Chanette

Samedi 24 septembre 2022 6 24 /09 /Sep /2022 16:12

Chanette 28 – Magazines littéraires – 3 – Delphine et Janice
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Lundi 15 janvier

Nous sommes rue Réaumur dans les locaux de « Plaisir délire », la principale revue concurrente de « Lire Encore ». Le comité de rédaction termine de boucler le sommaire du prochain numéro.

– Questions diverses ? Demande Delphine Lebœuf, l’imposante rédactrice en chef, en redressant ses lunettes.

Pas de réactions

– Alors personne n’a lu la dernière pitrerie de Beauregard dans « Lire Encore ». ?
– Y’a longtemps que je ne lis plus ce qu’écrit Beauregard ! Répond un type.
– Vous avez tort, on a là une belle occasion de ridiculiser le personnage, alors on ne va pas se gêner ! Je veux deux volontaires pour creuser l’affaire. Il faudra que chacun lise un bouquin différent du dénommé Patrice Colombani puisque c’est de lui dont parle Beauregard dans son article, qu’il vous faudra lire aussi. Et on en reparle demain.
– Moi je veux bien, mais ça va faire un peu court ! Intervient Janice Minazolli, qui ne manque jamais de fayoter avec sa rédactrice en chef.
– Alors après demain ! Un autre volontaire ?
– Ce sera moi ! Intervient Cédric Bornerave.

Et donc le surlendemain :

Mercredi 17 janvier

– C’est du roman de gare, ça se lit, c’est pas nul, mais les conclusions de Beauregard, c’est n’importe quoi ! Je ne vois vraiment pas ce qui a poussé Beauregard à porter ce mec au pinacle ? Commence Janice.
– Ce doit être du copinage ! Intervient Bornerave.
– Ce Colombani écrit depuis trois ans, si c’est du copinage, je le trouve bien tardif ! S’étonne Janice.
– Je veux savoir pourquoi il a écrit ça ? Quand on le saura on aura des billes pour le démolir. J’en ai marre de voir ce mec intervenir à la télévision à propos de tout et de rien et de débiter des conneries. S’exclame Delphine Lebœuf.
– Ce n’est jamais qu’une connerie de plus ! Réplique Bornerave.
– Toi, t’as rien compris, ses interventions à la télé, on les trouve stupides parce qu’on n’est pas d’accord avec lui, mais là c’est différent il défend un médiocre pour une raison qui nous échappe et cette raison vous allez la trouver. Vous êtes d’accord ?
– Si je fais ça à plein temps, je suis d’accord ? Répond Janice.
– Je savais que je pouvais compter sur toi ! Et toi Cédric ?
– Mais comment je vais faire ?
– Tu te démerdes !
– Je te promets rien ! Répondit-il en quittant le bureau d’un air las.
– Toi, Janice tu te pointes chez moi, ce soir à 19 heures.

Le visage de cette dernière s’éclaira.

Et comme les choses vont devenir chaudes il est temps de décrire un peu des dames. Janice est une brune très piquante d’une bonne trentaine d’années, visage très typé, nez aquilin, chevelure frisée, yeux noirs et regard de braise, elle est fine, svelte et bien faite. Delphine Lebœuf à 62 ans, on dit qu’elle ne les fait pas, elle est restée attirante avec son visage souriant ses cheveux blond cendrés, ses grosses lunettes et ses gros nénés, sous son regard avenant, c’est une maîtresse femme autoritaire qui ne s’en laisse pas compter. Lesbienne exclusive, elle ne fréquente que des femmes et c’est toujours elle qui mène la barque.

– Alors tu aimerais que je te fasse des petites misères ? Attaque Delphine.
– Si je te disais non, tu serais bien emmerdée !
– Impertinente ! Répond la redac’chef en lui balançant une gifle (une petite)
– Méchante !
– A poil, et dépêche-toi !

Janice s’empressa de se débarrasser de tous ses vêtements, puis se présenta crânement devant sa tortionnaire.

Delphine lui attrape les bouts de seins et les tortille énergiquement.

– T’aimes, ça être ma petite esclave, n’est-ce pas petite chienne ?
– Whah, whah !
– Tu peux pas être sérieuse cinq minutes ?
– Non !
– Enlève-moi mes pompes et lèche-moi les pieds.
– T’as rien d’autre à me faire lécher ?
– Si mais pour l’instant ce sera les pieds.
– Bon, bon !

Janice enleva délicatement la chaussure droite de Delphine et lui embrassa le dessus de pied dont elle savait la peau douce et délicate.

– Je ne t’ai pas dit d’embrasser, je t’ai dit de lécher !
– C’était un bonus !
– Alors ça va !
– J’aime bien ton vernis bleu, t’a acheté ça où ?
– Si t’es sage je t’en donnerais un flacon.
– Oh ! Alors je vais être très sage !

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Janice s’empare alors du gros orteil et le porte entièrement dans sa bouche, l’imbibant se sa salive et le titillant du bout de sa langue comme elle ferait d’une petite bite.

– Hum, j’adore ! Maintenant l’autre pied !
– Mais certainement !

Mais après cinq minutes de suçage forcené du gros orteil gauche, Janice se lasse et cesse ses mouvements.

– Je n’ai pas dit d’arrêter !
– J’ai la mâchoire qui fatigue.
– Ma pauvre bibiche ! Tu sais ce que je vais te faire lécher maintenant ?
– Ton cul, je suppose !
– Bonne idée, après cette dure journée, il a besoin de quelques coups de langue vicieuse.
– Gnagna !

Delphine retire prestement son pantalon et son string et présente son popotin aux lèvres de sa partenaire. Cette dernière pose ses mains sur les globes fessiers, les écarte afin que sa bouche puisse se coller au trou du cul et se met à lécher l’endroit avec gourmandise.

– C’est bien bon tout ça ! Commente-t-elle.
– Tu aimes l’odeur de mon cul ?
– Tu le sais bien !
– Fous-moi un doigt !
– Avec plaisir !

L’index s’enfonce complètement dans le rectum de Delphine, il s’agite, il tournoie, il ressort pas bien net.

– Eh ! C’est déjà fini ?
– J’ai comme une crampe.
– Et il est comment ton doigt ?
– Je vais le lécher, je te dirais après !
– Cochonne !
– Oui, mais c’est pour ça que tu m’aimes !
– Alors c’est comment ?
– Ça ne vaut pas le Paris-Brest, mais c’est pas mal quand même.
– Tu ne me proposes pas ta pisse aujourd’hui ? Minauda Janice.
– Eh ! Oh ! Qui c’est qui dirige les opérations ?
– C’est juste au cas où t’aurais oublié !
– Mais non ma chérie, ça ne s’oublie pas ces choses-là, ouvre bien ta gueule de pute que je me soulage bien comme il faut.

Evidemment pour Janice ce genre de privauté n’a rien ni d’une punition ni d’une petite misère, c’est juste un petite fantaisie sexuelle.

– C’est bon, hein ?
– Hum, délicieux !
– T’en a foutu plein à côté !
– Comme d’hab !
– Alors vas chercher une serpillère et le martinet !
– On y va, on y va !

Et voilà que Janice entreprend d’éponger le sol à quatre pattes, le croupion relevé.

– Tu crois tu as l’air intelligente dans cette position ? Se gausse Delphine.
– Je ne crois pas, non ?
– Dépêche-toi d’éponger, tu ne vas pas y passer la nuit ? Répond la redac’chef en assenant plusieurs coups de martinet à la volé sur le postérieur de sa petite protégée.
– Hé ! Moins fort !
– Chochotte !

Janice se relève

– Tu vas où ?
– Ben rincer la serpillère !
– Reviens vite !
– Bien sûr ! Je ne vais pas me perdre en route !

– Installe-toi dans le fauteuil et écarte bien tes cuisses, ordonne-t-elle à Janice quand elle fut revenue.

Delphine approche son visage de la chatte de sa partenaire, et darde sa langue.

– Humm, c’est bon tout ça !
– Hé !
– Fais-moi une tite goutte !
– Je peux même t’en faire une grosse !
– J’ai dit une petite !
– Bon, bon…

Janice se concentre et fait jaillir quelques gouttes d’urine qui atterrissent directement dans le gosier de Delphine.

– Humm, délicieux…

La langue continue de voltiger, balayant la petite chatte de Janice et se régalant de ses sucs. Les mains de Delphine partent en avant, attrapent les tétons et les tortillent sans trop de ménagement.

Janice sentant son plaisir proche se met à haleter. Delphine lui porte l’estocade en enroulant sa langue autour de son clito. Janice jouit dans un spasme.

– Quel pied ! Commente-t-elle simplement.
– Qu’est-ce que tu crois ! Quand on aime ce qu’on fait, on le fait bien ! Mais maintenant ça va être à toi de bosser !
– On échange nos places.
– Ben oui ! Et passe-moi le petit gode qui est sur la table, je vais me le foutre dans le cul pendant que tu me lèches la moule.

L’affaire ne traine pas, doublement stimulée, et par l’anus et par la chatte, Delphine ne tarda pas à jouir comme une damnée en poussant un rugissement de tigresse.

Et c’est à ce moment qu’elles entendirent des frottements derrière la porte.

– Assis-toi et écart bien tes cuisses, je vais lui ouvrir. Dit alors la rédac’chef.

Janice savait parfaitement ce qui allait se passer maintenant, Dès que la porte fut ouverte, Azor, le caniche royal de Delphine, se précipita entre les cuisses de Janice, toute langue dehors et se mit à lui lécher la chatte avec une frénésie.

– Il te lèche bien, j’espère ?
– Oui, c’est bon ! Aaaah
– Quelle salope tu fais, se faire jouir par un caniche ! Quelle honte !
– Ah ! Tu ne peux pas savoir comme j’ai honte, se gaussa Janice.
– Tu sais ce que tu vas faire maintenant ? Tu va lui sucer la bite, ça t’apprendra la politesse !
– Non, on arrête !
– Je te donnerais un rocher Suchard !
– Alors d’accord !

Delphine passa sa main entres pattes arrière du caniche et lui attrapa le sexe qu’elle branla quelques instant afin de le faire sortir de son fourreau. Elle embouche ensuite la bite qui déjà dégoulinait. Janice vint rejoindre sa patronne et les deux coquines se livrèrent à un ballet impudique, se passant et se repassant la sexe baveux. Les deux femmes s’embrassèrent ensuite goulument.

Puis spontanément, Janice se mit en levrette sur le tapis et appela le chien qui déboula à toute vitesse, la grimpa et se mit à la besogner avec vélocité.

– Mais dans quel trou, il est ? Demanda Delphine.
– Dans mon cul, pardi !
– T’es vraiment une salope !
– Une salope qui se fait enculer par un chien !
– Tout un programme !
– Mais dis-moi que tu l’aimes ta salope !
– Je t’aimes, ma salope !

Delphine avait bien précisé que dans un soucis d’efficacité, Cédric et Janice ne feraient pas équipe, chacun essaierait de se débrouiller de son côté. Elle avait par ailleurs diligenté un détective privé afin de gagner du temps pour qu’il se renseigne sur la situation de famille et le train de vie de Beauregard.

Ce dernier était célibataire, habitait un grand appartement dans les quartiers chics, et roulait dans une bagnole qui ne devait plus être côté à l’Argus. Avec ça nos deux journalistes n’étaient pas trop avancées !

Malgré tout, ses conclusions s’avéraient surprenantes puisque dans ses interventions télévisées Beauregard ne manquait jamais de rappeler quand il en avait l’occasion qu’il était marié et bon père de famille.

Janice se demandait comment elle pourrait aborder sa mission. Beauregard ne la connaissait pas, elle pourrait donc l’approcher, mais il lui fallait un prétexte !

Elle chercha un motif un tant soit peu professionnel, mais ne trouva rien de génial. Restait l’opération charme, après tout elle était une belle femme. Mais il fallait au préalable s’enquérir de ses habitudes. Quels bistrots et restaurants fréquentait-il ? Et pour ça il n’y a pas trente-six solutions, il fallait suivre la bête.

C’est ce qu’elle fit, Beauregard fréquentait un restaurant d’habitués, en allant s’assoir à ce qui devait être sa place attitrée, il serra quelques mains et s’attabla en silence. Le personnel lui donnait du Monsieur Guillaume.

« Pas très sociable, le mec ! »

Le matin avant de venir au journal il s’attablait à la terrasse d’un café, toujours le même et il restait une heure à écrire sur une tablette

« Bon se dit Janice, je n’apprends pas grand-chose, demain je vais essayer de l’aborder. »

A suivre.

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 24 septembre 2022 6 24 /09 /Sep /2022 16:09

Chanette 28 – Magazines littéraires – 2 – Piège au donjon

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Les premières questions sont d’abord plutôt inoffensives : Pourquoi situer vos romans dans les années 1970 ? Comment vous documentez-vous ? Avant de glisser vers des questions plus sournoises :

– Vous utilisez un vocabulaire limité…
– Ce sont des polars, la lecture ne doit pas être parasité par des termes qui obligerait le lecteur à se servir d’un dictionnaire.
– Vous l’avez apprise par cœur cette réplique ?

Ça y est, Beauregard cherche à déstabiliser l’auteur.

– Question suivante s’il vous plait ? Répond Colombani sans se démonter.

Le déclic qui permettra au plan de se mettre en branle (si j’ose dire) tarde à venir. L’éventualité avait été prévue, ce sera dans ce cas à moi de jouer.

– Vous identifiez-vous à votre personnage principal ?
– Il y a un peu de moi dans le personnage de Bontemps, mais ce n’est pas moi.
– Un personnage bien conventionnel, je trouve.
– Comment ça ?
– Plutôt réac et sexiste.
– Si vous pensez que c’est sexiste de dire d’une femme qu’elle est jolie; libre à vous.
– En plus il est hétéro pur et dur.
– Qu’est-ce que vous en savez s’il est hétéro pur et dur ? Vous n’allez pas me faire croire que vous avez lu entièrement mes cinq bouquins.

Le voici peut-être, le déclic !

– Mais si justement…
– Allons, il faut environ 7 à 8 heures pour lire un de mes bouquins, vous n’allez pas me faire croire que vous avez consacré 35 heures de votre vie à lire ma prose ?
– La lecture rapide, ça existe…
– Oui, hélas ! Alors je vous repose la question : Qu’est-ce que vous en savez si le personnage principal de mes romans est hétéro pur et dur ?
– Disons que ça transparaît…
– Donc je résume, vous avez lu mes bouquins en diagonale et vous vous autorisez à des conclusions hâtives.

Pas con ! Colombani et Baker ont bien répété leur numéro, Beauregard est en train de perdre l’initiative.

– Monsieur Colombani, si nous reprenions le cours de notre interview ?
– Comment voulez-vous que je puisse avoir confiance en ce que vous allez écrire si vous avez déjà des idées préconçues qui vont primer sur mes propres paroles ?
– Ce n’était qu’un malentendu, j’en suis désolé. On peut reprendre ?
– On va reprendre mais avant je voudrais vous dire quelque chose, mais en off, si vous voulez bien arrêtez l’enregistrement.
– D’accord mais vous prenez le risque que ce que vous allez me dire puisse influencer mon article.
– Je prends ce risque.

Beauregard coupe l’enregistrement.

– Je vais vous dire un truc, je ne suis ni hétéro pur et dur, ni bisexuel, pourtant il m’est arrivé de faire des trucs avec d’autres hommes et ça ne m’a pas déplu. Ça vous en bouche un coin, non ?
– C’est le fameux cliché du gars raciste qui a un copain noir…
– Non, c’est autre chose, je sais que vous êtes marié et que vous avez des gosses, monsieur Beauregard. N’avez-vous jamais été tenté par une aventure homosexuelle.
– Ce n’est pas parce que je combat l’homophobie que je suis moi-même tenté…
– Allons, allons, soyez donc franc, ça ne sortira pas d’ici, il est évident que vous avez des tendances.

Beauregard commence à ne plus être très à l’aise.

– Et qu’est-ce qui vous permet d’être aussi affirmatif ?

Il est évident que Beauregard craint maintenant une réponse dans le genre « on vous a vu » avec chantage à la clé, mais ce n’est pas du tout ce qui a été prévu !

– Disons que ça transparait dans vos écrits ! Se moque Colombani .
– Bon on va peut-être en rester là.

Beauregard prend son temps pour ranger son smartphone et se lever de son siège. En fait il n’est pas tranquille et attend qu’on lui dise quelque chose, mais Colombani et moi-même restons muets pour l’instant. Il prend alors, sans nous le dire, la décision de ne pas faire d’article, mais cela lui paraît insuffisant.

– Euh, je m’en vais ! Nous dit-il au cas où nous aurions pas compris.

A moi de jouer !

– Monsieur Beauregard, avant que vous partiez, nous aimerions vous montrer quelque chose. Rassurez-vous, ça ne mord pas !
– Me montrer quelque chose ?

J’ouvre la porte du donjon et invite le type à me suivre.

– C’est par là !

Et s’il accepte de venir, c’est sans aucun doute parce que cette éventualité d’un chantage dont il ne perçoit pas les contours ne cesse de le tourmenter.

– Mais c’est quoi ça ?

Eh oui, Beauregard se demande où il est tombé, il est vrai que pour quelqu’un de non-préparé, le spectacle a vraiment de quoi surprendre. Déjà un donjon n’est pas un endroit banal, imaginez, les murs peints en rouge vif, la croix de Saint-André, le chevalet, les chaines, la collection de cravaches, les godes sur les étagères et tout le fourbi…

Mais s’il n’y avait que ça ! C’est que dans mon donjon, il y a Carole affublée d’une perruque brune, chaussée de lunettes noires et habillée en tenue de domina, un magnifique corset noir en vinyle avec la petite culotte assortie et des bottes de compétition.

Et évidemment elle n’est pas seule en ce lieu, attaché sur la croix de Saint-André, il y a Valentin, complétement nu avec des pinces sur les tétons.

– Vous m’avez donné rendez-vous dans un claque ! S’offusque Beauregard.

L’instant est stratégique, Carole vient agacer les tétons de Valentin afin de la faire bander au maximum. Beauregard ne bouge pas. Je lui mets la main à la braguette. Il effectue un très léger mouvement de recul.

– Approche-toi plus près, tu verras mieux !
– Mais enfin, qu’est-ce que ça signifie ?
– Elle est jolie sa bite, hein ? Tu aimerais bien la sucer ?
– C’est un piège, vous voulez me prendre en photo, c’est ça ?

L’éventualité d’une telle objection avait été prévue.

– Mais pas du tout, passez-vous cette cagoule, personne ne vous reconnaitra.

Alors là, il ne sait plus quoi dire.

– Il y a bien un truc, non ?
– Aucun chantage !

Carole a détaché Valentin et l’a fait avancer, il est maintenant à 50 centimètres de Beauregard.

– Attendez ! Dit-il. Et vous, lâchez-moi la braguette.

Je ne lui lâche rien du tout, il semble réfléchir, puis très vite réclame la cagoule. L’instant d’après il avait la bite de Valentin dans la bouche.

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Et il se régale, il s’en pourlèche les babines !

– Si tu veux, il peut t’enculer ! Lui précisais-je.
– Ah bon, c’est possible ?
– Bien sûr que c’est possible.
– Je vais me déshabiller alors !
– Oui, ce sera plus confortable.
– Vous faites ça pour ne pas que je descende Colombani dans mon article, c’est ça ?

Il a oublié d’être con, le gars !

– Je croyais que tu voulais te déshabiller ?

– Il est où, Colombani d’abord ?
– Il patiente à côté, si on lui demande un jour ce qui s’est passé ici, il ne sera même pas capable de décrire le donjon.
– Je ne comprends pas
– Tu voulais vraiment un témoin ? On peut lui demander de nous rejoindre si tu veux.
– Non, non…
– Alors, on fait quoi ?
– Bon, maintenant que je suis là, je ne peux plus reculer.
– Tu reculeras juste pour qu’il t’encule.
– Mais où suis-je tombé ? Fait-il semblant de se désoler tout en retirant son pantalon et son caleçon à petits pois rouges
– M’en parlez pas, mon pauvre monsieur !

Il s’allonge sur le chevalet, les jambes pendantes, le cul offert. Valentin s’encapote, lui tartine l’anus d’un peu de gel intime et y entre sa bite avec une facilité déconcertante avant de pilonner comme il se doit.

Valentin est prié de ne pas jouir, vous saurez pourquoi bientôt, Beauregard se pâme et pousse des cris de chatte en chaleur. Quand Valentin décule, son partenaire est en nage, les yeux hagards, il bande.

– Tu veux que je te suce ? lui propose Valentin.
– Oui, oui !

Il ne m’a même pas demandé de me mettre à poil, et il n’a pas non plus souhaité voir les seins de Carole. Serions devenues moches ?

Un peu la trouille du stress post éjaculatoire, on verra bien, Valentin l’a sucé comme un chef. Beauregard a poussé un gros soupir.

Il regarde autour de lui, attend qu’on lui dise quelque chose mais tout le monde se tait à l’exception de la belle Carole qui lui tend gentiment une petite lingette pour qu’il puisse se nettoyer le zigouigoui.

– C’était donc un traquenard ! A-t-il déclaré.

Personne ne répond, il ne va quand même pas oser cracher dans la soupe ?

– Mais, bon, je suis beau joueur, c’était un délicieux traquenard.

Ouf !

– Mais maintenant que c’est terminé, on peut peut-être jouer franc jeu et me dire ce que vous souhaitiez en échange. Reprend-il en se rhabillant.
– Mais rien du tout, cher monsieur ! Lui répondis-je

– Je vais prendre congé ! Se répète-t-il. Si je pouvais avoir un verre d’eau.

En principe les gens qui demande un verre d’eau espèrent secrètement qu’on va leur proposer autre chose. Bonne fille, je lui propose un jus d’orange.

– Si vous avez envie de rejouer ce genre de scène, il suffit de me téléphoner et je peux vous arranger ça ! Lui dis-je en lui tendant une jolie petite carte.
– Je crois que je me laisserai volontiers tenter !

Et voilà, j’avais gagné des sous et peut-être un client. Le reste ce n’est plus mon affaire.

Sauf que l’enveloppe que m’avait généreusement donné Stan Baker, contenait aussi le paiement d’un bonus pour Patrice Colombani.

Je ne voyais pas bien la raison de ce bonus ? Il avait dû se sentir obligé.

Pas grave, allons-y sauf que je ne suis absolument pas certaine que l’écrivain possède une mentalité de soumis. Il va donc falloir que je fasse de la passe classique, chose que je n’accomplis que de façon très occasionnelle. D’ailleurs dans mon studio je n’ai même pas de plumard, juste un canapé que je ne déplie jamais.

Carole me rejoint dans le salon !

– On fait quoi, tu nous libères ?
– En principe oui, je dois maintenant m’occuper de Patrice, à moins que tu veuilles le faire, la prime sera pour toi ?
– C’est comme il veut.
– Alors Patrice vous en pensez quoi ?
– Vous m’embarrassez… Toutes les deux, ce n’est pas possible ?
– C’est pas trop ce qui avait été prévu, mais on peut s’arranger. Répondis-je
– On partagera ! Me suggère Carole.
– Je peux vous donner un petit rajouti ! Propose l’homme.
– On va faire comme ça !

Et puis une question me taraude.

– Tout à l’heure pendant l’interview, quand vous avez dit à Beauregard qu’il vous était arrivé de faire des trucs avec d’autres hommes, et que ça ne vous avait pas déplu, c’était du bluff ?
– Non j’ai fait ça une fois ou deux.

J’aime bien l’expression « une fois ou deux » ! Le mec ne sait pas compter ?

– Vous ne voulez pas nous raconter ?
– Si, mais ne vous attendez pas à des choses extraordinaires, c’était il y a pas mal d’années, une soirée avec des bobos, avec alcools, fumette et cocaïne. Evidemment ça a tourné en partouze, Il y avait un mec à côté de moi avec une queue magnifique, une nana est arrivée et m’a dit « pourquoi tu ne la suces pas ? » Le mec en a rajouté une couche : »Fais-le ça fera plaisir à Lilli ! ». Alors je l’ai fait, j’avoue que ça ne m’a pas déplu…
– C’était votre première bite ?
– Oui et non, j’avais touché quelques queues au collège, mais c’était pas pareil.
– Et vous n’avez jamais recommencé ?
– Disons que je n’ai jamais eu l’occasion.
– Vous savez qu’il y a une belle d’occasion, juste à côté ?
– Je l’aurais parié, celle-ci !

Ben oui, il n’est pas idiot non plus, l’écrivain !

– On peut demander à Valentin de venir, ça ne vous engage à rien.
– Si ça ne m’engage à rien…

Valentin s’était rhabillé, il est jeans et tee-shirt.

– Valentin on va peut-être faire un petit bonus, si tu pouvais montrer ta bite à monsieur ? Lui propose Carole.
– Avec plaisir, bonjour Monsieur.

Il dégrafe son pantalon qui lui dégringole en bas des jambes. Carole s’empare de sa bite et l’embouche afin de lui donner bonne taille.

– Ma foi c’est tentant ! Admet l’écrivain.
– On se lance ? Demandais-je.
– On fait ça tous les quatre, ou… s’inquiète Patrice.

Nous avons réglé rapidement l’aspect financier des choses et nous sommes mis tous à poil. Patrice Colombani parait tellement excité de nous voir nus que la chose ne devrait pas durer bien longtemps.

Sur un signe de Valentin, Patrice vient lui sucer la bite et s’en trouve apparemment fort ravi.

On ne va pas rester debout et je fais signe à ces messieurs de se déplacer vers le canapé où ils seront bien plus à l’aise. Valentin s’y installe et Patrice vient entre ses jambes. Je m’assois à leur gauche et invite Carole à venir me voir, ce qu’elle fait avec empressement, l’instant d’après, elle me butinait la chatte. Super, il y a avait longtemps qu’on avait pas fait des trucs ensemble, nous deux !

Au bout d’un moment Patrice a envie de varier les plaisirs, il lâche la bite de Valentin et vient nous caresser.

O.K. ! On est là pour lui faire plaisir, Carole s’occupe de sa queue qu’elle gobe goulument tandis que mon doigt inquisiteur s’en va lui explorer le fion.

Il n’en peut plus, le Patrice, on se pelote, on se caresse, et bien évidemment Patrice jette son dévolu sur mes seins qu’il tripote, qu’il embrasse, qu’il lèche comme un beau diable avant de se tourner vers Carole pour lui faire subir les mêmes « outrages ». On le suce, on le doigte, il bande comme un cerf, il demande un préservatif.

Ça sent le final, il va choisir laquelle ? Ce sera Carole, il lui soulève les cuisses et l’enfourche avec vigueur avant de se livrer à une série de va-et-vient. Valentin s’approche de moi :

– Je peux ?

Je ne vais quand même pas lui refuser cette privauté. Il s’encapote à son tour et me laboure, il a joui rapidement, moi j’ai un peu fait semblant.

L’écrivain a pris congé, Carole me souffle à l’oreille qu’elle aurait aimé avoir quelques moments d’intimité avec moi. Ça tombe bien moi aussi.

– Ne m’attends pas, Dit Carole à Valentin, j’ai deux trois bricoles à voir avec Chanette… Des trucs de femmes.

Il n’est pas idiot, il a compris. Nous voilà seules, je me suis passé un kimono que je retire pour me retrouver de nouveau toute nue, Carole en fait de même avec son tee-shirt.

Nous nous embrassons comme de vieilles goudous, seins contre seins, on s’agrippe les fesses, le baiser devient fougueux. On se retrouve on ne sait comment sur le canapé, on se caresse et on s’embrasse un peu partout.

– T’as pas envie de pisser, toi, me dit-elle, l’air de rien.
– Je te vois venir, cochonne !
– Si tu me vois venir, viens !

Nous voilà dans la petite salle de bain, Carole entre dans le carré à douche et s’y assoit.

– Vas-y, ma chérie, arrose-moi bien !

Mademoiselle ouvre la bouche comme la grande gourmande qu’elle est. Je pisse tout ce que je peux, elle avale tout ça avec délectation.

– T’en veux aussi ? Me demande-t-elle.

Pas besoin de répondre, nous invertissons nos positions. Putain ce que je peux aimer ça, le bon pipi !

– On pourrait se nettoyer mutuellement ! Me suggère cette grande coquine.

Si vous croyez que c’est facile de faire un soixante-neuf sans un carré à douche, vous ? On a essayé, mais finalement on est sorti, le tapis de bain s’avérant autrement plus confortable.

J’ai toujours eu faible pour cette pratique qui donne l’impression de se lécher soi-même. Sa chatte à un goût délicieux et sa langue est diabolique, je sens que je vais partir, du coup ma bouche ventouse son clitoris. On a joui quasiment ensemble, on s’est relevé en nage, on s’est embrassé, on est bien… Une vraie douche maintenant peut-être ?

A ce stade de l’histoire, Beauregard ne se posait pas trop de questions, la situation pouvait se résumer simplement. Depuis qu’il était devenu une personnalité médiatique Beauregard avait cessé de fréquenter des lieux de rencontres où il pouvait d’adonner à ses penchants gays. Mais on avait pu le voir « avant ». Certaines rumeurs semblaient aller dans ce sens. Il démentait bien évidement toute allusion à ce sujet, mais bon, si on l’avait vu on l’avait vu… Et Colombani avait utilisé l’information que lui avait donné Baker pour le placer dans une situation embarrassante. Il aurait pu refuser d’entrer dans ce jeu… on ne fait pas toujours ce qu’il faudrait… Baker par crainte de voir l’un de ses romanciers à succès se faire ridiculiser avait fait jouer à Colombani une étrange carte. Ce dernier avait gagné. « Il faut parfois rester beau joueur » se dit Beauregard.

Mais Beauregard devait rendre un article à son journal « Lire Encore », il le fit donc sans publier l’interview, mais en louant les talents de Patrice Colombani, « assurément le nouveau Simenon, dont l’apparente facilité d’écriture révèle en fait une vision du monde d’une complexité et d’une vérité assez rare pour qu’on puisse la souligner. » Et il y en avait deux pages pleines du même acabit.

En fait Beauregard se ment tout de même pas mal à lui-même, il se dit qu’il a dans cette affaire retourné sa veste parce qu’on l’avait piégé et que dans un geste chevaleresque il avait accepté sa défaite, mais en fait il craignait plus ou moins consciemment qu’un chantage dont il ne visionnait pas les contours puisse apparaître s’il agissait autrement.

Colombani et son éditeur, quant à eux, n’avaient plus qu’à attendre les réactions…

Mais les choses se passèrent de façon un peu plus compliquées. C’est le moins que l’on puisse dire !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 24 septembre 2022 6 24 /09 /Sep /2022 16:07

Chanette 28 – Magazines littéraires – 1 – Un éditeur singulier

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Coucou, c’est moi Chanette qui viens vous narrer une de mes nouvelles aventures. Celles et ceux qui m’ont déjà lu savent que j’exerce le métier (ben oui c’est un métier) de dominatrice professionnelle. Mes récits ne sont pas des histoires de domination mais des récits d’aventures incluant de l’érotisme (et bien sûr aussi de la domination). Je suis ce qu’on qualifie de MILF, fausse blonde et je plais.

Principaux personnages :
Patrice Colombani, écrivain à succès
Stan Baker, éditeur et agent de Colombani.
Lorenza Baker, épouse de Stan
Guillaume Beauregard, critique littéraire chez « Lire encore »
Delphine Lebœuf, rédactrice en chef du magazine « Plaisir délire ».
Janice Minazolli, rédactrice chez « Plaisir délire ».
Cédric Bornerave, rédacteur chez « Plaisir délire ».
Maître Emile Doubise, avocat à la cour
Estelle Morin, secrétaire de Maître Doubise

Maintenant on peut commencer…

C’est Monsieur Baker qui après m’avoir expliqué mon rôle dans cette petite mise en scène m’a demandé de fixer la date du rendez-vous.

– Que diriez-vous de lundi prochain ? Proposais-je.
– Pourquoi pas ? Mais si votre client nous fait faux bond…
– Ne vous inquiétez pas, je gère, votre scénario ne me pose aucun problème, à part un petit détail bassement trivial…
– Dites-moi.
– J’aimerais vous demander d’augmenter un peu la prime offerte à ma collègue.
– Juste un peu alors ?
– C’est cela, juste un peu !
– Il nous faudrait un plan B quand même…
– Ne vous inquiétez pas.

Non je n’ai pas de plan B, Carole viendra avec Valentin, Valentin n’est pas un client mais le compagnon de cette dernière. Comme il est toujours fauché et qu’il sera correctement rétribué je ne vois vraiment pas pourquoi il nous ferait faux bond.

Lundi 8 janvier

C’est aujourd’hui que ça va se passer.

L’histoire commence au café du coin où je suis attablée en compagnie de Patrice Colombani, écrivain à succès et de Stan Baker, son agent et éditeur.

On a répété le plan, Baker est un anxieux, il a beaucoup investi financièrement dans l’opération, il a peur que ça foire.

Bien sûr que le risque existe, mais si le plan échoue ce ne sera pas de mon fait.

A 9 h 30, Carole pénètre dans le bistrot, elle fait comme prévu, semblant de ne pas me connaître, commande un jus de fruit au bar et se faufile aux toilettes.

Je prétexte une envie pressante et m’éclipse à mon tour, je rejoins Carole et lui confie les clés de mon studio, puis reviens tranquillou à ma place après avoir fait un tout petit pipi. (Désolée mais la scène uro ce sera plus loin…)

Patrice Colombani ne paie pas de mine, il est bedonnant, chauve et binoclard, mais jovial. Je suis d’ordinaire peu attentive aux délires de mes clients, mais celui-ci c’est quand même un cas.

Laissons-lui un peu la parole :

Le récit de Patrice Colombani

Je travaillais comme rédacteur dans une grande compagnie d’assurance, je tapais des rapports et des mémoires au sujet d’affaires compliquées qui se terminaient souvent en justice. On me félicitait souvent pour mon style.

Un jour notre nouveau directeur de département a eu l’idée de créer un journal interne, c’est un truc récurent dans la culture d’entreprise, une bonne âme lui a alors soufflé que j’étais capable d’écrire une petite nouvelle fantastique qui plairait bien.

Je l’ai donc fait, c’était une très courte histoire d’un type coincé dans une cabine téléphonique par un banc de langoustes géantes. Il s’en est suivi un dialogue surréaliste avec le directeur.

– Vous avez du style, cher ami, dommage que vous ne fassiez pas attention aux détails…
– C’est une nouvelle fantastique…
– J’entends bien, ce ne sont pas les langoustes que je vous reproche, c’est la cabine !
– La cabine ?
– Ignoreriez-vous qu’il n’y plus de cabine téléphonique depuis 2018. Maintenant tout le monde possède un portable.
– Certes mais être enfermé dans un téléphone portable entouré de langoustes, je ne vois pas très bien.

Là j’ai senti que le bonhomme n’appréciait pas l’ironie de ma réplique.

– Pour les jeunes générations, une cabine téléphonique c’est un objet qui ne leur parle plus, trouvez une cabine d’autre chose, moi, je ne sais pas une cabine d’ascenseur.
– Mais comment voulez-vous que des langoustes attaquent un ascenseur ?
– Démerdez-vous.

Cet entretien a eu deux conséquences, la première c’est qu’on n’a pas publié ma nouvelle, la seconde c’est que j’ai essayé en vain d’aménager mon récit sans y parvenir, mais que je me suis découvert une irrésistible passion pour l’écriture.

Et puis je voulais me venger de ce directeur débile, quelle revanche ce serait si je me faisais publier et que je puisse lui foutre sous le nez mon ouvrage !

Alors je me suis mis à essayer d’écrire, je voulais faire un polar, je choisissais des personnages, les décrivais, mais je bloquais sur l’intrigue, je n’étais pas doué pour ça.

Et un jour en flânant sur les quais, je suis tombé sur des vieux polars poussiéreux des années 1970. J’en ai acheté une dizaine, Puis je me suis mis à les lire, le premier était décidément trop tarte, mais le second offrait une intrigue astucieuse et des personnages intéressants.

Il me restait à recopier tout cela en le modernisant. Mais les problèmes n’ont pas tardé, dès la page 20 l’un des protagonistes téléphone d’une cabine… Mon histoire de langoustes me revient en pleine poire. Je me rends compte que l’adaptation est difficile, aujourd’hui nous avons des téléphones portables, l’accès à internet, la police a évolué, elle a à sa disposition des tests ADN, les enregistrements de vidéo surveillance, les relevés de carte bleue, les fadettes, les crimoscopes… L’adaptation devient vite un calvaire.

J’ai failli renoncer mais la nuit m’ayant portée conseil, je décidais de jouer sur la nostalgie, je conserverai l’action en 1970, même peut-être avant, mon inspecteur se nommera Bontemps, parce que les gens disent toujours que le bon temps c’était avant. Simplement je réécrirais tout dans mon style à moi, modernisant les dialogues, faisant parler les gens comme tout le monde et non pas comme dans les romans ampoulés. Puis j’ajouterais un peu de sexe, les gens aiment bien.

J’ai mis six semaines à faire ça et plein d’espoir je déposais ça à l’accueil des Editions Duchesse.

Une dizaine de jours plus tard je recevais un appel téléphonique, j’étais convoqué chez l’éditeur qui me demanda simplement d’effectuer quelques retouches…

Le mois suivant « Bontemps contre l’homme au rictus » devenait un best-seller.

Je signais un contrat avec mon éditeur qui me proposa un bouquin par an, je lui répondit que je pouvais faire mieux et lui proposais deux bouquins par an.

C’est ainsi que j’ai écrit cinq best-seller et que j’espère que le sixième ouvrage suivra le même chemin.

Fin du récit Patrice Colombani

Mes interlocuteurs semblent tenir à ce que je comprenne leurs motivations, alors que moi franchement, je m’en fous !

– Vous voyez mieux le contexte ? Me demande Stan Baker, son agent éditeur, en finissant de boire son café.
– En fait pas vraiment, les bouquins de monsieur Colombani ont du succès, le public continuera à les lire et se fout complètement de ce que pourra écrire Monsieur Beauregard.
– Certes, mais ce n’est pas comme cela qu’il faut voir les choses, Nous avons appris que Guillaume Beauregard s’est mis en tête de ridiculiser Colombani à partir de l’interview qu’il va réaliser. Avec notre petit scénario, il va complètement changer de point de vue, c’est un opportuniste, cela ne le généra pas, Il va donner ses lettres de noblesses à Colombani, du coup nous aurons deux publics, le populaire et les bobos. Et puis surtout il y a autre chose, nous allons sortir dans 15 jours le nouveau thriller de Colombani, nous avons prévu un gros tirage, si Beauregard le descend en flamme, un certain nombre de critiques qui ne savent faire que du copier-coller vont l’imiter et beaucoup d’exemplaires vont finir au pilon.
– Bon après tout, ça ne me regarde pas, je suis de toute façon gagnante dans l’histoire puisque vous m’avez généreusement payé…
– C’est comptabilisé dans les frais généraux de la maison d’édition, à la rubrique « prestations diverses » !

Prestation diverse ! Prestation diverse ! Est-ce que j’ai une gueule de prestation diverse ?

– Je disais donc, repris-je, que même si ça ne me regarde pas, il m’aurait intéressé de savoir comment vous pouvez être aussi sûr de votre coup ?

Baker consulte sa montre

– Nous ne sommes pas en retard, je vais vous raconter : C’était il y a trois ans et à l’époque Beauregard était encore inconnu du grand public. Il avait néanmoins participé à un plateau télévisuel au cours d’une émission à faible audience, il se trouve que j’étais présent dans le public, et que ses interventions m’avaient prodigieusement agacées, je le connaissais donc de vue mais pas lui. Je remarquais son tic consistant à redresser régulièrement une mèche rebelle qui lui dégringolait sur les lunettes. Mais la suite fut plus croustillante. J’étais allé dans un sauna gay…
– Ah, bon ! Fis-je amusé.
– Ça ne devrait pas vous choquer !
– Ça ne me choque pas, je suis un peu surprise c’est tout.
– Et pourquoi donc ?
– Disons que la façon dont vous me regardez ne colle pas trop avec l’image de quelqu’un qui fréquente les sauna gays.
– Et la bisexualité, qu’en faites-vous ?
– Justement, j’ignorai que les bisexuels fréquentaient ce genre d’endroits.
– Mais si, je vais vous raconter tout ça en commençant par le début :

Le récit de Stan Baker.

J’ai toujours été attiré par les choses du sexe, ado et ayant cessé de croire au père Noël, puis en Dieu le père, je ne comprenais pas le tabou sur le sexe et la nudité, il me semblait pourtant qu’une société moderne se devait de dépasser ça.

Au collège, j’ai longtemps été de ceux qui tripotaient la bite de mes petits camarades, branlettes réciproques, puis turlutes dans les chiottes.

Je me souviens d’un de mes camarades, qui avait une bite superbe à ce point que je l’ai encore en mémoire, elle goutait bon, et ce fut avec lui que je goutais pour la première fois au sperme.

Je n’avais qu’une envie, c’est qu’il m’encule, mais sans que je me souviennes pourquoi, cela n’a jamais pu se faire.

Ma sexualité avait pris un cours étrange, je ne me considérais pas comme gay, restant toujours admiratif devant un beau minois féminin ou un décolleté avantageux. Bisexuel ? Peut-être ?

Toujours est-il que mes premiers flirts avec quelques demoiselles, me firent remiser mes penchants bitophiles, et je découvris que sucer une belle chatte faisait aussi partie des plaisirs dont on ne saurait se priver.

Le temps a passé, j’ai eu des copines, des liaisons, je consommais aussi pas mal de films pornos, j’essayais de visionner des films gays mais décidemment les gros balèzes californiens ne m’inspiraient guère, mais je n’étais pas guéri pour autant de mes obsessions bitophiles, et parfois la nuit dans les fantasmes je rêvais de sodomie.

Un jour, dans la salle de projection d’une sex-shop quand mes yeux s’habituèrent à l’obscurité, ce fut pour apercevoir des gars qui se branlaient en toute décontraction… et certains se le faisaient mutuellement. J’étais tombé chez les dingues et écourtais ma visite, sauf qu’un démon facétieux m’y fit revenir le lendemain.

Et cette fois, j’ai sorti ma queue, me suis branlé et j’ai attendu. Pas longtemps, une main étrangère s’est posée sur ma bite, puis le gars a voulu me sucer, j’aurais préféré le contraire, mais bon… Ne voulant pas jouir trop vite, je l’ai fait arrêter, il ne souhaitait pas que je le suce. Qu’à cela ne tienne, des bites il y en avait plein d’autres. Je fis une tentative auprès d’un type en costume debout et débraguetté, je lui caresse un peu le zizi, je me penche, il ne dit rien, et voilà qu’après 25 ans, je retrouve cette sensation, cette douce texture, ce petit goût pervers, je me régale, ce jour-là j’ai dû en sucer cinq ou six.

Et puis un jour dans cette même salle, il y avait un attroupement, je m’approche, un gars, les fesses à l’air, arbouté sur le dossier d’un siège se faisait proprement enculer. On est là à cinq ou six à mater, un type me tripote la queue et je lui rends la politesse.

– T’aimerais bien être à sa place ? Me dit le gars.
– Oui, ça me plairait bien !
– D’accord, dès qu’ils ont fini, je te baise.

J’ai vérifié que le gars se mettait bien une capote, et je me suis laisse prendre.

– Attention, je n’ai pas trop l’habitude !

Le gars y est allé doucement, ça m’a fait drôle au début, mon cul se demandait qu’elle était cette chose qui le remplissait… Mais non seulement je m’habituais vite, mais mon corps fut rapidement envahi d’ondes de plaisir. Le type a joui en m’enculant, il s’est retiré, un autre a voulu prendre le relais, j’ai refusé, voulant partir du lieu avec cette bonne impression.

J’ai recommencé deux fois, ce n’était pas mal, mais je n’ai pas retrouvé le plaisir de cette « première fois ».

Et un beau jour un type un peu plus bavard que la moyenne me donna l’adresse d’un sauna.

Ça ne me coutait rien d’aller voir et c’est ce que j’ai fait.

J’y ai trouvé une ambiance complètement différente, ici pas de voyeurs, ceux qui viennent cherche carrément un contact, ça facilite les choses, je regrette juste le cérémonial de la braguette qui m’amusait bien, sinon c’est super. Il y a deux salles de contact dont l’une très peu éclairée ainsi qu’une salle de projection, une piscine, des cabines, bref un tas d’endroits. Je ne sais par où commencer et je me pose dans la salle de contact qui est éclairée.

Je m’assois, sur la banquette devant moi un type se fait enculer tout en suçant une bite. Fabuleux. Je suis assis à côté d’un type qui se tripote, je m’apprêtais à faire un mouvement d’approche, mais je n’ai pas été assez rapide, un gars vient s’immiscer entre ses cuisses et lui gobe la bite tout en lui tortillant les tétons. Et moi alors ?

Je n’ai pas attendu longtemps, un type se pointe devant moi bite en avant. J’ouvre la bouche, je suce ! Que c’est bon, que c’est doux, que c’est excitant.. Un deuxième s’amène à ses côtés, je suce les deux bites alternativement, on me serre les tétons, on me caresse, c’est la fête !

L’un des gars me propose d’aller en cabine ! Pourquoi pas, moi je serais bien resté là, mais bon…

Droit au but ! Une fois installé, le gars me propose de me sodomiser. Je me suis mis en position, il a fermé la porte, je l’aurais bien laissé ouverte, mais puisque c’était son choix…

Ce fut rapide et un peu brusque, je n’ai pas aimé, mais je n’ai pas voulu rester sur un échec, je suis retourné draguer et le suivant m’a fait ça comme un chef !

Bref je suis devenu accro à cet endroit et m’y rendait environ une fois par mois.

Un soir, à la maison en vidant mes poches avant de me mettre en pyjama, j’ai laissé trainer le ticket d’entrée du sauna.

– Tu fréquentes les sauna gays, maintenant ? Me questionne Lorenza, ma femme.
– Simple curiosité, je voulais savoir comment ça se passait…
– Et tu vas me dire que tu t’es contenté de regarder, c’et ça ?
– Ben…
– Alors tu vas t’assoir gentiment sur le bord du lit et tu vas me raconter, et je veux tous les détails !
– Ben…
– On dit qu’on ne se cachait rien… et puis ça risque de m’exciter. Alors je t’écoute.

Je lui est donc tout raconté, enfin presque tout et à la fin, excitée comme une puce, elle s’est jetée sur moi, ma fait une pipe d’enfer et m’a demandé de la sodomiser !

Mais je m’égare, pardonnez-moi, revenons au sujet :

Et un jour j’étais assis dans la salle de contact où je matais deux mecs en train de se sodomiser, tout en branlant mon voisin de banquette quand je vois arriver un bonhomme.

Flash dans ma tête, car je l’ai déjà vu quelque part. La mémoire me revient rapidement, et quand je vois le type se redresser sa mèche rebelle, je n’ai plus de doute, c’est Beauregard.

Le monde est donc petit, et je me fiche pas mal qu’il soit là, n’empêche que je me demande comment il va se comporter dans cet endroit.

Un type, un grand roux est debout en train de se tortiller les tétons, il bande joliment. Beauregard s’approche du lui et lui touche la bite, l’autre se laisse faire. L’instant d’après la bite du roux était dans la bouche de Beauregard. Et faut voir comme il suçait, l’animal, il était aux anges. Comme souvent dans ces situations les deux mecs ne restent pas longtemps seuls, ça s’agglutine autour avec bonheur. Beauregard suce alternativement deux ou trois bites, je fini par ne plus rien voir…

Et puis tout d’un coup le groupe se disloque, je vois Beauregard sortir avec le roux, Je m’amuse à les suivre discrètement, ils vont dans la salle des cabines mais n’en trouve aucune de libre. Ils se dirigent alors vers une petite salle où il y a un canapé et un distributeur d’eau fraiche.

Beauregard se met en levrette sur le canapé, le roux s’encapote et l’encule. Un troisième larron se pointe et lui donne sa bite à sucer.

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Je sens que ça va encore s’agglutiner, ça ne rate pas, entre les voyeurs et ceux qui veulent se faire sucer, je n’y vois plus rien.

Un mec s’approche de moi et me dit « vous avez une bien belle bite, cher monsieur ! » Que voilà un personnage insolite car d’ordinaire on se tutoie en ces lieux. Il me tripote, je lui rends la politesse. Bref ça s’est terminé en cabine où nous sommes bien restés une bonne demi-heure. J’avais joui, mais avant de quitter les lieux j’ai eu la curiosité de faire le tour des salles afin de voir si Beauregard était toujours là. Il y était, dans la salle de projection et il suçait une bite pendant qu’un gars lui doigtait le cul

Fin de récit de Stan Baker

– Depuis, continue Baker, la situation a évolué, il ne peut plus se rendre dans des endroits comme ce sauna, il est trop connu !
– Il se débrouille peut-être autrement les escorts-boys, ce n’est pas fait pour les chiens ! Fis-je remarquer.
– Certes, mais là on lui offre une occasion… Et ce sont toujours les occasions qui font les larrons. Je vais maintenant vous laisser, ajoute Baker, Beauregard devrait arriver d’une minute à l’autre, c’est quelqu’un de très ponctuel. Je vous fais confiance, tout devrait bien se passer.
– On va essayer ! Et si un jour vous avez besoin de mes services, ce sera un plaisir.
– Voulez-vous que je vous réponde comme dans les mauvais films américains « non, non, je suis marié… » ?
– Ce n’était qu’un proposition… Mais il m’aurait amusé de vérifier si le monsieur qui vous a complimenté sur votre bite avait raison.
– Oh vous savez, elle est très ordinaire, mais elle plait bien !
– Et votre réponse ?
– Disons que je ne suis pas contre…

Et sur ces bonnes paroles, je suis montée dans mon studio de travail avec Colombani, et à 10 heures précises, Guillaume Beauregard déboulait.

Beauregard n’est pas très grand, peut-être 1 m 65, un petit maigrelet au visage poupin, il a d’énormes sourcils et une chevelure très brune et abondante, une tronche de loup-garou, un petit loup-garou !

– Voici Chanette, une amie ! Déclare Colombani en me désignant. En fait c’est ma muse !
– Mes hommages, madame ! Me répond Beauregard en me gratifiant d’un baise-main. Voilà comment nous allons procéder, je vous pose des questions et j’enregistre tout, Vous aurez un droit de regard et de retrait sur la transcription écrite que je vous ferais parvenir. Ce droit de retrait ne s’applique qu’à l’interview elle-même et non pas à l’article que j’écrirais à la suite ! Confirmez-vous votre accord sur tout ça ?
– Pas de problèmes.
– Donc, si vous voulez bien me signez ce papelard, et on commence !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 10:17

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 18 – Résumons-nous !
Chanette

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Lundi 14 juin

L’entrevue entre Remiremont et Louise devient inutile, la presse ayant tout balancé suite à la fuite volontaire du rapport des services secrets.

Anna-Gaëlle est passée me faire un petit coucou après ma journée de travail. En fait comme elle est curieuse comme une chouette, elle souhaitait que je lui résume toute cette rocambolesque histoire.

Alors allons-y, résumons :

Les choses se sont donc passées un peu de la façon suivante, puisque parfois il faut bien romancer…

Après la maison de correction, Tony Morsang et Paul Tocquard sont placés dans une entreprise d’horticulture. Ils sont copains comme cochons. Tocquard s’achète véritablement une conduite et se prend de passion pour son labeur, Morsang au contraire se fait remarquer par son mauvais travail et un comportement exécrable à ce point qu’on le vire de l’établissement.

Mais les deux jeunes hommes continuent de se fréquenter, Morsang qui vit de deals et de petites rapines, emmène régulièrement son ami au restaurant et au cinéma.

Tony espérait pouvoir loger chez ses parents, mais les retrouvailles se passent fort mal et se terminent en engueulade.

Morsang qui est beau gosse n’a pas de mal à se trouver une copine chez qui il squatte. Recherchant la marginalité, il rencontre, plusieurs mois après, Dudu, un serbe, qui se vante d’avoir réalisé quelques coups audacieux. L’idée d’un casse chez un bijoutier germe, la cible choisi sera Amberson. Le plan est simple, simpliste même, on est pas dans Océan Eleven. Ils décident de braquer la boutique en trois minutes chrono, de ne surtout pas s’attarder, et de prendre la fuite dans une voiture prête à démarrer en trombe au volant de laquelle un complice les attendra.

Dudu et Morsang entrent cagoulés et menacent tout le monde de leurs armes, la sirène retentit, ils ne perdent pas leur sang-froid et devant la menace, l’un des employés commence à ouvrir l’une des vitrines, les bijoux s’entassent dans un sac préparé à cet effet. Ils se doutaient bien que le magasin était télésurveillé et que la police serait prévenue rapidement… mais ne pouvaient soupçonner qu’une voiture patrouillait justement dans le quartier.

Les flics déboulent et intiment l’ordre de se rendre aux deux malfaiteurs. Morsang panique et tire, blessant mortellement l’un des policiers, l’autre tire sur Dudu qui s’écroule, Morsang continue de tirer, blesse le second policier et une balle perdue abat le seul client qui se trouvait là. Il prend ses jambes à son cou, s’engouffre dans la voiture.

– Et Dudu ? Demande le chauffeur qui démarre en trombe.
– Il est mort, mais j’ai le butin. Magne-toi !

La voiture file vers une rue peu fréquentée du 18ème arrondissement, là un autre véhicule les attend. La piste est brouillée, du moins momentanément car ensuite la vidéo surveillance pourra identifier le deuxième véhicule

Entre le chauffeur et Morsang éclate une dispute au sujet du butin. Ce dernier souhaite le planquer en attendant que les « choses se calment ». Le chauffeur lui est partisan d’un partage immédiat, chacun se débrouillant comme il l’entend avec sa part… Et il n’en démord pas ! Le ton monte. Morsang demande au chauffeur de s’arrêter pour aller boire un coup. Le chauffeur ne se méfie pas et tombe dans les pommes quand Morsang le frappe violemment sur le crâne. Il le pousse prend sa place au volant et sort de Paris se dirigeant vers la forêt de Saint-Germain. Dans une contre allée qu’il empreinte, il achève le chauffeur d’un coup de revolver et laisse le corps dans un fossé.

Quand le cadavre du chauffeur sera découvert, la police l’identifiera, car Morsang ignore à ce moment-là que Dudu a donné les noms de ses deux complices avant de succomber des suites de ses blessures.

Tout le butin est donc dans les mains de Morsang, il file à Saint-Germain, abandonne son véhicule, s’achète une pelle, un blouson à capuche et un pantalon gris, vole une nouvelle voiture et revient vers la forêt, il la connait bien et sait des endroits où personne ne met les pieds, c’est là qu’il enterre le produit de son forfait. Il enfile ensuite son blouson à capuche, change de pantalon, revient à pied à Saint-Germain, puis prend le RER pour Paris.

Le lendemain, la photo de Morsang s’étalait à la une de tous les journaux, à la télé, sur Internet…

Panique à bord ! Pas question de rester chez sa copine, laquelle tombe du placard.

– C’est quand même pas toi qui a fait ça ?
– Ben si, j’ai merdé.
– Tu ne vas pas pouvoir rester ici !
– Non, je prends le maquis….

Mais avant il se rase le crâne et se badigeonne les sourcils avec du mascara de façon à ce « qu’on ne voit que ça ». Il prend l’argent liquide dont il dispose et une dizaine de doses de coke.

– Si les flics se pointent, inutile de me couvrir, tu leur diras que je suis passé et que je suis parti.
– Et je vais être poursuivie pour non-dénonciation de malfaiteur…
– Mais non, tu diras que quand je suis parti, tu n’avais pas vu les infos… Allez ciao.
– Tu ne m’embrasses pas ?
– Mais si…

En sortant il se débarrasse de son téléphone portable et prend le chemin de la Gare de Lyon. Il prend un billet pour Lyon, puis sur place commence une vie d’errance, il approche les marginaux locaux, la coke qu’il possède et son expérience de dealeur lui permettent de s’intégrer. Apparemment la police a perdu sa piste, tout va bien, mais ce genre de vie ne le satisfait pas.

Alors il a une idée, il sait que traditionnellement le 1er septembre toute sa famille se réunit autour d’un immense plateau de fruits de mer, précédé de caviar de contrebande et arrosé du meilleur champagne. Cette date est l’anniversaire de mariage de ses parents. Des parents qu’il a en horreur et avec lesquels il est fâché, mais la question n’est pas là. Ceux-ci tiennent un négoce de voitures d’occasion et de pièces détachées. Double comptabilité, et magouilles diverses ne leur font pas peur.

Le coup qu’il prépare est énorme, il ne faut pas le rater, et déjà se renseigner si la « petite fête » aura bien lieu ce jour-là.

Martine, la plus grande de ses deux sœurs est coiffeuse dans le Marais. Il s’achète des vêtements de ville, comme on dit, et débarque à Paris.

Arrivé devant le salon de coiffure, il fait signe à sa sœur, elle est surprise mais se décide à sortir.

– Qu’est-ce que tu viens foutre ici ?
– Te dire bonjour !
– Ben voilà c’est fait ?
– Tu sais tout de même que les flics te recherchent, il sont venus au moins quatre fois à la maison pour nous emmerder…
– C’est une erreur judiciaire, je n’ai tiré sur personne, j’avais dit à mon complice de ne pas emporter d’arme chargée, il ne m’a pas écouté…
– Fallait leur dire aux flics…
– J’ai eu la trouille.
– Ma pauvre bichette ! Et sinon tu viens pourquoi ?
– Les parents, ils fêtent toujours leur truc le 1er septembre.
– Ben oui !
– J’aimerais leur faire une surprise, qu’est ce qui leur ferait plaisir ?
– Ce qui leur ferait plaisir c’est que t’arrêtes tes conneries.
– C’est plus ou moins ce que j’avais l’intention de faire, j’en ai marre de cette vie de fugitif. Je vais essayer de me réconcilier avec la famille et après j’irais aux flics, on verra bien comment ça se passe.
– Bon j’y vais, on m’attend.
– Ne leur dis pas que je viens, ça leur fera une surprise.

Qu’elle leur dise ou pas, n’avait aucune espèce d’importance, il voulait simplement la confirmation de la date, il l’avait.

2ème acte : il se rend au foyer où loge Paul Tocquard en espérant qu’il y soit encore, sinon il a un « plan B ». Il faut toujours avoir un plan B !

– Toi ! Mais je ne te reconnaissais pas ! Oh ! Que ça me fais plaisir de te voir…
– Et moi donc !
– On m’a dit que tu avais des ennuis avec la police.
– Les journalistes m’ont tout mis sur le dos, mais moi je n’ai rien fait, je n’étais même pas armé.
– T’as fait un casse quand même.
– Disons que je me suis laissé entrainer, j’ai commis une erreur. Tu sais maintenant on va se voir régulièrement, tu veux qu’on aille au cinéma demain ?

Bref Tocquard est fou de joie d’avoir retrouvé son copain.

– Tiens je vais t’offrir un cadeau, lui dit Morsang en lui tendant sa gourmette en or.
– Attends, tu me donnes ta gourmette !
– Oui, parce que ça me fait plaisir de te la donner.
– Mais elle gravé à ton nom !
– Justement, tu auras une gourmette gravé au nom de ton ami !
– Ah, ben dis donc, tu me gâtes !
– Et il faudra la porter tout le temps, ça te portera bonheur.
– Ah bon !
– Et je vais faire encore quelque chose d’autre pour sceller notre amitié, je vais te présenter à mes parents.
– Tu m’as dit que tu ne les aimais pas.
– Oui mais disons qu’on a peut-être eu des torts des deux côtes, j’aimerais me réconcilier avec ma famille, quand il vont voir que tu es mon ami et que tu n’es pas un voyou, ça va leur faire plaisir.
– Ah, d’accord !

Le 1er septembre à 3 heures du matin, Morsang commence par jeter un gros bifteck saupoudré de somnifère que les deux gros chiens s’empressent de dévorer, il bricole la serrure de la porte donnant sur la rue, et entre tandis que les chiens ne tiennent plus sur leurs pattes. Il fait plusieurs voyages avec ses jerricans déversant de l’essence devant chaque fenêtre mais ne touche pas à la porte de la maison mais dissimule un dernier jerrican derrière un massif de roses.

Et à 20 heures, Tony Morsang et Paul Tocquard font leur apparition dans la salle à manger de la famille Morsang. Il y a là la mère, le père, Martine et un jeune blanc-bec qui doit être son petit copain. Il y a aussi sa plus jeune sœur.

– Que nous vaut cette visite inattendue ? Demande le paternel qui n’a pas l’intention de s’en laisser compter.
– C’est le retour du fils prodigue ! Répond Tony.
– Mais en clair !
– En clair, j’aimerais me réconcilier avec ma famille.
– Après les conneries que tu as fait et qui nous sont retombées sur le dos…
– Laisse le parler ! Intervient la Mamma
– La seule connerie c’est de m’être fait entrainer dans un casse avec des connards, je n’ai jamais tiré sur les flics puisque je n’étais pas armé.
– Et ce jeune homme ?
– C’est un ami ! Je lui demandé de venir parce que vous pourrez constater que désormais je ne fréquente plus de voyou. Je vous ai apporté un petit cadeau, je vais le chercher, je reviens de suite.

Morsang sort, s’empare du dernier jerrican, le vide devant la porte d’entrée, allume l’essence et disparait au volant de sa voiture tandis que la maison s’embrase.

Le lendemain on dénombrait six cadavres méconnaissables mais on crut identifier Morsang à l’aide de sa gourmette.

Le directeur de la police judicaire est furieux, il convoque le commissaire en charge du casse de la bijouterie Amberson et celui en charge de l’incendie du pavillon des Morsang.

– C’est une honte ! Morsang était planqué dans sa famille et vous ne l’avez pas vu ?
– Mais…
– Taisez-cous vous êtes nul, complètement nul, vous comprenez ça ! Nul ! Quand je pense qu’on pouvait l’avoir vivant ! Maintenant je vais avoir les syndicats de policiers sur le dos et la presse ! Quel exploit !

Le pauvre type fait un geste d’impuissance, il sait que quoiqu’il dise, ça lui retombera dessus.

– Et vous, où en est l’enquête ?
– C’est un incendie volontaire… Chez les garagistes ripoux, les règlements de compte sont courants, mais là…
– Là, quoi ?
– Il est possible que quelqu’un ait été mis au courant que Morsang serait là ce jour-là. Ça sent le règlement de comptes.
– Il faut éviter que la presse revienne sur l’affaire de la bijouterie, sinon ils vont nous qualifier d’incapables. Donnez une conférence de presse, vous déclarerez que l’incendie est un accident domestique, et vous vous féliciterez de la mort de Morsang, en disant qu’il s’est jeté dans la gueule du loup et qu’on le surveillait depuis plusieurs semaines… Rompez.

On ne recherche donc plus Morsang qui a donc pris l’identité de Tocquard. Il lui faut maintenant organiser sa nouvelle vie en sachant qu’il lui faut éviter toute action illégale qui pourrait conduire la police à creuser de trop près son personnage. Exit donc les deals et autres embrouilles. Que faire alors quand on n’a pas encore ni papier en règle ni domicile fixe, mais qu’on est beau gosse ?

Et c’est ainsi que Tony Morsang qui a maintenant l’identité de Paul Tocquard est devenu gigolo en se posant lui et sa consommation dans l’un des bistrots parisiens où les cougars viennent chasser l’étalon.

Le première était passable, mais la seconde fut une véritable épreuve. Heureusement qu’il avait pris des poppers et fait appel à ses fantasmes les plus secrets, mais il quitta la dame avec un sentiment de malaise qui l’empêcha de trouver le sommeil. Il se dit alors qu’il ferait tout pour ne pas se retrouver dans la même situation. Après tout, il avait le droit de choisir, non ?

C’est dès le troisième jour qu’il tomba sur Mireille, le visage n’avait pas trop souffert des outrages de l’âge et à priori le corps se tenait. Il la baisa sans problème, la dame en fut toute ravie et après l’acte le regardait avec des yeux de collégienne amoureuse.

– Tu fais quoi dans la vie !
– Chômage, j’étais cadre chez les pâtes Buitoni, j’ai été licencié, j’ai tout perdu, je suis à la rue, alors je fais un peu le gigolo, ça me permet de manger et de dormir à l’hôtel.
– Pas de famille ?
– Non, un tragique accident, mais je préfère ne pas en parler… répondit-il en s’efforçant de faire venir quelques larmes au coin de ses yeux.
– Mon pauvre lapin, peut-être que je pourrais faire quelque chose pour toi, mais je ne prends jamais de décisions précipitées. On peut se revoir après-demain ?
– Avec plaisir !

Mireille qui se méfiait des escrocs petits et grands demanda à un détective privé de suivre Morsang après sa prestation. Celui-ci confirma son emploi du temps sur trois jours consécutifs, drague de femmes d’un « certain âge », cinéma, club de jazz et nuit à l’hôtel. Rien de suspect donc.

Mireille lui fit part alors de son intention de faire « une bonne action » et lui offrit six mois de loyer d’avance dans un coquet studio. Il avait désormais une adresse, il lui restait à trouver une activité professionnelle pour sortir de la marginalité, mais il n’était pas pressé, Mireille l’entretenait bien et n’exigeait aucune fidélité, ses « honoraires » de gigolo lui remplissant pour le moment convenablement le portefeuille. Il faisait même beaucoup d’économies.

– T’as déjà été avec les hommes ? Lui demanda un jour Mireille.
– Je ne suis pas pédé ! Se défendit Morsang.
– Je le sais bien, mais je te demandais si un petit écart te serais insupportable.
– Mais enfin, pourquoi cette question ?
– Parce que j’ai un ami un peu homo, tu devrais lui plaire… figure-toi qu’en ce moment il cherche à recruter quelqu’un…
– Laisse tomber.
– Réfléchis ! Avoir un travail, c’est avoir des feuilles de paie, avec ça tu pourras ouvrir un compte en banque, te faire refaire la carte d’identité que tu as perdu, un téléphone légal… et puis, tu es très mignon, mais il ne faudrait pas croire que je vais te payer ton loyer toute ma vie.

Voilà des arguments qui laissèrent Morsang dubitatif.

– Et il me proposerait quoi comme boulot ?
– Assistant parlementaire.
– C’est quoi ça ?

Elle lui expliqua….

– Pas trop compliqué comme job…
– Mais c’est qui ce mec ?
– Jacques Alberti, député du Parti du Centre, un monsieur très bien.
– C’est quoi le Parti du Centre
– C’est un parti veut dépasser les clivages gauche/droite, qui dit qu’il y a des bonnes choses à gauche, des bonnes choses à droite et que logiquement pour concilier tout ça, il faut gouverner au centre. Malheureusement, c’est une idée qu’on a du mal à faire passer, en France on se complet dans les certitudes…
– Parce que toi aussi tu es adhérente ?
– Ben oui, on est pas très nombreux…
– C’est tentant mais je ne me vois pas devenir l’amant d’un mec…
– Mais qui te parles de ça ! Il a un compagnon attitré qui parait-il est jaloux comme un tigre, si tu te laisses draguer, ce sera platonique…
– Alors c’est super.
– Mais s’il te demande une petite pipe en catimini, tu ne devras pas refuser.

Oups !

– Alors d’accord ?
– Puisque le jeu en vaut la chandelle !

Une rencontre fut organisée dans un restaurant. Morsang qui n’y connaissait rien en politique s’était renseigné sur son smartphone au sujet de ce curieux parti politique. Il adopterait la stratégie qu’il employait souvent avec les femmes, écouter, feindre d’être intéressé et ne rebondir que pour aller dans le sens de l’interlocuteur.

Et Alberti se laissa berner, de temps en temps Morsang lançait un avis péremptoire appris par cœur la veille :

– La gauche en est restée à la lutte des classes, et la droite n’a aucun esprit social. Comme si les patrons et les salariés étaient incapables de s’entendre ? C’est vrai, c’est fou, ça ?
– C’est exactement ce que nous pensons ! Pourquoi n’adhériez-vous pas à notre parti puisque vous adhérerez à nos idées.
– Ma foi, pourquoi pas ?
– Vous me plaisez beaucoup, jeune homme, Mireille vous a dit que je recherchais un assistant parlementaire. Ça vous dirait ?
– Ça me dirait.

Alberti fit alors un signe a peine perceptible en direction de Mireille qui comprenant le message s’en alla aux toilettes.

– Je vais être direct ! Seriez-vous libre demain soir, mon compagnon sera en province…
– Pourquoi pas ?
– Je ne vous prend pas en traitre, il s’agit d’une sollicitation sexuelle… mais si cela ne vous dit rien, je n’insisterais pas, je sais me tenir !.

« Il n’insistera pas, mais ne m’offrira peut-être pas le poste… »

– Je suis hétéro, mais une petite fantaisie occasionnelle avec un homme charmant…

En fait si Morsang a une mentalité de macho, son hétérosexualité n’est pas si limpide que ça ! Quand on passe plusieurs années en maison de correction non mixte alors que la sève monte dans les parties génitales, il se passe forcément des choses. On fait comment alors pour concilier l’envie de sexe et sa fierté de mâle ? Eh bien on triche avec la réalité, on déclare que les homos se sont les autres, ceux qui sont passifs… Parce que Morsang lui il est actif, il se fait sucer mais ne suce pas (sauf deux ou trois fois, mais il ne veut pas s’en souvenir), il encule mais on ne touche pas à son propre cul ! Non mais dès fois !

Bref, le lendemain Morsang était chez Alberti, en espérant secrètement que c’est lui ferait l’homme, comme disent ceux qui ont une version étriqué de ce genre de relations.

– N’y allons pas par quatre chemins ! Lui dit Alberti, j’ai envie de te sucer la bite.
– Mais ce sera avec grand plaisir ! Répliqua Morsang qui dézippe sa fermeture clair et sort son paquet.
– Non pas comme ça, voyons, nous ne sommes pas sur une aire d’autoroute. Nous allons nous déshabiller et gagner ma chambre.
– Ce sera en effet bien plus cool ! Répondit Morsang qui s’en serait voulu de contrarier son sans doute futur protecteur.

Sue le plumard, Morsang du se farcir les caresses de son partenaire, il eut quelques frissons quand un doigt fureteur s’approcha subrepticement de son anus., mais il eut la bonne idée de rester au bord.

Et puis il y eut les bisous. Morsang n’avait jamais embrassé un homme sur la bouche, il se fit violence, mais cela n’arrangeait pas son érection qui avait du mal à venir.

Mais les doigts d’Alberti savaient parfaitement manipuler un pénis, et quand ce dernier fut bien raide, il l’emboucha et entama sa fellation.

– C’est qu’il suce vachement bien, ce pédé ! S’étonna Morsang.

Au bout d’un moment Alberti demanda à son partenaire de se mettre une capote sur le zizi, puis il se mit en position d’offrande. Et Morsang l’encula, fit appel à on ne sait quels fantasmes secrets afin de maintenir sa bandaison et finit par jouir abondamment tandis qu’Alberti piaffait comme un phoque en chaleur.

Morsang cru l’affaire terminée et se débarrassa de sa capote. Sauf que ce n’était pas vraiment terminé, Alberti s’était un peu paluché pendant la sodomie mais n’avait pas joui.

Celui-ci se tient la quéquette et se l’astique .

– Tu m’aides ?

C’est que Morsang n’a pas du tout envie de mettre cette bite dans sa bouche, Après un moment de panique, il comprend que l’autre se contentera d’une masturbation assistée.

– Hum , tu branles bien !
– Hé !
– Tu ne suces jamais ?
– Très rarement, ce n’est pas mon truc.

Alberti ne répondit pas, on ne peut pas énoncer des grandes phrases quand on est en pleine éjaculation !

Effectivement le parti n’avait que très peu d’adhérents et encore moins de militants. Adhèrent dans la fédération des Hauts de Seine, Morsang en devint en quelques semaines le secrétaire départemental, il fut du coup avec la bénédiction d’Alberti propulsé au Bureau National et devint sans le vouloir l’un de dirigeants du parti.

Le lecteur attentif remarquera que le récit de l’entrée en politique de Morsang diffère légèrement de celle narrée plus avant. Laquelle est donc la bonne ? Quelle importance ?

Tout allait pour le mieux, Mireille déménagea à Nice, elle s’était un peu lassée de Morsang et ne lui demanda pas de le suivre, ce qui n’aurait pas été simple eu égard à ses activités parisiennes.

Il était parfois invité dans des cocktails, il en profitait pour rencontrer du monde, c’est à l’une de ces occasions qu’il rencontra Louise Carrier.

Femme de diplomate, elle avait suivi son mari dans une dizaine de pays d’Europe et du proche orient, jusqu’à ce qu’ils divorcent. Il faut dire qu’elle avait rencontré un vieil émir libidineux mais pleins aux as qui eut la bonne double idée de lui léguer toute sa fortune et de mourir assassiné de vingt coups de couteaux quelques mois plus tard.

Le comportement de l’émir l’avait dégouté du sexe et après cette aventure elle s’était jurée de ne plus pratiquer ce genre de choses…

…Jusqu’à ce que ces yeux découvrent Morsang… Ce fut alors le coup de foudre. Il serait faux de dire qu’il fut réciproque mais le charme de la dame ne le laissait pas pour autant insensible.

Trois mois après il convolèrent en justes noces.

– Il y a juste un petit détail, mon amour !
– Mais quoi donc ?
– Je ne vais tout de même pas me faire appeler Madame Tocquard !
– Tu peux garder ton nom…
– Mais même pour toi c’est pas terrible « Tocquard ». C’est quoi le nom de jeune fille de ta mère ?
– Manet ! Répondit l’homme qui avait vu ce nom sur le tout nouveau livret de famille.
– C’est très bien ça Manet, on pourrait mettre les deux noms Manet-Carrier, ça en jette !

Quelques mois après, eurent lieu des élections, un nouveau gouvernement était en formation, et le président souhaitait que les petits partis qui l’avaient soutenu soient récompensés par quelques ministères de peu d’importance.

– Va falloir que tu t’y colles ! Lui dit Alberti.
– Jamais de la vie !
– Tu refuserais un secrétariat d’état ?
– Ben, oui, ce n’est pas mon truc !
– Mais arrête, ce n’est pas difficile, tu n’auras rien à faire, dans les ministères ce sont les directeurs de cabinet qui font tout le boulot !
– J’ai dit non !

En fait Manet-Carrier craignait que le poste soit trop visible, et une visibilité trop prononcée pouvait amener la presse « fouille-merde » à enquêter sur son passé…

Le ton monta avec Alberti, Manet-Carrier comprit qu’il lui fallait trouver une solution lui permettant de ne pas se fâcher avec son mentor. Alors il mit fin à la discussion avec une parade vieille comme le monde :

– Bon, écoute, je ne dis pas non ! T’auras une réponse demain !
– Demain matin alors, parce que le temps presse, et je n’ai personne d’autres.

Il pensait que Louise l’aiderait à trouver une solution, mais celle-ci au contraire l’encouragea à accepter la proposition lui faisant miroiter tous les avantages de la fonction…

Il accepta donc, en se jurant de faire attention, il fit savoir à qui l’entendrait qu’il détestait que l’on parle de lui et qu’on le prenne en photo. Il en profita aussi pour enluminer son prénom qui devint Charles-Paul, ça fait chic et ça brouille les pistes.

– On va quand même prendre une photo de groupe pour illustrer la plaquette ! Objecta le directeur de cabinet.
– Quelle plaquette ?
– Un simple recto-verso, une photo de vos proches collaborateurs et un petit paragraphe pour vous présenter.
– Comment voulez-vous que je me présente ?
– Oh, juste quelques lignes, vos études, vos activités professionnelles.

C’est à ce moment-là que Manet-Carrier s’inventa une scolarité imaginaire au Lycée Henri IV et à HEC

Psychologiquement, cette nouvelle fonction le transforma, il vivait désormais dans l’angoisse que quelqu’un trouve prétexte pour fouiller dans son passé et cherchait déjà un moyen de démissionner « en douceur ».

Voilà donc à peu près chers lecteurs, la biographie un poil romancée de Tony Morsang, alias Charles-Paul Manet Carrier telle que je l’ai raconté à Louise qui a eu du mal à s’en remettre.

On comprendra donc pourquoi, lorsque Manet-Carrier fut au courant des visites que me faisait son épouse en mon studio, sa parano s’exacerba comme vous avez pu le lire.

On connait la suite, Alberti suite à une mise en scène de Remiremont et Tanya, qui se posent des questions sur le passé du bonhomme, lequel reçoit des missives anonymes, lui faisant présumer que l’on est en train de découvrir ce qui souhaitait cacher. Puis la fuite au Mexique.

Que dire de plus au moment de conclure. Louise Manet Carrier a eu du mal à se remettre de ces révélations, mais elle a tenu le coup, nous nous voyons de temps en temps mais à titre non professionnel.

Reste les bijoux ! Louise a raconté l’épisode du coffre aux enquêteurs des services secrets. Ils n’ont pas trop compris mais n’ont pas trop creusé non plus, estimant que ça n’avait pas d’importance et évitant de le rapporter afin d’éviter des embrouilles avec les assureurs !

– Il envoie un homme de main vider son coffre, et ensuite il arrive lui-même plusieurs heures plus tard faire sa valise ? Pas très logique tout ça…

– Et voilà toute l’histoire ! Concluais-je.
– T’as vraiment le chic pour te fourrer dans des histoires impossibles.
– Mais je n’y suis pour rien, c’est un enchainement de circonstances…
– Je sais ma belle, mais maintenant faut que tu déstresses
– Je ne suis plus stressée !
– C’est dommage, je t’aurais volontiers déstressée.
– Je te vois venir, toi !

Elle ne répond pas et m’offre ses lèvres, il y a des choses dont on ne se lasse jamais !

– Ça ne te dirait rien de me taper sur les fesses ? Minaude-t-elle.
– De la domination, je fais ça toute la journée…
– Alors on fait le contraire, tu vas faire l’esclave !
– Chiche !
– Maintenant ?
– Ben oui ! Parce qu’après on va manger, ça va nous mettre en appétit !.
– Alors à poil chienne !

Voici une chose que je peux faire rapidement, n’ayant pas encore déposé mon peignoir après ma douche du soir. Pour Anna, c’est un peu long, mademoiselle ne se presse pas trop. Une fois nue comme un ver, elle s’en va dans la cuisine. Qu’est-ce qu’elle va encore nous inventer ?

Elle revient avec des pinces à torchons, une grande cuillère en bois et une carotte de bonne dimension. Ça va être ma fête, mais ça tombe bien, je suis très joueuse.

Elle me fait mettre à genoux et me tire mes tétons comme une malade.

– T’aimes ça, grosse pute !
– Oui ! Aïe !
– Dis le que tu aimes te faire faire des misères par une gouine.
– J’adore !
– Un peu plus de conviction, ce serait pas mal. Tien c’est bête j’aurais dû emmener le chien, je t’aurais obligé à lui sucer la queue.
– Tu le gardes encore ?
– Non mais si je demande à la mère Barbanchon de me le prêter, elle ne refusera pas.
– T’es si bien que ça avec elle ?
– Oui et non ! Quand elle est revenue, elle a voulu me payer le restaurant, j’ai pas osé refuser, mais ça été un calvaire, elle est exécrable avec le personnel, et puis ses sujets de conversation… au secours ! En sortant, elle m’a carrément proposé de venir chez elle faire un truc à trois…
– A trois ?
– Ben oui, le chien il compte pour un !
– Et alors ?
– J’ai prétexté une grosse fatigue. Mais je ne suis pas folle elle me relancera, je vais trouver le moyen de lui dire que je préfère prendre mes distances tout en conservant des relations de confraternité, comme on dit… Mais dis donc, je suis en train de te dominer ou de te raconter ma vie, là ?
– Tu me racontes ta vie !
– Regarde ces jolies pinces ! C’est pour qui ces jolies pinces.
– Vas-y mollo !
– Ta gueule, douillette !

Elle accroche la première, ça fait un peu mal, mais c’est supportable, par contre quand elle pose la deuxième, je gueule comme un putois. Elle me la retire et la replace, ça fait toujours aussi mal, ce n’est pas à cause de l’emplacement, c’est la pince qui est mal foutue.

– Des pinces à linges se rait peut-être mieux, non ? Lui suggérais-je
– Bon ça m’énerve ! Je vais m’assoir et tu vas t’allonger sur mes cuisses, je vais te rougir des fosses fesse de pute.

On y va, et voilà ma copine préférée , qui se met à me chauffer les fesses en cadence à grand coup de cuillère en bois.

– Laisse pas de marques !
– Ta gueule !

Elle continue quelques instants avant de déposer l’instrument frappeur.

– Dégage de mes cuisses ! T’as des capotes ?
– Dans ma table de chevet .

Qu’est-ce qu’elle veut fabriquer avec des préservatifs ?

– Et du gel, t’as du gel ?
– Regarde, mais je crois pas !

La voilà qui revient, elle encapote la carotte… la suite est prévisible, je me mets en levrette et lui offre la vue de mon orifice le plus intime.

Bon, c’est rigolo, mais c’est loin de valoir un bon gode muni d’un vibro… Mais faut dire qu’Anna est plutôt doué pour pratiquer des va-et-vient avec ce gode biologique, à tel point que des frissons de plaisirs commencent à m’envahir. Je me lâche, je jouis,

Anna m’enlace, et m’embrasse tandis que le gode ressort tout seul. On s’est retrouvée en soixante-neuf sur le plancher, j’ai commencé par lui brouter le minou, mais…

– Attends, je ne vais pas y arriver, faut que je pisse avant ! Me prévient-elle.
– Tu pisse tout le temps !
– C’est parce que j’ai une petite vessie.! Viens je vais te faire boire ma pisse.

chanette2718Combien de fois avons-nous jouer à ces petits jeux de pipi dont je raffole ? Je ne saurais dire mais je ne m’en laisse pas et c’est avec une gourmandise non feinte que je reçois son jet doré à même la bouche.

Evidemment elle a souhaité la réciproque, juste retour des choses avant de reprendre nos ébats…

Et Hubert au fait ? Je n’ai plus jamais eu de nouvelles. J’aurais pu en demander puisque j’ai son numéro, mais ce ne sont pas mes oignons, qu’il se démerde avec ses bijoux ! Il me doit le prix d’une passe. Je lui ai envoyé un message lui expliquant que s’il ne souhaitait pas me revoir, ma boite aux lettres pouvait néanmoins accueillir une enveloppe… Il n’a jamais donné suite. Pas grave, je n’en mourrais pas.

Fin

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 9 janvier 2022 7 09 /01 /Jan /2022 10:14

Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 17 – Les bijoux volés
bisou1719

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Sur les conseils d’Hubert et désormais rassurée de ne pas tomber dans les griffes de Manet-Carrier, Fiona a réintégré sa place au ministère. Le bureau est en pleine réorganisation et elle se retrouve sans affectation précise pour le moment.

Hubert, lui ne sait pas quoi faire des bijoux, il lui faudrait trouver un recéleur, mais comment trouver un receleur quand on n’est pas du milieu ?

Je l’aime bien Hubert, mais il a des côtés un peu « à l’Ouest ». Il est passé me voir en milieu d’après-midi.

– J’ai trouvé des bijoux par hasard en déménageant un grenier… je suppose que ça vient d’un casse… je ne sais pas quoi en faire… M’annonce-t-il
– Porte les à la police, t’auras peut-être droit à une prime.
– Je me demandais si tu ne connaissais pas un receleur…
– Ben non je ne connais pas de receleur !

Ça m’énerve ces gens qui se figurent que parce qu’on se prostitue, on a obligatoirement des liens avec le grand banditisme.

– Allez déshabille-toi, mon grand !
– Non je passais juste comme ça…
– Tu as tort, j’ai Marguerite dans le donjon, elle sera ravie de te voir.

Du coup il devient dubitatif.

– C’est que je n’ai pas beaucoup de sous

Il se figure peut-être que parce que je lui est offert une séance gratuite que ça va être gratuit à chaque fois ?

– Viens voir, ça ne t’engage à rien !

Comme la fois précédente, j’ai attaché le travesti à la croix de Saint-André, il est aujourd’hui en guêpière bleue, bas résille et porte-jarretelles, perruque blonde et pinces aux tétons

Il ne bande pas, mais je m’empresse de rectifier la situation en tirant sur les chaines accrochées à ses pinces.

– Alors, ce n’est pas une jolie bite, ça ?
– Si !
– Tu ne l’as pas sucé la dernière fois ! Il faut absolument remédier à cela.
– C’est que ?
– Je peux vous payer la prochaine fois ?
– En principe, ce ne sont pas des choses qui se font, mais bon j’ai confiance, on va faire comme ça !

Du coup il se déshabille à la vitesse grand V.

– Je peux le sucer ? Demande-t-il, fébrile.
– Tu y a pris goût, on dirait ?
– L’autre fois, ça m’avait bien plu avec le monsieur barbichu.
– Vas-y !
– Il pourra m’enculer après ?
– Eh bien, quelle transformation !
– Je ne suis pas transformé, j’aime des trucs en plus, c’est tout !

Et Hubert se retrouve entre les cuisses de Marguerite et se met à lui pomper la bite.

– Il te suce bien ? Demandais-je au travelo !
– Il est plein de bonne volonté.
– Ça ne répond pas à la question !
– Disons que sa technique est perfectible.

Du coup Hubert se recule.

– Faut me le dire si je fais quelque chose de pas bien…
– Evite de mettre les dents ! Lui répond Marguerite.

Je me marre.

Hubert reprend sa fellation et histoire de le motiver davantage, je lui assène quelques coups de cravache sur son cul.

Je stoppe l’affaire après quelques minutes, je détache Marguerite et l’encapote, je fais placer Hubert en levrette… et c’est parti pour la deuxième enculade de son existence (à moins qu’il ne me cache des trucs !)

– Non, non, aujourd’hui ça ne le fait pas ! Proteste Hubert après que Marguerite lui eut introduit sa biroute dans le fondement.

Celui-ci m’interroge du regard, se demandant s’il doit continuer. Je lui fais signe qu’oui mais plus doucement !

– Non, non, on arrête ! Continue de rouspéter Hubert.
– Tais-toi donc, bientôt tu vas en redemander !

Marguerite continue, Hubert ne dit plus rien, mais maintenant il pousse des petits soupirs et cela n’a plus rien à voir avec la douleur. Il prend sa bite dans la main et commence à se branler.

– Oh ! Tu laisses ta bite tranquille, je ne t’ai pas autorisé à te branler !
– Vous êtes cruelle !
– Absolument !

Je fais signe à Marguerite de se retirer, d’aller s’assoir et de retirer sa guêpière, puis j’interpelle Hubert..

– Maintenant t’as le droit te branler et d’envoyer ton foutre sur ses tétons.
– Mais…
– Oh ! Qui c’est la chef ici ?
– C’est vous maîtresse !
– Alors tu m’obéis, et si tu es bien sage, la prochaine fois, tu auras encore de la bite à sucer.

Parfois une simple phrase permet de bien motiver un soumis… Il a donc juté comme demandé, il s’est kleenexé la biroute et s’est rhabillé.

Je l’ai raccompagné jusqu’à la porte.

– Pour les bijoux, vous ne connaissez vraiment personne ? Vous pouvez compter sur ma discrétion !
– Je t’ai déjà répondu, mon petit chéri.

Faudrait pas qu’il devienne pénible, l’animal.

Reviens me voir bientôt et n’oublie pas que tu me dois des sous. Comme on a fait qu’une demi-heure, ce sera demi-tarif.

Vendredi 11 juin

Coup de fil de Louise Manet-Carrier. Non ce n’est pas pour une séance, elle me dit qu’elle veut se confier. Je suis libre en fin d’après-midi.

– A 16 heures au studio ?
– Si tu veux, mais je préférerais un autre cadre !
– Au bistrot !
– Tu ne veux pas venir chez moi, je vis seule à présent.
– Ben…
– Je t’envoie un taxi à 16 heures, d’accord ?
– Non, donne-moi l’adresse, je serais peut-être à l’extérieur à 16 heures.

C’est un réflexe professionnel, je ne me fais jamais conduire par des clients, les rendez-vous j’y vais toute seule et je laisse l’adresse de destination bien en vue au cas où… A priori je ne vois pas bien dans quel piège elle voudrait m’amener mais on n’est jamais trop prudente. Je laisse un message à ma copine Anne-Gaëlle en lui indiquant l’adresse et j’emporte une bombe de lacrymo dans mon sac à main. Comment ça : je suis parano ?

J’achète deux bons gâteaux chez mon pâtissier préféré, je hèle un taxi, et me voilà donc partie pour jouer les mères-poules dans les banlieues chics !

Putain la baraque ! Je suis chez les bourgeois de chez bourgeois ! Louise m’embrasse chastement, la douceur de sa peau me fait frissonner.

– Merci d’être venue ! Thé ? Café ? Autre chose ?
– Non, tout à l’heure peut-être.

Pas envie de me faire « somnifériser » !

– Bon, en deux mots, j’ai besoin de parler, de me confier, j’ai quelques amies ou du moins des gens qui se prétendent l’être, mais ce que j’ai à dire je ne peux pas le dire à n’importe qui.
– On ne se connait pratiquement pas…
– Je sais bien, j’en suis consciente. Donc voilà, par où commencer ? Parce qu’en fait j’ai plein de choses à dire…
– Vas-y, on fera le tri.
– Paulo est parti !
– Paulo ?
– Charles-Paul, mon mari ! On m’a gentiment fait savoir qu’il était au Mexique.
– Ah ?

Je feins l’étonnement, il n’est pas nécessaire à ce stade de lui dire que je suis au courant.

– J’ai aimé Paulo, et je crois que je l’aime encore mais jeudi dernier il s’est passé un truc… non faut d’abord que tu saches une chose : Quand on s’est mis ensemble, il s’est confié, c’était assez pathétique, j’ai horreur de voir un homme pleurer, il m’a raconté comment il avait perdu toute sa famille dans un incendie et le traumatisme qui a suivi. Il m’a expliqué que pour se reconstruire, il avait vu un psy qui lui avait conseillé de tirer un voile sur son passé. Il m’a donc demandé de ne jamais l’évoquer. J’ai toujours respecté ce choix.

Pour l’instant rien de neuf, elle m’avait déjà confié tout ça !

– Mais, reprend-elle, j’étais loin de soupçonner qu’il y avait autre chose ! On a eu des crises, mais ça finissait toujours par s’arranger. Je savais que c’était un coureur, on ne peut pas demander à ce genre de mec d’être fidèle. Et puis quelque part ça me plaisait bien qu’il soit le chéri de ces dames, puisque à la finale c’est avec moi qu’il vivait. Je lui ai donc dis clairement que je tolérerais ces écarts à condition qu’il tolère les miens. Je n’en ai pas trop profité d’ailleurs. Mais je m’égare…

Et toujours rien de neuf…

– Jeudi dernier un type s’est pointé, soi-disant mandaté par mon mari pour récupérer quelque chose dans son coffre personnel. Au début je ne me suis pas méfiée d’autant qu’il avait la clé et le code. Je lui ai donc montré où c’était. J’ai commencé à trouver drôle qu’il merde avec le code, mais finalement il a ouvert. Et là je l’ai vu sortir un sac qui débordait de bijoux.
– Ah ?
– A ce moment-là je me suis dit qu’il se passait quelque chose de bizarre, j’ai dit au type que j’allais demander confirmation à mon mari, et il a commencé à me dire que je n’arriverai pas à le joindre, mais mon mari et moi avons une procédure pour s’appeler en cas d’évènement grave. Je n’ai pas eu le temps de prendre mon téléphone, le type ma bousculé et a pris la fuite, ce con a d’ailleurs laissé tomber quelques bijoux que j’ai ramassé.

C’est à ce moment de ses explications que l’image d’Hubert me demandant si je ne connaissais pas un receleur s’est formé dans mon esprit.

– Tu l’avais déjà vu ce type !
– Jamais, il n’avait pas une gueule de truand, assez bel homme, avec des moustaches.

Putain c’est bien Hubert ! Evidemment je n’en souffle mot.

– Bizarrement, reprend-elle, le fait d’avoir le cul par terre, m’a fait réfléchir, j’ai décidé de ne pas prévenir mon mari, en fait j’ai réalisé, le passé de mon mari, c’est peut-être une enfance malheureuse, la perte de ses proches et tout ce qu’on voudra, mais c’est surtout un passé de gangster qu’il a voulu me cacher. Alors j’ai eu un coup de sang, j’ai fait ma valise et je suis partie à l’hôtel. Le lendemain je suis revenue, j’ai constaté que Paulo était passé mais qu’il n’était pas resté dormir et qu’il avait fait une valise. Ensuite, j’ai fait changer les serrures.
– Eh bien dis donc !

Dilemme : est-ce que je dois tout lui dire ? Elle l’apprendra de toute façon… Peut-être qu’avec moi ce sera moins brutal. Je ne sais pas .

– Chanette, j’ai l’impression que tu veux me dire quelque chose ?
– Oui, mais je ne sais pas comment te le dire !
– Tu saurais des choses que je ne sais pas ?
– Oui, mais attention pour le choc !
– Je t’en prie, dis-moi !
– Je n’en pouvais plus des harcèlements de ton mari, alors j’ai demandé de l’aide à un détective privé.
– Et alors ?
– Alors, il a enquêté sur son passé, je viens juste d’avoir les conclusions, certains points sont encore obscurs, mais ce qui ressort de l’enquête c’est que ton mari a usurpé l’identité d’un type qui a disparu. En fait le vrai nom de ton mari c’est Tony Morsang, il a tué un policier au cours d’un braquage qui a mal tourné. Les bijoux dont tu me parles c’est peut-être le butin ou le butin d’un autre casse…
– Tu me racontes n’importe quoi… S’énerve-t-elle soudainement
– Je peux t’organiser une rencontre avec le détective, tu pourras consulter tous les documents
– C’est pas possible, c’est pas possible… Balbutie-t-elle.

Et la voilà qui tombe à moitié dans les vapes.

Je cherche la salle de bain, rapporte un gant mouillé et je ranime la bourgeoise.

– Le salaud, le salaud ! Mais pourquoi ? Pourquoi m’avoir menti ? Me dire qu’il m’aimait ?
– Tu sais, il est possible qu’il t’aimait quand même, même les salauds ont des sentiments.

Elle me regarde d’un air vague, cherchant à assimiler tout ça…

– Mais ce que tu me dis, ce n’est pas officiel, la presse n’en a pas parlé.
– Non pas encore, mais ça ne va pas tarder.
– Comment tu le sais ?
– C’est le détective qui me l’a dit.
– Organise-moi un rendez-vous avec lui.
– D’accord.
– Serre-moi dans tes bras, je ne sais plus où j’en suis.

Ce n’est pas un problème

– Qu’est-ce qu’il faudrait pour me calmer ! On va boire un coup.
– Autant rester sobre !
– Juste un verre !
– Tu vas boire un verre, et après un autre verre et tu croiras que ça te fera oublier tout ça, et quand tu te réveilleras ce sera encore pire.
– Hum, t’as sans doute raison ! J’ai envie de te demander quelque chose, ça va te paraître déplacée mais ça me fera peut-être du bien.
– Dis-moi !
– Si tu me faisais un massage décontractant ?
– On peut toujours essayer !

Louise se met spontanément à poil, me précise qu’elle n’a pas de table de massage et que l’on va procéder sur le canapé après avoir placé des serviettes de bain.

Ce n’est bien sûr pas un problème et comme je présume que le massage va passer de relaxant à érotique en moins de cinq minutes, je me déshabille complètement à mon tour.

Louise me regarde avec des grands yeux concupiscents. Je réalise alors qu’elle ne m’a jamais vraiment vue complétement nue. Dans mon studio, même quand je me dévoile, je conserve toujours quelque chose de la panoplie de la parfaite domina.

– T’es belle ! Me dit-elle.
– Toi aussi !
– Tu parles !

Alors spontanément on s’est approchées l’une de l’autre et on s’est embrassées longtemps et passionnément à pleine bouche.

Depuis le temps que j’attendais ce moment …

On se caresse, on se pelote, on se tripote les seins. Je l’entraîne sur la canapé, à moins que ce soit elle qui m’y ait entraîné, je ne sais plus.

Chanett2717Je me retrouve avec sa chatte devant mon visage, sa chatte charnue et odorante, je me régale, elle mouille comme une soupe…

Elle m’interromps soudainement.

– Excuse-moi, faut que je pisse ! Me dit-elle.
– Pisse moi dessus !
– C’est vrai, t’aimerais bien ?
– Puisque je te lie dis !

Nous voilà dans la salle de bain. Je m’allonge par terre. Putain il est trop froid son carrelage, je lui demande une serviette. Pourquoi est-on toujours perturbé par des détails triviaux ?

– Dans la bouche ? Demande-t-elle
– Bien sûr.

Qu’est-ce qu’elle est bonne sa pisse, me voilà trempée, pas bien grave, je prendrais une douche tout à l’heure quand on sera calmé.

– Pose ton cul par terre, je vais te lécher bien comme il faut !

Elle s’assoit sur le sol, genoux relevés, me voilà de nouveau entre ses cuisses, je lape les dernières gouttes d’urine et le reste. J’attaque son clito et l’a fait monter au ciel en trois minutes chrono.

On s’embrasse de nouveau.

Puis je me place dans la même position que celle qu’occupait Louise il y a un instant.

– A toi de me lécher, ma grande !

Elle n’en revient pas, Pensez un peu : lécher la chatte de sa dominatrice préférée !

Sa langue est agile et comme je suis excitée comme un puce, ça devrait venir vite., je m’aide un peu en me serrant les tétons de toutes mes forces

– Aaaaah !

Louise a voulu faire durer ce moment d’intimité, elle a commandé des sushis, elle m’a fait raconter ce que je lui avais déjà dit, j’ai essayé de ne pas m’embrouiller, après tout l’histoire de Tony Morsang je ne l’ai pas apprise par cœur. Puis je suis rentrée chez moi, c’est que j’ai un chat à nourrir, moi ! J’espère que Louise ne va faire une connerie, mais je ne pense pas, elle a la peau dure !

Je repense à ce petit salaud d’Hubert ! Comment s’est-il débrouillé pour faire ça, je ne le saurais probablement jamais. Je n’ai pas l’intention de faire quoi que ce soit à ce sujet. Voler un voleur n’est pas un vol, d’autant que les bijoux devaient être assurés. Qu’il se démerde avec sa quincaillerie, mais à mon avis il va avoir du mal à les fourguer, si Tony Morsang n’y est pas parvenu, ce n’est pas lui qui va y arriver.

Il me restera à organiser une rencontre entre Remiremont et Louise… Oh mais ça ne va pas, si elle lui parle les bijoux, est-ce qu’il va rebondir là-dessus ? Comment faire ? Tergiverser ? Non, elle me relancera jusqu’à ce qu’elle obtienne ce rendez-vous.! Alors tant pis, le risque n’existe que pour Hubert. Après tout ce n’est pas mon problème.

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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