Chanette 22 – Soirées Bunga-bunga – 11 – Final et partouze par Chanette
Chanette 23 – La mallette noire par Chanette
2 – Malette et donjon
Lundi 11 janvier
La mallette
Javier Jimenez est ponctuel, il s’assoit sans y être invité.
– C’est fait ? Demande-t-il simplement.
– C’est là ! Répondit Nicolas Furet.
– Parfait, il ne vous reste plus qu’à nous la livrer.
– Et bien, prenez-là, je vous ai dit, c’est prêt et complet. Vous désirez vérifier ?
– Tournez-vous, je vais ouvrir la mallette.
Jimenez débloque l’ouverture avec une clé de sécurité et découvre une double feuille. Juste une double feuille !
– C’est tout ?
– Le reste n’est pas en format papier, mais ça devrait vous suffire, tout le transfert est détaillé avec les signatures…
Jimenez parcoure le document, ça semble lui convenir.
– Bon je referme !
– C’est ça, maintenant payez-moi et disparaissez !
– Eh non, ça ne va pas se passer tout à fait comme ça ! Malgré nos précautions et notre professionnalisme, il n’est pas impossible que l’on m’ait suivi, bien sûr, je sais casser une filature mais ce n’est jamais garanti à 100%, et nous ne voulons prendre aucun risque.
– Non mais attendez, je ne comprends pas…
– A midi, inventez-vous un rendez-vous à l’extérieur et disparaissez avec la mallette, je vais vous expliquer comment semer les gens qui pourraient vous suivre…
– Attendez, c’est moi qui vais faire ça ?
– Oui ! Parce que si c’est moi qui porte la mallette, ces gens n’hésiteront pas, y compris à m’abattre. Pour la police ce sera un règlement de compte entre barbouzes étrangers comme ils disent, ils classeront discrètement l’affaire. Par contre ces individus y regarderont à deux fois avant de s’attaquer à un ressortissant français.
– Oui, bon, je vais vous dire un truc : ça commence à aller trop loin cette affaire ! On va arrêter ce cirque, prenez votre mallette et démerdez-vous, gardez le fric si vous voulez et foutez-moi la paix.
– Pensez aux photos, Monsieur Furet, pensez aux photos !
Une bouffée de haine envahit Furet qui en ce moment enverrait bien un pain à la figure de son interlocuteur.
– Vois êtes vraiment une ordure. D’un côté, je perds mon emploi et ma famille, de l’autre côté je risque ma vie, c’est dégueulasse vos méthodes !
– Non monsieur, ce qui est dégueulasse c’est la dictature du général Diaz.
– Arrêtez avec ça, vous êtes grotesque !
– Des milliers d’innocents emprisonnés, torturés, assassinés vous trouvez ça grotesque ?
– Et alors, c’est de ma faute ?
– En refusant de collaborer, votre banque couvre les crimes du général Diaz.
– Pfff !
– Vous ne risquez rien, vous avez ma parole…
– Tu parles !
– Je vous explique le plan…
Furet n’en croit pas ses oreilles en écoutant le délire de son interlocuteur.
– Faut arrêter d’aller voir des James Bond.
– Ça n’a rien de compliqué, je vous ai noté tous les détails, mémorisez les bien.
– Et si je me plante ?
– C’est à la portée du premier venu, vous ne vous planterez pas ! Je vous appellerais demain matin, vous me direz à quel endroit on peut récupérer la mallette et dès que ce sera fait vous recevrez un chèque de banque. Allez, je vous laisse, vous verrez : tout va bien se passer. Ah ! Je vous ai apporté une casquette, n’oubliez pas de la mettre au moment opportun.
Il faut à ce moment de l’histoire faire intervenir, deux autres barbouzes : Ernesto Cordoba et Ramon Munoz. Ces deux-là faisaient partie des services secrets du général Diaz et lui sont restés fidèles. Ils veulent éviter que le compromettant ordre de transfert de fonds des liquidités de l’ancien dictateur tombe entre les mains du nouveau gouvernement.
Ernesto Cordoba est posté sur le trottoir en face de l’entrée de la Banque de l’Atlantique sud, il voit sortir Jimenez.
– Il n’a pas la mallette ! Indique-t-il à Ramon, son comparse.
– C’est donc Furet qui va l’acheminer, on passe au plan B, je vais attendre sur la moto à la sortie garage, toi tu restes ici s’il sort à pied.
– Et si l’opération n’est pas pour aujourd’hui ?
– On reviendra demain.
Nicolas Furet est effondré. Que faire ? Aller à la police ? Même s’ils l’écoutent cela n’empêchera pas un vague complice de poster à tous vents les photos compromettantes, les enveloppes doivent être prêtes, la date sans doute fixée et il doit juste attendre un contre-ordre pour ne pas le faire. Il essaie de rédiger une lettre à sa femme genre « on essaie de me salir… » mais se trouve incapable de trouver ses mots.
A midi, il descend au parking, prend sa voiture de fonction, dépose la mallette à ses côtés et démarre. Il se dirige vers le Marais, le timing fourni par Jimenez lui laisse presque une heure pour se garer.
Evidemment quand on n’est pas pressé, on trouve une place tout de suite. La rue de Turenne est assez fréquentée et les terrasses sont pleines. Furet descend de voiture, la mallette à la main et se dirige vers le métro.
Cordoba a garé sa moto et suit sa proie. Il ne peut agir maintenant et attend le moment propice.
« A aucun moment vous ne devrez agir comme quelqu’un qui sait qu’on le suit » lui avait précisé Jimenez. « Sinon le plan risque de ne pas fonctionner ? »
Furet descend jusqu’à la rue Saint-Antoine, puis empreinte la rue de Rivoli jusqu’au Châtelet, tourne à gauche et traverse la Seine. Il se dirige ensuite vers le carrefour de l’Odéon, il est en avance et patiente jusqu’à l’heure H à la terrasse d’un café. Cordoba ne peut faire autrement que de l’imiter.
A 14 h 10 très exactement, il se lève, traverse la place, et s’engouffre dans le hall du cinéma. Son billet est déjà dans sa poche, Jimenez l’ayant acheté pour lui, il se dirige vers le couloir donnant accès à trois salles.
Cordoba n’avait pas prévu ça ! Il se précipite vers le guichet.
– Le film qui va commencer, c’est lequel ?
– Ils sont tous commencés ! Ah ! « Les 8 salopards », ça vient juste de commencer !
– Oui, une place !
– Pour « Les 8 salopards » ?
– Oui madame !
– Vous avez une carte d’abonnement ?
– Vite madame, je voudrais en rater le moins possible.
Nicolas Furet entre en vitesse dans la salle 2 où l’on projette « Les Amants de Caen », film commencé depuis un moment. Au dernier rang près de l’une des sorties, il repère la blonde dont lui a parlé Jimenez, il s’assoit à sa droite, tout en se coiffant de la casquette souple qu’on lui a donné. La fille sans aucun préliminaire l’enlace et lui roule un patin.
L’affaire dure un certain temps, c’est la fille qui arrête les frais.
– Le mec s’est trompé de salle mais il va finir par venir. Dès que la porte s’ouvrira on recommence !
– Avec plaisir ! Répond Furet en pleine érection et qui pour la première fois se surprend à trouver un petit attrait à sa situation.
Voilà qui risque d’interpeller le lecteur ! N’avons-nous pas écrit que Nicolas fréquentait un sauna gay ? C’est que tout simplement notre homme est bisexuel.
Cordoba se dit qu’il est en train d’échouer, il s’efforce de scruter une par une, les rangées bien remplies de la salle 1, mais ne trouve pas sa cible.
Pas évident de passer d’une salle à l’autre, il y parvient malgré tout. Il a perdu un quart d’heure dans l’affaire.
La porte de la salle 2 s’ouvre. Cordoba scrute à nouveau les rangées et ne prête pas d’attention particulière à ce couple en train de se peloter.
Un type est assis à la droite de la fille, il lui chuchote quelque chose. La fille se dégage :
– A mon signal tu te casses ! Dit-elle à Furet.
Quelques secondes passent…
– Vas-y vite !
Cordoba, bredouille, se dirige vers la sortie, le couple qui se bécote est toujours là mais le fait que la blonde embrasse maintenant son voisin de gauche et non plus celui de droite ne lui a pas sauté aux yeux.
Avant de pénétrer dans la troisième salle il envoie un SMS à son comparse.
« Cible perdue, la mallette a peut-être déjà changé de main, rejoins-moi au cinéma… Je surveille la sortie arrière, occupe-toi du devant ».
Mais Furet est déjà sorti du ciné, il prend le métro en s’étant auparavant assuré le plus discrètement possible qu’il n’est plus suivi.
Chanette
Le téléphone. Un type me demande s’il peut venir cet après-midi, je lui dis que je serais libre à 15 heures…
C’est ainsi que ce jour-là, Nicolas Furet est venu chez moi, je l’avais déjà vu trois ou quatre fois.
Je n’ai pas fait attention quand il a laissé la mallette derrière le fauteuil, si je l’avais découverte en sa présence il aurait probablement juré ses grands dieux qu’elle ne lui appartenait pas.
A l’époque je ne connaissais rien de lui, sinon un faux prénom et de toute façon, je ne pose jamais aucune question personnelle, certains me racontent plus ou moins leur vie, vérité, affabulation, mélange des deux, je m’en fiche à vrai dire.
Nicolas était un client plutôt taiseux et j’ignorais qu’il fréquentait les clubs gays. Il jouait avec moi au type qui a des tendances bisexuelles mais qui a besoin d’ordres pour pouvoir franchir le pas. En fait sa première expérience avait dû constituer une énorme transgression avec une dose d’excitation si intense qu’il souhaitait la revivre. Voilà, c’était mes cinq minutes de psychanalyse de bazar !
Le mec me paie, se met à poil mais garde ses chaussettes.
– Retire tes chaussettes !
– Il faut vraiment ?
– Discute pas, retire-moi ça !
Il me fait le coup à chaque fois, ce doit être une manie. En fait ce n’est pas une manie, il cherche un prétexte pour que je le punisse. Comme si j’avais besoin d’un prétexte ? Du coup je le gifle.
– Qu’est-ce qu’on dit ?
– Merci maîtresse !
– T’es vraiment une salope !
– Oui maîtresse !
Je lui attrape les bouts de seins et les lui tortille avec fermeté. L’effet sur sa bite est immédiat car la voilà qui indique le plafond.
– Je t’ai donné l’autorisation de bander ?
– Non, maîtresse !
– Ouvre la bouche !
– Aaaah !
– Mieux que ça ! Tu sais ce que je vais faire ?
– Vous allez me crachez dans la bouche, maîtresse !
– Bingo ! Et c’est toi qui va me le demander !
– Crachez-moi dessus ! Maîtresse Répond-il en ouvrant largement la bouche. C’est tout ce que je mérite !
Je lui crache trois fois au visage, il va pour s’essuyer le menton, je l’en empêche, je serre de nouveau ses tétons, il se pâme de plaisir. Je lui accroche des pinces, il fait une grimace mais supporte. Je prends un lacet et lui attache les couilles en serrant fortement, J’en profite pour lui balancer quelques claques sur la verge en passant.
– Y’a un problème ? Demandé-je en tirant sur ses pinces.
– Non, non.
Je lui fixe un collier de chien autour de son cou et l’emmène à quatre pattes dans le donjon, il y jette un regard circulaire, j’ai compris ce qu’il vérifiait.
– Déçu ?
– Non, maîtresse !
– Alors tu regardais quoi ?
– Rien, maîtresse !
– Relève-toi, espèce de menteur.
J’accroche ses poignets après des bracelets de cuirs suspendus et sans aucune transition je me saisis d’un martinet à longues lanières et commence à lui rougir le cul.
– Ne me marquez pas, maîtresse ! Proteste-t-il.
– Je ne tape pas assez fort pour te marquer, c’est dommage d’ailleurs.
Parfois je fais compter les coups par mes soumis, pas cette fois, il ne faut pas toujours faire la même chose ! Il vient de recevoir une dizaine de coups, il s’est bien tortillé en poussant des petits cris. Je fais une pause.
– Alors, salope, tu regardais quoi ? tu vas me le dire maintenant ?
– S’il y avait quelqu’un !
– C’est bien ce qui me semblait ! Et s’il y avait eu quelqu’un tu aurais fait quoi ?
– Moi, rien, enfin si, j’aurais fait ce que vous m’auriez demandé de faire, maîtresse.
– Par exemple, s’il avait eu quelqu’un je t’aurais peut-être demandé de lui sucer la bite ?
– Oui, maîtresse !
– Quoi : « Oui, maîtresse » ?
– Je lui aurais sucé la bite !
– En fait tu en meurs d’envie, c’est ça !
– J’aimerais bien essayer, enfin que vous me forciez à essayer.
– Fallait venir hier ! Un moment ils étaient trois dans le donjon… Je t’ai déjà dit on pourrait s’arranger pour faire une belle partouze, mais il faut prendre rendez-vous quelques jours avant. Mais avec toi, on ne sait jamais quand tu peux venir…
– Ah ? Et hier, c’était chaud ?
Il meurt d’envie que je lui raconte, rien ne m’y oblige, d’autant que c’est un petit mensonge, il n’y a pas eu de partouze hier. Mais j’ai toujours des histoires en réserve, des histoires vraies, juste un peu arrangées.
– J’avais deux mecs d’attachés dans le donjon, deux lopettes comme toi.
– Et qu’est-ce qui s’est passé ? Me demande-t-il d’une voix fébrile.
– Un mec est arrivé, il savait qu’il y aurait du monde, je lui ai fait passer des bas autofixants, après je lui ai mis du rouge à lèvres et je l’ai coiffé d’une perruque blonde. T’aurais vu la dégaine !
– Oh !
– Après, je lui ai fait un cul tout rouge et je l’ai attaché, puis je me suis harnaché avec le gode ceinture, j’ai détaché les lopettes et je leur ai demandé de venir sucer mon gode. T’imagines que ça les faisait bander, ces salopes ! J’ai demandé à celui qui bandait le plus de se relever et à l’autre de lui sucer la bite, il suçait bien comme une vraie petite pute ! Et que je te passe la langue sur le gland, et que je te coulisse tout ça dans la bouche. Ça t’aurait plus, hein, ma salope ?
– Oui maîtresse, faudra qu’on le fasse !
– Mais oui, tu dis ça à chaque fois et on ne le fait jamais.
– Il faut qu’on s’organise !
– On verra ça tout à l’heure !
– Y’a une suite à l’histoire ? Demande-t-il.
– Evidement qu’il y’a une suite ! J’ai dit au suceur que comme il avait fait ça très bien il méritait une récompense. Et tu sais ce que c’était la récompense ?
– Je ne sais pas, vous lui avez peut-être pissé dessus ?
– Non ça, on l’a fait après. J’ai demandé à l’autre soumis de l’enculer ! Alors j’ai bien tartiné son petit cul de lopette et l’autre il a introduit sa belle bite là-dedans, c’est entré comme dans du beurre, il s’est bien excité et il a joui comme ça… Moi je suis passé devant et l’obligeait à sucer le gode ceinture pendant qu’il se faisait mettre.
– Ça m’excite votre histoire !
– Après j’ai demandé à celui qui n’avait pas joui, d’enculer le travelo, il a eu du mal parce qu’il débandait, j’étais obligé de le fouetter sans arrêt pendant qu’il lui bourrait le cul.
– Vous me faites bander !
– Ben, oui c’est bien pour ça que je la raconte ! Bon en attendant d’avoir une vraie bite, tu vas jouer avec mon gode ceinture.
Je lui ai donc fait sucer mon joujou tout en lui pinçant les seins. Monsieur était aux anges.
– On fait quoi maintenant ? Minaudais-je.
– Vous allez m’enculer avec le gode.
– Tu crois que tu l’as mérité ?
– C’est vous qui décidez, maîtresse.
– Encore heureux !
Je le fais mettre en levrette après m’être harnaché, puis j’y vais, ça rentre tout seul. Je fais d’abord de timides mouvements de va-et-vient avant d’augmenter la cadence. Mon soumis pousse des petits cris qui m’amusent énormément. Et puis quand j’en ai marre je m’arrête lui restituant son cul béant.
– Vous m’avez bien enculé, maîtresse !
– Ne bouge pas !
Je prends une cravache et m’amuse à lui balancer quelques coups sur les fesses. A chaque impact il pousse un cri ridicule.
– Relève toi !
Sans qu’il ne s’y attende je le gifle et après lui avoir demandé d’ouvrir la bouche je lui crache dessus.
– Et maintenant branle toi !
– Euh, maîtresse…
– Quoi ?
– Vous ne me pissez pas dessus aujourd’hui ?
– J’ai pas envie, mais je veux bien essayer de te faire une petite goutte !
C’est ce qui s’appelle en markéting un « geste commercial » !
Il se couche à même le sol, je m’accroupis à quelques centimètres de son visage, me concentre quelques secondes et lâche un mince filet qu’il avale avec gourmandise.
– Bon alors maintenant tu te finis. Remarque tu n’es pas obligé, tu peux aussi repartir sans avoir joui !
– Non, non je vais me branler en vous regardant !
– T’as raison, allez vas-y ! Pense à la bonne bite que je vais te réserver pour la prochaine fois.
Le gars s’astique avec une telle frénésie qu’en moins d’une minute, il giclait son foutre.
Je n’ai même pas eu besoin de me déshabiller.
Mardi 12 janvier
A 10 heures, Furet assis derrière son bureau reçoit un coup de téléphone :
– C’est Jimenez. Tout est OK ?
– Oui.
– Vous me dites où est la mallette ?
– Je l’ai laissé chez une pute, c’est rue des Saulniers…
– C’est où ! Au métro Trinité.
– Quel numéro ?
Furet devient tout pâle. Le numéro, il ne le connaît pas, du moins il ne l’a pas mémorisé, il en a eu besoin la première fois qu’il est venu me voir et depuis il l’a zappé de sa mémoire. Il se retrouve comme un imbécile.
– Euh, je ne sais pas, j’ai oublié de noter.
– Vous vous foutez de ma gueule ?
– Ben non, je sais y aller, mais…
– Je rappelle dans une heure, débrouillez-vous pour me donner une adresse correcte.
– Je ne pourrais pas me libérer avant 17 heures. J’ai un rendez-vous extérieur en Normandie. Je vous garantis que vous aurez l’adresse demain matin.
– Non, je vous rappellerai à 18 heures.
– Si vous voulez. Excusez-moi je dois couper.
Il raccroche.
– Qu’est ce qui se passe ? Demande Ramon.
– On attend ce soir ! Ce connard a oublié de noter l’adresse !
– On va dans son bureau le déloger, et on l’oblige à nous accompagner !
– Evitons le grabuge ! Ce soir ou ce matin, quelle différence ? Par contre si ce soir il se fout encore de notre gueule, on sortira la grosse artillerie.
Le hall de la Banque de l’Atlantique Sud ressemble désespérément à n’importe quel hall de multinationale : gigantesque peinture abstraite en guise de décoration, hôtesse d’accueil sexy perdue au milieu d’un paquet de mètres carrés gâchés.
Cordoba, le barbouze de l’autre camp, s’énerve, l’hôtesse d’accueil est en train de lui expliquer que « Monsieur Furet sera en rendez-vous extérieur toute la journée. »
– Oui, j’ai compris, mais il rentre à quelle heure ?
– J’ignore s’il repassera par son bureau et de toute façon, je ne pense pas qu’il vous recevrait à cette heure-là !
– Il faut que je le joigne d’urgence, il a bien un portable, non ?
– Je ne suis pas autorisé à vous le communiquer.
– Même avec ça ? Insista-t-il en exhibant un billet de 100 euros.
– Si je le connaissais, je pourrais peut-être faire une entorse au règlement, mais je ne le connais pas.
Persuadé que la fille ne mentait pas, il quitta le hall et téléphona à sa « taupe ».
– Magda, j’ai besoin de savoir s’il est exact que Furet est en rendez-vous toute la journée, et je voudrais son numéro de portable.
Dix minutes plus tard, Magda lui confirmait l’absence de Furet et lui confiait le numéro de portable.
– J’ai aussi son adresse, ça vous intéresse ?
– Donne toujours !
« J’espère que je ne viens pas de faire une bêtise ? » Se dit-elle après coup.
Nicolas Furet a un principe, quand son téléphone portable professionnel sonne, il ne répond pas sauf s’il s’agit de sa secrétaire, de ses supérieurs, ou de ses contacts en cours, pour le reste, il estime que si les gens ont quelque chose à lui dire, ils n’ont qu’à laisser un message, et puis cette posture lui permet de ne pas être dérangé sans arrêt. Aussi lorsque son portable sonne en annonçant « numéro privé », ne répond-il pas.
Cordoba fulmine :
– Il ne répond pas, ce con ! On ira le cueillir ce soir chez lui.
– Il habite loin ?
– Viroflay, en banlieue ouest, on se fera payer en heure sups.
A 17 heures 30, Nicolas Furet, passe en voiture rue des Saulniers et note le numéro de l’immeuble ou j’exerce mes talents.
A 18 heures, Jimenez lui téléphone comme convenu. Furet lui indique l’adresse, complète cette fois, avec l’étage…
– C’est indiqué MC sur la porte, juste MC, je ne connais pas ses horaires mais en milieu d’après-midi, vous êtes sûr de la trouver.
– OK, si tout se passe bien vous recevrez le règlement demain à votre bureau par porteur spécial.
Mais comme le lecteur l’aura deviné, les choses ne se passèrent pas bien, pas bien du tout, même.
A suivre !
Chanette 23 – La mallette noire par Chanette
1 – Ecarts inavouables
Les principaux personnages :
Chanette : c’est moi ! Dominatrice professionnelle et passionnée d’écriture.
Anna-Gaëlle : ma grande copine, directrice d’une galerie d’Art à Paris
Daniella Plankaert : journaliste belge free-lance
Jacques Pradier : inspecteur de police en retraite et client de la narratrice
Les barbouzes :
Javier Jimenez : barbouze d’Amérique Centrale opposé au Général Diaz
Pablo Aguirre : homme de main de Jimenez
Ernesto Cordoba : barbouze d’Amérique Centrale favorable au Général Diaz
Ramon Munoz : homme de main de Cordoba
Les gens de la Banque pour l’Atlantique Sud :
Jean-Michel Grondin : directeur
Gabrielle Vorimore : secrétaire de direction auprès de Grondin
André Mourillon : sous-directeur et chef direct de Furet
Nicolas Furet : cadre supérieur et client de la narratrice
Daisy Rollin : secrétaire de Furet
Jérémie Chauvière : inspecteur des services
Philippe Blondberger : responsable de la sécurité.
Et aussi :
François Muller : patron d’une boite de « sécurité »
Pauline Furet : épouse de Nicolas Furet
1 – Ecarts inavouables
Prologue
« Madame Christine D’Esde est cordialement invitée Jeudi 28 à la librairie « Le sapin d’or » à 18 h 30 pour la présentation du dernier livre de Daniella Plankaert : « La mallette noire ». Veuillez confirmer votre présence…
Christine D’Esde c’est moi… Ah un petit aparté pour ceux qui ne connaissent pas mes précédents récits, J’exerce la profession de dominatrice professionnelle sous le nom de Chanette. Mes histoires ne sont pas des récits de domination mais des récits d’aventures incluant parfois des séances de domination.
Je me rendrais à cette invitation, parce que la Daniella j’ai envie de la revoir et je sais que ma présence lui fera plaisir. Il faudra que je me trouve un truc qui fasse un tout petit peu habillé mais je trouverai bien. J’ai une jolie robe rouge un peu décolletée qui fait toujours son petit effet.
Anna s’est fait excuser, elle est à l’étranger. Il y a une trentaine de personnes. Je retrouve Jacques Pradier et Gabrielle Vorimore, bisous, bisous. On me présente Daisy Rollin, charmante… et son compagnon Jérémie Chauvière. Bonjour monsieur.
– J’avais invité Nicolas Furet, mais il ne m’a pas répondu… m’informe Daniella. Je ne sais pas ce qu’il devient…
– Moi non plus, répondis-je, je ne le reverrai sans doute jamais.
– Je le croise au boulot, je ne suis plus sa secrétaire, on ne se parle plus beaucoup, il m’a juste dit qu’il s’était remis avec sa femme, mais j’ignore si c’est vrai ! Nous indique Daisy.
– Sa femme était invitée elle aussi, elle m’a répondu qu’elle ne souhaitait plus entendre parler de cette affaire.
Mais quels sont tous ces gens ? Se demande le lecteur. Soyez patients… bientôt vous saurez tout. Et tous ces personnages interviendront petit à petit.
– Il faut que tu me rendes un grand service ! Me dit Daniella.
– Si je peux !
– Un conard veut absolument me trainer au restaurant après le cocktail, je lui ai dit que je n’étais pas libre, mais il ne veut pas me croire, et je ne veux pas non plus le brusquer, c’est un type de la maison d’édition…
– Alors tu veux que je te serve d’alibi ?
– C’est ça !
– Pas de soucis !
Une heure après, Daniella serrait quelques mains et prenait congé et nous sortions ensemble de la librairie.
– J’espère qu’il n’aura pas le culot de nous suivre.
– Non, je ne vois personne…
– Alors on va se quitter, je vais prendre un taxi, merci pour l’alibi ! Remarque ça me ferais extrêmement plaisir de te payer le restau pour de vrai.
– Cela aurait été avec plaisir, mais je n’ai plus très faim, je me suis goinfrée de petits fours.
– Alors on s’embrasse !
Sauf que le baiser ce n’a pas été le smac joue contre joue, mais un roulage de pelle bien sensuel.
– J’ai envie de toi. Me dit-elle dans un souffle.
– Je t’emmène à la maison ?
– Bien sûr ! Taxi !
Dans le taxi, Daniella me lance des œillades à tel point que je me demande si elle ne va pas me sauter dessus, là tout de suite, sur la banquette…
On arrive à la maison, on monte, on entre.
– J’ai trop bu de champagne ! Me dit-elle. Tu n’as pas de l’eau qui pique ?
Je vais chercher de l’eau dans le frigo, mais voilà qu’elle s’en va aux toilettes après s’être débarrassée de sa veste et de sa jupe de tailleur.
– J’ai une de ses envies de pisser ! Tu viens, je suis tout excitée.
Ça, j’avais remarqué ! Pas difficile de deviner ce qu’elle veut, aussi j’enlève ma jolie robe. Daniella s’assoit sur la cuvette et moi je me place entre ses cuisses. Elle ne m’a pas proposé de me pisser dans la bouche, c’est moi qui me suis mise ainsi spontanément.
– Après c’est toi ? Hein ? Me dit-elle.
– Pas de problème, j’ai envie aussi.
Il me revient en mémoire à ce moment qu’elle m’avait confié lors de notre précédente rencontre son intérêt pour les jeux de pipi.
J’ouvre la bouche, j’attends que son jet doré jaillisse. Et hop, c’est parti, j’en avale une bonne rasade, il en tombe plein à côté, on s’en fout, j’épongerai plus tard ! Putain qu’est-ce qu’elle est bonne sa pisse ! Est-ce le champagne qui lui donne ce goût si particulier ?
On se relève, on s’embrasse avec le goût de son urine dans ma bouche, on est des vraies cochonnes et ce soir ça m’excite qu’on le soit.
– A toi ! Me dit-elle.
Je lui propose alors de faire ça dans le carré à douche, ça m’évitera d’éponger. Du coup on se met complétement à poil.
Elle est trop belle, la môme ! Elle m’excite avec ses gros tétons et son grand nez pointu.
Elle s’assoit dans le carré, je lui asperge les seins, le ventre, je vise son visage, elle boit ma pisse avec une délectation qui fait plaisir à voir.
Une fois terminés nos petits jeux de pipi, on se douche « pour de vrai », chacune savonnant l’autre.
Rinçage, serviette… et nous voilà sur le plumard, bien propre sur nous mais un peu parties tout de même.
Je me régale de la texture et de la douceur de ses jolis tétons, on se caresse partout, on se retrouve en soixante-neuf.
Manifestement mademoiselle aime prendre des initiatives, car voici que je sens un doigt qui s’enfonce subrepticement dans mon trou du cul. Je m’en fous, j’adore ça, elle peut même m’en mettre deux ou trois… Ça me fait penser que j’ai un gode dans mon tiroir de chevet, il ne me sert que quand je fais des galipettes avec Anna-Gaëlle et encore pas à chaque fois.
Je me contorsionne pour le récupérer.
– Oh, la belle bite en plastique ! S’écrie-t-elle. Tu veux que je t’encule avec ?
Quelle poésie !
– Mais bien sûr ma chérie !
Et la voilà qui me ramone le trou de balle en cadence, je me laisse aller, ça fait du bien et me donne des frissons de plaisirs, à ce point que je mouille comme une éponge et que je tarde pas à jouir du cul.
Le temps de reprendre mes esprits et me voilà entre les cuisses de Daniella en train de lui butiner son bouton d’amour, jusqu’à ce qu’à son tour elle monte au septième ciel.
On souffle un peu, on se fume une clope, puis elle se fait chatte :
– Tu veux bien t’occuper de mon petit trou ? Minaude-t-elle.
Et sans attendre mon approbation mademoiselle se met en levrette, le cul cambré. Joli spectacle, et jolie rosette, j’approche ma langue et lui lèche son trou du cul et m’en régale.
Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me pète en plein visage.
– Oh, pardon !
– Ce n’est pas grave, c’est rigolo ! Répondis-je pour désamorcer la situation.
– Ah, bon, tu veux que je recommence ?
Faut peut-être pas charrier non plus !
Mais comme je n’ai pas dit non, voilà qu’elle recommence. Je prends ça à la rigolade., et lui enfonce un doigt dans le cul que j’agite frénétiquement. Il ressort un peu sale.
– Heu…
– Donne ton doigt, je vais te le nettoyer ! Me dit-elle.
Je pensais qu’elle allait faire ça avec un kleenex, non, elle m’attrape le doigt, le porte à sa bouche et il ressort tout propre. Quelle cochonne !
– Mets-moi le gode ! Supplie-t-elle
Pas de problème, je lui barate le cul avec le gode tant et si bien qu’elle ne tarde pas à jouir comme une damnée. Heureusement que j’avais posé une serviette sur le plumard !
Gros bisous, on est allongée l’une contre l’autre, elle pose sa tête sur mon sein, elle ferme les yeux, elle s’endort.
Du coup, moi aussi j’ai piqué un petit roupillon. Pas longtemps, une petite demi-heure.
Elle a eu la flemme de rentrer à son hôtel, ou alors elle voulait profiter de la chaleur de mes bras, toujours est-il qu’après s’être un peu rafraichies, nous avons dormi ensemble, et qu’on ne s’est quittées que le lendemain matin, après le petit déjeuner.
J’ai lu son bouquin, d’une traite ! Cela m’a permis de comprendre certains détails jusqu’ici obscurs de cette rocambolesque affaire dont je fus à l’insu de mon plein gré, l’une des protagonistes.
Dans son ouvrage qui mélange roman policier avec sa part de fiction et journalisme d’investigation, seul le nom de la Banque de l’Atlantique sud et de son directeur décédé dans de tragiques circonstances ont été conservés, tous les autres noms, de lieu ou de personnes ont été modifié, ainsi dans son roman je ne m’appelle pas Chanette mais Henriette, elle aurait pu trouver mieux.
Il est intéressant son bouquin, mais assez peu érotique, alors avec la permission de Daniella je me suis amusée à écrire ma propre version pour celles et ceux qui aiment bien lire mes histoires. Celle-ci sera un peu plus courte que la version de Daniella mais bien plus chaude, et réservé à un public averti.
La voici : (bonne lecture)
La mallette noire
Lundi 11 janvier
Une nouvelle année a commencé et dix jours se sont déjà écoulés, le temps passe trop vite.
J’ai fait trois clients aujourd’hui, deux timides et un autre, un peu stressé, et peu motivé, mais j’ai su faire.
Il est 18 heures, je n’ai plus de rendez-vous, je me démaquille, me remet en « civil » et m’aperçois alors qu’un de mes fauteuils est déplacé, je ne suis pas maniaque, mais ça me gâche la vue. Je vais pour le remettre à sa bonne place quand je découvre cachée derrière : une mallette noire. Elle n’a rien de particulier, c’est une mallette noire toute banale.
Un de mes clients l’a posé là et a oublié de la reprendre. Ce n’est pas la première fois qu’un client oublie quelque chose ici, on m’a déjà laissé des parapluies, des gants, des écharpes, des gilets, des chapeaux, des montres, des lunettes, et même des sacs en plastique avec des achats. Que voulez-vous, il faut croire que je leur fais perdre la tête ! Mais une mallette c’est bien la première fois.
Suivant la nature et la valeur de l’objet, ils reviennent ou ne reviennent pas le rechercher. Pour la mallette, je ne m’inquiète donc pas, l’étourdi ne tardera pas à se manifester.
Mercredi 13 janvier
Personne n’est venu hier réclamer cette foutu mallette. Voilà qui n’est pas normal ! J’essaie de l’ouvrir, non pas par curiosité déplacée, mais pour essayer d’en identifier le propriétaire, je constate alors qu’elle est verrouillée. Je possède les coordonnées téléphoniques de mes trois clients de lundi, mais par discrétion je me refuse à les appeler ou à laisser un message qui porterait la trace de mon propre numéro à une heure où ils ne s’y attendent pas. Je ne suis pas là pour briser des ménages.
Je range donc le truc dans un coin. Il me paraissait évident que son propriétaire finirait par venir le récupérer. Il va bientôt être 11 heures, je me prépare doucement. J’ai un rendez-vous à cette heure-ci.
Et c’est vers 11 h 15 alors que j’étais bien occupé à commencer à faire des petites misères à mon soumis du moment, que l’on sonna à la porte. S’il y a un truc dont j’ai horreur, c’est bien d’être dérangée en pleine séance.
Je me revêts vite fait d’un kimono et m’en vais ouvrir.
Ils sont deux ! Voilà qui n’est pas banal ! Des démarcheurs ? Je m’apprête à sortir une petite phrase assassine afin de les faire déguerpir.
– On vient de la part de Monsieur Furet.
Le mec parle avec un fort accent espagnol du moins je suppose, car il en a le type tout comme son compère.
– Connais pas, vous devez vous tromper…
– Il vous aura donné un autre nom. C’est pour récupérer sa mallette.
– Ah, la mallette ? Je vais vous la chercher.
Parfois on ne réfléchit pas toujours à ce qu’on fait, je vais chercher la mallette, je leur refile, je prends congé et retourne « torturer » mon client.
Vous aurez compris cher lecteur qu’à partir de ce moment, la situation va se compliquer (et pas qu’un peu !)
C’est une fois mon client parti que je commençais à me poser des questions :
On ne vient pas à deux chez une « pute », rechercher la mallette d’un collègue ! Ou alors ces deux mecs ne savaient pas chez qui ils venaient ! Je me demande si je ne viens pas de faire une belle connerie !
Effectivement !
Flash-back : Nicolas Furet
Nicolas Furet a 45 ans et est cadre supérieur à la Banque de l’Atlantique sud. Il a en charge la gestion des portefeuilles des gros clients « étrangers ». Il a comme qui dirait le parfait profil de l’emploi, costume trop sombre, chemise trop blanche, cravate trop banale, cheveux trop courts. Il se la pète un peu, mais ce n’est pas le mauvais bougre.
Il a rendez-vous ce matin avec un Monsieur Jiménez qu’il n’a jamais vu. Celui-ci se présente en exhibant une carte d’identité locale dont l’authenticité est évidemment invérifiable.
– Javier Jiménez, attaché de l’ambassade du Nueva-Costa.
– Enchanté, asseyez-vous, je vous écoute.
– Vous n’ignorez pas les événements que vient de connaître mon pays, la dictature du général Diaz a été renversée…
– Oui, je suis parfaitement au courant. Coupa Furet, voulant éviter la longue tirade que son interlocuteur s’apprêtait à débiter.
– Diaz est en fuite, mais nous sommes sur sa piste, son arrestation est imminente…
– Voilà qui est très bien ! Et qu’est-ce qui vous amène ?
– J’y viens, j’y viens. Ses avoirs ont été transféré illégalement dans votre banque, je dis illégalement car cet argent ne lui appartient pas, il appartient au peuple.
Nicolas Furet ne put s’empêcher de manifester son agacement sachant que l’entretien risquait de se compliquer.
– Notre gouvernement, poursuit le visiteur, a demandé officiellement à votre direction générale la récupération de ces avoirs. On nous a répondu fort peu diplomatiquement que votre banque n’avait aucune raison valable de le faire. Une seconde intervention demandait simplement la communication des documents officiels concernant ces avoirs, cela nous a été également refusé.
– Et dans ce cas, que puis-je pour vous ?
– Ces documents, nous souhaitons les récupérer.
– Si cela vous a été refusé par notre direction, je ne vois vraiment pas comment je pourrais prendre une décision contraire.
– Vous voulez combien ?
– Je vais vous demander de prendre la porte, et tout de suite ! Eructa Furet en se levant de son siège à la façon d’un diable sortant de sa boite.
– 200 000 euros ! Continua Jiménez sans se démonter.
– 200 000 euros de quoi ? 200 000 euros pour moi ?
– Oui !
– Et vous voudriez que je fasse quoi pour 200 000 euros ?
– Je viens de vous le dire. Vous me rassemblez tous les documents officiels, je dis bien les documents originaux, pas des photocopies, pas des impressions d’ordinateur, et vous me les mettez dans cette mallette que j’ai apportée.
Jiménez pose sur le bureau un attaché-case d’apparence classique et l’ouvre.
– Une fois rempli, vous actionnerez ce petit levier en le tirant comme ceci et en le coinçant sur ce pivot, vous refermerez, et à ce moment-là, je serais le seul à pouvoir l’ouvrir. Vous pourriez faire ça pour quand ?
– Non, mais attendez… Je n’ai pas dit oui !
– Allons, ne perdons pas de temps, on est lundi, est-ce que ça pourra être prêt pour vendredi ?
– J’aimerais réfléchir un peu.
– Je vais vous aider. Dans ce genre d’opération, il y a toujours des risques, par exemple vous pourriez nous doubler ou ne nous fournir qu’une partie des documents. Alors si c’était le cas nous nous verrions dans l’obligation d’adresser à qui de droit certaines photos compromettantes…
– De quoi ? Du chantage, à présent ? Et c’est quoi cette histoire de photos ? S’agace Furet.
– Nous ne faisons aucun chantage, nous prenons des garanties. Votre famille, vos voisins et votre employeur seraient sans doute très surpris d’apprendre que vous fréquentez un sauna gay.
– Salaud ! Cria Furet
– Il n’y a qu’un seul salaud dans cette affaire, c’est le général Diaz, les documents que nous vous demandons servirons de pièces à conviction lors de son procès.
Furet a du mal à respirer, trop de chose à la fois : d’un côté une opération sans trop de risque, un paquet d’argent gagné facilement, de l’autre ces menaces inquiétantes sur sa vie privé. Comment démêler tout cela ?
– Et admettons que j’accepte, vous comptez me régler comment ?
– Vous serez réglé, prenons de suite un rendez-vous vendredi à 10 heures, mais c’est peut-être un de mes collaborateurs qui viendra, il vous paiera et vous donnera d’éventuelles dernières instructions.
– Quelles dernières instructions ?
– Mais ne vous inquiétez donc pas, tout va bien se passer… Ah, il faudrait mieux ne prendre aucun rendez-vous important ce jour-là.
– Parce que ?
– Parce que tout vous sera expliqué en temps utile.
– J’ai une réunion importante vendredi après-midi…
– Faites-vous excuser !
– Ça me paraît très difficile…
– Déplacez-là !
– Je n’en suis pas l’organisateur !
– Faites-vous remplacez !
– Mais vous ne vous rendez pas compte…
– Bon, ça va, on reporte tout à lundi prochain, rendez-vous à 10 heures et après-midi de libre, ça colle ?
– Je demande si vous n’êtes pas en train de me faire faire une connerie.
– C’est sans risque, c’est bien payé et c’est une bonne action. Une action patriotique !
« Et ta sœur ! »
Réunir les documents demandés n’avait rien d’une tâche compliquée d’autant qu’il demanda à Daisy, sa secrétaire de s’en charger et de remplacer tout ça par des photocopies couleur.
– Il n’y a que ça ? S’étonna Furet découvrant un simple imprimé sur une feuille double.
– Il n’y a rien d’autre dans le dossier, c’est un ordre de transfert international B160. Tout est indiqué dessus.
Il se garda toutefois de déposer ce document dans l’attaché case qu’on lui avait confié. Sa décision définitive n’était pas encore prise.
N’étant pas spécialement naïf, Nicolas Furet, ne croyait pas trop à cette perspective de prime, il prenait en revanche bien plus au sérieux, les menaces de chantage.
Comment avaient-ils fait pour découvrir ses visites dans ce sauna dont l’entrée était particulièrement discrète ?
Sans doute ces types avaient-ils suivi une dizaine de cadres de la banque jusqu’à ce qu’ils dénichent le « maillon faible », celui qu’ils pourraient faire chanter.
Et puis quel genre de photos avaient-ils bien pu prendre ? Au guichet ? Au vestiaire ? Et alors il n’aurait qu’à dire qu’il ignorait que le sauna était gay et qu’il s’était sauvé en courant. Il ne l’avait tout de même pas photographié en train de sucer des bites, comment auraient-ils fait ?
Il décida de s’y rendre après sa journée de travail, comme ça pour voir…
Au sauna.
Une fois à poil, Furet se rendit comme il le faisait d’habitude dans la salle de projection. Le film montrait des gros musclés barbouillés de tatouages multicolores évoluant dans une salle de sport et cela ne l’intéressait pas du tout, cependant la scène avait tout l’air de passionner quelques citoyens qui se branlaient frénétiquement. Certains suçaient goulûment leurs voisins et cela excitait fortement Furet qui se retrouva en érection. Il lorgna sur la bite du type assis à sa droite. Bref échange de regards, Furet prend la queue de l’homme dans la main, la masturbe un petit peu, puis fait le geste de se baisser pour la sucer. L’homme se contente de faire un imperceptible geste d’approbation. L’instant d’après, Furet se régale, bite en bouche.
Au bout d’un moment l’inconnu prononce la phrase magique :
– On prend une cabine ?
A cette heure, beaucoup sont occupées.
– Celle-ci ne ferme pas à clé ! Précise l’homme.
– Ça ne me dérange pas.
Furet s’assoit sur la banquette, l’homme est devant lui et lui redonne sa bite à sucer tandis que ses doigts pincent fortement ses tétons,
Il adore ça, Nicolas Furet, qu’on lui pince les tétons, ça le fait bander presque instantanément. Il suce la queue de son partenaire avec une telle avidité qu’il en bave.
– Montre-moi ton cul ! Demande l’inconnu.
Furet se retourne.
– Hum pas mal ! Commente-t-il en écartant les globes fessiers, puis en allant fourrer sa langue dans le trou du cul…
Furet n’est pas trop friand de ce genre de privauté, mais dans ce genre de rencontre celui qui ne sait pas faire de concession risque de rester bien seul. Et après la langue, c’est le doigt qui vient le trifouiller. Il préfère mais c’est pour lui encore insuffisant, ce qu’il veut c’est la bite de l’homme dans son cul.
– Tu veux que je te prenne ?
– Vas-y !
Un bruit d’étui qui se déchire. La capote, non c’est le gel, la capote c’est après.
Furet sent le gland de l’homme se présenter à l’entrée de son trou intime, celui-ci donne un coup de rein, mais ripe, Un second, cette fois ça entre. Il aime cette sensation de rempli, ce va-et-vient qui lui provoque des ondes de plaisir…
Un type est dans l’entrebâillement de la porte, il est en train de se branler en regardant le spectacle. Sa bite est superbe, bien droite et le gland arrogant. Un autre s’est positionné derrière lui et lui pince les tétons. Furet leur fait signe d’entrer.
Le premier type avance, met son sexe à la hauteur du visage de Furet lequel irrésistiblement attiré par cette jolie verge la prend en bouche.
Une bite dans le cul, une autre dans la bouche, il est aux anges.
Le quatrième bonhomme a aussi envie de se faire sucer. Sa bite est nettement moins esthétique que celle du numéro trois, mais comme dit le proverbe « à cheval donné on ne regarde pas les dents » et Furet ne lésine pas à sucer alternativement ces deux coquins d’intrus tandis que son cul est toujours ramoné de bien belle façon.
Un cri rauque. L’autre vient de jouir dans son cul et se retire en soufflant comme un bœuf. Il ramasse sa serviette et quitte les lieux sans demander son reste en marmonnant un « a plus ! ». Encore un qui ne sait pas ce que c’est que le romantisme !
– Je le remplace ? Demande « Belle bite ».
– Oui, oui !
Deuxième sodomie et cette fois celui qui la pratique est à la fois doué et très endurant.
Furet est parti on ne sait où, quelque part dans le royaume du plaisir. Il sent son partenaire déculer, puis le voit venir faire des mamours au « numéro 4 ». Il a le cul un peu douloureux mais, il est heureux. C’est en se relevant qu’il se rend compte que son sexe est ramolli et tout poisseux. Il a joui par écoulement sans aucun soubresaut, ce sont des choses qui arrivent.
Calmé, Furet s’en va prendre une douche, et c’est complètement par hasard qu’il aperçoit une montre bracelet au poignet de son voisin de douche. Une montre bien ordinaire mais…
« Putain l C’est vrai que certaines montre-bracelet font caméra, si ces connard de sud-américains m’ont filmé en train de me faire baiser, je suis mal ! »
A suivre
- Bonjour chef ! Commença Dumortier figurez-vous que hier soir j’ai vu le bonhomme qui vous courre après.
- Ah, oui, où ça ?
- Sur le pas de ma porte, il m’a donné une lettre pour vous.
- Et vous n’avez rien pu faire ?
- Ça a duré trente secondes, il m’a donné la lettre et il est parti en moto.
- Vous avez relevé le numéro !
- A tous les coups c’est une fausse plaque !
- Qu’est-ce que vous en savez ? Il fallait le relever quand même ! C’est quoi cette lettre ?
- Voilà !
Valmaison déchira l’enveloppe avec nervosité, son visage se décomposa.
- Le connard, le sale conard !
- Un problème chef ?
- Oui, mais c’est mon problème ! Laissez-moi, s’il vous plait !
Autant vous dire que Valmaison balisait. L’affaire à laquelle la lettre faisait allusion datait de juin 2012, c’était, il avait presque trois ans : au cours d’une perquisition dans le cadre d’une enquête criminelle, il avait trouvé un lot d’héroïne qu’il avait gardé pour lui, il avait ensuite sollicité les services de Torelli afin de l’écouler. Il ignorait à qui ce dernier l’avait refilé mais ils s’étaient partagé le bénéfice de la vente. En principe personne ne pouvait le soupçonner. Et la seule personne qui pouvait l’accuser était Torelli. Torelli, son ami en qui il pensait avoir totale confiance. Oui mais voilà Torelli l’avait trahi en l’entrainant dans un traquenard dont il n’avait échappé que par miracle et auquel il n’avait toujours rien compris.
Comment Torelli avait-il pu se mettre en tête qu’il avait de nouveau de l’héroïne à fourguer ? Comment cette fausse information état-elle née ? Pourquoi Torelli ne l’avait-il pas approché « normalement » à ce sujet ? Tout cela lui paressait incompréhensible et il se perdait en conjectures.
Il ignorait le bilan de la fusillade de la zone industrielle, et chercha à se renseigner sur les serveurs internes. Et il trouva :
En gros, un type avait appelé les secours pour son complice blessé à la cuisse. Sommé de donner des explications, le type connu des services de police tout comme son acolyte avait refusé de parler, mais il fut rapidement établi qu’il s’agissait de deux des gardes du corps habituels de Robert Fouchère… Lequel, Robert Fouchère était apparemment en fuite.
Si Fouchère était appréhendé, il ne parlerait sans doute pas, ce n’est pas le genre de ces types-là. Donc rien à craindre en principe sauf que si les menaces contenues dans la lettre étaient mises à exécution la donne changerait.
Si ce genre de malfrats se protégeaient entre eux, balancer un avocat ou mieux un flic les gênaient beaucoup moins. Du point de vue de Torelli, c’était pire ! Ce gars-là n’avait rien d’un dur à cuire et n’hésiterait pas à l’enfoncer.
Donc, donc, tout ça se présentait bien mal. Et il réalisa assez rapidement qu’il ne pourrait dérober à ce rendez-vous, et que toute tentative à l’encontre de son interlocuteur se retournerait contre lui. Tout juste pouvait-il essayer de savoir qui il était. Cela lui permettrait peut-être de revenir dans le jeu.
Il rappela Dumortier.
- J’ai rendez-vous avec « l’emmerdeur » à 16 heures à Notre-Dame, je vous préciserai l’endroit exact. L’entretien devrait être assez bref, quand j’en aurais fini, vous essayerez de le
filer !
- Oui chef ! Bien chef.
« La moto, il va m’emmerder avec la moto ! » se dit-il.
Il ouvre alors le mini coffre enfoui dans son dernier tiroir dans lequel il conserve de l’argent liquide, en prélève 10 000 euros qu’il enfouit dans ses poches.
Max avait réfléchi :
« Quand je pense que je lui ai probablement sauvé la vie à ce connard, alors qu’en le laissant se faire massacrer, l’affaire était terminée, mais je ne savais pas à ce moment-là que Valmaison et Monsieur Alexis étaient la même personne. »
Les scrupules ne l’étouffaient pas toujours, Max, malgré sa bonhomie apparente.
Le seul maillon faible de ses menaces envers Valmaison était constitué par Torelli. Si ce dernier disparaissait de la circulation, il deviendrait difficile de reconstituer la filière de l’héroïne de 2012, d’autant que Fouchère n’était désormais plus de ce monde. Valmaison était probablement assez intelligent pour le comprendre.
Un ripou pareil serait-il capable d’aller jusqu’à louer les services d’un tueur afin de se débarrasser de l’avocat ? »
Il n’en savait rien mais ne pouvait négliger ce risque. Ce ne serait pas si difficile à résoudre !
16 heures
Max entre dans la cathédrale et s’assoit à l’endroit convenu. Valmaison y est déjà.
- Vous êtes d’accord sur tout ? Commence Max.
- Vous ne me laissez pas le choix ?
- Effectivement, pas de choix, pas d’arrangements ni de compromis.
- Alors, pourquoi ce rendez-vous, un coup de fil aurait suffi.
- Maitre Torelli me fait dire qu’il est désolé de ce qui est arrivé ?
- Il est gonflé, celui-ci !
- Non, il ne pouvait pas faire autrement, sa famille était prise en otage.
- Sa famille ?
- Oui, je ne connais pas les détails. Il culpabilise à fond, mais il n’y est pour rien.
- C’est dégueulasse ces méthodes ! D’autant que je ne sais même pas pourquoi ces types s’en sont pris à moi !
- Ecoutez-moi bien, vos petites combines de flic ripoux, ça ne m’intéresse pas. Je n’ai qu’une seule exigence et vous la connaissez !
- Ce n’est vraiment pas négociable ?
- Ne soyez pas lourd, je vous en prie !
- Juste à la marge !
- Marge, mon cul ! Estimez-vous heureux, je ne vous réclame pas le remboursement du manque à gagner des filles. Bon, ma moto, elle est où ?
- Je l’ai abandonné à Sarcelles, je ne me souviens pas où et de toute façon ça m’étonnerait qu’elle y soit encore.
- Et bien, vous me devez le prix d’une moto !
- Je vous fais un chèque ?
- En bois ?
- On va à ma banque ensemble, je demanderai un chèque de banque.
- Et comme ça vous connaitrez mon identité ? Je veux du liquide, il faudra donc qu’on se revoie.
- Pas la peine, j’ai deux ou trois billets, elle n’était pas neuve votre bécane ?
- Presque ! Mentit Max.
- Ben voilà, ça devrait faire le compte ! Répondit Valmaison en lui tendant deux liasses de billets de 50 euros.
- Je vous rends votre portefeuille, je n’ai rien pris.
- Je peux vous poser une question ?
- Vite fait !
- Pourquoi m’avez-vous sauvé la vie ?
- Si on vous demande, vous répondrez que vous n’en savez rien.
Les deux hommes se séparèrent, Valmaison s’en alla boire un verre pour se remettre de ses émotions, il avait maintenant du pain sur la planche : payer sa note d’hôtel, rentrer chez lui, tenter de récupérer sa copine, renouer le contact avec Torelli pourrait sans doute attendre, et puis il lui faudrait trouver d’autres combines…
Il restait à Max trois coups de fil à passer.
Le premier pour confirmer à Thomas Dumortier que l’affaire était terminée et qu’il était toujours partant pour organiser une petite fête chez ce dernier.
Le second à moi-même, en me chargeant par la même occasion de contacter Georgia.
Le troisième était bien plus sérieux, il s’agissait de contacter Torelli.
- Maitre Torelli est en déplacement à l’étranger. Répondit une voix féminine au téléphone.
- Ben Marie-Odile, tu me reconnais pas ?
- J’étais pas sûre !
- Il est où ton patron !
- En Argentine ! Et il ne m’a pas dit quand il reviendrait.
- Il est joignable ?
- Il a dû prendre son portable perso.
- Je peux l’avoir ?
- Faudra pas dire que c’est moi !
- Meu non !
Il fallait compter avec le décalage horaire, mais « ça le faisait » et Max réussit à joindre Torelli.
- Vous reconnaissez ma voix ?
- Vous ! Qui vous a donné mon numéro ?
- Ecoutez-moi !
- Allez-vous faire enculer ! Meugla-t-il en raccrochant.
Max s’attendait à cette réaction, il composa alors un message.
« Je vais rappeler dans 5 minutes, ne me raccrochez pas au nez, je pense que ce que j’ai à vous dire devrait vous faire plaisir. »
- Z’avez intérêt à être convainquant ! Menaça Torelli en décrochant.
- Serge Valmaison est en excellente santé, pour des raisons qui ne regardent que moi, j’ai réussi à le convaincre que si vous l’aviez entrainé dans un guet-apens, c’est que Fouchère avait pris
un membre de votre famille en otage, il a gobé cette version et je ne suis pas entré dans les détails, vous pourrez donc l’améliorer à votre gré.
- Mais…
- J’ai pas fini ! Quant à Fouchère, il est mort dans des circonstances que la morale et la décence m’empêche de préciser davantage.
- Mais qui êtes-vous donc ?
- Vous ne le saurez jamais, je vous laisse digérer ces nouvelles informations. Comme vous le voyez, vous n’avez plus d’ennemis, du moins pour ce qui concerne cette affaire, l’un est mort,
l’autre vous croit innocent de la saloperie que vous lui avez faite. Adieu Maitre Torelli !
« Quand je pense que je suis en train de rendre service à ce salaud, pour qu’il rentre en France afin que mes menaces soient cohérentes. »
Torelli pense naturellement à un piège, un piège grossier et se dit que tout cela demande vérifications.
- Allo Marie-Odile ! Voulez-vous vérifier deux choses, c’est urgent…
Quand le téléphone de Fouchère avait sonné dans la poche de Max, il réalisa qu’il aurait dû déjà s’en débarrasser, il décrocha par jeu en prenant un impossible accent bourguignon. Il reconnut la voix de Marie-Odile. Ainsi Torelli se renseignait déjà par son intermédiaire. Tout allait bien !
Elle rappela son patron un peu après :
- Monsieur Valmaison est toujours en poste à la préfecture de police, il était à l’extérieur quand j’ai appelé. Pour Monsieur Fouchère, il ne répond pas, mais j’ai pu joindre son comptable qui
est sans nouvelles de lui depuis dimanche.
- Bon, je prends ma semaine, et je rentrerais Lundi, je vous laisse déplacer mes rendez-vous, vous savez faire…
- Je sais faire, reposez-vous bien.
Thomas Dumortier n’a évidemment pas suivi Max, il dira demain à son chef que celui-ci a disparu dans une voiture qui l’attendait Boulevard Saint Michel.
Il téléphona à sa femme.
- Chérie, est-ce que tu peux préparer un apéritif dinatoire, j’ai invité trois amis, peut-être quatre….
- Non, mais tu ne pouvais pas me prévenir avant ?
- Il y aura Max…
- Et qui d’autres ?
- Deux copines, peut-être trois.
- Euh, je vais me débrouiller, mais aurais-tu des intentions « salaces » ?
- T’as quelque chose contre ?
- La répartition des sexes ne me paraît pas très optimisée.
- Qu’est-ce que tu causes bien, parfois !
- Il est bien évident que
si ces gens ne me plaisent pas, j'aurais ma migraine…
- Bien sûr ! Mais Max ne fréquente que des
gens sympas
- On verra bien ! Je suppose qu'il faut mieux que j'envoie les gosses chez la
voisine…
- J'allais justement te le demander.
Partouze finale
Me voilà de retour dans ce récit dans lequel je suis restée relativement discrète.
Nous nous sommes retrouvés, place de la Trinité avec Max, Georgia, et Marie-Odile.
Présentations rapides, bisous : chacun reste un peu sur ses réserves. Cette Marie-Odile m’a l’air plutôt sympathique dans le genre grande perche. Georgia reste la plus réservée.
Petit trajet en taxi pendant lequel Max nous briefe un peu.
- Qu’on se mette bien d’accord, Dumortier a été super correct dans cette affaire, mais ça reste un flic, et sa femme, c’est une femme de flic. Ce n’est pas parce que j’ai fricoté avec eux que
je suis leur ami intime, on reste donc sur nos gardes, on évite les sujets qui fâchent, et s’il y a des questions sur l’affaire, c’est moi seul qui répondrais.
- Je n’ai pas bien compris mon rôle dans cette soirée, je vais être obligée de faire quoi ? Demande Georgia.
- Rien de spécial ! Tu n’as aucune obligation. Je t’ai rendu service, ou plutôt c’est Chanette qui m’a demandé de te rendre service, je l’ai fait volontiers. Je ne demande rien, d’ailleurs si
cette soirée t’embête tu peux descendre. Mais disons que cela m’aurait fait plaisir que tu sois à mes côtés. C’est comme tu veux !
- Vous êtes rigolo !
- Tu peux me tutoyer ! Alors tu restes ?
- Bien sûr !
Et nous voici chez les Dumortier. Isabelle nous accueille avec un grand sourire (un peu théâtral son sourire, mais à ce stade c’est un peu normal).
- Pas de dress-code avait dit Max, ça ne sert à rien c’est une soirée décontractée.
Et effectivement Isabelle n’a fait aucun effort de toilette, jeans et gros pull gris (ben oui on est en hiver !)
Bisous et présentations ; on nous invite à rentrer, à se mettre à l’aise, à s’assoir, bref le cérémonial classique et convenu.
- Ce sera un apéritif dinatoire, j’ai été un peu pris de court, mais rassurez-vous vous ne mourrez pas de faim.
- Nous avons apporté le champagne ! Précise Max.
- Et bien on va commencer par ça.
Tout le monde se jauge, c’est d’ailleurs assez amusant de regarder l’assistance, Marie-Odile est en train de flasher sur Thomas, lequel doit être en train de se demander comment faire « démarrer la machine », Georgia a beau être sereine, elle se demande à quelle sauce elle va se faire sauter, Max affiche une décontraction remarquable, Isabelle nous regarde bizarrement Georgia et moi. J’ignore si elle est au courant pour notre métier ?
Et moi dans tout ça, ben je m’en fous un peu, je suis venue parce que Max voulait que Georgia soit de la partie (c’est le cas de le dire) et que je ne voulais pas la laisser seule. Mais quelle idée d’avoir voulu faire cette rencontre chez les Dumortier ? Bref on verra bien et peut-être qu’il ne se passera rien du tout, je ne m’en plaindrais pas. Mais attention, ne croyais pas que je suis bégueule, si ça démarre, je ne donnerais pas ma part au chien.
On trinque on boit et comme je le redoutais un peu Isabelle prend la parole.
- C’est Thomas qui a eu l’idée de cette… comment dire, cette petite réunion amicale, mais on fête quoi exactement ?
- Disons que c’est Thomas et moi, rectifie Max. En deux mots, disons que je suis une sorte de privé, ces deux dames ont fait appel à moi suite à une sombre affaire d’abus de confiance dont je
ne peux relever les détails…
- Le secret professionnel, je suppose ! Le coupe Isabelle.
- C’est ça, secret professionnel, disons qui me fallait identifier l’escroc qui pilotait tout ça, je suis parti sur une fausse piste qui m’a amené dans votre charmante demeure, puis de fil en
aiguille, j’ai pu remonter la piste par l’intermédiaire d’un avocat véreux dont je vous présente la charmante secrétaire qui m’a apporté une aide précieuse dans cette affaire.
Marie-Odile à cette évocation devient rouge comme une tomate
- Et figurez-vous que l’escroc a été démasqué par mes soins pas plus tard que cet après-midi. Je ne vous dévoilerai pas son identité, mais si Thomas désire le faire, il en a le droit.
- Pourquoi, on le connait ?
- Juste de nom, j’ai dû t’en parler deux ou trois fois ! Mentit Thomas.
- Un flic ?
- Oui !
- Vous faites donc un métier dangereux ? reprit Isabelle s’adressant à Max.
- Oui, c’est pour cela que j’aime bien décompresser quand une mission est terminée.
- Et votre définition de la décompression c’est quoi ?
- Du Champagne et des femmes !
- Vous êtes impayable, vous !
- Isabelle, je peux me permettre une question indiscrète ?
- Je vous en prie !
- Avez-vous déjà fait l’amour avec une femme ?
- Ça ne vous regarde pas !
- Je vous propose un petit jeu, vous voulez bien ?
- Je vous répondrais quand vous me direz quel est ce jeu ?
- Je vais vous montrer.
Max sort de sa poche un ticket de métro qu’il commence par couper en trois dans le sens de la longueur, il en raccourcit ensuite deux morceaux.
- Voilà on va jouer à courte paille ! Je vais faire tirer ces trois dames, vous viendrez embrasser celle qui aura eu la plus courte.
- Hum ?
- Vous voulez jouer ?
- Vous ne m’en croyez pas capable ?
- Si !
- Euh, il faudra s’embrasser de quelle façon ?
- Disons : comme on pourrait le faire dans une soirée coquine.
C’est moi qui me suis retrouvée avec le bout de ticket le plus court. Bon ben tant pis, ce ne devrait pas être une corvée. Elle a une gueule sympa Isabelle, fausse blonde, les yeux bleus, le regard clair, quelques taches de rousseurs…
Isabelle joue parfaitement le jeu et s’avance vers moi comme une tigresse sur sa proie. L’instant d’après nous échangions un long baiser baveux.
Elle embrasse bien la femme du flic, à mon avis elle a dû avoir des expériences avec quelques copines, ce sont des choses que je sens. Ce que je sens aussi c’est ses mains qui deviennent très baladeuses, l’une s’intéresse à mes seins, l’autre à mon minou. Alors pas de raison, il faut toujours rendre les politesses, je lui fais la même chose. Ce qui fait que nous voici dans une spirale, plus on se tripote, plus on s’excite, et plus on s’excite plus on veut aller plus loin (tout le monde suit ?).
Evidemment tout le monde regarde. Ce genre de situation possède sa propre dynamique, dès que nous serons suffisamment débraillées, les autres interprèteront cela comme un feu vert les autorisant à se lancer à leur tour dans la partouze.
J’ai un mal fou à dégager le pull-over d’Isabelle et au lieu de m’aider elle est en train de coincer la fermeture éclair dorsale de mon petit haut. Faut parfois prendre des initiatives, je me recule un peu enlève mon haut en le passant par-dessus tête, du coup elle m’imite et nous voici toute deux en soutif. On se recolle, on se rebisouille, mes petites mimines atteignent l’agrafe de son soutien-gorge, et hop, le voilà détaché, mais comme on reste collé personne ne voit rien. Et je ne peux pas me décoller puisqu’elle est en train de faire la même chose avec mon propre soutif. Ça y est on se recule, les soutien-gorge ne tiennent plus que par les bretelles, on s’en débarrasse mutuellement, je ne sais pas ce qu’elle allait faire Isabelle, mais je ne lui laisse pas le temps de réfléchir, ma bouche est maintenant en train de butiner son joli téton.
Je réussis à jeter un coup d’œil furtif sur nos compagnons de débauche. Max et Georgia se roulent de patins comme des amoureux sortant du bal, quant à Marie-Odile elle a allumé Thomas en lui mettant carrément la main sur la braguette.
Petite pause, en fait je cherche un emplacement où continuer en étant à l’aise. Pas évident, le canapé est surbooké par ces messieurs dames, reste le fauteuil ou la moquette, à moins qu’on aille s’isoler dans la chambre. Ce sera le fauteuil, on se débrouille pour se caser là-dedans toutes les deux, c’est assez mal pratique, je finis par en descendre et j’en profite pour lui faire glisser son pantalon et sa petite culotte dans la foulée.
Son mari la regarde et semble satisfait de la tournure des événements d’autant que la grande Marie-Odile bien débraillée est maintenant en train de lui pomper le nœud. Georgia de son côté n’est pas en reste et fait coulisser la bite de Max dans sa jolie bouche.
- C’est excitant tout ça ! Me dit Isabelle.
- Ça t’excite de voir ton homme se faire sucer !
- Oui, mais tu n’as rien vu, il suce aussi, lui ! Me confie-t-elle.
Ben oui, elle ne sait pas que je le sais…
- Il va sucer qui ? Max ? Demandais-je en rentrant dans son jeu.
- Oui, il l’a déjà fait, et il s’est fait enculer aussi ! Ça m’a excité de voir ça, tu ne peux pas savoir !
- Ils vont recommencer ?
- J’espère ! Mais là ça me fait drôle, c’est la première fois que je le vois se faire sucer par une autre femme.
- Un peu jalouse ?
- Ni jalouse ni fidèle comme on dit, mais en fait, je ne me considère pas comme infidèle, ce n’est pas parce que je suce une queue de temps en temps que je n’aime pas mon mari. Elle te plait ma
petite chatte ?
- Oui, et elle et bien mouillée.
Je lèche tout ça, c’est vrai que Madame est excitée comme une puce, ça coule de partout et son petit clito est impertinemment dressé. J’ai envie de la faire jouir, là tout de suite, ma langue se concentre sur le point stratégique. Elle halète, elle gémit, elle miaule. J’accélère et la voilà qui gueule. Ce sera le premier orgasme de la soirée.
- Ça va ?
- Tu suces trop bien, toi, je crois qu’on ne m’avait jamais sucé aussi bien. T’es lesbienne ?
- Non, bi !
Je finis de me déshabiller à mon tour.
- Regarde, me dit Isabelle, mon mari est en train d’enculer la géante. Dis donc elle est super bien foutue pour son âge. Ça m’a l’air d’une sacré salope…
A l’autre bout du canapé, Max se fait chevaucher par Georgia les seins à l’air et complétement déchaînée.
Excité comme des poux par ce début de partouze qui a démarré trop vite, les deux hommes finirent par jouir.
Ça donne soif tout ça ! Marie-Odile et Georgia s’approchent de la table afin de boire un coup. Les deux femmes se regardent un peu bêtement n’osant dans un premier temps rien dire ni faire. Puis Georgia tente une caresse furtive sur le sein de la géante, celle-ci ne la repousse pas et il n’en faut pas plus pour qu’elles se rapprochent s’enlacent et s’embrassent.
Je me suis débarrassé de mes dernières fringues et nous avons échangé nos places, Isabelle et moi. Elle n’est pas pressée de me faire jouir, ça tombe bien, moi non plus, elle me caresse, j’adore qu’on me caresse. Elle semble passionnée par ma poitrine qu’elle n’arrête pas de solliciter de la main et des lèvres. Je me laisse faire, ça ne me déplait pas qu’on s’occupe de moi, la passivité a parfois du bon, c’est reposant.
Sur le canapé, Marie-Odile s’est affalée, les jambes écartées, les yeux fermées, perdus dans je ne sais quels fantasmes. Georgia est entre ses cuisses et lui lèche la minette tandis que ses mains en extension s’occupent de ses seins. Et soudain Marie-Odile se met à crier comme une damnée. Madame a la jouissance rapide.
Ce n’est pas trop mon cas en ce moment, je ne sais pas trop ce qui m’arrive, sans doute l’ambiance, ces gens sont sympathiques, mais peut-être que la présence de Thomas fait que je me considère pas complétement sorti de mon milieu professionnel. Elle fait pourtant ce qu’elle peut, l’Isabelle et elle le fait plutôt bien.
Je pourrais bien sûr simuler, mais si ce genre de choses est facile avec les hommes, là à moins d’être complétement abrutie, elle va bien se rende compte que je ne mouille pas. Je ferme les yeux, j’appelle mes fantasmes à la rescousse, tout y passe, mes copines que je n’ai pas vu depuis longtemps, Anna-Gaëlle toujours par monts et par vaux, je m’imagine avec elle dans sa salle de bain, on se pisse dessus, j’avale sa bonne pisse bien chaude. Comment faire ça ici ? Bien sûr je l’ai déjà fait avec Georgia, mais nous étions en tête à tête, là on est chez « des gens ». Toutes ces évocations ont contribué à me réveiller les sens. Je m’imagine une belle chatte ouverte, très légèrement poilue, bien ouverte à quelques centimètres de ma bouche, les gouttes qui tombent… Oh, putain, je vais jouir… Je jouis ! Quel pied !
- Je t’apporte une coupe ! Me propose Isabelle.
Elle revient, je siffle ma coupe de champagne, elle ne me lâche plus la mère Dumortier, elle est mignonne, mais quand on partouze, on évite les relations exclusives, sinon c’est pas du jeu.
Elle me caresse, elle m’embrasse, j’aimerais bien me dégager pour aller voir du côté de Marie-Odile, cette grande bringue m’intéresse. Bof, je ne suis pas pressée.
- Regarde-moi ces deux salopes ! Me chuchote Isabelle.
Les deux salopes : ce sont ces messieurs qui s’amusent. Max est en train de tortiller les tétons de Thomas lequel se met à rebander joliment.
- Continuez les garçons, ça m’excite ! Dit alors Marie-Odile en s’approchant. Vas-y Max suce lui la bite, je l’ai bien sucé tout à l’heure, elle est bonne !
Max est au pied du mur et ne souhaite pas se dégonfler devant Marie-Odile. Celle-ci s’accroupit pour joindre le geste à la parole du coup Max se baisse aussi et voilà que Thomas est à présent sollicité par deux bouches. Pas longtemps parce que la géante se relève passe derrière Thomas, lui écarte ses globes fessiers et tente de butiner son trou du cul à l’aide de sa langue.
Max se relève à son tour, du coup Thomas se jette, bouche en avant sur sa bite et la suce avec avidité.
- Regarde-moi ça ! Mon mari est un suceur de bite ! Ça m’excite d’avoir un mari suceur de bites, je vais l’emmener dans une boite spécialisée, le tenir en laisse comme un toutou et lui faire sucer plein de bites, plein, des dizaines.
Elle a des délires intéressant, Isabelle !
- Et après il se fera enculer… c’est comme ça que j’aimerai le voir : Une bite dans la bouche et une autre dans le cul, et pleins d’autres mecs autour qu’attendent leur tour.
- Ça te fait mouiller de penser à tout ça !
- Plutôt, oui ! Mais tu vas m’arranger ça tout à l’heure, pour l’instant on mate !
C’est bien ce que je disais, elle va me coller aux basques toute la soirée….
- Bon je bande bien, je vais t’enculer ! Annonce Max à Thomas.
- Hummm, vas-y, fous moi ta bite dans le cul.
- Allez, en levrette, ma salope !
Thomas se positionne, Max se prépare et fait l’article à l’assistance.
- C’est pas un beau cul, ça ! Félicitations, Isabelle, quand on a un mari comme ça, on le garde, c’est une perle rare, mais rassurez-vous quand j’aurais enculé votre mari, ce sera votre tour,
avec votre permission bien entendu.
- Mais j’y compte bien, mon cul est votre disposition.
Elle en frétille d’avance.
- C’est trop excitant de se faire enculer juste après son mari ! Ajoute-t-elle. Et toi, tu aimes bien te faire enculer ?
- Oui bien sûr !
Je ne vais pas la contrarier, en fait, j’aime ça quand c’est bien fait, mais je ne suis pas une fanatique non plus.
Max est maintenant en train d’aller et venir dans le troufignon de Thomas Dumortier. Marie-Odile est fascinée par le spectacle et encourage son amant.
- Vas-y encule le bien mon chéri. Oh ! Ce que j’aimerais avoir une bite je l’aurais enculé aussi.
Il aurait fallu me le dire, j’aurais apporté des godes ceintures !
Thomas est en train de jouir du cul. J’ai l’impression que Max se freine, il doit nous préparer quelque chose.
Il est sorti du cul de Thomas et lui chuchote quelque chose à l’oreille. Ce dernier approuve ses propos. Et voilà que Max demande qu’on lui fasse un peu de place sur le canapé, il s’y allonge et relève les jambes qu’il bloque avec les mains… Il fait signe à Georgia de lui passer un coussin sous les fesses.
Et voilà Thomas qui s’approche, la bite en avant, le regard sur le cul relevé de Max… Il ne va pas… Si ! Ben ça alors ! Renversement des rôles, c’est Max qui se fait enculer. Il me confiera un plus tard que c’était la première fois (du moins avec une vraie queue)
Le gag c’est que le cul de Max est très serré et que la bite de Thomas n’arrive pas à le pénétrer, personne n’a prévu de gel.
Isabelle qui a de l’imagination m’abandonne alors pour s’en aller chercher de l’huile d’olive dans sa cuisine. C’est elle-même qui tient à lui lubrifier le trou du cul. Du coup Thomas peut entrer.
- Oh, doucement, doucement !
- Je vais doucement !
Max a mal, il est à deux doigts de demander à son partenaire de renoncer, mais il pense à Marie-Odile qui avait l’air d’être si contente de voir son amant dans cette situation. Il se mord les lèvres tandis que Thomas le travaille à grand coups de boutoir, la douleur s’estompe petit à petit, Ça devient même plutôt agréable, voire très agréable.
- Encore, encore ! Vas-y encule-moi bien ! Ooh, ooh, aaah !
Les cris qu’il pousse encouragent Thomas qui augmente la cadence et finit par prendre son pied avec dans bruit rauque.
- Alors mon chéri c’était bien il t’a bien enculé ? Lui demande Marie-Odile.
- Super !
- Vous m’aviez fait une promesse, Max, Intervient Isabelle.
- Je vais la tenir !
Elle lui attrape la bite.
- Moi aussi je suis en train de la tenir.
Elle entraine Max au milieu du salon se met en levrette et attend l’assaut.
Voilà une suite que ne semble pas particulièrement gouter Marie-Odile qui se désintéressant de la scène s’en va vers les toilettes après en avoir demandé la direction à Thomas.
Pulsion subite ! Je la suis.
- Tu vas faire pipi ? Demandais-je
La question est idiote, mais il fallait bien dire quelque chose, admettez-le !
- Oui, j’ai une grosse envie !
- Moi aussi, tu crois qu’ils sont des chiottes à deux places ?
Elle rit.
- Je crois que tu vas être obligée de m’attendre.
- J’attendrais, je peux te regarder ?
- Me regarder pisser ?
- Oui !
- T’aurais pas des idées cochonnes, toi ?
- Un peu !
- Je vais pisser et après tu vas me nettoyer la chatte !
- Pas de problème, je crois que je vais me régaler !
- Tu veux peut-être que je te pisse dans la bouche, pendant qu’on y est ?
- Ça ne me déplairait pas
On entre dans les toilettes.
- Y’a pas beaucoup de place ! Comment on va faire pour fermer la porte ! Se demande Marie-Odile.
- On va la laisser ouverte ! Pourquoi veux-tu la fermer !
Je pensais qu’elle allait s’assoir sur la cuvette, mais elle ne devait pas être si pressée que ça, elle attire mon visage contre le sien, elle me roule une pelle que j’accepte fort volontiers, me caresse les nichons, me les pelote, me les lèche. Une vraie sangsue !
- Les femmes c’est pas trop ma came ! Mais toi t’es trop craquante ! Qu’elle me dit !
Que voulez-vous, il faut toujours que les gens justifient leurs pulsions.
J’attends que l’orage se calme pour faire la même chose, cette femme cache bien son jeu, elle est très douce, très chatte.
Bref ces tendres choses durent un petit moment jusqu’à ce que madame se souviennent fort inopinément qu’elle est venue ici pour pisser et qu’il faudrait peut-être le faire.
On a un peu de mal à trouver la position qui nous permettra de ne pas en foutre partout. L’idéal aurait été de se déplacer dans la salle de bain, mais ne dit-on pas qu’il ne faut pas abuser des lois de l’hospitalité ?
Je lui suggère donc de s’accroupir en posant les pieds sur les rebords de la cuvette, les mains collées au mur afin de conserver l’équilibre.
J’ai ma bouche à quelques centimètres de sa chatte, et j’attends.
- C’est la première fois que je pisse sur une femme ! Me dit-elle afin de combler le silence
- Y’a toujours une première fois ! Ferme les yeux, imagine que tu es à la campagne au bord d’une route, les voitures passent et toi tu pisses sans t’occuper d’elles…
- Ça vient, ça vient, ouvre bien la bouche.
Les vannes sont ouvertes, j’avale ce que je peux, le surplus dégouline dans la cuvette
- Bravo les filles ! Je pisse où, moi ?
Pas moyen d’être tranquilles ! C’est Isabelle qui se ramène comme un cheveu sur la soupe. Sa sodo n’aura donc pas duré très longtemps.
Je me suis reculée d’instinct.
- On termine, juste une minute ! Répond Marie-Odile qui ne parvient pas à gérer l’insolite de la situation.
- Non, non, ne vous gênez pas pour moi, continuez ce que vous faisiez, C’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de voir ce genre de choses.
On reprend un peu, juste un peu Marie-Odile avait presque fini…
- Ne t’essuie pas, je te nettoierai la chatte à côté ! Lui précisais-je.
- Quelles cochonnes ! Fait mine de s’offusquer Isabelle.
On lui laisse la place, je me demande un instant si elle veut jouer à son tour aux douches dorés, mais non.
- Je vais faire caca ! Tient-elle à préciser.
- On pousse la porte ?
- A moins que vous vouliez regarder ?
A ce moment-là le regard de Marie-Odile devient trouble, mais ne sachant si Isabelle plaisantait ou non, il ne se passera rien de plus dans ces toilettes.
Retour au salon. Le spectacle est charmant, les deux bonshommes complétement vidés après leur deux coups quasi successifs sont affalés comme des chiques molles sur le canapé de part et d’autre de Georgia qui est venu s’intercaler. Ses mains sont posées sur les bites des hommes, mais juste en position caresses, ils ne bandent plus.
Je fais signe à Marie-Odile de s’assoir dans le fauteuil et je viens me loger entre ses cuisses, où ma langue la nettoie des gouttes d’urine dont sa chatte reste imprégnée.
Je prends mon temps, faisant lentement monter le plaisir de ma partenaire…
Mais voilà que l’on me tripote le cul ! Etant donné que ce ne peut être aucun des trois endormis qui sont restés sur le canapé, ce ne peut être qu’Isabelle ! Son doigt vient de s’enfoncer dans mon cul et se livre à des va-et-vient intempestifs.
Je ne proteste pas, me voilà dans une position qu’il faut bien qualifier d’idéale, je donne du plaisir tout en en recevant, elle n’est pas belle la vie. Je tente de modérer mes coups de langues, mais je me rends compte que ça ne sert à rien, Marie-Odile commence à gémir et à haleter. Son clitoris s’érige comme un bourgeon printanier, ma langue est dessus, elle tourbillonne, elle vrille et Marie-Odile s’en va au ciel.
Je reste blottie entre ses cuisses pendant que la maîtresse de maison continue à me ramoner le cul. Je sens que tous mon bas ventre devient comme électrique, je mouille mon plaisir monte, je hurle à mon tour.
Isabelle retire son doigt, le lèche sans l’avoir regardé et vient rencontrer mon visage sollicitant un baiser que j’aurais mauvaise grâce à ne pas accepter.
Mais voilà que l'on sonne au portail. Isabelle s'entoure le corps d'une serviette et s'en va ouvrir. J'entends la conversation :
- Oh, Thibault, ce n'est pas demain que tu devais
passer.
- Pourquoi, je dérange
?
Qui c'est celui-ci ?
- On était en train de faire la fête avec des
amis.
- Tu fais la fête à poil, maman
?
- Ben oui, nous sommes entre gens très
décontractés. Tu veux te joindre à nous ?
-
Je vais juste dire bonjour…
Et Isabelle revient.
- Je vous présente Thibault, notre fils ainé, il a une très belle bite et un joli cul ! Il est un peu à voile et à vapeur… Montre tout ça à nos amis, Thibault !
- Mais enfin, Maman.
- Allons ne fait pas ton timide.
Et Isabelle entreprend de dégrafer la ceinture de son fils, le pantalon tombe sur ses chevilles, le caleçon suit le même chemin.
La bite est demi-molle, mais sa mère la prend en main afin de lui donner de la rigueur, il ne tarde pas à bander, et il bande bien.
Et devant l'assistance médusée Isabelle se penche et prend en bouche le sexe de son fils
Max s'approche et flatte de ses mains le doux fessier du jeune homme.
- Vous avez le cul doux !
- On me dit souvent !
- Ça vous fait bander, on dirait !
- Ben oui !
- On pourrait s'amuser tout à l'heure, mais pour l'instant,
laissez-moi profiter de ce moment magique, ma mère me suce si bien !
C'est très chaud, je me demande si ce rapport incestueux va se limiter à la pipe ou si…
Mais nous avons eu la réponse rapidement, Isabelle s'est mise en levrette, Thibault vient l'enculer tout en invitant Max à venir faire de même avec son propre cul.
Une figure de style assez impressionnante conclue par les cris de plaisirs des protagonistes.
Non, non nous n'avons pas rêvé ! Georgia et Marie-Odile, subjuguée ou choquées par le spectacle (je n'en sais rien) se roulent un patin d'enfer pour calmer leur excitation.
Quant à Thomas, il n'arrête pas de me caresser mes nichons, mais ça va, il a les mains douces.
On a été bien plus sage après, on a mangé, on a bu plus que de raison. Isabelle a demandé si quelqu’un voulait profiter de la chambre d’amis, j’ai laissé la place à Max qui dormira avec Marie-Odile, bien évidemment. On a appelé un taxi qui me remmènera chez moi, je proposerais à Georgia de rester avec moi pour la nuit, je n’ai pas envie de la finir seule.
On se dit au revoir, on s’embrasse tout cela était très sympa.
- Au revoir Chanette, vous savez que vous pouvez toujours compter sur moi !
- Merci Max, mais j’essaie de ne pas en abuser. Au revoir Isabelle, cette soirée était très réussie.
- Ça c’est vrai ! Ajoute Max, mais qu’est-ce que j’ai mal au cul !
Fin de l’épisode
Paris Mai 2017 © Chanette (Christine d’Esde) et Vassilia.net
Thèmes abordés : bisex féminine, bisex masculine, doigtage masculin, domination hard, domination soft, engodage masculin, spermophilie, uro.
10 – Révélation
Chanette
Ben oui, me revoilà enfin, mais il est vrai que mon rôle dans cette affaire est modeste.
J’ai rendez-vous à 14 heures avec Thomas. Un rendez-vous qui n’a strictement aucun rapport avec l’intrigue en cours, puisque à ce stade de l’histoire j’ignore totalement les rapports professionnels entre Alexis et Thomas.
Il me paie, se déshabille, puis l’air de rien me demande :
- Nous ne serons que tous les deux ?
- Ben oui !
- C’est dommage qu’il n’y ait pas un autre soumis comme la dernière fois…
- Ah, oui, c’était avec Nœud-pap, ça t’avait bien plu, hein ?
- Oui, j’avoue, c’était super.
- Manque de bol, avec Nœud-pap, le lundi, il ne vient jamais, il reste chez mémère.
- Vous n’aurez pas quelqu’un avant ce soir…
- Hum… Admettons que je t’attache, et que je te garde jusqu’à 17 heures, déjà ce sera un peu plus cher…
Le gars réfléchit, il ne semble pas qu’il ait un budget mirobolant, et je n’ai pas envie de le plumer, mais il me dit accepter de doubler la mise.
- Attends, avant de te décider, tu prends un risque, le mec de 15 heures ne fera jamais ça, à 16 heures j’ai personne, et celui de 17 heures, je ne le connais pas bien…
- Oui, c’est embêtant !
- La prochaine fois, prends-t’y plus en avance en me précisant bien ce que tu veux, je m’organiserai en conséquence.
- On fera comme ça !
Il est dépité le mec !
- Bon on y va ? Ne t’inquiète pas je vais bien m’occuper de toi !
Et joignant le geste à la parole je lui imprime une jolie torsion sur ses tétons. Effet garantie, le gars bande tout de suite, c’est magique !
- A tout hasard, reprend-il, vous ne connaitriez pas un mec que ça intéresserait, que vous pourriez appeler et qui pourrait venir cet après-midi ?
C’est qu’il y tient à son truc, l’animal !
- Ben, non !
Et puis soudain une idée me traverse l’esprit. Le genre de truc qui m’amuse… Mon côté fantaisiste qui ressurgit !
- Je vais peut-être essayer de trouver quelqu’un, mets- toi à genoux et attends-moi !
Je vais dans la cuisine et je compose le numéro de Max sur mon portable…
- Tiens, Chanette, vous ne travaillez pas ?
- Si, mais comment allez-vous ?
Avec Max on n’a jamais su si on devait se tutoyer ou se vouvoyer alors on mélange les deux modes.
- L’affaire est beaucoup moins simple que je pensais, je vous raconterai. Mais ça se décante doucement, j’ai un type à voir ce soir, demain je retourne chez mon patron et mercredi je devrais
avoir toutes les informations qui me manquent.
- Donc cet après-midi, vous êtes libre.
- Ben oui !
- J’ai en ce moment dans mon studio un charmant jeune homme qui est tout triste, figure-toi qu’il voulait se faire enculer, et je n’ai personne sous la main.
Il éclate de rire.
- Et t’as pensé à moi ?
- Ça te dit !
- C’est qu’en ce moment, je serais plutôt en période hétéro. Je me demande d’ailleurs si je ne suis pas tombé amoureux d’une nana…
- Donc, c’est non !
- Disons que je ne me sens pas trop motivé.
- Faut varier les plaisirs parfois, il te plairait le mec, il a un beau cul bien cambré… Et puis moi je serais là… minaudais-je
- Bon, c’est à quelle heure ?
- On peut faire ça à 16 heures !
Je reviens vers Thomas.
- T’as de la chance, je t’ai trouvé quelqu’un ! Tu vas te régaler, il a une belle bite !
J’aime bien les yeux qu’il me fait, si ce n’est pas de la concupiscence (quel mot idiot !) je ne sais pas ce que c’est !
- Il sera là à 16 heures. Donc, deux solutions : ou je t’attache jusqu’à 16 heures ou tu vas faire un tour…
- Je veux bien qu’on m’attache… Euh pour le prix qu’on avait dit ?
- Oui, mais donne-moi les sous.
Le gars va farfouiller dans son portefeuille, manifestement, il n’a pas assez.
- Je peux faire un chèque ?
- En principe non, mais comme on se connaît, vas-y !
La séance pouvait maintenant commencer.
Comme je le fais souvent, je commence (ou plutôt je recommence) par tordre les tétons de mon soumis… Et les mêmes causes provoquant les mêmes effets, le voilà qu’il rebande comme un chef.
- T’aimes ça, hein ?
- Oui maitresse !
- Ouvre la bouche !
Je lui crache au visage, mais sans doute par réflexe, il referme ses lèvres.
- Oh ! Tu nous fais quoi là ! Tu laisses ta bouche ouverte que je puisse te cracher dedans. Compris salope ?
- Je n’aime pas trop ça, maîtresse !
- Justement, si tu n’aimes pas ça, c’est encore meilleur.
La tronche qu’il me fait !
- Je vais t’expliquer un truc, quand tu roules un patin à une nana, tu avales bien sa salive non ?
- Euh, oui.
- Ben ça c’est une autre façon d’avaler de la salive d’une nana ! Ouvre la bouche.
Faut tout leur expliquer !
Je lui crache dessus, par principe parce que c’est moi la maîtresse, mais je n’insiste pas, inutile de faire des choses susceptibles de le faire hésiter à revenir me voir. Du coup je m’acharne sur ses tétons, je les tire, les tortille, les pince. Il adore ça le garçon. Je vais chercher des pinces métalliques.
- Je préfère vos doigts, maîtresse !
- Ta gueule !
Non, mais, qui c’est qui commande ici ?
Du coup, non seulement je pose les pinces m’ai j’y ajoute des poids. J’attends qu’il s’habitue un peu puis je m’amuse à faire des pichenettes afin de faire balancer tout ça. Le pauvre Thomas se tortille de douleur mais ça n’a pas l’air de le traumatiser. Je prends deux nouvelles pinces, cette fois c’est pour ses couilles.
- Non pas là !
- Supporte et tais-toi !
Et à cet endroit si sensible, j’ajoute aussi des poids. Et ce n’est pas fini, c’est une séance de domination, pas un scrabble.
- A quatre pattes et tu fais le tour de la pièce.
Et voilà le Thomas qui démarre, chaque pas fait tintinnabuler les poids accrochés aux pinces, il déguste mais encaisse. Seulement il n’avance pas vite, alors je décroche une cravache et pour le faire aller plus rapidement, je lui rougis le cul.
Après un tout complet de donjon, il est épuisé. S’il avait été plus résistant que je me serais amusé à faire « sauter » les pinces avec la cravache, mais là je les retire « normalement » ce qui fait déjà assez mal comme ça à entendre le cri de douleur qu’il pousse quand je lui enlève ceux qui pendaient sur ses couilles.
Il soupire, mais il bande toujours !
- T’as soif ?
- Oui maîtresse !
Je crois lui avoir déjà fait ce coup-là, on ne peut pas se souvenir de tout, mais tant pis, je prends un verre, un joli verre à pied en cristal, je pisse dedans et je lui tends. Il boit tout d’un trait !
- Elle est délicieuse votre urine, maîtresse !
- Ma pisse ! On dit « ma pisse », on n’est pas chez le gynécologue ici !
Je m’harnache d’un gode ceinture pour le final, pour lui c’est tout sauf une punition, il suce ça comme une friandise et quand je lui fous dans le cul il se pâme de bonheur.
- T’es vraiment un petit suceur de bite !
- Oui maîtresse.
- Un enculé !
- Oui maîtresse.
- Une morue !
- Oui maîtresse.
Il n’est pas contrariant !
15 heures
Thomas est attaché à une croix de Saint-André quand je fais entrer Jacques, mon soumis de 15 heures, dans le donjon, il fait une drôle de tronche, c’est normal, ils font tous une drôle de tronche dans ces cas-là !
- C’est un esclave ! Précisais-je. Tout à l’heure il y va se faire enculer par un de mes clients. S’il te gêne, je peux le faire se retourner, ou l’enfermer dans la cuisine.
Il est troublé de chez troublé, le Jacques !
- Non, ça ne me gêne pas ! Finit par dire.
Puis après un silence, il répète :
- En fait, ça ne me dérange pas du tout !
Dés fois que je n’aurais pas compris !
- Qu’est-ce que tu regardes comme ça ? Sa bite ?
- Euh…
- C’est vrai qu’elle est jolie. Regarde, je vais la faire bander.
C’est mon côté grande joueuse. J’attrape le téton droit de Thomas et le tortille, tandis que de mon autre main, je lui masturbe un peu la quéquette. Il ne met pas longtemps à bander correctement.
- Pas mal, hein tu veux toucher ?
- Non… Euh…
- Quoi donc ?
Le gars reprend sa respiration avant de me dire tout d’une traite :
- Sauf si vous m’en donnez l’ordre maitresse !
Hé, Hé !
- Branle-lui la bite esclave !
- Oui, maitresse !
Il le fait, je n’aurais jamais cru ça de lui ! Comme quoi ce genre de choses est aussi souvent affaire de circonstances.
Certains nouveaux soumis refusent de façon extrêmement ferme tout ce qui peut ressembler à un gode. Mais les choses ne sont pas si simples, les hommes fantasment, se font leur cinéma, aussi il n’est pas rare qu’à la seconde séance (ou à la troisième) le type finissent par dire « Le gode, j’essaierai bien, juste pour voir… ». Avec Jacques, il semble bien que nous soyons dans un cas de figure analogue.
- T’aimerais bien la sucer aussi ?
- Non, maitresse !
- Dis donc, salope, qui c’est qui commande ici ?
Et en disant cela, me saisissant d’une cravache, je lui fouette son gros cul plusieurs fois de suite.
- C’est vous maitresse ! C’est vous qui commandez !
- Alors tu vas faire fais ce que je t’ai demandé, esclave !
Il s’approche de nouveau de la bite de Thomas, la tripote un peu, approche son visage à quelques centimètres.
- Oh, je t’ai dit de sucer, pas de tourner autour !
Alors il se lâche, d’abord timidement, puis carrément.
J’arrête les frais n’ayant nulle envie de voir Thomas jouir prématurément.
- Tu m’avais caché que tu étais un suceur de bites.
- C’est parce que vous me l’avez ordonné, Maitresse.
- Ben voyons ! On arrête parce que je ne veux pas foutre en l’air ma partouze de tout à l’heure, mais la prochaine fois, si tu veux sucer de la bite, dis-le moi en prenant rendez-vous, on
s’arrangera.
- Oui, Maitresse !
Encore un qui va s’ajouter à la longue liste des mecs qui sont sortis d’ici en ayant sucé leur première bite…
16 heures :
Max arrive, on se bisouille, je lui explique que le gars est pour le moment attaché dans le donjon, il se déshabille complétement (non pas complétement, il a conservé ses chaussettes) avant d’y pénétrer tranquillement…
… et soudain cri de stupeur de Thomas !
- Vous !
- J’allais dire la même chose ! Réplique Max.
- Euh, vous vous connaissez ? Demandais-je.
- Depuis très peu de temps !
- Le monde est petit ! Balbutie Thomas pas vraiment à l’aise.
- Il est même minuscule, oui !
Les deux hommes ne savent plus quoi trop dire. J’interviens :
- On fait quoi ?
- Ben… Murmure Thomas, ce qui ne constitue pas vraiment une réponse.
- La situation est insolite ! Ajoute Max.
- On laisse tomber, alors ? Proposais-je.
- Ben… Peut-être.
- Dommage !
Je détache Thomas.
- C’est un client régulier ? Me demande Max pendant que l’autre se rhabille.
- Oui, depuis quelques mois, il est sympa.
Un petit déclic dans la tête de Max quand Thomas revient.
- C’est indiscret de vous demander comment vous avez connu cette excellente adresse ?
- Un collègue !
- Valmaison ?
- Oui !
Cette fois, Max est persuadé qu’il se passe quelque chose : Valmaison, Thomas et Monsieur Alexis, tous trois clients de la même dominatrice ! Faut pas déconner non plus !
Max toujours à poil s’en va farfouiller dans son sac à dos, sort le portefeuille de Valmaison et en extrait une carte munie d’une photo, il me la montre.
- Tu le connais ce gars-là ? Me demande-t-il.
- Ben, oui, c’est Alexis !
- Non de Dieu de putain de bordel de merde ! S’écrie Max en se tapant le poing droit sans la paume droite à la façon du commissaire Bourre dans ‘les cinq dernière minutes » !
Quel langage !
- Et en clair, ça veut dire quoi ?
- Mais comment cet enculé de Valmaison a pu faire pour me posséder ainsi ? S’exclame-t-il.
- N’insultez pas les enculés ! Intervient Thomas qui tout comme moi ne comprend rien aux éructations de Max mais qui tente un peu d’humour pour détendre l’atmosphère.
- Et en clair, ça veut dire quoi ? Réitérais-je.
- J’ai cru que Valmaison n’était qu’une marionnette, alors je cherchais qui le manipulait. Mais il n’y avait personne à trouver, Alexis, c’est lui !
- Ce qui est un retour à la case départ, tu m’as dit qu’il était inapprochable !
- Et bien, maintenant, il ne l’est plus, en m’envoyant sur de fausses pistes, j’ai découvert d’autres aspects de ses activités, et c’est pas joli, joli ! J’admets qu’on puisse être ripoux, mais
il y a des limites, merde alors !
Et nous fumes interrompus par la sonnerie de mon téléphone. C’est mon client de 17 heures qui s’excuse, sa réunion s’éternise, et blabla et blablabla. Air connu, mais au moins celui-ci à la politesse de s’excuser.
- Bon, ben, j’ai fini ma journée… Constatais-je.
- Alors on descend tous au bistrot, je paie le champagne et je vais vous expliquer mon plan. Propose Max.
- Vous êtes sûr que ça m’intéresse ? demande Dumortier.
- Oui, et en plus je vais avoir besoin de vous, rassurez-vous, ça n’aura rien de compliqué, ce sera juste une enveloppe à donner à Valmaison.
- Et moi ?
- Bien sûr que ça va t’intéresser !
- Bon, je vous demande 10 minutes, je me démaquille et je me remets en « civil ».
Je vais dans la salle de bain sans fermer la porte, qu’ai-je à cacher en ce moment ?
- Je suppose que vous êtes déçu ! Lance Max à l’adresse de Thomas.
- Déçu de quoi ?
- De n’avoir rien fait ensemble, vous étiez venu pour ça, je suppose ?
- Un peu, oui, je vais repartir avec la bite sous le bras. Mais bon, ce n’est de la faute à personne.
- T’es un gentil, toi, c’est bien de le prendre comme ça !
Je sors à poil de la salle de bain et tente :
- On peut toujours faire la séance, si ça vous dit !
Thomas qui ne m’a jamais vu complétement nue me regarde à la façon du loup de Tex Avery mais Max ne veut rien savoir.
- Non, non, désolé, pas de séance, mais nous pourrons nous rattraper…
- Je vais te rendre ton chèque ! Informais-je Thomas.
- C’est sympa, j’apprécie le geste.
Tu parles Charles, il a eu droit à une séance et demi, c’est moi qui y perd, mais d’un autre côté je gagne la fidélité du client, c’est ce qui s’appelle faire de l’investissement.
- On peut faire la séance chez-toi, ce soir ? Propose Max à Thomas.
- Il n’y aura pas Chanette ! Et je ne sais pas si Isabelle sera motivée.
- On la motivera, Isabelle, et Chanette bien sûr qu’elle va venir !
J’ignore qui est cette Isabelle, mais en ce qui me concerne ce plan ne me dit rien du tout.
- Oh ! Faudrait peut-être pas prendre des décisions me concernant sans me demander mon avis.
Tu as quelque chose contre les partouzes. Demande Max.
- La question n’est pas là, j’ai un métier, je suis dominatrice professionnelle et à 19 heures au plus tard, Chanette, elle est fermée, les trucs en dehors ce ne sont pas du business, c’est du
fun, et le fun c’est ma vie privée.
- OK, on n’en parle plus, nous ne serons que trois, on fera avec.
- Comment ça trois ? Demandais-je
- Il y aura Isabelle, la femme de Thomas
- Ah, oui ? Et elle sera d’accord Madame Thomas ?
- Je pense que oui, j’ai déjà eu l’occasion de faire sa connaissance et nous avons fait un trio très chaud !
- Je rêve !
- Euh, je peux me permettre une question ? Me demande Max.
- Oui !
- Tu seras bientôt prête ?
Et on me demande parfois pourquoi je ne me remets pas avec un mec !
Au café, Max a insisté pour que l’on boive du champagne. Le champ’ à cette heure-là, ce n’est pas trop mon truc, mais je m’en voudrais de le contrarier. Puis il se met à raconter toute son enquête. Max est un fin conteur et l’écouter narrer son histoire est un vrai plaisir. Bien sûr, il enjolive, en rajoute et se donne beau rôle. Ainsi le récit de la fusillade dans la zone industrielle devient une véritable scène de western soft où les méchants s’enfuient à toutes jambes.
- Je m’étais mis dans la tête que Valmaison n’était qu’un pion dans cette affaire, en poussant mon enquête, je suis arrivé chez Torelli, j’ai évoqué les affaires louches de Valmaison, tout en
restant volontairement dans le vague… J’ignorais bien sûr que cet avocat ne savait rien des activités de maquereau de Valmaison, mais qu’il avait été complice de ce dernier dans une affaire de
drogue il y a trois ans. D’où la confusion, j’ignore ce qui s’est passé dans la tête de Torelli, je n’ai pas élucidé ce point, et je m’en fous un peu, mais toujours est-il que Valmaison s’est
retrouvé dans les griffes d’un mec du milieu.
- Et ce mec du milieu, vous êtes remonté comment jusqu’à lui.
- Je passe cette question.
Je n’eus droit à la version non expurgée que beaucoup plus tard. Max avait éludé certains détails, il n’est pas idiot, il savait très bien qu’il y avait un flic à notre table. Moi je l’ignorais jusqu’à ce jour. Je ne demande pas à mes clients ce qu’ils font dans la vie.
Max ensuite se ganta, et sortit la lettre qu’il se proposait de confier à Thomas afin qu’il la donne à Valmaison.
- Evidemment faut la corriger. On va enlever la phrase : « Je vous demande de me fournir les noms… »
- Est-ce que le rendez-vous avec lui reste nécessaire ? Demanda Thomas.
- Rien ne veut le contact physique et puis je veux récupérer ma moto ! Faudra bien qu’il me rende la clé.
Thomas Dumortier supposa que Max avait quelques questions à poser à Valmaison et n’insista pas.
- Bon, vous êtes d’accord pour lui donner la lettre ?
- Pas de problème !
- Vous pouvez m’accompagnez jusqu’à un cyber café que je fasse les corrections ?
- Si vous voulez, mais on peut faire ça à la maison, puisqu’on se voit ce soir ?
- Ah, oui, ce soir ! Mais j’ai peut-être une super idée. Cette histoire sera terminée mercredi, nous pourrions donc nous retrouver le soir. Et comme il va aussi falloir que je rende compte à la
jeune fille qui est à l’origine de l’affaire, ce pourrait être l’occasion, et puis ce serait une façon sympathique de me remercier. Et puis comme cette pauvre fille ne connaît personne sauf
Chanette…
- Oui, j’ai compris, t’es un malin toi ! Le coupais-je.
- Madame Dumortier ne sera pas contre ? Reprend Max.
- Ben si, le mercredi soir, il y a son feuilleton…
- Son feuilleton ?
- Oui, mais pourquoi ne pas donner rendez-vous à Valmaison, je ne sais pas moi, demain à 11 heures ?
- Je voulais le faire « mijoter » un petit peu, on va dire demain 16 heures.
- D’accord, je prends la lettre et je fais les rectifications et je la donne à Valmaison demain matin en arrivant. Et s’il n’y a pas de contre-ordres on peut se voir tous à la maison demain
soir à 19 heures.
- O.K. On fait comme ça. Mais ne laissez pas vos empreintes sur la lettre et donnez-lui cachetée, vous n’êtes pas censé l’avoir lu !
Le soir Max demanda à Marie-Odile :
- Ça te dirait, si je t’emmenais dans une partouze demain soir ?
- Dans une boite ?
- Non chez une connaissance, on fera ça entre amis.
- On sera combien ?
- Si tu viens on sera six !
- Trois hommes et trois femmes ?
- Non, que deux hommes !
- Ils sont sympas ?
- Evidemment sinon, je ne te l’aurais pas proposé
- Mwais, je ne sais pas…
Manifestement elle hésitait, mais son attitude changea du tout au tout quand Max lui confia.
- L’autre gars, je l’ai déjà enculé devant sa femme !
- Jure !
- C’est comme je te le dis
- Et vous allez recommencer !
- Je ferais en sorte…
- Alors je viens ! Je veux absolument voir ça ! Oh, j’en suis toute excitée d’avance.
Et sa main se colla sur la braguette de Max. Ce dernier se laissa faire et sa bite eut tôt fait de se retrouver quelques instants dans la bouche de Marie-Odile.
- On se déshabille ? Proposa-t-elle en se relevant.
Quelle question ? Bien sûr qu’ils se déshabillèrent !
- Ce sont qui ces gens, des amis à toi ?
- Des amis, non, disons que ce sont des gens qui étaient plus ou moins concernés dans une affaire assez compliquée qu’il fallait que je démêle.
- Mais c’est quoi comme milieu ?
- Un flic, sa femme et deux putes ! Tous super gentils et très correct… et très coquins.
- Tu me mènes en bateau !
- Pas du tout… L’idée puisque cette affaire est résolue était de fêter ça de façon conventionnelle, champagne, petits fours… mais puisqu’on sera une bande de coquins…
- Qu’est-ce qu’elle est bonne ta bite ? Je ne m’en lasse pas ! S’exclama-t-elle après l’avoir remis dans sa bouche, puis l’avoir sorti. Oh, attend il faut que j’aille aux toilettes, viens avec moi, tu verras mon pipi.
Max la suit dans la salle de bain.
- Je te pisse dessus ? Demande-t-elle.
- C’est pas trop mon truc… Je préfère que ce soit moi qui arrose… mais bon on peut toujours essayer.
- Sur la bite ?
- Sur la bite si tu veux !
Elle lui fait signe de la suivre dans la baignoire.
- Voilà baisse toi un peu, viens plus près… attention c’est parti.
Et bientôt le sexe de Max devient trempé d’urine. Bien que ce genre de chose ne fasse pas trop parti des fantasmes de Max, l’insolite de la situation fait qu’il bande comme un taureau
- Tourne-toi un peu, je vais te pisser sur le trou du cul.
Sa miction terminée, Marie-Odile se jette sur la bite de Max et entreprend de le nettoyer de l’urine qui l’imprègne.
- T’est vraiment une salope !
- Ça ne te dérange pas j’espère ?
- Quoi donc ?
- Que je sois une salope !
- Non, non !
- Ah, j’ai eu peur !
Et après cet intermède, elle vient lui nettoyer le troufignon, sa petite langue se frayant un chemin dans l’entrée de cet étroit conduit.
- J’aime bien le goût de ton cul !
- T’es bien la première à me dire ça !
Max est véritablement envouté par cette femme, il la laisse plonger ses doigts dans son troufignon, la regarde ensuite les lécher. D’elle il se sent prêt à tout accepter.
- Mon pipi est un peu fade ce soir, je préfère le tien. Tu m’en donnes un peu. ?
- Je vais essayer ! Répond Max.
Il se concentre mais ça ne vient pas.
- Alors on coince ?
- C’est que je bande, pas facile de pisser en bandant.
- Et bien débande un peu !
- Je fais comment ?
- Je reviens ! Tu veux un Martini ?
- Pourquoi pas !
Quand Marie Odile revint, elle avait deux verres à la main, l’un avec de l’apéritif et des glaçons, l’autre était un verre à pied… vide !
- C’est quoi le jeu ? Demande Max
- Le jeu c’est que tu vas pisser dans le verre, après on trinquera !
- C’est du délire !
- Et alors !
Max réussit à uriner dans le verre qui ne tarda pas à être vraiment très plein.
- J’ai pas fini !
- Arrose moi les nichons !
Le jet de pisse atterrit sur la poitrine et sur le ventre de Marie-Odile qui prit plaisir à bien tout étaler.
- Et maintenant on peut trinquer !
Après quoi, Marie-Odile avala son verre de pisse pratiquement cul, sec !
- Humm, qu’elle est bonne ta pisse, j’aurais dû prendre un verre plus grand. Viens m’embrasser.
- Euh !
- Quoi « Euh », tu as peur que je sente le pipi, ce ne sera pas pire que l’odeur de ma chatte !
L’argument est imparable et les deux amants s’embrasse fougueusement, la main de Marie-Odile masturbant énergiquement la queue de Max afin qu’elle ne perde rien de sa vigueur.
- Prend moi maintenant, encule-moi !
- On va dans la chambre.
- Non ici ! Propose-t-elle
- Je vais chercher une capote, je reviens.
A son retour le spectacle qui l’attendait était fabuleux, Marie-Odile en levrette dans la baignoire, le cul relevé, écarté ouvert et imbibé de pisse, attendait l’assaut.
Max ne put se retenir de poser ses lèvres sur tous ces trésors, et cette fois il se fichait bien qu’il y ait de l’urine.
- Je ne sais pas si je vais pouvoir tenir longtemps… je suis trop excité…
- C’est pas grave, on pourra toujours remettre ça après diner. Vas-y encule-moi., défonce moi, je suis ta chienne.
- On y va !
- Oh, je voudrais que tu essaie un truc, quand tu seras prêt à jouir, tu sortiras de mon cul, tu enlèveras la capote et tu me juteras sur mes nichons,
- On va essayer.
L’assaut est bref, les va-et-vient virils et profonds.
- Oh, tu m’encule bien, c’est bon !
- T’aime ça, hein ma salope !
- Oh, oui ! Ooooh ! Oooooui ! Encore vas-y défonce moi mon cul, j’aime trop ça ! Oooooh.
Max sent que « ça vient »
- Je me retire.
Marie-Odile à l’intelligence de ne pas tenter de changer de position en restant au fond de la baignoire, elle se relève, se retourne et s’accroupit. Max a débarrassé sa bite de sa capote et se masturbe comme un damné. Bientôt plusieurs giclées de sperme viennent lui atterrir sur les seins. Alors vicieusement elle se les étale en regardant Max avec des yeux dont on ne sait s’ils sont coquins ou amoureux. Sans doute les deux !
à suivre
Thémes abordés : doigtage masculin, engodage masculin
Bobby Fouchère
A 8 heures du matin, Bobby est revenu à l’appartement de Valmaison. Le petit papier n’a pas bougé de place. La personne venue hier a donc effectué un simple aller et retour sans doute afin de récupérer quelque chose. Voilà comment on perd une journée ! Il lui faut donc opérer différemment.
Torelli qui est rentré fort tard chez lui est réveillé par la sonnerie de son téléphone portable confidentiel qu’il a pris soin de poser sur sa table de chevet. Sa femme rouspète, il prend l’appareil.
- C’est Bobby, la cible est en fuite.
- Ah ! Merde !
- On va rattraper le coup, donnez-lui rendez-vous à 10 heures précises au métro Réaumur-Sébastopol devant le Monoprix, ne donnez aucun détail
- Vous allez faire quoi ?
- Plus tard, ne perdez pas de temps, j’attends que vous me confirmiez le rendez-vous.
Il n’a pas la pêche, Valmaison, comme prévu, il sait que l’inconnu le recherche. Ce qu’il n’avait pas prévu c’est que sa copine lui ferait une scène, pour l’avoir laissé sans protection. Du coup, le petit week-end à Deauville qu’il avait prévu est tombé à l’eau, et il se demande bien ce qu’il va faire de son samedi et de son dimanche. Son portable sonne.
- Serge, faut qu’on se voie d’urgence, je ne peux rien dire au téléphone. Tu peux être à 10 heures précises à Réaumur-Sébastopol devant le Monoprix ?
- Pourquoi là ?
- Parce que ça m’arrange, alors O.K ?
- Tu peux vraiment rien me dire, là tout de suite ?
- Ben non !
Il est blême, Valmaison ! Deux heures à s’angoisser à se demander ce qui peut bien se passer et d’échafauder des hypothèses et des suppositions dont aucune ne le satisfait !
Torelli rappelle Fouchère pour confirmer le rendez-vous et se prépare doucement pour y aller, il a le temps.
9 h 45
Max a continué à suivre la voiture de Fouchère, celui-ci s’est d’abord arrêté quelques instants place Clichy où deux « gros bras » sont montés, puis a rejoint la rue Réaumur avant de s’engager dans une petite rue et de s’y arrêter.
« Mais qu’est-ce qu’il fout ? Mais qu’est-ce qu’il fout ? »
Max double la voiture et se gare en retrait 50 mètres plus loin sur un petit terre-plein au croisement de la rue Saint-Sauveur, dans son rétroviseur, il peut tout voir.
- Bon, précise Bobby, en rappelant Torelli, à 10 heures très exactement, vous le saluez, vous ne lui dites rien, s’il panique, rassurez-le, mais ne répondez à aucune question, vous lui
expliquez que vous parlerez avec lui dans la voiture…
- Dans la voiture !
- Oui, sans autre précisions, vous prenez la rue Réaumur sans la traverser, jusqu’à la rue Dussoubs, c’est la troisième à gauche, elle est très peu fréquentée, vous la prenez. Quand je vous
verrai, j’ouvrirai ma portière, vous le laissez passer avant vous, dès qu’il est installé, vous reculez, vous claquez la portière, et je démarre. Vous vous rentrez chez vous, vous n’avez rien
vu, rien entendu et vous n’êtes jamais passé par là ! Compris ou je recommence ?
- Non, j’ai compris, mais faudra qu’on cause.
- J’appellerai.
Torelli n’est vraiment pas fier de ce qu’il va faire et surtout il se demande comment cette affaire va tourner. Mais comment reculer maintenant ?
10 heures
- Qu’est ce qui se passe ? Demande Valmaison, fébrile quand il voit Torelli arriver.
- Je vais tout t’expliquer dans la bagnole, viens c’est tout près.
- C’est quoi ? Insiste Valmaison.
- C’est pas si grave que ça, en fait, il faut que je te montre un truc zarbi, on verra ça dans la bagnole…
Max voit deux hommes s’approcher de la voiture, l’un d’eux est Torelli, il ne connaît pas l’autre. Il voit l’inconnu entrer de force dans le véhicule, Torelli rester sur place tandis que la bagnole démarre.
Max aurait pu « cuisiner » Torelli, mais se dit qu’il pourra toujours le faire plus tard. Il continue dons sa filature.
Valmaison, stupéfait se retrouve à l’arrière d’une voiture dans laquelle Torelli n’est pas montée. Il sent une piqure à la cuisse, et s’endort brusquement.
Quand il se réveille, il est bâillonné, menotté et les yeux bandés. Il grogne sans qu’on lui réponde et réalise qu’on vient de le kidnapper.
« C’est la fin ! » se dit-il, fataliste. Il n’espère plus qu’une chose c’est qu’on le tue proprement.
« Mais quelle erreur j’ai pu commettre ? Se demande-r-il, l’ultimatum de l’inconnu n’est pas arrivé à échéance ! Il aurait deviné que j’essayais de le rouler en l’aiguillant vers de fausses pistes ? Possible ! Mais alors que viens foutre Torelli dans ce cirque ? Quand je pense que ce salaud m’a trahi ! A moins qu’on l’ait obligé à le faire. »
La voiture pénètre dans une zone industrielle, se dirige vers un hangar. L’un des sbires sort pour en ouvrir la porte et referme de l’intérieur une fois le véhicule entré.
Max les a suivi, pas évident d’effectuer une filature dans une zone industrielle un dimanche matin, il n’y a personne et il ne faut surtout pas attirer l’attention. Mais heureusement pour lui Bobby ne peut soupçonner un seul instant qu’on le file
On sort Valmaison sans ménagement, on lui retire son bâillon, mais pas son bandeau et on l’installe sur une chaise.
- Bon on va faire simple, commence Bobby, tu as conscience que t’as tout intérêt à parler sinon, on va perdre du temps et tu parleras quand même.
- Ouais ! Soupira-t-il.
- La came, il t’en reste combien ?
- Hein ! Quelle came ?
- Tu réponds où on commence les hostilités ?
- Je veux bien vous répondre, mais je ne comprends pas la question.
- On sait que tu as récupéré de la came, que tu en as refourgué une partie, on veut savoir à qui ? On veut savoir ce qui te reste, on veut tout savoir !
- Mais vous vous trompez…
- O.K. La bassine dit alors Bobby.
Deux malabars se saisissent de Valmaison et de sa chaise qu’ils approchent d’une petite table. L’un deux apporte une bassine remplie d’eau.
Sur un signe de Bobby, on pousse le visage de Valmaison dans la bassine. Il ne tarde pas à suffoquer, se sent partir, on lui relève le visage
- Alors t’accouche, ou on recommence ?
- Ecoutez, pouce, laissez-moi m’expliquer cinq minutes, après vous ferez ce que vous voudrez.
- T’as intérêt à être convaincant.
- Vous vous trompez de personne…
- Bassine !
Et la tête de Valmaison replonge dans la flotte. Il ne comprend rien de ce qui lui arrive, mais son cerveau fonctionne néanmoins fort bien et plutôt vite. Il a au moins une certitude, celle qui
ne s’en sortira pas, il pense d’abord à une confusion, croit pouvoir l’expliquer, mais… Il suffoque, on lui sort la tête, il tousse, il est mal.
- Alors ?
- Si vous me laissiez m’expliquer !
- Il te reste combien de came !
- Zéro !
- La deuxième partie est déjà refourguée ? Ça s’est passé quand ?
Valmaison ne sait plus quoi dire. On improvise pas un mensonge dans de telles conditions.
- Alors ?
- On vous a donné mon nom par erreur…
- Bassine !
- Nooooon !
Plouf !
« Rien à voir avec l’affaire des parties fines, à moins que ce soit une machination, mais que viens faire Torelli là-dedans ? »
Il suffoque….
Max a perdu du temps en cherchant une entrée annexe au hangar. Mais il n’y en a pas. S’il veut entrer ce sera donc par la porte principale. Il faudra donc faire extrêmement vite et profiter de l’effet de surprise. Il a ajusté son masque à gaz, tient une grenade fumigène à la main. Son révolver muni d’un silencieux dans l’autre.
Le plan est simple, voire simpliste, profiter de l’effet de surprise provoquée par la grenade, les tenir en respect, les faire se menotter entre eux…
« Merde, je n’ai que deux paires ! Tant pis, ils se menotteront « en chaine » ! »
… Découvrir l’identité du prisonnier, le libérer et l’écouter, pour le reste, il improviserait.
Attention : synchronisation !
Tout se déroule en quelques secondes : Max flingue la serrure, ouvre la porte d’un violent coup de pied, balance la grenade fumigène et pénètre à l’intérieur du hangar.
On ne voit plus rien, tout le monde tousse et panique, par une réaction reflexe, les trois malfrats se précipitent à l’extérieur.
« Merde ! »
Max n’avait pas prévu qu’il y aurait autant de fumée, non seulement son plan a du plomb dans l’aile, mais le rapport de force vient de s’inverser : les trois malfrats n’ont plus qu’à l’attendre à la sortie.
Il lance une nouvelle grenade juste sur le pas du portail, afin de provoquer un écran de fumée puis se précipite vers le prisonnier. Il lui fait les poches, extrait son portefeuille, et découvre son identité, ébahi !
- Valmaison !
Il pose le portefeuille sur la table, puis le libère de ses liens.
« Ce n’est pas une paire de menottes qui va me résister ! »
- Restez dans un coin, je vais voir si la voie est libre, mais ça m’étonnerait !
Il ne lui reste qu’une grenade, il la garde pour l’instant. Que faire ? La porte s’ouvre vers l’extérieur, il ne peut donc pas la fermer…
Mais, il lui semble que le côté situé à droite à légèrement bougé.
« Pas con, le mec, il s’en sert comme un paravent, il ne faut pas que je gaspille mes balles, je n’avais pas prévu une fusillade. »
Max attend, pour l’instant, il ne peut pas viser sans se découvrir.
Lentement le panneau droit se met à pivoter… Le gauche aussi
« Merde ! Et à tous les coups le troisième est devant. »
Il se couche et tire une première balle dans le panneau droit, près du bord à cinquante centimètres du sol. Un cri ! Max tire de la même façon du côté gauche sans savoir s’il a touché sa cible, on lui tire dessus, ça vient de devant, il lance sa dernière grenade, Max distingue une silhouette qui courre, il tire, l’homme s’écroule.
» Bon, ça va, il n’en reste plus qu’un ! »
Max persuadé que l’un des tireurs est caché derrière entreprend de repousser le panneau gauche vers l’extérieur, mais il n’y a plus personne.
« Ou bien il m’attend, ou alors il est parti en courant ! Comment savoir ? Non, je me suis découvert en poussant la porte, c’était une erreur, il aurait pu me dégommer à ce moment-là ! ».
Il retire son blouson, introduit une planchette dans une manche et la fait dépasser et bouger à côté de l’encoignure de la porte. Aucune réaction.
« Bon, voyons les dégâts ! »
Il constate que l’homme qui était derrière le panneau de droite s’est enfuit, il semble qu’il ait perdu beaucoup de sang.
« Il va peut-être appeler les secours, faudrait pas que je m’éternise »
Un bruit de moteur.
« Merde, il y en a un qui m’a piqué la moto ! Manquais plus que ça ! »
Le corps du troisième homme git inanimé. Max s’en approche précautionneusement. Le type ne respire plus, c’est Bobby Fouchère, il est mort. Max lui fait les poches, espérant trouver les clés de la voiture, mais elles n’y sont pas.
« Pas grave, je n’ai pas besoin des clés ! »
Il revient au hangar ! Surprise : Valmaison n’est plus là ! Mais il a oublié de reprendre son portefeuille resté sur la table. Max l’empoche.
« Et si c’était lui qui s’était barré avec ma moto ? Bon je vais faire démarrer cette putain de bagnole et aller voir ailleurs. »
La voiture sort en marche arrière du garage. Il ne sait quelle direction prendre. Il faut dire que se repérer dans une zone industrielle est une activité réservée aux surdoués de compétition. Max a alors l’idée d’aller dans la direction marquée par les traces de sang du blessé. Il n’a pas besoin d’aller bien loin, à 150 mètres, un type tente se planquer en entendant le bruit de la voiture. Max accélère et passe en trombe, il a le temps d’apercevoir dans le rétro son complice allongé sur le sol. Cela signifie deux choses : les secours ne vont pas tarder, le coin ne va pas tarder à être envahi d’abord par les pompiers, puis par les flics. Mais aussi que c’est bien Valmaison qui s’est enfui sur la moto.
« Bravo le mec ! Je lui sauve la vie et il me remercie en me piquant ma bécane. »
Il revient en arrière et récupère le cadavre de Bobby Fouchère qu’il loge dans le coffre arrière.
« Pas de cadavre, pas d’articles dans la presse et mon patron ne m’engueulera pas ! Faudra que je lui raconte un bobard, je trouverai bien ».
Max se retrouve sur la route de Beauvais. Une heure plus tard il stationnait la voiture sur un emplacement non réglementé.
« Elle peut rester là des semaines ! »
Puis il prend tranquillement le train pour Paris. Il a prélevé dans les poches du cadavre son portefeuille qui ne contenait rien de très intéressant et son téléphone portable qu’il examinerait ultérieurement.
Il lui reste deux choses à faire, avoir une discussion avec Maitre Torelli, et retrouver Valmaison.
Contacter Torelli n’était pas en soi trop compliqué, mais Max avait besoin d’une heure sans risque d’être dérangé. Marie-Odile pouvait l’aider, mais il se contenterait de téléphoner. Il s’emmourachait sérieusement de cette nana et estimait que ça n’était pas très « sérieux ».
- Marie-Odile, j’ai un service à vous demander ! Et rassurez-vous, je ne vous demanderai pas de violer le secret professionnel.
- Oui !
- Vous pourriez déplacer un rendez-vous d’un client de Torelli pour la journée de demain et me caser à sa place sous un nom fantaisiste ?
- Ça doit pouvoir se faire. Mais j’y mets une condition !
- Dites !
- Que vous passiez me voir !
- D’accord je passe ce soir.
Que voulez-vous ! La chair est faible !
Dès son arrivée, Marie-Odile après avoir fougueusement embrassé son amant, tint à préciser.
- Vous me faites ce que vous voulez, mais aujourd’hui je veux votre bite, hier j’étais un peu frustrée !
- Mais bien sûr, ma jolie, je ne vais pas te priver de ce plaisir, ma bite est à vous, mes couilles aussi.
- Et votre cul ?
- Non, mon cul c’est à moi, je le garde.
- Ça m’aurait pourtant amusé de vous introduire ce gode que vous m’avez gentiment offert.
- Non, ce n’est pas mon truc ! Proteste Max.
- Même pour me faire plaisir.
- En voilà une idée ?
- Vous ne l’avez jamais fait ?
- Si pour voir ce que ça faisait, mais je n’ai pas trouvé ça terrible.
- Parce que vous vous y êtes mal pris… vous êtes marrant, vous les hommes, pourquoi le plaisir anal serait-il réservé aux femmes ?
- Aux femmes et aux pédés !
- Parce que d’après vous seuls les pédés ont une prostate ?
- Euh…
- Si je vous demande ça, c’est de votre faute, vous n’aviez qu’à pas me faire fantasmer avec vos fantasmes homos.
- Ce ne sont pas des fantasmes, mais des écarts de conduite, et je les assume parfaitement.
- Alors faites-moi confiance, j’ai été un peu pute et les hommes qui aiment que l’on s’occupe de leur cul n’étaient pas si rare que ça, je sais bien faire, et j’aime le faire… Alors on essaie ?
On ne fait qu’essayer.
Marie-Odile en disant ça le regardait avec des yeux de chatte gourmande. Comment résister ?
- Et bien, Marie-Odile, ce sera une première, mon cul est à toi, je te l’offre, fais-en ce que bon te sembles.
« Je dois vraiment être amoureux pour réagir comme ça ! » Se dit-il.
- Alors mets-toi en levrette, aujourd’hui on inverse les rôles, ce sera toi la salope !
Max obtempéra. Il se déshabilla et s’installa sur le lit, Marie-Odile après s’être dévêtue à son tour vint derrière lui, lui écarta les globes fessiers et vint titiller de sa langue le trou du cul offert.
Il ne s’attendait pas à cela, max, il pensait qu’elle introduirait directement le gode ! Qu’il était bête, ce genre de chose se prépare, surtout quand on n’est pas coutumier de la pratique !
La sensation était agréable, vivifiante, excitante.
« J’aime qu’on me lèche le cul, je suis vraiment un pervers ! Et j’ai même pas honte ! »
Bientôt un doigt préalablement humecté de salive s’introduisit dans son fondement et commença à s’agiter frénétiquement.
- T’aimes, ça que je te doigte le cul, hein ma salope ! Demanda la femme, passant ainsi au tutoiement.
- Tu es très douée !
Après quelques courtes minutes de ce traitement, Marie-Odile se dit qu’il était maintenant temps de passer aux choses sérieuses. Et après avoir largement tartiné l’endroit de gel lubrifiant elle avança l’objet et poussa afin qu’il pénètre.
- Aïe !
- On se calme, ça va peut-être faire un peu mal au début, mais après tu ne le regretteras pas !
- Enlève-moi ce truc !
- On essaye juste un peu, ouvre-toi bien, oui comme ça !
- Non, non !
- J’y vais tout doucement…
- Humpf !
- Comme ça, détends-toi, laisse-toi aller !
- Respire bien, ferme les yeux !
Le gode était maintenant entrée jusqu’à la garde. Marie-Odile s’amusa à le faire légèrement coulisser.
- C’est bon, comme ça !
- Ça va, ça va !
- Attention, je vais accélérer !
- Oh ! Tu fais quoi ? Oh ! Oh la la ! C’est bon !
- Je continue ?
- Oui, mais juste un peu !
- T’aime ça te faire enculer, hein mon gros salaud ?
- Je ne suis pas gros !
La cadence devenait infernale, Max en nage haletait et jappait comme un jeune chien…
- Bon, on arrête ? Supplia-t-il
Elle retire délicatement le plug.
- C’est bon quand on le retire, hein ?
- Ouiii !
- Alors ? Ç’était comment !
- J’ai découvert quelque chose !
- Tu recommenças ?
- Ce n’est pas impossible.
- Avec une vraie bite ?
- Ça va pas, non ?
- Arrête de faire ta jeune fille, si tu avais vraiment l’occasion là devant toi, tu refuserais ?
- Pourquoi t’as un mec ici dans un placard ?
- Non mais c’est dommage ça m’aurait terriblement amusé.
Max regardait maintenant Marie-Odile avec tendresse, il était vraiment en train de s’amouracher.
- Tu sais que t’es belle, toi !
- Bof, j’ai quelques beaux restes. Et arrête de me regarder comme ça, tu vas me faire rougir.
- Je ne rougis pas, je bande et j’ai mal au cul.
- Le cul ça va se passer, et pour la bandaison, je m’en occupe.
L’instant d’après la bite de Max était dans la bouche de Marie-Odile.
Complétement déchainée, la langue de la femme opérait un ballet infernal sur le gland, ne s’interrompant que pour permettre aux lèvres de faire coulisser la verge dans sa bouche.
- Attention, je vais jouir !
Marie-Odile cessa sa fellation, et sans un mot se mit en levrette sur le lit, le cul magnifiquement cambré et luisant de mouille.
La bite de Max pénétra cette voie qu’il connaissait bien désormais. En quelques aller et retour l’affaire fut terminée. Sans doute trop tôt pour la belle.
- Trop vite ! Mais c’est de ma faute, je t’ai trop excitée… Convint-elle.
- Je vais te lécher !
- T’as intérêt !
Max put ainsi se régaler des sucs intimes de Marie-Odile, il n’eut pas le temps t’attraper une crampe de mâchoire, deux minutes après la belle avait rejoint les étoiles, mais fort peu discrètement.
C’est alors que l’on frappa.
Marie-Odile revêtit un peignoir et alla ouvrir.
- Tout va bien ! On a entendu des drôles de bruits on était inquiet ! Commença la voisine.
- C’est la télé, j’ai mis le son un peu fort, excusez-moi.
- La télé, c’est quelle chaine ?
- C’est un DVD.
Lundi 16 Février
Max devait rappeler Marie-Odile à 10 heures, elle lui communiquerait alors l’heure du rendez-vous.
A 11 heures, il était en salle d’attente, coiffé d’une perruque afro, affublé de lorgnons pour miro, et d’une fausse barbiche.
Torelli fit entrer l’étrange personnage qui se démasqua immédiatement.
- Vous ?
- Moi ! J’étais venu vous mettre en garde. Apparemment vous n’en avez pas tenu compte.
- Soyez plus précis, je ne comprends rien.
- Vous ne comprenez jamais rien ! J’ai réussi à contacter Valmaison, il m’a dit des choses pas trop gentilles sur votre compte.
Torelli est blanc comme un linge.
- Il vous a dit quoi ?
- Ça ne vous regarde pas.
Demander à son interlocuteur à quand date ce « contact », serait se dévoiler. Torelli enrage de ne pouvoir poser cette question qui lui brûle les lèvres.
- Vos problèmes internes ne me regardent pas, reprit Max, seulement j’ai un peu de mal à suivre : Qui fait quoi ? Qui commande ? Qui est Monsieur Alexis ? Alors vous allez gentiment me fournir
un organigramme de votre organisation ?
- Un organigramme ?
- Ben oui, ce ne doit pas être trop compliqué, vous n’êtes pas quarante à ce que je sache !
- Ecoutez, je ne comprends rien de tout cela, vous devez vous tromper de personne…
Max sortit alors de dessous son blouson son révolver muni d’un silencieux.
- Je n’hésiterais pas à tirer, personne ne me connaît, on ne me retrouvera pas.
- Vous bluffez !
- Si vous voulez jouer au poker avec votre vie, c’est votre droit.
- Ce n’est pas en me descendant que vous obtiendrez vos renseignements.
- On sera au moins débarrassé d’un conard, c’est déjà pas mal. Et puis je suis persuadé qu’une petite fouille de ton bureau et de tes poches m’apprendra beaucoup de choses. Alors t’accouches
?
- C’est quoi les questions ?
- L’organigramme.
« Faut que je lui dise quelque chose, sinon ce con est capable de me trucider. »
- Il n’y a pas d’organigramme, ce ne sont que des mises en relations de circonstances.
- Les noms, c’est les noms que je veux, savoir qui fait quoi, et surtout qui est ce « Monsieur Alexis » ?
- Je ne connais pas de Monsieur Alexis.
- Bon admettons, il a peut-être trente-six pseudos. Dis-moi ce que tu sais on va trier.
- Valmaison a récupéré de la blanche, il m’a demandé si j’avais quelqu’un dans mon carnet d’adresses qui pourrait être intéressé. J’ai eu la faiblesse d’accepter et j’ai contacté un trafiquant
que j’avais défendu.
Torelli allait donner le nom d’un trafiquant décédé, il en connaissait plusieurs, mais Max l’interrompit.
- Mais de quoi vous me parlez ?
- Je ne sais rien d’autre !
- Ce n’est pas tes trafics de drogue qui m’intéressent, c’est les partouzes d’Alexis.
- Je ne sais pas… bredouilla l’avocat complétement largué.
Max hésita à lui flanquer trois baffes, s’il ne le fit pas, c’est que la situation prenait un tour inattendu.
« Valmaison est vraiment un ripou, non seulement il grugé les filles en se faisant du fric sur leurs dos, mais en plus, il revend de la came qu’il du ramasser pendant des perquisitions ! L’enlèvement de Valmaison était donc lié à ses activités annexes. Reste à savoir si tout ce beau monde est également impliqué dans l’organisation des parties ? »
Mais une petite idée trottait déjà dans la tête de Max….
Quand à Torelli, ou bien il n’en savait pas plus, ou bien le bluff n’avait pas marché.
- Raconte-moi encore des choses !
- Je ne sais rien de plus.
- L’affaire de drogue que tu me racontais tout à l’heure ça remonte à quand ?
- 2012 !
- Quelle précision ! Et il n’y a rien eu d’autres depuis.
- S’il y en a eu d’autres, je n’y étais pas impliqué.
- Ben voyons !
Max ne pouvait aller plus loin sans évoquer le nom de Fouchère, or cela aurait dévoilé l’indiscrétion de Marie-Odile. Il lui fallait donc en rester là, mais l’entretien n’aura pas été complétement inutile.
- Bon, on va en rester là aujourd’hui, si tu m’as caché quelque chose, je le saurais, et je reviendrais te faire un petit coucou à ma façon.
Torelli est blême, il est à deux doigts d’avouer l’entourloupe qu’il a joué à Valmaison, mais se dit que ce renseignement n’intéresse pas forcement son interlocuteur.
« Ce gars-là a quelque chose d’autre à me dire ! » Devine Max.
- Bon alors, si tu as autre chose à me raconter, c’est le moment.
Torelli prend énormément sur lui pour ne rien dire, s’il parle Fouchère l’apprendra et il est certain que celui-ci ne lui fera aucun cadeau.
- Rien, vraiment rien ? Ils vendent des billets d’avion en low-cost sur Internet pour l’Amérique du Sud, tu devrais en profiter.
Max en sortant repassa devant Marie-Odile.
- Au revoir, Madame ! Bonne journée
- Au revoir, Monsieur ! Bonne journée à vous !
- Marie-Odile ! Gueula Torelli.
- Oui !
- C’est quoi ce rendez-vous ?
- Un type qui a insisté pour vous voir en urgence, il m’a dit que c’était très important et que… Enfin le blabla habituel, et comme Monsieur Hubert avait décalé son rendez-vous…
- Oui, bon, y’a plus personne ?
- Ben non, comme vous allez au Palais, cet après-midi…
- Humm, oui, bon, ça va !
Il s’enferma dans son bureau et composa le numéro de Fouchère.
Le portable sonna dans la poche de Max. Il décrocha sans rien dire.
- Allo ! Cria la voix !
Max reconnut celle de Torelli et raccrocha.
« Maintenant j’ai le numéro du portable confidentiel de Torelli, ça peut servir.
Il composa alors un message laconique à son adresse :
« Nécessaire fait. Ne pas rappeler. »
Et hop !
Voilà qui ne rassure pas tellement l’avocat. Celui-ci ne comprend pas comment concilier le fait que « le nécessaire soit fait. » autrement dit que « Valmaison soit éliminé » avec les propos de l’inconnu venu lui déclarer qu’il avait eu un contact avec lui… maïs quand ?
Un « coup de bluff ? Mais pourquoi avoir dit que Valmaison en avait après moi ? Ou alors c’est Fouchère qui bluffe, il n’a pas éliminé Valmaison et joue un double jeu, mais lequel ? Et si Fouchère et l’autre étaient de mèche ? Non, impossible, il ne serait pas venu me poser toutes ces questions à la con ! »
Bref, Torelli gamberge un maximum, il sait déjà que sa plaidoirie de cet après-midi risque d’être lamentable, quant à sa prochaine nuit…
- Marie-Odile réservez moi une place pour le prochain Paris-Buenos Aires en classe affaire.
- Aujourd’hui ?
- Oui !
- Et votre plaidoirie ?
- On s’en fout !
« Est-ce que j’ai une tronche à voyager en low-cost ? D’abord ! »
Valmaison
Serge Valmaison, n’avait la veille pensé d’abord qu’à son salut, il était sorti de la zone industrielle avec la moto de Max et s’était retrouvé à Sarcelles, là il se rendit compte qu’il était imprudent de continuer de la sorte, il n’avait pas de casque et en cas de contrôle de police il ne saurait trop quoi raconter, d’autant qu’impliquer Torelli pouvait se retourner contre lui. Il avait donc abandonné la moto, puis s’étant aperçu qu’il n’avait pas récupéré son portefeuille, mais qu’il lui restait un peu de monnaie au fond de ses poches, il finit par trouver un bus qui le déposa à une Porte de Paris d’où il rentra à son hôtel.
Il est psychologiquement choqué par ce qu’il lui est arrivé hier (on le serait à moins) et après une après-midi où il reste prostré, il ne peut fermer l’œil de la nuit. L’attitude de Torelli lui est incompréhensible, il se dit qu’il a pu agir sous la menace, mais voudrait en être sûr.
Manifestement, ceux qui l’ont enlevé se trompaient de mannequin, quelqu’un leur avait refilé un faux tuyau selon lequel il aurait eu de la drogue à revendre. Il avait agi de la sorte il y a trois ans, mais n’avait pas recommencé jugeant la chose trop dangereuse.
« Et l’autre qui vient me libérer, qui fait un massacre, et qui jubile en découvrant mon identité ! »
Il pense alors à fuir à l’étranger quand une étrange idée lui vint :
« Et s’il y avait un rapport entre cette histoire et l’emmerdeur qui me courre après ? »
Il se mit en tête qu’il fallait qu’il retrouve absolument ce type ! Mais comment ?
En arrivant au bureau, Valmaison demanda alors à Dumortier, une description détaillé de son visiteur inconnu.
- Pas évident, ce gars n’a rien de particulier.
- Son âge, sa taille, sa corpulence, sa coiffure ?
Thomas Dumortier resta vague, il n’avait tout simplement aucune envie que Max se fasse coffrer par sa faute.
- Il n’y aurait pas quelque chose, un petit truc qui nous mettrait sur sa piste ?
- Comme ça, non ! Mais je vais y réfléchir !
- C’est ça, réfléchissez, ça vous changera.
- Au fait, chef, j’ai une démarche à faire, je peux prendre mon après-midi ?
- Oui, si vous voulez !
Thomas Dumortier en était tout excité d’avance, car sa démarche était très particulière, mais nous verrons ça un peu plus après.
Max
Max s’est assis dans un bistrot, il lui faut transformer ce qui est pour l’instant une vague idée en stratégie efficace.
« Voyons, je me pointe ce soir chez Dumortier et lui propose de piéger Valmaison. Il va refuser, c’est trop risqué pour lui. Je n’insiste pas et lui propose un plan alternatif beaucoup plus fin : je lui tends une enveloppe non cachetée, à l’intérieur il y aura une lettre pour Valmaison. Je dirais à Dumortier qu’il peut la lire (avec des gants), mais il devra la remettre cachetée… »
Max entreprit de rédiger cette fameuse lettre au brouillon, il irait ensuite la saisir et l’imprimer dans un cyber-café.
La lettre :
« Je sais beaucoup de choses sur votre compte comme par exemple : le détournement d’un stock de drogue en 2012 avec la complicité de Maitre Torelli… Je sais aussi que ce stock est parvenu entre les mains de Robert Fouchère, trafiquant connu des services de police. La filière peut facilement être remontée en cas de dénonciation.
Cette dénonciation sera effective si vous refusez le rendez-vous que je vous propose. Vous serez donc le mercredi 18 février à 11 heures précises dans la Nef de Notre Dame de Paris assis au 4ème rang du côté gauche et près de l’allée centrale.
Je vous demande de me fournir le nom de la (ou des) personne(s) qui vous manipule(nt) dans l’affaire dont vous êtes au courant.
Il est bien évident que je prendrais les précautions d’usages et que si je ne signalais pas mon retour, une copie de la présente et un dossier complet sur vos agissements présents et passées seront adressés à l’Inspection générale des services de police.
PS : vous en profiterez pour m’indiquer ce que vous avez fait de ma moto, et en échange je vous rendrais votre portefeuille. »
Max, tout content de sa prose, s’en alla alors acheter des enveloppes, puis se dirigea vers un cyber-café pour saisir et imprimer tout ça. Il effectua ensuite toutes les manipulations les mains gantées.
Il ne se préoccupa pas de la seconde lettre, persuadé qu’elle ne serait pas nécessaire.
« Et maintenant, j’ai faim ! »
A suivre
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