Chanette

Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 08:56

Chanette 23 – La mallette noire par Chanette – 12 – Beaugrenelle

 

Rosemonde

La taupe

 

– Magda, il faut que tu m’attendes dans le hall de la banque, disons entre midi et demi et treize heures…

– Je ne travaille pas aujourd’hui ! Répond Daisy

– Débrouille-toi c’est super important, j’ai juste un paquet à te remettre.

– Je ne travaille pas, j’ai peut-être le droit d’avoir une vie privée, non ?

– J’ai 400 euros sur moi, je te les donnerais tout à l’heure.

– O.K. Je me débrouille !

– Je te rappellerai du hall, si tu n’as pas de nouvelles à 13 heures on laisse tomber, t’es comment ?

– J’aurais un imper beige, des lunettes noires et une perruque brune.

 

Bien sûr, elle a accepté pour l’argent, mais elle a aussi une autre idée pas bien précise mais une idée quand même qui prenait forme peu à peu dans son esprit.

 

Elle téléphone à Nicolas Furet et lui raconte. Il laisse exploser sa colère :

 

– Mais t’es complètement malade…

– Pas du tout, je sais très bien ce que je fais, et je ne vais pas cracher sur 400 euros pour un petit service de rien du tout.

 

« Cette Nana est ingérable ! Quand je pense que je me suis mis en tête de la protéger ! Je vais me trainer un boulet ! »

 

– Ecoute Daisy, tu ne te rends pas compte de ce que tu fais !

– C’est ça, traite-moi de folle pendant que tu y es !

– Si t’as besoin de 400 euros, je te les donnerais, mais je t’interdis de donner suite.

– Et t’es qui pour prétendre m’interdire quelque chose ? T’es pas mon père, on n’est pas marié. Et puis j’aurais pu faire cette petite transaction en douce sans t’en parler ! Tu ne devines même pas pourquoi je t’en parle ?

– Parce que tu espérais mon approbation, c’est ça ?

– N’importe quoi ! Ecoute moi cinq minutes, ton plan c’est de nous planquer, d’accord, mais on va se planquer jusqu’à quand ?

– J’en sais rien moi !

– On t’a jamais appris que la meilleure défense c’est l’attaque. Ce mec que je vais rencontrer on peut peut-être essayer de le localiser. Si on y arrive on aura un énorme atout dans les mains.

– Tu racontes quoi, là au juste ?

– Tu vas me rejoindre devant la banque et tu vas essayer de prendre ce mec en chasse, quand on saura où il habite, on avisera.

– Mais t’es complétement folle ! On n’est pas dans un polar. On ne file pas une bagnole comme ça en plein Paris. Et d’abord je ne peux pas conduire.

– Je suis venue en mobylette, s’il est motorisé je te la prêterais.

– Bon, j’arrive, mais je n’y crois pas une seconde ?

– On tente le coup ! C’est sans risque ! Et magne-toi, ça urge !

 

Porte de Vanves

 

A 11 h 40, le caporal-chef Maxence perd patience.

 

– Allo patron, ça fait une heure que le client et son contact sont enfermés dans une chambre d’hôtel, on fait quoi ?

– Ils finiront bien par sortir, patientez encore un peu.

 

A la même heure, Cordoba pénètre dans le parking de l’hôtel, il monte dans la chambre.

 

« Rien à signaler, je tente ma chance, ça va être du pile ou face. »

 

Il loue une seconde chambre « pour un ami » et y entasse les affaires du banquier. Puis il prend la mallette, redescend au parking de l’hôtel, et cette fois c’est en chevauchant sa moto qu’il démarre en trombe, direction le périf.

 

– Ça y est, ça bouge ! S’écrie Maxence observant le léger déplacement du premier émetteur, mais c’est quoi ce cirque, ils sont où ? Putain ils sont sortis, mais comment ? Et l’autre émetteur qui redevient fixe !

 

Bref, un gros moment de flou qui permet à Cordoba de prendre une confortable avance.

 

– Il est sur le périph, Motard, tu le suis, je te donnerais sa position.

 

Le motard fonce mais ne sait même pas qui il doit suivre.

 

– Je suis qui ?

– Reste sur le périf, on te préviendra quand il sortira.

 

Maxence rappelle son responsable et lui fait un point rapide.

 

– Et vous n’avez même pas vérifié s’il y avait une autre sortie, mais vous êtes nuls ou quoi ?

– Ben…

– Soit c’est la mallette qui est barrée, dans ce cas, Grondin devrait ne pas tarder à apparaître, soit ils ont négocié je ne sais quoi et le salopard a emmené Grondin je ne sais où ! On attend un quart d’heure !

 

Et un quart d’heure plus tard :

 

– Toujours pas de Grondin !

– Donc la mallette est restée à l’hôtel, si on la pique, on met le client en danger.

 

Muller a soudain une idée, personne à part lui et ses « gars » n’est au courant du contrat oral qu’il a passé avec Grondin. Si s’emparer de la mallette est de nature à mettre celui-ci en danger et bien « tant mieux » se dit-il. « Je saurais la faire ouvrir et le contenu, je me le garde ! »

 

– Laissez tomber l’hôtel ! Ordonne-t-il a ses sbires. Je m’en occupe, concentrez-vous sur l’autre cible, mais ne bougez pas, j’aurais besoin du récepteur, Ah ! Donnez-moi le nom de cet hôtel…

 

Muller y réserve une chambre par téléphone, puis il s’empare d’une valise qu’il bourre de ramettes de papier blanc, sort prendre un taxi, direction : Porte de Vanves.

 

A 12 h 15 Maxence prévient son motard :

 

– Attention, il sort Porte d’Auteuil, t’es loin de lui ?

– J’en sais rien, je ne le vois pas, en ville ça va être plus facile.

– Il se dirige vers la Seine. Magne-toi.

– Je ne suis pas encore sortie.

– On dirait qu’il va vers Beaugrenelle.

– C’est d’un pratique…

– Il s’est arrêté au niveau du numéro 70, c’est peut-être un feu rouge.

– De quelle rue ?

– J’en sais rien, c’est dans les nouveaux immeubles.

– Je fais quoi ?

– Tourne à gauche, cherche le 70.

– Je devrais y être dans cinq minutes.

– C’est pas un feu rouge, il doit être entré quelque part…

– J’y suis ! C’est une banque, la Banque de l’Atlantique sud.

– Je demande des instructions au patron…

 

Maxence téléphone à Muller qui est sur le point de le rejoindre.

 

– Ça veut dire que le client est rentré à son bureau. Le motard peut rentrer à la boite, attendez-moi pour la suite. J’arrive tout de suite.

 

Après avoir libéré son équipe, Muller prend possession de sa chambre, puis arpente le couloir avec le récepteur qu’il a récupéré, L’appareil ressemble à un téléphone portable et n’attire pas l’attention.

 

« Plus à gauche, encore, encore, c’est presque ça, non là je m’éloigne, porte 206. OK ! »

 

Il tend l’oreille, n’entend rien, et décide d’y aller au culot, et juste pour vérifier, il frappe.

 

« S’il n’y a personne, je vais être obligé d’inventer un truc à la réception, ça ne devrait pas être si compliqué… »

 

– Une seconde ! S’écrie une voix féminine.

 

Une jolie femme d’une trentaine d’année en robe de chambre lui ouvre en baillant.

 

« Qui c’est, celle-ci ? »

 

Muller doit improviser.

 

– Excusez-moi, j’ai laissé un objet ici j’aimerais le récupérer.

– Vous vous tromper de chambre !

– Non pas du tout, c’est bien la 206 ?

– Oui, mais n’insistez pas, si vous avez oublié quelque chose, renseignez-vous à la réception.

 

L’idée !

 

– Bon, on va faire autrement, je ne voulais pas vous faire peur, mais je fais partie de l’équipe de déminage, on a une alerte à la bombe et mon petit appareil est en train de la localiser dans cette chambre.

– Hein ?

– Bon je peux entrer, j’en ai pour trente seconde.

 

Décontenancée, la femme le laisse entrer.

 

« Putain la chance, elle est toute seule, n’a l’air au courant de rien et dans trente secondes j’ai la mallette.

 

Le récepteur indique la direction du dressing, il l’ouvre, mais ne voit pas de mallette. Pourtant le détecteur est formel.

 

« Le faux plancher ! Il est dans le faux plancher du dressing ! »

 

– Il est là-dedans ! Vous n’auriez pas un truc qui fait levier ?

 

Mais personne ne répond ! La petite dame est sortie dans le couloir prévenir la sécurité.

 

« Putain, faut que je me magne ! Ses complices vont débouler ! Avec une clé plate peut-être ? »

 

Mais il n’a pas assez de prise, il entend des pas rapides dans le couloir.

 

« Merde ! Elle a prévenu la sécurité pendant que j’avais le dos tourné »

 

– Sécurité de l’hôtel, on peut savoir ce que vous fabriquez ?

 

Muller se retourne et découvre deux costauds aux visages patibulaires (pas tibulaires du tout comme disait Coluche) il fait face sans se démonter :

 

– Un type a caché un objet potentiellement dangereux dans le faux plancher du dressing, vous voyez mon appareil le signale ici !

 

Les deux gorilles se regardent sans comprendre.

 

– C’est quoi ce cirque ? Vous êtes qui ?

– On fera les présentations après, c’est urgent, il faut soulever ce truc, vous n’auriez pas un gros tournevis plat ?

– Je reviens !

 

Muller se demande comment il va gérer l’après, le vigile lui pose une question qu’il évite en sortant son téléphone portable.

 

– J’avais cru que ça avait vibré !

 

L’autre revient avec un tournevis, il fait levier sur la planche, soulève. Il n’y a rien en dessous !

 

– Vous vous foutez de notre gueule, vous allez nous suivre !

 

« Merde, ils vont appeler les flics, il me faut gagner du temps ! »

 

– J’ai loué une chambre…

– Suivez-nous s’il vous plait

 

Muller réfléchit très vite, il pourrait toujours mentir aux flics, mais s’il pouvait faire autrement. Les deux costauds connaissent leur boulot et se sont disposés de façon à empêcher toute velléité de fuite.

 

Alors, il joue son va-tout ! Il sort son flingue.

 

– Les mains en l’air ! Laissez-moi passer !

 

Un court moment de flottement, il prend ses jambes à son cou, tourne à gauche et se planque dans le local technique qui avait eu l’excellente idée de rester ouvert après que le vigile y ait emprunté un tournevis.

 

Une chance sur deux.

 

Par reflexe, les deux gorilles, passent devant la porte et descendent l’escalier. Muller rejoint sa chambre.

 

« Ouf ! C’était moins une ! »

 

Et il vient de comprendre son erreur, il s’est tout simplement trompé d’étage ! Mais comment faire maintenant ?

 

Daniella Plankaert est journaliste free-lance. Elle est belge et est descendue la veille à Paris pour enquêter sur les pratiques douteuses d’un réseau d’ateliers de couture. Malheureusement pour elle le tuyau qu’on lui avait refilé et qui devait lui permettre de commencer s’était révélé foireux, elle a passé une mauvaise nuit et envisageait de rentrer à Bruxelles dans la soirée après une après-midi de shopping.

 

Il nous faut bien sûr la décrire : Brune, très brune même, mais teint clair et yeux mordorés, lunettes à grosses montures, joli nez bien que certains le trouvent « long », lèvres gourmandes et sourire à la « m’as-tu-vu ? », bien foutue, une belle femme quoi !

 

Ce bonhomme qui vient de faire irruption dans sa chambre l’a intrigué, contrairement à ce qui avait été sa première impression, elle est persuadée que ce type n’est ni un fou en liberté, ni un psychopathe, mais qu’il recherche réellement quelque chose de particulier, de plus la façon dont il a faussé compagnie aux agents de sécurité dénote un évident professionnalisme.

 

Par un réflexe de curiosité féminine, elle n’a pas refermé sa porte quand Muller s’est enfui et l’a laissé entrebâillée quand ces messieurs eurent disparu du couloir. Entendant des pas, elle aperçut alors Muller réintégrant sa chambre.

 

« Trop malin le mec ! »

 

Chauvière et Pauline

 

Chauvière est excité comme un puce. Depuis hier, une seule idée l’obsède, baiser de nouveau avec Pauline. Il craignait que son chef ne l’autorise pas à la revoir, auquel cas, il lui aurait fallu reporter sa visite à samedi, mais là il est joyeux et prend la route de Chartres.

 

Il se dit qu’il ne peut arriver les mains vides, il songe d’abord à quelques jolies pièces de lingerie, une fine culotte et une jolie paire de bas, il les achète dans un supermarché mais se dit qu’il n’est peut-être pas très correct d’offrir ce genre de chose à une femme mariée. Mais il se dit que ces petites choses pourront lui servir tout à l’heure s’il parvient à vaincre sa timidité, il décide sinon de faire simple et achète des fleurs.

 

Il ne sait pas trop dans quoi il se lance ! Bien sûr, elle lui a affirmé haut et fort qu’elle aimait son mari et que le fait qu’ils aient couché ensemble n’était que purement physique.

 

« Mais elle a peut-être dit ça, juste pour sauver les apparences… Et puis aucune situation n’est définitive, et puis « souvent femme varie » comme disait François 1er ».

 

On sonne, Pauline ouvre.

 

– Oh ! Des fleurs ! Comme c’est gentil !

– Ce ne sont que quelques fleurs ! Voilà, je vous ai apporté le brouillon de mon rapport, en gros j’y explique que votre mari s’est trouvé contre son gré mêlé à une affaire de rivalité mafieuse et qu’il a été abusé par le discours du dénommé Jimenez… La seule chose qu’on pourra lui reprocher, c’est d’avoir opéré sans en référer à sa hiérarchie. Ça vous ira ?

– Et avec ça, qu’est-ce qu’il risque ?

– Une engueulade de principe. Je pense que son chef passera l’éponge.

– Vous aller présenter ce rapport lundi matin ?

– Absolument !

– Je ne vais pas vous demander comment je pourrais vous remercier ! Je le sais déjà.

– Oh, Pauline !

– Allons, allons, nous sommes des adultes et personne ne nous voit, alors soyons cool. Je reviens, je vais chercher à boire, il y a du porto, ça vous dit ?

– Pourquoi pas ?

 

Et quand Pauline revient avec le Porto et les verres, elle s’est rapidement changée et arbore maintenant une nuisette transparente qui met magnifiquement en valeur sa jolie poitrine.

 

– Quelle apparition ! Commente Chauvière qui a aujourd’hui décidé de ranger, du moins en partie, sa gaucherie envers les femmes, au vestiaire.

– Disons que j’ai de beaux restants.

– Vous êtes une très belle femme.

– Ne rêvez pas Jérémie, aujourd’hui je peux me donner à vous sans arrière-pensées, Mais n’imaginez pas de suite, il n’y en aura pas.

 

« On dit ça, on dit ça ! »

 

Chauvière se demande ce qu’attend la femme pour la conduire dans la chambre, mais Pauline a bien l’intention de mener seule la barque et à son rythme.

 

– Je vais vous montrer un truc ! Dit-elle en ôtant sa nuisette.

 

Par réflexe, Chauvière va pour se lever et s’approcher des doux globes exposés à sa vue.

 

– Tss, tss ! Quelques secondes de patience.

 

Pauline remplit les verres de Porto, puis trempe son index dans le sien avant de venir s’en barbouiller les tétons. Elle se les pince un petit peu afin de les darder.

 

– Maintenant, tu peux lécher !

 

Il se jette, il se précipite, il lèche, il gobe, il est en rut.

 

– Doucement, doucement !

– Vous me rendez folle !

– On ne se tutoie plus !

– Si, si, tu es la plus belle de femmes que je n’ai jamais rencontré.

 

« Carrément ? »

 

Elle lui met la main sur la braguette, c’est raide comme un manche de marteau.

 

– Je vais dans la chambre ! Déshabille-toi et rejoins-moi.

 

Il aurait préféré se dévêtir dans la chambre, cela lui aurait permis de conserver la lingerie qu’il a acheté à portée de main.

 

« Tant pis, j’improviserai ! »

 

– Hum, t’as la bite en forme !

– Faut pas se plaindre !

 

Les voilà sur le lit, Pauline s’empare de la bite de l’homme et l’embouche.

 

Déjà la première fois, Pauline n’était pas vraiment excitée, aujourd’hui, elle l’est d’autant moins que la surprise n’y est plus et puis quelque part l’attitude de Chauvière qui croit « que c’est arrivé » l’agace un peu.

 

« Je ne voudrais pas le bâcler, mais si ça pouvait aller vite ! »

 

Aussi soigne-t-elle sa fellation, recopiant les mouvements de langues et de bouche qu’elle pratique de temps en temps avec son voisin de pavillon et parfois avec quelques autres chanceux.

 

– Attends, attends ! Balbutie le jeune inspecteur bancaire.

 

« Attends quoi ? »

 

– Je voudrais te demander quelque chose ! Lâche-t-il dans un souffle.

 

« Je m’attend au pire ! »

 

– On ne se reverra sans doute pas, j’aurais bien voulu, mais bon… j’aimerais un souvenir, juste un petit truc.

– Un souvenir ? Tu veux quoi ? Ma culotte ?

 

Là il est soufflé Chauvière, jamais il n’aurait pensé que Pauline lui proposerait elle-même ce qu’il désirait tant.

 

– Oui, je veux bien ta culotte !

– Celle que je portais sur moi, ou une propre ?

– Non, celle que t’avais sur toi !

– D’accord, fait moi penser à te la donner en partant.

– Tu ne veux pas me la donner maintenant ?

– Qu’est-ce que ça change ?

– Ça me ferait plaisir !

– Bon, bon, ne bouge pas, je vais la chercher.

 

Elle revient avec, et lui tend.

 

– Non, je voudrais que tu la portes, juste deux minutes, que je te voie avec !

 

« Il commence à être compliqué, pépère ! »

 

Pauline enfile la culotte.

 

– Voilà, si tu veux, je peux la garder pendant qu’on fera l’amour, il suffira de l’écarter !

– Oh ! Oui ! Ce serait super !

– Je la passe maintenant ?

– Oui ! Oui !

 

L’idée lui plait tellement qu’il en oublie les bas qu’il a apporté, qu’il en oublie aussi de lui caresser les pieds. Il ne demande pas à sa partenaire comment elle veut que ça se passe, non, il la renverse comme il l’aurait fait d’une poupée gonflable et…

 

– Ah, j’ai acheté des capotes, je vais les chercher.

– Pas la peine, il en reste dans la table de chevet. Et calme toi, on n’est pas aux pièces, j’ai envie de te sucer ta bonne bite et tu ne m’as pas laisser faire. Tu ne veux pas que je te suce ?

– Non, non j’aime bien !

 

 

Alors Pauline approche ses lèvres du gland turgescent et après l’avoir gratifié d’un baiser sec, sort sa petite langue et la fait virevolter juste sur le méat.

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– Ne jouis pas, c’est juste pour que tu sois bien en forme

 

Cette fois le gland est complétement en bouche, elle en fait ensuite entrer quelques centimètres puis commence une série de va-et-vient. Même si Chauvière n’est pas son genre d’homme, Pauline éprouve un certain plaisir à lui prodiguer cette fellation. En fait elle adore sucer des bites, encore faut-il qu’elles soit bien raides, mais en ce moment,celle de l’inspecteur lui convient très bien.

 

Un petit tour vers les couilles qu’elle fait rouler dans sa bouche, ce qui provoque l’étonnement de l’inspecteur à qui on n’a jamais fait une chose pareille.

 

– Ça s’appelle une coucouillette, tu ne connaissais pas ?

– On en apprend tous les jours !

– Tu veux que je te mette un doigt ?

– Un doigt ?

– Je t’expliquerais !

 

« Toute une éducation à refaire ! »

 

Pauline estimant le préliminaire suffisant s’empara d’un préservatif et le déroula elle-même sur la verge tendue, elle se mit ensuite en levrette sur le lit, la croupe relevée et la culotte tirée sur le côté afin que ses trésors soient bien exhibés.

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– Encule-moi, mon lapin !

– Oh ! Que c’est beau !

 

L’instant d’après Chauvière, excité comme un jeune cerf sodomisait Pauline en soufflant comme un bœuf

 

Encore une fois, Pauline simula. Elle aurait sans doute pu jouir si l’homme avait été moins rapide, mais le voulait-elle vraiment ? Chauvière fut ensuite gagné par un grand élan de tendresse, La femme ne le repoussa pas craignant simplement que la situation l’incite à « remettre le couvert ».

 

Il aurait sans doute bien voulu, mais cette image de « dernière fois » le hantait tellement qu’il ne parvenait pas à rebander. Il se contentait d’être câlin, limite collant.

 

Pauline prétexta un besoin urgent afin de mettre fin à cette promiscuité qui devenait gênante. Mais avant elle retira sa culotte et la lui donna.

 

Chauvière pas complétement idiot compris le message et après l’avoir remercié pour le cadeau s’en alla dans le salon récupérer ses vêtements. Pauline le rejoignit après s’être passée une robe de chambre.

 

– On se ressert un verre de Porto ! Proposa-t-elle

– Je sais pas !

– Mais si, ce sera le verre de l’amitié, et je te remercie de ce que tu as fait pour moi, j’espère avoir joué une bonne carte, tu es un brave type.

 

Chauvière fit un effort pour ne pas se mettre à chialer, et il se quittèrent rapidement en s’embrassant sur les lèvres mais chastement.

 

Pauline s’en alla prendre une douche. En revenant, elle aperçut un sac en papier provenant d’une grande surface, elle en découvrit le contenu : une paire de bas résille et une culotte.

 

« Qu’est-ce qu’il voulait faire avec ça et qu’il n’a même pas fait ? »

 

Cordoba

 

« Magda » n’est pour l’instant, pas rentrée dans le hall de la banque, elle estime qu’elle s’est faite assez remarquer comme ça.

 

A 12 heures 35, Cordoba gare sa moto devant le siège de la Banque de L’Atlantique sud, il appelle Magda.

 

– Je rentre dans le hall ! lui dit-il

– O.K. Moi, aussi.

– Tu mets ça dans ton vestiaire, tu n’y touches pas, faut surtout pas que ça sorte du bâtiment.

– C’est pas dangereux, au moins ?

 

« Espèce d’idiote, si ça avait été dangereux, je ne te l’aurais pas dit ! »

 

– Mais non ! Je la récupèrerai dans huit jours.

 

« D’ici là la batterie de l’émetteur sera à plat. »

 

La transaction n’a même pas durée 30 secondes

 

Cordoba ne rejoint pas sa moto, estimant que son signalement a peut-être été diffusé, et s’en va d’un pas tranquille vers le métro.

 

Muller

 

Muller s’efforce d’échafauder un plan mais il est en panne d’imagination, tout cela devient très risqué et s’il se fait prendre, il ne bénéficiera pas une nouvelle fois de l’effet de surprise.

 

Il lui faudrait un complice, mais cela sous-entend un partage du magot

 

« Une moitié c’est mieux que rien, mais à qui demander ça ? »

 

Et puis une autre chose lui parait étrange : pourquoi Grondin n’a-t-il pas encore tenté de le joindre ?

 

Toc, toc, toc.

 

« Merde, on m’a repéré, les couloirs doivent avoir des caméras, on ne peut pas penser à tout, il me faudra raconter une salade aux flics ! »

 

Il ouvre.

 

– Vous ! S’exclame-t-il en découvrant Daniella

– Chut, tout va bien ! Laissez-moi entrer.

– Euh, oui, entrez !

– Surpris, hein ?

– En effet, vous avez donc trouvé la mallette ?

– La mallette ? Quelle mallette ? Non je n’ai pas trouvé de mallette !

– Forcement, elle est en dessous !

– En dessous ? En dessous de quoi ?

– En dessous ! Mais que me vaut l’honneur de votre visite ?

– Vous parler, mais on ne va pas faire ça ici, je n’ai pas déjeuné et j’ai comme un petit creux et comme je suppose que vous êtes un gentleman, je ne refuserais pas le restaurant que vous allez m’offrir.

 

« Ça sent un peu le chantage, mais je vais jouer le jeu »

 

– Allons-y

– Je me prépare et je frapperai trois coups, j’en ai pour cinq minutes.

 

Les cinq minutes en durèrent bien quinze. Daniella apparaît en tailleur pied de poule noir et blanc, les cheveux au vent, maquillage léger, mais lèvres encarminées.

 

François Muller en est déjà tout chose. Ils sortent dans le couloir, se dirigeant vers la sortie.

 

– Merde, le vigile, donnez-moi le bras. Lui souffle Daniella.

 

Le type hésite mais finit par se manifester.

 

– Heu, excusez-moi, ce monsieur, heu…

– Ben oui, c’est pas facile pour vous, hein ? Et bien voyez-vous, il s’agit d’un terrible malentendu et je suis prête à m’en expliquer avec la direction de l’hôtel, je suis également prête à payer la réparation du dressing. Explique la journaliste

– Il n’y a rien à réparer, il y a juste la planche à replacer.

– Et bien vous voyez, tout va bien !

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 08:53

Chanette 23 – La mallette noire par Chanette – 11 – Anna s’amuse, pas les autres.

Anna

 

Pradier et Anna

 

Jacques Pradier et Anne-Gaëlle, chacun chevauchant son véhicule se sont rendus dans un petit restaurant chinois du quartier latin.

 

Ils choisissent leurs plats et profèrent des banalités en attendant qu’on les serve. Il la dévore des yeux, mais ne se fait aucune illusion, Pradier n’a jamais été un homme à femmes, il n’a rien d’un play-boy et s’il a su vaincre sa timidité maladive dans ses activités professionnelles, il n’en a jamais rien été dans sa vie privée. Aussi ne s’est-il jamais marié, n’a jamais eu de maîtresse et ses très rares tentatives de coucheries se sont-elles soldées par d’humiliants fiascos.

 

Le personnage intrigue Anna, qui se demande si le dévouement dont il fait preuve auprès de Chanette est-il si désintéressé que ça ?

 

« Il va la faire chier, et lui coller aux basques ! Il faut que j’arrive à cerner le bonhomme ! Mais comment faire ? Peut-être en lui laissant croire qu’il a ses chances avec moi ? Ça ne coûte rien d’essayer ! »

 

– J’espère être libre demain ! Commence-t-elle. On doit me livrer des trucs pour la galerie, mais je vais essayer de m’arranger avec une collègue.

– La galerie ?

– Ah, oui, on ne vous a pas dit, je suis directrice d’une galerie d’art, rue de Seine.

– Ah !

 

Le propos n’est pas innocent, il s’agit pour Anna de faire comprendre à Jacques que n’étant pas une prostituée, le sexe s’il en est question ne sera pas échangé contre de l’argent.

 

– Et vous exposez quoi ? Demande bêtement Pradier qui s’en fiche complétement mais il faut bien alimenter la conversation.

– Un peu de tout mais pas mal de trucs un peu érotiques. Vous voulez ma carte ?

– Bien sûr !

– Je n’en ai pas sur moi, mais je vous l’apporterai demain. Il y a longtemps que vous connaissez Chanette ?

– Un an ou deux, elle est sympa et c’est une très belle femme.

– Oui, c’est une vieille copine, ça fait maintenant plus de 10 ans qu’on se connaît, on s’est rencontré dans des circonstances rocambolesques (voir Chanette et la journaliste), c’est une longue histoire, je vous la raconterais si vous êtes sage !

 

« Ça veut dire quoi « si vous êtes sage » ? Est-ce que ça laisse supposer qu’on aura des moments d’intimité ? »

 

Et Pradier se met à en rêver !

 

– Euh, vous êtes mariée ? Je vous demande ça comme ça, je ne voudrais pas être indiscret.

– Non, et vous ? Répond Anna.

– Ben non pas moi !

– Eh bien voilà, nous avons au moins un point commun. Je ne me vois pas vivre en couple… les mômes, la belle-famille…

– Des aventures alors ? Demanda alors Pradier s’étonnant lui-même de sa hardiesse.

– Je ne voudrais pas vous choquer, mais en ce moment mes aventures, ce serait plutôt avec les femmes.

– Ça ne me choque pas du tout.

 

Pas choqué, Pradier, mais ses minces et fols espoirs s’envolent.

 

– Mais, continua, Anna, je ne me considère pas comme lesbienne pour autant, certains hommes peuvent parfois m’attirer. Tout cela est surtout une question de contexte, de circonstances, de feeling…

– C’est-à-dire ? Demanda Pradier qui devenait largué.

– C’est compliqué et nous ne sommes pas assez intimes pour que j’emploie des mots crus, mais disons… comment pourrais-je m’exprimer ?

 

Anna faisait semblant de chercher ses mots et Pradier se demandait ce qu’elle allait bien lui sortir.

 

– Vous n’appréciez pas tous les hommes, c’est ça ? Tenta-t-il

– Je n’aime pas qu’on me drague, si je veux un homme, c’est moi qui ferais le premier pas. Avec les jeunes c’est compliqué, vous passez tout de suite pour une salope ! Remarquez que je me fous complétement de ce qu’on peut penser de moi, mais ce genre de jugement a une influence sur le comportement, je vous fais pas un dessin.

– Je comprends ! Mentit l’ancien flic

– Alors non ! Ces types-là, très peu pour moi, avec les vieux, je veux dire avec les hommes de plus de cinquante ans, les choses sont plus simples, ils n’ont plus rien à prouver et pas tant de choses que ça à vous proposer. Donc quand il m’arrive une aventure avec l’un de ces messieurs, moi je me suis fait un petit trip sexuel, et eux ils se sont tapé une fille plus jeune qu’eux et pas trop moche, finalement tout le monde est content et on en reste là !

 

Pradier se dit alors que tout n’était peut-être pas perdu. Dans ses rapports sexuels avec les hommes c’est elle qui devait mener la barque. Il n’aurait donc rien à prouver, il faudrait pourtant qu’il la fasse jouir… mais il s’égarait on n’en était pas encore là, on en était même assez loin, d’autant qu’Anna le sachant en train de mijoter tint à recadrer la conversation.

 

– Si vous me parliez de ce plan ?

– Le plan pour Furet ?

– C’est ça : le plan pour Furet !

 

Et soudain Pradier eut une idée, pas une idée pour confondre Furet, mais une idée pour emmener Anna chez lui après le restaurant, mais il fallait d’abord donner le change.

 

– Mon plan initial était de le surveiller pendant 48 heures, comme ça pour voir si ses activités étaient celles qu’on suppose de la part d’un cadre de banque.

– Et pour l’instant ?

– Ses horaires sont bizarres, on téléphonera demain à la banque pour savoir s’il y travaille toujours… non ce n’est pas peine, il a un portable professionnel, on le lui aurait retiré ou coupé la ligne… on vérifiera quand même ! Il a du courrier pour sa femme et ses gosses dans sa boite aux lettres, mais, ils ne sont pas à la maison, on n’est pas en période de vacances scolaires, n’est-ce pas ?

– Non, je ne crois pas !

– En continuant à le surveiller on risque de rien trouver, ce n’est sans doute qu’un porteur de valise comme on dit. Certains font ça une fois dans leur vie, empochent une prime et ne recommencent jamais plus. Donc demain on va attendre le moment propice, j’ai une carte de police qui fera illusion et je vais vous en bricoler une pour vous, ce ne sera pas bien long.

 

Et à ce moment Anna commence à baliser.

 

« Un soi-disant ancien flic qui se propose de faire des fausses cartes ! C’est quoi ce cirque ? »

 

– Vous faites des fausses cartes ?

– Mais non, je ne suis pas un faussaire, on va juste faire un petit bricolage pour faire illusion…

– Vous étiez vraiment dans la police !

 

Pradier s’en veut de sa maladresse.

 

« Déjà ce n’est pas simple d’attirer cette nana chez moi, mais si en plus elle se met à douter… »

 

Il se croit donc obligé de déballer son portefeuille, rempli de cartes diverses de la préfecture de police, la cantine, la mutuelle, le stand de tir, des photos avec des collègues.

 

Anna est rassurée.

 

– On passe chez moi pour faire ça ? Mais on va d’abord prendre des photos dans un photomaton

– Vous habitez loin ?

– Le 19ème

– On y va !

 

L’appartement de Pradier est modeste et respire le célibataire, table encombrée de journaux, livres, étuis de DVD et de CD, linge sale, verres et tasses non lavés.

 

– Je suis désolé, je ne pouvais prévoir que j’aurais de la visite, c’est un peu le bordel ! Je vous offre un verre, du whisky ?

– Si vous voulez, mais j’ai une question !

– Oui ?

– Ma présence ici, c’est pourquoi faire ? Parce que votre carte bricolée… maintenant que vous avez une photo vous n’avez plus besoin de moi. ! Lui lance-t-elle d’un ton rigolard.

– Non, c’est vrai ! Admit-il.

– Je peux pisser ?

– Au fond du couloir, la porte à droite !

– Vous voulez regardez ? Lui demande-t-elle en lui faisant un clin d’œil explicite.

– Pardon ?

– Parce que si ça vous fait plaisir, moi ça ne me dérange pas !

– Vous jouez à quoi, là ?

– Vous ne voulez pas regarder ? Il y aura peut-être une suite après ?

 

Pradier est troublé, mais il peut encore raisonner et répond en bafouillant.

 

– Je ne sais pas ce que vous voulez faire, mais vous risquez d’être déçue :

– Déçue pourquoi ?

– Vous vous imaginez bien que si je loue les services de Madame Chanette, c’est que j’ai une sexualité disons… un peu particulière.

– Justement, ça n’en sera que meilleur. A poil, esclave !

– Vous rigolez ou quoi ?

– Non, je joue, vous ne voulez pas jouer avec moi ?

– Là ? Maintenant, tout de suite ?

– Allez, à poil ! Et que ça saute, ensuite tu auras le droit de me regarder pisser !

 

Pradier hésite encore, encore un tout petit peu. Mais quand il voit Anna se passer sensuellement la langue sur les lèvres et les mains sur les nichons, il n’hésite plus et se retrouve rapidement nu comme l’enfant qui vient de naître.

 

– Hum, mais ça bandouille tout ça ! Constate Anna en lui tripotant la bite.

– Hé !

– Alors tu veux me voir pisser ou pas ?

– Oui, je veux bien !

– Chanette, elle te pisse dessus ?

– Elle me l’a déjà fait, oui !

– Et tu aimes ?

– Maintenant oui !

– Comment ça, maintenant ?

– Au début, je n’appréciais pas trop, mais je l’acceptais en tant que punition. Ça n’a rien d’horrible non plus ! Et puis petit à petit je m’y suis fait, j’y ai pris goût on va dire… Mais elle ne me le fait pas à chaque fois.

– Bon ben moi je vais te le faire, parce que j’ai une grosse envie je ne peux plus tenir.

– Je suis mis devant le fait accompli, alors ?

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Pradier est là comme une andouille, la bite demi-molle.

 

– T’as une baignoire ?

– Non juste le carré à douche !

– O.K. ça va le faire ! Accroupis-toi à l’intérieur, j’arrive !

 

Anna se déshabille à l’arrache, se faufile dans la cabine de douche.

 

– Ouvre bien la bouche ! Tu vas te régaler !

 

Pradier ne fait aucune difficulté et ouvre une large bouche, avalant ce qu’il peut et faisant dégouliner le reste !

 

– Allez bois, c’est un grand cru !

 

Mais l’ancien flic ne peut pas répondre, il a avalé de travers et se met à tousser ! Anna lui tapote dans le dos.

 

– Eh, ne t’étouffe pas, reste avec moi ! Ça va ?

– Oui, ça va !

– C’était bon ?

– Délicieux !

– Tu me nettoies la chatte, maintenant ?

– Avec plaisir !

 

Pas si pratique avec cette minuscule cabine de douche, mais Pradier parvient néanmoins à se mettre à genoux entre les cuisses d’Anna afin de lui laper la minouche.

 

– Lèche bien, occupe-toi de mon clito !

 

Il n’en revient pas qu’Anna lui demande ça ! Des cunnilingus, il n’en a pas fait souvent dans sa vie de vieux garçon ! Alors il a peur de se planter, mais il est au pied du mur, alors il pointe se langue sur le petit bourgeon érigé, le fait frétiller tandis qu’Anna complétement partie commence à glousser de plaisir.

 

Se sentant encouragé, il continue de plus belle. Anna s’agrippe à ses cheveux (du moins ce qui lui reste) pendant qu’elle jouit.

 

Il n’en peut plus ! Pradier, c’est la première fois de sa vie qu’il fait jouir une femme, il en pleurerait de bonheur.

 

Anna sort de la douche, le laissant en plan.

 

– Je suppose que tu vas te doucher ? Lui dit-elle.

– Oui, répond-il bêtement en regardant sa bite bandée, mais insatisfaite.

 

C’est qu’il aurait bien continué, Pradier !

 

Sans se rhabiller, Anna s’affale dans l’inconfortable fauteuil du petit salon. Ce qui vient de se passer relève de l’improvisation pure et simple et de l’enchaînement de circonstances.

 

Lui espérait sans y croire qu’il se passe quelque chose, alors Anna s’en doutant s’était amusée à le provoquer. Un jeu, puis l’excitation étaient montée, et contre toute attente il l’avait bien fait jouir.

 

« Bon, il n’a pas pris son pied, s’il veut continuer à faire joujou, je ne vais pas être vache, non plus… »

 

Revêtu d’un peignoir de bain, Jacques Pradier rejoint Anna, il est à la fois surpris et ravi de la voir encore nue. Il ne bande plus et reste bouche bée, n’osant pas se tripoter le zigouigoui. Anna lui sourit sans rien dire, lui cherche quelque chose d’intelligent à dire.

 

– C’était pas mal comme petit moment de folie ! Finit-il par murmurer.

– T’as pas joui ?

– Ben non ?

– Je pensais que tu te serais masturbé en prenant ta douche ?

 

Voilà une idée qui ne lui est même pas venu à l’esprit. Il est un peu déçu de cette suggestion. Mais reste étonné du fait qu’elle ne se rhabille pas

 

– Tu veux que je te suce ? Lui demande-t-elle.

 

On ne répond jamais « non » à ce genre de proposition (quoi que ça peut aussi dépendre des circonstances). Aussi Anna se retrouva-t-elle illico presto avec la bite de Pradier dans la bouche.

 

« Il s’est mal rincé, sa queue sent le savon de Marseille ! »

 

Mais malgré le savoir-faire de la galeriste, l’homme semblait n’apprécier que modérément cette gâterie. Anna leva la tête, découvrant Pradier, les yeux clos invoquant on ne sait quels fantasmes ! Elle lâcha l’affaire (c’est le cas de le dire)

 

– La pipe c’est pas trop ton truc, toi ?

– Si, enfin, j’aime bien, mais comment dire…

– T’aimes bien mais tu préfères autre chose, c’est ça !

– On peut dire ça comme ça !

– Moi je veux bien te faire jouir mais il faut me dire ce qui te ferais plaisir !

– C’est-à-dire, j’ai pas ce qui faut ici…

– Il aurait fallu quoi ?

– Je sais pas, moi ? Un gode ?

– Tu aurais voulu un gode dans ton cul ?

– Oui, j’aime bien !

– Bon on va se débrouiller ! Tu n’as pas de capote ? De gants en latex ?

– Ah ! Non !

– Bon je vais m’arranger, je me lave les mains et je reviens ! Toi, dégote-moi une bouteille d’huile d’olive !

– Pourquoi d’olives ?

– Parce que c’est tendance !

 

Anna se badigeonne trois doigts avec l’huile d’olive, puis après avoir demandé à Pradier de se tourner du « bon côté », elle les lui enfonce dans le fondement.

 

– Ah ! Ah ! Dit l’homme !

– Quelque chose ne va pas ?

– Non c’est bon !

– Je me disais aussi…

 

Anna y va de ses aller et retours en excitant à chaque fois la prostate.

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Un léger gémissement, la bite de l’homme qui se met à couler ! Une jouissance sans véritable éjaculation mais notre homme est content comme tout et s’en va se rincer la zigounette au lavabo !

 

– Alors ça t’a plus, c’était sympa !

– Super ! Mais vous allez croire que je si un vieux cochon,

– Mais non ! Et puis, il faut bien se détendre !

– Tu te rhabilles ? Tu pourrais coucher là ?

– Ça ne servirait à rien, demain matin, il faut absolument que je passe à la galerie, ce ne sera pas long, mais bon… je te téléphone dès que je serais libre et je te rejoindrais….

 

« C’est bien les femmes, ça ! Grommelât-il, pas moyen de compter sur elles… »

 

Mais bon, il n’allait pas l’accabler, cette charmante personne lui avait fait passer une fin de soirée aussi délicieuse qu’inespérée et qui resterait gravé dans sa mémoire.

 

Vendredi 15 janvier

 

Chauvière raconte à Pottier, son chef son petit séjour à Chartres, en l’expurgeant bien évidemment de sa séquence sexuelle.

 

– Je l’ai senti prête à me dire un tas de choses, si j’y retourne elle va tout me balancer, j’en suis sûr.

– Tu parles ! Elle aura eu le temps de se concerter avec son mari.

– Non je lui ai fait croire que je ne reviendrais plus.

– Bon, ben vas-y, je te fais confiance.

 

Pottier ne s’aperçut pas que Chauvière venait de rougir comme un gamin pris en faute.

 

A 8 h 15, Muller, le directeur de Sécurimax a convoqué Maxence, l’un de ses meilleurs hommes.

 

– J’ai accepté une opération assez risquée, c’est un échange de documents contre rançon, il y a un objectif prioritaire : récupérer le montant de la rançon, et si possible un second : casser le rançonneur. Le client est une grosse légume et il ne souhaite pas que la police interfère, on ne sait rien de la partie adverse, ni qui ils sont, ni combien ils sont, à priori l’échange aura lieu dans la salle des coffres d’une banque. Je lui ai proposé cinq hommes, dont un en moto, le client sera muni d’un émetteur de position et sa mallette également, ça te semble faisable ?

– A priori, oui, on prend en chasse le salopard à la sortie de la banque, on provoque un accident et on fait le boulot.

– Si l’opération se révélait plus risquée que prévue, tu laisses tomber, je te laisse choisir et briefer ton équipe, voilà la photo du client, il a rendez-vous à Montparnasse à 10 heures devant le café « L’espagnol », voilà l’adresse.

 

Maxence est un casse-cou, ancien caporal-chef dans un régiment de parachutistes, ce genre de mission va le sortir de l’ennui des missions trop pépères qu’il accomplit habituellement. Dix hommes sont disponibles, il les réunit. Il résume brièvement la mission :

 

– C’est une opération de commando, il y a des risques, on ne connaît pas les lascars d’en face, ce sont peut-être des mecs qui tirent. Ceux qui n’ont pas de couilles ont le droit de se retirer.

– C’est pas une question de couilles, intervient quelqu’un mais j’ai une femme et des gosses…

– Sors de la salle.

 

Le gars sort, suivi d’un autre, il en reste huit

 

– Deuxième chose ! On va faire ça comme une opération militaire, autrement dit j’exige une obéissance aveugle et interdit toute initiative perso. Vous emportez vos flingues mais à utiliser uniquement en cas de légitime défense. Tout le monde est d’accord ?

 

Personne ne bronche, Maxence distribue alors à chacun des huit types un alcotest.

 

– Soufflez dedans !

 

Un seul est positif !

 

– Toi tu sors !

– Mais !

– Tu sors !

– Mais chef….

– Tu sors ! Ceux qui savent conduire une moto levez la main ! Tout ça ? Bon, toi mets-toi sur le côté, tu iras sur la moto. Ceux qui sont ceinture noire de quelque chose levez la main, ok vous deux près de la fenêtre.

 

Il ne lui en reste plus qu’un à choisir, ce sera le plus costaud. Les autres quittent la salle.

 

– Chacun prend une oreillette, et on y va, direction Montparnasse.

 

Boulevard de Montparnasse

 

10 Heures : « Tout le monde sont là » comme disait Fernand Raynaud. Grondin droit comme un pieu dans son loden, sa mallette à la main, Maxence est assis à côté du chauffeur d’une Mercedes grise, son écran de contrôle sur les genoux, il vérifie si les émetteurs répondent comme il le faut.

 

Cordoba se pointe, très décontracté, rien dans les mains, rien dans les poches, blouson de cuir fourré, jeans et casquette américaine. Il s’est débarrassé du téléphone portable professionnel de Furet dans une poubelle publique, il ne lui sert plus à rien maintenant et risque de le faire localiser.

 

– C’est moi que vous attendez, suivez-moi, on y va ! C’est le fric, ça ?

– Oui, mais la fermeture ne se débloquera qu’à 11 heures !

 

Cordoba ne répond pas et se demande la raison de cette précaution. Il ne tarde pas à deviner.

 

– Pas de soucis. Votre téléphone portable est éteint ?

– Non !

– Éteignez-le !

– Si vous voulez !

– J’espère que vous n’en avez pas un autre ?

– Non, non !

– Soyons réglo, je ne peux pas me permettre de vous fouiller ici, mais si vous avez un autre téléphone je le saurais…

– Je n’en ai pas d’autre.

 

– Début de l’opération ! Indique Maxence, on ne bouge pas, on est en contre sens.

 

Il suit les deux hommes dans le rétroviseur.

 

– On prend le métro, indique simplement Cordoba.

 

Grondin ne bronche pas. Ils prennent la direction de Chatillon. Arrivé à la station Pernety, ils descendent le plus tranquillement du monde et restent sur le quai, la rame repart, le quai est vide.

 

– Je peux savoir ce que vous faites ? Demande Grondin.

– On a déjà semé nos anges gardiens ! Vous les avez eus d’occases ? Persifle Cordoba.

– Vois lisez trop de polars.

– Allez, on monte dans le prochain.

 

Sur l’écran de contrôle, Maxence les voit avancer, puis s’arrêter un moment à Pernety, puis repartir. La moto les suit en surface, la voiture a plus de mal mais elle assure. A chaque station, Grondin et Cordoba descendent pour attendre la rame suivante.

 

« Putain, ça n’avance pas, il doit y avoir un problème dans le métro, les voilà Porte de Vanves, ça recommence ! » Bougonne le caporal-chef Maxence.

 

Hôtel du Midi

 

Cordoba à l’avantage de connaître le terrain puisque c’est à cet endroit qu’il est descendu à l’hôtel. Il demande sa clé à la réception, monte au second et pénètre dans la chambre avec Grondin.

 

– Assis, lui dit Cordoba qui sort son revolver et le pointe vers le banquier.

– Rangez ça, je vous prie… Marmonne ce dernier qui n’en mène peu large.

– T’es pas réglo ! Et comme tu n’es pas réglo, ben ça change la donne !

– Je ne comprends pas, l’argent est là…

– Encore heureux, mais tu es en train d’essayer de me faire marron.

– De faire quoi ? Demanda Grondin, peu au fait de ces subtilités argotiques.

– La transaction devait se dérouler en face à face, je ne te l’ai pas précisé, mais je pensais que c’était implicite

 

Grondin fit un signe d’impuissance comme s’il ne comprenait pas.

 

– Tu me prends vraiment pour un con ! Ton système d’horlogerie c’est pour gagner du temps ! Et pourquoi gagner du temps ? Pour m’empêcher de partir avec la valise et laisser à tes anges gardiens le temps de nous localiser…

– Mais…

– Tais-toi quand je parle, or tes petits copains ne nous ont pas suivi dans le métro, donc ils ont un autre moyen de nous repérer, ça peut être ton téléphone portable ou alors un émetteur de position. J’ai bon ?

– On est en plein roman !

– Je ne sais pas ce qui me retient de te foutre trois baffes, en fait si, je le sais mais je ne te le dirais pas. Notre accord est cassé, il est 10 h 40 on va attendre 20 minutes et tu vas m’ouvrir ta putain de mallette.

– Ce n’est pas possible ! Balbutia Grondin. Il y a un code.

– Eh bien, tu vas me le donner sinon je vais m’énerver.

– Je ne le connais pas !

– Hein ?

– C’est un code à 18 chiffres, il correspond au numéro d’enregistrement de l’acte de transfert des fonds du général Diaz, il me faut donc le document pour ouvrir la mallette.

 

Grondin bluffait, tout ce baratin n’était destiné qu’à gagner du temps et à permettre aux équipes de Sécurimax de s’organiser. En cas de nécessité absolue la mallette s’ouvrait avec un code primaire à 4 chiffres.

 

Cordoba avait prévu plusieurs scénarios, mais pas celui-là. Il avait en revanche préparé une éventuelle fuite. Mais…

 

– Je suppose que le code a été composé à l’aide d’une copie du document.

– Evidemment !

– Et elle est où la copie du document ?

– Dans mon bureau, dans mon coffre personnel

– Dont t’es le seul à connaître la combinaison, c’est ça ?

– Il faut une clé, je l’ai sur moi, il n’y a pas de double.

– Tu joues un jeu dangereux !

– Vous aussi ! Et si vous pouviez cesser de me tutoyer, ça m’arrangerait.

– Pour avoir une telle assurance, je suppose que tu te crois bordé ? Maintenant on va rigoler, tu vas te mettre à poil ?

– Pardon ?

– A poil ?

– Mais pourquoi faire ?

– Dépêche-toi, je suis pressé !

– Expliquez-moi !

– A poil ou je te fous des baffes !

 

La menace suffit à faire obtempérer le banquier.

 

– Tu retires tout y compris ton caleçon ridicule et tes chaussettes !

– Mais enfin, c’est humiliant !

– Tu la veux, ta baffe ?

 

Grondin avait à présent abandonné sa superbe, il était blême !

 

– Tourne-toi et penche-toi !

– Mais ? Vous faites quoi ?

 

Cordoba lui introduit alors brutalement un doigt dans l’anus.

 

– Vous êtes fou ! Arrêtez ça !

– Je cherche l’émetteur, mais il n’a pas l’air d’être là !

– Un jour vous regretterez tout ça, je vous l’assure !

– Mais oui, c’est ça !

 

Cordoba sortit de son armoire un jeu de ses propres vêtements.

 

– Maintenant tu t’habilles avec ça !

 

Grondin comprit que plutôt que de rechercher l’émetteur, Cordoba préférait le neutraliser en laissant à l’hôtel tous les vêtements et accessoires où il était susceptible de se trouver.

 

« Mais il reste celui de la mallette. »

 

– Alors t’es content de tes nouveaux vêtements ? Plaisanta Cordoba.

– Un peu flottant, et les chaussures je vais les perdre.

– Rembourre-les avec du journal

– C’est malin !

– Bon on file, passe devant et ne va pas trop vite.

 

Grondin va pour prendre la mallette.

 

– Non, tu la laisses, on reviendra la chercher tout à l’heure.

 

Grondin comprend alors qu’il n’est plus traçable.

 

– Non par-là ! Précise Cordoba alors que Grondin allait emprunter l’escalier principal.

 

Par-là : c’est l’escalier de service qui mène à l’office mais aussi à une cour intérieure qui fait fonction de parking.

 

Sur place, Cordoba pousse le banquier à l’intérieur d’une Twingo, puis sous la menace de son arme, le menotte et le bâillonne.

 

– Baisse la tête ou je te fous mon poing dans l’estomac !

 

Personne ne remarque leur sortie.

 

La Twingo prend le périph, puis l’autoroute, sort à Versailles, prend la direction de Buc, puis se faufile dans le bois des Gonards. Cordoba gare le véhicule et s’engage dans un petit chemin de terre, il repère assez vite l’endroit où a été enterré le document.

 

Très vite, il se rend compte que l’endroit a été fouillé et que faute de document on ne pourra ouvrir la mallette.

 

– Merde ! Mais c’est impossible !

 

A ce moment, Grondin profitant de l’état momentané de désarroi de Cordoba a un geste fou, se saisissant d’une épaisse branche morte, il fonce comme un forcené sur son adversaire. Cordoba s’en aperçoit à temps, esquive, sort son flingue « par réflexe » tire sur Grondin qui s’écroule raide mort.

 

– Me voilà bien avancé ! Je fais quoi maintenant ?

 

Napoléon, le clochard local a entendu une détonation, prudemment il s’approche… il n’en croit pas ses yeux, un type vient apparemment d’en descendre un autre, et il est là comme une andouille en train de mater le cadavre, il regarde autour de lui et semble s’intéresser à un fourré de branches enchevêtrées, il y tire le corps et le pousse dedans en soufflant comme un bœuf, il jette plusieurs branches mortes sur le macchabé, regarde autour de lui, puis s’éloigne.

 

Napoléon suit Cordoba jusqu’à sa voiture, il en relève le numéro, comme ça sans trop savoir ce qu’il va en faire. Mais à cette heure-là, il est à jeun (enfin presque) et il sait que ce cadavre ne pourra que lui apporter des ennuis (qu’est-ce que tu as vu ? Donne-nous des détails, pourquoi tu ne nous l’as pas signalé avant…)

 

Il fait un tri dans son barda. Pas facile, c’est qu’il en a accumulé des trucs et des machins depuis qu’il hante le bois, il entasse malgré tout dans son sac à dos : les « lettres de mon moulin », une revue gay à laquelle il manque des pages, mais qui l’excite toujours bien, et l’original de l’ordre de transfert des fonds du général Diaz.

 

Il prend la décision d’aller à Versailles, il sait que certains trains à destination du Mans s’y arrêtent. Le Mans, ça lui fera une bonne destination, d’ailleurs il adore les rillettes.

 

Mais tout ça lui a donné soif, il boirait bien un bon petit coup de rouge, comme ça pour la route. Le petit coup est suivi d’un deuxième, puis d’un troisième… Et il ne tarde pas à être cuité comme une brochette.

 

Il est 11 h 20, Cordoba ne sait pas encore très bien ce qu’il va faire, mais il peut être de retour à l’hôtel avant midi, il amorce un plan, il téléphone à Magda, sa « taupe » à la Banque de L’Atlantique sud.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 08:49

Chanette 23 – La mallette noire par Chanette – 10 – Les chaleurs de la taupe

 

Spanking

Daisy

 

Il n’entre pas dans les intentions de Nicolas Furet de faire « tomber » Daisy. Bien au contraire, il va essayer de la protéger, mais encore faut-il qu’elle joue le jeu. Il se rend donc chez elle.

 

Daisy est ravie de le voir et aborde un sourire enjôleur.

 

– Alors ? Interroge-t-elle.

– Y’a du nouveau…

– T’as parlé pour moi ?

– Non…

– Tu m’avais promis ! S’énerve-t-elle et perdant – déjà – son sourire avenant.

– T’es grillée, complètement grillée !

– Comment ça je suis grillée ?

– Quelqu’un informe les proches du général Diaz des personnes qui s’intéressent à son dossier.

 

Daisy ne peut s’empêcher de piquer son fard.

 

– Et alors ?

– J’ai vérifié ma messagerie avant de partir. Sept ou huit personnes peuvent y accéder dont toi ! Or il y est fait mention de mes rendez-vous avec Jimenez mais aucun motif n’est indiqué, la seule personne qui a pu faire le rapprochement entre ce rendez-vous et le général Diaz, c’est toi ! Parce que je t’ai demandé les documents dans la foulée.

– N’importe quoi ?

– Jimenez s’est fait souffler les originaux par les sbires de Diaz, il est persuadé qu’ils n’ont pas été détruits et que la seule façon de remonter la filière c’est de passer par la taupe !

– Je n’ai rien à voir là-dedans !

 

Une affirmation qui manque cruellement de conviction !

 

– Jimenez m’a donné jusqu’à demain soir pour que je lui donne l’identité de la taupe.

– Et pourquoi faire ?

– Pour remonter ensuite jusqu’aux gens qu’elle renseigne !

– Hum… Et tu vas faire quoi ?

– Il faut qu’on se planque tous les deux !

– Toi peut-être, mais moi, si tu ne dis rien, qu’est-ce que je risque ?

– La boite sait qu’il y avait une taupe, aux dernières nouvelles tu n’étais pas identifiée, mais ils peuvent le faire en cinq minutes. Après si Jimenez l’apprend, tu ne seras plus en sécurité ! Ces gens-là sont dangereux, j’en sais quelque chose !

– Et comment il l’apprendrait, ton Jimenez ?

– Si on me torture, si on menace de m’en prendre à ma famille…

 

Et voilà que Daisy fond en larmes.

 

– Bon, on se calme !

– Je suis la reine des connes, je suis couverte de dettes, je ne pensais pas que ça prendrait de telles proportions… Ouin !

– Donc c’est bien toi !

– Ben oui, je ne suis pas parfaite, et je te signale que sur ce coup-là, t’es pas terrible non plus…

– Je…

– On m’a juste demandé de signaler les personnes qui s’intéressaient au dossier, je ne pensais pas que ça porterait à conséquence. J’ai accepté parce que financièrement, je suis dans la déche, et il ne faut pas te figurer qu’ils m’ont payé une fortune, mais bon ça m’a dépanné un tout petit peu. Chienne de vie ! Bon tu proposes quoi ?

– J’ai une vieille tante qui habitait près d’Alençon dans une baraque assez délabrée mais qui peut se retaper, elle n’y habite plus, elle est en maison de retraite, on pourrait y aller…

– Et ta femme ?

– Je vais gérer, ne t’inquiètes pas !

 

En fait Furet n’avait pas pensé à cet aspect des choses, il se mettait à l’abri, certes, mais que faire s’il prenait à Jimenez l’idée de s’en prendre à sa famille ?

 

– O.K. Mais maintenant il faut que je déstresse : Punis-moi ! Dit alors Daisy

– Pardon ?

– Je veux que tu me fouettes ! Répète-elle d’un air décidé.

– Attends je n’ai jamais battu une femme, ce n’est pas mon genre et ce n’est pas maintenant que je vais commencer !

– Je ne te demande pas de me battre, je te demande de me fouetter !

– Ça ne va pas, non ?

– Ça me fera du bien !

– J’ai dit non !

– Je ne peux pas le faire toute seule, c’est pas trop pratique !

– Non, non et non !

– Toi, tu n’as jamais eu envie qu’on te fouette, je veux dire par jeu, sans méchanceté !

 

« Comment peut-elle savoir ça ? »

 

En fait, elle n’en sait rien, elle demande ça comme ça, mais la question a troublé Furet qui ne sait pas trop quoi répondre avant de balbutier :

 

– Fouetter, non ! Mais des petites fessées, ça peut être marrant !

– Ah, tu vois ! Alors donne-moi des petites fessées.

– C’est ton nouveau fantasme ?

– C’est un fantasme d’expiation !

– Y’en a pas deux comme toi !

– Heureusement ! Bon je me déculotte.

Chanette23j1

L’instant d’après et sans attendre l’approbation de Nicolas Furet, Daisy était cul et chatte à l’air.

 

– Allez je te laisse opérer ! Tu me fais ce que tu veux et je me laisse faire !

 

Un peu décontenancé, Furet s’assoit sur une chaise et demande à Daisy de venir s’allonger sur ses cuisses.

 

Et le voilà qu’il fesse le joli cul rebondi de Daisy, pour lui c’est une première, il n’a jamais fessée personne du moins à cul nu !

 

Le postérieur de Daisy ne tarde pas à rougir sous les coups que Furet lui administre en cadence.

 

Il se produit alors deux phénomènes inattendus. Le premier, c’est que contre toute attente, le voilà qui bande comme un sapeur ! Il se dit qu’il pourra gérer ça dans quelques instants. Le second c’est qu’il commence à avoir mal aux mains. Il le dit à Daisy et lui propose d’arrêter là !

 

– Non, non j’en veux encore, prend un truc ?

– Un truc ?

– Ben oui, je ne sais pas, moi ta ceinture ?

– J’ai peur de te faire mal !

– Mes mules, prend mes mules !

 

Furet trouve l’idée farfelue, mais s’empare des mules de Daisy et tape avec la semelle, un coup, la fesse droite, un coup la fesse gauche.

 

– Ça chauffe, c ‘est bon, ça m’excite !

– Moi aussi ça m’excite !

– Ben tu vois ! Et tu ferais mieux de baisser ton pantalon, parce que je commence à mouiller.

 

Daisy se relève, Furet également. Il baisse son pantalon et son boxer, exhibant une bite bien bandée.

 

– Ben dit donc, ça t’a mis en forme, on dirait ! Je vais te la sucer, ta bonne queue !

 

Il se laisse faire puisqu’on ne saurait refuser une telle proposition !

 

Et tandis que Daisy lui prodigue une jolie fellation, alternant les coups de langue sur le gland et les va-et-vient compulsifs entre ses douces lèvres, Furet se dit qu’il a aujourd’hui l’occasion de lui dévoiler certains de ses propres fantasmes secrets

 

– Tu sais, je vais te dire, moi aussi, j’aime bien les petites misères, parfois !

– Ah, bon ? Tu ne m’en as jamais parlé ?

– Disons que j’ai plein de petits fantasmes en stock, c’est juste l’un de mes petits fantasmes.

– Et tu aimerais que je te fasse des petites misères, à mon tour ?

– Pourquoi pas ?

 

Furet jubilait, il découvrait ainsi les petits secrets de Daisy. Si elle persistait dans cette voie, et à condition qu’elle le fasse bien, il pourrait se passer des services payants de Maîtresse Chanette.

 

« Quoi qu’il reste le gode, mais je peux toujours trouver le moyen d’aborder le sujet avec Daisy. »

 

Mais il y avait aussi cette mise en scène qui lui tenait à cœur : jouer un jour à l’esclave qui n’a jamais touché une bite de sa vie et qu’on « oblige » à sucer. Cette perspective l’excitait rien que d’y penser. Il faudrait donc qu’il retourne chez Chanette… à condition qu’elle accepte de le recevoir… et sinon ? Ben sinon des dominatrices, ça se trouve…

 

– T’es parti où, là ? Lui demande Daisy

– Je me demande ce que tu vas me faire comme petites misères. ?

– Ben je vais te rendre la fessée que tu m’as donné.

– Rien d’autre ?

– Tu veux que je t’attache ?

– Bof !

– Tourne-toi, je vais te chauffer les fesses avec mes mules !

– Tu ne voudrais pas me pincer mes tétons ?

– Ah toi aussi, tu aimes ça ?

 

Et sans hésiter, Daisy s’empare des bouts de seins de l’homme et commence à la pincer, à les tirer à les tortiller et même à les mordiller.

 

« C’est pas mal, mais c’est vrai que Chanette elle fait ça dix fois mieux ! »

 

– Pourquoi tu as dit « toi aussi » ?

– Qu’est-ce que ça peut te foutre ? Je n’ai pas de compte à te rendre, mon cher ! Répondit Daisy.

– Je demandais juste ça comme ça, je sais bien que tu n’as pas de compte à me rendre.

– J’avais un copain, Henri, qui adorait ce truc-là, c’est lui qui me l’a fait découvrir, je ne savais pas que les hommes étaient si sensibles de ce côté-là. Je lui accrochais même des pinces à linges. T’en voudrais ?

– On peut essayer !

– Ta femme, elle te le fait ?

– Laisse ma femme en dehors de ça !

– Tu me poses des questions indiscrètes, j’ai bien le droit de t’en poser aussi.

– Elle me le faisait avant ! Maintenant on a plus beaucoup de rapports et quand on en a c’est juste des coups rapides.

– Elle t’excite plus ?

– Si, un peu, j’aime bien quand je la vois à poil, mais bon c’est plus comme avant. Cela dit je ne la quitterai pas…

 

« Faut dire que comme mec, ce n’est pas un super coup non plus ! » ne put s’empêcher de penser Daisy.

 

– Elle te trompe ?

– Je crois bien !

– Qu’est ce qui te fait dire ça ?

– Si tu allais me chercher tes pinces à linges.

 

Daisy était assez intelligente pour ne pas continuer à entretenir une conversation gênante. Elle comprenait maintenant comment fonctionnait le couple de Furet et de son épouse. Chacun trompait l’autre, chacun le savait mais faisait semblant de ne pas le savoir. Et à priori, ils ne se quitteraient jamais, sa femme en raison du confort matériel apporté par la situation de son mari, et lui tout simplement parce qu’il n’en voyait pas l’intérêt.

 

Daisy tenta de lui accrocher les pinces

 

– Non, non, tu me fais mal.

 

Elle réessaya avec succès cette fois et s’amusa à jouer avec, inutile de dire que Nicolas Furet en bandait d’aise.

 

– En fait tous les hommes n’aiment pas ça ! Reprit Daisy

– Ah ?

 

« Pourquoi, elle me dit ça ? »

 

– Un jour j’ai voulu le faire à un mec, un jeune peigne cul, que j’ai vite largué, il n’a pas voulu que j’y touche à ses tétons. Je lui ai demandé pourquoi ? Tu sais ce qu’il m’a répondu ?

– Non, mais je sens que tu vas me le dire.

– Il m’a sorti que c’était un truc de pédé !

– N’importe quoi !

– N’empêche qu’en y repensant, je me suis demandé s’il n’avait pas un peu raison…

– Je ne suis pas pédé !

– Henri non plus, mais il aimait bien que je lui mette un doigt dans le cul, il voulait même que j’achète un gode ! J’ai trouvé ça gonflé, s’il voulait un gode, il n’avait qu’à se l’acheter tout seul !

– Hi ! Hi !

– T’aimerais bien toi, que je te mette un doigt dans le cul ?

– Oui !

– Tu vois que t’es un peu pédé !

– Mais non !

– Mais si, juste un petit peu, mais rassure toi, ce n’est pas grave !

 

« Si elle fantasme sur les hommes bisexuels, ça peut m’ouvrir des perspectives intéressantes… »

 

Sans qu’elle ne lui demande, il se tourna et lui présenta ses fesses.

 

– Tu fais quoi, là ?

– Tu ne m’avais pas parlé d’un doigt ?

– Penche-toi et ouvre tes fesses, j’arrive !

 

Mais ce n’est pas le doigt que Daisy approche de la rosette de Furet, mais sa langue qui se met à frétiller en de savantes circonvolutions. L’œillet ainsi sollicité ne tarde pas à s’ouvrir, le bout de la langue tente d’y pénétrer avant de laisser la place au doigt préalablement humecté de salive qui va et qui vient.

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– T’aimes ?

– Ouiiiii !

– Si j’avais un gode, tu le prendrais ?

– Oui !

– Tu l’as déjà fait ?

– Non !

– Pourquoi tu mens ? Tu as forcement essayé puisque tu me réponds que tu le prendrais.

– Bon, d’accord, j’ai essayé !

– Avec une pute ?

– Mais est-ce que je t’en pose des questions ?

 

Daisy ressort son doigt, sans trop se préoccuper de son état elle le mouille de nouveau, elle en mouille d’ailleurs deux et recommence son petit manège.

 

– Arrête, je risque de jouir comme ça, et ça ne me plait pas trop ! Finit par objecter Furet.

– D’accord, tu vas t’occuper de moi et après je te finirai.

 

Daisy se couche et écarte les cuisses, invitant Nicolas Furet à venir la lécher. Celui-ci n’est pas trop amateur de cunnilingus et sait qu’il ne le fait pas bien, mais en ce moment il a de la chance, Daisy mouille comme une éponge et son clito est érigé comme un bourgeon de printemps. Moins d’une minute de coups de langues successifs suffirent pour que la femme jouisse d’un orgasme violent et spectaculaire.

 

– Et maintenant, à toi ! Dit-elle après qu’elle eut repris ses esprits.

 

Et elle lui attrape sa bite, devenue demi-molle et entreprend de la masturber tout en lui donnant de petits coups de langue sur le gland.

 

Furet est embêté, quand il la pénètre, il simule afin de camoufler ses « pannes », Mais là comment faire.

 

– Allez, bande ! Imagine-toi que tu as un gros gode dans ton cul et un autre dans la bouche… Ou une vraie bite, ça te plairait ça une vraie bite ? Et même deux, une bien bandée que tu suce, et une autre qui t’encule !.

 

Furet ne répond pas, mais cette évocation le fait bander. Daisy accélère sa branlette, elle voit le sang affluer sur le visage de son partenaire, elle lui serre alors la base de la verge avec une main tandis que l’autre s’agite le plus rapidement possible, une goutte de liqueur séminale apparaitre sur le méat. Elle embouche la bite et donne de la langue. Furet jouit dans sa bouche et Daisy avale tout le sperme avec la satisfaction du travail bien accompli.

 

Pas de grosses embrassades, mais ils restent allongés tous les deux en fumant une cigarette.

 

– Et maintenant laisse-moi, J’ai envie d’être seule un petit peu, passe me chercher disons demain vers 17 heures, faut que je prépare mes affaires…

 

Jean-Michel Grondin

 

Grondin téléphone à François Muller, le directeur de « Sécurimax », cette société qui assure la sécurité de la Banque, fait dans le gardiennage, dans la protection rapprochée de personnalités mais aussi dans des choses plus limites comme le collage d’affiches pour le compte de groupements politiques douteux ou même pire comme l’organisation de provocations au cours de manifs, bref une entreprise de nervis, mais néanmoins inscrite au registre du commerce.

 

– Une supposition, un type doit me restituer un document volé, il me demande une grosse somme d’argent en échange, je souhaite récupérer le document sans donner l’argent, vous savez faire ?

– Parfaitement ! On vous a proposé un mode opératoire ?

– Pas encore, il faut vous prévenir combien de temps à l’avance ?

– Le plus tôt est toujours le mieux, mais on peut intervenir en une heure.

– Parfait !

– Euh votre rançonneur, vous voulez qu’on en fasse quoi ?

– Qu’est-ce que vous me proposez ?

– Le laisser filer ? Le remettre à la police ? L’envoyer à l’hôpital pour quelque temps ? On peut même envisagera une solution disons « radicale ».

– Vous faites ça ?

– Disons qu’on pourrait le faire ! Evidemment c’est assez cher.

– Nous n’irons sans doute pas jusque-là… Je suppose qu’il aura des complices ?

– Probablement, mais nous pourrons le suivre après l’opération et nous en occuper après.

– Je vais réfléchir, mais si on pouvait éviter la police.

– O.K. Nous saurons faire. Euh, pour le paiement ?

– C’est la banque qui payera, vous saurez bien inventer une ligne de facturation bidon ?

– Pas de soucis ! Vous ne m’avez pas demandé le coût ?

– Mais, je vous fais entièrement confiance, voyons !

 

A 15 heures, Grondin rappelle Cordoba :

 

– C’est encore moi ! Je suppose que vous avez réfléchi ?

– Oui, disons que pour 400.000, je marche.

– Soyez raisonnable, je vous ai proposé 200.000 !

– Alors tant pis ! Au revoir.

– Attendez, 300.000, ça irait !

– C’est de la pingrerie, mais on ne va pas jouer les marchands de tapis. Ce sera 300.000 dollars américains en coupures de 50 usagés !

– Humm, il me faut le temps de me retourner…

– On fait ça demain à 10 heures, on se retrouve Boulevard Montparnasse devant le café « L’espagnol ». Vous trouverez le numéro sur Internet. La transaction se fera ailleurs, le document se trouve dans le coffre d’une banque, nous irons ensemble.

 

Grondin prévient le type de chez Sécurimax.

 

– Dans un coffre de banque ? O.K. Vous aurez la vraie rançon ?

– Je suppose que c’est indispensable ?

– Il n’y a qu’une chance sur cent pour que ça tourne mal, mais autant ne pas donner à ces gens-là de prétexte pour faire des bêtises ! Nous pouvons vous livrer une mallette sécurisée…

– Nous avons ce qu’il faut, merci !

– Nous serons sur les lieux à 10 heures, je vous propose une équipe de cinq hommes, quatre en voiture, un à moto, tous anciens militaires, des durs à cuire, ça devrait suffire. Je vous fais parvenir par porteur spécial deux cartes magnétiques truquées, ça ressemble à un carte d’abonnement à un club de fitness, mais ça contient un émetteur qui nous permettra de vous localiser quelque soient les ruses de votre maitre-chanteur. Vous en placerez une dans votre portefeuille et une autre dans la mallette qui contiendra les billets.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 08:45

Chanette 23 – La mallette noire par Chanette – 9 – Grondin, le directeur

 

Voy

Jacques Pradier

 

Jacques, mon client retraité de la police qui m’a généreusement offert sa collaboration, s’est réveillé avec un gros mal de crâne. Après son coup de fil à trois heures du matin, il a eu un mal de chien à se rendormir, et quand on n’arrive pas à trouver le sommeil… On rumine…

 

Dans un accès spontané de générosité, il s’était fait fort de découvrir l’identité des barbouzes latino-américains qui m’avisant brutalisés et menacés. Il se demandait maintenant s’il n’avait pas été trop présomptueux. S’il échouait, il aurait l’air de quoi ?

 

« Et puis, c’est qui cette belle emmerdeuse qui est venue s’immiscer chez elle alors que j’aurais pu passer la nuit là-bas ? Mais c’est vrai qu’elle m’a proposé de me donner un coup de main, après tout pourquoi pas ? ».

 

Il se met néanmoins au travail et demande à ses anciens collègues de lui communiquer la liste de tous les Nicolas Furet abonnés au téléphone dans la région parisienne qu’ils soient ou non en liste rouge.

 

« Mais d’abord les autres… »

 

L’enquête de Jacques Pradier avança à grands pas, l’un de mes deux clients est un bijoutier, l’autre travaille dans un théâtre. Quant au gars de la banque il habite en banlieue, c’est plus compliqué, il y a trois Nicolas Furet en région parisienne, il s’en occupera en dernier. Il commence par le bijoutier et se rend dans sa boutique rue de Rivoli.

 

De son passé d’inspecteur, Pradier a conservé une bonne technique des interrogatoires. Neuf fois sur dix, il se dit capable d’affirmer si une personne ment on pas. Il décide donc d’y aller au bluff.

 

– Bonjour, vous êtes bien Monsieur Schmidt ?

– Oui, c’est pour quoi ?

– La mallette n’est pas arrivée à destination, vous avez une explication à nous fournir ?

– La mallette ? Quelle mallette ?

– Celle que vous deviez laisser à notre disposition.

– Non mais attendez, vous êtes qui ? Vous me parlez de quoi, là ?

 

« C’est pas lui ! »

 

– Vous êtes bien Monsieur Henri Schmidt ?

– Non, pas Henri, Serge.

– Alors ce n’est pas vous, au revoir !

 

L’expression d’ahurissement du bijoutier lui confirma qu’il pouvait le rayer de sa liste des suspects.

 

Les gens du spectacle étant réputés se lever tard, c’est à midi qu’il sonna au domicile de Frank Golureau.

 

– La mallette n’est pas arrivée à destination, vous avez une explication à nous fournir ?

– La mallette, ah oui la mallette ? Vous aussi vous êtes agent secret ?

– Bien sûr ! Répondit gauchement Pradier qui ne s’attendait pas à ce que son interlocuteur fasse dans l’humour. Alors ?

– Alors quoi ? Vous êtes content, vous avez fait votre numéro, On est tous plié en deux, mais ceci dit, je n’ai besoin de rien, au revoir, monsieur.

– J’apprécie votre humour, mais je parlais sérieusement.

– Bon, ça suffit maintenant, et retirez votre pied du pas de ma porte sinon je vais devenir méchant.

– Elle est où la mallette ? Répéta Jacques en regardant l’homme dans les yeux et en retirant son pied.

– Dans mon cul ! Répondit l’autre en lui claquant la porte au nez.

 

« Surement pas lui, mais un petit doute quand même, avec ces gens du spectacle, on ne sait jamais. Sinon, il reste le gars de la banque… »

 

En procédant par élimination, avec les coordonnées que lui avaient fournies ses anciens collègues, il ne resta bientôt plus qu’une seule adresse « possible », à Viroflay, il s’y rendit en moto en début d’après-midi.

 

L’examen extérieur du pavillon ne lui apprit pas grand-chose.

 

« C’est bien entretenu, difficile de savoir s’il y a quelqu’un. Pas de plaque… »

 

Il lance un caillou, rien ne se produit.

 

« Pas de chien, à moins qu’il soit en promenade ! Aucun signe de vie, mais ça ne veut rien dire. Ah, la boite aux lettres, elle ne m’a pas l’air trop sécurisée, personne en vue, allons-y ! »

 

Une simple torsion sur la porte métallique qui se gondole, Jaques peut passer sa main et attraper le courrier.

 

Deux lettres, il ouvre la première, un courrier de la Banque de l’Atlantique Sud annonçant un remboursement de mutuelle pour des frais dentaires concernant l’un des enfants de Furet.

 

« Bingo, c’est la bonne adresse ! »

 

La seconde lettre est un machin promotionnel genre vente privée, adressé à Madame Pauline Furet.

 

« Donc Monsieur est marié, il a au moins un gosse, tout cela ne m’avance pas trop. »

 

Il me téléphone :

 

– L’un des trois bonhommes s’appelle Nicolas Furet, ça te parle ?

– Le nom, je n’en sais rien, mais un Nicolas, oui j’ai ça comme client.

 

Bingo !

 

« C’est son vrai prénom, pas un pseudo, ça veut dire que ce type n’est qu’un petit rouage sans envergure, un porteur de valise, c’est le cas de le dire. Ça ne va peut-être pas être si simple ! »

 

Le plan — si on peut appeler ça un plan — de Jacques est simpliste : observer l’environnement du bonhomme pendant 48 heures maximum. Si au bout de ce laps ce temps, rien ne s’est passé, ce sera la confrontation frontale.

 

« Bon, cette partie du travail va être la plus emmerdante… »

 

Aussi proposa-t-il à Anna de le rejoindre.

 

– Je viens comment ? Mobylette, voiture, transport en commun ?

– En mobylette, ce sera très bien.

– Je serais là vers 16 h 30 ! Ça va ?

– O.K. !

 

A 17 heures, Nicolas Furet rentre chez lui, il stationne devant le portail d’entrée, descend l’ouvrir, entre la voiture qu’il loge dans son garage, puis pénètre dans le pavillon en utilisant ses clés.

 

Sur les conseils de l’ancien flic, Anna prend une photo de Furet et me l’envoie. Du coup j’ai un flash de mémoire, je le revois sur le pas de ma porte arrivant sa mallette à la main… J’espère simplement que mon imagination ne me joue pas un tour !

 

– Chanette vient de me confirmer, c’est bien l’un de ses clients !

– Oui, mais est-ce lui l’homme à la mallette ?

– Elle en est pratiquement sûre ! C’est quoi votre plan ?

– Au départ je voulais l’observer pendant 48 heures, et s’il ne se passe rien de bizarre, on l’abordera carrément.

– Un cadre de banque qui rentre chez lui à 17 heures, vous ne trouvez pas ça bizarre, vous ?

– Il est peut-être en vacances !

– En costume cravate ?

– Mwais…

 

Ils décident de patienter jusqu’à 20 h 30, chacun sur son véhicule, à 50 mètres l’un de l’autre.

 

La nuit est maintenant tombée depuis longtemps, Pradier se rapproche d’Anna.

 

– Sa femme n’est pas rentrée, il peut y avoir des tas d’explications ! Constate l’ex-flic.

– On va le voir ?

– Non, ne faisons rien dans la précipitation, il nous faut un plan bien carré. On pourrait en parler ensemble, je vous paie le restau ?

 

« Ben voyons ! Et après le restau, ce sera quoi ? Le dernier verre ? Il ne sait pas à qui il a affaire le poulet ! »

 

Elle accepta néanmoins, puisqu’il fallait bien mettre au point ce fameux plan.

 

Grondin

 

Grondin, le directeur de Banque de l’Atlantique Sud est inquiet, dans cette affaire, il n’est pas clair. Le transfert des comptes de l’ex-président Diaz s’est déroulé malgré le véto du Quai d’Orsay et sans son autorisation, mais l’affaire était juteuse pour la banque et pour son directeur qui a bénéficié dans cette affaire d’un impressionnant dessous de table. Afin de se couvrir, l’ordre de transfert a été antidaté d’une année et les journaux des opérations comptables ont été trafiqués. Quand on est directeur et qu’on connait l’informatique, rien de plus facile, puisqu’on a toutes les autorisations pour effectuer et valider ce genre de choses. Et puisque ce général Diaz ignorait le montant exact de sa fortune, pourquoi ne pas se servir au passage ?

 

Dans le cas d’une enquête de routine, Grondin ne risque pas grand-chose. Une enquête approfondie serait en revanche plus gênante, mais pour déclencher une telle investigation, il faudrait qu’une plainte soit déposée pour détournement, ce qui parait improbable, ou pour faux et usage de faux, ce qui reste tout à fait possible si l’ordre de transfert tombait dans des mains hostiles.

 

Grondin convoque sa secrétaire, Gabrielle Vorimore, une jolie brune à lunettes, la quarantaine conquérante.

 

– Trouvez-moi le numéro du portable de Nicolas Furet.

– Bien Monsieur Grondin.

– Gabrielle ?

– Oui Monsieur Grondin !

– Vous avez changé de chaussures ?

– Je les avais achetés en solde il y a quelques mois, Vous voulez les voir de plus près ?

– Je n’ai pas beaucoup de temps mais un petit quart d’heure de détente ça ne peut pas me faire de mal.

– Vous êtes sûr que ce sont mes chaussures que vous voulez voir de plus près ?

– Viens là, Gaby

– Oui, Monsieur le Directeur.

– Montre-moi tes petits pieds-pieds

– Mais certainement, Monsieur le Directeur !

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Dans le cadre de leur relation professionnelle Gabrielle appelle son patron « Monsieur Grondin », mais quand ils s’amusent à ce que vous savez, ça devient « Monsieur le directeur » ! Allez donc savoir pourquoi ?

 

– Déchausse-toi, Gaby

– C’est déjà fait !

– Assis toi comme d’habitude que je puisse m’en occuper un peu.

 

Grondin s’empare du pied gauche de Gabrielle.

 

– Hum, ils sentent bon tes pieds !

– Vous savez, j’en prend soin tous les jours… je sais que vous les aimez bien !

– Tu as raison !

 

Il lèche dessus, pas en dessous car il sait sa secrétaire chatouilleuse, puis il se met à sucer les orteils, surtout le gros.

 

– Hum, c’est bon, on dirait que je lèche une petite bite.

 

Cette réflexion, elle y a droit pratiquement à chaque fois, et elle n’y répond jamais se trouvant bien incapable de répliquer quoi que ce soit

 

« Il est peut-être à voile et à vapeur, mais je n’ose pas lui en parler, s’il veut se confier il est assez grand pour le faire tout seul ! »

 

– Tu sais le jeu dont on avait parlé l’autre fois… Commence Grondin.

– Avec Moussa ?

– Moussa, c’est qui Moussa ? Non, je pensais au gars du courrier.

– Oui ben c’est lui, il s’appelle Moussa !

– On essaie ! J’ai préparé une prétendue lettre urgente, on verra bien !

– Et si c’est pas lui qui monte ?

– Eh, bien on laissera tomber !

 

Gabrielle hésite, son patron lui avait parlé de ce scénario délirant, mais elle ne pensait pas qu’il y donnerait suite.

 

– Ça ne m’emballe pas trop !

– Allons, allons !

 

Grondin sort quelques billets de son portefeuille.

 

– Tiens tu t’achèteras un petit quelque chose !

– C’est pas une question d’argent.

– C’est quoi alors ?

– S’il cause…

– Il ne causera pas ?

– Comment être sûre ?

– Je te le dirais après, tu prends les sous ou pas ?

– Je ne vais pas refuser…

– Alors on y va ! Et rappelle-toi que tu n’as qu’un quart d’heure ! Donne-moi ta culotte !

– Ah oui, ma culotte !

 

Alors Gabrielle prend le téléphone

 

– Allo, le service du courrier ? Ici Mademoiselle Vorimore, il faudrait envoyer quelqu’un de suite chercher une lettre urgente dans le bureau de Monsieur Grondin.

 

Le bureau de Grondin est équipé d’un cabinet de toilette camouflé par une porte en chêne. Le directeur s’y dissimule, un œilleton discret lui permettra d’observer ce qui va se passer.

 

En voilà un drôle d’équipement dans un bureau directorial, me direz-vous ! Sans doute, sans doute ! D’autant que l’histoire ne dit pas qui est à l’origine de cette fantaisie.

 

En attendant le garçon de course, Gabrielle est restée debout, espérant secrètement que ce ne sera pas Moussa.

 

Mais c’est bien lui qui frappe, et qui entre.

 

– Bonjour Mademoiselle.

 

« Bon, je suis au pied du mur ! Advienne que pourra ! »

 

– Bonjour Moussa !

– Ah, vous connaissez mon prénom ! Répond le jeune black. Euh, on m’a dit qu’il y avait un pli à venir chercher.

– Il est là ! Vous savez que vous êtes mignon comme tout !

– Moi ?

– Ben oui vous ! Vous devez avoir un de ces succès auprès des femmes !

 

Et tout en parlant Gabrielle s’est assise sur le coin du bureau en croisant les jambes laissant apparaître le haut de ses cuisses et la jarretelle soutenant ses bas-résilles.

 

Et oui, Monsieur Grondin a des fantasmes fétichistes vestimentaires… Au début Gabrielle n’osait pas se rendre au bureau en porte-jarretelles ! Qu’aurait dit son compagnon ? Alors elle venait sans et le passait dans les toilettes en arrivant au travail. Depuis elle ne se donnait plus cette peine, son compagnon étant allé convoler une autre chatte.

 

– Je ne me plains pas ! Répondit Moussa.

– Dommage que je suis trop vieille pour vous.

– Vous n’êtes pas vieille, vous êtes une belle femme !

– Viens me toucher les cuisses !

– Non, je n’oserai jamais !

– Monsieur Grondin ne revient que dans un quart d’heure, et le petit bouton qui est là ferme automatiquement la porte à clé. Alors on en profite ?

– Ben…

– Ben quoi, approche-toi et touche-moi mes cuisses, je ne vais pas te manger.

 

Comme un zombie, Moussa s’approche de la secrétaire de direction et lui effleure les cuisses, Gabrielle en profite pour lui mettre la main à la braguette, il se laisse faire.

 

« Bien plus facile que ce que je pensais ! Il aurait pu s’enfuir en courant, ça m’aurait arrangé. »

 

Gabrielle lui trifouille la braguette, en fait glisser la fermeture éclair, va à tâtons à la rencontre de son gros mandrin qui commence à durcir sévère, puis lui fait prendre l’air.

 

– Oh ! Quel morceau ! C’est à toi tout ça !

– Hé, hé !

 

Elle le branlotte un moment en s’arrangeant pour l’action soit bien dans le champ de vision de l’œilleton du directeur.

 

Elle se baisse pour le prendre en bouche, elle a soudain une appréhension.

 

« Merde s’il n’est pas propre, je fais quoi ? »

 

Ben oui ! Parce qu’il y a bien un lavabo dans le petit cabinet de toilette, mais en ce moment Grondin y est en train de mater !

Chanette23i2

Mais l’endroit était propre, Gaby qui a pourtant pas mal bourlingué dans sa jeunesse dans les lieux à partouzes n’a jamais eu devant son visage de bite aussi grosse. Impossible de mette ça dans sa jolie bouche, alors elle lèche la verge, elle gobe le gland, puis d’un geste net, elle fait descendre son pantalon afin d’avoir accès à l’ensemble de son service trois pièces.

 

Les couilles sont bien pendantes, elle les gobe, au moins ça ce n’est pas trop difficile.

 

– Oh, mademoiselle !

– Tiens, voilà une capote, je te laisse la mettre, tu vas me baiser, là sur le bureau !

– Oh, mademoiselle !

– T’as quelque chose contre !

– Non, non ! Mais franchement une femme comme vous ?

– Quoi une femme comme moi ? Ce n’est pas parce que je suis la secrétaire du patron que je n’ai pas le droit de m’envoyer en l’air, non ?

– Ce n’est pas ce que je voulais dire ! Mes excuses, mademoiselle !

– Bon on y va !

 

Gabrielle se couche sur le bureau et écarte les jambes, Moussa maintenant excité comme un pou et raide comme un poteau électrique s’enfonce dans l’intimité de la secrétaire et se met à la ramoner en cadence.

 

Derrière l’œilleton, Grondin ne perd rien du spectacle et se masturbe en reniflant la petite culotte de Gaby.

 

Gaby avait plus ou moins prévu de simuler afin d’abréger la chose, mais voilà qu’elle y prend goût, ce gentil black la comblant de plaisir. Elle sent sa jouissance proche, et comme elle le fait toujours dans ce bureau, elle prend sur elle pour s’empêcher de crier.

 

– Accélère, accélère ! Dit-elle à Moussa qui ne tarde pas éjaculer dans la capote en poussant un cri rauque.

 

Il se retire, se demande ce qu’il doit faire.

 

– C’était très bien, ça s’appelle un coup de folie !

– Oui, Mademoiselle.

– Bon tu te reculottes, tu prends ce pli urgent.

– Euh, la capote ?

– Quoi, la capote ? Tu la mets dans un kleenex et tu jettes ça discrètement dans les toilettes du couloir.

 

Elle lui tend un kleenex et s’en réserve un pour elle, afin qu’elle puisse s’essuyer la chatte.

 

– J’y vais alors ? Demande Moussa.

– Attends ! Lui dit Gaby en sortant l’un des billets que Grondin lui a donnés. C’est pour toi !

– Non, non !

– Si, si prend ! C’est le prix de ton silence ! Il ne s’est rien passé, on est bien d’accord, même dans un an dans cinq ans, ce qui vient de se passer n’a jamais eu lieu.

– Bien sûr, mademoiselle !

– Et n’espère pas que nous allons recommencer, un coup de folie, c’est juste un coup de folie.

– Bien sûr, mademoiselle !

 

Gaby laisse partir Moussa, puis fait signe à Grondin qu’il peut sortir de son « trou ».

 

Celui-ci sort, la braguette ouverte et la culotte de Gaby à la main, elle est toute poisseuse, il a déchargé dedans l

 

– Bravo, c’était pas mal du tout, euh je vous rends votre culotte…

– Mais vous vous êtes branlé dedans !

– Bien sûr c’était bon ! Vous voulez renifler ?

 

« Il n’est pas net, dès fois, ce mec ! »

 

– Non, merci ! Mais il me faudrait un truc pour l’envelopper.

– Vous la jetterez, achetez-en une autre je vous rembourserai.

 

« Parce qu’il n’est pas foutu de la jeter tout seul, ce con ? »

 

Gaby prend plusieurs feuilles de papier dans la réserve de l’imprimante, y enferme la culotte, en fait une boule et la met à la corbeille.

 

– Non, non pas là, il ne faut pas que la femme de ménage la voie…

– Bon je la jetterais dans les toilettes du couloir.

– Mais dites-moi Gaby, pourquoi lui avez-vous donné de l’argent ? Demande Grondin.

– Pour qu’il se taise !

– C’était inutile, je vous avais dit qu’il ne parlerait pas.

– Je ne comprends pas bien…

– Peu importe, bon maintenant on travaille, on en était où ?

– Je devais vous appeler Monsieur Furet !

– Non, je ne veux pas que vous l’appeliez, je veux juste que vous me communiquiez son numéro.

– Bien monsieur Grondin.

 

Il attend d’avoir ce numéro et d’être seul et téléphone à Coudert, le DRH.

 

– Coudert, il y a un type au service courrier, je ne sais pas son nom de famille, son prénom c’est Moussa, trouvez-moi un prétexte pour le virer, filez-lui des indemnités, mais demain je ne veux plus le voir dans l’établissement.

– Il y a eu un problème ?

– Oui mais on en parlera plus tard, là je n’ai pas le temps.

– Bon, je fais le nécessaire de suite.

 

« Et maintenant, autre paire de manches ! »

 

Grondin extrait d’un tiroir un téléphone à unités rechargeables dont il ne se sert que pour ses communications très « particulières », puis il compose le numéro de du téléphone professionnel de Nicolas Furet que vient de lui communiquer Gaby :

 

(Rappelons tout de même parce que tout cela peut paraître un peu embrouillé que le téléphone professionnel de Furet, lui a été dérobé par le barbouze Cordoba quand il est venu faire du grabuge chez lui)

 

– Qu’est-ce que c’est ? Répond Cordoba d’une voix amusée.

– Je suis Jean-Michel Grondin, le président directeur général de la Banque de l’Atlantique sud.

 

Cordoba se demande ce que peut lui rapporter une conversation avec un tel personnage, il accepte donc la conversation.

 

– Enchanté ! Et c’est à quel sujet ?

– Vous avez eu un de mes collaborateurs au téléphone tout à l’heure, vous lui avez parlé de documents, de quoi s’agit-il exactement ?

– D’un ordre de transfert de fond impliquant le général Diaz.

– Et vous l’avez détruit, c’est bien cela ?

 

« Tiens, tiens… »

 

– Ça dépend ?

– Comme ça, « ça dépend » il est détruit ou il n’est pas détruit ?

– Disons que c’est comme s’il était détruit, mais il ne l’est peut-être pas encore…

– Pouvez-vous me prouver que vous avez encore ce document ?

– Je ne vois pas comment ?

– Il est de quelle couleur cet ordre de transfert ?

– Et votre slip, il est de quelle couleur ?

– Je ne suis pas en train de plaisanter, monsieur ! Une couleur comme ça, ça aurait dû vous frapper, donc vous bluffez !

– Attendez, je regarde…

 

Un silence, puis le bruit d’un papier qu’on déplie…

 

– …L’ordre de transfert n’a pas de couleur, il est imprimé en noir sur fond blanc, et il y a un petit triangle bleu inversé dans le coin du haut, alors je bluffe ?

– Lisez-moi la première ligne.

 

Il le fait.

 

– Je vous offre 200.000 euros pour le récupérer. Propose Grondin.

 

Interloqué, Cordoba laisse passer un blanc avant de réagir.

 

– Allez-vous faire foutre. Dit-il en raccrochant.

 

Grondin est désormais persuadé de deux choses : Le document n’a pas été détruit, son mystérieux correspondant l’ayant bien entre ses mains, et au prochain appel la négociation pourra s’engager.

 

Cordoba de son côté est convaincu que ce Grondin va le rappeler, mais il faut qu’il se débarrasse de ce Ramon qui est toujours dans ses pattes.

 

– Notre mission est terminée, je te laisse rentrer au pays, moi je vais me payer une semaine de bon temps avec ma copine française.

– T’as une copine française ? Tu ne m’en as jamais parlé ?

– Quand on est dans les services secrets on ne parle pas de ces choses-là, sinon ça peut mettre les gens en danger ! Et puis d’abord, je n’ai pas de compte à te rendre.

– Connard !

– Je sais !

 

Et c’est ainsi que Ramon disparait de notre récit, ça nous fait toujours un barbouze de moins, mais si vous avez bien compté, il en reste encore trois et ils ne sont pas vraiment gentils !

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 08:41

Chanette 23 – La mallette noire par Chanette – 8 – Pauline et l’inspecteur

 

feet flag

Nicolas et Pauline Furet.

 

A 11 h 45 Nicolas Furet se rend à la sortie du métro Charles-Michel, Chauvière lui a emboité discrètement le pas.

 

« Ah, on dirait qu’il attend quelqu’un ! »

 

10 minutes plus tard, Pauline Furet sort du métro. Les deux époux s’embrassent.

 

– Tout se passe bien ? Demande- t-elle.

– Je me suis foutu dans un beau bordel, mais je suis en train de m’en sortir, enfin j’espère, je dois voir un mec à 13 heures. Tiens voilà ton portable.

– Pas le temps de manger, alors ?

– Non, je t’appellerai dans l’après-midi, les gosses vont bien ?

– Oui, ils sont arrivés chez ma mère, je les eu au téléphone, je les ai rassurés comme j’ai pu !

– Je prends le métro, tu fais quoi ?

– Moi aussi, je change à Duroc.

 

Chauvière s’est rapproché.

 

« Putain, c’est sa femme ! Trop la chance ! »

 

Il les suit discrètement dans les couloirs, monte dans la rame. Arrivé à La Motte-Piquet, Pauline prend congé de son mari et prend la direction de la Gare Montparnasse. Chauvière suit la femme. Une fois en gare elle se dirige vers un train en partance pour Nogent-le-Rotrou.

 

« Merde, je n’ai pas de billets, si je me fais gauler, c’est la banque qui paiera ! »

 

Une heure après elle descendait en gare de Chartres.

 

« Pourvu qu’elle continue à pied ! »

 

Et bien non ! Elle se dirige vers le parking où est garée une voiture de location. Chauvière se précipite vers la station de taxi, exhibe une vague carte en passant devant tout le monde.

 

– Priorité police ! Suivez cette Audi !

– Eh, on n’est pas à Chicago, !

– Il n’y a aucun risque et je vous paierais double course.

 

Un quart d’heure plus tard, l’Audi s’arrête à la sortie de la ville devant un pavillon qui aurait eu besoin d’être retapé.

 

– Dépassez là, tournez à droite, et arrêtez-vous, maintenant je me débrouille.

 

Chauvière voit Pauline ouvrir la porte avec un trousseau de clés.

 

« Ça veut probablement dire qu’elle est seule là-dedans… du moins en ce moment ! Alors allons-y au culot ! Qu’est-ce que je risque ? »

 

Il n’attend pas que la porte soit ouverte et se précipite près d’elle, sort sa carte professionnelle, arbore un sourire de circonstance et annonce le plus naturellement du monde.

 

– Bonjour Madame Furet, je suis Jérémie Chauvière, inspecteur des services à la Banque de l’Atlantique Sud, je souhaiterais m’entretenir avec vous quelques courts instants.

 

Pauline est interloquée, se pose mille questions à la fois, mais ne tarde pas à formuler la plus évidente :

 

– Comment m’avez-vous trouvé ?

– Je vous ai suivi, madame, je sais, ce n’est pas bien joli, mais c’est mon métier !

– Vous m’avez suivi ? Quand ça ?

– Nous suivions votre mari, vous l’avez rencontré tout à l’heure au métro Charles-Michel…

– Non, mais c’est quoi ces manières ? Et vous voulez quoi ?

– Peut-être pourrions-nous parler ailleurs que sur le pas de la porte.

– Et si je n’ai pas envie de vous faire entrer ?

– Je repartirais, mais ce serait dommage, je suis là pour aider votre mari.

– J’ai du mal à suivre !

– Ce n’est effectivement pas très simple. Disons que Monsieur Furet a commis, en toute bonne foi, une indélicatesse, cela le met en difficulté, ainsi que notre établissement. Disons que je suis là pour essayer d’arranger les choses.

– Et vous voulez me faire croire que c’est en faisant la causette avec moi que les choses vont s’arranger ?

– J’ose le croire, oui !

– Bon, je vous fais entrer cinq minutes, faites-moi voir encore votre carte.

– La voici, si vous voulez faire un contre appel dans nos services, je le comprendrais fort bien.

 

Pauline fait assoir Chauvière et prétexte une envie urgente pour s’éclipser.

 

– Non, non, ne téléphonez pas à votre mari, téléphonez à la banque, voici ma carte !

– Mais…

– Vous allez comprendre ! Tenez prenez mon portable si vous voulez faire un contre appel !

 

« S’il se figure que je ne vais pas le faire… »

 

Le contre appel confirme que l’homme est bien ce qu’il prétend être. Pauline reste néanmoins circonspecte.

 

« Il veut ma version des faits, mais comme j’ignore ce que Nicolas leur a raconté, je ne sais pas ce que je peux dire ou pas. Maintenant le mec je peux essayer de le manipuler, mais ça ne va pas être évident, ces types-là sont formés à ce genre de situations. Bof, on verra bien. »

 

– Vous voulez boire quelque chose ? lui demande-t-elle.

– Non merci ! Je ne vous importunerai pas longtemps.

– D’accord mais moi j’ai soif, je vais me chercher quelque chose dans le frigo, vraiment pas soif ?

– Non merci !

 

« Ça ne va pas être évident ! »

 

Pauline s’en va en cuisine en roulant du popotin, revient avec un bouton de chemisier déboutonné alors qu’il ne devrait pas l’être.

 

« Si j’arrive à le déstabiliser… en plus il est beau garçon ce con ! »

 

– Bon, ben je vous écoute !

– Que s’est-il passé chez vous le soir du mardi 12 janvier ?

– Je ne vous répondrais pas !

– Cette attitude ne vous aidera pas, elle n’aidera pas non plus votre mari, ni, mais, de cela vous en fichez, la Banque de l’Atlantique Sud.

– C’était votre unique question ?

– Non, vous avez écrit un mot à votre mari en exprimant votre peur de quelque chose. Si vous pouviez me préciser un peu…

– Mais comment pouvez-vous savoir ça ?

– C’est mon métier, Madame de savoir des choses…

– Bon, je vais essayer d’être claire. A la maison, on avait adopté comme ligne de conduite de ne jamais parler boulot…

– Allons…

– Je m’entends, Nicolas ne me parlait que de bricoles, des histoires de machines à café… mais jamais de ses dossiers, de ses clients et d’ailleurs je n’en ai rien à branler, pour tout vous dire.

 

« Quel langage ! »

 

– Qu’est-ce qui vous a fait peur alors ?

– Il m’a simplement dit qu’il avait mis les pieds dans une affaire qui pouvait lui apporter des ennuis, mais il n’a rien voulu me dire d’autre, on s’est un peu engueulé…

– Et après il s’est blessé…

– Oui, mais ça n’a rien à voir, sauf qu’il a fallu aller aux urgences, tout ça, j’avais les nerfs à vifs, le matin quand je me suis réveillée, il était parti, alors je suis venue me mettre au vert.

– C’est toujours comme ça quand on pas l’habitude de bricoler, ça lui est arrivé comment.

– J’étais pas dans la pièce…

– Il vous a forcément raconté !

– Il m’a dit qu’il s’était blessé en bricolant, je n’ai pas fait attention au détails…

 

« Sauf qu’elle ment comme elle respire, Furet a parlé à la secrétaire remplaçante d’une chute dans l’escalier, pas d’un accident de bricolage. Se dit Chauvière, il s’est donc bien passé quelque chose le 12 janvier. Il faudrait que je gagne sa confiance pour qu’elle puisse m’en parler sans mentir »

 

– Je peux vous poser une question indiscrète ?

– Une de plus ou de moins !

– Votre couple va bien ?

– Oui, merci et le vôtre ?

– Je suis divorcé, mais je me suis mal exprimé, est-ce que votre venue ici à Chartres peut s’assimiler à une crise conjugale ?

– Mais pas du tout, et d’abord, qu’est-ce que ça peut vous foutre ? Bon on va en finir, dites-moi ce qu’il faudrait que je fasse pour aider mon mari ?

– Me décrire la soirée du 12 janvier.

– Non.

– Réfléchissez, après vous avoir entendu, je vais écrire un rapport, un rapport c’est quelque chose de suggestif, pour exactement les mêmes faits on peut accabler ou quasiment innocenter une personne.

– Mwais…

 

N’empêche que Pauline est paumée, alors qu’il y a quelques instants, elle se refusait à décrire cette soirée, sa résolution s’ébranle.

 

– Je peux réfléchir un peu !

– Non si je vous laisse, vous allez téléphoner à votre mari qui va vous dicter ce que vous devez ou que vous ne devez pas dire. Ça ne marche pas. Laissez-moi vous aider Madame Furet, vous êtes une femme intelligente…

– Oui, bon, ça va !

 

« Le draguer et l’embobiner, encore faut-il qu’il se laisse faire »

 

– La vie est bizarre, moi je suis la femme d’un gars qui a sans doute fait une connerie, vous vous êtes un flic de la boite, alors évidemment ça fausse les rapports. Imaginez qu’on soit en vacances tous les deux, on ne se connait pas, on engage la conversation, on boit un coup…

– Où voulez-vous en venir ?

– Si vous pouviez oublier votre mission ne serait-ce que vingt minutes, ça me détendrait, et justement en ce moment j’ai besoin de détente.

– Vous jouez à quoi, là ?

– Vous êtes plutôt bel homme, dommage que vous ne savez pas vous habiller, votre cravate est très moche !

– Mais…

– Je ne suis peut-être pas votre genre de femme ?

– Madame Furet !

– Apelle-moi Pauline !

 

Elle se lève s’approche de lui, en se mouillant les lèvres avec la langue.

 

– Madame Furet, cessez ce jeu immédiatement !

– On s’embrasse ?

 

Ce n’est pas une question, la bouche de Pauline s’est précipitée sur celle de Jérémie qui ne sait comment refuser ce baiser et qui finalement l’accepte et même qu’il en redemande.

 

– Vous n’avez pas le droit de faire ça ! Balbutie-il.

– Je suis chez moi et j’y fais ce que je veux ! Et d’abord tu bandes ! Constata-t-elle en lui touchant la braguette. Ça ne se fait pas de bander chez les gens !

– M’enfin !

– Allez sors-moi ta queue, on va se donner un peu de bon temps, personne le saura et ensuite on reprendra notre conversation !

– Pauline, arrêtez !

 

Il ne sait plus où il en est, Chauvière, il proteste, plus par posture que par conviction, mais il se surprend à appeler Pauline par son prénom.

 

– Ben, non Pauline, elle n’arrête, pas, bon je vais aller la chercher ta bite.

 

Effectivement, la main glisse dans le pantalon et ressort avec l’organe convoité.

 

Il y a des circonstances dans la vie où on sort des propos incongrus et justement sur ce terrain, Chauvière se distingue.

 

– Je croyais que votre couple allait bien !

– Quel rapport ?

– Ben…

 

Mais l’inspecteur n’est plus en état de répondre, Pauline lui branle la bite et ne tarde pas à la mettre dans sa bouche. L’homme se pâme.

 

« Bon, il ne faudrait pas qu’il jouisse trop vite, l’objectif c’est de le rendre dingue, alors on va prendre son temps. »

 

Pauline se relève

 

– Humm, elle est trop bonne ta bite, je vais y revenir ! Mais je suppose que tu aimerais bien me voir à poil.

– Ben…

– Ben quoi ! Mais décoince-toi mon vieux ! Tu ne réagis pas plus qu’une courgette. On est en train de faire un break. Un break, tu comprends ce que c’est un break ? Une parenthèse si tu préfères. Personne n’en saura rien. Je ne vais pas aller le crier sur les toits et toi non plus, d’accord ? Allez, viens dans la chambre on sera plus à l’aise.

 

Chauvière la suit comme un toutou, son sexe dépassant de sa braguette.

 

– Allez, à poil !

 

Il hésite encore un peu mais quand il voit Pauline commencer à se déshabiller, il enlève tout, y compris ses chaussettes, et quand la femme retire son soutien-gorge, il reste tétanisé.

 

– Ils te plaisent, hein, mes gros nénés ?

– Ils sont très beaux !

– Eh bien, viens les caresser, qu’est-ce que tu attends ?

 

Cette fois Chauvière a réellement remis ses interrogations métaphysiques à plus tard, il caresse les seins de Pauline comme s’il touchait le Saint-Graal.

 

– Embrasse-les ! Pas trop fort, mais embrasse-les bien !

 

Vous pensez bien, qu’il ne va pas se le faire dire deux fois et le voilà qu’il suce le téton gauche jusqu’à plus soif pour ensuite passer à celui de droite et recommencer encore. On vous dit, il est comme fou, le garçon !

 

– Bon, on se calme un peu ! Tu veux que je vienne sur toi ?

– Hein ?

– Allonge-toi ! Je m’occupe de tout.

 

Chauvière ne cherche pas à comprendre et s’allonge. Pauline ne lui a pas demandé s’il avait des capotes sur lui. Elle, elle en a toujours dans sa trousse de voyage et lui en enfile une sans qu’il ne se rende bien compte…

 

Elle se positionne au-dessus de la bite de l’homme, lequel pense qu’elle va s’y empaler. Sauf que le trou dans lequel la chose se passe est celui du cul. Il n’en revient pas, Chauvière !

Chanette23h1

 

« Quelle salope, quand même ! »

 

Les yeux rivés sur les seins de la belle qui monte et qui descend de son pylône, il sent son désir monter, il essaie un moment de se contrôler, puis se laisse aller et jouit dans un râle.

 

« Déjà ! »

 

Pauline n’a pas joui, elle aurait pu, après tout, cet homme n’est pas déplaisant, mais son petit jeu n’est pas terminé, il lui faut maintenant porter l’estocade. Alors elle simule, chose qu’elle ne fait pas souvent et d’ailleurs elle se demande si elle a bien simulé, en apparence oui, parce que ce gros benêt de Chauvière arbore un sourire béat.

 

« C’est là que tout va se jouer, surtout ne pas le lâcher ».

 

– C’était bien ! Tu veux une cigarette ?

– Je ne fume pas ! Tu es une drôle de fille !

– Les pulsions ça arrive, on ne vit qu’une fois.

 

Il lui touche le gras du bras.

 

– Hum, j’aime quand tu me caresses, tu as les mains douces.

 

Voilà qui ne tombe pas dans les oreilles d’un sourd, encouragé, il caresse à tout va, pelote tout ce qu’il peut, quémande la bouche de Pauline qui ne lui refuse pas.

 

Chauvière est de ces personnes qui ne peut comprendre que le sexe puisse exister sans sentiments, aussi cette prolongation soft sur le lit le rempli d’aise, se figurant que Pauline en pince ne serait-ce qu’un tout petit peu pour lui.

 

Le piège s’est donc bien refermé, mais bizarrement Pauline n’a pas trop le cœur à jouer avec l’homme et avant qu’elle ne change d’avis, elle tient à faire une mise au point.

 

– C’était super ! Dit-elle, j’ai bien pris mon pied et je ne suis pas contre le fait de recommencer, mais ne te fais pas d’illusion, ce n’est pas parce que j’aime bien m’envoyer en l’air que je n’aime pas mon mari !

 

Ce point, il a du mal à le comprendre, mais ça ne fait pas partie de ses priorités. Car en ce moment à force de proximité charnelle avec sa partenaire, le voilà qui rebande et pas qu’un peu.

 

Il s’enhardit et ose suggérer qu’il remettrait bien le couvert.

 

– D’accord, d’accord, mais il n’y a pas le feu, personne ne t’attend ? Continue de me caresser.

 

Il le fait. Un moment histoire d’être mieux à l’aise, Pauline replie ses jambes.

 

– Hum ! vous avez de très jolis pieds !

– On ne se tutoie plus ?

– Si bien sûr !

– Qu’est-ce qu’ils ont mes pieds ?

– Je ne sais pas, j’aime bien !

– Et bien profites-en !

– Je peux te demander quelque chose de fou ?

– Pourquoi pas ! Soyons fous !

– J’ai vu un jour sur Internet, une femme qui masturbait un homme avec ses pieds…

– Et tu voudrais que je te fasse pareil ?

– Comme ça pour s’amuser !

– Pourquoi pas je vais chercher une petite serviette pour qu’on n’en mette pas partout…

 

C’est qu’elle n’avait jamais fait ça, Pauline, mais il suffit de prendre ses marques de bien coincer la bite entre les deux petits pétons et après, il n’y plus qu’à…

 

Chanette23h2

Un petit peu fatiguant, parce que Jérémie qui a joui il n’y a pas trop longtemps est sur ce coup-là un peu long à la détente, mais à force d’abnégation, tout cela finit néanmoins par une jolie giclette, et même que Pauline a les pieds tout spermeux !

 

« Bon maintenant, phase trois ! »

 

Pauline se lève pour aller faire pipi, elle demande d’un air détaché à Jérémie si ça l’intéresse, mais ce dernier ne relève pas.

 

– Bon maintenant qu’on a couché ensemble, tu ne vas pas me faire marron.

– Pardon ?

– On va essayer d’être réglo tous les deux ! On s’échange nos infos et toi tu me dis ce que tu peux faire pour sortir mon mari de cette situation.

– Furet a emprunté des documents qui ne devait pas sortir de la banque, ces documents semblent l’objet d’une bagarre entre les anciens et les nouveaux dirigeants du Nuova-Costa, une petite république, d’Amérique centrale, Actuellement on ne sait plus où on en est. Furet devait nous les rapporter, il ne l’a pas fait, prétextant un cambriolage dans sa maison de campagne. A toi !

– Deux mecs se sont introduits chez nous, ont demandé où était ces fameux documents, ils ont torturé mon mari avec un casse-noisettes, et ont été à deux doigts de me violer. Finalement Nicolas leur a donné l’adresse de la personne qui avait les documents, je ne sais pas qui c’est, on en a pas reparlé, ils lui ont aussi piqué son téléphone professionnel où était enregistré le numéro de cette personne.

 

« Purée ! J’en apprend des choses, ça confirme que Furet nous a manipulé, mais il est probablement lui-même manipulé, je gère ça comment, maintenant ? »

 

– Ecoute, j’ai besoin de prendre du recul, parce que c’est compliqué…

– Mais…

– Attends, la première chose que je vais dire, c’est que tu m’as reçu, mais que tu n’as rien voulu me dire… je saurais tourner ça. Ça les fera patienter, mais je vais aussi leur dire que je vais revenir te voir à l’improviste, et là faudra qu’on invente quelque chose qui tienne la route et qui ne s’écarte pas trop de la vérité, on y réfléchit chacun de son côté !

– T’as mon numéro ?

– Je vais le prendre ! Et comme ça, ça nous donnera l’occasion de nous revoir !

– Chic alors !

 

« Merde, je vais être obligée de lui sucer la bite combien de fois ? »

 

Et puis bien sûr l’esprit d’escalier, cet inévitable esprit d’escalier :

 

« Est-ce que j’ai eu raison de lui dire tout ça ? Est-ce que je dois appeler Nicolas ? Je n’en sais rien ? Quelle salade ! »

 

Nicolas

 

A 12 h 55, Nicolas Furet s’assoit sur un banc du square de la Tour Saint-Jacques.

 

Cinq minutes plus tard Jimenez, flanqué de Pablo l’accoste.

 

– Vous me prêtez votre journal ?

 

Furet lui tend le « Figaro » à l’intérieur duquel, il a glissé les photocopies.

 

– Je vais bouquiner ça à côté, ne bouge pas de ta place.

 

Jimenez s’installe sur un banc voisin tandis que Pablo s’assoit à côté de Furet.

 

Ça dure une éternité. Jimenez examine attentivement le document, quelque chose semble l’agacer, il regarde encore, finalement remet tout ça dans le journal, se lève se rapproche du banc de Furet, fait signe à Pablo de se pousser et s’assoit :

 

– C’est les photocopies de l’original ou ce sont des photocopies de photocopies ?

 

Furet qui ne saisit pas la pertinence de la question répond la vérité.

 

– On ne peut rien faire avec ça, la date de transfert est fausse !

– Elle est fausse ?

– Ben oui, elle est fausse, le document est antidaté ! Et bien sûr, tu ne t’es aperçu de rien ?

– Ben, non, et puis si je m’en étais aperçu, ça aurait changé quoi ?

– T’es vraiment un conard ! Je suppose que tu es incapable de nous dire si c’est la photocopie ou l’original qui est antidaté ?

 

« Il va continuer à me faire chier longtemps, ce con ? »

 

Furet fait un geste d’impuissance.

 

– Bon on va jouer notre dernière carte : Reprend Jimenez. On va supposer deux, non trois choses. Primo : l’original n’est pas antidaté, secundo : les connards qui nous ont doublés ne l’ont pas détruit, et tertio : tu nous trouves le nom de la taupe qui a renseigné ces connards avant demain soir !

– Quelle taupe ?

– Il y a quelqu’un qui est au courant de tes faits et gestes, je veux son nom et ses coordonnées.

– Et si je ne trouve pas ?

– Tu vas trouver, il n’y pas quarante personnes qui ont accès à ton logiciel de rendez-vous et puis tu n’aimerais pas qu’on distribue les photos…

 

Furet est atterré, son cauchemar n’est donc pas terminé. Il essaie néanmoins de réfléchir.

 

« De deux choses l’une ou bien le document a toujours été antidaté, ou bien quelqu’un de la boite a manipulé les photocopies, mais dans les deux cas, quel est le but de la manœuvre ? Rendre le document licite, bien entendu !  »

 

– Demain, 18 heures, ici ! Lui précise Jimenez. On te rend tes photocopies, elles ne servent à rien, tu peux te torcher avec.

 

Furet se demande comment il va pouvoir s’en sortir.

 

« C’est bien la peine d’avoir réussi à manipuler Mourillon, j’avais pratiquement sauvé ma place dans l’entreprise et tout s’écroule à nouveau… A moins que j’arrive à identifier « la taupe ». J’en ai marre, mais marre ! »

 

Evidemment la première personne qui lui vient à l’esprit, c’est Daisy, mais il se dit que les choses ne sont peut-être pas si simples.

 

Sans quitter son banc, il sort son smartphone et entreprend de lister toutes les personnes qui ont accès à son « lotus notes ».

 

Lotus notes est un logiciel utilisé en entreprise pour la communication interne, il sert de messagerie et d’agenda. Avec cet outil un collaborateur, une secrétaire ou un supérieur peut prendre un rendez-vous pour un tiers, le convier à une réunion… connaitre ses jours de congés… Bref c’est moderne et c’est pratique.

 

« Alors voyons, Grondin, Mourillon, Daisy, le responsable informatique qui a accès à tout, son adjoint… Les remplaçants de ces gens-là quand ils sont absents… Tous ces gens-là pouvait connaitre ses rendez-vous avec Jimenez et le fait qu’il se soit libéré une après-midi entière. »

 

Trop de monde et comment enquêter ?

 

« Autant laisser tomber et prendre le maquis ! »

 

Et puis le déclic, mais il n’est pas sûr, il faut qu’il vérifie. Il revient au bureau. De toute façon, il fallait qu’il revienne, ne serait-ce que pour donner le change. N’avait-il pas indiqué à Mourillon qu’il avait « deux ou trois » dossier à régler.

 

Une fois dans son bureau, il ouvre son logiciel « Lotus notes ». Nulle part le nom du général Diaz n’est mentionné, il n’est pas non plus fait mention d’un quelconque ordre de transfert.

 

« Une seule personne a eu la possibilité de faire le rapprochement entre ce dossier brulant et les rendez-vous avec Jimenez et cette personne c’est Daisy ! »

 

Il a un nouveau message de Mourillon : « appelez-moi dès votre retour ».

 

Il finit par le faire.

 

– Ne bougez pas, je descends vous voir !

 

« Bizarre, d’habitude il me demande de monter !’

 

– Vous pourriez me montrer les photocopies que vous avez faites, j’ai cru voir un truc bizarre, je vous expliquerai… Commence Mourillon

 

« Oh ! Les gros sabots ! »

 

Furet prend les documents qui sont encore au milieu des pages du « Figaro ».

 

– Vous les cachiez ?

– Ben, oui, on a une taupe ici !

– Ah, c’est vrai !

– Moi aussi j’ai vu un truc bizarre, ça doit être le même que vous ? Reprend Furet.

– Dites voir !

– Le transfert est antidaté !

– C’est bien ce qui me semblait, mentit Mourillon. Mais quel intérêt ?

– Celui de tricher avec les recommandations du Quai d’Orsay !

– Ah, oui, c’est de bonne guerre ! Répondit Mourillon avec une moue involontairement idiote.

 

« Et, ça ne le choque pas plus que ça, ce con ! »

 

– Moi j’appelle ça du « faux en écriture », mais bon…

– Je dois vous informer d’une chose qui ne va pas vous faire plaisir.

 

« Qu’est-ce qui va encore m’arriver ? »

 

– Vous n’êtes plus censé pouvoir accéder au dossier Diaz, ordre du patron.

 

« Ouf ! S’il savait comme je m’en fiche ! »

 

– Et bien tant mieux, je vais pouvoir vraiment me reposer pendant mes trois semaines d’arrêt !

– Vous allez les prendre ?

– J’en ai bien l’intention, je reste au bureau cet après-midi et peut-être demain pour régler quelques bricoles et après je pars à la campagne.

 

Et Mourillon repart. Voilà qui tombe bien car Nicolas Furet a besoin de calme.

 

« On recommence, je veux être sûr ! »

 

Il prend une feuille blanche et un stylo, liste à nouveau dans une colonne toutes les personnes ayant accès à son « lotus notes », puis dans une seconde ceux qui pouvaient savoir qu’il avait eu besoin du dossier Diaz. Cette seconde colonne ne se remplit que d’un seul nom : Daisy.

 

« A moins que Daisy ait parlé à un type de la première colonne, les femmes, ça cause ! Dans ce cas ça devient compliqué ! Mais non c’est surréaliste, je ne vois pas Daisy papoter à la machine à café pour dire : « Tiens ce matin, j’ai sorti le dossier Diaz pour Furet », franchement tout le monde s’en fout. A moins qu’on lui ait demandé de surveiller le dossier, et qu’elle soit complice ! Complice de qui ? »

 

Il examine de nouveau la première liste.

 

« Complice de qui ? Les personnes sollicitées dans les entreprises pour faire de l’espionnage industriel sont souvent soit des cadres supérieurs soit des responsables informatiques ! Quoiqu’il en soit, la piste passe par Daisy, soit c’est « la taupe », soit c’est sa complice ! Et il n’y a qu’elle qui peut me le dire. Je suis en arrêt de travail, je ne devrais pas être ici, ne perdons pas de temps, je saute chez Daisy ! »

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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