Léna Van Eyck

Lundi 19 juillet 2021 1 19 /07 /Juil /2021 18:44

Les filles du bois maudit – 2 – Jehan par Léna Van Eyck

 

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Agir vite, le ligoter, le traîner dans les fourrés, le bâillonner au cas où il reprendrait connaissance, puis attendre. Plus la troupe se rendrait compte tard de sa disparition moins ses compagnons auraient de chances de le retrouver, au bout d’un moment le terrain à battre serait trop important. Quelques minutes après, elle entendit des cris, ses compagnons l’appelaient. Apparemment les recherches se faisaient n’importe comment sans aucune logique, plusieurs cherchaient au même endroit, d’autres emplacements étaient dédaignés, évidemment la thèse d’un enlèvement ne pouvait leur venir à l’esprit. Pour eux, il s’était soit trouvé mal sur la route ou alors il s’était perdu, ou encore terrorisé par ce qui lui était arrivé, il avait déserté et était ressorti de la forêt. C’est sans doute cette dernière hypothèse qui fut retenue par ses compagnons car ils ne tardèrent pas à abandonner les recherches !

– Et il est à moi, maintenant le grand benêt !

 

Il était peut-être à elle, mais maintenant il fallait le traîner, ce type trimballait tout un attirail plus ou moins guerrier dont il fallut l’alléger assez vite en le camouflant entre les racines surélevées d’un très grand arbre. Mais ce délestage s’avéra vite insuffisant. Il fallait trouver une autre solution. Sarah attendit un bon moment, puis elle estima que la petite troupe devait maintenant être assez loin, sauf si elle avait eu la malencontreuse idée de marquer une halte. Ne voulant prendre aucun risque, elle entreprit de grimper le plus haut possible sur un arbre. Une fois perchée, elle essaya de scruter les signes d’une présence humaine proche, mais elle ne décela rien, même pas la moindre petite fumée. Alors elle mit ses mains en porte-voix et imita le cri de l’effraie. Un tel cri en pleine journée ne pouvait que réveiller les craintes superstitieuses chez ceux qui l’entendraient, d’autres penseraient peut-être à un signal humain… Mais dans les deux cas le résultat ne pouvait être que des cliquetis d’armes, des ordres scandés, des vilains petits bruits, en résumé… Mais seul un envol de perdrix vint troubler les murmures de cette forêt profonde…

 

En redescendant, elle eut la mauvaise surprise de voir son prisonnier s’agiter, certes il était bien attaché, et ses sons sous le bâillon se transformaient en d’inaudibles borborygmes. Sarah savait le danger qu’il y a à laisser bâillonner un être humain sans surveillance. Elle libéra sa bouche tandis que l’homme la dévisageait, hagard.

 

– Qui es-tu ? Qu’est-ce qu’il m’arrive ? J’ai mal à la tête.

 

Le jeu pouvait commencer !

 

– Tu es blessé, ta compagnie a été prise en embuscade…

– Qu’est-ce qu’ils sont devenus ?

– Ils sont morts je suppose.

– Mon frère, il y avait mon frère !

 

Comme le lui avait enseigné la sorcière, Sarah savait que tout plan, aussi bien préparé qu’il pouvait l’être contenait sa part d’imprévu… Son explication était mauvaise.

 

– Est-ce que mon frère est mort ?

– J’en sais rien !

– Détache-moi, faut que j’aille voir !

– Et tu vas aller voir quoi et où ? Tu vas te repérer comment dans cette forêt ?

– Détache-moi, je trouverais bien !

– Tu devrais plutôt me remercier de t’avoir sauvé la vie !

– Si tu m’as sauvé la vie, pourquoi tu m’attaches ?

– Pour ne pas que tu fasses des bêtises !

 

Manifestement, le type ne comprend rien, être fait prisonnier par une femme dépasse son entendement, et quand elle lui dit qu’il n’est pas prisonnier il comprend encore moins. Il se plaint de la tête.

 

– Alors avance, je vais te soigner, mais il nous faut de l’eau.

 

C’est près de la source, tandis que Sarah passait de l’eau sur son visage qu’elle lui expliqua :

 

– Bon, je suis une fée. Pour des raisons que je ne peux t’expliquer, mon refuge a disparu, je dois désormais gagner d’autres lieux, mais pour cela il me faudra traverser des contrées où mes pouvoirs seront limités, il me faut donc une escorte, ce sera toi l’escorte !

– Moi, et pourquoi moi ?

– On va dire que c’est le destin !

 

Le grand benêt s’appelait Jehan, c’est fou le nombre de gens qui se prénommaient Jehan !

 

– Tu sais construire une baraque ? L’endroit devient trop humide, nous risquons d’attraper une mauvaise fièvre !

– Tu es une fée, tu devrais pouvoir la soigner.

– Non, tu es mal renseigné, certaines fièvres sont plus fortes que les fées. Alors la baraque tu sais faire ou pas ?

– Je veux bien essayer…

– Donc tu ne sais pas faire ! On va donc partir avant les mauvais jours, mais il nous faudrait des chevaux !

 

Le terrier devenait humide, il fallait constamment l’assécher, parfois l’écoper, ils dormaient mal, la survie au quotidien leur coûtait une telle énergie que la préparation de leur départ était sans cesse remise au lendemain.

 

Oh, ils avaient bien essayé de sortir de la forêt, mais ils en furent à chaque fois dissuadés par la présence de gens en armes.

 

– C’est qui, ces soldats ?

– Les troupes de messire Baudoin, je pense qu’ils vont tenter de prendre le château de son frère messire Thierry !

 

Cela n’avait rien d’étonnant, lorsque le seigneur Thierry avait maté la révolte des paysans, il s’était trouvé du jour au lendemain sans personne pour cultiver ses terres. Qu’à cela ne tienne, il n’avait rien trouvé de mieux que d’enlever des paysans dans les duchés voisins notamment celui de son frère Baudoin. Celui-ci attendit le moment favorable pour prendre sa revanche. Ce moment étant donc arrivé.

 

– Ah ! Et toi tu appartenais à quelle troupe ?

– Celle de messire Charles ?

– Qui c’est celui-là ?

– Le cousin par alliance de messire Bernard…

– Arrête, je n’y comprends plus rien !

– Tu es décidément une drôle de fée !

– Encore plus que tu ne le crois, allonge-toi sur le dos, je vais te chevaucher

– Mais je ne suis point un cheval et puis où iront nous dans cette position ?

– Au paradis !

 

Le jeune homme regardait Sarah d’un air ahuri !

 

– Fais ce que je te dis, et tu y trouveras beaucoup de plaisir.

– Mais !

– Fais-moi confiance ! Allez ! J’aurais voulu te faire du mal ce serait fait depuis longtemps.

 

L’argument sembla convaincre Jehan qui se coucha sur le sol.

 

Il s’étonna néanmoins que la femme lui tire ses braies, vers le bas, laissant ainsi apparaitre son sexe flaccide.

 

– Mais que…

– Mais que quoi ? J’ai envie de baiser ! Tu ne vas pas me dire que ça te déplait.

– L’adultère est un péché !

– Eh bien tu te confesseras, les curés adorent qu’on leur raconte ce genre d’histoire.

– Tu blasphèmes !

– Bon, tu vas te taire un peu, on n’entend que toi ici, et tu me laisses opérer.

 

Sarah pris la bite du jeune homme dans ses mains, lui imprima quelques mouvements de masturbation afin de la raidir quelque peu.

 

Elle renifla un peu la chose et lui trouva une odeur un peu avancée. Elle n’avait rien contre les senteurs un peu fortes, l’époque s’accordant assez mal avec les déodorants corporels, mais là, trop c’était trop. Elle prit un peu d’eau dans sa gourde de cuir et du savon dans sa besace et entrepris de nettoyer un peu cette quéquette avant d’entreprendre de la sucer.

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Et c’est le moment, cher lecteur de faire une parenthèse culturelle, en ces temps-là on ne se lavait que sommairement et les parties intimes étaient le plus souvent négligées. Pas très grave puisque les rapports sexuels tolérés par la religion et la bienséance se limitaient à des pénétrations sans préliminaires, dans l’obscurité, monsieur couvrant madame. D’ailleurs on ne faisait pas l’amour pour faire jouir Madame, mais pour accomplir son devoir conjugal. Toute position non conforme était considérée comme perverse, la pipe était jugée comme un acte insensé, dégoûtant et contre nature, la sodomie comme un entreprise satanique. Quant au broutage de minette, qui penserait à vouloir faire une chose pareille ?

 

Mais quand ces messieurs voulaient découvrir d’autres horizons, il restait les bordels où les filles les plus belles et les plus chères n’hésitaient pas à dévoiler leur savoir-faire par devant et par derrière, de la main, de la bouche, de la chatte et du cul. Et puis n’allez pas croire que toutes les femmes étaient de bois, passive devant leurs maris, certaines s’encanaillaient hardiment avec leurs amants dans des positions diverses et variées, et même qu’elles n’éteignaient pas les chandelles…

 

Marthe avant d’être vieille et de vivre de la sorcellerie, avait été belle et ribaude, experte des choses de l’amour, elle avait fait l’éducation libertine de Sarah en la prostituant. Parce que disait-elle « avec ce savoir tu pourras toujours manipuler les hommes ». Et la jeune sorcière s’était accommodée de cette situation

 

La pine étant lavée, elle put alors la mettre en bouche, elle avait appris à aimer le contact d’un joli gland avec sa langue.

 

– Mais que fais-tu ?

– C’est désagréable ?

– C’est défendu !

– Alors c’est encore meilleur… Oublie ce qu’on t’a raconté, ferme les yeux et laisse-toi faire, grand benêt !

– Je ne veux pas !

– D’accord, tu ne veux pas, ce serait donc un viol, mais je constate que tu te défends bien mollement, d’ailleurs tu ne te défends pas du tout, tu protestes. Alors maintenant silence, je ne peux point en même temps te sucer ta bite et t’expliquer que ça me plait bien.

 

Sarah aimait sucer des bites, elle en appréciait la douceur et le gout musqué, sa préférence allait au gland car c’est là que la texture est la plus délicate et c’est là que vient finir par suinter la petite perle de plaisir au goût si subitement salé, mais bien sûr cela ne n’empêchait pas de pratiquer de longues allées et venues au sein de sa bouche afin d’éprouver la raideur de l’organe, elle adorait aussi jouer avec les couilles de l’homme jusqu’à les faire rouler dans sa bouche, une petite récréation en somme.

 

Avec les michés que lui présentaient la sorcière, elle se permettait parfois d’aller plus loin et de prodiguer au verso de l’homme des faveurs encore plus interdites. Mais elle n’osa point s’aventurer sur ce terrain avec ce semi puceau qui s’efforçait de cacher le plaisir qu’il avait à recevoir cette fellation savante.

 

Sarah s’excitait tant à sucer et à lécher que bientôt sa minette fut trempée de son jus. Elle s’en humecta les mains afin de lubrifier largement la bite de Jehan, lequel ne comprenait pas bien le but de la manœuvre.

 

Alors sans crier guère, Sarah s’empala sur la bite du jeune homme, et quand elle fut bien enfoncée, elle se mit à coulisser, d’abord calmement puis en geignant de plaisir. Enivrée de jouissance, elle ne se contrôle plus et proféré de joyeuses insanités.

 

– Qu’est-ce que c’est bon, une bonne bite dans le cul !

 

A demi sur son nuage, Jehan réalisa alors qu’il était en train d’enculer Sarah « à l’insu de son plein gré ».

 

La vision des flammes de l’enfer faillit le faire débander, mais la jeune femme redoubla la cadence et garda en elle la chose bien raide. Et c’est les yeux mi-clos que l’homme déchargea sans le fondement de la belle qui n’arrêtait pas de miauler de plaisir. Elle décula, la bite ressortit presque encore un peu raide mais poisseuse de sperme et maculée de taches merdeuses. Sarah ragaillardi par sa chevauchée s’empressa de nettoyer cette queue, non pas par souci d’hygiène mais par simple gourmandise…

 

– Alors, ça t’a plu ?

 

L’homme fut incapable de répondre. Sarah s’éloigna un tout petit peu, puis s’accroupit face au jeune homme qui se reculottait, le regardant dans les yeux par pure provocation, elle se mit à pisser d’abondance.

 

SarahB2– Tu pourrais te tourner quand tu fais ça ! Rouspéta le jeune homme.

– Pourquoi ? Ce n’est pas joli ?

– Pourquoi m’entraines-tu vers le péché, je ne t’ai rien fait qui mérite une telle chose !

– C’est pas un peu fini avec ça ! Tu iras te confesser puisque ta religion est si pratique.

– Tu n’en as pas, toi, de religion ?

– Nous en parlerons un autre jour ! Réfléchis : tous ces soldats qui tuent, qui violent, qui torturent, eux ils font du mal et pourtant les curés les bénissent. Alors tu ne vas pas nous faire tout une histoire parce que je t’ai sucé, que je me suis fait enculer et que je pisse devant toi. Dieu a autre chose à faire que s’occuper de ta bite !

– Je ne suis pas convaincu !

– C’est pas grave, on fera avec !.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Lundi 19 juillet 2021 1 19 /07 /Juil /2021 18:37

Les filles du bois maudit – 1 – Sarah par Léna Van Eyck

 

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Amis lecteurs, le moyen âge décrit dans ce récit est un moyen-âge de fantaisie, mon ambition n’étant pas d’écrire un texte historique, mais une nouvelle érotique.

 

1 – Sarah

 

Sarah essuya une larme. En émergeant discrètement du buisson, elle pouvait maintenant observer distinctement les soldats du baron escorter la sorcière. Ils l’avaient enfermé dans une sorte de cage à roulettes attelée à un vieux bourrin. Une cage ! Ridicule ! Dés fois qu’elle s’envole ! Comment une sorcière aussi puissante que la vieille Marthe avait-elle pu se laisser ainsi capturer ? Cette question la taraudait sans cesse. Certes, Sarah était bien placée pour savoir que les pouvoirs de la sorcière n’étaient pas si extraordinaires que ça. Ceux-ci ne naissaient, non pas du mystère mais de la connaissance. Elle savait des choses que les autres ne soupçonnaient même pas, parce qu’une autre sorcière les lui avait appris et ainsi de suite… les philtres, les poisons, les pièges, une parfaite connaissance de la nature, et aussi le don de manipuler l’âme humaine. Mais tout cela ne servait pas à grand-chose contre la force brute et la multitude.

 

A quelques minutes près, Sarah avait failli, elle aussi être embarquée. Ça lui avait pris comme ça, comme une envie, d’aller dire bonjour à son copain le crapaud, bête stupide et immobile, mais elle aimait son contact froid dans le creux de ses mains. Elle en avait profité pour remplir sa gourde en cuir bouilli dans l’eau du torrent et s’y laver ses petits petons.

 

L’affaire avait été ultra rapide. Les soldats du baron avaient cerné la petite cabane, quelques instants plus tard, ils enfermaient la sorcière faisant fi de ses gesticulations, de ses invectives et de ses anathèmes, ils mirent ensuite le feu à la pauvre masure. Bande d’imbéciles, des préparations rarissimes et difficiles allaient partir en fumées, des manuscrits secrets retransmis de générations en générations et même Lisbeth, la gentille petite chouette qui n’avait jamais fait de mal à personne subirait le même sort cruel.

 

C’était clair les emmerdements recommençaient !

 

Toute sa jeune vie n’avait été qu’une suite de malheurs, elle était née avec la pauvreté, l’injustice, l’intolérance, la bêtise… Quel âge avait-elle maintenant ? Elle aurait bien été incapable de le dire, ce qu’elle savait c’est qu’elle avait son sang menstruel depuis maintenant sept années complètes.

 

Elle se remémorait encore et toujours ces événements, et de toute façon leurs souvenirs ne la quitterait jamais. Ce jour-là, les paysans affamés avaient attaqué le château, bien sûr l’assaut avait pitoyablement échoué, et la répression fut atroce, les plus chanceux furent ceux qui moururent de suite dans les premières minutes de la charge, les autres périrent dans des souffrances atroces, le massacre fut aveugle, l’âge, le sexe, importaient peu aux brutes chargées de l’expédition punitive, et même ceux qui n’étaient pas de la révolte furent aussi victimes de la boucherie. Sarah avait dû à sa chance insolente, si toutefois on peut parler de chance en pareilles circonstances, le fait d’avoir la vie sauve. Elle jouait avec quelques gamins à quelques centaines de mètres des huttes, dans l’eau du petit ru. Quand le sol gronda des sabots de la cavalcade, ils se cachèrent d’instinct, assistèrent de loin, hébétés et choqués, au début du massacre puis s’enfuirent se cacher dans l’épaisseur de la forêt avoisinante.

 

Y survivre n’était pas évident, s’organiser encore moins, et après une première nuit pendant laquelle la solidarité et le chagrin soudèrent le petit groupe dans un élan de douleur, les premières dissensions apparurent, certains voulaient aller ici, d’autres là, certains, même voulaient aller demander pardon au seigneur, et pendant ce temps-là la faim gagnait les petits ventres.

 

Et puis, ils ne surent jamais qui les attaqua, ce fut bref, violent, sans cruauté excessive, ceux qui commirent le forfait emportèrent les cadavres. Sarah ce jour-là eu la deuxième « chance » de sa pauvre vie. Envoyée par ses petits camarades suite à un tirage au sort à la courte paille dans un arbre y dénicher des œufs d’oiseaux, elle assista impuissante à la tragédie. Elle resta longtemps sur sa branche, malade de rage et de haine. Seule la fatigue de la position la fit redescendre, mais elle ne luttait plus, elle avança vers n’importe où, attendant résignée, la rencontre avec la créature qu’elle soit humaine ou non qui lui enlèverait sa pauvre vie…

 

C’est alors que la « sorcière » la recueillit !

 

Voir à présent la sorcière partir vers un sort sans doute inéluctable la laissait dans des sentiments partagés. Certes en l’hébergeant dans sa cabane, elle lui avait sauvé une vie qui ne valait plus grand chose, et Sarah lui en fut infiniment reconnaissance, elle crut que la sorcière allait remplacer cette mère qui ne méritait pas l’injuste sort que lui avaient infligé les soldats du baron.

 

Non pas que Marthe, « la sorcière » fut méchante, cela aurait été plus simple. Mais elle ne manifestait même pas une parcelle d’affection. Ce qu’elle voulait c’est transmettre son savoir, plus même, façonner un être dans sa manière à elle de voir les choses et de comprendre le monde.

 

Cet apprentissage n’était pas toujours évident, et parfois la sorcière la punissait, les gifles étaient courantes, mais parfois elle avait aussi droit aux coups de badines sur son cul dévoilé, et même aux bouquets d’orties. Sarah ne s’était jamais rebellée face à ses punitions, estimant la plupart du temps qu’elle les méritait, à moins qu’elle y trouvât aussi un trouble plaisir inconscient à se les laisser infliger !

 

De cette éducation, la jeune apprentie en prenait et en laissait, et tout compte fait en avait pris pas mal, mais ce qu’elle avait détesté c’est qu’en échange de cette initiation qu’elle n’avait en aucun cas demandée, elle devait en contrepartie servir de bonne à tout faire (et dans tous les sens du terme) à sa logeuse. Passe encore d’aller ramasser des champignons et des myrtilles, de relever les pièges à lièvres… Laver le linge dans l’eau froide de la rivière n’était guère agréable, mais se servir de son corps comme monnaie dans des transactions dont elle ignorait les tenants et les aboutissants la révoltaient. Le fait de ne savoir où aller l’empêcha de fuir, quelques coups de verges sur les fesses l’incitèrent à limiter ses ronchonnements et elle appliqua l’un des principes de son étrange préceptrice : « quand quelque chose ne te plaît pas, essaie d’y trouver au moins un côté agréable. »

 

C’était plus facile à dire qu’à réaliser… Après que le premier l’eut prise par devant et par conséquent dépucelé, puis par derrière, la sorcière laissa d’abord passer l’orage de son ressentiment puis lui expliqua que non seulement ce ne devait pas être une corvée mais qu’elle pouvait même y trouver certains plaisirs. Elle n’insista cependant pas.

 

Sarah avait fini par s’accommoder de cette situation, et elle était devenue experte dans l’art des pratiques interdites. Désormais elle savait se régaler d’une bonne bite bien juteuse dans la chaleur de sa bouche ou dans l’étroitesse de son cul.

 

La sorcière crut lui apprendre comment prendre elle-même cette fameuse jouissance, mais Sarah ne l’avait pas vraiment attendu pour cela… Ce qu’elle ne comprenait pas c’est pourquoi les hommes étaient incapables de lui donner ce plaisir qu’elle pouvait se donner elle-même.

 

– C’est la nature des hommes, ils croient nous connaître, mais ils ne nous connaissent pas. Nous avons cet avantage sur eux…

 

Et puis un jour la sorcière l’informa que le partenaire serait une femme. Sarah se rebella d’instinct, mais de façon bien formelle.

 

– Elle veut juste te caresser, et elle est très douce !

– Ça ne me plait guère !

– Tu n’en sais rien, tu n’as jamais essayé, et lave-toi bien les pieds !

– Les pieds ?

– Ben oui, les pieds.

 

Un plan, un plan bien construit, bien solide, qui lui permettrait de partir, d’échapper à tout cela… Des hommes, puis maintenant une femme, il y aurait quoi après ? Un bouc, un ours, une troupe de soudards ou le démon en personne ?

 

Le visage de l’inconnue était masqué par un foulard de soie dévoilant uniquement les yeux et la bouche. La surprise fut de taille, la voix douce et suave de l’inconnue eut raison rapidement de son parti-pris renfrogné. Les caresses furent longues, sensuelles, agréables, elle les rendit donc. L’échange fonctionnait et pouvait aller plus loin.

 

– C’est la première fois que tu es au lit avec une femme ?

– Forcément ! Répondit Sarah (mais au sens propre du terme)

– Tu es belle !

– Si tu le dis !

 

La belle dame se contenta de caresser sensuellement Sarah, se satisfit d’affleurements sur les bras, les cuisses et le ventre. Puis elle s’enhardit légèrement, éprouvant la douceur et la rotondité ses seins avant de tenter un bout de langue sur le téton. La jeune fille fut surprise quand l’inconnue après lui avoir embrassé chastement le pied, vint lui lécher les orteils du pied gauche avec une certaine frénésie.

 

– Il sont jolis tes pieds !

– Ah ?

 

Et après le pied gauche, ce fut le pied droit, une longue lèche assez baveuse. Elle revint ensuite aux seins et cette fois la pression de la bouche sur les tétons se fit plus entreprenante au point que Sarah en eut un premier frisson, puis un second.

 

– Mes caresses te déplaisent ?

– Non, ce n’est pas désagréable !

– Alors, tu vois, tout ira bien !

– Tout finit par passer, dans une heure, tu ne seras plus là, je penserais à autre chose !

– Dans une heure ? Si tu pouvais te souvenir de mes caresses !

– Je n’ai pas beaucoup de mémoire !

– Tu te donnes parfois du plaisir toute seule ?

– « Elle » a dû te le dire !

– Si tu te donnes du plaisir avec tes mains, ces mains peuvent aussi en donner aux autres !

– Je ne comprends pas, tes mains ne te suffisent pas !

– Non, parce que quand je le fais toute seule, je n’ai pas un joli petit minois en face de moi, un joli corps que je peux caresser, qui me caresse aussi !

– Bon alors je fais quoi ?

– Fais-moi avec tes mains ce que tu te fais, toi avec les tiennes !

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– Je trouve ça bizarre !

– Si tu ne veux pas, tant pis, on en reste là, je reviendrais dans une semaine, et j’espère que tu auras changé d’avis !

– Ouais et en attendant je vais recevoir une correction !

– Pas du tout, la sorcière comme tu l’appelles, n’en saura rien, ce sera notre secret ! Alors d’accord tu préfères réfléchir ?

 

Sarah ne sut jamais si la gente dame bluffait, mais l’honnêteté apparente du marché l’incita à lui faire confiance. Aussi ne protesta-t-elle plus quand la main de l’inconnue s’aventura dans sa minette.

 

– Regarde comment je fais… non là tu ne vois rien, mets un coussin sous ta tête, laisse-toi aller, et ensuite c’est toi qui me donneras du plaisir.

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Trois doigts allaient et venaient dans la chatte de l’apprentie sorcière lui provoquant des ondes de plaisirs et des gémissements lascifs. L’endroit ne tarda pas à s’humidifier, du coup la masturbation exercée par l’inconnue s’accompagnait désormais d’un insolite bruit de clapotis. L’autre main ne restait point inactive et venait pincer le téton de la jeune femme qui se pâmait d’aise.

 

Alors d’un coup, sans crier gare, la bouche de la belle inconnue vint remplacer les doigts, et après s’être régalé du miel qui l’imbibait, elle se mit à lécher, là où il fallait, juste sur le petit bouton d’amour, ne pouvant se retenir Sarah manifesta bruyamment sa jouissance.

 

L’inconnue attendit quelques instants que la petite sorcière reprenne ses esprits, puis approcha son beau visage du sien, les bouches se rapprochèrent, les langues se rencontrèrent, une folle passion les animaient toutes deux.

 

– A ton tour ! Proposa la belle.

 

Sarah n’était plus en état de refuser, mais elle s’étonna que cette femme mystérieuse se couche sur le ventre et non sur le dos. Evidemment la pose avait l’avantage de mettre en valeur un fessier magnifique à la peau laiteuse, mais comment opérer.

 

– Lèche-moi mon petit trou, j’adore ça !

 

Il eut été indécent de la part de Sarah de discuter une proposition d’une personne qui venait de lui donner tant de plaisir, aussi comme dans un rêve, écarta-t-elle les deux magnifiques globes afin d’accéder au petit feuillet brun et fripé qui semblait la narguer.

 

Elle approcha son visage, langue en avant, rencontra une saveur légèrement âcre mais non désagréable et commença à léchouiller tout ça, du coup l’anus se mit à s’entrouvrir.

 

– Un doigt ! Dit l’inconnue.

– Plaît-il ?

– Tu te mouilles un doigt et tu me l’enfonces dans le troufignon !

– Ah ! Répondit simplement Sarah en faisant comme demandé.

– Hum, j’adore ça, remue le bien maintenant, essaie de mettre un deuxième doigt, voilà comme ça, remue bien ! Oh que c’est bon !

 

Cette petite fantaisie dura plusieurs minutes aux termes desquelles, la dame se retourna en demandant que l’on s’occupe maintenant de sa chatte.

 

Sarah y plongea son visage et vint lécher l’endroit trempée comme une soupe. Elle crut d’abord que l’inconnue s’était pissée dessus, mais elle connaissait le goût de l’urine, ce n’en était pas. Alors elle lécha consciencieusement trouvant la saveur subtile.

 

– Plus haut ce sera encore meilleur !

 

Effectivement, en se masturbant Sarah avait pu constater qu’un petit bouton en haut de la chatte était plus sensible que le reste, elle n’en avait pas parlé à Marthe, se disant qu’elle était peut-être victime d’une malformation incongrue. Elle apprit donc ce jour-là que toutes les femmes possédaient un clitoris et que le tripoter donnait beaucoup de plaisir.

 

En effet quelques dizaines de secondes après avoir commencé à butiner le bouton d’amour de l’inconnue cette dernière jouissait dans un raffut infernal à tel point que la sorcière vint regarder discrètement si tout allait bien.

 

Une nouvelle fois les deux femmes échangèrent un doux baiser, mais l’intimité ne dura pas longtemps, il fallait que la belle dame reparte.

 

« Vivement qu’elle revienne ! » se dit Sarah

 

Retour au présent

 

Il n’était pas impossible que les soldats la recherchent. Elle savait où se cacher. Deux caches bien différentes, l’une était une sorte de gros terrier perdu au beau milieu d’une fosse en contrebas, et dissimulé dans la ronce. Quelques pièges disséminés sur son chemin ainsi que des leurres destinés à tromper les chiens permettaient de sécuriser l’endroit. Par contre il n’était pas confortable et ne servait pas à grand-chose en plein hiver, sauf à s’y cacher quelques heures… Mais nous étions en été… Sinon il y avait autre chose de beaucoup moins rustique, mais aux contreparties peu ragoûtantes… nous en reparlerons plus loin.

 

Sarah se cacha dans le terrier quatre jours et quatre nuits, ne sortant que pour boire au ruisseau et s’alimenter de baies sauvages. Un plan germait, mûrissait, elle l’appliquerait bientôt. Avec tout ce qu’elle savait, elle pouvait manigancer, intriguer, trouver sa place dans ce monde qui n’était pas fait pour elle. Mais pour cela il lui faudrait des complices, il lui faudrait aussi s’éloigner de ces lieux trop risqués où si elle était arrêtée par les gens d’armes, son sort finirait par rejoindre celui de la « sorcière »… sur un bûcher !

 

Sarah regarda sa main. Cette bague la serrait un peu et elle avait du mal à s’y habituer. C’était un cadeau de l’inconnue masquée.

 

« Si un jour les gens d’armes te prennent, montre-leur cette bague, ils t’accuseront de vol alors voilà ce qu’il te faudra dire… »

 

Cette femme mystérieuse était revenue une dizaine de fois. Elle avait troqué sa cagoule contre un loup assez conséquent mais qui permettait de laisser libre la partie inférieure du visage. Elle dévoilait ainsi le bout de son nez en mettant en valeur sa belle bouche aux lèvres de fraises. Les rencontres devenaient plus hardies, c’était complètement nues qu’après avoir usé de folles caresses sur tous les endroits de leurs corps, elles s’installaient chacune visage contre sexe pour de la langue, faire venir leur jouissance. Sarah se persuada assez vite que la sorcière épiait leurs ébats et s’en régalait. Non seulement cela ne l’importunait pas, mais elle ressentait de la fierté de savoir maintenant si bien faire et de pouvoir le montrer.

 

A ces évocations, l’apprentie sorcière ressentit un picotement caractéristique entre ses cuisses, l’appel du plaisir, celui-là même qu’on lui avait enseigné de ne point refuser. Alors Sarah s’allongea le plus confortablement possible – et ce n’était guère évident dans ce trou – écarta les jambes et dirigea sa main vers le fouillis de ses poils. Tout mouillé là-dedans. Elle porta sa main trempée sous ses narines ! Elle appréciait d’ordinaire le mélange de ses odeurs intimes, mais aujourd’hui c’était décidément trop fort. La sorcière lui avait appris à se laver, à s’oindre d’onguent afin d’éviter les puces et autre bestioles gratteuses.

 

Elle n’avait pas eu trop le temps ces jours-ci… Mais l’excitation ne désarmait pas pour autant, le corps de l’inconnue envahit son esprit lui donna la chair de poule, alors violemment elle se dépoitrailla et tandis que sa main gauche allait d’un téton à l’autre, le pinçant, le tirant, le tordant, le serrant, le tortillant… la droite se frottait contre sa vulve, effleurant à chaque passage son bouton de plaisir et chaque fois un peu plus… Et ce jusqu’à ce que ce petit organe de chair réclame l’exclusivité de ses caresses.

 

Alors frénétiquement elle fit frotter l’intérieur de son majeur et de son index, collés l’un à l’autre, de plus en plus vite. Quand elle sentit l’orgasme arriver, en un réflexe, elle se retourna en finissant les fesses en l’air et le visage dans le foin afin d’étouffer le vacarme de sa jouissance. Elle s’endormit peu après.

 

Sarah grimpa sur un arbre, un très grand arbre, et scruta l’horizon, rien, il n’y avait rien, et ce n’est qu’après plusieurs heures qu’elle aperçut la petite troupe. Elle était à la lisière de la forêt et s’apprêtait à s’y enfoncer. Ce n’était pas pour elle, la troupe était certes en armes mais ne paraissait pas d’allure à en découdre. Plutôt s’agissait-il d’une escorte ou d’une mission lointaine, mais alors pourquoi traverser la forêt… et bien tout simplement parce que pour qui la connaissait cela signifiait un bon raccourci. Jadis la forêt inspirait peu confiance et les gens du coin, fussent-ils soldats, préféraient la contourner, la pensant ensorcelée. Mais le baron avait fait venir des hommes en armes des régions bien plus au Nord. Eux n’avaient pas ces frayeurs… Pas encore…

 

« Les idiots, ils vont se perdre, là-dedans ! »

 

Elle attendit qu’ils pénètrent, Elle pouvait les suivre, les devancer, courir à leurs côtés, ils ne s’apercevaient de rien. Tout juste les chevaux poussaient-ils des hennissements que leurs cavaliers avaient tôt faits de faire taire !

 

A un moment elle regarda la petite compagnie de plus près. Le chemin de terre est étroit, permettant juste le passage d’une carriole, les soldats avançaient donc en file. Elle repéra parmi eux, un homme à pied, une espèce de jeune benêt, le menton en galoche et l’air satisfait. Il ne fallait pas non plus qu’il soit trop lourd… Oui ce serait celui-là ! Elle était maintenant maîtresse de son destin !

 

La pierre qu’elle avait depuis longtemps choisie possédait des angles acérés. Il suffisait de savoir la lancer. Mais cela elle savait parfaitement le faire. Quand on sait chasser des lapins ou des oiseaux à coups de pierres, alors un homme vous pensez bien !

 

– Aie !

 

Le benêt la reçut juste en dessous du mollet !

 

– Gardes à vous ! On nous attaque !

 

A ces mots, le sergent vociféra des ordres, et les hommes se mirent en cercle, armes aux mains.

 

– Montrez-vous bandes de lâches ! Gueula-t-il à l’adresse des nuages.

 

Son attitude était débile, il était bien évident que si guet-apens il devait y avoir, ce serait non pas des pierres qui auraient été envoyé sur les soldats mais des flèches en pleines poitrines. Après quelques minutes où il ne passa rien, la logique militaire traditionnelle « j’ordonne d’abord, je réfléchis après » entra en jeu. Le sergent vint s’enquérir de la blessure de notre valeureux benêt, puis fit avancer ses hommes en rayons dans les fourrés sur une cinquantaine de mètres. Sarah avait bien sûr détalé depuis longtemps et observait la scène depuis un arbre fourchu.

 

Le gradé à défaut d’autres explications finit par conclure à une chute de pierre accidentelle, ne voulant montrer à personne sa crainte que les ragots concernant l’aspect maléfique de la forêt se révèlent exacts. Et ils repartirent…

 

Le grand benêt, lui commençait à souffrir, et à avoir du mal à marcher. Inexorablement il se traînait en queue de troupe, cent coudées le séparaient à présent des autres. Sarah jugea le moment propice de lancer la deuxième pierre. Celle-ci était ronde, n’était point faite pour blesser, mais pour assommer. Bien visée, elle envoya notre jeune soldat dans les hautes terres de l’inconscience.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 4 juin 2016 6 04 /06 /Juin /2016 18:17

Le livre de Mars

5 - Les plaisirs de Mars

OphirChasma

 

Partouze (partie 2)

 

- Bon on rentre à la maison tout de suite où on reprend la partie ? demanda Vera.

- Mais qu'est-ce qu'on fait du curé ? S'inquiète Kazuko

- On va le ficeler, lui bander les yeux, et le laisser dans un coin ! Propose quelqu'un.

- Vous n'avez pas le droit !

 

On le ficelle, et je m'arrange pour que ce soit moi qui lui bande les yeux, je fais en sorte de mal ajuster le bandeau. Cela m'amuse de savoir qu'il pourra nous voir faire et qu'il va se retrouver dans un drôle d'état.

 

Tout le monde s'observe, j'ai l'impression que personne n'ose prendre l'initiative de redémarrer.

 

Mais c'est encore une fois Véra qui jouera le rôle de l'étincelle, elle est à côté de Najelle, lui fout la main au cul. Je me marre parce je me dis qu'elle va se faire rembarrer. Ben non pas du tout, elle se laisse faire, mais reste complètement passive. Du coup Bert arrive, fait diversion et pelote mon ex collègue par devant.

 

Kazuko, elle, a branché le gouverneur et est déjà en train de le sucer. Quant à moi je me retrouve (la chance) dans les bras de Ceylane. Larry, Fodorov et Sven nous entourent et pelotent ce qu'ils peuvent atteindre. Après avoir bien caressée et embrassée ma partenaire, l'un des mecs demandent à ce qu'on le suce. On s'agenouille alors toutes les deux et on se met à pratiquer des fellations alternatives à ces trois messieurs. C'est bien la première fois que je suce autant de bites.

 

- Libérez-moi ! Libérez-moi ! Criait le révérend, excité comme un pou et à qui personne ne répondait.

 

Fodorov a la délicatesse de me demander s'il peut me prendre, mais je ne suis pas en état de refuser, je me plie en deux, j'écarte les jambes et le voilà en train de me ramoner la foufoune. Voilà qui donne des idées à Larry qui fait à peu près la même chose avec Ceylane.

 

Sven est hors-jeu, mais se souvenant de l'image du gouverneur faisant des trucs cochons avec Bert, il se dit qu'il y a là une opportunité, Kazuko étant toujours occupée avec le sexe de William, le prospecteur se met à lui lécher les fesses avant d'effectuer un anulingus en règle.

 

Najelle en nage et déchainée se fait sauter par Bert en poussant des cris stridents. Vera un peu larguée se masturbe avec une sorte de tube fluorescent dont j'ignore l'usage premier.

 

J'ai du mal à tenir mon équilibre, Fodorov sort de moi, mais j'ai compris ce qu'il veut. Allez, c'est mon jour de bonté (à moins que ce soit mon jour de folie), je lui offre donc mon petit trou. Le voilà donc qui m'encule, et il m'encule bien ! Sauf que je ne tiens plus debout, je m'écroule sur la couchette toute proche, ça ne désarçonne pas Fodorov qui continue à me sodomiser.

 

Le gag est qu'on se retrouve à quelques centimètres du curé ligoté. Il ne serait pas hypocrite il fermerait les yeux, mais là non, il n'en perd pas une miette, ce gros porc, son caleçon est atteint de tremblements de terre et il finit par éjaculer tout seul, ce sera donc le premier à jouir ! Son stress post éjaculatoire doit être terrible parce que du coup, il se tourne du côté du mur, il ne veut plus rien voir !

 

La sodomie doit être contagieuse, Larry est maintenant dans le cul de Ceylane, tandis que Bert encule Najelle… et plus insolite (du moins pour moi) Sven pilonne le cul du gouverneur. Kazuko a rejoint Vera et elles se sont introduites le gode improvisée, une extrémité pour chacune.

 

C'est Najelle qui jouira la première, et là ça devient spectaculaire tout le monde jouit les uns et les unes après les autres. L'orgie se termine en un déluge de sperme, de cyprine et de sueur, et même de pisse à l'instar de Vera incapable de se retenir et qui arrose Kazuko, pas du tout choquée par cette pratique et que je surprends même à en avaler quelques rasades avec gourmandise.

 

- Mais qu'ais-je fais, qu'ais-je fais ! Se lamentait le père Umberto ! Vous m'avez entraîné vers le vice, vers le péché ! Je suis damné !

- Arrête ton cirque, tu l'as bien voulu, personne ne t'as obligé à regarder, personne ne t'a obligé à bander non plus ! Et d'abord comme tu as fait pour déplacer ton bandeau ? Rétorque Vera.

- Je me demande si on ne ferait pas mieux d'enterrer cette affaire ! Intervint le gouverneur : Imaginez ce que pourrait dire les journalistes et les politiques : "suite à une blague d'un prospecteur, le gouverneur part en expédition avec sa maîtresse, une aventurière et une prostituée, ça ne fait pas sérieux.

- Si on étouffe l'affaire, on ne peut pas faire inculper le révérend ! Objecte Fodorov.

- En effet, donc révérend, nous allons devoir vous supprimer !

- Vous n'avez pas le droit ! S'égosilla l'intéressé.

- En effet mais je m'en fous.

- Vous n'avez pas le droit ! Répéta-t-il en tremblant.

- A moins qu'on imagine le scénario suivant, je vais demander à un de mes amis d'inventer une belle histoire scabreuse, une histoire de cul dont vous serez la vedette. D'ailleurs on n'inventera pas tout, on donnera des détails très précis sur votre anatomie ! On va laisser mijoter, vous répondrez que tout cela n'est pas si grave, que la chair est faible, mais que vous renoncez à la prêtrise. Vous ne démissionnerez pas de votre poste de député, vos amis se chargeront de vous pousser vers la sortie. Et bien sûr, en échange du fait que je vous laisse la vie sauve, vous me promettrez le silence.

- Je ne peux me résoudre à un tel scénario !

- OK, alors on vous laisse ici jusqu'à ce que vous mourriez de soif ou d'asphyxie, ou préférez-vous une mort plus rapide ?

- Si j'accepte, de quoi vivrais-je ?

- Bof je vous accorderais une pension, sur les mes fonds spéciaux.

 

- On va rentrer, annonça le gouverneur, il n'y a pas assez de barges, on peut faire deux voyages, je rentre avec Fodorov et Najelle. Larry, vous embarquez Bert et Kazuko, Sven vous prenez la barge du curé et vous emmenez Vera. Quand à vous mesdames, continua-t-il en s'adressant à Ceylane et à moi, vous rentrez toutes seules avec vos machins ou vous préférez qu'on revienne vous chercher ?

- Ben si on peut nous ramener…

- OK, donc Larry, vous reviendrez chercher ensuite ces deux dames !

- Et le curé ?

- On va le laisser deux ou trois jours au frais, on reviendra le chercher plus tard. Surtout, laissez le bien ficelé.

 

Découverte

 

Je me retrouvais ainsi en quasi tête à tête avec Ceylane.

 

- C'est ce qu'on appelle un coup foireux ! Chuchota-t-elle.

- On ne pouvait pas savoir ! Répondis-je, un peu péteuse.

- Soyez gentils, défaites-moi mes liens, ça me gêne ! Intervint l'homme d'église.

- Pas question ! Je ne sais pas ce que tu mijotes comme plan tordu, mais ne compte pas sur nous pour t'aider. Répondis-je.

- Ecoutez, je ne peux pas rester comme ça, j'ai un besoin naturel urgent à accomplir !

- Qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ? Tu ne crois pas que je vais te la tenir, non, si tu as envie de pisser, pisse-toi dessus, ça te rappellera ton enfance !

 

Il n'ose pas, du moins pas encore, mais on ne l'entend plus.

 

- Tu vas faire quoi après ? Me demande Ceylane.

- Je ne sais pas trop, peut-être la même chose que toi !

- Il y a de la demande, et tu ne devrais pas avoir trop de mal à trouver, tu es mignonne.

- Je te demanderais peut-être de me déniaiser et de m'expliquer comme faire pour trouver des clients.

- Pas de souci, ma jolie ! Quand même cet abri, je ne comprends pas bien, je suis persuadée qu'il y a quelque chose de caché là-dedans !

- Et les prospecteurs ne l'auraient pas trouvé ?

- Ils n'ont peut-être pas eu le temps. Allez, on essaie, tu fouilles à gauche, moi je fouille à droite !

 

Si ça peut lui faire plaisir ! Il y a contre les parois pas mal d'alvéoles, ils sont remplis de réserves alimentaires mais aussi d'objets hétéroclites, je vide un truc, la paroi du fond révèle quatre visses, il ne me semble pas en avoir vu dans les alvéoles précédentes ! Je fais part de ma découverte à Ceylane !

 

- Dommage qu'on n'ait pas de tournevis ! Commentais-je.

- J'en ai un si tu veux !

- Tu te balades avec un tournevis sur toi ?

- Non, je me balade avec un couteau suisse !

 

Elle récupère l'outil, me le passe, je dévisse la paroi sans trop de conviction, je découvre plusieurs petits sacs en toile, je mets ma main à l'intérieur, j'en sors un caillou, je l'examine, des petits points jaunes brillent à sa surface, c'est une pépite d'or ! Whaouh ! La chance ! Je n'y crois pas !

 

- Ceylane, viens voir !

- Putain, je le sentais, nous voilà riches ! Mais on ne pourra pas tout prendre.

- On va négocier ça comment ?

- Sur Terre !

- Mais ce n'est pas possible, on sera fouillées à l'embarquement !

- On ne fouille pas les bagages des parlementaires, Fodorov est mon client, il m'aidera, le seul problème c'est qu'au lieu de partager en deux, il faudra le faire en trois, mais on s'en fout !

- Génial !

- Par contre je me rends compte qu'on va avoir un sacré soucis !

- Dit !

- C'est lui le souci ! Répondit-elle en désignant le père Umberto.

 

Aïe… la douche froide ! C'est sûr, ce mec va parler ! Comment gérer ça ?

 

- T'as une idée ? Demandais-je

- Il n'y a qu'une solution, on le zigouille !

 

En me disant ça elle me fit un clin d'œil, me signifiant par-là, que ce n'était nullement son intention, mais qu'il lui fallait terroriser le curé.

 

- C'est effectivement la meilleure solution ! Répondis-je en entrant dans son jeu.

- Vous n'avez pas le droit ! Cria Umberto, la bave aux lèvres.

- On va faire ça tout de suite, autant se débarrasser des corvées ! Proposa Ceylane apparemment indifférente aux protestations de l'homme d'église !

- Mais qu'est-ce qu'on va dire aux autres ? Fis-je semblant de m'inquiéter

- A mon avis ils s'en foutent, ça va éviter au gouverneur de gérer une mise en scène qui n'a rien d'évident ; ils ne chercheront pas trop à savoir.

- Arrêtez, vous n'avez pas le droit ! Continuait de crier l'ecclésiastique.

- On va l'étrangler avec ce bout de fil électrique ! Dit Ceylane qui déjà s'approchait de sa victime.

- Nooooon !

- Qu'est-ce qu'il a ? Tu veux dire une prière, ça ne sert à rien, ton Dieu n'existe pas !

- Laissez-moi parler. Juste une minute, je vous en supplie !

- On fait quoi ? Me demande Ceylane.

- Qu'on en finisse !

- Une seconde, je vous en supplie !

- Bon alors dépêche-toi, on n'a pas que ça à faire !

- Je vous donne ma parole que je ne dirais rien de votre découverte, laissez-moi la vie sauve !

- C'est ça, je vais faire confiance en la parole d'un assassin !

- Je ne suis pas un assassin, j'ignorais qu'il y avait du monde dans l'abri.

- T'avais bien vu qu'il avait une barge de posée, non ?

- Je n'ai pas fait le rapprochement ! Je vous supplie de me croire.

 

Ceylane lui passa le fil électrique autour du cou, en rapprocha les extrémités, Umberto, blanc comme un linge, tremblait comme une feuille et claquait des dents. Plus aucun son ne parvenait à sortir de sa bouche. La fille fit alors semblant d'hésiter.

 

- Pourquoi ce serait moi qui le tuerais, tu ne veux pas le faire, toi ? Me demande-t-elle.

 

Le curé profite de ce court répit pour balbutier :

 

- Ne me tuez pas, vous avez ma parole.

- Si tu veux, on tire au sort pour savoir si c'est toi ou si c'est moi qui le trucide, proposais-je.

- Bonne idée !

 

On tire au sort avec le bouchon d'un flacon ! Il tombe sur le dessus, c'est donc pour Ceylane qui s'approche à nouveau du curé :

 

- Allez, on en finit !

- Non !

- Et pourquoi non ? Qu'est ce qui nous assure que tu tiendras ta langue ?

 

Alors dans un sursaut de fierté désespérée, le prêtre répond simplement :

 

- Rien !

- On fait quoi ! On lui fait confiance ? Me demande ma complice.

- On tente le coup !

- C'est un pari fou !

- Je sais, mais je suis très joueuse.

- Alors d'accord, on joue !

 

Puis se tournant vers Umberto :

 

- Tu t'en sors bien, connard, mais écoute moi bien, si on apprend que tu as manqué à ta parole, on ne te tuera pas, on te fera pire que ça, quelques mutilations qui te rendront la vie impossible. Tu as compris, connard ?

 

Il n'en revient pas, le curé d'avoir la vie sauve, il balbutie qu'il a donné sa parole, et s'écroule en larmes en pleine crise nerveuse.

 

Umberto

 

Peu de temps après, Larry vint rechercher les deux femmes.

 

- Et moi, vous ne me ramenez pas ? S'inquiéta Umberto.

- En ce qui vous concerne, j'ai des ordres stricts du gouverneur, on vous laisse ici quelques jours, le temps que la crise gouvernementale soit résolue, on reviendra vous chercher après. Et en attendant on va vous détacher ! Elle n'est pas belle la vie ?

 

Resté seul, le père Umberto commença par remercier Dieu de ce qu'il considérait comme un miracle ! Deux fois il avait échappé à une mort certaine. Il était donc protégé et devait terminer sa mission. Quant aux promesses arrachées sous la menace, il n'y accordait aucune valeur. Le scénario que lui proposait le gouverneur était abject, il avait des appuis, il choisirait le meilleur avocat et bien sur les activités orgiaques du gouverneur et de sa clique seraient révélées, les pépites cachées aussi ! Non, mais !

 

Il chercha à s'occuper, ces journées d'exil pouvaient être une aubaine, il tenterait de comprendre ce qui se passait exactement ici. Après avoir pas mal farfouillé, il entreprit par pure méchanceté de déplacer les petits sacs de pépites découvertes par Luvia, mais ne trouvant pas de substitut adéquat, il se contenta de les glisser sous les couchettes inférieures Il avisa ensuite le grand placard opposé au sas, et le débarrassa de son contenu, six grosses visses maintenait une plaque de métal, il en conclu qu'il y avait une autre salle derrière, une salle bien protégée. La chance était avec lui. Trouver un objet en guise d'outil, lui permettant de dévisser tout ça, lui prit un temps considérable. Enlever la première visse particulièrement serrée, l'épuisa littéralement. Il se coucha, s'endormit, perdit la notion du temps et se remit à l'ouvrage en se réveillant.

 

La dernière visse enlevée, il ne se passa rien, Umberto poussa alors le panneau d'un violent coup d'épaule. Celui-ci s'écroula de l'autre côté avec un bruit sourd. Le prêtre senti d'abord le froid de la nuit martienne l'envahir, il se précipita pour s'envelopper dans une couverture, il n'y avait rien derrière cette cloison, il fallait absolument la redresser, mais à l'engourdissement causé par le froid vint s'ajouter le manque d'oxygène et la différence de pression atmosphérique. Ses forces le quittèrent très rapidement, il tomba vite dans l'inconscience, la mort suivit, très vite !

 

Agitation

 

La décision du gouverneur de s'attribuer les pleins pouvoirs était modérément appréciée. Oscar Farmer, lui s'était remis à alimenter son site sur le Marsweb, réécrivant à sa façon sa mésaventure en évoquant un kidnapping assorti de menaces de morts, une inexplicable libération, puis le piratage de son site. Avec un talent certain il fustigeait le parti religieux, le sommant de rendre des comptes. L'opinion se divisait et si certains le traitaient ouvertement d'affabulateur, la plupart se félicitait de le voir sortir de sa modération coutumière. Ces dernières heures avaient vu l'agitation monter d'un cran, on s'étonnait de la "disparition" du gouverneur, de celle de Fodorov, et au dôme B de celle du père Umberto. Les gens se rassemblaient dans les squares, écoutaient des tribuns improvisés, criaient des slogans dans les rues, confectionnaient des pancartes et des banderoles. Et si le Zodar ne comprenait pas que l'on n'écoute pas ses sermons, tout cela constituait néanmoins un joli bordel.

 

Pire, le suicide du cardinal faisait jaser et la cérémonie en sa mémoire tourna à la bagarre générale, la sécurité étant obligé de charger manifestants et contre-manifestants, les premiers s'insurgeant du fait que la décision d'envoyer la dépouille mortelle sur Terre n'ait pas encore été prise, et que le gouverneur n'ait pas daigné honorer de sa présence cette manifestation. Les autres protestant contre l'arrogance et le comportement liberticide et sectaire des partis religieux.

 

Alors que la nuit s'avançait, et que le gouverneur venait de rentrer, Chang-Lee, son secrétaire, lui communiqua un nombre substantiel de messages. Pratiquement tous était en rapport avec l'agitation présente et avec la recherche de la formation d'un nouveau gouvernement. William Carlson décida alors de prolonger l'état d'urgence et de dissoudre l'assemblée d'un coup de plume en sommant les formations politiques d'organiser des élections dans les dix jours.

 

Fodorov, de son côté, avait reçu des sollicitations de toutes part, à gauche comme à droite, on proposait à sa petite formation centriste de participer au gouvernement sous telle ou telle condition. Il jubilait car l'homme était ambitieux, mais la décision du gouverneur rendait toute cette gesticulation obsolète. Il lui faudrait dès le lendemain entrer en campagne électorale. Mais cette nuit rien ne pouvait l'empêcher de faire la fête !

 

Chez le gouverneur

 

- Le gouverneur souhaite réunir tout le monde ce soir à 22 heures. Vous viendrez ? Nous demande Larry une fois à bord de sa barge.

- On est obligée ?

- Non, mais monsieur le gouverneur le souhaite particulièrement.

- Dans ce cas !

 

Le temps de nous doucher, de nous faire toutes belles et nous voilà prêtes.

 

Ceylane s'est revêtue d'un ensemble gilet croisé-pantalon en soie beige très chic, j'ai pour ma part opté pour une petite robe noire assez courte, plutôt décolletée et laissant mes épaules dénudées.

 

- Humm ! Vous êtes en beautés toutes les deux ? Nous accueille William, le gouverneur.

- On fait ce qu'on peut !

 

Si les hommes sont en tenues relativement décontractés, les autres femmes ont comme nous fait des efforts de toilettes. Vera porte ainsi une robe noire en voile pour laquelle il n'est pas trop difficile de deviner qu'elle n'a rien en dessous. Kazuko pour sa part a choisi une combinaison imprimée décolleté jusqu'au nombril.

 

Nous ne sommes que onze, tout ceux qui étaient dans l'abri, plus Chang-Lee le secrétaire du gouverneur qui nous sert du champagne.

 

Mais voici un nouvel arrivant, c'est Oscar Farmer, il a été convoqué mais personne ne lui avait dit qu'il s'agissait d'une soirée festive ! Il est accueilli par le gouverneur qui lui présente un peu tout le monde.

 

- Euh, on fête quoi ? demande-t-il à Ceylane.

- Je n'en sais trop rien ! Lui répond cette dernière.

 

Le gouverneur demande le silence et prend la parole :

 

- Mesdames, messieurs, cette affaire est terminée, tous ceux qui sont ici s'y sont intéressés, mais sans doute pour des raisons différentes. Nous avons tous été déçu : en reconstituant l'histoire on se rend compte que quelques hologrammes en état de fonctionnement, laissés par un illuminé ont fini par plonger Mars dans une crise politique qui n'a pas que des effets négatifs mais dont il nous faudra sortir et je vais pour ma part faire mon possible pour y parvenir. Sinon, je suis désolé pour ceux qui croyaient découvrir un trésor caché…

 

Ceylane me fait un imperceptible clin d'œil.

 

- Il nous reste à savoir ce qui a poussé l'évêque au suicide…

 

Humm… embêtant, j'espère qu'il ne va pas s'acharner à chercher.

 

- Mais, bon, ce n'est pas le plus important, je vous demanderais néanmoins d'essayer de garder le silence sur cette affaire. On a appris que j'étais sorti du dôme, personne d'autre que nous ne sait pourquoi, et c'est très bien comme ça. Reste le curé, c'est un danger potentiel, je lui ai proposé l'arrangement que vous savez, j'ignore si c'est une bonne solution, je vais réfléchir quelques jours. Mais toutes les idées ont les bienvenues. Allez trinquons.

 

Tchin-tchin

 

On a tout l'air un peu con, on est là en tenue de ville, avec notre coupe champagne à la main et nos petits fours car inévitablement les images de l'orgie de cet après-midi défilent dans nos esprits.

 

On se boit un verre, deux verres… Chang-Lee sort un moment, revient avec un chariot chargé de bonnes choses à grignoter.

 

Le gouverneur reprend la parole :

 

- Je voulais ajouter, il s'est passé des... Des choses dans le refuge, il est plus que probable que quelque chose d'aphrodisiaque nous a incités à faire ce que nous avons fait. En ce qui me concerne, je dois dire que je n'ai aucune honte, aucun regret, et même que je me suis bien amusé !

 

Un peu obsédé le gouverneur, que Najelle applaudit frénétiquement imitée par l'ensemble des présents ! Cela-dit, pour l'instant on bouffe. Ici l'air est "normal" et n'est pas aphrodisiaque. Je me demande si quelqu'un osera faire le petit quelque chose qui ferait tourner la soirée en partouze, Véra peut-être… mais celle-ci est en grande conversation avec Kazuko

 

Najelle est seule dans son coin en train de grignoter je ne sais quoi, on ne s'est pas adressé une parole depuis notre rencontre au refuge. Je vais pour me diriger vers elle, mais Ceylane me précède. Je reste donc à ma place, ça va être entre-elles, la grosse explication, me dis-je ! Mais quelques minutes plus tard les deux femmes s'embrassent. Tout s'est donc bien passé, je peux les rejoindre !

 

- Alors ça va ? Commençais-je avec originalité.

- Ça peut aller, oui ! Répond Najelle sur le même registre.

- Tu avais bien caché ton jeu, dis-donc ?

- Je suis la fille de X… l'un des responsable de l'équipe technique, le gouverneur m'a dragué au cours d'une réception, je suis devenu sa maitresse, enfin... L'une de ses maitresses, mais je ne suis pas jalouse. Ensuite il m'a proposé ce poste afin de pouvoir surveiller Quenarau, et comme je me suis aperçue que tu le surveillais aussi, j'en ai parlé à William, on t'a mis sur écoute et on s'est rendu compte que tu agissais seule. Non seulement tu n'étais pas dangereuse mais tu m'aidais sans le savoir dans ma mission. Mais bon tu as réussi quand même à me doubler ! Chapeau !

- Tout ça pour rien : Répondis-je fort hypocritement.

- Non pas pour rien, le parti religieux est désormais marginalisé, son leader est mort et son second dans de sales draps. Quel que soit le résultat des élections, ils ne feront pas partie de la prochaine coalition, et ça, ça me réjouis le cœur !

- Oui mais ça ne me donne pas à manger... Et me voilà sans boulot !

- William va t'arranger ça !

 

Si elle savait...

 

- Tu es vraiment en beauté ce soir, quel dommage que tu n'aimes pas les femmes…

- Tente ta chance quand j'aurais bu quelques verres de plus, on ne sait jamais !

 

Le strip de Ceylane

 

Le gouverneur s'approcha de Ceylane, lui indiqua qu'il voulait lui demander quelque chose, et l'entraîna à part :

 

- Tout le monde m'a l'air un peu coincé ce soir, puis-je vous suggérer de nous faire un petit strip-tease, ou un petit show coquin ?

- Un strip-tease ? Mais pourquoi faire ?

- Mais, pour chauffer l'ambiance, pardi !

- Je ne suis pas sûre que ces messieurs dames le souhaitent !

- On va leur demander !

- Et pourquoi moi ?

- Je pense que vous êtes la plus apte...

- Ecoutez, monsieur le gouverneur, deux choses : la première c'est que pute, ce n'est que mon métier et je n'exerce pas mon métier 24 heures sur 24, la deuxième c'est que je suis pute et non pas strip-teaseuse.

- C'est "non" alors ?

- Pas motivée, on va dire !

 

Tandis que Ceylane viens me raconter tout ça, le gouverneur, qui avait plus d'un tour dans son sac, s'en alla chuchoter quelque chose aux oreilles de la plupart des participants, (mais pas aux nôtres)

 

Et soudain, probablement suite à un signe de quelqu'un, plusieurs voix se mettent à scander à l'unisson : "Cey-lane, Cey-lane, Cey-lane"

 

- Qu'est-ce qu'ils me veulent ? S'étonne cette dernière.

 

Puis le chœur se transforme : "Cey-lane un strip-tease, Cey-lane un strip-tease, Cey-lane un strip-tease"

 

- Le salaud ! Me dit Ceylane, allez viens, on se casse l

- Non, on ne va pas se fâcher avec ces gens-là, on aura besoin de Fodorov. Vas-y fous-leur en plein la vue, chauffe les à mort, j'irais te rejoindre quand il le faudra !

- Bon, alors devant la demande générale, je vais vous faire un petit spectacle. Annonça alors Ceylane.

 

Applaudissements unanimes.

 

Elle rejoint une partie un peu surélevée de la pièce, non sans avoir toisé le gouverneur au passage :

 

- Toi, mon pote, je me vengerais.

- Prenez ça avec humour, Ceylane répond-il, vous ne le regretterez pas.

 

Elle demande de la musique, on a droit au Boléro de Ravel, pas très original, mais toujours agréable. Elle demande aussi un drap pour mettre au sol, Chang-Lee s'en va lui chercher.

 

Et ça commence, la voilà qui virevolte au son de la musique et qui sans perdre de temps enlève le haut dans un large mouvement de bras. Elle a en dessous un petit soutien-gorge à balconnets découvrant le haut de ses aréoles. Elle envoie valser ses chaussures sans beaucoup de cérémonie, puis fait glisser son pantalon. Le string en-dessous s'il ne cache pas grand-chose devant, en cache encore moins derrière. Elle se livre ensuite à quelques mouvements de fesses que le gouverneur pense opportun d'applaudir, imité par les autres. Elle danse de nouveau, se contorsionne laissant admirer son joli dos aux formes sinueuses, puis dégrafe le soutien-gorge mais ne le retire pas. Elle fait face à l'assistance, passe ses mains sous les bonnets du soutien-gorge empaumant ses seins puis sans les lâcher se met à gesticuler jusqu'à ce que le sous-vêtement dégringole. Le public applaudit, elle baisse alors ses bras libérant ses nénés, provoquant une nouvelle salve d'applaudissements. Le string est enlevé plutôt rapidement, puis Ceylane tend le drap qu'on lui a apporté et se positionne en levrette en présentant son cul aux spectateurs. Elle écarte alors sa chatte, y fourre un doigt dedans, mime quelques très rapides mouvements de masturbation et de l'autre main, s'introduit un doigt dans le cul. Elle nous fait ça pendant une minute ou deux puis son cul se met à s'agiter d'abord de façon modérée puis de plus en vite comme si un homme invisible en rut était en train de la besogner.

 

Partouze finale

 

L'assistance ne reste pas insensible, Najelle a carrément sortie la bite de son amant, le gouverneur, et la branle doucement. Bert et Vera ainsi que Sven et Kazuko, qui n'en finissent pas de conjuguer les plaisirs de l'échangisme se bécotent et se pelotent à qui mieux-mieux ! Les autres hommes font pour l'instant banquette, moi aussi d'ailleurs, mais j'attends le signal de Ceylane, ça ne devrait pas tarder...

 

Bingo ! Ceylane me fait signe, je m'empresse de la rejoindre, j'ignore ce qu'on va faire ensemble sinon qu'il nous faudra improviser, mais aussi qu'il ne nous sera pas évident de capter l'attention des spectateurs qui risquent dans quelques minutes de ne plus rien regarder du tout !

 

- Mes seins ! Me chuchote Ceylane.

 

OK, c'est pour elle ou c'est pour la salle ? Mais bon, ça ne me dérange pas du tout, il faudrait être difficile ! Je lui gobe donc les tétons, tout en projetant ma main vers son sexe, me rendant compte contre toute attente que mademoiselle est en train de mouiller. Elle me fait me relever, en se levant aussi. Nous sommes face à face, elle me déshabille et je la caresse. Je me retrouve à poil assez rapidement, elle se couche de nouveau sur le drap, pieds vers le public et m'invite à la rejoindre en soixante-neuf. C'est donc moi qui offre mon cul à la concupiscence visuelle des spectateurs, si toutefois il y en a, ce dont je doute, un miroir ayant la bonne idée de me renvoyer l'image de l'assistance de plus en plus... occupée ! Qu'importe, je me régale de la poupoune de ma partenaire, le reste je m'en tape...

 

...mais étant la narratrice de ce chapitre, il me faut néanmoins continuer de le décrire. Alors disons que Najelle s'est accroupie afin de prodiguer une fellation au gouverneur. Chang-Lee sans doute mis au courant par son patron des affinités bisexuelles de Sven, lui lèche la queue de conserve avec Kazuko, la belle asiatique. Bert et Larry ont complètement déshabillé Vera et la pelotent par tous les bouts. Seul Fodorov et Oscar Farmer n'ont pas de partenaire et échangent des banalités de circonstances tout en se demandant s'il serait opportun de venir nous rejoindre.

 

C'est les grandes eaux du côté de chez Ceylane, à ce point que je me demande si une petite pissette n'est pas venu se mélanger à sa mouille. Mais qu'importe, je me régale, et d'autant plus que le plaisir qu'elle me donne est en train de monter crescendo. Je ne retarde pas mon plaisir, je me lâche. Je jouis, crevée, en nage, je prends sur moi pour trouver la force de continuer à lécher ma partenaire, mais je la sens au bord, j'accélère mes mouvements de langue sur son clitoris. C'est tellement trempé là-dedans que mes bruits de succion raisonnent en une sorte de slurp-slurp tout à fait insolite.

 

Mademoiselle finit par jouir, mais plus discrètement que d'habitude. On reste un moment l'une sur l'autre, enlacées, mélangées, cette journée nous à crevée, on se caresse mollement mais avec infiniment de tendresse.

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Personne n'applaudit notre prestation, c'était bien la peine ! Mais il faut dire que tous ces messieurs-dames sont en train de s'enfiler à brides rabattues: ainsi Chang-Lee, Sven et Kazuko jouent au petit train, chacun enculant le suivant dans un excellent mouvement cordonné. Vera s'essaie à la double pénétration avec Larry dans sa chatte et Bert dans son cul. Le gouverneur est allongé sur le sol chevauché par Najelle qui trouve le moyen de sucer Fodorov en même temps. Ses deux partenaires ne tardent d'ailleurs pas à jouir avant d'aller s'affaler dans des fauteuils.

 

Oscar Farmer regarde tout ça d'un air curieux se demandant toujours comment intégrer cette fête à laquelle il se sent étranger. C'est alors que Kazuko et Vera lui sautent dessus en se livrant à une double pipe parfaitement coordonnée. Sentant sa sève monter, Vera se tournera alors pour offrir son cul au journaliste, évidemment ravi de cette aubaine inattendue.

 

Najelle, elle pète la forme, et de façon tout à fait imprévisible viens nous rejoindre sur l'estrade où je restais affalée en compagnie de Ceylane. Elle a quand même l'air légèrement pompette.

 

- Allez, les filles ce soir je change de bord ! Dit-elle en rigolant comme une bossue, occupez-vous de moi, je me laisse faire…

 

C'est la surprise de la soirée, seulement je suis crevée… Mademoiselle s'allonge, écarte ses cuisses et commence à se tripoter la chatoune de façon frénétique. Ceylane, bonne fille se penche sur son téton droit et le lui suce goulument. Du coup, je me mets à gober le gauche. Il est tout érigé son téton… Najelle hurle des insanités que je n'ai pas retenues. Elle se branle de plus en plus vite. Elle jouit comme une malade, arc-boutant son corps en gueulant, puis retombe mollement, semble être ailleurs et s'endort quasi instantanément.

 

On est tous à plat, l'orgie se termine dans la douceur des fauteuils dans lesquels tout le monde se met plus ou moins à ronfler. Seul Chang-Lee tient le coup et entreprend de mettre la bouffe non consommée au réfrigérateur.

 

Epilogue

 

Najelle a été nommée responsable des prospecteurs à la place de Quenarau. Ce dernier est emprisonné, il attend son procès et on chuchote qu'il déprime.

 

Le gouverneur abrogea les décrets anti-prostitution, déclarant un peu tard (mais mieux vaut tard…) qu'il s'agissait là d'une atteinte à la liberté individuelle. Il tint à l'annoncer en avant-première à Ceylane qui, lui fit un gros bisou pour le remercier. Le gouverneur aurait préféré autre chose mais sut se montrer gentleman.

 

Les élections sanctionnèrent les partis religieux, mais ne bouleversèrent pas le paysage politique. La coalition fut de centre droit, et Fodorov conservera son poste de chef de la police. Larry n'eut aucune promotion visible mais devint chef de la garde secrète.

 

Ceylane et moi, avons pris le risque d'aller demander audience à Fodorov et de lui expliquer pour l'or.

 

- Un tiers pour vous, si vous nous aidez à partir sur la terre en neutralisant tout contrôle sur nos bagages !

- Et si je refuse ?

- Nous n'avons pas de plan de rechange ! Vous êtes notre seule carte.

- Alors d'accord !

- Vous allez aussi rejoindre la Terre ?

- Non !

 

Et oui, la richesse c'est bien, mais le pouvoir c'est encore mieux, alors quand on peut avoir les deux… On lui a aussi expliqué pour le Père Umberto.

 

- Ne vous faites pas de soucis, Bert et Kazuko sont allés pour le cueillir hier, ils l'ont retrouvé mort de froid, ce con a défoncé une cloison et il a gelé sur place. On ira chercher notre trésor tous les trois demain. Et je vous ferais embarquer pour la Terre par la prochaine navette, elle part la semaine prochaine.

 

Ceylane et moi avons à ce moment-là échangé un regard de bonheur.

 

- Je me permets toutefois d'ajouter une condition supplémentaire ! Reprit Fodorov.

- Dites !

- Oh, ce n'est pas grand-chose

- Dites

- Juste une petite pipe !

- A deux ?

- A deux !

- Gros cochon !

- Je sais !

 

FIN.

 

Reproduction interdite sans autorisation des ayants droits © Lena Van Eyck et Vassilia.net 2011.

 

lenavaneyck@hotmail.com

Par Léna Van Eyck - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 4 juin 2016 6 04 /06 /Juin /2016 18:05

Le livre de Mars 

4 - Le sanctuaire de Mars

OphirChasma

 

 

Najelle (5)

 

- On ne peut pas déranger Monsieur le gouverneur, il est en entretien.

- O.K. Appelez-moi son secrétaire.

 

Chang-Lee daigna se pointer un bon quart d'heure plus tard.

 

- Ah, c'est vous, si j'avais su, je me serais dépêché.

- On ne peut vraiment pas déranger William ?

- Il faudrait une raison énorme. Monsieur le gouverneur s'est décrété les pleins pouvoirs, et ça s'agite de partout.

- Si vous lui dites que la sécurité de sa maîtresse n'est plus assurée, est-ce que ça devrait le faire ?

- Je vais essayer !

 

Deux minutes, après Najelle était introduite (hum) dans le bureau de William Carlson, dans lequel se trouvait déjà Fodorov. Elle lui expliqua tout.

 

Il y avait de ça plusieurs mois, Najelle avait déjà confié au gouverneur l'étrange intérêt que Luvia semblait porter à Quenarau. Il avait donc confié à sa garde secrète une enquête discrète. On n'avait trouvé alors aucune connivence entre la jeune femme et des individus potentiellement suspects. Mais la situation avait peut-être évolué depuis !

 

- Fodorov, vous me faites surveillez cette Luvia, idem en ce qui concerne les gens qu'elle rencontre... Faites-moi faire aussi une analyse en urgence de toutes ses communications depuis deux mois. Et vous vous débrouillez pour obtenir ce fameux fichier, si elle ne veut pas le donner, perquisitionnez son ordi et son appartement.

- Sans mandat, monsieur le gouverneur ?

- J'ai les pleins pouvoirs en ce moment, je vais vous signer un truc.

 

Les analyses des communications de Luvia effectuées en urgence ne révélèrent rien de suspect ni au niveau du contenu, ni au niveau des correspondants, hormis une tentative de contact non aboutie de la part d'une prostituée fichée. Ne négligeant aucune piste, l'enquêteur procéda à une analyse des communications de la personne en question qui officiait sous le pseudonyme de Ceylane. Si le contenu n'apprenait rien, la liste de ses correspondants révélait des surprises de taille

 

- Oscar Farmer et le Cardinal Lajaunie parmi ses clients ! S'exclama le gouverneur, une personne disparue et une personne poussée au suicide !

 

Du coup son intérêt pour cette affaire commença à dépasser son cadre primitif, il ne s'agissait plus simplement de protéger sa maîtresse, il y avait autre chose, mais quoi ?

 

Larry et Chico

 

Une perquisition pour retrouver un fichier informatique de quatre lignes ! Une mission quasi impossible si l'occupante des lieux ne collaborait pas. Les deux flics s'étaient un peu partagé le travail. Arrivés à 15 mètres de l'immeuble, ils croisent deux jolies femmes. Un moment de réflexion, puis :

 

- Merde, c'est la nana qu'on nous a dit surveiller ! Je la file, et toi tu vas visiter l'appart !

- Pourquoi pas le contraire ?

- Parce que c'est moi le chef !

 

Larry suit les deux femmes, il connaît bien son métier, dans une grande ligne droite, il les dépasse, se planque et les prend toutes les deux en photos, puis il envoie le cliché à Najelle.

 

- Vous connaissez l'autre fille ?

- Un peu que je la connais, c'est celle qui est venue me menacer.

- O.K., je continue à les suivre, mais si elles se séparent, ça va être chaud, j'ai laissé mon collègue à l'appart de Luvia.

- Je vais essayer de vous rejoindre, donnez-moi votre position !

 

Chico a ce qu'il faut pour ouvrir la serrure magnétique. Ce qu'il ignore c'est que l'appartement n'est pas vide. Et quand à l'intérieur, Oscar Farmer entend qu'on tripote la serrure, il croit bêtement que les filles ont oublié quelque chose, alors il ouvre et ne comprend plus.

 

- Vous êtes qui ?

- Police, répond Chico ! En exhibant son badge, Et vous ?

- Heu ! Je suis un ami de Luvia

- Je n'en doute pas un seul instant, mais c'est votre nom que je voudrais !

- Oscar Farmer !

- C'est bien ce qui me semblait ! Tout le monde vous croit mort !

- Ma vie est en danger, je me planque ici !

 

Chico ne chercha pas à en savoir plus, il téléphona à Fodorov qui en référa au gouverneur. Quelques minutes plus tard le site officiel du palais du gouverneur titrait pompeusement : "La police reprise en main par le gouverneur de Mars enregistre déjà son premier succès en retrouvant Oscar Farmer sain et sauf". William Carlson jubilait.

 

- Continuez à perquisitionner discrètement chez Luvia et amenez-moi Farmer !

- En état d'arrestation, monsieur le gouverneur ?

- Mais, non pas du tout, je veux juste l'entendre. Demandez-lui d'apporter ce fichier de quatre lignes…

 

Farmer n'en menait pas large, bien sûr, il n'était inculpé de rien, mais il ne voyait pas bien comment refuser "l'invitation" du gouverneur. Il ne souhaitait pas parler de sa liaison avec Ceylane. En revanche, parler de Luvia, n'était pas un problème, puisqu'on l'avait retrouvé chez elle.

 

Il commença donc par narrer sa première visite chez lui avec le fichier.

 

- Vous l'avez, ce fichier ? L'interrompit le gouverneur.

- Oui !

 

Farmer lui tendit le document.

 

- C'est qui les deux autres personnes ?

- Anderson est un prospecteur, Kenneth Clarke et le frère de Bert Clarke, un autre prospecteur.

- Quoi ? Chang-Lee, confirmez moi les identités des propriétaires des deux barges qui se sont scratchées. Et vous Farmer, expliquez-moi pourquoi vous vous planquez ?

- J'ai reçu un mail anonyme avant la visite de Luvia, je n'y pas cru, je l'ai détruit.

- Ça disait quoi ?

- Une personne me disait qu'elle avait été payé pour me tuer, mais qu'elle s'était dégonflée, et me demandais de faire attention. Quand j'ai vu la liste de Luvia, j'ai fait le rapprochement entre les coordonnées indiquées, et celles que m'avait communiquées Bert Clarke, un prospecteur, le matin. J'ai essayé de le contacter, de même que Sven Anderson un autre prospecteur, ça ne répondais pas, j'en ai conclu qu'on essayait sans doute d'éliminer tous les destinataires du fichier de Bert et que...

 

Mais le gouverneur ne l'écoutait plus !

 

- C'est quoi ce fichier que vous avez reçu de Bert ?

- Une photo truquée avec des martiens !

- Des martiens ?

- Oui c'est assez grotesque !

- Hein ! Et les coordonnées c'est quoi ?

- Le Sud d'Ophir Chasmas.

- Vous ne les avez pas de façon plus précise ?

- Si, sur ce fichier.

 

Et sur ces entrefaites Chang-Lee vint apporter à William la confirmation des identités des propriétaires des deux barges explosées.

 

Le gouverneur jubilait ! Le reste de l'histoire l'indifférait complètement.

 

- Je ne vais pas vous retenir plus longtemps ! Ah ! Vous êtes peut-être toujours en danger ?

- Je ne peux pas savoir ! Mentit Farmer.

 

Le gouverneur donna alors des ordres afin d'offrir une protection rapprochée à Oscar, de cesser de pirater son site, et de stopper la perquisition désormais obsolète chez Luvia.

 

Chico fit la gueule en apprenant sa nouvelle mission.

 

Le gouverneur

 

La liste ne l'intéressait pas, par contre les coordonnées de l'endroit où on avait trouvé quelque chose, oui ! Ophir Chasmas, c'était bien l'endroit où on lui avait appris en priorité qu'une barge s'était scratchée, la barge de Bert Clarke. Ainsi en recoupant toutes les informations, tout devenait clair : Bert trouve quelque chose, il le communique à Quenarau qui note les coordonnées de l'endroit, quant à la liste, c'est sans doute effectivement comme le pressentait Farmer celle des gens qui ont été mis au courant par Bert et qui étaient donc à éliminer.

 

Que faire ? Inculper immédiatement Quenarau ? Bien sûr ! Mais l'homme était un dur à cuire et pouvait très bien ne pas parler ! Il y avait d'autre part fort à parier que son ordinateur avait été nettoyé de toutes traces compromettantes. Et puis Bert ne lui avait sans doute pas tout dit. Il fallait envoyer là-bas des hommes de confiance, et puis après tout pourquoi ne pas y aller soi-même ! Quand la curiosité démange...

 

- Allo, Fodorov, vous savez pilotez une barge, je crois ?

- Tout à fait, monsieur le gouverneur !

- Alors, attendez-moi au sas principal, faites préparer ma barge et emportez un détecteur de métaux, j'arrive ! Mais avant faites-moi coffrer Quenarau, c'est lui qui a fait sauter la barge de Bert Clarke.

- Quelle barge ? Qui c'est Bert Clarke ?

- Laissez tomber, je vous expliquerais en vol, vous pourrez toujours donnez des instructions à ce moment-là !

 

Larry et Najelle

 

Larry, lui continuait à suivre Luvia et Ceylane, il n'avait en effet reçu aucun ordre lui demandant d'arrêter de le faire. Il fut rejoint à l'entrée des docks par Najelle.

 

- Ça va être chaud ! Déclara cette dernière.

- Vous inquiétez pas, je connais bien le coin.

- Même celui-là !

- Oui, c'est ce qui reste du projet de gare inter-dôme, les hangars plus loin sont remplis de gens sans abris, mais là, il n'y a rien, sinon un amoncellement de ferrailles et de plastiques qui ne serviront jamais, et là au bout ce devait être le sas, il fonctionne d'ailleurs, on le teste tous les ans, ça pourrait servir de sas de secours en cas de besoin.

- On dirait qu'elles y vont !

- Elles doivent avoir rendez-vous avec quelqu'un, tiens ce doit être ce type là-bas, mais il sort d’où ce guignol, regardez un peu la dégaine qu'il se paye !

 

Le couple de suiveurs observa alors les deux femmes palabrer avec Zodar, puis ce dernier sortit d'une cachette des réacteurs dorsaux individuels, des bouteilles d'oxygène et des masques respiratoires. Alors Ceylane et Luvia après s'être équipées se dirigèrent vers la première porte du sas.

 

- Mais c'est fou, ça, elles ne vont pas sortir sans scaphandre ! S'exclama Larry.

- Les scaphandres sont peut-être à l'intérieur du sas, mais où ce type a-t-il trouvé le code et la carte pour l'actionner ?

 

La porte se referma sur les deux aventurières, Larry se précipita au-devant de Zodar et exhiba son badge de policier.

 

- Je suis le Zodar de Mars ! Répond-il

- T'as raison, où vont les deux filles ?

- Consacrer le temple des dieux de Mars. Quand ce sera fait je les rejoindrais et les vrais dieux feront régner leur ordre ici car je suis le Zodar de Mars

- Laissez tomber, vous n'en tirerez rien, il n'y a pas une barge dans le coin qu'on puisse réquisitionner ?

- J'en sais rien, j'en réfère à Fodorov.

 

Ce dernier était déjà en vol avec le gouverneur et lui passa la communication.

 

- On s'en fout ! Laissez tomber ! On a le renseignement qu'on cherchait. On est en vol !

 

Najelle prit le micro !

 

- Dis donc William, je pourrais peut-être profiter un peu de tout ça, si on trouve une barge, on peut te rejoindre ?

- Si tu veux ! Mais qu'est-ce qu'il m'a raconté Larry, que les deux filles étaient sorties du dôme en réacteurs dorsaux ?

- Oui !

- Quand ?

- Là, il y a cinq minutes !

- Ah, je comprends, elles sont derrière nous ! Dans deux heures, je serais sur place, elles avec les réacteurs elles vont mettre quatre heures. Donc ne vous pressez pas pour trouver une barge, de toute façon vous arriverez avant elles, je vous donne les coordonnées précises… Ah au fait quand vous apercevrez les nanas, ne les doublez pas, faites un détour pour ne pas attirer leur attention !

 

Luvia (8)

 

- On va peut-être faire une pause ! Me proposa Ceylane !

 

Bonne idée ! On redescend au sol ! Il y a un relais à moins d'un kilomètre.

 

- Chic, il y a de quoi se faire du café !

- Je ne sais pas ce qu'ils ont mis dans tes foutus pilules, mais on dirait que ça me donne envie de baiser ! Me déclare mon équipière.

- Moi aussi, mais je n'ai pas apporté de gode ! Répondais-je en guise de plaisanterie.

- Approche-toi donc que je t'embrasse !

- Attends j'ai rien pour te payer !

- Andouille !

 

Et déjà nos langues s'emmêlent.

 

- C'est ici que tu vas me faire le grand jeu ? Demandais-je ;

- Non, le grand jeu ce sera au retour, mais rien n'empêche de faire un "petit jeu", non ?

- Et quel genre de petit jeu me proposes-tu ?

- J'aimerais bien que tu me suces, mais avant il faut que fasse pipi, j'ai un de ses envies !

- Et si tu me faisais pipi dessus ?

- Whah ! T'es drôlement coquine, toi, mais c'est pas trop pratique ici, on ne va pas tout dégueulasser, et puis si je fais sur toi, il n'y a pas assez de réserve d'eau pour se rincer !

- Tant pis, je vais me contenter de te regarder faire !

 

Nous nous débarrassons de notre équipement et de nos combinaisons. Ceylane retire sa culotte, s'installe sur les chiottes chimiques, jambes bien écartées, et commence à pisser !

 

- Vas-y ma cochonne, fous-toi en plein la vue !

VanEyck07

C'est un vrai déluge ! Saisie d'une pulsion subite, je glisse deux doigts en plein milieu du jet afin qu'ils s'imprègnent de son urine et les porte à ma bouche ! Humm, c'est délicieusement pervers !

 

- Tu veux que je t'en laisse quelques gouttes, rien que pour toi ?

- Bien sûr !

 

Elle parvient à stopper son jet, elle s'avance sur la cuvette faisant juste reposer ses fesses sur le bord du devant. J'ai ainsi une magnifique vue de sa chatte...

 

- Approche ton museau et viens me boire !

 

Voilà une invitation que je ne saurais refuser, la petite gorgée que j'avale me remplit de bonheur.

 

- Et maintenant tu nettoies tout ça avec ta langue et tu te débrouilles pour me faire jouir, d'accord ma bibiche ?

 

Bien sûr que je suis d'accord, et si en plus je suis sa "bibiche"… N'empêche que le scénario qu'elle me propose ne dit pas ce qui calmera mon excitation… mais quelque part j'ai confiance en la suite des événements. Pour l'instant je lèche consciencieusement tout son petit fouillis. Je lève les mains vers ses seins signifiant ainsi à ma complice que j'aimerais bien lui faire quelques coquineries à cet endroit pendant que je la butine. Elle comprend le message et dégrafe son soutif.

 

Je lui serre les tétons, elle pousse des petits gémissements, je sens que cette affaire ne va pas s'éterniser tandis que je lape son clitoris érigé.

 

Son corps se raidit, la respiration devient saccadée, et voilà ma petite pute préférée qui hurle son plaisir dans ce refuge martien qui n'avait pas vraiment été prévu pour ce genre de choses !

 

Voilà ! Madame a eu ce qu'elle voulait, elle me regarde avec un de ces œil coquin, le plaisir l'a rendu encore plus craquante :

 

- Tu veux que je m'occupe de toi ? me propose-t-elle.

- Bien sûr !

- Alors allonge toi sur la couchette, ferme les yeux et je t'emmène au ciel !

- D'accord je m'allonge, mais je ne ferme pas les yeux !

- Et pourquoi donc ?

- Je préfère te regarder !

- Et pourquoi ?

- Parce que tu es belle ! Répondis-je.

- A force de l'entendre, je vais finir par le croire. Mais, tu ne devrais pas me regarder comme tu me regardes.

- Tu ne veux pas que je te regarde ?

- Si, mais pas comme ça !

- Et on peut savoir pourquoi ?

- Parce que je ne voudrais pas que tu tombes amoureuse de moi, ça ne te mènerait nulle part !

 

Glups !

 

- Je sais ce que je fais ! Répondis-je un peu bêtement !

- Ferme les yeux !

- Non !

 

Ceylane l'insiste pas, mais se place entre mes cuisses de telle façon que je ne puisse voir que ses cheveux. Elle me lèche le sexe tandis que ses douces mains projetées en avant me caressent le corps en s'attardant sur mes seins.

 

Mais ça ne vient pas, pourquoi m'a-t-elle lancé cette vanne ! Oui je sais ce que je fais, je suis peut-être un peu amoureuse, je sais très bien que ça ne me mènera nulle part, mais elle n'avait pas besoin de me le dire.

 

- Laisse tomber, je bloque ! Finis-je par lui dire.

 

Elle se relève, moi aussi, nos regards se croisent, Ceylane semble circonspecte. Je me détourne, j'ai les larmes aux yeux, je craque. Elle me prend dans ses bras !

 

- Allons, allons !

- Laisse-moi !

 

Je me dégage, m'assois sur le bord de la couchette, elle vient à mes côtés, me met son bras sur mon épaule.

 

- Je ne veux pas que tu sois malheureuse ! Dit-elle.

- Je ne suis pas malheureuse !

- Alors pourquoi tu pleures ?

- Je ne pleure plus !

- Il faut que je t'explique un truc, depuis que je fais ce métier, je me suis envoyée des kilomètres de bites, ça m'a foutu ma libido en l'air, du moins c'est ce que je croyais… avant de te rencontrer. Je souhaite qu'on devienne amies, qu'on se revoie souvent pour faire des trucs ou pour rien faire du tout…

 

C'est ce qui s'appelle souffler le froid et le chaud, j'ai cru tout perdre quand elle a deviné mes sentiments, et là elle me propose son amitié, bien sûr que je vais l'accepter, et il ne tiendra qu'à moi d'essayer de la transformer en amour !

 

Du coup on s'embrasse, puis je m'allonge à nouveau sur le lit, elle reprend la position et cette fois je peux véritablement m'abandonner à ses caresses et finir par crier à mon tour mon plaisir.

 

Le gouverneur

 

Ils ne tournèrent pas trop longtemps autour de la partie méridionale d'Ophir Chasmas avant que le détecteur de métaux leur signale l'endroit où se trouvaient les restes calcinés et déchiquetés de la barge de Bert Clarke. Au sol, ils examinèrent l'épave et constatèrent qu'il n'y avait aucune trace de corps. La barge avait donc explosé vide. Il ne s'était pas occupé de l'affaire entre le moment où il avait demandé à Quenarau un rapport sur cet incident, (pensant qu'il enverrait des secours sur le site), et les révélations d'Oscar Farmer. Mais maintenant, les choses se présentaient autrement, Quenarau avait sans doute laissé sciemment les deux prospecteurs mourir d'asphyxie… Retrouver les corps permettrait d'avoir accès à la mémoire de leurs échanges radios et de savoir ce qu'ils avaient réellement découverts.

 

- Bon, on a le temps ! Larry et Najelle ne seront là que dans une heure, quant aux deux filles, elles ne devraient être ici que dans deux heures, ça ne va pas bien vite un réacteur dorsal. On va reprendre la barge et faire des cercles concentriques, on trouvera peut-être les corps ou autre chose.

 

Ils ne trouvèrent rien.

 

Ils planquèrent la barge derrière un gros rocher et furent bientôt rejoint par Larry et Najelle.

 

- Si on avait les fréquences des radios individuelles des deux prospecteurs ! Suggéra Larry !

- Génial ! Qui est-ce qui gère ça ? Demanda le gouverneur

- Quenarau, je crois !

- Merde, on l'a fait coffrer !

- Je m'en occupe ! Proposa Fodorov qui se livra alors à un long échange téléphonique avec ses subordonnés…

 

Il raccrocha en expliquant que l'ordinateur de Quenarau étant super protégé, il fallait que l'on raccompagne ce dernier jusqu'à son bureau, qu'il fallait donc attendre…

 

- On fait quoi en attendant ? Demanda Najelle.

- On a fait un tour de reconnaissance… on a rien remarqué mais on a peut-être mal vu… à vous de jouer.

 

Ils ne trouvèrent rien non plus et cachèrent à leur tour leur barge.

 

- Regardez à l'horizon, nos deux nanas arrivent !

- Si elles pouvaient en savoir plus ! On se planque !

 

Luvia (9)

 

- On est arrivé, on dirait !

- OK, on descend ! Confirme Ceylane.

 

On découvre la barge calcinée.

 

- C'est ça ton trésor ? Demande-t-elle.

- Je n'ai jamais utilisé ce mot, précisais-je.

- Il doit y avoir autre chose, cet accident cache forcément quelque chose, le cardinal n'a pas commandité lui-même un meurtre pour un simple accident.

- On cherche comment ? Je te rappelle qu'on est juste équipée pour un simple aller et retour. Précisais-je.

- On pourra toujours revenir plus tard avec une barge, mais faudrait déjà qu'on comprenne.

- Et les occupants, ils sont où ?

- Ils ont peut-être laissé des traces ! Reprend Ceylane en observant le sol... Oh mais, c'est quoi tout ça ? Il y a trois traces de pas différentes, quatre même, il y a eu un meeting ici !

- On redécolle et on va regarder !

- Stop ! Crie quelqu'un dans un micro.

 

Aïe ! Ça se complique, voilà du monde, ils sont quatre, trois hommes dont un qui reste un peu en retrait et une femme, et la femme, c'est Najelle ! Je rêve ou quoi ?

 

- Je me présente, William Carlson, gouverneur de la planète Mars !

 

Le gouverneur en plein désert martien, mais c'est quoi ce cirque ? Je balbutie mon identité.

 

- Je peux savoir ce que vous faites ici ? Nous demande-t-il.

- La même chose que vous, je suppose !

- Et comment faites-vous pour vous balader sans scaphandre ?

- Quelques petites pilules expérimentales qui n'ont jamais été commercialisées à cause de leurs effets secondaires

- Quels effets secondaires ?

- Ça donne envie de baiser ! Répondit Ceylane, volontairement provocatrice.

- C'est cette fille qui est venu me menacer ! Précisa Najelle à l'attention du gouverneur en montrant Ceylane du doigt.

- Des menaces, quelles menaces ? J'ai menacé quelqu'un ? Raillât l'intéressée. Je voulais juste savoir pour qui tu roulais, maintenant je sais.

- Bon vous faites équipe avec nous ou vous voulez faire bande à part ? Demande le gouverneur.

- Ça ne va pas être facile de faire bande à part ! Ironisais-je.

- Monsieur, j'ai les fréquences radios ! Annonça Fodorov en rejoignant les autres.

- Et bien essayez les, si leurs batteries ne sont pas à plat, on va localiser les corps, mesdames un peu de silence s'il vous plait ! Dit alors le gouverneur.

 

Fodorov nous dévisage, il regarde alors Ceylane d'une drôle de façon, celle-ci détourne son regard. J'ai la conviction que ces deux-là se connaissent mais qu'aucun des deux ne tient à ce que ça se sache.

 

Le refuge

 

- Oui allo, ici Bert Clarke !

- Vous êtes... Vous êtes vivant ? Balbutia Fodorov !

- Non, je suis mort ! Se moqua Bert, mais vous en avez mis du temps pour vous intéresser à notre sort, vous êtes où ?

- Attendez !

 

Fodorov se tourna vers les deux hommes et les trois femmes qui l'entouraient :

 

- Ils sont vivants ! Confirma-t-il de façon complètement inutile, car tout le monde avait compris !

- Mais comment est-ce possible ? Ils devaient avoir des réserves d'oxygènes en pagaille. Passez le moi ! Demanda le gouverneur ! Bert, je suis le gouverneur de Mars, nous sommes près de l'épave de votre barge, pouvez-vous nous rejoindre ?

- Le gouverneur de Mars qui se déplace en personne ? Je n'y crois pas ! Mais il nous est impossible de vous rejoindre, par contre vous, vous pouvez venir nous chercher, mais apportez-nous des bouteilles d'oxygène individuelles, il nous en faut quatre, je vais vous expliquer le chemin.

 

Le petit groupe se fraya un chemin dans le tunnel de lave dont l'entrée restait grossièrement camouflée par de grosses pierres, et c'est à ce moment-là que le phénomène se manifesta : des formes humanoïdes à la peau verdâtre leur barraient la route. Ils en comptèrent cinq, trois mâles dépassant les deux mètres vingt, deux femelles, plus petites, leurs torses et leurs abdomens étaient bardés de cuir, et leurs visages en forme de pomme de pin inversée étaient englobés dans une sphère transparente.

 

Leurs sexes non cachés étaient monstrueux, énormes verges vertes et testicules grosses comme des pamplemousses pour les mâles, vagins largement ouverts et glabres pour les femelles. Tout un barda pendouillait après leurs ceintures, des armes et d'autres objets indéfinissables. Tout ce petit monde s'agitait en émettant des sons stridents et en montrant du doigt le petit groupe d'aventuriers qui se mit à battre en retraite.

 

- Allo ! Les secours ! Vous êtes encore loin ? Demanda Bert par radio.

- Il y a des guignols déguisés en martiens d'opérettes qui nous barrent la route ! Répondit William.

- Ha ! Ha ! Elle est bonne, hein, je voulais vous faire la surprise, c'est super bien fait mais ce ne sont que des hologrammes, il vous suffit de les traverser !

- Des hologrammes ? Il n'y a que des hologrammes, pas d'autres conneries ?

- Il y avait des pièges, mais ils ne fonctionnent plus, venez, je vais tout vous expliquer.

 

Larry est dubitatif.

 

- Il se passe quelque chose, je n'ai pas confiance, je vais y aller en rampant, si ça passe, vous me suivrez de la même façon.

 

Il se met en position, traverse les hologrammes braillards, découvre une salle, c'est celle du générateur, il fait signe à ses compagnons de le rejoindre.

 

- C'est quoi ce truc ?

- Un générateur, il doit être branché sur un capteur solaire qui est planqué quelque part.

 

Ils franchissent la seconde salle, celle où sont stockées les grosses bouteilles d'oxygène, puis dans ce qui semble être un sas. Bert l'actionne et le groupe se retrouve dans une sorte de salon-couchettes où le prospecteur les accueille en compagnie de Kazuko, et des deux autres prospecteurs.

 

- C'est quoi ça ? On est où ? demande William.

- On va tout vous expliquer, vous êtes combien ? Six ! Ça fait du monde !

- Voilà on vous a apporté nos équipements de secours, avec ça vous allez pouvoir sortir et embarquez dans les barges.

- On part de suite ?

- Peut-être pas, racontez-nous d'abord…

- Alors, vous allez pouvoir retirer vos scaphandres, on respire encore très bien ici.

- Sûr ?

- Puisque je vous le dis ! On a l'air en bonne santé, non ? Installez-vous comme vous pouvez, c'est un peu exigu, je ne vous offre pas à boire, je n'ai que de l'eau et elle a un sale goût !

- Mais c'est quoi ce refuge ? C'est sur aucune carte, sur aucun document, ce n'est quand même pas vous qui avez implanté ça ?

- Je vais tout vous dire, mais auparavant, il faudrait qu'on se présente, je suis donc Bert Clarke, voici Kazuko Ichida, ma coéquipière. Et eux ce sont des amis prospecteurs, Sven et Vera... et à qui avons-nous l'honneur ?

- William Carlson, gouverneur de Mars, voici Pavel Fodorov, le nouveau chef de la police, Larry, l'un de nos meilleurs policiers, Luvia et Najelle, ex assistantes de Quenarau, et Ceylane qui est... Heu... une amie de Luvia.

- Il n'était pas dans mes intentions de faire déplacer le gouverneur en personne... Je voulais bluffer Quenarau, apparemment cette andouille a tout pris au premier degré.

- Soyez gentil, racontez-nous votre découverte de façon chronologique, parce que pour le moment, je n'y comprends rien !

- Voilà : on s'est posé ici par hasard, le site est assez chaotique, en faisant des tests on aperçoit sur les analyseurs une très légère concentration anormale de métaux et d'eau. On refait des analyses en cercles concentriques pour voir d'où ça vient, et on y va. On pensait au départ trouver une vielle épave du début de la colonisation.

- C'est alors qu'on s'est aperçu que tout ça venait de l'intérieur d'un tunnel de lave, reprend Kazuko, on trouve l'entrée, on la dégage un peu, on entre et on tombe sur des martiens

- Les hologrammes, donc ! Se fait préciser le gouverneur.

- Oui ! Répond Bert, sauf qu'au début, nous ne savions pas que c'était des hologrammes ! J'actionne le photographe automatique, je prends les martiens, d'abord seuls, puis avec Kazuko courant devant eux. Nous avons prévenu Quenarau qui n'a rien trouvé de mieux de classer tout cela secret défense !

- L'enfoiré, sans en aviser ni moi ni le gouvernement ! Coupe William.

 

Oh ! Mais ça devient intéressant tout ça, me dis-je ! Bert qui prévient Quenarau, qui note les coordonnées, qui ne fait aucun rapport même secrètement et qui note trois noms, la question me brûle les lèvres :

 

- Bert, à part Quenarau, vous avez prévenu qui ?

- Je ne sais plus trop... Anderson... Euh, mon frère, et puis Oscar Farmer, le journaliste.

- Je suis désolé de vous informer que la barge d'Anderson a explosé en plein vol ! Intervient le gouverneur, nous n'avons aucun espoir de retrouver votre collègue vivant.

- Si l'annonce de ma mort a été officialisée, il faudra faire un démenti alors ! Intervint Sven Anderson.

- Parce que c'est vous Anderson ?

- Ben oui…

- Ma pauvre tête, je n'y comprends rien dans cette salade… Bert je vous en prie continuez à nous raconter tout cela dans l'ordre.

- Nous avons reçu quelques temps après un appel de Quenarau, nous demandant de rentrer d'urgence, en nous disant que notre vie en dépendait. Je me suis concerté avec Kazuko et on a trouvé ça bizarre, on a téléphoné à Farmer afin de lui demander si tout était normal sous le dôme, ce qu'il nous a confirmé. On a donc décidé de ne pas obéir. Entre temps on s'est aperçu que les martiens jouaient tout le temps le même scénario en boucle, on leur a lancé des pierres qui les ont traversé, il s'agissait donc de projections holographiques. On a aussi trouvé deux cadavres, avec des équipements anciens, on les a disposé un peu plus loin mais j'ai gardé leurs plaques, ces gars-là avaient été victimes de pièges. On a bombardé le couloir de cailloux, mais rien ne s'est déclenché, alors on a avancé prudemment, on a trouvé ensuite un générateur électrique, une salle avec des bouteilles d'oxygène en grande quantité mais qu'on ne pouvait pas transférer dans nos équipements, des réserves d'eau et de biscuits, une machine qui recycle les déchets organiques et cette salle dans laquelle on peut survivre… pas trop longtemps quand même… On a reçu une nouvelle communication de Quenarau, il nous croyait en vol et nous demandait de changer de cap. On l'a laissé parler et trois minutes après, la barge explosait au sol.

- Alors reprend Kazuko, on s'est vraiment demandé si ce n'était pas Quenarau qui nous avait explosé la barge, le problème, c'est que nous n'avions plus de liaisons radio avec le reste de Mars, on a juste des radios individuelles pour des liaisons très courtes.

- J'ai de mon côté tenté de les recontacter, reprend Sven Anderson, mais je n'y arrivais pas, j'ai donc décidé de venir voir sur place. Là, le contact s'est fait, et on les a rejoints. Je me suis d'abord proposé de les ramener au dôme, mais ils m'ont parlé de Quenarau, j'avoue ne pas y avoir cru, jusqu' à ce qu'il me contacte. Il m'a demandé de faire des trucs bizarres, de prendre un cap impossible, tout ça, j'ai alors programmé la barge en automatique pour lui faire faire un petit tour d'une heure et revenir. Au bout de dix minutes, elle a explosé en vol.

- Quenarau ne perd rien pour attendre, je vais le faire passer en cour martiale ! Déclara William. Mais pourquoi cet acharnement ?

- En fouillant dans le bordel qu'on a retrouvé, reprend Bert, on a retrouvé un journal intime écrit à la main, celui d'un dénommé Michael Ulrich.

- Vous avez retrouvé le journal de Michael Ulrich ! S'étonne William.

- Ah, vous connaissez ? Moi je ne connaissais pas !

- Son nom est cité dans les archives "particulières". C'était l'un des ingénieurs des débuts de la colonisation, un jour il est parti avec un véritable convoi, des équipements, tout ça, une cinquantaine d'hommes, et puis tout ce petit monde a disparu. Des recherches ont été faites, on n'a rien retrouvé, on a pensé qu'ils étaient tous tombés dans une crevasse très profonde.

- C'est pas tout à fait ça, le mec est devenu fou, il a développé une théorie selon laquelle les terriens violaient Mars et qu'il fallait que la colonisation se stoppe, il a construit cet abri avec quelques autres, le groupe a connu des dissensions, et ils se sont entretués, jusqu'au jour ou Ulrich s'est retrouvé presque seul, puis tout seul, les restes de son expédition sont effectivement dans une faille à 500 mètres d'ici. Il a tout conçu, les hologrammes, les pièges, les équipements de survie, tout !

- On ignorait tout de cette affaire, on ignorait aussi qu'il s'agissait d'un secret d'état ! Repris Kazuko, et que par conséquent il fallait nous éliminer. Je vois que l'affaire est considérée comme importante en haut lieu, puisque le gouverneur lui-même s'est déplacé. On aurait pu vous piéger dans le tunnel, vous tuer, on a choisi de ne pas le faire, on vous jure le silence, mais si vous voulez nous éliminer, on ne se rebellera même pas, nous n'aurions de toutes façons plus survivre longtemps ici. Alors mourir pour mourir…

 

Le gouverneur pris une profonde inspiration, il commençait à y voir clair, mais pas complètement.

 

- Cet affaire n'est pas un secret d'état, simplement on a évité de l'ébruiter, et on l'évite toujours. Si cette affaire est dévoilée, il y aura toujours des gens pour broder dessus, pour inventer je ne sais quel trésor ou secret caché, tout un tas de gens vont se mettre à courir fortune en mettant leur vie en danger. Cela dit, nous n'avons, enfin quand je dis "nous n'avons", je parle pour moi, mais je suis tout de même le gouverneur, aucune intention malveillante, nous allons vous ramener au dôme et on en restera là, j'aimerais effectivement qu'il n'y ait pas trop de publicité sur cette affaire, mais s'il y en a, on fera avec !

- Alors pourquoi Quenarau a-t-il voulu nous éliminer ?

- Nous lui demanderons, il est actuellement en état d'arrestation. Mais ce qui est curieux, c'est que normalement Quenarau qui est terrien n'aurait jamais dû avoir accès aux archives mentionnant Ulrich !

- Vous en profiterez pour lui demander pourquoi sa liste de victimes a fini entre les mains du cardinal. Intervint alors Ceylane !

- Comment ? S'exclama le gouverneur.

- Oui, c'est moi qui devais tuer Oscar Farmer, par chance pour lui, c'était l'un de mes clients.

 

Bien évidemment, les prospecteurs n'y comprennent plus rien, alors Bert demande innocemment :

 

- Mais que faites-vous comme genre de négoce, Madame ?

- Pute !

 

J'éclate de rire ! Je ne suis pas la seule, mais ça n'amuse pas Najelle.

 

Partouze (partie 1)

 

- Vous ne trouvez pas qu'il fait chaud ! Demande Vera, ça vous dérange si on se met à l'aise ?

 

C'est vrai qu'il faisait chaud dans ce machin, imaginez, dix personnes dans moins de 20 m², mais non seulement la chaleur était suffocante, mais le déséquilibre en proportion d'oxygène (à moins que ce soit autre chose, allez savoir ?) provoquait des montées d'adrénaline. J'avais une envie de sexe difficile à maitriser.

 

Je ne dois pas être la seule puisque Najelle ne tient pas en place, elle se colle contre le gouverneur, se fait câline, se fait sangsue. L'autre a du mal à gérer, sa position hiérarchique doit le persuader qu'il est ici le leader du groupe, et qu'en conséquence il se doit de donner l'exemple. N'empêche que quand Najelle lui met la main à la braguette, il ne la repousse pas !

 

- C'est quoi ici c'est un club échangiste ? Plaisante-t-il, histoire de dire quelque chose.

 

Fodorov qui s'est approché de Ceylane fait le geste de lui ouvrir la fermeture éclair de sa combinaison, et comme cette dernière ne proteste pas il l'ouvre en grand et commence à la peloter.

 

Sven et Véra m'entourent et me caressent partout, le mec m'intéresse peu, mais la belle blonde ne me laisse pas indifférente. Je ne les ai pas vu se déshabiller, ces deux-là, mais ils sont presque à poil, les seins un peu lourds de Vera sont magnifiques. Quant à moi, me fringues se retrouvent rapidement au sol.

 

Kazuko enlève son tee-shirt, l'envoie valser on ne sait où et jette son dévolu sur Larry qui ne proteste que pour la forme !

 

- Je n'ai pas le droit, je suis en service…

 

Mais il ne dit plus rien quand sa bite se retrouve dans la bouche de l'eurasienne dépoitraillée.

 

Seul Bert n'a pas trouvé de partenaire, il s'approche du couple formé par Najelle suçant à genoux le gouverneur, mais n'arrive pas à se placer, il attend bêtement une opportunité la bite à la main. Et comme elle ne vient pas, il s'enhardit en se baissant pour peloter les jolies fesses de la maîtresse du gouverneur. Du coup Najelle se relève !

 

- Suce-lui la bite au lieu de me tripoter le cul, il adore ça !

 

Bert ignore à quel degré il doit prendre l'injonction mais se dit que s'il s'agit du prix à payer pour faire l'amour avec la belle Najelle, et bien pourquoi pas, et voici donc notre prospecteur, qui n'a découvert la bisexualité que depuis quelques jours, en train de faire une pipe au gouverneur.

 

Larry s'est trouvée une couchette, il est étalé de tout son long, Kazuko lui grimpe dessus et les voilà parti dans un soixante-neuf d'enfer.

 

Fodorov a complètement coincé Ceylane dans un coin et lui suce le bout des seins avec frénésie tout en lui tripotant la chatte tandis que sa partenaire le masturbe à une cadence infernale.

 

J'échange de longs patins avec Vera tandis que Sven pelote et tripote tout ce qu'il peut. Je me baisse pour lécher le sexe dégoulinant de la belle blonde et m'en régale pendant plusieurs minutes avant de m'apercevoir que la bite de Sven quémande la pipe. Je m'en empare donc…

 

Et ici la narratrice est obligée d'interrompre le récit de cette folle orgie, vous saurez bientôt pourquoi.

 

Le père Umberto

 

Le père Umberto était enfant de colon, jeune il avait eu la vocation, il devint donc l'un des rares prêtres natifs de l'implantation martienne, le cardinal lui avait attribué le dôme B en guise de paroisse et de terre de mission. Il s'en acquittait avec zèle mais sans réussite excessive. Il avait la confiance du Cardinal, une grosse confiance même puisque celui-ci lui avait dit sous le ton de la confidence que le temps des Cardinaux venus de la Terre n'était plus de mise, et que la colonie pouvait très bien s'il le fallait, proposer à cette haute fonction un ecclésiastique du cru. Il siégeait depuis quelques temps à l'assemblée martienne dans les rangs du parti religieux.

 

Il n'en fallait pas moins pour qu'Umberto se prenne pour le dauphin du Cardinal, même s'il était loin d'en posséder le charisme.

 

Il avait, reçu très récemment un mail de ce dernier, un mail codé, mais accompagné d'un logiciel de décryptage. Ce mail ne devait être ouvert que "s'il m'arrive quelque chose" avait écrit le Cardinal.

 

Et bien justement le vieux Cardinal dans un geste incompréhensible, avait mis fin à ces jours. Umberto ouvrit donc la missive électronique. Son cœur battait la chamade, ce texte ne pouvait être que la confirmation de son choix comme successeur...

 

Et bien, non pas du tout, le cardinal expliquait qu'il fallait détruire un sanctuaire païen situé à Ophir Chasmas au centre de Valles Marineris. Suivait des explications techniques ainsi que d'autres théologiques.

 

Le curé devint blême. Devait-il vraiment s'acquitter de cette mission ? Il savait piloter une barge, en possédait d'ailleurs une assortie d'un laisser passer permanent pour naviguer entre les dômes, y aller ne serait pas un problème, mais le cardinal ne fournissait aucune indication à propos de la façon dont il pourrait détruire cette chose.

 

Alors après quelques atermoiements, il y alla, il se rendit sur les lieux découvrit deux barges, (sans voir la troisième), la première plus ou moins dissimulée et vide, mais en bon état, il se demanda où pouvaient être ses occupants ? Après tout elle avait peut-être été abandonnée suite à une panne ! Il préféra s'intéresser à la seconde barge celle qui était calcinée, il repéra de nombreuses traces de pas autour, qui ne menaient nulle part, l'endroit étant trop caillouteux, il se mit donc à effectuer des cercles concentriques autour de l'épave, se demandant vraiment s'il y avait quelque chose à voir.

 

Il eut "la chance" de trouver l'entrée du tunnel de lave, il y pénétra et fut alors "agressé" par les hologrammes.

 

- Vade retro satanas ! Cria-t-il en latin et en reculant.

 

Mais, il en avait vu assez, il savait à présent ce qu'il fallait détruire, mais n'avait aucune idée de la façon de procéder. Provoquer un éboulis peut-être ? Il examina les grosses pierres juchées un peu n'importe comment sur les pentes bordant le tunnel, il en avisa une, tenta en vain de la pousser, refit un essai avec d'autres, sans plus de succès, puis changea de tactique, il monta plus haut, avisa une pierre moyenne, réussit à la pousser de façon à ce qu'elle en entraîne une autre sur sa trajectoire. Le projectile buta, rebondit et atteignit le haut de la paroi du tunnel dans un nuage de poussière avec un vacarme assourdissant mais sans provoquer de dégâts.

 

- On attaque le site ! Hurla Larry, prenez tous vos scaphandres, armez-vous on va tenter une sortie, je vais passez devant.

 

Atmosphère de panique, mais en moins de deux minutes tout le monde a revêtu son scaphandre souple, avec bouteilles d'oxygène intégré.

 

- Police martienne, qui êtes-vous ? Hurle Larry dans le microphone.

 

Pas de réponse ! Il fait signe au groupe de s'abriter derrière une longue formation rocheuse, puis se place à l'abri dans un endroit lui permettant de voir le versant opposé de la dénivellation, c'est alors qu'il distingue un type en train de s'efforcer de faire bouger une grosse pierre.

 

- Hé, toi, là-haut ! Tu arrêtes tes conneries, tu descends gentiment nous voir, ou on te démoli !

 

Umberto est surpris mais ne voit pas d'alternative à ce qu'on lui demande de faire !

 

- Qui êtes-vous ?

- Révérend père David Umberto, député à l'assemblée martienne, si vous êtes vraiment de la police, vous n'avez pas le droit de m'arrêter, je suis sous immunité parlementaire.

- Où est ta barge, où sont tes complices ?

- Je suis seul, ma barge est là-haut à côté d'une épave !

- Anderson, Bert, je vous réquisitionne, allez vérifier !

 

Ils y vont, tandis qu'Umberto se laisse maîtriser par Fodorov et Najelle.

 

- Il est tout seul, apparemment, confirme Bert !

- On en fait quoi, monsieur le gouverneur ? demande Larry.

- Il est en état d'arrestation, on retourne dans le refuge on va l'interroger.

- Monsieur le gouverneur, en personne ici ! S'étonne Umberto avant de répéter son refrain sur son immunité parlementaire.

- Le parlement est suspendu, j'ai pris les pleins pouvoirs !

- C'est illégal !

- Et d'autre part cette immunité ne s'applique pas aux tentatives d'homicides, vous avez failli tuer dix personnes.

- Je ne pouvais pas savoir...

- Allez en route !

 

Le petit groupe et son prisonnier s'engagèrent dans l'entrée du tunnel déclenchant de nouveau la projection holographique.

 

- Vous n'allez pas me livrer à ses créatures ! Hurla Umberto, complètement paniqué.

 

Il commença à se débattre, mais ses deux geôliers le maîtrisèrent.

 

Le révérend se trouva fort surpris de se retrouver sain et sauf une fois arrivé dans l'habitacle.

 

- Fais comme nous, enlève ton scaphandre !

 

Le curé n'était pas au bout de ses surprises, tout ce petit monde était quasiment nu sous les scaphandres, ça ne dura pas bien longtemps, un peu gênés, ces messieurs dames avisèrent rapidement tee-shirts et culottes, mais Umberto n'avait jamais vu un tel spectacle, et il bandait le père Umberto !

 

- Bon alors maintenant on veut tout savoir !

 

Umberto qui craignait qu'on le tortura, raconta toute l'histoire !

 

- Mais pourquoi ? Demanda le gouverneur.

- Je peux vous expliquer, mais je crains que vous ne compreniez pas !

- C'est ça, on est trop con !

- Non, mais vous n'êtes pas croyants !

- Je ne vois pas le rapport, allez raconte-nous !

- Au début de la colonisation martienne, certains ont émis l'hypothèse qu'il y aurait pu exister une civilisation martienne très ancienne, si ancienne que les vestiges ne pouvaient qu'être enfouis dans le sous-sol, des équipes se mirent alors à entreprendre des recherches en ce sens. Le pape publia alors une bulle condamnant ces investigations avec la plus grande fermeté !

- Quelle drôle d'idée ! Objecta quelqu'un.

- Je savais que vous ne comprendriez pas, ces travaux n'avaient aucun sens, puisque l'existence d'extraterrestres civilisés est deux fois en contradiction avec la Bible : d'abord parce qu'il n'est nulle part question de la création de tels êtres qui descendraient de qui ? Et ensuite parce que Jésus, quand il est venu sur Terre sauver nos âmes, il n'a été question que des créatures de Dieu sur la Terre ! Quand à dire que les extraterrestres seraient des œuvres du démon, c'est stupide, le diable n'est présent que là où il y a des âmes à damner !

- Il est un peu lourd, le pape !

- Ne blasphémez pas ! Si une telle découverte devait se faire, elle ne gênerait pas notre hiérarchie, cela pourrait se concevoir comme un mystère, ou comme une épreuve que Dieu nous inflige ! Mais pour les fidèles, c'est différent, trop de mystère tue la religion, ce genre d'événement les ferait douter, oh, ils ne perdront pas la foi, un croyant reste un croyant, mais simplement ils se tourneront vers d'autres cultes ou vers des sectes qui auront, face à ce phénomène, des explications qui sembleront plus cohérentes !

- Et après ?

- Le Vatican a négocié la présence permanente d'un cardinal sur Mars, l'une de ses missions était d'étouffer dans l'œuf toutes informations qui feraient référence à une civilisation ancienne.

- Et on fait comment pour étouffer dans l'œuf comme vous dites ?

- En effaçant toutes les traces, et en s'assurant du silence des témoins !

- En allant jusqu'à les assassiner ! Rétorqua Ceylane !

- Oh, non !

- Vous êtes décidément bien naïf, Umberto !

- Et je suppose que pour avoir la primeur de ce genre d'informations, le cardinal avait noyauté le bureau des prospections. Quenarau était donc son informateur. Tout s'explique. Quelqu'un a des questions à poser à ce pitre !

 

Ben, non tout était clair, par contre ceux qui comme moi espéraient trouver un trésor ici se retrouvaient le bec dans l'eau.

 

à suivre

Par Léna Van Eyck - Publié dans : Léna Van Eyck
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Samedi 4 juin 2016 6 04 /06 /Juin /2016 17:57

Le livre de Mars par Léna Van Eyck
3 - Le gouverneur de Mars

OphirChasma

 

Ceylane (2) Mercresol

 

La veille, Ceylane avait imprimé la photo du faux cadavre d'Oscar et l'avait glissé dans la boite aux lettres du Cardinal. Aujourd'hui elle était fort surprise de constater que Luvia n'était pas chez elle et intriguée de ne même pas pouvoir la contacter par téléphone. Elle rentra chez elle, dépitée. Cette fille était venue voir Oscar avec une raison précise. Elle n'avait sans doute pas pu lui parler à cause de sa présence. Son intuition lui laissait présager qu'il y avait là-dessous quelque chose de très important. Il fallait qu'elle retrouve Luvia… Pourvu que…

 

Elle se renseigne sur ses activités professionnelles, ignorant bien sûr qu'elles n'ont pas encore été mise à jour sur le Marsweb, et elle fait le pied de grue tout le lendemain matin, à l'entrée du bureau des prospections afin de l'intercepter à son arrivée au travail. En vain ! Elle se dit qu'il lui est arrivé quelque chose, que décidément, elle semble être impliquée dans une affaire aussi compliquée que dangereuse... Elle ne sait pas quoi faire. A défaut d'avoir une autre idée originale, elle retourne à l'appartement de Luvia, comme ça pour voir...

 

Ceylane sonne, frappe et toque, et se fait rapidement une raison, Luvia a disparu de la circulation. Elle descend le petit escalier, entend qu'on monte, ce qui n'a en soi aucune importance, mais qui en prend une de façon considérable quand elle se rend compte que c'est Luvia qui grimpe les marches.

 

Luvia (7)

 

Faut que je me repose, je n'ai pratiquement pas dormi de la nuit dans ce foutu square !

 

Je monte les marches, quelqu'un descend :

 

Putain, ma tueuse !

 

J'ai bien un couteau mais il est au fond mon sac ! "En cas de bagarre dans un escalier, celui qui descend a l'avantage à condition qu'il se serve tout de suite de ses pieds, sinon il le perd".

 

Ce vieux conseil lui revint en mémoire comme un flash, le problème c'est que c'est Ceylane qui descendait…

 

- Ah, vous voilà, j'étais folle d'inquiétude ! Me dit la fille.

 

Je ne réponds pas et tente de lui envoyer un coup de boule dans son estomac. Raté ! Cinq secondes plus tard, je me retrouve le cul douloureusement dégringolé sur une marche, tandis que Ceylane continue d'emprisonner mon poignet.

 

- Qu'est-ce qui vous prend ? Demande cette dernière.

- J'ai adressé une lettre à trois personnes très influentes, qui explique au cas où il m'arriverait quelque chose, l'identité des assassins et leur mobile. Bluffais-je.

- Faudrait peut-être vous calmer et arrêter de délirer, je ne vous veux aucun mal...

- C'est ça, oui !

- On ne va pas rester dans l'escalier ! Vous pouvez me recevoir cinq minutes ou on va au bistrot ?

 

Pas con la fille, elle croit m'amadouer avec son bistrot, mais la rencontre se fera chez moi, sur mon terrain, là où je possède quelques bricoles pour me débarrasser des emmerdeuses dans son genre.

 

- Je n'ai pas beaucoup de temps, mais on va aller chez moi 5 minutes.

 

Malgré tout je n'en mène pas large. Je la fais asseoir, vais en cuisine et planque sur moi un long couteau de boucherie et un tournebroche. Si elle n'a pas de flingue, ça devrait le faire.

 

- Je vous écoute ! Annonçais-je :

- C'est tout simple, je sais des choses que vous ignorez au sujet de la liste que vous avez apportée à Oscar Farmer, par contre, vous, vous savez des choses que j'ignore. Alors, je vous propose d'échanger nos informations. On met tout en commun, et s'il y a de l'argent à gagner on voit ce qu'on peut faire ensemble.

- Le problème c'est que je ne sais rien d'autre ! Mentis-je.

- O.K. ! Me répond Ceylane, changeant de ton, alors, on va faire autrement : ta liste, c'est une liste de gens à tuer : sur ces trois personnes, une est déjà morte, une autre devrait l'être, c'est Oscar Farmer, et la troisième est le frère d'un mec qui vient d'exploser dans le désert !

- Oh, merde !

- Comme tu dis ! Alors tu arrêtes de me dire que tu as trouvé ce papelard dans la rue, tu me dis où tu l'as dégoté, et ce que tu espérais en te pointant chez Oscar Farmer.

 

Trop de choses à la fois ! Je me demande si finalement, j'ai fait le bon choix en l'emmenant à la maison. Ses confidences me font peur, elles ressemblent à celles que fait l'assassin avant d'occire sa victime. Dans un instant, elle va se jeter sur moi, je vais tenter de me défendre, mais cette affaire finira dans un bain de sang auquel je ne survivrai peut-être pas.

 

- Alors, tu me racontes ?

- Je n'ai pas confiance en toi !

- Et pourquoi donc ?

- Oscar Farmer ne répond plus, je me demande si ce n'est pas toi qui l'aurais tué ?

- Oscar Farmer est vivant !

- Et il ne répond plus au téléphone, ni aux messages et son site n'est plus à jour.

- Je sais. C'est moi qui lui ai demandé de faire le mort !

- Tu me prends pour une idiote ?

- Je ne peux pas tout te dire, pas encore, tant que tu m'auras pas dit ce que tu sais !

- Va te faire foutre !

 

Je sens Ceylane prise dans ses pensées. Elle fait quoi ? Et puis soudain son visage s'éclaire.

 

- J'ai une idée, on va aller chez lui, et je vais te prouver qu'il est vivant… mais il y a une petite contrepartie, il est en danger, tu vas le planquer, ici, chez toi !

- Hein ?

- Oui, ton idée fixe, c'est de croire que je suis la tueuse de Farmer, si je te prouve qu'il est vivant, ta théorie s'écroule et on pourra peut-être collaborer…

- Tu peux très bien vouloir me tuer chez Farmer.

- Tu commences à être chiante, dit-elle en écartant les bras, tiens viens me fouiller, tu verras que je n'ai rien sur moi pour tuer… contrairement à toi.

 

Je ne me dégonfle pas, je la tripote partout, effectivement aucune arme, aucun objet contondant.

 

- Tu peux regarder dans le sac aussi…

 

Je ne sais pas comment je suis arrivée à me décider à suivre Ceylane, mais je l'ai fait. Cinquante mètres avant d'arriver chez lui, nous nous camouflons nos visages comme convenu, il ne faut pas que la vidéo puisse nous identifier. Devant l'appartement de Farmer, je suis morte de trouille, elle compose le code avec des gants, on entre, j'ai la tremblote, ma main cherche le couteau, mais je me demande si je suis en état de m'en servir correctement. L'éclairage est au minimum, sur un canapé, une forme humaine, elle bouge, c'est Farmer, il est vivant, je n'y comprends plus rien.

 

- Alors ça y est, tu me crois à présent ? Me lance Ceylane ?

- Bien obligée, mais bon, mets-toi à ma place, ce n'était pas évident.

- J'ai parfois du mal à me mettre à la place des gens ! Répondit-elle. Bon, Oscar, on t'a trouvé une planque, mais on va attendre la tombée de la nuit, je voulais venir plus tard, mais mademoiselle était persuadée que je t'avais zigouillé, il fallait bien que je lui prouve le contraire.

- Tu lui as tout dis ?

- Non pas encore, on va s'échanger nos informations, Allez, je t'écoute Luvia.

 

Je lui expliquais alors le piratage de l'ordinateur de Quenarau et le fichier texte que j'y avais trouvé. Ceylane me confia quel était son métier, ses relations avec le cardinal, le contrat qu'il lui avait proposé, son attitude avec Farmer, les faux billets…

 

- C'est donc en relation avec ce qu'a trouvé Bert Clarke, Déclara Oscar. Je reste pourtant persuadé que le document qu'il m'a envoyé est un trucage… mais ce trucage peut peut-être cacher autre chose, il y a un truc qui a dû m'échapper.

- Et quel rapport tu as avec ça, toi ? Lui demanda Ceylane

- Aucun, sinon celui d'avoir reçu cette saloperie de photo.

- Et le seul fait d'avoir reçu la photo serait une raison pour que le cardinal te fasse éliminer.

- Non, je ne pense pas que ce soit la photo elle-même, mais ce qu'elle implique, et je ne vois pas bien ce qu'elle peut impliquer !

- Il y avait quoi dessus ?

- Des martiens !

- Des martiens, ça n'existe pas les martiens !

- Je le sais bien !

- Et comment le cardinal a-t-il été au courant de la liste de Quenarau ?

- Je suppose qu'ils sont en contact… ce mec-là n'est pas clair, mais il faut avouer que c'était bien joué, qui irait soupçonner le cardinal d'être le commanditaire d'un crime ?

- Effectivement, Quenarau risque plus que le Cardinal, si on retrouve la trace de ce fichier sur son ordi, il est mal !

 

Je n'en menais pas large, je m'étais complètement trompée à propos de Ceylane, mais j'étais à présent impliquée sans trop le vouloir dans une affaire non seulement incompréhensible mais aussi louche que dangereuse.

 

- Si on veut vraiment savoir, il faut aller sur place ! Annonça Ceylane.

- A mon avis ils ont trouvé un gisement !

- Si c'est de l'or ou des diamants, il nous suffira d'en remplir un gros sac… Il faut qu'on se dépêche d'arriver les premiers.

 

J'expliquais alors que cela avait été mon intention. Je racontais aussi ma visite aux docks, ma rencontre avec le Zodar…

 

- Tu vas laisser tomber ton Zodar et on va venir avec toi ! Proposa Ceylane.

- Moi je resterais là, il faut quelqu'un pour assurer le contact. Objecta Oscar.

- Si tu ne viens pas, tu n'auras pas ta part !

- Vous ne trouverez aucun trésor ! Ce doit être un truc plus tordu que ça !

- On dirait que t'as la trouille ?

- Non, et puis je ne veux ni me cacher, ni faire de la fuite en avant, je veux être libre de mes mouvements, et pour cela il n'y a qu'une seule solution, éliminer le cardinal… et Luvia vient de me donner une super idée pour le faire sans bavure.

- Qu'est-ce que j'ai dit moi ?

- Si tu pouvais expliquer à Zodar que pour accomplir sa mission, il faudrait d'abord qu'il élimine le représentant de la religion des terriens, ou un truc comme ça. Ceylane a le code d'entrée du cardinal, on lui donne… et hop !

- Les flics le retrouverons, le Zodar et ils remonteront la filière ! Objectais-je.

- Non, il n'y a pas de surveillance vidéo chez le cardinal, c'est bien ce qu'il t'a dit, Ceylane ?

- Oui ! Confirma cette dernière.

- De plus... (Il expliqua son idée)

 

Et me voilà maintenant quasi commanditaire d'un meurtre. Ah ! Le jour où j'ai piraté son ordinateur à l'autre andouille, j'aurais mieux fait d'aller boire un café !

 

- Bon, Oscar, en attendant que le Cardinal soit occis, on va te changer de planque, je suppose que tu es surveillé par vidéo ?

- Il y a des chances que j'ai ce privilège, oui !

- Alors on fait une petite mise en scène, je te mets un collier de chien, tu te mets torse nu avec des pinces aux seins, on t'attache les mains et on te fait sortir comme ça. Les gens qui regarderont la vidéo croiront qu'on a simulé un jeu S.M. pour te faire sortir et t'éliminer ensuite… Tu ne marcheras pas très droit, comme si on t'avait fait boire ou drogué.

- Attends, ça ne colle pas, hier tu as fourni une photo de moi au cardinal, censé prouver ma mort et aujourd'hui on va me voir vivant sur la vidéo !

- Et alors ? La vidéo, le cardinal ne la verra jamais. Et la police ne verra jamais la photo truquée de ton cadavre, elle est d'ailleurs sans doute déjà détruite. Quel que soit la façon dont tu sors, ce sera enregistré, ce qu'il ne faut pas c'est que la police puisse répondre aux gens qui s'interrogeront sur ta disparition "ne vous inquiétez pas, on l'a vu sortir tranquillos de chez lui mercresol soir…" dans ce cas le Marsweb relaierait l'information et le cardinal se poserait des questions. En faisant cette mise en scène on donne un os à ronger à la police et ils ne publieront rien.

- Admettons !

- Vas-y prépare toi !

- C'est que ça m'excite cette mise en scène, confia Farmer.

- Ça t'excite alors que tu viens d'échapper à la mort ! T'es bizarre, toi !

- Ce doit être ma façon à moi d'éliminer le stress.

- Et bien si ça t'excite on fera une petite séance chez Luvia, tu n'as qu'à prendre des sous. Mais pour l'instant il faut qu'on y aille.

 

Quelques minutes plus tard, nous arrivions chez moi, Ceylane lui expliqua :

 

- Il n'y a qu'un lit, mais, nous on va s'absenter, et si tu as encore besoin de la planque quand on sera revenues, et bien, j'hébergerai Luvia chez moi ! Expliqua Ceylane.

- J'enlève mon collier, où je le garde encore un moment ? Demande Farmer.

- Ah, c'est vrai que tu aimerais qu'on te fasse des petites misères !

- C'est pour mon stress !

- On y va, on y va ! Euh, Luvia, ça ne te choque pas tout ça ?

- Non, je suis très joueuse !

- Tu veux jouer avec nous ?

- Je ne suis pas contre mais y'a quand même un ti problème !

- Dis !

- Ben toi tu joues pour de l'argent, et moi je joue pour quoi ?

- Ah ! Si c'est ça, on va s'arranger ! Oscar, tu aurais un peu de sous pour Luvia ?

 

Il en avait ! Et voilà que sans l'avoir vraiment souhaité, je devenais assistante-pute ! Après tout pourquoi pas ? Si vraiment je ne trouve pas de boulot, peut-être que cette fille pourrait m'aider à démarrer…

 

- Le problème c'est que je n'ai pas apporté de matos ! Précise Ceylane. Tu permets que je fasse le tour de ton appart, il faut que je trouve des outils !

- Des outils ?

- Ne t'inquiète donc pas !

 

Elle revint quelques minutes plus tard avec une cuillère en bois, de la ficelle alimentaire, des pinces à torchons et un tube de déodorant corporel !

 

- C'est quoi tout ça ?

- C'est les petites ficelles du métier ! Plaisanta-t-elle… Bon, Oscar si tu veux qu'on s'occupe de toi, faudrait peut-être te mettre à poil !

 

- Tu ne bandes pas ! Branle-toi un petit peu ! Lui ordonna Ceylane.

 

Cela faisait une éternité que je n'avais pas vu une bite ! La sienne n'avait rien d'exceptionnel mais était néanmoins agréable à regarder. Malgré mon éloignement des hommes, je continue à apprécier la vue d'une jolie queue, celle-ci était bien droite, bien rose avec un joli gland. Il resta debout devant Ceylane qui lui administra quelques gifles qu'il encaissa sans broncher, puis avec beaucoup de délicatesse, elle accrocha les pinces à torchons après ses tétons.

 

- C'est un peu fort !

- Tu vas t'habituer ! Tu t'habitues toujours !

 

Elle joua un moment avec les pinces arrachant à sa victime consentante des cris où se mêlaient la douleur et l'extase.

 

- Et moi je fais quoi ? Demandais-je.

- On va déjà se déshabiller ! Répondit-elle. Oh j'ai une idée, c'est toi qui vas me le faire, ça va l'exciter à fond, et après on inversera les rôles.

 

Voilà une proposition qui me ravit !

 

- Je commence par quoi ?

- Ce que tu veux, tu improvises… et si tu as envie de me caresser ou de m'embrasser pendant le déshabillage, ne te gêne surtout pas !

 

Et bien, si j'ai ce genre d'autorisation, je crois que, je vais me déchaîner !

 

Je m'approche de Ceylane, lui dégrafe sa ceinture et fais glisser le pantalon. Zut j'aurais dû commencer par enlever les chaussures ! Je le fais, les pieds sont jolis et parfaitement manucurés, je lui lécherais bien les pieds (j'adore ça) mais comment faire ? Je peux être soumise mais pas au point de me traîner par terre pour lui lécher les orteils, et lui demander de lever un pied me paraît d'une incongruité totale. Donc faisons classique !

 

- Tu pourrais t'asseoir cinq minutes ?

- Bien sûr puisque c'est toi qui a l'initiative.

 

C'est bien, j'ai cru un moment que cette diversion l'agacerait, on se fait toujours des idées.

 

Je lui attrape un pied, je me mets à le caresser, à le cajoler, à le lécher, je prends le gros orteil et je le gobe comme je le ferais d'une petite bite trapue, puis consciente que ce petit jeu n'est qu'une parenthèse dans ce que nous projetions de faire, je fais signe à ma complice du moment de se relever.

 

- C'est ton truc, ça de lécher les pieds ?

- Un de mes trucs, oui, j'aime bien !

- J'espère pouvoir te donner l'occasion de me le faire plus longtemps.

 

Oh, que voilà une réplique qui m'émoustille ! Et c'est toute excitée que je lui retire sa culotte. Humm, quel beau cul elle a ! Bien cambré, bien dessiné, je lui pelote, je lui fais des bisous, puis l'envie d'aller explorer son petit trou me titille. Mais sans doute le protocole de ce genre de choses veut que l'on honore d'abord la chatte ! Remisant à plus tard mes fantaisies anales, je m'intéresse donc au-devant, ce qui, vous vous en doutez bien, n'a rien d'une corvée. Son pubis est partiellement rasé, il sent bon la femme, je veux dire par-là que sa dernière douche remonte à plusieurs heures et que cela me convient très bien ! Je lèche un peu tout ça et vais jusqu'à narguer d'un coquin coup de langue son petit clito.

 

- Humm ! Lesbienne ? Bisexuelle ? Me demande Ceylane.

- Bisexuelle, et pas mal monosexuelle aussi !

- C'est quoi monosexuelle ?

- Ben c'est quand je me masturbe toute seule comme une grande ?

 

Ces précisions étant fournies, je m'octroie la permission de passer derrière et d'aller embrasser son œillet brun, que je trouve tout à fait à mon goût et que je gratifie de quelques bons coups de langue.

 

Un coup d'œil à la bite de ce pauvre Oscar qui bande comme un malade. Et allons-y pour le haut. J'enlève le top rapidement, le soutien-gorge est rempli de promesses. J'adore les promesses ! Je dégrafe, je dégage les bretelles, pose mes mains sous les bonnets pour empêcher la chose de tomber, puis dégage le tissu en recueillant tels des fruits murs les globes de ses seins dans mes mains. Je suis content de mon petit effet ! Je me recule, contemple ces petits chefs-d'œuvre ! Cette nana est un véritable canon. Je me précipite sur ses tétons, les aspire, les tète, puis j'ai l'envie folle de quémander les lèvres de Ceylane, si je me fais ramasser, je le verrais bien.

 

Elle accepte mon baiser, elle l'accepte même goulûment, je suis la plus heureuse des femmes et je mouille comme une éponge !

 

- A moi de jouer ? Dit-elle en se baissant pour me retirer mes chaussures.

 

Je n'avais pas prévue qu'elle me rendrait la politesse, mais je ne vais sûrement pas m'en plaindre !

 

Elle me baisse mon pantalon, mais me laisse ma culotte pour le moment préférant me retirer mon haut.

 

- Voyons voir ces seins ! Humm ! Pas mal, pas mal du tout même !

 

Et voilà qu'elle me les mordille. Elle fait ça sans brutalité, c'est tout de même un peu fort, mais je ne proteste pas.

 

Elle se positionne accroupie devant mon entrejambe, découvre l'humidité du lieu :

 

- Hé, ben, dis donc ! Tu mouilles, toi ! T'es vraiment une petite salope.

 

Elle me retire ma culotte, et me met carrément un doigt dans la chatte qu'elle fait aller et venir, provoquant un bruit de floc-floc assez grotesque.

 

- Toi, ma cocotte ! Me dit-elle, dès qu'on aura un peu d'intimité, je vais te baiser bien comme il faut !

- Est-ce une promesse ?

- Absolument, mais en attendant, il faut que l'on s'occupe sérieusement de ce petit monsieur, après tout il nous a payé, non ? Regarde un peu comme il est excité !

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Sans transition, Ceylane s'empare de la cuillère en bois et se met à taper sur les fesses du journaliste qui encaisse sans rien dire. Elle me tend l'instrument au bout de quelques minutes.

 

- Tiens, continue ! Moi je vais lui torturer les seins, il adore ça !

 

Effectivement sous nos actions conjuguées, Oscar pousse des gémissements de plaisirs ! On le "travaille" ainsi pendant un quart d'heure.

 

- Bon, il a eu sa dose, on va faire autre chose !

 

Elle lui passe alors de la ficelle alimentaire autour des testicules. Un premier nœud va serrer uniquement le scrotum, un second va en plus englober la base de la verge. Puis elle demande à son client de se positionner sur le lit, en levrette. Elle lui humecte alors le trou du cul avec sa langue.

 

- Je ne fais pas ça à tout le monde ! Se croit-elle obligée de me préciser.

 

Elle fait ensuite aller et venir quelques instants un doigt dans son fondement, puis se saisit du tube de déodorant corporel, et l'encule avec !

 

Oscar gémit de plaisir.

 

- Donne-lui ton cul à lécher pendant ce temps-là ! Me propose Ceylane.

 

Ce n'est pas que ça me passionne des masses, mais, comme dirait Ceylane, autant lui en donner pour son argent ! Le journaliste me lèche donc le cul comme un petit cochon pendant que le godemiché improvisé lui ramone le sien.

 

On fait durer le plaisir pendant une dizaine de minutes, puis on arrête.

 

- Tu veux jouir comment ? Comme d'habitude je suppose ?

 

Il répond par l'affirmative. Ceylane lui enlève les ficelles entourant son sexe, puis me demande :

 

- Viens on va le sucer un peu toutes les deux !

 

Ça faisait une éternité que je n'avais pas sucé une bite. Mais bon, ça n'a rien d'une corvée, elle est belle, douce et agréable sous la langue. On se la refile à tour de rôle, on lui fait aussi un double léchage de la verge, il est aux anges.

 

- On te finit comme ça ?

- Peut-être pas !

- OK, laquelle tu veux ?

- Luvia, pour changer !

- Je m'en serais doutée ! Luvia à toi de jouer !

- Je fais quoi !

- Ben tu le chevauches, jusque à ce qu'il jouisse !

- Ah, bon !

- Ben, oui, c'est aussi ton client, non ?

 

OK, je m'empale donc sur la bite d'Oscar, et effectue quelques mouvements coulissants aux termes desquelles il éjaculera en émettant un bruit assez cocasse.

 

- Vous m'avez gâté les filles !

- Je sais, répond Ceylane, avec un magnifique sourire.

 

Bette Graville - Jeusol

 

Bette Graville était petite, moche et acariâtre, cela ne l'avait nullement empêché de devenir chef de la police martienne. Et aujourd'hui elle était au bord de la crise nerveuse. Les messages s'empilaient sur son Marsweb et ils disaient tous la même chose : "Le site d'Oscar Farmer n'est plus mis à jour ! Qu'est-il arrivé à Oscar Farmer ?". S'il pouvait lui arriver quelque chose à ce con ! Mais il était bien trop tôt pour entreprendre quoique ce soit, le journaliste était sans doute tout simplement fatigué, malade ou ivre-mort.

 

Deux jours avaient passé, le site d'Oscar Farmer n'était toujours pas actualisé. Le gouverneur de la colonie martienne appela la chef de la police et lui fit part de son inquiétude.

 

- J'allais vous appeler, mentit Graville.

- Farmer, je m'en fous, mais ce type nous sert de contre-feu, il canalise une bonne part des mécontentements, sans lui des gens bien plus radicaux prendraient sa place, je ne veux pas prendre ce risque.

- Je vais me renseigner !

- Soyez discrète, et tenez-moi au courant.

 

Graville se connecta avec la vidéosurveillance de Farmer. Elle la régla sur l'avant-veille et fit défiler l'enregistreur de mouvements. Une première entrée faisait apparaître une très belle jeune femme : "sa pute !" commenta la policière. Cette fille aurait dû être empêchée d'exercer ses activités depuis un bout de temps, en fait depuis que le cardinal avait fait voter des lois anti-prostitution. Lois qui une fois votées, le cardinal lui avait demandé de ne pas les appliquer pour le moment ! Un peu plus tard une inconnue entrait puis ressortait assez rapidement. Plus rien pendant une journée, puis, entrée simultanée de deux femmes aux visages dissimulés, qui ressortaient un peu plus tard, encadrant Farmer manifestement saoul comme une barrique et à moitié à poil. Les filles avaient dû droguer le journaliste, avant de le kidnapper.

 

Avant d'aller plus loin, et surtout avant de prévenir le gouverneur, il lui fallait contacter le cardinal.

 

- Votre éminence, il semblerait qu'Oscar Farmer rencontre quelques problèmes.

 

Le cardinal Lajaunie sursauta. Pour quelle raison Graville lui parlait-elle de Farmer ?

 

- Oscar Farmer… Ah ! Oui racontez-moi.

- Nous évoquions son cas l'autre soir au restaurant. Et vous m'aviez confié tout le ressentiment que vous aviez à l'égard de ce personnage. J'ai pensé qu'il vous intéresserait que je vous mette au courant des derniers évènements le concernant.

- En effet !

 

Elle le fit.

 

Le cardinal jubilait, tout allait bien, il avait même sous-estimé la vénalité de Ceylane, elle avait donc probablement fait le travail elle-même en sollicitant le concours d'une simple complice qui n'aurait droit qu'à une portion congrue. Lorsque cette dernière découvrirait qu'elle avait été payée en monnaie de singe, un conflit éclaterait entre les deux femmes, mais la prostituée pouvait probablement s'en sortir en piochant dans son propre magot. Elle survivrait donc à la machination. Etait-ce bien grave ? Il n'allait pas non plus se mettre à faire tuer tout le monde… et puis si elle devenait gênante, il la ferait arrêter par Graville. Qui porterait crédit alors à ses affirmations ?

 

- Votre éminence, Allô, Allô !

- Oui, ma fille, je réfléchissais, votre récit confirme ce que j'avais déjà entendu, Farmer est un pervers de la pire espèce, un adepte des scénarios sadomasochistes, je suppose que les filles l'ont ligotés à sa demande, et qu'ensuite elles l'ont emmenés je ne sais où pour la suite du programme… Il reviendra !

- Je fais quoi ?

- Rien, vous ne faites rien. Pas un mot à personne sur ce que je viens de vous dire. Nous nous servirons de cette information, le jour où nous aurons besoin.

- Je dis quoi au gouverneur ?

- Qu'il est sorti de chez lui, et qu'il n'est pas rentré. Vous prendrez soin de détruire tous les fichiers vidéo dont vous m'avez parlé.

- Et s'il ne rentre pas ?

- Ah, effectivement, il y a des séances sadomaso qui vont trop loin, et où la victime décède… mais ce n'est pas mon problème. Quand on vit dans le péché on prend des risques. Si on retrouve le corps, prévenez-moi, sinon, je compte sur vous pour enterrer l'affaire.

 

Quand même quelque chose chiffonnait le cardinal, il voulut en voir le cœur net.

 

- L'enregistrement dont vous me parlez a été effectué à quelle heure, m'avez-vous dit ?

- Mercresol vers 22 heures.

- C'est donc récent, raison de plus de ne pas s'affoler, biaisa le cardinal.

 

Graville raccrocha, blême, le cardinal la plaçait dans une situation difficile, à quoi jouait ce bonhomme ? Avait-il partie liée avec des gens peu recommandables ? Usait-il d'un double langage ?

 

Le cardinal

 

Et oui, c'est bien ce que le cardinal avait cru comprendre ! Comment Oscar Farmer pouvait-il être mort sur une photo reçue Marsol matin et être vivant le lendemain soir se demandait-il ? Ceylane l'avait donc doublé, mais pourquoi cette mise en scène ? Quelque chose lui échappait, il tenta de joindre Farmer par téléphone, en vain. Et Ceylane ne répondait pas non plus ! Il ne contrôlait plus la situation, il faudrait pourtant qu'il trouve une solution…

 

Bette Graville

 

Elle avait plusieurs fois partagé la table du Cardinal, celui-ci lui était apparu comme un brillant intellectuel catholique, il avait une allocution douce, un pouvoir d'écoute remarquable, un jour il lui avait confié qu'elle avait une "immense beauté intérieure" et cette confidence l'avait rempli de joie. Non un tel homme ne pouvait avoir des comportements malveillants. Mais bon, force était de constater que néanmoins quelque chose lui échappait.

 

- Non, monsieur le gouverneur, nous n'avons aucune piste, il est sorti de chez lui dans un état bizarre.

- Du côté de ses amis politiques ?

- Rien, ils sont tous sous vidéo. Du côté des docks, aucun indic n'a rien vu non plus.

- Les sorties de dôme ?

- Oui bien sûr, il a pu sortir clandestinement… admit Graville.

- Son absence sur le Marsweb devient préoccupante. Répondez-moi franchement, pour vous il est mort ou il a disparu ?

- Je n'ai aucun élément me permettant de vous répondre avec certitude !

- C'est très embêtant, parce que je vais devoir prendre des décisions, et que celles-ci seront différentes suivant qu'il soit mort ou vivant.

- Pour l'instant c'est une disparition, cacher un cadavre n'est pas évident, sauf dans les docks, mais dans les docks, je vous confirme que nos informateurs n'ont rien vu…

- Vous ne me facilitez pas la tâche, mais c'est vrai qu'avec vous je devrais avoir l'habitude !

- Vous m'attribuez des pouvoirs que je ne possède pas, monsieur le gouverneur.

- Ne manquez pas de me tenir au courant.

- Je n'y manquerais pas, monsieur le gouverneur.

 

Le gouverneur, las, s'affala dans son fauteuil, il savait les intrigues qui se jouaient en coulisse. Une partie d'échec invisible contre des ennemis tout aussi invisibles se déroulait en ce moment. Il savait que Farmer agaçait les partis religieux, ces derniers avaient récemment tenté, en vain, de faire voter une résiliation de son statut. Mais de là à l'éliminer ? Il savait aussi les liens entre Graville et le cardinal. Jouer à la mort ou à la vie de Farmer pouvait avoir des conséquences dramatiques s'il se trompait. Il choisit une position médiane et appela son responsable en communication.

 

- Vous allez me piratez le site de Farmer et vous y publierez le communiqué suivant : "Je suis en danger de mort, je me cache, je demande à mes amis de se réunir demain au square central afin de désigner celui qui me remplacera pour assurer la mise à jour quotidienne de mon site, et obtenir auprès des autorités un statut identique à celui qui était le mien. Signé Oscar Farmer". Il est bien évident que dès qu'ils auront désigné quelqu'un vous vous débrouillez pour que l'assemblée lui attribue le statut en question.

- Est-ce bien raisonnable, monsieur le gouverneur ?

- Oui, nous avons besoin d'une opposition afin de canaliser les mécontentements, cette opposition doit être mesurée et modérée. Farmer remplissait ce rôle à merveille ! Certains souhaitent sans doute que des blogs plus engagés gagnent en audience ! Une bonne occasion de foutre le bordel, je ne tomberai pas dans ce piège. D'autres objections ?

 

Zodar - vendresol

 

Le Zodar avait décidé d'opérer dès le lever du jour, il lui semblait qu'à cette heure-là, le Cardinal ne pouvait qu'être seul… et s'il ne l'était pas, il improviserait. Non seulement le Zodar était fier d'accomplir cette mission, mais cela l'amusait, il prît, comme on le lui avait demandé, la précaution de se ganter les mains avant de composer le code de l'ecclésiastique et entra !

 

- Mais qui êtes-vous ? Comment êtes-vous entré ? Balbutia le Cardinal.

- Je suis le Zodar de Mars !

- Pardon ?

- Service d'entretien, j'en ai pour une minute !

- Entretien de quoi ? Qui êtes-vous ?

- Entretien des rideaux. Je suis le Zodar de Mars !

 

Il sortit alors d'un petit sac, la corde qu'il avait préparée, une corde toute neuve qui n'avait eu aucun contact avec ses doigts, attrapa un tabouret, monta dessus et la fixa en haut d'une tringle haute.

 

- Mais vous faites quoi ? Si vous ne répondez pas, j'appelle la sécurité !

 

Le Zodar sorti alors un couteau très effilé.

 

- Si tu cries, je te perce le ventre et tu mettras quatre heures à crever. Alors pour éviter cette tragédie tu vas monter sur le tabouret et te mettre la corde autour du coup, car je suis le Zodar de Mars.

- Mais ça ne va pas, non, vous êtes complètement fou, sortez d'ici !

- Attention, je vais te percer !

- Vous voulez juste me faire peur, vous voulez quoi ? De l'argent ? Vous ne voulez pas me tuer, c'est ça ?

 

Le Zodar appuya la pointe de son couteau sur le bidon du Cardinal.

 

- Là dans le tiroir à droite, il y a plein de billets, servez-vous et disparaissez.

- Ils sont faux tes billets !

 

Le cardinal ne comprenait pas qu'il soit au courant d'une chose pareille.

 

- Je crois que tu ne m'as pas bien compris. Reprit le Zodar en appuyant davantage la pointe du couteau.

- Arrêtez, je vais faire ce que vous me demandez, mais ne me tuez pas !

- Vous tuer ? Pourquoi faire ? Il me faudrait un mobile !

- Et vous n'avez pas de mobile ? Demanda le cardinal, reprenant un peu espoir.

- Aucun mobile, alors vous montez, ou pas ? Répéta le Zodar en approchant une nouvelle fois, dangereusement son couteau de la bedaine ecclésiastique.

- Je monte, mais attention à ce que vous faites ! Répondit le cardinal, blanc comme un linge.

- La corde autour du cou !

- Voilà ! Mais faites attention, surtout !

- Baissez vos mains !

- Bon, voilà, mais que voulez…

- Et Hop ! Conclût le Zodar en envoyant valser le tabouret et laissant l'ecclésiastique mort pendu au bout de sa corde.

 

Le Zodar de Mars resta ensuite plusieurs minutes dans la pièce, psalmodiant une étrange prière qu'il devait être le seul à connaître.

 

Najelle (3)

 

- Monsieur le gouverneur, le cardinal s'est pendu ! Annonça Bette Graville avec des trémolos dans la voix, c'est une terrible nouvelle, Monsieur le gouverneur !

- Comment ? Vous dites que le cardinal s'est pendu ? S'écria ce dernier, dont l'incrédulité fit bientôt place à une grande satisfaction qu'il se garda toutefois d'extérioriser.

- Hélas ! C'est son secrétaire particulier qui l'a découvert, sa mort ne remonte qu'à quelques heures

- Et il n'a rien laissé pour expliquer son geste ?

- Non rien !

- Bon, je vais prévenir la Terre, j'espère qu'ils ne vont pas demander qu'on leur envoie le corps, on n'a pas le budget pour ça !

- Le Vatican paiera !

- Ne dites donc pas de bêtises, par contre, ils vont se croire obligé de le remplacer, j'espère que le prochain sera moins con que celui-ci !

- Oh ! Monsieur le gouverneur !

 

Il raccrocha en s'imaginant la tête de son interlocutrice.

 

- Zut j'aurais dû lui dire de venir ! Regretta-t-il.

- C'est le cardinal qui s'est pendu ? Demanda Najelle.

- Ben oui, où en étions nous, Najelle ?

- Et bien, je crois bien que j'étais en train de sucer cette très jolie bite !

- Chang-Lee ! Cria le gouverneur. Non, non continue Najelle c'est trop bon, ne t'arrête pas.

 

Le dénommé Chang-Lee, fit son entrée, et s'efforça de rester stoïque malgré l'insolite de la situation.

 

- Chang-Lee, je veux la mère Graville et Pavel Fodorov dans mon bureau dans deux heures, toutes affaires cessantes. Vous déplacerez tous mes rendez-vous de la journée.

- Bien Monsieur !

- Revenez quand vous aurez réussi à les joindre.

 

Le téléphone sonna de nouveau, obligeant cette fois Najelle à s'interrompre, William raccrocha cinq minutes plus tard.

 

- Et bien, ça remue dans tous les sens, aujourd'hui, il ne pouvait pas mourir un autre jour, cet emmerdeur ! Allez, Najelle on reprend…

 

C'est à ce moment-là que Chang-Lee revint confirmer les rendez-vous.

 

- Ah ! Chang-Lee, vous en faites une tête, vous voudriez bien être à ma place, n'est-ce pas.

- J'avoue !

- Venez donc, nous rejoindre… Najelle, as-tu une objection ?

- Meu, non

 

Chang-Lee s'approcha timidement

 

- Chang-Lee si vous ne déballez pas votre bite, Najelle ne pourra pas la sucer.

 

Chang-Lee baissa donc son pantalon et son caleçon, arborant un pénis semi bandé que la fille se fit un devoir à l'aide de ses lèvres de rendre plus présentable.

 

- Alors ? Elle est bonne la bite à Chang-Lee ?

- Humm, pas mal, pas mal !

- Je vais peut-être la goûter aussi ?

- Ah ? Monsieur Chang-Lee est donc bisexuel, comme toi ?

- Je ne suis pas bisexuel, mais j'aime parfois m'amuser avec les hommes, précisa le gouverneur.

- Allez vas-y suce là ! Ça m'excite de voir deux mecs faire ce genre de choses.

 

Le gouverneur engloutit carrément le sexe de son secrétaire et débuta une fellation dans les règles de l'art.

 

- Humm, tu le suces trop bien ! J'en suis toute chose !

- C'est qu'elle est bonne sa bite, tiens reprend la un peu.

 

Le gouverneur et sa maîtresse se mirent donc à sucer alternativement la queue du secrétaire qui se pâmait d'aise.

 

- Je crois Chang-Lee, que je vais vous demander de m'enculer !

- Avec plaisir, Monsieur le Gouverneur !

VanEyck06.jpg- Oh ! Chang-Lee va te mettre sa bite dans le cul ? Fit semblant de s'étonner Najelle, qui était bien sûr au courant des tendances bisexuelles de son amant !

- Ben oui, je ne vois pas pourquoi le plaisir anal serait réservé aux femmes !

- Et moi je vais faire quoi pendant ce temps-là ?

- Hum ! Si on faisait le petit train, je t'encule pendant qu'il m'encule

- Génial !

- Allez, tout le monde sur la moquette !

 

Le gouverneur se met sur le dos puis demande à sa maîtresse de s'empaler sur lui. Elle commence par s'enfiler quelques temps par le devant afin de bien lubrifier le sexe de son partenaire, puis change de trou et après une introduction en douceur, elle coulisse quelques minutes. Puis elle décule, s'emboîte de nouveau. Dans cette position les deux amants peuvent rouler sur le côté, et William peut ainsi offrir son intimité aux ardeurs de son secrétaire.

 

Plus facile à dire qu'à faire, car il faut bien coordonner tout ça, mais la bonne cadence est rapidement trouvée et le petit train fonctionne à merveille.

 

- Je vais venir, je le crains, Monsieur le gouverneur ! Dit soudain Chang-Lee !

- Et bien, venez mon ami, venez !

 

Chang-Lee se relève après avoir joui, s'essuie, se rhabille…

 

- Monsieur et Madame n'ont plus besoin de mes services ?

- Non, Chang-Lee, retournez à vos occupations, et merci pour votre participation !

- Ce fut un plaisir, Monsieur le gouverneur !

 

Cette diversion a un peu calmé l'excitation de William, qui décule à son tour. Najelle sans être trop regardante sur l'état de la chose s'empare alors de nouveau de son sexe avec sa bouche afin de lui redonner bonne vigueur.

 

- On finit sur le bureau ! Propose-t-elle

- Comme d'habitude !

 

La conclusion fût rapide, et tandis que Najelle jappait de plaisir, il éclata dans son cul !

 

William Carlson, gouverneur de la planète Mars

 

- Faites entrer Fodorov, et demandez à Graville de patienter.

 

Pavel Fodorov était un grand blondinet binoclard et très pâle de peau. Membre de la garde secrète, il s'était avec l'appui actif du gouverneur, lancé dans la politique en fondant un parti modéré, il pensait ainsi que sa formation servirait de force d'appoint à la coalition de droite actuellement au pouvoir, mais les choses ne s'étaient pas passées ainsi, la majorité ayant préféré s'acoquiner avec les partis religieux.

 

- Alors, Fodorov, quoi de neuf ? Depuis que j'ai appris la nouvelle de la mort du cardinal, je suis débordé, je n'ai pas eu le temps de suivre.

- La coalition gouvernementale est en train de voler en éclat ! Le cardinal était peut-être une ordure, mais il avait une certaine intelligence et du charisme. Depuis deux heures tous les médiocres sortent du bois. Le président du conseil martien a déjà déclaré qu'il n'envisageait pas de gouverner avec ces types-là. Cela dit, on ne m'a pas contacté non plus...

- Tant mieux, cela aurait été prématuré ! L'assemblée est en réunion ordinaire, je crois, arrangez-vous pour organiser un vote de censure envers le gouvernement. En attendant, je m'octroie les pleins pouvoirs. Je vous nomme chef de la sécurité et je révoque la mère Graville. Faites passer un communiqué en urgence. Je vais enregistrer une courte allocution.

 

- Révoquée, et pourquoi donc ? Et d'ailleurs vous n'avez pas ce pouvoir ! S'étonna Bette Graville.

- Si, justement, la mort du cardinal a foutu un peu la pagaille, alors en attendant que ça se calme, c'est moi qui commande, or il se trouve que je n'ai aucune confiance en vous ! Et je ne vous conseille pas de vous recycler dans la politique, votre popularité est assez proche du néant.

- Je vous ferais payer cette décision ! Répondit Graville en quittant le bureau.

 

Najelle (4)

 

Je vois Najelle dans l'écran de contrôle ! Qu'est-ce qu'elle me veut celle-là ? Je planque Oscar et Ceylane dans la chambre et m'en vais ouvrir :

 

- C'est à quel sujet ?

- Je suis venue m'excuser ! Je m'en suis prise après toi, je t'ai traité de tous les noms, tu ne méritais pas ça !

- OK ! Et bien d'accord, j'accepte tes excuses, mais passe-moi un coup de fil, on se verra plus longtemps un peu plus tard, là j'attends du monde.

- Ah, bon ? D'accord ! On n'est plus fâchée alors ?

- Non, on est plus fâchée !

- On se fait un bisou ?

 

Le bisou devient vite torride, je n'y suis pour rien, mais me suis laissée faire. N'empêche que voilà une attitude bien suspecte !

 

- Tu sais, ça me ferait vachement plaisir si tu me passais ce petit fichier.

 

Ben voyons ! Mais ça a le mérite d'être franc et direct.

 

- Tu ferais décidément beaucoup de choses pour l'avoir, j'ai l'impression ?

- Oui, pourquoi le nier !

- Tu ramperais à mes pieds ? Tu me lécherais le cul ?

- Ça ne paraît pas insurmontable tout ça… Je me déshabille ?

 

Je pourrais jouer, prendre des risques, essayer de savoir jusqu'où elle est prête à aller, mais je ne suis plus seule dans cette affaire, je suis avec Ceylane, s'il y a quelque chose à se partager, se sera en deux, pas en trois…

 

- Non, ça ne servirait à rien. C'est non, et ce n'est pas négociable, tu as mal joué, tu m'aurais fait la même demande hier, je te l'aurais filé ton fichier, j'ai même essayé de te téléphoner pour t'en faire cadeau, mais je n'ai pas réussi à te joindre… Le problème c'est que depuis, j'ai changé d'avis.

- Je ne sais pas ce que cache ce fichier, mais ce doit être super important ! Tu veux gérer ça toute seule, tu prends des risques énormes. A deux on serait plus fortes, et puis je connais du monde.

- Ne t'inquiète pas, je sais ce que je fais ! Je me garde ce fichier et tu vas rentrer gentiment chez toi, comme je t'ai dit, j'attends du monde !

- O.K. Appelle-moi si tu changes d'avis.

 

Najelle s'en va, dépitée, elle n'a pas de plan de rechange. Pas pour l'instant, mais il faut qu'elle en trouve un !

 

Ceylane a tout entendu de la conversation :

 

- Je me demande si on ne met pas les pieds dans un truc hyper dangereux, cette Najelle n'agit pas seule. Avant d'aller plus loin, j'aimerais bien savoir pour qui elle roule. Je vais essayer de savoir. Tu as son adresse ?

 

Najelle se demande où elle a bien pu rencontrer cette fille qui se présente sur le pas de sa porte, mais c'est vrai que sous le dôme presque tout le monde se connaît plus ou moins de vue. Ceylane prit la précaution de dissimuler son identité quand elle se présenta chez elle :

 

- Mes amis des docks m'ont appris que tu t'intéressais à un fichier provenant de l'ordinateur de Quenarau ! Bluffa-t-elle. Et même qu'il t'a viré pour ça ! Alors juste un conseil laisse tomber, c'est trop fort pour toi, et c'est surtout très dangereux !

- Vous pensez m'impressionner ? Répondit Najelle, malgré tout peu rassurée.

 

Son cerveau fonctionnait à toute allure ! Ainsi les bandes louches des docks auraient partie liée avec Luvia, ou du moins savaient-ils que Luvia possédait ce mystérieux fichier. Comment une telle chose était-elle possible ? Quelle était donc cette liste ? Un fichier important ? Un fichier compromettant ?

 

Ceylane n'avait pas répondu à sa réflexion, se contentant d'afficher un énigmatique sourire.

 

- Alors ?

- Je cherchais ce fichier par jeu, s'il s'agit d'un truc important, d'accord, je laisse tomber, mais vous auriez pu me dire ça gentiment au lieu de me menacer.

- Ne me raconte pas d'histoires, tu ne le cherches pas par jeu, mais pour le compte de quelqu'un ! C'est qui ?

 

Cette fois Najelle paniquait, cette inconnue probablement armée, était capable de la faire parler, ce qui était certes fâcheux, mais une fois qu'elle l'aurait fait, elle ne donnait pas chère de sa propre peau. Alors prendre l'avantage, attaquer ? En espérant qu'il n'y ait pas un bataillon de complices à l'extérieur.

 

Ceylane avait été trop vite, les cinq minutes aux termes desquelles son portable devait sonner ne s'étaient pas écoulées. "Pourvu", se dit-elle, "que je n'ai pas déconné dans les réglages".

 

- Si tu parles, tu n'entendras plus parler de nous, et s'il faut qu'on te protège on sait faire aussi ! Temporisa-t-elle.

 

Enfin l'alarme du portable sonna !

 

- Ne bouge surtout pas ! dit-elle en sortant l'appareil.

 

Puis, elle fit semblant de téléphoner :

 

- Non, elle n'a rien dit ! Ah, vous avez le renseignement. Je laisse tomber alors ? Bon j'arrive dans un quart d'heure...

 

Elle raccrocha !

 

- Tu t'en sors bien ! Reprit Ceylane, mais je serais toi, je laisserais rapidement tomber tout ça, tu fréquentes des gens bien plus dangereux que les marginaux des docks.

 

Ceylane sortit. Le cœur de Najelle battait la chamade. Quelle chance inespérée venait-elle d'avoir ! Mais comment cette nana était-elle au courant de tout ça, d'autant que manifestement elle connaissait des choses mais en ignorait d'autres. Luvia était peut-être en danger ? A moins qu'elle soit complice de cette tentative d'intimidation ? La contacter ? Ce pouvait être dangereux si sa ligne était sous écoute. Alors William ! Bien sûr William !

 

Alors elle sortit, et prit la direction du centre du dôme, Ceylane planquée au coin de la rue, la suivit discrètement, tout se passait donc comme elle l'avait prévu. Apparemment Najelle se dirigeait vers le pôle administratif ! Allait-elle porter plainte pour menaces ? Non, elle s'engagea vers l'entrée réservée au personnel, exhiba une carte d'accès et entra.

 

Glups ! Cette fille était donc un flic !

à suivre
Par Léna Van Eyck - Publié dans : Léna Van Eyck
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