Chanette

Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 10:07

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 14 – Les surprises de l’enquête
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Jeudi 27 mai

Remiremont change son angle d’enquête, quand tout est faux dans le CV d’un type, la seule chose qui dise la vérité, c’est l’état civil !

Il obtient donc les copies des extraits de naissance et de mariage de Paul Tocquard. Il s’aperçoit qu’il est né à Paris dans le 18ème arrondissement, de père inconnu, ce sont des choses qui arrivent. Il se renseigne sur la mère et apprend qu’elle est décédée alors que le petit Paul n’avait que 3 ans !

La bonne piste est donc l’Assistance publique ! Il n’y a plus qu’à contacter les établissements concernés les uns après les autres pour suivre la piste. Tache fastidieuse, puisqu’il y en a environ deux cents en région parisienne.

Remiremont et ses deux collaboratrices se mettent au travail et ont la chance de trouver rapidement la trace de Paul Tocquard dans un orphelinat parisien. La responsable de l’établissement se refuse à donner des renseignements complémentaire par téléphone. Qu’à cela ne tienne, le détective se déplace.

– Je suis détective privé et je suis chargé de retrouver la trace de cette personne. Une affaire d’héritage affreusement compliquée, je suis tenu au secret professionnel et ne peut vous donner des détails.
– Je vais voir ce qu’il y a dans le dossier, venez avec moi on va descendre aux archives… Attention il y a de la poussière… On a été inondé il y a trois ans , j’espère que le dossier n’a pas pris l’eau…
– Je ne vois pas pourquoi puisque vous avez pu me dire que vous l’aviez eu comme pensionnaire.
– Les registres c’est une chose, les dossiers c’en est une autre ! Ah, c’est là, voyons voir, le petit Paul Tocquard a été confié à une famille d’accueil en 1990, il y a leurs coordonnées, je vais vous faire une photocopie.

Tanya de son côté a pour mission d’explorer le passé récent du ministre.

Elle a obtenu un rendez-vous avec Jacques Alberti, le secrétaire général du parti du centre, sous prétexte d’interview dans un grand hebdomadaire d’opinion, elle se présente sous la fausse identité de Gisèle Dupré dans les locaux du parti, des locaux dans lesquels on ne se bouscule guère..

L’individu doit avoir tout juste la quarantaine, beau garçon et beau parleur, il paraît tout content que l’on s’intéresse à son parti qui ne passionne pas grand monde mais dont la présence le fait bien dans une coalition gouvernementale.

Tanya commence par endormir le bonhomme avec des questions sans grand intérêt.

– Pourquoi un « Parti du centre » ?
– Parce que la France a vocation à être gouverné au centre, du moins c’est notre idée, mais on a un peu de mal à la faire partager…
– Pourtant vous ne manquez pas de compétence dans vos rangs, vous avez même un ministre.
– Oui, enfin un secrétaire d’état.
– C’est toujours ça.
– C’est un homme très discret. Précise Alberti.
– Oui, je n’ai pas trouvé beaucoup de documentation.
– Oui, mais en même temps la discrétion, c’est son image de marque. C’est un type intelligent, et il possède de grandes qualité d’organisateur.
– Il devenu rapidement l’un des dirigeants de votre parti ?
– Nous ne sommes pas si nombreux que ça, alors quand une telle compétence se fait jour, les choses vont vite.
– Mais concrètement ?
– Je ne le connaissais pas, je l’ai rencontré lors d’un comité national, il venait d’être élu secrétaire de sa fédération. Quand il est monté à la tribune, j’ai été séduit par ses qualités, après avoir déjeuné avec lui, je lui ai proposé de le coopter dans l’équipe dirigeante. Il m’a fait alors une réponse surréaliste, vous allez rire !
– Dites-moi !
– Il m’a répondu que ça aurait pu l’intéresser, mais qu’il était occupé à chercher du travail. Il venait d’être licencié pour des raisons économiques. Alors ni une ni deux je lui ai proposé un poste d’attaché parlementaire.
– Et pour devenir ministre ?
– Ah ! Vous savez comment ça se passe ! Le président voulait un membre de notre parti, on n’avait pas grand-chose, j’ai moi-même décliné, alors j’ai pensé à lui. Mais c’est qu’il s’est fait tirer l’oreille, monsieur ne voulait pas, on s’est quasiment engueulé, j’ai dû lui expliquer que s’il refusait cette responsabilité, je les lui retirerais toutes… Euh, n’écrivez pas ça… D’ailleurs nous nous sommes reconciliés très vite, c’est un homme délicieux.

Tanya qui a oublié d’être idiote se rend bien compte que la dernière partie de la phrase de son interlocuteur n’a pas grand-chose de sincère.

– Délicieux, vous voulez-dire physiquement ?
– Non je parlais du relationnel, sinon physiquement il n’est pas mal !
– Je ne peux pas dire, je n’ai vu qu’une vague photo.
– Il a horreur des photos, il y a des gens comme ça.
– Bien, je crois que j’ai là matière à faire un article, merci de votre accueil, vous êtes charmant. Voulu conclure Tanya
– Mais c’est vous qui êtes charmante.
– C’est gentil.
– Que diriez-vous d’un petit tête à tête au restaurant ?
– Et après le restaurant on ferait quoi ?
– Oh ! Me prêteriez-vous des intentions inconvenantes ?
– Pas du tout, mais lorsque deux personnes se plaisent pourquoi devoir passer par la case restaurant ?
– Vous êtes directe, vous !
– La vie est courte ! On fait ça vite fait dans le bureau ou on prend notre temps.

Tanya aurait pu refuser, mais elle se dit que coucher avec un homme aussi charmant ne sera pas une corvée… et puis pour qu’il y ait des confidences sur l’oreiller, il faut bien qu’il y ait un oreiller…

– Prenons notre temps, voyons. Je ne vous emmène pas chez moi, les gens sont tellement peu discrets, mais je suppose que vous n’avez rien contre l’hôtel ?

En chambre Alberti proposa à Tanya de se déshabiller d’abord.

– J’aime bien qu’on fasse comme ça, c’est mon péché mignon !

Tanya se déshabille sans trop se presser, histoire de lui en mettre plein la vue.

– Vous êtes superbe ! Commente Alberti. J’ai toujours eu un faible pour les femmes de couleur, je ne comprends qu’on soit raciste quand on voit de telle beautés.
– Vous allez me faire rougir !
– Mais non, je me déshabille, vous risquez d’être déçu, je suis très peu sportif…
– Vous croyez qu’un homme sympathique devient moins sympathique parce qu’il est peu sportif ? S’amuse-t-elle.

L’homme est nu, il bande comme un cochon.

– Venez donc, je peux vous appeler Gisèle ?
– Mais bien sûr, Jacques !

Ils se rejoignent sur le lit dans une étreinte classique, gros bisou baveux et caresses réciproques un peu partout, Alberti privilégiant les seins.

Que feraient les hommes si nous n’avions pas de seins ?

Il les caresse, les pelote; les embrasse, vient aspirer le téton, il s’énerve un peu, là.

– Quelle fougue, Jacques !
– Vous m’excitez tellement Gisèle !

Chanette2714Tanya ne tarde pas à tripoter les parties génitales de l’homme politique, petite branlette, préalable à la mise en bouche. Tanya aime bien sucer quand les bites sont bien raides et celle-ci l’est bien.

La bite à bon goût, monsieur Alberti est bien propre sur lui. Mais l’homme excité comme un poux veut toucher partout, et notre couple se retrouve en position de soixante-neuf.

– Je peux lécher derrière ? Demande-t-il.
– Mais bien sûr, Jacques, lécher moi derrière !

Voilà qui tombe bien, Tanya adore qu’on vienne lui titiller l’anus avec la langue. De plus Alberti semble être un orfèvre en la matière.

– Oh Jacques, c’est trop bon, ce que vous me faites !
– Si vous pouviez me foutre un doigt dans le cul ? Suggère Alberti.
– Mais avec grand plaisir ! Répond-elle en s’humectant l’index.

Elle ramone le bonhomme qui se pâme d’aise et dont l’excitation est désormais à son comble. Il se dégage et se couche sur le dos.

– Venez, venez me chevauchez !

Comme beaucoup d’hommes il apprécie cette position qui lui permet de ne rien perdre de la vue des beautés de sa partenaire, mais qui en plus est reposante puisque c’est la fille qui se tape tout le boulot !

Mais Tanya est une coquine, et ce n’est pas par le chatte qu’elle s’empale sur le vit fièrement dressé mais par l’anus. Elle peut ainsi parfaitement contrôler la pénétration. Et c’est parti pour une séance de chevaux de bois… jusqu’à leur jouissance respective.

On souffle un peu, Tanya demande s’il peut cloper, Alberti est non-fumeur mais ça ne le dérange pas.

C’est le moment des petites confidences, Alberti ne dit pas grand-chose mais tout est dans l’allusion, dans le non-dit…

– Franchement, vous pensez que ça va intéresser beaucoup de monde un article sur Manet-Carrier ? Les gens s’en foutent, non ? Lâche-t-il
– On m’a demandé de faire un article, alors je le fait.
– Je suppose que vous allez essayer de l’interviewer
– Non, j’ai demandé, il a refusé.
– Ça ne m’étonne pas de lui…

Alberti lui demande ses coordonnées, la chose avait été prévue, Tanya a toujours sur elle quelques cartes de visites bidons comportant un numéro de portable désactivé et une adresse mail fantôme. Il recopie tout ça sur son smartphone et conserve la carte dans un tiroir.

« Il faudra que je lui téléphone vendredi pour lui raconter un bobard du genre « le rédac chef » n’a pas accepté mon article. Et comme j’ai couché avec lui, il ne m’en voudra certainement pas ! »

– Un mec qui n’accepte d’être ministre qu’à contre-cœur, ce n’est pas banal ! Commente Remiremont.
– J’ai bien senti qu’Alberti ne l’aimait pas trop, sinon je n’ai pas appris grand-chose..

Jeudi 26 mai

Remiremont se rend donc dans la matinée chez Monsieur et Madame Sylvestre à Ivry sur Seine. Une dame d’une soixantaine d’année les reçoit. Il lui livre le même baratin.

– Paul ! Ah, oui Paulo ! Il était mignon, il nous aimait bien, mais qu’est-ce qu’il a pu faire comme conneries ! Au début tout allait bien et puis il a eu des mauvaises fréquentations. Un cambriolage ! Vous vous rendez compte, un cambriolage, et en plus ils ont maltraité la dame pour savoir où était l’argent. Bref il s’est fait pincer, je ne vous dis pas la honte !
– Il avait quel âge ?
– 15 ans, il s’est retrouvé en maison de correction à Senlis.
– Et vous avez eu des nouvelles par la suite.
– Rien du tout.

Remiremont se rend donc dans la foulée à la Maison de correction de Senlis, qu’on appelle maintenant « Centre éducatif fermé », c’est plus joli !

Le directeur, un jeune blanc-bec le reçoit dans son bureau, il n’est pas seul, il y a avec lui un type près de la retraite qui reste sur place pendant que le détective fait son baratin.

– On va vous trouver ça, vous pouvez repasser demain ?
– C’est que je suis un peu pressé.
– Monsieur Gilbert, vous pouvez trouver le dossier, ce doit être dans la deuxième armoire.
– Bien sûr, venez avec moi Monsieur… Vous avez dit Paul Tocquard ?
– Oui !
– Il portait bien son nom celui-ci.
– Ah bon, pourquoi ?
– Il n’était vraiment pas gâté par la nature !
– On parle bien de la même personne ?
– Evidemment, ah, voilà le dossier, il a été placé à sa sortie dans une entreprise d’horticulture, vous désirez les cordonnées ?
– S’il vous plait !
– C’est curieux ce que vous venez de me dire, on me l’avait décrit comme un beau garçon…
– Les gens disent n’importe quoi.
– Vous n’auriez pas une photo par hasard ?
– Euh si, on a dû prendre des photos quand il faisait partie de l’équipe de foot, on leur fait faire du sport, pendant qu’il tapent la balle, ils ne font pas de bêtises. Ce doit être dans la boite à chaussures, celle marqué 96 à moins que ce soit 95, passez-moi la 95 vous allez l’attrapez plus facilement que moi.

Le type fouille dans la boite.

– Ah voilà la fine équipe…
– Effectivement, je le reconnais, pourquoi vous me dites qu’il n’est pas gâté par la nature ?

– Vous voyez bien ! Dit l’homme en pointant son doigt sur un binoclard joufflu et mal peigné.
– Mais non, il est là ! rectifie Didier en désignant un jeune homme qui ressemble bien au ministre !
– Ah, non lui c’est Tony Morsang ! Il a mal fini celui-ci.

Et Remiremont réalise alors qu’il est ni plus ni moins en présence d’une usurpation d’identité. Il jubile.

– Ah, qu’est-ce qu’il lui est arrivé ?
– Je me souviens pas de tout. Mais il a tué un policier au cours d’un casse à la bijouterie Amberson. Il a échappé à la police, mais Il est mort avec toute sa famille dans l’incendie de sa maison. Un incendie volontaire, c’était un règlement de compte.

En rentrant au bureau, Remiremont commence à rechercher des informations sur Tony Morsang sur Internet. Avant toute chose il tombe sur la photo. Contrairement à celle qu’on lui a montré à Senlis, il est ici méconnaissable, crâne rasé, moustache à la turque, ray-ban teintés. Mais Remiremont n’est pas dupe, et une superposition anthropométrique lève ses derniers doutes.

Il tombe ensuite sur des articles relatant ses méfaits. Le premier relate un hold-up sanglant chez Amberson, un bijoutier du quartier de l’Opéra. Les deux malfaiteurs avaient joué de malchance, la boutique était télésurveillée en permanence, et la police qui patrouillait dans le quartier était intervenue en un temps record. Il s’en suivit une fusillade : Bilan deux morts dont un policier. L’un des malfaiteurs, un dénommé Dugan Radzik fut grièvement blessé, mais il eut le temps de donner le nom de ses complices à la police avant de succomber. Une voiture avec chauffeur, prête à démarrer attendait Tony Morsang qui prit la fuite et réussi à semer la police. On retrouva le lendemain la voiture et le chauffeur mort d’une balle en pleine tête.

« Charmant garçon ! »

Après avoir parcouru pas mal d’articles qui se recopient les uns les autres le détective parvint ensuite à la « conclusion » :

« Un gigantesque incendie, probablement d’origine criminelle, suivant les premiers éléments de l’enquête a ravagé le pavillon des parents de Tony Morsang, le tristement célèbre criminel en cavale. On dénombre six victimes actuellement en cours d’identification… »

Et dans le même journal mais plusieurs jours après.

« Nouvelle révélation sur l’incendie du pavillon de la famille Morsang. Tony Morsang figurerait au nombre des victimes et aurait été identifié grâce à sa gourmette. »

« Donc ce salopard a fait cramer toute sa famille, il a fait griller le vrai Paul Tocquard à sa place. J’aimerais bien savoir les détails de l’opération, mais mon petit doigt me dit que je les connaitrai un jour. La police a sans doute été un peu légère pour l’identification, mais je n’ai peut-être pas tous les éléments. »

Vendredi 28 mai

Et aujourd’hui, Remiremont se rend chez « Verdure paisible », l’entreprise d’horticulture où a été placé le vrai Paul Tocquard.

– Paulo ? Oui, je me souviens, un brave garçon courageux, il adorait son boulot, il s’était pris de passion pour les plantes, courageux, infatigable et puis un matin on ne l’a pas revu, on s’est renseigné au foyer où il dormait, ils ne savaient pas où il était passé.
– Sa disparition a été signalé à la police ?
– Oui, mais on n’a jamais eu de nouvelles, je ne sais pas ce qui a pu se passer.
– Il était suicidaire ?
– Pas du tout.
– Et Tony Morsang, vous l’avez eu aussi comme ouvrier agricole ?
– Oui, c’est curieux que vous me demandiez ça !
– On m’a laissé entendre qu’ils étaient amis.
– C’est vrai, Paulo me disait que Morsang venait le voir au foyer de temps en temps. Mais il n’aurait pas foutu les pieds ici, je l’aurai viré.
– Pourquoi ?
– On ne l’a pas gardé longtemps, il travaillait comme un cochon et cherchait sans cesse la bagarre, on l’a viré. Vraiment de la graine de crapule. Vous savez qu’il a mal tourné ?
– Oui, je suis au courant.
– On s’est d’ailleurs demandé si Morsang n’aurait pas entrainé Paulo dans une sale affaire… Vous savez il était naïf, Paulo, il ne voyait pas le mal…
– Il a pourtant été placé en maison de correction.
– Quand on est faible on se laisse entraîner.

Quand Remiremont m’a rapporté tout cela, j’étais, comme vous pouvez l’imaginez, sur le cul.

– Avec tout ça, t’as assez d’éléments pour aller à la police !
– Pas si simple, en 2017, on a fait passer le délai de péremption à 20 ans, ce qui est débile. La péremption ce n’est pas pour protéger les criminels, c’est parce qu’au bout d’un moment les preuves n’existent plus et les témoins disent n’importe quoi. Je ne vois pas un juge d’instruction rouvrir le dossier de l’incendie ou alors il faudrait du lourd.
– Parce que ce que tu as trouvé, ce n’est pas assez lourd ?
– Question de point de vue, on dira qu’il s’agit de coïncidences et puis le fait que le mec soit ministre ça n’arrange rien. Et puis imagine un juge d’instruction qui soit convaincu de la vérité, ce n’est pas pour ça qu’il donnera suite. Il va se dire attention où je mets les pieds : ministre plus barbouze plus mec lié au grand banditisme, ça peut foutre les jetons.
– Alors envoie un dossier à la presse.
– La presse fouille-merde ? Je n’aime pas leur méthodes, ils ont cassé des gens intéressants pour des futilités et quand une affaire sent trop le roussi, ils se dégonflent comme des baudruches.
– Et si on lui envoyait une lettre anonyme en lui expliquant que le pot aux roses est découvert.
– Et que crois-tu qu’il fera ?
– Je ne sais pas. Partir se planquer en Amérique du Sud…
– En fait on ne peut pas prévoir ce qu’il ferait, il peut avoir des réactions imprévisibles, n’oublie pas que c’est un tueur, qu’il a pu conserver des relations cachés avec le grand banditisme.
– Brr ! Arrête de me faire froid dans le dos. On ne va pas rester sans rien faire !
– Je suis bien d’accord avec toi, mais pour l’instant j’ai pas d’idée… ou alors une lettre anonyme qui ne soit pas si anonyme que ça… je vais creuser.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 10:05

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 13 – Un ministre pas très clair
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Mardi 25 mai

Louise m’a appelé la veille pour me dire qu’elle viendra ce matin de bonne heure. Je sais donc ce que je dois faire. Mais j’ai l’idée de faire d’une pierre deux coups. Réaliser le fantasme le plus secret de la bourgeoise me permettrait de gagner pas mal de sous-sous. Pourquoi me gênerais-je puisque pour elle l’argent ne semble pas compter ?

Je demande à Anne-Gaëlle de me rendre service en m’attendant en bas du studio au café du coin avec le chien. Evidemment je lui ai fait part de mes intentions.

Louise est à l’heure, elle est toujours à l’heure. On se fait la bise, elle sort son enveloppe et la pose sur le guéridon..

– Non, non, on verra ça tout à l’heure, tu auras peut-être une surprise, mais c’est une surprise à supplément !
– C’est quoi ?
– Je ne vais pas te le dire, puisque c’est une surprise. Alors maintenant tu te mets à poil et je ne veux plus t’entendre, espèce de vieille morue !

La voilà toute nue ! Procédure habituelle, collier de chien, laisse, quelques crachats pour faire bonne figure et je l’emmène dans le donjon au milieu duquel j’ai tendu une bâche en plastique.

– Allonge-toi ! J’ai une grosse envie, je me retiens depuis ce matin.

Depuis le temps qu’elle souhait que l’on recommence ce genre de choses… une expression de félicité repeint son visage ! J’aurais tout vu dans ma vie, moi !

Je m’accroupis au-dessus de son visage, lui montrant mon cul, si elle proteste je me décalerais un peu, mais elle ne bronche pas.

Je commence par pisser, voilà qui n’est pas nouveau dans nos séances, mais il fallait bien que le fasse. Puis je pousse. Je sens mon caca qui sort du cul et qui lui dégringole dessus. Ça a été assez vite, en principe, une défécation ça ne dure pas trois heures !

Je me relève et contemple le tableau. Son visage est tout pollué et elle semble empruntée, se demandant comment se débarrasser de tout ça !

– Tu te nettoieras tout à l’heure, pour l’instant tu vas me nettoyer le cul avec ta langue !

Je me remet en position et la laisse me lécher, voici une sensation bien agréable, ce soit être la première fois qu’on me fait ça, du moins dans ce genre de circonstances.

– Oh, merci Chanette, quel beau cadeau ! J’en avais tellement envie !
– Vas te rincer, la surprise va arriver ! Mais ne t’essuie pas la foufoune, si tu mouilles ce sera tant mieux.

Je demande à Anna de monter avec le clébard. J’ouvre !

La tronche de Louise.

– Je présente Anna, une copine et le chien c’est Surcouf, un chien très vicieux n’est-ce pas Anna ?
– Très, très vicieux ! Bonjour madame.
– Euh, enchantée !
– Tu sais ce qui va se passer ? Demandais-je à ma soumise.
– Euh, oui !
– Ecartez-bien les cuisses et essayez de l’attirer ! Lui dit Anna.
– Euh, viens Surcouf, viens mon chien, viens que je te caresse. Dit-elle d’une voix un peu chevrotante
– Mets ta main sur ta chatte, imbibe-la avec ton jus, puis tends la vers lui ! Explique Anna qui a toujours eu le tutoiement facile.

Le chien se pointe en remuant la queue à grande vitesse. Suivant les conseils d’Anna, Louise rapproche sa main de son intimité. Surcouf a compris et vient lécher la cramouille de la bourgeoise. Laquelle se pâme de plaisir.

– Et maintenant tu vas lui sucer la bite ! Ordonne Anna qui s’est improvisée maîtresse de cérémonie.
– J’ai jamais fait !
– On ne te demande pas de nous raconter ta vie, poufiasse ! Je vais commencer et tu vas me rejoindre.

Et là je vois ma copine préférée coucher le chien sur le flanc et lui tripoter sa bite, jusqu’à ce qu’un fourreau rougeâtre en émerge. Elle met tout ça dans sa bouche avant de la confier à Louise qui a l’air de planer complètement en léchant l’organe, les yeux clos.Chanette2713me demande ce que ça peut bien faire de sucer la bite d’un chien, j’ai failli les rejoindre mais je ne l’ai pas fait, j’aurais bien une autre occasion.

– Et maintenant dit Anna en se relevant, le chien va te prendre.
– Je ne sais pas si je suis prête à aller jusque-là !
– Ben dis donc, Chanette, elle exagère ta soumise, on lui apporte un beau cadeau et elle fait sa difficile.
– Ce n’est pas ça… balbutie Louise qui en fait ne sait pas trop quoi dire.

C’est quoi ces atermoiements, elle m’avait pourtant confié qu’elle rêvait de faire ça…Mais c’est vrai qu’entre les fantasmes et la réalité…

– Peut-être quelques coups de cravache pour la motiver ? suggère Anna
– Non, madame n’aime pas trop la douleur.
– Quelle chochotte !

Et je me souviens soudain que l’ors de la dernière séance…

Alors je prends le risque de gifler Louise.

– Louise, tu vas arrêter de faire ta jeune fille et tu vas te faire sauter par le chien.
– Oui, maîtresse !

Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour se faire obéir !

Louise s’est mise en levrette, Anna a ganté les pattes avant de Surcouf et la belle bourgeoise se fait limer en cadence. Louise est rouge de confusion, elle ferme les yeux, fait s’échapper son esprit, pas longtemps, les coups de butoir du labrador la font rapidement réagie, elle la voilà qui jappe de plaisir.

– Oh oui, c’est bon ! C’est trop bon ! Aaaaah !
– Si on essayait l’autre trou ? Suggère Anna.
– Pourquoi pas ?
– T’as entendu la bourgeoise, maintenant le chien va t’enculer.

Elle ne répond pas, Anna se débrouille pour rectifier la position afin que le chien la pénètre par l’anus.

– Aaaaah ! Arrêtez, non continuez !

Bien sûr qu’il continue, la scène a quelque chose de fascinante… Mais je n’étais pas au bout de mes surprises.

Voilà Anna qui se déshabille à l’arrache, elle se met en levrette juste à côté de Louise et se débrouille pour que chien vienne la couvrir, laissant par là-même la bourgeoise le cul grand ouvert.

Ça n’a pas duré bien longtemps, Anna s’est fait limer quelques minutes, puis le chien s’étant déboité, elle le couche sur le flanc.

– Viens, pétasse, on va le sucer à fond.

Complètement déchaînées, Louise et Anna sucent et lèchent le sexe de Surcouf qui émet en continue une incroyable quantité de foutre que les deux femmes gardent en bouche.

C’est fini, le chien part s’assoupir dans un coin, les deux nanas se roulent un patin.

Louise me regarde, ses yeux semblent respirer l’extase.

– Je suis vraiment une salope.. me faire monter par un chien… Voilà une expérience que je ne pourrais pas raconter à grand monde. Me confie-t-elle
– Je ne sais pas ce qui m’a pris ! Me dit Anna, je suis un peu sortie de mon rôle.
– Ne t’inquiètes pas ma bibiche.
– Je n’ai pas davantage d’argent sur moi, mais la prochaine fois qu’on se verra… Ajoute Louise
– Pas de problème.

J’ai ensuite profité du passage aux toilettes d’Anna pour brancher Louise :

– Tu sais, j’aimerais bien qu’un jour on aille au restaurant toutes les deux… en copines !
– Pourquoi pas ? Quand tu veux ? Répond Louise Manet-Carrier.
– Demain ?
– Pourquoi pas ce soir ?

Ben oui, pourquoi pas ?

Et au restau, j’ai attaqué d’emblée, si je vais dans le mur ce n’est pas si grave, Louise est de toutes façons moins accros qu’auparavant à nos séances, l’excitation de la découverte n’est plus là, je l’ai surprise la dernière fois, mais je ne pourrais pas la surprendre à chaque fois. En revanche des liens de sympathie ont fini par se créer. Mais la sympathie ne rend pas accro ! Elle finira par se lasser et ne plus venir me voir, je le sais, c’est la vie alors si je la brusque, ça ne fera qu’avancer les choses, je m’en remettrai.

– Je n’osais pas t’en parler, parce que ça peut-être gênant mais ton mari, il continue de me harceler. Ça devient pénible !
– Il t’as fait quoi ?
– Il m’a d’abord envoyé un détective privé, un toquard visqueux, qui voulait savoir si j’avais des caméras. Il s’y est pris comme un manche et a fini par me demander l’autorisation de tester la présence de caméras…
– Ça se teste ?
– Faut croire ! Evidemment il est reparti bredouille, mais ça m’a énervé, je pensais qu’il me ficherait la paix… Penses-tu ! Tu sais ce qu’il a fait, il m’a envoyé un faux client, un espèce de playboy qui devait me tirer les vers du nez sur l’oreiller..
– Non ?
– Si ! Manque de pot, déjà ce n’était pas mon genre de mec et ensuite, ton mari a oublié de lui dire que je ne faisais que de la domination, du coup le mec a été complètement déstabilisé… et mauvais comédien en plus, j’ai fait ce qu’il fallait pour qu’il me lâche le morceau…
– Mais comment tu as su que c’était mon mari qui te l’envoyait
– Son objectif était de savoir si j’avais déjà utilisé des caméras. Je sais bien qu’il y a parfois des coïncidences, mais là c’est un peu gros.

Louise se prend la tête dans les mains, elle semble méditer.

– Là comme ça, je ne vois pas bien comment l’empêcher de continuer ce genre de connerie, faut que je réfléchisse.
– Il a toujours été comme ça ton mari ?
– Disons qu’il a toujours eu un côté un peu bizarre.
– Vous êtes ensemble depuis longtemps ?
– Bientôt quatre ans. Je ne vais pas te raconter ma vie mais j’ai fait un peu de cinéma, Lilou Vanier, ça ne te dit rien évidemment !
– Non !
– Tu chercheras sur Internet, il y a trois ou quatre photos, j’ai fait un peu de cinoche étant jeune, pas des grands rôles, puis un diplomate s’est intéressé à moi, on s’est marié, j’ai pas mal bourlingué à travers le monde, puis je suis tombée sur un émir, j’ai divorcé, le gars était amoureux fou de moi, il m’a légué tout son fric, puis il est mort. Et un jour à un cocktail, je suis tombé sur Paulo…
– Paulo ?
– Oui Charles-Paul, en fait il s’appelle Paul, Charles c’est son deuxième prénom mais Charles-Paul, ça fait classe sur une carte de visite. C’est comme Manet-Carrier. Carrier c’est moi, Lui il s’appelle Manet, mais c’est même pas son vrai nom, c’est celui de sa mère. Tu sais ce que c’est son vrai nom, je vais te faire rire ?
– Dis !
– Tocquard !

Je me marre, mais ça devient Intéressant !

– J’en étais où ?
– Tu as rencontré Paul.
– Oui ! Et ça a été le coup de foudre. Faut dire qu’il est tellement beau ! Alors je me suis laissé draguer, on a couché et on s’est marié. J’ai eu un moment de lucidité, et j’ai exigé que l’on établisse un contrat de mariage. Il n’a fait aucune objection et j’ai trouvé ça magnifique.
– Et les bizarreries ?
– Tu sais personne n’est parfait, je ne le suis pas et lui non plus. Les premiers temps il était aux petits soins pour moi, puis j’ai compris que c’était un cavaleur invétéré. Mais je ne voulais pas le perdre. Alors je lui a proposé un deal, je lui ai dit qu’il pouvait coucher avec qui il voulait, mais que je ne voulais pas qu’il me quitte et que je me réservais le droit d’être aussi infidèle que lui. Il a été d’accord tout de suite.
– Mais avec toi il est comment ?
– Après cette mise au point on a essayé de sauver les apparences, de vivre quand même comme un couple classique, mais les rapports sexuels se sont espacés, et maintenant il n’y en a plus du tout. On vit l’un à côté de l’autre, je ne m’occupe pas de ses affaires, il n’est pas censé s’occuper des miennes, je ne lis pas son courrier et il ne lit pas le mien. Un drôle de couple, tu vois !
– Tu n’as pas eu envie de le quitter..
– Non, je l’aime de trop, malgré ses défauts. Tu sais il lui arrive de me battre, je m’en fous, je le laisse faire et je pardonne… du moins la plupart du temps. Mais je ne parle que de moi, si tu me parlais de ta vie à ton tour ?

Et merde ! Ça commençais pourtant bien, mais là je vais être obligé de me laisser aller aux confidences. Quand on joue un jeu il faut bien y jouer complétement. Alors je lui ai raconté un bout de ma vie, comme je suis entrée dans la prostitution, sur l’air de « Pute un jour, pute toujours », de mes premières passes tarifées sur la côte d’Azur en compagnie de Clara (voir Chanette à St Tropez). Je lui raconte des tas d’anecdotes, c’est qu’en vingt ans de tapin, j’en ai des bonnes à raconter, et encore je ne lui dis pas tout ! Mais ça l’intéresse, le courant passe bien, on rigole, elle picole pas mal. Mais je finis par reprendre la main :

– Il faisait quoi ton mari avant d’être ministre ?
– Ii était assistant parlementaire.
– Ah ! C’est un métier ça ?
– Il paraît ! S’amuse-t-elle. Et avant il était directeur financier chez les pâtes Buitoni, mais la boite s’est délocalisée, il a été licencié.
– Beau comme il est, il doit avoir des tas d’amis…
– Penses-tu, ses amis, s’il en a, je ne les vois jamais, surtout depuis qu’on a établi de nouvelles bases. On ne reçoit pratiquement personne, idem pour les invitations, de toutes façons, il n’a jamais aimé les mondanités, on ne fait que l’obligatoire, quand on est ministre on ne peut pas tout refuser.
– Mais c’est vrai qu’il est beau, qu’est-ce que ça devait être quand il était jeune.
– T’as une photo de lui ? S’étonne d’elle.
– Oui, sur un dépliant du ministère…
– T’as eu ça comment ?

Je suis donc obligé de lui expliquer, ce qui va encore me détourner de ma série de questions insidieuses

– Le copain de la secrétaire de ton mari est venu me voir pour me proposer ses services. Comme j’étais sceptique, il m’a apporté ce dépliant
– Ses services ? Mais comment il a su…
– Une indiscrétion. Ton mari t’a fait suivre par son homme de main qui m’a donc localisé et quand il a fait son rapport la secrétaire à tout entendu.
– Quelle salade !
– Donc le copain de la secrétaire m’a dit que si le ministre manigançait quelque chose à mon encontre, il pourrait le savoir… enfin bref…
– Tu devrais te méfier de ces gens-là !
– Oh, je suis sur mes gardes ! Je disais ton mari, il devait être canon quand il était plus jeune…
– J’en sais rien, j’ai pas de photos !
– Ah bon ?
– Oui ! Il lui est arrivé un truc horrible, il me l’a raconté une fois en me disant qu’il était normal que je le sache, mais qu’il ne voulait plus jamais qu’on en parle…

Oh que ça devient intéressant !

– T’as pas le droit d’en parler, alors ?
– Il fêtait son trentième anniversaire dans son pavillon, il avait invité ses parents, ses deux sœurs et leur maris, les gosses aussi. Et tout à brulé. Il n’est rien resté de la baraque et ils sont tous morts. Après un événement comme ça on peut comprendre qu’il soit un peu bizarre de temps en temps !
– Mais lui, il s’en est sorti comment ?
– Il n’était pas là quand l’incendie s’est déclaré.
– Il n’était pas présent chez lui le jour de son anniversaire ?
– Je m’explique mal, il devait aller chercher sa grand-mère à la gare de Montmorency, mais son train avait du retard, il a poireauté et quand il l’a récupéré la maison était en feu… Et la tragédie ne s’arrête pas là !
– Ah !
– La grand-mère n’a pas supporté le choc, elle a fait une crise cardiaque dans la foulée.
– Eh bien !
– Oui, on parle d’autre chose ?

O.K. Je ne vais pas continuer à l’asticoter, ça risquerait de paraître louche à la longue. J’ai appris plein de chose, j’espère que Remiremont va pouvoir creuser tout ça.

Mercredi 26 mai

Avant d’entamer ma journée, j’ai rendez-vous au café du coin avec mon détective préféré.

– On nage dans le brouillard ! Commence Didier Remiremont. Pas de Manet-Carrier dans les anciens élèves du Lycée Henri IV. Idem pour HEC…
– Pas étonnant, il ne s’appelle pas Manet-Carrier, mais Paul Tocquard
– Non !
– Si !
– Bon, je vais reprendre mes vérifs… Sinon Tanya a commencé à faire le tour des grosses boites d’agro-alimentaire, évidemment elle n’a rien trouvé, elle va recommencer avec son autre identité…
– Il travaillait chez Buitoni comme directeur commercial.
– Super, on va avancer ! Tas appris autre chose ?
– Oui, son pavillon a brulé le jour de son anniversaire et toute sa famille a succombé.
– Et il en a réchappé par miracle ?

Je lui raconte.

– Ça sent la fable !
– Un peu, oui !
– Je te rappelle dès que j’ai du nouveau, mais maintenant il va falloir que je me débrouille tout seul, on va laisser la Louise tranquille, tu la questionneras que si on est bloqué…

Et le soir il m’informait par téléphone de ses investigations :

– De mieux en mieux : Aucun Paul Tocquard chez les anciens élèves du Lycée Henri IV. Idem pour HEC… et tu ne sais pas la meilleure ?
– Ben non !
– Le ministre a aujourd’hui 40 ans. La société Buitoni France n’existe plus depuis 1998. Je me demande comment il pouvait être directeur financier ou fondé de pouvoir à 18 ans !. Et ce n’est pas fini…
– L’incendie n’existe pas ?
– Bingo, aucun incendie de cette gravité à cette date-là, ni dans les quinze jours précédents, ni dans les quinze jours suivants. De plus il est inconnu à Montmorency, à moins qu’il ne soit que locataire… mais ce n’est sans doute pas la peine que je vérifie, ce mec ment sur toute la ligne.
– T’es bloqué alors ?
– Oui, mais je trouverais, je n’aime pas rester sur un échec. Pour le moment je n’ai pas d’idée, mais ça viendra. Je te laisse ! Bonne soirée !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 09:56

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 12 – Hubert et Nœud-Pap
Anna

 

Vendredi 21 mai

Tanya m’avait prévenu qu’elle viendrait me chercher plus tôt que d’habitude car elle doit partir à Lyon. Pas bien grave, cela me permettra de faire un peu de ménage dans le studio.

– Et ce soir, me dit-elle, je vais rentrer un peu tard, attend moi vers 20 heures.

Par précaution Brunet alias Adam-Claude s’est installé dans un bistrot proche de mon studio, au cas où le ministre vérifierait sa géolocalisation.

Et précis comme un coucou suisse, le ministre téléphone à 9 heures pile.

– Bonjour, on peut parler ? Vous êtes où ?
– Dans un bistrot.
– Vous avez eu les renseignements.?
– Oui ! On fait comment, vous voulez un compte rendu détaillé, parce qu’elle m’en a dit des choses…
– Est-ce qu’elle utilise des caméras ?
– Elle m’a assuré que non !
– Elle ment ! Et sa sécurité alors ?
– Elle m’a répondu « qu’en cas de mauvais coup, la caméra ne la sauvera pas »
– Elle avait l’air sincère ?
– Oui, quand j’ai abordé le sujet des caméras, elle avait vraiment l’air très sûre d’elle.
– Ouais. Vous l’avez cuisiné sur ses clients connus.
– Elle m’a dit qu’elle ne connaissait que ceux qu’elle avait reconnu à la télé.
– Et les femmes ?
– De rares clientes, elle m’a dit.
– Ce n’est pas ça la question, est-ce qu’elle a reconnu quelqu’un dans ses clientes femmes.
– Elle m’a dit non. Elle m’a même dit qu’elle avait une cliente en ce moment mais qu’elle se foutait de savoir qui c’était.
– Bon, eh bien je vais faire avec tout ça !
– Ma mission est finie, alors ?
– Ben oui qu’est-ce que vous voulez que je vous demande de plus. Si vous voulez la revoir, vous paierez vos séances tout seul. Bon, on ne se connait plus, on ne s’est jamais parlé. Salut !
– Au revoir, monsieur ! Répondit Brunet, mais le ministre avait déjà raccroché.

Il téléphone comme convenu à Remiremont.

– Ça n’a même pas duré cinq minutes ! En fait il vouait savoir si Chanette utilisait ou avait utilisé des caméras.
– C’est tout ? Demande le détective
– Oui ! En fait j’ai l’impression qu’il cherchait les traces d’une femme qui fréquenterait le studio de Chanette.
– Vous allez le revoir, « Moustache » ?
– A priori, non, il m’a dit que ma mission était terminée, je suis soulagé, vous savez !
– Je m’en doute bien !
– O.K. Donc normalement pour moi aussi l’affaire est terminée. Vous allez pouvoir déstresser !
– Et comment, donc !

Remiremont m’a téléphoné dans la foulée, pour me confirmer la bonne nouvelle.

– …et d’accord pour l’apéro lundi soir rue des Saulniers ! Conclue-t-il.

Et le téléphone sonne de nouveau, cette fois c’est Brunet.

– Ah, j’étais inquiet, ça ne répondait pas…
– J’étais en communication !
– Je voulais vous dire que ça s’est très bien passé, mais je voudrais vous voir, oh pas longtemps, juste un quart d’heure.
– Je vous rappelle !

Je me méfie, l’hypothèse selon laquelle, il reviendrait pour me faire la fête après avoir raconté des conneries à Remiremont ne peut être exclue.

J’appelle Didier

– Comment ça il veut te voir ? Le téléphone ça ne suffisait pas, bizarre cette affaire, j’espère qu’il n’est pas en train de nous la faire à l’envers ! Les filles sont à Lyon pour la journée et moi j’ai un gros rendez-vous, envoie le chier.
– Non, je n’ai pas envie de faire ça, et puis s’il a de mauvaises intentions ça ne servira à rien.
– Dis-lui que tu es surbookée et que tu te feras une joie de le recevoir lundi à 11 heures et je viendrais avec Tanya.
– D’accord.

J’ai dit d’accord, mais je le regrette, j’en ai marre de toutes ces angoisses, je veux que la situation soit définitivement décantée. J’ai alors l’idée d’appeler Hubert. Il est tout content de venir m’aider et me dit qu’il peut être là à 11 heures. Je rappelle le gigolo et lui donne rendez-vous à 11 heures 30.

Il va falloir que je rétribue Hubert, il a cru qu’il m’avait sauvé la vie, il ne pouvait pas savoir la vérité, moi non plus d’ailleurs.

Et à 11 heures 30, Brunet sonne. Il a un énorme bouquet de fleurs dans les bras. Hubert ouvre, peu rassuré, ma bombe de lacrymo dans sa main cachée dans le dos.

Je me retrouve avec son gros bouquet dans les bras, je le pose sur la table.

– Je voulais… Je voulais… Cette fois c’est fini, je ne voulais pas vous quitter comme ça.

Le voilà qui m’étreint, et qui chiale comme un gosse, c’en est touchant.

– On se calme !
– Je suis si content que ce soit terminé comme ça, je voulais juste vous le dire !
– Je comprends ! Répondis-je histoire de dire quelque chose.
– Je m’en veux de vous avoir effrayé…
– Je m’en remettrai.
– Je peux vous embrasser ? Et après je vous laisse.
– Mais bien sûr !

Et Adam-Claude est sorti de ma vie.

Me voilà seul avec Hubert, comme je l’ai dit je me dois de le récompenser, mais je n’ai aucune idée de ce qu’il faudrait que je lui donne.

– Bon, j’espère que cette fois ce connard de ministre ne va plus me pourrir la vie.
– De toute façon, Fiona essaiera de le surveiller.
– Tu as été super dans cette affaire, ça mérite une récompense.
– Je ne l’ai pas fait pour ça…

C’est ce qu’on dis toujours dans ces cas-là lorsqu’on est bien élevé.

– C’est une question de principe et de politesse, qu’est ce qui te ferais plaisir ?
– Non, non rien, juste un dédommagement pour mes faux frais ?

Ses faux frais ? Quels faux frais ?

– Et ça fait combien ?
– 200 balles !

A tous les coups, il m’aurait bien demandé plus, mais il n’a pas osé.

– Ecoute, je vais te donner 300, pas maintenant, je ne les ai pas sur moi, mais je les aurais tout à l’heure. Et en plus je t’offre une séance gratuite.
– Là maintenant ?
– Si tu veux je n’ai pas beaucoup de rendez-vous aujourd’hui, à moins que je te fasse quelque chose de très spécial.
– C’est-à-dire ?
– J’ai un client très sympa qui va venir en milieu d’après-midi.
– Je ne veux pas…
– T’as pas confiance en moi ?
– Si, si, mais…
– Mais quoi ? T’as bien aimé l’autre fois quand tu t’es fait sucer par Marguerite.
– C’était un coup de folie.
– Heureusement qu’on a des coups de folie, sinon la vie serait bien triste
– C’était un travesti, ce n’est pas comme si j’avais fait ça avec un vrai mec.
– Une bite, c’est une bite quand tu l’auras dans la bouche tu ne verras pas la différence.
– C’est vite dit !
– Ecoute, passe à 15 h 30, on verra bien, de toute façon je ne vais pas te forcer à faire quelque chose qui ne te branche pas

Il est revenu, à à l’heure.

Je le fais se déshabiller et après lui avoir passé un collier de chien munie de sa laisse, je le conduis dans le donjon dans lequel Nœud-Pap est attaché à poil sur une croix de Saint-André.

– Voilà, on dit bonjour au monsieur !
– Bonjour Monsieur ! Murmure Hubert, peu motivé pour le moment.
– Bonjour ! Répond Nœud-pap qui se voit déjà avec la bite d’Hubert dans la bouche.
– Allez, approche-toi de lui !

Et je conduis Hubert devant Nœud-pap.

– Regarde sa bite, dis-moi comment tu la trouves ?
– Je ne sais pas quoi dire !
– Je vais t’aider, alors.

Je tortille sans ménagement les tétons de mon soumis préféré, qui du coup se met à bander comme un jeune homme.

– C’est mieux comme ça ? Non ?
– Oui bien sûr !
– Tu la trouves comment alors ?
– C’est une belle bite !
– Ben suce là !
– Ah, non ?
– Elle va pas te manger, ce n’est qu’une bite !
– Je ne suis pas pédé !
– On ne te demande pas de devenir pédé, on te suggère simplement de mettre ce bel organe que tu as trouvé joli, dans ta bouche.
– Non !
– Tu as tort, je t’aurais donné un Bounty.

La vielle méthode consistant à dire n’importe quoi pour déstabiliser.

– Caresse-la au moins ! Insistais-je.

Alors, il ose toucher ! Juste un instant.

– C’est doux, n’est-ce pas ?
– Euh…
– Je n’ai pas dit de la lâcher ! Branle-le un peu !
– Mais enfin, vous me faites faire de ces trucs !
– Ben quoi, on s’amuse ! Tu ne vas pas me dire que tu n’aimes pas jouer !
– Juste un peu, alors.

Il reprend la bite de Nœud-Pap dans la main et la branlotte un petit peu. Je passe derrière lui et lui tord les tétons histoire de l’encourager et d’accroitre son excitation.

– Et maintenant tu vas lui faire un bisous sur le gland, juste un petit bisou du bout des lèvres.
– Non !
– Je vais chercher la cravache alors, ça va te motiver.
– C’est ça, motivez-moi.

Impertinent en plus !

Je le fais appuyer contre le chevalet afin qu’il me présente ses fesses et je tape en cadence et lui zèbre le cul. Il rouspète, normal, ça fait mal, mais il encaisse. J’arrête ma flagellation au bout de quelques courtes minutes.

Chanette2712– Et maintenant tu vas être un gentil garçon, et tu vas lui sucer la bite ! Et après comme récompense je lui demanderai de t’enculer.
– Quoi ?
– Il y a un problème ?
– Mais je suis pas pédé !
– Tu me l’as déjà dit ! T’as aimé l’autre fois quand je t’ai foutu un gode dans le cul, alors sache qu’une vraie bite c’est bien mieux, c’est vivant, c’est chaud.
– Humm…
– Et en récompense, tu pourras décharger sur ma jolie poitrine…
– Si vous pouviez me sucer…
– Tu sais bien que je ne suce pas !

(oh, la menteuse !)

– Juste un peu !

Et puis je me suis dit que je lui devais bien ça ! Alors je lui en fait la promesse. Du coup il s’est précipité sur la bite de Nœud-pap et l’a embouché. Un spectacle qui fait plaisir à voir, il est comme un gosse qui découvre une nouvelle pâtisserie.

Je finis par lui dire d’arrêter, et je l’emmène sur le chevalet, je lui immobilise les bras et laisse ses jambes pendantes et écartées. Je lui tartine le trou du cul, je le doigte un peu, Puis je libère Nœud-Pap et l’encapote afin qu’il vienne sodomiser Hubert.

Celui-ci après avoir grogné dans les premiers minutes, pousse de « Hi » et des « Han » de satisfaction. J’arrête les frais au bout de cinq minutes ne souhaitant pas que Nœud-pap qui me paie toujours grassement jouisse si vite.

A présent je vais faire plaisir à tout le monde ! Après tout je suis aussi là pour ça, non ?

– Nœud-Pap va te sucer un peu et après je prendrais le relais.

Hé oui, c’est ça son truc à Nœud-Pap, c’est de sucer des bites, je ne vais pas lui en priver. Il se régale donc de la bite d’Hubert puis me la confie.

Je pompe à fond le père Hubert, utilisant toute ma technique dont je ne me sers pourtant que très peu. Mais ma petite langue n’a rien oublié, titillement du gland, léchage de la verge, allers et retour à pleine bouche et même gobage des testicules.

Quelques soubresauts. Ce gros cochon me jute dans la bouche, il se recule avec un air ravi. Je dégage mes seins et y étale le sperme que je viens de recracher.

– Merci Chanette, c’était très bien !
– T’es un enculé maintenant !
– Ben oui ! Qui aurait cru ça !

Il est parti, bisous, bisous.

Je vais maintenant m’occuper de Nœud-pap, ce qui ne sera pas une corvée,

– Tu as vu comme je l’ai bien sucé l’autre soumis ! Je suis sûr que tu aimerais bien que je te fasse la même chose ?
– Oui, maîtresse !

Ben oui, il ne va pas dire non, il a d’ailleurs bénéficié au moins une fois de cette gâterie. (voir Chanette 22 – soirées bunga-bunga) Et aujourd’hui vu les circonstances je me sens moralement obligé de le faire.

– C’est une faveur, ne t’attend pas à ce que je te le fasse à chaque fois !
– Je sais maîtresse ! Vous êtes une bonne maîtresse !

Bien sûr que je suis une bonne maîtresse !

Le soir, je suis rentrée chez moi, estimant que les risques n’existaient plus, et puis je ne vais pas non plus rester planquée toute ma vie sous prétexte qu’un sous-ministre a besoin d’un examen psychiatrique !

J’ai donc envoyé un message à Tanya.

– Tout va bien ! Brunet est passé me raconter, tout s’est bien passé, fin de l’affaire. Pas la peine de venir me chercher, ce soir je rentre chez moi. Bisous et encore merci pour tout. PS : Si Didier en est d’accord on peut se tous se retrouver à mon studio lundi à 18 heures pour boire un pot…

Et j’étais toute contente de retrouver mon chat !

Et c’est comme ça que se termine l’histoire ? Ben non, pas tout à fait…

Lundi 24 mai

A 18 heures nous avons trinqué dans la bonne humeur et après quelques plaisanteries et banalités d’usage, Didier Remiremont m’a tenu un fort étrange discours :

– J’ai un peu réfléchi à cette affaire, elle est apparemment terminée…
– Comment ça « apparemment » ?
– Je m’explique : D’une part ce mec est du genre à ne pas lâcher une affaire, il vit dans un monde où il n’admet pas autre chose que ce qu’il croit être sa vérité…
– Hein ?
– Pour les caméras, il commence par envoyer un barbouze, ça aurait pu s’arrêter là s’il avait été un peu intelligent, non il a fallu qu’il m’embauche pour enquêter, et encore une fois ça ne lui a pas suffi, il a fallu qu’il nous sorte un espion-coucheur…
– Qui n’a jamais couché !
– Non, mais c’était bien sa mission. Alors qu’est-ce qu’il va nous trouver d’autre le ministre ?
– T’es rassurant, toi !
– Deuxième façon d’aborder le problème, c’est de se demander pourquoi il s’agite autant ? On a compris qu’il s’agissait de sa bourgeoise. Or ce n’est pas une histoire de cul; d’après ce que tu nous en a dit, Chanette, il s’agit d’un couple libre, il faudra d’ailleurs creuser cette affaire.
– Mais creuser pourquoi ? Tu as vraiment peur qu’il…
– Sa femme, personne ne la connait, c’est une bourgeoise lambda. Alors pourquoi le ministre s’inquiéterait de savoir si des photos d’elle à poil pourrait se balader sur Internet ?

Un ange passe, on en profite pour grignoter les petits fours que je suis allé acheter.

– Super bon, ces petits fours, ils viennent d’où ?
– D’en bas, c’est une excellente pâtisserie !
– Donc trois hypothèses me sont venues à l’esprit ! Reprend le détective. La première : La dame a un passé trouble, très trouble même, et le ministre craint qu’une vieille histoire refasse surface. A creuser, mais je n’y crois pas trop. La deuxième, elle est toute simple, le ministre estime qu’une publication des photos de sa femme dans des poses compromettantes pourrait mettre en péril sa carrière de ministre. Si c’est ça il est vraiment con, il y a eu une histoire comme ça avec la femme de Pompidou quand il était premier ministre. Il a fait dire partout que c’était un sosie et ça n’a pas nui à sa carrière, il s’est même fait élire président de la République !. Non ce que je crois c’est que si les photos de madame apparaissait, il craint que la presse fouille-merde viennent éplucher la vie du couple et y trouve des choses que les lecteurs aiment bien lire.
– Conclusion ?
– Moi je pense qu’il faut en apprendre plus. En trouvant ses motivations, on éliminera définitivement le danger que ce gars représente. Je peux m’investir dans ce genre d’enquête, d’ailleurs j’adore ça ! Seulement il y a un petit hic !
– Oui ?
– Le hic, c’est que ça un prix. Pour l’affaire Brunet, je t’ai aidé gratuitement…
– Oui, j’ai compris, je te fais confiance, je sais que si tu as des craintes, c’est qu’elles sont justifiées. Donc vas-y je te paierai, mais il faut fixer des limites, je ne vais pas me ruiner, non plus !
– Ce sera au tarif d’amis. Et j’essaie de boucler ça sur un mois. Mais c’est toi qui va amorcer l’enquête !
– Moi ?
– Ben oui tu dois la revoir, sa bourgeoise ?
– J’ai rendez-vous demain !
– Elle parle facilement ?
– Ça lui arrive, oui !
– Alors débrouille-toi pour la faire parler ? Quand a-t-elle connu son mari, dans quelles circonstances, est-ce qu’il parle de son passé ? Tout ça !
– Je vais noter…
– Je t’ai photocopié la plaquette du ministère, tiens lit juste le début.

« Charles-Paul Manet-Carrier, secrétaire d’état auprès du ministre de l’industrie, chargé des capacités. logistiques environnementales…. Après de brillantes études au Lycée Henri IV de Paris, il intègre l’école des Hautes Etudes Commerciale et obtient son diplôme. Il est ensuite sollicité pour devenir fondé de pouvoir au sein d’une important société agro-alimentaire. Entré en politique, il se fait rapidement remarquer par ses qualités d’organisateur et devient rapidement l’un des vice-présidents du Parti du Centre… »

– J’aimerais bien savoir ce qu’est cette société agro-alimentaire ? Tu lui demanderas !
– J’aborde comment le problème ?
– Tu y vas carrément, tu lui dis que le ministre continue à te faire chier. Tu lui expliques qu’il t’as envoyé un détective privé complètement nul et un gigolo idiot. Tu sauras faire ?
– Je crois bien !
– Allez on se reboit un petit verre !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 09:54

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 11 – Saucisses et jeu de rôle

FLL flag

Samedi 15 mai

Manet Carrier piaffe d’impatience et téléphone à Gilles Brunet alias Adam-Claude.

– Alors, vous en êtes où ?
– Ça mord, ça mord, je pense qu’au bout de deux séances la semaine prochaine le fruit sera mûr.
– Je compte sur vous, mon vieux, essayez d’accélérer les choses. Vous savez séduire une femme, non ?
– Je pense pouvoir me débrouiller…
– Bien, je vais vous faire porter une enveloppe pour couvrir les deux séances que vous évoquez… Ah demain, c’est samedi, je n’aurais pas de porteur. Comment faire ? Indiquez-moi votre adresse, je glisserais ça dans votre boite aux lettres.
– Certainement pas !
– Certainement pas quoi ?
– Je ne vous donne pas mon adresse.
– Vous craignez quoi ? Arrêtez la parano, mon vieux..
– Je ne vous donne jamais mon adresse et ce n’est pas négociable.
– Je fais comment pour vous porter l’argent ?
– Portez le moi vous-même par exemple au métro Cité…
– Impossible, je dois partir en province.
– Vous devez partir en province, mais vous étiez prêt à venir à mon adresse.
– Ecoutez Adam-Claude, ça suffit maintenant, je ne vous dois aucune explication. Il serait très dommageable que nous n’allions pas au bout de cette mission…

Et là le gigolo prend peur, et se souvient des recommandations du Remiremont. La dernière chose à faire serait de se fâcher avec son commanditaire… alors la queue basse il propose ceci :

– Je vais avancer l’argent, vous me le ferez porter mardi.
– Eh bien voilà ! Je vous rappelle mardi matin.

Gilles Brunet balise, il tente de joindre Remiremont qui est occupé, puis se décide à appeler Tanya.

– Vous avez agi comme il le fallait ! Le rassure-t-elle. Ne vous inquiétez pas dans huit jours on y verra plus clair.
– Je pense à un truc ! On va me remettre une enveloppe mardi, vous n’aurez qu’à rester dans le coin et vous verrez qu’il n’y pas grand-chose dedans, il y a aura juste 1 200 euros.
– On n’en reparlera lundi, puisque je serais chez Chanette. Bon week-end !

– Il est con, me dira plus tard, Tanya, admettons qu’il soit réellement un tueur, rien de plus facile de mettre en scène une remise d’enveloppe bidon…

Tanya est très rassurante.

Lundi 17 mai.

Tanya est venue me chercher à la maison avec sa moto et j’ai embarqué un grand sac avec des affaires pour une semaine. Ce soir, quand je sortirai du studio, elle m’accompagnera chez Anna-Gaëlle.

Brunet alias Adam-Claude est mon premier client, un faux client ou plutôt un vrai faux client puisque l’heure est payée, Tanya continue son rôle d’ange gardien. J’ai laissé cette dernière diriger la conversation, mais on n’a pas appris grand-chose, mais ce qui est évident c’est que ce mec est mort de trouille, j’espère qu’il va tenir jusqu’au bout.

J’ai mangé sur le pouce. A 14 heures autre paire de manches, je reçois Louise, la femme du ministre. Au début je la voyais toutes les semaines, en ce moment elle se fait un peu plus rare, c’est la vie !

– Ah, te voilà, pétasse ! Lui dis-je en la toisant dès son arrivée.
– Et oui la pétasse est là, et elle a très envie de faire humilier par une pute.
– Non mais dis donc !

Et je lui balance une gifle, j’ai fait ça instinctivement, oubliant qu’elle ne souhaitait aucune violence physique.

– Oh, pardon, je ne voulais pas…
– Ce n’est pas grave, je me déshabille. J’espère que tu vas me gâter !
– Mais Louise, si tu veux que je te gâte comme tu le souhaites, il faut venir le matin.
– J’ai du mal à me réveiller de bonne heure !
– Comme ça tu fais la feignasse dans ton lit, à ce régime-là tu vas faire du lard, déjà que tu ressembles à une grosse vache !
– Oh, oui, insulte-moi ! Ça m’excite..

Je prends mon tube de rouge à lèvres, du rouge à lèvres bien ordinaire, pas celui qui orne mes jolies lèvres purpurines ! (Ben quoi ?) et je lui écris quelques mots doux : « Morue » sur le front, « Grosse vache » sur les nichons.

Je lui tâte la minouche, elle mouille déjà, cette cochonne !

Mais je t’ai apporté quelque chose qui devrait te plaire. Ne bouge pas, je reviens tout de suite..

Je reviens, elle ne voit pas ce que je suis allé chercher, caché dans ma main.

– Qu’est-ce que tu fais debout ? Les morues, je les veux à genoux !
– Je voudrais te dire quelque chose ?
– Et tu crois que je vais t’autoriser à me raconter des choses ? C’est chaque chose en son temps, en ce moment tu n’es rien du tout, juste une esclave de merde !
– Grosse pute, tu ne vaux pas mieux que moi !

De quoi ? A quoi elle joue ? Elle pète les plombs ou quoi ? Et puis tout d’un coup je crois comprendre, j’espère simplement que je ne me plante pas !

– Tu reveux une baffe ? C’est ça !

Elle ne répond pas, mais elle ne proteste pas non plus, alors j’y vais. En pleine poire !

– Merci maîtresse !
– C’est nouveau…
– On en parlera après, mais maintenant je veux bien que tu me fasses un peu mal.
– Comme ça ? La narguais-je en lui serrant les bouts de ses seins. Du coup je fais tomber ce que j’avais dans la main gauche.
– Ah ! Aaaa !
– Ça te fais mal, hein, saloperie ?

Je ramasse ce qui est à terre.

– Voilà, ce matin, j’ai oublié de m’essuyer le cul, du coup j’ai sali ma petite culotte. Tu vas la lécher !

Elle s’empare de ma culotte et la presse contre sa poitrine comme s’il s’agissait du Saint-Graal, puis elle la porte à sa bouche et lèche les traces marrons.

– Oh, quel beau cadeau ! Merci, maîtresse.
– Tu veux la garder en souvenir, la culotte !
– Oh, oui, ça me ferait plaisir !
– Alors garde-la, mais en attendant ouvre bien la bouche !

Je lui crache plusieurs fois dedans, ça fait toujours son petit effet.

– Je t’aurais bien fait lécher mon trou du cul, mais tu serais déçu, il est tout propre, un esclave me l’a parfaitement nettoyé ce matin !
– Le veinard !
– Mais comme c’est mon jour de bonté, j’ai un autre cadeau pour toi.

J’avise une gamelle pour chien dans un coin du donjon, puis je vais dans la kitchenette et reviens avec un tupperware. La tronche qu’elle fait !

J’ouvre la boiboite. Elle contient quatre belles saucisses de Frankfort que j’ai fait cuire ce matin. Elle ne comprend toujours pas.

Je me tourne, j’exhibe mes fesses, et m’introduis l’une des saucisses dans l’anus. Complètement !
Et pour faire bonne mesure, j’en introduit une autre dans son gentil petit cul

chanette2711– Oh ! Oui, encule-moi avec la saucisse ! Je ne suis qu’une enculée !
– C’est rien de le dire !

J’attends un peu. Drôle d’impression quand même puisque la saucisse ne demande qu’à s’éjecter. J’ai néanmoins le temps de passer un collier de chien muni d’une laisse au cou de la bourgeoise. Puis je me positionne au-dessus de la gamelle et je chie la saucisse, je vérifie son état, elle est polluée d’un peu de matière, ça tombe bien c’était le but de l’opération. Et comme cette petite fantaisie m’a provoqué une petite envie de pipi, je noie la pauvre saucisse avec mon urine.

– Allez, la salope, le nez dans la gamelle et tu bouffe tout ça ! Et interdit de te servir de tes mains.

Je mentirais en disant qu’elle n’a pas hésité un tout petit peu, mais elle a tout mangé et elle a lapé la moitié du pipi. Pendant ce temps là, je lui maintien la saucisse qu’elle a dans le cul afin qu’elle ne tombe pas ! Louise redresse sa tête me regarde avec des yeux extatiques.

Maintenant, chie celle que tu as dans le cul et bouffe-là.

Complétement dans son trip, Louise sort la saucisse et la regarde. Je pensais qu’elle allait la bouffer comme je lu lui avais ordonnée, mais non, elle est tellement vicieuse qu’elle la lèche et, qu’elle la suce préalablement.

Je m’introduis alors la troisième saucisse, mais cette fois, pas entièrement, je laisse dépasser un petit bout.

– Bon je vois que t’es régalé, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, cette fois, tu vas déguster la saucisse à la source.

J’ai présumé de mes possibilité, je voulais faire ressortir la saucisse progressivement, mais elle n’a pas voulu rester en place, et après que ma soumise en ait grignoté l’extrémité, elle s’est éjectée sur le plancher.

Louise s’est demandé ce qu’elle devait faire, et comme je n’ai rien dit, je l’ai laissé ramasser la saucisse et la bouffer.

– Ben voilà, ma soumise est contente ?
– C’était super !

On s’embrasse chastement mais tendrement ! Elle est belle ma bourgeoise, vivement qu’on puisse baiser un jour « classiquement ».

Il me reste une saucisse, je vais la garder pour moi…

A 18 heures Tanya est venue me récupérer en moto et m’a accompagné chez Anna-Gaëlle.

Celle-ci m’a servi un grande assiette de spaghettis bolognaises, je croyais ne pas avoir faim, mais parfois l’appétit vient en mangeant. En revanche j’ai repoussé ses approches sexuelles, je n’ai pas la tête à ça ! Elle n’a pas insisté.

Jeudi 20 mai

Je n’ai pas pris de rendez-vous ce jour, je suis anxieuse. Je veux absolument savoir ce que le ministre et le gigolo vont se dire après notre séance bidon. Je m’en serais d’ailleurs bien passé, puisque ça ne sert à rien, mais Adam-Claude m’a expliqué qu’il était peut-être suivi et qu’il voudrait mieux… bref vous avez compris…

Tanya lui fait répéter ce qu’il devra dire au ministre quand celui-ci le contactera. Apparemment il a bien appris sa leçon.

Charles-Paul Manet-Carrier sait que Adam-Claude quittera mon studio à midi. Piaffant d’impatience et incapable d’attendre davantage. Il téléphone à midi quinze.

– Alors, mon cher Adam-Claude, le fruit est-il mûr ?
– Au-delà de mes espérances, elle devenue accro, nous avons fait l’amour non pas comme une prostituée avec son client mais comme un amant avec sa maîtresse.
– Super ! Vous êtes où là ?
– Rue Saint-Lazare.
– Posez-vous dans un bistrot avec de quoi écrire dans un coin discret, il vous faudra peut-être prendre des notes.
– Euh, oui !
– Je vous rappelle dans dix minutes !

Le gigolo effectua ce qu’on lui demandait et attendit que son correspondant le rappelle, ce qu’il fit dans la délai prévu.

– Alors, vous la revoyez quand ?
– Je dois la rappeler, mais en principe on sort ensemble ce soir et…
– Parfait, vous notez ?
– Oui !
– Un : vous essayez de savoir si parmi ses clients, il y en a qui sont connus, et vous la faites parler. Deux : demandez-lui aussi si elle n’a jamais eu la tentation de profiter d’une façon ou d’une autre du fait que ces gens soit connus.
– Pardon ?
– Vous notez ou quoi ?
– Je note, mais je ne comprends pas !
– Avec des gens connus, elle a forcément eu la tentation d’en profiter, genre se faire offrir des trucs, obtenir des avantages, ne lui parlez pas de chantage, ou plutôt si mais en l’évoquant sur le ton de la plaisanterie.
– Que j’évoque le chantage sur le ton de la plaisanterie ?
– Ben oui, par exemple : « Machin, tu as Machin comme client, heureusement qu’il est tombé sur toi, parce qu’il y a des filles qui n’hésiteraient pas à le faire chanter » C’est plus clair comme ça ?
– Oui, oui !
– Et si elle te demande avec quoi faire chanter ? Tu lui réponds qu’elle a forcément des caméras de surveillance pour sa sécurité et qu’une personne malhonnête peut avoir la tentation de s’en servir. Il faut bien que tu insistes là-dessus, c’est un point essentiel, je veux savoir si elle utilise des caméras, ou si elle a déjà utilisé des caméras. La- dessus je veux une réponse claire.
– Oui.
– Dernière chose, il faudra que tu évoques ses clientes femmes.
– Parce que…
– Oui, même chose, est-ce qu’elle connait leur identité, tout ça..
– C’est tout ?
– C’est tout, maintenant tu me relis tout ça !
– Que je relise ?
– Ben oui, tu as pris des notes, non !
– Je vais relire !

Adam-Claude relis ses notes, le ministre lui fait corriger certains points, insiste sur d’autres, on refait une nouvelle lecture, cette fois tout semble aller.

– Et une fois que j’aurais les renseignements ?
– La mission sera terminée.
– C’est vrai ?
– Mais pourquoi cette question ?
– Parce que pour vous dire franchement, je ne suis pas très à l’aise, faire semblant d’être amoureux, elle va être terriblement déçue…
– Vous n’êtes pas amoureux, vous ?
– Non !
– Bon, ben vous allez pas nous faire des états d’âme, je vous téléphone demain, disons à 9 heures. Ah mais j’y pense à cette heure-là vous serez encore au plumard avec elle, alors vous savez ce que vous allez faire, débrouillez-vous pour la quitter à 9 heures, si elle vous demande où vous allez vous direz que vous partez cherchez des croissants. Et ensuite de deux choses l’une, ou vous avez tous les renseignements et vous disparaissez, ou alors vous n’avez pas tout, vous me le direz au téléphone et vous revenez avec les croissants.

« Il est complètement givré ce mec » ! Ne put s’empêcher de penser le gigolo. « Mais quel soulagement de savoir que tout ça va se terminer ! »

En effet le type ne lui demandait rien d’illégal et surtout laissait entendre qu’une fois les renseignements obtenus, il n’y aurait aucune suite.

Il s’empressa de téléphoner à Tanya. Et à 14 heures nous étions tous à mon studio, Tanya, Didier, Brunet et moi-même, ainsi que Hubert que nous avions invité que par politesse car je ne voyais pas très bien son rôle dans ce qui allait suivre.

Brunet lit devant nous les notes qu’il a prisent au cours de son entretien téléphonique avec le ministre. Ça a l’air de l’amuser comme un fou, pas moi et quand il aborde le sujet des caméras j’éclate !

– Mais c’est pas possible ! Il va me faire chier jusqu’à quand ce crétin ?
– Ce type est paranoïaque ! Je suis détective privé, pas psychiatre ! Répond Didier. On va régler les problèmes dans l’ordre, d’abord solder la mission de Monsieur Brunet.
– Je lui dis quoi à Moustache ? Demande ce dernier.
– Justement on va voir ça ensemble, on va faire ça en jeu de rôle, Brunet vous allez poser vos questions à Chanette comme si vous étiez en situation.
– En situation ?
– Oui, vous venez de coucher ensemble, vous discutez à bâtons rompus et vous essayez de lui tirer les vers du nez ! Allez, commencez et prenez des notes au cas où le ministre vous « cuisinerait ».
– Je ne sais pas comment commencer…
– Une question comme ça, par simple curiosité, et tu embrayes…
– Bon je vais essayer : J’ai une question comme ça, c’est juste de la curiosité, mais t’es pas obligé de répondre.

Didier me fait signe de parler à mon tour !

– Qu’est que tu voudrais savoir ?
– T’as déjà eu des clients connus, je veux dire des personnalités ?
– Tu crois que les gens me disent qui ils sont quand ils viennent ? Surtout quand ils se font faire des trucs un peu particuliers.

Le détective me fait signe de broder là-dessus. Donc je reprends :

– Il y a des mecs qui me disent qu’ils sont directeurs de société, c’est fou le nombre de prétendus directeurs de société que je peux rencontrer, je ne les contredis jamais, ça servirait à quoi ?
– Encore ! Me souffle Didier.
– Qu’est-ce que tu veux que je raconte ?
– Parle des gens que tu as reconnus.
– Cela dit il y a des mecs que j’ai reconnu parce qu’ils passaient à la télé, j’ai eu un footballeur, même deux, un journaliste… mais à chaque fois j’ai fermé ma gueule, je n’allais pas leur dire que je les avais reconnus.

Didier fais signe au gigolo de rebondir là-dessus.

– Y’en a pas qui t’on dit leur noms spontanément ?
– Si, notamment des mecs qui voulaient m’en foutre plein la vue pour me draguer, mais ce n’était jamais des personnalités très connus.

Un moment de silence, et Brunet reprend après avoir relu ses notes :

– Ben dis donc, heureusement que ces gars connus sont tombés sur toi, parce qu’il y a des filles qui n’hésiteraient pas à le faire chanter.
– C’est dans les mauvais polars qu’on voit ça ! Le chantage est une pratique dangereuse, souvent mortelle.

Didier me signifie avec son pouce qu’il est content de ma réplique.

– Euh je dis quoi ? Demande Brunet.
– Tu embrayes sur les caméras.
– Hum. Remarque, je dis des conneries parce que en fait le mec tu le ferais chanter avec quoi ?
– Ben oui !
– A moins qu’il ait un signe distinctif sur la bite.
– Non, non raye ça, passe directement aux caméras ! Lui suggère le détective.
– O.K. Ou alors il aurait fallu que tu enregistres tes ébats avec une caméra.
– Non, faut être plus direct. Intervient Didier.
– Ben c’est direct !
– Non, tu dois dire un truc du genre : »il y a bien les enregistrements vidéo, mais je suppose que tu ne les conserve pas ? »

Brunet répète comme un perroquet :

– Il y a bien les enregistrements vidéo, mais je suppose que tu ne les conserves pas ?
– Quels enregistrements vidéo ? Tu crois vraiment que j’enregistre mes séances ?
– Je pensais que pour votre sécurité…
– Une caméra ça ne sert à rien au niveau sécurité, si un mec veut faire un mauvais coup, la caméra ne me sauvera pas, et s’il soupçonne qu’il y en a il les recherchera pour les détruire.
– Non intervient Didier, si le mec connait un peu la technique, l’argument n’est pas bon, les images peuvent être enregistrées sur un ordinateur distant… Tu réponds juste qu’en cas de mauvais coup, la caméra ne te sauvera pas.
– O.K. Il va se contenter de tout ça le ministre ?
– Il faudra lui expliquer que sur ce point Chanette a fait une réponse sans ambiguïté. Sinon il est clair que le ministre aurait très probablement préféré une réponse positive, mais il faudra bien qu’il fasse avec ! Répond Didier.
– Il reste une question ! Intervient Brunet. Je continue ?
– Vas-y !
– T’as déjà eu des femmes comme clientes ?
– Des couples ça arrive de temps en temps, des femmes c’est très rare.
– Des inconnues ?
– Complètement.
– Non il faut qu’il sente que tu ne mens pas, sois plus précise. Suggère Didier.
– J’ai une bonne femme en ce moment, une bourgeoise, je ne sais pas d’où elle sort et je m’en fous du moment qu’elle me paie !
– Super !

Le jeu de rôle est terminé.

– Tu apprends tout ça par cœur, lui dit Didier Remiremont. Tu te fais ton cinéma dans ta tête avec tout ça comme si tu avais passé réellement une nuit d’amour avec Chanette.
– On ne se reverra plus alors ? Demande Brunet.
– Sauf s’il y a des complications suite à votre compte-rendu.

J’adore cet optimisme désabusée de la part du détective privé !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 09:51

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 10 – Le chien de la galeriste.
zoo

 

Bon, je fais quoi de ma soirée ? Peut-être qu’un bon petit DVD polar me fera changer les idées ? Dans le frigo, il me reste du saumon fumé, avec un yaourt et un fruit, ça devrait le faire.

Sans trop y croire je regarde si Anna-Gaëlle a répondu à mon message :

Miracle j’ai une réponse mais une réponse sibylline

« Tu tombes bien, je voulais absolument passer te voir, j’arrive ! »

Je lui ai pas demandé de passer, je lui ai demandé de me rappeler. Comme d’habitude, elle n’a pas lu le message jusqu’au bout.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Anna-Gaëlle, de son nom complet Anna-Gaëlle de la Souderie de Chabreuil est ma meilleure amie, et souvent mon amante, elle m’accompagne dans mes aventures depuis longtemps. Suite à un testament avantageux, elle s’est ouvert une galerie d’art, rue de Seine où elle expose des tableaux souvent coquins, elle est blonde platinée, les cheveux courts plaqués sur le crâne. Je l’adore !

Si elle souhaite me voir, deux possibilités, ou bien elle a un service à me demander ou alors elle a une envie immarcescible de faire une partie de jambes en l’air. Sauf qu’aujourd’hui c’est moi qui ai besoin d’elle !

Et à 20 heures, elle sonnait à la porte. J’ouvre et là… surprise ! Mademoiselle n’est pas seule, elle tient en laisse un labrador beige qui tire la langue comme s’il n’avait pas bu depuis trois siècles et demi..

– T’as un chien, maintenant ?
– Il n’est pas à moi, je l’ai en garde trois semaines, sers-nous à boire je vais te raconter, ce n’est pas triste.
– Non mais attends, j’en veux pas ici de ton chien, il va bouffer mon chat.
– Mais non, il a un cœur d’artichaut, il ne ferait pas de mal à une mouche.

Ah, oui, j’avais oublié le troisième motif de visite de ma copine, le plaisir de me raconter des histoires impossibles.

Alors, je l’ai écouté, pendant que mon chat était parti se planquer :

Le récit d’Anna

Ce jour-là, un peu avant midi, je m’emmerdais dans la galerie, quand voilà que déboule Eliette Barbanchon…

Eliette est galeriste tout comme moi, sa galerie est quasiment en face de la mienne, nos rapports se limitent à ce qu’exige la confraternité, c’est-à-dire pas grand-chose.

– Bonjour madame de Chabreuil, je ne vous dérange pas ! M’interpelle-t-elle.
– Mais pas du tout
– Je suis un peu prise de court, je dois me rendre précipitamment au Canada, ce n’était pas prévu si tôt, enfin bref, je suis obligée d’y aller…

« Si elle en venait au fait … »

– J’ai un chien, un labrador, vous l’avez déjà vu mon chien ?
– Oui, je vous ai aperçu avec.
– C’est un amour, je ne sais pas à qui le confier, je ne vais pas le mettre dans un refuge, la pauvre bête… alors je sonne un peu à toutes les portes…
– Autrement dit vous voudriez que je garde votre chien ?
– Trois semaines, juste trois semaines.

Je voyage beaucoup moi aussi, mais je n’ai rien de programmé pour les semaines à venir, j’aurais pu lui mentir, je ne l’ai pas fait.

– Vous me prenez au dépourvu…
– J’en suis désolée. Evidemment ce serait rétribué, bien rétribué même. Deux balades par jour sur les bords de Seine, des croquettes le soir, sinon il dort beaucoup.

J’ai accepté, non pas pour la contrepartie financière mais parce que la mère Barbanchon a ses entrées au ministère de la culture et au conseil de Paris, ce genre de relations ça peut servir…

– Vous avez cinq minutes ? Je vais vous emmener le voir ! Me propose-t-elle.
– Oui, il va être midi, j’irais manger après.
– Je vous paie le restaurant…
– C’est gentil mais je mange très peu le midi…

La mère Barbanchon possède son appartement juste au-dessus de sa galerie, ça pue le fric là-dedans, le fric des parvenus. La bibliothèque est encombrée de bouquins club, probablement acheté en lot et jamais ouverts, le tableau abstrait est une horreur sans nom. Pas grave !

Le chien m’a adopté tout de suite, il vient vers moi, se colle entre mes jambes.

– On se calme, toutou !
– Il s’appelle Surcouf.

N’importe quoi !

– Bon Surcouf, t’es beau, t’es mignon, t’es gentil, mais tu me laisses tranquille sinon je ne te gardes pas.
– J’ai oublié de vous dire, avec certaines personnes, il est très affectueux, ça peut être gênant, mais il suffit de le rembarrer.
– Je le rembarre comment ?
– Il faut lui dire « couché Surcouf » d’une voix un peu ferme.

C’est donc ce que j’aurais dû faire, mais je ne le fais pas., je continue à le caresser et il continue à être collant.

– Il ne faut pas le provoquer non plus, il vaut mieux éviter de vous montrer en petite tenue devant lui !
– Pardon ?
– C’est juste une précaution, il est un peu obsédé, voyez-vous ?
– Ah ?
– Mais ceci dit, si ça vous arrive, il ne vous fera pas de mal !

J’ai soudain envie de la provoquer, la mère Machin :

– Il me ferait quoi, sinon ?
– Ben voyons, Madame de Chabreuil, vous allez me gêner.
– Mais non !
– Disons qu’il va mettre son museau, je devrais dire sa langue, là où il n’a pas à la mettre.
– Et ça vous est arrivé ?
– Evidemment, sinon je ne serais pas en train d’en parler.
– Et ?
– Et quoi ? Vous voulez savoir comment j’ai réagi, je l’ai laissé faire, tellement j’étais surprise. Vous allez me prendre pour la reine des perverses !
– Mais pas du tout, j’ai les idées très larges, continuez.
– Mais je vous ai tout dit, j’ai trouvé ça agréable, et même que j’ai recommencé.
– Vous prenez un risque en me racontant ça, nous ne nous connaissons pas…
– Non, non ! Je ne prends aucun risque, dans le cas où vous iriez raconter à je ne sais qui qu’Eliette Barbanchon se fait lécher les parties intimes par son chien, qui vous croirait ?
– Vous savez que vous m’excitez avec vos histoires ?
– Si vous le prenez comme ça, j’en suis ravie.
– En fait c’est ma curiosité que ça excite !
– Et je pourrais faire quoi afin que votre curiosité soit satisfaite ?
– Je n’irais pas jusqu’à vous demander une démonstration.
– Pourquoi pas ! Moi je veux bien, mais dans ce cas il y aura une contrepartie.
– C’est-à-dire !
– Je me fais lécher devant vous, et après ce sera votre tour.
– Mon tour de vous lécher ou mon tour de me faire lécher par le chien.
– Je pensais au chien, mais tout cela n’est pas incompatible. Alors on fait quoi ?

J’ai respiré un grand coup avant de lâcher.

– O.K, on y va !
– Je me mets à l’aise, ce sera plus cool, n’est-ce pas ?

Elle semble attendre une réponse. Quelle réponse ?

– Oui, oui ce sera plus cool ! M’entendis-je répondre.

A ce stade il devient opportun de décrire sommairement la dame, la cinquantaine bien passée, bien conservée, visage jovial bien maquillé, yeux noirs, cheveux auburn avec des mèches qui lui descendent sur le front, lunettes à grosses montures.

Elle enlève son pantalon et son haut, la voici en culotte et soutien-gorge.

– Ça vous plaît, je suis encore consommable ?
– Vous êtes une belle femme !

Son soutien-gorge en voile noir bordé de dentelle permet de deviner ses tétons perdus sous les arabesques. Je ne sais plus où me foutre..

– Vous ne vous déshabillez pas ?
– Si, si bien sûr !

Je fais comme elle, je reste en culotte et soutif.

On est là l’une devant l’autre, il va se passer quelque chose, mais quand, comment ?

– T’as envie de voir mes nichons ? Me demande-t-elle au bout d’un moment.

Ben oui, je suis tellement discrète…

– Ça ne me déplairait pas !
– Tu ne serais pas un peu goudou ?
– Ça m’arrive !

Et la voilà qui dégrafe son soutif. Ça tient plutôt bien, je veux dire, ça ne dégringole pas.

Et là, j’ai été attirée comme par un aimant, je me suis précipitée sur sa poitrine et je l’ai léché.

– Ben dis-donc, on dirait que je te fais de l’effet ! Commente la bourgeoise
– Fallait pas me provoquer !
– Viens m’embrasser !

On se roule une pelle bien baveuse, c’est une vraie sangsue, la mère Barbanchon.

– Tu veux gouter ma chatte ? Me propose-t-elle.
– Oui bien sûr !
– Gourmande ! Mais avant je vais te caresser partout.
– Vas-y, j’adore qu’on me caresse.

Et elle ne s’en prive pas la bougresse, je m’abandonne à ses douces mains caressantes, ses doigts vont sur mes cuisses, mes bras, mon ventre, puis sur mes seins, le contraire eut été surprenant, ils contournent plusieurs fois mes tétons avant de venir les titiller, elle me les pinces d’abord délicatement puis augmente la pression, je pousse un soupir de plaisir, elle pince de plus en plus fort.

– Tu aimes ?
– Oui continue !
– Un peu maso ?
– Un petit peu !
– Moi aussi, j’ai longtemps fréquenté un club de SM, mais je n’y vais plus, il y a des nouveaux qui sont trop lourds, ça a cassé l’ambiance. C’est dommage j’aimais bien.

Elle a envie de se confier ou quoi, la mémère ?

– Et on te faisais quoi ?
– Des tas de trucs, on m’attachait, on me torturait les seins, des humiliations aussi.
– Raconte, ça m’excite.
– Ben on me faisait faire des choses dégoutantes.
– Tu ne veux pas me dire ?
– Tu vas me prendre pour une vrai dépravée.
– Non j’ai les idées larges, raconte !
– On me crachait dessus, on me giflait, on m’insultait, on m’obligeait à sucer des bites et à me faire enculer. Et même pire que ça !
– Ah oui ?
– Oui, on me pissait dessus, je devais boire, on m’a même chié dessus.
– La totale quoi !
– Comme tu dis ! Mais j’aimais tout ça ! J’aime me sentir soumise, salope même !
– Et t’as tout arrêté ?
– Pas vraiment, parfois je m’amuse avec une copine, c’est pas vraiment pareil, mais bon je fais avec, quand on est maso on est maso. Ça te dirait de me foutre des coups de badine sur les fesses ?

Elle n’attend pas ma réponse et s’en va chercher une canne anglaise dans un porte parapluie.

Essaie avec ça !

J’ai l’air d’une cloche avec sa badine dans les mains. Eliette se couche sur le canapé, croupion légèrement relevé.

– Vas-y tape ! Me supplie-t-elle.
– Fort ? Pas fort ?
– Vas-y j’encaisse bien !

Je suis excitée comme un puce et de voir ce gros cul qui me nargue me fait venir des instincts sadiques. J’arme la badine, et vlan… un coup sur la fesse droite qui laisse une zébrure rouge. Elle pousse un cri étouffé, j’attends qu’elle me dise quelque chose, mais ça ne vient pas, alors je tape de nouveau, j’ai dû lui en donner une trentaine, je n’ai pas compté. Puis vu l’état dans lequel son cul devenait, je n’ai pas continué.

Elle se retourne, radieuse.

– Humm ! Ça fait du bien, tu m’as fait mouiller, salope ! Tu veux me lécher ?

Je ne pouvais décemment refuser et d’ailleurs ce ne fut pas une corvée, sa chatte sentait bon la mouille, j’espérais simplement qu’elle saurait me rendre la pareille.

– Tu veux un peu de badine, toi aussi ? Me demande-t-elle.
– Pourquoi pas, mais tu m’avais promis de me montrer pour le chien.
– Mais bien sûr…

On s’est assisse chacun dans un fauteuil, Eliette a appelé le chien qui s’est pointé en agitant la queue. Elle a ensuite imbibé sa main de sa mouille.

– Viens, Surcouf, viens lécher ma main.

Le chien se pointe et lèche tandis que la main se rapproche de sa chatte. Surcouf a maintenant sa langue dans l’abricot de sa maîtresse.

Je suis en nage… est-ce que je vais franchir ce pas ? Je sais déjà qu’oui !

– Je vais essayer !
– Fais comme moi !

L’instant d’après Surcouf me léchait la moule. Physiquement c’est intense, si les mouvements sont désordonnés, la texture de la langue est agréable et sa longueur lui permet d’aller partout, je n’en peux plus, je me tortille les tétons de plaisir. Eliette, bonne fille vient derrière moi et ses mains relaient les miennes, je fini par gueuler mon plaisir, tandis que le chien reste comme une andouille au centre de la pièce.

Je n’étais pas au bout de mes surprises. Eliette vient caresser son chien, le fait coucher sur le côté, lui prend la bite dans la main, le branlotte quelques instants, le sexe sort du fourreau, elle se le fout dans la bouche et elle suce.

Elle me fait signe de la rejoindre ! Non, je n’oserai jamais, je suis paralysée dans mon fauteuil.

– Si tu ne le fais pas, tu regretteras de ne pas l’avoir fait, me dit-elle.

L’argument n’est point sot, mais j’hésite encore. Eliette cesse un court moment sa fellation et se lèche les babines avec gourmandise. Je n’en peux plus, je me lève, je la rejoins, elle me tend la bite, c’est salé, un liquide perle sans cesse. Je suis dans un autre monde.

– Attends ! Me dit Eliette, maintenant je vais me faire prendre.

Ben oui, tant qu’on est dans le délire, autant y aller jusqu’au bout !

Elle va fouiller dans un coin et revient avec une paire de moufles qu’elle enfile sur les pattes de devant du toutou.

C’est pour éviter les griffes ! Qu’elle m’explique .

J’en apprend des choses !

Eliette se met en levrette, attire le chien avec sa mouille, l’animal ne fait ni une ni deux et grimpe mémère en adoptant une cadence infernale. Puis il se retire et quitte la pièce. Ce n’est pas compliqué les chiens, pas de déclaration d’amour, pas de cigarettes, pas de confidences sur l’oreiller.Chanette2710

– T’aurais voulu qu’il te grimpe ? Me demande la bourgeoise
– Comme je vais le garder, j’aurais le temps d’essayer. Mais là soit gentille, vient me faire jouir, je n’en peux plus.
– Mais bien sûr, ma cocotte.

Fin du récit d’Anna Gaëlle

– Voilà j’avais envie de parler à quelqu’un, je ne voulais pas garder ça pour moi toute seule.
– Ça ne t’a pas traumatisé au moins ?
– Pas le moins du monde !
– Tu as recommencé à jouer avec ?
– Pas encore, mais j’y pense.

Je me suis demandé alors si ma copine n’avait pas des intentions salaces, genre une partie de jambes en l’air, dans laquelle le chien viendrait s’immiscer, l’air de rien.

Alors, non ! J’ai prétexté une grosse fatigue. J’ai les idées larges mais les expériences nouvelles, c’est quand je le décide, pas quand on m’y entraine. De plus je me sens pas prête pour ce genre de choses, pas ce soir en tous cas.

Anna a bien compris que ma prétendue fatigue n’était qu’un prétexte, mais a eu l’intelligence de ne pas insister…

Bon maintenant que tu m’as raconté tes aventures zoophiles, tu peux peut-être écouter les miennes…

– Parce que toi aussi…
– Anna, sois gentille, je vais essayer de résumer, mais je suis vraiment dans la merde, et j’ai besoin de toi, alors je t’en prie, écoute-moi et sans m’interrompre. Tu peux faire ça ?
– Mais oui, ma chérie !

Alors je lui ai raconté toute cette salade, et miracle elle ne m’a pratiquement pas interrompue.

– Donc est-ce que tu peux m’héberger huit jours ?
– Mais bien sûr ma chérie !
– Donc je déboulerais chez toi, lundi soir après le boulot !
– Mais bien sûr ma chérie ! Et pour ton chat.?
– Je vais me débrouiller avec la voisine, elle l’a déjà fait.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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