Chanette

Dimanche 21 mai 2023 7 21 /05 /Mai /2023 15:07

Chanette 29 – La croisière de l’Espadon – 2 – La tour Montparnasse infernale par Chanette

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Mercredi 9 mars

On va commencer par parler boulot… vous voulez bien ?

Je suis aujourd’hui vêtue d’un simple bustier noir en cuir et de longues cuissardes remontant jusqu’aux genoux

Mon client s’appelle Huong, un pseudo sans doute. Asiatique courtois, il souhaite rester quatre heures, pas radin. Mais il n’aime pas la douleur, non son truc, c’est d’être d’humilié, attaché, encagé. Au moins ce n’est pas très compliqué.

– Et si je t’oblige à sucer la bite d’un autre soumis ?
– J’obéirais, maîtresse.
– Tu te fais enculer aussi ?
– Oui, maîtresse, des godes, des bites, tout…
– Ça tombe bien, j’attends quelqu’un ! En attendant ouvre bien grande ta bouche, je vais pisser.

Mais c’est qu’il se régale, ce gros cochon… il boit ça comme si c’était du Gevrey-Chambertin, je lui passe un collier de chien munie d’une laisse, autour du cou et l’enferme dans la cage, et m’en vais boire un grand verre d’eau… Didier aime bien mon pipi, lui aussi, je ne vais pas l’en priver.

J’ai connu Didier, à l’occasion d’une affaire fort embrouillée (voir épisode 20- La clé). La quarantaine, jovial, décontracté, légèrement bisexuel sur les bords, c’est en mon donjon qu’il est passé des fantasmes à la réalité en suçant sa première bite. Depuis, il en redemande !

Et d’ailleurs c’est l’une des premières choses qu’il demande en arrivant

– T’as quelqu’un dans le donjon !
– Oui, mais je ne sais pas s’il sera d’accord pour que vous fassiez des trucs ensemble.
– Tu pourrais te renseigner ?
– On y va, on y va…

L’accord de Huong, je l’ai déjà mais ça m’amuse de faire lanterner Didier.

Je reviens en dodelinant du popotin.

– Il est d’accord, mais ce sera donnant-donnant, si tu le suces, il te suce aussi et s’il t’encule, il faudra aussi l’enculer.
– Pas de problèmes.
– Alors, à poil et les sous sur la table.
– Les sous ?
– Non pas les sous… puisque tu vas me rendre service..

Je vous dis, je suis très joueuse !

Le voilà à poil, il est debout, je me et face à lui, le toise, et alors qu’il ne s’y attend pas je luis serre les couilles… bien fort.

– Aïe !
– Quoi ? Ça fait mal ?
– Un peu quand même !
– Oui mais t’aimes ça !

Changement de cible, j’attrape ses tétons , je les tire, je les tourne, je les tords.

– Ouh làlà !
– Ben dit donc, ça te fait de l’effet, tu bandes comme un cochon !

Et j’accompagne mon commentaire d’une série de pichenettes sur sa bite !

– Non pas ça !
– Tais-toi, si tu n’es pas sage, tu n’auras pas de bite à sucer !
– Oh, non ce serait trop cruel !
– Tiens, viens avec moi dans le donjon, je vais te la montrer sa bite à l’autre.

J’ouvre la cage, je tire Huong par la laisse

– Debout, morue ! Dis donc tu ne bandes pas beaucoup ! Branle-toi un peu que mon autre soumis se rende compte de ce qu’il va sucer.

En principe dans ces cas-là, quelques actions sur les bouts de seins du soumis suffisent à provoquer l’érection, mais puisque monsieur Huong n’aime pas la douleur…

– Bon, ça devrait aller, décalotte-moi ça !

Il le fait puis s’immobilise, attendant une nouvelle instruction.

– Pour l’instant tu retournes en cage, sale chien !

Je reviens vers Didier et lui accroche des pinces aux tétons, puis me saisissant d’une ficelle appropriée je lui ligature les couilles.

– T’as l’air malin, comme ça ! Le narguais-je.
– J’ai l’air d’un esclave !
– Elle te plait sa bite, à l’autre soumis !
– Je m’en régale à l’avance !
– Gros pédé, suceur de bites !
– Oui, maîtresse !
– Tu vas la prendre dans le cul aussi ?
– Oui, maîtresse !
– T’es qu’un enculé, tu le sais, ça !
– Ben oui !
– Ouvre la bouche !
– Aaaah !
– Je ne t’ai pas demandé de faire du bruit !

Je lui crache dessus, je lui administre quelques petites gifles. Ça le déboussole un peu, c’est exprès.

Mais ce n’est pas fini, loin de là ! Je lui ajoute des poids sur ses pinces mammaires, et pour faire bonne mesure je lui fixe une pince sur chaque couille.

Il souffle comme un bœuf, il souffre, mais il supporte.

– Et maintenant tu te tournes.

J’ai pris la cravache et commençais à lui flageller les fesses. Je ne sais pas combien de coups je lui ai donné, mais toujours est-il que quand j’ai reposé mon instrument il avait le cul rouge comme un coquelicot.

Il n’en peut plus le pauvre Didier ! Mais bon, on est maso ou on ne l’est pas !

Je lui retire toute la quincaillerie, ça fait toujours assez mal quand on retire les pinces, mais il faut bien les retirer…

– Tu dois avoir soif, après tout ça, non ?
– Oui, oui ! Je me couche par terre ?
– C’est ça, couche-toi par terre !

L’uro fait partie de la panoplie des pratiques sadomasochistes, si certains la considèrent comme une humiliation (se faire piser dessus ! Rendez-vous compte !) pour d’autres et notamment les buveurs, ce serait plutôt un plaisir, celui de transgresser un tabou. Moi-même j’adore les jeux de pipis avec mes copines, ça n’a pour moi rien d’humiliant ni de dégradant, j’aime bien, c’est tout et ça me pose pas de questions psychanalytiques.

Didier, il aime ça, je pourrais pousser le vice jusqu’à le priver de ce plaisir, seulement voilà, il faut que j’évacue ce que j’ai bu tout à l’heure, alors je lui pisse dans la bouche. Il est tout heureux le Didier.

Et maintenant autre genre de distraction, je m’harnache d’un bon vieux gode ceinture, que je fais lécher à Didier.

– Mieux que ça ! Imbécile, si c’est comme ça que tu suces les bites, je ne te ferais pas sucer celle de l’autre soumis.
– Je vais m’appliquer, maîtresse !
– C’est ça applique-toi, passe bien ta langue de pute à la base du gland, voilà comme ça, et maintenant tu pompes !

Après cinq minutes de ce petit amusement, je fais de nouveau sortir Huong de sa cage.

– Il a encore débandé, ce con, mais avec ta langue tu vas arranger ça !

Didier prend tout ça dans bouche ,ça a l’air de bien de e passer puisque le chinois se pâme d’aise. Passant derrière Didier toujours équipé de mon gode ceinture, je lui tartine de trou du cul d’un peu de gel intime avant de m’enfoncer en lui et de me mettre à gigoter.

Le chinois m’inquiète avec ses râles de plaisir…

– Je t’interdis de jouir dans sa bouche. T’as compris morue ?

Il se demande comment gérer la situation, mais ce n’est pas à lui de gérer quoi que ce soit, c’est à moi !

Au grand dam de Didier, je lui fais stopper sa pipe et demande à Huong d’inverser les rôles. Pendant qu’il sucera Didier il se calmera..

J’attends cinq minutes, puis demande à Didier de se positionner en levrette.

– Les jambes écartées, le croupion relevé, comme une bonne femelle en chaleur ! T’as compris pédé ?
– Oui, maîtresse.

Huong s’encapote passe derrière Didier, et hop ça ripe à côté, je me marre.

– Ben alors, tu ne sais plus enculer, tu veux des cours particuliers ,

Il se reprend. Ça ripe de nouveau ! Bon je vais prendre les choses en main (c’est le cas de le dire) et l’aide à entrer. Le gland est passé, une petite secousse pour faire passer le reste, et vas-y mon kiki, faut voir avec quelle frénésie il encule le Didier qui pousse d’étranges cris de plaisir. Je sens que Monsieur Huong ne va pas tenir longtemps, effectivement, incapable de se contrôler, il accélère ses mouvements tandis que son visage se colore en pivoine.

Je pourrais lui ordonner d’arrêter, mais à quoi bon, je laisse faire., et Huong finit par jouir dans un râle.

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– O.K t’es une bonne pute, va rejoindre ta cage !

Didier souffle comme un bœuf, il devrait faire un peu de sport ce gars-là, il se fatigue vite.

– Ça va !
– Oh làlà, il m’a bien enculé !
– T’as pas joui ?
– Ben non !

Alors j’ai dégagé ma poitrine !

– Vas-y branle-toi et jute mois sur mes nichons !

Il aurait sans doute espéré mieux, mais ce n’est pas Noël, non plus !

Je suis allé me rincer les nénés, Didier s’est rhabillé et on a parlé de l’affaire qui nous intéresse :

– Bon, je vais essayer de le filocher quand il reviendra te voir. Ne prends pas tout le lot, dis-lui que tu n’as pas pu réunir tout l’argent mais que c’est une question de jours. Comme cela si la filature foire, j’aurais une seconde chance… Me précise le détective.

Lundi 14 mars

J’ai donc suivi les sages conseils de Didier Remiremont.

Bizarrement, le bonhomme n’avait pas l’air contrarié que je ne lui prenne pas de suite l’intégralité du lot, il affichait même une mine réjouie ! Bizarre ! Bizarre !

Et dans la soirée Didier me fit le compte-rendu de sa filature.

– Il s’appelle Mario Carette. Je l’ai suivi jusqu’à un garage à Montreuil, en fait c’est là qu’il travaille, un quart d’heure après il était en bleu de travail. A la fin de sa journée il est rentré directement chez lui, un modeste pavillon de banlieue qui aurait besoin d’être retapé. Il vit avec une femme et il a au moins deux gosses.
– Un voyou occasionnel ?
– Quelque chose dans le genre, mais je ne vois pas bien ce qu’un mécanicien automobile de banlieue pouvait fabriquer à 10 heures dans 8ème ! Ça reste possible mais je n’y crois pas une seconde. Donc soit il a participé au casse d’une façon ou d’une autre, soit il est mandaté par quelqu’un qui y a participé.
– Et on laisserait un sous-fifre se balader tranquillou avec un paquet de diamants à 200 000 euros
– Ben oui quelque chose cloche ? Tu veux que le fasse suivre plusieurs jours ?
– A prix d’ami ?
– Mais bien sûr ma jolie !

Mardi 22 mars

Une semaine plus tard, Jimmy alias Mario Carette ne m’avait toujours pas relancé pour le solde du lot de bijou. Je m’en inquiétais auprès de Didier Remiremont.

– Non, il est toujours vivant, mais je n’ai pas appris grand-chose. En fait, il travaille à mi-temps dans son garage, ce qui explique qu’il ait du temps de libre. Sinon il fait des extras dans un cabaret.
– Comme chippendale ?
– Il est loin d’avoir le look, non en fait c’est un cabaret avec des attractions ringardes, genre chansonniers, prestidigitateurs, comiques nuls, mauvais chanteurs …
– Mais pourquoi, il ne m’a pas relancé ?
– Il a dû trouver quelqu’un pour écouler le reste. Tu veux vraiment que je continue à le suivre ? On risque de ne rien trouver !
– Laisse tomber !

Mercredi 23 mars

Et le lendemain déboulait dans mon studio un type que je n’avais vu, genre playboy cheveux ras, la quarantaine, très baraqué.

– Alors mon grand, qu’est-ce qui te ferais plaisir ?
– Que vous acceptiez la proposition que je vais vous faire !

Ben v’la aut’chose !

– Une proposition ?
– 10.000 euros, 10.000 euros et vous n’aurez rien à faire !
– Non, écoutez, les trucs louches, je ne fais pas, alors soit on se fait une séance et vous me foutez la paix avec vos plans bizarres, soit vous prenez la porte.
– Tenez voici ma carte, je suis journaliste d’investigation et j’ai juste besoin d’un témoignage.

La carte est au nom d’un certain Pierre Gianoli. Je mémorise le nom en sachant que l’identité peut très bien être bidon.

J’ai un gros défaut, je suis trop curieuse, et j’ai envie de savoir comment on peut gagner 10 000 euros en ne faisant rien. J’ai donc la faiblesse de ne pas le congédier

– Je vous donne une invitation pour vous rendre à un cocktail, c’est une réception en l’honneur de Remy Chauvière, producteur de cinéma entre autres activités
– Connait pas !
– Pas grave, c’est un pot pour fêter le « dollar d’or » que lui a attribué la presse économique. Donc vous y allez, vous restez jusqu’à la fin de son discours et vous notez dans votre tête tout ce qui vous semblera étrange, ça vous occupera disons une bonne heure peut-être deux, pas davantage. Et le lendemain je passerais vous voir pour que vous me rendiez compte…

Bizarre son truc.

– Je ne dis pas oui, je ne dis pas non, laissez-moi 24 heures…
– Non, il me faut une réponse immédiate, ça urge, sinon je serais obligé de contacter quelqu’un d’autre…
– Mais justement, pourquoi moi ?
– Je suis allé sur un site de rencontres, je cherchais quelqu’un qui ait votre profil, j’avais une liste de quatre personnes, la première a refusé…
– Je serais payé quand ?
– Je vous attendrais dans un bistrot en face, le Café des Mésanges, j’aurais une enveloppe.
– Laissez-moi tout de même une heure de réflexion.
– Je ne peux pas ! Un quart d’heure si vous voulez ! Mais vous ne risquez rien, c’est une réunion de VIP. Je vous demande simplement d’y être présente.
– Bon ça marche !
– Ce sera demain à 18 heures, je vous donnerais l’adresse par téléphone, prévoyez une demi-heure pour y aller en partant d’ici. Portez quelque chose d’élégant, du classieux, quelque chose qui ne fasse pas pute.
– Vous savez ce qu’elle vous dit la pute ?
– Ne le prenez pas mal !
– Pfff !

Je me renseigne un peu sur ce Chauvière. Effectivement le type est producteur de cinéma mais c’est aussi comme on dit un brasseur d’affaires dans pas mal de domaines. Mais, putain, dans quoi je m’embarque ? Je peux toujours faire faux bon, après tout qu’est-ce que je risque ? Mais bon l’appât du gain est tout de même trop fort….

Jeudi 24 mars

Et le lendemain en fin d’après-midi, je prenais le métro jusqu’à Montparnasse, puisque le rendez-vous avait lieu dans la Tour du même nom.

Je me suis habillée simplement, une petite robe noire assez décolletée et laissant les épaules nues et par-dessus un manteau en lainage beige. Et bien sûr le petit sac à main riquiqui qui va avec.

Petite appréhension, un piège est toujours possible, j’envoie un message à deux copines en leur précisant où je me rends, et en leur demandant de faire le nécessaire si elles n’ont pas de nouvelles de moi dans la soirée.

J’entre dans le bistrot, trouve Gianoli

– Voilà, vous êtes un peu en avance, laissez passer cinq minutes puis montez au 22ème étage, salle 22-A. Voici l’invitation, vous serez Grace Hernandez, mais ne parlez à personne, votre mission c’est d’observer, uniquement d’observer, ne vous laissez surtout pas distraire. Voici l’enveloppe, il y a la moitié de la somme, le reste demain quand vous m’aurez communiqué les résultats.

Je tâte l’enveloppe, la trouve bien mince.

– C’est un chèque de banque ! Me précise Gianoli.
– J’aurais préféré du liquide !
– Ne soyez pas trop exigeante.

J’y vais, un vigile me demande mon invitation et me laisse passer. On échange mon manteau contre un ticket de vestiaire, et me voilà au milieu d’un tas de monde, Des gens de tous âges fringués comme des princes, pas mal de costumes sur mesures et belles godasses, quelques jeunes genre premiers de la classe, des bonnes femmes volubiles ou discrètes…

Donc je dois observer ! Et pour l’instant je ne vois pas bien ce qu’il y a observer…

Paturet

Je n’ai jamais croisé ce personnage, connu dans le milieu sous le nom de Paturet. C’est un tueur discret, légèrement bedonnant, le cheveu rare et la peau grasse. La police n’a jamais rien eu à lui reprocher, c’est le roi de l’alibi. Son mode opératoire est simple, une minuscule sarbacane qui ressemble à un cigarillo, à l’intérieur une aiguille fine et courte imprégnée d’un poison mortel foudroyant, terrassant sa victime en moins de cinq minutes.

En principe l’aiguille ne reste pas plantée dans la chair de sa victime, qui ressent juste un léger picotement.

D’ordinaire, il opère dans la rue ou au restaurant. Aujourd’hui ça va être plus compliqué. Cet environnement ne lui disant rien que vaille.

– Tu opéreras quand Remy Chauvière fera son discours, tous les visages seront tournés vers lui… lui avait expliqué son contact.

Ben voyons, du point de vue des autres c’est toujours simple. Il fait un rapide tour des lieux, aucune fenêtre ne s’ouvre et il est probable que la salle soit vidéo-surveillée, malgré qu’on lui ait assuré qu’elle ne le serait pas. Mission impossible, alors ? Non pas impossible, mais risquée. Il aurait pu refuser, mais Paturet est un joueur compulsif et en ce moment il n’est plus en fond… et le contrat d’aujourd’hui est particulièrement bien rétribué. Alors… il attend et quelqu’un vient le voir, un court conciliabule, une enveloppe est échangée, l’inconnu disparaît discrètement.

Je n’ai rien vu de tout ça, on ne me l’a raconté qu’après. Laissons donc Paturet pour l’instant, et revenons à ma modeste personne. Je m’emmerde, ne sachant toujours pas ce que je dois relever de bizarre dans cette réception. On m’offre une flute de Champagne, je ne le trouve pas terrible.

– On s’est déjà vu quelque part ? Je crois m’interpelle un golden boy.

Technique de drague archi-classique, mais comme il est correct, je le reste aussi.

– Et ce serait où, ce quelque part ?
– Un plateau de cinéma !
– A ben, non !
– Peu importe, je respecte votre choix de vouloir conserver l’anonymat.
– C’est gentil !
– Mais permettez-moi de vous complimenter, vous êtes charmante ! Je m’appelle Tommy

Et à ce moment-là le type va pour s’en aller voir ailleurs quand survient un deuxième emmerdeur.

– Ah Tommy, tu es là ! Mais je vois que tu es en bonne compagnie ! Tu me présentes.
– Ah ! J’ai cru qu’il s’agissait de Sandra Clift, mais madame m’assure que non.
– C’est vrai que la ressemblance est frappante.
– Serait-ce indiscret de vous demander à quel titre vous êtes là ? Me demande le nouveau venu
– Mais enfin, qu’est-ce que ça peut te foutre ! Lui rétorque Tommy.
– Tu as raison, cela ne nous regarde pas. Mais comme je vois que vous avez l’air de vous ennuyer autant que nous, accepteriez-vous que nous vous tenions compagnie ? Je me prénomme Patrick.

J’allais l’envoyer bouler, mais je me suis demandé si la fameuse observation que je devais réaliser ne pourrait pas être en rapport avec ces deux zigotos ?

– Pourquoi pas ! Et vous, vous faites quoi ?
– Nous sommes analystes financiers

Passionnant !

– C’est très bien payé et ce n’est pas si compliqué que ça… Reprend Patrick, décidément en verve. En fait les chiffres, on peut leur faire dire n’importe quoi…

Et le voilà tout content de me raconter comment il rendit un jour une analyse bidon à son chef, en fait il ne savait pas comment mener à bien une étude et avait livré n’importe quoi. Résultat : le chef était enthousiasme et Patrick avait obtenu une énorme prime.

Ce doit donc être ça qu’il fallait que je rapporte, le fait qu’un type ait remis une étude bidon… Je vais tenter d’en savoir davantage.

– Et ça portait sur quoi cette étude ?
– Sur les avantages et les inconvénients d’une fusion avec Andrew Brothers.
– Oui du coup, reprend l’autre, la fusion ne s’est pas faite, et Andrew Brothers a coulé, on a évité la catastrophe. En fait on a eu un de ces bols…

Et ça cause, et ça cause… j’essaie de retenir « Andrew Brothers »

Vingt minutes plus tard quelqu’un claque ses mains…

Messieurs dames, votre attention, Monsieur Chauvière va dire quelques mots.

Le dénommé Chauvière se pointe devant un pupitre, et étant donné le nombre de feuilles qu’il tient dans ses mains, ses « quelques mots » risquent de durer un certain temps.

– Mes chers amis d’abord merci d’être là… et blablabla…

Tous les visages sont tournés vers l’orateur, au dernier rang, Paturet sort de sa poche un mouchoir en papier déplié dans lequel est caché sa sarbacane et son aiguille diabolique.

Il cherche la bonne position, fait semblant de se moucher, prend une profonde inspiration, vise.

– Aïe ! S’exclame Chauvière, excusez-moi, je viens d’être piqué par une bestiole… s’il y a des moustiques dans la tour Montparnasse, maintenant on n’est pas couchés. Je reprends…

Chauvière poursuit son interminable discours qui emmerde tout le monde.

– Et c’est grâce aux synergies ainsi développées que notre entreprise, que notre entreprise… que notre entreprise… j’ai comme un coup de chaud… excusez-moi. Aaah…

Et Chauvière dégringole sans connaissance. On s’affaire, on s’active, on s’agglutine, on réclame un toubib.

Pour Paturet c’est le moment d’accomplir la seconde partie de sa mission, il a mémorisé une photo un peu floue, il se trompe de personne et balance sa sarbacane dans le large et luxueux sac d’une bourgeoise ripolinée. Puis il se dirige vers la sortie et quitte les lieux… C’était limite.

– Il ne respire plus ! Crie quelqu’un !
– Il n’y pas un toubib dans l’assistance…
– Il n’en a plus besoin.
– Fermez les portes en attendant l’arrivée de la police ! L’assassin est forcément dans la salle. Crie quelqu’un qui s’est emparé du micro.

Le vigile verrouille la porte et prévient la police.

C’était donc ça ma mission, l’assassinat du bonhomme devait être programmé et moi je dois donc raconter tout ça ! Bizarre quand même !

J’attends que ça se passe ! On s’affaire autour du corps de Chauvière mais je n’y vois rien, je suis trop loin.

– A force de fricoter dans des trucs limites, ça devait arriver ! Me dit Tommy.
– Ah oui ?

Il s’apprêtait sans doute à me donner des précisions, mais Patrick lui fait discrètement signe de se taire

Et sur ce, la police rapplique (rapides les mecs !)

Ils s’approchent du corps, plusieurs personnes parlent en même temps et c’est à ce moment que l’impensable se produisit.

– C’est elle ! Je l’ai vu ! Braille un grand brun genre playboy en me désignant du doigt.

N’importe quoi !

– Oui je l’ai vu aussi ! Clame un petit rouquin coiffé en brosse.

Un flic en civil s’approche de moi, mes deux accusateurs aussi.

– Qu’avez-vous à dire, Madame ?
– Que ces gens-là devraient s’acheter des lunettes au lieu d’accuser n’importe qui.
– Elle a utilisé une sarbacane, une petite sarbacane ! Ajoute le grand brun.

Patrick Schultz vient à mon secours.

– Mon ami et moi étions avec Madame quand le drame s’est produit, je peux vous assurer qu’elle n’y est pour rien.
– Je confirme ! Ajoute Tommy.

Le flic me fait ouvrir mon sac, il n’y a pas grand-chose, mon portefeuille, mes clés, mon portable, mes clopes, un briquet, mon ticket de vestiaire et l’enveloppe que m’a refilé Gianoli.

– Vous avez de sacrés revenus, vous ? Me dit-il après ouvert l’enveloppe.
– Je me défends !

Mais évidemment il ne trouve aucune sarbacane dans mon sac.

– Elle l’a planqué sur elle ! Insiste le grand brun particulièrement remonté et le regard haineux.
– C’est cela j’ai tué le mec et ensuite je me suis introduit la sarbacane dans le trou du cul ! Me gaussais-je.

On appelle Ginette, une fliquette qui vient me palper, mais il n’y a rien dans la culotte, rien dans le soutif.

Le commandant de police Gollier se tient la tête devant cet imbroglio.

– Je peux même vous dire le mobile, puisqu’elle me l’a confié ! Reprend le grand brun.
– Je n’ai rien confié à ce monsieur, je ne lui ai jamais parlé et je ne le connais pas.
– Elle m’a dit que Chauvière lui aurait vendu un lot de diamants, et qu’en fait elle s’est aperçue après coup qu’ils étaient en zirconium.

Alors là je tombe du placard, et je réalise que je suis au centre d’une machination.

On me menotte !

– Vous êtes en garde à vue, vous avez le droit de garder le silence et blablabla…

Envie de distribuer des baffes ! Mais je ne m’inquiète pas trop, pas d’arme du crime, des faux témoins évidents, je devrais m’en sortir assez facilement.

Patrick et Tommy ont eu la gentillesse de m’accompagner dans les locaux de la police judiciaire en se déclarant comme témoins à décharge.

J’ai droit à un coup de fil, je téléphone à Estelle en lui demandant d’intercéder auprès de son patron Maître Soubise afin qu’il vienne m’assister. Elle ne peut décemment pas me refuser ça (voir la chapitre précédent)

– Nom, adresse, date de naissance, profession ?
– Christine d’Esde, voyante.
– Voyante ? Ricane le fonctionnaire de police ! Et vous n’aviez pas vu que les bijoux étaient en zirconium ?
– Non ?
– Et d’ailleurs c’est quoi cette histoire de bijoux ?
– Ben ce sont des bijoux qui sont dans mon coffre à la banque.
– Et ils viennent d’où ?
– Je ne souhaite pas répondre.
– Monsieur Hachepierre prétend que ces bijoux sont en zirconium.
– Qui c’est Monsieur Hachepierre ?

En fait c’est le grand brun haineux.

– Excusez-moi, mais comment ce monsieur peut-il savoir mieux que moi ce qu’il y a dans mon coffre ? Repris-je.
– C’est vous qui me l’avez dit ! Eructe Hachepierre.
– Surement pas, je ne vous ai jamais adressé la parole.
– On va vérifier avec la vidéo surveillance ! Suggéra le policier.
– Chef, il y a un problème, l’organisateur de la réunion a demandé à ce qu’on coupe les caméras, pour des raisons de confidentialité, m’a-t-on précisé !

Le téléphone sonne

– Quoi ? Mais c’est une histoire de fou… Emmenez-la moi.

Le flic se tourne vers Hachepierre et Pelletier

– Je me demande si vous n’avez pas confondu, on vient de retrouver l’arme du crime dans le sac d’une dame. Elle ne devrait pas tarder.

Les deux énergumènes se regardent incrédules. Et puis…

– Non, on ne s’est pas trompé, c’est bien cette dame qui possède des faux bijoux dans son coffre !
– OK, je demande au juge d’instruction l’autorisation de perquisitionner ce coffre.

Putain, ça va prendre des heures.

– Si je peux me permettre, il n’y a peut-être pas besoin de mandat, je peux vous autoriser à regarder ce qu’il y a dedans
– C’est pas la procédure ! Me répond sèchement le poulet.

Et on m’informe que mon avocat ne sera pas là avant une heure… c’est la joie.

– Bon reprenons, à que litre étiez-vous invitée à cette réunion ?
– Un client m’a demandé de m’y rendre contre une belle somme d’argent, j’étais simplement chargée de révéler tout ce qu’Il pourrait y avoir de bizarre, j’étais loin de m’imaginer qu’il s’agissait d’un traquenard.
– Je ne vois pas votre nom sur la liste des invités.
– Je suis entrée avec la carte d’une dame, Grace Hernandez.
– Simon, essaie de retrouver cette Grace Hernandez, j’espère qu’on ne va pas se taper un autre cadavre…

Nouveau coup de fil.

– Chef les caméras de surveillance du couloir n’étaient pas coupées, on voit un mec s’enfuir, en arrière-plan on entend le bordel dans la salle suite à la mort de Chauvière.
– En recoupant avec la liste des invités qu’on a interrogé, on va savoir qui c’est !
– Et on va tomber sur un pseudo.
– C’est quand même une piste ! Idris, tu t’en occupe !

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Dimanche 21 mai 2023 7 21 /05 /Mai /2023 15:05

Chanette 29 – La croisière de l’Espadon – 1 – Les bijoux de Jimmy

doigtage masculindomination hardfesséeprostitution
Chanette2

Prélude

1er mars

Hubert Vargas, le directeur général de « Mariano Incorporation » a rendez-vous avec Loïc Jampeau dans un petit bistrot de Montmartre.

Jampeau est officiellement agent de sécurité, mais c’est aussi une sorte d’exécuteur de basses œuvres qui ne se pose pas trop de questions, Si on lui demande de démolir quelqu’un il le fait sans aucun état d’âme.

– Le marché pourrait tenir en deux mots, nous voulons éliminer Chauvière ! Commence Vargas.
– Pourquoi « pourrait ». Je contacte un tueur et l’affaire sera tout de suite réglée.
– Non, la police enquêtera, ils voudront savoir qui a commandité le tueur, ils savent faire.
– Le risque est minime…
– Il est peut-être minime mais il existe ! Il faut faire autrement, Je pense à une mise en scène impliquant l’un de ses clients. Si on a un coupable identifié on ne remontera probablement pas jusqu’à nous. Reprend Vargas
– Et vous croyez que le faux coupable ne va pas se défendre ?
– Si, mais j’ai une petite idée…
– Vous pouvez me dire ?
– La méthode Kennedy !
– C’est quoi ça ?
– En 1963, aux Etats-Unis, un mec assassine le président Kennedy, on ne sait pas qui avait commandité l’assassinat, et on ne le saura jamais, et vous savez pourquoi ?
– Non, j’étais pas né !
– Ben l’assassin a été assassiné dans la foulée.
– Oui bien sûr, tout est possible, mais ce n’est pas si simple. Je réserve ma réponse sur cet aspect des choses, Pour le reste je vous écoute.

Et Vargas expliqua à son interlocuteur l’esquisse d’un scénario…

– J’y réfléchis, j’affine tout ça, on se revoie demain, même heure.

Laissons ces sales bonhommes échafauder leur plan crapuleux et venons plutôt dans mon studio (où il fait chaud) quelques jours plus tard

Lundi 7 mars

Aujourd’hui je porte une petite robe noire en vinyle, se terminant à mi-cuisse et dotée d’un décolleté plongeant.

Je ne connaissais pas ce type, banal, quelconque, crâne rasé, jean et blouson de cuir, baskets neuves et tape à l’œil.

– Bonjour, je suis Jimmy, j’ai rendez-vous…
– Entre mon grand, et dis-moi ce qui te ferais plaisir ?
– Des fessées, j’aime bien les fessées, mais pas trop fort !
– Juste des fessées ? Tu ne veux pas essayer autre chose ?
– Non, non !
– C’est comme tu veux, mais en principe mes clients ne se plaignent des prestations que je leur propose.

Bon, je ne vais pas insister lourdement. Eventuellement j’improviserais en cours de séance.

– Tu aimes bien qu’on te domine ? Tu aimes obéir ?
– Comme ça…

Quel enthousiasme !

– Bon tu me paies et tu te fous à poil.

Il se déshabille sans se presser, il ne bande pas

– Je ne dois pas être très en forme ? M’indique-t-il.
– T’inquiète ! On va arranger ça !
– Vous ne vous déshabillez pas ? Murmure-t-il
– Non ! Sauf si tu rallonges un peu de sous.
– On ne feras pas l’amour alors ?
– Ecoute, mon gars, je me demande si tu ne t’es pas trompé d’adresse, je ne fais que de la domination et je n’ai jamais aucun rapport sexuel avec mes soumis (oh, la menteuse !) Alors si tu veux on arrête de perdre notre temps tous les deux, tu te rhabilles, tu reprends tes sous et on arrête-là.
– Non, non, vous êtes vraiment très belle, je veux passer un moment avec vous.
– O.K. mais maintenant plus de retour en arrière possible, si tu te sauves, ce sera sans les sous !
– Oui !

Je me positionne devant lui, lui passe la main sur son torse en cherchant à faire pointer ses tétons qui pour le moment sont complètement raplapla.

J’insiste un peu, les escargots sortent de leurs coquilles et je pince.

– Mais… bredouille-t-il
– Quoi ? tu n’aimes pas ?
– Si…
– Et en plus ça te fait bander, regarde comme elle se redresse, la coquine !
– Vous êtes une diablesse !

Je pince davantage.

– Aïe !
– Ça fait mal ?
– Pas plus fort !
– Chochotte !

Je le pinçouille encore un peu, lui arrachant une vilaine grimace.

– Maintenant tu vas l’avoir ta fessée ! Mais dis-moi pourquoi veut-tu une fessée ? Tu as fait des bêtises ?
– Non, j’aime bien, c’est tout

Pas très joueur le bonhomme !

– Et tu la veux comment ta fessée ? Cravache, paddle, mains nues.
– Mains nues !
– Humm, tu sais que quand on fesse quelqu’un trop longtemps, on attrape vachement mal aux mains ?
– Ne le faites pas longtemps !
– Bon on y va, tu vas aller dans la petite salle de bain à côté et tu me rapporte une serviette, je n’ai pas envie que tu me fasses des saloperies sur ma jolie robe.

Je ne le fais pas pénétrer dans le donjon, ça ne lui apporterait rien, et m’assois dans le fauteuil du salon. J’invite ensuite mon soumis à poser la serviette sur mes cuisses, puis à s’allonger sur elles.

– Hum, mais dis donc tu as un beau petit cul, toi !

Chanette2901En fait il est très quelconque, mais je dis ça à tout le monde. Il ne répond pas. Je tape une dizaine de fois avant de m’arrêter.

– Ça chauffe, hein ?
– Oui, c’est bon…
– Dis-moi, on t’a déjà mis un doigt dans le cul ?
– Ah, non ! Non !
– Et si je te le fais, qu’est-ce que tu vas dire ?
– Non pas ça.
– Je te propose un deal, si tu te laisses faire, je te montre mes nichons sans supplément et tu pourras leur jouir dessus…
– Ah ?

Il n’a pas dit non ! Il n’a pas dit oui non plus !

Je continue à taper, j’ai de petites mains délicates et en ce moment cette petite fantaisie est en train de leur faire mal.

– Relève-toi !
– C’est déjà fini ?
– Non, retourne dans la salle de bain et apporte-moi ma brosse à cheveux, celle avec les piquants.

Il obéit sans rechigner. Normal à moins d’être complètement obtus, facile de comprendre ce que je vais faire.

On se remet en place, et cette fois je tape avec le dos de la brosse, ça à l’air de convenir à monsieur.

– Bon, on va conclure, tu bandes toujours?!
– Oui !
– On fait comme on a dit ?
– Ben…
– Ben si tu n’arrives pas à te décider, je vais me décider pour toi !

Et sans attendre de réponse, je mouille mon doigt et je le lui fous dans le trou du cul.

Il est surpris, le Jimmy et doit se demander comment exprimer sa réprobation, mais je ne lui laisse pas le temps, j’agite mon doigt en une série d’aller et retour avant de le retirer

– Ça va ?
– Oui !

Il ne sait pas faire des phrases, ce mec ?

– La prochaine fois, je te mettrais un petit gode !

La tête qu’il fait !

J’écarte le haut de ma robe libérant ma poitrine, Il écarquille les yeux, il bave, il y avait longtemps que je n’avais pas fait un effet pareil à un bonhomme !

Il s’agite le poireau avec frénésie,

– Pas sur le visage !

Trois grosses giclées m’atterrissent sur les nénés. Ça tombe bien on n’avait pas rangé la serviette.

Fin de la prestation. Mais voici que contre toute attente, Jimmy me montre qu’il est capable de faire des phrases :

– J’ai une affaire à vous proposer… Me dit-il tout en se rhabillant avec une lenteur désespérante.
– Dites toujours, mais ne vous faites pas d’illusion, je ne cherche pas à faire des affaires…
– On dit ça, on dit ça ! Je vais vous montrer quelque chose.

Et le voilà qu’il sort de sa veste un petit pochon lacé, en velours bleu outremer, il l’ouvre et en recueille le contenu dans sa main gauche.

Ça brille. On dirait bien des diamants. Je pose évidemment la question idiote que tout le monde aurait posé en pareilles circonstances.

– C’est des vrais ?
– Oui je vais vous expliquer ! Vous avez cinq minutes ?
– Cinq minutes ? Oui !
– Je ne me livre à aucun trafic, je gagne bien ma vie, je suis directeur des ventes dans une grosse boite… Passons, vous avez entendu parler du casse de la bijouterie Kleberson ?
– Oui, comme ça !

En fait non ! Mais peu importe !

– Je me trouvais rue Castelvoisin dans le 8ème arrondissement, et j’ai vu un type courir comme un lapin, il m’a dépassé, les bras chargés de boites, du moins je crois, je ne l’ai pas vu longtemps. Un sachet tombe carrément devant moi, par réflexe je le ramasse. Quelques instants plus tard une voiture de flic déboule, ils ont rattrapé le type et l’ont embarqué. Et moi je suis resté avec mon sachet. Evidemment je n’ai pas été le rendre !
– Et c’est quoi votre affaire ? Vous voulez me les vendre, vos cailloux ?
– Pourquoi pas, si vous m’en proposez un prix raisonnable. Sinon, peut-être que vous connaissez un receleur ?

Alors là mon cerveau se met à fonctionner à 200 à l’heure. Première chose, j’ai horreur de ces gens qui se figurent que parce que je fais commerce de mes charmes, je suis forcément en relation avec des tas de trafiquants en tous genres. Et d’ordinaire lorsqu’on me débite cette sornette, je sors de mes gonds mais dans le cas présent je me suis tue ! Pas folle la guêpe, si je peux faire quelque chose avec ses bijoux et en tirer bénéfice, je ne vais pas aller le contrarier.

– Je peux me renseigner ! Lui répondis-je simplement.
– Vous pensez avoir une réponse quand ?
– J’en sais rien… Une semaine ? Il faudrait que vous m’en laissiez un.
– C’est un peu délicat… Bredouille l’homme d’un air un peu bizarre.
– Si vous n’avez pas confiance, on laisse tomber.
– Mettez-vous à ma place, après tout on ne se connait pas ! Me dit-il en rougissant comme une tomate.
– Bon, allez salut !
– A moins que vous me signiez un reçu ! Reprend-il
– Un reçu ? Ça va vous obliger à me dévoiler votre identité…
– Oui, bon, je vais vous en confier un.

Et il m’en sort un de son pochon.

– C’est une affaire, il y en a 60, je n’ai pas tout emporté… c’est un lot à 200 000 euros, je peux vous le laisser à 150 000 !
– Hum !

Comment il a fait pour estimer la valeur du lot ?

– Alors je repasse vous voir dans une semaine ! A la même heure ?

J’ai bloqué le rendez-vous pour la semaine suivante et le type est parti.

J’avais un client tout de suite après, ce qui fait que je n’ai plus pensé à cet évènement jusqu’à l’heure de mon départ en fin d’après-midi

Dans le métro, saisi d’un doute, j’ouvrai mon smartphone et recherchais des infos sur ce casse de la rue Castelvoisin. Je trouvais :

« Casse chez Kleberson. Deux individus cagoulés ont braqué la célèbre bijouterie du 8ème arrondissement au cours d’une opération éclair, à 10 heures, ils se sont fait ouvrir un présentoir de bijoux dont ils ont embarqué le contenu dans un sac. La bijouterie n’a pas souhaité nous révéler le montant du préjudice mais on peut aisément l’estimer à plusieurs millions d’euros. L’alarme ayant été donnée, la police a pu se rendre très rapidement sur les lieux, mais les malfaiteurs avaient pu prendre le temps de s »enfuir. »

Bon voilà qui en pose des questions ! Parce que la version de Jimmy ne peut être que fausse : De deux choses l’une ou bien il a récupéré ces diamants je ne sais où et a brodé sur le casse de Kleberson pour faire « réaliste ». Ou alors les diamants viennent bien de chez Kleberson, mais dans ce cas, je n’ai pas affaire à un ramasseur chanceux, mais bien à l’un des braqueurs. Celui-ci aurait donc pris le temps de dessertir tous les diamants avant de me les présenter ?

Alors pourquoi me solliciter ? Les receleurs ça existe, non ? Je suppose que la police les connait presque tous, sans doute sont-ils à moitié indics. Est-ce pour cela que Jimmy ne va pas les voir ? Ou alors, la bande qui a fait le coup ne connait pas le milieu. Allez savoir ?

N’empêche que l’idée de proposer un troc chez quelqu’un de complètement étranger au milieu paraît astucieuse.

Maintenant voyons les choses autrement, j’ai amassé pas mal de sous avec ma petite activité. Je paie des impôts, mais les inspecteurs du fisc changeant tout le temps, j’ai eu droit à trois redressements fiscaux. Si je pouvais éviter ça en changeant mon liquide contre des diamants que je pourrais acheter « au rabais », je ferais une excellente opération !

Ça me turlupine, je ne sais pas quoi faire !

Mardi 8 mars

Ce mardi matin, n’ayant aucun rendez-vous et après avoir récolté quelques adresses sur Internet, j’ai pris le métro et me suis rendu à l’autre bout de Paris.

– Bonjour, monsieur j’ai trouvé ça dans les affaires de ma mère…
– Vous voulez le vendre ? Me répond le bijoutier gras comme un moine.
– Non je voulais juste savoir si c’est un vrai ?
– Autrement dit vous voulez une expertise ?
– Oui, m’sieu !
– Je vais vous demander 20 euros et votre carte d’identité.

Il m’énerve ce mec, je le plante, sors de là-dedans et me rends à une deuxième adresse.

Le type, genre fis à papa et content de l’être, ne me demande pas d’argent mais me demande une pièce d’identité. Comprenant qu’ils vont tous me la demander, je la lui présente. Il en fait une photocopie (mais pourquoi faire, bon sang ?) Puis il se met sur l’œil une espèce de loupe et observe l’objet.

Temps de l’expertise : à peine une minute !

– C’est du vrai ! C’est un joli saphir , si vous voulez je vous le reprends pour 2.500 euros.
– Non je ne vends pas !
– Je peux aller jusqu’à 3 000 ! C’est dommage que vous n’ayez pas apporté le pendentif qui va avec, c’est vous qui l’avez desserti ?
– Non, je l’ai trouvé comme ça dans les affaires de ma mère.
– Oui, bien sûr !

Il ne me croit pas ce con ! Serais-je une mauvaise menteuse ?

– Bon merci pour le renseignement, je peux récupérer ma carte d’identité ?
– Mais bien sûr chère madame, la voici. Si vous en avez d’autres même moins jolis, j’achète à un bon prix.
– Au revoir monsieur !

Je voulais simplement savoir si les diamants étaient en toc ou pas, j’ai ma réponse.

J’hésite. J’ai un peu de mal à évaluer les risques, mais j’ai une idée, je contacte Didier Remiremont mon détective préféré. (voir les épisodes 20, 24 26 et 27). Je lui explique l’affaire.

Ça l’intéresse et il veut bien procéder à une petite enquête… contre une petite prestation (le gros coquin). Ça tombe bien je peux le recevoir demain !

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 24 septembre 2022 6 24 /09 /Sep /2022 16:39

Chanette 28 – Magazines littéraires – 14 – Des roses et des pizzas par Chanette

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Mercredi 21 février

Beauregard va mieux, du moins c’est ce qu’il s’efforce de se faire croire à lui-même. Il a accueilli cette invitation sur le plateau de l’émission de Fortin comme une aubaine pouvant lui permettre de se relancer. Virgule n’est pas son plateau préféré, et il n’apprécie que très moyennement Fortin. Cette émission voit parfois défiler des auteurs qu’il méprise profondément mais il se dit qu’il saura gérer…

Après la séance obligé de maquillage, Beauregard arrive sur le plateau, découvre avec stupeur la présence de Patrice Colombani. Les deux hommes se serrent la main comme si de rien n’était. L’émission n’est pas en direct, Beauregard pourrait partir, mais il a peut-être des défauts, mais ce n’est pas le genre à se « dégonfler ».

Et ça commence :

– Patrice Colombani, après quatre best-sellers…Commence le présentateur.
– Cinq !
– Cinq, pardon, « Le jour du sang » sort mardi en librairie… Vous écrivez décidemment beaucoup ?
– J’aime ça !
– Oui cela se sent dans vos livres. Guillaume Beauregard, vous avez écrit une critique élogieuse de l’auteur.
– Il le méritait bien.
– Cette critique semble avoir provoqué un certain agacement chez les gens qui vous connaissent…

Beauregard sait parfaitement comment fonctionne Fortin, ce type se fout complètement des bouquins qu’il présente (d’ailleurs il ne les lit même pas) et des invités qui pérorent. Non ce qui l’intéresse c’est de tenter de faire du buzz autour de l’émission. Et pour faire le buzz, il faut des conflits, des altercations et des noms d’oiseaux. Quand le lendemain d’une émission, la presse people fait ses choux gras en titrant : »Vives empoignades sur le plateau de « Virgule » entre Machin et Truc », l’égo, la popularité et l’audience de Fortin s’en trouvent fortifiés.

Alors Beauregard a soudain une idée qu’il trouve géniale :

– Vous savez, on ne peut pas plaire à tout le monde ! Si des gens n’ont pas compris mon article sur Patrice, permettez-moi de vous appeler Patrice, c’est qu’en fait ils ne m’ont jamais compris et je dirais même plus, c’est qu’ils ne m’ont jamais aimé. Alors laissons les dire.

Baker dissimulé dans le public avec perruque, fausse moustache et lunettes noires, n’en croit pas ses oreilles !

– Quand même, vous nous aviez habitué à des articles pertinents sur Proust, Stendhal, Sade… je ne nie pas les qualités littéraires de Patrice Colombani, mais admettez qu’il ne joue pas vraiment dans la même division.
– C’est vous qui êtes en train de faire de l’élitisme, il n’y a pas un panthéon où siègerait les génies de la littérature et en dessous la piétaille.
– Je n’ai pas employé ce mot.
– Laissez-moi donc finir, le talent s’exprime de différentes façons, le talent est multifacettes et le talent doit être reconnu. c’est aussi simple que ça.
– Vous ne répondez pas à la question.
– Moi je trouve que si ! Et je vais vous étonner davantage, mes prochains articles ne porterons pas sur Homère ou sur Shakespeare, mais sur Agatha Christie et Georges Simenon… Par ailleurs…
– Mais…
– Je termine, je constate que l’invité du jour c’est Patrice Colombani, qu’attendez-vous pour lui poser des questions, il est là pour ça, non ?
– C’est mon émission, Monsieur Beauregard et sans vouloir vous vexer, je la mène comme je l’entends.
– Poil au dents !

Stupéfaction de l’assistance et rires d’une partie d’entre-elle.

– Ah ! Un monsieur dans le public veut s’exprimer !

Et Fortin passe la parole à un obscur bonhomme au teint blafard.

– Il est difficile de s’empêcher de penser que votre article sur Patrice Colombani s’apparente à du copinage.
– Comme je ne possède pas la faculté de vous empêcher de penser, vous pouvez penser ce que vous voulez. Cela dit sur ce point précis, vous avez sans doute raison et d’ailleurs vous pourrez noter que je suis aussi très copain avec Agatha Christie, c’est un bon coup vous savez !

Rires de l’assistance.

– Vous n’êtes pas très sérieux ce soir ! Lance Fortin.
– Les gens sérieux m’ennuient, vous croyez que Proust était sérieux, vous ?
– Il me semble, oui !
– Qu’en savez-vous, vous ne l’avez jamais lu !

Excédé Fortin se tourne vers Colombani.

– Parlons un peu de votre dernier roman…

Les questions deviennent inoffensives et l’interview de Colombani devient strictement promotionnelle, Fortin se réservant de créer un éventuel buzz avec d’autres que lui. Beauregard a quitté le plateau discrètement, ce qui s’y passait ne le concernant plus, mais satisfait de la tournure des événements.

Il a toutefois du pain sur la planche. Mais il a l’intention de s’y atteler en commençant par acquérir un bouquin d’Agatha Christie et un autre de Georges Simenon puisqu’il n’a jamais lu ces auteurs, mais d’autres tâches l’attendent aussi…

Vendredi 23 février

Hier soir, j’ai reçu un message de Stan Baker :

« Il faut absolument que vous regardiez, « Virgule » demain à 23 heures sur la 3. Vous y verrez Beauregard et Colombani en différé et je vous assure que vous allez être surprise. »

Ah, bon ? Qu’est-ce qu’il nous a encore inventé cet abruti de Beauregard ?

Il est 19 heures et je suis rentrée chez moi après ma petite journée de travail et après avoir effectué quelques emplettes alimentaires.

On sonne !

Je regarde par l’œilleton : Je ne vois pas la tronche du visiteur, cachée qu’elle est par un gigantesque bouquet de fleurs.

– Qu’est-ce que c’est ? Demandais-je sans ouvrir.
– Des fleurs pour Madame D’Esde.

Je le vois bien que ce sont des fleurs, mais en ce moment je deviens un peu parano et n’ai pas envie d’ouvrir.

– Eh bien posez les sur le paillasson, je les prendrais tout à l’heure.

Le livreur s’en va, je ramasse l’énorme bouquet. Ce sont des roses, et des belles il y en a 50. Je cherche la carte jointe, sort le petit mot de l’enveloppe :

« J’ai conscience d’avoir été infâme ! J’ose espérer que ces modestes fleurs pourront vous faire me pardonner. Portez-vous bien. Guillaume B. »

Ce mec est complètement givré ! Le procédé est trop facile, je te fais les pires vacheries du monde et après je t’envoie des fleurs ! Ses fleurs il peut se les foutre au cul ! Mais essayez donc de mettre 50 roses dans une poubelle, vous ? Je les descendrais demain…

Puis je réfléchis ! Ce n’est pas de leur faute aux roses si elles ont été achetées par un connard. Et puis c’est vrai qu’elles sont belles. Il m’a fallu néanmoins quatre vases différents pour les présenter élégamment.

Et à 23 heures, bien calée dans mon fauteuil, je regarde « Virgule ». Et plus je regarde, moins je comprends. A quoi joue Beauregard ? L’individu est posé, calme, sans haine, distillant tout juste quelques vannes mouchetées. Mais quel hypocrite, ce mec !

Le reste de l’émission ne m’intéressant pas j’ai envoyé un message à Baker :

« Beauregard nous a offert un grand numéro d’hypocrisie ! Il m’a aussi envoyé des fleurs. A quoi joue-t-il ? »

Baker me rappelle dans la foulée.

– Il est possible, me confie-t-il, qu’il ne sache même plus ce qu’il doit faire, il ne doit pas être habitué aux situations de stress, il ne sait pas comment s’en sortir, à mon avis il n’a pas fini d’être imprévisible. Aujourd’hui il m’a envoyé une caisse de Champagne chez moi en me disant qu’il me demande à moi et ma compagne de bien vouloir l’excuser… C’est pathétique.
– En effet ! Espérons qu’il va nous laisser tranquille…
– A moins qu’il ne soit sincère ! On ne sait jamais, c’est un con mais il n’est pas si bête que ça. Il est capable de modifier son créneau et de promouvoir la littérature populaire, ce serait pour lui une façon d’ignorer les critiques qui lui ont été faites !
– Vous y croyez, vous ?
– C’est juste une hypothèse, on verra bien.
– J’ai peut-être un moyen de savoir, je vous enverrai un message demain en fin de journée. Répondis-je.
– Vous allez faire comment ?
– Je vous dirais, je suis un peu sorcière !

Samedi 24 février

J’ai attendu la fin de l’après-midi pour téléphoner à Estelle, la collaboratrice de charme de Maitre Soubise.

– Je voulais savoir si tu avais du nouveau en ce qui concerne Beauregard. Demandais-je.
– Ah, c’est pour ça que tu m’appelles, moi qui croyait que tu allais me proposer un rendez-vous coquin !
– Dis-moi d’abord pour Beauregard.
– M’en parle pas ! Soubise est furieux, Beauregard lui a envoyé un message en lui demandant de laisser tomber l’affaire. Il l’a rappelé pour le dissuader, mais il ne veut pas en démordre. Tant pis, on ne peut pas gagner à tous les coups, mais en ce qui te concerne, il va y avoir comme un petit problème.

Qu’est-ce qui va encore m’arriver ?

– Quel problème ?
– Ben la petite prime promise, il faudra t’assoir dessus.
– Ah, c’est ça, si tu savais comme je m’en fiche !
– Si tu le prends comme ça, tant mieux. On se voit quand ?
– Tout à l’heure si tu veux, je vais te donner mon adresse perso.
– Tu m’as l’air bien joyeuse, tout d’un coup ! C’est parce que on va baiser ensemble ?
– Bien sûr, ma biche !

Ben, non, ce n’est pas ça du tout ! Ce qui me rend joyeuse c’est que désormais l’affaire Beauregard semble bel et bien définitivement terminée, mais je ne vais pas lui dire !

J’ai donné rendez-vous à Estelle à 19 heures, on bouffera une pizza, avant ou après, on verra bien. J’ai prévenu Baker que l’autre avait renoncé à toute plainte, il en frétillait de joie, le bonhomme.

Estelle s’est habillée aujourd’hui d’une robe noire et blanche rayée en diagonale. Elle ressemble à un zèbre sortant des « Deux Magots » à deux heures du matin. Le pire c’est que ça ne lui va pas si mal !

-Tu en as de belles fleurs ! Me dit Estelle.
– Oui, un admirateur !
– J’ignorais que tu avais des admirateurs.
– Je fais un métier plein de surprises.

Estelle ne s’est pas embarrassée de précautions oratoires, elle venait pour une chose bien précise et souhaitait que je lui confirme que je n’étais point contre

– Il te faut savoir une chose, commença-t-elle, ce qu’on a fait ensemble ça m’a bien plus. Oh, ne crois pas que j’ai viré ma cuti, je suis toujours aussi cochonne avec les hommes, mais là disons que j’ai découvert quelque chose en plus.
– Eh bien déshabille-toi ma grande, si tu es venue pour t’éclater, tu tombes très bien, moi je suis d’humeur coquine.

Et hop ! A la vitesse de l’éclair, Estelle retire sa robe, elle ne porte pas de soutien-gorge et n’arbore qu’une petite culotte bleu ciel assez sexy.

Elle effectue une pirouette afin de me montrer ses fesses, joli cul sans un gramme de cellulite.

– Tu peux les taper un peu, si tu veux !

Je le fais sans exagération.

– C’est bizarre, cette manie qu’ont les gens à qui je montre mes fesses de me les taper. Avant ça m’énervait, maintenant j’aime bien et ça me fait rigoler !
– Parce que tu montres tes fesses à beaucoup de gens ?
– Au boulot, oui, ça m’arrive !
– Comment ça ?
– Parfois, ça aide à la négociation !
– Et ça fonctionne ?
– Assez souvent !
– Tu montres juste tes fesses ou tu vas plus loin ?
– Je vais souvent plus loin, je suce ! J’adore sucer des bonnes bites, parfois je me fais prendre aussi sur le bureau comme une salope. J’aime bien faire la salope !
– Et ça se passe toujours bien ?
– Non ce serait mentir, il y a toujours des bourrins, mais dans l’ensemble les mecs sont corrects.
– Et jamais de femmes ?
– Une fois un couple, mais j’ai tout simulé, la fille n’était pas dupe mais comme c’était l’avocat qui l’intéressait… Sinon une fois je suis tombée sur une vraie gouine, elle ne me branchait pas du tout, j’en ai eu la nausée.
– Et en dehors du business ?
– J’ai couché deux ou trois fois avec une collègue, elle était douce et gentille, elle m’a un peu entraînée, je me suis laissé faire pour voir… ça ne me m’a pas déplu, mais ce n’était pas comme avec toi.

Si elle est sincère mon égo, va gonfler comme une baudruche.

Elle se retourne, et m’offre ses seins, cette fois plus d’hésitations, je me penche légèrement et lui titille les tétons avec ma langue, le gauche, puis le droit, puis de nouveau le gauche…

On ne va pas rester debout, je lui prends la main, l’entraine vers le canapé, me retrouve entre ses cuisses et commence à lécher tout ça.

– Oh ta langue ! Commente simplement la belle mature comme si elle découvrait un trésor caché.

Certes, je me régale, mais je mouille aussi comme une éponge, et j’aimerais bien prendre aussi mon plaisir. Petite pirouette et nous voilà toutes les deux en soixante-neuf afin que je puisse lui donner ma chatte à bouffer

J’ignore si c’est parce que je me suis mal placée, mais cette coquine d’Estelle se met à me lécher la rosette, je ne m’y attendais pas mais la chose n’est pas pour me déplaire.

Après m’avoir fait bailler l’anus, elle y entre un doigt, le ressort, en fait entrer deux et se met à me doigter à une vitesse diabolique, mon plaisir monte, j’hurle ma jouissance. Elle ressort ses doigts plus très propre après cette petite exploration anale. Mais c’est sans hésiter une seconde qu’elle le porte en bouche afin de les nettoyer. Et c’est qu’elle se régale, la coquine !

– Dis donc, toi, tu serais pas un peu scato ?
– Un tout petit peu, un tout petit peu. Me répondit-elle. Mais ne me laisse pas comme ça, viens me lécher.

Bien sûr que je vais la lécher, c’est tout humide là-dedans, un vrai marécage, je me régale sa bonne mouille quand soudain quelques impertinentes gouttes viennent m’atterrir dans le gosier.

– Mais tu pisses ?
– Je n’ai pas pu me retenir, excuse-moi, on va faire une pite pause, je vais aller aux toilettes…
– Mais non, pisse-moi dans la bouche, j’adore ça !
– Alors d’accord, ouvre bien ta bouche ma grande !

Chanette2814Elle a pissé avec une telle puissance qu’elle m’en a foutu partout, ça me dégouline sur le menton, sur les nichons, mais ce que j’ai pu boire était délicieux ! Puis j’ai repris mon cuni et tout en confinant à lécher je lui ai foutu un doigt dans le cul (il faut toujours rendre les politesses, disait ma grand-mère)

Ma langue s’est enroulée autour de son clito, l’effet a été quasi immédiat, Estelle s’est barrée au septième ciel des amours saphiques. J’ai retiré mon doigt et pour lui montrer que je peux être aussi salope qu’elle, je l’ai sucé. Mais elle ne m’a pas regardé, à moitié dans les vapes qu’elle était encore.

Quand elle a repris ses esprits, nous sommes jetées dans les bras l’une de l’autre.

– Je n’ai pas envie de remettre ma culotte ! M’informe-t-elle.
– Tu veux un plastique pour la mettre dans ton sac.
– Tu ne veux pas la renifler ?
– Si pourquoi pas ?

J’ empare de la chose, la porte sous me narines, quelle odeur subtile ! Ça sent la pisse… C’est pratiquement par réflexe que je me mets à lécher. Mais voilà que l’on sonne à la porte

C’est le livreur de pizza ! Je crois que nous allons les déguster d’un excellent appétit.

Lundi 26 février

On sonne ! A cette heure je n’ai noté aucun rendez-vous. J’ouvre et découvre Cédric Bornerave sur le palier.

– Vous ? M’indignais-je.
– Je ne fais que passer !
– Eh bien, voilà vous êtes passé, vous pouvez repartir.
– Je voulais juste vous informer que j’ai été viré de chez « Désir Délires »…
– Vous voulez peut-être que je vous offre un kleenex ?
– Non, je me disais que peut-être dans vos relations vous connaitriez quelqu’un qui pourrait avoir besoin de mes services…

Je n’ai pas pu m’empêcher de lui rire au nez. J’ai refermé la porte, je ne l’ai jamais revu.

FIN

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 24 septembre 2022 6 24 /09 /Sep /2022 16:37

Chanette 28 – Magazines littéraires – 13 – Double jeu par Chanette
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Vendredi 16 février

J’ai rendez-vous avec un dénommé Cédric que je ne connais pas. Il se pointe à 14 heures précises. Bizarre j’ai déjà vu cette tête-là quelque part, mais où ?

– Entrez, dites-moi ce qui vous ferait plaisir et donnez-moi mon petit cadeau.
– Le petit cadeau ?
– Oui, les sous !
– Ah, oui, bien sûr.

Encore un béotien !

– Alors, vous voulez que l’on fasse quoi ?
– En fait je viens surtout pour causer !
– Ah ?

Ça arrive de temps en temps, et ça me prend le chou, ça peut prendre plusieurs formes, parfois le client me raconte ou me fait lire un scénario complètement dément que je dois lui commenter. Et une fois que la situation l’a bien excité on passe aux travaux pratiques. Alors quand on me propose une séance de parlotte, je fais selon mon humeur, si je sens bien le mec, j’accepte en essayant de le manipuler afin de rendre la séance moins chiante, et si je ne le sens pas, je congédie poliment le citoyen. Question de feeling donc et d’humeur.

Mais ce qui me turlupine avec ce gars-là, c’est que j’aimerais bien savoir où je l’ai déjà rencontré.

– J’ai l’impression de vous avoir déjà vu quelque part ? Lui fis-je remarquer.
– Oui, c’était dans les locaux de « Plaisir délires ».

Au moins il est franc ! C’est donc Janice qui lui a refilé mes cordonnées.

– Bon je vous écoute, vous souhaitez peut-être vous déshabiller ?
– Non, ce que j’ai à vous dire est assez grave, mais je suis là pour arranger les choses.

Allons bon !

– Monsieur Beauregard m’a missionné afin de vous faire une vacherie, j’ai fait semblant d’accepter et…
– Attendez ! A quel titre Beauregard vous a-t-il approché ?
– Quand on a fait une enquête préliminaire avant de publier notre article, j’ai approché Beauregard en effectuant une interview bidon, il se trouve que nous avons un peu sympathisé… Du moins c’est ce que je lui a laissé croire.
– Ah ! Et la vacherie c’est quoi ?
– En gros, le scénario est le suivant : Je vous rentre dedans avec mon vélo, vous êtes amochée et dans l’incapacité de travailler pendant un mois !
– Je rêve ! Vous prétendez savoir avec quelle force me rentrer dedans pour m’empêcher de travailler pendant un mois ? Juste un mois, pas trois semaines ou un mois et demi ? Il devrait lire davantage de polars, le père Beauregard, les choses ne se passent pas comme ça !
– Je sais !
– Permettez-moi d’en douter. Et vous me proposez quoi ?
– Je vous maquille avec bandage, minerve, pensements, lunettes noires, je fais une photo et Beauregard sera content.
– Je ne vous demande pas pourquoi vous avez accepté cette idiotie, il a dû vous graisser la patte bien comme il faut ?
– J’avoue ! Mais il y a une autre raison, si j’avais refusé, un autre l’aurait fait à ma place et n’aurait sans doute pas eu mes scrupules.
– Des scrupules, vraiment ?
– Ne me regardez pas comme ça, disons que j’ai eu la trouille de faire ça !
– Je comprends mieux. Mais dites-moi qu’est-ce qu’il me reproche au juste ce con ? Je ne lui ai rien fait ! Il est en train d’inverser les rôles, là !
– Il vous reproche d’avoir tout raconté à la rédaction de « Plaisir délires ».
– Mais comment peut-il être au courant ?

Et voilà que le Cédric rougit comme un rossignol. Je compris alors que ce mec faisait dans le double jeu, c’est un trouillard, mais un trouillard dangereux, pour l’instant il se range à mes côtés, mais il me faudra rester sur mes gardes.

– Je ne sais pas, finit-il par répondre, je suppose que Delphine Lebœuf lui a téléphoné…
– Ouais, bon, demain je serais au Franprix de la rue Pigalle à 10 heures, je me maquillerais moi-même. On fait comme ça et on en restera là ?
– Vous avez de quoi vous maquiller ? La minerve et tout ça…
– Non mais les pharmacies, ce n’est pas fait pour les chiens.
– Alors d’accord, on fait comme ça !

Bon, j’ai du boulot, il me faut reprendre l’initiative, attaquer frontalement le sieur Beauregard, je m’en sens parfaitement capable, mais avant je voudrais en savoir davantage sur le double jeu de ce Cédric Machintruc.

Mon prochain rendez-vous n’est qu’à 16 heures, j’ai largement le temps de téléphoner. J’appelle Janice sur son portable. Mademoiselle est à Bruxelles pour quelques jours, et n’a pas beaucoup de temps à me consacrer. Elle me jure néanmoins ses grands dieux qu’elle n’a jamais communiqué mes coordonnées à Cédric Bornerave et me conseille d’appeler sa redac’chef, Delphine Lebœuf, donc.

J’ai eu du mal à l’avoir mais elle a fini par me répondre.

– C’est pour vous aviser que Beauregard devient de plus en plus dangereux et que…
– Ecoutez, nous estimons avoir réglé nos comptes avec Beauregard, on ne va pas transformer cette affaire en feuilleton à rallonge.
– Je ne vous demande rien d’autre que de répondre à une simple question.
– Posez toujours !
– Comment Beauregard a-t-il appris qu’une réunion s’est tenue dans vos locaux, et au cours de laquelle je vous ai dévoilé tous les dessous de l’affaire ?
– Mais c’est impossible, voyons, qui vous a mis cette idée en tête ?
– C’est monsieur Bornerave qui est venu me raconter tout ça…
– De quoi ? C’est quoi cette histoire ?
– Je vais vous raconter !
– Je suis en entretien en ce moment ! Vous pourriez me rejoindre dans nos bureaux dans une heure ?
– Je ne souhaiterais pas croiser Bornerave.
– Alors je viens chez vous, indiquez-moi l’adresse et proposez-moi une heure.

Et à 17 heures la redac’chef était dans mon studio de travail.

– C’est gentil chez vous, c’est là que vous exercez vos talents ?
– En fait c’est plutôt dans la pièce d’à côté, je vous la montrerais tout à l’heure si ça vous intéresse.
– Bien sûr que ça m’intéresse, mais j’aimerais surtout en savoir plus sur ce que vous m’avez évoqué, Bornerave est venu vous trouver ?
– Oui !

Je lui raconte tout.

– Mais comment Bornerave et Beauregard peuvent-ils être en relations ?
– Il m’a expliqué qu’il lui avait fait une interview bidon et qu’à la suite de ça ils avaient sympathisé !
– Une interview bidon ? Il ne m’a jamais parlé de ça ! Et Beauregard est peut-être con mais pas au point de se laisser manipuler comme ça. Bornerave raconte des conneries. Il a voulu vous soutirer de l’argent je suppose ?
– Ah non, pas du tout !
– Mais le but de sa visite ?
– Je vous ai dit : réaliser une mise en scène pour faire croire à Beauregard qu’il avait rempli sa mission.
– O.K. vous avez bien fait de me prévenir, je passe un coup de fil, pour demander qu’on lui prépare une lettre de révocation.
– Si je peux me permettre, ça me semble prématuré, mieux vaut qu’il ne se doute de rien, tant que l’affaire ne sera pas terminée.
– Et vous pensez la terminer comment ?
– En dernier ressort en faisant appel à quelques amis aux méthodes peu orthodoxes, mais je peux essayer d’affronter Beauregard moi-même, vous avez son adresse ?
– Pas sur moi, ne bougez pas je vais demander à ce qu’on me la communique.

Bon j’ai l’adresse, je n’ai pas de plan, mais j’ai confiance dans mon sens de l’improvisation.

– Je vous sens tendue ! Me dit Delphine.
– On le serait à moins.
– Vous me faite visiter votre machin ?
– C’est par là !

– Eh bien, je savais que de tels endroits existaient mais je n’en avais jamais vu ! Me dit-elle.
– Ce n’est qu’un petit donjon, tout simple !
– Tu parles ! Il y a même une cage ! Vous enfermez des gens là-dedans ?
– Ça m’arrive, oui !
– Et ils sont contents ?
– Il y en a qui viennent que pour ça !
– Ça te fait jouir de dominer des mecs ?
– Non c’est très rare ! Mais il y a des clients que j’aime bien, avec qui je passe un bon moment.
– Ils sont normaux tes clients ?
– C’est quoi la normalité ? J’ai bien deux ou trois clients un peu bizarres, mais la plupart sont des gens tout à fait ordinaires, ils viennent ici pour déstresser, c’est pas plus idiot que d’aller hurler dans les tribunes d’un match de foot !
– Tu sais quoi ?
– Non, je ne sais pas quoi !
– J’aimerais bien qu’on se caresse un petit peu ! Ça te dirait ? Me propose-t-elle.

Je ne suis pas dans des dispositions particulièrement érotiques mais parfois, il n’est nul besoin de me forcer beaucoup.

chanette2813Alors nos visages se sont rapprochés, nos bouches, puis nos langues se sont rencontrées, nos mains se sont se fait baladeuses et nous nous sommes retrouvées complètement débraillées sans même nous en rendre compte. Son visage s’approche de mes seins, elle me mordille les tétons sans brutalité. Au bout d’un moment je m’apprêtais à lui rendre la politesse, mais voilà qu’elle retire rageusement sa petite culotte

– Elle te plait ma chatte ? Demande-t-elle.

Pour être très franche, elle n’a rien d’extraordinaire mais je ne m’en vais pas lui dire…

– Elle est mignonne ! Répondis-je alors.
– Alors comme tu m’excites, je vais me la caresser un peu !

C’est ce qu’elle fait, alors histoire de ne pas avoir l’air idiote je me caresse la mienne.

– On est marrante comme ça toutes les deux en train de se branler, dommage qu’il n’y ai personne pour prendre une photo. Me fit-elle remarquer.

Et la voilà qui sort son doigt de sa chatte et me le présente devant ma bouche.

Il y a des présents que je ne saurais refuser, ça fleure bon la mouille, c’est délicieux, et c’est pratiquement par reflexe que je me penche pour lécher tout cela à la source.

– Hum, tu aimes bien sucer toi ! Mais vas-y doucement j’ai comme une envie de pisser.
– Ça ne me dérange pas !
– Même si je te pisse dans la bouche ?
– J’adore !
– T’es vraiment une petite salope !

La petite salope, elle va aller chercher une serviette, je n’ai pas envie qu’on en foute partout.

Elle m’a bien arrosée, la redac’chef, son urine était un peu forte, j’ignore ce qu’elle a picolé, je ne lui ai pas demandé.

– Alors c’était comment ? demande-t-elle
– Délicieux ! Le pipi c’est un peu mon péché mignon !
– Je parie que tu aimerais gouter à mon trou du cul ?
– Pourquoi pas ?
– Même s’il n’est pas tout à fait net ?
– On verra bien !

Je ne souhaitais pas qu’elle me domine mais cette nana a du caractère, et c’est bien elle qui en ce moment mène la barque. et me voici en train de lui lécher sa délicieuse petite rosette brune.

– Il te plait mon trou du cul, il sent bon ?
– C’est divin !
– Cochonne !
– Crois-tu ?
– T’aurais pas un gode ? Me demande-t-elle au bout d’un moment !
– Regarde autour de toi, j’en ai une vraie collection !
– Un double ?
– J’ai ça aussi !
– Et ça te sert à quoi ?
– Ben à enculer deux mecs à la fois.
– Oui, bien sûr, on se l’essaie à deux !
– Allez, soyons folles.

Jolie scène, on a chacun une extrémité du double dong dans l’anus et on bouge en cadence. A ce rythme-là nous n’avons pas tenu longtemps secouée par des spasmes de plaisir.

Bisous, rhabillage, cigarettes, jus de fruit, fin du délire !

Samedi 17 février

A 10 h 30 Bornerave téléphone à Beauregard

– Je peux passer vous voir?
– Ah quand même ! Vous ne répondez pas au téléphone ni aux messages.
– Je sais, mon téléphone déconne.
– Amenez-vous en vitesse, faut qu’on cause !

Et trois quarts d’heures plus tard :

– Donc vous n’avez pas eu mon message ! Commence Beauregard.
– Quel message ? Je vous ai dit que mon téléphone déconnait.
– Monsieur, quand on se lance dans la flibuste, on ne le fait pas avec des outils déficients.
– Quoiqu’il en soit le travail a été fait de façon très professionnelle, voici la photo !
– Bon, racontez-moi comment ça s’est passé.
– Je l’ai attendue à la sortie de son studio, il n’y avait pas un chat, je lui ai rentré dedans et je me suis enfui…
– Sans vérifier son état ?
– Non ! J’aurais dû ?
– Bon, elle n’est pas morte, c’est déjà ça… Aucun témoin ?
– Aucun
– Et les caméras de surveillance ?
– J’avais un passe montagne.
– Ah oui, c’est vrai ! Je vais donc vous demander de foutre le camp, on ne se connait pas, on ne s’est jamais vu.
– D’accord, on ne s’est jamais vu… donnez-moi ma prime et je disparais de votre vie.
– Et si je vous ne la donnais pas ?
– Un contrat est un contrat, Monsieur Beauregard !
– Un contrat est cassé s’il y a vice de forme.
– Je ne pense pas qu’il y en ai eu !
– Et votre téléphone déficient ?
– A aucun moment vous m’aviez spécifié que vous seriez susceptible de me joindre.
– Mais c’était implicite, voyons, mais bon, on ne vas pas jouer aux marchands de tapis. Au lieu de 5 000 je vous donne 4 000 et on en reste là. Objection ?
– Je m’estime lésé de 1 000 euros, mais je n’en fais pas une affaire, nous ne nous reverrons plus.

Et Bornerave sorti en sifflotant, il avait craint de ressortir avec rien du tout et il avait 4 000 euros en poche.

Il est 11 h 30 et je sonne chez Beauregard

– Vous ?
– Oui, moi ? Je peux entrer cinq minutes ?
– Si vous projetez un mauvais coup, je dois vous précisez que la maison est sous alarme et que…
– Je ne projette aucun mauvais coup, je viens juste faire la causette.

Et comme il ne m’a toujours pas proposé d’entrer, je le fais moi-même.

– Je m’assois où ?
– Là !

Et c’est avec quelques instants de retard qu’il réalise qu’il a devant lui une Chanette en état de marche, sans béquille, sans minerve et sans pansements. Il comprend alors que Bornerave l’a roulé dans la farine.

– Je vous écoute ! Balbutie-t-il
– Ça vous arrive souvent de m’envoyer des tueurs à bicyclette ?
– Je ne comprends pas ?
– Je vous explique, je cheminais tranquillement quand j’entends un bruit derrière moi, un conard en vélo vient de monter sur le trottoir et manifestement s’apprête à me rentrer dedans, par reflexe, je fais un pas de côté et en profite pour déséquilibrer le bonhomme, je lui arrache son passe-montagne, je le reconnais, c’est Cédric Bornerave, journaliste chez « Plaisir délires ». Un attroupement se forme, le type est dans l’impossibilité de s’enfuir, j’indique aux gens que nous allons régler l’incident tous les deux comme des grandes personnes sans le concours de la police. Evidemment l’autre ne demandait pas mieux, on est allé boire un pot et le mec m’a tout déballé. Je lui ai ensuite proposé une petite mise en scène afin qu’il touche la prime que vous lui aviez promise et qu’il m’en reverse la moitié.

J’ai fait fort ! Il est effondré le Beauregard.

– Vous ne répondez rien ? Insistais-je
– Si je vous dit que je n’ai voulu ça, vous ne me croirez pas ?
– Ben non !
– Oh, mais j’ai une preuve !

Il sort son téléphone portable et me fait lire un message adressé à Bornerave :

« Ne faites rien avant de me recontacter. »

– Ça ne prouve pas grand-chose ! Lui fis-je remarquer

Puis il m’e fait lire un autre sans doute plus explicite :

« On laisse tout tomber, contactez-moi d’urgence ! »

– Ce connard m’a raconté que son téléphone déconnait. Putain ça m’apprendra à travailler avec des voyous !
– J’ai pas compris tout le film là !
– J’étais furieux quand j’ai appris que vous étiez allé tout raconter chez « Plaisir Délires », je voulais me venger, enfin vous faire une vacherie…
– Et vous l’avez appris comment?
– Par Bornerave !
– Evidemment ! Et la suite !
– Je lui ai demandé s’il avait une idée pour vous faire une petite vacherie, il m’a proposé plusieurs trucs qui ne me disaient rien, puis il m’a parlé de cette histoire de bicyclette. Sur le coup ça m’a amusé, c’est quand il est parti que j’ai réalisé que ce pouvait être très dangereux à tous les égards et j’ai essayé de le contacter pour annuler tout ça comme le prouve les messages que je vous ai fait lire, mais comme il a fait semblant de ne pas les recevoir…
– Admettons, et comment êtes-vous entré en contact avec Bornerave ?
– Il m’a contacté une première fois en m’expliquant où il travaillait et qu’il pouvait me communiquer des informations contre rétributions, je l’ai foutu à la porte.
– Et vous traitez avec des gens que vous foutez à la porte ?
– Ce n’est pas comme ça que ça s’est passé, il est revenu me dire qu’il avait appris que l’on pouvait vous poursuivre pour proxénétisme, ce n’est pas vous que je voulais atteindre en priorité, c’était Baker, j’en ai parlé à mon avocat qui m’a dissuadé de porter plainte… Je passe… Mais j’en avais après vous pour avoir raconté l’histoire chez « Plaisir délires » alors je l’ai rappelé…
– Bon j’espère que maintenant les conneries, c’est terminé ! Dois-je vraiment vous informer que j’ai quelques amis qui m’ont déjà dégagé des pattes de quelques emmerdeurs.
– Des menaces ?
– Non, mais autant que les choses soient claires.
– Soyez sans crainte !

Il m’a presque convaincu, le bonhomme, je m’en suis tirée comme une grande.

Lundi 19 février

Stan Baker est très occupé avec la promotion du dernier bouquin de Patrice Colombani dont les tirages de tête et les services de presse sont déjà sortis en attendant la mise en librairie.

Dans ce milieu-là tout le monde se connait même si les inimitiés y sont fréquentes. Baker téléphone à Fortin le producteur de « Virgule », une émission littéraire de la télévision publique.

– Ça m’arrangerait que tu invites Colombani…
– Pourquoi pas ? J’en avais plus ou moins l’intention. On lui consacre quoi ? Un quart d’heure ?
– Ce serait bien !
– J’ai vu que Beauregard avait fait un article élogieux sur le bonhomme.
– Ah bon ? Fit semblant de s’étonner Baker.
– Et si je l’invitais ?

Baker se retint d’éclater de rire.

– Mais oui, cela me semble une excellente idée.
– Tu préviens ton auteur pour le 21, moi je préviens Beauregard….
– Ne lui dis pas que Colombani sera là…
– Et pourquoi donc ?
– Sinon il va préparer un papelard qu’il va nous lire et il va endormir tout le monde, ce serait mieux qu’il y ait de la spontanéité. Ce serait bien que tu fasse passer Colombani en premier, il y a aura peut-être de l’animation.
– Ah ?
– Oui Beauregard va sans doute être attaqué à propos de son article…
– Ah, je comprends…

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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Samedi 24 septembre 2022 6 24 /09 /Sep /2022 16:35

Chanette 28 – Magazines littéraires – 12 – Partie carrée chez Stan Baker par Chanette

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Et le soir à 19 heures je sonnais chez Stan Baker, simplement vêtue d’une petite robe bordeaux à fines bretelles. Il est tout surpris que je sois accompagnée, je lui présente Valentin, il me présente Lorenza, le courant passe. Stan me tend une enveloppe que je glisse discrètement dans mon sac à main sans en contrôler le contenu.

Ces braves gens ont préparé un apéro, ça permet de faire un peu connaissance.

Lorenza est une belle femme très brune avec un joli visage ovale, de jolies lèvres bien ourlées, très souriante. Elle n’a pas fait d’efforts de toilette particuliers, mais son débardeur noir décolleté et moulant lui va à ravir.

– Alors comme ça, vous fouettez des hommes toutes la journée ? M’interroge-t-elle.
– Je les fouette, je les humilie, je les sodomise… c’est un peu à la carte.
– Que des hommes ?
– Pratiquement ! Mais il m’arrive parfois d’avoir des couples, même aussi des femmes seules mais c’est très rare.
– Et vous leur faites quoi ?
– C’est aussi à la carte, mais j’avoue y prendre un certain plaisir. Si vous souhaitez quelque chose de particulier, je suis à votre écoute, puisque si j’ai bien compris je suis un peu là pour ça !.
– Hum, je crois qu’on va pouvoir passer à la pratique, mais auparavant ce que j’aimerais bien c’est que mon conjoint et ce monsieur nous offre un petit spectacle.

– Souhaitez-vous que je me déshabille ? Demande Valentin
– Cela me parait une excellente idée ! Répond Stan.

Valentin est du genre méticuleux, il prend son temps pour retirer ses vêtements qu’il cale bien dans leurs plis avant de les empiler sur le dossier d’une chaise.

– Ça vous convient ? Demande-t-il en exhibant sa nudité.
– Très bien !
– Je suis à votre disposition, j’accepte tout sauf la brutalité.
– Ça tombe bien, je n’ai rien d’une brute ! Répond Baker.
– Je bande un peu mou, mais si vous me pincez les tétons, la forme va venir de suite.
– Alors allons-y !

Du coup Stan attrape les bouts des seins de Valentin et les tortille, d’abord timidement, puis voyant que son vis-à-vis à l’air d’apprécier, il serre plus fort.

– T’aime ça, mon cochon, hein ?
– Tu peux me traiter de petite salope, ça ne me dérange pas !
– Alors on est deux salopes ensembles. ! Hum cette bite ! T’avais raison, elle est superbe quand elle est en forme.
– Je parie que tu meurs d’envie de la sucer ?
– Ce n’était pas difficile à deviner !

Stan effectue une flexion des genoux de façon à ce que son visage soit au niveau de la bite de son partenaire. Il la tripote un peu, la masturbe quelques instants puis sa langue vient à la rencontre du méat dégageant une très légère odeur d’urine.. Puis d’un coup d’un seul il met tout dans sa bouche et pratique par de longs et minutieux allers et retour.

– Hum ! Tu suces bien, toi ! Le complimente Valentin.
– Ben oui, j’ai un mari qui suce des bites ! Intervient Lorenza.
– Il fait ça souvent devant toi ? Demandais-je.
– Plus trop maintenant, avant on allait dans un sauna mixte, mais j’en ai eu un peu marre, trop de mecs collants et pas assez de femmes dans mes goûts. Alors je le laisse y aller et il me raconte.

Et tout en parlant, Lorenza, me caresse mes bras nus. Je sens que sa main va bientôt bifurquer vers des endroits plus intimes. Je ne vais pas m’en plaindre, je suis là pour ça et nous échangeons un sourire complice.

– Regarde-moi ces deux pédés ! Commente Lorenza ! Qu’est-ce que ça peut m’exciter de les regarder.
– Tu mouilles ? !
– Hi ! Hi ! Ça te dirais de vérifier ?
– Pourquoi pas ,
– Regarde, je n’ai pas mis de culotte.

Et la dame relève sa jupe, dévoilant une chatte dont la toison est taillée en « ticket de métro ». J’y avance la main, l’endroit est effectivement bien humide, je farfouille, mon doigt se fait inquisiteur et plonge dans l’antre du plaisir avec un insolite bruit de floc-floc.

– Hum, c’est bon ce que tu me fais !
– Je peux te faire plein d’autres bonnes choses encore !
– Hum, je suis sûre que tu peux être très cochonne !
– Tout dépend de ce que tu aimes ?
– J’aimerais te lécher le trou du cul !
– Ce n’est pas un problème.
– Et tu me pisserais dessus ?
– Bien sûr !
– On se déshabille ?
– Je crois que ça s’impose !
– Qu’est-ce qu’ils vont faire ces deux-là, tu crois que Valentin va lui décharger dans la bouche ? S’inquiète-t-elle soudain.
– C’est ton spectacle, c’est toi qui vois !
– J’aimerais bien que Valentin encule Stan.

Valentin qui a entendu la suggestion se saisit d’une capote astucieusement disposée dans une coupelle entre les amandes et les cacahuètes et s’en capuchonne le chibre. Stan se positionne en levrette, remue du croupion et attend l’assaut..

Mais Valentin n’a rien d’un hussard, ce n’est pas son gland qui vient taquiner l’anus de son partenaire, mais sa langue.

– Oh que c’est bon ! Commente l’intéressé.
– Et attends, ce n’est que le hors d’œuvre !

Et quelques instants agrès la verge de Valentin pénétrait dans le conduit rectal de Stan qui se pâmait d’aise.

– Oh ! Qu’est-ce que tu m’encules bien !
– J’ai pris des cours par correspondance ! Plaisanta Valentin en continuant à pilonner son partenaire.

Cependant l’assaut fut bref, Valentin excité par la jolie fellation que lui avait pratiquée Stan avait beau essayer de retarder son plaisir, il y a un moment où ça devient impossible. Alors il se mit à accélérer provoquant des spasmes de plaisir à son partenaire, avant de jouir en hurlant.

Valentin décule, Lorenza ravie du spectacle applaudit, je me suis senti obligée de l’imiter.

Et tandis que les deux bonhommes tentent de reprendre leurs esprits en se resservant un Martini, je plonge entre les cuisses de Lorenza, lui lèche ses sucs et de ma langue lui happe le clitoris, j’ai dû mettre moins de trois minutes à la faire jouir. Mais ce n’était qu’une mise en bouche, (c’est le cas de le dire), si elle veut plein de choses, je ne vais pas la décevoir.

On s’embrasse, on se tripote les nénés, on se grignote trois cacahuètes, puis je l’entraine sur le canapé.

– Apporte nous quelques serviettes ! Demande-t-elle à Stan qui s’exécute.

Eh, oui, on n’est pas là pour tout saligoter non plus !

Je me débrouille pour lui fourrer mon trou du cul en face de sa bouche.

– Il te plait ?
– Il est charmant !
– Lèche-le, je te l’offre.

Ça va être la surprise, l’art de la feuille de rose n’est pas inné, mais la dame possède une bonne tactique à ce point que mon anus ne tarde pas à bailler d’aise. Voilà une caresse que j’apprécie et que l’on me prodigue que trop rarement.

Son doigt vient aider sa langue en faisant des circonvolutions stratégiques. J’ai compris ce qu’elle souhaite faire.

– Si tu veux glisser un doigt, ne te gêne pas !

Et zou ! Voilà le doigt qui entre, qui sort, qui fait ressort. Elle m’en introduit une deuxième, ça me fait un bien fou, elle ressort ses doigts, Ils ne sont pas très nets, ce sont des choses qui arrivent. J’allais lui proposer de quoi s’essuyer, mais la voilà qui les porte à sa bouche et les lèche avec un regard coquin.

– Hum ! J’adore le goût de ton cul !

Quelle va être la prochaine étape ? A tous les coups, elle va me sortir une boite à chaussures avec des godes, des boules de geishas et autres joujou….

Eh bien non…

– Tu pourrais me faire un petit pipi, maintenant ? Demande-t-elle
– Ça devrait pouvoir se faire, oui ! Mais peut-être pas ici !
– Viens ma belle !

Elle m’entraine vers la salle de bain ! Grand luxe cette salle de bain, elle a dû coûter bonbon.

– Assis-toi sur la cuvette, et écarte les cuisses, j’arrive ! Me dit-elle.

On fait comme ça, je m’assois donc très près du bord, je ferme les yeux, me concentre.

– Attention, ça vient !

Elle place sa bouche dans la bonne position, le jet lui atterrit en plein gosier, elle en avale une bonne lampée, se badigeonne les seins avec ce qui dégouline. Je n’avais pas une très grosse envie. Dommage.

– Tu veux gouter au mien ? Me propose-t-elle.
– Bien sûr, les bonnes choses, ça se partage !

On invertit nos places, Lorenza avait pour sa part une envie abondante, j’en ai bu pas mal, c’était délicieux. J’adore cette fantaisie !

Et ensuite ?

Je ne saurais dire comment cela s’est produit mais on s’est retrouvées toutes deux en soixante-neuf sur la moquette de la salle de bain, excitée comme des puces et acharnées à se faire jouir simultanément.

On a retrouvé les hommes dans le salon, ils ne s’étaient pas rhabillés, Stan était en train de faire admirer un ouvrage in folio consacré à l’architecture médiévale ! Ben oui, il n’y pas que le cul dans la vie.

– On a prévu des sushis, ça vous dit ? Nous annonce joyeusement Lorenza.
– Et on va les manger à poil ? Se moque Stan Baker
– Ben, oui, pourquoi pas ? Tiens j’ai une idée très coquine, vous allez voir on va rigoler.

Et la voilà qui s’étale de tout son long dans le canapé

Elle nous fait quoi ?

– Chanette, s’il te plait, prends trois sushis, tu m’en déposes un sur chaque téton et un autre sur la chatte, Et maintenant Valentin, vous allez manger les sushis mais sans vous servir de vos mains.

Chanette2812

Quelle imagination !

Valentin s’attaque au premier sushi sur le sein droit de Lorenza, en s’efforçant de ne pas le faire glisser, évidemment tout en croquant le sushi, il ne peut s’empêcher de titiller de sa langue le téton de la cette coquine, c’était le but de l’opération, me semble-t-il.

Nous sommes là, Stan et moi en train de regarder la scène, et ce qui devait arriver arriva, il me mets la main aux fesses, je me laisse faire et lui envoie un sourire de connivence. Encouragé, il me malaxe le joufflu avec une certaine énergie, puis je sens son doigt emprunter le chemin qui mène à mon trou intime, il mouille son doigt, il entre, il me pilonne, et je dois dire qu’il se débrouille plutôt bien.

Après s’être ingurgité les deux sushis du haut, Valentin attaque celui du bas, et là, je ne sais pas comment il s’est débrouillé, mais le sushi se retrouve complètement écrabouillé dans la chatte de Lorenza. Qu’importe, sa langue mange, lèche et suce tandis que la belle s’éclate dans un orgasme spectaculaire.

– Encule-moi ! Prends-moi comme une chienne.

Stan en bon époux consentant abandonne son doigtage, et s’en va chercher un préservatif afin que Valentin puisse prendre sa femme sans risque. Lorenza s’est retournée en levrette et offre son croupion aux assiduités de Valentin qui la pénètre avec une facilité étonnante.

Il en va maintenant dans l’ordre des choses que je subisse le même sort de la part de Stan, mais ce dernier ne me sollicite pas et ayant abandonné son doigtage, se branle en regardant son épouse se faire sodomiser par Valentin.

Lundi 12 février

J’ai donc laissé passer le week-end avant de contacter la belle Estelle.

– C’est fait ?
– Comment ça « c’est fait » ? Tu as vu tout le monde ? Tu as fait vite ?
– Ben oui, j’aime bien me débarrasser des corvées.
– Tout est O..K, alors ?
– Sauf qu’en fait je t’ai caché un truc, quand Beauregard est venu me menacer en me demandant quel était l’instigateur de la partie, j’ai voulu protéger Colombani, ne me demande pas pourquoi, c’est personnel, alors je lui ai dit qu’il s’agissait d’une initiative de son éditeur, je n’ai pas cité son nom, je ne le connaissais pas, je l’ai appris après, je ne sais plus comment.
– Tu ne serais pas en train de me raconter des salades ?

Elle a oublié d’être conne…

– Je te raconte la version qui sera la mienne en cas d’enquête. Répondis-je avec un grand sourire

Elle réfléchit quelques instants.

– Finalement elle n’est pas mal cette version, effectivement personne ne peut prouver que Baker soit dans le coup. Pas de preuves, pas de témoin. On dira à Beauregard qu’on a eu du mal à joindre le type et qu’il nous a simplement dit qu’il ne comprenait pas pourquoi il était cité dans cette affaire. Et sinon ?
– Sinon, ma copine pourra témoigner que Beauregard n’avait pas du tout l’air d’être une personne que l’on force à faire ce genre de choses.
– Elle fait quoi cette copine ?
– Galériste, en ce moment elle est en Corée du sud pour préparer sa prochaine expo…
– Super, on pourra dire qu’on a dû attendre son retour pour l’entendre. Et Colombani ?
– On ne peut pas le laisser tranquille, Colombani, les déclarations de Baker et de ma copine devraient suffire, non ?
– Je l’espère ! Sinon, ce qu’on a fait l’autre fois ensemble, ça te dirait de recommencer ?
– Avec grand plaisir, mais pas aujourd’hui !

Je veux la garder dans de bonnes dispositions, on n’est jamais trop prudent.

Mardi 13 février

Guillaume Beauregard téléphone à son avocat.

– Je viens un peu aux nouvelles…
– Nous sommes en pleines investigations. Ces gens-là ne sont pas faciles à joindre et puis ce n’est pas le tout de les joindre, il faut les inciter à se confier, ce n’est pas évident avec ce genre de personnages, mais on va y arriver, on connait notre métier, seulement il nous faut du temps.
– J’attendrais, je ne suis pas pressé.
– La grosse difficulté ce sera d’identifier la collègue de la pute.
– Est-ce bien nécessaire ?
– On ne peut pas savoir d’avance, tu n’aurais pas entendu son prénom ou remarqué un signe particulier ?
– Je l’ai à peine vu, jeune, brune, bien foutue.
– Ce n’est pas elle qui s’est occupée de toi ?
– Non, c’est l’autre !

J’ai reçu dans la foulée un texto surréaliste d’Estelle :

« Dans sa version ta copine, il faudra qu’elle soit brune ! »

Vola qui n’est pas vraiment un problème ! Les perruques, ça existe !

Bornerave est dépité, il espérait plus ou moins que Beauregard le rappellerait, mais il ne l’a pas fait. Lui qui croyait ramasser du fric facilement,.. Et après la période de rancœur, il se dit que décidément ce type ne valait pas un clou et que si on pouvait l’enfoncer davantage, ce serait aussi bien comme ça.

Au comité de rédaction de « Plaisir Délires ». Janice et Bornerave s’affrontent.

– Il faut continuer à le démolir ! Déclare ce dernier, sinon il va revenir encore plus exécrable qu’avant.
– On avisera si c’est le cas, pour l’instant on lui fout la paix ! Réplique Janice.
– Mais pourquoi ?
– Dans cette affaire, la fille chez qui ça s’est passé est en mauvaise position, je veux dire juridiquement parlant. Si on pousse Beauregard à bout j’ai peur que ça la mette en danger.
– Je ne comprends pas !
– C’est pas grave !
– Bon, on fait comme a dit Janice, intervient Delphine Lebœuf , la rédactrice en chef

Après la réunion, Cédric Bornerave prend à part Janice dans le couloir

– J’ai l’impression d’avoir zappé quelque chose, tu peux m’expliquer mieux ?

Et Janice n’y voyant pas malice eut la faiblesse de tout lui expliquer.

Du coup, Bornerave se dit qu’il y avait peut-être quelque chose à tenter, et il retourna frapper chez Beauregard après sa journée de travail.

– Encore vous !
– J’ai une idée en or si vous voulez toujours vous venger.
– Je ne cherche pas à me venger, je cherche à obtenir réparation !
– Justement ça va avec !
– Vous avez intérêt à être génial sinon, je vous sors à coups de pied dans le cul !
– Pourquoi vous ne portez pas plainte pour proxénétisme ?
– Mais qu’est-ce que vous racontez ?
– Vous expliquerez que vous avez été entrainé dans un traquenard afin de profiter des services sexuels d’une prostituée et de ses complices, le but de l’opération étant de vous empêcher de faire un article critique sur Colombani.

« Mais comment peut-il savoir ça ? C’est cette salope de Chanette qui a dû aller baver partout ! »

– C’est une bonne idée, je n’y avais pas pensé ! Répondit néanmoins Beauregard.
– Une idée qui vaut sans doute rétribution.

L’homme s’en va chercher un billet de 50 euros dans un tiroir et le tend à Bornerave !

– C’est tout ?
– Oui, c’est bien payé et maintenant tu décampes.

« C’est à dégouter les gens d’être malhonnêtes ! » Fulmine Cédric en quittant l’immeuble.

Beauregard essaie de faire le tri dans ses pensées :

« Envoyer un voyou chez Chanette, afin de lui flanquer une correction mémorable ? C’est tentant mais risqué ! Je suppose qu’elle est bien protégée. La première fois elle n’a pas réagi parce que je suis quelqu’un de connu, mais là elle serait obligée de faire intervenir ses amis. Je ne vais pas prendre ce genre de risque. »

Il rappelle Maître Soubise et lui fait part de son intention de porter plainte pour proxénétisme.

– Moi je veux bien, mais tu veux vraiment que tout le monde soit au courant de ce qui s’est passé ce jour-là, je veux dire, ce qui s’est passé sexuellement ?
– On peut raconter ce qu’on veut, ce sera ma parole contre la sienne.
– Non, ce sera ta parole contre celles de quatre personnes, laisse tomber !
– Parce que la plainte pour escroquerie, ce sera différent ?
– Evidemment dans l’aspect escroquerie on n’a nul besoin de rentrer dans le détail des prestations sexuelles, ça ne sert à rien.
– Donc je fais quoi ?
– Tu dois t’armer de patience…
– Mais pourquoi attendre pour porter plainte ?
– C’est uniquement tactique : Quand une plainte est déposée, en principe l’avocat n’a pas le droit d’approcher les protagonistes de l’affaire.
– Bon ben je vais attendre…

S’il y a une chose que Beauregard a en horreur, c’est d’attendre sans rien faire. Il réfléchit et se dit qu’il a sans doute eu grand tort d’éconduire ce jeune blanc-bec. Il se sent parfaitement capable de le manipuler et de lui faire prendre des risques à sa place.

Mercredi 14 février

N’ayant pas ses coordonnées il téléphone dès le lendemain matin chez « Plaisir Délires »

– Je voudrais parler à monsieur Borograve !
– Bornerave sans doute ?
– Oui c’est ça !
– Monsieur Bornerave est à l’extérieur, je peux prendre une commission.
– Si vous pouviez me communiquez son numéro de portable..
– Désolé nous ne communiquons aucune numéro de portable.
– Alors prenez une commission : qu’il rappelle la personne qu’il a rencontré Avenue de Suffren.

Cédric Bornerave n’était pas bien loin, il buvait un café au bistro du coin comme tous les matins.

Heureusement pour lui, la collègue qui avait pris note du message ignorait que la personne de l’avenue de Suffren était Beauregard

– Allo ! Ah c’est gentil de me rappeler, je voulais d’abord m’excuser, je n’ai pas été très sympathique avec vous.
– Pas grave…
– Et puis tout bien réfléchi, je crois que vous pourriez sans doute me rendre service…
– Je ne demande pas mieux, mais si c’est pour être rétribué avec des clopinettes…
– Non, rassurez-vous, vous ne serez pas perdant. A quelle heure pourriez-vous passer ?

Et en fin d’après-midi les deux hommes se rencontrèrent à nouveau.

– Asseyez-vous monsieur Borograve
– Bornerave.
– Oui, désolé, whisky, vodka, autre chose.
– Une bière si vous avez.
– Ah, non je n’ai pas ça en rayon, j’en suis désolé. Que diriez-vous d’un cocktail, je peux vous préparer un bloody-mary.
– C’est épicé, ce truc-là ?
– Légèrement.

« Quel rabat-joie, ce mec ! » Grommelle Beauregard.

Finalement Bornerave se retrouva avec un verre d’eau gazeuse.

– Je voudrais vous confier une mission. Dans cette affaire que nous connaissons, il y a une personne qui m’emmerde copieusement. Elle se fait appeler Chanette en fait elle s’appelle Christine d’Esde, j’ai ses adresses et ses numéros de téléphone à votre disposition.
– Et la mission ?
– Figurez-vous que cette saloperie s’en va raconter à qui veut bien l’entendre sa version des faits, et ça ne me plait pas du tout !
– Et donc la mission ?
– Vous réfléchissez, on se revoit demain soir si vous voulez bien.
– Vous ne m’avez toujours pas précisé quelle serait ma mission ?
– Mais lui pourrir la vie, évidemment !
– L’idée est séduisante, mais la prostitution est un milieu dangereux…
– Stop ! On en reparle demain soir, si vous me présentez un plan permettant de lui pourrir la vie sans que ce ne soit dangereux pour personne, ce sera la super prime.
– Et elle se monte à combien la super prime ?
– 5000 euros, ça irait ?
– Ça devrait aller.
– Alors à demain, et j’achèterais de la bière !

Cédric Bornerave est circonspect. Bien sûr que la « super prime » est alléchante, mais il en est resté aussi au schéma de la prostituée maquée et liée au milieu du grand banditisme. Il n’a nul envie de se trouver au fond d’un étang pustuleux, les pieds coulés dans une cuvette de ciment.

« Evidemment se dit-il, je peux faire soft, comme distribuer des mots anonymes dans les boites aux lettres de ses voisins, je peux aussi pourrir son planning en prenant des rendez-vous imaginaires, et il va se passer quoi ? Au début elle va minimiser l’importance de tout ça en espérant que ça s’arrête, et comme ça ne va pas s’arrêter, elle va faire intervenir un de ses petits copains. On finira par me repérer, faire le lien avec Beauregard. Brrr ! Non faut que je trouve autre chose. »

Jeudi 15 février

Bref il rumina une partie de la nuit et même le lendemain.

« Attendre qu’elle sorte de chez elle et la renverser en vélo, en espérant que le choc l’amoche pour quelque temps. Mais est-ce que ce sera suffisant pour Beauregard ? »

– Ah, monsieur Borograve !
– Bornerave.
– Je ne m’y ferais jamais, je vous ai acheté de la bière, j’ai pris de la Leffe, il paraît que c’est une bonne marque.
– En effet.
– Je vous ai donc préparé une enveloppe, avec cent billets de 50 euros. Il pourront être à vous dans un instant. Allez-y étonnez-moi !
– On pourrait commencer par une distribution de petits papiers dans les boites aux lettres de ses voisins…
– Surement pas !
– Plait-il ?
– J’ai eu déjà l’occasion de la menacer de ce genre de choses, si on fait ça, elle remontera jusqu’à moi immédiatement.
– On peut essayer de perturber son carnet de rendez-vous en en fixant des imaginaires.
– Pourquoi pas, mais dans la pratique ?
– Il faudrait que j’achète des téléphones portables bricolés afin qu’elle ne puisse par remonter jusqu’à moi.
– Et vous allez lui téléphoner trois fois par jour ?
– Par exemple !
– Disons pendant un mois ?
– Oui !
– Vous allez donc acheter 90 téléphones ?
– Non, 90 cartes Sim.
– Elle aura déjoué le truc avant, si elle fait des contre-appels vous faites quoi ? Et puis comment allez-vous changer votre voix à chaque fois ?
– Disons que ce n’est qu’une idée comme ça, je n’ai pas affiné les détails.
– C’est le moins que l’on puisse dire. Votre prime s’éloigne monsieur Borograve, une autre idée peut-être ?
– Je pensais la renverser avec un vélo, je m’arrange pour quelle ne soit que légèrement blessée, mais dans l’incapacité de travailler pendant un mois.
– Ah ! Et techniquement vous faites comment ?
– Je lui fonce dedans par derrière, elle va s’étaler et s’amocher le visage.
– Et si vous ratez votre coup ?
– Je ne pense pas le rater !
– Hum, ce qui est intéressant c’est qu’elle ne pourra jamais remonter jusqu’à nous… sauf si elle porte plainte et que l’accident soit enregistré par une caméra de surveillance.
– Je porterais un passe-montagne.
– Vous pourriez faire ça quand ?
– Quelques jours de repérages et je peux faire ça la semaine prochaine.
– Vous prendrez une photo de la pute quand elle sera bien amochée, vous viendrez me la montrer et vous pourrez toucher l’enveloppe.
– Je pensais plutôt m’enfuir parce que si je reste prendre des photos avec mon passe montagne, ça va faire louche.
– Le lendemain vous vous grimez, vous sonnez chez elle et vous prenez une photo.
– Ça lui mettra la puce à l’oreille… Elle me connaît de vue.
– Alors suivez là, elle sera bien obligée de sortir pour faire des courses, ça vous permettra de prendre une photo en toute discrétion.
– Faisons comme ça !

Les deux hommes se quittent et comme après tout entretien compliqué voici qu’intervient l’esprit d’escalier. Ah cet esprit d’escalier avec ses « j’aurais pas dû dire », « j’aurais dû dire »…

Sauf que les deux hommes sont dans un état d’esprit complètement différent.

Commençons par Bornerave qui angoisse déjà en se demandant s’il va réussir son coup. Si tamponner la fille avec son vélo n’a rien de bien compliqué en soi, il lui faudra trouver un endroit peu fréquenté pour le faire, faute de quoi, la suite peut devenir problématique. Il peut être pris à partie par des passants s’il ne se dégage pas assez vite. Et puis le choc peut être plus grave que prévu. Il n’a nulle envie de se retrouver impliqué dans un procès pour coups et blessures. Et pourtant il y a 5000 euros à la clé.

« Alors que faire ? »

Beauregard, lui, regrette déjà d’avoir accepté ce scénario :

« Pourrir la vie de cette pute, d’accord, mais là ça va trop loin, je ne le sens pas ce mec, il n’a rien d’un pro, c’est un apprenti escroc à la petite semaine. Si le choc est trop brutal, la fille peut en mourir, je ne suis pas un assassin ! Et puis si le type se fait arrêter, il va m’impliquer ! Mais qu’est-ce qui m’a pris d’accepter un truc aussi tordu ? »

Il prend son téléphone et tente de joindre Bornerave.

Ce dernier laisse sonner.

« Qu’est-ce qu’il me veut encore, j’espère qu’il n’est pas en train de se dégonfler. Si c’est important il m’enverra un message ! »

Et c’est exactement ce qui se passe.

« Ne faites rien avant de me recontacter. »

« Ça se complique !  » se dit Bornerave, « je dois agir en vitesse, je pourrais toujours dire que je n’ai pas reçu son message… Mais comment agir en limitant les risques ?

Et soudain il a une idée lumineuse…

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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