Samedi 24 septembre 2022 6 24 /09 /Sep /2022 16:17

Chanette 28 – Magazines littéraires – 5 – Masseuse occasionnelle par Chanette

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Samedi 27 janvier

Le lendemain avant de venir au studio j’ai acheté des huiles de massage, quelques serviettes ainsi qu’une blouse blanche « qui fait masseuse ».

Je dois être folle, si ça se trouve, elle ne viendra même pas !

J’ai installé la table de massage dans le salon, je me suis mise à poil sous ma toute nouvelle blouse, j’ai préparé les serviettes et les produits, je n’ai plus qu’à attendre. J’ai fermé la porte du donjon n’ayant pas envie qu’elle s’enfuît en courant.

Je suis complètement à poil sous ma blouse soigneusement boutonnée pour le moment.

Je me suis quand même demandé si elle viendrait, mais elle était là, et à l’heure. Bon soyons clair cette fille m’a tapé dans l’œil, et je vais essayer de concrétiser, et ensuite on se dira adieu. Mais je ne me fais aucune illusion, les coups de foudre réciproques et simultanés, c’est bon pour la collection Harlequin, dans la vraie vie, ça ne fonctionne pas comme ça. A tous les coups elle veut savoir des choses sur Beauregard et elle est sans doute prête à payer de son corps pour cela. A moi de gérer ça comme il convient…

– Voilà ! Déshabillez-vous et installez-vous sur la table de massage, sur le ventre pour commencer. Ah, je n’ai pas retenu votre prénom…
– Je ne crois pas vous l’avoir dit, c’est Janice.

La nana se déshabille, mais conserve son ensemble culotte et soutien-gorge, il est bien joli de la fine dentelle couleur vert amande.

Masser ne me pose aucun problème, je me suis souvent « exercée » sur Anne-Gaëlle. Avec d’autres femmes cela a souvent servi de prélude à des jeux plus intimes. J’ai même fort rarement massé des bonhommes, mais ça c’était du business. (voir Chanette 19 – Trafics)

Il paraît que je masse bien ! Je n’ai pourtant aucune formation, je fais ça au feeling, privilégiant les mouvements du bout des doigts aux massages plus énergiques.

Bon, je commence de façon classique, les épaules, la nuque, le haut du dos, les bras….

– Je peux dégrafer votre soutien-gorge, ce sera plus commode ?
– Faites donc.

Me voilà donc avec toute latitude pour masser son dos, un joli dos, mais en ce moment c’est son cul qui m’attire, j’y aventurerais bien mes mains, mais j’ai peur du râteau.

Je tente une diversion, je déboutonne les deux boutons supérieurs de ma blouse et me positionne face à elle pour lui masser de nouveau le dos. J’attends une éventuelle réaction.

Je me tortille un peu de façon à ce qu’elle entrevoit les contours de mes seins.

Coup d’œil amusée de la nana.

– Il fait chaud, hein ? Finit-elle par dire.
– Un peu oui !
– Vous massez toujours dans cette tenue ?
– Ah ! La question piège !
– Je ne voulais pas vous piéger, mais je suis un peu curieuse.
– C’est tout simple, imaginez que je masse un bonhomme…
– Beauregard par exemple ?
– Par exemple… Au bout d’un moment le mec va être excité comme un pou, je lui demande de se retourner et je lui propose une finition manuelle ou buccale…
– Comme c’est joliment dit ! Moyennant supplément je suppose ?
– Cela va de soi !
– Et avec les femmes ?
– C’est moins évident, mais si je sens un feeling j’embraye.
– Et là, maintenant, tout de suite, vous voudriez faire quoi ?
– Je vous masserais volontiers les fesses… avec votre permission bien entendu.
– Allez-y !

Et voilà, je fais glisser sa culotte et lui malaxe le joufflu. Je fais en sorte à chaque mouvement de bien écarter les globes fessiers afin de préparer la suite.

– T’es lesbienne ? Me demande-t-elle.
– Non, bisexuelle mais avec un petite préférence pour les femmes.
– Moi ce serait plutôt le contraire, hétéro, mais ça ne me déplait pas d’avoir à l’occasion des rapports avec des femmes.

Au moins les choses sont claires.

Du coup, je m’enhardis, je lui maintiens les fesses écartées. Oh quelle est jolie cette rosette qui m’attire comme un aimant. J’approche ma langue et joue à l’abeille, le goût de l’endroit est exquis à souhait.

– Tu ne serais pas un peu cochonne, toi ? M’apostrophe-t-elle.
– Tu n’aimes pas ?
– Mais si j’aime, continue !

Je prolonge quelques instants cette délicieuse feuille de rose, puis je mouille mon doigt que je lui introduit dans le trou du cul avant de le faire aller et venir en cadence.

– Arf !
– Ça va ?
– Tu m’excites ! Répond-elle
– Retourne toi, je vais te brouter la pelouse.
– Bonne idée !
– Mais je vais te demander quelque chose en échange.
– Des sous ?
– Mais non ! Mais quand je t’aurais bien envoyé en l’air, j’aimerais que tu me fasses pareil.
– Mais avec grand plaisir !

Du coup, mademoiselle se retourne et moi j’en profite pour retirer ma blouse moche.

chanette2805zJanice a une jolie poitrine pas trop grosse mais bien ronde avec des tétons charmants. Elle fait partie de femmes qui sont plus en fesses qu’en nénés !

Cela ne m’empêche pas de m’en emparer et d’en sucer les bouts avec gourmandise.

– J’aime qu’on me tripote les seins ! Me dit-elle.

Tant mieux les plaisirs partagés ne sont-ils pas toujours les meilleurs ?

Je me rends compte, que nous ne nous sommes pas encore embrassées, on ne peut pas tout faire en même temps. Je quémande sa bouche, elle ne la refuse pas, bien au contraire et c’est parti pour une fricassé de museau bien baveuse.

Et après cet entremet je descends entre ses jolies cuisses, et lui écarte ses lèvres vaginales. L’endroit est aussi trempé que les marécages du Poitou. Voilà qui n’est pas pour me déplaire, j’aime me régaler des sucs intimes de ces dames. Et ne m’en prive pas, balayant l’endroit de grands coups de langue et faisant haleter ma partenaire du moment.

Je la sens partir, ma langue s’enroule autour de son clitoris érigé comme une petite bite, quelques petits mouvements, pas la peine de forcer et la miss grimpe aux rideaux.

Petits moments calmes, le temps de douces caresses et de de gentils baisers, puis je lui fais comprendre que moi aussi j’aimerais bien ma part de plaisir.

Inversion des rôles, c’est maintenant elle qui est entre mes cuisses. Je m’étonne un peu qu’une femme qui se dit lesbienne d’occasion soit si douée, mais je ne saurais m’en plaindre.

J’ai joui assez rapidement et très intensément, nous nous sommes ensuite tendrement caressées, moment magique, mais que je n’ai pas souhaité prolonger outre mesure.

– Tu m’as épuisée mais qu’est-ce que c’était bon ! Me confie-t-elle.
– T’es adorable !
– Je ne t’ai pas payé, je te dois combien ?

Faut-il que je sois dans la lune ? Je n’y ai même pas pensé.

– Ce n’était pas du business, c’était du plaisir, alors tu me dois rien du tout.
– Alors je t’invite au restaurant. Ce soir ?
– Si tu veux !
– A 19 heures au métro Etienne Marcel, ça te convient !
– O.K. ma belle !

Et si j’ai accepté, c’est que je ne sais toujours pas ce qu’elle recherche, mais mon petit doigt me dit que je ne devrais pas tarder à le savoir.

Effectivement, au restaurant sa langue s’est déliée et Janice m’a expliqué ce qu’elle cherchait.

… en fait on voudrait savoir pourquoi il fait la promotion d’un mec qui ne le mérite pas. Quand on le saura on pourra intervenir en expliquant que son esprit critique est complètement bancal.
– Mais dans quel but ?
– Ma patronne le déteste !
– C’est un but, ça ?
– Ben, oui !

Quand je pense que j’ai la réponse à sa question, mais je ne vais pas le lui dire, pas la peine de me mettre dans les embrouilles.

– Mais dis-moi, tu lui fais quoi à Beauregard ?
– Oh, juste des massages ! Mentis-je effrontément.
– Pas de trucs spéciaux ?
– Non, non !

Si elle savait !

– Et rien d’érotique ?
– Juste une finition manuelle.
– Ah, oui une branlette !
– C’est cela !
– Donc tu ne sais rien d’autre qui pourrait me servir ?
– Ben non !

Je la sens un peu déçue sur ce coup-là !

Lundi 29 janvier

Du côté de chez Guillaume Beauregard, ça ne se passait pas si bien que ça, il ne s’attendait pas à ce que son article soit vilipendé par des lecteurs furieux qui dans des courriers vengeurs et anonymes ainsi que sur les réseaux dits sociaux, n’hésitaient pas à brandir l’insulte gratuite et l’anathème facile.

Beauregard est doté d’une mémoire d’éléphant, d’une érudition impressionnante et d’un Q.I. au-dessus de la moyenne, il développe le syndrome du premier de la classe : Brillant dans son domaine, il en arrive à considérer que les avis qu’il donne sur des sujets qu’il ne maîtrise pas sont forcément pertinents. Cantonné d’abord dans la critique littéraire, il met de plus en avant son titre de docteur en philosophie pour exprimer son avis sur tout et n’importe quoi. Il est toujours debout sur ses certitudes et considère ceux qui ne partagent pas ses avis comme de parfaits crétins…

D’ordinaires les critiques ne le touchent pas puisque émanant forcément d’ignares. Mais en ce moment la situation est différente, l’article qu’il a pondu sur Patrice Colombani n’était pas sincère. Il s’était d’abord dit que personne ne lui en porterait rigueur et même que tous les snobinards iraient dans son sens sans trop réfléchir. Ce fut le cas, mais seulement partiellement, trop partiellement, Il ne méritait pas de se faire engueuler par l’amicale des scribouillards du dimanche et les lâches du clavier. Il avait eu une faiblesse, ce sont des choses qui arrivent.

« Ils se croient sans doute parfaits, eux, tous ces râleurs ? »

N’empêche que ça le minait, quand on n’est pas habitué à se faire rembarrer, ça fait mal, un peu comme l’enfant gâté à qui on ne reproche jamais rien et qui contre toute attente se fait réprimander à la maternelle.

« Alors, que faire ? » Se demandait-il. Faire son autocritique lui semblait impossible, plaider le « plaisir coupable », peu sérieux. Non il lui faudrait assumer, lasser passer l’orage et le mois suivant, il écrirait un article sur Marcel Proust, afin de se réconcilier avec son lectorat.

Mais même cette perspective n’atténuait pas son ressentiment.. Pourquoi, s’interrogeait-il, ais-je écris cette connerie ? J’étais en position de faiblesse… Je me suis laissé aller et je n’en ai pas mesuré les conséquences.

En quittant la petite partie organisée chez moi, Beauregard pensait qu’il s’agissait juste d’une manœuvre assez gonflée de Colombani pour lui éviter d’être descendu en flamme. Mais maintenant il commençait à voir les choses autrement.:

« On a voulu me ridiculiser ! Mais pourquoi ? Quel intérêt Colombani aurait-il à faire ça ? A moins que ça vienne d’ailleurs ? Evidemment que ça vient d’ailleurs, je ne vois pas Colombani organiser un truc avec deux putes et une lopette. Mais alors qui et pourquoi ? »

Il faut que je sache ! S’écria-t-il en tapant violemment du poing sur la table.

Il cherche d’abord à contacter Colombani, mais il ne trouve nulle part, son éditeur ne divulgue ni son adresse ni sa véritable identité puisque son nom de plume n’est qu’un pseudo. En désespoir de cause il ne lui reste à contacter que ma modeste personne.

Et le voilà qui vient tambouriner à ma porte. Je suis en pleine séance, je revêts un joli kimono et m’en vais voir qu’elle est l’importun qui ose interrompre mes activités.

– Je peux entrer ?
– D’abord on dit « bonjour », ensuite, vous n’avez pas rendez-vous !
– Je sais mais il faut que je vous parle.
– Ah ! En ce moment je suis occupée, alors ou vous revenez dans vingt minutes ou vous patientez dans la petite salle ici.

Il est parti prendre l’air, et vingt minutes plus tard, pas une de plus, il était revenu.

– La petite sauterie avec Colombani, je peux savoir qui a organisé ça ? Me demande-t-il sans autre préambule.
– Pourquoi ? Vous faites une enquête ?
– C’est cela, oui, je fais une enquête.
– Rien ne m’oblige à vous répondre.
– Vous voulez combien ?
– La question n’est pas là, je ne donne jamais aucun renseignement sur mes clients, il y va de ma sécurité, cher monsieur.
– Pourquoi ? C’est une histoire de barbouzes ?
– Nous allons en rester là, si vous le voulez bien ! Vous ne saurez rien de plus.
– Je peux être très généreux…
– Vous m’avez déjà proposé de l’argent, j’ai refusé, vous allez me refaire cette proposition combien de fois ?
– Vous êtes vraiment une pute !
– Mais parfaitement, monsieur !

Mardi 30 janvier

J’ignorais qu’en partant Beauregard filerait directement chez un détective privé et que dès le lendemain il serait en possession de mon adresse personnelle.

J’étais donc chez moi, tranquillou avec mon chat quand on sonna à la porte d’entrée.

Je vais voir ! C’est Beauregard ! Comment ce type a-t-il obtenu mon adresse ? Si je refuse de le laisser entrer, il va me harceler. Autant en finir, le souci c’est que je ne sais comment faire ? Je m’empare d’une bombe au poivre et ouvre à l’olibrius.

– J’en ai pour deux minutes ! Me précise-t-il. C’est gentil chez vous.
– Vous ne savez toujours pas dire bonjour ! Vous voulez quoi ?
– Je vous propose un deal, où bien vous me fournissez le renseignement dont j’ai absolument besoin, et admettez que je ne vous demande pas la lune…
– Ou bien quoi ?
– Ou bien j’ai imprimé des petits flyers avec votre photo, l’adresse de votre studio et des précisions sur l’activité que vous y exercez, et je distribue tout ça dans toutes les boites aux lettres de l’immeuble.
– Vous bluffez !
– Et ça c’est du bluff ? Répond-il en me mettant l’un de ses flyers sous le nez.

Oups ! Me voici coincée. Je peux toujours le menacer des représailles d’un souteneur imaginaire, mais cela l’empêchera-t-il de distribuer ses saloperies de flyers ? Je ne peux pas prendre ce risque, je tiens à ma réputation même si je n’ai aucune honte de l’activité que j’exerce.

– L’hypocrise ne vous étouffe pas !
– Le marché est entre vos mains !
– Tu parles d’un marché ! Je vais vous donner votre renseignement, mais croyez-moi, vous ne l’emporterez pas au paradis.
– Encore une fois, je ne vous demande pas la Lune.
– L’initiative vient de l’éditeur de monsieur Colombani et vous vous doutez bien que je vais le prévenir.
– Ça je m’en fous royalement !

Il est parti, il a oublié son flyers, je vais le conserver, ça pourra peut-être me servir ?

Mercredi 31 janvier

Le lendemain j’ai eu un mal fou à contacter Stan Baker, l’éditeur… Quand j’ai pu le joindre, il ne pouvait manifestement pas me parler, mais il a eu la courtoisie de me rappeler.

– Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas grave, il va donc essayer de me rencontrer, je vais d’abord le faire lanterner, je ne suis pas à sa disposition, ensuite, je saurais le calmer. Il ne me fait pas peur et de toute façon, je ne le vois pas se livrer à des actes inconsidérés.
– Vous n’avez pas peur qu’il vous envoie des « gros bras » ?
– Il ne va pas lui-même se mettre dans de sales draps, en cas de coups et blessures, je porterais plainte et il sait que votre témoignage l’accablerait.
– Il va faire quoi alors ?
– Il va essayer d’en savoir plus, pour l’instant il est forcément dans le flou. Je saurais gérer ça !
– Je peux vous demander de me tenir au courant ?
– Mais avec grand plaisir !

Donc de ce côté-là pas de souci en perspective. Sauf que je n’aime pas qu’on vienne m’emmerder et que si je pouvais lui pourrir la vie au Beauregard, ce ne serait pas mal !

Et justement il y a quelqu’un qui peut sans doute m’aider.

J’ai donné rendez-vous à Janice à 18 heures au métro Trinité.

– J’ai des éléments nouveaux et très intéressants à propos de Guillaume Beauregard.

Elle est surprise mais elle saute sur l’occasion :

– OK, on se voit tout à l’heure, ma chérie !

Elle m’appelle, « ma chérie », elle est trop craquante !

Bref on s’est retrouvée comme prévu, mademoiselle est super intéressée quand je lui résume la situation…

– Il faudrait qu’on voie ça avec ma redac’chef ! Me dit-elle après qu’elle ait couché quelques notes sur le papier. Ce qui serait bien c’est que tu viennes avec moi…
– Pourquoi faire ?
– Ce serait mieux qu’on en parle tous les trois ensemble, on va marcher sur des œufs en faisant un article sur Beauregard, il faut qu’on soit inattaquable du point de vue juridique et puis il ne faudrait pas que ça te retombe sur la gueule, ma chérie !

Me voilà avec un rendez-vous avec la directrice d’un magazine littéraire ! J’aurais tout fait dans ma vie !

– Tu verras, c’est une personne très attachante, elle est un peu autoritaire, parfois je joue avec elle, je fais l’esclave et elle fait la maitresse, elle me fait de ces choses, elle me torture, elle m’humilie, elle est géniale, je l’adore !

Ben v’la autre chose ! Comme si elle ne pouvait pas me dire ça avant ? Mais au moins je serais en terrain connu.

– Et tu lui as raconté ce qu’on a fait ensemble tous les deux ?
– Non, mais on pourrait le faire, ça pourrait être intéressant !

Eh bien, je crois que je ne suis pas au bout de mes surprises !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 24 septembre 2022 6 24 /09 /Sep /2022 16:14

Chanette 28 – Magazines littéraires – 4 – Triste donjon par Chanette

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Chanette

 

Mercredi 24 janvier

Le début de cette journée fut bizarre, Beauregard zappa la case bistrot pour aller faire une course dans un magasin de bricolage, se rendit au journal, puis le midi interrompit son repas pour sortir téléphoner sur le trottoir. Quand il revint, il semblait tout ragaillardi.

En sortant du restaurant, il ne prend pas le chemin du journal mais s’engouffre dans le métro. Janice le suit. Il descend à la station « Trinité », semble chercher son chemin, puis se dirige vers la rue des Saulniers, s’arrête au 55, sort son téléphone, puis le digicode lui ayant été communiqué, il entre dans l’immeuble. Janice lui a emboité le pas et s’engouffre avec lui.

Il monte l’escalier et s’arrête au 3ème étage.

Sur la porte il y a simplement indiqué « M.C. » comme Maîtresse Chanette ! (C’est moi !) Il sonne je le fais entrer.

Janice continue de monter les escaliers, attend que Beauregard soit entré chez moi pour redescendre et prendre connaissance de ce qu’il y a indiqué sur ma porte.

Au deuxième étage elle entend quelqu’un jouer du piano, elle décide d’y aller au flan et sonne.

– Bonjour Madame, je suis un peu perdue, Société Anderson, recouvrement de crédit, je cherche une porte avec les initiales M.C., je ne suis peut-être pas dans le bon escalier.
– M.C ? Ce doit être la poule du 3ème. Si c’est pour la foutre dehors ce sera une bonne idée.
– Merci Madame, bonne journée.

C’est donc sa maîtresse ! C’est peut-être une piste, mais comment exploiter ça ?

Ce Guillaume Beauregard m’avait laissé la dernière fois avec une plutôt bonne impression, monsieur était content de la surprise qu’on lui avait prodiguée, tout semblait donc aller bien.

Mais il faut croire que les gens sont parfois changeants. Aujourd’hui, il est froid, à peine poli, monsieur est peut-être bipolaire, j’ai toujours eu du mal avec ses gens-là…

Mais entrons dans les détails

Il m’avait téléphoné quelques jours auparavant afin de me demander si je ne pourrais pas reproduire une situation analogue à celle qu’il avait connu la première fois dans mon donjon.

– Vendredi si vous voulez, lui proposais-je, puisque ce jour là j’ai toujours u moins un ou deux habituées de ce genre de fantaisie.
– Non, je préférerais demain !

Il se trouve que j’avais rendez-vous le lendemain, mercredi avec Fredo, une espèce de gros macho tout en muscles, probablement chefaillon de quelque chose dans la vie, et qui adorait. se faire dominer fort durement. Bisexuel mais très porté sur les hommes, il adorait les contacts avec d’autres soumis qu’ils soient passifs ou actifs.

Je me suis donc amusé pendant une bonne demi-heure avec Fredo, réservant la fin de la prestation avec la participation de Beauregard.

Frédo est un client tout à fait occasionnel, il habite en province et vint à mon studio lors de ses déplacements à Paris. C’est un vrai maso, il désire que je le marque, alors je lui ai fouetté le dos, les fesses, le torse (entre autres), les pointes de ses seins sont devenues rougeâtre à force de le manipuler avec mes petits doigts pervers. Je lui ai fait faire le toutou, marcher à quatre pattes, ramener la balle, faire le beau. Il n’est pas très causant Fredo, mais il m’amuse.

Je m’harnache d’un gode ceinture, spontanément il se met à genoux.

– T’aimerais le sucer, hein ?
– Oui maîtresse ! Je peux ?
– T’aimes ça , sucer des bites ?
– Oui maîtresse, je suis une grosse pédale.

Après l’avoir giflé et craché au visage, je l’autorise à sucer le gode. Il y prend goût et je suis obligé de lui dire d’arrêter. Je l’attache ensuite sur un cheval d’arçon en lui écartant bien les fesses, puis je le sodomise avec ma bite en plastique.

L’heure tourne, Beauregard ne devrait plus tarder. J’attache maintenant le Frédo sur la croix de Saint André, je lui remets des pinces sur les tétons, je lui ligote les couilles, recouvre son visage d’un masque de maso et m’en vais boire un jus de fruit bien frais dans mon frigo.

On sonne, je vais ouvrir, c’est Beauregard.

– Bonjour ! Dis-je en affichant mon plus beau sourire commercial.
– ‘Jour ! On va faire comme prévu ?
– Evidemment !
– C’est là-bas ?
– Oui, un charmant monsieur vous attend, mais il faut d’abord vous déshabiller et me faire mon petit cadeau.
– Je vous paierai après !
– Non, les traditions sont les traditions, dans ce genre de prestation, il est coutume de payer d’abord !
– Et pourquoi donc ?

Il est con ou il le fait exprès ! Je ne vais quand même pas lui expliquer que je ne peux pas prendre le risque d’œuvrer sans être payée. Il va le prendre mal.

– Bon puisque c’est vous et que je vous connais, vous me paierez quand vous le souhaiterez, mais sachez que ce n’est pas l’usage !
– L’usage… l’usage… ronchonne-t-il en se déshabillant.

Il est mal luné ou quoi ? Il me réclame un masque que je lui tend, puis je le conduis dans le donjon !

– Ah ! C’est lui ? S’étonne-t-il en découvrant Frédo.
– Ben oui, il n’y a personne d’autre !
– Ce n’est pas le même genre que l’autre fois.
– Non, mais je crois que vous allez appréciez.

Je m’approche de Fredo et lui tortille ses bouts de seins afin de le faire rebander correctement, et grâce à mes petit doigts agiles sa bite ne tarde pas à revenir raide comme un bout de bois.

– Alors, pas mal, non ? Commentais-je.
– J’aime pas tous ces tatouages ! Répond Beauregard

Il commence à m’agacer, pépère !

– Sa bite n’est pas tatouée !
– Ça me bloque, c’est irrationnel, mais ça me bloque…
– On fait quoi ? On laisse tomber ?
– Je sais pas !

Ben s’il ne sait pas, nous voilà bien avancé !

– Et si je passais mon tee-shirt ? Propose Fredo.
– On peut faire comme ça ! Concède Beauregard.

Quel cirque ! Je détache les mains de Fredo, lui passe son tee-shirt. Du coup Beauregard commence timidement à lui tripoter la bite, puis finit par la mettre en bouche en fermant les yeux.

Chanette2804Après un moment d’acclimatation, il se prend au jeu et se met à sucer comme un forcené.

– Doucement, doucement ! Lui dit Fredo.

Beauregard comprend que s’il veut bénéficier d’une petite sodomie, il lui faut faire un petite pause. Comme j’ai compris la même chose, je détache complètement Fredo afin qu’à son tour il puisse sucer son partenaire.

Je les laisse tranquilles cinq minutes, puis je fais mettre Beauregard en position. L’autre se place derrière lui et après avoir revêtu la capote obligatoire, il l’encule comme un chef, un peu brusquement je trouve, mais l’autre ne bronche pas.

Cinq minutes plus tard, Fredo jouissait dans le fondement de son partenaire lequel est maintenant presque dans un état second, il se retrouve comme un idiot, le cul distendu, la bite raide, alors il se masturbe comme un malade et éjacule sur le carrelage de mon donjon ! Qui c’est qui va être obligée de passer une toile ? C’est Chanette !

– Vous m’aviez fait une promesse ! Me dit Fredo.
– A c’est vrai ! Tiens Fous-toi-en plein la vue !

Et je lui montre mes nénés. Il faut toujours tenir ses promesses.

Fin de séance. Les deux zozos se rhabillent en silence dans le salon, Fredo sans se presser, Beauregard beaucoup plus rapidement.

– C’était bien, ça vous a plus ? Demandais-je à ce dernier par pure politesse.

Il ne répond pas, je ne vais pas lui redemander trente-six fois, s’il n’est pas content, qu’il aille se faire enculer ailleurs, je n’attends pas après lui !

– Vous pouvez me poser les sous sur la petite table ?
– Mwais…

J’ai connu des situations plus festives, mais que voulez-vous dans tous les métiers, il y a des hauts et des bas.

Janice rend compte de sa filature à Delphine sa redac’chef.

– Il faudrait que tu abordes cette bonne femme…
– Que je me pointe chez elle ? Sous quel prétexte ? Je peux toujours jouer les vendeuses d’encyclopédies mais si je me fais jeter, on sera bien avancées.
– Non, on va la jouer fine. Tu vas poser une petite caméra sur le pallier, ça va nous permettre de voir sa tronche, ensuite on verra de quelle façon tu pourras l’aborder.
– Je ne comprends pas bien…
– Mais si ! Ecoute-moi ! Si tu te pointes chez elle, elle peut de te fermer la porte au nez, si tu l’abordes à l’extérieur, la situation est différente. Mais pour pouvoir le faire, il faut que tu saches à quoi elle ressemble.

Jeudi 25 janvier

Janice n’était pas trop convaincue, mais elle se débrouilla pour venir poser discrètement une mini caméra en face de ma porte.

Vendredi 26 janvier

Le lendemain elle la récupéra, retira la microcarte incorporée et l’introduisit dans son ordinateur.

Et c’est fou ce qu’elle apprit !

– Ça y est tu as sa trombine ? Lui demanda Delphine.
– Oui, une jolie femme, beaucoup de classe.

(Ben quoi, j’ai quand même le droit de me faire plaisir, non ?)

– Tu as une idée de la façon de l’aborder ?
– Non, pas vraiment, mais j’ai appris d’autres choses. Je ne sais pas ce qu’elle fabrique mais c’est un local de travail, elle l’a quitté vers 18 heures et elle n’est revenue que le lendemain à 9 heures. Le midi elle s’est absentée pendant une heure….
– Et bien c’est très bien ça, tu pourras l’aborder ce midi…
– Sinon elle a eu trois visites, trois bonhommes, ils sont restés chacun une heure. J’ignore ce qu’elle fabrique.
– On s’en fout, ça peut être n’importe quoi : conseil juridique, voyance, massages érotiques, médecine parallèle… Tu essaies de l’aborder ce midi ?
– Et sous quel prétexte ?
– Mais tu improvises, ma grande, ne reste pas les deux pieds dans le même sabot, tu as l’air d’une gourde !
– Non mais, dis donc !

Comme tous les midis, sauf quand il pleut, je m’octroie une heure de pause à l’extérieur, je me pose à la terrasse d’une brasserie et me nourrit d’une grosse salade accompagnée d’un petit verre de rosé. Parfois je laisse mon esprit vagabonder, mais aujourd’hui j’ai un polar à finir de lire, et il est passionnant ce polar….

Raclement de gorge. Je lève mon nez. Une nana ! La trentaine, joli minois, brune et frisée.

– Bonjour, vous ne me reconnaissez pas ? M’apostrophe-t-elle.
– Non, j’ai peur que vous me preniez pour quelqu’un d’autre.
– Mais si, rappelez-vous c’était sur un plateau de télévision.
– Je ne suis jamais allée sur un plateau de télévision, c’est donc une erreur, bonne fin de journée.

Et n’ayant nulle envie de poursuivre cette conversation surréaliste, je replonge mes yeux dans mon polar.

– Je ne suis pas folle quand même, je peux comprendre que vous ne vouliez pas me parler, mais ce plateau de télévision quand même… il y avait Guillaume Beauregard.
– Hein ?

Ça m’a échappé !

Quelques secondes pour faire le tri, pas facile !

– Asseyez-vous cinq minutes ! Non ne dites plus rien, laissez-moi réfléchir deux secondes.

Bon, il est évident que cette nana est en train de prêcher le faux pour savoir le vrai. Elle sait aussi que j’ai eu un contact avec Guillaume Beauregard, sans obligatoirement savoir de quel genre de contact il s’agit. Alors elle cherche quoi ? Je ne devrais pas tarder à le savoir, mais c’est moi qui vais mener la barque !

On va commencer classique :

– Je vous propose un truc, Lui dis-je, vous allez arrêter votre cinéma et me dire franchement ce que vous cherchez, je vous dirais si je peux vous aider, et si je ne peux pas, on en restera là, d’accord ?
– Disons que je suis sur la piste de Guillaume Beauregard.
– Vous êtes détective privée ?
– Pas du tout, c’est une affaire personnelle.
– Et en quoi serait-ce mon problème ?
– Je ne pense pas que ce soit votre problème, comme vous dites, mais c’est le mien !
– Donc vous avez suivi une piste, et elle s’est arrêté où votre piste ?
– Devant votre porte !

Je crois comprendre, cette nana a suivi Beauregard et l’a vu entrer et sortir de chez moi ! Mais comment-a-t-elle fait pour savoir où il allait dans l’immeuble ? Elle l’aurait suivi dans l’escalier ? Mais pour quoi faire ? Quelle salade ?

– Bon, alors puisque manifestement vous ne souscrivez pas au devoir de discrétion que souhaite ma clientèle et que vous savez que j’ai reçu Monsieur Beauregard, sachez que j’exerce une profession libérale, que je l’ai reçu à ce titre et uniquement à ce titre, et que je n’ai rien d’autre à vous dire. Maintenant si vous voulez bien me laisser terminer ma salade.
– D’accord, je suis désolée, j’ai donc suivi une fausse piste. Si vous pouviez néanmoins m’indiquer la nature de votre profession, et nous en resterions là !
– Non, désolée !
– Tant pis ! Désolée pour le dérangement.

Et elle commence à se lever et l’affaire aurait donc pu, en ce qui me concerne, se terminer ainsi, si un petit diablotin de m’avait fait relancer la conversation. Parfois on ferait mieux de se taire…

– Franchement, vous pensiez qu’elle allait vous mener où cette piste ?
– J’ignorais qu’il venait consulter, je pensais que vos relations étaient plus… comment dire… plus intimes. Encore une fois je suis désolée.

Soudain j’ai envie de m’amuser, sans doute parce son visage me plait bien… et puis j’ai toujours été un peu gamine.

– Qu’est-ce que vous appelez des relations « plus intimes » ?
– Ne le prenez pas mal, mais j’ai supposé un moment que vous auriez pu être sa maîtresse ?

Je me marre ! Tout dépend ce qu’on entend par « maîtresse » !

– Et si j’avais été sa maîtresse, vous m’auriez dit quoi ?
– Je vous aurais mis en garde, ce type n’est pas très intéressant !
– D’accord, alors je résume, vous suivez un mec, tout cela pour ensuite prévenir sa supposée maîtresse que le gars n’est pas intéressant. Non mais, vous êtes sûre qu’il ne manque pas des morceaux dans votre histoire ?
– Si, bien sûr, mais pour le reste je suis astreinte au secret professionnel.

Je fais quoi, je la jette ou je continue ? Quand même ce visage, si je pouvais sentir que je pouvais avoir une ouverture… alors je continue.

– Vous me dites votre secret et moi je vous dis le mien ! Lui proposais-je.
– Quel secret ?
– Celui de mon activité ?

Je vais lui raconter un truc édulcoré, je verrais bien si ça la branche.

– D’accord, me dit-elle, je suis journaliste.

Va savoir si c’est vrai ? Je ne vais pas lui demander sa carte !

– Ben, moi je fais des massages, ce sont des massages relaxants, je ne suis pas diplômée.

Ça passe ou ça casse ! Elle me regarde différemment.

– Pour hommes uniquement ?
– Non, non, je masse aussi les femmes.
– Faut faire comment ? Faut prendre rendez-vous ?

C’est pas vrai que c’est en train de le faire ! J’ai failli lui répondre que je pouvais la prendre cet après-midi mais je me suis ravisée. Pas question de faire n’importe quoi, et d’abord je ne possède pas de table de massage.

– Si ça vous intéresse, on peut prendre rendez-vous pour demain après-midi. 14 heures, ça vous irait ?

En principe je ne travaille pas le samedi, mais en l’occurrence ce n’est pas tout à fait du travail.

Ça lui allait ! Je lui ai communiqué mon numéro de portable et le digicode. Elle est partie.

Je n’avais personne en début d’après-midi, je suis donc allé acheter une table de massage pliable que je me suis fait livrer sur l’heure au studio.

A suivre…

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 24 septembre 2022 6 24 /09 /Sep /2022 16:12

Chanette 28 – Magazines littéraires – 3 – Delphine et Janice
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Lundi 15 janvier

Nous sommes rue Réaumur dans les locaux de « Plaisir délire », la principale revue concurrente de « Lire Encore ». Le comité de rédaction termine de boucler le sommaire du prochain numéro.

– Questions diverses ? Demande Delphine Lebœuf, l’imposante rédactrice en chef, en redressant ses lunettes.

Pas de réactions

– Alors personne n’a lu la dernière pitrerie de Beauregard dans « Lire Encore ». ?
– Y’a longtemps que je ne lis plus ce qu’écrit Beauregard ! Répond un type.
– Vous avez tort, on a là une belle occasion de ridiculiser le personnage, alors on ne va pas se gêner ! Je veux deux volontaires pour creuser l’affaire. Il faudra que chacun lise un bouquin différent du dénommé Patrice Colombani puisque c’est de lui dont parle Beauregard dans son article, qu’il vous faudra lire aussi. Et on en reparle demain.
– Moi je veux bien, mais ça va faire un peu court ! Intervient Janice Minazolli, qui ne manque jamais de fayoter avec sa rédactrice en chef.
– Alors après demain ! Un autre volontaire ?
– Ce sera moi ! Intervient Cédric Bornerave.

Et donc le surlendemain :

Mercredi 17 janvier

– C’est du roman de gare, ça se lit, c’est pas nul, mais les conclusions de Beauregard, c’est n’importe quoi ! Je ne vois vraiment pas ce qui a poussé Beauregard à porter ce mec au pinacle ? Commence Janice.
– Ce doit être du copinage ! Intervient Bornerave.
– Ce Colombani écrit depuis trois ans, si c’est du copinage, je le trouve bien tardif ! S’étonne Janice.
– Je veux savoir pourquoi il a écrit ça ? Quand on le saura on aura des billes pour le démolir. J’en ai marre de voir ce mec intervenir à la télévision à propos de tout et de rien et de débiter des conneries. S’exclame Delphine Lebœuf.
– Ce n’est jamais qu’une connerie de plus ! Réplique Bornerave.
– Toi, t’as rien compris, ses interventions à la télé, on les trouve stupides parce qu’on n’est pas d’accord avec lui, mais là c’est différent il défend un médiocre pour une raison qui nous échappe et cette raison vous allez la trouver. Vous êtes d’accord ?
– Si je fais ça à plein temps, je suis d’accord ? Répond Janice.
– Je savais que je pouvais compter sur toi ! Et toi Cédric ?
– Mais comment je vais faire ?
– Tu te démerdes !
– Je te promets rien ! Répondit-il en quittant le bureau d’un air las.
– Toi, Janice tu te pointes chez moi, ce soir à 19 heures.

Le visage de cette dernière s’éclaira.

Et comme les choses vont devenir chaudes il est temps de décrire un peu des dames. Janice est une brune très piquante d’une bonne trentaine d’années, visage très typé, nez aquilin, chevelure frisée, yeux noirs et regard de braise, elle est fine, svelte et bien faite. Delphine Lebœuf à 62 ans, on dit qu’elle ne les fait pas, elle est restée attirante avec son visage souriant ses cheveux blond cendrés, ses grosses lunettes et ses gros nénés, sous son regard avenant, c’est une maîtresse femme autoritaire qui ne s’en laisse pas compter. Lesbienne exclusive, elle ne fréquente que des femmes et c’est toujours elle qui mène la barque.

– Alors tu aimerais que je te fasse des petites misères ? Attaque Delphine.
– Si je te disais non, tu serais bien emmerdée !
– Impertinente ! Répond la redac’chef en lui balançant une gifle (une petite)
– Méchante !
– A poil, et dépêche-toi !

Janice s’empressa de se débarrasser de tous ses vêtements, puis se présenta crânement devant sa tortionnaire.

Delphine lui attrape les bouts de seins et les tortille énergiquement.

– T’aimes, ça être ma petite esclave, n’est-ce pas petite chienne ?
– Whah, whah !
– Tu peux pas être sérieuse cinq minutes ?
– Non !
– Enlève-moi mes pompes et lèche-moi les pieds.
– T’as rien d’autre à me faire lécher ?
– Si mais pour l’instant ce sera les pieds.
– Bon, bon !

Janice enleva délicatement la chaussure droite de Delphine et lui embrassa le dessus de pied dont elle savait la peau douce et délicate.

– Je ne t’ai pas dit d’embrasser, je t’ai dit de lécher !
– C’était un bonus !
– Alors ça va !
– J’aime bien ton vernis bleu, t’a acheté ça où ?
– Si t’es sage je t’en donnerais un flacon.
– Oh ! Alors je vais être très sage !

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Janice s’empare alors du gros orteil et le porte entièrement dans sa bouche, l’imbibant se sa salive et le titillant du bout de sa langue comme elle ferait d’une petite bite.

– Hum, j’adore ! Maintenant l’autre pied !
– Mais certainement !

Mais après cinq minutes de suçage forcené du gros orteil gauche, Janice se lasse et cesse ses mouvements.

– Je n’ai pas dit d’arrêter !
– J’ai la mâchoire qui fatigue.
– Ma pauvre bibiche ! Tu sais ce que je vais te faire lécher maintenant ?
– Ton cul, je suppose !
– Bonne idée, après cette dure journée, il a besoin de quelques coups de langue vicieuse.
– Gnagna !

Delphine retire prestement son pantalon et son string et présente son popotin aux lèvres de sa partenaire. Cette dernière pose ses mains sur les globes fessiers, les écarte afin que sa bouche puisse se coller au trou du cul et se met à lécher l’endroit avec gourmandise.

– C’est bien bon tout ça ! Commente-t-elle.
– Tu aimes l’odeur de mon cul ?
– Tu le sais bien !
– Fous-moi un doigt !
– Avec plaisir !

L’index s’enfonce complètement dans le rectum de Delphine, il s’agite, il tournoie, il ressort pas bien net.

– Eh ! C’est déjà fini ?
– J’ai comme une crampe.
– Et il est comment ton doigt ?
– Je vais le lécher, je te dirais après !
– Cochonne !
– Oui, mais c’est pour ça que tu m’aimes !
– Alors c’est comment ?
– Ça ne vaut pas le Paris-Brest, mais c’est pas mal quand même.
– Tu ne me proposes pas ta pisse aujourd’hui ? Minauda Janice.
– Eh ! Oh ! Qui c’est qui dirige les opérations ?
– C’est juste au cas où t’aurais oublié !
– Mais non ma chérie, ça ne s’oublie pas ces choses-là, ouvre bien ta gueule de pute que je me soulage bien comme il faut.

Evidemment pour Janice ce genre de privauté n’a rien ni d’une punition ni d’une petite misère, c’est juste un petite fantaisie sexuelle.

– C’est bon, hein ?
– Hum, délicieux !
– T’en a foutu plein à côté !
– Comme d’hab !
– Alors vas chercher une serpillère et le martinet !
– On y va, on y va !

Et voilà que Janice entreprend d’éponger le sol à quatre pattes, le croupion relevé.

– Tu crois tu as l’air intelligente dans cette position ? Se gausse Delphine.
– Je ne crois pas, non ?
– Dépêche-toi d’éponger, tu ne vas pas y passer la nuit ? Répond la redac’chef en assenant plusieurs coups de martinet à la volé sur le postérieur de sa petite protégée.
– Hé ! Moins fort !
– Chochotte !

Janice se relève

– Tu vas où ?
– Ben rincer la serpillère !
– Reviens vite !
– Bien sûr ! Je ne vais pas me perdre en route !

– Installe-toi dans le fauteuil et écarte bien tes cuisses, ordonne-t-elle à Janice quand elle fut revenue.

Delphine approche son visage de la chatte de sa partenaire, et darde sa langue.

– Humm, c’est bon tout ça !
– Hé !
– Fais-moi une tite goutte !
– Je peux même t’en faire une grosse !
– J’ai dit une petite !
– Bon, bon…

Janice se concentre et fait jaillir quelques gouttes d’urine qui atterrissent directement dans le gosier de Delphine.

– Humm, délicieux…

La langue continue de voltiger, balayant la petite chatte de Janice et se régalant de ses sucs. Les mains de Delphine partent en avant, attrapent les tétons et les tortillent sans trop de ménagement.

Janice sentant son plaisir proche se met à haleter. Delphine lui porte l’estocade en enroulant sa langue autour de son clito. Janice jouit dans un spasme.

– Quel pied ! Commente-t-elle simplement.
– Qu’est-ce que tu crois ! Quand on aime ce qu’on fait, on le fait bien ! Mais maintenant ça va être à toi de bosser !
– On échange nos places.
– Ben oui ! Et passe-moi le petit gode qui est sur la table, je vais me le foutre dans le cul pendant que tu me lèches la moule.

L’affaire ne traine pas, doublement stimulée, et par l’anus et par la chatte, Delphine ne tarda pas à jouir comme une damnée en poussant un rugissement de tigresse.

Et c’est à ce moment qu’elles entendirent des frottements derrière la porte.

– Assis-toi et écart bien tes cuisses, je vais lui ouvrir. Dit alors la rédac’chef.

Janice savait parfaitement ce qui allait se passer maintenant, Dès que la porte fut ouverte, Azor, le caniche royal de Delphine, se précipita entre les cuisses de Janice, toute langue dehors et se mit à lui lécher la chatte avec une frénésie.

– Il te lèche bien, j’espère ?
– Oui, c’est bon ! Aaaah
– Quelle salope tu fais, se faire jouir par un caniche ! Quelle honte !
– Ah ! Tu ne peux pas savoir comme j’ai honte, se gaussa Janice.
– Tu sais ce que tu vas faire maintenant ? Tu va lui sucer la bite, ça t’apprendra la politesse !
– Non, on arrête !
– Je te donnerais un rocher Suchard !
– Alors d’accord !

Delphine passa sa main entres pattes arrière du caniche et lui attrapa le sexe qu’elle branla quelques instant afin de le faire sortir de son fourreau. Elle embouche ensuite la bite qui déjà dégoulinait. Janice vint rejoindre sa patronne et les deux coquines se livrèrent à un ballet impudique, se passant et se repassant la sexe baveux. Les deux femmes s’embrassèrent ensuite goulument.

Puis spontanément, Janice se mit en levrette sur le tapis et appela le chien qui déboula à toute vitesse, la grimpa et se mit à la besogner avec vélocité.

– Mais dans quel trou, il est ? Demanda Delphine.
– Dans mon cul, pardi !
– T’es vraiment une salope !
– Une salope qui se fait enculer par un chien !
– Tout un programme !
– Mais dis-moi que tu l’aimes ta salope !
– Je t’aimes, ma salope !

Delphine avait bien précisé que dans un soucis d’efficacité, Cédric et Janice ne feraient pas équipe, chacun essaierait de se débrouiller de son côté. Elle avait par ailleurs diligenté un détective privé afin de gagner du temps pour qu’il se renseigne sur la situation de famille et le train de vie de Beauregard.

Ce dernier était célibataire, habitait un grand appartement dans les quartiers chics, et roulait dans une bagnole qui ne devait plus être côté à l’Argus. Avec ça nos deux journalistes n’étaient pas trop avancées !

Malgré tout, ses conclusions s’avéraient surprenantes puisque dans ses interventions télévisées Beauregard ne manquait jamais de rappeler quand il en avait l’occasion qu’il était marié et bon père de famille.

Janice se demandait comment elle pourrait aborder sa mission. Beauregard ne la connaissait pas, elle pourrait donc l’approcher, mais il lui fallait un prétexte !

Elle chercha un motif un tant soit peu professionnel, mais ne trouva rien de génial. Restait l’opération charme, après tout elle était une belle femme. Mais il fallait au préalable s’enquérir de ses habitudes. Quels bistrots et restaurants fréquentait-il ? Et pour ça il n’y a pas trente-six solutions, il fallait suivre la bête.

C’est ce qu’elle fit, Beauregard fréquentait un restaurant d’habitués, en allant s’assoir à ce qui devait être sa place attitrée, il serra quelques mains et s’attabla en silence. Le personnel lui donnait du Monsieur Guillaume.

« Pas très sociable, le mec ! »

Le matin avant de venir au journal il s’attablait à la terrasse d’un café, toujours le même et il restait une heure à écrire sur une tablette

« Bon se dit Janice, je n’apprends pas grand-chose, demain je vais essayer de l’aborder. »

A suivre.

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 24 septembre 2022 6 24 /09 /Sep /2022 16:09

Chanette 28 – Magazines littéraires – 2 – Piège au donjon

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Les premières questions sont d’abord plutôt inoffensives : Pourquoi situer vos romans dans les années 1970 ? Comment vous documentez-vous ? Avant de glisser vers des questions plus sournoises :

– Vous utilisez un vocabulaire limité…
– Ce sont des polars, la lecture ne doit pas être parasité par des termes qui obligerait le lecteur à se servir d’un dictionnaire.
– Vous l’avez apprise par cœur cette réplique ?

Ça y est, Beauregard cherche à déstabiliser l’auteur.

– Question suivante s’il vous plait ? Répond Colombani sans se démonter.

Le déclic qui permettra au plan de se mettre en branle (si j’ose dire) tarde à venir. L’éventualité avait été prévue, ce sera dans ce cas à moi de jouer.

– Vous identifiez-vous à votre personnage principal ?
– Il y a un peu de moi dans le personnage de Bontemps, mais ce n’est pas moi.
– Un personnage bien conventionnel, je trouve.
– Comment ça ?
– Plutôt réac et sexiste.
– Si vous pensez que c’est sexiste de dire d’une femme qu’elle est jolie; libre à vous.
– En plus il est hétéro pur et dur.
– Qu’est-ce que vous en savez s’il est hétéro pur et dur ? Vous n’allez pas me faire croire que vous avez lu entièrement mes cinq bouquins.

Le voici peut-être, le déclic !

– Mais si justement…
– Allons, il faut environ 7 à 8 heures pour lire un de mes bouquins, vous n’allez pas me faire croire que vous avez consacré 35 heures de votre vie à lire ma prose ?
– La lecture rapide, ça existe…
– Oui, hélas ! Alors je vous repose la question : Qu’est-ce que vous en savez si le personnage principal de mes romans est hétéro pur et dur ?
– Disons que ça transparaît…
– Donc je résume, vous avez lu mes bouquins en diagonale et vous vous autorisez à des conclusions hâtives.

Pas con ! Colombani et Baker ont bien répété leur numéro, Beauregard est en train de perdre l’initiative.

– Monsieur Colombani, si nous reprenions le cours de notre interview ?
– Comment voulez-vous que je puisse avoir confiance en ce que vous allez écrire si vous avez déjà des idées préconçues qui vont primer sur mes propres paroles ?
– Ce n’était qu’un malentendu, j’en suis désolé. On peut reprendre ?
– On va reprendre mais avant je voudrais vous dire quelque chose, mais en off, si vous voulez bien arrêtez l’enregistrement.
– D’accord mais vous prenez le risque que ce que vous allez me dire puisse influencer mon article.
– Je prends ce risque.

Beauregard coupe l’enregistrement.

– Je vais vous dire un truc, je ne suis ni hétéro pur et dur, ni bisexuel, pourtant il m’est arrivé de faire des trucs avec d’autres hommes et ça ne m’a pas déplu. Ça vous en bouche un coin, non ?
– C’est le fameux cliché du gars raciste qui a un copain noir…
– Non, c’est autre chose, je sais que vous êtes marié et que vous avez des gosses, monsieur Beauregard. N’avez-vous jamais été tenté par une aventure homosexuelle.
– Ce n’est pas parce que je combat l’homophobie que je suis moi-même tenté…
– Allons, allons, soyez donc franc, ça ne sortira pas d’ici, il est évident que vous avez des tendances.

Beauregard commence à ne plus être très à l’aise.

– Et qu’est-ce qui vous permet d’être aussi affirmatif ?

Il est évident que Beauregard craint maintenant une réponse dans le genre « on vous a vu » avec chantage à la clé, mais ce n’est pas du tout ce qui a été prévu !

– Disons que ça transparait dans vos écrits ! Se moque Colombani .
– Bon on va peut-être en rester là.

Beauregard prend son temps pour ranger son smartphone et se lever de son siège. En fait il n’est pas tranquille et attend qu’on lui dise quelque chose, mais Colombani et moi-même restons muets pour l’instant. Il prend alors, sans nous le dire, la décision de ne pas faire d’article, mais cela lui paraît insuffisant.

– Euh, je m’en vais ! Nous dit-il au cas où nous aurions pas compris.

A moi de jouer !

– Monsieur Beauregard, avant que vous partiez, nous aimerions vous montrer quelque chose. Rassurez-vous, ça ne mord pas !
– Me montrer quelque chose ?

J’ouvre la porte du donjon et invite le type à me suivre.

– C’est par là !

Et s’il accepte de venir, c’est sans aucun doute parce que cette éventualité d’un chantage dont il ne perçoit pas les contours ne cesse de le tourmenter.

– Mais c’est quoi ça ?

Eh oui, Beauregard se demande où il est tombé, il est vrai que pour quelqu’un de non-préparé, le spectacle a vraiment de quoi surprendre. Déjà un donjon n’est pas un endroit banal, imaginez, les murs peints en rouge vif, la croix de Saint-André, le chevalet, les chaines, la collection de cravaches, les godes sur les étagères et tout le fourbi…

Mais s’il n’y avait que ça ! C’est que dans mon donjon, il y a Carole affublée d’une perruque brune, chaussée de lunettes noires et habillée en tenue de domina, un magnifique corset noir en vinyle avec la petite culotte assortie et des bottes de compétition.

Et évidemment elle n’est pas seule en ce lieu, attaché sur la croix de Saint-André, il y a Valentin, complétement nu avec des pinces sur les tétons.

– Vous m’avez donné rendez-vous dans un claque ! S’offusque Beauregard.

L’instant est stratégique, Carole vient agacer les tétons de Valentin afin de la faire bander au maximum. Beauregard ne bouge pas. Je lui mets la main à la braguette. Il effectue un très léger mouvement de recul.

– Approche-toi plus près, tu verras mieux !
– Mais enfin, qu’est-ce que ça signifie ?
– Elle est jolie sa bite, hein ? Tu aimerais bien la sucer ?
– C’est un piège, vous voulez me prendre en photo, c’est ça ?

L’éventualité d’une telle objection avait été prévue.

– Mais pas du tout, passez-vous cette cagoule, personne ne vous reconnaitra.

Alors là, il ne sait plus quoi dire.

– Il y a bien un truc, non ?
– Aucun chantage !

Carole a détaché Valentin et l’a fait avancer, il est maintenant à 50 centimètres de Beauregard.

– Attendez ! Dit-il. Et vous, lâchez-moi la braguette.

Je ne lui lâche rien du tout, il semble réfléchir, puis très vite réclame la cagoule. L’instant d’après il avait la bite de Valentin dans la bouche.

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Et il se régale, il s’en pourlèche les babines !

– Si tu veux, il peut t’enculer ! Lui précisais-je.
– Ah bon, c’est possible ?
– Bien sûr que c’est possible.
– Je vais me déshabiller alors !
– Oui, ce sera plus confortable.
– Vous faites ça pour ne pas que je descende Colombani dans mon article, c’est ça ?

Il a oublié d’être con, le gars !

– Je croyais que tu voulais te déshabiller ?

– Il est où, Colombani d’abord ?
– Il patiente à côté, si on lui demande un jour ce qui s’est passé ici, il ne sera même pas capable de décrire le donjon.
– Je ne comprends pas
– Tu voulais vraiment un témoin ? On peut lui demander de nous rejoindre si tu veux.
– Non, non…
– Alors, on fait quoi ?
– Bon, maintenant que je suis là, je ne peux plus reculer.
– Tu reculeras juste pour qu’il t’encule.
– Mais où suis-je tombé ? Fait-il semblant de se désoler tout en retirant son pantalon et son caleçon à petits pois rouges
– M’en parlez pas, mon pauvre monsieur !

Il s’allonge sur le chevalet, les jambes pendantes, le cul offert. Valentin s’encapote, lui tartine l’anus d’un peu de gel intime et y entre sa bite avec une facilité déconcertante avant de pilonner comme il se doit.

Valentin est prié de ne pas jouir, vous saurez pourquoi bientôt, Beauregard se pâme et pousse des cris de chatte en chaleur. Quand Valentin décule, son partenaire est en nage, les yeux hagards, il bande.

– Tu veux que je te suce ? lui propose Valentin.
– Oui, oui !

Il ne m’a même pas demandé de me mettre à poil, et il n’a pas non plus souhaité voir les seins de Carole. Serions devenues moches ?

Un peu la trouille du stress post éjaculatoire, on verra bien, Valentin l’a sucé comme un chef. Beauregard a poussé un gros soupir.

Il regarde autour de lui, attend qu’on lui dise quelque chose mais tout le monde se tait à l’exception de la belle Carole qui lui tend gentiment une petite lingette pour qu’il puisse se nettoyer le zigouigoui.

– C’était donc un traquenard ! A-t-il déclaré.

Personne ne répond, il ne va quand même pas oser cracher dans la soupe ?

– Mais, bon, je suis beau joueur, c’était un délicieux traquenard.

Ouf !

– Mais maintenant que c’est terminé, on peut peut-être jouer franc jeu et me dire ce que vous souhaitiez en échange. Reprend-il en se rhabillant.
– Mais rien du tout, cher monsieur ! Lui répondis-je

– Je vais prendre congé ! Se répète-t-il. Si je pouvais avoir un verre d’eau.

En principe les gens qui demande un verre d’eau espèrent secrètement qu’on va leur proposer autre chose. Bonne fille, je lui propose un jus d’orange.

– Si vous avez envie de rejouer ce genre de scène, il suffit de me téléphoner et je peux vous arranger ça ! Lui dis-je en lui tendant une jolie petite carte.
– Je crois que je me laisserai volontiers tenter !

Et voilà, j’avais gagné des sous et peut-être un client. Le reste ce n’est plus mon affaire.

Sauf que l’enveloppe que m’avait généreusement donné Stan Baker, contenait aussi le paiement d’un bonus pour Patrice Colombani.

Je ne voyais pas bien la raison de ce bonus ? Il avait dû se sentir obligé.

Pas grave, allons-y sauf que je ne suis absolument pas certaine que l’écrivain possède une mentalité de soumis. Il va donc falloir que je fasse de la passe classique, chose que je n’accomplis que de façon très occasionnelle. D’ailleurs dans mon studio je n’ai même pas de plumard, juste un canapé que je ne déplie jamais.

Carole me rejoint dans le salon !

– On fait quoi, tu nous libères ?
– En principe oui, je dois maintenant m’occuper de Patrice, à moins que tu veuilles le faire, la prime sera pour toi ?
– C’est comme il veut.
– Alors Patrice vous en pensez quoi ?
– Vous m’embarrassez… Toutes les deux, ce n’est pas possible ?
– C’est pas trop ce qui avait été prévu, mais on peut s’arranger. Répondis-je
– On partagera ! Me suggère Carole.
– Je peux vous donner un petit rajouti ! Propose l’homme.
– On va faire comme ça !

Et puis une question me taraude.

– Tout à l’heure pendant l’interview, quand vous avez dit à Beauregard qu’il vous était arrivé de faire des trucs avec d’autres hommes, et que ça ne vous avait pas déplu, c’était du bluff ?
– Non j’ai fait ça une fois ou deux.

J’aime bien l’expression « une fois ou deux » ! Le mec ne sait pas compter ?

– Vous ne voulez pas nous raconter ?
– Si, mais ne vous attendez pas à des choses extraordinaires, c’était il y a pas mal d’années, une soirée avec des bobos, avec alcools, fumette et cocaïne. Evidemment ça a tourné en partouze, Il y avait un mec à côté de moi avec une queue magnifique, une nana est arrivée et m’a dit « pourquoi tu ne la suces pas ? » Le mec en a rajouté une couche : »Fais-le ça fera plaisir à Lilli ! ». Alors je l’ai fait, j’avoue que ça ne m’a pas déplu…
– C’était votre première bite ?
– Oui et non, j’avais touché quelques queues au collège, mais c’était pas pareil.
– Et vous n’avez jamais recommencé ?
– Disons que je n’ai jamais eu l’occasion.
– Vous savez qu’il y a une belle d’occasion, juste à côté ?
– Je l’aurais parié, celle-ci !

Ben oui, il n’est pas idiot non plus, l’écrivain !

– On peut demander à Valentin de venir, ça ne vous engage à rien.
– Si ça ne m’engage à rien…

Valentin s’était rhabillé, il est jeans et tee-shirt.

– Valentin on va peut-être faire un petit bonus, si tu pouvais montrer ta bite à monsieur ? Lui propose Carole.
– Avec plaisir, bonjour Monsieur.

Il dégrafe son pantalon qui lui dégringole en bas des jambes. Carole s’empare de sa bite et l’embouche afin de lui donner bonne taille.

– Ma foi c’est tentant ! Admet l’écrivain.
– On se lance ? Demandais-je.
– On fait ça tous les quatre, ou… s’inquiète Patrice.

Nous avons réglé rapidement l’aspect financier des choses et nous sommes mis tous à poil. Patrice Colombani parait tellement excité de nous voir nus que la chose ne devrait pas durer bien longtemps.

Sur un signe de Valentin, Patrice vient lui sucer la bite et s’en trouve apparemment fort ravi.

On ne va pas rester debout et je fais signe à ces messieurs de se déplacer vers le canapé où ils seront bien plus à l’aise. Valentin s’y installe et Patrice vient entre ses jambes. Je m’assois à leur gauche et invite Carole à venir me voir, ce qu’elle fait avec empressement, l’instant d’après, elle me butinait la chatte. Super, il y a avait longtemps qu’on avait pas fait des trucs ensemble, nous deux !

Au bout d’un moment Patrice a envie de varier les plaisirs, il lâche la bite de Valentin et vient nous caresser.

O.K. ! On est là pour lui faire plaisir, Carole s’occupe de sa queue qu’elle gobe goulument tandis que mon doigt inquisiteur s’en va lui explorer le fion.

Il n’en peut plus, le Patrice, on se pelote, on se caresse, et bien évidemment Patrice jette son dévolu sur mes seins qu’il tripote, qu’il embrasse, qu’il lèche comme un beau diable avant de se tourner vers Carole pour lui faire subir les mêmes « outrages ». On le suce, on le doigte, il bande comme un cerf, il demande un préservatif.

Ça sent le final, il va choisir laquelle ? Ce sera Carole, il lui soulève les cuisses et l’enfourche avec vigueur avant de se livrer à une série de va-et-vient. Valentin s’approche de moi :

– Je peux ?

Je ne vais quand même pas lui refuser cette privauté. Il s’encapote à son tour et me laboure, il a joui rapidement, moi j’ai un peu fait semblant.

L’écrivain a pris congé, Carole me souffle à l’oreille qu’elle aurait aimé avoir quelques moments d’intimité avec moi. Ça tombe bien moi aussi.

– Ne m’attends pas, Dit Carole à Valentin, j’ai deux trois bricoles à voir avec Chanette… Des trucs de femmes.

Il n’est pas idiot, il a compris. Nous voilà seules, je me suis passé un kimono que je retire pour me retrouver de nouveau toute nue, Carole en fait de même avec son tee-shirt.

Nous nous embrassons comme de vieilles goudous, seins contre seins, on s’agrippe les fesses, le baiser devient fougueux. On se retrouve on ne sait comment sur le canapé, on se caresse et on s’embrasse un peu partout.

– T’as pas envie de pisser, toi, me dit-elle, l’air de rien.
– Je te vois venir, cochonne !
– Si tu me vois venir, viens !

Nous voilà dans la petite salle de bain, Carole entre dans le carré à douche et s’y assoit.

– Vas-y, ma chérie, arrose-moi bien !

Mademoiselle ouvre la bouche comme la grande gourmande qu’elle est. Je pisse tout ce que je peux, elle avale tout ça avec délectation.

– T’en veux aussi ? Me demande-t-elle.

Pas besoin de répondre, nous invertissons nos positions. Putain ce que je peux aimer ça, le bon pipi !

– On pourrait se nettoyer mutuellement ! Me suggère cette grande coquine.

Si vous croyez que c’est facile de faire un soixante-neuf sans un carré à douche, vous ? On a essayé, mais finalement on est sorti, le tapis de bain s’avérant autrement plus confortable.

J’ai toujours eu faible pour cette pratique qui donne l’impression de se lécher soi-même. Sa chatte à un goût délicieux et sa langue est diabolique, je sens que je vais partir, du coup ma bouche ventouse son clitoris. On a joui quasiment ensemble, on s’est relevé en nage, on s’est embrassé, on est bien… Une vraie douche maintenant peut-être ?

A ce stade de l’histoire, Beauregard ne se posait pas trop de questions, la situation pouvait se résumer simplement. Depuis qu’il était devenu une personnalité médiatique Beauregard avait cessé de fréquenter des lieux de rencontres où il pouvait d’adonner à ses penchants gays. Mais on avait pu le voir « avant ». Certaines rumeurs semblaient aller dans ce sens. Il démentait bien évidement toute allusion à ce sujet, mais bon, si on l’avait vu on l’avait vu… Et Colombani avait utilisé l’information que lui avait donné Baker pour le placer dans une situation embarrassante. Il aurait pu refuser d’entrer dans ce jeu… on ne fait pas toujours ce qu’il faudrait… Baker par crainte de voir l’un de ses romanciers à succès se faire ridiculiser avait fait jouer à Colombani une étrange carte. Ce dernier avait gagné. « Il faut parfois rester beau joueur » se dit Beauregard.

Mais Beauregard devait rendre un article à son journal « Lire Encore », il le fit donc sans publier l’interview, mais en louant les talents de Patrice Colombani, « assurément le nouveau Simenon, dont l’apparente facilité d’écriture révèle en fait une vision du monde d’une complexité et d’une vérité assez rare pour qu’on puisse la souligner. » Et il y en avait deux pages pleines du même acabit.

En fait Beauregard se ment tout de même pas mal à lui-même, il se dit qu’il a dans cette affaire retourné sa veste parce qu’on l’avait piégé et que dans un geste chevaleresque il avait accepté sa défaite, mais en fait il craignait plus ou moins consciemment qu’un chantage dont il ne visionnait pas les contours puisse apparaître s’il agissait autrement.

Colombani et son éditeur, quant à eux, n’avaient plus qu’à attendre les réactions…

Mais les choses se passèrent de façon un peu plus compliquées. C’est le moins que l’on puisse dire !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 24 septembre 2022 6 24 /09 /Sep /2022 16:07

Chanette 28 – Magazines littéraires – 1 – Un éditeur singulier

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Coucou, c’est moi Chanette qui viens vous narrer une de mes nouvelles aventures. Celles et ceux qui m’ont déjà lu savent que j’exerce le métier (ben oui c’est un métier) de dominatrice professionnelle. Mes récits ne sont pas des histoires de domination mais des récits d’aventures incluant de l’érotisme (et bien sûr aussi de la domination). Je suis ce qu’on qualifie de MILF, fausse blonde et je plais.

Principaux personnages :
Patrice Colombani, écrivain à succès
Stan Baker, éditeur et agent de Colombani.
Lorenza Baker, épouse de Stan
Guillaume Beauregard, critique littéraire chez « Lire encore »
Delphine Lebœuf, rédactrice en chef du magazine « Plaisir délire ».
Janice Minazolli, rédactrice chez « Plaisir délire ».
Cédric Bornerave, rédacteur chez « Plaisir délire ».
Maître Emile Doubise, avocat à la cour
Estelle Morin, secrétaire de Maître Doubise

Maintenant on peut commencer…

C’est Monsieur Baker qui après m’avoir expliqué mon rôle dans cette petite mise en scène m’a demandé de fixer la date du rendez-vous.

– Que diriez-vous de lundi prochain ? Proposais-je.
– Pourquoi pas ? Mais si votre client nous fait faux bond…
– Ne vous inquiétez pas, je gère, votre scénario ne me pose aucun problème, à part un petit détail bassement trivial…
– Dites-moi.
– J’aimerais vous demander d’augmenter un peu la prime offerte à ma collègue.
– Juste un peu alors ?
– C’est cela, juste un peu !
– Il nous faudrait un plan B quand même…
– Ne vous inquiétez pas.

Non je n’ai pas de plan B, Carole viendra avec Valentin, Valentin n’est pas un client mais le compagnon de cette dernière. Comme il est toujours fauché et qu’il sera correctement rétribué je ne vois vraiment pas pourquoi il nous ferait faux bond.

Lundi 8 janvier

C’est aujourd’hui que ça va se passer.

L’histoire commence au café du coin où je suis attablée en compagnie de Patrice Colombani, écrivain à succès et de Stan Baker, son agent et éditeur.

On a répété le plan, Baker est un anxieux, il a beaucoup investi financièrement dans l’opération, il a peur que ça foire.

Bien sûr que le risque existe, mais si le plan échoue ce ne sera pas de mon fait.

A 9 h 30, Carole pénètre dans le bistrot, elle fait comme prévu, semblant de ne pas me connaître, commande un jus de fruit au bar et se faufile aux toilettes.

Je prétexte une envie pressante et m’éclipse à mon tour, je rejoins Carole et lui confie les clés de mon studio, puis reviens tranquillou à ma place après avoir fait un tout petit pipi. (Désolée mais la scène uro ce sera plus loin…)

Patrice Colombani ne paie pas de mine, il est bedonnant, chauve et binoclard, mais jovial. Je suis d’ordinaire peu attentive aux délires de mes clients, mais celui-ci c’est quand même un cas.

Laissons-lui un peu la parole :

Le récit de Patrice Colombani

Je travaillais comme rédacteur dans une grande compagnie d’assurance, je tapais des rapports et des mémoires au sujet d’affaires compliquées qui se terminaient souvent en justice. On me félicitait souvent pour mon style.

Un jour notre nouveau directeur de département a eu l’idée de créer un journal interne, c’est un truc récurent dans la culture d’entreprise, une bonne âme lui a alors soufflé que j’étais capable d’écrire une petite nouvelle fantastique qui plairait bien.

Je l’ai donc fait, c’était une très courte histoire d’un type coincé dans une cabine téléphonique par un banc de langoustes géantes. Il s’en est suivi un dialogue surréaliste avec le directeur.

– Vous avez du style, cher ami, dommage que vous ne fassiez pas attention aux détails…
– C’est une nouvelle fantastique…
– J’entends bien, ce ne sont pas les langoustes que je vous reproche, c’est la cabine !
– La cabine ?
– Ignoreriez-vous qu’il n’y plus de cabine téléphonique depuis 2018. Maintenant tout le monde possède un portable.
– Certes mais être enfermé dans un téléphone portable entouré de langoustes, je ne vois pas très bien.

Là j’ai senti que le bonhomme n’appréciait pas l’ironie de ma réplique.

– Pour les jeunes générations, une cabine téléphonique c’est un objet qui ne leur parle plus, trouvez une cabine d’autre chose, moi, je ne sais pas une cabine d’ascenseur.
– Mais comment voulez-vous que des langoustes attaquent un ascenseur ?
– Démerdez-vous.

Cet entretien a eu deux conséquences, la première c’est qu’on n’a pas publié ma nouvelle, la seconde c’est que j’ai essayé en vain d’aménager mon récit sans y parvenir, mais que je me suis découvert une irrésistible passion pour l’écriture.

Et puis je voulais me venger de ce directeur débile, quelle revanche ce serait si je me faisais publier et que je puisse lui foutre sous le nez mon ouvrage !

Alors je me suis mis à essayer d’écrire, je voulais faire un polar, je choisissais des personnages, les décrivais, mais je bloquais sur l’intrigue, je n’étais pas doué pour ça.

Et un jour en flânant sur les quais, je suis tombé sur des vieux polars poussiéreux des années 1970. J’en ai acheté une dizaine, Puis je me suis mis à les lire, le premier était décidément trop tarte, mais le second offrait une intrigue astucieuse et des personnages intéressants.

Il me restait à recopier tout cela en le modernisant. Mais les problèmes n’ont pas tardé, dès la page 20 l’un des protagonistes téléphone d’une cabine… Mon histoire de langoustes me revient en pleine poire. Je me rends compte que l’adaptation est difficile, aujourd’hui nous avons des téléphones portables, l’accès à internet, la police a évolué, elle a à sa disposition des tests ADN, les enregistrements de vidéo surveillance, les relevés de carte bleue, les fadettes, les crimoscopes… L’adaptation devient vite un calvaire.

J’ai failli renoncer mais la nuit m’ayant portée conseil, je décidais de jouer sur la nostalgie, je conserverai l’action en 1970, même peut-être avant, mon inspecteur se nommera Bontemps, parce que les gens disent toujours que le bon temps c’était avant. Simplement je réécrirais tout dans mon style à moi, modernisant les dialogues, faisant parler les gens comme tout le monde et non pas comme dans les romans ampoulés. Puis j’ajouterais un peu de sexe, les gens aiment bien.

J’ai mis six semaines à faire ça et plein d’espoir je déposais ça à l’accueil des Editions Duchesse.

Une dizaine de jours plus tard je recevais un appel téléphonique, j’étais convoqué chez l’éditeur qui me demanda simplement d’effectuer quelques retouches…

Le mois suivant « Bontemps contre l’homme au rictus » devenait un best-seller.

Je signais un contrat avec mon éditeur qui me proposa un bouquin par an, je lui répondit que je pouvais faire mieux et lui proposais deux bouquins par an.

C’est ainsi que j’ai écrit cinq best-seller et que j’espère que le sixième ouvrage suivra le même chemin.

Fin du récit Patrice Colombani

Mes interlocuteurs semblent tenir à ce que je comprenne leurs motivations, alors que moi franchement, je m’en fous !

– Vous voyez mieux le contexte ? Me demande Stan Baker, son agent éditeur, en finissant de boire son café.
– En fait pas vraiment, les bouquins de monsieur Colombani ont du succès, le public continuera à les lire et se fout complètement de ce que pourra écrire Monsieur Beauregard.
– Certes, mais ce n’est pas comme cela qu’il faut voir les choses, Nous avons appris que Guillaume Beauregard s’est mis en tête de ridiculiser Colombani à partir de l’interview qu’il va réaliser. Avec notre petit scénario, il va complètement changer de point de vue, c’est un opportuniste, cela ne le généra pas, Il va donner ses lettres de noblesses à Colombani, du coup nous aurons deux publics, le populaire et les bobos. Et puis surtout il y a autre chose, nous allons sortir dans 15 jours le nouveau thriller de Colombani, nous avons prévu un gros tirage, si Beauregard le descend en flamme, un certain nombre de critiques qui ne savent faire que du copier-coller vont l’imiter et beaucoup d’exemplaires vont finir au pilon.
– Bon après tout, ça ne me regarde pas, je suis de toute façon gagnante dans l’histoire puisque vous m’avez généreusement payé…
– C’est comptabilisé dans les frais généraux de la maison d’édition, à la rubrique « prestations diverses » !

Prestation diverse ! Prestation diverse ! Est-ce que j’ai une gueule de prestation diverse ?

– Je disais donc, repris-je, que même si ça ne me regarde pas, il m’aurait intéressé de savoir comment vous pouvez être aussi sûr de votre coup ?

Baker consulte sa montre

– Nous ne sommes pas en retard, je vais vous raconter : C’était il y a trois ans et à l’époque Beauregard était encore inconnu du grand public. Il avait néanmoins participé à un plateau télévisuel au cours d’une émission à faible audience, il se trouve que j’étais présent dans le public, et que ses interventions m’avaient prodigieusement agacées, je le connaissais donc de vue mais pas lui. Je remarquais son tic consistant à redresser régulièrement une mèche rebelle qui lui dégringolait sur les lunettes. Mais la suite fut plus croustillante. J’étais allé dans un sauna gay…
– Ah, bon ! Fis-je amusé.
– Ça ne devrait pas vous choquer !
– Ça ne me choque pas, je suis un peu surprise c’est tout.
– Et pourquoi donc ?
– Disons que la façon dont vous me regardez ne colle pas trop avec l’image de quelqu’un qui fréquente les sauna gays.
– Et la bisexualité, qu’en faites-vous ?
– Justement, j’ignorai que les bisexuels fréquentaient ce genre d’endroits.
– Mais si, je vais vous raconter tout ça en commençant par le début :

Le récit de Stan Baker.

J’ai toujours été attiré par les choses du sexe, ado et ayant cessé de croire au père Noël, puis en Dieu le père, je ne comprenais pas le tabou sur le sexe et la nudité, il me semblait pourtant qu’une société moderne se devait de dépasser ça.

Au collège, j’ai longtemps été de ceux qui tripotaient la bite de mes petits camarades, branlettes réciproques, puis turlutes dans les chiottes.

Je me souviens d’un de mes camarades, qui avait une bite superbe à ce point que je l’ai encore en mémoire, elle goutait bon, et ce fut avec lui que je goutais pour la première fois au sperme.

Je n’avais qu’une envie, c’est qu’il m’encule, mais sans que je me souviennes pourquoi, cela n’a jamais pu se faire.

Ma sexualité avait pris un cours étrange, je ne me considérais pas comme gay, restant toujours admiratif devant un beau minois féminin ou un décolleté avantageux. Bisexuel ? Peut-être ?

Toujours est-il que mes premiers flirts avec quelques demoiselles, me firent remiser mes penchants bitophiles, et je découvris que sucer une belle chatte faisait aussi partie des plaisirs dont on ne saurait se priver.

Le temps a passé, j’ai eu des copines, des liaisons, je consommais aussi pas mal de films pornos, j’essayais de visionner des films gays mais décidemment les gros balèzes californiens ne m’inspiraient guère, mais je n’étais pas guéri pour autant de mes obsessions bitophiles, et parfois la nuit dans les fantasmes je rêvais de sodomie.

Un jour, dans la salle de projection d’une sex-shop quand mes yeux s’habituèrent à l’obscurité, ce fut pour apercevoir des gars qui se branlaient en toute décontraction… et certains se le faisaient mutuellement. J’étais tombé chez les dingues et écourtais ma visite, sauf qu’un démon facétieux m’y fit revenir le lendemain.

Et cette fois, j’ai sorti ma queue, me suis branlé et j’ai attendu. Pas longtemps, une main étrangère s’est posée sur ma bite, puis le gars a voulu me sucer, j’aurais préféré le contraire, mais bon… Ne voulant pas jouir trop vite, je l’ai fait arrêter, il ne souhaitait pas que je le suce. Qu’à cela ne tienne, des bites il y en avait plein d’autres. Je fis une tentative auprès d’un type en costume debout et débraguetté, je lui caresse un peu le zizi, je me penche, il ne dit rien, et voilà qu’après 25 ans, je retrouve cette sensation, cette douce texture, ce petit goût pervers, je me régale, ce jour-là j’ai dû en sucer cinq ou six.

Et puis un jour dans cette même salle, il y avait un attroupement, je m’approche, un gars, les fesses à l’air, arbouté sur le dossier d’un siège se faisait proprement enculer. On est là à cinq ou six à mater, un type me tripote la queue et je lui rends la politesse.

– T’aimerais bien être à sa place ? Me dit le gars.
– Oui, ça me plairait bien !
– D’accord, dès qu’ils ont fini, je te baise.

J’ai vérifié que le gars se mettait bien une capote, et je me suis laisse prendre.

– Attention, je n’ai pas trop l’habitude !

Le gars y est allé doucement, ça m’a fait drôle au début, mon cul se demandait qu’elle était cette chose qui le remplissait… Mais non seulement je m’habituais vite, mais mon corps fut rapidement envahi d’ondes de plaisir. Le type a joui en m’enculant, il s’est retiré, un autre a voulu prendre le relais, j’ai refusé, voulant partir du lieu avec cette bonne impression.

J’ai recommencé deux fois, ce n’était pas mal, mais je n’ai pas retrouvé le plaisir de cette « première fois ».

Et un beau jour un type un peu plus bavard que la moyenne me donna l’adresse d’un sauna.

Ça ne me coutait rien d’aller voir et c’est ce que j’ai fait.

J’y ai trouvé une ambiance complètement différente, ici pas de voyeurs, ceux qui viennent cherche carrément un contact, ça facilite les choses, je regrette juste le cérémonial de la braguette qui m’amusait bien, sinon c’est super. Il y a deux salles de contact dont l’une très peu éclairée ainsi qu’une salle de projection, une piscine, des cabines, bref un tas d’endroits. Je ne sais par où commencer et je me pose dans la salle de contact qui est éclairée.

Je m’assois, sur la banquette devant moi un type se fait enculer tout en suçant une bite. Fabuleux. Je suis assis à côté d’un type qui se tripote, je m’apprêtais à faire un mouvement d’approche, mais je n’ai pas été assez rapide, un gars vient s’immiscer entre ses cuisses et lui gobe la bite tout en lui tortillant les tétons. Et moi alors ?

Je n’ai pas attendu longtemps, un type se pointe devant moi bite en avant. J’ouvre la bouche, je suce ! Que c’est bon, que c’est doux, que c’est excitant.. Un deuxième s’amène à ses côtés, je suce les deux bites alternativement, on me serre les tétons, on me caresse, c’est la fête !

L’un des gars me propose d’aller en cabine ! Pourquoi pas, moi je serais bien resté là, mais bon…

Droit au but ! Une fois installé, le gars me propose de me sodomiser. Je me suis mis en position, il a fermé la porte, je l’aurais bien laissé ouverte, mais puisque c’était son choix…

Ce fut rapide et un peu brusque, je n’ai pas aimé, mais je n’ai pas voulu rester sur un échec, je suis retourné draguer et le suivant m’a fait ça comme un chef !

Bref je suis devenu accro à cet endroit et m’y rendait environ une fois par mois.

Un soir, à la maison en vidant mes poches avant de me mettre en pyjama, j’ai laissé trainer le ticket d’entrée du sauna.

– Tu fréquentes les sauna gays, maintenant ? Me questionne Lorenza, ma femme.
– Simple curiosité, je voulais savoir comment ça se passait…
– Et tu vas me dire que tu t’es contenté de regarder, c’et ça ?
– Ben…
– Alors tu vas t’assoir gentiment sur le bord du lit et tu vas me raconter, et je veux tous les détails !
– Ben…
– On dit qu’on ne se cachait rien… et puis ça risque de m’exciter. Alors je t’écoute.

Je lui est donc tout raconté, enfin presque tout et à la fin, excitée comme une puce, elle s’est jetée sur moi, ma fait une pipe d’enfer et m’a demandé de la sodomiser !

Mais je m’égare, pardonnez-moi, revenons au sujet :

Et un jour j’étais assis dans la salle de contact où je matais deux mecs en train de se sodomiser, tout en branlant mon voisin de banquette quand je vois arriver un bonhomme.

Flash dans ma tête, car je l’ai déjà vu quelque part. La mémoire me revient rapidement, et quand je vois le type se redresser sa mèche rebelle, je n’ai plus de doute, c’est Beauregard.

Le monde est donc petit, et je me fiche pas mal qu’il soit là, n’empêche que je me demande comment il va se comporter dans cet endroit.

Un type, un grand roux est debout en train de se tortiller les tétons, il bande joliment. Beauregard s’approche du lui et lui touche la bite, l’autre se laisse faire. L’instant d’après la bite du roux était dans la bouche de Beauregard. Et faut voir comme il suçait, l’animal, il était aux anges. Comme souvent dans ces situations les deux mecs ne restent pas longtemps seuls, ça s’agglutine autour avec bonheur. Beauregard suce alternativement deux ou trois bites, je fini par ne plus rien voir…

Et puis tout d’un coup le groupe se disloque, je vois Beauregard sortir avec le roux, Je m’amuse à les suivre discrètement, ils vont dans la salle des cabines mais n’en trouve aucune de libre. Ils se dirigent alors vers une petite salle où il y a un canapé et un distributeur d’eau fraiche.

Beauregard se met en levrette sur le canapé, le roux s’encapote et l’encule. Un troisième larron se pointe et lui donne sa bite à sucer.

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Je sens que ça va encore s’agglutiner, ça ne rate pas, entre les voyeurs et ceux qui veulent se faire sucer, je n’y vois plus rien.

Un mec s’approche de moi et me dit « vous avez une bien belle bite, cher monsieur ! » Que voilà un personnage insolite car d’ordinaire on se tutoie en ces lieux. Il me tripote, je lui rends la politesse. Bref ça s’est terminé en cabine où nous sommes bien restés une bonne demi-heure. J’avais joui, mais avant de quitter les lieux j’ai eu la curiosité de faire le tour des salles afin de voir si Beauregard était toujours là. Il y était, dans la salle de projection et il suçait une bite pendant qu’un gars lui doigtait le cul

Fin de récit de Stan Baker

– Depuis, continue Baker, la situation a évolué, il ne peut plus se rendre dans des endroits comme ce sauna, il est trop connu !
– Il se débrouille peut-être autrement les escorts-boys, ce n’est pas fait pour les chiens ! Fis-je remarquer.
– Certes, mais là on lui offre une occasion… Et ce sont toujours les occasions qui font les larrons. Je vais maintenant vous laisser, ajoute Baker, Beauregard devrait arriver d’une minute à l’autre, c’est quelqu’un de très ponctuel. Je vous fais confiance, tout devrait bien se passer.
– On va essayer ! Et si un jour vous avez besoin de mes services, ce sera un plaisir.
– Voulez-vous que je vous réponde comme dans les mauvais films américains « non, non, je suis marié… » ?
– Ce n’était qu’un proposition… Mais il m’aurait amusé de vérifier si le monsieur qui vous a complimenté sur votre bite avait raison.
– Oh vous savez, elle est très ordinaire, mais elle plait bien !
– Et votre réponse ?
– Disons que je ne suis pas contre…

Et sur ces bonnes paroles, je suis montée dans mon studio de travail avec Colombani, et à 10 heures précises, Guillaume Beauregard déboulait.

Beauregard n’est pas très grand, peut-être 1 m 65, un petit maigrelet au visage poupin, il a d’énormes sourcils et une chevelure très brune et abondante, une tronche de loup-garou, un petit loup-garou !

– Voici Chanette, une amie ! Déclare Colombani en me désignant. En fait c’est ma muse !
– Mes hommages, madame ! Me répond Beauregard en me gratifiant d’un baise-main. Voilà comment nous allons procéder, je vous pose des questions et j’enregistre tout, Vous aurez un droit de regard et de retrait sur la transcription écrite que je vous ferais parvenir. Ce droit de retrait ne s’applique qu’à l’interview elle-même et non pas à l’article que j’écrirais à la suite ! Confirmez-vous votre accord sur tout ça ?
– Pas de problèmes.
– Donc, si vous voulez bien me signez ce papelard, et on commence !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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