Léna Van Eyck

Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 17:01

Les filles du bois maudit – 7 – Le château de tous les dangers

par Léna Van Eyck

 

bisou1719

 

Sarah et le père Godefroy attendaient le retour de Florimond.

 

– Tout va bien ?

– On ne peut mieux, j’ai une intéressante conversation avec deux joyeuses friponnes qui m’ont appris plein de choses et notamment le nom du bourreau de mon pauvre frère, il se nomme Galibeau.

 

Sarah ne pensait pas s’éterniser ici, dès qu’elle se serait reposée et restaurée, elle pendrait un cheval, malgré qu’elle soit une piètre cavalière et quitterait cette région !

 

Mais pour aller où ?

 

– Et toi, tu vas faire quoi ? Demanda-t-elle au père Godefroy en l’informant de son projet.

– Je ne sais trop ! Nous voici débarrassé de Baudoin mais il reste l’évêque.

– Nous pourrions suggérer à Florimond de lui tendre un guet-apens ?

– Ce n’est pas parce qu’il tient des propos hérétiques qu’il va s’attaquer à un homme d’église. Il a tout au contraire intérêt à dissimuler son hérésie s’il veut conserver son pouvoir.

– Tu es fort clairvoyant, par moment !

– Hé ! Répondit Godefroy, flatté dans son égo.

– Pour l’instant il a besoin de nous, mais ça ne durera pas, il ne va pas s’encombrer d’un moine hérétique et d’une apprentie sorcière. Et puis il y a autre chose, il vient de commettre une énorme erreur en demandant qu’on lui ramène Enguerrand. Il m’étonnerait qu’il fasse allégeance à Florimond, il m’étonnerait aussi qu’il se laisse maîtriser, le rapport de force est en sa faveur, Florimond ne régnera pas bien longtemps et nos ennuis risquent de recommencer.

– Autrement dit ?

– Autrement dit, on va aller voir ailleurs… Mais après nous être bien restaurés ! Tu viens avec moi ?

– Je ne sais pas.

– Eh bien décide toi vite, je ne vais pas t’attendre indéfiniment !

 

Pendant ce temps, les trois « fées » de la forêt avaient profités du chaos qu’elles avaient provoqués pour s’éloigner et retrouver le chemin menant à leur tanière.

 

Et également pendant ce temps-là, Enguerrand s’était réfugié derrière un gros rocher en compagnie de deux soldais plus téméraires et moins couards que leurs collègues.

 

Au bout d’un assez long moment, une heure peut-être, il demanda à l’un des soldats de se mettre à découvert.

 

– Tu ne risques rien, tout est calme à présent.

 

Le soldat exécute l’ordre en tremblant de tous ses membres. Il ne passe rien et ne perçoit que le cri d’un oiseau moqueur. Il sursaute se demandant s’il s’agit bien d’un oiseau et non d’une diablerie qui imiterait son gazouillis.

 

Enguerrand demande au second soldat de rejoindre le premier, puis se découvre à son tour.

 

Il fait sonner son olifant afin que la soldatesque se regroupe.

 

On fait le bilan, cinq soldats sont mortellement blessés, mais on déplore aussi le décès du chevalier René qui officiait comme lieutenant.

 

Enguerrand prend conseil auprès du chevalier Amaury de Dormelan, l’autre lieutenant.

 

– Que faire ? Cette mission est fort mal engagée ! Dit alors ce dernier.

– Mon père ne nous pardonnera pas cet échec !

– Alors longeons la rivière et prions Dieu de ne point subir une autre embuscade.

 

Ils avancèrent, emportant leurs morts, s’obligeant des détours dangereux lorsque la rive n’était pas praticable. En cas d’embuscades ils seraient décimés et Enguerrand et Amaury qui n’étaient pourtant ni l’un ni l’autre des lumières, le savaient pertinemment. Aussi envoyèrent-ils deux hommes en éclaireurs.

 

C’est le bruit des montures de ces deux-là que la compagnie de Dame Isabelle entendit.

 

– Vite ! Tout le monde dans les fourrés et en silence !

 

Pas assez silencieusement cependant pour que les éclaireurs ne perçoivent pas des bruits inquiétants. Ils stoppèrent leur progression.

 

– Ohé ! Qui va là, nous sommes les soldats de messire Baudoin, montrez-vous, nous ne vous voulons aucun mal. Cria l’éclaireur, vert de peur.

 

Evidemment personne ne leur répond !

 

– Une bestiole ? S’interroge le premier

– Ou quelqu’un qui a fui !

– Hum ! Rejoins la troupe et dis-leur de bien se garder, moi j’avance doucement.

– Que le ciel te protège !

 

Dame Isabelle attend le gros de troupe

 

« Quarante hommes, mais il y a neuf morts, si j’ai bien compté »

 

Isabelle révèle alors son plan à sa petite troupe en lui fournissant une fable bien préparée.

 

– Neuf morts, les dés noirs de Saint Trazibulle disaient donc juste ! La malédiction est sur cette troupe, pour la lever il faut décimer comme on le fait d’un fruit pourri. Attendons qu’ils passent, nous allons les prendre à revers un peu plus loin, là où le terrain est légèrement dégagé. Que chacun choisisse une cible en épargnant les officiers. Je veux qu’il reste une dizaine de survivants mais ne veux point de blessés, si votre cible n’est pas touchée mortellement, achevez là ! On se repliera de suite après l’assaut.

 

Ce fut un massacre, l’arrière garde fut décimée en quelques instants sans que personne ne puisse identifier les assaillants.

 

Ceux qui n’avaient pas été touché entourèrent Enguerrand et Amaury, se protégeant et les protégeant de leurs boucliers.

 

Ni le capitaine, ni le lieutenant ne savaient quels ordres donner et en étaient à se remettre leurs âmes à Dieu.

 

Que cet assaut prît fin aussi subitement qu’il avait commencé relevait du miracle, les hommes se mirent à prier à genoux en remerciant le ciel.

 

Bien curieux, ce ciel qui avait laissé massacrer la moitié de la troupe uniquement parce que ceux qui y étaient se trouvaient derrière !

 

Les survivants se comptèrent, ils étaient treize et ce chiffre les fit sursauter.

 

– Cette fois, il nous faut rentrer, nous ne pouvons rien contre les forces du diable ! Déclara Amaury

– Alors rentrons ! Admit Enguerrand.

 

Il fit le tour des corps étendus, tous étaient morts à l’exception de deux hommes qui visiblement n’en avaient plus pour longtemps.

 

– Que fait-on des blessés ? Demande Enguerrand

– Ils vont mourir, donner leur de l’eau. Ils guériront peut-être, qu’on les mette sur un cheval.

– Je crains qu’ils ne soient pas transportables !

– On fait quoi alors ?

– Abrégeons leurs souffrances !

– Ce n’est guère chrétien !

– A situation particulière, procédures particulières ! Répondit sentencieusement Amaury qui adorait les aphorismes mous.

– Alors ?

– Enterrons déjà les morts sur place, emportons néanmoins le corps de messire René.

 

Facile d’imaginer l’ambiance pourrie qui présida au creusement des tombes et à l’enterrement des pauvres victimes.

 

L’un des blessés succomba à ses blessures, l’autre n’en finissait plus de mourir. Amaury d’un geste brusque lui planta son épée dans le cœur.

 

– Cela est félonie ! S’insurgea Enguerrand.

– Dieu aurait voulu lui conserver la vie, il aurait arrêté mon geste.

– Les desseins de Dieu sont impénétrables, cet acte est criminel.

– J’en parlerais en confession à l’abbé, si c’est un péché il m’absoudra.

– Trèves de querelle ! Que fait-on ?

– On creuse une autre tombe et on rentre au château.

 

Tout cela avait pris une bonne heure, juste le temps que s’était donné Dame Isabelle pour la seconde phase de son plan.

 

Alors que la petite troupe d’Enguerrand se remettait en route, Isabelle envoya un cavalier, drapeau blanc en étendard à leur rencontre.

 

– Que la paix soit avec vous ! Cria-t-il, fort peu rassuré.

 

Enguerrand s’approcha de l’intrus :

 

– Qui es-tu ?

 

Le soldat lui montre alors l’insigne de dame Isabelle.

 

Enguerrand comprend que celle qui l’aime tant est venu à la rescousse. Amaury lui s’interroge.

 

– Ne serait-ce point un piège ? S’enquit ce dernier.

– Nous sommes à présent cible fort facile, il n’est nul besoin de piège pour nous envoyer dans l’autre monde. Laissez vos armes, vous autres, ce sont des amis qui viennent à notre rencontre.

– Mais que fait donc Dame Isabelle dans ce bois ? Insista Amaury.

– Nous n’allons pas tarder à le savoir ! Vas-tu te taire à la fin !

 

Enguerrand étreignit tendrement Isabelle.

 

– Nous avons été lourdement défait par des tireurs invisibles…

– Je sais ! Le coupa la femme, nous poursuivions une bande de soudards sans foi ni loi, venus d’on ne sait où et qui avaient entreprit de nous chercher grande querelle sur nos terres, nous étions trop loin pour vous porter secours quand ils vous ont piégés, mais nous les avons poursuivis et taillés en pièces.

– Mais qui étaient-ils donc ?

– Je ne sais, ils étaient tout de noir vêtus et encapuchonnés, probablement une secte d’adorateurs du diable !

– Il n’y a plus de danger, alors ? Demanda Enguerrand.

– Ceux-là ne nuiront plus, la rivière a emporté leurs cadavres, mais ils doivent avoir des amis tout aussi dangereux, Il faut sortir de ce bois, la mission que t’as confié ton père était folie.

– Mais que vais-je lui dire ?!

– La vérité !

– Je crains son courroux !

 

Isabelle emmena Enguerrand légèrement à l’écart :

 

– Il ne faut point le craindre, mais l’affronter. Je crains que sire Baudoin soit touché par le démon de la démence !

– Tu n’as pas le droit de dire pareille chose ! S’énerva le chevalier.

– Il faut parfois braver la réalité de face. Regarde ce qu’il reste de la troupe, les défenses du château ne sont plus assurées, il est désormais grand péril pour ta famille quand la nouvelle se répandra alentour !

– Que faire alors ?

– Prendre sa place !

– Je ne serais point parricide !

– Qui te parles de le tuer, l’enfermer à vie conviendrait parfaitement.

– Mais comment faire ?

– Je vais t’accompagner avec la troupe en son château, j’investirai ses lieux de vie et le ferait prisonnier, le reste ne devrait pas causer souci ! Et ensuite nous demanderons au prêtre de préparer notre mariage car il n’y aura plus personne pour s’y opposer !

 

Et c’est assurément cette dernière considération qui finit de convaincre le jeune homme.

 

Enguerrand appela ensuite Amaury.

 

– La situation est grave est j’en rend mon père responsable, j’envisage de le déposer avec l’aide de Dame Isabelle ! Puis-je être assuré de ton soutien ?

– Tu le peux ! Répondit son compagnon qui ne souhaitait prendre aucun risque

 

Les deux soldats envoyés par Florimond récupérer les troupes envoyées en mission par messire Baudoin s’étaient séparés à l’orée du bois, l’un deux, sans doute le plus malin dit à l’autre :

 

– Je vais contourner le bois pour ramener les sentinelles postées du côté de Vimoulin, je te laisse pénétrer dans le bois !

– Mais je ne connais pas le chemin pour aller à cette rivière, c’est toi qui as dit le connaître !

– Je ne le connais pas !

– Mais tu as dit…

– J’ai menti !

– Je fais quoi ?

– Reste ici jusqu’à la tombée de la nuit, ensuite tu rentreras et tu diras que tu n’as trouvé personne !

– Voilà qui me plaît mieux ! Mais s’il sort une créature de ce bois ?

– Tu t’en débrouilleras !

 

Au château, Florimond peinait à reconstituer un semblant d’organisation efficace. Si l’exercice des tâches domestiques et l’approvisionnement ne semblaient pas poser trop de soucis, c’est la défense du château qui l’inquiétait. Si Enguerrand consentait à lui faire allégeance tout irait bien, s’il rechignait, il faudrait s’en débarrasser, et vite !

 

Florimond demanda au père Gazeau, prêtre a demeure en ce château, s’il y avait des prisonniers dans le château, il lui répondit qu’oui !

 

– Mais où est le geôlier ?

– Il est aux fourneaux car il est également cuisinier !

– Ah, c’est lui ! Qu’on aille me le chercher sur le champ !

 

Le prêtre donna des instructions en ce sens à un domestique puis entreprit Florimond.

 

– Je suppose que vous aimeriez que je vous entende en confession ?

– Pas du tout ! Répondit Florimond par réflexe.

 

Mais très vite, il se ravisa, se souvenant qu’il devait passer pour un bon chrétien, et puis ce serait l’occasion de lui faire avaler des sornettes, à ce vilain cureton.

 

– Je vous écoute mon fils !

– J’exposais fort pacifiquement à messire Baudoin, mon droit inaltérable sur ces terres, quand celui-ci s’est jeté sur moi, je me suis défendu, si je n’avais été fin bretteur nul doute que j’aurais succombé à son assaut et à celui de ses gardes.

– Ce n’est donc pas un crime ! Fit semblant d’admettre le prêtre.

 

Car celui-ci savait que Florimond mentait, le vieux précepteur lui avait raconté comment celui-ci avait usé de sorcellerie pour tuer Baudoin. Il trouva néanmoins moyen de continuer à le faire parler.

 

– Mais qui est donc cette femme qui vous accompagne vêtue comme une paysanne et ne portant aucune médaille chrétienne..

– Il suffit, l’abbé, tu n’aurais pas reluqué ses nichons, ce détail t’aurais échappé !

– Mais mon fils…

– Silence ou je te fais embrocher et cuire à petit feu ! J’ai recueilli cette noble dame sur la route de Lyon, des bandits de grand chemin avaient attaqué son attelage, massacré son escorte et dépouillé de ses biens, il s’apprêtait à la violer quand je suis arrivé, je suis parvenu à les mettre en fuite et à en tuer deux ou trois, mais les autres se sont enfuit avec leur butin.

 

Et soudain Florimond, réalisa que le curé sortait de ses attributions.

 

– Mais dis-moi curé, quel rapport cette question a avec ma confession ?

– Je vous rappelle mon fils que suis un homme de Dieu et que l’on doit dire « mon père » en s’adressant à moi.

– Oui bon, et cette absolution, ça vient ?

– Que Dieu, notre père nous montre sa miséricorde et patati et patata…

 

« Ce vilain cureton est trop curieux et il peut être dangereux ! Il ne faudrait pas qu’il aille raconter des choses à l’évêque ! Bah ! Tant qu’il ne sort pas du château, je n’ai pas grand-chose à craindre »

 

Le père Gazeau avait l’intention de solliciter les confessions de Sarah et de Godefroy mais il y renonça :

 

« Ah quoi bon, leurs propos ne seront que sornettes et coquecigrues ! »

 

Sarah et Florimond se firent conduire jusqu’aux cachots où régnait une puanteur épouvantable. Il y avait trois prisonniers, deux étaient fort mal en point, soufrant de malnutritions et des tortures qu’on leur avait à l’évidence infligées.

 

Le troisième prisonnier n’avait pas l’air d’avoir été trop maltraité.

 

– Libère-moi tout le monde, ordonna Sarah au geôlier, ces deux-là, vont venir avec moi, je vais les faire soigner et leur donner à manger.

– Mais ce sont des criminels…

– Fais ce que je te dis si tu ne veux pas qu’il t’en cuise !

 

Puis s’adressant au prisonnier « en forme » :

 

– Qui est tu, toi ?

– Chevalier Renaud de Calyre, j’étais le capitaine des gardes avant que d’une colère subite le baron Baudoin me destitue et m’emprisonne, mais que ce passe-t-il ici ?

– Baudoin a été tué. Je suis Florimond d’Arbeville et j’ai repris possession du château de mon père.

– Ah ! Répondit-il d’un air ahuri !

– Es-tu prêt à me prêter allégeance ?

– Ai-je le choix ?

– Pas vraiment.

– Toi, Galibeau, donne-moi la clé de ce cachot et va chercher le médaillon qui est au fond.

– Le médaillon ?

 

Galibeau sans se méfier entre et cherche en vain ce médaillon qui n’existe pas. Florimond en profite pour l’enfermer derrière la grille.

 

– Mais ! Que faites-vous ?

– Juste une question, c’est bien toi qui officiais comme bourreau quand mon frère Gilles d’Arbeville a été pendu avec les autres membres de ma famille.

– C’est mon métier, je n’ai fait qu’obéir aux ordres.

 

Sans répondre Florimond lui planta sa dague dans le ventre.

 

– Le coup est mortel, mais la mort mettra quatre heures à venir, je te souhaite atroce souffrance.

– Non !

– Si !

 

Pendant ce temps, le père Gazeau complotait bien maladroitement et répétait à qui voulait l’entendre que le trio qui s’était emparé du château n’avait pu le faire qu’avec l’aide de Satan, ce que lui avait confirmé la fausse confession de Florimond. Il expliquait qu’à la première occasion il s’en irait rencontrer l’évêque et lui demanderait de mettre des moyens en œuvre afin de rétablir la situation.

 

Mais retournons au bois maudit, car alors que ce qui restait du détachement de messire Enguerrand, s’apprêtait à sortir du bois en compagnie de l’escorte de Dame Isabelle, un cavalier faisant grand bruit s’approchait !

 

– Holà, la compagnie ! J’apporte des nouvelles du château.

 

L’émissaire fut étonné de trouver Dame Isabelle au côté de Messire Enguerrand, mais se dit qu’après tout, il s’agissait là de choses qui ne le regardait pas.

 

– Messire Baudoin a été tué par ruse : il s’agit de trois vagabonds sans doute informés des faibles défenses du château, l’un deux prétend être Florimond d’Arbeville, fis de Thierry et revendique la possession du château.

 

Enguerrand essuya quelques larmes puis fit éclater sa colère !

 

– Dans une heure, ces gredins se balanceront au bout d’une corde ! Non ! Avant je leur ferais subir mille tortures et je me réjouirais de leurs tourments.

 

Isabelle, de son côté, se satisfaisait de ce coup de théâtre qui simplifiait ses plans au-delà de toutes ses espérances. Elle s’adressa à l’émissaire :

 

– Viens-tu ici de ton plein gré ?

– Le sieur Florimond m’a envoyé avec un compagnon qui est allé de l’autre côté du bois afin de regrouper la garnison.

– Mais qu’espère-t-il ?

– Qu’on lui fasse allégeance, noble dame !

– Mais il est complètement fou ! S’écria Enguerrand ! Nous allons de ce pas anéantir ces brigands.

– Non, objecta Isabelle, s’il perçoit nos intentions, il ne lèvera pas le pont-levis, nous finirions bien sûr, par vaincre, mais nous aurons des pertes.

– Eh bien dans ce cas, nous entrerons calmement et les anéantirons ensuite.

– Ils peuvent se méfier et prendre les familles en otage, non il nous faut ruser, nous ferons allégeance, endormirons leur méfiance et après la chose sera simple !

– Ce sera parjurer !

– Il n’y a point de parjure avec des félons !

– Alors en route !

 

L’un des gardes éclopés voulant entrer dans les bonnes grâces de Florimond vint lui rapporter les intentions du curé !

 

– Parfait ! Continue à recueillir ses confidences, tu en seras récompensé ! Place un homme de confiance au niveau du pont-levis, il ne devra être baissé que si moi seul en donne l’ordre.

 

Florimond prévint Sarah et le père Godefroy des intentions perfides du curé, mais se garda bien de leur exposer les dispositions qu’il avait prises en conséquence. Il s’entretint ensuite avec le chevalier Renaud, lui restitua son grade et sa fonction et lui intima l’ordre de réorganiser la garnison avec les hommes en présence puis ultérieurement avec les soldats qui reviendraient.

 

Sarah entreprit discrètement le père Godefroy.

 

– Il nous faut quitter ce lieu prestement ! Il y a quelques chevaux dans l’écurie.

– Mais quelle mouche te pique ? Nous sommes ici en sécurité. Du moins pour le moment.

– Que nenni ! Vas tu m’écouter tête de mule ! Je n’ai aucune confiance en Florimond. Et puis les gens qui lui ont fait allégeance l’ont fait contraints et forcés, à la première occasion, ils se retourneront contre lui !

– Hum.

– Tu hésites encore ? Observe les gens que l’on rencontre ici : un geôlier qui est probablement le bourreau qui a présidé à la mise au bûcher de la sorcière Marthe

– Celui-ci, Florimond l’a blessé à mort

– Oui mais il reste un curé qui ne demande qu’à aller baver chez l’évêque, et un capitaine des gardes aux allures de soudard sanguinaire qui me semble prêt à toutes les félonies !

– N’en jette plus, je me rends à tes raisons, nous allons partir !

– Je prépare quelques provisions, rejoins-moi à l’écurie.

 

Mais quand un peu plus tard ils se présentèrent devant le soldat qui gardait le pont-levis, celui-ci se montra inflexible.

 

– Seul messire Florimond peut autoriser le baisser du pont-levis !

– Messire Florimond ou nous, c’est la même chose !

– Ce ne sont pas les ordres que j’ai reçus.

– Bon, allez, quoi !

– Non, en ce moment, on meurt pour pas grand-chose, je sais ce que me coûterais une désobéissance !

– Messire Florimond n’est pas si cruel.

– Tous les seigneurs savent être cruels.

 

Que faire ? Le garde malgré sa blessure au bras gauche semblait une force de la nature et ni Sarah ni le père Godefroy, ni les deux ensembles ne semblaient de taille à le neutraliser. Il fallait en conséquence essayer de le corrompre et faute de monnaie donnante et trébuchante, il restait les charmes de Sarah !

 

– Ecoute, je te propose quelque chose : je vais te montrer mes nichons ! Dit-elle en joignant le geste à la parole et dévoilant deux globes laiteux à la rotondité parfaite.

– Arrière catin ! Arrière sorcière ! Vadé rétro Satanas.

– Toi aussi tu me crois une sorcière ? Trop écouter les délires du curé Gazeau t’embrume l’esprit ! Mais pauvre crétin, si j’étais une sorcière, tu serais déjà transformé en crapaud pointu !

 

Mais un cri venant du chemin de ronde interrompit cet infructueux échange.

 

– Soldats en vue. Il semble bien que soit les nôtres !

 

Très vite Florimond vint aux nouvelles, tandis que Sarah et le père Godefroy ne pouvaient faire autrement que de rebrousser chemin.

 

– On ne desselle pas les chevaux, nous pourrons peut-être profiter de la confusion à venir pour filer !

 

L’homme du chemin de ronde commentait ce qu’il voyait :

 

– Je ne comprends pas, je distingue bien l’oriflamme de messire Enguerrand et celui de messire Amaury, mais je vois point celui de messire René, et… mais qui est-ce à leurs côtés ? On dirait les couleurs de messire Bernard !

 

Inutile de préciser qu’entre tous ces messires, Florimond était complètement perdu.

 

La petite troupe s’approcha davantage. Amaury flanqué d’un drapeau blanc s’en détacha et avança jusque devant les douves :

 

– Holà, du château ! Nous revenons de mission, nous avons été attaqués par des ennemis invisibles et lâches, nous déplorons beaucoup de morts y compris celle de Messire René. Dame Isabelle nous a prêté main forte et sauvé d’une issue incertaine.

– Vous a-t-on informé des derniers événements survenus au château ?

– Oui, messire Enguerrand et moi-même sommes prêt à prêter allégeance à messire Florimond si celui-ci en a convenance

– J’en ai convenance ! Répondit Florimond, je fais baisser le pont-levis et ouvrir les portes ! je vous demanderais juste quelques instants que je puisse distribuer mes ordres.

 

Florimond « récupéra » Sarah et Père Godefroy, demanda à la première de s’habiller en noble dame, et le second en soldat, il fit ensuite venir Blanche de Dormelan, la fille d'Amaury, à ses côtés.

 

Il pensait que cette dernière ne viendrait que de mauvaise grâce, mais eut l’heureuse surprise de la voir arriver tout sourire.

 

Le chevalier Renaud exécutant les instructions de Florimond accourut ensuite accueillir la petite troupe !

 

– Bienvenue nobles seigneurs et noble dame ! Ordonnez à vos soldats de mettre pied à terre et de déposer les armes.

– Qui es-tu pour nous donner des ordres ! Grogna Enguerrand. Mon père ne t’a-t-il pas fait enfermer en raison de ton incompétence ! Quel rat t’as donc fait sortir de ton trou puant ?

 

Voyant que la situation risquait de mal tourner, Dame Isabelle intervint en jetant un regard courroucé à son impétueux amant !

 

– Ces querelles ne sont point de mise, nous sommes condamnés à nous entendre ! Soldats de messire Bernard, obéissez à ce militaire.

– Vous aussi ! Finit par ordonner Enguerrand à sa propre troupe, mais il écumait de rage contenue.

– Soldats, une collation bien méritée vous attend en cuisine, allez-y et attendez les ordres. Messires et noble dame, veuillez me suivre dans la salle d’honneur, messire Florimond va vous accueillir.

 

Arrivé dans l’antichambre, le chevalier Renaud confia aux trois nobliaux qu’il avait reçu l’ordre de les désarmer.

 

– Préparerait-il quelque félonie ? Demanda Isabelle.

– Il ne m’a pas mis au courant de ses intentons, ses compagnons ne sont pas des guerriers.

– S’il est si faible, comment a-t-il pu s’emparer si facilement du château ?

– Ruse et sorcellerie, on chuchote que la femme qui l’accompagne ferait commerce avec le diable !

 

L’image de Sarah s’imprima alors dans l’esprit de Dame Isabelle.

 

« Si c’est elle et qu’elle me dénonce mes plans s’écroulent. Il va falloir la neutraliser ! Mais comment ! L’empêcher de parler et la mettre au secret, et je pourrais la récupérer après… Quoi que, ne précipitons pas les choses, elle n’a jamais vu mon visage. »

 

– Que feras-tu si ce Florimond donne des ordres contre nous ?

– Je reste votre serviteur, messire Enguerrand et me rangerais à vos côtés !

– N’as-tu point prêté allégeance à cet usurpateur ? Demanda ce dernier.

– Oui ! Et il m’a probablement sauvé la vie, mes devoirs sont partagés ! Il me peinerait qu’il périsse, mais si cela est votre volonté je ne me défausserais point, mais sans l’approuver.

– Que proposerais-tu ?

– Jeter ces gens hors du château ! Ils n’y reviendront plus !

– Hum ! On entre armés alors ?

– Je ne préférerais pas ! Cela me mettrait en grande difficulté, et puis il peut prendre ce prétexte pour vous piéger !

– De quelle façon ?

– Je l’ignore mais, la sorcière est peut-être à ses côtés !

– D’accord ! Répondit Isabelle, vous deux laissez votre épée ici, moi je garde la mienne, je n’ai pas à subir l’autorité de ce Florimond.

 

Dans la salle d’honneur, quatre personnes les attendaient, Florimond assis sur un trône en bois avait revêtu une chasuble bleu marine brodée d’or, le père Godefroy s’était, en toute hâte, habillé en soldat mais paraissait peu à l’aise dans cet accoutrement. Mais ce sont les deux femmes qui interpellaient le groupe : Sarah revêtue d’une large robe émeraude et grise, parce que cette fois Dame Isabelle la reconnut. Et Blanche de Dormelan, la fille D’Amaury parée de ses plus beaux atours et toute de bleu ciel vêtue, puisque son père ne comprend pas ce qu’elle fait en cette étrange compagnie !

 

Les arrivants posèrent un genou à terre comme l’exigeait la politesse du lieu. Renaud n’étant pas invité à se retirer resta dans un coin droit comme un piquet.

 

Florimond remarqua bien que Dame Isabelle n’était pas désarmée mais n’en souffla mot. Prenant une posture se voulant solennelle, il prit la parole :

 

– Nous ne nous connaissons pas, je suis Florimond d’Arbeville, fils de messire Thierry. Ce château et ses terres m’appartiennent de façon légitime. Je ne suis pas un usurpateur, je n’ai fait que reprendre mon bien. Alors : oui j’ai tué Baudoin parce qu’il a fait pendre toute ma famille et m’a condamné à l’errance de longues années durant. Le chevalier François et sa fille Marguerite m’ont accompagné durant mes pérégrinations et je leur dois reconnaissance. Conclut-il en désignant Sarah et le père Godefroy.

 

Les trois nobliaux échangèrent des regards, se demandant qui allait intervenir en premier, mais c’est Amaury qui prit parole en dépit de tout protocole :

 

– Messire, je suis le chevalier Amaury et suis le père de Blanche, la jeune fille qui est à vos côtés et je…

 

Et il se mit à bafouiller.

 

– Vous voudriez savoir ce qu’elle fait près de moi ? Je l’ai choisi comme promise et compte bien vous demander sa main. Répondit Florimond

 

Amaury se remit à bafouiller, puis se souvenant que l’élimination de Florimond était programmée, et que par conséquent il pouvait se permettre de dire n’importe quoi, il ne se gêna point :

 

– J’y consentirais volontiers, noble seigneur ! Murmura-t-il alors, provoquant la stupéfaction de sa fille.

 

Isabelle de Beaulieu prit alors la parole :

 

– Monseigneur, les propos qui vont être échangés à présent, ne me concernée pas. Je suis la sœur du Baron Bernard de Beaulieu, le hasard et la volonté du ciel m’ont permis de sauver ces messires d’un fort mauvais pas. Je souhaiterais maintenant rejoindre mon domaine avec mes compagnons d’armes. Mais auparavant, je dois faire boire nos chevaux, avec votre permission, je vais donc me retirer.

– Je vous en prie ! Soyez remerciée de votre concours et de votre bravoure ! Mais avant de partir me ferez-vous l’honneur de partager ma table en compagnie de ces nobles seigneurs.

– Avec plaisir, mais présentement, je m’en vais rejoindre mes hommes et me faire plus présentable.

 

Cette intervention de Dame Isabelle provoqua plusieurs réactions :

 

Enguerrand et Amaury ne comprennent pas ! En quittant la salle, Isabelle change le rapport de force. Ils attendaient plus ou moins un signe d’elle. Son épée et celle du chevalier Renaud auraient facilement maîtrisé les trois usurpateurs. Pourquoi remettre à plus tard cette confrontation ?

 

Sarah pour sa part ne cesse de se demander où elle a déjà entendu cette voix ? Mais ce qui l’intéressait surtout c’est de savoir si elle pourrait profiter du départ de cette dame pour quitter le château en compagnie du père Godefroy.

 

Quant à Florimond il n’est pas fâché de savoir que cette très belle femme mangera à sa table tout à l’heure. Car comme nous l’avons vu, si l’homme appréciait les hommes, la compagnie des jolies femmes n’était pas non plus pour lui déplaire.

 

« Certes elle est plus vieille que la douce Blanche, et n’est probablement plus vierge, mais une aventure au lit avec elle devrait être chose savoureuse ! »

 

On peut toujours rêver !

 

De son côté Isabelle était subjuguée par la beauté du visage de Sarah alias Marguerite. Elle n’avait en ce moment plus du tout envie la neutraliser et se voyait déjà partager sa couche. Il lui fallait dans un premier temps épargner les vicissitudes d’une passe d’armes, puis ensuite, la rencontrer.

 

Le cas de Florimond et de Godefroy alias François lui paraissait plus complexe, il lui fallait les neutraliser afin qu’Enguerrand reprenne sa fonction et qu’elle puisse convoler en justes noces avec lui. Restait à savoir comment ? Si ceux-ci, étaient comme elle le subodorait amis de Sarah, celle-ci ne lui pardonnerait pas un assassinat ! D’autant qu’elle était un peu sorcière et avait probablement des moyens diaboliques (c’est le cas de le dire) de se venger ! Une arrestation suivie de tortures serait encore pire, les infortunés finiraient par avouer la nature hérétique de Sarah, ce qui entraînerait une intervention de l’évêque qui pourrait aller jusqu’à l’éclabousser. Non se dit-elle : la bonne solution serait de les chasser du château comme l’avait préconisé Renaud.

 

Restés seuls devant Florimond, les deux nobliaux ne purent faire autrement que de lui prêter allégeance. Ça ne mange pas de pain !

 

Après cet entretien, Enguerrand de fort méchante humeur reprit possession de sa chambre privée et prévint Renaud qu’il souhaitait s’entretenir avec Dame Isabelle !

 

– Quand passerons-nous à l’action ? S’impatiente-il. Nous pouvions le faire tout à l’heure ! Pourquoi ce contre temps ? Piaille-t-il.

– Tu es certain de la fidélité de Renaud ?

– Assurément !

– Eh bien pas moi ! Je n’apprécie guère les girouettes et je m’en méfie grandement.

– Alors ?

– Nous ignorons l’issue d’une opération armée, nous ne savons pas qui est avec qui, qui est contre qui ? Et puis mon beau, nous nous marierons bientôt, je ne voudrais pas qu’un mauvais coup retarde ou empêche notre union.

– Mais alors ?

– Il me faut les manipuler, leur faire croire qu’une phalange de soldats armés jusqu’aux dents a pour mission de les égorger, je leur proposerais de fuir discrètement.

– Mais…

– Fais-moi confiance, il me faut régler quelques détails, mais le temps presse, j’aimerais que choses soient faites avant ce banquet qui risque d’être interminable !

 

Il fallait maintenant que Dame Isabelle trouve le moyen d’approcher Sarah. Elle eut la très mauvaise idée de se renseigner auprès du curé Gazeau qui au courant de tout s’empressa de lui indiquer la pièce où elle s’était reposée et changée.

 

Un garde barra la route à la belle dame :

 

– Je dois m’entretenir avec cette personne, conservez mon épée si vous le souhaitez l

– Je vais lui demander si elle désire vous recevoir ! Proposa le garde un peu décontenancé.

 

Sarah accepta de la laisser entrer, elle avait conservé une dague et savait fort bien s’en servir en cas de besoin, elle ne craignait donc pas cette visite mais s’en demandait le pourquoi ?

 

Le curé Gazeau déboula « comme par hasard » dans le minuscule couloir et s’adressa au garde.

 

– Il n’y a nul danger ici, va donc t’occuper de faire préparer ma cariole, je dois me rendre à l’évêché prestement afin de préparer l’organisation des noces de Dame Blanche et de Messire Florimond.

 

Alors le curé écouta à travers la porte…

 

Dame Isabelle alla droit au but :

 

– Tu as reconnu ma voix ?

– Je l’ai probablement déjà entendu mais je ne vous connais point !

– Mais si ! Répondit Dame Isabelle en exhibant son médaillon.

– Vous ?

– Moi !

– Tu cours, toi et ton compagnon un grand danger, je vais vous sortir de là et vous protéger, mais il faut attendre un peu que le plan se mette en place. Voilà ce qu’il faudra que tu fasses… En attendant j’aimerais goûter une nouvelle fois à la douceur de ta peau.

 

Subjuguée, Sarah se laissa embrasser par Dame Isabelle, un baiser profond, sensuel et baveux.

 

Difficile de dire qui entraîna l’autre sur la couche, sans doute le désiraient-elles toutes les deux, mais là, elle se débraillèrent libérant leur poitrine afin que de douces lèvres viennent y butiner les arrogantes pointes.

 

Rapidement Dame Isabelle, retrouvant ses habitudes érotiques s’attaqua aux pieds de Sarah, léchant les orteils avec gourmandise, surtout le gros qu’elle portait en bouche et suçait comme s’il s’agissait d’une bite trapue.

 

C’est presque naturellement qu’elles se retrouvèrent en position de soixante-neuf et que les langues se frayèrent un chemin parmi l’épais fouillis des poils pour venir butiner l’antre de l’amour.

 

Sarah7Pas de paroles échangées, mais des gémissements, Le curé Gazeau pestait de ne rien voir à travers le trou de la serrure, mais percevait les râles de jouissance. Bandant comme un âne, il commença à se masturber en veillant à ce que l’on ne surprenne point.

 

Isabelle après avoir abondamment léché le jus de sa partenaire et s’en être régalé, vint poser sa langue sur le clitoris de Sarah tandis que son doigt s’en allait, tout mouillé explorer petit trou du cul fripé. Elle s’était habituée et avait appris à aimer l’odeur d’un anus. La longue chevauchée de la noble dame l’avait fait transpirer, mais cela ne gênait point Sarah. Celle-ci sentant venir le plaisir abandonna pour un instant son propre travail pour se laisser aller et bientôt elle cria son orgasme que Dame Isabelle tenta d’étouffer en lui collant sa main sur la bouche.

 

L’affreux curé de plus en plus excité ne put s’empêcher de jouir, ne voulant salir ses habits, il recueilli sa semence dans ses mains, il fallut bien alors qu’il déguerpisse afin de se les nettoyer.

 

Les deux femmes s’embrasèrent tendrement, puis Sarah vint à son tour faire jouir sa jolie partenaire, la langue devant et le doigt derrière.

 

En ce moment elles étaient les plus heureuses des femmes.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 16:55

Les filles du bois maudit – 6 – La fin du baron Baudoin

par Léna Van Eyck

 

Trio2

 

Enguerrand

Le baron Baudoin vociférait contre Renaud, son capitaine des gardes. Enguerrand, le fils aîné du baron assistait à l’entretien en silence.

 

– Comment ça, vos patrouilles ont disparu ? J’avais promis à l’évêque que ce problème serait réglé rapidement. De quoi j’ai l’air maintenant ?

– Ce bois est hanté…

– Il n’est pas hanté, il est difficile, mais il est à notre portée, nous avons vaincu les hommes de messire Thierry alors que nous étions en infériorité numérique, alors ce n’est pas une poignée d’hérétiques, de sorcières et de traînes savates qui vont nous faire peur !

 

Le capitaine s’abstint de faire remarquer au baron que s’il avait vaincu Thierry, c’était surtout grâce à la trahison de Gilles, l’un de ses fils qui leur avait ouvert la porte du pont-levis et, qui fut ensuite dûment remercié en allant se balancer au bout d’une corde en compagnie son père et de quelques autres.

 

– Nous disposons de combien d’hommes en armes pouvant combattre ?

– Une soixantaine, je pense !

– Très bien ! Je veux quinze cavaliers pour surveiller la sortie du bois, ils devront capturer vivants tous ceux qui essaieront d’en sortir, nous les ferons parler. Quatre autres cavaliers surveilleront la sortie du côté de Vimoulin. Le reste de la soldatesque entrera groupée dans le bois et se chargera d’en rabattre ceux qui s’y cachent, on va faire comme à la chasse au sanglier. C’est un bon plan, n’est-ce pas ?

– Nous risquons de perdre beaucoup d’hommes !

– Et alors ? On les remplacera. Il y a partout des hommes forts et vigoureux prêt à s’engager car pour eux être soldat c’est la certitude d’avoir à manger. Et toi mon fils qu’en penses-tu ?

– C’est une opération à risques, mais nous sommes assez fort pour la mener à bien.

 

En fait, Enguerrand n’en pensait pas grand bien mais ne voulait surtout pas contrarier papa.

 

– Renaud, reprit messire Baudoin, je vous sens incapable de conduire cette opération. Je ne tolère ni le défaitisme, ni la lâcheté. Gardes enfermez moi cette lavette au cachot !

– Mais…

– Exécution ! Je vous retire votre grade de capitaine.

– Mais père… Tenta timidement Enguérand

– Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? J’aurais volontiers fait pendre ce drôle sur le champ, j’adore les pendaisons, mais je peux peut-être avoir encore besoin de lui.

– Mais qui va commander l’expédition ?

– Mais toi, mon fils !

– Moi ?

– Bien sûr, tu es chevalier à ce que je sache, et puis n’as-tu point dis tout à l’heure que l’opération était à risque, mais que nous étions assez fort pour la mener à bien ?

 

« J’aurais mieux fait de fermer ma gueule ! »

 

– Prépare tout, tu partiras demain à l’aube.

 

Le cœur plein de tristesse, car il est persuadé qu’il ne reviendra pas vivant de cette expédition, il rédige un mot pour celle qui l’aime en secret, sa bien-aimée comme il dit.

 

« Isabelle, mon père me fait conduire une mission périlleuse au cœur du bois maudit, je pense que je n’en reviendrais pas… A moins que tu ais une idée pour me sortir de ce mauvais pas. Adieu ma mie, je t’ai tant aimé ! »

 

Il ferme la lettre avec un cachet de cire et appelle un garde :

 

– File au triple galop, porter cette missive à la baronne Isabelle de Beaulieu, si elle me fait réponse, porte la moi prestement.

 

La baronne lut la missive :

 

« Ce crétin de Baudoin est en train de dégarnir toute sa garnison ! Voilà une belle carte que je peux jouer, mais comment faire, la sorcière n’est plus là, et je ne sais pas où se trouve Sarah ? Je vais essayer de me débrouiller ! »

 

Elle répond :

 

« Conduit tes hommes à la rivière juste avant le tournant, campez-là, si vous êtes attaqués conversez votre position, et toi protège-toi, évite de te découvrir, j’arrive ! »

 

Essayant de se protéger comme elles le pouvaient des intempéries, les trois filoutes finirent par sortir du bois à la lisière de Vimoulin. Elles attendirent quelques temps mais quand elles aperçurent des cavaliers arpenter peu discrètement la limite du bois elles renoncèrent.

 

– Tant pis, on abandonne, on rentre ! Décida la grande Catherine

 

Il leur fallut repasser par la rivière ! Et c’est là qu’elles découvrirent au loin, la compagnie commandée par Enguerrand.

 

– C’est quoi ça ? Demanda Margot

– Quarante soldats ! Compta Charlotte

– On n’y arrivera pas ! Se désola Margot

– Si, on va les terroriser, répondit Catherine, trois traits chacune, Margot à droite, Charlotte à gauche, moi je vise au milieu, en espérant que ça va les faire décamper.

 

Les flèches fusent, neuf cibles, neuf victimes, dans le camp c’est la débandade, les soldats courent dans tous les sens, se cachent, se tapissent.

 

– Restez groupés ! Hurle Enguérand, mais personne ne l’écoute.

 

Les trois femmes profitent de la confusion qu’elles ont provoquée pour remonter trois cents mètres en amont et traverser calmement.

 

L’objectif de la baronne Isabelle, sœur de Messire Bernard et veuve précoce, était clair, en faisant semblant d’être amoureuse d’Enguerrand, elle deviendrait la femme de l’héritier de messire Baudoin. Il lui faudrait ensuite se débarrasser de ce dernier. Ce ne serait pas une grosse perte ! Quant à Enguerrand, elle le garderait à ses côtés, comme potiche, il était tellement bête ! Mais c’est elle qui gouvernerait la baronnie !

 

Toutefois, si Enguerrand avait la mauvaise idée de périr dans le bois, le plan s’écroulait, il fallait donc qu’il s’en sorte !

 

« Si seulement ce grand benêt d’Enguerrand m’avait donné plus de détails ? Parce que c’est quoi cette mission ? Et où vont-ils ? Probablement chasser les sorcières ? Quelle sorcière ? Marthe a été prise et est probablement brûlée depuis. Reste le père Godefroy, il n’est pourtant pas dangereux et sans doute d’autres ermites tout autant inoffensifs ! Et puis il y a Sarah ! Ah Sarah !

 

Mais elle ne s’inquiétait pas outre mesure pour cette dernière, elle la savait fine renarde et capable de déjouer les pièges de la soldatesque.

 

Le bois maudit était peu fréquenté, et pour cause, néanmoins certains chemineaux plus ou moins inconscients s’enhardissaient à s’aventurer parfois jusqu’à la rivière qui le traversait et, qui disait-on, fournissait bonne pêche !

 

On pouvait donc trouver des guides qui savaient aller jusque-là ! Jusque-là seulement parce qu’après c’était l’inconnu le plus total.

 

L’idée d’Isabelle était donc d’atteindre la rivière avant Enguerrand et de l’attendre, ensuite, elle improviserait,

 

Sans en parler à messire Bernard, elle demanda au capitaine de sa garde de lui fournir dix hommes en armes. Ce dernier ne pouvait rien lui refuser.

 

Quand elle parvint à l’orée du bois, la troupe eut la surprise de constater que des soldats y étaient déployés à intervalles régulières.

 

– J’ai compris ! Dit-elle au capitaine ! Ils font comme pour la chasse aux sangliers, ils vont rabattre à l’intérieur et les soldats qui sont ici vont abattre tous ceux qui sortiront du bois !

– Y’en a une quinzaine !

– On aura l’avantage de la surprise, on va faire une première charge, ça sera facile, après on se repliera derrière ce monticule et on attendra les survivants.

 

Comme prévu la première vague décima la moitié des gardiens, Ceux qui restaient agissaient n’importe comment : certains pénétrèrent se cacher dans la forêt, d’autres s’enfuirent à toutes jambes à découvert, bien mal en prit à ces deniers que la troupe d’Isabelle n’épargna pas.

 

– Maintenant, direction la rivière, on suppose qu’ils vont établir un campement de base, mais où ? La petite chute ? Le tournant ? Le roc aux vipères ? Ailleurs ? Le « tournant » me semble une bonne position stratégique, déclara-t-elle fort hypocritement, allons-y !

 

Sur place, le capitaine fit remarquer à Isabelle, qu’en fait de position stratégique, ceux qui aurait la mauvaise idée de s’installer ici s’exposait à tous les dangers possibles en raison de la présence des rochers environnant ou des assaillants pouvaient se dissimuler !

 

– Ils sont donc ailleurs ! Ça se complique !

 

Il fallait bien choisir un autre objectif ! Ce fut le roc aux vipères, il était situé en amont, si Enguerrand n’y venait pas, il leur suffirait de suivre le cours de la rivière.

 

Sur place, ils attendirent deux ou trois heures avant de se persuader qu’Enguerrand et sa troupe avaient choisi un autre lieu pour camper. Il leur fallait donc longer la berge, sauf que rapidement, de berge praticable, il y en avait plus ! Il fallait donc emprunter des détours compliqués. Isabelle n’aurait jamais pensé que ce serait si difficile.

 

Dans le refuge de Florimond on préparait activement son hasardeuse sortie du bois.

 

– Toi qui est à moitié sorcière, saurais-tu me fournir quelques magies ou quelques charmes afin de bien me protéger.

– Je peux te concocter un poison que tu mettras au bout de ton épée, avec ça tous les coups portés seront mortels même les égratignures. Attention, au bout d’une journée, ce poison perd de son pouvoir et puis il te faut savoir que s’il te prenait la folie de t’en servir contre moi, non seulement ça ne m’atteindrait pas, mais tu périrais dans d’atroces souffrances.

– Je prends, t’as rien d’autre ? Je pensais à quelque chose qui me rendrait invisible.

– Non, mais je peux te fournir un écran de fumée, pour cela il me faudrait une petite boite hermétique.

– Je crains de ne pas avoir !

– Alors, je le préparerai au dernier moment, juste avant de sortir du bois.

 

Et le lendemain matin, le trio prit le chemin de la rivière sans toutefois l’atteindre, et donc sans rencontrer les hommes en armes qui hantaient les parages, puis de là gagnèrent la sortie du bois.

 

Un peu avant d’atteindre la lisière du bois maudit, Sarah prépara la « fumée magique ». Elle trouva facilement le bois dont elle avait besoin, une racine semi-découverte que l’on pouvait briser à coup de tatanes. S’emparant d’un petit morceau, elle y mit le feu, attendit un moment, en confectionnant une coque avec des feuilles souples entremêlées. Elle éteignit le petit brasier. Ce bois possédait la caractéristique de dégager sa fumée « à retardement ». Elle enveloppa ensuite le petit charbon dans la coque.

 

– Voilà tu as une heure pour t’en servir, il te suffira d’écraser la coque.

 

A la limite du bois, l’esprit de Florimond devint bucolique.

 

– Ce soleil, cette clarté, cette verdure, j’avais oublié ! Que c’est beau !

– Et lui ? Il est beau ? Se moqua Sarah en découvrant le corps sans vie d’un soldat.

 

Ils se rendirent compte alors qu’il y avait plusieurs cadavres assez espacés les uns des autres et tués à coups de lance.

 

Qui sont ces soldats ? Que faisaient-ils ici ? Qui les a attaqués ? Ils se perdaient en conjectures ils recherchèrent parmi les corps gisant un qui ne serait pas tout à fait mort, mais ce fut peine perdue !

 

Ils dépouillèrent quelques corps afin de récupérer des armes et que Florimond puisse échanger ses loques contre des choses plus nettes.

 

– Bon on avance, il y a une baraque de paysan.

 

Un pauvre hère était occupé à bêcher de la terre, il stoppa son geste à l’arrivé du trio.

 

– Ohé ! L’ami ! Commença Florimond, nous devons être égarés, nous allons à Vimoulin.

– Il vous faut contourner le bois sur la droite, ou alors sur la gauche mais c’est plus long !

– Il y a eu une bataille par ici ? L’orée du bois est jonchée de cadavres.

– Oui, il y a eu des mouvements de troupe ce matin, des cavaliers et des soldats à pieds sont sortis du château du seigneur Baudoin et se sont dirigés vers le bois maudit. Une autre petite troupe est arrivée plus tard, je ne sais pas d’où elle venait.

– Dis-moi, on dit que messire Baudoin à fait pendre la famille de messire Thierry ?

– Dame ! C’est qu’il y en avait des gibets !

– Messire Gilles a aussi été pendu ?

– Ils ont pendu tout le monde !

– Des gens auraient pu s’échapper ?

– Allez savoir ?

 

Bref Florimond n’avait pas vraiment la réponse à ses interrogations. Il resta un moment coi, puis une idée commença à germer dans son esprit.

 

– Dis-moi, l’ami, cette troupe qui est sortie du château, elle était nombreuse.

– Dame, il devait y avoir toute la garnison, il ne doit pas rester grand monde au château.

 

Voilà qui fit tilt dans la tête de Florimond.

 

– On y va ! Proposa-t-il

– On va où ?

– Au château !

– Serais-tu tombé sur la tête ?

– J’ai un plan !

 

Il leur expliqua…

 

– Pas question, on fait demi-tour.

 

Et c’est ce qu’ils s’apprêtaient à faire quand ils aperçurent venant du bois, deux soldats à pied sans doute rescapés du massacre matinal.

 

– Ils vont nous barrer la route, on fait quoi ? Demanda Sarah

– On n’a guère le choix, je vais m’arranger, faites comme si j’étais blessé et que vous vous occupiez de moi, et appelez-les à l’aide.

 

– Ohé, gens d’armes, nous avons un blessé.

 

Les deux soldats s’avancèrent prudemment, on devrait plutôt dire imprudemment puisque l’instant d’après, Florimond leur faisait prématurément quitter ce monde cruel !

 

– Bon, on y va cette fois ! Proposa Sarah.

– Non, c’est dangereux, d’autres soldats peuvent sortir et nous barrer la route, on n’aura pas à chaque fois la même chance. Le plan de Florimond vaut la peine d’être tenté, proposa Godefroy

 

Sarah hésita entre laisser planter là ses deux compagnons ou bien les suivre. Elle les suivit.

 

Devant le pont-levis, Florimond cria :

 

– Ohé du château, nous avons un message important pour messire Baudoin.

– Passez votre chemin, notre Seigneur ne veut voir personne !

– Va tout de même lui demander et dit lui que nous lui apportons des nouvelles de Florimond d’Arbeville.

 

Quelques minutes plus tard le pont-levis s’abaissait laissant passer cet étrange trio.

 

Un garde passablement éclopé les conduisit jusqu’à une grande pièce, celle où le seigneur du lieu donnait audience et distribuait les ordres.

 

Messire Baudoin, un homme robuste et trapu, trônait dans un siège chichement décoré. Un vieillard se tenait assis à ses côtés sur un tabouret, et trois gardes apparemment en mauvaise forme se tenaient prêt à toute éventualité.

 

– Alors ? On me dit que vous m’apportez des nouvelles de ce couard de Florimond ?

– Oui, messire, nous savons où il se terre.

– Et comment être sûr que vous ne me racontez pas des sornettes ?

– Nous lui avons volé sa bague ! Dit alors Florimond en montrant la sienne.

– Saperlipopette ! Et je suppose que vous désirez un peu d’or en échange de ce renseignement ?

– Ce serait un bon marché !

– Alors dites-moi !

 

Alors Florimond noya son interlocuteur dans un flot de paroles, lui racontant que la personne recherchée tenait commerce de cuir en la bonne ville d’Auxerre et qu’il avait gagné sa bague en jouant aux dés !

 

Le seigneur Baudoin devint méfiant :

 

– Comment croire que ce sire ait misé une telle bague ? Ne l’aurais-tu point chapardé ?

– Je ne suis point un voleur ! Se défendît Florimond.

– Alors que fait tu dans la vie ?

– Du négoce de cuir, c’est à cette occasion que je l’ai rencontré, d’ailleurs, je vais vous montrer quelque chose.

 

En prononçant ces mots, Florimond sort de sa poche, la sphère de feuilles que Sarah lui a confectionnée, fait comme si elle lui avait glissé des mains et l’écrase avec son pied.

 

Une épaisse fumée ne tarde pas à envahir la pièce provoquant une confusion dont Florimond profite pour sortir son épée de son fourreau et effectuer moults moulinets à l’aveuglette.

 

La fumée finit par se dissiper, les corps des trois gardes gisent au sol, tués par le virulent poison de l’épée.

 

Baudoin et le vieillard sont vivants, mais hébétés et choqués. Florimond projette son épée sur le seigneur du lieu, qui meurt sans avoir eu le temps de réagir. Le vieillard se met à genoux et implore grâce.

 

– Qui es-tu, vieux débris ? Lui demande Florimond, l’épée menaçante :

 

– Hugues de Fontmarais, précepteur, bien contre mon gré de désormais feu le seigneur de ces lieux.

 

Florimond se raidit tel un jeune coq et annonce avec solennité :

 

– Je suis Florimond d’Arbeville, fils du baron Thierry d’Arbeville, seigneur légitime de ce lieu et je reviens en prendre possession.

– Si vous en avez convenance, je me place volontiers sous vos ordres, messire.

– Bonne idée ! Réunis-moi tout ce que ce château compte de gens nobles. Fait aussi retirer ces cadavres.

– Dois-je faire exposer le corps de messire Baudoin dans la chapelle.

– Qu’importe ! Qu’il soit fait à ta convenance ! Une question auparavant, qu’en est-il du sort de mon frère messire Gilles ?

– Messire Baudoin l’a fait pendre !

– L’infâme scélérat ! Je me vengerais !

– N’est-ce point déjà fait, Monseigneur ?

– Hum !

 

Une véritable tribu envahit rapidement la pièce : des femmes, des adolescents, des gosses, quelques vieillards, mais aucun homme dans la force de l’âge, hormis le père Gazeau, un curé bouffi de gras.

 

– Vous êtes tous là ? Demanda Florimond.

 

Ils se regardent, se dévisagent, se toisent. Un ado boutonneux ose prendre la parole.

 

– Il manque messire Enguerrand qui est parti guerroyer ce matin en compagnie de nos cousins, René et Amaury. Nous étions tous dans la chapelle en train de prier pour eux.

 

Florimond distingua dans le petit groupe une frêle jeune fille blonde toute de bleu vêtue.

 

– Toi, avance de deux pas ! Lui ordonna-t-il.

 

La jeune fille s’exécuta en tremblant.

 

– Comment t’appelles-tu ? Et qui es-tu ?

– Blanche, fille du chevalier Amaury de Dormelan.

– Vierge ?

– Oui ! Murmura-t-elle en rougissant.

– Promise ?

– Oui, messire.

– Eh bien nous déferons cette promesse, je te prendrais pour femme dès que le cours des événements nous le permettra.

 

Cette déclaration provoqua des murmures divers dans l’assistance.

 

Florimond ne se présenta pas, il ne leur annonça pas la mort de messire Baudoin, puisque le vieux précepteur leur avait évidemment narré tout cela en allant les chercher.

 

– Bon retournez tous dans vos appartements !

 

Florimond souhaita ensuite réunir les hommes en armes présents au château. Il ne restait que des éclopés.

 

– Je suis Florimond d’Arbeville, je reprends possession du château et des terres qui m’appartiennent ! J’ai touché à mort l’infâme Baudoin du fil de mon épée. Quels sont ceux d’entre-vous qui ont encore un peu de vaillance ?

 

Les soldats se toisèrent les uns les autres, deux finirent par sortir du rang.

 

– Sellez vos chevaux et ramenez ici, tous les soldats en campagne !

– Nous pouvons ramener les soldats postés en sentinelles devant le bois maudit, mais un détachement important conduit par messire Enguerrand a pénétré dans le bois. Que devons-nous faire ? Je crains qu’il soit hasardeux de les retrouver.

– Ah ! Avaient-ils un plan précis pour y pénétrer.

– Je suppose qu’ils ont dû gagner la rivière, mais ensuite, je ne saurais dire !

– Eh bien, vous irez voir à cet endroit si vous les retrouvez eux ou leurs traces, sinon vous reviendrez.

 

Florimond fit ensuite réunir la domesticité afin de lui annoncer ce qu’elle savait déjà et en profita pour commander le boire et le manger.

 

– Parce que moi et mes compagnons avons grand soif et gros appétit !

 

Tous ces gens quittèrent donc la salle, mais une jeune femme resta sur place, et tira l’une des collègues par la manche afin qu’elle reste auprès d’elle.

 

– Seigneur, je désirerais vous parler en particulier d’un grave problème.

– Qui est tu donc ? Parle, je t’écoute. Répondit Florimond.

– Je m’appelle Philippine et je travaille en cuisine, j’ai demandé à Bertrane de rester avec moi, elle sera témoin de la vérité. Mais je souhaite que cet entretien soit privé.

– Bien Godefroy et Sarah, attendez-moi et veillez au grain, ce ne devrait pas être bien long.

 

Florimond ne savait où se diriger pour cet aparté, mais Bertrane eut la bonne idée de lui indiquer que la chambre de feu la baron Baudoin était désormais libre.

 

– Je t’écoute ! Réitéra Florimond, une fois dans les lieux.

– Galibeau le chef cuisiner, m’a sévèrement battu ce matin avec des verges sous un prétexte fallacieux. En fait il n’admet pas que je lui refuse ses avances.

– Voilà en effet qui est fâcheux, mais ce n’est point le moment de régler des problèmes de domesticité…

– Sans doute, noble seigneur changerez-vous d’avis quand vous saurez que Galibeau n’est pas que cuisinier, il est aussi bourreau, et c’est lui qui a officié la pendaison de votre frère.

– Mortecouille, je lui ferais bouffer les siennes, tu confirmes ce fait, Bertrane ?

– Assurément mon seigneur, messire Baudoin avait rassemblé tout le monde, du moins ce qui restait pour assister aux pendaisons.

– Et bien je te fais promesse que cette racaille périra de mes mains avant la tombée de la nuit.

– Je ne sais que dire ou que faire pour vous remercier de nous débarrasser de ce malotru.

– Et si tu me montrais les marques qu’il t’a fait ?

– Oh, monseigneur, je ne sais pas si je dois, j’aurai peur de passer pour une femme volage ! Répondit-elle sur un ton mutin.

– Tss, tss, pas de manières avec ton seigneur, je ne te ferais rien sans ton accord

– Alors dans ce cas, voici ce que m’a fait ce bandit !

 

Et à ces mots, Philippine se retroussa, montra son blanc fessier strié de vilaines trainées boursouflées.

 

– Effectivement, c’est vilainie que d’abimer un si beau cul ! Commenta Florimond en lui mettant la main au panier.

– Oh, mon seigneur, vous touchez !

– Il faut bien que je me rende compte !

– Je le comprend aisément, alors touchez, vos mains sont douces.

– Sais-tu que j’aurais comme une envie de te peloter davantage, mais je me retiens.

– Je ne vous oblige point à vous retenir, je suis votre humble servante et vous avez de si beaux yeux.

– Serais tu une coquine ?

– Je ne sais dire, mais disons que j’aime les bonnes choses.

– Tu me fais bander la bite, jeune fille !

– Oh ! Monseigneur ! Est-ce grave ?

– Non ! Et toi Bertrane ? Es-tu aussi coquine que ton amie ?

– Cela m’arrive mon seigneur, cela m’arrive !

– Alors montrez-moi toutes deux vos trésors et nous nous accorderons un petit moment de folie.

– Est-ce bien raisonnable ? Tenta de temporiser Bertrane.

– Tout les plaisirs sont raisonnables s’il se font aux dépends de personne.

– Monseigneur est un sage !

 

« Un sage pas très sage » se dit-il in petto.

 

– Alors on peut voir vos tétés ?

– Voici les miens ! Dit Philippine qui les avaient avantageux.

– Je ne montre pas les miens, ils sont trop petits, objecta Bertrane.

– Tout ce qui est petit est gentil.

– Hi, hi ! Alors les voici !

– Il sont mignons, non ? Commenta Philippine en tripotant négligemment les seins de sa camarade.

– Ah ! Bon ! Fit Florimond, un peu surpris, vous avez l’habitude de vous tripotez.

– Ben quoi, on ne fait rien de mal ! Répondirent les deux coquines en chœur.

 

Excité comme un pou, Florimond se débarrassa de ses brais et exhiba sa bite bandée et décalottée.

 

– Oh, le bel oiseau ! Dit Philippine.

– Sucez-vous ?

– Ben, c’est-à-dire… en principe, non, mais on l’a déjà fait, de rares fois, balbutia Bertrane.

– Eh bien ! Ne vous gênez donc pas, venez goutez, je vous l’offre.

 

Les deux coquines se regardent en riant. Elles rient tout le temps, délurées et joyeuses.

 

C’est Bertrane qui la première gobe la bite de Florimond, ce dernier constate que si elle est loin d’avoir le savoir-faire de Sarah, elle se débrouille néanmoins plutôt bien.

Sarahf1

 

Au bout d’un petit laps de temps elle passe le relais à Philippine, ces deux filles n’ont vraiment pas l’impression de se forcer à faire ce qu’elles font, non elles aiment la bite ! Elle essaie de sucer à deux, pas facile, mais lécher à deux est déjà plus simple, leurs bouches sont alors très proches, si proches qu’à un moment leurs lèvres se rejoignent et que les deux filles s’échangent un joli baiser baveux, un baiser au goût de bite !

 

Notre Florimond bande comme un bout de piquet de hutte en bois, et à ce moment-là se pose un dilemme : se laisser sucer jusqu’au bout ou bien proposer à ces jeunes donzelles de les enfiler joliment.

 

Il n’eut pas à réfléchir bien longtemps, Bertrane profitant que sa comparse avait la bouche pleine, lui expliqua :

 

– Si vous avez l’intention de m’honorer, je veux bien mais ce sera dans mon petit trou…

 

Et oui, à l’époque, c’était là une bonne méthode pour ne pas se retrouver engrossée.

Sarahf2

– Je ne saurais refuser une proposition aussi charmante ! Répondit Florimond

– Et moi alors ? Geignit Philippine.

– L’une après l’autre !

 

Les donzelles se retournèrent offrant leurs jolies fesses. Irrésistiblement attiré par celui de Bertrane, il en écarta les globes et vint butiner le petit œillet brun et fripé qui dégageait un fumet… disons un peu spécial mais que l’homme trouvait à son gout.

 

– Monseigneur, votre langue me chatouille le trou de balle ! Rigola la jeune fille.

– Ah ! Ah ! Voyons voir si mon dard te chatouille aussi !

– Maman, j’ai peur ! plaisante-t-elle.

 

L’anus bien lubrifié grâce à la salive de l’homme laisse entrer la queue bien raide.

 

– Oh ! Que c’est bon une bonne bite dans le cul ! S’écrie Bertrane qui ne se contrôle plus.

– Monseigneur, ne m’oubliez point ! Supplie Philippine.

 

Florimond décule ayant l’intention de changer de cible, mais Bertrane, le supplie.

 

– Je vous en prie, monseigneur, restez dans mon cul encore une minute, c’était si bon ! Ensuite vous terminez votre affaire dans le petit cul de ma camarade.

 

Florimond hésite sur ce qu’il doit faire, mais Philippine lui indique par geste de satisfaire à la demande Bertrane. Il se réintroduit et fait son possible pour se contrôler afin de ne pas décharger de suite. La petite Bertrane finit par pousser des cris aigus qu’elle tente d’étouffer. Du coup Philippine lui demande de venir en elle.

 

Florimond attend quelques secondes, Bertrane pas complètement calmée, veut lui sucer la bite mais il craint d’éjaculer, il respire un bon coup, lèche le fion de Philippine puis l’encule bien comme il faut. Il tente de se maîtriser mais l’excitation est trop forte, il jouit prématurément au grand dam de la pauvre fille qui en voulait davantage.

 

– Si vous pouviez continuer, juste un tout petit peu, s’il vous plaît, Monseigneur.

 

Alors Florimond se surpasse, il fait appel à ses fantasmes les plus secrets, ferme les yeux et s’imagine qu’il sodomise un jeune page aux fesses rebondies pendant qu’un autre l’encule… Et miracle de la mécanique, il rebande et peut de nouveau pilonner la belle qui pendant ce temps-là se fait sucer les tétons par sa camarade.

 

Quelques minutes après ce trio s’affalait, épuisé, puis se rhabillait.

 

– Nous espérons avoir été à la hauteur, Monseigneur ! Lui dit Philippine avec déférence.

– C’était divin, vous êtes de belles coquines !

– Nous restons à votre service et osons espérer que vous n’oublierez pas votre promesse !

– Ah, oui, le cuisinier… Je vous rapportais ses couilles…

– Non, merci, nous avons vu assez d’horreurs dans ce château, votre parole nous suffira !

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 16:51

Les filles du bois maudit – 5 – Florimond par Léna Van Eyck

stamp rousse

 

Florimond

 

Sarah et le père Godefroy étaient encore perdus quand ils perçurent un bruit dans les fourrés.

– Qui va là ? Hurla une voix masculine tandis que nos deux fugitifs s’emparaient de leur dague.
– On ne fait que passer, on est perdu on cherche à joindre Vimoulin.
– Ha ! Ha ! Ricana l’homme en se dévoilant, vous n’y arriverez jamais.

L’homme en question doit avoir entre trente et quarante, ans, barbe mal taillée et chapeau en peau de lapin, de très beaux yeux bleus ressortaient de son visage, on ne voyait que ça ! L’homme était armé d’une dague.

« Il est seul mais en cas de bagarre, on n’aura pas le dessus ! »

– Et pourquoi donc ? Vimoulin est bien de l’autre côté de la forêt ?
– Parce que vous ne sortirez pas de cette forêt !
– Et pourquoi ?
– Parce que je vais vous tuer !
– C’est pas gentil ! Minauda Sarah.
– Je n’ai rien contre vous, mais je dois assurer ma sécurité.
– Vous irez en enfer ! Intervint le père Godefroy se souvenant qu’il était jusqu’à récemment un homme d’église.
– L’enfer n’est pas ce qu’on dit, brûler éternellement n’a aucun sens. Le seul inconvénient de l’enfer c’est qu’on est loin de Dieu, mais comme je ne le trouve pas trop fréquentable, ça ne me gêne pas le moins du monde.

Le père Godefroy est sur le cul, c’est la première fois qu’il entend une telle hérésie.

– Mais comment pouvez-vous être sûr ?
– Je vous l’ai dit, il suffit de réfléchir, brûler éternellement n’a aucun sens.
– Donc pour vous l’église ment ?
– Elle ne ment pas, elle se trompe, et puis il faut bien entretenir la peur de l’enfer pour tenir les ouailles.
– Cette conversation est intéressante, dommage que vous avez des mauvaises intentions, je l’aurais volontiers continué…

Bizarrement le visage de l’étranger s’éclaira d’un magnifique sourire au point que le père Godefroy en fut troublé.

– Je vais vous faire un aveu, je ne vois jamais personne et discuter me fera fort grand bien, suivez-moi dans ma tanière, je ne vous tuerais pas tout de suite et rassurez-vous, vous ne souffrirez pas.

« C’est qui ce dingue ? » se demanda Sarah.

– Mais au fait, qui êtes-vous ? Demanda l’homme.
– Des fugitifs. Les soldats du baron nous accusent à tort d’hérésie et de sorcellerie.
– A tort ? Vous n’êtes donc pas hérétiques ?
– Oh, juste un petit peu ! Répondit Godefroy.
– Hum, je sens que votre compagnie va être passionnante. On y va, vous passez devant et, je vous indique le chemin.

Ce n’était pas très loin, le refuge de l’homme était une cabane en bois très grossièrement construite et située dans une dénivellation, l’accès pour y descendre, sorte d’escalier naturel était camouflé par la végétation de même que la cabane elle-même. Son refuge était ainsi complètement indécelable.

– Voilà, c’est chez moi, je vis seul, mais je l’ai prévu pour deux, à trois ça va faire un peu juste mais on va y arriver.

On sentait que l’occupant des lieux s’efforçait de le conserver propre, mais une odeur d’écurie se dégageait néanmoins de cet endroit très sombre.

– Je n’ai que de l’eau à vous offrir, il y a une source pas très loin, si vous avez faim, il me reste du lièvre et des baies.

Sarah tentait d’élaborer un plan pour se débarrasser du type, rien de bien précis, mais elle utiliserait ses charmes.

– Vous étés qui ? Finit par demander Godefroy.
– Je suis Florimond, le reste importe peu, disons simplement que j’ai échappé à la mort et que je ne souhaite pas qu’on me capture.
– Comme nous alors ? Demanda Sarah.
– Peut-être… Peut-être…
– Il y a longtemps que tu es là ?
– Assez longtemps pour m’embrouiller dans les saisons, dix ans, peut-être plus !
– Et aucune visite, aucune rencontre ?
– Rien du tout !
– Pas de femmes pendant tout ce temps, ça a dû être dur.

Florimond ne répondit pas et émis un ricanement vide de sens.

– Si je suis gentille avec toi, tu nous épargneras ? Demanda Sarah avec le plus beau de ses sourires.
– Non, même si vous êtes sincères, vous pouvez parler sous la torture, je tiens à ma sécurité voyez-vous ?

« Bon, il me parait plus bête que méchant, ce qu’il faut c’est l’immobiliser, le laisser attaché et filer en vitesse. »

– Pourquoi voudrait-tu qu’on nous torture ? Reprit Sarah
– Personne n’est à l’abri, mais nous parlions de l’enfer, il y a qui, selon vous, en enfer ?
– Des criminels, des voleurs… Commença Godefroy.
– Déjà ça ne va pas, un voleur n’est pas un criminel. Pourquoi les traiter de la même façon, vous voyez bien que ce que nous dit l’église n’est que sornettes.
– Alors, selon vous ?
– Les voleurs, vivent leur petite vie, je ne sais pas s’il y a des choses à voler en enfer, les criminels sont mis à l’écart jusqu’à ce qu’ils se repentent… de toute façon ils sont bien embêtés, on ne peut tuer personne en enfer !
– Mwais !
– Mais il n’y a pas qu’eux en enfer, il y a aussi les catins, les invertis.
– Ah oui, et qu’est-ce qu’ils deviennent ?
– Les catins continent de coucher avec tout le monde, mais je ne sais pas comment elles sont rétribuées, il ne doit pas y avoir d’argent en enfer, je suppose qu’elles le font juste par plaisir.
– Et les invertis ?
– Ils s’invertissent ! Quel mal font-ils ?
– Aucun ! Répondit fermement Godefroy provoquant l’étonnement de Florimond
– Ah ? Ils sont acceptés maintenant alors ?
– Non, ou alors, à coups de pierres, ou de tisonniers dans le cul.
– Mais toi ?
– Moi, je t’ai dit : je trouve qu’ils ne font de mal à personne.
– Ça t’a déjà tenté, ce genre de chose ?
– Oui !
– Tu n’aimes pas les femmes ?
– Si !
– Ah, bon ?

Le Florimond est troublé de chez troublé. Il y a des lustres que sa sexualité s’est limité à des séances de Veuve poignet et il a devant lui un amateur de jeux entre garçons !

« Trop la chance ! »

Quant à Godefroy, il a évidemment tout compris. Une aventure amoureuse avec ce bonhomme ne peut avoir que des avantages, au pire il le neutralise pendant l’acte, au mieux, il se crée une relation sentimentale qui le conduira à modifier ses intentions « radicales ».

Le toit de l’abri résonna soudain de crépitements continus, un violent orage venait d’éclater.

– Ça te dirait qu’on s’amuse un peu ? Lui demande-t-il
– Bien sûr que ça me dirait ! Répond Florimond.
– Maintenant ?
– Pourquoi pas !

Florimond regarde alors Sarah d’un air bizarre !

– Euh, elle…
– Ben quoi, on ne va pas la mettre dehors, il pleut à verse !
– On va attendre ou alors lui bander les yeux !

Une situation qui peut mettre Godefroy en difficulté si ses intentions échouent.

– Non, mais arrêtez, qu’est-ce que ça peut faire si je vous regarde, je ne vais pas vous gêner et je ne vais pas en perdre la vue non plus, j’en ai vu d’autres.
– T’as déjà vu des hommes entre eux ? S’étonne Florimond ?
– Eh oui !
– Mais où ça ?
– Je suis peut-être un petit peu sorcière ! Suggère Sarah !
– T’as participé à des sabbats ?
– Bien sûr, plusieurs fois, mentit-elle.
– T’as des pouvoirs ? Tu sais voler sur un balai ?
– Non, je sais faire quelques trucs, mais je ne les dirais pas, j’étais juste apprentie, je n’ai pas appris à voler dans les airs, il faut être une sorcière confirmée pour cela !

Florimond est subjugué, il ne se doute pas un seul instant que Sarah le baratine et rêve de lui poser mille questions, mais sa priorité de l’instant reste malgré tout située l’intérieur de la culotte.

– Bon alors tu peux nous regarder, on rediscutera de tout ça après !

« Si t’es encore vivant, imbécile ! »

– Allez, toi fais-moi voir ta bite, il y a si longtemps que je n’en ai point vu !
– Bien sûr mais je voudrais bien voir aussi la tienne ! Répondit Godefroy.

Les deux hommes se déshabillèrent alors de conserve. Ils se font face. Contraste : Florimond est grand, élancé, bien proportionné, peu poilu, Godefroy est trapu, robuste avec des poils partout. Florimond ne toise pas son vis-à-vis, il s’en fiche, seul ce qu’il a entre les jambes l’intéresse. Sans hésiter il tripote la bite de l’ermite qui répond en lui rendant la pareille.

Petite branlette réciproque, mais rapidement, Florimond s’accroupit devant le chibre offert et se le met dans la bouche, il lèche, il suce, il se régale.

Puis tout d’un coup, il se relève, se retourne, se met à quatre pattes.

– Viens dans mon cul !

Godefroy ne se le fait pas dire deux fois et approche sa queue raide et tendu du trou du cul offert. Mais l’endroit n’est pas assez lubrifié et la bite ripe.

L’ermite crache alors sur le trou de balle afin de faciliter l’introduction, mais que nenni, quand ça ne passe pas, ça ne passe pas ! Il a alors l’idée d’introduire un doigt afin de préparer le passage, c’est bien sûr insuffisant, mais avec deux, cela le fait mieux et avec trois le passage devient moins étroit, surtout quand on remue tout ça avec énergie.

Les doigts ressortent, l’anus baille, Godefroy pointe sa bite, elle passe, il s’enfonce davantage et peut commencer à enculer Florimond.

Assise sur une souche qui lui sert de siège, Sarah est loin d’être insensible au spectacle de cette bite bien tendue qui pilonne le cul de Florimond. Elle trouve d’ailleurs que ce dernier a de jolies fesses et qu’elle aimerait bien les caresser… à l’occasion

Son bas ventre la démange, et elle ne sait comment lutter contre cette excitation qui la gagne. Cesser de regarder ? Il n’en est pas question ! Alors ?

« Alors ils ne me regardent pas ! Et puis d’abord, je fais ce que je veux ! »

Alors la main passe sous la robe et vient fouiller la minette déjà passablement humide.

Mais c’est que ce petit attouchement commence à devenir un peu bruyant, entre le bruit de floc-floc qui résonne de sa chatte et les miaulements qu’i s’échappent de ses lèvres. Du coup Florimond détourne son regard.

– Ah, ah, la donzelle, tu as voulu nous voir, eh bien tu nous vois ! Regarde comme il m’encule bien ce saligaud !
– Humm ! Répondit Sarah, si toutefois on peut se permettre d’appeler cela une réponse.
– Toi aussi tu voudrais de la baise ! Veux-tu que je te prenne quand ce bougre en aura terminé avec mon trou du cul ?
– Pourquoi pas ?

Sarahe1

Le sang finit par monter à la tête de Père Godefroy lequel sentant sa jouissance proche accélère ses coups de boutoir et finit par éjaculer dans les entrailles de Florimond.

Plusieurs fois Godefroy avait eu la possibilité de maîtriser Florimond pendant qu’il le sodomisait, par exemple en l’étranglant, et à ce moment-là Sarah serait intervenue pour empêcher l’homme de débattre, ou en lui flanquant un grand coup sur la tête à l’aide d’un objet contondant.

Mais il n’avait rien tenté.

Son affaire terminée, Godefroy manifesta le désir d’aller dehors pour pisser.

– J’ai envie aussi dit Sarah en lui emboîtant le pas.

La chose aurait pu attendre, mais Sarah voulait savoir :

– Pas envie de tuer ce gars-là !
– C’est un danger !
– Je ne crois pas, et il peut sans doute nous être utile ?
– A quoi ?
– Je sais pas, on verra,
– Moi je le demande si tu n’es pas tombé amoureux de son petit cul ?
– Mais non !
– On ne va pas s’éterniser ici ?
– Non, mais on peut rester un peu.
– Alors rentrons !
– Je croyais que tu avais envie de pisser ! Objecta père Godefroy
– Ça peut attendre !
– Dommage je t’aurais bien regardé !
– Vieux cochon !
– S’il te plait !

Alors Sarah s’accroupit, releva ses jupes et laissa s’échapper un petit pipi qui ravit d’aise le moine libidineux.

– Je bande encore ! Annonça fièrement Florimond quand ils revirent !

Il serait faux de dire que Sarah n’hésita pas mais son hésitation ne résista pas longtemps à la vision de cette jolie bite.

– Je veux bien mais ce sera moi qui viendrais sur toi !
– Quelle drôle d’idée, mais après tout cela me reposera..

Prestement, elle se débarrassa de ses vêtements provoquant un « Oh » admiratif de la part de Florimond

– Ça te plait donc tant que ça, je croyais que tu préférais les bites.
– J’aime tout, moi, les bites, les mamelles et les fessiers.

Et tout en parlant, il se mit sans crier gare à peloter les nichons de la jeune femme.

– Doucement, doucement, ce n’est point de la pâte à pétrir !
– Si toutes les pâtes à pétrir étaient comme tes nénés, je me ferais volontiers pâtissier !
– Quelle poésie !
– N’est-ce pas !
– Rince toi donc la bite que je te la prenne en bouche !
– Parce que toi aussi tu fais ça !
– Je fais plein de choses !

La bite moins trapue que celle de Godefroy était plus agréable en bouche, mais Sarah ne souhaita pas prolonger trop longtemps cette turlutte, car cette pine elle la voulait dans son cul.

Elle fit signe à l’homme de prendre la position souhaitée puis se mit à jouer la chevauchée des Walkyries dont Wagner n’avait pas encore composé la musique.

Elle jouit rapidement et heureusement car Florimond excité comme un pou ne tarda pas à décharger dans ses entrailles.

Elle nettoya ensuite la bite de ce qui la polluait, les hommes aiment bien qu’on continue à s’occuper d’eux après l’acte et puis faire ça, c’est tellement pervers !

Le temps jusqu’ici clément avait changé, le ciel état devenu gris, et les violents orages se succédaient à un rythme effréné.

Une situation qui bien évidemment influença la décision que devaient prendre Sarah et le père Godefroy. Ils devaient donc différer leur départ et tenter de cohabiter avec ce Florimond

– Ce sabbat, vous pouvez m’en parler ? Demanda ce dernier.

Sarah est embarrassée, il lui semble évident que Florimond souhaite se renseigner sur l’enfer et veut vérifier si sa façon de l’imaginer est la bonne. Il convient donc de ne surtout pas ébranler ses convictions.

– Tu peux garder un secret ? lui demanda-t-elle.
– Sur le sabbat ?
– Oui !
– Un gros secret ?
– Enorme !
– A qui voudrait tu que je parle ?
– Il n’y a aucun diable dans un sabbat. C’est un saltimbanque qui tient ce rôle, mais les participants l’ignorent ou font semblant de l’ignorer. Ils viennent d’abord pour s’encanailler, faire et voir des choses interdites par les curés…

Réminiscence (le récit de Sarah)

C’était une nuit de pleine lune, Raoul, le forgeron avait revêtu un habit de moine, dont le capuchon dissimulait le visage grimé. Il avait rendez-vous à la source bleue avec une noble dame, elle aussi encapuchonnée. Raoul lui banda les yeux et la fit pénétrer dans le bois maudit. Là, la dame fut prise en charge par un beau jeune homme dont j’ai toujours ignoré le nom et qui la conduisit jusqu’à une cabane à l’entrée de laquelle elle fut priée de se déshabiller complètement et de se masquer le visage.

Raoul avait ensuite rendez-vous avec deux autres personnages dans deux endroits différents avec lesquels il appliqua le même protocole.

Raoul est une force la nature, dans tous les sens du terme, musclé et très bien monté. La sorcière lui a préparé une crème rouge vermillon avec laquelle il s’enduit le corps ainsi que le fin masque muni d’oreilles pointus qui lui recouvre le visage, une espèce de pâte noire va lui servir à modeler sa barbiche en pointe et à se plaquer les cheveux et la moustache. Il n’a pas de queue derrière, il n’est nul besoin de trop en faire.

Nous avons de la chance : la nuit est claire et la lune est magnifique. On a fait sortir de la cabane les trois invités, deux femmes et un homme, et on prend tous place autour d’un pentacle dont les pointes sont allumées par des chandelles noires. Nous sommes huit, les trois invités, trois jeunes hommes, la sorcière et moi. Tout le monde est à poil. Et puis il y a Zoltan, un gros chien noir bien couillu qui vient d’on ne sait où et que Raoul a emmené.

La sorcière vêtue d’une grande cape noire mais sans rien en-dessous, se place au milieu du pentacle en prononçant une incompréhensible incantation, elle jette ensuite sur le sol des hosties qu’elle piétine avant de pisser dessus.

Soudain le centre du pentacle s’envahit d’une épaisse fumée, la sorcière s’en éloigne et tandis que la fumée se dissipe, le diable (donc Raoul) apparaît en poussant un horrible ricanement. Il gesticule, prend des poses obscènes en exhibant son cul et sa grosse bite bandée. Il se dirige ensuite vers l’une des dames invitées et lui pisse dessus. La dame à l’air d’apprécier ce traitement et se badigeonne les seins avec l’urine. Les deux autres invités sont gratifiés de la même attention.

L’un des jeunes gens distribue alors des timbales d’hydromel fermenté. Dès lors, ça n’arrête pas, le diable se fait sucer la bite et lécher le trou du cul par les trois « invités », puis les encule à tour de rôle. Les trois jeunes gens se mêlent à la partie, léchant, suçant, offrant leur cul et leur bite en un rythme effréné. Pour faire bonne mesure, j’y passe aussi, on m’encule, je suce des bites, des trous du cul et des chattes. Des couples éphémères se forment, mais aussi des trios et des groupes, Tout est permis sauf les introductions vaginales, on n’est pas là pour faire des bébés.

Sarahe2Au bout d’un moment et après que tout ce petit monde eut baisé dans tous les sens, le diable encule la sorcière ressort une bite pas très nette et lui éjacule sur les fesses, les trois invités sont alors conviés à venir s’en régaler ce dont ils s’acquittent avec célérité et passion.

Raoul ordonne aux deux femmes invitées de sucer la bite du chien, folles d’excitation elles se précipitent vers le vit bandé et gluant et se l’échangent en bouche avec frénésie.

La sorcière s’approche de la scène, exhibe ses fesses face au chien, lequel se libérant de ses suceuses répond à l’invitation en venant la couvrir et en la gratifiant de secousses effrénées

On se lèche les pieds, on se gave de sperme, on boit de l’urine, on rote, on pète, on se chie dessus, on se fait lécher par le chien à moins qu’on ne le suce, on s’accouple avec lui, prenant plaisir à cet acte contre nature, on se vautre et on mange des cochonnailles, des bonnes saucisses de toutes tailles et de toutes longueurs qu’on s’est d’abord introduit dans le cul ou dans la moule, on boit et on reboit de l’hydromel. Il est peu alcoolisé, personne n’ayant intérêt à ce que les invités tombent dans l’ivresse et fasse un scandale

Puis c’est le retour, les jeunes gens accompagnant les invités, yeux bandés jusqu’à ce que Raoul prenne le relais en les faisant sortir du bois.

Fin du récit de Sarah.

– Il n’y a pas de sacrifice, alors ?
– Non répondit Sarah, pas que je sache.
– J’aurais pourtant cru…
– Il ne faut pas croire tout ce que l’on raconte.
– Mais comment ces nobles gens sont-ils rentrés chez eux ? Demande Florimond.
– Bof, je suppose qu’ils se sont débrouillés en achetant la complicité des domestiques et en prétextant des rendez-vous galants.
– Mais qui était au courant de la supercherie ?
– La sorcière, Raoul et moi !
– Pas les jeunes gens ?
– Non, je ne crois pas !
– Et toi, pourquoi la sorcière t’as mis au courant ?
– S’il lui arrivait quelque chose, il fallait bien perpétrer la tradition ! L’affaire était juteuse, les invités moyennaient leur participation avec de jolies pièces d’or sonnantes et trébuchantes.
– Il lui est donc arrivé malheur à la sorcière ?
– Elle s’est fait cueillir alors qu’elle sortait de son repaire, je ne sais pas ce qu’elle projetait de faire ! Les hommes du baron ont ensuite brulé sa cabane.
– Et son magot ?
– Je ne sais pas ! Et puis, qu’est-ce que tu en ferais ?
– Mais ils l’ont trouvé comment la sorcière ?
– Quelqu’un aura parlé, contre de l’argent ou sous la torture ? Raoul ? L’un des trois sauvageons ?
– Les vrais sabbats n’existent pas, alors ?
– Pourquoi voudrais-tu que le diable vienne fricoter avec des mortels, alors qu’il a tout ce qu’il faut en enfer ?
– Oui, bien sûr, mais les nobles qui viennent au sabbat, ils espèrent quoi ? Pourquoi prendre des risques pour aller lécher le cul du diable alors qu’il est si facile de pécher ?
– Va savoir, il y a peut-être une hiérarchie en enfer ! Ils espèrent avoir des bonnes places.
– Hum
– Et si tu nous racontais ton histoire, je ne sais rien de toi !
– Je suis l’un des fils de messire Thierry, j’étais l’amant d’un des laquais du baron, un jeune homme beau comme un dieu et à la bite vigoureuse. Un jour notre liaison fut découverte. Le baron fit empaler mon amant sur le champ, en ce qui me concerne, il hésita et me fit enfermer dans un cachot en attendant de prendre une décision. C’est ce qui me sauva. Gilles, mon frère aîné qui avait les mêmes penchants que moi, mais qui avait su se montrer plus discret et plus prudent, vint me délivrer :

« Cache toi dans la forêt, voici une médaille, si tu rencontres une sorcière montre-lui, elle te protégera ».

Il m’indiqua une direction, j’ai passé deux jours et deux nuits sans manger, mais j’avais trouvé une source, c’est là que j’ai rencontré une sorcière, son visage était masqué, elle m’a menacé de me transformer en grenouille, alors je lui montré le médaillon, elle a écouté mon histoire et m’a conduit ici. Elle m’a donné quelques conseils et je ne l’ai jamais revue.

– Tu ne te rappelles pas un détail la concernant, je ne sais pas, une bague, un bracelet…
– Oui, elle avait une grosse bague verte avec une salamandre gravé dessus !
– C’était donc probablement Marthe, MA sorcière ! Et t’attends quoi, ici tout seul dans ta barraque ?
– Que mon frère Gilles succède à mon père, il viendra alors me délivrer.
– Attends-toi à une triste nouvelle, sire Thierry ne règne plus le duché, il a été pendu avec – m’a-t-on dit – toute sa famille.

Florimond s’effondre en pleurs avant de demander :

– Comment être sûr pour mon frère ?
– T’approcher du château, te faire passer pour un voyageur, faire parler les gens.
– Je ne saurais pas sortir de la forêt.
– Oui mais moi je sais !
– Je vous croyais perdus ?
– Perdus pour sortir vers Vimoulin, mais pour aller vers le château, ça devrait aller.
– Tu pourrais…
– Ça demande réflexion !

A la première occasion, le père Godefroy entraîna Sarah à l’écart et laissa éclater sa colère.

– Mais t’es complètement folle, on ne va pas faire ça ! Tu vas te faire arrêter… Et puis qu’est-ce que t’as été lui raconter que tu ne savais pas si tous ses frères avaient été pendus !
– Je n’ai jamais dit ça, je lui ai juste laissé supposer !
– Mais pourquoi ? Je le sais bien moi que les tous les fils du baron ont été pendus, il en restait trois…
– Le but c’est de l’accompagner jusqu’à la sortie du bois, là on le laisse et en échange on a la vie sauve !
– Il ne nous aurait pas tué !
– Bien sûr que si ! T’as compris sa vision du monde ? Pour lui l’enfer, c’est un joyeux lupanar, il nous y enverra donc en toute sympathie.
– Hum !
– Evidemment, l’idéal aurait été de le faire sortir de l’autre côté, près de Vimoulin, mais comme on ne sait pas y aller…
– Et on ferait ça quand ?
– Dès que le temps sera moins dégueulasse ! Mais de toute façon, toi tu restes ici, je te récupérerai après l’avoir accompagné.
– Je ne vais pas rester tout seul dans ce coin que je ne connais pas !
– Alors viens avec nous !
– C’est folie !
– On sera prudent.

Dans le souterrain des trois filoutes, Jehan se demandait comment sortir de là, n’imaginant pas une seule seconde qu’il fallait passer par le plafond, il se mit à explorer les parois. Il n’était pas très malin mais se rendit compte qu’une des cloisons semblait sonner creux.

« La sortie doit se trouver par-là, mais comment la trouver ? Sans doute un mécanisme secret, mais il serait où, il faudrait déjà que je déblaie toutes les saloperies qui sont devant ! »

Après des heures de recherches infructueuses, il faillit abandonner.

« Je suis bête, s’il y a toutes ces saletés devant, c’est justement parce que la sortie n’est pas ici ! »

Alors, il chercha ailleurs, sonda chaque cloison, mais sans aucun résultat.

Et puis le déclic !

« J’ai compris, ça devait être une sortie de secours qui a dû être condamnée, il me faut un outil ! »

En fouillant il dénicha une lame assez dure et une espèce de maillet.

Alors il tapa…, comme un dingue, et il réussit plutôt facilement à faire un trou de la largeur d’une assiette !

« Pouah qu’elle odeur ! Pas de lumière ! Ce ne doit pas être une sortie, plutôt une autre salle ! Faut que j’agrandisse ce trou pour pouvoir passer ! »

Evidemment on ne pouvait voir ce qu’il avait derrière, il alla donc chercher une chandelle !

Il accomplit cette tâche sans difficulté particulière et pu pénétrer dans cette salle en s’éclairant.

Le spectacle l’horrifia ! Des squelettes, beaucoup de squelettes, dont certains complètement démantibulés, de la vaisselle et des amphores cassées, des lambeaux de vêtements, quelques meubles envahis de pourriture, de la poussière, beaucoup de poussière.

« Cela est sorcellerie ! » S’écria-t-il en se reculant promptement et en réintégrant la pièce d’où il venait.

Il attendit quelques instants avant de se ressaisir.

« Il faut que je trouve la sortie ! Si les filles reviennent et me trouve avec ce trou, je ne me donne pas cher de ma peau ! »

Il pénétra de nouveau dans la pièce aux squelettes, sa chandelle à la main. Il repéra une ouverture donnant sur une nouvelle salle, puis un couloir, puis d’autres salles.

« Mais, c’est immense là-dedans ! »

Effectivement ! Et partout le même spectacle lugubre et déprimant !

Mais par contre, point de sortie !

« Je vais leur dire que le mur s’est écroulé tout seul, est-ce qu’elles vont me croire ? »

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 16:47

Les filles du bois maudit – 4 – Les trois fées par Léna Van Eyck

Ninotchka

 

Frère Léon, de son côté, mit bien une heure à reprendre ses esprits, il avait horriblement mal à la tête et du sang séché polluait son visage de fouine.

Son témoin avait donc disparu, et tout cela à cause d’une bêtise, d’une grosse bêtise. Qu’à cela ne tienne, il avait les preuves de la nature hérétique du père Godefroy puisque celui-ci abritait une sorcière sodomite. Il reprit la route du prieuré avec une grosse migraine.

 

Mais en réfléchissant quelque peu, la situation lui parut devenir compliquée, en cas de procès, si Jehan, par malheur, était retrouvé, celui ne manquerait pas de témoigner contre lui en dénonçant ses attouchements « contre nature ».

 

D’un autre côté, on lui avait promis une récompense et il espérait bien l’empocher.

 

Il alla donc jusqu’au prieuré raconter son histoire. Les choses allèrent alors très vite, un messager se rendit au château de messire Baudoin qui envoya illico presto deux patrouilles dans le bois.

 

L’évêque tint à féliciter personnellement Jehan et lui confia qu’une messe d’action de grâce serait dite afin de le remercier.

 

– Par les saintes couilles du Christ, ce n’est point le remerciement que j’attendais avant de disparaitre d’ici. Alors tant pis je vais prendre la route sans le sou, mais il me faut m’éloigner de ce lieu maudit.

 

Et plus personne n’entendit plus parler de lui.

 

Quand Jehan se réveilla, il se retrouva allongé sur une litière, entièrement nu. Son crâne le faisait souffrir, il y porta la main et constata qu’on l’avait gratifié d’un pansement. Il se trouvait dans une pièce sombre, éclairée d’une faible chandelle, qui sentait le moisi et la vieille pisse.

 

– Où suis-je ?

 

Des ricanements moqueurs lui répondirent. Des femmes ! Elles s’approchèrent en riant…

 

– Qui êtes-vous ? Demanda Jehan en se cachant le sexe.

 

Elles étaient jeunes, blondes, jolies, la peau très claire légèrement parsemée de son et étaient habillées comme des souillons. Elle se ressemblaient un peu, normal puisqu’elles étaient sœurs.

 

– Explique-nous ce que tu faisais dans les parages.

 

Jehan n’avait pas envie de tout raconter.

 

– J’étais avec les troupes de messire Charles, j’ai été blessé, je traînais à l’arrière et j’ai été capturé par une sorcière, je me suis échappé et je me suis perdu.

– La sorcière ? S’étonna celle qui répondait au prénom de Charlotte. Mais je croyais qu’on l’avait brûlé !

– C’est peut-être pas la même, reprit Margot, comment elle s’appelle, ta sorcière ?

– Sarah !

– Quel drôle de nom ! S’exclama Catherine. Mais on s’en moque, si c’est un soldat, il est sans doute dangereux. Il va falloir le tuer.

– Dommage ! Regretta Charlotte, il a une belle bite.

– Rien ne nous empêche de nous amuser un peu avec avant de l’envoyer de vie à trépas

 

Et joignant le geste à la parole, Margot empoigna la queue du jeune soldat et lui imprima quelques mouvements masturbatoires qui le firent bander à l’insu de son plein gré.

Sarahd1

 

– Elle est bien jolie quand elle bande ! Fit remarquer Charlotte.

– Et ce joli gland est touchant ! Ajouta Catherine.

– Mais arrêtez donc ! Il n’y a donc que des créatures lubriques dans ce bois ! Tenta de protester le jeune homme.

– Des créatures lubriques, nous ? S’esclaffa Margot, c’est bien la première fois qu’on nous qualifie ainsi !

 

Charlotte se pencha sur la bite dressée et la prit dans sa bouche.

 

– Oh, la coquine ! Fit mine de s’offusquer Catherine.

– Ne garde pas tout pour toi !

– J’en profite, sa bite est presque propre !

– Elle le sera moins quand elle sortira de mon cul !

– Partageons !

– Il y a de la place pour deux, mais pour trois, ça risque d’être compliqué.

 

Alors Margot vint rejoindre sa sœur, et c’est ainsi que l’une à droite, l’autre à gauche elles se régalèrent de la bonne verge tendue.

 

– Mais arrêtez ! Supplie Jehan !

– Certainement pas ! Répond Catherine qui en ce moment est la seule à ne pas avoir la bouche occupée.

 

Une goutte de liqueur séminale vient perler sur le méat du jeune homme, Margot plus rapide que sa sœur vient la lécher, mais comme elle partageuse, elle échange avec elle un long baiser.

Sarahd2

– Poussez-vous, les frangines, cette bite je la veut dans mon cul ! Intervint Catherine.

 

Ses deux sœurs lui laissèrent la place, elle s’empala donc sur le pieu de Jehan de la même manière que ce que lui avait prodigué Sarah.

 

Et pendant que la jolie blonde montait et descendait de cette colonne de chair, ses sœurs la détroussèrent afin de lui lécher les tétons.

 

Le bite de Jehan, prisonnière du trou du cul accueillant de la belle Catherine finit par cracher sa jouissance et abandonner sa rigidité à la vitesse grand V.

 

La jolie blonde décula et laissa éclater sa colère.

 

– Sotard ! Maltaillé ! Foutre en pisse ! Pour une fois que j’avais une bite dans mon cul il faut que tu la ramollisses ! S’énerva-t-elle en giflant le pauvre type.

– Oui, c’est pas de ma faute à moi ! Et d’ailleurs je ne sais plus où j’en suis.

– Laissons le reprendre des forces, nous y reviendrons tout à l’heure ! Propose Charlotte.

– Et en attendant, qui va s’occuper de ma chatte ? Elle est en feu. Proteste Catherine

– Tu le sais bien, sœurette, allonge-toi, on arrive, juste le temps de ligoter ce drôle.

 

Jehan ne protesta même pas puisque ça ne servait à rien, mais il craignait néanmoins que ces trois furies l’envoient dans l’autre monde avant qu’un prêtre l’entende en confession, un vrai prêtre pas comme cet obsédé de Frère Léon, lui aussi possédé par le démon…

 

Catherine s’est étendue nue sur sa couche, Margot vient la doigter, sa minette trempée par devant, son petit trou du cul par derrière, pendant que Charlotte lui suce ses jolis tétons.

 

Il ne fut pas beaucoup de temps pour que Catherine jouisse bruyamment en mouillant ses cuisses de son jus. Elle se releva en se tortillant, Charlotte comprit alors qu’elle avait envie d’uriner mais qu’elle ne souhaitait pas le faire sur sa couche, déjà assez mouillé comme ça. Alors comme elle le faisait souvent, elle offrit sa bouche à sa sœur afin qu’elle y déverse son jus doré, ça tombait bien cette dernière avait une petite soif.

 

Margot qui ne s’était pas séché les mains vint vérifier si Jehan pouvait repartir pour un tour, Margot était la reine de la branlette, elle n’avait pas si souvent l’occasion de masturber une jolie quéquette, mais quand elle le faisait c’était avec passion et doigté !

 

Aussi après que la jolie blonde l’ai débarrassé d’un coup de chiffon des traces de sa pénétration précédente, notre Jehan rebanda sous ses doigts experts, et cette fois la Margot sans passer par la case « turlutte » s’empala le cul à son tour.

 

– Et laisse-en pour ma sœur, sinon il va-t’en cuire ! Le prévint-elle pendant que Charlotte paillait d’impatience.

 

Mais cette fois le jeune homme fut moins rapide et Margot après avoir joui comme une folle put laisser sa place à sa sœur qui a son tour finit par s’éclater.

 

Les trois filles satisfaites de ces petites fantaisies, se congratulèrent, s’embrassèrent goulument et se pelotèrent gentiment avant de boire un bon petit coup.

 

– C’est vilainie, ce que vous m’avez fait, je suis maintenant en état de péché mortel. Marmonna Jehan

– Eh bien tant mieux tu devrais être content, ça t’évitera de t’emmerder au Paradis ! Bon, on le zigouille ? Proposa Margot.

– Je veux un prêtre !

– On a pas ça ici ! Répondit Catherine.

– Je vais chercher un couteau ! Annonça Charlotte.

– Non, ça va faire trop de saletés, on va l’étrangler !

– Et après qu’est-ce qu’on fait du corps ?

– On va le bouffer !

 

A ces mots Jehan s’évanouit, provoquant l’hilarité des trois femmes.

 

Margot remplit une gamelle pleine d’eau et lui jeta au visage.

 

– Je ne suis point mort ? Balbutia-t-il.

– Pas encore !

– Si on le gardait comme esclave, c’est pratique un esclave, ça fait le ménage et on peut s’amuser avec ! Proposa la grande Catherine

– Oui, oui, je serais votre esclave, je ferais tout ce que vous voulez ! Supplia Jehan.

 

« Et comme ça, je pourrais m’échapper ! »

 

– Et si tu crois pouvoir t’échapper, ce n’est même pas la peine d’y penser. Lui indiqua la grande femme comme si elle venait de lire dans ses pensées.

 

On le détacha, il réclama ses habits qu’on lui restitua.

 

– Essaie de faire un peu de ménage, on verra de quoi tu es capable.

 

Jehan inspecta les lieux, la pièce où il se trouvait devait faire 20 m² et servait de salle commune et de chambre, il n’y avait aucune fenêtre, deux petites pièces contiguës sans aucune porte la jouxtait, dans l’une était entreposé de la nourriture, pommes et porc séché, la seconde était vide mais surplombait une source.

 

« Mais où est la sortie ? »

 

Ce n’était pas la seule question que se posait Jehan :

 

« Comment elles s’approvisionnent ? Comment elles virent leurs saloperies ? Et puis d’abord c’est qui ces nanas ? Probablement des diablesses, ce doit être une antichambre de l’enfer c’est pour ça qu’il n’y a pas de sortie ! »

 

Pendant que Jehan se demandait comment nettoyer tout ce fouillis, les trois filles après avoir tenues conciliabule revinrent vers Jehan. En effet cette Sarah dont avait parlé leur prisonnier les intéressait, la présence d’une sorcière parmi elles étant pensaient-elles de nature à leur rendre la vie plus facile.

 

– Tu vas nous dire comment retrouver cette Sarah, sinon, on te découpe en tranches.

 

Coincé, Jehan leur expliqua qu’il l’avait laissé chez le père Godefroy.

 

– Ah, oui l’ermite ! On ne l’a jamais approché mais on sait où il reste. Alors on y va aller voir, on sait suivre des traces, toi tu restes ici.

 

Il reçut un coup sur la tête, (encore !) quand il se réveilla, les filles n’étaient plus là.

 

Sarah et le père Godefroy avançaient sans trop savoir où ils allaient. En fait ils tournaient en rond sans s’en rendre compte.

 

– Il te faudrait des habits civils mais comment faire ?

– Une cabane là-bas !

– Qui y habite ?

– Allons voir !

 

Le type, une espèce d’ermite non encapuchonné, et revêtu de ce qui semblait être une peau de loup, se révéla peu sociable.

 

– Je ne veux voir personne, je ne connais personne !

– Oui mais t’es tout seul et tu es vieux, nous on est deux et en pleine forme. Qui es-tu ?

– Pierre, le maréchal ferrant !

– Maréchal ferrant ?

– J’étais, ne cherchez pas à savoir ! Et vous, vous êtes un vrai moine ? Demanda-t-il, néanmoins intrigué.

– Non, on a été attaqué et dépouillé, j’ai trouvé cette robe de bure mais j’aimerais m’en débarrasser.

– Foutez le camp !

– On va d’abord goûter à ce poulet, il a l’air bon.

– Bon, servez-vous, mangez et laissez-moi.

– Je veux des habits pour moi !

– Je vais t’en donner…

– Et du vin !

– C’est tout, oui ?

 

Godefroy bût une timbale de vin et il le trouva correct.

 

– Tu en veux, Sarah ?

– Volontiers, mais ce brave homme a oublié de me servir.

– Ce n’est point un breuvage pour les femmes ! Répondit sèchement le « brave homme »

– Alors ressers-moi, elle boira dans ma timbale. Mais dis-moi qui te fournit ce vin qui est meilleur que le mien.

– Je ne dis jamais ce qu’on m’a demandé de ne pas dire !

– C’est bien, tu es homme de parole !

 

Donc Grégoire ne saura pas d’où venait ce vin, mais les lecteurs voudront peut-être savoir, alors juste un petit aparté :

 

Nathanaël est un malin, vieux et boiteux, pauvre mais libre, et il n’y en avait pas tant que ça hors des villes, il en eu un jour assez de voir sa pauvre cabane dévastée pour un oui ou pour un nom par la soldatesque. Alors il eut une idée de génie :

 

Comme il avait appris à travailler la pierre, puisque c’était son métier avant qu’il ne dégringole d’un échafaudage, il recueillit des pierres provenant des restes d’un édifice en ruine et construisit une sorte de baraque, puis il prit la route et chaparda à plusieurs lieus de là, un grand crucifix et quelques autres statuettes de pierre, la nuit dans une église. Il incorpora tout cela dans sa bâtisse qui devint donc un calvaire. Les serfs travaillant dans les environs se daubèrent de cette construction qu’aucun prêtre n’avait un jour consacré et jetaient des pierres sur le pauvre Nathanaël qui se disait que la pauvreté n’empêchait pas les gens d’être méchants.

 

Quand un jour, le seigneur Thierry se mit en tête de mater la jacquerie des paysans, en massacrant tout le monde, Nathanaël se réfugia dans le bois tout proche et n’en sortit que plusieurs semaines après. Thierry n’ayant plus de serfs n’hésita pas à aller en chercher sur d’autres terres, et lorsque le vieil homme se risqua à réapparaitre, il comprit que pour ces nouveaux arrivants, ce calvaire ne pouvait qu’être ancien et sacré, quant à lui on le prenait pour une sorte de bedeau, chargé de veiller au bon entretien de l’édifice. On lui ficha donc la paix et quand les soldats de Baudoin renversèrent Thierry, personne ne vint toucher à l’édifice de Nathanaël.

 

Pendant son bref séjour dans le bois, il avait rencontré Marthe la sorcière, celle-ci avait réussi à le manipuler et le forcer à commercer avec elle, il lui fournissait ainsi ce dont elle avait besoin et qu’elle ne pouvait se procurer dans la forêt… et donc du vin qu’il ne lui faisait pas payer de peur de prendre un mauvais sort…

 

On ne sait comment la chose se répandit, mais Nathanaël eu bientôt comme clients tous les habitants du bois. Le père Grégoire le payait en prières et en échange recevait le plus mauvais de ses vins. D’autres le payait en écus sonnant et trébuchant sortant d’on ne sait où, quant aux fées l’histoire ne dit pas qu’elle était la nature du paiement, mais vous la devinerez aisément.

 

Tout cela pour expliquer d’où vient le pinard, alors que nous sommes dans un récit érotique ! Est-ce bien raisonnable ? Que voulez-vous, J’aime bien cette anecdote ! Allez, on reprend.

 

Après s’être restaurés, Sarah et Godefroy décidèrent qu’un petit somme leur ferait grand bien.

 

– Si les hommes du baron passent par-là, il vaut mieux ne rien leur dire, sinon ils sont capables de te torturer pour te faire dire des choses que tu ne connais même pas.

– Humm

 

Voilà qui n’était pas évident pour Pierre, le maréchal-ferrant, un beau gousset rempli de jolies pièces reste toujours appréciable.

 

« Si ces deux-là sont recherchés, tant pis pour eux ! »

 

Pendant ce temps, les trois sœurs coquines se rendirent à la cabane de frère Godefroy et la trouvèrent vide. Elles suivirent la piste qu’avait laissé leurs occupants jusqu’à la rivière, après cela devenait compliqué

 

– Ils n’ont rien fait pour cacher leurs traces, pour des gens qui sont poursuivis, c’est bizarre.

– C’est une ruse, ils font croire qu’ils ont traversé, on peut longer la rivière en ayant pied et sans laisser de traces.

– C’est pas vraiment le bon chemin pour quitter la région !

– Ils ont dû traverser plus loin et revenir…

– Autrement dit, si nous on traverse ici, on risque de les rencontrer.

– Sauf s’ils ont beaucoup d’avance.

 

Et c’est à ce moment qu’ils entendirent un aboiement.

 

– Hop ! Tout le monde dans les arbres !

– Sont pas très nombreux, constata Charlotte.

 

Effectivement, il n’y avait que trois soldats et un énorme chien lequel tirait sur sa laisse comme un malade, manquant de faire trébucher son maitre.

 

Catherine du haut de son perchoir donna le signal. Un jet de flèches parti des arbres atteignit mortellement le chien et l’un des soldats.

 

– Laissez-moi le petit gros ! Dit-elle en ajustant son tir afin que la flèche lui atteigne la cuisse, l’homme s’écroula tandis que le dernier soldat succombait d’un trait en pleine poitrine.

 

Les filles descendirent et entourèrent le blessé, choqué et incapable de comprendre quoi que ce soit :

 

– Ne me tuez pas !

– Quand on est soldat on sait ce qu’on risque !

– J’ai été engagé de force !

– Fallait déserter ! Y’a d’autres soldats dans la forêt ?

– Une autre patrouille en amont.

– Et ils cherchent quoi tous ces soldats ?

– Un moine hérétique et une sorcière.

 

Le pauvre type souffrait énormément de sa blessure.

 

– On en fait quoi ? demanda Charlotte.

– La blessure est profonde, si on ne retire pas la flèche, il va faire de la fièvre et crever.

 

Elles détaillèrent le soldat, un tout jeune homme au visage ingrat, 16 ans peut-être.

 

– On lui laisse une chance ? Proposa Margot.

– Tu veux le soigner ? Ça va nous retarder objecta Charlotte.

– Juste le minimum.

 

Elles assommèrent le gamin, lui garrotèrent la cuisse, et dégagèrent la flèche. Puis afin de ne pas attirer prématurément les bêtes, elles se débarrassèrent des cadavres des deux soldats et du chien en les laissant dériver dans la rivière.

 

– Il ne s’en sortira pas ! Commenta Catherine.

– On lui a laissé une chance ! Bon on traverse. On suppose que la sorcière et son compagnon sont partis vers Vimoulin, sinon on rentrera.

 

Sarah et le père Godefroy étaient perdus, la jeune sorcière savait pourtant s’orienter en forêt grâce à la disposition des lichens et des champignons, mais ce coin de forêt était tellement touffu et enchevêtré qu’il obligeait nos deux fugitifs à d’incessants et compliqués détours et contours.

 

– On va repasser de l’autre côté et retraverser plus loin ! Suggéra Godefroy.

– Et on va par où ?

– Je sais pas !

 

Sur l’autre rive, la seconde patrouille investit la cabane de Pierre le maréchal-ferrant.

 

– On cherche une sorcière et un moine !

– Si vous me donnez un peu d’argent, je vais peut-être me rappeler ?

– Si tu ne nous renseignes pas, ça veut dire que tu protèges une sorcière ! Et tu sais ce qu’on leur fait aux gens qui protègent les sorcières ?

– Alors, j’ai vu personne.

 

Le sergent jeta un coup d’œil circulaire dans la cabane et découvrit la robe de bure du père Godefroy.

 

– C’est quoi ça ?

– Je l’ai trouvé en ramassant des champignons.

– D’accord, coupez-lui la main gauche.

– Non, non pitié, ils sont passés tout à l’heure, le moine m’a demandé des habits, ils ont bouffé les cuisses de mon poulet et ils ont embarqué le reste, ils ont aussi pris des fruits et des œufs…

– Ils sont partis par où ? Hurla le sergent.

– Par-là ! Répondit-il

 

Le sergent le remercia du renseignement en lui enfonçant sa dague dans la poitrine. Ben oui ! quand l’habit de soldat vous octroie la permission d’être cruel et lâche, faut surtout pas se gêner !

 

– Ça monte constata Sarah : On doit être sur le flan d’une colline, on va continuer à monter, on y verra peut-être plus clair.

 

Ils réussirent ainsi à avancer sans trop d’encombres pendant quatre cents mètres.

 

– Ça ne monte plus, mais on y voit toujours pas grand-chose, je vais grimper dans ce grand arbre, j’y verrais sans doute mieux.

 

De leurs côtés, les trois filoutes se concertent :

 

– S’ils vont à Vimoulin ils vont mettre un temps fou à traverser la forêt, on va remonter la rivière, jusqu’à l’endroit où la végétation est moins dense et on les attendra à la sortie de l’autre côté ! Proposa Catherine.

– On risque de tomber sur la deuxième patrouille ! Objecta Margot.

– On s’en débarrassera ! Il faut que la forêt continue à faire peur ! Personne ne doit en ressortir.

– On a bien laissé le soldat blessé ! Fit remarquer Charlotte.

– En admettant qu’il s’en sorte, il va raconter quoi ? Que son groupe a été attaqué par trois sorcières et qu’on lui a soigné sa blessure. On le croira fou !

 

Elles remontèrent donc la rive, et à un moment entendirent des aboiements. Il y avait peu de grands arbres à cet endroit, mais elles purent s’embusquer derrière des rochers. Le chien lâché par son maître arrivait tel un bolide.

 

Trois flèches furent lancées simultanément, deux atteignirent leur but, il suffisait maintenant d’attendre la patrouille. Les trois hommes arrivèrent en courant, découvrirent le cadavre du molosse, trop tard pour se mettre à l’abri…

 

– A mon avis, on est pas près de renvoyer des patrouilles dans la forêt ! Commenta Catherine en aidant ses sœurs à tirer les cadavres vers le courant de la rivière.

 

Le bord de la forêt était plus loin que prévu, mais après avoir traversé, les trois filoutes trouvèrent un endroit plus dégagé en végétation, Catherine proposa à ses compagnes de passer à cet endroit en guise de raccourci.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 20 juillet 2021 2 20 /07 /Juil /2021 16:41

Les filles du bois maudit – 3 – Père Godefroy par Léna Van Eyck

cure stamp2


Il avait plu toute la journée, mal abrités sous une racine surélevée, ils ne se nourrirent pas. La pluie ayant cessée, ils se rendirent compte que le terrier était devenu pour le moment inhabitable. Ils retournèrent sous l’arbre, firent des tours de garde pour se protéger des loups, et le lendemain décidèrent d’aller voir ailleurs.


– Il faut qu’on se repose quelques jours, qu’on reprenne des forces, et qu’on s’organise pour changer de coin. Je sais où aller, mais c’est un peu glauque !


L’ermite ouvrit la porte de sa baraque, il était sale, pas vraiment répugnant non plus, mais vraiment pas propre. Il poussa une exclamation de surprise en découvrant Sarah, manifestement sa présence le dérangeait ! Il mit son doigt devant la bouche invoquant le silence.


– Père Godefroy, héberge-nous quelques jours !

– Je ne peux point ! Grogna-t-il.

– M’obligerais-tu à recourir à quelques méchants pouvoirs.

– Bon, entrez, mais on ne se connaît pas, on ne s’est jamais vu !


Ils entrèrent dans la baraque, l’odeur y était abominable, la saleté repoussante. Sarah qui en avait pourtant vu d’autres se boucha le nez. Deux paillasses étaient posées sur le sol. Un personnage longiforme sortit de l’ombre.


– C’est frère Léon ! Indiqua l’ermite, il semblerait qu’il ait commis quelques bêtises au monastère, un vol semble-t-il, le prieur l’a envoyé ici quarante jours afin de faire bonne pénitence en goûtant aux joies de l’ermitage.


– Mais comment t’a-t-il trouvé ?

– Il m’attendait chez Nathanaël…


Nathanaël est en quelque sorte le fournisseur occulte des habitants du bois, nous en reparlerons un peu loin…


Le jeune moine regarda les nouveaux venus d’un air circonspect.


– Je ne vais pas pouvoir vous offrir l’hospitalité très longtemps, juste une nuit ou deux, pas plus, ici ça pue, et ça manque de place. Mais j’ai du pain qui est encore mangeable, du vin qui n’est qu’une pauvre piquette et de quoi faire une soupe qui je le crains risque d’être plutôt claire. Et pour dormir, il faudra faire avec des paillasses de foin.


– Mon père ! Intervint frère Léon, vous ne pouvez héberger une femme ici !

– Mêlez-vous de ce qui vous regarde, frère Léon, je n’ai aucun conseil à recevoir d’un voleur !

– Il me faudra pourtant rapporter ce fait au prieur.

– Il m’étonnerait que le prieur s’insurge contre le droit d’asile. Va donc nous chercher de l’eau.


Et pendant que frère Léon partait s’acquitter de sa tâche, le père Godefroy, prenant prétexte d’aller chercher du bois entraîna Sarah derrière la cabane.


– Qui c’est, lui ? Demanda-t-il. En désignant Jehan.

– Un soldat perdu, il m’apporte une chose que je ne possède pas : sa force.

– Il faut que tu saches une chose, à propos de ce frère Léon, je ne sais si c’est un voleur mais je crois bien qu’il s’agit d’un espion. L’évêque me prend pour le dernier des imbéciles, ils m’ont envoyé cet abruti pour me délier la langue, il n’arrête pas de me poser des questions sur tout et sur rien, alors moi je ne réponds pas ou je réponds à côté, le pauvre il ne sait plus où il en est. Le seul problème c’est qu’il est mignon. Il s’est arrangé deux ou trois fois pour me montrer son cul, c’est une merveille, je le pelote, je le lèche, je lui suce le fion et je l’encule, mais seulement dans mes rêves ! Heureusement la nuit ma main me vient au secours, mais si je pouvais avoir mieux…


Sarah fit semblant de ne pas avoir entendu la dernière phrase de l’ermite qui lui était bien sûr destinée, il n’était pour s’en convaincre de regarder ses yeux bouffis de concupiscence.


– Et pourquoi le nouveau prieur t’espionnerait-il ?

– Pour lui, je suis un hérétique, je suis devenu moine, mais je n’obéis à aucune hiérarchie et je sers Dieu à ma façon. Dieu ne peut être qu’un seigneur de bonté, pas un tyran. Je représente un danger parce que je peux être un modèle pour certains moines. Le prieur ne peut l’accepter, alors il cherche des preuves.

– Et s’il n’en trouve pas ?

– Il en inventera, mais ça me laisse du répit ! Aidez-moi à jouir !

– Il me faudrait quelques pièces !

– Tu n’es qu’une putain !

– Pas de pièces, pas de câlins !

– Tu en auras ! Fais vite nous n’avons pas beaucoup de temps.


Le père Godefroy retira prestement sa robe de bure sous laquelle, il était complètement nu. Sa bite était superbement bandée mais sentait le vieux fromage.

Sarahc1

– Jamais tu te laves la bite ?

– Si parfois !

– Alors va te faire une rincette si tu veux que je te prenne en bouche.

– Inutile, je vais t’enculer !

– L’un n’empêche pas l’autre !

– Dans ce cas, je vais me faire quelques ablutions rapides

– Et tu fais ça bien, tu te décalottes et tu n’oublies pas les roubignoles !

– C’est bien des manies de sorcières, ça…


Il revint rapidement avec la queue nettoyée, Sarah se baissa.


– Attends ! Montre-moi tes nichons !

– Vite fait alors ! Répondit-elle en se dépoitraillant.

– Oh ! Qu’ils sont beaux ! Comment croire que Dieu qui a créé ces merveilles nous interdise de les admirer !

– Tu feras de la théologie, plus tard, le temps nous est compté.

– Ne t’inquiète pas, le frère Léon, nous l’entendrons revenir assez tôt…


Et le père Godefroy fou de désir se mit à peloter et à lécher les seins de l’apprentie sorcière avec frénésie.

Sarahc3

– Bon, ça y est je peux sucer, maintenant.


Père Godefroy avait la bite trapue. Elle prit en bouche le gros gland turgescent et le suça telle une délicieuse friandise, puis elle introduit toute la colonne de chair en faisant de rapides allers et retours entre ses lèvres serrées.


Sarah espérait bien le faire jouir ainsi, la perspective de devoir subir une sodomie de la part de cet homme qui n’avait pas la douceur comme vertu première ne l’emballant vraiment pas.


– Arrête, ça vient, tourne-toi, que je fasse mon affaire dans ton joli petit cul.


Et contrairement à ce qui s’était passé avec Jehan, Sarah devait subir l’assaut et non le contrôler. Elle s’arc-bouta contre la porte après avoir dégagé son postérieur potelé et attendit, espérant qu’il vienne vite.


L’introduction est un peu douloureuse, les pilonnages peu agréables, mais bientôt Père Godefroy grogne comme un cochon, jouit et décule.


Sarah n’eut pas envie de lui nettoyer la queue, mais empocha les écus que lui donna le moine.


« Il les trouve où ses écus ? »


– Ça va mieux ?

– C’était divin !

– Je ne te le fais pas dire.


Ils rejoignirent Jehan qui sommeillait à moitié. Bizarrement frère Léon n’était pas encore rentré.


– Qui règne au château, aujourd’hui ? Demande Sarah.

– Messire Baudoin, il s’est emparé du château de son frère avec la complicité de ses cousins. Messire Thierry a été pendu ainsi que sa famille et les hommes qui ne sont pas morts pendant l’assaut.

– Ce n’est pas une grosse perte !

– Détrompe-toi, celui-ci est pire. Messire Thierry était cruel mais n’était point sot. Celui-ci avec l’aide du prieur a entrepris de débarrasser le duché de tous ce qu’il compte de sorcières, de magiciens, de mages, d’ermites…

– Et de ribaudes ?

– Aussi, oui !

– C’est sottise, les sorcières, les seigneurs sont pourtant bien ravis de les trouver pour leur fournir poison et philtres d’amour.


C’est un plus tard que Père Godefroy commit une énorme bévue. En effet, Jehan fut pris d’une envie aussi subite que saugrenue de se confesser. Il en référa à l’ermite qui lui expliqua que n’étant pas ordonné, il ne pouvait accomplir ce sacrement. Têtu comme une bourrique, il formula alors sa requête en aparté à Frère Léon. Ce dernier n’était pas habilité à le faire, mais il se dit que ce qu’avait à confesser le bonhomme pourrait intéresser le prieur et l’emmena à l’extérieur, à l’écart :


– Je vous écoute, mon fils :

– Cette femme que j’accompagne possède des pouvoirs de sorcellerie !

– Ah !

– Elle m’a obligé à commettre le péché de sodomie !

– Racontez-moi par le détail.

– Je n’ose !

– Il le faut !


Il le fit.


– Que vous a-t-elle dit à propos du père Godefroy ?

– Qu’il pourrait nous héberger quelques temps en échanges d’actes interdits.

– Mon fils, vous êtes en état de péché mortel, je ne peux vous donner l’absolution, je vais vous conduire auprès du prieur. J’espère pour vous qu’une vie entière cloîtré dans un monastère sera suffisante pour avoir le pardon de Dieu.

– Ah ! Fit bêtement Jehan qui ne s’attendait pas à ça !

– Partons de suite !

– De suite ?

– Ne tardons pas.

– Mais…

– En avant !


Frère Léon avait maintenant les preuves qu’il était venu chercher, il n’avait plus aucune raison de rester. Et en plus il allait ramener un témoin…


– Je vous laisse, je conduis Jehan au prieuré. Annonça Frère Léon en rassemblant quelques affaires dans un baluchon

– Tu me laisses, Jehan ? S’étonna la jeune femme.

– Oui, tu m’as fait assez pécher comme ça !

– C’est comme tu veux ! Répondit Sarah, complètement dépitée, mais tu devrais te méfier de ce type, je ne sais pas ce qu’il t’a promis, mais c’est peut-être vers le bûcher qu’il t’entraîne… Avec tout ce que cela suppose comme tortures juste avant.

– Tais-toi, sorcière ! Vociféra Frère Léon.

– Tu devrais faire attention aux mots que tu prononces, vilain petit moine qui ne connaît rien de la vie.

– Je sais ce que je dis, c’est Jehan qui m’a confié ce terrible secret !

– Et tu te crois obligé de croire ce sot ?

– Il me l’a dit sous le secret de la confession !

– Ben si c’est un secret, pourquoi le répètes-tu ?

– Parce que je ne suis pas confesseur !

– Ton esprit est décidément plus tordu qu’un topinambour ! Quant à toi, Jehan, c’est comme ça que tu me remercies de t’avoir soignée ?

– Tu ne m’as soigné que pour essayer de vendre mon âme au diable !

– Sornettes que tout cela ! Dans quelques heures tu regretteras ce choix ridicule !


Frère Léon sortit de la cabane, Jehan lui emboîta le pas.


Le père Godefroy résuma froidement la situation.


– Je crois que je vais devoir quitter la région. Frère Léon a trouvé ce qu’il cherchait. Dans trois ou quatre heures il aura atteint le prieuré, il fera presque nuit. Demain le prieur avertira le baron. Ses cavaliers seront bientôt ici.

– S’il te trouve…

– Il me trouveront, on peut toujours repérer une lumière dans la nuit et puis ils ont les chiens…

– On part ensemble ?

– J’espère que tu seras plus une aide qu’une charge ! Répliqua l’ermite.

– Si tu ne veux pas de ma compagnie, je te laisse ! Répondit Sarah, piquée au vif.


Le père Godefroy était une force de la nature, son physique pouvait être un atout.


– On va partir ensemble, on verra bien, répondit l’ermite.

– Et on va où ?

– Vers Dijon ? Suggéra-t-il

– Ils nous rattraperont avant qu’on soit sortis de la forêt. On ne pourra pas marcher de nuit, la lune est nouvelle et le ciel couvert.

– On prendra une lanterne !

– Non il y a mieux à faire, je vais préparer un onguent pour nous enduire la peau et tromper les chiens…


Elle lui expliqua la suite de son plan. Dès qu’ils le purent, ils partirent emportant dans des baluchons quelques vivres et outils. Ils marchèrent vers la rivière, puis les pieds dans l’eau et stoppèrent deux cents mètres plus loin. Ils traversèrent et Sarah accrocha à une branche un morceau du tissu de sa robe, puis regagnèrent la berge initiale. Là ils se badigeonnèrent les mains, le visage, leurs chaussures avec l’onguent destiné à tromper l’odorat des chiens. Puis, ils gagnèrent l’abri précaire qu’elle avait partagé avec Jehan. C’était moche, humide et inconfortable au possible, mais la cachette était bonne.


Pendant ce temps :


Frère Léon et Jehan marchaient depuis plus d’une heure. Ils progressaient lentement, le moinillon ayant du mal à retrouver les marques qu’il avait laissé sur les écorces des arbres afin de retrouver sa route. Jehan était un peu dur à la détente, peu habitué à réfléchir sur le coup, ce n’est qu’après avoir pris une décision qu’il se demandait s’il avait fait le bon choix.


Et justement, il se disait maintenant qu’aller là où l’emmenait Frère Léon était peut-être prendre un risque insensé. S’en sortir était fort simple, il était armé, le moine ne l’était pas. Le seul problème était de savoir où aller ensuite.


Mais pour l’instant Jehan avait une autre priorité :


Une priorité bien basique puisqu’il était à cet instant précis saisi d’une envie si pressante que sa vessie en devenait douloureuse. Il en prévint son compagnon de marche et se tourna vers un gros tronc d’arbre avant d’aller chercher son sexe dans son fouillis de chausses et de braies. L’envie devait être contagieuse, puisque Frère Léon vint se placer à ses côtés, retroussa sa soutane et l’imita non sans avoir lorgné sur le membre viril de Jehan.


– Humm ! Bel organe !


Que voici une curieuse réflexion de la part d’un homme d’église ! Jehan est stupéfait, il se tourne brusquement, pressé de terminer cette miction qui n’en finit pas. L’autre se rapproche.


– Je peux pisser tranquille !

– Je ne fais que regarder, regarder n’est pas pécher !

– Ah ! Répond Jehan qui n’avait jamais réfléchi à la question.

– Sinon, tu pécherais à chaque fois que tu pisses.


Il y avait une certaine logique là-dedans, mais n’empêche que Jehan était mal à l’aise, très mal à l’aise !


– Et toucher n’est pas pécher non plus, car sinon tu pécherais à chaque fois que tu sors ton chibre de tes brais !


Et le moinillon joint le geste à la parole et attrape la queue de Jehan, lequel recule de trois pas !


– Ne me touche pas !

– N’aurais-tu point confiance en un homme d’église.

– C’est le démon qui te fait parler, tu es envoûté. Vadé retro Satanas !

– Calme-toi ! Tu n’as rien à craindre de moi.


Le moine l’attrape par les manches, veut l’empêcher de bouger, mais Jehan se dégage en envoyant un violent coup de pied dans le tibia du moinillon qui se tord de douleur.


– Démon, tu es un démon ! Braille Jehan qui avise une branche morte, en assène un grand coup sur la tête du moine, qui sombre dans l’inconscience.


Jehan peut enfin finir de pisser tout en essayant de réfléchir à l’étrange attitude de ce moine. Il ne sait qu’en faire, le fouille sans rien trouver d’intéressant. Puis il va pour s’en aller mais se ravise : s’en aller où ? Déjà il lui faudrait sortir de cette forêt… Comment faire ? Il se dit alors, qu’il suffit d’aller tout droit, cette forêt ne pouvant se prolonger indéfiniment. Mais dans quelle direction ? Il choisit bien par hasard de bifurquer vers la gauche.


Il eut bientôt grand soif, et son ventre commençait à crier famine. La forêt devenait sombre et il ignorait où il se trouvait. Il se résolut à l’idée de devoir passer la nuit dans ce lieu ! Sa peau ne vaudrait plus chère, il serait dévoré par les loups, déchiqueté par les monstres de la nuit, éventré par des créatures diaboliques. Il se mit à claquer des dents.


Chercher un refuge ? Mais point de grotte, d’antre, de trou. En construire un ? Comment ? Retourner vers le père Godefroy ? inutile d’y songer. Alors il se décida à grimper dans un arbre, il y attendrait le jour !


Il n’eut même pas le temps d’en choisir un qu’une pierre vint lui heurter le crâne, il s’effondra, inconscient.


 

A suivre

 

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Léna Van Eyck
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Recherche

Images Aléatoires

  • Sarah1b
  • orza12
  • stamp partouz-copie-1
  • Vampirez17
  • Martinov16O1
  • Vampires15

Derniers Commentaires

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés