Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 14:58

Chanette 24 – Tribulations helvétiques – 7 – Jérôme par Chanette

 

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Dimanche 28 mai – Genève

Arrivées à Genève, les deux femmes ne perdent pas une minute, le taxi les dépose à un hôtel où elles déposent leurs bagages, elles louent un véhicule et se rendent immédiatement chez Jean-Marc Hadet, dit Marco.

 

– Les petits voyous, c’est avant midi, qu’on les trouve chez eux, il faut bien qu’ils dorment ! Explique Karine. Ah il y a une chose qu’il faut que je t’explique : dans notre boulot, on est parfois obligé de coucher pour avoir des renseignements. Un peu comme dans le contrespionnage. Si ça prend cette voie-là, je ferais le travail et tu m’attendras dans la cuisine !

– Ah ?

 

Hadet habitait seul dans un vieil immeuble en très mauvais état. Elles frappèrent à la porte :

 

– Police française, on veut juste vous poser quelques questions !

 

Hadet est un petit bonhomme très sec, ni beau ni repoussant, le voyou moyen, la petite frappe sans envergure. Il est en pyjama, sa bite faisant une énorme bosse sous le pantalon.

 

– Vos collègues sont déjà passés, je ne sais rien d’autre.

– Mais si !

– Non je vous assure…

– Bon, on peut entrer cinq minutes ?

– Vous faites chier ! Grommela-t-il en leur laissant le passage.

– Qui c’est qui t’a payé pour couper la route avec ton camion ?

– Je l’ai déjà dit, il s’appelle Borel, et j’ai pris un risque énorme en le balançant.

– Oui mais on n’a pas l’adresse.

– Je ne la connais pas !

– Mais si !

– C’est juste un copain de bistrot, il m’a demandé juste un petit truc de rien du tout et maintenant je suis emmerdé !

– T’as quand même volé un camion !

– Même pas ! On me l’a prêté !

– Et le café en question, il est où ?

– Ça s’appelle « Le Ballon Blanc » !

– OK ! On va te laisser, on va aller au Ballon Blanc, et on va demander à tout le monde l’adresse de Borel. On dira bien sûr que c’est toi qui nous a donné ce nom-là ! C’est ça que tu veux ?

– Ne faites pas ça ! Je crois que personne ne connaît son adresse.

 

La solution évoquée par Karine aurait eu le mérite d’être rapide et efficace, mais elle a deux énormes inconvénients, elle manque cruellement de discrétion et n’est pas sans risques, Il convient donc de faire autrement.

 

– Si c’est toi qui nous donnes le renseignement ici, personne ne saura que ça vient de toi, d’ailleurs l’affaire du camion n’est qu’un détail, on cherche tout à fait autre chose.

– Sûr ? Vous ne citerez pas mon nom ?

– Puisqu’on te le dit.

 

Hadet réfléchit quelques secondes avant de se rendre à l’évidence.

 

– Vous êtes sûrs que vous êtes des flics, j’ai pas bien vu votre carte ?

 

Karine ne se démonte pas et lui montre sa carte professionnelle.

 

– Détective privée homologuée par la police française, ça ira ?

– Peut-être… Sauf que comme vous n’êtes pas des vrais flics, je ne suis pas obligé de vous répondre. Mais on peut négocier !

– Négocions !

– J’ai quoi en échange ?

– Je n’ai plus d’argent à te proposer, on a épuisé le budget, mais une heure de sexe avec moi, ça te dirait ?

 

Il n’en revient pas, Hadet qu’on lui fasse une telle proposition !

 

– Une heure avec vous deux ?

– Non juste avec moi, Mademoiselle va juste nous regarder.

– Et une demi-heure avec vous deux, c’est pas possible ?

– Non, je te dis !

– Bon alors je ne dis rien !

– Tu te rends compte du risque que tu prends ?

– Vous en prenez autant que moi !

– Je n’ai pas l’impression !

– Moi j’y réfléchirais à deux fois… Ecoutez je ne suis pas exigeant, on va réduire le temps à vingt minutes, et pour mademoiselle, je demande juste qu’elle se déshabille et qu’on échange deux trois caresses.

 

Karine se tourne vers Anna qui lui fait un petit mouvement de tête résigné signifiant qu’elle est d’accord.

 

« Il a dit vingt minutes, cinq minutes pour se déshabiller, cinq minutes pour se rhabiller, reste dix minutes à supporter ses grosses paluches et ses joues mal rasées, ça reste gérable. »

 

Déshabillez-vous lentement, je préfère ! Précise le bonhomme.

 

« Tant mieux pendant ce temps-là, il ne nous tripote pas ! »

 

Aucune des deux femmes n’a jamais été stripteaseuse, mais elles en connaissent néanmoins quelques ficelles, et font durer le plaisir en enlevant chaque pièce de vêtements.

 

– Tu pourrais nous mettre un peu de musique douce !

– Je n’ai pas de musique douce !

– Alors on s’en passera !

– Si vous pouviez vous caresser un peu toutes les deux.

– Mais bien sûr !

 

Le genre de truc qui n’est vraiment pas une corvée ni pour Karine ni pour Anna, qui s’échangent quelques coups de langues puis qui se lèchent les nénés, l’une après l’autre.

 

Hadet s’est débarrassé de son pyjama, il bande comme un cerf, exhibant une énorme bite au gland violacé en forme de champignon. Il se masturbe mollement de la main droite et de l’autre se pince un téton.

 

Comme disait Einstein, le temps passe plus vite quand on fait du sexe que quand on attend l’autobus, Karine jette un coup d’œil à la pendule murale (qui n’est même pas un coucou suisse). Il reste à peine dix minutes. Il est donc temps de donner à l’homme ce qu’il a demandé.

 

Les deux femmes s’approchent de lui, et tandis qu’Anna entreprend de lui pincer ses bouts de seins, Karine se positionne entre ses cuisses et lui prend la bite en main. Petit coup d’œil, petit reniflement…

 

« C’est pas bien net tout ça ! »

 

– Je reviens tout de suite !

 

En deux temps, trois mouvements, elle a sorti un préservatif de son sac et l’a enfilé sur la bite du gars.

 

– Mais c’est quoi, ça ?

– Ça s’appelle une capote !

– Mais…

– Laisse-toi faire, tu ne sentiras pas la différence, je suis une pro !

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Et c’est vrai que si celle qui prodigue la fellation sent la différence puisque c’est du latex qu’elle suce, celui qui se fait sucer ne devrait pas la sentir tellement le préservatif est fin. Sauf que parfois c’est dans la tête que ça se passe… et là justement Hadet est en train de bloquer.

 

– Ferme les yeux, laisse-toi aller, ça va le faire.

 

Karine a beau s’acharner et Anna lui pincer ses tétons de plus en plus fort, l’homme est au bord de la débandade.

 

– Tu veux peut-être un truc spécial ! Demande Karine, tout en sachant que le temps va finir par être dépassé.

– Euh… un doigt !

– Quoi « un doigt » ? Tu veux un doigt dans le cul ?

– Oui !

– On y va, soulève ton cul que je passe ma main.

– Et je peux aussi vous embrasser les nichons.

– C’est tout, tu ne veux pas 100 balles et un « Mars ». Mais bon c’est mon jour de bonté, juste un bisou et sans la langue.

 

Il embrasse rapidement les seins de Karine tandis qu’elle commence à lui ramoner le trou du cul. L’homme lorgne ensuite sur la poitrine d’Anna.

 

– Les vôtres, je peux aussi !

– Juste un !

– Z’étes bien gentille !

– Je ne te le fais pas dire !

 

Cet intermède mammaire a redonné de la vigueur à la zigounette du Suisse, et tandis que le doigt de Karine s’active en de diaboliques va-et-vient, l’homme se raidit, pousse un râle et inonde la capote de son foutre.

 

– Ben voilà !

– C’était rapide !

– Pas tant que ça, je suis sûr qu’on a dépassé le temps. Mais n’empêche que ça te fera un beau souvenir ! Maintenant l’adresse ?

– 21 ou 23 rue des Oliviers, je ne sais plus, c’est une porte verte à côté d’une pharmacie.

– Si c’est bidon on ira faire ce qu’on avait dit dans ton bistrot !

– C’est pas bidon, adieu, les poulettes !

 

A l’adresse indiquée ce fut une blonde un peu gironde et les yeux cernés qui leur ouvrit la porte.

 

– Police française ! On aurait quelques questions à poser à Monsieur Borel.

– Paul ?

– Oui !

 

« Ça tombe bien, on ne connaissait pas son prénom. »

 

– Pourquoi ? Vous avez des nouvelles ? demande la gironde.

– Pardon ?

– Parce que moi j’en n’ai pas, son téléphone est fermé ! Il ne rentre pas tout le temps, mais il ne me laisse jamais autant de temps sans nouvelles.

– Ah ?

– Entrez cinq minutes.

 

Manifestement, elle était inquiète et se demandait si ses deux visiteuses ne pourraient pas lui apprendre des choses.

 

– Vous savez je ne le fais pas d’illusions, avec les gens qu’il fréquente, un jour, on va me le ramener les pieds devant.

– En fait on le recherche parce qu’une personne qui a disparu était probablement avec lui…

– Il ne me parle jamais de ses activités, il part du principe que moins on en sait mieux on se porte !

– Les gens qui ne parlent pas, ils parlent toujours un peu quand même !

– Pas lui !

– Dans ses fréquentations, ils y en avaient qui venaient ici ?

– Jamais !

 

Les deux françaises échangèrent un regard, elle mentait, sinon comment « Marco » aurait-il su son adresse ?

 

– Allons, allons, votre mari…

– On n’est pas marié…

– Donc votre compagnon est probablement impliqué dans une affaire d’enlèvement. Inutile de vous dire que c’est très grave ?

– C’est peut-être très grave mais je n’y suis pour rien.

– Ça dépend : recel de malfaiteur, non dénonciation de crime…

– Mais vous faites chier, et pourquoi c’est la police française qui s’occupe de ça ? On est en Suisse ici ?

– La victime est française, madame !

– Bon, vous voulez savoir quoi ?

– Le nom de ses bons copains, les endroits qu’il fréquentait.

 

La femme leur fournit quatre noms de personnes et celui d’un bistrot : « Le Ballon Blanc ». Toujours le Ballon Blanc !

 

– On pourrait avoir le numéro de portable de Paul ? Et l’adresse du Ballon Blanc ?

– Oui, je vous donne mon numéro aussi, soyez gentilles de me prévenir si vous avez des nouvelles.

 

– Toujours ce bistrot ! se désole Anna, en quittant l’appartement, on tourne en rond !

– Mais non ! C’est bon signe !

– On fait quoi ?

– On va dans ce bistrot !

 

Le Ballon Blanc est un bistrot d’habitués avec ses piliers de comptoirs qui refont le monde toutes les cinq minutes, ces vieux messieurs qui y passe l’après-midi en faisant des mots mêlés et ses joueurs de cartes aussi discrets qu’une fanfare municipale.

 

– On va y aller au flan ! Explique Karine. Ça ne marche pas toujours, mais ça marche souvent. Le truc ce n’est pas d’être discrètes, au contraire, il faut que tout le monde nous regarde.

 

Elles s’approchent du comptoir, sourire carnassier et croupion dodelinant accaparant tous les regards concupiscents des consommateurs mâles et ceux, désapprobateurs des rares clientes.

 

– Deux pressions ! Commande Karine.

 

Puis elle jette un regard circulaire vers l’assistance et tente un coup de bluff.

 

– Merde il n’est pas là ! Dit-elle bien fortement.

 

« Et s’il est là, je rattraperais le coup. »

 

Sa réflexion déclenche la réponse automatique recherchée :

 

– Vous cherchez quelqu’un ?

– Borel ! Paul Borel !

– On l’a pas vu ces jours-ci ! Répond quelqu’un.

– Parce qu’on m’avait dit qu’on pouvait le trouver ici.

– Il est souvent là, mais en ce moment, il n’est pas là !

– Me voilà bien avancée !

– Passez-lui un coup de fil !

– Ça répond pas… J’ai peut-être mal noté son numéro.

– Faites voir ce que vous avez comme numéro ? Demande un gros malin.

 

Karine lui montre le bout de papier que lui a donné la compagne de Borel.

 

« Pourvu qu’elle ne m’ait pas refilé un numéro bidon ! »

 

Le type vérifie avec son propre téléphone.

 

– Non, c’est bon, il a peut-être cassé son téléphone, c’est sa spécialité quand il se met en rogne !

 

Karine vient de réaliser un joli coup, qui permet à toutes les suspicions de s’envoler.

 

– Bon on va s’en aller !

 

« Ça passe ou ça casse ! »

 

Un grand dadais, genre playboy sur le retour, cheveux blancs coiffés en arrière avec recherche, yeux bleus comme une mer par temps calme, chemise blanche déboutonnée mais impeccable, grosse chaine en or qui brille, aborde alors les deux femmes :

 

– Accepteriez-vous que je vous paye un verre ?

 

Non, il ne drague pas ! Mais il part du principe que quand quelqu’un recherche une autre personne, proposer son aide peut lui valoir en échange une rétribution intéressante.

 

– C’est gentil mais… Fait semblant d’hésiter Karine. Bon d’accord, ça nous fera du bien de nous assoir cinq minutes !

 

Karine a parfaitement compris le sens de l’invitation. Plus on rencontre de gens et plus ça parle, plus on apprend des choses…

 

– Je m’appelle Jérôme ! Dit l’homme

– Moi c’est Julie ! Répond Karine, et mon amie c’est Léa !

– Je suppose que vous êtes une amie de Borel ? C’est un sacré numéro celui-là !

– Amie, c’est un bien grand mot, on est juste sorti un peu ensemble, mais je l’ai trouvé très sympathique.

– Je m’en voudrais de vous retirer vos illusions, mais la dernière fois qu’on l’a vu, il s’est fait embarquer par une nana, une espèce d’aventurière assez canon, on la connait de vue, elle était strip-teaseuse à Lausanne.

– Embarquée comment ça ?

– Elle ne le cherchait pas spécialement, en fait elle voulait trouver un pigeon pour baratiner quelqu’un qui venait de Paris, enfin quelque chose dans le genre… Toujours est-il qu’elle s’est embarqué Borel. Il s’est laisse faire, il est comme ça, Borel, il butine. Pas trop déçue ?

 

Anna s’efforce de cacher son trouble. Karine lui donne un coup dans le genou.

 

– Cherchez la femme ! Déclare Karine.

– Pardon !

– Un grand classique des polars, quand on ne trouve pas l’homme on recherche la femme ! Et quand on a trouvé la femme, on trouve l’homme.

– Ah !

– Elle est trouvable cette nana ?

– J’en sais rien ! Mais dites-moi vous lui voulez quoi à Borel ?

– Bof, une histoire de fric ! Je voudrais bien qu’il me le rende.

– Encore ! Un de ces quatre ça va lui coûter cher.

 

Karine lui fait alors des yeux papillons, le type en bave de concupiscence.

 

– Elle est trouvable ou pas, cette nana ? Insiste-t-elle.

– Tout est toujours possible, il suffit de s’en donner les moyens !

– C’est à dire ?

– Il faudrait que j’aille à Lausanne, je connais du monde au « Serpentin ». Ils me fourniront peut-être l’adresse.

– Peut-être ?

– Ben, oui ! Parfois les gens changent d’adresse, mais quand on a une piste on peut toujours la remonter.

– Mais pourquoi aller à Lausanne ? Tout ça peut très bien se faire par téléphone, non ?

– Non ! Le téléphone ça laisse trop de traces !

– Je vous prête le mien !

– Non, c’est du pareil au même ! Bon alors vous souhaitez que je m’en occupe ?

– Oui !

– J’aurais droit à un petit dédommagement ?

– Combien ? Demande Anna, qui n’est pas contre le fait de payer le bonhomme.

– Un petit câlin, c’est possible ?

 

« Lui aussi, c’est pas possible, ils se sont tous donné le mot ! »

 

– Faut qu’on se concerte ! Eloignez-vous un peu, vous serez gentil…

 

Dès que Jérôme se fut éloigné, Anna craqua. Paradoxalement Karine en fut satisfaite, il fallait mieux renvoyer à Jérôme l’image de jeunes femmes en détresse que celles d’aventurières potentiellement dangereuses.

 

– Bon tu nous fais quoi, là ? On avance ! On va la retrouver, ta copine ! Je crois qu’on est déjà sur une bonne piste !

– C’est trop long, trop compliqué !

– Mais enfin, qu’est-ce que tu croyais, qu’on allait arriver à Genève, et qu’elle allait apparaître au premier coup de sifflet ?

– Excuse-moi ! Mais il va falloir coucher avec ce mec ?

– Et alors ? il n’est pas si mal, il a des beaux cheveux blancs. T’es pas obligée, je peux le faire toute seule, mais bon… c’est ton enquête, non ?

– Oui bien sûr…

– Et puis tu peux faire comme avec l’autre, te contenter de le caresser.

– Bon d’accord… Allons-y pour la partouze number two !

 

Jérôme n’habite pas très loin du « Ballon blanc », il emmène les deux femmes dans un grand studio assez richement meublé.

 

« C’est qui ce mec ? »

 

Et là surprise, une nana, une jeune et jolie blackette toute frisée est occupée à repasser du linge.

 

– Cynthia, si tu pouvais nous laisser une heure ou deux !

– D’accord, je vais en profiter pour faire des courses. Amusez-vous bien !

 

« C’est quoi ce cirque ? »

 

Cynthia est, disons ma dame de compagnie, elle s’occupe de toutes les tâches ménagères, mais comme elle couche souvent ici, on couche aussi ensemble. Elle aimerait bien être ma maîtresse, mais moi je préfère ma liberté.

 

– On fait comment ? Vous voulez quelque chose de spécial ou on improvise ? Demande Karine.

– On va improviser mais il faut que je vous dise que je suis légèrement maso et soumis. Légèrement, hein ! Et je ne veux pas qu’on m’attache.

– Tu serais notre esclave, alors ?

– En quelque sorte !

– Et t’as des toys ?

– Pas grand-chose, mais j’ai un martinet, des pinces pour les seins, un gode…

– Tu vas nous chercher tout ça !

 

Il sort d’un placard un attaché-case et l’ouvre devant ces dames. Il contient tout ce qu’il a dit plus des préservatifs et du gel intime.

 

– O.K. au niveau des mots, on peut se lâcher !

– Pardon ?

– T’aimes bien qu’on te traite ou ce n’est pas ton truc ?

– Si, si traitez-moi !

– Et nous, on n’a pas vraiment des tenues de dominatrice…

– Aucune importance, je n’ai pas de tenue à vous proposer, vous pouvez rester comme vous êtes ou vous déshabiller, ça n’a aucune importance pour le début, par contre en fin de séance j’aimerais que vous soyez entièrement nues.

 

Karine demande du regard à Anna si ce programme lui sied. Il lui sied.

 

– Bon alors on y va, on se donne quoi ? Une heure ? Propose Karine.

– Ça devrait le faire ! Répond Jérôme.

– Alors à poil !

– Complétement ?

– Evidemment !

 

Jérôme se déshabille mais conserve ses chaussettes tandis que ces dames restent habillées.

 

– Les chaussettes aussi !

– Ah, bon ?

– Ben oui ! Et passe-moi ce martinet… voilà tourne-toi maintenant que je regarde ton cul. Oh, mais c’est que tu as de jolies fesses toi, un vrai petit cul de pédale ! On t’a déjà dit que tu avais un cul de pédale ?

– Quelque fois, oui !

 

Karine lui flatte le cul, le triture comme elle le ferait avec de la pâte à modeler, elle en écarte les globes faisant apparaître l’œillet brun.

 

– Pas mal ! Vraiment pas mal, attendrissant ! Commente-t-elle avant de mouiller son doigt et de lui fourrer dans le cul. T’aimes ça ?

– Oui !

– C’est rentré tout seul, tu m’as l’air d’un homme très ouvert.

 

Cette pauvre plaisanterie parvient à faire rire Anna qui pour l’instant joue les spectatrices.

 

– Il a dû en rentrer des choses là-dedans, des doigts, des godes.

– Eh oui !

– Et des bites ?

– Ça m’arrive de temps en temps !

– T’es un enculé alors ?

– Un enculé et un suceur de bites ! Et j’ai même pas honte.

– Moi qui pensait te dominer en te foutant le gode dans le cul, si t’adores ça, ce ne sera plus de la domination.

– Non, mais ça fait rien !

– Tu m’as l’air d’un drôle de phénomène !

– On me l’a déjà dit.

– Bon, je ne sais pas si je vais te sodomiser, mais pour l’instant j’ai bien envie de rougir ce petit cul !

– Comme tu veux, c’est toi la chef.

 

La décontraction du personnage intrigue de plus en plus Anna qui du coup voudrait bien s’impliquer davantage dans ce drôle de jeu.

 

– J’ai envie de le faire ! Dit-elle en s’emparant du martinet.

– Attention, ne le blesse pas ! Ce n’est pas le but.

– Je sais faire, j’ai déjà joué à des trucs dans le genre.

– Ah ? Tu me raconteras ?

– Bien sûr !

 

Chanette24G2Anna arme son bras, le coup tombe, cinglant la fesse droite de Jérôme qui pousse un petit cri mais ne proteste pas. Le deuxième coup suit… sur l’autre fesse.

 

– Tiens, salope !

– Arf !

 

Et elle continue :

 

– Tiens, prend ça, tu sais ce que je leur fais aux suceurs de bites, moi, je leur fouette le cul. Tiens salope, tiens morue.

 

Et pendant qu’Anna semble s’exciter à fouetter ce vieux play-boy, Karine lui accroche des pinces après ces tétons, et lui garrote les couilles à l’aide d’un lacet.

 

Au bout d’un moment, elle s’inquiète de voir la couleur du cul de Jérôme tourner au cramoisi, puis au violacé.

 

– On va peut-être arrêter le martinet. Tu y es allée un peu fort.

– Non, non c’était très bien ! Tient à préciser Jérôme.

– Alors tout va bien ! On lui fait quoi maintenant ? demande Karine à sa complice.

– Je connais un truc, je vais te montrer.

– Vas-y étonne moi !

 

Anna arme son bras toujours en possession du martinet et vise le téton droit de Jérôme.

 

– Déconnez pas ! Crie ce dernier !

 

Anna ne l’écoute pas, le coup tombe sur la pince qui valdingue.

 

– Whaouh !

– Je ne vais peut-être pas m’occuper de l’autre ! Je t’ai fait mal ?

– Un peu quand même !

– Je fais l’autre ou pas ?

 

Jérôme porte sa main à son téton droit, constate qu’il n’est pas blessé.

 

– Vas-y ! Finit-il par dire.

– Où est ce que tu as appris ce truc-là ? demande Karine.

– Je te dirais ça quand nous serons toutes les deux.

– Ah, bon !

 

Karine veut essayer, elle vise la pince qui se déplace mais reste accrochée, Jérôme crie et proteste.

 

– Bon on passe à autre chose, les filles ?

– Je te trouve bien douillet ! lui dit Karine

– Hé ! Quand ça fait mal, ça fait mal !

 

Karine lui replace correctement la pince déplacée et remet également l’autre, puis elle s’amuse à les tirer, à les tourner L’homme est aux anges.

 

– T’aime ça, hein morue ?

– Ouiiii !

– J’ai bien envie de te cracher dans le gosier !

 

Jérôme ne répond pas mais ouvre la bouche en signe d’assentiment.

 

– T’aimes un tas de choses, toi ! Et si je te pissais dans la bouche ?

– Avec grand plaisir, chère madame !

– Il est désespérant ! Fait semblant de se désoler Karine. Il aime tout !

– Vous m’aviez promis qu’on finirait tous à poil ! Se souvient Jérôme.

– Ah, c’est vrai ! Une promesse est une promesse, on va se déshabiller et après on va te foutre le gode dans le cul.

 

Et joignant le geste à la parole, Karine se déshabille intégralement, Anna se sent obligée de l’imiter et en fait donc autant

 

– Je peux toucher ? Demande l’homme.

– C’était pas prévu !

– Juste un peu ?

– Trente seconde pas plus.

 

L’homme tend sa main vers Karine puisque c’est elle qui en ce moment est la plus proche de lui, la main va vers le sein et le caresse délicatement, il n’ose toutefois pas toucher au téton, mais la situation le fait bander comme un âne.

 

« Putain, il a les mains trop douces ce con ! Et qu’est-ce qu’il bande !  »

 

Elle est en train de craquer, Karine !

 

– Allez encore trente secondes, c’est mon jour de bonté !

– Je peux les embrasser ?

– Non, se force-elle à répondre !

 

Elle est à deux doigts de craquer et de précipiter sa bouche vers la bite tendue comme un arc, mais elle se reprend.

 

– Bon allez, fin de la récréation, tourne-toi on va s’occuper de ton cul.

 

L’homme s’allonge sur le lit et lève les jambes.

 

– Ah, bon, tu préfères ça comme ça ? C’est pas un problème.

– Tu veux que je lui fasse ? Propose Anna.

– Non laisse !

 

Ce n’est pas que la chose passionne follement Karine mais en s’occupant du cul de Jérôme, elle ne sera pas tentée de déborder le programme qu’elles se sont fixées.

 

Alors un peu de gel intime pour tartiner la rosette, un préservatif autour du gode pour que ça glisse mieux. On approche le machin du trou du cul et ça rentre de suite. Il ne reste plus qu’à faire aller et venir.

 

– Anna, joue un peu avec ses pinces pendant que je l’encule !

 

La petite séance dure ainsi plusieurs minutes avec un Jérôme complétement pâmé qui ne sait dire que des « Oh » et des « Ah » et qui de débande pas.

 

Karine se décide à retirer le gode, elle le fait très rapidement mais le remet aussitôt, Jérôme qui n'avait pas prévu la manœuvre râle de plaisir. Nouveau retrait, nouvelle intro, nouveau râle. Le retrait suivant est définitif.

- Regarde ce que t'as foutu, le gode est plein de merde maintenant !
- C'est juste sur la capote...
- Je m'en fous, t'es un cochon, nettoie moi ça avec ta langue de porc.

Il l'a fait, il avait même l'air d'apprécier, d'ailleurs il bande et les yeux de la femme sont fascinés par cette belle bite.

 

      « Merde, après tout, on ne vit qu’une fois ! »

 

Alors, elle se précipite sur le membre de l’homme et après en avoir gouté le gland du bout de sa langue, embouche tout ce qu’elle peut avant de le faire aller et venir entre ses lèvres.

 

Deux minutes après du sperme dégoulinait de sa bouche.

 

« Merde, j’aurais pas dû le faire jouir comme ça, j’aurais dû me faire baiser, c’est malin je suis toute excitée maintenant ».

 

– Viens me lécher ! Demande-t-elle à Anna, ça devrait aller assez vite.

 

L’instant d’après Anna est entre les cuisses trempées de Karine, et après avoir lapé ce sui en dégouline, s’attaque au clito impertinemment érigé. Karine jouit, ce final imprévu n’a duré que deux minutes.

 

Karine se précipite dans la salle de bain dans laquelle Jerome finit de se rincer la queue.

 

– Heu, je peux pisser ? Dit-elle.

– J’aurais aimé que tu me pisse dessus, tu me l’as proposé tout à l’heure mais tu ne l’as pas fait…

– On aura peut-être une autre occasion…

– Juste un peu quoi !

– Bon, alors juste un peu ! Approche ta bouche.

 

L’homme se place comme il le faut et ne tarde pas à recevoir quelques gouttes qui lui coule dans le gosier. Karine stoppe sa miction et d’en va la terminer dans la cuvette.

 

– C’était délicieux ! Commente Jérôme.

– Bien sûr que c’est délicieux, qu’est-ce que tu crois ?

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 14:54

Chanette 24 – Tribulations helvétiques – 6 – Anna et Karine par Chanette

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– Ne vous mettez pas dans des états pareils, on va trouver une solution ! Lui dit-elle en lui tendant un kleenex.

– T’es encore là, toi ? Tu veux que je te pousse ou tu sais sortir toute seule ?

– J’ai peut-être une idée. On ne s’occupe plus de la toile pour l’instant, et je vais passer des coups de fils pour voir ce qu’on peut faire pour ta copine. Je vais faire ça devant toi, et avec l’ampli, d’accord ?

– C’est ça, mène-moi en bateau !

– On essaie, d’accord ?

En de telles situations on se raccroche à n’importe quoi…

 

Karine demande à ses collègues comment joindre l’équipe de Genève

 

– Mais pourquoi foutre ?

– Parce que j’en ai besoin, grouille !

 

Elle téléphone ensuite à Liz Calmette à Genève

 

– On a peut-être trouvé quelque chose mais j’ai besoin de savoir qu’elle était ta piste.

– Un gars qui a juste été recruté pour couper la route, on lui a filé du fric pour remonter la filière, il a donné un nom et c’est tout !

– Comment ça, c’est tout, vous n’avez pas remonté la filière ?

– Ben non, t’es pas au courant ?

– Au courant de quoi ?

– Le chef nous a demandé de laisser tomber. La fille a été kidnappée par une équipe concurrente, à mon avis ils vont se planter en beauté, mais ça sort du cadre de notre mission.

– Je peux avoir l’adresse de ce type ? Et le nom qu’il a donné ?

– Attends, je reprends mes notes : Jean-Marc Hadet, dit Marco… le nom de son contact c’est Borel, il ne connait même pas son prénom, c’est d’un pratique…

– L’adresse ?

– Ça vient…

 

Ensuite Karine appela de nouveau Dumontel, son boss.

 

– Voici le deal : la fille accepte de collaborer si on s’occupe de sa copine !

– Eh bien, dis-lui qu’on s’en occupe ! Où est le problème ?

– J’aimeras qu’on s’en occupe pour de vrai !

 

Un blanc puis :

 

– Attends, tu téléphones d’où, là ?

– Du sous-sol ! La galeriste est occupée avec une cliente ! Mentit-elle.

– Pourquoi veux-tu qu’on s’emmerde avec ça ! Dis-lui ce qu’elle veut entendre et basta !

– C’est un peu limite, non ?

– On est une agence de détectives privés, on ne s’appelle pas « demoiselles en détresse ». S’il est arrivé quelque chose à cette grue, elle n’avait qu’à faire attention !

– Ecoute moi, tes deux zigotos à Genève, pour l’instant, ils n’ont rien à faire…

– Mais arrête, pourquoi tu insistes comme ça ? Elle t’a fait quoi la galeriste ? T’es tombée amoureuse ? Si j’avais su j’aurais envoyé quelqu’un de plus compétent. Je te signale qu’on est près du but, on est en train de mettre au point un nouveau dispositif, on va tripler les effectifs à Genève, dès que la toile arrivera, on ne la lâche plus, donc Calmette et Schmidt ils vont piloter tout ça et ils ont autre chose à foutre que de s’occuper de cette pute !

– Alors accorde-moi deux jours, je file à Genève !

– T’es pas un peu cinglée, non ? Il n’en est pas question !

– Alors je prends deux jours de congés.

– Refusé !

– Je t’enverrai un arrêt maladie.

– Karine, si tu fais capoter l’opération, c’est la porte pour faute grave et…

– Je ne ferais rien capoter du tout ! Répond-elle en raccrochant

 

Anna n’en revient pas, l’attitude du chef de Karine lui donne envie de gerber, mais celle de Karine la déroute,

 

« Pourquoi fait-elle ça pour moi ? Un piège ? Si c’est ça, quelle comédienne ! »

 

– On peut s’occuper de la toile maintenant ?

– Bien obligées !

 

La préfecture de police avait mis à la disposition de Nogibor l’un de ses experts. Il se montra dubitatif.

 

– Rien sous le dessin, sauf le nom de l’artiste qui a été dissimulé et remplacé par un autre, ces corrections sont très récentes tout comme l’inscription au dos.

– Et l’enveloppe ?

 

Grace à un spray spécial l’enveloppe se décolle, à l’intérieur juste un nombre à quatre chiffres, pas de filigrane, pas d’encre sympathique…

 

– Ça peut être n’importe quoi, un digicode, un code de carte de crédit, un code d’on ne sait pas quoi… je fais une photo et je referme.

– Bizarre, tout ça, je vous laisse faxer vos conclusions chez Nogibor.

 

Elle adressa ensuite un message à son chef :

 

« Voici l’adresse de l’antiquaire chez lequel nous livrons la toile, nous y serons dans une demi-heure, à vous de faire le nécessaire. »

 

« Si cette nana m’a piégé, c’est maintenant que je vais le savoir ! »

 

C’est effectivement le moment de vérité. Il serait faux de dire que l’idée de retourner la situation à son profit n’a pas effleuré Karine : Expliquer à Dumontel qu’elle a bluffé la galeriste grâce à ses talents de comédienne et le tour serait joué. Un bon tour de salope ! Sauf que Karine n’est pas une salope, du moins pas à ce point-là.

 

Alors elle se donne du temps pour trouver une solution médiane… S’il y en a une !

 

La livraison n’a duré que quelques secondes.

 

– C’est de la part de Fédor !

– Vous le remercieriez de ma part.

– Je n’y manquerais pas.

 

Elle envoie un message sibyllin à son chef :

 

« Mission accomplie, je rentre à la maison »

 

– Faut qu’on discute ! Finit par dire Karine à Anna. Voir comment on peut s’organiser, on va se poser pour boire un coup.

 

Une fois attablées dans une brasserie de la Porte des Lilas, Karine lui demande :

 

– Tu n’as pas dans tes relations quelqu’un qui saurait faire des enquêtes ? Parce que à ce moment-là je pourrais te refiler tout ce que nous savons.

– Je réfléchis !

 

Pour Anna l’idée n’est pas si mauvaise, au cours de ses pérégrinations avec moi, nous avons rencontré quelques détectives privés pas trop idiots, et puis il y a Max qui nous a rendu plusieurs fois de fiers services. Alors elle se garde la suggestion en réserve au cas où ce qu’elle mijote ne marcherait pas. Car ce qu’elle veut c’est que ce soit Nogibor qui mène l’enquête, d’abord parce que ces gens paraissent super organisés et ensuite parce qu’ils ont des informations qu’eux seuls possèdent.

 

– Non, j’ai beau réfléchir, je ne vois pas.

– Je vais essayer de te trouver quelqu’un…

– J’avais cru comprendre que tu pourrais t’en charger toi-même.

– J’ai peut-être parlé un peu vite.

 

« Elle est en train de se dégonfler, à moi de jouer ! » Se dit Anna.

 

– Ecoute, je suis un peu fatiguée, si je dois partir précipitamment à Genève, il faut que je prépare quelques affaires. Accompagne-moi, on y sera aussi bien à discuter que dans ce bistrot.

– C’est loin ?

– Juste un petit coup de métro !

 

Une fois dans la place et après avoir proposé le verre traditionnel, Anna ouvrit les hostilités.

 

– Je peux te poser une question, un peu hors sujet ?

– Vas-y !

– C’est quoi ces allusions avec ton chef au sujet que je serais gouine ?

– Bof, des conneries !

– Mauvaise réponse, t’en n’as pas une autre ?

– Euh… La police nous a transmis des fiches de toutes les personnes qui sont un peu en contact avec Podgorny…

– Ils ont indiqué ça sur une fiche de police ?

– Oui !

– Bravo la police ! Mais encore ?

– Mais encore quoi ?

– Les allusions vaseuses de ton chef !

– Disons que quand on a une mission d’approche avec quelqu’un on fait des rapprochements d’affinités.

– Pourquoi ? T’es gouine ?

– Mais non ! Les gens sont cons, j’ai eu une aventure avec une femme, ça s’est su et maintenant je traîne cette réputation comme un boulet.

– On est toutes les deux des fausses gouines ! Dit alors Anna.

– Eh oui ! Répond Karine qui ne perçoit pas bien le sens de la répartie.

– Remarque c’est un peu dommage on aurait été gouines toutes les deux, on aurait pu se détendre.

 

Karine fait des yeux tous ronds :

 

– Tu veux en venir où, là ? demande-t-elle

– D’après toi ?

– Désolée, mais non !

– Je ne te plais pas ?

– La question n’est pas là !

– J’aimerais bien goûter à tes lèvres !

– Arrête ce jeu !

– Un petit bisou, ça ne va pas te tuer !

 

Et en disant cela, Anna approche son visage de celui de Karine, laquelle tétanisée par le culot de la situation ne fait aucun geste pour empêcher le baiser.

 

Juste les lèvres au début… Puis ce fut un roulage de pelle bien en règle et bien baveux, accompagnée de mains baladeuses.

 

– Tu aimerais qu’on recommence ?

– Je vais pas dire non !

– Alors si tu veux qu’on recommence, tu m’accompagnes à Genève !

– T’es gonflée ! Ça s’appelle du chantage sexuel ou du chantage au sentiment, je ne sais pas trop !

– Non et je t’explique pourquoi : primo : l’idée vient de toi, t’as peut-être parlé trop vite, mais moi, j’y ai cru ! Et secundo pour ce qui vient de se passer entre nous, je vais être très claire : j’ai adoré, c’était super, tu es très douce et très douée, mais il te faut savoir une chose : je ne m’attache pas, je suis une femme libre. Ma copine Chanette c’est une amie, sans doute la seule amie que j’aie, quand on se voit, il nous arrive souvent de coucher ensemble mais ce n’est pas à proprement parler, une liaison.

– Et puis ?

– Et puis c’est tout, tu as toutes les cartes en main ! Alors tu fais quoi ?

– Ben on va à Genève ! Mais j’ai l’impression que tu me fais faire une belle connerie.

 

Et les deux femmes s’embrassèrent à nouveau d’un baiser profond, tandis que leurs mains se faisaient peloteuses.

 

– On se déshabille ? Proposa Anna tout en commençant à le faire.

 

Les deux filles une fois nues, se caressèrent tendrement.

 

– T’es trop mignonne, toi ! Lui dit Karine.

– Je ne sais pas si je suis mignonne, mais toi t’es canon !

– Non, je suis trop grande, il y a beaucoup de mecs que ça gêne… Ils ont l’impression d’être dominés, ils n’aiment pas ça. A la limite ils préfèrent baiser avec moi que de me sortir, c’est dingue, non ?

– Oui mais avec moi, il n’y a pas de problème, je ne suis pas un mec !

– Sans blague ? Alors si t’aimes les grandes girafes, tu vas être servie !

– T’as la peau douce !

– Oui, on me le dit souvent !

 

Anna se recule légèrement afin d’admirer sa partenaire.

 

– Y’a vraiment rien à jeter, quelle jolie poitrine, hum… je vais encore l’embrasser.

 

Ce qu’elle fit, titillant les jolis tétons bruns du bout de sa petite langue agile.

 

– Continue, c’est bon ce que tu me fais…

 

Anna n’avait justement pas l’intention d’arrêter et va d’un téton à l’autre avant de se reculer de nouveau.

 

– Tourne toi, je n’ai pas vu ton cul !

 

Elle le fait, Anna le pelote sans ménagement.

 

– Pas mal tout ça !

– Et mes jambes, tu les aimes mes jambes ?

– Mais elles sont interminables, tes jambes.

– Mais pas du tout, regarde ce qu’il y a au bout !

– Oh ! Des pieds, ça c’est une surprise !

– Eh, oui, des pieds, tu les trouves comment ?

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Et tout en disant cela, Karine s’assoit sur le bord du lit et lui tend le pied.

 

– Si tu veux me le chouchouter, ne te gêne surtout pas.

 

S’il serait faux de dire qu’Anna Gaëlle est une fétichiste du pied, elle sait néanmoins reconnaitre que parfois la chose est belle, et puis un pied peut se prêter à d’agréables fantaisies érotiques.

 

Et puis qu’importe, cette Karine est déjà tombée sous son charme, il faut donc aller dans son sens, aller au-devant de ses désirs, lui porter l’estocade, la rendre folle de sexe.

 

Alors ce pied, elle le lèche, dessus, dessous, prend en bouche les orteils, surtout le gros qu’elle se plait à sucer comme s’il s’agissait d’une petite bite. Et quand le pied droit est bien sucé, elle passe au gauche. Pas de jaloux !

 

– Et toi tu aimes qu’on s’occupe de tes pieds ? demande Karine.

– Moi j’aime tout ! Répond Anna, fort diplomate mais qui aurait préféré que l’on passe à des jeux moins pédestres.

 

Alors elles se mettent en soixante-neuf sur le lit mais au lieu de faire un « chatte contre chatte », elles font un « pied contre-pied ».

 

Et ça dure et ça dure, à ce point qu’Anna se met à rigoler comme si l’autre la chatouillait. Du coup Karine la laisse se dégager et les deux femmes s’étreignent.

 

« J’ai le pied tout baveux maintenant ! »

 

Anna revient sur la poitrine de Karine, ça au moins elle adore. Elle butine les gros tétons érigés de sa langue, elle se régale, et l’autre se laisse faire, aux anges.

 

A force de se caresser et de se cajoler, il fallut bien qu’à un moment le visage d’Anna se retrouve devant la chatte de sa partenaire.

 

– Attends, prévint cette dernière, si tu veux me lécher, je vais me faire une petite rincette.

– Comme elle est, ça ne me gêne pas.

– Tu aimes bien les odeurs intimes, alors ?

– En fait oui !

– Même l’odeur du pipi !

– Eh oui !

– Tu m’as l’air d’être une sacrée coquine toi !

– Un petit peu.

– Et mon cul, t’aimerais bien me le lécher !

– Bien sûr !

– Il n’est pas forcément propre !

 

« Voilà autre chose, cette nana m’a l’air d’avoir des penchants pour les pratiques extrêmes, sur ce terrain, je peux la suivre un peu, mais un peu seulement. »

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– Un cul c’est un cul !

– C’est bien toi au moins t’es pas chichiteuse

– Pas trop…

– Je vais me mettre comme ça, tu vas pouvoir bien me le lécher, j’adore ça.

 

« Comme ça », ça veut dire en levrette, le cul cambré, les cuisses écartées, bien obscène, quoi !

 

Anna approche son visage de ce joli cul gentiment offert avec une certaine appréhension, mais il n’y a aucune odeur insupportable, aucune tache suspecte (du moins à première vue). Du coup la langue peut faire son travail.

 

Et puis la sexualité, c’est aussi chimique, un trou du cul (au sens « propre ») ça émet des phéromones, et les phéromones ça excite.

 

Alors Anna balaye tant et si bien l’anus fripé de Karine, que celui-ci s’entrouvre et que la langue peut ainsi aller de l’avant dans l’étroit conduit. Karine tortille du cul et miaule comme chatte en chaleur.

 

– Un doigt, mets-moi un doigt.

 

Voilà qui n’est pas un problème, Anna se mouille le doigt, le rentre dans le trou du cul de la grande brune et le fait aller et venir.

 

-T’aurais pas un gode, dès fois ?

– Si, si, garde la position, je vais le chercher.

 

Elle ouvre le dressing, en extrait une boite à chaussures remplie de fouillis divers et variés. Le gode est à l’intérieur, un gode très réaliste, avec gland décalotté, veine bleue en relief, la vraie bite en latex, quoi !

 

– J’ai trouvé ça !

– Super tu vas me le foutre dans le cul, mais avant je vais te montrer comment je le suce.

 

Et voilà que la Karine complétement déchaînée se met à pratiquer une fellation en règle au morceau de plastique, tout y passe, titillement du gland, fausse gorge profonde, léchage de la verge, la panoplie quoi. Et rien ne semble pouvoir l’arrêter.

 

– Fouette-moi pendant que je suce !

– Avec quoi ?

– Avec tes mains si t’as rien d’autre !

– Fort ? Doucement ?

– Lâche-toi, rougis-moi les fesses, mes fesses de salope !

– Comme ça !

– Oui comme ça ! Mais parle-moi, insulte-moi dis-moi que je suis une salope !

– Tiens salope ! Tiens morue ! T’es bonne qu’à sucer de la bite.

– Oui, oui…

 

Et après cinq minutes de ce jeu bien particulier, la Karine ayant maintenant les fesses rouges comme un bouquet de pivoines, supplie qu’on l’encule.

 

Anna lui explique alors qu’elle ne sait pas si elle a quelque chose pour lubrifier.

 

– Pas besoin, ça va entrer tout seul !

 

Effectivement, ça entre facilement. Anna active le vibreur, miracle les piles fonctionnent encore, et fait aller et venir le gode dans le fondement de la grande Karine qui ne tarde pas à se trémousser et à pousser des petits cris fort peu discrets.

 

Cinq minutes de ce traitement suffirent à l’emmener jusqu’à la jouissance. Anna retire le gode, Karine le réclame et le porte en bouche sans en vérifier l’état, puis réclame une cigarette.

 

« Bon et moi, elle ne va pas me laisser en plan, tout de même ? » Se désole Anna que ces péripéties érotiques ont terriblement excitées. On le serait à moins ! »

 

– Tu t’occupes un peu de moi ? Finit-elle par demander de peur que l’autre se mette à sommeiller.

– C’est prévu ma bibiche, je vais te faire monter au ciel, mais avant faut que j’aille faire pipi. Fait observer Karine.

– Je peux regarder ?

– Tu veux me regarder pisser ?

– J’aimeras bien !

– Alors viens, je vais t’en foutre plein la vue !

– Tu peux même m’en foutre plein la bouche !

– Mais t’es dégueulasse !

– Je disais juste ça comme ça !

– T’inquiètes pas, si t’aimes la pisse, je vais t’en donner.

 

Anna conduit sa camarade de jeux jusqu’à la salle de bain.

 

– On fait ça dans la baignoire ? Propose-t-elle.

 

Va pour la baignoire. Anna s’y assoit et se place tête en arrière et bouche ouverte. Karine debout se concentre.

 

– Je bloque !

– On va faire couler de l’eau.

 

Mais ça ne vient toujours pas.

 

– J’ai pourtant envie ! Tu veux ma salive ?

– Hein ?

– Bouge pas !

 

Karine se baisse de façon à ce que son visage ne soit qu’à environ 30 centimètres de celui d’Anna.

 

– Ouvre la bouche !

– Tu fais quoi ?

– Ouvre la bouche, je ne vais pas te tuer.

 

« Elle ne va quand même pas… »

 

Mais allez savoir pourquoi, Anna reste bouche ouverte quand sa partenaire lui crache dans la bouche.

 

– C’est la même salive que quand on s’embrasse ! Croit-elle obligée de me préciser.

 

« Evidemment vu comme ça… »

 

– Ça y est ça vient ! Reprend-elle.

 

Elle se redresse, pose sa main sur la chatte pour bien orienter le jet… et c’est parti !

 

« Putain qu’est-ce qu’elle est bonne sa pisse… »

 

Anna avale ce qu’elle peut, le reste lui dégouline sur le corps dessinant d’étranges reflets sur ses jolis seins. La chose ne passe pas inaperçue aux yeux de Karine qui après avoir terminée sa miction s’en vient butiner les tétons se sa complice de jeu.

 

– Je vais te nettoyer la chatte, si tu veux ? Propose Anna.

– Bien sûr, mais toi tu n’as pas envie ?

– Pas trop, mais je peux essayer !

– Mais bien sûr que tu vas essayer !

– Alors on s’inverse ?

– C’est ça, on s’inverse.

 

Karine se met en position.

 

– Si t’as envie de me cracher dans la bouche, ne te gènes surtout pas !

– Ah bon ?

– Si, si, j’aime bien.

– Alors tout à l’heure, pour l’instant c’est pipi !

 

Et c’est donc au tour de Karine de se régaler de l’urine d’Anna. Sans trop se concerter, les deux filles sortent de la baignoire, s’allonge sur le tapis de bain en position de soixante-neuf se nettoie mutuellement la chatte et continue à se sucer jusqu’à la jouissance.

 

– On fait une belle paire de salopes ! Conclut Karine.

– T’as raison ! Répond Anna qui s’en voudrait de la contredire.

 

A suivrea

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 14:49

Chanette 24 – Tribulations helvétiques – 5 – Karine

par Chanette

bisou1719

 

 

Une petite pause et puis :

– Je suis sûre que tu as encore envie de faire un petit pipi ! Me dit-elle.

– Envie, pas trop, mais je peux faire quelques gouttes.

– Allons-y pour les quelques gouttes. On va d’abord se mettre à poil.

 

C’est fou ce que les jeux de pipi se sont répandus dans les petits scénarios érotiques depuis ces dernières années, sans doute l’influence d’Internet !

 

Nous voilà à poil, face à face, on fait quoi ? Elle veut que je fasse quoi ? Par quoi on commence ? Je suis un peu larguée, je ne suis pourtant pas si nunuche d’habitude !

 

– Faut aller dans la salle de bain ? Me demande-t-elle.

– Non je ne crois pas.

 

Lucia se couche à même le sol sur la moquette. Je m’accroupis de façon à avoir ma chatte en contact avec ma bouche. Elle ne trouve rien de mieux à faire que de me caresser les cuisses.

 

– Non, tu me touches pas, ça va me déconcentrer, tu te rattraperas après.

 

J’essaie, j’essaie, ça bloque, pourtant d’habitude je n’ai pas de problème de ce côté-là, je serais même une bonne pisseuse.

 

– Pas grave ! Tu essaieras tout à l’heure ? Me propose la belle Lucia.

 

Oui, mais moi je veux lui faire plaisir à Lucia. Je ferme les yeux, je pense à des machins qui coulent, le robinet, le lavabo, la chasse d’eau, la baignoire, les chutes du Niagara, je sens que ça vient… Ça vient ! Et c’est même la grosse goutte. Lucia avale ça avec un insolite bruit de gloup gloup.

Chanette24e1

– Hum, il est trop bon, ton pipi, me complimente-t-elle, tout à l’heure je te ferais gouter le mien.

– Avec plaisir !

– Viens sur le plumard, on sera mieux à l’aise !

 

Je n’ose pas lui dire que j’aurais bien pris une douche d’abord.

 

Elle me demande de ma mettre en levrette. Pas de problème et en plus je fais ça en mode exhibition, le cul cambré et les jambes écartées, elle a ainsi une vue imprenable sur mes trésors du bas.

 

– Humm qu’est-ce que c’est beau ! S’exclame-t-elle.

 

Et la voilà qui m’écarte les fesses, puis qui plonge sa langue dans mon troufignon, une très douce langue, je dois bien avouer ! Elle balaie mon anus avec une frénésie diabolique. A tel point que mon petit trou commence à bailler.

 

Un doigt qui n’a demandé la permission à personne me pénètre dans le fondement. Un doigt, ais-je dit, en fait il doit y en avoir deux ! Et vas-y que je te remue, que je fais aller et venir. Ça commence à m’exciter sévère son petit jeu. Ma respiration change de rythme.

 

– C’est bon ! Demande-t-elle !

– Continue !

– T’aimes ça, hein ma salope !

 

Je ne suis pas sa salope, mais ce n’est pas le moment de la contrarier.

 

J’ai chaud, je sens mon plaisir qui monte ! Je me laisse aller, je me lâche, je jouis en mouillant comme une éponge, je hurle. Je me retourne comme un crêpe, je cherche sa bouche, on s’embrasse, je suis bien !

 

A mon tour de lui donner du plaisir, je ne peux m’empêcher de lui embrasser ses seins dont les tétons semblent me narguer, je les pince, je les tire, je les tords, je les lèche, je les suce, je les mordille, je passe de l’un à l’autre et de l’autre à l’un. Bientôt ses nénés sont tout baveux de ma salive !

 

Lucia fouille dans sa table de chevet, dégage quelques livres qui y dorment et fait apparaître plusieurs godes, un petit, un moyen tout noir et un énorme sanglé dans une ceinture.

 

– Il est beau ! Hein, on dirait vraiment une grosse bite, ils ont même pensé à la grosse veine, tu veux le lécher ?

– Ça ne me fera pas grand-chose !

– T’aimes pas les bites !

– Si parfois, mais j’en ai tellement vu… et toi !

– Moi je suis bisexuelle, mais surtout orienté vers les nanas, cela dit une belle bite de temps en temps… Et puis je vais te dire celles-là, elles sont en latex, avec elles on est peinard, pas de pannes, pas de déclaration d’amour, une fois que c’est fini on les range ! Si on pouvait faire ça avec les mecs !

 

Elle me tend le gode de taille moyenne

 

– Tu me le fous dans le cul ? Demande-t-elle.

– Tu veux du gel ?

– Non suce-le un peu avant, ça suffira, j’ai l’habitude ! Ou plutôt non, mouille-moi le trou du cul, mets-moi plein de salive, comme tu as fait pour mes seins.

 

Ce n’est pas un problème, j’ai fait ça des tas de fois avec Anna, avec d’autres aussi, je commence à lui barbouiller le cul en de larges léchouilles avant de me concentrer sur le petit trou. Odeur de rousse, odeur de cul, tout cela m’enivre, et mon bas ventre se met à frétiller d’excitation.

 

Toujours est-il qu’au bout de cinq minutes, ma partenaire a le cul trempé comme une soupe, je lui introduis le gode qui entre comme une lettre à la poste.et commence à le faire aller et venir.

 

– Il y a un petit vibrateur d’incorporé !

 

Ben oui ! Suis-je bête !

 

Et c’est parti, sous l’effet conjugué du vibrateur et de mes va-et-vient énergiques, mademoiselle se trémousse comme une bayadère.

 

J’applique en suite un truc qui m’es coutumier, je retire le gode très lentement de son cul et je le remets aussi sec !

 

– Whaa ! C’est bon !

 

Je fais ça plusieurs fois…

 

– Enfonce-le bien profond ! Je vais venir… Aaaaah, c’est bon, c’est bon ce que tu me fais… Aaaah

 

Elle a joui, l’instant d’après nous étions enlacées, nous embrassant avec passion et plutôt baveusement.

 

– Ta pisse, tu m’avais promis ta pisse…

– Pas de problème ma grande, ouvre bien ta bouche, je vais ter régaler.

 

Pendant qu’elle va nous chercher des rafraîchissements dans le frigo, je regarde un peu comment elle a agencé son studio, c’est simple mais dénote un certain goût, à l’exception toutefois de ces trois tableaux, des espèces de nus naïfs que je trouve assez laids. C’est plus fort que moi, il faut que je lui en parle.

 

– Ils sont marrants tes tableaux ! Un ami peintre, je suppose ?

– Non c’est de moi ! J’ai eu ma période peinture, ça m’a passé.

– C’est pas mal ! Répondis-je un peu gênée d’être si hypocrite sur ce coup-là.

 

J’ai un petit creux, on file dans la cuisine sans se rhabiller, j’ai l’impression qu’il y avait un certain temps qu’elle n’avait pas foutu les pieds chez elle, mais on trouve de la charcuterie, du fromage et des biscottes.

 

Elle nous fait un petit café qu’on sirote en fumant une clope et voilà que Lucia se lève et me masse les épaules. A tous les coups, elle n’est pas rassasiée et veut remettre le couvert.

 

Elle s’amuse à me léchouiller le lobe de l’oreille, puis sans crier gare empaume mes seins, prend mes tétons entre pouces et index et commence à me les titiller. Je me laisse faire d’autant qu’elle fait ça très bien.

 

Et bientôt sa bouche remplace ses doigts… Je savais bien qu’on était reparti pour un tour !

 

Elle me prend par la main et nous voici de nouveau dans la chambre.

 

– J’ai un joujou amusant, je vais te montrer.

 

Et la voilà qui farfouille sous le plumard, en sort un grand carton rempli de fouillis dont elle extrait un magnifique double dong tout rose, il s’agit en fait d’un gode souple prévu pour deux utilisatrices (ou utilisateurs, il n’y pas de raisons). Le principe est simple on s’introduit chacune l’une des extrémités du machin dans le vagin ou dans l’anus et on gigote joyeusement.

 

Prévenante, Lucia encapote la partie qui me sera destinée, puis s’introduit l’une des extrémités dans son cul, m’invitant à faire de même. Il fait ensuite se coordonner ce qui n’est pas évident. En fait pour que ce truc soit vraiment super efficace il faut une troisième main qui prend le sex-toy en son milieu et lui imprime des va-et-vient.

 

Faute de bonne coordination on décide tacitement de bouger l’une après l’autre. C’est pas mal mais ça ne vaut pas un engodage mutuel bien traditionnel, le gode étant activé manuellement.

 

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Et ce que je fini par faire, je sors le truc de mon cul, demande à Lucia de me laisser faire et je me mets à agiter le truc en cadence. Et là ça fonctionne, trois minutes après, la belle rousse commençait à mouiller, puis à pousser des soupirs de plaisirs, puis à éclater dans un geyser de mouille.

 

– A toi de jouer ! Lui proposais-je au bout d’un court moment.

 

Je me demandais si je parviendrais à jouir une seconde fois. Question idiote, j’y suis fort bien arrivée par la même méthode que je venais d’employer à son égard.

 

– Je t’aime ! Me dit-elle après m’avoir embrassée comme une goulue.

 

Oh, là là ! Faudrait pas qu’elle devienne collante la Lucia. J’ai déjà eu à gérer ce genre de situation, mais jamais avec une nana qui vient de refroidir placidement trois voyous. Donc que je marche sur du velours.

 

– Moi aussi je t’aime… mais il faudra bien qu’on se sépare.

– On n’en est pas là !

 

Ben non, on n’en est pas là !

 

Le même jour à Paris

 

L’homme suit Podgorny depuis quelques minutes et attend le moment propice. Quand la circulation piétonnière devient plus dense, il bouscule légèrement le russe en émettant un claquement de langue.

 

Podgorny a compris le signal, il entre sans se presser dans un bistrot, boit tranquillement un petit café au comptoir, puis s’en va aux toilettes, où il extrait de sa poche de veste le message qu’on vient de lui transmettre.

 

Stupeur !

 

« Messager subtilisé par inconnus, piste perdue, attendons instructions »

 

Podgorny est un pragmatique. Il a tendance à dire que quand une affaire s’engage mal, dès le départ, autant laisser tomber. D’autant que cette situation imprévue semble vouloir dire qu’il y a une balance quelque part, soit chez Nogibor, soit dans son propre entourage.

 

Bien sûr le type en Suisse, un dénommé André Ducaroir, à qui il a vendu le contrat ne sera pas d’accord, d’autant qu’il a déjà payé un bel acompte et que le lui restituer n’est pas si simple… Il risque donc de devenir gênant à tout point de vue et Podgorny n’a pas besoin de s’encombrer d’ennemis potentiels. Une froide élimination du personnage sera donc la solution d’autant qu’il sait à qui s’adresser et de quelle façon. Sauf qu’il lui faut un intermédiaire… Pas bien difficile !

 

Chez Nogibor, ça barde !

 

– Aucune piste ?

– On a suivi le mec qui nous a coupé la route, on l’a soudoyé. Apparemment il a juste été payé pour faire ce qu’il a fait. On a essayé de creuser mais il n’a pas grand-chose à nous dire à part le nom du mec qui l’a recruté, ça ne va pas être évident.

– Tu parles d’une piste ! Le contact de Podgorny n’avait aucune raison d’enlever la fille en prenant autant de risques, s’il voulait l’éliminer comme témoin gênant ils s’y seraient pris autrement, C’est donc une équipe concurrente et on n’en a rien à foutre. On va faire différemment. Podgorny a probablement un plan B, or les plans B c’est toujours boiteux, il fera une erreur. Voyez avec la police suisse si on peut exploiter les caméras de surveillance, ou plutôt non, je vais demander à la police française de les contacter…

 

Anne-Gaëlle ne comprend pas, elle a voulu me joindre au téléphone pour une bêtise : une spécialité chocolatière qu’on ne trouve qu’en Suisse…

 

« C’est pas possible ! Dix fois que j’appelle, elle n’a pas rallumé son téléphone depuis qu’elle est parti en Suisse ! Il se passe quelque chose ! »

 

Inquiète, elle appelle Podgorny.

 

Fédor Podgorny décroche, il sait ce téléphone sur écoute, mais présentement s’en fiche un petit peu vu l’identité de son interlocutrice.

 

« A tous les coups, elle va me parler des contrats, je vais lui dire que la signature va prendre juste quelques jours de retard. »

 

– Allô Fédor, j’espère que je ne vous dérange pas ?

– Vous ne me dérangez jamais ma chère Anna, j’adore entendre le son de votre voix.

– Je m’inquiètes pour Chanette, j’essaie de l’appeler et…

 

Fédor raccroche !

 

« Merde, cette conne va en dire de trop ! »

 

Anna rappelle, une fois, deux fois, mais en vain.

 

Le gars sur la table d’écoute a oublié d’être con.

 

– Chef, à tous les coups, elle allait dire quelque chose qu’on veut nous cacher.

– Compris, on envoie deux personnes lui faire un peu d’action psychologique. Fait voir sa fiche :

 

« Anna-Gaëlle de la Souderie de Chabreuil, Née à Chartres le 12 avril 19.., Etudes Sorbonne RAS. Bac + 3, licence en histoire de l’art et en archéologie, journaliste chez Globo, puis maîtresse d’Alexis Torestier qui lui a légué sa fortune (voir Chanette 8 – Mariage d’argent) , propriétaire d’une galerie d’art rue de Seine à Paris. Casier vierge, citée comme simple témoin dans l’affaire de l’assassinat de l’abbé Laroche Garaudy… » (voir Chanette 19 – Trafics)

 

– Qui c’est ceux-là ?

– On s’en fout, continue !

 

« … Célibataire, lesbienne. »

 

– Lesbienne ? Qu’est-ce que ça fout sur une fiche de police ?

– Qu’est-ce que j’en sais, moi ! Karine tu t’y colles ?

– Parce que c’est une lesbienne, ça tombe sur moi, mais je ne suis pas lesbienne, moi ! C’est quoi ce délire ?

– Non mais t’as rien contre, et t’es bien roulée !

– Et je fais équipe avec qui ?

– Commence toute seule, après on avisera.

– Quelle option ? Complice ou pigeon ?

– Pigeon !

– Sûr ?

– Quasiment ! Elle aurait été complice l’échange téléphonique ne se serait pas déroulé comme ça !

– Il y a un risque…

– On le prend ! On n’a plus le temps de trainer, prend ta mob et fonce !

– Oui chef !

 

Le cerveau de Podgorny est constamment bouillonnant d’idées et justement il vient d’en avoir une :

 

Il se rend au rayon papeterie d’un magasin, achète quelques articles dont il n’a pas besoin mais aussi un feutre noir à pointe fine, et un autre bleu, à pointe large, de ceux-ci il en aura l’utilité.

 

Il se rend ensuite chez un antiquaire et achète en moins de cinq minutes et pour 900 euros une croûte assez grotesque, qu’il embarque sous le bras jusqu’à son hôtel dans son emballage en papier kraft. Inutile de dire que le type en charge de la filature n’y comprend que couic.

 

Ce dernier en réfère à ses supérieurs, on vérifie si l’antiquaire est connu des services de police, il ne l’est pas.

 

– Il va peut-être planquer un truc dans le cadre, c’est archi classique !

– Sauf que le tableau n’est pas encadré !

– Ah !

 

Podgorny noie la signature de l’artiste dans un entrelacs d’arabesques bleues, puis de l’autre côté signe « André Ducaroir » avec le feutre fin. Au dos de la toile, il indique : « Genève » suivi d’une date en deux chiffres.

 

Et sa toile sous le bras, il prend à pied le chemin de la rue de Seine, il adore marcher à pied d’autant qu’il n’est pas si pressé que ça. On le suit toujours, il le sait, ça l’amuse.

 

Karine Levilain pénètre dans la galerie « La feuille à l’envers » et fait semblant de s’intéresser aux œuvres exposées. Anna la remarque, comment faire autrement…

 

Karine est une grande brune atypique, plus de 1,80 m. Cheveux longs, mate de peau, nez allongé, joli sourire.

 

Elle mémorise les lieux, constate qu’il y a une seconde salle au sous-sol et y descend… Pour en remonter presque aussitôt, provoquant l’incompréhension d’Anna.

 

En fait elle voulait s’assurer qu’il n’y avait personne d’autre dans les lieux.

 

– Karine Levilain, agence Nogibor ! Voici ma carte et notre certificat d’agrégation auprès de la préfecture de police.

– Mais encore ?

– Connaissez-vous cette personne ? Demande-elle en exhibant de son portable préalablement ouvert au bon endroit, la photo du visage de Fédor Podgorny.

– Ça ne vous regarde pas, je ne vois pas pourquoi je vous répondrais !

– Vous avez téléphoné à ce monsieur il y a moins d’une heure…

– Quoi ? Eructe-t-elle.

– Il a raccroché volontairement, il sait que son portable est sur écoute et vous alliez lui dire des choses confidentielles.

– Et si je vous demandais de me foutre la paix ? Répond Anna en dissimulant mal son trouble.

– On fait un deal, je vous parle cinq minutes, pas une de plus. Passé ce délai, si vous voulez que je parte, je m’en irais, d’accord ?

 

Le procédé est hyper classique mais il a fait ses preuves.

 

– Admettons ! Répond Anna.

– Nous soupçonnons Fédor Podgorny d’être le cerveau des trois derniers gros cambriolages chez des diamantaires.

– Vous confondez. Podgorny est marchand de tableaux, et je suis très bien placée pour la savoir.

– Il a effectivement une excellente couverture. Il est aussi soupçonné d’avoir commandité une série de meurtres sur la personne de complices occasionnels de ces cambriolages.

– Eh bien faites-le arrêter au lieu de venir m’emmerder !

– On n’a aucune preuve, que des présomptions. Et puis c’est un grand professionnel, les gens qui pourraient parler ne le feront jamais, et vous savez pourquoi ils ne le feront jamais ?

– Non mais je m’en fous un peu, voyez-vous !

– Vous avez bien tort ! Vous ne pouvez pas savoir le nombre de gens qui nous ont fait une mort bien naturelle après chacun de ses coups. Il existe des méthodes très efficaces pour tuer quelqu’un en faisant croire que c’est le cœur qui a lâché. Je vous fais peur j’espère ?

– Même pas !

– Au téléphone tout à l’heure, vous vous inquiétiez pour une amie, cette personne a été manipulée et devait livrer des documents relatifs au prochain casse…

– N’importe quoi, elle devait juste rapporter un appareil photo…

 

« Et une information, une ! » Jubile Karine.

 

– Et vous êtes sans nouvelles ?

 

Anna devient livide

 

– Il se trouve que sur ce coup, nous avons été doublés, nous suivions votre amie, mais il s’est passé quelque chose d’imprévu.

– C’est-à-dire ?

– On l’a fait monter de force dans une bagnole… et hop …envolée

– Ce n’est pas vrai !

– Hélas, si !

 

Et maintenant Anna commence à baliser sérieusement.

 

– Et vous attendez quoi de moi ?

– Votre collaboration ! Pardon ! J’ai un appel

 

Karine décroche son portable, écoute son interlocuteur et se fend juste d’un laconique : « OK, je gère ! »

 

– Y’a du nouveau dit-elle, Podgorny sera là dans cinq minutes.

– Mais c’est n’importe quoi, il est en Suisse !

– Ben non, il est rue de Seine et il s’approche ! Faites comme si je n’étais jamais venu, jouez l’étonnée, il a une toile sous le bras, à tous les coups il va vous demandez quelque chose à son sujet, acceptez tout ce qu’il vous demande, on gérera après, moi je descends au sous-sol. A tout de suite !

 

Anna est troublée, de deux choses l’une : où tout cela est une incompréhensible machination ou alors cette Karine est dans le vrai. Le fait que celle-ci ait fait état d’écoutes téléphoniques semble accréditer cette derrière thèse.

 

Et voici Fédor qui arrive ! Anna mime la surprise

 

– Vous ? Je vous croyais en Suisse ?

– M’en parlez pas, tout va mal, un contretemps stupide avec un type, il faut à ce propos que je vous demande un service, et puis mon téléphone déconne. Ah j’oubliais le principal, vous avez le bonjour de Chanette.

– Ah ! Elle va bien ? Demande-t-elle en s’efforçant de dissimuler son angoisse.

– Ça a l’air, sauf que son téléphone ne passe pas à l’international.

– Ah ! J’étais inquiète !

 

En fait elle l’est réellement et a un mal fou à le dissimuler, heureusement Podgorny tout à ses manigances ne s’en aperçoit pas.

 

– Je pars en Suisse dans les heures qui viennent, je reviendrais pour les contrats, il y aura un léger retard, mon avocat a parachevé tout ça, on ira signer à Londres la semaine prochaine.

– Quel jour ?

– Je vous dirais ! Il faut donc que vous me rendiez un petit service, il faudrait rapporter cette croute chez un antiquaire, c’est à cause de ce con que j’ai été retardé, vous pourriez y aller ? Je vais vous donner l’adresse. Il faudra aussi lui donner cette petite enveloppe.

– Pas de soucis.

– Je vous en remercie, ce n’est pas à un jour près, mais le plus tôt serait le mieux…

– J’irais dès que possible.

– Allez, à bientôt !

 

Tiens, il ne m’embrasse pas aujourd’hui ! »

 

Karine remonte, sort son portable.

 

– Il est où ? Demande-t-elle à son interlocuteur

– Il se dirige vers le boulevard St-Germain.

 

Karine arbore un sourire radieux, pas Anna qui balise pas mal.

 

– Vous pouvez me raconter la conversation. J’étais dans l’escalier mais ce Fédor ne parle pas très fort.

– Il m’a demandé de livrer cette toile du côté de la Porte des Lilas.

– Non, non, il faut tout me dire, parfois les petits détails ont une grosse importance.

 

Alors Anna lui raconte tout.

 

– Et bien on dirait que j’ai déniché le gros lot !

 

Elle demande des instructions à sa hiérarchie. Dans la conversation, il est uniquement question de la toile, que de la toile.

 

« Et Chanette alors ? Elle s’en fout ? »

 

– Bon voilà le plan : Je vais vous demander de venir avec moi au bureau, on va passer la toile aux rayons X, et on ouvrira l’enveloppe. Ça nous dira peut-être quelque chose, ensuite on ira le livrer ensemble à l’adresse que vous a donnée Podgorny. Mes collèges se chargeront de la suite, filature jusqu’à son contact… On y va maintenant ?

– Non !

 

Karine ne s’attendait visiblement pas à ce refus catégorique

 

– Il n’y a plus de risque, vous êtes entièrement protégée maintenant.

– Non !

– Mais… Expliquez-moi !

– Et ma copine, vous vous en foutez ?

– Mais pas du tout, il ne faut pas vous inquiétez, après tout ce qu’a dit Podgorny à propos de son téléphone est peut-être exact.

– Vous vous foutez de ma gueule, vous m’avez dit tout à l’heure qu’elle avait été kidnappée en arrivant à Genève !

 

« La gaffe ! La grosse gaffe ! »

 

– Elle va s’en sortir ! Nous allons faire le nécessaire.

 

Grosse colère d’Anna :

 

– Bon, mémère, t’arrête de mentir, t’en n’as rien à foutre de ma copine, et moi j’en n’ai rien à foutre de ta toile de merde. Alors cette toile elle est à moi, je la garde et j’en fais ce que je veux. Je collaborerais quand j’aurais des nouvelles de Chanette.

– Chanette ?

– Ma copine !

 

Karine se demande quoi faire, elle pourrait évidemment piquer la toile et s’enfuir en courant, mais sans l’adresse de livraison, ça ne sert pas à grand-chose.

 

Elle sort son téléphone.

 

– Attends ! Dit Anna, tu mets l’ampli et tu ne dis pas que tu l’as mis, je veux entendre ce qu’on va te répondre.

– Vous prétendez me dicter ma conduite ?

– Vous voulez que je collabore ou pas ?

– Pfff !

 

De guerre lasse Karine fait comme demandé :

 

– Allo, petit problème, la galeriste refuse de collaborer tant qu’elle n’a pas de nouvelles de sa copine.

– Quelle copine ?

– Ben, celle qui a été interceptée à Genève.

– Tu n’as qu’à l’embobiner !

– J’ai un peu merdé, je lui ai dit qu’elle s’était fait enlever, maintenant je suis mal.

– Démerde-toi, tu ne vas pas me dire que tu es à court d’idées !

– Sérieusement, on ne peut rien faire pour la retrouver cette nana ?

– Mais bordel, on n’en a rien à foutre, ce n’est pas notre mission.

– Je fais quoi ?

– Tu te démerdes, tous les moyens sont bons, je te rappelle que c’est une gouine…

– Bon, je vais voir ce que je peux faire, si de ton côté t’as une idée pour retrouver sa copine, fais-moi signe, ça m’aidera.

– C’est hors de question.

 

Anna est folle de rage, prête d’exploser

 

Elle explose !

 

– Mais putain, c’est quoi ce merdier ? Qu’est-ce qui vous autorise à ficher les gens, d’abord ? Je vais vous foutre un procès au cul pour atteinte à la vie privée !

– Mais…

– Et d’abord je suis pas gouine ! Ce que je retiens c’est que t’en n’as rien à branler de ma copine. Tu sais, ta toile, je vais en faire des papillotes, et toi tu vas me foutre le camp de ma boutique, grosse salope !

 

Quelqu’un pénètre dans la galerie !

 

– Vous ne voyez pas que c’est fermé ! Hurle Anna.

– Euh…

– J’allais fermer.

 

Le visiteur s’en va sans chercher à comprendre.

 

– Toi, je t’ai dit de foutre le camp ! Allez ouste ! Et puis j’en ai marre, marre !

 

Et c’est la crise de larmes !

 

Karine ne sait plus quoi faire.

 

« C’est le coup de l’ampli qui a tout foutu en l’air, sans cela il me suffisait de lui promettre qu’on retrouverait sa copine et le tour était joué ! »

 

Bien sûr, elle peut toujours rattraper le coup : sortir, téléphoner à son boss pour lui expliquer, revenir et lui faire dire au téléphone qu’on va retrouver sa copine, mais elle se refuse à faire ça :

– D’abord parce que la ficelle est un peu grosse

– Ensuite parce que la galeriste est capable de mettre à exécution son projet de détruire la toile.

– Et puis surtout, Karine est une personne sensible et faire un chantage à l’espoir la révulse.

Alors il faut trouver autre chose.

 

Une vague idée… Une toute petite idée…

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 14:43

Chanette 24 – Tribulations helvétiques – 4 – Règlements de comptes par Chanette

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On se rhabille, et voilà que le boss se radine.

 

– Oh ! Tu pourrais frapper ! Proteste Lucia !

– On arrête les conneries, mon copain informaticien m’a répondu vite fait : Il y a bien quelque chose dans les métadonnées d’une des photos, mais c’est en code, il essaie de décoder. Donc on peut se débarrasser de la nana.

– On n’attend pas le résultat du décodage ?

– Non parce qu’après on aura autre chose à faire !

 

En ce moment je dois être blanche comme un pot de crème fraîche.

 

Et voilà qu’on m’entraîne dans la bagnole, même équipage qu’à l’aller, les deux affreux devant, et Lucia à ma droite. J’ai les mains ligotées et je n’en mène pas large. On démarre, on roule, on longe un petit bois.

 

– Entre ici ! Indique Lucia au chauffeur en désignant un petit chemin de terre.

– On ne va pas à l’étang ?

– Si, mais on va tout préparer ici. Sortez la couverture du coffre, je m’occupe de la môme.

 

Ma dernière heure est-elle arrivée ? Vous vous doutez bien, chers lecteurs, que non, sinon je ne serais pas en train de vous narrer cette aventure ! Mais alors, que s’est-il passé ?

 

Suspense…

 

Lucia sort de la voiture, son arme à la main équipée d’un silencieux, elle ne me demande pas de la suivre.

 

– Hé, les mecs !

– Quoi ? Demande Borel.

 

Ce sera sa dernière question, une balle venant de lui exploser le visage, quant au chauffeur, le temps qu’il réalise, il est mort à son tour. Lucia vérifie ensuite que les cadavres en sont bien, leur fait les poches, les tire l’un après l’autre jusqu’à un ravin tout proche, puis remonte tranquillou dans la voiture, prenant la place du chauffeur.

 

Je ne réalise pas. Je suis sous le choc. On le serait à moins, convenez-en ! Je me dis que la troisième balle est peut-être pour moi.

 

Elle range son flingue (ouf !), se remet au volant.

 

– Reste à l’arrière. Tu vois, j’ai tenu ma promesse ! Me dit-elle avant de démarrer.

– Merci ! Balbutiais-je bêtement.

– Oui je sais ! Mais c’était eux ou toi ! J’ai fait le bon choix, non ?

– Oui mais enfin, ça fait drôle !

– Bon, on va d’abord finir le travail et après on avisera.

 

C’est quoi « finir le travail » ? Je ne sais plus où j’en suis, j’ai l’impression d’être devenu un légume. Je comprends malgré tout que l’on revient vers la maison du boss. Je m’affole :

 

– Mais pourquoi on revient ?

– Je t’ai dit : pour finir le travail. Planque-toi sous la banquette et ne bouges plus. Attends-moi, je ne serais pas longue !

 

Que faire d’autre ? Je me cache comme elle me le demande, ça m’a permis de retrouver mes lunettes.

 

Cinq minutes après elle revient :

 

– Tu peux sortir de ton trou, viens m’aider, on va faire deux voyages…

– Mais le boss ?

– T’inquiète donc pas !

– Explique-moi, je n’y comprends plus rien !

– Viens, tu ne risques rien !

 

On arrive dans le salon, le corps du boss gît sans vie dans une mare de sang ! La tête me tourne, je vais me trouver mal.

 

– Bon ! Ce n’est vraiment pas le moment de tomber dans les pommes ! Tes affaires sont là ! Tu les récupères ! Mais ne te sers pas de tes téléphones portables pour l’instant. Je vais chercher des sacs en plastique.

– Non !

– Quoi « non » ?

– Rien, vas-y !

 

Comment lui faire comprendre que je balise à l’idée de rester seule, ne serait-ce que cinq minutes, avec un macchabé tout frais descendu !

 

Elle revient, entasse des trucs et des machins dans des sacs plastiques.

 

– T’as tout récupéré ?

– Je crois !

– L’appareil photo ?

– Je l’ai pris !

– Bon on se casse ! Prend l’ordinateur du boss, on l’embarque. Euh, attends !

 

Elle vérifie que la carte mémoire est bien à l’intérieur, on redescend, on charge la bagnole et on démarre.

 

– Je peux téléphoner ?

– Non, attends, on va s’arrêter dans un bistrot pour boire un coup et faire le point.

 

J’aurais besoin d’une douche, d’une cigarette… mais ça je peux en prendre une tout de suite dans mon sac, j’en propose une à Lucia. Je ne suis pas une grande fumeuse mais qu’est-ce que ça fait du bien.

 

– J’ai envie de pisser ! Ne tardais-je à lui dire

– Moi aussi, on va faire un arrêt pipi.

– Ça devient urgent, je vais faire dans ma culotte

– On va s’arrêter là-bas. Je vais te regarder faire, j’aime bien ce genre de spectacle. D’accord ?

– Si tu veux !

 

J’allais pas dire non !

 

Chnatte24cOn stoppe dans un coin près du bord de la route, je baisse mon falzard et ma culotte, je m’accroupis, et je pisse. J’avais une sacrée envie, il paraît que pisser, ça déstresse. Lucia se débrouille pour glisser sa main sur la trajectoire du jet. La voilà avec la main pleine de pisse. Elle la porte maintenant à sa bouche et lèche tout ça en toute décontraction.

 

– Humm, elle est bonne ta pisse !

 

Je réponds par un sourire idiot, qu’est-ce que vous auriez voulu que je réponde ? A tous les coups elle va me proposer de me rincer le minou ave sa langue, elle devrait pourtant se rendre compte que je n’ai pas la tête à ça…

 

Mais non, je me faisais des idées, elle me tend un kleenex et je m’essuie avec. Est-ce qu’elle va me demander de lui rendre pour sa collection de souvenirs. Non ! Je dis n’importe quoi.

 

– A moi ! Ça t’intéresse de regarder ?

 

Elle souhaite évidemment que je lui réponde « oui », alors allons-y !

 

Mademoiselle se met à pisser. Elle fait ça joliment, faisant sauter le jet en une courbe élégante. Je sens bien malgré moi un léger frétillement m’envahir. Je me retiens de faire avec elle le même geste qu’elle a fait avec moi.

 

La source est tarie, elle s’essuie.

 

– T’aimes ça les jeux de pipi ? demande-t-elle.

– Parfois !

 

On remonte dans la voiture, mais elle ne démarre pas.

 

– J’ai failli te demander si je pouvais lécher ton pipi, me confie-t-elle. Et puis je me suis dégonflée.

– Tu me le feras la prochaine fois !

– Tu verras, je te ferais ça bien !

– Je n’en doute pas !

– Humm, tu sais que tu m’excites !

 

Elle veut m’embrasser, je vais au-devant de son désir et lui offre mes lèvres.

 

Elle me pelote par-dessus mes fringues qui finissent par la gêner, elle me fait enlever ma veste, soulève mon pull-over puis fait sauter les bonnets du soutien-gorge.

 

Elle se précipite sur mes tétons avec une frénésie incontrôlée, sa langue est diabolique, je me laisse aller, je suis bien, je sens que je commence à mouiller. Quant à elle, je suis sûre que c’est les grandes eaux, j’irais bien vérifier, mais à travers le pantalon, ça n’a rien d’évident.

 

J’essaie de lui dégrafer le pantalon, je n’y arrive pas, et lui demande le faire. Elle a compris le message, elle l’ouvre et le fait glisser à mi-cuisse, quant à la culotte, j’ignore où elle est passée, elle n’en a tout simplement peut-être pas mise ?

 

La main arrive là-dedans, comme je m’y attendais, c’est assez « marécageux », j’y fourre mes doigts et les agite, ils me répondent avec un insolite bruit de floc-floc.

 

Elle se laisse faire, les yeux fermés, semble partie dans je ne sais quels fantasmes, je me penche, lèche et me régale de tout ce liquide mielleux, puis j’attaque son clito qui réagit au quart de tour.

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Je l’ai fait jouir, Mademoiselle est enchantée, ravie, elle me fait signe qu’elle veut bien me rendre la politesse.

 

Non, il est encore un peu tôt, j’ai quand même l’image du sort auquel j’ai échappé qui me revient en boucle dans ma tête, accompagné de la vision des trois bonhommes qu’elle a trucidés.

 

– Allez en route !

 

Je m’aperçois que l’on ne prend pas la route de Genève et le lui fait remarquer.

 

– Je sais ! On va faire un tour à Lausanne.

– Pourquoi ?

– C’est là que j’habite ! Ah ! Un restau là-bas, on va s’arrêter un peu.

 

Il n’y a pratiquement personne en terrasse, Lucia choisit un coin tranquille. Elle a pris l’ordinateur portable du boss avec elle.

 

Pourquoi faire ?

 

J’ai pas faim, mais j’ai soif. Je commande une grande bouteille d’eau pétillante pour me désaltérer et un Martini-gin pour me requinquer ! Lucia commande une omelette et un coup de rouge.

 

– Bon, commence Lucia, l’appareil photo, je le garde, tu me dois bien ça.

– Si tu savais comme je m’en tape, de l’appareil photo !

 

Je sors mon téléphone.

 

– Non, non, attends ! Il n’y a pas le feu ! Attends qu’on fasse le point.

– Je veux juste rassurer ma copine…

– Je viens de liquider trois connards, si on me retrouve, c’est la prison à vie, si t’ouvre ton téléphone, on va te géolocaliser…

– Mais c’est mon téléphone, c’est pas le tien…

– Tôt ou tard, ils feront le rapprochement. Et puis il n’y a pas que ça, mais on va en parler à la maison.

– Bon, bon !

– Je vais d’abord regarder quelque chose ! Dit-elle en ouvrant l’ordinateur du boss… Putain, il a déjà tout décodé, il est trop fort, ce mec ! Regarde, non mais regarde !

 

Elle tourne le machin vers moi et me montre un e-mail.

 

« Décodage assez facile mais contenu sensible, la langue c’est du russe ou du bulgare. Merci de supprimer définitivement ce mail, après l’avoir recopié. Je ne veux pas d’emmerdes. Tu me devras un restau. A plus ! »

 

– Il peut l’attendre longtemps, son restau ! Ricane-t-elle

 

La suite c’est trois feuilles scannées avec explications en cyrillique et des petits dessins.

 

– C’est quoi ?

– Le protocole de sécurité de la joaillerie Van Steenbergen.

– C’est qui celui-là ?

– Ma pauvre biche ! Il est temps que je t’affranchisse. Mais d’abord, on va essayer d’y voir clair, il faut que tu me racontes toute ton l’histoire.

– Quelle histoire, une copine m’a demandé d’apporter un appareil photo ici, c’est tout ! Maintenant ce que je veux : c’est rentrer chez moi et décompresser… Je suppose qu’il y a un aéroport à Lausanne ?

– La copine dont du me parles, tu la connais depuis quand ?

– Plus de 10 ans, c’est une amie, j’ai entièrement confiance en elle. Donc soit elle s’est fait manipuler, soit on est en plein quiproquo !

– Podgorny et ta copine, ils continuent à se voir ?

– Oui, ils se voient régulièrement, elle compte sur lui pour signer un partenariat, une histoire de tableaux…

– Tu parles ! Il s’en sert comme alibi, ses histoires de tableaux, c’est juste une couverture. Elle est mal barrée ta copine, d’un autre côté tant que tu seras dans la nature, elle ne risque rien !

– J’ai du mal à suivre, là !

– T’inquiètes pas, tu vas avoir le temps de comprendre, mais raconte-moi tout dans l’ordre, et avec tous les détails.

– Mais enfin, pourquoi faire ?

– Parce que ça m’intéresse, et puis comme je t’ai sauvé la vie, tu me dois bien ça.

 

J’avais déjà la vague impression que si elle m’avait sauvé, ce n’était pas sans arrières pensées, ça se confirmait !

 

Donc je lui raconte, j’essaie de gommer le passage de Podgorny à mon studio, mais la Lucia a oublié d’être idiote.

 

– Mais elle te l’a présenté dans quel but ?

 

Ben oui l Mais de toute façon, je n’en n’ai pas grand-chose à foutre.

 

– Je vais te dire, je suis un peu pute, en fait je suis dominatrice professionnelle, et comme le gars est maso…

– Hein ? Et tu fais quoi de particulier ?

– Je ne fais rien de particulier, que du standard, du moins dans cette spécialité.

– Mais ça ne tient pas debout !

– T’as qu’à pas me croire !

– La question n’est pas là ! Je connais un peu Podgorny, maso oui, mais son truc ce serait plutôt les jeunes filles, et excuse-moi, je ne voudrais pas te vexer, t’es mignonne comme un cœur mais tu n’es plus une jeune fille. Mais au fait, est-ce bien lui ? Tu peux me le décrire ?

– Il est sur les photos dans l’appareil.

– C’est lequel ?

– Celui avec une verrue sur le front.

– C’est bien lui !

 

Le vent se met à souffler. Nos serviettes en papier s’envolent.

 

– On aurait dû se mettre à l’intérieur ! Dit Lucia.

 

Si elle savait comme je m’en fous que ma serviette se soit envolée… Si je savais au moins ce qu’elle manigance !

 

– Et toi, c’est quoi ton rôle dans cette affaire ? Lui demande-je

– J’ai été contacté, il y a six mois par le boss. Je n’aime pas du tout ce mec, c’est un salopard de la pire espèce, je ne regrette vraiment pas de l’avoir dessoudé.

– Ça ne me dit pas…

– J’y viens ! Le boss était persuadé, mais il ne m’a jamais dit pourquoi, que Podgorny était derrière les trois gros casses de ces derniers temps : Hassenforder, Fitzgerald & sons et Abernaty.

 

Je ne lui demande pas qui sont ces gens, je m’en tape !

 

– Et ensuite

– Il m’a contacté parce que je parle le russe couramment et que j’ai dans certains milieux une réputation d’aventurière efficace, si tu vois ce que je veux dire !

– Je vois à peu près !

– Ma mission, c’était d’infiltrer le cercle rapproché de Podgorny. En trois semaines, j’ai à peu près compris comment il fonctionnait, il achète à prix d’or de grosses complicités dans des boites qui font dans la sécurité des diamantaires. Il obtient des plans qu’il revend à des prix faramineux ! Lui il ne touche à rien ! Il est surveillé mais il est malin, rien par téléphone ni par Internet, tout passe par des messagers anonymes.

– Comme moi !

– En quelque sorte ! Je n’ai pas pu rester plus longtemps auprès de Fédor, je n’étais pas son genre de femme, mais j’ai couché avec l’un de ses complices à Moscou, c’est pratique les complices ! J’ai appris qu’il ferait son prochain coup à partir de Paris. A partir de là, le boss a sous-traité en employant ses propres méthodes. Le billet d’avion qu’on t’as refilé, on l’avait visualisé, il nous restait plus qu’à t’attendre à Genève et à te cueillir à ta descente d’avion !

– Et le but ?

– Faire le casse ! Je n’ai jamais eu l’intention de le faire avec le boss. Disons que le reste ne te regarde pas !

– Mais ses complices, au boss ?

– Il n’y en a pas vraiment, sauf à Moscou. Il ne travaille jamais avec la même équipe, et certains des mecs qui ont bossé avec lui ont disparu de la circulation ! Tu comprends pourquoi j’ai préféré prendre les devants pour jouer ma propre carte.

– Et moi dans tout ça ?

– Toi ? Rien !

– A Lausanne, je vais donc pouvoir prendre l’avion ?

– Dans huit jours ?

– Ben pourquoi ?

– Par sécurité : je t’explique : admettons que je te laisse dans la nature, tu vas téléphoner à ta copine, Podgorny le saura.

– Pas forcement !

– Ne le sous-estime pas ! Tu ne sais pas de quoi ces gens-là sont capables. On va te harceler, t’emmerder et pire encore…

– Et dans huit jours ce ne sera plus pareil ?

– Non parce que j’aurais fait le casse chez Van Steenbergen et que Podgorny sera grillé.

 

Mais où est-ce c’est que je suis tombée ?

 

– Et si je lui téléphone à ma copine en lui disant de ne rien répéter ?

– Sûrement pas ! Tu la mettrais en danger et toi aussi.

– J’ai du mal à comprendre. Elle va s’inquiéter !

– Justement, tant qu’elle s’inquiétera tu seras en sécurité et elle aussi. Il faut qu’on te croie disparue de la circulation sinon tu auras au moins deux bandes rivales à ta recherche.

– Me rechercher pourquoi ?

– Mais pour récupérer l’appareil photo, pardi !

 

Chanette

 

En sortant du restaurant, nous avons avancé d’un ou deux kilomètres avant d’emprunter un chemin de traverse et de s’arrêter.

 

– On va abandonner cette bagnole. Tu vas m’aider à porter tout ce barda, on va marcher vingt minutes et ensuite on prendra ma vraie bagnole, elle est sur un parking.

 

Il ne fait pas très chaud, Lucia sort de ses affaires un plaid informe qu’elle me passe sur le dos. On a l’air chouette toutes les deux !

 

Le parking, la voiture, un peu de route et nous voici à Lausanne dans le coquet studio de la donzelle.

 

– Tu veux boire quelque chose de chaud, prendre une douche ?

– Oui je veux bien tout ça mais j’aimerais bien savoir où j’en suis !

– Tant que tu ne communiqueras avec personne, il ne t’arrivera rien !

– Je vais rester huit jours enfermée, je vais péter les plombs.

– Tu ne seras pas enfermée, on sortira faire du shopping, on ira au restau… Et puis huit jours c’est un maximum, j’espère pouvoir faire ça avant.

– Mwais ! Tu m’expliques pourquoi tu m’as sauvée ?

– Il n’y a rien à expliquer, c’est un concours de circonstances… Il n’était pas prévu de te ramener chez le boss, On l’a fait parce qu’on n’était pas sûr pour l’appareil photo. Sinon on t’aurait relâché. On a oublié de te bander les yeux quand on est allé chez le boss. J’ai trouvé dégueulasse qu’on veuille te supprimer ! Va donc savoir pourquoi, peut-être parce que j’aime pas qu’on tue sans raison, ou parce que j’ai flashé sur ta petite gueule, il y a des choses qu’on explique pas toujours bien.

– Oui mais…

– Mais quoi ? J’ai flingué trois personnes, c’est ça ?

– Je sais pas quoi dire… T’es une tueuse ?

– Mais pas du tout, je suis une voleuse pas une tueuse.

– T’avais déjà tué des gens ?

– Deux ou trois !

 

J’adore quand les gens répondent deux ou trois, en principe on sait compter jusqu’à trois sans se tromper ! Donc « deux ou trois » ça doit vouloir dire « quelques-uns ».

 

– Excuse-moi, mais ça me fait froid dans le dos !

– T’es vivante, non ? Et t’es vivante grâce à moi !

– Je t’en remercierai jamais assez !

– C’était eux ou toi ! Parfois il faut choisir.

– Mais le boss ?

– Le boss, il devait y passer, je devais le doubler de toute façon, à l’origine je le supprimais et m’arrangeais pour faire croire à tout le monde qu’il avait été rectifié par les sbires de Podgorny.

– Les deux autres, ce n’était pas prévu alors ?

– Non, ils ne sont pas très futés, ils auraient gobé ce que je leur aurais raconté.

– Mais il va y avoir une enquête.

– On ne va pas retrouver les corps tout de suite, du moins je l’espère. Quand ce sera fait la police va conclure à un règlement de compte entre truands. Quand le casse sera fait, je m’arrangerai pour que la police fasse le lien avec Podgorny. Je ne m’inquiète pas du tout ! D’autres questions ?

– Non !

 

Et la voilà qui se pointe devant moi, mais vraiment devant, à quelques centimètres.

 

Je ne suis pas folle, je sais parfaitement ce qu’elle veut et ne me vois pas jouer les effarouchées, d’abord parce qu’elle m’a sauvé la vie et que je lui dois bien ça, et puis cela m’étonnerait que ce soit une corvée.

 

Aussi, je me passe la langue sur les lèvres en la voyant s’approcher encore plus près et l’instant d’après nous nous embrassions goulûment.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 14:40

Chanette 24 – Tribulations helvétiques – 3 – Lucia par Chanette

stamp rousse

 

 

Flash-back (hier matin)

Ce matin, Fédor Podgorny est suivi. Ce dernier le sait mais s’en fiche, à la limite, ça l’amuse, son poursuivant, il sait pouvoir le semer quand il veut. Un flic, un détective privé ? Qu’importe ! Ce qu’il ignore c’est qu’un autre personnage le suit aussi. Henri, appelons-le ainsi, est un as de la filature mais aussi un redoutable pickpocket, il travaille pour le compte d’un mystérieux contact qui en échange d’un joli paquet d’argent cherche à cerner les agissements du dénommé Podgorny.

 

Boulevard de Sébastopol, Podgorny qui jusque-là était planté sur le bord du trottoir à faire semblant de téléphoner, se met brusquement à traverser la rue alors que le feu vient juste de passer au vert. Il essuie une bordée d’injures et un concert de klaxons, mais il passe. Le détective tente de le suivre mais n’y parvient pas.

 

Fédor prend une rue adjacente d’un pas rapide mais sans exagération, avant de s’engager dans la rue Saint-Martin toute proche.

 

Henri le suivait depuis le trottoir d’en face, il le suit donc toujours.

 

« Mais qu’est-ce qu’il fout, il devrait courir, l’autre va le rattraper ! »

 

Et soudain, Henri comprend ! Il le suit maintenant en filature serrée, très peu de temps, vraiment très peu de temps puisque l’homme pile devant le 167, compose le digicode et entre, Henri le suit dans la foulée, Fédor farfouille au niveau des boites aux lettres. Henri, très décontracté monte un demi-étage, comme s’il rentrait chez lui, et l’observe discrètement, il le voit retirer un pli et sans l’ouvrir, l’enfouir dans la poche intérieure droite de son veston.

 

Fédor reste cinq minutes dans le hall, le temps probablement de décourager définitivement son poursuivant repéré, et téléphone ou fait semblant, allez donc savoir ?

 

Fédor sort précautionneusement, s’assurant que son « flic » n’est plus dans le coin et regagne Sébastopol.

 

Une « tribu » de touristes asiatiques vient à contresens contrariant sa marche, Henri en profite, le bouscule légèrement et s’excuse.

 

Henri vient de récupérer le pli, il l’ouvre à l’aide d’un spray approprié :

 

Il s’agit d’un billet d’avion pour demain matin en direction de Genève, le nom de la passagère y est indiqué. Il mémorise tout ça, referme l’enveloppe, et profite d’une nouvelle bousculade pour lui remettre le pli en poche. Eh, c’est que c’est un artiste, Henri !

 

Retour au Samedi 27

 

Ce matin Henri se rend à Roissy de bonne heure, il reste une place sur le Paris Genève, il l’achète, il avait plusieurs plans en stock mais celui-ci est le plus simple.

 

Un quart d’heure avant le vol, muni d’une canne blanche, il passe les contrôles et va s’asseoir dans la salle d’attente du terminal. En principe tout le monde est là ! Le micro retentit alors informant les passagers que « des raisons techniques » vont provoquer 55 minutes de retard. Tout le monde s’exaspère, Henri lui s’en fiche, il n’a aucunement l’intention de se rendre à Genève.

 

Il joue alors au mal voyant qui ne voit pas grand-chose mais n’est pas complétement aveugle, se lève et se positionne de façon à avoir tous les passagers dans son champ de vision.

 

– Christine ! Crie-t-il à tue-tête.

 

Par réflexe, je me tourne vers lui, je ne connais pas ce monsieur, ce n’est donc pas moi qu’il interpellait !

 

Le souci dans ce genre de scène, c’est que les gens sont curieux comme des pots de chambre, faites l’expérience : criez « Christine » devant vingt personnes et c’est vingt nez qui vont se pointer en l’air ! On peut remplacer « Christine » par « Connard », ça marche aussi !

 

Toute l’astuce consiste alors pour le petit malin, en l’occurrence, Henri à faire la différence entre ce qui est un regard de curiosité et ce qui est un regard d’incompréhension.

 

Henri veut être sûr ! Il se rapproche de moi :

 

– Christine ?

– On se connaît ?

– C’était il y a longtemps.

– Vous devez faites erreur !

– Je me demande ? Christine Brignoles, c’est ça ?

– Ben non !

– Je ne suis pas vraiment sûr du nom de famille.

– Peu importe, je ne vous connais pas !

– Alors, excusez-moi !

 

Il se recule et braille :

 

– Il y a une autre Christine ici ?

 

Personne ne répond. Il s’assoit sur un siège légèrement en face du mien, puis prend son téléphone :

 

– Allo ! Christine n’est pas là… Non, on va avoir 55 minutes de retard… A bon d’accord, on fait comme ça !

 

Il se croit obligé de brailler, tout le monde entends. J’ignorais bien sûr qu’il téléphonait dans le vide.

 

Je n’ai su que bien plus tard que cette crapule m’avait photographié en douce et avait envoyé mon portrait en Suisse.

 

Dans l’avion, je ne l’ai pas vu, mais je ne l’ai pas spécialement cherché non plus. En fait, il n’avait pas embarqué, sa « mission » étant terminée.

 

J’arrive à Genève, les formalités douanières avec chiens renifleurs ne sont pas trop longues.

 

Il fait un peu frais dans ce hall d’aérogare, du coup je passe ma veste en jeans par-dessus mon pullover blanc. Pas de bagage à récupérer, j’ai pris ce qui fallait dans un grand sac pour deux éventuelles nuits d’hôtel.

 

Quatre personnes m’y attendent, sans que je le sache, deux types de chez Nogibor, leur mission consiste simplement à me suivre, puisqu’ils veulent savoir qui est le contact de Podgorny à Genève. La troisième c’est Eric, le gars à qui je devais confier l’appareil-photo (on va y revenir). La quatrième poursuit un tout autre but, maïs lisons plutôt…

 

– Christine ! Entends-je.

 

Décidément c’est une manie ! Une bonne femme chaussée de lunettes noires et d’un foulard sur la tête, me fait des grands signes. Qui c’est ? Elle s’approche de moi ! Et quand je dis qu’elle s’approche, elle s’approche vraiment de très près !

 

– Christine ! Quelle joie de te retrouver ! Me dit-elle en m’enlaçant comme une sangsue.

– Vous vous trompez…

 

Et la voilà qui chuchote :

 

– Ta gueule ! Joue le jeu, je suis là pour te protéger. Je t’expliquerai tout dans cinq minutes, pour l’instant reste cool et suis-moi !

 

Je n’y comprends rien !

 

– Je devais téléphoner…

– Je sais, on va d’abord sortir.

 

Je la suis comme une zombie, elle n’arrête pas de me parler, elle me saoule, me demande si le vol s’est bien passé, s’il fait beau à Paris, bref des conneries afin de m’occuper l’esprit et m’empêcher de réfléchir.

 

On sort de l’aérogare et on se dirige de suite vers une bagnole où elle m’invite à entrer.

 

– Non, non !

– Mais si tu vas pouvoir téléphoner en toute sécurité, après on te déposera où tu voudras.

 

Faut pas non plus voir le mal partout, ce qu’elle me raconte paraît plausible. J’entre à l’arrière avec la nana. Les deux mecs qui sont devant ne m’inspirent pas du tout, mais alors pas du tout !

 

Et soudain j’ai un déclic.

 

La personne qui devait me contacter devait m’appeler Rosalie ! Alors pourquoi cette nana a-t-elle utilisé mon vrai prénom !

 

Je panique !

 

– Laissez-moi descendre.

– Calme-toi, on t’emmène faire un tour, sois sage et tout ira bien. Me dit le gars à côté du chauffeur.

– Mais enfin, vous vous trompez de personne…

 

Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que Lucia (je n’ai su son nom que plus tard) m’envoie une baffe en travers la tronche, et pas la petite baffe, la grosse mandale qui fait mal. Mes lunettes sont tombées par terre. Je vais pour les ramasser.

 

– Laisse ça ! Et maintenant tu la fermes !

 

Et cette salope qui disait qu’elle était là pour me protéger ! Je cherche un plan mais la montée d’adrénaline m’empêche de réfléchir. Je m’enferme donc dans le silence.

 

Je dévisage la salope qui vient d’enlever foulard et lunettes : grande rousse aux cheveux longs, environ 1,75 m, le visage longiforme, des taches de rousseurs, les pommettes saillantes, le nez droit, les yeux bleus-gris, des gros nichons, une expression de sourire qui en fait ne doit être qu’un rictus. Je la déteste !

 

Je ne sais évidemment pas où on m’emmène, pas à Genève, puisqu’on prend la direction opposée.

 

– Ça y est, on est suivi ! Dit le chauffeur. Appelle Marco !

 

Le gars à côté du conducteur dont je ne saurais que plus tard qu’il s’appelle Borel sort son portable.

 

– Une Mercedes grise, on sera à la Fontaine dans trois ou quatre minutes, ne rate pas ton coup si tu veux ta prime !

 

Putain, c’est quoi cette bande de cinglés, ils ont l’air super organisés ! Un rapport avec l’appareil photo de Fédor ? J’ai l’impression que je ne vais pas tarder à la savoir !

 

Je n’ai pas bien vu la suite, une camionnette qui ne doit plus être côté à l’argus depuis longtemps déboule de la droite, s’immisce entre notre voiture et la Mercedes et se met à rouler à 50 à l’heure sans qu’on puisse la doubler. Notre chauffeur accélère.

 

– Et voilà, ce connard est semé !

 

Y’avait qui dans cette Mercedes ? Des flics ? Une bande rivale ?

 

Mon portable sonne, ce n’est pas celui qu’on m’a prêté pour cette opération à la con, non, c’est le mien.

 

– Laisse sonner ! Me dit Lucia.

– C’est peut-être urgent, ma mère est à l’hôpital ! mentis-je.

 

Nouvelle baffe !

 

Une bouffée de haine m’envahit. Je résiste à l’envie de me jeter sur cette crapule, sachant que je ne pourrais avoir le dessus.

 

– Plus personne derrière ! On va s’arrêter pour bosser ! Nous dit le chauffeur.

 

Liz Calmette et André Schmitt les deux agents de la Nogibor avaient eu de la chance jusqu’ici, garés près de la sortie du parking, ils n’avaient eu aucun mal à filer le train de la voiture qui m’embarquait, mais maintenant, ils commencent à râler :

 

– Ce connard en camionnette nous a foutu la filature en l’air ! C’est malin !

– C’était volontaire, c’est un comparse ! Sinon il n’aurait pas pris un risque pareil.

– On fait quoi ?

– On suit le comparse ! Les comparses, c’est jamais très malins et avec lui on remontera la piste.

– T’es pas con, toi !

– Pourquoi ils l’ont enlevé, ils n’avaient pas besoin de faire ça ?

– J’en sais rien, ce n’est peut-être pas la même équipe !

 

Un autre qui tire une drôle de tronche, c’est Eric, le « vrai » contact.

 

Eric s’était pointé à l’heure théorique d’arrivée. Le retard annoncé lui parut suspect. Mais il reçut confirmation que la personne attendue était bien dans l’avion.

 

« A tous les coups les gars de la Nogibor se sont arrangés pour retarder le vol ! Ouvrons l’œil ! »

 

A partir de là, la tactique est simpliste. Tous les gens venus attendre quelqu’un sont déjà sur place, les agents de Nogibor ne peuvent qu’arriver après, sinon le vol n’aurait pas été retardé. Et c’est exactement ce qui s’était passé.

 

Le duo de chez Nogibor étant repéré, il serait donc d’autant plus facile de les semer une fois qu’il aurait récupéré l’appareil photo !

 

Afin de parer à tout impondérable, il filme l’arrivée des passagers et les retrouvailles en séries qui vont avec.

 

Il ne possède pas la photo de la « messagère », et attend son appel… qui ne vient pas.

 

Il comprend que quelque chose d’imprévu s’est passé quand il voit le couple de chez Nogibor semblant suivre quelqu’un, en fait deux femmes qui viennent de se rencontrer, puis courir vers leur véhicule. Il réalise alors qu’il est garé trop loin pour entamer une éventuelle poursuite. Et voilà notre Eric se retrouvant Grosjean comme devant, qui n’a plus d’autre solution que de téléphoner à son chef pour lui expliquer que l’opération a foiré.

 

Revenons à la voiture dans laquelle je me trouve embarquée. Elle longe un bois, emprunte un chemin de traverse et stoppe.

 

– Tout le monde descend, nous informe Borel, toi aussi, tu t’assois par terre et tu ne bouges pas. Si t’es sage, dans dix minutes tu seras libre !

 

Je ne sais pas pourquoi, mais je n’y crois pas trop.

 

Les deux affreux et Lucia me font face

 

– Où est le document que tu devais transmettre ? Demande Borel.

– Quel document ? Je vous répète que vous vous trompez de personne. Je veux bien collaborer, mais expliquez-moi ce que vous voulez…

 

Lucia va pour me baffer une nouvelle fois, mais Borel arrête son geste.

 

– Bon, alors, avant qu’on s’énerve, je répète : il est où ce document ?

– Ecoutez, c’est un malentendu, on m’a juste filé de l’argent pour remettre un appareil photo à un type…

– C’est dans ton sac ?

– Oui !

 

Lucia fouille et sort l’appareil.

 

– Joli modèle ! On pourra le revendre, ça nous fera de l’argent de poche.

 

Borel s’en empare, Lucia lui explique comment faire apparaître et défiler les photos.

 

– C’est quoi ce délire ? Y’a que du cul !

– Je peux voir ? Demande le chauffeur.

– Non ! Mais c’est quoi ce bordel, tu ne te foutrais pas de notre gueule ?

– Y’a peut-être une explication ! Intervient Lucia. Les photos sont stockées sur une carte mémoire, on peut y placer n’importe quel fichier, pas seulement des photos, seulement ceux-là pour les voir, il faut un ordinateur, l’appareil photo il ne montre que les photos.

– On fait quoi, alors ?

– On téléphone au boss !

 

Le problème c’est que « le boss », il ne répond pas. Ces messieurs dames patientent et pendant ce temps-là fouillent dans mes affaires, épluchent mes téléphones.

 

– Dis donc, il n’a pas servi souvent celui-là ?

– Il devait me servir à contacter la personne à qui je devais rendre l’appareil….

 

Un quart d’heure après, le fameux boss était toujours injoignable.

 

– Je peux pisser ? Demandais-je

– Non ! Dit Borel !

– Soyez pas vache, elle a le droit de pisser ! Intervient Lucia.

– Je fais où ?

– Ici !

– Vous pourriez-vous retourner ?

– Et puis quoi encore ?

– Les garçons vont se retourner, pas moi, moi je te surveille.

– Pffff

 

Après tout je m’en fous, je m’accroupis et j’ouvre les vannes. L’autre vicieuse me mate comme si elle était au spectacle. J’ai comme l’impression que je la trouble un tantinet ! Des malades, je suis tombé sur des malades !

 

Quinze minutes supplémentaires viennent de s’écouler et ce trio de minables ne parvient toujours pas à joindre « le boss ». J’en ai marre !

 

– Je croyais que vous deviez me libérer ?

– Quand on aura trouvé le document ! Répond Borel.

– Gardez l’appareil photo, puisque vous pensez qu’il est dedans, et laissez-moi partir.

– Ta gueule ! Hurle Lucia.

 

Je me tais, pas envie de reprendre une baffe.

 

– On fait quoi ? Demande Borel.

– On ne va pas rester là, on file chez le boss ! Répond Lucia.

– Et elle ?

 

Elle, c’est moi !

 

– On la laisse ici ! Propose Lucia.

 

Ouf ! Elle n’est pas si méchante que ça !

 

– Non ! Intervient Borel.

– Mais pourquoi ?

– Et si ce n’est pas dans l’appareil photo ? Si ce machin était juste destiné à donner le change.

– Tu parles d’un change ! Bon admettons, donc on embarque son sac et on la laisse.

 

Sont vraiment graves !

 

– Non, ça peut être dans ses fringues

– Hein ?

– J’ai lu un truc, où il y avait un microfilm planqué dans l’étiquette d’une petite culotte…

– Bon, alors, on la fout à poil et on la laisse.

 

Ils sont vraiment cinglés, mais je n’avais pas encore tout entendu !

 

– Non ! Faut penser à tout. J’ai lu un truc, ou il y avait un microfilm dans une capsule que le mec avait avalé, il fallait attendre qu’il ressorte…

– Tu lis trop de conneries, toi ! Bon on y va, on l’emmène.

 

Après un quart d’heure de route nous arrivons devant un grand pavillon, flanqué d’un garage dans lequel nous entrons directement. On me fait descendre, Borel ouvre une porte avec un passe, on prend un escalier, puis un couloir et on arrive dans le salon, le truc très beauf encombré de trophées de chasses.

 

– C’est qui elle ? Gueule l’hôte de ces lieux.

 

La cinquantaine, costard cravate, fine moustache, allure d’ancien militaire, pas l’air aimable, il me donne des frissons, ce mec.

 

– C’est elle qui a le truc, elle nous a dit que c’était dans son appareil photo, mais on n’a rien vu.

– Bon, on va regarder ça, il est où l’appareil photo ?

 

On le lui donne !

 

– Lucia, ligote-moi cette nana sur le fauteuil.

 

Le boss installe son ordinateur portable sur une table et introduit la carte mémoire de l’appareil-photo.

 

– Y’a rien d’autres que des putains de photos de cul. Des pédales en plus !

– Ouvre les avec un fichier texte, c’est peut-être planqué dans les métadonnées ! Intervient Lucia.

– Qu’est-ce que tu racontes ?

 

Elle lui explique !

 

– Effectivement il y a un texte qui m’a l’air vachement plus long que les autres… on tient le bon bout. Je vais envoyer ça par Internet à mon copain qui bidouille bien l’informatique, il va nous déchiffrer tout ça !

 

Il le fait.

 

– Bon, vous me raccompagnez cette gonzesse à Genève… Vous lui avez bandé les yeux à l’aller, j’espère ?

 

Les trois pieds nickelés ne répondent pas réalisant qu’ils ont fait une connerie. Le boss s’énerve et pique une crise !

 

– Mais qui c’est qui m’a foutu une bande de tarés pareille ? Vous savez ce qu’on va être obligé de faire maintenant ?

– Il faut vraiment ? Demande Borel, bien timidement.

– On ne va pas laisser dans la nature un témoin qui peut aider à nous retrouver.

 

Imaginez ma tronche !

 

– C’est peut-être prématuré, l’appareil-photo est peut-être un leurre, le document est peut-être ailleurs ! Intervient Lucia.

– Tiens, tu reprends mes arguments ! Se gausse Borel.

– Je n’y crois pas une seconde mais autant ne rien négliger ?

– On va attendre l’analyse informatique ! Reprend Lucia.

– Ça peut être long ! Se désole le boss.

 

Borel s’approche de moi avec son facies de brute épaisse !

 

– Bien ! T’as entendu : Ou bien tu te mets à table ou bien on fait dans l’interrogatoire musclé.

– Ecoutez-moi, on m’a simplement demandé d’apporter un appareil-photo à quelqu’un.

– C’est qui le « quelqu’un »

– Un dénommé Eric, je devais le contacter par téléphone en arrivant à Genève, je vous l’ai déjà dit !

 

Le boss réfléchit quelques instants puis :

 

– OK, tu vas l’appeler, lui dire que tu as eu des ennuis à la douane et que ça t’a retardé, mets l’ampli !

 

J’appelle ! Ça ne répond pas !

 

– Ça veut dire que ce mec nous a vu t’embarquer ! Bon alors la question est : le document, il est dans l’appareil photo ou ailleurs ?

– Je viens de vous dire qu’on m’a juste payé pour remettre un appareil-photo !

 

Et hop une baffe !

 

– Attends ! Lui dit Lucia en entrainant le boss hors de la pièce.

 

Le lecteur aura deviné sans doute dans quel état de stress je me trouve en ce moment.

 

Lucia et le boss reviennent, on me détache de mon fauteuil mais on m’attache les mains. Lucia m’emmène dans une chambre dont elle referme la porte.

 

Nous voilà seules toutes les deux.

 

– Bon, je vais jouer cartes sur table ! Commence Lucia. Dans cette affaire je peux te sauver non pas parce que j’ai bon cœur, mais parce que ça m’arrange.

 

Elle bluffe bien sûr ! Mais dans l’état où je suis je suis prête à me raccrocher à n’importe quelle branche… Même si elle est pourrie.

 

– Et il faudrait que je fasse quoi ?

– Soit leur prouver que les documents sont bien dans l’appareil photo, soit me dire où ils sont !

 

Putain, mais je n’ai rien à lui dire ! Il faudrait que je gagne du temps… Si je pouvais entortiller cette nana, mais comment faire ? Je suis trop stressée pour réfléchir.

 

– Je ne sais rien d’autre que ce que j’ai déjà dit ! Je n’ai rien à voir dans toutes vos salades, on s’est servi de moi c’est tout !

– Dans quelles circonstances on t’a demandé de rendre ce service ?

 

Bonne question ! Je raconte l’histoire en la simplifiant : la copine qui me présente Popov, le Popov qui veut me prendre en photo, ce que je refuse, Popov qui range l’appareil photo dans le sac de ma copine qui oublie de lui rendre… Des histoires comme ça peut s’inventer mais pas en trente secondes.

 

– Et le paquet de fric qu’on t’a proposé pour rapporter l’appareil photo, ça ne t’a pas intriguée ?

– Pas plus que ça, ce mec est bourré de fric, tu verrais les bouteilles qu’il commande au restaurant !

– C’est pas avec ça que je pourrais te sauver.

– Ecoute, tu ne peux pas expliquer à tes copains que je m’engage à fermer ma gueule, je ne dirais rien à personne, l’appareil photo, vous pouvez le garder, je dirais qu’on me l’a piqué à l’aéroport, je n’irais pas aux flics…

– S’il n’y avait que les flics, ce serait simple !

– Mais puisque je te dis que je ne dirais rien à personne, je ne suis pas conne quand même !

– Conne ou pas conne, ils te croiront pas !

– Mais toi tu me crois ?

– J’en sais rien !

 

Me voilà mal barrée !

 

– Quand on s’est arrêté avec la bagnole j’ai un peu regardé ton téléphone ! Reprend Lucia.

– Et alors ?

– T’as des SMS un peu olé olé ?

– Et alors ?

– C’est qui cette copine qui t’embrasse la chatte.

– Une copine !

– Et alors tu ne serais un peu goudou ?

 

Qu’est-ce que ça peut lui foutre ?

 

– Et pourquoi tu me demandes ça ?

– Parce que moi aussi, et comme tu as une jolie frimousse, les circonstances seraient différentes, je t’aurais bien dragué.

– C’est ça, tu crois que j’ai l’esprit à ça !

– Tu veux que je te sauve ou pas ?

 

« Complètement cinglée ! Cette poufiasse veut me faire le coup de l’oreiller alors que je n’ai rien à lui dire  »

 

Mais bon on se raccroche à ce qu’on peut, si je n’ai qu’une chance sur cent de l’entortiller, pourquoi ne pas la tenter ?

 

– Bisous ? me propose la cinglée.

 

Ses lèvres se posent sur les miennes, je suis tétanisée, j’ai l’impression de me faire embrasser par la mort. Mais je sais aussi que c’est ma seule chance, je me force à accepter ce baiser et nos langues se mélangent.

 

Elle m’enlève tout le haut, me voilà avec les nichons à l’air, sa bouche plonge sur mes tétons et se met à me les gober, à me les aspirer. Je suis trop stressée pour me laisser aller, je simule donc quelques gémissements de plaisir.

 

Je parviens à dégager son haut à elle et à faire sauter les bonnets de son soutien-gorge.

 

Les seins sont jolis, bien ronds, laiteux et le téton est rose. J’y passe la langue, elle apprécie et s’abandonne à ma caresse.

 

Un plan fou me traverse l’esprit : si j’en profitais pour la prendre en otage ? Mais bon, n’étant pas superwoman, j’estime mes chances de réussite comme étant quasi nulles. Autant me concentrer sur ses petits tétons qui d’ailleurs sont beaucoup moins petits depuis que je les asticote de ma langue.

 

Lucia profite du fait que je fais une petite pause pour me rendre la pareille en précipitant ses lèvres sur mes propres nibars.

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La langue est agile et on sent que mademoiselle a de l’expérience, mais comment voulez-vous que je m’excite dans des conditions pareilles ?

 

Je me dis alors que ça n’a aucune importance, mon plaisir si ça l’intéresse de l’entendre, je peux toujours le simuler, en revanche, son plaisir à elle, je peux lui offrir, et à mon avis j’ai même intérêt à faire ça très bien si je veux avoir une chance de m’en sortir.

 

Je lui fais signe d’enlever le bas, ça tombe à pic, elle allait le faire et j’en fais de même de mon côté. Nous voilà donc toutes les deux à poil ! situation surréaliste, vous en conviendrez !

 

On fait comment ? Je lui laisse l’initiative et elle choisit de venir me bouffer la chatte. O.K. j’écarte les cuisses et me laisse faire.

 

Là, on sent l’experte, mademoiselle n’est pas lesbienne que depuis quinze jours, elle sait vraiment y faire.

 

Le problème c’est que j’ai la tête ailleurs, alors elle a beau faire, mon minou reste inerte, j’émet quelques gémissements de complaisance. Mais je sais que l’autre n’est surement pas née de la dernière pluie, elle voit bien que je ne mouille pas. Alors j’opte pour la franchise.

 

– C’est agréable ce que tu me fais, mais je n’ai pas trop la tête à ça !

– J’arrête alors ?

– Non, non ?

 

N’empêche qu’elle ne continue pas, et voilà qu’elle s’affale sur le plumard, sur le dos et les cuisses ouvertes.

 

– Viens me lécher la chatte !

 

Pas de soucis, on y va d’autant que c’est peut-être sur ce coup que je pourrais me sortir d’affaire !

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Elle possède de jolies cuisses, j’ai toujours eu un faible pour les belles cuisses, ne me demandez pas pourquoi, j’en sais rien !

 

– Tu le trouve joli, mon petit cœur ? Me demande-t-elle.

 

N’importe quoi ! Mais j’explique : mademoiselle a les poils pubiens rasés en forme de cœur, je trouve ça d’un ridicule !

 

– C’est mignon !

 

Que voulez-vous que je réponde d’autre ?

 

Ma langue s’approche de sa fente, j’en écarte les lèvres, j’approche mon visage, ça sent un peu fort, ça sent la rousse, ça sent la mouille, ça coule, mademoiselle est bien excitée, c’est bon signe !

 

Des broute-minous, ça doit faire vingt ans que j’en fait, je suis devenue quasiment une spécialiste, j’ai commencé au collège, puis il y a eu Clara, puis Anna-Gaëlle, puis plein d’autres !

 

Anna-Gaëlle ! Pourquoi je pense à elle ? Elle doit s’imaginer que je suis en ce moment dans un restau au bord du lac en train de me régaler d’une fondue savoyarde, alors que je suis en train de lécher la figue de la pire des salopes.

 

Un jour, elle m’avait dit que je faisais mieux les cunis que les pipes ! C’est bien possible mais je me suis toujours demandé comment elle pouvait dire ça ?

 

Bon, appliquons-nous ! Je donne des grands coups de lèche sur sa chatte, la Lucia commence à miauler de satisfaction, c’est bon signe ! Attention pour l’estocade ! Ma langue trouve son clito, j’attaque ! Et en même temps j’approche mon index imbibé de sa mouille dans son trou du cul !

 

– Enfonce-le !

 

Ça tombe bien j’allais le faire ! Action simultanée de mon doigt dans son troufignon et de mon petit bout de langue sur son bouton ! Le résultat ne tarde pas, elle ne miaule plus, elle jappe et finit par jouir en poussant un cri de damnée.

 

Je me demande comment vont réagir les trois connards d’à côté en entendant tout ce barouf ! Parfois il nous vient de ces pensées…

 

Ça ne rate pas, Borel entre sans frapper :

 

– Tout va bien ?

– On ne t’as pas sonné ! Laisse-nous ! Répond Lucia.

 

Serait-ce bon signe ?

 

Maintenant, je vais savoir ! Ou bien mademoiselle voulait tirer un coup vite fait, et je ne suis pas vraiment tirée d’affaire ou alors… Ou alors quoi ? Mais je ne devrais pas tarder à le savoir.

 

Lucia reprend ses esprits, elle souffle comme un bœuf ! Faut diminuer la clope, ma grande ! N’empêche une clope, j’en fumerait bien une !

 

Elle va faire quoi maintenant qu’elle a eu ce qu’elle voulait ?

 

Lucia me regarde avec des yeux de biche, me caresse les bras avec un sourire idiot, puis approche son visage de mes lèvres. Ce n’est vraiment pas le moment de refuser ce baiser, bien au contraire, et nous voilà en train de nous rouler une galoche bien baveuse tandis que nos mains se font baladeuses.

 

Mais elle se dégage brusquement.

 

– Ça va ?

 

Question débile vu les circonstances ! Elle n’aurait pas dû dire ça ! J’angoisse pour la suite, je sens que je vais craquer. Je craque !

 

– On se calme !

 

J’essaie, lui demande une cigarette.

 

– Je vais en chercher à côté !

– Tu vas me sortir de là, maintenant ?

– T’as des choses à me dire ? Je veux dire des choses que tu ne m’aurais pas encore dite.

– Ben, non, je n’ai pas de choses à te dire.

– Ça va être compliqué, mais essaie de me faire confiance.

 

Tu parles !

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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