Léna Van Eyck

Samedi 11 février 2023 6 11 /02 /Fév /2023 13:33

Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 16 – Sur la piste du magot

Lilly

Flashback

Un peu plus tôt dans la matinée.

– Bon Stanley tu es libre ! Lui annonce le shérif Taylor.
– Je crains de ne pas comprendre.
– La maquerelle du Pretty-Saloon a renoncé à porter plainte contre toi, elle doit avoir ses raisons, donc on te libère, mais elle ne veut plus de voir ni entendre parler de toi.
– Et ma cariole ?
– Si on ne te l’a pas piquée, elle doit toujours à être Stomonton, mais va falloir que tu y aille à pied…
– Pas grave !

Stanley s’en va donc à pied jusqu’à Stomonton qui n’est qu’à une bonne heure de marche. Sa cariole n’a pas bougé. Il donne à manger et à boire au cheval, puis prend la route. N’étant pas complétement idiot, il sait pertinemment que sa libération n’est qu’une ruse pour pouvoir le suivre.

Et d’ailleurs, alors qu’il s’éloignait de la bourgade, il put apercevoir en se retournant un cavalier au loin chevaucher dans la même direction que lui.

« Probablement l’un des adjoints du shérif ! Bravo la discrétion, mais je vais être plus malin qu’eux ! »

Fin du flashback et retour au présent

Il traversa plusieurs petites villes, et décida de s’arrêter à Havelock Valley. La ville comportait un grand saloon qui faisait également fonction d’hôtel. Il loua donc une chambre puis proposa sa présence à une table de joueurs de poker. Afin de n’éveiller aucun soupçon, il se contenta de gains modestes lui permettant de payer sa chambre et de voir venir.

L’adjoint Davenport pestait contre son chef. La mission était impossible, il lui semblait évident que si Stanley avait un minimum d’intelligence et se sachant filé, il n’allait pas se lancer de suite dans sa chasse au trésor.

La mission devenait donc compliquée sinon impossible, Stanley ayant la possibilité de disparaître en pleine nuit vite fait et de lui fausser compagnie.

Il aurait fallu faire tout autrement, par exemple envoyer un type sympathiser avec Stanley et essayer d’obtenir des confidences. Pour l’heure il était déjà trop tard, cette filature peu discrète l’aura rendu méfiant.

Malgré tout Davenport prit lui aussi une chambre dans le même saloon. Il put constater le lendemain que Stanley était toujours là.

Il n’était pas dans les intentions de l’adjoint de prolonger ad aeternam cette surveillance, il avait aussi une vie de famille… Aussi décida-t-il de regagner Norton City en milieu d’après-midi. Et de rendre compte au shérif Taylor en lui faisant part de ses interrogations…

– Oui évidemment, tu as raison… Consentit ce dernier.
– Je laisse tomber, alors ?
– Non on va faire autrement, tu iras faire un tour à Havelock Valley, disons tous les deux ou trois jours, voir s’il est encore là, s’il n’y est plus il faudra aller aux renseignements.
– Il me semble que le maire avait demandé qu’on l’arrête de nouveau si on ne trouvait rien ?
– On n’en est pas là ! Il y a un trésor au bout, je te le rappelle.
– Sauf s’il bluffe.
– Je ne sais pas s’il bluffe mais il semblait persuadé que Lilly savait quelque chose.
– Dans ce cas pourquoi ne pas mettre la pression sur cette Lilly et laisser Stanley tranquille.
– Dans cette affaire Lilly est innocente, sinon elle n’aurait pas continué à faire la pute au Pretty Saloon. Cela dit, elle sait peut-être quelque chose, quelque chose qu’elle ne veut pas dévoiler pour des raisons qui lui sont propres. J’ai l’impression qu’elle m’aime bien, elle finira par se confier, mais il n’est pas dans mes intentions de mettre la pression sur une innocente ! D’autres questions ?
– Non, chef, je rentre à la maison, à demain !

Davenport ne comprend pas l’attitude de Taylor.

« Ma parole, il est en train de protéger cette nana, ce con ! Il a dû tomber amoureux, et quand on tombe amoureux, on se fait mener par le bout du nez et on oublie de prendre les bonnes décisions… Un homme qui se fait manipuler par une femme est un homme perdu ! »

Il vint alors à l’esprit de Davenport d’aller doubler son chef, un vague plan commençait à germer dans son cerveau… Me faire sortir du saloon sous un prétexte quelconque, puis essayer de m’extorquer ce que je savais.

Me voilà donc avec un ennemi de plus, mais je ne savais pas encore.

Et ce jour-là Davenport au lieu de se rendre à Havelock Valley, s’en alla à Colsontown au Pretty Saloon.

Je connaissais un petit peu Davenport, l’ayant monté plusieurs fois lorsque j’officiais à Norton City. Un client lambda, taiseux, rapide et peu compliqué bien que très légèrement maso. Et puis l’ayant aperçu dans le bureau de Taylor après la capture de Stanley je savais donc qu’il était devenu son adjoint.

Il était attablé derrière son verre de whisky et se faisait entreprendre par Molly. Il éconduit poliment cette dernière et pointa un index en ma direction.

Si c’est moi qu’il veut, ce n’est pas un problème.

En chambre pas de protocole, on se connait et j’ai une bonne mémoire des habitudes de mes clients. Le gars se met à poil, il est propre sur lui, c’est déjà ça !

Je ne me déshabille pas. En fin de prestation je lui montrerai mes seins, ce sera sa récompense.

On se fait face, je lui attrape ses tétons et les presse fortement de mes doigts. Il se pâme et se met à bander bien raide. Je m’empare d’un lacet et je lui ligature les couilles sur lesquelles je lui balance quelques pichenettes.

Je le fais ensuite se retourner, et lui administre une petite fessée, une petite, parce qu’il est un « petit » maso.

Lilly16Puis estimant qu’il a eu sa dose de petites misères, il me fait signe de me coucher sur lit, les jambes écartées à la missionnaire, puis me pénètre de façon classico-classique.

Durée de la passe, dix minutes environ, rhabillage compris ! Il n’a même pas demandé à voir mes seins…

Monsieur se fait une mini toilette avant de prendre une profonde inspiration.

– Il faut que je t’avoue un truc ! Commence-t-il.
– C’est grave ?
– Non, pas du tout, mais depuis que tu es partie de Norton City je me languissais ne plus monter avec toi, c’est pour ça que je suis venu ici aujourd’hui.
– C’est gentil !
– J’étais déjà passé, mais on m’avait dit que tu n’étais plus là.
– Ben tu vois, maintenant je suis là !
– C’est fou ça, quand j’ai demandé si tu allais revenir, ils m’ont dit qu’ils n’en savaient rien.
– C’est normal, on se protège, on évite de donner trop d’informations aux clients sur les filles, on préfère rester dans le vague.
– Oui je comprends, surtout si tu as eu des ennuis, mais je suppose que ça s’est réglé ?

Mais pourquoi il insiste comme ça, ce mec ? il veut me tirer les vers du nez ou quoi ?

– Tu m’excuseras, mais je n’ai vraiment pas envie de parler de ma vie privée.
– Oh, je comprends bien, mais c’est simplement que j’étais fou d’inquiétude !

Là il en fait de trop ! Quand ce type montait avec moi à Norton City, il n’avait à ce que je sache, jamais manifesté une quelconque tendresse à mon égard, d’ailleurs il ne parlait pratiquement pas.

Mais qui peut avoir intérêt à me soutirer des renseignements ? Stanley bien sûr ! Mais comment ce type, maintenant pratiquement interdit de séjour à Norton City a-t-il fait pour m’envoyer un de mes anciens clients qui en plus est l’adjoint du shérif ?

Il faut que je sache, mais inutile d’improviser, il faut que je prépare mon coup. De toute façon comme il n’a pas trouvé ce qu’il cherchait, il reviendra.

Bob Ryder

A force d’errer dans le comté, Bob est devenu méconnaissable, il s’est laissé pousser la barbe et a perdu 15 kilos.

Il cherche désespérément ma trace et celle de Kate, persuadé qu’il est que nous nous sommes planqué quelque part avec le trésor du vieux McGregor.

Et puis le hasard, un jour dans un saloon, il entendit un type vanter devant un autre les mérites respectifs des lupanars du coin. Il lui propose une partie de dés.

– Je veux bien, mais avec ceux de la boite, pas avec les tiens.
– D’accord !

Bob s’en fout, il n’a pas de dés truqués et c’est sur sa dextérité qu’il compte pour gagner ses parties.

– Tu connais bien le Pretty Saloon de Colsontown, alors ? Commence Bob
– Oui, ce n’est pas le meilleur endroit, mais c’est vrai qu’il y a des belles filles.
– Mais ça c’était avant, les plus belles sont parties ?
– Ah oui, on m’a dit que Kate, la rouquine, n’était plus là !
– Elle a peut-être changé d’endroit.
– J’en sais rien, je ne cherche pas à savoir mais je ne l’ai vu nulle part.
– Il y a aussi Lilly qui a disparu.
– Lilly, la belle blonde ?
– Oui, une poitrine superbe, et ses jambes, mon dieu, ses jambes !
– Mais pourquoi dis-tu qu’elle a disparu ?

Bob commence à ne plus bien comprendre.

– J’y suis allé il y a quelques semaines, on m’a dit qu’elle n’était pas là !
– Ce devait être le mauvais moment, je suis monté avec elle pas plus tard que la semaine dernière.

Voilà qui n’a aucun sens pour Bob qui perdu dans ses pensées, s’emberlificote les doigts et laisse gagner la partie par son partenaire. Lequel tout content ne souhaite pas continuer.

« Bon je crois comprendre ! » Se dit-il. Kate et Lilly se sont bagarrées, Kate a réussi à subtiliser le magot pour elle toute seule et s’est enfuie quelque part. Du coup Lilly est retournée travailler au Petty Saloon ! Il faut donc que je retrouve Kate ! Mais comment faire ? D’abord vérifier si le type ne m’a pas raconté de conneries. Alors direction Colsontown…

Il y a des apparitions qui sont glaçantes ! Ce type se figure que je ne l’ai pas reconnu avec sa barbiche mal taillée et son chapeau trop grand pour lui, mais c’est bien Bob qui est là attablé devant une chope de bière.

Ma mère est dans la salle.

– S tu pouvais tirer les vers du nez à ce mec, il est louche je t’expliquerais. Lui demandais-je.
– Compte sur moi !

Et sur ce, je m’en vais l’air de rien chauffer un autre buveur de bière.

Molly se pointe devant Bob avec un sourire enjôleur.

– Alors, mon biquet, ça te dirait un peu de compagnie ?
– J’attends Kate !
– Tu risques d’attendre longtemps, elle ne travaille plus ici ! Mais je peux la remplacer, en principe les gens sont satisfaits de mes services.
– Ah ! Je suis très déçu, moi qui me faisais une joie de monter avec elle ! On sait où elle est ?
– Ah, non ! Elle est partie sans un mot !
– Comme ça ? Du jour au lendemain ?
– Ben, oui ! Je t’emmène ?
– Je vais attendre un peu !
– N’attends pas trop longtemps, je suis très demandée.

Molly s’éloigne, Bob n’admet pas une seconde que personne ne sache où serait partie Kate, mais se demande quelle tactique adopter pour faire parler quelqu’un.

– Ah ! Kate c’était quelque chose ! Quel canon ! Commente un type attablé à une table voisine.
– Dommage qu’elle soit disparue ! Se lamente Bob
– Oui, mais elle n’a pas disparu pour tout le monde.
– Ah bon ! Tu peux m’en dire plus ?
– Pourquoi faire, puisqu’elle ne fait plus la pute ?
– Comme ça, pour savoir.
– Elle est retourné chez William Buchanan, il a l’air complétement mordu d’elle, Ils s’étaient mis ensemble une première fois, puis, je ne sais pas pourquoi il se sont séparés, mais quand on est mordu, on est mordu. Ils se sont rabibochés.

Pour Bob cette explication est incompréhensible.

– Et elle est toujours chez William Buchanan ?
– On dirait bien, je l’ai aperçu l’autre jour au drugstore en train d’acheter des fringues.

Molly qui était à quelques pas de là, occupée à chauffer la braguette d’un jeune cow-boy a tout entendu et vient me répéter tout ça.

– On va envoyer un message à William pour qu’il prenne les dispositions nécessaires. Me confie-t-elle.

Bob a quitté l’établissement sans rien comprendre, il monte sur son cheval, quitte la ville, puis stoppe en pleine nature, pose ses fesses sur une grosse pierre et tente de réfléchir.

« Qu’est-ce qui a pu se passer ? » se demande-t-il en échafaudant hypothèses sur hypothèses. ».

Il lui fallut presque une heure pour trouver un scénario qui lui semblait tenir la route :

« Voilà ce qui a dû se passer : William Buchanan devait plus ou moins savoir ou allaient Kate et Lilly. Il les a fait rechercher et les a retrouvées, il a récupéré son magot, mais a laissé les filles à leurs sorts. Elles n’ont eu d’autres choix que de réintégrer le Pretty Saloon. Mais le William qui était amoureux fou de Kate lui a finalement pardonné et la reprise dans son ranch ! »

Donc pour Bob, c’est « retour à la case départ », il lui faut récupérer le magot revenu chez William Buchanan, mais cette fois-ci sans bénéficier du concours de complices.

Mission impossible ?

« Peut-être pas » se dit Bob qui de nouveau se met à réfléchir à s’en attraper mal à la tête… Et après une nouvelle heure de cogitations intellectuelles, il croit avoir un plan.

Il sait que le vieux Howard Buchanan tient son neveu en grande détestation. L’idéal, pense alors Bob, serait de trouver le moyen d’aboutir à une confrontation violente entre les deux parents. L’effet de surprise et le déséquilibre des forces en présence feraient que William serait rapidement débordé, il faudrait ensuite que Bob trouve une astuce pour profiter de la confusion en ouvrant le coffre et en s’emparant du contenu.

Mais pour cela il lui fallait préalablement se faire embaucher par le vieil Howard.

« Allez, on va faire comme ça… »

Konrad, le contremaître d’Howard Buchanan toise Bob.

– Tu tombes bien, on manque de monde, j’en ai marre de ces mecs qui touche leur première paye et qui disparaissent. Alors je veux bien t’embaucher mais tu ne seras payé qu’au bout de quinze jours. Tu sais t’occuper d’un troupeau ?
– Oui bien sûr ! Mentit Bob,

Il espérait être embauché comme garde du corps et le voilà cowboy au sens littéral du terme (garçon vacher)

Bob fut donc bien obligé d’accepter. La première journée fut catastrophique, il faisait n’importe quoi et laissa s’échapper un veau que ses collègues durent pourchasser. Il fut la risée des autres cowboys lesquels ne manquèrent pas de dénoncer son incompétence notoire auprès de Konrad.

– Bon tu n’as fait que des conneries, on ne te retient pas. Va te faire pendre ailleurs !
– Je suis peut-être un mauvais cowboy, mais je suis tireur d’élite.
– Ça m’étonnerait.
– Prêtez-moi une arme, je vais vous montrer.

Konrad consentit de mauvaise grâce, à lui prêter un révolver chargé de six balles, puis déposa une vielle boite de conserve sur un piquet.

Bob tira et fit voler la boite, puis alors que celle-ci était tombé au sol visa plusieurs fois de suite la faisant sauter à chaque coup.

– Effectivement tu m’as l’air assez doué, on a un gars qui veut partir, tu vas pouvoir le remplacer.

Le travail était simple, il fallait garder la baraque, mais aussi accompagner le dimanche Howard Buchanan à la messe…

Et ce premier dimanche, Bob tenta de lier conversation avec le vieil Howard qui ne daigna pas répondre. Bob n’aurait pas dû insister, mais Bob n’est pas très malin.

– Ecoutez jeune homme, vous êtes mon garde du corps, et rien d’autre et je vous prierai de garder vos distances !

Et toc !

« C’est pas gagné », se dit Bob, si je ne peux pas influencer directement le vieux, je passerais par son contremaître ! »

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 11 février 2023 6 11 /02 /Fév /2023 13:31

Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 15 – Le fantasme de Taylor

Lilly

Bon, j’ai compris, Stanley me fait rechercher ? J’ignore pourquoi, mais il commence à me les briser, ce mec. Maintenant que je sais où il est, c’est moi qui vais m’occuper de lui !

Oh, mais, s’il me recherche, il ne faut pas qu’il me trouve ! Je me ravise.

– Tout bien réfléchi, si ce mec vient me revoir, il risque de devenir collant, si tu le revois fais le lanterner, dis-lui par exemple que l’on t’a indiqué que je serais absente plusieurs jours. Indiquais-je à Hawkins.
– Ah, bon ?
– Oui, je peux compter sur toi, j’espère ?
– Oui, bien sûr vous êtes une gentille fille !

C’est bien vrai, ça !

– Tu reviendras me voir ! Lui demandais-je en minaudant.
– Dès que j’aurais un peu de sous.
– Tu fais quoi dans la vie ?

Il me dit qu’il travaille épisodiquement chez un fermier des environs, que je ne connais pas, Le mec devient bavard et d’après les détails qu’il me fournit, je pense qu’il dit la vérité.

Après le départ d’Hawkins, je m’empresse de prévenir Dorothy.

– Je sais où est Stanley, et je crois savoir comment le coincer. Tu me laisses faire ?

Elle m’a quand même demandé quelques détails, mais je me suis bien gardé de tout lui dire. Et elle a accepté de me prêter sa cariole.

Et après m’être revêtue d’une tenue beaucoup moins provocante que mes froufrous de saloon, je prends la direction de Norton City

Et une fois sur place je me dirige directement vers le bureau du shérif en espérant que l’adjoint Taylor ait hérité de la fonction, sinon ce sera un peu plus compliqué.

Mais non, tout va bien, il est là derrière son bureau à lire ce qui doit être une gazette locale.

– Vous ! S’exclame-t-il.
– Bin, oui, moi ! J’espère que vous êtes content de me revoir.
– Ah ! Si vous saviez…
– Je viens vous apporter des nouvelles de Stanley…
– Le magot ?
– Le magot je ne sais pas, mais il a piqué la caisse du Pretty Saloon et il est en cavale…
– Mais qu’attendez-vous de moi ?
– On m’a signalé qu’il serait à Stomonton.
– Et vous voudriez que je fasse quoi ?
– Vous avez un bon motif pour l’arrêter…

Taylor semble hésiter, je me demande bien pourquoi ?

– S’il est au courant pour le magot, rien ne dit qu’il parlera… et je ne peux pas me permettre de le passer à tabac s’il est innocent, on me le reprocherait après. Rétorque-t-il.

C’est donc ça, je lui suggère donc la bonne solution :

– Vous l’arrêtez, vous le mettez en cellule un jour ou deux, pas davantage. Ensuite vous le libérez sous un prétexte quelconque, mais vous l’interdisez de séjour et vous lui conseillez d’aller se faire prendre ailleurs… et vous en profiter pour le filer.

Il est d’accord ! Ouf !

Stanley ne comprend pas. Ce que lui rapporte Hawkins n’a aucun sens.

– En fait ils vous ont peut-être dit qu’elle allait revenir alors que ce n’est pas ça du tout. Me voilà guère avancé ! Comment faire pour savoir où elle est passée ?

Hawkins qui n’est pas complètement idiot à une « solution » toute simple :

– Je peux retourner là-bas et essayer de faire parler l’une des filles…
– En principe les filles ne sont pas trop bavardes, mais on peut toujours essayer… Tu iras demain et tu monteras avec Cindy, c’est la moins maline.

Malin Hawkins, son petit stratagème c’est de revenir me voir, en sachant que la passe sera payée par Stanley, et il me demandera ce qu’il faudra qu’il lui dise en retour….

Le shérif Taylor prend ses flingues et son chapeau.

– Bon j’y vais ? Vous faites quoi, vous rentrez ? demande-t-il
– Je vais venir avec vous, je servirais de témoin.

Ben oui, d’une part, je veux m’assurer qu’il va bien l’arrêter et puis si Stanley se met à parler de moi et à débiter des conneries, je préfère être présente !

– Est-ce bien nécessaire ?
– Bien sûr, et une fois qu’il sera en cellule, Je me ferais un plaisir de vous offrir un petit câlin !
– Dans ce cas…

Il n’y a pas quarante endroits à Stomonton et nous avons trouvé rapidement Stanley.

– Les mains en l’air, vous êtes en état d’arrestation !
– Hé, j’ai rien fait, vous vous tromper… Mais qu’est-ce qu’elle fait là, celle-ci ?

Celle-ci c’est moi !

Taylor s’empare de la sacoche de Stanley et l’ouvre.

– C’est quoi cet argent ?
– Je l’ai gagné au poker !
– Quand ça ?
– Je n’ai pas à justifier me gains !

Le shérif trouve une fiche en plein milieu des billets « Werner 8 $ – Dolittle 6,30 $ »

– Et ça c’est quoi ?
– Je me souviens plus, j’ai dû ramasser ça sans faire attention…
– Vous savez ce que c’est, vous ? Me demande Taylor.
– Bien sûr ! Werner et Dolittle sont des clients du saloon, la fiche c’est leur ardoise !
– Alors Stanley vous avez gagné des ardoises au poker ?

La tronche qu’il nous tire, Stanley, tout d’un coup !

Mais il reprend vite sa superbe :

– Bon, j’ai eu un moment d’égarement, ce sont des choses qui arrivent, on peut peut-être s’arranger, non ?

Taylor ne répond pas et lui passe les menottes.

– Vous n’allez quand même pas me balader avec ces machins aux poignets, je vais me taper la honte de ma vie, je ne suis pas un criminel…
– Si t’as la honte tant mieux, de cette façon on ne te reverra pas dans le coin. Maintenant, tu t’assois et tu la fermes.

Taylor espérait que quelqu’un ne manquerait pas de le remarquer lors de l’entrée en ville, cela ne rata pas !

– Alors shérif, déjà un client ? L’apostrophe le vieux Jim en mâchouillant sa pipe en terre.
– Bof, un petit voleur sans envergure ! Répond Taylor.

Le bouche à oreille devrait fonctionner tout seul et bientôt toute la ville sera au courant.

Arrivé à son bureau, Taylor enferme Stanley dans l’arrière-salle équipée d’une cellule barreaudée et demande à ses deux adjoints de nous laisser seuls avec lui.

– Maintenant on va pouvoir causer… Commence Taylor.
– Vous n’allez quand même pas me faire pendre pour ça ? S’énerve Stanley.
– Ça dépend ! On peut faire un deal. Explique- nous ou est l’argent piqué chez McGregor et je te libère.
– Non mais ! Eructe Stanley ! Vous ne voyez pas que cette salope vous manipule ! C’est elle qui est au courant pour le magot.

Je m’attendais à ce genre de sortie et c’est bien pour cela que je tenais à accompagner Taylor pendant l’arrestation de Stanley.

– J’ai un magot à ma disposition et je reste tranquilou dans le coin en faisant la pute dans un saloon ! Très crédible !
– Parce que tu t’es fait doubler par ton complice…
– Ah, oui ? Quel complice ? Demande Taylor.

J’ai craint à ce moment-là que Stanley ait des soupçons sur William Buchanan.

– Ben, Davy Donaldson évidemment !

Pour ceux qui sont un peu perdus, précisons que Davy Donaldson est l’ancien régisseur du Pretty-saloon et il est pour le moment en fuite

Oups !

A quoi joue Stanley ? Il est évident que ne pouvant connaître la véritable raison de la fuite de Davy, son idée se tient. Mais autre chose m’inquiète, Il a appris que les shérifs de Norton city me considéraient comme une piste dans la recherche du magot, d’autre part j’avais été placé en punition par William Buchanan. Donc en toute logique c’est ce dernier qu’il devrait désigner comme « complice » et non pas Davy.

Je ne sais plus quoi dire d’autant que maintenant Taylor s’adresse à moi :

– Vous en pensez quoi, vous ?
– Je n’ai rien à voir là-dedans, et pour le reste je n’y comprends rien.

Et puis soudain je crois comprendre quelque chose : Stanley veut envoyer délibérément Taylor sur une fausse piste, et une fois libre il ne va pas cesser de m’emmerder afin de savoir ce qu’a fait William du magot.

La situation devient compliquée. J’ai tout intérêt à confirmer la fausse piste afin de me protéger, la confiance que j’ai en Taylor n’étant pas garantie. Mais pour le reste ça ne va pas être simple…

– Attendez ? Demandais-je à Taylor. Qui était au courant que McGregor avait un magot chez lui ?
– Personne ! Me répond-il. Quoi qu’au début de l’enquête il avait parlé de sa femme avec laquelle il est séparé…

Ça me parait farfelu.

– Ce serait donc elle l’instigatrice ? Mais ça ne tient pas debout dans ce cas elle se serait adressé à un spécialiste et non pas à Davy qui n’a rien d’un malfaiteur. Poursuit Taylor
– A moins répliquais-je, que dans cette affaire Davy n’ai joué qu’un rôle subalterne, de la reconnaissance, de la surveillance, et peut-être qu’à un moment donné il s’est retrouvé seul avec le magot et qu’il a faussé compagnie à ses complices… C’est parfois l’occasion qui fait le larron !
– Pas idiot ! Commente Taylor

Il m’informe ensuite qu’il va passer informer le maire (pourquoi donc ?) et qu’il me tiendra au courant le lendemain. Autrement dit je suis gentiment invité à foutre le camp.

– Je rapporte l’argent au saloon ? Lui demandais-je.
– Non, c’est moi qui m’en chargerais, je passerai demain en fin de matinée.

Il n’a pas vraiment confiance en moi, Taylor.

Le maire de Norton-City qui est également éleveur de chevaux est justement en train de s’occuper de ses bêtes.

– Ben alors, Taylor, il paraît que vous avez arrêté un voleur.
– Oui, il a piqué la caisse du saloon de Colsontown.
– Et bien bravo ! Faites-le pendre, ça distraira la population… mais faites ça dans les règles, prévenez le juge avant…
– C’est que l’individu semble savoir des choses au sujet du magot du père McGregor !
– Ah ! Et il sait quoi ?
– Disons qu’il a peut-être une piste. En fait il soupçonne Davy Donaldson, l’ancien régisseur du Pretty Saloon qui s’est enfui sans raison.
– Et on sait où il est ce Donaldson ?
– Non, mais ce Stanley le sait peut-être…
– Oui, bon on va éviter de perdre notre temps, libérez-le sous un prétexte quelconque et faites-le suivre par l’un de vos adjoints. Si au bout de 10 jours on n’a rien de nouveau, on l’arrête de nouveau et on l’envoi se balader au bout d’une corde. Ou plutôt non, on ne va pas s’encombrer de procédures, si la filature ne donne rien, liquidez-le.

Evidemment Dorothy devint folle de joie quand je lui appris que l’argent de la caisse lui serait restitué le lendemain.

J’avais néanmoins quelques appréhensions, n’ayant qu’une confiance très limitée envers le nouveau shérif Taylor.

Mais le lendemain, il était là, il rapporta l’argent comme prévu. J’étais justement en grande discussion avec Dorothy

– Il en manque peut-être un peu, il n’est pas impossible que Stanley se soit servi un peu. Précisa l’homme.

Je rigolais en mon for intérieur car j’imaginais très bien Taylor prélever quelques monnaies pour le mettre sur le dos de Stanley, mais comme on dit, c’est de bonne guerre.

– Je ne sais comme vous remercier ! Répond Dorothy
– Je n’ai fait que mon devoir mais accordez moi un petit moment intime avec Lilly !

Alors je tombe des nues ! J’avais promis un câlin à Taylor en échange du service qu’il rendait à ma patronne (et à moi aussi par ricochet), mais on pouvait faire ça n’importe où, n’importe quand, pourquoi diable fallait-il que cela se passe ici ? La réponse est pourtant claire mais ahurissante : Ce n’est pas la femme qu’il veut sauter, mais la pute !

Du grand n’importe quoi comme si j’étais une femme différente dans ma vie privée et dans mon boulot ! Bref, il y a des réactions de la part de certains bonhommes qu’il me faut renoncer à comprendre. En fait j’ai compris un tout petit peu plus tard, mais n’anticipons pas.

Et en chambre il commence par me la jouer romantique.

– Ah Lilly ! Si vous saviez quel bonheur je vais avoir à faire l’amour avec vous !
– J’en suis flattée, mais ne vous méprenez pas, je ne suis qu’une pute.
– Ne vous dépréciez pas ! Vous êtes une très belle femme !
– On le dit, on le dit ! Je vous avais promis de vous récompenser en vous offrant mon corps pour un moment intime entre nous. Le faire ici sera forcément différent.
– Pourquoi donc, je vous respecte, et je serais votre gentil client !
– Soit on va faire comme ça ! Je suppose qu’on se déshabille ?
– Oui, bien sûr !

Il est marrant à poil, musclé par les travaux manuels. J’ignore ce qu’il fabriquait avant d’être adjoint du shérif puis shérif lui-même, et je m’en fous un peu. Sa peau de roux est très pâle, il est très peu velu, tant mieux je n’aime pas les gorilles. Il ne sent pas très bon, je suis habituée aux odeurs pas trop nettes, mais là c’est un peu spécial. Bof, je ferais avec !

Je suis nue à mon tour. Il tombe en arrêt devant ma poitrine. Ça je commence à en avoir l’habitude ! Qu’est-ce qu’elle a ma poitrine ? il me demande gentiment l’autorisation de me la tripoter. Je ne saurais refuser !

Il bande comme un taureau, c’en est impressionnant une raideur pareille !

– Tu veux que je te suce ?
– Oui, mais j’aimerais aussi une petite fantaisie.
– Dis-moi, J’adore faire des fantaisies, ça me change de la routine.
– Si tu me mettais un doigt dans le cul ?

S’il n’y a que ça pour lui faire plaisir… Je lui réponds avec un grand sourire, je lui passe un linge humide sur la zigounette sans qu’il ne proteste, puis, je me baisse…

– Non je préfère sur le lit !

Ce n’est pas un problème, bien au contraire, ce sera moins fatigant. Taylor se couche sur le dos et envoie ses jambes au ciel, dégageant par là-même son trou du cul.

Et allons-y, sa bite dans ma bouche, et mon doigt dans son cul. Je m’efforce de synchroniser tout ça, titillement du gland et pompage par devant, doigtage frénétique par derrière. Et tout cela semble le ravir.

Lilly15

Très souvent, je propose aux amateurs de doigtage anal de remplacer mon doigt par un godemichet. Mais là je n’ose pas, allez donc savoir pourquoi ! Mais lui n’a pas ces scrupules.

– T’aurais pas un gode… pour essayer ?

Un peu étonnée tout de même, je ne l’aurais pas cru friand de ce genre de choses ! Je vais donc chercher l’engin, lui mets sous le nez, puis m’apprête à le lui enfoncer dans le fondement.

– Fais le moi sucer un peu, avant ! Me dit-il.

De mieux en mieux… et là je me dis que si nous avions baisé en amoureux sur un tas de foin, la chose n’aurait pas été possible. Serait-ce pour cela qu’il a voulu que ça passe ici ?

Toujours est-il qu’il suce le machin avec avidité en fermant les yeux, en plein dans ses fantasmes… Et il n’est nul besoin d’être grand clerc pour deviner ce doivent être ces fantasmes !

Ça y est, il a le gode dans le cul et je le fais aller et venir, il en rouge d’émotion, le garçon !

– Je peux me permettre une réflexion débile ? Me demande-t-il.
– Bien sûr, ici tu as tous les droits… sauf de me faire mal !
– Non laisse tomber, c’est idiot !
– Mais si ! Dis-moi, tu en meurs d’envie !
– Je me demande ce que ça donnerait avec une vraie bite ?

Gloups, je m’attendais à quelque chose dans le genre. Je peux me tromper, mais il me paraît évident qu’il a déjà essayé, mais je ne vais pas aller lui dire.

– La meilleure façon de savoir, c’est d’essayer ! Répondis-je simplement.
– Tu vas me prendre pour un sale pervers.
– Mais pas du tout, tu n’es pas tout seul à avoir ce fantasme ! Tiens, pas plus tard qu’hier, j’ai monté un mec qui voulait se faire prendre. On a ce qu’il faut ici pour ce genre de choses. Alors on l’a fait et le mec était tout content !
– Ah, bon ! Tu me dis qu’il y a ce qu’il faut ici ?
– Tout à fait ! Tu voudrais essayer ?
– Je ne sais pas…
– Allez lâche-toi, tu en meurs d’envie.
– N’exagérons pas !
– Si tu ne fais pas, tu regretteras de ne pas l’avoir fait.
– T’as raison, autant ne pas mourir idiot ! Ça peut se faire quand ?
– Tout de suite si tu veux !
– Alors allons-y

Et soudain, je comprends plein de choses. Normalement en pareilles circonstances, le client paie double prestation ! Sauf qu’en ce moment nous sommes en prestation offerte par la maison. Je ne me vois pas lui demander un supplément ! Voilà donc pourquoi il voulait me rencontrer au bordel ! Il voulait une sodomie gratuite ! Un peu salopard, le Taylor, mais je ne lui en veux pas !

Je demande à Taylor de m’attendre et je vais rejoindre Chang en cuisine en lui demandant de monter discrètement.

Chang pénètre dans ma chambre. Petit moment de flottement, Taylor étant maintenant au pied du mur. Il bredouille quelque chose d’incompréhensible.

– Ça va bien se passer ! Le rassure le cuisinier, le gens sont toujours content de mes services

Il se déshabille et s’astique la bite.

– Je peux sucer ! Bredouille Taylor
– Tout ce que vous voulez. Chang est à votre service.

Alors Taylor embouche la bite de l’asiatique et la suce comme s’il s’agissait de la gouteuse des friandises. Impressionnant de voir ça, d’autant que contrairement à ce que j’ai fait croire à Taylor, la chose sans être rare, n’est pas si courante. En fait ce spectacle à quelque chose d’excitant.

Ben quoi, les hommes bandent quand ils regardent deux femmes se gamahucher. J’ai bien le droit d’être troublé par cette scène !

La suite était écrite, Taylor a rejoint le lit et positionné en levrette, il offre son cul aux assauts de l’asiatique qui le lime avec une énergie dont je ne le croyais pas capable.

Taylor se masturbe frénétiquement pendant que l’autre l’encule. Il ne tarde pas à éjaculer un incroyable jet de sperme et s’affale, satisfait.

Cheng se retire et nous salue à la chinoise en inclinant son corps.

– Je te donnerais les sous tout à l’heure ! Lui chuchotais-je

J’ose espérer que Dorothy le paiera sur sa caisse, sinon, j’en serais de ma poche…

– Ça a été ? M’enquérais-je auprès de Taylor
– Une bonne expérience, oui…
– Tu veux autre chose ? Demandais-je hypocritement.
– Non, il va falloir que j’y aille.

Il s’est rhabillé, m’a gratifié d’un très chaste bisous, et il est parti ! Sacré Taylor !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 11 février 2023 6 11 /02 /Fév /2023 13:28

Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 14 – Les fourberies de Stanley

Lilly

Il ne restait à Stanley qu’à manœuvrer, mais ça il savait faire, il adorait même ! Il attendit un peu puis il aborda Dorothy.

– Tu sais, le mec avec la chemise verte avec qui j’ai parlé… inventa-t-il.
– Non, je n’ai pas fait attention.
– Il a un drôle de fantasme, il veut baiser Lilly dans une grange sur un tas de foin.
– Tous les fantasmes sont dans la nature ! Il est où son tas de foin ?
– Sur la route de Norton City..
– Et tu lui a dit quoi ?
– Je lui ai dit que je ne savais pas si la chose était possible.
– Il paie bien ?
– Il a du pognon, tu as vu comment il était habillé ?
– Bin non, je te dis que je ne l’ai pas vu !
– Je lui dis quoi ?
– Tu lui dis que c’est d’accord, mais que tu restes à proximité avec un flingue pendant qu’ils s’envoient en l’air, on est jamais trop prudent.
– On va faire comme ça !

Malin le Stanley, car ce n’est pas lui qui m’a incité à accepter mais Dorothy.

– Et à mon avis tu vas pouvoir te faire un bon pourboire… et puis tu n’as rien à craindre, Stanley sera dehors à t’attendre.

Et c’est ainsi que le lendemain, je montais dans une cariole conduite par Stanley avec lequel je n’échangeais pas une parole.

Nous arrivons dans une baraque qui n’est pas une grange, mais plutôt un abri de berger ! Bizarre… On entre… et…

Voilà que le shérif de Norton city et son acolyte nous tiennent en joue. C’est quoi ce bordel ?

Ils désarment Stanley et le prient d’aller voir ailleurs.

– Fous le camp et estime-toi heureux de t’en tirer à bon compte. Allez ouste.!
– Mais qu’allez-vous faire de Lilly ?
– Si on te demandes…

Je crie, je gesticule, on me bâillonne, mais je ne peux pas faire grand-chose.

Mes ravisseurs attendant que Stanley soit parti… pour m’emmener dans leur propre cariole, j’espère qu’il aura au moins l’intelligence de les pister.

On me bande les yeux et au bout d’une demi-heure de route on me fait descendre, et on me pousse sans trop de ménagement dans ce qui ressemble à une ferme abandonnée, on m’enlève mon bandeau sur les yeux.

Bon c’est quoi ce délire ? Il n’y a personne d’autres que ces deux abrutis. Que me veulent-il ? Je crois que je ne vais pas tarder à le savoir. On m’invite à m’assoir sur une vieille chaise.

– Nous avons quelques questions à te poser ! Commence le shérif Lynch.
– Et vous ne pouviez pas me les posez au saloon ?
– On voudrait savoir pourquoi tu as disparu tout d’un coup du saloon pour réapparaitre ensuite comme une fleur ?

De mes quelques expériences passées de gamine de l’Ouest, j’ai appris que pour bien mentir il ne fallait le faire que quand cela avait une utilité, et puis les meilleurs mensonges ne sont-ils pas ceux qui contiennent une parcelle de vérité !

– Vous n’avez aucun droit de me poser ces questions, Je n’ai pas à vous répondre.

Ça c’est pour faire la fière à bras parce que je sais bien qu’ils ne vont pas se contenter de cette non-réponse…

– On peut parler entre gens raisonnables, c’est pour cela qu’on t’a emmené ici, tout ce qui va se dire va rester entre nous.

Donc je joue le jeu, ou plutôt je fais semblant de jouer le jeu.

– Il a eu une bagarre au saloon, j’ai pris peur je me suis sauvée, c’est aussi simple que ça !

Je remarque que l’autre bonhomme qui ne s’est pas présenté me regarde d’un air concupiscent. J’espère ne pas me tromper mais ce pourrait être intéressant.

– Et comme par hasard Davy disparait aussi ?
– Et alors ?
– Vous ne seriez pas un peu complice, dès fois ?
– Complice de quoi ?
– Je suppose que si je te demande ce que tu as fait pendant tout ce temps, tu ne vas pas te rappeler.
– Je m’en rappelle très bien, mais ça ne vous regarde pas ?
– Et qu’est-ce que tu foutais dans la diligence qui a été attaquée ?

Aïe, ça se corse, comment peuvent-ils être au courant ?

– Je quittais la ville !
– Et ensuite ? Tu n’étais pas avec les autres passagers.

Qu’est-ce qu’ils savent et qu’est-ce qu’ils ne savent pas ! J’ai peur de me faire piéger.

– Les bandits m’ont emmené avec eux.
– Et on peut savoir pourquoi ?
– Mais vous êtes lourds ! D’après vous quand des bandits tombent sur une femme plutôt jolie et sans défense, il se passe quoi ?
– Vous mentez ! Quand une femme se fait violer, elle ne le crie pas sur les toits.
– Mais ils ne m’ont pas violé !

Les deux abrutis en comprennent pas.

– Je vous explique : j’ai bien sûr deviné leurs intentions, alors je leur ai dit : »Messieurs vous voulez me baiser, alors baisez-moi je me laisserai faire ! Voilà !
– T’es vraiment une pute !
– Oui, pourquoi ? Ça vous intéresse ?

Le copain du shérif qui n’a pas encore ouvert la bouche me regarde avec de plus en plus de convoitise. Mais comment gérer ça ?

– Bon maintenant que j’ai répondu à vos questions, vous pouvez peut-être me relâcher parce que je n’ai pas fini ma journée et en plus j’ai une grosse envie de pipi.
– Pas si vite ! On va procéder autrement ! Il y a des choses pas claires dans ta version des faits…
– Euh ! le coupais-je. Je vous ai dit tout ce que vous vouliez savoir alors que rien ne m’y obligeais. Vous allez faire quoi maintenant, me torturer ? Pour que j’avoue n’importe quoi ? Ou alors me violer, mais justement moi on ne me viole pas !

Le shérif ne sait plus comment mener la danse. Taylor (qui ne s’est toujours pas présenté) m’adresse un sourire énigmatique, je lui rends, l’autre ne s’aperçoit de rien.

– Et si tu nous parlais du mégot du vieux McGregor.

Et là, je n’ai pas pu m’empêcher de rougir, et les deux crétins s’en sont aperçus. Mais comment peuvent-ils savoir ? Me voilà dans de sales draps. Et puis encore une fois comment peuvent-ils être au courant, il me faudrait prendre l’initiative, mais je ne vois vraiment pas comment… Jouer la carte de Taylor… mais comment ?

– Je suis chargé par McGregor.de retrouver son magot, mais je vais te faire une confidence je n’aime pas McGregor, alors si le magot me tombe sous la main on peut se le partager.
– En voilà une idée ! Répondis-je juste histoire de temporiser.

Il est complètement con ce shérif. Pour l’instant le « magot » est irrécupérable ou alors il faudrait que William Buchanan le sorte de la banque ! Mais ça il ne le sait pas, sinon il ne m’aurait pas fait cette proposition débile.

Débile, oui ! Parce qu’admettons que le magot soit caché quelque part, que je sache où, et je le lui dise, vous croyez vraiment qu’il va se me mettre à partager ?

– Alors ? s’impatiente Lynch.

Je tente le coup on verra bien

– Alors tu m’emmerdes, je ne savais pas que McGregor avait un magot. Et puis d’abord éloigne-toi de moi tu pues de la gueule.

Et c’est la gifle ! C’était prévu. Et il m’a fait mal, ce con ! J’interpelle Taylor.

– Mais enfin, monsieur vous n’allez pas me laisser violenter par cette brute épaisse !

Et j’en reçois une deuxième. Si mon pauvre stratagème ne fonctionne pas, je suis mal !

– Laisse-la tranquille ! Intervient Taylor, on n’obtiendra rien comme ça !
– Faudra bien qu’elle parle ! Hein tu vas parler, putain !
– Je t’ai dit de la laisser tranquille! .Répète Taylor.

Lynch en a cure et me gifle à nouveau.

– Ça suffit ! S’énerve Taylor.
– T’es avec moi ou t’es contre moi ? lui répond le shérif.
– J’aime pas ces méthodes !
– Je m’en fous !

Et il lève une nouvelle fois la main sur moi.

– Stop ! Je t’ai dit de la laisser tranquille !

Et cette fois Taylor a sorti son flingue, laissant Lynch interloqué.

– Je rêve ou t’es en train de me braquer, là ?
– Tu perds ton sang-froid, Lynch ! Calme-toi.
– Range-moi ce pétard

Pendant qu’ils s’engueulent je jette un bref regard circulaire sur l’environnement, des vieux outils mais assez loin de la place que j’occupe, une vieille pelle un peu plus près. Si je pouvais l’attraper…

Lynch s’approche crânement de son adjoint.

– Ne t’approche pas !
– Je t’ai dit de me ranger ce flingue !

Et c’est le corps à corps. Je me lève, attrape la pelle sans savoir ce que je vais en faire et comme une automate je me dirige vers la sortie.

Un coup de feu ! Je m’arrête dans mon élan. La scène est hallucinante. Lynch est à terre et perd du sang, Taylor le regarde avec un air idiot.

– Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Répète-il en boucle.

J’aurais pu planter là ces deux cornichons, mais non, je m’approche du corps de Lynch, il délire. Je n’ai aucune formation de soignante, mais il n’est pas nécessaire d’être grand clerc pour comprendre que le type n’en a plus pour longtemps.

– On va le porter dans la cariole et l’emmener chez le toubib ! Me dit-il.
– Et qu’est ce tu vas raconter ?
– Euh… la vérité…
– Tu ne crois pas que tu devrais l’arranger un peu la vérité ?
– Je ne sais pas ! Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
– C’est un accident, tu n’as pas à t’en vouloir, tu as voulu me protéger.
– Bin oui, j’ai voulu te protéger.
– Alors voilà tu vas raconter que toi et le shérif vous étiez partis au Pretty Saloon dans l’espoir de glaner des renseignements et qu’au retour vous avez été attaqué par des hommes masqués. Une fusillade s’en est suivi et le shérif s’est pris une balle.
– Hummm
– Ça a le mérite d’être simple, ça ne t’implique pas et moi non plus !
– Oui !

Et soudain un déclic… Stanley aurait dû accourir en entendant le coup de feu ! Il est passé où celui-là ?

– Mais dis-moi, Stanley était au courant que vous vouliez m’interroger ?
– Bien sûr c’est lui qui nous a proposé son aide.

Le salaud ! L’infâme salaud ! Mais pourquoi ?

Je crois quand même comprendre, Lynch et Taylor ont dû faire comprendre à Stanley que j’étais censé savoir où était le mégot et il a négocié sa part !

– Et il voulait combien pour se service ?
– 20 dollars !

Quoi ? Donc mon explication n’est pas la bonne, en fait il devait avoir un plan bien plus machiavélique, peut-être me faudra-t-il le découvrir, mais pour le moment j’ai une autre idée, car moi aussi je peux être machiavélique quand on vient m’emmerder.

– Tu sais ce que je crois ?
– Le magot que vous cherchez, j’ai l’impression qu’il sait très bien où il se trouve, et s’il vous a proposé son aide c’est pour donner le change. Insinuais-je.
– Tu crois ?
– Je ne suis pas sûre, sûre, mais je miserais cher sur cette hypothèse.
– Il risque d’être surpris de te voir revenir ?
– Pourquoi ? Vous vouliez me faire quoi ? Demandais-je
– Avec Lynch, c’est difficile de savoir, mais dans le cas où tu n’avais rien à voir avec le magot, on t’aurais relâché.
– Mais comme Lynch était persuadé que je savais quelque chose, ça ne se serait pas bien fini.
– Il ne t’aurais pas tué !
– Qu’est-ce que tu en sais ?
– Rien, je ne sais plus rien.

J’ai aidé Taylor à mettre le cadavre de Lynch dans la cariole et lui ai demandé de me conduire à l’entrée de Colsontown.

Taylor est revenu à Norton City. Il dépose le corps de Lynch chez le pasteur puis prévient sans plus tarder le maire en lui servant la version que je lui ai proposé

Celui-ci a le mérite d’être simple, et d’éviter de se perdre dans des mensonges trop compliqués.

Il n’en revient pas, monsieur le maire.

– C’est pas vrai ! Cette région devient pourrie ! Les attaques de diligences, le casse chez McGregor et maintenant ce pauvre Lynch. Et cet incapable de marshal qui ne fait rien.
– Il va peut-être falloir organiser des groupes d’autodéfense ! Propose Taylor, juste histoire de dire quelque chose.
– Bonne idée, tu vas t’occuper de ça ! Je vais signer un décret te nommant shérif en titre.
– Merci de votre confiance, monsieur le maire !
– Reste le problème de McGregor ! On va laisser tomber toutes recherches, toutes enquêtes, je ne vais pas mettre en danger la population entière de la ville pour les caprices d’un vieux grigou. Après tout c’est de sa faute, on n’a pas idée de garder plein de fric chez soi !
– Mais comment il va prendre ça ?
– On ne va rien lui dire ! Tu vas faire semblant de chercher, lui dire que toutes les pistes s’écroulent les unes après les autres.
– Humm…
– Et on va faire mieux que ça ! On va, l’air de rien répandre le bruit dans toute la ville que si Lynch a été tué c’est à cause de ses caprices d’enfant gâté.
– Et si on trouve le mégot par hasard ?
– Eh bien on se le partagera ! Répond le maire en rigolant comme un bossu. Bon on a du boulot, nomme déjà deux adjoints et explique à la population qu’on maîtrise la situation.

Finalement Taylor est satisfait, il jouera à l’homme chagriné jusqu’aux obsèques du shérif, ensuite il pourra se pavaner et aura les mains libres. Etre shérif en ces lieux peut être risqué mais n’est pas sans avantages, et puis une petite idée lui trotte dans la tête,

Quand je lui ai dit que Stanley était susceptible de savoir où se trouvait le magot, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Mais il ne sait pas encore comment exploiter cette (fausse) piste.

« Peut-être que cette Lilly m’a baratiné, mais peut-être que c’est vrai. La seule façon de le savoir c’est de la revoir, ça me permettra de savoir si les œillades qu’elle m’a lancées étaient sincères ! »

Revenons un tout petit peu en arrière, J’ai demandé à Taylor de me reconduire, mais de me laisser à un demi-mile de l’entrée de la ville.

Je me dirige à pied vers le Pretty-saloon et évidemment fringuée comme je suis je ne manque pas d’essuyer les quolibets de quelques acariâtres bonnes femmes auxquels je ne réponds pas.

Stanley n’est pas dans la salle, mais Dorothy m’accueille avec le sourire.

– Alors, ça s’est bien passé ?
– Faut pas se plaindre !
– Donc tu nous dois des sous !

Merde et crotte de bique ! Je n’avais pas pensé à ça !

– Je te donne ça tout de suite, mais il faut que je monte dans ma chambre, j’ai un truc qui me gratte.

Je prends donc ce qu’il faut d’argent sur ma cagnotte ! C’est vraiment la totale, obligée de payer de ma poche les conneries de Stanley. Et d’abord, il est où celui-là ?

En redescendant l’air de rien, je m’informe.

– Il est parti faire une course, je ne sais plus où, il reviendra demain… Dis donc ils n’ont pas été généreux tes clients… Me fait remarquer Dorothy.
– Je n’ai même pas eu de pourboire !
– Le tiroir-caisse est bien plein je vais mettre tout ça dans le coffre et demain j’rais à la banque. Viens avec moi que je fasse ça discrètement.
– Oui !
– Aaaaah !

Le cri qu’elle a poussé.

Molly (ma mère) qui était dans la salle accourt, comprend ce qui vient de se passer et rassure la cantonade.

– Rien de grave, Dorothy s’est cogné le pied, ça fait vachement mal !

Et je réalise à mon tour ! Le coffre est ouvert sans avoir été forcé… Et il est vide !

– C’est impossible ! C’est impossible ! Répète-t-elle en boucle ! Un mois de recettes là-dedans ! Un mois !

C’est un petit coffre tout simple, très lourd mais sans combinaison, il suffit d’avoir la clé, or Dorothy l’a toujours sur elle.

Alors qui ? il existe des tripoteurs de serrure particulièrement doués, une autre méthode consiste à prendre une empreinte à la cire de la clé et de se faire faire un double par un serrurier.

Et saisi d’une impulsion subite Dorothy grimpe à l’étage pour en redescendre presque aussitôt.

– C’est Stanley ! Il a embarqué toutes ses affaires, il est parti ! Le salaud ! Le salaud.!
– Monte dans ta chambre, lui conseille Molly, il faut mieux que les clients ne se doutent de rien, je vais te remplacer à la caisse. Toi Lilly va avec elle, essaie de la consoler et puis aussi d’avoir des renseignements sur Stanley, si on l’aidait à retrouver ses sous, elle nous en serait reconnaissante.

Revenons un peu à Stanley, je n’ai appris que bien plus tard ce qu’il avait fabriqué… mais pour la bonne compréhension du récit il faut en parler maintenant.

En fait, il était persuadé que je pouvais fournir une piste permettant de retrouver le magot de McGregor. L’affaire pouvait se révéler compliquée, ce qui sous-entendait que le shérif de Norton city et son adjoint m’emprisonneraient afin d’en savoir le plus possible éventuellement en me faisait craquer. Stanley profiterait donc de ce laps de temps pour doubler le shérif.

Comment ? Avec de l’argent on peut tout obtenir, il soudoierait donc le shérif adjoint qui lui semblait plus malléable que son supérieur.

Mais avec quel argent ! Celui de la caisse du Pretty-saloon qu’il avait subtilisé juste avant de m’accompagner. Cela tombait bien, le coffre était plein, Dorothy remettant toujours au lendemain le versement à la banque.

Il n’était de toute façon pas question qu’il retourne au Pretty-Saloon, tout le monde lui tomberait dessus et le rendrait responsable de ma disparition

Et donc tandis que Lynch et Taylor me séquestraient dans la vieille ferme. Stanley s’en était allé tuer le temps au saloon de Norton-City en attendant que ces messieurs rentrent au bercail avec leur prisonnière.

Puis en fin d’après-midi la rumeur s’est répandue comme une trainée de poudre.

« Le shérif a été tué… ils sont tombés dans une embuscade… Non, Taylor n’est pas blessé…
Le corps de Lynch est dans l’église… Taylor est allé voir le maire… »

« Une embuscade ? ce sont des choses qui arrivent mais en principe c’est pour voler quelque chose ou se venger de quelqu’un ! » Se dit-il, mais c’est bien sûr, si personne ne parle de Lilly, c’est qu’elle a été kidnappée. Et pourquoi a-t-elle été kidnappé, parce qu’elle sait où est le magot ! On ne revient toujours à la même case ! »

« L’hypothèse est plaisante mais comment la vérifier ? Approcher Taylor serait insensé, il va se demander ce que je fous-là »

Il se creuse la tête, Stanley,

« Embuscade, certes, mais qui pouvait savoir où allait Lilly ? » Personne ! A moins que Taylor fasse double jeu… »

Et puis, il y a autre chose, Stanley réalise que si l’enquête est confiée au Marshall, il deviendra le suspect n°1 !

Il décide de ne pas s’attarder et chevauche jusqu’au hameau voisin de Stomonton. Il n’y pas d’hôtel, qu’importe il dormira dans la cariole.

Le lendemain matin il constate que le coin est véritablement paumé, le saloon est minuscule et il fait juste saloon, mais ni hôtel, ni auberge, ni bordel. Sa technique de joueur de poker lui fait de suite repérer un bon pigeon, il l’aborde avec assurance.

– Forest de l’agence Pemberton de détectives privés, pourriez-vous me rendre service, contre une rétribution substantielle, bien entendu.
– Euh… Hawkins. De quoi s’agit-il ?
– Il faudrait aller au Pretty-saloon de Colsontown, vous demanderez Lilly. Si parfois, elle est là vous monterez avec elle, c’est moi qui paie, mais ça m’étonnerait. Sinon vous ferez le chagriné, vous direz qu’on vous l’avait vivement conseillé, bref il faudra essayer de savoir où elle est passée, si on vous répond qu’elle n’est pas rentrée depuis la veille vous vous contenterez de cette réponse..
– Et vous me payez combien ?
– Voici, l’agence Pemberton sait être généreuse ! Répondit Stanley en exhibant quelques beaux billets.
– Je vois ça ! J’y vais maintenant ?
– Attendez le début de l’après-midi, à cette heure-là ça roupille sec là-bas !

Nous sommes en début d’après-midi, je descends au saloon. J’ai essayé de chercher un moyen de retrouver la trace de Stanley, mais j’ai beau tourner le problème dans tous les sens je ne vois comment procéder.

Un coup d’œil circulaire dans la salle aux trois quarts vide aujourd’hui, il y a des jours comme ça !

Un mec est attablé et regarde dans ma direction. Jamais vu ce type ! Mais qu’importe si je l’intéresse, je m’en vais l’entreprendre.

Je m’approche avec le plus beau de mes sourires et je me penche afin qu’il puisse plonger ses yeux dans mon joli décolleté.

– Alors beau brun, envie d’un moment agréable ?
– Oui, pourquoi pas, mais on m’avait conseillé Lilly, elle est là ?
– Bin oui, elle est juste devant toi, Lilly, c’est moi !

Le gars a l’air surpris. Et je ne comprends pas qu’il soit surpris.

– Vous êtes déçu ? Demandais-je.
– Oh, non pas du tout… c’est que…
– Dites-moi, dites-moi ce que vouliez me dire ?
– On m’avait dit que vous ne seriez sans doute pas là…
– Les gens racontent n’importe quoi, allez viens, je t’emmène.

Il n’est pas clair ce type, on lui conseille ma modeste personne tout en lui précisant que je serais sans doute absente. C’est vraiment d’une logique irrésistible. Mais j’essaierai d’en savoir plus tout à l’heure, en principe je sais faire parler les mecs sur l’oreiller.

– Alors mon biquet, qu’est-ce qui te ferait plaisir ? On peut faire du classique, sinon j »ai plein de petites spécialités.
– Euh des spécialités, pas vraiment, mais j’aime bien lécher.
– Tu veux me lécher la chatte ?
– J’aime bien ! Le cul aussi !
– Pas de problème ! C’est tout ? Tu voudras que je te suces ?
– Non, c’est pas mon truc, mais pour baiser, j’aime bien quand on me monte dessus.
– Ah, ah ! T’aimes bien quand c’est la femme qui fait le travail ?
– J’avoue !
– Tu sais que dans cette position-là, tu peux aussi m’enculer, mais c’est un peu plus cher.
– Euh, j’aurais peut-être pas assez… répond-il en rougissant.
– Mais ce n’est pas grave, mon biquet, allez à poil !

Marrant ce type, bien propre sur lui, un peu timide, je me demande d’où il sort ? Je lui demande si je dois me mettre toute nue. Oui, il préfère comme la plupart des mecs, d’ailleurs.

Quand il découvre ma poitrine, ses yeux semblent vouloir sortir de leurs orbites.

– C’est mes nénés qui te font cet effet ?
– Ils sont beaux !
– T’as le droit de les caresser, mais juste un peu !

Vous pensez bien qu’il ne va pas se le faire dire deux fois. Je me méfie toujours de ce moment avec les nouveaux clients, certains ont parfois tendance à se croire à la foire aux bestiaux, mais ce type est très doux, il ne caresse même pas, il effleure en évitant de frôler mes tétons.

– Ben dis donc, tu bandes joliment, on dirait !
– Oui, je peux te lécher !
– Vas-y mon grand, lèche-moi bien la cramouille, régale-toi !

Et je me mets en position, offrant mes trésors à sa langue.

C’est mon petit trou qui l’intéresse en premier.

– Oh ! Que c’est beau ! S’exclame-t-il en préalable avant de me faire feuille de rose.
– Eh ! T’as vu ! Le jour ou t’auras un peu de sous tu pourras y enfoncer ta bite.

Faire naître le désir tout en évitant de passer pour une grippe-sous… tout un art…

Après s’être régalé de mon petit orifice, il déplace sa langue pour venir sur ma chatte. Evidemment il lèche comme un cochon. Normal, il est là pour son propre plaisir et non pour le mien. C’est sur les doigts d’une main que je peux compter les quelques bonhommes qui m’ont donné du plaisir de cette façon. En plus je ne mouille pas mais apparemment il en a cure !

Lilly14Quelques minutes plus tard, il éprouvait le désir de conclure et s’allongea sur le dois, la bite bien droite afin que je m’empalasse dessus.

Et allons-y pour la chevauchée des Walkyries. Dans cette position c’est moi qui fait tout le boulot, ça ne me dérange pas, ça me fait de l’exercice, je monte, je descends, je coulisse.

Le monsieur jouit, plutôt discrètement.

Il est content comme tout le bonhomme. A moi maintenant de jouer de mes autres talents :

– Tu vois, tout s’est bien passé ! Non ne te rhabille pas de suite, reste cinq minutes à côté de moi, on est bien comme ça tous les deux !
– D’accord ! Répond-il, un peu surpris.
– Mais dis- moi : quel est donc le farfelu qui t’a raconté que je ne serais pas là ?
– Euh…
– Dis-le moi, tu sais dans notre métier, on ne répète rien.
– Je me souviens plus de son nom, c’est un détective privé de l’agence Pemberton.

Ah ! Bon ! J’aurais couché un jour avec un détective de chez Pemberton ? Possible après tout ! Mais pourquoi allez raconter que je ne serais sans doute pas là ?

Tilt !

– Dis-moi, ton détective, il n’aurait pas une balafre sur la joue gauche ?
– Ah, tu le connais ?
– Oui, c’est un gars qui est tombé plus ou moins amoureux de moi, je l’ai envoyé un peu promener, je suis sûre qu’il rêve de me revoir mais il n’ose pas.
– Ah, c’est donc ça…
– Si tu le revois, dis-lui qu’il peut revenir me voir, je ne vais pas le mordre. Il est où en ce moment ?
– A Stomonton.

Hi ! Hi !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 11 février 2023 6 11 /02 /Fév /2023 13:26

Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 13 – La chambrette d’amour.

Lilly

Ma mère trouve le moyen de s’approcher de moi et de me chuchoter :

– Laisse-toi faire, tu n’en mourras pas, surtout ne tente rien ! Fais-moi confiance.

Mais qu’est-ce qu’elle me raconte ? Le mec bien habillé dont j’ai su ensuite qu’il s’agissait d’un vendeur ambulant de fanfreluches s’assoit sur l’unique chaise de la chambre.

Et sur un signal de Dorothy, Cindy et Molly m’attrapent les poignets, me retournent et m’attachent au barreaux du lit.

Sans la présence de ma mère, je me serais rebellée, mais puisqu’elle m’a demandé de lui faire confiance et qu’il faut toujours écouter sa maman…

On me fait avancer les pieds de façon à ce que je sois placée en levrette, le cul cambré.

Dorothy a apporté trois badines, elle en passe une à Cindy une autre à ma mère. J’ai compris, ça va être la fête à mon cul.

Et schlak, c’est parti ! Ces trois salopes font pleuvoir les coups de badines sur mes mignonnes petites fesses. Et ça dure, et ça dure et ça fait vachement mal, j’essaie de retenir mes larmes mais n’y parviens pas, voilà que je chiale comme une madeleine.

Quand je pense qu’avant ces évènements ma mère ne m’a pour ainsi dire jamais battu… je vous dis on ne connait jamais les gens.

Et l’autre débile sur sa chaise, vous savez ce qu’il fait, il a baissé son pantalon et il s’astique le poireau, excité à la vue du spectacle. Connard, va !

C’est Dorothy qui fait cesser la flagellation, je ne peux pas voir mon cul mais il doit être rouge comme une tomate et chaud comme un four.

C’est fini, alors ? Non pas tout à fait ! Cindy vient sucer quelques instants le représentant en fanfreluches. Bizarre que ce ne soit pas moi qui le suce, ça ne fait donc pas partie de la punition, elles doivent avoir peur que je le morde ! Tiens ça me fait rigoler.

Le type fait stopper Cindy, se lève et passe derrière moi. Ça y est je vais encore me faire enculer ! Le problème c’est que la bite de ce citoyen est énorme. Vous me direz mon cul en a vu d’autres, mais quand même !

Aïe, il me fait mal ce con ! Heureusement ça ne dure pas longtemps, il jouit en gueulant comme une baleine, s’essuie délicatement la bistouquette avec un mouchoir en soie et se reculotte puis quitte la chambre.

– Merci mesdames, c’était un beau spectacle !

Pauvre connard !

– Je vais la détacher ! Propose ma mère !

Tous les autres sortent, je reste donc seule avec elle. J’éructe :

– Eh bien bravo ! Tu t’es donc faite complice de ces salopes ! Je me rhabille et je fous le camp d’ici !
– Et tu vas aller où ?
– Tu le sais bien !
– Sauf que ça ne marchera pas, la dernière fois tu étais en danger de mort, là c’est différent. Ces braves gens ne vont pas prendre des risques pour un cul un peu rouge.
– Un peu rouge, un peu rouge, t’en as de bonnes, toi, je voudrais bien t’y voir. Bon, je me barre, je me débrouillerais.
– Ne dis donc pas de bêtises, tu as eu de la chance jusqu’ici, mais la chance, ça peut tourner. Et puis je vais te dire, ta punition tu la méritais !
– De quoi ?
– Imagine que tu sois embauchée comme vendeuse dans un drugstore, si tu ne fous rien, on va te foutre à la porte. Logique ! Si on t’as embauché c’est pour que le patron s’y retrouve. Ici c’est pareil, si tu ne fais plus gagner de l’argent à Dorothy, elle pourrait très bien te virer, mais dans sa grande bonté, elle a préféré te punir.
– Elle aurait pu m’engueuler, je l’aurais accepté, au lieu de m’humilier.
– Sans doute, mais il n’y a pas que ça, elle a voulu faire un exemple, et aussi affirmer son autorité, tu devenais un mauvais exemple pour les filles.
– Mets-toi à ma place !
– T’as déconné avec William Buchanan, admet-le, tu en subis les conséquences, et ne te plains pas tu t’en es bien sortie. Joue le jeu et tout se passera bien. Regarde Kate, elle travaille comme avant, elle n’a pas baissé le pied !
– Nous ne sommes pas dans la même situation, Kate espère que William la reprendra, elle a un but !
– Maintenant si tu en a marre de faire de la pute, c’est une chose que je peux comprendre, mais à ce moment-là il te faudra trouver un mari, il te fera des gosses, et si tu as beaucoup de chance il te traitera bien.
– Non, j’aime bien mon boulot, la plupart des clients sont sympathiques et corrects, il y en a même qui me raconte leur vie, ils ont envie de parler et moi je les écoute, ils sont contents.
– Alors si tu aimes ton boulot, fais le bien !
– Pfff ! D’accord ! soupirais-je
– T’es fâchée ?
– Non, ça va !
– Alors viens m’embrasser !

Je lui ai fait un chaste bisou sur la joue gauche.

– Non, un vrai bisou ! Me dit-elle.
– Mais enfin, Maman.
– Chut, personne ne doit le savoir ! Alors ça vient ?
– Qu’est ce qui t’arrive, t’es excitée ?
– Disons que j’ai envie de te consoler !
– Et tu veux me consoler avec un french-kiss ?
– Ben, oui ! On est dans un bordel, pas dans un salon de thé !

Et l’instant d’après on se roulait une gamelle et comme je ne m’étais pas rhabillée, elle en profite pour jouer avec mes tétés.

Je ne sais pas si c’est une réaction purement mécanique ou s’il y a autre chose, mais je sens mon excitation monter en même temps que mes pointes de seins se durcissent.

La petite scène de l’autre fois où moi et ma mère n’avions pas simulé notre plaisir devant le client voyeur, n’était donc pas fortuite. Ma mère me désirait vraiment et voilà qu’elle en redemande. Quelle salope !

Alors d’accord j’accepte le fait, mais je ne serais pas passive.

– Si tu enlevais tout ça ? Lui proposais-je.
– Humm ! Tu veux bien qu’on s’amuse alors ? Me dit-elle la mine réjouie.
– Je crois qu’on a déjà commencé !

Elle se déshabille. Mais voilà que l’on frappe à la porte.

– Molly ! T’es encore là ? Grogne Stanley.
– Oui ! Et alors ? Répond Molly.
– Faut pas rester là, Molly t’as un client qui t’attends.
– Eh bien tu lui dis d’attendre encore un quart d’heure et tu nous fais pas chier.
– Mais qu’est-ce que tu fous ?
– Ça ne te regarde pas ! Fous le camp !

On entend des pas à l’extérieur, c’est Stanley qui redescend. Molly finit de se déshabiller et m’entraine sur le plumard. On se caresse, on se pelote, on s’embrasse, nos mains ont tôt fait d’atteindre les sources de plaisir. J’ai mes doigts dans le chatte de ma mère, elle a ses doigts dans la mienne… Je me sens salope, mais ça m’excite trop !

Une pirouette et on se retrouve en soixante-neuf. J’ai sa chatoune devant ma bouche, et je sais ce que je dois faire, mais auparavant une force irrésistible m’entraine juste à côté, sur son petit œillet que je butine avec gourmandise.

– Qu’est-ce qu’il est bon, ton trou du cul, maman !

Pendant ce temps-là, ma mère me lèche l’abricot à qui mieux-mieux. Mon excitation est au maximum, si elle attaque mon clito, je vais partir comme une fusée d’artifice.

Lilly13
Ça y est ! Elle le fait ! Je veux lui faire pareil, elle ne m’en laisse pas le temps, je jouis comme une damnée. Le temps de reprendre ma respiration et je lui rends ce qu’elle m’a si généreusement octroyé.

On s’embrasse, on se rhabille et on descend.

Evidemment il a fallu qu’on croise Stanley

– Ton client est là-bas, près du piller…
– On y va ! Répond ma mère.
– Vous avez foutu quoi, toutes les deux ?
– T’en a pas marre de poser tout le temps des questions idiotes ?

Quelques jours ont passés, puis une cariole conduite par James, l’employé de William, s’est arrêté devant le saloon, J’ai fait celle qui ne le voyait pas. Manifestement il cherchait Kate et ne l’apercevant pas s’est approché de Dorothy.

Je ne pouvais pas entendre ce qu’ils se disaient mais l’entretien paraissait cordial.

Après quelques minutes, Dorothy me fit signe de venir les rejoindre.

Quand faut y aller, faut y aller.

Je ne salue pas James, je ne vais quand même pas faire ami-ami avec un mec qui m’a flagellé !

– Les punitions sont levées ! M’annonce la mère maquerelle. A partir de maintenant, tu vas pouvoir travailler comme avant. Allez vas-y, le mec qui vient d’entrer il doit avoir du fric.
– J’y vais, mais Kate ?
– Kate va rejoindre William Buchanan.

Bin oui, j’aurais dû m’en douter. Je ne verrais sans doute plus Kate, c’est la vie !

Je voulais m’arranger pour faire trainer les choses avec le miché dans l’espoir de croiser Kate une dernière fois, mais le monsieur avait le feu aux fesses.

En redescendant j’en entrepris un autre que je n’avais jamais vu.

– Alors mon beau, ça te dirait un moment avec moi ?
– On peut y aller tout de suite ?
– Comme tu veux, mais tu peux aussi boire un petit coup avant !
– Non, on y va !

Pas un rapide le mec, le genre à prendre son temps, faut faire avec ! J’espère qu’il ne va pas me raconter sa vie en se rhabillant.

– Je m’appelle Karl Morgan, je venais livrer des fournitures pour l’école…

Et ça n’en finit pas… Puis vient ce refrain que j’ai déjà entendu plusieurs fois et qui m’agace au plus haut point.

– Une fille comme toi mérite mieux que ce métier…
– Pourquoi ? Ce n’est pas bien les putains ? T’es pourtant bien content de les trouver ! Rétorquais-je.
– Tu dois vivre de sales moments…
– Non dans l’ensemble ça va, et je rencontre même des gens intéressants, la preuve je t’ai rencontré.

Les clients adorent que l’on flatte leur égo.

– Je ne te suis pas complètement indifférent, donc ?
– T’es un client sympa. Point.
– Et si je te proposais un autre avenir ?
– Non, merci ! Mais il va falloir que je redescende…
– Reste un peu, je te donnerais un supplément.
– Non, j’ai compris où tu veux en venir, ce sera non, je suis pute et je resterai pute, mais j’ai été ravi de monter avec toi ! Bisous ?

Il a eu l’intelligence ou le tact de ne pas insister. Il est parti et je suis descendue.

Kate est attablée dans un coin avec James, elle m’attendait pour me dire adieu. La brave fille ! On s’est étreint avec beaucoup d’émotion, puis elle a quitté les lieux aux bras de son chaperon.

Me voilà seule ! Enfin pas tout à fait, il y a Molly, mais personne ne sait ici que nous sommes mère et fille.

Je me suis souvenu de ses paroles, elle m’avait dit qu’il me fallait avoir un but, en fait j’en ai un mais je l’avais un peu remisé pendant cette période de punition. Me venger du vieux Buchanan et de Davy. Comment faire ? Je n’en sais rien mais je trouverais bien, après tout inutile de se presser.

Et Bob ? Que fait-il pendant tout ce temps ? Eh bien il a la rage. Abandonné au bord de la route en pleine nuit sans rien pour s’abriter, sans rien pour s’éclairer, il a marché se demandant à chaque instant s’il n’allait pas rencontrer un serpent à sonnettes ou une autre sale bestiole.

Quand l’aube se leva enfin, Bob ne savait pas trop où il se trouvait, il pensa se reposer contre le tronc d’un gros arbre, mais la fraicheur matinale le fit renoncer. Il continua donc à avancer et ce n’est que deux heures après qu’il entendit le bruit d’un cariole.

Il leva les mains et fit signe au conducteur de s’arrêter.

– On dirait que vous avez un problème ! Lui dit le cocher.
– Oui, j’ai fait monter dans ma cariole, deux nanas qui sortaient de je ne sais pas où, sans doute des putes ! Et ils ont profité d’un arrêt pipi pour me laisser là, tout seul en pleine nuit.
– Mon pauvre vieux ! Compatit le bonhomme ! Je peux vous déposer quelque part ?
– Volontiers, vous allez où ?
– Norton-City.

Il aurait préféré une autre destination, mais avait-il le choix ?

Il lui restait un peu d’argent mais pas suffisamment pour s’organiser. Mais Bob est un pugnace. Il est évidemment persuadé que Kate et moi-même sommes déjà loin d’ici avec le magot.

Il se trompe donc doublement, d’une part nous ne sommes pas si loin que ça et ensuite le magot, nous ne l’avons pas.

Mais nous allons revenir nous intéresser à Bob, plus avant. Parce qu’à ce stade et avec toutes ces péripéties il est peut-être temps de faire un peu le point.

Howard Buchanan a raté sa machination contre son neveu, il va devoir trouver autre chose, le souci c’est que depuis que William est au courant des velléités criminelles de son oncle, il se protège et ne sort plus de son ranch. Considérant que la meilleure défense est l’attaque, il cherche le moyen de confondre le tonton, mais pour l’instant il ne trouve rien.

L’autre souci du vieil Howard, c’est Davy Donaldson, le tôlier du Pretty Saloon, qu’il suppose responsable de l’échec de sa machination et qui est susceptible d’aller tout raconter à qui voudra bien l’entendre.

Spencer McGregor ne décolère pas de s’être fait cambrioler, il ne comprend pas comment quelqu’un pouvait être au courant de l’existence de ce coffre, lui qui ne fait jamais entrer personne chez lui !

Il peste après le shérif Lynch qui ne trouve rien et qui en guise de piste vient lui raconter des sornettes.

Le shérif de Colsontown lui ne fait rien et est d’ailleurs chargé de ne rien faire.

Au Pretty-Saloon, Dorothy s’est consolée de la fuite de Davy en engageant Stanley. Etait-ce une bonne idée, la suite le dira ! Sinon la vie a repris, Kate est partie rejoindre William Buchanan, elle l’aime bien mais sans plus, en revanche un mariage avec lui l’avantagerais bien. Mais est-ce dans les intentions de ce dernier ?

Dorothy doit engager une fille pour mettre à jour son effectif, en attendant nous mettons les bouchés doubles. Molly est toujours là, fidèle au poste, mais nul ne sait qu’elle est ma mère !

Et je réfléchis… J’ignore toujours comment me venger d’Howard Buchanan, mais je trouverais,

Et maintenant qu’on a fait un peu le point, nous pouvons reprendre le cours du récit :

– Cette Lilly me paraît constituer une piste intéressante ! Confie le shérif Lynch à son adjoint Bryan Taylor. Son comportement est aberrant, elle s’enfuit du Pretty Saloon sans que personne ne sache dire pourquoi. Sur ces entrefaites Davy Donaldson disparaît à son tour. Et voilà qu’on retrouve miraculeusement la Lilly dans une diligence qui se fait attaquer.
– Et d’après toi, ça s’est passé comment ?
– La fille a voulu se venger de McGregor, dans les gens avec qui elle couche, elle a essayé de dégotter un malfrat, et coup de bol elle tombe sur un vrai bandit, l’appâte en lui parlant du magot de McGregor
– Attends, comment pouvait-elle être au courant ?
– C’est là qu’il y a un bémol ! Je suis persuadé que McGregor lui a fait des confidences, de quelles manières, je n’en sais rien et on s’en fout, le vieux n’avouera jamais qu’il a bavé avec une pute ! Il a sa petite fierté ! Mais on s’en fiche, il faut que l’on retrouve la fille, on la cuisine, on récupère le magot et on le restitue à McGregor…et on s’en sort avec les honneurs.
– Mais pourquoi, elle s’est enfuie du saloon ?
– Ça c’est pas clair non plus, faudra lui demander ! Il est possible aussi que Davy Donaldson soit aussi dans le coup puisqu’ils ont disparu presque en même temps.
– Donc faut qu’on retrouve cette nana ! Mais on n’a pas de piste.
– Les gens du saloon doivent forcément savoir des choses… indiqua le shérif Lynch
– J’ai déjà essayé… objecta Taylor.
– Eh bien on va réessayer, à moins que tu ais une meilleure idée.
– Non, mais ça va nous faire des frais…
– On se remboursera sur le magot.
– Si on était malhonnêtes on pourrait même en prélever une partie.

Le shérif Lynch afficha un sourire amusé.

– C’est vrai que McGregor n’en a pas vraiment besoin, ce n’est que de l’argent qui dort. Répondit dit-il.
– Et on lui dira quoi à McGregor si on ne lui rend pas tout ?
– On inventera un truc, par exemple qu’une partie de l’argent a été dépensée et est irrécupérable…
– Du coup, je me sens super motivée pour retrouver cette Lilly. Répondit Taylor avec malice.
– Tu es déjà allé avec elle ? Demanda le shérif.
– Non, ce n’est pas mon genre !
– Tu ne vas pas me dire que tu n’aimes pas les femmes ?
– J’aime les femmes mais je n’aime pas payer

Taylor ne prit pas la peine de retourner la question au shérif, celui-ci fréquentait parfois le saloon mais buvait peu et on ne le voyait jamais monter avec les filles. Non pas par rigueur morale mais parce qu’il avait une maitresse en ville en la personne de l’institutrice. Tout le monde le savait mais le shérif ignorait qu’on le savait.

Quand Lynch et Taylor entrèrent au Pretty Saloon et s’attablèrent, Dorothy reconnut le premier alors qu’elle faisait la causette avec ma mère.

– Attention, ce mec là-bas, celui avec la moustache, c’est le shérif de Norton-City, c’est la première fois que je le vois ici. Il doit chercher quelque chose, fais passer le message aux filles, s’il monte et qu’il pose des questions, c’est motus et bouche cousue.
– J’ai déjà monté l’autre, il cherchait des renseignements sur le gros Bob, précisa ma mère.

Stanley qui n’était pas bien loin a surpris la conversation et attends la suite, si toutefois il y en a une.

Bin oui, il y en a une, parce qu’on l’occurrence, la suite c’est moi, je viens de terminer un client assez rigolo et c’est toute pimpante que je descends l’escalier histoire de me faire remarquer par d’éventuels michés.

Ma mère me croise dans l’escalier et me fait passer « le message ».

Effectivement je connais de vue le shérif Lynch, un bonhomme qui me paraissait bien calme jusqu’au jour où il s’est chargé avec ses adjoints de me coller dans une diligence afin que je dégage du secteur (mais ceci a déjà été raconté).

Sa présence ne m’inquiète pas plus que ça, je n’ai rien à me reprocher… à moins que Bob se soit fait arrêter et aurait été raconté que j’étais à l’origine du casse chez McGregor.

Ça y est, il m’a vu ! Il a l’air de tomber des nues.

– Mais ce n’est pas possible ! Souffle le shérif à son adjoint. Comment elle a fait pour revenir ici ? Je n’y comprend plus rien.
– Si on lui demandais ?
– Tu rêves ? Bon ça change tout, on ne va pas rester là, on attend cinq minutes et on réfléchira dehors.

Et dès que les deux représentants de la loi furent sortis, Stanley s’en alla les rejoindre à toute vitesse.

– Bonjour Messieurs, je suis Stanley Hutchinson, le gérant adjoint de cet établissement. Vous ne me connaissez pas mais je crois savoir que vous êtes le shérif de Norton City.
– Ah ? Répondit Lynch qui ne voyait pas trop où l’homme voulait en venir.
– Voyez-vous, je respecte la loi et l’ordre, alors si je peux faire quelque chose pour vous aider…
– On passait voir, à tout hasard, en fait on enquête sur un magot qui a été volé chez Spencer McGregor à Norton City, vous connaissez ?
– Non, je suis nouveau dans la région, mais je ne vais pas vous raconter ma vie… Un magot vous dites ? Et vous soupçonnez quelqu’un ?
– En fait, non, mentit Lynch, mais nous avons appris qu’il s’était passé des choses bizarres dans votre saloon, alors on se demandait s’il n’y aurait pas un rapport.
– Des choses bizarres ?
– On ne vous en a pas parlé ?
– Si on m’a dit que le gérant avait disparu suite à une bagarre, mais apparemment personne n’en sait davantage.
– Dommage, mais il y a aussi une fille dont on croyait qu’elle avait disparue mais apparemment ce n’est pas le cas ! Bluffa le shérif.

Stanley est sans doute une crapule, mais il est aussi un redoutable joueur de poker capable d’anticiper les réactions de ses partenaires. Il a donc parfaitement compris qu’en fait ils souhaitaient enquêter sur moi.

« Lilly serait complice d’un casse, mais quelque chose d’imprévu s’est passé, et c’est pour cela que William Buchanan l’a envoyé en punition »

Il n’est pas homme à tergiverser et va droit au but.

– Si vous soupçonnez Lilly pourquoi ne l’arrêtez-vous pas ? Demande-t-il.

Il connait déjà la réponse mais veut l’entendre de façon à pouvoir rebondir.

– C’est délicat, elle est simplement suspecte, mais surtout : nous ne sommes pas dans notre juridiction.

« Et dans ce cas pourquoi n’ont-ils pas demander au shérif local de les épauler ? Parce qu’ils veulent faire cavaliers seuls et pas forcément dans la légalité… »

– Il faudrait la kidnapper et l’interroger dans un coin tranquille.! Reprend Stanley sur le ton de la fausse plaisanterie.
– C’est un peu l’idée ! Répond Lynch ! Des coins tranquilles on connait, pour le reste c’est un peu compliqué.
– Et si je vous offre mon aide ?
– Ça peut se discuter.
– Contre 20 dollars, je peux vous l’amener sur un plateau.
– Chiche !
– Donnez-moi l’adresse de votre « coin tranquille » et je vous la livre, disons demain en début d’après-midi. Il faudra que vous donniez le change, Lilly ne doit pas se douter que je suis complice de l’opération.

Bref le marché fut conclu.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 11 février 2023 6 11 /02 /Fév /2023 13:23

Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 12- Punitions pour Lilly et Kate

Lilly

Alors nous avons rebroussé chemin. J’avais craint de croiser Bob près de l’endroit où nous l’avions laissé mais apparemment il avait disparu.

Eh oui, Bob n’a rien pu faire d’autre que d’attendre le lever du jour, en essayant de se protéger du froid. Au petit matin il vit arriver une charrette de foin, il fit stopper son conducteur, lui raconta une histoire impossible.

La suite serait classique, il irait jouer aux dés dans un tripot, et avec l’argent qu’il aura gagné en trichant, il s’achèterait un cheval pas trop cher. Ensuite il lui faudrait partir à la recherche de « ces deux salopes » ! Une autre paire de manches !.

C’est Peter qui occupé dans le corral avec les chevaux, nous vit arriver de loin.

– Patron ! Les deux filles reviennent !
– Quoi ? Eh bien on va les recevoir bien comme il faut.

On entre, on descend de la cariole.

– Elle est à qui cette cariole ? Demande Peter.
– C’était à Bob.
– Bob ? Il est où Bob ?
– C’est lui qui nous a obligé… On a réussi à s’en débarrasser…
– Il est vivant ou pas ?
– Oui, il est vivant
– Faudrait pas qu’il voit la cariole, allez la planquer dans la remise, puis entrez, le patron vous attends.

W?h, la tronche qu’il fait, le William, à mon avis on va passer un sale quart d’heure.

– J’attends vos explications ! Dit-il simplement.

On se regarde, mais il avait été convenu que ce serait Kate qui parlerait, étant supposée avoir plus d’influence sur William en raison de leur flirt.

– On s’est fait piéger, Bob nous a dit que si on venait avec lui, il nous donnerait beaucoup d’argent, on a eu la faiblesse d’accepter, on est pas des saintes.

Pas idiote cette version, dans ce genre de situation on a toujours intérêt à plaider coupable, mais en essayant de se déresponsabiliser.

– Et évidemment comme il n’avait pas d’argent à vous donner, vous l’avez largué et vous êtes revenues au bercail. C’est ça, j’ai bon ?
– Bin oui !
– Approche toi Kate !

Elle le fait et se reçoit deux paires de gifles.

– Pardon, William, pardon ! Sanglote-t-elle.
– Salope !

Il s’approche de moi, je pourrais reculer… pourquoi faire ?

A mon tour de recevoir deux paires de baffes.

Bon ça aurait pu être pire ! Me dis-je, mais quelle va être la suite ?

William chuchote je ne sais quoi à l’oreille de Peter qui revient quelques minutes après avec James et un autre cow-boy.

Ces deux-là nous maintiennent les bras et nous font avancer sans ménagement .jusqu’à la petite grange. Là nous sommes attachées à des poteaux de bois

Peter nous déchire nos vêtements, j’ai la rage au cœur, moi qui l’estimait bien… comme quoi… Il défait son ceinturon, et commence par viser le postérieur de Kate.

– Non, pitié !

Le genre d’injonction qui ne sert à rien mais que tout le monde débite quand même en pareil cas.

Le coup a produit un bruit de claquement peu amène, et a laissé une belle marque sur le cul de ma copine. James se rapproche de moi, je serre les dents, respire un bon coup ! Putain, ça fait vachement mal, ils ont l’intention de nous en donner combien des comme ça ?

Je balise, ils pourraient aussi bien nous fouetter à mort ! Personne ne sait que je suis là. Pour Kate, c’est un peu plus compliqué puisque les gens du Pretty-Saloon savent qu’elle est ici… N’empêche que je gamberge

Deuxième coup pour Kate qui braille comme une malade. Ensuite c’est pour moi, je ne retiens plus mes larmes, ça ne sert à rien, je n’ai d’autres solutions que d’attendre que ça se passe en essayant de supporter la douleur.

Lilly12Les deux sales types nous fouettent alternativement mais c’est James qui me fait le plus mal.

Je n’ai pas compté les coups. Dix ? douze ? Toujours est-il que Peter finit par remettre son ceinturon à sa bonne place.

C’est là que j’ai remarqué qu’il bandait comme un âne ! Ça le fait bander de fouetter des nanas sans défense ! Pauvre connard !

C’est quoi la suite ? Je regarde en l’air, il y a des cordes qui descendent du plafond ! Et s’il nous pendaient ? Il paraît que c’est une mort rapide !

On nous détache de nos poteaux.

– Je ne sais pas trop ce que je vais faire de vous, en attendant je vais vous enfermer ici, n’essayez pas de sortir, c’est impossible.

On ne nous a pas redonné de vêtements, on est là comme deux cloches avec le dos en sang, on ne se dit rien, on ne sait pas quoi se dire.

Une heure après si toutefois j’ai encore la notion du temps, on eut la grande bonté de nous apporter de l’eau et une gamelle d’haricots. On s’est jeté dessus, j’aurais bien bouffé n’importe quoi !

Et encore une heure plus tard, William, Peter et leurs deux acolytes revenaient nous voir…

Nouvelle séance de flagellation ? Brrr ! Non ! William Buchanan prend la parole. :

– Donc voici le programme :On va vous laisser ici une huitaine de jour, le temps que les marques de ceinturon disparaissent… Ensuite, vous allez retourner travailler toutes les deux au Pretty Saloon. Mais attention tout l’argent que vous allez gagner, ce ne se sera pas pour vous, mais pour moi. Et si vous ne travaillez pas bien ou pas assez, Peter aura la permission de vous corriger. Des questions ?
– William, pourquoi ne nous pardonnes-tu pas ? Tout le monde peut faire des erreurs. Le supplie Kate
– Ta gueule !

C’est beau d’avoir des arguments !

Mais n’empêche que le William a souhaité parler en tête à tête à Kate et la fait sortir quelques minutes.

Evidemment à son retour, je l’interrogeais.

– Bof, il est toujours amoureux de moi, mais il n’ose pas l’avouer… Alors il m’a fait une grande scène me disant qu’il était très déçu… A mon avis, il va nous faire chier pendant une semaine ou deux, ne serait-ce que par principe et après il devrait nous foutre la paix.

Le décision de William me surprend un peu. On va retourner au Pretty-Saloon, Une fois en salle la sortie n’est pas loin, il suffit de l’emprunter. Et en plus j’ai un point de chute, la maison du pasteur ! Pour Kate ce sera un peu plus compliqué mais pas infaisable.

Il n’est pas complètement abruti, William Buchanan, il se doute bien qu’on ne va pas s’attarder dans ce saloon. !

En fait William avait déjà négocié, par l’intermédiaire de Peter avec Dorothy. Il nous a accompagné et la mère maquerelle nous a enfermé à clé dans une chambre.

Nous ne sommes pas restées longtemps, Dorothy est venue nous voir accompagné d’un bonhomme qui a dû concourir pour plusieurs premiers prix de sale gueule.

– Bon, on va mettre un peu les choses au point ! Déclare-t-elle. Lui s’est Stanley ! Comme Davy a disparu de la circulation il fallait bien que je le remplace. Donc vous lui devez obéissance, mais c’est quand même moi qui commande. Sinon pour le reste vous êtes les bienvenues….

Tu parles !

Il ne m’inspire pas trop ce Stanley, je sais bien qu’il ne faut pas juger les gens sur la mine, mais bon il a une tronche qui ne me revient pas, un nez trop petit et un grosse balafre sur la joue gauche. Comment Dorothy a-t-elle pu s’enticher d’une caricature pareille ?

– Les filles qui devaient vous remplacer ne sont jamais arrivées, donc vous tombez à pic ! Commence Dorothy, Mais vous êtes en punition, c’est-à-dire que vous ne toucherez pas votre fric jusqu’à nouvel ordre. William Buchanan m’a aussi demandé de fouiller tous les jours vos chambre pour récupérer vos pourboires. Mais si vous vous tenez pénardes, j’oublierai peut-être de le faire. Sinon il m’a demandé de vous laisser constamment enfermées. Je suis désolée mais je sais pas travailler comme ça ! Ici ce sont les filles qui montent avec le client, ce n’est pas le client qui se pointe dans une chambre où une fille est enfermée et ligotée. Donc voilà, vous avez le droit de commencer maintenant. Je vous laisse vous apprêter.

J’échange un regard avec Kate, on est ébahies. Il est bien évident que dans ces conditions-là, nous n’avons pas urgence à fuir. Reste le problème de l’argent, mais comme Kate suppose que William finira par se calmer, tout va bien.

Donc retour à la case départ, enfin presque. J’ai monté un type rapide comme l’éclair et qui ne s’est même pas déshabillé. J’allais redescendre quand voilà Stanley qui entre dans ma chambre.

Je m’y attendais un peu mais pas si rapidement.

– Qu’est-ce que tu lui a fait à William Buchanan pour qu’il te punisse ? Me demande-t-il tout de go.
– Je lui a fait une crasse, peu importe les détails, j’ai mérité ma punition.
– Bin, moi les détails, ça m’intéresse
– Pas envie d’en parler
– Et si je fous une rouste ?
– Dans ce cas-là je me barre !
– N’importe quoi ? Et tu vas aller où ?
– Je me débrouillerai.
– Forte tête, hein ? Bon, en attendant fous-toi à poil, je vais te baiser.

Là j’étais obligée, enfin, façon de parler, on est jamais vraiment obligée, mais disons que ça fait partie de règles du jeu.

J’espère deux choses, que ça aille vite et qu’il soit propre sur lui. Et ce second point ne me parait pas évident, ses vêtements ont une odeur de vieille serpillière

Il est à poil ! Il doit avoir du succès auprès des nanas amateurs de biscotos. Ce mec devait faire de la boxe ou de la lutte. Moi je n’aime pas ça et je ne sais pas pourquoi.

Me voilà à poil. Stanley me toise avec un air supérieur. Je réponds par une grimace dont il ne comprend pas le sens.

– Allonge-toi, salope !

J’ai parfaitement entendu mais je ne bouge pas d’un pouce, j’ai décidé de le faire chier !

– Je t’ai dit de t’allonger… Grogne-t-il
– Ah, c’est à moi que tu parlais ?

Je m’allonge, mais ça ne convient pas à monsieur.

– De l’autre côté, moi les salopes, je les encule !
– Et si tu me parlais gentiment, ce serait aussi bien, non ?
– C’est ma queue qui va te parler gentiment !
– Ah bon, elle parle ?
– Bon tu te retournes, je n’ai pas que ça à faire !
– Je suis obligée ?
– Je vais t’en foutre une… Me menace-t-il
– D’accord, alors je vais hurler, les gens vont entendre et la réputation du saloon va en prendre un coup

Il est énervé Stanley, très énervé Je décide de temporiser

– Bon je vais me retourner, mais c’est parce que je le veux bien, dans ma chambre, ce n’est pas toi qui commande.
– Grrr !

Je me suis mise en levrette, maintenant c’est juste un mauvais moment à passer, mais faut pas que je me plaigne, j’ai échappée à la pipe.

Il est entré dans mon cul comme un hussard à la bataille d’Austerlitz Pas vraiment doux, le mec ! Ube dizaine de mouvements de va-et-vient et il me remplit mon fondement de son sperme de grosse brute. Fin de la prestation !

– T’es belle, mais t’es chiante ! Me dit-il en se rhabillant.
– Ah bon ?
– T’as fait quoi pour que William Buchanan te punisse ?

Mais c’est qu’il insiste sourdement. Je suppose que William Buchanan en me faisant remettre ici n’a pas fourni grands détails. Pourquoi alors en donnerais-je, je reste donc dans le vague.

– J’ai voulu faire évader Kate, ça ne s’est pas bien passé.
– J’ai cru comprendre que tu avais volé des trucs.
– Bof ! Des bricoles !
– Tu ne veux pas m’en dire plus ?
– Si William n’en a pas dit plus à Dorothy, c’est qu’il avait ses raisons.
– Humm

Dès que j’en ai eu l’occasion j’ai fait part à Kate de la visite de Stanley.

– Il venu me voir aussi, je lui ai dit qu’on avait piqué de l’argent qui trainait, il a commencé à me demander s’il y avait beaucoup d’argent chez lui, je lui ai répondu que je n’en savais rien.
– Drôle de type, faudra se méfier ! Il t’a baisé ?
– Non, il m’a dit qu’il n’aimait pas les rousses !
– Quel con !

Je me suis mise à bosser, j’ai trouvé l’occasion de raconter à ma mère mes aventures de ces dernières semaines. Elle en en est restée bouche bée.

Evidemment, ma motivation était en baisse, quand il n’y pas d’argent au bout, à quoi bon faire du zèle ? Je travaillais à la feignante ce dont Dorothy s’est évidemment rendu compte.

Et ce jour-là alors que je rhabillais sans me presser, je vis entrer Dorothy accompagnée de Cindy et de de Molly (Et rappelons pour ceux qui se seraient égarés en route dans cette histoire que Molly est ma maman !)

Et voilà qu’entre un monsieur en tenue de ville comme on dit, le genre de type bien propre sur lui. Nous voilà à cinq dans ma chambrette d’amour ! C’est quoi ce cirque ?

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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