?
– Tu voudrais ?
– Oui, mais c’est moi qui vais diriger les opérations… assis-toi sur le bord du lit.

Béatrice vient alors s’assoir sur les genoux du professeur en position de vis-à-vis. Elle lui pince fortement les tétons afin de lui assurer un belle érection.

Martinov, comme beaucoup d’hommes, est très sensible à cette caresse et se pâme. Béa après s’être assurée de la rigidité de la bite s’y empale par l’anus et se met à coulisser en cadence.

On s’agite, on transpire, on halète, et les deux amants finissent par jouir, la femme d’abord, l’homme ensuite.

– Bouh ! Tu m’a tué ! Commente Martinov !
– Tu dis ça à chaque fois, mon petit professeur.
– Parce que tu me tues à chaque fois !
– L’important c’est que tu ressuscites. Pourquoi tu te lèves, t’es pressé ?
– Non j’ai envie de pisser ! Répond le professeur.
– Je t’accompagne ?
– Ben, oui, ça te fait tellement plaisir !

Dans la salle de bain, Béatrice s’accroupit, le professeur vise sa bouche avec son pipi.

– Hum, il est bon ton pipi, aujourd’hui, il sent le café.
– Ne bouges pas, je vais encore t’en faire quelques gouttes !
– T’es un amour !

Après ces joyeuses fantaisies il fallut bien reprendre le travail. Ils demandèrent donc les dits-renseignements à leur ami Gérard Petit-Couture, ancien agent des services secrets qui les avaient déjà dépannés dans quelques affaires ténébreuses.(vois les chapitres précédents)

La réponse ne se fit pas attendre. Quelques heures seulement !

– C’est un vrai sac de nœuds ! Expliqua Petit-Couture. Suite à je ne sais quelles circonstances, une erreur à la commande, je suppose, la société Balivoil s’est retrouvée avec un gros surplus d’éponges métalliques. Ils ont fait une offre publique et ont revendu le stock à un dénommé Chavinou qui a entreposé tout ça dans un hangar des 4 couronnes. Ce Chavinou a ensuite reçu assez rapidement une offre d’achat d’un courtier agissant pour une boite appelée « Sylvester and son », en fait une société off-shore située au Panama. L’offre concernait le hangar et son contenu. Ensuite impossible de suivre la piste, on est incapable de savoir qui est aujourd’hui le véritable propriétaire de ce machin !
– Oui, mais il paraît qu’il y a un maître-chien, un vigile quelque chose dans le genre, il y a bien quelqu’un qui l’embauche ?
– J’y ai pensé, mais pas moyen d’avoir des renseignements, les téléphones sonnent dans le vide. En fait, il faudrait que je me déplace.
– Bof ! Laisse tomber !
– Je vais quand même vérifier quelque chose. Je te rappelle.

Béatrice et Martinov sont dubitatifs.

– On fait quoi ? Demande ce dernier.
– On attend que Gérard nous rappelle et on transmettra les renseignements à Piérac et s’il n’est pas content, on l’enverra se faire cuire un œuf !

Un quart d’heure plus tard le téléphone sonna. C’était Petit-Couture :

– C’est encore moi, comme je soupçonnais un coup fourré, je me suis renseigné auprès de Kallgren-France, il n’y a aucun Piérac dans leur staff. Donc soit le mec agit sous pseudonyme, soit c’est un mytho intégral. Vous aviez vérifié son identité.
– S’il a des faux papiers, ça sert pas à grand-chose.
– Certes !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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