Partager l'article ! Annabelle, la reine des mutants - 2: Annabelle, la reine des mutants par Anne-Abigail Lemeunier du Chesne – 2 – Annabelle fait du stop ...
Et maintenant revenons au XXIème siècle !
Je suis donc Annabelle, 1 m 65, châtain clair, yeux bleus, 95 D, et on va dire que j’ai 20 ans. (quand on est jeune on a toujours 20 ans). Je ne me considère pas comme un canon, mais je plais. Je suis étudiante en histoire de l’art.
Cette histoire n’aurait jamais dû arriver, et d’ailleurs vous n’allez pas la croire, mais qu’importe, je vous la raconterais quand même.
Samedi
Je m’étais ce soir-là rendu avec mon copain à une boom à plusieurs kilomètres de ma petite chambrette d’étudiante.
Je m’étais habillée « sexy mais pas trop », une minijupe écossaise et un chemisier blanc décolleté en « V » laissant apparaître la naissance de ma poitrine.
Vers deux heures du matin, l’alcool aidant, il y eut une embrouille entre mon copain et deux autres connards. Ça aurait pu tourner en baston mais mon copain ne faisant pas le poids, a préféré quitter les lieux en m’entrainant vers sa voiture.
Dommage, je m’amusais plutôt bien et la musique était sympa.
On roule un peu sans échanger un seul mot et voilà que mon copain reçoit un texto.
Il prend le temps de l’ouvrir (pas très prudent, ça !) et se met à criser.
– C’est quoi ça ? Me hurle-t-il au visage en me mettant la photo qu’il vient de recevoir sous mon nez.
La photo en question me voit rouler une pelle à l’un des participants de la boom.
– Ben quoi ? J’ai rien fait de mal !
Il me montre le commentaire
« Amuse-toi bien avec ta pute, tu devrais la mettre sur le trottoir, elle est très douée. »
Mon copain (qui n’allait plus être mon copain longtemps) stoppe sa voiture, me débloque ma ceinture de sécurité, me jette carrément dehors et me laisse là au bord d’une départementale peu fréquentée et mal éclairée avant de repartir seul.
Et en plus ça caille !
Quel con ce mec quand j’y pense ! Enfin, d’un côté c’est aussi bien que ça se termine comme ça, qu’est-ce que vous voulez que je foute avec un jaloux compulsif ?
Il ne me reste plus qu’à faire du stop ! Sur quel genre de citoyen je vais tomber à cette heure-ci ? J’en ai froid dans le dos !
Une voiture, deux voitures, trois voitures… Mais de quoi ont-ils peur tous ces conards ?
Et enfin voilà une bagnole qui consent à s’arrêter ?
– C’est combien ? Me demande le type.
– Je ne tapine pas, je fais du stop.
Il avait l’air contrarié, il a re démarré. Une voiture, deux voitures, trois voitures… la quatrième s’arrête.
– Je vais à Malibourg ! Dis-je au Monsieur.
– Ça me fera faire un tout petit crochet, montez !
Ouf !
Le gars dans les 25 30 ans, me déshabille du regard. Je ne m’en offusque pas outre mesure, m’étant habillée sexy pour cette soirée, comme écrit plus haut, mais reste sur mes gardes. Il a d’abord le tact de ne pas me poser de questions, mais au bout d’un moment le voilà qui déblatère.
– Autant vous prévenir de suite, je suis un mutant !
– Ben oui, faut de tout pour faire un monde ! Répondis-je à ce qui ne pouvait être qu’une plaisanterie même pas drôle.
– J’ai 400 ans bien tassés, je ne les fais pas, hein ?
Je commence à le trouver légèrement inquiétant le bonhomme !
On roule et j’ai soudain l’impression qu’on ne va pas dans la bonne direction.
– Euh, vous êtes sûr que c’est par là ?
– Mais bien sûr !
S’il le dit ! Mais en regardant la route, cette fois le doute n’est plus permis, le type me conduit je ne sais où mais pas vers Malibourg. Je commence à baliser.
– Ecoutez monsieur, vous allez être gentil, vous allez vous arrêter et me déposer.
Je m’attendais à des complications, mais contre toute attente le type se gare sur un bas-côté. Je m’apprête à descendre.
– Je suis confus, Me dit-il, j’ai l’impression que vous me prenez pour un satyre ! Qu’est-ce qui vous a fait peur à ce point ?
– On n’allait pas vers Malibourg.
– Mais si, je faisais juste un crochet !
– Bon salut !
– Vous savez, j’aurais voulu vous agresser, ce serait déjà fait, je ne suis pas méchant.
– Bon, vous débloquez la portière s’il vous plait ?
– Vous savez que vous avez des belles cuisses ?
– Si vous me touchez, je hurle !
– Qui vous entendra ? Mais je n’ai pas l’intention de vous toucher…
– Ben alors ouvrez-moi !
– Vous risquez d’attendre longtemps, il ne passe pas grand monde sur cette route.
– Je m’en fous !
Et à ma grande surprise le type débloque l’ouverture et me voilà dehors. Le type file la route.
Je me dis que ce mec devait être à moitié dingue, à défaut d’être dangereux.
J’ai attendu un quart d’heure, je ne sais pas ce qu’est cette route mais il n’y passe personne.
Et soudain revoilà le cinglé qui revient et stationne à ma hauteur.
– J’ai récupéré ce dont j’avais besoin, maintenant on peut aller à Malibourg, direct !
J’ai eu la faiblesse de le croire.
– Votre maquillage !
– Qu’est-ce qu’il a mon maquillage ?
– Essuyez-vous, ça dégouline.
Je n’ai pas du tout cette impression mais s’il le dit… je m’essuie légèrement avec un kleenex. Il me regarde de très près !
– Super ! On peut y aller !
Mais au bout d’un moment, j’ai de nouveau la certitude qu’il ne prend toujours pas la bonne direction.
– Vous le faites exprès ou quoi ? Malibourg c’est de l’autre côté.
– Ta gueule, pétasse !
– Hein ? Quoi ? Soyez poli ! Et arrêtez cette bagnole.
– Personne ne t’as obligé à monter une seconde fois, maintenant tu la fermes !
Bon il faut que je m’en sorte, le rapport de force ne m’est pas favorable, il me faut donc l’embobiner.
– Si vous voulez une pipe, ça ne me dérange pas, il paraît que je suce bien !
– Grosse pute !
– Je ne suis pas grosse ! Mais dites-moi ce que vous voulez et je me laisserai faire.
– Montre-moi tes nibards !
– Ben voilà quand c’est demandé gentiment, on peut toujours s’arranger
Je soulève mon top, puis fais sauter les bonnets de mon soutif. Le mec est scotché !
– Hé ! regarde la route !
– Je vais m’arrêter !
Chic, je vais pouvoir faire quelque chose ! Mais j’ignore où il faut appuyer pour débloquer les portières dans cette bagnole. Il faut donc que je continue à le distraire.
– Vous voulez toucher ?
– C’est combien ?
– Hein ? Mais rien du tout !
– Vous n’êtes pas une pute, alors ?
– Non, je suis une fille en galère qui essaie de rentrer chez elle !
– Ah ! Donc je peux vous toucher gratuitement ?
– Voilà, c’est ça !
– Mais si Malvina l’apprend, elle va me punir !
– C’est qui, Malvina ?
– Ma Maman, mais c’est aussi la reine des Mutants.
– La reine des quoi ?
– Des Mutants ! Mais c’est une reine en exil, son pouvoir n’est pas reconnu par les autres mutants.
Je vous dis, ce mec est fêlé.
– Alors tu me la caresses, ma poitrine ?
– Non !
Et il redémarre. Je cherche désespérément un plan pour m’en sortir, j’ouvre mon sac à main, je dégotte une lime à ongles assez pointue. Un grand coup dans la cuisse devrait faire l’affaire, mais il faut que j’attende qu’il stoppe et ouvre la portière…
L’idée !
– J’ai une grosse envie de pisser ! Si vous pouviez vous arrêter !
– Retiens-toi, on arrive dans pas longtemps !
– Je risque de pisser sur moi et de salir le siège.
– Ça ne prend pas !
– Mais tu vas t’arrêter, connard ! Hurlais-je.
– Passe-moi ton téléphone portable.
– Hein ! Pourquoi faire ?
– Pour te montrer quelque chose !
– Non, arrête-toi !
Et soudain, le type m’arrache mon sac à main. Je n’en reviens pas de la force avec lequel il a fait ça ! Toujours est-il qu’il l’ouvre avant que j’aie le temps de réagir, en extrait mon téléphone portable… et le jette par la fenêtre.
– Mais t’es complètement taré !
– Ta gueule ou je t’en fous une !
Et soudain la voiture s’arrête, et fait des appels de phares, c’est le moment ou jamais. Ma lime dans la main, je plonge sur sa cuisse. Raté ! Le mec m’a saisi le bras et le tord.
J’en chiale de rage et de douleur.
La portière s’ouvre, un type est là dehors.
– C’est elle ? Demande ce dernier !
– Oui, tiens la bien, elle n’est pas rassurée.
Ben non je ne suis pas rassurée ! Vous le seriez, vous ?
Le complice me tire hors de la voiture et me maintien immobilisée en me tordant le bras. Je hurle, le mec me pose sa main sur ma bouche pour étouffer mes cris. Et avec l’autre il balaie mon visage avec une torche électrique.
– Ça devrait le faire et en plus elle est belle, Maman va être contente ! Commente-t-il
– Espérons que ça va marcher ce coup-ci ? Répond le conducteur.
– Si ça marche pas on pourra s’amuser quand même !
– T’as regardé les taches ?.
– Evidemment que j’ai regardé, je viens de le faire !
Des taches de quoi, d’abord ? Ces mecs sont donc deux frangins ! Au secours ! Je suis tombée sur une famille de psychopathes tarés. Il faut absolument que m’échappe de leurs griffes, mais comment faire ?
– C’est une pute ? Demande le second frangin.
– Non, elle a voulu me sucer gratuitement, mais je n’ai pas voulu. Elle aurait pu me mordre la bite !
Tiens, je n’y avais pas pensé !
– Bien, vous allez avancer gentiment vers la villa, si vous êtes sage tout va bien se passer.
Propos complètement idiots, je suis bien obligée d’avancer, et je balise de plus en plus.
On entre tous les trois dans la baraque que je distingue mal, l’éclairage n’étant pas terrible.
Une bonne femme m’accueille, proche de la cinquantaine mais belle prestance, joli visage, les cheveux très noirs, le rouge à lèvres cerise. Elle est vêtue d’une petite robe noire en vinyle, très décolletée et s’est affublée d’une cape ! Oui une cape, comme Vampirella ! Et l’autre qui me parlait de mutants ! Je suis chez les dingues ! Il y a aussi un grand chien noir dont je ne vous dirais pas la race n’y connaissant rien, mais à priori il n’a pas l’air méchant et vient me renifler.
– Bienvenue chez nous ! Je suis Malvina, je suppose que mes fils ne se sont pas présentés, ce sont Viktor et Lukas. Ah, et voilà ma fille Corenta !.
Je dévisage brièvement celle-ci, Blonde aux cheveux raides, le teint pâle revêtue d’une robe blanche assez transparente à ce point que l’on peut apercevoir la forme de ses seins dont les tétons dardent.
– Et vous ? Me demande Malvina.
– Quoi, moi ? Pourquoi m’a-t-on emmené ici ? Qu’allez-vous me faire ?
– Tout va bien se passer, mais vous ne m’avez pas répondu.
– C’était quoi la question ?
– Qui êtes-vous ?
– Mais qu’est-ce que ça peut bien vous foutre ?
– Son sac à main ! Demande-t-elle à l’un de ses fils.
Elle s’en empare, fouille à l’intérieur, regarde mes papiers.
– Annabelle ! C’est joli comme nom !
– Bon, vous me relâchez ou quoi ?
– Mais nous ne vous voulons aucun mal ! Attendez donc de savoir pourquoi on vous a amené ici avant de vous énerver.
– Pfff !
– Vous me donnez quel âge ?
– Je m’en fous, voyez-vous.
– Vous avez grand tort, je suis né au 16ème siècle en pays poitevin, j’ai été mordue et transformée avec mes trois enfants par les aliens de Lothaire De Castignac, j’ai été sa maîtresse et quand
il s’est lassé de moi, nous avons été affectés à sa domesticité…
J’ai connu des mythos, mais elle, elle est vraiment trop grave.
– Quand, poursuit-elle, la populace, lassée des exactions des mutants, s’est révoltée et a enflammée le château, nous avons été plusieurs à utiliser les sorties secrètes pour nous échapper. S’en
est suivi une vie d’errance que je vous raconterais si ça vous intéresse, Bon qui veut opérer ?
– Moi ! Répond Corenta !
– Les garçons, immobilisez-la !
Mais qu’est-ce qu’ils vont me faire, je ne peux pas bouger, la blondasse approche sa bouche de mon cou, je sens ses dents, un picotement. On me relâche, je mets la main là où elle m’a mordu, ça saigne !
– Vous êtes complètement malades !
Il faut que je tente quelque chose pour m’échapper d’ici, mais je sèche, j’essaie quand même un truc.
– Je voudrais aller aux toilettes.
– Corenta va vous accompagner.
– Indiquez moi où c’est, je peux y aller toute seule.
– Corenta va vous accompagner ! Répète-t-elle fermement.
Je n’avais pas de plan précis, peut-être m’emparer d’un objet qui pourrait servir d’arme… Mais avec l’autre qui me chaperonne, ça risque d’être compliqué !
La blondasse ouvre la porte des chiottes.
– C’est là ! Dit-elle.
J’entre, elle aussi.
– Euh ! Je peux avoir un peu d’intimité ?
– Non !
– Comment ça « non » ? Je ne peux pas pisser si on me regarde !
– Eh bien, dans ce cas tu ne pisses pas !
Mais c’est que j’ai réellement envie, alors tant pis, je soulève ma petite jupette, je baisse ma culotte, je m’assoie. L’autre n’en perd pas une miette.
– Ça t’excite de regarder une fille pisser ? Lui lançais-je.
– Je ne suis pas autorisée à répondre à ce genre de question.
– Et tu es autorisée à répondre à quelles questions ?
– Aucune !
Inutile d’insister, je pisse, je vais pour m’essuyer…
– Ne t’essuie pas ?
– Et pourquoi je ne m’essuierais pas ?
– Je ne suis pas autorisée à répondre à ce genre de question.
Par pure provocation je m’empare du papier-toilette…. Et shalck je me reçois une tourniole ! C’est qu’elle a la main leste la pétasse, elle n’y est pas allée de main morte !
– Pas de rébellion ici ! Tu ne feras jamais le poids ! Se croit-elle obligée d’ajouter. Et ne tire pas la chasse !
On revient dans la grande salle, inutile de vous dire que je suis très énervée. J’apostrophe la « vieille ».
– On peut m’expliquer pourquoi on m’empêche de m’essuyer la foufoune ?
– Parce que, répond Malvina, ça va nous faire gagner du temps et éviter une situation qui pourrait être stressante.
Qu’est-ce qu’elle nous raconte ?
– Retire cette jupe !
– Non !
– Je vais répéter ce que j’ai déjà dit, je ne le répéterai pas une troisième fois : Il ne te sera fait aucun mal, on va juste faire un petit test, mais pour cela il faut que tu collabores
gentiment… sinon…
Elle laisse son dernier mot en suspens. Tactique connue, elle a dû faire du théâtre !
– Sinon quoi ?
– Sinon on t’attache !
Il est bien évident que si on m’attache, mes velléités de fuite seront réduites à néant. J’essaie de me composer un visage le plus méprisant possible et je tombe ma jupette.
– La culotte maintenant !
Je l’aurais parié. Je résiste à l’envie de la lui balancer en pleine poire, et me voilà la chatte à l’air.
– Approche-toi !
J’ai comme l’impression que je vais me faire tripoter ! Ça ne rate pas, Malvina me fout sa main sur la chatte, mais à ma surprise ce contact ne s’éternise pas, elle porte ses doigts mouillés de ma pisse à sa bouche et semble en apprécier le goût.
– Viktor, à toi l ! Lui dit-elle
Viktor s’approche, ce n’est pas le conducteur foldingue, c’est son frère et il s’apprête à me tripoter à son tour.
– Non pas lui ! Criais-je par reflexe.
– Tss ! tss ! Veux-tu vraiment que l’on t’attache ?
Je me laisse faire, avec lui aussi, c’est bref, juste le temps de se mouiller les doigts et le voilà qui quitte la pièce.
– Il n’y en aura peut-être pas assez ! Se désole-t-il
– Va dans les chiottes, on n’a pas tiré la chasse ! Lui fait remarquer Corenta
– O.K. Ça ne sera pas long ! Une vingtaine de minutes…
Je ne comprends pas de quoi ils parlent, mais je m’en fous un peu !
– Tu peux te rhabiller si t’as froid !
Je n’ai pas froid mais je me rhabille, si je parviens à sortir d’ici, je ne vais pas le faire à poil !
– Assis-toi, on va attendre ! Tu veux boire quelque chose ?
– Non merci !
Pas envie qu’on me drogue ou qu’on m’empoisonne… Et voilà Malvina qui se met à me raconter ses prétendues aventures. Je suis bien obligée de l’écouter.
Le récit de Malvina
– Mon mari était parti à la guerre et j’ai été sollicité avec mes trois enfants par Amaury, l’homme de main de Lothaire De Castignac. Ils ne nous ont pas transformé de suite, je plaisais au comte et à sa femme et il leur fallait des petites mains pour entretenir cet immense château. Nous étions plutôt bien traités si l’on excepte quelques punitions corporelles, mais nous mangions à notre faim et étions en sécurité. Lothaire De Castignac et ses quelques compagnons aliens allaient assez loin pour se ravitailler en sang frais en mordant leurs victimes, et évitaient le village avoisinant ainsi que les endroits occupés par la soldatesque.
Tout cela a duré plusieurs années et mes enfants sont devenus adultes. Et puis il y a eu un conflit personnel entre Lothaire De Castignac et Amaury, son homme de main. Je n’ai pas tout compris mais il semble que Lothaire a été neutralisé et a dû s’enfuir. Amaury avait la folie des grandeurs et contrairement à Lothaire, il choisissait ses victimes dans le village proche et ses environs immédiats et les transformait en créatures hybrides. Physiquement humain, mais cérébralement moitié alien moitié humain, ne vieillissant jamais mais désormais incapables de procréer. C’est de là que sont nés plusieurs légendes, les vampires, les loup-garou, les elfes !
Bientôt près d’une centaine de mutants se sont mis à terroriser la région. C’est à ce moment-là que j’ai été moi-même transformée ainsi que mes enfants. J’ai pris la chose avec philosophie, après tout on nous offrait la vie éternelle ou presque !
Mais la répression s’est organisée, des commandos de chasseurs de mutants surgirent de partout enfonçant des pieux dans le cœur des victimes, les décapitant, les brulant. La plupart des victimes étaient d’ailleurs parfaitement innocentes, mais un simple soupçon, une dénonciation et c’était l’exécution. Le château ne tarda pas par être entouré par les assaillants, il nous fallait fuir.
Nous connaissions les souterrains secrets et nous étions tout un petit groupe quand nous nous sommes échappés du château de Lothaire De Castignac. Nous avons erré en pleine campagne sachant que le manque de sang finirait par nous affaiblir, jusqu’à ce qu’on aperçoive un campement de nomades. Evidemment nous avions l’intention de les mordre jusqu’au sang…
Ils n’étaient pas très nombreux, une dizaine environ, ils jouaient de la viole de gambe et chantaient autour d’un feu de bois. Nous nous sommes avancés à pas de loup.
C’est Horacio qui commandait notre groupe. A son signal nous nous sommes élancés vers les campeurs., mais une espèce de force nous a immobilisé, impossible d’avancer.
Un homme nu s’est détaché du groupe des campeurs et est venu vers nous.
– Qui êtes-vous ? Demanda-t-il.
– Et vous qui êtes-vous ? Quelle est cette sorcellerie ? Répondit Horacio.
– C’est toi qui commandes cette bande de minables ?
– Oui c’est moi, mais nous ne sommes point minables !
Le type pointa alors sa main vers Horacio et le réduisit en cendres. Nous voulions fuir, mais nous étions toujours paralysés par cette force mystérieuse.
– Vous êtes lamentables ! Repris l’homme, vous ne vous êtes même pas rendu compte que nous étions des aliens. Nous, nous avions compris tout de suite que vous étiez des mutants ? Vous espériez quoi ? Nous attaquer ? Eh bien c’est raté ! Vous avez le choix, si je vous libère, vous ne vivrez pas longtemps, dans moins d’une semaine vous serez massacrés ! Si vous vous joignez à nous, nous avons les moyens de subvenir à vos besoins et vous serez en sécurité, mais vous serez nos esclaves. Décidez-vous vite, nous n’avons pas que ça à faire !
Le groupe s’est alors divisé, la majorité est repartie er nous ne les avons jamais revus, Je fus la seule avec mes trois enfants à accepter l’esclavage.
– Je suis Rosalio, se présenta l’individu, et voici Philippine ma première femme, entrez dans la roulotte, nous allons nous livrer à une petite cérémonie d’incorporation.
Il est plutôt bel homme pour qui aime le genre grand ténébreux (dans les 1,90 m), très brun les sourcils envahissants, les pommettes relevés, un sourire charmeur, de beaux yeux…
A l’intérieur Rosalio nous a demandé de nous présenter et nous a ordonné de nous déshabiller, demande qui ne nous a pas posé problème mais que nous avons trouvé étrange ! Puis il nous a fait ressortir sans que nous soyons rhabillés
– Maintenant, vous allez nous obéir, sans élever aucune protestation, sinon je vous vire ! Après ces petites formalités vous aurez la possibilité de vous rassasier !
Le petit groupe nous a ensuite entouré, nous a caressé, nous tripotant sans aucune retenue. Une main me pinçait les tétons, des doigts s’aventuraient dans ma chatte et dans mon trou du cul. Corenta subissait le même sort en fermant les yeux et en se mordant les lèvres. Quant à Lukas et Viktor, ils bandaient comme des cochons sous les attouchements. !
– Regarde tes dépravés de fils, ils ont la bite toute raide ! Me dit Rosalio ! Tu ne vas pas les laisser comme ça ! Suce-les !
Et là j’ai voulu m’enfuir ! Au château, le comte Lothaire pratiquait l’inceste aves ses filles, y compris parfois devant mes yeux, mais ne m’avait jamais demandé de l’imiter.
– Fais-le Maman ! Me chuchote Viktor, ça ne nous tuera pas, et on va leur montrer qu’on est au-dessus de ça.
– Ton fils est un grand philosophe ! Commente Rosalio qui avait l’ouïe fine.
Lukas s’est approché, et tremblante j’ai pour la première fois sucé la bite d’un de mes garçons et curieusement j’en ai ressenti un plaisir très trouble, Lukas sans doute afin de dédramatiser la situation accompagnait ma fellation de commentaires salaces
– Continue ! Maman, tu suces trop bien !
– Humm
– Oh c’est trop bon de se faire sucer par sa mère.
J’ai senti un soubresaut dans ma bouche, il était en train d’éjaculer, j’ai tout avalé
– L’autre maintenant ! M’ordonna Rosalio
Viktor n’attendait que ça, sa bite était aussi bonne que celle de son frère, j’étais à la fois honteuse et excitée et quand il déchargea dans ma bouche, je laissais baver un peu de son sperme aux commissures de mes lèvres et ainsi barbouillée, je regardais Rosalio avec un air de défi, genre « tu veux que je sois salope, alors d’accord je fais la salope ! »
Mais Rosalio est resté de marbre me demandant à présent de lécher ma fille Corenta,.
– Mais Maman, on ne va pas faire ça ! Proteste-t-elle à voix basse.
– On n’a qu’à faire semblant ils n’iront pas vérifier
Nous nous sommes mises en soixante-neuf, nous contentant de nous embrasser le pubis, cela a duré quelques minutes, puis j’ai senti la langue de Corenta se faire audacieuse et me fouiller mes chairs intimes. Je n’avais rien d’une béotienne en matière d’amours saphiques puisque j’avais été aussi l’amante de la comtesse. C’est donc par quasi-réflexe que j’ai répondu à l’initiative de ma fille. Nous nous nous sommes broutées jusqu’à l’orgasme. Un orgasme très puissant.
Nous nous sommes relevées et j’ai pu voir que mes deux fils se faisaient sodomiser par les sbires de Rosalio.
Bon c’est fini ?
Pas tout à fait, car Rosalio est venu m’enculer avec sa grosse bite pendant que je léchais la chatte de Philippine.
Laquelle Philippine eut la jouissance bruyante.
– Il faut la garder, elle lèche trop bien ! Dit-elle à son mari
– Silence quand j’encule ! Répondit-il
Rosalio sortit de mon cul après avoir jouit, sa bite était gluante de sperme et d’autre chose aussi, Il me la fit nettoyer, tâche dont je m’acquis sans réticence, Le comte Lothaire m’ayant habituée à ce genre de choses.
Philippine me fit allonger par terre, ce n’est pas toujours agréable avec des plantes bizarres et des petits cailloux, mais bon !
Je compris ce qui allait m’arriver quand elle approcha sa chatte de ma bouche. Mais faut bien avouer que son pipi avait fort bon goût.
Bon, c’est fini, maintenant ? Oui ?
– Tout va bien, rentrez, vous allez pouvoir reprendre des forces.
Philippine nous alors fait boire un breuvage assez amer, je n’arrivais pas à l’identifier, mais Corenta m’a fait remarquer que ça ressemblait à de l’urine.
– Nous avons réalisé un breuvage qui remplace le sang, cela nous évite de nous faire remarquer. Pour les gens nous sommes simplement des gens du voyage. Bien sûr la formule est secrète…
Nous sommes restés sept années à leur service, on cuisinait, on s’occupait du linge, du rangement… mais nous étions aussi leurs esclaves sexuels. C’était parfois pénible, mais on s’en accommodait.
Et puis un jour, où je nettoyais un peu le bordel qui régnait dans la roulotte, je suis tombée sur un parchemin coincé dans une couverture de cuir que Philippine avait oublié de ranger. Ne sachant pas lire à l’époque, j’appelais Viktor qui m’indiqua qu’il s’agissait de la formule de l’élixir de survie. Elle n’était pas bien compliquée mais nécessitait une « donneuse ». Le parchemin expliquait que cette donneuse devait posséder quelques taches de rousseurs sur le visage et avoir été mordue par un mutant de façon légère..
La recette paraissait simple, la base étant l’urine de la donneuse dans laquelle devait macérer pendant une heure quatre ingrédients, des pétales d’aubépine, des orties, de l’ocinum et de la nepeta. Le mélange devait s’accompagner d’une incantation dans une langue inconnue et différente pour chaque jour de la semaine.
Le texte précisait que nous pouvions utiliser l’urine de la donneuse pendant 33 ans et qu’ensuite il faudrait en changer.
Tout cela n’était pas évident, Viktor s’est débrouillé pour recopier les incantations, quant à l’ocinum, nous avons vite compris qu’il s’agissait de basilic, tandis que le vocable nepeta recouvrait tout simplement de l’herbe à chat.
Nous nous sommes concertés et d’un commun accord, nous avons un beau matin décampé vers l’ouest. Trouver une donneuse ne fut pas bien difficile… Après deux échecs nous sommes tombés sur une avec laquelle la formule fonctionnait.
Comme dans beaucoup de recettes ésotériques, le mode opératoire s’orne de détails inutiles propres à décourager le commun. En fait seul le mélange compte, et au diable les incantations.
Voilà, voilà…
Fin du récit de Malvina.
A suivre
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