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Chanette 24 – Tribulations helvétiques – 4 – Règlements de comptes par Chanette
On se rhabille, et voilà que le boss se radine.
– Oh ! Tu pourrais frapper ! Proteste Lucia !
– On arrête les conneries, mon copain informaticien m’a répondu vite fait : Il y a bien quelque chose dans les métadonnées d’une des photos, mais c’est en code, il essaie de décoder. Donc on peut se débarrasser de la nana.
– On n’attend pas le résultat du décodage ?
– Non parce qu’après on aura autre chose à faire !
En ce moment je dois être blanche comme un pot de crème fraîche.
Et voilà qu’on m’entraîne dans la bagnole, même équipage qu’à l’aller, les deux affreux devant, et Lucia à ma droite. J’ai les mains ligotées et je n’en mène pas large. On démarre, on roule, on longe un petit bois.
– Entre ici ! Indique Lucia au chauffeur en désignant un petit chemin de terre.
– On ne va pas à l’étang ?
– Si, mais on va tout préparer ici. Sortez la couverture du coffre, je m’occupe de la môme.
Ma dernière heure est-elle arrivée ? Vous vous doutez bien, chers lecteurs, que non, sinon je ne serais pas en train de vous narrer cette aventure ! Mais alors, que s’est-il passé ?
Suspense…
Lucia sort de la voiture, son arme à la main équipée d’un silencieux, elle ne me demande pas de la suivre.
– Hé, les mecs !
– Quoi ? Demande Borel.
Ce sera sa dernière question, une balle venant de lui exploser le visage, quant au chauffeur, le temps qu’il réalise, il est mort à son tour. Lucia vérifie ensuite que les cadavres en sont bien, leur fait les poches, les tire l’un après l’autre jusqu’à un ravin tout proche, puis remonte tranquillou dans la voiture, prenant la place du chauffeur.
Je ne réalise pas. Je suis sous le choc. On le serait à moins, convenez-en ! Je me dis que la troisième balle est peut-être pour moi.
Elle range son flingue (ouf !), se remet au volant.
– Reste à l’arrière. Tu vois, j’ai tenu ma promesse ! Me dit-elle avant de démarrer.
– Merci ! Balbutiais-je bêtement.
– Oui je sais ! Mais c’était eux ou toi ! J’ai fait le bon choix, non ?
– Oui mais enfin, ça fait drôle !
– Bon, on va d’abord finir le travail et après on avisera.
C’est quoi « finir le travail » ? Je ne sais plus où j’en suis, j’ai l’impression d’être devenu un légume. Je comprends malgré tout que l’on revient vers la maison du boss. Je m’affole :
– Mais pourquoi on revient ?
– Je t’ai dit : pour finir le travail. Planque-toi sous la banquette et ne bouges plus. Attends-moi, je ne serais pas longue !
Que faire d’autre ? Je me cache comme elle me le demande, ça m’a permis de retrouver mes lunettes.
Cinq minutes après elle revient :
– Tu peux sortir de ton trou, viens m’aider, on va faire deux voyages…
– Mais le boss ?
– T’inquiète donc pas !
– Explique-moi, je n’y comprends plus rien !
– Viens, tu ne risques rien !
On arrive dans le salon, le corps du boss gît sans vie dans une mare de sang ! La tête me tourne, je vais me trouver mal.
– Bon ! Ce n’est vraiment pas le moment de tomber dans les pommes ! Tes affaires sont là ! Tu les récupères ! Mais ne te sers pas de tes téléphones portables pour l’instant. Je vais chercher des sacs en plastique.
– Non !
– Quoi « non » ?
– Rien, vas-y !
Comment lui faire comprendre que je balise à l’idée de rester seule, ne serait-ce que cinq minutes, avec un macchabé tout frais descendu !
Elle revient, entasse des trucs et des machins dans des sacs plastiques.
– T’as tout récupéré ?
– Je crois !
– L’appareil photo ?
– Je l’ai pris !
– Bon on se casse ! Prend l’ordinateur du boss, on l’embarque. Euh, attends !
Elle vérifie que la carte mémoire est bien à l’intérieur, on redescend, on charge la bagnole et on démarre.
– Je peux téléphoner ?
– Non, attends, on va s’arrêter dans un bistrot pour boire un coup et faire le point.
J’aurais besoin d’une douche, d’une cigarette… mais ça je peux en prendre une tout de suite dans mon sac, j’en propose une à Lucia. Je ne suis pas une grande fumeuse mais qu’est-ce que ça fait du bien.
– J’ai envie de pisser ! Ne tardais-je à lui dire
– Moi aussi, on va faire un arrêt pipi.
– Ça devient urgent, je vais faire dans ma culotte
– On va s’arrêter là-bas. Je vais te regarder faire, j’aime bien ce genre de spectacle. D’accord ?
– Si tu veux !
J’allais pas dire non !
On stoppe dans un coin près du bord de la route, je baisse mon falzard et ma culotte, je m’accroupis, et je pisse. J’avais une sacrée envie, il paraît que pisser, ça déstresse. Lucia se débrouille pour glisser sa main sur la trajectoire du jet. La voilà avec la main pleine de pisse. Elle la porte maintenant à sa bouche et lèche tout ça en toute décontraction.
– Humm, elle est bonne ta pisse !
Je réponds par un sourire idiot, qu’est-ce que vous auriez voulu que je réponde ? A tous les coups elle va me proposer de me rincer le minou ave sa langue, elle devrait pourtant se rendre compte que je n’ai pas la tête à ça…
Mais non, je me faisais des idées, elle me tend un kleenex et je m’essuie avec. Est-ce qu’elle va me demander de lui rendre pour sa collection de souvenirs. Non ! Je dis n’importe quoi.
– A moi ! Ça t’intéresse de regarder ?
Elle souhaite évidemment que je lui réponde « oui », alors allons-y !
Mademoiselle se met à pisser. Elle fait ça joliment, faisant sauter le jet en une courbe élégante. Je sens bien malgré moi un léger frétillement m’envahir. Je me retiens de faire avec elle le même geste qu’elle a fait avec moi.
La source est tarie, elle s’essuie.
– T’aimes ça les jeux de pipi ? demande-t-elle.
– Parfois !
On remonte dans la voiture, mais elle ne démarre pas.
– J’ai failli te demander si je pouvais lécher ton pipi, me confie-t-elle. Et puis je me suis dégonflée.
– Tu me le feras la prochaine fois !
– Tu verras, je te ferais ça bien !
– Je n’en doute pas !
– Humm, tu sais que tu m’excites !
Elle veut m’embrasser, je vais au-devant de son désir et lui offre mes lèvres.
Elle me pelote par-dessus mes fringues qui finissent par la gêner, elle me fait enlever ma veste, soulève mon pull-over puis fait sauter les bonnets du soutien-gorge.
Elle se précipite sur mes tétons avec une frénésie incontrôlée, sa langue est diabolique, je me laisse aller, je suis bien, je sens que je commence à mouiller. Quant à elle, je suis sûre que c’est les grandes eaux, j’irais bien vérifier, mais à travers le pantalon, ça n’a rien d’évident.
J’essaie de lui dégrafer le pantalon, je n’y arrive pas, et lui demande le faire. Elle a compris le message, elle l’ouvre et le fait glisser à mi-cuisse, quant à la culotte, j’ignore où elle est passée, elle n’en a tout simplement peut-être pas mise ?
La main arrive là-dedans, comme je m’y attendais, c’est assez « marécageux », j’y fourre mes doigts et les agite, ils me répondent avec un insolite bruit de floc-floc.
Elle se laisse faire, les yeux fermés, semble partie dans je ne sais quels fantasmes, je me penche, lèche et me régale de tout ce liquide mielleux, puis j’attaque son clito qui réagit au quart de tour.
Je l’ai fait jouir, Mademoiselle est enchantée, ravie, elle me fait signe qu’elle veut bien me rendre la politesse.
Non, il est encore un peu tôt, j’ai quand même l’image du sort auquel j’ai échappé qui me revient en boucle dans ma tête, accompagné de la vision des trois bonhommes qu’elle a trucidés.
– Allez en route !
Je m’aperçois que l’on ne prend pas la route de Genève et le lui fait remarquer.
– Je sais ! On va faire un tour à Lausanne.
– Pourquoi ?
– C’est là que j’habite ! Ah ! Un restau là-bas, on va s’arrêter un peu.
Il n’y a pratiquement personne en terrasse, Lucia choisit un coin tranquille. Elle a pris l’ordinateur portable du boss avec elle.
Pourquoi faire ?
J’ai pas faim, mais j’ai soif. Je commande une grande bouteille d’eau pétillante pour me désaltérer et un Martini-gin pour me requinquer ! Lucia commande une omelette et un coup de rouge.
– Bon, commence Lucia, l’appareil photo, je le garde, tu me dois bien ça.
– Si tu savais comme je m’en tape, de l’appareil photo !
Je sors mon téléphone.
– Non, non, attends ! Il n’y a pas le feu ! Attends qu’on fasse le point.
– Je veux juste rassurer ma copine…
– Je viens de liquider trois connards, si on me retrouve, c’est la prison à vie, si t’ouvre ton téléphone, on va te géolocaliser…
– Mais c’est mon téléphone, c’est pas le tien…
– Tôt ou tard, ils feront le rapprochement. Et puis il n’y a pas que ça, mais on va en parler à la maison.
– Bon, bon !
– Je vais d’abord regarder quelque chose ! Dit-elle en ouvrant l’ordinateur du boss… Putain, il a déjà tout décodé, il est trop fort, ce mec ! Regarde, non mais regarde !
Elle tourne le machin vers moi et me montre un e-mail.
« Décodage assez facile mais contenu sensible, la langue c’est du russe ou du bulgare. Merci de supprimer définitivement ce mail, après l’avoir recopié. Je ne veux pas d’emmerdes. Tu me devras un restau. A plus ! »
– Il peut l’attendre longtemps, son restau ! Ricane-t-elle
La suite c’est trois feuilles scannées avec explications en cyrillique et des petits dessins.
– C’est quoi ?
– Le protocole de sécurité de la joaillerie Van Steenbergen.
– C’est qui celui-là ?
– Ma pauvre biche ! Il est temps que je t’affranchisse. Mais d’abord, on va essayer d’y voir clair, il faut que tu me racontes toute ton l’histoire.
– Quelle histoire, une copine m’a demandé d’apporter un appareil photo ici, c’est tout ! Maintenant ce que je veux : c’est rentrer chez moi et décompresser… Je suppose qu’il y a un aéroport à Lausanne ?
– La copine dont du me parles, tu la connais depuis quand ?
– Plus de 10 ans, c’est une amie, j’ai entièrement confiance en elle. Donc soit elle s’est fait manipuler, soit on est en plein quiproquo !
– Podgorny et ta copine, ils continuent à se voir ?
– Oui, ils se voient régulièrement, elle compte sur lui pour signer un partenariat, une histoire de tableaux…
– Tu parles ! Il s’en sert comme alibi, ses histoires de tableaux, c’est juste une couverture. Elle est mal barrée ta copine, d’un autre côté tant que tu seras dans la nature, elle ne risque rien !
– J’ai du mal à suivre, là !
– T’inquiètes pas, tu vas avoir le temps de comprendre, mais raconte-moi tout dans l’ordre, et avec tous les détails.
– Mais enfin, pourquoi faire ?
– Parce que ça m’intéresse, et puis comme je t’ai sauvé la vie, tu me dois bien ça.
J’avais déjà la vague impression que si elle m’avait sauvé, ce n’était pas sans arrières pensées, ça se confirmait !
Donc je lui raconte, j’essaie de gommer le passage de Podgorny à mon studio, mais la Lucia a oublié d’être idiote.
– Mais elle te l’a présenté dans quel but ?
Ben oui l Mais de toute façon, je n’en n’ai pas grand-chose à foutre.
– Je vais te dire, je suis un peu pute, en fait je suis dominatrice professionnelle, et comme le gars est maso…
– Hein ? Et tu fais quoi de particulier ?
– Je ne fais rien de particulier, que du standard, du moins dans cette spécialité.
– Mais ça ne tient pas debout !
– T’as qu’à pas me croire !
– La question n’est pas là ! Je connais un peu Podgorny, maso oui, mais son truc ce serait plutôt les jeunes filles, et excuse-moi, je ne voudrais pas te vexer, t’es mignonne comme un cœur mais tu n’es plus une jeune fille. Mais au fait, est-ce bien lui ? Tu peux me le décrire ?
– Il est sur les photos dans l’appareil.
– C’est lequel ?
– Celui avec une verrue sur le front.
– C’est bien lui !
Le vent se met à souffler. Nos serviettes en papier s’envolent.
– On aurait dû se mettre à l’intérieur ! Dit Lucia.
Si elle savait comme je m’en fous que ma serviette se soit envolée… Si je savais au moins ce qu’elle manigance !
– Et toi, c’est quoi ton rôle dans cette affaire ? Lui demande-je
– J’ai été contacté, il y a six mois par le boss. Je n’aime pas du tout ce mec, c’est un salopard de la pire espèce, je ne regrette vraiment pas de l’avoir dessoudé.
– Ça ne me dit pas…
– J’y viens ! Le boss était persuadé, mais il ne m’a jamais dit pourquoi, que Podgorny était derrière les trois gros casses de ces derniers temps : Hassenforder, Fitzgerald & sons et Abernaty.
Je ne lui demande pas qui sont ces gens, je m’en tape !
– Et ensuite
– Il m’a contacté parce que je parle le russe couramment et que j’ai dans certains milieux une réputation d’aventurière efficace, si tu vois ce que je veux dire !
– Je vois à peu près !
– Ma mission, c’était d’infiltrer le cercle rapproché de Podgorny. En trois semaines, j’ai à peu près compris comment il fonctionnait, il achète à prix d’or de grosses complicités dans des boites qui font dans la sécurité des diamantaires. Il obtient des plans qu’il revend à des prix faramineux ! Lui il ne touche à rien ! Il est surveillé mais il est malin, rien par téléphone ni par Internet, tout passe par des messagers anonymes.
– Comme moi !
– En quelque sorte ! Je n’ai pas pu rester plus longtemps auprès de Fédor, je n’étais pas son genre de femme, mais j’ai couché avec l’un de ses complices à Moscou, c’est pratique les complices ! J’ai appris qu’il ferait son prochain coup à partir de Paris. A partir de là, le boss a sous-traité en employant ses propres méthodes. Le billet d’avion qu’on t’as refilé, on l’avait visualisé, il nous restait plus qu’à t’attendre à Genève et à te cueillir à ta descente d’avion !
– Et le but ?
– Faire le casse ! Je n’ai jamais eu l’intention de le faire avec le boss. Disons que le reste ne te regarde pas !
– Mais ses complices, au boss ?
– Il n’y en a pas vraiment, sauf à Moscou. Il ne travaille jamais avec la même équipe, et certains des mecs qui ont bossé avec lui ont disparu de la circulation ! Tu comprends pourquoi j’ai préféré prendre les devants pour jouer ma propre carte.
– Et moi dans tout ça ?
– Toi ? Rien !
– A Lausanne, je vais donc pouvoir prendre l’avion ?
– Dans huit jours ?
– Ben pourquoi ?
– Par sécurité : je t’explique : admettons que je te laisse dans la nature, tu vas téléphoner à ta copine, Podgorny le saura.
– Pas forcement !
– Ne le sous-estime pas ! Tu ne sais pas de quoi ces gens-là sont capables. On va te harceler, t’emmerder et pire encore…
– Et dans huit jours ce ne sera plus pareil ?
– Non parce que j’aurais fait le casse chez Van Steenbergen et que Podgorny sera grillé.
Mais où est-ce c’est que je suis tombée ?
– Et si je lui téléphone à ma copine en lui disant de ne rien répéter ?
– Sûrement pas ! Tu la mettrais en danger et toi aussi.
– J’ai du mal à comprendre. Elle va s’inquiéter !
– Justement, tant qu’elle s’inquiétera tu seras en sécurité et elle aussi. Il faut qu’on te croie disparue de la circulation sinon tu auras au moins deux bandes rivales à ta recherche.
– Me rechercher pourquoi ?
– Mais pour récupérer l’appareil photo, pardi !
Chanette
En sortant du restaurant, nous avons avancé d’un ou deux kilomètres avant d’emprunter un chemin de traverse et de s’arrêter.
– On va abandonner cette bagnole. Tu vas m’aider à porter tout ce barda, on va marcher vingt minutes et ensuite on prendra ma vraie bagnole, elle est sur un parking.
Il ne fait pas très chaud, Lucia sort de ses affaires un plaid informe qu’elle me passe sur le dos. On a l’air chouette toutes les deux !
Le parking, la voiture, un peu de route et nous voici à Lausanne dans le coquet studio de la donzelle.
– Tu veux boire quelque chose de chaud, prendre une douche ?
– Oui je veux bien tout ça mais j’aimerais bien savoir où j’en suis !
– Tant que tu ne communiqueras avec personne, il ne t’arrivera rien !
– Je vais rester huit jours enfermée, je vais péter les plombs.
– Tu ne seras pas enfermée, on sortira faire du shopping, on ira au restau… Et puis huit jours c’est un maximum, j’espère pouvoir faire ça avant.
– Mwais ! Tu m’expliques pourquoi tu m’as sauvée ?
– Il n’y a rien à expliquer, c’est un concours de circonstances… Il n’était pas prévu de te ramener chez le boss, On l’a fait parce qu’on n’était pas sûr pour l’appareil photo. Sinon on t’aurait relâché. On a oublié de te bander les yeux quand on est allé chez le boss. J’ai trouvé dégueulasse qu’on veuille te supprimer ! Va donc savoir pourquoi, peut-être parce que j’aime pas qu’on tue sans raison, ou parce que j’ai flashé sur ta petite gueule, il y a des choses qu’on explique pas toujours bien.
– Oui mais…
– Mais quoi ? J’ai flingué trois personnes, c’est ça ?
– Je sais pas quoi dire… T’es une tueuse ?
– Mais pas du tout, je suis une voleuse pas une tueuse.
– T’avais déjà tué des gens ?
– Deux ou trois !
J’adore quand les gens répondent deux ou trois, en principe on sait compter jusqu’à trois sans se tromper ! Donc « deux ou trois » ça doit vouloir dire « quelques-uns ».
– Excuse-moi, mais ça me fait froid dans le dos !
– T’es vivante, non ? Et t’es vivante grâce à moi !
– Je t’en remercierai jamais assez !
– C’était eux ou toi ! Parfois il faut choisir.
– Mais le boss ?
– Le boss, il devait y passer, je devais le doubler de toute façon, à l’origine je le supprimais et m’arrangeais pour faire croire à tout le monde qu’il avait été rectifié par les sbires de Podgorny.
– Les deux autres, ce n’était pas prévu alors ?
– Non, ils ne sont pas très futés, ils auraient gobé ce que je leur aurais raconté.
– Mais il va y avoir une enquête.
– On ne va pas retrouver les corps tout de suite, du moins je l’espère. Quand ce sera fait la police va conclure à un règlement de compte entre truands. Quand le casse sera fait, je m’arrangerai pour que la police fasse le lien avec Podgorny. Je ne m’inquiète pas du tout ! D’autres questions ?
– Non !
Et la voilà qui se pointe devant moi, mais vraiment devant, à quelques centimètres.
Je ne suis pas folle, je sais parfaitement ce qu’elle veut et ne me vois pas jouer les effarouchées, d’abord parce qu’elle m’a sauvé la vie et que je lui dois bien ça, et puis cela m’étonnerait que ce soit une corvée.
Aussi, je me passe la langue sur les lèvres en la voyant s’approcher encore plus près et l’instant d’après nous nous embrassions goulûment.
A suivre
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