Vendredi 16 juillet 2021 5 16 /07 /Juil /2021 13:46

Lucia, Boris et les lapins mutants

Récit polymorphe pour un concours par Boris Vasslan

Maghellam

Le personnage de Boris sera le même que celui évoluant dans la saga  » en attendant Edwige « . Toutefois rien n’empêche de lire ce récit de façon indépendante

Bon, on va être gentil avec moi, on ne me jette ni vanne, ni cailloux sur la tête, je suis un planqué !

 

Et alors ? Normalement, (normalement !) je n’ai pas besoin de travailler, mais mon conseiller fiscal m’a expliqué qu’il serait très avantageux d’avoir une couverture. J’en ai parlé à mon oncle qui en a parlé à qui de droit, et me voici parachuté comme fonctionnaire européen.

 

Je suis donc censé travailler pour Bruxelles ! Le poste est bidon, on m’a quand même expliqué qu’il faudrait que je me montre, on ne sait jamais !

 

Bon, alors je me vais me montrer, mais je ne garantis pas les résultats !

 

Le truc s’appelle le GR3E (Groupe de recherches et d’études européens des extraterrestres !) Tout un programme ! Quand j’ai demandé à quoi servait ce bazar on m’a dit  » à rien  » ! Voilà qui était rassurant, un emploi bidon dans un truc qui ne servait à rien !

 

Six mois après, il eut des élections européennes, un nouvel exécutif, et un commissaire européen chargé de superviser et de contrôler l’activité des organisations satellites. Le GR3E faillit être dissout, mais on ne le fit pas, j’ignorais tous de ses effectifs réels et supposés, toujours est-il que je reçus un jour une note de service en mon domicile m’intimant l’ordre de me mettre à la disposition d’un certain monsieur Pietrangelli qui me donnerait des instructions !

 

Je n’allais pas me mettre à travailler, non ? Et je protestais auprès de mon conseiller fiscal, si on ne peut plus avoir un emploi fictif sans être obligé de travailler, où va-t-on ? Il me conseilla cependant de jouer le jeu ! Je partis donc visiter Bruxelles, cela tombait bien, je ne connaissais pas la ville.

 

– Au départ le GR3E était une couverture ! M’expliqua doctement Pietrangelli, mais pour des raisons diverses et politiques, on ne l’a jamais fait fonctionner. Dorénavant on change complètement de cap. Nous avons reçu plusieurs messages nous informant de la présence d’OGM près d’Alençon ! Nous craignons que cette implantation serve de pont de départ à une diffusion beaucoup plus importante en Europe. Il s’agit de lapins, ces lapins sont assez bizarres et nous souhaitons tuer dans l’œuf tout risque de propagation de nouvelle maladie genre  » vache folle  » Il est impossible de mener une enquête sereine, tous les acteurs de proximité semblent avoir été corrompus dans cette affaire. On va donc jouer la carte du délire ! Et vous allez la jouer très fine, très discrètement et à deux !

 

J’expliquais au Monsieur que je n’avais strictement aucune compétence pour ce genre de chose, mais il ne voulut rien entendre, m’expliquant qu’il s’agissait d’un travail d’équipe et blablabla… Et argument suprême, j’habitais à moins de 40 kilomètres du lieu incriminé, ce qui fait que je pourrais continuer à suivre l’affaire de chez moi, une fois lancé. Ben voyons !

 

C’est près du Mans que furent mis au point les préparatifs de notre intervention. J’y assistais amusé en compagnie du dénommé Pietrangelli ! De la folie furieuse ! Un hélicoptère attendrait de profiter d’une nuit de très mauvais temps… cela pour limiter le nombre de témoins potentiels. L’appareil se poserait dans trois lieus différents dans le périmètre de la coupable commune, l’un de ces endroits serait un champ appartenant à notre éleveur de lapins. A l’aide d’appareils spécifiques seraient crées de fausses traces d’atterrissages qui formeraient des triangles équilatéraux. Ce serait tout et ce serait bien suffisant !

 

Effectivement, si le lendemain de l’opération fût celui de la surprise, le surlendemain fut celui de l’invasion : tout un petit monde investit la commune, journalistes, enquêteurs de tous bords et de tous poils, curieux, touristes et même quelques sectes d’abrutis tout heureux de venir accueillir les chers extra terrestres qu’ils appelaient de leurs vœux depuis si longtemps.

 

Je devrais profiter de tout ce cirque, et prétexter mon appartenance à un organisme d’étude extraterrestre pour essayer d’y voir un peu plus clair dans cette affaire d’OGM. L’affaire devait rester discrète, nous serions deux et nous pouvions solliciter la contribution d’une (ou d’un) secrétaire je refusais cette possibilité, ne sachant pas trop ce que je pourrais lui donner à faire. J’appris alors que mon collaborateur dans cette affaire serait une collaboratrice et qu’elle n’avait pas hésité, elle, à demander les services d’un assistant…

 

Je rencontrais ma future collègue dans un hôtel d’Alençon où des chambres avaient été réservées pour la circonstance.

 

– Lucia Sinopolli ! Enchantée, je suis de nationalité italienne, mais je parle français couramment et presque sans accent, du moins je l’espère !

– En effet ! Répondis-je, me présentant à mon tour.

– Et voici mon secrétaire, Fleming, il est citoyen britannique !

 

Effectivement je l’aurai parié, une caricature, grand, filiforme, roux, moustachu, et habillé d’un costume Prince de Galles très, mais alors très  » british « . Elle avait dit  » Fleming « , simplement  » Fleming  » pas  » monsieur Fleming  » ou  » Mister Fleming  » ou  » prénom Fleming « , non !  » Fleming « . Ce genre de démarcation sociale m’irritait. Ce n’est en effet pas parce que je suis une grosse feignasse, que je suis plein de fric et que j’ai du sang bleu que je méprise les gens. Je sais que j’ai eu de la chance, d’autres moins, on ne doit jamais mépriser les perdants, et surtout les perdants du grand jeu de la naissance !

 

Ma première impression sur Lucia fut donc très négative, du moins ma première impression d’ordre relationnelle, parce qu’en ce qui concerne ma première impression d’ordre physique ce fut tout à fait autre chose !

 

Comment la décrire, plutôt grande sans exagération, plantureuse, brune, les cheveux tirés sur la tête et ramassés dans un infâme chignon, des yeux verts, un joli petit nez légèrement pointu, des lèvres purpurines, de grosses lunettes en écailles, un tailleur pied de poule assez strict, un foulard moche avec la signature bien en évidence, un chemisier classique, un collier de perle, des boucles d’oreilles trop grandes, de grosses lunettes, un maquillage impeccable. Elle sentait bon, sans doute un parfum de prix (je n’y connais rien). L’uniforme de la femme d’affaire dynamique en quelque sorte ! Mais il y avait deux choses qui ne me laissaient pas indifférent : D’abord sa voix mélodieuse, dire qu’elle n’avait pas d’accent était presque vrai, mais justement tout était dans le  » presque  » Et puis son sourire, qui éclairait mais trop rarement son visage. La pensée complètement incongrue et déplacée me vint qu’elle devait être trop belle en train de jouir !

 

– Bon ! On y va, vous nous suivez, on va aller tout de suite sur place, nous avons une réunion avec des gens de la police française !

– Je crois que vous allez être obligé de m’emmener, je ne suis pas motorisé !

– Vous êtes venue par le train ?

– Non, j’habite dans le coin, mon chauffeur m’a emmené ici, je ne conduis pas !

 

Elle me regarda comme si j’étais le dernier des mohicans. Nos relations s’annonçaient sous de forts mauvais hospices ! Pendant le trajet, au demeurant assez court, elle ne m’en décrocha pas une, baragouinant en anglais avec son secrétaire. Elle m’indiqua sur place que l’école communale qui de toute façon ne fonctionnait pas en ce mois de juillet avait été réquisitionnée pour la circonstance et que c’est à cet endroit que nous tiendrions nos réunions de travail.

 

La salle de classe, l’unique classe de l’école ne datait pas d’hier, des vielles tables d’écoliers avec le banc solidarisé au pupitre, avaient du connaître plusieurs générations de gamins dont certains devaient maintenant être en retraite, un ponçage récent avait malheureusement fait disparaître les probables graffitis gravés ou marqués à l’encre. Les encriers avaient disparu mais leurs emplacements étaient bien là, béant ! Il y avait huit doubles tables, des petites devant, des plus grandes derrières. C’est à ces dernières que nous prîmes places. Il y avait donc hormis Lucia et Fleming, trois policiers de je ne sais plus quels services, et une petite antillaise dont je n’ai retenu que le prénom, Valérie et qui, si j’avais bien compris était là pour nous décharger de tous nos problèmes d’intendances.

 

Lucia se leva et se dirigea vers le tableau noir. Moi qui ne suis pourtant pas très psychologue et qui ne voit pas grand monde, je perçus néanmoins à cet instant précis comme un certain trouble dans son comportement. Oh ! Pas grand chose, un frémissement furtif qui le temps d’un battement d’aile la rendait plus sensuelle. Je me demandais bien pourquoi, cependant ?

 

Il restait au tableau le tracé d’un problème de géométrie que l’on avait négligé d’effacer.

 

– Fleming, trouvez-moi une éponge et nettoyez-moi ce truc !

 

Il fallait voir le ton sur lequel elle lui parlait, je n’ai pour ma part jamais parlé à mes domestiques sur un ton pareil. Elle m’énervait décidément cette Lucia. Une fois le tableau nettoyé, l’Italienne se lança dans un exposé sur ce qu’on savait de la situation. Le but de l’enquête était simple : dans un premier temps savoir si l’élevage se limitait à cette commune ! Quand on saurait, on aviserait !

 

S’en suivit alors une réunion de plusieurs heures à la suite de laquelle je sortis complètement éberlué. J’avis l’impression d’avoir visité une autre planète. C’est vrai que je sors peu, que j’ai peu d’amis et que des pans entiers du savoir humain m’échappent complètement mais là, vraiment… On a commencé par un brainstorming, ça m’a amusé, on avait le droit de tout dire y compris n’importe quoi et Lucia notait au tableau listant indifféremment évidences et pauvres âneries. Et puis après, ça s’est compliqué ! On a eu droit, tenez-vous bien, au diagramme de Pareto et la méthode d’Ichikawa (c’est qui ces mecs ?) Là, après avoir noté sur un bout de papier le nom de ces deux génies (?) méconnus, j’ai décroché et j’ai attendu que ça se passe ! Conclusions, toute cette affaire me paraissait bien nébuleuse mais je fus ravi d’apprendre qu’il nous fallait du matériel, que le temps de rassembler tout cela on ne se mettrait au travail que le surlendemain. Voilà toujours une journée de gagnée, et ce soir je pourrais rentrer chez moi. !

 

C’était sans compter sur Lucia qui très sèchement me lança :

 

– Je vous ramène à Alençon ! Nous mangerons ensemble au restaurant de l’hôtel, j’ai à vous parler !

 

J’acquiesçais, que faire d’autre ?

 

Une heure à attendre ! Elle m’avait demandé d’être dans ce restaurant à 19 heures ! N’ayant pas grand chose à faire dans la ville, j’atterris dans un bistrot ou je sirotais un lait fraise ! Je sortais mes notes de ma poche, je n’avais noté que deux noms : Pareto et Ichikawa, ces noms ne me disaient rien du tout et je m’en foutais royalement, je fis une boulette avec le papier, puis cherchais à le jeter, ne trouvais rien pour le faire. Etant bien éduqué, je fourrais donc la boulette dans ma poche !

 

A 19 heures pile, je pénètre dans le restaurant, explique au serveur que nous serons trois mais que  » mes amis  » ne sont pas encore arrivés. Les deux zigotos se pointèrent avec 20 minutes de retard. Et là, stupéfait, j’assistais à cette scène inimaginable : Alors que Lucia vint s’asseoir en face de moi, Fleming alla s’installer tout seul à l’autre bout de la salle. Je crus devoir intervenir !

 

– Euh ? J’avais réservé trois couverts !

– Mêlez-vous donc de ce qui vous regarde ! Je mange avec qui je veux et il se trouve que je n’ai aucune envie de manger avec Fleming ! Et si je mange avec vous ce soir, c’est uniquement parce que j’ai des choses à vous dire !

 

Je ne suis guère habitué aux échanges verbaux compliqués, je ne savais pas trop à ce moment là ce qu’elle avait à me reprocher, mais je n’avais pas l’intention de me laisser faire par cette bonne femme. Mais voici qu’elle m’abreuve de paroles :

 

– J’ai été stupéfait de votre attitude, pas une seule fois vous êtes intervenu, vous n’avez pour ainsi dire pas pris de notes et en fin de réunion vous pensiez manifestement à autre chose. Alors maintenant, je vais vous dire : cette mission est difficile et compliquée. J’ai besoin d’un collaborateur qui fasse preuve d’initiatives, qui émette des idées, qui soit positif. ! Vous n’êtes; mon pauvre monsieur rien de tout cela ! Je demanderais donc votre remplacement le plus rapidement possible !

– Et bien, demandez-le !

 

J’étais partagé, j’aurais du prendre ce renvoi comme une aubaine, comme l’occasion de retourner sur le territoire de mon oisiveté ! Mais, bon, je ne suis pas spécialement susceptible, mais il n’est guère plaisant de se faire traiter de la sorte. Alors, je m’efforçais de parler court, de toute façon qu’est ce que je pouvais lui raconter ! J’étais absolument incompétent dans ce boulot, je le savais très bien, mais je ne pouvais pas non plus lui dire comme ça !

 

– Et c’est tout ce que vous avez à me dire ?

– Oui c’est tout !

– Ces messieurs dames désirent un apéritif ?

– Non-merci ! répondit Lucia

– Un whisky, pour moi, sans glaçons ! Prenez-donc quelque chose, je vous l’offre, il ne me déplairait pas de trinquer avec vous, une seule et dernière fois !

 

Elle me regarde ahuri, semble hésiter.

 

– Finalement je vais prendre une Suze !

 

Ne pouvant me mesurer à elle sur le fond, il m’amusa alors de biaiser et de contre-attaquer sur le seul mais énorme reproche que je pouvais lui faire, son attitude de mépris avec Flemming.

 

– Voilà, nous allons prendre l’apéritif ensemble, et nous allons nous dire adieu, et pour ce qui est de la suite du repas, je crois que je vais aller tenir compagnie à votre secrétaire. Sa compagnie me sera sans doute plus agréable que vos sarcasmes !

– Si ça vous chante ! Mais vous allez être déçu !

– Mais non, je le trouve très mignon !

 

La tête de Lucia ! Ce qui est marrant avec elle c’est qu’on sait tout de suite ce qu’elle pense, son visage est très (trop ?) expressif !

 

– Vous êtes homosexuel ?

– Non, mais j’ai les idées larges !

 

Cette fois le changement d’expression fut indéfinissable, mais il est certain que pour elle la conversation prenait un cours inattendu !

 

– Remarquez que je n’ai rien contre les homosexuels ! Se crut-elle obligée de préciser.

– Vous voyez bien que l’on peut trouver un terrain d’entente !

– Mais qui êtes vous donc ? Je veux dire : quel genre d’homme ?

– A mon tour de vous répondre que cela ne vous regarde pas !

 

Je levais alors mon verre que le serveur venait d’apporter !

 

– A la votre !

– C’est cela, à la votre !

– Vous savez, j’oublierais certainement votre humeur massacrante et la façon dont vous traitez votre pauvre secrétaire, mais je ne suis pas prêt d’oublier votre sourire !

– Si vous voulez vous mettre à me faire la cour… autant vous dire tout de suite que vous perdez votre temps !

– Ce n’était pas dans mes intentions !

 

J’avais la bizarre impression qu’une partie de son animosité envers moi s’était diluée depuis qu’elle avait cru que j’irais draguer son secrétaire.

 

– Excusez-moi, je suis assez énervée, j’ai pu être blessante, j’en suis désolée, je vous juge en une après-midi alors que vous pouvez être fatigué, avoir des soucis, je ne sais pas moi, si vous ne me dites rien, je ne peux pas deviner…

– La question n’est pas là ! Je n’arrive pas à entrer dans la subtilité de vos plans !

– C’est sans doute ce que je vous reproche !

– Parce que moi, s’il y avait un danger réel, je commencerais par trucider tous les lapins du mec. Le type, je le coffre sous un prétexte quelconque et il ne ressort pas de tôle avant de nous avoir balancé sa filière. Ça aurait coûté moins cher que toute cette fumisterie et au moins ce serait efficace !

– Regretteriez-vous de ne pas vivre dans une dictature, cher monsieur ?

– Absolument pas, je suis un démocrate convaincu…

– Vous m’avez fait peur ? Alors pourquoi employer des moyens aussi radicaux, d’autant qu’ils ne sont pas aussi efficaces que vous le pensez !

– Permettez-moi d’en douter !

– Certains régimes pratiquent la torture, afin que les gens disent tout ! Et vous savez comment ils se vengent les victimes qu’ils savent qu’ils vont mourir ou non ?

– Non, mais vous brûlez d’envie de me le dire…

– En ne disant pas tout, justement, il y a toujours un petit quelque chose qui est caché, un secret qu’ils emportent dans la tombe, et qui moralement leur permet de dire,  » je n’ai pas tout dit « , et cela il n’y a souvent aucun moyen de le savoir ! Or dans cette affaire nous voulons tout savoir ! Tout ! Absolument tout !

– Mais enfin ! Cette histoire de soucoupes volantes est stupide ! Si notre éleveur de lapin a une organisation derrière lui, elle va bien se rendre compte que cette couverture n’est qu’un prétexte !

– Mais c’est justement ce qu’on cherche ! Pietrangelli ne vous en a pas parlé ?

– Ben non !

– Les mecs vont se faire deux réflexions, la première, comme vous, sera de dire,  » ils sont complètement cons, on a donc rien à craindre « , la seconde ce sera de venir voir quand même ! Et c’est à ce niveau que nous intervenons !

– Mwais ! Fis-je absolument pas convaincu !

– J’aimerais vous connaître un tout petit peu plus avant de prendre une décision définitive, vous vous intéressez à quoi dans la vie ?

 

Mais qu’est ce que ça peut bien lui foutre ? Je lui parle un peu de mes chats, mais ce genre de sujet basé sur les anecdotes tient plus du monologue que de l’échange d’idées, alors je lui parle cuisine, le sujet la passionne d’autant qu’elle semble persuadée que la cuisine italienne est meilleure que la Française. Je ne suis pas chauvin, j’aime bien la cuisine italienne, mais il ne faut pas charrier quand même ! Elle m’agace avec ses idées toute faites !

 

– Et à part les chats et la cuisine, vous vous intéressez à d’autres choses ?

 

J’hésite entre lui parler de musique ou d’astronomie, je choisis l’astronomie, manifestement elle n’y connaît rien et le sujet ne l’attire pas, elle me coupe soudain !

 

– A propos vous êtes de quel signe ?

 

Ah non ! Encore une qui non seulement confond astronomie et astrologie mais qui en plus croie en ces conneries ! Je décide de faire l’âne !

 

– Signe de quoi ?

– Ben, signe astrologique, pardi !

 

Et à ce moment ayant envie de l’achever, je sors ma tirade favorite sur le sujet

 

– Je suis du signe du fer à repasser !

– En voilà un drôle de signe ?

– Et oui et c’est ce qui explique mon caractère bouillant et ma capacité à glisser sur les problèmes qui n’en valent pas la peine !

 

Elle rit ! Elle rit ! C’est la première fois que je la vois rire, je m’apprêtais à lancer une vacherie définitive du genre  » je méprise profondément les gens qui s’attardent sur de telles inepties  » mais ça me reste dans la gorge, le rire devient communicatif et je me mets à rire avec elle. Et de me voir rire la fait rire de plus belle. Nous attrapons tous les deux une crise de fou rire telle que les gens nous observent !

 

– C’est malin !

– Ben ça doit l’être parce que ça vous a fait rire !

– Je vais vous dire, je m’en fous de votre signe, je n’y crois pas, mais j’avais envie de vous provoquer… mais enfin c’est malin comment je vais faire maintenant ?

 

Mais qu’est ce qu’elle raconte ?

 

– Je ne vous suis pas très bien !

– Il y a mon cher ami que j’ai tellement rigolé que j’ai pissé dans ma culotte et qu’il me faut en changer !

 

Me voilà fort embarrassé, j’ai du savoir-vivre, mais dire quelque chose a une dame qui vient de faire pipi dans sa culotte, je ne sais pas faire !

 

– Mais ne restez pas comme ça, je suis trempée, allez donc demander à Fleming de me trouver des feuilles d’essuie-tout, que je limite les dégâts au moins !

 

Estimant que Fleming est son secrétaire et non pas son larbin, je lui indique que je vais faire cette commission moi-même. Je me rends dans les cuisines ou un petit billet m’aida à négocier un rouleau entier de papier.

 

Lucia s’empare d’une demi-douzaine de feuilles et entreprend de s’essuyer, tout cela de la main gauche, je ne sais pas où est passée la droite, elle a disparue ? Non la voici qui arrive, avec un bout de tissus mouillé et boulé ! Sa culotte ! Elle a réussi à se contorsionner pour l’enlever pendant ma courte absence !

 

– Je ne sais pas quoi en faire ? Dit-elle en la posant carrément sur la table.

 

Elle me demande si je n’aurais pas un sac en plastique ! Ben non, je ne me ballade pas avec de sacs en plastiques vides !

 

– Je vais vous en débarrasser ! me décidais-je

 

Je prends alors l’objet dégoulinant d’urine et je m’apprête à le glisser dans ma poche afin de lui montrer que je sais prendre des décisions, quand je réalise ce que je suis en train de fabriquer : je m’apprête à planquer dans ma poche une culotte pleine de pipi appartenant à une dame qui un quart d’heure plus tôt voulait me virer ! Je suis en plein délire ou quoi ?

 

Et puis, je ne peux pas m’en empêcher ! Quelques diablotins doivent me titiller en ce moment, une culotte n’est pas un objet ordinaire, ce n’est pas un chiffon, je la reluque un petit peu, un tout petit peu mais suffisamment pour que Lucia le remarque.

 

– Seriez-vous amateur de petites culottes ?

– Disons que j’aime la belle lingerie !

– Même roulé en boule et pleine de pisse ?

 

Non, mais comment elle cause ? Elle va finir par me choquer, la fonctionnaire européenne !

 

– Vous savez, je suis loin d’être parfait, et j’avoue que parfois, je ne suis pas contre certaines fantaisies !

– Personne ne vous a demandé d’être parfait ! Rétorque-t-elle.

 

Le terrain devint glissant, mais notre conversation fut interrompue par l’arrivé du serveur venu s’enquérir de nos choix.

 

– J’ai eu un petit problème, il y a plein d’essuie-tout trempés par terre, si quelqu’un pouvait venir les ramasser et passer un coup d’éponge…

– Mais bien sûr, madame !

 

Ça ! On ne peut pas dire qu’elle était gênée la Lucia ! Le serveur parti, j’en profitais pour mettre ma main sous la table et j’essorais la culotte en la pressant fortement dans ma paume, je glissais ensuite la chose dans ma poche, elle serait mouillée mais tant pis, j’y survivrais.

 

Une femme de ménage vint faire ce qu’elle avait à faire, impassible ! Toutes ces interruptions finissaient par perturber notre entretien. Je décidais de me faire provocateur et portais ma main trempée sous mon nez !

 

– Mais, vous êtes un petit cochon ? Dit-elle en rigolant !

– Que voulez-vous, il y a des odeurs qui me font craquer !

– Seulement les odeurs ?

– Je ne suis pas sûr de vous suivre !

– Seriez-vous capable de vous lécher la main ?

– Seulement si vous me le demandez !

– Alors, faites-le !

 

Je portais alors ma langue sur ma main, lapant les quelques gouttes d’urine encore présentes !

 

– Vous m’excitez, Boris, avec vos cochonneries !

– Ce ne sont pas des cochonneries, ce sont des divertissements !

– Quel joli mot ? Cela vous plairait-il de vous  » divertir  » en ma compagnie ? Ne vous méprenez pas, ce n’est pas une avance, ce n’est qu’une question indiscrète !

– Avec une aussi belle femme que vous, bien sûr que cela me plairait, je crains seulement de ne pas être suffisamment à la hauteur ?

– Pourquoi ? Auriez-vous des problèmes de quéquettes, Boris ?

– Il ne s’agit pas de cela, mais vous me paraissez adorer la fantaisie. Je risque de vous paraître très classique !

– Vous dégonfleriez-vous, Boris ?

– Non, je voulais vous prévenir, c’est tout ! Je ne me dégonfle pas !

– Classique ? Classique, vous croyez vraiment que c’est un comportement classique de lorgner vers mon secrétaire et un quart d’heure après de lécher mon pipi !

 

Le serveur apporta le vin, nous le fit goûter cérémonieusement, puis quelques minutes plus tard apporta les entrées. Comment voulez-vous maintenir l’ambiance électrique qui venait de se créer en étant dérangé toutes les cinq minutes ? L’envie de dire à Lucia que je n’avais pas très faim et que conséquemment, nous pourrions passer aux divertissements tout de suite m’effleura, mais je n’en fis rien, Lucia avait une fringale impossible et dévorait sa salade de crudité avec une gloutonne activité. Elle n’était toutefois pas éduquée au point de s’abstenir de parler la bouche pleine :

 

– Dites mois, Boris ?

– Oui madame !

– Mais vous devez me prendre pour une salope, non ?

– Oui, madame !

 

Elle faillit s’étouffer avec sa tranche de concombre !

 

– Ah ! Ben vous alors, on peut dire que vous ne prenez pas de gants ! Savez vous que je devrais vous punir pour cela ?

– La punition ferait-elle partie de vos divertissements ?

– Mais absolument mon cher ! Et vous êtes toujours partant, je suppose ?

– Tout dépend de la punition que vous envisagez de m’infliger !

– Vous rougir les fesses serait un bon commencement !

– Alors d’accord, je vous les réserve, chère madame, vous pourrez les rougir comme bon vous semblent !

– Vous appréciez la soumission, si je comprends bien ?

– J’aime des tas de choses, je suis très joueur !

– Mais vous me faites, mouiller, Boris, avec vos cochonneries !

 

Je la voie avec effarement glisser sa main vers son sexe, elle ne va pas se branler en plein restaurant tout de même ! Non voici la main qui revient :

 

– Léchez cette main Boris !

– Mais avec le plus grand plaisir, madame ! Mais au fait comment faut-il vous appeler ? Maîtresse ? Lucia ? Ou alors continuer madame ?

– Et bien, ce sera maîtresse quand nous serons en plein dans le trip, en attendant vous pouvez m’appeler Lucia

 

Je lui pris cette main, et de quelques coups de langues la nettoya !

 

– Hum ! Délicieux, vraiment délicieux.

– J’ai une proposition à vous faire ?

 

Ah bon, une proposition ! C’est quoi encore ? Pourquoi change t-elle de registre ? Je m’amusais comme un petit fou avec ce dialogue faussement guindé et complètement excitant.

 

– Dites !

– Voilà ! quand nous avons débarqué dans cette école cet après-midi, j’ai eu un choc…

 

C’est bien ce que je craignais, on change complètement de registre. Elle me paraît bien instable cette Lucia !

 

– …L’école à une odeur, le tableau, les craies, les tables, et c’est un peu comme la madeleine de Proust, je ressentais l’odeur de ma propre classe, là-bas en Italie, dans mes montagnes !

– Les montagnes ?

– Oui, je suis du Piémont, vous savez le Piémont, la seule région d’Italie où les touristes ne viennent pas, pourtant il y a dix fois plus de choses à visiter qu’à Lyon, par exemple ! La seule région qui n’a pas sa spécialité de pâtes ou de pizzas, parce que là-bas les spécialités c’est le riz de la vallée du Pô, et la polenta qu’on sert avec le lapin !

– Nous voici revenus aux lapins !

– Ça ne vous a jamais fait cette impression, le truc qui réveille des souvenirs qu’on croyait enfouis et qui ressurgissent avec une précision diabolique ?

– Si bien sûr !

– Parce qu’étant gosse j’étais tout le temps puni, j’étais dans une école de bonnes sœurs, de vraies salopes, dans le mauvais sens du terme ! Qu’est ce qu’en j’en ai reçu des coups de badines, des coups de règles et même des fessées. C’était en principe interdit mais tout le monde laissait faire…

– Et ! bé !

– Alors je m’étais dis qu’un jour ce serait moi la maîtresse, moi qui punirais sous le tableau noir, avec la grande règle plate. Je n’en ai jamais eu l’occasion !

– Et votre proposition dans tout cela ?

– Et bien nous allons y aller dans cette classe, en quittant ce restaurant, et si vous êtes d’accord nous emmènerons Flemming, plus on est de fou plus on rit, et une fois sur place nous allons… comment avez vous dit déjà ?

– Nous divertir ?

– C’est cela nous divertir ? Ça vous tente ?

– Je vous l’ai dit, je suis très joueur !

– Vous êtes super, vous avez toute mon estime, quand je pense que je voulais vous jeter tout à l’heure ! Vous permettez, je donne un coup de fil ?

 

Elle sortit son portable :

 

– Allô Valérie ! Oui, nous allons nous rendre dans la salle de classe, j’aimerais que vous vous assuriez que toutes les vitres puissent bien être occultées. Personne ne doit voir ce qui s’y passe y compris avec un téléobjectif…

 

Elle raccrocha cinq minutes plus tard !

 

– Ça tombe bien ils font des projections parfois dans la classe, il y a juste des rideaux noirs à tirer

 

Le reste du repas se déroula sans aucune allusion sexuelle, chaque plat était pour elle l’occasion de me faire de grandes tirades sur la cuisine italienne, sur ce sujet elle était intarissable. Une jouisseuse quoi, la bouffe et le cul !

 

Après le café, nous nous dirigeâmes vers la voiture, dans laquelle Fleming nous attendait déjà ! Je jetais un coup d’œil à Lucia.

 

– Pas trop mouillée ?

– Non ça va ! Mais nous allons passer d’abord à l’hôtel que je prenne de quoi me changer !

– Je vais vous rendre votre culotte !

– Non gardez là, vous me la rendrez plus tard ! Je sais que ça vous amuse !

 

Je la remis dans ma poche, il y avait déjà une boulette, mais en papier, je la déroulais, amusé et en relut le contenu : Pareto et Ichikawa ! Comme ils avaient l’air loin ces deux cornichons désormais !

 

Arrivé à l’école, j’eus la surprise de nous voir accueillis par Valérie, elle entraîna d’abord Lucia à l’écart pour lui dire je ne sais quoi, puis elles revinrent vers nous. Les deux femmes se connaissaient et se tutoyaient.

 

– Bon, je vous laisse ou vous avez besoin de moi ?

– C’est comme tu veux, mais tu devrais rester, ça risque d’être amusant ?

– Ok, je vais vous tenir compagnie !

 

Quelque chose m’échappait quand même, depuis quand Valérie était-elle au courant de ce que nous allions faire ? J’étais présent pendant la conversation téléphonique entre les deux femmes, et aucune illusion salace n’avait été prononcée. Je renonçais à comprendre ! Sans doute Lucia avait-elle eu ce projet bien plus tôt dans l’après midi, et sans doute qu’à ce moment là, je n’y étais pas inclus !

 

– Bon, improvisons, Flemming je te dois une fessée, Boris aussi !

 

Ah voici qu’elle nous tutoie, ça va chauffer ! Elle demanda à Fleming de retirer sa veste et son pantalon.

 

– Maintenant tu t’arc-boutes sur la petite table et tu dévoile tes fesses, mais sans retirer ta culotte, on n’a pas besoin de voir ta bite pour l’instant.

 

Fleming s’exécuta sans broncher. J’eus alors la surprise de constater que le citoyen Fleming portait par-dessous son pantalon, un très bel ensemble de dessous féminin, culotte, porte-jarretelles et bas. Je ne pus m’empêcher de m’esclaffer, plus par stupéfaction que par moquerie, d’ailleurs.

 

– Viens, Boris, regarde comme il a des belles fesses ?

– Il a effectivement le fessier sympathique !

– Je vais bien le rougir et après ce sera ton tour !

– Pas de problème !

– Caresse-lui un peu les fesses !

 

J’obéissais, ce zouave avait effectivement la peau des fesses ultra douce, un sentiment trouble commença à m’envahir. Lucia lui écarta soudain les deux globes fessiers, dégageant bien l’anus !

 

– Regarde son trou du cul à ce salaud, c’est un trou à bite ! Il adore ce faire enculer, ce pédé, n’est-ce pas Flemming ?

– Oui maîtresse !

Lucia se lécha alors le doigt et l’enfonça dans le cul de son secrétaire

 

– Tu aime ça, hein !

 

Je bandais maintenant en observant cette scène incroyable ! Et ce n’était pas terminé ! Lucia retira son doigt et lui fourra dans sa bouche.

 

– Suce maintenant !

 

Puis elle m’observa un instant, remarqua l’état de la bosse de mon pantalon, y fourra sa main !

 

– Mais il bande ce salaud ! Ça t’excite de voir le cul d’un pédé, ma parole !

– Je trouve qu’il a en effet le cul bien excitant !

– Tu n’aurais pas dû dire ça !

– J’ai dis une bêtise ?

– Non, mais maintenant tu va le lécher !

 

Qu’à cela ne tienne, je me mets à genoux derrière le citoyen britannique et commence à lui embrasser les fesses.

 

– Pas les fesses, le cul !

 

Je ne suis d’ordinaire pas assez bisexuel pour pratiquer l’anulingus sur un homme, mais dans le cadre d’une domination je peux consentir un effort. J’approche donc ma langue de son œillet et je lèche un peu ! Le type est très propre et sent plus le savon de Marseille qu’autre chose ! Tout va donc pour le mieux !

 

– Bon et maintenant on passe aux choses sérieuses.

 

Lucia a saisi la règle plate et commence à frapper. C’est extrêmement spectaculaire, le cul se rougit à une vitesse extraordinaire, un bon rouge, elle tape, elle tape, et pas très doucement. L’Anglais pousse des grognements rauques, il à l’air de bien supporter. Et tout d’un coup je réalise l’horreur de la situation ! Jamais je ne pourrais endurer un tel traitement. J’espère simplement que Lucia aura l’intelligence de s’en rendre compte. Valérie a adopté l’attitude de la spectatrice, un peu en retrait de la scène, elle n’en perd pas une goutte, mais n’intervient pas. Lucia lui propose un moment de la relayer pour frapper le derrière du secrétaire, mais elle répond que pour l’instant elle préfère regarder !

 

– Bon on ne va pas le massacrer non plus, ce n’est pas le but de l’opération, Boris, met-toi en tenue !

 

J’obtempère, mais tient à préciser :

 

– Je pense pouvoir vous faire confiance, mais je suis loin d’avoir la résistance de Flemming !

– T’inquiètes pas, je connais mon métier !

Lucia06

Mon métier ? Elle à dit  » mon métier  » ?

 

– Viens devant lui ! Ordonne Lucia. Pas derrière, devant, voilà, baisse son slip maintenant, voilà c’est cela, prend sa bite dans tes mains, tu as vu, il bande joliment !

 

Je prends effectivement son sexe dur entre les doigts, je ne sais pas trop quoi faire et j’esquisse quelques mouvements de masturbation.

 

– Alors, elle est comment la bite de Flemming ?

– Elle est très belle et très raide, maîtresse !

 

Ce qui était, je tiens à le préciser, parfaitement exact !

 

– Tu la sucerais bien un petit peu ?

– Avec grand plaisir, maîtresse !

– Tu te la foutrais dans le cul aussi ?

– Pourquoi pas maîtresse, je vous l’ai dit, je suis très joueur !

 

Lucia ne peut s’empêcher de rigoler :

 

– Bon en attendant, tu suce !

 

Je commençais par un faire un petit bisou discret sur le gland de Fleming afin de tester son contact, mais ce zizi me paraissait soyeux à souhait, j’embrassai un peu la verge, un peu les couilles !

 

– Je t’ai dis de le sucer par de lui faire des papouilles du bout de lèvres !

 

L’ordre tombe à pic, j’allais le faire, j’ouvre un large bec et fait pénétrer une dizaine de centimètres de l’instrument du secrétaire, puis je le lui fais coulisser tout en maintenant le contact avec la langue. Il pousse de petits grognements de plaisir, il a l’air ravi cet homme là !

 

– Ne le fais pas jouir !

 

Ça tombe bien, je n’aime pas qu’on me décharge dans la bouche, surtout si je ne connais pas ! Lucia s’est débarrassée pendant ce temps là de son tailleur. Je ne l’avais pas vu faire, mais la voir ainsi la chatte à l’air est tout à fait excitant et je vais finir par avoir mal à la bite si personne ne s’occupe de moi.

 

– Maîtresse, j’aimerais beaucoup vous lécher le cul !

– Tiens donc ! Mais c’est une récompense ça ! La fessée d’abord, me lécher le cul après !

 

Elle n’a donc pas renoncé à me rougir les fesses. A sa demande je prends la même position que notre ami britannique tout à l’heure. J’attends, un peu anxieux, malgré tout ! Le premier coup de règle est faible, j’espère simplement qu’elle ne va pas s’amuser à frapper de plus en plus fort ! Le deuxième ça va encore ! Le troisième ! Aie ! Le quatrième juste entre la force du deuxième et du troisième. Remarquable technique ! Ou a-t-elle appris cela ? A Bruxelles ? Dans les montagnes du Piémont ? Ça tombe, ça tombe, ça dégringole, ça n’arrête pas ! Avez-vous pris une bonne fessée, je veux dire récemment, une fessée par plaisir ? Il est un moment où la température de la peau augmente, provoquant une curieuse et non désagréable sensation de picotement, la douleur passe alors au second plan, sauf si la personne qui domine augmente sa frappe. Elle s’arrête ! Combien m’en a-t-elle donnée ? Personne n’a compté ! Une cinquantaine probablement ! La peau peut enfin se détendre, se reposer, ça chauffe terriblement, ça pique !

 

Lucia se débarrasse à présent de son corsage et n’est plus habillée (si j’ose dire) que de son soutien gorge ! Elle va l’enlever ou pas ? Elle me demande ainsi qu’à Flemming de finir de nous déshabiller, puis fait un signe à Valérie qui manifestement continue à ne rien vouloir faire. Alors Lucia se dirige droit vers elle, se colle le cul sur la table où est assise l’Antillaise en écartant bien ses jambes. Elles échangent quelques paroles très calmement, ça dure quoi ? Une minute ou deux pas plus ! Et à ce terme Valérie convaincu par je ne sais quel argument plonge son visage entres les cuisses de l’Italienne et entreprend de lui lécher le sexe ! Je m’en voudrais de ne pas assister de plus près à ce charmant spectacle et je m’approche de ce charmant black and white. Pas Flemming ! Non ça ne doit pas l’intéresser, il s’est assis à une table (remarquez c’est bon signe c’est qu’il sait faire certaines choses tout seul) et n’observe tout cela que fort vaguement.

 

Il me vient l’idée terriblement audacieuse de demander à Lucia l’autorisation de lui enlever son soutien-gorge pendant qu’elle se fait faire minette. Je pourrai ensuite pourquoi pas, on peut toujours rêver, les prendre dans mes mains, les peloter et les caresser.

 

A ma grande surprise elle accepte, sans rechigner, sans discuter. Je lui caresse préalablement un peu le dos, elle a la peau très douce, puis dégrafe l’importun sous-vêtement, le lui fais glisser et aventure mes mains sur ses seins, mes doigts en frôlent les tétons copieusement érigés d’excitation, j’ose les rouler avec une infinie douceur entre mes pouces et mes index.

 

– Plus fort !

 

Hein ? Est-ce à moi qu’elle s’adresse ? Je crois bien, ma foi, alors je serre, et je serre même encore plus fort !

 

– Oui vas-y comme ça, comme ça !

 

Et puis soudain !

 

– Arrêtes ne pince plus !

 

Ah ! Bon et pourquoi donc ? Mais en guise de réponse j’ai droit à un curieux cri, un mélange de grognement et de râle suivi aussitôt d’un gros soupir. Lucia vient de jouir. Valérie sort de ses cuisses, tout sourire, me découvre :

 

– Qu’est ce qu’elle peut mouiller, c’est pas possible de voir ça !

 

Ce n’est pas le tout, mais j’ai la bite douloureuse, il ne me déplairait pas de jouir assez vite avant que j’aie mal jusqu’au lendemain. Je ne sais pas trop comment exprimer ceci à mes partenaires, et je décide puisque rien ne se passe d’entamer une ostentatoire masturbation.

 

– Tu ne te branle pas ! interviens Lucia sortant de sa semi-torpeur

– Il faut bien que je jouisse !

– Certes, mais tu peux attendre cinq minutes, non ? Et puis, je t’avais promis un petit cadeau !

– Un cadeau ?

– Bon allonge-toi par terre et arrête de discuter !

– Par terre ? Mais ce n’est pas très propre !

– Tu as raison, va donc sur le bureau du prof, ça n’en sera que plus excitant !

 

Je ne sais pas trop ce qui va m’arriver, mais bon je ne suis plus à une fantaisie près. Lucia s’accroupit sur mon visage se collant carrément la chatte sur ma bouche, croyant qu’elle m’invite à la sucer, je sors une large langue et commence à besogner avec application cet organe si gentiment offert, mais elle intervient :

 

– Ne suce pas, sinon je ne vais pas y arriver ?

 

Cette fois j’ai compris, je ne suis pas complètement idiot, quand même, j’ouvre la bouche et j’attends, la première goutte d’urine tombe dans mon gosier, je l’avale, et puis la fontaine jaillit, elle essaie de se contrôler afin de faire par saccades, mais tout cela est quand même assez approximatif, j’avale de larges goulées, elle a l’urine absolument délicieuse, j’en mets aussi pas mal à côté !

 

– Et voilà, c’était bon ?

– Hum ! Délicieux ?

 

Elle ne se retire pas, j’en profite pour lui lécher la chatte, profitant encore un peu du goût de son petit pipi, ma langue s’aventure sur son clitoris, j’adore prodiguer cette délicieuse gâterie… Et la voilà qui pousse de petits gémissements, je me demande un moment si elle simule ou pas et me persuade que non, quand les cris deviennent de plus en plus haletants, de plus en plus incontrôlés. Elle finit par jouir de façon fort peu discrète. Elle met une bonne minute à récupérer, en profite pour me caresser mon organe sexuel bandé comme la colonne Vendôme, puis déplace légèrement son corps au-dessus de ma bouche pour m’offrir son anus ! Je ne vais pas refuser ça !

 

– Lubrifie-moi bien le trou du cul ! m’ordonne-t-elle

 

Elle est très poétique quand elle veut… N’empêche que c’est avec grand plaisir que ma langue s’approche se son œillet, l’ouverture me parait accueillante, l’odeur y est un peu spéciale mais ne me gène pas, et cet arrière goût âcre me plait bien. Mais voilà que subitement elle se relève, je vais pour en faire de même.

 

– On ne t’a pas dit de bouger !

– Je ne bouge pas

– J’avais cru !

– Non, non !

 

Lucia me tend un préservatif que j’enfile, puis elle s’empale sur ma bite et se met à coulisser, voilà une position que j’adore, pas trop fatigante, relaxante même, je participe un peu malgré tout en donnant des petits coups de reins, mais je ne force pas trop, voulant malgré tout retarder le moment de ma jouissance.

 

– Bon, tu ne bouges plus du tout maintenant ! D’accord !

 

C’est comme elle veut, je ne suis pas le type emmerdant. Elle se dégage alors, puis de la main dirige mon sexe vers l’entrée de son anus, il y entre relativement facilement ! Que cette introduction peut-être excitante ! J’ai peur de ne pas pouvoir tenir longtemps. Elle s’empale très doucement, très délicatement, quand elle se sent prête, elle se met à coulisser lentement d’abord puis elle accélère ses mouvements les ponctuant de râles de plaisir. Je sais que certaines femmes adorent le plaisir anal, mais elle, elle est carrément en extase.

 

– Je vais jouir ! la prévins-je

 

Elle ne m’entend pas, elle ne veut pas m’entendre, continue de plus belle, je jouis dans son cul, je suis exténué. Heureux mais crevé ! Elle n’arrête pas pour autant, regrettant de ne pouvoir continuer, elle désaccélère, se retire et vient m’embrasser sur la bouche, oh, pas longtemps mais j’apprécie le geste !

 

– Tu es un chou !

 

Pendant nos ébats je n’entendais pas les cris derrière nous, je les distingue à présent et j’ai la surprise de voir Valérie enfin déshabillée s’envoyer en l’air avec une incroyable frénésie avec l’ami Fleming que je n’avais pas encore vue aussi actif. Ils ruissellent tous les deux de sueur et c’est plaisir de voir le corps nu de l’Antillaise scintiller des eaux de sa transpiration.

 

Comme prévu, il ne se passa rien le lendemain, et le jour d’après, au matin j’avais rendez-vous avec Lucia dans le hall de l’hôtel. J’attends, il y a des gens qui sont toujours en retard. Enfin la voilà rayonnante, elle porte aujourd’hui un tailleur dans les verts qui lui va à ravir et elle a laissé ses cheveux défaits. Elle est à peine descendue, qu’avant que nous ayons le temps de nous saluer, le réceptionniste se précipite pour lui tendre un pli. C’est une grosse enveloppe en papier kraft

 

– Un monsieur a amené cela ce matin pour vous, il m’a précisé que c’était extrêmement important. Je me suis proposé de vous le porter à ce moment là, mais il m’a dit que ça pouvait malgré tout attendre une heure ou deux.

 

– Merci, je sais ce que c’est, venez Boris, je vais vous montrer !

 

Elle m’emmène dans sa voiture, nous démarrons, nous nous dirigeons vers la campagne, elle cherche un coin désert !

 

– Voilà, marchons environ 500 mètres et nous ouvrirons l’enveloppe !

– Mais pourquoi toutes ces précautions ?

– Parce qu’ici je suis sûre qu’il n’y a pas de micros

 

Elle ouvre le pli, il y a une lettre, un rapport et des photos.

 

– Commençons par les photos !

 

Je suis stupéfait, une dizaine de clichés : Lucia s’empalant sur ma bite, Lucia flagellant Fleming, ce dernier se faisant sucer par votre serviteur, Valérie faisant minette à Lucia, Valérie et Flemming s’envoyant en l’air ! Livide, j’interroge Lucia du regard :

 

– Mais qui a pris ces photos !

– Il y avait des caméras planquées dans l’école !

– Les salauds !

– Lisons la lettre à présent.

 

Ce que je ne comprends pas c’est que Lucia paraît parfaitement détendue, amusée même.

 

La lettre disait en gros :

 

 » Si vous ne faites pas ce qu’on vous dit de faire, nous diffuserons les photos ci jointes à qui de droit. Il vous suffit de prendre à votre compte le rapport ci joint dont vous pourrez changer la forme mais ni le fond, ni les conclusions, et de débarrasser le plancher.  »

 

Le rapport précisait bien sûr que nous aurions interrogé l’éleveur de lapin, et que nous aurions acquis l’intime conviction qu’il ne s’agissait que d’une initiative solitaire, que celui-ci n’envisageait ni de continuer, ni de donner descendance à l’élevage en cours. Suivaient des détails techniques assez laborieux. Finalement on avait fait le travail à notre place, on concluait à notre place ! J’étais abattu !

 

– On s’est fait avoir comme des cons ! Et résultat : Ces salauds qui transforment la planète rien que pour ramasser du fric sont en train de gagner.

– On ne s’est pas fait avoir du tout, nous avons au contraire accompli notre mission, on va débarrasser le plancher comme ils disent, et ils vont croire qu’ils ont gagné, en fait une deuxième équipe est déjà en place, elle est chargée de faire le vrai boulot, de remonter les filières, on ne savait pas comment faire, maintenant on sait. La caméra de l’hôtel a enregistré l’image du messager, s’il est venu en voiture, on a son numéro d’immatriculation, maintenant c’est de la routine…

– Je dois comprendre que cette partouze faisait partie d’un plan ?

– Ben oui ! Point 1 ; on s’arrange que pour le gang des lapins nous repère facilement, on arrive avec nos gros sabots et notre histoire de soucoupe volante. Ils nous repèrent en moins de deux ! Point 2 : il leur faut ensuite nous éliminer : pour élimer des gens, qu’est ce que des malfaiteurs (parce qu’il faut appeler les choses par leur nom) ont à leur disposition ?

– Continuez, c’est passionnant

– Première possibilité, nous liquider physiquement, il faut pour cela que le jeu en vaille la chandelle, ce n’était pas le cas ici, et heureusement, ceci dit nous avions des gardes du corps très discrets au cas où !

– Charmant !

– Deuxième possibilité l’achat, on nous achète, mais le procédé n’est jamais sûr, quelqu’un peut toujours jouer le double jeu ! Troisième possibilité le chantage, et en principe ça, ça fonctionne à tous les coups. Il fallait faire vite, leur donner tout de suite un motif, sinon cela peut être dramatique, ces gens là peuvent par exemple prendre quelqu’un de nos familles en otages… Mais les photos de cul c’est un truc qui marche très bien !

– Donc tout était faux, la première réunion dans l’école…

– Non les flics étaient des vrais flics !

– Mais pourquoi ne pas m’avoir mis au courant ?

– Parce que c’est bien plus facile et bien plus naturel, nous étions susceptibles d’être écouté à n’importe quel moment, vous étiez notre caution de  » naturel et de sincérité « , et pour le déroulement nous n’avions aucune crainte, les détails de votre vie privée sexuelle sont connus de nos services. Je suis désolé de vous choquer, j’espère que vous vous êtes bien amusé ! Le travail n’empêche pas le plaisir ! Et rendez-vous compte nous avons peut-être sauvé le monde d’une nouvelle épidémie en baisant comme des lapins !

– C’est malin ! Qu’est ce qu’on fait à présent ?

– On va faire comme ils disent, on va débarrasser le plancher, pour ma part je vais rejoindre Bruxelles cet après-midi, je vous y emmène ?

– Non, sauf si j’y suis obligé, je vais donc rentrer au château, cela m’aura amusé de vous connaître !

 

Trois jours plus tard mon téléphone sonna alors que je me délectais du spectacle vidéo du  » Chevalier à la rose « , l’opéra fétiche de Richard Strauss

 

– Allô Boris !

– Oui !

– C’est Lucia !

– J’ai une excellente nouvelle à vous annoncer !

– Je m’attends au pire !

– Mais pas du tout : le gang des lapins a été entièrement reconstitué, ils sont tous à présent sous les verrous. Tous les élevages sont répertoriés et vont être neutralisés ! Nous avons gagné, Boris !

 

Elle jubilait littéralement !

 

– Ça me fait très plaisir !

– Pietrangelli m’a proposé de fêter cela, mais ce type est d’un ennui mortel, je ne vais pas le contrarier, mais la vraie fête j’aimerai la faire avec vous, vous la faites si bien et tout à fait comme je l’aime !

– Pourquoi pas ?

– M’inviteriez-vous au château, Boris ?

– Viendrez-vous avec Fleming et Valérie ?

– Mais sans aucun problème !

– Alors venez, je vous attends avec impatience, et puis ça tombe très bien j’avais quelque chose à vous rendre…

– Quelque chose à me rendre, je ne vois pas !

– Si ! Une petite culotte !

 

Epilogue : la visite de Lucia au château sera peut-être narré une autre fois, se souvenant de ma passion pour les chats, elle voulut me faire un cadeau et m’apporta deux adorables chatons siamois, je les baptisai Pareto et Ichikawa !

 

Fin – Boris Vasslan mai 2001

 

Première publication sur Vassilia, le 21/05/2001

Ce texte a obtenu le 2ème prix ex aequo du « concours des lapins » organisé par notre site au printemps 2001

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Boris
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