Lundi 21 mai 2001 1 21 /05 /Mai /2001 08:49

Le chéneau de Sophie

par Nicolas Solovionni

 

Voy

 

Bon, ce n'est pas le paradis, mais il faut bien faire avec ! J'ai pratiquement fini de m'installer, quelques trucs à accrocher sur les murs pour rompre la monotonie et ce sera terminé !

 

Tout de même, j'ai l'air malin dans ce petit studio perché au sixième étage de cet immeuble pas bien récent, mais enfin il faut voir le côté positif des choses, je m'en suis sorti et c'est le principal. Je pourrai aussi bien être SDF à l'heure qu'il est !

 

Quelques mots là-dessus quand même. L'enchaînement, la spirale infernale qui vous attrape, qui ne vous lâche plus, qui vous fout en l'air ! Une liaison au départ sur mon lieu de travail avec une espèce de bombe sexuelle qui m'a fait tourner la tête. Des mensurations de rêve, un visage de déesse, elle voulait refaire sa vie avec moi. Moi je n'avais pas envie de la refaire, j'étais tranquille en ménage avec une femme adorable qui me passait même mes quelques infidélités passagères. Mais l'autre fut intransigeante, persuasive, ensorcelante, je finis par demander le divorce, si je voulais vivre avec elle, il fallait bien que je quitte ma femme ! Je souhaitais cette séparation à l'amiable, mais l'huile que ma maîtresse jetait sur notre couple en feu était empoisonnée. Les relations domestiques devenaient insupportables. Je me mis en ménage avec la souris. Au bout de quinze jours seulement, je tombais de mes nues, réalisant à quel point j'avais troqué la plus charmante des épouses pour une emmerdeuse née. Je plantais là mon top-modèle et je louais une garçonnière en attendant d'y voir plus clair. Je sais, j'aurais dû m'expliquer avec ma femme. Mais un tel coup de folie est-il admissible ? Est-il pardonnable ? Je n'ai pas eu ce courage !

 

Et puis l'enchaînement, les tracasseries, régler les problèmes bassement matériels, les voitures, la maison, les meubles, les crédits ; tout le tremblement !

 

Parallèlement mon attitude avait "fait tache" sur ma réputation professionnelle. Directeur de l'informatique dans une entreprise moyenne, je n'avais pas à me plaindre. Sauf que du jour au lendemain on ne me regardait plus pareil ! Je n'ai à vrai dire pas compris ce qui se passait, analysant la situation complètement de travers !

 

- Un peu gonflé de me reprocher mes frasques ? Est-ce qu'ils se gênent, eux ?

 

Je compris un peu tard que ce n'était pas mes frasques qui m'étaient reprochés mais le fait que ceux-ci et leurs conséquences avaient des répercutions dramatiques sur mes actes et mes décisions professionnelles, à tel point que je me fis vertement engueuler par le patron pour un truc d'ailleurs pas vraiment important, mais il était furieux et m'annonça tout de go qu'il était prêt à se séparer de moi si je ne me redressais pas !

 

Je trouvais cette menace profondément injuste, sauf que j'apprenais une heure plus tard que la société machin-chose menaçait de nous réclamer des pénalités, n'ayant pas donné suite à sa demande de mise à niveau de je ne sais plus quel logiciel ! J'avais à vrai dire complètement oublié de confier ce travail à mes équipes, l'enveloppe était restée dans ma corbeille. Le lendemain j'étais à la porte !

 

Je vous fais grâce du reste, un an de chômage, mais aussi un an de tracasserie en tout genre, le divorce prononcé, mon ex qui demandait une pension alimentaire hors de propos, ma situation financière qui devenait catastrophique. Ajoutons à cela que j'avais bêtement bousillé ma bagnole et que le fisc trouvait très malin de me faire un rappel d'impôt en ces moments-là.

 

Retrouver du travail ne fut pas évident, j'avais réussi dans cette boite uniquement par mon travail sans aucun diplôme, je n'en avais pas à fournir, je dus accepter de me déqualifier. Allez, je passe, je ne suis pas ici pour me plaindre ! J'ai finalement laissé tomber cette garçonnière au loyer trop élevé pour débarquer ici sous les toits de Paris. Il n'y a qu'une seule fenêtre, elle donne sur la rue, sans vis à vis directs, les immeubles d'en face étant moins haut. Devant la fenêtre est aménagé un petit chéneau !

 

C'est quoi, Monsieur, un chéneau ? : Un chéneau est une petite rigole, la plupart du temps en zinc qui permet à l'eau qui a coulé sur le toit, d'aller ensuite rejoindre la gouttière descendante. C'est plat, ça fait environ cinquante centimètres de large, ça ne tient pas dans le vide, c'est la fenêtre qui est en retrait, le chéneau est donc posé au-dessus des appartements du 5ème ! Les gens y déposent parfois des pots de fleurs, d'autres s'en servent pour mettre des bricoles "au frais". Il y en tous les cas sur le morceau de chéneau qui est devant moi, un certain nombre de saloperies non identifiées que je voudrais bien nettoyer. Je décide de faire simple, je prends un seau d'eau et le jette sur tout cela, les saloperies avancent, mais pas assez, les voici bloquées au niveau de la fenêtre du studio voisin ! Qu'à cela ne tienne, je rebalance un seau d'eau. Ça n'avance pas plus, un troisième, même résultat, j'essaie au balai, mais ne fais que pousser les saletés de quelques centimètres. Je prends donc une serpillière, et monte sur le chéneau, je ne vais pas laisser ça comme ça quand même ! Je repousse les " machins " vers ma fenêtre, le mieux sera encore de les jeter à la poubelle... Berck ! C'est dégueulasse !

 

Mais voilà que mon regard est attiré par... je vous le donne en mille : La voisine est en train de repasser du linge face à sa fenêtre, elle repasse torse nue. C'est une petite blonde, enfin blonde, plutôt châtain très clair, mais la poitrine, alors là, je ne vous dis pas ! Deux magnifiques globes tout ronds qui tiennent tous seuls, deux bons bonnets D. La fille transpire, évidemment la chaleur du fer à repasser... Du coup ses seins reluisent. Quel spectacle ! Je suis subjugué. Je me recule afin qu'elle ne me voie pas ! Mais ce n'est pas évident, je me place juste dans le coin de la fenêtre, elle lève soudain les yeux ! Aïe ! Je suis sûr qu'elle m'a vu, je me suis reculé instinctivement, j'attends quelques minutes, je pourrais aussi bien regagner mon bercail, mais non, une force invisible m'oblige en quelque sorte à rester plaqué sur ce chéneau ! J'ose regarder à nouveau sachant d'avance qu'elle a dû ou se couvrir ou tirer les rideaux de sa fenêtre ! Et bien non ! Elle est toujours dans la même tenue ! Elle ne m'a donc pas vu ! J'aurais pourtant juré ! Je reste là plusieurs minutes à la contempler, mais bon, je ne vais pas non plus y passer la soirée, je finis par regagner mon studio, et là prestement je me déshabille intégralement, je me couche sur le lit, et commence à masturber ma bite toute raide, l'image de la voisine dans la tête, je me branle d'abord doucement souhaitant faire durer le plaisir, mais l'excitation est trop forte, je jouis !

 

Sophie07.jpg

 

Le lendemain soir, à peine rentré, je fus pris d'une pulsion irrésistible, je voulus remonter sur le chéneau. J'étais fou, une occasion comme celle-ci ne se représenterait sans doute pas de sitôt. J'y allais quand même. Déception, elle n'était pas là ! Je décide donc de me préparer à manger, j'ai acheté du poisson, je n'ai pas de farine, je sors en acheter. Et voici qu'en bas de l'escalier je croise qui ? La voisine !

 

- Bonjour !

- Bonsoir !

 

C'est tout ! Simplement bonsoir ! Elle est craquante cette fille avec ses gros nénés. J'attends qu'elle soit montée, tant pis pour la farine, je remonte, je regrimpe sur le chéneau. Peine perdue, il n'y a rien à voir ! Elle s'est assise à sa table et griffonne je ne sais quoi, j'attends un peu, je vais finir par attraper des crampes dans cette position, je vais pour partir, quand elle finit par se lever ! Elle retire son tee-shirt ! Non, ce n'est pas possible la chance que j'ai, deux jours de suite, j'ai décidément bien fait de remonter, elle dégrafe ensuite son soutien-gorge ! Je n'en peux plus de contempler cette magnifique paire de seins. Mais elle continue, non mais je rêve ou quoi ? Le pantalon dégringole, la culotte aussi, je peux maintenant distinguer les poils de sa chatte, son petit ventre un tout petit peu dodu, elle se tourne, voici les fesses à présent, mais ce n'est pas ce qu'elle a de mieux, on ne peut pas tout avoir !

 

Et puis elle disparaît, je comprends qu'elle est allée prendre une douche. Connaissant le temps que mettent les nanas à accomplir ce genre d'exercice, il est inutile que je m'attarde d'autant que quand elle va revenir cela va être dans un emmitouflage de peignoir et de serviette de bain. Mais j'ai ma provision d'images, comme la veille je me déshabille, ne gardant que mes chaussettes, et me masturbe, le plaisir est très fort, il y avait longtemps que je n'avais pas joui de façon aussi jubilatoire !

 

Le jour suivant, je décidais d'adopter une tactique simpliste, je rentre directement, je vais faire un tour sur le chéneau voulant vérifier qu'elle n'est pas déjà rentrée. Non, apparemment elle n'est pas là. Je reviens et j'attends patiemment. Un quart d'heure après, bruit des clés dans la serrure d'à côté, mademoiselle rentre dans son nid ! Je me précipite pour regagner mon perchoir, mais j'entends un bruit, la voilà qui ouvre sa fenêtre. Trop risqué d'y aller dans ces conditions, j'attends, je tourne en rond, ça m'énerve, je me rends compte que toute mon activité en cette fin d'après-midi est totalement axée sur ça, ce n'est quand même pas vraiment normal ! Quand même quand j'y pense à la voisine avec sa fenêtre ouverte, heureusement qu'elle a affaire à un voyeur inoffensif, ce pourrait bien être à la place un dangereux sadique... !

 

Enfin la fenêtre se referme, je vais pour y aller, mais je comprends soudain pourquoi elle vient de la fermer, il pleut ! Mais je m'en fous du moment que ce n'est pas une averse impossible. Je me positionne doucement à l'angle de sa fenêtre, peine perdue, la pluie rend la vision derrière les carreaux complètement trouble, je rentre dépité. Je viens de faire un pas de plus dans l'apprentissage du voyeurisme amateur. Ce pas dit : " ça ne marche pas tous les jours ! "

 

Le lendemain fut également un jour de pluie, et le surlendemain, vendredi je ne l'entendis pas rentrer, cela me dépita, ça devenait obsessionnel. Elle avait dû sortir directement ce vendredi soir, sortir ça voulait dire qu'elle était avec un mec, un autre mec, et voilà que je me mettais à être jaloux à présent. Décidément quelque chose n'allait pas dans ma pauvre tête ! J'attendis néanmoins, elle rentrerait peut-être tout simplement en retard, le vendredi est souvent le jour des courses, et puis nul n'est tenu de rentrer toujours à la même heure ! J'attendais, j'attendais, incapable de me concentrer sur autre chose, la télé m'énervait et mon bouquin policier (excellent au demeurant) ne parvenait pas à m'accrocher ce soir.

 

Je résolus de sortir, Auparavant j'eus l'idée de préparer une feuille de papier pliée en deux dans le sens de la longueur que j'introduirais dans sa boite aux lettres en la faisant dépasser ainsi légèrement de l'ouverture. Je saurais ainsi en rentrant si elle était revenue, et cela même si entre temps elle s'était couchée ! Devant les boites, je me rendis compte que ce projet était ridicule, je ne savais même pas comment elle s'appelait, je remontais vérifier l'existence d'une plaque sur sa porte, juste deux initiales griffonnées sur un bout de carton S.C. Je n'étais pas plus avancé. Je n'avais pas de plan, pas assez faim pour le restaurant, pas envie d'aller au cinéma, je me dirigeais donc vers le quartier des sex-shops et pensait me calmer en regardant quelques vidéos coquines, mais non, l'image de la voisine me poursuivait trop, je ressortis et me mis à errer au hasard des rues jusqu'assez tard, cette fois j'avais un peu faim, je rentrais.

 

Ne souhaitant pas passer le week-end à péter les plombs j'eus l'idée de m'inviter chez une vielle tante qui me chouchouta avec des petits plats mitonnés, l'air de la campagne me fit du bien. Je me détendais enfin.

 

Peut-être étais-je calmé ? Toujours est-il que ce lundi en travaillant, j'appréhendais le moment où je rentrerais. Saurais-je résister à " l'appel du chéneau ? " Une bonne thérapie aurait sans doute été d'attendre pour rentrer, mais, non je me dépêchais au contraire, tendis l'oreille sur le mur mitoyen, constatais qu'elle n'était pas là et attendit, me félicitant du temps splendide. Le vice paraissait incurable.

 

Un bruit de clé, je n'hésite même pas, mon cœur bat la chamade, je grimpe, et me met en position. Elle vient de se débarrasser de ses chaussures et se masse les pieds, elle a manifestement souffert toute la journée dans des chaussures neuves. Quelle joie de la revoir ! Je suis excité comme un pou ! Elle sort d'un sac un certain nombre de documents qu'elle pose sur la table ! Aïe ! Elle, va se mettre à travailler ? Non, la voilà qui disparaît, sans doute dans la salle de bain, j'attends, anxieux, je suppose qu'elle est partie prendre sa douche, mais pourquoi alors ne s'est-elle pas déshabillée dans le studio comme la dernière fois ? Je me donne cinq minutes avant de rentrer, la vie de voyeur est décidément faite de frustrations !

 

Mais la voici qui revient, elle porte une cuvette d'eau dans ses mains, la pose au sol, je remarque alors qu'elle a retiré son pantalon. Juste le pantalon, pas la culotte, mais celle-ci est charmante et laisse dépasser quelques poils, ce spectacle ajouté à celui de ses belles cuisses bien fermes suffit à mon bonheur, j'espère qu'elle va se tourner afin d'apercevoir sinon ses fesses du moins leurs courbes. Mais non, elle s'assoit, trempe ses pieds dans la cuvette et se met à griffonner sur les documents qu'elle a sorti. Je décide donc de patienter, un bain de pied ne dure pas des heures, l'eau va finir par refroidir. Elle est de profil face à la table. J'essaie de prendre une position plus confortable, ce n'est pas évident, j'ai surtout peur de faire du bruit.

 

Un moment elle regarde par la fenêtre, m'a-t-elle vu ? Ce serait une catastrophe, je me recule, j'attends un peu, elle ne regarde plus ! Ouf ! Puis nouveau regard, nouvelle reculade ! Ça va commencer à être dangereux ce truc-là. J'avance à nouveau mon visage, elle est toujours là, très calme, elle ne m'a donc pas vue ! Mais peut-elle me voir ? J'attends, il ne se passe rien, à part la vision de sa charmante cuisse, pas grand-chose à me mettre sous la dent, mais j'attends quand même, cette flotte va bien finir par refroidir, et elle va passer autre chose. Je crains seulement qu'elle continue à griffonner son papelard. Mais on ne sait jamais, si elle décidait de se déshabiller pour la douche. En fait c'est cela que j'attends, espérant que ce ne sera pas en vain.

 

Et alors l'incroyable se produisit devant mes yeux de voyeur médusé. La voici qui se met debout, toujours les pieds dans la cuvette, puis elle s'accroupit légèrement, dégage le bord de sa culotte, de mon côté (la chance !) Voilà que j'aperçois sa chatte à présent, mon attente a été récompensée. Mais que fabrique-t-elle ? Elle a l'air d'attendre qu'il se passe quelque chose ! Et soudain je comprends, elle a tout simplement envie de pisser et ne souhaite pas interrompre son bain de pied. Elle est folle, elle ne va quand même pas pisser comme cela ! De toute façon ça n'a pas l'air de venir ! Et puis si, ça vient ! Et ça dégringole, un jet doré tombe en filet dans l'eau en clapotant. Ça n'arrête pas, c'était la grosse envie. Je bande comme un cerf ! C'est incroyable de voir ça ! Et elle pisse, elle pisse, ça s'arrête enfin. Elle continue d'écarter la culotte, se relève, semble chercher quelque chose sur la table, avise un paquet de kleenex, en prend un, s'essuie le minou, et se rassied ! Rideau ! J'en ai vu assez pour aujourd'hui, je regagne ma tanière, le sexe gonflé, et sans attendre je me déshabille, m'affale sur le lit et entreprend de me masturber ! Me voici à présent tout détendu, et je peux passer à d'autres activités, l'esprit tranquille. Il faudra que j'arrête ce genre de conneries un jour, ça ne peut que mal se terminer, je le sais bien, mais comme disent tous les accros : " j'arrête quand je veux "

 

Le lendemain en rentrant au studio une enveloppe blanche m'attendait sous la porte ! J'ouvre, et découvre une quinzaine de ligne d'une écriture soignée ! Je commence à lire :

 

" Je suis votre voisine ! "

 

Non ! Je ne suis pas déjà repéré quand même ! La catastrophe ! Je continue à lire tremblant, terriblement mal à l'aise !

 

" Ainsi vous êtes voyeur, mais pas très malin, vous vous cachez bien mal. Il se trouve que je suis moi-même un petit peu exhibitionniste ! Alors je vous propose un deal : Matez-moi carrément, ce sera plus simple ! Le jour où le jeu ne m'amusera plus je fermerai mes rideaux. Mais attention, n'espérez pas autre chose ! Vous n'êtes absolument pas mon genre d'homme et vous êtes trop vieux pour moi ! Vous pouvez mater, je vous en donne l'autorisation, mais c'est tout. Il est bien évident que lorsque nous nous croiserons, aucune allusion même indirecte à nos petits vices secrets ne devra être formulée. Je rentrerais ce soir à 19 heures, je me déshabillerais aussitôt et je me masturberais devant vous. Bon délire !

Sophie ! "

 

Il y était ajouté un post-scriptum

 

" Copie de cette lettre a été déposé en lieu sûr au cas où vous ne seriez pas assez sage... "

 

La douche froide ! Comment prendre cela ? Au premier degré ? Ce serait trop beau pour être vrai ! Je ne peux y croire ! Non c'est l'anecdote classique du peloteur du métro à qui la fille dit soudain " Ne vous gênez pas ! Continuez, je me laisse faire " le but de l'opération étant que le type, vexé cesse immédiatement. Sauf que dans le métro, il y a le poids du public, pas ici ! Ou alors c'est un piège, dès que je vais apparaître un appareil photo va se déclencher, ou pire un de ses copains baraqués va me faire une tête au carré. Je décide donc la mort dans l'âme d'abandonner l'affaire, et je sors faire un tour.

 

Je dormis mal cette nuit-là, mais le lendemain, je n'y pensais même plus, j'avais tiré un trait sur cette folie, finalement cette lettre m'avait fait du bien je me retrouvais à présent dans un état normal, et pouvait organiser ma vie de célibataire de façon sereine.

 

Je croisais Sophie deux fois dans la semaine dans les escaliers, il n'y eut qu'un échange de bonjour, bonsoir, j'ignorais ses intentions, et sans doute n'en avait-elle aucune, mais moi je la fuyais.

 

Une dizaine de jours passèrent quand un soir, voici que l'on sonne à la porte, je jette un coup d'œil dans l'oculus : Sophie ! Que peut-elle bien me vouloir ? Inquiet, j'ouvre ! Sophie est en robe de chambre, elle n'a pas pris le soin de la serrer comme aurait fait n'importe qui, non le serrage est ample, tellement ample que je distingue toute la naissance de ses seins et le sillon médian. Elle tient une tasse dans sa main ! C'est de la provoc ou quoi ?

 

- Bonsoir je suis désolée de vous déranger, mais je viens de m'apercevoir que j'ai oublié d'acheter du café, je n'ai pas trop envie de redescendre.

- Vous voulez que je vous fasse un café ?

- Non, vous êtes gentil, mais ce n'est pas ça du tout, je voudrais une dose de café pour demain matin !

- Ah bon !

 

Je prends quelques mesures de café, les dépose dans la tasse... Elle me remercie et prend congé !

 

Aie, aie, aie ! Ça me reprend ! Il me paraît évident que rentré chez elle, elle va quitter la robe de chambre, c'est trop tentant. Un piège ? Ah oui le piège ! J'exclus le malabar musclé, quoiqu'on ne sait jamais, reste l'appareil photo, je ne sais pas trop quoi faire, mais je n'ai pas dit que je n'irais pas. Je le prends le risque ou pas ! Je le prends ! J'ouvre ma fenêtre le plus doucement possible, je monte sur le chéneau, j'avance en rampant évitant de faire le moindre bruit. Elle ne m'a pas vu ! Elle est toujours en robe de chambre ! Elle est en train de ranger du linge dans son armoire. Elle jette un coup d'œil vers la fenêtre, instinctivement je me recule, j'attends quelques secondes, j'ose m'aventurer à nouveau... et aie, elle m'attendait, j'ai le temps de voir qu'elle me fait un clin d'œil et qu'elle a posé un doigt sur la bouche, comme pour me dire :"Chut, tout va bien !". Mais je me suis reculé horrifié ! Ma tête me tourne ! Je ne sais plus quoi faire ! Et si je me mettais un masque ? Elle pourrait prendre toutes les photos qu'elle veut à ce moment-là ! Je rentre chez moi, je n'ose tout simplement pas prendre le risque. Je tends l'oreille sur le mur mitoyen à la recherche d'éventuelles voix de tierce personne, non il n'y a rien hormis le son nasillard de sa radio, mais le piège est peut-être plus pervers que ça, on ne peut pas penser à tout...

 

Et puis qu'elle idée de venir me relancer, alors que j'étais tranquille, j'ai donc ce soir fait une rechute, il faut que ce soit la dernière !

 

Le jour suivant, je n'étais pas encore tout à fait calmé, puisque plus ou moins consciemment je guettais le bruit de ses clés. On frappe, ce ne pouvait être Sophie, puisqu'elle n'était pas rentrée. Je regarde. Si, c'est elle, elle revient du boulot, j'ouvre, elle est en tenue de ville, sans absolument rien de provocant :

 

- Bonsoir !

- Tenez, je vous ai acheté un paquet de café pour vous remercier de votre gentillesse.

- Oh mais je vous en prie, ce n'était vraiment pas la peine !

- Mais si ! Il faut être correct, autant avoir de bons rapports de voisinages, non ?

 

Elle se fout de ma gueule, c'est sûr !

 

- Bon, ben merci !

- Au fait, je voulais vous dire quelque chose !

 

Qu'est-ce qu'elle va me sortir à présent ?

 

- Je vous écoute !

- N'ayez pas peur de moi, je ne suis pas méchante avec les gens qui ne le sont pas ! Et je ne pense pas que vous soyez méchant !

 

Je réponds par un vague sourire, que répondre d'abord ?

 

- Bon je vous laisse, reprend-elle, j'ai besoin d'une bonne douche avec toute cette chaleur, bonne soirée !

- Bonne soirée à vous !

 

Une bonne douche ! Une bonne douche ! Si ce n'est pas un appel du pied, ça c'est quoi alors ? J'évalue la situation, elle est seule, il n'a personne d'autre chez elle, j'ai vérifié avant qu'elle n'arrive, il n'y a aucun bruit. Je sors dans l'escalier, je regarde partout, non pas de " copain baraqué " près à surgir pour me faire la fête, à moins que ce rôle ne soit dévolu à quelqu'un habitant l'étage, mais je ne vois pas bien ! Pas de risque de ce côté-là, reste le piège tendance " photos ", mais bon sang, j'ai bien le droit de me balader sur le chéneau du moment que je ne le fais pas la bite à l'air. Que pourrait-elle bien prouver avec une photo de ce genre ? Je me fais des idées ! J'y vais !

 

Elle est dans son fauteuil en train de lire un magazine, cette fois je ne me cache plus, je me pointe devant sa fenêtre, on verra bien ! J'attends qu'elle daigne lever le bout de son petit nez mignon ! Mais ça dure, ça dure ! Il doit être passionnant son article ! Elle le fait exprès, si ça se trouve, elle m'a vu, et elle joue avec mes nerfs ! Alors je décide de précipiter les choses et je gratte au carreau. Elle lève la tête, sourit, comme hier elle met la main à sa bouche pour me signifier que la situation est tranquille ! Elle se met debout au milieu de la pièce et retire son tee-shirt, très doucement, puis son soutien-gorge. J'ai l'impression qu'elle est très fière de ses seins, elle peut, ils ont magnifiques ! Elle se les caresse. Je bande comme un malade, je pense déjà à la super masturbation que je vais me payer dans cinq minutes. Elle se prend ensuite les tétons entre les doigts et commence à les serrer, à les agacer, à les faire durcir. C'est trop je vais craquer. Elle retire son pantalon, puis sa culotte, je n'avais pas encore vu ses fesses, elle pivote pour me les montrer. Puis alors que j'attendais une éventuelle suite, elle disparaît dans sa salle de bain. Je ne comprends plus, j'attends. La voici qui revient, avec une robe de chambre à la main, elle se l'enfile devant moi, en serre la ceinture, et pour me signifier que le spectacle est à présent terminé elle me fait un au revoir de la main !

 

Ah, bon ! C'est tout ? Mais c'est déjà pas mal, je regagne mon studio, et comme j'en ai maintenant pris l'habitude je commence à me déshabiller !

 

- Toc ! Toc toc !

 

C'est quoi ça encore, pas moyen de se branler tranquille ! Je regarde ! Sophie ! Non, je n'y crois pas ! C'est quoi le piège !

 

- Une seconde !

 

Vite fait, je remets le pantalon, tant pis pour le slip et le reste, je regarde à nouveau, je ne vois apparemment personne de planqué, j'ouvre, pas très tranquille tout de même !

- Je peux entrer une seconde ?

- Oui, entrez !

- Reculez-vous s'il vous plait, c'est pour notre sécurité à tous les deux !

 

Je n'y comprends plus rien, de quoi parle-t-elle ? Elle a refermé la porte derrière elle et tourné le verrou, les risques sont limités, mais qu'est-ce qu'elle veut bon sang, qu'est-ce qu'elle veut ?

 

- Soyez sans crainte, je ne suis pas méchante je vous l'ai dit, tout va très bien se passer !

- Mais que voulez-vous ?

- J'ai une bombe lacrymogène dans ma poche, mais rassurez-vous, je suis sûre que je n'aurais pas à m'en servir !

 

Bon dieu ! Mais c'est quoi ce délire ?

 

- Bon ! Vous alliez vous masturber n'est-ce pas ?

 

Serait-elle en train d'enregistrer la conversation, et puis j'en n'ai rien à foutre, je décide de jouer la carte de la franchise !

 

- Oui j'allais me payer une petite branlette en repensant au spectacle que vous m'avez gentiment offert !

- Alors allez-y, je vais vous regarder, c'est tout ce que je vous demande, on va se branler tous les deux en se regardant. Mais on se branle et c'est tout d'accord ?

 

Ouf ! J'espère qu'elle ne va pas me ressortir une autre surprise de ses tiroirs, c'était donc cela ! Le problème c'est que j'ai attrapé une bonne trouille et que ça m'a fait complètement débandé. Je le lui dis carrément.

 

- Mais ce n'est pas grave, on va arranger cela ! Mets-toi sur ton lit et déshabille-toi !

 

J'obtempère à ce tutoiement impromptu, je crois savoir ce qu'elle va faire !

 

- Tu ne mets pas de slip, toi ?

- Si mais je n'ai pas vraiment eu le temps de le remettre !

- Allez touche-toi la quéquette, c'est tellement rare de voir un homme se branler, quand je demande cela à mes petits copains ils ne veulent jamais, mais en ce moment je n'ai pas de petits copains.

 

Elle a retiré sa robe de chambre, et comme il y a cinq minutes elle se pelote les seins, les globes d'abord, puis les tétons. Elle va s'asseoir sur une chaise un peu plus loin, écarte les jambes et dirige sa main vers son clitoris. Je ne la vois plus très bien ! Je change de position.

 

- N'aie pas peur, je me mets dans l'autre sens !

 

J'aurais certes préféré un autre genre de relation mais je ne vais pas me plaindre, c'est tout de même mieux qu'une masturbation solitaire, et puis quel magnifique spectacle, cette poitrine, cette frimousse, hum ! Je m'astique, je m'astique de plus en plus vite. Sophie elle, s'excite le clitoris, elle le pince, le frotte, l'agace, je sens qu'elle va partir, se serait bien si nous le faisions en même temps, j'essaie de me retenir un tout petit peu, de façon à me lâcher quand je la sentirais prête, mais c'est plus dur à faire qu'à dire, je jouis, d'habitude je décharge dans un kleenex, mais là je me suis dit que pour le spectacle autant me laisser inonder le ventre. Elle jouit à son tour, son visage devient tout rouge, elle crie, puis soupire.

 

- Ça fait du bien, hein ?

- On doit être un peu dingue tous les deux, non ?

- Oui, mais on n'est pas méchant ! Rigole-t-elle !

 

Elle est ce moment terriblement vulnérable, fatigué par sa jouissance, un peu partie je ne sais où, sa bombe lacrymogène dans la poche de sa robe de chambre laissée cinq mètres plus loin. Mais comme elle le dit, je ne suis pas méchant. Mais je lui aurais bien fait un petit bisou, un truc tout chaste, comme ça sur le bout du nez. Je n'ai ni osé le faire ni même lui demander.

 

D'un commun accord nous avons convenu que tout cela n'était que du délire et que continuer risquait de nous mener sinon nulle part, du moins dans des directions où nous ne souhaitions ni l'un ni l'autre nous laisser entraîner. Je ne suis plus remonté sur le chéneau, nos rapports ne furent plus que du très bon voisinage sans aucune allusion à cette folie.

 

Un jour j'appris qu'elle avait déménagé, et l'été suivant, je reçus une carte postale, vous savez ces cartes postales de vacances avec des nanas bien bronzées à poil, il n'y avait que ces quelques mots.

 

- En souvenir de cette inoubliable folie, pour mon petit voyeur préféré. Sophie !

 

Une petite larme de nostalgie me coula alors aux coins de mes yeux !

 

Mai 2001

Niko

nikosolo@hotmail.com

 

Première publication sur Vassilia, le 21/05/2001  

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Niko
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 5 mai 2001 6 05 /05 /Mai /2001 15:14

Nancy Soitil

Par Jean-Seb

 

stamp_inter.jpg

 

Les personnages :

 

Nancy : 1 m 75, -yeux bleus, cheveux blonds vénitiens mi-longs et coiffés avec volume. Poitrine 95 C- 35 ans- Sans profession- Sexuellement plutôt réservée, mais amateur de belle lingerie- restée longtemps fidèle à son mari Olivier- Sexe partiellement épilé depuis quelques semaines

 

Olivier : 40 ans- Cadre aux goûts et aux idées classiques et stéréotypées. Sportif et assez bel homme. Trompe sa femme à tour de bras- sexualité à l'image de ses goûts.

 

Jimmy : 30 ans- Antillais- Ingénieur en télécommunication- 1 m 90. Bien monté, mais sans que cela tourne à l'extraordinaire. Voisin d'en face des précédents.

 

Annette : 28 ans- Antillaise coquine, épouse du précédent. N'intervient pas dans ce récit.

 

Claudia : 38 ans- secrétaire de direction et maîtresse d'Olivier- Divorcée, elle referait bien sa vie avec ce dernier- Envoie des lettres anonymes à Nancy pour essayer de précipiter les choses. N'intervient pas dans ce récit.

 

Il est 20 heures 30. Olivier a fini sa journée de travail, et après avoir garé sa voiture dans le garage, il pénètre dans l'entrée de son coquet pavillon. Nancy est en jean et tee-shirt !

 

- Bonsoir chéri ! Je suis crevé ! Une réunion à la con qui n'en finissait pas !

 

Nancy n'est plus dupe ! Une bonne âme a cru malin de la prévenir des frasques de son mari par lettre anonyme. On lui donnait aussi le moyen de vérifier, elle l'a fait ! C'était vrai ! Elle n'avait jusqu'à présent pas réagit, laissant l'information en réserve estimant s'accommoder jusqu'à présent de cette situation. Il n'est jamais bon de toute façon de faire quoique ce soit dans la précipitation. "Jusqu'à présent !" se répète-elle avec un sourire malicieux !

 

Nancy est une femme intelligente, loin d'elle l'idée d'aller reprocher à son mari des choses qu'après tout, elle a aussi pratiqué. L'adultère n'est pas une chose simple, même si certains le traite trop simplement. Elle admet qu'une aventure passagère puisse se produire. Elle admet aussi que le dire à l'autre n'est ni simple ni forcément utile. Après tout un couple c'est théoriquement fait pour être solide ! Pourquoi faut-il alors que dans la plupart des cas, il implose à la première incartade sexuelle ?

 

Non, Nancy a sur le sujet des idées très "libérales" ! Par contre ce qu'elle n'admet pas c'est la liaison qui s'éternise, la tromperie permanente, les incessantes justifications de retard, les faux déplacements professionnels.

 

Samedi dernier, c'était l'anniversaire de Nancy, Olivier ne l'avait pas oublié. Le bouquet de fleur était magnifique, mais quand elle lui avait demandé de l'emmener au restaurant, les choses se compliquèrent :

 

- On ira demain midi, chéri ! Ce sera bien mieux !

- Et pourquoi pas ce soir ?

- Je suis un peu fatigué, et puis il faut absolument que j'aille à la finale de l'inter-coupe, c'est moi qui remets la coupe...

- Et alors ? Elle ne va pas s'envoler ta coupe ! Si tu n'es pas là, on te remplacera !

- Non, c'est important pour ma carrière, il y aura tous les grands patrons…

 

…et blablabla

 

Elle savait pertinemment où il allait, la coupe de je ne sais pas quoi s'appelait Claudia ! Nancy aurait pu à ce moment-là éclater, provoquer la crise. Elle faillit, mais se retint ! Par contre ce qu'elle ne put retenir ce sont ses larmes !

 

- Bon je vais voir si je peux m'arranger !

 

Olivier tripatouilla le téléphone, fit semblant de faire quelques numéros, croyant duper son épouse, pour finir par soupirer :

 

- Pas moyen de joindre quelqu'un !

- Ce n'est pas grave, vas-y ! Tu m'emmèneras au restaurant samedi prochain

- Non, demain, c'est promis, je t'emmène demain midi

- Non ! Samedi, promet moi pour samedi !

- Bon alors d'accord !

 

Elle n'avait pas jeté les fleurs, les disposant avec élégance dans un superbe vase de cristal. Elle souhaitait que sa vengeance soit imprévisible. Mais elle devait maintenant intervenir très vite. Cette fausse inter-coupe était le mensonge de trop ! Désormais, son mari la dégoûtait, il était clair qu'il ne souhaitait pas divorcer, peut-être l'aimait-il encore à sa façon ? Mais peut-on à la fois aimer quelqu'un et se foutre de sa gueule ?

 

- Ben tu fais quoi tu rêves ?

- Oui !

- Je boirais bien un truc avant de manger !

- Pas le temps ! Le dîner est prêt, sinon ça va brûler !

 

Archi-faux, rien ne risquait de brûler, mais elle voulait qu'il reste le plus sobre possible, pour la suite.

 

- Bon alors, on y va !

 

Il retire sa veste et ses chaussures et se met à table

 

- Et toi, ta petite journée, rien de spécial ?

- Bof, la routine !

- T'as rien fait alors ?

- Si j'ai rangé mes fringues !

- Passionnant !

- Et j'ai retrouvé ce petit ensemble que tu m'avais acheté, je croyais l'avoir perdu, tu sais, le truc en dentelles rouge et noir, avec le soutien-gorge à balconnet et le porte-jarretelles !

- Il te va encore ?

- Bien sûr qu'il me va encore, ce que tu peux être con, parfois ! Je l'ai essayé et je me suis mis une paire de bas, par contre, je n'ai pas retrouvé la culotte, j'ai dû la foutre en l'air !

- Ça ne m'étonne pas ! Tu jettes tout…

- Et tu sais ce que j'ai fait après ?

- Non, rassure-moi, j'ai peur !

- Si ça ne t'intéresse pas on parle d'autres choses !

- Continue, je plaisante !

- J'ai passé pardessus mon petit tailleur rouge, je me suis trouvé vachement sexy !

- Comme ça, sans chemisier, sans culotte ?

- Tout à fait !

- Et tu sais quoi ?

- Pourquoi ? Il y a encore une suite ?

- Une fois prête, je me suis rendu compte que la fenêtre était restée grande ouverte !

- Personne ne peut nous voir de la chambre, quoique si, il y a la maison des blacks, mais ils ne sont jamais là !

- Cet après-midi, il y avait quelqu'un, et il m'observait à la jumelle !

- Quoi ? Mais je vais lui casser la gueule !

- Je ne te le demande pas ! Ce n'est pas de sa faute, à sa place tu aurais peut-être fait pareil !

- Tu lui trouves des excuses maintenant !

- Oui !

- Et à part t'exhiber devant la fenêtre, rien d'autre ?

- Si, un type a sonné !

- Ah ! Et qu'est-ce qu'il voulait ?

- J'en sais rien, il ne m'a rien dit !

- Passionnante, ton histoire !

- Il m'a souri et m'a demandé s'il pouvait entrer, très poliment, très correctement.

- Ah ! Et alors ?

- Alors je l'ai fait rentrer, et je l'ai fait asseoir dans le canapé Comme il ne disait rien, je lui ai demandé s'il désirait boire quelque chose et je lui ai proposé un verre de porto ! On a trinqué !

- Mais qu'est-ce qu'il voulait ?

- Je ne sais pas, il ne m'a rien dit !

- Mais attends, tu étais toujours avec ton tailleur et pratiquement rien en dessous ?

- Bien sûr et je me suis rendue compte qu'en regardant d'une certaine façon dans l'échancrure de ma veste de tailleur on pouvait voir très nettement l'un de mes tétons ! Bien sûr, j'aurais pu fermer un bouton supplémentaire mais ça faisait horrible !

- T'es en train de me dire que tu as montré tes nichons à un inconnu ?

- Je ne les lui ai pas montrés, je lui ai laissé la possibilité de les voir. Il faut prendre ça comme un jeu !

- N'importe quoi ! Mais c'est qui ce mec ? Tu l'avais déjà vu ?

- Je ne sais pas, j'ai supposé que c'était le grand noir qui m'avait observé à la jumelle, mais je n'en étais même pas sûre !

- Bon alors il a bu un verre, il s'en est foutu plein la vue, et après ?

- Il a voulu voir ma poitrine, je veux dire ma poitrine toute entière !

- Et c'est à ce moment-là que tu t'es enfin décidée à le mettre à la porte ?

- Pas du tout !

- Il ne t'a pas violé au moins !

- Mais absolument pas ! Ce type est resté d'une correction et d'une gentillesse exemplaire, il m'a demandé de pouvoir regarder mes seins, je ne vois pas pourquoi je lui aurais refusé, je n'avais qu'à ouvrir ma veste. Euh ! Mange ça va refroidir !

- J'ai plus très faim !

- Il m'a complimenté sur mon petit soutien-gorge et son contenu ! Je lui ai expliqué que je n'avais pas retrouvé la petite culotte. Il a fait semblant de ne pas me croire quand je lui ai dit que je n'en avais pas mise. Alors par jeu je lui ai montré ! Tu ne te sens pas bien chéri ?

- Si ! Si ! Super !

- Il m'a expliqué qu'il était tout excité et m'a demandé de me lécher le bout des seins, juste quelques instants, je ne pouvais pas lui refuser !

- Ben voyons ! Au point où en est !

- Et puis moi aussi la situation m'a excité, j'ai dégrafé moi-même sa braguette et j'en ai sorti sa grosse queue. Ensuite, je l'ai coincé entre mes deux seins pour la faire bien bander !

- Nancy, tu es devenu folle !

- Tu veux que j'arrête de raconter ?

- Mais dis-moi que c'est pas vrai ! Que tu es en train de fantasmer !

- Il m'a demandé de le sucer, toujours très correctement, j'ai commencé par lui lécher les couilles, tu sais que j'adore ça, lécher les couilles !

- Nancy !

- Elle est magnifique sa queue, toute noire, bien longue, bien épaisse, si douce, avec le gland tout brillant. Hum ! Un vrai régal !

- Abrège !

- Puis après j'ai craqué. Quand il m'a demandé de le chevaucher, j'étais si mouillée, que l'idée m'a semblé tout à fait naturelle. Sa grosse bite m'a pénétré sans aucune difficulté.

- Je rêve !

- Après il a voulu faire un break et m'a léché le minou, il m'a fait jouir comme ça, rien qu'en me léchant, un artiste !

- Ça va durer encore longtemps ?

- Il a voulu me prendre ensuite en levrette, puis m'a dit qu'on allait faire un nouveau break ! Il s'est mis à me lécher, mais cette fois c'était mon petit trou, j'ai compris qu'il était en train de le lubrifier pour me préparer à ce que tu sais !

- Ce que je sais ? A oui ! T'as peur de le dire ! T'as peur d'associer tes fantasmes avec les mots ! C'est bien ! Quelque part, ça me rassure !

- Non, je n'ai pas peur, il voulait m'enculer, mais cet homme a du savoir-vivre, et il n'était pas question qu'il entre là-dedans comme dans un moulin !

- Mon Dieu !

- Il m'a enculé, en levrette d'abord, puis j'ai préféré le chevaucher pour contrôler moi-même le rythme et la profondeur de la pénétration.

- Je t'en prie ! Epargne-moi les détails techniques !

- Pendant qu'il me labourait le cul, je m'excitais un peu le clito avec mes doigts !

- Je ne sais pas où tu vas chercher tout cela ! Si ça continue, on va pouvoir résilier l'abonnement à Canal Plus !

- Il m'a demandé s'il pouvait jouir dans mon cul !

- Ben voyons !

- Je lui ai dit que je préférais qu'il m'asperge ! Je l'ai sucé un peu !

- Tu vois bien que tu affabules ! Tu es en train de me raconter que tu l'as sucé comme ça après qu'il t'ait enculé ! Elle devait être propre sa bite ?

 

Nancy11cp.jpg

 

- Mais bien sûr qu'elle était propre puisqu'il avait mis un préservatif pour me prendre ! Qu'est-ce que tu crois ? Que je suis assez irresponsable pour m'envoyer n'importe qui sans précautions ?

- Bon ! C'est pour bientôt la conclusion ?

- Il m'a dit qu'il allait jouir ! Alors j'ai arrêté ma fellation et il a joui sur mes nichons ! Pendant ce temps-là, je me masturbais à nouveau et j'ai joui une deuxième fois quelques secondes après lui.

- Bon je suppose que c'est la fin du délire ?

- Et puis tu vas rire ?

- Je suis plié d'avance !

- Il n'avait rien sous la main pour nettoyer le sperme, alors il a enlevé l'une de ses chaussettes, et il l'a essuyé avec !

- Quelle imagination débordante !

- Après, il m'a demandé de pouvoir prendre une douche, je me suis dit que j'en avais besoin moi aussi et qu'il serait sympa de la prendre ensemble, et alors tu sais ce qu'il m'a demandé à ce moment-là ?

- Je m'attends au pire !

- Il avait une grosse envie de faire pipi, alors en rigolant, il m'a demandé de la lui tenir. Tu sais que c'est très rigolo et très excitant de tenir un sexe en train de pisser ? Et tu sais quoi ?

- Non, je ne sais pas quoi !

- Un moment j'ai dirigé son jet sur mon corps, il y avait longtemps que je voulais faire ça, c'était très agréable, très excitant, très... comment dire très pervers !

- Demain je te prends un rendez-vous chez le psy...

- Après la douche, nous nous sommes embrassé, et il est parti !

- Sur la bouche, j'imagine !

- Evidemment !

- Il n'a rien dit d'autre ?

- Non il n'a rien dit ! En fait, je ne sais pas pourquoi il est venu ?

- On ne le saura sans doute jamais !

 

Ils ne parlèrent pratiquement plus pendant le reste du repas. Pour Olivier sa femme était soit en train de péter les plombs, soit de le provoquer ? Aurait-elle appris quelque chose ? Mais son histoire ne tenait pas debout. Après le repas il alla s'installer dans le salon pour regarder la télévision pendant que Nancy finissait de débarrasser. Le cendrier sur la table basse n'avait pas été vidé. Un superbe briquet trônait à son côté !

 

- C'est à qui ce briquet ?

- Oh ! Ce doit être Jimmy qui l'a oublié !

- Jimmy ? Qui c'est encore celui-là ?

- Jimmy c'est le gentil monsieur qui s'est si bien occupé de moi cet après-midi !

- Ecoute Nancy arrête ! Tu n'es pas drôle ! Tu peux peut-être à présent me dire ce que ce type venait réellement faire ici ?

- Je n'en sais rien ! Il ne me l'a pas dit !

 

" Bon un type était passé pour un motif obscur, avait fumé 2 ou 3 cigarettes, c'était bizarre ! ", mais on était loin du délire de Nancy. Elle ferait mieux de faire le ménage un peu plus à fond au lieu de raconter des conneries, il y a plein de trucs qui traînent, il y a même une chaussette par terre. Ça devient le bordel ici ! " Se dit Olivier.

 

Il se lève, regarde avec incrédulité la chaussette. Une chaussette d'homme qui n'est pas à lui ! Débile, la mise en scène de Nancy. Personne n'oublie ses chaussettes ! Il va falloir qu'elle aille se faire soigner. Mais où l'a-t-elle dégoté ? Elle l'a sans doute tout simplement acheté au supermarché du coin. Machinalement il la ramasse. Elle a une odeur ! Elle a réellement été portée ! Le cœur d'Olivier commence à défaillir ! Mais elle ne sent pas que les pieds, elle est toute poisseuse et l'odeur est celle… du sperme ! La chaussette est pleine de sperme ! Quelqu'un a essuyé du sperme avec une chaussette ! Tout s'écroule autour de lui ! Il courre dans la chambre, rassemble quelques affaires dans un sac de voyages, remet ses chaussures et sa veste et se précipite vers sa voiture.

 

- J'aurais été vache, je l'aurais fait boire, il se serait planté en bagnole !

 

Elle versa néanmoins une larme, c'est une partie de son existence qui s'en allait, sans doute irrémédiablement, il allait maintenant falloir gérer cette nouvelle situation

 

- Allô Jimmy ! Tout s'est passé comme prévu ! Mais maintenant, j'ai besoin de parler à quelqu'un, tu ne pourrais pas t'arranger pour passer 5 minutes ?

- Euh ! Mais passe donc, toi ! Je vais te présenter à Annette ! Je suis sûr que vous allez devenir une paire de super copines !

- Pourquoi pas ? J'arrive !

 

JEAN SEBASTIEN TIROIR

10-94 réécrit et corrigé en septembre 2000 et mai 2001 ©

Post-scriptum : Pour répondre à quelques personnes, je précise que c'est volontairement que j'ai essayé d'écrire un très long dialogue sans aucun marquage et sans aucune didascalie. C'est ce qu'on appelle le style radiophonique... qui n'existe plus et dont j'ai la nostalgie.

 

monsieur_tiroir@hotmail.com 

 

Ce récit a eu l'honneur d'obtenir le 1er prix du concours des histoires érotiques décerné par Revebebe pour Mai 2001

Par Jean-Sébastien Tiroir - Publié dans : Jean-Sébastien Tiroir
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Lundi 16 avril 2001 1 16 /04 /Avr /2001 13:39

Picomaingo

par Nicolas Solovionni

 

cupidon

 

Massif Alpin, Août 2000.

 

Picomaingo sorti de l'eau, satisfait, au moins l'été il pouvait rester à peu près propre, il aimait se baigner nu dans l'eau sauvage du torrent, il préférait le faire l'après-midi après la sieste, la température de l'eau étant meilleure. Il connaissait l'endroit par cœur jusqu'à donner un nom à chaque pierre, il avait d'ailleurs arrangé un peu le coin, rapprochant ici une pierre, en enlevant une par-là, en rajoutant une ailleurs. Cela l'amusait de façonner l'endroit.

 

Depuis quand habitait-il cette montagne ? Il manquait de repère, la dernière fois qu'il avait vu une date sur un morceau de journal abandonné, il avait lu "juin 1999" ! Il s'en foutait, ou plutôt il se mentait à lui-même en se disant qu'il s'en foutait. Un jour, forcément, il deviendrait vieux, pourrait-il encore rester dans la montagne ? Pourrait-il assumer encore ce choix brutal ?

 

Car brutal, ce choix le fut ! Cela faisait combien de temps ? Tout cela passe trop vite malgré les journées d'ennuis ! Dix ans ? Un peu plus ? Un peu moins peut-être ?

 

A cette époque c'était un jeune homme, il s'appelait Christophe Picot-Maingault. C'était donc le fils unique de Madame Picot et de Monsieur Maingault. Ceux-ci avaient un beau jour décidé de fuir la ville, son stress et sa pollution pour effectuer un retour à la nature. L'entreprise fut difficile et source de pas mal de désillusions, personne ne voulait acheter le pourtant excellent fromage issu du lait de leurs quelques robustes brebis. Personne ne voulait acheter l'horrible piquette née de la vendange de la petite vigne qu'ils avaient rachetée. Seuls la vente des poulets et des œufs leur apportait quelques pécules, et encore, les ventes de voisinages étaient nulles, heureusement il y avait le marché, au bourg. Ah ! Ça personne ne venait leur dire ou leur faire du mal aux Picot-Maingault, non c'était de l'indifférence, de l'indifférence efficace.

 

- Un jour il y aura un déclic, ces gens-là ne sont pas méchants ! Avait coutume de dire sa mère.

 

Mais pour Christophe c'était l'enfer, il était la risée de ses camarades de classe, il n'avait pourtant rien d'étrange, son physique était plutôt agréable, on le disait intelligent, curieux, assoiffé de culture, sensible, hypersensible même. Non, on lui reprochait ses origines, il venait de la ville, c'était une tare originale, comme quoi le racisme trouve toujours quelque chose à ronger ! Et son nom était devenu un quolibet que ces imbéciles trouvaient comique de prononcer le plus rapidement possible avec l'accent d'un perroquet, c'est ainsi que Picot-Maingault devint Picomaingo ! 

 

Christophe n'avait donc aucun ami. Tant pis, quand il en aurait l'occasion, il quitterait ces primates pour rejoindre des endroits où l'on cesserait de se moquer de lui ! 

 

Et puis vint la période de sa vie où sa sexualité s'éveilla ! Il fallut se rendre à l'évidence, aucune de ces demoiselles ne lui accordait ne serait-ce qu'un début d'intérêt. Il vécut cette phase comme un véritable calvaire. Se mit à détester tout le monde, y compris ses parents pour l'avoir embarqué dans ce milieu hostile, il cessa de travailler à l'école, ça ne l'intéressait plus. A 16 ans il trouva un emploi d'apprenti chez un bûcheron qui l'occupa deux mois, puis plus rien, il avait néanmoins quelques idées afin d'améliorer l'ordinaire de l'exploitation de ses parents, il les mit en œuvre avec un succès mitigé mais encourageant, il avait retrouvé une raison de vivre et d'espérer.

 

Et puis vint cet été, les voisins, ces voisins qu'il haïssait copieusement recevaient des cousins. Comme quoi les gens de la ville on les accepte, il suffit qu'ils soient cousins, les choses sont pourtant simples à comprendre, non ? Ils avaient une fille, elle s'appelait Catherine, une petite blonde, mignonne et très souriante, apparemment sans rien de spécial. Sans rien de spécial ? Pas si sûr ! Elle avait deux particularités.

 

La première c'est qu'elle parlait à Christophe, et cela constituait un événement en soi ! Manifestement elle ne supportait pas trop la compagnie des jeunes de son âge d'ici et s'intéressait à cet être qui lui apparut immédiatement comme marginal. Oh ! Cela n'allait pas bien loin, des banalités, mais ce contact faisait chaud au cœur de Christophe !

 

La seconde particularité était son nombril. Non seulement elle se baladait avec le nombril à l'air mais celui-ci était décoré (si l'on peut dire) d'un petit piercing insolite. Christophe devient amoureux fou de ce détail, et la nuit dans ses délires érotiques il se masturbait frénétiquement en s'imaginant laper de grands mouvements de langue ce nombril qui avait l'outrecuidance de venir le défier !

 

Catherine lui demandait de venir la guider dans des randonnées de plus en plus longues, de plus en plus éloignées. Elle se révélait de plus en plus sympathique et décontractée. Christophe se méprit sur son attitude. Ils étaient seuls dans la montagne. Ils s'étaient arrêtés pour faire une petite pause. Christophe au prix d'un effort surhumain pour vaincre sa timidité coutumière se mit à balbutier :

 

- Catherine ?

- Oui !

 

Celle-ci s'inquiéta soudain de voir les yeux exorbités de son compagnon et pressentant ce qu'il risquait de dire prit le parti de prendre les devants :

 

- Non, Christophe, ne dit rien ! Tu es gentil, je t'aime bien, mais ne te fais pas d'idées, tu en serais malheureux !

 

Cette réponse était carrément insupportable pour le garçon, il se jeta sur elle ! Soyons objectif, il n'y eut pas viol car quand elle cessa de gigoter, il abandonna ! Mais il y eut assurément tentative ! La suite de cet incident était tout simplement ingérable ! Affolé, dégoûté de lui-même, de ce qu'il avait fait, de ce qu'il avait failli faire, il s'enfuit dans la montagne.

 

Il ignorait si Catherine parlerait, mais c'était probable, il y aurait une plainte, une enquête, une battue, l'opprobre retomberait sur ses parents. Les Alpes étaient grandes, les endroits pour s'y cacher ne manquaient pas, il décida de s'éloigner du lieu.

 

Il n'avait pris aucun papier sur lui, tant mieux, il n'existait plus, il ne voulait plus être Christophe, non il serait désormais le sauvage de la montagne, il ne serait plus que Picomaingo ! Et il partit au hasard vers le Nord !

 

Il y eut des hauts et des bas, des envies de revenir, des envies de rester, des envies de bouger et même des envies de suicide ! Parce que vous croyez que c'est simple, vous, la vie de sauvage à la montagne ? Il faut déjà se nourrir, au mois d'Août ce n'est pas trop difficile, il y a des noisettes, des mûres, des myrtilles, des prunes, mais après ? Il fallait donc chaparder, pénétrer dans les vignes, dans les pommeraies, se planquer, éviter les chiens. Ceux-ci étaient sa plus grosse angoisse, il détestait ces bestioles. Il avait heureusement toujours sur lui un excellent couteau multi-lames qui lui permit de confectionner un bon gourdin, au cas où l'une de ces bêtes aurait trop de velléités combatives. Pour coucher, il avait dégoté une vieille cabane abandonnée depuis longtemps mais dont l'ancien occupant avait laissé quelques pauvres ustensiles qui furent les bienvenus et surtout des couvertures envahies par la crasse, mais dont il se contenta dans un premier temps faute de mieux !

 

Très vite (et nous passerons, nous aussi rapidement, car après tout le sujet n'est point-là !) les problèmes s'accumulèrent. Le feu, parce que le briquet ne serait pas éternel, les vêtements de rechange, les chaussures. Et tout se compliquerait à l'approche de l'hiver. Il commença par piquer quelques chemises et pantalons sur des fils de séchage, mais ce n'est pas à ces endroits que l'on trouve ni des manteaux ni de quoi se chausser ! Il était impensable de passer l'hiver en basquets ! L'idée lui vint alors de profiter de ce que le mois de septembre voyait encore venir des pratiquants du camping sauvage. L'affaire fut facile, il sillonnait le coin à la recherche d'éventuels campeurs, attendaient qu'ils s'éloignent, et opérait une véritable razzia : Le sac de couchage, le duvet, les chaussures de montagne, et tant qu'à faire le sac à dos et tout son contenu.

 

Trois ans passèrent ainsi au bout desquels, il craqua, se dit que l'affaire commençait à bien faire, et retrouva péniblement le chemin du bercail paternel. S'approchant au petit matin du domicile familial et tout à sa joie de retrouver ses parents, quelle ne fut pas sa déception de découvrir qu'ils n'y habitaient plus. Il espérait qu'il ne s'agissait que d'un déménagement et de rien d'autre. Il repartit alors dans la montagne, les larmes aux yeux, pour quelques temps, se disait-il, le temps de trouver une solution.

 

Mais il n'en avait pas trouvé de vraiment satisfaisante, il ne retrouva pas sa cabane, changea de coin, s'approcha de la frontière italienne, en retrouva une autre encore plus délabrée qu'il rafistola tant bien que mal. Avec le temps, il s'organisait mieux, chapardait mieux, se nourrissait mieux. Malgré tout, la liste de ce qu'il lui manquait était considérable, rien à lire sinon se contenter de ce qu'il trouvait parfois dans des sacs à dos, rien à écouter, les quelques radios chapardées tombaient vite en panne de piles, rien à regarder, il aurait donné cher pour une petite revue porno, une toute petite, juste quatre pages, pour alimenter ses fantasmes. Faute de quoi il en était réduit à fantasmer sur les visages de femmes qui illustraient des magazines à moitié moisis. Parfois, il y trouvait des publicités pour des soutiens gorge, celles-ci, ils les protégeaient du mieux qu'il pouvait. Et puis il y avait le trivial, s'il lui arrivait de trouver parfois le bonheur dans un sac à dos sous la forme d'une bonne tablette de chocolat au lait, il salivait parfois à l'évocation d'un bouquet de crevettes ou d'une douzaine d'huître !

 

Malgré tout il survécut, s'adapta, malgré les épreuves que la montagne s'acharnait à lui infliger, malgré le froid, le vent, la neige, mais aussi la fièvre parfois, la faim souvent, et l'ennui de la sa solitude, toujours !

 

Laissons Picomaingo finir de se sécher, nous ne tarderons pas à le retrouver et intéressons-nous un petit peu à Pauline et à Hélène !

 

Pauline approche la quarantaine, elle est assez maigre, une fausse maigre diront ceux qui ont eu le privilège de la voir en petite tenue ! Mate de peau, cheveux courts teintés auburn, grosses lunettes, elle est professeur de mathématiques et célibataire invétérée. Eprise de liberté totale, elle ne peut supporter la vie commune avec un homme. Elle veut manger quand elle veut, sortir quand elle veut, se coucher quand elle veut. Ça ne l'empêche pas de s'envoyer de temps à autres quelques messieurs, mais ce n'est pas une allumeuse, et elle ne cherche pas non plus. Mais si l'occasion se présente, elle n'est pas contre, tant que c'est elle qui mène la barque. Il lui est aussi arrivé d'avoir des aventures beaucoup plus féminines, elle en a gardé quelques souvenirs exquis, mais là encore pas question de vie commune. Elle a connu Hélène en début d'année scolaire, nouvellement affectée à cet établissement, Hélène est prof d'espagnol. Elle a un style très campagne, légèrement dodue mais sans exagération, un visage toujours souriant mais jamais maquillé. Des lunettes genre quelconques quoique assez fines. Elle aime à répéter que les hommes ne l'intéressent pas. Pauline et Hélène ayant sympathisées, la première s'était dit que si la deuxième n'aimait pas les hommes, peut-être alors que les femmes... Mais tous ses mouvements d'approche finissaient dans le mur de l'indifférence. Peut-être après tout était-ce le sexe qui ne l'intéressait pas et non pas les hommes ? 

 

L'idée de partir en vacances ensemble leur plut ! Et quand l'histoire commence, Pauline avait pratiquement renoncé à faire venir Hélène dans sa couche par de subtils jeux de séduction. Il faut parfois précipiter les choses si l'on veut qu'elles aboutissent. Ce soir elle lui demanderait carrément. Et si cela provoquait une crise, et bien tant pis ! Ah ! Mais !

 

Pauline s'était vêtue d'un mini débardeur mauve qui lui moulait sa modeste poitrine et qui lui laissait le nombril découvert. Elle avait au printemps sacrifié à la mode en s'y faisant faire un piercing, pour une fois qu'elle pouvait le montrer... Un petit short, en fait un jean découpé lui arrivait en bas des fesses. Hélène était vêtue de façon moins seyante, un tee-shirt vieux rouge trop large pour elle, et un bermuda complètement up to date !

 

- Je me demande si on ne s'est pas paumées ? demanda Pauline inquiète à sa camarade.

- On n'est jamais passé par-là !

- Non, je ne crois pas !

- On fait quoi ?

- On descend, on verra bien !

- Oui mais par où ?

- Par-là ! Proposa Pauline. 

- Pourquoi par-là ?

- Parce que c'est moi qui décide, tout à l'heure je t'ai écouté et c'est pour ça qu'on s'est perdu !

- Je suis désolée !

- T'auras un gage !

- Un gage ! Lequel ?

- Tu ne devines pas ?

- Non !

" Quelle cloche " se dit Pauline in petto !

 

Et c'est ainsi que nos héroïnes se retrouvèrent nez à nez avec Picomaingo, lequel je vous le rappelle était complètement nu.

 

Donc, imaginez la scène et dites-vous que les choses vont extrêmement vite :

 

Pauline et Hélène sont évidemment surprises de cette rencontre, à la fois satisfaites de rencontrer quelqu'un qui leur indiquera leur chemin mais étonnées de voir cette personne dans le plus simple appareil.

 

Picomaingo lui n'a pratiquement vu personne pendant une dizaine d'années et voici que deux femmes sont devant lui à 5 mètres. Il les dévisage, les détaille, et il remarque bien évidemment le joli nombril de Pauline et son piercing. Résultat : sa bite se met à bander de façon magistrale.

 

Mais nos deux demoiselles ayant surpris le phénomène et ayant compris que leur arrivée y était pour quelque chose sont de plus en plus embarrassées. Pauline décide alors de jouer la carte de la décontraction, mais elle est troublée Pauline, l'homme n'est pas mal et ce sexe bandé est tout à fait attendrissant :

 

- Euh, vous faites du naturisme ?

 

Notre sauvage n'a pas conversé, sinon avec lui-même pendant des années, cela lui fait drôle de répondre à un être humain.

 

- Je faisais ma toilette !

- Nous sommes désolées de vous avoir mis dans un état pareil ?

- Pardonnez-moi, je n'ai pas vu de femmes depuis dix ans !

 

Cela était dit de façon froide, sans la petite pointe d'humour qui aurait dû coller inévitablement à ce genre de réflexion, Pauline commençait à se demander si elles n'étaient pas tombées sur le fada des montagnes, auquel cas, la situation pouvait être dangereuse. Elle décida de quitter très vite ce terrain glissant.

 

- En fait, on est un peu perdues ! On voudrait rejoindre la Marcelette ?

- Je ne sais pas !

- Comment "vous ne savez pas" ? Vous n'êtes pas de la région ? Vous faites du tourisme ?

- Non, je vis en ermite depuis des années, je n'ai de contact avec personne, et je sais à peine ou je suis !

 

Cette fois encore, Pauline se demanda quel rôle jouait cet individu, pourtant le débit était correct, qu'est ce qui clochait ? Et puis elle ne pouvait pas s'empêcher de lorgner sur sa bite, c'était pénible. Elle jeta un coup d'œil en direction de sa compagne. Elle aussi semblait subjuguée par le sexe de l'homme. Ca alors ! Elle qui disait ne pas s'intéresser au sexe ! Et d'abord elle n'a rien d'extraordinaire cette bite, elle est moyenne, désespérément moyenne ! Mais si agréable à regarder !

 

Pauline ne savait que faire, manifestement l'homme ne les renseignerait pas ! Il fallait donc prendre congé et redescendre dans la vallée en espérant que ce soit la bonne ! Malgré tout, la curiosité l'aiguillonnait. Elles n'étaient quand même plus à cinq minutes. Elle décida de jouer un peu son jeu :

 

- Je peux vous demander pourquoi vous vous êtes fait ermite ?

- J'ai fait une grosse connerie, je me suis planqué pour échapper à la police !

- Une grosse connerie ? Ça ne vous ferait pas du bien d'en parler ?

- Si !

 

Il s'assit sur une grosse pierre, près du ruisseau, et résuma l'affaire !

 

- Voilà, vous savez tout, je suis un salopard, mais il fallait bien que je parle un jour à quelqu'un ! Ça m'a fait du bien ! Vous pouvez me signaler aux gendarmes, je m'en fous, demain, je serais peut-être encore là où je serais parti, je n'en sais rien !

- Tout le monde peut faire des conneries ! dit Pauline, histoire de dire quelque chose. Ce qui est important c'est que vous le regrettiez sincèrement. Rassurez-vous, on ne dira rien aux gendarmes ! De toute façon au bout de dix ans...

- Je ne peux pas en être sûr ! Mais l'important c'est que je ne sois pas tenté de recommencer !

- Bien sûr !

- Parce qu'il y a un détail que je ne vous ai pas dit, vous voulez vraiment le savoir ?

 

Pauline devenait blanche, s'attendant au pire :

 

- Vous savez ce qui m'a rendue dingue chez cette fille, le petit truc qui m'a fait péter les plombs ?

- Dites !

- Son nombril ! Je suis fou des nombrils, le sien était magnifique, et il y avait un joli petit piercing, il ressemblait au votre !

 

Pauline était à deux doigts de la franche panique, seule, elle aurait sans doute détalé à toutes jambes. Elle regarda Hélène qui semblait d'un calme étrange !

 

- Allez ! On vous laisse, merci de votre franchise et bonne fin d'après-midi !

 

Hélène ne bougeait pas ! Son regard était rivé sur le sexe du sauvage, et puis soudain comme dans un souffle, comme si elle se libérait enfin d'une invisible contrainte, elle lâcha !

 

- Ça vous plairait bien, si je vous caressais un peu le sexe ?

 

Picomaingo incapable de prononcer une parole se contenta de faire un geste approbateur du visage !

 

- Alors promettez-moi de ne pas abuser de la situation, je vais vous faire plaisir, moi aussi, et après on se quitte bons amis et c'est fini, d'accord ?

- Mais enfin Hélène ? essaya de balbutier Pauline.

 

Le sauvage lui ne répondit toujours pas, et une seconde fois opina du chef en accompagnant cette fois son geste d'un franc et très joli sourire.

 

Alors, Hélène s'approcha, se baissa, porta sa main de la bite de Picomaingo, en caressa la hampe avec délicatesse, appréciant cette texture d'une infinie douceur, elle en tripota les testicules, les serrant un peu dans ses doigts provoquant un frisson de plaisir chez notre homme. Le gland s'était décalotté, et elle fut surprise d'y découvrir une goutte de pré-jouissance, elle la recueillit dans sa paume. Elle prit ensuite la verge à pleine main et esquissa quelques maladroits mouvements de masturbation.

 

- Un instant, je crois que je vais jouir ! dit l'homme

- J'espère bien !

- J'aurais voulu de te demander quelque chose ?

- Non, t'as promis d'être sage ! 

- Tant pis !

 

Pauline n'y comprenait plus rien, c'était quoi cette fille que les hommes indifféraient, qui laissait croire que peut-être avec les femmes... mais qui ne comprenait aucune avance et qui se laissait étourdir par la première bite venue ? Si encore c'était de la nymphomanie subite (de la sautopafie pour faire dans le néologisme). Mais non, Mademoiselle Hélène paraissait dans un état on ne peut plus normal, calme, raisonné, sachant parfaitement ce qu'elle faisait. Tout cela finissait par exciter notre professeur de mathématique, qui se demandait si elle aurait l'audace de porter la main à son sexe devant ces deux zigotos.

 

Et puis Picomaingo éjacula, la jutée fut franche et épaisse et atterrit sur le visage de la professeur d'espagnol. Celle-ci devant sa copine fascinée eut alors deux gestes fous, le premier fut de s'essuyer le visage du bout des doigts pour ensuite se les lécher, le second de retirer ses lunettes maculées de foutre et de les nettoyer de la langue, en adressant un sourire qui se voulait complice à sa camarade.

 

- Merci ! dit simplement le sauvage !

- Ça t'a plus, hein ! Je suis sûr que ça va te faire du bien, je veux dire pas seulement physiquement, mais tu sais maintenant que tu peux t'amuser avec une femme sans la forcer !

- Alors, merci encore, du fond du cœur !

 

Hélène n'était pas " calmée ", mais elle avait un plan, depuis le temps que sa copine voulait se la " sauter ", elle se laisserait faire dès qu'elles seraient hors de vue du gentil sauvage !

 

Mais les choses ne se passent que rarement comme on les envisage !

 

- Vous allez partir ?

- Oui !

- Je ne sais même pas vos prénoms !

 

Elles lui dirent.

 

- Je voulais vous demander un truc, tout à l'heure, ce n'était pas grand-chose !

- Ce sera non, il faut qu'on y aille, mais si tu as envie de le dire, dis-le !

- Je voulais juste t'embrasser le nombril ?

- Hein ? Tu veux m'embraser le nombril !

- Oui, juste un peu !

 

Hélène souleva alors son tee-shirt et lui montra la chose !

 

- Vas-y !

 

Picomaingo approcha sa bouche alors du nombril d'Hélène, et le lui embrassa. Déjà il rebandait ! 

 

Un bisou, deux bisous, trois bisous, il scotchait carrément sur cette cicatrice si chargée de symbole. Il cessa, conscient qu'il serait vain d'abuser. Mais Hélène prise au jeu, lui poussa la tête, pour le remettre en position

 

- Allez régale-toi, je t'en offre encore une minute !

 

Le sauvage encouragé sortit alors sa langue et se mit à lécher l'endroit !

 

- Hi, hi, tu me chatouille !

 

Ce petit imprévu modifia quelque peu les plans d'Hélène.

 

- Je suis sûr que tu voudrais goûter à celui de ma copine ?

- Euh...

 

La copine, elle, hésitait sur la conduite à tenir, terriblement excitée, elle avait conscience que se lancer dans la mêlée la conduirait on ne sait où, elle faillit dire non, mais finalement, elle s'approcha de l'homme lui offrant son nombril !

 

- Vas-y !

 

Et tandis que Picomaingo se livrait à ce curieux nombrilinctus (je sais !), Pauline en profitait pour tendre la main vers sa verge tendue et la masturber lentement mais sûrement. Puis elle se déchaîna, n'étant pas au courant des projets de sa camarade, elle se dit que l'occasion était trop belle de pouvoir échanger des caresses avec elle, même si elle aurait préféré un cadre un peu plus intime. Elle se débarrassa de ses vêtements à une vitesse superluminique, guetta une initiative de sa copine, ne vit rien venir, et quelque peu dépitée trouva un excellent dérivatif en s'intéressant de nouveau au sexe du sauvage qu'elle plaça carrément dans sa bouche. La chose avait conservé le goût de sa jouissance précédente ce qui la rendait à sa langue succulente. Un coup d'œil vers Hélène qui enfin se déshabillait libérant deux seins blancs et lourds qui lui tardait de cajoler. Elle se demandait ses intentions. Mais elle vint le plus simplement du monde derrière elle, frottant le dos de sa camarade des pointes de ses seins. Pauline fut parcourue d'un premier frisson, puis d'un second quand la prof d'espagnole lui mis carrément la main sur la chatte, cherchant son clitoris.

 

cum36.jpg>

 

Bientôt Pauline sentit la bite de Picomaingo atteinte de soubresauts, avant qu'elle ait pu réagir son palais se remplit de sperme. Elle se tourna alors vers sa compagne et avec une rapidité étonnante, lui cola ses lèvres contre les siennes échangeant ce premier baiser si longtemps attendu ! Elle était loin de se douter dans les petits scénarios qu'elle avait échafaudés que celui-ci serait gluant du sperme d'un ermite montagnard !

 

Puis tout alla très vite, les deux femmes au point culminant de leur excitation s'installèrent sur le sol s'offrant mutuellement leur sexe ruisselant de cyprine, léchant, lapant, buvant leurs liqueurs intimes jusqu'à ce que l'écho des vallées renvoie le cri de leur jouissance !

 

- On est toutes dégoulinantes ! Finit par dire Hélène après quelques minutes de nécessaire récupération.

 

Et ce disant elle pénétra dans le petit ruisseau, prit dans ses mains un peu d'eau pour s'en nettoyer les cuisses et le ventre.

 

Pauline était subjuguée par cette nudité rustique enfin dévoilée ! Elle posa alors la question qui lui brûlait les lèvres :

 

- Je croyais que le sexe ne t'intéressait pas !

- Qui t'a dit ça ? Je ne vais pas à sa recherche, mais quand il est là devant moi... C'est l'occasion qui fait le larron !

- Mais à ce point ?

- Je suis comme ça ! Pour la bouffe c'est pareil, je peux me nourrir de jambon et de yaourt toute l'année, mais si je sens le fumet d'un bon canard à l'orange, ben je craque !

- Tu parles d'un canard ? Attends, je te rejoins !

- Attention quand même, j'ai une grosse envie, regarde !

 

Et en éclatant de rire Hélène se mit à pisser dans la rivière, le petit jet doré vint se mélanger un instant dans l'eau courante du ruisseau puis finit par s'y dissoudre. Pauline elle aussi avait envie, elle se demanda si elle aurait le cran de faire pareil, mais quand elle vit qu'elle avait un spectateur attentif et qu'il rebandait pour la troisième fois, elle ne voulut pas le priver de cette urination bucolique.

 

Pauline se rhabilla, s'étonnant que sa compagne ne le fasse pas !

 

- Il va falloir qu'on y aille ?

- T'es sur ? Tu couches où, toi ? répondit Hélène s'adressant à Picomaingo

- Dans une cabane, un peu plus loin !

- Tu peux peut-être nous héberger pour la nuit, je crois qu'on est vraiment paumées !

- C'est un peu petit mais ça ira ! Par contre pour bouffer j'ai plus grand chose !

- On a ce qu'il faut, on se débrouillera ! Au fait comment tu t'appelles ?

- Je m'appelle à nouveau Christophe, vous m'avez rendu mon prénom, je ne suis plus tout à fait un sauvage. Je voudrais réaliser mes projets...

 

Des larmes naissaient aux coins des yeux de celui qui n'était déjà plus Picomaingo.

 

- Des projets ?

- Oui il faut que je retrouve mes parents pour leur demander pardon, et puis il faut aussi que je retrouve Catherine, pour aussi lui demander pard...

 

Il ne finit pas sa phrase qui se noya dans les sanglots !

 

Epilogue

 

L'hygiène de la cabane était un peu limite, mais une nuit, ce n'est qu'une nuit. Ils discutèrent de tout et de rien, comme de vieux copains, partagèrent quelques conserves puis s'endormirent. Pendant la nuit Pauline fut réveillée par des gémissements. Ouvrant un œil, elle aperçut dans la pénombre du clair de lune, Christophe et Hélène qui faisaient l'amour.

 

Au petit matin, alors que Pauline se préparait, Hélène pressa sa camarade.

 

- Viens dehors, je vais te parler !

- C'est grave ?

- Non, mais je reste avec lui !

- Tu n'es pas un peu tombée sur la tête, tu ne vas pas te transformer en sauvage ?

- Mais pas du tout, tu sais ce que c'est un coup de foudre ?

- Non, mais je crois que tu en reçu un ! Mais ça ne réponds pas à la question !

- On va prendre plusieurs jours pour voir comment on va s'organiser, comment il peut réintégrer la civilisation, ce ne sera pas forcément évident, mais ça me passionne !

- Bon, ben je vous laisse !

- A moins que tu veuille rester avec nous ? Bizarre pour bizarre, on ne sera peut-être pas de trop pour gérer tout cela, du moins au début !

- C'est vrai je ne dérange pas ?

- Mais non, et puis, je te dois bien cela, c'est bien toi qui m'as emmené ici, non ? 

 

Nicolas Solovionni - avril 2001

 

Première publication sur Vassilia, le 16/04/2001

 

 

Ce récit a eu l'honneur d'obtenir le 2ème prix du concours des histoires érotiques décerné par Revebebe pour Avril 2001

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Niko
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 14 avril 2001 6 14 /04 /Avr /2001 18:46

Romantique Rome antique

par Ursulin

 

cochon

 

Cela se passe à l'époque de l'empire romain.

 

Nous sommes en l'an 45 après J-C ! Rome est alors gouverné par l'Empereur Claudius. Sa jeune femme Messaline à une vingtaine d'année et c'est l'une des plus belles femmes de l'empire. Sa peau d'albâtre, ses cheveux de jais légèrement bouclés, sa bouche sensuelle et son joli petit nez, tout cela attire l'attention de ceux qui ont la chance de s'en approcher. Et pour ceux qui ont eu la rare chance de s'en approcher davantage, ceux-ci savent bien que ses longues jambes, son petit cul bien cambré et sa magnifique poitrine, ont rendu fous de désir plus d'un homme.

 

Oui mais voilà ! C'est que l'impératrice est peu aimable, fort ambitieuse et assez peu scrupuleuse. En fait peu s'y frottent.

 

Faisons maintenant la connaissance de Titus ! Ce général de centurie, beau comme un dieu, et musclé comme un gladiateur s'est illustré à la guerre. Auréolé de gloire il aurait pu grimper dans la carrière militaire si une sale blessure au bras ne l'avait pas rendu légèrement handicapé et obligé à une semi-retraite. Ses ambitions se sont donc portées vers le politique, milieu, où son charme fou aidant, il courtisera maintes femmes de sénateurs et autres maîtresses des conseillers de la cour.

 

Sa réputation d'amant émérite est alors parvenue jusqu'au premier cercle du pouvoir, et quand profitant de l'absence de l'empereur, il eut l'occasion de faire son numéro de charme à l'impératrice Messaline, celle-ci se laissa faire, et l'entraîna dans ses appartements privés pour un ébat d'amour d'une fougue à peine contrôlée.

 

Ils se rencontrèrent ainsi une dizaine de fois, jusqu'à ce que Messaline décida que d'une part il était temps de changer d'amant, et que d'autre part celui-ci commençait par prendre au palais des habitudes qui contribuait à le rendre embarrassant voire dangereux.

 

Messaline demanda donc à l'un de ses gardes du corps d'informer l'empereur de sa liaison. Lequel empereur entra dans une colère folle, (ce qui n'était pas très grave), distribua quelques gifles à l'impératrice (qui du coup sollicita son pardon). Il fit également jeter aux lions l'infortuné messager, (pour lui apprendre à ne plus rapporter des nouvelles aussi déplaisantes) et bien sûr il fit arrêter Titus.

 

L'empereur souhaita que l'amant de sa femme comparaisse devant lui, et on lui amena ce dernier, couvert de chaîne, la barbe hirsute, et la crasse puante. Un tel affront méritait un châtiment exemplaire, quelque chose qui flatterait et qui impressionnerait la foule.

 

- Je ne vais pas te tuer comme cela ! Non ! Tu vas devoir affronter une épreuve, une épreuve à la hauteur de ta réputation. Tu vas devoir baiser 50 femmes à la suite et si tu n'y arrives pas je te ferais bouffer par les lions !

 

L'empereur donna des ordres afin que Titus soit bien traité, et bien nourri pendant 15 jours, et c'est donc en pleine forme qu'il se présenta à l'épreuve.

 

Ce jour-là il faisait beau et chaud sur la capitale de l'empire, le ciel est d'un bleu uniforme qu'aucun nuage n'a l'outrecuidance de venir tâcher et le Colisée était plein à craquer, On fit entrer 50 femmes dans l'assistance, choisies parmi les plus belles esclaves de Rome.

 

Fort de sa popularité, Titus en rentrant dans l'arène fut salué d'une magnifique ovation du public qui debout scandait : TI-TUS ! TI-TUS ! dans une ambiance survoltée.

 

Un héraut muni d'un porte-voix annonce au public les " règles ", il avait été convenu que Titus pourrait " prendre " ces demoiselles dans l'ordre qu'il souhaiterait, cependant toute brutalité était exclue et l'affaire devait se terminer avant le coucher du soleil. 

 

Des centurions firent alors leur entrée et entreprirent de lier les poignets de ces dames derrière leur dos. En effet, si Titus devait jouir 50 fois, il était interdit à ces demoiselles de lui donner le moindre " coup de main "

 

Puis le héraut demanda à Titus de commencer.

 

Titus alors se déshabille ! Il exhibe alors son sexe à la vue de la foule qui scande à nouveau : TI-TUS ! TI-TUS ! Il esquisse quelques mouvements de masturbation rythmée par les ovations. Et quand il estime être satisfait de l'état de raideur se son sexe, il désigne l'une des 50 esclaves et lui demande de se lever pour aller le rejoindre sur la luxueuse literie qui a été disposé au centre de l'arène

 

 Sans hésiter, il s'envoie la 1ère, puis la 2ème, puis les 25 premières sous les acclamations du public, 

 

fuck7.jpg

 

A la 26ème, petit passage à vide mais la foule l'encourage : ALLEZ-TI-TUS ! ALLEZ-TI-TUS ! Et le voilà reparti pour 10 filles de plus sous les vivats de la foule. A la 36ème, bon passage à vide mais la foule l'encourage : ALLEZ-TI-TUS ! ALLEZ-TI-TUS ! Et le voilà reparti pour 10 filles de plus sous les vivats de la foule. A la 44ème, gros passage à vide mais la foule l'encourage ALLEZ-TI-TUS ! ALLEZ-TI-TUS ! et le voilà reparti sous les vivats de la foule. 

 

Il reste 6 filles, les plus belles, Titus fait signe à Leila de s'approcher, Leila est une belle brune à la peau mate, c'est une esclave qui vient de l'Afrique au nord du grand désert. Pour se reposer un peu, il lui demande de le sucer. La fille engouffre alors le sexe de Titus dans sa bouche et commence une savante fellation, alternant art de la langue et science des lèvres. Quelques minutes après, Titus est atteint de soubresauts de plaisir et tandis que Leila tire sa langue maculée de sperme au public, témoin de son savoir-faire, notre héros est ovationné par la foule en Délire

 

ALLEZ-TI-TUS ! ALLEZ-TI-TUS !

 

C'est au tour de Tatiana, maintenant, pour son 46ème coup. Tatiana est une blonde à la peau claire qui vient de la très lointaine Lituanie, il dégage d'elle une sorte de charme paysan qui ne laisse pas Titus indifférent. Et si la vue de ses seins l'émoustille, celle de ses fesses à un effet revigorant. Il lui demande de se positionner en levrette, humecte d'un peu de salive son petit trou et l'encule devant le public en liesse.

 

- BRAVO TITUS ! BRAVO TITUS !

 

Le dernier carré, Il choisit à présent Elaura, Elle vient de la nordique Bretagne (qu'on n'appelait pas encore Grande). Sa chevelure rousse flamboie sous les courants d'air qui traverse le Colisée. Ses yeux sont verts comme les lézards des pierres et elle est couverte de tâches de rousseurs. Partout ! Y compris sur son opulente poitrine. Titus la couche sur la literie, se coince la queue entre ses deux nichons à la peau si douce et entame des mouvements de va-et-vient. Sans doute était-ce la première fois qu'une branlette espagnole était exécutée devant une telle foule !

 

- ALLEZ-TI-TUS ! ALLEZ-TI-TUS ! 

 

Plus que 3 ! L'antépénultième sera donc Oday, Cette magnifique beauté noire vient de très loin, plus loin que les sources du Nil, elle vient d'Abyssinie, son corps d'ébène et sa peau satiné excite notre héros. Si le galbe de ses seins est magnifique, sa cambrure de rein est exceptionnelle. Jamais Titus n'avait vu une femme aussi bien proportionnée. Il la retourne, décidément ces fesses l'attirent trop. La sodomiser, pourquoi pas ? Mais il a envie d'essayer autre chose. Alors sans la pénétrer, il coince sa bite entre les deux globes de ses fesses et entreprend de lui faire une branlette à la Grecque ! La foule découvrira donc cette spécialité assez peu répandue qui n'a jamais eu l'immense succès d'estime de sa cousine espagnole !

 

- BRAVO TITUS ! BRAVO TITUS !

 

D'où peut bien venir cette étrange créature ? Se demande Titus ! Une comme cela il n'en a jamais vu ! Il ignore que Yoko était déjà esclave des Perses quand les Romains l'ont ramené ici. Il ignore que les Perses l'ont capturée encore plus loin à l'Est, là où sont les Terres où le soleil se lève. Elle n'est pas bien grande, ses yeux sont en amande, et sa peau est jaune dorée ! Il émane d'elle un charme gracile et une gentillesse du sourire qui envoûte Titus. La fatigue le gagne, il n'est pas sûr de tenir ce coup-là, il est quasiment vidé de ses forces, mais la foule l'encourage encore 

 

- ALLEZ-TI-TUS ! ALLEZ-TI-TUS ! 

 

Il se couche sur la literie et demande à Yoko de le chevaucher, ça dure un certain temps, de plus sa verge commence à être sérieusement irritée, mais, la foule est avec lui, et il finit par jouir d'un maigre filet de sperme qui le rend complètement exténué, mais qui déchaîne la foule

 

- BRAVO TITUS ! BRAVO TITUS !

 

Reste donc la 50ème fille ! La plus belle ? Peut-être pas ! Mais celle qui devrait l'exciter le plus, et pour une raison bien simple, cette fille ressemble trop à l'impératrice. Sa peau d'albâtre, ses cheveux de jais légèrement bouclés sa bouche sensuelle et son joli petit nez, ses longues jambes, son petit cul bien cambré et sa magnifique poitrine. Sa ressemblance avec Messaline est trop frappante

 

- L'impératrice aurait-elle une sœur jumelle ? Se demande soudain Titus, avant que la vérité lui éclate au visage : C'EST l'impératrice ! Une chance probablement car nulle autre qu'elle ne pouvait l'exciter autant ! 

- ALLEZ-TI-TUS ! ALLEZ-TI-TUS ! 

 

Mais que faisait Messaline ici ? Voulait-elle participer à sa chute de tout près ? Ou au contraire lui apporter une aide in-extremis ? Non ! Ce n'était pas du tout cela et Titus le compris bien. Tout simplement Messaline s'infligeait une épreuve. Etre choisit la dernière, pour l'épreuve ultime signifiait pour elle qu'aucune femme, y compris dans les régions les plus reculées de l'Empire n'égalait sa beauté. Ce en quoi Messaline se trompait lourdement, Titus l'avait simplement " réservé " à cause des fantasmes et des souvenirs qu'elle réveillait en lui !

 

- ALLEZ-TI-TUS ! ALLEZ-TI-TUS ! 

 

Mais Titus n'en peut plus, il voudrait bien, mais il ne peut pas

 

- ALLEZ-TI-TUS ! ALLEZ-TI-TUS ! 

 

Il fait un signe à la foule, indiquant que vraiment, cette fois il ne pourra pas ! Mais il a fait une magnifique prestation, 49 coups c'est un exploit ! La foule saura peut-être lui éviter un retour dans cette arène, et cette fois face aux lions. Il implore son jugement, stoïque !

Un brouhaha d'abord incompréhensible surgit du public, qui maintenant scande à l'unisson aux oreilles incrédules de notre héros :

 

- TI-TUS PE-DÉ ! TI-TUS PE-DÉ !

 

Ursulin - 18/06/00

Première publication sur Vassilia, le 14//04/2001

 

additif : Cette histoire, je devrais dire cette farce, n'a aucune prétention sinon d'amuser, mais je ne résiste pas au plaisir de vous recopier la "critique' qu'une andouille qui se faisait appeler Saint-Ange avait à l'époque doctement pondu sur le site de revebebe : " absolument pas vraisemblable à l'époque dans laquelle elle est située" mort de rire !

 

Ursulin

Par Ursulin Neveway - Publié dans : Ursulin
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Samedi 14 avril 2001 6 14 /04 /Avr /2001 18:27

Kélia au marché de Bujumbura

par Ursulin

 

stamp_blackette.jpg

 

Notre histoire se passe au Burundi ! Lorsqu'on regarde une carte de l'Afrique, il faut savoir ou c'est ! Et on finit par dénicher ce tout petit pays coincé à l'est du Congo (ex Zaïre) et à l'ouest de la Tanzanie. Au nord un autre petit pays lui tient compagnie, le Rwanda ! Mais quelle idée dira-t-on que de faire des pays si petits. Les raisons en sont historiques et seraient ici hors-sujet. 

 

Mais sachez que tout est relatif, le Burundi mesure 28 000 km². Certes ! Mais la Belgique n'en mesure que 30 000 ! Ce qui est à peu prés la même chose. D'ailleurs le Burundi après avoir été colonisé par les Allemands à été cédé à nos amis belges après la guerre de 1914-1918. 

 

La similitude entre le Burundi et la Belgique ne se limite pas à la taille du pays. De même que nos amis belges sont parfois tourmentés par quelques Flamands n'aimant pas les Wallons (et/ou vice versa), Le Burundi, pays pauvre et qui n'a vraiment pas besoin de cela s'embarrasse de querelles ethniques entre les Hutus et les Tutsis. (retenez bien ceci, s'il vous plait !)

 

Après ce court précis de géopolitique, nous pouvons peut-être passer à notre histoire et faire la connaissance de Kélia.

 

Kélia est une splendide jeune femme. Elle vient d'avoir 22 ans. C'est l'aînée d'une famille de sept enfants, toutes des filles ! Ses cheveux sont coiffés en fines tresses. Elle est vêtue aujourd'hui " à l'européenne " d'un petit boléro jaune sans manche assez décolleté laissant deviner une belle poitrine en obus logée fièrement dans un bon 95 aux larges bonnets et qui lui laisse le nombril découvert. En bas elle s'est habillé de ce qui fut jadis un blue-jean, mais qui après découpage n'est plus qu'un short moulant une croupe bien rebondie qui ne passe guère inaperçue. Et surtout précisons-le pour la suite, Kélia appartient à l'ethnie Hutu.

 

Elle habite à une vingtaine de kilomètres de Bujumbura, la capitale. Une fois par semaine elle s'y rend en vélo afin de faire son marché et d'y acheter des œufs et de la farine. 

 

Comme toujours, le marché s'emplit d'un vacarme inimaginable ou se mélangent les cris des marchands faisant l'article, ceux des acheteuses essayant de marchander, ainsi que les inévitables querelles inhérentes à ce genre de lieux. Rien n'est vraiment organisé, et les marchands de fruits et légumes côtoient, des étalages d'ustensiles, d'instruments de musiques, d'animaux vivants, de babioles en plastiques, de tissus en tout genre, et de produits soi-disant magiques.

 

Comme toutes les semaines, Kélia avant de faire ses courses fait d'abord une traversée de reconnaissance dans le marché, déjà pour repérer les marchands les moins chers, mais aussi pour tenter d'y découvrir (pourquoi pas ?) une éventuelle bonne affaire

 

C'est ainsi qu'au moment où commence notre récit (il serait grand temps !), Kélia aperçoit un marchand de chapeau. 

 

Il est rare qu'il y ait des marchands de chapeaux à Bujumbura, en tous les cas, elle n'avait jamais vu celui-là ! Elle s'approche. Le marchand est un Tutsi, mais cela l'indiffère ! Elle regarde les chapeaux. Ou plutôt elle regarde un chapeau ! Il lui plait. Elle ne se fait aucune illusion, ce n'est pas pour sa bourse. Mais par jeu elle en demande néanmoins le prix 

 

- C'est combien ce chapeau ?

- 1000 francs Burundi, mais on peut s'arranger.

Le type exagérait ! Ce chapeau ne valait pas une telle somme, elle tourna les talons. Le marchand la rappela :

- Revenez ! Je vous ai dit que l'on pourrait s'arranger. Je veux bien vous le laisser pour 500 francs Burundi !

- Laissez tomber ! Je n'ai pas une pareille somme, et même si je l'avais, je n'irais pas la gaspiller pour acheter un chapeau

- Combien tu voudrais mettre ?

- Je n'ai que 50 francs.

- Non, je ne peux pas le laisser à ce prix là

- Tant pis, au revoir !

- A moins que…

- A moins que quoi ?

- A moins que tu me fasses une petite gâterie ?

- Non mais tu me prends pour qui, je ne suis pas une pute !

- Tout de suite les grands mots ! Ca va durer 5 minutes et après tu auras un beau chapeau. Et si ça trouve ces 5 minutes tu ne vas pas les trouver désagréables !

 

Kélia se dit que ce vendeur avait des arguments forts et du coup changea résolument d'attitude

 

- Pourquoi pas ?

 

 Le marchand, laissant la responsabilité de l'étale à un compère entraîna alors notre belle africaine dans une cabine d'essayage fort primaire (en fait quatre tapis suspendus)

Sans autre forme de préambule, il baissa son pantalon, puis son slip. Libérant son sexe flasque qui pendouillait entre ses jambes. Kélia s'agenouilla et prit le membre dans sa main, le masturba quelques instants pour lui donner un peu de raideur, puis ce résultat obtenu, l'engouffra dans sa bouche. Le sexe du marchand de chapeau sans être exceptionnel était néanmoins de bonne taille et prenait une place substantielle dans la bouche de Kélia. Si celle-ci ne détestait pas sucer les queues de ces messieurs, il n'en restait pas moins qu'elle n'avait pas suivi de cours d'avaleuse de sabre, et préféra au bout d'un moment abandonner la méthode globale par celle plus douce, des petits coups de langues sur le gland, par la succion des testicules et le léchage de la hampe. Tout ceci pratiqué par des léchages habiles, des mouvements de sussions de lèvres et quelques caresses doigtées. 

 

Charmaine_Sainclair25.jpg

 

Notre marchand finit par succomber à ce traitement et à cracher violemment son plaisir dans le palais de Kélia, qui vu l'état sanitaire du pays préféra recracher plutôt que d'avaler ! Son contrat était donc rempli

 

- Bon alors, je le prends le chapeau !

- Non !

- Mais c'est trop fort, espèce de salaud ! Tu m'avais promis !

- Une promesse quelle promesse ! tu ne connais donc pas le proverbe

- Le proverbe, quel proverbe ?

- TURLUTTE HUTU - CHAPEAU POINT DU !

 

 

Première publication sur Vassilia, le 14//04/2001

Par Ursulin Neveway - Publié dans : Ursulin
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Recherche

Images Aléatoires

  • 0anal05
  • chanette15a
  • Sylvie
  • Annabelle03
  • canis
  • cochon gris

Derniers Commentaires

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés