Annabelle, la reine des mutants par Anne-Abigail Lemeunier du Chesne – 6 – Lucien et sa
fille
Jenny ne s’est pas rhabillée, elle se repose à poil en chien de fusil sur le lit. Son corps strié de marques de flagellation me rappelle ma méchanceté soudaine et inexplicable. Je n’en suis pas trop fière.
– Bon on fait la paix, commençais-je.
– Pas envie !
– Tu m’as caressé, mais tu voudrais peut-être que je te caresse à mon tour.
– Merci, mais je me suis débrouillée toute seule !
– T’étais excitée alors ?
– Qu’est-ce que ça peut te foutre ?
J’approche mes mains de ses fesses, elle ne proteste pas, J’accentue ma caresse, bifurque vers sa chatte, mon doigt s’introduit, elle se laisse faire. Je continue et cette fois j’y vais carrément provoquant un étrange bruit de floc-floc. Elle se prête au jeu et rectifie la position ouvrant largement ses jolies cuisses.
Je me penche, ma langue remplace mon doigt. Et tandis que je la lèche, mes mains projetées en avant viennent lui titiller ses tétons.
Jenny se pâme, gémit et finit par jouir dans un râle.
On s’enlace et cette fois elle ne refuse pas mon baiser qui tourne très vite au roulage de pelle.
Manifestement Jenny attend quelque chose de ma part. Elle risque d’être déçue.
– Bon juste un mot, ces gens-là ont des pouvoirs magiques, tu ne pourras pas leur échapper, du moins pas de suite. Je suis moi aussi d’une certaine façon, prisonnière mais il paraît que je suis une sorte d’élue ou quelque chose dans le genre, on m’a donc confié une mission, je vais voir ce que je peux faire mais en revenant j’aurais l’occasion de te délivrer, en attendant joue le jeu et prend ton mal en patience. Ce gens-là sont bizarres, complétement obsédés, mais ils ne sont pas vraiment méchants.
Et sur ce je la laisse. Je lui ai fait une promesse que je ne pourrais probablement pas tenir, mais elle ne perdra pas au change, quand je serais la Reine de Mutants, Jenny sera l’une de mes suivantes, elle lèche trop bien !
Je redescends, je croise le regard de Lukas, il est limite haineux. J’essaie de faire comme Malvina m’a appris et je sonde ses pensées.
« Cette pétasse ne sera jamais la reine des Mutants, la reine ce sera Jenny, et moi je serais son prince qu’on sort » (je sais, note de l’auteur)
Il a l’intention de me suivre, je vais le laisser faire, on va rigoler.
Et c’est le départ…
Je me transforme en petit nuage et je m’envole. Quelle sensation, je flotte dans les airs, je croise des hirondelles. Je pense à toutes les bêtises que mon état pourrait me permettre : me matérialiser à poil dans une église ou dans une mosquée ou en plein milieu d’un défilé militaire… Je suis restée très gamine.
Et cet imbécile de Lukas qui me file…
Il y a petit espace sauvage à la sortie de la ville, très boisé et très touffu, je me précipite là-dedans laissant Lukas me suivre. Il ne peut savoir où je suis, l’odeur de la végétation parasitant ses sens, j’en profite pour prendre la poudre d’escampette sans qu’il ne s’en aperçoive. Il n’a plus qu’à retourner auprès de sa maman.
Bien sûr, j’aurais pu laisser tomber Malvina et sa progéniture et reprendre ma petite vie d’étudiante en histoire de l’art. Mais je n’en ai tout simplement pas envie, Est-ce parce que j’ai été manipulée ou est-ce parce que je veux réellement devenir la Reine des Mutants. Allez savoir ?
Toujours est-il que j’ai d’abord voulu rassurer mes proches avant de commencer ma mission.
Arrivée à Malibourg, j’avise un magasin de vêtements, je rentre et attends qu’une nana pénètre dans une cabine d’essayage. Evidemment personne ne peut me voir
Ça y est, une femme entre avec un chemisier sur son cintre et une petite jupette, je la suis, pour le moment elle ne peut déceler ma présence. Elle se déshabille, je passe derrière elle, reprend ma forme humaine et l’assomme d’un grand coup sur la tête ! La pôvre ! J’enfile les vêtements qu’elle avait sur elle. Problème avec les chaussures que je suis incapable d’enfiler, tant pis je resterais pieds nus. J’embarque aussi son sac à main. Je suis odieuse ! Je sors de la cabine avec le chemisier sur son cintre et la petite jupette.
– Finalement je ne prends rien ! Lançais-je à la vendeuse qui se rend bien compte qu’il se passe quelque chose de bizarre, mais ne saurait dire quoi.
Je me suis acheté une paire de chaussures avec le liquide que la dame avait dans son sac et suis passé voir ma meilleure copine.
– Annabelle, je me faisais du mauvais sang… Je crois que tes parents sont allés voir les flics…
– Je me suis fait tirer mon sac avec tous mes papiers, mon téléphone.. Mais bon, j’ai rencontré un mec qui s’occupe de la logistique dans des croisières pour rupins, il est tombé amoureux de moi
et m’a proposé un poste d’animatrice…
– Tu sais faire ça ?
– J’apprendrais. Je vais le revoir tout à l’heure et on part pour Le Havre aussitôt.
– On n’a pas le temps de manger ensemble, alors ?
– Hélas non ! Dis, tu me prêtes ton téléphone, je vais appeler mes parents.
J’ai donc rassuré ces derniers.
– Attention où tu mets les pieds, méfie-toi dans les croisières pour rupins, les animatrices qu’ils recrutent, ce sont parfois des filles que l’on oblige à se prostituer… Ton amoureux c’est
peut-être un loverboy…
– Maman, il ne faut pas voir le mal partout !
– Envoie nous le nom du bateau…
– Bien sûr maman !
J’ai comme une petite faim, je me pose dans un restau italien pour déguster une pizza. Un petit café et cette fois ma mission commence.
Je me rends dans un square, quasiment désert à cette heure, je me dématérialise et hop, me voici de nouveau en petit nuage !
Je reste un moment en hauteur près d’un grand chêne. Je suis très gamine et m’amuse quand dix minutes plus tard une femme poussant un landau découvre au sol un tas de vêtements féminins et un sac à main. La dame ouvre le sac, regarde à l’intérieur, puis téléphone à quelqu’un.
Voilà des heures que je me balade, libre comme l’air (c’est le cas de la dire). Je ne sens rien de particulier, mais j’ai beau être dématérialisée, ça ne m’empêche pas d’avoir faim et soif… ni d’avoir envie de pisser. il va falloir que je règle le problème et je ne sais pas trop comment ?
Quoi qu’il me suffise de trouver un appartement momentanément inoccupé et de faire une razzia dans le frigo, finalement quand on y réfléchit la solution est toute simple.
J’aperçois une grosse bourgade, je descends pour lire le panneau d’entrée sur la route, ça s’appelle Nœud les chausses ! En voilà un drôle de nom. Il me faut trouver une maison avec la fenêtre ouverte, j’ai beau être un nuage, je ne sais pas passer à travers les vitres. Un pavillon possède une fenêtre juste entrouverte, je me faufile. Y’a du monde ! J’en ai essayé trois autres avant de tomber sur une maison vide, c’est manifestement habité, les propriétaires du lieu sont soit en course, soit au travail.
Je me matérialise, j’ouvre le frigo, j’en extrait une plaque de jambon cru, deux yaourts aux fruits et une bière bien fraîche. Je cherche une petite cuillère et un décapsuleur et m’envoie tout ça, je laisse les emballages et les ustensiles sur la table. Je vais faire pipi sans tirer la chasse et me transforme de nouveau en petit nuage. J’imagine la tronche des occupants quand ils vont rentrer. A tous les coups ils vont appeler les flics, qui vont constater qu’aucun vol n’a été commis et l’affaire sera rangée au rang des bizarreries jamais élucidées.
Je file vers le sud-est et c’est en arrivant à Bourg-la-tige que l’odeur me surprend.
« Il y a des Mutants par ici ! »
Je tente de déterminer l’origine de l’odeur, me retrouve dans une rue très commerçante, je virevolte, je vais trop loin, reviens en arrière, reste en arrêt devant une cordonnerie ! Une cordonnerie ! Pourquoi pas ?
J’entre dans la boutique, un bonhomme à lunettes discute avec une cliente, ce ne sont ni l’un ni l’autre, l’odeur vient du dessus. Je cherche un escalier, le trouve mais il est fermé par une porte verrouillée. Pas grave, je sors et avise les fenêtres. Toutes fermées. Il y a des mutants là-dedans mais ils se barricadent ! Je fais quoi ?
Je passe derrière, me retrouve dans une cour, l’odeur est toujours là, mais là aussi la fenêtre est fermée ! S’ils s’enferment ainsi, ça doit sentir le renfermé chez eux !
La fenêtre possède deux petits trous d’aération dans sa partie inférieure. Vraiment des petits trous, de la grandeur d’une pièce d’un euro. Est-ce que je peux vraiment passer par là ?
Ben oui, ça passe, la cuisine est vide, ça sent le renfermé, il pourrait aérer de temps en temps, tout de même ! J’entre dans le salon, il y a là deux personnages, un homme et une femme, en train de somnoler à poil dans des fauteuils, Je renifle, c’est bien des mutants.
L’homme est un barbichu à lunettes, entre cinquante et soixante ans, la femme une brune aux long cheveux frisés, genre gitane, joli visage, la trentaine.
Donc attention pour le grand jeu. Je vais faire dans la grande improvisation.
Je me rematérialise en humain. S’ils se réveillent ils vont me voir à poil ! Pas bien grave, vous me direz mais dans un réflexe de pudeur instinctive, je me drape dans une grande serviette qui avait la bonne idée de se trouver là. Je me râcle la gorge ! Aucun résultat, les deux mutants continuent de ronfler comme des bienheureux.
Nouveau raclement. Toujours sans résultats.
– Bon, messieurs dames, faudrait peut-être vous réveiller, vous avez de la visite ! Annonçais-je d’une voix forte.
– Hein, c’est quoi ? Vous êtes qui ? S’affole le bonhomme !
– Sortez immédiatement ! Ajoute la femme.
– On se calme ! Je ne suis pas méchante, je viens en mission.
– En mission de quoi… Mais… (le voilà qui renifle) vous êtes une mutante !
Je sens qu’il tente de pénétrer dans mon cerveau, mais je fais blocage comme me l’a appris Malvina. Puis je me dis que plutôt que de lui livrer un discours long et sans doute confus, autant le laisser faire.
– Hum, me dit le type ! Elle est un peu cinglée, Malvina, nous allons parler de tout cela, mais il faut sans doute que je me présente, je suis Lucien et voici ma fille Isabelle.
– Moi c’est Annabelle.
– Je vois que vous regardez ma bite ! Nous aimons bien rester à poil, voulez-vous que je me couvre.?
– Non, non, faîtes comme chez vous !
– Vous la trouvez comment ?
– Pardon ?
– Ma bite vous la trouvez comment ?
Décidément ils sont tous compétemment obsédés, ces mutants .
– Ma foi, elle n’est pas désagréable à regarder !
– Vous voulez la toucher ?
– C’est-à-dire… je ne suis pas vraiment venue pour ça.
– Je vois, Mademoiselle a des super pouvoirs, mademoiselle a des ambitions, et je ne suis sans doute pas assez intéressant pour elle.
Merde, je l’ai vexé, pépère. Une seule façon de rattraper le coup :
– Mais bien sûr que je vais vous la caresser, je peux même vous la sucer !
– Excellente idée !
Le mec ne bouge pas de son fauteuil, pas grave, je m’agenouille devant lui et prend sa bite en bouche, elle sent la vielle pisse, mais j’en fais abstraction.
Et pendant que je m’applique, des mains viennent me caresser le dos et les fesses puis passent de l’autre côté pour me tripoter les seins.
– T’aimes qu’une femme te caresse ? Me demande Isabelle.
En principe c’est avant qu’on demande, pas après, mais bon…
– Bien sûr que j’aime ça !
– Je pourrais te lécher la foune ?
– La foune, le cul tout ce que tu veux !
Elle me pince les tétons, pas trop doucement mais je supporte.
– Arrête du sucer ! Me dit Lucien. Lèche-moi derrière.
Mais c’est qu’il me donnerait des ordres, ce citoyen !
– Ecoute pépère, je t’ai déjà dit que je ne venais pas pour ça, alors je veux bien te faire plaisir, mais tu ne me donnes pas d’ordres, d’accord ?
– Bon on laisse tomber, raconte-nous pourquoi tu viens.
– Te fâches pas, papa, elle a raison, mets-toi à sa place !
– Je me mets à la place de personne, je n’aime pas les mijaurées !
Voilà qu’on me traite de mijaurée à présent ! J’aurais décidemment tout entendu !
– Lasse le bouder, ça ne durera pas ! Me dit Isabelle. Mais toi tu m’as fait une promesse.
O.K ! Elle s’assoit sur second fauteuil en écartant bien ses cuisses. Elle est bien jolie cette nana, joli visage un peu atypique avec un grand nez que j’imagine fouineur et une belle bouche aux lèvres bien dessinées. Les seins sont modestes mais terminé par des tétons d’enfer !
Je vais vers elle, la caresse un peu partout, lui pelote les seins, lui suce les tétons, puis descend vers l’antre du plaisir.
C’est aussi humide qu’un marécage, là-dedans, je me régale, de ce mélange de mouille, de sueur et d’urine, quoique pour l’urine je ne suis pas sûre.
– Tu dois avoir envie de pisser, je crois.
– C’est pas grave, je sais me retenir.
– Tu peux me faire deux trois gouttes, j’aime bien.
– Oh, la cochonne !
– Ben oui !
Elle se concentre un peu et l’instant d’après j’avalais un peu de son urine. Hum, j’adore !
– C’était bon ?
– Délicieux !
Je repris mon travail de lèche, la faisant jouir intensément sous l’action de ma petite langue perverse.
Je suis excitée comme une puce, je demanderais bien à Isabelle de venir ma brouter le gazon, mais j’aimerais aussi que Lucien revienne à de bonnes dispositions.
– Ta fille m’a fait passer un bon petit moment, lui dis-je, Tu voudrais me baiser.
– Oui bien sûr ! Par derrière c’est possible ?
– C’est-à-dire, tu voudrais m’enculer ?
– Ben j’aimerais bien oui !
– Laisse-toi faire Intervient Isabelle à qui je n’avais rien demandé, Papa encule très bien !
– Ah, oui ?
Et là me vient une question, les rapports incestueux que semble pratiquer les mutants que j’ai rencontrés sont-ils une simple conséquence de leur promiscuité ou une conséquence de leur mutation ?
Je remets la résolution de cette énigme à plus tard et en attendant j’offre mon petit cul aux assauts de la bite de Lucien.
Mais c’est qu’il encule divinement ce salopard. Le rythme est bon, les pénétrations bien profondes sans être violentes. Elle ne m’avait pas menti sa fille. Et d’ailleurs que fabrique-t-elle en ce moment ? Eh bien elle est passé derrière son père et lui doigte l’anus en cadence.
J’ai joui comme un malade, Lucien aussi, il a sorti sa bite, gluante de sperme et de traces brunâtres.
– On lui nettoie à deux ? Me propose Isabelle.
Je regarde de nouveau cette bite.
– Elle est vraiment merdeuse ! Constatais-je.
– Mais non pas tant que ça, juste quelques taches… et puis ça n’en sera que meilleur.
Bon on y va, on lèche on rigole, ce n’est pas mauvais du tout, tout ça !
Je me rends compte que je suis de plus cochonne ! Serait-ce aussi un effet de la mutation ? Allez savoir ?
– Ça m’a fait du bien ! Commente Lucien, voici des mois que nous en sortons plus. Bien sûr ma fille est une bonne amante, mais il faut parfois varier les plaisirs.
– Vous ne sortez plus ? M’étonnais-je.
– Ben, non depuis l’attaque de Lothaire et de ses sbires, on se planque.
– L’attaque de Lothaire ? Excusez-moi mais je suis un peu larguée, là !
– Malvina ne vous a pas raconté ?
– Ben non ?
– Mais vous êtes une mutante depuis quand ?
– Quelques jours !
– Seulement quelques jours ?
– Malvina aurait peut-être pu vous affranchir avant de vous envoyer dans la nature.
– Elle semblait pressée !
J’ouvrais davantage mon esprit afin que mes interlocuteurs saisissent les motivations de Malvina.
Lucien et sa fille furent alors pris d’un fou rire spectaculaire :
– Revenir au temps de Louis XIV ou de Napoléon, mais elle a pété un câble, Malvina . Et vous, vous adhérez à ses délires ?
– Non pas complètement !
– Ça me rassure ! Mais je n’ai toujours pas compris ce que vous cherchiez réellement.
– Je veux pouvoir regrouper tous les mutants…
– Physiquement ?
– Mais non, je veux dire qu’il faut qu’ils se regroupent autour d’un leader spirituel. Ensemble nous trouverons des solutions pour continuer à survivre parmi les humains. Les contraintes
technologiques ça peut toujours se détourner, mais pour cela il faut travailler ensemble.
– Et évidemment le guide spirituel en question ce serait vous ?
– J’ai en effet cette ambition !
– Eh bien vous n’avez pas le chevilles qui enflent, vous ?
– Et si vous m’expliquiez au sujet de ce Lothaire…
– C’est tout simple, depuis l’époque où nous avons été dispersés au 16ème siècle, chaque groupe de mutants vivait de son côté sans trop s’occuper des autres, Mais de temps à autres quelques
mutants d’influence se rencontraient dans le cadre de l’instance spirituelle dirigeante : la Guilde, soit pour traiter de problèmes particuliers ou inattendus soit tout simplement pour faire le
point, voir où nous en étions, parmi ces grands mutants se distinguaient notamment Lothaire et Rosalio.
– Ah oui, Rosalio ! Malvina m’en a parlé.
– Les rapports entre ces deux-là autrefois cordiaux, sont devenus détestables, je ne sais pas exactement pourquoi, une histoire de cul je suppose, toujours est-il que rapidement Lothaire a
décrété que la situation des mutants ne pouvaient continuer ainsi, qu’il fallait transformer le maximum d’humains en mutants afin de constituer un royaume dans lequel il serait le suzerain !
– Carrément !
– Ben oui ! On aurait pu le laisser délirer, mais cet idiot s’est mis à passer à l’action, à exiger de tous les mutants qu’ils lui fassent allégeance. Bien sûr la plupart l’on envoyer promener,
il n’a pas fait dans la dentelle, il a tranché la tête aux récalcitrants.
– Je croyais qu’on était immortel ?
– Pas quand on nous coupe la tête ! Il se trouve que j’ai le pouvoir de me protéger, mais convenez-en, ce n’est pas une vie de vivre planqué !
– Mais pour survivre…
– La femme du cordonnier constitue notre réserve d’élixir de survie et son mari est sous emprise. De temps en temps on la baise mais ce n’est pas trop mon genre, trop maigre… On ne manque de
rien… sauf de liberté !
– Bon je vais vous laisser, je vais continuer rechercher au hasard.
J’avoue être un peu démotivée, ne m’attendais pas à tomber sur une communauté en pleine crise existentielle avec des cadavres décapités à l’appui.
Et puis soudain l’idée :
– Vous avez Internet ? Demandais-je
Non, ils n’ont pas ! Pas de smartphone non plus. Peur de se faire localiser. Je vais donc faire autrement ! J’ai demandé à Isabelle de me donner des fringues, des chaussures et un tout petit peu d’argent.
– Tu vas faire quoi ?
– Me renseigner, je veux savoir où ont été commis les crimes contre les mutants, je voudrais savoir aussi si Rosalio est toujours vivant.
– Eh bien, on te souhaite bon courage.
J’ai donc enfilé une robe jaune que je n’aurais jamais osé porter. Lucien a communiqué avec le cordonnier afin qu’il me laisse passer par la boutique et j’ai quitté l’endroit.
En parcourant la bourgade je suis tombé sur une boutique qui fait taxiphone, internet, Western-Union et autres services.
Super ! Je m’installe et essaie de trouver des infos sur les mutants à têtes coupés. J’apprends simplement qu’un massacre a été proféré dans une bourgade appelée Castelnichons, et plus précisément au château de Glandou. Je lis qu’on ignore tout de l’identité des victimes (sans doute des migrants arrivés illégalement en France croit devoir préciser l’article) et blablabla.
O.K, je vais dans un bistrot, cherche les toilettes.
– C’est réservé aux consommateurs…
– O.K, servez-moi un double whisky avec des glaçons.
– Quelle marque ?
– Le plus cher.
Aux toilettes, je me dématérialise et me dirige donc vers Castelnichons.
Sur place j’avise la gendarmerie et j’y pénètre, c’est très pratique les petits nuages, ça entre partout !
Ils sont trois, ça en fait deux de trop, je décide d’attendre. Il y a une petite pièce à coté fermée à clé, j’entre par le trou de la serrure, c’est en fait une cellule de dégrisement occupé par un ivrogne ronfleur. Aucun intérêt, je reviens à côté
Dans une corbeille, de bureau, il y a quelques objets personnels, je comprends qu’ils appartiennent à l’ivrogne. Et parmi ces objets un joli téléphone, voilà qui m’arrange bien, je n’aurais ainsi pas besoin de toucher à celui du flic.
Au bout d’une heure le téléphone du bureau retentit, je comprends que quelqu’un sollicite la venue de la gendarmerie suite à une affaire dont je me fous complètement. Toujours est-il que je retrouve maintenant seule ave le gendarme restant.
Je me pose derrière lui, me matérialise (à poil évidemment)
– Bonjour beau brun, je suis la fée Clochette !
– Hein ! Quoi ! Qui êtes-vous ? Qui vous a fait entrer ! Et pourquoi êtes-vous à poil ?
Et instinctivement il cherche son arme de service, j’en profite pour me dématérialiser.
Il regarde autour de lui, son flingue a la main, il ne comprend rien !
– Putain, j’ai des hallucinations, maintenant ! Ce doit être le stress ! Marmonne-t-il.
J’attends qu’il repose son arme, quand il le fait je me matérialise de nouveau et m’empare du pistolet.
– Pas de panique, je veux simplement savoir où est rangé le dossier des têtes coupées
– Mais vous êtes qui ? Qui vous a fait rentrer ?
Il se répète un peu, là !
Ecoute pépère, maintenant c’est moi qui ai le flingue, alors tu me dis où c’est rangé.
Il me l’a indiqué, j’ai sorti le dossier puis avec une matraque en caoutchouc qui providentiellement se trouvait là, j’ai assommé le gendarme et trouvant des menottes je l’ai attaché sur son siège.
Le dossier est moins gros que je pensais, photos des victimes, les têtes et les corps, plusieurs rapports de gendarmerie, correspondances avec différents services… Je photographie tout cela avec l’appareil du poivrot puis envoie tout ça sur mon cloud.
J’ai fait ce qu’il fallait, je pourrais m’en aller mais puisque j’ai l’occasion de m’amuser, amusons-nous.
J’asperge d’eau froide le gendarme qui revient à lui, complètement déboussolé, je le libère des menottes et me dématérialise.
Ses deux collègues ne tardent pas à revenir.
– Ben mon vieux, ça n’a pas l’air d »être la forme, qu’est-ce qu’il t’arrive.
– J’ai fait comme un malaise avec des hallucinations et j’ai dû me cogner le crâne.
– Ça va mieux maintenant ?
– Oui, je crois !
Décevant, je m’attendais à quelque chose de plus rigolo.
Il faut maintenant que je trouve d’autres Mutants, ne serait-ce que pour qu’ils m’identifient les cadavres décapités.
Mais avant je dois me reposer. J’avise un hôtel, je visite les chambres, en trouve une de libre, je me matérialise et m’affale sur le lit..
J’ai dormi comme une souche. Un bruit de serrure, la porte qui s’ouvre.
– Mais qu’est-ce que vous faites là, vous ? S’écrie la petite dame en blouse de ménage.
Je ne réponds pas, et me dématérialise dans l’instant.
La dame ne comprend plus rien, se frotte les yeux…
« J’ai dû avoir une hallucination ! Il n’y a personne ! Pourtant quelqu’un a couché là, il est entré et sorti comment ? J’ai du mal fermer la porte hier soir… » Et elle décide de garder cette anecdote pour elle.
Il me faut maintenant continuer, j’ai vu sur la carte qu’il y avait une grande forêt au sud, la Foret de Longdard, je décide de la survoler
A suivre
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