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Chanette 23 – La mallette noire par Chanette – 20 – L’inspecteur se console
Daisy est passée à la banque, elle n’a pas pu entrer mais l’agent de sécurité tenait à sa disposition la mystérieuse mallette que lui avait confié Cordoba. Elle a un peu d’appréhension, le barbouze ne lui avait-il pas dit qu’il ne fallait surtout pas que cette mallette sorte de la banque.
Elle chemine une centaine de mètres et se met à secouer la mallette.
« A priori, rien de métallique ! Y’a quoi là-dedans ? Des documents dont je n’ai rien à foutre ? Du fric ? Si c’était du fric ? »
Mais elle sait aussi que si une mallette contenant de l’argent est ouverte par une main inopportune, une poudre ou une autre saloperie peut se répandre sur les billets et les rendre inutilisables.
« Il me faudrait un complice ! Je vais le trouver où ? »
En récupérant cette mallette, Daisy n’avait pas conscience qu’elle prenait un risque énorme…
Muller, le gérant de Sécurimax a conservé près de lui le récepteur de la mallette de Grondin… au cas où…
Par curiosité il regarde de temps en temps, si parfois la mallette ne se serait pas déplacée.
« Putain, elle est partie dans le nord de Paris ! Le gars qui a fait le coup l’a emporté chez lui ! Si j’allais voir ? Qu’est-ce que je risque ? Je vais y aller au flan ! »
Jeudi 21 janvier
Chauvière
Chauvière a un mal fou à essayer de rencontrer Gilbert Pottier, son ancien chef et désormais directeur de l’établissement. Il décide d’y aller au culot
– Je voulais juste vous féliciter… euh on se tutoie toujours ?
– Mais oui ! Chauvière, mon vieux, je suis débordé, je n’ai plus une minute à moi, je ne sais pas si je vais rester longtemps à ce poste, tout le monde braille, on a des gros clients qui foutent le camp, j’ai des nominations à valider, des gens qui veulent me rencontrer… bref c’est le bordel.
– Juste un mot, si tu permets !
– Vite fait alors, y’a un mec qui m’attend dans l’antichambre, je ne sais même plus qui c’est !
– Avant de partir, Mourillon a fait virer de la boite quelques personnes de façon tout à fait arbitraire…
– Ah, von ? Qui ça ?
– Nicolas Furet et Daisy Rollin.
– Ah ?
– Rollin n’est coupable de rien et Furet a juste été victime de circonstances malheureuses…
– Bon, tu voudrais que j’arrange ça…
Pottier prend son téléphone et joint Couderc, le DRH
– Tu peux me faire annuler les licenciements de Nicolas Furet et Daisy Rollin, c’est Mourillon qui a abusé de son pouvoir.
– Je m’en occupe tout de suite, euh, il y avait un troisième nom.
– Qui ça ?
– Blondberger.
– Celui-là qu’il aille au diable, mais versez-lui des bonnes indemnités, qu’il ne nous fasse plus chier !
Il n’en revient pas, Chauvière que ce fut si facile.
– Je te remercie, Monsieur le directeur, c’est très chic…
– Bon excuse-moi mon vieux, mais faut que je reçoive l’autre guignol…
En attendant qu’un nouvel inspecteur général soit nommé, Chauvière n’a plus de chef, et donc plus de mission, mais il sait comment occuper sa journée.
Il passe d’abord au secrétariat du personnel et demande copies des lettres de réintégration. Et ce n’est pas à Nicolas Furet qu’il va annoncer la bonne nouvelle, mais à sa femme Pauline, la simple perspective d’entendre sa douce voix au téléphone le met dans un état de quasi félicité.
– Madame Furet ?
– Oui !
– Jérémie Chauvière, je sais que nous avions convenu de ne plus nous contacter, mais là c’est très important.
– Je vous écoute.
– Attention, je ne vous demande rien en échange…
– Si vous en veniez au fait ?
– J’ai obtenu, difficilement mais j’ai obtenu la réintégration de votre mari.
– La réintégration ?
– Ben, oui !
Eh, oui, elle tombe du placard, Pauline, on lui annonce que Nicolas est réintégré alors qu’elle ne savait même pas qu’il était viré. Elle en sait plus où elle en est !
– Souhaitez-vous que l’on se rencontre ?
– Je suis à Chartres en ce moment !
– Ah ?
– Oui.
– Je pensais que vous étiez rentrée…
– Je suis rentrée mais je suis repartie, j’ai très mal vécu cette garde à vue humiliante.
Et soudain, Pauline réalise qu’il ne va pas la lâcher…
« Il est même capable de prendre le train et de débouler »
– Jérémie, j’ai votre numéro, je vous remercie de m’avoir prévenu, il faut que je fasse un peu le point, que je trie tout ce que j’ai dans la tête. Je vous rappellerais, c’est promis.
– Mais…
– Non, on fait comme ça, je vous embrasse ! A bientôt. Je tiens toujours mes promesses.
« Ras le bol de ces histoires ! » Soupire-t-elle tandis que les espoirs de Jérémie Chauvière tombent à l’eau.
Alors presque par dépit, il prend son téléphone et appelle Daisy.
– Jérémie Chauvière, inspecteur à La banque de l’Atlantique Sud, vous vous souvenez de moi ?
Elle a une envie folle de l’envoyer promener mais, allez savoir pourquoi, craint qu’il y ait un problème avec la mallette.
– Bien sûr que je me souviens…
– Etes-vous visible ?
– Pardon !
– Je suis porteur d’une nouvelle qui devrait vous faire plaisir, est-ce que je peux passer pour vous l’annoncer ?
– Parce que par téléphone, ce n’est pas possible ?
– Il y a un document qui va avec !
– Pfff ! Soupire-t-elle
– C’est juste l’affaire d’une minute, je vous remets le document et je me sauve !
– Bon, admettons, j’ai des courses à faire, mais je veux bien vous attendre, vous serez là quand ?
Une demi-heure, plus tard, il était là !
Il fait chaud chez Daisy, et elle est simplement vêtue d’un jeans et d’un débardeur rose un peu décolleté et qui met en valeur ses jolies épaules
– Je peux entrer ?
– Vite fait !
– Donc voilà ! Je résume parce que c’est assez compliqué, mais disons que j’ai obtenu que votre révocation soit annulée.
– Pardon ? S’exclame Daisy qui n’en revient pas.
– La Banque pour l’Atlantique Sud a une nouvelle direction et j’ai usé de mon influence pour que votre révocation ainsi que celui de Monsieur Nicolas Furet soient annulées.
– Et qu’est ce qui m’a valu une telle faveur ?
– Vous le saurez peut-être un jour, mais pas aujourd’hui ! Voici le document qui atteste de cette annulation, c’est une copie, vous recevrez l’orignal par courrier recommandé, vous pouvez bien sûr faire un appel à la banque si mes propos… enfin je veux dire si vous doutez de ma parole.
En pleine confusion mentale, Daisy téléphona donc, et on lui confirma les dires de Chauvière.
– Et bien ça alors ! J’ai presque envie de vous embrasser ! Lui dit-elle en lui sautant au cou.
Un bisou très chaste, mais attendez la suite…
– Pour une fois que je porte une bonne nouvelle à quelqu’un !
– J’ai envie d’arroser ça ! Vous voulez trinquez avec moi ?
– Pourquoi pas ?
– J’ai de la Téquila, c’est mon chef qui me l’a donné, ce devait être un cadeau d’un de ses clients.
Ils trinquent, Daisy aborde le problème qui lui tient à cœur.
– On vous a informé que j’avais un contentieux avec Monsieur Blondberger ?
– Monsieur Blondberger ne fait plus partie de l’établissement.
– Il a démissionné ?
– Non, viré !
– Ben c’est vraiment la fête alors ? Dommage que ma copine ne soit pas libre aujourd’hui… Et vous vous allez faire quoi en me quittant ?
– Rien de prévu !
– On s’en ressert un coup ! Venez sur le canapé à côté de moi, on sera plus à l’aise.
Trois minutes plus tard, l’air de rien, Chauvière pose une main sur la cuisse de Daisy. Celle-ci ne protesta pas, alors la main monte, très légèrement. Un petit échange de sourires…
– Deviendriez-vous entreprenant, Monsieur Chauvière ?
– Vous pouvez m’appelez Jérémie.
– Ça ne répond pas à la question !
– Alors, je vais répondre, en fait c’est un réflexe, je suis bien installé, en train de boire un verre, dans un canapé moelleux à côté d’une jolie femme, alors ma main s’est un peu baladée, mais je vais la retirer, bien sûr… A moins que vous ne me demandiez pas de le faire !
– Vous me faites rire !
– Alors je fais quoi avec cette main ?
– Laissez-là, elle ne me dérange pas ! Mais si je vous faisais la même chose ?
– Ce serait de bonne guerre !
Alors Daisy posa sa main sur la cuisse de Jérémie…
– Nous jouons à un jeu dangereux, non ?
– Où y aurait-il un danger ?
– Là ! Répond Daisy en lui mettant carrément la main sur la braguette.
Chauvière est presque choqué car il aurait souhaité que ce jeu du chat et de la souris dure plus longtemps et puis aussi parce qu’il vient de perdre l’avantage de la situation. Mais bon.
– Et après, vous allez faire quoi ? Vous n’allez tout ce même pas m’ouvrir la braguette ?
– Non, j’aurais peur de la démolir, mais ouvrez-là donc vous-même votre braguette, et ensuite j’irais peut-être trifouiller à l’intérieur.
– Euh…
– Et ne me traitez pas de femme facile dans votre petite tête, ce n’est pas moi qui aie commencé !
Alors Chauvière ouvre sa braguette.
– Je vous en prie, trifouillez !
Et ça pour trifouiller, elle trifouille tant est si bien qu’elle en extrait une bite presque bandée.
– Et voilà ! Elle est bien jolie !
Non, elle est comme beaucoup d’autres, mais les hommes adorent qu’on les complimente sur leur bite.
Et l’instant d’après Daisy suçait le braquemard au goût salé de Jérémie Chauvière.
– Vos seins, montrez-moi vos seins ! Psalmodie l’inspecteur bancaire.
– Je vais te les montrer, mais pour l’inchtant, che suche !
Mais elle se reprend, ne voulant surtout pas frustrer ce gentil monsieur avec une fellation trop rapide. Sa main après avoir caressé et soupesé les testicules, s’égare un peu derrière, juste à l’entrée de l’anus, et l’air de rien son doigt se fait entreprenant.
– Tu aimes un doigt ?
– Euh…
Elle l’enfonce.
– Non !
Un petit « non », mais elle n’insiste pas et accepte le baiser qu’il quémande. Long, profond, baveux…
« Quand je pense que l’autre fois, je l’ai poussé tellement fort, qu’il s’est retrouvé le cul par terre ! »
Le débardeur vole jusqu’à l’autre bout de la pièce, rejoint vingt secondes plus tard par le soutien-gorge.
Chauvière se jette sur les nénés de la secrétaire comme la pauvreté sur le monde. Il lèche, il suce, il caresse, il bave, il est comme fou. Et évidemment il bande comme un bout de bois.
– On peut peut-être se mettre à l’aise ? Propose Daisy.
Daisy n’a que le bas à retirer et est nue en quelques secondes. Ce n’est pas le cas de Chauvière qui en homme méticuleux met trois heures pour retirer ses fringues et les poser bien en plis sur une chaise accueillante.
Ce break lui permet de revenir un peu sur terre. Il est venu ici un peu par dépit, se disant sans trop y croire qu’à défaut de baiser Pauline, il baiserait Daisy.
« Mais est-ce bien raisonnable ? Je devrais m’en aller… »
Et puis soudain son regard est attiré par les pieds de la femme.
– Sont jolis, vos pieds !
– C’est des pieds ! J’ai même pas mis de vernis.
– Non, je les trouve très beaux.
– C’est ton truc, les pieds ?
– Je ne sais pas si c’est mon truc, mais j’ai envie d’embrasser les vôtres.
– Vas-y mon biquet embrasse-moi les pieds, mais pas en-dessous, je suis chatouilleuse.
Alors, Jérémie Chauvière ne se contrôle plus, il lèche le dessus du pied, mets les orteils dans sa bouche et quand il s’est bien occupé d’un pied, il s’en va voir l’autre.
Daisy qui se lasse un peu des activités podo-fétichistes de son partenaire décide de faire diversion
– T’as des capotes !
– Ah oui, j’en ai acheté ce matin.
Lapsus, quand tu nous tiens !
« Il avait donc plus ou moins prévu de me baiser ! Mais pourquoi ? »
– Tu veux me prendre ?
– J’ai trop envie !
Les deux amants se rendent dans la chambre. Daisy se met en levrette sur le lit et attend l’assaut
– Tu te mets comme ça ? Demande Chauvière, Voulant dire par là qu’une autre position aurait eu davantage son agrément.
– Ben quoi ? Il n’est pas beau mon cul ?
– Si, mais… t’as raison on va faire comme ça.
Jérémie approche sa bite.
– Si l’autre trou t’intéresse, ne te gêne pas, moi, j’aime bien !
Voici une suggestion qui requinque notre inspecteur bancaire.
– J’ai du gel dans le tiroir ! Précise Daisy.
Bref, quelques instants plus tard, Chauvière enculait la belle en cadence. Par on ne sait pas très bien quel mystère de la sexualité féminine, la pénétration anale lui excitait le clito, et elle ne tarda pas à pousser de grands râles de plaisir, tandis que l’homme s’activait, le visage congestionné, les yeux clos rêvant qu’il baisait Pauline Furet.
– Ah ! Pauline !
– Non, je m’appelle Daisy ! Et toi ?
– Jérémie.
– Ah, oui c’est vrai.
Après la jouissance, vint le calme, Chauvière ne fumait pas, Daisy si !
– Je suis content que ce soit passé comme ça, ça m’a détendu !
Daisy trouve la réflexion étrange, incongru même.
– Pourquoi ? Tu étais stressé ? T’avais besoin de détente.
Et souvent alors qu’ils ont en encore la bite gluante de sperme, les hommes se mettent à parler comme si l’intimité du coït avait créée des liens magiques basés sur la confiance réciproque. Comportement bien connu des réseaux d’espionnages qui savent en profiter.
– Je ne voudrais pas passer pour un salaud, autant vous dire…
– On ne se tutoie plus ?
– Si mais après !
– Après quoi ?
– Après ce que je vais dire : Dans le cadre de ma mission, je suis tombé amoureux de la femme de Nicolas Furet, vous la connaissez ?
– Pas du tout !
– Elle a plus ou moins usé de ses charmes afin que je minimise le rôle de son mari dans l’affaire Diaz. Je suis entré dans son jeu. Quand j’ai appris que Mourillon l’avait fait révoquer, j’ai usé de mes bonnes relations avec le nouveau directeur pour faire annuler cette injustice. Evidemment pour faire bonne mesure, il fallait que je réclame aussi votre propre réintégration…
– Eh bé !
– Je suis allé tout de suite prévenir Madame Furet, il se trouve qu’elle n’est pas à Paris en ce moment, elle a été très gentille, elle m’a remercié, mais je me suis senti frustré, en fait j’attendais un remerciement plus… comment dire plus…
– Plus charnel ?
– Si vous voulez.
– Alors, je suis venu vous voir ! C’est pas très joli, hein ?
Et le voilà qui chiale à moitié, c’en est touchant !
– Vous savez, personne n’est parfait ! Mais j’apprécie votre sincérité à sa juste valeur. Vous êtes probablement un type bien.
– Tu parles !
– Ben voilà, on se retutoie ! Pour ma part j’ai passé un moment très agréable en votre, en ta, pardon, compagnie.
– On se reverra ?
– On ne se connait pas ! On ne sait même pas si nous avons des gouts communs, des idées communes… Tout cela n’était que purement physique ! Remarque : on peut en discuter. Tu me paies le restau ce soir ?
Mais voilà qu’on frappe…
Daisy va ouvrir et se retrouve face à face avec… Philippe Blondberger.
Sans dire un mot celui-ci force le passage. Affolée elle hurle :
– Jérémie !
Ce dernier accoure, reconnait l’ancien responsable de la sécurité de la Banque.
– Qu’est-ce que vous venez faire ici ?
– C’est pas vous que je viens voir, c’est l’autre pute ! Et d’abord vous êtes qui, vous ? Un de ses clients ?
– Je vous donne vingt secondes pour foutre le camp sinon, ça va mal se passer !
– Tu crois que tu me fais peur, connard !
Jérémie Chauvière s’approche, menaçant. Mais Blondberger est une force de la nature, il pare le coup et éclate le nez de l’inspecteur qui sous le choc, se retrouve au sol.
– C’est pas ce petit con qui va m’emmerder ! Maintenant, toi la pute, tu t’es débrouillée pour me faire foutre à la porte ! Comment tu t’es débrouillée ? T’as sucé Bourillon, c’est ça, avoue-le que tu as sucé Bourillon !
Le matin, Daisy avait eu besoin d’un marteau, elle avait oublié de le ranger. Elle l’a maintenant dans sa main. Elle en assène un bon coup sur le crâne de l’importun, qui surpris, tombe carrément dans les pommes.
Moment de panique, Daisy se demande si elle n’a pas tué Blondberger. Non il respire, Chauvière pisse le sang mais essaie de se rendre utile.
– On va le réveiller et le foutre dehors.
On l’asperge d’eau, il revient à lui.
– Oh ma tête !
Pendant qu’il se relève, Daisy, par précaution se saisit d’une petite bouteille de gaz lacrymogène
– Qu’est-ce qui m’est arrivé ? demande Blondberger
– J’en sais rien, mais tu te barres et en vitesse !
– Mais je suis où, là ? Je me souviens de rien ! Qu’est ce qui m’est arrivé ?
– C’est pas grave, tu descends l’escalier, tu sors dans la rue, et le métro c’est sur la gauche.
– Non sur la droite, rectifie Daisy.
– Vous êtes qui, vous ?
– Peu importe, dépêchez-vous il y a quelqu’un qui vous attend dehors !
– Qui ça ?
– Vous verrez bien !
– Ah bon, alors aurevoir Msieurs’dames ! Vous n’auriez pas un cachet j’ai un de ces maux de tête.
– Non, il y a une pharmacie juste en bas !
Blondberger était devenu subitement amnésique suite au coup de marteau qu’il avait reçu sur la tête. On ne sait si cette situation perdura puisqu’on n’entendit plus parler de lui et que personne ne s’inquiéta de son sort.
Chauvière lui tentait de stopper son hémorragie nasale et était en train d’user tout le stock de kleenex et de coton-disque de Daisy.
– Comment je vais faire, je ne vais pas sortir comme ça, je suis plein de sang.
– Je vais te prêter un pullover qui fait un peu unisexe, laisse ta chemise ici je te la laverais. Tu passes me prendre à 19 heures pour le restau ?
Daisy était parfois sujette à des crises d’angoisses subites, et une fois Chauvière parti, elle se mit à gamberger.
« Et si Chauvière n’était pas sincère, si tout ce cirque avait un rapport avec cette mallette ? Il y a peut-être un piège quelque part ? Non, je me fais certainement des idées… N’empêche que je ferais mieux de la planquer la mallette, mais où ? »
Machinalement elle tripota les crans permettant de composer un code d’ouverture.
« Je suppose que c’est comme les cartes SIM, le code par défaut c’est 0000. »
Mais ce n’était pas ça !
« Alors 1111 ? Non ? 1234 peut-être ? »
Un léger déclic ! La mallette s’entrouvre. Daisy dégage le couvercle et stupéfaite, découvre le contenu !
« Des billets de 50 dollars ! Les numéros sont différents, ce sont des vrais ! Il y en a combien ? »
Elle compte. Il y six « briques » de 1 000 billets soit 300.000 dollars
« Bon, ne nous emballons pas, faut que je sois prudente, les numéros ont peut-être été relevés, demain je louerai un coffre dans une banque, je laisserai dormir tout ça quelques mois, puis je les écoulerai petit peu par petit peu en faisant le tour des boutiques de change. »
N’en croyant pas encore ses yeux elle feuillette rapidement chaque liasse. C’est pendant cette opération qu’elle découvre coincée entre deux billets, une carte d’abonnement à un club de fitness.
« C’est quoi ce truc ? » Se demande-t-elle ne pouvant imaginer qu’il s’agit en fait d’un émetteur.
Ne voyant pas l’utilité de la chose elle balance la carte dans la mallette, puis entasse les liasses dans une boite à chaussures qu’elle planque provisoirement sous son lit. Quant à la mallette, elle décide de s’en débarrasser, et sur le champ ! Après l’avoir rempli avec quelques vieux livres de poche qu’elle ne relirait jamais et deux ou trois chiffons, elle la referme en brouillant le code par simple amusement.
Elle marche 50 mètres dans la rue quand elle aperçoit un tas d’objets hétéroclites en attente d’enlèvement, elle se dit que la mallette serait très bien en compagnie de ce fouillis.
Mickey est un clochard, il aime bien fouiner dans les encombrants (les petits, pas les gros), prend ce qu’il l’intéresse pour les revendre pour trois fois rien à un « pote » qui fait les puces à la porte de Montreuil.
Il ramasse la mallette, tente en vain de l’ouvrir, puis la fourre dans un sac en plastique et l’entrepose dans son caddy de super marché avant d’aller rejoindre le coin où il a l’habitude de cuver son mauvais vin.
à suivre
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