Pr Martinov

Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 07:00

Professeur Martinov 8 – Professeur Martinov et la soucoupe volante par Maud Anne Amaro

1 – Scène de ménage à Troyes

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Toutes les aventures du Professeur Martinov peuvent se lire indépendamment les unes des autres, mais pour ceux qui commenceraient par celle-ci, juste une petite mise dans l’ambiance : Andrej Martinov n’a aucun titre de professeur, c’est un quasi sexagénaire barbichu et binoclard, habillé avec une certaine ringardise. Inventeur génial de choses aussi inutiles que futiles, il se trouva un jour débordé et engagea Béatrice, une jolie blonde peu farouche qui galérait un peu après ses études de chimie. Par hasard, ils découvrirent ensemble le « lapin dur », (voir Pr Martinov et le lapin dur) un produit prétendant concurrencer le viagra. Cela leur apporta une certaine renommée. Quand plusieurs mois plus tard, ils se partagèrent un trésor oublié (voir Pr Martinov et le manoir hanté), Béatrice troqua sa position d’assistante pour celle d’associée à part entière.

 

Le professeur Martinov regarda distraitement la fiche de la personne qui attendait dans le petit local faisant office de salle d’attente. Il y avait juste son nom, Benjamin Laforge, la date du contact téléphonique et l’objet de la requête : « traces inexplicables dans le jardin ».

 

– Bof ! On verra bien ! Confia-t-il à Béatrice, sa blonde et pulpeuse associée, qui avait pris place à ses côtés.

 

Il fit entrer l’homme, qui s’assit devant le bureau en reluquant Béatrice avec une concupiscence à peine masquée. Elle s’en foutait, si les mecs étaient assez idiots pour motiver la signature de leur contrat au seul titre qu’ils avaient pu plonger dans un beau décolleté, eh bien tant mieux.

 

– Nous vous écoutons ! Débuta Martinov.

– Si je vous dis qu’une soucoupe volante a atterri sur ma propriété, je suppose que vous allez me rire au nez ?

– Je ne me permettrais pas !

– Mais vous ne me croiriez pas !

– On ne peut jamais dire d’avance ! Répondit Martinov, jouant la carte de la diplomatie.

– Alors donc, une soucoupe s’est posée chez moi. Et avant de publier le récit de tout ça, je voudrais faire valider les preuves par un scientifique indépendant.

 

Martinov s’efforça de dissimuler son agacement. D’ordinaire, ce genre d’hurluberlu était filtré et éliminé dès le contact téléphonique. Là, le gars avait été malin et s’était bien gardé de parler de soucoupes volantes au téléphone.

 

– C’est la gendarmerie qui s’occupe de ce genre de choses, ils font ensuite remonter tout ça au GEIPAN… Reprit le professeur.

– Je sais, mais cette démarche est prématurée, ils vont se croire obligés de faire un communiqué de presse, il va y avoir tout un tapage médiatique. Admettons que je sois victime d’un canular, je vais alors passer pour un con !

– Et dans le cas contraire ?

– Et bien si vous validez les preuves, je pourrais alors prévenir la gendarmerie, je surferai sur la vague médiatique, j’écrirai un bouquin, bref ce truc peut me rapporter pas mal.

– Vous êtes bien conscient que vous prenez le risque que je puisse conclure que vous avez été victime d’une supercherie ?

– Absolument !

 

Martinov avait un moment espéré que l’argument serait de nature à décourager l’individu… Mais non !

 

– Et si vous me racontiez ce qui s’est passé ?

– Il faisait nuit. On dort la fenêtre ouverte. Vers trois heures du matin, il y a eu une sorte d’énorme flash, ça m’a réveillé, pas ma femme. Je vais à la fenêtre, je n’en croyais pas mes yeux. Il y avait une soucoupe sur mon terrain, un engin de vingt mètres de diamètre, il était d’abord complètement illuminé puis la lumière a baissé progressivement et seuls les hublots sont restés allumés. C’est alors que j’ai eu l’idée de prendre une photo avec mon téléphone portable.

– Vous l’avez là ? Demanda Martinov, tout heureux de trouver un prétexte pour interrompre ce délire verbal.

– Oui, je l’ai recopié sur une clé USB, vous voulez voir ?

– Oui, bien sûr !

 

L’individu qui manifestement attendait cette occasion, sortit l’objet de sa poche. Martinov le prit et le tendit à son associée, qui se leva et l’embarqua dans le petit local de réception contigu.

– Vous faites quoi dans la vie ? Demanda Martinov, à seule fin de combler l’absence de Béatrice.

– Cadre d’assurance ! Annonça Laforge avec beaucoup… d’assurance, mais je suis en longue maladie, j’ai de gros problèmes cardiaques et je toucherai ma retraite bientôt.

 

Martinov, qui s’en fichait bien, laissa passer un ange et examina son interlocuteur : petit, rond, binoclard, très binoclard même, l’expression du visage lui semblait bouffie de suffisance et n’avait pas grand-chose de sympathique. Le professeur attendait le retour de son associée pour lui clouer le bec et s’en débarrasser.

 

Elle revint, une feuille imprimée dans la main, qu’elle tendit au professeur. Celui-ci l’examina. Il s’agissait d’une photo représentant une soucoupe volante, telles qu’elles sont représentées dans les illustrations accompagnant les récits d’Ovnis. L’engin posé au sol et sans doute photographié au flash était net : deux hublots, l’un entier, l’autre à demi masqué ne laissaient voir qu’une intense lumière jaune. Béa avait collé dans le coin supérieur gauche un petit post-it sur lequel était indiqué « pas de trucage apparent » ! La supercherie était donc ailleurs ! Du coup Martinov se révéla intéressé par l’affaire, l’accepta et convint de se rendre sur place dès que possible.

 

– Encore une affaire à la con ! Proclama Béatrice

– Oui ! Je pensais qu’il voulait nous bluffer, en fait, c’est pas ça. C’est quelqu’un qui le bluffe, ce ne devrait pas être trop difficile à détricoter. On ira jeudi matin.

– C’est où ? On y va comment ?

– C’est à côté de Troyes, on ira en train et on prendra un hôtel là-bas. Tu connais la ville ? Demanda le professeur.

– Ben oui, on y est passé il y a un an ou deux ! (voir Martinov et le manoir hanté)

– C’est vrai qu’on avait dégusté une excellente andouillette, d’ailleurs Troyes c’est la capitale de l’andouillette, ça devrait te plaire !

– A quoi tu penses encore, petit cochon ? Minauda la jolie blonde.

– A mon andouillette à moi !

– Et qu’est-ce qu’elle a ton andouillette ?

 

Béatrice n’est pas la maîtresse du professeur, de plus ses préférences s’orientent plutôt vers les femmes, mais elle a pour son associé beaucoup de tendresse et de complicité et ils leur arrivent de faire des bêtises ensemble.

 

– Elle s’ennuie !

– Ah ! T’as envie ?

– Ben oui !

– Ben pas moi, je suis désolée, mon petit professeur. Pas fâché ?

– Bien sûr que non ! Mais qu’est ce qui te fait sourire comme ça ?

– Tu verrais ta tête, un vrai Calinéro !

– Mais non !

– Tu nous fais quoi, là, et d’abord tu ne bandes même pas !

 

Et pour s’en assurer, elle plaqua sa main sur la braguette du sexagénaire et du coup se ravisa :

 

– Oh ! Mais si, ça bande !

– Si tu y touches, ça ne va rien arranger.

– Mais je n’y touche pas, mentit Béa, en accentuant sa pression sur le renflement du pantalon.

– Laisse, tu m’as dit que tu n’avais pas envie !

– Non, j’ai pas envie !

– Ben alors, enlève ta main !

– J’ai pas envie, mais je peux avoir envie de te faire plaisir… Tu es tellement gentil avec moi !

– Je me laisse faire alors ?

– Oui, c’est ça, laisse toi faire !

 

Alors, Béatrice entreprit de déziper la braguette du vert professeur.

 

– J’aime bien fouiller dans les braguettes, c’est rigolo.

– Ah, oui ?

– Alors voyons voir ! Ah ! Il va falloir que je t’offre des caleçons pour ton anniversaire, parce que je te dis pas… tes slips de grand-père, c’est pas le top !

– J’aime pas les caleçons !

– Alors à l’avenir : pas de caleçon, pas de fellation !

– Méchante fille !

 

Béa avait à présent sorti de sa cachette le pénis vaillamment raidi de Martinov !

 

– Et bien, quelle forme ! Tu voudrais quoi, une branlette ? Une sucette ?

– Fais pour le mieux !

– O.K., baisse-moi donc ce pantalon, il y a quelque chose qui accroche.

– Normal, j’ai mis des bretelles !

– Des bretelles et des slips ! N’importe quoi ! Quand je vais dire à mes copines que je fais des pipes avec un mec en bretelles et en slip, elles vont être éclatées de rire !

– Parce que tu parles de ce qu’on fait à tes copines !

– Mais, non, je rigoleeeee !

 

Martinov retira son gilet, afin de dégager ses bretelles, il put alors retirer son pantalon. Béatrice contourna son associé et lui fit une tape amicale sur le cul.

 

– J’aime bien tes fesses ! Tiens, je vais leur faire un bisou. Ecarte un peu tout ça je vais te lécher le troufignon.

– Ce n’est peut-être pas nécessaire !

– Ah ! Silence, si tu veux que je m’occupe de toi, je fais ce que je veux !

 

La langue de Béatrice fit naître des frissons dans le corps du vieux professeur. Elle s’en rendit compte !

 

– Tu aimes ça, hein, ma petite langue sur ton trou, mon petit professeur ?

– J’avoue !

– Ouvre-toi bien, je vais te mettre un doigt !

– Mais tu vas laisser mon cul tranquille !

– Chut ! C’est moi qui commande !

– Dans ce cas…

– Tu le sens mon petit doigt ?

– Ben oui, je le sens bien !

– Tu devrais acheter un gode ! Ou plutôt on devrait bricoler un prototype avec télécommande, petites vibrations, grosses vibrations, mouvement tournant, va-et-vient…

– Bonne idée !

– Ben oui et puis pour l’expérimentation, ce ne sera pas trop compliqué !

– Ben voyons !

– On marquerait sur l’emballage : « Testé dans le cul du professeur Martinov ».

 

Béatrice revint du côté face, constata que le membre, loin d’avoir débandé, s’humectait d’une goutte de pré-jouissance et commença à le sucer de façon aussi sérieuse que classique, en opérant des petits mouvements saccadés de ses lèvres tandis que sa langue tournoyait autour du gland. Puis soudain elle stoppa tout au grand dam du professeur qui n’avait pas encore joui.

 

– J’ai changé d’avis, ça m’excite toutes ces bêtises, tu vas me prendre.

 

Elle s’arc-bouta alors contre une petite table après avoir baissé son pantalon et sa culotte. La vue de ces jolies petites fesses bien rebondies ne risquait pas de mollir la virilité du professeur, qui s’approcha de sa collaboratrice.

 

– Non, pas là, mon petit professeur, j’ai mes trucs. Prends-moi le cul, vas-y encule-moi bien.

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Il ne se le fit pas dire deux fois et s’empressa de pilonner la belle blonde, un peu vite peut-être… mais elle ne s’en offusqua pas.

 

– Ahhhhhh ! Tu m’as bien défoncée, mon petit professeur ! Ce doit être nouveau, avant j’étais clitoridienne, je le suis toujours, mais maintenant en plus je jouis du cul…

 

Martinov et Béatrice examinèrent la photo plus attentivement : on n’y décelait aucune surimpression, l’éclairage de l’engin laissait deviner la partie supérieure d’une maison voisine, on pouvait donc estimer la taille de l’objet entre 15 et 20 mètres de diamètre.

 

– Un hologramme ? Proposa Martinov

– Non, un hologramme ne fait pas d’ombre, je pense plutôt à un travail de dingue sur la photo, pixel par pixel. Il faudra trouver un spécialiste des trucages numériques et solliciter son avis, mais bon avant on va s’occuper du reste.

 

Jeudi

 

Laforge est venu les accueillir à la gare de Troyes, il s’est occupé de la réservation de l’hôtel :

 

– Vous prendrez possession de vos chambres en fin d’après-midi ! Déclare-t-il, sans leur demander leur avis. A midi vous êtes nos invités, il est grand temps de déjeuner, il va être 13 h 30 !

 

Arrivés au pavillon, dès la porte ouverte, un grand chien beige leur fait la fête :

 

– C’est Coyote, notre labrador, il est gentil mais parfois un peu collant.

 

Il leur présente son épouse Laurette, une grande et jolie brune à lunettes d’une quarantaine d’années au sourire carnassier. Une jolie robe noire très chaste dévoilait de jolies épaules qui ne laissèrent pas notre sympathique professeur indifférent.

 

– Et, voici Romuald, mon collaborateur.

 

Martinov ne comprit pas très bien ce que pouvait fabriquer le collaborateur d’un cadre en assurance, en indisponibilité, chez ce dernier à l’heure du déjeuner mais ne demanda pas d’explications… Ce Romuald semblait avoir tout du bellâtre se croyant irrésistible.

 

Il fallut ensuite sacrifier aux convenances bourgeoises, l’apéritif interminable et ses échanges de banalités convenues. Tout ce petit monde, Laurette comprise, ne cessait de lorgner vers Béatrice, qui avait eu l’idée incongrue de se vêtir d’une sorte de cache-cœur évidemment très (trop) décolleté.

 

– Vous croyez aux Ovnis ? Finit par demander Laurette à l’attention du professeur Martinov.

– Un objet volant non identifié, c’est un objet volant non identifié, il y en a forcément, donc, ce n’est pas une question de croire ou pas. Mais de là à dire que tous les phénomènes inexpliqués sont d’origine extraterrestre, voilà un pas que je ne franchis pas.

– Pourtant nous ne sommes pas seuls dans l’univers ! Répliqua Laurette.

– Bien sûr que non ! Se contenta de répondre Martinov, espérant fermer la discussion.

– Alors pourquoi ce ne serait pas eux qui conduisent les Ovnis ? Répliqua Laurette.

– Pourquoi pas ? Fit semblant d’admettre Martinov.

– Mais si ce sont des êtres intelligents, c’est quand même une drôle d’idée d’aller atterrir dans un petit jardin privé, alors qu’il y a tant d’autres endroits bien plus pratiques pour le faire. Reprit Laurette

– Leur logique nous échappe, c’est aussi simple que ça ! Intervint Benjamin.

 

Le professeur jugea aussi inutile que diplomatique de ne pas relancer une discussion où il serait question des distances interstellaires, de la vitesse de la lumière et autres données que tous les participants ne semblaient pas posséder.

 

Un moment le chien vint s’aventurer autour de la table basse, puis remuant la queue, il vint poser son mufle sur l’entrejambe de Béatrice, qui eut un mouvement de recul, puis essaya de virer la bête, décidément très collante.

 

– Coyote, couché ! Intervint Laurette. Veuillez nous excusez, il ne fait jamais ça d’habitude, il doit être en chaleur, il faudra que j’en parle au vétérinaire.

 

Ils passèrent à table. Une plantureuse quinquagénaire, fausse blonde à lunettes, équipée d’une tenue très décolletée fit le service.

 

– C’est ma tante Madeleine, précisa Laurette, elle était au chômage, alors on lui fait faire quelques heures de service… Dites-moi Madeleine, vous vous croyez où, exactement ?

– Je ne comprends pas madame ?

– Vous ne croyez pas que votre machin est un peu trop décolleté, par hasard ? On ne voit que vos nichons !

– Mais je croyais que…

– Madeleine ! Coupa brusquement sa nièce, nous verrons ça plus tard.

– Madame souhaite-t-elle que je me change ?

– Mais non c’est fait, c’est fait, on fera avec.

 

Martinov et Béatrice ne comprenaient pas bien ce dialogue surréaliste n’ayant rien à voir avec celui que devraient avoir une tante avec sa nièce, et se trouvaient quelque peu gênés de la situation. Ils le furent encore davantage quand, et alors que Madeleine était toujours là, Laurette s’adressa à eux :

 

– Je me demande si j’ai bien fait, le jour où je lui ai proposé de l’aider. Elle est gentille mais elle est un peu exhibitionniste, un peu nymphomane aussi… mais bon ça doit être de famille… sa tenue ne vous gêne pas au moins ?

– Non, non ! Pas du tout ! Annonça le professeur.

– Ah, ces hommes, tous les mêmes ! Et vous mademoiselle ?

– Moi, non plus… Cela dit, si vous êtes allergique aux décolletés, je peux aussi vous dispenser de la vue du mien en me retirant, sinon, passons à autre chose, s’il vous plaît ! Répliqua Béatrice.

– Le vôtre n’est pas provoquant du tout ! Se défendit Laurette, piquée au vif.

– Bon Laurette, ça suffit, tu es en train de mettre nos invités mal à l’aise avec tes conneries ! Intervint sèchement Benjamin Laforge. Si Madeleine a envie de nous montrer ses nichons, ce n’est pas un problème, ça ne gêne personne !

– Calmez-vous Benjamin, intervint Romuald.

– Toi, ta gueule ! C’est encore moi qui commande ici, jusqu’à nouvel ordre.

 

Plus personne ne répliqua, mais l’ambiance était électrique. Martinov et Béatrice se demandaient vraiment ce qui se passait ici !

 

Pendant que tout ce petit monde commençait à manger une assiette de crudités aussi pauvre en imagination qu’en quantité, Béatrice sentit une présence entre ses cuisses. Le chien était revenu.

 

– Pffff, écoutez, si vous pouviez enlevez ce chien… soupira la jeune chimiste.

– Madeleine, foutez moi ce clébard dehors ! Nous aurons une explication tout à l’heure.

 

Pas terrible, l’ambiance ! Heureusement le roastbeef aux pommes de terre fut excellent, les fromages savoureux et le vin de fort bonne facture. La conversation devint banale, ponctuée de lourds silence. Laurette faisait la gueule et Béatrice n’intervenait que par monosyllabes. Après avoir bu un café, tout ce petit monde quitta la table vers 16 heures.

 

– Alors, comment allez-vous procéder ? Demanda Laforge.

– On va examiner les traces d’atterrissage, faire des prélèvements de végétaux et de terre…

– Et vous commencez quand ?

– Eh bien, le plus tôt possible. Plus il pleuvra, plus les analyses risquent d’être difficiles, donc on s’y met tout de suite, si vous nous le permettez.

 

Laforge leur montra les traces d’atterrissage, en fait trois cercles de cinquante centimètres de diamètre disposés en équilatéral. Le sol y avait été enfoncé de moins de deux centimètres et le gazon écrasé. Au centre de chacune des traces apparaissait comme une toute petite surélévation.

 

Martinov demanda à récupérer le matériel laissé dans le coffre de la voiture de Benjamin, puis déballa tout cela avec l’aide de Béa. Laforge et Romuald restaient là, plantés. Martinov ne pouvait envisager de continuer en étant « surveillé » de la sorte, il prit alors un ton qui se voulait professionnel :

 

– Euh, nous allons nous livrer à une première expérience, qui est à la fois assez dangereuse quand on ne sait pas de quoi il s’agit et qui est pour l’instant un de mes secrets de fabrication. Je vais donc vous demander l’autorisation de nous laisser seuls !

 

Du coup les deux zouaves rentrèrent dans le pavillon sans prononcer un seul mot.

 

– Ils vont nous regarder de la fenêtre ! Indiqua Béatrice.

– On s’en fout, sort le compteur Geiger et fait semblant de t’en servir en prenant des notes. D’ailleurs tu peux t’en servir pour de vrai, il ne manquerait plus qu’il y ait de la radioactivité.

– OK ! Qu’est-ce que tu en penses de ces gens-là ? Je n’ai pas trop envie de m’éterniser. Je n’ai vraiment pas aimé l’incident avec la bonne.

– On peut avoir fini ce soir, on couchera à l’hôtel, on reviendra leur faire un rapport et on essaiera de prendra le train tout de suite après.

 

Ils examinèrent la première trace, prirent des mesures, des photos et réservèrent des échantillons d’herbe et de terre.

 

– C’est bizarre, l’herbe n’est pas entièrement couchée du même côté ! remarqua Béatrice

– En fait si quelque chose arrive verticalement l’herbe ne devrait même pas être couchée mais écrasée sur elle-même. Ça sent de plus en plus la mise en scène…

– Pourquoi ? Tu croyais que c’était une vraie soucoupe qui s’était posée là ? Ironisa Béa.

– Non, mais je pensais la mise en scène plus astucieuse, intellectuellement, c’est presque frustrant.

 

Les deux autres traces révélaient la même anomalie.

 

– Bizarre ! J’aimerais bien une photo qui montre une vue générale des trois traces, une photo vue d’en haut.

– En la prenant du toit, ça devrait le faire ? Suggéra Béatrice.

– On fera ça à la fin, mais là je ne vois pas bien ce qu’on peut faire d’autre, on a des échantillons, des photos, on va faire semblant de s’occuper pendant une heure et après on va arrêter ce cirque. Et puis non, on va arrêter tout de suite, on va leur dire qu’on doit préparer les échantillons pour les labos… allez, on range tout ça !

– Non, c’est pas vrai, revoilà le clébard, je vais faire une crise de nerf ! T’as raison, on rentre.

 

Benjamin Laforge leur indiqua qu’il était possible de prendre une photo panoramique du site d’atterrissage à partir de la fenêtre d’un petit débarras situé dans les combles.

 

– Bon, on prend la photo et on arrête pour aujourd’hui !

– Je vous accompagne, dit alors Laforge.

 

Martinov laissa son associée suivre le maître de maison. Du premier étage, il fallait ensuite monter sur une échelle afin d’attendre les combles par une trappe.

 

– Allez-y, je vous suis, proposa Benjamin.

– Dans ces cas-là, je crois me souvenir que c’est l’homme qui passe devant, rétorqua Béatrice, qui n’avait aucune envie que l’autre se mette à fantasmer sur son cul !

 

On débouchait dans un couloir sur lequel s’ouvraient plusieurs portes.

 

– Voilà, il y a un tas de bordels là-dedans, on va déplacer les trucs du fond pour que vous ayez accès au vasistas… Oh mais j’y pense, c’est plein de poussière, vous allez vous salir, comment faire ?

– Il y a un deuxième vasistas plus loin, non ?

– Oui, dans le local contigu, mais celui-là il est vraiment inaccessible.

– Bon alors, il faut bâcher ! Proposa Béa.

– Bonne idée, je vais chercher des draps, ne bougez pas j’en ai pour une minute.

 

Béatrice ne pas bouger ? C’est bien mal la connaître. Un regard circulaire sur tout ce fouillis la décourage d’y fouiner, il y en a de trop. Elle sort du local, la deuxième porte est juste poussée, par réflexe elle jette un coup d’œil.

 

Elle aperçoit un cheval d’arçon, sans doute une salle de sport, se dit-elle, le Romuald doit entretenir son body-buildage, mais pourquoi ces chaînes qui descendent d’une poutre ?

 

Un raclement de gorge ! Une femme ! Il y a quelqu’un à l’intérieur ! Avec mille précautions, Béatrice élargit l’ouverture de la porte et par là-même son champ de vision.

 

– Oh !

 

Le choc ! Sur une croix de Saint-André, Madeleine, la bonne, est attachée complètement nue.

 

– Ne restez pas là, je ne suis pas en danger, on s’amuse ! Dit la supplicié d’une voix très posée, et avec le sourire.

– Ah, bon, excusez-moi.

 

Elle referme la porte, dubitative. Ainsi c’était cela, la salle au vasistas inaccessible.

 

Il est 18 heures. La photo est prise

 

– Bon on va intégrer notre hôtel, prévint Martinov, on a en principe fait tout ce qu’il fallait, mais on va faire le point. Je vous passerai un coup de fil demain matin avant de vous faire un premier rapport oral… disons vers 11 h 30.

– Ah ! Laurette ne vous a pas prévenus ? Répliqua Benjamin.

– Pardon ?

– Il y eu un malentendu avec la réservation de l’hôtel : vos chambres ne sont pas libres…

– Ce n’est pas grave, il n’y a pas qu’un seul hôtel à Troyes.

– Non, bien sûr, mais puis-je vous suggérer de vous héberger ? Nous avons deux chambres d’amis très confortables.

 

Le professeur ne vit que le côté pratique de la solution et accepta. On leur montra donc les deux chambres, ils s’installèrent puis se rejoignirent dans celle de Martinov.

 

– Tu n’aurais pas dû accepter, j’en ai marre de leurs tronches et de leur chien vicelard ! Rouspéta Béatrice

– On ne va plus les voir beaucoup, on va trouver un prétexte pour éviter le repas du soir et on va aller se balader tous les deux. On trouvera bien un bistrot pour manger un sandwich.

 

C’est ce qu’ils firent. « On a quelqu’un à voir à Troyes » indiqua simplement Martinov à ses hôtes qui eurent la bonté de leur indiquer l’arrêt des cars pour s’y rendre.

 

– T’as raison, ça nous fait perdre du temps, mais bon c’est fait, c’est fait ! Soupira le professeur.

– Tu ne devineras jamais ce que j’ai vu dans le grenier pendant que Laforge allait chercher des bâches ?

– Je ne sais pas moi, un martien congelé ?

– Non dans le local d’à côté, il avait la bonne complètement à poil attachée sur un machin, elle m’a dit qu’elle s’amusait, elle avait l’air cool !

– Et après ?

– Ben rien, Laforge allait revenir, j’ai refermé la porte mais ça m’a fait tout bizarre.

– Ça ne t’a pas excitée quand même ?

– Troublée on va dire !

 

En ville, ils purent déguster une délicieuse andouillette dans un restaurant local. Ils parlèrent un peu de leurs hôtes, des gens étranges, aussi étranges que le cas pour lequel ils étaient venus enquêter. Ils convinrent de faire le point demain matin, puis parlèrent d’autres choses. Ils ne revinrent que vers 23 heures chez les Laforge.

 

– Je vais me coucher, je suis crevée ! Prévint Béatrice.

 

Le professeur était moins pressé. Il entreprit de transférer les photos prises en fin d’après-midi sur son ordinateur portable lorsqu’on frappa à la porte.

 

– Oui !

– Je peux entrer ?

– Oui ! répondit Martinov sans trop réfléchir.

 

C’était Madeleine, dans une tenue aussi décolletée que le midi…

 

– Monsieur m’a demandé de veiller à ce que vous n’ayez besoin de rien !

– Ben, non, je n’ai besoin de rien, je vous remercie.

– Je peux vous poser une question ?

– Bien sûr !

– Très franchement ce qu’a dit de moi madame à midi, vous ne trouvez pas que c’est un peu exagéré, mon décolleté n’est pas si provoquant que ça ?

– Personnellement, ça ne me gêne pas, mais c’est vrai qu’elle aurait sans doute pu vous parler autrement.

 

Martinov avait du mal à ne pas regarder autre chose que cette opulente poitrine, qui le narguait à deux mètres de lui.

 

– Je comprends d’autant moins Madame, que d’ordinaire ce n’est pas une personne coincée… remarquez, moi non plus je ne suis pas coincée !

– Oui, ça se voit ! Répondit le professeur, de façon un peu mécanique.

– Pourquoi dites-vous ça ?

– Ecoutez Madeleine, nous sommes adultes, jouons cartes sur table, vous êtes en train de m’exhiber vos seins sous mon nez et moi, je ne n’y suis pas insensible. Vous vous en rendez bien compte ?

– Pas trop, non, mais je ne demande qu’à vérifier.

 

Et alors sans crier gare, Madeleine porta sa main à la braguette du professeur. La chair est faible, il choisit de se laisser faire et lui mit les mains sur les seins.

 

Quelques secondes après, Martinov se retrouvait la bite à l’air et Madeleine complètement dépoitraillée.

 

– Hummmm, quelle poitrine !

– Vas-y régale-toi !

 

Martinov excité comme un jeune étudiant à la vue de ces gros seins, se mit à les caresser, à les peloter, à les malaxer, à les embrasser, à en sucer et à en lécher les tétons. A la hâte il se déshabilla avant de replonger, insatiable, vers les nichons de la bonne.

 

– Qu’est-ce que tu bandes ! Remarqua cette dernière, allonge-toi, je vais te sucer un peu.

 

Madeleine se positionna de façon légèrement oblique afin de permettre à Martinov de lui peloter un sein pendant qu’elle prodiguait sa fellation. Puis l’index de la soubrette vint s’aventurer près de l’anus du professeur, d’abord timidement, puis de façon plus directe.

 

– Tu aimes ? demanda-t-elle, en parlant la bouche pleine.

– Vas-y !

 

Elle y alla cette fois carrément, le professeur se demanda s’il allait pouvoir résister longtemps, tous ses sens étant en feu.

 

– Hummm, elle est bonne ta bite ! Tu veux jouir comme ça, ou tu préfères me prendre ?

– Heuh, tu viens sur moi ?

– Tu veux que je coulisse sur ta bite ?

– Oui si tu veux !

– Dans quel sens ?

– Devant moi, je veux continuer à profiter de ta belle poitrine.

– Elle n’est pas belle, elle est grosse !

– Elle me plaît bien à moi !

 

Madeleine s’empala donc sur la bite du professeur dans la position d’Andromaque. Elle effectuait ses va-et-vient en poussant des cris étouffés, que Martinov pensa simulés. Un moment elle se dégagea, avança légèrement son bassin et s’introduisit la verge du professeur dans l’anus.

 

– J’adore me faire enculer ! Se crût-elle obligé de commenter.

 

Elle finit par quitter cette position qui devait la fatiguer. Elle reprit un moment en bouche la queue de Martinov.

 

– Hummm, j’adore sucer les bites qui sortent de mon cul ! Dis-moi, ça te plairait de jouir entre mes nichons !

 

Mais sans attendre la réponse, Madeleine coinça la bite du professeur entre ses deux grosses mamelles en faisant coulisser le membre. Le professeur aux anges finit par jouir et les visages des deux amants se réunirent en un long baiser baveux.

 

– Et ben, mon salaud, quelle forme ! Finit par énoncer Madeleine… tu es aussi en forme pour les soucoupes volantes ?

– Pardon ?

– C’est une vraie soucoupe qui s’est posée dans notre jardin ?

– Je ne crois pas non !

– Ah ! Qu’est ce qui te fait dire ça ?

– Je ne crois pas aux soucoupes volantes, c’est donc autre chose !

– Mais quoi ?

– Ça, je ne sais pas !

– C’est ce que tu vas dire à Benjamin ?

– On va voir !

– Si ce n’est pas une vraie soucoupe, il va être profondément déçu !

– Je n’y peux rien.

– Tu ne pourrais pas t’arranger pour qu’il continue à croire que c’est une vraie soucoupe ? Ça lui ferait tellement plaisir.

– Ce ne serait pas très déontologique.

– Fais le pour moi, pour me remercier de ce qu’on vient de faire tous les deux, et même qu’on pourra recommencer…

 

La tournure de la conversation commençait à déplaire profondément au professeur, il biaisa.

 

– Bon écoute, pour l’instant j’ai sommeil !

– Je peux rester là ?

– Si tu veux.

 

Vendredi

 

A 6 heures, Béatrice qui avait fort mal dormi, se leva pour pisser. L’idée de ne pas s’essuyer et d’offrir son sexe humide à Martinov l’amusa. Elle enfila une robe de chambre qu’on avait mise à sa disposition, se dirigea vers la porte du professeur, l’ouvrit précautionneusement et resta stupéfaite : la lumière du couloir pénétrait faiblement dans la pièce mais on apercevait nettement le sexagénaire qui ronflait comme un bienheureux dans les doux bras de Madeleine !

 

– Il se passe décidément de drôles de choses dans cette maison !

 

Elle hésita à prendre sa douche de suite, et eut soudain l’idée d’aller voir en cuisine si elle pouvait se faire du café ou du thé. Elle descendit et se retrouva devant la bibliothèque. La bonne bibliothèque du bourgeois qui veut épater la galerie : une rangée d’albums de la Pléiade qui n’avaient sans doute jamais été ouverts, Balzac, Zola, des livres club, des prix littéraires, des auteurs à la mode, des livres de voyage.

 

– On va dire que c’est la bibliothèque de ma femme ! Dit une voix masculine.

 

Béatrice sursauta, Benjamin était là, près d’elle, en robe de chambre.

 

– Bonjour mademoiselle, avez-vous bien dormi ? Reprit-il.

– Bonjour ! J’ai dormi moyen, on va dire.

– Ma bibliothèque à moi, elle n’est pas là, si ça vous intéresse, c’est par là.

 

Béatrice suivit l’homme machinalement, ils entrèrent dans une pièce où régnait un joyeux bordel. Le bureau sur lequel se tenait un ordinateur était encombré d’un tas de papiers, de journaux et d’objets divers. La bibliothèque était sur la gauche. Effectivement ce n’était pas le même style que dans le salon !

 

– C’est mon petit univers ! Annonça Benjamin d’un ton satisfait.

 

Béatrice parcourut les rayons. Il y avait deux centres d’intérêts immédiatement visibles : des bouquins sur l’aviation, d’autres sur les ovnis. En levant son nez, elle aperçut un troisième centre d’intérêt beaucoup plus trivial : des bouquins érotiques. Elle laissa échapper un sourire.

 

– Que voulez-vous, je suis un homme, enfin j’étais !

 

Béatrice ne répondit pas à cette étrange remarque et biaisa :

 

– Pourquoi vous justifier ? Chacun fait ce qu’il veut, cette littérature ne fait de mal à personne.

– Regardez-ça ! Dit-il en choisissant un bouquin et en l’ouvrant au hasard sur une page, dévoilant une photo noir et blanc d’une femme nue dans une position très ouverte, qu’on ne me dise pas que c’est pas beau !

– C’est une très belle femme ! Concéda Béatrice.

– Une femme c’est beau, un homme ce n’est pas beau !

– C’est un peu mon avis aussi !

– Dois-je comprendre que vous appréciez les charmes des femmes ?

– Je les apprécie en effet !

– Est-il indiscret de vous demander jusqu’où ?

– C’est en effet indiscret, et puis la réponse vous apporterait quoi ?

 

Béatrice réalisa alors que sa non-réponse en était tout de même une, mais Benjamin eut le tact apparent de ne pas insister.

 

– J’ai toujours aimé les femmes, c’est une passion, mais une passion que la société tolère mal. Les ovnis, c’est mieux vu ! Reprit-il croyant faire de l’humour.

– La société est bien hypocrite, répondit la jeune chimiste histoire de répondre quelque chose d’un peu sensé.

– Mais bon je ne me plains pas, j’ai eu des aventures avec de très belles femmes, j’ai même payé parfois pour ça, j’espère que vous n’avez rien contre la prostitution ?

– Les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent du moment que personne ne les force.

– Votre ouverture d’esprit vous honore, Béatrice. J’aimerais vous faire une proposition, une proposition très osée. Bien sûr si vous refusez, je n’insisterai pas mais promettez moi de ne pas le prendre mal.

– Je vous voir venir, Monsieur Laforge, laissez tomber !

– 100 euros pour avoir la permission de vous caresser une demi-heure !

– Bon ça suffit, ce n’est parce que je respecte les prostituées que j’en suis une, chacun son métier, moi je suis ingénieur chimiste.

– Ce n’est qu’un simple échange : de l’argent contre des caresses, je ne vous toucherai même pas le sexe !

– Bon, j’aimerais bien un café ou un thé ! Vous pouvez m’offrir ça au lieu de dire des grosses bêtises ?

– 200 euros ?

 

Béatrice se dirigea vers la cuisine, Benjamin la suivit.

 

– 500 euros !

– Vous commencez à être pénible, je n’ai pas besoin d’argent, je gagne très bien ma vie ! Et je n’ai rien de plus que les autres.

– Si, l’attrait de la nouveauté ! Café ou thé ? Vous avez une préférence ?

– Café !

– Ecoutez, l’argent n’est pas un problème pour moi, je peux aller jusqu’à 1000 euros !

– 1000 euros pour me caresser une demi-heure ? Bon d’accord, mais à une condition.

– Tout ce que vous voulez !

– Une fois que ce sera fini, je ne veux aucune allusion, aucune relance, rien. On fera comme s’il ne s’était jamais rien passé.

– Je vous le promets

– Alors OK

– Venez dans ma chambre

– Le fric d’abord !

 

Une fois dans sa chambre, Laforge se crut obligé de confier à Béatrice qu’il faisait chambre à part avec Madame.

 

– Ce sont des choses qui ne me regardent pas, Monsieur Laforge.

– Permettez-moi quand même de m’expliquer, je suis aussi un être humain !

– Je me déshabille tout de suite ?

– Comme vous voulez, il est 6 heure 45, à 7 heures un quart, je vous libère, promis, juré !

 

Béatrice se dit qu’on n’empêche pas quelqu’un qui a envie de parler de le faire, et puis ça lui ferait toujours du temps de tripotage en moins.

 

– Je vous écoute.

– Il y a quatre ans, je suis devenu impuissant. J’ai des problèmes de cœur et je ne peux pas prendre de viagra. Ma femme est très portée sur la chose, je l’ai autorisé à prendre un amant, que j’ai même autorisé à vivre chez nous. Je ne peux plus rien faire mais dans ma tête, j’ai toujours envie ! Voilà, je ne pouvais pas résumer plus vite.

 

Béatrice ne sut pas quoi répondre, et se contenta d’un hochement de tête, mais son interlocuteur lui semblait maintenant différent. Elle enleva sa robe de chambre, provoquant un regard concupiscent de Benjamin. Elle eut un regard amusé en se souvenant qu’elle ne s’était pas essuyé la foufoune.

 

– Ça vous plaît ?

– Vous êtes très belle !

 

Elle se dirigea vers le lit !

 

– On commence par l’endroit ou par l’envers ?

– Si vous pouviez rester un peu debout !

 

L’homme s’empara alors de ses seins et les caressa avec frénésie, il hésita à lui tripoter les tétons et lui en demanda la permission. Béatrice apprécia cette marque de tact.

 

– Juste un peu !

– Je peux les embrasser aussi ?

 

La blonde chimiste faillit lui dire qu’il n’avait pas payé pour ça, mais ne fut pas si cruelle, et le laissa faire.

 

– Co chez-vous sur le ventre, maintenant, s’il vous plaît.

 

Sa main caressait le dos, les bras, les cuisses, mais c’est bien sûr sur le galbe des fesses qu’il attardait le plus sa main, ponctuant de temps à autres ses caresses par un chaste baiser.

 

– Si vous pouviez vous retourner à présent !

 

Béatrice accéda à sa demande, pestant intérieurement qu’il allait encore lui caresser les nénés pendant un quart d’heure, mais ce n’est pas du tout ce qui se passa : ses mains se posèrent sur ses cuisses, en testèrent le galbe, puis redescendirent, évitèrent les genoux qui ne l’intéressaient pas, pour s’arrêter longuement sur les chevilles.

 

– Oh ! Que vous avez des jolis pieds ! S’exclama Benjamin

– Hé, hé ! Vous avez de la chance, je les ai vernis hier, je ne le fais pas toujours !

– Quelles merveilles ! Me permettez-vous de les embrasser ? Demanda-t-il tout en palpant à qui mieux-mieux les objets de son désir.

– Oui, si vous voulez, mais évitez de me chatouiller, vous seriez gentil !

 

Alors, Benjamin se mit à lui tripatouiller les pieds pendant plus de dix minutes. Il mit fin lui-même à sa séance de fétichisme quand la demi-heure pour laquelle il avait payé se fut écoulée.

 

– Merci Béatrice, je respecterai ma parole.

– Je vous en suis reconnaissante.

– Et l’enquête, vous en venez à bout ?

– Il faut que je me concerte avec Monsieur Martinov, mais les conclusions ne devraient pas tarder.

– Et la tendance ?

– C’est un peu prématuré !

– J’aimerais tellement ne pas avoir eu affaire à un canular ! Pensez-vous que je puisse garder espoir ?

– Je ne sais pas, Monsieur Laforge, je ne sais pas. Mais si vous voulez me faire plaisir faites-moi enfin ce café et après j’irai me préparer.

 

Le professeur se réveilla, se demanda d’abord où il était mais le corps nu de Madeleine à ses côtés lui fit se remémorer les événements de la veille.

 

La soubrette mature ne dormait plus vraiment, elle se rapprocha du professeur et lui mit la main sur la bite !

 

– Alors, on a bien dormi ? Oh ! Mais c’est tout raide cette chose-là !

– C’est tout raide, mais ça a envie de pisser !

– Vas-y vite, je t’attends et je vais m’occuper de toi !

 

Dans le couloir une porte était entrouverte et laissait à présent passer les rayons du soleil levant, le professeur y jeta un coup d’œil par pur réflexe. Il eut ainsi la surprise de voir Laurette et Romuald finir leur nuit dans le même lit.

 

Martinov revint des toilettes avec la ferme intention de ne pas céder aux nouvelles avances de Madeleine. Mais que voulez-vous, la chair est faible et quand il la découvrit positionnée en levrette, le cul tendu, il se remit à bander, puis s’approcha des fesses offertes afin de les caresser.

 

– C’est quoi ces marques ? Demanda-t-il innocemment.

– Rien, on s’est un peu amusés hier après-midi avec Laurette, elle était énervée, elle m’a fouettée un peu fort.

– Elle t’a fait mal ?

– Un peu, mais je m’en fous, j’aime trop ça !

– T’es un peu maso, alors ?

– Un petit peu, j’aime bien qu’on me fasse des petites misères, qu’on m’attache, tout ça Là si tu veux, tu peux me donner une petite fessée.

 

Martinov plus par jeu que par passion, se mit alors à gifler les fesses de la soubrette. Il finit par s’arrêter, conscient que la chose n’était pas très silencieuse.

 

– Allez encule-moi, Professeur !

 

Il eut avant l’envie de lui lécher un peu l’endroit convoité.

 

– C’est bon, hein l’odeur de mon cul, au petit matin ?

– Ça change un peu des croissants chauds, c’est autre chose !

 

Martinov se positionna derrière la coquine et sa virilité entra alors comme dans du beurre dans son cul. Quelques mouvements de pilonnage plus tard, il jouissait…

 

– Bon il faut que je me prépare… Finit-il par dire après qu’il eut repris ses esprits.

– Au fait, tu as réfléchi à ce que je t’ai dit hier soir ?

– Ce que tu m’as dit ?

– Oui, pour Benjamin !

– Ben, non j’ai dormi !

– Réfléchis-y alors ! Conclut-elle en se levant pour ramasser ses affaires.

 

– Alors mon petit professeur, on a bien dormi ? Demanda Béatrice.

– Pas mal, oui !

– C’était bien avec Madeleine ?

– Comment tu peux savoir ça ?

– Ben je t’ai vu, vous dormiez enlacés comme deux gentils nounours.

– Pas triste, la nénette, mais j’ai eu l’impression qu’elle était en service commandé, elle voulait savoir où on en était dans l’enquête, et m’a dit que Benjamin Laforge serait très déçu si on concluait qu’il ne s’agissait pas de soucoupe volante.

– Allons bon ! Et bien moi, je me le suis farcie, le Benjamin !

– Non ?

– Ben si, en fait il voulait juste me caresser, il m’a tripoté les pieds pendant un quart d’heure.

– Et ça t’a plu ?

– Non, mais je m’en fous, il m’a payée !

– Il t’a payée ?

– Ben oui, j’ai fait la pute, en fait c’était un de mes vieux fantasmes, je n’ai aucun regret.

– Ils m’ont l’air tous un peu obsédés dans cette baraque !

– On l’est bien, nous !

– Par contre, il y a un truc que je n’ai pas compris, Laforge nous a présenté Laurette comme sa femme, en fait c’est la femme de Romuald, dit le professeur.

 

Béatrice éclata de rire et lui expliqua ce qu’elle avait appris.

 

– Bon, parlons boulot, j’ai pensé à un truc cette nuit.

 

Elle ouvrit son ordinateur portable.

 

– Voilà, ça c’est la photo que j’ai prise hier soir d’en haut. Les traces d’atterrissage sont là. En faisant une projection au pif à partir de la photo qu’il nous a donnée, on peut reconstituer la place que prend la soucoupe entière.

– Mwais ! Répondit Martinov, qui ne voyait pas bien où son associée voulait en venir.

– Tu ne vois pas l’anomalie ?

– Ah ! Parce qu’il y a une anomalie ? Voyons voir… Oh, putain le rosier !

– Ben oui, le rosier ! Il fait deux mètres de haut, or entre le plancher de la soucoupe et le sol on a un environ un mètre.

– Donc le rosier aurait dû être écrasé.

– Ben oui !

– Tu es sûre de tes calculs ?

– Oui, mais on ne sait jamais, si tu pouvais vérifier tout ça ! Et puis je voudrais contrôler l’inclinaison de l’herbe qui a été écrasée.

– On va prolonger notre séjour alors ?

– Obligé ! Mais je pense qu’une seule journée suffira. Si vraiment j’ai raison pour cette histoire de rosier, ça veut dire que rien ne s’est posé ici, et que les traces sont bidons, et ça je vais essayer de le prouver.

 

A 11 heures 30, Martinov et Béa informèrent leurs hôtes qu’ils prolongeaient l’enquête d’au moins une journée.

 

– Ah ! C’est embêtant, comme je pensais que vous auriez fini le travail dans le jardin, nous avons invité mon neveu et ses copains à passer la journée. Ils ont l’habitude de venir se faire bronzer.

– Je serai discret et rapide ! Affirma Martinov.

– Et puis ce soir, on ne pourra pas vous héberger, on a une petite réception, il y a des gens qui viennent d’assez loin et il y en a qui resteront dormir.

– Ce n’est pas un problème. Je vous propose de faire le point vers 18 heures, et après on disparaît, ça vous va ?

– Faisons comme ça ! Répondit Benjamin

 

Quelques minutes après, Madeleine faisait son apparition dans une tenue toujours aussi décolletée :

 

– Je viens demander à ces messieurs-dames quelles sont leurs intentions pour midi. Madame Laurette ne sera pas là, mais Monsieur sera là et n’a rien contre le fait de partager son repas avec vous Sinon je peux vous porter des plateaux repas ou vous faire des sandwichs.

– Un plateau repas me conviendrait très bien ! répondit Martinov

– Et moi rien du tout, il faut que j’aille à Troyes chercher une bricole. Si vous aviez les horaires du car ? Demanda la jeune chimiste.

 

Dix minutes plus tard, la soubrette revenait avec un plateau copieusement garni à l’attention du professeur Martinov.

 

– Voilà pour monsieur ! Nous n’avons malheureusement pas les horaires des cars pour se rendre à Troyes mais madame Laurette me prie de vous indiquer qu’elle doit s’y rendre incessamment et qu’elle se propose de vous y conduire.

– Eh bien, volontiers.

 

Du coup, Béatrice descendit au salon rejoindre la maîtresse des lieux.

 

– Je vous demande cinq minutes, je me change.

 

Quelques minutes plus tard, Laurette était transformée : elle avait troqué sa tenue décontractée pour une petite robe noire assez décolletée, qui lui allait à ravir.

 

– Je vous dépose où ?

– Près de la cathédrale.

– Je vais être très franche, je n’arrive pas à comprendre qu’il vous faille une deuxième journée pour conclure que tout ça c’est des conneries, alors que c’est l’évidence même !

– On nous a payés pour faire un rapport complet, pas pour émettre un avis au pif, chère madame !

– Je crois aux Ovnis, mais là c’est autre chose, je me demande si ces traces n’ont pas été faites la nuit par des sales farceurs.

– C’est sans doute l’une des hypothèses, mais il nous faudra la prouver ! Répondit Béa.

– Parce que si une soucoupe volante s’était posée dans notre jardin, on l’aurait vue, non ?

 

Glups !

 

Benjamin n’avait donc rien dit à sa femme ? En tout cas, elle n’était pas au courant pour la photo prise par ce dernier. Devait-elle le lui dire ? Ne sachant pas, elle choisit de temporiser.

 

– Il vous reste quoi à faire ? Reprit Laurette

– Des trucs sur les traces ! Répondit Béa, voulant rester vague

– Je m’en doute bien, mais de façon plus précise ?

– On va faire des relevés, certains échantillons seront envoyés en laboratoires, le temps que les analyses se fassent et reviennent il faudra bien une quinzaine de jours. Nous publierons notre rapport définitif à ce moment-là.

– Quand vous ne voulez pas parler, vous ne voulez pas parler, vous !

– Oui, c’est un peu ça !

– Aucune soucoupe ne s’est posée chez nous, mademoiselle.

– Je le sais ! Lâcha Béatrice, de guerre lasse

– Alors pourquoi ces prolongations ?

– Je vous ai déjà répondu.

– Votre rapport laissera-t-il une possibilité d’explication extraterrestre ?

 

La question fit éclater de rire la jeune chimiste.

 

– Bien sûr, nous écrirons qu’il n’est pas exclu que des trafiquants martiens soit venus afin d’enlever la très belle Laurette Laforge mais que leur tentative a échoué parce qu’elle ne dormait pas dans la bonne chambre !

– Vous vous croyez drôle ? Répliqua sèchement Laurette.

– Oui, mais je n’oblige personne à partager mon humour. Vous pouvez me laisser là, je crois que je vais pouvoir trouver ce que je cherche dans ce magasin à droite.

– O.K., quand vous aurez fini, vous pourrez m’appeler pour que je repasse vous prendre, j’ai juste un rendez-vous à annuler chez ma pédicure.

 

Béatrice descendit et acheta une boussole chez un marchand d’articles de précision. Elle consulta ensuite les horaires des cars. Le prochain pour se rendre chez les Laforge était dans une heure. Elle avait donc le choix : ou trouver un moyen de passer le temps ou prévenir Laurette… La Laurette de plus en plus insupportable, la Laurette qui prenait sa voiture pour décommander un rendez-vous de pédicure… N’importe quoi, il n’avait pas le téléphone son pédicure ? Elle choisit malgré tout cette seconde solution malgré le peu de sympathie qu’elle éprouvait pour cette femme.

 

– Ça y est vous avez fait affaire ? Demanda Laurette.

– Oui, ça a été rapide !

– Les rapports humains sont parfois curieux. Nous ne nous estimons pas trop, il faut bien être réaliste ! Continua-t-elle.

– Nous sommes vous et moi dans un rapport strictement professionnel et ce que je pense de vous ne regarde que moi ! Répliqua Béatrice.

– Détrompez-vous, le budget de mon époux n’est pas le mien, ce n’est pas moi qui vous paie, c’est lui !

– Je crois effectivement avoir compris que vous n’approuviez pas le fait qu’il ait fait appel à nos services.

 

Laurette ne répondit pas, les deux femmes s’enfermèrent dans le silence. Quelques minutes après, l’automobile longeait un petit bois sur une route très peu fréquentée.

 

– On n’est pas passé par là, tout à l’heure ! Remarqua Béatrice.

– Je sais, ce n’est pas le chemin.

– Expliquez-moi !

– Je vais vous larguer là, vous n’aurez que 15 kilomètres à faire à pied. Je ne vous conseille pas de faire du stop, ce coin est rempli de voyeurs et de satyres. Ça vous apprendra à me balancer des vannes au sujet de la chambre où je couche… Pour ouvrir la portière c’est ici. Bonne balade !

– Salope !

 

Béatrice se retrouva sur le chemin de terre, furieuse. Bon 15 kilomètres, ça fait au moins trois heures de marche, mais bon, dès que le bois serait franchi, elle ferait du stop. Allez en avant…

 

Cinq minutes plus tard, un bruit de moteur qui s’arrête à sa hauteur. Béa peu rassurée jette un regard sur la voiture.

 

– Allez, remontez, je ne suis pas si méchante que ça ! Lui cria Laurette

– Vous n’êtes pas méchante, vous êtes folle à lier !

– Montez, vous m’engueulerez après !

 

Elle hésita, elle aurait pu, par fierté, refuser, mais à quoi bon ? Elle remonta.

 

– Bon alors maintenant que je vous ai montré de quoi j’étais capable, on va changer de registre. Commença Laurette.

– Vous ne démarrez pas ?

– Il n’y a pas le feu. Ce que j’ai à vous dire, je veux vous le dire en vous regardant. Je ne peux pas vous regarder et regarder la route en même temps.

 

Béatrice soupira de lassitude. Qu’allait encore lui sortir cette dingue ?

 

– Vous avez une dent contre moi depuis que j’ai rabroué Madeleine devant tout le monde, c’est bien ça ?

– Peut-être bien, mais je n’ai pas envie d’en discuter.

– Et bien n’en discutez pas, mais je vais quand même continuer.

– Si ça vous fait plaisir.

– Ensuite quand vous avez appris que je dormais avec Romuald, vous vous êtes dit que j’étais la reine des salopes de faire cocu mon mari sous son toit… le tout doublé d’une belle hypocrite. Alors, je vais vous expliquer tout ça : mon mari est devenu impuissant, ce n’est pas pour ça que j’ai cessé de l’aimer. Nous n’avons plus de rapports mais je garde énormément de tendresse envers lui, c’est un homme charmant. Nous étions un couple libre mais uni, c’est lui qui m’a suggéré de faire venir Romuald à la maison. J’ai d’abord refusé mais il a insisté. Il l’a fait pour moi, c’est une immense preuve d’amour et ne serait-ce que pour ça, je ne supporte pas qu’on puisse manquer de respect à Benjamin.

 

Cette version des faits correspondait à celle que l’intéressé avait fournie à Béatrice. Mais le discours de Laurette l’éclairait d’un jour nouveau. Curieusement cette dernière lui apparaissait différente. Elle se dit néanmoins que tout cela ne la regardait pas, le rapport entre les problèmes sexuels du couple Laforge et la soucoupe volante n’étant vraiment pas évident.

 

– Quand votre arrivée a été annoncée, c’est Romuald qui a eu l’idée de vous inviter à notre table. Ce n’est qu’une heure avant que j’ai compris pourquoi. Il m’avait demandé de m’habiller sexy afin de séduire Martinov, le but de l’opération étant d’influencer son rapport dans le sens souhaité par Benjamin.

– Parce que vous croyez qu’il aurait fait ça ?

– En partant du principe que tout le monde est corruptible, oui ! Et très franchement je crois que j’aurais su faire ! Seulement je n’ai pas voulu. Imaginez, un rapport faussé, ensuite Benjamin prévient les autorités, écrit un article, des contre-experts se pointent, les gendarmes, la presse, et ils découvrent que c’est du bidon. Mon mari serait alors ridiculisé et ça je ne peux pas l’admettre.

 

Lentement l’affaire prenait une autre tournure, Béatrice commençait à rassembler les pièces du puzzle, mais il en manquait. Quant à Laurette, elle n’avait peut-être pas tout compris non plus.

 

– Mais quelle était la motivation finale de Romuald alors ?

– Pour lui, le principal était de faire plaisir à Benjamin, il ne croit pas aux contre expertises, il considère que les spécialistes des soucoupes volantes sont tous des ignares qui gobent tout.

– Les gendarmes aussi ?

– D’une certaine façon ! Mais écoutez la suite. Devant mon refus persistant, Romuald m’a dit que puisque je ne voulais pas tenir ce rôle, Madeleine le ferait à ma place. Je lui ai répondu qu’il n’en était pas question. Seulement quand je l’ai vue arriver faire le service affublée comme elle l’était, j’ai compris que Romuald avait outrepassé ma décision et j’ai pété les plombs. Je ne pouvais décemment faire éclater une scène de ménage devant vous, c’est donc Madeleine qui a pris. Alors, est-ce que je suis toujours aussi méchante ?

 

Béatrice était toute retournée. Comment avait-elle pu se tromper sur cette femme à ce point ? Mais c’est vrai que quand des éléments essentiels manquent, le jugement devient faux ! Mentait-elle en lui racontant tout ça ? Probablement pas, tout se recoupait. Et puis dans quel but ? Alors elle répondit par un magnifique sourire.

 

– On fait la paix, alors ? Minauda Laurette.

– On fait la paix ! Répondit Béatrice

– Embrasse-moi !

 

Le jeu est dangereux, Béatrice le sait bien. La tension est montée très haut puis retombée à un point d’apaisement susceptible de tous les rapprochements, de tous les glissements… Et à propos de glissement, c’est le baiser qui glisse vers le coin des lèvres, les bouches qui s’ouvrent, les langues qui se mélangent, les mains qui caressent l’autre. L’étreinte devient brûlante, folle, passionnée.

 

Laurette profite d’un moment de répit pour se reprendre :

 

– Je savais bien que tu aimais les femmes…

– Qui te l’a dit ?

– Mon petit doigt… Si tu n’es pas trop pressée, il y a des coins tranquilles un peu plus loin…

– Est-ce bien raisonnable ? Minauda Béatrice.

– T’es trop belle, j’ai trop envie de toi !

– Belle moi ? Tu l’es bien plus que moi !

 

Laurette fit avancer la voiture dans un petit chemin de terre, puis les deux femmes descendirent après avoir retiré une couverture du coffre. Elles marchèrent jusqu’à une petite clairière.

 

– Voilà, on va se mettre ici, j’espère qu’il n’y aura pas de voyeurs, et puis s’il y en a tant pis.

– Tu es sûre qu’il n’y a pas de dangers ?

– Mais non, les voyeurs ne sont jamais agressifs !

 

L’excitation de Béatrice s’était un peu atténuée, mais l’autre était une diablesse. La couverture déployée, les deux femmes s’y assirent et Laurette colla à nouveau son visage sur celui de sa partenaire en un long baiser aussi fougueux que baveux.

 

– Allez, on se met à l’aise ! Proposa Laurette en retirant sa robe. Le string était minuscule mais le soutien-gorge bien rempli. Elle le retira dans la foulée.

– Quelle belle poitrine ! S’exclama Béatrice.

– Ils sont trop gros !

– Mais, non !

 

En fait la chimiste avait hâte d’y goûter, mais elle devait d’abord se déshabiller à son tour, ce qu’elle fit à une vitesse impressionnante.

 

– Voilà, c’est des seins comme les tiens que j’aimerais ! Déclara Laurette.

– On échange ? Plaisanta Béa

– Je vais d’abord goûter ! Répondit Laurette s’emparant avec la bouche du téton droit de sa partenaire.

 

Cette caresse lui donne des frissons.

 

– L’autre sein va être jaloux ! Dit Béatrice essayant de ne pas perdre l’initiative.

 

Mais l’autre fait ce qu’elle veut, elle n’abandonne pas de suite le téton droit et quand elle se décide à le faire, c’est pour retrouver la bouche de sa partenaire. Les deux femmes finissent par rouler sur la couverture, s’échangeant des symphonies de caresses, des concertos de voluptés.

 

Béatrice se retrouve un moment couchée sur le dos, les jambes écartées, la langue de Laurette plonge vers son sexe, elle se laisse aller, déjà le plaisir monte, ses mains se cramponnent à la couverture.

 

– C’est bon, c’est bon continue comme çaaaaa !

 

L’orgasme a été fulgurant, la cime des arbres semble danser dans les yeux de la jeune chimiste, qui l’espace d’un instant semble avoir quitté la Terre. Quand ses esprits reviennent c’est pour apercevoir le visage de Laurette qui lui fait un superbe sourire. Elle s’attendait à ce que cette dernière prenne la position qu’elle avait prise elle-même afin de quémander à son tour la jouissance, mais non, elle se met en levrette. Béatrice lui caresse et lui embrasse les fesses que l’autre cambre de façon quasi obscène dégageant son œillet brun. Sa langue virevolte dessus, cherche à l’entrouvrir, y pénètre très légèrement. Puis elle descend lécher son sexe dégoulinant de ses sucs.

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Elle se dit que décidément cette position n’est guère pratique pour brouter un minou, ou du moins le faire jusqu’à la jouissance. Alors elle s’assoit, rampe sur les fesses entre les jambes de Laurette et peut cette fois reprendre son léchage sans se tordre le cou. La chatte de la troyenne exhale un goût de miel, que Béatrice lape et relape encore jusqu’à plus soif, avant d’attaquer le gros clitoris érigé, qui a l’air de quémander ce contact. Laurette part aussi vite que Béa tout à l’heure, les deux femmes s’enlacent et s’embrassent de nouveau.

 

– Faut que je fasse un petit pipi ! Déclare Béatrice.

– Ben vas-y ! Ne te gêne pas !

 

Béa va pour s’accroupir, se demande si elle doit se tourner ou pas, mais comme Laurette reste plantée devant elle, elle choisit de lui faire face, puis tente en vain de libérer son vessie. Elle bloque.

 

– Ben alors ?

– J’y arrive pas !

– Ah ! Je vais essayer, ça va te décoincer !

 

Laurette s’accroupit un mètre devant elle et se mit à pisser sans aucun complexe. Cela débloqua quasi instantanément Béatrice qui se mit à arroser la verdure à grand jet.

 

Les deux femmes se mirent à rigoler de bon cœur, mais quand Laurette fit le geste de rechercher quelque chose pour s’essuyer, Béa intervint :

 

– Je peux t’essuyer si tu veux !

– T’as un kleenex ?

– Non mais j’ai une langue !

– T’es drôlement coquine, toi, dis-donc ! Allez vas-y !

 

Laurette s’allonge de nouveau sur la couverture en écartant les cuisses, laissant Béa se régaler des gouttes d’urine fraiche restées sur sa chatte. Evidemment la troyenne est réceptive, elle se tend, invitant sa complice à continuer à lécher. La chimiste l’a bien compris et pour la seconde fois caresse de sa langue le petit bourgeon, et pour la seconde fois fait jouir sa partenaire.

 

– C’est un truc que j’ai jamais fait, confia alors Laurette, alors je vais essayer. Tu veux bien ?

– Bien sûr !

 

La brune se mit donc à lécher le sexe de Béa.

 

– Hummm ! Mais c’est pas mauvais, tout ça !

– Vas-y régale toi ! Tu veux que je te fasse deux ou trois gouttes ?

– Si tu veux !

 

Laurette se recula.

 

– Tu ne veux pas essayer de laisser ta bouche sur ma minette ?

– Tu voudrais me pisser dans la bouche ?

– Ben, oui, ce serait mieux, non ?

– Allez, on essaie !

 

La belle troyenne avala sans problèmes le tout petit jet résiduel, puis elle fit comme Béatrice lui avait fait… la laissant quelques instants pantelante.

 

– Pouuuuuh, ça fait du bien tout ça ! Commente Béatrice, mais va falloir que je rentre.

– On y va, ma cocotte, répond Laurette soudain bien familière.

 

Les deux femmes se rhabillent. Un bruit dans les feuillages, un type en sort, et pas gêné du tout, se masturbe comme un malade.

 

– Oh ! Il nous a vues ! S’exclame Béatrice.

– On s’en fout, allez viens, tout ça m’a donné faim et soif, on va se poser dans un café et après on rentre.

 

A suivre 

© Maud Anne Amaro, La Rochelle Octobre 2009

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 06:30

Professeur Martinov 7 – Professeur Martinov et la vierge de Cardillac 4 – L’hôtel du coq bleu par Maud Anne Amaro

stamp partouz

4 – L’hôtel du coq bleu

 

Installé dans son diocèse, Richard refusa systématiquement les invitations chez les notables locaux. Ces derniers le prirent mal, ne manquant pas de faire des comparaisons avec l’ancien curé. Sa cote était au plus bas et dégringola encore un peu plus quand un jour on le chercha pour une extrême onction, sans le trouver. Il s’en fichait, ce n’était pas avec les habitants locaux qu’il escomptait créer le déclic qui en ferait un gourou reconnu.

 

Il fallait pourtant qu’un jour l’occasion se présente. Le mariage de Sidonie lui en donna l’occasion. Une pauvre fille que la nature avait oublié de gâter, mais héritière potentielle d’une jolie petite fortune avait fini par se faire mettre le grappin dessus par un coureur de dot d’un village voisin. La noce promettait son plein de participants venus de tous les alentours et même de plus loin. La veille, il vérifia la statue, il en maîtrisait désormais parfaitement le mécanisme et les leçons de prestidigitation qu’il avait assimilées lui seraient d’un grand secours. Tout était minuté, le miracle ne pouvait avoir lieu qu’après le mariage, mais tout de suite après, dans la foulée…

 

Effectivement, alors que Richard demandait à la foule de prier pour le bonheur des jeunes mariés, on put alors le voir interrompre sa propre prière, s’agenouiller brusquement aux pieds de la statuette les bras en croix. La foule des fidèles fut d’abord interloquée avant que les premiers d’entre eux réalisent ce qui était en train de se passer.

 

Une femme cria : « On dirait que la statue saigne ! » et s’agenouilla en se signant imitée bientôt par la quasi-totalité de la noce !

 

Richard jubilait, il n’en espérait pas tant. Il attendit quelques petites minutes, puis élevant le verbe il prit la parole en ces termes :

 

– Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, il vient de se passer quelque chose ! Il est possible, je dis bien il est possible, qu’il s’agisse d’une manifestation de notre bien aimée vierge Marie, il est bien trop tôt pour le dire et je ne manquerai pas de reporter ce que nous avons tous vu à Monseigneur l’évêque. Cette statuette, voyez-vous, m’a été apportée mardi dernier par un jeune garçon que je n’avais jamais vu, il semblait dans un certain état de confusion et avait du mal à s’exprimer, j’ai cru comprendre qu’il l’avait trouvée dans une cabane abandonnée, dans la forêt et il paraissait persuadé qu’elle accomplissait des miracles. Il est parti très vite. Je me suis retrouvé seul avec la statue que j’ai nettoyée et comme je l’ai trouvée très belle, je l’ai placée ici après l’avoir bénie. J’ose espérer ne pas avoir été victime d’une sorte de charlatan qui voudrait mettre notre foi en dérision. Après la cérémonie, s’il y a de gens qui ont des idées sur ce qui vient de se passer, je peux leur accorder cinq minutes…

 

Il se demanda si son discours allait passer ! Il fut rassuré quelques minutes plus tard : d’une part par le résultat de la quête qui fut royale, puis par la vingtaine de personnes qui s’agglutinèrent autour de lui à la sortie. Une explication miraculeuse sans réserve aurait semé des doutes. Par contre tous ces gens n’avaient pas grand-chose à exposer et espéraient que Richard leur en dirait plus sous forme de confidence. Il déclara alors que s’il y avait du nouveau, il le ferait savoir à la messe dominicale… Puis un homme se détacha du groupe :

 

– Je suis journaliste au « Clairon du Centre », vous verriez un inconvénient à ce que je fasse un petit papier sur ce qui s’est passé ?

– Si vous me promettez de ne pas verser ni dans le sensationnel, ni dans le rationalisme… pourquoi pas ?

– Je serais neutre, soyez rassuré… mais c’est vrai que les statues truquées, ça existe, me permettriez-vous de l’examiner ?

– Mais bien sûr ! Pas maintenant il faut que j’y aille, mais passez-moi un coup de fil, nous prendrons rendez-vous…

 

C’était inespéré ! Dès le surlendemain, le journaliste en question s’escrima pendant une demi-heure avec la statuette non truquée, et repartit dubitatif… un peu déçu même ! Sceptique dans l’âme, il avoua dans son article n’avoir rien trouvé de suspect sur la statuette, mais se promettait d’approfondir le problème, ce qu’il ne fit jamais. L’évêché fut prévenu, Richard raconta l’affaire à sa façon, minimisant les faits et insistant sur un possible trucage. Il n’y eut aucun remous de ce côté-là ! Le dimanche suivant, la foule des fidèles avait doublé, le miracle se reproduisit, la quête fut excellente… tout allait bien…

 

Et le succès alla crescendo… à ce point que l’église devint trop petite pour accueillir tout ce monde, puisque maintenant on y venait des environs et même de plus loin en cars collectifs…. Le père de la mariée prêta gracieusement un terrain, et fournit un chapiteau pour les jours de mauvais temps. Cette décision raviva les querelles dans le village mais Richard n’en avait cure, il encaissait les bénéfices… Il s’entoura d’un petit groupe de bénévoles qui l’aidaient à préparer matériellement la messe… Quant à l’église, le dimanche, elle était fermée, sinon les autres jours, quand elle était ouverte les fidèles pouvait s’agenouiller devant la statue non truquée… ce qui n’empêchait pas certains de déclarer l’avoir vu pleurer aussi… il faut toujours se méfier de ce que les gens racontent.

 

La position attentiste de l’évêché ne fut pas éternelle, sommé de s’y déplacer et de s’expliquer, il tergiversa, et ses explications passèrent… mais il ne se faisait aucune illusion, la rupture avec l’église officielle était inévitable, il en avait eu besoin, elle représentait désormais un inconvénient…. Il fallait maintenant qu’il crée sa propre église, sa secte dont il serait le gourou. Il se demandait sous quelle forme il ferait ça, pourquoi ne pas se proclamer pape, Richard 1er, ça sonnait bien… Il était persuadé qu’une telle décision ne choquerait pas ses fidèles. Ceux-ci étaient pour la plupart très traditionalistes. Aussi prit-il la décision de faire des homélies très droitières et de célébrer la messe en latin. Ce fut fort apprécié, sauf dans le village où un nouveau sujet de discorde était encore né.

 

Et puis un jour la télévision voulut réaliser un reportage ! Pour Richard, c’était prématuré, il refusa, mais ces gens-là sont teigneux, ils lui promirent qu’il ne serait pas filmé. En fait, il le fut, moins d’une minute, mais il le fut… Et les ennuis commencèrent :

 

Ce jour-là, Richard Lange sortait de l’église et se dirigeait vers sa voiture, quand Hervé M… ou du moins celui qui se faisait appeler par ce nom, l’aborda :

 

– Mon père, il faut que je vous parle !

– Désolé, j’ai un rendez-vous urgent !

– Eh bien, permettez-moi de monter dans votre voiture, je vais vous expliquer tout ça !

– Je suis désolé, téléphonez moi, on essaiera de prendre rendez-vous.

– Et si je sors ma carte de police, vous allez conserver la même attitude ?

 

Richard tomba dans le piège et rebroussa chemin jusqu’à la sacristie où il fit asseoir son visiteur

 

– Rassurez-vous ! Ce n’est pas le policier que vous avez en face de vous mais l’homme. Je suis chrétien, traditionaliste, mais je ne crois pas aux miracles, du moins j’estime qu’ils sont rarissimes. Donc vous avez un truc !

– Je n’ai aucun truc ! Et si vous êtes simplement venu pour me dire ça, on va stopper là cet entretien.

– Mais non, j’ai plein de choses à vous dire, je suis le président d’un petit groupe qui partage vos idées. Nous pourrions nous apporter beaucoup mutuellement. J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec votre évêque, il ne voit pas toute cette agitation d’un très bon œil, vous ne pourrez pas continuer éternellement à dire vos messes ici…

– Je sais ce que je fais…

– Vous n’y arriverez pas seul, prêcher hors de l’église n’est pas si simple, il existe maintenant des lois antisectes, qu’un juge borné peut très bien interpréter à sa sauce. Il vous faudra des complicités dans le monde politique, des contacts avec des juristes, la gendarmerie… Vous n’avez pas tout cela, nous si !

– Désolé, je ne m’associe avec personne !

– Un jour ou l’autre votre trucage sera découvert, vous ferez quoi à ce moment-là ? Avec nous, vous ne risquerez plus rien !

 

Richard Lange eut alors l’idée de recadrer la conversation

 

– Je vais vous dire une chose ! Il n’y a aucun trucage. Nous sommes en présence de quelque chose qui nous dépasse. Et si je me suis grâce à Dieu retrouvé dépositaire de cette statuette, ce n’est pas pour que je m’associe avec des personnes que je n’ai pas l’honneur de connaître ? Déclama-t-il

– Si ce n’est pas vous, c’est quelqu’un qui vous la truque à votre insu !

– Je vous répète qu’il n’y a pas de trucage !

– Cela vous rendrait peut être service que je jette un coup d’œil ?

– Je vous autorise à le faire en espérant qu’après vous allez me foutre la paix….

 

Monsieur Hervé n’attendait que ça ! Sûr de son fait, il sortit de sa sacoche un fin fil de cuivre et entreprit d’essayer de l’introduire aux coins des yeux de la statuette. Un quart d’heure après, sa superbe était quelque peu perdue, il ne comprenait pas qu’une statue qu’il avait vu pleurer dimanche dernier ne possède pas un orifice lui permettant de le faire.

 

– Alors, vous voyez bien ! Ironisa Richard

– Il doit y avoir un truc, je vous demande encore cinq minutes et après, je vous débarrasse le plancher !

 

En fait de cinq minutes, Monsieur Hervé fit durer l’opération une bonne demi-heure, il prit des clichés en haute résolution qu’il transféra ensuite sur son ordinateur portable ! Bien évidemment il ne trouva rien !

 

– Bon, ça commence à bien faire… je vous reconduis vers la sortie ?

– Attendez, je n’ai pas regardé le socle.

– C’est fini, j’ai dit !

– Je n’en démords pas, il y a forcément un truc, on est en train de se faire abuser. Après tout Uri Geller avait bien abusé de grands scientifiques en tordant des cuillères, on a fini par le démasquer, je vais revenir avec un spécialiste, il trouvera bien lui !

– Certainement pas, cette statuette est à moi, elle n’est pas à la disposition de tous les Sherlock de la planète ! Allez au diable !

– En voilà une drôle d’expression dans la bouche d’un homme d’église !

– Merde !

 

Il faudrait que Richard se méfie, la solution était trouvable, il suffisait d’y penser ! Moins il y aurait de personnes qui s’approcheraient de la statuette, plus il serait tranquille.

 

– Je vous recontacterai, ma proposition est toujours valable ! Lança Monsieur Hervé avant de disparaître.

 

Mais il y eut beaucoup plus grave.

 

Cela commença un lundi par une très courte lettre de menaces imprimée par ordinateur :

 

« Tu dégages avant dimanche avec ta statue, sinon il va t’arriver des bricoles. »

 

Ce n’était pas timbré, quelqu’un l’avait donc placé directement dans la boite aux lettres de la paroisse. Il était conscient de l’hostilité qu’il rencontrait chez une partie des villageois, mais que ça puisse prendre un caractère aussi haineux le dépassait… Mais il ne s’inquiéta pas outre mesure… malgré tout par précaution le lendemain, il emporta sur lui un revolver acheté autrefois au marché aux puces, mais il n’y eut pas de nouveau message ce mardi… par contre le mercredi, Richard devint vert de peur en lisant la nouvelle missive du corbeau.

 

« On t’avait pourtant dit qu’on ne voulait plus entendre parler de toi ! La dernière fois c’était les jambes, la prochaine fois ce sera la tête ! »

 

L’horreur ! L’horreur absolue ! Cela voulait dire que le corbeau n’était pas un farfelu du village, mais la brute épaisse qui l’avait envoyé à l’hôpital il y avait plus d’un an maintenant. Et comme l’enveloppe n’était pas timbrée, cela voulait dire que le tueur était déjà sur les lieux ! Cette fois il fallait prendre une décision… et à part prendre la poudre d’escampette, il ne voyait pas bien ce qu’il pouvait faire…

 

Il se sentait las. L’impression d’un immense gâchis, toutes ces années de séminaire, les obligations paroissiales, les réunions épiscopales, les trucs et les machins… tout cela pour rien… enfin pas grand-chose, l’argent gagné avait été dépensé trop rapidement, il n’en restait pas tant que ça… et puis que faire après ? Son avenir lui paraissait soudain sombre, sombre… très sombre… horriblement sombre. Il quitta l’église en fin d’après-midi et prit la route de Clermont, sans trop savoir comment il allait passer la soirée, sans doute demain reviendrait-il une dernière fois à l’église embarquer les quelques affaires personnelles qui y restaient ainsi que les deux statuettes…

 

Il remarqua qu’une Fiat Punto bleue le suivait… il en distinguait mal le chauffeur dans le rétroviseur mais il lui semblait que cette corpulence ne lui était pas inconnue. Il s’arrêta sur le bas-côté. La voiture le doubla et s’arrêta 400 mètres plus loin. Il eut le temps au passage se reconnaître nettement son conducteur, cette fois-ci ! Et maintenant, non seulement il le suivait, mais il le narguait… Que faire ?

 

Et soudain il eut une idée, il redémarra, doubla la Fiat qui reprit sa course, puis quelques kilomètres plus loin, tourna à droite, là où la route filait vers la montagne. Il stoppa son véhicule à un endroit où se situait un impressionnant précipice. Puis le cœur battant, mesurant le risque énorme qu’il prenait, il attendit que son poursuivant s’arrête à son tour, puis sortit du véhicule. Le tueur descendit à son tour, et sans hésiter une seconde se dirigea vers Richard. Il n’était pas armé, mais arborait un sourire qui n’avait rien de sympathique.

 

Alors Richard tira ! Le mastodonte, atteint en pleine poitrine mourut sur le coup. Il ne restait plus qu’à balancer le corps dans le précipice, et la Fiat avec… Il accomplit cette tâche, mort de trouille à l’idée qu’une autre voiture survienne. Il eut malgré tout le réflexe de subtiliser les papiers du cadavre, estimant que cela pourrait retarder son éventuelle identification. Puis il poursuivit sa route, se refusant à faire demi-tour et accomplissant un invraisemblable détour pour parvenir jusqu’à Clermont. Une fois chez lui, les nerfs tombèrent. On ne devient pas impunément un assassin, même en cas de légitime défense… Il était clair à ce moment-là que le commanditaire était l’horrible et inquiétant Monseigneur Dujardin… Que fera ce dernier quand il constatera que son tueur ne réapparaissait pas… Il en enverrait un autre… Il faudrait donc qu’il parte… Richard était seulement un tout petit peu moins pressé…

 

Par contre quand il reconnut, malgré ses lunettes noires, Marie-France à la messe, non pas le dimanche suivant mais celui d’après, il se mit à gamberger. Que faisait-elle là ? Sans doute l’avait-elle, elle aussi reconnu à la télévision, mais si elle avait voulu le contacter elle l’aurait fait… donc ses intentions ne pouvaient être amicales. Et puis il se dit que Dujardin ne pouvait se faire le commanditaire d’un meurtre, l’empêcher de prêcher, oui, le tuer non… Par contre une femme se livrant à un chantage avec des photos, peut se sentir en danger et péter les plombs.

 

« Cette fille est folle, se dit-il, elle a eu peur de moi, je lui ai expliqué que je ne le lui en voulais pas, mais manifestement elle n’a pas eu confiance, c’est donc elle qui m’a envoyé la brute me casser les jambes, puis elle a regretté son geste et a essayé de m’amadouer. Puis quand j’ai disparu, elle a eu peur que je décide un jour de me venger, elle ne m’avait plus sous la main et cela lui était insupportable, elle a essayé de me retrouver mais en vain, puis il y a eu l’émission… et maintenant elle est là… »

 

Alors il se dit qu’il ne s’en sortira pas, mais qu’il ne se fera pas tirer comme un lapin. Quand il s’aperçoit que Marie-France le file, il essaie de l’entraîner dans le petit chemin dans lequel il se change… mais ça ne marche pas… Alors quand elle s’approche, l’air de rien, pour lire le digicode, il prend tout son temps, espérant la piéger, elle et sa complice dans son appartement… Et ça ne marche pas non plus… et puis l’hôtel, l’hôtel où il était à sa merci, mais où elle l’a laissé en vie, pour ensuite aller s’enfermer dans une chambre louée au même étage avant que lui-même y arrive… ce qui remet tout en question…

 

Champagne(s)

 

– Tu vas faire quoi, maintenant ? Demanda Marie-France.

– Laisser tomber tout ça, le tueur était donc bien à la solde de Dujardin, je ne comprends pas qu’il s’acharne comme ça contre moi !

– Il ne souhaite pas qu’on fasse le rapprochement entre un faux faiseur de miracles et leur ancien prédicateur.

– De là à aller jusqu’au meurtre…

– Qui te dit qu’il voulait te tuer ? Il existe des coups qui paralysent à vie, et la police, dans ces cas-là est beaucoup moins zélée…

– Charmant… de toute façon je ne peux pas rester là… dommage ça marchait bien…

– Ça se serait écroulé de toute façon, un jour ou l’autre quelqu’un aurait eu l’idée qu’il y avait deux statuettes, on avait bien trouvé, nous… Répondit Marie-France

– Vous aviez trouvé ? Mais pourquoi cherchiez-vous à savoir ça ?

– Je ne cherchais rien du tout, c’est mademoiselle qui cherchait à savoir.

 

Béatrice lui expliqua sommairement l’objet de sa mission…

 

– Et vous pouvez me le décrire, le type qui vous a demandé ce travail ?

– Oui, mais il n’y a peut-être pas urgence…

– J’espère qu’on pourra en reparler, mais maintenant Marie-France, je pourrais peut-être savoir pourquoi tu voulais me revoir !

– Parce que tu es beau, parce que tu m’a toujours fasciné, parce que j’ai regretté ton brusque départ… et si je ne suis pas venue te voir tout de suite quand j’ai débarqué ici, c’est parce que j’avais peur de te dire des choses trop définitives, c’est pour ça que j’ai attendu, c’est pour ça que j’ai demandé à Mademoiselle de m’accompagner…

– Pardon ?

– Je ne voulais pas être seule devant toi pour te dire que je t’aime !

– Non ! S’exclama Richard.

– Comment, « non » ? Tu ne me crois pas ?

– Je… je ne sais pas…

– Ne t’inquiètes pas, je ne te demande aucune réciprocité, j’aurais simplement aimé qu’on se revoit en amis, qu’on aille au restaurant de temps en temps, qu’on joue à la domination…

– Je suis le roi des cons ! Admit Richard, j’avais le bonheur à la portée de ma main et je suis venu ici chercher du fric qui ne m’apporte rien et des emmerdes…

– Tu serais d’accord pour qu’on fête nos retrouvailles ?

– Bien sûr !

– Garçon ! Faites nous monter du champagne, le meilleur, allez viens Béatrice, tu m’avais promis de ne pas me laisser en tête à tête avec ce brigand… et dis à Martinov de nous rejoindre…

– Béatrice, il faut partir, tu es en danger… Intervient alors celui-ci.

– Je ne crois pas, non ! Répondit cette dernière, tout est clair désormais, viens, mon petit professeur, on va pouvoir répondre à toutes tes questions !

 

Dans la chambre, Martinov attaqua de suite :

 

– Je ne sais pas ce que vous avez raconté à mon associée, mais je ne crois pas que vous êtes journaliste !

– Bingo ! Les raisons de ma présence ici sont en effet personnelles, j’ai tout raconté à Béatrice !

– Vous aviez une raison personnelle de vous intéresser à la statuette ? Feignit de s’étonner le professeur !

– Non, mais j’avais une raison personnelle de m’intéresser à Richard, tenez je ne vous ai pas présenté, Monsieur Richard Lange, Monsieur Martinov… euh, je ne connais pas votre prénom

– André… Mais Béatrice, écoute moi tout de même une minute, j’ai obtenu des renseignements sur ce prétendu Monsieur Hervé, c’est un type louche, dangereux… nous n’avons aucun intérêt à nous éterniser sur cette affaire, il faut juste que nous parlions ensemble de la façon de lui présenter le rapport final…

– Mais… Tu n’as aucune raison de t’inquiéter, l’enquête est finie, Monsieur Lange nous a tout raconté, et pour le reste nous verrons ça quand nous serons tous les deux…

 

Martinov allait répondre quelque chose quand le garçon arriva avec le seau à champagne…

 

– Laissez, on va se servir… mais une bouteille, ce ne sera pas suffisant, apportez une autre ! Lui demanda Marie-France.

 

Elle leva son verre, toute joyeuse, suivie de Lange plutôt ému, de Béatrice amusée, et enfin de Martinov plutôt perdu…

 

– A… à nous… finit-elle par dire !

 

Ils échangèrent quelques banalités en attendant la seconde bouteille. Quand celle-ci fut montée, Marie-France se lâcha :

 

– Alors Béatrice, ça va mieux ? Ça fait du bien le champagne…

– Arrête, je ne te dis pas la trouille que j’ai eue ! Je me suis même pissé dessus !

– Tu m’as pas dit que tu n’étais plus fâchée ?

– Je ne suis plus fâchée !

– Alors fais-moi un bisou !

 

Et là devant les deux hommes subjugués, Béatrice et Marie-France s’échangèrent un long baiser baveux.

 

– Ben quoi on, s’aime ! Déclara la dernière…. Hummm c’est vrai qu’on n’est pas très discrètes, c’est un fantasme de mecs ça, de voir deux nanas se faire des trucs… Ça t’excite, hein, Richard….

– Excité, c’est peut-être pas le mot, mais c’était très joli ! Répondit-il

 

Marie-France se leva, souffla un mot dans l’oreille de Béatrice et se dirigeant vers le curé, lui mit la main à la braguette !

 

– A part ça, tu n’es pas excité, peut-être. Tu bandes comme un cheval !

 

Martinov se sentait un peu gêné, mais Béatrice, coquine vint s’asseoir sur ses genoux…

 

– Alors comme ça, mon petit professeur s’inquiétait pour sa petite Béatrice, ça mérite bien un bisou ça aussi… lui dit-elle en posant chastement ses lèvres sur sa joue…

– Ben, oui ! On se refait pas !

– Et toi, ça t’a fait bander notre french kiss ?

– Béatrice !

– Permets que je vérifie…

– Béatrice, du calme !

– Laisse toi faire, mon petit professeur, j’ai vécu de grosses émotions, pour me calmer je crois que du champagne et du sexe, ça sera très bien… Dit-elle alors que sa main par-dessus le pantalon faisait grossir son pénis.

 

Marie-France, avait de son côté entrepris de sortir enfin celui de Richard, qui protesta par principe, mais se laissa faire quand il vit ce qui se passait à quelques mètres de lui…

 

– Alors, il n’a pas une belle bite, mon Richard ? Lança-t-elle à la cantonade.

– C’est vrai qu’elle est belle ! Constata Béatrice qui de son côté jouait avec celle du professeur à présent hors de sa braguette. Je peux toucher ?

– Ben, non, il éjacule trop vite… Je suis sûre que tu n’as pas pris tes petites pilules et j’en ai pas sur moi…

– Des pilules pour quoi faire ? Des pilules pour bander ? demanda Béa.

– Ben ouais !

– J’ai peut-être un produit qui pourrait remplacer ! Intervint Martinov, j’en ai toujours un flacon dans ma sacoche, attendez…

– C’est quoi ?

– C’est du Lapin Dur (voir l’épisode professeur Martinov et le lapin dur). C’est plus efficace que le viagra. Faut juste attendre une dizaine de minutes.

 

Richard avala une gorgé du remède miracle.

 

– Pauvre Richard, condamné à ne rien faire pendant dix minutes, tu vas nous regarder alors… à moins que… Et si tu suçais le professeur ? Suggéra Marie-France.

– Mais moi je ne veux pas ! Protesta ce dernier.

– Ben pourquoi ? Il ne va pas te faire mal, et puis ça m’excite, moi de voir deux hommes ensemble ! Intervint Béatrice.

– Autrement dit, tu veux que je dise oui, rien que pour te faire plaisir ! Répondit Martinov

– Ben oui !

– Alors d’accord, mais je le fais uniquement pour te faire plaisir… Monsieur si vous voulez bien me sucer, j’y consentirais bien volontiers.

 

Richard, encouragé du regard par Marie-France, approcha donc la verge du professeur et entreprit de l’emboucher immédiatement. Quelques coups de langue sur la hampe, d’autres sur les bourses, puis sur le gland, puis de nouveau une série d’aspirations à pleine bouche. Martinov était aux anges.

 

– Alors il suce comment ? Demanda Béa

– Divinement

– Mieux que moi ?

– C’est différent !

– Bon à mon tour ! Intervint Marie-France, je vais te montrer ce que sait faire une pro !

– Une pro ?

– Ben, oui, une pro !

 

Richard quitta à regret sa fellation, remplacé donc par Marie-France. Béa entreprit de le consoler de ce contre temps.

 

– Et si tu venais me lécher le minou, ça m’excite tout ça !

 

Et tandis que le curé s’installait entre les cuisses de la jeune chimiste, Marie-France s’était emparée de la bite de Martinov, où après quelques circonvolutions d’usage, elle plaça ses doigts à la racine de la verge, appuya légèrement tandis que sa langue allait du frein au méat en un ballet diabolique. Quand les signes de la jouissance se firent sentir elle emboucha rapidement la bite, lui fit faire deux ou trois allers et retours avant d’éloigner ses lèvres, ne souhaitant pas recevoir du sperme dans la bouche !

 

– Alors ?

– Quelle maîtrise, mes félicitations, madame !

– Que voulez-vous, c’est mon métier… et d’ailleurs non ce n’est pas mon métier, je ne fais jamais ça pendant le travail… mais disons que je dois avoir des dispositions.

– Vous travaillez dans le sexe ?

– Bingo ! Ah, je crois que je vais remplacer Richard, il n’arrive pas à faire jouir votre assistante.

 

Marie-France, décidemment en pleine forme réussit à faire jouir Béa en trois minutes chrono, tandis que les deux hommes se régalaient en silence du spectacle. La potion magique commençait à faire son effet et la bite du curé arborait désormais une fière érection.

 

– Hum, pas mal votre produit ! Vous avez vu cette belle bite que ça lui fait ! Commenta Marie-France., ça vous tente ?

– Pardon ?

– Vous aimeriez bien la sucer ?

– Non, non !

– Allez, mon petit professeur, c’est la fête, suce la bite du monsieur ! Intervint Béa.

– Béa tu m’embêtes !

– Juste un peu, histoire d’essayer !

– Bon alors juste un peu !

 

Martinov, qui n’avait pas pratiqué ce genre de choses depuis fort longtemps, engloutit le sexe de Richard après avoir pris un peu de potion pour se donner du courage, et commença à le sucer, se débrouillant comme il le pouvait et trouvant finalement la chose aussi agréable qu’excitante. Il sentit que derrière on lui tripotait le cul de façon très osée, aussi, abandonna t’il sa fellation un instant, pour se retourner et faire semblant de protester.

 

– M’enfin !

– Laissez-vous faire professeur, tous les hommes adorent ça… du moins quand c’est bien fait… lui lança alors Marie-France avec un adorable sourire.

 

Ne sachant que répondre, il la laissa faire et reprit son suçage de bite, alors que sa propre excitation remontait à grande vitesse.

 

– Ça te plait ce que je te fais ? Demanda la doigteuse.

– Humpfoui ! répondit-il sans lâcher sa proie.

– Si on leur demandait de s’enculer ? Proposa alors Marie-France à Béa.

– Hummm, pourquoi pas, s’ils sont d’accord !

– Moi, ça ne me dérange pas ! Précisa Richard.

 

Martinov, toujours la bouche pleine, ne répondit pas… au point où il en était-il s’en fichait mais n’avait pas envie de le dire. Toujours est-il que le curé voulant passer à autre chose s’éloigna de son fellateur.

 

– Alors elle est bonne sa bite ? Demanda Béa.

– Ça change ! Ce n’est pas désagréable.

– On fait quoi maintenant ? Reprit la blonde chimiste.

– C’est vous qui décidez ! Répondit le professeur, sans trop réfléchir.

– T’aimerais qu’il te la foute dans le cul ? Intervint Marie-France.

– Au point où j’en suis ! Soyons fous !

– Ben alors Richard ! Qu’est-ce que tu attends, mets-toi une capote et occupe-toi de ce gentil monsieur, il en meurt d’envie.

– Mais je ne suis pas actif ! Protesta Richard.

– Avec la bandaison que tu te paies, on va faire une exception : Allez zou !

 

Alors Richard entreprit de sodomiser le professeur. L’affaire ne dura pas très longtemps, on inversa ensuite les rôles…. Les deux hommes totalement épuisés ne tardèrent pas à s’affaler l’un sur le lit, l’autre sur le fauteuil tandis que ces dames complètement émoustillées se lançaient dans un soixante-neuf de folie… qu’elles ne menèrent pas à terme. En effet Marie-France se dégagea assez vite :

 

– Attends je reviens j’ai trop soif ! Merde il n’y plus de champagne ! On va en commander deux nouvelles bouteilles et aussi de l’eau,

– Moi aussi j’ai une de ces soifs ! Intervint Richard.

– C’est normal, expliqua Béatrice, c’est le produit du professeur, c’est très efficace, mais il y a un effet secondaire, c’est que ça déshydrate.

– Bon, j’appelle la réception.

– Attends, je m’en occupe ! Proposa Béatrice. Allo la réception, pourriez-vous nous monter deux nouvelles bouteilles de champagne… oui le même et puis quatre bouteilles d’huiles d’olive… comment ça vous n’en n’avez pas, vous faites bien restaurant non ? Bon alors on vous attend.

 

Béatrice encore sous l’effet de l’aphrodisiaque, revint vers Marie-France :

– On reprend !

– Attends qu’on nous livre les bouteilles, mais c’est pour quoi faire l’huile d’olive ?

– Ah, ah, c’est une surprise… bon alors on attend, Dis-moi mon petit professeur, ça t’a plu de te faire enculer par Richard ?

– On dit « sodomiser » précisa ce dernier

– Tu en voudrais encore ? Insista la jeune chimiste.

– Pourquoi pas ?

 

Richard à ces mots, se présenta de nouveau devant le professeur qui sans hésiter cette fois une seconde la remit sans sa bouche. On sonne ! C’est Béatrice qui ouvre au garçon d’étage.

 

– On ne peut que vous proposer que trois bouteilles d’huile… mais que… que…

 

Le pauvre garçon est sur le point de s’étrangler, il en a vu des trucs dans les hôtels, mais là, non seulement il y a deux nanas à poil, mais dans le fond là-bas il y a deux mecs qui se sucent…

 

– Vous pouvez vous joindre à nous ! Propose Marie-France.

– Non merci, j’ai du travail !

– Juste une petite pipe ! Insiste la dominatrice en lui tâtant la braguette.

– Non laissez-moi ! Finit-il par dire en s’enfuyant.

– Dommage, il était mignon… Bon on se boit une bouteille, mais alors on fait quoi avec l’huile ?

 

Ils trinquèrent et,- soif oblige – sifflèrent la bouteille en moins de temps qu’il en faut pour le dire. Puis Béatrice expliqua :

 

– Tant que le produit agit, on risque de déshydrater, on va donc se badigeonner tous avec l’huile et on va aller continuer nos galipettes dans la salle de bain.

– Mais c’est trop petit !

– On va se débrouiller !

Martinov73b

La salle de bain devint alors le théâtre de poche d’une incroyable orgie où nos quatre protagonistes essayèrent toutes les combinaisons possibles et imaginables, occupant à tour de rôle, la baignoire et le carrelage par deux ou par trois, les corps glissant sans arrêt les uns contre les autres, les cris de jouissance alternant avec les fous rires. Quant à Martinov, il fut absolument ravi de faire l’amour avec Marie-France !

 

– Profites en aujourd’hui c’est gratuit ! Plaisanta-t-elle !

– Pourquoi, sinon c’est payant ?

– Bien sûr, mais je te laisserai ma carte, il y a longtemps que je n’ai pas baisé avec un barbu il parait que ça porte bonheur. Attends, retire-toi quelques secondes, j’ai trop envie de pisser, je ne voudrais pas faire sur toi !

– Pourquoi ? Ça ne me dérange pas !

– Ben si tu aimes, tu vas avoir ta dose ! Prêt ?

– Prêt !

 

Alors Marie-France lâcha un jet qui parût intarissable, mais les autres par effet de mimétisme ne tardèrent pas à l’imiter, dans une ambiance de folie où tout le monde pissait sur tout le monde, et repissait encore… laissant dans l’étroite salle de bains une odeur étrange, une de plus… L’effet de l’aphrodisiaque finit par s’estomper. Tout ce petit monde après avoir nettoyé tout cela, s’être douché puis rhabillé décida de descendre au restaurant de l’hôtel pour un repas d’adieu.

 

– T’es d’accord mon petit professeur ? Lui demanda Béa.

– J’ai un peu mal au cul !

– Je te demande si tu es d’accord pour qu’on dîne tous ensemble, tu deviens sourd ?

– Oui, oui, bien sûr, mais pourquoi tu ne me crois pas quand je te dis que j’ai mal au cul ?

– Mais si je te crois, allez viens…

 

Monseigneur Dujardin

 

La « Fraternité du livre sacré » de Monseigneur Dujardin ne s’était jamais vraiment remise de l’affaire Ricardo Angelo, les dirigeants s’étaient déchirés sur le fait de décider si le meeting parisien se tiendrait quand même. Il se tint, ce fut un fiasco, le prédicateur remplaçant ne tint pas la route. L’enthousiasme du flot de nouveaux adhérents retomba aussi vite qu’un soufflé, et l’organisation se réduisit peu à peu à une peau de chagrin.

 

La haine de l’évêque envers Richard ne s’était jamais dissipée et quand on lui fit part de son apparition à la télé en lui montrant l’enregistrement il faillit faire une crise d’apoplexie. Il téléphona aussitôt à cet inquiétant homme de main…

 

Mais voilà qu’aujourd’hui une journaliste avait la bonne idée de s’intéresser à sa confrérie : La magnifique créature qui était devant Monseigneur Dujardin le mettait mal à l’aise. Trop belle, elle éveillait chez le vieux prêtre des sensations contradictoires. Il était d’ordinaire misogyne et sans doute homosexuel refoulé, mais celle-ci arrivait à réveiller de vieux fantasmes qu’il aurait bien voulu voir rester enfouis. D’abord méfiant, l’évêque baissa sa garde quand il crut comprendre que la journaliste partageait plus ou moins certaines de ses opinions En fait, Marie-France attendait le moment propice, elle n’avait aucun plan, elle improvisait, elle adorait, ça improviser. Après une longue réponse de l’évêque, elle attaque :

 

– C’est très curieux ce vous me dites parce que j’ai entendu exactement le même discours il y a moins d’une semaine…

 

Pourvu qu’il amorce… Pria Marie-France.

 

Il amorça !

 

– Ah oui ? Je peux vous demander où ?

– Oh ! Un curé en Auvergne qui prétend faire des miracles avec une statuette…

 

La montée d’adrénaline fit brusquement rougir le visage de Dujardin

 

– Vous l’avez vu cette semaine ?

– Oui !

– Et il est toujours là, avec sa statuette ?

– Oui ! Vous le connaissez ? On dirait que ça vous contrarie !

– Ce type est un escroc !

 

« Ça mord, ça mord même très dur ! » Pensa Marie-France, amusée. Dujardin ne l’écoutait plus. Il ne comprenait plus rien. Voilà qui expliquait le silence de son « tueur », il s’était passé quelque chose, mais quoi ? Sa mission était pourtant simpliste : il fallait qu’il intimide le curé, qu’il le rende vert de peur et le menace pour l’obliger à partir, et par la même occasion, il fallait détruire la statuette. Il avait pour instruction précise de ne pas attenter physiquement au prêtre, cela afin d’éviter les risques de dépôt de plainte, et surtout pour que ce dernier n’y trouve pas prétexte pour jouer les martyrs. Il avait donc échoué ! Voilà qui expliquait le silence de l’homme de main. Mais que s’était-il passé ? Comment un professionnel aguerri pouvait-il rater une mission aussi facile ?

 

– Ce type a fait partie de notre organisation, reprit Dujardin, il en a été un personnage important, une sorte de porte-parole. On l’a viré, c’était un pervers infiltré pour nous ridiculiser.

– Vraiment ? Feint de s’étonner Marie-France, qui était bien placée pour connaître la véritable version.

– Si par malheur, les médias s’intéressaient trop à lui, son passé chez nous resurgirait, ce serait une catastrophe pour notre organisation.

– Et vous avez les moyens de faire quelque chose ?

 

Dujardin réfléchit quelques secondes : il fallait qu’il se rende sur place, casser la statuette lui-même, et éventuellement découvrir pourquoi son homme de main n’avait pas su le faire.

 

– Je pense qu’il faut considérer comme une œuvre d’exorcisme, le fait de détruire cette statue. Seriez-vous d’accord pour m’aider ?

– Vous aider à casser la statue ? Il ne faut peut-être pas exagérer, répondit-elle presque par réflexe et en le regrettant aussitôt

– Non, rassurez-vous ! Je n’aurais pas cette outrecuidance, mais il m’intéresserait simplement de savoir si certaines heures vous semblent plus propices pour pénétrer dans l’église.

 

Et le plan germa instantanément dans l’esprit de la jeune femme.

 

– L’église est souvent fermée, mais je peux la faire ouvrir une heure rien que pour vous !

– Comment pouvez-vous faire une chose pareille ?

– Je suis journaliste, j’ai mes méthodes… Et mes secrets.

– Convenons d’une date, alors !

– Nous sommes lundi, disons dans quinze jours !

– Ce n’est pas possible avant ?

– Je crains que non !

 

Le surlendemain Marie-France était à Cardillac, à 6 heures et quart revêtue d’un déguisement d’ouvrier, elle entra dans l’église. Elle attendit sagement que l’homme venu prier veuille bien s’en aller. Puis entreprit de casser quelques pauvres statuettes de plâtre et de déchirer aux ciseaux quelques étoles. Elle sortit ensuite et rejoignit sa voiture dont la plaque avait été maquillée. Elle prévint ensuite la presse, puis l’évêché qui porta plainte. La gendarmerie se déplaça mais ne put que constater que le vandale n’avait saccagé que la moitié des objets.

 

La semaine suivante, elle envoya une lettre anonyme à la gendarmerie et au journal local, leur indiquant l’heure et la date à laquelle le malfaiteur allait recommencer.

 

Ce jour-là, deux gendarmes, un journaliste et un photographe étaient tapis dans un coin d’ombre de l’église. Dujardin entra, eut tôt fait de repérer la vierge miraculeuse, franchit la barrière de fer forgé, renversa la statuette qui se brisa en plusieurs morceaux. L’instant d’après il était menotté et embarqué sans ménagement sous les flashs du photographe.

 

Personne ne comprit rien aux explications de Jérôme Dujardin à ce point que les gendarmes lui offrirent une consultation en psychiatrie. L’homme de l’art conclut à un état de névrose paranoïaque, mais ne le fit pas interner. C’était de toute façon inutile, les coupures de presse envoyées à son staff eurent pour effet d’y mettre une joyeuse pagaille… dont son organisation ne se remit jamais.

 

Monsieur Hervé

 

Celui qui se faisait appeler Monsieur Hervé était un croyant sincère. Son petit groupe est issu d’une ancienne scission de la Fraternité du livre sacré, de Monseigneur Dujardin, elle-même issue des innombrables scissions de la fraternité Saint Pie X de l’ineffable Monseigneur Lefebvre.

 

Hervé était jaloux de tous ces gourous qui attiraient des foules entières en racontant n’importe quoi ! Comme il aurait voulu être comme eux, doté d’un don pour l’organisation, il monta plusieurs fois des associations pour lesquelles il trouva de riches mécènes. Mais à chaque fois après des débuts prometteurs l’affaire tombait à l’eau. Hervé n’avait aucun charisme et au lieu de stigmatiser les foules, il les endormait. Meurtri, il abandonnait ses projets, mais n’abandonnait pas la caisse, ce qui lui valut quelques procès pour escroquerie. Une fois, il tenta de convaincre un plaignant de laisser tomber, l’affaire se termina par une escalade de voies de faits, de violences physiques et de dégradations matérielles. Il fit donc quelques mois de prison. Il eut ainsi le temps de réfléchir. Il en conclut que puisqu’il n’avait aucun don de prédicateur, il fallait donc qu’il en trouve un avec qui s’associer.

 

Richard Lange lui avait paru un bon choix possible, l’homme avait du charisme, remuait les foules, avait des mots justes, il lui avait proposé une association qu’il avait refusée. Pas bien grave, l’essentiel étant déjà de savoir comment fonctionnait sa statuette. S’il s’avérait que le trucage était grossier, il ne donnerait pas suite. Il avait donc examiné sans rien déceler, c’était bon signe, mais il n’avait rien d’un spécialiste, ce qu’il fallait c’est en mettre un sur le coup en espérant qu’on ne trouve rien. Peu lui importait qu’il y ait trucage ou pas, ce qu’il lui importait c’est qu’il ne soit pas décelable, les miracles, du moins les modernes, il n’y croyait pas trop. Mais dans sa conception de la religion qui était très prosélyte, la fin justifiait les moyens.

 

Aussi quand Martinov lui annonça que la statuette était en double, surpris de cette révélation inattendue, il s’énerva, cette réponse ne lui convenait pas :

 

– Comment pouvez-vous en être sûr ?

 

Martinov agacé, lui expliqua…

 

– Mais s’il y en a deux, la vraie statue, vous ne l’avez donc pas approchée ? Reprit Hervé

– Impossible, il doit toujours l’avoir près de lui !

– Donc vous ne savez pas comment fonctionne la vraie ?

– Je suppose qu’il s’agit d’une supercherie classique…

– Monsieur Martinov, je ne vous paie pas pour des suppositions…

– Je crois bien que vous m’aviez spécifié que je serais payé dans tous les cas de figure…

– Ah oui ? Et bien faites-moi un procès ! Conclut-il en raccrochant.

 

Monsieur Hervé, mais pas mal de jours plus tard

 

Monsieur Hervé n’en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. Il fit répéter sa phrase à cette espèce de vamp qui venait de sonner à porte.

 

– Je fais signer une pétition pour la canonisation du pape Pie XII, répéta Marie-France.

– Je veux bien signer, mais je voudrais savoir quelle association est à l’origine de cette pétition.

 

Marie-France répéta sa leçon, et comme l’homme ne la faisait pas entrer, elle précisa :

 

– Ce n’est pas une simple signature, c’est une lettre personnelle qui sera adressée au Vatican avec un certain nombre de mots clés que vous pouvez choisir. Il est un peu difficile de faire ça sur le pas de la porte. Mais rassurez-vous ça ne dure que cinq minutes.

 

Il la fit donc entrer

 

– Je vous offre quelque chose à boire ?

– Si vous aviez du thé ?

– Je vais en faire !

 

Marie-France jubilait, de tous les plans qu’elle avait échafaudés, c’était le plus facile à exécuter qui était en train de se réaliser. Elle profita de l’absence de son hôte pour faire un bref inventaire visuel des objets exposés dans le salon. Le type semblait passionné d’art colonial, elle n’y connaissait pas grand-chose mais elle supposait que certaines pièces devaient valoir leur pesant d’euros !

 

Hervé revint avec un plateau sur lequel deux tasses déjà pleines avaient été disposées. Il constata alors qu’un bouton s’était libéré sur le corsage de sa visiteuse offrant une vue fort émoustillante sur l’échancrure de son soutien-gorge. Marie-France profita de cet instant de distraction pour dissimuler le sucre. Hervé, lui reprit ses esprits et s’amusa à lui poser des questions embarrassantes sur l’initiateur de cette prétendue pétition.

 

– Vous savez j’ai été embauchée pour faire signer ces lettres. Alors bien sûr je suis d’accord avec ce que je fais, mais je n’y connais pas grand-chose ! Finit-elle par répondre, pressentant que l’affaire allait être plus difficile que prévue. Voilà la lettre type, il vous suffit de la recopier, les phrases en rouge peuvent être remplacés par d’autres qui sont sur la liste…

 

Hervé ne fut pas dupe, ces documents qu’il connaissait avaient été imprimés d’après une page web. Il ne lui restait plus qu’à éconduire l’intruse avant qu’elle ne devienne envahissante.

 

– J’ai compris, je ne vais pas recopier tout ça maintenant, je suppose qu’il y a une adresse où envoyer tout ça… Tenez, c’est du vrai thé de Ceylan, je vais vous demander de le boire assez vite, j’ai des choses à faire ensuite.

– Si vous aviez un sucre ?

– Ah ? Je l’ai oublié ?

 

Trop facile ! Son hôte repart en cuisine, le petit cachet magique qu’elle avait préparé vint s’échouer dans la tasse de son hôte ! Quand ce dernier revint, montrant par là qu’on peut être con sans pour autant être idiot, il dit :

 

– C’est très habile de votre part de cibler vos clients, mais bon avec Internet ce n’est pas trop difficile, par contre je ne crois pas une minute à votre pétition, vous n’avez pas le physique de l’emploi. Vous êtes venue essayer de me vendre quelque chose. Je vais vous faire gagner du temps : je n’ai besoin de rien et vous n’êtes pas obligée de finir votre thé si vous ne l’appréciez pas.

– Pour apprécier Pie XII, il faudrait qu’une femme ait des moustaches et de l’acné ? Railla-t-elle.

– Non, pas du tout, vous finissez votre thé ou pas ?

– Je vais le finir, si vous me le permettez, laissez-moi cinq minutes et après, c’est promis je décampe.

 

Marie-France rageait, son plan pour réussir nécessitait qu’il ne la jette pas trop vite, et là elle était en train d’échouer… on ne peut pas réussir à tous les coups !

 

– Je suis désolée de vous avoir dérangé, vous savez je fais un drôle de métier ! Dit-elle, espérant gagner du temps.

– Ce n’est pas mon problème.

– Si vous saviez tout ce qu’il faut faire parfois pour vendre une encyclopédie.

– Finissez votre thé, je vous en prie.

– Vous m’aviez accordé cinq minutes, elles ne sont pas écoulées… mais bon, je bois. Vous savez, des fois je n’hésite pas à coucher avec le client pour faire affaire. Sur une encyclopédie à 1400 euros sur laquelle j’ai 13%, ça vaut le coup !

– Belle mentalité !

– Remarquez, avec vous ce n’aurait pas été une corvée !

 

C’était sa dernière bouée, si ça ratait, elle n’insisterait pas.

 

– Qu’est-ce que j’ai donc de spécial ?

– Rien, vous êtes mon genre d’homme.

– On va se dire au revoir mademoiselle, vos encyclopédies ne m’intéressent pas et vos turpitudes encore moins.

– Je le sais bien, mais on peut s’amuser une heure non ?

– Je crois que vous n’avez rien compris, j’ai à faire mademoiselle et maintenant je vous demande de dégager les lieux.

– Ce que vous avez à faire, vous le ferez après ! Répondit-elle en commençant à déboutonner son chemisier.

 

Les yeux de Monsieur Hervé s’exorbitent tels ceux du loup de Tex Avery, la tentation est trop forte, il se sent prêt d’y succomber, il va pour dire quelque chose, mais il se sent soudain très las, ses paupières s’alourdissent, il s’affaisse sur sa chaise, il ronfle déjà !

 

– Enfin ! Soupire Marie-France

 

Elle traîne péniblement le type jusque dans sa chambre, le déshabille et le couche. Elle lave ensuite les tasses de thé et repère l’endroit pour les ranger. Elle trouve ensuite un grand sac de voyage dans lequel elle entasse plusieurs objets de collection, puis disparaît. Dans quatre heures, le faux Monsieur Hervé se poserait plein de questions : pourquoi a-t-il été se coucher à cette heure-là, en oubliant de verrouiller sa porte d’entrée ? Il attribuera sans doute dans un premier temps le souvenir de cette représentante nymphomane à ses rêves avant de se rendre compte que quelques objets précieux se sont volatilisés.

 

Quelques jours après, Marie-France négocia son larcin pour un bon prix auprès d’un antiquaire belge qui était aussi l’un de ses clients.

 

Béa en guise d’épilogue

 

Ce matin, Béatrice ouvrit sa boite mail, elle ne connaissait pas ce correspondant, mais de voir ce message signé « Marie-France », la remplit de bonheur. Elle lut :

 

« Béatrice, j’ignore si nous nous reverrons, mais j’aimerais te dire comme le souvenir de notre rencontre est présent dans mon esprit à ce point que quand j’évoque ton image, le goût de tes lèvres parfume à nouveau ma bouche. Il m’insupportait de savoir que ce Monsieur Hervé n’avait pas honoré son contrat, je lui ai donc rendu une petite visite et j’ai su me montrer très persuasive. Cette somme est disponible, réponds moi par mail pour me dire comment te la faire parvenir. »

 

La jeune assistante du professeur Martinov, sauta alors sur son téléphone, et appela Marie-France.

 

– On peut se voir ce soir à 19 heures ! Proposa-t-elle

– 19 heures, c’est l’heure du restau ? On mange d’abord ou on mange après ?

– Coquine !

 

Maud Anne Amaro 2006/2008

 

Il est bien évident que tous les personnages et lieux de cette nouvelle sont fictifs à l’exception de la ville de Clermont (qui renseignement pris existe) ainsi que son évêque, qui n’a qu’un rôle très mineur dans cette affaire et qui je l’espère ne s’en offusquera pas...

 

Ce récit a eu l’honneur d’être 2ème prix de la meilleure nouvelle pour 2008

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 06:20

Professeur Martinov 7 – Professeur Martinov et la vierge de Cardillac 3 – Chassés-croisés par Maud Anne Amaro

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Le sexe n’interviendra pas de suite, mais rassurez-vous, il interviendra. Il serait néanmoins dommage de ne pas lire le reste, enfin, je trouve !

 

Le professeur Martinov

 

Martinov était revenu en grande banlieue parisienne avec des sentiments partagés. Déjà l’attitude de Béatrice qui semblait s’être amourachée de cette journaliste le contrariait. Mais il se demandait comment réellement conclure le dossier de la vierge de Cardillac. Il était exceptionnel que le professeur se renseigne sur ses clients, il ne le faisait qu’en cas de soucis, autrement dit pratiquement jamais. Et dans cette affaire, cela ne lui était même pas venu à l’idée, tellement persuadé que l’affaire serait vite pliée. Mais là, ça se compliquait, il avait désormais la conviction que son client, non seulement escomptait un résultat négatif, mais qu’il avait tout fait (et même peut-être organisé) pour qu’il en soit ainsi. Bien sûr, son contrat était rempli, mais une irrésistible curiosité le poussait à en savoir davantage.

 

Une recherche sur Internet ne le renseigna pas et il décida de faire jouer ses relations. Cela ne traîna pas ! Le lendemain matin, Gérard Petit-Couture (voir Professeur Martinov et le grimoire magique) rappelait :

 

– Je vais vous envoyer la fiche d’Hervé M… par mail, il n’y a pas grand-chose, il n’a écrit qu’un seul bouquin qui a fait un flop, quant au mec ce doit être un pseudo, mais l’éditeur nous dit qu’il est mort !

– Il est mort ?

– Ben, oui, accident de la route !

– Et ben…

– Problème ?

– Ben oui, il ne m’avait pas payé la totalité.

– Vous étiez en affaire avec lui si j’ai bien compris ?

– Oui !

– Ça ne me regarde pas, mais pourquoi avoir attendu tant de temps pour vous faire payer ?

 

Martinov ne comprenait plus bien.

 

– Attendez, quel temps ? Je l’ai vu il y a à peine quinze jours le mec ! Est-ce qu’on parle bien de la même personne ?

– Ben, je me demande… Mais bon à moins que mon informateur se soit planté, l’auteur du livre serait mort en 1999 dans un accident de voiture !

– Mon client aurait usurpé son identité ?

– Allez savoir ? Vous n’avez rien d’autre qui permettrait de l’identifier ?

– Son numéro de portable !

– Super ! Donnez, et je vous rappellerai, ça ne sera peut-être pas très long…

 

En fait, ce n’est que le lendemain que Petit-Couture le rappela :

 

– Dites-moi, c’est un drôle le lascar, ce gars avec qui vous avez fait affaire !

– Vous me confirmez que ce n’est pas lui qui a écrit le bouquin ?

– Tout à fait, la seule chose qu’il a écrite, ce sont quelques opuscules mystiques à compte d’auteur.

– Et sinon ?

– Ce type est une sorte de gourou, il a été à la tête de plusieurs sectes qui ont ensuite scissionné puis fusionné, je passe, il s’agit de tout petits groupuscules intégristes. Il a un casier judiciaire assez chargé : escroqueries, abus de confiance, coups et blessures, vandalisme en bande organisée… Et le pompon : complicité de tentative d’homicide ! Autrement dit un personnage à éviter de toute urgence. La fiche n’est pas récente, elle date d’il y a trois ans, mais bon… Ce genre de type se rachète rarement une conduite. Protégez-vous, Martinov, ce gars-là, ne peut que vous apporter des emmerdements…

 

Il était bien dubitatif, Martinov, d’une part il souhaitait bien sûr pouvoir honorer son contrat afin qu’il soit payé, mais d’un autre côté il ne pouvait se permettre de faire n’importe quoi. Il pensa à une solution bien jésuite, celle de faire un rapport le plus bref possible qui se conclurait par ses mots :

 

L’examen attentif de la statuette exposée dans l’église de Cardillac n’a révélé aucun des mécanismes connus permettant de simuler des larmes de sang, ou autres trucages » Et ce serait tout, la tentation d’y ajouter : « Mais rien ne prouve que la statuette exposée soit la même que celle qui saigne pendant les messes » était grande mais justement, il pressentait d’avance la pression de son commanditaire pour la lui faire retirer.

 

Pas simple et le dilemme de Martinov n’était pas seulement moral. Il avait pu se rendre compte sur place que la statue attirait du monde, il n’était donc pas impossible qu’un journaliste d’investigation s’intéresse à l’affaire, découvre le pot aux roses, cite son nom en ridiculisant son rapport et voilà qui le discréditerait sans doute définitivement. De toute façon, il ne pouvait décider seul, il fallait qu’il en parle avec Béatrice. Il essaya de la joindre, mais comme souvent elle avait coupé son portable. Il tourne en rond, échafaude des hypothèses…

 

Quelle idée, se demande-t-il, a eu sa collaboratrice d’aller s’amouracher de cette prétendue journaliste ? Et puis qui est-elle vraiment ? Si c’est véritablement une journaliste, elle peut, si elle fouille de trop dans une affaire dont les acteurs ne sont pas très clairs, aller au-devant de graves dangers et y entraîner Béatrice… Mais il est aussi possible qu’elle joue un rôle, qu’elle soit complice de Hervé M. chargée par ce dernier de brouiller les pistes… situation qui elle aussi, est susceptible de mettre Béa en danger si elle s’aperçoit de quelque chose…. Il essaie encore d’appeler, plusieurs fois. Puis énervé prend le chemin de la gare, direction Paris d’où il gagnera la gare de Lyon pour retourner à Clermont-Ferrand.

 

Richard

 

Richard Lange est à cran. Rien ne se passe décidément comme il le faudrait en ce moment. Sur ses gardes depuis plusieurs jours, il avait repéré Marie-France, ainsi que son Audi. Il avait compris tout à l’heure qu’on le filait. Il avait donc décidé de profiter du petit chemin où il se changeait pour tenter de piéger une première fois ses poursuivantes, leur faire peur, essayer de savoir ce qu’elles envisageaient de faire, puis prendre une décision. Mais ce stratagème n’avait pas fonctionné. Un second plan, un peu plus tordu avait donc germé dans son cerveau pendant qu’il se rapprochait de Clermont, et c’est pour cela que sciemment il avait pris tout son temps pour composer le digicode de la porte d’entrée de son immeuble. Il s’attendait donc à voir débarquer les deux femmes assez rapidement à son appartement, et là il les aurait reçues à sa façon… Mais non, cela faisait presque une heure qu’il était chez lui, et les deux femmes n’étaient pas là…

 

Décidément tout allait mal, il savait qu’il vivait ses derniers jours dans cette région, la situation devenait dangereuse, explosive, il s’était néanmoins fixé comme objectif de rester jusqu’au prochain dimanche, histoire d’engranger les derniers bénéfices de cette juteuse affaire dans laquelle il n’avait pas toujours su bien gérer les bénéfices, panier percé qu’il était.

 

Mais après ? Quel allait être le court terme ? Partir sur Paris, Marseille, Lyon ou ailleurs et essayer de louer une chambre… ça devenait compliqué, désormais plus personne n’acceptait de louer à quelqu’un qui ne présentait pas des fiches de paie… pas de paie, pas de logement… et sans logement comment travailler ? La perspective de devenir SDF ne lui disait rien qui vaille. Restait quand même une solution, ce serait d’aller voir le vieil évêque, lui confesser la supercherie de la statuette et lui expliquer que pour expier sa faute il demandait d’être relevé de sa charge et de pouvoir vivre en reclus dans une communauté de moines. Au moins il serait au chaud, nourri, en sécurité et pourrait réfléchir calmement à son avenir…

 

Mais pour l’heure, il avait donc très probablement commis une erreur grossière, réalisant soudain que les deux femmes pouvaient très bien communiquer son code d’accès à des gens beaucoup plus dangereux qu’elles. Il n’était donc plus en sécurité ici. Il rassembla des affaires qu’il empila dans deux sacs de voyage, et quitta l’appartement, se dirigeant en zigzag vers le centre-ville en s’assurant de très nombreuses fois que personne ne le filait. Il chercha un hôtel qui ne soit ni trop luxueux, ni trop bas de gamme et finit par choisir « l’hôtel du coq bleu », un trois étoiles.

 

Béatrice et Marie-France

 

Béatrice est encore sous le choc de cet incroyable récit que vient de lui faire sa compagne de table.

 

– Et donc tu vas faire quoi maintenant ?

– Il faut que je parle à Richard, c’est un besoin irrésistible, si je ne le fais pas je le regretterai toujours. Mais j’ai peur de commettre des bêtises, d’aller trop loin, de lui laisser des illusions, de ne pas bien me maîtriser… tu comprends ?

– Oui !

– C’est pour ça que je voudrais que tu viennes avec moi ! Tu me serviras de garde-fou ! Tu veux bien ?

– Mais bien sûr ! Répondit Béa. Et on fera ça quand ?

– Ben ce soir, il est un peu tard, mais pourquoi pas demain ?

 

Et sur ce, les deux femmes se levèrent de table et s’en allèrent bras dessus bras dessous jusqu’à l’hôtel du « Coq bleu » situé à quelques minutes de là. Marie-France et Béatrice pénètrent dans le hall de l’hôtel. A ce moment un homme en finit avec le réceptionniste qui lui tend une carte magnétique :

 

– Voilà, chambre 316 !

 

Marie-France donne un coup de coude à sa complice :

 

– Dingue, on dirait Richard !

– Faudrait pas que ça t’obsède.

 

Elle l’observe tandis qu’il se dirige vers l’ascenseur, empêche Béa d’aller plus loin :

 

– Mais c’est lui, c’est vraiment lui !

– Mais enfin qu’est qu’il ferait ici ?

– J’en sais rien, moi il va peut-être rejoindre une escort girl… ou un escort boy…

– Avec deux sacs de voyage ?

 

Sans réfléchir, Marie-France apostrophe le réceptionniste :

 

– Le monsieur qui vient de monter dans l’ascenseur, il est seul ?

– Je suis désolé mais je n’ai pas le droit de répondre à ce genre de question.

– Même avec ça ! Insiste la femme en tendant un billet de 50 euros.

– Je viens de lui louer sa chambre, pour l’instant il est seul.

– Il vous a dit que quelqu’un viendrait le rejoindre ?

– Non il ne m’a rien dit.

 

Chambre 316

 

Richard Lange s’escrime, s’énerve, peste après cette satanée carte magnétique dont il ne sait pas se servir et avec laquelle il ne parvient pas à ouvrir la porte. Il essaie à l’endroit, à l’envers, par le haut, par le bas, rien n’y fait, se demande quel peut être l’avantage de ce machin sur une bonne clé bien classique ! En désespoir de cause, il pense à aller solliciter de l’aide auprès de la réception, quand il sent une présence dans le couloir !

 

Instant de panique ! Les deux femmes sont là dans le couloir, et elles se dirigent vers lui ! Impossible ! Comment ont-elles fait pour le suivre ? Le souvenir de lecture de bouquin d’espionnage où on niche un mini émetteur dans le cuir d’une chaussure lui vient en mémoire, mais, il n’a pas le temps de poursuivre ses réflexions, vert de peur, alors qu’il essaie de nouveau de façon dérisoire d’ouvrir la porte, la voix de Marie-France l’interrompt :

 

– Un petit coup de main ?

 

Richard sans trop réaliser, tend la carte à la femme et lui laisse ouvrir la porte. Il entre, Marie-France le suit et à l’aide de la carte actionne l’électricité, Béatrice entre à son tour.

 

– Alors tu me reconnais ? Lui lance son ancienne dominatrice.

– Bien sûr, murmure Richard.

 

Il reconnaît aussi l’autre femme, la jeune et belle blonde qui traînait autour de l’église en compagnie d’un homme mûr. Il n’aurait jamais cru qu’elle était dangereuse, celle-ci ! Son cerveau fonctionne à toute vitesse, il tente d’échafauder un semblant de plan, se dit que s’il les trucide, il s’en tirera avec de la prison à vie. Perspective peu réjouissante, mais c’est toujours mieux que de se faire descendre. Il farfouille dans l’un des sacs de voyage, en sort son revolver, et braque les deux femmes qui ne comprennent pas :

 

– Allez, levez gentiment les bras ! Vous espériez quoi, espèces de grosses salopes ? Que je me fasse descendre comme un lapin ? Que je vous donne des nouvelles de votre salaud de tueur ? Il n’est pas près de vous appeler au téléphone, celui-là !

– Mais qu’est-ce que tu racontes ? Tenta de l’interrompre Marie-France.

 

Elle savait l’instant décisif, un mec qui commence à raconter sa vie en tenant une arme est potentiellement un danger énorme. Elle connaissait la parade, elle avait fait du sport de combat, avait appris des techniques d’auto défense et savait aussi que Richard n’y connaissait pas grand-chose.

 

– Lâchez vos sacs, sales putes ! Voilà donnez un coup de pied dedans pour qu’ils arrivent jusqu’à moi ! Parfait ! Ah, je pourrais dire que tu m’auras bien manipulé, toi la pétasse ! Le mec qui m’a cassé les jambes, c’était ton complice ! Et tu recherchais quoi, pauvre folle ?

 

« Complètement timbré » se dit Marie-France, mais, il lui donnait l’occasion de gagner du temps ! Surtout rester calme, improviser une réponse, Béatrice pour sa part, paniquait à l’extrême, elle s’était pissé dessus, claquait des dents, la tête lui tournait, elle finit par s’écrouler.

 

– Qu’est-ce qu’elle nous fait, celle-là ? Demanda Richard, baissant imperceptiblement sa garde et s’approchant d’un pas

 

Ce fut fulgurant. En moins de dix secondes, un violent coup dans les testicules suivi d’une prise au bras l’immobilisa, le revolver changea de main.

 

Comment gérer la suite ? Béa était sous le choc, incapable de réagir, Marie-France ne pouvait s’occuper de deux personnes en même temps…

 

Le professeur Martinov

 

Martinov en descendant du train, et après avoir vainement tenté de contacter Béatrice, se dirigea directement vers l’hôtel des sports, là où il était descendu avec sa complice et associée. On lui indiqua que « la personne n’était plus là ». Il tenta de se remémorer le nom de l’hôtel où logeait Miss Kiperchnick.

 

– Non je ne connais pas d’hôtel du canard jaune, mais il y a le coq bleu, c’est la première rue à gauche…

 

Chambre 304

 

– Bon, je ne sais pas quoi faire de toi, alors je vais te libérer, on venait juste pour discuter, mais je laisse tomber, tu es devenu complètement cinglé ! Allez viens Béatrice, on n’a plus rien à faire avec ce connard ! Lui dit Marie-France.

 

Béatrice la suit telle un zombie, tandis qu’elle quitte la chambre, Richard se tenant les testicules de douleur ne comprend pas qu’elles le laissent en vie, cela aurait été si facile de le tuer, une seringue, un couteau, un lacet autour du cou… Non ! Incrédule, il trouve la force de se relever et reste un moment sur le pas de la porte s’assurant qu’il n’hallucine pas. C’est alors qu’il les voit pénétrer dans une chambre au bout du couloir. Quelque chose ne colle pas : elles auraient loué une chambre après lui dans le même hôtel pour venir le trucider ? Bizarre quand même, d’autant qu’elles lui ont laissé la vie sauve alors qu’il était à leur merci ! Non elles étaient bien évidemment là avant lui. Après tout, les chances de se retrouver dans le même hôtel dans une ville moyenne ne sont pas si minces que ça !

 

Mais que voulaient-elles alors ? « Discuter » avaient-elle dit, mais discuter de quoi ? Et pourquoi n’étaient-elles pas tout simplement montées dans son appartement puisqu’il leur avait permis de voir le code. Il fallait qu’il sache, sinon il sombrerait dans la folie, il n’excluait pas l’existence d’un plan machiavélique, mais ne voyait pas trop. Une seule solution : aller leur demander. Il hésita, y aller tout de suite… Attendre un peu…

 

– Tu devrais prendre une douche, Béa, ça te ferait du bien ! Conseilla Marie-France.

 

C’est alors que Béatrice explosa sa colère :

 

– Qu’est-ce que c’est que cette histoire de dingues dans laquelle tu m’as embringuée ? T’es vraiment qu’une grosse salope ! Par ta faute, j’ai failli me faire tuer, tu t’en rends compte au moins, grognasse ?

 

Et l’assistante du professeur Martinov ponctua ses dernières paroles en giflant Marie-France. Cette dernière eu le cran d’encaisser en silence, avant de répondre :

 

– Il n’y a aucune histoire foireuse !

– Et c’est qui…

– Laisse-moi finir, j’en ai pas pour longtemps, ce n’est pas de ma faute si ce type est devenu dingue, et crois bien que je suis désolée de t’avoir fait prendre des risques.

– Et…

– Si j’avais pu savoir que ces risques existaient je ne te les aurais pas fait prendre. Maintenant, je vais te dire autre chose, j’ai de toutes façons l’impression que quoi que je dise, tu ne me croiras pas, et puis j’en ai marre de me faire traiter de salope par tout le monde ce soir. Alors tu vas gentiment faire ta valise et débarrasser le plancher…

– Ça tombe bien, c’est justement ce que j’avais envie de faire !

– Et bien, c’est très bien, et pour ma part, je n’ai pas l’intention de m’éterniser dans ce trou, je fais ma valise et je rentre à Paris, je n’ai plus rien à faire ici !

 

Les deux femmes se boudant l’une l’autre entreprirent de faire leurs valises chacune de leur côté, c’est alors qu’on frappa à la porte.

 

– C’est quoi ?

– C’est Richard, je viens vous présenter mes excuses, j’ai commis une impardonnable confusion

– Mais, tu ne vas pas le laisser entrer, ce dingue ! Cria Béatrice

– Arrête de hurler, il a dit qu’il venait s’excuser, et puis c’est MA chambre !

 

Puis ouvrant au curé :

 

– Je n’accepterai tes excuses que si tu nous expliques ce qui t’as fait réagir de façon aussi stupide ! Et tu as intérêt à être convaincant… Entre

– Je pensais que tu étais de connivence avec le tueur, mais c’est quand je vous ai vues entrer dans votre chambre que je me suis dit que ce n’était pas possible.

– Hein, je ne comprends rien ! Quel tueur ?

– Celui qui m’a cassé les jambes !

– Il est revenu ?

– Oui et après c’est toi qui est arrivée, c’est pour cela que je croyais que vous étiez ensemble…

 

– Quoi ? Bon écoute, tu vas nous raconter tout ça, mais dans l’ordre chronologique.

– Je ne peux pas tout dire devant mademoiselle !

– Mademoiselle, comme tu dis, elle est au courant de tout, y compris de ce qu’on a fait de plus intime ensemble ! Alors te gênes pas, d’autant qu’elle m’accuse de l’avoir emmenée dans un traquenard.

– Allez, je vous laisse délirer entre vous, moi je me casse… Intervint Béatrice, en empoignant sa valise et en se dirigeant vers la porte.

– Cinq minutes, je ne te demande que cinq minutes, répliqua alors Marie-France, monsieur va peut-être nous dire des choses qui te prouveront ma bonne foi !

 

Béa pila, finalement consciemment ou inconsciemment, elle attendait une proposition de ce genre, aussi sans prononcer une parole, elle s’assit sur le bord du lit en soupirant un grand coup… Et c’est alors que le téléphone sonna… Marie-France qui décrocha eut bien l’idée un moment de dire au réceptionniste « Dites-lui d’attendre au salon ! » mais elle jugea beaucoup plus constructif de déclamer de façon très claire et très audible :

 

– Monsieur Martinov, mais bien sûr qu’il peut monter !

 

Moue de contrariété de Richard qui peste intérieurement sur cet intrus survenant au pire moment, d’autant qu’il ne sait pas de qui il s’agit.

 

Et quand Martinov après être entré dans la chambre y découvre la présence du prêtre, c’est à son tour de ne plus rien comprendre. Mais quelque part, il y voit la preuve qu’il se passe quelque chose de pas clair.

 

– Euh, bonjour ! Béatrice, il faut que je te parle en particulier, là tout de suite !

 

Béa se lève, mais Marie-France intervient :

 

– Ça ne peut vraiment pas attendre cinq minutes, parce que monsieur s’apprêtait à nous faire des révélations exclusives sur la vierge de Cardillac !

– Béatrice, je t’en prie, sors d’ici, tu es en danger… Mais tu en fais une tête, il t’est arrivé quelque chose ?

– Non, non, je me suis juste fait braquer !

– Allez viens ! Insiste le professeur, incapable de savoir si elle plaisante ou pas ! Il ne faut pas rester ici !

 

Marie-France eut alors une inspiration subite :

 

– Monsieur Martinov, je ne peux pas tout vous expliquer tout de suite, mais il est en train de se passer des choses super importantes, et là vous arrivez comme un cheveu sur la soupe…

– Voulez-vous que je revienne plus tard ? Propose Richard

– Non, on va faire une chose tous ensemble pour prouver à Monsieur que personne n’est en danger : on va descendre au salon, prendre un verre et là, on va t’écouter.

– Je suis désolé, mais il y a des choses que je ne suis pas prêt à dire devant ce monsieur, protesta le curé.

– D’accord, je sais aussi comment on va gérer ça, allez, on descend, Béa tu prends ta valise ou tu la laisses c’est comme tu le veux !

– Elle était prête ? S’étonna le professeur.

– Ben oui j’allais partir !

 

Le professeur de plus en plus perplexe se dirigea vers l’escalier, Béa le suivit son bagage à la main.

 

– Voilà, nous trois on va s’asseoir ici, et vous Monsieur Martinov, vous allez vous installer là-bas, et je vous ferai signe de venir nous rejoindre dans cinq ou dix minutes. Garçon, vous prendrez la consommation de monsieur sur mon compte !

 

Martinov chercha l’éventuel piège, mais n’en voyant pas, alla s’installer à l’autre bout du salon où il se commanda un verre de Bourgogne.

 

– Et maintenant Richard, on t’écoute !

 

Ricardo Angelo – deuxième partie

 

Quelques jours avant de rédiger sa lettre d’adieu à Marie-France, Richard, de nouveau sans travail, fantasmait sur son avenir : ce qu’il avait fait chez « l’évêque », il pourrait très bien le réaliser seul, son charisme, ses connaissances ne pouvaient être que des atouts décisifs ! Mais comment parvenir à tout cela ? Ce samedi matin, ses pas l’emmenèrent au marché aux puces de Saint-Ouen, il aime bien les objets insolites, les livres rares, les bizarreries en tout genre.

 

Son regard est attiré par un marchand dont l’essentiel du fond semble constitué par des statuettes religieuses. Pillage, revente à bas prix ? Tout cet assemblage hétéroclite de saints, d’anges et de Jésus l’intrigue ! Et puis il y a cette figurine de plâtre, coloriée et vernie représentant la vierge Marie. Elle n’aurait d’ailleurs rien d’exceptionnel si cet objet n’était pas en double ! Un clone parfait puisque même les défauts sont les mêmes. Un petit écriteau a été apposé à leurs pieds par le brocanteur « la vierge qui pleure et la vierge qui ne pleure pas »

 

– Ça vous intéresse ? L’aborde le bonhomme.

– C’est quoi le gag ?

– Ce n’est pas un gag, celle-ci est truquée, on peut la faire pleurer !

– Expliquez-moi !

– Si vous la prenez, je vous ferai une démonstration, vous verrez c’est tout simple.

– C’est combien ?

– 200 euros les deux !

– Trop cher ! Et puis je n’en veux qu’une…

– La truquée, je suppose et l’autre elle va me rester sur les bras, non, non, je vends le lot !

– Mais qu’est-ce que vous voulez que j’en fasse de la deuxième ?

– Bonne question, parce que vous ne m’avez pas dit ce que vous feriez de la première ! Mais en supposant que vous vouliez faire des miracles, et bien quand on vous demandera l’autorisation d’examiner la statuette, vous accepterez et vous leur montrerez la deuxième !

– Je vous prends les deux pour 100

– Allez 150 !

 

Dans un premier, temps il se demanda bien ce qu’il allait faire de son achat, le trucage était facile à réaliser, le liquide était absorbé par le socle par simple capillarité et ressortait au coin des yeux dès qu’on y enlevait un minuscule bouchon. Ce qu’il aurait voulu, c’est pouvoir agir sur le « débouchage », en toute discrétion de façon à ce que personne ne soupçonne rien… Mais il n’y avait pas urgence…

 

L’alchimie commençait à prendre : une statuette miraculeuse, lui-même dans le rôle du gourou, restait à trouver un public… Et puis l’évidence s’imposa : pourquoi ne pas effectuer sa dernière année de séminaire et se faire ordonner prêtre ! Il dut pourtant se faire violence pour ne pas retomber dans ses habituels travers… Mais la chance l’aida, une vielle tante eut l’idée tout à fait inattendue de décéder en faisant de Richard son légataire universel et voilà qu’il se retrouve, tous droits réglés, avec un très beau compte en banque ainsi qu’un petit pied à terre dans le midi.

 

Sans l’obligation de travailler, les cours au séminaire deviennent bien moins contraignants, il accomplit différents stages, et un an après il est ordonné prêtre. Il avait souhaité être nommé « à la campagne ». Son vœu fut exaucé, on l’envoya à Cardillac non loin de Clermont-Ferrand.

 

Avant d’arriver sur place, il entreprit de changer de look. Il se rasa la tête, acheta des lunettes neutres, et se colla de fausses verrues sur le visage. De plus il s’habitua à parler avec un accent plus ou moins méridional. Il préparait ainsi l’avenir, le jour où il serait connu, il ne fallait surtout pas qu’un journaliste en quête d’investigation fasse le rapprochement avec le personnage de Ricardo Angelo.

 

Son intention était d’en faire le minimum, mais ce n’était pas si évident : quatre paroisses dont il fallait assurer les messes dominicales, les confessions, le catéchisme, les mariages, les baptêmes et les enterrements. Il y avait aussi un certain nombre d’activités paroissiales ainsi que des réunions diocésaines. Il parvint néanmoins à s’organiser, il vendit le studio hérité de sa tante, et acheta en échange un petit deux pièces dans le vieux Clermont. C’est là qu’il revenait tous les soirs.

 

Et dans cette ville personne ne le connaissait, il pouvait donc y fréquenter sans inquiétudes les rares endroits chauds de la ville, dégrimé et coiffé d’une perruque de play-boy. Depuis sa rupture avec Marie-France, il n’avait pas réussi à retrouver cette complicité dans l’acte sexuel, fut-il vénal. Deux expériences médiocres avec des dominas parisiennes lui avaient laissé un goût amer… Ici à Clermont, il ne chercha même pas, se disant qu’il était risqué dans une ville aussi « petite » de se compromettre avec une professionnelle qui pourrait le reconnaître et qui ne serait pas forcément discrète. D’un autre côté, la masturbation solitaire commençait à lui devenir insuffisante, d’autant que celle-ci n’était jamais que l’une des expressions d’une extrême solitude qui commençait à lui peser.

 

Il se dit qu’alors, qu’à défaut de femmes, une petite masturbation mutuelle entre hommes pouvait peut-être lui ouvrir quelques perspectives. Il chercha des adresses et trouva un club : Le « Dandy ». « Bi et gay » était-il indiqué ! Il décida d’aller voir. Dans une minuscule entrée, un personnage très ambigu, lui délivra une carte de membre et lui expliqua qu’il disposerait d’un petit vestiaire dont il lui confia la clé. Cette formalité étant accomplie, le préposé dégagea la tenture qui le séparait du club proprement dit et Richard y avança, avant de piler sur place quelques mètres plus loin : La salle qui comportait un petit bar sur la gauche était meublée de tables de bistrot entourées de banquettes, dans le fond deux matelas étaient posés à même le sol. Une quinzaine de personnes étaient présentes, que des hommes, certains étaient complètement nus, d’autres en string de cuir… Richard se demanda ce qu’il venait faire ici et fut à deux doigts de s’enfuir en courant…

 

C’est alors qu’une espèce de pâtre grec, nu comme un ver et entièrement épilé, s’approcha de lui, et lui mit la main sur la braguette. Richard se surprit à bander à ce contact et ne fit rien pour l’interrompre.

 

– Nouveau ? demanda simplement le bellâtre.

 

Richard se contenta d’approuver en opinant du chef, tandis que la main de l’intrus se faisait de plus en plus insistante, provoquant une érection immédiate dans le pantalon du prêtre.

 

– Doucement j’ai tendance à partir vite ! Prévint-il comme à regret

– OK ! répondit simplement le bellâtre en s’éloignant.

 

Richard en fut dépité et le rattrapa

 

– Désolé, je ne voulais pas vous offusquer !

– Je ne suis pas offusqué, mais si tu ne veux pas qu’on te touche, je ne te touche pas…

– Je suis plutôt passif…

– Oui j’ai compris, moi je m’en fous, je suis actif, passif, je peux être les deux…

– Je peux vous payer un verre, tout ça est un peu nouveau…

– Si tu veux mais j’aimerais bien que tu te mettes à poil et puis aussi que tu arrêtes de me vouvoyer.

 

Richard se déshabilla avec une drôle d’impression, celle de plonger dans un univers qu’il ne souhaitait pas tant que ça… puis il rejoint le type.

 

– Il n’y a jamais de femmes ici ? S’enquit-il

– J’en ai jamais vu ? T’es bi ?

– On va dire ça comme ça !

– T’aimes quoi ?

– Me faire prendre !

– Tu sais que t’es sexy ! Déclara l’inconnu en approchant ses lèvres de celle de Richard.

– Non !

– Quoi non ?

– J’embrasse pas !

– Bon va te faire foutre, répondit l’autre le laissant planté là.

 

Richard pensa alors à s’en aller, mais en regagnant son vestiaire, on lui mit la main aux fesses. Il se laissa faire. L’inconnu enhardi, lui ouvrait à présent le sillon et cherchait du doigt l’entrée son anus. Il décida de l’aider, se pencha en deux, et s’ouvrit afin que l’autre le doigte plus facilement. Il sentit un moment que la langue remplaçait le doigt, cette lubrification ne pouvait que précéder l’introduction d’un sexe. Après tout c’est un peu ce qu’il était venu chercher : Du sexe, des sexes. Et justement à propos de sexe, en voilà un de très bonne taille qui se présente devant son visage. Richard n’hésite pas et le suce, tandis que derrière on lui remplit le cul, ça va d’ailleurs assez vite, quelques allers et retours et l’enculeur eut tôt fait de prendre son pied. Du coup celui de devant passe derrière et un autre se pointe devant, il n’est d’ailleurs pas seul et Richard doit sucer deux bites à tour de rôle tandis que son cul reçoit des coups de boutoir qui sont à deux doigts de lui faire perdre l’équilibre. On continue de s’agglutiner autour de lui jusqu’à ce que l’orgie cesse faute de combattant.

 

Richard se retrouve soudain seul, le cul ouvert, la mâchoire douloureuse, la verge gluante de son propre sperme. Pas un seul mot n’a été échangé. Il va prendre une douche, puis se dirige vers le vestiaire. Un étrange sentiment l’habite, (c’est le cas de le dire) mais il sait que très probablement, il reviendra hanter ce lieu. Mais pour le moment il se sent las, las, le gros coup de pompe. Il a alors l’idée de s’enfermer dans une cabine et d’y piquer un petit roupillon.

 

Quelqu’un actionne la poignée avec brutalité. Richard se réveille, se demandant ce qu’il fait là-dedans avant de retrouver ses esprits. Il regarde sa montre, il a ronflé deux heures. Il se relève, ouvre la porte, et va pour s’en aller… Son attention est attirée alors par une créature féminine occupée à discuter avec un superbe athlète noir. On lui avait pourtant dit qu’il ne venait jamais de femmes ici ! Il ne la voit que de dos, Mais quel dos, une cambrure parfaite sur laquelle descendent en cascade des cheveux blonds et bouclés, les fesses nues et parfaitement galbées, des jambes magnifiques gainées de bas, accrochés à un porte-jarretelles qui constitue son seul vêtement, les pieds chaussés de talons aiguilles. Richard a la curiosité de faire un petit crochet afin de se rendre compte si le devant vaut l’envers… Glups ! Le visage est charmant, les seins siliconés mais agréables au regard… mais la curiosité est un peu plus bas, une jolie bite pendouille entre les jambes de la créature… Une transsexuelle !

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Richard sent un petit picotement dans son bas ventre, et se dit qu’il partira d’ici en ayant eu au moins une vision de rêve. Mais voilà que le regard de la trans a croisé celui du curé :

 

– Je te laisse, biquet ! Dit-elle tout fort à son étalon d’ébène qu’elle plante carrément.

 

Elle s’approche de Richard.

 

– Vous partez déjà, jeune homme ? demande-t-elle.

– Oui, je suis crevé !

– Crevé, mais ça ne t’empêche pas de lorgner sur ma quéquette, petit coquin !

– C’est vrai ! Admit Richard.

– Tu ne veux pas faire des trucs avec moi ? demanda la transsexuelle en lui mettant sa main sur la braguette.

– Heuh…

– Allez viens ! Fit-elle en lui prenant la main, on va aller dans une cabine, sinon toute la boite va se ramener.

 

Elle ouvre une cabine laissée libre, et voilà que le grand black de tout à l’heure vient quémander :

 

– Tu m’avais promis une pipe !

– Bon d’accord, je te fais ta pipe, mais après tu me laisses seule avec ce beau monsieur !

 

Les voilà donc tous les trois dans cet étroit espace… Richard se déshabille et parvient à entasser ses affaires dans un coin tandis que la transsexuelle s’est agenouillée devant le black et a déjà sa bite dans la bouche. Mais elle fait une petite pause au bout de quelques minutes.

 

– Je lui avais promis, il faut bien parfois tenir ses promesses, non ? T’as vu comme il bande bien, ce salaud, et puis quelle belle bite, il a ? Tu ne trouves pas.

– Elle est grosse ! Répond Richard, histoire de dire quelque chose.

– Elle est grosse, mais elle est bonne… tiens, je te la laisse un peu…

 

Et voilà Richard, qui n’avait pas suivi la transsexuelle pour cela, en train de sucer la queue du black. Pas évident, parce qu’elle est tellement grosse que la prendre droite dans la bouche lui donne des hauts de cœur, il essaie alors sur les côtés mais cette fois c’est la mâchoire qui ne suit plus. Il doit donc se contenter de lécher la verge et le gland et finalement cela lui plait bien.

 

– Hum, t’aimes ça sucer des bites, toi ?

– Humpf, humpf…

 

Mais le curé mourant d’envie de caresser la transsexuelle, laisse là sa fellation et demande à la belle la permission de lui embrasser les seins.

 

– Mais bien sûr mon biquet !

 

Fou de joie le voilà en train de lécher les seins, puis de sucer les tétons de la belle blonde, il n’en peut plus, il embrasse, il caresse, il cajole, il est comme fou.

 

– Doucement, doucement…

 

Il n’en a cure, le sexe de la trans est entre ses mains, il le caresse, mais l’envie de le mettre en bouche est trop forte, il faut qu’il gobe ce trop joli cylindre de chair. Il s’agenouille, joue un peu avec, approche ses lèvres, ça y est… un coup de langue sur le gland, suivi d’un autre, le frein, le prépuce, la verge, tout cela est léché comme s’il s’agissait d’un cône de chez Miko. Puis n’y tenant plus, il fourre tout dans sa bouche, et commence à coulisser.

 

– A mon tour ! Finit par dire la belle en se dégageant.

 

Il n’en revient pas, c’est sans doute la première fois qu’on s’occupe de lui de cette façon, la transsexuelle le caresse partout, les bras, les cuisses, les fesses, les pectoraux, le ventre, elle n’arrête pas, jouant avec son corps à la façon d’un gosse qui vient de découvrir un nouveau jouet. Elle lui pince les seins, il se pâme et en redemande, elle lui doigte le cul, il en redemande aussi, mais quand elle veut lui sucer la bite, il la prévient.

 

– J’ai un problème, je pars vite.

 

Pour lui il était évident qu’une personne aussi disponible avec lui ne pouvait que compatir à ses petits problèmes, mais là ce n’est pas évident, la transsexuelle s’écarte, semble hésiter, puis demande d’une voix qui semble distante :

 

– Tu veux que je t’encule ?

– Oui bien sûr !

– Alors tourne-toi, je vais te baiser le cul et pendant ce temps là tu vas finir mon ami black avec ta bouche !

– Mais c’est trop gros !

– Alors on fait le contraire…

– Non, non, je vais me débrouiller.

 

La transsexuelle, après s’être protégée, pénétra son fondement facilement et se mit à aller et venir dans le cul de Richard, tandis que celui-ci résolut son problème de fellation en ne suçant que le gland de l’athlète noir. Bientôt ce dernier fut atteint de soubresauts, se dégagea, jouit en jutant sur le sol et quitta la cabine sans un mot. La blonde ne tarda pas à jouir à son tour. Et là où il attendait un peu de chaleur humaine, où même quelques mots, cette dernière quitta la cabine à son tour avec un « Ciao » fort peu convivial. Richard se rhabilla, amer, lui qui pensait avoir trouvé un complice avec qui il pourrait partager quelques instants d’intimité de par et au-delà du sexe, il déchantait… continuant à traîner sa solitude comme un boulet.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 06:10

 

2 – Ricardo Angelo, le prêcheur

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Résumé de l’acte 1 : Le professeur Martinov et Béatrice son assistante, enquêtent sur une mystérieuse statuette d’une vierge prétendue miraculeuse. Ils font alors connaissance de Marie-France Kiperchnick fausse journaliste, mais vraie dominatrice professionnelle, qui pour des raisons sentimentales, cherche à revoir le curé qui manipule la statuette et qui a été son client. Elle propose à Béatrice de lui raconter ce qu’elle sait de cet homme, ce sera le début de l’acte qui va suivre.

 

Richard Lange est un bel homme ! Le genre de type qui fait se retourner les femmes dans la rue ! Et oui, rien que ça ! Imaginez, le mec, grand, 1 m 80 et quelques poussières, une carrure d’athlète, le visage carré, le menton volontaire, les yeux bleus comme une mer calme un jour de soleil, les cheveux blonds comme la paille, un éternel sourire format A4 ! Une espèce de clone de Georges Clooney décoloré et version française ! Et en plus…

 

Comment ça, en plus ? Ce n’est pas assez, non ?

 

On se calme ! En plus, Richard a été pendant toute la première partie de sa scolarité un élève brillant, dans toutes les matières y compris sportives, sa bonne humeur, sa franche camaraderie en ont fait un complice recherché tant par les garçons que par les filles. En fait, il était une véritable coqueluche !

 

Mais les choses se gâtèrent :

 

Le jour où sa sexualité s’est éveillée, il s’est rendu compte que cet éveil n’était pas pareil aux autres, éjaculant précocement, il s’avérait qu’il lui était ensuite difficile de rebander correctement ! Ses premières expériences avec les filles furent des catastrophes, et notre enfant gâté à qui tout réussissait se mit à déprimer, le premier de la classe se mit à ne plus rien foutre ! Et il termina sa scolarité sans avoir obtenu un diplôme digne de ce nom.

 

Alors, il lui fallut trouver sa voie, ses voies. Professionnellement, ce fut les petits boulots, l’intérim, la précarité. Socialement ce fut le célibat, occupant des soirées à potasser tantôt l’informatique, tantôt les langues orientales, se disant qu’il serait capable à force de volonté de passer n’importe quel examen, n’importe quel concours, mais se décourageant au rythme d’une paresse qui devenait envahissante. Son petit studio devient un amoncellement de bazars en tout genre, la poussière y est partout, la saleté jamais bien loin. Mais il restait propre sur lui ! On ne sait jamais !

 

Reste la voie sexuelle, ses échecs féminins s’étant accumulés, il s’est alors tourné vers les hommes, plus par substitution que par motivation. Il s’est alors rendu compte que si jouer un rôle actif dans ce genre de chose était aussi catastrophique que les relations traditionnelles, jouer un rôle passif pouvait apporter des compensations insoupçonnées. Il connut donc le plaisir d’être sodomisé, mais ne se remettait pas de devoir faire ça dans le cadre d’une relation homosexuelle.

 

Jusqu’au jour où au hasard de ses escapades en sex-shop il découvrit en visionnant une vidéo que les professionnelles munies de godes ceintures pouvaient être une alternative intéressante ! Il acheta un bouquin d’annonces, et la rencontre avec quelques professionnelles fut une révélation. Et quand certaines de ces dames agrémentaient les séances de fessés bien administrées et autres sévices pour masos modérés et occasionnels, il en était ma foi fort ravi ! On s’occupait de son corps qui réagissait à sa façon, tout cela se faisait dans le cadre d’une relation mixte ! Après tout pourquoi pas ?

 

Le seul problème, c’est qu’il avait de moins en moins la possibilité de se payer ce genre de frasques, vu les revenus qu’il touchait ! Et c’est de plus en plus souvent qu’il devait se contenter de s’auto-goder lui-même !

 

Pourtant un type aussi brillant, aussi intelligent, aussi bel homme aurait dû pouvoir trouver un emploi stable ! Eh oui, dix fois, vingt fois, il s’était fait remarquer par des entreprises qui n’auraient pas demandé mieux que de le garder, mais notre homme a aussi un autre défaut. Il est incapable d’arriver à l’heure quelque part. Il se force, une semaine, deux semaines, trois semaines, puis survint la première panne d’oreiller pour laquelle on l’excuse bien sûr, mais une deuxième ne tarde pas, une troisième et puis ça n’arrête plus !

 

Il a alors un jour, une idée, qu’il croit géniale : et s’il devenait curé ? Il n’est pas croyant, mais il y voit là un avantage supplémentaire, il n’imagine que ce qui lui semble les bons côtés de la fonction, oubliant qu’en ce début de 21ème siècle, les prêtres n’ont plus grand chose à voir avec Don Camillo ! Il se renseigne, s’entretient avec quelques ecclésiastiques qu’il bluffe allègrement. Mais il apprend qu’il lui faudra faire six années de séminaires et qu’il lui est conseillé de conserver ses activités en parallèle. De quoi refroidir les meilleures volontés. Mais il s’engage tout de même, histoire de voir ! Au bout de deux semaines, il estime le challenge long mais pas si difficile, mais la paresse le reprend vite, il sèche les cours, invente des excuses qui exaspère ses formateurs. C’est à ce moment qu’il se lie d’amitié avec Jean-Charles, un autre séminariste. Une amitié solide, basé sur des goûts communs, des passions partagées. Seule la foi les sépare, mais, bien évidemment Richard n’en soufflera mot ! L’avantage c’est que son ami prend entièrement en charge ses paresses, il lui téléphone pour le remotiver, viens le chercher. Il découvrira par la suite que cette amitié subitement déclarée s’accompagne de fortes tendances homosexuelles. Plusieurs fois ils furent en position de concrétiser la chose, mais ne le firent jamais. Cinq ans, cela dura cinq ans, et un jour Jean-Charles craqua, proposa carrément à son ami qu’ils couchent ensemble. Question de circonstances, car peut-être que présenté différemment Richard aurait sans doute accepté, mais ce jour-là il le prit mal, le ton monta, les paroles dépassèrent la pensée et la belle amitié se brisa nette ! Jean-Charles ne réapparut jamais au séminaire et ne donna jamais de nouvelles. Richard ne chercha pas non plus à en avoir, mais privé de son complice, et désormais conscient de ce que serait sa charge s’il continuait, il abandonna à son tour.

 

Retour à la case départ pour Richard !

 

Et aujourd’hui, Richard lit le journal, les petites annonces, dès fois que…

 

Et le voici tombant en arrêt sur cette drôle de chose :

 

« Congrégation ecclésiastique souhaitant tourner un film de façon indépendante cherche acteur, physique et visage agréable, celui-ci devra avoir des talents d’orateur y compris dans l’improvisation, du charisme, et une sincère foi chrétienne. Très bon salaire après période d’essai et bla-bla-bla… »

 

Oh ! Oh ! Se dit Richard, intéressant ! Avant son relâchement scolaire, son ambition était d’être acteur, il en avait les capacités, s’étant fait déjà remarquer comme amateur lors de kermesses et autres fêtes scolaires et para scolaires !

Il correspondait parfaitement au profil recherché, sauf en ce qui concerne la foi chrétienne !

 

Plus agnostique qu’athée, l’existence ou la non existence de Dieu lui importait assez peu, estimant que si un dieu existait ce dernier n’avait pas besoin de lui dicter sa conduite ! Mais on cherchait un acteur, il pourrait jouer y compris ce rôle !

 

La congrégation était en fait une sorte de secte qui se faisait pompeusement appeler « la Fraternité du livre sacré » et Richard fut reçu par un « évêque » autoproclamé répondant au nom de Monseigneur Dujardin, un type tout sec, au moins septuagénaire, et privé de tout sens de l’humour ! Après quelques questions diverses, l’évêque respira un grand coup, et parla en ces termes :

 

– Vous êtes donc chrétien, mais ce terme ne veut plus dire grand-chose, certains hommes d’églises se font eux-mêmes les complices de la décadence de la morale, voyez-vous, il nous intéresserait de savoir comment vous vous situez exactement ?

 

Richard s’amusait, l’autre pitre, sans doute inconsciemment lui indiquait ce qu’il souhaitait entendre, il entra donc dans son jeu !

 

– Je crois que la morale s’est trop relâchée ces dernières années, certaines choses devraient être interdites.

– Par exemple !

– La pornographie, la prostitution, la pilule, l’avortement… enfin tout cet arsenal qui comment dire….

– Dites, je veux vous entendre…

– Qui abaisse l’homme au rang de la bête…

 

Et voilà que Richard qui n’a quand même pas été au séminaire pour rien se met à lui déclamer une longue tirade où il cite des passages des épîtres de Paul et des évangiles selon Saint Luc. Le pseudo évêque, ébahi se dit qu’il avait décidément déniché l’oiseau rare.

 

– Vos connaissances en théologie sont remarquables, je suppose que vous avez étudié…

– Je suis autodidacte, mais la religion me passionne…

– Je vois ça, et c’est parfait, je vois que vous êtes sur nos positions, maintenant parlons de l’annonce. En fait, elle est un peu « arrangée » voyez-vous ?

– Non, je ne vois pas !

– C’est normal, attendez que je vous explique, nous ne pouvions pas nous permettre d’y mettre l’objet de notre vraie recherche !

– Ah ?

– Notre mouvement a besoin d’un prédicateur, il nous faut nous inspirer de ce que font les américains. Il faut que je me fasse une raison, je n’ai plus le physique ni pour prêcher, ni encore moins pour tétaniser les foules, il nous faut un croisé au physique de play-boy, quelqu’un qui sente à la fois, la France profonde et la force, qui soit reconnu aussi bien des femmes que des hommes. Quelqu’un dont le simple portrait dans un premier temps, le simple nom ensuite drainera les foules vers nos chapiteaux où vous prêcherez la bonne parole : Voulez-vous êtes notre prédicateur ?

– Avec grand plaisir ! Répondit Richard.

– Vous serez notre salarié, aussi, nous ne vous demandons pas d’être d’accord avec toutes nos positions, mais néanmoins d’en être le défenseur…

 

Ils parlèrent ensuite gros sous et Richard dut signer un contrat qu’il omit de lire intégralement. Personne le lit jamais les contrats intégralement.

 

C’est ainsi que Richard Lange se trouva embringué dans une secte traditionaliste, et dès le lendemain il fut convoqué à une réunion avec le staff du groupuscule où sévissaient un certain nombre de gens plus inquiétants les uns que les autres. En fait, déjà on préparait le premier meeting à Nancy. Affichettes, voitures haut-parleur, ce premier essai n’attira pas la foule, mais ceux qui se déplacèrent se dirent subjugués !

 

Richard Lange rebaptisé pour l’occasion Ricardo Angelo y fit preuve d’un étonnant charisme, jouant avec les spectateurs comme avec des marionnettes, les faisant se lever, applaudir, prier et même donner à la quête à la sortie !

 

Le bouche à oreille fonctionna, Strasbourg, Lille et Rouen furent assez moyens, Rennes et Nantes des succès, Bordeaux et Toulouse des triomphes, Nice, Marseille et Lyon, la consécration. Après il y aurait Paris !

 

Mais Paris, cela devait se préparer minutieusement, Richard émit l’idée de confier la promotion à un consultant en marketing. Un plan de campagne fut dressé, avec des ventes dédicaces, des interviews dans la presse et surtout un passage à la télévision. Tout cela se passa fort bien ! Il ne restait plus qu’à organiser le meeting lui-même dans 15 jours.

 

C’est alors que Richard Lange tomba malade, une maladie toute diplomatique, il avait besoin de prendre du recul ! Et puis l’argent rentrait, il brûlait de le dépenser ! Et il allait le faire…

 

Richard Lange avait de la libido en retard. Consultant les annonces dans une revue spécialisée, et le tarif n’étant plus un obstacle, il prit contact avec une Maîtresse Marie-France, dont la photo l’avait fait flasher.

 

Le choc quand il la vit : au moins 1 m 80, c’est vrai qu’il y avait les hauts talons mais quand même… un visage de madone, de grands cheveux bruns, de beaux yeux bleus, des lèvres pulpeuses, la poitrine – dont on ne percevait que la naissance sous son décolleté de cuir – prometteuse…

 

– Bonjour !

– On dit bonjour maîtresse !

– Bonjour maîtresse !

– Voilà comment ça se passe ici, tu vas me dire ce que tu souhaites ou ce que tu ne souhaites pas, je t’indique le prix, tu payes et après c’est moi qui dirige toute la séance ! D’accord, petit esclave ? Conclut-elle d’une voix volontairement mielleuse.

 

Le procédé lui semblait un peu expéditif et laissait peu de place à la tendresse, mais bon il expliqua à cette jeune personne qu’il souhaitait une bonne fessée, puis une sodomie par le gode ceinture, que pour le reste il n’aimait pas les aiguilles et tout ce qui pouvait y ressembler…

 

– C’est parfait, si tu as oublié quelque chose c’est tant pis pour toi ! Mais on pourra toujours rectifier la prochaine fois si tu as envie de revenir me voir ! Donne-moi 150 euros, fous-toi à poil, puis à genoux et je ne veux plus t’entendre !

– Bien maîtresse !

– Dernière chose : Je ne tiendrai aucun compte de tes plaintes. Mais je connais mon métier, je n’ai jamais envoyé personne à l’hôpital et en principe on revient me voir… Si tu me demande d’arrêter, je n’en tiens pas compte, en revanche tu as le droit de prononcer le mot de sécurité, si tu le prononces on arrête la séance, tu te rhabilles et tu t’en vas.

– Bien maîtresse !

 

La gifle l’atteignit en plein visage ! Il s’apprêtait à dire « pardon maîtresse », mais se ravisa, si elle souhaitait le silence, allons-y pour le silence, se dit-il in petto tout en se déshabillant.

 

– Mets-toi à genoux ! Sale chien et lèche moi les bottes…

 

Il le fit sans grande conviction, ce n’était pas son truc, mais puisque ça faisait partie du jeu…

 

– Ça manque d’enthousiasme tout ça, relève-toi… Et ça tu aimes ? Lui demanda-t-elle quand il fut en position, en lui serrant fortement les bouts de ses seins !

– Oui maîtresse !

– Tu vois que tu ne m’as pas tout dit.

– Pardon maîtresse !

 

Elle augmenta sa pression, Richard se retenait de ne pas crier…

 

– Ça te fait bander, hein, ma salope ?

– Oui, maîtresse, merci maîtresse !

 

Elle s’éloigna de quelques pas pour revenir avec des pinces ! Quand Richard en comprit l’usage qu’elle s’apprêtait à en faire, il ne put s’empêcher de protester.

 

– Non, non, pas ça !

 

…et se reçut une nouvelle gifle !

 

– Dis donc, tout à l’heure tu ne m’a pas dit que tu étais allergique aux pinces ! Alors tu te tais et tu supportes.

 

Serrant les dents, Richard se laissa faire, surpris de l’effet somme toute pas si désagréable que cela lui provoquait…

 

– Ça met en forme, hein ? Qu’est-ce que tu as à lorgner mon soutif comme ça ? Tu aimerais bien voir mes seins, c’est ça ?

– S’il vous plait, maîtresse !

– On verra ça plus tard ! Décida-t-elle en retirant son string, pour l’instant tu vas me renifler le cul !

– Oui maîtresse ! Répondit-il en approchant son nez de son entre fesses qu’elle écartait laissant voir une superbe rosette brune autour duquel se trouvaient quelques poils impertinents.

– Il huma ! N’osant faute d’ordre en ce sens approcher sa langue.

– Tu renifles et c’est tout… il faut en laisser pour les prochaines fois.

– Oui, maîtresse !

– Alors ça sent quoi ?

– Ça sent…ça sent…

– Ben alors ?

– Ça sent le cul !

– J’espère bien que ça sent le cul ! Bon, relève toi et pose tes mains sur le petit guéridon, là, je vais te rougir les fesses !

 

Maîtresse Marie-France se saisit alors d’un martinet et se mit à fouetter sa victime consentante !

 

– T’aimes ça, hein salope !

– Oui ! Maîtresse !

– T’aimes ça, qu’on te fouette ton petit cul de pédé ?

– Oui, maîtresse.

– On t’a déjà dit que tu avis un cul de pédé ?

– Non maîtresse !

– Et bien maintenant tu le sauras, c’est un cul pour se faire enculer que tu as là… d’ailleurs tu m’a bien demander te t’enculer, non ?

– Oui, maîtresse !

 

La flagellation dura bien cinq minutes aux termes desquelles son fessier était devenu d’une curieuse couleur, quelque chose d’intermédiaire entre le rouge et le violet… et ça chauffait… La dominatrice s’harnacha ensuite d’un gode ceinture qu’elle choisit volontairement de taille modeste, puis demanda à son client de se retourner.

 

– Suce ! Suce ma bite !

 

Richard qui n’avait pas prévu ça, hésita un court moment, puis ne voulant pas prendre le risque de se ramasser une nouvelle gifle fit contre mauvaise fortune bon cœur et se mit à lécher timidement le faux sexe en plastique.

 

– Mieux que ça ! Il va falloir que je t’apprenne à sucer des bites ! Se moqua-t-elle.

 

Il faisait pourtant de son mieux…

 

– C’est parce que c’est en plastique que tu es si gourde, un jour je t’en ferais sucer une vraie ! Tu voudrais ?

– Je ne sais pas maîtresse !

– OK, tu ne sais pas, mais je constate que tu n’as pas dit non !

 

Richard n’eut pas trop le temps d’approfondir cette réflexion. Des relations homosexuelles, il en avait déjà eu, mais il estimait cette période dépassée et n’envisageait pas de raconter sa vie à cette femme…

 

– Bon on va conclure, mais avant je vais t’en foutre plein la vue ! Regarde bien, ça ne va pas durer des heures !

 

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Marie-France enleva alors son soutien-gorge libérant deux superbes seins, lourds, ronds et fermes, terminés par de très gros tétons bruns foncés. Richard était subjugué et sa queue dressée comme un étendard. Elle le laissa regarder moins d’une minute avant de les cacher de nouveau. Puis elle lui demanda de se mettre en position pour le final… Elle enduisit le trou du cul de son client à l’aide d’un peu de gel et le pénétra pratiquement d’un seul coup avant d’entamer des va-et-vient qui comblèrent notre Richard de volupté.

– T’as le droit de te branler en même temps, si tu veux !

– Merci Maîtresse !

 

Et comme d’habitude, il éjacula très rapidement…

 

Ce n’est que lorsqu’il fut rhabillé que Marie-France changeant complètement de ton :

 

– Bon la séance est terminée, ça t’a plu ?

– Oui, ça va !

– Mais peut-être que tu aurais préféré d’autres trucs, on peut peut-être les noter, comme ça la prochaine fois on ne les oubliera pas, et ce sera encore meilleur !

 

Richard admira la tactique, très commerciale pour faire revenir le client, et lui expliqua qu’il n’aimait pas trop les gifles, mais que par contre, si elle incorporait un doigt de jeu uro pour la séance à venir, ce ne serait pas si mal.

 

– Dis-moi donc ton prénom !

– Richard !

 

Elle sortit une petite fiche en bristol, et marqua quelques trucs !

 

– Voilà c’est noté, ne change pas de prénom la prochaine fois, sinon je ne retrouverai plus mes notes ! Dit-elle en rigolant.

 

Il était heureux de l’entendre rire, ce rire apportait un peu d’humanité dans ces rapports de domination qu’il n’avait choisis que par substitution.

 

– Si tu veux, on peut prendre rendez-vous tout de suite, la semaine prochaine ?

– Non, je crois que je ne serais pas libre, mais pourquoi pas jeudi de cette semaine ?

 

Richard quitta Marie-France, heureux, il prit le train et se paya deux jours à Deauville, il eut de la chance, le temps était magnifique, il profita du soleil, se paya quelques grands restaurants et passa le reste de son temps à rêvasser, essayant d’imaginer son avenir au sein de cette secte de cinglés. Après le meeting de Paris, il en deviendrait un personnage incontournable, il lui faudrait s’arranger pour écarter deux ou trois types trop encombrants et bientôt il prendrait la place de l’évêque, et la secte lui appartiendrait…

 

Et, c’est en pleine forme qu’il sonna chez Marie-France le jeudi après-midi.

 

Il la trouva un peu différente, plus distante que lundi, semblant préoccupée, nerveuse. Mais, se dit Richard, ce sont des choses qui arrivent, après tout elle a le droit d’avoir ses soucis. Elle l’installa sur un chevalet, les jambes écartées, se souvenant des promesses de la dernière séance il osa demander :

 

– Est-ce qu’on fera un peu d’uro ?

– Non parce que ce n’est pas comme ça qu’on demande !

– Euh, maîtresse !

– Tais-toi ! Je ne veux plus t’entendre, je fais ce que je veux, quand je veux !

– Bien, maîtresse !

– Je t’ai dit que je ne voulais plus t’entendre !

 

Un violent coup de cravache lui atterrit en travers des fesses, il poussa un petit cri. Elle n’en eut cure et continua sur sa lancée. Il encaissait mais se disait que quand même elle exagérait… bien sûr il pouvait arrêter la séance en prononçant le mot de sécurité, mais on n’en était pas là… Elle finit par s’arrêter, il put souffler quelques instants, mais ce n’était qu’un faut répit… elle revint cette fois ci avec une canne anglaise et finit par meurtrir les fesses du pauvre Richard.

 

– Ton joli cul de pédé, il va bien en avoir pour une semaine à s’en remettre ! Ricana-t-elle

 

Il ne répondit pas, elle lui avait dit de ne pas broncher.

 

– Personne ne voudra t’enculer avec un cul comme ça ! C’est embêtant ce qui t’arrive… Mais ça fait rien je vais m’en occuper, moi, de ton trou du cul…

 

Elle partit chercher son gode ceinture, contourna le chevalet et le lui fit sucer…

 

– Allez suce la bonne bite que je vais te fourrer dans le cul ! Et mieux que ça… et estime toi heureux, il y a des clients, je leur fais sucer avant et après…

 

Bizarrement, cette réflexion fit bander Richard de façon maximale, aussi quand Maîtresse Marie-France le pénétra, elle n’avait fait qu’une dizaine de va-et-vient quand il éjacula !

 

– Ben déjà ? Feignit de s’étonner Marie-France

– Ouais ! Répondit Richard, assez frustré de cette séance bâclée.

 

Elle le détacha, et il se rhabilla, ni l’un ni l’autre n’essayèrent d’entamer la conversation, manifestement elle avait été pressée d’en finir et avait l’esprit ailleurs. Il n’avait cette fois vu ni ses seins, ni ses fesses. Il décida alors qu’il ne la reverrait plus et que la prochaine fois, il irait ailleurs.

 

Le lundi suivant, il se rendit comme d’habitude dans le bureau que l’association avait mis à sa disposition ! Un post-it trônait en plein milieu du sous-main :

 

« Je veux vous voir dès votre arrivée ! » et c’était signé Monseigneur Dujardin.

 

Lange se rendit insouciant dans le bureau de l’évêque !

 

– Monsieur Lange, je vais vous poser une question étrange, mais je vous enjoins d’y répondre franchement :

– Dites ! Répondit ce dernier, fort intrigué.

– Avez-vous une cicatrice sur la cuisse gauche ?

– Pardon ?

– Répondez-moi !

 

Lange ne comprenait plus ! Bien sûr qu’il avait une cicatrice, mais qui le savait ? Un accident de vélo quand il était adolescent, mais cette trace haut placée ne pouvait se voir que lorsqu’il était en maillot de bain. Qui avait bien pu… ou quand il était nu… Un de ses anciens amants aurait donc parlé de sa sexualité après l’avoir reconnu sur les affiches… oh, voilà qui n’annonçait rien de bon ! Il était inutile de mentir, l’autre en face était capable de lui faire baisser son pantalon pour vérifier…

 

– Oui j’ai une cicatrice… mais je ne vois pas…

– Et alors, les photos qu’on nous a adressées ne sont donc pas truquées ! Vous êtes viré, Monsieur Lange, et sans indemnité, vous auriez dû lire attentivement votre contrat, les gens ne lisent jamais leurs contrats.

 

En disant cela Dujardin était blanc comme un linge, il tremblotait à moitié contenant une colère qu’il ne souhaitait pas voir exploser, du moins pour l’instant.

 

– Je ne comprends pas !

– Je ne peux malheureusement pas vous mettre sous le nez les photos de vos turpitudes, c’est tout simplement ignoble, et je les ai réduites en miettes.

 

Des photos ! Mais alors c’était carrément Marie-France qui jouait les corbeaux, mais dans quel but ? Un chantage ? La salope ! Du coup tout s’écroulait, l’argent facile, et aussi ses projets d’avenir ! La catastrophe ! Il essaya de tergiverser.

 

– Vous n’auriez pas dû les détruire, ces photos ne peuvent être que truquées. J’ignore ce qu’elles représentent, mais j’ai fait du sport, ma cicatrice n’est un secret pour personne, mentit-il, ce n’est qu’une fausse preuve. Et à partir de ce moment-là le chantage n’est pas de mise. De toute façon il ne faut jamais céder à un chantage, le maître chanteur en voudra toujours plus !

– Monsieur Lange, ces photos ne sont pas truquées, la cicatrice n’est qu’une preuve supplémentaire, mais elle n’était même pas nécessaire… on y voit un gros plan de vos mains avec votre chevalière.

 

Lange encaissa le coup ! Il envisagea de quitter d’abord le bureau, puis tous ces gens-là…

 

– Et puis de toute façon, il ne s’agit pas d’un chantage d’argent ! Ajouta l’évêque.

 

Lange ne disait plus rien, à quoi bon ? L’ecclésiastique continua :

 

– Si cela avait été le cas, nous avons quelques amis qui auraient pu donner une bonne leçon à cette personne et je vous garantis qu’elle n’aurait pas continué à nous casser les pieds. Malheureusement cette… cette infecte catin a envoyé ses saloperies un peu partout semble-t-il y compris dans des rédactions de journaux pourris ! Dans quel monde vivons-nous… avec instruction, bien sûr de publier ces horreurs s’il lui arrivait la moindre chose !

 

Richard ne comprenant pas bien l’objet du chantage fit une dernière tentative :

 

– Voyez la réalité en face, ces photos n’intéressent probablement pas grand monde, si ça se trouve personne ne les publiera, et si c’est le cas on pourra toujours dire que l’on essaie de nous déstabiliser avec des photos truquées. Je saurais faire, vous savez !

– Foutez-moi le camp !

– Vous ne me croyez pas capable de redresser la situation ?

– Vous avez des dons d’acteur étonnants, mais d’une part cela ne nous suffit pas, et d’autre part je constate que vous avez une intelligence très moyenne ! Vous ne connaissez rien à notre milieu. Ces photos seront de toute façon publiées au moins sur l’Internet, et elles seront utilisées non pas par nos adversaires qui s’en foutent, mais par nos concurrents ! Ce qui nous arrive aujourd’hui est un coup du sort, à moins que ce soit carrément un coup du démon, nous tombons de haut, mais nous serions tombés de plus haut encore si nous étions tombés après Paris.

 

L’évêque se leva alors, et Richard comprenant que l’affaire était pliée quitta le bureau du septuagénaire non sans avoir lâché un :

 

– Pauvre connard ! Presque inaudible

 

Rageant de voir une si confortable situation lui échapper, il se réfugia à la terrasse d’un café, tentant de mettre de l’ordre dans ses idées ! Que faire pour rattraper une situation probablement irréversible ? Et puis qu’est ce qui lui avait pris à Marie-France de le prendre en photo ? En évoquant l’image de la dominatrice, une bouffée de haine l’envahit…. C’était quoi ce chantage où il n’était pas question d’argent ? L’envie d’en savoir d’avantage et de s’expliquer avec cette pétasse devint irrésistible. Encore fallait-il qu’elle accepte de le recevoir, mais il avait pour cela une petite idée.

 

Il rechercha un clochard pas trop imbibé et l’aborda :

 

– Ça vous dirait de gagner 20 euros ?

– Oui, mais ça dépend pourquoi, je me fatigue vite !

– Il faut téléphoner à une dame, et prendre un rendez-vous pour aujourd’hui de préférence, vous dites que c’est pour une heure, et que c’est un ami qui vous a donné ses coordonnées ! Dites que vous vous appelez Philippe.

– Ça me parait louche ! Pourquoi vous ne téléphonez pas vous-même ?

– C’est mon problème ! Alors d’accord ou pas ?

 

C’est ainsi qu’à 14 heures, il se pointa devant la porte du studio de travail de Maîtresse Marie-France et appuya sur la sonnette.

 

Imaginez la surprise de cette dernière, dont le cerveau se met à bouillonner, passant en revue les hypothèses les plus plausibles : il n’a pas été mis au courant ; la poste n’a pas encore distribué le courrier ; il vient pour se venger. Elle essaie de cacher son étonnement mais n’est pas assez bonne comédienne.

 

– J’ai rendez-vous avec un client, tu ne peux pas repasser plus tard ?

– C’est avec moi que tu as rendez-vous, Philippe c’est moi ! Répond Richard en pénétrant dans le studio.

– Mais pourquoi…

 

Et puis elle comprend : il sait… elle n’aurait pas dû le faire entrer.

 

– J’ai un gros chien très discret, mais je n’ai qu’un mot à dire, et il te saute dessus…

– Mais pourquoi me menaces-tu, je n’ai aucune intention agressive, je veux juste savoir pourquoi tu as fait ça ?

– Bon alors je vais te le dire, mais après tu dégage ! J’ai horreur des hypocrites ! Tu vois quand j’étais petite mes parents ont trouvé intelligent de me placer dans un pensionnat de bonnes sœurs ! Elles m’en ont fait trop baver. Je n’ai jamais admis que des gens qui se mettent en religion puissent être aussi méchants. Alors là je tenais une trop belle occasion de coincer un curé, que je n’ai pas hésité une seconde !

– Mais comment tu as su…

– J’étais à Lyon le mois dernier chez ma sœur, il y avait des affiches partout dans les rues avec ta tronche ! Tu as un visage qui ne s’oublie pas, alors quand je t’ai vu devant moi, je me suis dit, je vais le démolir !

– Comment tu as fait pour prendre les photos ?

– Monsieur s’intéresse aux détails de la technique… il fallait d’abord que je te fasse revenir, ça a été un jeu d’enfant, ensuite je ne voulais pas de photos floues avec une webcam, j’ai donc demandé à un ami de se planquer dans le placard… Bon, tu as d’autres questions ou tu vas pouvoir partir ?

– Et le chantage c’était quoi ?

– On ne t’a pas tout dit, alors ? J’ai écrit à tes copains que si le meeting de Paris n’était pas annulé, je ferai publier les photos. Répondit-elle en se redressant fièrement comme une héroïne d’opéra.

 

Richard soupira ! Ainsi Marie-France l’avait pris au premier degré le personnage de Ricardo Angelo, mais comment pouvait-elle faire autrement ? Du coup la haine qu’il avait envers elle depuis tout à l’heure était en train de s’estomper.

 

– Bon, j’ai donc la réponse que j’étais venu chercher. Je vais te laisser. Mais le problème, c’est que tu n’as rien compris, repris Richard, je suis un acteur, et dans cette affaire, je joue un rôle, celui d’un prédicateur illuminé, dans la vraie vie, je suis athée, anticlérical et obsédé sexuel… Et avec tes conneries tu viens de me faire perdre une manne de fric inespérée !

– Un acteur ! Je n’en reviens pas ! Répondit-elle en éclatant de rire.

– Pourquoi te dirais-je ça, si ce n’était pas vrai ? Réfléchis cinq minutes.

 

Et Richard lui fit un rapide résumé de son entretien embauche. Manifestement, Marie-France n’en revenait pas ! Jamais elle n’avait envisagé une chose pareille, et soudain son interlocuteur lui parut différent. Elle réalise qu’elle a sans doute fait une connerie, elle a envie de discuter, mais, quelque part sa méfiance envers cet homme qu’elle vient de ruiner n’est pas éteinte, alors elle botte en touche :

 

– Ecoute, j’ai pas trop envie de discuter là tout de suite, et je n’ai pas non plus envie de te faire une séance, je suppose que toi non plus d’ailleurs. Mais si tu veux on peut se voir ce soir, tu me payes le restau ?

 

Il ne vint pas une seconde à l’esprit de Richard que cette surprenante proposition pouvait être pour la dominatrice qu’une façon de le congédier pour ne plus jamais le revoir. La perspective de partager son dîner avec cette superbe créature qu’il ne haïssait plus l’emporta sur toutes ses autres réflexions.

 

Et le soir, Marie-France était bien au rendez-vous :

 

– Alors tu m’emmènes où ?

 

Richard n’était pas trop à l’aise, cette femme sans doute habituée aux restaurants de très grand luxe, serait-elle à l’aise là où il projetait de l’emmener ? Mais la soirée se passa très bien, ils discutèrent de façon franche et envisagèrent de se revoir.

 

– Comme client, ou pour retourner au restaurant ? Demanda Richard

– Mais l’un n’empêche pas l’autre, mon cher !

 

Quelques jours plus tard, un samedi, en milieu de matinée, on sonna à son domicile. L’œilleton lui renvoya l’image d’une masse humaine. Sans réfléchir, il entrouvrit la porte :

 

– C’est pour quoi ?

– Société … (le nom fut incompréhensible). C’est pour la fissure !

– Quelle fissure ?

– La fissure en haut, on veut juste vérifier qu’elle n’a pas atteint votre appartement.

– Mais je n’ai pas de fissure !

– Je suis obligé de contrôler, j’en ai pour une seconde.

– Vous auriez pu me prévenir !

– Le syndic vous a écrit !

– J’ai rien reçu, mais bon allez-y.

 

Le mastodonte entra, Richard referma la porte, et reçut aussitôt un violent coup de poing dans l’estomac. Pris de douleur et de nausée, il s’écroula sur le sol. La brute l’agrippa par le col de son pyjama de façon à dégager son visage et lui éclata le nez, un autre coup atterrit sur l’arcade sourcilière droite, un autre sur les lèvres, lui ébranlant la mâchoire. Le pauvre Richard complètement sonné se tortille sur le sol, et comme si ça ne suffisait pas, le monstre lui envoie une série de coups de pieds bien appuyés dans les tibias qui lui provoquent des douleurs atroces.

 

– Ecoute moi bien connard, lui dit alors le casseur. Cette fois tu vas t’en tirer, mais si jamais tu fais la moindre allusion quelque part à ce qui s’est passé dans la confrérie, ce sera tout droit le cimetière. On ne veut plus jamais entendre parler de toi, jamais ! J’espère que tu as bien compris, connard ?

 

Richard ne répond pas, il ne peut pas. Le départ de la brute le soulage moralement, mais physiquement, il est cassé, il tente de se traîner lamentablement jusqu’aux toilettes, y renonce en raison de la douleur dans ses jambes, se vomit dessus et finit par perdre connaissance.

 

Plusieurs heures après, il se réveille groggy, il réussit à ramper jusqu’à son téléphone et appelle les pompiers. Ils le conduisent à l’hôpital : bilan double fracture des tibias, trois dents de cassées et contusions multiples. La police l’interroge : non, il n’a aucune idée de la raison de cette agression, non il n’a pas d’ennemi, oui, il veut bien porter plainte, il fait une description fantaisiste de son agresseur. Il sait qu’il n’y aura pas de véritable enquête, les flics s’en foutent, après tout, il est vivant.

 

Avec la complicité d’une infirmière, (c’est parfois pratique d’être beau gosse) il parvient à téléphoner à Marie-France dont il connaît le numéro par cœur non pas pour se plaindre, mais parce qu’il s’inquiète pour elle.

 

Elle vient le voir à l’hôpital, Richard en a les larmes aux yeux d’émotion. La prostituée est aux petits soins pour lui, lui apporte des confiseries, des bouquins et tout ce dont il a besoin. Par contre elle n’a aucun geste, aucune parole pouvant lui faire penser qu’elle éprouve pour lui des sentiments amoureux et quand ils s’embrassent c’est de la façon la plus chaste possible. Il ne comprend pas ces attentions, pense qu’il s’agit sans doute d’une façon de se faire pardonner…

 

Le jour de sa sortie d’hôpital, elle vient le chercher en voiture, lui propose de le raccompagner chez lui, ce qu’il accepte avec empressement. Elle découvre son intérieur, un joyeux bordel, d’autant que personne n’a rangé le studio depuis la visite de la brute.

 

– Et ben dit donc, y’a du ménage à faire ! Repose-toi dans le fauteuil, je vais m’occuper de tout ça !

 

Il n’en revient pas, il la laisse faire, il plane, s’autorisant à rêver qu’elle va peut-être lui demander de rester vivre avec lui. Il attend la petite phrase, le petit mot qui viendrait lui confirmer ses espoirs… Mais ça ne vient pas… Et puis Marie-France lui fit cette insolite proposition :

 

– Si tu as envie de faire une petite séance, je suis à ta disposition. Mais je pense qu’avec toi, je peux me permettre d’être très franche, je ne mélange pas l’amitié et le business. Je ne peux pas te faire ça gratuitement, mais rassure-toi, ce sera le tarif habituel et tu seras gâté.

 

Richard est abasourdi ! Trop de choses d’un coup, elle parle d’amitié là où il attendait de l’amour. Néanmoins, il accepte, puis se rend compte qu’il n’a pas assez de liquide, le lui dit.

 

– Pas grave, tu me paieras la prochaine fois !

 

Dingue ! Voilà qu’elle lui faisait crédit à présent !

 

– Allez mets-toi à poil, je vais bien m’occuper de toi, j’ai pas apporté de matériel, mais on va se débrouiller avec les moyens du bord !

 

Richard ne se le fait pas dire deux fois et se déshabille aussi rapidement qu’il le peut.

 

– A genoux devant ta maîtresse !

– Oui maîtresse !

 

Elle lui serre alors très fort les tétons, il apprécie la pratique mais ne peut s’empêcher de pousser un petit cri.

 

– Si tu cries, je vais être obligée de te gifler, et même de te cracher dessus…

– Comme vous voulez, maîtresse

 

Il s’en reçoit une, deux, trois, quatre, elle l’oblige à ouvrir la bouche et lui crache dedans, puis continue de lui travailler les seins. Son sexe est au garde à vous. Elle sait maintenant comment il fonctionne et se garde bien d’y toucher.

 

– Tu vas aller me chercher des pinces à linges et tu me donnes la ceinture de ton pantalon.

 

A son retour elle choisit deux pinces rouges qu’elle accrocha aux tétons de Richard, lui provoquant un cri de douleur.

– Tu vas te taire oui, tu es devenu bien douillet, pourtant je ne te fais pas des choses extraordinaires, bon allez tourne-toi, mets tes mains sur la table, et tends tes fesses, je vais te rougir le cul.

– Pas trop fort !

– Mais tu vas te taire ! Répéta-t-elle en faisant claquer la ceinture sur ses fesses.

– Aïe !

– Toute une éducation à reprendre ! Plaisanta-t-elle

 

Elle ne tapait pourtant pas très fort, Richard était plus masochiste cérébral que physique. Elle lui assena néanmoins une dizaine de coups qui lui laissèrent l’arrière-train tout rouge.

 

– Bon tu as un gode à la maison ?

– Non ! Mentit-il

– Alors avec quoi je vais t’enculer ? Parce que tu as envie que je t’encule, je ne me trompe pas !

– Non maîtresse !

– Quoi « non maîtresse », tu as envie ou tu n’as pas envie ?

– J’ai envie, maîtresse !

– J’aurais aimé une phrase un peu plus complète, et un peu plus explicite.

– J’ai envie que tu m’encules, maîtresse !

– Tiens tu tutoies ta maîtresse, à présent… tu vas voir ce qui va t’arriver… allez va me chercher quelque chose qui puisse rentrer dans ton petit cul de pédé… et dépêche-toi… »

 

Elle l’entendit trifouiller dans un placard.

 

– J’ai des bougies ça va ?

– Ça marche, apporte les bougies !

 

Il revint avec une bougie bon marché.

 

– Mais qu’est-ce que tu fais ? S’étonna-t-il quand il la vit allumer l’objet.

– Fais-moi confiance, allonge-toi par terre ! Ça ne brûle pas, ça chauffe juste un peu… Tiens donne-moi le dos de ta main.

 

Peu rassuré, Richard consentit néanmoins au test, effectivement le contact de la cire s’avérait très supportable.

 

– Bon, maintenant tu t’allonges par terre et tu arrêtes de faire ta jeune fille !

 

Marie-France visa les tétons de l’homme et versa la cire chaude qui finit par former un étrange moule. Richard soupirait d’excitation à ce plaisir nouveau pour lui. La bougie fondue avait emprisonné quelques poils. Tout à l’heure le retrait ne serait pas très agréable. Comment une professionnelle comme elle avait pu oublier de lui raser l’endroit avant de se livrer à ce genre de choses ? Elle renonça cependant à lui faire subir les mêmes sévices sur le sexe et les testicules.

 

– C’était bien ?

– Oui, maîtresse !

– Bon, alors mets-toi à quatre pattes comme un chien et ouvre bien ton petit cul de pédé, je vais t’enculer !

– Heu…

– Quoi, ça ne te plait pas comme programme ?

– Si mais, je voudrais te demander une faveur ?

– Un esclave qui demande des faveurs à sa maîtresse… Je rêve ! Mais dis un peu pour voir !

– J’aimerais te voir nue…

– Hummm, je ne sais pas si je vais accepter, minauda-t-elle

– S’il te plaît !

 

Sans répondre Marie-France retira ses vêtements, se retrouva vite en culotte et soutien-gorge. Elle virevolta sur elle-même, et finit par virer le bas, en se cambrant de façon obscène devant Richard.

 

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– Alors tu l’aimes, mon cul ?

– Il est superbe !

– Alors viens le lécher, et attention, je veux sentir ta langue dans mon trou.

Ce ne fut pas une corvée pour le soumis qui écartant les globes commença par titiller de la langue l’œillet brun qui ne tarda pas à s’ouvrir sous cette insolite caresse…

 

– Hummm, tu lèches bien, mon salaud ! Allez essaie d’aller plus profond.

 

Il fit son possible mais sa mâchoire devint douloureuse et il finit à regret par reculer.

 

– Qu’est-ce que tu fais, ça ne sent pas bon ?

– Oh, si maîtresse, j’ai adoré !

 

Elle n’insista pas, puis après avoir placé Richard en position, humecta un petit peu l’extrémité de la bougie et la fit pénétrer dans son anus. La pénétration fut facile, Richard avait connu bien des objets plus gros. Elle fit aller et venir plusieurs fois le gode improvisé dans le conduit, provoquant chez le sodomisé des petits râles de jouissance. Le frottement sur la prostate eut bientôt raison de l’homme qui de façon tout à fait inattendue, se mit à jouir sans saccades.

 

– Ça va ?

– Oui maîtresse !

– Tu as soif ?

– Un peu oui !

– Alors à genoux, tu vas boire ma pisse ! Et ouvre bien la bouche, je ne veux pas une seule goutte par terre.

 

Des gouttes par terre, il y en eut, le jet était trop abondant pour qu’il puisse l’absorber sans reprendre son souffle… mais Marie-France n’insista pas, le laissant nettoyer et mettant ainsi fin à la séance.

 

– Bon, c’est pas tout ça, mais je suppose que tu n’as rien à bouffer. Tu n’as pas un traiteur dans le coin ? Un chinois, un couscous ?

– Je connais juste une pizza !

– Et bien, c’est parfait ça, on va se commander une pizza pour ce soir, c’est moi qui paie ! Je vais te laisser, mais je reviens à 20 heures, si tu veux que je te ramène quelque chose, dis le moi !

– Non rien, ou alors si, des petits cigares !

– Des petits cigares ! D’accord, mais tu ne préfères pas les pipes ?

– Coquine !

 

Ils continuèrent à se voir régulièrement, une ou deux fois par semaine. Ils faisaient parfois une « séance » mais la chose n’avait rien de systématique. Ce rythme de rencontres devint cependant un peu lourd à gérer pour Marie-France, qui lui proposa des rendez-vous plus espacés. Curieusement, Richard interpréta mal cette décision, se demandant ce qu’il avait bien pu faire pour provoquer cette baisse d’intérêt. Et puis, quand il fut guéri, vint vite pour lui un autre sujet de préoccupation, il lui fallait retrouver du travail.

 

Marie-France fit jouer ses relations et lui trouva un poste dans une plate-forme téléphonique. Richard fit des efforts immenses pour être ponctuel. Mais son travers finit par le rattraper et si comme d’habitude son premier retard lui fut pardonné sans problème, quand les suivants lui furent reprochés, il savait déjà qu’on ne le garderait pas. Du coup il n’osa plus contacter sa bienfaitrice. Elle l’appela une fois, il ne répondit pas. Et un mois plus tard elle recevait un texto :

 

« Je te remercie infiniment pour tout ce que tu as fait pour moi, même si je n’ai probablement pas tout compris, je crois avoir trouvé une idée pour gagner de l’argent sans contrainte mais cela demande de nombreux mois de préparation. Tu gagnais énormément à être connue, tu es une femme super ! Mais tu ne me connais pas, moi je suis le roi des cons et je n’aurais rien pu t’apporter ! Je t’embrasse très fort. Adieu, Richard »

 

à suivre..

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 06:00

 

1 – L’étrange Madame Kiperchnick 

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Le professeur Martinov a déjà été le personnage principal de six aventures publiées sur ce site et que je vous invite à (re) lire. En deux mots, Martinov est un sexagénaire, sorte d’inventeur fou (cf le lapin dur), de réparateur génial et de consultant en technologie bizarre, secondé dans sa tâche par la jeune, blonde et peu farouche Béatrice.

 

L’homme était hautain et inspirait peu la sympathie :

 

– Hervé M… Se présenta-t-il, je suis l’auteur d’un livre sur les faux miracles, qui a eu un certain succès. Je vous en ai apporté un exemplaire, vous le lirez si ça vous intéresse.

– Vous me le dédicacerez, j’espère ? Répondit Martinov, qui s’en fichait complètement, mais qui avait appris à se montrer parfois « commerçant ».

– Volontiers ! Voyez-vous, je crois que tous ces charlatans font un mal fou à la religion, et elle n’a pas besoin de ça en ce moment. J’envisage une suite pour mon bouquin, un peu différente, plus basée sur l’actualité. J’ai rassemblé pas mal de documentation, mais je bute sur la vierge de Cardillac, vous en avez entendu parler ?

– Non ! Avoua le professeur Martinov.

– C’est dans le Cantal, une église dans un petit patelin, il y a une statuette qui pleure des larmes de sang tous les dimanches pendant l’office !

– Ah, oui, et vous aimeriez en connaître le mécanisme ?

 

Martinov jubilait, voilà de l’argent qui serait facilement gagné. La réponse, il la connaissait déjà ! Un petit tour sur place pour confirmer la chose, et l’affaire serait très rapidement pliée !

 

– Oui, parce que je suis allé sur les lieux et je n’ai rien trouvé de suspect… Ajouta l’homme.

 

« Cause toujours ! » Se dit le professeur, « moi, je trouverai. »

 

– Et qu’a-t-elle de particulier cette statuette par rapport aux autres du même genre ? Demanda-t-il, juste pour alimenter la conversation.

– Le contexte : le prêtre qui semble la manipuler devient envahissant, il organise des séances miraculeuses pendant les messes du dimanche. Il y a de plus en plus de monde et il est obligé d’officier en plein air ou sous un chapiteau, il fait jouer sa statuette et en profite pour faire des prêches assez atypiques. Tout ce qu’il dit n’est pas faux, mais ça frôle souvent la caricature… Ce type devient incontrôlable…

– C’est la statue ou c’est le prêtre qui vous intrigue ?

– Les deux ! Mais rassurez-vous, je ne vous demande de vous occuper que de la statuette, mais s’il s’avère qu’elle est truquée, il tombera de haut.

– Elle est forcément truquée ! répondit Martinov

– Ne concluons pas si vite ! Le coupa presque brutalement son interlocuteur.

– Et sa hiérarchie ? Qu’est-ce qu’elle en dit ?

– Je me suis entretenu avec son évêque. Le pauvre me parait complètement largué !

– Il me faudra peut-être un certain temps, le plus dur ce sera d’approcher la statue, je suppose qu’il ne la sort que pour ses séances !

– Pensez-vous ! Elle est dans une niche, dans l’église. Aux heures d’ouverture, on peut prier devant, mais encore une fois, je n’ai rien vu de particulier ! Mais s’il vous faut du temps, ce n’est pas un problème, du moment que votre enquête reste discrète… allons jusqu’à quinze jours, c’est mon éditeur qui finance !

– Alors, nous allons faire affaire !

– Très bien, tous vos frais seront payés, transports, hôtel… Je tiens à préciser que si au bout de cette période, vous n’avez découvert aucun stratagème, il faudra sans doute conclure que nous sommes en face de quelque chose qui nous dépasse. Dans ce cas, je signalerai dans mon ouvrage qu’un « spécialiste » n’est pas parvenu à en résoudre le mystère ! Et je tiens à ce que ce point soit explicitement mentionné dans le contrat que nous allons signer ; mais ne vous inquiétez pas, vous serez payé dans tous les cas. D’ailleurs vous recevrez la moitié du règlement dès demain, par mandat si ça ne vous dérange pas !

– Non, non, pas du tout !

– Voici ma carte, pourriez-vous me faire un devis par téléphone demain matin…

 

Une fois l’homme parti, Martinov se tourna vers, Béatrice, sa pulpeuse assistante qui n’était pas intervenue pendant la conversation :

 

– On va lui facturer quinze jours d’enquête au type, mais on aura trouvé en 24 heures !

– C’est pas bien ! Répliqua-t-elle faussement choquée !

– Tu as raison, je mérite une fessée !

– Oh, toi tu m’as l’air d’avoir des pensées obscènes, là tout de suite !

– C’est vrai que je ne serais pas contre un quart d’heure de folie ! Ça te dit ?

– Je sais pas, mais si je comprends bien, on a dégotté un sacré contrat ? Tu m’expliqueras mieux pourquoi tu es si sûr de toi ?

– Bien sûr ! Tiens on va arroser ça, une petite coupe de champagne et après tu t’occupes de moi !

– Mais c’est qu’il insiste ! Se moqua Béatrice.

 

Il se dirigea vers la cuisine, tandis que son assistante sortait deux coupes du vieux buffet du professeur. Ils trinquèrent jovialement !

 

– Et maintenant, tu me la donnes ma fessée ?

– T’exagères ! Répondit-elle faussement choquée. Attends au moins que je finisse mon champagne.

– Il n’est pas terrible celui-là ! Indiqua Martinov

– Tu préfères le mien ?

– C’est une proposition ?

– Hé Oh ! Mon petit professeur, on est bien gourmand, aujourd’hui… allez baisse-moi ton pantalon que je puisse te botter le cul.

 

L’homme s’exécuta !

 

– Tu portes toujours des slips aussi ridicules, tu vas te décider quand à acheter des caleçons ?

– J’aime pas ça !

– Enlève-moi ce machin !

 

Un premier coup claqua sur sa fesse gauche. Par jeu elle avait frappé fort et Martinov, surpris, poussa un petit cri qui amusa sa jolie tortionnaire.

 

– Ben quoi, tu voulais une fessée, je te donne une fessée, tu ne vas pas te mettre à râler sinon j’arrête…

– Continue, mais un peu moins fort !

– Je fais ce que je veux ! Répondit-elle, en assénant le second coup sur l’autre fesse avec un tout petit peu moins de force.

– Aie !

– Mais tu vas te taire, oui !

 

Béatrice continua de fesser sa victime qui maintenant, « chauffée » appréciait jovialement ce rigoureux traitement.

 

– J’arrête, j’ai mal aux mains ! Allez tourne-toi ! Oh mais, c’est qu’il a sa quéquette toute raide mon petit professeur !

– Ben, qu’est-ce que tu veux ? Tu dois me faire de l’effet !

– Humm, j’ai bien envie de te sucer le machin !

– Vas-y, suce-moi le machin !

– Oui mais je ne sais pas si tu l’as mérité ? Reprit-elle, mutine.

– Comment ça, je ne l’ai pas mérité, tu as vu comment j’ai négocié avec ce type…

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Mais déjà Béatrice avait la bouche pleine… et ne pouvait répondre que par des « oumpf… oumpf » incompréhensibles. Elle finit par s’arrêter au bout de quelques minutes, sa mâchoire devenant douloureuse. Elle contempla avec satisfaction le résultat de ses efforts !

 

– Ça c’est de la pipe ! Non ?

– Tu es merveilleuse !

– Ça c’est vrai ! Viens me prendre, j’ai trop envie ! On va dans ta chambre ?

 

Une fois sur place, les deux complices finirent de se déshabiller. Martinov s’allongea sur le lit, la bite dressée en étendard !

 

– Hé, Oh ! Tu ne crois pas que ce c’est moi qui vais faire tout le boulot, non ? Viens un peu t’occuper de moi…

 

Le professeur ne discuta pas et commença par suçoter alternativement les seins de son assistante, avant de descendre vers son sexe…

 

– Et, ben, qu’est-ce que tu mouilles !

– Ben oui, il y a des jours comme ça !

 

Martinov entreprit de lécher tout ça, se régalant de ses sucs, et provoquant des petits cris de sa partenaire tandis qu’il s’approchait de son clitoris. Elle ne tarda pas à être prise de soubresauts avant de jouir de façon fulgurante.

 

– Viens dans moi, vite !

 

Le temps de se capoter, Martinov la pénétrait. Malgré l’excitation, il savait qu’il ne jouirait pas tout de suite, il la lima pendant une dizaine de minutes, la faisant jouir une nouvelle fois, puis se retira.

 

– Un peu fatigué ! Donne-moi ton champagne, je vais me finir à la main…

– D’accord pour le champagne ! Dit-elle se levant en direction de la salle de bain où le professeur la rejoignît en se couchant sur le carrelage.

 

Béatrice s’accroupit alors très près du visage de l’homme et laissa s’échapper le contenu de sa vessie.

 

– Avale tout ! Gros cochon !

 

Il essayait… mais le flot était trop abondant… En même temps il se masturbait frénétiquement… Béa se pencha alors sur sa pine, et la goba de nouveau… Ses mouvements de lèvres et de langue eurent bientôt raison du professeur qui explosa dans sa bouche.

 

– Tu as donc déjà travaillé sur ces trucs là ? Demanda Béatrice en sortant de la douche

– Ben oui, un jour, il y a pas mal de temps, un type est venu me demander si je saurais faire pleurer une statuette, j’ai eu la faiblesse d’accepter !

– Et ben, bravo !

– Qu’est-ce que tu veux, il faut bien gagner sa vie ! Je me suis donc renseigné, et en fait, c’est super facile, le mieux est de choisir une statue en plâtre. Dans le plâtre, il y a presque toujours des microfissures, il suffit d’imbiber l’objet, et le liquide finit par ressortir. Ensuite pour ne le faire sortir qu’à un endroit précis, par exemple aux coins des yeux, on va enduire la statue partout ailleurs avec de la cire ou du vernis.

– Et ben ! Et tu crois que ce sera le même procédé pour sa vierge ?

– Ce sera quelque chose d’approchant, de toute façon ! On peut sophistiquer le procédé, par exemple : tu bouches le coin de l’œil avec de la résine qu’il suffit d’essuyer avec un chiffon pour l’enlever, et pouf, la statue se met à pleurer ! Tu peux aussi faire sauter le bouchon en augmentant la température de la statue.

– T’es un vrai spécialiste !

 

Quelques jours plus tard, Martinov et son assistante après avoir acheté un peu de matériel débarquèrent à Cardillac. Il n’y avait pas d’hôtel dans ce petit village, mais ils en trouvèrent un à Clermont où ils prirent chacun une chambre. Ils louèrent aussi une voiture.

 

C’était samedi et il n’y avait pas de trace d’animation particulière, sauf peut-être un nombre inhabituel de véhicules stationnés aux abords de l’église.

 

– Bon, on y va !

 

Ils n’eurent aucun mal à trouver la fameuse statuette, nichée derrière un petit autel dont une grille basse protégeait symboliquement l’accès. Quelques fidèles étaient agenouillés devant, et il fallut attendre un petit moment que l’endroit se dégage afin qu’ils puissent lire le panneau explicatif, qui précisait que jusqu’ici le miracle ne s’était produit que pendant l’office du dimanche, et qui conseillait en conséquence de s’y rendre.

 

– Bon, comment on va faire pour approcher ce bazar sans se faire remarquer ? Demanda le professeur.

– On va essayer de planquer une caméra pour voir ce que le curé fabrique, sinon, à part se laisser enfermer, je ne vois pas trop !

– On prend un risque, objecta Martinov, si on se fait repérer on ne pourra plus faire grand-chose ! Et puis il faudrait savoir si on pourra sortir. Tu t’occupes de la caméra ?

– C’est fait, mon petit professeur, collé sur l’envers de la grille avec du chewing-gum.

– Tu es extraordinaire !

– Ça c’est vrai ! On se sauve ?

 

– Il faut te lever, Béatrice, ce matin on va à la messe !

– Mais qu’est-ce que tu fais dans mon lit ?

– Non, c’est le contraire, c’est toi qui es dans le mien ! Rectifia le professeur.

– Je voudrais dormir encore un peu…

– Non, il faut qu’on soit au premier rang.

– C’est pas juste, il faut bosser même le dimanche… grommelât-elle en se levant, offrant sa nudité au regard de Martinov qui ne s’en lassait pas.

 

En chemin, Martinov expliqua que la caméra n’enregistrait que les mouvements, et que rien de spécial n’avait été noté après la fermeture de l’église

 

– Bizarre elle ne s’est peut-être pas déclenchée, où alors il n’y avait pas assez de lumière… On regardera en revenant, le curé a forcément été obligé de la préparer pour la messe

 

Quatre cars de « pèlerins » étaient stationnés à la sortie du village, près d’un pré à vaches que le propriétaire mettait à la disposition de la paroisse. Des chaises pliantes mal calées sur le sol gras étaient à la disposition de celles et ceux qui ne venaient que dans un seul but, voir le « miracle » se renouveler.

 

Le prêtre arriva, très solennel, affichant une belle prestance, il avait dû être un très bel homme, il y encore très peu de temps. Deux enfants de chœur le suivirent, portant sur ce qui ressemblait à une petite chaise à porteur, une sorte de coffrage en bois. Avec cérémonie, ils le posèrent sur l’autel, ouvrirent la partie centrale, en dégagèrent la statuette enveloppée d’une étoffe qu’ils n’enlevèrent qu’une fois l’objet posé sur l’autel.

 

Un presque imperceptible mouvement de foule, les fidèles veulent voir. Mais pour le moment rien ne se passe. Le curé prend alors la parole pour expliquer à ses bien chers frères et à ses bien chères sœurs que jusqu’à présent le miracle ne s’était accompli qu’en fin d’office.

 

Il faut donc se farcir la messe, version Pie X, dans la langue de Virgile et le cul tourné vers les fidèles ! Martinov et Béatrice restent les yeux rivés sur la statuette, qui reste fort tranquille et que personne ne vient manipuler. A la fin de cette interminable cérémonie, le prêtre prend la parole et indique qu’il va dire « quelques mots ». Nos deux complices sont alors obligés de supporter un discours dont le ton frôle l’hystérie et où tout ce qui s’éloigne d’une morale traditionnelle et rigide en prend pour son grade, divorce, contraception, homosexualité, prostitution. C’est de la caricature, le discours vole aux ras des pauvres pâquerettes qui n’ont rien demandé, mais l’homme a du charisme et subjugue son auditoire. Béatrice ronge son frein, essayant de se contenir devant ce flot de haine et d’intolérance. Martinov, lui, se concentre sur la statue.

 

Le curé termine sa diatribe en expliquant que la statuette miraculeuse serait bien mieux dans un endroit digne de sa très grande sainteté, mais que pour ça, il faut des sous, et qu’à cet effet, on allait passer dans les rangs afin de quêter cet indispensable argent. Les billets de 20 euros finissent par remplir la corbeille en osier. Martinov, grand prince y dépose 5 euros, Béatrice, cinquante centimes.

 

Le curé invite ensuite l’assistance à prier. Il précise bien sûr qu’il faudra demander dans les prières, que le miracle se renouvelle !

 

Plus que jamais, le professeur Martinov et sa ravissante assistante restent les yeux rivés vers la statue. Soudain un « oh !  » jaillit de l’assistance, tandis qu’une perle carmin surgit au coin de l’œil gauche de la vierge en plâtre, la larme prend forme, puis commerce à couler tandis que l’œil droit se met à larmoyer à son tour.

 

– Télécommande ? Suggère Béatrice à son voisin !

– Ou prestidigitation ! Répond le professeur.

 

La vierge continue son gros chagrin, puis la source se tarit.

 

– La cérémonie est terminée, mes bien chers frères ! Conclut le prêtre en descendant de son estrade, tandis que les enfants de chœur remballent la vierge. Moment d’hésitation, puis la cohorte des fidèles finit par quitter le lieu, mi satisfaite d’avoir vu s’accomplir le miracle, mais mi déçue que l’affaire eut été si brève !

 

– Une petite ouverture qui se manipule, il n’y a sûrement pas de réservoir, la statue se remplit par trempage, encore faut-il en être sûr, il va falloir trouver le moyen d’approcher ce machin !

 

En rentrant Martinov et Béatrice vérifièrent le résultat de l’enregistrement caméra et conclurent à un dysfonctionnement. Le lendemain, ils retournèrent à l’église. Le problème, c’est qu’il y avait toujours du monde. Ils se résolurent à attendre, mais en vain. Un plan possible pouvait consister à se laisser enfermer, mais Martinov hésitait.

 

– Il faudrait qu’on puisse ressortir facilement et discrètement…

– Je vais voir si la chose est possible, je fais le tour, je te rejoins ! Proposa Béa.

 

Première étape, la porte principale ! Elle constata qu’elle était blindée, il fallait donc chercher autre chose, elle alla du côté opposé à la niche où était exposée la statuette, en contournant l’autel. Elle découvrit une porte non fermée à fond, elle s’approcha, entendit un bruit, probablement une radio ou une télévision, il s’agissait donc certainement de la sacristie, et le curé devait y être. Elle n’insista pas ! Il n’y avait apparemment pas d’autres issues, mais son regard fut soudain attiré par une fenêtre non vitrée et condamnée de façon sommaire à l’aide de planches cloutées. Elle posa ses mains sur les bouts de bois, ça ne tenait qu’à peine. Il faudrait juste apporter une paire de tenailles au cas où il y aurait un clou récalcitrant ! Elle rejoint Martinov et lui fit part de sa découverte :

 

– Je vais voir où ça débouche, inutile de rester là, je te retrouve à la voiture, voici les clés !

 

Béatrice sortit de l’édifice, le côté de l’église où se trouvait l’ouverture jouxtait un petit cimetière, elle y pénétra, la porte fermait avec une serrure assez rustique, mais le mur d’enceinte était en si piteux état qu’en certains endroits il ne dépassait pas un mètre. Elle entra et eut tôt fait de repérer la fenêtre condamnée, malheureusement, en dessous de celle-ci se trouvait un fossé large et profond, envahi par des ronces et à l’intérieur duquel des débris métalliques non identifiés achevaient de rouiller. Sauter là-dedans pour des amateurs paraissait de la pure folie, elle s’apprêtait à repartir quand elle aperçut une autre fenêtre un peu plus loin, en dessous de laquelle, il y avait une bande de terre juste avant le fossé qui à cet emplacement était nettement moins large. Il s’agissait donc de la fenêtre de la sacristie, elle l’examina, vérifia qu’elle n’était pas barreaudée. Pour elle, cette issue ne posait pas de problèmes, quant à Martinov, il faudrait juste l’aider un peu. Restait le problème de pouvoir pénétrer dans ce local, une fois qu’ils seraient dans l’église. Elle y revint, la porte était toujours légèrement entrebâillée, elle fermait avec une serrure « à l’ancienne », il faudrait donc prendre le risque de forcer. Elle s’empressa de rejoindre le professeur, très dubitative.

 

Au restaurant, Martinov et son assistante s’escrimaient à imaginer un plan qui soit à la fois cohérent et qui ne présente pas trop de risques tout en ne laissant qu’un minimum de traces…

 

– C’est décidément trop compliqué ! Affirma Martinov. Admettons qu’on se fasse enfermer, on ne sait même pas si le curé va rester là, ou pas, donc il faut par exemple que tu restes à l’extérieur et que tu me préviennes quand il s’en va ! Mais s’il ne s’en va pas, je fais quoi ? Je ne vais quand même pas ronfler toute la nuit dans un confessionnal ! Et puis même s’il s’en va, on ne peut jamais être assuré qu’il ne va pas se repointer… Si on se fait piquer, il va appeler la gendarmerie… Non, on arrête les frais. Demain, je téléphonerai au mec, je lui dirai qu’on n’a pas pu accéder à la statuette !

– Il l’a bien fait, lui !

– Il ne m’a pas dit comment, et il bluffe peut-être.

– On ne peut pas bidonner les résultats, tu avais l’air sûr de ton coup pourtant ! Reprit Béatrice

– Ça m’embête, si c’est un système complexe, le curé peut faire constater par un huissier qu’on a tout faux, on va se retrouver avec un procès… non merci !

– Et si on demandait carrément au curé la permission de regarder la statue de près ?

– Bravo la discrétion, mais bon, ce serait notre dernière carte, mais je n’y crois pas trop !

– Pourquoi ?

– Je ne sais pas… Une impression !

 

C’est à ce moment-là qu’une magnifique brune aux cheveux bouclés dînant seule à une table voisine les interpella :

 

– Monsieur a raison, le curé ne voudra rien savoir !

– Pardon ?

– Excusez-moi, je ne me suis pas présentée : Marie-France Kiperchnick, je suis journaliste indépendante, et j’enquête aussi sur la vierge de Cardillac, vous travaillez pour quel journal ?

 

Béatrice, ébahie regarda le professeur, le laissant répondre

 

– Nous ne sommes pas journalistes, nous sommes conseillers en technologie !

– Ciel ! Et ça consiste en quoi ?

 

Martinov lui expliqua de façon lapidaire quelle était son activité ainsi que la raison de sa présence dans la région.

 

– Et donc, vous n’avez rien trouvé ?

– Secret professionnel, chère madame ! Répondit le professeur tout en louchant dans le décolleté de cette belle inconnue.

– Allons, allons, j’ai entendu votre conversation…

– Il y a de ces coïncidences, parfois ! Railla le professeur !

– Je vais être très franche avec vous, ce n’est pas une coïncidence, je vous ai, disons, repérés à Cardillac.

– Ah ! C’est vrai que nous n’avons pas trop l’habitude de ce genre de mission…

– Et puis, je suis journaliste, c’est un métier qui donne parfois un autre regard sur les gens, les choses… je peux m’asseoir ici, cinq minutes ?

– Je vous en prie…

 

La femme s’assit en face de Béatrice, lui délivrant un sourire ambigu qui faillit faire rougir cette dernière.

 

– J’ai été contactée par un type qui m’a demandé d’écrire un article sur la statuette, ça ne m’inspirait pas trop, mais il m’a refilé une belle enveloppe, ça permet parfois de voir les choses autrement ! N’empêche que pour l’instant je n’ai rien trouvé ! Vous non plus, mais nous n’avons pas les mêmes méthodes, c’est pour cela que je vous propose de faire équipe !

– Pourquoi pas, je crains simplement que nous n’ayons pas grand-chose à échanger ! Répondit Martinov

– Ne croyez pas ça ! Je peux par exemple vous fournir le moyen d’approcher la statuette, et sans risque et sans casse !

– Vraiment ! Et en échange ?

– En échange, vous me direz ce que vous aurez trouvé !

– Vous prenez un risque, nous pouvons trouver quelque chose et ne pas vous le dire !

– Je suis prête à prendre ce risque !

– Alors d’accord !

 

Marie-France marqua alors un silence, puis s’adressant directement à Béatrice lui balança tout de go :

 

– Mademoiselle, vous avez un charme fou !

 

Béatrice, certes, savait qu’elle plaisait, mais ne se considérait point cependant comme un canon, loin s’en fallait ! Elle ne put cette fois s’empêcher de piquer son fard !

 

Mais sans transition, la journaliste revint au sujet initial :

 

– Tous les jours, un habitant du village vient ouvrir l’église à 6 heures du matin, il vient ensuite la refermer après 7 heures ! Il suffit donc d’entrer à ce moment-là !

– Attendez, et le curé, il est où pendant ce temps-là ?

– Je n’en sais rien, mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas là pendant cette tranche horaire. On ignore où il passe ses nuits. Ça a d’ailleurs fait un scandale dans le village, on m’a raconté qu’on est venu le chercher une nuit pour un type en train de mourir. Et ils n’ont trouvé le curé, ni ici, ni au presbytère du bourg voisin. Ils sont même intervenus auprès de l’évêque, mais sans résultats, apparemment.

– Je vois, mais pourquoi cette ouverture des portes, le matin ?

– Un mec du coin, (qui n’est pas celui qui ouvre la porte) vient prier tous les jours à cette heure-là, à mon avis il a dû verser un maximum au denier du culte pour obtenir une telle faveur

– OK ! Merci pour le tuyau, nous irons demain. ! Mais dites-moi, vous l’avez donc déjà approchée, la statuette ?

– Non pas encore, c’était dans mes projets immédiats, mais comme je n’y connais pas grand-chose, y aller seule ne m’aurait peut-être rien appris…

– Donc demain vous venez avec nous ? C’est ça ?

– C’est tout à fait ça ! Confirma Marie-France, avec un sourire énigmatique.

 

Elle sollicita alors l’autorisation de terminer son repas à la table de Martinov qui accepta. La conversation se dilua un petit peu, d’abord technique, elle dévia carrément. La journaliste profitait des moments où le professeur avait le nez dans son assiette pour lancer des regards de plus en plus appuyés à l’attention de Béatrice qui ne savait qu’elle attitude adopter. Un moment, cette dernière manifesta le désir de se rendre aux toilettes. Marie-France n’attendit même pas une minute avant d’emprunter le même chemin, au grand étonnement de Martinov, quelque peu largué sur ce coup-là.

 

Quand Béatrice sortit de la cabine, elle tomba nez à nez sur la belle brune. Cela ne l’étonna pas outre mesure…sauf quand celle-ci s’approcha vraiment très près, si près qu’elle sentait à présent son souffle… Elle comprit ce qu’elle voulait… et ne résista pas quand sa bouche se colla à la sienne. Les deux femmes s’échangeaient à présent un baiser passionné…

 

– Comment tu as deviné que j’aimais aussi les femmes ? Demanda la jeune chimiste

– Ce sont des choses que je sens ! Viens dans la cabine !

– Ce n’est pas très raisonnable, mais on peut s’arranger pour se donner rendez-vous…

– Juste une minute, de toute façon, il faut que je fasse pipi…

 

Une fois enfermées, la journaliste repris ses assauts, tout en mélangeant sa langue avec celle de Béa, elle avait immiscé sa main dans la culotte de sa partenaire et l’un de ses doigts s’activait à l’entrée de sa chatte.

 

– Attends ! Mon ami va se demander ce qu’on fabrique ?

– C’est grave ?

– J’ai beaucoup de respect pour lui !

– Vous êtes… amants ?

– T’en poses des questions ! Non ce n’est pas mon amant, mais des fois on baise ensemble… contente ?

– Bon je pisse et on remonte…

 

Sans complexe, Marie-France baissa sa culotte, dévoilant son sexe glabre.

 

– Il te plaît mon minou ?

– Il est mignon !

 

Après un instant de concentration, elle libéra sa vessie, et un jet d’or jaillit de sa source…

 

– On dirait que ça te plaît de me regarder pisser…

– Oui, c’est un truc que j’aime bien, je suis un peu bizarre tu sais…

– Humm, je crois qu’on va bien s’amuser toutes les deux… Dis, tu ne veux pas m’essuyer, j’ai les doigts un peu engourdis.

– Coquine ! Je vais faire mieux que ça ! Répondit Béatrice, se baissant pour lécher ce sexe qui terminait de pisser et en récoltant les dernières gouttes…

 

Excitée, elle aurait à présent bien continué, mais elle sut se ressaisir.

 

– Un dernier pour la route ? Proposa Marie-France, bécotant de nouveau sa partenaire et pas gênée du tout d’y trouver un goût assez particulier.

 

Nos trois complices s’étaient donné rendez-vous le lendemain matin aux aurores, et un peu avant 6 heures, ils faisaient le guet en voiture sur la place de l’église. Effectivement, à 6 heures sonnantes un citoyen accompagné d’un vieux chien bâtard vint nonchalamment donner un tour de clé, entra seul dans l’édifice, en ressortit rapidement, puis repartit d’une démarche lasse.

 

– On y va ? Proposa Martinov

– On n’attend pas le mec qui vient prier ? S’inquiéta Béatrice

– On s’en fout, ce qu’il veut c’est que l’église soit ouverte entre 6 et 7, il n’a pas demandé à ce qu’elle soit ouverte rien que pour lui. Evidemment s’il vient s’agenouiller devant la statue, on va avoir un problème, mais on improvisera… Répondit Marie-France

 

Ils pénétrèrent donc, tous trois, dans l’église faiblement éclairée et se dirigèrent directement vers l’emplacement de la statuette, la petite grille était fermée à clé, mais ne faisant que 80 centimètres de hauteur, l’enjamber était tout sauf un problème. Martinov s’approcha de l’objet suivi des deux femmes.

 

Muni d’une grosse loupe, il examina le coin des yeux de façon méticuleuse, c’est agacé que cinq minutes plus tard, il déclara :

 

– Rien, je ne trouve rien ! Quelque chose m’échappe, la statue a été cirée, normalement on devrait constater un déficit de cire au coin des yeux, mais là tout est ciré ! Si on la trempe dans un liquide elle ne va rien absorber du tout, à moins que…

 

Il souleva la statue, et en examina le dessous en plâtre vierge !

 

– Voilà, le liquide entre par là et s’infiltre par capillarité mais comment, il fait pour ressortir en haut ? Ça n’a aucun sens. Je te laisse regarder, Béatrice !

– Mais, mon petit professeur, si le liquide entrait par là, ça devrait être teinté, non ?

– Tu as raison, il y a un truc qui m’échappe !

 

A son tour la jeune femme examina les orbites de la vierge !

 

– Rien ! Rien du tout ! Pas la moindre trace de piqûre d’épingle, rien !

 

– Et moi qui croyais que c’était tout simple ! Béa, prends des photos de ce machin et sous toutes ses coutures ! Les yeux, tu les prends en macro !

 

Ils quittèrent les lieux, dépités, Martinov avait horreur des échecs, l’âge venant, il n’était plus aussi brillant que pendant sa jeunesse. Béatrice était là pour le seconder, et très souvent suppléait le professeur dans ses conclusions, mais là, elle paraissait aussi désorientée que lui.

 

– On va réfléchir ! Eventuellement on reviendra demain, conclut-il. Mais avant on va quand même regarder les photos… Vous avez un ordinateur portable, madame ? Demanda-t-il à Marie-France

– Euh, non !

– Vous êtes une journaliste à l’ancienne, alors, uniquement bloc-notes et crayon ! Ironisa Martinov.

– Exactement ! Répondit-elle.

– Mais c’est pas grave, on a le nôtre !

 

Dans la chambre d’hôtel de Béatrice, ils examinèrent les photos en haute résolution !

 

– Désespérant ! Incompréhensible ! Si on n’était pas sous contrat, j’aurais bien piqué la statue pour l’analyser en laboratoire ! Ragea Martinov

– Récapitulons, tenta Béatrice, si la statue est cirée, c’est bien pour ne pas que le sang sorte de partout, d’accord !

– Continue !

– Or le coin des yeux est ciré aussi ! Ça veut dire qu’on libère l’endroit au dernier moment !

– Oui !

– Mais à ce moment là on verrait des traces !

– Et on n’en pas vues !

– On va regarder de nouveau.

 

Et ils regardèrent et regardèrent encore !

 

– Je vais peut-être dire une bêtise, mais puisqu’on n’arrive pas à trouver comment le liquide sort, on pourrait chercher comment il entre ! Si je vous suis, ce n’est pas par le dessous, puisqu’il n’est pas taché ?

– Passe nous la photo du dessous ! Répondit Martinov.

 

– Du vieux plâtre, rien que du vieux plâtre, et pas la moindre tache de sang, et aucune trace de nettoyage, on se demanderait bien pourquoi d’ailleurs !

– Ou alors il l’injecte avec une seringue ?

– Il y aurait un petit trou alors, qu’ils boucheraient ensuite avec de la résine… Allez, on se repasse les photos !

 

Mais cette fois encore, l’examen attentif des clichés pris par Béa, ne révéla rien.

 

– Il reste le dessous ! Fit remarquer la journaliste

– C’est pas très lisse, il y a plein d’endroits possibles, il faudrait qu’on vérifie demain avec une aiguille !

 

Béatrice rendit progressivement sa taille originale à l’image. À côté de la statuette couchée pour les besoins de la photo, apparaissait un cercle parfait sur le napperon sur lequel elle avait été posée.

 

– Font pas souvent le ménage ! Il est plein de poussière ce napperon ! Ironisa Béatrice.

– Agrandissez-moi ce cercle, vite ! Intervint le professeur soudain comme énervé ! Encore un peu ! Voilà comme ça ! Et oui, il n’y a aucun doute ! Une demi-journée à ramer alors que la solution aurait dû nous crever les yeux !

 

Les deux femmes se regardèrent, circonspectes. Martinov expliqua alors :

 

– Regardez l’accumulation de poussière, comment elle s’arrête de façon franche à l’emplacement où était la statuette ! Elle n’a pas bougé de là depuis des semaines, sauf à penser qu’après chaque sortie, on la repose exactement à la même place au millimètre près !

– Une copie ! Ce n’est pas celle-là qui saigne, c’est un leurre pour ceux qui essaient de savoir ! S’exclama Béatrice qui venait de comprendre. C’est pas étonnant que la caméra n’ait rien enregistré.

– Nous avons rempli notre contrat, conclut Martinov, on va faire un joli rapport, on va joindre les photos et voilà ! Bon j’ai un petit creux, mesdames je vous paie le resto et après, nous on rentre.

 

Au restaurant, Marie-France profita d’une courte absence de Martinov qui se rendait aux toilettes pour brancher Béatrice.

 

– On peut toujours s’échanger nos coordonnées, mais je ne me fais aucune illusion, une fois à Paris on va se perdre de vue ! Par contre si tu prolonges ton séjour de quelques jours, on pourra en profiter.

– Je suis liée par contrat avec Martinov, je peux toujours lui dire que je prends quelques jours de vacances mais, bon !

– Laisse-moi faire ! Je vais proposer un truc à ton… associé. Tout ce que je te demande c’est d’aller dans mon sens… Chut le voilà !

 

Martinov regarda les filles d’un air amusé :

 

– Alors, on complote ! Plaisanta-t-il.

– Non, il m’est venu une idée que j’exposais à mademoiselle, commença Marie-France, j’aimerais aller plus loin dans l’enquête, je travaille sous plusieurs pseudos, mon commanditaire aura ce qu’il souhaitait, mais pourquoi ne pas doubler la mise, je peux vendre un reportage sous un autre nom, mais il me faut pour ça d’autres éléments.

– Je ne voudrais pas vous décourager mais ça m’étonnerait que vous trouviez du sensationnel !

– Ne croyez pas ça, en principe, j’ai du flair !

– Il faudrait déjà approcher la vraie statuette, celle qui saigne, ça me parait bien compliqué, et puis en admettant, vous aller tomber sur une mariophanie classique…

– Vous avez sans doute raison, mais un curé qui se sert d’une statuette truquée, j’aimerais bien connaître ses motivations profondes !

– Sa motivation profonde, c’est se faire du fric !

– Pas si simple, il n’est peut-être pas seul, il y a peut-être une organisation derrière… Franchement j’aimerais bien savoir…

– Moi aussi ! Ajouta alors Béatrice.

– Et bien, on va vous laisser nos coordonnées, envoyez-nous l’article quand vous l’aurez écrit !

 

C’est alors que Béatrice se tournant vers Martinov intervint :

 

– Dis, mon petit professeur puisque notre mission est terminée, ça t’embête si je prends quelques jours de récup ? Cela m’amuserait d’aider un peu Madame Kiperchnick !

– Ce n’est pas un problème, répondit Martinov, un petit peu contrarié tout de même !

 

Marie-France échangea sa chambre d’hôtel contre une pour deux personnes et Béa s’y installa.

 

– Allez, tu rangeras ta valise après, viens me voir ! Dit la grande brune.

– Pressée ?

– Impatiente, plutôt !

– Tu ne veux pas que je prenne une petite douche d’abord ? demanda Béatrice

– Pourquoi faire, tu t’es lavée ce matin, non ?

 

Les deux femmes s’enlacèrent mélangeant leur bouche, elles avaient cette fois tout leur temps.

 

– Humm ! Quelle fougue ! S’exclama Béa, tu as l’intention de me bouffer ou quoi ?

– Tout à fait ! Répondit Marie-France, le sourire conquérant, et en dégrafant d’autorité le pantalon de sa vis à vis qui dégringola sur ses chevilles…

– Te gênes pas, fais comme chez toi, rigola la blonde !

– Alors si en plus, tu me dis de ne pas me gêner… je vais en profiter…

 

Une main sur chaque bord de la culotte… et zlouf, la voici qui descend à son tour !

 

– Oh ! La jolie foufoune toute blonde !

– On ne se moque pas !

– Je ne me moque pas, je fais juste connaissance.

 

La journaliste est à genoux devant le sexe de l’autre, elle lui caresse nonchalamment le mont de Venus avec ses phalanges, puis vient y déposer un chaste baiser, avant que les lèvres deviennent collantes et que la langue se mette à fureter partout. Béa ferme les yeux, la position n’est pas très confortable d’autant que l’autre appuie trop, la déséquilibrant presque.

 

– Je vais m’asseoir ! Finit-elle par dire, comme à regret craignant de casser la magie de la situation.

– T’aimes pas ?

– Oh, si…

 

Béatrice s’installe sur le bord du lit, les jambes écartées et la brune récupère sa place, tout en reprenant son cunnilingus, elle caresse l’intérieur des cuisses de sa partenaire.

 

– Comme ça c’est bon… commente Béa, qui sent le plaisir monter !

 

Marie-France intensifie la pression de sa langue sur le clitoris de sa partenaire, laquelle sentant la jouissance proche empoigne le dessus de lit avant d’orgasmer sans discrétion.

 

– Tu m’as tuée, conclu-t-elle

– Dis donc, tu pars vite, toi !

– Non par forcément, ça dépend des fois, des circonstances…

 

Cette fois, c’est Béatrice qui fait glisser le pantalon et la culotte de sa partenaire.

 

– On enlève tout ? Finit par proposer cette dernière.

 

Ca y est, les voilà à poil toutes les deux, Béatrice découvre les très jolis seins de la journaliste. La rondeur est agréable et les tétons bruns semblent narguer les yeux qui les regardent.

 

– Je peux les embrasser ?

– Bien sûr !

– Hum, c’est bon… ils sont tout durs !

– C’est l’excitation !

 

Béa ne s’en lassait pas, allant du gauche au droit et du droit au gauche…

 

– Si tu descendais un peu plus bas… finit par lui suggérer sa complice…

– On y va, on y va…

 

Elle y alla…

 

La jeune chimiste commença à lécher le minou de sa partenaire, débutant par de larges lapées sur les grosses lèvres gonflées de désir, puis continua en écartant tout cela pour mieux faire pénétrer sa langue dans son intimité, Marie-France mouillait et un étrange goût de miel envahit la bouche de la lécheuse…

 

– Tu veux jouir maintenant ?

– Fais comme t’as envie, mais on n’est pas pressées.

 

Béatrice interpréta cette réponse comme une invitation à temporiser. Aussi quittant le minou de sa partenaire, elle revint un moment sur les seins puis vers sa bouche, tandis que ses mains caressaient la douceur de sa peau. Marie-France s’allongea de tout son long, dégustant ce moment de passivité sensuelle. Béa redescendit ses mains, s’attardant un moment sur les cuisses, puis allant plus bas encore… et commençant à caresser les jolis pieds de la brune…

 

– Attention tu me chatouilles !

 

Elle retira ses mains mais sa bouche engloutit le gros orteil du pied droit qu’elle suçota comme s’il s’agissait d’un petit pénis. Après quelques instants l’orteil du pied gauche connut le même sort, elle finit par stopper craignant que la réactivité de sa complice ne soit pas évidente sur ce genre de choses.

 

– J’avais bien aimé, l’autre jour quand je t’ai sucée aux toilettes…

– Ah, bon parce qu’aujourd’hui elle n’est pas bonne ma minouche, se moqua Marie-France.

– J’ai pas dit ça…

– Tu voudrais que je te pisse dessus ?

– J’aimerais bien oui…

– T’es vraiment une petite vicieuse, toi…

– Et toi t’es quoi ?

– Oh, moi…. Lèche moi donc le trou du cul en attendant.

 

Béa ne se le fit pas dire deux fois, et se mit à labourer de la langue l’œillet brun de sa camarade de jeu. Cette dernière poussa un peu afin d’entrouvrir son anus permettant ainsi à la langue d’y pénétrer un petit peu.

 

– Humm, qu’est-ce qu’il est bon ton cul !

– Il ne sent pas trop ?

– Il sent le cul !

 

Mais ni l’une ni l’autre n’osèrent continuer sur ce terrain.

 

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De nouveau les deux femmes se caressent mutuellement, s’embrassent goulûment sur la bouche.

– Maintenant j’ai envie que tu me fasses jouir ! Finit par avouer Marie-France Kiperchnick.

– A vos ordres mademoiselle !

 

Béa revient vers le sexe de la journaliste noyé de mouille, le clitoris est érigé à la façon d’un oiselet affamé… affamé de plaisir sans doute. Elle lape, alternant les coups de langue, en avant, en arrière, sur les côtés. Le corps de Marie-France ne tarde pas à se tétaniser, un petit cri et elle retombe comme une loque, invitant sa compagne à partager un moment de tendresse dans ses bras… Elles sont heureuses toutes les deux et restent ainsi plusieurs minutes blotties l’une contre l’autre.

 

– Faut que j’aille pisser ! Finit par dire la journaliste.

– Tu m’avais promis quelque chose…

– Je ne t’ai rien promis du tout, mais je vais le faire quand même, allez viens.

 

Béa s’étale de tout son long sur le carrelage froid de la petite salle de bain.

 

– Et t’avale tout ! Sinon, je te punis ! Plaisante la brune en chevauchant sa victime puis en se baissant de façon à ce que sa vulve soit à quelques centimètres de la bouche gourmande.

 

Marie-France est une bonne pisseuse, son jet part au quart de tour, surprenant Béa qui n’en attendait pas tant. Au début, elle avale ce qu’elle peut, le reste dégoulinant sur son visage.

 

– Alors c’était bon ?

– Tu m’en as foutu partout !

– C’est pas grave, on va prendre une vraie douche maintenant !

– Ensemble ?

– Bien sûr !

 

Le lendemain Marie-France annonça plus précisément ses intentions :

 

– En fait, il y a deux choses que j’aimerais savoir : pourquoi le curé n’habite pas le presbytère, et dans quel but, il instrumentalise sa statuette ?

– Le trucage de la vraie statue, ça ne t’intéresse pas ?

– Ce n’est pas nécessaire pour mon article, on sait qu’elle est truquée, c’est le principal !

– OK, on fait comment ?

– On peut déjà commencer par le suivre…

 

Béatrice ne voyait pas trop l’intérêt de cette filature mais peu lui importait, elle était avec Marie-France, c’était pour elle l’essentiel, et puis quelque part ce petit jeu de détective privé l’amusait.

 

L’affaire commença simplement, le curé, vêtu d’un complet noir très strict, sortit de l’église peu après 19 heures, alors que la nuit commençait à tomber. Au volant de sa Clio, il prit la direction de Clermont en empruntant une départementale, puis une nationale… dont il finit par bifurquer, se dirigeant alors vers un bois.

 

– On va laisser un peu de distance ! Indiqua la journaliste, il n’y a pas un chat par ici, il faudrait pas qu’il nous repère ! Mais qu’est qu’il vient foutre par ici ?

 

L’ecclésiastique pénétra carrément dans le bois, et de façon inattendue vira brusquement vers sa droite dans une allée de terre.

 

– J’espère qu’il nous a pas repérées. Pas question de le suivre là-dedans ! On va l’attendre une demi-heure, et sinon demi-tour !

– Mais qu’est-ce qu’il est parti foutre ?

– Il y a de tout dans les bois, c’est probablement du sexe, mais quoi ? Je ne pense pas qu’il aille voir une professionnelle, qu’est-ce qu’elle ferait dans un coin sans éclairage ?

 

Les deux femmes manœuvrèrent afin de stationner deux cent mètres avant l’allée dans laquelle s’était engagé le curé.

 

– J’espère qu’il n’y a pas une autre sortie ? S’inquiéta Marie-France…

 

Mais à peine dix minutes plus tard, la Clio du prêtre sortait de l’allée, pour reprendre le chemin de Clermont.

 

– Rapide le mec ! Railla Béatrice.

– C’est peut-être un éjaculateur précoce !

 

Les deux femmes se mirent à rire de bon cœur, tout en reprenant leur filature.

 

– Demain, on essaiera de s’équiper pour voir ce qu’il y a dans ce sous-bois… Pas évident !

 

Suivre sa voiture dans les rues encombrées de Clermont en pleine heure de pointe n’était pas si simple, sauf à serrer le véhicule de près prenant ainsi le risque qu’il se sache filé… La Clio finit par entrer dans une zone résidentielle moins fréquentée…

 

– Attention à la manœuvre ! Appelle moi sur mon portable et on reste en contact, il est en train d’aller quelque part, on sera peut-être obligées de se séparer

 

Effectivement, la voiture finit par se garer dans une petite rue bordée d’immeubles cossus. Marie-France pila un peu plus loin et chaussa de larges lunettes noires.

 

– Je sors, tu prends le volant, moi je le piste, surtout ne décroche pas le portable, il y a une place là-bas, essaie de te garer !

 

L’homme sort de la Clio ! Un moment Marie-France craint de s’être trompée de voiture, son conducteur étant vêtu d’un jeans et d’une chemise fantaisie. Mais, non la plaque d’immatriculation est bien la même, le curé s’est tout simplement changé en civil, et voilà donc l’explication de cette curieuse halte forestière de tout à l’heure.

 

Marie-France le serre, saisie d’une intuition qui devient obsessionnelle, et quand l’homme compose son digicode sans se presser de trop, elle est à moins de deux mètres de lui, ce qui lui permet de le mémoriser. Juste une petite incertitude sur le dernier chiffre, mais ce n’est pas bien grave. Elle saisit le code moins d’une minute après lui, la porte s’ouvre. Marie-France est anxieuse, son pouls s’accélère brutalement, elle jette un regard furtif sur les noms inscrits sur les boites aux lettres, et puis en quelques secondes tous ses doutes s’évanouissent. Le nom est là, le vrai nom, même pas arrangé un tout petit peu : Richard Lange ! Et il n’y a qu’un seul nom sur sa boite. Cela veut dire qu’il vit probablement seul.

 

Que faire maintenant ? Sonner à sa porte pour se rappeler à son souvenir ? Tout peut alors arriver, elle peut très bien se faire jeter comme il peut aussi devenir collant. Mais après tout, elle n’est pas si pressée.

 

Elle cherche Béatrice, la trouve rapidement, sortant juste de l’Audi après un stationnement difficile.

 

– Ca n’a pas l’air d’aller ! S’inquiète la blonde assistante du professeur Martinov.

– Si, si, ça va…. Je viens de trouver ce que j’étais venue chercher, mais je ne sais pas quoi en faire ?

– Hein ?

– Allez, je te paie le restau, je suis contente que tu sois là, je vais pouvoir parler à quelqu’un.

 

Marie-France après avoir garé sa voiture, emmena sa complice dans peut-être pas le premier restaurant venu, mais presque.

 

– Alors, voilà, je ne suis pas vraiment journaliste, je suis un jour tombée sur ce mec, qui n’était pas curé à l’époque dans le cadre de relations… disons professionnelles, il s’appelait Richard, j’ai été fascinée par son charisme et par son charme. On a fini par sympathiser, juste sympathiser d’ailleurs, parce que sexuellement, c’était pas terrible. On se voyait toutes les semaines, on allait au restau, on se baladait dans Paris, et puis un jour, il a disparu, plus de nouvelles ! J’en ai été attristée, bizarrement d’ailleurs car, je n’ai jamais compris la nature de cet attachement, ce n’était pas de l’amour, une sorte de très grande complicité partagée peut-être ! J’en ai souffert. Tout ça c’était il y a plus de quinze ans. Et puis le mois dernier je tombe sur une émission à la télé, un truc assez bref, et voilà qu’on nous montre ce curé. Tu n’as jamais remarqué comme parfois, le fait de croiser un visage, faisait s’en rappeler un autre avec une précision parfois remarquable ?

– Oh si !

– Ben, voilà, pendant un moment, j’ai revu Richard, ça a commencé à me faire drôle, et puis un moment, il a parlé, très brièvement, mais là je me suis dit : « c’est pas possible, c’est lui, c’est sa voix ! » J’y ai pensé toute la nuit, je sais que parfois la mémoire est trompeuse. Mais ça m’a travaillée, à ce point que je me suis dit : « je vais aller voir ».

– Tu l’avais vraiment dans la peau…

– En fait, non, ce mec, je ne l’ai jamais aimé, on n’a jamais non plus fait vraiment l’amour ensemble, mais je ne sais pas ce qu’il me fait, en fait, il me fascine !

 

Béatrice renonça par discrétion à demander à son interlocutrice ce que signifiait « ne pas vraiment faire l’amour ensemble »

 

– Je suis arrivée jeudi, j’ai un peu traîné dans le patelin en me faisant passer pour une journaliste, j’ai essayé de savoir depuis combien de temps il était dans cette paroisse, ce que les gens pensaient de lui… tout ça… En fait il n’est pas très populaire ici… J’ai dû attendre le dimanche pour le voir de près lors de la messe, j’ai mis de grosses lunettes noires et un foulard.

– Pourquoi ? Tu ne voulais pas que ce soit lui qui te reconnaisse ?

– Oui, tout à fait ! Je voulais garder l’initiative… Mais quand je l’ai vu, je ne savais plus… Il a grossi, à la télé je n’avais porté attention qu’au visage et c’était très rapide, et là je l’ai trouvé bouffi, avec en plus ces incompréhensibles taches sur le visage, à ce point que je ne savais toujours pas si c’était lui ou un quasi sosie. Pourtant il y avait la voix, sa voix, mais là, je me suis encore dit que ma mémoire me jouait peut-être des tours, alors je me suis dit que j’avais besoin d’aide, besoin de parler à quelqu’un. Comme je vous avais repérés, c’est alors que je vous ai proposé qu’on se partage nos découvertes… La statuette, je m’en foutais, c’est le fait d’en savoir plus sur le bonhomme qui m’intéressait… et puis je t’ai trouvée si mignonne…

– Mais pourquoi tu ne nous a pas dit tout ça au départ ?

– Disons que j’attendais le moment propice, et puis je n’osais pas, il y a un détail que je ne sais pas trop comment aborder !

– Concernant vos relations ?

– Oui !

– Et c’est si grave que ça ?

– Oh, non, ça n’a rien de grave, je n’ai rien à me reprocher et je ne regrette rien…

– Ben dis-moi !

– Avant d’être mon ami, c’était mon client, il me payait !

– Je ne vois pas…

– Il me payait pour faire du sexe :

– Ah ! C’est donc ça ! Ça ne me choque pas plus que ça !

– C’était mon métier ! En fait j’étais dominatrice professionnelle.

 

Béatrice se fit préciser ce que signifiait ce terme, elle s’en doutait un peu mais voulait être sûre.

 

– Mais le mieux, c’est que je te raconte toute l’histoire, telle qu’il me l’a lui-même racontée et telle que je l’ai vécu !

 

à suivre…

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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