Dimanche 1 juillet 2001 7 01 /07 /Juil /2001 11:50

Tu périras par la lumière

par Estoniusro

 

Observatoire de Paris-Meudon, le 5 Août à 15 h 24

 

Les trois scientifiques sont graves, très graves, et on le serait à moins. Ils se sont déjà concertés en fin de matinée. Chacun a refait les calculs de son côté. Demain aux alentours de 11 heures, la Terre verra s'étreindre l'espèce humaine. La Terre ne sera bientôt plus qu'un cimetière.

 

Frédéric regarde Barbara ! Une dernière fois ? Elle est belle. Il n'a jamais osé la moindre approche, il est trop tard pour le regretter. Il détaille les traits réguliers de son visage. La dernière fois ? Il regarde avec insistance la courbure de son sein sous son tee-shirt jaune ! Un sein qu'il ne verrait donc jamais ! Jamais ? Puis il regarde ses bras, ses jolis bras bronzés par le soleil de l'été, des bras qu'il aurait tant aimé caresser. Des bras qu'il ne caresserait jamais. Jamais ? Frédéric se surprend à bander ! Dans de telles circonstances ? Pour la dernière fois ?

 

La supernova était en train de se former, astronomiquement toute proche, à moins de cinquante années lumières de la terre. Demain une clarté insoutenable envahirait l'atmosphère. Une lueur équivalente à dix fois celle du soleil. L'ensemble de la population aurait la rétine brûlée. Et puis quelques heures après, interviendrait le bombardement de rayons gamma. Les survivants mourront alors de leucémie galopante.

 

Peut-être, quelques crabes, quelques araignées et sans doute pas mal de bactéries survivraient probablement au cataclysme, mais plus personne ne serait là pour le raconter. A moins que quelques favorisés trouvent le moyen de s'en sortir après avoir végétés des années dans d'aléatoires abris anti-atomiques...

 

Frédéric prit la parole, il jeta sur la table un paquet de fax et de e-mail imprimés :

 

- Voici les réponses de l'union Astronomique internationale. Et j'ai à présent l'accord de tous les plus grands astronomes mondiaux, à l'exception d'une partie des américains. Il faut faire vite, le communiqué est prêt !

 

Ils avaient pris leur responsabilité. Et tandis que Rémy envoyait par mail une dépêche rassurante aux agences de presse, Frédéric composa le numéro du ministre de la défense.

 

- Je vous confirme, Monsieur le ministre que les calculs effectués par les Américains sont erronés. Le phénomène se produira trop loin de la terre pour l'affecter, même très légèrement. Un communiqué va être publié en ce sens dans les minutes qui vont venir, en France, mais aussi dans le monde entier.

 

- Pensez-vous qu'il faille malgré tout, en vertu du principe de précaution maintenir un plan minimum ?

- Absolument pas ! Je suis formel, il ne se passera rien du tout, il n'y aura ni bombardement, ni radiation, ni je ne sais quelle clarté. Ce ne sera pas la première fois que les scientifiques américains se seront ridiculisés !

- Ok ! Je pense pourvoir vous faire confiance, je vais faire une courte déclaration télévisée afin de dédramatiser la situation. Merci professeur !

 

Il raccrocha. Barbara intervint :

 

- J'ai un petit remord tout de même, Frédéric ! Qu'est-ce qu'on en avait à foutre finalement qu'ils déclenchent leur plan machin...

- De toutes façons, les Américains vont le faire, ça, on ne peut pas les empêcher ! Pour le reste, voir le gouvernement, les militaires, et pire les dirigeants des grands groupes économiques, les Lacordaires, les Binaut, les Pouigues, toute la farandole des fortunées se foutre au chaud dans des abris ! Ah ! Ça non ! Pourquoi ces gens mériteraient-ils de survivre plus que l'ensemble de la population ?

 

Ils allèrent se séparer quand le téléphone retentit. Frédéric décrocha le combiné :

 

- C'est Webern de l'université de Harvard, dit-il en aparté, je mets l'ampli !

 

Le dénommé Webern était dans une rage folle !

 

- Mais c'est quoi ce communiqué d'irresponsable ! Vous savez bien que nos calculs sont bons ! Pourquoi ces manigances ? C'est lâche et indigne d'un scientifique !

- C'est tout ce que vous avez à me dire ?

- Non ! Par cette attitude, vous ôtez à la population les moyens de rester lucide face à la mort. En niant l'évidence, vous l'empêcher de prier ! Et vous empêchez aussi qu'un miracle puisse se produire !

- Ecoutez Webern, il est trop tard pour disserter sur l'existence ou la non-existence de Dieu ! Mais si d'aventure il existe, et qu'il a permis ce qui va se passer dans quelques heures, je ne peux avoir de respect pour lui, et j'aurais même tendance à le combattre, mais hélas, je manque de moyen. Adieu Webern !

 

Il n'y avait plus rien à faire. Barbara, Remy et Frédéric se séparent alors, chacun allant gérer son désespoir comme il l'entendrait.

 

Celui de Barbara fut assez simple, elle se dirigea vers l'armoire à pharmacie de l'observatoire, prit ce qu'il fallait et s'enferma dans son bureau. Elle alluma la radio, elle connaissait cet air, la bande originale du film " Il était une fois dans l'ouest " par Ennio Morricone avec le petit solo d'harmonica ! Mourir au son de cette musique lui paraissait dérisoire, elle activa le tuner et tomba sur Fred Astaire ! Après l'harmonica, les claquettes.... On retrouva son corps sans vie quelques heures plus tard.

 

Paris - Boulevard St germain, le 6 août à 10 h 40.

 

Rémy sort de cette grande brasserie où il est allé siroter son sans doute dernier verre de bière. La rue est animée comme chaque fin de matinée. Il y a des haut-parleurs, ce doit être une fête de quartier ou des commerçants, il n'en sait rien, la sono gueule des imbécillités et on entend le dernier tube à la mode :

 

" La décalcomanie de ma nuit a trop décalé ma vie " Dérisoire ! Tout simplement dérisoire. Il s'était dégoté une paire de lunettes filtrantes, le genre de machin utilisé pour les observations solaires, mais il l'avait encore renforcée. Serait-ce suffisant ?

 

De toute façon, peu importe vu le temps qui lui restait. Il avait souhaité regarder la catastrophe en direct. Ça ne devrait plus tarder maintenant, alors, il chaussa ses lunettes, provoquant des regards ahuris de la part des passants.

 

Et puis ce fut l'éclair. Puis des cris. Tout le monde criait, tandis qu'un gigantesque bruit de tôles assourdissait l'atmosphère. Les automobiles dont tous les conducteurs avaient perdu le contrôle se rentraient dedans dans tous les sens dans un enchevêtrement gigantesque. Beaucoup périrent ainsi, il en fut de même des piétons qui avaient eu l'idée saugrenue de traverser la chaussée en plein Armageddon, et d'autres aussi pourtant restés sagement sur les trottoirs mais fauchés par les embardées folles des voitures déboulantes. Les cyclistes, motocyclistes et trotteurs de patinettes ne furent pas mieux lotis, leur pauvre tôle ne pouvant supporter de tels chocs en cascades. Des corps finissaient de s'écraser dans ce dantesque amoncellement de ferraille désormais tragique. Les piétons criaient, hurlaient, pleuraient. Les chiens hurlaient à la mort, les gens se cognaient, incapables du moindre repaire, on titubait, on se marchait dessus. La mort était à chaque pas !

 

Des véhicules avaient pris feu pendant la collision, l'incendie allait s'entendre. Il jeta un coup d'œil vers les fenêtres des immeubles. Ceux qui avaient été surpris hors de la rue échapperaient sans doute à l'enferaillement et à la bousculade, mais n'étaient guère mieux lotis. Déjà un début d'incendie s'y déclarait. C'était fatal. Il avait forcement au moment de l'éclair des gens en train de repasser du linge, de se faire griller du pain ou de se sécher les cheveux....

 

Il n'y aurait personne pour éteindre les incendies et Paris finirait sous les cendres !

 

Il s'approcha du métro. Les usagers sous lumière artificielle avaient été protégés de l'éclair mais les premiers à regagner la surface tombaient comme des mouches s'empêtrant dans les marches des escaliers, s'y blessant, et leurs corps enchevêtrés grotesquement finissaient par rendre la sortie impraticable. Cela donnerait un répit aux gens bloqués dans les souterrains, mais personne ne leur dirait, et pour combien de temps ? L'électricité finirait par s'y couper, provoquant un surcroît de panique, et celle-ci ne pourrait être que mortelle ! Et puis même s'ils y échappaient...

 

La nausée le prit ! Quelle idée avait-il eu d'aller contempler la fin du monde en direct ? Tous ces cris étaient insupportables. Il crut défaillir en découvrant un peu plus loin le spectacle atroce d'un autobus qui prenait feu, alors que ses passagers ne savaient s'en dégager.

 

Dans les campagnes, les choses seraient plus simples. Peut-être ? Un bruit dans le ciel. Un avion allait s'écraser quelque part dans la banlieue de la capitale. Comment voulez-vous maintenir un avion en vol avec un pilote aveugle et une tour de contrôle qui ne fonctionne plus ?

 

Tout ce qui ressemble à une télécommunication ne fonctionnait déjà plus cinq minutes seulement après l'éclair.

 

Le corps d'un homme tomba à quelques mètres de lui et s'écrasa au sol, ensanglantant le trottoir. Suicide ? Accident ? Il n'y aurait jamais d'enquête ! Des mômes s'accrochaient désespérément aux vêtements de leurs mères. Des poussettes et des landaus étaient abandonnés avec leur malheureux occupant.

 

C'en était trop ! Remy chercha la capsule de cyanure qu'il avait apporté, quand son regard fut attiré par la présence d'un aveugle qui avançait péniblement avec sa canne blanche répétant sans cesse :

 

- Mais qu'est ce qui se passe ? Mais qu'est ce qui se passe ?

 

L'atmosphère commençait à se charger d'oxyde de carbone, les gens toussaient et Remy sortit sa capsule de poison, c'est alors que quelqu'un le bouscula, la capsule se perdit tandis qu'il dégringolait sur le trottoir. L'individu qui l'avait heurté était accompagné d'un de ces chiens dangereux qu'il ne pouvait supporter en peinture et dont il était incapable de se souvenir le nom. Il y eut un aboiement...

 

De façon dérisoire, ses lunettes n'étaient pas tombées, il put ainsi, non seulement sentir le mufle du fauve, mais distinguer nettement ses crocs jusqu'à les voir s'approcher de sa veine jugulaire...

 

Paris - Bois de Vincennes, le 6 août à 10 h 40.

 

Frédéric avait l'impression d'être dans un état pas très normal, mais on le serait à moins. Voilà une heure qu'il cherchait, ce n'était pas évident, il voulait éviter les enfants. Au moment de l'éclair leurs cris seraient effroyables, insupportables ! Non, là c'était bien ! Cette femme devait avoir une trentaine d'année, la peau très pâle, de beaux yeux bleus. Elle lisait un bouquin. Il en déchiffra le titre ! "Le rouge et le noir"

 

- Encore un "Le rouge et le noir" qui ne sera jamais terminé, s'amusa-t-il in petto !

 

Il s'assit à l'autre bout du banc, et attendit, il ne s'était pas protégé les yeux. Pourquoi faire ?

 

L'éclair surgit ! Malgré lui, il cria sous l'effet de la brûlure de sa rétine. La femme cria également. Ils restèrent ainsi plusieurs minutes, se tenant les yeux de douleurs et de surprise.

 

- Qu'est ce qui se passe ? Demanda la femme.

- L'éclair ! Les Américains avaient raison !

- Non, mais ce n'est pas vrai ! Qu'est-ce que vous m'avez fait ! C'est une bombe lacrymogène ?

- Je ne vous ai rien fait, à l'heure actuelle, 90% de la population doit être aveugle !

- Aidez-moi à aller jusqu'à l'hôpital !

- Je crois que vous ne comprenez pas !

- Vous n'allez pas refuser de m'aider tout de même ?

 

Frédéric s'était rapproché et lui caressait ses bras nus, elle se laissait faire.

 

- Essayez de comprendre, il n'y a plus d'hôpital, il n'y a plus de civilisation, il n'y a plus rien. Tout le monde est en train de mourir et nous allons y passer, nous aussi !

- C'est quoi tous ces cris ?

- Ce sont des gens comme nous qui ont été atteint par l'éclair, ceux qui étaient sur le lac vont se noyer, ils seront incapables de retrouver la berge. Les autres je n'en sais rien, j'espère simplement que le bois ne va pas prendre feu !

- Mais alors les Américains avaient raison !

- C'est ce que j'essaie de vous expliquer depuis tout à l'heure !

- J'ai mal !

- Oui, moi aussi !

- Et, on ne peut rien faire ?

- Si ! L'amour !

- Vous êtes complètement fou !

- Non ! La rédemption par l'amour ! Il n'y a que cela qui peut nous sauver ! Vous n'avez pas vu le 5ème élément ?

- Vous voulez me violer ? Vous allez tomber sur un os, ce n'est pas parce que je n'y vois plus rien que je ne saurais pas me défendre !

- Mais chère madame, ne vous méprenez pas, je ne ferais rien sans votre accord !

- Alors, c'est très bien, contentez-vous de continuer de me caresser les bras, vous faites cela très bien !

 

Frédéric, encouragé, continua sa caresse, au bout de quelques minutes, il osa déboutonner un bouton de son chemisier

 

- Comment tu t'appelles ?

- Véronique ! Et toi ?

- Frédéric !

 

Délicatement, il l'installa sur le banc, finit de lui ouvrir le chemisier, puis libéra les seins de la prison de leur soutien-gorge et les caressa.

 

La peau en est douce et le contact excitant. Il approche sa bouche, se livre à quelques sages embrassades, puis devient plus hardi, ses lèvres cherchent la pointe et sont surprises de ne pas la trouver de suite. Il en conclut qu'il s'agit d'une poitrine où les tétons ne s'érigent que lorsqu'ils sont excités. Il donne alors quelques coups de langues bien appuyés, provoquant leur apparition. Ce téton est petit mais agréable à sucer. Il se dit qu'il aurait bien aimé en connaître la couleur, mais il lui plait de se le figurer rose. Véronique réagit aux caresses. Elle le lui dit. Elle lui dit qu'il embrasse bien. Frédéric est flatté, il aime que les femmes le complimentent. Celle-ci est douce, pleine de gentillesse ! Quel dommage qu'ils n'aient plus que quelques heures devant eux ! Il aurait dû venir plus tôt dans ce bois, quand la Terre était tranquille. On fait toujours les choses trop tard !

 

- Embrasse-moi !

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Il est partagé, il serait bien resté à titiller ce sein, mais il n'a rien contre la tendresse d'un fougueux baiser sur les lèvres. Celui-ci est passionné, profond... et même baveux, un élan de mélancolie le gagne, s'il ne se domine pas il va se mettre à chialer. Il se retire et repart caresser et sucer ce sein. Une veille chanson un peu stupide lui revient à l'esprit :

 

" elle avait de tous petits tétons que je tétais à tâtons... tonton, tontaine ... "

 

- Il n'y a pas que mes seins ! Finit par dire Véronique !

 

Il le sait bien qu'il n'y a pas que les seins, mais il ne veut pas conclure trop vite ! Que restera-il après ? Sinon l'affreuse, l'angoissante, et terrible attente de l'inéluctable mort ! Il revient vers son visage, de sa langue il lui trifouille les oreilles, ça la fait rire, il l'embrasse dans le cou, sur le nez, il n'ose pas sur les paupières de peur de lui faire mal aux yeux.

 

Et puis il redescend une nouvelle fois, il enivre ses mains de sa peau, embrasse encore ses bouts de sein...

 

Son excitation devient pressante... pressante... pressante... Véronique émet des rauquements de plaisir et sa respiration devient haletante.

 

- Viens ! Viens !

- Je vais venir... je vais venir...

 

Merde ! Se dit Frédéric, se réveillant en sursaut, voilà que je fais des rêves érotiques à présent. A mon âge ! On aura tout vu ! Et puis quel rêve idiot !

 

C'est à cause de ces autres débiles qui paniquent parce qu'une super nova éclate à 100 années lumières de la terre. Mais, bon, vu la masse de l'objet et son éloignement, il est clair qu'on ne risque rien. Ah ! Bien sûr s'il elle avait été un peu plus près ou un peu plus massive... et que... merde... j'ai oublié un paramètre !

 

Il se leva du lit d'un bond, rejeta au passage le drap découvrant le corps nu de Solange qui dormait à ses côtés et fila vers l'ordinateur, se connecta à celui de l'observatoire. Une simple feuille Excel. Quelques formules. Une donnée à ajouter. Ça devenait simple avec l'informatique. Dans une seconde il lui suffirait d'appuyer sur la touche Enter pour connaître le destin de la Terre. Il s'amusait à retarder ce moment. Il allait enfin activer la touche quand un courant d'air le surpris.

 

 

Il se leva, alla dans la chambre, reprit le drap pour en recouvrir Solange, le sort de la Terre n'était quand même pas à trente secondes près !

 

Estonius - 6/2001

Première publication sur Vassilia, le 01/07/2001

 

Cette histoire plutôt soft a été écrite dans le cadre du concours d'été 2001 du site revebebe. Mots obligatoires : Cimetière, farandole, harmonica, décalcomanie, désespoir, claquettes, manigances, gentillesse, aboiement, siroter. Mots interdits : Tous mots désignant une partie de l'anatomie humaine située en dessous de la ceinture.

 

 

 

 

  

Par Estonius - Publié dans : Estonius
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Dimanche 24 juin 2001 7 24 /06 /Juin /2001 13:11

Les tétons de la duchesse

par Lena Van Eyck

 

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Nous sommes en l'an de grâce 1594 à Paris ! Le bon Roi Henri IV règne sur la France. Celui que l'on surnomma " le Vert Galant " a laissé dans l'imagerie historique le souvenir d'un personnage joyeux, coléreux, bon vivant, fin gourmet et baiseur invétéré ! Il faut toujours nuancer les choses, dit-on ! Car contrairement à ce que l'on pense, le Roi n'était point si populaire, ou s'il l'était ce n'était qu'en Béarn et auprès des béarnais de Paris qu'il combla de faveurs. Le peuple qui aurait dû être satisfait de voir la paix rétablie, rouspétait que cette dernière ait été acquise au prix de trop importantes concessions faites aux Huguenots. Quant aux nobles, habitués depuis Henri II à une étiquette de cour très stricte, ils s'accommodaient assez mal, de ce personnage au comportement débridé. Sa légende vint après, et fut surtout assise par comparaison avec ses successeurs (parce qu'après ce ne fut guère terrible !)

 

Quand il s'installe au Louvre, c'est un véritable harem qu'il emmène, maîtresses, favorites, enfants illégitimes et toute la domesticité chargée de s'en occuper.

 

Des maîtresses il en eut ! Plus d'un millier croit-on savoir ! Mais certaines furent malgré tout favorites (comme le nom est bien choisi !)

 

Et justement, entrons au Louvre, dans l'alcôve royale, là où commence ce récit...

 

Chapitre 1 l'alcôve royale

 

Le Roi ne s'en laissait pas ! Incapable de fidélité, il avait néanmoins ses préférences. Et l'héroïne de ce récit cumulait trois qualités. La première celle d'être l'une des plus belles femmes de France et de Navarre. A 23 ans Gabrielle d'Estrées, Duchesse de Beaufort n'avait pas à rougir de son physique, d'une grandeur modeste, (mais à cette époque les gens étaient plus petits que nos jours) elle possédait une paire de seins de taille moyenne en forme de pommes au galbe parfait, terminé par de jolis petits tétons bruns et arrogants Elle n'en était pas peu fière. On lui prêtait aussi de fort jolies fesses, peut-être légèrement charnues, mais elle savait fort bien les cambrer et rendre fous ses amants. Sa peau était très blanche, sans défaut, très douce aussi. Mais si son corps flattait, c'est son visage qui attirait, sa chevelure brune, mais pas tout à fait, plutôt châtain très foncé s'accommodait de cette délicieuse frimousse aux yeux bleus, au petit nez mutin et au sourire coquin que quelques rares mais bien visibles très petites taches de rousseurs venaient renforcer.

 

Sa seconde qualité était sa curiosité érotique, elle s'enivrait pour la bagatelle avec une volupté toute volontaire. Elle avait maintenant, pensait-elle, fait le tour de toutes les fantaisies de son royal amant. Elle ne refusait pas grand-chose à priori, préférant essayer et dire après. Deux fois, il lui était néanmoins arrivé de dire non. Henri n'avait point insisté devant la fermeté soudaine de sa maîtresse. Elle avait osé refuser à son Roi, il ne lui en avait tenu aucune rigueur, et cela la remplissait de fierté.

 

Et puis surtout Gabrielle n'était point sotte, quel que soit le temps consacré au plaisir de l'amour, et parfois chez Henri cela durait plus que de raison, il fallait aussi gérer ces moments où il ne se passait charnellement rien. Gabrielle se montrait alors une femme cultivée, intelligente, et d'une gentillesse remarquable. Trop gentille diront d'aucun, cela la perdra ! (et d'ailleurs d'autres ont avancé... mais là n'est point notre sujet !)

 

Alors cette histoire, elle commence un jour ?

 

Bien sûr, qu'elle va commencer, mais il fallait bien planter le décor. Et puisque vous êtes décidément trop impatients nous allons la commencer en plein climax.

 

Le Roi et sa favorite sont sur le lit royal. Elle, en position de levrette, lui accélérant ses coups de boutoirs dans l'anus de Gabrielle.

 

- Cela vient, ma mie, cela vient !

- Venez mon sire, venez !

 

Le miroir posé devant elle permet à la duchesse de constater qu'effectivement la jouissance est enfin proche. Le sang afflue au cou et aux épaules royales. Sa majesté pousse un grognement de satisfaction, puis peine un peu à reprendre sa respiration. Il se surmène ces temps-ci. Quelques secondes, juste quelques secondes d'abattement, puis il reprend sa jovialité !

 

- Quel plaisir d'enculer le plus beau cul de la Terre ! 

 

Il est gentil le Roi, c'est naturel chez lui, mais là le ton est quelque peu inhabituel comme s'il s'apprêtait à lui demander quelque chose d'insolite.

 

- Ventre saint gris ! Toutes ces émotions m'ont donné grand soif !

 

Tout en parlant, il tire sur le cordon destiné à sonner les domestiques. Quelques secondes plus tard une jeune soubrette blonde apparaît, tout intimidée.

 

- Je ne me souviens pas de ta frimousse, la servante, qui es-tu donc ?

- On m'appelle Jeanne, sire, je remplace Henriette qui a une forte fièvre.

- Une forte fièvre, mais qu'on la soigne, pardi !

- Nous nous en occupons, sire !

 

Jeanne est en train de se demander ce qu'elle fait là, et bien malgré elle, se met à lorgner vers le pénis royal. Elle en est surprise. Elle le croyait aussi énorme que sa réputation, il est en fait parfaitement commun.

 

- Approche-toi, que je te vois mieux !

 

Peu rassurée la soubrette s'approche du lit. Le Roi la fait se retourner et sans ménagement lui trousse sa robe, dégageant ainsi ses petites fesses rebondies.

 

- Mais que voici un agréable fessier, qu'en penses-tu ? Gabrielle ?

- Je pense qu'il ne vaut pas le mien, mais il est aimable !

 

Le Roi ne peut s'empêcher d'administrer une claque royale sur les fesses de la servante !

 

- Aie !

- Ne me dis pas que je t'ai fait mal !

- Non, sire je ne dis rien ! Mais vous m'avez appelée ?

- Ah oui ! Nous avions soif, cours nous quérir du vin ! Et débarrasse-nous de celui-ci qui est sur cette table, il est décidément trop chaud.

 

- Vous êtes incorrigible, se moqua Gabrielle

 

- Ah ! Ma mie, l'heure n'est point de parler de mes défauts, je suis en ce moment en joie ! C'est vraiment grand plaisir que d'enculer le plus beau cul de la création !

 

- Décidément cela vous a marqué aujourd'hui, c'est la deuxième fois que vous me le dites !

- Je deviens vieux, je radote !

- A quarante et un ans, vous voilà vieux bien de bonne heure ? Répond Gabrielle en se moquant.

- Dites-moi, Gabrielle ?

- Oui, sire, je vous écoute !

- Attendons un instant

 

Oui, parce que voici Jeanne qui revient avec le vin.

 

- Sers-nous les coupes et laisse-les sur la table !

- Ce sera tout messire ?

- Non, j'aimerais bien revoir à nouveaux ces belles petites fesses !

 

La Jeanne se trousse à toute vitesse et dévoile de nouveau son blanc postérieur !

 

- C'est bien ! Tu es brave fille, laisse-nous à présent !

- Vous en mourriez d'envie ?

- Sans doute ! Mais c'est vrai que ton cul est plus beau que le sien !

- Merci !

- Dites-moi Gabrielle ?

- Je vous écoute toujours mon sire !

- N'avez-vous point une sœur ?

- Une sœur ? Mais j'en ai même plusieurs !

- Certes, mais je voulais parler de la Duchesse de Villards !

- Et que lui voulez-vous donc à cette duchesse ?

- Devinez donc ?

- Vous exagérez !

- Je sais !

- Et que vous a-t-on dit de particulier au sujet de ma sœur !

- Rien du tout !

- Mais alors pourquoi elle ?

- Mais parce que c'est votre sœur !

- Je ne pense pas qu'elle vous convienne, Sire, elle est rousse, une vraie rousse !

- Mais au contraire, voici qui me plait bien ! J'adore les rousses, elles ont une odeur extraordinaire, et ne dit-on pas qu'elles sont prédestinées à l'art de l'amour ?

- Que souhaitez-vous alors ?

- Que vous me l'ameniez !

- Et si je refusais ?

- Ce serait déjà fait !

 

Chapitre 2 avec sœurette

 

Gabrielle était restée une femme peu compliquée. Etre considérée comme la favorite par le Roi de France, grand amateur de filles devant l'éternel, suffisait à son bonheur. Certes, les avantages matériels qu'elle en retirait étaient loin d'être négligeables, mais ce n'est pas ce qui primait. Par contre et au contraire de certaines l'ayant précédée, elle n'avait aucune ambition politique et aucun goût ni pour les petits complots, ni pour les plus gros. Et puis elle aimait le Roi, enfin elle l'aimait bien, ce n'était point l'amour fou, mais bon...

 

Elle l'aimait pour son naturel, il n'était pas toujours comme certains en train de jouer un rôle, non c'était un homme, un vrai avec ses faiblesses, son sale caractère, son humour parfois spécial, et sa façon un peu gauche de prendre ses plaisirs.

 

Satisfaire le caprice du Roi, ne lui coûtait pas trop, d'abord parce que cela lui donnait prétexte à rendre visite à sa sœur qu'elle n'avait pas vue depuis longtemps, et puis ce défi était amusant, il fallait à la fois satisfaire le désir royal et faire en sorte qu'une fois la chose consommée, la sœurette ne lui prenne pas une place qu'elle était bien décider à conserver.

 

Convaincre sa sœur ne devrait pas être trop difficile, l'obstacle viendrait plutôt du duc. Elle n'avait vu l'énergumène qu'une seule fois, lors de leur mariage et il lui avait fait l'effet d'un parfait imbécile.

 

- Gabrielle quelle surprise ?

 

Les 2 femmes s'étreignirent et s'embrassèrent. 

 

La duchesse de Villards n'aimant point le prénom que lui avaient donné ses parents se faisait appeler Catherine. Et là, justement Catherine prolongeait de façon inattendue cette fraternelle étreinte. Gabrielle ne se souvenait pas que leurs rapports fussent auparavant si intenses.

 

- Quel bon vent t'amène donc dans notre modeste demeure ?

- Modeste, modeste, n'exagérons rien, mais avant toute chose, je souhaite te parler en cachette du duc !

- Que de cachotteries ! Mais alors parle, le duc n'est point ici, sais-tu qu'il a permuté dans la marine et qu'en ce moment il vogue vers les Amériques ? Que Dieu le garde !

- La solitude ne te pèse donc pas ?

- Moins qu'à lui, je ne pense pas que l'on embarque des ribaudes sur les navires...

- Tu as conservé ton tempérament !

- Et oui, je souhaitais me calmer après mon mariage, mais les circonstances étant ce qu'elles sont !

- Le Roi apprécierait probablement un tel tempérament !

- Voilà qui me ravirait, surtout connaissant sa réputation, mais qui m'introduirait auprès de lui ? Tout de même pas toi ! Tu as une place à défendre !

- Et bien si ! Ce sera moi, car vois-tu, je suis justement venue pour cela !

- Ciel !

- Comme tu dis !

- Quelle curieuse idée tu as eu là ?

- Ce n'est pas mon idée, mais je ne la trouve point sotte !

- Ne prends-tu point un risque ?

- Pas du tout !

- Et qu'en sais-tu ?

 

Mais en disant cela Gabrielle n'était plus aussi sûre d'elle. Que le roi puisse tomber amoureux de sa cadette était peu probable mais non impossible, il était parfois si imprévisible ! Et puis, il y avait un autre risque auquel elle n'avait pas pensé jusqu'à présent, si les choses ne se passaient pas très bien, le roi ne lui en voudrait-il pas de ne pas avoir su préparer les choses ?

 

- Est-il si bon amant qu'on le murmure ?

- Je te répondrai, sœurette, mais dis-moi plutôt pour quelle raison tu me regardes d'aussi étrange façon ?

- Parce que j'essaie de t'imaginer dans les bras du roi, prenant votre plaisir ensemble !

 

Cette réponse inattendue de sa sœur qui continuait de la dévorer des yeux provoqua un curieux trouble chez Gabrielle. 

 

- J'espère simplement que ton imagination ne te déçoit pas !

- L'imagination déçoit rarement, elle est souvent là pour enjoliver les choses !

- Serais-tu en train de me dire que la réalité serait susceptible de te décevoir ?

- La réalité peut toujours décevoir, hélas, mais je ne demande qu'à être rassurée ! Tu es belle, Gabrielle !

 

Une curieuse excitation gagnait les deux femmes, mais elle n'était pas de même nature. Le désir tournait au torride chez Catherine, un désir subit, provoqué par cette perspective de rencontrer charnellement le roi, et cela après des semaines de semi-frustrations. Gabrielle, elle s'excitait de l'état de sa sœur et par jeu entra dans le sien.

 

- Mais toi aussi tu es belle, Catherine !

- Qu'en sais-tu ?

- Mais ce que je vois est charmant, et l'a toujours été, un visage aimable, des yeux de biches, une bouche faite pour le plaisir, dois-je continuer, Madame la duchesse ? Dit-elle se moquant.

- Il ne me déplairait point qu'effectivement tu continues cette très intéressante énumération !

- Il me faudra donc alors imaginer !

- Et pourquoi donc ? Puisque tu peux avoir devant tes yeux, la vérité, la vérité toute nue !

 

Gabrielle ne fit point de commentaire, mais répondis d'un large sourire. 

 

- Gabrielle !

- Oui ! Je ne me suis point envolée, sœurette, je suis toujours là !

- J'aimerais que tu continues ton commentaire, mais... en me regardant ! Réponds-moi franchement Gabrielle ! Souhaites-tu que je me déshabille devant toi ?

- Là tout de suite, ici ?

- Mais non idiote ! Allons donc dans ma chambre !

 

La duchesse de Beaufort suivit donc la duchesse de Villards dans ses appartements privés, et après avoir demandé à ses gens de ne point la déranger quel qu'en soit le prétexte, elle se déshabilla.

 

Gabrielle était troublée devant le spectacle de sa sœur dévêtue. Bien sûr, elle l'avait déjà vue, ou plutôt aperçue nue, mais sans que cela ne la préoccupe. Aujourd'hui, mission oblige, elle voyait sa sœur cadette tout à fait autrement. Elles avaient toutes deux un vague air de famille, mais un étranger n'aurait pu le deviner, leur taille et la pâleur de leur peau ainsi que leurs yeux étaient sans doute les seuls attributs qu'elles avaient de commun. Sinon Catherine était rousse, avec une peau de rousse, une odeur de rousse. Gabrielle sentit son entre-jambe la démanger en détaillant le petit hérisson rouquin de sa sœur. Ses seins étaient un peu plus gros que les siens, mais aussi fermes.

 

- Alors ces commentaires ?

- Des bras faits pour l'étreinte, une peau faite pour la caresse, mais tourne-toi donc que je puisse parler du reste !

 

La duchesse de Villards s'amusait de la situation et faisait virevolter son corps devant sa sœur en riant aux éclats.

 

- Alors ! Il est comment mon cul ?

- Il est bien, mais moins bien que le mien, répondit Gabrielle en plaisantant !

- Et bien montre, nous allons comparer nos nudités !

 

La situation devenait insolite, mais Gabrielle ne se démonta pas et entrepris de se déshabiller à son tour. 

 

- Viens donc devant ce miroir !

 

Gabrielle s'apprêtait à le faire, mais son regard fut soudain attiré par les tétons de Catherine. Quelque chose clochait. 

 

- Mais qu'as-tu fais de tes tétons ? Catherine ?

- Quoi, mes tétons ? Eh bien, ils se reposent, ils sont rentrés, et si tu veux les faire sortir, il faut les pincer !

- Alors pince-les-toi !

- Je préfère quand c'est une tierce personne qui me le fait, ils réagissent beaucoup mieux ! Répondit Catherine avec un large sourire.

- Tu veux que je te les pince ?

- Sinon tu ne les verras pas, je te dis cela, c'est pour satisfaire ta curiosité, tu avais l'air si embêté ! Se moqua Catherine

 

Décidément la duchesse de Villards jouait avec sa sœur et la dominait dans cette étrange négociation. La duchesse de Beaufort attrapa donc le téton ou plutôt l'endroit où il aurait dû se trouver, pinça et libéra le petit appendice de chair qui du coup se redressa tout fier de pouvoir enfin prendre l'air. Le second subit le même sort quelques secondes plus tard.

 

- Ca alors ! J'ignorais que les tétons pouvaient se comporter comme des colimaçons ?

- Je suis heureuse de savoir que je puis, moi aussi t'apprendre des choses. Mais ne les lâche point, sinon ils vont à nouveau rentrer.

- Je ne vais pas te les tenir jusqu'à la tombée de la nuit ?

- Et pourquoi pas ? Si tu savais le bien que ça me fait !

- Je m'en doute bien, mais nous sommes sœurs, l'aurais-tu oubliée ?

- Et alors ? A qui faisons-nous du mal ? 

- Ne serait-ce point un péché ?

 

Elle riait.

 

- Tu ne vas pas me dire que tu crois à ces boniments ? rétorqua Catherine

- Non, mais si ni les catholiques, ni les huguenots ne nous disent la vérité, qui nous dira ce que souhaite Dieu ?

- Il souhaite sûrement que les gens soient heureux, et peut-être que sa création le dépasse un peu. Et puis on s'en fiche, pince-moi plus fort.

- Comme ça !

- Encore plus fort !

 

Gabrielle pinçait à présent à qui mieux-mieux les pointes des seins de sa sœur qui se pâmait de plaisir. Puis ce fut instinctif. Gabrielle au plus profond de son trouble avança ses lèvres vers ceux de Catherine, et imprima un mouvement de succion sur sa lèvre supérieure. Catherine accepta le baiser, entrouvrit sa bouche laissant sa langue à la merci de la duchesse qui s'en empara. Puis ce fut folie, les deux femmes n'en finissaient pas de s'embrasser, L'aînée tenaillant toujours les tétons de sa cadette. Elles auraient été incapables de dire de quelle façon elles tombèrent enlacées sur le lit, toujours est-il qu'elles y tombèrent, et que toute favorite du Roi qu'elle était ce n'est point Gabrielle qui prit les initiatives mais bien Catherine, qui telle une diablesse se jeta sur la chatte de sa sœur afin de la lécher résolument. Subjuguée, Gabrielle se laissa faire, choisissant de laisser les événements la dépasser, la déborder. Son entrejambe ruisselait d'une coulée continue de mouille, tandis que son clito n'en pouvait mais, sous les assauts linguaux de Catherine. Quand la jouissance s'empara d'elle, tétanisant son corps elle la ressentit tellement forte qu'elle crut décoller du lit, aussi agrippa-t-elle de toutes ces forces les draps, ne les lâchant qu'au bout de plusieurs minutes et qu'après que sa sœur l'eut secouée de sa torpeur.

 

- Et moi ?

 

C'était bien là le moins qu'elle pouvait faire, rendre à sa sœur un plaisir si intense qu'aucun de ceux connus avec le Roi de France en personne ne pouvait égaler !

 

Chapitre 3 partie royale

 

- Alors tu n'as pas répondu à ma question ?

- Sur la réputation du Roi ?

- Oui !

- Oh ! Cette réputation est fort exagérée, c'est vrai qu'il ne pense qu'à la chose, il lui arrive de passer des journées à baiser, enchaînant femmes sur femmes, les unes après les autres ou plusieurs à la fois, il adore les femmes ! Mais il n'est point fougueux, il se fatigue vite, il a du mal à récupérer entre deux jouissances, et il paraît parfois complexé d'avoir un dard bien moyen !

- Mais alors comment fais-tu ?

- Ce n'est pas la bonne question, petite sotte ! J'aime être avec lui, il ne pense pas qu'à son propre plaisir, il sait caresser le corps d'une femme. Je l'ai vu une fois me donner une heure de son temps rien qu'en me titillant les seins, tandis que voulant jouir à tous prix, je m'efforçais de me masturber. Et quand n'y parvenant pas, je me mis à sangloter, il est venu me consoler ! Combien d'hommes sont capables de ça ?

- Je ne te savais pas si sentimentale !

- J'ai dû grandir !

- Tu as de la chance, seul un homme qui aime d'amour peut avoir cette tendresse.

- Il m'aime d'amour, et il aime les femmes !

- Ce serait donc compatible !

- Oui !

- Sais-tu ce que nous avons oublié ? demanda Catherine, changeant brusquement de sujet

- Oui de comparer nos culs, mais le Roi s'en chargera !

 

- Sire je vous présente ma sœur, la duchesse de Villards !

- Combien d'autres sœurs aussi charmantes avez-vous donc en réserve ?

- Aucune n'est aussi charmante que celle-ci, à part moi, bien entendue. Sur ce je vais vous laisser tous les deux faire une présentation... hum beaucoup plus approfondie !

- Mais pas du tout, répond le Roi, tu vas rester avec nous, faire l'amour avec deux sœurs aussi savoureuses est un plaisir dont j'ai les moyens de ne pas me priver.

 

Gabrielle était gênée de cette proposition, autant la petite folie incestueuse de l'autre jour ne lui importait que très peu, moralement parlant, autant partager un homme avec sa sœur lui semblait une incongruité.

 

- Sire je ne désire point rester !

- Je ne t'y oblige donc pas, nous nous reverrons ce soir, mais c'est une partie de mon plaisir qui disparaît !

- J'en suis sincèrement désolée !

- Reste donc, et si véritablement cette situation t'insupporte, alors tu te retireras, et je ne t'en tiendrais nulle rigueur !

- Merci, sire, faisons comme vous dites !

- Alors déshabillez-vous mes jolies, j'ai hâte de déguster la vue de vos attraits

 

Catherine semblait à la fois étonnée et ennuyée des soudaines réserves de sa sœur. Et tandis qu'elle finissait de se déshabiller, elle se dit qu'une touche de fantaisie décrisperait la situation :

 

- Sire me permettrez-vous d'exprimer une requête ?

- Ciel ! Dites-nous donc !

- Gabrielle et moi avons souhaité savoir laquelle avait le plus beau cul ? Pourriez-vous nous départager !

- Ah ! Voici une requête qui me plait bien ! Tournez-vous ! Hum... difficile à dire, la vue ne permet pas de trancher, voyons le toucher. 

 

Le Roi pelota de chaque main le postérieur des deux femmes d'un air dubitatif 

 

- Tout cela est fort doux ! Voyons l'odeur !

 

Le Roi fourra son nez entre les globes fessiers de Gabrielle

 

- Hum toujours aussi délicieux ! Voyons celui-ci ! Ah ! L'odeur en est différente, mais j'abstiendrais de designer un vainqueur. A moins que...

 

Le Roi tira le cordon afin d'appeler la servante

 

- Dites-nous, Jeanne, ces dames s'inquiètent de savoir laquelle des deux possède le plus beau cul. Qu'en pensez-vous ?

 

Henri aimait parfois provoquer des situations embarrassantes, mais la soubrette ne s'y laissa point prendre et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, elle désigna celui de Gabrielle !

 

- Vous rangez-vous à cet avis Sire ?

- Certes, vox populi, vox dei, nous aurions pu continuer. Vous pouvez vous retirer Jeanne. Le plus beau con, les plus beaux seins... Mais Catherine où avez-vous donc dissimulé vos tétons ?

 

Cette fois Catherine rougit, elle essaie de parler, mais se met à balbutier :

 

- Regardez sire, intervint Gabrielle en joignant le geste à la parole, il suffit de les amuser un peu, et les voilà qui sortent de leur nid !

- Ventre saint gris ! Quel est ce prodige ? Vous faites souvent cela à votre sœur ?

- A vrai dire, je ne le lui ai fait qu'une seule fois... 

- Mais plutôt que de les pincer, je vais plutôt leur offrir ma bouche !

 

Le Roi Henri suce alors le téton de la duchesse de Beaufort, tout en maintenant l'autre entre son pouce et son index. Du coup elle se pâme et récupère ses moyens un instant perdus. Gabrielle se met alors à genoux devant son Roi et introduit son dard dans sa bouche, puis commence à le pomper. C'est sa grande spécialité, elle aime la turlutte ! Elle aime avoir un sexe de mâle en bouche, ne se contentant pas de faire des va-et-vient primaires dans son palais, mais tantôt agaçant le méat d'un bout de langue agile, tantôt venant lécher les bourses poilues, tantôt venant embrasser la peau de la hampe.

 

- Foutre dieu que cette situation m'excite ! Sucez-moi donc toutes les deux !

 

C'est justement le genre de situation que Gabrielle voulait éviter, mais elle s'accroche, les voici toutes les deux à genoux, se repassant la queue royale. C'est alors que sans demander l'avis de quiconque, Catherine passera derrière le Roi Henri et s'accorda l'extrême permissivité consistant à faire feuille de rose au cul du monarque, lequel marquait des signes d'acquiescement intempestifs.

 

- Allez mets-toi sur ce lit que je te prenne par derrière.

 

Catherine se mit en levrette et le Roi la pénétra avec une certaine rudesse, pratiquant des coups de boutoirs tel que son corps venait à chaque fois frapper sur les fesses de la duchesse qui du coup avançait progressivement de quelques pouces. A ce rythme-là cet accouplement avait toutes les chances de se terminer cul par-dessus tête ! Gabrielle fit donc un rempart de son corps et se positionnant devant sa sœur lui donna son chaton à déguster ! Cette initiative assez surprenante, vu les dispositions d'esprits de Gabrielle il y a quelques instants, eut pour effet d'exciter le monarque qui recueillant la mouille dégoulinante des cuisses de Catherine, entreprit d'en déposer à l'entrée de son anus qu'il s'efforça de pénétrer ensuite. La taille du pénis royal et les habitudes de la duchesse firent que cette pénétration ne fut ni laborieuse ni douloureuse. Quelques allers et retours eurent raison de la jouissance royale. Henri comme à son habitude récupéra son souffle, il allait complimenter ensuite les deux femmes pour leur participation et leur bonne humeur quand il s'aperçut qu'elles continuaient... 

 

- Jeanne !

- Sa majesté m'a mandée ?

- Apporte-moi du vin !

- Oui sire, mais souvenez-vous, j'en ai déjà apporté tout à l'heure et vous ne l'avez point bu !

- C'est vrai ! Ou ai-je la tête ? Mais regarde donc ce que font ces deux cochonnes ?

- Hi ! Hi !

- Ça te fait rire toi ?

- Je ne sais que dire !

- Alors montre-moi tes fesses !

 

Chapitre 4 lendemain

 

- Peut être que dans mille ans, on se demandera qui était la plus belle femme de France sous le règne de notre roi Henri ? demandait ingénument Gabrielle d'Estrées à sa sœur la duchesse de Villards

- Ils ne pourront pas savoir que c'était moi ! répondit cette dernière

- Non, c'est moi puisque la servante nous a départagées !

- Bon ! Bon ! Je ne serais pas mauvaise perdante ! Après tout cela reste dans la famille !

- Sais-tu ce que m'a suggéré le Roi à ce propos ?

- Dis !

- De me faire tirer le portrait !

- Certes, mais on n'y verra point ton cul ?

- Si justement, il m'a appris que les plus grandes favorites se sont fait peindre en montrant leurs plus beaux attraits ! Ainsi Agnès Sorel qui fut la favorite de Charles le 7ème a été peinte avec un sein dépoitraillé. Et puis Diane de Poitiers qui fut la maîtresse de François 1er et d'Henri le deuxième a, elle fait mieux puisqu'il paraît que son portrait la dévoile entièrement nue !

- Comment faire mieux, alors ?

- Mieux, je ne sais point, mais pourquoi pas toutes les deux, les fesses à l'air ? Dit-elle amusée.

- Non pas les fesses, puisqu'il paraît que j'ai perdu !

- Je croyais que tu ne serais pas mauvaise perdante, mais bref ! Optons alors pour la poitrine !

- D'accord pour la poitrine !

 

Chapitre 5 le peintre

 

Le rendez-vous avec le peintre eu lieu quelques jours plus tard en l'hôtel de Villards dans le quartier du marais

 

- Comment t'appelles-tu ?

- Gaetano ! Madame !

- Et tu sais, à ce que l'on dit, fort bien dessiner et peindre ?

- Oui madame, je vais vous montrer quelques esquisses... 

- Je te crois sur parole, notre projet est un peu particulier, il faut que tu me peignes moi et ma sœur nues jusqu'à la ceinture ! Saurais-tu faire !

- Euh oui, j'ai déjà peint du nu, quoiqu'avec des femmes beaucoup moins belles que vous !

- Je ne te demande pas de nous flatter ! Comment comptes-tu faire ce travail ?

- Et bien, je vais vous faire poser, afin de faire un crayonné, et après je travaillerais seul en mon atelier. Et il nous faudra refaire une séance de pose pour les ultimes finitions.

- Très bien ! Je suppose que rien ne t'empêche de commencer tout de suite ?

- Je suis à vos ordres ! 

- Nous allons nous mettre en tenue d'Eve, ma sœur et moi !

 

Gabrielle et Catherine se déshabillèrent alors sous les yeux effarés de Gaetano qui n'en pouvait plus !

 

- Tu as vu la bosse que tu as dans ton pantalon, tu ne pourras jamais tenir un crayon dans un tel état ?

- Je suis désolé, je ne sais trop comment faire pour me calmer !

 

Elles ne répondirent pas, leurs rires moqueurs ayant couvert la réplique du peintre, et sans se soucier de la présence de ce dernier Catherine porta sa main sur le sein de sa sœur aimée, le caressant avec une infinie tendresse.

 

- J'ai rarement approché des femmes à la peau si douce !

- Et tu en as approché beaucoup ?

- Quelques-unes unes, les rapports sont tellement plus simples qu'avec les hommes !

- Tu exagère un peu, non ?

- Non, Gabrielle, certains hommes en te pénétrant de leur vit croient nous marquer d'un sceau de propriété. Cette idée me déplait !

- Caresse-moi donc l'autre sein !

- Et si tu t'occupais des miens ?

- Mais vos désirs sont des ordres, et regarde-moi ce petit téton qui est encore rentrée

- Mais tu sais comment procéder désormais !

- Et tu voudrais que je le fasse ?

- Mais, avec grand plaisir, madame la duchesse !

 

Gabrielle se saisit à nouveau des petits bourgeons roses de sa sœur afin qu'ils s'érigent. Contente du résultat, elle se redressa, contemplant les charmants petits bouts que l'humidité de sa salive avait rendus luisants, elle continua de les agacer avec le bout des doigts, offrant de nouveau ses propres seins à l'autre duchesse

 

- Et notre peintre !

- Il n'est guère pressé ! N'est-ce pas que vous n'êtes guère pressé gentil peintre ?

- Euh...

- Tu vois, il n'est pas pressé !

 

L'histoire ne dira pas s'il l'était, mais que son teint devenait de plus en plus sanguin et son sexe de plus en plus douloureux.

 

Catherine suçait à présent les tétons de la duchesse de Beaufort, passant de l'un à l'autre alternativement.

 

- Arrête ma sœur, je n'en puis plus !

- Alors embrassons-nous et nous reprendrons cette charmante conversation après la pose.

 

Une fois encore leurs lèvres s'unirent

 

- Bon, commençons, notre peintre doit être prêt !

 

- Je crains au contraire que le pauvre ne nous fasse une congestion, et nous n'avons point de médecine !

 

- Euh !

 

Le pauvre peintre ne pouvait plus rien articuler

 

- Va jusqu'à la fontaine, sous cette arche en sortant, t'y rincer le visage, puis reviens-nous prestement ! Ordonna Catherine de Villards

 

Et quand le peintre fut en chemin, elle rajouta.

 

- Cette fontaine est à l'abri des regards indiscrets, fais en bon usage, mais ne t'y attarde pas !

 

Et tandis que Gabrielle s'esclaffait. Le peintre se rinça la bouille en maugréant que ces femmes se moquaient de lui, et l'envoyaient carrément se soulager avec l'aide la veuve Poignet. Il se dit alors qu'il ne mangerait pas de ce pain-là, et qu'il aurait tout le temps ce soir de calmer ses ardeurs. A présent la pose pouvait commencer.

 

- Euh, madame, il y a un petit souci ! Dit-il soudain en s'adressant à Catherine !

- Ah, oui ? Et lequel ?

- Euh ! Il s'agit de vos tétons !

- Qu'est-ce qu'ils ont mes tétons ?

- Ils sont rentrés !

- Eh bien ! Tu n'as qu'à les peindre comme cela !

- Mais bien sûr que non ! Intervint Gabrielle ! Je vais m'en occuper

 

Alors Gabrielle une nouvelle fois fit ressortir les tétons de sa sœur, devant le peintre déconcerté qui finit par reprendre son crayonné. Au bout d'un quart d'heure il intervint de nouveau !

 

- Euh ! Le téton droit est à nouveau rentré !

 

Alors Gabrielle sans quitter la pose allongea le bras et vint ressortir et pincer ce téton décidément trop récalcitrant !

 

- C'est bon, vous pouvez enlever votre bras !

 

- Non pas question ! Tu vas nous peindre comme ça, pendant que j'agace le téton de ma sœur, si toutefois madame la Duchesse n'y voit pas d'inconvénient !

- Mais pas du tout, madame la duchesse !

 

 On ne connaît pas précisément la suite de l'histoire. Gaetano demanda une avance sur le travail. Cet argent lui permis de se soulager avec une ribaude, mais il en restait, il le bu, devint bavard, puis agressif. Le tableau changea de mains ! On ignore qui coloria l'œuvre qui fut retrouvé quelques semaines plus tard dans une taverne du quartier de la halle après que le guet eut dispersé une rixe. L'officier reconnaissant la duchesse de Beaufort le lui fit parvenir anonymement.

 

Evidemment cette histoire est de pure fiction ! Mais, le tableau existe bel et bien, peint par un anonyme de l'école de Fontainebleau en 1594. On peut le voir au Louvre. Il s'intitule tout simplement, " Gabrielle d'Estrées et sa sœur la duchesse de Villards" 

 

On y voit effectivement la première qui tout en maintenant sa pose pince coquinement le téton de sa sœur.

 

Il est également visible sur cette page.  

 

et-louvre01

 

(c) Léna Van Eyck - mars 2001

 

Première publication sur Vassilia, le 24/06/2001

 

 

Ce récit a eu l'honneur d'obtenir le 1er prix du concours des histoires érotiques décerné par Revebebe pour Mars 2001, ainsi que le 1er prix de la meilleure histoire érotique pour l'ensemble de l'année 2001

Par Léna Van Eyck - Publié dans : Léna Van Eyck
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Dimanche 17 juin 2001 7 17 /06 /Juin /2001 14:02

Ah ! Lapin

par Nicolas Solovionni

(récit bizarre pour un concours)

 

concours

 

Il se prénomme Charles-Henri, personne n'est parfait, mais les rares personnes qui l'appellent par son prénom disent Charlie, nous ferons de même.

 

Lundi 14 mai 2001 : 

 

C'est ce matin-là en se rasant qu'il constata le phénomène. Un très léger duvet envahissait son visage au-delà des zones de pilosité traditionnelle, et notamment sous les yeux.

 

La chaîne de réaction classique se déclencha :

 

D'abord : la stupéfaction :

 

- C'est quoi ce délire ?

Puis, la banalisation :

 

- Je devais avoir ça depuis plusieurs jours, je ne me suis pas rendu compte !

La dédramatisation :

 

- De toute façon, ça ne peut pas être bien grave !

Et enfin la décision :

 

- On va raser tout cela ! Bien obligé !

 

Quand même cela l'intriguait ! Il retira sa robe de chambre afin de prendre sa douche. Son miroir lui renvoya l'image de sa carcasse, un corps de quarante ans, peu musclé, un peu bedonnant, désespérément banal. Il actionna le mitigeur et s'aspergea d'eau tiède. Puis il se frictionna le crane de ce soi-disant shampoing miracle qui était censé lui stopper la chute des cheveux !

 

- N'empêche que ça va faire six mois, et que rien ne repousse, mais, bon, la chute est peut-être enrayée !

 

Il se badigeonna ensuite le corps de gel, puis se rinça. C'est en s'essuyant qu'il constata que sa pilosité corporelle s'était partout très légèrement modifiée. Le " duvet " l'avait envahi. Affolé, il se livra à un examen général. L'intérieur des membres, les genoux, les coudes, et... les mains... même les mains... il y en avait partout !

 

- Non, mais ce n'est pas vrai ? Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

 

C'est alors qu'il eut l'idée de regarder son crâne. Aux endroits où la calvitie l'avait dégarni, un imperceptible mais néanmoins présent duvet était bel et bien là !

 

- Ben vla qu'ça repousse ! C'est donc ça ! Ce putain de traitement à la con qui se met à fonctionner au bout de six mois ! Mais alors, bonjour les effets secondaires !

 

Mardi 15 mai 2001

 

Ce fut pire, bien sûr ! Le duvet avait gagné un millimètre, un millimètre partout. Son crane avait d'ores et déjà changé de teinte, c'était sans doute le seul côté positif de cette affaire ! Mais pour le reste ? Se raser le front est assez inhabituel mais cependant facile, mais le nez, les oreilles, l'arcade sourcilière... Vous croyez que c'est commode, vous ? Essayez donc pour voir ! Et vous allez vous couper ! Alors évidemment Charlie se coupa. Et puis il y avait les mains, des poils dessus passent encore, mais dans la paume. Il était impensable de rester ainsi faute de quoi on finirait par le prendre pour un singe ! Pas une seule parcelle de son corps ne semblait épargnée, même le sexe ! Comment réagirais Annette le prochain week-end quand il la reverrait ?

 

Ah ! Oui on ne vous a pas dit, Charlie est célibataire, un célibataire endurci comme on dit, il n'est pas trop porté sur le sexe, mais enfin il y a un minimum. Et cela va faire un an, il a rencontré Annette, comme ça dans le métro, ils sont devenus amants, ils ne se voient que les week-ends. La donzelle ne veut pas entendre parler de vie de couple, prétextant que la solution adoptée leur permettait de vivre ensemble les meilleurs moments et de s'en épargner les pires !

 

Charlie téléphona à son travail, prétexta une obligation fortuite, et demanda une journée de congé. Puis il attendit patiemment neuf heures, afin de téléphoner au laboratoire qui commercialisait cette saloperie de vacherie de lotion de m....

 

Une heure ! Une heure le cirque dura ! Et que je te passe quelqu'un d'autre et que j'aille chercher un responsable, et que voulez-vous patienter, et que... bref l'enfer ! La question était pourtant on ne peut plus simple :

 

- Avez-vous eu vent de situations similaires ? Et si oui, qu'est-ce qu'on fait ?

 

Et alors que l'adrénaline n'en finissait pas de monter et que Charlie commençait à menacer son interlocuteur d'un splendide procès dans lequel les associations de consommateurs se porteraient parties civiles, son correspondant, sans perdre un instant son calme lui répondit doctement ce qui suit :

 

- Mais mon cher Monsieur, comment voulez-vous qu'un shampoing appliqué localement sur le cuir chevelu puisse avoir un effet sur l'ensemble de votre corps ?

- Oups !

 

L'argument n'était pas si judicieux que cela, mais suffit à désarçonner Charlie !

 

- Bande de connards !

 

Il raccrocha, puis pris rendez-vous chez un dermatologue, qui bien évidemment n'était pas disponible avant une dizaine de jours.

 

Mercredi 16 mai 2001

 

L'invasion pileuse ne ralentissait pas et son corps se recouvrait inexorablement d'un duvet de poils noirs. Mais il n'y avait pas que ça ! Une curieuse douleur au niveau de son coccyx, le lui fit toucher ! Pour constater avec horreur la présence d'une sorte de bosse. Paniqué, il se regarda dans le miroir pour découvrir effectivement une excroissance bizarroïde. Une boule se forma dans la gorge de notre héros qui entreprit d'effectuer un examen-miroir complet. Il ne décela aucune autre anomalie, du moins des anomalies évidentes, car il finissait par ne plus savoir trop, tout lui paraissait suspect, ainsi il trouvait que ses oreilles avaient grandi, mais il se dit qu'il devait se faire des idées.

 

Il se décida l'après-midi de consulter son généraliste. La salle d'attente était pleine à craquer ! Deux heures à " patienter " à s'angoisser, à mijoter, à élucubrer, incapable de s'intéresser au contenu des articles de journaux à sensations ou de conseils féminins qui trônaient à moitié mutilés sur la petite table centrale. Il avait apporté son walkman, mais il ne sentait même pas assez motivé pour se le brancher.

 

Le bilan que put faire le docteur ne décelait pas de nouvelles mauvaises surprises, le cœur battait juste un peu trop vite et la tension était un tout petit peu élevée. Sinon le praticien fit ce qu'il fallait pour avancer le rendez-vous chez le dermatologue, ordonna une radio du coccyx, lui prescrit des antidépresseurs et lui rédigea un arrêt de travail de deux semaines. Tout cela ne rassura pas vraiment notre Charlie.

 

Jeudi 17 mai 2001

 

Jour de grande déprime, le duvet qui recouvre à présent le corps de Charlie a atteint près d'un demi-centimètre. Il renonça à se raser, et pris la décision de ne le faire que le lundi suivant, jour de ses rendez-vous médicaux à la clinique. Pour Annette, il inventerait une excuse, il trouverait bien !

 

L'excroissance de chair avait à nouveau " poussée " et se recouvrait, elle-aussi de poils. Comme la veille il s'auto inspecta ! Décidément ses oreilles l'inquiétaient, il voulut en avoir le cœur net, il les mesura, nota le résultat, mais il trouvait le procédé peu fiable, il chercha autre chose, eu un moment l'idée d'un moulage en plâtre, mais il trouva mieux. Saisi d'une impulsion subite, il brancha son ordinateur et se plaqua son visage de profil sur la vitre du scanner afin de numériser son oreille. Son image sur l'ordinateur l'intrigua. Il chercha dans ses albums photos de quoi faire une comparaison, mais renonça, il n'avait jamais été très " photo " !

 

Il n'avait pas encore déjeuné ce jour-là, lui qui adorait l'odeur d'un bon café au lait bien fumant et l'appétissante vision d'une paire de tartines beurrées, cela ne lui disait rien. Il avait cependant envie de grignoter quelque chose et finit par jeter son dévolu sur une belle pomme bien verte, une granny bien lustrée ! Il l'attaqua par le devant de la bouche, là où sont les incisives.

 

- Aïe !

 

Il n'y a rien de pire qu'un mal de dents, mais celui-là fut inattendu. Ses gencives saignaient, la douleur était insupportable. Il dut prendre plusieurs aspirines pour se calmer, puis obtint un rendez-vous en urgence chez le dentiste.

 

- Bizarre votre truc, je vais prendre une radio, on verra bien !

 

Puis quelques secondes plus tard !

 

- Je n'ai jamais vu cela, vous avez deux grosses incisives qui poussent !

- Ah ! Et alors !

- C'est la première fois que je vois un truc pareil, je vais vous les désensibiliser et ensuite on arrachera !

 

Vendredi 18 mai 2001

 

Ce matin-là il se rasa encore, mais renonça à s'examiner davantage, il sortit acheter un chapeau à large bord, des lunettes noires, des gants. Il fallait bien s'organiser à présent, organiser sa vie de paria ! Il avait l'impression de revivre sur l'écran les angoisses de l'homme invisible.

 

En rentrant, il y avait un message sur son répondeur, Annette avait un imprévu ce week-end, et ils ne pourraient donc pas se voir. Voilà qui tombait à pic, il n'aurait pas besoin de chercher de prétexte.

 

Le week-end fut épouvantable, il s'occupa comme il pouvait en effectuant des taches de bricolages jusqu'ici négligées.

 

Lundi 23 mai 2001

 

La journée clinique : la radio confirma la croissance en cours d'un appendice caudal semi-articulé prenant racine au coccyx ! Quant au dermatologue, il en perdait son latin et rédigea une lettre pour un distingué confrère avec lequel il était invité à prendre rendez-vous. A peine rentré chez lui, déboussolé, désemparé, le téléphone sonna.

 

- Charlie !

- Oui Annette !

- On ne pourra pas se voir demain comme prévu, (c'était l'Ascension, jour férié) en fait, il m'arrive un sale truc dans ma famille, je t'en reparlerais davantage quand je pourrais, pour le week-end prochain, c'est foutu aussi, je crois !

 

Elle avait les larmes aux yeux, Charlie compati à sa douleur, il était attristé de la voir dans un tel état, même si quelque part cet impromptu l'arrangeait !

 

- Charlie ?

- Oui Annette !

- Je t'aime Charlie ! Tu ne peux pas savoir combien je t'aime ! J'espère qu'on se reverra !

Cette fois Charlie était vraiment bouleversé, il ne manquait plus que ça ! Il l'assura que l'amour qu'il lui portait était réciproque et la conversation pris fin !

 

Il lui faudrait donc aussi tirer un trait sur sa liaison ave Annette ! Il était illusoire de penser qu'elle accepterait cette " mutation " puisqu'il fallait appeler les choses par leur nom.

 

Pourquoi lui ? Qu'avait-il fait pour subir une telle punition ? Il perdait tout, jusqu'à son image et sa raison de vivre ! Il alla dans la salle de bain, chercha de quoi en finir, peut-être pas maintenant, mais bientôt ! L'image de son visage l'horrifia, les oreilles avaient grandi, c'était à présent évident, il n'avait même plus besoin du scanner pour s'en rendre compte. Elle s'allongeait vers le haut, comme celle d'un âne. ! Ses recherches furent infructueuses, il n'avait pas ce qu'il fallait !

 

C'est le soir, en regardant d'un œil distrait le journal télévisé qu'il entendit l'abruti de service débiter d'une voix nasillarde et monocorde à peu près ce qui suit :

 

" Après la vache folle, et la fièvre aphteuse est-on au commencement d'une nouvelle épidémie " la mutation lapine " ? Il semblerait que plusieurs cas aient été signalés. Les symptômes seraient un développement anarchique du système pileux, une mutation au niveau des oreilles, des dents et même de la queue ! Il ne se rendit pas compte de son lapsus, mais son " invité " se tordit de rire, ce qu'il finit par faire lui aussi !

 

C'était en effet très drôle !

 

Cette fois le ministère mis en place des moyens énormes. L'hypothèse de l'origine alimentaire de la mutation fut bien sûr examinée en premier. Des habitudes des victimes, il fut confirmé qu'ils étaient tous amateurs de lapins, mais pas vraiment plus que le reste de la population. Les derniers achats de lapin en boucheries et super marchés furent analysés, les consommations de restaurants et de cantines aussi. On trouva ainsi quelques élevages suspects. Il fut ensuite aisé de déterminer que ceux-ci avait été contacté par un mystérieux individu qui leur avait vendu une hormone censée faire des lapins plus résistants, plus reproductif et plus rapidement adultes. Puis l'affaire fut classée secret défense. On ne vit jamais le visage du savant fou, on ne sut jamais ses motivations réelles. Mais le gouvernement pu claironner son efficacité en la matière. On utilisa le sacro-saint principe de précaution et on interdit toute vente de lapin pendant quelques temps en indemnisant les producteurs, et on mit en place des mesures renforçant la traçabilité des lapins. Pendant une semaine toutes les émissions de télé ne parlaient que de ça et c'est à qui mieux mieux que tout le monde répétaient comme des perroquets savants : traçabilité - principe de précaution - traçabilité - principe de précaution...

 

Restaient les victimes ! Il fut admis que le secret défense les couvrirait eux aussi ! La mutation était sans doute irréversible, on ne savait pas trop quoi faire pour eux, mais au moins leur fouterait-on la paix !

 

Mardi 5 juin 2001

 

Il avait depuis quelques jours pris l'habitude de se promener dans la ville. Il prenait le métro, un peu au hasard, puis déambulait dans les rues, trimbalant sa misérable solitude. Les nouvelles se voulaient rassurantes. La mutation des sujets atteints ne progressait plus. La mutation physique, sans doute, parce que pour ce qui est de la mutation comportementale, ce n'était vraiment mais alors vraiment pas fini ! Et cela prenait des aspects par trop insolites. Ainsi, alors qu'il cheminait dans une rue commerçante, il perçut une odeur. Il se dirigea vers l'étale d'où provenaient ces émanations. Il s'agissait d'un marchand de quatre saisons. Trop d'odeurs s'en dégageaient, certaines agréables, gaies, joyeuses même, d'autres beaucoup moins. Il faudrait qu'il apprenne à classer tout cela, mais l'acquisition de cette sensation nouvelle lui plut ! Enfin un domaine où la mutation ne le diminuait pas !

 

- Monsieur ?

- Pardon ?

- Vous désirez ?

- Oh ! Rien excusez-moi ! Je rêvais !

 

Dans quelle misère affective était-elle tombée, puisqu'on ne pouvait même pas le laisser tranquille à humer innocemment l'odeur des carottes nouvelles ?

 

A regret il détala, un autre bouquet d'odeur attira son odorat. Le fleuriste ! Et cette fois, point de fragrances hostiles, mais trop de fleurs sans doute. Pas assez de plantes un peu rustique. Il resta cependant un bon quart d'heure à s'enivrer de ses parfums, puis préféra partir avant que l'on ne l'invite à le faire. Du coup il sut ce qu'il souhaitait faire le lendemain.

 

Mercredi 6 juin 2001

 

Il avait mis le radio réveil à sonner très matin. Il n'avait aucun rendez-vous médical avant le milieu de l'après-midi, c'était parfait et après s'être rasé les poils du visage, il prit sa voiture, direction, la campagne. Au bout d'une vingtaine de kilomètres il trouva ce qu'il cherchait. Une longue prairie bordait la petite départementale, il s'y arrêta, vérifia que l'endroit était désert puis se déshabilla complètement. Il huma fortement le bouquet d'odeur environnant, et son cœur se remplit de joie à la senteur de ces fragrances campagnardes. Il sut à ce nomment son destin dans la prairie, mais ne savais pas ce qu'il serait !

 

L'herbe était encore saturée de la rosée du matin, il s'y allongea, s'y vautra, si roula dedans. Tout son être s'imprégna du contact de l'herbe, il communiait à ce moment-là avec la prairie, son corps fut parcouru de frissons, pour la première fois depuis sa mutation il était heureux, pour la première fois depuis sa mutation son sexe se réveillait en une solide érection. Plus il s'excitait de ce frôlement végétal, plus la sensation de bien-être le gagnait. Il finit par éjaculer dans l'herbe, la bite levée vers le ciel. Il resta un moment immobile, puis se nettoya le sexe de quelques brindilles humides.

 

En revenant à la voiture, il constata qu'un fossé traversait le pré à sa limite, à un endroit la clôture s'en était un peu détournée laissant quelques mètres carrés de terre envahis par les orties. Demain, il en prendrait possession.

 

Jeudi 7 juin 2001

 

L'affaire fut plus difficile que prévu, peu habile dans les travaux manuels, le maniement de cette pelle achetée pour l'occasion lui peinait. Il avait prévu une matinée, il lui en avait fallu plusieurs. Mais aujourd'hui c'était prêt. Derrière le mur d'orties, se dissimulait à présent un magnifique terrier. Il l'avait prévu pour deux personnes, il n'envisageait pas de s'y terrer seul. Il lui faudrait maintenant trouver sa lapine.

 

Jeudi 7 juin 2001 après-midi

Les projets ça aide à vivre ! Et il en avait à présent deux. Le premier était de trouver l'âme sœur. D'autres victimes devaient être dans le même état physique et psychologique que lui. Il s'étonnait que tous les toubibs qu'il avait consultés n'aient pas eu encore l'idée d'organiser des rencontres. Il ferait donc cette suggestion.

 

L'autre concernait Annette, son silence l'inquiétait, son téléphone ne répondait plus, ses lettres restaient sans réponses. Il ne lui restait qu'une solution, aller voir, il le ferait ce week-end, cela lui coûtait énormément, les conséquences en seraient sans doute dramatiques mais il voulait savoir ! Il s'occupa un peu en bricolant une sorte de porte en contreplaqué, il s'en servirait pour fermer le clapier empêchant ainsi d'autres bestioles de lui piquer son nid !

 

Vendredi 8 juin 2001

 

Le docteur était moins con qu'il ne le pensait. Des rencontres ? Non ! Mais pourquoi pas un listing téléphonique sur lequel chaque patient aurait la liberté de s'inscrire ? Le docteur s'enthousiasma pour cette idée et lui promis de s'en occuper.

 

Samedi 9 juin 2001

 

Il n'y avait apparemment personne chez Annette, il eut l'idée de jeter un coup d'œil dans sa boite aux lettres, elle n'était pas vide mais ne débordait pas non plus comme le serait celle d'un occupant absent depuis longtemps. Quelque part cela le rassura. Malgré son look bizarre, il osa frapper chez un voisin !

 

- Je suis un ami de Mlle B ? Je pensais la trouver, elle habite toujours là ?

 

La mégère le toisa dédaigneusement :

 

- Bien sûr qu'elle est toujours là ! Elle est devenue bizarre votre copine, elle n'ouvre plus à personne et puis elle pourrait être polie, elle ne sait même plus tenir les portes, tenez, l'autre jour...

 

Charlie arrêta le flot de paroles 

 

- Je vous souhaite de n'avoir jamais autant d'ennuis qu'elle, parce que vous seriez sûrement pire ! Au revoir madame !

 

Il refrappa, cru entendre un léger bruit, mais c'était peut-être tout simplement le chat. Tout était possible, partie faire des courses, partie "ailleurs", partie faire dodo...

 

Il refit une autre tentative deux heures plus tard, puis une autre en milieu d'après-midi, il mit un petit mot dans sa boite aux lettres et quitta les lieux dépité. La rupture était donc consommée. Il aurait préféré une autre issu que cette indifférence. Son désir secret était en fait qu'ils auraient pu rester amis malgré sa transformation physique.

 

Pour la première fois cette nuit, il dormit au clapier...

 

Mardi 12 juin 2001

 

Le listing téléphonique était prêt, il était bien court, en tout et pour tout huit noms (seuls les prénoms étaient indiqués en face d'un numéro de téléphone.) Avec un mélange d'amusement et d'agacement il constata que l'une de ces femmes se prénommait Annette ! Par jeu il commença par appeler cette dernière.

 

- Allô ! fit la voix

 

Charlie la reconnue aussitôt !

 

- Annette ?

- Charlie ! Mais qui t'a donné mon nouveau numéro ?

 

Ainsi tout s'expliquait, ils avaient été tout simplement contaminés ensemble probablement en mangeant ce fameux lapin panné au Torino !

 

- Sur le listing, Annette, sur le listing

- Quel listing !

- Annette, moi aussi je me suis transformé en lapin, il faut que tu le réalise !

- Oh ! Seigneur !

 

Elle sanglotait !

 

- C'était donc pour cela que tu me fuyais !

- Si j'avais pu savoir !

- Tu es où en ce moment ?

- Chez moi !

- J'arrive ! Tu m'ouvriras ?

- Bien sûr !

 

Charlie s'amusa de la réaction de la voisine de palier d'Annette qui crut intelligent de sortir alors qu'il frappait et de l'apostropher :

 

- Vous n'allez tout de même pas revenir toutes les dix minutes frapper à sa porte, on vous a dit qu'elle n'ouvrait à personne...

 

Sauf que cette fois la porte s'ouvrit et qu'avant qu'elle ne se referme les deux amants étaient déjà dans les bras l'un de l'autre !

 

Annette était en robe de chambre, sa coiffure était cachée par un turban, les poils de lapins de son visage étaient fraîchement rasés. Elle s'était parfumée, elle sentait bon !

 

- Tu es conscient, Charlie du risque que l'on prend tous les deux, aujourd'hui comme ça en se rencontrant ? 

- Que veut-tu qu'il nous arrive de pire !

- Qu'on ne puisse plus se supporter ! Et à ce moment-là que nous restera-t-il ? Rien ! Il ne nous restera qu'à crever ! Mais autant savoir ! C'est pour cela que j'ai accepté de figurer sur cette putain de liste. Pour savoir si un autre lapin me supporterait. Et puis quand j'ai compris que c'était toi le lapin, j'ai d'abord sauté de joie ! Mais maintenant j'ai peur, peur de savoir comment tu vas me découvrir dans quelques secondes.

 

Voici un discours de bienvenue qui me mettait bien mal à l'aise ! 

 

- Je n'avais pas vraiment envisagé nos retrouvailles comme une épreuve ! J'ai confiance !

- Ah ! Bon et bien vas-y régale-toi la vue !

 

Et ce disant elle se débarrassa rageusement de sa robe de chambre. Dans ma pensée je l'imaginais comme moi, un lapin noir avec des poils lustrés. Et bien non c'était un lapin roux, la mutation devait tenir compte des gènes humains contenus dans le système pileux d'origine. Le turban vola lui aussi ! Plus aucun vêtement n'embarrassait son corps que les poils recouvraient presque entièrement à l'exception des seins où malgré tout quelques duvets épars jouaient les incongrus. J'avais beau la regarder dans tous les sens, rien ne bloquait, au contraire, une relative tendance à la rigidité agaçait mon sexe.

 

- Alors ?

 

Je ne répondis pas, beaucoup plus troublé que je ne puisse l'imaginer auparavant. J'avançais mes mains sur ses seins, elle se laissa faire, je les caressais, en pinçais légèrement le téton, elle adorait ses caresses !

 

- Réponds-moi Charlie, je t'en supplie !

- J'ai envie de toi Annette !

- Comme une bête en rut !

- Non, Annette, je ne suis pas en rut comme tu dis, ma libido est même tombée bien bas ces derniers temps, le seul orgasme que j'ai eu depuis ma mutation c'est un matin en me roulant dans la prairie !

- Dans la prairie ?

- Oui !

 

J'entrepris de lui raconter, mais en même temps je me déshabillais sans trop me presser, guettant son regard, je savais maintenant que son appréhension n'était pas à sens unique !

 

- Tu sais que tu n'es pas mal dans le genre lapin ? 

- Ne dis pas cela pour me faire plaisir !

- Je t'assure que non, Charlie ! Il se passe quelque chose ! Oh !

 

Annette se mit à pleurer ! Crise nerveuse ? Folie douce ? Autre chose ? Allez savoir ?

 

- Parle-moi Annette !

- Charlie !

- Oui !

- Charlie !

- Oui, je suis là, dis-moi quelque chose ! Je vais me rhabiller si tu veux !

- Mais non ! Reste comme ça ! Oh ! Je t'aime Charlie, je t'aime !

 

Nous nous jetâmes dans les bras (dans les pattes) l'un de l'autre, l'émotion me gagna à mon tour. Deux grands humano-lapinoïdes qui chialent de conserve ! Où a-t-on vu cela, même pas dans Roger Rabbit ?

 

Je lui caresse son pelage, c'est doux, forcément doux, un lapin c'est doux, mais c'est ma lapine, alors c'est encore plus doux.

 

Annette me regarde, elle renifle ses larmes, elle sourit, elle rigole :

 

- Tu sais, Charlie...

- Dis...

- Quand j'étais plus jeune, mon fantasme c'était de faire l'amour dans un manteau de fourrure. J'en ai jamais acheté, je suis contre ! Et de toute façon je n'aurais pas eu les moyens ! Si j'avais su qu'un jour je le réaliserais comme ça !

 

Elle rigole, je bande fort maintenant, mon envie de jouir est à son paroxysme. Je voulais d'abord me contrôler, faire durer le plaisir pour que nous puissions en profiter le plus longtemps possible, mais j'ai une autre idée.

 

- J'ai envie de te prendre Annette, de te prendre très vite

- Prends- moi !

 

Lapin03.jpg

 

Je pensais alors qu'elle me conduirait dans sa chambre ou tout du moins sur le canapé. Non, elle s'étale sur la moquette, écarte les jambes, me sourit !

 

- Viens !

 

Je viens, effectivement, mon sexe pénètre le sien, sans préalable, mon désir est au bord de l'éclatement, j'essaie de le retarder tant que je peux, de ralentir mes mouvements, mais au lieu de me laisser faire, Annette se met à onduler du bassin empêchant de ce fait tout contrôle ! Je jouis, elle aussi. Elle a les larmes aux yeux, elle est rayonnante, ma lapine !

 

- On a baisé comme des lapins !

- Je n'en pouvais plus, excuse-moi d'avoir été si sauvage !

- Non, c'était bon ! Je te fais un petit café et après tu sais quoi ?

- Dis

- Je recommencerais bien !

- Ce n'est pas un problème je me laisse faire !

 

Après ce coït sauvage, nous avions besoin de parler, et nous l'avons fait longtemps, buvant du café, croquant des gâteaux secs

 

- J'adore croquer maintenant, avant je n'aimais pas trop !

- Et moi tu vas me croquer ?

- Tout cru !

 

Elle se lève un moment de sa chaise, s'approche de moi, me tend ses lèvres, nous nous embrassons de nouveau. Puis sa bouche se fait baladeuse, elle m'embrasse le bout du nez comme elle l'a toujours fait, puis les paupières. Hummm ! J'adore cette tendre caresse ! Et puis la voilà qui m'agace les oreilles, mes oreilles de lapins, elle s'amuse à en lécher l'extrémité pointue avant de pénétrer dans le pavillon où elle tournicote de la langue. Ça chatouille, je me mets à rigoler. 

 

Elle me caresse le torse :

 

- Qu'est-ce que tu as fait de tes tétons ? Ils sont planqués ?

- Cherche ! Tu vas bien les trouver !

- Bien sûr que je vais les trouver

 

Et justement elle en trouve un, me le serre entre ses doigts, très fort, j'adore cette caresse, et lapin ou pas, elle me fait de l'effet, ma bite se redresse, elle s'amuse, elle fait subir le même sort à l'autre téton, je ferme les yeux de plaisir, je me laisse faire, j'ai envie qu'elle s'occupe de moi. Une main descend vers mon sexe, elle me masturbe du bout des doigts, puis en approche son visage, elle me lape d'un grand coup de langue de la base du pénis jusqu'à son extrémité, plusieurs fois de suite, puis les coups de langues se font plus courts et se concentrent sur le gland où déjà une goutte de pré jouissance vient à perler. Elle pose enfin ses lèvres mais sans encore sucer, elle m'emprisonne de sa bouche continuant son balayage avec son petit bout de langue.

 

- Tu veux que je te fasse jouir comme ça ?

 

Je suis surpris, elle ne l'avait jamais fait, certes elle me suçait, mais jamais " à fond ", j'ai peur qu'elle me demande ça uniquement pour me faire plaisir sans que ça la branche de trop, mais comment dire ça, en étant aussi excité ?

 

- Alors tu as perdu ta langue ? Minaude-t-elle. 

- Je ne voudrais pas que...

- Tais-toi !

 

Elle se remet en position, la même, assurant la rigidité de mon sexe, puis elle se met à pratiquer des mouvements de succion, tandis que ses deux mains s'accrochent à mes tétons. Bon dieu, c'est trop bon, à ce régime là je vais éclater.

 

- Je vais jouir Annette !

 

Pour répondre, il faudrait pour cela qu'elle me lâche. Mais elle ne me lâche pas. Je jouis, mon sperme se répand dans son palais. Elle continue quelques instants, ralentissant son rythme, puis balayant largement ma verge de sa langue comme pour la nettoyer.

 

- C'était bon ?

- Super !

 

De façon incongrue, je me pose une question, son changement d'attitude face à au " sperme dans la bouche " serait-il lui un effet secondaire de notre mutation ? Quelque part cela m'embête un peu !

 

- Je peux te poser une question ?

- Bien sûr !

- Tu n'aimais pas cela avant...

- La question n'est pas là, je voulais te donner une grosse, une très grosse preuve de mon amour !

 

Aïe ! Je fonds ! J'ai du mal à cacher mon émotion, on s'enlace, délicatement je l'assieds sur sa chaise, puis à mon tour je pose mon visage entre ses cuisses, elle les écarte, elle m'attend, son clitoris est tout érigé de plaisir, je donne de petits coups de langue dessus et comme elle l'a fait avec les miens, de mes mains je lui serre les tétons, ses beaux tétons roses que la mutation a épargné. Son entrecuisse est dégoulinante de mouille. De façon insolite je pense à la douche que nous prendrons ensemble quand se sera fini, afin que nos liqueurs ne sèchent pas sur nos poils.

 

La respiration d'Annette devient saccadée.

 

- Vas-y ! Vas-y !

 

J'accélère mes coups de langue !

 

 

- Oh ! Oui, c'est bon, c'est bon !

Encore un peu

 

- Ahhhhhhh ! Je t'aime Charlie, je t'aime ! Ah ! Lapin !

 

Encore une fois nous nous enlaçons, encore une fois une intense émotion nous gagne

 

- Je t'aime Annette !

- Charlie ?

- Oui !

- Cette nuit je veux dormir avec toi !

- Ce n'est vraiment pas un problème !

- Oui mais dans ton terrier !

- Ce n'est pas un problème non plus...

 

- Tu as bien choisi, il ne passe pas grand monde sur ce bout de route !

- J'ai mis de la paille, et puis j'ai fait cette petite porte.

- Une porte pourquoi ?

- Mais pour les bestioles de s'y installer

- Mais voyons ce n'est pas nécessaire, il y a tellement plus simple !

 

C'est alors qu'Annette baissa son pantalon, s'accroupit à l'entrée du clapier et entrepris de se vider la vessie devant mes yeux écarquillés !

- Annette, tu fais ça juste devant...

- Je sais ! c'est pour marquer notre territoire

 

C'est la nuit, il fait très noir, le ciel est couvert, nous sommes enlacés l'un contre l'autre, nous avons refait encore l'amour. Annette s'est endormie dans mes bras. Soudain alors que je m'endormais la voici qui pousse un cri de terreur, je la rassure, la console :

 

- Qu'est ce qui s'est passé ?

- Rien, un affreux cauchemar...

- N'y pense plus ! Ce n'était qu'un mauvais rêve !

- Charlie, tu vas rire j'ai rêvé, tu veux savoir de quoi ?

- Dis

- Que c'était le jour de l'ouverture de la chasse !

- ???

 

FIN

 

Nicolas Solovionni - juin 2001

Première publication sur Vassilia, le 17/06/2001

 

Ce texte a obtenu le 3ème prix ex aequo du "concours des lapins" organisé par notre site au printemps 2001  

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Niko
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Samedi 26 mai 2001 6 26 /05 /Mai /2001 16:49

Cindy au bois de l'étang

par Helena

 

Voy

Pour Bertrand

 

 

 

Je m'appelle Cindy, et c'est ma deuxième vie ! Mais non, amis lecteurs, je n'ai pas à ce stade du récit d'ores et déjà pété mes plombs, et n'entends certes pas vous parler de métempsycose ! 


Si j'ai une deuxième vie, c'est que la précédente ayant sombré, je l'ai refaite.


Deux mots de tout cela vous intéresseraient-ils ?


Juste deux mots alors !


Résumons 13 ans de mariage : 1 an d'amour fou, 12 ans d'ennui, ma vie sexuelle réduite au minimum vital. Mon ex a profité de ma première et éphémère liaison adultère pour demander le divorce qui fut prononcé à mes torts (merci encore madame la juge !). Pécuniairement j'étais proche de la misère, affectivement aussi, dans ces moment-là seuls les vrais amis restent, et je vous assure qu'il n'y en a pas beaucoup.


A cette époque le chômage battait son plein, et trouver un petit boulot y compris par intérim était une gageure. J'ai donc pensé à vendre la seule chose qui me restait : mon corps ! Ce ne fut pas l'enthousiasme, mais l'idée me vint très vite de me spécialiser dans "les masos" Je devins donc Maîtresse Dolorès, (Maîtresse Cindy c'était déjà pris !) Et j'ai ainsi amassé quelques pécules en humiliant, fouettant, attachant, pinçant, compissant, un nombre imposant de bonhommes qui de toute façon adoraient cela. Ça tombait bien, moi aussi ! L'activité me laissait mon intégrité corporelle, et je me faisais l'illusion de me venger ainsi de ce monde dominé par les mâles. Cela ne m'empêchait pas d'entretenir de temps à autres des relations plus classiques. C'est bien beau le SM, mais il n'y a pas que ça dans la vie. J'ai fait ce truc presque deux ans, et un jour vint Emile !


J'ai dû lui faire trois séances à l'Emile, je commençais à savoir ce qu'il souhaitait et les relations devenaient à la fois plus simples et plus sympathiques. Mais ne voilà-t-il pas que pour cet opus 4 l'Emile, justement formule des exigences bizarroïdes :


- J'aimerais qu'on partage !

- Qu'on partage quoi ?

- Le plaisir !

- Mais il EST partagé !

- Non tu ne comprends pas ! Je voudrais que l'on alterne les rôles !

- Tu voudrais me dominer ?

- Oui, un petit peu !

- Non !

- Tu n'aimes pas cela ?


La question était bonne mais hors de propos ! De toute façon, qu'importe la réponse, je n'étais pas d'accord.


- C'est une question de principe, personne, n'est à l'abri d'un coup de folie ! Je ne peux pas te laisser faire ça ! Désolé !

- Tu le fais bien, toi !

- Mais c'est MON métier !

- Je ne t'attache pas, je ne te bâillonne pas, je ne te bande pas les yeux, et j'arrête quand tu me dis. Est-ce que dans ces conditions tu serais d'accord ?


Allez donc savoir pourquoi, j'ai fini par dire oui, il se dégageait un tel charisme chez cet homme, une telle confiance que je me suis laissé faire et il m'a flanqué une fessée plus symbolique qu'autre chose d'ailleurs.


Le climat de confiance ainsi créé déclencha un déclic. Soudain nous n'avions plus envie de nous séparer, on s'est mis à parler de tout et de rien, de notre vie. Lui aussi avait divorcé, cherchait l'âme sœur et me laissa comprendre que j'étais peut-être celle-ci. On a fini par faire l'amour " pour de vrai ", puis on est allé au restaurant, on s'est ensuite promené dans les rues, et il m'a emmené chez lui, on a refait l'amour.


Je n'ai pas quitté Emile depuis, dominateur dans ses jeux érotiques, il l'est beaucoup moins pas dans la vie courante, et s'est révélé un être très sensible et souvent respectueux. Souvent, mais pas toujours, un certain machisme se réveille parfois, mais j'y suis attentif et il le sait. Il m'aime, je l'aime ! Ce ne sera jamais la super passion grandiose et délirante, mais c'est de l'amour malgré tout ! Je l'aime mon Emile, il ne s'appelle pas Emile, d'ailleurs et peu importe son vrai prénom ! Il gère une mini pizzeria dans laquelle je travaille à présent comme serveuse.


Le lundi c'est fermé, et le lundi c'est le jour de nos escapades, de nos folies. Mais le délire n'est pas toujours au rendez-vous ! Ce serait trop beau, ou ce serait monotone, tout dépend comment on voit les choses.


samp35.jpgEmile m'a révélé mes penchants exhibitionnistes, j'adore me montrer, provoquer, susciter le désir et l'envie. Il y a à la sortie de la ville un petit bois. Le Bois de l'étang, ça s'appelle. Cela doit faire des siècles qu'il s'appelle comme ça même si l'étang s'est depuis longtemps bien asséché. Il est fréquenté, du moins une partie, par les voyeurs et les exhibitionnistes. C'est parfois assez intéressant, d'autre fois, il ne se passe rien du tout, ça dépend des jours, du temps et de plein d'autres choses encore.


Avec Emile nous faisons un premier parcours en voiture, il semble qu'il y ait un peu de monde ce soir, plusieurs voitures sont garées sur les bas-côtés, ainsi que deux poids lourds, nous regardons si d'aventure un autre couple n'aurait pas eu la même idée que nous ! Hélas, non ! Pas de couple pour l'instant !


Tant pis, nous nous garons derrière l'un des poids lourds et nous descendons de voiture. Nous nous plaçons à gauche du véhicule, côté route. Personne ! Les voyeurs sont soit bien planqués, soit occupés ailleurs. On décide d'attendre et on discute un peu en fumant une cigarette. Je me suis habillé assez simplement, une petite jupe grise avec un gilet assortis, j'ai mis en dessous tout cela un petit ensemble culotte et soutien-gorge noir. Je n'ai mis ni bas ni collants, il fait assez chaud comme ça !


On se roule un patin, comme ça en plein milieu de la route, toujours personne, mais nous savons par expérience qu'ils finiront par venir. Toutes ces voitures appartiennent bien à quelqu'un, non ?


- Tu me fais pisser ?


C'est l'un de ses jeux à Emile, ça tombe bien, j'adore ça ! Je commence par déboutonner mon haut, puis j'ouvre la fermeture éclair de la braguette de monsieur, il faut ensuite se débrouiller et farfouiller pour trouver le bord du slip et extraire le mâle organe ! Comme si ce ne serait pas plus simple de descendre tout cela ! Mais, non il parait que c'est plus érotique de faire sortir zizi de sa braguette, moi je veux bien, je ne suis pas contrariante... Ça y est la bête est sortie. Monsieur pisse un petit peu sur le bitume de la petite route tandis que je lui caresse la verge. J'approche ma bouche, il interrompt sa miction, je le lèche un petit peu, je ne déteste pas le goût du pipi quand il jaillit de sa source. Ce cochon le sait bien et me gratifie de quelques gouttes que j'avale avec gourmandise. Puis, je le libère, mais dirige maintenant son jet sur la chaussé où je m'amuse à lui faire faire des petits ronds rigolos. Il avait une grosse envie. J'ai soudain envie d'en prendre un peu, je le fais. Glouglou, c'est vrai que c'est super bon !


Tiens ! J'ai vu quelque chose bouger, ça y est les voyeurs arrivent. Emile leur fait signe qu'ils n'ont pas besoin de se planquer, mais c'est toujours pareil, ce sont de grands timides, chacun attend que ce soit un autre qui commence.


Je me mets carrément à genoux devant Emile et entreprends de le sucer ! Un truc que j'aime bien, c'est de prendre sa bite encore à moitié molle et la faire durcir dans ma bouche, grâce à un savant jeu de lèvres et de langue. Ça va d'ailleurs assez vite, la voilà toute dure, la bite à Emile... Et moi me voilà tout excitée. Je lui suce le gland. J'essaie d'adapter la fellation de façon à ce que les voyeurs puisent en profiter. Et alors qu'à la maison j'ai tendance à engloutir, ici je ménage les aspects extérieurs, évitant de la prendre totalement en bouche, attaquant l'extrémité du gland de la langue, lapant la verge, léchant les couilles.


Ça y est le premier rigolo est sortie de sa cachette ! Il s'est approché à environ cinq mètres de nous et se touche la braguette. C'est dingue ce que j'adore ce genre de situation. J'enlève maintenant mon haut, mais je garde pour l'instant mon soutien-gorge, il faut savoir graduer les plaisirs. Je retire aussi ma jupe, et tout en continuant ma fellation, je mets la main sur ma motte toute humide de mon excitation !


Emile se libère de mon éteinte buccale et enlève son pantalon ainsi que son tee-shirt. Le voici en slip et en chaussettes, comme tout bon exhibitionniste il adore être à poil. Il s'est choisi aujourd'hui un slip que l'on va qualifier de léopard sauf que le fond n'est pas fauve mais blanc ! Je sais qu'il ne l'enlèvera pas, sa bite bien bandée restant sortie par le côté. Il me prend dans ses bras et me dépose sur le capot de la voiture. 


- On fait un envol de culotte ? propose-t-il

- Pas assez de monde, je la garde à la main !


J'enlève donc la chose, en fait une boule et la met de côté. Emile m'écarte alors les cuisses et me colle son visage sur la chatte, il me lèche, il est servi, elle est trempée, il se délecte, il adore ça !


Je finis par avoir un premier orgasme tant il me lèche bien, il se tourne alors et nous pouvons voir que la situation a évolué. Mon voyeur n'est plus tout seul, ils sont six à présent, et deux autres sont derrière un peu en retrait. Deux d'entre-eux se branlent carrément en nous regardant. C'est beau et c'est excitant ! Du coup j'envoie ma culotte dans le groupe, elle atterrit au pied de l'un des types, il la ramasse et la renifle. La dernière fois le gars se l'était carrément enfilée, mais toutes ces fantaisies ne se déroulent jamais de la même façon !


Emile ouvre la voiture et prend quelque chose à l'intérieur, je crois savoir ! Oui c'est bien cela, il tient un gode à la main et me le passe, je joue avec, simule une fellation, puis me l'introduit dans la chatte. En reculant Emile rejoint alors le groupe des voyeurs et s'y intègre. Il m'a déjà fait ce numéro là il y a quelques semaines, et si c'est aussi bien que cette fois-là, on va bien s'exciter.


- Il y a beaucoup de bisexuels parmi les voyeurs, en tout cas beaucoup plus que dans le reste de la population, m'avait précisé mon amant.


A ses côtés, il y a un des mecs dont la bite est sortie, il y aventure une main, le type se recule, il ne veut pas. Ce n'est pas grave, le but de la manœuvre était de montrer au groupe qu'il recherchait une relation bi. A présent le reste devrait venir tout seul. Effectivement il y a un petit flottement dans la petite assemblée, un des hommes s'éloigne un petit peu, l'un de ceux qui étaient en retrait se rapproche tant et si bien qu'il est maintenant à côté de mon compagnon, il se branle, puis lâche sa queue, signifiant ainsi implicitement qu'elle est disponible. Emile ne se le fait pas dire deux fois. Il lui attrape sa queue et la masturbe. Elle est bien belle cette queue, je m'en occuperais volontiers, mais j'évite à ce stade d'avoir des rapports avec des inconnus. On accepte des trucs avec un, et ils se croient tous autorisés à se radiner, il ne faut pas charrier tout de même ! Emile s'est maintenant baissé et suce l'inconnu à pleine bouche, goulûment. J'entends des sortes de slurp-slurp qui me font tordre de rire ! Un troisième s'est positionné et semble attendre son tour. A mon avis il peut toujours attendre, je sais qu'Emile ne s'attardera pas.


Effectivement, il abandonne sa proie et revient vers moi, laissant les deux "bi" qui ont maintenant fait charnellement connaissance se débrouiller ensemble. Il me pénètre, mais la situation est inconfortable, je le lui dis 


- Pas confortable ? Elle n'est pas confortable ma bite ?


Ça y est, sous prétexte qu'il est excité, il va faire dans la vulgarité.


- Ben non, comme ça, elle n'est pas confortable !

- Alors tourne-toi, je vais t'enculer !

- T'es vraiment un poète !

- Pouêt-pouêt !


Il n'y a pas de doute ! La bête s'est réveillée, mais il n'est pas méchant Emile ! Je me retourne, offrant la vue de mon gros cul à tous ces mâles voyeurs, et je me laisse pénétrer, j'ai maintenant l'habitude. Il me pilonne, l'inconvénient c'est qu'on ne voit plus nos mateurs... Il me pilonne dare-dare et finit par jouir dans mon fondement. Toutes ces fantaisies sous cette chaleur torride finissent par fatiguer et donner soif 


Les badauds sont toujours là, il y en a même deux de plus. Un peu en retrait un des types se fait sucer contre un arbre, les " bi " de tout à l'heure ou d'autres ? Je n'en sais rien et je m'en fous ! 


Emile revient avec une bouteille de mousseux, sortie toute droite de la glacière du coffre, la débouche et s'en envoie une lampée !


- Donne !

- Non ! Toi tu ne l'as pas méritée ! Dit-il en rigolant.

- Salaud !


Il s'assoit sur le capot, retire ses chaussettes et s'asperge les pieds de mousseux !


- Tiens, lèche !

- C'est nouveau ?

- Ben oui ! C'est nouveau !

- Ben non, je ne fais pas ça !

- Arrête ! Ils sont propres mes pieds !


Je fais un effort, mais non, il faut pas charrier, je veux bien lui lécher les pieds quand il sort de la douche, mais là ça a macéré toute la journée dans ses basquets, faut pas déconner.


- Et bien, non ! Je ne te suce pas les pieds !

- Salope !

- Je sais ! Un point partout !

- Et une bonne fessée ça te dirait ?

- Mais avec grand plaisir !


Il descend du capot, va chercher le martinet dans la bagnole !


- Tourne ton cul, grosse salope !

- Pourquoi grosse ?

- C'est une expression, allez tourne-toi !

- Parle-moi autrement !

- Tourne-toi, salope !

- Non !

- Tu ne veux plus jouer ?

- Si ! Mais parle-moi autrement !

- Ma petite Cindy, adoré de mon cœur, j'aimerais tant fouetter ton joli petit cul, mais pour cela vois-tu, il faudrait que tu te retournasses !

- Tu vois quand tu veux ! Et pas trop fort au début !

- Oui Salope !


J'avais déjà pivoté et lui présentais mes fesses, mais du coup je refais volte-face, et le regarde droit dans les yeux.


- Je t'ai dit de me parler autrement !

- Mais enfin, Cindy, on joue !

- C'est possible, mais tu es en train de perdre ton contrôle, tel que tu es parti tu vas me frapper trop fort.

- Bon d'accord, on arrête tout et on rentre !

- Non on ne rentre pas, je sais que tu es capable de te reprendre, il est 19 heures 30, je t'accorde un quart d'heure, un quart d'heure où tu vas pouvoir me faire ce que tu as envie ! Pour te montrer que j'ai confiance en toi ! Que je suis capable de m'abandonner ! Mais il faut que tu sois conscient que c'est en toute liberté que je fais cela, et que ma liberté je peux la reprendre à tout moment !


Il hésite un moment, de toute façon, il ne va pas hésiter longtemps, s'il refuse, c'est le retour à la maison, la crise et sans doute le début d'une dynamique qui nous conduirait à la rupture. Il n'est pas complètement idiot, Emile.


- Bon d'accord, mais je ne comprends pas bien, ce n'est quand même pas la première fois que je te dis des mots grossiers pendant nos jeux !

- Ce n'est pas une question de mots grossiers, c'est la façon dont c'est dit, c'est l'image que tu donnes de toi, de nous à ces gens-là ! Je ne veux pas qu'à leurs yeux je ne sois que ta salope ! Tu comprends ça, Emile ?

- Ce que je comprends c'est que je ne bande plus !

- Ça va revenir, allez Emile tu as droit à un quart d'heure de folie, de folie... maîtrisée n'oublie pas !

- Tourne-toi, Cindy !


Sans préalable, il me cingle, le coup est mesuré, volontairement mesuré, il continue toujours à la même force, il ne faudrait pas non plus qu'il tombe dans l'excès inverse !


- Plus fort !


Il n'attendait que ça, évidemment ! Et cette fois, il y va ! Je ne lui dirais pas d'arrêter, on verra bien ce qu'il a dans le ventre, il frappe, il frappe, ça ne fait même plus vraiment mal, ça pique, ça chauffe, je dois avoir le cul tout rouge, et Emile doit bander comme un taureau. Il continue, puis annonce :


- Les dix derniers !


Ouf, ça va ! Il les soigne les dix derniers, mais bon, ça reste très supportable. Il s'arrête à dix, pile ! Mon cul chauffe comme une marmite, je vais en avoir pour plusieurs heures, mais enfin, ça ne me déplait pas ! Il va chercher dans la voiture le sac de bric-à-brac qu'il a apporté et en sort une sorte de harnais en cuir, un machin qu'il a acheté en sex-shop. Un jeu de lanières entoure mes seins un autre mon ventre, un autre mon sexe. Ça fait très esclave de film SM, il rajoute un collier de cuir autour du cou, et des bracelets pour les poignets, ainsi que pour les chevilles.


Le groupe des voyeurs s'est scindé en deux me semble-t-il. Un certain nombre d'entre eux étant affairé autour d'un véhicule récemment arrivé à l'intérieur de laquelle il semble se passer d'étranges choses. On n'a pas trop envie d'aller voir. Emile me fixe une laisse sur mon collier et me trimbale quelques mètres. Arrivé sur le contrebas, il me demande de me mettre à quatre pattes, ce n'est pas évident, le sol est jonché de brindilles et de saloperies diverses, mais en faisant attention on arrive à se débrouiller. Il y a un carré de verdure un peu plus loin, là c'est plus facile ! Il m'y fait marcher un peu puis me donne l'ordre de stopper.


- J'ai envie de pisser ! Lui dis-je

- D'accord ! Attend juste cinq minutes :


Le temps que je lui ai accordé va être dépassé, mais ce n'est pas très grave, je me retiens, pas lui, il m'asperge, je m'en fous j'adore ça, j'en ai partout, je suis ruisselante d'urine. Nous revenons vers la route. Tous les voyeurs entourent à présent la voiture mystérieuse.


Nous nous rapprochons notre véhicule. Emile a le geste de vouloir prendre mes poignets en cuir et les accrocher ensemble !


- Non !


Il n'insiste pas et me laisse les mains libres.


- Reste à l'extérieur !


Il se met alors au volant de la voiture, et se met à rouler au pas, je l'accompagne à pied tenu en laisse, il va ainsi parcourir tout ce petit périmètre. Nos voyeurs vont se radiner à nouveau, c'est sûr !


- Tu peux pisser maintenant !

- Comme ça ? Debout en marchant ?


Il me regarde, se demande s'il a gaffé !


- Non ?


Mais si, je vais pisser, s'il savait comme je m'en fous de pisser comme ça, je me suis bien amusée, j'ai réussi à dompter mon homme, et il croit me balader comme son esclave, alors que j'ai les mains libres, que c'est moi qui lui ai accordé ce laps de temps. Je suis une femme libre, fière, ceux qui me regardent passer avec mépris, sans même essayer de comprendre ceux-là je les... Non, soyons correct, je suis bien ! Et quelle est cette humidité qui me coule sur les cuisses, j'avais pourtant fini de pisser !


Mai 2001


Première publication sur Vassilia, le 26/05/2001


 

Postface : C'était donc une commande et j'espère que Bertrand sera satisfait de mon travail. Le scénario m'a cependant un peu ligoté et je ne me suis jamais vraiment identifiée au personnage de Cindy. J'ai simultanément entamé un autre récit d'exhibition plus près de mes propres fantasmes. Vous le trouverez sur ce site avec le chapitre 1 des "aventures de Jena ".

Par Helena Sevigsky - Publié dans : Helena Sevigsky
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Lundi 21 mai 2001 1 21 /05 /Mai /2001 19:19

Rupture-partie chez Fabienne

(Récit humide)

Par Jean-Seb

 

Gs2

 

Luc est un blondinet à moustache, il travaille comme menuisier dans une entreprise qui fournit des cuisines équipées. Pas très passionnant, assez fatigant et pas très bien payé. Mais enfin, il a du travail, il est marié avec Stéphanie. Il faut qu'on vous la décrive, Stéphanie. En fait rien d'extraordinaire, de taille et de mensurations moyennes, les cheveux châtains et raides coupés au carré. Pas le genre sur qui on se retourne. Elle a pourtant quelque chose de plus, qui change tout, c'est son sourire, quand elle daigne en éclairer son visage, cela la transcende. Elle le sait et elle en joue.

 

Ils ont fait un mariage d'amour, un vrai. Ils étaient tout l'un pour l'autre, cherchant sans cesse à se faire mutuellement plaisir. Jouisseurs, ils aimaient la fête, les copains ; la bonne bouffe et bien sûr l'amour. Ils pratiquaient au début de leur relations une sexualité complètement débridée, essayant des tas de trucs pour n'en retenir finalement que quelques-uns, mais si la sexualité de groupe les amusait, si la bisexualité ne les rebutaient ni l'un ni l'autre, leur petit péché mignon était tout de même les jeux uro, ils en raffolaient, en jouait, et en redemandaient.

 

Mais l'inexorable dictature du temps finit par tout détruire, la passion s'amenuisait, les jeux sexuels s'espaçaient, l'habitude s'installait.

 

Retrouvons notre couple, six ans après leur union. Elle est secrétaire, elle a grimpé assez vite dans sa petite boite et porte depuis quelques mois le titre ronflant de secrétaire de direction. Du coup la voici qui gagne beaucoup plus d'argent que son mari. Et alors, quelle importance ? Aucune ! Cela paraissait si évident ! Mais il n'y avait pas que la paie, et malgré la promesse de Stéphanie assurant que ça ne changerais rien du tout, il fallut bien qu'il se rende à l'évidence. Sa femme fréquentait maintenant un autre monde, un autre milieu, sa toilette jurait avec la sienne, elle prenait des habitudes de bourgeoise, se payant fringues, lingerie, maroquinerie et parfums à des prix tels qu'il n'osait plus lui faire ce genre de cadeaux pour les occasions, se rabattant sur d'immenses bouquets de fleurs qu'il lui offrait avec une infinie tristesse.

 

Et puis les voyages, les déplacements... Luc n'était pas dupe, se doutant bien de ce qui pouvait s'y passer ! Mais que faire ? Fermer les yeux ou alors provoquer une crise, une irrémédiable crise ?

 

Et puis un jour, ce fut l'aveu :

 

- Luc, il faut te rendre à l'évidence, ça ne marche plus terrible entre-nous !

 

Luc redoutait cet instant, il l'avait si longtemps pressenti, mais il ne venait pas, il s'était pris à espérer qu'il ne viendrait peut-être jamais. Et puis voilà, alors qu'il n'y pensait plus, que cette soirée aurait pu être agréable, le morceau avait été lâché !

 

- Est-ce que j'y peux quelque chose ?

- Non ! Je serais courageuse, ce serait à moi de faire quelque chose, comme tu dis ! Mais je ne me vois pas renoncer à tout le confort matériel que ma situation m'a apporté ! Et si je ne le fais pas c'est que...

 

Elle éclata en sanglot

 

- Steffi, finis ta phrase, ça ira mieux après !

- C'est que... je ne t'aime sans doute plus assez !

 

Ça n'alla pas mieux du tout après !

 

Sans un mot, blanc comme le lait, il se dirigea vers le bar, sortit une bouteille de whisky, du bon, du pur malt, un cadeau qu'elle avait ramené de la boite, il en but une large rasade à même le goulot, il faillit en boire une deuxième, se ravisa ! Non, il n'allait pas se mettre à boire, il attrapa son blouson et ses chaussures et descendit l'escalier à toute vitesse, puis marcha au hasard dans la rue, en fait, il cherchait un banc. Il en trouva un, s'y assit, se prit la tête entre les mains et laissa éclater sa rage ! Que faire ? Que faire ? L'amour aurait dû être plus fort que toutes ces conneries, mais quand il n'y avait plus d'amour que restait-il à faire ? Essayer de la reconquérir, il n'y croyait tout simplement pas ! Jouer les indifférents, rien n'est pire que l'indifférence dit-on, mais saurait-il faire ça ? S'engouffrer dans la lézarde de leur rupture pour lui jeter tous ses torts à la face ? Mais pourquoi faire ? Restait à gérer la situation, il n'était pas le premier mari amoureux fou de sa femme qui se retrouvait confronté au divorce, il ne serait pas le dernier non plus, d'autres avaient bien réussi à s'en sortir, il n'était quand même pas plus con qu'eux !

 

Mais pourquoi ? Pourquoi ? Il avait sans doute ses torts, mais ne se trouvait pas le cœur à les lister ce soir. Il fallait donc gérer cette désunion. La gérer ? Quel mot idiot !

 

Le lendemain, elle lui expliqua comment elle envisageait cette séparation. Le cœur gros il l'écouta parler. Elle lui dit alors qu'elle souhaitait que tout cela s'effectue le plus rapidement possible, et en "bons copains" cela afin de ne pas perpétuer une situation où les risques de déchirements seraient omniprésents. Ce serait Stéphanie qui quitterait le domicile. Dès qu'elle se serait organisée, avait-elle précisé.

 

Quelques semaines plus tard, ils durent affronter la pénible visite conjointe chez l'avocat afin d'entamer la procédure de divorce. En sortant, ils faisaient tristes mines. Stéphanie n'avait aucune haine, aucun mépris pour son futur ex-mari, simplement elle n'éprouvait plus le besoin de vivre avec lui, sa vie était à présent ailleurs ! Le voir si abattu de tristesse la peinait. Mais que pouvait-elle y faire ? On ne reste pas avec les gens qu'on a cessé d'aimer, simplement pour leur éviter d'être malheureux, ça ne tient pas debout !

 

- Allez, viens, je te paie un coup !

 

Luc accepta, cela avait quelque chose de surréaliste, le couple qui sort de chez l'avocat pour entamer une procédure de divorce et qui va boire un pot.

 

- Tu as prévu quelque chose samedi prochain ?

 

Luc la regarda incrédule, quelle idée avait-elle en tête ? Samedi c'était son anniversaire, ses 30 ans, non il n'avait rien prévu, il irait traîner, au cinéma, au restaurant s'il avait faim, ou alors il irait draguer, ou alors il se paierait une pute, une belle et gentille avec des gros nénés... il n'en savait rien, mais il savait qu'il serait seul

 

- Rien du tout !

- C'est tes 30 ans !

- Quelle affaire !

- Tu n'as pas envie de fêter cela avec des copains, des amis ?

- Je n'ai pas de copains, je n'ai que des collègues de travail ! Quant aux amis, comme tu trouves tous les prétextes pour ne plus qu'on se reçoive...

- Luc, on ne va pas d'engueuler, on a connu un grand amour tous les deux. C'est cette putain de société de merde qui nous a séparés ! C'est la vie ! Ce sont des choses qui arrivent ! Mais bon, quelque part je t'estime bien, je souhaiterais qu'on continue à se voir...

 

Tu parles ! se dit Luc in petto

 

- ... je voudrais que tu comprennes que je ne te méprise pas, et je voudrais que tu me laisse fêter l'anniversaire de l'homme qui a partagé ma vie pendant 6 ans.

- Non, merci !

- Pourquoi ?

- Tu t'imagines quand même pas que je vais avoir le cœur à faire la fête ! Et puis arrêtons les boniments, quand tu dis qu'on continuera à se voir, je sais bien que c'est faux !

- D'accord tu as raison, on va faire autrement, et abandonner les fausses promesses, mais au moins je peux te faire celle d'avoir un dernier bon souvenir, peut-être pas de moi, mais de ce que je vais t'offrir ! D'accord Luc ?

- Non, je ne crois pas !

- Tu te souviens de Marika ?

- Tiens ? Tu la vois encore celle-là

- Non seulement je la vois, mais je l'ai fait embaucher à la boite ! Tu te rappelles comment tu la regardais ! Tu te rappelles comment tu la bouffais des yeux ?

- Je ne vois pas le rapport !

- Je te l'offre !

- Ah ! Bon ! C'est devenu une marchandise ?

- Mais idiot, elle ne demande que ça, et si tu ne t'es aperçu de rien à l'époque, c'est tout simplement parce que ce n'est pas le genre à faire ça avec le mari d'une copine !

 

Du coup, Luc était troublé ! Une espèce d'amour propre le poussait à refuser, mais d'autre part, Marika, hum... si ce que disait Stéphanie était vrai, la drague serait facile, se rapprocher d'une autre femme, avant peut-être d'aller plus loin, n'était-il pas la meilleure occasion d'oublier les déchirures de cette séparation ? Vu de cette façon, c'était même sans doute une occasion à ne pas manquer

 

- Je vais voir !

 

Il finit donc par donner son accord, et s'il ne le fit que du bout de lèvres pour faire bonne figure, il espérait bien qu'il se passerait quelque chose... et s'il ne passait rien ou si la chose tournait en eau de boudins, il était assez grand garçon pour planter tout ce beau monde et aller voir ailleurs.

 

Le jour venu vers 15 h 30, on sonne. Le cœur de Luc s'accélère, il va enfin revoir Marika, et sans doute les premiers instants seront-ils déterminants. Il est prêt, il est rasé de près, il a essayé de s'habiller décontracté mais avec une certaine élégance, il s'est aspergé d'eau de toilette. Advienne que pourra !

 

Et comme Stéphanie ne se presse pas pour aller ouvrir, c'est donc lui qui le fera !

 

Et là ! Surprise ! Qui c'est celle-là ?

 

- Bonjour, je suis Fabienne, vous êtes Luc, je pense ? Steffi n'est pas là ?

- Si, si entrez !

 

Il dévisage la jeune femme, Fabienne est une petite blonde très fine, aux cheveux bouclés et à la frimousse joyeuse. Elle est habillée avec goût, une jupe où des dégradés de mauve et de violet se combattent et un petit haut couleur parme. Vraiment charmant...

 

- Ah ! Oui j'ai oublié de te dire, commente Stéphanie avec candeur, quand j'ai demandé à Marika de passer, elle m'a proposé de faire venir aussi Fabienne ! Franchement elle a eu une bonne idée, non ?

 

Que vouliez-vous qu'il réponde ?

 

- On va être quatre alors ?

- Ben oui, c'est mieux, et comme ça si tu fais des trucs avec Marika, moi je ne serais pas toute seule, j'aurais Fabienne ! N'est-ce pas Fabienne ?

- Mais bien sur ma chérie !

 

C'est ainsi que Luc appris en ce jour de son trentième anniversaire que sa future ex-femme s'adonnait ouvertement aux plaisirs de Lesbos, et curieusement la chose l'amusa quelque peu.

 

Marika arriva quelques minutes plus tard, et Stéphanie lui ouvrit. Elle embrassa Luc chastement et sans passion excessive. Marika (dont vous avez peut-être suivi la première aventure dans Marika Lynn) est une femme assez grande, elle a les yeux verts, les cheveux châtains clair légèrement bouclés et coupés au carré et elle aborde un sourire souvent jugé désarmant... Elle s'est habillée aujourd'hui d'une petite robe couleur jaune pâle assez longue et tenant par de légères bretelles, le décolleté n'est pas large, mais il est profond. Une horrible ceinture bleue ciel la ceint.

 

Luc essaie de croiser le regard de Marika, de guetter un signe qui lui ferait dire qu'elle a autant envie que lui de s'abandonner aux joies de la chair et de l'amour. Mais que nenni, que nenni, aucun signe particulier dans l'air, aucun message subliminal ou non, rien du tout. Luc se dit que Stéphanie a peut-être exagéré afin qu'il accepte cette partie ! Mais dans quel but aurait-elle fait une chose pareille ? Mais bon, tout cela ne vient que de commencer, il peut se passer des tas de choses, et puis Marika, elle est bien là, sans doute lui a-t-on dit que cette petite réunion amicale n'était pas destiné à enfiler des perles !

 

- Bon, je vous propose que nous allions profiter du soleil au bord de l'étang, la météo annonçait de la pluie, ils se sont encore gourés, et puis si tout se passe bien, mais il n'y a pas de raisons, n'est-ce pas, nous irons finir la journée chez Fabienne !

 

Tout ce petit monde suit donc Stéphanie dans sa voiture, elle ne s'est pas trop compliqué la vie en toilette, et s'est habillé d'une simple robe blanche, dont le haut s'orne de quelques broderies. Luc ne peut s'empêcher de trouver cette couleur complètement hors de circonstances.

 

Il y avait beaucoup de monde près de l'étang. Mais l'une des filles connaissait un coin un peu moins fréquenté, un peu en retrait dans le bois avoisinant, une sorte de clairière. La chaleur est accablante en ce milieu d'après-midi et les trois femmes, ne pensant pas s'attarder ici outre mesure n'ont pas apporté de maillots de bains. Aussi de façon fort décontractée, se sont-elles misent torse nue, et ont retroussé leurs jupes, dévoilant ainsi leurs petites culottes. Luc peut ainsi découvrir les seins de ces jeunes femmes, menus aux tétons bourgeonnant de rose pour Fabienne, un peu plus enveloppé mais surtout plus ambré chez Marika dont le bronzage intégral de l'été persistait en ces premières journées d'automne. Luc s'abreuve du corps de ces femmes, il cherche toujours un signe de complicité de la part de Marika, mais peine perdue, elle ne le regarde qu'à peine. Tant pis ! se dit-il, on verra bien comment s'organise la suite, mais un horrible doute l'assaillît. Et si Stéphanie avait organisé cette sortie, pour se moquer de lui, pour le ridiculiser ou autre chose encore ? Non, finalement, il n'y croit pas ! Stéphanie ne pouvait pas faire ça ! Mais allez chasser un doute, vous ?

 

A la demande de ces dames Luc débouche une bouteille de mousseux, personne n'a songé à emporter des coupes et c'est donc au goulot de la bouteille qu'ils vont s'abreuver, Marika ayant l'honneur de débuter la chose fait gicler un peu de ce breuvage dans son gosier avant de la faire circuler. Le partage du mousseux contribue un petit peu à décontracter l'atmosphère, au moment où chacun se demandait comment la suite pourrait évoluer. Luc, renonçant à comprendre l'attitude de Marika louchait de plus en plus effrontément sur la poitrine de Fabienne, qui de son côté lui lançait des yeux de plus en plus coquins. C'est Stéphanie qui interpella alors son encore mari :

 

- Embrasse ma copine ! Tu en meurs d'envie !

- C'est vrai ? Je peux ?

- Bien sûr mais c'est parce que c'est ton anniversaire !

 

Il roule donc un long patin à Fabienne, puis voulant remercier son épouse entreprend par jeu, par défi, par provocation de faire de même à cette dernière, laquelle se laissa faire sans problème.

 

Un gros nuage s'annonce à l'horizon, la météo avait donc raison !

 

On décide donc d'anticiper sur la deuxième partie de la journée et la joyeuse bande se précipite vers la voiture, direction l'appartement de Fabienne !

 

Aussitôt entrée, Marika s'est assise dans un grand fauteuil, et Stéphanie vient s'installer près d'elle à cheval sur l'accoudoir et entreprend de lui peloter un sein. C'est ce qui s'appelle ne pas perdre de temps. Devant un spectacle aussi charmant et émoustillant, Fabienne ne voulant pas être en reste offre le bout de son sein à Luc, lequel à genoux devant cette blondinette, entreprend de lui titiller de la langue tandis que sa main, s'enhardissant, lui baisse sa culotte !

 

- Allez, les filles on lui fait sa fête !

 

Et ce disant, Fabienne le fait relever et lui roule un patin, son épouse vient lui passer une main sous son polo pour lui pincer le bout du sein, et comble de bonheur pour lui, Marika lui a baissé le pantalon et est donc la première à lui toucher la bite qu'elle se met à lui masturber. Ça y est notre homme n'en peut plus, et histoire de l'achever un peu plus son épouse lui suce la queue de façon tout à fait inattendue, mais avec application. Il y avait combien de temps qu'elle ne lui avait pas accordé cette faveur, il se laisse faire, lui caressant la peau douce de son dos avec une infinie nostalgie...

 

- Allez à poil tout le monde

 

Ils finissent tous de se déshabiller !

 

- Viens me lécher ! Demande Stéphanie à son mari.

 

C'est donc véritablement la fête ! Stéphanie ne réagit plus comme s'ils allaient se séparer ! Elle offre son minou à Luc, tandis que Fabienne, passée coquinement derrière elle, lui écarte les lèvres du vagin.

 

- Et maintenant le champagne

 

Luc ne comprend pas tout de suite, mais réalise quand il s'aperçoit que sa femme est tout simplement en train de lui pisser dessus, il ne rechigne pas et avale tout ce qu'il peu de ce cru d'une cuvée bien spéciale.

 

- Allez Marika ! viole-le

 

Marika vient alors s'empaler sur la bite tendue de Luc et commence une chevauchée fantastique d'autant plus agréable que Fabienne lui tripote le clito en même temps.

 

- Bon je me sauve, occupez-vous bien de lui, je veux qu'il garde un super souvenir de cette soirée !

- Mais… Balbutie Luc

- Ne t'inquiètes pas tu es en bonnes mains, profites en bien !

 

Et Stéphanie s'en va se rhabiller et disparaît de notre récit.

 

- Moi aussi j'ai du champagne à t'offrir dit Marika

 

Elle s'installe à califourchon sur Luc et lui projette un jet d'urine sur la bite. Mais elle vise à côté. Heureusement Fabienne est là prévenante, et d'une main elle essaye d'orienter le jet de sa copine tandis que de l'autre elle s'occupe de la queue de Luc. Elle s'en fout plein les mains, c'est une belle cochonne, et elle rigole, elle rigole, elle rigole toujours Fabienne !

 

- C'est ma tournée maintenant ! dit Luc

 

Il se relève, et les deux filles étant agenouillées l'une à côté de l'autre il les arrose copieusement de son pipi dans leur bouche. Elles adorent ça, ça dégouline de partout, elles sont trempées. Quand Luc a fini d'uriner Marika insatiable lui nettoie le gland de savants petits coups de langue, c'est le minimum que l'on puisse faire quand on est bien élevée !

 

Marika a maintenant envie de baiser et elle chevauche à nouveau Luc mais par-devant cette fois et en inclinant son corps. Du coup Fabienne peut pisser sur le dos de sa copine, l'urine dégouline alors sur ses fesses puis sur les couilles et les cuisses de Luc

 

Margritt04.jpg

 

Une nouvelle fois Luc se relève, Marika est partie dans la salle de bain, s'essuyer, sans doute. Alors comme il a encore une petite envie, il envoie un nouveau jet d'urine dans la bouche de Fabienne que celle-ci accepte bien évidement avec le plus grand plaisir …puis la voici qui se jette visage en avant sur son sexe qu'elle entreprend de sucer goulûment, il reprend vite une rigidité intéressante, elle suce, elle s'applique, embrassant le gland comme saisie d'une étrange tendresse avant d'entamer un va-et-vient buccal étonnant d'efficacité ! Luc est aux anges, cette fellation experte le ravit. Il finit par éjaculer dans la bouche de la blondinette, qui avale tout avec un large sourire complice.

 

- Viens !

 

Non cet appel ne lui est pas destiné, c'est Marika qui invite Fabienne à la rejoindre. Seule comme une andouille et sa libido momentanément retombée, il va se nettoyer dans la salle de bain. Il ne pense pas s'éterniser ici. Aucun signal n'est venu du côté de Marika, son épouse a déserté. Oui, c'est décidé, il va partir, sauf si d'aventure, Marika lui demandait de rester, mais il n'y croit plus.

 

Il revient dans le salon, les deux femmes sont enlacées tendrement sur la moquette, parties dans un soixante-neuf avec broutage de minettes, qu'elles accomplissent avec une ardeur toute remarquable ! Elles ne le voient même pas. Il se rhabille et s'en va !

 

Quand Luc rentra à son domicile, Stéphanie n'y était pas, il supposa qu'elle était partie faire quelques courses, mais une enveloppe à son attention était posée en évidence sur la table de la salle à manger, il l'ouvrit :

 

- Voilà, en rentrant à la maison tu ne me trouveras pas, je serais déjà loin, le camion de déménagement a emmené mes affaires pendant que nous batifolions. Ces choses-là ne s'expliquent pas. Je ne souhaitais pas partir avant ton anniversaire, je ne voulais pas qu'il soit raté, je voulais que tu es un bon souvenir de mon dernier cadeau. Je t'embrasse adieu Stéphanie. Je t'ai aimé, tu sais !

 

Luc s'était pourtant préparé à ce moment, mais l'homme est faible, on se dit que tant que les choses ne sont pas faites, peut-être après tout ne se feront-elle pas ! Il s'effondra alors, en larmes !

 

La crise dura quelques minutes, puis ce fut la décision ! C'est immédiatement qu'il fallait le faire, parce qu'en ce moment il en aurait le courage. Certes, il s'attendait à un dénouement mais refusait de le voir en face ! A ce départ annoncé s'ajoutait la déception de l'attitude plutôt neutre de Marika ! Elle avait été, certes gentille avec lui, très gentille même, mais il attendait autre chose, une étincelle qui les aurait attirés l'un vers l'autre, et cette étincelle n'était pas venue. Sa femme avait sans doute cru bien faire, se méprenant sur les dispositions supposées de Marika. Oui c'était cela, parce que si ce n'était pas cela, l'autre explication était terrible, mais il la refoula ! Sa femme n'était quand même pas assez salope pour le pousser au suicide ! De toute façon, il ne saurait jamais, il se dirigea vers la salle de bain, dévissa le petit flacon, compta les gélules, remplit un verre à dents d'eau du robinet. Il se regarda une dernière fois dans son miroir, son visage était devenu terriblement blanc ! C'est avec un grand calme qu'il approcha les cachets de sa bouche. Et le téléphone sonna.

 

- Je ne réponds pas, je suis mort !

 

Il avala les gélules sachant que l'effet ne serait pas immédiat. Il décrocha le combiné, l'envie de finir sa vie en envoyant une vacherie à cet importun l'amusa. Qui cela pouvait-être ?

 

- Allô, c'est Fabienne, pourquoi tu es parti, on s'amusait bien ! Dis Luc ça te dirait qu'on se revoit ? Allô ! Allô !

 

Fin de l'épisode

 

(Je laisse au lecteur le choix de la suite, je n'ai pas tué Luc, à ce stade un lavage d'estomac est paraît-il possible. Reste à savoir si celui-ci le souhaite...)

 

JS Tiroir 1993 (revu et corrigé en 2001)

 

Première publication sur Vassilia, le 21/05/2001

Par Jean-Sébastien Tiroir - Publié dans : Jean-Sébastien Tiroir
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