Lundi 7 janvier 2002 1 07 /01 /Jan /2002 19:25

Oh ! My Lord !

par Ursulin

 

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Milord et Milady habitent une maison bourgeoise de la proche banlieue parisienne !

 

- Parisienne ou londonienne ?

- Non, j'ai bien dit parisienne !

- Je crains de ne pas comprendre !

- Savez-vous que Jules Renard, disait "qu'écrire c'est être sûr de ne pas être interrompu ?" Alors s'il vous plait...

- Bon, bon ! 

 

Ils ont tous les deux la quarantaine, Milady ne travaille pas, les revenus substantiels de Milord (soyons cool, nous allons l'appeler George) permettent au couple de mener un bon train de vie, et de ne connaître aucun besoin, eux deux et leur fils de 19 ans, Edouard.

 

George travaille à l'ambassade de Grande Bretagne. Paris est son troisième poste après Bruxelles et Madrid. Milady (allez, ce sera Elisabeth) n'a jamais su exactement ce que pouvait bien y fabriquer son mari, mais ce dernier lui a précisé une bonne fois pour toutes qu'il était astreint au secret professionnel, que celui-ci s'entendait et y compris à ses plus proches, et que la meilleure façon de ne pas le trahir était de ne jamais en parler.

 

George à ses habitudes, il continue malgré huit années passées en France à vivre à l'anglaise. Aussi passe-t-il le plus clair de ses soirées dans un pub près de l'Etoile avec quelques concitoyens, où il y refait le monde à moins qu'il ne joue au bridge ou aux échecs. En sachant que George est aussi un grand amateur de golf et qu'il est plus souvent le dimanche sur le green qu'au foyer familial, qu'il travaille le samedi, il ne reste pas beaucoup de temps pour que Monsieur et Madame puisse se causer.

 

Mais je ne vous ai pas encore tout dit, son travail du samedi est compensé par la libération de deux après-midi (le lundi et le jeudi). Pour le lundi, Elizabeth ne l'a jamais su, pour le jeudi, elle le sait très bien. Expliquons-nous.

 

George serait choqué si on lui parlait de sa pourtant très réelle obsession sexuelle. Il préfère quant à lui parler d'insatiabilité naturelle. Il la gère (comme il dit) en se rendant tous les lundis dans un établissement du 17ème arrondissement, qui grâce à des complicités bien choisies, fait sous couvert d'institut de massage, fonction de bordel pour cadres supérieurs. Là il y rencontre Stella, une plantureuse femme à l'accent marseillais qui s'occupe de ses fantasmes y compris les plus inavouables avec une conscience professionnelle remarquable. Mais laissons cette jeune personne tranquille, elle n'interviendra pas dans ce récit.

 

Et le jeudi ? 

 

Et oui, je vous entends bien, et le Jeudi ? Et bien le Jeudi, George se consacre à son épouse, et depuis des années, trois jeudi sur quatre, ils s'enferment (d'ailleurs parfois ils ne s'enferment même pas) dans la chambre de Madame, et se livrent à de longs ébats ponctués de fantaisies qu'on pourrait juger surprenantes de la part d'un couple au look aussi british !

 

Voilà !

 

Eh bien, figurez-vous que la semaine dernière, le lundi, l'institut de message était fermé pour travaux, que le jeudi suivant Elisabeth était indisposée, et qu'aujourd'hui lundi, ce satané institut n'a toujours pas réouvert. George est un homme pratique, il ne perdra pas de temps en fastueuses recherches de substitution. Il rentra à la maison.

 

Il pense d'abord donner un coup de fil chez lui, mais se ravise et préfère rentrer à l'improviste. Après tout cela l'exciterait de savoir que son épouse profite de ses moments de solitude pour s'envoyer la grosse bite du majordome ! Et d'ailleurs pourquoi le majordome ? Parce que, pensait George, avec le majordome ce n'est pas très grave, avec un autre homme cela le serait plus. Parce que là, disait George ce serait du cocufiage et qu'il n'envisageait pas qu'il puisse faire partie d'une telle catégorie ! 

 

Il n'eut pas cette chance, où cette malchance, James, le justement majordome ne manifesta par aucun signe extérieur l'immense surprise de voir son maître de maison se pointer en ce jour inhabituel, et informa ce dernier de l'absence de Milady. Non, il ne savait pas quand elle rentrerait. Non, il ne savait pas où elle était, il avait entendu vaguement parler de soldes au téléphone mais ne saurait jurer de rien.

 

Voilà notre George fort ennuyé, les solutions locales ne lui disaient pas grand-chose : la nouvelle bonne manquait de répondant, quant à James, si ce dernier était parfois invité à participer à leurs jeux amoureux, et qu'ils allaient parfois assez loin dans l'audace, il considérait comme inconcevable une relation uniquement d'homme à homme. Parce que là, disait George se serait de l'homosexualité et qu'il n'envisageait pas qu'il puisse faire partie d'une telle catégorie ! 

 

Restait la masturbation, mais George considérait cette pratique comme le dernier des derniers recours, l'homosexualité à la limite venait avant.

 

Il passa au salon et se mit sur sa chaîne les marches "pumps and circumstances" de Sir Edgar Elgar. Il fit hurler sa chaîne et se délectait de plaisir. Seul un anglais peut comprendre cette musique, car elle contient l'esprit anglais à elle toute seule. Et anglais pas britannique ! Ne confondez pas s'il vous plait ! Et tandis que la musique tempêtait, il se saisit d'un coupe-papier qu'il commença à agiter tel une baguette de chef d'orchestre en se regardant dans le miroir mural. Comme il aurait aimé diriger un orchestre, créer la musique du bout de ses doigts, être applaudi, vénéré, rappelé par le public qui en demanderait encore et qu'il viendrait saluer, les cheveux dépeignés et le visage en sueur. Et puis d'un seul geste il imposerait le silence, un autre geste et le bis serait joué tandis que son cœur se remplirait de fierté. Il serait le plus grand chef d'orchestre de tous les temps... La musique s'accélérait, ses mouvements de baguettes suivaient, il s'amusait comme un petit fou.

 

- Et bien, mon ami, vous vous livrez à d'étranges activités, et d'abord que faites-vous ici à cette heure-là ?

 

Confus de l'arrivée inopinée d'Elizabeth, George rougit de confusion.

 

- J'ai un petit coup de folie, ne faites pas attention, le médecin m'a dit que c'était très bon pour éliminer le stress !

- Vous avez donc une demi-journée de vacances !

- Disons que c'est beaucoup plus compliqué que cela, mais le résultat c'est qu'effectivement, je suis libre cet après-midi.

- Cela tombe bien, je désirais vous parler !

- Nous parlerons après, pour l'instant j'aimerais bien autre chose !

- Mais quoi donc ?

- Mais vous baiser, ma douce !

- Mais nous ne sommes pas Jeudi !

- Je le sais bien, mais je me sens comme un jeune homme, je suis comme on dirait en rut.

- A propos de jeune homme...

- Pardon ?

 

Ouf, Elisabeth avait enfin réussi à capter l'attention de l'époux.

 

- Il faut que nous parlions d'Edouard !

- C'est grave ?

- Je le crains !

- Je vous écoute !

 

Mais avant d'écouter Elisabeth, parlons un peu de cet Edouard qui a eu 19 ans il y a quelques semaines. Edouard a cumulé les malchances, non seulement il naquit de parents riches et anglais, mais il a eu une grave maladie étant petit, il s'en est à présent complètement sorti mais cela lui a occasionné un retard scolaire si considérable que ses parents ont dû renoncer aux écoles anglaises (présentes dans la plupart des grandes capitales) et ont dû avoir recours au professorat particulier. C'est cher, c'est assez efficace, mais cela à un désavantage certain, c'est que notre Edouard ne risquait pas d'avoir de camarades de classes. Ne pouvant pratiquer de sport du moins à hautes doses, on le dirigea vers les arts. C'est ainsi qu'Edouard partage ses temps de loisirs entre l'aquarelle et le piano. Il est actuellement élève du conservatoire, mais a gardé un tel esprit solitaire qu'il ne se lie avec personne. Quant à ses toiles...

 

- Il n'est pas normal qu'à 19 ans Edouard n'ai pas une petite amie !

- Voudriez-vous me dire par-là qu'il aurait des tendances homo ?

- Je crois plutôt qu'il a des tendances rien du tout, nous n'avons jamais abordé les problèmes du sexe avec lui, il ne parle à personne, n'a pas de copains, j'ai fouillé dans ses cachettes... et vous savez ce que j'y ai trouvé ?

- Certes, non !

- Je m'attendais à trouver des revues françaises, vous savez des revues, comment on dit ?

- Porno !

- Et bien, la seule chose que j'ai trouvé c'est sa réserve d'After Eight !

 

George réprima un petit rire nerveux

 

- Et où voulez-vous en venir ?

- Il faut lui parler, nous aurions dû le faire bien avant, mais on ne se cause pratiquement jamais...

- Lui parler de quoi ?

- Lui expliquer la vie, ce qu'est le sexe, comment les enfants naissent...

- Il a bien dû se renseigner !

- Je suis persuadé du contraire ! Parlez-lui George !

- Et pourquoi, moi ? Parlez-lui donc vous !

- Non, c'est le rôle du père !

- Ecoutez nous en reparlerons tout à l'heure, j'ai pour l'instant un autre projet !

- Et c'est moi le projet ?

- En quelque sorte !

- Si vous ne me promettez pas de lui parler, et bien, le projet il va sortir faire un tour !

 

George fut piqué, rarement il avait vu sa femme aussi déterminée !

 

- Bon, bon, je lui parlerais, mais c'est bien pour vous faire plaisir !

- Alors, venez dans ma chambre !

 

- Je vous propose avant de commencer de prendre un petit whisky, je ne pense pas que vous connaissiez cette marque ? proposa Elisabeth à son mari qui faisait des yeux tous ronds de surprise

- Vous avez de l'alcool dans votre chambre à présent ? C'est nouveau ?

- C'est en effet assez nouveau !

- Et pourrais-je savoir d'où il provient ?

- Mais d'un de mes milliers d'amants ! Dit-elle en riant.

- Coquine ! C'est votre nouveau jeu ?

- On y joue ?

- Bien sûr qu'on y joue ! Je devrais donc vous punir pour votre infidélité !

- Oh oui, punissez-moi ! Faites-moi tout ce que vous voulez !

- Hum... je réfléchis ! Mais commencez donc par vous foutre à poil !

- Mon cul et mes nichons vous excitent donc toujours, George ?

 

Il ne répondit pas, en fait, il pensait sincèrement aimer sa femme, mais il l'aimait à sa façon, il ne lui aurait fait aucun mal, s'il la trompait, il estimait que c'était à cause de son insatiabilité. Mais il n'était nullement blasé de voir con corps, non qu'il était exceptionnel, mais il était agréable. Elisabeth faisait très british, grande rousse, fine, la peau très blanche, les yeux bleus, les seins en forme de poires et le tétons très rose. Il aimait bien son joli postérieur, il le caressa dès qu'elle fut nue

 

- Vous avez un cul à faire damner un saint !

- Corrigez-le, il ne demande que ça !

 

George reprit son rôle !

 

- Votre faute est si grande que vous corriger moi-même ne suffirait pas !

- Ah ! Non, vous n'allez tout de même pas me faire fouetter par James ?

- Je vais me gêner !

 

George appela le majordome ! Impassible devant sa maîtresse nue, il attendait les ordres, mais c'est vrai qu'il avait l'habitude des scénarios croquignolets de ses employeurs.

 

- Donnez donc vingt coups de badines à cette pétasse, James ! Et que ça cingle !

 

Et, ça, pour cingler, cela cingla ! Le premier coup laissa derrière lui un segment de droite rouge rosée, le second fit la même impression sur la chair de l'autre fesse, puis les traces se multiplièrent, se croisèrent, se superposèrent, le cul était maintenant tout rouge. Chaque coup provoquait des soubresauts de la pauvre Elisabeth qui avait l'air de s'accommoder de cet étrange traitement. Elle poussait des Aie et des Ouilles (en anglais) mais ne refusait point ces coups. George retira alors son pantalon, sans se presser, le mit en pli et le posa délicatement sur un valet de chambre en bois, il retira ensuite son caleçon qu'il mit côté afin de le mettre ensuite au " linge sale ". Le voici maintenant la bite à l'air, la bite fière et bien bandée, il ne peut s'empêcher de se la branler un tout petit peu ! Adversaire de la masturbation solitaire, George qui n'est pas à une contradiction prêt pratiquait néanmoins la masturbation publique ou collective.

 

- Alors ma chère, votre petit cul de pétasse en chaleur chauffe-t-il convenablement ?

- Bandes de brutes !

- Mettez-vous donc à genoux, la punition n'est pas terminée, à ce que je sache !

 

Elle obtempéra.

 

- Dites-moi, James, reprit George ! Bandez-vous ?

- Yes sir !

- Vérifions ! Reprit-il en lui mettant carrément la main à la braguette !

 

James resta impassible ! 

 

- Sortez-moi votre sexe ! ordonna George.

 

La grosse bite de James sortit alors de sa braguette. George s'en empara. Jamais au grand jamais il n'aurait fait une chose pareille sans la présence d'une femme. C'est en fait ce qui changeait tout. Il masturba la bite du majordome simultanément à la sienne quelques instants. Puis saisi d'une impulsion subite, il emboucha le membre de James, c'était une première ! 

 

- Oh ! dit simplement Elisabeth qui n'en croyait pas ses yeux

- Ne soyez pas jalouse, vous allez l'avoir aussi la grosse bite de James, et même qu'il va vous la foutre dans le cul !

- Depuis quand sucez-vous des bites, George ?

- Depuis tout petit, mais dans mes rêves uniquement !

- C'est incroyable !

- Cela vous choque !

- Cela me choque, mais cela m'excite ! Continuez donc !

 

George encouragé, reprit sa fellation, il ne souhaitait pas pour autant que l'autre décharge trop vite.

 

- Tenez prenez le relais, mais pas trop longtemps, et après il va vous enculer !

- Mais je ne veux pas !

- La punition n'est pas terminée Milady !

- ...alors dans ce cas !

 

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Et après avoir mis ses babines en contact avec le gland violacé du domestique, puis fait coulisser le membre dans sa bouche, elle s'agenouilla, tendit ses fesses, les écarta. James s'encapota et s'avança vers sa rondelle, et la pénétra sans trop de difficultés, il accomplit ainsi quelques coups de piston, puis incapable de se retenir davantage explosa son plaisir.

 

- Vous mettrez mon caleçon au sale, vous pouvez disposer, merci James, vous êtes un serviteur dévoué !

- Ce fut un plaisir Milord !

 

Alors les deux époux s'enlacèrent. Comme à leur habitude après avoir fait les folies les plus inattendues, ils se jetaient l'un contre l'autre et laissaient exploser leur tendresse. C'est les cheveux défaits alors que la radio jouait la chevauchée des Walkyries qu'Elisabeth prit son plaisir accroupit et empalée sur le sexe de son mari.

 

Epilogue :

 

- Milady, faut-il vraiment que je parle à Edouard ?

- Vous aviez promis, je crois !

- Mais que vais-je lui dire ?

- Commencez par lui expliquez comment se font les bébés !

- Je n'oserais jamais !

- Débrouillez-vous, vous avez promis, je vous le répète.

- Mais comment amener le problème ?

- Mais je ne sais pas, faites une analogie avec le monde animal, expliquez-lui comment les animaux font leurs bébés, et le déclic se produira sans doute.

 

Quelques heures après dans la chambre d'Edouard 

 

- Edouard, mon fils j'ai à vous parler !

- Oui Père !

- Voilà, il est des moments dans la vie, où un père doit dire des choses à son fis, des choses qui peuvent le choquer, mais qui sont des choses de la vie.

- Vous voilà bien grave !

- Vous souvenez-vous du cadeau personnel que je vous ai fait pour vos 18 ans

- Oui, vous m'avez emmené au bordel, père !

- Et cela vous a plus, je crois ?

- Oui, père !

- Vous avez donc en encore en mémoire tout ce que vous y avez vu ?

- Oui, bien sûr !

- Alors écoutez-moi bien et attendez-vous à un choc !

- Oui père !

- Et bien, les animaux, ils font exactement pareil !

 

© Ursulin Neveway (E et MP Perez) - janvier 2002

Ce récit a eu l'honneur d'obtenir le 3ème prix du concours des histoires érotiques décerné par Revebebe pour Mars 2002

 

  

 

 

    

Par Ursulin Neveway - Publié dans : Ursulin
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Dimanche 16 décembre 2001 7 16 /12 /Déc /2001 07:09

Josy dans l'escalier

par Nicolas Solovionni

 

Gs2

 

 

Je devais me rendre à cette adresse pour recueillir une signature dans le cadre de mes activités professionnelles. Un long trajet en métro, une rue impossible à trouver, personne pour répondre à l'interphone, obligé de m'annoncer avec mon téléphone portable. C'est au cinquième sans ascenseur et mon interlocuteur est aussi aimable qu'un pitbull qui vient de glisser sur une savonnette. La totale quoi !

 

Finalement le mec me signe ce qu'il faut, et je me casse de là ! Je descends l'escalier en colimaçon. Un étage, deux étages, presque trois, et j'entends plus haut une porte qui claque ! Je lève le nez par réflexe. Et voici que devant mes yeux étonnés, je découvre une petite culotte sous une jupe assez ample. Une culotte jaune, en dentelle ! Subjugué, je pile. La silhouette ne bouge pas. Voici qui m'étonne un peu ! J'attends, j'ai l'occasion de me rincer l'œil, je ne vais pas m'en priver. Le corps là-haut pivote un peu s'approche de la rampe, je me recule, je me cache ! Ais-je été assez vite ? Je me rapproche de nouveau, elle s'est de nouveau éloignée. Ah ! Je crois comprendre, Madame est sortie du bureau pour fumer une cigarette. Chic je vais pourvoir rester tout le temps qu'elle mettra à la griller. Ben, non, voici qu'elle descend ! Tant pis, cela m'aura au moins distrait quelques secondes. J'avais besoin de me divertir un peu. J'arrive en bas. Comment s'ouvre cette foutue porte ? Je ne trouve pas de bouton. J'ai l'air un peu con à chercher comme ça. Evidement ce qui devait arriver arriva et la donzelle me rejoignit.

 

- Alors, alors, on ne sait pas ouvrir la porte !

- Ben, euh...

- Ben, euh quoi ?

 

Je suis gênée, on dirait qu'elle cherche à m'embarrasser, c'est une femme assez grande, les cheveux auburn relativement courts, le visage malicieux, plus toute jeune, mais fort bien conservée, habillée sans aucune outrance, charmante, n'empêche que je ne sais plus où me foutre !

 

- Ben, non ! Je ne sais pas ouvrir la porte !

- Vous m'avez l'air plus doué pour mater les dessous des femmes que pour sortir d'un immeuble !

 

Je deviens rouge comme un kilo de groseille, mais je me reprends, cette femme cherche à m'humilier, elle s'amuse ! Et d'abord pourquoi n'ouvre-t-elle pas la porte ? Je décide de la jouer "sans complexe"

 

- Quand quelque chose attire l'œil, je le regarde, et je ne vois pas pourquoi j'en aurais honte !

- Pourquoi rougissez-vous alors ?

- Je rougis toujours devant les belles femmes, mais ça passe très vite !

- Au moins, vous ne vous laissez pas démonter, vous ?

 

En fait c'est un miracle, une simple vanne m'aurait sans doute déstabilisé pour de bon, mais là ce n'était pas cela, on sentait nettement qu'elle cherchait une sorte d'affrontement, et c'est cela qui m'a fait me rebiffer.

 

- Finalement tout cela c'est psychologique, vous n'avez en fait vu qu'une culotte à quatre mètres de distance !

 

J'ai failli lui dire que puisque c'était psychologique je ne voyais pas pourquoi dans ce cas elle en faisait tout un plat, mais je devais être inspiré ce matin et me disant que le risque encouru ne serait au pire qu'une bonne gifle, et ne pensant pas qu'elle irait jusqu'à ameuter le quartier, je sortais :

 

- Pour être très franc, j'aurais aimé la voir beaucoup plus près !

- Ha ! Ha ! Vous êtes unique vous ! Reculez-vous un tout petit peu, je vais vous la montrer !

 

Hein ! Quoi ! D'où sort ce phénomène ? Je me recule sans trop réfléchir ! Elle ne va quand même pas faire ça ? Si ! Elle le fait ! Elle retrousse sa jupe, la soulève, reste comme ça. Je suis subjugué !

 

- Ça vous va comme ça ?

- Ça alors ! Elle est très jolie !

 

Je n'en reviens pas !

 

- Je ne vous demande pas si elle est très jolie, je vous demande si ça vous suffit !

- Ne m'en voulez pas alors de vous répondre ! Si vous pouviez vous tourner !

- Vous exagérerez, ce sont mes fesses ou ma culotte qui vous intéresse ?

- On va dire les deux, mais je vous le demandais uniquement par jeu !

- J'entends bien ! Allez profitez-en, ce n'est pas tous les jours la fête !

 

Elle se tourne, soulève sa jupe, je peux voir la petite culotte jaune lui moulant son magnifique fessier. Elle reste quelques courts instants comme ça, avant de revenir à une position plus décente !

 

- Intéressant non ?

- Troublant !

 

Tu parles que je suis troublé, je bande comme un âne !

 

- J'ai les fesses un peu fatiguées, c'est normal à mon âge !

- Non, je ne pense pas, je les trouve très belles !

- Flatteur ! Vous n'avez pas bien vu !

- Si je n'ai pas bien vu, peut-être faut-il me les remontrer ?

- Vous ne croyez pas que vous exagérer, non ?

- Qui sait ? Qui ne tente rien n'a rien !

- Bon, nous allons en rester là, ne vous méprenez pas sur mon compte, je suis loin d'être une allumeuse, ou une aventurière. Simplement je m'amuse parfois à rentrer dans la mémoire des gens. Réalisez-vous que cette petite anecdote, et bien vous allez vous en rappeler toute votre vie ?

- Ah ça c'est sûr !

- Et cela suffit à mon bonheur !

 

Elle ouvre la porte, il y avait un simple bouton à activer, un peu planqué quand même ! Cette créature va disparaître de ma vie dans une seconde, de ma vie, mais pas de mes souvenirs. Nous sortons.

 

- Bon je vous laisse, bonne journée et merci pour le spectacle !

- Oh si vous vous voulez, je ne suis pas trop pressée !

 

Hein ! A qui et quoi répond-elle ? Que croit-elle avoir entendu ? Je n'y comprends plus rien !

 

- Pardon !

- Je disais qu'on peut effectivement aller boire un verre, puisque vous me le proposez si gentiment !

 

Elle se fout carrément de ma gueule. A moins que déçu que je ne lui propose pas, elle rattrape la situation avec un culot monstre ! Non je préfère la première explication, mais je suis là encore prêt à jouer le jeu.

 

Nous nous dirigeons vers un café. Il me parait évident pour moi qu'aller prendre un verre avec une personne du sexe ne peut être qu'au fond d'une salle dans un endroit peinard ! Ben non ! Que choisit madame ? De se planter, devant le comptoir ! Je décide de ne pas la contrarier ! On commande deux cafés.

 

- Vous savez… Me dit alors mon interlocutrice, sur le ton de la confidence : " il y a des coïncidences parfois, je discutais avec quelqu'un hier et il me racontait qu'il y a des hommes qui collectionnent les petites culottes ! "

- Oui, je savais !

- Et donc il y a des femmes qui les vendent !

- Vous savez, tout se collectionne !

- Et vous, vous collectionnez les culottes ?

- Ben, non, je ne collectionne pas les culottes !

- Et si vous les collectionniez, vous les préféreriez portées ou neuves !

- Je suppose que neuves, cela n'a pas grand intérêt !

- Portées alors ?

- Oui !

- Mais portées combien de temps ? Une journée ?

- Le temps qu'elles s'imprègnent de l'odeur de la femme !

- Hum, avec les odeurs intimes, le pipi, tout cela ?

- Oui, je suppose !

- Je vous vends la mienne !

- Je ne suis pas collectionneur !

 

La gaffe ! Il ne fallait pas répondre cela !

 

- Tant pis pour vous ! Cela vous aurait fait un souvenir !

 

Je me rattrape :

 

- Combien !

- 30 euros

 

Un rapide calcul, je n'ai pas encore l'habitude de cette monnaie !

 

- D'accord !

 

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Et si à ce moment-là j'accepte, ce n'est certes pas pour la culotte dont je ne vais pas trop savoir quoi faire, mais parce qu'il me semble que cette intention d'achat pourrait être le prélude à d'autres choses.

 

- Encore une fois, ne vous méprenez pas, je ne vends rien du tout, je ne fais pas de commerce, je suis une femme plutôt rangée, mais je ne vois pas pourquoi je vous en ferais cadeau, après tout je l'ai payé, cette culotte. Vous êtes bien d'accord avec moi ?

- Certes ! Mais pourquoi la rendez-vous alors ?

- Mais je vous l'ai dit, pour vous faire un souvenir, cher Monsieur !

 

Qu'auriez-vous répondu à ma place ? Elle me tend la main à plat

 

- Alors ?

- Alors ???

- Alors, les bons comptes faisant les bons amis, donnez-moi donc les sous tout de suite, et pour le café, c'est moi qui paie…

 

S'il y a une arnaque derrière tout ça, je ne la saisis pas bien, au pire j'aurai perdu 30 euros, je lui tends l'argent.

 

- C'est où les toilettes ? Demande-t-elle alors au garçon !

 

Il le lui indique ! A ce moment-là je pensais qu'elle irait y faire un aller-retour afin de retirer et de me ramener l'objet de notre étrange négociation.

 

- J'espère qu'elles ne sont pas trop petites ?

- Elles sont normales !

- Non, je veux dire : j'espère qu'il y a de la place pour deux !

 

Wha ! Le tableau ! Le garçon ne répond que par un impressionnant masque d'impassibilité, quant à moi, je ne sais plus où me foutre, mais déjà elle se dirige vers l'endroit indiqué et me demande de lui emboîter le pas.

 

La cabine n'est certes pas un standard de spaciosité, mais on peut néanmoins tenir à deux sans se cogner les os ! Le lieu est assez propre malgré une légère odeur après tout normale dans ce genre d'endroit.

 

- Vous la voulez comment ?

- Pardon ?

- Je suppose qu'avec quelques petites gouttes de pipi dedans, ce serait beaucoup plus coquin, non ?

 

 Je rêve ou quoi ?

 

- Faites pour le mieux, mais je n'ai rien contre les coquineries !

 

Elle soulève sa jupe, et retire carrément le sous-vêtement, mais le garde à la main, elle s'assoit devant mes yeux qui n'en peuvent plus (il n'y a pas que mes yeux d'ailleurs). Dieu sait pourquoi, je m'attendais à une chatte glabre, non elle est poilue, pas mal poilue d'ailleurs. Seul le "maillot" est rasé de près. Elle ferme les yeux, se concentre. Elle va pisser, là comme ça, dans la cabine de chiotte d'un bistrot devant moi. Ça y est, un petit jet sort ! Je bande comme un cerf et bêtement, je me passe la main sur ma braguette dans le cas fort improbable où elle ne se serait pas aperçue de mon état !

 

- Ça vous excite de voir une femme en train de faire pipi ? Hein ?

- Oh ! Oui !

- Et bien baissez-vous, vous verrez mieux, je vais en faire encore quelques gouttes !

 

Je m'accroupis devant elle, j'ai peur de perdre l'équilibre.

 

- Vous permettez que je mette mes mains sur vos genoux ?

- Bien sûr ! N'allez pas vous casser la figure pour ça, tout de même !

 

Elle pisse encore, je suis si près que je peux sentir son odeur intime. Elle se retient de nouveau !

- Approchez-vous encore, si vous voulez ! Ça ne me dérange pas !

 

Je le fais ! Elle pisse encore, je suis à cinq centimètres de son jet dorée. Je suis dans un autre monde. Je crois que je vais faire une folie, si seulement elle pouvait continuer dans la complicité. Je m'approche encore, j'ouvre la bouche !

 

- Lèche !

 

J'avale quelques gouttes !

 

- Colle ta bouche sur ma chatte !

 

Je le fais, ça coule, j'avale, le goût n'est pas trop fort, elle doit boire beaucoup d'eau, je me régale, je n'en peux plus. Je suis désolé que cela finisse, mais ne regrette pas le bonheur de cette rarissime fantaisie.

 

Elle s'essuie avec sa culotte, et me la tends

 

- Tenez, c'est pour vous !

 

Le tutoiement n'a pas perduré longtemps !

 

-   Alors on s'est régalé ? Moi aussi j'aime bien ça, tu peux peut-être m'en faire une petite goutte ? Après tout, il n'y a pas de raison !

       

Bon alors on se tutoie ou on se vouvoie ?

 

- C'est que vu mon état, ça ne va pas être facile !

- Mais si, il suffit de pousser, allez sort-moi ta bite, petit vicelard !

 

Le petit vicelard se redresse et sort sa bite complètement raide.

 

- Non pas de cette façon, ça fait vulgaire, je préfère que tu baise ton pantalon !

 

Ses désirs sont des ordres ! Je baisse mon futal, et mon slip à rayures… D'instinct je vise son visage !

 

- Non pas comme ça, remarque, je ne suis pas contre, mais il faudrait que je me remaquille, tout ça… Non, pisse plutôt un peu sur ma main !

 

Un bel effort de concentration et je le fais ! La coquine porte ensuite sa mimine à sa bouche et lape l'urine qui l'a mouillée. Incroyable ! Mon sexe après s'être très légèrement ramolli pour pouvoir uriner a repris de nouveau sa rigidité !

 

- Ne restez pas comme ça !

 

J'ai à ce moment-là l'espoir fou que ça aille encore plus loin. Pourquoi pas une petite pipe ? Mais non, elle m'incite à me masturber dans sa culotte. Je ne vais pas quand même être trop gourmand et j'obtempère. Et tandis que je me branle frénétiquement dans la lingerie de la coquine, la voici qui porte sa main à son propre sexe et commence, elle aussi à se le frotter ostensiblement. J'allais lui demander de me montrer sa poitrine, mais n'ose pas la couper dans son élan. Je finis par éjaculer.

 

- Fait voir ! Demande-t-elle !

 

Et elle me fait signe de lui rendre la culotte, elle l'ouvre devant elle d'une main, regarde l'endroit où le sperme s'est déposé, accélère son mouvement et finit par exploser. Elle reprend ses esprits, s'essuie, se relève, baisse sa jupe. De mon côté je me reculotte, on sort, on se lave les mains, on s'échange un sourire, mais on ne dit rien.

 

On traverse le café, on a le temps d'apercevoir le garçon qui fait un signe en notre direction à son collègue. Pas bien difficile de deviner ce qu'il peut lui dire ! N'empêche qu'il est sans nul doute incapable d'imaginer ce qui vient de s'y passer.

 

- Vous allez par où ?

- Par-là !

- Bon alors on se quitte, je vais dans l'autre sens !

 

Dans l'autre sens, mais il n'y a rien ! Bon simplement pour elle l'aventure est terminée et elle n'éprouve pas le besoin de rester en ma compagnie. Je n'insiste pas !

 

- Alors au revoir !

 

Je m'attendais à un petit bisou, mais elle me tend la main, les hommes ne sont jamais content ! On va pour s'éloigner.

 

- Au fait Monsieur !

- Oui !

- Je m'appelle Josy !

- A bon, moi c'est Maurice !

 

Mais elle est déjà partie ! Pourquoi alors ne m'avoir donné que son nom ? Et puis, je réalise, c'est simplement pour mon souvenir !

 

Je suis dans le métro, j'ai presque tout Paris à traverser, je repense à cette rencontre avec amusement. J'ai un petit coup de barre et le ronronnement de la rame me berce, je finis par m'endormir. Je perds la notion du temps. Je me réveille. Je regarde la station, j'ai donc dormi tout ce temps là ! J'ai dû rêver ? Cette histoire est impossible ! Et puis j'ai le nez qui coule, j'ai dû attraper un rhume. Je fouille dans mes poches à la recherche d'un kleenex. C'est quoi ça ? Je sors alors devant les yeux ébahis de mes anonymes voisins de banquette une superbe culotte jaune pas tout à fait sèche. C'est nerveux j'éclate de rire, et je change de place !

 

12/01 Nicolas Solovionni

 

Première publication sur Vassilia, le 16/12/2001

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Niko
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Dimanche 4 novembre 2001 7 04 /11 /Nov /2001 08:34

Laisse-moi mes chaussettes ! par Marine et Thibault

 

feet flag

Thémes abordées : Fétichisme du pied

Moi c’est Thibault. Qui suis-je ? Imaginez-moi comme vous le sentez ! Ni
trop beau ni trop moche, ni trop petit ni trop grand, ni trop gros ni trop
maigre, ni trop jeune ni trop vieux. Je travaille dans la publicité et
j’étais ce mardi en congé. Quant à ma charmante et coquine épouse, elle
était partie quinze jours aux Bahamas avec « sa sœur ». Donc ce jour là
j’étais libre comme l’air, tout pouvait arriver et donc…. Rideau, l’histoire
peut commencer !

Je ne vais jamais au café, enfin presque jamais, je n’aime pas l’ambiance
qui y règne… Quand je pense que certains y vivent presque ! Bon, chacun son
truc, on n’est pas là pour juger les gens ! Mais j’étais crevé, je voulais
absolument retrouver une édition du Manuel d’Erotologie Classique du sieur
Forberg et je m’étais farci les deux rives des quais de la Seine, pour ne
pas le trouver. J’avais par contre dégoté un petit opuscule illustré avec
des jolis dessins très suggestifs et un texte pas trop scabreux, quoique
fort coquin.

J’avais donc grand soif, et faisant fi de mes habitudes, je m’asseyais à la
terrasse d’un grand bistrot, sirotant lentement ma seconde grenadine après
avoir avalé cul sec la première. (J’adore commander des grenadines, c’est
mon côté gamin ! Si j’étais une femme je crois que j’aimerais m’amuser à
sucer des sucettes en pleine rue !)

Je tire quelques minutes de douce flemme, je feuillette mon petit opuscule,
puis j’y renonce, je suis sûr que sa lecture va m’exciter comme un fou, je
ne l’ouvrirais que chez moi et sa découverte s’accompagnera d’une joyeuse
(j’espère) masturbation solitaire ! J’adore me masturber ! Ne croyez pas que
je n’aime pas les femmes ! Car contrairement à ce que prétendent certains
andouilles on peut parfaitement aimer les deux !

Je regarde autour de moi, j’observe, je vais pour partir quand, voici un
couple qui se lève, et conséquemment dégage une partie de mon champ de
vision et là…

Et là….

Et là, d’où je suis placé j’ai une vue imprenable sur deux cuisses
entrouvertes sous une minijupe qui n’a d’autre rôle que de rendre excitante
la fille qui la porte. Celle-la, une ravissante blonde à lunettes, ignore en
ce moment précis que je suis en mesure de lui dire la couleur de sa petite
culotte, et ignore aussi bien évidemment que j’ai une trique pas possible à
la vue de ce qu’elle montre. J’ai déjà une main dans la poche et je caresse
doucement mon sexe dur et tendu à l’extrême. Que faire? Bouger de mon poste
d’observation c’était me priver du plaisir de mater mais ce n’est pas en
restant sur place que je pourrais tenter ma chance. Je prends la décision de
me lancer.

Je me mets en mouvement vers elle ne sachant comment nouer le contact. Mon
imper sur mon bras cachait ma bandaison plus que voyante sous le tissu du
pantalon. Arrivé devant elle je l’interpelle le plus naturellement et le
plus familièrement du monde :

- Salut Patou ! Mais qu’est ce que tu fous là ?

Du coup mon inconnue abandonne la lecture de son magazine et lève le regard
vers moi avec un air étonné, les yeux ronds.

- Ce doit être une erreur, Monsieur, nous ne nous connaissons pas !
- Oh, excusez-moi ! Je vous avais pris pour une ancienne collègue, la
ressemblance est frappante.
- C’était peut-être ma sœur nous nous ressemblons beaucoup !
- Elle s’appelle comment votre sœur !
- Agnès !
- Ah ! Agnès ? C’est peut-être bien ça ! Ça me dit quelque chose ! Voilà je
vous ais confondu avec Agnès !
- Alors pourquoi avez-vous dit « Patou » tout à l’heure ?

Piégé comme un con ! Je deviens rouge comme un kilo de tomates.

- Excusez-moi, je voulais trouver le moyen de vous aborder, il y a quelque
chose de magnétique en vous, mais bon, je ne vais pas vous importuner
davantage !
- Vous ne m’importunez pas !

Ouf, l’espoir renaît !

- Permettez-vous que je m’installe alors, juste un moment !
- C’est cela juste un moment, vous êtes amusant vous…
- Heu !
- Dragueur d’occasion ? Mais vous avez perdu l’initiative, normalement à ce
stade vous devriez me demander si je ne veux pas un autre verre !
- J’allais vous le demander !
- Ben voyons !

Et patati et patata, toujours est-il que cette jeune personne qui répondait
au doux prénom d’Amandine se fait d’abord payer un autre verre, puis nous
discutons de choses et d’autres avant qu’elle ne me suggère de l’emmener au
restaurant. Tout cela se passe bien, Elle a beaucoup d’esprit et répond de
façon amusante à mes propos. Au cours du repas je réussis à obtenir un bref
baiser sur la bouche pendant lesquelles nos langues se frôlent à peine, mais
ce baiser contient une chose de très précieuse : l’espoir.

Je pense l’affaire empaquetée à la sortie du restaurant et alors que
j’allais poser la traditionnelle question de savoir où prendrions-nous le
dernier verre, elle me déclare :

- Avant de passer à ce genre de choses, profitons pleinement de notre soirée
!
- Ben qu’est ce que tu proposes ?
- Sors-moi en boîte !

Malédiction ! Ce truc ça veut dire trois heures de perdue ! Je lui dis que
je ne suis pas chaud, elle insiste et aura cet argument définitif :

- Ca n’en sera que meilleur tout à l’heure :

Je ne suis pas un très bon danseur, mais heureusement il a beaucoup de slow.
Pour le reste elle s’amuse avec un tas de gens, et j’ai de plus en plus
l’impression qu’elle se fiche de moi et qu’elle va s’embarquer un mec, me
plantant là comme une vieille chaussette. Une espèce de danse endiablée
vient de se terminer. Amandine roule un patin à son cavalier et ils se
dirigent tous les deux vers le bar. Dépité, dégoûté, humilié, je m’apprête à
partir, je l’aurais sans doute fait immédiatement si une voluptueuse blonde
en robe noire n’était pas passée près de moi. Son décolleté est si plongeant
que l’on aperçoit l’aréole de ses seins Un mec la suit et lui pelote
carrément le derrière. Ils se dirigent vers une des petites salles
adjacentes ou le dragage intensif est autorisé. Un certain nombre de voyeurs
les suivent, et je me serais volontiers joint à leur compagnie. Quand
surprise, voici Amanda qui revient, je ne comprends pas trop, quelque chose
n’aurait pas marché avec son zigoto ? Elle revient voir sa roue de secours !
Je décide de ne pas me montrer trop aimable :

- Je croyais que tu serais restée avec l’autre !
- Qu’est ce que tu veux que j’en fasse de ce mec, ils sont bons pour danser,
mais sinon ils croient que c’est arrivé, ce sont de vrais machos, pas
intéressant pour deux ronds, pas d’humour.
- Ah ?
- Et puis tu ne vas pas être jaloux ! On n’a rien commencé à ce que je sache
!
- Je sais, tant pis pour moi !
- Allez viens ! On commence ! Dit-elle soudain

Elle rit et se penchant vers moi me prend la bouche en un baiser voluptueux.
Puis elle s’excuse en se levant pour se rendre aux toilettes. Quand elle
revient, elle place devant moi sur la table sa petite culotte, accompagnant
son geste d’un sourire plus que prometteur. Je la prends et la respire avant
de la mettre dans ma poche. A partir de là je me sens autorisé à lui poser
la question habituelle:

- Chez toi ou chez moi ?

Elle me répond que son studio n’était pas loin et que si j’accepte de la
suivre…

Accepter de la suivre ? Mais c’est demander à un affamé s’il veut manger !
Le studio en question est une vraie bonbonnière dénotant un goût raffiné et
un certain standing. Elle me sert un verre avant de disparaître. Quand elle
revient, j’ai un coup au cœur, imaginez un canon en nuisette dont la
transparence permet de constater qu’elle ne se rase pas le triangle qu’elle
a très épais et très brun. Un régal pour mes yeux amateurs de la toison
féminine, devenue chose rare, hélas.

- Tu as vu le résultat ? Lui demandai-je en pointant mon index vers mon
bas-ventre

Je bande comme un fou, et c’est plus que visible. Elle s’approche et, se
mettant à genoux, elle pose sa joue sur la protubérance, preuve de mon
désir. Puis, en un lent mouvement, sa main caresse ma virilité à travers le
pantalon. Je lui prends le poignet pour arrêter son mouvement, je suis au
bord de l’explosion, ce qu’elle comprend car elle fait glisser le zip de ma
braguette, plonge sa main dans mon slip et extirpe tant bien que mal ma
verge tendue comme jamais. Elle entreprend alors de me déchausser, et…
entreprend de m’enlever mes chaussettes. Je proteste :

amandine- Laisse-moi mes chaussettes !
 

Elle stoppe son geste et joueuse, me répond :

- Si tu gardes tes chaussettes, je te vire !
- Dans ces conditions, je vais me laisser faire !

Elle le fait, puis, s’accroupissant, elle promène son sexe humide sur mes
orteils tout en me masturbant en douceur. C’est fabuleux. Elle fait tant et
si bien que l’un de mes gros orteils se trouve dans son intimité détrempée.
Je sens sa sécrétion chaude couler le long de mon pied; A nouveau je dois
arrêter le mouvement de sa main, ce qui provoque cette question

- Tu n’aimes pas ?

Je lui réponds que c’est trop bon et que d’ailleurs, je suis sur le point
d’éjaculer.

A ma grande stupéfaction elle me dit qu’elle souhaite me voir gicler tout en
se masturbant avec mes orteils mais en ajoutant que cela ne constituait
qu’un début dont elle avait besoin pour débuter une nuit d’amour. Nous
sommes nus, allongés sur un épais tapis devant un feu de cheminée. Sa vulve
absorbe mon gros orteil tandis que sa main me branle merveilleusement. Je ne
peux me retenir. Je jouis comme rarement, mes jets saccadés sont expulsés
avec force, s’élevant très haut avant de retomber sur elle et sur moi. C’est
alors que, continuant à me caresser la verge, elle émit des petits cris,
puis un véritable feulement avant de s’écrouler sur le côté non sans m’avoir
trempé le pied.

La suite vaut d’être narrée car c’est une merveilleuse amante. Mais ce sera
pour une autre fois… De vous conter cela me fait bander. Il va falloir
remédier à cela !

© Marine et Thibault Devillers 2001
Première publication sur Vassilia, le 04/11/2001

Par Marine et Thibault Devillers - Publié dans : Marine et Thibault
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Dimanche 14 octobre 2001 7 14 /10 /Oct /2001 13:15

Bi Tonio

Récit gay par Eddy

 

Gaystamp

 

Le concours de revebebe… une histoire gay à deux personnages. J'avais quelques trucs en stock, mais rien qui correspondait vraiment aux critères. J'en ai donc écrit une, comme ça, juste pour le plaisir de participer. Je n'ai pas vraiment cherché l'originalité. Il s'agit plutôt d'une variation sur un thème classique.

 

Bi Tonio

 

Je suis arrivé en retard ! Enfin, quand je dis en retard, c'est en retard par rapport à mon horaire habituel… tout à été de travers ce matin, le bus qui n'avançait pas, le train qui traînait… bref !

 

Je travaille dans un bureau de quatre personnes, un autre homme avec lequel j'ai des relations normales de travail et deux femmes assez mignonnes, mais parfois assez insupportables dans leur réaction et leur comportement.

 

Je ne les décrirais pas davantage parce ce que ce n'est pas le sujet de notre histoire.

 

Par contre, je vais me décrire, moi ! La presque quarantaine, lunettes, moustache, un peu dégarni, un peu de bide mais sans exagération, assez costaud mais peu sportif et assez marginal sur beaucoup de sujet (j'ai la télé mais je ne la regarde pas) je suis marié, notre couple à connu des hauts et des bas. En ce moment ce n'est d'ailleurs pas terrible, terrible.

 

Sexuellement, c'est assez compliqué. Je suis amoureux fou des femmes. Il m'est arrivé d'avoir une érection rien qu'en fixant un visage de femme. Je prétends avoir en matière de sexe une très grande libéralité, toute théorique d'ailleurs car j'en parle très peu et pratique encore moins.

 

A mon arrivée, ces dames ne sont pas là. Je salue mon collègue ainsi qu'un inconnu s'acharnant à faire je ne sais quoi sur un ordinateur complètement décarcassé, il se présente :

 

- Tonio

 

Et j'entame mon travail. Cinq minutes après, retour des deux sauterelles qui piaffent comme des pies :

 

- Ah ! Les mecs, vous savez la dernière ? Vous savez ce qu'on a vu à la cafétéria ?

 

Je ne réponds pas, de toute façon, on ne va pas tarder à le savoir et je m'attends au pire !

 

- Vous savez, Annette, la nouvelle, la pétasse de la compta, elle s'amuse à draguer, vous savez qui ?

 

Non, je ne sais pas ! Et je m'en fous !

 

- Cricri !

 

(Cricri est considéré à tort ou à raison comme un homosexuel notoire)

 

- Non ? Jase mon collègue, qui sur ce registre là sait être très beauf !

- Qu'est ce qu'on fait ? Ricane la secrétaire. On lui envoi un e-mail à Annette pour la prévenir ou on la laisse aller dans le mur ?

- Moi, je verrais bien un petit mail anonyme ! Renchérit sa copine. Un truc du genre : la pétasse et le pédé par Jean de La fontaine… Puis s'adressant à moi : Tu sais comment faire pour envoyer un e-mail anonyme, toi ?

 

Déjà j'étais énervé, mais là j'éclate :

 

- Et si vous leur foutiez la paix, ce ne serait pas une bonne idée, non ? Il suffit que quelqu'un soit un peu différent des autres pour que vous ne pensiez qu'à l'emmerder !

- Qu'est que t'as ce matin ? T'as pas eu ta dose hier soir ? V'la que tu défends les pédés maintenant !

- Je préfère effectivement les pédés aux imbéciles !

- Tu dis ça pour nous ?

- Absolument !

- Demande-moi quelque chose, tiens, tu peux toujours courir…

 

Puis le silence ! Super ! Je vais avoir la paix toute la journée ! Si j'entends une autre allusion je les colle au mur ! (virtuellement bien sûr.)

 

Il est très rare que je me mette en colère, ce qui fait que quand j'en pique une, les gens sont tout étonnés.

 

La matinée se passe sans incident notable, et le réparateur continue à… réparer. Manifestement il ne s'en sort pas !

 

De taille moyenne, les cheveux plats peignés légèrement sur le côté, le type comment dire - que je qualifierais d'immigré italien de la seconde génération - l'air sympa finalement.

 

Vers midi, il vient me voir :

 

- Est-ce qu'il y a possibilité de manger sur place ?

 

Sans réfléchir un instant, je réponds " oui ", ne réalisant qu'après coup l'engrenage que cette maudite question déclenchait.

 

J'ai en effet l'habitude de manger seul. J'ai bien quelques collègues qu'il ne me déplairait pas d'avoir à ma table, mais je supporte beaucoup moins les collègues de mes collègues et ai horreur des beauferies cantinières !

 

- Vous pourrez me montrer ?

 

La politesse exige alors que je lui propose de lui tenir compagnie, l'idée de prétexter un rendez-vous en ville ne m'ayant pas effleuré ! Bouffer avec un inconnu ! L'horreur absolue ! C'est tout à fait moi, ça ! J'aime bien rendre service et je me mets parfois tout seul dans des situations qui me gonfle.

 

Je n'entame pas la conversation, il s'en charge.

 

- Ca ne doit pas être marrant tous les jours !

 

Et hop ! La première banalité est lancée !

 

- Je ne me plains pas, je fais un boulot intéressant !

 

- Non, je parlais de l'ambiance !

 

Quoi, l'ambiance ? Il est extrêmement rare que je disserte sur les gens qui m'entourent. Je trouve que ça n'a pas beaucoup d'intérêt, ce n'est pas pour le faire avec ce type que je ne connais pas.

 

- On se fait à tout ! Ce n'est pas forcement pire qu'ailleurs !

- Quand même, la réflexion de votre collègue, tout à l'heure !

- Ça n'a aucune importance !

 

Je ferme la discussion. Je n'ai pas envie de continuer dans cette direction. Comme manifestement il a envie de faire la causette, je recentre sur l'informatique. Ce sujet technique n'est d'ailleurs pas si innocent que cela. Il permet de connaître parfois le degré d'ouverture d'esprit des gens. Quelqu'un qui vous sort tout de go au bout de trente secondes et sans trop argumenter que Windows c'est de la merde, que Bill Gates est le roi des cons… est rarement intéressant. Mais en l'occurrence mon interlocuteur a le sens des nuances. Il me parle un peu de son boulot, c'est assez plaisant.

 

On boit un café, on remonte au bureau, et c'est juste avant de rentrer qu'il m'arrête !

 

- Vous ne vouliez pas qu'on en parle à la cantine, mais je voulais vous dire que j'ai apprécié votre sortie de ce matin, j'ai trouvé cela très bien et très courageux. Je tenais à vous le dire !

 

Je vais pour bafouiller quelque chose, mais il rajoute simplement :

 

- Allez ! Au boulot !

 

Au boulot ! Ben, oui et ce n'est pas ça qui manque, je suis sur un machin assez minutieux qui réclame de l'attention et de la concentration, il faut sans arrêt que le téléphone sonne, qu'on me dérange pour des queues de prunes, qu'on me fasse déplacer pour trois fois rien, on qu'on me demande si par hasard je n'aurais pas un peu de temps pour… ben non je n'ai pas le temps. Dans cette boite on commence tout et on ne finit rien, on bricole. Ca n'a pas empêché le patron d'embaucher un responsable à la qualité, qui prend sa tâche très au sérieux incapable de voir l'énorme forêt de bordel et de disqualité que cache l'arbre des trophées et des primes qu'il est chargé de distribuer ! 

 

Le technicien, lui il continue à réparer, ce n'est pas possible de passer autant de temps sur un ordinateur, il va le transformer en machine à coudre à ce rythme là. Il est curieux comme un pot de chambre, il écoute mes conversations téléphoniques, ça le fait rigoler, il croise mon regard, il me balance un sourire !

 

Ca va j'ai un public, comme je suis un peu extraverti ça ne me dérange pas, au contraire ça me motive. Continue tes sourires, pépère ! Je croise à nouveau son regard, nouveau sourire. Mais là, quelque chose ne va plus, ce n'est plus un sourire d'humour qu'il me fait là, c'est du charme ! Comment on voit la différence demanderez-vous ? Ben on la voit, quelque chose d'indéfinissable pas tant au niveau de la bouche qu'au niveau des yeux…

 

Est-ce que… J'essaie de ne plus croiser son regard, mais vous connaissez ce phénomène, on dit qu'on ne veut pas regarder quelque chose ou quelqu'un mais une sorte de fascination vous pousse néanmoins à le faire… Un nouveau sourire charmeur, je n'y réponds pas et j'essaie de me concentrer sur mes trucs.

 

Il est dix sept heures, mon collègue est parti, les deux nanas aussi. J'en ai marre, je remballe. Un coup d'œil sur le réparateur, il a recarcassé l'ordinateur et semble faire des contrôles sur l'écran. Il se rend compte que je commence à ranger mes affaires, et le voici qui se précipite vers moi un papelard à la main. Il a donc fini ! Super, parce que je ne sais pas si j'ai le droit de le laisser seul dans le bureau.

 

- Vous partez ? Demande-t-il. Je vais vous demander de signer le bon d'intervention !

- A bon ! Ca y est, ça marche ?

 

Oui, je sais c'est le genre de question idiote, mais ça fait partie du rite, c'est un peu comme le " c'est combien ? " avec les prostituées !

 

- Ouais j'ai eu du mal, mais ça marche !

- Ok je signe où ?

- Là ! Putain ça m'a donné chaud, il n'y a pas un distributeur de boisson dans votre boite ?

- Si ! Mais il est à Pétaouchnock !

- Pas de bol, ça ne fait rien j'irais au bistrot. Tiens, si voulez, je vous invite, vous êtes sympa !

 

J'ai refusé, prétextant que j'étais pressé, ce qui était archi-faux.

 

- Bon, tant pis, on sera peut-être amené à se revoir, je m'appelle Tonio… euh et vous !

- Jean-Charles, mais on m'appelle Charlie !

 

Pourquoi a-t-il fallu que je rajoute cette précision dont il ne peut avoir besoin !

 

- Bon, ben au revoir Charlie !

 

Je n'avais pas sitôt quitté ce curieux personnage que je regrettais déjà de ne pas avoir honoré son invitation, après tout, que pouvait-il m'arriver ? Un casse-pieds ! Je sais m'en débarrasser. Non tout était dans l'ambiguïté de ses propos et de ses regards. Un pédé ? J'en étais presque sûr… et alors, il n'allait pas me draguer, je n'ai rien d'extraordinaire. Et quand bien même, je sais dire, merci monsieur… bien poliment.

 

Alors pourquoi j'ai refusé ? Bon ce refus ne va pas me gâcher ma soirée ! Il faut que je pense à autre chose !

 

Et pourtant, ça me l'a gâché ma soirée, je n'ai pas arrêté d'y penser. Et comme dans tous les cas où on n'arrête pas de penser à quelque chose on perd son temps, c'est toujours les mêmes pensées qui reviennent…

 

Le lendemain ça allait mieux, du moins au réveil parce que dans le train, incapable de me concentrer sur la lecture de mon journal, malgré une activité internationale chargée - les tours de New York n'avaient été détruites que depuis une semaine - Et puis soudain, j'eus la révélation ! Qui a dit que le cerveau fonctionnait beaucoup mieux le matin que le soir ? Sans doute parce qu'il est irrigué par un sang plus propre, moins chargé en toxine, en tabac, en pollution et en saloperies en tous genres.

 

Elle est toute simple la solution, claire, lumineuse, évidente : si vraiment c'est un pédé, et si monsieur à du talent pour draguer par petites touches, j'ai peur de me faire avoir, de ne pas savoir m'arrêter à temps, non pas que je sois influençable ou faible de caractère. Non ce n'est pas cela du tout. Il se trouve simplement que dans mon magasin de fantasme j'ai une arrière boutique que je fréquente assez peu. Assez peu ne voulant absolument pas dire " pas du tout " !

 

Et donc le Tony pourrait passer d'un terrain non hostile, à un autre assez favorable voire plutôt favorable en quelques phrases et mises en conditions !

 

Ben, non !

 

Sauf que ma position évolua encore, je me disais maintenant qu'il y avait peut-être là une occasion de réaliser un fantasme enfoui que la rencontre avec ce type avait rendu récurent ces derniers jours. Après tout, j'avais peut-être malgré tout assez de répondant pour affronter ce genre de choses, pour savoir jusqu'où je pourrais aller. A moi d'être capable de rester maître du jeu !

 

J'en arrivais même à envisager de mettre en panne une des bécanes du bureau pour faire venir le réparateur. Je n'eus pas cette peine. La panne vint toute seule, mais le technicien n'était pas Tonio ! Bigre ! Bigre ! Que faire ! Transmettre à mon réparateur préféré un petit mot par l'intermédiaire de son collègue bourru ! J'ai faillis le faire, je ne le fis pas !

 

Et puis quelques jours passèrent. Ils ne font que ça de toute façon les jours ! Ils passent, ils ne savent pas faire autre chose. 

 

Il est presque 18 heures, je m'en vais, crevé de ma journée, m'apprêtant à regagner directement ma banlieue.

 

Une portière qui se ferme, je me retourne machinalement ! Je pile ! Mon cœur bat à 100 à l'heure ! 

 

- Tonio !

- Charlie ! Je passais dans le coin, je me suis dis : je vais attendre 5 minutes, je verrais peut-être Charlie !

 

Pourquoi m'aborde-t-il comme ça, on se connaît à peine ?

 

- Je vous devais un coup à boire, je paye toujours mes dettes ! Continue-t-il !

 

Là, il me baratine, il ne me doit rien du tout, mais je rentre dans le jeu et quelques instants plus tard, nous voici installés à une table de bistrot devant deux demi-pression pas si frais que ça !

 

- J'ai eu une journée d'enfer, commence-t-il !

 

C'est une vraie pie, il me raconte sa journée, il meuble la conversation, je me contente d'opiner du chef de temps en temps ou de sourire à ses traits d'humour. Et puis mon intérêt pour son discours se dilue. Je pense à autre chose. J'ai voulu ce rendez-vous après l'avoir refusé ! Et pour l'instant rien ne se passe comme je l'aurais imaginé. Aucune allusion sexuelle. Je me suis tout simplement sans doute fait des idées. Je regarde son visage, il est agréable, un nez un peu pointu, des yeux bleus assez clair, une bouche très expressive, des cheveux coiffés sur le côté, il fait vraiment sympa, il a une bonne bouille ! Mais pas assez pour intéresser ma libido ! Je ne me vois pas embrasser ce type, c'est une incongruité absolue, je ne suis tout simplement pas attiré. Je suis venu pour rien et j'en n'ai rien à foutre de ses salades.

 

- Et toi ça a été ta journée ?

- Hein ? Oh ma journée, la routine !

- C'est toujours tendu !

- Non, moins !

- Tu sais, je repense toujours à ta réflexion de l'autre jour, c'est tellement rare les gens qui réagissent sainement, je veux dire qui réagissent comme tu as réagis !

 

Ca y est c'est parti mon kiki ! Il en est déjà au tutoiement ! Les allusions vont se préciser. Si quelque chose ne va pas, je sortirais un traditionnel " Bon, faut que j'y aille ! " et Adieu Tonio ! Tout va donc bien et ce n'est pas la peine de m'en faire !

 

- Tu dois te demander pourquoi je suis si sensible à ce genre de situations ?

 

Tu parles que je me le demande ? Mais il me passe la main il faut que je réponde quelque chose ! Putain, je ne sais pas quoi dire !

 

- Euh ! Quelqu'un de ta famille ?

 

Ma réplique est stupide, j'en suis bien conscient !

 

- Non, moi !

 

La phrase est fermée, volontairement. Il guette mes réactions ! Je suis gêné, mais alors gêné, je ne sais plus où me foutre et j'essaie péniblement d'articuler :

 

- Tu es, euh tu es…

 

Je pensais qu'il terminerait ma phrase à ma place. Je t'en fous, oui ! Il n'en décroche pas une et attend que je finisse avec un petit air faussement énigmatique.

 

- Tu es homo alors ?

 

Ouf je l'ai lâché !

 

- Non !

 

Comment ça non ? J'ai fais tous ces efforts pour rien, il n'y a plus de justice !

 

- Pourquoi enfermer les gens dans des étiquettes ? 

- Alors dis-moi ?

- Je suis marié, j'aime les femmes, et j'ai longtemps été un dragueur impénitent, une fois on était deux sur un coup. Au dernier moment la fille s'est débinée, on s'est consolé entre mecs, j'avais envie de cette expérience, lui aussi, on l'a fait ! On y a pris goût et ça a finit par se savoir ! Je n'en parlerais pas plus, mais ça a été une catastrophe pour mon ménage, mon travail. J'ai essayé alors de refouler ce fantasme, me dire que quelque part, ce n'était pas normal. C'était la pire des situations, j'ai finalement fini par m'accepter comme je suis, et maintenant je ne m'en porte pas plus mal.

- Je comprends…

- Ça m'intéresse toujours, seulement maintenant je suis beaucoup plus discret !

 

Il rigole ! Je souris par politesse, mais je n'en mène pas large, dans un instant il va me demander de me situer sur l'échelle de richter de la sexualité et je ne sais pas ce que vais répondre.

 

- Ce sont souvent les circonstances qui font ressurgir des vieux fantasmes ! reprend-il

 

Tu l'as dis bouffi et la circonstance j'en ai une en ce moment et je ne sais pas quoi en foutre !

 

- Et qu'est ce que t'en penses, toi ? Me demande Tonio.

 

Qu'est ce que je vous disais ? Donc choix un, je regarde l'heure et je m'esquive. Choix deux, je me révèle et je risque de me retrouver avec une bite dans le cul d'ici une petite demi-heure. Alors dans un geste de courage inouï, je commence par consulter ma montre, et m'apprête à déclarer forfait quand une petite voix vient me rappeler une de mes dispositions de tout à l'heure " Tu peux arrêter tout cela quand tu veux ! "

 

- T'es peut-être pressé ? Demande-t-il.

- Non, mais je vais répondre à ta question, en fait, je pense un peu comme toi, mais moi je n'ai jamais eu d'expérience, je n'en cherche pas, je ne suis pas pressé, pas du tout, mais si un jour j'ai l'occasion pourquoi pas...

 

Et toc, je suis assez fier de moi ! Je me fends d'un joli sourire format A4. Je ne me suis pas enfui, et je me suis donné du répit ! Je suis finalement un fin dialecticien ! Quand je pense que j'ai failli en douter !

 

- J'ai envie de pisser, tu viens avec moi !

 

Oups ! Je m'attendais à tous les scénarios possibles, mais alors celui-là ! Déjà il se lève, je dois être blanc comme un cachet d'UPSA effervescent !

 

- Allez viens, ça ne t'engage à rien, et puis si tu ne le fais pas, tu va passer des journées à le regretter !

 

Je me lève de mon siège tel un robot mécanique et le suis ! Oui je le suis ! Je suis en train de suivre un pédé qui m'emmène dans les chiottes d'un bistrot, et nous descendons l'escalier ! 

 

Il n'y a personne dans les toilettes. Tonio ouvre la porte de la cabine, me fait entrer :

 

- A toi l'honneur !

 

Je rentre, il me suit. Je me ressaisis un peu, c'est sans doute le moment de lui dire que je tout cela ne me plaira peut-être pas et que je suis, comme qui dirait en période d'essai ! Mais non, ça ne sort pas ! Il ferme la cabine !

 

- Rassure-toi, je ne vais pas te bouffer, t'es tout pâle !

- Mais non !

- Tout va bien alors !

- Ouais, ouais !

 

Je suis en train de me piéger tout seul, je lui dis le contraire de la réalité. Pourvu qu'il ne me demande pas de l'embrasser ! Non, il me fout la main à la braguette ! Je ne m'y attendais pas et ce contact me fait bander. Je suis en train de bander dans les chiottes d'un troquet parce qu'un mec me fout la main au futal ! Au secours ! Il sort sa queue, carrément ! Un bel organe, bien raide légèrement courbé assez long déjà décalotté, le gland tout rose ! Elle me plait bien la bite à Tonio ! Je scotche mon regard dessus, et me laisse débraguetter par mon complice qui sort mon propre sexe en état d'érection maximale. Il me la caresse, esquisse quelques mouvements de masturbation. De son autre main, il soulève son tee-shirt découvrant un téton qu'il pince entre son pouce et son index !

 

Tiens, lui aussi est un amateur de ce genre de caresse, si je pouvais m'arranger pour qu'il me pince les miens, mais Tonio a un projet plus immédiat :

 

- Touche la mienne !

 

Je crois que je l'aurais fait de toute façon, mais je lui suis reconnaissant de m'éviter d'avoir des interrogations sur ce que j'ai ou n'ai pas à faire et je lui touche le zizi ! Délicieux contact de cette peau si fine, je fais comme lui, les même gestes. Ma bouche se rempli curieusement de salive ! L'eau à la bouche ! Et oui, j'ai envie de le sucer. Une envie soudaine terrible, inexorable !

 

- Je peux sucer ?

 

Je n'en reviens pas d'avoir osé demander cela !

 

- Bien sûr !

 

 Aussitôt dit, aussitôt fait, j'embrasse le gland du bout des lèvres, puis la verge, je vais vers les couilles, mais cela m'intéresse moins, je remonte, je donne des coups de langue, je lape. Enfin j'ouvre la bouche, je la prends par le coté, retardant le moment ou je vais la sucer pour de bon. J'hésite ou je me mens à moi-même en me disant que j'hésite, je le regarde, il sourit, je souffle un coup et j'ouvre une large bouche et lui gobe la bite ! Je lui fais quelques mouvements de fellation ! Je suis aux anges, et je ne vous dis pas l'état de mon propre sexe que Tonio masturbe.

 

- Je voudrais bien te sucer aussi !

 

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Il m'emmerde, ce n'est pas ça mon fantasme, mais bon, comment lui refuser, j'abandonne la fellation et lui confie ma bite ! Mais c'est qu'il suce merveilleusement bien l'animal ! Il donne de savants coups de langues magnifiquement combinés par les mouvements de ses lèvres. Rarement une fellation n'avait été aussi bien accompli sur mon membre ! Pour peaufiner mon excitation et comme lui tout à l'heure, je me pince les tétons, vachement pratique quand vous êtes en chemise-cravate. Je suis au bord, il va me faire jouir, ce salopard, je vais jouir dans la bouche d'un mec, je lui dis ! Il ne se retire pas pour autant tant pis pour lui, je lui envoie tout dans les amygdales.

 

- Ca va ?

- Oui ! T'es doué ! Que je lui dis !

- Finis-moi !

 

Je remets sa queue dans ma bouche, cette fois je la suce sans hésiter, j'y avais carrément, faisant cogner son gland au fond de mon palais. Ça va assez vite, trop vite…

 

- Je vais jouir, retire-toi si tu ne veux pas de mon sperme !

 

Je me dégage, plus par réflexe que par choix, il a le temps de se mettre de côté afin de ne pas m'en foutre partout.

 

- Tu aimes ça, hein, sucer une bonne bite ? demande-t-il.

- Ce n'est pas désagréable !

- Moi j'adore ! On a bien joui ! Mais la prochaine fois on fera plus long… Bon c'est pas tout ça, mais faut que je te dise un truc !

- Oui

 

Je suis inquiet, qu'est ce qu'il va me sortir ?)

 

- Maintenant j'ai vraiment envie de pisser !

 

C'est pas spécialement comique mais ça le fait rire comme un bossu, et comme son rire est communicatif, nous voilà parti à rigoler tous les deux comme des malades. Et il se met à pisser d'un long jet dans la cuvette des toilettes. Ça me fait tout drôle, j'ai déjà vu des femmes en train de pisser - encore un de mes fantasmes enfouis - mais jamais un homme. Je fais quoi ?Jje lui en parle ou pas ? Je lui en parle ! Je ne me reconnais plus trop en ce moment !

 

- C'est charmant ce petit spectacle !

- Mon pipi ?

- Oui !

- T'es un petit cochon toi ! répond Tonio avec un petit sourire malicieux

 

Je ne réplique pas, je ne sais pas quoi dire, je suis agité de milles pensés. On se refringue, on remonte, on reprend un demi, on trinque ! On trinque à quoi d'abord ! 

 

- Au sexe ! 

- T'as raison ! Me dit Tonio ! Demain on se donne rendez-vous ici à la même heure et on ira à l'hôtel ! D'accord !

- A l'hôtel ?

- On prendra bien notre temps, on pourra se mettre complètement à poil, se caresser, et même s'enculer si on est en forme !

- Ah ?

- Alors d'accord !

- Non !

- Ah ! Bon ben tant pis, si je comprends bien ça t'as plu, mais tu ne n'en veux pas plus ! C'est ça ?

- Non c'est pas ça !

 

Je vais l'épater le Tonio !

 

- Alors ?

- Alors pas demain !

- Ah ! Tu m'as fait peur ! Je disais demain mais c'est une façon de parler, il suffit de choisir un jour qui te convient !

- Non !

- Je ne comprends plus, c'est quoi ton idée ?

- Mon idée, c'est que l'hôtel on va y aller tout de suite !

 

© Edvard Stokien - octobre 2001

 

Première publication sur Vassilia, le 14/10/2001

 

Ce récit a eu l'honneur d'obtenir le premier prix du concours des histoires gays organisé par Revebebe en Septembre-Octobre 2001

 

 

Par Eddy - Publié dans : Eddy
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Dimanche 7 octobre 2001 7 07 /10 /Oct /2001 16:33

La mission du héros

par Estonius

 

BiteFlag

 

La cocoon-nef l'avait rejeté sur la plage. Tout était calme à présent mais l'humanité avait disparu nonobstant les éventuels survivants. Ce serait désormais sa mission, les retrouver, et rebâtir avec eux un semblant de civilisation, reconstruire le monde des vivants et surtout le reconstruire autrement. Il sortit de la cocoon-nef, il était nu, il s'en foutait, non il ne s'en foutait pas, il en était fier, fier de sa mission, fier que ce soit lui qui avait été choisi pour l'accomplir, lui le héros au sens Nietzschéen du terme. Et de penser cela faisait bander sa bite ! Fièrement et irrésistiblement. Des effluves mâles s'en échappaient alors, et filaient par le vent. C'était donc sa première tentative de contact. Son sexe allait s'occuper de tout. Merci son sexe ! Il huma l'air environnant cherchant un indice, quelque chose qui lui dirait que le message avait été reçu, mais en vain. Il scruta le ciel, lourd d'orageuses menaces et s'efforça de décrypter les formes aléatoires que se plaisaient à former les nuées facétieuses. Il essaya d'y deviner un visage, un sein, un sexe, une silhouette. Aucun signe tangible, donc ! Mais on peut faire dire aux signes ce que l'on veut, et l'absence de signes est en elle-même un signe lourd de signification. Il en conclut que si on n'estimait pas nécessaire de la guider, c'est que la mission était tracée, limpide. Il en éprouva comme une certaine gêne. Il ne fallait pas non plus que ce soit trop facile ! Son odorat hyper développé par l'entraînement qu'il avait subi ne captait que l'odeur de la marée, et le trop plein d'iode. Il sortit de sa sacoche quelques tablettes nutritives, il ne lui en restait pas beaucoup, il les miam-miamat avec lenteur faisant durer le plaisir gustatif. Avec malice il se dit que désormais il lui faudrait aussi glougloutir avant de dodozifier.

 

Un quart d'heure était passé. Il huma à nouveau l'atmosphère, mais toujours en vain. Sans doute l'émission avait-elle été trop faible ? Il empoigna alors vigoureusement son sexe de la main droite et il entreprit de se faire rebander

 

- A moi les images des filles disparues, à moi les blondes et les rousses, à moi les brunes et les " châtaignes ", à moi les beurettes et les blackettes, à moi les délices de l'extrême orient ! Venez, venez dans mes rêves, venez me caresser la carcasse, venez me mordre de vos chairs, venez me griffer de vos ongles, je suis à vous, venez, mais offrez-moi vos trous béants que j'y plonge ma Durandal d'amour et y dépose ma pure semence ! 

 

Le sperme jaillit tel un geyser devenu fou et atterrit au sommet d'un étrange galet. Il le ramassa, l'éleva dans ses mains telle une offrande aux dieux !

 

- Ceci est mon sperme, que son odeur se mêle aux vents de la Terre ! Que son odeur parvienne à la femme qui sera la nouvelle Eve de la planète ! Vingt fois, trente fois il refit l'invocation, épuisé, il s'assit sur le sable ! Il fallait maintenant attendre !

 

Alors il attendit, un quart d'heure, une demi-heure, une heure et rien ne revint en retour ! Mais pourquoi ? Pourquoi ? Il était né pour cette mission, il ne pouvait faillir ! Il était le héros, celui que dans mille ans, dans dix mille ans on représenterait monté comme Pan, dans la statuaire des jardins et des promenades, des monastères et des ministères ! Son destin était inébranlable !

 

Le mot le fit frissonner ! L'absence de survivants ne pouvant qu'être à ces yeux aberrante, la raison de ce contre temps était sans nul doute la faiblesse de son émission foutrale ! Quoi ! Lui le héros, ne pas émettre assez de sperme ! Mais bien sûr, cela aurait été trop facile ! Un héros doit aussi connaître l'humilité, doit apprendre à devenir un héros ! Ce ne serait sinon trop simple et sans mérite aucun !

 

Alors le héros remiam-miamat, il se remplit les poumons de l'air du large, se tapa sur le torse de façon cheeta-tarzanesque, il avait compris maintenant comment accomplir sa mission. De nouveau il se masturba, évoquant comme tout à l'heure les sept déesses de la féminité. Ils vinrent tout de suite dans son esprit ! Mais quel était cet intrus ! Ce pâtre grec aberrant aux cheveux frisés et au sourire de diable !

 

- Qui es-tu ? Serais-tu un prince sodomite ? Vadé retro, laisse-moi m'acquitter de ma mission et ne me gêne point !

 

L'intrus déguerpit de son cerveau, mais le mal était fait, une partie de sa bandaison était de son fait, cette érection n'était pas pure ! Qui donc s'amusait à foutre des putains d'embûches sur les marches de la gloire du héros qu'il était ?

 

Il ne craignait pas de franchir les pentes escarpées de cette gloire afin d'en atteindre les sommets lumineux, encore fallait-il que les choses se passent normalement. Le mieux serait de poser la question aux Dieux !

 

Alors exhibant son zob dressé face aux nuées, il interpella les créatures toutes puissantes :

 

- Grands Dieux du ciel, estimez-vous que ma raideur bitale est pure ? Dois-je interrompre ma mission ! Ou dois-je la continuer là et maintenant ! Faites-moi signe créatures terribles !

 

Le cri railleur que poussa alors le grand cormoran lui sembla être la réponse, une réponse pleine de moquerie, de dérision, pour ce héros qui non seulement n'émettait pas assez de sperme mais qui laissait son cerveau s'envahir d'images de diversions !

 

Il dodozifia quelques temps, ne sachant quelle décision prendre et fort marie de cette perte de temps imprévue ! "Un héros ne perd pas de temps" se dit-il au réveil ! "Où as-t-on vu une pareille chose ? C'est à moi de faire l'invocation de façon à ce qu'aucun escogriffe vienne y mêler ses obscénités !" se dit-il.

 

Il refit l'invocation ! Le pâtre grec ne vint pas la troubler, mais la blackette se trouva remplacée par un male monté comme un percheron sacré, et qui de plus, s'amusait à lui taquiner l'anus !

 

Fichtre ! Diable et Motocrotte, ceci était sorcellerie, les dieux le provoquaient-ils ou étaient-ils tout simplement dépassés par leurs créatures ? Après tous qu'étaient-ils ces Dieux qui avaient fait mourir la terre ? Qu'étaient-ils ces Dieux qui voulaient que l'humanité ressuscite par le sexe ! Alors que celui-ci avait été persécuté par leurs prêtres ?

 

Lui, le héros, venait comme ça sur cette plage de Bretagne de décréter, tout seul et sans aide que ces Dieux-là étaient désormais hors la loi ! Cela faisait partie de sa mission, il était plus fort que les Dieux, il ne jouait pas lui avec les misères du monde, quand cette mission serait terminée, il savait qu'une autre suivrait encore plus grandiose, encore plus exaltante, celle de se convier au banquet des dieux, de les provoquer et de s'instaurer comme le Dieu des Dieux, carrément, ben oui ! Il s'adressa alors très calme à l'intrus male, et lui dit en ces termes :

 

- Je t'accueille, oh toi, étalon noir, puisse-tu assurer ma bandaison, tu es le bienvenu ? Même si les Dieux le pensent autrement ! Je ferais ce que tu m'ordonneras ! 

 

Alors le héros d'instinct écarta ses fesses, mais l'invocation ne revint pas ! 

 

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Ha ! ha ! ha ! se dit-il " courageux mais sans témérité ! " Il fallait donc faire semblant de rentrer dans ce jeu, pour que l'autre en disparaisse. Il apprenait décidément tous les jours, Il se dit alors qu'il était un héros, décidément le plus grand des héros, et même le plus grand des plus grands des héros. Carrément !

 

Alors il regarda le sol, symbole de son humilité, et le sol grouilla, la céleste punition avaient touché les grands mammifères, ceux dont le rythme de gestation et de reproduction ne savaient faire face aux cataclysmes ! Les oiseaux s'en sortirent déjà mieux, les reptiles encore plus, mais que dire de ces créatures qui grouillaient à qui mieux-mieux, faisant onduler le sable, savourant leur revanche ! Oh sales crabes ! Votre revanche sera courte, l'empire des Chatchka renaîtra de par ma volonté divine, ce n'est pas demain que les homards dirigeront le bleu de ma planète !

 

Alors, il se masturba, regiclant sur le galet noir, puis il attendit une dizaine de minutes, et recommença, et il recommença encore, et encore jusque ce que son sexe irrité de ces frottements forcenés lui fasse mal, jusqu'à ce que ses forces périclitent. Alors dans un dernier sursaut de volonté il éleva la pierre gluante et par dérision l'offrit aux cieux.

 

Il ne put lutter contre le sommeil, il dodozifia, mais à son réveil l'effluve était là, elle venait du Nord, il irait à sa rencontre. Le repeuplement de la terre était désormais en marche... Inéluctablement en marche...

 

Il marcha, marcha, s'étonnant néanmoins, que ces effluves puissent avoir parcouru des dizaines de kilomètres ? Ceci lui paraissait par trop singulier !

 

L'odeur se rapprochait, elle était désormais toute proche, peut-être fallait-il franchir encore cette colline et sans doute, l'autre versant !

Ça y est ! Il percevait des silhouettes. Le monde n'était pas complètement mort, il ne s'était pas trompé, non seulement il y avait des survivants mais ils l'attendaient. Combien étaient-ils, il compta et n'en vit que six, il avait pourtant invoqué sept déesses. Mais qu'importe, il s'avance et sa queue se redressa de nouveau dans l'attente de voir de plus près ces magnifiques créatures.

 

Mais que se passe-t-il ? Quelle est encore cette diablerie ? Plus il avançait plus ces personnages lui semblaient en rien correspondre à ce qu'il était venu chercher. Deux des femmes étaient vieilles, très vielles, sèches et édentées, Deux autres étaient probablement malades, et les deux dernières étaient... des hommes.

 

- Je suis le héros ! Etes-vous une manifestation des déesses ?

- D'où venez-vous ?

- Je viens de la mer, et les dieux ont choisi ma bite et mon sperme pour repeupler la Terre !

- Vous avez faim ? Soif ? Vous voulez vous reposer ? Nous n'avons plus grand chose et de toute façon nous n'en n'avons plus pour très longtemps...

- Mais alors vous ne seriez pas des déesses ?

- Je vous trouve bien agitée ! Dit la plus vielle.

- Pourtant cette odeur, cette effluve ! Ça sentait bien la femelle à des kilomètres !

- Vous devriez vous reposer, vous avez les premières fièvres !

- Je comprends, vous voulez m'imposer une épreuve ! Tester ma capacité de héros ! Je ne faillirais pas à la mission que l'on m'a confiée, je vous baiserais toutes ! Ah ! Ah ! Ah !

- Mais, faites donc ça nous distraira un peu avant de mourir !

 

Alors le héros, baisa les six personnages sans s'occuper de leurs âges, de leur santé ni même de leur sexe, il fallait repeupler la terre, qu'importaient les moyens.

 

Mais croyez-vous qu'après cela les Dieux l'auraient remercié en faisant changer d'aspect ses créatures diaboliques ? Non ! Mais cela ne l'étonna point, il était en conflit avec les dieux désormais... 

 

Cela voulait dire qu'il n'avait pas terminé sa mission, il fallait donc continuer sa route, et baiser à tour de bras des hordes de survivants qui ne surviraient pas longtemps, jusqu'à tant qu'il trouve la bonne, celle qui verrait grossir dans son ventre le nouvel Abel.

 

Epilogue

 

- Docteur le 27 a encore sa crise de priapisme, que fait-on ? Une petite piqûre ?

- Est-il agressif, Mireille ?

- Agressif est un grand mot, il emmerde son monde, mais pas plus que d'autres !

- Laissez-le donc tranquille pour cette fois, il est si bien à vivre son délire !

- Oh docteur !

- Je crois d'ailleurs que c'est contagieux son truc, je " priapisme " aussi me semble-t-il !

- Oh docteur !

- Mireille, vous n'allez tout de même pas me faire une piqûre ?

- Ah non ! Docteur !

- Alors qu'allez-vous donc me faire, alors ?

- Oh docteur !

 

PS L'auteur tient à signaler qu'il n'a pris aucune substance avant de rédiger cette bêtise.

 

Fin

 

estonius@hotmail.com

Première publication sur Vassilia, le 07/10/2001

 

 

Par Estonius - Publié dans : Estonius
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