Entretien d’embauche
par Hélèna Sevigsky
Mon sac, mon sac, où est mon sac ? Je dois me rendre à un entretien d’embauche, un poste de conseillère dans une agence de voyage… Mais je ne suis pas en avance…
Pendant que je cherche mon sac, je me présente, Béatrice 28 ans, rousse aux yeux bleus, dynamique et de superbes jambes (c’est ce qu’on dit) et… ça y est, j’ai retrouvé mon sac… je disais… et je
les entretiens le mieux possible. Je me considère comme hétéro, mais il parfois m’arrive d’avoir de brèves aventures avec des femmes comme dernièrement cette fausse blonde qui m’a bouffé la
chatte dans les vestiaires de la piscine.
J’ai pris le métro, je suis sortie à la station qu’on m’avait indiquée. Je regarde le plan, la rue n’y est pas ! Je demande à plusieurs passants… Personne ne semblait connaître cette rue… Je
demande à un boulanger, à un marchand de journaux, toujours sans résultat… J’essaie de téléphoner au numéro figurant sur ma convocation… qui répond désespérément occupé. Je pense laisser tomber
et décide de faire une dernière tentative, il y a une sorte de boutique indiquée » cabinet G…. » J’ignore ce qu’on y fait, la minuscule vitrine n’étant occupée que par trois pauvres
plantes d’intérieurs.
– Bonjour Madame, je cherche la rue Grissoire. J’ai rendez-vous dans une agence de voyage mais je suis perdue…
Une jeune femme était à l’accueil, assez mignonne, blonde aux yeux bleus, nez intéressant, souriante.
– Rue Grissoire, je ne vois pas, ce serait dans le quartier ?
Elle me regarde bizarrement, j’avais l’impression qu’elle me déshabillait de la tête aux pieds.
– Oui, on m’a dit de descendre à la station Lamarck-Caulaincourt.
– Je suis désolée, mais je ne vois pas, demandez à ma responsable, elle doit savoir, elle ! Elle est dans son bureau !
– Je ne vais pas la déranger pour ça !
– Vous ne le dérangerez pas !
Elle me sort cette phrase avec une assurance assez étonnante, qui ne m’a intrigué que quelques secondes, n’ayant pas que cela à faire et accumulant mon retard.
– Bon très bien !
– Deuxième porte à droite. Préparez-vous à un choc !
Je n’avais pas trop compris ce qu’elle disait, mais je frappais à la porte. Une voix suave me pria d’entrer, je balbutiais un vague bonjour, interdite devant cette apparition : Une très belle
femme, avec des lunettes, grande brune, cheveux attachés, métisse aux yeux verts magnifique, souriante, de la classe, une couleur de peau idéale, un décolleté troublant. Elle venait juste de
raccrocher son téléphone.
– Vous désirez ?
Sa voix était très agréable, on avait envie de l’écouter pendant des heures
– Je sais plus… je…
– Approchez-vous ! dit-elle, toujours souriante.
Je m’approchais.
– Votre secrétaire m’a dit que vous connaîtriez peut-être la rue Grissoire…
– Ah ! Oui, C’est l’ancienne rue de la Brise ! Ils ont modifié le nom il y a un mois ou deux, alors forcément personne ne connaît… Elle n’est pas loin, elle est à deux rues en parallèle avec
celle-là… Quand vous ressortirez, si vous voulez ressortir bien sûr, et bien, vous allez faire le tour du pâté de maison et à la Rue des lavandes vous irez à gauche et c’est la deuxième à droite.
Pas très compliqué… Vous verrez rue des lavandes il y a un parc avec une petite fontaine…
Pourquoi avait-elle dit « Si vous voulez ressortir » ? Je n’allais pas rester là ! Sa voix était si agréable que je n’avais retenu que la moitié de ce qu’elle m’avait dit, mais avec
l’ancien nom de la rue, je trouverais
– Bon je vous remercie ! J’y vais !
Elle s’approcha de moi. Sa bouche était sensuelle, comme si que le soleil avait caressé ses lèvres. Et ses yeux verts étaient si troublants… j’avais l’impression qu’ils étaient façonnés dans
l’émeraude
– Si ce n’est pas trop indiscret, je peux vous demander ce que vous cherchez rue Grissoire ?
– Je dois me rendre à un entretien d’embauche. Dans une agence de voyage !
– Ah ! Bon ! Vous cherchez ce secteur en particulier ?
– Non, mais pourquoi pas ? En plus j’adore voyager… bon merci encore, je file…
– Bien. Au revoir ! Si jamais ça ne marche pas, repassez donc me voir, je pourrais peut-être vous aider.
Quand elle me dit cela j’avais l’impression de recevoir un souffle érotique qui me traversait tout le corps !
– Merci, c’est gentil… Au revoir !
J’ai dû redemander mon chemin, angoissée, mais tout en n’arrivant pas à me débarrasser de l’image de cette femme si troublante. Quand enfin je franchissais le seuil de l’agence de voyage j’avais
45 minutes de retard.
– C’est pour l’entretien, je suis Béatrice ! Je suis désolée, je suis terriblement en retard…
– Et vous croyez vraiment qu’on va embaucher quelqu’un qui s’amène avec trois quarts d’heures de retard et qui n’a même pas téléphoné pour s’excuser… Me répond un jeune présomptueux.
– J’ai téléphoné mais votre ligne est toujours occupée, et cette rue est introuvable.
– Nous ne vous retenons pas, la sortie est derrière vous, au revoir, mademoiselle !
Envie de tuer ce type ! Tant pis pour moi, je chercherais autre chose, la matinée est foutue, je rentre chez moi et toujours l’image de cette femme qui m’obsède… « Elle pourrait peut-être
m’aider » avait-elle dit ! Bizarre ! Si c’est pour m’engager dans un salon de massage ou une agence d’escort, je ne suis vraiment pas chaude… mais rien ne m’empêche de me renseigner…
Le lendemain je suis retournée dans la boutique de cette sculpturale métisse. Je m’étais simplement vêtue d’une petite robe bleue assez simple mais légèrement décolletée, et comme il faisait déjà
fort chaud en cette heure matinale, je ne m’encombrais pas de collants. Je revoyais la secrétaire.
– Bonjour, vous vous souvenez de moi ?
– Oui, vous cherchiez votre chemin… vous savez il y a des visages qu’on oublie pas ! Je parie que vous voulez revoir ma patronne ?
– Euh ! Oui, parce que je cherche du travail, et elle m’a dit qu’elle pourrait peut-être m’aider, mais vous êtes peut-être au courant, c’est quoi comme travail ?
– Ce serait pour me seconder, on est débordé, mais Mademoiselle va vous expliquez tout ça ! Au fait vous l’avez trouvé comment ?
– Pardon ?
– Je veux dire, physiquement… Moi elle m’impressionne, je ne peux rien lui refuser… enfin pas grand-chose
– Ah, bon ? Oui c’est une belle femme !
– Allez-y, elle est libre ! Au fait, je m’appelle Estelle
Je suis rentrée dans son bureau. Nous avons parlé longtemps et j’étais à nouveau impressionnée par son envoutante beauté Je sais donc qu’elle s’appelle Antonia et elle me précise qu’elle est
avocate. Il s’agit d’un cabinet (un grand nom pour deux personnes) spécialisé dans le droit des entreprises…
– On s’est un peu spécialisé dans les problèmes de contrefaçons, c’est un truc qui marche bien en ce moment et comme on a gagné un procès récemment j’ai récupéré pas mal d’affaires, Estelle n’y
arrive plus toute seule. Montrez-moi votre CV et tout le restant.
Elle jette un coup d’œil
– Bon ce n’est pas mal, tout ça, mais pourquoi votre dernière boite ne vous a pas gardé ?
– Faillite !
– Je vois… Vous connaissez un peu le droit !
– Je n’en ai fait qu’au lycée…
– C’est embêtant, mais vous avez peut-être d’autres arguments pour que je vous embauche ?
– Si c’est du secrétariat, je sais me débrouiller, je connais bien la micro, et je pense avoir le sens de l’organisation.
– Je n’en doute pas un seul instant… Vous êtes mariée ?
Pourquoi me demande-t-elle ça ? C’est indiqué sur mon CV que je suis célibataire !
– Je vis seule depuis un an, j’avais un copain, mais on s’est séparé.
– C’est la vie, moi aussi j’ai vécu avec un mec, je ne suis pas près de recommencer. Me dit-elle amère.
– Pourtant vous ne devez pas avoir de mal à trouver. Lui fis-je remarquer spontanément me rendant compte après que ma remarque était sans doute déplacée.
– Oui, mais je ne cherche pas…
– Ben moi non plus… enfin pas trop.
– Tutoyez-moi ! Me dit-elle à brûle-pourpoint
– Ça me gêne un peu… si vous devenez ma patronne…
– Inversons le problème, si tu veux être embauchée, il faudra qu’on se tutoie
– Alors d’accord !
– Bon, sinon je ne vais pas faire la modeste, j’ai des miroirs chez moi, je sais que je plais, alors évidement plein d’hommes sont à mes pieds. Il y en a même qui me suivent comme des mouches.
Parfois ça me saoule, parfois c’est pratique, pour le boulot notamment. Mais comme je te l’ai dit les hommes ne m’amusent plus, maintenant mon truc ce serait plutôt de séduire une femme et la
rendre accro.
C’est ce qui s’appelle « annoncer la couleur ! ».
Alors elle me fixa du regard, enleva ses lunettes et défit ses cheveux… Je commençais à craquer sur place… Son parfum était subtil… Elle se leva, je restais assis sur ma chaise.
– As-tu essayé avec une femme ? Goûté au baiser d’une femme, à la peau d’une femme ?
– Je… Je…
– Je quoi ? Laisse-toi faire !
J’étais tétanisé par ses paroles… Elle me regardait intensément, s’approcha doucement de ma bouche… Je restais toujours sur ma chaise… Elle m’embrassa. Et soudain, j’étais sur un nuage, j’adorais
sa bouche, son parfum, sa langue… C’était voluptueux.
– Alors ?
– Vous êtes une sorcière !
– On ne se tutoie déjà plus !
– Alors tu es une sorcière !
– Une sorcière qui a plus d’un tour dans son sac, tu n’as pas tout vu…
Et on s’est jeté pour s’embrasser l’une contre l’autre… Mais cette fois ce fut plus court. Elle s’est détachée de moi et se défit un bouton. J’avais une vue magnifique sur la naissance de sa
poitrine… mais elle repartit vers sa chaise… Je n’en pouvais plus.
– Il fait chaud, si j’avais un glaçon je me le passerais sur ma poitrine… Tu imagines ?
Bien sûr que j’imagine, mais j’étais là subissant les événements, la culotte trempée. Je dû faire un effort venant du tréfonds de mon être pour lui crier, lui supplier presque :
– J’ai envie de toi.
– Tu n’as pas résisté longtemps. ! Répondit-elle avec un petit sourire en coin.
Ses yeux, sa voix, ses cheveux son parfum m’envoûtait. Mais sa réponse m’embêtait un peu, je n’étais donc que ça, un jeu, une cible…
– C’est peut-être un coup de foudre ! Balbutiais-je !
– Il ne faut pas…
– Tu joues avec moi, c’est cela ?
– Un peu, j’avoue, mais je ne te veux aucun mal, et il est même bien possible que je t’embauche…
– C’est vrai ?
Elle ne répondit pas, se contentant d’opiner de la tête.
– On va encore jouer un petit peu… Tu veux ? Continua-t-elle
– C’est quoi ?
– C’est tout simple, je te donne cinq minutes, pas une seconde de plus…
Un peu peur…
– Et pendant ce temps-là, tu peux me faire ce que tu veux… enfin presque…
J’ai du mal à réaliser, je n’ose pas, je crains un piège, quelque chose…
– Tu perds du temps !
Ben, oui je perds du temps. Je finis par m’approcher, je lui caresse les cheveux, lentement, subjuguée par son parfum envoûtant, puis je détache tous les boutons de son chemisier que je fini par
lui enlever. Elle est splendide comme ça avec son soutien-gorge rouge en dentelle. Je promène ma main sur ses bras, sur ses épaules, de belles épaules luisantes sous les rayons que le soleil
laisse percer dans ce petit bureau. J’ose attraper les seins par-dessus les bonnets, puis une main passe dans le dos, l’autre aussi, je m’enivre du contact soyeux de cette peau couleur de
chocolat au lait. La fermeture du soutien-gorge me nargue. Je tends son attache, relâche l’agrafe, mais je ne le retire pas, il ne tient que par ses bretelles. Je reste derrière elle, mes mains
l’encerclent, et c’est sans les voir qu’elles empaument la chair de ses globes. Je suis excitée comme rarement je l’ai été, mon entrecuisse devient poisseux, j’ignore où cette aventure va me
conduire, j’ignore aussi combien de temps il me reste, mes mains s’activent sur ses seins que je malaxe comme si je ne devais plus jamais les caresser de nouveau, les tétons sont érigés, je joue
avec à l’aide de mes doigts. Et puis profitant des secondes qui me restent, je la contourne, amène ma tête à la hauteur de ses pointes, j’ouvre la bouche, je tends la langue, la fais rencontrer
le téton ! Ce contact m’électrise, mais sans doute elle aussi…. Je referme mes lèvres sur ce petit bout de chair redressée et l’aspire, elle pousse un petit gémissement, seul son sorti de sa
bouche depuis le début du jeu. Je vais pour faire subir le même sort à son sein gauche !
– Stop !
Déjà fini ! Le temps passe trop vite quand on fait des bonnes choses… Je me redresse, ne sachant pas trop quoi faire…
– Tu as des doigts de fée ! M’assure-t-elle
Je fonds sous le compliment, voulant le croire sincère.
– Retire ta robe !
J’aurais tant voulu que ce soit elle qui me le fasse, mais bon, je ne vais pas me plaindre. Et comme si la chose était la plus naturelle du monde je dézippe la fermeture de ma robe et la fait
chuter à mes pieds. Me voici en culotte et soutien-gorge devant ma peut-être future patronne.
– Quelles jambes !
Ce doit être le jour des compliments. ! Elle fait légèrement pivoter son fauteuil afin de me faire face.
– Approche ! Pose un pied sur le rebord de la chaise, voilà comme ça !
Elle me caresse la jambe en partant du mollet, sa caresse a quelque chose à la fois d’électrique et d’apaisant, je suis aux anges, elle ne se presse pas, fait durer le plaisir mais finit remonter
vers la cuisse… puis plus haut encore…
– Et ben dis donc, tu mouilles comme une éponge !
– Je n’y peux rien, c’est la situation qui…
– Mais ce n’est pas un reproche, ma biche… enlève moi cette culotte !
J’ignore pourquoi, mais ça me gêne un peu, montrer mes seins ne m’aurait pas coûté, mais là, me retrouver la chatte à l’air alors qu’Antonia ne le fait pas m’embarrasse un peu… Allant au-devant
de mes hésitations la belle métisse me la descend elle-même après m’avoir demandé de reposer le pied par terre.
– Allez, donne !
Pourquoi veut-elle que je lui donne ! Je ramasse le sous-vêtement tombé à mes chevilles et lui tends, elle s’en empare, le porte à ses narines, en hume le parfum.
– Ça sent la pisse ! Peut-être autre chose aussi…
C’est quoi cette réflexion en forme de douche froide. C’est une culotte, c’est normal qu’il y ait des odeurs.
Elle approche la culotte de sa bouche, sort sa langue et en lèche les traces d’urine.
– J’aime bien ! Me dit-elle.
Nouvelle douche froide mais dans le bon sens cette fois.
– Tu dois me trouver un peu dérangée, non ?
– Pas du tout !
Elle a toujours la culotte dans la main et inspecte à présent l’autre côté. Elle ne va tout de même pas… Si… la voilà qui découvre quelques tracs brunâtres, certes il n’y a pas grand-chose
presque rien, mais enfin…
– J’aime beaucoup les fluides corporels, la pisse, la merde…
Et elle lèche ! Je suis tombé sur une cinglée et moi je reste là comme une cruche.
– Tourne-toi ! Tu as un joli petit cul dis donc ! Voyons cette foufoune ! Allez, approche, je ne vais pas te manger… ou plutôt ci je vais te manger, allez viens plus près…
J’avance… elle me caresse la toison pubienne, uniquement la toison, mais je sais que d’un moment à l’autre, son doigt va se faire inquisiteur, j’attends ce moment, crispée… Non, ça ne vient pas,
elle amène son visage vers mon pubis, l’embrasse, les doigts écartent un peu ma fente, juste un peu, la langue s’approche, lèche juste un coup, elle se retire, me sourit ! C’est frustrant son
truc !
Et puis, elle fait pivoter de nouveau son fauteuil cette fois vers le bureau, me laissant là comme une andouille. Elle prend le téléphone.
– Allo, Estelle, tu vas me préparer un contrat d’embauche, mais là tout de suite je voudrais que tu me trouves des glaçons… va demander au café en face, ils t’en donneront…
Beaucoup de choses dans ma pauvre petite tête, je vais donc être embauchée, c’est l’essentiel, je suis toujours aussi excitée et j’ignore si les « hostilités » vont reprendre. Et puis
je suis à poil (ou plutôt revêtue de mon seul soutien-gorge) et la secrétaire va se pointer avec des glaçons. Je ramasse ma robe afin de me rhabiller, tant pis pour la culotte… Ah oui la culotte
elle ne va pas la laisser au milieu du bureau ?
– Reste comme ça !
– Mais la secrétaire….
– Elle en a vu d’autres… t’inquiètes pas.
Je me mets quand même instinctivement les mains devant mon sexe quand celle-ci pénètre dans le bureau avec un petit bol rempli de glaçons.
– Ça va, ça se passe bien ? Ironise-t-elle !
– Faut pas se plaindre ! Répond Antonia
Je me demande quels sont les rapports entre ces deux-là ! J’ai soudain la furtive impression de gêner…
– Je te… je vous rappelle que vous avez rendez-vous à 11 heures avec Monsieur Bernard à Levallois !
– Putain ! Faut que j’y aille ! Répond Antonia affolée. Béatrice, il faudrait que tu puisses venir chez moi ce soir vers 20 heures ! Estelle, tu lui donneras l’adresse ! Je suis désolée mais faut
que je m’absente…
Cette fois je me rhabille pour de bon, volontairement par malice, je ne reprends pas ma culotte et la laisse trôner sur le bureau. Je murmure un bref au revoir en me demandant ce que sera ce
nouveau rendez-vous en soirée.
– Oh ! Tu ne vas pas partir comme ça !
– Mais…
– Je m’en vais, on pourrait s’embrasser. Non ?
Nous nous sommes alors échangé un baiser, long, profond, ardent, plein de promesses d’amour et de tendresse avant de nous quitter pour de bon.
Je quittais la boutique après un bref échange (complice ?) à la secrétaire. Je me demandais ce qui m’arrivais, mais quoiqu’il en soit deux choses me paraissait très claires, la première c’est que
j’avais sans doute retrouvé un emploi, la seconde est que je me retrouvais avec un patronne dont j’étais – le mot n’est pas trop fort – tombée subitement amoureuse ! Faire le tri là-dedans ! Mais
trier quoi ? Je déjeunais sur le pouce, rentrais chez moi prendre une douche, me changeais, l’après-midi me parut interminable…
Je n’ai pas remis ma robe bleue et à l’heure dite c’est simplement habillé d’un fin pantalon blanc et d’un petit haut verdâtre et légèrement décolleté que je me rendis au domicile d’Antonia. Elle
habitait dans le 12ème près de la place de la Bastille. Je sonne. On m’ouvre ! Et là, première surprise de la soirée, c’est Estelle qui m’ouvre ! Et une Estelle en tenue de soubrette ! Petite
coiffe sur la tête, bustier très décolleté, minijupe recouverte d’un petit tablier blanc bordée de broderie ! Je rêve ou quoi ? Estelle n’était donc pas uniquement sa secrétaire mais aussi sa
servante privée ! Le délire !
Antonia m’accueille ! Elle est splendide, elle vient de prendre une douche et ses cheveux sont tirés et plaqués en arrière renforçant l’ovalité de son beau visage, elle s’est vêtue d’une sorte de
kimono croisé et attaché sur le devant, mais de telle façon que la naissance des seins reste très visible. Les extrémités de nos lèvres se rejoignent furtivement permettant de m’envahir de son
parfum si particulier et de retrouver instantanément le trouble provoqué par sa simple présence.
– Assois-toi ! Tu prendras bien un petit apéro… Whisky ? Martini ? Champagne ?
– Martini !
– Je vois, mademoiselle préfère quand c’est un peu sucré, mademoiselle aime bien les douceurs ! Mais j’aurais préféré que tu choisisses un champagne maison.
Qu’est-ce qu’elle raconte ?
– Du champagne maison ?
– Ben oui, quoi, je ne peux pas te donner le mien, j’ai fait un gros pipi sous la douche, mais Estelle devrait pouvoir…
J’ai peur de comprendre, me contentant d’approuver d’un sourire, bercée par le charme suave de sa voix.
Estelle, elle qui elle tout compris, revient avec deux coupes de champagne vides, soulève son petit tablier et sa minijupe, pisse dans les verres qu’elle pose ensuite sur la table.
– Je peux disposer, madame ? Demande la soubrette
Elle me semblait beaucoup moins protocolaire ce matin ! Quel rôle joue-t-elle ?
– Disposer pour faire quoi ? Tu ne trinques pas avec nous ?
– J’ai de quoi faire, madame, j’ai une lessive à pendre, du repassage en retard, et puis il faut que je prépare le dîner !
Incompréhension ! Estelle aurait donc deux métiers, ou alors elle n’exerçait le secrétariat qu’en dépannage ? Quelque chose m’échappait !
– Parce que rien n’est prêt pour le dîner ? Reprend la grande métisse.
– Et j’aurais eu le temps quand, pour le faire, Antonia ?
Le ton a changé, ce n’est plus la petite soubrette soumise de tout à l’heure, mais une femme qui se rebiffe ! Quels sont donc les vrais rapports entre ces deux-là ?
– Ne t’énerve pas, prends-toi un verre et viens trinquer avec nous, et pour le dîner, et bien nous descendrons au restaurant… Toutes les trois…
– D’accord ! Concède la soubrette s’en retournant alors brièvement en cuisine.
– Elle est surmenée, trop de boulot… C’est bien pour ça qu’on cherche quelqu’un…
– Mais, je…
– Ne t’inquiètes pas je t’expliquerais ça tout à l’heure. Trinquons…
– A notre association ! Compléta Estelle vite revenue avec un verre de Martini…
En principe quand on a trinqué on boit, le souci c’est que j’ai un verre de pisse dans la main, je pensais jusqu’ici à une sorte de blague, mais quand je vois Antonia se lécher les lèvres après
en avoir absorbé une goulée, je me sens perdue.
– Tu ne l’as jamais fait ? Me demande-t-elle.
– Je suis désolée, ça va trop loin, je ne peux pas faire ça !
– Petite sotte ! Tu n’es même pas foutue d’essayer.
Le ton est cassant, et moi je suis là comme une conne. Je cherche mon sac, je vais partir.
– Béatrice ! M’interpelle Antonia.
– Oui !
– Bois !
– Je m’en vais…
– Béatrice !
Je me retourne, et à ce moment-là Antonia me balance le contenu du verre de pisse sur moi. J’en ai partout, sur le visage, sur mon pantalon, sur mon haut. Je ne peux pas partir dans un tel état.
Pourquoi m’a-t-elle fait ça ? Pourquoi m’a-t-elle humilié de cette façon ? La salope !
Je craque, je ne peux pas retenir mes larmes.
Antonia me rejoint, m’enlace.
– Pardon Béatrice, j’ai été trop vite, je voulais que tu rentres dans mes délires mais j’aurais dû le faire progressivement. Retire-moi tout ça, tu es trempée. Tu me pardonnes, dis ?
– Je ne sais plus où j’en suis ! Je ne sais pas dans quoi tu veux m’entraîner…
– Bon, on se calme, je ne t’entraîne nulle part, j’ai simplement joué un coup foireux, parfois je suis trop sûre de moi. Dis-moi que tu me pardonnes !
– Comment je vais rentrer maintenant ?
– Je te prêterais des fringues. Bon alors ça y est t’es plus fâchée !
Je ne suis pas fâchée, je suis paumée. Et l’autre qui me regarde avec son visage de déesse, son parfum aphrodisiaque. Je sais bien que je suis son jouet, et qu’elle ne veut pas casser son jouet.
Alors je continue le jeu.
– Non, je ne suis pas fâchée, je ne sais pas pourquoi j’ai réagi comme ça.
– C’est normal ! Promet-moi juste que tu essayeras de gouter à ma pisse !
– Juste un peu alors !
– Estelle sert nous deux Martini.
– Ben quoi, elle n’est pas bonne ma pisse ? Ronchonna-t-elle
Antonia avala une gorgée de son Martini, me regarda avec un étrange sourire ! Ah ce sourire comme j’aurais aimé l’immortaliser sur une photo à ce moment-là, et c’est de sa voix la plus suave
qu’elle me dit alors :
– Béatrice, nous n’avons pas pu poursuivre ce que nous avions commencé ce matin. J’adorerais qu’on en joue la suite, maintenant.
Ben voyons ! Elle va me rendre folle à me faire des propositions comme ça, mais il y a quand même un problème et de taille, la présence d’Estelle, comment faire comprendre à Antonia que si
l’envie de son corps ne m’a pas quitté depuis tout à l’heure, c’est dans l’intimité que je souhaite m’y plonger…
Encore une fois je cherche mes mots et encore une fois les événements vont trop vite pour moi, Antonia a défait la ceinture de son kimono, ses seins apparaissent aussi libres que ce matin, sauf
que cette fois sa nudité descend encore plus bas, son nombril, son petit ventre, son pubis. Mon dieu…
– Viens derrière moi !
J’ai dû jeter un coup d’œil vers Estelle, Antonia s’en rend compte.
– Estelle ne nous dérangera pas, elle est très voyeuse et très coquine, n’est-ce pas Estelle ?
– Tout à fait, madame !
Je suis derrière Antonia, mes mains sur ses épaules, subjugué par la douceur de sa peau, saoulé par son parfum, charmée par sa voix.
– Prend un glaçon dans le bol et promène le sur mon sein !
Je le fais tel un automate, le gros cube transparent glisse sur son téton érigé, jolie protubérance de chair brune un peu plissée. Antonia gémit sous la caresse, je change de sein, revient au
premier, fais une petite pose, ça me brûle les doigts… puis recommence, la surface commence à fondre et des gouttelettes froides courent à présent sur son ventre, Le sein est mouillé, il n’est
pas froid, il est frais, tout frais, comme une glace qu’on a envie de laper. J’approche ma bouche de cette petite excroissance de chair, Antonia ne dit rien, me laisse faire, je tète, j’aspire,
je suis au comble du bonheur.
– Attends ! Dit-elle soudain !
Je me dégage, un peu contrariée.
– Ce n’est pas du jeu, tu es restée habillée avec tes fringues pleine de pisse.
– OK ! Je vais me déshabiller ! Proposai-je
– Humm… Non, nous allons demander à cette charmante Estelle de le faire….
Et pourquoi donc ? J’avais à moitié oublié sa présence à celle-ci, elle est sur sa chaise, les jambes écartées, elle a retiré sa culotte, elle se masturbe. Elle se lève s’approche de moi ! Je me
recule par instinct !
– Laisse toi faire ! Me dit Antonia.
Ça y est, elle est sur moi, ou plutôt derrière moi, elle m’entoure la taille de ses mains et me déboutonne mon pantalon, pas folle, elle commence par le plus facile. Il tombe à mes chevilles,
elle en profite pour me caresser les jambes, premier contact avec ses doigts, ils sont agréables, même si on est loin des doigts magiques d’Antonia. Elle retire mes chaussures, puis ma culotte…
– Elle est toute mouillée ! Commente-t-elle
– Tu en bousilles combien par jour ? s’amuse Antonia
Je ne réponds pas, Estelle au lieu de continuer son déshabillage s’est agenouillée devant moi, le visage contre mon pubis, sa langue furète à la rencontre de mon sexe, s’y immisce, et je me
laisse faire. J’étais venue ici pour faire l’amour avec ma nouvelle amante et en fait je me fais lécher par sa soubrette devant elle. Dans quel guêpier suis-je tombée ? Mais je me laisse faire
c’est trop bon. Je sens une présence dans mon dos, cette fois c’est Antonia, elle me soulève mon haut, je lève les bras pour l’aider, très vite, dans le mouvement, le soutien-gorge saute et ses
mains, ses mains de soie sont sur mes seins et leur prodiguent les plus douces des caresses, elles sont deux à s’occuper de moi. Me voici en pleine lesbos-partie ! La langue d’Estelle devient
plus pressante, mon clitoris sous les assauts veut crier son plaisir, tandis que les mains d’Antonia me pincent les bourgeons bruns de ma poitrine. Je finis par ne plus pouvoir me contrôler, le
plaisir monte, monte, je crie, je suis atteinte de spasmes, ces folles m’ont fait jouir debout, la tête me tourne un instant je m’accroche au bord de la table. Un bref moment je ne sais plus trop
où j’en suis. Puis une caresse sur mon dos, une main sur mon visage qui m’invite à se tourner légèrement. Je le fais, rencontre celui d’Antonia et nous nous embrassons en un long baiser aussi
baveux que passionné. Estelle réclame sa part, j’en profite pour lui lécher son nez, son si joli nez !
Puis brusquement, Antonia quitte la pièce, prévenant qu’elle allait revenir de suite, absence dont je n’ai compris la stratégie qu’après, le but étant de me laisser seule quelques instants avec
Estelle.
– Tu devrais accepter ce qu’elle va te proposer ! Me dit cette dernière, mais ne te fais pas d’illusion, je vois avec quels yeux tu la regardes, ce sont les yeux de l’amour, je peux me tromper,
mais il n’y aura pas de retour, elle ne t’aimera pas, elle ! Je veux dire, elle est gentille, agréable, sensuelle, mais pour elle l’amour, c’est uniquement physique. J’en ai fait moi-même
l’expérience, je pensais qu’elle m’aimait, non… et quand je lui ai dit que j’étais débordée et qu’il fallait chercher quelqu’un pour m’aider, elle m’a répondu que je n’avais qu’à me débrouiller
pour trouver, mais qu’il fallait que cette personne ait le même profil que moi. Je prenais le risque ainsi de me retrouver reléguée un peu plus loin de son cœur, mais tant pis, je lui prouvais
que ça aussi je pouvais le faire, j’ai commencé à chercher. Et puis quand je t’ai vu débouler dans la boutique, j’ai vu tes jambes, je me suis dit : « tiens, elles vont plaire à la
patronne », je ne pensais pas alors que tu étais l’oiseau rare qu’elle recherchait…
– Mais…
– Chut, elle revient ! Embrasse-moi donc ! Si tu ne te fais aucune illusion tu seras heureuse dans ton travail, elle te fera l’amour comme personne d’autre sait le faire, et qui sait, tu auras
peut-être plus de chance que moi…
Estelle colla ses lèvres contre les miennes nous nous sommes embrassées pour la seconde fois.
– Ben alors Estelle, tu ne vas pas garder tes fringues toute la soirée ! L’invective Antonia. Béatrice va t’enlever tout cela… J’adore voir deux femmes se déshabiller.
Oui, bon mais ce n’est pas parce que je suis tombée sous le charme d’Antonia que je vais me mettre à peloter toutes les femmes… Pourtant j’obéis, non seulement je déshabille la blonde soubrette
mais je lui fais de furtives caresses sur sa peau de vraie blonde et pousse la malice jusqu’à lui soupeser ses gros globes laiteux.
– Allez les filles, rejoignez-moi au lit, on sera mieux…
Et en disant cela Antonia a déjà gagné sa chambre, nous la retrouvons étalée sur son lit, les jambes écartées, dans une posture à la fois
impudique et si sensuelle. Elle me regarde et à nouveau j’ai droit à une nouvelle édition de son sourire de déesse, son sourire qui me fait craquer et qui me rend incapable de lui refuser quoi
que ce soit.
– Mon minou, c’est pour Béatrice ! Précise-t-elle. Toi Estelle, viens poser ta chatte sur mon nez…
Le trio est en place, j’angoisse un peu par peur de l’échec, j’écarte ses grosses lèvres gorgées d’excitation, je repère le petit clitoris érigé, je ne sais pas si je dois commencer par ça. Je
décide que non, et lui lape la vulve en de larges mouvements de langue, recueillant au passage sa cyprine qui ne cesse de s’écouler. Curieux goût… Pas mauvais, mais surtout cette impression
psychologique très forte de boire ma partenaire, voilà qui a le don de multiplier mon excitation. Je lape ainsi quelques minutes, puis n’y tenant plus je dirige mes lèvres vers ce clitoris qui me
nargue, j’approche méticuleusement ma langue, puis donne de brefs coups avec la langue, j’espère que je fais comme il faut et que je ne vais pas passer pour une gourde. Les premiers soubresauts
d’Antonia me rassurent, elle émet un gémissement puis d’autres, de plus en plus rapprochés, bientôt couverts par ceux d’Estelle subissant elle la langue de ma future patronne, je l’avais oublié
celle-là. Elle finit par jouir et se dégage momentanément de notre trio.
J’accélère mes coups de langue jusqu’à rendre ma mâchoire douloureuse, je jette mes mains en avant attrape, ses tétons, les serre, les gémissements sont maintenant presque continus… et soudain
elle hurle, son corps se tétanise, elle me fait un peu peur, puis retombe comme une chiffe molle, je la regarde inquiète, mais tout va bien, elle sourit, les larmes me viennent aux yeux, j’ai
réussi à faire jouir cette superbe femme, je n’en suis pas peu fière !
Ma bouche s’approche de celle d’Antonia, nous mélangeons nos langues, j’ai le goût de son intimité dans ma bouche, elle a celle d’Estelle, tout cela se mélange, je n’en peux plus de l’embrasser,
ce baiser est interminable. Je sens quelque chose entre mes jambes, c’est Estelle qui entreprend de me lécher la chatte, je décide de la laisser faire…
Puis Antonia se lève, me prend la main et m’entraine aux toilettes. Là elle s’assoit sur le bord de la cuvette, sa chatte à l’extérieur.
– Tu m’a fait une promesse ! Me rappelle-t-elle.
Ben oui, et cette fois je suis bien décidée à ne plus faire « ma jeune fille », je vais essayer, si ça ne le fait pas et bien on verra bien…
J’approche ma bouche de son gentil minou, je l’ouvre et de suite un jet tiède vient m’envahir le palais, j’avale. Bon soyons juste, je préférerais déguster un bon rosé de Provence, mais ce n’est
pas mauvais du tout, c’est juste un peu spécial, et puis c’est pervers, et puis c’est le pipi de ma patronne. Alors j’en avale encore, du moins ce que je peux.
– Bravo, viens m’embrasser.
– Mais ma bouche…
– Justement !
Oh ! qu’il était doux ce baiser !
Je reviens à la réalité, OK, je n’ai sans doute pas à espérer une liaison amoureuse… quoique… sait-on jamais, OK, elle va m’embaucher et on va pouvoir faire plein de galipettes. Mais reste un
truc, j’ai franchi sans souci l’épreuve pipi, mais l’épisode de la culotte me laisse présumer qu’elle finira par me solliciter pour d’autres jeux. Et j’ignore si je serais prête à ça !
Alors je me dis qu’il est inutile d’attendre ! Autant savoir ! Antonia est alors étonnée de m’entendre dire :
– J’aimerai te lécher le cul !
– Tiens donc !
Elle se retourne et me tend son splendide fessier. Je lui écarte les globes et butine le trou du cul. Il est mouillé de sa sueur, et de sa mouille suite à nos ébats mais ce n’est pas cela que je
voulais tester.
Alors je me mouille un doigt et lui pénètre l’anus, elle apprécie et se met à frétiller du cul. Je sors mon doigt pollué de choses marron.
C’est l’instant de vérité, est-ce que je vais être capable de faire ça ! Je prends une profonde inspiration, je ferme les yeux (pourquoi fermer les yeux, d’abord ?) et je mets mon doigt dans la
bouche. Je le lèche ! Pas de quoi appeler les pompiers ! Je ressors mon doigt, il est tout propre.
– J’ai léché ta merde ! Lui annonçais-je à la façon d’un chevalier qui vient de vaincre un dragon.
Je sais maintenant que je pourrais aller plus loin, mais pas tout le même jour, faut pas déconner non plus.
– Je suis embauchée ou pas ? Lui demandais-je.
– Bien sur ma chérie, on va signer le contrat tout de suite, après on se douche et on file au restaurant toutes les trois…
Fin de l’épisode
© Hélèna Sevigsky 05/2003 (scénario initial de Calystoben, version révisée en 2018 et 2022
incluant des éléments plus proches de mes propres fantasmes) )
helenesevigsky@hotmail.com
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