Vendredi 5 janvier 2001 5 05 /01 /Jan /2001 19:09

Lisa Dorée

par Jean-Seb

 

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A Lisa Lawrence, la vraie, et à celui qui me la fît connaître

 

- Tu vois, ce radis, au lieu de faire bêtement deux incisions, j'en fait quatre assez profondes, je le tiens par le milieu pour ne pas le casser au moment où je vais mettre le beurre, je le trempe dans le sel, et je le déguste, les gens ont perdu le sens des petites choses, s'ils étaient plus sensuels, ils ne seraient pas aussi méchants…

 

" Qu'est-ce qu'elle est belle ce midi ! Pourquoi ne pas essayer de rebondir sur ce discours sur la sensualité ? "

 

Mas elle continuait :

 

- Les gens ne savent même plus qu'il suffit de couper les aliments différemment afin de modifier leurs goûts. Et pourtant ? Pourquoi certaines personnes préfèrent les tagliatelles aux spaghettis ? Le pire c'est l'emmenthal, tu croques à pleines dents dans un morceau, ce n'est pas terrible, tu bouffe du râpé c'est marrant, mais le must, ce sont de fines lamelles…

 

J'éclatais de rire.

 

- Qu'est-ce que j'ai dit de drôle ?

- Rien ! T'es craquante avec ta façon de raconter des toutes petites choses de façon si passionnée !

- Tiens, manges ce radis !

 

Je pris le petit légume. Il était certes délicieux, mais il n'y avait quand même pas de quoi révolutionner l'art de la table.

 

- Délicieux !

- Tu as fait un vœu ?

- Bien sûr !

- J'espère que c'est pas un truc cochon ? Elle se mit à rire !

 

C'était notre troisième repas ensemble, notre troisième midi. Nous ne nous connaissions à peine. La boite qui avait fait appel à nos services venait de racheter une vielle affaire familiale assez prospère dans cette ville de province. Elle souhaitait néanmoins la réorganiser, la rentabiliser. Ils avaient fait appel à deux cabinets de consultants, l'un pour l'aspect comptable et gestion, ce serait ma partie, l'autre pour la micro-informatique, ce serait le rôle d'Elisabeth.

 

Nous avions été accueillis par l'actuel directeur, nommé avant le rachat. L'accueil fut glacial ! Il me reçut d'abord, Elisabeth ayant prévenu que son train avait un retard imprévu. Le type me fit carrément comprendre que je n'étais pas le bienvenu, et qu'il n'avait que mépris pour les gens qui faisait un travail tel que le mien, créateurs selon lui de chômage. Il me prévint que la collaboration de ses équipes se bornerait au minimum nécessaire. Ce genre de préoccupations sociales me paraissait assez hypocrite de la part d'un dirigeant d'entreprise qu'on nous avait dit être plutôt "patron de choc". Je lui répondis que je n'étais pas là pour virer les gens et qu'une entreprise pouvait se rentabiliser par bien d'autres moyens que par des compressions de personnels, mais il ne m'écouta pas. Il se produit alors un incident qui m'écœura complètement !

 

Un type entra :

 

- Mlle Elisabeth Calèche est arrivée, monsieur le directeur, finalement son retard a été moins important que prévu !

- Ah ! Ben faites là rentrer, je vais être obligé de répéter deux fois la même chose, mais qu'importe…

- C'est que ?

- C'est que quoi ?

- Il y a un problème !

- Et bien dites !

- Euh ! J'aurais préféré vous parler sans la présence de monsieur !

- Nous ne serons plus jamais seuls, Charlier, il vous faut intégrer cette donnée ! Dites !

- Cette personne est noire !

- Il ne manquait plus que cela ! Alors c'est vous qui la recevrez Charlier !

 

Je ne pus m'empêcher de vanner le directeur

 

- Je pense qu'effectivement, il va y avoir des choses à changer à la tête de cette boîte !

 

- A bon ? C'est vos copines ?

 

Je sortis sans relever. Elisabeth était là ! Cette fille était rayonnante, un sourire pas possible, on sentait d'appétissantes formes sous cet étrange tailleur rose bonbon ! Je me présentais et lui parlais de l'incident, ça n'avait pas l'air de la traumatiser. Elle m'indiqua que le racisme ne l'atteignait plus. J'attendais Charlier à la sortie du bureau de son patron. Je le pris de haut et lui indiquais que je refuserais toute conversation avec le patron, que je le rendais lui responsable des bonnes conditions de notre mission, et lui précisais, que si je ferais tout ce qui est humainement possible pour limiter les conséquences sociales de notre mission en ce qui concerne le personnel, je serais beaucoup moins regardant en ce qui concerne les cadres. Celui-ci, véritable pleutre se confondit en excuses, nous expliquant que ce n'était pas de sa faute à lui si son patron louchait vers la pire extrême-droite, et que ce n'était pas ses idées à lui et patiti et patata... Je le coupai sèchement lui disant que je ne jugerais qu'à l'usage !

 

Le lendemain matin, je demandais à réunir le personnel et lui expliquait ma vision des choses devant un silence glacial, il n'y eut aucune question, t les représentants syndicaux ayant d'ailleurs boycotté l'assemblée. Nous commençâmes néanmoins notre travail. Elisabeth se révéla une collègue tout à fait agréable, intelligente, sensible. Et nous avions tout de suite convenu de nous tutoyer

 

- Tu peux m'appeler Lisa ! C'est plus simple et plus sympa !

 

Le midi nous décidâmes de déjeuner ensemble dans une sorte de "brasserie plat du jour."

 

Et ce midi était déjà le troisième.

 

" Elle va me faire bander cette nana, je fantasme trop, je vais craquer "

 

- Quand j'étais petite et que ma mère me faisait des frites, je lui demandais toujours de me couper une des pommes de terre en rondelles. Parce que les frittes rondes n'ont pas le même goût que les frites classiques...

 

C'était reparti ! Je décidais de passer à l'attaque

 

- Tu fais quoi ce soir ?

- Pourquoi ? Tu veux me draguer ?

- Oui !

 

Si elle se mettait à jouer au second degré comme ça, la chose ne sera pas évidente.

 

- T'es descendue à quel hôtel !

- Je ne suis pas à l'hôtel. J'ai une cousine qui m'héberge, c'est pas tout près, faut prendre un car.

- Je t'invite au restau ce soir !

- Restau d'abord ou restau après ?

- Non, ne me juge pas comme ça !

- Je connais les hommes, j'aime bien ta compagnie, mais je n'ai pas envie d'autre chose !

 

Aïe ! Ça fait mal ! Comment s'en sortir ? Surtout ne pas jouer les hypocrites !

 

- Tu as raison ! Je n'aurais pas dit non, mais au moins les choses sont claires, mais je maintiens mon invitation.

- Alors d'accord !

 

On est un peu con, nous les hommes ! On se dit que tant que l'on est en situation de tête-à-tête avec une femme, il y a toujours un espoir de l'emmener dans le plumard ! En la matière je ne suis guère différent des autres et me raccrochais à ce vague espoir. Et puis si rien ne se passait, si rien n'évoluait, dîner en compagnie de cette charmante créature était loin d'être une corvée !

 

La journée avait été harassante, mais surtout crispante, travailler sous des regards de haines, totalement injustifiés à mes yeux est éprouvant. On a beau se dire que l'on s'en fout, en fait, on ne s'en fout pas tant que cela ! A 19 heures j'arrachais Lisa à son ordinateur, prévins Charlier qu'il pouvait fermer les lieux et les quittait avec ma collègue.

 

- Je vais craquer !

- Pourquoi tu ne fais pas comme moi ?

- Tu fais quoi ?

- Quand j'ai entendu les premières conneries, je me suis branché un walkman, alors ils peuvent raconter ce qu'ils veulent…

- On va au restau tout de suite ?

- Oui j'ai faim ! Et puis, je crois que tu as besoin de te détendre.

- J'ai dégotté un truc pas mal sur la place, plus loin…

- Pourquoi on n'irait pas dans un chinois ?

- Tu préfères ?

- Pour ce soir, oui !

 

On se déniche un petit restaurant asiatique, nous sommes les premiers clients. On s'installe dans un coin tranquille. Je dévisage un moment Lisa. Elle était habillée très classique, une petite jupe en tweed gris, un blaser bleu marine, et un chemisier blanc. Elle est belle, ravissante, désirable. Désirable, voilà le mot que je cherchais ! Une gracieuse serveuse vient prendre nos commandes.

 

- Adorable ! Me confie Lisa.

 

Tiens, tiens, je n'y avais pas pensé, Lisa est peut-être attirée principalement par les femmes, d'où son attitude… on verra bien.

 

- Superbe ! Je n'ai jamais "été" avec une asiatique, cela manque à mes expériences !

 

Pas mal ma répartie, ça va me permettre de rebondir sur les Antillaises, on ne sait jamais !

 

- Drague-la, tu as mon autorisation, puisque entre nous ce n'est que comment dire…

 

L'art de remettre les points sur les i ! Et si elle attend que je lui trouve la suite, elle peut toujours courir…

 

- Un repas d'affaire ?

- N'exagère pas ! Tu sais que c'est systématique, quand un homme veut m'emmener au restaurant je lui propose toujours un chinois !

- A cause des serveuses ?

- Non ! Parce que je ne sais pas s'il sera intéressant s'il accepte d'y aller. Mais je sais qu'il ne le sera pas s'il refuse !

- Pardon ?

- J'aime les gens curieux ! Ceux qui essaient des trucs ! Regarde autour de toi, les gens qui ne vont jamais dans les restaurants exotiques, ou les gens qui ne vont jamais à l'étranger, ou ceux qui n'écoutent jamais de classique ou de jazz, ce sont les mêmes. Ils s'imaginent que le top absolu du bonheur c'est des vacances à Val d'Isère en bouffant une raclette et en écoutant Johnny Hallyday ! A la tienne !

- Tchin !

 

Avec un discours pareil rebondir sur les habitudes sexuelles de gens eut été intéressant, mais je n'osais pas. Je décidais de jouer la carte de la réserve, du moins pour l'instant. La conversation dévia ensuite sur je ne sais quoi, les mets étaient succulents et les allées et venues de la serveuse continuaient à m'émoustiller. Cette dernière s'en rendit compte et s'éloignait à chaque fois de notre table en dodelinant des fesses de façon quasi provocatrice.

 

- C'est sa vraie démarche ! C'est toi qui te fais des illusions !

- J'aime les illusions !

- T'as raison, le tout c'est de les contrôler ! En attendant j'ai chaud !

 

Et la voici qui déboutonne trois boutons de son chemisier. J'aperçois maintenant la naissance de ses seins. Ce repas m'a tout excité, il est vrai que j'ai (Oh ! A peine) un peu bu. Je décide de jouer la curiosité.

 

- Je peux te poser une question indiscrète ?

- Non !

 

On ne me l'avait pas encore faite celle-là ! J'en suis presque vexé, mais ce n'était pas dans ses intentions.

 

- Excuse-moi, je ne voulais pas être si sèche, pose la ta question !

- Laisse tomber !

- C'était sexuel ?

- On prend un dessert ?

- T'es fâché ?

- Non !

- Il faut me comprendre, ma vie privée est assez compliquée, je ne souhaite pas en parler. On ne se connaît pas assez, et on se connaîtra sans doute jamais plus. Cette mission ne dure que trois semaines.

 

Certes, mais elle aurait pu le dire autrement, où alors c'est moi qui prends tout mal, je suis à cran, et pensais me détendre ici…. Tant pis après le repas j'irais voir une prostituée, il doit bien y en avoir dans cette ville, ça au moins ça me calmera, j'ai perdu assez de temps avec cette gouine, elle m'énerve. Et puis tiens, je vais la lui poser ma question, et si elle est vexée tant pis pour elle :

 

- Je me trompe sans doute, mais j'ai l'impression que les femmes ne t'indifférent pas ?

- C'était ça la question ?

- Oui ! 

- Je ne l'ai pas comprise, excuse-moi ! 

 

Elle se fout de ma gueule ! Je la sens sur la défensive, presque agressive.

 

- T'as déjà eu une expérience avec des femmes ?

- Et toi avec des hommes ?

- Oui pourquoi ?

 

La douche froide ! Elle ne s'attendait pas cette réponse qui est fausse d'ailleurs. (Sur ce problème j'ai les idées larges, je n'ai jamais pratiqué, je ne recherche pas, mais je ne suis ni coincé ni homophobe et il m'arrive même de cultiver parfois d'étranges fantasmes). Elle sourit de nouveau. J'ai l'impression qu'elle est ravie de ma répartie ! Mais c'est qui cette nana ?

 

- La sexualité c'est comme la bouffe, il a ceux qui essayent un tas de trucs et ceux qui ne veulent rien essayer du tout.

- Et si je te disais que je suis entièrement d'accord avec toi !

- Tu as eu beaucoup de rapports avec les hommes ?

- En fait, très peu, mais je n'en ai pas honte !

- Et tu recommencerais ?

- Je n'y pense pas trop, mais tout cela est une question de circonstances…

 

Elle fouille soudain dans son sac à main !

 

- Je vais te montrer quelque chose ! Ah voilà !

 

Elle me tend une photo d'identité, une photo de femme. Ce visage est superbe, craquant, trop craquant. Mais je ne vois pas bien le rapport avec ce qui précède. Mail il est vrai que Lisa à certaines propensions à passer du coq à l'âne.

 

- C'est Isabelle ! Superbe, hein ?

- C'est une copine à toi ?

- Non, c'est un copain !

- Pas mal le copain !

- Tu te le ferais bien ?

 

Et puis sans savoir pourquoi, j'ai ce déclic 

 

- C'est un travelo ?

- On dit un transsexuel, ou un travesti, mais dans son cas, il s'agit bien d'un transsexuel. Alors tu te le ferais toujours ?

- Pourquoi pas ?

- Elle est super gentille !

 

Elle fait quoi là, elle cherche à m'organiser un rendez-vous ?

 

- Mais tes rapports avec…

- Ne cherche pas à tout savoir tout de suite, c'est assez compliqué, disons que je couche avec ! Tu vois j'ai une sexualité assez bizarre. C'est pour cela que je ne me laisse pas draguer. Les mecs quand il découvre après mon univers, ils se sauvent en courant.

- Moi, je n'ai pas envie de me sauver !

- Oui, je viens de le comprendre ! 

 

Elle regarde sa montre :

 

- Déjà 10 heures, faut absolument que j'y aille, je te laisse payer, mais si tu veux, je te rends la politesse demain.

 

Et la voilà partie, j'ai la tête comme un bouillon de culture, trop c'est trop, les évènements de la journée, cette fille complètement insaisissable dont je n'arrive pas à percevoir les motivations mais qui m'excite, qui m'excite. La serveuse chinoise arrive avec l'addition :

 

- La demoiselle est partie ?

- Oui !

- Elle n'a pas aimé ?

- Si c'était très bon !

- Vous vous n'êtes pas disputée au moins ?

- Non !

- Vous avez l'air tout triste !

- Je ne demande qu'à me faire consoler !

- Et vous aimeriez bien que je vous console, c'est ça ? Dit-elle en riant.

- Pourquoi pas ? C'est quoi votre nom ?

- Marilyne !

- C'est joli !

- Oui, surtout que je viens de l'inventer !

 

Elle éclate de rire.

 

- Alors vous allez me consoler ?

- Pas maintenant, il y a encore du monde !

 

Pas maintenant, elle a dit "pas maintenant", ça veut dire qu'elle serait d'accord pour plus tard, mon cœur s'accélère :

 

- Quand alors ?

- Je finis mon service à minuit, si vous voulez, vous n'aurez qu'à venir et on discutera devant une tasse de thé !

 

Je n'en reviens pas, j'étais venu en espérant qu'il se passerait quelque chose avec Lisa. J'apprends qu'elle est amoureuse d'un transsexuel, et voilà maintenant que la serveuse me propose ses services. Je rêve ou quoi ?

 

J'ai presque deux heures devant moi, je décide de prendre un peu le frais. Je ne sais pas trop si je vais y aller ! Je n'ai rien d'un play-boy, je sais bien qu'il paraît que je m'arrange en vieillissant mais quand même. Je rentre à l'hôtel vers 23 h 15, j'y reste une demi-heure pendant laquelle j'essaie de me concentrer en vain dans la lecture d'un bon polar et à minuit moins dix je fonce au restaurant.

 

Il y encore quelques personnes, Marilyne me fait asseoir à une table et me propose un sorbet pour me faire patienter. Un quart d'heure après, le dernier client étant parti, elle ferme les portes, puis m'indique qu'elle va revenir. Effectivement elle revient, mais elle n'est cette fois revêtue que d'un kimono chinois et ses cheveux sont défaits

 

- Viens, suis-moi !

 

Je la suis dans une espèce de petite chambre assez étroite.

 

- Mets-toi à l'aise je vais te faire un massage !

 

Comme ça tout de suite ? Et en quel honneur ? Mais un homme c'est un homme et me voilà déjà en train de retirer ma veste

 

- Euh, tu me fais mon petit cadeau avant ?

 

Aïe ! Une professionnelle ! Elle ne m'avait pas dit que sa consolation était tarifée. Ou alors c'est moi qui n'ai pas compris ! Mais voilà qui change tout ! Et qui remise mes illusions. Tant pis, je lui fais son "petit cadeau" comme elle dit, et je me mets à poil sur la table de massage.

 

- Mets-toi sur le ventre !

 

Marilyne se déshabille. Elle est très belle, très gracieuse, plutôt grande pour une asiatique, pas un poil de graisse, une vraie liane, des seins moyens mais aux tétons arrogants…et puis ce sourire… Elle m'enduit d'huile corporelle, se met sur moi et entreprend de me masser avec tout son corps. Je sens la pointe de ses tétons me titiller la peau du dos. Je bande déjà ! Elle vérifie en me passant la main entre les cuisses.

 

- Hum ! Je te fais de l'effet on dirait !

- Plutôt, oui !

 

Elle me masse maintenant les fesses avec les mains, dans un curieux mouvement ou elle rapproche les globes pour ensuite les écarter. Elle a maintenant un doigt tout près de mon trou du cul. Tout près ? Non pas tout près, elle me doigte carrément le cul, et je ne dis rien, je suis aux anges.

 

- Il aime ça le petit cochon ?

- Oui, il aime ça !

- Tu voudrais un petit gode ?

- Fais pour le mieux, je te fais confiance !

- Elle prend l'objet, le recouvre d'un préservatif et me l'introduit, l'huile agglutinée en facilite grandement l'introduction. Elle actionne le vibrateur et exécute à présent des petits mouvements de va-et-vient

- T'aime ça que je t'encule, hein ! Mon petit cochon ?

 

Ce que j'aimerais bien c'est qu'elle m'appelle autrement que mon petit cochon !

 

- T'habite dans le coin ?

- Non pas du tout, je suis en déplacement !

- Hum ! C'est dommage, on aurait organisé un petit truc, je t'aurais fait enculer par une vraie bite, t'aurais aimé ça ?

- Qui sait ?

- Et avant je te l'aurais fait bien sucer !

 

Cette fille doit être une sorcière pour pénétrer ainsi dans mes fantasmes les plus secrets !

 

- Donne-moi une petite fessée !

- Non, désolé mon petit cochon, mais je ne fais pas cela !

 

Je ne comprendrais décidément jamais les critères sélectifs de certaines filles.

 

- Qu'est-ce que tu me propose alors ?

- Tu veux boire mon petit minou ?

- Volontiers !

- Tu veux que je me le rince, ou tu préfères qu'il sente un petit peu le pipi ?

- Tu ne te rince pas !

- Je suis sûr que tu aimerais bien quelques gouttes de pipi !

- Comment t'as deviné ?

- Ah Ah ! Regarde, comme t'es super gentil, et que tout à l'heure tu étais tout triste je vais te faire un petit truc spécial, un petit bonus ! D'accord ?

- D'accord !

 

Que répondre d'autre ? Et c'est alors que je la vois qui remet sa culotte. Je ne comprends pas tout de suite, puis, je la vois se concentrer, elle se pisse dedans. Tout le bas de la culotte est trempé maintenant et l'urine dégouline sur ses cuisses.

 

- Lèves toi !

 

Elle retire alors la culotte, en fait une boule et me la passe sur le corps, elle me débarbouille ainsi le torse, puis le sexe, puis le visage, l'odeur est maintenant sous mon nez.

 

- Ouvre la bouche, petit cochon !

 

Elle essore maintenant le sous-vêtement, je recueille quelques gouttes dans mon palais que j'avale prestement, j'aurais préféré boire à la source, mais cette variation insolite est malgré tout la bienvenue.

 

- Maintenant tu peux te branler dans ma culotte en me regardant.

 

Ah bon ? C'est déjà fini ! Mais je ne vais pas me plaindre, je fais comme elle a dit et mon sperme vient se mélanger à ses liquides.

 

- Tu peux garder la culotte en souvenir, t'es super sympa, et si tu reviens un jour dans la région… tiens, je vais te refiler ma carte, mais par contre ne diffuse pas l'adresse. En principe je ne fais jamais ni pénétration, ni fellation pour que l'on ne puisse pas accuser le restau de proxénétisme, mais je peux faire une exception.

 

Le lendemain, jeudi je n'ai pas été déjeuner, l'ambiance est de plus en plus pesante et j'ai hâte d'en finir. Je préviens Lisa, elle insiste pour m'inviter à son tour au restaurant le soir. Je refuse, mais elle me dit avoir quelque chose à me proposer. Nous ne retournons pas au chinois et optons pour un couscous.

 

- Tu fais quoi ce week-end ?

- Je rentre à Paris demain soir !

- Ça te dirait de passer le week-end avec moi et avec ma copine ?

- Et on ferait quoi ?

- Tout ce que tu veux, y compris ce que tu souhaites tant !

 

J'hésite quand même un peu. Elle me tend une photo, ce n'est pas la même qu'hier, il s'agit d'une photo de plein de pied de la " demoiselle " en maillot une pièce ! 

 

- Mais pourquoi ?

- Parce que j'aime le sexe, et que trouver des partenaires qui comprennent et acceptent ma situation est trop difficile, alors puisque j'ai une occasion…

 

Je téléphonais donc à mon épouse pour lui expliquer que j'étais obligé de rester le samedi et que ça m'embêtait un peu de rentrer juste pour le dimanche…

 

Nous fîmes donc le voyage retour en train ensemble ce vendredi soir, puis nous avons pris le métro, elle habitait dans 11ème, non loin de la place de la Bastille, dans un petit studio au quatrième étage d'un immeuble ancien. Modestement mais agréablement meublé, les étagères et les murs s'ornaient de photos de familles et d'objets traditionnels africains. Elle appuya par réflexe sur le lecteur de CD sans en changer le disque et la douce et mélancolique voix de Billy Holiday acheva de sceller cette trouble ambiance de bienvenue. Lisa souhaita prendre une douche :

 

- N'essaie pas de venir me voir, autant réserver tout cela pour tout à l'heure ? Promis ?

- Promis !

 

Pouvais-je dire et faire autrement ?

 

Elle réapparut au bout d'une demi-heure. Elle s'était changée et s'était vêtue d'une sorte du jupe-short à carreaux blancs et gris. En haut elle avait dégoté un petit caraco blanc modérément décolleté. On devinait malgré tout, l'absence de soutien-gorge 

 

Elle regarde sa montre :

 

- Isabelle ne devrait pas tarder, on va l'attendre gentiment. Et après on commandera des pizzas.

 

Vingt minutes plus tard, toujours pas d'Isabelle, Lisa devenait anxieuse.

 

- Pourquoi tu ne re-téléphone pas ?

- J'ai déjà essayé, elle a dû fermer son portable !

 

Elle a essayé quand ? Où ? Je ne l'ai pas vu faire ! Quelque chose m'échappe ! Lisa se met à tourner en rond. Quelque chose ne va pas, c'est sûr ! Elle a maintenant ¾ d'heures de retard Isabelle

 

- Rappelle

 

Lisa prend le portable, pianote sur le clavier. J'ai vraiment l'impression qu'elle tape n'importe quoi, mais je me dis que je me fais sans doute des idées.

 

- Elle ne répond pas !

- Pourquoi tu ne laisses pas un message ?

- Parce que ! Parce que ! Oh et puis j'en ai marre de cette comédie !

 

Et la voilà qui fond en larmes ! Je me méprends complètement sur la situation et tente de la consoler

 

- Mais elle va arriver ta copine…

- Ça ne risque pas !

- Comment ça ?

- Ecoute-moi ! Je vais te dire un truc, après tu feras ce que tu voudras ! Ce que tu voudras, je m'en fous !

 

Je m'attends au pire :

 

- On n'a pas rendez-vous avec Isabelle !

- Pardon ?

- Il y a au moins trois ans que je ne l'ai pas revue, et je ne sais pas ce qu'elle est devenue !

- ? ? ?

- Cela dit, je ne t'ai pas complètement menti, tu avais bien rendez-vous avec un travelo ce soir !

 

Je crois comprendre

 

- Toi ?

- Oui ! 

- Je n'ai pas du tout envie de repartir, Lisa, mais pourquoi cette fable ?

- Je voulais être sûre que les transsexuelles ne te rebutent pas, mais en même temps je n'osais pas te dire que j'en étais une, au cas où je serais revenu sur mes plans, tu n'en aurais jamais rien su ! Il faut me comprendre, tu crois que j'ai une vie marante ?

 

Elle me raconta brièvement son existence. Naturellement efféminé, son fantasme était né de bonne heure, concrétisé très vite, sa féminisation avait été rapide dès sa majorité. Mais après comment assumer ? Malgré ses diplômes comment se faire embaucher dans une boite quand on se prénomme Jérôme et qu'on fait un 90 C ? Les cabarets n'ont qu'un temps, restait la prostitution avec tous ses dangers. Elle avait eu la chance d'avoir un client qui était le patron d'un cabinet de consultant. Il s'était occupé de tout, l'avait embauché, et avait même obtenu un changement de prénom. Son prénom officiel était à présent Dominique, elle pouvait donc présenter sa carte d'identité sans problèmes. Son bienfaiteur était décédé peu de temps après d'un banal accident de la route. Elle était restée dans la boîte où nul ne pouvait deviner son véritable sexe. D'autant qu'elle avortait dans l'œuf toute tentative de drague. Elle dérogeait pour la première fois, avec moi à cette règle en élaborant ce plan un peu tordu.

 

- Viens t'asseoir à côté de moi !

 

Je le fais, nos regards s'échangent, nos visages se rapprochent, nos bouches se soudent, nos langues se battent, nos salives se mélangent. Ce magnifique baiser dure une éternité. Mais les éternités ont parfois une fin elles aussi. Nous reprenons un instant nos esprits. Lisa a alors ce geste étrange de relever son short découvrant ainsi ses belles cuisses galbées, que je caressais immédiatement, la douceur de sa peau liée à l'étrangeté de la situation commençait déjà à agir sur mon pénis. Elle se laissait faire, ne prenant aucune initiative pour l'instant hormis celle de me poser innocemment la main sur ma propre cuisse. Je n'avais plus aucune raison de me gêner, mais je ne souhaitais rien brusquer, très lentement, très délicatement je fis glisser sur son épaule la double bretelle droite de son caraco, découvrant un sein, il était joli ce sein, pas surdimensionné, mais rond et bien ferme. J'en caressais l'arrondi, tandis que mon érection entamait sa phase optimum, puis, je lui pris un téton entre le pouce et l'index et après quelques effleurements, je serrais.

 

- Plus fort !

 

Je serrais plus fort, puis fit tourner le téton dans mes doigts

 

- Les deux !

 

Je m'emparais du deuxième afin de lui faire subir le même traitement, je passais ensuite ma langue dessus, et lui donnait des grands coups de lèche, je le coinçais ensuite avec mes lèvres

 

- Continue comme ça, c'est bon !

 

Non seulement, je continuais, mais je me mis à la mordiller

 

- Tu me fais mal !

 

Je stoppais immédiatement.

 

- Excuses moi !

- Non continue, tu me fais mal, mais j'aime ça ! Je suis un peu maso des seins !

- Seulement des seins ?

- Non j'aime bien une petite fessée de temps en temps, mais ça ne va pas plus loin !

- Voici des perspectives fort intéressantes, je passais à l'autre téton et le mordillait, Lisa poussait des petits cris de plaisir.

- Tu me la donne ma fessée maintenant ? 

 

A ces mots elle retira son short, mais conserva sa petite culotte blanche, dommage car j'étais curieusement impatient -allez donc savoir pourquoi- de découvrir son pénis. Elle faisait donc durer le suspense ! Ce n'était pas bien grave, Je m'occupais un peu de ses fesses, je les caressais les pelotais, les léchais.

 

- Tapes !

 

Je lui administrais une fessée, à tour de bras, elle avait l'air d'apprécier

 

- Plus fort !

- Vraiment ?

- Si je te le dis !

 

Je tapais donc plus fort. Lisa gémissait d'approbation.

 

- Bon, ça va, ça commence à chauffer ! Mais c'était bien ! C'était une bonne fessée ! Et puis, je l'avais bien mérité rajouta-t-elle en rigolant.

 

- Ça c'est vrai !

 

Elle se retourna et m'offrit ses pointes de seins, apparemment elle souhaitait que je la mordille de nouveau, ce que je fis, je louchais cependant vers la bosse de sa petite culotte. J'étais attiré par cet endroit comme par un aimant. Alors pris d'une pulsion subite, j'y mis la main, Lisa se contenta de sourire. Je pelotais à travers le slip la bite du travelo. Pour moi c'était une première ! Il fallait maintenant que je voie à quoi ça ressemble ! Je sortis donc l'organe de son vêtement. Une belle bite noire, la texture de sa verge était - ce qui est très courant chez les noirs- beaucoup plus foncé que le reste du corps. Je trouvais très joli son gland marron clair, très lisse et presque brillant. Tout cela bandait cependant un peu mou, C'est donc presque instinctivement que je lui imprimais quelques mouvements de masturbation afin de lui donner une belle vigueur. Lisa se laissait aller à cette masturbation et se coucha à demi sur le canapé. Je continuais aussi de branler d'une main, tandis que l'autre s'occupait de malaxer ses testicules, et comme rien ne m'empêchait de m'occuper encore de ses seins, je ne me privais pas.

 

- Dis donc, toi, si tu te déshabillais, je pourrais peut-être m'occuper de toi !

 

Bien vu ! Je ne me suis jamais sans doute déshabillé aussi vite de ma vie.

 

- Ben dis donc ! Ça bande bien tout ça !

 

- C'est de ta faute 

 

- Viens, je vais te sucer !

 

Enfin ! Mon rêve se réalisait, me faire sucer par Lisa, même si cette Lisa n'était pas la femme qui m'avait fait fantasmer, mais quelle importance ? Vraiment quelle importance ? Je m'assis sur le canapé, elle prit ma bite en bouche, légèrement allongé sur moi, dans cette position je pouvais d'une main lui caresser la poitrine tandis que l'autre caressait cette bite dont décidément je n'arrivai pas à me lasser. Elle suçait divinement alternant des mouvements de fellation classique de va-et-vient buccaux avec des lapements de verges tout à fait émoustillants. Tout d'un coup elle cesse de me sucer, mais continue à me tenir la bite d'une main, elle me regarde, esquisse un grand sourire, semble hésiter un court instant et me demande :

 

- A toi de me sucer, maintenant !

 

Je ne sais pas si l'idée me serait venue à toute seule, je ne le saurais jamais, de toute façon. Mais quand elle me le demanda, cela me semblait aller tellement dans l'ordre logique des choses, que pas une seconde je n'envisageais ne serait-ce que l'ombre d'une hésitation. Je pris son gland dans ma bouche, ma première bite ! Le contact était délicieux et j'en fus agréablement surpris. J'essayais de me débrouiller le mieux possible, répétant les estes des fellations que l'on m'avait pratiqué.

 

- T'es super sympa ! Tu manques un peu d'expérience, mais ça va venir, je t'apprendrais tout cela !

- T'es gentille !

 

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Le propos avait le mérite de ne contenir aucune hypocrisie, ce qui est déjà bien, mais c'est le reste qui me faisait craquer, car par ses paroles, Lisa signifiait bien qu'il y ait d'autres suites à nos ébats.

 

- Allez ! Tu vas m'enculer maintenant !

- J'aime pas ce mot-là !

- Ah ? Moi ça ne me gêne pas, allez !

 

Et la voilà qui se lève et qui disparaît de la pièce !

 

- Ne t'inquiète pas ! Je reviens de suite !

 

Effectivement elle revint avec une boite de préservatifs. J'en enfilais un et après que Lisa se soit mise en levrette, je tentais d'attaquer son petit trou. Je crus qu'on allait vers une catastrophe, pour une raison que j'analyse toujours pas, je me mis à débander, ma bite au lieu de pénétrer plus avant dans l'anus se pliait.

 

- Je ne sais pas ce qui se passe, ce doit être la fatigue !

- Mais non gros couillon c'est l'émotion !

 

Elle se retourna me retira le condom et me goba à nouveau la bite quelques instants, elle reprit vite sa raideur de croisière, alors elle me recapotta, et s'allongea légèrement sur le côté.

 

- Allez ! On réessaie ! Et si ça rate, c'est pas grave, on a la nuit devant nous !

 

Miracle, cette fois ci l'introduction s'accomplit normalement. Ainsi sodomisé, j'activai mon pénis par des mouvements de va et vient, pendant plusieurs minutes

 

- Attend ! Tu vas m'enculer par-devant, c'est super excitant parce qu'on peut se regarder. 

 

Elle ramena ses jambes vers l'avant de son corps en les écartant, et je la pénétrais ainsi fasse à elle. Elle a parfaitement raison cette position me permettait de voir son visage, mais aussi sa poitrine si excitante et sa bite qui bizarrement était à moitié recouverte par ses couilles. Position excitante mais un peu fatigante !

 

- On va finir en levrette, mais ne jouis pas dans mon cul, ce ne serait pas sympa !

 

Je crus comprendre ce qu'elle voulait dire et après l'avoir travaillé quelques minutes dans cette position et sentant le plaisir venir, je me retirais, ôtais le préservatif et lui offrais mon sexe à sucer. Je ne fus pas long çà décharger, elle en avala pratiquement la totalité, les quelques gouttes restantes vinrent décorer son sein. 

 

C'est alors que je la vis s'enfiler à son tour un préservatif. Je m'apprêtais à lui dire " Non, pas tout le même jour ", mais elle me regardait maintenant avec des yeux coquins et un sourire qui éclairait son visage. Mon dieu comme elle était belle. Mon dieu comme elle était désirable.

 

- Tu veux bien ?

 

Alors, sans répondre, je me retournais et fit l'offrande de mes fesses à ma déesse.

 

© Jean-Sébastien Tiroir Avril 1996 - revu en 12/2000

 

 

Monsieur_tiroir@hotmail.com 

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Mercredi 27 décembre 2000 3 27 /12 /Déc /2000 09:21

Le dos de Guylaine

par Nicolas Solovionni

 

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Le dos de Guylaine

par Nicolas Solovionni

 

Je n'avais pas l'intention de donner suite à ma courte liaison avec Chantal. La vie est trop brève pour pouvoir se permettre la fantaisie de supporter une emmerdeuse. Mais j'avais eu la faiblesse de lui laisser mon numéro de téléphone. La première fois j'ai prétexté le débordement… Quelqu'un d'autre aurait sans doute compris ! Pas elle ! La deuxième fois, je fus beaucoup plus direct, et je lui expliquais carrément que je n'entendais pas continuer cette relation. Je m'en suis voulu alors de l'avoir fait pleurer, mais j'étais loin de penser qu'elle me contacterait une troisième fois...

 

- Chantal ! Je pensais que tu avais compris ce que je t'avais expliqué l'autre fois…

- J'ai parfaitement compris, et il ne s'agit pas de cela !

- Alors il s'agit de quoi ?

- J'ai dégoté un truc, une espèce de soirée réservée aux gens de plus de 40 ans. J'ai bien envie d'y aller, mais c'est réservé aux couples…

- Attends ! Normalement dans ce genre de machins, on laisse justement l'entrée libre aux femmes seules !

- Pas ce coup-là ! Je me suis renseignée, ils m'ont répondu qu'ils veulent éviter la venue de " professionnelles "

- Et tu espères qu'en m'y amenant…

- Je n'espère rien du tout, j'ai besoin de toi pour entrer ! Point final ! Après chacun fera ce qu'il veut de son côté !

- Et ça coûte combien ce genre de fantaisie ?

- Ça ne te coûtera rien, j'ai la faiblesse de te payer ton entrée ! Alors maintenant, tu me dis Oui, ou Non ! Et si c'est non je me chercherais un autre zouave !

 

Je finissais par accepter, et elle me donna ensuite les détails pratiques de ces étranges festivités. J'avais donc rendez-vous à 20 h 45 à une station de métro avec elle et de là nous nous rendrions sur les lieux !

 

Après avoir prévenu chez moi que je rentrerais très en retard, il me fallait bien tuer le temps. J'en profitais pour faire quelques libraires d'occasion qui sont dans le quartier, et je découvrais un lot d'ouvrages de photographies anciennes à un très bon prix ! Au moins si la soirée se passait mal, je ne l'aurais de toute façon pas complètement perdue ! Un peu idiot d'aller à une soirée coquine avec un sac en plastique rempli de bouquins, mais après tout, je ne dois rien à personne.

 

A l'heure convenue nous nous rendions sur les lieux, comme souvent dans ces cas-là, un restaurant ou un bistrot de quartier qui profitait de son jour de fermeture pour mettre ses locaux à la disposition de gentils organisateurs un peu spéciaux.

 

Chantal avait reçu un plan, heureusement ! Il fallait entrer par une cour, suivre un couloir pour finalement pénétrer par une entrée de service. La fermeture des portes devait s'effectuer théoriquement à 21 heures.

 

A l'entrée il faut renseigner un questionnaire avec des questions aussi intelligentes que " Préférez-vous dîner habillé ? En sous-vêtements ? Complètement nu ? Ne cochez qu'une seule case s'il vous plait ! "

 

Je regarde autour de nous ! Je suis assez effaré, la moyenne d'âge est beaucoup plus élevée que prévue. Certaines femmes sont carrément hideuses. Oui je sais, ce n'est pas gentil ! Un être humain a le droit de s'amuser même s'il est laid, même s'il est vieux… je ne dis pas le contraire. N'empêche que je ne suis nullement attiré, ni par cette femme volumineuse habillée d'une ridicule robe à fleurs, ni par cette autre qui aurait mieux fait d'apprendre à sourire au lieu de nous imposer la vision de son laborieux maquillage. Ni encore par celle-là qui frôle l'anorexie et qui n'a pas compris que les cheveux très courts n'allaient qu'aux visages d'anges…

 

Mais, heureusement toute l'assistance n'était pas enlaidie à ce point et quelques femmes présentaient une allure tout à fait convenable à défaut d'être excitante.

 

On boit un apéro (Kir royal pour tout le monde, l'apéritif béni des restaurateurs, celui qui permet de vendre du champagne moyen plus cher que son prix sans que personne ne vienne faire une réclamation…)

 

Une voix dans le micro, un gentil animateur sorti tout droit d'une quinzaine de promotion commerciale :

 

- Chers amis d'un soir, je vous souhaite la bienvenue et blablabla… Nous venons de dépouiller les bulletins d'entrée. Apparemment une majorité se dégage pour dîner en sous-vêtements, mais vous pouvez changer d'avis ! Voulez-vous que l'on revote à main levée ?

 

S'en suit après cette proposition débile, un brouhaha indescriptible, l'animateur à toutes les peines du monde à organiser ce vote inutile. Quand il aura enfin lieu, la tendance sous-vêtements sera confirmée

 

- En attendant, chers amis d'un soir, et histoire de bien commencer la soirée, nous vous avons préparé deux surprises !

 

Je m'attends au pire !

 

- Chers amis d'un soir, la première surprise s'appelle Clara !

 

Et voici donc Clara, petite brune de 40 ans sans doute, beau visage, très bronzée. Une musique de dingue accompagne sa venue, une sorte de polka jouée sur une orgue de foire, l'animateur encourage le public à taper dans ses mains, tout le monde s'échauffe tandis que Clara se met à danser, elle mettra bien trois minutes pour retirer son pull-over blanc, mais ce qu'il y a en dessous est très prometteur, la promesse d'une superbe poitrine à peine camouflée par un soutien-gorge en dentelle bleue. Le pantalon (oui le pantalon ! Les organisateurs auraient quand même pu exiger un numéro en bas et porte-jarretelles !) partira assez vite ! C'est qu'elle commence à m'exciter cette Clara, son corps est magnifique et ses longues jambes sont un régal pour les yeux, ce doit être le genre de nana à collectionner les régimes et les clubs de mise en formes. Je me surprends à constater une érection ! Qui aurait cru cela il y a quelques minutes ? Et voici qu'elle s'amuse à se caresser le corps, elle fait à chaque fois semblant de retirer son soutien-gorge, mais ne le fait pas, la salle s'échauffe, Clara s'amuse, rigole, elle au moins ne se prend pas au sérieux. Et puis cette fois c'est la bonne, le soutien-gorge vole dans le public, deux types se bousculent pour s'en emparer. Clara enlève maintenant son slip, mais renonce à le lancer dans l'assistance. Elle est maintenant complètement nue et continue à se trémousser sur le rythme de la musique

 

- Chers amis d'un soir, maintenant le premier tirage au sort, (il tire un numéro d'un chapeau) le ticket bleu portant le numéro 16 ! Qui a le numéro 16 ?

 

Un type s'avance tout surpris d'être là. Clara lui met carrément la main à la braguette, provoquant un sourire ravi de l'individu et des cris d'encouragement de l'assistance. Elle attaque maintenant son pantalon, lui en dégrafant la ceinture, le futal tombe. Clara attaque le slip, s'acharnant à faire durcir le sexe du bonhomme avant de le dévoiler. Enfin elle baisse un peu le sous-vêtement. A l'aide de petits va-et-vient effectués avec l'élastique du slip, elle pratique ce qui est à peine une masturbation. Mais notre homme se mettra néanmoins à jouir entraînant les bravos de l'assistance

 

- Chers amis d'un soir, nous pouvons applaudir Clara

- Clap clap clap !

- Et maintenant la deuxième surprise

 

Si elle est comme la première, ça devrait aller…

 

- C'est une surprise pour ces dames, après tout il en faut pour tout le monde, Chers amis d'un soir voici Steve !

 

Au secours ! Arrive un bellâtre en tenue de marin américain. Il a l'air complètement niais et commence un strip-tease se voulant très suggestif avec mouvements saccadés des fesses et tout l'arsenal du chippendale commun. Ces dames n'en peuvent plus ! Ça crie, ça trépigne ! Il finira son numéro vêtu d'une minuscule coquille et n'ira pas plus loin ! Une heureuse dame sera tirée au sort et viendra se faire rouler un patin par ce grand niais. Pendant le numéro je regardais ailleurs. Clara se rhabillait, j'ai compris que ces "artistes" étaient loués pour une demi-heure et qu'ils quitteraient la soirée, sitôt leur numéro accomplis. L'idée d'aller draguer Clara m'effleura quelques instants. Quitter cette assemblée où je n'avais pas grand-chose à faire et l'aborder au moment de sa sortie… mais voici que l'animateur reprenait la parole

 

- Chers amis d'un soir, nous allons maintenant passer à table, les messieurs se mettront devant les assiettes bleues et les femmes devant les assiettes roses…

 

Il a l'air de trouver cette situation hautement comique !

 

- Et bien sûr nous allons tous nous mettre en sous-vêtements !

 

Un repas, maintenant ! Mais c'est nul ! Qui a organisé ce machin ? Il fallait prévoir un buffet, au moins là on peut choisir plus ou moins ses interlocuteurs, tout le monde sait cela ! Enfin, je m'installe, prenant la sage précaution de ne pas me laisser enfermer sur une banquette. Je constate aussi que malgré les deux votes de tout à l'heure et le rappel de l'animateur, seules deux femmes se sont mises en sous-vêtements ! Bande de faux culs ! (Comment moi aussi ? Je n'ai pas voté, moi !)

 

Pas de bol, ma vis à vis est le pot de peinture de tout à l'heure, cette femme est hideuse, je regarde mes deux voisines, de ce côté-là par contre ça peut aller.

 

Le repas commence, les organisateurs ont quand même eu l'intelligence de proposer des plats qui se mangent vite (On n'est pas obligé d'être nul sur toute la ligne !). Mais on est à table, on mange, et il est d'usage de se parler, et c'est bien ce que je craignais, on parle un peu sexe, pas trop, un peu vacances, un peu météo, jusqu'au moment où il y en a un qui va en raconter une bien bonne ! Ce genre de situation est très révélateur. Je sais en principe juger un type à la première histoire qu'il va raconter. Le type raconte une histoire ridicule et raciste qui me laisse de marbre mais qui fait s'esclaffer ma vis à vis ! Une tête à claque, dans tous les sens du terme ! J'ose espérer que la situation va se recentrer, de toute façon, ce sera tout de suite ou jamais, deuxième intervenant, deuxième histoire, c'est encore pire ! Et tout le monde de rigoler grassement à l'exception toutefois de ma paisible voisine de droite.

 

- Vous êtes vraiment minables ! Vos histoires ne font rires que les imbéciles !

 

Et ne souhaitant pas un incident qui s'éternise, je me lève ! Je me fais bien sûr traiter d'enculé. Je réponds au beauf qu'étant justement bisexuel, je n'ai pas attendu ses consignes pour le faire (même si ce n'est pas vrai ce genre de réplique déstabilise l'adversaire juste ce qu'il faut) et je quitte la table sous une bordée d'injure !

 

Une fois dehors, je m'aperçois que j'ai oublié de surveiller le départ de Clara ! Je poirote 5 minutes espérant qu'elle ne sera pas encore sortie. Mais en vain !

 

Je suis quand même passablement énervé, j'hésite afin de me calmer entre deux plans, le premier un plan hot-dog plus films de cul, le second un bon restau chinois. Bon, je verrais ça dans le métro, dans un cas comme dans l'autre il faut que je regagne le centre de Paris !

 

Ça fait une trotte, si seulement j'avais quelque chose à lire ! A lire ! Mes livres ? J'ai oublié pour 75 euros de livres de photos chez ces abrutis. Il est impensable d'y retourner de suite ! Revenir voir le lendemain ? Encore faut-il qu'on me les ait mis de côté ! Je décide plutôt d'y retourner vers 23 h 30, à cette heure le repas sera fini et tous ces gens seront soit assoupis, soit occupées ! Le plan me paraît bon ! Mais étant déjà énervé, ce souci supplémentaire finit de me couper l'appétit. Je tue donc le temps dans une cabine vidéo de sex-shop où j'arrive à m'intéresser à deux ou trois trucs assez excitants.

 

23 h 20 ! Bon je peux y aller ! D'abord le porche. Aïe ! Un digicode, mais ce n'est pas grave, Chantal avait le numéro sur son plan et comme ce numéro est 1789… trouver ensuite le bon couloir, la bonne porte, et l'ouvrir… mais elle n'était pas fermée !

 

Dans la salle on a tamisé les lumières, ça baise sur les banquettes, par terre aussi, ça se tripote, ça se lèche, ça se suce, ça s'embrasse, l'orgie quoi ! D'autres font banquette, certains se masturbent, d'autres ont sombré dans le sommeil. Personne ne s'aperçoit de mon arrivé, mon paquet est resté sur la petite table à côté du vestiaire, je le prends et vais pour repartir, quand soudain…

 

Quel beau dos ! C'est vrai que c'est beau un dos ! C'est vrai aussi que parfois on est déçu quand on regarde de l'autre côté ! Elle est là, derrière le comptoir en train de siroter je ne sais quoi, toute seule assise sur un grand tabouret ! Je m'approche. Elle m'a entendu, elle se retourne ! C'est ma voisine de tout à l'heure, la seule qui ne riait pas stupidement aux histoires nulles de ces messieurs ! Elle n'est vêtue à présent que de sa culotte et j'aime ses petits seins terminés par de gros tétons arrogants

 

- Vous êtes revenu ?

- J'avais oublié quelque chose !

- J'ai apprécié votre sortie de tout à l'heure !

- Merci ! Je peux vous caresser le dos !

- Bien sûr !

 

Sa peau est veloutée, agréable, une caresse !

 

- Vous avez la peau douce !

- Je sais !

- Euh ! Vous vous êtes amusée un peu ?

- M'amuser avec ces conards ! Jamais de la vie

- Mais alors…

- Alors pourquoi je suis là ? Disons que je peux difficilement faire autrement Continuez à me caresser, vous faites cela très bien !

 

Je tente une caresse vers les seins, elle se laisse faire.

 

- Je peux ?

- Oui ! Ne soyez pas timide !

 

Et la voici qui m'enlace, nos lèvres se rapprochent, elle me roule un patin plein d'énergie ! Bien sûr je bande et elle s'en aperçoit.

 

- Je suis contente de vous faire de l'effet !

 

Un peu à la manière de Clara tout à l'heure, elle me met la main à la braguette.

 

- On ne va pas la laisser enfermée, on va lui faire prendre l'air !

 

Elle dit cela avec un sourire désarmant, sans aucune vulgarité ! Elle sort ma queue et la branle un petit peu, puis s'arrête. Je la regarde, elle est au bord des larmes.

 

- Venez, on va s'asseoir là-bas ! Dit-elle

- Pourquoi ne pas sortir, plutôt ?

- Je vais vous expliquer !

 

Elle m'explique, c'est son compagnon qui organise ce genre de truc, c'est un type plein de fric, Un jour suite à une annonce il a rencontré Guylaine (elle s'appelle Guylaine) et ils se sont mis en ménage. Guylaine était ruinée, son mari l'avait laissée veuve avec d'incroyables dettes, à cela s'ajoutaient des besoins d'argents important pour soigner ses parents et l'un de ses enfants si je me souviens bien. Bref du Zola ! Donc le monsieur, il payait l'addition ! Bien sûr Guylaine pouvait partir du jour au lendemain, et plus personne pour payer tout cela ! Les dettes encore, ce n'est pas le plus grave, mais sa famille… Et la voici qui pleurniche !

Je lui parle doucement, je la caresse, j'hésite pour le moment à faire trop sexuel, attendant qu'elle se calme !

 

- Echappons-nous une heure et je vous raccompagnerais !

- Vous seriez déçu !

- Je ne pense pas !

- Si ! Je ne vous ai pas encore tout dit ! Je suis profondément masochiste, et je cherchais un type qui puisse me permettre d'assouvir mes fantasmes. Pour moi, le SM est un jeu. Un jeu très fort, un jeu particulier, mais un jeu ! Tu comprends ?

- Oui ! Je comprends !

- Et quand tu as fini de jouer à quelque chose, tu fais quoi ? Toi ?

- Ben je passe à autre chose !

- Oui ! Moi aussi ! Mais pas lui ! Lui, son truc c'est que je sois sa soumise 24 heures sur 24. Ça me débecte, mais dans ma situation, j'ai bien été obligé de m'y faire ! Au début il me traînait dans des orgies, des machins ou il m'offrait à tout le monde, plus pour m'humilier qu'autre chose. Maintenant ça l'amuse moins, il continue à m'emmener, à me forcer à venir, mais il est rare qu'il me mette en scène.

- Alors vous faites quoi ?

- Rien ! Je m'emmerde, parfois, je fais des rencontres sympas. En fait c'est assez rare, mais j'hésite à aller plus loin. Déjà quand je parle à quelqu'un ça le rend grognon, violent même. Et de toute façon il m'interdit toute initiative !

- Je vois !

 

Je cherche alors à conclure cette conversation, ne souhaitant pas m'éterniser ici, mais elle me relance :

 

- Tu serais capable de me flageller en public ? Si tu le fais, après tu pourras me prendre comme une chienne

 

Oh là ! On se calme ! Elle m'enlace à nouveau, elle est au bord de la crise de nerf ! Nos langues s'échangent dans un baiser fougueux.

 

- S'il te plait !

- Mais tu ne rends pas compte du risque que tu prends ! Qu'est-ce qu'il va dire ?

- Je suis désolé de te dire ça, mais ce n'est pas ton problème !

- C'est moi qui suis désolé, je ne peux pas !

- J'ai besoin de me venger ce soir, ne me refuse pas ça. S'il te plait !

- Juste une fessée alors ?

- Non, je vais aller chercher un martinet, ou plutôt non ! Prend ta ceinture.

 

Elle me la dégrafe carrément.

 

- Voilà, tu sors ta bite, tu vas te branler d'une main et me fouetter avec l'autre et quand tu me sentiras prête, je veux que tu me sodomises !

 

J'hésite encore un peu.

 

- S'il te plait !

 

Elle enlève sa culotte et s'arc-boute sur la table me tendant ses fesses. Le spectacle est trop beau, j'ai plus envie d'embrasser ce joli cul exposé à mon regard que de le flageller !

 

- Alors ?

- On y va !

 

Le premier coup est cinglant et laisse une belle zébrure rouge sur ces fesses. J'ai peur d'y être allé trop fort !

 

- Continue !

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Un deuxième coup, un troisième, son cul est à présent strié de traînées rouges et certaines se boursouflent

 

- Encore ! Plus fort !

 

Elle commence à m'inquiéter sérieusement, à ce rythme-là, elle va se payer des marques pendant 3 semaines, mais je réalise que c'est sans doute ce qu'elle cherche. Malgré moi, j'ai maintenant attrapé une érection assez sévère. Je décide donc de lui cingler encore deux ou trois fois les fesses avant de la sodomiser comme elle le souhaitait. Je réalise soudain que toute cette affaire n'est pas très discrète. Ce bruyant spectacle a attiré nombre de participants qui vienne se rincer l'œil. Mais je n'y prête guère attention. Ma bite est maintenant toute raide, rapidement j'enfile une capote lubrifiée et m'approche de son petit trou. J'y pénètre très facilement. Elle pousse un premier râle. Ce n'est pas possible, elle va ameuter tout le quartier. J'hésite à continuer, me décide enfin, elle râle à nouveau encore plus fort. Et ce qui devait arriver arriva :

 

- Mais il est revenu ce sale connard !

 

Le beauf de tout à l'heure, son compagnon, donc !

 

- Foutez-moi ce pédé dehors !

 

Déjà les videurs s'approchent, alors que Guylaine éclate en crise de larmes. Je ne me bats jamais, et de toute façon je ne fais pas le poids ! Mais une bouffée d'adrénaline me fait perdre tout contrôle ! Et d'un geste maladroit j'envoie un coup de poing dans la face d'abruti du beauf lui provoquant un immédiat et spectaculaire saignement de nez ! Et tandis qu'on me pousse dehors avec une brutalité inouïe, j'ai l'espace d'une seconde la vision de cette scène inimaginable. Guylaine, se jetant dans les bras de son compagnon pour le réconforter.

 

- Pétasse !

 

Me voici dehors, on me jette mon pantalon, mais pas ma veste, qui contient tous mes papiers. J'ai été frappé au ventre et à la tête et je ne me sens pas bien. Certes, je n'ai rien de bien grave, mais du sang a coulé maculant mes vêtements. Je reste là assis sur le rebord du caniveau, puis, je réalise que j'ai quand même sans doute le temps d'attraper le dernier train, et me dirige péniblement vers le métro, tenant piteusement mon pantalon afin de l'empêcher de tomber

 

Passons sur l'histoire invraisemblable que j'ai dû raconter à ma femme. Le lendemain vers 10 heures, m'étant éclipsé de mon bureau, c'est avec beaucoup d'appréhension que je demande à voir le patron de ce curieux bistrot.

 

- J'ai dû oublier des papiers personnels et même ma veste hier soir…

- Ah oui ! Un instant je vous prie !

 

Il me tend deux sacs plastiques, l'un contient ma veste, je vérifie, apparemment rien ne manque, l'autre contient mes livres ! Mais comment ont-ils pu ? Je regarde mieux et j'aperçois un petit sachet. J'ouvre découvrant… ma ceinture ! Il y a aussi un petit carton sur lequel est indiqué un numéro de téléphone, des horaires et ces quelques mots :

 

"Appelle-moi ! Je t'aime ! Guylaine !"

 

Des larmes de bonheur me viennent aux yeux, je vois trouble.

 

- Vous ne vous sentez pas bien ? Monsieur !

- Oh ! Si !

 

Nicolas Solovionni © 2000

nikosolo@hotmail.com

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Samedi 23 décembre 2000 6 23 /12 /Déc /2000 13:53

Résidence des Mésanges par Eddy

 

Gaystamp

 

Des déplacements toujours des déplacements ! Mais j'en ai marre ! Marre de ces villes de provinces où il n'y a rien à foutre le soir. Je connais maintenant la carte de France par cœur. Je suis tombé sur la liste des 30 plus grandes villes de France, je me les suis toutes tapées ! Toutes !

 

Celle-ci ne fait pas partie des 30 plus grandes, mais elle n'est pas loin de la grande bleue. Le déplacement durera quatre semaines m'a-t-on prévenu (d'habitude c'est rarement plus d'une) Donc au lieu de me faire loger à l'hôtel, mon patron m'a loué un petit studio qui sert d'ordinaire pour la période de vacances.

 

Le bureau des voyages de ma boite a sans doute cru bien faire, le nom est très joli, ça s'appelle la " résidence des mésanges ". N'empêche que ce machin est perché au 4ème étage, l'escalier pour y accéder est si étroit que deux personnes normalement constituées ne peuvent se croiser qu'en se réfugiant sur un palier, que les fenêtres sont minuscules et que la vue donne -comble de l'horreur- sur le clocher de l'église ! Et s'il se contentait d'être hideux le clocher, non, il sonne ! Toutes les heures ! Sinon c'est assez spacieux et pas trop mal agencé. J'ai malgré tout téléphoné au boulot pour leur demander s'ils pouvaient me trouver autre chose. Ils m'ont répondu qu'ils allaient voir ! Le " on va voir " étant bien souvent une façon comme une autre de dire " on s'en fout " !

 

Donc, à ce joyeux tintamarre autorisé au mépris du principe de la séparation de l'église et de l'état, s'ajoute le fait que je n'aie pas grand chose à faire le soir. Résultat : je me lève de plus en plus de bonne heure et ce matin me voici prêt environ une heure trop tôt ! Je n'aurais pas dû déjeuner, et aurais pu ainsi me faire servir une ou deux bonnes tartines de pain pas trop cuites et bien beurrées, agrémentées de confiture, et j'aurais trempé le tout dans un bon café au lait bien fumant ! Hum ! Mais j'ai déjà déjeuné d'un innommable café soluble et d'un croissant de la veille !

 

Je décide de prendre un peu l'air à la fenêtre. La face arrière de l'église me bouche la moitié de la vue. Je regarde à droite et à gauche et aperçoit une fenêtre grande ouverte donnant sur une mansarde. Rien d'original me direz-vous ? Sauf que dans la mansarde il y a un lit ! Et que sur ce lit il y a un corps nu ! Je n'en distingue pas le visage, hors de mon champ visuel, mais cette paire de fesses me nargue !

 

On ne se refait pas ! Et de toute façon qu'auriez-vous fait à ma place ? Je reste scotché attendant qu'il se passe quelque chose. C'est dans ces moments-là que l'on se rend compte que l'esprit humain est fragile ! Parce que : que voulez-vous qu'il se passe ? L'être humain (et j'espère bien qu'il s'agît d'une femme !) va finir par bouger, qu'est-ce qu'il va se passer ? J'aurais la vision d'un corps plus ou moins nu qui va durer, perception rétinienne comprise, moins de 2 secondes. Tout cela pour une paire de nénés, alors qu'il me suffit d'aller au bord de la mer pour en voir des paquets entiers !

 

Mais justement dans ces moments-là, on ne raisonne pas ! Surtout pas ! On attend !

 

Je dois en être à ma troisième cigarette, moi qui ne fume d'habitude presque pas, quand le corps se met à bouger, mais c'est pour se mettre légèrement de côté. On ne distingue toujours pas d'indice probant qui pourrait m'éclairer sur le sexe de cette personne. Mais je me dis que si ça a bougé, c'est que ça se réveille, et que ça ne va pas tarder à rebouger ! J'essaie d'ajuster ma vue au maximum, si seulement j'avais des jumelles, je ne distingue pas de système pileux, c'est donc une femme ! Quoique certains mecs n'ont pas beaucoup de poils. Bon on attend !

 

Effectivement cinq minutes plus tard, ça se retourne, et… Merde, c'est un mec !

 

Et c'est à ce moment-là que les réactions vont diverger ! Sans doute une partie des gens dans mon cas auraient de dépit fermé cette putain de fenêtre en maugréant après les exhibitionnistes qui sont tous des pédés, etc, etc… Mais l'autre partie elle fait quoi ? Ben elle reste ! Et me voici tout étonné d'en faire partie, de cette deuxième partie !

 

Parce que, il y a une suite au spectacle, et cette suite, je la regarde aussi. Le type s'est saisi de sa bite et se met à jouer avec, ce n'est pas une vraie masturbation, ça n'en a pas le rythme, mais n'empêche, il se tripote, et il bande comme un cerf. Et dernière surprise de la matinée (Pour le moment ! Pour le moment !) Je sens un frétillement tout à fait caractéristique au niveau de mon entre-jambes ! Mon dieu ! Je bande ! Ce qui n'est pas grave ! Bien au contraire ! Mais que cette situation-là me fasse bander ! Voilà qui est singulier !

 

Et le voilà qu'il se lève l'animal, et qu'il se dirige vers la fenêtre ! D'instinct, je me recule ! J'ignore s'il m'a vu ! Et puis s'il m'a vu, qu'est-ce que ça peut bien faire ? Je regarde l'heure, j'ai encore une bonne heure devant moi avant d'aller bosser. Je vais satisfaire un petit besoin naturel, puis poussé par je ne sais quelle curiosité je me rapproche de la fenêtre, l'air faussement décontracté, genre " je viens d'arriver, j'ai rien vu avant ! ", je regarde en direction de la fenêtre de tout à l'heure ! Le citoyen y est toujours, il a par contre noué une serviette de bain autour de sa taille…et (je vous avais bien dit que les surprises n'étaient pas terminées), et le mec me salue de la tête !

 

Alors là, il faut que je vous dise, on apprend ça dans les séminaires de formation, quand on a une activité qui nous fait connaître une multitude de gens, on ne peut pas tous se les remémorer, il nous est donc conseillé de répondre à toutes salutations même si la bobine du " salueur " ne vous rappelle rien. C'est un réflexe, je réponds donc au type par un même signe de tête ! Je m'aperçois aussi rapidement que vue la topologie des lieux seul un nombre restreint de personne sont susceptible de mater notre animal. Il savait donc parfaitement ce qu'il faisait.

 

Donc on reprend, pour ne pas perdre le fil, il me salue, je lui rends ce salut, et c'est alors qu'il dénoue sa serviette de bain, m'apparaissant complètement à poil dans l'embrasure de sa fenêtre, et pour me montrer que le geste n'est pas gratuit, il se met à se tripoter ostensiblement le zizi !

 

Un maniaque sexuel ! Au secours ! Et moi au lieu de laisser tomber et de laisser l'hurluberlu à ses délires, je continue à mater, fasciné par l'étrangeté de la scène ! Et ce trouble qui me reprend dans la braguette. Je devrais arrêter les déplacements. C'est sexuellement dérangeant !

 

Le type quitte un moment la fenêtre, le show serait-il terminé ! Non le voici qui revient, toujours à poil mais avec un téléphone à la main qu'il m'exhibe ! Je ne comprends pas vraiment, ou plutôt je trouve confortable de ne pas chercher à comprendre ! Il insiste ! Il me fait d'autres gestes ! Je fais l'andouille ! Il repart ! L'affaire va donc se terminer ! Non ! Il revient, mais avec un ensemble de feuilles d'essuie-tout non séparées… et dessus il y a un numéro de téléphone ! Il me communique son numéro de téléphone ! Dingue ! J'ai quand même l'impression que ce gars-là prend de sacrés risques ! A ce moment-là, j'aurai pu clôturer l'anecdote, il y avait déjà de quoi raconter ! Mais non, son téléphone, je le note ! Et je l'appelle !

 

Il se pointe à la fenêtre avec son téléphone

 

- Allô ! Eh bien c'est moi, à la fenêtre !

- Enchanté ! Me feriez-vous l'honneur de partager mon petit déjeuner ?

- Pourquoi-pas ?

 

Le ton était courtois, correct et surtout me paraissait normal, j'avais en effet un peu peur de tomber sur " le parfait gogol ". Il me donne ses coordonnées et j'y vais. J'ai l'impression d'être sur une autre planète, je ne réalise pas bien. Je sonne le type est là, toujours à poil si ce n'est sa serviette de bain nouée à nouveau autour de sa taille.

 

- Entrez-donc ! Je m'appelle Victor !

 

Je me présente à mon tour, l'endroit est petit mais propre et coquet.

 

- Venez dans la cuisine, je vais faire du café.

 

Je le suis, et hop ! Le voici qu'il dénoue sa serviette, j'ai ainsi son cul devant moi. Un trouble étrange m'envahit. Je ressens soudain le besoin morbide de toucher, je me retiens cependant. Il jette carrément la serviette dans un coin et arrivé dans la cuisine se tourne vers moi !

 

- Je suppose que ça ne vous dérange pas de me voir à poil ! Hein ?

- Non, mais admettez que la situation est un peu étrange !

- Justement c'est ce qui donne du piquant à la vie !

 

C'est effectivement un point de vue ! Puis tout en préparant le café, il enchaîne :

 

- Alors vous êtes un peu voyeur ?

- Juste un peu, je ne recherche rien, mais si j'ai l'occasion, je ne vais pas me priver ! 

- Vous avez peut-être des histoires de voyeur à me raconter, des histoires vécues ?

 

Je cherche dans ma mémoire, je ne trouve pas grand-chose

 

- A vrai dire ce genre d'évènements est plutôt rare, bien sûr chez quelqu'un qui cherche ce doit être plus courant ! Et vous, vous aimez vous exhiber ?

- J'adore !

 

Mes yeux n'arrivent pas à se détourner de sa quéquette. Il va se passer quelque chose, je le sens. Déjà le fait d'être venu jusqu'ici est assez surprenant. Mais je ne suis pas prisonnier, je peux partir quand je veux, là tout de suite. Mais en ais-je seulement envie ? Apparemment le type ne sait pas trop sur quel pied danser afin d'aborder des choses plus hard. Je décide de l'étonner.

 

- Elle est jolie ta quéquette !

 

Tout surpris le Victor, surpris agréablement vous vous en doutez bien !

 

- Mais si tu as envie de la caresser, ne te gène surtout pas !

- Et si je te disais que je n'ai jamais fait cela ?

- Je te crois, mais... vraiment jamais ?

- Ça remonte à loin en tout cas !

- Caresse-là, elle va se redresser de joie !

 

J'y touche, je la caresse, c'est doux, ça bouge, ça grossit. Je sens la mienne qui frétille dans mon slip. Cette matinée va être un tournant de ma vie sexuelle, je le sens. Ou plutôt non pas un tournant, une révélation. Ce n'est pas parce que je vais m'amuser (et j'en ai à ce moment-là vachement envie) avec une bite que je vais me mettre à négliger les femmes !)

 

Et puisque nous en sommes à ce genre de réflexions qu'il soit permis à l'auteur de ce petit texte sans prétention de s'insurger contre une certaine beauferie qui parce que quelqu'un se découvre des affinités homosexuelles, se permet de dire avec une suffisance crasse : " 'Tiens, il a changé de bord ". Et bien non je n'ai pas changé de bord, j'ai essayé autre chose ! Mais la bêtise à toujours le dernier mot, et les bisexuels (à voile et à vapeur) sont encore moins compris -si cela était encore possible- que les homos. Fin de la parenthèse !

 

Je ne caresse plus, je branle maintenant carrément la queue de ce super inconnu. Mais l'excitation me gagne trop ! Je veux ma part et prestement je me déshabille. Victor m'invite à passer dans la chambre. Si l'on m'avait dit, il y n'a même pas une heure qu'en découvrant ce cul à poil sur ce plumard par cette fenêtre ouverte, je finirais par y rejoindre son mâle occupant, je lui aurais sans doute ri au nez. Victor me caresse partout, il a les mains douces, cet olibrius ! Il veut m'embrasser sur la bouche, je refuse, je lui dis ne pas être encore prêt pour ça, il a le savoir-vivre de comprendre. Et nous branlons mutuellement la bite, nos deux queues sont bandées à leur maximum, je sais que cela va continuer en fellation.

 

Qui fera le premier pas ? Je me surprends en le faisant, et j'accueille dans ma bouche ce membre chaud, doux, délictueux, je le lèche de la langue, je le suce des lèvres, son gland turgescent est une merveille, je l'embrasse comme j'embrasserai de plaisir le nez mutin d'une femme transie de froid, je l'embrasse parce que c'est beau, parce que la situation m'excite, parce que ce type est trop sympa, parce que j'aime ce que je suis en train de faire. Je suce un mec, ce matin dans cette ville de province à 30 mètres du carillon du clocher de l'église et j'en suis fier, et j'ai envie de gueuler à tous ceux qui critiquent sans savoir : "essayez donc, bande d'ignares, essayez donc et vous changerez peut-être d'avis ! Et si vous ne voulez pas essayer, libre à vous, mais au moins ne critiquez pas ce que vous ne connaissez même pas, ce que vous ne connaîtrez sans doute jamais !"

 

Victor me suce à son tour, cela ne me paraissait pas indispensable, mais là surprise était aussi par ici ! Ce type suçait divinement ! J'en ai pourtant connu des suceuses et des bonnes, et si cette fellation n'est pas la meilleure que j'ai reçue, on en est malgré tout pas très loin ! S'il continue comme cela je vais jouir dans sa bouche ! Mais qu'importe, je vais pour lui dire. Trop tard j'éjacule ma liqueur, il la boit. Sublime ce type m'a donné trop de plaisir, il faut que je lui rende la pareille. Je fais ce que je peux, il a l'air d'aimer, je sais très bien que je n'aie ni l'expérience ni l'habitude. Je le lui dis !

 

- Comme toute réponse il me fait un large sourire et me caresse le trou du cul ! Non, pas ça, je veux dire : pas ce matin ! Demain ou ce soir. Il faut que j'y aille.

 

Je reprends son sexe dans mes mains, je le branle à fonds, il jouit enfin. Je regarde ma montre, il faut que j'y aille.

 

- Excuse-moi, je m'y prends comme un manche !

- Mais tu es tout excusé. Reviens quand tu veux ! Tu connais le chemin !

 

Je sortais, les idées pas très claires. J'avais besoin de prendre de la distance, de trier tout cela, de l'analyser. J'avais sauté à pied joint dans cette nouvelle expérience. Maintenant avec un tout petit peu de recul, les choses ne me paraissaient pas aussi évidentes. Je voulais essayer d'approfondir. La journée entière j'essayais de comprendre en portant un regard critique sur les gens que je côtoyais. Mais c'était toujours la même chose ! Les visages des femmes continuaient de m'émoustiller comme ils l'avaient toujours fait, et imaginer une paire de sein ou un joli cul bien rebondi me stimulait toujours autant mon imagination. Par contre j'avais beau regarder avec un œil différent la tronche des mecs, je n'arrivais pas, même en me forçant à y trouver un quelconque érotisme. J'en concluais qu'un concours de circonstance m'avait fait faire un coup de folie. Cette affaire serait donc sans suite, et pour me le prouver, je draguais comme un malade une petite secrétaire fort appétissante. J'essayais de décrocher un rendez-vous, elle ne me disait pas non, mais me faisait poiroter. Quelques minutes avant la sortie du bureau, elle m'avisa que ce soir, décidément, elle ne pouvait pas, mais que demain peut-être...

 

Pas grave ! Ne souhaitant pas aller au restaurant ce soir, je me fis quelques courses, des trucs sympas, une bonne bouteille ! J'allais me faire un bon repas de célibataire ! Et pour la suite de la soirée je louais deux cassettes pornos que je choisissais non pas en en fonction des histoires, mais en fonction des modèles, l'une avec des travestis, et l'autre " classique ".

 

En rentrant dans mon pigeonnier, j'ouvrais la fenêtre pour aérer un peu. Instinctivement je regardais en direction de la fenêtre de Victor, elle était fermée. Je me surpris d'en en être déçu ! Le souvenir des évènements du matin m'envahit brutalement. Saisi d'une impulsion subite, je me saisis du téléphone et composais son numéro. Personne ! Je décidais de me passer la première casette, je me ferais à manger ensuite. Elle n'était pas mal du tout cette casette avec de belles scènes impliquant des beaux travelos bien membrés, et très féminins. J'attrapais une trique sévère que j'entretenais juste ce qu'il faut, n'ayant pas l'intention de jouir pour le moment ! Le film fini, je n'en pouvais plus, j'avais mentalement sélectionné quelques passages qui accompagneraient bien ma jouissance au cas où ! Mais avant toutes choses, aller voir à la fenêtre ! Et, joie, c'était ouvert, j'attendais quelques minutes, mais rien ! Je me décidais donc à appeler.

 

- C'est moi, je peux passer !

- Je suis avec quelqu'un, ça m'embête un peu !

- Demain matin, alors ?

- Euh, ben non, je te rappellerais !

 

Je raccrochais dépité et réalisais soudain que ce zouave n'avait pas mon numéro. Il s'était bien amusé, excité par l'insolite de l'instant et n'avait tout simplement plus envie. Ça me désolait, mais ça avait le mérite de classer le problème. Ça m'énervait, je n'avais plus faim pour l'instant, je verrais cela plus tard, plus non plus envie de me masturber. J'enfilais une veste et pris ma sacoche, décidé à aller faire un tour en ville, un tour " comme ça ", un tour pour rien, pour m'aérer, pour me changer les idées, pour réfléchir, peut-être !

 

Je marchais ainsi deux heures durant, ne m'arrêtant que pour apaiser ma soif d'un pauvre demi-panaché sans panache ! Je rentrais, et si me idées n'étaient pas plus classées qu'auparavant, au moins j'étais un peu calmé. Je m'apprêtais donc à me faire le petit programme prévu, petite bouffe un peu arrosé, masturbation devant la cassette X et éjaculation devant les scènes de la cassette "trans" que j'avais repéré, puis dodo ! Un coup d'œil à la fenêtre, avant, comme ça par réflexe ! Des feuilles d'essuie-tout sont dépliées, quelque chose est indiqué dessus, mais c'est écrit un peu petit, je m'y prends à plusieurs fois, et je crois deviner " rappelle ! ". Un moment d'hésitation ! Et si ce message ne m'était pas destiné ? Mais qu'est-ce que je risque, j'appelle !

 

- C'est pour moi le message ?

- Oui ! Passe si tu veux, je vais te présenter un copain !

- J'arrive !

 

Me voici soudain requinqué : j'y cours, j'y vole, je m'y précipite !

 

Victor m'ouvre, son éternelle serviette autour de la taille, il me fait un bisou comme il le ferait à une vieille copine

 

- Je te présente D'Jemba ! C'est Jean-Baptiste, mais pour les amis c'est D'Jemba !

 

D'Jemba est un antillais très légèrement efféminé, il s'est également enveloppé d'une serviette, mais la quitte aussitôt, libérant une magnifique queue noire ! Cette vision me provoque quasi immédiatement un début d'érection. Et soudain j'ai la réponse à mes questions existentielles de l'après-midi ! Ce ne sont pas les mecs qui me font bander, c'est leur queue !

 

- J'ai raconté à D'Jemba comment on s'était rencontré, ça l'a tout excité et il a eu envie de te connaître !

 

 Mais la queue de D'Jemba, je l'ai déjà dans la main, c'est un régal de toucher une chose aussi douce, je la masturbe légèrement, je la décalotte, j'en embrasse le mât, et sans trop réaliser, je la fourre dans ma bouche et commence à m'en régaler, ma langue passe partout, sur le gland, sur le prépuce, descend sur les couilles.

 

J'arrête un moment afin de me déshabiller, je n'ai jamais dû me déshabiller aussi vite ! Victor et D'Jemba sont devant moi, je m'agenouille et me mets à sucer leurs queues alternativement, je passe de la noire à la blanche, de la blanche à la noire. Je suis au bord de l'implosion. Et puis une pulsion me trotte dans la tête, je sais que maintenant je suis psychologiquement prêt, si l'un d'eux veut me sodomiser, je lui offre mon cul sans hésitation. 

 

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D'Jemba se libère un moment de mon étreinte et se retourne me gratifiant du spectacle de sa magnifique paire de fesses.

 

- Suce-moi le trou !

 

Il y a décidément des gestes qui n'étaient pas dans mes fantasmes, même les plus enfouis. Je le fais plus par obédience que par plaisir, mais je me surprends à trouver la chose agréable, et m'acharne de la langue contre son œillet, le forçant à s'entrebâiller, y pénétrant autant que je le peux. L'autre est aux anges !

 

- Oh ! La petite pute, elle m'encule avec sa langue !

 

Victor, lui est passé derrière moi et commence maintenant à m'administrer le même traitement, je le sens me mouiller la rondelle, j'essaie de m'ouvrir au maximum, mais je manque dramatiquement de pratique. Je sens un doigt s'engouffrer dans mon inimité. Mon dieu ! Je sais que le moment est proche maintenant ! Dans quelques minutes, une bite me pénétrera, je me serais fait enculer ! Cela sera un souvenir indélébile de ma vie sexuelle. Et j'ai l'impression qu'il sera encore plus fort si c'est moi qui le demande, alors je le lui dis :

 

- Vas-y encule-moi !

 

Ça ne tarde pas, Victor s'est saisi d'un préservatif et force l'entrée de mon anus, il a manifestement du mal à passer, je pousse autant que je peux, j'agis sur mes muscles et je tire sur mes fesses. Ca y est, ça passe ! Et ça s'enfonce de plus en plus ! J'ai maintenant une bite en moi. Je suis un enculé et j'en suis fier, et voici que ça s'agite, que ça remue, c'est un peu douloureux tout de même, il cherche son rythme, ralentit un peu puis accélère de nouveau, la douleur fait place peu à peu à un plaisir trouble, c'est trop bon ! J'aurais voulu en même temps m'occuper de D'Jemba, mais encore une fois, je suis trop novice pour faire trente-six choses à la fois !

 

Quelque chose se passe derrière moi, la pine de Victor ne bouge plus, je comprends qu'il jouit, son silence me déçoit un peu, moi qui ai l'habitude des éjaculations démonstratives. Je me demande alors qui va s'occuper de la mienne quand je sens la bite de D'Jemba quémander l'entrée de mon trou ! Hé ! Mais c'est que ce n'est pas la même taille ! Comme tout cela va-t-il entrer ? Et bien ça ne rentre pas si mal que ça, le chemin est fait, semble-t-il ! C'est un peu douloureux, beaucoup plus que tout à l'heure, je m'apprête à le lui dire et à laisser tomber, mais j'attends quelques instants, ça va mieux, ça va beaucoup mieux, ça va même très bien, quel pied. D'Jemba me ramone comme un artiste. Instant hélas trop brefs, lui aussi jouira très vite. Ce type a des facultés de récupération assez dingues, il ne s'accorde aucun répit, va chercher un préservatif dans la boite, sur la table, me le tend :

 

- A ton tour de me prendre !

 

Je lui dois bien ça et ça me fait plaisir de lui en donner.

 

Je m'étonne de la facilité avec laquelle je le pénètre. L'action sera brève, moi qui d'habitude mets un certain temps à jouir, là c'est venu très vite, j'en suis un peu gêné. D'Jemba a quand même eu le temps d'apprécier ! Tant mieux. Je me retire confus.

 

- Viens ! Je vais te rafraîchir dit alors Victor à D'Jemba.

 

Nous nous dirigeons vers l'étroite salle de bain, et j'assiste alors à ce spectacle époustouflant. Victor avec une rapidité déconcertante se met à pisser en dirigeant le jet bers le sexe de D'Jemba ! Il en met partout, ses couilles sont dégoulinante d'urine. D'Jemba apprécie :

 

- C'est bon, c'est tout chaud !

 

Je me surprends à bander devant l'étrangeté de la scène, ce qui n'échappe pas à la vigilance de Victor

 

- T'en veux une petite goutte ?

 

J'allais dire non, mais il n'attend pas ma réponse et m'asperge à mon tour, le contact de ce jet doré me redresse lentement mais sûrement ma queue, je bande à nouveau. Et puis saisi d'une impulsion subite, je quittais précipitamment l'endroit.

 

- Quelque chose ne va pas ?

- Si mais ça fait beaucoup pour un seul jour, je vous laisse !

 

Ils me proposent de m'emmener dans une pizzeria, je refuse poliment, j'ai besoin d'essayer d'y voir clair, au calme, sans personne pour m'influencer, et sans que mes réflexions soient parasitées par des éléments extérieurs comme au travail cette après-midi. Je prends congé, je rentre.

 

J'ai faim maintenant, je sors du frigo toutes les bonnes choses que j'ai achetés et les dispose sur la table, j'ai vraiment à ce moment-là envie de m'en foutre plein la lampe.

 

Mon regard est soudain attiré par une grosse enveloppe posé dans un coin. L'envoi journalier de ma boite. Je l'ouvre sans conviction : le bulletin archi nul de l'entreprise, les communications sans intérêts de ma direction générale... je m'apprête à mettre tout le paquet à la corbeille, quand j'aperçois une enveloppe un peu plus personnalisée que le reste. Je déchire l'enveloppe et en lit le contenu.

 

" Suite à votre demande, nous vous proposons de transférer votre logement de fonction temporaire à " tel et tel endroit " Veuillez nous adresser un fax pour confirmation et blablabla... "

 

Quel démon me poussa alors à prendre cette feuille, à la froisser, en faire une boulette et pour être bien sûr que je n'irais pas la récupérer, la jeter à travers ma fenêtre ouverte ?

 

FIN

Eddy Stokien © edvardstokien@hotmail.com 

Première publication sur Vassilia, le 23/12/2000

 

 

 

 

  

Par Eddy - Publié dans : Eddy
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Lundi 18 décembre 2000 1 18 /12 /Déc /2000 18:27

Les demoiselles du Sacré-Cœur

Un conte de Noël par Jean-Seb

 

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Montmartre.jpg Le cadre

 

Que cette histoire soit aussi l'occasion d'exprimer mon profond dégoût pour cette absolue horreur architecturale que l'on nomme "Basilique du Sacré Cœur" Cet énorme étron blanc érigé pour des motifs idéologiquement douteux défigure notre capitale ! Les touristes s'en foutent... C'est sur leur circuit ! Et sans doute ne font-ils même pas la différence avec Notre-Dame ?

 

Il n'est jamais rare, en montant les marches de son esplanade, et en croisant la foule des visiteurs qui s'y sont arrêtés pour s'y rassasier ou pour s'y reposer, d'y apercevoir, ici une petite culotte, là un décolleté impressionnant, ailleurs un bout de sein aperçu dans l'échancrure d'un minuscule vêtement. Bref ces séances des rinçages oculaires dans les jardins du catholicisme le plus ringard a un petit côté sacrilège qui n'est pas pour me déplaire.

 

C'est en montant que l'on profite du spectacle, pas en descendant, ou alors il faut se retourner sans arrêt, ce qui n'est guère discret. Quelques amateurs savent pourtant que l'on peut continuer à voir des choses intéressantes en descendant par les deux contre allées, très peu fréquentées, mais où parfois sur les bancs des couples n'hésitent pas, ne serait-ce qu'un instant à franchir les limites du convenablement admis.

 

Les personnages, à présent, ils seront trois, deux femmes et un homme.

 

Henri

 

Notre homme se nomme Henri. Quel âge a-t-il au moment de ce récit ? Disons entre 25 et 30 ans ! Dame Nature dont d'aucuns disent qu'elle fait si bien les choses ne l'a pas vraiment gâté ! Sa taille est très inférieure à la moyenne, sa myopie l'oblige au port d'incroyables lunettes, il a un problème de hanche qui le fait légèrement claudiquer et sa plantation dentaire est un tel désastre que son élocution s'accompagne de projections intempestives de postillons qui le rend avare de mots ! C'est tout ? Oui c'est tout ! Vous ne trouvez pas que cela fait bien assez ? Son enfance auprès d'une mère qui non contente de ne pas l'aimer le terrorisait a été malheureuse. Sa scolarité, un calvaire. Ah ! Les risées et les quolibets de ses camarades de cours pendant les cours d'éducation physique que ce salaud de prof n'avait même pas l'intelligence de blâmer ! D'un naturel paresseux, il omettait bien souvent d'apprendre ses leçons. Seuls les mathématiques l'intéressaient où il obtenait régulièrement des 20 sur 20. Il devint vite misanthrope et réalisa un beau matin que la seule façon de s'en sortir serait de travailler pour un jour devenir puissant. Ah ! Quel plaisir exquis se serait d'être un jour le supérieur hiérarchique de ces petits merdeux qui l'avaient tant fais souffrir ! A cette fin, il se mit donc à rattraper son retard dans les matières où il n'avait pas fait grand-chose. Il le fit si bien que quelques années plus tard, il sortit avec les honneurs d'une école d'informatique.

 

Très vite embauché, il s'aperçut aussi que diplômes, connaissance et savoir-faire ne règlent pas tout. Et alors que ses collègues faisaient des déplacements dans le monde entier, lui, on ne l'envoyait que rarement en clientèle, et encore pas trop loin.

 

Il faut bien, vous vous en doutiez, parler de sa sexualité ! Il n'a aucune anomalie physiologique de ce côté-là. Il le sait et il en est fier ! Le problème serait plutôt d'ordre affectif. Il s'est assez vite rendu compte qu'il ne pouvait s'affirmer auprès des femmes. A 21 ans, il était toujours puceau, il s'était donc fait une raison après avoir connu quelques faux espoirs bêtement entretenus et un bon paquet d'humiliations. Alors, il se mit à fréquenter les prostituées, du moins celles qui acceptaient de monter avec lui. Elles n'étaient guère aimables à son encontre et il le leur rendait bien en les méprisant profondément. Il n'arrivait pas à admettre qu'elles n'aient pas la conscience professionnelle d'au moins faire semblant d'être gentilles ne serait-ce que 20 minutes ! Il y retournait cependant, trouvant dans ce genre de rapport une satisfaction que ne lui offrait pas la masturbation.

 

Et puis, il y eut l'incident assez récent, il avait choisi cette fille pour son apparence de calme et de douceur. Elle hésita, mais finalement le monta en chambre. C'est alors qu'après s'être déshabillés et que leurs corps allaient se rapprocher, que brusquement, elle craqua. Se levant brutalement du lit elle explosa :

 

- Non ce n'est pas possible ! Ce n'est pas parce que tu paies qu'il faut te figurer que tu as tous les droits !

 

Henri, la regardait, incrédule, ahuri. 

 

- Tu te rhabilles vite fait ! Tu reprends ton fric et tu te casses !

- Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Finit par balbutier Henri.

- Tu as 5 minutes pour te rhabiller et pour te casser, sinon je garde ton fric. C'est pas possible de ne pas se respecter à ce point ! Tu sais ce que c'est, un savon au moins ? T'en as déjà vu dans ta vie ?

 

C'était donc ça ! Bien sûr il se rebiffa, traitant la fille de tous les noms et finissant par se faire sortir par le videur. Voilà qu'à tous ses soucis, il se retrouvait de facto interdit de séjour dans toute une partie de cette rue.

 

Mais quelque part, il réalisa, et décida de se laver, de se changer et de se raser plus régulièrement. Il se surprit même à acheter de l'eau de toilette et du déodorant. Après tout, peut-être n'était-ce que son laisser-aller qui posait problème aux femmes. Il se rendit compte assez vite que non, et en fût fort dépité. Malgré tout il persista dans un certain effort, il remarqua que les visites à ces dames se passaient (un peu) mieux, qu'on l'envoyait (un peu) plus volontiers en clientèle. Et quand il se sentait trop sale, et bien il ne tentait plus rien... ou alors il se lavait ! 

 

Anna et Jenny

 

Commençons, ordre alphabétique oblige par Anna. Anna est comme on dirait un joli petit lot ! Grande, blonde avec une coiffure méchée et relevée en boucle. Elle possède un petit visage fripon agrémenté d'une bouche pulpeuse. Tout est d'ailleurs pulpeux chez elle, y compris sa jolie poitrine, d'une taille suffisante pour remplir la main d'un honnête homme. Originaire du centre de la France, elle est venue poursuivre ses études à Paris, avant de les laisser tomber. Elle gagne sa vie en faisant de l'intérim dans les bureaux. C'est au cours d'une mission qu'elle a rencontré Jany. Jany est une petite blackette, toute souriante. Elle a des cheveux mi-longs, dégagés vers l'arrière avec des tresses ! Vive, intelligente, cultivée et très sensuelle, elle aime dire à qui veut l'entendre qu'elle est une véritable antillaise, puisque née à Sarcelles (Val d'Oise) ! La complicité entre les deux femmes a commencé banalement à la machine à café, pour continuer au restaurant, puis au studio d'Anna que cette dernière proposa de partager "parce que ça fait moins cher à deux"

 

Et puis, il y eut deux évènements :

 

Le premier fut une déception amoureuse d'Anna, laquelle se lança dans un épanchement lacrymal qu'il fallut bien que Jany calme ! Elle la calma avec de telles caresses que l'autre succomba, elle n'avait jamais rien fait avec une autre femme depuis quelques coquineries adolescentes avec une cousine, mais à défaut d'être définitivement convertie aux amours lesbiens, le contact avec Jany lui faisait un bien énorme. Cette fille était la douceur personnifiée, aussi bien sa peau douce comme une fine soierie, que sa voix et sa personnalité.

 

Le second fût plus singulier : Elles s'étaient posées sur ce banc après avoir été traîné dans les galeries de la place du Tertre. Il n'y avait pas âme qui vive, et Jany qui avait l'humeur coquine entrepris de faire d'abord des petits bisous à sa copine avant de lui rouler une véritable pelle. Quand ils reprirent leurs esprits, ce fut pour apercevoir un type qui était en arrêt devant elles, comme ça à 3 mètres 50 ! Et le mec pas gêné, de rester là, un mec bien mis, costume, cravate. Non seulement il ne déguerpit pas, mais il s'approcha de nos deux gazelles :

 

- Excusez-moi mesdemoiselles, mais j'ai beaucoup aimé le petit spectacle, j'ai une proposition à vous faire !

 

Avant qu'elle ait pu l'inviter à aller au diable, le type continuait :

 

- Je suis voyeur, uniquement voyeur ! Je suis prêt à vous rétribuer si vous pouviez en faire un peu plus devant moi !

 

Nos deux filles s'étonnèrent d'accepter cet étrange marché. Les habitudes se prirent et l'homme venait chez eux pratiquement toutes les semaines s'asseyait sur une chaise et assistait en se masturbant aux ébats de nos deux belles. Puis, il repartait ! 

 

Devant cet argent de poche imprévu, elles eurent un jour l'idée de voir si elles pouvaient attirer d'autres voyeurs de la même façon, elles en trouvèrent effectivement quelques-uns. 

 

Et si nous passions à l'histoire ?

 

L'appât 

 

Ce jour-là Henri devais intervenir dans les locaux d'une grande boîte située près du métro Barbès. Le travail programmé sur 48 heures était en fait, quasi terminé ce lundi matin. Il fit signer le bon d'intervention en indiquant mardi soir comme date de fin. Classique ! Quand, il demandait une signature, personne ne lisait, il n'allait tout de même pas se gêner et leur faire des cadeaux, est-ce qu'on lui en avait fait, à lui des cadeaux ? Et voilà ! Une journée et demie de vacances ! Ce midi, il décidait de profiter du temps exceptionnellement clément en cette mi-décembre 2000 pour aller faire une ballade dans les jardins du Sacré-Cœur. Il n'était pas rare que ce qu'il y voyait alimente sa collection de fantasmes. 

 

Peu de monde sur les marches qu'il gravit en grignotant un sandwich, il décida de redescendre par la contre allée de droite. C'est alors qu'il les vit : Sur ce banc, il y avait deux créatures de rêves, l'une blonde et l'autre, une fille des îles, très noire. 

 

Aujourd'hui, Anna s'était vêtue d'un pantalon blanc cassé très moulant et d'un petit caraco multicolore. Jany, la petite blackette portait une petite jupe parme, de bas blancs et un petit bustier de la même couleur en motifs brodés. Ces deux demoiselles étaient assises là et ne faisaient rien de particulier. Elles l'aperçoivent ! Qu'importe, il ne fait que passer, mais esquisse un sourire de circonstance, on ne sait jamais, elles répondent à son sourire, tout va bien, quand soudain il les voit qui se jettent l'une contre l'autre et qui se mettent à s'embrasser goulûment ! 

 

Anna se dégage de l'étreinte de Jany. Elle lui chuchote :

 

- Arrête ! T'as vue son look ?

- C'est un pauvre type, il a le droit de se rincer l'œil !

- Ca y est ! Il se l'est rincé !

- On peut peut-être lui en offrir un peu plus, non ?

- Et puis après on n'arrivera pas à s'en débarrasser !

- Tiens ! J'ai une idée, c'est bientôt Noël, si on faisait une super bonne action !

- Je m'attends au pire !

- On l'emmène à la maison, et on lui fait une séance gratuite !

- T'es folle !

- Non, ça me fait plaisir !

- Alors, si ça te fait plaisir ! Répondit Anna résignée !

 

Et ils reprennent leurs bisous. Instinctivement, Henri a ralenti sa marche, afin de profiter un peu plus de cet insolite spectacle. Mais il a beau marcher le plus lentement possible, il faut bien qu'à un moment il arrive à la hauteur de leur banc... et qu'il continue... ce qui l'obligera alors à regarder derrière lui, ce qui n'est guère discret.

 

Soudain, elles s'arrêtent, et Jany lui fait signe de venir, sans trop réfléchir, il s'approche.

 

- Salut ! Comment tu t'appelles ?

 

Pourquoi cette question ? Henri n'est quand même pas idiot, ce n'est pas parce qu'il s'est lavé ce matin et qu'il s'est aspergé d'eau de toilette, que deux nanas vont le draguer alors que personne ne l'a fait jusqu'ici. Il décide de jouer le jeu en restant sur ses gardes.

 

- Euh ! Henri !

- Ça t'excite de voir deux filles s'embrasser ?

- C'est qu'on ne voit pas ça tous les jours ! Répondit-il en s'efforçant de contrôler son élocution.

- Mais ça t'excite ou pas ?

- Oui, quand même...

- Et si on allait plus loin toutes les deux, rien que pour toi ?

- Ici ? Sur ce banc ?

- Mais non chez nous ! On se met complètement nues et on se caresse mutuellement devant toi !

 

Henri se demande : Deux salopes qui veulent se moquer d'un pauvre type à moitié handicapé ? Deux putes qui racolent bizarrement ? Ou plus grave deux femmes qui cherchent à l'escroquer ?

 

- Et en échange ?

- En échange ? Rien ! On est pas mal exhibitionnistes, alors ça nous excite qu'un type nous regarde !

 

Henri était circonspect, il n'avait sur lui qu'une somme moyenne en liquide. Un vol de portefeuille n'aurait pas une conséquence dramatique. Restait l'éventualité d'un problème de carte bleue. Mais il ne voyait vraiment pas ces deux nénettes en train de le torturer pour lui soutirer le code secret, à moins qu'elles ne soient que des rabatteuses... Finalement il n'était pas très chaud !

 

- Alors tu ne veux pas ? Tu te rends compte de ce que tu rates ?

- Je ne sais pas !

- T'as peur d'un piège ? Il y en pas !

 

Un plan germa soudain dans le cerveau d'Henri, un petit plan mais qui lui permettrait d'accepter sans (trop) craindre pour sa sécurité.

 

- Bon d'accord, mais faut que je fasse un petit pipi avant !

- Tu feras chez nous, c'est à 5 minutes d'ici !

- Non, non, j'ai trop envie, je vais faire ça dans le coin là-bas !

- D'accord, on t'attend !

 

Il avait toujours des bonnes idées, Henri. Une fois planqué dans un coin, il sortit sa carte bleue de son portefeuille et la camoufla dans sa chaussette. Il pouvait maintenant y aller l'esprit tranquille.

 

Le studio

 

Arrivé dans le studio, Jany plaça une chaise à environ 3 mètres du lit.

 

- Voilà tu t'assieds ici et tu regardes, tu peux te mettre à l'aise, tu peux te masturber, on va te donner des kleenex, mais défense de bouger de la chaise ! D'accord !

- D'accord ! Ne put que répondre Henri 

 

Les deux filles s'assoient alors l'une à côté de l'autre sur le bord du lit face à Henri. Jany retire immédiatement son bustier libérant une petite mais charmante poitrine, un bonnet B, probablement. Anna a relevé un peu la jupette de son amie afin que l'on puisse apercevoir sa petite culotte blanche et le haut de ses cuisses nues. Quant à elle, elle a simplement dégagé le haut de son caraco, laissant apercevoir un joli soutien-gorge noir, elle joue avec la bretelle, s'amusant à retarder le moment où elle dévoilera son sein. Henri est déjà gagné par l'excitation. Pour l'instant, il paraît très sage sur son siège, il dévore des yeux ce magnifique duo en "black and white" se demandant laquelle, il préférerait. Il est vrai qu'Anna a beaucoup d'arguments, mais la peau couleur chocolat de l'Antillaise le fascine, et elle a l'air plus gentille.

 

Anna a maintenant sorti son sein droit et de la main tripote la culotte de Jany. Cette dernière lui rend la politesse en se contentant de poser sa main sur la cuisse de sa copine. Anna en aurait voulu plus et " vicieusement " fait des petits effets de langue en direction de l'Antillaise. Celle-ci a compris le message, elle lève alors son visage, et laisse la langue d'Anna approcher et lui lécher le dessous du menton. Du coup Jany attrape la chair de poule d'excitation et sort à son tour son petit bout de langue qui part à la rencontre de la bouche d'Anna. Elles s'embrassent maintenant d'abord timidement, puis se prennent au jeu et le baiser devient fougueux et s'accompagne de caresses. Les tétons de Jany durcissent ainsi sous les mains douces de sa complice. Henri n'en peut plus, sa bite est maintenant bandée au maximum. Il hésite cependant à se masturber devant elles. Quelque chose lui déplait dans cet acte, peu dans la norme selon ses critères.

 

Les filles se sont mises debout. Mais restent près du lit, pas question de s'approcher de la chaise où notre voyeur est en train de craquer. Elles s'embrassent à nouveau, curieux tableau puisque Anna a une demi-tête de plus que sa copine. Elle a maintenant dégagé son autre sein et baisse à présent son pantalon, aidé par la main de Jany, qui doit trouver que ça ne va pas assez vite ! Celui-ci enfin retiré laisse apparaître une ravissante petite culotte rouge et des bas blancs ! Des bas sous le pantalon ? Ben oui !

 

Anna se place ensuite derrière la blackette, lui tient les nénés à pleines mains et l'embrasse dans le cou. Jany qui commence à mouiller sérieusement se tripote un peu la chatte, pardessus son slip. Elle finit par l'envoyer valser d'un geste large. Elle jette un coup d'œil à Henri qui les yeux hagards, ne perd pas une miette du spectacle. Alors, pour lui, elle se rassoit sur le bord du lit et s'écarte sa petite chatte noire, faisant apparaître une petite caverne toute rose, malgré la distance son petit clito est bien visible avec son tout petit bout rose.

 

C'en est trop pour Anna qui plonge sa tête dans l'entre jambe de Jany afin de lui titiller le clitounet avec sa langue.

 

Jany demande à sa compagne de prendre encore une pose "spéciale spectateur" et alors qu'Anna se branle la chatte. Jany s'assoit sur elle et se branle aussi. Voici une figure de style qui n'empêche nullement la tendresse puisque la main d'Anna caresse aussi la main qui caresse sa chatte.

 

Jany s'est maintenant allongé, elle continue de se tripoter le sexe des deux mains, Anna s'accroupit sur son visage les fesses vers elle, elle s'écarte le cul et lui donne sa chatte à sucer. Jany ne se le fait pas dire deux fois et donne de brefs et de nerveux coups de langue sur le clitoris d'Anna.

 

Les deux filles ne sont pas des fanatiques de l'emploi des godemichés. Non pas qu'elles n'aiment pas cela, elles peuvent même y trouver énormément de plaisir, simplement dans l'intimité elles n'en ressentent pas le besoin. Lors de sa deuxième visite, leur premier voyeur leur a offert un magnifique coffret avec plusieurs modèles. Alors autant que ça serve !

 

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Les filles se sont mises en ciseau et Anna introduit un gode dans la chatte de Jany. Celle-ci assez grande fille pour jouer toute seule reprend l'engin à sa main. Du coup Anna en prend un autre. Pas de jalouse ! Chacune joue avec le sien.

 

Anna a soudain une idée derrière la tête. Elle relève ses jambes par-dessus son corps et se masturbe dans cette position. Jany lui active le gode dans la chatte tout en sortant une langue gourmande en direction de ses fesses, puis lui introduit un autre gode (plus petit) dans le trou du cul. 

 

Jany toute excitée par le spectacle de sa copine se titille les seins tandis qu'Anna joue avec ses deux godes et s'est mise à quatre pattes, invitant sa complice à venir encore lui lécher les fesses. Jany est à présent complètement déconnectée du monde, elle a repris ses mouvements de gode dans sa chatte et tandis qu'elle se masturbe, elle invite du regard sa copine à activer le gode anal.

 

Les deux filles sont maintenant complètement mélangées, elles ont oublié Henri et se bouffent la chatte avec une frénésie invraisemblable, jouent avec les godes, se mordent les tétons. Le délire est à son comble !

Henri est au bord de l'apoplexie, malgré sa détermination de rester sage, il sort maintenant sa bite et se masturbe un petit peu. Mais il ne tient pas en place. Qu'est-ce qu'elles vont lui faire s'il s'avance juste un peu ? Rien ! Se dit-il pour se rassurer. Alors il avance. Elles ont de toute façon autre chose à faire que de le regarder. Il s'avance, il est à 50 centimètres du lit, la bite à la main qui sort fièrement dressée de sa braguette ! 

 

Et soudain, Anna explose ! Elle pousse un cri de jouissance en tétanisant son corps, avant de retomber temporairement vidée de ses forces par cet orgasme aussi imprévu que rapide.

 

Puis c'est Jany qui à son tour pousse un cri, mais cette fois c'est un cri de stupeur. Elle vient d'apercevoir Henri, un rictus idiot lui défigurant son visage, qui s'approche de plus en plus !

 

- Qu'est-ce que tu fous là, toi ! Retourne à ta place !

- Ben quoi ! Ça vous manque pas une bonne bite ?

- Retourne à ta place !

- Laisse toi faire ! Salope ! Tu vas aimer !

 

A ces mots Jany, lui retourne une superbe gifle. Henri hurle, invective, injurie, menace !

 

- Maintenant dégage !

- Vous vous êtes foutue de moi !

- Non, mais je rêve ! On t'offre un spectacle par pure gentillesse, tu ne sais pas te tenir et maintenant tu nous engueules, mais tu te rends compte au moins ?

- Salopes, vous êtes des salopes ! Jura-t-il en postillonnant à tout va.

 

Anna est sortie de sa torpeur, elle se lève brusquement et aide Jenny à foutre le petit bonhomme à la porte. Elle referme le verrou à double tour !

 

- Ouf !

- Ça t'apprendra à être trop gentille !

- Peut-être !

- Comment ça peut-être ! C'est vraiment un con ce type !

- Oui c'est un con ! Un pauvre con même ! Ce n'est sans doute pas de sa faute. Il a des excuses ! Mais sur ce coup j'ai sans doute été encore plus conne que lui !

- Pardon !

- J'ai voulu lui offrir un truc qu'il n'avait jamais demandé et dont il n'a vraiment pas besoin !

- Hein ?

- Oui je lui ai offert de la pitié !

 

Et si à ce moment-là, Anna, fut gagnée par l'émotion et se jeta au cou de sa compagne pour l'embrasser tendrement, c'était parce que des larmes coulaient maintenant sur les joues de la petite blackette !

 

Jean Sébastien Tiroir - 6/95 - revu en 12/2000

monsieur_tiroir@hotmail.com 

 

Ce récit a eu l'honneur d'obtenir le 1er prix du concours des histoires érotiques décerné par Revebebe pour Décembre 2000

 

Première publication sur Vassilia, le 18/12/2000

 

 

 

Par Jean-Sébastien Tiroir - Publié dans : Jean-Sébastien Tiroir
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Lundi 18 décembre 2000 1 18 /12 /Déc /2000 12:48

Humide par Cosi-Cosa

 

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Humide

 

Nous sommes en voiture, tu me fais rire aux éclats, tu n'arrêtes pas de dire des bêtises. Je me mets à uriner sous moi. Plus je sens l'humidité qui me trempe les cuisses, plus cela m'excite et plus cela me donne envie de me pisser encore dessus...

 

Je me tiens le sexe, ma main est trempée, j'ai envie de la lécher, alors tu te rends compte de ce qui arrive, tu stoppes la voiture dans une allée qui mène dans un sous-bois.

 

- Descends !

 

Je sors, je reste debout les jambes écartées et je continue à pisser sans enlever ma culotte, tu t'approches et tu commences à me gronder, à m'insulter :

 

- Espèce de grande dégueulasse ! Tu es en train de te pisser dessus !

 

Et je me sens de plus en plus excitée, je m'aperçois que sous ton pantalon ton sexe commence à gonfler. Tu défais ta ceinture.

 

- Tourne-toi ! Tu vas voir, sale petite cochonne ! Pisser dans ma bagnole ! Je vais te faire lécher les sièges moi... Tu mérites une vraie punition !

 

Je me tourne et la ceinture s'abat sur mon cul, et surtout sur mon slip et ma jupe inondés de pisse. J'aime ça et à chaque coup de ceinture je sens encore plus l'humidité de mon urine, je suis au bord de jouir. Là-dessus, tu baisses mon slip, je t'aide pour l'ôter. Tu me le fourres dans la bouche, la pisse se répand sur mon menton, ça dégouline... L'odeur et le goût de l'urine sont très excitants. Tu baisse ma jupe l'urine coule, coule goutte à goutte dans la raie de mes fesses. Puis tu te baisses et commence à me lécher l'entrejambe, je vais jouir. Tu dois sentir l'odeur et le goût de ma bonne pisse, cela semble t'exciter autant que moi...

 

Tu te relèves, ouvre ta braguette, sort un sexe raide et turgescent et me le fourre dans ma chatte brûlante. Deux, trois petits coups et je jouis en hurlant... Tu sors et m'enfonces ta bonne bite dans mon cul, alors tu te mets à grogner, et je sens ton sperme m'inonder le cul. Tu ressors, ta bite est maculée de sperme et de merde, tu me l'as fait nettoyer avec ma bouche ! J'adore faire ça !

 

Tu te rhabilles, tu me claques les fesses avec malice avec ta ceinture.

 

- Remonte en voiture !

 

Je m'assieds sur le siège passager, je vois que tu as posé une serviette. Je sens l'humidité qui traverse ma jupe, la pisse, mon jus et le sperme se mêlant... Peut-être un peu de merde aussi. Je ne sais plus très bien ce qui me mouille le cul... Mes fesses sont en feu.. C'est bon !

 

Tu m'embrasses… tendrement !

 

- je t'aime, ma belle saloprs

 

Fin

 

Première publication sur Vassilia, le 18/12/2000

 

 

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Texte extrait de mes archives, la version originale n'est pas ma plume, mais je l'ai corrigé et rewrité

Par inconnu - Publié dans : Cosi-cosa
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