Pr Martinov

Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 08:05

Professeur Martinov 10 – Professeur Martinov et les pivoines maléfiques 2 – Perverse Imogène par Maud Anne Amaro

 

2 – Perverse Imogène

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Retour à Versailles

 

Le lendemain ils trouvèrent un mail de Gontran leur indiquant que s’ils souhaitaient revenir, ce ne se serait possible que dans quelques jours, Imogène et lui-même devant s’absenter. Ils patientèrent donc. Quand plusieurs jours plus tard, ils téléphonèrent pour prévenir de leur retour, Gontran n’était pas rentré mais Imogène était là…

 

– Bonjour Madame de Fréville, nous ne faisons que passer. Il nous faudrait un échantillon de ces pivoines, afin que nous puissions le faire examiner en laboratoire. Votre voisin a non seulement refusé de nous en fournir, mais il nous a fait passer pour des escrocs et nous a fait arrêter par la police !

– Non ?

– Si (il explique…).

– Eh bien, ça alors ! Quel idiot ce type ! Mais pour ce qui concerne les pivoines, nous n’y avons plus accès. Venez, je vais vous montrer.

 

Imogène les conduisit là où on avait vue sur le massif de pivoines. Un mur en parpaing de deux mètres de haut le rendait maintenant invisible. Et pour prévenir toute velléité d’escalade, on avait fait prendre dans le ciment du sommet de très vilains tessons de bouteilles.

 

– Pff, il suffit d’une échelle, on pose une planche en haut pour neutraliser les tessons… commença Martinov.

– N’y pensez pas ! Quand ils ont monté le mur, j’ai vu les ouvriers tirer des fils électriques, ils ont dû installer une alarme… et puis de toute façon, je vous interdis de faire ce genre de chose, je ne voudrais pas me retrouver complice d’une intrusion de domicile.

– D’accord !

– Et puis, votre mission devient sans objet.

– Pour vous peut-être, mais nous n’en avons pas fini avec votre voisin. Répliqua Béatrice.

– Vous aller retourner chez le voisin ? S’exclama Imogène en affichant une évidente expression d’incrédulité.

– Ben oui ! Bon on vous laisse !

 

Federico Machin-bidule ne semblait même pas surpris de revoir nos deux héros.

 

– Tiens les flics vous ont relâchés ? Vous êtes vraiment gonflés d’oser revenir.

– Ecoutez, si on nous a libérés, c’est qu’il y avait une bonne raison, et cette raison ne vous regarde pas. Je vous demande donc de nous accompagner jusqu’à votre massif de pivoines. Si vous refusez, nous reviendrons avec la police, et cette fois elle sera de notre côté ! Annonça Martinov sachant que soit ça passait, soit ça cassait !

– Entrez !

 

Et comme l’autre jour, il les installa dans le salon. Circonspect, il sembla hésiter sur la conduite à tenir, puis lâcha de façon volontairement méprisante :

 

– Qu’est-ce qu’elles vous ont fait mes pivoines ?

– Nous voulons savoir s’il s’agit d’OGM ou pas, et pour cela nous en avons besoin d’un échantillon.

– Des OGM ? Mais vous êtes tombés sur la tête ? Cultiver des fleurs est ma passion, je suis arrivé à force de greffes et avec pas mal d’acharnement et de patience à créer ces super-pivoines. Les commercialiser coûterait une fortune, donc je fais ça uniquement pour moi, pour m’amuser, et je n’ai rien modifié génétiquement. Qu’est-ce que c’est que cette société où dès qu’on voit une plante ou une fleur un peu bizarre, on prévient tout le tintouin ? Tout le monde m’emmerde avec ça ! Déjà que ma pétasse de voisine a fait construire un mur et que mes fleurs se retrouvent à l’ombre tout l’après-midi…

– Votre voisine a construit un mur ? S’étonne Martinov.

– Ben oui un mur ! Bon je vous sers un jus de fruit ?

– Ne vous donnez pas cette peine, nous souhaitons juste une ou deux de ces pivoines et on vous laisse.

– Moais, mais figurez-vous que moi, j’ai soif, vous n’allez tout de même pas vous opposer à ce que je me serve à boire chez moi !

 

Et sur ce, il quitte la pièce. Béatrice a l’oreille fine, très fine même, elle perçoit des bribes de conversations :

 

– Oui les mêmes que l’autre fois… Comment ça, vous ne vous déplacez pas ? Mais c’est incroyable ça ? Bon d’accord, je vais faire comme ça…

 

– Le salaud, il prévient les flics ! Commente Béatrice.

 

Federico revient. Il est accompagné d’un molosse, un dogue argentin à l’allure peu amène.

 

– Foutez-moi le camp immédiatement, je n’ai qu’un mot à dire et mon chien vous transforme en casse-croûte !

 

Voici le genre d’argument qui ne se discute guère. Le professeur Martinov et son assistante quittent alors ces lieux, bredouilles et la rage au ventre.

 

– Et que je ne vous revoie jamais dans le secteur, sinon ça chier ! Commente le Federico.

 

Assis sur un banc comme l’autre jour, le professeur Martinov et sa blonde assistante commentent leurs déconvenues du jour.

 

– On pourrait laisser tomber commença Martinov, maintenant qu’il y a un mur, Imogène ne cueillera plus de pivoines, on facture nos heures de déplacement à Gontran et on classe l’affaire.

– Tu n’as vraiment pas envie de savoir ce qu’il y dans ces saloperies de fleurs ?

– En fait si !

– Et puis l’autre espèce de toréador qui nous a balancés aux flics, on ne va pas le laisser tranquille avec ses fleurs pourries ! Reprit Béatrice

– Certes, mais il nous faudrait une pivoine. On la cueille comment ?

– J’en sais rien. Et puis il y a quelque chose qui me chiffonne. Federico Machin, il nous a bien affirmé que ce n’était pas lui qui avait fait construire le mur.

– Oui, je me demande bien pourquoi il nous a sorti ça !

– Mais mon petit professeur, parce que c’est vrai ! Un passionné de fleurs ne va pas construire un mur qui mettrait ses plantations dans une zone d’ombre ! S’il voulait vraiment faire une séparation, un simple bout de grillage suffisait !

– Certes !

– Et puis il y autre chose : comment veux- tu que des maçons construisent un mur de son côté ? Ils n’ont pas la place pour passer, sauf s’ils sacrifient toutes les fleurs qui sont près de la zone mitoyenne.

– Il aurait pu aussi demander à Imogène l’autorisation de monter le mur à partir de son terrain. Répondit Martinov sans trop de conviction.

– Non, pour moi c’est clair : c’est Imogène qui a fait construire ce mur. Pourquoi ? Mystère ! Et pourquoi nous a-t-elle menti ? Autre mystère.

– On va réfléchir. Allez viens, l’arrêt du car, c’est là-bas !

 

Mais parfois la réflexion ne mène nulle part. Ils tentèrent de joindre Gontran, mais ce dernier était sur répondeur. Il ne réussit à le joindre que le lendemain matin.

 

– Ah ! J’allais justement vous appeler. Envoyez-moi la facture, je vais vous payer ce que je vous dois par retour de courrier. On arrête tout.

– Ah, bon, vous ne voulez pas savoir le fin mot de l’histoire ?

– J’ai eu une longue et franche explication avec Imogène. Je ne l’aurais peut-être pas eue si vous n’étiez pas venus chez nous… Je ne peux pas vous en dire plus, mais je tiens à vous remercier du fond du cœur pour votre collaboration.

– C’est comme vous voulez !

 

Béatrice qui avait entendu déclara :

 

– Je ne sais pas ce qui se passe, mais il se passe quelque chose. Que Gontran arrête l’affaire, c’est son problème. Mais m’avoir fait foutre en garde à vue par un connard c’en est une autre ! Et le moyen de savoir ce qu’il y a dans ces foutues pivoines, je le trouverai ou je ne m’appelle plus Béatrice Clerc-Fontaine.

 

Dix jours plus tard

 

Ce lundi, Béatrice arrive toute guillerette au laboratoire du professeur Martinov.

 

– Mon petit professeur a passé un bon week-end ? Demande-t-elle après lui avoir collé un chaste bisou sur le bout des lèvres.

– Ça peut aller, petite Béatrice.

– Dis donc, je viens d’avoir une idée pour récupérer une pivoine.

– Dis !

– Tu vas voir ! Je mets l’ampli. Répondit-elle en composant le numéro de Gontran. Pourvu qu’il réponde !

 

– Bonjour Monsieur de Fréville, c’est Béatrice Clerc-Fontaine !

– Ah, que se passe-t-il ? Vous n’avez pas reçu mon chèque ?

– Si, si, mais je ne vous appelle pour tout à fait autre chose. Euh, j’espère que vous allez bien ainsi que votre épouse ?

– Ça peut aller, je suis célibataire en ce moment. Imogène est partie au Brésil avec sa mère, elle revient au milieu de la semaine.

– Cela tombe très bien que votre épouse soit en voyage, je souhaitais justement passer vous voir après ma journée de travail un jour où elle ne serait pas là. Ce soir je peux ?

– Ce soir, je ne fais rien de spécial, mais vous éveillez ma curiosité ! Dites-m’en plus !

– J’ai très envie de poser pour vous !

– Mais pourquoi donc ?

– Comme ça, une envie !

– Mais Béatrice, je crois vous avoir expliqué dans quelles conditions je peignais.

– Cela ne me pose aucun problème !

 

Un blanc ! Gontran semble hésiter !

 

– Ce n’est pas si simple finit-il par répondre. Quand je choisis un modèle et que je lui explique ce qui va se passer, je fantasme à fond plusieurs jours avant. Puis il y a le plaisir de la découvrir, tout cela va crescendo… Le problème avec vous c’est que… comment dire

– C’est que vous m’avez déjà vue à poil et qu’il n’y aura pas de surprise.

– En quelque sorte ?

– Me croyez-vous incapable de vous faire bander, Gontran ?

– Je n’ai pas dit-cela

– Souvenez-vous comment je vous ai bien sucé votre bonne bite ! Hum qu’elle était bonne cette bite ! Rien que dans parler, j’en mouille ma culotte.

– Euh…

– Et quand vous m’avez mis votre bite dans le cul, quand vous m’avez enculée comme une chienne, oh, que c’était bon.

– Mais vous voulez quoi en échange ?

– Je vous l’ai dit, vous allez me peindre toute nue. Vous allez immortaliser mes gros nénés et comme je pense que vous en garderez une copie, vous pourrez vous branler en la regardant.

– Vous pensiez venir vers quelle heure ?

– Vers 20 heures !

– Pas plus tôt ?

– Non !

– Alors venez vite !

 

Et voilà !

 

– C’est quoi ton plan ?

– Je vais le laisser me peinturlurer et comme il faudra bien à un moment ou un autre qu’on se désaltère, je lui refile un somnifère. Pendant qu’il roupille – je suppose qu’il fera nuit à ce moment là -, je récupère une échelle, une planche, je grimpe sur le mur, j’attrape une pivoine avec une grande pince et je la place dans une boite étanche.

– Et après ?

– Après je rentre chez moi, et demain avant de venir ici j’irai la faire examiner…

 

Stratégiquement, Béatrice prévint Gontran qu’elle aurait une demi-heure de retard. Plus elle arrivera tard, moins l’attente de la nuit serait longue ! Elle passe par chez elle, à Paris et elle se change, optant pour une petite robe noire sans manches légèrement décolletée, des bas auto-fixants et des petits escarpins. Elle choisit un sac à main grand modèle afin de pouvoir y loger la boite étanche. Au passage, elle achète une pince à bois chez un marchand d’accessoires de cheminée. Et elle n’arriva qu’à 20 h 45. Elle dissimile sa pince dans un recoin de la grille d’entrée, puis sonne.

 

– Ah, Béatrice, je m’inquiétais

– Faut pas, il y avait un bouchon invraisemblable…

– Je suppose que vous n’avez pas dîné ? J’ai préparé un en-cas.

– Merci, peut-être tout à l’heure. Je n’ai pas très faim pour le moment.

– Bon, ben… On commence la séance de pose maintenant ?

– Allons-y

– Vous avez soif ?

– Non pas pour le moment !

– Mon atelier est là, la deuxième porte… Venez.

 

Béatrice entre dans l’antre de Gontran. Des toiles étaient accrochées au mur, que des nus, sans doute les plus beaux. Elle ne les trouva ni moches, ni merveilleux, du bon nu moyen de chez moyen. Elle simula néanmoins l’intérêt :

 

– Celui-là est très joli !

– Oui, c’est l’un de mes préférés. Le modèle n’était pas donné, mais je me suis bien amusé, elle était très vicieuse !

– Ah ! Qu’est-ce qu’elle a fait de particulier ?

– Oh ! Des cochonneries !

– Ben, dites-moi !

– Euh !

– C’est si spécial que ça ? Vous savez, il n’y a rien de pervers en amour entre deux personnes qui se respectent.

– Ben on s’est un peu pissé dessus ! Osa répondre Gontran.

– Ah ! Ce n’est que ça ! Ben quoi, c’est rigolo, non ?

– Ah, bon vous avez déjà fait des trucs comme ça ?

– Mais oui ! Bon je me déshabille ?

– S’il vous plaît.

– Je vais vous faire un strip !

 

Elle ne lui demande pas son avis, mais réclame de la musique. Gontran embarrassé finit par avoir l’idée d’aller chercher le radio-réveil de sa chambre.

 

Béatrice en profite pour sortir de son sac un cachet de somnifère et le glisser dans un des replis du canapé.

 

On régla la radio sur une chaîne latino et Béatrice commença à se trémousser.

 

– Si vous voulez vous mettre à poil Gontran, ne vous gênez pas.

 

Il le fait, mais conserve ses chaussettes.

 

– Gontran, vos chaussettes !

– Je les garde toujours !

– C’est une faute de goût, Gontran, retirez les !

 

Il le fait, il n’est pas contrariant.

 

– Oh, la jolie bite ! Commente Béatrice après avoir dézipé la fermeture dorsale de sa petite robe. On va lui faire un joli spectacle et elle va bien se redresser, la coquine !

 

Elle enlève la robe. Béatrice a choisi de jolis sous-vêtements : le soutien-gorge est un modèle pigeonnant en fine dentelle bleue et le string est assorti. Elle s’approche de Gontran, lui fourre sa poitrine sous le nez, puis se recule, lui fait voir ses fesses, revient de nouveau vers lui et lui touche le sexe.

 

– Branlez-vous, Gontran !

 

Il le fait, mais assez mollement, comme si il ne voulait pas que les choses se précipitent. Néanmoins sa quéquette se met à prendre de la taille et du volume !

 

Béatrice fait durer plus que nécessaire le jeu du soutien-gorge, le dégrafant, l’agrafant, enlevant une bretelle, la remettant, faisant la même chose avec l’autre. Après avoir fait mine de l’enlever plusieurs fois, elle s’approche de Gontran, lui présente son dos :

 

– C’est vous qui allez me l’enlever, et après vous pourrez les prendre dans vos mains.

 

Béatrice s’amuse de le voir s’escrimer avec les agrafes qui refusent de lui obéir. Il lui faudra bien trois minutes avant de réussir à le faire.

 

– C’est l’émotion ! Dit-il comme pour se justifier.

 

En revanche pour prendre les seins à pleine main comme cela lui avait été suggéré, il n’a aucune hésitation, et que je te les soupèse et que je te les tripote et que je te les caresse avec une frénésie démentielle.

 

– On se calme ! Dit Béatrice en se reculant.

 

Gontran bande désormais comme un sapeur, mais se branle toujours aussi mollement. Voilà qui contrarie un peu les plans de Béa. Il était en effet dans ses intentions de se débrouiller pour le faire jouir pendant qu’elle se déshabillait, ce qui aurait eu pour résultat de le calmer pendant un bout de temps. Viendrait ensuite la séance de pose, qui sera interrompue par un petit rafraîchissement, et c’est à ce moment-là qu’interviendra le cachet de somnifère.

 

– Tu veux voir ma minette, mon gros cochon ?

– Bien sûr !

– Branle-toi mieux, fais-toi plaisir !

 

Mais il n’en fait qu’à sa tête. Béatrice décide alors de faire le grand jeu et après avoir envoyé valdinguer son string d’un élégant mouvement du pied, elle commence à s’écarter les lèvres vaginales de façon obscène.

 

– Alors ça te plaît ?

– Bien sûr que ça me plaît !

 

Gontran n’a manifestement pas envie de jouir rien qu’en la regardant. Il faudra modifier le plan en conséquence.

 

– Bon, on passe à la pose ?

– Il faudrait enlever vos bas ! Demande Gontran.

– D’accord ! Je me mets comment pour la pose ?

– On va voir. Mais avant, il faudrait vous enduire le corps avec cette crème dit-il en prenant sur une étagère un pot en métal. C’est pour souligner les formes.

– Hé, attendez, je ne me mets pas n’importe quoi sur le corps !

 

Il la rassure, lui explique qu’il s’agit d’un bon produit, qu’il l’a payé cher. Elle demande à voir la notice, il va en chercher une sur une boite non entamée… Bref l’art de gagner du temps.

 

Elle s’applique donc la crème, contrairement à ce qu’indique la notice, elle a une curieuse odeur de beurre de cacahuètes. Evidement certains endroits du corps sont difficilement accessibles. Nous voilà donc en plein syndrome de la crème à bronzer :

 

– Pour le dos, je vais vous aider…

 

Et bien évidemment, Gontran à une notion du « dos » très large, ou plutôt très basse ! Car après avoir tartiné le dos, le voilà qui s’occupe des fesses de la belle en les malaxant façon pâte à modeler. Elle le laisse d’abord faire puis se recule avec un geste d’agacement. Gontran ne comprend pas que Béatrice ne se prête pas au jeu alors qu’elle lui avait dit au téléphone qu’elle le ferait. Il ne fait rien pour cacher son dépit.

 

– Bon asseyez-vous sur le bord du canapé, légèrement penchée en avant, les bras légèrement écartés du corps, les mains à plat sur le canapé. Voilà, écartez un peu les jambes. OK, la pose est correcte, je vais faire deux ou trois petites photos pour me rendre compte si la pose est bonne.

 

Clic Clac ! Il prend deux, trois photos !

 

Super, je vais faire une première esquisse, ne bougez plus, regardez dans ma direction. Ah ! Vos tétons ne pointent pas assez, il faudrait les titiller un peu, attendez !

 

Et voilà Gontran qui s’approche pour s’en occuper.

 

– Laissez, je vais le faire moi-même ! Répond Béatrice.

 

C’est la deuxième fois en quelques minutes qu’elle l’envoie bouler. C’est instinctif. Pour la première fois Gontran se demande s’il ne devrait pas jeter à la porte cette nana. Alors il décide de la provoquer et droit devant elle, il se masturbe afin de redonner une vigueur acceptable à son membre, puis il l’approche à quelques centimètres de la bouche de Béatrice :

 

– Suce, salope !

 

Et voilà, à force de jouer avec le feu, on se brûle. Voilà Béatrice au pied du mur (on devrait dire au ras de la bite), alors elle joue sa dernière carte :

 

– Avec grand plaisir, j’adore sucer, mais avant de passer à ce genre de chose, j’aimerais boire un petit jus de fruit, apportez nous donc deux verres, Gontran !

 

Gontran accepta le contretemps. N’avait-elle pas dit qu’elle adorait sucer ? C’était l’essentiel, bien que du coup il comprenait encore moins ses atermoiements.

 

Béatrice se sentait un peu mal à l’aise : par deux fois elle avait rabroué Gontran et elle n’aimait pas faire du mal aux gens qui ne lui avaient rien fait. Et elle s’apprêtait à l’envoyer rapidement dans les bras de Morphée alors qu’elle lui avait proposé par téléphone de coucher avec lui. Il serait probablement profondément déçu à son réveil. Elle s’était toujours demandé comment pouvaient fonctionner les espions et les espionnes, dont le métier étaient de trahir constamment des gens à qui ils avaient fait des promesses, et parfois plus… Et là elle était en train de faire pareil. A cet instant elle se détesta, ce qu’elle faisait ne lui ressemblait pas ! Elle n’avait aucune sympathie particulière pour ce Gontran, il n’était pas beau, il ne sentait pas bon et si elle s’était jetée sur lui la fois précédente, c’était uniquement parce qu’elle était sous l’emprise du pouvoir diabolique de ces pivoines maléfiques. Mais elle éprouvait maintenant de la compassion à son égard, elle avait mal agi en voulant le manipuler, et pour se racheter, il n’y avait qu’une seule solution.

 

– Pourvu qu’il soit propre ! Se dit-elle.

 

Gontran revint avec deux grands verres à jus de fruit et une bouteille de jus d’ananas.

 

– Posez-les là-bas et venez m’offrir votre bite ! Dit-elle simplement.

– Vous ne voulez plus boire ?

– Si mais après. Allez, viens te faire sucer ta bonne bite !

 

Bea pipeIl s’approche. Béatrice lui gobe la bite. Elle est propre, elle sent juste un peu l’urine. La première fois qu’elle l’avait sucé, elle avait fait court, souhaitant se faire pénétrer pour calmer son désir. Aujourd’hui les choses sont différentes, le désir n’est pas là. Elle souhaite être correcte vis-à-vis de Gontran, mais si quand même elle pouvait éviter la pénétration… Alors la solution c’est une fellation de première classe.

 

Et c’est ce qu’elle fait, après une mise en bouche assez banale pour mettre ce sexe dans le bain (de bouche). Elle joue avec sa langue à exciter le gland, remontant jusqu’au méat, descendant à la couronne et recommençant en de longues et savantes circonvolutions. Après quelques minutes de ce traitement infernal, elle se la joue plus classique, faisant aller et venir la verge en serrant les lèvres. Elle va de plus en plus vite. Gontran marque sa satisfaction de « C’est bon, c’est bon ». A défaut d’être original, c’est au moins encourageant. Petit intermède du côté des testicules qui sentent la transpiration, mais Béa s’est maintenant habituée aux odeurs de son partenaire, elle ne s’y attarde cependant pas. Puis retour au gland sur lequel elle fait frétiller sa langue. Gontran se pâme mais rien n’annonce la jouissance imminente. Peine à jouir ou champion d’endurance, c’est une question de point de vue, mais quoiqu’il en soit une conclusion s’impose, il lui faut faire un break, sa mâchoire devient douloureuse.

 

Elle qui voulait échapper à la pénétration, elle se fait maintenant à l’idée qu’elle va être inévitable. Une idée quand même :

 

– Tu veux me lécher la chatte ?

 

Il n’ose pas dire non, mais on sent bien que ce n’est pas trop son truc, il manque d’habitude et d’expérience. Il s’enhardit malgré tout à présenter sa langue sur l’œillet brun de Béatrice, et s’excite de la perversité de l’acte.

 

– Hummm ! Il est bon ton cul !

– Il est bon ? Il a quel goût ? Le taquine la belle blonde.

 

Il n’ose pas répondre et devient cramoisi. Béa en rit de bon cœur.

 

– Tu veux que je suce encore ? Demande-t-elle en espérant qu’il voudra bien.

– Euh, tu n’as pas envie de pipi ?

– Si, ça devrait pouvoir se faire, mais on risque d’en foutre partout.

– On va aller dans la salle de bains !

 

Gontran s’assoit sur le carrelage, la bouche ouverte, marquant ainsi clairement ses intentions. Béa l’enjambe et essaie de se concentrer.

 

– Tu vas te branler, pendant que je te pisse dessus !

 

Il se masturbe mais toujours aussi mollement. Béatrice essaie de pisser par saccade, afin que son partenaire ait le temps d’avaler, mais ce n’est pas facile, elle en met plein à côté. Pas grave, elle n’est pas venue pour faire le ménage.

 

– Humm, elle est bonne ta pisse !

– Tu t’es régalé, alors ? C’est bien, nettoie-moi la chatte maintenant.

 

Il se relève un peu et opère le travail demandé avec une évidente délectation, à défaut de savoir-faire. Il s’essuie ensuite très sommairement avec une serviette de toilette.

 

De retour dans l’atelier, Gontran ne souhaite pas une nouvelle fellation.

 

– J’aurais préféré vous prendre… comme l’autre fois ! Précise-t-il

 

Comme l’autre fois, ça veut dire dans l’anus, Béatrice s’est résignée.

 

– Vas-y ! Dit-elle en se mettant en levrette au pied du canapé, mets un préservatif !

– D’accord je vais en chercher.

– Ne vous donnez pas cette peine, j’en ai un ou deux dans mon sac à main, passez le moi.

 

Gontran est surpris qu’une femme puisse se promener avec des capotes dans son sac, mais ne fait aucun commentaire.

 

– Vous savez le mettre, ou vous voulez que je le fasse ?

– Je sais faire, mais mettez-le moi quand même.

 

L’insolite de ce mélange tutoiement-vouvoiement pratiqué par les deux parties amuse Béa qui hilare lui pose le préservatif sur sa bite à demi bandée, avant de la mettre en bouche ainsi recouverte afin de lui donner vigueur. Cette petite préparation étant effectuée, elle se repositionne en levrette.

 

– Allez, on y va !

 

Gontran effectue quelques allers-et-retours dans la chatte de la belle. Le rythme est très modéré. Béatrice s’angoisse à l’idée que ça puisse durer une heure !

 

Mais non. Après à peine dix minutes de coït mécanique, il fait ressortir sa bite et la pointe sur le trou du cul de la belle blonde avant de l’enfoncer avec une facilité déconcertante. Son vit est maintenant serré dans l’étroit conduit, ses va-et-vient deviennent enfin plus rapides et Béa l’aide comme elle le peut en gigotant du popotin.

 

Il s’énerve, il s’excite, il ne se contrôle plus !

 

– Je jouiiiiiis !

 

Il aurait continué un peu plus longtemps, Béatrice aurait peut-être joui aussi, mais elle avait la tête ailleurs, alors elle a la politesse de simuler.

 

– Toi aussi, tu as joui, hein ! Tu es une sacrée coquine (il allait dire salope) mais il n’a pas osé cette fois ci !

– Bon on va se le boire, notre jus de fruits, ça donne soif tout ça ! Bouge pas, j’y vais.

 

Elle récupère le somnifère caché dans le repli du canapé, se dirige vers la planchette où sont posés les verres, elle les remplit de jus d’ananas, non sans avoir déposé le cachet dans celui destiné à Gontran.

 

– Asseyez-vous à côté de moi ! Lui demande-t-elle en prévision de la suite.

– Tchin, tchin !

 

Quelques échanges de banalités, ils boivent, puis Gontran se met à bailler, et à bailler de plus en plus.

 

– J’ai un de ces coups de barre…

 

Trente secondes plus tard, il ronflait.

 

Béatrice peut enfin agir ! Il est 22 h 15. Il est possible qu’elle doive attendre minuit dans l’hypothèse où le voisin aurait une fenêtre éclairée vers le massif de pivoines. Pas grave, de toute façon Gontran en a pour huit heures de sommeil et en attendant, elle peut toujours préparer le matériel.

 

Elle sort rechercher la pince à bois, mais la grille est fermée à clé. Elle revient, met cinq minutes à trouver un trousseau, ressort, ouvre la grille, prend la pince, referme mais ne verrouille pas, pose l’objet sur le perron puis se dirige vers le salon, où elle a aperçu un magnifique escabeau de bibliothèque qui fera office d’échelle. Elle le sort sur le perron puis cherche quelque chose qui la protégera des tessons de verres scellés au sommet du mur. Le tapis de l’entrée replié en deux ou en trois fera parfaitement l’affaire. Ah, la torche électrique ! Elle est dans son sac à main.

 

Il lui faudra faire deux voyages. Eh bien elle fera deux voyages, d’abord l’escabeau. Elle y va s’éclairant de sa torche. Elle croit se rappeler que c’est sur la gauche mais n’aperçoit pas de mur. Elle a fait le tour complet de la maison. Pas de mur ! Elle devient folle ou quoi ? Nouveau tour, cette fois bien au bord. Des fleurs dépassent d’un grillage, elle regarde mieux ! Ce sont les pivoines ! Elle ne comprend plus, il y aurait donc un deuxième massif ? Incrédule elle refait un tour complet. Il n’y a pas d’autre massif, il n’y a plus de mur et celui-ci a été remplacé par un grillage. Pour s’en convaincre, elle éclaire le sol où des traces de travaux récents sont évidentes.

 

Mais pourquoi ?

 

Elle décide de réfléchir à tout ça plus tard mais se dit que si elle avait su, elle aurait pu adopter un plan beaucoup plus simple. En attendant, elle cueille plusieurs pivoines à travers la grille, avec bien sûr une facilité déconcertante. Elle les enferme dans la boite étanche.

 

Il lui reste à remettre tout en place. Elle abandonne la pince à bois près de la cheminée de Gontran, constatant par là-même qu’il était inutile d’en acheter, il y en avait déjà une ! Demain il se demandera sans doute pourquoi sa pince à bois a maintenant une petite sœur !

 

Un petit mot pour Gontran :

 

« J’ai passé une excellente soirée, mais j’ai été obligée de vous abandonner, vous vous êtes endormi, et vous quand vous dormez, vous dormez. Appelez-moi si vous voulez. Bisous, Béa »

 

Il lui fallut ensuite coucher Gontran sur le canapé de façon confortable et aller trouver une couverture afin qu’il ne prenne pas froid.

 

Elle s’en va, elle a claqué la porte de l’entrée et la grille mais rien n’est fermé à clé. C’est un risque à prendre, elle téléphonera demain pour savoir si tout va bien.

 

Un plan de Versailles, à cette heure, c’est bien pratique, direction la Gare Rive-Droite qui n’est pas si loin, puis Paris.

 

Elle a la tête comme un zeppelin, se répétant en boucle qu’elle a vraiment choisi la complication. Et puis c’est quoi cette histoire de mur qu’on construit puis qu’on démolit pour finalement le remplacer par un grillage ?

 

L’équipement du laboratoire du professeur Martinov n’est sans doute pas assez pointu pour analyser ces mystérieuses pivoines, mais Béatrice connaît une bonne copine au CNRS qui pourra lui rendre ce service.

 

– Alors ! Raconte ! Demande Martinov, le lendemain, impatient de savoir !

– Ça y est les pivoines sont au laboratoire, mais on n’aura pas les résultats avant quinze jours.

– Il t’a peint, alors ?

– Non, je l’ai endormi avant.

 

Elle passe les détails mais lui raconte pour le grillage.

 

Son portable sonne, c’est Gontran.

 

– Allo, Béatrice, je voulais savoir si tout allait bien.

– Moi ça va, mais vous vous m’avez fait peur : vous vous êtes endormi comme une masse.

– Oui, c’est bizarre, j’ai peut-être fait un petit malaise. Trop d’efforts peut-être ? Rigole-t-il.

– Il faudrait peut-être consulter votre médecin.

– Bof !

– Oh, vous savez que j’ai eu une drôle de surprise en sortant de chez vous ?

– Ah ? Rien de grave, j’espère.

– Non. Figurez-vous qu’en sortant de chez vous, mais avant de franchir la grille, je me suis dit que j’aurais bien fait un petit pipi. J’ai donc contourné la villa, j’avais une petite torche électrique pour m’éclairer afin de ne pas faire n’importe où et voilà que j’aperçois un deuxième massif de pivoines derrière un grillage ! Dingue non, vous ne m’en aviez pas parlé ?

– Ce n’est pas un deuxième massif, c’est le même ! Mais je vais vous demander une faveur !

– Oui ?

– Celle-ci : si nous devons nous revoir, de ne plus jamais aborder ce sujet. Faites comme si c’était un sujet tabou !

– Les pivoines sont devenues taboues ?

– Absolument ! Euh, cette séance de pose, on la reprend quand ?

– Commencez à travailler d’après les photos et après on verra !

– En principe, je ne travaille pas comme ça, mais vous avez un comportement, comment dire…

– Atypique ?

– Oui, je vais voir ce que je peux faire, je vous envoie le résultat, et on conviendra d’une date pour la finalisation.

– C’est parfait, faisons comme ça !

 

Après quelques échanges de politesses, ils raccrochèrent.

 

– On n’en sait pas plus ! Ricana Martinov.

– Bon on va attendre les résultats des analyses, et après on s’occupera de l’espagnol ! On travaille sur quoi ?

– Sur des chaussettes électriques qui se remontent toutes seules !

– Rigolo va, et sérieusement ?

– Je viens de recevoir un mec d’une fabrique de jouet, un gros contrat, mais il n’y y a rien de chimique là-dedans, c’est surtout mécanique. Sinon j’ai une demande pour un défoulodrome pour chat. Un truc pour qu’ils y fassent leur griffes, et non pas sur les fauteuils et les canapés !

– Ça existe déjà !

– Oui, mais c’est pas très fiable !

– Bon ok, je vais travailler là-dessus. J’aurais préféré travailler sur un défouloudrome pour chattes, mais bon !

– J’en ai un ici, de défoulodrome pour chatte ! Plaisanta Martinov en montrant sa braguette !

– Tu es un gros cochon, mon petit professeur.

 

Quinze jours plus tard

 

– Allo Béa, c’est Jessie !

– Ah ! Tu as les résultats ?

– Oui, tu vas être déçue… Je ne sais pas ce que tu espérais trouver mais tes pivoines, elles sont chimiquement normales.

– Mais c’est impossible !

– J’ai fait faire une contre-analyse par un spécialiste dans ce domaine, il m’a confirmé mes résultats !

– Ben merde, alors !

– Je t’envoie tout ça par mail !

 

Béatrice ne comprend plus

 

– C’est une machination ! Déclare le professeur, il y a une personne très machiavélique derrière tout ça, mais bon ça ne nous ne regarde plus.

– Et la crise de nymphomanie que je me suis tapée la première fois, c’est de la machination aussi ?

– Oui. C’est soit Gontran soit Imogène qui t’a probablement fait avaler un truc à ton insu. Mais bon, on ne saura jamais. Comme on ne saura jamais pour ce mur remplacé par une clôture.

– O.K. ça me frustre un peu de ne pas pouvoir me venger de cet abruti d’espagnol, répond Béatrice.

– Te venger de quoi ? Sauf si on n’a pas tout compris, ses pivoines ne sont pas modifiées génétiquement. Il n’a donc rien à se reprocher. On se pointe chez lui, quelque chose a dû lui sembler bizarre sur les documents qu’on lui a présentés. Il était sans doute sincère en nous prenant pour des escrocs et il a appelé les flics. On aurait peut-être fait pareil…

– Il aurait pu nous foutre à la porte sans appeler les flics !

– Oui, mais c’est difficile de le lui reprocher.

– Ça m’énerve, ça m’énerve ! Et pourquoi il ne m’a pas rappelée, cette andouille de Gontran, ça ne l’intéresse plus de me dessiner à poil ? Je vais lui faire un mail ! Tu y vois un inconvénient mon petit professeur ?

– Pas du tout, je vois que tu en meurs d’envie. On le signera tous les deux.

 

Que ce serait-il passé si Gontran avait ouvert le mail lui-même ? Nul ne peut le dire. Mais toujours est-il que c’est Imogène qui la première en prit connaissance.

 

« Cher Monsieur Savignan de Fréville.

Vous avez émis le souhait que cette affaire de pivoines ne soit plus abordée entre nous. Nous n’avons pas l’outrecuidance d’aller à l’encontre de cette décision qui vous appartient. Il nous a cependant paru déontologiquement nécessaire de vous informer d’un simple fait et de sa conclusion évidente afin que vous les preniez en compte pour la suite.

Le fait : Les pivoines de votre voisin ne sont pas génétiquement modifiées.

La conclusion : Vous êtes victime d’une machination dont la recherche des tenants et des aboutissants n’est pas de notre compétence et dont vous seul êtes apte à mesurer le degré de dangerosité.

Nous vous souhaitons une bonne continuation.

Cordialement

Andrej Martinov et Béatrice Clerc-Fontaine, chercheurs indépendants »

 

Imogène pousse un soupir. Elle se lève, dubitative, se met à marcher de long en large, puis revient sur son PC, met le message à la corbeille, se relève, change d’avis, revient, l’extrait de la corbeille et l’imprime.

 

– Gontran ? Tu es là, tu es où ?

– Dans le salon !

 

Elle s’y précipite, sa feuille à la main.

 

– Tiens j’ai reçu ça, mais c’était pour toi !

– C’est joliment tourné.

– Ils ont fait comment pour faire analyser une fleur ? Je croyais que le voisin les avait virés ?

– J’ai ma petite idée ! Répond Gontran.

– Tu veux pas me dire ?

– On avait dit qu’on n’aborderait plus ce sujet !

– Alors n’abordons pas, du moins pas ce soir !

– Ça veut dire quoi ?

– Ça veut dire que ces gens-là sont honnêtes et que ça me coûte de les avoir roulés dans la farine. Alors tu sais ce qu’on va faire ? On va les inviter, et je vais tout déballer… Conclut Imogène

 

Au téléphone, Imogène avait été laconique :

 

– Si cela vous intéresse de tout savoir, nous vous attendons vendredi à 11 heures 30… ou un autre jour mais à la même heure.

 

Martinov consulte son carnet de rendez-vous, ça lui convient, de même qu’à Béatrice. L’heure est incongrue et les obligera à manger au restaurant, mais qu’importe.

 

On vient leur ouvrir. Les de Fréville ont semble-t-il remplacé leur majordome par cette soubrette assez atypique, trop maquillée et à la voix bizarre, mais troublante.

 

On se sert la main de façon courtoise, mais chacun semble rester sur ses gardes, on est loin des grandes effusions.

 

Imogène est affublée d’un jeans blanc et d’un débardeur orange qui lui moule sa belle poitrine.

 

– Je vous présente ma mère, Sidonie. Comme elle a participé à l’affaire qui nous préoccupe, j’ai trouvé normal de vous dire ce que j’ai à vous dire en sa présence.

 

Cette dernière est peut-être un peu moins belle que sa fille, le look est différent : les cheveux sont méchés, coiffée au carré, elle a un très joli sourire. Elle est vêtue d’une simple robe imprimée dans des motifs rouges, gris et blancs, décolletée sans outrance. Une très belle mature !

 

Le couple de Fréville s’installe sur le canapé ainsi que Sidonie, tandis que nos amis s’assoient dans de confortables fauteuils de cuir.

 

– Bien, commença Imogène, j’ai suite à votre message décidé de tout vous dire. J’avais réglé le problème avec mon mari avant de me rendre au Brésil, je pensais donc l’affaire terminée. Mais puisque vous avez analysé les pivoines, j’ai estimé que je vous devais aussi une explication. J’aurais bien voulu que tous les acteurs de cette histoire soient présents, mais notre ancien majordome est injoignable, quant au voisin, je n’ai nulle envie qu’il soit au courant des aspects scabreux que je vais évoquer. Souhaitez-vous prendre un apéritif pendant que je vous raconte tout ça ?

– Non merci, après peut-être ! répondit Martinov

– Mon mari vous a donc expliqué comment notre couple fonctionnait. Nous n’avons pas fait un mariage d’amour mais un mariage de raison, dans lequel chacun trouve son compte. Cela ne nous a pas empêchés au fil des années de ressentir sinon de l’amour, du moins une profonde affection et un profond attachement l’un pour l’autre, sans que cela empiète sur nos libertés respectives. Je dois ici vous faire un aveu : j’ai une sexualité particulière, je suis dominatrice, j’aime avoir les hommes à mes pieds, parfois les femmes aussi, les soumettre physiquement et moralement. Je suis comme ça, je le vis très bien et je ne vais pas me refaire. Quant à Sidonie, ma mère, elle partage avec moi ce trait de personnalité.

 

Mimique approbatrice et très troublante de la Sidonie en question.

 

– J’avais évoqué cet aspect de ma sexualité au début de ma relation avec Gontran. Ça ne l’intéressait pas. Je n’ai pas insisté puisque je trouvais mon compte ailleurs. Au fil des ans, je remarquais néanmoins certains penchants masochistes chez Gontran, mais ne les exploitais pas. Puis il y a eu évènement imprévu au début du printemps : j’ai perdu l’un de mes amants, justement celui avec lequel j’allais le plus loin dans ces jeux. Il a été muté au Canada. J’ai mal vécu cette séparation et suis restée tranquille quelques semaines. Un matin à la maison alors je me sentais assez excitée, je me suis dit qu’il serait amusant d’impliquer Gontran dans mes jeux sadomasochistes. Alors pour la seconde fois en 10 ans je lui en ai parlé, il n’a pas voulu en entendre causer. Mais quelque chose me disait que ce refus n’était pas vraiment sincère. Alors le lendemain, je l’ai provoqué, il a été d’autant plus surpris que nous ne nous étions jamais vraiment disputés, du moins pas à ce point. Je lui ai administré une fessée en présence du majordome. J’ai eu là la confirmation de ses tendances masochistes. Mais il ne voulait pas se l’avouer. Quand je lui ai demandé à la fin si cela lui avait plu, il n’a pas osé me dire « oui », il m’a demandé « Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Tu n’étais pas dans ton état normal, je ne t’avais jamais vue comme ça ! » Alors cherchant un prétexte et apercevant le bouquet de pivoines sur la cheminée, je lui ai dit : « Je me demande si ce ne sont pas les pivoines qui dégagent un truc bizarre, je vais aller les jeter ».

– D’accord, d’accord, commenta Martinov.

– Puis j’ai continué. A chaque fois que je simulais une crise, les pivoines étaient sur la cheminée. Evidemment, Gontran a fini par me demander pourquoi je continuais à en cueillir, sachant l’effet qu’elles étaient censées me produire. Je lui ai répondu que je ne pouvais pas m’en empêcher, qu’une force irrésistible me poussait à les cueillir. Il s’est aussi étonné du fait que moi seule était sensible au pouvoir de ces fleurs. Je lui ai suggéré que seules les femmes étaient peut-être ciblées mais j’ai voulu le lui prouver et c’est pour cela que j’ai fait intervenir ma mère. J’ai alors senti de l’inquiétude chez Gontran, qui a interprété la participation de ma mère comme une escalade, et a craint que ça aille trop loin. Il aurait pu tout simplement décider de construire une palissade pour cacher ces foutues pivoines, je ne vois pas comment j’aurais pu m’y opposer, mais il n’a pas eu cette idée…

– Ce n’est pas vous qui avez construit le mur ? Coupa Béatrice.

– Attendez… Gontran m’a proposé de faire appel à des spécialistes des OGM pour éclaircir l’affaire, il a écrit au ministère de l’agriculture, qui lui a fait une réponse bidon genre « merci de nous avoir prévenus, continuez à nous tenir au courant… » Quand vous êtes venus chez nous la première fois, je me suis retrouvée coincée, il fallait vous empêcher de cueillir ces pivoines. Par ailleurs, je ne m’attendais pas à voir arriver une femme, vous, Béatrice !

– Hé, hé ! Ricane l’intéressée.

– Très vite, j’ai concocté un petit plan. On est allés cueillir des pivoines, mais au lieu de vous les confier, j’en ai fait un bouquet que j’ai mis dans un vase, et parallèlement, à votre insu, j’ai glissé un fort aphrodisiaque dans votre café.

– Salope ! Intervient Béatrice dans une brusque montée d’adrénaline.

– Sans doute, mais attendez la suite.

– C’était quoi l’aphrodisiaque ? demande Martinov

– Un machin que prend parfois mon mari, ça s’appelle « Lapin dur » (voir Professeur Martinov et le lapin dur)

– C’est effectivement très efficace !

– Oui ! J’ai d’abord tenté de vous faire fuir en tenant des propos triviaux, mais ça n’a pas marché. Alors ce fut l’orgie, et à la fin vous n’avez emporté aucune pivoine, persuadé que le voisin vous en fournirait un échantillon après la visite que vous projetiez de lui faire. Seulement voilà : dès votre départ je préviens le voisin que deux escrocs agissent dans le quartier et lui suggère de ne pas vous ouvrir.

– Vous avez fait ça ? S’exclame Béatrice.

 

Cette fois Béatrice était écarlate, prête à exploser.

 

– Oui, mais j’étais loin de penser qu’il appellerait la police !

– Ben voyons !

– Je vous demande pourtant de me croire, dès votre départ et après avoir téléphoné au voisin, j’ai prétexté un appel au secours de ma vieille grand-mère malade. Avec Gontran, nous avons pris la voiture et filé chez elle. Tout cela afin que vous trouviez porte close si vous deviez revenir. N’est-ce pas Gontran ?

– Absolument !

– Si j’avais eu l’intention de vous faire ramasser par les flics, cette mise en scène n’aurait eu aucun sens.

– Admettons !

 

Béatrice considéra comme suffisante cette explication, malgré le fait qu’elle pouvait être bidonnée. Du coup sa colère rentrée contre Imogène se transféra contre le voisin hispano, ce qui quelque part l’arrangeait bien.

 

– Cela dit, je savais que vous finiriez par revenir ! Le lendemain ça tombait très bien, Gontran partait pour Barcelone, j’avais les mains libres. Je fais un mail sur son compte vous prévenant que nous ne serons pas libres avant quelques jours et je fais construire un mur. J’en informe Gontran par téléphone en lui faisant croire que c’est le voisin qui en est à l’initiative.

– Mais pourquoi ?

– Mais par souci de cohérence, je ne pouvais pas à la fois dire que les pivoines m’attiraient et que j’avais décidé de faire monter un mur pour ne plus y accéder ! Quand vous êtes revenus, ce mur vous empêchait de cueillir quoi que ce soit, et j’étais de toute façon persuadée que le voisin ne vous laisserait pas approcher son massif. J’avais donc renoncé à mes fantaisies plus ou moins sadomasochistes avec Gontran. L’affaire paraissait donc terminée. Mais en fait elle ne l’était pas !

– Ah ?

– Oui, parce que Monsieur Sorozabal…

– Qui ?

– Monsieur Sorozabal, le voisin, est venu me faire un véritable scandale. Pensez donc, je créais de l’ombre pour ses chères pivoines… Il m’a tellement harcelée que j’ai fini par lui promettre de démolir ce mur et de le remplacer par un grillage. J’ai sans doute eu tort, j’aurais dû consulter un avocat, voir qui dans cette affaire était dans le droit ou pas, mais on ne réfléchit pas toujours comme il le faudrait ! Mais tout s’écroulait : les pivoines m’étaient de nouveau accessibles… comment intégrer ça dans mon accumulation de duperies ?

 

Elle marqua un temps d’arrêt, avant de reprendre :

 

– Alors j’en ai eu marre, marre de tous ces mensonges, je n’ai rien d’une mythomane, ça allait trop loin et surtout ça devenait trop compliqué. J’ai tout déballé à Gontran, je lui ai avoué la vérité et il a eu l’intelligence d’accepter mes explications et de me pardonner mes conneries. Je ne suis pas fière de ce que j’ai fait, je ne suis pas une personne méchante, mais je ne suis pas parfaite, personne n’est parfait ! La page pouvait se tourner pour de vrai, votre enquête devenait sans objet, et il y avait même un petit plus, puisque Gontran, quelque part ravi d’avoir touché au SM, m’a avoué ne pas être insensible à quelques fantaisies en ce sens à l’occasion.

 

Martinov opinait du chef. Tout était clair à présent.

 

– Voilà, nous n’avions simplement pas pensé qu’il y aurait un ultime rebondissement. Gontran m’a raconté le stratagème que vous avez utilisé pour récupérer quelques pivoines et les faire analyser. Mais pourquoi cet acharnement ? Dites-nous Béatrice ?

 

Habile, l’Imogène qui après avoir énuméré toutes ces manipulations passait, in fine, la main à la jeune chimiste, coupable elle aussi d’un stratagème peu glorieux.

 

– Je restais persuadée que les fleurs étaient trafiquées, je voulais en savoir davantage avant de trouver le moyen de me venger de votre voisin, qui nous a fait embarquer par la police.

– Je vois, avez-vous des questions ?

 

Martinov et Béatrice après s’être concertés du regard, firent signe que non, ils n’avaient pas de questions

 

– Puis-je vous proposer à présent de trinquer à l’amitié ?

 

La solennité de la demande arracha un sourire à Béa, qui se tourna de nouveau vers Martinov. Ce dernier opina du chef. Imogène comprit et avant qu’il ne réponde, laissa éclater sa joie.

 

– Permettez-moi de vous embrasser.

 

Martinov eut ainsi droit à un gros poutou sur la joue, pour Béatrice cela se passa dans un premier temps un peu plus près de la bouche.

 

– Qu’est-ce que tu es mignonne, toi, commenta Imogène en lui caressant légèrement la bouche. Je peux ?

 

Les lèvres s’écartent, la langue vient les humecter.

 

– Sorcière ! Dit simplement Béatrice en acceptant ce baiser brûlant.

– Viens donc sur le canapé, nous serons mieux, propose Imogène, Gontran va nous donner sa place.

 

Imogène sonne la soubrette et lui demande de préparer les apéritifs. Celle-ci apporte ce qu’il faut en plusieurs voyages. A chaque fois Martinov est intrigué par cette jeune personne. Gontran s’en aperçoit.

 

– Oui, nous en avions assez de ne plus avoir de domestique, j’ai recruté cette troublante créature dans un bar un peu particulier. Elle est à l’essai, mais pour l’instant nous en sommes contents. Viens là Dominique et approche-toi de monsieur.

 

Martinov subodore qu’il va se passer quelque chose et la situation l’amuse, l’excite même.

 

– Soulève ta petite jupe, Dominique, montre à monsieur ce que tu as en-dessous.

 

La bite du travesti est à quelques centimètres du professeur, une telle situation ne peut avoir qu’une suite.

 

– Je peux ?

– Je vous en prie.

 

Et voilà Martinov qui tripote ostensiblement la bite de Dominique. Elle ne tarde pas à devenir toute raide. Une jolie bite bien droite légèrement halée, le gland brillant et bien dessiné.

 

– Si ça vous fait envie de la sucer, ne vous gênez pas.

 

Là comme ça, devant tout le monde ? Mais pourquoi se gêner ? Imogène et Gontran sont de joyeux partouzards et la vie est si courte ! Allez, hop dans la bouche, la bite de Dominique. Le gout est un peu fort, mais ça ne gêne pas notre vert professeur, qui se délecte de cette jolie chose. Il suce, il lèche, il pourlèche, il savoure… et il bande. Sidonie qui ne s’était pas beaucoup manifestée jusqu’à présent, tournicote autour du fauteuil du professeur, et après avoir vérifié que ça bandait comme il le faut du côté de la braguette, entreprend de l’ouvrir puis de fouiller à l’intérieur pour en extraire la bite bien bandée. Quelques secondes après, elle était dans sa bouche. Sucé et être sucé, ne voilà-t-il pas une situation royale que trop d’hommes se refusent à connaître ?

 

Sur le canapé, Imogène et Béatrice après quelques pelotages obligés, se sont bien débraillées. Béa lèche avec avidité les délicieux tétons de son hôtesse, qui se pâme d’aise. Quant à Gontran, bien calé dans son fauteuil, son pantalon et son caleçon ont dégringolé sur ses chevilles et il se branle en regardant tout ça.

 

Dominique profite d’une petite pause dans la fellation que lui prodigue le professeur pour se mettre à l’aise. On est tellement mieux quand on est à poil. Du coup Sidonie fait de même, libérant de grosses mamelles qui font loucher le professeur.

 

En voilà un dilemme ! La poitrine de Sidonie ou la bite de Dominique ? Mais pourquoi choisir entre le dessert et le fromage quand on peut avoir les deux ? Le temps de se déshabiller et le voilà en train de tripoter les nichons de la maman d’Imogène, qui rigole comme une bossue de voir cet homme mûr et respectable s’agiter ainsi. Quant à Dominique, il a décidé de s’intéresser à la bite de Martinov et il s’en régale… jusqu’au moment où sa mâchoire doit être saisie d’une crampe, car la voilà qu’elle se relève (pas la mâchoire, mais Dominique que nous déclinons comme cela se doit, au féminin) et qu’elle fait au professeur cette suggestion, o combien directe !

 

– Tu veux que je te baise ?

 

Notre vert professeur amoureux fou de la gent féminine, ne dédaigne pas pour autant se faire pénétrer le troufignon d’une jolie bite. Non seulement il acquiesce, mais quittant les nénés de Sidonie, il se positionne en levrette et tend ses fesses.

 

– Non, non proteste cette dernière, en s’allongeant sur le sol. Viens me baiser et Dominique va passer derrière toi ! Humm c’est excitant de faire ça à trois, non ?

 

Martinov ne sait pas si c’est excitant, mais pour lui c’est une nouveauté. Il pénètre donc la mère d'Imogène, puis une fois bien calé fait signe à Dominique de venir finaliser le sandwich. Et voilà nos trois joyeux drilles partis pour un petit train infernal qui assez vite trouve sa coordination.

 

Gontran a soudain une idée ! Il se fait provocateur et s’approchant des deux femmes qui se câlinent, vient s’immiscer dans leurs ébats.

 

– Dis donc toi, on ne t’as pas invité ! Proteste Imogène.

– Oh, pardon, excusez-moi ! Répond-il d’un ton faussement contrit.

– Mais il se fout de notre gueule !

 

Et puis Imogène, comprend. Pourquoi pas ?

 

– Viens on va rigoler ! Dit-elle à l’adresse de Béatrice.

 

Elle part dans la cuisine, revient très vite avec deux longues cuillères en bois. Elle en tend une à Béatrice, tandis que Gontran s’est mis en levrette, le cul relevé. Très vite les coups pleuvent sur ses pauvres fesses qui deviennent vite cramoisies. Les deux femmes s’excitent à ce jeu et mouillent comme des éponges. Elles insultent Gontran, qui semble y prendre un malin plaisir.

 

– Tiens, t’aimes ça, te faire fesser le cul, hein, ma salope, hein mon cocu, hein ma pédale !

– Ouiiiiiii

 

Il faut bien que ça s’arrête. Imogène lui enfonce délicatement l’extrémité du manche de la cuillère dans le trou du cul.

 

– Tu restes comme ça et tu ne bouges plus !

 

De nouveau Imogène disparait, laissant un moment Béatrice circonspecte. Elle revient avec une grande bâche en plastique, qu’elle dispose sur le canapé, puis elle s’y installe suivie de Béa. Elles ne tardent pas à se brouter mutuellement la chatoune en position de soixante-neuf.

 

Du côté de notre trio d’enfer, ça commence à fatiguer dur. Sidonie a joui sous les assauts du professeur, rendant ce dernier tout fier (Ah, les hommes !) et s’est décrochée du train. Dominique décule sans avoir joui, Martinov non plus mais il est au bord. L’insolite de la situation plus les frottements de la bite du travesti sur sa prostate l’ont rendu tout chose.

 

Les deux femmes sur le canapé se mettent à jouir comme des damnées.

 

– Les hommes, dit alors Imogène, venez vous finir sur nous. Toi aussi Gontran !

 

Martinov, Gontran et Dominique s’approchent du canapé et entreprennent de se branler avec frénésie. Bientôt de longs jets de sperme atterrissent sur nos deux coquines. Imogène avale tout ce qu’elle peut avaler.

 

Sidonie s’approche d’Imogène.

 

– Quelle était belle cette orgie, j’ai pris un de ces pied, viens m’embrasser ma fille.

 

Et devant les yeux étonnés de Martinov et de Béatrice, la mère et la fille se roulent un patin d’enfer en se pelotant les nichons.

 

– Oh, maman tu embrasses trop bien ! J’ai envie que tu me lèches la chatte !

– Sois raisonnable, je ne voudrais pas gêner ces messieurs-dames.

– Mais on ne fait rien de mal…

– Je sais mais…

– Ne vous gênez pas pour nous ! Intervint alors Béatrice.

 

Et tandis que la mère et la fille se mirent en soixante-neuf, Béatrice fascinée par le spectacle se touchait la chatoune avec frénésie.

 

Imogène se releva après avoir joui sous la douce langue de sa mère

 

– Si vous voulez pisser, allez-y j’ai mis une bâche.

 

Alors l’orgie se termina dans un déluge de pisse, et de rire.

 

– Vous voyez, dit alors Imogène, faussement sérieuse, là où il y Imogène, il a du plaisir !

 

La suite fut beaucoup plus sage, apéritif (enfin !) puis barbecue à l’extérieur.

 

On se quitte, on s’embrasse…

 

– J’espère qu’on se reverra, nous n’avons jusqu’ici qu’assez peu partouzé (je veux dire en couple), c’est une voie que nous allons explorer.

– Bonne exploration alors ! Répond Béatrice, amusée.

– Tenez, dit-alors Imogène, ne partez pas sans ce joli bouquet de pivoines !

 

Fin

 

Maud Anne Amaro – décembre 2010

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 08:00

Professeur Martinov 10 – Professeur Martinov et les pivoines maléfiques par Maud Anne Amaro

1 – Sexe et embrouilles à Glatigny

cochon

Les entretiens qu’accordait le professeur Martinov dans son bureau étaient parfois étranges mais exceptionnellement burlesques. Mais ce jour-là…

 

Ce visiteur, qui se présenta sous le nom de Gontran Savignan de Fréville, n’avait rien de la classe qu’on était en droit d’imaginer à l’évocation d’un patronyme aussi pompeux. Petit, rondouillard, binoclard, la cinquantaine, le cheveu gras et rare, il était vêtu d’un costume bleu marine, visiblement élimé et au col constellé de pellicules. La chemise devait avoir dépassé sa date de péremption depuis un moment, la cravate bordeaux dont il ne devait jamais défaire le nœud était lustré, il sentait la transpiration et son eau de toilette mal adaptée n’arrangeait rien.

 

– Alors, cher monsieur, qu’est-ce qui vous amène ?

– Ah, vous n’avez pas lu mon dossier ?

– Si bien sûr, mentit le professeur, mais remettez-nous ça en mémoire en quelques mots.

 

En fait Martinov n’avait parcouru qu’en diagonale ces quelques feuilles encombrées de schémas, de photos et de commentaires confus. Il n’avait consenti à recevoir ce type que pour y voir plus clair, à moins qu’inconsciemment son instinct ait flairé l’affaire intéressante.

 

– Eh bien voilà, depuis que mon nouveau voisin cultive des pivoines trafiquées, ma femme est devenue méchante !

 

L’incongru de cette révélation, ajouté au fait qu’elle était débitée d’une voix de fausset, fit que Béatrice, la blonde et délurée assistante du professeur se retint de pouffer de rire.

 

– Et qu’est-ce qu’elle vous fait comme méchancetés, Monsieur Bidonville ? Demanda le professeur.

– De Fréville, je vous prie, De Fréville. Et bien, elle me bat !

– Elle vous bat ! Et vous ne vous défendez pas ?

– Mon pauvre, monsieur, c’est que je n’ai pas le dessus !

– Mais comment faites-vous la relation avec les pivoines ?

– C’est que voilà : Notre nouveau voisin a emménagé en septembre. Début mai, d’énormes massifs de pivoines ont éclos. Des pivoines énormes, on ne se rend pas bien compte sur la photo que je vous ai envoyée, mais je n’en n’avais jamais vu des si grosses. Quand on les a vues, on a été subjugués, ma femme et moi. On a voulu entamer la conversation avec le voisin pour le féliciter mais manifestement, on le dérangeait. Comme le massif dépassait chez nous, dès qu’il a eu le dos tourné, on a cueilli un bouquet, et une heure après ma femme a eu sa première crise !

– Racontez-nous ! Intervint Martinov.

– Eh bien, figurez-vous que le soir même, Imogène…

– C’est qui Imogène ?

– C’est ma femme, elle s’appelle Imogène…

 

Une nouvelle fois, Béatrice dut prendre sur elle pour ne pas éclater de rire.

 

– Elle cherchait un papier, une facture qu’elle avait égarée et tout de suite elle m’a accusé de l’avoir déplacée. On s’est disputés… je devrais dire plutôt que c’est elle qui m’a disputé. Elle était dans un état de fureur extrême, je ne l’avais jamais vue comme ça en dix ans de mariage. Oui, ça ne fait que dix ans que nous sommes mariés, avant j’étais célibataire, voyez-vous !

– Je vois ! Marmonna Martinov, qui en fait ne voyait pas bien ce que cette précision apportait.

– Elle a fini par retrouver son papelard dans la pochette des papiers de l’an dernier. Ce n’est certainement pas moi qui ai pu faire une chose pareille : les papiers c’est son domaine, pas le mien. Elle m’a pourtant soutenu, contre toute évidence, que c’était moi qu’il l’avait mal rangé. Cela a pris des proportions incroyables, elle criait comme une folle, et j’ai bien cru un moment qu’elle l’était devenue !

– Qu’elle était devenue ?

– Oui, qu’elle était devenue folle ! A tel point que pour mettre fin à la crise, je me suis accusé d’avoir déplacé ce papier et que je lui ai demandé ce qu’il fallait que je fasse pour qu’elle me pardonne. Alors elle m’a battu dans des conditions si humiliantes que j’ai honte de les relater…

– Rien de ce que vous direz ne sortira d’ici ! Crut devoir préciser Béatrice, qui aurait bien voulu savoir de quoi son interlocuteur avait tant honte.

– Je dois vous dire, alors ?

– S’il vous plaît !

– Et bien, elle m’a dit que mon attitude méritait une fessée et qu’elle ne consentirait à me pardonner qu’après m’avoir infligé cette punition.

 

Cette fois Béatrice quitta précipitamment la pièce, prise par un fou rire nerveux.

 

– Continuez, ne vous inquiétez pas, ma collaboratrice a parfois des barres dans l’estomac, il faut qu’elle prenne un cachet. Euh… c’était une fessée très douloureuse ?

– Douloureuse, mais surtout très humiliante : elle m’a obligé à me mettre les fesses à l’air, voyez-vous ?

– Non, je ne vois pas, mais j’imagine, en effet !

– Et en présence du majordome !

 

Et en s’imaginant la scène, le professeur sentit venir à son tour le rire l’envahir. Il quitta promptement son fauteuil, laissant ce pauvre Gontran seul avec sa honte.

 

Trois minutes après, Béatrice et le professeur revinrent :

 

– Excusez-nous, on a dû manger une cochonnerie, on a l’estomac perturbé.

– Non, vous vous moquez de moi, je n’aurais jamais dû entrer dans les détails.

– Mais pas du tout, mentit Martinov, écoutez, les pivoines n’ont aucun pouvoir maléfique et n’ont sans doute rien à voir avec la colère de votre épouse…

– Vous faites erreur et je comptais vous l’expliquer, mais puisque je ne suis bon qu’à vous faire rire…

 

Le petit bonhomme se leva dans un geste qu’il aurait souhaité théâtral, mais trébucha avant de se cramponner sur le bureau du professeur… Béatrice éprouva soudain une certaine compassion pour ce pauvre type, qui allait sortir d’ici tout malheureux et elle n’aimait pas ça.

 

– Monsieur de Fréville, je peux vous demander ce que vous faites dans la vie ?

 

Elle s’en fichait royalement, mais si cette diversion pouvait le calmer.

 

– Rien, j’ai quelques immeubles, je vis de mes rentes ! Répondit sèchement le visiteur en se dirigeant vers la porte.

– Et madame ?

– Qu’est-ce que ça peut vous faire ? Elle était jadis prof de français. Après notre mariage, elle est restée au foyer, puisque vous voulez tout savoir.

– Je suppose que vous devez avoir un hobby ? Revenez donc vous asseoir, Monsieur de Fréville, je vous en prie.

– Je peins ! Répondit-il, mais sans s’asseoir.

– Ah ! Quel genre ?

– Je fais de l’aquarelle !

– Ah ? Des paysages ?

 

Martinov leva les yeux au ciel, se demandant pourquoi sa jolie collaboratrice se lançait dans ce genre de digression.

 

– Des paysages, des marines, des natures mortes… des nus aussi.

– Des nus ! S’exclama, Béatrice, vous faites ça à partir de photos ?

– J’ai essayé, mais ça ne m’intéresse pas, je préfère louer des modèles.

 

Gontran avait à présent perdu toute timidité, il s’était enfin rassis et répondait avec une belle assurance.

 

– Tiens, tiens, j’ai toujours rêvé de me faire peindre, mais je n’ai jamais eu l’occasion, mais je ne suis peut-être pas votre genre de femme ?

– Si. Vous pourriez, mais d’une part, il faudrait que je vous voie nue, et d’autre part vous n’accepteriez probablement pas l’intégralité de mes conditions.

– Qu’est-ce que vous en savez ?

– Je suis un vieux cochon, mais j’assume. Je préviens mes modèles que quand je peins, je suis entièrement nu, et que la prestation peut comporter des relations sexuelles.

– Ah ! Et admettons que je vous commande un tableau en spécifiant que je ne souhaite pas de relations sexuelles mais qu’en revanche si vous voulez me peindre en restant à poil, ça ne me dérange pas ?

– Non, pour moi, ce serait frustrant.

– Je vois ! Et votre épouse, elle en dit quoi ?

– Elle n’en dit rien. Je suis peut-être moche, mais je ne pense pas être trop con : ce qui intéressait Imogène, c’est mon fric ! Je l’ai rencontrée chez des amis, lors d’un mariage. C’était la prof de français du petit frère de la mariée et elle s’était débrouillée pour se faire inviter. L’affaire n’a pas traîné : elle m’a repéré, m’a abordé, c’était sans doute la première fois qu’une femme aussi jolie s’intéressait à moi. Nous sommes allés draguer dans les bosquets. Vous imaginez mon excitation. Ce fut très chaud. Puis une heure après elle m’a mis le marché en main. Elle cherchait un célibataire avec du fric, qui lui garantissait un bon train de vie. En échange elle s’engageait à faire l’amour une fois par semaine pendant une heure minimum. Sinon nous ferions chambre à part et aurions chacun de notre côté toute liberté, y compris sexuelle bien sûr. J’ai accepté.

 

Béatrice se passionnait maintenant pour cet étrange personnage. Martinov en avait pris son parti et attendait, s’efforçant de rester zen.

 

– Et il n’y a jamais eu de problème ? Relança Béatrice.

– Non, Imogène est une femme vénale, mais ce n’est pas une femme méchante, bien au contraire. Je lui ai acheté un petit appartement dans le VIIème, cela lui permet de vivre ses frasques sans qu’elle ne les impose à ma vue. Sinon nous dînons la plupart du temps ensemble et les conversations sont souvent intéressantes, c’est une femme très cultivée.

– Vous l’aimez ?

– Oui !

– Et vous pensez que cet amour n’est pas partagé ?

– Je suis lucide, voyez-vous : j’ai toujours pensé qu’Imogène « m’aimait bien » à défaut de m’aimer d’amour. Notre contrat s’apparente en quelque sorte à une certaine forme de prostitution et elle remplit sa part sans rechigner un seul instant.

 

Son accès de colère semblait disparu, Béatrice put recadrer la conversation :

 

– Ce que je ne perçois pas bien, c’est le rapport que vous faites entre les pivoines et ce changement d’attitude de votre femme !

– Je vais vous dire : il y a quelques jours, Imogène a reçu sa mère à la maison, elle s’appelle Sidonie. Elles sont très proches l’une de l’autre. Vraiment très proche dirais-je. Sidonie est une femme charmante, elle est bien conservée pour son âge, elle est cadre supérieur dans une boite de design et va bientôt partir en retraite. Nous étions tous les trois en train de prendre l’apéritif, et à un moment Imogène m’a fait toute une crise parce que le whisky était soi-disant imbuvable, et elle m’a accusé de l’avoir coupé avec du whisky bas de gamme ! Pourquoi aurais-je fait une chose pareille ? Le ton a monté et Sidonie a donné raison à ma femme. Je n’ai pu leur faire entendre raison et la seule façon de les calmer a été de leur dire que j’avais effectivement coupé ce whisky. Alors elles m’ont puni, elles m’ont forcé à me déshabiller, elles m’ont fouetté… Et même, non je n’ose le dire.

– Dites-le, ça vous soulagera de parler !

– C’est affreux, elles m’ont sodomisé avec une carotte !

– Non ?

– Si !

– Mais le rapport avec les pivoines ?

– Ce jour-là, elle venait d’en cueillir, le vase était sur la cheminée.

– C’est une coïncidence ! Répliqua Martinov.

– Non, il y a eu en tout six crises, et à chaque fois elle avait cueilli des pivoines.

– Ah ! Et votre femme a aussi fait ce rapprochement ?

– Mais bien sûr ! Nous en avons même parlé ensemble.

– Mais alors pourquoi continue-t-elle à en cueillir ? S’étonna le professeur.

– Mais parce qu’elle ne peut pas s’en empêcher !

 

Martinov échangea alors avec Béatrice un regard de connivence, puis déclara en se levant :

 

– Bon on va s’en occuper ! Envoyez-moi un échantillon de ces pivoines et on va l’analyser.

– C’est que voilà, le phénomène ne semble se produire que, disons, dans l’heure qui suit la cueillette…

– Qu’à cela ne tienne, on va vous prêter une boite étanche, vous mettrez l’échantillon à l’intérieur, tout ce que produira la fleur sera conservé.

– J’aurais souhaité néanmoins que vous vous déplaciez chez nous, que vous puissiez vous rendre compte, que vous puissiez avoir une discussion avec ce voisin, cette affaire cache peut-être des choses plus importantes, voire plus graves…

– Pourquoi pas, mais ce sera plus cher, Monsieur Tancarville.

– De Fréville ! Le prix n’a aucune importance.

– OK, Je vous contacte par téléphone pour les modalités techniques.

 

– Qu’est-ce que c’est que cette salade ? Demanda Béa une fois que le petit bonhomme eut quitté les lieux.

– Une machination quelconque. On va examiner ses foutues pivoines, on ne trouvera rien évidemment, on se fera payer et le reste ne nous regarde pas ! Répondit Martinov.

– Bizarre quand même ! Ça m’a fait marrer la description de ses punitions.

– Marrer ou fantasmer ?

– Hé, un peu les deux, je me verrais bien dans le rôle de la méchante. On a d’autres rendez-vous ce matin, mon petit professeur ?

– Non !

– Tu veux jouer ?

– Je n’ai pas trop envie, Béatrice !

– Je suis sûr que ça t’amuserait ! Et pour finir je te ferai une bonne pipe !

– Béatrice, je n’ai pas envie ! Répéta le professeur.

 

Il ne protesta cependant pas quand Béa lui mit sa main sur la braguette et entreprit de tâter tout ça ! Il ne protesta pas non plus quand elle dézippa la fermeture-éclair, et qu’elle pénétra sa main à l’intérieur du pantalon pour tâter mieux encore.

 

– Hum, ça commence à bandouiller, tout ça !

– Ensorceleuse !

– Parfaitement ! Voyons voir où se cache cette bibite ! Je vais la sortir, voilà !

 

Béatrice exécuta quelques mouvements de masturbation sur le sexe du professeur, qui ne tarda pas à présenter une érection fort correcte.

 

– Alors on joue ? Minauda Béatrice.

 

Martinov approuva d’un signe de tête.

 

– Bon qu’est-ce que je pourrais bien inventer ? Où est ce que tu m’as caché….euh ?

– Que je t’ai caché quoi ?

– Euh, je ne sais pas moi… Ma petite culotte… par exemple ! Alors où est-ce que tu as caché ma petite culotte, méchant professeur ?

– Je n’ai pas touché à ta culotte !

– Menteur ! Avoue que tu m’as caché ma culotte ou sinon…

– Sinon quoi ?

– Sinon j’arrête tout et comme ça tu ne seras pas puni, et tu n’auras pas ta pipe à la fin… En voilà une punition qu’elle est cruelle !

– Non pas ça ! S’exclama Martinov, entrant complètement dans le jeu. Ce serait justement trop cruel.

– Alors tu avoues ? Qu’est-ce que tu as fait avec ma culotte ?

– Euh, je l’ai bien reniflée…

– Elle sentait quoi ?

– Hum, elle sentait l’odeur de ta petite chatte, de ton pipi.

– Tu l’as reniflée, c’est tout ?

– Non, je me suis branlé dedans.

– Gros cochon ! Mets-toi à poil que je te punisse.

 

Martinov s’exécuta sans problème, étant maintenant bien excité. Il s’étonna néanmoins que sa collaboratrice ne l’imite point.

 

– Parce que tu t’imagines que de me mettre à poil, ça fait partie de la punition ? Tu rêves, mon petit professeur. Si j’ai envie de me déshabiller, je le ferai peut-être tout à l’heure.

– Cruelle !

– Je sais ! Donne-moi ta ceinture de pantalon, je vais te fouetter ton cul avec !

– Pas trop fort, hein ?

– Ta gueule, esclave !

 

Un premier coup lui fit une jolie zébrure sur la fesse gauche. Il encaissa sans broncher. Martinov ne se considérait pas comme masochiste, mais ne détestait nullement qu’on lui fasse de temps en temps des petites misères, qu’il savait apprécier. Béatrice frappait juste. Cela n’aurait pas été le cas, il lui aurait dit bien sûr. Il avait cessé de compter les coups dans sa tête, mais sans doute au dixième ou au douzième, Béatrice marqua une pause.

 

– Hum. Tu as le cul tout rouge, maintenant ! Tu en veux encore ?

– Un ou deux !

– « Un ou deux », c’est pas un chiffre, ça ! Tiens ! Dit-elle en frappant de nouveau.

 

Il eut ainsi droit à trois coups supplémentaires. On arrondit comme on peut !

 

– Bon, maintenant je vais t’enculer avec une carotte !

– Je n’ai pas de carotte !

– On va bien trouver quelque chose, allez, viens avec moi dans la cuisine. Non ne te relève pas, tu me suis à quatre pattes, comme un gentil toutou !

 

L’examen du bac à légumes du réfrigérateur montra qu’il n’y avait rien là-dedans qui puisse constituer un gode biologique. Béatrice semblait en être fort dépitée.

 

– Qu’est-ce que je pourrais bien te fourrer dans le cul ?

– Euh, j’ai un petit truc dans ma chambre qui pourrait faire l’affaire ! Répondit Martinov.

– Ah ! Oui ? Allons voir ça… non, non, toujours à quatre pattes.

– Tu exagères !

– Je sais, mais pense à la pipe d’enfer que je vais te faire tout à l’heure !

 

Dans la chambre, le professeur lui indiqua où se trouvait l’objet recherché. Béatrice ouvrit donc le tiroir de la table de chevet et en sortit une pochette en plastique. A l’intérieur de celle-ci se trouvait un superbe godemichet très réaliste.

 

– Eh bien dis donc ! Tu m’avais caché ça ! C’est joliment fait, dis donc, on dirait une vraie bite, il y a même la grosse veine. Tu ne me l’avais jamais montré !

– Je l’ai acheté il y pas très longtemps !

– Je vois, et tu fais quoi avec ?

– Je te laisse imaginer !

– Non je veux que tu me dises.

– Ben je me le fous dans le cul !

– Gros cochon !

– Je ne suis pas gros !

– Mais pourquoi c’est creux ?

– Parce qu’il en manque un morceau, regarde au fond de la pochette.

– Ah, d’accord ! Bon, remets-toi à quatre pattes !

 

Effectivement au fond de la pochette, était resté coincé un vibromasseur cylindrique. Celui-ci fonctionnant sur pile, s’adaptait parfaitement au creux du godemichet.

 

– J’ai bien envie de l’essayer ! Dit alors Béatrice.

 

Elle retire son pantalon, puis son string, se fourre l’objet dans la chatoune, puis met le contact.

 

– Oh, putain que c’est bon ce truc-là !

 

Elle fait aller et venir l’objet, se rend compte ensuite que la vitesse de vibration peut se régler et la pousse au maximum. D’un geste vif elle enlève son haut.

 

Martinov est largué, il est à quatre pattes au pied du lit regardant sa collaboratrice s’envoyant au septième ciel avec son super vibro. Son visage et son cou rosissent, elle pousse des petits cris comme des jappements, elle est en sueur. De sa main gauche elle a dégagé le bonnet du soutien-gorge et se pince le téton avec force et rage.

 

Elle halète, ses cris sont devenus plus vifs et plus rapprochés, et soudain elle braille sa jouissance avant de retomber pantelante comme un pantin désarticulé.

 

Martinov, pensant la séance terminée et un peu dépité qu’elle ne se soit pas passée comme prévu, se relève puis s’assoit au bord du lit auprès de sa collaboratrice.

 

– Ça va ?

– Quel pied ! Il va falloir que je prenne une douche.

– Et ma pipe ?

– La pipe, la pipe, tu ne penses qu’à ça ! Obsédé !

– Je me rhabille alors ?

– Meuuuh non, la petite Béatrice elle va s’occuper de son petit professeur.

 

Elle avise alors le vibro.

 

– Tiens lèche-le !

 

Le professeur ne se le fait pas dire deux fois et nettoie de la langue la mouille dont l’objet s’est imbibé.

 

– Alors, elle est bonne ma mouille ?

– Je préfère la boire à la source, mais c’est bon !

– Place-toi en levrette sur le lit, je vais te foutre le vibro dans le cul.

– Vas-y !

– Ho, la la, j’ai peut-être tapé un peu fort, tu as le cul tout rouge ! Bon ouvre-moi bien tout ça ! Comme ça ! Allez hop, ça entre ! T’aime ça, hein te faire enculer ?

– J’avoue que sur mes vieux jours, ça ne me déplaît pas !

 

Béatrice fait coulisser le vibro dans le cul du professeur, qui se pâme d’aise. Puis elle enclenche la vibration.

 

– Allonge-toi sur le dos et maintiens le gode dans ton cul, je vais te sucer.

 

Malgré l’excitation, Martinov a du mal à bander dur avec cet engin qui lui excite la prostate. Béatrice a le choix entre le finir dans cet état, ce qui lui provoquera une éjaculation molle, ou alors abandonner le gode. Elle choisit cette dernière solution… et si elle l’a choisie, c’est que la coquine a une idée derrière la tête…

 

Délicatement, elle retire le vibro du fondement du professeur. Sans se soucier de l’état dans lequel il ressort, elle le porte vicieusement à sa bouche et le lèche. La perversité de ce geste le fait cette fois rebander convenablement. Béatrice gobe alors gloutonnement la bite de Martinov, sa langue va partout, du gland aux testicules, du frein au méat. Encore quelques allers-et-retours. Elle s’arrête, provoquant l’étonnement du professeur. Elle ouvre le tiroir du chevet sachant où sont les préservatifs. En quelques secondes la pine de Martinov est encapotée. Alors elle s’empale doucement par le cul. Quand la pénétration est effective, elle commence à remuer du bassin, puis demande à son amant de bouger en même temps qu’elle.

 

– Attends ne bouge pas ! Dit-elle soudain.

 

Martinov, mal placé ne voit pas de suite ce qu’elle fabrique. Puis il comprend, elle a encapoté le vibro et se l’introduit dans le vagin avant de reprendre sa chevauchée infernale.

 

Devant un tel spectacle et une telle énergie, Martinov sait qu’il ne va pas tenir longtemps. Il le lui dit, elle n’en a cure. Il éjacule. Béatrice cesse ses mouvements mais continue à s’exciter avec le vibro. Et bientôt la chambre à coucher de notre paisible professeur s’emplit pour la seconde fois de la matinée du cri de la jouissance de son amante.

 

Versailles

 

Nos deux sympathiques personnages furent reçus la semaine suivante en début d’après-midi chez Gontran et Imogène de Fréville. Ils prirent l’autocar pour effectuer le court trajet jusqu’à Versailles, dans le quartier de Glatigny, là où chaque demeure constitue un véritable petit château. Ils adoptèrent le scénario élaboré par téléphone.

 

– Imogène, je te présente le professeur Andrej Martinov et son assistante, Béatrice Clerc-Fontaine, qui travaillent comme enquêteurs pour le compte du ministère de l’agriculture.

– Nous n’en avons que pour une dizaine de minutes ! Indiqua Martinov

 

Imogène est une très belle femme, sans doute la quarantaine, mais peut-être moins. Cette grande brune aborde une fière prestance : son visage aux hautes pommettes et aux lèvres pulpeuses rehaussées d’un rouge à lèvres carmin, ne peut laisser indifférent d’autant que ses yeux bleus comme la mer semblent dire toute la malice du personnage, que n’arrive pas à masquer son chignon trop classique ramené sur la nuque. De jolies boucles d’oreilles en triangle ornent de délicates oreilles finement dessinées. Quant à ses grosses lunettes en écailles, elles lui vont à ravir.

 

Elle est habillée de façon fort simple : un simple jean délavé (mais dont la « grande » marque est ostensiblement visible) et un tee-shirt blanc décoré d’un insolite et impertinent ouistiti, légèrement décolleté sur la naissance et le sillon d’une provocante poitrine moulée par le fin tissu.

 

– Voilà, nous enquêtons au sujet de cultures d’OGM non autorisées : des pivoines particulièrement résistantes que l’on fait pousser dans la propriété mitoyenne. Nous allons nous y rendre, mais auparavant nous aimerions savoir si vous n’avez rien remarqué d’anormal.

– Elles sont superbes ces pivoines, vous voulez les voir ? Rétorqua Imogène en guise de réponse.

– Oui bien sûr ! Répondit Martinov

– Venez, on va vous montrer, proposa la femme. Une partie de la clôture avec notre voisin n’a jamais été réparée, il reste juste un petit muret et c’est là que poussent les pivoines. Ça déborde chez nous, du coup, je coupe ce qui dépasse… Je vais d’ailleurs en profiter pour en prendre un peu.

 

Effectivement le massif de pivoines est splendide, il y en a de toutes les couleurs, des roses, des rouges, des mauves, mais c’est leur taille qui est impressionnante, on dirait des choux.

 

Martinov et Béatrice posent quelques questions à Imogène auxquelles celle-ci répond avec gentillesse. On est loin de la furie décrite par son mari.

 

– Prendrez-vous un petit café ? Propose cette dernière ?

 

D’accord pour le café et tout ce petit monde revient à l’intérieur. Tandis que Gontran s’occupe du service, sa femme dispose les fleurs dans un vase, qu’elle installe sur le rebord de la magnifique cheminée du vieux salon.

 

Quelques échanges de banalités puis Gontran revient avec le café, qu’il verse dans les tasses.

 

– Quel parfum, sentez-moi ça ! Intervient Imogène

 

Elle présente le vase de fleurs au professeur et à son assistante, qui hument la fragrance suave et envoûtante de ces magnifiques fleurs.

 

Encore quelques banalités, Martinov et Béatrice n’ont pas de question à poser. Ils attendent sans trop y croire une éventuelle réaction due à la présence des pivoines.

 

Nos deux complices boivent ce café d’abord trop chaud, et franchement moyen, alimentant la conversation de propos météorologiques et touristiques.

 

– Il est dégueulasse ce café ! S’écrie soudain Imogène.

 

Clin d’œil complice de Gontran à ses visiteurs, signifiant par-là que la crise va commencer.

 

– C’est le même café que d’habitude ! Fait mine de protester Gontran de Fréville.

– Alors ça vient de la cafetière !

– Et qui c’est qui nettoie la cafetière ?

– C’était le majordome, mais on n’a plus de majordome, il a rendu son tablier.

– Quel hypocrite ce majordome ! Vous savez ce qu’il nous a fait ? S’exclame soudain Imogène à l’attention de ses visiteurs.

 

Ceux-ci se livrent alors à une mimique interrogatrice de circonstance, permettant à leur interlocutrice de continuer :

 

– Il a donné sa démission sous prétexte qu’on l’aurait obligé à assister à une orgie ! C’est vrai que l’autre fois j’étais tellement en colère après Gontran que je lui ai foutu une carotte dans le cul devant ce connard de majordome, mais ça ne l’empêchait pas de se faire sucer par Gontran pour pas trop cher ! Et elle aimait ça l’autre pédale, sucer la bite du majordome ! N’est-ce pas Gontran ?

– Et alors ?

 

Martinov croit comprendre ce qui se passe. Imogène souhaite en se montrant d’une rare vulgarité les faire fuir de sa demeure, lui et Béatrice, et de ce fait, abandonner l’enquête. C’est mal le connaître : il reste et offre un rictus amusé à son interlocutrice.

 

En ce qui concerne Béatrice, c’est bien plus compliqué. Elle commence à ne plus tenir en place, croisant et décroisant les jambes de façon compulsive, avec une envie folle de se tripoter le sexe et le bout des seins. Elle essaie de raison garder et met cette étrange attitude sur le dos des fleurs. Celles-ci ne rendraient pas systématiquement méchante, comme le pensait Gontran mais accentuerait – à l’instar de certains stupéfiants – certaines tendances de comportement. Elle tente pour le moment de prendre sur elle avec force volonté, se demandant jusqu’à quand elle pourra tenir avant de se jeter comme une bête sur le premier venu. Et en plus, elle a soif, mais soif…

 

Une idée ! Prétexter cette soif pour disparaître en cuisine, et là se masturber jusqu’à ce que l’envie cesse ! Pourquoi pas ? Mais cela la ferait quitter le champ d’observation ! Ni elle, ni le professeur ne sont venus pour s’isoler. Quel dilemme ! Si seulement un petit quelque chose lui permettait de se lâcher !

 

Toutes ces réflexions se déroulent incroyablement vite et n’ont pas rompu l’insolite dialogue entre Gontran et Imogène.

 

– Et alors quoi ? Et en plus, tu aimes ça, avoir une grosse bite dans ta bouche, bien la lécher, avaler le sperme, hein mon salaud ! Et même que ça te suffisait pas, tu aimais qu’il t’encule, le majordome, qu’il te foute sa grosse pine dans ton cul de pédale.

– Imogène, calme-toi !

– Je n’ai pas envie de me calmer, avoue le que tu te faisais enculer par le majordome !

– Avouer quoi ? Je fais ce que je veux de mon corps, et d’ailleurs tu es bien mal placée pour me reprocher ce genre de choses.

– Gontran, mes écarts, je ne les fais pas à la maison, j’ai de la dignité, moi. Je ne suis pas une truie.

– C’est vrai qu’en ce moment tu es un vrai modèle de dignité. Répond Gontran en éclatant de rire.

 

La provocation est évidente et Imogène s’y laisse prendre. Elle se lève et gifle son mari, qui encaisse sans broncher.

 

– Et vous deux ? Dit-elle à l’adresse de Martinov et de Béatrice, ça ne vous gêne pas de rester ici, en plein milieu d’une scène de ménage ?

– Non, non pas du tout, faites comme chez-vous, cette scène est très instructive, répond le professeur, stoïque.

 

Le professeur a un plan tout simple : il a le projet de faire semblant de se diriger vers les toilettes, et en y allant d’embarquer ailleurs le vase de fleurs, afin de vérifier si cette action mettra fin à la crise d’Imogène. Mais il lui faut faire vite, avant qu’elle ne le mette carrément à la porte.

 

Il se lève. Imogène lui barre la route.

 

– Instructive ? Comment ça instructive ? Parce que ça t’excite sans doute d’entendre parler de bite ? Toi aussi, ça ne m’étonnerait pas que tu aimes bien sucer des bites ?

– Je me rends aux toilettes, je vous répondrai en revenant. Si vous pouviez me laisser passer …

– Au fond du couloir, dernière porte à droite ! Précise Gontran.

– J’ai bien envie de te flanquer une fessée, ça me calmera. Allez, mets-toi à poil ! Hurle-t-elle à Martinov.

– Ecoutez, je reviens dans trois minutes, je vous assure que j’ai une envie pressante.

– Je m’en fous de ton envie pressante, je t’ai dit de te mettre à poil.

 

Elle s’approche alors de Martinov et tente de lui retirer sa veste. Le professeur se débat mais Imogène trouve soudain une alliée. C’est Béatrice, qui n’en pouvant plus de sentir son excitation monter, trouve là le prétexte pour se laisser aller.

 

Martinov ne se débat que pour la forme, il n’a aucune envie de blesser l’une des deux femmes, et il se retrouve bientôt nu comme un ver au milieu de ce salon bourgeois.

 

– Aide-moi à le mettre sur mes genoux ! Demande Imogène à Béatrice.

 

Elle le fait mais auparavant la jeune chimiste roule un profond patin à la bourgeoise, qui se garde bien de s’en défendre. Bientôt le professeur se retrouve couché sur les cuisses d’Imogène assise, qui commence à lui claquer le cul en cadence.

 

Béatrice la laisse opérer puis se jette littéralement sur Gontran, lui touchant ostensiblement la braguette.

 

– Baise-moi, baise-moi !

 

C’est qu’il ne s’attendait pas vraiment à ça, le Gontran. Il est d’abord dubitatif, mais le sera beaucoup moins une fois que Béatrice se sera complètement déshabillée et encore moins quand celle-ci aura baissé le pantalon et le caleçon de sa « victime », découvrant une jolie bite qui ne demandait qu’à grossir.

 

Et cette bite, elle la gobe, elle n’a pas du tout l’intention de prodiguer à Monsieur de Fréville une fellation savante. Non pas du tout : son objectif est bien plus basique, c’est de le faire bander au maximum, afin qu’il puisse la pénétrer du mieux possible et tenter de calmer ainsi son excitation.

 

Imogène semble passionnée (excitée même) par ce qui se passe à quelques mètres du canapé où elle fessait Martinov. Car elle ne le fesse plus et finit par lui dire :

 

– Et si on faisait comme eux ?

 

Martinov hésite. Certes c’est un homme il n’est pas fait de bois et Imogène ne lui déplaît pas, mais il se dit de façon quelque peu hypocrite qu’il n’est pas ici pour ça. Sans attendre sa réponse, Imogène entreprend de retirer son tee-shirt. Le soutien-gorge en fine dentelle bleue est ravissant, moulant parfaitement le galbe d’une alléchante poitrine, mais quand elle le retire, dévoilant des seins légèrement lourds (en voilà une expression !), le professeur ne raisonne plus avec son cerveau, mais avec sa bite. Ses mains se portent sur les seins d’Imogène qu’il couvre de caresses. Il demande s’il peut toucher les tétons. Oui, il peut. Il demande s’il peut les embrasser. Il peut aussi. Il les gobe, les aspire, les déguste comme s’il s’agissait de pépites de chocolat dans une boule d’Häagen Dazs©.

 

– Que vous bandez bien, mon cher professeur !

– Mais c’est pour mieux vous baiser, chère Imogène. Répond-il, navré de devoir abandonner sa dégustation mammophile.

– Me baiser ? Je vous offre mieux que ça : vous allez m’enculer comme une salope, mais avant il faut que je goûte à votre bite.

– Goûtez, Imogène ! Mais ne me faites pas partir trop vite !

– Rassurez-vous, je possède une certaine expérience.

 

Oh que oui, Imogène avait de l’expérience ! Sa langue semblait dotée d’un pouvoir d’agilité digne de la plus douée des sopranos colorature et ses lèvres d’une capacité de succion digne du leader du championnat des poissons ventouses.

 

Jamais Martinov n’avait été sucé de la sorte et pourtant il en avait connu des bonnes suceuses… Même Béatrice qui n’avait pourtant pas sa langue dans sa poche, pouvait aller se rhabiller…

 

Mais nous rhabillerons Béatrice un peu plus tard, car il faut aussi nous intéresser à elle. Et en ce moment elle chevauche telle une Walkyrie, la bite de Gontran dans la position du duc d’Aumale. Elle est dégoulinante de sueur, ça coule partout, sur son visage, sur ses seins, sur son ventre. Et sur ses cuisses la sueur n’est pas seule à couler. Elle s’agite avec une frénésie invraisemblable en poussant de petits cris divers et variés. Elle jouit à répétition tandis que son partenaire a plutôt l’air d’être long à la détente.

 

Mais voilà qu’elle s’arrête, sans que Gontran ait pris son pied. Elle sort du salon, cherche la cuisine, la trouve. Sans demander la permission, elle ouvre le frigo à la recherche d’une bouteille d’eau fraîche, n’en trouve pas, va au robinet, et s’asperge d’eau avant d’en boire de longues lampées dans le creux de ses mains. La voilà un peu rafraîchie, un peu désaltérée… C’est une bonne douche qu’il lui faudrait. Va-t-elle chercher où se trouve la salle de bains ? Et bien pas du tout, elle revient dans le salon.

 

Gontran pensant la séance terminée, commence à rassembler ses vêtements afin de se rhabiller, tout en jetant un regard étrange vers Imogène, laquelle continue de sucer Martinov. Regard étrange car Gontran n’est pas jaloux, et voir sa légitime sucer une bonne bite aurait même tendance à l’exciter. D’autant que si ce n’est pas la première fois qu’il la voit ainsi, la chose reste très occasionnelle, madame n’ayant que peu souvent partouzé avec son époux.

 

– Mais Monsieur Gontran, pourquoi vous rhabillez-vous, vous êtes fâché avec moi ? Je ne vous plais plus ?

– Je pensais que nous avions fini !

– Grave erreur ! Mais maintenant c’est vous qui allez bosser, je fatigue un peu.

 

Et Béatrice se met en levrette, le cul tendu. La beauté de ce spectacle (imaginez un peu ces petites fesses bien rebondies qui s’écartent afin de laisser apparaître tous les trésors que la nature a disposé entre les cuisses) fait que c’est sans hésiter qu’il introduit sa pine dans la jolie chatte de notre coquine préférée.

 

Imogène à qui la scène n’a pas échappé, a alors une idée perverse.

 

– Viens m’enculer ! On va faire ça là-bas ! Indique-t-elle au professeur Martinov.

 

Elle s’installe alors en levrette elle aussi, face à Béatrice. Et tandis que notre vert professeur sodomise à qui mieux-mieux cette surprenante bourgeoise, cette dernière tend sa langue à l’assistante du professeur qui, bien évidemment ne la refuse pas.

 

– Que c’est bon de se faire enculer ! Commente ensuite Imogène en plein délire poétique.

– Oui, mais pour l’instant, il ne le fait pas !

– Il suffit de lui demander !

– Vous avez raison, enculez-moi Gontran !

 

Ce dernier ne se le fait pas dire deux fois et pénètre l’anus de notre héroïne préférée avant de se mettre en cadence. Ça devient infernal. Par une espèce de symbiose inconsciente, Martinov et Gontran accélèrent leurs va-et-vient tandis que les deux femmes parviennent à s’embrasser malgré les coups de boutoirs redoublés des deux mâles.

Glatigny

Les deux femmes n’en peuvent plus. Béatrice se met à jouir du cul sans crier gare, précédant l’éjaculation de Gontran. Martinov et Imogène prennent leur pied à la suite quelques courtes minutes plus tard.

 

Ah, les hommes ! Qu’ils sont comiques après avoir joui dans l’anus de leur partenaire. Fatigués, la capote en berne et pas bien nette, se demandant ce qu’il convient maintenant de faire.

 

Les femmes elles, ne se posent pas ce genre de question. Béatrice après moins d’une minute de récupération se précipite à grands pas vers la cuisine, se remet à boire, se remet à s’asperger d’eau. Puis elle revient dare-dare rejoindre Imogène restée couchée sur la moquette. Et de façon quasi instinctive, elles entament un soixante-neuf infernal.

 

Gontran souffle un peu avant de se rhabiller et s’est posé à poil sur le canapé. Martinov en profite alors pour se saisir du vase contenant les pivoines suspectes et les déplacer tout au fond du couloir.

 

Quand il revient, Gontran est en train de ronfler, quant aux deux femmes rien ne semble arrêter leur soif de sexe. Le professeur décide donc d’attendre sagement, d’autant que le spectacle lui plaît bien. Il va pour se rhabiller mais se ravise, se disant que le fait d’être nu participe aussi aux conditions de l’enquête. On se justifie comme on peut.

 

C’est le cri de jouissance d’une des femmes qui tirera Gontran de son court sommeil. Il écarquille les yeux, regarde les filles sur la moquette, puis lorgne sur la bite de Martinov.

 

– Vous avez là une bite fort intéressante, cher professeur !

– Je ne trouve pas, elle ne bande plus.

– Me permettez-vous de la toucher ? Euh, juste un peu !

– Si, ça vous fait plaisir !

 

Comme on le voit, ce n’est pas l’enthousiasme. Certes, nous l’avons constaté dans les épisodes précédents, notre vert professeur n’a rien contre le fait de s’amuser de façon épisodique avec des hommes, mais encore faut-il que le partenaire lui plaise, et encore faut-il qu’il soit bien excité. Et là en ce moment aucune des deux conditions n’est réunie.

 

Gontran allant bien au-delà de la permission accordée, se met à masturber le sexe du professeur, mais sans trop de résultat.

 

– Et si je la suçais un peu ? Ose demander Gontran qui lui, par contre est bien excité et rebande comme un taureau.

– Ça ne servira à rien, mais je vous en prie, si ça vous fait envie, faites.

 

Effectivement ça ne sert à rien. Mais voilà que les femmes après moult orgasmes à répétition se relèvent.

 

– Ben, alors les hommes, on fait des cochonneries ? Rigole Imogène.

 

Il n’y a plus aucune agressivité dans sa voix, elle paraît maintenant apaisée. Il devient donc clair pour le professeur que ces pivoines provoquent de curieuses réactions. L’enquête ne fait que commencer.

 

– On va prendre une douche toutes les deux ! Indique Imogène.

 

Les deux femmes prirent donc leur douches, Martinov fit de même ensuite et ils prirent congé.

 

– Vous allez chez les voisins, là, maintenant ? Demanda Imogène à brûle pourpoint.

– Peut-être pas tout de suite, mais on va y aller cet après-midi, oui !

 

Ni Martinov, ni Béatrice ne se demandèrent le pourquoi d’une telle question.

 

Ils cherchèrent un bistrot dans ce quartier, mais n’en trouvèrent pas. C’est donc sur un banc public qu’ils décidèrent de faire le point.

 

– Il est clair que ce sont les fleurs ! Commença Béatrice. Mais bon contrairement à ce que nous a dit Gontran, elles ne rendent pas méchantes. Elles accentuent de façon spectaculaire l’état du moment : il doit y avoir une forte production d’adrénaline et selon le cas ça crée une grosse colère ou une grosse montée de libido. Je me demande ce que ça ferait sur quelqu’un qui aurait des pulsions suicidaires !

– Mais ça ne marcherait que sur les femmes ?

– Pourquoi pas, on peut supposer que la fleur dégage un gaz, lequel associé aux hormones féminines produit une substance qui fait monter l’adrénaline. On fera analyser ça en laboratoire.

– T’as pris une fleur sur toi ? Demanda Martinov.

– Non, on en demandera une aux voisins !

– O.K., on y va !

 

Federico Sorozabal avait tout du quadragénaire hispanique typique : brun et bronzé, le regard clair et le sourire figée en mimique. Pas très grand mais d’allure sportive, il est habillé avec goût dans la décontraction : jean noir et chemise blanche ouverte sur une poitrine exagérément velue, ornée d’une lourde chaîne en or (qui brille).

 

– Veuillez nous excuser pour cette visite inopinée. Je suis le professeur Andrej Martinov et voici mon assistante, Béatrice Clerc-Fontaine. Nous enquêtons pour le compte du ministère de l’agriculture au sujet d’OGM. Pouvez-vous nous recevoir quelques instants ?

– Mais bien sûr ! Me permettez-vous de vous demander si vous avez des documents d’attestation. Vous me pardonnerez, mais de nos jours on n’est jamais trop prudent.

 

Martinov et Béatrice exhibèrent alors deux fausses cartes de service fabriquées la veille, ainsi qu’un ordre de service tout aussi bidon.

 

Federico les fit entrer et les installa dans le salon.

 

– Je vous fais patienter quelques minutes : une affaire urgente à finir de régler au téléphone, et je suis à vous.

 

Effectivement dix minutes plus tard, il était de retour.

 

– Eh bien messieurs dames, je vous écoute.

– C’est au sujet de vos pivoines… Commença le professeur, avant d’être interrompu par la sonnette d’entrée.

– Ah, excusez-moi, je vais voir ce que c’est.

 

Puis tout alla très vite : Federico ouvre, sept flics en uniforme font irruption, demandent à Martinov et à Béatrice les faux documents à l’enseigne du ministère de l’agriculture.

 

– Vous avouez que ce sont des faux, ou il faut qu’on vérifie ?

– Ce sont des faux.

 

Et hop, en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, nos deux héros sont menottés dans le dos et embarqués sans aucun ménagement dans le panier à salade, direction le commissariat. C’est une première ! Nos deux joyeux personnages avaient déjà connu pas mal d’aventures mais ne s’étaient encore jamais fait embarquer par la maréchaussée !

 

– Je crois qu’on a le droit de passer un coup de fil ! Intervient Martinov une fois dans les locaux de la police.

– Un seul et rapidos ! Répond le fonctionnaire.

 

Martinov téléphone à Gérard Petit-Couture (voir Professeur Martinov et le grimoire magique) en croisant les doigts pour qu’il réponde. Ouf, il est là.

 

– On a été arrêtés en pleine mission pour usage de faux papiers, on est au commissariat de Versailles…

– Je m’en occupe, soyez patients.

 

Et les interrogatoires commencent : ils déclinent leur identité, leur adresse et tout ce qui ne pose aucun problème, ils réitèrent que les documents incriminés sont bien des faux. Pour le reste Martinov reste muet comme une carpe, tandis que Béatrice déclare être une libre militante anti OGM et leur parle des pivoines maléfiques. Ils se font insulter, humilier et même gifler par les courageux fonctionnaires.

 

Puis on leur retire leurs ceintures, leurs lacets, ils ont droit à une fouille au corps, des fois qu’ils cacheraient des armes de destruction massive à l’intérieur de leur anus ! On les prévient que l’avocat commis d’office (puisqu’ils n’en n’ont pas d’attitré) va arriver en retard. Puis au trou ! En garde à vue ! On les prévient qu’on les interrogera à nouveau un peu plus tard. Les cellules sont dégueulasses. Béatrice a pour compagne de cellule une ivrogne qui n’a pas fini de dessaouler et qui hurle d’incompréhensibles insanités. Ça pue là-dedans : un mélange écœurant d’odeurs de crasse, de merde et de vomi. Béatrice craque.

 

Deux heures plus tard, une fliquette ouvre leurs cellules.

 

– Bon vous êtes libres ! Excusez-nous, on ne pouvait pas savoir que vous faisiez partie de la DSGE.

– Certes, mais ce n’est pas une raison pour traiter les gens comme ça ! S’indigne Martinov. Je n’accepte pas vos excuses, les baffes dans la gueule et les visites de trou du cul, ce n’était vraiment pas nécessaire.

 

La nana ne répond pas, on leur rend leurs affaires. Ils se retrouvent Avenue de Paris, non loin du château. Ils décident d’aller boire un coup pour se déstresser. Dans ce quartier, au moins il y a des bistrots.

 

– Bon, maintenant j’en fais une affaire personnelle, déclare Béatrice. Ce connard de Federico la baballe, je vais le briser, lui rendre la vie impossible et ses pivoines de merde, je vais en faire du fumier pour les vaches.

– D’accord, je vais t’aider, tu peux compter sur moi. Je suppose que tu vas rentrer chez toi, je crois que la Gare pour Paris est un peu plus loin par là… moi je vais essayer de trouver la gare routière…

– Non, mon petit professeur, si tu n’y vois pas d’inconvénient, je préfère rester avec toi cette nuit, je n’ai pas envie de rester seule après ce qui vient de se passer.

– Pas de problèmes, tiens on va aller bouffer un couscous. J’en ai mangé un bon une fois ici, je vais essayer de retrouver où c’est… et après on rentrera en taxi.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 07:35

Professeur Martinov 9 – Professeur Martinov et le « Droit Piquet » par Maud Anne 2 – Roland Vannier, l’escroc.

 

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Une fois sorti de l’usine, Martinov demanda à sa complice

 

– Qu’est-ce que tu crois qu’il va faire, Binder ?

– Il va prévenir ce Vannier, ça c’est sûr. Il faudra qu’on voit avec un avocat… mais avant on peut essayer de contacter ce type. Il faut qu’on soit sûrs qu’il va arrêter ses conneries et le meilleur moyen, c’est de lui foutre la trouille.

 

Pendant que Béatrice roulait vers Besançon, Martinov s’escrimait avec le téléphone.

 

– Jamais, il ne répond cette andouille !

– Laisse tomber, c’est peut-être un numéro bidon, ou alors il y a un code pour décrocher, par exemple trois appels rapprochés, puis trois autres cinq minutes après…

– Demain en rentrant, on essaiera d’aller chez lui ! Proposa le professeur

– Bonne idée ! Bon on se trouve un restau, et après, il faudra qu’on trouve à s’occuper jusqu’à 19 heures.

– Ça me gonfle cette invitation ! On va parler de quoi ? Après tout, tu ne la connais pas cette fille.

– On verra bien !

– En fait, tu as envie de te l’envoyer ! Et moi je vais faire quoi pendant ce temps-là ? La chandelle ?

– Tu ne deviendrais pas jaloux, mon petit professeur ?

– La question n’est pas là !

– Si vraiment ça te gonfle à ce point, rentre à Paris, j’irais seule chez Carole, ce n’est pas un problème, et je te rejoins demain après-midi.

– Ouais, peut-être, je vais voir. Répondit le professeur, complètement indécis.

– Bon pour l’instant, je vais me garer, on va au même restaurant qu’hier soir ?

– Bonne idée !

– Mais on va éviter de se gaver, si Carole nous fait une bonne bouffe ce soir, il faut qu’on fasse honneur !

– Pff, si ça se trouve, elle ne sait même pas faire la cuisine !

– Tu arrêtes de faire ton vieux ronchon.

 

Situation un peu bizarre : Cela n’aurait pas dérangé du tout Béatrice que Martinov ne vienne pas chez Carole, cela aurait permis aux événements d’être plus directs. Elle lui en avait lancé l’idée mais hésitait à insister. Le professeur lui, n’arrivait pas à se décider.

 

Ils passèrent l’après-midi à arpenter les rues de la ville, découvrant avec intérêt ses curiosités historiques et architecturales, et à 18 heures elle osa lui demander :

 

– Alors tu fais quoi, mon petit professeur ?

– Bon, je vais venir, sinon tu vas encore dire que je suis un vieux ronchon. Et puis de toute façon j’ai laissé ma valise chez elle.

 

Ce n’était pas vraiment la réponse qu’attendait Béatrice, qui lui répondit d’un petit sourire forcé.

 

Voici donc nos deux comparses chez Carole, qui les reçoit vêtue d’une petite robe noire assez courte laissant les épaules dénudées. Ses jolies jambes sont gainées de bas noirs. Et puis surprise !

 

– Je vous présente Rémy, c’est mon compagnon.

 

Le Rémy en question est plutôt beau garçon, la trentaine, assez fin et les cheveux blonds, mais Béatrice ne comprend plus. Quand à deux reprises Carole lui avait fait comprendre que l’issue de la soirée serait sans doute coquine, il était évident que pour elle il ne pouvait s’agir que de galipettes entre femmes, une fois que Martinov eut été couché. Mais la présence de ce Rémy changeait tout. Sans doute la Carole s’imaginait que Béatrice allait se prêter à une partouze avec un homme qu’elle ne connaissait pas ?

 

– Nous sommes un couple très libre ! Crut bon d’ajouter Carole.

 

« Ben si elle croit que je vais partouzer avec son blondinet, elle se fout le doigt dans l’œil » se dit Béa in petto

 

Béatrice prit donc son parti du fait que la soirée allait être sans sexe. Mais maintenant qu’ils étaient dans les lieux, les convenances les faisaient y rester. Et allons-y pour tout le cérémonial en commençant par l’inévitable table basse et sa cargaison de biscuits apéritif et de cacahuètes qui vous coupent à moitié l’appétit.

 

– Mes félicitations, mademoiselle, Carole m’avait vanté votre beauté, je constate qu’elle n’avait rien exagéré ! Se croit obligé d’ânonner Rémy.

– C’est normal, je reviens de vacances ! Répond Béa.

– Alors si j’ai bien compris, vous êtes venus dans la région pour des raisons professionnelles ? Lance Carole.

– Si vraiment ça vous intéresse, je peux vous raconter, c’est assez rocambolesque… répond Béatrice.

– Raconte, raconte, j’adore les histoires rocambolesques !

– Eh bien voilà, je n’ai jamais eu l’occasion de te dire quelle était notre activité. Disons que nous sommes des chercheurs-inventeurs.

– Ça alors ! Et vous avez inventé quoi ?

– Pas mal de bricoles mais rien de fondamental. On a quand même eu un contrat avec l’état pour un produit anti-tags, mais notre meilleur coup ça a été une potion magique, genre viagra. C’est d’ailleurs à ce propos qu’on est venus dans la région.

– Votre potion est fabriquée dans la région ? Demande alors Rémy, soudain curieusement intéressé.

– Oui, à la manufacture Binder !

– Je vois !

– Vous connaissez ?

– Oui, je vous en parlerai tout à l’heure, continuez c’est intéressant !

 

Béatrice leur raconta donc toute l’histoire, en passant toutefois sous silence les circonstances dans lesquelles Martinov avait découvert que le « droit piquet » avait supplanté le « lapin dur ».

 

– Et voilà !

– Eh bien quelle histoire ! Conclut Carole, on va passer à table, je vous propose des huîtres en entrée, vous aimez ?

 

Ils aimaient et elles furent délicieuses.

 

Intriguée par le récit de Béa, Carole relança :

 

– Mais pourquoi vous ne portez pas plainte ?

– Ce n’est pas si simple, intervint Martinov, la marque n’est pas déposée. Pour le faire il aurait fallu soumettre le produit à un protocole assez long et aux conclusions aléatoires.

– Vous auriez pu la déposer comme simple fortifiant.

– C’est sans doute ce qu’on fera très vite en rentrant. Là on est un peu dans le vague, on ignore si Binder va obtempérer et dans ce cas on ignore comment va réagir le dénommé Vannier, mais en ce qui concerne celui-ci, on va essayer de le rencontrer et de le bluffer.

 

Rémy qui finissait de découper le gigot, prit alors une profonde inspiration.

 

– Figurez-vous que le monde est petit. Il se trouve que j’occupe le poste de responsable de la production à la manufacture Binder. Hier en fin de matinée, le patron qui était d’une humeur exécrable, m’a dans un premier temps demandé de détruire le stock de « Droit Piquet » puis une demi-heure après il est revenu sur sa décision, me demandant juste de le déménager et de banaliser les emballages.

– Ça alors ! s’exclame Béatrice tandis que Martinov manque de s’étouffer dans son verre de vin.

– Vous savez ce que vous devriez faire, reprend Rémy, téléphonez lui demain dans la journée, demandez-lui si le stock est détruit. S’il vous dit oui, demandez qu’il vous le confirme par fax accompagné du procès-verbal de destruction.

– Génial !

– J’imagine déjà sa tête ! Conclut Rémy, dont tout le monde avait compris que ses rapports avec Binder étaient assez tendus.

– Vous pouvez nous en dire plus sur ce Binder ? Demanda Béa

– Oh, c’est un personnage complexe, personne n’est tout blanc, personne n’est tout noir. Il possède une petite notoriété dans la région : aux dernières élections régionales il conduisait une liste qui s’écrivait « Besançon et lumière » mais qui se prononçait « Baise en son et lumière ». C’était juste après son divorce, depuis il s’est remarié. Il fabriquait des eaux de Cologne pour une chaîne de supérettes mais il a perdu le marché. Il y a eu des licenciements, du chômage technique, l’usine a failli fermer mais il a réussi à trouver quelques contrats, le vôtre notamment, puis sa liste à la con l’a fait connaître (elle était faite pour ça) et on s’est remis à fabriquer des eaux de Cologne, des après-rasage… Ce mec a le sens du commerce, il n’a pas que des mauvais côtés mais il est un peu bizarre parfois, assez trouillard aussi. Et sinon c’est un chieur !

 

Au dessert, Carole et Rémy s’efforçaient de faire tourner la conversation sur le sexe. Le problème c’est que Martinov ne répliquait pas et que Béatrice s’efforçait d’éviter de relancer, mais la tâche n’était pas si facile.

 

C’est que notre quarteron de joyeux lurons n’était pas du tout au diapason. Car si on veut bien récapituler, nous avions :

– Béatrice qui se serait bien envoyée Carole, (mais pas son compagnon) une fois Martinov couché.

– Carole qui rêvait d’une petite partouze avec Béatrice et Rémy, le rôle de Martinov n’étant pas bien défini.

– Rémy qui se serait bien mélangé avec tout le monde (mais avec Béatrice en priorité)

– Et Martinov, persuadé d’être quoiqu’il arrive, le largué de la soirée, ayant parfaitement compris qu’il fallait laisser Carole et Béatrice seules au cas où elles souhaiteraient se faire des choses, et subodorant que si Rémy s’en mêlait, ce serait du pareil au même !

 

Carole résolut alors de changer de tactique. Elle faillit carrément proposer à ses hôtes de faire un strip-poker, mais trouva plus judicieux de se lancer dans l’évocation de soirées avec gages, ce genre d’anecdote se graduant parfaitement aux différentes réactions de l’auditoire.

 

– Le problème, c’est qu’il faut être parfaitement d’accord au départ. Intervint Béa. Dans ce cas et dans ce cas seulement, et si tout le monde joue le jeu, ça peut être génial !

 

Carole était assez intelligente pour comprendre le message de Béa, elle s’était tenue prête à demander à ses invités, s’ils seraient d’accord pour jouer. Elle ne se donna pas cette peine, Béa venant l’air de rien de lui suggérer qu’il manquerait son accord.

 

Et puis soudain, le déclic.

 

– L’autre fois, on jouait à un truc comme ça avec des amis artistes de passage, Rémy s’est tapé un gage, on lui a demandé d’aller se travestir. Ils ignoraient évidemment que justement le truc de Rémy c’est de se travestir. Il fallait voir la tête des autres quand il revenu habillé en femme ! Et je ne vous raconte pas la suite !

 

Petit silence stratégique, puis :

 

– Vous voudriez le voir ?

 

Ça passe ou ça casse !

 

Et ça passe. Ça passe même au-delà des espérances de Carole : Martinov voyant là une opportunité lui permettant de ne pas être hors-jeu, s’empresse de répondre « oui, oui ! » quasiment en même temps que Béatrice, qui se dit que l’occasion est trop belle de se « débarrasser » d’un seul coup et en même temps de Rémy et de Martinov.

 

Devant un tel double « oui-oui » aussi enthousiaste, Carole retrouve tout son punch et envoie prestement son compagnon se travestir. Celui-ci a la délicatesse de prévenir que l’opération risque de durer un quart d’heure-vingt minutes ! Il faut donc sacrifier au temps et Carole propose que l’on quitte la table principale pour rejoindre la table basse sur laquelle on servira le café. Et elle s’en va d’ailleurs le préparer.

 

– Ça va ? Ose Béatrice.

– On va bien voir, je les trouve rigolos tous les deux.

 

Carole sert le café accompagné de petits chocolats fins et se place au centre du canapé entre Martinov et sa collaboratrice.

 

– Ah ! Que je vous prévienne : quand Rémy se travestit, il change de prénom, il devient Romy et adore qu’on lui parle au féminin. Si vous pouviez jouer le jeu, ça lui ferait plaisir !

 

Et voilà que « Romy » revient. Béatrice s’en fout un petit peu, même si elle apprécie la prestation, mais Martinov lui est subjugué. La grande taille de Romy rehaussée par des escarpins vertigineux la rend impressionnante, elle est vêtue d’une simple guêpière noire et d’un string assorti, les jambes magnifiques sont gainées de bas résille. Quant au visage savamment encadré d’une très jolie perruque blonde, il est maquillé de façon si féminine que la chose en est éminemment trompeuse et troublante. Un œil averti aurait sans doute remarqué que Romy ne s’est pas fait les ongles, (faute de temps sans doute) mais qu’importe !

 

Romy a fait démarrer sur la chaîne hi-fi un petit morceau jazzy sur lequel elle se trémousse. Elle vient onduler quelques instants auprès de Béatrice, qui évite de réagir, puis elle s’approche de Martinov, dont les yeux s’écarquillent comme ceux du loup de Tex Avery.

 

– Tu peux me caresser ! Lui dit Romy.

 

Tel un zombie le professeur lui caresse le haut des cuisses et se rapproche inconsciemment des limites du string. Il se dégage du travesti une curieuse et envoûtante odeur de musc. Le string est devant lui outrageusement rempli, provocateur. Martinov hésite, il sait qu’il ne résistera pas longtemps et quand les filles s’en mêlent et l’encouragent vivement de « vas-y, baisse lui son string », il laisse tomber ses dernières barrières.

 

La bite de Romy est là, devant lui, presque bandée, ses mains s’en emparent, la caressent, la masturbent un peu, puis sa bouche engloutit tout ça. Et voilà donc notre brave professeur Martinov en train de prodiguer une fellation en bonne et due forme au responsable de la production de la manufacture Binder.

 

Sa langue et sa bouche s’activent en une folle frénésie, à ce point qu’il ne voit même pas ce qui se passe juste à ses côtés.

 

Parce que Béatrice libérée de ses appréhensions, s’est carrément jetée sur Carole. Les deux femmes enlacées, collées, déjà à moitié débraillées s’embrassent aussi profondément que baveusement, tandis que leur mains pelotent ce qu’elles peuvent.

 

La salle à manger s’est installée dans un semi-silence où les voix ne sont plus que chuchotements. Ce qu’on entend c’est le crissement des vêtements, les frôlements des chairs, les bruits de succions, des soupirs et des halètements.

 

On ne sait pas trop comment le professeur Martinov s’est retrouvé à moitié nu, mais le fait est qu’il l’est bien et que par une juste inversion des rôles, c’est désormais Romy qui lui prodigue une gâterie par devant, tout en faisant par derrière aller et venir son index dans son fondement..

 

Chacune des femmes voulant manifestement avoir l’initiative des caresses, s’en suivit un pelotage aussi échevelé que désordonné au cours duquel la culotte de Béatrice finit par craquer, ce qui leur provoqua un fou rire nerveux.

 

– Si tu arrêtais de gigoter, je pourrais mieux m’occuper de toi ! Finit par dire Béatrice.

– Alors d’accord, je me laisse faire, mais je vais d’abord me débarrasser de tout ça !

 

« Tout ça » c’était les vêtements rejetés à mi-cuisse ou sur les épaules. Carole se déshabilla donc entièrement, imitée par Béatrice. Puis vint s’asseoir dans une posture faussement sage mais craquante.

 

Béa se penche vers elle, l’embrasse de nouveau, fait durer le plaisir pendant que les mains reprennent leurs ballets croisés : celles de la blonde sur les pointes des seins de la brune, celles de Carole sur les fesses de la chimiste.

 

Carole finit par s’allonger, les jambes pliées sur l’accoudoir. Béatrice la contourne et la tire vers elle, rendant son sexe accessible. C’est trempé, ça sent la femme, elle écarte les lèvres et elle lèche, s’enivrant de ses sucs. Le clitoris est là, érigé en une impertinente provocation, sa langue va à sa rencontre s’active, s’active encore plus, et bientôt Carole explose bruyamment sa jouissance.

 

Voilà qui déconcentre l’autre couple. Romy se relève et demande trivialement si Martinov souhaite être pris. Ce dernier opine du chef en guise d’assentiment et se met dans la position adéquate. Romy lui demande de ne pas bouger le temps d’aller chercher un peu de gel et une capote. Il revient, lui tartine le cul et l’encule profondément.

 

Béatrice et Carole s’embrassent encore, ne se lassant manifestement pas l’une de l’autre.

 

– Je vais te sucer la chatte ! Lui propose la brune.

– On se met comme ça ? Propose Béa en se débrouillant pour mimer un soixante-neuf avec les mains.

– Non, après !

 

Alors ce sera après, la soirée ne fait que commencer !

 

– Humm tu as vu les hommes ? Demande ingénument Carole.

– Quels cochons !

– Et nous on est des cochonnes ! Si on les rejoignait ?

– Après ! Répond Béa, peu motivée.

 

Un partout, la balle au centre ! Béatrice s’affale sur le canapé, les jambes écartées et fait signe à sa partenaire de venir s’occuper d’elle, comme elle l’avait d’abord suggéré. Carole s’accroupit entre ses jambes et commence à laper le sexe humide, tout en allongeant les bras de façon à pouvoir caresser ses seins simultanément. Béa sait qu’elle ne tiendra pas longtemps, mais qu’importe, le fait de pouvoir jouir à répétition n’est-il pas l’un des avantages de la féminité ? Aussi quand la brune choisit à son tour de lui titiller le clito, elle ne lutte pas pour se retenir, mais au contraire se laisse aller… prenant le risque de déconcentrer de nouveau l’atypique couple d’à côté.

 

Elle récupère quelques instants, descend du canapé pour embrasser encore sa partenaire. Envie de prolonger ces instants magiques, pas envie de partouzer avec les autres ou tout à l’heure peut-être. Elle fait rouler Carole sur le tapis, il lui suffit désormais de se retourner pour se mettre en soixante-neuf. Et voilà c’est fait ! Reprise des hostilités et histoire de varier les plaisirs, Béa introduit un, puis deux doigts dans l’anus de sa complice. Cette dernière trouve l’idée si excellente qu’elle fait de même. Elles restent dans cette position plusieurs minutes. Puis brusquement, dans un mouvement de symbiose inconscient, elles accélèrent s’appliquant, s’acharnant à donner le plus de plaisir à l’autre. Puis après le feu d’artifice, ce furent encore de nouveaux baisers. Elles sont en nage, échevelées et les cuisses collantes… et puis elles ont envie de pipi. Alors : direction la salle de bains.

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Elles y courent en rigolant comme des gamines. Carole se précipite sur la cuvette.

 

– Non, non ! Proteste Béatrice, je vais m’allonger dans la baignoire, pisse-moi dessus !

– Cochonne !

 

Elle le fait, Carole appréciant maintenant ces jeux que Béa lui avait fait (re)découvrir quelques années auparavant. Son jet doré asperge la poitrine de la jeune chimiste, qui boira avec gourmandise les toutes dernières gouttes.

 

– A mon tour !

 

Carole entre dans la baignoire, s’accroupit et ouvre une large bouche.

 

– Tu veux me boire ?

– Je veux tout boire !

– Tu ne vas pas être déçue !

 

Effectivement, Béa avait une si grosse envie que Carole avale de travers et se met à tousser provoquant l’hilarité des deux femmes.

 

– On se douche ?

 

Elles jouèrent plusieurs minutes à se savonner les seins, les cuisses et les fesses. Puis petit séchage mutuel à la serviette. Béatrice se serait bien séchée les cheveux, mais Carole se fit pressante.

 

– On va rejoindre les autres !

 

Béa se dit alors qu’on ne peut pas toujours dire non et qu’il ne fallait pas qu’elle se plaigne : Carole lui avait déjà tellement donné ce soir !

 

Mais dans la salle à manger, on était en « fin de représentation ». Romy et Martinov avait inversé les rôles et c’était à présent ce dernier qui finissait de sodomiser le travesti. Le pauvre professeur se démenait comme un diable, le sang lui montait au visage. On l’entendit jouir dans un râle avant de déculer et de s’affaler, à demi-groggy sur le canapé.

 

– Tu vas bien mon petit professeur ? Inquiéta Béatrice

– Quel pied ! Se contente-t-il de répondre, manifestement ravi.

 

Jeudi

 

Arrivés à Paris, gare de l’Est, Martinov et Béatrice prirent un taxi jusqu’à la rue de Montreuil, dans le 20ème, là où était censé habiter Vannier. L’immeuble vétuste et mal entretenu n’avait que deux étages, on y entrait sans aucun digicode. Les boites aux lettres se trouvaient sur le mur de gauche. Ils en comptèrent 37 ! De toutes formes, de toutes couleurs et de toutes dimensions, certaines posées n’importe comment. Certaines dégueulaient de prospectus. Pas celle de Vannier, une jolie boite grise standard. Bien sûr, aucune indication d’étage et le seul occupant présent ne connaissait aucun Vannier. L’adresse n’était donc, c’est le cas de le dire qu’une boîte aux lettres. Dépités, et ne trouvant pas de taxis à cet endroit ils s’en furent rejoindre la Gare Saint-Lazare par le métro.

 

– Demain, je demanderai à Petit-Couture s’il peut nous aider (voir Pr Martinov et le grimoire magique)

– Pourquoi pas tout de suite ?

– Tu as raison !

– Ah, si tu ne m’avais pas ! Se moqua Béa.

 

Le lendemain comme prévu, Martinov téléphona à Binder, qui lui confirma que le stock de « Droit piquet » était détruit mais qui faillit s’étrangler quand il lui demanda de lui faxer en retour le procès-verbal de destruction.

 

– Vous l’aurez demain, mon fax déconne ! Finit-il par dire.

 

Monsieur Henri, détective.

 

Monsieur Henri détestait ce genre d’enquête, ce n’était pas amusant. Le téléphone de Vannier ne menait nulle part. Il fallait donc opérer à partir de la boite aux lettres. Une micro caméra fut donc posée à proximité par son associé en bleu de chauffe. La caméra n’enregistrait que les mouvements et les horodatait. Monsieur Henri en conclut que Vannier venait tous les jours ouvrir sa boite en début d’après midi. Il passa donc à la phase 2 de l’opération : la planque. Son associé après avoir introduit dans la boite une enveloppe non personnalisée (mais à l’affranchissement bidouillé, contenant un appel de fonds pour le denier du culte) fit donc semblant de tripoter une armoire électrique pendant trois quarts d’heure, avant qu’un individu ne pénètre dans le hall et ouvre la bonne boite. Celui-ci découvre l’enveloppe, l’ouvre, lit, puis en froisse le contenu. Le but de l’opération était de s’assurer que c’était bien le titulaire de la boite en personne qui venait relever le courrier et non un éventuel commissionnaire. L’associé sort faire un signe convenu à Henri. Vannier est repéré, il est à pied et rejoint à 500 mètres une boutique de réparation et de vente de téléphones portables, dont il semble être le responsable. L’enquête n’est pas terminée. Nos détectives attendent donc gentiment l’heure de la fermeture et suivent Vannier en métro jusqu’à son domicile à Levallois. Il y habite seul, dans une petite maison bourgeoise où la plaque indique son vrai nom « Laurent Pelletier ». Le tour est joué. Affaire terminée ! Il est content Monsieur Henri.

 

Le professeur Martinov

 

Petit-Couture fit le reste et téléphona ensuite à Martinov :

 

– Escroc notoire, condamné à 8 mois de prison etc… etc.… je vous envoie tout ça par Internet avec la photo du bonhomme…

– Je vous dois combien ?

– Rien du tout, mais passez donc un de ces jours avec votre charmante collaboratrice, cela nous rappellera des bons souvenirs.

– C’est promis, dès qu’on en aura fini avec cette affaire, nous prendrons date.

 

Vannier (nous continuerons à l’appeler ainsi pour la clarté du récit) cherche à se venger. Il n’a aucune haine envers le professeur Martinov qu’il ne connaît même pas, mais ce dernier ayant contrarié ses projets, il estime qu’une vengeance ne pouvait qu’aller de soi. Question de principe, quoi !

 

Il réfléchit pas mal avant de découvrir la bonne idée. Puis il croit avoir trouvé : Il va proposer à Martinov de bricoler une version en spray de son « lapin dur ». Du coup le produit ne sera plus seulement un excellent stimulant sexuel, mais un aphrodisiaque. Imaginez un coup de spray sur le nez de la personne qu’un monsieur souhaite voir dans son lit et quelques minutes après la voici transformée en nymphomane. La première phase consistera donc à proposer l’idée à Martinov et à lui offrir sa collaboration. Il compte pour cela sur ses talents de bonimenteur et de baratineur. La vengeance interviendra subtilement dans la seconde phase. Il suffira qu’une des femmes qui aura respiré le spray et qui sera donc tombée dans les griffes d’un séducteur aille déclarer qu’il s’agit d’un viol. Vu la mentalité des juges sur ce genre d’affaires, l’issue ne devrait faire aucun problème. Résultat : interdiction du « lapin dur » sous toutes ses formes, Martinov condamné… et du coup la fabrication du « Droit Piquet » pourra reprendre ! Il n’en revient pas, Vannier d’être aussi génial ! Demain il téléphonera à Martinov pour prendre rendez-vous.

 

– On a des rendez-vous aujourd’hui ? Demanda Martinov.

– Ouais, répondit-elle en ouvrant l’agenda, Monsieur Darius, un type qui veut fabriquer des sprays aphrodisiaques.

– Mais c’est notre domaine réservé, ça !

– C’est ce que j’ai essayé de lui faire comprendre, mais le mec avait un tel bagout qu’il m’a embobiné. Il m’a dit que ça ne nous coûterait pas grand-chose de l’écouter un quart d’heure. J’ai ensuite essayé de le rappeler pour annuler le rendez-vous, mais je n’ai pas réussi à le joindre.

– Pas grave, on lui dira qu’on est pressé. C’est pour qu’elle heure ?

– 10 heures !

 

A 10 heures précises, la sonnette d’entrée retentit et Béatrice s’en alla ouvrir à son visiteur. Son visage lui rappela quelqu’un, sans qu’elle puisse dire qui. Au lieu de l’accompagner dans le bureau de Martinov, elle eut la présence d’esprit de le loger dans ce qui faisait office de salle d’attente.

 

– J’ai déjà vu ce mec quelque part ! Déclara Béa.

– Recevons-le, on verra bien !

– Non, va le chercher, il y a quelque chose qui me chiffonne !

 

Martinov se leva donc, se demanda ce qui pouvait inquiéter sa collaboratrice à ce point, et pila en reconnaissant le visage de Vannier, assez peu différent de celui sur la photo communiquée par Petit-Couture.

 

– Nous avons un petit contretemps, nous allons vous recevoir dans cinq-dix minutes.

 

– C’est Vannier ! Chuchota Martinov de retour dans son bureau.

– Vannier ! Mais bien sûr ! Pourquoi est-ce que je ne l’ai pas reconnu ? Et bien ça tombe bien, on voulait justement le voir !

– Béa, tu m’as l’air un peu fatiguée ce matin !

– Je n’ai pas assez dormi !

– Il a pris rendez-vous sous pseudonyme et de plus il ignore que nous connaissons son visage. Alors, on va le laisser parler, on en dira le moins possible et ensuite on improvisera.

 

Ils firent entrer Vannier, qui commença par reluquer Béatrice en la déshabillant des yeux. Il exposa ensuite avec force bagout, son projet de fabrication et de commercialisation d’un spray.

 

– Nous réservons notre réponse, Monsieur Darius. Lui dit Martinov une fois que son interlocuteur lui eut exposé son projet en long et en large.

– Serait-ce indiscret de vous demander ce qui vous empêche de me répondre de suite ? Si vos hésitations sont d’ordre technique, on peut en parler, parce que j’ai bien réfléchi à tous les aspects du problème. Ainsi…

 

Et c’était reparti pour un tour, c’était ça sa méthode de discussion, saouler son interlocuteur, le dominer du verbe. Martinov le coupa :

 

– Monsieur Darius, l’entretien est terminé, nous vous communiquerons notre réponse sous huitaine.

– Accordez-moi juste cinq minutes, et après promis, juré, je me sauve.

– Au revoir monsieur Darius, répondit le professeur en se levant et en tendant la main.

– Juste cinq petites minutes.

– Si vous ne voulez pas me serrer la main, je n’en ferai pas une maladie, la sortie c’est par là, Béatrice va vous accompagner.

– Attendez-moi une seconde ici, lui proposa Béatrice en lui désignant le fauteuil d’attente, je vais vous faire renseigner un imprimé afin que nous puissions vous recontacter.

– Est-ce bien nécessaire ?

– Ne bougez pas, j’en ai pour une minute.

 

Revenue dans le bureau, elle indiqua rapidement à Martinov les grandes lignes d’un plan assez flou qui lui était venu à l’idée pendant l’entretien.

 

– Pourquoi pas ? Mais sois prudente, ce mec est loin d’être idiot !

– Ne t’inquiète pas, mon petit professeur.

 

Revenue près de Vannier, elle lui demanda d’indiquer sur une feuille son adresse et son téléphone.

 

– Vous avez déjà tout ça, protesta Vannier, de plus mon portable déconne il faut que je le change, c’est moi qui vous contacterai pour connaître votre décision.

– Mais, nous n’avons même pas votre adresse !

– Inutile ! Je vous dis, je vous téléphonerai.

– Bon d’accord, soyez confiant, je sais comment fonctionne Monsieur Martinov, je pense que nous ferons affaire.

 

Vannier qui avait presque perdu tous ses espoirs, ne s’attendait pas du tout à cette réplique, et se retrouva tout d’un coup requinqué.

 

– Vous avez beaucoup de charme, Monsieur Darius, ce n’est plus si courant de nos jours !

– Merci !

 

Voilà une réflexion qui constituait un véritable appel du pied. Vannier méprisait les femmes qui osaient une telle conduite, pour lui ce n’étaient ni plus ni moins que des « salopes ». Quand la chose lui arrivait, il se faisait un plaisir de les renvoyer sèchement et vertement dans leurs cordes, position d’autant plus facile pour lui qu’il se savait incapable de conclure charnellement un flirt.

 

Mais à présent tout était différent. Depuis qu’il avait découvert le « lapin dur », il était redevenu un homme, un « vrai », alors pourquoi ne pas profiter de l’opportunité ? Alors il s’entendit répondre :

 

– Si vous acceptiez, je me ferais un plaisir de vous inviter au restaurant.

– Mais voilà qui me parait une excellente idée ! Répondit Béatrice. On fait ça quand ?

– Pourquoi pas ce soir ?

– Ce soir ? Euh, d’accord.

 

Ils se donnèrent rendez-vous Gare Saint Lazare et Béatrice pris congé en gratifiant Vannier d’un clin d’œil qui se voulait complice.

 

– Le poisson est ferré ! Claironna-t-elle en rejoignant Martinov.

 

Vannier était dubitatif ! Passée l’excitation de la prise de rendez-vous, une foule de questions l’envahissait. Ce serait donc la première fois qu’il emmènerait une femme au restaurant, il n’avait aucune expérience : comment devait-il s’habiller ? Et puis quel genre de restaurant souhaitait-elle ? Et de quoi parleraient-ils. Ayant peu d’amis et étant brouillé avec sa famille, il n’avait l’occasion de faire la conversation qu’au comptoir du bistrot où il prenait son café. Mais il ne se voyait pas parler football ou télévision avec cette Béatrice ! Bof, il pourrait toujours parler voyage, mais tenir la distance pendant une heure et demie lui paraissait une gageure. Alors il crut trouver la solution, il l’emmènerait manger un truc qui se consomme rapidement, une pizza par exemple. Voilà, l’idée était excellente : une pizza, puis au plumard !

 

Ce n’est qu’un peu plus tard qu’eut lieu le déclic :

 

Mais comment n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Cette femme était sans doute lassée de travailler avec Martinov, alors il suffisait qu’il lui offre un emploi dont la nature serait à définir, elle saurait sans doute reconstituer la méthode de fabrication du « lapin dur » qui du coup pourrait être fabriqué dans n’importe quelle usine. Génial, la perspective était géniale et la vie redevenait belle pour Vannier, qui sortit s’acheter un superbe costume neuf, une chemise en soie, une cravate classieuse et des chaussures à la mode. Il acheta aussi de quoi remplir son « bar » ainsi que quelques morceaux de musique douce puis passa le reste de l’après-midi à faire le ménage en grand chez lui (et il y en avait besoin !)

 

19 heures, quartier St-Lazare.

 

Béatrice s’est bichonnée. Elle a bien l’intention de lui en foutre plein la vue, à Vannier : petite robe blanche sans manches, décolletée bien comme il faut, le cou orné d’un superbe bijou de famille qui doit valoir son pesant de cacahuètes et puis un joli manteau en cuir par-dessus tout ça parce qu’il ne fait pas bien chaud.

 

Béatrice lui tend la joue. Chastes bisous.

 

– On va où ? Demande-t-elle.

– Une bonne pizza, ça vous dit ?

– Je ne sais pas, j’avais plutôt envie de fruits de mer !

– Ah ! Bon alors, allons-y pour les fruits de mer, il y a justement plusieurs restaurants de ce genre dans le coin.

 

Vannier pesta contre cette pétasse qui venait l’air de rien de doubler le temps de table. Mais le restaurant était tout près :

 

– Ces messieurs dames désirent un apéritif ?

– Je prendrais bien une coupe de champagne.

 

Vannier commença à se demander s’il n’avait pas emmené une machine à sous dans ce restaurant, impression renforcée quand Béatrice choisit le plateau « royal » et le vin blanc le plus cher. Certes Vannier avait de l’argent, mais il n’aimait pas gâcher. Pour lui toute dépense sortant de l’ordinaire se devait d’être un investissement. Il est vrai qu’au bout il y avait le « plumard » et surtout si tout se passait comme prévu, le secret de la fabrication du « lapin dur ».

 

Après avoir échangé quelques banalités, il attaqua :

 

– Ce Martinov, il fait très vieille école, non ?

– C’est à dire ? Lui fit préciser Béa, ne sachant pas où il voulait en venir.

– J’aurais du mal à travailler avec un tel personnage mais je ne peux pas dire pourquoi.

– Je ne m’en plains pas, sous son air bourru, c’est une personne bourrée de qualités. Je sens que vous êtes inquiet pour le produit que vous nous proposez, ne vous faites pas de souci, tout ira bien, nous en avons reparlé cet après-midi, il nous faudra régler quelques bricoles, mais je vous confirme que l’affaire devrait se faire.

 

La conversation prenait pour Vannier une tournure imprévue. Il se devait donc d’être plus direct.

 

– Je peux vous poser une question indiscrète ? Osa-t-il

– Posez, mais je ne vous promets pas d’y répondre !

– Si on vous proposait un emploi bien mieux payé, je suppose que vous quitteriez ce monsieur Martinov.

 

Ça y est, Béatrice venait de comprendre, elle entra donc dans son jeu. Ce n’était après tout qu’en enrichissement du scénario qu’elle avait prévu.

 

– Evidemment !

– Une supposition, ce n’est qu’une idée en l’air bien sûr, je crée une petite société, je vous embauche, vous pourriez à ce moment-là travailler sur mon spray, et on se passe de Martinov !

 

Béa entra si bien dans le jeu de Vannier qu’à 22 heures 30, ils y étaient encore, allant même jusqu’à demander papier et crayon au restaurateur afin de noter un certain nombre de choses. Tout y passa : la filière de production (complètement fantaisiste mais Béatrice avait rapidement compris que son interlocuteur n’avait des notions de chimie que vaguement scolaires), mais aussi le nom sous lequel la société serait enregistrée, les émoluments de Béa et son profil de carrière. Aucun détail ne semblait oublié et Vannier complètement médusé, n’en revenait pas que ce jour soit son jour de chance.

 

– Vous annoncerez quand votre démission à Martinov ? Osa demander Vannier.

– Je vais le préparer tout doucement pendant que vous accomplirez les formalités administratives, il risque d’avoir du mal à s’en remettre.

– Il était amoureux de vous ?

– Ça ne vous regarde pas !

 

Vannier comprit que sur ce terrain-là, elle ne le suivrait pas. Ce serait peut-être un problème. Comment réagirait-elle quand elle s’apercevrait que son projet ruinerait Martinov ? Mais bof, se dit-il les trois quarts du travail avaient déjà été accomplis ce soir, ce qui était inespéré, il trouverait bien comment gérer la suite.

 

– On va peut-être prendre le frais, il est tard ! Lança Béa

 

Vannier se dit alors que la suite ne serait qu’une formalité (une forme alitée).

 

– J’habite à Levallois, en métro on y est en dix minutes, je vous offre un dernier verre.

– Un dernier verre ? Volontiers, mais prenons-le plutôt dans cette brasserie là-bas.

 

Déception évidente de Vannier qui ne comprend plus bien, puis réalise qu’avec toute cette causette, ils n’ont pas encore dragué. Sans doute s’agit-il pour elle, se dit-il, d’un préalable obligatoire ?

 

Et les voilà au bistrot. Béatrice traine volontairement pour enlever son manteau, de façon à laisser Vannier s’installer le premier, afin qu’elle puisse se placer en face de lui et non pas à côté, comme il l’aurait souhaité.

 

Vannier est mal. Il est mal car il ne sait pas trop comment opérer. Béatrice ne dit rien et semble sourire à la lune. Le garçon vient prendre les commandes puis sert. Le silence devient pesant et voilà Vannier obligé d’improviser :

 

– Ce collier est magnifique !

– Oui, il plait beaucoup. C’était à ma marraine, il faudra que je le fasse estimer, il y en a pour de l’argent ! Mais dites-moi Monsieur Darius, êtes-vous satisfait de cette soirée ?

– C’était merveilleux, Béatrice, je peux vous appeler Béatrice, n’est-ce pas ? Mais la soirée n’est pas terminée, elle ne fait que commencer.

– Je crains que si, Monsieur Darius, je ne couche jamais le premier soir !

– Mais je ne vous demandais pas une chose pareille ! Mentit effrontément Vannier.

 

Pauvre Vannier qui avait fait le ménage en grand chez lui !

 

– Ah, au fait Monsieur Darius, il y a une seule chose que nous n’avons pas évoqué : quel nom donnera-t-on à notre produit ?

– On y réfléchira, vous avez une idée, vous ?

– « Droit piquet », ce serait très bien.

 

Vannier devient rouge comme une tomate.

 

– C’est déjà pris ! Balbutie-t-il.

– Comment le savez-vous ?

 

Il est incapable de répondre, son estomac se noue, il ne comprend rien.

 

– Je voulais dire, ça ne me plait pas comme nom.

– Pourquoi m’avez-vous dit que c’est déjà pris ? C’est la boisson ?

– C’est vrai qu’on a peut-être bu un peu trop ! Concède Vannier, tout content de s’en sortir à si bon compte.

 

Béatrice s’apprête à donner l’estocade, c’est le moment le plus difficile, elle a imperceptiblement sorti de son sac une mini bombe lacrymogène… au cas où…

 

– Un truc qui aurait été bien ce serait d’aller récupérer le stock ! Reprit Béatrice.

– Le stock ? Quel stock ? Demande Vannier de nouveau circonspect.

– Le stock de « Droit piquet » qui est entreposé à la manufacture Binder, monsieur Roland Vannier !

– Mais de quoi parlez-vous ? Balbutie ce dernier.

– Ou bien préférez-vous que je vous appelle de votre vrai nom « Laurent Pelletier » ? Nous savons tout sur vous, vos activités, vos adresses, vos antécédents.

– Mais vous délirez !

– Je n’ai qu’un conseil à vous donner : nous n’allons pas perdre du temps à faire de la procédure, mais si on a le malheur d’entendre de nouveau parler de vous, ce sera le dépôt de plainte pour contrefaçon, et ça ne concernera pas seulement notre produit… on vous a vu aux puces faire d’étranges transactions. Faut-il que je continue ?

 

Vannier est anéanti mais il reste lucide. Les menaces de Béatrice ne l’impressionnent pas, à la limite il ira passer quelques temps en Italie ou en Espagne, histoire de se faire oublier.

 

– Vous êtes folle à lier, venez, je vous accompagne au métro ?

– Ne vous donnez pas cette peine ! Rétorque Béa.

 

Elle est malgré tout stupéfaite de l’attitude de son interlocuteur. Celui-ci se lève, l’aide à passer son manteau puis d’un geste rageur il laisse un billet de 10 euros sur la table, se dirige vers la sortie, fait cinq ou six mètres, se retourne et lui lance « Salope ! » avec tout le mépris dont il se sait capable.

 

Béa sort, prend le métro vers le quartier Montparnasse. C’est en s’asseyant et en ouvrant son manteau que par un geste instinctif, elle passe la main sur son cou. Le collier a disparu ! Elle fait ce que tout le monde fait dans ces cas-là : elle regarde par terre puis redescend de la rame, revient à St Lazare, regarde au sol, revient à la brasserie, demande au personnel… avant de réaliser que c’est très probablement Vannier qui le lui a subtilisé quand de façon incongrue et dans un dernier geste qu’elle pensait de politesse, il l’a aidée à enfiler son manteau.

 

Elle raconta sa mésaventure à Martinov le lendemain.

 

– Je crois bien que je l’ai cassé moralement mais je ne pensais pas que le prix à payer serait si lourd. Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Je ne peux pas porter plainte, je ne vais pas aller chez lui, il ne m’ouvrira pas, et même s’il m’ouvre, il niera…

– Tu es vraiment sûre que c’est lui ?

– Bien sûr, il doit connaitre des trucs de pickpocket. Normalement un mec qui se fait jeter comme je l’ai fait ne s’amuse pas à faire de la politesse… surtout pour me traiter de salope trente secondes plus tard !

– J’ai peut-être une idée, je donne un coup de fil et je t’en reparle ! Lui répondit le professeur.

 

– Non mais attends, je t’aime bien mais tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Ironisa Josie au téléphone.

– Attends, je vais t’expliquer mieux !

 

Il le fit.

 

– Ah ! Vu comme ça, c’est différent ! Bon d’accord, si ça peut te rendre service ! On ira au restaurant après ?

– Bien sûr ! Euh, la présence de Béatrice ne te dérangera pas ?

– Elle est comment, Béatrice ?

– Elle est gentille !

– Alors ça va !

 

19 heures – Levallois

 

On sonne chez Pelletier alias Vannier. Il est surpris, regarde par l’œilleton, découvre une femme qu’il ne connait pas. Il entrouvre.

 

– Bonjour Monsieur Pelletier, c’est la commission d’urbanisme, j’en aurais pour cinq minutes.

 

Il la fait entrer. Josie enlève son manteau, son chemisier est en voile transparent noir sans soutien-gorge en-dessous. Vannier ne comprend pas mais soupçonne quelque chose de peu clair. Mais il n’a nullement l’occasion d’approfondir la question, un coup de pied dans les testicules vient de l’envoyer au sol de douleur.

 

Un raclement de gorge, c’est le signal, Martinov et Béatrice entrent. Vannier est menotté.

 

Lui faire avouer où était le collier fut une formalité. Un petit tour dans l’appartement leur révéla que l’une des pièces était un véritable entrepôt : fausses montres de marques, faux parfums, fringues contrefaites. Ils déshabillent complètement Vannier, lui arrachant sa chemise au passage, puis à l’aide d’une deuxième paire de menottes, ils lui attachèrent la cheville gauche à une barre de chaise. Il ne pourrait ainsi se déplacer qu’en se trainant. Trois cartons d’objets contrefaits furent vidés juste à côté de lui. Puis les visiteurs disparurent.

 

La rage. Vannier avait la rage. La première chose qu’il fit fut de récupérer son téléphone portable. Mais s’en servir quand on est menotté dans le dos n’est pas chose facile. Il mit un certain temps à réaliser qu’il pouvait peut-être s’en servir, mais difficilement à l’aide d’un crayon tenu entre ses dents. Prévenir qui ? Les pompiers ! Mais si la police arrivait dans la foulée et tombait sur les contrefaçons ? Il ne restait comme solution que de prévenir l’un de ses contacts. Situation humiliante mais sans alternative. Un bruit de sirène ! Ce ne peut-être pour lui ! Si ! Le bruit s’arrête juste en bas, des bruits de pas dans l’escalier. Sauf à tomber sur des flics myopes, il est bon pour quelques années de prison.

 

Notre trio est dans le métro. Ils n’avaient pas eu le temps de faire les présentations et on sent une certaine gêne entre Béa et Josie.

 

Arrivée au restaurant, Josie s’en alla directement aux toilettes, se mettre un soutien-gorge.

 

– Elle a beaucoup d’allure, ton amie, tu as bon goût mon petit professeur.

– Hé, hé !

 

Josie revient et s’installe en face de Béatrice.

 

– Dis-moi, Dédé, je ne voudrais pas qu’il y ait d’ambigüité, Mademoiselle est au courant ?

 

Béatrice éclate de rire

 

– C’est toi Dédé ?

– Ben oui, qu’est ce qu’il y a de drôle, je suis censé m’appeler André, non ?

– Oui mais c’est la première fois que j’entends quelqu’un t’appeler comme ça. Bon soyons sérieuses. Je suppose, chère madame, que votre question se rapporte à votre activité ?

– Absolument !

– Alors oui, je suis au courant et rassurez-vous, ça ne me choque absolument pas. Je disais d’ailleurs à « Dédé » que vous aviez beaucoup d’allure.

– Merci, mais je pourrais vous retourner le compliment, vous être véritablement charmante. Célibataire, je crois ?

– Je n’ai pas envie de me fixer pour le moment, je n’en aurais peut-être jamais envie, alors je virevolte, je m’amuse.

– Vous avez bien raison, mais les hommes ne le comprennent pas toujours.

– Je sais, les femmes non plus d’ailleurs.

– Vous voulez dire que vous amusez aussi avec les femmes ?

– Ça m’arrive parfois, oui !

– Peut-être sommes-nous faites pour nous entendre ? Avec le métier que je fais, ma libido ne fonctionne plus avec les hommes mais avec les femmes, ça marche.

– Toutes les prostituées seraient donc lesbiennes ? Intervient Martinov qui aimerait bien savoir.

– Non, certaines sont célibataires et d’autres font la différence entre l’homme qu’elles retrouvent le soir et ceux qu’elles rencontrent au travail.

 

L’arrivée du serveur venant prendre les commandes coupa un moment cette intéressante conversation, puis Josie reprit :

 

– Bon, dis donc Dédé, tu ne m’as pas dit combien tu allais me donner pour le petit service ?

– Ton prix sera le mien !

– Alors ce sera un prix d’ami, celui d’une prestation avec moi.

– Tu peux me demander plus…

– Je t’ai dit que c’était un prix d’ami.

– Tu veux l’argent tout de suite ? Répondit-il en sortant son portefeuille.

– Tsss, tu n’as pas compris, la prestation on la fera pour de vrai !

– D’accord, je passerai dans la semaine.

– Pourquoi pas ce soir ?

– Oui, pourquoi pas ?

 

La discussion se dilua ensuite sur des sujets communs, Béatrice et Josie s’échangeaient des regards de plus en plus équivoques.

 

– Si je ne me retenais pas ! Finit pas lâcher cette dernière alors que Martinov allait aux toilettes.

– Mais ne vous retenez pas, voir qu’on me désire m’excite énormément.

– Je ne fais pas payer les femmes…

– J’avais compris. C’est quand vous voulez !

– Ce soir ?

– Pourquoi pas, mais vous avez déjà un rendez-vous, je crois.

– On va s’arranger !

 

En sortant, ils prirent tous les trois le métro.

 

– Ce n’est pas la bonne direction ! S’étonna Martinov

– Mais si, on ne va pas au studio, on va chez moi ! Répondit Josie.

– Ah, bon ! Et toi, tu changes où ? Demande-t-il à Béatrice.

– Nulle part, mon petit professeur, je vous accompagne !

 

Josie habitait un bel appartement dans le 16ème

 

– Voilà, si vous avez la flemme de rentrer, vous pourrez coucher là, il y a de la place. Je vais commencer par m’occuper de Dédé et après la nuit sera à nous. Vous voulez boire quelque chose ?

– Un peu d’eau.

– Béatrice, installez-vous là, vous pouvez regarder la télé si vous voulez ! Viens Dédé, on va dans la chambre.

– Je ne peux pas vous regarder ? Propose Béa.

– Moi ça ne me dérange pas, qu’est-ce que tu en penses Dédé ?

– Pas de problème !

– O.K. on commence et on vous appelle !

 

Une fois en chambre, Josie se rendit à l’évidence.

 

– Tu ne m’as pas l’air très motivé, on dirait !

– Ouais t’as raison, laissons tomber, mais je vais te payer quand même.

– Et si tu essayais ton produit miracle ? Tu en as sur toi ?

– Oui, mais bof !

– Vas-y, j’ai envie d’essayer.

 

Ils prirent chacun une pilule, se déshabillèrent et s’allongèrent sur le lit en attendant que l’effet du « lapin dur » se fasse sentir.

 

– Qu’est ce qui t’arrive, tu avais l’air en forme au restaurant, pourtant ?

– J’en sais rien, ce doit être le choc nerveux. Cette affaire est terminée mais j’aurais préféré une autre fin, une fin à l’amiable.

– Tu ne vas quand même pas le plaindre, ce Vannier ? Je sais pas ce que j’ai, j’ai une de ces soifs.

– Normal, c’est la pilule !

 

Josie se lève telle une diablesse qui sort de sa boîte, traverse le salon à poil, s’empare d’une bouteille d’eau dans le frigo et revient.

 

– Ne t’inquiètes pas, tout va bien, lance-t-elle à l’adresse de Béatrice bien sage dans son fauteuil devant la télé.

 

Ils burent la moitié de la grande bouteille !

 

– Je me sens toute chose ! Avoua Josie.

– Hé, hé, tu as vu comme je bande, maintenant !

– Hummm, mais qu’est ce qu’il m’arrive ? Allez viens, viens me baiser mon salaud, viens me foutre ta grosse bite dans ma chatte !

 

Alors le temps de mettre une capote, d’oublier les préliminaires et Martinov besogna sa partenaire, qui poussait d’incroyables miaulements, en moins de cinq minutes. Ils s’affalèrent ensuite, épuisés et dégoulinants de sueur avant de finir la bouteille d’eau.

 

– Je vais rentrer, je suis crevé ! Proposa Martinov.

 

Josie l’en dissuada, oubliant (volontairement ?) de se passer une robe de chambre, elle lui proposa de coucher sur le canapé. Les deux femmes l’aidèrent à s’y installer, lui fournirent un drap, un oreiller et une couverture et il ne tarda pas à ronfler (comme d’hab)

 

Voir ainsi le corps nu et légèrement halé de Josie s’agiter sous ses yeux, réveilla comme l’aurait fait une étincelle, l’excitation de Béatrice.

 

Animée d’un désir commun et partagé, elles allèrent à la rencontre l’une de l’autre, mais Béatrice se rendant compte qu’elles n’étaient pas à armes égales fit « stop » à sa future partenaire, le temps qu’elle se débarrasse de ses vêtements qu’elle envoya valser n’importe où.

 

Alors elles purent se rejoindre. Curieusement elles ne s’embrassèrent pas de suite, se testant sans doute, et Béatrice se trouvant un peu embarrassée de dominer en stature son ainée.

 

Face à face, elles se caressèrent, s’empaumant les fesses, laissant glisser leurs mains contre les bras, contre les cuisses.

 

– Tu as la peau si douce ! Déclina Josie rompant le silence.

– Ça ne vaut pas la tienne, on dirait du satin !

 

Les visages enfin se rapprochent, le baiser est sensuel à défaut d’être torride. Les deux femmes se sourient, se contemplent, se trouvent bien ensemble. Elles s’embrassent de nouveau, c’est plus de la tendresse que de la fougue.

 

Les mains gagnent en audace, caressent les seins. Elles se rapprochent, se serrent, se collent l’une contre l’autre. Encore un petit bisou, encore des caresses.

 

– J’étais déchainée tout à l’heure, maintenant je suis étrangement calme ! Précise Josie.

– C’est les pilules !

– … Mais ça ne m’empêche pas d’avoir envie de toi !

– C’est réciproque, tu le sais bien !

– Viens !

 

Josie conduit Béatrice dans la chambre, enlève avec un petit sourire la serviette de bains posée sur le dessus de lit et sur laquelle Martinov l’a pénétrée, puis ouvre le lit et s’y vautre.

 

Les deux femmes sont l’une à côté de l’autre. Echange de douceur, de caresses, de sourires. Peu de paroles échangées. Volonté réciproque de faire durer ces instants le plus longtemps possible.

 

Insensiblement, elles passent à la vitesse supérieure, lèvres sur les seins, mains plus audacieuses, baisers plus profonds. Elles savent toutes deux l’explosion imminente. Encore un baiser, un regard rempli de désir, la main de Béa posée sur la chatte de Josie en découvre l’humidité croissante.

 

– Toi aussi ! Dira Josie, lui rendant la politesse.

 

Nouveau sourire de connivence : c’est Béa qui n’y tenant plus, se retourne, tête-bêche, écarte doucement le sexe de la jolie prostituée, la caresse quelques instants avant d’y plonger la langue. En même temps, elles rectifient leur position afin que la bouche de Josie puisse en même temps régaler la chatte de Béatrice en un soixante-neuf classique.

 

Lécher et être léchée, la position n’est pas si évidente : il faut que les deux protagonistes soient au diapason. Elles le sont, ce torrent de tendresse devient un fleuve de plaisir, les langues fouillent, les lèvres sucent. Puis la symbiose s’opère et les deux femmes se mettent à se sucer le clitoris

 

Béa sent comme une décharge électrique dans son corps, elle se raidit, agrippe de la main les draps du lit, lutte pour ne pas arrêter de donner ce qu’elle offre à Josie. Mais la montée du désir est trop forte, elle s’abandonne, hurle et mouille. Puis avec une volonté inouïe, recolle à sa partenaire pour l’emmener à son tour vers une jouissance aussi forte que la sienne.

 

Elles s’enlacent les yeux plein de larmes de bonheur.

 

– Toc, toc !

 

On frappe. Ce ne peut-être que Martinov

 

– Entre !

 

Les deux femmes dans un réflexe de pudeur incongrue cachent leur nudité

 

– Euh tout va bien ? J’ai entendu du bruit.

 

Puis il se rend compte de sa gaffe !

 

– Excusez-moi, je vous laisse dormir !

– Bonne nuit mon petit professeur, fais de beaux rêves, lui répond Béatrice avant de s’endormir sur le doux sein de sa partenaire d’une nuit.

 

Epilogue

Un coup de fil à Binder l'informant de l'arrestation de Vanier fit que la production du "Lapin dur" put reprendre normalerment. Et pour se garder de tout éventuels ennuis Martinov s'empressa de déposer la marque en la faisant enregistrer comme fortifiant sexuel.     

FIN

 

Maud-Anne Amaro © Mars 2010 La Rochelle

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 07:30

Professeur Martinov 9 – Professeur Martinov et le « Droit Piquet » 1 – Visite d’usine par Maud Anne Amaro

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Cette histoire, la neuvième relatant les aventures du professeur Martinov peut se lire sans avoir besoin de lire ou de relire les autres épisodes. Faisons juste un petit rappel des personnages : Le professeur Andrej Martinov n’a jamais été professeur, c’est une sorte d’inventeur indépendant, intermédiaire improbable entre le professeur Tournesol et Géo Trouvetout, il est célibataire, sexagénaire et officie dans une banlieue bourgeoise des Yvelines. Il ne s’appelle d’ailleurs pas Martinov mais plus prosaïquement André Martin.

 

1 – Viste d’usine

 

Mes rivières sont généreuses, mes courbes engageantes viens chez moi je suis le Jura !

 

Routine et libido

 

Quand commence cette histoire, le professeur Martinov travaille seul dans son laboratoire. On lui avait commandé un gadget permettant de conserver le café au chaud en le branchant sur le port USB d’un ordinateur. La difficulté était de créer quelque chose qu’on ne risquait pas de renverser sur la machine en le manipulant. Il est presque midi, le facteur sonne, lui remet un paquet et du courrier.

 

– Bonjour professeur, je suis en retard, vous avez vu cette neige…

 

Comme d’habitude, il trie le courrier : quelques propositions de travaux, des demandes d’entretiens… il ne va jamais y arriver tout seul. Quelle idée elle avait eu Béatrice sa collaboratrice de charme, qui excédée par cette inhabituelle rigueur hivernale, avait décidé d’aller faire quelques semaines de bronzette en solo en République Dominicaine ! Une lettre provenait de l’usine qui produisait le fameux « lapin dur » (en pilules ou en solution buvable), cet élixir aphrodisiaque qu’il avait découvert avec Béatrice, il y avait plusieurs années déjà et qui lui avait rapporté une relative fortune (voir Pr Martinov et le lapin dur). Sans doute était-ce le tableau de production trimestriel… Il ouvrit. Le rapport était aussi inattendu que catastrophique : les commandes dégringolaient dans des proportions alarmantes, il lui faudrait faire quelque chose dès le retour de Béatrice ! Il se languissait de son absence.

 

Certes ce n’était pas sa maîtresse, mais les excentricités sexuelles qu’il leur arrivait de pratiquer, lui convenaient (c’est un euphémisme) parfaitement. Non, sa « vraie » maîtresse c’était la Marianne, la veuve du grainetier et il avait pour projet de lui rendre visite ce soir même. Il avait d’ores et déjà acheté une bouteille de Saint-Emilion, le vin qu’elle préférait, afin de bien commencer la soirée. Ah ! Il faudrait qu’il l’appelle afin qu’elle lui mitonne un bon petit repas comme elle savait si bien les faire en préalable à leurs galipettes.

 

Mais en cette fin de matinée, Marianne ne répond pas. Bizarre, voilà qui ne lui ressemble pas. Il recommence une demi-heure plus tard après avoir grignoté un bout de pain et de fromage, puis à quatorze heures. Anxieux, il décide d’aller faire un saut chez elle. Evidemment ça ne répond pas et il s’inquiète auprès des voisins.

 

– Madame Michel ? Elle s’est fait renverser juste devant l’immeuble, elle sortait de chez elle…

– Oh ! C’est grave ?

– On ne sait pas, on l’a conduite à l’hôpital…

 

Un coup de fil aux pompiers, Marianne a été transportée au Chesnay, près de Versailles. Autre coup de fil. On le rassure mais jambe cassée quand même ! Il prend le car et direction l’hôpital.

 

Marianne roupille, il ne la réveille pas, lui griffonne un petit mot d’amitié, regrette de ne pas avoir pensé à lui apporter des fleurs, descend en acheter, remonte, puis sort de l’établissement hospitalier. Le voilà un peu désemparé. Il va vers l’arrêt du car, justement en voici un qui arrive et Martinov court afin de ne pas le rater. Ce n’est que quelques longues minutes plus tard, qu’il se rend compte qu’il s’est trompé de direction et qu’il se retrouve à la gare de Versailles-Rive-Droite.

 

Du coup, il décide de prendre le train vers Paris-Saint-Lazare. A défaut de Marianne, il connaît dans Paris une vieille connaissance qui lui épanchera fort correctement sa libido.

 

Il se rend rue Saint-Denis, là où officie Josie. Evidemment, elle n’y est pas, sans doute est-elle occupée, se dit-il, ce qui n’a rien d’étonnant : elle est douce et gentille et sait fidéliser sa clientèle. Martinov fait les cent pas, ronge son frein. Une demi-heure plus tard, la belle n’étant toujours pas apparue, il décide de se renseigner auprès d’une de ces collègues :

 

– Josie elle est là, elle est occupée. Montez l’attendre devant sa chambre, c’est au…

– Merci beaucoup.

 

Au moins il est au chaud ! Les filles des rues, il y a une éternité qu’il les fréquente. Bien sûr, il lui est arrivé de tomber sur quelques pestes, mais il a surtout rencontré pas mal de filles gentilles, consciencieuses avec lesquelles il a tissé des rapports sympathiques. Et oui, on est à cent lieues de ce que raconte une certaine littérature, vous savez celle où tous les clients sont des tarés et toutes les filles des malheureuses victimes.

 

La porte s’ouvre, libérant un client manifestement ravi, qui disparaît dans l’escalier.

 

– Dédé ! Mon cuisinier préféré, il y a si longtemps, entre donc !

 

Bisous, bisous. C’est bien la seule à l’appeler Dédé. Elle l’appelle « mon cuisinier préféré » depuis qu’un jour ils s’étaient échangés des recettes de cuisine. Il la paye en émettant des commentaires de circonstances sur la météo.

 

Josie est une femme mûre mais merveilleusement conservée. Elle est fine, la peau légèrement mate, avec une coupe auburn au carré qui encadre un visage aussi agréable que malicieux, rehaussé par de magnifiques yeux bleus.

 

– Allez viens, déshabille-toi. Tu veux qu’on fasse quoi aujourd’hui ?

 

Martinov allait lui répondre d’improviser, mais Josie surprit son regard lorgnant sur une étagère garnie de godemichés, rangés par ordre de grandeur.

 

– Ils te plaisent mes godes ?

– C’est rigolo !

– T’en voudrais un dans ton petit cul ?

– Pourquoi pas ?

– Je te fais un spécial cul : fessée, feuille de rose et gode.

– Ça marche !

– Je te domine un peu en même temps ?

– Si tu veux.

– Allez, c’est parti pour le délire.

 

Elle se déshabilla mais conserva sa guêpière.

 

– Tu ne me montres pas tes seins, aujourd’hui ? S’inquiéta Martinov.

– Ah ! C’est demandé si gentiment, je ne peux pas refuser. Dit-elle en les lui dévoilant.

– Je peux leur faire un bisou ?

– Tu crois vraiment que c’est de la domination, ça ?

– Tu ne veux pas ?

– Mais si !

 

Martinov se mit alors à sucer le téton droit de Josie comme un gamin qui téterait son biberon.

 

– Allez, passe à l’autre, sinon il va être jaloux !

 

Il ne se le fit pas dire deux fois !

 

– Bon, finie la rigolade, maintenant tu te mets en levrette sur le lit. Non pas comme ça, en travers, que je puisse te contourner, et tu me tends bien tes fesses, je vais bien te rougir ton petit cul, esclave !

 

Il obtempéra bien sûr.

 

– On dit « oui, maîtresse »

– « Oui maîtresse » ânonna Martinov, que ce protocole indifférait totalement.

 

Josie commença par claquer l’arrière train de notre vert professeur à l’aide de ses mains avant d’aller chercher un long martinet.

 

– Regarde comme il est beau !

 

Le martinet n’avait rien d’extraordinaire, sinon que l’extrémité de son manche épousait la forme d’une bite en érection. Sans plus de transition elle lui fouetta les fesses, graduant la force de ses coups en bonne professionnelle.

 

– C’est bon, esclave ?

– Oui maîtresse !

– Alors si c’est bon, je vais continuer à t’en donner.

 

Au bout de dix minutes de ce traitement, le cul du professeur avait changé de couleur, mais aussi de température car ça chauffait pas mal.

 

– Ne bouge pas ! Je vais te faire un truc, et dis-toi bien que je ne fais pas ça à tout le monde, mais toi je t’aime bien, t’as une bonne tête.

 

Martinov sentit alors la langue de la jolie prostituée lui lécher l’anus en de savantes circonvolutions. Elle tentait de pénétrer dans l’étroit orifice qui s’entrouvrait sous la pression et frémissait sous la caresse buccale.

 

– Et maintenant le bouquet final. Tu ne bouges toujours pas !

 

Josie s’harnacha donc d’un gode ceinture qu’elle encapota. Elle se présenta, provocante devant son visage :

 

– Alors elle te plaît ma bite ?

– Hé !

– T’aimerais bien la sucer ?

– Comme tu veux !

– Ben c’est pas le grand enthousiasme ! Quand on aime les bites dans le cul on aime aussi les sucer ! Suce esclave !

 

Martinov n’avait rien contre cette pratique, mais son gode manquait cruellement de réalisme.

 

– Je préférerais celui-là sur la planche !

– Ah ! Mais il fallait le dire !

 

Le professeur se prêta donc au jeu, puis Josie après lui avoir barbouillé l’anus de gel, le pénétra. Il ressentit une douleur qui faillit lui faire dire d’arrêter, mais peu à peu d’étranges frissons le parcoururent et il se laissa faire, plutôt satisfait de ce qu’on lui faisait subir. Cinq minutes après elle se retira, laissant l’anus de Martinov béant et un petit peu douloureux.

 

– C’est bon, une bite dans le cul, n’est-ce pas ?

– Ouuuui !

– Avec une vraie bite, tu as déjà essayé ?

– J’ai eu quelques occasions !

– Et t’as aimé ?

– Oui, j’avoue !

– T’es un cochon, Dédé !

– Si tu veux !

– Un cochon sympa ! Si tu veux je peux t’organiser un petit trio, j’ai deux ou trois clients qui ne seraient pas contre le fait de se faire sucer la bite.

– Et ils pourraient m’enculer aussi ?

– Bien sûr, mais il faudra que ce soit réciproque.

 

Josie fini par enlever le gode, laissant le professeur dans un drôle d’état.

 

– Ben dis donc tu bandes bien, c’est parce que je t’ai proposé de faire enculer que tu bandes comme ça ?

– Va savoir ?

– Tu veux jouir comment ?

– Tu me suces ?

 

Trois minutes après il éjaculait sous les coups de langue de la belle Josie. Puis vint le rituel, la petite toilette, le rhabillage.

 

– Tu veux boire quelque chose ?

 

Il appréciait les filles comme Josie pour qui le client reste un être humain pendant, mais aussi après la prestation. Il accepta un verre d’eau.

 

– Alors, Dédé, c’est quand que tu m’emmènes au restaurant ?

 

Dingue ! Elle se rappelait de cette vieille promesse lancée un peu en l’air qu’il lui avait faite un jour, sans jamais la tenir.

 

– Ce soir si tu veux !

– Ce soir ? Et bien oui, pourquoi pas ?

– On fait ça en copains ? Demanda-t-il craignant qu’elle en lui facture le temps.

– Bien sûr !

 

Ils convinrent donc d’une heure et d’un lieu de rendez-vous.

 

– A tout à l’heure mon lapin !

 

Pourquoi parle-t-elle de lapin ? Voilà que ça lui remémore cette affaire de « lapin dur ». Mais en même temps cela lui donne une idée.

 

Il est d’humeur joyeuse, Martinov ; Josie l’a véritablement détendu, c’était le but du jeu ! Il descend la rue vers la Seine, là où sont les sex-shops. Il en repère un assez grand, entre et se dirige directement vers la caisse. Le gérant a l’air aussi avenant qu’une feuille d’impôts, mais qu’importe :

 

– Vous avez du « lapin dur » ?

– Non, on ne fait plus, mais on a ça, répond-il sortant un produit de derrière le guichet, ça s’appelle « droit piquet » c’est aussi efficace et c’est moins cher !

– Ah ! Et il a longtemps que vous ne faites plus de « lapin dur » ?

– J’sais pas !

– Il y a d’autres boutiques qui en vendent ?

– J’en sais rien !

– Bon, merci, au revoir.

 

Le caissier de la boutique suivante était plus aimable, lui expliqua qu’il n’avait pas non plus de « lapin dur » et que ça avait été remplacé par le « droit piquet » depuis un mois ou deux. Notre professeur en acheta donc un flacon afin de l’examiner en laboratoire, puis chemina dans Paris en attendant l’heure de son rendez-vous avec Josie.

 

Ils dînèrent dans un bon petit restaurant, près de la Seine et papotèrent comme des vieux amis qu’ils n’étaient pourtant pas vraiment.

 

– Je vais te donner mon numéro, précisa Josie. Quand tu reviendras à Paris passe me voir et on se refera un restau… Et si tu n’as pas envie de sexe, et bien ça fait rien, on fera juste le restau !

 

Une excellente soirée donc au terme de laquelle ils rentrèrent en taxi, chacun de leur côté. Et inutile de vous dire que notre professeur était gai comme un pinson.

 

L’analyse du « droit piquet », réalisée dès le lendemain ne fut pas bien longue et les résultats éloquents : il s’agissait ni plus ni moins que d’un plagiat intégral du « lapin dur ». Martinov téléphone à l’usine, le responsable a l’air embêté, il confirme la baisse des commandes du « lapin dur » et dit n’avoir jamais entendu parler du produit concurrent. Béatrice devant rentrer lundi, il attendra donc son retour pour voir avec elle comment s’organiser.

 

Roland Vannier

 

Roland Vannier est à cinquante ans un éternel marginal (et d’ailleurs Roland Vannier n’est pas son vrai nom). Ingénieur en électronique et spécialisé en téléphonie, il s’est fait révoquer de deux grosses entreprises pour faute grave. Il est aujourd’hui officiellement gérant d’une officine de vente et de réparation de téléphones portables, mais notre homme a d’autres activités, autrement plus lucratives : escroc à la petite semaine, il s’est spécialisé dans le dépouillement de touristes japonais. Non sans avoir préalablement assimilé les rudiments de la langue, il leur refourgue ainsi allègrement des contrefaçons de vêtements de grandes marques, des montres ainsi que des parfums de sa fabrication, à base d’eau de Cologne, de fleurs séchées et d’épices diverses et variées. Les emballages sont réalisés sur ordinateur, en revanche les flacons sont authentiques. Il n’a été inquiété qu’une seule fois et il a écopé de huit mois de prison ferme, mais n’en fit que quatre. Maintenant, il redouble d’attention. Il a de l’argent et comme il ne sait qu’en faire, il claque : voyages lointains, croisières de luxe, hôtels quatre étoiles, restaurants et cabarets pour rupins. Il rêve de réaliser un jour un grand coup, comme ça pour la beauté de l’acte. Il a bien essayé de vendre un faux monochrome, ça n’a jamais marché, idem pour les faux souvenirs dactylographiés du président Pompidou, et encore idem pour ses « fragments de matériel électrique ayant appartenu à Claude François », mais il ne désespère pas, se disant que l’occasion fera bien un jour le larron !

 

Il est bel homme, Roland Vannier, du moins pour celles qui apprécient le genre brun ténébreux avec des sourcils partout, mais il a cependant un gros problème (un très gros problème, même) dans la vie : il bande mou. Quand il est seul, ça va, mais sinon, il est incapable de pénétrer une femme plus de trente secondes. Il a essayé des tas de trucs, ça n’a jamais marché, il a perdu son temps avec les urologues, les sexologues et autres quéquétologues. Quand le viagra est arrivé sur le marché, son médecin traitant a refusé de lui en prescrire, lui découvrant des problèmes cardiaques incompatibles avec les miraculeuses petites pilules bleues. Il en prit donc son parti, et quand un jour un ami bien intentionné lui indiqua qu’il existait d’autre formes de sexualité, il le remercia à sa façon en lui envoyant un pain en pleine poire. Vannier place sa fierté où il peut : être impuissant n’étant pas pour lui pas une raison pour devenir homo !

 

C’est un jour en province que ne sachant quoi faire de sa soirée, il s’en alla traîner sa carcasse dans la seule sex-boutique de la ville, regardant s’il y avait des produits nouveaux pour les empêchés de la quéquette, il remarqua le « lapin dur ». Il demanda à voir la notice, il y avait bien de légers effets indésirables annexes mais aucune contre-indication. Il acheta le produit, chercha en vain à draguer, dut attendre le lendemain et découvrit une officine de masseuses asiatiques. On lui précisa suite à sa demande que les massages pratiqués n’étaient que relaxants mais il accepta néanmoins la prestation et avala préalablement une gorgée de « lapin dur ». Miracle ! Dix minutes plus tard, il bandait comme un cerf en rut. La masseuse ne s’en aperçut qu’un quart d’heure plus tard, quand elle le fit se retourner. Baladant ses mains très près de la verge tendue, elle finit par proposer à Roland une petite masturbation moyennant un léger pourboire. Il souhaitait autre chose mais il s’avéra que la pénétration ne semblait pas au programme de la fille, mais que la pipe pouvait s’exécuter de façon tout à fait « exceptionnelle » et moyennant cette fois un triple pourboire. Le marché fut conclu.

 

Roland eu ainsi droit à 50 ans, à sa première véritable fellation. Ses yeux s’emplirent d’émotion et le triple pourboire devint vite un décuple pourboire, au grand étonnement de la masseuse, peu habituée à de tels élans de générosité.

 

Un honnête homme aurait remercié in petto l’inventeur du « Lapin dur » mais Roland Vannier n’était pas un honnête homme…

 

De retour à Paris, Roland contacta Ali le chimique, un personnage équipé de ce qu’il fallait pour analyser n’importe quel produit et qui lui était d’une aide précieuse quand il entreprenait de contrefaire de nouveaux parfums.

 

Ali lui restitua le résultat qui le rendit dubitatif : le produit était composé d’excipients divers et variés qui permettaient d’indiquer « à base de ginseng et de salsepareille » sur l’étiquette, mais aussi de plusieurs molécules assez compliquées. Il était probable que l’association de plusieurs d’entre elles constituaient la « magie » du produit, les autres étant neutres et présentes uniquement pour donner le change. Ali s’avoua d’ailleurs bien incapable d’indiquer comment les reproduire.

 

Il fallait donc faire autrement.

 

Une enquête rapide permit à Vannier de remonter jusqu’à l’usine de fabrication en Franche-Comté. Notre homme s’y précipita donc.

 

Il tendit à Paul Binder, le directeur de l’usine, la liste des molécules et excipients qu’il souhaitait voir entrer dans la composition du produit qu’il lui proposa de fabriquer. C’était en fait du « lapin dur » dans lequel le ginseng avait été remplacé par du fenouil et la salsepareille par du jus de concombre. Il proposa le nom de « droit piquet ».

 

– Pour les molécules, je sais que vous savez faire, puisque vous les incluez dans « le lapin dur ».

– Ce n’est pas trop légal, ce que vous me demandez là !

– Certes, mais dites-moi donc combien la personne qui vous fait fabriquer le « lapin dur » vous le payait. Moi je vous l’achèterai 25 % plus cher.

– Ça ne se vendra jamais !

– Oh si ! Vous m’en fabriquez 10.000 flacons pour commencer, je vous les paie cash.

– Je ne crois pas avoir les moyens nécessaires…

– Sauf si vous mettez la pédale douce sur la fabrication du « lapin dur »…

– Bien sûr !

 

La fabrication lancée, il contacta directement les grossistes, leur revendit à un prix bien inférieur à celui du « lapin dur », mais en exigeant qu’ils n’en profitent pas pour faire gonfler leurs marges. Faisant jouer la concurrence, il parvint à ses fins et deux mois plus tard le « droit piquet » se vendait en sex-shop ou sur Internet presque deux fois moins cher que le « lapin dur ». Roland perdait un argent fou dans cette affaire, mais des sous, il en avait et puis tout cela était de l’investissement. Une fois le « lapin dur » coulé, il réajusterait les prix et l’opération deviendrait rentable, très rentable même.

 

Lundi

 

Quand Béatrice arriva au laboratoire de Martinov, celui-ci qui s’apprêtait à l’accueillir en lui parlant de ses soucis liés à la fabrication du « lapin dur » se mit à bafouiller lamentablement. Il faut savoir que Béatrice arborait un véritable port de star, le bronzage était magnifique, sa chevelure blonde naturelle avait été ravivée, et ses lunettes de soleil qu’elle enleva très vite lui conféraient un air de starlette coquine à haut pouvoir érotique.

 

– Tu es de plus en plus belle, Béatrice !

– N’exagère rien, mon petit professeur.

– Je n’exagère rien, alors parle-moi de tes vacances !

– Sitôt arrivée, je me suis fait draguer par un jeune couple, ils m’ont adoptée, chouchoutée…

– Pas de sexe, alors ?

– Tu rigoles ! Je n’ai pas arrêté de coucher avec eux ! Le type était très doux, très mignon et très correct et sa copine était complètement délurée. Mais arrête de me regarder comme ça mon petit professeur, tu ne vas tout de même pas me dévorer toute crue !

– C’est que ma libido vient de remonter subitement !

– Voyons voir ça ! Répondit-elle coquinement en touchant la braguette du vert professeur.

 

Celui-ci était enchanté, ravi et anticipait dans sa tête la suite possible des événements.

 

– Je suis impatient de voir si ton bronzage est intégral.

– Ben non, il n’est pas intégral, j’avais un petit string ! Répondit-elle en lui ouvrant, non sans difficultés, la fermeture éclair du pantalon.

– Tu fais quoi ?

– Je vérifie la remontée de ta libido.

 

Béa avait à présent sa main sur le slip démodé de Martinov, et le caressait à travers le tissu.

 

– Tu vas me rendre folle !

– Je sais ! Admit-elle, en extrayant la bite bandée du professeur.

 

Elle le masturba quelques secondes puis s’arrêta pour aller chercher une chaise.

 

– Ne bouge pas, baisse ton pantalon, on va s’amuser.

 

Une fois assise devant lui, elle se déchaussa. Hiver oblige, elle s’était bottée et portait en-dessous de fines chaussettes en voile qu’elle retira. Elle lança ses jambes en avant.

Martinov9a

– Alors ils ne sont pas mignons mes petits pieds-pieds tout bronzés ? Je les ai vernis ce matin.

– Adorables ! Consentit le professeur.

– Ben, s’ils sont adorables qu’est-ce que tu attends pour leur faire des bisous.

 

Il aurait préféré de loin qu’elle reprenne sa masturbation, mais Martinov, philosophe, se dit alors qu’il n’y a pas de meilleur plaisir qu’un plaisir retardé et se mit à embrasser les petits petons de sa collaboratrice.

 

Celui-ci ne partageait pas la passion des pieds qui habitait Béatrice, mais il n’avait cependant rien contre cette fantaisie et le fait de la pratiquer.

 

– Lèche-moi les orteils. Tu peux y aller, ils sont propres !

 

Martinov se mit donc à lécher et à sucer les doigts de pieds de sa complice.

 

– Allez, mets bien le gros orteil dans ta bouche et suce comme si c’était une petite bite.

 

Béa jouait parfois ainsi à stimuler les légères tendances bisexuelles du professeur.

 

– Ça t’excite, hein quand je te dis des choses comme ça ?

 

Martinov qui avait la bouche pleine, ne put répondre ! Ça l’arrangeait bien, il n’aurait su quoi dire !

 

Béa décréta alors que son pantalon la gênait et le retira, dévoilant des cuisses et des mollets sublimés par le bronzage.

 

Excité par cette vision, le professeur continua donc à s’amuser avec les gros orteils de sa collaboratrice en espérant secrètement que l’affaire ne dure pas trois heures.

 

– Hum, ça fait du bien, ça détend ! Tu me les as bien bichonnés mes petits pieds-pieds !

– Tu as vu dans quel état tu m’as mis ?

– Et tu crois que je suis assez méchante pour te laisser comme ça ?

– Non, tu n’es pas méchante !

– Qu’est-ce qui te ferait plaisir ?

– Ben, j’aimerais bien que tu me suces !

– Ah ! C’est ça les hommes, des pipes toujours des pipes ! Et tu crois que ça m’excite moi, de te faire une pipe ?

– Tu m’as demandé ce qui me ferait plaisir…

– Bon je vais te la faire ta pipe, mais après tu me fais jouir !

 

Et sans attendre de réponse, elle engoba la bite bandée du professeur et commença à la travailler de la langue et des lèvres, Martinov se pâmait de plaisir. Elle s’arrêta un moment pour se reposer la mâchoire !

 

– Tu veux mon cul ? Proposa-t-elle vertement.

– Je ne vais pas refuser !

 

Elle retire sa petite culotte, mais garde son haut, elle se tourne, gigote des fesses.

 

– Tu les aimes bien, mes petites fesses, hein ?

– J’aime bien tes nénés aussi !

– Ne soit pas trop gourmand, mon petit professeur !

 

Elle s’est positionnée sur le tapis, en levrette, relevant et écartant son cul de manière obscène. Martinov la caresse un peu de sa langue, mais constate que mademoiselle est tellement excitée que sa mouille a dégouliné jusqu’à son anus ! Il y introduit son sexe qui entre avec une facilité déconcertante, il va et il vient, il la pilonne, il la lime, il est en nage, tandis que Béa pousse d’insolites jappements en l’encourageant de la parole. Martinov n’est plus qu’une bête en rut, sa cadence s’accélère encore, il jouit dans un spasme. Les deux amants épuisés restent ainsi emboîtés quelques instants. Puis après que le professeur eut déculé, Béa se retourne telle une diablesse dans une boite à ressort :

 

– Viens me sucer !

 

Martinov la lèche ensuite jusqu’à l’orgasme se régalant de ses sucs.

 

– Attends un peu, lui dit-elle alors, mais reste là, j’ai envie de pipi, tu le veux ?

– Bien sûr !

– Alors bouge pas, et ouvre bien la bouche, on va essayer de ne pas en mettre partout.

 

Plus facile à dire qu’à faire, Martinov avala ce qu’il put à grosses lampées, hé, c’est qu’elle avait une grosse envie, la Béa ! Le reste fut pour le tapis qui fut bon pour le nettoyage, mais le tapis avait l’habitude !

 

Il fallut bien après toutes ces « turpitudes » que Martinov mette au courant son assistante de ses déboires avec la production du « lapin dur ».

 

– OK ! Dit-elle, faut qu’on aille voir, il y a quelqu’un qui a dû refiler la formule à je ne sais pas qui, il faut qu’on mette le responsable en face de ses responsabilités, et s’il ne veut pas coopérer, on verra comment porter plainte !

– D’accord je vais le prévenir qu’on arrive ! Proposa le professeur.

– Non, non, on va arriver à l’improviste ! Il ne faut jamais laisser à l’autre le temps de se préparer, disait euh…

– Qui ?

– Napoléon ?

– Il a dit ça !

– J’en sais rien, mais il aurait pu le dire !

 

Le contrat passé avec le fabricant prévoyait la possibilité de contrôler inopinément les stocks, le prétexte était donc tout trouvé.

 

Mardi

 

Ils voyagèrent en train jusqu’à Besançon, arrivèrent vers 18 heures et louèrent une voiture. Ils avaient prévu de ne se rendre à l’usine que le lendemain.

 

– T’as réservé où ? Demanda Martinov

– Nulle part, on couche chez l’habitant !

– Tu connais du monde ?

– Devine !

– Carole ? (voir Martinov et la maison de Cendrillon)

– Bingo ! Faut d’ailleurs que je l’appelle.

 

– Allô ! Ah Béatrice, vous êtes arrivés ?

– Il y a une demi-heure !

– Béatrice, j’ai un souci, je ne pourrai pas vous recevoir avant 23 heures, j’ai déconné avec mon agenda et j’ai un truc ce soir que je ne peux pas reporter.

– Ce n’est pas grave, nous viendrons donc à 23 heures, répondit Béa, bien plus contrariée qu’elle ne le laissait paraître.

 

Ils tuèrent donc le temps en traînant au restaurant. Et à l’heure dite, ils furent chez Carole.

 

Cette grande brune est toujours aussi jolie et est, de façon toute à fait inattendue, habillée d’une très élégante longue robe du soir de couleur bleue. Les deux femmes s’embrassent très tendrement. Elle serre la main du professeur.

 

– Ah, monsieur Martinov, je ne vous ai pas vu très longtemps quand vous étiez venu dans la région, mais je me souvenais bien de votre visage. Bon, vous voyez je suis un peu déguisée, je suis à une soirée… je m’en suis échappée un moment… c’est en rapport avec la gestion de ma galerie, un mec plein de fric qui reprend l’avion pour le Canada dès demain matin, j’étais bien obligée d’y aller, et d’ailleurs faut que j’y retourne. Voilà, je vais vous montrer la chambre d’amis, il y a des lits jumeaux, mais si vous préférez, l’un d’entre vous peut prendre le canapé. On se verra demain matin et demain soir, pour me faire pardonner ce contretemps vous êtes mes invités pour le dîner ! 19 heures ça vous ira ?

– C’est qu’on avait prévu de rentrer demain après-midi, Intervient Martinov, on a nos billets de train.

– Mais mon petit professeur, des billets de train, ça s’échange. Bien sûr qu’on sera là demain à 19 heures, Intervint Béa.

 

Pendant que Martinov, manifestement très fatigué ouvrait déjà sa valise à la recherche de son pyjama, Béatrice demanda à Carole l’emplacement des commodités.

 

– J’ai une de ces envies ! Précisa-t-elle.

 

Dans le couloir, le contact fut fulgurant : Carole se jeta sur les lèvres de Béatrice, qui ne demandait que ça et les deux femmes s’échangèrent un long et fougueux baiser.

 

– J’espère que demain on aura le temps de faire les folles ! Dit la brune en reprenant ses esprits.

– Moi aussi !

– Ton « collègue » ne risque pas de poser problème ?

– Pas de soucis, il a les idées larges, il est en fait assez coquin, mais ce n’est pas le genre à s’imposer.

– Ah, oui ! Il est hétéro ?

– Très légèrement bi, on va dire.

– Les toilettes sont là !

– Tu te souviens il y a trois ans, tu m’avais regardé pisser, à mon tour maintenant.

 

Béatrice baisse son pantalon et sa culotte et s’assoit sur la cuvette.

 

– Oh, que c’est mignon tout ça ! Tu as été au soleil, toi !

 

Elle la regarde à présent faire couler son petit jet doré dans la cuvette.

 

– Je ne peux rien faire d’autre, t’as vu comme je suis habillée et puis il va falloir que j’y aille, mais on se rattrapera demain !

 

Martinov et Béatrice choisirent de dormir tous les deux dans la chambre d’amis, et si le premier s’endormit comme une masse en se mettant à ronfler, Béa ne put trouver le sommeil qu’après s’être énergiquement masturbée.

 

Mercredi

 

Carole les réveilla à 8 heures le lendemain matin, leur servant un bon petit déjeuner avec beaucoup d’élégance.

 

– Je n’ai pas trop de temps à vous consacrer ce matin, je dois accompagner mon canadien à l’aéroport. Mais ce soir, promis, juré nous pourrons papoter comme des pies… et plus si affinités…

 

Vers 10 heures, ils prévinrent le fabricant de leur arrivée alors qu’ils étaient pratiquement devant l’usine (ce qu’ils se gardèrent bien de préciser). Cinq minutes plus tard, ils s’annonçaient à l’entrée.

 

– Quoi ? Ils sont déjà là ! Entendirent-ils dans l’interphone.

 

Paul Binder vint les accueillir, il était visiblement mal à l’aise. Plutôt que de tergiverser, il préféra prendre les devants, tout en arrangeant l’histoire à sa façon.

 

– J’ai un gros souci : j’ai eu la visite d’un type qui m’a demandé de fabriquer un clone de votre produit, destiné à remplacer le vôtre. Cet homme m’a fait des menaces à peine voilées, il m’a aussi demandé d’éviter de vous prévenir…

 

Martinov et Béatrice manifestèrent leur surprise, c’était donc au sein même de l’usine que se fabriquait la contrefaçon, ce qu’ils étaient bien loin d’imaginer.

 

– Comment ? C’est donc vous qui produisez le « Droit piquet » ?

 

Binder leur confirma, tout en découvrant que ces derniers ne le savaient pas… Peut-être aurait-il dû attendre avant de leur avouer ? Il se demanda s’il n’avait pas gaffé.

 

– Vous auriez pu trouver le moyen de nous prévenir malgré tout, non ? Nous aurions su être discrets. Intervint Martinov.

– J’avais la trouille !

– Ben voyons, et porter plainte, ça ne vous est pas venu à l’idée non plus ?

– J’en ai parlé à mon avocat, ça lui a paru peu pertinent, je vous dis : les menaces n’étaient que verbales.

– Vous avez les coordonnées du faussaire ?

– Oui, qu’allez-vous en faire ?

– On va voir, je n’exclus pas de déposer plainte pour rupture de contrat.

– Le contrat n’est pas rompu, je m’engageais à avoir en stock une quantité suffisante pour répondre à la demande des grossistes. Ce stock est toujours là, c’est la demande qui ne suit plus !

– Vous êtes un malin, vous ! Et si je porte plainte pour contrefaçon, vous aurez quoi comme argument ?

 

La douche froide ! Binder pensait encore s’en sortir, mais là il devient blême, incapable de répondre. Martinov enfonça le clou :

 

– Alors je vais vous dire ce que vous allez faire : vous allez informer vos clients grossistes que la production du « droit piquet » est arrêtée et vous leur proposez du « lapin dur » à la place. Je vous conseille également de ne pas prévenir l’escroc !

– Vous mettez ma vie en danger !

– Ce n’est pas mon problème, monsieur Binder ! Bon alors ces coordonnées ?

– Voilà, voilà ! Mais je vous en prie, ne portez pas plainte. Je suis conscient d’avoir fait une grosse connerie, mais qui n’en fait pas ? Je ne souhaite qu’une chose, c’est me racheter. Tenez si on parlait de tout ça autour d’une bonne table ? Permettez… dit-il en en appuyant sur l’interphone : « Joëlle, réservez-moi trois couverts aux « Trois Marches » pour midi, merci ». On fait comme ça ?

– Non, on ne fait pas comme ça ! Répondit Béatrice en se levant. En revanche, vous allez faire comme nous vous avons demandé de faire. Au revoir, monsieur Binder.

 

Et Martinov et Béatrice laissèrent leur interlocuteur abasourdi, qui mit une bonne minute à se saisir de niveau de son téléphone.

 

– Joëlle, annulez-moi la réservation de midi… Ou plutôt non, vous aviez quelque chose de prévu pour l’heure du déjeuner ?

– Euh, non !

– Alors téléphonez leur et dites-leur que nous ne serons que deux et qu’on n’arrivera que vers treize heures. Et vous, je vous veux dans mon bureau à midi pile !

– Mais, c’est que c’est mon heure de déjeuner, monsieur le directeur !

– Vous ne venez pas de me dire que vous n’aviez rien de prévu à midi !

– Ah, oui, c’est vrai !

 

Il raccrocha, ravi d’avoir trouvé le moyen de se déstresser, mais avant il lui fallait exécuter une corvée : il composa le numéro de Roland Vannier, son vrai numéro, pas celui qu’il avait communiqué à Martinov.

 

– Je vous rappelle dans cinq minutes, répondit Vannier chez qui la protectionnite devenait une véritable obsession depuis qu’il avait fait un séjour en prison.

 

Ce dernier sorti et rappela Binder d’une cabine de cyber-café ! L’autre lui déballa tout.

 

– Mais qu’est-ce qui vous a pris d’aller leur dire que c’est vous qui fabriquiez le « Droit Piquet ». Vous êtes con ou quoi ? Il fallait leur faire croire qu’il s’agissait d’une affaire d’espionnage industriel, que par exemple l’un de vos employés aurait pu refiler les secrets de fabrication à un concurrent.

– Ça n’aurait servi à rien, ils auraient remonté la piste à l’aide des grossistes.

– Oui, mais pas tout de suite. Ça nous aurait fait gagner du temps, on aurait pu trouver une parade.

– Et puis, ils m’ont pris de court. Ils m’ont annoncé qu’ils arrivaient et 5 minutes plus tard, ils étaient à l’entrée.

– Et alors ?

– Ils venaient faire un contrôle de stock, leur contrat leur en donne le droit !

– Et alors ?

– Ben alors, le « lapin dur » et le « droit piquet » sont stockés dans le même hangar !

– Quoi ? J’ai mal entendu !

– Je vous dis, j’ai été pris de court, je pouvais faire déménager mes stocks en une heure…mais là…

– C’est pas possible d’être aussi con ! Vous êtes nul Binder, nul à chier !

– Je fais quoi ? Monsieur Vannier !

– Rien, je vous rappelle dans un quart d’heure.

 

Vannier sortit de la cabine, furibard. Son projet reposait sur trois fortes probabilités :

 

– que l’inventeur du « lapin dur » ne s’aperçoive que le plus tard possible de la chute des ventes de son produit.

– qu’il en comprenne la raison également le plus tard possible.

– qu’il ne soupçonne rien, du moins au départ, du côté de l’usine de fabrication.

 

Rien de tout cela n’avait fonctionné. Si on retrouvait sa piste, il pourrait être poursuivi pour contrefaçon. Autant stopper tout de suite…

 

Binder était au bord de la crise nerveuse, il avait « pris sur lui » pour ne pas répondre vertement à Vannier, ce qui n’était pas son genre, mais il se méfiait de cet individu. Il convoqua son responsable de production.

 

– Rémy, vous me faites transvaser tous les flacons de « droit piquet » dans des flacons de « lapin dur ». Vous me foutez dans un camion toutes les étiquettes et emballages de « droit piquet » et vous attendrez mon feu vert pour les foutre à la décharge.

– Euh !

– Quoi « Euh » ? Ce n’est pas clair ? Et débrouillez-vous pour que ça soit fini ce soir. Mettez le monde qu’il faut pour cela !

– J’ai du « droit piquet » en production en ce moment…

– Et bien vous faites arrêter la chaîne, vous n’auriez même pas dû me poser cette question et en prendre l’initiative vous-même, ça allait de soi avec ce que je vous ai dit avant. Ah ! Je suis bien secondé avec des guignols comme vous. Allez disparaissez ! Eructa Binder.

– Bien Monsieur ! S’aplatit Rémy en quittant le bureau.

 

Binder le suivit quelques secondes plus tard afin d’aller satisfaire un besoin naturel et urgent. Il entendit au bout du couloir Rémy confier à on ne sait qui « Je ne sais pas ce qu’il a le boss, il est d’une humeur massacrante ». Il se retint d’aller lui remonter les bretelles.

 

Quand il revint son téléphone sonna.

 

– C’est Vannier. Laissez tout tomber et on ne se connaît plus !

– Voilà une excellente nouvelle et je vous remercie de m’avoir foutu dans la merde, pauvre connard !

 

Binder était tout fier d’avoir cette fois traité son interlocuteur de connard.

 

– Deux choses avant de raccrocher : vous avez les coordonnées de ce monsieur Martinov, je suppose ?

– Qu’est-ce que vous voulez en faire ?

– Juste trouver un arrangement avec lui. Je peux les trouver tout seul de toute façon mais j’aimerais gagner du temps.

– Bougez pas !

 

Il les lui communiqua.

 

– Dernière chose. Vous m’avez traité de connard, vous inversez les rôles. Alors de deux choses l’une : ou bien vous me présentez vos excuses, ou sinon je peux vous garantir que dans un an jour pour jour au plus tard, l’un de mes amis viendra vous casser la gueule. J’attends une minute.

 

Binder ignorait évidemment que Vannier bluffait. Dans un sursaut d’amour-propre il fut à deux doigts d’inviter son interlocuteur à aller se faire empapaouter… mais la perspective de vivre une année dans l’angoisse eut vite raison de sa résolution.

 

– Faut pas m’en vouloir, monsieur Vannier, j’étais énervé.

– C’est pas comme ça qu’on s’excuse, Monsieur Binder.

– Alors je vous prie d’accepter mes excuses, Monsieur Vannier.

– C’est en effet bien mieux comme ça ! Parce que, non seulement t’es un connard, mais t’es une vraie lavette. Ah au fait, Binder, tu vas attendre huit jours avant de détruire le stock de « droit piquet ». Si je ne t’ai pas téléphoné avant ce délai, tu mettras tout à la benne.

 

Binder chercha une réponse assassine mais l’autre avait déjà raccroché. Il était là derrière son bureau, ravagé par la honte, des sanglots lui montèrent aux yeux. Il barricada sa porte et se mit à chialer comme un gosse.

 

Que fallait-il faire ? Détruire le stock malgré les instructions de Vannier. Mais il était possible que ce dernier ait l’intention d’en prendre livraison pour le transférer on ne sait où… Et si Martinov se repointait ?

 

Il lui faudrait donc s’humilier jusqu’à la lie !

 

– Allô, Rémy ! Ne cherchez pas à comprendre, j’ai un contre-ordre pour les instructions que je vous ai données tout à l’heure : on laisse tomber, on va attendre quelques temps. Par contre vous allez faire transférer le stock de « droit piquet » dans le hangar principal et vous me masquez les étiquettes des boites !

– Je fais reprendre la production, alors ?

– Mais, non ! Pauvre andouille !

 

Vannier se délectait, il avait toujours été un peu sadique. L’idée de demander à Binder d’attendre une semaine avant de détruire le stock lui paraissait géniale. Vannier se fiant à son intuition, s’était persuadé que Martinov ne porterait pas plainte pourvu que la production de son produit reprenne. Il ne craignait donc pas grand-chose. En revanche, Binder allait vivre une semaine d’angoisse, se disant que si une plainte était déposée et que des enquêteurs tombaient sur le stock, cela pouvait aller jusqu’à la mise sous scellés de l’usine.

 

A midi tapante, Joëlle frappa à la porte.

 

– Entrez !

 

Puis il se souvint qu’il s’était enfermé et alla lui ouvrir.

 

– Joëlle, autant vous prévenir tout de suite, je suis d’une humeur massacrante !

– Je sais, monsieur !

– Comment ça vous savez ? Eructa Binder.

– Disons que ça se voit ! Se rattrapa Joëlle.

– Joëlle vous aller me sucer la bite !

– Avec plaisir, monsieur ! répondit la secrétaire qui n’en était pas à sa première pipe avec son patron.

– Et après je vais vous prendre comme une chienne. Tenez, verrouillez donc la porte !

 

Joëlle était une petite rousse assez gironde en fin de trentaine. Les cheveux étaient mi- longs, les lunettes en écaille et le rouge aux lèvres outrancier. Elle se dirigea vers la porte.

 

– Non pas comme ça, allez-y le cul à l’air et faites tortiller vos fesses !

– Oh ! Monsieur !

– Quoi « Oh ! Monsieur ! », ça vous pose un problème ?

– Non, mais vous êtes un sacré coquin, vous alors !

 

Elle s’empressa de retirer son pantalon et sa culotte et s’en fut exécuter l’instruction demandée en prenant bien son temps !

 

– Vous avez décidément un joli cul de salope !

– Hi ! Hi ! Vous voulez que je revienne vers vous à reculons !

– Non, tournez-vous et retirez le haut.

– Comme vous voulez monsieur le directeur !

– Quelle toison ! Vous ne pourriez pas vous raser un peu, non ?

– Vous me dites ça à chaque fois, vous savez bien que mon mari ne veut pas !

– Il est chiant ton mari ! Répliqua Binder abandonnant le vouvoiement fort peu de circonstance. Il ne te laisse pas faire ce que tu veux ?

– C’est un homme ! Répliqua-t-elle tout en déboutonnant son chemisier, laissant ainsi apparaître un soutien-gorge effectivement bien rempli.

– Caresse-les, fais les bouger !

– Hi, hi !

 

Elle s’amusa à tirer sur ses tétons en leur imprimant un mouvement circulaire, qui entraînait tout le sein avec lui. Binder commençait à bander. Il défit sa braguette et dégagea sa bite.

 

– Regarde comme tu me fais bander, salope !

– Humm, c’est vrai que vous bandez bien, monsieur le directeur !

 

Elle saisit l’organe dans ses mains et commença à le masturber très doucement.

 

– Suce, salope !

 

Elle s’apprêtait de toute façon à le faire, elle engloutit donc le sexe de Binder et commença à balayer le gland de la langue, puis comprimant ses lèvres, elle commença des mouvements de va-et-vient.

 

Joëlle savait pertinemment ce qu’elle faisait. Mariée, deux gosses, elle avait un amant mais cet amant n’était pas Binder. Avec ce dernier, elle n’éprouvait aucun plaisir, juste de l’amusement, mais surtout ces petites fantaisies lui apportaient des avantages professionnels non négligeables.

 

« S’il pouvait jouir comme ça » se dit-elle, en accélérant la cadence.

 

Mais justement Binder ne souhaitait pas en finir aussi tôt. S’il voulait essayer d’éliminer la forte dose de stress accumulée dans la matinée, il fallait faire durer le plaisir.

 

– Arrête, salope !

– Vous n’aimez pas ?

– Si mais on a le temps ! Va chercher la règle en bois.

– Vous ne préférez pas me faire ça avec les mains ?

– Va me chercher la règle en bois, salope !

 

Le fait qu’il la traite sans arrêt de salope avait le don de l’agacer prodigieusement mais Joëlle n’en laissa rien paraître et s’en alla chercher l’objet demandé dans une armoire vitrée dans laquelle s’empilaient des dossiers divers et variés.

 

– Tu la tiens entre tes dents et tu me l’apportes en marchant à quatre pattes.

 

Il fallait ensuite monter sur ses genoux.

 

– Faites attention, la dernière fois, j’ai dû attendre huit jours avant de montrer mes fesses à mon mari.

 

…parce que pour ce qui était de son amant, elle lui disait que la fessée venait du mari, pas toujours facile à gérer les doubles vies, surtout quand elles sont triples !

 

Binder ne répondit pas et se mit à frapper les fesses de Joëlle avec vigueur. Il voulait compter, il oublia de le faire et le cul devint rose, puis rougeâtre, puis violacé et boursouflé. La secrétaire tentait tant bien que mal d’étouffer ses cris. Elle était assez maso pour accepter ce genre de fantaisie, mais pas assez pour que la douleur se sublime en plaisir. Des larmes finirent par lui couler des yeux. Le directeur ne s’en aperçut que quand il la fit se relever.

 

– Je t’ai fait si mal que ça ?

– C’est pas grave j’aime bien ! Mentit-elle.

 

Se sentant encouragé, il se mit à lui claquer les seins du revers de la main, puis à lui tirer douloureusement les tétons.

 

– Allonge-toi sur le bureau, je vais t’enculer !

– Mais bien sûr, monsieur le directeur.

 

L’affaire ne traîna pas : il lui cracha au cul avec toute la poésie dont il était parfois capable afin de lubrifier l’entrée, et tandis que la belle écartait les fesses, il s’introduisit dans le conduit sans difficulté et sans capote (pas très prudent, ça !). Il opéra des va-et-vient de plus en plus rapides et finit par lui jouir dans le fondement en poussant un grognement animal.

 

Il allait mieux, à moins qu’il ne se mente à lui-même en se persuadant qu’il allait mieux. Sa bite n’était pas ressortie très nette de cette introduction anale à la hussarde. On pourrait même dire qu’elle était légèrement merdeuse.

 

– Nettoie !

– Je vais chercher un kleenex

– Nettoie avec ta bouche !

– Il y a un peu de merde !

– Ça ne va pas te tuer !

 

A ce stade, elle aurait pu refuser sans que cela contrarie le directeur, elle obtempéra cependant, débarrassant l’organe de ses traces de caca, cela ne la gênait pas tant que ça.

 

Binder se kleenexa la bite sommairement avant de remettre de l’ordre dans sa tenue. On vous l’a dit, Binder était un poète. Joëlle se rhabilla, s’essuyant le cul comme elle pouvait avec les moyens du bord.

 

– Vous devriez acheter des lingettes, Monsieur le directeur, c’est quand même plus pratique.

– Je vais te donner 10 euros, tu m’en achèteras.

– Avec plaisir, Monsieur le directeur.

– Bon va te donner un coup de peigne et te remaquiller un peu, je t’emmène au restau.

– Oh ! Ce que vous êtes gentil, Monsieur le directeur !

– Je sais !

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 07:10

Professeur Martinov 8 – Professeur Martinov et la soucoupe volante par Maud Anne Amaro

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2 - Partouzes sans soucoupe


Martinov regarde par la fenêtre, il regrette de ne pas être descendu plus tôt car maintenant il y a trois personnes affalées dans des transats en plein milieu du jardin. Ils doivent avoir la vingtaine tous les trois. Il y a deux jeunes hommes et une jeune femme qui se tient au centre, il ne les voit pas bien, ils sont de trois quarts dos.


Il descend et aperçoit alors que ce joli trio se fait bronzer complètement nu. La fille est mignonne comme tout, petite blonde aux cheveux raides, probablement décolorés. Il essaye d'évacuer son trouble et commence par mesurer de façon précise les écartements entre les traces d'atterrissage. Il a beau être discret, son manège a réveillé la fille.


- Euh, bonjour, je n'en ai pas pour longtemps ! Bredouille le professeur.

- Vous ne nous dérangez pas ! Répond-elle.


Elle écarte ses bras et attrape dans chacune de ses mains le sexe des deux garçons et se met à les masturber.


- Je suis cochonne, hein ? Commente-t-elle. Je m'appelle Amélie et toi ?

- Heu, André.

- Lui c'est Raphael, le neveu de Laurette, moi je suis sa copine, et lui c'est Ghislain mon grand frère. T'aimes bien ce que je fais ?


Martinov est cloué sur place, il ne comprend pas le manège de la fille. Provocation ? Inconscience ? Malgré lui, il observe la scène : les bites des deux jeunes hommes sont maintenant bien bandées et présentent un bel aspect.


- T'as le droit de regarder, ça m'excite ! Ajoute-t-elle, j'aime bien m'exhiber. Tu as vu les belles bites qu'ils ont les garçons? Je crois que je vais sucer la plus belle, mais je n'arrive à me décider de savoir laquelle est la plus jolie. Qu'est-ce que tu en penses toi ?

- Oh ! Moi je n'en pense pas grand-chose !

- Menteur, je vois bien ton regard !


Martinov est partagé entre la gêne d'être ainsi pris à partie et l'excitation de la scène.


- Alors, c'est laquelle la plus belle ? Insiste la fille

- Celle-là ! Répondit Martinov, de façon un peu hasardeuse.

- Tu es sûr ? Tu peux t'approcher pour mieux voir, si tu veux !

- Non, non, ce n'est pas nécessaire !

- Mais si, et je t'autoriserai à me caresser un tout petit peu !


Eh oui, Martinov est un homme et comme tout homme, dans certaines circonstances ce n'est plus son cerveau qui le dirige mais sa bite.


- Je peux alors ? Demande Martinov, qui a déjà ses mains sur les cuisses de la belle.

- Oui, mais je voudrais avant que tu me dises laquelle de ces deux bites est la plus douce.

- La plus douce ? Mais pour ça il faut toucher.

- Eh bien, touche ! Ils ne diront rien, ils sont un peu pédés mes copains, même que des fois ils font des trucs ensemble et que moi ça m'amuse de les regarder.

- Vous permettez que je me livre à ce petit test que me demande votre amie ? Demande alors Martinov, en touchant la bite de Raphaël, le neveu.

- Elle est belle hein, tu aimerais bien la sucer ? Commente ce dernier.

- Ce n'est peut-être pas raisonnable ! Se ressaisit le professeur, on pourrait nous voir.

- Quelle importance, ma tante Laurette est une cochonne et l'oncle Benjamin est un voyeur invétéré, quant à ce con de Romuald, il est parti bosser.

- Votre tante Laurette, une cochonne ? Je n'aurais pas cru !

- Elle n'est pas farouche, les hommes, les femmes… La semaine dernière elle m'a demandé que je l'encule avec un gode devant son mari ! Fallait voir comme elle a aimé ça, elle en redemandait !

- Et bien, quelle famille !

- On ne fait de mal à personne ! On a notre morale à nous, Tante Laurette couche avec beaucoup de monde, et alors ? C'est une brave femme, je la respecte. L'oncle Benjamin est devenu impuissant, mais il parait qu'avant il n'était pas triste, et puis c'est un mec bien. Il n'y a que Romuald qui est con.


Bis repetita placem ! Martinov se demanda la raison de cette haine réitérée envers Romuald, mais la voix d'Amélie n'eut aucun mal à le faire revenir à une réalité bien plus triviale :


- Alors tu la suces sa bite ou tu attends la chute des feuilles ? Rappelle-toi ce que je t'ai promis après !


Martinov pris alors dans sa bouche le membre du jeune homme et se mit à le sucer d'abord timidement, puis goulûment. Le neveu se laissait faire et se pâmait d'aise.


- Ben dis donc tu suces bien, grand-père ! S'exclama ce dernier.

- Allez suce celle de Ghislain, maintenant, intervint Amélie. Il a une bonne bite mon frère, j'adore quand il m'encule.


Martinov répéta les mêmes gestes sur l'autre jeune homme, il trouva ce membre bien sympathique, mais peut-être moins agréable que celui du neveu, sans qu'il puisse dire pourquoi.


- Humm, c'est bon ! dit Ghislain dont le lecteur remarquera l'originalité des répliques.

- Alors, on va dire que c'est celle-là ! Dit le professeur désignant Raphaël.

- Merci de ce choix, répondit l'intéressé, pour te remercier, ce soir je t'enculerai bien comme il faut. Tu aimes ça au moins ?

- Euh, je ne l'ai pas fait très souvent, et puis ce soir je ne serai pas là !


Regards stupéfaits des trois jeunes gens.


- Parce que vous n'êtes pas là, pour la fête de ce soir ? Demande Amélie.

- Ben, non, moi je suis là pour enquêter sur des traces bizarres sur le gazon !


Ils éclatent de rire ! Martinov commence à comprendre. La fameuse réception, de ce soir doit être en fait une super partouze et les trois rigolos l'ont pris pour l'un des invités.


- Ça alors ! On était persuadés que vous étiez invité, sinon on ne se serait pas permis… mais bon, c'est pas grave, heureusement que vous avez été réceptif… allez une promesse est une promesse, venez me caresser !


Martinov plaça de nouveau ses mains sur les cuisses d'Amélie, il approcha jusqu'à l'aine mais n'osa pas s'aventurer vers le sexe, il toucha alors le ventre, s'amusa autour du petit piercing qu'elle avait au nombril, remonta, glissa sa main entre les deux seins, fit une petite diversion sur les épaules et les bras, revint à la naissance des seins.


- Les seins, je peux ?

- Oui tu peux, mais pas trop longtemps.

- Les bouts aussi ?

- Oui !


Le professeur empauma alors les deux globes offerts et passa ses doigts sur les tétons, il ne se décida pas à demander s'il pouvait les embrasser.


- Bon on va peut-être en rester là ! Indiqua la jeune fille.


Mais alors que Martinov croyait la fantaisie terminée, Amélie lui mit la main à la braguette.

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- Mais c'est qu'il bande grand père !

- Ben oui !

- Je ne vais pas te laisser comme ça, tu as été sympa et correct, tu veux une petite pipe ?

- Ben ma fois !

- Ou alors j'ai une meilleure idée, mais non je ne te la dis pas, ce sera une surprise, Allez pépé, sors-moi ton oiseau, je vais te le sucer.


Martinov, comme dans un rêve, ouvrit la fermeture de sa braguette.


- Mais non, pas comme ça, baisse ton pantalon, ce sera plus pratique.


Il est en bras de chemise, il n'a qu'à dégager ses bretelles… Et tandis qu'Amélie lui pompe le dard avec une efficacité toute redoutable, Raphaël lui doigte l'anus. A ce jeu le pauvre professeur ne tarde pas à prendre son plaisir.


- Et ben je m'en souviendrai de cette petite balade à Troyes ! Commenta-t-il en se reculottant.

- J'espère bien ! Et rappelle-toi : tu auras une surprise tout à l'heure, je tiens toujours mes promesses.


Le professeur Martinov continua alors à prendre ses mesures, sous l'œil interloqué de ce jeune trio, qui cessa au bout d'un moment de s'intéresser à lui pour repartir dans une série de caresses et d'ébats.


Il mesura les distances entre les trois traces d'atterrissages en se servant des tangentes extérieures. Elles ne formaient pas un triangle équatorial parfait, les trois côtés fictifs présentaient des différences de quelques petits centimètres. La mesure par les tangentes intérieures confirma ces écarts. Quels engins aux pieds déréglés auraient donc bien pu se poser ici ?


Il s'occupa ensuite du rosier, prit plusieurs photos, rechercha des traces de brisures ou de coupes. Il n'en trouva pas, bien au contraire le rosier était même plutôt bien fourni du côté où il aurait dû être abîmé.


Circonspect, il regagna le pavillon après avoir salué le trio. Il croisa Benjamin qui manifestement l'attendait. Il l'avait donc probablement vu s'amuser avec les trois jeunes gens, il se mit à rougir.


- Quoi de neuf ? Demanda-t-il.

- Ma collègue a encore un petit relevé à faire, on aura fini dans les délais et vous aurez un rapport oral à 18 heures, et peut-être une partie du rapport écrit.

- Dites-moi, le rosier, je vous ai vu tourner autour, je me suis demandé pourquoi et puis j'ai réalisé : la soucoupe aurait dû le casser, non ?

- Il faut que je vérifie avec la forme de l'appareil sur la photo, mais a priori, oui !

- C'est embêtant ça, c'est très embêtant ! Marmonna-t-il en en se dirigeant vers le jardin…


Martinov est remonté dans sa chambre et jette un coup d'œil par la fenêtre : un gros nuage gris menace de pleuvoir. Les trois jeunes gens sont emmêlés sans qu'il puisse bien les apercevoir. Il entend soudain un bruit insolite : de la terre que l'on déplace à la pelle… Et voilà que complètement éberlué, il assiste au spectacle de Benjamin en train de déterrer son rosier ! Ainsi son client détruit lui-même la preuve la plus flagrante de la supercherie.


- Ce mec est malade, il se figure sans doute que c'est la seule preuve… il risque d'être profondément déçu quand on lui remettra le rapport. Se dit-il.


Ça y est, il pleut. Et tandis que Benjamin finit de replanter comme il peut son rosier vingt mètres plus loin, le trio de jeunes gens s'est rhabillé et a déserté le jardin. Martinov se met à rédiger son rapport sur son ordinateur portable.


Un bruit de voiture… Les deux femmes sortent, Laurette tient un parapluie et abrite Béatrice, qui se dirige vers la première trace. Elle y dépose la boussole qu'elle a achetée et prend une photo. Elle fera la même chose avec les deux autres traces…


- Alors mon petit professeur, tout va bien ?

- Ben ma fois…


Il lui expliqua les anomalies dans les mesures effectuées entre les traces. Il lui expliqua aussi pour le rosier. Béatrice de son côté, transféra les photos qu'elle venait de prendre sur le portable.


- Voilà ! Sur celle-là, la direction de l'herbe couchée est de 29°, sur celle-ci c'est 35°, et celle-là 26°. Donc c'est de plus en plus clair : rien ne s'est posé là, les traces ont été faites par application d'un objet, un truc lourd…

- Quoi par exemple ?

- J'en sais rien, t'as comparé les trois diamètres ?

- Oui, ils sont identiques, 80 centimètres.

- J'aimerais savoir si ce serait facile de reconstituer leurs traces. Viens avec moi dans le jardin, on va faire un test. Prends un pépin, il pleut des cordes.


Il y avait dans le jardin une minuscule cabane qui abritait des outils. Béatrice s'empara d'une pelle et testa la résistance de la terre.


- Quand la terre est meuble, n'importe quoi s'enfonce facilement là-dedans.


Elle replaça la pelle, jeta un regard machinal vers le bric-à-brac encombrant la cabane et son regard fut alors attiré par ce qui ressemblait à une épaisse plaque d'égout en fonte.


- T'as quelque chose sur toi pour mesurer ?


Il lui tendit son mètre.


- 80 centimètres de diamètre ! C'est avec ça qu'on a fait les traces ! S'exclama Béatrice. Ça explique même les petites surélévations centrales.

- Eh oui, c'est le trou de l'égout !

- Non, c'est le trou de la plaque d'égout !


Elle tenta de soulever l'objet.


- C'est vachement lourd quand même ! Tu veux essayer ?


Martinov souleva la plaque avec difficulté, mais il la souleva.


- Non, pour un type bien costaud, ça ne pose pas de problème… et à deux ça en pose encore moins.

- Mais qui a pu faire ça ?

- On ne nous a pas demandé de répondre à cette question !

- N'empêche que j'aimerais bien savoir ! Répliqua Béatrice

- A priori, c'est quelqu'un de la maison. Des gens de l'extérieur n'auraient pas laissé la plaque dans la cabane. Ce peut être n'importe qui et s'ils sont deux, on a toutes les combinaisons possibles.

- Non, pas toutes. Laurette est hors du coup ! répondit Béatrice. Je te raconterai.

- OK, mais ce sont des choses qui ne nous regardent pas, montons finir le rapport.


Romuald vient de rentrer de son travail. En garant sa voiture, il aperçoit Martinov et Béatrice près de la cabane à outils. Par curiosité, il s'approche. Quelque chose le gêne dans ce jardin, comme s'il y avait quelque chose de changé et soudain, il réalise. Il devient fou furieux, hors de lui, il aborde Martinov :


- T'es débile ou quoi, qu'est-ce qui t'as pris de déplacer ce rosier ?

- Pour commencer, vous aller changer de ton et rester correct, et ensuite je n'ai pas touché à votre rosier !

- C'est qui alors ?

- Je n'en sais rien et je m'en fiche ! Mentit le professeur. Allez-vous calmer !

- C'est Benjamin ?

- Je viens de vous dire que je n'en sais rien et que je m'en fiche.

- Je vais lui faire sa fête à celui-là !


Il entre dans le pavillon, Martinov et Béa le suivant à quelques mètres. Benjamin est dans le salon, il est en pleine discussion avec le sympathique jeune trio de tout à l'heure, désormais bien sage.


- C'est toi le connard qui a déplacé le rosier ? Hurle Romuald.

- Oui et alors ? Et tu sais ce qu'il te dit le connard ?

- C'était mon rosier, c'est moi qui l'ai planté, c'est moi qui m'en suis occupé, pauvre débris ! Hurle-t-il.


Alertée par les éclats de voix, Laurette sort de la cuisine, suivie par Madeleine


- Je suis chez moi et je fais ce que je veux, pauvre imbécile ! Répond Benjamin.


Romuald, à ces mots, et proche de la crise nerveuse, balance un direct du droit dans le visage de Benjamin et lui éclate le nez. Laurette se précipite, gifle Romuald qui devient de plus en plus menaçant mais il est maîtrisé par les deux jeunes garçons.


- Bon, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. T'as un quart d'heure pour faire ta valise et me rendre ton jeu de clés, Intervient Laurette.

- Mais, laisse-moi t'expliquer !

- Ça suffit Romuald, on avait convenu que notre ménage à trois se ferait dans le respect mutuel. Tu n'as rien compris !

- Et me couper mon rosier, c'est du respect ?

- Tu n'es pas chez toi ! Et puis on arrête de discuter ! Si tu ne te décides pas à faire tes valises, ces deux jeunes gens vont te foutre dehors manu militari !

- Si tu crois que je vais me laisser impressionner par ces deux pédés !

- On est quatre contre toi, tu n'auras pas le dessus ! Répond Laurette

- Et je peux même vous donner un coup de main, intervient le professeur Martinov, se prenant soudain pour le défenseur de la veuve et de l'orphelin.

- Bon, lâchez-moi, je me casse de cette maison de dingues.


Romuald disparait au premier étage, Amélie éponge le sang de Benjamin avec des mouchoirs en papier, Madeleine pique une crise de larmes et Laurette s'est affalé dans un fauteuil, l'air perdue.


Béatrice va pour monter à l'étage, suivie de Martinov, mais ils sont interrompus :


- Non s'il vous plaît, restez avec nous quelques instants, le temps que l'autre se barre ! Leur demande Laurette.

- Il lui faut un médicament, dit Amélie, il lui a cassé le nez, mais ce n'est pas ça le plus important, il est choqué et son cœur s'affole.

- Je vais chercher ce qu'il faut ! Répond Laurette.

- Il faut lui faire boire de l'eau ! Dit Béatrice qui va en chercher en cuisine.


Un quart d'heure plus tard, Romuald descendit du premier avec deux grosses valises et un sac à dos, traversa le salon sans un mot, jeta avec énervement un trousseau de clés sur la table et disparut.


- Quand même, se mettre dans un état pareil pour un rosier, je ne comprends pas ! Commente Laurette. Et puis tu peux peut-être nous le dire à nous pourquoi tu l'as déplacé ?

- Non, il est trop tôt et puis je ne me sens pas très bien ! Répondit Benjamin.


Martinov et Béatrice savaient désormais la réponse à la question, mais n'en dirent mot.


- Tu es tout pâle, monte t'allonger, on va appeler le docteur.


Les deux garçons aidèrent Benjamin à gagner sa chambre. Madeleine, elle, continuait à pleurer comme… une madeleine. Après avoir appelé le docteur, Laurette l'interpella.


- Bon tu nous fais quoi, toi ? T'as envie de te faire plaindre, ce n'est pourtant pas toi qui t'es fait écraser le nez !

- Bouh ! Je ne reverrai plus monsieur Romuald, lui qui était si gentil ! Bouh !

- Ah, bon tu le trouves gentil, toi ? Même après ce qui vient de se passer, tu es sûre que ça va ?

- Justement, je ne comprends pas, ce doit être le surmenage. Il a pété les plombs mais ce n'est pas sa nature, c'est un homme bon !


Laurette regarde Madeleine avec lassitude, elle renonce à discuter, mais l'autre relance :


- Il souhaitait le bonheur de Monsieur Benjamin, c'est lui qui me l'a dit !

- C'est ça, t'as raison !

- Vous ne me croyez pas, moi je vous dis que ce qui vient de se passer n'a rien à voir avec l'homme qu'il est d'habitude… et tenez, je vais vous dire quelque chose que j'avais pourtant promis de garder pour moi…

- Je m'attends au pire ! Ironisa Laurette.

- Monsieur Romuald m'avait demandé d'user de tous les moyens possibles pour intervenir auprès de Monsieur Martinov afin qu'il fasse un rapport qui fasse plaisir à Monsieur Benjamin.

- C'est ça ton scoop ! Comme si on ne s'était pas aperçu de ton manège… il me l'avait demandé à moi et figure-toi que j'ai refusé… parce que… parce que… Oh ! Mon Dieu ! Je crois comprendre ! Professeur Martinov, pouvez-vous me confirmer ce qui se passerait si vous nous rendiez un tel rapport ?


Martinov chercha du regard l'assentiment de Béatrice avant de répondre :


- Je pense que Monsieur Laforge aurait donc averti la presse comme il le souhaitait, il aurait donc eu les gros titres dans les journaux locaux, il serait peut-être passé à la télé. Jusqu'ici tout va bien… et puis la gendarmerie s'en serait mêlée. Je ne sais pas s'ils auraient pris le temps de relever tout ce qu'on a relevé, mais en ce qui concerne le rosier, ils ne l'auraient sans doute pas loupé… Ensuite les retombées auraient été dramatiques : il aurait été accusé de canular…

- C'est donc pour ça qu'il a déplacé le rosier ! Intervint Laurette. Et c'est pour ça que l'autre salaud a pété les plombs, en fait il voulait laisser mon mari se ridiculiser… il ne s'en serait sans doute jamais remis.


Sur ces entrefaites le docteur, qui était en voiture dans le coin, arriva et se porta au chevet de Benjamin Laforge. Quelques minutes plus tard, il redescendit avec le sourire.


- Plus de peur que de mal, je lui ai administré un cachet, dans une demi-heure, il sera sur pied. Par contre son nez est bien cassé, il faudra qu'il fasse un saut à l'hôpital, mais il n'y a pas le feu… allez aurevoir Messieurs dames et bonne soirée.


Laurette accompagna le docteur jusqu'à l'entrée.


- Vous êtes toujours aussi belle et aussi désirable, Madame Laforge.

- Et vous toujours aussi coquin ?

- Dites-moi, c'est bien votre neveu qui était près de la fenêtre…

- Oui, il est mignon, n'est-ce pas ?

- Ma fois, vous m'aviez bien dit qu'il était un peu… comment dire… à voile et à vapeur ?

- Bisexuel on va dire !

- Et pensez-vous que je pourrais avoir mes chances ?

- Demandez-lui donc, éventuellement proposez-lui un petit billet, vous verrez bien.

- Vous pourriez m'arranger ça ?

- Je ne vous arrange rien du tout, mais je peux vous l'appeler si vous voulez ?

- OK !


Laurette s'éloigna et se rapprocha du jeune homme.


- Raphaël, tu peux venir, le docteur voudrait te demander quelque chose !

- Me demander quelque chose à moi ?

- Ben, oui viens ! Il est un peu bi, le docteur, et apparemment tu as un ticket, ça t'intéresse ?

- Ça m'intéresse moyen, mais bon il faut toujours s'efforcer d'agrandir le cercle de ses relations….

- C'est le cas de le dire…


Il s'avança donc en direction du docteur qui l'accueillit d'un sourire plein de sous-entendus


- Bonjour jeune homme, excusez-moi d'être si direct mais…

- Je sais, Laurette m'a dit…

- Je ne faisais que tâter le terrain…

- Et bien tâtez le mieux, je me laisse faire !

- Dans ce cas… répondit le toubib en mettant sa main sur la braguette du jeune homme. Nous pourrions nous voir quand ?

- Ce sera sans lendemain, nous sommes bien d'accord ?

- Tout à fait ! Euh lundi matin ?

- Pourquoi pas tout de suite ?


Le docteur regarde sa montre.


- Pourquoi pas en effet, mais où ?

- Allez donc dans la cabane de jardin ! Intervient Laurette.

- Venez donc avec nous, Laurette, je pensais à un petit truc à trois…

- Non, je vous laisse entre hommes

- Allez, venez ma tante, ce sera plus cool à trois ! Insiste Raphaël


Et voici nos trois coquins dans la cabane à outils. Il est quasi impossible de s'y coucher, tout ça va donc se passer debout.


- Une éternité que je n'étais pas venu ici ! Dit Laurette, il y aurait du ménage à faire, et des trucs à virer… c'est quoi ça ? Une plaque d'égout ? Qu'est-ce que ça fait là ?


Les deux hommes se font face, tandis que Laurette reste un peu en retrait. Ils se tripotent mutuellement la braguette. Le docteur dézippe celle de Raphaël, farfouille dans le caleçon et en en extrait la bite !


- Humm ! Elle est belle !


Il la masturbe quelques instants, puis se penche pour la mettre dans sa bouche. Manifestement il se régale. Il fait signe à Laurette de s'approcher de son neveu afin que la fellation se fasse en double… Puis il se relève, la position accroupie se révélant à la longue fatigante.


Le docteur baisse alors le pantalon du jeune homme et lui demande de se tourner.


- Oh ! Quel joli petit cul ! Il y en a qui ont dû se régaler !

- Ben oui, il y en a qui se sont régalés… mais goûtez le, ne vous gênez pas !


Le toubib malaxe un peu les jeunes fesses, puis il se penche, langue en avant pour lui lécher le troufignon. Pendant ce temps Laurette lui dégage son pantalon. Le docteur bande comme un poteau électrique. Il se relève de nouveau, farfouille dans son veston, sort son portefeuille. Laurette et Raphaël pensent alors qu'il va les payer, mais ce n'est pas de l'argent qu'il cherchait mais des capotes. Bien prévenant ce docteur d'en avoir toujours sur lui ! Il en donne une à Raphael et enfile l'autre.


- Euh, ce que j'aimerais bien, c'est que tu m'encules pendant que je prends Laurette.

- Moi, ça me va ! Répond Raphaël, et toi ma tante ?

- Allons-y ! Dit-elle en enlevant le bas puis en se retournant.


Laurette s'arcboute contre un bout de cloison, cambre ses fesses et attend l'assaut ! Le toubib lui pénètre l'anus sans autres préliminaires. Raphaël attend quelques instants puis fait pénétrer sa bite dans le cul du docteur. C'est parti pour le petit train, le trio arrive à se coordonner. Le toubib qui ne se sait pas où placer ses mains, s'accroche aux seins de la femme et la débraille à moitié. Il jouira le premier. Raphaël, lui simulera son orgasme en faisant en sorte que le toubib ne le sache pas.


Il est tout congestionné, le docteur, il se débarrasse de son condom, se kleenexe le zizi, se reculotte, ressort son portefeuille, tend un billet à chacun et regagne sa voiture sous la pluie.


L'affaire aura duré moins d'un quart d'heure. Raphael exhibe son billet.


- Toujours ça de gagné, et toi ma tante, c'est la première fois qu'on te paye…

- Qu'est-ce que ça peut te faire ?

- Rien, mais entre putes, on peut se faire un gros bisou, non.


La tante et le neveu se roule une pelle assez rapide avant de rire de bon cœur.


Laurette se réajuste un peu, mais elle est quand même un peu décoiffée et mouillée quand elle rentre.


Martinov et Béatrice se sont trouvé des sujets de conversation avec Amélie et Ghislain et ils bavardent comme des pies.


- Quel bavard ce docteur ! Une vraie pipelette ! Clame-t-elle en rentrant.

- C'est normal c'est un métier à stress, il faut bien qu'il décompresse ! Répond Amélie.

- Ça pour décompresser, il a décompressé !

- Pardon ?

- Je vous raconterai, mais plus tard ! Alors Professeur Martinov, est-ce que vous allez faire votre rapport quand même ? demanda Laurette.

- Ben, on nous a payés pour ça !

- Ce sera le rapport définitif ?

- On verra, s'il veut un rapport écrit, on le fera, on n'a pas eu le temps de bien le présenter.

- Et vous allez dire quoi ?

- La vérité, je ne peux pas faire autrement… je vais essayer d'être le plus diplomate possible.


Laurette pris une profonde inspiration avant de répondre.


- Depuis que je connais Benjamin, cela fait dix ans, c'était pour nous deux notre second mariage, il a toujours baigné dans le milieu des gens qui se sont intéressés aux Ovnis, il est devenu rapidement président d'une association régionale. Ils éditaient une revue, donnaient des conférences, tout se passait bien, il était estimé et respecté par ces gens-là. Pour son cinquante-cinquième anniversaire, ils lui ont fait un cadeau magnifique, je ne l'avais jamais vu aussi heureux, ils l'ont occupé toute la journée, lui ont payé le restaurant, après ils sont allés visiter je ne sais plus quoi. La surprise l'attendait en fin d'après-midi dans le jardin : ses amis avait loué une soucoupe volante dans une attraction foraine et l'avait fait remonter ici. J'avais trouvé l'idée un peu stupide, mais lui, il était fou de joie…

- Hein ? C'était quand ça ?

- Ben, il y a près de quatre ans, le temps passe si vite !

- Et vous avez des photos ?

- Bien sûr, vous voulez les voir ?

- S'il vous plaît !


Martinov n'eut pas besoin de consulter très longtemps l'album photo que lui avait tendu Laurette pour reconnaître le même cliché que celui que lui avait montré Benjamin.


- Mais pour le rosier ?

- Ses amis ont juste monté la structure extérieure de la soucoupe, c'est très léger, c'est du carton, c'est pour cela que le rosier n'a pas été abîme, c'est costaud, un rosier !


Ainsi, tout devenait clair… Sauf que Benjamin choisit ce moment pour descendre l'escalier.


- Ah ! Ça va mieux ! Qu'est devenu mon agresseur ?

- Parti ! On n'est pas près de le revoir, répondit Laurette.


Benjamin réussit à contenir son trouble quand il aperçut le fameux album souvenir entre les mains de Martinov.


- Ah ! Je vous dois une explication, mon cher professeur ! Si j'étais arrivé chez vous, et qu'au lieu de vous tenir le discours que vous savez, je vous avais dit " j'ai rassemblé des fausses preuves d'un atterrissage d'une soucoupe volante dans mon jardin, je voudrais savoir si ça peut abuser un spécialiste. " Est-ce que vous auriez accepté le contrat ?


Martinov regarda Béatrice : la question les laissait aussi dubitatifs l'un que l'autre !


- C'est pas toujours évident de dire les choses après coup, mais j'ai tendance à dire que je n'aurais pas pris l'affaire, finit par répondre Martinov avec diplomatie.

- Quand je pense à ce rosier qui poussait devant mon nez, et que je n'ai pas percuté.

- C'est classique, c'est souvent les choses les plus évidentes qu'on ne remarque pas ! Par contre pour la photo, je trouve ça un peu gonflé, vos amis auraient eu tôt fait de s'en remémorer les circonstances !

- Non, justement. Laurette ne vous a pas raconté la suite : on avait tous bu comme des Polonais, mes amis ont quand même voulu repartir en voiture, ils se sont payé un camion en pleine face, ils sont morts tous les quatre sur le coup. Je ne l'ai appris que le lendemain bien sûr, alors avant que le forain vienne démonter la soucoupe, je l'ai prise en photo, en me jurant que je me servirai du cliché d'une façon ou d'une autre afin de rendre hommage à mes amis.

- Je suis désolé… Mais le forain aurait pu témoigner.

- J'étais prêt à prendre ce risque, il ne me paraissait pas trop important, d'autant que je me suis renseigné, l'attraction a depuis été détruite. Cet accident a été un tournant dans ma vie, j'ai fait une première attaque cardiaque en revenant des obsèques. J'ai ensuite voulu réorganiser mon club d'amateurs d'ovnis, mais je me suis rendu compte qu'il ne restait que des incompétents, des gens sans le moindre sens critique, qui gobaient n'importe quoi. Alors j'ai rendu mon tablier et je les ai laissés délirer entre eux, mais on s'éloigne du sujet… Vous pouvez me parler des traces, enfin des fausses traces.

- Je vais vous rendre mes conclusions.


Alors Martinov parla des différences d'écartements entres les trois traces, de la très faible probabilité d'un écrasement couché du gazon et des différences d'axes d'inclinaison de l'herbe.


- Hum je vois, ça fait beaucoup de choses. Et d'après vous la gendarmerie aurait découvert la supercherie ?

- Je ne sais pas. Sans la photo de la soucoupe, l'affaire ne pouvait faire grand bruit, la photo change tout, il aurait eu pléthore de spécialistes et polémiques. Le milieu ufologique est assez crédule, mais imaginez ce qui se serait passé si un des enquêteurs était tombé sur la plaque d'égout qui est restée dans la cabane ?

- Il l'a laissée dans la cabane ?

- Euh, vous parlez de qui ?

- De Romuald

- C'est lui qui a fait les traces ?

- Non, on les a faites ensemble !

- Le rosier plus la plaque, il voulait vraiment vous placer dans une situation compromettante.

- Le salaud ! L'idée venait de lui, il m'avait lancé ça un jour dans la conversation : faire des fausses traces, prévenir les autorités, écrire un livre, me rendre célèbre… l'idée m'a séduit et elle a pris encore davantage corps quand je me suis souvenu de cette attraction de manège qu'on avait montée dans mon jardin. Mais quand même, je me méfiais, une supercherie se découvre toujours, alors j'ai pensé faire appel à un expert ! J'en ai parlé à Romuald, il a commencé à me dire qu'il n'en voyait pas l'intérêt, mais j'ai tenu bon, Bon je vais vous payer, vous avez fait du bon travail, inutile de me rendre un rapport écrit. Cette idée était débile, je me suis laissé manipuler comme in gamin, n'en parlons plus !


Il se leva, alla chercher un chèque d'ores et déjà préparé.


- Et voilà, je ne suis peut-être pas encore assez en forme pour vous raccompagner à la gare de Troyes, mais je pense que Laurette se fera un plaisir de le faire dès que vos bagages seront prêts.


C'est alors qu'Amélie intervint.


- C'est embêtant, j'avais fait une promesse au professeur Martinov, et je déteste ne pas tenir mes promesses, mais j'ignorais qu'il était avec cette charmante demoiselle, je ne sais comment faire.

- Quelle promesse ? S'étonne Laurette.

- La promesse c'était de lui faire une surprise, et la surprise c'était de lui proposer de rester avec nous pour la petite fête.


Martinov a compris, mais pas son associée… et pour cause.


- Venez cinq minutes dans la cuisine, Béatrice, je vous dois une explication. Lui demande Laurette


Quelques instants plus tard, les deux femmes revenaient.


- Béatrice sera des nôtres ! Annonça simplement la maîtresse de maison avec un grand sourire !

- Ah ! Il faut que je commande deux parts supplémentaires au traiteur ? Intervint Madeleine que tout le monde avait oubliée dans son coin.

- Oui Madeleine ! Répondit Laurette.

- En fait non, car nos amis de Reims se sont décommandés ! Indiqua Amélie.

- Ah ! Alors, ce n'est pas la peine que je commande deux parts supplémentaires au traiteur ! Intervint de nouveau Madeleine.

- Non, Madeleine ! Répondit Laurette, provoquant le rire de l'assistance, bon allez on est sept, non huit avec Madeleine, ce sera parfait, je vais m'occuper de préparer les trucs pour l'apéro, je vous embauche, Béatrice ?


Voici donc notre jeune chimiste occupée à tartiner des toasts en discutant de tout et de rien avec sa nouvelle copine, quand Coyote, le labrador fit irruption dans la cuisine.


- Qu'est-ce que tu fais là, le chien ? S'écria (plutôt mollement) Laurette.


Pour toute réponse, la bestiole se mit à remuer la queue et vint renifler l'entre jambe de Béatrice qui peu rassurée s'empressa de changer de place.


- Il est un peu collant ! Concéda Laurette, mais c'est une brave bête, et puis il lèche bien !

- Hein ? Tu te fais lécher par ton chien ? S'étonna Béatrice.

- Ça m'arrive, oui, c'est rigolo ! Pourquoi, ça te choque ?

- Oh, il n'y a pas grand-chose qui me choque dans le sexe, mais bon, ce n'est pas courant quand même.

- T'as jamais vu ça ?

- Non, jamais !

- Je vais te montrer !


Et sans attendre l'approbation de la jeune chimiste, Laurette retire son pantalon et son string, elle se met un petit peu de pâté de saumon sur la chatte, puis appelle le chien qui s'empresse d'accourir en remuant la queue. Il se met à laper à grands coups de langue tandis que sa maîtresse le caresse.


- C'est rigolo commente-t-elle, si je me mets à mouiller, il va continuer, ceci dit c'est un chien, le plaisir est surtout psychologique. C'est quand même une sacrée transgression d'interdit.


Béatrice est fascinée, l'acte lui-même n'a absolument rien de dégoutant, l'envie d'essayer la tenaille, mais sans qu'elle sache dire pourquoi, elle n'ose pas le demander, espérant que Laurette lui tende la perche.


- Il n'y a pas de risque ? Finit-elle par demander.

- Aucun ! Tu voudrais essayer ?

- Oui ! S'entend répondre la chimiste. Mais je dois être folle… Oh excuse-moi… Je ne disais pas ça pour toi…

- Tu es troublée tout simplement, parce que ça ne se fait pas, mais on ne fait de mal à personne pas même au chien.


Béatrice enlève à son tour le bas, une petite appréhension quand elle se tartine le pubis, l'impression de commettre quelque chose d'irréversible, elle s'assoit, écarte les jambes.


- Coyote, viens ici :


Le contact est surprenant, en fait il n'y a rien de sexuel du point de vue de l'animal, il lèche le pubis comme il lécherait une main. Sauf que la situation est teintée d'un tel érotisme, que Béatrice se met à mouiller. Voilà qui peut changer la donne. Elle halète, elle sent son plaisir monter.


- Enlève-le, je vais me finir toute seule.


Laurette rappela le chien.


- Oh, mais tu l'as fait bander, regarde dans quel état qu'il est !


Béatrice sort de sa torpeur et aperçoit incrédule, Laurette qui a couché le chien sur le dos, qui rapproche sa bouche de sa bite et qui s'apprête à lui sucer.


Ça y est, elle la lui suce, non en fait elle ne suce pas, elle lèche, chose qui peut se faire à deux. Un petit coup d'œil complice et coquin pour inviter la copine…


Béatrice n'hésite même pas, elle rejoint Laurette et se met à lécher avec elle tandis que sa main astique son clitoris. Le chien ne tarde pas à jouir, elle aussi !


- Hé ben ! Quelle expérience !

- Tu le referas ?

- Je ne peux pas dire. J'ai été contente d'essayer, mais ce n'est quand même pas trop mon truc.


Et puis elle lui pose la question qui lui brûle les lèvres :


- Tu as été encore plus loin avec le chien ?

- Tu veux savoir si je me suis fait baiser par Coyote ? Ben oui, ça m'est arrivé… Mais bon, comme je te l'ai dit tout çà l'heure, c'est avant tout psychologique, c'est comme tout à l'heure, si je l'ai sucé, c'est parce que tu étais là. C'est une question d'ambiance quoi !

- Il est parti où ton chien ?

- Dormir, je pense, mais j'ai bien l'impression qu'on le reverra tout à l'heure…


Trois quarts d'heure après, le traiteur ayant livré la commande, un buffet fut installé dans un coin de la salle à manger tandis que les convives prenaient place autour de la grande table.


Aucun plan de table n'a été préparé et l'alternance homme-femme n'a pas été respectée, puisque Béatrice a tenu à se mettre à côté de Laurette (à moins que ce soit le contraire). Amélie s'est arrangée, elle pour s'asseoir à côté du professeur Martinov.


Résumons donc les places de chacun à l'attention de ceux qui veulent suivre les prochains événements d'un strict point de vue topographique : de gauche à droite : Raphaël, Martinov, Amélie, Benjamin et devant eux Béatrice, Laurette, Ghislain et la place réservée à Madeleine.


Laurette attendit que Madeleine ait finit de servir les apéritifs pour s'amuser un peu à ses dépens.


- Madeleine, c'est quoi cet accoutrement, vous vous croyez à une soirée paroissiale ou quoi ?

- Alors quand je suis trop décolletée, Madame n'est pas contente, et quand je ne le suis pas du tout, ça ne va pas non plus !

- C'est quoi ces réflexions, Madeleine ? Pour la peine, tu vas avoir un gage ! Répond Laurette. Quelqu'un a une idée ?

- Une petite fessée à cul nu ! Suggère Raphaël.

- Bonne idée, allez, Madeleine, déshabille-toi.

- Là tout de suite devant tout le monde ?

- Ben évidemment !

- Je suis obligés ?

- C'est un ordre, Madeleine.


La jolie mature ne tarda donc pas à se mettre entièrement nue. Elle était restée, malgré son âge une fort belle femme, bien plantureuse, et Martinov qui l'avait pourtant eue dans son lit, n'en perdait pas une miette. Il bandait déjà comme un gamin. Amélie à sa gauche s'en aperçut et lui glissa sa main sur sa braguette.


- Un volontaire pour lui donner la fessée ? demande Laurette. Raphaël peut-être, puisque c'était ton idée ? Et puis ça va t'exciter de punir ta grande tante !

- O.K. venez Tata Madeleine, je vais vous rougir le cul !

- Non, faites ça plutôt sur le canapé, que tout le monde puisse bien voir !


Aussitôt dit, aussitôt fait, Raphaël, s'assied sur le canapé puis fait coucher Madeleine sur ses genoux avant de se mettre à lui gifler les fesses avec une certaine énergie. La pauvre Madeleine se prête au jeu et encaisse avec des " Oh " et des " Ah " tandis que son cul devient rapidement bien couleur tomate.


Amélie profite alors que l'attention des convives se soit portée vers le canapé, pour extraire la bite du professeur et commencer à la branler tout doucement.


- Bon, je crois que ça suffit ! Elle a eu sa dose. Mon pauvre Raphaël, ça a dû t'exciter tout ça, veux-tu que Tante Madeleine te fasse une petite pipe ? demande Laurette.

- Ben, oui pourquoi pas ?

- Allez Madeleine, exécution !

- Je ne suis pas d'accord, ça ne fait pas partie du gage, fit semblant de protester la soubrette.

- Personne n'a dit que ça faisait partie du gage, mais si tu continues à discutailler, tu risques d'en avoir un deuxième.

- Bon, bon, je fais ça, là tout de suite devant tout le monde ?

- Oui ! Madeleine et applique-toi !


Raphaël a fait glisser son pantalon et son caleçon afin d'exhiber sa belle queue. Madeleine la met immédiatement en bouche et commence à sucer son petit neveu avec une application et un savoir-faire qui faisait plaisir à voir. Le jeune homme eut du mal à se retenir et se laissa aller rapidement entre les lèvres pulpeuses de sa suceuse. Laurette applaudit suivie par les autres, et les deux protagonistes saluèrent comme à la scène.


Madeleine s'apprêtait à se rhabiller mais en fut dissuadée par la maîtresse de maison.


- Tu as froid, Madeleine ?

- Non madame !

- Alors reste à poil, et viens te mettre à table avec nous. Ah, au fait, Amélie pourquoi n'as-tu pas applaudi comme tout le monde, le spectacle ne t'a pas plu ? Demande la maîtresse de maison, goguenarde.

- Si, si, Laurette, mais il se trouve que j'ai la main occupée !

- Occupée ! Mais que fait-elle cette main ?

- Et bien, elle s'occupe de la queue de ce gentil professeur !


Lequel professeur, à cette évocation devint rouge comme une écrevisse, ce qui provoqua le rire de Béatrice, fort discrète jusqu'à maintenant.


- Humm, t'es trop belle quand tu ris, toi ! Lui dit Laurette, viens m'embrasser !


Et les deux femmes se roulèrent une gamelle devant l'assistance médusée.


- Eh bien quelle ambiance ! Quel dommage que j'en sois réduit maintenant au rôle de voyeur, se lamenta Benjamin.


L'idée vint alors au professeur de proposer à l'intéressé son fameux produit le " Lapin dur " (voir Pr Martinov et le lapin dur), mais il remit sa réalisation à plus tard, ne souhaitant pas abandonner la main d'Amélie.


Madeleine s'est assise en bout de table devant Benjamin et à côté de Ghislain, lequel non insensible aux charmes voluptueux de la soubrette, a tôt fait de lui peloter les seins, et de se mettre la bite à l'air. La soubrette n'hésite pas, excitée comme une puce, elle glisse sous la table et s'en va prodiguer sa seconde fellation de la soirée.

Martinov8d

On n'en est qu'à l'apéritif, personne n'a encore touché au buffet… et seuls Benjamin et Raphaël font honneur aux excellents toasts disposés sur la table. En fait l'ambiance est au sexe, celui-ci avait été plus ou moins prévu (plutôt plus que moins d'ailleurs) pour le dessert, eh bien le programme est changé, ce sera pour l'apéritif !


Laurette entraîne alors Béatrice par la main sur le canapé, les deux femmes s'enlacent, se débraillent, se pelotent, s'embrassent, bientôt deux culottes atterrissent sur la moquette. Elles se retrouvent tête-bêche et exécutent le soixante-neuf qu'elles n'avaient pas réalisé cet après-midi dans la clairière.


Martinov lui, a reculé son siège, rendant la masturbation que lui prodigue Amélie sinon plus pratique, du moins plus visible. Manifestement son organe intéresse Raphaël qui est sa droite et qui commence à le tripoter.


- Suce-le donc ! lui propose alors Amélie.


Martinov se fait sucer le sexe par deux langues, l'une féminine, l'autre masculine. Tout cela est merveilleusement exécuté et le savoir-faire de la chose ajouté à l'insolite érotique de la situation fait que le professeur se demande comment il va pouvoir continuer à se retenir.


- Je… Je…


Ben non c'est trop tard, il jouit en soufflant comme un bœuf et comme il a dû savoir vivre, il remercie sa voisine et son voisin.


Il règne dans cette salle à manger-salon une ambiance de folie.


Raphaël qui est reparti pour un tour, se fait sucer copieusement par Amélie complètement déchaînée. De l'autre côté de la table, Madeleine a offert ses fesses à la jeune bite de Ghislain, qui la pilonne à une cadence olympique. Et sur le canapé, les deux femmes semblent collées dans un soixante-neuf interminable.


André Martinov a donc joui deux fois ce vendredi, il sait très bien que si la partie continue, il va devoir faire banquette… sauf s'il a recours à son fameux produit de son invention dont il a toujours au moins un flacon avec lui.


- Je reviens ! Confie-t-il à Benjamin, inquiet de le voir se lever.


Quand il redescend, la tempête sexuelle semble s'être calmée : les convives reviennent plus ou moins à leur place et se servent au buffet. Hé, c'est que ça creuse tout ça !


Les hommes se sont plus ou moins reculottés, les femmes c'est selon : Madeleine est restée à poil, Laurette et Béatrice - allez savoir pourquoi - ont remis leur soutien-gorge mais sans rien par-dessus. Quant à Amélie, malgré sa passion fellatrice, elle n'avait encore rien enlevé et passerait presque pour la plus sage de cette petite assemblée.


Une fois tout le monde assis, Martinov prit la parole.


- Je voudrais vous dire quelque chose, je ne sais pas si tout le monde autour de cette table est au courant que je suis l'inventeur du " lapin dur " !

- Racontez-nous ! Répond Laurette, tout heureuse manifestement de voir surgir un sujet de conversation inédit.

- C'est comme du Viagra, mais en mieux, il n'y a pas de contre-indications, juste un petit effet secondaire…

- Il n'y a pas de contre-indications dites-vous ? Coupe alors Benjamin soudain intéressé.

- Pas du tout ! Je vous le garantis, juste un petit effet secondaire… tenta-t-il de répéter…

- Vous en avez-là ? Demande Benjamin.

- Oui, c'est ce que je suis monté chercher il y a cinq minutes. Pour ceux qui veulent essayer, ce flacon est votre disposition. Mais il a juste un petit effet secondaire…

- Vous pouvez me le passer ? Coupe Laurette, non, non ne le débouchez pas, je voudrais voir la composition…


Laurette s'empare de la notice et se lève pour aller en cuisine.


- Je ne comprends plus bien, chuchote alors Martinov à l'attention de Béatrice.

- Moi, je crois avoir compris ! Répond-elle. Ne t'inquiète pas… Humm tu as gouté à ce pâté, c'est vachement bon… Le chien il a adoré !

- Hein ?


Laurette revient cinq minutes plus tard.


- Je vous présente mes excuses, Monsieur Martinov ! Vous allez penser que je n'ai pas confiance en vous, mais comprenez que je ne peux pas laisser Benjamin avaler n'importe quoi avec ses problèmes de cœur. J'ai donc téléphoné la composition de votre produit à notre médecin. Il n'y a effectivement aucun problème.

- Ne vous excusez pas chère madame, votre attitude est parfaitement compréhensible !

- C'est uniquement pour les hommes, ce truc ?

- Non, non, c'est mixte !

- Bon alors je vais en prendre, tu veux essayer, Benjamin ?

- Ça ne coûte rien !

- Il faut quand même que je vous dise qu'il y a un effet secondaire…

- Ça agit en combien de temps ? Demanda Benjamin, coupant une nouvelle fois la parole au professeur.

- Ça dépend des sujets, disons une demi-heure au maximum ! Intervint Béatrice, mais comme voulait vous le dire le professeur, il y a un effet secondaire.

- Ah bon, ben c'est trop tard, j'en ai pris ! Dit Laurette, c'est quoi l'effet secondaire ?

- Ça donne très soif et ça fait uriner !

- C'est tout ?

- Oui c'est tout !

- Parfait, Madeleine, allez à la réserve et rapportez-nous un ou deux pack de flotte. Ordonna Laurette.

- Mais je suis toute nue, madame !

- Et bien rhabillez-vous !

- Je vais y aller ! Tante Madeleine est un peu fatiguée, proposa Raphaël.

- Si vous aviez une grosse bassine, on risque d'avoir tous envie d'uriner en même temps et aller aux toilettes va devenir ingérable ! Intervint Béatrice.

- Whaaah on va tous pisser dans la bassine alors ? En voilà une idée qui est originale ! S'enthousiasma Laurette, je vais aller chercher ça !


Tout le monde avait pris sa petite dose de " lapin dur ", il fallait à présent attendre, Béatrice faisait les frais de la conversation, ayant confié qu'elle était la co-inventrice du produit miracle. Elle raconta donc les premiers essais, les tests qu'ils avaient effectués eux-mêmes. L'auditoire était passionné.


Vingt minutes s'étaient écoulées et l'effet sur les plus jeunes commençait à se faire sentir.


Ghislain proposa à Madeleine de se coucher sur la moquette et commença à lui besogner l'anus sans autre forme de procès, Raphaël les rejoignit se mit à genoux et donnait son sexe à sucer alternativement aux deux amants. Amélie se déshabilla enfin et commença à s'exciter toute seule en s'introduisant une bouteille vide dans le vagin. Le chien, Coyote que toute cette agitation avait réveillé effectua un tour de table ou plutôt un tour sous la table avant de jeter son dévolu sur la chatte d'Amélie qui se laissa volontiers lécher et qui ne sachant plus que faire de sa bouteille, se l'introduisit dans le cul.


Cinq minutes plus tard, Laurette et Béatrice, insatiables se précipitèrent de nouveau dans les bras l'une de l'autre. Martinov se jeta, lui sur les seins d'Amélie… mais c'est de l'autre bout de la table que la surprise vint :


- Putain, ça marche ! Gueula Benjamin.


Il se déshabilla à toute vitesse et exhiba effectivement un chibre présentant une érection tout à fait correcte.


- Ça marche ! Ça marche ! Ne cessait-il pas de répéter.


Il finit de se déshabiller, attrape une bouteille d'eau, en boit une bonne lampée, et s'approche de Martinov. Ce dernier est affolé, il n'a rien contre le fait de faire des trucs avec des personnes du même sexe, mais peut-être pas avec Benjamin dont le physique ne l'inspire guère.


- Martinov, tu es un génie ! S'exclame-t-il, permets-moi de t'embrasser.


Le professeur craignit un instant que l'autre voulut lui rouler un patin mais le bisou fut très chaste !


- Hum mon oncle, quelle belle queue, je la prendrais bien dans mon cul ! Intervint son neveu Raphaël.

- Bonne idée, mais attends un peu, j'ai une priorité !


C'est alors que Benjamin se précipita sur le canapé où Laurette n'en finissait pas de se gouiner avec Béatrice. Il chercha comment s'immiscer dans ce duo torride et choisit d'embrasser le joli cul tendu de son épouse. Celle-ci surprise se retourne et aperçoit avec stupéfaction la belle bandaison de son conjoint.


- C'est un miracle ! Dit-elle simplement avant de mettre tout ça dans sa bouche et de commencer à le sucer.


Béatrice juge diplomatique de les laisser tous les deux, se lève et son regard croise celui d'Amélie. Cette dernière s'échappant gentiment de l'étreinte de Martinov vient au-devant d'elle :


- Toi la chimiste, je vais t'envoyer dans les étoiles !

- Comme tu veux, ma petite salope !


Et les voici qui roulent toutes les deux sur la moquette et qui commencent à se peloter dans tous les sens et dans tous les coins. Avec une curieuse simultanéité, elles se relèvent, attrapent chacune une bouteille d'eau, en engloutissent la valeur de deux verres, puis reprennent leurs ébats un moment interrompus par la soif.


Martinov, que voilà sans partenaire jette son dévolu sur Raphaël qui se masturbait seul. Le professeur lui gobe la bite en toute décontraction, s'en régale et quand il marque une pause pour boire de l'eau à son tour, le jeune homme lui propose de le sodomiser.


- Mais avec grand plaisir ! S'entendit répondre le professeur, tendant ses fesses à la jolie queue du neveu de la maison.

- On y va !

- Oh ! Vas-y encule-moi bien ! Commenta-t-il, se souvenant des répliques obligées dans ces moments-là.

- T'aimes ça, hein mon salaud ! T'aimes ça une belle bite dans ton cul ? Répondit l'autre sur le même registre poétique.

- J'avoue que c'est fort agréable ! Aaaaah !


Madeleine s'est dégagée des assauts de Ghislain, son anus qui vient d'être copieusement labouré reste béant. Elle se lève, son corps ruisselant de sueur semble être sculpté par la lumière. Elle boit à son tour une grande gorgée d'eau minérale, puis s'en va inaugurer la bassine en s'accroupissant légèrement au-dessus, sa pisse tombe drue et abondante. Son envie doit être communicative car son partenaire la rejoint, n'attend pas qu'elle ait fini et se met à pisser à son tour. Du coup la soubrette reçoit de l'urine sur son corps et s'en barbouille la poitrine et les cuisses.


Elle aperçoit le chien qui manifestement mangerait bien un petit quelque chose. Elle a alors l'idée très perverse de se tartiner le cul avec des rillettes, puis de se placer en levrette sur le sol, le cul tendu. Coyote n'hésite pas et de sa longue langue vient lécher tout ça.


- Remets-moi un peu de rillettes sur le cul, ça a été trop vite, demande-t-elle à Ghislain qui repassait par là.


Il obtempère et engloutit cette seconde part aussi vite que la première.


- Il bande le chien, tu veux qu'il te prenne ? Demande le jeune homme.

- Oh, oui ! Mais avant, mets-lui des chaussettes ou des moufles sur ses pattes de devant pour pas qu'il me griffe.


Ghislain transfère donc ses chaussettes qu'il avait gardées, puis guide le chien qui ne comprit pas de suite ce qu'on voulait de lui, mais se rattrapa ensuite en s'agitant frénétiquement dans l'intimité de la soubrette.


Cette petite fantaisie a fait rebander Ghislain qui après avoir fait un rapide tour d'horizon, s'en va rejoindre le couple formé par Raphaël et Martinov. Il offre sa bite à la bouche de ce dernier qui a quand même du mal à s'appliquer, en raison des coups de boutoir qu'il reçoit par derrière. Mais Raphaël ne tarde pas à jouir, et tandis qu'il se précipite pour boire et pisser, Ghislain remplace son ami dans le postérieur du professeur.


Sur le canapé, Benjamin et Laurette font l'amour comme deux jeunes amants. Il y a de l'émotion sur leurs visages. C'est beau ! Et c'est encore plus beau quand ils jouissent presque simultanément et s'échangent le plus doux des baisers, avant d'aller se rafraîchir.


Mais ce n'est pas parce qu'ils se sont retrouvés sexuellement qu'ils vont cesser d'être libertins. Benjamin a fait une promesse à son neveu et comme il est en ce moment sans partenaire, il a tôt fait de faire mettre le jeune homme en position pour le pénétrer analement avec une facilité déconcertante.


Martinov a le cul un peu douloureux. Son second sodomiseur ayant terminé sa tâche, il va boire un coup d'eau. Laurette l'appelle, il se précipite, pensez donc ! Mais c'est elle qui mène la danse, elle commence à l'embrasser goulument, se laisse un peu tripoter les seins puis se met à lui sucer son membre. Mais elle s'arrête pile au grand désespoir de Martinov qui ne comprend plus. En fait elle se lève pour boire, décidemment ces effets secondaires deviennent pénibles. Elle revient et se positionne sur le professeur en position de soixante-neuf.


Quelle aubaine pour Martinov qui peut ainsi lécher le minou de cette très jolie femme pendant qu'elle lui pompe le dard !


- Attends il faut que je pisse ! dit soudain Laurette.

- Vas-y pisse, ça ne me dérange pas !

- Tu veux boire mon pipi ?

- Oui, oui !


Le professeur boit tout ce qu'il peut avec gourmandise, mais il y en a beaucoup. Laurette est quand même obligée de se lever pour évacuer le trop plein dans la bassine.


- La prochaine fois, on mettra des bâches ! Rigole-t-elle.


Elle revient sur le canapé, Martinov reprend son travail sur le sexe de Laurette désormais imbibé de son urine. Il lèche tout ça avec application, puis dirige sa langue vers le clitoris. Il la fait jouir assez rapidement, puis éjacule dans sa bouche quelques instants plus tard.


Laurette se souvenant de sa découverte de l'après-midi, réclama qu'on lui pisse dessus. Martinov en homme bien élevé accéda bien sûr à cette demande en entrainant sa partenaire dans la bassine dans laquelle il l'aspergea abondamment. Elle finit par s'accroupir et ouvrir une large bouche pour avaler les dernières gouttes de pisse.


Béatrice et Amélie ont à leur tour envie de pisser.


- Pisse-moi dessus ! Lui demande la jeune chimiste.


Pas facile entre femmes, même avec la bassine, alors elles s'éclipsent dans la salle de bains. Béatrice se couche sur le carrelage tandis que l'autre lui arrose les cuisses, le pubis, le ventre les seins.


- Vise ma bouche !

- T'es une drôle de cochonne, toi !

- Dans le genre t'es pas mal…


Mais elle ne peut finir sa phrase : le pipi d'Amélie lui envahit le gosier.


- Tu veux qu'on alterne ?

- Oui mais j'en boirai pas autant que toi…

- Tu as tort, avec toute l'eau qu'on a picolé, l'urine ne sent presque rien !

- Alors dans ce cas, allons-y.


Les deux femmes finirent leurs petites affaires dans la salle de bains. Quand ils revinrent rejoindre les autres, Ghislain et Raphaël les abordèrent la bite en avant. Béatrice s'éclipsa, c'est alors que Benjamin s'approcha d'elle.


- Me permettez-vous ?

- Mais bien sûr quand c'est la fête, c'est la fête !

- Ce ne sera pas payant cette fois ?

- Mais non, qu'est-ce qui vous ferait plaisir, une petite pipe ?

- Avec grand plaisir !


Et tandis que Béatrice honorait de sa bouche le maitre de maison, Amélie subissait le double assaut de ses amis, l'un devant, l'autre derrière.


Martinov et Laurette semblaient HS, Madeleine aussi. L'effet du " lapin dur " commençait à s'estomper et tout le monde après ces dernières fantaisies était un peu épuisé.


- Putain ! Quelle partouze ! Commenta Laurette.


Benjamin reprit place auprès de cette dernière, il enlaça tendrement son épouse qui lui tendit ses lèvres. Les yeux des deux époux s'embuèrent visiblement. Amélie prit alors l'initiative d'applaudir à ce spectacle, applaudissements repris par tout ce petit monde. Cela n'arrangea pas les affaires des intéressés qui, saisis par l'émotion se mirent à chialer comme les chutes du Niagara.


- Bon si on mangeait un peu ? J'ai faim, moi ! Intervint Madeleine, faisant rigoler tout le monde.


Epilogue


La chambre qui avait été celle de Romuald et de Laurette devenant libre, tout le monde put coucher sur place. Le lendemain matin, après une courte nuit, Martinov et Béatrice firent leurs bagages et descendirent au salon. Laurette et Benjamin qui finissaient de prendre leur petit déjeuner dans la cuisine, les rejoignirent.


- Alors ça y est, c'est le départ ? Dit Laurette.

- Ben oui ! Répondit Béatrice.

- Si vous revenez par ici, passez nous voir, vous serez toujours les bienvenus.

- C'est gentil !

- Non ce n'est pas gentil, c'est normal. Je crois que Benjamin et moi vous devons une reconnaissance éternelle, vous avez régénéré notre couple. Oh vous savez, nous avons toujours été un couple libre et nous le resterons, mais nous avions été trop loin en acceptant Romuald à la maison. Aujourd'hui on a toutes les raisons possibles pour repartir sur de nouvelles bases. Tenez, prenez çà, Béatrice, c'est pour vous… et ça c'est pour vous Professeur.


Martinov et Béatrice, un peu gênés, découvrirent leurs cadeaux : une édition ancienne de gravures érotiques pour le professeur, provenant probablement de la collection personnelle de Benjamin et une bague pour Béatrice.


- C'est un bijou de famille. S'il ne vous plaît pas, dites-le-moi, j'en ai quelques autres à vous proposer mais celui-ci est l'un des plus jolis et vous l'avez bien mérité.

- Humm, je suis confuse, il faudra que je la fasse régler à ma taille mais elle est magnifique, je vous en remercie.

- Ça me fait plaisir qu'elle vous plaise ! Nos trois jeunes sont partis assez tôt ce matin mais m'ont demandé de vous transmettre leurs amitiés. Allez, je vais vous conduire à la gare.

- Ah ! Voici le chien ! Il doit y avoir quelque chose en vous qu'il l'attire ! Indiqua Benjamin.

- Au revoir brave toutou ! Lui dit-elle en le caressant affectueusement.


Benjamin les embrassa, et refusa discrètement les 1000 euros que Béatrice voulut lui rendre.


Alors qu'ils allaient monter à l'arrière de la voiture, Madeleine arriva en courant.


- Monsieur le professeur, monsieur le professeur !

- Ah, Madeleine, on allait oublier de vous dire au revoir.

- Oui, j'espère que Monsieur n'est pas fâché après moi ?

- Mais pourquoi serais-je fâché ?

- Ben quand j'ai couché avec vous, c'est parce que Monsieur Romuald me l'avait demandé, j'ai été un peu salope sur ce coup-là !

- Je l'avais plus ou moins compris, mais vous êtes pardonnée, Madeleine.

- En tout cas je garderai un bon souvenir de vous, Monsieur le professeur.

- Moi aussi, vous êtes gentille, Madeleine !

- Vous voyez, j'ai mis le décolleté que vous aimez bien ce matin, faites-moi juste un petit bisou sur le sein pour me dire au revoir, demanda-t-elle en exhibant son téton gauche.

- Mais avec plaisir, Madeleine ! Humm ché bon cha !


FIN


© Maud Anne Amaro, La Rochelle Octobre 2009

Ce récit a eu l'honneur d'être élu 1er prix ex aequo de la meilleure nouvelle pour 2009.

 

 


Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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