Chanette 13 Chanette et les banquiers par Chanette – 2 – Démission forcée
Le lundi suivant
Que pouvait donc bien lui vouloir Simon, pour le convoquer de façon si urgente, l’obligeant à annuler dans la précipitation sa réunion d’état-major ? Assise à côté de son interlocuteur, une femme mature, un peu boulotte, surmaquillée, mais pouvant encore plaire :
– Joëlle Schmidt, ma secrétaire !
– Enchanté.
– Monsieur Boulanger, je serais direct, nous ne souhaitons plus vous conserver dans notre effectif.
– Pardon ?
– Vous avez parfaitement entendu !
– Mais que me reproche-t-on ?
Simon soupira :
– Que quelqu’un de votre niveau se livre à des frasques dont la conséquence est une perte de relation importante, sans compter le préjudice en matière d’image de marque.
Bertrand devint blême ! Comment l’incident avec la mère Pinson avait-il pu atteindre ce niveau, c’est donc salaud de Morel qui l’avait donc chargé !
– J’hallucine ! Une cliente à moitié fêlée me confond avec quelqu’un d’autre, et vous voulez me virer !
– C’est bien pour ça que j’ai intercédé en votre faveur, vous ne serez donc pas révoqué, mais je vous propose une séparation à l’amiable, voici votre lettre de démission, il ne vous reste qu’à signer !
– Et vous vous imaginez que je vais le faire ?
– Sinon, ce sera la révocation !
– Et bien révoquez moi, vous allez entendre parler de moi !
– Monsieur Boulanger, j’ai cependant le pouvoir de faire quelque chose, j’ai la conviction que dans cette affaire on est parole contre parole et que la vôtre n’a pas vraiment été prise en considération.
– C’est le moins que l’on puisse dire…
– Si vous pouviez me signer cette petite déclaration, et je pourrais transformer cette sanction en simple mutation administrative !
– Ça reste une sanction ! Objecta Bertrand.
– Certaines personnes ont le bras très long, signez donc, vous vous en sortirez bien…
Trop de choses à la fois. Bertrand est au bord de la surcharge mentale, la procédure qu’on lui propose est anormale, il le sait, il soupçonne le piège, mais ne le matérialise pas. S’il ne signe pas, il est foutu, s’il signe il ne sait pas… Faire comme aux échecs, deviner ce que veut faire l’autre, il prend donc le risque de faire comme si Simon était sincère, il le regarde, cherche dans son visage un indice, ne trouve rien, alors, il lit le truc en diagonale :
« Je certifie sur l’honneur ne jamais m’être rendu au 55 de la rue des Saulniers, je n’ai donc pu y rencontrer ni Madame Pinson qui m’affirme m’y avoir croisé, ni aucun autre de ses occupants… »
Quand il signe, son pouls est si fort qu’il entend les cognements de son cœur dans sa poitrine !
– Et Bien voilà, dit Simon, j’espère que vous êtes sincère. Parce qu’à ce stade ce ne serait même plus du mensonge, mais du parjure !
Bertrand est blême, il regarde vers la mère Schmidt qui a l’air de s’amuser de la scène… Le piège va se refermer, mais quel est-il ? Il n’aurait pas dû signer, il le sait désormais.
– Rendez-moi ce papelard !
– Non c’est trop tard, mais ne vous inquiétez pas, on va régler ça en douceur !
Régler quoi ? Simon ouvre son tiroir sort une feuille, la tend à Bertrand, sur le papier sont imprimées deux photos horodatées : la première le montre entrant chez Chanette, la seconde sortant de chez elle, une heure après !
Roger ! L’espèce de salaud de Roger ! Tout s’écroule autour de Bertrand qui a soudain envie de laisser plantés là, Simon et sa secrétaire ripolinée.
– Je ne vous accable pas, l’être humain a ses faiblesses et ce qui vous est arrivé aurait pu m’arriver aussi. Signez votre démission, vous n’aurez aucun mal à retrouver du travail.
Comme un zombie, Bertrand, anéanti, signa !
– Voilà, je détruis ceci, ça ne sert plus à rien.
En le disant, Simon mis au panier la déclaration sur l’honneur, mais sans la déchirer ni la froisser, on n’est jamais trop prudent !
– J’avais préparé la lettre d’acceptation, elle précise que vous êtes dispensé d’effectuer votre mois de préavis. Je vais vous demander maintenant de suivre Joëlle Schmidt qui va s’occuper de régler avec vous certaines formalités administratives. Au revoir Monsieur Boulanger, je vous souhaite bonne chance.
Bertrand ne serra pas la main tendue et sortit du bureau sans un mot, suivant la secrétaire d’un pas de condamné à mort, apercevant à peine un imposant vigile qui s’éloignait d’un pas lent dans le couloir.
Alors la mère Schmidt pris son air important, chaussa ses lunettes, fit un sourire idiot et dégrafa les deux premiers boutons de son chemisier, laissant entrevoir l’échancrure de son soutien-gorge :
– Fais chaud ! Commenta-t-elle comme pour se justifier.
Bertrand ne pensait plus, partagé entre un sentiment d’accablement, et une poussée de haine envers Roger, Morel et la mère Pinson ! Comme il aurait eu envie de les bousiller, de les détruire comme on le fait dans les jeux de massacre de fêtes foraines. Son sang était gonflé d’adrénaline. Et l’autre pétasse qui lui exhibait ses nichons… Il eut soudain envie de la violer, de la faire payer pour les autres…
– Bien, on va régler tout ça, reprit-elle, c’est vraiment moche ce qui vous arrive ! Quelle idée d’aller payer pour coucher quand on est un si bel homme ! Parce que je suis persuadée que toutes les femmes sont prêtes à vous tomber dans les bras, non ?
– Vous aviez des papiers à me faire signer ? Tenta de couper Bertrand.
– Moi, je vous dis franchement, si j’avais 20 ans de moins, je n’hésiterais pas… Remarquez qu’il y en a beaucoup qui trouvent que j’ai encore de beaux restes…
En disant cela, elle dégrafe deux autres boutons, son chemisier est à présent très entrouvert.
– Vous jouez à quoi ?
– Je tente ma chance, au cas où ça vous intéresserait.
Bertrand bandait, la situation burlesque ou le surplus d’adrénaline ? Une furieuse envie de la prendre, là tout de suite sur le bureau.
– Tu veux les voir, mes nichons ? Insiste-t-elle.
– Vous m’avez l’air d’une sacrée salope ! Répond-il.
Elle prend ça pour une approbation et enlève son soutif dégageant deux gros seins laiteux aux tétons turgescents. Bertrand a le feu aux joues (pas qu’aux joues d’ailleurs). La mère Schmidt fait alors pivoter son fauteuil d’un quart de cercle.
– Viens les toucher !
Bertrand ne raisonne plus qu’avec sa bite. A cet appel il accourt, et ne tarde pas à malaxer les deux globes ainsi offerts… Sa bouche emplie de salive veut sa part et le voilà qu’il lèche, qu’il suce, qu’il tête. Elle profite d’une accalmie pour se relever, puis dans l’ordre : elle lui fourre la main sur sa braguette pour le chauffer un peu plus, verrouille la porte, revient vers lui, dégrafe la ceinture de son pantalon, le fait descendre, suivi du caleçon, et sans autre formalité lui engobe la bite. Bertrand est conscient d’être en pleine folie, il a à la fois envie de jouir violement et hâte que ça finisse.
Il sent son plaisir monter. Il a une envie irrésistible de la sauter, là sur le bureau comme une chienne. Il se dégage espérant qu’elle va le suivre dans son délire. Effectivement elle a compris.
– T’as une capote ? demande-t-elle.
– Non !
– Faut que ce soit les femmes qui pensent à tout décidément ! Lance-t-elle en fouillant dans un tiroir.
La jupe est rapidement retirée, elle retire ensuite ses collants, exhibant sa chatte trempée d’excitation.
– Tu aimerais bien me la bouffer, hein ? Mais on n’a pas le temps…
Elle fait le tour, actionne une radio qu’elle fait gueuler, s’installe à genoux dans le fauteuil visiteur, cambre ses fesses de façon obscène, et se barbouille l’entre fesse avec sa mouille
– Alors, il est encore consommable, mon vieux cul ? Allez viens !
Bertrand s’approche.
– Non pas dans la chatte, c’est pas pour toi. Viens dans mon cul ! Viens me foutre ta bonne bite dans mon cul.
Bertrand la ramone
– Allez vas-y, encule-moi. Bien, comme ça tu pourras dire qu’en quittant la banque tu t’es envoyé une vieille salope !
– Humpf, Humpf
– Vas-y ! Vas-y !
Il jouit, il lui semble bien que la mère Schmidt ait aussi pris son pied, mais il s’en fout. Elle conclut romantiquement en lui tendant un sachet de Kleenex.
Bertrand passa d’un moment à l’autre de l’hyperexcitation à la honte, il réajusta sa tenue, et attendit que secrétaire mature fasse de même, sans aucune allusion à ce qui venait de se passer, elle déclara :
– Bon, il faudrait que vous me disiez à quelle date vous comptez nous restituer la voiture de fonction, le téléphone portable, l’ordinateur portable…
Quel retour à la réalité !
– Pour l’appartement de fonction, vous avez un délai de trois mois… Je vais vous demander d’éviter de retourner à votre bureau, ne vous inquiétez pas pour vos affaires personnelles, on va vous les restituer par porteur…
Bertrand passa le reste de sa journée à errer dans les rues de la capitale, il ne mangea pas, et regretta amèrement de s’être laisser aller à ses instincts « bestiaux ». Il attendit la fin de l’après-midi pour rentrer chez lui et annoncer la nouvelle à son épouse.
– Une connerie ! Un mec qui blanchissait de l’argent dans mon ancienne agence, on m’a reproché de ne pas avoir mis en place les contrôles qui auraient permis de le confondre…
– C’était bien la peine de bosser comme un dingue jusqu’à minuit du soir !
– Ben oui !
– Et tu vas faire quoi ?
– Je vais contacter Michel, depuis le temps qu’il souhaite que je travaille dans sa boite…
Mardi : Roger
Roger jubilait. La nouvelle de la démission de Bertrand le comblait d’aise, même s’il aurait préféré qu’il soit révoqué comme un chien. En fait, comme tous les hyperactifs, il avait ses périodes de crise, et là il était vraiment en pleine crise, il lui fallait prolonger son plaisir en s’acharnant sur sa victime. Bertrand il allait l’écraser, et la maîtresse Chanette aussi.
Il déchanta quelque peu en choisissant de commencer par cette dernière : en effet, elle s’avéra être en règle avec le fisc et ne semblait pas gêner sa copropriété. Il lui faudrait donc faire quelque chose de plus compliqué, mais en attendant, il s’occuperait de Bertrand.
Il commença par envoyer une belle lettre anonyme à Madame Boulanger, celle-ci expliquait les vraies raisons de la démission de son époux, photos à l’appui ! En voilà un superbe motif de divorce dont il se délectait à l’avance.
Jeudi : Dolorès
Dolorès Boulanger ouvrit avec curiosité cette enveloppe marron écrite d’une plume de maniaque, elle lut le début, puis s’isola pour lire la suite !
– Quel con ! S’exclama-t-elle.
Elle ne parlait pas de Bertrand, mais du corbeau. Elle ne comprenait pas tout, mais deux évidences se dégageaient : Quelqu’un en voulait à mort à son mari, et d’autre part son époux s’était rendu chez une prostituée spécialisée dans la domination. Ces deux points méritaient des explications, des discussions, mais rien ne pressait. Si ce connard de corbeau pensait qu’il y avait là matière à rupture avec un mari qui lui apportait une aisance financière si confortable, il se foutait le doigt dans l’œil… jusqu’au cul…
Ce qui la souciait, c’est qu’elle ne pouvait savoir à quel genre de corbeau elle avait affaire, certains de ces cinglés s’arrêtent au premier envoi, se contentant de fantasmer sur les résultats escomptés, mais d’autres s’acharnent.
Vendredi
Roger n’allait pas bien, il se sentait frustré sur cette affaire. Si pour lui, le résultat de sa lettre anonyme que Madame Boulanger avait maintenant reçue, ne faisait aucun doute, il enrageait de ne pouvoir en être le spectateur. Sans plan précis, il se dit alors que la chance, la chance qui l’avait si souvent aidé pourrait l’aider encore une fois. Il décida donc de se mettre en planque à la sortie de l’immeuble de Bertrand.
Et là, première déconvenue, puisque s’agissant d’une construction moderne avec parking souterrain, il ne pouvait savoir s’il sortirait par le garage ou par l’entrée principale. Il choisit de se garer à un endroit d’où il pourrait surveiller cette dernière.
« S’ils sortent ensemble, je les file, si Bertrand sort seul et s’il est en tenue de ville, cela pourrait dire qu’il va faire quelque chose d’important, et je le file, sinon je vais voir à quoi ressemble Madame ! »
Vers 10 heures et demie, Bertrand sort, il est en jogging, Roger se débarrasse de sa cravate et de sa veste, sort de son véhicule, piste sa cible quelques instants, puis le voyant prendre le métro, change complètement de plan, s’en va chez le fleuriste du coin, achète quinze roses, demande que l’on y incorpore une petite carte sur laquelle il griffonne quelques mots, puis revient son bouquet à la main vers l’immeuble des Boulanger.
– C’est le fleuriste ! Annonce Roger dans l’Interphone.
Dolorès ouvre par réflexe…. Et quelques instants plus tard, se retrouve avec quinze roses dans les bras
– Mais qui c’est qui m’envoie ça ?
– Il y a une carte à l’intérieur, je crois, indique Roger.
Pour ce dernier, le but est atteint, il souhaitait savoir à quoi ressemblait Dolorès Boulanger, il le sait désormais, laissant Dolorès interloquée, il est vrai que l’image de ce curieux livreur sur le retour, laid comme un pou avec ses verrues, en chemise blanche et pantalon de tergal a quelque chose d’incongru, mais présentement moins que ce bouquet. Nerveusement elle découpe la cellophane, découvrant la carte-lettre.
« En souvenir de notre rencontre. Bernard ! »
Elle a beau chercher, aucun des rares Bernard qu’elle a pu connaître ne peut avoir de raison de lui envoyer des fleurs ! Ce ne peut donc être qu’une erreur du livreur. Sur la carte, il y a l’enseigne de la boutique, et son téléphone. C’est le fleuriste du coin, ça tombe très bien, Dolorès y est bonne cliente.
– Allô, bonjour, c’est Madame Boulanger, dites voir, votre livreur s’est planté, il m’a livré un bouquet qui n’est pas pour moi ! S’il pouvait venir le récupérer avant que je parte en courses !
– Hein, vous voulez parler de la couronne ?
– Non ce sont des roses !
– Attendez, notre livreur n’a pas livré de roses.
– Ben, si, il y a même la carte du magasin à l’intérieur !
– Qu’est-ce que c’est cette histoire ? Attendez un instant je me renseigne.
Puis quelques secondes plus tard,
– Y’a bien un client qui nous a acheté quinze roses tout à l’heure mais il n’a pas demandé de livraison !
– Ça vous embête de me passer votre vendeuse ?
– Non pas du tout !
– Oui, bonjour mademoiselle, vous rappelez-vous à quoi ressemblait le type qui vous a acheté 15 roses tout à l’heure ? Je veux dire, vous pourriez le décrire ?
– Euh !
La vendeuse hésita… Dire tout de go à son interlocutrice qu’il était laid comme un pou risquait peut-être de la vexer, il s’agissait peut-être d’un parent à elle.
– J’ai pas trop fait attention…
– Ecoutez, je suis sans doute victime d’une très mauvaise farce, si vous pouviez faire un effort.
– Une personne pas trop grande, pas très jeune, rien de spécial, il m’a juste demandé une carte pour écrire un petit mot…
Ainsi, le faux livreur était aussi l’acheteur ! Dolorès se perdait en conjectures. L’acte considéré en lui-même n’avait aucun sens, il en prendrait sans doute un, une fois intégré à ensemble plus vaste. Voilà qui devenait angoissant ! Elle examina une nouvelle fois la petite carte. Bernard, Bernard ? Qui pouvait être ce Bernard ? Pourtant cette écriture lui disait vaguement quelque chose, une écriture de maniaque, une… Tilt ! Elle se précipite vers le petit placard dans lequel elle a rangé la lettre du corbeau, sort l’enveloppe… La comparaison est évidente ! Ainsi, l’autre abruti continuait ses manigances, mais pourquoi ces fleurs ? S’inquiéta Dolorès. Cette fois ça devenait grave et il n’était plus question d’attendre. Elle parlerait de tout ça avec Bertrand à son retour de Vincennes où il était parti courir.
13 heures : Roger qui est resté en faction voit Bertrand rentrer.
Dolorès attend son mari de pied ferme, elle a préparé ses mots, elle sait que ça va être dur, car si pour elle des explications deviennent indispensables, elle n’en est pas au point d’engager une dynamique de rupture…
– Bertrand…
– Excuse-moi chérie, j’ai pas le temps de bouffer, il y a eu une panne dans le métro, je vais prendre une douche et me changer, j’ai rendez-vous avec Michel à 14 heures, je vais être à la bourre !
Dolorès fit un effort considérable et réussit à prendre sur elle ! Il était inutile de discuter dans la précipitation, il était inutile de stresser son mari avant un rendez-vous aussi important, mais il ne perdait rien pour attendre.
Quand Bertrand sort de chez lui, costume impeccable et petit cartable contenant les documents qu’on risque de lui demander, Roger décide de le suivre, la filature est facile, l’essentiel du parcours s’effectuant en métro !
Roger voit sa cible entrer à la banque Lavoine… Il patiente…
Pour Bertrand l’entretien n’est qu’une formalité, il en est de même pour son interlocuteur.
– Alors décidé à franchir le pas ?
– Oui, j’en ai marre de cette boite, on ne fait plus confiance à personne, il faut tout justifier en permanence, tout le monde surveille tout le monde, ras le bol de chez ras le bol.
– Ça ne m’étonne pas, mais rassure-toi, en ce qui nous concerne on n’en est pas là ! Tu veux quoi comme salaire ?
– Je gagnais Xxx euros au Crédit du Sud
– Ça me parait raisonnable et tu es libre quand ?
– Je n’ai que ma lettre de démission à remettre, mentit Bertrand, je ne ferais pas le mois de préavis…
Bref, Bertrand était donc quasi embauché, nonobstant quelques formalités administratives… Et Michel poussa la courtoisie jusqu’à accompagner son ami jusqu’à la porte de l’établissement où ils se quittèrent d’une poignée de main des plus chaleureuses.
Roger s’amusa ! Il savait ce qu’il lui restait à faire… Finalement la journée était bonne… Il suivit de nouveau Bertrand alors qu’il reprenait le métro, il comprit alors qu’il se dirigeait vers le studio de Chanette, il laissa tomber, changea de direction et retourna au pied de l’immeuble de Dolorès et de Bertrand afin d’y récupérer son véhicule. Une fois sur place, il décida de rester encore un peu, pour voir…
Deuxième séance
Bertrand m’a téléphoné ce matin, j’avais un trou à 16 heures, je lui ai proposé ce rendez-vous. Il a l’air beaucoup moins stressé que la dernière fois, il paraît même joyeux ! Mais toujours la même façon de me regarder, en me dévorant les yeux !
– Alors mon biquet, on est revenu chercher des petites misères ?
Et en disant cela, je lui pince les tétons à travers sa chemise, il se pâme. Je lui demande de se mettre nu, et lui passe un collier de chien.
– Comme tu aimes bien les petites pinces, on va commencer par ça.
Je fixe les pinces, j’accroche des poids, mais cette fois au lieu de jouer avec, je lui demande de se mettre en position de chien et je le trimbale dans l’appartement, les poids se mettent à faire des mouvements de pendule tirant sur ses tétons au fur et à mesure qu’il avance. Il fait la grimace, mais il bande. Je m’assois dans mon grand fauteuil.
– Tu vas adorer les pieds de ta maîtresse. Commence par me retirer mes bottes.
Il s’y prend comme un pied (c’est le cas de le dire) mais il y arrive. J’ai gainé mes jambes de bas résilles donc pas besoin de les enlever.
– Lèche ! Lèche mes pieds.
Il le fait, mais ça manque de conviction, ça fait rien je le fais poireauter, trois minutes pour le pied droit, la même chose pour le pied gauche.
– Mieux que ça, suce mon gros orteil, suce-le comme si c’était une petite bite.
Miracle de la communication, voilà qu’il y met de l’ardeur… Du coup je sais ce que je vais faire tout à l’heure… La domination c’est comme le jazz, des thèmes classiques et beaucoup d’improvisation.
– C’est bien, tu es un bon esclave, relève-toi, mets tes mains sur le rebord de la table et tends bien tes fesses que je puisse m’en occuper… Non pas comme ça, éloigne tes pieds, mieux que ça, voilà…
Quelques claques à la main avant de prendre le martinet. Puis je lui rougis consciemment le cul. A chaque coup, les poids accrochés aux pinces tirent sur la chair de ses tétons. Le pauvre biquet, j’en ai mal pour lui. Mais bon, il bande et il est content, n’est-ce pas le principal ? J’arrête ma flagellation et lui demande de ne pas bouger. Je me protège la main droite avec un gant en latex, lui met une noisette de gel sur l’anus, et je rentre carrément deux doigts.
– T’aimes ça ?
– Oui, maîtresse !
– Ce n’est qu’un début, tu vas avoir autre chose après.
Il ne répond pas, je continue à le doigter pendant quelques minutes, puis je lui demande de nouveau de ne pas bouger pendant que je m’harnache d’un gode-ceinture. J’ai choisi le petit modèle pour cette première fois. Je le fais se retourner pour lui retirer les pinces. Il a les tétons tous rouges et douloureux
– Allez suce ! Suce ma bite, et après je vais te la foutre dans le cul !
– Oui maîtresse ! Approuve-t-il en toute humilité.
Et le voilà en train de me sucer mon gode en latex, il fantasme vraiment sur ce qu’il fait, léchouillant le gland, lapant la verge, se l’introduisant goulûment dans la bouche.
– Humm, dommage que je n’ai pas un autre soumis dans le donjon, je t’aurais fait faire des trucs avec… Quoique. Attends… (Je fais semblant de vérifier mon agenda). Non le gars qui vient à 17 heures, c’est pas son truc, celui de 18 heures non plus… C’est bête j’en ai eu deux en début d’après-midi, l’un des deux était travesti, ils se sont sucés, ils se sont enculés. Ça t’aurait plu de voir ça… et de participer bien sûr ?
– Pourquoi pas, maîtresse ?
Bien sûr pour répondre, il doit arrêter de sucer le gode.
– Dis donc, je ne t’ai pas donné l’autorisation d’arrêter de me lécher la bite
– Pardon maîtresse !
– Pour la peine, je vais te cracher dans la gueule ! Allez, ouvre, ou plutôt non, c’est toi qui va me le demander !
– Maîtresse, punissez-moi, crachez-moi dessus !
Après ces petites fantaisies, je le fais se retourner. Je remets un peu de gel à l’endroit stratégique et j’enfonce le machin. J’y vais doucement, une mauvaise sodo peut parfois provoquer chez certains un rejet définitif de la pratique pour la suite. Mais là il y met du sien, il ouvre son cul, tant et si bien que l’objet finit par y entrer intégralement.
– C’est bon ?
– Oui, maîtresse !
– Ça te plaît de te faire enculer ?
– C’est bon maîtresse !
– Oui, j’avais compris, mais tu ne réponds pas à la question.
– Tout ce que vous me faites, c’est bon, Maîtresse !
Bon, n’insistons pas. Je le lime pendant plusieurs minutes et il se pâme de plaisir. La plupart des mecs (mais pas tous) ne bandent plus quand on les sodomise. Le frottement sur la prostate prend alors le relais du plaisir classique et parfois le type peut avoir une éjaculation sans saccade et sans érection… Mais ce n’est peut-être pas ce qu’est venu chercher ce gentil monsieur. Je me retire donc :
– Et si je te le refaisais lécher maintenant ?
Pas de réponse.
– Tu m’a pourtant dit que tout ce que je te faisais, c’était bon… Et puis c’est assez courant ce genre de choses.
J’ai conscience de le mettre dans l’embarras. Il faut voir les yeux de chien battu qu’il me fait. Mais ça participe aussi à la fidélisation du client, comme je ne vais pas continuer dans cette voie, il intégrera le fait que je ne force pas quelqu’un à faire ce qu’il n’a pas vraiment envie de faire.
– Tu veux jouir comment ?
– On ne peut faire que de la domination ?
– Ben, oui !
– Je pourrais me branler en vous regardant ?
– Ça me paraît une excellente idée !
– Euh si possible…
– Si possible quoi ?
– J’aurais tant aimé voir vos seins.
– Humm, demandé comme ça, je ne peux décemment pas refuser.
Bien joué, le mec est trop content, il n’y croyait pas, je lui montre mes nénés, tandis qu’il s’astique comme un malade.
– Et n’en fous pas partout, sinon je te fais lécher !
Il y a des amateurs de ce genre de choses, mais pas lui, Gentiment, pour ne pas en mettre par terre il jouit en refermant ses mains sur son sexe.
– Merci, maîtresse ! Merci ! Merci beaucoup !
Celui-là, si après tout ça il ne devient pas un de mes clients réguliers, je me fais bonne sœur !
Bertrand Boulanger rentra en fin d’après-midi, cette fois Dolorès n’eut aucune raison de retarder de nouveau sa demande d’explications :
– Bertrand assis-toi, faut qu’on cause !
– C’est grave ?
– C’est toi qui vas me le dire !
Ouf ! Voilà qui écartait déjà pas mal de sujets potentiels…
– Bertrand, je ne sais pas trop ce que tu as fabriqué pour te faire virer du Crédit du Sud…
– On ne m’a pas viré, on m’a forcé à démissionner !
– C’est pareil ! Mais laisse-moi parler, ce dont je suis sûre c’est que tu t’es fait un ennemi dangereux… Un mec qui veut ta peau !
– Hein ?
– Ne fait pas l’innocent ! Mais là où ça ne va plus du tout c’est que maintenant, il s’en prend à moi !
– Dolorès, je ne comprends rien de rien à ce que tu me racontes !
Elle s’efforça alors de retrouver un certain calme pour lui dire :
– J’ai toujours considéré qu’être en couple, ça voulait dire partager les emmerdes, et essayer de les résoudre ensemble ! Si tu n’es plus d’accord avec ça, ou si tu ne veux plus me faire confiance, j’en tirerais les conséquences ! Est-ce qu’on en est là ?
Bertrand n’en menait pas large, son épouse donnait l’impression d’en savoir davantage que ce qu’il avait bien voulu lui dire sur les raisons de son éviction du Crédit du Sud. Mais comment la chose pouvait-elle être possible ?
– Dolorès, je suis d’accord avec ce que tu dis, et j’ai confiance en toi, mais apparemment tu ne m’as pas tout dit, et pour l’instant je ne comprends pas !
– Attends, je vais te rafraîchir la mémoire :
Elle se dirigea alors vers son placard, en sortit l’enveloppe que lui avait adressé le corbeau et la lui tendit. Sur ses injonctions, il l’ouvrit redécouvrant avec stupéfaction les photos prises par la caméra de Roger, blême, il parcourut la lettre d’accompagnement ! Pour quelle raison Roger s’acharnait-il ainsi contre lui, tentant de briser son ménage ? Parfois le cerveau fonctionne très vite. Il fallait qu’il prenne une position maintenant, il fallait aussi éviter la crise, ce genre de situation où tout le monde hurle et où personne ne s’écoute, que faire ? Crier à la machination ou tout déballer. Il choisit cette dernière solution.
– Je suis tombé amoureux d’une nana, une espèce de coup de foudre, le reste c’est un enchaînement de circonstances…
Et il raconta, tout… Ou presque.
– T’es vraiment tombé sur la tête ! Soupira Dolorès
– Oui, concéda-t-il !
– Et pourquoi tu ne m’as pas dit la vérité !
– Je ne voulais pas te faire de peine…
– De la peine ? Non ! Mais par contre je ne te comprends pas, quand tu as compris le métier que faisait cette nana, pourquoi tu n’as pas laissé tomber ?
– Je ne sais pas répondre !
– Et c’était bien ? Ironisa-t-elle.
– Ecoute Dolorès, ce n’est peut-être pas…
– C’était bien ou c’était pas bien ?
– C’était nouveau, surtout !
– Je t’en foutrais moi du « c’était nouveau », et tu l’as vue combien de fois ?
Il faillit mentir, mais se dit qu’elle pouvait savoir des choses, peut-être était-il suivi ? Il lui avoua l’avoir vue cet après-midi !
– Il va falloir que tu choisisses, elle ou moi, on a toujours dit qu’on se tolérerait des écarts tant qu’ils ne débouchent pas sur des relations amant-maîtresse.
– Mais Dolorès, ce n’est pas ma maîtresse ! J’y touche à peine ! On ne baise même pas, et je ne suis rien pour elle, juste un client !
– Alors pourquoi tu y vas ?
Bertrand pris une profonde aspiration, avant de répondre :
– Je veux bien essayer de te répondre, mais en fait j’en sais trop rien, mais on peut essayer d’en discuter, calmement, sans s’engueuler…
– Mais je ne t’engueule pas, je ne suis même pas vraiment fâchée, ce que je veux c’est comprendre.
– Si on en discutait au restaurant.
– Quelle idée bizarre ? C’est tout à fait toi, ça ? Il faut encore que je te dise une chose !
Elle marqua une pause, ménageant un inutile suspense :
– Tu vois les fleurs là, ben c’est ton Roger qui me les a offertes !
– Quoi ?
Elle raconta :
– Je ne comprends pas ! Je ne comprends rien ! Déjà je me demande pourquoi il s’acharne comme ça sur moi en essayant de démolir notre couple, le fait de m’avoir fait virer ne lui suffit donc pas à ce salaud ? Je m’en vais le retrouver et lui éclater la gueule à ce conard !
– On se calme !
– Mais les fleurs, c’est quoi cette histoire ?
– C’est ce que je voudrais bien savoir, figure-toi !
– Il voulait peut-être te séduire ?
Dolorès ne put s’empêcher d’éclater de rire devant cette réponse idiote.
– Il ne serait pas parti si vite, dans ce cas ! Plaisanta-t-elle
– Normal, il ne s’attendait pas à rencontrer une femme aussi belle, il est donc reparti la queue basse en se disant qu’il n’avait aucune chance.
– Tu me fais quoi, là, une déclaration ?
– On peut le prendre comme ça, je t’aime toujours Dolorès… Je n’ai jamais cessé de t’aimer.
– Malgré la Chanette ?
– Malgré la Chanette !
– Viens m’embrasser !
Le baiser est fougueux comme la dernière fois. Bertrand bande et Dolorès s’en aperçoit.
– Qu’est-ce qu’elle te fait que je ne t’ai jamais fait ?
– La question n’est pas là ! Je t’ai dit que c’était un coup de foudre.
– Tu crois vraiment qu’on peut aimer deux personnes en même temps ?
– J’en suis persuadé !
– Elle est raide ta queue !
– Ce doit être ma période de rut !
– Alors tu me réponds ? Qu’est-ce qu’elle te fait que je ne t’ai jamais fait ?
– Elle m’a foutu un gode dans le cul !
– Ben, moi aussi je t’ai fait ça un jour…
– Oui, mais c’était un petit gode comme ça, pour jouer cinq minutes, elle, elle m’a sodomisé avec un machin qui ressemblait à une bite ne plastique !
– Non ?
– Si !
– Et tu as aimé ?
– Oui, c’était pas mal !
– Et si ça avait été une vraie bite ?
– Elle me l’a proposé !
– Tu as refusé ?
– Non j’essaierais bien ! Quand on est allé au sauna j’ai bien sucé des bites devant toi, c’est mon côté bi, je ne l’avais jamais vraiment jamais exploité !
– Tu m’as pourtant dit que tu serais incapable d’embrasser un mec.
– Incapable, c’est un grand mot, mais ce n’est pas du tout dans mes fantasmes.
– Par contre les bites, c’est dans tes fantasmes ?
– On va dire ça comme ça !
– Et il y a autre chose que je ne t’ai jamais fait ?
– En fait j’aimerais te parler du contraire !
– Le contraire ?
– Oui, il y a des choses que tu me fais et qu’elle ne fera sans doute jamais !
– Quoi ?
– Me sucer, la baiser, la sodomiser…
– Alors pourquoi tu y vas ?
– Pour voir son visage ! Tout à l’heure, je me suis branlé devant son visage, enfin devant son visage et sa poitrine.
– T’es vraiment un drôle de mec !
– Et puis t’as besoin de me demander tout ça, je ne te demande pas ce que tu fais avec ton amant. Répliqua Bertrand.
– J’ai pas de liaison, tu le sais bien, dès fois je m’envoie des mecs, ça me rassure sur mon pouvoir de séduction… et puis j’aime bien changer de bite de temps en temps… tu en as d’autres des questions à la con comme ça ?
– Oui j’en ai une !
– On peut savoir ?
– J’ai envie de toi, là tout de suite, ça te dit ?
– Oui, mon gros salaud !
Et, sans un mot ils se dirigèrent tous deux vers la chambre où ils se déshabillèrent. Dolorès se mit en levrette dans une pose volontairement obscène.
– La vue te convient ?
– Je crois que je vais y goûter à la vue ! Répondit Bertrand avançant son visage vers ce splendide fessier.
Il pelote les fesses de son épouse, et leur donne des petites tapes.
– Et oh, je ne t’ai pas demandé de me donner la fessée !
– Juste un peu !
– Alors d’accord, juste un peu.
Rapidement, elle lui demande d’arrêter :
– C’est décidément pas trop mon truc, je préfère quand c’est moi qui tape. Recule-toi d’un mètre.
– Me reculer ? Pourquoi donc ? S’étonne-t-il, mais il obéit.
Dolorès se cambre de nouveau. Le spectacle de ces deux globes magnifiques au milieu desquels s’exposent en une superposition provocante, l’abricot humide de son sexe et l’œillet brun, sec et fripée de son anus.
Bertrand eut envie de se précipiter sur cette invitation à la luxure, mais par jeu attendit que son épouse dispose.
– Alors, il est comment mon cul ?
– Bandant !
– J’espère bien qu’il est bandant ! Est-ce qu’il est plus beau que celui de ta pute ?
– Je ne sais pas, je ne l’ai jamais vue comme ça !
– Elle ne te fait pas voir son cul ?
– Ben, non !
– Elle est vraiment nulle cette pétasse ! Viens me lécher le cul !
Bertrand ne se le fit pas dire deux fois, et approcha la pointe de sa langue de l’orifice marron en la faisant virevolter !
– Mieux que ça ! Le coiffeur, il me lèche mieux que toi !
– Tu t’es fait lécher le cul par le coiffeur ?
– Bien sûr, et par sa femme aussi !
– Je rêve !
– Non, non, tiens, ça me fait penser, il faudrait qu’on fasse un truc tous les quatre, sa femme m’a dit qu’il aimait sucer des bites.
– Dolorès, tu vas bien ?
– Lèche-moi, Bertrand, on discutera après !
Il se remit donc à sa feuille de rose, encore plus excité qu’auparavant en raison des propos de son épouse.
– Ça devient bon, continue encore une minute ou deux, et après tu m’encules !
Fou de désir, il changea alors de position, approchant son dard de sa cible !
– Ho ! Je t’ai dit de continuer deux minutes à me lécher ! Protesta son épouse.
– Je ne peux plus tenir !
– Bertrand, s’il te plait, fais comme je t’ai dit.
Il se résigna à continuer à lui lécher le fion pendant une bonne minute, puis n’y tenant plus fit une nouvelle tentative d’approche, dirigeant la verge bandée et prête à exploser vers l’anus entrouvert. Il s’y enfonça avec autant de rage que de détermination, et se mit à coulisser avec une énergie et une vigueur qui n’était pas si courante chez lui.
– C’est bon, là tu la sens bien ?
– Ouiiii ! Tu ne lui as jamais fait ça à ta pute ?
– Tais-toi ! … Oh, là là, je vais venir !
– Et bien viens !
Bertrand, le visage congestionné, éjacula dans ses tripes, puis retira son sexe avec un bruit de bouchon, tandis que sa femme se pâmait !
– Salaud, tu m’as fait jouir par le cul !
– C’était mieux qu’avec le coiffeur ?
– Ça n’a rien à voir ! Toi je t’aime !
– Mais moi aussi, tu le sais bien !
Ils s’embrassèrent alors longtemps dans un grand élan de tendresse réciproque.
– Tu vas retourner la voir, ta Chanette ?
– A quoi bon te mentir ! J’ai besoin de la voir, je ne sais pas combien de temps ça durera, mais en ce moment j’ai besoin de la voir !
– Tu es son esclave, alors ?
– Oui, on joue à l’esclave et à la maîtresse.
– J’aimerais bien vous voir tous les deux jouer à vos petites fantaisies.
– Tu parles sérieusement ?
– Sérieusement, je ne sais pas, c’était une idée en l’air, mais pourquoi pas après tout ? Elle serait d’accord ?
– Je sais pas, je peux toujours lui en parler.
– Et bien d’accord, parle-lui-en ! Ce pourrait être marrant.
Un peu plus tard
– C’est bien joli tout ça, mais il va falloir qu’on prenne des décisions, on ne va pas continuer à rester passif devant ce salaud de Roger !
– Je ne pense pas qu’une plainte soit recevable, mais on peut quand même aller voir les flics pour leur en parler, sinon on peut toujours prendre un détective privé.
– On fait ça demain ?
– OK ! Bon qu’est-ce qu’on fait ? On va au restaurant ?
– Mais bien sûr, mon chéri !
Roger
Roger s’était replacé en faction devant l’immeuble des époux Boulanger. La journée s’était pour lui bien passée, peut-être trouverait-il encore quelque chose à se mettre sous la dent. Il se fixa donc 20 heures comme limite. Mais vers 19 h 15, il se demanda s’il était en train de rêver quand il vit Dolorès et Bertrand sortir de l’immeuble bras dessus, bras dessous, apparemment d’excellente humeur et ne donnant absolument pas l’impression d’être en froid !
– Merde, elle n’a pas reçu ma lettre ! Pesta-t-il !
Il les suivit jusqu’à l’entrée d’un restaurant, puis décida d’entrer ! Que s’était-il passé ? Une erreur ou un défaut de distribution de la poste ? Ou alors, le courrier avait été ouvert par Bertrand qui l’avait bien sûr détruit. Il savait donc ce qui lui restait à faire : il ne s’attabla pas et quitta le restaurant, puis rentré chez lui, il sélectionna deux jeux de photocopies, tapa une petite lettre qu’il annexa au premier jeu, puis écrivit deux enveloppes, la première à l’adresse de la Banque Lavoine, la seconde avec simplement le nom de Dolorès Boulanger, il dîna devant la télé, puis s’endormit d’un sommeil apaisé.
Samedi
Le lendemain, Roger déposa directement la première enveloppe dans la boite aux lettres de la Banque Lavoine, puis se dirigea de nouveau vers l’immeuble des Boulanger.
– « La chance est avec moi ! » se dit-il quand il vit Dolorès sortir seule vers 10 heures.
Roger suivit Dolorès qui pénétra dans un marché animé et bruyant dans lequel les gens se gênaient dans les travées trop étroites. Super, se dit-il, ce lieu lui semblait parfait pour réaliser son plan. Il attendit qu’elle pile devant un étal, puis avisa un gamin qui traînait par-là, alors qu’il aurait sans doute dû être à l’école.
– Dis-moi, petit, ça te dirait de gagner 10 euros ?
Le gosse leva des grands yeux étonnés :
– Ça dépend pourquoi !
– C’est tout simple, je voudrais faire une farce à une amie, il faut juste lui donner cette enveloppe et tu te sauves en vitesse !
– C’est tout ?
– Oui !
– C’est loin ?
– Non c’est la belle dame là-bas qui est devant les tomates !
– D’accord passe-moi l’enveloppe et la tune, répondit le môme, scandalisant Roger par ce passage au tutoiement.
L’ancien flic se planqua afin de surveiller la manœuvre. Le gosse aborda brièvement Dolorès
– Y’a un monsieur qui m’a demandé de vous donner ça !
– Hein quoi ? Quel monsieur ? Il est où ? Demanda Dolorès, alors que le gamin s’était déjà envolé !
Elle reconnut de suite l’écriture de Roger, l’inévitable Roger, crut le reconnaître un peu plus loin dans la travée, se mit à courir entraînant un cri de colère du maraîcher :
– Et vos tomates ?
Dolorès cru rattraper le bonhomme, mais ce n’était pas lui, elle chercha avant de réaliser que c’était peut-être elle qui était suivie, elle se retourna donc, mais ne vit personne…
C’est que Roger était un pro. Un peu déboussolé néanmoins, car il lui apparaissait qu’elle aurait dû commencer par ouvrir l’enveloppe au lieu de chercher à rejoindre celui qui lui avait adressé.
Dolorès finit par sortir du marché se disant qu’elle aurait plus de chance de démasquer son suiveur en terrain découvert, elle commença par emprunter une rue dont le stationnement était réservé les jours de marchés aux véhicules des forains, et qui allait lui permettre de piéger Roger, car un peu plus loin, elle prendrait une rue dégagée, puis une autre… Chemin faisant, elle ouvrit l’enveloppe, et en extirpa les deux feuilles qu’elle contenait. Elle pila de surprise : le contenu était rigoureusement identique au premier envoi ! Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ? A part manifester sa présence, son exécrable présence ? De rage, elle déchira tout cela en mille morceaux qu’elle abandonna dans la première poubelle venue.
Roger, planqué derrière un camion ne comprenait pas. La réaction de Dolorès Boulanger n’était pour lui pas celle d’une femme normale. N’importe qui d’autre aurait gardé soigneusement ce courrier pour en faire la pièce maîtresse de l’inévitable affrontement avec l’époux ! Et là visiblement, elle s’en foutait. Peut-être qu’alors le couple Boulanger était de ceux qui vivent ensemble pour des raisons qui leur sont propres, mais qui se foutent mutuellement de ce que fait l’autre ?
– Encore une salope ! S’écria-t-il avant de rebrousser chemin, dépité.
Dolorès tourna à droite, puis à gauche, au bout de cent mètres, elle se retourna et rebroussa chemin. Devant elle, il n’y avait personne, elle traversa, avisa une courte rue sur sa droite, fonça jusqu’au prochain carrefour et se cacha derrière une camionnette qui avait eu la bonne idée de se garer là. Elle attendit plusieurs minutes avant de se rendre à l’évidence, personne ne la suivait !
Roger récupéra son véhicule, et décida d’abandonner planque et filature, ça ne servait plus à rien. Certes, après le probable échec de sa demande d’embauche chez la banque Lavoine, Bertrand en solliciterait d’autres, mais à quoi bon, il n’était en vacances qu’une semaine…
Lundi
Michel, le directeur de l’agence U de la Banque Lavoine n’ouvrait que le courrier nominatif, il lut quelques lettres de réclamation qu’il distribuerait tout à l’heure à ses collaborateurs avant de lire cette étrange missive :
« … Une indiscrétion nous a appris que vous étiez sur le point d’embaucher M. Boulanger Bertrand. Nous avons estimé que tout en respectant la règle du secret professionnel, qu’il était de notre devoir de vous informer que nous avons été dans l’obligation de nous séparer de cette personne qui possédait la capacité de déjouer la plupart des systèmes de sécurité informatiques au détriment des intérêts de la clientèle… Jean-Luc Roger, inspecteur de première classe au Crédit du Sud.
Qu’est-ce que c’était que cette histoire ? Et depuis quand un inspecteur d’un établissement signait ce genre de lettre à l’attention d’un autre ? Quoiqu’il en soit, Bertrand avait menti en affirmant qu’il était sur le point de démissionner. Un coup de fil anodin à son ancienne banque lui confirma que « Monsieur. Boulanger ne faisait plus partie du personnel ». Michel ne souhaitait prendre aucun risque et appela Bertrand sur son portable.
– Je suis très embêté, pour ton embauche, ça ne va pas marcher !
– Un souci ?
– Ben oui, le poste que je te réservais, le patron vient de l’attribuer à un de ses protégés. C’est vraiment pas de bol !
– Comme tu dis !
– J’espère que tu n’avais pas déjà remis ta démission ?
– T’inquiète pas pour moi !
– Tu ne veux pas me répondre ?
– Non ! Conclut Bertrand en raccrochant.
Si vraiment c’est mon ami, il va me rappeler, se dit-il sans y croire une seconde. Tout cela ressemblait à du grand n’importe quoi ! Déjà le motif, tout en restant possible, lui paraissait cousu de fil blanc, Michel lui ayant toujours affirmé qu’il se faisait fort de l’embaucher n’importe quand ! Et puis il y avait le ton, cela ressemblait plus à celui d’un vieux copain à qui on la fait pas qu’à celui d’un ami. Mais que c’était-il donc passé ? Manifestement Michel savait qu’il avait démissionné, mais comment l’avait-il su ? Il n’avait aucune raison de téléphoner à son ancienne boîte. Quelqu’un lui avait donc soufflé quelque chose… L’ombre de Roger, encore une fois ! Peut-être que ce dernier l’avait suivi, il était grand temps qu’il contacte un détective privé sinon sa vie allait devenir un véritable enfer.
Le détective était gris et gras, il écoutait le récit de Bertrand avec un air entendu, en prenant parfois deux ou trois notes sur un grand cahier à spirales.
– Bon il y a deux choses si je comprends bien : vous fournir les coordonnées de la personne, c’est pas bien compliqué, c’est du tout-venant, je peux vous avoir ça pour dans huit jours, et même avant si vous êtes pressé ! Maintenant, pour ce qui est d’essayer de savoir pourquoi ce bonhomme a une telle haine contre vous, je ne vois pas comment je peux faire ça ! Je suis détective privé, pas fakir.
Dolorès et Bertrand se regardèrent dubitatif.
– Bon, je vous fais signer un petit contrat pour l’adresse.
– Non, on laisse tomber ! Répondit Dolorès avant que Bertrand ait eu le temps d’ouvrir la bouche.
– Réfléchissez, rien ne presse… Remarquez si vous êtes prêt à verser pas mal d’argent pour savoir, je peux vous donner l’adresse de quelqu’un…
– Un collègue ?
– Non pas un collègue, disons que c’est quelqu’un qui utilise des méthodes un peu en marge de la légalité…
– Bon, allez, on vous laisse, dit Dolorès en se levant, entraînant Bertrand derrière elle.
– On aurait pu accepter juste pour l’adresse ! Objecta Bertrand une fois sortie de chez le détective.
– Et tu vas faire quoi avec l’adresse ? Allez lui casser la gueule, il portera plainte et c’est toi qui auras des ennuis.
– Alors on fait quoi ?
– On aura bien l’occasion de le choper, mais ça se passera dans la rue, là au moins, je suis sûr que tu ne l’enverras pas dans le coma !
– Mais Dolorès, à partir de son adresse, qu’est-ce qui nous empêche de le choper dans la rue ?
– Oui tu as raison, donc s’il continue à nous faire chier, on téléphonera à cet abruti de détective et on fera comme ça.
Troisième séance
Bertrand me regarde comme si j’étais la madone, c’en est gênant, manifestement il a envie de me parler… J’aime pas trop ce genre de choses, mais j’ai aussi appris qu’il ne servait à rien d’éviter ce genre de situation, car c’est souvent reculer pour mieux… sauter.
– Oh toi, tu m’as l’air préoccupé, fais-moi confiance, je vais te faire oublier tes soucis… Je vais te faire un cul tout rouge.
– Ça vous embête si je vous… Si je vous… En fait je voudrais vous dire deux, trois trucs…
– Rien de grave, j’espère ?
– Non, mais ça vous concerne, et j’ai besoin de parler.
Bon, avant dans ce genre de circonstance, je précisais au type que je n’étais ni psychologue ni sexologue… Je ne le fais plus pour les raisons évoquées plus haut. Je l’invite donc à me dire ce qu’il a à me raconter.
Et il me déballe toute l’histoire, celle que vous venez de lire, du moins les parties dont il a connaissance.
Quelque part son histoire me touche, le mec est intelligent, ouvert, possède un certain humour. Mais, bon physiquement, ce n’est toujours pas mon genre…mais après tout comme disait une copine « ce n’est pas de sa faute s’il est beau ». Reste à savoir pourquoi il me raconte tout ça : si c’est uniquement le besoin de parler, il faut que je le relance, qu’il n’ait pas l’air de croire que je me désintéresse de son histoire, par contre si c’est une manœuvre de rapprochement, il va falloir que je le recadre.
– Et tu n’as vraiment pas une idée de la raison pour laquelle il s’acharne contre toi ?
– Ben non !
– Vous devez avoir quelque chose en commun, et ça doit le gêner !
– Je n’ai rien de commun avec lui, on travaillait dans la même boîte, mais maintenant on m’a viré…
– Une femme ? Vous êtes peut-être amoureux de la même femme !
– Impossible, je n’ai pas de maîtresse !
– Ça peut être ta femme, ça peut même être moi ! Qui sait, c’est peut-être un de mes clients, décrit le moi.
– Je te l’ai déjà décrit.
Il me refait cette description de ce bonhomme avec deux grosses verrues sur le front que je n’ai jamais vu !
– Ce n’est donc pas moi ! Reste ta femme ?
– Ce serait pour ça qu’il lui a acheté des fleurs ?
– Pourquoi pas, il est tombé amoureux d’elle et comme il s’est rendu compte que ça ne pouvait être que platonique, il a pété les plombs !
– Mwais !
– En tous cas, tu as une sacrée chance d’avoir une femme aussi compréhensive.
– C’est vrai… Disons que nous sommes un couple assez libre…
– Elle t’a demandé ce que tu te faisais faire ici ?
– Oui, mais je ne suis pas trop entré dans les détails.
– Et tu ne lui as jamais demandé de te faire la même chose ?
– Euh… Disons qu’elle aime bien me dominer, mais nos relations sont assez espacées, et puis il n’y a pas chez nous toutes les… possibilités qu’il y a ici !
– N’est-ce pas ?
– Mais bon, c’est une femme curieuse, intelligente, ouverte, tu sais ce qu’elle m’a dit quand je t’ai décrit un peu ?
– Dit !
– C’était une boutade, mais elle l’a dit qu’elle aimerait bien me regarder pendant que je me faisais dominer par toi !
– Tu es sûr que c’était une boutade ?
– Ben…
– On pourrait organiser ça, ça me changerait de ma routine !
– C’est vrai ?
– Puisque je te le dis ! Bon on se fait notre petite séance ? Le problème c’est qu’on n’a plus beaucoup de temps. A moins que tu veuilles rester plus longtemps, à ce moment je t’attache et si tu as de la chance tu pourras faire des trucs avec mon client suivant.
Je lui précisais que c’était un peu plus cher, mais comme je le pressentais il accepta sans problème, et je lui passais le collier de chien.
– Bon, alors voyons voir ces petits tétons d’esclave, toujours aussi sensibles ! Commentais-je en les tordant du bout de mes doigts.
– C’est bon, maîtresse !
– Bien sûr que c’est bon ! Je ne fais que des bonnes choses.
Je vais tout de suite chercher des pinces que je lui accroche aux mamelons, et comme les fois précédentes je rajoute des poids. Ce qu’il ne comprend pas c’est pourquoi j’ai apporté six pinces ? Il fait une drôle de tête quand il me voit prête à les accrocher à la peau de ses testicules.
– Non !
Je le gifle.
– Je sais bien que tu n’aimes pas les gifles, alors ne m’oblige pas à t’en donner.
– Pardon, maîtresse !
– Tire la langue ! Non pas comme ça, tu laisses ta langue dehors. Je regarde si je peux accorder à cette langue là l’honneur de me lécher le trou du cul ?
Il bandait déjà, le Bertrand, mais là c’est carrément le garde-à-vous. Par pur sadisme, je lui envoie une pichenette sur la verge, ça lui provoque un petit sursaut.
– Bon, allez, à genoux, tu vas me lécher le trou de balle.
Il attend patiemment que je dégage le bas, je réalise alors que ce doit être la première fois que je lui montre mon cul. Puis, il se précipite, et c’est grand plaisir de le voir (il y a plein de miroirs « chez moi ») mettre tout son cœur à cet ouvrage. Du coup je le laisse s’activer ainsi pendant plusieurs minutes.
– Alors, il est bon le cul de ta maîtresse ?
– Ça m’excite beaucoup, merci maîtresse.
– Un jour, je te le ferais lécher, juste après avoir fait mes besoins, tu me serviras de papier à cul.
Je note qu’il ne me répond pas, mais qu’il n’a pas non plus protesté. J’insiste ou n’insiste pas ? J’insiste ?
– Tu le ferais ?
– Je… je ne sais pas…
– Si tu étais très excité ?
Manifestement je l’embarrasse. On va passer à autre chose !
– C’est bien tu es un bon esclave. Mais dis-moi tu dois avoir soif de m’avoir léché le cul si longtemps.
– Un peu, maîtresse !
– Je vais t’offrir mon champagne !
Je ne sais s’il comprend ou pas !
– Allez, file à quatre pattes dans la salle de bain.
Il a un peu de mal à avancer, les pinces et les poids le gênant, mais je l’aide à ma façon en lui tapant les fesses avec ma cravache.
– Allonge-toi sur le dos, non attends, redresse-toi, je vais t’enlever les pinces que tu as aux couilles.
L’enlèvement est souvent douloureux… Effectivement mon soumis fait une sale grimace et les marques restent bien visibles sur la chair torturée.
– Je vais t’arranger ça !
Je prends un coton disque que j’imbibe d’eau de Cologne et je lui frotte les testicules avec ça ! Manifestement il ne connaît pas le truc !
– Ça apaise, hein ?
– Oui, merci maîtresse !
Et puis, il se demande ce qui se passe.
– Ça, ça… ça chauffe !
– Ben oui, ça chauffe, elle est vilaine ta maîtresse, hein ? Répondis-je ne me moquant.
Après ce petit interlude, je le fais s’allonger sur le carrelage.
– Attention, il va y en avoir pas mal, je n’ai pas pissé depuis ce midi ! Tu ouvres la bouche et tu avales tout ce que tu peux.
– Oui Maîtresse !
Il n’est pas novice en la matière, et pour lui l’uro n’a rien de punitif, ni d’humiliant. C’est sans doute un de ses fantasmes secrets qu’il ne peut réaliser souvent. Il avale, mais au bout d’un moment il sature.
– Allez avale !
Ça a dégouliné partout, sur son torse, ses épaules, et même ses cheveux.
– Allez, on se relève, là-bas il y a une serpillière, tu me nettoies tout ça, tu rinces la serpillière, tu la tords, tu l’étends, et ensuite tu prends une douche, tu te sèches et tu reviens me voir… Tu peux retirer tes pinces aux seins.
Un quart d’heure plus tard, le voilà qui revient, savonné et rincé. J’ai déposé sur la table du salon, une petite culotte, un porte-jarretelles et des bas.
– Enfile tout ça !
La tête qu’il me fait
– Il y a un problème ?
– Non, mais pourquoi ? Trouve-t-il le courage de balbutier.
– Parce que ça fait partie de ton dressage… et parce que c’est moi qui commande… et parce que je fais ce que je veux…
– Bien maîtresse ! Répondit-il sans beaucoup de conviction.
Evidemment, il commença par la culotte !
– Ben non tu as tout faux, tu mets d’abord le porte-jarretelles, tu mets les bas, tu les accroches, et la culotte en dernier ?
– La culotte par-dessus ?
– Bien sûr, comme ça on peut la retirer en laissant tout le reste en place, tu ne sais pas ça à ton âge ?
Il enfile les bas, examine le résultat !
– Evidemment avec les poils en dessous, c’est pas terrible… mais là je suis désolée, je n’ai pas le temps de te raser, mon prochain client ne va pas tarder… Allez, on se dépêche…
Une fois « habillé », je le conduis de nouveau dans la salle de bain, je lui applique une base sur la peau, puis un fond de teint, je lui pose un rouge à lèvres (bien rouge de chez rouge), du fard à paupière, mais renonce au mascara ! Une perruque blonde par-dessus tout ça, et voilà notre homme transformé en travelo.
– Alors qu’est-ce que tu en penses ?
– C’est amusant !
– T’es super sexy comme ça, tu vas pouvoir aller faire des pipes au bois de Boulogne et me ramener l’argent, pendant ce temps-là je me reposerai.
Il me regarde, se demande si c’est du lard, ou du cochon (avec moi on ne sait jamais)… je l’emmène au donjon et le flanque dans une cage que je verrouille
– Tu restes sage ! Tu auras peut-être une bonne bite à sucer !
Mon prochain client arrive, je lui explique préalablement ce que j’attends de lui, ce n’est d’ailleurs pas la première fois et comme il ferait n’importe quoi pour plaire à sa maîtresse, il n’y aura pas de problème. Je le « travaille » un peu dans le salon, puis l’emmène dans le donjon, où je le flagelle avec une lenteur toute calculée, avant de l’immobiliser sur la croix de Saint André. Je le masturbe un peu afin qu’il bande correctement, puis je libère Bertrand, lui remet son collier de chien et le tire avec la laisse pour le positionner devant la bite de mon soumis.
– Suce ! Ordonnais-je simplement.
Le Bertrand ne fait ni une ni deux, et comme s’il avait fait ça toute sa vie, suçote et « léchote » la queue de l’autre.
– Il te suce bien, au moins ?
– Oui, maîtresse !
– Tu aimes ça : sucer des bites ?
– Oui, maîtresse !
Zut et flûte ! Mon soumis à un petit soubresaut, j’éloigne Bertrand mais ne peut empêcher le premier de jouir… Ça ne m’aurait pas déplu d’aller plus loin encore… Bof, ce sera pour une autre fois…
– Et toi tu as envie de jouir ? Lui demandais-je.
– Oui, maîtresse !
– Alors la dernière fois, je t’ai permis de te branler en regardant mes seins, cette fois tu vas le faire en regardant mes fesses !
– Non maîtresse !
Il y aurait de la rébellion dans l’air ? Le ton est quasi dramatique.
– Dis donc, toi ? Qui est-ce qui commande ici ?
– C’est vous, maîtresse, mais permettez-moi de voir votre visage, quand je vais me faire jouir… Ça compte tellement pour moi !
– Bon, je vais te faire une fleur, parce que tu as bien sucé l’autre ! Répondis-je histoire de trouver un prétexte pour justifier ma volte-face. Allez, vas-y !
Je m’apprêtais à dévoiler mes seins, mais il ne me le demande pas, il se branle frénétiquement, les yeux scotchés sur mon visage, et comme l’autre jour, crache son plaisir dans ses mains.
– La prochaine fois je veux que tu viennes avec des dessous de femmes, comme ceux que je t’ai fait porter…
– Mais…
– Sous ton pantalon, personne ne le verra… et puis ce ne serait pas mal que tu te rases un peu les poils…
à suivre
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