Chanette

Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 08:36

Chanette 23 – La mallette noire par Chanette

7 – Turbulences

 

bisou1719

Récupérer ! Furet aussi en aurait besoin, il est crevé, il a transpiré comme un malade. Il n’a même pas la force de prendre une douche.

 

Daisy avait apporté une bonne bouteille qu’ils ne touchèrent qu’à peine, ils dinèrent d’une omelette nature et de chips. Nicolas tombait de fatigue. Son portable personnel sonne : un numéro inconnu, il ne répond pas et se rend compte à ce moment-là qu’il a trois messages, c’est sa femme qui lui demande de le rappeler à ce numéro…

 

Il le fait !

 

– Ah ! Quand même, ça fait quatre fois que je t’appelle, qu’est-ce que tu fous ?

– Je ne savais pas que c’était toi…

– J’ai dû oublier mon portable…

– Oui, il était resté dans la chambre.

– Comment ça va, toi ?

– J’essaie de gérer, j’en saurais plus demain… je vais aller au bureau…

– Mon portable tu peux me le rendre ?

– Oui, mais comment ?

– A 12 h 30 au métro Charles-Michel, la sortie qui est sur la place… Si tu veux on mangera ensemble ?

– Je ne crois pas que j’aurais le temps, mais OK pour le rendez-vous ! Ah, il faut que tu rappelles ta mère !

– C’est fait !

– Tu lui a dit quoi ?

– Que j’étais allé voir une copine accidentée. Elle m’a parlé d’un dégât des eaux, c’est grave ?

– Non, non, c’est arrangé, je t’expliquerai. Mais pour ta mère, raconte comme si on avait été inondé.

– Bon ! Bisous à demain !

 

Daisy lui fait un sourire qu’il trop comment interpréter.

 

– Je suis désolé, mais j’ai besoin de dormir, je ne tiens plus debout, rejoins-moi quand tu veux mais ne me réveille pas, t’as la télé, les DVD, l’ordinateur, le bar… Demain faut que j’aille à Cernay-la-Ville récupérer les orignaux des documents du président Diaz.

– Les orignaux ? Je croyais qu’on te ne les avait pas rendus.

– Je t’expliquerai demain, j’y vais, je ferais la vaisselle demain.

– Je vais te la faire, ta vaisselle, mon biquet !

 

Petit-Remy

 

Une fois son forfait réalisé Petit-Remy fractura la porte comme convenu, puis s’en alla sonner au pavillon d’en face après avoir garé sa voiture de telle façon qu’on ne puisse pas en lire la plaque.

 

– Désolé de vous déranger, mais je voudrais appeler la police, on vient de cambrioler la maison d’à côté et je n’ai pas de portable.

– Vous êtes sûr ?

– Bien sûr que je suis sûr ! Je les ai vu partir en courant, regardez ils ont laissé les lumières et on dirait que la porte est fracturée.

 

Méfiant, le voisin préféra téléphoner lui-même à la police. Ça tombait bien c’était exactement ce que souhaitait Petit Remy.

 

Le tour était joué !

 

Jeudi 14 janvier

 

3 heures du matin

 

Le réveil de Jacques Pradier sonne !

 

« Putain, je dormais bien, ah oui, le téléphone du mec de la banque… »

 

Jacques appelle le portable professionnel de Furet, et c’est donc chez Cordoba que ça sonne (puisque celui-ci le lui a confisqué). Ce dernier qui l’a posé sur la petite table de sa chambre d’hôtel entend la sonnerie dans son rêve, mais le temps qu’il se lève, le message d’accueil de la messagerie s’est déclenché.

 

« Ici Nicolas Furet, chargé de clientèle VIP à la B.A.S… »

 

Cordoba vérifie, le numéro est masqué et le correspondant n’a laissé aucun message. Il se recouche furibard et essaie de se rendormir.

 

Jacques, lui se recouche, satisfait, il a le nom, il n’aura plus qu’à trouver l’adresse.

 

« Et voilà, et maintenant dodo ! »

 

5 heures du matin

 

– C’est bon, tu filmes ?

– Vas-y !

 

Cordoba rapproche le document du téléphone numérique, puis il se fait filmer en train de l’arroser d’essence à briquet et d’y mettre le feu.

 

« Ce con de Pablo n’y a vu que du feu, c’est le cas de le dire ! »

 

Mais comment celui-ci aurait-il pu deviner que c’est une copie qui a été brulée ?

 

– On envoie la vidéo au vieux et on n’aura plus qu’à passer à la caisse : Elle n’est pas belle la vie ? Jubile Cordoba.

 

Furet

 

Nicolas se lève de bonne heure sans réveiller Daisy. Il lui laisse un mot.

 

« Je file à Cernay, je passe au bureau ce matin pour faire ce que tu m’as demandé et d’autres bricoles, je serais de retour en début d’après-midi. Ne répond pas au téléphone fixe. Bises. »

 

Son répondeur a enregistré un message sibyllin : « veuillez rappeler d’urgence la gendarmerie de Rambouillet pour une affaire vous concernant. »

 

Il rappelle.

 

– Votre pavillon a été fracturé, apparemment les malfaiteurs cherchaient quelque chose dans un bureau…

 

Bref il doit passer… Comme prévu !

 

Banque de l’Atlantique Nord

 

A 9 heures 10, Chauvière rend compte à l’Inspecteur général Pottier :

 

– C’est très bizarre, à priori ce serait une fausse alerte, Furet m’a assuré qu’il rapporterait les originaux ce matin.

– Ah ? Et la secrétaire.

– Elle clame qu’elle n’a fait qu’obéir aux instructions de Furet. J’ai essayé de la pousser dans ces retranchements mais elle a l’air de bonne foi, je ne vois pas bien ce qu’essayait de faire Blondberger.

– Ah ? Furet, Il est arrivé ?

– Pas encore.

– Appelez-le sur son portable.

 

Rappelons à ce propos pour ceux qui n’ont pas bien suivi que le portable professionnel de Nicolas Furet est entre les mains de Cordoba. Lequel Furet ayant d’autres soucis n’a pas signalé le vol. Cordoba décroche… par jeu.

 

– Allo, Monsieur Furet !

– C’est à quel sujet ? S’amuse Cordoba.

– Nous vous attendons…

– Attendez, vous êtes qui ?

– Chauvière !

– Et vous attendez qui ?

– Monsieur Furet ! Vous n’êtes pas Monsieur Furet ? Il est avec vous ? Vous pouvez me le passer ?

– Furet, il est parti à Las Vegas ! Pourquoi ?

– Mais son téléphone…

– Et je vous en pose des questions, moi ? Je ne sais même pas qui vous êtes.

– Jérémie Chauvière, de l’inspection générale de la Banque de L’Atlantique sud.

– Ah, ben fallait le dire, alors écoutez moi bien, le document que vous avez été incapables de protéger a été brulé, et nous, on est protégé par l’immunité diplomatique. Bonjour chez vous.

– Allo, allo !

 

Cordoba avait raccroché, Chauvière blême commence à se douter que Furet l’a manipulé à moins que…

 

« Il se serait fait piquer son téléphone et l’ordre de transfert, ce matin ? »

 

Il s’empressa de répéter la conversation à son chef.

 

– Et je n’ai pas eu le temps de tout vous dire, mais c’est indiqué dans mon rapport. Avant que j’arrive chez lui, des types l’ont forcé à entrer dans une voiture, l’ont emmené deux rues plus loin, puis l’ont relâché en le jetant sur le trottoir.

– Et il a justifié ça comment ?

– Une affaire personnelle, il m’a dit.

– Vois avez appelé la police ?

– Oui, mais ça n’a pas eu l’air de les passionner.

– Appelez chez lui !

 

Chauvière qui a le sentiment qu’on va lui reprocher de ne pas avoir bien fait son boulot est mal, il compose le numéro fixe de Furet. Personne ne répond

 

– Ce n’est pas normal, il a une femme et des gosses non ? Vous les avez vus, hier ? Demande Pottier.

– Non. Répond Chauvière

– Ils n’étaient pas là ?

– Non ! Je voulais vous dire aussi, j’ai pu voir un mot écrit par sa femme, elle est partie en indiquant qu’elle avait la trouille !

– Ça se complique ! Bon venez avec moi chez le patron.

 

C’est que ce qu’il entend, le patron, ça ne lui plait pas du tout, il essaie de cacher sa colère et son embarras, mais il ne le peut pas, le visage rosit, les yeux clignotent, les lèvres s’agitent…

 

Il écoute, puis se met à taper violemment du poing sur son bureau.

 

– Mais c’est quoi ça ? Il y a combien de versions différentes de cette histoire ?

 

Personne ne bronche.

 

– Si Furet était coupable ou complice de la destruction du document, il ne vous aurait pas reçu. S’il s’est fait manipuler comme un imbécile, il aurait inventé une histoire de vol ou un truc dans le genre, mais pourquoi aller dire qu’il les rapporterait ce matin ? Et puis c’est qui ce type qui répond à son téléphone ?

 

L’inspecteur général fait un geste d’impuissance.

 

– Ah ! On est bien secondé dans cette boite ! Eructe le Grondin.

 

Il prend son téléphone et appelle Mourillon, le sous-directeur hiérarchiquement responsable de Furet.

 

– Posez un message sur le bureau de Furet genre « prévenez-moi dès votre arrivée » puis venez me voir aussitôt après.

 

André Mourillon est au courant de l’affaire depuis la veille, mais n’y a pas accordé d’importance. Il a confiance en Furet et se dit que s’il avait emprunté ces dossiers, c’est qu’il avait une bonne raison de le faire. On l’informe des derniers évènements ce qui le laisse dubitatif.

 

– S’il arrive, lui indique le directeur, vous le recevrez et lui demanderez pourquoi il s’intéresse au dossier du général Diaz, laissez-le parler, faites comme si on ne le soupçonnait plus, si vous êtes persuadé qu’il raconte de mensonges, ne le contrez pas, laissez-le déblatérer et vous viendrez me rendre compte après.

– Bien, monsieur, approuva Mourillon avec déférence.

– Vous Pottier, il est possible que sa femme soit au courant de quelque chose, Essayez de la retrouver !

– Euh, oui, bien monsieur, on va mettre tout en œuvre.

 

En sortant Pottier et Chauvière se concertent :

 

– On fait comment ?

– Tu files dans le bureau de Furet, il y a peut-être une photo d’elle sur son bureau, tu la mémorises, tu files au secrétariat, dans son dossier il y a les numéros des personnes à prévenir en cas d’urgence… tu essaies. Si ça ne donne rien, tu t’arranges pour suivre Furet, si j’ai bien compris et s’il ne nous a pas baratiné, il va juste passer rendre les documents, ensuite il va repartir chez lui. Attends-le dans le hall !

– C’est d’un gai !

 

Chauvière fait ce que son chef lui a demandé, il compose le numéro du portable de Pauline Furet. Celui-ci sonne dans la poche de son mari, qui ne répond pas. L’inspecteur laisse un message en se présentant et en demandant qu’on le rappelle puis il va s’assoir dans le hall dans la guérite du planton et il attend.

 

A 11 h 15 Furet arrive enfin.

 

 » Mourillon veut me voir, il attendra un peu. Faisons les choses dans l’ordre, d’abord les photocopies ! »

 

– Allo ! Ah, bonjour Léa, passez-moi Daisy s’il vous plait ! Demanda-t-il feignant évidemment d’ignorer son absence.

– Daisy est en arrêt-maladie, monsieur !

 

Furet cru déceler comme une pointe d’ironie dans cette réponse.

 

– J’ai besoin de toute urgence du dossier Diaz, vous pouvez me l’apporter ?

– Tout de suite, Monsieur Furet !

 

Léa trouve à l’emplacement du dossier une fiche de remplacement : « pour consulter le dossier Diaz demander l’autorisation à l’inspection générale. »

 

– Oh, Monsieur Furet, vous vous êtes blessé ! Se désole Léa en rejoignant son bureau.

– Une chute d’escalier. Vous n’avez pas le dossier ?

– C’est l’inspection qui l’a en ce moment. Est-ce que je dois leur demander ?

– Non, je vais me débrouiller, merci Léa.

 

« Merde, merde, et re-merde, il va me falloir la jouer fine »

 

Il avertit Mourillon de son arrivée, lequel le convoque illico.

 

– Ben alors, Nicolas, qu’est-ce qui vous arrive ?

– Un incident domestique, théoriquement, je suis en arrêt pour trois semaines, mais il y a deux ou trois dossiers que je ne pouvais pas laisser en plan.

– Oui, j’ai appris que l’inspection était venue vous emmerder.

– C’est le moins qu’on puisse dire !

– Vous savez d’où ça vient ? Ce con de Blondberger a reçu un courrier anonyme et il s’est jeté dessus comme une mouche à merde sur une poubelle. Il a présenté un rapport débile au patron qui a fait — selon moi — l’erreur de donner suite, pour la forme. Alors qu’il aurait dû envoyer promener Blondberger.

 

« Il en fait trop ! » Se dit Furet. « Bizarre ? »

 

– Enfin bref, vous êtes évidemment hors de cause, mais dites-moi : vous êtes donc sur une affaire en rapport avec le général Diaz ? Vous ne m’en avez pas parlé !

 

« Oh, les gros sabots ! Je vais te l’entortiller, le Mourillon ! Et bien comme il faut. »

 

– Oui, j’allais justement vous en parler, J’ai reçu à deux reprises un certain Jimenez, c’est un gros propriétaire terrien du Nueva-Costa, il exporte du café, bref un mec plein de fric. Il a des avoirs impressionnants à la Banque d’Etat du Nueva-Costa, il m’a montré des extraits de comptes. Bref il a la trouille que sa banque soit nationalisée et des conséquences, il veut tout virer chez nous…

– Mais c’est très bien ça !

– Sauf qu’il y a mis une condition compétemment irréaliste : le blocage du compte de Diaz.

– Rien que ça ?

– Je lui ai évidemment fait remarquer que c’était impossible, mais il m’a demandé d’étudier la proposition, comme on dit. Pour moi c’était tout étudié sauf que Jimenez a sorti de son chapeau une nouvelle carte, et quelle carte !

 

Les rapports entre Mourillon et Furet ont toujours été sains et francs, Ils se sont même reçus chez eux. Nicolas n’a jamais menti à son chef. Mais aujourd’hui il se rattrape et met la dose ! Et pour l’instant Mourillon à l’air de gober.

 

– Jimenez m’a expliqué, continue Furet, que la manœuvre était politique, il est président d’un cartel de planteurs qui regroupe environ cent cinquante gros propriétaires, leur plan c’est de virer tous leurs avoirs le même jour. Cette opération va carrément ruiner le pays et les nouveaux dirigeants seront discrédités. Jimenez se présentera en sauveur, mais pas avec son fric qui sera à l’abri si ça tourne mal, mais avec celui du général Diaz.

– Attendez, il fait en parler au patron !

– Evidemment, mais laissez-moi deux ou trois jours pour faire un rapport complet, d’après ce que j’ai pu voir les avoirs de Diaz sont phénoménaux, il faut donc que je fasse une simulation, il ne faudrait pas qu’on soit perdant, dans le cas contraire, il faudra approcher le service juridique afin de savoir ce qu’on a le droit de faire et de ne pas faire, mais il faudra leur poser les bonnes questions, et puis il y a le Quai d’Orsay, ils ont soutenu du bout des lèvres la chute de Diaz…

– Je vois !

– Je vais bosser là-dessus tout le week-end, si ça tient la route, je finaliserais lundi avec les réponses du « juridique ».

– Vous ne souhaitez vraiment pas que j’en parle au patron ?

– C’est comme vous voulez, mais ne lui donnons pas de faux espoirs. Maintenant il faut que vous sachiez autre chose, mais ça restera entre nous, j’estime qu’on peut se faire confiance.

– Allez-y ça ne sortira pas d’ici, vous avez ma parole !

 

« Faux cul ! »

 

– Je ne suis pas tombé d’un escalier, j’ai été agressé chez moi par des gens qui voulaient savoir où en étaient les négociations avec Jimenez et étaient au courant du fait que j’avais emprunté le dossier Diaz.

– Mais enfin comment est-ce possible ?

– Je suppose qu’il y a dans notre établissement une taupe qui sert les intérêts du général Diaz.

– Mais enfin qui pouvait être au courant ?

– Ce sera à l’inspection de le déterminer mais chaque chose en son temps, je n’ai pas terminé.

 

Et les pensées de Furet vagabondent, parce que au milieu de tous ses mensonges, la présence d’une taupe dans la banque était forcément une réalité :

 

« Qui ça peut-être ? Un cadre supérieur ? Un mec de l’informatique, Daisy ? Putain s’ils la soupçonnent ça ne va pas arranger ses affaires ! »

 

– Toujours est-il, continua Furet, que j’ai attrapé la trouille de ma vie, ils m’ont cassé un doigt et ont failli violer ma femme, j’ai été obligé de leur dire où étaient les originaux du dossier Diaz.

– Vous avez prévenu la police ?

– Bien sûr ! Mentit Furet, ils ont dit qu’ils allaient s’en occuper, ils disent toujours ça !

– Vous leur avez parlé du Général Diaz ?

 

« Pourquoi cette question ? »

 

– Non, je suis resté évasif. On a passé une nuit blanche, les urgences, tout ça… J’ai mis ensuite ma femme et les gosses en sécurité chez des amis.

 

« Pourquoi ce mensonge ? » Se demande Mourillon « puisque c’est sa femme qui est partie ? Bof, il a sa petite fierté, c’est tout ! »

 

– Mais vous ?

– Je pensais les rejoindre, mais le risque parait écarté.

– Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? Demande Mourillon en écarquillant les yeux.

– Hier soir, j’ai eu la visite de la DGST. Ils sont malades ces mecs, ils se prennent pour des cow-boys, ils m’ont pratiquement fait monter de force dans leur bagnole et quand je suis redescendu, ils ont redémarré aussi sec ce qui fait que je me suis retrouvé sur le trottoir à moitié par terre.

– Ils voulaient savoir quoi ?

– Ils m’ont montré des photos, j’ai reconnu mon agresseur, ils m’ont dit que je n’avais plus rien à craindre.

– C’est tout !

– Ils voulaient l’heure exacte de leur passage chez moi et la description de leur véhicule, je l’ai pas vu, moi leur véhicule.

– Et bien quelle histoire, c’est un vrai polar !

– Le souci c’est que ma maison de campagne à réellement été cambriolée, les originaux ont disparu.

– C’est embêtant, mais ce n’est pas dramatique, vous ferez un rapport édulcoré dans lequel vous expliquerez ça !

– Les copies du dossier Diaz sont à l’inspection, j’aimerais bien les photocopier pour travailler dessus.

– Bien sûr !

 

Et Mourillon partiellement bluffé demanda communication du dossier, Furet en refit une copie pour lui et rendit l’autre à son patron.

 

Le tour était joué. Il n’en revenait pas de la facilité avec laquelle il avait baratiné Mourillon. Restait le problème de Daisy, non seulement il n’avait pas tenu ses promesses, mais il avait émis des propos qui pouvaient la mettre en situation difficile.

 

Mourillon

 

C’est tout guilleret que Mourillon s’en va rendre compte à Grondin, le directeur.

 

– A première vue, je n’ai rien décelé d’anormal dans les propos de Furet…

– Il a rapporté les originaux ?

– Non, monsieur !

– Ils sont où ?

– Monsieur Furet a été cambriolé…

– Vous l’avez cru ? Eructe le directeur.

– J’ai confiance en Monsieur Furet, il a toujours été un collaborateur avec lequel…

– La confiance, Monsieur Mourillon, c’est comme les œillères, ça permet d’ignorer ce qu’on n’a pas envie de voir, vous avez confiance en votre femme, vous ?

– Mais enfin, Monsieur le directeur…

– Enfin quoi ? Furet joue la comédie en racontant qu’il va rapporter les originaux et coïncidence : il se fait cambrioler, on lui téléphone et on tombe sur des lascars qui lui ont arraché son téléphone et qui nous racontent que les documents sont détruits. Ça fait beaucoup de coïncidences !

– Certes, certes, murmura Morillon, embarrassé.

– Et comment « ces gens », comme vous dites peuvent être au courant des activités de Furet dans notre établissement ?

– Furet m’a suggéré à demi-mot que des gens du Nueva-Costa pourraient avoir une taupe chez nous !

– Une taupe ? Il manquerait plus que ça ! Il fait quoi, Furet en ce moment ?

– Il est retourné dans son bureau !

– Vous avez su pourquoi il s’intéressait au dossier du président Diaz ?

– Monsieur Furet est en contact avec le représentant d’un important cartel de planteurs…

– Quel rapport ?

– La personne avec qui il est en contact subordonne l’ouverture d’importants comptes sur nos livres au blocage de celui de Diaz !

– Mais c’est du délire !

– C’est justement pour cela que Furet n’en a parlé à personne, il a souhaité faire une simulation de balance financière…

– Dites-lui d’arrêter cette singerie, de toute façon, il ne peut plus travailler sur ce dossier, j’ai demandé à l’inspection de le bloquer chez eux. Quelque chose ne va pas, Mourillon ?

– C’est à dire, j’ignorais que cette instruction venait de vous, j’ai donc demandé ces photocopies en communication et…

– Mais ce n’est pas possible, c’est une maison de fous, ici ! Ecoutez-moi bien, j’oppose un veto net et irrévocable à ce genre de connerie. Vous prierez Furet de s’occuper d’autres choses. D’autre part je ne veux pas que ce dossier sorte de l’établissement. Est-ce que je me fais bien comprendre ?

– Mais parfaitement, Monsieur !

– Au fait Mourillon… Il vous a dit quoi Furet pour son téléphone ?

 

Mourillon réalise alors qu’il a complétement oublié de poser cette question.

 

– Il m’a dit qu’il l’avait perdu !

– Ben voyons !

 

Mourillon descend dans le bureau de Furet, il n’y a personne. Il regarde sa montre, il est midi.

 

Chez certaines personnes se faisant manipuler, le doute vient après. Une variante de l’esprit d’escalier.

 

« Et si Furet me cachait quelque chose ? »

 

Il s’en va fermer son bureau, revêt son manteau et se rend au restaurant « Le criquet » où Furet à ses habitudes méridiennes. Il n’y est pas. Il s’assoit pour déjeuner.

 

« Je gérerai tout ça en rentrant ! »

 

Anna

 

Il ne faudrait pas chères lectrices, et chers lecteurs que ce passionnant récit d’espionnage financier finissent pas éclipser le fait que nous sommes aussi dans une aventure érotique.

 

Nous sommes en fin de matinée, je suis encore en robe de chambre et Anna a eu la gentillesse de venir me voir et de me demander s’il y avait du nouveau.

 

– Non, j’attends un coup de fil de Jacques…

– Moi j’ai du nouveau, regarde ce que j’ai retrouvé dans mon armoire, et dans son emballage d’origine en plus.

 

Et voilà que ma copine me sort de son sac un chapelet de boules de geisha.

 

C’est assez joli, trois boules dorés, chacune de la grosseur d’une petite prune.

 

– Et je parie que tu as joué avec ce matin !

– Evidemment, mais je me suis dit que ce serait plus sympa d’y jouer à deux !

– Tu ne serais pas un peu obsédée ?

– Un petit peu, oui ! Alors d’accord on y joue ?

– J’ai pas trop la tête à ça, tu vois ?

– Ben justement ça va te détendre !

– On fera ça une autre fois, là il faut que je sorte faire deux trois courses.

– Bon d’accord, je vais faire pipi, tu veux regarder ?

– Anna, tu es infernale ! Je vais m’habiller, tu viens avec moi en course ?

– Fais-moi un petit café avant !

 

Je m’en vais dans la cuisine et voilà que j’entends ma copine m’appeler, je me précipite.

 

– Y’a plus de papier !

– Prends-en dans le petit placard !

– Tu ne veux pas m’essuyer avec ta bouche ?

– Mais enfin, tu vas arrêter tes bêtises ?

– Juste un petit bout de langue sur ma petite chatte, ça va te prendre vingt secondes, tiens regarde comme elle est belle.

 

Putain ! Anna je la connais pourtant par cœur, mais comment rester insensible à la vision de cet écrin tout rose et humide, bordé de ses lèvres un peu sombres ?

 

– Alors juste un coup de langue !

 

C’est ce qui s’appelle se mentir à soi-même, ma langue s’approche et se délecte de ses sucs, et évidement le coup de langue se prolonge.

Chanette23g1

– Tu m’as piégé, salope !

– J’aime quand tu m’appelles comme ça !

– Salope, salope ! Grosse truie, morue !

– Encore, encore !

 

Je m’arrête un instant car emportée par mon élan je n’avais pas remarqué une chose qui aurait dû me paraître pourtant évidente :

 

– Mais dis-moi, t’as pissé de l’eau ou quoi ?

– Parce que ? Minaude-t-elle en guise de réponse.

– Parce que je retrouve pas le goût de ta pisse.

– Evidemment puisque je n’ai pas pissé !

– Et je suppose que tu vas le faire maintenant ?

– Seulement si tu me le demande gentiment !

– Salope !

– Tu l’as déjà dit, et ce n’est pas comme ça qu’on demande !

 

Je me débarrasse de ma robe de chambre, n’ayant pas envie d’en « mettre partout » et exhibe ma nudité en m’agenouillant devant ma copine qui se croit obligée de faire des commentaires salaces.

 

– Mais qu’est-ce qu’elle fout à poil devant moi, cette cochonne à m’exhiber ses gros nénés ?

– Tu sais ce qu’ils te disent mes gros nénés ?

– Ouvre la bouche au lieu de rouspéter !

– Vas-y Anna, donne-moi ta pisse, ta bonne pisse bien tiède !

– Ça t’excite, hein ?

– Bon alors ça vient !

– Je me concentre !

 

Et hop c’est partie, je reçoit une giclé dans le gosier, et ça n’arrête plus, Anna a du mal à contrôler le débit se son jet, et ce que je ne peux avaler coule sur mes seins, sur mes cuisses, sur le sol, partout.

 

J’en bois plein, j’adore ce petit plaisir pervers.

 

Sa miction terminée, Anna viens me rouler une pelle, on va dire que ça fait partie de nos traditions, ensuite elle me pelote, me lèche les nichons, bref on est bien barrées toutes les deux.

 

– Et toi, tu n’as pas une petite envie ? Me demande-t-elle.

 

Petite envie, oui c’est bien le mot, je peux pisser facilement, quasiment à la demande, mais là ça va être au compte-goutte. Ça ne fait rien Anna qui s’est maintenant déshabillée est contente quand même. On s’essuie sommairement, on prendra la douche tout à l’heure, parce que pour l’instant, je m’empare d’une grande serviette de bain et direction, le plumard.

 

Je m’y étale la première, sur le dos, les cuisses écartées mais Anna intervient

 

– Tss, tss, on va essayer les boules ! Mets-toi en levrette je vais m’occuper de ton cul !

– Parce que c’est des boules spéciales cul ?

– Sur la boite, c’était marqué « idéal pour le plaisir anal »

– Si c’est marqué sur la boite, alors…

 

Je me mets bien dans la position demandée, et j’en ajoute une couche en cambrant bien le croupion et en écartant les jambes, et comme ma chatte est encore mouillé de la salive d’Anna, j’imagine que le spectacle doit être croquignolet !

 

– Quel cul tu te paies, quand même ! Il est trop beau. Je suis jalouse. Ça devrait être interdit d’avoir un si beau cul !

– Critique pas mon instrument de travail !

 

Elle ne répond pas, elle me lèche le trou du cul, on ne peut pas tout faire en même temps !

 

– Il est bon, mon cul, il ne sent pas trop la merde ?

– Fouff….

 

L’essentiel est qu’elle se régale !

 

– Bon, ouvre-toi, j’enfonce la première boule !

 

Je pousse au maximum pour la laisser passer, drôle de sensation différente qu’avec un gode où l’introduction est progressive, là ça peine un tout petit peu à pénétrer et vlouf, ça entre directo et même qu’on se demande ce que ça fait là… Deuxième boule… troisième boule.

Chanette23g2

– Attention ! Me dit elle

– Attention à quoi ?

 

Anna tire d’un coup sec, la première boule sort me provoquant un fulgurant spasme de plaisir, elle ne me laisse pas le temps de reprendre mes esprits et fait sortir les deux autres boules, je crie, je hurle, je n’ai que rarement joui aussi rapidement.

 

– Je recommence ?

– Non laisse-moi souffler !

 

Et on s’est embrassées, très tendrement… comme d’habitude.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 08:30

Chanette 23 – La mallette noire par Chanette

6 –Quelle journée !

Stamp uro

 

18 heures

 

Guet-apens

 

Après être passés chez moi, et m’avoir « arrangé » comme narré plus avant, Javier Jimenez et Pablo Aguirre (puisque c’est le nom de son acolyte) ont tenté en vain de joindre Furet sur son portable professionnel puis se sont précipités à la Banque de l’Atlantique sud, où on leur a indiqué sans autres précisions que « Monsieur Furet n’était pas visible aujourd’hui ». Les voilà garés à 50 mètres à droite de son pavillon de banlieue.

 

– Sa bagnole est là, il ne doit pas être bien loin. ! Remarque le barbouze

 

Nicolas Furet descend du train de banlieue et n’a que 500 mètres à franchir avant d’arriver chez lui. Son plan est simple : exagérer la visibilité de ses blessures à l’aide de pansements et de bandes Velpeau, faire semblant de boiter, parler avec difficulté et jurer de sa bonne foi.

 

Il est confiant, les photos compromettantes n’auront pas l’effet escompté, d’abord parce que son épouse ne les verra jamais, ensuite parce vu les circonstances, celles envoyés à la banque n’ont désormais plus aucune importance. Reste les voisins, mais bon il pourra toujours déménager… Mais s’il pouvait l’éviter.

 

Jérémie Chauvière, l’inspecteur missionné par la Banque pour l’Atlantique Sud, attend aussi dans sa voiture également à une cinquantaine de mètres de chez Furet mais du côté gauche.

 

– Voilà Furet ! Dit Pablo. Personne dans la rue, c’est du gâteau !

 

Chauvière est trop loin et n’a pas encore reconnu Furet. Mais soudain tout va très vite, il voit une portière de voiture qui s’ouvre juste quand le quidam arrive à sa hauteur. Le type est happé, la portière se referme, la voiture démarre.

 

« Un enlèvement ! » Se dit Chauvière. Ça ne peut-être une coïncidence, c’est Furet qu’on kidnappe ! Hé, oh, je ne suis pas James Bond, moi, je vais laisser tomber ce cirque… Ou alors juste un petit coup d’œil ! »

 

Il démarre… »

 

La voiture de Jimenez prend la première à gauche, puis la deuxième à droite et se gare, la rue est déserte.

 

Surpris par cette manœuvre inattendue, Chauvière ne peut faire autrement que de doubler Jimenez. Après l’avoir fait, il tourne à gauche et se gare à son tour. Il ne se prend pas pour un cow-boy et n’entend pas prendre des risques. Il sort du véhicule, se cache au coin de la rue et se demande quoi faire ? Prévenir la police ? Mais il va leur dire quoi ? « On a enlevé un mec devant chez lui et on l’a emmené 400 mètres plus loin », il note néanmoins le numéro d’immatriculation de la voiture.

 

« Ce n’est pas un enlèvement, sinon, ils ne se seraient pas arrêtés si près, ce doit être une explication, à moins qu’ils ne le flinguent et laissent son cadavre sur le trottoir ! Alors il faut vraiment que j’appelle la police ! »

 

Il le fait mais a du mal à convaincre le fonctionnaire de police.

 

Nicolas Furet se retrouve sur la banquette arrière à côté de Pablo.

 

– A qui t’as été causé, connard ? Lui lance Jimenez en se retournant.

 

Furet est blême, son plan ne tient plus et il n’en a pas en rechange.

 

– Je vais vous expliquer !

– Répond à ce qu’on te demande, connard !

 

Et sur un signe de son patron, Pablo envoie un violent coup de poing dans l’estomac de Furet qui se plie en deux sous la douleur.

 

– Deux mecs qui sont venus chez moi, ils m’ont tabassé…

– Ils t’ont tabassé, oh le pauvre chéri, fait voir un peu… Ouais, y’a rien de dramatique…

– Ils ont failli violer ma femme…

– Ils ont failli, donc ils ne l’ont pas fait, ils ne devaient pas être bien méchants.

– Mais…

– Donc première faute, tu ouvres à n’importe qui…

– Ils sont rentrés en force !

– Ils n’ont pas défoncé la porte à ce que je sache, fallait pas leur ouvrir, connard.

 

Et Furet reçoit un autre coup dans l’estomac. Il comprend qu’il ne sert à rien de discuter avec ces brutes. Résigné à subir, il espère simplement que son supplice ne s’éternisera pas.

 

– Deuxième erreur, tu files des renseignements à des types qui sont aussi dangereux que des enfants de chœur. Ah, ça on ne peut pas dire que tu auras mérité la médaille de l’héroïsme ! T’es vraiment la reine des lavettes, tiens tu me dégoûtes, t’es qu’une grosse merde.

 

Jimenez ponctua son propos en lui crachant au visage avec mépris.

 

– Bon, on ne va pas continuer à perdre notre temps avec une lopette comme toi, il te reste une seule chance de te racheter, je dis bien une seule, si tu la rates, nous on te ratera pas. Ces documents que tu as refilés à n’importe qui, y’a des doubles, je suppose ?

– Oui, répondit Furet reprenant (mollement) espoir.

– Alors je veux les copies demain à 13 heures, square de la Tour Saint-Jacques, dissimulées à l’intérieur d’un journal.

– Les flics ! Cria Pablo qui gardait un œil dans le rétroviseur.

– Casse-toi, connard et n’oublie pas !

 

Pablo ouvre la portière et pousse violement Furet à l’extérieur qui déséquilibré et le ventre douloureux s’affale sur le trottoir comme une chique molle.

 

Jimenez démarre, les policiers ayant le choix entre suivre la voiture ou s’intéresser à Furet qui leur paraît mal en point, choisissent la seconde option.

 

Bien joué, Jimenez !

 

– Qu’est-ce qui vous est arrivé, monsieur ? Demande le premier poulet.

– Rien, un vieux contentieux avec ces types, c’est réglé maintenant !

 

Furet se casse en deux, vomit de la bile, se redresse, recommence, s’essuie la bouche d’un air dégoûté.

 

– Bon ça va aller ! Dit-il à l’adresse des policiers.

– Vous souhaitez porter plainte ?

– Non, je vous dis c’est réglé !

– Vous n’avez pas l’air en forme.

– C’est rien. Ça va passer.

– Vous avez besoin de secours ? On peut vous emmener aux urgences !

– Non, non merci !

 

Les flics s’en vont. Chauvière était prêt à intervenir mais n’en a pas eu l’occasion, il emboite le pas de Furet, s’approche jusqu’à son portail et l’aborde pendant que celui-ci cherche ses clés.

 

– Jérémie Chauvière, inspection générale de la Banque de l’Atlantique sud, je peux m’entretenir avec vous quelques instants ?

– A ben, c’est bien le moment ! Et si je vous dis « non » qu’est-ce que vous allez me dire ?

– Ha, ha ! Vous au moins vous gardez votre humour !

 

« J’ai échappé — provisoirement — à Jimenez et aux flics, et maintenant voilà l’inspection, ça va être quoi après ? »

 

Mais en fait, et sans doute assez inconsciemment, Nicolas voit cet intrus comme une bouffée d’oxygène. La montée d’adrénaline qu’il n’a pu décharger durant l’humiliant contact avec Jimenez, c’est cet inspecteur qui va se la recevoir en pleine poire.

 

– C’est moi qui ai prévenu la police… Commença Chauvière qui emboitant le pas « au culot » à Furet le suit dans l’entrée du pavillon.

– Merci, mais il s’agit d’une affaire personnelle dont je ne souhaite pas parler.

– Comme vous voudrez ! Vous vous doutez des raisons de ma visite ?

 

« Premier piège, il y en aura d’autres ! »

 

– Pas du tout ! Mentit-il avec aplomb.

– Je voulais d’abord au nom de notre direction vous souhaiter un bon rétablissement…

– Oui, bon… Passons à la suite !

– Nous avons besoin de toute urgence des documents ayant trait aux transferts de fonds du général Diaz…

– Et vous voulez les récupérer ? Je n’ai pas bien compris vous êtes coursier ou inspecteur ?

– Disons que nous avons reçu un mail, probablement malveillant et comme il s’agit d’un dossier sensible…

 

« Un mail ? Tiens, tiens ! Vite un gros mensonge… »

 

– Ces documents sont dans ma maison de campagne, je peux les récupérer demain matin et les rapporter, il faudra de toute façon que je passe au bureau, j’ai laissé plusieurs dossiers en plan, je dois prendre des dispositions.

– Elle est loin, votre maison de campagne ?

– Ça ne vous regarde pas.

– Vous allez y aller en voiture ?

– Mais enfin, c’est quoi ces questions ?

– Parce que votre main…

– Ne vous inquiétez pas.

– Parce que j’aurais pu vous accompagner.

– Merci, je n’ai pas besoin de chaperon.

 

Chauvière semble un moment déstabilisé par l’aplomb dont fait preuve Furet et par cette version complétement inattendue. Mais il choisit un autre angle d’attaque.

 

– Quelque chose m’échappe cependant…

– C’est grave ? Railla Furet pas mécontent de malmener l’inspecteur.

– Vous n’avez pas en charge le dossier Diaz ?

– C’est une question ?

– Oui !

– Non !

– Pardon ?

– Je n’ai pas en charge ce dossier.

– Vous devinez donc quelle va être ma question suivante ?

– Je n’ai pas envie de jouer aux devinettes.

– Alors je vous la pose : pourquoi avoir emprunté ces documents ?

– Et bien pour travailler dessus pardi !

 

« S’il croit me déstabiliser, ce con… »

 

L’inspecteur ne répond pas, il attend la suite qui ne vient pas.

 

– J’avoue ne pas comprendre, finit par lâcher Chauvière.

– Bon, écoutez, on va peut-être en rester là. Vous êtes venu récupérer des documents, vous les aurez demain. Point final, l’entretien est terminé. Au revoir Monsieur, bonjour chez vous !

 

Chauvière eut quand même l’impression que sa hiérarchie ne se contenterait pas d’un rapport aussi banal.

 

– Comprenez-moi, j’ai un rapport à faire. Afin qu’il soit complet, j’aimerais pouvoir y indiquer la raison pour laquelle vous avez emprunté ces dossiers…

– Oui, bon, ça suffit, je ne voudrais pas être incorrect mais vous commencez à me casser les pieds, je suis fatigué. Pour le reste j’ai une hiérarchie et c’est à elle seule que je dois rendre des comptes. La sortie, c’est par là !

– Monsieur Furet, je suis missionné pour…

– Sortez s’il vous plait ! L’interrompt Furet.

– Je peux me servir de vos toilettes ?

 

La tactique n’est pas nouvelle, mais elle est efficace, on ne refuse pas les toilettes à quelqu’un qui a une envie pressante.

 

– Au fond du couloir, à gauche. Et évitez de pisser par terre !

 

Le hasard veut alors que Nicolas reçoive une communication téléphonique, c’est la mère de Pauline ! Rien d’important mais ce n’est vraiment pas le moment, et il ne sait pas comment s’en débarrasser.

 

– Ecoutez, Pauline n’est pas là ! Appelez-là sur son portable… Comment ça il ne répond pas, elle est peut-être quelque part où ça ne capte pas… Vous ne comprenez pas le message qu’elle vous a envoyé ? Mais j’en sais rien, moi, je ne suis pas au courant… Mais non il n’y a rien de grave… Ecoutez je vais vous rappeler…

 

Bref il ne s’en sort pas. Chauvière lui, à tout entendu, très vite il sort des toilettes, fait semblant de se tromper de chemin, regarde furtivement dans la salle de bain et dans la cuisine sans déceler quoique ce soit de particulier. Une feuille de papier sur la table de la salle à manger attire son attention, il en mémorise en vitesse le contenu.

 

– Bon, belle-maman, je suis obligé de vous laisser, je vous rappelle tout à l’heure et cesser de vous inquiéter. S’agace Furet au téléphone.

 

Il raccroche, découvre Chauvière figé devant lui !

 

– Vous êtes encore là, vous !

– Je ne voulais pas partir sans vous dire au revoir :

– C’est ça, au revoir !

 

Chauvière s’en va assez dubitatif, il doit maintenant se rendre chez Daisy Rollin.

 

« Pour quoi faire ? Mais si je n’y vais pas on me le reprochera. Bof, je pourrais toujours dire qu’elle n’était pas chez elle. »

 

Il prend néanmoins le chemin de son domicile.

 

Daisy

 

Jérémie Chauvière s’est tout de même décidé à sonner chez Daisy dans son appartement parisien. Il ne se sert pas de l’interphone, entre derrière une personne, repère le numéro de porte sur sa boite aux lettres et monte directement :

 

– Jérémie Chauvière, inspecteur des services de la Banque de l’Atlantique Sud ! Se présente-t-il sur le pas de la porte de Daisy

– Non mais attendez, c’est chez moi, ici. J’ai eu ma dose ce matin, maintenant j’aimerais bien qu’on me foute la paix.

– Ce sera très court…

– Et retirez votre pied du pas de ma porte sinon je vais hurler.

– C’est dans votre intérêt que je me déplace jusqu’ici. N’aggravez pas votre cas !

– Ecoute pépère, tu vas marquer dans ton rapport que j’étais très énervée et que je t’ai foutu à la porte et maintenant tu dégages.

– Je suis là pour vous aider…

– Vous m’aiderez une autre fois.

 

Daisy prend une profonde inspiration, met ses deux mains à plat et en avant et fait perdre l’équilibre à Chauvière qui se retrouve le cul par terre sur le palier. Elle ferme la porte.

 

« Métier de merde ! » Grommelle l’inspecteur en redescendant l’escalier.

 

Nicolas Furet

 

Nicolas Furet, remonté à bloc par son entrevue avec Chauvière vient d’avoir une idée géniale.

 

Mais d’abord il faut qu’il règle cette affaire de belle-mère qui lui casse les pieds, alors qu’il n’a vraiment pas besoin de ça !

 

Il téléphone à sa femme, ça ne répond pas ! Il trouve ça bizarre et recommence, c’est alors qu’il lui semble percevoir le bruit d’une sonnerie dans la chambre conjugale. Il s’y rend et constate que son épouse a oublié son portable qui est en train de charger contre une prise murale !

 

« Bon, je fais comment ? »

 

Mais il se dit qu’il n’est pas nécessaire de paniquer, Pauline va bien finir par se rendre compte qu’elle a oublié son portable et va essayer de le joindre avec un autre appareil.

 

« Reste la belle-mère ! Je peux faire le mort, mais cette abrutie est capable d’appeler les flics, manquerait plus que ça ! »

 

Il la rappelle.

 

– Ecoutez on a eu une inondation, on est obligé de se loger ailleurs quelques temps, Pauline vous demandait si vous pouviez héberger les gosses.

– Mais pourquoi, elle ne répond pas !

– Mais j’en sais rien moi, patientez un peu, elle va forcément vous rappeler.

– Elle a peut-être eu un accident.

– Mais non, je l’aurais su. Bon, je vous laisse, les pompiers arrivent.

 

Furet peut enfin essayer de se concentrer sur son plan du lendemain.

 

La première idée née au cours de l’entretien avec Chauvière était de gagner du temps et de faire en sorte que l’on ne soit pas surpris de sa présence dans les locaux de la banque le lendemain matin. Mais il pouvait faire encore plus fort que ça et qui sait, même sauvegarder son poste dans l’entreprise.

 

Il sortit de chez lui et se rendit au « bar de la marine », établissement situé près de la gare où il lui arrivait parfois de prendre un second café matinal.

 

Il y avait parmi la clientèle de ce café un personnage étrange, qui se faisait appeler « Petit Remy », siégeant toujours à la même table, invariablement costumé et cravaté et passant ses journées à bouquiner en sirotant des Vichy-fraise. De temps à autre il sortait d’un grand sac de toile tantôt des parfums de marque, tantôt des pulls en cachemire, des écharpes en soie et même une fois du caviar, tout cela était proposé aux seuls habitués du café au tiers de leur prix. Parfois il téléphonait et il n’était pour qui voulait s’en donner la peine, peu difficile de comprendre que l’homme vivait de petites flibustes.

 

En ce moment, Petit Remy n’est pas seul et entretient grande conversation avec un type en chapeau. Furet attend qu’il soit libre et comme une demi-heure plus tard il ne l’était toujours pas, il griffonne un bout de papier : « pourrais-je vous voir d’urgence pour une affaire importante » et le lui porte.

 

Petit Remy se lève alors et vient s’assoir en face de Nicolas :

 

– 10 000 euros : deux heures de route, une petite demi-heure de travail et aucun risque, ça vous dit ? Commence ce dernier.

– C’est tentant ! Expliquez-moi mieux.

– Ça, ce sont les clés de ma maison de campagne. Vous y allez ce soir, vous entrez, ça c’est le plan, mon bureau est là, vous commencez à renversez les tiroirs, vous foutez le bordel et vous vous arrêterez brutalement, comme si vous cherchiez quelque chose et que vous veniez de le trouver. En partant vous laissez la lumière allumée et vous fracturez la porte, de l’extérieur, évidement. Ensuite vous arrangez pour prévenir les flics, en leur disant que vous avez entendu des bruits bizarres et que vous pensez que ce sont sans doute des cambrioleurs…

– J’ai compris.

– Et en rentrant vous me laisserez les clés dans ma boite aux lettres.

– Ça marche !

– Je vous ai noté les adresses…

– Oui, mais, c’est payable d’avance

– Je vous fais un chèque ?

– Non trois ?

– ?

– J’ai plusieurs comptes.

 

Chauvière est pugnace, on lui a appris qu’après un échange difficile voir conflictuel, vient ensuite l’esprit d’escalier, celui qui fait dire « J’aurais dû, j’aurais pas dû ». Le second entretien est parfois (mais pas toujours) celui de l’apaisement.

 

Il laisse donc passer deux heures, puis refait une tentative.

 

Effectivement, après coup Daisy regrette d’avoir flanqué l’inspecteur par terre (même si ce n’était pas vraiment volontaire). Un geste qui n’arrangera pas ses affaires.

 

– Jérémie Chauvière, désolé d’insister, mais est-ce que je peux m’entretenir avec vous quelques instants ?

– Encore vous ? Qu’est-ce que vous venez fabriquer chez moi ? Vous avez vu l’heure ? J’ai une vie privée, moi !

 

Mais la protestation est très formelle, si elle pouvait lui faire promettre de taire dans son rapport son attitude de tout à l’heure…

 

– J’en ai pour trente secondes !

– Ben, voyons !

– Vous êtes sous la menace d’un blâme et…

– Un blâme de quoi ? Bon rentrez, mais juste cinq minutes.

– Monsieur Blondberger vous accuse de l’avoir gravement insulté, par ailleurs vous avez abandonné votre poste sans prévenir personne.

– Attendez, Blondberger m’a traité comme une véritable merde alors que je n’ai rien à me reprocher, qu’il se regarde dans une glace avant d’accuser les autres !

– Pour l’instant c’est votre parole contre celle de Blondberger. On peut essayer d’arranger ça !

– Il m’a provoqué, s’il devait y avoir des suites j’interviendrais auprès des syndicats, voire aux prudhommes.

– Ne nous emballons pas. La situation est simple, on soupçonne Nicolas Furet d’avoir fait une grosse bêtise, or il est de notoriété publique que vos rapports avec lui ne sont pas simplement professionnels.

– De notoriété publique ? Non, mais vous vous rendez compte de ce que vous dites ! Vous n’allez pas vous y mettre aussi, non ? Je refuse de parler de cet aspect des choses.

– D’accord on n’en parle pas, mais on ne peut s’empêcher de penser que Furet vous faisait des confidences sur les dossiers qu’il gérait.

– Non Monsieur ! Monsieur Furet ne me faisait pas des confidences sur les dossiers qu’il gérait,

– Quand il vous a demandé de remplacer les documents du président Diaz par des photocopies, vous n’avez pas été surprise ?

– Absolument pas !

– Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?

– Quelle défense ? Je n’ai commis aucune faute avec ces dossiers.

– Oui, mais vous avez insulté Blondberger.

– Vous vous répétez !

– Si vous aviez remarqué quelque chose de louche dans l’attitude professionnelle de Monsieur Furet, vous seriez prête à me le signaler ?

– Vous me fatiguez, franchement. Arrêtez de me chercher des poux dans la tête, si la banque veut se débarrassez de moi, dites-le-moi carrément ça sera plus simple.

– Il n’est pas question de ça !

– Bon alors écoutez-moi bien, j’ai quinze jours d’arrêt de travail. J’aimerais qu’on me foute la paix pendant ces quinze jours, si quand je vais revenir on continue à m’emmerder, j’irais jusqu’au bout et je trainerais Blondberger devant les tribunaux. C’est tout ce que j’ai à vous dire, maintenant faites-moi le plaisir de me foutre le camp.

– Cette attitude ne vous aidera pas.

– Mais bon dieu qu’est-ce que vous voudriez que je vous dise ? Que Blondberger a raison ? Ben non il n’a pas raison. C’est ma seule ligne de défense et je n’en démordrais pas.

– Bon on va en rester là !

– Une dernière chose, je vous ai un peu bousculé tout à l’heure…

– C’est le cas de le dire !

– Il n’était pas dans mes intentions de vous faire tomber, aussi si vous pouviez accepter mes excuses.

– Pas de soucis.

– Vous n’en parlerez pas dans votre rapport ?

– Vous avez ma parole !

 

« Parole d’inspecteur, hum… dommage que j’ai rendez-vous avec Nicolas, sinon je l’aurais eu au charme, l’inspecteur. »

 

Chauvière, lui est dubitatif :

 

« Vraiment pas mal, la maîtresse de Furet, dans d’autres circonstances, bon, ne rêvons pas… »

 

Pour Nicolas la situation se dégage mais tout cela devient compliqué, il est fatigué, n’a pas dormi la nuit dernière, doit rester là au cas où les flics l’appelleraient sur son fixe après le faux cambriolage. Il devra se lever de très bonne heure pour se rendre à Cernay-la-Ville près de Rambouillet dans sa maison de campagne, puis filer à la banque récupérer les photocopies pour Jimenez puis débiter un gros mensonge à sa hiérarchie. Hors de question donc d’aller batifoler ce soir chez Daisy. Il l’appelle, lui propose de venir en taxi (qu’il paiera) en espérant qu’elle refusera, mais elle accepte avec empressement.

 

C’est évidemment la première fois que Daisy à l’occasion de venir chez son supérieur hiérarchique.

 

– T’es sûr que ta femme ne risque pas de revenir à l’improviste ?

– Ça m’étonnerait !

– J’ai envie de faire pipi, c’est où tes toilettes ?

 

Il lui indique.

 

– Tu m’accompagnes ?

– Je suis fatigué, tu sais !

– Juste pour te rincer l’œil !

– Tu parles ! Tu veux essayer de m’exciter, mais je te dis ce n’est pas la peine !

– Ça ne coûte rien d’essayer !

 

Daisy, au lieu de se diriger vers les toilettes, entreprend de se déshabiller entièrement en posant ses vêtements sur un fauteuil.

 

– Tu fais quoi, là ?

– Ben tu vois bien, je me déshabille !

– Non !

– Pardon ? Tu veux m’empêcher de me déshabiller ?

– Non, tu fais ce que tu veux, mais ça ne sert à rien.

– Je ne suis pas mignonne à poil ?

 

Elle enlève son soutien-gorge, joue avec ses seins, fait durcir les tétons.

 

– Touche mes nichons ! Juste un peu, juste pour le fun !

 

Nicolas Furet a beau être fatigué, il ne peut être insensible à la vue de ces charmants globes dont il ne se lasse pas.

 

Il y porte une main, effleure la peau de ce joli sein, en éprouve l’arrondi gracieux, l’autre main vient sur l’autre sein. Par jeu il frôle des doigts les tétons.

 

Sa bite réagit en sortant de sa torpeur, il est pris au piège, faute d’avoir sous-estimé le pouvoir d’un sein !

 

Sa bouche vient à la rescousse de ses doigts, ce téton gauche arrogant qui le nargue, il le suce, il le lèche, il l’aspire.

 

La main de Daisy se pose sur la braguette de l’homme et constate que c’est maintenant tout dur, et tandis qu’il continue à flatter ses nichons, elle dégrafe le pantalon, fait tomber le caleçon et découvre une bite montrant le ciel.

 

Une flexion des genoux, voilà Daisy, bouche contre bite, elle la branle un peu d’abord avant de l’engloutir et de la sucer avec avidité. Mais rapidement, elle s’arrête :

 

– Tu sais, j’ai vraiment envie de pisser !

Chanettte23f1

Et sans attendre de réponse, elle prend Furet par la main et l’entraine hors de la pièce.

 

– Elle est ou ta salle de bain ?

– Là-bas !

– Ah, t’as une baignoire ? Finis d’enlever tes fringues et tu vas m’y rejoindre.

– Je croyais que c’était pas ça, ton fantasme !

– Faut pas toujours faire la même chose ! Tu vas voir, c’est rigolo.

 

Daisy s’assoit alors dans la baignoire en serrant les jambes.

 

– Je fais quoi, moi ? Demanda Furet.

– Tu attends !

 

La femme se mit à pisser, une partie de l’urine se trouva un moment coincée dans la cavité formée par son bassin et ses cuisses. Avec ses mains elle s’enduit tout le corps de ce liquide jaunâtre sans oublier les seins et le visage. La pisse finit par s’écouler au fond de la baignoire faisant subir à son cul un insolite bain de siège.

 

Daisy se relève en riant, fière de son exhibition !

 

– Et maintenant tu lèches !

 

Un corps mouillé, c’est déjà beau, mais quand on est un tant soit peu urophile et que la pisse a remplacé l’eau claire… Alors je ne vous dis pas…

 

Furet s’attendait à ce qu’elle lui offre ses seins pour commencer ce petit nettoyage insolite ! Mais voilà que la coquine se retourne et lui offre ses fesses.

 

– Et nettoie bien partout, je veux sentir ta langue dans mon trou du cul.

 

« Tiens, c’est la première fois qu’elle me propose ce truc-là, Madame se lâche ? »

 

Un peu d’appréhension quand même, un trou du cul c’est un trou du cul et à cette heure avancée de la journée, ça ne sent pas forcement la rose.

 

Prudemment, il écarte les globes afin de dégager l’œillet brun, sa langue s’en approche et en teste le goût, c’est acre, mais ça n’a rien de désagréable quand on est quelque peu connaisseur.

 

Daisy, excitée comme une puce, décide de faire dans la provocation.

 

– Vas-y, lèche mon cul ! Mon gros cul plein de merde !

 

Furet à un mouvement de recul instinctif ! S’il a des fantasmes scatos, ils sont bien enfouis.

 

– Ça va pas, non ?

– Ben, quoi, qu’est-ce que tu nous fais, on ne peut plus rigoler, il est propre mon cul, enfin je suppose ? Il est propre ou pas ?!

– Il est propre !

– Ben continue !

 

Il continue, mais une curieuse pensée lui travers l’esprit :

 

« Si c’était Chanette qui m’avait demandé de lui lécher le cul et s’il avait été un peu, enfin un tout petit peu sale, est ce que je l’aurais fait ? Probablement, mais Chanette et Daisy ce n’est pas la même chose… »

 

Eh oui, c’est compliqué parfois les « choses du sexe », d’autant que Daisy en rajoute une couche dans la provocation.

 

– Tu n’aimerais pas un jour me regarder faire caca ?

– Daisy arrête !

– Voir un gros boudin sortir de mon petit cul, ça ne te tuerait pas ! Après tout c’est la nature !

– Bon, tu arrêtes avec ça !

– O.K. Mais penses-y avant de t’endormir !

– Certainement pas ! Et puis c’est quoi ces fantasmes scatos, c’est nouveau, ça vient de sortir.

– C’est pas un fantasme, c’est un souvenir, quand j’étais plus jeune, on m’envoyait passer les vacances à la campagne, il y avait une de mes cousines qui était très délurée. On s’amusait à faire nos besoins l’une devant l’autre, ça m’a marqué…

– Bon, inutile de me raconter la suite !

 

Bien que quelque part, il aurait bien voulu savoir…

 

Daisy qui tenait tout ce discours en gigotant des fesses, finit par se retourner, pour lui offrir ses seins, puis sa bouche, Furet bande comme un taureau…

Chanette23f2

 

– Tu m’encules ? Minaude-t-elle

– Ah, oui je veux bien, tourne-toi, je reviens, je vais chercher une capote.

– Hé, Ho ! On ne va pas faire ça dans la baignoire, j’aime bien mon petit confort quand je me fais enculer !

 

Ils sortent de la baignoire et se sèchent un petit peu. Furet attrape une grande serviette qui dispose sur le lit conjugal.

 

Daisy s’y installe en levrette, les cuisses écartées, tous ses trésors bien visibles.

 

– J’ai pas de gel !

– Avec la capote lubrifiée, ça devrait le faire !

 

Ça le fait, Furet sodomise Daisy en cadence, mais il sent qu’il n’y arrivera pas, alors il s’efforce de pilonner frénétiquement de façon à ce que ça partenaire puisse jouir. Quand elle commence à gémir, il accélère encore. Daisy crie sa jouissance, Furet pousse un cri comme s’il venait lui aussi de jouir, mais rien n’est sorti de son pénis. Il retire la capote en se cachant, mais Daisy ne le regarde pas, elle récupère.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 08:27

Chanette 23 – La mallette noire par Chanette

– 5 – Le sexe, ça déstresse !

Massage3

Furet et Daisy

 

A peu près à la même heure, Nicolas Furet retrouve Daisy Rollin place du Chatelet. Après un bisou de convenance ils se dirigent en silence vers un bistrot tout proche.

 

– Qu’est-ce qui t’es arrivé ?

– J’ai glissé dans l’escalier !

– Je vois ! En attendant : bravo, tu m’as foutu dans une belle merde ! Commence-t-elle.

 

Nicolas fait des signes d’incompréhension.

 

– En gros, ils cherchent les originaux que tu m’as demandé, ceux du général Diaz…

– Qui les cherche ?

– Ben je ne sais pas, quelqu’un de la banque ! Blondberger m’a mis le grappin dessus, il a été infect. Tu te rends compte qu’il savait qu’on est allé à l’hôtel plusieurs fois ! On avait pourtant fait attention !

– Incroyable ! Mais on te reproche quoi ?

– D’être ta complice !

– Complice ? Complice de quoi ?

– J’ai cru comprendre que tu les avais communiqués à quelqu’un !

 

Nicolas est abasourdi. Il avait envisagé des tas de scénarios mais pas celui-ci. Décidemment son prof de philo avait bien raison : « les choses ne se passent jamais comme on croit qu’elles vont se passer. »

 

– Je ne les ai refilés à personne ! Répondit-il par reflexe avant de se rendre compte que cette réponse était stupide.

– Ben alors tu peux les rendre ?

– En fait, non, un mec m’a demandé ces documents, il m’a dit qu’il allait en faire des copies et les faire certifier conforme par un huissier.

– Et le mec ne te les as jamais rendus, c’est ça ?

– Mwais ! Mais pourquoi quelqu’un de la boite a eu besoin de ces documents justement aujourd’hui ?

 

Parfois poser des questions c’est essayer de trouver la réponse. L’une des équipes de barbouzes avait dû intervenir, mais cela semblait trop rapide pour que ce soit Jimenez et peu compréhensible de la part de ceux qui l’avait violenté, Alors une troisième équipe ?

 

– Merde, je n’y comprends rien ! Mais tu as pris ton après-midi ?

– Je me suis barré sur un coup de tête, Blondberger m’a écœuré ! Je suis en arrêt de travail.

– Mais enfin, tu n’as rien à te reprocher, pourquoi tu ne t’es pas défendue ?

– J’ai essayé, mais Blondberger m’a complétement déstabilisée.

– Tu vas faire quoi ?

– Tu m’as mis dans la merde, faut que tu m’en sortes !

– Je ne demande pas mieux, t’as une idée ?

– Tu te pointes demain à la banque, tu demandes à voir Blondberger, tu te dénonces et tu me mets hors de cause.

– Mwais… Répondit-il visiblement peu enchanté par cette perspective.

– De toute façon, tu es grillée ! Ce n’est peut-être pas nécessaire que je tombe avec toi !

 

Nicolas se demande si c’est véritablement la bonne solution, mais n’en voit pas d’autres. Il est mal, très mal !

 

– Tu vas le faire ou pas ?

– A priori, oui, mais faut que je réfléchisse un peu. Temporisa-t-il.

 

Daisy s’énerva :

 

– Réfléchir à quoi ? Tu me dois bien ça, non ?

– Ecoute Daisy, tu me demandes de t’aider et je vais essayer de le faire. Mais il faut que tu t’ôtes de la tête l’idée que tu as quelque chose à te reprocher. Je t’ai demandé des documents en communication, puis de les remplacer par des photocopies. Je ne vois pas où serait la faute professionnelle là-dedans ?

– Mais alors pourquoi Blondberger m’a emmerdé ?

– C’est une vieille méthode policière, ça part du principe que les proches du coupable ont toujours une part de complicité, même inconsciente.

– N’importe quoi !

– Et puis c’est censé déstabiliser le coupable, le forcer à l’erreur.

– Oui, bon… Est-ce que tu crois pouvoir retrouver les originaux ?

– Franchement non !

– Donc tu seras sanctionné quoique tu leur racontes ?

– Ben oui !

– Et la sanction, c’est quoi ? La porte ?

– Oui !

– Donc tu n’as plus rien à perdre ! C’est bien ce que je dis !

– On peut voir ça comme ça !

– Alors tu vas te dénoncer ou pas ? On gagnera du temps, le temps joue contre moi.

– D’accord.

– Ouf ! Viens que je t’embrasse.

 

Daisy lui roula un patin qu’on pourrait trouver incongru vu les circonstances.

 

– Tu vas faire quoi, maintenant ?

– Faut que je rentre !

– Ta femme t’attend ?

– Non, elle est partie à la campagne avec les gosses.

 

Et puis soudain Nicolas eut envie de parler :

 

– Je me suis foutu dans une vraie merde, j’ai accepté de refiler l’original de l’ordre de transfert du général Diaz à un inconnu. Le souci c’est que deux autres types sont venus chez moi me réclamer le document, ils ont fait un peu de ramdam, m’ont foutu leur poing dans la gueule, m’ont pété un doigt et ont failli violer ma femme. J’ai été obligé de leur dire où je l’avait laissé ! Donc à tous les coups, la deuxième équipe va récupérer le dossier avant la première.

– Et bin ! Quelle histoire !

– Comme tu dis ! Et, tu vois, je n’ai pas glissé dans l’escalier.

– Le souci, c’est que le premier type, celui à qui je devais donner les documents m’a menacé de tout un tas de représailles si ça ne se passait pas comme il voulait.

– Des représailles ?

– Oui, une espèce de chantage dont je ne préfère pas parler pour l’instant. J’ai essayé de joindre ce type pour lui expliquer que je n’étais pas responsable de l’imprévu, mais je n’ai pas réussi à le contacter. Mais logiquement, lui il devrait le faire, donc je vais l’attendre chez moi.

– C’est pas dangereux ?

– Je vais prendre mes précautions.

– S’il vient ce sera à quelle heure ?

– A l’heure du diner, je suppose, c’est à cette heure-là qu’on vient quand on veut trouver les gens…

– Ou à 6 heures du matin, comme les flics ?

– Ouais, je n’y avais pas pensé…

– D’ici l’heure du diner on a le temps, non ? Dit-elle avec des yeux tellement suggestifs qu’il aurait fallu être grand sot pour ne pas comprendre à quoi elle pensait.

– Tu sais bien que…

– Tss tss, c’est moi qui gère. On file chez moi.

 

Au début, Daisy ne se considérait pas vraiment comme la maîtresse de Furet. Les rapports qu’ils avaient étant trop espacés pour entrer véritablement dans ce cadre. D’ailleurs Nicolas ne l’a jamais dragué, c’est elle qui est demandeuse, c’est elle qui l’a aguiché.

 

Il n’est pourtant pas un amant exceptionnel, il serait même du genre poussif, mais il est bel homme, il est doux, patient et gentil et en plus il lui laisse toujours un petit billet, alors…

 

Et puis Daisy avait un petit fantasme secret que ses rencontres avec Furet lui permettaient d’assouvir…

 

Ils avaient déjà couché ensemble trois ou quatre fois et un jour par hasard, pendant la pause de midi… car ils leur arrivaient de déjeuner ensemble au restaurant du coin :

 

– J’ai vu un film hier soir, ça m’a excité grave !

– Un porno ?

– Pas du tout, un Polanski, Lune de fiel, ça s’appelle, tu l’as vu ?

– Je ne crois pas !

– Il y a quelques scènes, je te dis pas, déjà les acteurs et les actrices sont superbes, mais en plus ils sont pervers, j’avais jamais vu ça dans un film !

– Il font quoi de particulier.

– Ils se pissent dessus.

– Ah, oui, c’est un DVD ?

– Non sur une chaine cinéma !

– Et c’est ça qui t’a excité ?

– Troublée, disons !

– C’est bien plus courant qu’on croit comme pratique !

– Qu’est ce qui te fais dire ça ?

– Je me balade sur Internet, dès fois…

– Ah ? Et ça t’excite aussi ?

– Eh oui !

 

Daisy s’approcha de son chef afin que l’on n’entende pas ses paroles.

 

– Ça t’amuserait que je te pisse dessus un jour ? Ou le contraire, je ne sais pas…

– Si ça te branche à ce point, on le fera, ça va bien nous exciter tous les deux.

 

Et voilà le travail ! Du coup leur relation devint un peu plus régulière. Il mesurait la chance d’avoir une maîtresse qui partageait l’un de ses fantasmes secrets. L’un de ses fantasmes, mais pas les autres. Jamais au grand jamais il se serait autorisé à évoquer avec elle ses fantasmes bisexuels et sadomaso.

 

Reprenons donc le cours du récit, après un petit trajet en autobus, les voici tous les deux dans l’appartement de Daisy, près de la Gare de Lyon.

 

– Déshabille-toi et file t’allonger par terre dans la salle de bain, j’ai une grosse envie, tu vas boire toute ma pisse, hein mon gros cochon !

– Je m’en régale d’avance !

 

Nicolas se débarrasse de ses vêtements qu’il range soigneusement sur une chaise, puis va s’installer comme le lui a demandé Daisy.

 

– Non, non pas sur le tapis de bain, ça va le dégueulasser.

– Arrête, ton carrelage il est tout froid ! On n’a qu’à mettre une serviette.

 

Pourquoi les jeux érotiques sont-ils parfois parasités par des détails aussi triviaux ?

 

Daisy a retiré son pantalon et entre à son tour dans la salle de bain.

 

– Tu retires pas tout ?

– Pour pisser, c’est inutile !

– Mais j’aime bien te voir à poil, moi !

– Oui, bon, ben je me mettrais à poil tout à l’heure, pour l’instant je ne peux plus me retenir.

 

Elle s’accroupit et pose ses lunettes sur le rebord du lavabo.

 

– Garde tes lunettes, j’aime bien !

– Trop tard !

 

Elle s’accroupit portant son sexe à environ trente centimètres de la bouche ouverte de Nicolas. L’homme peut ainsi s’enivrer de l’odeur de sa chatte, il bande.

 

– Ben alors ?

– Ben alors je bloque, non ne me touche pas, j’ai pourtant une super envie.

– Remet tes lunettes, ça va t’aider !

– N’importe quoi !

– Mais si je te dis, c’est magique !

 

Ben oui c’est magique, parce le fait de les remettre distrait son esprit et fait disparaître le blocage.

 

– Ta bouche, vite !

 

Et voilà que ça se met à couler sévère, Nicolas avale cette bonne urine tiède à l’arrière-goût de café, du moins c’est l’idée qu’il s’en fait.

 

Chanette23e1

– Hum, je me régale !

– T’en a foutu partout !

– Faut dire que t’avais une sacrée réserve !

– Et maintenant : nettoyage !

– Baisse toi mieux !

 

La langue de Nicolas Furet se met alors à virevolter entre les lèvres vaginales de Daisy, afin de récolter les dernières gouttes de pipi qui s’y sont imprégnées.

 

– Fais-moi jouir vite !

 

Il attaque alors le clitoris érigé, le balaye du bout de la langue, Daisy se met à hurler de plaisir en cramponnant ses mains sur la serviette humide.

 

– Putain quel pied ! Allez à toi maintenant ! Pisse-moi dessus ! Attends je vais me mettre dans le carré à douche.

– Et pourquoi, tu ne m’as pas dit d’y aller, moi dans le carré à douche ?

– Mais il est ou le problème ? Dans mon fantasme, l’homme sur qui je pisse, il est par terre, pas dans le carré à douche. Par contre quand je me fais pisser dessus, je suis dans le carré à douche, t’as d’autres questions ? On continue à jouer ou on fait un scrabble ?

– Je ne vois pas pourquoi tu montes sur tes grands chevaux, je demandais ça comme ça ?

– Excuse-moi, je suis encore énervée, je commençais à déstresser et… bon on ne discute plus, pisse-moi dessus. ! Répond Daisy en s’installant dans le carré à douche.

– Je ne peux pas, je bande !

– Eh bien débande !

– Je ne peux pas, je te regarde, t’es trop belle, tu m’excites de trop !

– Ferme les yeux et pense à ta belle-mère, après ça ira mieux.

 

A défaut de penser à sa belle-mère, Nicolas fait vagabonder son esprit, la bite devient demi-molle, il vise Daisy qui attend la bouche ouverte.

 

Elle avale tout ce qu’elle peut, le reste lui coulant sur les seins, ce qui produit un fort bel effet.

 

Nicolas n’avait pas une très grosse envie.

 

– Viens que je te suce ta bite, ta bonne bite pleine de pisse.

 

Daisy s’acharne sur la bite son amant qui ne tarde pas à rebander.

 

– Et maintenant tu m’encules !

– Mais avec plaisir. On fait comme l’autre fois.

 

Mais « l’autre fois » Nicolas avait calé lamentablement. Daisy se dit alors qu’il serait mieux que ce soit elle qui gère. Alors elle demande à Nicolas de se coucher de nouveau sur la serviette.

 

– Mais elle est pleine de pisse !

– On s’en fout !

 

Et elle vient s’empaler sur sa queue, contrôlant ainsi elle-même sa sodomie.

 

« Et en plus c’est bon pour les abdominaux »

 

Et tandis que Daisy coulisse sur sa bite, comme si elle était au manège de chevaux de bois, Nicolas ayant le spectacle magnifique des seins de la belle devant ses yeux et le souvenir de leurs jeux de pipi, sent son désir monter. La belle commence à pousser des petits cris. Pas vache il se décide de l’aider un peu donnant des coups de bassins.

 

Ça y est Daisy part en hurlant comme une damnée, Furet continue comme si de rien n’était, sentant son plaisir proche. Proche mais pas encore là. Il a peur de la panne, il pourrait simuler, Daisy n’ira pas voir dans la capote s’il y a du sperme ou pas. Il appelle néanmoins ses fantasmes à la recousse et imagine une belle transsexuelle noire qui lui donnerai sa grosse bite à sucer. Miracle ça marche. Il est tout content Nicolas !

 

– Je n’ai pas envie de rester seule cette nuit. Tu peux revenir quand tu auras vu ton bonhomme. ?

– Pas de problème.

– Téléphone-moi avant. Et fais attention, surtout !

 

Chanette

 

Jacques m’a accompagné chez moi, il fallait vraiment que je sois dans un drôle d’état — je veux dire mentalement — pour accepter qu’un client vienne chez moi, ce que je ne fais pratiquement jamais.

 

Il m’a encore acheté de quoi me soigner, m’a passé de la pommade et appliqué des pansements. Un vrai chou !

 

– Vous voulez que je reste avec vous un petit peu ? Une présence ne pourrait que vous faire du bien !

 

Ben voyons !

 

– Je croyais qu’on se tutoyait ?

– T’as raison ! Alors c’est d’accord ? Demande-t-il la voix remplie d’espoir.

– On est copains maintenant, les copains ça se tutoie ! Tu ne te rappelles pas ?

– Si, si, bien sûr !

– Mais autant que les choses soient claires entre nous, tu veux m’aider et j’apprécie le geste, mais comment dire…

– J’ai compris, il n’y aura pas d’ambiguïté. Je peux rester, alors ?

– Reste un peu.

 

Je lui confie les coordonnées téléphoniques de mes trois clients du lundi 11, et il passe deux coups de fil dans son coin.

 

Cinq minutes plus tard, il recevait une première réponse :

 

– On aura le résultat de la télé surveillance dans une heure pour la plaque de la voiture.

 

Et ça sonne de nouveau, il prend des notes.

 

– J’ai les noms et les adresses de deux de tes clients, Golureau et Schmidt, ça ne te dit rien ?

– Ce n’est pas ce nom-là qu’ils m’ont donné en tous les cas !

– Je t’ai dit : ça ne veut rien dire, les mecs qui traficotent cache toujours leur identité.

– Je me demande bien ce que ça peut être comme trafic ?

– J’irais faire un tour demain aux deux adresses, le troisième c’est un peu plus compliqué, c’est le téléphone professionnel d’un type qui travaille dans une banque sud-américaine. Hé une banque sud-américaine, des latinos, c’est peut-être une piste, mais faut que j’attende cette nuit pour savoir son nom ?

– Pourquoi cette nuit ?

– Parce qu’à trois heures du matin il ne répondra pas et que je vais donc tomber sur son répondeur.

– Whah, t’es un malin toi !

 

Et voilà que ça sonne de nouveau, c’est pour annoncer à mon ange gardien que la plaque a été lue mais qu’elle est fausse.

 

– Super ! Si on les appréhende, on aura un chef d’inculpation tout prêt.

 

Ça l’amuse comme un petit fou, tonton Jacquot !

 

Et voilà que ça sonne encore, mais cette fois c’est mon portable. Je décroche.

 

– Allo, Chanette, ça va ma poule ?

– Justement j’allais t’appeler !

 

Gros, énorme mensonge ! Indigne de moi. J’avais oublié Anne-Gaëlle, ma meilleure et seule véritable amie. La seule sur qui je puisse compter en cas de coup dur. (du moins quand elle n’est pas en déplacement à l’autre bout du monde). Comment dans de telles circonstances ais-je pu la zapper ? C’est vrai que je ne suis pas dans un état très normal et puis Jacques m’a tellement chouchouté…

 

– Comment tu vas ?

– Ça va moyen, je le suis fait amocher par un abruti.

– Un client ?

– Non, un mexicain !

– Dans quoi t’as encore été te fourrer ! T’es blessée ?

– Légèrement, mais tu peux passer à la maison ? Je te raconterais tout ça !

– J’arrive.

 

Jacques fait la gueule, il essaie de ne pas le montrer, mais il n’y a aucun doute, il fait la gueule, je suis certaine qu’il espérait secrètement passer la nuit chez moi. Il espérait quoi franchement ? D’autant qu’on avait mis les choses au point ? Mais ça ne fait rien, les hommes espèrent toujours quelque chose, ce doit être génétique.

 

Il ne faudrait pas non plus que ce petit contretemps vienne contrarier la bonne volonté qu’il a mise à ma disposition afin de m’aider. Mais ça je vais savoir gérer.

 

– C’est ma copine ! Précisais-je.

– Oui, j’avais compris, je vais vous laisser.

– TE laisser !

– Ah, oui c’est vrai…

– Mais il n’y a pas le feu, le temps qu’elle arrive…

 

Bon, ça va, je n’ai pas eu trop à le bousculer pour lui faire comprendre qu’il était toujours le bienvenu. Il a donc patienté jusqu’à l’arrivée d’Anna Gaëlle.

 

Rapide présentation, Anna ne plait pas à tout le monde avec ses cheveux courts teint en blond plaqués sur la tête et sa couche de maquillage pourtant savamment appliquée, mais là Jacques, il flashe, à mon avis, il doit flasher sur beaucoup de femmes, ce citoyen !

 

– Monsieur m’a proposé son aide, je vais t’expliquer tout ça…

 

Et je lui résume la situation, les premiers mecs qui viennent récupérer la mallette, une autre paire de barbouze qui vient la chercher aussi alors qu’elle n’est plus là… les coups et les menaces, la présence de Jacques Pradier.

 

– Je vous laisse entre filles… annonce ce dernier

– On peut boire un coup ensemble ! Propose Anna, un peu par politesse.

 

L’autre ne se fait évidemment pas prier, mais a le tact de ne pas s’incruster. Aussi après avoir avalé le verre de bière que je lui ai servi, s’apprête-t-il à prendre congé.

 

– Cette enquête, vous allez pouvoir la mener seul ? lui demande Anna.

– Je pense pouvoir me débrouiller !

– Je vais avoir un peu de temps libre des jours-ci, si vous avez besoin d’un coup de main ?

– Un coup de main est toujours le bienvenu, mais vous savez, dans une enquête certaines choses sont fastidieuses, par exemple il faut parfois poireauter des heures devant chez quelqu’un. Alors c’est vrai qu’à deux c’est moins pénible, mais bon…

– Ce serait avec plaisir, tenez, voici ma carte, n’hésitez pas si vous avez besoin.

 

Il s’en va il me fait la bise et tend la main à Anna.

 

– Vous pouvez m’embrasser aussi ! Lui dit-elle.

 

Il le fait, ça a l’air de lui faire plaisir ! Ah, les hommes !

 

– Un massage, ça te ferait du bien ? Me propose-t-elle à brûle pourpoint.

– Un vrai ?

– Ben, oui, tu me connais ?

– Justement ! Tu serais capable de me faire un vrai massage combien de temps ? Je veux dire combien de temps avant qu’on s’envoie en l’air ?

– Je sais pas moi, trois minutes !

– Ah ! Quand même !

– Bon on se met à poil !

– Toi tu n’as pas besoin ! Lui fais-je remarquer.

– Ben si, sinon, je vais me tacher, avec l’huile…

 

Anna je la connais par cœur ! Depuis le temps… Pourtant elle m’excite toujours, et aujourd’hui elle s’amuse à en rajouter elle se tortille, elle se pince le bout des seins, elle fait des effets de langues.

 

– Tu m’as l’air bien excitée !

– Ah, tu trouves ?

– Dis-moi, c’est qui exactement ce type ?

– Lequel ?

– Ben celui qui vient de sortir.

– Jacques ? Ben, je t’ai dit : c’est un client, plutôt sympa.

– Et il t’a proposé de t’aider comme ça sans arrière-pensées ?

– Des arrières pensées, les gens en ont toujours, mais il a l’air correct.

– On verra bien ! Et tu lui fais quoi quand tu le domines ?

– T’es bien curieuse !

– Comme une vieille chatte.

– Bof, la routine, sinon il aime bien que je l’encule avec le gode !

– C’est marrant, ce mec-là je ne l’imagine pas avec un gode dans le cul. Et tu ne lui as jamais proposé de prendre une vraie bite ?

– Si, mais monsieur réfléchit !

– Et pourquoi, tu ne lui forces pas la main ?

– Parce que le moment n’est pas venu ! Je lui forcerai la main, comme tu dis quand il aura envie que je lui force la main. Si je le fais avant, il risque de culpabiliser et je ne reverrais plus.

– C’est compliqué les bonshommes !

– Un peu oui !

– C’est tous des enculés potentiels, alors ?

– Tu nous fais quoi, là ? De la philo ?

– Laisse tomber, allez, allonge-toi que je te masse et on a dit trois minutes de vrai massage !

 

Mais avant de m’allonger je m’en vais chercher deux serviettes dans la salle de bain et de l’huile de massage.

 

– La deuxième serviette, c’est pour quoi faire ?

– Pour me cacher le cul !

– Pourquoi ? T’as choppé un furoncle ?

– Non mais à chaque fois que tu vois mes fesses, tu ne peux pas t’empêcher de me les tripoter de façon triviale.

– V’la que je suis triviale, je vais t’en foutre du trivial ?

– Ah, oui, et où ça !

– Tu verras bien ! Non mais franchement je la pose sur ton cul, cette serviette ?

– Oui, je t’ai dit !

 

Mademoiselle finit par se taire, je m’installe, elle me pose l’une des serviettes sur mes fesses en poussant un gros soupir d’exaspération, et c’est parti.

 

Elle commence par les épaules. Elle a les mains douces, elle fait ça très bien et ça me fait un bien fou. La nuque, le dos… je ferme les yeux, j’essaie de déstresser. Elle recommence : les épaules, la nuque, le dos. Elle redescend, envoie valser la serviette que j’avais sur les fesses. Je ne dis rien, pas envie de me chamailler, elle me masse les fesses, du vrai massage, puis les cuisses.

 

Ce n’est pas vrai qu’elle reste sage ! Je n’ai pas l’heure à proximité mais ça fait probablement plus de trois minutes qu’elle me masse de façon « traditionnelle » et je commence à me sentir vraiment mieux.

 

J’ai de nouveau droit à un tour complet : les épaules, la nuque, le dos, les fesses les cuisses et de nouveau les fesses.

 

Cette fois elle m’écarte les globes, mais sans insister, envoie ses mains ailleurs, puis recommence. Ça l’amuse, on dirait.

 

Je commençais à me dire qu’elle était capable de me faire un massage qui ne soit pas sexuel et à m’en étonner, quand soudain la voilà qui m’écarte mes fesses une fois de plus, je sens sa langue qui me léchouille le trou du cul.

 

– Anna tu n’es pas sage !

– C’est juste un bisou en passant, tu m’aimes plus ?

– Si !

– Alors je continue ?

– Ben oui !

 

On ne se refait pas !

 

J’ai envie de la prendre dans mes bras pour l’embrasser et la caresser, mais j’attends un peu parce que la feuille de rose qu’elle me prodigue est de très haute volée, j’en frémis de plaisir.

 

Elle laisse tomber (si j’ose dire) sa langue pour m’enfoncer un doigt, puis un deuxième, puis un troisième, me voilà avec trois doigts dans le cul qui vont et qui viennent, je n’en peux plus, je vais jouir, je jouis, je mouille, je braille.

 

Chanette23e2

Je me retourne, on s’enlace, on s’embrasse, elle me suce mes nichons, on s’embrelificote dans tous les sens et me retrouve avec sa bonne petite chatte à lécher.

 

Ça sent la femme, ça sent le plaisir, ça sent la mouille, peut-être un peu l’urine aussi, je lui aspire le clitoris, elle ne met pas longtemps à partir, elle crie, on s’embrasse de nouveau, on est en nage, bonnes pour la douche…

 

Sacrée Anna !

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 08:23

Chanette 23 – La mallette noire par Chanette – 4 – Barbouzes contre barbouzes

Chanette

 

Chanette

 

Il est 14 heures, je reçois Jacques, Jacques Pradier pour être complet, mais à ce moment de l’histoire je ne connaissais que son prénom, un client qui vient depuis un an à raison de deux visites mensuelles. La cinquantaine, probablement retraité de la police, de l’armée ou quelque chose dans le genre (de toute façon, je ne pose pas de questions) il est sympa, a de l’humour et n’est pas trop compliqué. Il m’a proposé de me sortir au restaurant, j’ai refusé, il n’a pas insisté.

 

Il me paie, se met à poil, la séance peut commencer.

 

– Dis donc, tu as encore pris du bide, qu’est-ce que tu attends pour te mettre au régime ? Le vannais-je.

– Je suis négligent, maîtresse.

– Alors, je vais te punir !

 

Et sans autre transition je lui pince et lui tord les tétons. Il nous fait une grosse grimace mais ça le fait bander.

 

– T’aime ça, hein ma salope ?

– Oui, maîtresse, je suis une salope !

– Tu veux qu’on fasse quoi aujourd’hui ?

– On pourrait jouer avec le gode

– T’aimes ça quand je t’encule ave le gode, hein, salope ?

– Ma foi, ce n’est pas désagréable !

– Et une vraie bite, ça te dirait ?

 

Je lui ai déjà posé la question ! Je sais ce qu’il va me répondre, mais ça fait partie du jeu.

 

– Je ne suis pas contre, mais je ne me sens pas encore prêt !

– Admettons que j’ai un mec d’attaché dans le donjon, un mec avec une belle bite que je ferais bien bander, si je te demandais de la sucer, tu ferais quoi ?

– Je le ferais !

– Et si je lui demande te t’enculer ?

– Je suis votre esclave, si c’est un ordre, je me laisserai faire.

– Ben alors qu’est-ce que t’attends ?

– Je préférerais que l’initiative vienne de moi, un jour en partant d’ici, je vous dirais, Maîtresse, la prochaine fois on le fait.

– Humm. A mon avis, de cette façon, tu le feras jamais !

– Il ne faut jamais dire jamais !

– Eh ! Oh ! Par d’impertinence !

– Pardon, maîtresse !

– On en reparlera. De toute façon, on en reparle à chaque fois ! Mets-toi à genoux.

 

Je me tourne, lui présente les fesses et les écarte !

Chanette23d1

– Honore mon cul, esclave !

– Oui, maîtresse ! Me dit-il en approchant sa langue de mon troufignon et en l’humectant de sa langue !

– T’aimes ça me lécher le cul ?

– Oui, maîtresse !

– Il a bon gout aujourd’hui ?

– Comme toujours, maîtresse !

– La prochaine fois, j’oublierai de m’essuyer, tu me lécheras ma merde !

– Avec plaisir, maîtresse !

– Bon, maintenant ça suffit, il ne faut pas abuser des bonnes choses, viens m’aider à attacher ce gode-ceinture.

 

Ça m’amuse de lui demander ça, parce en la matière il se montre extrêmement maladroit. Il finit cependant par y arriver.

 

Il me regarde bizarrement, à tous les coups il va me demander quelque chose, mais je ne devine pas quoi ?

 

– Tu veux quelque chose ?

– Maîtresse, vos seins ?

– Mes seins, mes seins, il n’y a pas que mes seins dans la vie !

– Ils sont tellement beaux !

 

J’avais oublié que c’était aussi l’un de ses trucs. D’ordinaire je les dévoile qu’en fin de séance, offrant leur vue comme une récompense. Certains m’éjaculent dessus, en principe contre un petit supplément, mais je ne le demande pas toujours ! Avec certains soumis, je ne montre rien du tout. Lui c’est différent, dans son univers fantasmatique, une domina qui ne montre pas ses seins, c’est tout simplement une faute de gout. Et moi étourdie comme je suis, je ne m’en souvenais plus.

 

– Bon, l’esclave est content ! Tu te rends compte au moins de la faveur que je t’accorde ?

– Je vous en remercie, je vous donnerais un petit supplément.

– Mais non. Je ne suis pas comme ça !

 

En fait ça dépend des circonstances, ça dépend de la tête du client… de mon humeur aussi !

 

– Bon maintenant : suce ma bite !

 

Il n’aime pas faire ça et ça se sent. Je n’ai pas encore réussi à cerner pourquoi. Est-ce parce que c’est du latex ou est-ce que son fantasme bisexuel se limite à la pénétration anale ?

 

– Tu suces bien mal, je t’ai pourtant donné une leçon la dernière fois !

 

Jacques ne me répond pas, sa maman a dû lui apprendre qu’on ne parlait pas la bouche pleine, et il essaie de s’appliquer.

 

– Tu préférerais une vraie bite, hein ?

 

Pas de réponse ! Il doit me trouver lourde, mais j’aime bien le charrier.

 

– Arrête de sucer et réponds-moi !

– Oui, maîtresse !

 

Pas très convainquant

 

– Bon maintenant je vais t’enculer… en position, esclave

– Oui, maîtresse !

 

Jacques se couche sur le dos sur la petite banquette et lève les jambes en l’air. Je n’aime pas trop cette position, je préfère la levrette, mais bon, il ne faut pas toujours faire la même chose non plus, et puis ça lui plait tellement de regarder mes nichons pendant que je l’encule !

 

Un peu de gel pour faciliter l’introduction et c’est parti, allons-y que je te ramone le cul en cadence…

 

Chanette23d2

Autant avec la levrette, je peux besogner en pensant à autre chose, dans cette position c’est impossible, il me regarde, alors il faut que je regarde, c’est comme ça !

 

Il est tout content mon soumis, il jappe, il miaule, il gémit, il a le cul en fête…

 

Et c’est à ce moment-là, il devait être autour de 14 h 30, que l’on sonna à ma porte.

 

Bon, ça devient une habitude de me déranger en pleine séance ? J’enfile mon kimono et m’en vais ouvrir au casse-pied.

 

J’ouvre, ils sont deux comme ce matin, sauf que ce ne sont pas les mêmes.

 

– Bonjour ! Vous êtes bien Madame Chanette.

 

Celui qui cause ressemble un peu au Sergent Garcia dans les vieux Zorro. Grosses moustaches et gros bidon. L’autre est un petit freluquet très sec, le genre à ne rigoler quand il se brule.

 

– Oui, mais je suis occupée, là !

– On vient juste récupérer la mallette de Monsieur Furet.

 

Aïe ! Je sens l’embrouille.

 

– C’est qu’on est déjà venu la chercher ce matin !

– Quoi ? C’est quoi cette histoire ? Qui est venu ?

 

Et tout en parlant, Jimenez (puisque c’est lui) me bouscule sans ménagement et entre en force dans le studio avec son acolyte.

 

– Hé ! Oh ! Je ne vous ai pas dit de rentrer ! Foutez-moi le camp, je n’ai pas de mallette de rechange. Allez ouste ! Crias-je en cherchant ma petit bombe lacrymo

– Ta gueule ! On t’a posé une question : qui est venu chercher la mallette ?

– Mais j’en sais rien ! Je ne leur ai pas demandé leurs papiers.

 

Une, deux, trois ! Trois gifles consécutives que je reçois en pleine poire, et le mec il n’y a pas été de main morte (c’est le cas de le dire), sa main ce n’est pas une main c’est un battoir. Je me retiens pour ne pas chialer devant ce salopard. Le choc m’a envoyé par terre, je me relève, hébétée, incrédule, choquée, le nez en sang.

 

– Alors ! Salope, c’était qui ?

– J’en sais rien, et si vous n’êtes pas dehors dans trente secondes je hurle.

 

Pure bluff, je ne peux me permettre de faire un scandale dans cet immeuble, je suis propriétaire, on me tolère en feignant d’ignorer mon activité, mais bon…

 

– On va te laisser, tu vas pouvoir continuer à sucer des kilomètres de bites, si quelqu’un veut encore de toi, grosse pute !

 

Je ne suis pas grosse d’abord !

 

La grosse brute va pour partir mais avant me tend un index menaçant :

 

– Ne crois pas que tu vas t’en tirer comme ça, tu n’avais pas à refiler cette mallette à n’importe qui ? Quand on va revenir, je veux que tu te sois démerdée pour savoir à qui tu l’as donné.

 

Je cherche à répondre quelque chose d’intelligent, je n’y arrive pas.

 

Ils sont partis, j’ai horriblement mal au visage et mon nez n’arrête pas de saigner, mon premier réflexe est de me précipiter dans la salle de bain pour constater l’ampleur des dégâts.

 

– Un papier et un crayon, vite !

 

C’est quoi encore ? Je me retourne, c’est Jacques, le cul à l’air qui est devant ma fenêtre.

 

– S’ils sont garés devant, je vais essayer de noter le numéro d’immatriculation de la bagnole.

 

Je ne cherche même pas à comprendre, je déchire une feuille d’un carnet et lui tend un stylo.

 

Quelques instants de silence, puis :

 

– Merde, je n’arrive pas à lire la plaque, une 208 bordeaux, il est quelle heure ?

– L’heure ? 14 h 40 !

– Bon, on va faire les choses dans l’ordre, ils vous ont salement arrangé, venez, je vais vous aider.

 

M’aider à quoi ? Je n’ai pas besoin qu’on m’aide, mais le type me prend la main et m’entraine dans la salle de bain, je suis complètement raplapla, je le suis comme un zombi.

 

L’horreur ! L’œil gauche enflé, le nez en compote, la lèvre éclatée, en ce moment je suis aussi sexy que Jennifer Machin-truc dans les « huit salopards »

 

– Passez-vous un gant d’eau froide sur le visage.

 

Je le fais, ça me soulage un peu mais je saigne toujours autant.

 

– Un glaçon, il faut un glaçon pour stopper l’hémorragie. Vous avez des glaçons ?

 

J’en ai, je lui dis où, il va m’en chercher, m’en fout un sous le pif, ce type se prend pour ma nounou.

 

– Vous devriez faire pipi, après un choc il faut uriner.

 

Il a raison le garçon ! Je m’apprête à lui demander de me laisser pisser toute seule quand je viens de réaliser que ce gars-là est mon client et que je n’ai pas besoin d’invoquer des pudeurs de jeunes filles.

 

Il se tourne pendant que je pisse, je trouve ça quelque peu ridicule, mais au moins il a du tact.

 

– Je ne vais pas pouvoir continuer la séance, je vais te rembourser.

– Non, non, je comprends bien, il n’y a aucun souci, mais gardez l’argent. Je vais me rhabiller.

 

Qu’est-t-ce que je vais foutre ? Impossible de travailler dans cet état-là, d’autant que l’œil va noircir, et encore, il n’y aurait que l’œil, je pourrais porter des lunettes noires, mais mes lèvres ont enflé, bon, j’ai déjà connu, (fort rarement heureusement, voir les chapitres « la Bergerie et « La partouze de Monsieur le ministre ») ce genre de situation, je vais devoir annuler mes prochains rendez-vous et me mettre trois semaines en stand-by.

 

Le souci c’est qu’il n’y a pas que ça. Ces abrutis de « mexicains » m’ont menacée et vont revenir. Je gère ça comment, moi ? Je vais encore être obligée de faire appel à Max, je sais bien qu’il ne refusera pas de me rendre service mais je vais finir par passer pour la reine des chieuses.

 

– Je peux faire quelque chose pour vous ?

 

Jacques est là près de la porte, il s’est rhabillé, le pauvre, il va partir avec la bite sous le bras.

 

– J’ai tout entendu, bien malgré moi ! J’ai failli intervenir, j’aurais dû, je suis désolé, je suis en retraite, je n’ai plus d’arme de service…. Enfin si, mais pas sur moi.

– T’étais dans la police ?

– Oui ! Je ne voudrais pas me mêler de ce qui me regarde pas, mais éventuellement je peux vous aider à identifier vos agresseurs, vous les connaissez peut-être ? Euh, vous n’êtes pas obligée de me répondre, je m’en voudrais d’être indiscret.

 

J’ai comme l’impression qu’il me tend une perche, je verrais bien.

 

– Je n’ai jamais vu ces mecs-là ! C’est une histoire de dingue, un de mes clients, mais je ne sais pas lequel, a oublié sa mallette lundi, ce matin deux types sont venus la rechercher, je leur ai donné, et voilà qu’il y en a deux autres qui s’amènent qui me réclame la mallette et qui me tapent dessus.

– Humm, intéressant…

– Tu trouves ça intéressant, toi ?

– Excusez-moi, c’est de la déformation professionnelle, je veux dire que pour un professionnel, ça peut constituer une enquête intéressante.

– Ah ?

– Mais je suppose que vous avez des amis qui vont vous aider ?

 

Encore un qui se figure que je suis acoquinée avec le roi des maquereaux et la moitié de la mafia albanaise !

 

– Ben non, je suis travailleuse indépendante, je n’ai pas de « protecteur ».

– Oserais-je vous proposer mes services pour régler cette affaire ? J’ai conservé de bons contacts dans la police, on devrait régler ça relativement facilement.

– Ce serait bien sympathique, mais pourquoi tant de sollicitude ?

– D’abord parce que ce genre d’enquête me passionne, je suis à la retraite et j’ai terminé ma carrière à un bon niveau mais loin du terrain, ça me manque, voyez-vous ? Maintenant je pourrais comprendre que vous ne souhaitiez pas l’aide d’un ex-flic ! Mais j’en serais peiné.

– Et pourquoi donc ?

– Ça voudrait dire que vous avez quelque chose à vous reprocher. Dans ce cas je n’ai rien vu, rien entendu et on en parle plus.

– Je n’ai rien à me reprocher et puis pourquoi vous me vouvoyez ?

– Nous ne sommes plus « en séance ». En ce moment je ne suis plus votre client.

– Alors soyez mon copain ! Entre copains on se tutoie, non ?

– Si tu veux. Mais je n’avais pas fini, il y a aussi une autre raison à ma proposition : voir qu’on cherche des histoires à une femme aussi compétente et aussi mignonne, ça me peine !

 

C’est qu’il est arrivé à me toucher, ce con !

 

– Vous, heu… Tu vas faire quoi là tout de suite ? Qu’il me demande.

– Faut que j’annule mes rendez-vous, après je vais m’habiller et rentrer chez moi.

– Je suis en voiture, je peux te raccompagner.

– Pourquoi pas ?

– Il y a une pharmacie dans le coin ? Je vais aller chercher une pommade pour ton œil.

– A droite en descendant, prends-moi des lunettes noires aussi.

 

J’en profite pour annuler mes rendez-vous, je n’aime pas faire ça, à cause des indiscrétions possibles. J’envoie juste une phrase « Contre-temps, rendez-vous impossible, merci de me recontacter ».

 

– Bon, me dit Jacques après m’avoir pommadé le tour de l’œil, normalement je devrais avoir accès aux vidéos de télésurveillance, ce qui permettra d’identifier la bagnole. Si ça ne le fait pas, on fera autrement. Tu as eu combien de clients, lundi ?

– Trois !

– Ça limite les recherches, t’as leurs numéros ?

– Oui, mais…

– Ne t’inquiètes pas, je sais travailler avec douceur et discrétion.

– Quand les types ont réclamé la mallette, ils m’ont donné un nom, j’ai pas trop fait attention, Monet, Gallet, Follet, un nom comme ça. Je ne sais pas qui c’est, les clients ne me disent pas leur nom de famille…

– Je verrais avec leur répondeur s’il y a un nom qui ressemble à ça, mais bon s’il y a un trafic louche là-dessous, le type peut aussi avoir un pseudo…

 

Cordoba

 

Cordoba et Ramon, les hommes de Diaz, qui sont eux en possession de la mallette, s’en vont directement chez un concessionnaire en coffre forts et serrures sécurisées auquel ils ont préalablement graissé la patte.

 

– Ce sera long ?

– Cinq minutes.

 

Au bout de ce temps, l’homme de l’art leur rapporte la mallette ouverte avec son contenu bien visible.

 

– Y’avait que ça ?

– Ben oui !

 

Cordoba jette un coup d’œil !

 

– C’est beau le progrès, tout sur une feuille double !

 

La mission de Cordoba est donc terminée, il ne lui reste qu’à livrer le document au « commandante » ou du moins à l’un de ses sbires.

 

– On a rendez-vous où ça ?

 

Cordoba consulte son portable, pour confirmer le lieu du rendez-vous.

 

– Il est malade, on n’y sera jamais !

– On sera jamais où ça ?

– A Roissy !

– On fait quoi ?

– On essaie, on fonce !

 

La voiture se faufile jusqu’à la porte de La Chapelle, n’hésitant pas à bruler du feu rouge.

 

Sauf que l’entrée de l’autoroute du Nord est fermée suite à un carambolage, il lui faut emprunter l’interminable rue du Président Wilson à Saint-Denis… Et ça n’avance pas.

 

– On n’y sera jamais ! Rouspète Ramon.

– Pfff !

– On aurait dû prendre une moto !

– Mais tu vas la fermer, oui ?

 

Mais le temps passe et Cordoba se rend compte qu’effectivement, ils ne pourront jamais être à l’heure. Il profite d’un arrêt dans les embouteillages pour joindre « El commandante ».

 

Cordoba a du mal en placer une, il reçoit une engueulade comme il en a reçu peu de toute sa vie… Au bout d’un moment il regarde Ramon et lui fait un geste incompréhensible.

 

– Il dit quoi ?

– Il dit qu’il réfléchit… Oui allo, oui je suis là Sénior commandante, oui je vous écoute… Ah bon ! Oui d’accord on va faire comme ça ! On fera ça demain matin dans un endroit discret… Oui pas de problème, on vous enverra la vidéo… Bon voyage Senior Commandante.

 

– Le vieux veut qu’on élimine Furet ? Demande Ramon déjà excité par cette perspective.

– Non, on va bruler le document, et il veut qu’on lui envoie la vidéo de la destruction.

– Passionnant ! Et notre prime ?

– Je n’ai pas osé lui demander, mais je suppose que nous la toucherons quand on rentrera au pays. Demain on pourra prendre les billets d’avion.

 

Mais Cordoba n’était pas si sûr que ça qu’ils toucheront la prime, les barbouzes ne s’aiment pas entre eux et quand on n’a plus besoin d’eux ben… Un frisson lui parcourut l’échine. En même temps une idée qu’il trouva géniale germa dans son cerveau.

 

– Moi je lui aurais demandé…

– Tu te crois toujours plus fort que tout le monde, tu n’as qu’à le rappeler pour lui demander !

– Oui, bon, ça va ! On va détruire ça où ? Demande Ramon.

– Je vais repérer un terrain vague, soit prêt à me rejoindre demain à 5 heures du mat.

– Ah, non !

– Si ! On fait la mission ensemble jusqu’au bout. Et le « vieux » veut un témoin.

– Je viens avec toi pour le repérage.

– Non, parce qu’après, je vais voir une copine, tu vas pas nous tenir la chandelle ? Bon je vais essayer de tourner à droite et on va revenir à Paris.

 

Plus tard, Ramon étant descendu de voiture, Cordoba se rend seul dans un bureau de poste et fait des copies couleur du document, il achète ensuite une pelle de jardin et une boite étanche et plate, genre Tupperware.

 

Après avoir examiné une carte de l’Ille de France, il choisit de rouler jusqu’à Versailles, prend la route de Buc, arrivé aux Gonards, il s’engage dans le sous-bois, puis creuse un trou dans lequel il dépose la boite étanche contenant le document original. Il dissimule ensuite méticuleusement la pelle dans un fourré proche.

 

Napoléon

 

Personne ne connaît son vrai nom, mais on le surnomme Napoléon, à cause de son habitude qu’il a de crier « Vive l’empereur » quand il a bu un coup de trop. C’est un clochard qui vit dans le bois des Gonards au fond d’un abri de planches que lui a légué un « collègue » disparu, il ne sort de son bois que pour s’approvisionner en vin rouge et en nourriture, et le dimanche il va mendier à Versailles à la sortie de la cathédrale Saint-Louis.

 

Intrigué aujourd’hui par des bruits bizarres, le clodo va regarder de plus près en se dissimulant, Assez rarement, mais c’est déjà arrivé, il lui est arrivé de mater des couples en train de s’envoyer en l’air, une fois il a même vu deux mecs en train de s’enculer. Mais on est en janvier, il fait froid, il se dit qu’il doit s’agir d’autre chose, il s’approche davantage.

 

« Bof, un mec qui enterre son chien ou son chat, pas intéressant ! »

 

Il attend le moment propice pour déguerpir, et s’aperçoit alors que le type enterre une boite, une petite boite.

 

« Un trésor ? »

 

Dès que Cordoba eut quitté les lieux, Napoléon attendit quelques minutes, puis s’empressa de déterrer le « trésor ».

 

Il ne comprend pas.

 

« Un papelard ! Ça doit avoir de la valeur, mais comment négocier ça ? »

 

Il y est question d’argent, il est question d’un certain Diaz, il y a son adresse, il pourrait toujours essayer de le contacter.

 

« Quelqu’un a dû lui piquer ce machin » ? »

 

Il descend à Versailles et se rend à la Poste afin de chercher dans les annuaires le téléphone de ce Diaz mais ne le trouve pas.

 

C’est en revenant et en consultant le document de plus près qu’il remarqua la mention « exemplaire destiné à la banque ».

 

« Ça a été piqué dans une banque, peut-être au cours d’un casse, mais pourquoi l’enterrer ? »

 

Il lui vient à l’idée de téléphoner à cette banque, mais l’affaire n’est pas si simple, il n’y a plus de cabines téléphoniques publiques, il faudra qu’il se fasse prêter un portable. Par qui ? Et puis il va demander quoi ? De l’argent bien sûr, mais il va en faire quoi ? Il se dit qu’il lui faut réfléchir.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 08:18

Chanette 23 – La mallette noire par Chanette – 3 – Casse-noisettes

Spanking

Grabuge chez les Furet

 

A 20 heures, Nicolas Furet, s’apprête à déjeuner en tête à tête avec Pauline, son épouse en regardant le journal télévisé, les gosses (les grands gosses) sont sortis.

 

Deux mots sur le couple Furet. Pauline Furet est une jolie femme aux cheveux blond vénitien et aux yeux bleus, elle aurait pu se mettre en couple avec cinq ou six prétendants différents, Furet n’était pas le plus beau, mais c’est lui qui avait la meilleure situation. Refrain connu !

 

Après une période d’amour fou, les choses se calmèrent un peu, étant aussi lucides l’un que l’autre, ils se doutaient bien qu’ils se trompaient mutuellement, mais n’en faisaient pas un casus belli, et se gardaient de toute évocation.

 

Les choses se compliquèrent lorsqu’à la suite d’un accident cardiaque, Nicolas Furet dû prendre des médicaments à vie. Seulement cette médecine avait un effet secondaire très gênant, si la libido et la bandaison de l’homme fonctionnaient correctement, l’éjaculation était devenue difficile et même parfois impossible.

 

Il aurait pu continuer à baiser mémère qui avait pris la chose avec philosophie :

 

« Du moment qu’il bande… »

 

Mais il en attrapa un complexe, il se sentait diminué et n’osait plus toucher sa femme, ils leur arrivaient d’avoir quelques rapports de temps en temps mais de plus en plus rarement.

 

Furet compensait à l’extérieur entre boites gays et dominatrices en cuir, et puis il était parfois sollicité dans le cadre de son travail, la chair est faible et on ne résiste pas à la vue d’une jolie paire de seins. Dans ce cas-là il s’arrangeait pour simuler ! Eh oui les hommes, ça simule aussi !

 

Pauline qui elle ne travaille pas ne tarda pas à succomber de son côté aux charmes de Michel Van der Mersche, qui habitait à quelques numéros de son pavillon, il était expert-comptable et travaillait à domicile.

 

Un jour il l’aborda sous un prétexte futile, cinq minutes plus tard elle buvait un café chez lui, dix minutes plus tard, ils se pelotaient sauvagement. Elle se retrouva très vite avec sa bite dans la bouche et ce fut le début d’une liaison torride.

 

Tenez cet après-midi…

 

– Allo ! Ça te dirait de venir boire un petit café ? Demande Van der Mershe au téléphone.

– J’arrive !

– On fait comme d’hab ?

– D’accord, je me change et j’arrive.

 

Le scénario est bien rodé, Pauline s’habille d’un tailleur pied de poule et d’un chemisier blanc après avoir gainée ses jolies jambes de bas en voile noir, maintenus par un porte-jarretelles. Elle se coiffe d’un chignon et chausse des lunettes à grosses montures qui ne lui servent d’ordinaire qu’à regarder la télévision. Et elle ne met pas de culotte…

 

La porte est ouverte, elle se rend directement dans la cuisine, prépare un café et s’en va le porter à son amant.

 

– Ah, te voilà salope ? Tu en as mis du temps ? S’écrie Van der Mershe jouant au patron.

– J’ai fait aussi vite que j’ai pu, monsieur !

 

Pauline aperçoit alors de l’autre côté de la pièce un homme qu’elle n’a jamais vu. Elle croit deviner ce qui va se passer, Michel lui ayant déjà joué ce genre de situation.

 

– C’est la salope dont je t’ai parlé ! Lui dit Michel. C’est une bonne suceuse de bites.

– Pas mal ! Commente l’inconnu.

– Je vais d’abord la punir pour son retard ! Enlève ta jupe, salope. Voilà tourne-toi, montre ton cul à Monsieur Jean-Paul !

– Pas mal ! Commente ce dernier ! Qui ne doit savoir dire que ça

 

Pauline se couche ensuite sur les cuisses de Michel Van der Mershe, lequel commence à lui frapper le cul en cadence.

 

Chanette23c1

– Pas si fort ! Proteste Pauline.

– Tais-toi !

– Pouce ! J’ai dit pas si fort ! Je n’ai pas envie que mon mari voie des marques.

– La dernière fois tu n’as rien dit !

– La dernière fois, justement j’avais des marques et je n’ai pas envie de recommencer.

– T’exagères pas un peu ?

– Si t’arrêtes pas, je me barre !

– Bon, je vais faire moins fort.

 

Et pendant que Pauline reçoit sa fessée, chaque coup faisant rebondir son joli cul, Jean-Paul à sorti sa bite de da braguette et commence à s’astiquer.

 

– S tu veux qu’elle te suce la bite, il faut lui donner un peu d’argent, lui dit Michel

– Ah, bon c’est une pute ?

 

L’homme sort deux billets de son portefeuille et les tend à Pauline

 

– Maintenant, fous-toi à poil et va le sucer !

 

L’homme à une grosse bite, mais Pauline après s’être déshabillée s’en débrouille et lui tète le gland avec avidité. Michel se rapproche et sort à son tour sa queue de sa braguette. Pauline suce alors les deux queues alternativement jusqu’à ce que son amant soit bien bandé, alors ce dernier la contourne et l’encule.

 

Une queue dans la bouche, une autre dans le cul, elle n’est pas belle, la vie ? Elle aime cette sensation de rempli que lui provoque les mouvement de va-et-vient de Michel Van der Mershe dans son cul. Excité par la situation ce dernier ne tient pas la distance et éjacule prématurément. Jean-Paul vient prendre le relais, sa grosse bite a un peu du mal à passer mais y parvient toutefois.

 

Chanette23c2

Deux bites à la suite, dans son cul ! C’est la fête ! Cette fois, elle commence à sentir des frétillements annonciateurs de sa jouissance proche, elle hurle tandis que l’homme continue de la pilonner jusqu’à ce qu’il éclate à son tour.

 

Pauline qui connait bien les lieux s’en va s’essuyer dans la salle de bain, puis se rhabille sans faire attention aux commentaires post-coïtaux que s’échangent les deux machos. Elle ramasse ses deux billets. L’affaire n’a duré qu’une dizaine de minutes.

 

– Allez, j’y vais, t’as pas bu ton café, il doit être froid.

– Refait m’en un autre ! Et puis un pour Jean-Paul, aussi !

– Je ne suis pas ta bonne !

 

Réflexion qui provoque le rire idiot du prénommé Jean-Paul.

 

Mais maintenant que nous avons fait un peu connaissance avec la petite dame, revenons à ce soir, 20 heures…

 

On sonne.

 

Cordoba et son complice Ramon ont tout prévu, un petit scénario dans le cas où c’est Furet qui vient ouvrir, un autre si ce n’est pas lui.

 

C’est Pauline qui vient ouvrir à la grille d’entrée, aussitôt Cordoba la noie sous un flot de paroles :

 

– Bonjour, c’est Damien, avec Juju, on est de passage à Paris, on voulait faire la surprise à Nicolas, il est là ?

– Oui ! Nico, c’est pour toi ! Répond-elle par reflexe.

 

Le Nico se pointe, et sans lui laisser le temps de réagir, Cordoba l’enlace.

 

– Nico, t’as pas changé, ça fait combien de temps qu’on ne s’était pas vu ?

 

Furet a du mal à se dégager. Cordoba se remet à déblatérer.

 

– Putain, c’était le bon temps, j’ai apporté une bonne bouteille on va arroser ça…

 

Et tout en parlant, il avance dans la petite allée de graviers.

 

– Stop ! Je crains qu’il ait une confusion ! S’écrie Nicolas.

– Mais non, tu te souviens de mon nom de famille ?

– Non justement, on se serait connu où ?

– Au bar de la mallette ! La mallette comme une mallette. Tu te souviens, maintenant ?

 

Et soudain Furet devint tout blanc.

 

– Vous voulez quoi ? Chuchote-t-il.

– Juste un renseignement, on peut rentrer.

– Tu les connais ? Demande Pauline Furet.

– Oui, oui, je t’expliquerai.

 

Tout le monde se retrouve dans l’entrée. Ramon en referme la porte pendant que Cordoba s’adresse d’un air peu amène à Furet.

 

– Où qu’est la mallette ?

– Quelle mallette ?

– Je repose la question pour la dernière fois, où est cette putain de mallette ?

– Ecoutez, on peut peut-être discuter calmement, vous vous rendrez compte qu’il s’agit d’un malentendu…

 

Nicolas n’a pas vu venir le coup, son nez saigne d’abondance.

 

Pauline crie et fait le geste de s’en aller on ne sait où à l’intérieur de la maison, Ramon la rattrape et la gifle violemment, elle tombe et pleure.

 

– Salaud ! Hurle Nicolas.

 

Il ne voit pas venir le deuxième coup qui lui éclate l’arcade sourcilière.

 

– On continue ou tu nous renseignes ?

– Mais je ne sais pas de quoi vous voulez parler, foutez-nous la paix, bordel !

– Bon on va faire autrement, toi la salope, tu vas te déshabiller.

– Non, mais vous êtes fou ! Tente de protester Pauline. Au secours !

– Tu fermes ta gueule ou je te bute, et maintenant tout le monde dans la cuisine.

 

On fait asseoir Nicolas, Ramon lui maintient la main droite appuyée sur la table.

 

– Ne serre pas ton poing où je te fous des baffes.

 

Cordoba fouille dans les tiroirs, il en ressort un casse-noisettes.

 

– Mais c’est très bien ça ! Dit-il en coinçant l’index de Nicolas dans l’ustensile.

 

Il serre un peu ! Furet hurle.

 

– Bon, toi la poufiasse, si tu ne te déshabilles pas immédiatement, je casse les doigts de ton mari les uns après les autres.

– Mais vous êtes complètement fou, on ne vous a rien fait !

 

Cordoba augmente la pression sur le casse-noisettes et écrase le doigt de Furet qui après avoir crié nous fait un malaise.

 

– A poil, la poufiasse, on t’a dit !

 

Pauline, dans un état second se déshabille.

 

– Elle n’est pas mal, ça doit être une belle salope ! S’exclame Ramon. On la viole ?

– Salauds, salauds ! Ne peut que répéter Pauline.

– On la violera si cet abruti refuse de nous dire où est la mallette.

 

Alors Nicolas Furet revenant péniblement à lui, capitule :

 

– Donnez-moi un papier, je vais vous écrire l’adresse.

– Ça m’étonnerait que tu puisses écrire, je vais noter.

 

Il indique, l’adresse, l’étage, la porte.

 

– C’est qui ?

– Une masseuse !

– Elle travaille toute seule ?

– Oui

– Elle est là tout le temps ?

– Non, c’est son lieu de travail.

– Elle s’appelle comment ?

– Chanette

– Jeannette comment ?

– Chanette, pas Jeannette. C’est un pseudo.

– Tu lui as donné quand, la mallette ?

– Lundi après-midi !

– Après le cinéma ?

– Oui !

– Merde ! On s’est fait marron.

 

Nicolas ne comprend pas la dernière réplique, mais Ramon, si ! Selon toute vraisemblance la mallette a d’ores et déjà été récupérée par Jiménez dans la journée.

 

– On va se faire engueuler ! Ronchonne Ramon, on fait quoi ?

– Je réfléchis ! Répond Cordoba.

– Je peux la baiser ?

– Attends ! Jimenez est au courant depuis quand pour l’adresse ? Demande-t-il à Furet.

– Je lui ai donné tout à l’heure, vers 18 heures ! Répond-il sans réfléchir aux conséquences.

 

Du coup Cordoba jubile !

 

– T’as son numéro de téléphone à la masseuse ?

– Dans ma voiture !

– Allez debout, Furet, on va aller le chercher ! Ramon surveille-la pouffe, mais n’y touche pas.

– Mais, pourquoi ?

– Je t’expliquerai !

 

Cordoba accompagne Furet jusqu’à la voiture.

 

– Ouvre-la et reste tranquille, c’est dans la boite à gants ?

– Oui !

– Pourquoi tu le laisses dans la voiture ?

– C’est mon téléphone professionnel, à la maison, je n’en ai pas besoin.

 

Cordoba tripote le téléphone

 

– Je trouve pas !

– Faut chercher à « Microsoft ».

– Hein ? Ah, je vois : monsieur prend ses précautions

 

Cordoba appelle le numéro

 

– Merde, un répondeur ! Fulmine-t-il en enfouissant le téléphone dans sa poche. Je le garde ! Rentre, je t’accompagne à l’intérieur. On va vous laisser mais, au cas où tu nous aurais raconté des conneries, on serait obligé de revenir. Et inutile de porter plainte, parce que dans ce cas-là, on serait obligé de raconter que tu as piqué des documents confidentiels à ton employeur.

 

Cordoba et Ramon s’en furent alors rejoindre leur moto garée un peu plus loin.

 

– Pourquoi tu n’as pas voulu que je m’amuse avec la fille ? Demanda Ramon visiblement contrarié.

– On est en France, coups et blessures, c’est pas trop puni, le viol c’est plusieurs années de prison.

 

Dès les deux affreux sortis, Pauline pique une crise nerveuse. Nicolas que son doigt fait horriblement souffrir attend, prostré, qu’elle se calme, il réalisa alors son erreur :

 

Il aurait dit à ces bandits que Jimenez avait été prévenu lundi en début après-midi, ce qui était la configuration la plus plausible, l’affaire en serait sans doute restée là. Mais là Jimenez allait être doublé…

 

« Pas si sûr, une chance sur deux… » tenta-t-il de se rassurer.

 

Mais non, en réfléchissant davantage, il comprit mieux, le répondeur de mon téléphone avait renseigné le bandit sur mes horaires. Il se rendrait sur place à la première heure.

 

Jimenez se vengerait fatalement de cet échec et Furet savait malheureusement comment. Que faire alors pour se sortir de cette situation ? Se demandait-il.

 

Me prévenir (moi, Chanette), mais il n’avait plus mon numéro puisque son téléphone avait été embarqué. Se rendre sur place demain matin, mais il tomberait sur les deux barbouzes. Prévenir Jimenez, mais comment ? Il n’avait pas son numéro, celui-ci masquant systématiquement ses appels.

 

– Qu’est-ce que tu fous ? Fais quelque chose, appelle les flics ! Finit par murmurer Pauline.

– Je ne peux pas, j’ai fait une grosse bêtise, si la police s’en mêle, je perds mon boulot ?

– Une grosse bêtise ? C’est quoi ta grosse bêtise ?

– J’ai piqué un document, je pensais qu’il n’y avait aucun risque, et en fait c’est une histoire politique avec des barbouzes…

– Bravo ! Et t’as fait ça pour de l’argent ?

– Que je ne toucherais jamais…

– T’es vraiment un gros connard !

– Je ne suis pas parfait, tout le monde peut faire des conneries.

– Peut-être mais avec tes conneries, j’ai failli être violée.

 

Nicolas ne répondit pas, son doigt le faisait tellement souffrir qu’il en avait mal au cœur, et puis il ne voyait pas bien comment gérer la suite.

 

Il eut quand même une idée, peut-être qu’en se rendant à l’ambassade du Nueva-Costa demain matin à la première heure, il pourrait retrouver Jimenez…

 

– Bon on fait quoi ? On ne va pas rester plantés dans la cuisine toute la nuit ! S’impatiente Pauline.

– Faudrait que tu m’emmènes aux urgences, j’ai trop mal au doigt et je ne pourrais pas conduire.

– OK, laisse un mot pour les gosses, faudrait pas qu’ils s’inquiètent.

– Pauline, je ne peux pas écrire :

– Alors je vais le faire.

 

Aux urgences après quatre heures d’attente on diagnostiqua une fracture de la phalange médiane de l’index droit qu’on lui plâtra avant de le libérer et on le fit « bénéficier » d’un arrêt de travail de trois semaines.

 

Mercredi 13 janvier

 

En rentrant de l’hôpital, Pauline Furet avait avalé un somnifère. Nicolas, lui, savait qu’il ne trouverait pas le sommeil et continuait à tenter de démêler les ficelles d’une situation qui lui échappait. Son dernier espoir était l’ambassade du Nueva-Costa. Hésitant à conduire à cause de sa main accidentée, il s’y rendit en taxi de façon à y être pour 9 heures.

 

– Je voudrais parler à Monsieur Jimenez.

– Il n’y a pas de Monsieur Jimenez ici. Répond le planton.

 

« J’aurais dû y penser, ce n’est pas son vrai nom ! »

 

– Alors je voudrais voir l’ambassadeur.

– De la part ?

– Mon nom ne vous dirait rien, mais c’est une affaire d’état, il s’agit de documents sur les comptes en France du général Diaz.

– Un instant, je vous prie.

 

Le type s’éloigne un moment, passe un coup de fil, puis revient et indique à Furet qu’un attaché d’ambassade va le recevoir.

 

C’est l’attaché qui se déplace dans le hall, maigre et moche, allure de croque-mort :

 

– Yé vous écoute !

– En un mot, j’ai été contacté par une personne de votre ambassade, il m’a dit s’appeler Jimenez, grand, très brun, grosses moustaches, lunettes fumées.

 

Nicolas attend une réaction de son interlocuteur mais celui-ci reste aussi impassible qu’une statue de cire.

 

– Vous ne voyez pas qui c’est ?

– Continuez, yé vous prie !

– Il faut que je retrouve cette personne.

– Explique-moi pourquoi ? Yé pourrais peut-être vous renseigner.

– Je devais mettre à la disposition de Monsieur Jimenez une mallette contenant des documents sur les comptes du Général Diaz. Des voyous sont venus chez moi pour m’obliger à leur dire où était cette mallette.

– Merci pour ces informations ! Conclut l’attaché en faisant deux pas en arrière signifiant par-là que l’entretien était terminé.

– Mais c’est tout, vous ne pouvez rien me dire d’autre ?

– Ne vous inquiétez pas, nous maîtrisons la situation. Répondit-il avant de quitter l’endroit

 

Et Nicolas se retrouva dans la rue, complètement anéanti.

 

Ramon et Cordoba se sont retrouvés au bistrot à 8 heures. Le portable de ce dernier sonne, c’est son chef :

 

– Allo, bonjour commandante !

– Alors, ça y est ?

– On attend 11 heures.

– Vous me confirmerez, je veux le contenu de la mallette à 15 h 30, je vous envoie le lieu de rendez-vous par SMS.

– A vos ordres, commandante :

– Attention : Jimenez ne va pas baisser les bras, Furet a dû photocopier tout ça, à défaut des originaux, il se servira des photocopies. Il faut empêcher ça et donc éliminer Furet.

– On saura faire !

– Non, pas d’élimination physique, il faut éviter de provoquer tout ce qui ressemble à une enquête. On va faire virer Furet de sa boite, vous allez faire un mail au directeur de la banque avec copie au responsable de la sécurité. Votre taupe vous fournira les adresses mail. Prenez un papier et un crayon, je vais vous dicter le texte… Vous ferez ça dans un cyber-café à partir d’une adresse bidon, d’accord ?

– D’accord ! Répondit Cordoba un peu déçu quand même.

 

Banque de l’Atlantique sud

 

A 9 heures, Jean-Michel Grondin, le directeur de la Banque de l’Atlantique Sud téléphone à son responsable de la sécurité.

 

– Vous avez dû recevoir en copie un mail un peu bizarre plein de fautes d’orthographe, jetez un coup d’œil quand même.

 

Blondberger, le responsable de la sécurité relut le mail dans lequel il était question entre autres choses d’un document officiel certifiant d’importants transferts de fonds provenant de la Banque d’Etat du Nueva-Costa. Le mail mettait nommément en cause Nicolas Furet dans la disparition du document. Il appela la chef de service et demanda qu’on lui communique le dossier.

 

– C’est une photocopie ! Précisa-t-elle en le lui tendant le document. L’original est probablement entre les mains de Monsieur Furet, mais Monsieur Furet est absent aujourd’hui.

– C’est Monsieur Furet qui vous a dit qu’il avait emprunté le document ?

– Non pas du tout, il y avait une note à l’emplacement du dossier signée de sa secrétaire. Je vous l’ai apporté.

– Très bien !

 

Philippe Blondberger comme beaucoup de responsables de la sécurité était un ancien policier gradé à la retraite. Il regrettait les longues séances d’interrogatoires au cours desquelles il s’amusait à harceler les gens. Ce qu’il préférait c’était les petits comparses, les témoins actifs, ceux qui savaient deux ou trois choses mais qui se croyaient assez futés pour les dissimuler. Blondberger prenait un plaisir sadique à les faire craquer. A la banque, il avait rarement l’occasion d’exercer ses talents, il n’était pas là pour ça, alors il se dit que ce matin, il allait pouvoir s’amuser. Mais avant de convoquer la secrétaire de Furet, il se fit communiquer ses notes professionnelles et son cursus au sein de l’entreprise, passa quelques coups de fils aux personnes qui l’avaient eu sous ses ordres, c’est fou ce que les gens adorent parler des autres.

 

Daisy Rollin a un vrai look de secrétaire de direction : la presque quarantaine, port altier, visage agréable, jolis yeux bleus, cheveux auburn coiffés en chignon strict, lunettes à grosses montures, tailleur beige, chemisier blanc légèrement entrouvert en haut, escarpins (achetés en solde) et formes intéressantes.

 

Elle ne comprend pas la raison de cette convocation chez ce Blondberger qui traine une réputation épouvantable, mais comme elle ne voit pas bien ce qu’on pourrait lui reprocher…

 

Après l’avoir fait asseoir, Blondberger lui tend une feuille blanche :

 

– Ecrivez : « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn ».

– Pardon ?

– Vous avez parfaitement entendu, écrivez, s’il vous plait !

– J’aimerais bien comprendre.

– Vous comprendrez en temps utile, pour l’instant contentez-vous d’écrire.

– Et si je refuse ?

– Si vous refusez de collaborer, je possède assez d’éléments pour vous faire embarquer par la police pour complicité de substitution de documents.

 

Du coup Daisy commence à paniquer :

 

– Mais enfin, c’est ridicule.

– Je suis ici pour démêler une affaire dans laquelle vous êtes empêtrée jusqu’au cou, alors vous arrêtez vos jérémiades et vous écrivez ce que je vous ai demandé, il y va de votre intérêt.

– Je rêve ! C’est quoi la phrase ?

 

Blondberger la répéta. Et Daisy l’écrivit en poussant des soupirs d’exaspération.

 

– Voyons voir, c’est bien la même écriture.

– La même écriture de quoi ?

 

Il lui tend la feuille manuscrite apportée par la chef de service.

 

– Vous reconnaissez avoir écrit ce papier ?

– Evidemment que je le reconnais, ce n’était pas la peine de m’imposer tout ce cinéma !

 

S’il y avait une chose que ne supportait pas Blondberger, c’était qu’on ose lui tenir tête, il se jura alors de briser cette « pétasse arrogante ».

 

– Parlez-moi sur un autre ton ! Eructa-t-il.

– N’abusez pas de votre autorité, vous n’êtes plus à la P.J. Nous allons arrêter cet entretien, je n’ai rien à me reprocher et si vous voulez continuer à m’interroger, j’exigerais que ce soit en présence d’un délégué syndical.

– Ne vous donnez pas cette peine, j’avais pratiquement terminé, je désirais savoir si vous étiez ou non la complice de Furet, maintenant, je sais !

– Vous savez quoi ? S’énerve Daisy.

– Vous êtes sa complice ! C’est le contraire qui aurait été étonnant puisque vous êtes sa maitresse.

– Mais c’est faux !

– Arrêtez de mentir, on vous a vu !

 

Daisy devient livide, se demande pourquoi elle n’a pas quitté l’entretien comme elle l’avait annoncé, aimerait le faire maintenant, mais quelque chose la pousse à savoir jusqu’où Blondberger va aller dans l’ignominie.

 

– Vous devriez arrêter d’écouter les commérages, ce n’est pas parce que j’ai flirté cinq minutes avec lui que je suis sa maitresse.

– Aller à l’hôtel avec un homme, vous appelez ça « flirter cinq minutes », vous ? Bluffa-t-il.

 

« Comment peut-il être au courant ? »

 

– Ben oui, puisqu’il ne s’est rien passé !

– Et c’est sans doute pour ça que vous y êtes retourné plusieurs fois !

 

Déstabilisée par le bluff de Blondberger, Daisy analyse mal la situation, au lieu de lui balancer qu’elle est encore libre de coucher avec qui bon lui semble, elle croît judicieux d’inventer une explication vaseuse visant à démontrer qu’elle n’est pas la maitresse de Furet. Grossière erreur.

 

– Monsieur Furet est plutôt bel homme, très attirant et très respectueux, j’ai succombé à ses charmes. Mais comment dire ? Au lit, ce n’est pas terrible, je n’ai donc pas renouvelé l’expérience.

– Vous mentez !

– C’est ça traitez moi de menteuse, vous vous croyez tout permis ? Et arrêtez de m’interrompre, je n’avais pas fini ! Donc je continue : devant son insistance, il m’a proposé avec beaucoup de tact de me donner de l’argent.

 

Une énorme brèche vient d’être ouverte par Daisy, Blondberger n’a plus qu’à s’y faufiler comme un fox dans un terrier.

 

– Autrement dit, vous faites la pute !

– Je me fous de vos jugements de valeur, j’avais besoin d’argent et cela n’a pas été une corvée. Mais je ne suis pas la maitresse de Furet.

– Autrement dit, vous feriez beaucoup de choses pour de l’argent ?

– Je n’ai pas dit-ça !

– Mais moi, je le pense ! A qui avez-vous refilé les documents sur les comptes du général Diaz ?

– A Monsieur Furet, je l’ai même écrit.

– Et il vous a payé combien pour ça ?

– Pourquoi m’aurait-il payé ?

– Parce que vous êtes une pute, débarrassez-moi le plancher ! Votre compte est bon !

 

Les nerfs de Daisy lâchent, elle sanglote.

 

– Foutez-moi le camp, ce n’est pas le bureau des pleurs ici !

– Vous n’êtes qu’une vielle pourriture infecte !

– Ça aussi, ce sera notifié dans mon rapport.

 

Daisy rejoint son bureau et sans ranger ses affaires, elle prend son sac et son manteau et file à l’adresse de son médecin traitant, solliciter un arrêt de travail.

 

Blondberger attend que le directeur soit libre afin de lui faire un rapport oral. Entre temps une bonne âme est venue lui apprendre que Daisy s’était « sauvée en courant », aggravant par-là même son cas. Il jubile, Blondberger.

 

Grondin, le directeur est perplexe :

 

– Vous êtes sûr de vous ?

– Quasiment, son compte est dans le rouge, son ex ne lui verse plus sa pension alimentaire, elle a eu une facture de garagiste impayée. Elle joue les putes occasionnelles. Et pour tout arranger, elle m’a insulté et elle a quitté son poste sans prévenir personne. Au minimum elle est la complice de Furet ou d’un autre. Au pire elle a fait le coup toute seule.

– Et Furet ?

– Arrêt de travail, monsieur !

– Comme par hasard ! Reste à définir le rôle de Furet dans cette histoire, Vous me ferez un rapport écrit. Je vais transmette tout ça à l’inspection générale.

– Dois-je comprendre que vous me dessaisissez du dossier ?

– La question n’est pas là, chacun son métier, je vous ai juste demandé de vérifier si ce mail était sérieux ou non, vous m’affirmez qu’il l’est, c’est ce que j’attendais de vous, la suite n’est pas de votre ressort.

– Pourrais-je vous demander à titre de faveur exceptionnelle de conserver ce dossier.

– Non, Monsieur Blondberger, cette affaire peut avoir des suites préjudiciables pour notre établissement si elle fuite, de plus nous risquons des complications avec le ministère des affaires étrangères. Je peux avoir votre rapport écrit dans une heure ?

– Parfaitement monsieur.

 

« Gros connard ! » Ronchonna Blondberger en quittant le bureau directorial.

 

Une heure plus tard, Jean-Michel Grondin, convoquait dans son bureau Gilbert Pottier, l’inspecteur général en lui demandant de venir avec « l’un de ses meilleurs collaborateurs ». Il leur décrivit l’affaire, leur présenta le mail anonyme et le rapport de Blondberger.

 

– Si vous pouviez faire vite, c’est peut-être rien du tout, mais dans le cas contraire ça peut faire du bruit. Vous avez carte blanche, je veux un premier rapport demain matin à mon arrivée. Euh, ne perdez pas trop votre temps à aller voir Blondberger, je lui ai juste demandé d’initier l’affaire, mais ce ne sont pas ses oignons. J’aimerais aussi qu’on me mette en sécurité toutes les photocopies du dossier Diaz.

 

En sortant, l’inspecteur général Pottier, prit son homme de confiance à part.

 

– Fait vachement gaffe, Chauvière, c’est bien la première fois que le patron met le nez directement dans une affaire comme celle-ci, on marche sur des œufs, ça sent la barbouzerie, fait ton boulot, mais pas d’excès de zèle. Démarre tout de suite, je mets une personne pour s’occuper des vérifs préalables, les comptes, les notes, les comptes rendus d’entretiens, les agendas et tout le bazar, on te fera suivre par mail ce qui est important.

 

Furet

 

Nicolas Furet a du mal à mettre de l’ordre dans ses pensées. Comme beaucoup de personnes en situation compliquée, il cherche à minimiser les faits.

 

« Jimenez arrivera peut-être avant les deux salopards, et puis même s’il n’arrive pas avant, ce n’est pas parce qu’il m’a menacé qu’il va mettre cette menace à exécution, ça lui apporterait quoi ? Et puis si réaction, il doit y avoir, ce sera demain, aujourd’hui il ne se passera rien, mais demain : comment faire ? Soudoyer le facteur afin qu’il ne distribue aucune lettre dans la rue ? Pas évident ! Et puis rien ne dit que les photos seront distribuées dès le lendemain, et puis ça ne règlera pas le problème de l’envoi des photos au boulot. Tout raconter aux flics ? Ils ne feront rien. Prévenir la banque, leur dire que ma famille était menacée, ils vont me rire au nez quand ils recevront les photos. Je suis coincé, je ne peux prendre aucune initiative. La pire des situations ! »

 

Sans aucun plan, il se mit à déambuler dans les rues de Paris… Il faudrait qu’il ait une discussion avec sa femme. Demain et les jours suivants, il s’arrangerait pour relever le courrier, mais cela ne suffirait peut-être pas, les photos pouvaient aussi bien arriver par porteur spécial… Mais dans ce cas comment la préparer ? Il se gara et alla réfléchir dans un bistrot devant un demi à peine frais.

 

A 11 heures, Chauvière sonne au domicile de Nicolas Furet, il n’y a personne, il patiente dans sa voiture jusqu’à 12 h 15, puis n’ayant vu personne entrer s’en va à la recherche d’un endroit pour déjeuner.

 

Nicolas, lui ne déjeune pas, il n’a pas faim. Après avoir tourné et retourné ses soucis dans tous les sens, il en arrive à la pire des conclusions : le divorce va devenir inévitable : son épouse a les idées larges, mais de là à apprendre qu’il suce des bites ! Quant à sa carrière professionnelle, il peut faire une croix dessus. Il se voit déjà SDF quémandant des tickets restaurants dans le métro !

 

Une seule petite lueur d’espoir lui trotte dans la tête : son professeur de philosophie ne lui avait-il pas enseigné que « les choses ne se déroulent jamais comme on imagine qu’elles vont se passer ». On se console comme on peut !

 

S’armant de courage, il prend direction de son domicile.

 

Le médecin de Daisy ne reçoit pas avant 13 h 30, mais sa secrétaire l’informe qu’une place est disponible à 13 h 50. Elle est révoltée par la méchanceté gratuite avec laquelle Blondberger l’a traité. Elle pourrait aller voir les syndicats, attaquer aux prudhommes, mais elle sait aussi que ce sera sa parole contre celle de Blondberger, celui-ci ne reniera pas jamais ses propos et se complaira dans la mauvaise foi. Une plainte contre elle n’aboutira jamais, mais sa réputation dans l’entreprise est probablement foutue. Elle va se retrouver à la rue sans ressource. Un seul homme peut éventuellement l’aider à s’en sortir c’est Nicolas Furet.

 

Son portable professionnel ne répond pas, les renseignements lui fournissent son numéro de téléphone fixe. Elle appelle, ça sonne dans le vide, elle laisse un message « Rappelle-moi, c’est super urgent. ».

 

A midi et demi, Nicolas Furet rentre chez lui, ne trouve personne, mais comme dans les mauvais films, une lettre trône en évidence au beau milieu de la table de la salle à manger.

 

« La rupture ! Déjà, elle n’a pas perdu de temps. »

 

Mais ce n’était pas ça. Il lit :

 

« Il va falloir qu’on se parle sérieusement. J’ai la trouille pour moi, pour toi, et pour les gosses, Caro va me prêter les clés de la maison de sa mère. J’envoie les gosses à Bordeaux chez mamie. Rejoins-moi vite. Bises. »

 

Furet poussa un ouf de soulagement, non seulement sa femme ne semblait pas trop fâchée, mais cet éloignement imprévu réglait de façon inespérée, le problème de la réception des photos compromettantes dans sa boite aux lettres.

 

« Mais elle est où, la maison de Caro ? »

 

N’en sachant rien, il fallait qu’il téléphone à sa femme afin de le lui demander, mais rien ne pressait. Auparavant, il fallait qu’il puisse livrer à son épouse une version « présentable » de ses démêlés avec Jimenez. Il avait été tellement obnubilé ce matin par le problème des photos qu’il avait négligé cet aspect des choses.

 

Il vérifia néanmoins si ses téléphones n’auraient pas enregistré un message de sa femme contenant des précisions complémentaires.

 

Il n’y avait rien sur son portable personnel, en revanche, le fixe affichait un message en attente de consultation. Ce n’était pas sa femme, c’était Daisy Rollin.

 

Dans ce message, elle le tutoyait, ce qu’elle ne faisait d’ordinaire que dans leurs moments d’intimité.

 

Il l’appela, la trouva très énervée, refusant de s’expliquer au téléphone. Elle lui proposa un rendez-vous à 14 h 30 place du Chatelet qu’il accepta.

 

Ne trouvant pas de taxi de disponible à cette heure-là, il se résout à prendre les transports en commun afin de s’y rendre.

 

Jimenez

 

Jimenez et Pablo font équipe pour cette mission en France, mais ne s’apprécient guère. Le premier est jugé par ses supérieurs comme un agent secret redoutable d’efficacité mais parfois trop personnel dans ses décisions. Pablo est moins doué, mais n’a aucun scrupule, il est sadique, aime voire souffrir, et tuer lui procure comme une sorte de bonheur intérieur. C’est Jimenez qui est le chef, et ce dernier a délégué à Pablo le soin de faire ses rapports à leur supérieur hiérarchique dont ils ignorent la véritable identité.

 

La veille, Pablo lui a envoyé un message l’informant que la mission serait terminée aujourd’hui.

 

Et comme il s’agissait théoriquement de leur dernière soirée en France, Jimenez a proposé d’aller en boite arroser ça. Pablo d’abord réticent a accepté à condition qu’ils soient tous deux rentrées à minuit.

 

En fait de minuit l’affaire s’est terminée à 4 heures du matin, Ils se couchèrent ronds comme des queues de pelles et n’émergèrent que vers midi.

 

– Merde faut qu’on aille chez la pute !

– On se prend une douche, on boit un café et on y va, il n’y a pas le feu ! Répondit Jimenez.

– J’espère qu’on ne se sera pas fait doubler, normalement on devait se lever de bonne heure. Bougonna Pablo.

– Doublé comment ? Les gars de Diaz doivent être persuadés que la mallette est déjà dans l’avion.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Recherche

Images Aléatoires

  • Leiris06b
  • Sarah7
  • Lilly04
  • chanette15d
  • Plan Vargala
  • Bellyvuo24 03

Derniers Commentaires

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés