Mercredi 25 mai 2016 3 25 /05 /Mai /2016 07:00

Chanette 19 - Trafic 10

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10 - L'inspecteur Lafontaine

 

Mattéo

 

Mattéo ne tarda pas à venir rendre les clés de la voiture de son patron.

 

- Je vais faire le mort pendant quinze jours, l'avertit ce dernier. Passé ce délai n'essaie pas de me contacter, c'est moi qui le ferai. Mon acheteur s'impatiente, je l'ai fait prévenir qu'il manquera 7 kilos, j'ai jusqu'à fin novembre pour les remplacer, mais il veut la came en notre possession avant la Toussaint. C'est en Russie, la feuille de route est consultable sur Internet sur un compte de messagerie. Je t'ai noté le login et le passe sur ce papelard, tu apprends ça par cœur et tu le détruis.

- D'accord patron !

- On est le 2 Octobre, si tu n'as pas de nouvelles de moi le 20, tu fonces là-bas avec la marchandise.

- Je la planque comment ?

- Débrouille-toi pour retrouver le peintre, ou trouves en un autre.

- Ça va faire juste !

- Ne me déçois pas Mattéo ! Tiens, ajouta-t-il en retirant une liasse de billets d'un tiroir, c'est pour tes faux frais.

 

Mattéo commença par se rendre à Longjumeau. Il se gara à 200 mètres du hangar et surveilla les allées et venues des gens. N'observant rien de particulier, il s'en alla retirer la clé de sa cachette et ouvrit le hangar. Rien n'avait été touché, il embarqua donc tous les tableaux mutilés.

 

Retrouver le peintre constituait une autre paire de manches. La piste passait par la galerie "la feuille à l'envers", mais à moins d'employer les grands moyens, et il n'en était pas là, il ne pouvait se permettre d'y retourner. Mais Rebecca pouvait sans doute l'aider…

 

- Allo Rebecca, tu peux me rendre un petit service ?

- Un service : oui, une embrouille : non !

- Rassure-toi, c'est facile comme tout, sans risque et rémunéré.

- Explique !

- Voilà ce que je voudrais que tu fasses...

 

Couillard et Lafontaine

 

Il va être 20 heures et je suis dans la cuisine avec Nadia en train de préparer à manger, quand on sonne à la porte.

 

Je regarde par l'œilleton, je reconnais l'andouille, j'ouvre, je fais entrer

 

Couillard m'exhibe sa carte de police, (comme si je ne savais pas qu'il était flic !) et me présente son acolyte.

 

- Voici Laurent Lafontaine de la brigade criminelle.

 

Autant Couillard est laid avec son visage tout rond encombrée de verrues disgracieuses et sa gosse bidoche, autant Lafontaine est bel homme, la quarantaine, d'allure sportive, les cheveux bruns peignés en arrière, la moustache droite, les yeux clairs et même une fossette au menton à la Cary Grant. Bel homme, mais pas mon genre.

 

- Nous avons quelques questions à vous poser !

 

"Non, sans blague !"

 

- Et bien posez !

- Vous ne m'avez pas tout dit la dernière fois !

- Je vous ai dit ce qu'il me semblait utile de vous dire.

 

Couillard se met alors à gueuler :

 

- Parce que vous savez peut-être mieux que moi ce qui peut être ou non utile à une enquête de police ! Nous faisons un métier difficile, si les témoins commencent à nous cacher des choses, on perd un temps précieux et pendant ce temps-là, des criminels restent en liberté !

- C'est pas la peine de vous énerver, est-ce que je m'énerve moi ?

- Vous nous avez caché la scène qui a eu lieu le 17 septembre en fin de matinée, chez Trempon, l'artiste peintre.

- Je n'y ai pas pensé, et je ne vois pas ce que ça vous aurait appris ?

- Ce n'est pas à vous de me dire ça ! Hurle-t-il. Et maintenant je veux que vous me racontiez ce qui s'est passé ce jour-là, je veux VOTRE version.

 

Bon, j'ai compris, ils ont déjà retrouvé Nancini. Reste à savoir s'il a parlé de Bouyon ? On verra bien.

 

- Ça risque d'être un peu long, venez, on va s'assoir à côté, vous voulez du café ?

 

La tête qu'il fait !

 

- Non pas pour moi, merci ! Ou peut-être que si, finalement !

- Nadia, tu peux préparer des cafés pour ces messieurs ?

- Je peux vous demander qui est cette jeune personne ?

- C'est Nadia, une amie !

- Bon, alors votre version des faits ?

 

Le téléphone sonne, c'est Anna ! Je ne réponds pas, je ne peux pas me couper en deux, si c'est urgent elle enverra un message.

 

Je raconte, mais en faisant semblant d'avoir oublié l'identité de Louis Bouyon. Mais apparemment cet élément ne les intéresse absolument pas :

 

- Donc en gros, vous avez joué à Superwoman, vous avez réussi à mettre en fuite un type classé comme dangereux, qui a un passé militaire et qui était armé ?

- J'ai pas trop calculé, en fait !

- Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer qu'il pourrait s'agir d'une mise en scène, vous auriez pu simuler une attaque en plein accord avec Barbizier afin de donner le change.

 

Il est givré, ce flic !

 

- Et dans quel but ?

- Justement, c'est ce que je cherche à découvrir.

- Ecoutez, si j'étais la complice de Barbizier, il n'aurait pas eu besoin de venir emmerder le peintre, la liste je l'avais, et je lui donnais.

- Nancini vous avait confié cette liste ?

- Il ne m'a rien confié du tout, j'avais les récépissés de prêt avec les noms et les adresses des gens. Je crois vous l'avoir déjà dit…

 

A ce moment, Couillard fit un étrange sourire, comme celui d'un forcené sadique s'acharnant sur sa proie et s'apprêtant à lui porter le coup de grâce,

 

- Avez-vous rencontré personnellement les personnes à qui Nancini a prêté les tableaux ?

 

Tiens, pourquoi ce brusque changement de sujet ?

 

- Oui !

- Tous !

- Oui !

- Dans quelles circonstances ?

- Nancini invitait au restaurant les gens susceptibles d'être intéressés par les tableaux. Moi je l'accompagnais.

- Et quel était votre rôle ?

- Mon rôle c'est comme les hôtesses du salon de l'auto, c'est de l'aide à la vente.

- Et vous alliez jusqu'où ?

- Jusqu'à nulle part, je me contentais d'être présente.

- Mwais !

 

Il est sceptique, mais je suppose que Nancini n'a pas été assez stupide pour aller dire qu'il m'avait fortement incitée à aller coucher avec ces messieurs et à risquer ainsi une inculpation de proxénétisme. De plus quand j'ai couché, Nancini n'en a rien su !

 

- Je me demande si je ne vais pas vous faire embarquer ! Reprend-il avec le même sourire salace. Vous n'arrêtez pas de mentir, et je vais vous le prouver !

 

Je ne dis rien attendant de savoir ce qui va sortir de son esprit tordu !

 

- Vous avez menti quand vous avez déclaré que vous aviez la liste complète des gens à qui Nancini a prêté les tableaux.

- Je n'ai jamais employé l'expression "liste complète", j'avais quatre récépissés, pas cinq.

- Et donc le cinquième ?

- Le cinquième, c'est une personne dont je ne me souviens pas du nom. Nancini lui a remis directement un tableau sans récépissé. Pour retrouver cette personne il faut demander à Nancini...

- Et c'est la personne qui est venue vous retrouver dans votre lupanar ?

- Dans mon quoi ?

- Vous voulez que je vous fasse un dessin ?

- Ça pourrait être amusant !

- Ça vous fait peut-être rigoler, moi pas ! Parce qu'il a autre chose ! Vous me prenez pour un imbécile, mais je vous garantis que si vous ne me fournissez pas une réponse qui tienne la route à la question que je vais vous posez maintenant, je vous embarque.

- Je crois que vous en mourrez tellement d'envie que vous allez le faire de toute façon quoiqu'il arrive !

- Vous n'avez pas déjeuné avec les cinq personnes à qui on a prêté des tableaux.

- Je n'ai jamais dit le contraire.

- Si, ne m'interrompez pas ! Il est vrai que dans ce cas votre présence sulfureuse à la table du restaurant ne servait à rien puisqu'il s'agit d'une femme. Elle se nomme Bernadette Harnoncourt, elle a disparu de son travail et de son domicile, et nous avons de bonnes raisons de penser que cette personne dont nous ignorons le sort est victime d'une usurpation d'identité.

 

Nadia s'apprête à intervenir ! Je lui fais signe d'attendre.

 

- Donc vous nous cachez quelque chose et à moins que vous ayez une révélation à nous faire, je vous invite à nous suivre, nous continuerons cette conversation Quai des orfèvres.

 

- Maintenant, dis-leur ! Soufflai-je à Nadia.

- Bernadette Harnoncourt, c'est moi ! Dit-elle.

- Pardon ?

- Je vais vous chercher ma carte d'identité !

- Bonne idée ! Elle est loin ?

- Elle est dans mon sac à main !

 

Couillard examine la carte d'identité !

 

- Ben, on peut dire que vous avez changé de look, vous !

 

Il s'amuse, il doit être persuadé qu'on se fout de lui, il tend la carte à son collègue qui l'examine sous toutes les coutures.

 

- C'est une vraie ! Dit-ce dernier en la lui rendant.

- La carte est peut-être vraie, mais peut-être pas son propriétaire. D'ailleurs je croyais que vous vous appeliez Nadia ?

- Nadia est un diminutif de Bernadette.

- Et bien mademoiselle Nadia, consentiriez-vous à me donner l'empreinte de votre index.

- Bien sûr !

- Allez nous chercher du cirage à chaussures. Vous avez bien du cirage noir ?

 

Et après que Nadia nous ai fait une belle empreinte, Couillard téléphone à son bureau, décline le numéro de carte d'identité de Nadia et demande qu'on lui retransmette la photo de son empreinte digitale conservée en fichier, sur son téléphone portable.

 

Dix minutes plus tard, tout doute était levé, et Couillard s'en trouvait fort contrarié, alors que Lafontaine semblait s'amuser de la situation.

 

- Je peux vous demander pour quelle raison vous n'avez plus donné signe de vie à votre entourage ? Demande néanmoins Couillard.

- Je suis obligée de vous répondre ? Demande Nadia avec une belle assurance.

- Non !

- Je peux quand même vous dire que je n'ai pas trop envie de subir le même sort que l'abbé Laroche-Garaudy. Alors je me planque !

- Logique ! Commente Lafontaine

- Bon on vous laisse, j'espère que vous ne nous cachez rien d'autre ! Grogna-t-il.

- Vous ne reprenez pas un café ?

- Non, merci !

- Moi, j'en aurais bien repris un ! Intervient Lafontaine.

- Faut qu'on y aille, je suis déjà en retard ! Rétorque Couillard.

- Vas-y, je rentrerai en taxi.

- Comme tu veux !

 

J'ai compris ! Comment allons-nous nous débarrasser de cette andouille à présent ? Nadia repart en cuisine

 

- J'en réchauffe ou j'en refais ?

- Réchauffez-en, ça me conviendra très bien !

 

Lafontaine me déshabille des yeux sans aucune gêne.

 

- Vous êtes prostituée, si je ne m'amuse ? Finit-il par me dire.

- Je n'ai pas envie d'aborder ce sujet, votre collègue semblait satisfait de mes réponses, maintenant si vous vous pouviez boire votre café et nous laisser.

 

Et justement voilà le café qui arrive. Nadia a dû le réchauffer au micro-ondes ! Pouah, c'est pas bon !

 

- Je vais vous confier un truc. Couillard était persuadé que vous étiez de mèche avec Barbizier et que vous étiez impliquée dans une affaire d'usurpation d'identité de Mademoiselle Harnoncourt. Moi je n'y croyais pas, alors nous avons parié. Il a perdu. Il me doit 200 euros.

- Et bien tant mieux pour vous !

- Je me disais que je pourrais les dépenser en faisant une petite fantaisie avec vous !

- Téléphonez-moi demain au studio, nous prendrons rendez-vous, mais attention, je ne fais que de la domination.

- Il doit bien vous arriver de faire autre chose, non ?

- Non ! Mentis-je. J'ai une bonne clientèle qui recherche ma spécialité, et je me porte très bien comme ça !

- Dans les témoignages que nous avons recueillis, nous avons celui de Monsieur Casey, qui nous a affirmé que vous avez fait bénéficier monsieur Bouyon d'une prestation sexuelle. A aucun moment il nous a indiqué qu'il s'agissait de domination.

- Qui c'est celui-là ?

- Anthony Casey, son valet de chambre.

 

Bravo la discrétion !

 

- La prestation en question n'était ni professionnelle ni rémunérée.

- J'ai du mal à le croire !

- Croyez ce que vous voulez !

- C'est vrai que je n'ai pas les moyens de Monsieur Bouyon, ceci explique peut-être cela.

- Monsieur Lafontaine, buvez votre café et laissez-nous, vous perdez votre temps.

- C'est dommage, vous me plaisez beaucoup. Tenez, j'ai une idée, je vous donne 100 euros, vous vous mettez à poil et je me masturbe devant vous, je vous promets de ne pas vous toucher ! Vous n'allez pas refuser quand même !

- Ma journée de travail est terminée, je ne prends plus de clients à cette heure-là.

- Vous êtes cruelle !

 

Il boit enfin son café et se lève. Ouf ! Il s'apprête à partir. Il échange un regard avec Nadia, et cette andouille ne trouve rien de mieux que de lui faire un magnifique sourire.

 

- Vous avez un très beau sourire ! lui dit-il.

- Merci ! Répond-elle. Vous aussi vous avez un beau sourire ! Il faut comprendre ma copine, elle est fatiguée de sa journée ! Se croit-elle obligé d'ajouter.

 

De quoi elle se mêle ?

 

- Si j'osais…Reprend le flic.

- Pardon ?

- Si j'osais, je vous ferais bien la même proposition qu'à votre amie !

- Ah ! Pourquoi pas ?

 

Non, je rêve !

 

- Tu n'es pas chez toi, Nadia ! Protestai-je.

- Oui, bien sûr, mais nous pourrions aller à l'hôtel ?

 

Je suis certaine que Lafontaine n'avait lancé à Nadia cette proposition incongrue que par jeu, ne s'attendant pas du tout à ce qu'elle accepte. Le voilà pris à son propre piège. Pas difficile de s'en tirer, mais le veut-il vraiment ? Pour l'instant il ne dit plus rien.

 

- Alors d'accord on y va ? Insiste-t-elle.

 

Echange de regards, échange de sourires.

 

- On va y aller ! Finit-il par dire.

 

Elle enfile son blouson. Je la laisse partir ou pas ?

 

- Nadia, reste là. Allez faire ça dans ma chambre !

- Hummm, c'est sympa, ça, allez viens, c'est comment votre prénom déjà.

- Laurent !

 

Récapitulons, Nadia est en plein dans son fantasme. Après tout, c'est ce qu'elle voulait, non ? Et ils vont faire quoi maintenant, elle est complétement inexpérimentée, sauf si Lafontaine est du genre à dominer les débats, elle court à la catastrophe.

 

Et puis il a autre chose, je me rends compte que je suis devenue accro à cette fille. La savoir seule avec un mec qui est assez bel homme, me rend malade.

 

Alors j'y vais, j'y vais pas ?

 

Trois minutes passent, pas plus…

 

J'y vais !

 

J'essaie de regarder par le trou de la serrure, mais je ne vois rien. J'écoute

 

- Oui comme ça ! Plus doucement, que je sente ta langue !

 

Elle va lui mordre la bite, c'est sûr !

 

Je rentre. Ils sont nus tous les deux, Lafontaine a juste conservé ses chaussettes. Nadia stoppe sa turlutte.

 

- Continuez, ne vous occupez pas de moi. Faite comme si je n'étais pas là !

 

Lafontaine cherche ses mots, ils ne viennent pas. Nadia reprend sa pipe, mais j'ai l'impression que mon irruption a fait débander le flic. Il ne manquait plus que ça.

 

Alors je m'approche, je me place à côté de Nadia.

 

- On va le sucer à deux !

 

"Bonjour ! C'est moi qui suis la fée clochette, Un coup de langue sur le gland pour raidir la quéquette !"

 

Lafontaine a tout de même un étrange moment de lucidité.

 

- Je n'ai pas le budget pour vous payer toutes les deux.

- On te demandera pas plus que ce que tu voulais nous donner ! Et maintenant on ne parle plus d'argent.

 

Je fais aller et venir sa bite dans ma bouche. Il bande maintenant comme un cerf, j'évite un peu de toucher le gland et lui lèche la verge pendant que Nadia s'amuse à lui gober les couilles. Retour au gland où une goutte de pré-jouissance vient d'apparaître. Cette affaire va se terminer plus vite que prévu. Deux solutions, je le laisse pénétrer Nadia, ou je le suce à fond, dans les deux cas, il faut lui mettre une capote… Mais j'ai soudain une idée bien meilleure. Si ça se termine trop vite, j'ai peur que ce type nous cherche des emmerdes, et je n'ai pas envie que Nadia ait des emmerdes, pas du tout envie ! Ah ! Mais ! Alors voilà….

 

- On fait une petite pause coquine ! Déclarai-je en me relevant et en faisant en sorte que Nadia en fasse autant.

 

Et regardant Lafontaine droit dans les mirettes, j'entreprends de me déshabiller. D'abord le pantalon, ensuite le haut. Le pauvre bonhomme ne comprend plus rien au film mais reste scotché sur l'échancrure de mon soutif. Je retire la culotte, je me retourne.

 

- Tu aimes mes fesses ? Lui demandai-je parodiant Brigitte Bardot dans le Mépris.

- Superbes !

 

Sans me retourner, je retire le soutif, je cache mes seins avec mes mains, je fais un demi-tour, je fais durer un peu le suspense. Il est là devant moi les yeux hagards, comme le gosse qui attend pour dévorer sa glace au chocolat que le serveur ait terminé de remplir le cornet. Allez hop, j'écarte les bras.

 

- Qu'ils sont beaux !

- Juste un peu lourds

- Non, j'aime beaucoup !

 

Comme tous les mecs ! Enfin presque !

 

- Vas t'assoir sur la petite chaise, là-bas.

- Poupoupou… pourquoi ? Balbutie-t-il

- Ça te dirait de me voir faire un gros câlin à ma copine ?

- Oui, bien sûr…

 

Au moins n'est-il pas contrariant !

 

J'entraîne Nadia sur le lit et je l'enlace.

 

- Tu ne veux pas que je continue avec lui ? Me demande-t-elle en chuchotant.

- Si, mais laisse le mijoter un peu, pour l'instant j'ai envie de toi !

 

Et je l'empêche de me répondre en l'embrassant à pleine bouche.

 

En y repensant, ma conduite était à ce moment-là complétement irrationnelle. Mais la jalousie n'est-elle pas par nature complétement irrationnelle ?

 

Ce n'est pas sur Nadia que Lafontaine flashait, mais sur moi. Il n'a accepté d'aller avec elle que parce qu'il était excité comme un pou, par substitution en quelque sorte, il n'y a donc logiquement aucune raison d'être jalouse. Et puis bon Nadia ne m'appartient pas, ce n'est pas ma chose.

 

N'empêche que… n'empêche que...

 

Ça été plus fort que moi, plus fort que mes principes, il a fallu que je lui dise, et en ce moment pendant que l'autre flic est en train de nous mater, la bite à l'air droite comme un étendard.

 

- Je t'aime ! Lui confiai-je dans un souffle presque inaudible.

 

Stupeur de Nadia ! Le visage de Nadia s'écarte du mien ! Juste l'espace d'un instant, je me demande si je ne viens pas de faire une terrible bévue. Ses yeux se mouillent. Merde, elle ne va pas se mettre à chialer ? Pas devant l'autre zouave !

 

- Moi aussi, je t'aime ! Parvient-elle à me dire entre deux sanglots.

 

Lafontaine a dû entendre. Ce n'est pas bien grave. On reprend la fricassée de museau. On se caresse partout, on se lèche les seins.

 

Je suis dans un état bizarre, je ne sais pas si je suis excitée, mais j'ai envie de la faire jouir. Alors me voilà entre ses cuisses, le nez contre son sexe, Je lui lèche le minou, il est tout baveux, elle mouille. J'espère qu'elle mouille de mes caresses et non pas de la présence de l'autre abruti… ça y est la jalousie me reprend, il va falloir que je me soigne !

 

Je lèche tout ça ! L'image d'Anne-Gaëlle me vient un moment à l'esprit, comme elle me semble loin, mais ce n'est pas pour ça qu'elle ne m'intéresse plus, j'estime qu'on peut parfaitement aimer plusieurs personnes en même temps, mais en ce moment ma préoccupation première c'est Nadia, rien que Nadia ! Ma Nadia ! Ma Nadia à moi toute seule !

 

Nadia se tord le bout de seins pendant que je la lèche, ses paupières sont fermées, elle est partie dans je ne sais quel fantasme tordu.

 

Et la voilà qui jouit, la voilà qui hurle et la voilà qui m'embrasse comme une vraie sangsue. Un immense moment de bonheur !

 

Quant à l'autre zigoto sur sa chaise, il s'en est foutu plein les mirettes, il n'a pas perdu un instant du spectacle. L'idée de se branler tout seul dans son coin ne semble pas l'avoir effleuré, non, cela aurait été trop simple !

 

Difficile de faire autre chose que de lui demander de venir. Je lui fais signe. Il arrive à une telle vitesse qu'il manque de se casser la figure, il atterrit sur le lit avec la discrétion d'un hippopotame faisant du trampoline !

 

A voix basse, je propose à Nadia de quitter le lit.

 

- Non, non !

 

Je n'insiste pas, mais ça m'énerve.

 

Bon, j'en fais quoi du Laurent Lafontaine, je n'ai pas envie de lui demander ses fantasmes, s'il veut quelque chose de particulier, il n'a qu'à s'exprimer. Par défaut ce sera la prestation classique : la pipe et deux positions, et même que les positions il peut les choisir, elle n'est pas belle la vie ?

 

Je reprends sa bite en bouche. Il a déjà été sucé tout à l'heure, mais je suis responsable de la modification du programme, donc je suce de nouveau. Je me suis positionnée de telle façon que Nadia ne puisse me rejoindre. Elle m'interroge du regard avec l'air de me demander ce qu'elle doit faire, je lui fais signe de patienter.

 

Et pendant que j'engloutis sa bite, puis la fais aller et venir entre mes lèvres, je déchire l'emballage d'un préservatif, profite d'une pause dans ma pipe pour le glisser dans ma bouche, puis reprend les opérations. Miracle de la technique, je viens de lui poser le préservatif avec la bouche et il ne s'est aperçu de rien.

 

Quelque part ce classicisme prostitutionnel, m'exaspère. Il a forcément un petit truc particulier qu'il aime bien. Ce ne sont pas mes pieds, il ne le regarde pas, alors peut-être son cul, tout en continuant à sucer j'approche mon doigt de son anus.

 

J'y vais t'y, j'y vais t'y pas ?

 

Je tente le coup ! Je mouille mon doigt, je m'approche, je m'approche encore plus, j'effectue de savantes circonvolutions. Je force l'entrée mais sans pénétrer. Normalement à ce stade, si ça lui déplait, il devrait réagir. J'enfonce légèrement mon doigt.

 

- Oui ! Chuchote-t-il.

 

Et voilà ! Dans mon studio, il y en a un paquet avec qui j'ai commencé par un doigt dans le cul, qui sont ensuite passés par la case "gode" et qui se sont retrouvés un beau jour avec une vraie bite dans le cul ! Mais si les soumis ont bien souvent des dispositions anales, le contraire n'est pas vrai, on peut très bien aimer un doigt dans le cul, voire un gode sans être de nature soumise.

 

- T'aimes ça, hein ?

- Oui !

- Tu veux un gode ?

- Un petit, alors ! Gémit-il

- Nadia tu peux m'attraper le petit gode ?

- C'est que je suis occupée !

 

Occupée à quoi faire ? Elle est en train de lui caresser le torse, elle peut bien s'interrompre quelques secondes ? Je me redresse par réflexe !

 

Ça alors !

 

Nadia est en train de tortiller les tétons du policier ! Elle est bonne celle-là ! Je fouille dans le tiroir du chevet et je m'empare du gode.

 

Pas le temps de chercher si j'ai du gel, le préservatif avec lequel je vais le recouvrir est suffisamment lubrifié. Je lui enfonce dans le fondement, il est aux anges.

 

Bon, ça ne va pas durer toute la soirée non plus, après quelques minutes de va-et-vient, je pose la question d'usage :

 

- Tu viens sur moi ou le contraire ?

- En levrette, c'est possible !

- Pas de soucis !

 

L'inconvénient c'est que la pénétration est plus profonde et peut même être douloureuse. L'avantage c'est que nos regards ne se croisent pas, je peux fermer les yeux et m'évader comme je veux. J'avais lu un récit d'une collègue qui racontait avec humour que pendant la levrette avec ses clients elle préparait mentalement la liste des courses à faire de la semaine !

 

Je me positionne de façon bien salace, les fesses cambrées, les jambes légèrement écartées. Je lui offre une vue d'enfer.

 

- Oh ! Que c'est beau ! S'exclame Lafontaine.

 

Un compliment ça fait toujours plaisir d'autant qu'on me compliment fort rarement à propos de mon cul !

 

- Je peux lécher un peu ?

- C'est plus cher !

 

Il n'insiste pas, me pénètre et commence ses va-et-vient. Ça me fait tout drôle parce que cela doit faire un bon bout de temps que je ne me suis pas fait baiser par un mec.

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Quand je pense que j'ai accepté uniquement par jalousie… Je déraille un peu en ce moment, mais c'est de la faute de Nadia. Quel besoin avait-elle de rentrer dans ma vie, celle-ci ? Nadia qui en ce moment nous regarde, d'un regard presque anatomique !

 

L'autre derrière s'énerve et va de plus en plus vite. Je suis obligée de me cramponner aux draps. Mais je sens que ça va finir. Je fais quoi, je simule ou je ne simule pas. Il sait que je suis une pute, doit savoir que les putes ne jouissent pas avec leurs clients (sauf situations exceptionnelles). Donc inutile de faire du cinéma !

 

Un rugissement sauvage ! Aucun lion n'est entré dans ma chambre, c'est Laurent Lafontaine qui vient de lâcher sa semence !

 

Il se lève sans un mot, un amant, un vrai aurait essayé de m'embrasser, pas lui, il connaît très bien les arcanes du tapin, mais je ne lui fais aucun commentaire à ce sujet, ce serait déplacé de ma part.

 

Mais manifestement, il est content, le poulet ! C'est le principal.

 

- Merci les filles, c'était chouette !

 

Il se rhabille, je me passe un kimono, Nadia reste à poil, ça doit l'amuser.

 

- J'ai pas d'argent sur moi : Je passe vous payer demain.

 

Oups ! Elle est bonne celle-là. C'est bien la première fois qu'un client me demande de lui faire crédit.

 

- Ou si vous préférez, je prends de l'argent au distributeur et je reviens ?

- Comme vous voulez !

- Alors d'accord je repasse demain à la même heure.

 

Il nous fait la bise et disparaît.

 

La question me brûle les lèvres :

 

- Pour les tétons, tu as trouvé ça toute seule ?

- C'est-à-dire, il était en train de se les tortiller pendant que tu le suçais, alors je me suis dite "pourquoi ne pas lui donner un coup de main ?"

 

Et oui, les choses deviennent parfois fort simples quand on les explique !

 

J'avais plus ou moins prévu de recadrer un peu Nadia, son attitude envers Lafontaine m'ayant passablement agacée quand elle avait accepté sa sollicitation sans l'ombre d'une hésitation. Mais je me dis : "à quoi bon, on en discutera à froid, éventuellement". Alors je lui parle d'autre chose :

 

- Il y a une chose qu'il te faut savoir, il n'y a que dans les mauvais films que le client part sans payer. La règle c'est que le client paye d'avance, on pose l'argent, mais on ne le range pas avant qu'il ne soit parti, ça évite ainsi toute embrouille et toute contestation. Le fait de payer après est un privilège réservé aux clients habitués.

- C'est noté ! Qu'est-ce qu'on mange ?

 

Mercredi 3 Octobre

 

9 heures et demi, je sors de la douche, le téléphone sonne, c'est Anna.

 

- Hier, un mec m'a livré trois tableaux signé Tedesco, ça te dit quelque chose ?

- Ben oui, je voulais te faire une surprise.

- C'est pas très beau !

- C'est du Tedesco.

- Tu crois que ça va valoir quelque chose après toute cette histoire ?

- Comment veux-tu que je sache ?

- Moi je crois pas !

- Et ben, si tu n'en veux pas, vends-le pendant que le peintre a encore la cote. De toute façon, c'est bien ce que tu voulais faire avec celui de Paulino, non ?

- Oui mais la situation a changé !

 

Elle m'énerve, elle m'énerve.

 

- Bon tu en fais ce que tu veux, et quand tu auras cinq minutes tu penseras à me remercier.

- Merci, fallait pas ! Ça va comme ça ?

- Anna…

- Au fait il y en a un pour toi et un pour ta pétasse, tu passeras les chercher.

- Un pour ma quoi ?

- Ta pétasse !

- Anna, tu dépasses les bornes !

- Je dépasse peut-être les bornes mais depuis que tu fricotes avec cette nana, moi je compte plus que pour du beurre.

- Anna, je ne pense pas avoir passé un contrat d'exclusivité sexuelle avec toi !

- Qu'est-ce qu'elle te fait de plus que moi ?

- Merde !

 

La jalousie rend les gens complétement cons décidemment.

 

Rebecca

 

Rebecca s'est habillée en bourgeoise excentrique et s'est parée de bijoux, elle fait à 10 heures une entrée remarquée dans la galerie "la feuille à l'envers", jette un coup d'œil aux tableaux exposés, fait semblant d'être surprise, puis se dirige vers Anne-Gaëlle en affichant un sourire conquérant.

 

- Excusez-moi !

 

Anna a toujours flashé sur les jolies femmes, et celle-ci est une véritable boutique à fantasmes. Un joli visage de brune avec une pointe d'exotisme. Peut-être des origines maghrébines ?

 

"Des cheveux de jais, une bouche à déguster des steaks saignants et à faire des pipes baveuses". Ah ! Dommage qu'elle ne soit probablement pas bisexuelle ! Une heure avec elle, ça doit être quelque-chose !"

 

Anna est en plein fantasme

 

"Qu'est-ce qu'elle a à me regarder comme ça ? Une gouine peut-être ?" Se dit Rebecca.

 

- Excusez-moi ! Répète la visiteuse

- Désolée, j'étais dans mes rêves !

- C'est moi, votre rêve ?

- Pardon ?

- Vous me regardiez avec une telle insistance ! Précise-t-elle sans se départir de son merveilleux sourire.

- Vous êtes une belle femme !

- Certains me le disent parfois, en effet.

- Vous vouliez me demander quelque chose ?

- Je ne vois pas l'expo Tedesco.

- Elle s'est terminée un peu plus tôt que prévu.

 

Rebecca simule alors la contrariété

 

- Ah ! Comment je vais faire pour voir ses toiles ?

- Malheureusement, je n'en sais rien !

- Comme c'est dommage, j'étais passée en vitesse l'autre jour et j'avais été subjuguée par ces tableaux, j'étais malheureusement un peu pressée. Vous avez peut-être les coordonnées de l'artiste ou celles de son agent ?

- J'ai les coordonnées de l'agent mais je crois qu'il est parti en déplacement.

- Je vais les prendre quand même. Et celles de l'artiste ?

- Aucune idée !

- Mais c'est affreux, j'étais prête à payer très cher pour acquérir l'un de ces tableaux.

- Je suis désolée.

 

Rebecca commença à désespérer, la mission facile que lui avait confiée Mattéo n'était finalement pas si évidente que ça.

 

- Peut-être connaitriez-vous quelqu'un qui aurait ce renseignement ?

- Euh ! Non !

 

Mais Rebecca est fine mouche ! Son interlocutrice a hésité avant de dénier. Elle ne va pas lui reprocher, mais elle sait maintenant qu'elle peut avoir son renseignement.

 

- Si vous me le dites, je trouverai sûrement le moyen de vous remercier. Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? Laissez-moi deviner : des chocolats, des macarons, ou préférez-vous que je vous embrasse de façon un peu osée ?

 

Anna la regarde, fascinée, il lui suffit de lâcher un nom et cette créature de rêve va lui rouler un patin.

 

- Louis Bouyon, je vais vous donner ses coordonnées.

- Approche-toi !

 Chanette19j2.jpg

Rebecca lui colle sa bouche contre la sienne, les langues s'agitent, Anna en mouille sa culotte, elle voudrait que ça dure des heures, elle tente d'enlacer sa partenaire qui se laisse d'abord faire avant de reculer.

 

- Tu as aimé ?

- Vous êtes une sorcière !

- Je suis hétéro, mais parfois, il m'arrive d'être ouvert à la discussion. Alors ces coordonnées ?

 

Retour à la réalité. Anna les lui confie.

 

- Et qui est ce monsieur ?

- Le directeur d'une revue d'art moderne assez influente !

- Oh ! Je vois ! Bon, tchao, ma belle, passe une bonne journée.

- Au revoir !

 

Mission terminée, elle s'en va boire un café en terrasse non loin de là et communique les coordonnées à Mattéo…

 

Louis Bouyon

 

On l'a relâché à 8 heures sans rien retenir contre lui. Il n'a pas dormi de la nuit, enfermé dans une cellule puante, sans ceinture, sans lacets, sans lunettes. Il est choqué, humilié, dégoûté, pas rasé, pas lavé. Trempon n'a pas été libéré. Anthony, le majordome interrogé comme témoin n'a rien trouvé de mieux que de raconter le détail de ses coucheries. Bouyon va boire un café près du Chatelet, puis il rentre à son appartement qui est devenu un vrai souk après la perquisition,

 

- Anthony, vous êtes viré, il est inutile de faire votre mois de préavis. Foutez-moi le camp, vous recevrez ce que je vous dois dans les huit jours !

- Mais enfin, monsieur !

- Dégage connard !

 

Il prit une douche, décida de ne pas se raser, demanda à son comptable de lui dégoter un billet d'avion pour Honolulu, enregistra un message sur son portable professionnel pour signifier son absence et partit faire sa valise.

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
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Mercredi 25 mai 2016 3 25 /05 /Mai /2016 06:53

Chanette 19 - Trafic 9

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9 - Mattéo

 

Mattéo

 

Après avoir diné d'une excellente pizza aux fruits de mer arrosée d'un petit rosé pas mal du tout, Mattéo sonne chez Maîtresse Rita à 21 heures précises

 

- Rentre esclave ! Et paye-moi !

 

Elle le toise pendant qu'il sort les billets

 

- On fait comme d'habitude ?

- Oui !

- Oui qui ?

- Oui ! Maitresse !

- Je suis sûre que tu l'as fait exprès, afin que je te punisse. Et bien, c'est raté, ce n'est pas comme ça que ça se passe, c'est moi qui commande, c'est moi qui organise.

- Oui, Maitresse !

- Tu n'es pas encore à poil !

 

Il retire son pantalon et laisse apparaître ses bas autofixants et une petite culotte en coton, puis enlève son gros pull-over sous lequel il s'est affublé d'un soutien-gorge rembourré à la ouate.

 

- Tu ne crois pas que tu es un peu ridicule comme ça !

- Si Maîtresse !

- On va arrange ça ! Assieds-toi là !

 

Rita s'empare d'un tube de rouge à lèvres et en peint les lèvres de Mattéo, puis elle lui recouvre le crâne d'une perruque blonde.

 

- C'est quoi ta pointure déjà ?

- 42 !

- Allez enfile ça !

 

Il essaye de marcher avec les escarpins qu'il vient d'enfiler, mais c'est pénible et difficile.

 

- Ben alors ! Je t'avais dit de t'entraîner !

- J'n'ai pas eu trop le temps ces deniers temps.

- Je ne t'ai pas demandé de me raconter ta vie ! Enlève ta culotte, approche-toi de la table et pose tes mains dessus. Maintenant présente-moi bien ton cul. Non pas comme ça, plie un peu les genoux. Voilà !

 

Elle se saisit d'une canne anglaise et commence à rougir le cul de Mattéo qui ne demande que ça. Au bout de quelque temps, les fesses virent vers un rouge violacé assez peu esthétique. Rita s'est gantée de latex et approche maintenant son doigt de l'anus de son esclave puis s'y enfonce avec un mouvement semi-circulaire.

 

- T'aimes ça qu'on te foute un doigt dans le cul !

- Oui maîtresse.

 Chanette19i1.jpg

Bientôt un deuxième, puis un troisième doigt viennent assister le premier.

 

- Un petit gode, maintenant !

- Avec plaisir maîtresse !

- Je ne te demandais pas ton avis, je t'informais de ce que j'allais faire.

 

Le gode est très réaliste et de bonne taille !

 

- Il n'est pas mal, n'est-ce pas ?

- Très joli ! Répond Mattéo !

- Tu vas le sucer avant de l'avoir dans le cul !

 

Mattéo sans répondre gobe le gode qu'elle lui présente.

 

- Non pas comme ça ! Je veux voir ce que tu sais faire avec ta langue !

 

Mattéo se met alors à léchouiller le gland de la bite factice.

 

- Passe bien ta langue sur le filet ! Comme ça, oui ! On dirait que tu as fait ça toute ta vie ! Dommage que tu ne sois pas venu tout à l'heure, j'avais deux esclaves, en même temps, ils se sont bien sucé la bite.

- Ah oui ! Quel dommage !

- Et après il y en a un qui a enculé l'autre ! C'était très excitant… Humm ça te fait bander ce que je te raconte, hein, esclave ?

- Oui, Maîtresse !

- Bon allez, fini de rigoler ! Ouvre-moi bien ce cul de salope.

 

Un peu de gel pour faire rentrer le machin. Rita l'enfonce dans le fondement du malfrat qui se pâme d'aise et qui psalmodie des c'est bon, c'est bon à qui mieux mieux !

 

Quelques minutes de va-et-vient, à ce rythme les frottements sur sa prostate vont le faire jouir rapidement, aussi Maîtresse Rita retire l'objet de son cul le laissant béer.

 

- Prêt pour le final ?

- Prêt !

 

Rita qui ne s'était pas déshabillée, enlève son pantalon de vinyle. Mattéo flashe sur sa chatte rasée de près.

 

- Viens !

 

Elle s'empare de la petite culotte de Mattéo, emmène ce dernier aux toilettes, s'assoit sur le siège, commence à pisser, puis fait jaillir son pipi sur la petite culotte qui ne tarde pas à devenir intégralement mouillée.

 

- Allez zou !

 

Mattéo, prend la culotte, s'imbibe la bite de la pisse de la dominatrice et se masturbe ainsi jusqu''à la jouissance.

 

- La culote, je la jette ?

- Non j'ai apporté un sac en plastique !

- Ah ? C'est bien de penser à tout !

 

Bonne soirée, la pizza était bonne, la séance chez Maîtresse Rita était bonne aussi… Et maintenant le travail !

 

A 23 heures Mattéo, casque de mobylette sur la tête fait des grands signes au vigile qui garde les locaux de Radio-Tradition en agitant une grande enveloppe.

 

Le vigile fait des signes de dénégation, Mattéo insiste. Le vigile finit par lui entrouvrir la porte.

 

- C'est un pli urgent et confidentiel que je dois remettre d'urgence à Mademoiselle Harnoncourt.

- Y'a plus personne à cette heure-là !

- C'est vraiment embêtant. Il y a 1000 euros là-dedans ! Dit-il en montrant ostensiblement l'enveloppe. C'est pour vous si vous me laissez entrer, j'en ai juste pour cinq minutes, un truc à récupérer.

 

Le mec fait des yeux tout ronds.

 

- C'est impossible, il y a des caméras de vidéosurveillance.

- O.K., je rajoute 1 000 euros de plus, voilà ce que vous allez faire…

 

23 heures 15 : le vigile se rend aux toilettes, pisse, tire la chasse en secouant négligemment son sexe, puis repère la tuyauterie. Il éteint la lumière et arrache un tuyau d'arrivée, puis s'en va regagner son poste, l'air de rien.

 

23 heures 30 : Le vigile entame sa ronde, feint d'être surpris de voir de l'eau s'écouler du sol des toilettes, et appelle un service de dépannage d'urgence.

 

23 heures 40 : Mattéo revêtu d'un masque en latex, d'une casquette, et muni d'une trousse de dépannage entre de nouveau dans les locaux, comme convenu avec le vigile. Il demande à ce dernier de l'accompagner afin qu'il lui ouvre toutes les portes.

 

Le tableau n'est nulle part, les locaux sont bien tenus, et il n'y a aucun désordre. Une pièce semble servir de remise, mais le tableau n'y est pas non plus.

 

23 heures 55 : Mattéo quitte les locaux, bredouille et circonspect. Il croise en sortant la véritable équipe de dépannage d'urgence.

 

Lundi 1er octobre.

 

A 9 heures, Mattéo téléphone au secrétariat de Radio-Tradition, se fait passer pour un amateur d'art qui a entendu parler des tableaux de Tedesco.

 

- Non, je ne vois pas de quoi vous voulez parler, souhaitez-vous un rendez-vous ?

- Un tableau bleu avec des bosses et une ligne rouge au milieu ! Ça ne vous dit vraiment rien ?

- Ah ! Oui ! Mademoiselle Harnoncourt l'avait mis dans le studio de réception. Mais il n'y est plus.

- Vous pouvez peut-être me passer cette personne ?

- Nous sommes sans nouvelles d'elle depuis quelques jours, elle doit être souffrante, si vous pouviez rappeler ultérieurement…

- C'est peut-être elle qui a emporté le tableau ailleurs !

- Ça m'étonnerait !

- Pourquoi donc ?

- Quand elle est arrivée l'autre matin et qu'elle constaté qu'il n'était plus là, elle nous a fait une crise. Remarquez, je la comprends, il paraît qu'elle l'avait acheté assez cher.

- Il y a eu un dépôt de plainte pour vol ?

- Je n'en sais rien, il n'y a que Mademoiselle Harnoncourt qui pourrait vous répondre.

 

Mattéo était ravi de la tournure des événements…. La tronche qu'allait faire Zimmerman… mais il attendrait un peu pour lui en parler, afin de voir si ses soupçons se confirmaient.

 

Anna

 

Anna ouvre la galerie à 9 heures. Inquiète elle cherche du regard le policier qui devait la rejoindre.

 

- Y'a du nouveau, l'informe l'inspecteur Couillard ! Un type devrait passer dans la matinée pour récupérer le tableau !

- Le tableau ? Mais je vous l'ai apporté hier soir !

- On sait bien, prenez ce truc, dès que vous vous estimerez en danger ou dès que vous apercevrez un type suspect vous bipez.

- Vous êtes seul ?

- Non, on est quatre. Vous avez une toile des mêmes dimensions que le tableau suspect ?

- Là-bas !

- Vous la décrochez, vous la mettez contre le mur, à l'envers, voilà, comme ça !

 

A 10 heures, Barbizier, inconscient du piège, pénètre dans la galerie

 

- Bonjour ma petite dame ! Vous m'avez mis un tableau de côté, on m'a dit ?

- La bas, contre le mur !

 

Il se dirige vers le tableau, très décontracté, l'air de rien, il va pour retourner le tableau, il pressent à ce moment un danger, il fait volte-face, trois flics le tiennent en joue. Il lève les bras en l'air.

 

- Bon, ça va ! J'suis même pas armé !

 

Il est menotté et embarqué sans ménagement.

 

Couillard est resté sur place avec un autre policier :

 

- Le tableau, vous ne savez vraiment pas qui vous l'a rapporté ici ?

- Non, je l'ai déjà expliqué à vos collègues. C'est un coursier qui me l'a livré.

- Et comme ça ? Sans échange de documents ?

- Je lui ai juste signé un papelard !

- Qui ne comportait aucune indication d'expéditeur, je suppose ? Autre question, pour les tableaux prêtés, vous avez des reçus ?

- Oui, je crois bien !

- On peut voir ?

 

Anna sortit d'un tiroir quatre reçus.

 

- Il en manque un !

- J'en n'ai pas d'autres, mais je crois bien avoir entendu ma collègue me dire que pour l'un des prêts, Monsieur Nancini s'en était occupé tout seul.

- Bien, donc ces quatre reçus concerne les tableaux n° 3, 4, 8, et 11, le tableau qu'on vous a livré porte le n° 9. C'est donc soit l'un des sept tableaux embarqués par Barbizier, ou plus vraisemblablement celui du cinquième prêt. C'est donc ?

- La personne avec qui Monsieur Nancini a traité directement ! J'ignore son nom !

- OK, je vous veux dans mon bureau, demain à 9 heures avec votre collègue ! Ordonna sèchement l'inspecteur

 

Zimmerman

 

Il est 15 heures, Barbizier devait venir le prendre à 14 heures, il ne l'a pas fait, il s'est donc passé quelque chose d'imprévu. Il tente de l'appeler d'une cabine, sans résultat. Il décide alors de contacter Mattéo, son autre homme de main.

 

- Tu passeras à la galerie demain, je veux savoir si Barbizier y est allé et s'il n'y a pas eu de problèmes. Si besoin, va aussi faire un tour chez lui. Je te contacterai demain à la même heure. N'utilise la procédure d'urgence que si c'est nécessaire.

 

Zimmerman ne "travaillait" qu'avec deux hommes de main. Il préférait de loin Barbizier, qui lui avait toujours donné satisfaction. Cette situation irritait Mattéo qui avait fini par développer une haine tenace et une jalousie maladive envers son collègue. A Barbizier les missions "intéressantes" et les primes qui vont avec, à Mattéo les tâches ingrates comme le portage de paquets ou la conduite de véhicules. Mattéo se dit que l'évolution de la situation lui permettrait peut-être de montrer ses réelles capacités.

 

Zimmerman se fit conduire en taxi jusqu'au hangar, il était sans doute trop tard, mais il voulait en voir le cœur net. Première surprise : la clé était toujours dans sa cachette, deuxième surprise, les neufs tableaux étaient toujours là ainsi que les sacs du curé ! En revanche Barbizier n'y avait pas apporté le tableau qu'il était censé avoir récupéré le matin à la galerie. A quel jeu jouait ce type ? Il dégota dans le coin un loueur de véhicules et embarqua toute la camelote chez lui.

 

Lafontaine

 

Lui, il travaille à la brigade criminelle et il est chargé de l'enquête sur l'assassinat de l'abbé Laroche-Garaudy. La routine, le relevé cartes bancaires pour l'emploi du temps, les derniers témoins, les derniers appels téléphoniques. Le dernier appel sortant concerne un dénommé Escabèche, marchand de meubles dans le faubourg Saint-Antoine.

 

- Il est venu essayer de me soutirer de l'argent pour son organisation à la con, je l'ai envoyé paître.

 

L'inspecteur se contenta pour le moment de cette explication. L'avant dernier interlocuteur, un ancien flic de la brigade des stups s'avéra autrement intéressant.

 

- Il est venu me faire expertiser une drogue qu'il avait soi-disant trouvée dans une veste abandonné par un SDF. C'est de la poudre d'Albina, une drogue très dure ! Je lui ai proposé de la porter à la brigade des stups, ça m'aurait permis de dire bonjour aux collègues, mais il m'a dit qu'il s'en chargerait lui-même.

 

Quelques vérifications démontrèrent que personne dans le cercle rapproché de l'abbé n'avait entendu parler de ce SDF, que personne n'était au courant d'une démarche concernant une aide financière auprès d'Escabèche. Quant à la brigade des stups, elle n'avait enregistré aucun dépôt de produits illicites.

 

Bref, à ce stade Lafontaine était convaincu de deux choses : l'abbé mentait comme un arracheur de dents, et sa mort avait un rapport avec la drogue ou avec l'argent de la drogue.

 

Il chercha à savoir si Escabèche était connu des services de police. Il l'était : Dirigeant d'un groupuscule extrêmement violent aux relents néo-nazis, il avait fait l'objet de plusieurs condamnations : incitation à la haine raciale, homophobie, injures publiques, coups et blessures en bande organisée, diffamation... Il avait été aussi soupçonné dans une affaire de trafic de cocaïne, mais s'en était tiré par un non-lieu faute de preuve. Lafontaine était persuadé de tenir une piste. Escabèche fut placé sur écoute et filé.

 

Escabèche

 

Escabèche ne tient pas en place, la police a déjà fait le lien entre l'abbé Laroche-Garaudy et lui, et tout ça parce que ce crétin a pris rendez-vous avec lui sur son téléphone portable. Si Zimmerman venait à apprendre ce détail, il ne donnait pas cher de sa peau. Une seule solution lui vint d'abord à l'esprit : la fuite ! Il allait donc se payer quelques semaines de vacances à Bilbao au Pays Basque espagnol en attendant que la police fasse son travail. Il rassembla quelques affaires dans une petite valise, prévint son adjoint au magasin qu'il partait quelques jours en Suisse.

 

La Gare d'Austerlitz n'est pas si loin de la rue du Faubourg Saint Antoine, et il s'y rendit à pied. C'est en traversant la Seine qu'il s'aperçut alors qu'on le suivait. Qui était ce type ? Un flic ou un type de la bande à Zimmerman ? Si la première hypothèse était à la limite acceptable, la seconde ne l'était pas du tout.

 

A la gare il demande un billet pour Blois et monte dans le train. Un quart d'heure après le départ, il fait semblant de passer un coup de téléphone de façon peu discrète :

 

- C'est moi, je suis dans le train ! Tu peux venir me chercher à la gare de Blois ? Allo, tu m'entends, oui, je disais : est-ce tu peux venir me chercher à la gare de Blois ? D'accord ! A tout à l'heure !

- Normalement, il y a un endroit réservé pour téléphoner ! Intervient un petit monsieur à lunettes.

- Ta gueule, minable !

- Quelle argumentation remarquable.

- Je t'emmerde et si tu fermes pas ta sale gueule je te fais une tête au carré en arrivant à Blois !

 

Le petit monsieur à lunettes se tait, personne n'est venu à sa rescousse et les passagers sont manifestement déçus que le spectacle soit déjà terminé.

 

Quelques minutes avant l'arrivée à Orléans, Escabèche quitte sa place, laissant sa veste dont il a vidé discrètement les poches et se rend aux toilettes. Quand le train freine, il s'approche de la sortie du train et fait comme s'il avait rendez-vous avec quelqu'un qui devait monter.

 

- Attention à la fermeture des portes ! Entend-on dans le haut-parleur.

 

Au coup de sifflet, Escabèche saute du train et fonce vers la sortie de la gare. La filature est cassée. Il s'achète un nouveau veston, une nouvelle valise, quelques affaires de rechange et revient à la gare. Le prochain train est pour Vierzon. Pourquoi pas ? Il y dormira.

 

Mardi 2 octobre

 

Escabèche n'a pas fermé l'œil de la nuit. Il a changé d'avis, il n'ira pas au Pays Basque. Cette affaire lui prend trop la tête. Il quitte l'hôtel à 9 heures après avoir pris son petit déjeuner et s'achète une paire de gants, un paquet d'enveloppes pré-timbrées, un stylo bille et un feutre rouge. Il se rend ensuite dans un cyber café et rédige la lettre suivante :

 

"J'ignore qui a tué l'abbé Laroche-Garaudy, mais je sais qui a commandité le crime. Il s'agit de Roland Zimmerman, xx rue de Longchamp, Paris 16ème. L'abbé venait négocier 7 kilos de poudre d'Albina auprès de ce monsieur"

 

Escabèche noie ensuite son texte à l'aide d'un copier-coller au beau milieu d'un long article historique sur la vie de Jeanne d'Arc. Il demande ensuite qu'on lui imprime les trente-trois pages du texte et, s'en empare après les avoir payés et s'être ganté.

 

Dans un café, il sélectionne la feuille contenant la dénonciation, entoure le texte au feutre rouge, la plie et l'introduit dans une enveloppe. Il regarde autour de lui, avise un individu apparemment un peu paumé, genre SDF, et l'aborde.

 

- 20 euros pour vous si vous me rendez un petit service.

- Ça dépend ce que c'est

- Oh, c'est juste une enveloppe qu'il faut écrire.

- C'est louche !

- Voilà 20 euros !

- Il est où le piège ?

- Nulle part, écrivez : "Police judiciaire, quai des orfèvres, Paris."

- Quel arrondissement ?

- J'en sais rien, On s'en fout.

 

Escabèche n'a plus qu'à fermer l'enveloppe autocollante et la poster. La police pourra toujours essayer de trouver des traces d'ADN sur son courrier, il n'y en a pas, en tout cas pas les siennes !

 

Selon toutes probabilités, se dit-il, Zimmerman devrait être appréhendé demain dans la journée. Il décide donc de ne revenir à Paris que jeudi.

 

Mattéo

 

Il est 10 heures, Mattéo se "casse le nez" en arrivant à la galerie où un écriteau "ouverture à 14 heures" a été apposé. Il décide donc de se rendre au domicile de Barbizier à Montparnasse. Ça ne répond pas. Evidemment, il aurait pu crocheter la serrure, ce qu'il sait parfaitement faire, mais il n'en voit pas la nécessité, s'épargnant par là le spectacle de l'appartement saccagé par la police pendant la perquisition de la veille. Il retourne chez lui et se fait cuire une omelette en regardant les "Feux de l'amour" à la télévision en attendant l'heure de réouverture de la galerie.

 

Quai des orfèvres

 

Et nous voici donc, Anna et moi, quai des Orfèvres à la brigade des stups. On s'est concertées un peu avant : on ne dira pas où se trouve le peintre et on limitera les récits de nos coucheries au strict nécessaire. Couillard, le flic chargé du dossier est un bonhomme agressif qui commence à engueuler copieusement Anna en guise de préalable. En gros on lui reproche d'avoir tardé à porter plainte.

 

- Vos atermoiements ont tout simplement coûté la vie d'un homme ! Aboiera le fin renard !

 

On lui pose des tas de questions ! Les flics semblent se polariser sur deux personnes, le peintre et Nancini.

 

C'est mon tour !

 

- Si je comprends bien, quand vous ne faites pas la pute, vous faites des remplacements dans les galeries d'art ?

 

Soupir !

 

Je lui explique calmement. Il me fait raconter par le détail la visite de Barbizier à la galerie, le jour où il a embarqué sept tableaux dans une camionnette.

 

- C'est ce à ce moment-là qu'il fallait porter plainte.

- Barbizier avait une autorisation d'enlèvement en bonne et due forme. De plus, les tableaux n'appartenaient pas à la galerie, je ne vois pas pourquoi j'aurais porté plainte !

- Vous êtes vraiment conne !

- Merci !

- Et après, vous avez fait quoi ?

- J'ai prévenu Nancini, l'agent du peintre. Il m'a dit qu'il pensait que c'était le peintre lui-même qui avait monté l'opération, et il m'a dit vouloir régler ça avec lui.

 

Je n'ai pas envie de lui raconter, ce qui s'est passé chez le peintre, il ne me croira pas et va me demander le nom des témoins. Ça va tout compliquer pour rien.

 

- Et après ?

- Après, plus de nouvelles !

 

Couillard passe un coup de fil. On lui amène Barbizier, hirsute et menotté. Il me jette un regard de haine qui me laisse de marbre.

 

- Est-ce bien la personne qui a dévalisé la galerie ?

- Oui !

- Vous reconnaissez les faits, Barbizier ?

- Je ne connais pas cette dame ! Je ne l'avais jamais vue avant aujourd'hui.

- Vous l'avez peut-être rencontrée en d'autres circonstances ?

- Jamais vue !

- Alors pourquoi lui avez-vous lancé ce regard de haine ?

- Parce que je n'aime pas les menteuses !

- Bon, remmenez-le !

 

Couillard écrit des trucs sur un grand cahier, puis demande :

 

- A quel moment avez-vous su que les tableaux contenaient de la drogue ?

 

J'appréhendais cette question. Mais je ne suis pas obligée de mouiller Paulino. Je raconte l'histoire convenue avec Anna en expliquant ignorer tout de la véritable identité de mon client et en donne une description imprécise.

 

- Il voulait me revoir, il m'a appelée d'une cabine, je l'ai reçu et il m'a expliqué.

- Il fait déposer le tableau dans la galerie, ne prévient pas votre amie de ce qu'il contient, puis il vous rencontre et le dit à vous ! Vous croyez que je vais gober ça ?

- Pourquoi est-ce que je vous raconterais ça, sinon ?

 

Le visage du fonctionnaire reste de marbre.

 

Le téléphone sonne, il décroche et en écoutant son interlocuteur fait faire de drôles d'acrobaties à ses sourcils :

 

- On aurait pu s'en apercevoir plus tôt ! Bon, tu te procures un mandat de perquisition et tu t'occupes de ça ! Tu ne commences la "perq" que si tu ne peux pas faire autrement. Attention, on marche sur des œufs, la presse ne doit rien savoir. Tu me préviens s'il y a des complications.

 

Couillard repose le téléphone en soupirant :

 

- Aux Etats-Unis, ils sont moins cons que nous, qu'on soit riche ou pauvre c'est la même façon de faire !

 

Encore une belle idée reçue, mais je ne vais pas la ramener sur ce sujet.

 

- On en était où ? Reprend-il.

- J'avais fini de répondre à votre question… Euh, est-ce que je peux, moi, vous poser une question ?

- Non ! Ici c'est moi qui pose les questions. Vous pouvez disposer, on aura probablement encore besoin de vous, on vous convoquera.

 

Je ne comprends rien à leur démarche, ni à leur façon de faire. Il me semble que si moi j'étais flic, je n'aurais pas serré Barbizier dans la galerie, mais je l'aurais fait suivre, jusqu'à ce que sa piste nous conduise au chef du réseau…

 

Et puisque je n'ai pas le droit de poser des questions, je ne saurais pas comment ils ont su que Barbizier passerait à la galerie. Peut-être grâce à une écoute téléphonique ? A moins que…

 

Je propose à Anna qui m'a attendue, de me charger d'essayer d'approcher Paulino, car j'ai bien l'impression que c'est de son côté qu'on pourra peut-être éclaircir les éléments obscurs de cette affaire. Mon intention est d'essayer d'utiliser ce qu'on a pour l'instant caché à la police, afin de faire arrêter au plus vite cette bande de malfrats. ! Je ne me sentirai pas tranquille tant que l'ensemble de la bande dont Barbizier n'est qu'un exécutant, ne sera pas sous les verrous. Anna n'a rien contre ma démarche, je téléphone de suite.

 

Ça ne répond pas ! Je laisse un message. Wait and see ! On a été manger un croque-monsieur sur le pouce, puis on a été vaquer chacune à nos activités respectives

 

A 14 heures 15, Mattéo pénètre, très décontracté dans la galerie "La feuille à l'envers". Il n'y a personne sinon Anna.

 

- Bonjour, je viens récupérer le tableau de Tedesco, comme convenu !

- Pardon ?

 

Anna est stupéfaite ! Qui c'est celui-là ? Les flics n'auraient-ils appréhendé qu'un usurpateur ? Les flics qui ont repris le bipper et abandonné leur protection. Que faire sinon improviser ?

 

- Mais ce doit être une erreur, ce tableau a déjà été repris hier matin.

- Ah !

- Oui, la personne m'a même signé un reçu, il doit être par là… Répond Anna, mentant effrontément.

 

Et Anna fait semblant de fouiller dans ses tiroirs et de ne pas trouver.

 

- Bon laissez tomber, vous vous souvenez du nom de la personne ?

- Barbizier, un nom comme ça, je crois !

- D'accord, je connais, je vais voir avec lui, bonne journée, vous êtes charmante, mademoiselle, j'aurais le temps je vous aurais draguée…

- Au revoir, monsieur ! Répond sèchement Anna, toute heureuse de s'en être tirée à si bon compte, avant de prévenir Couillard.

 

Et voilà qu'une demi-heure plus tard, un coursier arriva.

 

- Madame Anna-Gaëlle de Chabreuil ?

- Oui.

- J'ai trois tableaux à vous livrer, je les mets où ?

- Des tableaux, mais qui les envoie ?

 

Le type regarde son papelard

 

- Louis Bouyon !

- Ah ?

 

Elle déballe les tableaux, ce sont trois toiles abstraites de Tedesco, en dominante grise avec un triangle jaune et quelques boursouflures discrètes. Chacun des tableaux porte une dédicace toute simple à l'arrière : Pour Anna, pour Christine, pour Nadia.

 

Des cadeaux donc ? Etrange ! Elle téléphone à Bouyon, mais ça ne répond pas, quant à Chanette, elle est occupée à cette heure-ci. Elle entrepose tout ça au sous-sol en espérant qu'il ne s'agisse pas d'une autre embrouille.

 

Couillard

 

"Je fais que des conneries en ce moment !" Grommelait-il

 

Il est furieux, l'inspecteur principal Couillard, déjà l'arrestation de Barbizier dans la galerie était une erreur de précipitation, il aurait mieux valu le filer une journée entière. Le fait d'abandonner la surveillance de la galerie après l'arrestation en était une autre. Il était pourtant évident que les autres membres du réseau chercheraient à savoir pourquoi Barbizier s'était évaporé. Barbizier ! Justement celui-là donnait du fil à retordre à Couillard, celui-ci était un dur à cuire. Il avait beau utiliser toutes les techniques policières les plus éprouvées, Barbizier restait de marbre. Couillard le fit inculper de trafic de drogue, puis l'une de ses premières tâches fut de s'enquérir du sort des autres tableaux prêtés. Et justement l'inspecteur Jambiez venait rendre son rapport.

 

- Merlov, journaliste : cambriolé le 21 septembre à Bordeaux, plainte déposée le même jour. Van Ruppert, citoyen belge, journaliste : cambriolé le 19 septembre, à son domicile parisien, plainte déposée le même jour. Bernadette Harnoncourt, journaliste : tableau déposé dans les locaux de son lieu de travail, cambriolée dans la nuit du 24 au 25 Septembre. Pas de dépôt de plainte. La personne n'a pas repris son travail depuis le 26 septembre et n'a donné aucune nouvelle, situation qui a fortement intrigué ses collègues. En revanche, elle semble avoir été aperçue à son domicile du moins jusqu'au 30 septembre, mais ce sont des témoignages de voisinage, imprécis et peu fiables.

- Intéressant…

- Mais attendez la suite : Laroche-Garaudy, ecclésiastique, tableau déposé dans l'appartement de sa mère, cambriolé dans la nuit du 22 au 23 septembre , récupéré le 24, mutilé et amputé des poches susceptibles de contenir des produits illicites. Pas de dépôt de plainte.

- Quel bordel ! Vous avez rapporté le tableau ?

- Oui, mais ce n'est pas tout, le curé a été assassiné le 29 et découpé en morceaux. C'est Lafontaine à la crim' qui s'occupe de l'affaire…

- Lafontaine ! Ça tombe bien, c'est un copain !

 

Copain… c'est peut-être aller vite en besogne, mais il est vrai que les deux flics se connaissaient un peu. Ils souhaitèrent chacun conserver leur "affaire", mais furent d'accord pour collaborer.

 

- On a trois personnes dans la nature : Trempon le peintre, Nancini le marchand d'arts et Bernadette Harnoncourt la journaliste. Jambiez vous me faites les vérifications habituelles !

 

Ça ne traina pas :

 

- Nancini : localisé grâce à sa carte bancaire, il est à Tarbes avec son épouse dans un gite rural, il ne dissimule pas son identité et a l'air d'être tout simplement en vacances.

- OK ! On va demander aux collègues de Tarbes d'aller lui dire bonjour !

- Bernadette Harnoncourt est à Paris, elle se sert beaucoup de sa carte bleue, encore hier. Impossible d'en savoir plus. Ce qui est curieux c'est que ces plus récents achats ne correspondent pas du tout avec son profil antérieur.

- Bizarre ça ! Il faudra creuser, ça sent l'usurpation d'identité ! Et Trempon ?

- C'est plus compliqué, il n'a pas de compte en banque...

 

Les policiers de Tarbes interrogèrent Nancini qui raconta tout ce qu'il savait y compris l'altercation ayant eu lieu chez Serge Trempon le 17 septembre, sans oublier de mentionner l'arrivée intempestive de Bouyon et la mise en fuite de Barbizier par votre nouvelliste préférée.

 

- Un tableau qui est revenu anonymement dans la galerie n'a fait l'objet d'aucun reçu. On croit savoir que vous vous étiez occupé personnellement du prêt. On peut avoir l'identité de la personne à qui vous l'aviez confié ?

- Non ! Rien ne m'oblige à répondre à cela. Répondit fermement Nancini qui n'avait aucune envie de voir ses relations, déjà difficiles, devenir définitivement compromises avec Paulino.

 

Du coup une équipe se rendit chez Louis Bouyon, y retrouva le peintre, ne crut pas une seconde à sa version de "poudre de diamant" et embarquèrent les deux hommes, qui se retrouvèrent en garde à vue. Leurs appartements respectifs furent perquisitionnés, sans que cela fasse avancer l'enquête !

 

Zimmerman

 

Mattéo avait demandé s'il pouvait passer, prétextant que son rapport téléphonique risquait d'être un peu compliqué. Mattéo ne faisait jamais rien comme tout le monde.

 

- Bon alors ?

- Ben alors, le tableau a bien été retiré à la galerie par Barbizier lundi matin, il lui a même signé un reçu !

- T'as été voir chez lui ?

- Oui, mais je ne suis pas rentré, il y avait du monde, Mentit-il.

- Tu as reconnu sa voix ?

- Non, je ne suis pas sûr…

- Il va falloir y retourner…

- Peut-être chef, mais il y a plus grave ! Le tableau qui était chez Radio-Machin, il a été embarqué par un type qui nous a doublés !

- Qui pourrait nous doubler de cette façon ?

- Il n'y a qu'une seule personne, chef !

- Le salaud !

- Que dois-je faire, chef ?

- Rien, je réfléchis !

- Bien chef !

 

Zimmerman resta bien une dizaine de minutes comme prostré. Cette histoire incompréhensible lui pesait sur les nerfs et le fatiguait. Que faire maintenant ? Faire analyser les sacs ou essayer de retrouver Barbizier. En homme d'action il choisit la seconde solution.

 

- Allez, on prend le métro, direction, Montparnasse !

- Bien chef !

 

Evidemment, il n'y avait personne, Mattéo crocheta la serrure. Le bordel à l'intérieur était inimaginable. Les placards et les tiroirs étaient vidés, leur contenu gisait sur le sol, le matelas avait été éventré, tout ce qui pouvait constituer une cachette avait été ouvert, y compris les étuis des DVD, y compris les paquets de farine tamisée et de sucre en poudre…

 

- Qui a pu faire ça ? Demanda bêtement Mattéo.

- Les flics ou une bande rivale qui essaie de nous doubler… allez viens on se casse ! Mais tu restes avec moi !

 

Ils prirent un taxi pour retourner rue de Longchamp dans le 16ème, firent patienter le chauffeur et pénétrèrent dans la cave, où les sacs de poudre d'Albina avaient été entreposés

 

- Mattéo, réponds-moi franchement, est-ce qu'on peut déplomber et replomber un sac sans laisser de traces ?

- Y paraît ! Répondit-il alors qu'il n'en savait strictement rien.

- Bon j'en choisis deux au hasard plus un de ceux du curé et on repart !

 

Ali le chimique rendit rapidement son verdict, contre toute attente, la poudre n'était pas coupée.

 

- Ça se complique ! commenta Mattéo

- Oui, ça veut dire que seuls certains sacs sont coupés, on ne sait pas lesquels, on se sait pas où est Barbizier, il a peut-être été torturé, il a peut-être parlé. Et comment je vais faire pour assurer la livraison ? Même en ajoutant les sacs du curé il me manque sept sachets. Et puis merde, j'en ai marre ! Marre ! Marre !

- Ne craquez pas, chef !

- Si j'ai envie de craquer, je craque, c'est mon droit après tout ! Et puis, toi d'abord, t'as pas une idée au lieu de me regarder bêtement ? Toi qui a toujours des idées, c'est le moment de briller !

- Si les flics ont coincé Barbizier, et si par malheur il balance, on est cuits !

- C'est ça ton idée ? Rugit Zimmerman.

- Mon idée, c'est que s'ils trouvent la camelote ici, vous êtes cuit, par contre s'ils ne trouvent rien...

- J'ai compris, rapporte toute la camelote au hangar !

- Chef, si Barbizier balance, c'est la dernière chose à faire !

- Qu'est-ce que je suis con ! Stocke tout ça dans ta cachette… la tienne. Exécution !

- Vous me prêtez votre bagnole, ça devrait tenir dans le coffre !

- Tiens, magne-toi ! Répondit-il en lui jetant les clés de sa voiture.

 

Mattéo parti, il chercha Rebecca et la retrouva dans la cuisine.

 

- Tu veux manger à quelle heure, mon biquet ? Oh ! Mais ça n'a pas l'air d'aller !

- Non, ça n'va pas fort !

- Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ? Tu as faim ?

- Non !

- Tu veux quoi ? Un câlin, une pipe, un massage ?

- Je sais pas, j'ai les nerfs à vif, j'ai envie de cogner !

- Tu veux me battre ?

- Ça me ferait peut-être du bien !

- On va arranger ça, attend moi dans la chambre, j'arrive.

 

Cinq minutes plus tard, elle le rejoignait, compétemment nue, avec une cravache dans la main. Elle la posa sur le lit, puis se dirigea contre le mur, agrippant ses mains après deux patères qui servaient à y accrocher leurs robes de chambre.

 

- Vas-y défoule-toi, mon biquet !

 

La lumière de la chambre dessinait des jeux d'ombres, mettant en valeur la chute de reins de Rebecca. Zimmerman sentit le désir l'envahir, il s'empara de la cravache et arma son premier coup.

 

L'impact zébra la fesse droite de la jolie brune, et Rebecca étouffa un cri. Il avait tapé fort, plus fort que les autres fois, mais ça restait supportable.

 

- Tiens, salope ! Dit-il en donnant le deuxième coup.

- Aaaah !

- T'aimes, ça, salope ! Tiens !

- Aaaah !

 Chanette19i2.jpg

 Il frappa, frappa pendant plusieurs minutes. Le cul de Rebecca était désormais strié de marques rouges violacées, Il bandait maintenant comme un âne et s'interrompit pour se déshabiller. Il regarda avec satisfaction sa bite magnifiquement bandée, puis repris la cravache.

 

Il frappa sa victime consentante encore trois fois, puis décida qu'il fallait en terminer.

 

- En levrette, salope !

- Bien sûr que ta salope va se mettre en levrette, bien sûr que tu vas enculer ta salope !

 

Non, elle ne le narguait pas, elle savait les mots qui l'excitaient.

 

La cravache lui avait fait mal, mais elle aimait cette situation autant psychologiquement que physiquement, et d'ailleurs elle était toute mouillée.

 

Il la sodomisa sans ménagement, prodiguant de tels coups de boutoir qu'ils avançaient tous les deux vers la tête du lit.

 

Rebecca ne tarda pas à jouir, mais savait que son amant avait parfois des difficultés à conclure, aujourd'hui entre le stress et la séance de flagellation, ça pouvait donner n'importe quoi : la grosse éjaculation ou la panne sèche. Dans ce dernier cas, toute cette petite séance n'aurait pas servi à grand-chose. Mais Rebecca était, rappelons-le, une professionnelle.

 

Aussi voyant qu'il s'acharnait sans résultat, elle lui proposa :

 

- Hummm ! Tu m'encules bien, dommage que tu ne m'as pas fait sucer ta bonne bite !

 

Zimmerman sauta (si l'on peut dire) sur l'occasion et se dégagea. Rebecca retira le préservatif et commença à jouer de la langue et de la bouche, faisant aller et venir rapidement la bite dans sa bouche, puis faisant de courtes pauses pour titiller le méat.

 

Sans que l'homme ne s'en rende compte, elle avait préparé une deuxième capote qu'elle lui enfila à l'aide de sa bouche, elle le sentait désormais prêt. Du moins fallait-il essayer.

 

Souple comme une liane, elle se remit en levrette !

 

- Viens vite !

 

Ce qu'il fit. Dès que l'étroit conduit lui enserra la couronne de sa bite, il sentit qu'il allait jouir et se livra alors à quelques va-et-vient, avant de lâcher son foutre. Quant à Rebecca, elle simula son plaisir… comme d'habitude.

 

Cette petite séance lui avait fait du bien, les ennuis étaient toujours là, mais une bonne dose de stress s'était néanmoins envolée.

 

- Rebecca faut qu'on cause !

- Et bin, cause, mon biquet !

- Je risque d'avoir de gros ennuis sous peu, je ne voudrais pas que tu sois mêlée à ça ! Alors tu vas prendre tes affaires et rentrer chez toi !

- Quand ?

- Tout de suite ! Je vais te donner de l'argent pour que tu sois tranquille un mois ou deux ! Ce n'est pas une séparation, juste un principe de précaution.

- Comme tu veux ! Dit-elle simplement.

 

Un quart d'heure plus tard Rebecca était habillée, une valise dans la main gauche, un gros sac dans la main droite et un autre sac en bandoulière.

 

- Bon alors j'y vais !

- Au revoir ma chérie !

- Sois prudent, mon biquet.

- On se téléphone ! Ajouta Zimmerman en versant une larme.

 

On peut être un sale voyou et garder un côté sentimental. Les deux amants s'embrassèrent et elle disparut.

 

Une fois seule, Rebecca se mit à pleurer à son tour

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
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Mardi 24 mai 2016 2 24 /05 /Mai /2016 07:44

Chanette 19 - Trafic 8

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8 - Rebecca

 

Samedi 29 septembre

 

Depuis mardi l'abbé Laroche-Garaudy avait beaucoup réfléchi. Les sachets dissimulés dans le tableau subtilisé à Bernadette, représentaient une manne financière inespérée pour ses "bonnes œuvres". Encore faudrait-il qu'il puisse les négocier.

 

La solution s'appelait peut-être Jean-Louis Escabèche, mais il répugnait à rencontrer ce personnage. Ce dernier était un fanatique ultra-catholique à la tête d'une petite organisation paramilitaire, spécialisée notamment dans la dénonciation de l'homosexualité. Il était arrivé à Laroche-Garaudy de faire appel à ses services lors de campagnes d'affiches vengeresses contre la pornographie ou le blasphème. L'organisation d'Escabèche bénéficiait d'un budget qui n'avait rien à voir avec son audience et il se chuchotait avec insistance que ce dernier n'hésitait pas à trafiquer de la drogue afin de financer son officine.

 

Il estima prudent de prendre la précaution de transférer chaque contenu des sachets dans des plastiques de supermarché et les referma d'un simple nœud, puis les entreposa dans sa cave.

 

C'est avec une certaine appréhension que l'abbé pénétra dans ce magasin de meubles du faubourg St Antoine qui tenait lieu de couverture au sieur Escabèche.

 

Ce dernier prévenu de son arrivé le reçut dans un petit bureau discret situé dans l'arrière-boutique. Escabèche était une force de la nature, il avait été pilier de rugby, parachutiste et même champion d'Europe de poids et haltères. Crâne rasé et mâchoires imposantes, il impressionnait ses interlocuteurs.

 

- Vous savez sans doute qu'il circule certains bruits sur le financement de votre organisation. Attaqua d'emblée l'abbé après les échanges de politesse d'usage.

- C'est pour me dire ça que vous avez souhaité me rencontrer ?

- Jouons cartes sur table ! J'ai en ma possession, suite à un concours de circonstances des sachets contenant une substance illicite. J'ai d'abord pensé apporter ça à la police, puis je me suis dit qu'en essayant de les revendre je pourrais faire une opération financière intéressante. Ma démarche est sans doute condamnable mais nous avons besoin d'argent…

 

L'abbé transpirait à grosses gouttes en guettant la réaction d'Escabèche.

 

- Vous me prenez pour un trafiquant de drogues si je comprends bien ?

- Je n'ai pas dit ça !

- Alors qu'attendez-vous de moi ?

- Je me suis dit que vous connaissiez peut-être une personne qui…

- Vous vous trompez d'adresse, mais montrez-moi quand même la marchandise.

 

L'abbé lui tendit la boite d'allumettes remplie de poudre.

 

Le visage du mastodonte changea d'expression en découvrant le produit.

 

- Ce n'est pas possible ! Cette merde revient sur le marché !

 

Moment d'hésitation, puis il ajoute, l'air de rien !

 

- Vous n'avez que ça ? Que le contenu de la boite d'allumettes ?

- J'ai sept sachets d'un kilo !

- Sept sach…

 

Il faillit s'en étouffer !

 

- Et vous en auriez voulu combien ?

- 700.000 euros !

- Vous plaisantez ?

- Je me suis renseigné sur les prix, ça représente la moitié de la valeur.

- 100.000 euros et je vous reprends tout !

- Non, faites un effort !

 

Escabèche réfléchit, il n'était pas disposé à avancer plus ! Il lui vint alors une idée…

 

Ecoutez l'abbé ! On va arrêter de rêver, je ne suis pas trafiquant de drogue. Mais donnez-moi votre numéro de portable, j'ai une relation qui pourra probablement vous reprendre tout ça, ça sera probablement supérieur à 100.000 mais ça ne sera pas 700.000 non plus, faut être réaliste !

- C'est quelqu'un de sûr ?

- Il n'y a pas plus sûr, mais vous ne le rencontrerez pas. L'affaire se passera avec son courtier.

 

Presqu'au même moment, rue de Longchamp dans le 16ème

 

- Alors, Barbizier ? On en est où ?

 

Le type qui parlait était un individu ectomorphe d'une soixantaine d'année, coiffé en brosse et chaussé de grosses lunettes en écailles. Il devait être myope comme une taupe. Il fumait un énorme barreau de chaise qui devait couter une petite fortune. Barbizier toussa, il détestait l'odeur du cigare.

 

- Rien de mieux que ce que je vous ai dit au téléphone, Monsieur Zimmermann, on a récupéré dix tableaux sur les douze. Pour les deux qui restent y'a un problème.

- J'écoute !

- Les deux cas sont différents, Mattéo a localisé l'un des tableaux dans les locaux d'une radio, c'est gardé par un vigile et il y a de la vidéo-surveillance !

- Tu ne sais pas neutraliser un vigile ?

- Si, mais le temps de tout fouiller, les alarmes vont se déclencher, on aura peu de temps, il me faut du monde.

- Mais pourquoi se compliquer la vie ? Demande à la personne de restituer le tableau qu'on lui a prêté et l'affaire sera réglée !

- Euh, il a été acheté !

- Faut vraiment être malade ! Dans ce cas, donne le feu vert à Mattéo pour qu'il s'en occupe ! Qu'il emploie tous les moyens qu'il faut ! Et l'autre ?

- Il a été prêté à Bertrand Paulino, le gars de la télé, mais on ne sait pas où il l'a foutu ? On a visité son appartement mais on a rien trouvé !

- Sommez-le de le restituer si vous ne pouvez pas faire autrement. Attention avec celui-ci, pas de bavure, il est connu, occupe-toi en personnellement !

 

L'un des portables de Zimmerman sonna, celui réservé aux communications "ultra privées".

 

- Allo, c'est Escabèche, je peux passer vous voir !

- Escabèche ! Il avait longtemps ! Je suis occupé, c'est important ?

- TRES important.

- Vous pouvez être là dans combien de temps !

- Cinq minutes, je suis dans votre rue !

 

- Barbizier, quand il va sonner, t'ira lui ouvrir et tu me l'amèneras ici. Et tu ne me le quitte pas de l'œil, j'ai pas trop confiance !

- Bien patron !

 

- J'aimerais vous parler seul à seul ! Annonça Escabèche en entrant dans le bureau.

- C'est impossible, j'ai décidé que je ne me séparerais jamais plus de mon garde du corps !

- Bon ! Alors voilà : je viens de tomber tombé sur un gars qui cherche à écouler 7 kilos de poudre d'Albina !

- Hein ?

 

Escabèche réitéra devant les regards ahuris de Zimmerman et de Barbizier.

 

- Et ensuite ?

- Je lui aurais bien acheté son lot, mais les temps sont durs je manque de liquidité !

- Il en veut combien ?

- 500.000 !

- Ça sera 300.000, pas un centime de plus.

- Vous verrez avec lui, je pense que ça ira !

- On le contacte comment !

- Voilà son numéro de portable, c'est un curé, il s'appelle Laroche-Garaudy.

 

Barbizier réussit à masquer sa surprise.

 

- OK, on va négocier avec ce monsieur ! Je suppose que vous voulez une petite récompense. Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? Souhaitez- vous que Rebecca vous fasse une pipe ?

- Non, non, merci !

- Pourquoi ? C'est un canon vous savez ?

- Je ne suis pas trop porté là-dessus

 

Zimmerman s'amusait, il savait pertinemment qu'Escabèche préférait prendre son pied avec des scouts aux mollets bien galbés.

 

- Tant pis pour vous, alors dites-moi ?

- J'avais pensé à une petite quantité pour mon compte. Euh, 250 grammes ?

- Vous ne perdez pas le nord, vous ? Mais c'est impossible, et je ne peux pas vous dire pourquoi ! Mais rassurez-vous, vous me faite réaliser une belle opération, je saurais être généreux. Dès que nous aurons fait l'opération je vous ferais apporter une petite enveloppe.

 

- Patron, c'est louche ! S'empressa de commenter Barbizier, dès qu'Escabèche fut parti.

- T'as trouvé ça tout seul ? Si quelqu'un d'autre que moi avait fait rentrer de la poudre en France, je crois que je l'aurais su avant qu'elle se retrouve chez un curé !

- Patron, il faut que je vous dise, le curé était sur la liste…

- Quelle liste ?

- La liste des gens à qui le client du peintre avait prêté ou vendu des tableaux.

- Hein ?

- Oui ! Mais son tableau est censé avoir été récupéré par Mattéo ! Je ne comprends rien !

- Ha ! Ha ! On est en train de me doubler, je n'aime pas ça du tout et ça m'énerve ! Alors on va éclaircir ça d'urgence ! Tu vas t'occuper de rapatrier la marchandise, et après tu fais un massacre ! Mission prioritaire. Reviens me voir quand ça sera fait ! Tiens, voilà le numéro pour contacter le connard, ajouta-t-il en lui tendant le numéro de portable de Laroche-Garaudy.

- Pas de soucis, patron !

- Quant à Mattéo, je m'en occupe en personne !

 

Pas de soucis ! Pas de soucis ! Soupira Zimmerman. Cette mission était en train de partir en sucette et il allait falloir qu'il s'y investisse s'il ne voulait pas qu'elle tourne carrément en catastrophe. Tout avait pourtant si bien commencé :

 

Barbizier sur ordre de Zimmerman avait réussi à soudoyer un marin pécheur afin qu'il prenne en charge une caisse de 84 kilos qui avait traversé l'Atlantique depuis Surinam. Dès son arrivée à Concarneau, le colis avait pris place dans une camionnette aux plaques maquillées. Il prit sans attendre le chemin de Paris, puis fut entreposé à Longjumeau dans le garage d'une vieille dame à qui on aurait donné le bon Dieu sans confession et qui avait trouvé là un moyen pas trop compliqué d'améliorer sa retraite.

 

La marchandise devait être livrée en Russie de façon camouflée en traversant, le nord de l'Italie, la Slovénie, la Hongrie, puis l'Ukraine. Barbizier ignorait la finalité de la mission mais avait été chargé du camouflage.

 

L'idée de dissimuler les sachets dans les décors en relief d'une série de toiles abstraites lui était apparue comme géniale.

 

Pius tout avait commencé par aller mal :

 

D'abord ce coup de fil du patron pêcheur dénoncé par on ne sait qui, appréhendé, gardé à vue, puis relâché. Certes Barbizier avait reçu la communication sur un portable acheté à l'aide de faux papiers, mais la police pouvait géolocaliser son propriétaire. Par précaution Zimmerman avait imposé deux quinzaines de quarantaine à son homme de main.

 

Cela n'aurait pas été trop grave si le peintre croyant alors son commanditaire disparu n'avait pas refilé les tableaux à ce Nancini qui non seulement les fit exposer dans une galerie mais en prêta cinq à droite et à gauche !

 

Et maintenant, c'était le bordel. Si le curé Machin proposait aujourd'hui des sacs de poudre d'Albina, c'est que par accident il avait abimé le tableau qu'on lui avait prêté et qu'il avait été fouiné dans les boursouflures. Dans ces conditions, à quoi jouait Mattéo lorsqu'il affirmait il y a de ça une semaine que les sacs du curé avaient été récupérés ?

 

Zimmerman en aurait le cœur net, il n'était pas du genre à se laisser doubler ! Il gagna le salon où sa maîtresse était occupée à lire un roman policier. Rebecca était une grande brune à la coiffure opulente et aux yeux de chatte, habillée aujourd'hui très sexy dans une petite robe noire toute simple.

 

- Rebecca, j'ai besoin de toi !

- C'est urgent ?

- Plutôt oui !

- Tu te débrouilles pour me trouver Mattéo et voilà ce que tu vas faire…

 

Rebecca

 

Après l'avoir prévenu de son arrivée, Rebecca se rendit au domicile de Mattéo, porte de Champerret.

 

- J'espère que ma venue ne contrarie pas tes projets.

- Je n'avais pas de projets !

- Alors c'est très bien, on va pouvoir passer un petit moment ensemble, minauda-t-elle.

- Tu ne vas pas me faire croire que le patron t'envoie chez moi juste pour qu'on couche ensemble ?

- Non, mais on serait vraiment con de ne pas en profiter.

 

Mattéo sentit le désir monter en lui.

 

- J'aimerais quand même savoir...

- Le patron voudrait connaître l'endroit où t'as planqué des sachets que tu as piqué à un curé ?

- La confiance règne, à ce que je vois ! Et pourquoi donc ?

- Je ne sais rien d'autre.

- Ils sont dans un box, en sécurité, son propriétaire est un vieux gâteux qui ne s'en sert plus, je lui loue pour entreposer des bricoles.

- C'est loin ?

- Cinq minutes à pied !

- On y va maintenant ou après le petit câlin ?

- Attends, tu veux y aller pourquoi faire ?

- Les voir, les prendre en photos et relever les numéros des plombs.

- Je rêve !

- Alors on fait quoi ?

 

Ils y allèrent et Rebecca fit ce qu'elle avait dit, puis envoya un texto à Zimmerman, juste deux lettres : OK.

 

- Et voilà, mission accomplie !

 

Elle alla pour ranger son portable puis se ravisa.

 

- Je rentrerais vers minuit, ne t'inquiètes pas. Ta Rebecca.

 

Mattéo se promit d'avoir une petite explication avec son patron, cette manque de confiance subite devait avoir une raison, encore faudrait-il qu'il la connaisse !

 

Ils passèrent devant une pizzeria.

 

- J'ai un petit creux, tu ne veux pas qu'on se tape une pizza ?

- Je connais un meilleur endroit, ils me connaissent, et ils me servent bien !

- Alors on y va !

 

Sitôt revenu chez Mattéo, Rebecca ne perdit pas une seconde et tout en embrassant son amant occasionnel d'un baiser fougueux, elle lui dégrafa ceinture et braguette, faisant tomber le pantalon sur ses chevilles. Il portait un collant sous son pantalon, Rebecca ne fut pas surprise, elle était au courant de ses petites manies mais l'aiguillonna cependant :

 

- Dis-moi, tu te mets toujours des collants, même quand tu es tout seul ?

- Ben, oui, c'est mon truc !

- Hum, fais-moi voir, ça m'excite !

- T'es une vraie cochonne, toi, les filles qui apprécient ce genre de choses sont quand même assez rares.

- J'aime bien ce qui sort de l'ordinaire.

- Je me souviendrais toujours de mon premier flirt, quand j'étais jeune, ça s'est terminé en râteau, je n'avais pas mis de collants mais juste une petite culotte très féminine, je croyais qu'elle allait rigoler, en fait elle m'a traité de tous les noms et elle est partie. J'ai trouvé ça injuste, je ne faisais de mal à personne !

- C'est très bien qu'elle ait réagi comme ça !

- Quoi ? Tu lui donne raison ?

- Mais pas du tout, ça t'a évité de prolonger une liaison avec une connasse !

- Peut-être mais j'en étais amoureux, ça m'a brisé le cœur !

- Ma pauvre bibiche ! Et t'as fait quoi après ?

- J'ai essayé les mecs !

- Et ça t'a plu ?

- Ça m'a plus moyen, ce qui m'intéressait c'était leur bite. Ah, une bonne bite à sucer ! C'était quelque chose.

- Tu ne faisais que sucer ?

- Non, il m'est arrivé d'aller plus loin, mais ça m'a pas laissé un grand souvenir, quitte à me faire enculer je préfère que ce soit par un gode, c'est moins sauvage.

- Et tu arrives à trouver des copines avec une sexualité pareille ?

- Avec Internet, on trouve tout, aujourd'hui !

- Bon si tu me dégageais tout ça au lieu de me raconter ta vie.

 

Et tout en parlant, elle lui mit la main à l'emplacement de sa bite, qui grossissait à vue d'œil.

 

Mais Mattéo ne retira pas le collant, d'un coup d'ongle, il le déchira devant, puis libéra sa bite, désormais joliment bandée, de son petit string féminin.

Chanette19h1.jpg

Rebecca l'attrapa de sa main et la caressa quelques instants avant de s'accroupir pour venir la sucer.

 

Sa langue se mit en action, tournoyant autour des zones sensibles et se faisant pâmer d'aise Mattéo. C'est que c'était une bonne suceuse, Rebecca ! Dix ans de tapin en avait fait une championne de la turlutte avant que Zimmerman lui propose de l'entretenir. Un jour celui-ci se lasserait d'elle, alors elle retournerait sur son bout de trottoir, elle le savait et s'en fichait.

 

Il n'entrait pas dans les intentions de Rebecca de faire jouir Mattéo de cette façon. Non ce n'était qu'une mise en bouche (c'est le cas de le dire !) Elle voulait profiter de son corps chaud, de son endurance à l'amour, de sa façon qu'il avait de baiser. Ah ! C'était autre chose que Zimmerman et ses rapports trop classiques et sans intérêt !

 

Se redressant, elle enleva sa petite robe noire, apparaissant maintenant en soutien-gorge et culotte assortis. Elle dégrafa son soutien-gorge dégageant une paire de seins un peu lourds terminés par des larges aréoles. Mattéo en était fou et elle le savait, elle lui offrit à lécher.

 

Il s'empara de ses tétons et s'amusa à les sucer allant de l'un à l'autre, les faisant grossir puis rouler sous sa langue.

 

Il finit par lâcher ses proies, il retira le haut, elle retira le bas et ils se dirigèrent vers le lit. Autant faire les choses confortablement, n'est-ce pas ?

 

- Viens me lécher ! Ordonna Rebecca.

 

Mattéo accepta sans montrer son peu d'enthousiasme. Le cunnilingus ne l'intéressait tout simplement pas, mais puisque madame le demandait, et qu'il ne voulait pas la décevoir, non seulement il acceptait de le faire mais s'efforçait de bien le faire !

 

Il se mit donc à lécher consciencieusement, en espérant que Rebecca n'allait pas s'éterniser dans cette position pendant cent sept ans. Si au moins se disait-il, ils s'étaient positionnés en soixante-neuf, mais non, Madame partait du principe qu'un bon cuni est un cuni où est entièrement absorbé par la langue qui vient lécher, sans que l'on soit "parasité" par d'autres occupations.

 

Au bout de quelques minutes, il se dit qu'il était sans doute temps d'envoyer Madame au septième ciel, et il se concentra sur son clitoris, lequel n'attendait que ça, tout érigé et décalotté qu'il était. Quelques coups de langue en eurent raison rapidement. Madame hurla son plaisir, sembla tomber dans les vapes quelques instants avant de s'agiter de plus belle :

 

- Prends-moi, prends-moi !

 

Ce qu'il fit dans la position dite du missionnaire en commençant une série d'aller et retour au rythme soutenu, provoquant des réponses gutturales des plus expressives. Au fil des minutes, Mattéo a tout de même tendance à s'écrouler quelque peu sur sa partenaire, qui trouve la solution en le forçant à rouler sur le côté, l'action se poursuit donc en "paresseuse", et elle peut à présent jouer du bassin.

 

Puis Mattéo se retire, il n'a pas envie de jouir déjà. Elle avait bien dit : une heure ? Non ? Il se remet à lui tripoter et à lui lécher les seins. Ça, il pouvait le faire pendant des heures et des heures, d'ailleurs c'est l'un de ses fantasmes : être le sultan du harem entouré d'une dizaine de créatures de rêve auxquelles, il tripoterait et sucerait les nibards à longueur de temps.

 

Mais de fantasme, il en a un autre, il sort un godemichet du tiroir de sa table de chevet et le présente à Rebecca avec un sourire évocateur. Elle sait ce qu'il veut, mais fait l'idiote, et s'introduit l'objet dans le vagin en le faisant aller et venir. Une situation qui en exciterait sans doute plus d'un, mais pas Mattéo dont ce n'est pas du tout le truc et qui n'avait pas sorti le gode pour cet usage. Mais pour l'instant la belle brune joue avec, et semble même commencer à apprécier la chose.

 

"Elle est même capable, se dit Mattéo, de se faire jouir avec !"

 

En fait, non, elle ne se fait pas jouir, elle simule, mais très mal, Mattéo finit par comprendre qu'elle le fait marcher.

 

- Tu ne veux pas me le mettre ! Finit-il par demander

- Tu voudrais que je t'encule ?

- Ça t'embête !

- Mais non, mais, toi tu vas m'enculer d'abord, et avec ta bite, pas avec ton truc en plastique, et après je m'occuperais de ton cul !

- D'accord, alors, en levrette, ma poulette !

Chanette19h2.jpg

La poulette s'exécute, Mattéo arrive derrière, et s'enfonce dans l'étroit conduit qui n'est d'ailleurs pas si étroit que ça... Quand Rebecca louait ses charmes, elle ne pratiquait pas la sodomie, réservant cette privauté à ses amants, mais elle eut beaucoup d'amants !

 

Mattéo ne détestait pas l'introduction anale, la bite y est bien serrée, et il adorait besogner en levrette, d'autant que si Rebecca avait une jolie poitrine, elle possédait aussi un cul de princesse.

 

La princesse eut tôt fait de pousser des petits cris, qui devinrent vite fort éloquents. Bientôt, elle jouit du cul, alors que Mattéo n'avait pas terminé.

 

Ça tombait bien c'est exactement le scénario qu'il souhaitait. Il se mit alors sur le dos, releva ses jambes et se laissa mettre un doigt dans le cul par sa jolie partenaire.

 

- T'aimes ça, hein ? Pédale !

- Ouiiii ! Plus vite !

- Je vais te foutre le gode !

- Ouiii !

 

La main gauche de Rebecca fait alors aller et venir le godemiché pendant que la droite le masturbe jusqu'à ce qu'il crache son foutre. Elle n'est pas belle la vie ?

 

- La tête que ferait Zimmerman s'il savait ! S'amusa Mattéo en se rhabillant.

- Il le sait ! Répondit-elle très sèchement.

- Pardon ?

- Il le sait, et il s'en fout. Quand j'ai accepté de devenir sa maîtresse, je n'ai pas signé un contrat d'exclusivité sexuelle et il le sait très bien.

- Et dis-moi si je n'avais pas accepté de te montrer ma cachette, tu aurais quand même couché avec moi ?

- Non, je ne couche pas avec les futurs cadavres, je suis superstitieuse !

- Oups ! C'est toi qui m'aurais tué ?

- Est-ce que j'ai une tête à tuer les gens ? Mais je pense qu'il ne t'aurait pas raté !

- Tu l'aimes vraiment, Zimmerman ?

- Je ne l'aime pas d'amour, mais je l'aime bien et je le respecte ! T'as d'autres questions ?

- Non, non !

 

En rentrant Zimmerman examine les photos prise par Rebecca. Les plombs correspondent et les sacs ont l'air intact. Mattéo ne l'a donc pas doublé. Décidemment quelque chose lui échappe.

 

Barbizier

 

Il est 23 heures et Barbizier appelle Zimmerman à partir d'une cabine téléphonique.

 

- Je suis en bas, vous pouvez m'ouvrir ?

 

Zimmerman en robe de chambre le fait entrer :

 

- Alors, c'est fait ?

- Oui, patron !

- T'as les sacs ?

- Sont dans la bagnole, je vais les apporter au hangar !

- Ce n'est pas prudent.

- J'en fais quoi ?

 

Zimmerman réfléchit quelques instants avant de répondre

 

- Apporte-les quand même au hangar, on les changera de place demain, il y a combien de sac, sept ?

- Oui !

- Plombés ?

- Non, dans des sacs de chez Carrefour.

- Logique ! Tu lui as demandé d'où venait sa camelote ?

- Oui, il m'a dit qu'il a ait trouvé ça dans un tableau !

- Mais c'est impossible !

- Au début, il voulait pas le dire, j'ai dû cogner, pour qu'il me dise que ça venait de son tableau.

- je te dis que c'est impossible ! Quelque chose ne va pas ! Tu n'as pas essayé d'en savoir plus ?

- Ben non ! Pour moi tout était clair.

- Qu'est-ce que tu peux être con, parfois ! Hurle Zimmerman, Allez, file planquer ça… Je t'appelle demain matin.

 

Dimanche 30 septembre

 

Zimmerman a mal dormi ! Il a eu beau échafauder quantités d'hypothèses, il ne comprend rien à la situation, quelque chose lui échappe. Il sort plusieurs fois dans la matinée pour appeler Barbizier, mais ce dernier ne répond pas. A midi, il fait une nouvelle tentative. Miracle, ça décroche !

 

- Ça fait dix fois que je t'appelle ! Fulmine Zimmerman.

- Je dormais !

- J'ai besoin de toi, tout de suite.

- C'est que j'n'ai pas déjeuné, et que j'ai pas pris ma douche !

- Je ne veux pas le savoir, prend ta bagnole, je te veux en bas de chez moi dans une demi-heure.

 

Zimmerman se fit alors conduire jusqu'au hangar de Longjumeau. Il récupéra la clé habilement dissimulée entre trois pierres. Utile précaution, si un membre de la bande se faisait serrer par la police, celle-ci ne risquait pas de la découvrir.

 

- Maintenant on compte !

- Ben il y a les sept tableaux récupérés à la galerie, deux récupérés chez des gens, ça fait neuf, on en a deux à retrouver, et il y les sacs planqués par Mattéo, ça devrait faire le compte, sauf qu'avec les sacs du curé on se retrouve avec sept kilos de trop !

 

La première hypothèse, celle d'une entourloupe toute simple de l'un ou l'autre de ses hommes de mains ne tenait plus, mais Zimmerman était malin et il avait pensé à autre chose :

 

- Tu vas découper délicatement toutes ces sphères et sortir tous les sacs, si ça se trouve ton peintre à découvert le pot aux roses et n'a pas cachés tous les sacs.

- Mais le camouflage ?

- On trouvera bien un peintre qui nous les restaurera !

- Bien chef.

 

Ce n'était pas si facile à faire avec un couteau, le plâtre se brisait, il aurait fallu une scie sauteuse.

 

- A cette vitesse-là, on en a pour l'après-midi ! Protesta Barbizier qui en plus avait faim et soif.

- Tant pis, pète-les, prend ce truc en ferraille, ça devrait aller plus vite !

 

Effectivement, c'était beaucoup plus rapide, mais une fois l'affaire terminée ils comptèrent bien sept fois neuf, soit soixante sachets. Aucun ne manquait. Zimmerman regarda alors Barbizier droit dans les yeux :

 

- Quand les sacs de drogue de multiplient, c'est qu'il y a de la coupe ! Il ne reste qu'une explication : ces sacs ont été ouverts avant la livraison au peintre, la poudre a ensuite été coupée avec je ne sais pas quoi. Puis on a refermé les sacs avec des plombs neufs.

 

Barbizier ne broncha pas, ne montra aucun trouble, Zimmerman enfonça le clou :

 

- Manque de bol, le connard qui a fait ça a oublié une chose : la personne à qui nous devions livrer ces sacs est aussi en possession de la liste des numéros de plombs, s'ils ne correspondent pas, on est mort !

 

Barbizier restait de marbre.

 

- Seuls deux personnes ont pu faire ça reprit Zimmerman, le peintre ou toi, il est aussi possible que vous soyez complice !

- Mais enfin, chef !

- T'as une autre explication ?

- Chef, j'ai toujours été loyal envers vous...

- C'est ce que disent toujours ceux qui trahissent.

- Ecoutez chef, je ne me suis jamais rebellé contre vous, mais là, c'est trop !

 

Pour toute réponse, Zimmerman avait sorti un révolver et le pointait vers Barbizier.

 

- Vous n'allez pas m'abattre sans preuve !

- Tu peux me prouver que c'est pas toi ?

 

Barbizier suait à grosses gouttes, il eut alors une idée :

 

- Pourquoi on ne fait pas analyser la poudre ? On saurait si elle a été coupée !

 

L'idée ne sembla pas idiote à Zimmerman. De plus en faisant cette suggestion, Barbizier se disculpait... A moins qu'il ne bluffait, ou qu'il cherchait à gagner du temps.

 

- Et s'il n'y a pas eu de coupage, tu peux me dire ce qui s'est passé, toi ?

 

Barbizier, toujours sous la menace du révolver fut incapable de répondre.

 

- Peut-être qu'on peut le voir nous-même si c'est coupé ! Reprit Zimmerman.

 

Il s'empara d'un des sachets, fit sauter le plomb à l'aide d'un cutter, sortit un kleenex de sa poche en répandit quelques grammes. La poudre était très fine comme de la farine, complétement homogène dans sa structure et dans sa couleur. Si mélange il y avait, il avait dû être opéré au mixeur.

 

- On ne voit rien du tout, c'est trop mélangé, et quand c'est trop mélangé on ne peut pas démélanger. C'est comme le pastis, une fois que tu as ajouté l'eau, tu ne peux plus en extraire le pastis pur ! Ça s'appelle la loi de l'entropie !

 

Zimmerman conservait quelques souvenirs de ses études scientifiques et aimait les étaler.

 

- En fait, il faudrait un microscope ! Ajouta-t-il... Passe me chercher demain matin, on reviendra ici choisir deux ou trois sachets et on ira les faire analyser chez Ali le chimique.

 

Barbizier poussa un soupir de soulagement.

 

- Normalement, chef, j'ai un tableau à récupérer demain matin !

- D'accord, récupère-le, et passe me prendre à 14 heures.

- Oui, mais si vous pouviez ranger votre révolver, c'est dangereux ces machins-là !

 

Journal télévisé de 20 heures.

 

Un jeune homme bien propre sur lui annonce d'une voix monocorde quelques attentats au Moyen-Orient avant de continuer :

 

Mystérieux crime à Paris. L'abbé Laroche-Garaudy, l'un des responsables de la Fraternité de la Vierge a été assassiné. On a retrouvé son corps découpé en morceaux dans une benne de chantier, rue Cuvier derrière le Jardin des Plantes.

 

Je ne regarde jamais le journal télévisé, ça me donne des boutons.

 

A 20 h 30 Nadia, qui elle, regardait, m'appelle, affolée et m'informe de l'assassinat du curé.

 

Elle pleurniche, se pose mille questions "pourquoi lui avoir fait ça ?" Mais bizarrement ne fait aucun rapprochement avec l'affaire des tableaux, il va falloir que je lui explique tout, mais pas par téléphone ! Je lui propose de passer. Mais pour l'instant j'ai plus urgent à faire : prévenir Anna !

 

Ça ne répond pas. Je suis folle d'inquiétude. Je me précipite dans le métro, et demande à Nadia de m'attendre à la sortie de la station Raspail, tout près du domicile de ma meilleure amie.

 

Je récupère Nadia, il faut à la fois, que je remette les explications à plus tard (trop compliqué et pas assez de temps pour faire ça en marchant) et que je la console (elle y tenait tant que ça, à son curé magouilleur ?)

 

On monte chez Anna, on frappe on sonne. Rien ! J'essaie à nouveau le téléphone : rien ! Que faire ? Je tambourine !

 

Une bonne femme ouvre sa porte, la voisine d'en face !

 

- C'est pas bientôt fini, ce boucan ! Rouspète-t-elle avec un air bovin. Si elle vous répond pas c'est qu'elle n'est pas là !

- Vous l'avez vu quand pour la dernière fois ?

- Qu'est-ce que ça peut vous faire, j'suis pas une agence de renseignement.

 

Oh ! Que je vais me fâcher !

 

- Ecoute mémère, tu as intérêt à me répondre, sinon ça va mal se passer !

- Vous voulez vraiment savoir ? Je vous préviens, ça va vous faire mal, mais puisque vous insistez !

 

Je deviens toute pâle.

 

- Elle est sortie, il y a une heure ! Et elle avait l'air très pressée. Ben oui, mademoiselle vit sa vie, il n'y a pas qu'avec vous qu'elle fait des saloperies.

 

Je me retiens de baffer ce déchet du genre humain et on redescend. Si la tarée a dit vrai, on peut craindre le pire, par exemple qu'elle se soit rendu à un rendez-vous nocturne dans un endroit louche avec les gens de la bande à Barbizier.

 

Je demande à un passant de m'indiquer la direction du commissariat de police le plus proche et je m'y rends, j'ai une boule dans la gorge. Nadia n'ose plus m'adresser la parole.

 

On arrive, une silhouette familière sort du commissariat : c'est Anna !

 

Et nous voici dans les bras l'une de l'autre devant les yeux incompréhensifs de Nadia qui ne comprend plus rien au film.

 

- J'ai porté plainte, et j'ai demandé une protection policière...

- Tu leur as parlé des tableaux prêtés ?

- Oui, mais je n'avais pas la liste sur moi, je dois leur fournir demain.

- Si tu pouvais éviter de leur parler de Paulino, ça m'arrangerait.

- Tu m'expliqueras ?

- Je t'expliquerai !

 

On a été boire un verre toutes les trois, puis j'ai proposé à Nadia de l'héberger quelques jours, le temps que tout ça se décante. Du coup, Anna a eu l'intelligence de nous laisser toutes les deux.

 

Il est 22 heures. Une fois à la maison, Nadia me demande :

 

- Faudra quand même que je passe chez moi récupérer quelques affaires, tu pourras m'accompagner demain soir ?

- Certainement pas, si un malfrat t'attend là-bas, que tu sois accompagnée ou pas, ça ne changera pas grand-chose. Je te prêterais quelques fringues.

- Quelle soirée de merde ! Faut que je déstresse.

- Ah, oui moi aussi !

- T'essaie de me masser ?

- Mais j'ai peur de ne pas savoir bien faire !

- Tu n't'es pourtant pas si mal débrouillée que ça avec Bouyon.

- C'est pas pareil.

- Tu préfères que je commence par te masser ?

- Oui peut-être !

- Bon alors, à poil !

- Hi, hi !

 

On se précipite dans ma chambre, et on se déshabille en rigolant comme des bossues, ce sont les nerfs qui lâchent.

 

- Allez en position, dépêche-toi !

 

Elle saute sur le lit, s'y affale, cette position met bien son cul en valeur, je m'approche et le lui embrasse.

 

- Drôle de massage !

- Tu n'aimes pas que je t'embrasse les fesses.

- Si, si ! Humm, j'aurais dû aller pisser avant… attend je vais y aller.

- Non retiens-toi un peu !

- Je ne peux pas !

- Juste un peu !

 

Je lui flanque une fessée sur le cul.

 

- Qu'est-ce que c'est que cette vilaine fille qui oublie d'aller pisser avant de se faire masser.

- Oh, oui, je suis une vilaine, donne-moi la fessée, répond-elle en entrant dans le jeu.

 

Me voilà encouragée, je lui rougis les fesses, à tour de bras, elle s'est caché la tête dans l'oreiller, allez donc savoir pourquoi. Je ne tarde pas à avoir mal à la main avec tout ça, j'essaie avec la main gauche, mais ça ne le fait pas trop.

 

Nadia profite de mon répit pour se lever et se diriger à toute vitesse vers les toilettes.

 

- Non, viens dans la salle de bain !

- Pourquoi, tes chiottes sont bouchées ?

 

C'est beau l'innocence !

 

- C'est ça, oui !

 

Avant qu'elle ne comprenne quoi que ce soit, je m'allonge au fond de la baignoire.

 

- Maintenant tu viens me rejoindre et tu me pisses dessus.

- Et, ben, dis donc, t'es drôlement cochonne, toi !

- Oui, ça m'arrive !

 

Ce n'est pas si évident que ça, elle a du mal à poser ses pieds, elle en laisse un en l'air et se tient les mains aux rebords, puis s'en préambule, se lâche, j'en reçois plein le ventre, j'aime cette sensation, c'est chaud, c'est agréable et cette odeur, j'en boirais bien un peu, mais je n'arrive pas à trouver la bonne position.

 

- Garde en un petit peu !

 

Le temps de me redresser, voilà qui est fait, j'ai maintenant ma bouche devant son pubis.

 

- Vas-y !

- Cochonne !

- Tu me l'a déjà… gloup

 

Pas le temps de finir ma phrase, j'en ai plein le gosier. J'avale tout, elle me fait encore quelques gouttes, puis plus rien.

 

- Bisous ! Proposais-je

 

Elle ne refusa pas ! Etait-elle consciente que le gout de son urine était alors encore bien présent dans ma bouche ?

 

Je m'essuie, je me doucherais plus tard et on rejoint le plumard. C'est vrai qu'il s'agissait d'un massage, mais après cette petite séquence dorée, il se trouve que j'ai davantage envie de faire l'amour que de masser. Et puis ce petit cul continue de m'attirer comme un aimant, je ne vais pas recommencer à le fesser, non je mouille mon doigt et je le lui enfonce dans l'anus, bien profond avant de le faire aller et venir.

 

- Hum, c'est trop bon ! Commente-t-elle.

 

J'ai dû la doigter ainsi pendant cinq bonnes minutes, elle ne s'en lasse pas.

 

Et puis, j'en ai eu marre, je lui demande de se retourner !

 

- Tu ne veux plus me masser !

- Tais-toi donc !

 

On se pelote, on se caresse, on s'embrasse, on est bien. Elle s'amuse à me doigter le cul, ça a l'air d'être vraiment son truc et moi ça ne me dérange pas du tout.

 

J'ignore si ce sont les lois de l'attraction universelle qui ont fait qu'e nous nous sommes retrouvées en position de soixante-neuf au bout de quelques instants, mais toujours est-il que j'ai maintenant sa chatte au bout de ma langue. Et elle est humide de chez humide ! Une véritable éponge ! Inutile de vous dire que je me régale de tout ça, d'autant que je suis dans le même état et que Nadia ne se débrouille pas si mal que ça avec ma propre foufoune.

 

Le soixante-neuf (du moins pratiquée entre filles) possède cette particularité qu'on finit par ne plus faire la différence entre ce qu'on fait et ce qu'on nous fait. Et comme j'ai envie de jouir, c'est sur le clito de Nadia que je m'acharne. Mais elle tarde à comprendre le message, il faut que je lui dise en clair :

 

- Ta langue sur mon clito !

 

Ben voilà, je sens que ça monte et en même temps je m'obstine sur le sien. Une pensée m'envahit : si nous pouvions partir en même temps ! Que ce serait beau !

 

Ça y est, je pars ! Je tente de maintenir la pression mais c'est impossible. Elle part aussi ! Miracle ! Une jouissance simultanée, ce n'est pas si courant.

 

On s'embrasse, j'ai des larmes plein les yeux !

 

- Qu'est ce qui t'arrive ? Demande-t-elle

- Je t'aime !

 

On devrait jamais dire des choses pareilles, après faut gérer…

 

- Moi aussi, je t'aime !

 

Tiens, je m'en serais douté !

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
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Mardi 24 mai 2016 2 24 /05 /Mai /2016 07:37

Chanette 19 - Trafic 7

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7 - Nadia et Patapouf

 

Anna-Gaëlle

 

Je passe un coup de fil à Anna. Elle est en ligne et me demande de rappeler.

 

Je libère Nœud-Pap.

 

- T'es pressé ? Lui demandai-je

- Heu, non !

- Je t'emmène boire un coup, tu veux ?

 

Bien sûr, qu'il veut ! Sa dominatrice préférée qui lui offre à boire au café du coin ! Pour lui c'est carrément la fête !

 

- Je vais prendre un whisky bien tassé, j'ai besoin d'un remontant, tu prends quoi ?

- Euh, un demi. Vous avez des ennuis ?

- Disons des petits soucis ! Rien de bien grave !

- Si je peux faire quelque chose pour vous, n'hésitez pas à m'appeler, sauf le soir, je suis en famille !

 

Je ne me suis pas éternisée, j'ai bu mon whisky très vite, fait un bisou à Nœud-Pap qui a insisté pour payer les consommations, et j'ai joint Anna. Elle m'attend

 

Anna n'en croit pas ses oreilles !

 

- Tu es sûre que c'est de la drogue ?

- C'est ce qu'il m'a dit ! Mais on peut vérifier si tu veux ?

- Ça m'embête de dégrader le tableau, n'oublie pas que c'est un truc qui va valoir une fortune dans quelques semaines.

- Tu crois encore à cette fable ?

- Ce n'est pas une fable. Un tableau ça a une valeur d'échange qui est basée sur l'offre et la demande. La campagne de marketing de Nancini consiste à gonfler la demande, et comme l'offre n'est pas extensible les prix grimpent. Tu suis ?

- J'essaie !

- Plusieurs personnes sont passées à la galerie, elles se sont étonnées de ne pas n'y trouver les tableaux, elles m'ont demandé les coordonnées du peintre, je suis incapable de leur donner. Ces gens-là, m'ont dit aussi qu'ils souhaitaient acquérir l'un des tableaux et apparemment, le prix, ils s'en foutent. Alors je les fais poireauter, je leur raconte des salades. Mais maintenant que j'ai un tableau sous la main, je le garde et je vais essayer de le vendre dès que possible !

- Donc tu ne vas pas porter plainte ?

- Si je porte plainte, je peux dire adieu au tableau, ça va devenir une pièce à conviction, ils vont le découper en rondelles.

- Tu ne te rends pas compte du risque que tu prends !

- C'est toi qui exagères !

- Et ce qui s'est passé chez le peintre, c'est de l'exagération ?

 

Ah ! J'ai peut-être fait mouche ! Elle semble réfléchir !

 

- Je ne suis pas dans le coup. C'était un problème entre le peintre et les malfrats…

- Et Nancini ! Ajoutai-je.

- Et alors ? Comment veux-tu qu'ils aient l'idée de venir le rechercher ici ?

- Ils vont coincer Paulino, le faire parler ! Il était sur la liste que Nancini a donnée à Barbizier.

- Tu lis trop de romans policiers.

 

On a continué à discutailler, mais elle n'a rien voulu savoir. Une vraie tête de mule !

 

Finalement, j'en ai eu marre.

 

- Bon, je te laisse, inutile de continuer !

- T'es fâchée ?

- Fâchée, non, disons que je suis contrariée.

- Tu fais quoi ce soir ?

- Je passe la soirée avec Bernadette.

- Qui c'est Bernadette ?

- Je te raconterais ça une autre fois... si tu es encore vivante !

- Et dimanche tu seras aussi avec Bernadette ?

- Oui, tout le week-end !

- Et bien, bonne bourre !

 

J'ai failli la baffer !

 

Il pleut des cordes et je n'ai pas pris de parapluie. Je prends le bus place de l'Odéon pour entrer chez moi. Me voilà en froid avec ma meilleure amie tout ça parce que j'ai voulu la prévenir d'un danger ! Un comble !

 

En rentrant, il me vient une idée ! Même deux : La première c'est d'insister auprès de Bernadette afin qu'elle porte plainte, d'autant qu'elle ne risque plus rien puisque son tableau à elle, lui a déjà été dérobé : L'inconvénient c'est qu'Anna risque de m'en vouloir à mort !

 

Il m'est alors venu une autre idée, je la trouve géniale : on retrouve le peintre, on lui demande une variante du tableau (sans rien de bizarre dans les boursouflures), c'est donc celui-ci dont le prix grimpera tranquillement. Et on pourra porter plainte pour celui qui est farci à la poudre de perlimpinpin !

 

Coup de fil chez Anna !

 

Ben non ça ne convient pas à Mademoiselle !

 

- N'importe quoi ! Déjà faut le retrouver. Et puis, il est au courant de la grimpée des prix, il va en demander une fortune ! Laisse tomber !

 

Je lui ai carrément raccroché au nez ! Qu'elle aille au diable ! N'empêche que je suis contrariée de chez contrariée !

 

On sonne.

 

Et voilà Madame foldingue qui se ramène. Elle s'est acheté des lunettes de soleil. Elle a raison par temps de pluie c'est génial !

 

Je m'étais promis de voir comment je pourrais prendre du recul à propos de ce qu'il faut bien appeler ce début de liaison avec Bernadette. Le problème c'est qu'avec les révélations de Paulino et la réaction stupide d'Anna, je n'en ai absolument pas eu le temps !

 

Je décide donc de garder mes distances ce soir. Piètre résolution que j'ignore comment gérer.

 

Bisous, bisous

 

- T'as vu ce que j'ai acheté ?

 

C'est tout simple, mais c'est pas mal du tout. Elle a dû se rendre dans un magasin où on l'a super bien conseillée. Son jeans lui tombe très bien et le petit haut vert amande n'est pas mal non plus.

 

- Tourne-toi !

- Pas mal, ça te fait un joli petit cul !

- C'est vrai ? Je suis crevée, j'ai passé la journée dans les magasins, j'ai pas acheté grand-chose. Tu sais, j'ai voulu aller dans un sex-shop, je n'y ai jamais mis les pieds. Mais au moment de rentrer je me suis dégonflée. Tu pourras m'accompagner ?

- Parce que tu te figures que je fréquente les sex-shop ?

- Tu n'y va jamais ?

- Juste quand j'ai besoin d'un truc !

- Tu me montreras les trucs que t'achètes ?

Je n'y connais rien, j'aimerai découvrir tout ça. Il y a quoi dedans ?

 

Cette boulimie de savoir est sans doute fort sympathique, mais son ignorance étant abyssale, je me sens désarmée. J'en reste donc aux généralités.

 

- Il y a des films, des bouquins, mais ça c'est surtout pour les mecs ?

- Pourquoi c'est surtout pour les mecs ?

- Je t'expliquerai… sinon il y a des sex-toys, des jouets sexuels si tu préfères.

- Des godes ?

 

Bon, ça elle connaît… de nom !

 

- Oui, bien sûr !

- Tu en as toi, des godes ?

- Oui !

- Tu me montres ?

- Ils ne sont pas là, je les laisse au studio…quoique si…

 

Effectivement il y a celui que j'utilise parfois pendant mes jeux avec Anne-Gaëlle ! Mais c'est vrai que l'on ne s'en sert pas si souvent.

 

Je l'emmène donc dans ma chambre afin de satisfaire sa curiosité. Mon tiroir de chevet est encombré d'un tas de trucs que je n'utilise pas souvent (et qui n'ont rien de sexuels). Je trouve l'objet en question et même un autre plus petit avec un socle, celui-là, je l'avais complétement oublié.

 

- Voilà ! Le gros c'est pour devant, le petit, c'est pour derrière.

- Pour derrière ?

- Ben oui pour le cul !

- Oh ! Ça doit être bien ! Tu pourrais me montrer…

- Tu veux savoir comment on s'en sert ?

- Oui !

- Tu n'as pas Internet ?

- Si mais je n'ai pas l'accès aux trucs pornos !

- Tout le monde y a accès, Il faut juste décocher une case quelque part. Tu veux vraiment que je te montre, maintenant ? C'est si urgent ?

- Ben, si c'est pas trop long !

 

Elle est chiante !

 

- Le gros, il marche à piles, tu appuies là et ça vibre. Ah, merde, les piles sont mortes.

- T'en as en réserve ?

 

Bon j'ai compris, elle va me casser les pieds jusqu'à ce que je lui fasse une démo en payant de ma personne ! Ben non ! J'ai pas envie, pas maintenant !

 

- Ecoute Bernadette, et puis d'abord j'en ai marre de t'appeler Bernadette. Nadia, ça te convient ?

- Oui, c'est joli, j'aime bien !

- Donc, je t'explique, ça m'embête de faire ça à froid, je te montrerai tout ça mais pas maintenant, je n'ai pas envie de faire du sexe 24 heures sur 24, il faut que tu le comprennes.

- Oui, oui, excuse-moi.

 

Elle est contrariée non pas parce qu'elle n'a pas eu ses explications, mais parce qu'elle a compris qu'elle m'avait énervée.

 

- C'est pas grave, fais pas la gueule !

 

Elle ne fait pas la gueule, mais elle essuie une larme, cette fille est hypersensible.

 

- Si je t'encombre, dis le moi ! Rouspète-t-elle.

- Tu ne m'encombres pas !

 

Si, un petit peu quand même, mais je ne vais pas lui dire !

 

- On fait quoi ce soir, on va au restaurant ? Propose-t-elle

- Si tu veux !

 

Pas trop motivée, mais on ne peut pas toujours dire non tout le temps. Du coup, elle retrouve son sourire.

 

- Tu ne m'as pas parlé de mon maquillage ?

 

Tiens, c'est vrai ça ! Pourtant je l'ai vu mais c'est vrai que je me suis focalisée sur sa tenue, et qu'ensuite elle m'a bassiné avec ses questions à la con ! Du coup je la regarde de près. De près, de trop près... Le maquillage est loin d'être parfait, mais elle est sur la bonne voie. Elle sourit, entrouvre les lèvres. Ma bouche est à quinze centimètres de la sienne. La salope !

 

Un baiser, ça n'engage à rien ! Tu parles ! On se bécote comme des vielles gouines, on se serre l'une contre l'autre, on se pelote, on s'excite. Cette fille possède des pouvoirs magnétiques, ce n'est pas normal qu'elle parvienne à m'ensorceler ainsi à chacune de nos rencontres. J'ai l'impression qu'on va arriver en retard au restaurant... Si on y va !

 

J'ai envie maintenant, envie d'elle. Je pressentais que j'aurais du mal à tenir ma résolution de garder mes distances, mais j'étais loin de me douter que je cèderais si rapidement !

 

Nous n'étions pas loin du lit, nous y tombâmes, non pas par accident mais parce que je l'y poussai.

 

La chute se fit en douceur mais nous sépara légèrement.

 

- Tu veux que je te lèche la minouche ? Proposais-je prosaïquement.

 

Je n'ai pas entendu sa réponse mais là voilà qui se déshabille avec résolution. Nous voilà toutes les deux nues comme des grenouilles. Et c'est parti pour une longue séance de tendres caresses.

 

Il fallut que Nadia (on va l'appeler ainsi maintenant) l'interrompe de la façon la plus burlesque qui fut :

 

- Tu me fais voir pour les godes ?

 

Je n'y échapperai pas : Je me lève, prends le plus gros des machins, retire la pile, vais en chercher une neuve dans la cuisine, fais vibrer l'objet pour vérifier s'il fonctionne.

 

Je reviens dans la chambre avec le machin dans la main qui fait un bruit d'enfer, je cherche une boite de préservatifs et j'encapote le gode. Nadia me regarde avec des yeux tous ronds.

 

- Mets-toi en levrette ?

- En quoi ?

- A quatre pattes et le cul relevé... Non pas comme ça, pose tes genoux, voilà, attention, j'y vais !

 

J'introduis le gode dans sa chatte dégoulinante.

 

- Ah ! Aaaaaah !

 

Ça va, ça lui plait ! Je m'empare du petit gode, normalement il me faudrait du gel, mais une capote bien lubrifiée devrait faire l'affaire.

 

- Ouvre ton cul, je vais te mettre l'autre !

- C'est trop gros !

- Mais non, attend je vais commencer par te mettre un doigt.

- Oh ! Oui, le doigt !

Chanette19g1.jpg

Je la ramone un peu, mais pas moyen de savoir si ses gémissements sont provoqués par mon doigt ou par le gode qu'elle a dans sa chatte.

 

- Ah ! Aaaaaah !

 

Je retire mon doigt

 

- Ouvre !

- Noooon ! Ah ! Aaaaaah !

- Si !

- Noooon ! Ah ! Aaaaaah !

- Tais-toi ! A mon avis tu vas aimer !

 

Elle se laisse finalement faire !

 

- Oh l Lalaaaaaa ! C'est trooooop ! Arrête, arrête - Noooon ! Ah ! Aaaaaah !

 

Et voilà le travail, Nadia a joui en moins de deux minutes. Elle s'est affalée sur le ventre et souffle comme un bœuf !

 

J'étais déjà excitée, ces petites plaisanteries n'ont rien arrangé. Il y avait longtemps que je ne m'étais pas amusée avec des godes.

 

- Tu vas me faire pareil ?

- Je ne sais pas si je vais savoir !

- Et bien, tu essaies !

 

Il ne me reste plus qu'une capote, je m'en fous, ce sont mes godes, je les désinfecterai après ! Quoiqu'après tout, pour me lubrifier l'anus...

 

- Met une capote sur le petit !

 

Sur ce coup-là, je suis un peu vache, manifestement elle n'a jamais touché à un préservatif de sa vie ! Après avoir déchiré l'étui, elle est là se demandant par quel bout il faut le dérouler.

 

- Le côté lubrifié c'est l'extérieur, tu le poses au sommet et tu déroules, si tu es sage, je t'apprendrai à le faire avec la langue.

- Avec la langue ?

- Ben oui ! On peut faire des tas de choses avec une langue, ça ne sert pas qu'à sucer de la glace !

 

Elle finit par m'enfoncer tout ça.

 

- Remets le vibrator, tu tournes sur l'anneau à la base, voilà comme ça !

 

Mille vibrations m'envahissent. J'essaie de résister, histoire de faire durer le plaisir, mais cela s'avère impossible, je me laisse aller et me retrouve quelques secondes dans les limbes.

 

Nous voilà de nouveau réunies toutes les deux, sans jouets à piles.

 

- C'est toujours aussi rapide ?

- Non, aujourd'hui, c'était un concours de circonstances.

 

On va au restau ?

 

- Oui, mais faut te remaquiller, fais le légèrement. Je vais te montrer…

- Je peux te poser une question ?

 

La voilà devenue grave ! J'écoute.

 

- Tu crois que je pourrais faire une bonne pute ?

 

Oups !

 

Elle m'énerve avec ses conneries ! Mais peut-elle vraiment se rendre compte qu'il y a un monde entre le mien et le sien ? Cela m'est déjà arrivé d'initier certaines jeunes femmes au petit monde de la domination, mais celles-ci avaient déjà des prédispositions et ne sortaient pas de l'amicale des sonneuses de cloches !

 

Et soudain une image traversa mon esprit (il y a des périodes comme ça, ou ça fourmille dans mon cerveau), celle de Patapouf telle que me l'avait décrite Anna…

 

La bonne idée c'est de me rendre avec Nadia chez Patapouf. Il adviendra ce qu'il adviendra mais ça fera peut-être réfléchir mademoiselle avant de se lancer dans des projets qui sont hors de sa portée. Mais moi de mon côté, je ne vois pas pourquoi je ne me distinguerais pas dans une prestation qu'a su très bien mener Anna. La monnaie d'échange se sera l'adresse du peintre ou mieux : la promesse de Bouyon de faire pression sur lui pour qu'il nous procure une copie "propre" d'un de ses tableaux prétendus bibliques à un prix abordable. Je lui explique :

 

- Demain, je peux être libre à 15 heures ! Je vais essayer d'avoir un rendez-vous… Il faut que je te montre comment masser… et surtout comment transformer le massage en massage érotique…

- C'est râpé pour le restaurant, alors ?

- Mais non, ils reçoivent les clients jusqu'à 23 heures, on a largement le temps…

 

Vendredi 28 septembre

 

J'arrive à joindre Bouyon facilement.

 

- Monsieur Bouyon, vous vous souvenez sans doute de moi, nous nous sommes rencontrés dans des circonstances qui auraient pu être tragiques. C'était lundi dernier au domicile de Monsieur Serge Trempon alias Tedesco.

- Comment aurais-je pu vous oublier ? Vous avez été héroïque !

 

Faut peut-être pas exagérer non plus !

 

- J'aurais aimé pouvoir vous rencontrer...

- Avec grand plaisir, mais euh… Dans quel but ?

- Il s'agit d'une sollicitation qui ne devrait vous poser aucun problème.

- Ah ! Et bien d'accord ! Que diriez-vous d'un restaurant ?

- C'est que, je suis actuellement flanquée d'une cousine de province qui est fort gentille et fort agréable, mais qui me colle un peu aux basques…

- Est-elle aussi jolie que vous ?

- Elle se défend !

- Emmenez là, elle sera la bienvenue. Ce soir ?

 

Et voilà, je me serais très bien passée de la case restaurant (je me suis au long des récits de mes aventures déjà expliquée sur mon peu de goût pour les mondanités de table) mais ce soir ce sera pour la bonne cause.

 

- Pourquoi pas ?

- Je retiens trois couverts, chez Lorenzo avenue des Ternes, on y mange très bien, cela vous convient ?

- Ce sera parfait !

- 19 heures 30 ?

- Entendu, à tout à l'heure Monsieur Bouyon.

 

Et voilà !

 

En raccrochant, je me rends compte que j'ai oublié de lui glisser un petit mot dans la conversation pour savoir s'il était toujours en contact avec le peintre ! J'enrage ! Un déplacement pour rien, ce sont des choses qui arrivent, un restaurant pour rien : ça va m'énerver ! Et que faire, je ne vais tout de même pas le rappeler. Tant pis, si ça foire, je n'aurais à m'en prendre qu'à moi-même. Et puis, autre souci, la Nadia, sait-elle au moins se tenir à table ? Faudra que je lui en parle juste avant !

 

J'ai donné rendez-vous à Nadia chez moi, avant que nous partions ensemble en métro avenue des Ternes. Je voulais parachever sa tenue, mais finalement elle est très bien comme ça, les petites imperfections rendront très crédible son rôle de cousine provinciale. Je l'ai mise au courant du rôle qu'elle aurait à tenir, ça ne lui pose aucun problème d'autant que provinciale, elle l'est ayant passé une partie de sa jeunesse à Tours. Sinon, oui, elle a déjà été dans des restaurants un peu chics avec sa bande de culs bénis. Je m'inquiétais pour rien.

 

- Je te préviens, il n'est pas beau !

- M'en fiche !

 

Je lui explique en gros comment se passe un massage érotique.

 

- Si t'es perdue, tu me regardes, tu fais comme moi, et puis je te donnerai des indications…

 

A 19 h 36 nous étions à table !

 

- Je n'ai pas eu de nouvelles de votre collègue, Anna ! Elle va bien au moins ?

- Elle m'a justement chargée de vous transmettre ses amitiés.

- Délicieuse Anna !

- Je suis donc partie très brutalement après les évènements de l'autre lundi, j'étais en état de choc.

- On le serait à moins.

- Ça s'est passé comment après ?

- Ah, je vais vous raconter :

 

Flash-back (lundi 17 septembre)

 

Dans l'atelier du peintre,

 

- Nancini ! C'est quoi ce merdier ?

- Si je le savais ! C'est qui ce mec ? Hurle-t-il à l'adresse du peintre.

- J'en sais rien, mais il va revenir ! On ferait mieux de déguerpir, je ne sais pas trop où aller, mais je trouverais bien.

- Si vous ne savez pas qui c'est, comment pouvez savoir qu'il va revenir ? Remarque Bouyon.

 

Trempon alias Tedesco ne répond pas, mais s'en prend à son tour à Nancini.

 

- Mais bon Dieu qu'est-ce qui vous a pris d'aller prêter ces tableaux ?

- Une simple stratégie de markéting !

- Vous auriez pu m'en parler !

- En quel honneur ? Je n'ai pas de compte à vous rendre ! Vous me les aviez vendus, non ?

 

Pas de réponse, il ne sait plus quoi dire !

 

- Et d'abord, pourquoi ne fallait-il pas les prêter ? Insiste Nancini.

- Vous n'avez pas besoin de savoir !

- Si, justement, je veux savoir !

 

Nancini s'est levé et commence à secouer le peintre en s'agrippant à sa chemise.

 

- Messieurs, je vous en prie, intervient Bouyon, il faudra régler ce différend, mais pour le moment il y a plus urgent. Vous êtes certain que ce type risque de revenir avec du renfort ?

- Ouais, faut pas rester là ! Confirme le peintre. Attendez, écoutez…

 

Il y a effectivement du bruit dans l'escalier. Chacun suspend son souffle, une porte claque à l'étage inférieur. Fausse alerte, mais tout ce petit monde déjà sur les nerfs craque.

 

- Je me casse ! Prévient Nancini avant de déguerpir, mais toi l'artiste-peintre de mes deux, tu ne vas pas t'en tirer comme ça ! Il faudra que l'on reprenne cette conversation et vite !

 

Le peintre enfila sa veste !

 

- Vous allez où ? Demanda Bouyon !

- Je sais pas, mais je ne reste pas ici !

- Je peux vous planquer, vous héberger quelques jours, venez avec moi !

- Mais vous êtes qui ? Je ne vous connais pas !

- Louis Bouyon, critique d'art et rédacteur en chef de magazine, mais on fera les présentations un peu plus tard, venez avec moi, j'ai garé ma bagnole pas très loin.

 

Une fois dans la voiture, Bouyon lui mit le marché en main :

 

- Bon alors voici ce que je vous propose : je vous héberge et je vous planque quelques jours, le temps que cette affaire se tasse. Chez moi personne ne vous trouvera. Il y a une contrepartie bien sûr : il se trouve que votre travail m'intéresse. Je suppose que vous avez lu quelques articles vous concernant, votre côte est en train de monter. Donc vous allez travailler pour moi, et on se partagera les bénéfices suivant des modalités qui restent à définir. Vous serez logé et nourri à l'œil et dégagé de tous soucis matériels pendant que vous serez chez moi. Jusque-là ça va ?

- Oui ! Je pense !

- Je veux aussi connaître les raisons de l'incident de tout à l'heure.

- Ça, je ne peux pas en parler !

 

Au premier feu rouge, Bouyon tendit le bras afin d'ouvrir la porte côté passager.

 

- Descendez de ma voiture !

- Pardon ?

- Puisque vous ne voulez pas répondre à ma question, je reconsidère ma proposition, descendez de ma voiture et allez-vous faire foutre !

 

Serge Trempon se retrouve seul comme un con sur la chaussée, sans but et avec son visage tuméfié.

 

Louis Bouyon se gare devant un porche au nez et à la barbe d'une contractuelle qu'il fait semblant de ne pas voir, puis suit le peintre pendant cinq minutes, le temps de le laisser mijoter. Puis il le rattrape.

 

- Allez, venez ! Vous allez me la raconter votre histoire !

 

Effectivement il la raconta :

 

Un jour qu'il peignait des trucs au fond du bistrot, un type s'était approché de lui, avait trouvé le concept intéressant, du moins commercialement parlant. Il lui a alors commandé une série de douze, en lui demandant de faire varier la place de la barre rouge et des boursouflures. Vous aurez deviné que le type en question était Alessandro Nancini. Et histoire de bien l'appâter, il demanda à voir ses autres œuvres et en acheta quelques-unes.

 

Le hasard a voulu que quelque jours plus tard, un autre individu (Barbizier cette fois) aborda le peintre en s'interrogeant à propos des boursouflures.

 

- C'est quoi ces machins ?

- Je sais pas, c'est ma touche personnelle on va dire !

- C'est creux ?

- C'est rempli avec des morceaux de journaux chiffonnés.

- Et tu travailles à quel rythme ?

- Ça dépend si j'ai des commandes ou pas.

- Le temps minimum pour faire un tableau ?

- Une journée !

 

Alors Barbizier lui expliqua qu'il avait une centaine de sachets de poudre de diamant à planquer.

 

- Cherche pas à comprendre, c'est inoffensif et non toxique. Tu en planques sept ou huit par tableau dans les boursouflures. Tu fais ça chez toi, pas au bistrot. Je te donne une avance. A quelle heure je peux te livrer la camelote ?

 

Bref, le gars devait revenir chercher tout ça quinze jours après. Le peintre avait donc travaillé exclusivement sur cette commande puis s'était reposé. L'avance fournie par Barbizier était coquette et il négligea ce que lui avait demandé Nancini. Le souci c'est qu'un mois plus tard Barbizier n'était toujours pas revenu et que Nancini, lui, exigeait la livraison de sa commande.

 

Il y a eu une altercation entre les deux hommes, puis Nancini est revenu avec un soi-disant huissier et il a embarqué les douze tableaux.

 

Alors évidement quand Barbizier est enfin réapparu, il est devenu très en colère…

 

Fin du flash-back

 

- De la poudre de diamant ! Vous y croyez, vous ? M'amusai-je.

- Pas trop, non !

- Vous évoquiez il y un instant mon amie Anne-Gaëlle, elle est débordée en ce moment avec l'organisation de sa prochaine expo. J'aimerais à son propos solliciter une requête, c'est bientôt son anniversaire et j'aimerais lui offrir un cadeau ! Je m'étais dit que peut-être Monsieur Tedesco pourrait éventuellement me réaliser un tableau...

- Il ne va pas refuser d'offrir un tableau à la personne qui lui a sauvé la vie !

 

Evidemment, vu comme ça ! Et en plus on n'aura même pas besoin de coucher avec Patapouf ! C'est ennuyeux pour l'éducation de Nadia, mais pour cela je trouverais bien autre chose.

 

- Si vous n'êtes pas trop pressée, nous ferons un saut chez moi, vous pourrez voir directement avec le peintre, lui demander exactement ce que vous souhaitez.

- Merci, d'accord !

- Mademoiselle Anna a-t-elle évoqué devant vous la soirée que nous avions passée ensemble ?

- Elle m'en a en effet parlé !

- En détail.

- Anne est une amie intime, elle ne me cache rien, ou en tout cas pas grand-chose !

- Même quand c'est scabreux ?

- Je n'ai rien entendu de scabreux dans ce qu'elle m'a confié. L'échange de plaisir entre individus majeurs et consentant n'est jamais scabreux.

- Voilà une position qui vous honore !

 

J'ai failli lui répondre qu'en matière de positions, j'avais toutes aptitudes pour en honorer pas mal d'autres, mais je me suis tue.

 

- Dites-moi, pardonnez mon indiscrétion, mais massez-vous aussi bien que votre amie ?

- Certains le prétendent en effet.

 

Bon j'ai compris où il voulait en venir, autant lui éviter de tourner autour du pot. Allons droit au but. Je lui demande :

 

- Seriez-vous intéressé par un massage à quatre mains ?

- Vous êtes plutôt directe, vous !

- Certains le prétendent également.

- Etes-vous certaine que Mademoiselle Anna vous ait vraiment tout raconté ?

- Puisque je vous le dit !

 

Anthony nous sert à boire. Effectivement il peut plaire et je comprends qu'Anna ait craqué pour lui. Mais que voulez-vous, ce n'est pas mon genre, ce qui ne l'empêche pas de me regarder avec une insistante gênante. Nadia pour sa part, a l'air perdue dans ses pensées. Je me mets à sa place, ce sera sa première passe, et il vaudrait mieux pour elle que ce soit la dernière.

 

- Anthony, appelez-moi le peintre, qu'il vienne tout de suite.

 

J'avais le souvenir d'un artiste pas trop mal, mais amoché et stressé. Il a changé en même pas quinze jours, il s'est empâté, il doit bouffer de trop.

 

- Bonjour ! Murmure-t-il.

 

Ben quoi il ne me reconnait pas ou il fait semblant de ne pas me reconnaitre ? Ça c'est trop fort quand même ! Et puis tout d'un coup il s'avance vers moi, s'agenouille devant moi :

 

- Merci pour ce que vous avez fait ! C'était magnifique !

 

Pourquoi moi qui oblige toute la journée des soumis à s'agenouiller devant moi, suis-je alors terriblement gênée par la position de ce type ?

 

- Relevez-vous ! Je n'ai rien fait de spécial, j'ai agi par simple impulsion.

- Fallait le faire quand même !

- Je crois deviner ce que vous allez me dire maintenant…

- Euh ?

- Vous allez me dire que vous ne savez pas quoi faire pour me remercier !

- C'est vrai, c'est bien banal, mais c'est ce qu'on dit toujours dans ces cas-là.

- Ben moi je sais ! Vous allez me peindre un tableau, ce sera pour l'offrir à ma copine qui dirige la galerie "La feuille à l'envers". Vous pouvez me faire ça pour quand ?

- Je peux le faire demain, et vous le faire livrer lundi matin. Mais vous n'en voulez pas un pour vous ?

- Si pourquoi pas ? Et peut-être un pour ma cousine, un tout petit ?

- Ce sera donc trois tableaux, je vous les ferai livrer mardi, donnez-moi votre adresse.

- Faites les livrer tous les trois à la galerie, nous nous en arrangerons.

 

Trempon me demanda ensuite quel genre de tableau je désirais, je lui répondis que je les souhaitais dans le même style que la série "biblique", mais sans aucune poudre dans les boursouflures, ce qui fit rigoler de bon cœur Louis Bouyon.

 

Nous avons ensuite trinqué au champagne, et nous attendions Nadia et moi, le moment fatidique où il faudrait passer à la casserole.

 

La discussion faillit s'éterniser sur des considérations sur l'art moderne qui me passait à 10 kilomètres au-dessus de la tête, mais qui semblait intéresser Nadia, quand Bouyon prononça enfin la phrase magique :

 

- J'ai un peu mal au dos, je me ferais bien faire ce petit massage.

- Nadia et moi, sommes prêtes à vous en faire un que vous n'êtes pas prêt d'oublier !

- On dit ça, on dit ça ! Allons dans la chambre ! Vous les garçons, ne vous éloignez pas, nous aurons sans doute besoin de vos services. Ah, apportez nous les huiles de massages et les blouses blanches pour ces demoiselles. Nous avons bien deux blouses, Anthony ?

- Oui, Monsieur, je crois bien.

 

Bouyon se déshabille, je guette les réactions de Nadia. Pas de réaction ! Mais il est vrai qu'elle manque d'éléments de comparaison. Elle se déshabille en imitant mes propres gestes c'est-à-dire en dissimulant le recto aux yeux de notre client.

 

- Enfilez les blouses, mais laissez-les ouvertes.

 

Il se met sur le dos et c'est parti, un peu dans le désordre, Bouyon y remédie.

 

- Une pour les épaules et le dos, l'autre pour mon cul !

 

Sachant ce qui va se passer en bas, je m'en charge et laisse le haut à ma fausse cousine. En espérant qu'il ne nous demande pas d'intervertir dans cinq minutes.

 

On masse comme on peut, Nadia se prend au jeu et lui pratique un massage assez physique qui n'a pas l'air de déplaire à Patapouf. Il est un peu prématuré en ce qui me concerne pour aller balader ma main sur ses zones érogènes.

 

- On va changer ! Christine venez en haut, je vous verrai mieux, écartez mieux votre blouse que je puisse voir vos seins. Pendant ce temps-là Nadia va s'occuper du bas.

 

Merde !

 

Au bout de quelques minutes Patapouf soulève son bassin, je fais signe à Nadia de commencer le petit jeu de touche-couilles. J'appréhende : tripoter une bite quand on n'a aucune expérience ne s'improvise pas.

 

D'autorité, je la rejoins dans cette tâche, c'est moi qui prends la bite en main et m'efforce de la faire grossir. Pas très pratique cette position, ni pour moi ni pour lui. Je lui propose de se retourner.

 

Je ne vous dis pas l'amas de bidoche. Les bonnes âmes se complaisent à plaindre les prostituées "obligées" de s'envoyer des gros, des gras, des moches et des adipeux ! Pourquoi ne plaignent-elles pas plutôt les kinésithérapeutes, qui eux contrairement à nous ne peuvent (en théorie) refuser un client et qui sont rétribués nettement moins cher ?

 

Je masse en haut, Nadia masse en bas sans pour l'instant toucher au sexe. "Business is business", mais je me demande si je ne suis pas en train de perdre mon temps. Le tableau que je suis venu chercher, je l'ai déjà (trois fois même) et je l'aurais eu de toute façon sans être obligée de masser Patapouf. Quand à Nadia pour laquelle je pensais que cette prestation servirait de repoussoir, elle accomplit sa tâche avec un détachement tout à fait inattendu.

 

Cependant, je ne suis pas du genre à bâcler le travail : j'allonge mes mimines et m'empare de la bite du bonhomme et je le branlotte. Les mains de Nadia rejoignent les miennes, et voici une curieuse branlette à quatre mains dont deux de débutante !

 

Il bandouille. Pas trop envie de le sucer. Et d'abord il ne me le demande pas.

 

- Je vais appeler les garçons ! Nous dit-il en appuyant sur un interphone.

 

Anna m'a raconté ce qui s'était passé avec Anthony. Le jeu ne se reproduira pas à l'exact : il est pour moi hors de question de faire quoi que ce soit avec ce type, je ne lui dois rien et je n'en attends rien.

 

Anthony et Serge Trempon se sont déshabillés. Nadia les détaille de la tête aux pieds, mais sans concupiscence. Son regard fait plutôt penser à celui d'un zoologiste découvrant une nouvelle race de vertébré !

 

- Approchez, approchez !

 

Patapouf a bifurqué en travers du lit : il s'est mis quasiment en position de levrette. Il approche son visage de la bite du peintre, puis se met à la sucer avec application. Pendant ce temps-là je continue ma branlette malgré le côté non pratique de la position. Nous sommes derrière lui et devons passer nos bras entre ses cuisses. Je relâche régulièrement ma main afin de permettre à Nadia de s'exercer,

Chanette19g2.jpg

Bouyon a changé de bite et suce désormais celle d'Anthony, le majordome. Le peintre vient se placer, contourne Patapouf et se place derrière lui. Du coup on lui laisse la place. Ça y est le gros Bouyon s'envoie deux bites, l'une dans la bouche, l'autre dans le cul.

 

Nadia et moi sommes rendues à l'état de spectatrices, et j'avoue avoir vu mieux question esthétisme. Mais bon soyons tolérant, les gros ont aussi le droit de baiser et comme bon leur semble. J'ignore ce que pense Nadia de tout ça, pour l'instant elle regarde, elle apprend, elle se documente… nous en parlerons après.

 

Patapouf malgré sa masse impressionnante est obligé de s'agripper aux draps, tellement les coups de boutoir du peintre sont violents. Il en oublie de sucer Anthony qui reste là comme un idiot avec sa bite bandée. Un rauquement, Bouyon vient de jouir, le peintre se retire. C'est la pression de la bite du peintre sur sa prostate qui l'a fait jouir. Il se couche sur le dos montrant son sexe flaccide, gluant d'un sperme très clair.

 

Les deux mecs n'ont pas joui, c'est bien ce qui m'inquiète.

 

- Si voulez continuer à jouer quelques minutes, ne vous gênez pas pour moi ! Indique le gros lard, au cas où nous n'aurions pas compris.

 

Anthony s'approche de moi avec un sourire niais, et commence à me caresser le bras. Je m'écarte avec un sourire de politesse. Il n'insiste pas mais ne fait rien pour cacher son dépit. Du coup, il change de cible et s'en va faire des avances à Nadia qui ne le repousse pas.

 

Serge, le peintre après avoir évalué la situation rejoint également ma fausse cousine.

 

Voici Nadia entouré de deux hommes qui la pelotent à qui mieux mieux, l'un devant pour les seins, l'autre derrière pour les fesses.

 

Elle se laisse faire et semble trouver fort agréable cette situation. Un moment l'un des deux lascars lui susurre quelque chose à l'oreille, pas difficile de deviner quoi, puisque l'instant d'après Nadia est à genoux, une bite dans la bouche.

 

La pipe ne dure qu'un minimum de temps, sans doute à cause du fait que Nadia soit novice en la matière, et nos trois joyeux drilles se retrouvent rapidement sur le lit où Patapouf leur a laissé la place.

 

Nadia s'est placée spontanément en levrette (allez donc savoir pourquoi ?), les deux compères s'encapotent et se concertent. C'est Serge qui passera le premier et qui mettra bien dix minutes à parvenir à ses fins. Nadia a joui mais sans que ce soit un feu d'artifice. Anthony vient alors occuper la place toute chaude et finira son affaire en moins d'une minute, mais avec une cadence d'enfer qui envoya cette fois Nadia au septième ciel. !

 

Bouyon nous proposa une douche, puis nous commanda un taxi. Ce monsieur a beaucoup d'éducation…

 

Enfin seules à l'arrière de ce taxi, le sourire de Nadia me parait complétement incongru. Il faut que je sache :

 

- Alors ? Qu'est-ce que t'as pensé de tout ça ?

- Je sais pas, ça me fait tout drôle !

 

C'est pas vraiment la réaction que j'attendais. Il est peut-être trop tôt pour en parler. Après tout rien ne presse.

 

- Je peux coucher chez toi ?

- Oui mais demain je me lève de bonne heure, j'ai à faire.

- Pas grave, on se lèvera de bonne heure toutes les deux.

à suivre
Par Chanette - Publié dans : Chanette
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Mardi 24 mai 2016 2 24 /05 /Mai /2016 07:29

Chanette 19 - Trafic 6

6 - Shaving pour Bernadette, dépucelage pour Paulino

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Mercredi 26 septembre

 

Je me réveille, prend conscience de la présence de Bernadette à mes côtés qui roupille encore. Je me lance dans de ces trucs parfois ! Bof, ça pimente la vie, non ?

 

Je la réveille, elle est radieuse. Tant mieux ! Elle prend une douche, et bien sûr, il ne reste rien du savant maquillage de la veille !

 

- Ce soir, je te donne un cours de maquillage, je te ferais un œil, et tu essayeras de faire l'autre toute seule, d'accord ?

 

Elle est d'accord, elle est enchantée, ravie.

 

- Faudra aussi que je te débroussaille un peu la foufoune ! Sinon, tu vas faire quoi aujourd'hui ?

- Je pensais me rendre chez ce peintre !

 

Ah ! C'est vrai ! Le peintre, les tableaux ! Du coup je lui raconte toute l'histoire, du moins tout ce que j'en sais.

 

- Alors tu vois, c'est dangereux, tu ferais mieux de laisser tomber.

- Je l'avais acheté surtout parce que Monsieur Nancini m'avait affirmé que le cours grimperait dans des proportions financièrement intéressantes ! En le revendant j'aurais pu être tranquille pendant un moment et j'aurais laissé tomber mon boulot actuel.

- Je croyais que les tableaux t'avaient fasciné quand tu étais venue à la galerie.

- Ce ne sont pas les tableaux qui m'ont fasciné ce jour-là, c'est toi !

 

J'aurais décidemment tout entendu.

 

- Mais tu ne savais pas qui j'étais à ce moment-là ?

- Non, j'ai eu comme un coup de foudre, et quand l'abbé m''a mis en garde, ça n'a rien arrangé, au contraire.

 

Ben, oui puisque c'est son fantasme… Mais qu'elle est employé le mot "coup de foudre" me gêne. Je n'ai aucune envie que cette rencontre débouche sur une liaison, il faudra que je trouve le moyen de recadre tout ça.

 

J'ai essayé trois fois dans la journée de joindre Nancini afin de savoir de quelle façon il avait eu connaissance de mon adresse et de quel droit il la communiquait au premier venu ! Mais Monsieur ne répond pas. Après ce qui s'est passé chez le peintre, il doit se cacher et refuser de répondre aussi bien aux inconnus qu'aux personnes qui ont été liés à cette affaire. Sur ce point-là, je peux le comprendre !

 

Le soir, en rentrant à la maison, je cherche mon téléphone perso, apparemment il n'est pas dans mon sac ! L'aurais-je oublié au studio ? Pourtant je ne m'en suis pas servi, possible que je l'ai laissé à la maison ce matin ! Je cherche partout et je recherche encore ! Pas de téléphone ! Je me le suis fait piquer ? Quand ? Je prends mon sac à main et en renverse tout le contenu sur la table. Mon dieu, quel bordel !

 

Mais, il est là, mon téléphone ! Je range tout et un bout de papier attire mon attention : c'est un numéro de téléphone que j'ai inscrit, mais le numéro de qui ? Le trou ! Incapable de me souvenir ! Quelqu'un que je dois appeler ou rappeler ? Et puis c'est pour le boulot ou c'est personnel ? Je compose le numéro sur mon téléphone perso.

 

- Oui, allo, je vous demande une seconde, je suis en réunion, restez en ligne…Me répond une voix masculine.

 

Un blanc, puis le revoilà.

 

- C'est qui ? demande-t-il.

- J'allais vous demander la même chose, j'avais noté votre numéro, mais je ne me souviens plus pourquoi.

- Si vous me disiez votre nom, ou votre pseudo ?

 

Il me parle de pseudo ! C'est donc professionnel, je n'ai pas utilisé le bon téléphone, et comme une imbécile je n'ai pas masqué mon numéro. Cela, dit faudrait pas que je devienne parano non plus !

 

- Je suis Chanette !

- Chanette ? Ça ne me dit rien du tout.

- Et vous êtes qui, vous ?

- Bertrand !

- Bertrand ? Je ne vois pas, je n'ai pourtant pas inventé ce numéro ?

- Attendez votre voix me dit quelque chose… Vous ne vous faites pas appeler Christine, dans certaines occasions ?

- Ça m'arrive !

 

Je ne vais pas aller lui dire que c'est mon vrai prénom !

 

- J'y suis maintenant j'avais demandé à la personne qui tient la galerie rue de Seine de vous communiquer mon numéro. J'aimerais beaucoup vous revoir !

- Pour…

- Vous ne devinez pas ?

- Pour du sexe ?

- Euh, oui !

- Ce ne sera pas gratuit !

- Je m'en doute parfaitement et ce n'est pas un problème. On prend rendez-vous maintenant ?

 

Je fais quoi ? Manifestement, c'est bien pour du cul qu'il veut me revoir et non pas à propos des tableaux, d'ailleurs, il s'en fout des tableaux, il ne les aime pas et je le sais bien. Les temps sont un peu durs en ce moment, je ne vois pas pourquoi je refuserai un client, mais je vais le faire casquer, pépère !

 

- Vous voulez combien de temps ?

- On va dire une heure trente !

 

Je lui annonce le tarif, le triple de ce que je prends d'habitude. Ce type doit être habitué aux escorts de luxe, alors pourquoi me gêner ?

 

- D'accord, je n'ai pas mon agenda professionnel avec moi, téléphonez-moi demain matin au numéro que je vais vous envoyer par texto, nous fixerons rendez-vous.

 

Bernadette est revenue à l'heure prévue. Ça me gonfle un peu, je ne suis plus très motivée… mais bon, j'ai promis, je vais faire ce que j'avais dit et après je larguerais les amarres.

 

Le choc : Elle est allé chez le coiffeur, il lui a fait une coloration blond cendrée et une coupe au carré avec une frange, c'est inspiré de la perruque d'hier soir mais en moins "vulgaire". Elle s'est acheté une robe, un truc imprimé, c'est bien mieux que ce qu'elle avait hier, mais ça ne lui va pas, ce n'est pas terrible. Il faut que je me rende à l'évidence, elle ne sait pas choisir ses fringues. Il faudrait que je l'accompagne ! Je suis désolée mais ce n'est pas prévu dans mon programme.

 

- On s'embrasse ? Demande-t-elle un peu confuse.

- Bien sûr qu'on s'embrasse ! Humm ! Smack !

- Alors comment tu me trouves !

- Quel progrès ! La coiffure est super, ton petit sac n'est pas mal non plus, la robe j'aime moins, mais ça c'est une question de goût, c'est vrai qu'hier avec nos bêtises, on a complétement zappé l'essayage des robes !

- Ah, il faut que je te dise, j'ai été vilaine, je ne t'ai pas écouté et je me suis rendue au domicile du peintre, je me suis dit qu'avec ma carte de presse, je ne risquais pas grand-chose. Ça ne répond pas, j'ai essayé trois fois dans la journée, je suis allé demander au café tabac que tu m'avais indiqué, ils ne l'ont pas vu depuis plusieurs jours.

- Il se planque !

- Tu n'as pas une autre piste ?

- Ben, non !

 

Et à ce moment une idée me traverse l'esprit, une piste j'en ai une : Bouyon ! Mais je la garde pour moi et ne m'en servirais pas, je ne veux plus entendre parler de cette affaire.

 

- Alors on fait quoi ?

- Ben je vais commencer par te débroussailler ta foufoune, ensuite ce sera cours de maquillage.

- On fait ça maintenant ?

- Oui, si tu veux on cassera la croute après.

- C'est que je voulais te payer le restaurant.

 

Le temps d'y aller, de bouffer, de revenir, c'est une affaire d'au moins deux heures. Pas question.

 

- On ira au restaurant quand je t'aurais fait toute belle !

- Alors fais-moi belle !

 

Et quand je l'aurais "fais belle", j'invoquerais la fatigue ou l'heure tardive pour ne pas y aller.

 

- Dis-moi, je peux te poser une question ?

 

Je m'attends au pire !

 

- Pose !

- Tu vis tout le temps toute seule ?

 

Ouh là là ! En décodant, ça veut dire qu'elle cherche à savoir si je suis libre, et si je le suis, elle va essayer de s'immiscer dans la faille ! La pauvre va être déçue !

 

- Je suis mariée, mais mon bonhomme je ne le vois pratiquement plus, c'est comme si on était séparé. Sinon, j'ai une bonne copine, on se voit environ une fois par semaine, ça suffit à mon bonheur. Voilà !

 

Elle digère l'information, cela a dû contrarier ses plans immédiats. Je me rends compte alors que je n'ai pas été assez explicite, en n'étant pas assez ferme sur ma situation, je lui ai laissé une "fenêtre". Comme elle est beaucoup moins con qu'elle en a l'air, elle va en profiter. On verra bien. Passons à autre chose.

 

- Mets-toi à poil ma bibiche !

- Je suis ta bibiche alors ?

 

Elle est comme les gosses, un petit rien lui fait plaisir. Elle retire sa robe imprimée :

 

- T'as vu, j'ai acheté ça !

 

Ça c'est un ensemble culotte, soutien-gorge bleu gris. Sans être exceptionnel c'est tout de même dix fois mieux que les horreurs qu'elle avait sur elle, hier.

 

- Humm ! Pas mal ! Commentais-je !

- J'enlève !

- Enlève !

 

Elle se déshabille sans problème, ses restes de pudeur semblent avoir disparus. Mais pourquoi lui ai-je demandé de se mettre intégralement nue. Il n'est pas nécessaire d'enlever son soutien-gorge pour une séance de shaving à ce que je sache ?

 

Ce qui fait que maintenant, j'ai ses jolis nénés à portée d'yeux… et à portée de main et de bouche par la même occasion, mais comme je l'ai déjà dit, la motivation n'est pas vraiment présente ce soir.

 

Sont quand même mignons ses seins. Sont comme des aimants. Je m'approche, donne un petit coup de lèvres, juste comme ça, pour le fun, elle se laisse faire…

 

J'ai comme l'impression que ma motivation revient !

 

Allez un petit coup de langue cette fois, un autre un petit peu plus long et après je suis sage…

 

Ben non pas moyen d'être sage, voilà que je lui roule un patin ! Et comme j'adore caresser pendant que j'embrasse, je la pelote un petit peu. Evidemment, elle se laisse faire, et nous voilà à nous cajoler mutuellement.

 

Il faut parfois savoir prendre sur soi ! Je me dégage.

 

- Viens je t'emmène dans la salle de bain.

Chanette19f1.jpg

Y'a du boulot ! Je la fais assoir sur le bidet. Je me mets en sous-vêtements afin de ne pas me coller des polis partout, et j'attaque au ciseau afin d'enlever du volume. C'est assez fastidieux. Dans quoi, je me lance, je vous jure ? J'applique ensuite un gant imbibé d'eau très chaude sur son pubis, afin de bien dilater les pores et de limiter les réactions allergiques. Puis allons-y pour le barbouillage de mousse.

 

En ce qui me concerne j'ai opté pour l'épilation à la brésilienne, ça me permet de porter des culottes très échancrées et je trouve ça plus joli que le "ticket de métro". Mais pour Bernadette, je vais me contenter d'un triangle classique en virant tout ce qui dépasse… et il y en a ! Je fais délicatement le côté gauche, puis je remets un gant d'eau chaude et de la mousse avant d'attaquer le côté droit. J'applique ensuite un gel apaisant pour clamer le feu de la lame.

 

- Et voilà, va te regarder !

- Hi, hi, c'est rigolo, ça me change, il va falloir que je m'habitue !

- Ça va peut-être te piquer, je vais te noter le nom du produit, tu n'auras qu'à en acheter. Reviens, pendant que j'y suis je vais te raser un peu les jambes.

- Oui, mais attends, faut que je fasse pipi !

 

Elle va pour quitter la salle de bain.

 

- Ben tu vas où ?

- Je t'ai dit : faire pipi !

- Tu ne veux pas que je regarde ?

- Que tu me regardes faire pipi ?

- Oui, j'aimerai bien te voir faire pipi avec ta petite chatte, toute bien dégagée.

 

C'est bien sûr de la pure provocation, si elle se choque, je n'insisterai pas, mais pour le, moment elle paraît plus stupéfaite que choquée.

 

- Tu n'as jamais regardé une autre fille faire pipi ?

- Si !

- Raconte !

- Après, là j'ai envie

- Raconte en vitesse, tu me donneras les détails après :

- La fille avec laquelle j'ai eu mes premiers rapports… ça a commencé comme ça !

 

Ses yeux se troublent ! Allons bon, qu'est ce qui se passe encore ? Elle chiale, juste quelques instants. Je m'approche pour la consoler, elle m'évite, me croise.

 

- J'y vais ! Je reviens !

 

OK, j'ai compris, elle s'en va pisser aux toilettes. Je ne la dérangerai pas. Bruit de chasse d'eau, Elle revient, elle a toujours les yeux humides, mais elle a retrouvé le sourire.

 

- Tu veux que je te raconte ?

- Oui, bien sûr !

 

Elle se rassoit sur le bidet !

 

- Ce jour-là avec les éclaireuses, on jouait à un jeu idiot, on était par équipe de deux, mais on n'était pas sur un pied d'égalité, l'une devait commander l'autre, et là c'était la copine qui commandait. On était toujours ensemble, on était amies, mais ça n'avait jamais été plus loin. Quand je lui ai dit que j'avais envie de pipi, elle m'a dit : D'accord on va faire l'une devant l'autre ! Et comme j'exprimais mon embarras. Elle m'a expliqué que c'était elle qui commandait, que je n'avais qu'à obéir. J'ai pas trop aimé, alors elle a changé de tactique et m'a dit que depuis le temps qu'on avait envie de se regarder la foufoune sans vouloir se l'avouer, on avait là une occasion en or. Cette fois l'argument a porté, on a pissé l'une devant l'autre. Alors tu sais ce qu'elle a fait ?

- Ben non, raconte !

- Elle a terminé avant moi ! Elle s'est levée, s'est approchée de moi, elle mit la main dans le filet de pipi qui coulait et l'a porté à sa bouche ! J'étais abasourdie. Puis elle s'est mise à me tripoter ma chatte avec ses doigts, elle m'a léché, elle m'a fait jouir. Je n'osais pas évoquer ce souvenir de façon précise à cause des circonstances, cette histoire de pipi me paraissait bizarre, d'ailleurs je n'en ai jamais parlé à personne, ni au curé qui m'a confessé, ni à ma mère. Tu es la première à qui j'en parle ! J'ai l'impression qu'un cycle recommence ! Tu comprends ?

- Un cycle ?

- Oui, je m'étais découverte en tant que femme, et puis mon éducation a repris le dessus, mais pas totalement, j'étais un personnage double, journaliste catholique le jour et branleuse dans le plumard, la nuit. J'attendais bêtement qu'un déclic me tombe de je ne sais où pour choisir vraiment ma voie. J'ai terriblement pris sur moi, le jour où je suis venu sonner ici ! Je n'y croyais pas, je me disais, j'ai peut-être une chance sur dix, une chance sur vingt, mais il faut que j'essaie… et ça a marché !

 

Attention, c'est les grandes eaux ! Elle est là à poil dans mes bras ! Sa peau est douce. J'ai déclenché un phénomène que je suis incapable de maîtriser. Il me faudrait du recul. Mademoiselle se calme !

 

- Tu te rends compte de tout ce que tu m'as apporté depuis hier, tu t'en rends compte, Christine ?

- Tu peux m'appeler Chanette !

- Chanette ?

- Oui, Christine, c'est pour l'état civil, mes amis m'appellent Chanette.

 

Et voilà que je lui donne encore une occasion de se rapprocher de moi, je ne changerais jamais.

 

La solution : parler d'autre chose !

 

- Tu es sûre que tu as pissé à fond ?

- Oui, pourquoi ?

- Tu ne peux vraiment pas en faire encore une goutte ou deux ?

- Parce que tu voudrais voir ? Ben d'accord, dès que j'aurais une petite envie, je te montrerai. On fait quoi, on se prépare pour le restau ?

 

Ce n'est pas raisonnable, il faut que je l'aide à se maquiller, que lui fasse admettre que sa robe imprimée n'est pas géniale, quelle en essaie une autre. On n'est pas prêt d'y aller !

 

- Et si on se faisait livrer ! Je connais un bon traiteur chinois !

- Je n'ai jamais été dans un restaurant chinois !

- Ah ! Et bien tant, mieux comme ça tu découvriras quelque chose… Je téléphone et après : leçon de maquillage !

 

Je lui maquille complètement l'œil droit, lui demande de bien regarder bien comment je fais, quels produits, tout ça,…

 

- Et, maintenant, tu essayeras de faire l'autre toute seule. Et pas de panique, le résultat risque d'être très moyen. C'est normal, dans deux ou trois jours ça ira tout seul.

 

Finalement, elle apprend bien, c'est une bonne élève. Une fois maquillée, elle a voulu se rhabiller, je la stoppe au moment où elle s'appétait à enfiler sa robe imprimée.

 

- Si tu essayais celle-ci !

- Parce que celle que j'ai acheté, elle n'est pas bien ?

- Si, mais rien ne nous empêche d'essayer autre chose.

 

Qu'est-ce qu'il ne faut pas dire !

 

Elle essaie la robe, se trouve pas mal, mais décide avec une certaine mauvaise foi, qu'elle préfère son truc en imprimé. On ne va pas se fâcher pour ça !

 

- Tu devrais aussi t'acheter un beau pantalon, une femme peut être très sexy en pantalon !

- Ah ?

- Je parie que tu n'en mets jamais !

- Disons que je n'en porte pas depuis un bon bout de temps. T'en a un à me faire essayer.

- Je dois avoir ça…

 

On sonne, c'est le traiteur !

 

- Bon, ben on va passer à table, on s'occupera des pantalons plus tard. !

- J'ai une petite envie de pipi ! Me confie-t-elle.

 

Oui, bon, mais là j'ai faim ! Je la suis quand même aux toilettes. Elle s'assoit et descend sa culotte sur les chevilles.

 

- C'est dingue de refaire une chose pareille ! Ah, Je crois que je bloque !

- Concentre-toi !

 

Elle ferme les yeux, elle est partie dans ses fantasmes, probablement avec sa camarade éclaireuse

 

- Ça y est !

 

Un petit filet coule. Alors je refais tous les gestes qu'elle m'a racontés dans son récit : Je mouille mon doigt de son urine et je le porte à ma bouche, puis lui caresse le sexe alors que sa miction n'est pas complétement terminée, et je finis par y porter la bouche, me délectant de sa bière jaune. Puis comme je l'ai fait la veille, je fais danser ma langue autour de son clitoris, pendant que mes mains passent sous les bonnets de son soutien-gorge pour en caresser les tétons.

 

Elle a joui tout de suite, là, sur la cuvette des chiottes. Elle m'attire vers elle, m'enlace, m'embrasse, me demande si elle rêve. Je suis extrêmement excitée. Envie qu'on échange nos rôles, je lui demande, Elle veut bien !

 

Elle n'avait pas tout de suite compris, (on n'avait pas voulu comprendre), que moi aussi je voulais faire pipi...

 

- Je ne peux pas faire ça ! Me dit-elle. L'air franchement désolée.

- Ce n'est pas grave ! Regarde et après tu t'occuperas de moi.

 

Elle est rassurée. Elle craignait sans doute que je l'oblige ! Comme si c'était mon genre ! Mais c'est vrai qu'elle ne pouvait savoir, après tout on se connaît si peu.

 

Je pisse, Son visage est quelques centimètres de ma chatte. Ses lèvres remuent, elle veut me dire quelque chose, n'y arrive pas, se reprend.

 

- Je vais… Je vais essayer.

- Ne te forces pas, il y a un moment pour chaque chose, on a le temps.

 

Je vais trop loin dans ce que je dis, je me laisse emporter par mes paroles.

 

Son visage s'avance, elle vient placer sa bouche entrouverte en travers du jet. Elle se recule pour avaler. Elle avale, elle se marre.

 

- C'est chaud, c'est drôle comme goût.

 

J'ai fini, à mon tour de l'enlacer !

 

- Tu es une fille formidable !

 

Je lui ai demandé de me lécher un peu, la jouissance a été fulgurante.

 

- Ça va être froid !

- Mais, non, j'ai un micro-onde !

 

Jeudi 27 septembre

 

Paulino m'a rappelé dès le matin. Il est pressé de me rencontrer et me propose de passer à 18 heures. Je n'ai aucun rendez-vous à cette heure-là, en revanche j'aurais Nœud-Pap toute l'après-midi (voir les épisodes précédents).

 

Il est surpris, Paulino. Normal, il ne m'avait jamais vu habillée en domina, mais vu la façon dont il me dévore des yeux, ça n'a pas l'air de lui déplaire.

 

- Vous allez bien depuis la dernière fois ? me demande-t-il (par pure politesse, car en fait il n'en a probablement rien à foutre)

- Je boitille encore un peu mais sinon ça va ! Et vous ?

- Bof ! On m'a cambriolé, je n'ai pas tout vérifié, mais j'ai l'impression qu'on ne m'a rien volé, mais vous verriez le bordel ! Je ne sais pas ce qu'ils cherchaient !

 

Moi, je sais ! Mais motus !

 

- Vous avez des nouvelles de Monsieur Nancini ? Reprend-il.

- Je vais vous dire un truc, pour des raisons qui me regarde, je ne veux plus entendre parler ni de Monsieur Nancini, ni des tableaux de Tedesco. Je refuse d'en discuter et je refuse qu'on aborde le sujet devant moi.

- Bon, je ne cherche pas à savoir ce qui s'est passé, mais il a dû se passer quelque chose ! Je n'insisterai donc pas !

- Il faut que je vous explique comment ça se passe ici.

- Je m'en doute un peu, ce n'est pas la première fois que je me rends dans un donjon, vous savez que j'adore jouer à l'esclave !

- Tu as tes habitudes chez une maîtresse ?

- En fait non ! Il y a vingt ans je fréquentais une belle domina, je n'étais pas encore très connu à la télé et j'y allais environ une fois par moi. Cette liaison a duré 4 ou 5 ans, et puis elle a changé d'activité, de région… j'en suis tombé malade. J'ai essayé de retrouver l'équivalent, en vain ! Alors je n'y vais plus que de temps en temps quand la pression est trop forte, mais sans illusion.

- J'ai compris, je te promets de faire de mon mieux, mais je ne suis pas magicienne non plus ! On y va ! Ici, on va pouvoir faire bien plus de choses que la dernière fois, j'ai plein d'instruments, de sex-toys, des godes ! Allez à poil ! Esclave ! Quand tu seras prêt je te veux à mes genoux.

- Oui, maîtresse !

 

Ce n'est pas le genre à se déshabiller à la barbare, non c'est que je te pose bien la chemise sur le dossier de la chaise, que je te mette bien le pantalon dans les plis. Quand Monsieur est enfin prêt, il s'agenouille devant moi. Je lui attache le collier de chien et la laisse, il ne bronche pas, voyons la suite.

 

- Regarde-moi et ouvre ta bouche ! Est-ce que tu sais ce qui va t'arriver ?

- Je… je crois !

- C'est bien !

 

Je lui crache ma salive dans sa bouche, il avale sans broncher.

 

- Tout à l'heure si j'ai envie de pisser, je te ferais boire mon urine !

- Avec plaisir, maîtresse !

- Relève-toi et tourne-toi ! Ecarte toi les fesses et tortille du cul !

- Comme cela maîtresse !

- Oui comme ça !

- Il est pas mal ton petit cul pour un homme, un petit peu rebondi, non vraiment pas mal ! On t'avait déjà dit que tu avais un beau cul ?

- Non, c'est une première !

- Tu sais que je vais t'enculer avec un bon gode ?

- Oui maîtresse !

- En fait, tu en meurs d'envie, c'est ça ?

- J'aime ça c'est vrai !

- Et tu n'as jamais essayé avec une vraie bite ?

 

Il ne sait pas quoi me répondre, ça m'amuse !

 

- Dis donc, esclave, quand ta maîtresse te pose une question, c'est qu'elle exige une réponse.

 

Et je le gratifie d'une gifle, comme ça, pour le fun !

 

- Non, je n'ai jamais essayé !

- Mais tu aimerais bien ?

- Je ne dis pas non, c'est une question d'occasion.

- Tu sais que je pourrais t'arranger ça ?

- Ah ?

 

Il est troublé de chez troublé, le mec !

 

- Une bonne bite, tu la suceras bien et après tu te feras bien enculer ! Ce serait délicieusement pervers, non ?

- Faut voir !

- Tu as déjà sucé des bites ?

- Il y a très longtemps !

- Raconte !

- J'étais étudiant, un jeune prof m'avait invité à une soirée, on devait être plusieurs, on s'est retrouvé à deux, on a un peu picolé, et il m'a proposé de visionner un film porno. Au bout de cinq minutes, il avait la bite à l'air et se branlait, il m'a invité à faire pareil. En fait la vue de sa queue et de ce qu'il en faisait m'excitait plus que le film, alors j'ai fait comme lui. Quand il mit sa main sur ma queue je n'ai pas bronché et je lui ai rendu la politesse. Après il s'est penché sur moi et m'a sucé. J'ai compris que je devais faire pareil et ça m'a excité, j'attendais ce moment, il m'a laissé faire, je l'ai sucé cinq minutes… et voilà !

- Comment voilà, l'histoire s'arrête là ?

- En fait, oui ! Parce que après il a voulu m'embrasser sur la bouche ! Je n'étais pas prêt pour ça. J'ai prétexté n'importe quoi, un malaise et je suis parti.

- Tu l'as regretté !

- D'être parti ? Non. Je n'avais aucune idée de ce que pouvait être la bisexualité. Pour moi on était homo ou hétéro, et j'aimais trop les femmes pour me classer comme homo.

J'ai donc refoulé cette expérience pendant des années. Mais quand j'ai eu la liaison dont je parlais tout à l'heure, et que ma domina me sodomisait avec un gode ceinture, je fermais les yeux et m'imaginais que c'était un mec qui me prenait.

- Il ne faut jamais laisser la sexualité aux taxinomistes, il n'y aurait pas assez de mots pour classer tout le monde.

- Joli !

- Mais, on a assez parlé, maintenant, viens, on va aller dans le donjon… Mais avant tu te mets ça…

 

Je lui tends un masque en vinyle doté d'ouvertures pour les yeux et la bouche.

-

- C'est indispensable ?

- Dis donc, esclave, qui c'est qui commande ici ?

- Pardon maîtresse, pardon maîtresse, je me demandais juste.

- Toute question à sa réponse, quand on sait attendre !

 

Il se passe le machin, sans comprendre.

 

Il me suit comme un toutou, c'est le cas de le dire !

 

Je me marre intérieurement car je sais pertinemment ce qui va se passer maintenant !

 

Je m'harnache de suite d'un gode ceinture et je lui fais lécher !

 

- Suce, suce la bonne bite, suce la bonne bite de ta maîtresse. !

- Slurp, slurp !

- C'est bon !

- Et si je te proposais une vraie bite, là tout de suite, tu la sucerais ?

 

Il se demande à quoi je joue. Jette un regard circulaire dans le donjon, mais comme il est placé il ne peut pas voir la cage recouverte d'un drap noir.

 

- Réponds-moi esclave !

 

Nouvelle gifle ! (Sur le masque en latex, ça ne doit pas lui faire grand-chose !)

 

- Peut-être bien !

- Alors suis-moi, je suis la fée clochette et j'exauce les vœux des gentils soumis !

 

Et d'un geste auguste, je dévoile la cage, puis je l'ouvre et demande à Nœud-Pap d'en sortir.

 

Volontairement je n'adresse pas un regard à Paulino. Je m'empare des bouts de seins de Nœud-Pap et je les serre très fort entre mes doigts, je sais que cela va le faire bander en quelques secondes. Effectivement, il offre maintenant au regard de Paulino, une jolie bite bien dressée au joli bout violacé.

 

Je l'attache à la croix de Saint-André, et me dirige alors vers Paulino. Sans un mot je m'empare de la laisse et l'emmène devant la bite de Nœud-Pap.

 

- Suce, maintenant !

 

Il n'a même pas hésité ! Vingt ans, trente ans peut-être de fantasme qui tout d'un coup se concrétisent. C'est beau, non ? Et il ne fait pas semblant, il se régale Paulino !

 

Pour Nœud-Pap, c'est différent, lui c'est un habitué, et il aime bien sucer des bites quand l'occasion se présente, j'en ai quelques-uns des clients comme ça ! Le souci c'est que mes clients "bi" sont tous beaucoup plus passifs qu'actifs. Il faut donc qu'ils acceptent quelques concessions à charge de revanche.

 

- Alors est-ce qu'il suce bien ? Demandais-je à Nœud-Pap

- C'est pas mal du tout !

 

Encore un mystère, ces mecs qui n'ont jamais vraiment sucé des bites et qui se débrouillent comme des artistes. Deux explications : Ou bien ils mentent en disant qu'ils sont béotiens en la matière ou alors le don est inné !

 

Quel dommage que je ne puisse plus voir son visage. Observer ses réactions pour la suite m'aurait intéressé.

 

- Stop ! On passe à autre chose ! Le masque tu le gardes ou tu l'enlèves, c'est comme tu veux !

 

Il semble hésiter puis le retire !

 

- On étouffe là-dessous !

 

Il prend un risque, Nœud-Pap va peut-être le reconnaitre, mais il ne va pas non plus aller crier sous les toits qu'il l'a rencontré dans un donjon dans lequel ils se sont sucés la queue.

 

- C'était bon ?

 

Il opine du chef !

 

Je n'ai pas entendu !

 

- Oui Maîtresse !

 

Je le toise, et j'enlève tout ce que j'ai en haut, ça a le don de donner un petit coup de fouet à la libido de ces messieurs au cas où ils en auraient besoin. Et histoire d'en ajouter une tartine, je me pelote les seins quelques instants en jouant avec mes tétons. Les deux soumis ont des billes à la place des yeux.

 

- Esclave ! Clamais-je à l'intention de Paulino.

- Oui Maitresse !

- Tu vas continuer d'obéir à ta maitresse ?

- Oui Maîtresse !

- Je vais t'attacher au chevalet, l'autre esclave va venir derrière toi et il va t'enculer !

 

Il ne dit pas un mot, il y va tout seul, il est prêt !

 

Je passe devant Nœud-Pap !

 

- Tu y va doucement, c'est peut-être sa première fois ! Essaie de ne pas jouir, je te ferais sucer sa queue avant.

 

Voici un arrangement qui lui convient parfaitement. Un peu de gel, une capote, et hop Nœud-Pap entreprend de dépuceler Paulino.

 

Pa si facile, son trou du cul est vraiment très serré, et il faut s'y reprendre à plusieurs fois, mais quand c'est entré, c'est entré. La bite de Nœud-Pap va et vient dans le conduit anal de Paulino qui se pâme.

 

- Alors ? Ça te plait de faire enculer par une bonne bite ?

- Ahrf ! Oui Maîtresse !

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Quand j'y pense, combien de bonhommes sont sortis de mon studio en ayant eu leur première relation bisexuelle ? Un paquet ! Non pas qu'ils n'en avaient pas envie, mais ils ne se donnaient pas l'occasion de réaliser leur fantasme. Ici je les oblige, ou du moins je joue à les obliger… et ça marche !

 

Nœud-Pap souffle comme un bœuf, Paulino gémit, tout va bien.

 

Je les fais arrêter, demande à Nœud-Pap de sucer Paulino, lequel parait fort surpris de cette fantaisie, mais ne dit rien. Je les laisse deux ou trois minutes, puis je reprends en main Paulino, (je me méfie du stress post éjaculatoire, et je préfère que ça se passe avec moi). Je le branle donc, il jouit assez vite. Je vais chercher des lingettes. Fin de la prestation.

 

Nœud-Pap n'a pas joui, j'ai oublié de lui dire de se masturber, et en bon esclave, il n'a rien fait du tout ! Pauvre Nœud Pap !

 

- Tu veux te branler ? Ou tu préfères faire ça ce soir en pensant à moi !

 

Il me regarde avec des yeux tout ronds, je lui fais quelques effets de poitrine afin de le décider. OK, il se branle.

 

- Ça a été ! Demandais-je à Paulino au bout de quelques instants.

- Oui, très bien ! Me répond-il.

 

Il a, effectivement l'air enchanté, mais il se rhabille sans un mot, en me jetant des coups d'œil bizarres. Nœud-Pap se rhabille aussi de son côté. J'ai l'impression qu'il cherche à me dire quelque chose. S'il me reparle des tableaux je fais une crise, mais je ne pense pas ce soit ça ! Je vais lui faciliter les choses !

 

- Nœud Pap, attends-moi cinq minutes dans le donjon et ferme la porte !

 

Il ne cherche pas à comprendre et va s'y enfermer.

 

- Toi, tu as envie de me dire quelque-chose ! Lançai-je alors à Paulino.

- Oui, mais comme il s'agit d'un sujet que vous ne souhaitez pas évoquer, je ne sais comment faire.

 

Ah : Non, ça ne va pas recommencer !

 

- Je ne veux rien entendre !

- J'ai bien compris, je ne dirais donc rien, mais vous avez sans doute raison d'adopter cette attitude, ces tableaux sont hyper-dangereux, c'est de la dynamite.

 

Je ne réponds pas ! Je le sais bien qu'ils sont dangereux, je les ai affrontés en première ligne, mais il n'a pas besoin de savoir ça...

 

- Le simple fait d'en avoir un chez soi peut mettre la personne en danger de mort !

 

Bon, il va se taire, on se croirait dans un film de science-fiction de série Z dans lequel des objets anodins renferment des monstruosités gélatineuses venues phagocyter tous les habitants de la Terre.

 

Je ne relance pas. Ça y est, il s'est rhabillé.

 

- Ce fut un plaisir, je reviendrais ! Saluez pour moi le sympathique monsieur qui vous attend à côté ! Bisous ?

 

On s'embrasse chastement et je vais lui ouvrir la porte quand soudain...

 

Déclic !

 

Ses paroles résonnent dans mon cerveau "Le simple fait d'en avoir un chez soi peut mettre la personne en danger de mort !" Et ce con qui a refilé le sien à Anna ! Voilà qui change la donne.

 

- Restez un instant, j'ai changé d'avis. Si je vous ai bien compris, ma copine Anna, qui dirige la galerie serait donc en danger de mort ? C'est bien ça ?

- Mais non, elle doit bien être en contact avec Nancini d'une façon ou d'une autre et elle va le lui rendre. Je lui ai d'ailleurs demandé de me prévenir quand elle l'aurait joint, j'ai quelques petites questions à lui poser à celui-ci !

- Monsieur Paulino, qu'est-ce que vous savez au juste sur ces tableaux ?

- Y'a de la drogue dissimulée sous les boursouflures, un truc très cher et très dangereux, c'était apparu sur le marché il y a quelques années, puis on n'en a plus entendu parler. Faut croire que les narcotrafiquants essaient de relancer la vente ! A priori Nancini est tombé sur ces tableaux par erreur, les trafiquants doivent obligatoirement être en train de les rechercher, et ces gens-là sont des tueurs.

- Vous avez trouvé ça comment ?

- J'ai foutu le tableau dans un coin de mon bureau après l'émission, le lendemain une des boursouflures étaient fendue, je suppose que c'est la femme de ménage, elle n'est pas un modèle de délicatesse ! J'ai regardé, j'ai vu un sachet en plastique dedans, ça m'a intrigué, alors je suis allé chercher une scie électrique et j'ai découpé toute la boursouflure à sa base, j'ai ouvert le sachet, j'en ai respiré un tout petit peu, ça m'a mis dans un drôle d'état ! Bref après, j'ai rafistolé tout ça chez moi avec du plâtre et de la gouache. Et comme je n'arrivais pas à joindre Nancini, j'ai apporté le tableau à la galerie. Voilà vous savez tout !

- Mais pourquoi n'avez-vous pas prévenu la police ?

- Bof ! La police !

- Pour des affaires comme ça, en principe, ils se bougent le cul ! Il faut les prévenir !

 

Il pousse un long soupir avant de me répondre :

 

- Vous pouvez garder un secret ?

- Bien sûr !

- Je suis consommateur de cocaïne, je préfère que la police ne vienne pas fouiller dans mes comptes et dans mes relations.

- Et si ma copine porte plainte, c'est grave

- Non ! Si elle me met hors du coup, ça devrait le faire.

- Bon O.K. On se tient au courant !

 

à suivre

Par Chanette - Publié dans : Chanette
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