Pr Martinov

Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 18:49

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine – 2 – Thérèse par Maud-Anne Amaro


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Mercredi 2 septembre


Rosemonde aurait préféré prendre un rendez-vous par téléphone mais fut incapable de trouver son numéro. Elle se déplaça donc à Meudon-la-forêt, là où habitait Thérèse au sein d’une petite résidence coquette en espérant la trouver..


– Bonjour, je suis Rosemonde, ça te rappelle quelque chose ?

– On se connaît ? Répondit Thérèse, surprise et agacée par le tutoiement de sa visiteuse.

– L’institution Sainte-Razibulle, la classe de première.

– Ah ? Répondit Thérèse avec un air de s’en foutre complètement.

– C’est moi qui t’as sauvé la mise quand tu faisais de choses interdites dans le dortoir…

– Des choses interdites ? Comme vous y allez ? Ah, ça y est je vous remets, la pionne des dortoirs, ben dites-donc, vous avez changé de look !

– J’ai une information qui peut t’intéresser, c’est pour ça que je suis venue. Je peux entrer cinq minutes ?

– Une information à propos de quoi ?

– De ta tante Madeleine.

– Je ne la fréquente pas !

– Je sais ! Je peux entrer ?

– Ecoutez, on va en rester là, je me désintéresse complètement de ce qui peut arriver à ma tante Madeleine, je ne veux plus en entendre parler, c’est une personne méchante et psychorigide.

– Mais c’est un point de vue que je partage entièrement…

– Bon je vous laisse. J’ai à faire.

– Tu m’accordes deux minutes, pas une de plus pour t’expliquer l’objet de ma visite et ensuite si ça ne t’intéresse pas, je remballe et on s’oublie.


Thérèse poussa un soupir d’exaspération.


– Vite fait, alors !

– Sur le pas de la porte ?

– Oui, sur le pas de porte.


« C’est pas gagné ! » Maugréa intérieurement Rosemonde.


– La tante a refait son testament, le légataire universel est un escroc, un curé mais néanmoins escroc. J’ai un plan qui pourrait te permettre de récupérer l’héritage. Il y a plusieurs dizaines de millions d’euros en jeu…

– Entrez !


« Ah ! Quand même ! »


– Vous avez eu cette information comment ?

– Je ne peux pas le dévoiler, du moins pas pour l’instant. Euh, on peut peut-être se tutoyer ?

– Ça n’a rien de nécessaire !


« Pétasse ! »


– Et c’est quoi ce plan ?


Rosemonde lui expliqua, – en gros –


– Vous n’avez rien trouvé de plus simple ?

– Ce n’est pas compliqué, c’est complexe. Ce n’est pas la même chose.

– Si la masseuse refuse ?

– C’est le plan A, je trouverai un plan B.

– Et je suppose que je devrais monnayer vos services ?

– La moitié de votre part en ce qui concerne les comptes et les titres, ça me suffira amplement.


Thérèse faillit s’étouffer.


– Vous n’y allez pas de main morte !

– La moitié d’un héritage comme celui-ci, c’est inespéré pour toi ! Ne sois pas trop gourmande.

– Vous savez que j’ai un frère et un neveu ?

– Oui, je leur ai envoyé un mot pour leur annoncer qu’ils étaient déshérités.

– Dans quel intérêt ?

– C’est l’autre volet du plan. Ça va créer une joyeuse pagaille autour de cet héritage. Et dans cette pagaille tu auras le beau rôle.

– Hum ! Mais vous avez réussi à retrouver l’adresse de Louis ?

– Eh oui !

– Je pourrais connaître votre activité ?

– C’est trop tôt ! Quand le processus sera engagé, je n’aurais plus aucune raison de vous le cacher. Je vous communiquerais également l’adresse de votre frère si ça vous intéresse

– Il y a plus de dix ans que je ne l’ai pas vu. Quand il a avoué à mes parents qu’il aimait les garçons, mon père a piqué une crise et l’a chassé de la maison. Depuis on n’a pas de nouvelles, on sait juste qu’il est toujours en vie. J’aimerais bien le revoir.

– Ce sera bientôt possible. Et Herman, le fils de Pierre, quels sont vos relations avec lui ?

– Je ne le fréquente pas et je n’ai pas son adresse. Un drôle de type, il est aussi laid que son père était beau. Je l’ai rencontré à la cérémonie funèbre de mon frère Pierre. J’ai cru comprendre qu’il vivait avec la dernière maîtresse de son père : une superbe femme, je me demande bien ce qu’ils font ensemble ?

– Elle a peut-être des vues sur l’héritage ?

– A tous les coups ! Euh, ce curé, vous avez des précisions ?


« Tiens ! Elle devient curieuse ! »


– Je connais juste son nom.

– Dites, je connais peut-être ? J’en ai côtoyé pas mal au couvent.

– Au couvent ?

– Oui, au couvent, c’est quoi son nom ?

– Jean-Louis Billancourt, un nom comme ça !

– Ce ne serait pas Crochicourt, par hasard ?

– Oui c’est ça, Crochicourt !

– Crochicourt ! Je n’y crois pas ! Cette ordure !


Thérèse Gringola fut soudain envahie par une bouffée de haine.


– Ah tu connais ?

– Oui, hélas, il m’a… Il m’a… Comment ma tante a-t-elle pu être aussi con pour se faire embobiner par ce monstre ?


Thérèse était à présent au bord des larmes.


– C’est un être abject ! Abject ! Il m’a… Il m’a…


Thérèse fut prise d’une irrésistible envie de parler, jamais elle n’avait raconté son histoire. A qui l’aurait-elle raconté d’ailleurs ? Elle n’avait plus d’amies et ne fréquentait pas sa famille, elle avait rencontré quelques hommes à sa sortie du couvent, le dernier en date avait eu la bonne idée de l’entretenir, mais ils ne vivaient pas ensemble et elle ne lui avait jamais raconté sa vie, du moins pas les détails. Son seul compagnon était un gros matou blanc qui avait la chance de ne rien comprendre aux problèmes des humains.


– Si tu veux parler, je veux bien t’écouter ! Lui dit Rosemonde, sans doute davantage par politesse que par curiosité.

– Il m’a violé !

– Crochicourt ?

– Ben oui Crochicourt ! D’ailleurs c’est faux, il ne m’a pas vraiment violé, j’étais consentante.

– Ben alors ?

– Alors c’est un curé et moi j’avais prononcé mes vœux.

– Les vœux ?

– Ben oui, les vœux, j’étais dans un couvent !

– Ah…

– Je vais raconter :


Le récit de Thérèse


J’étais au couvent des Valentines depuis dix ans. L’abbé Crochicourt avait été choisi par l’évêque pour remplacer notre vieux confesseur qui était décédé subrepticement.


Quand j’ai découvert son visage à travers les grilles du confessionnal, il s’est passé quelque chose d’inexplicable, j’ai flashé sur son visage comme un gosse devant un gros gâteau au chocolat. C’est vrai qu’il était beau, ce con, il ressemblait à George Clloney ! Je ne me sentais plus maître de mon corps et de mon esprit. Mon sexe s’enflammait et mon cerveau s’emplissait d’images immondes à ce point que je me demandais si je n’avais pas rencontré le diable en personne.


J’aurais dû, en toute logique, lui faire part de mon trouble. Je ne l’ai pas fait, j’en étais incapable. Pour moi c’était une faute grave, la première. Il y eu d’autres.


Je me suis réveillée en pleine nuit, mon sexe coulait, l’image du père Crochicourt me hantait, j’ai tenté de lutter contre l’envie irrépressible de me masturber, mais en vain, alors je me suis donné du plaisir. Au moment culminant j’ai réussi à me coller le visage sous l’oreiller pour étouffer mes cris. Ma couche était trempée. Ce plaisir solitaire fut ma deuxième faute.

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Il fallait que j’en parle à mon confesseur. J’ai mis plusieurs jours à trouver les mots qu’il me faudrait dire pour lui parler ? Et entre-temps j’ai de nouveau fait le même rêve, et mes doigts m’ont de nouveau apaisée.


– Mon père, je crois que je suis possédée par le démon.

– Allons, allons, ma fille ! Les cas de possession sont rarissimes, expliquez-moi ça en détail, voulez-vous !

– J’ai honte mon père !

– La honte, ma fille, n’a pas sa place en confession.

– Le diable m’est apparu sous vos traits, il m’a possédé physiquement et m’a fait commettre des gestes impurs.

– Quels sont ces gestes, ma fille ?

– Je me suis touché le… le…

– Le sexe ?

– Oui !

– Vous mouillâtes ?

– Pardon ?

– Votre entrejambe était-il humide ?


Je ne comprenais pas pourquoi le père Crochicourt entrait dans de tels détails sordides, mais je lui répondis par l’affirmative puisque c’était la vérité.


– Vous allez réciter un chapelet entier de « Pater Noster » et un autre d' »Ave Maria », et de mon côté je vais prier pour vous. Si le phénomène persiste, il nous faudra envisager un exorcisme.


Ce salaud savait très bien ce qu’il faisait, les prières furent évidemment inefficaces. En revanche le fait d’avoir vu de nouveau son visage dans la pénombre du confessionnal avait ravivé mon trouble.


La semaine suivante, il m’annonça qu’il viendrait dans ma cellule après les prières du soir afin de tenter un exorcisme de « premier niveau ».


Le soir venu, il vint me trouver, c’était la première fois que je le voyais en pleine lumière. J’étais subjugué par le charisme qu’il dégageait.


– Agenouillez-vous ma fille.


Il se mit à prier, en fait il faisait semblant, mais je ne m’en rendais pas compte. Puis il prit une profonde inspiration avant de me tenir des propos pour le moins étranges :


– Ma fille, les voies du seigneur sont impénétrables !


Il marqua un silence avant de reprendre.


– Ecoutez-moi bien, ma fille, car les propos que je vais tenir devant vous vont vous surprendre. Votre ordre est à vocation caritative, tous les jours vous et vos sœurs faites le bien en apportant un peu de réconfort à des malades qui sont dans la souffrance. Dans un monde où la violence et l’égoïsme règnent en maître, votre action représente une oasis de calme, de bonté, de bonheur. Et Dieu en est témoin.


Je buvais ses paroles mais me demandais bien où il voulait en venir, je n’allais pas tarder pas à le savoir.


– Et vous croyez vraiment que parce que des images sexuelles ont envahi votre âme et votre cœur que Dieu va oublier votre bonté, votre générosité ?


Oups ! Il m’avait prévenu que le propos me surprendrait mais là…


– Le tabou de notre sainte mère l’Eglise à propos du sexe est uniquement lié à des impératifs historiques. Sans cet interdit, les hommes auraient dispersé leur semence à tout va, sans se préoccuper de fonder une famille, bref la société serait devenue anarchique et sans avenir. Nous ne sommes pas ici dans à l’intérieur de ce couvent dans ce cas de figure. Aucun de ce qu’il est convenu d’appeler un écart sexuel n’est de nature à remettre en cause les fondements de la société.


J’étais dans un état de confusion mentale, d’un côté fasciné par le charisme du père Crochicourt, et de l’autre ébranlé par l’anticonformisme absolu de ses propos.


– Sans doute vous choquerais-je, mais j’aurais presque tendance à dire, ma fille, continua-t-il, que si vous avez des pulsions sexuelles, autant les assumer. Dieu ne vous en tiendra pas rigueur, croyez le bien.


Je cru réaliser alors ce qu’il voulait ! Je devins blême, me demandant si ce n’était pas Satan lui-même qui était devant moi en ayant pris les traits du confesseur.


– Mais, mes veux de chasteté ? Parvins-je à articuler.

– Mais ma fille, ces vœux internes à l’église ont aussi une raison historique. S’ils n’avaient pas existé, tout le monde aurait voulu se faire prêtre, moine ou bonne sœur. Rendez-vous compte, l’absence de vœux de chasteté, c’était la permissivité, l’autorisation de forniquer sans l’obligation de fonder une famille. Et puis il aurait fallu gérer les grossesses et les naissances. En fait des débordements ont eu lieu, rares sont les couvents qui ne possédaient pas leur petit cimetière secret où l’on se débarrassait des cadavres des nouveau-nés. Mais ma fille, nous ne sommes plus dans ce contexte. Le comprenez-vous ?

– Je ne sais plus… Bafouillais-je.

– Réfléchissez, priez et je reviendrais demain. Je vous conseille aussi de relire les évangiles. Nulle part vous n’y lirez une quelconque allusion aux vœux de chasteté.


J’ai fait ce qu’il m’a conseillé, j’ai prié avec toute la ferveur dont j’étais capable, j’ai feuilleté les évangiles, j’étais complètement paumée et le visage du prêtre continuait de me hanter.


Le lendemain, il vint me visiter à la même heure, il me demanda dans quel état d’esprit je me trouvais, je lui répondis qu’il n’avait pas évolué depuis la veille.


– Alors ma fille, il faut soigner le mal par le mal et ce sera d’autant plus facile que ce mal n’en est pas un.

– Pardon mon père, je ne comprends pas.

– Déshabillez-vous ma fille, agenouillez-vous et priez.

– Que je me déshabille ?

– Oui, nous allons exorciser tout ça ! Mais ce ne sera pas un véritable exorcisme, vous n’avez aucun diable à chasser, juste un désir innocent à assouvir sans que Dieu n’y voie malice.


Comme dans un état second, je me suis mise nue, complétement nue, j’ai juste conservé ma cornette, et le père Crochicourt s’est déshabillé à son tour. C’était surréaliste, le confesseur à poil, sa bite raide comme un bout de bois et moi en face me demandant ce qu’il fallait faire. J’étais comme dans un rêve.


Réminiscence


(Nous relatons ici le marché de dupe vécu par Thérèse avant de quitter le couvent ainsi que quelques commentaires. Certains détails particulièrement crus ou intimes n’ont été révélés à Rosemonde que bien plus tard.)


– C’est impressionnant ce que vous avez là !

– Ça te plaît ?

– Je ne sais pas !

– Mais ça ne te déplait pas ?

– Non, pourquoi cela me déplairait-il ?

– Tu en avais déjà vu ?

– De quoi ?

– Des hommes nus !

– En statues aux Tuileries ou à Versailles, mais ce n’est pas aussi gros !


Je n’allais tout de même pas lui confier que j’avais feuilleté quelques revues pornos pendant mon adolescence.


– Ce n’est gros que quand le désir s’en mêle.

– Pourquoi parlez-vous de désir ?

– Je ne parlais pas de moi, je parlais en général.

– J’aimerais tout de même savoir…

– Que voulez-vous savoir ?

– Ce que vous allez me faire !

– Vous introduire !

– Vous allez me mettre votre machin dans mon truc !

– C’est fort imagé, mais c’est à peu près ça !

– Mais ma virginité ?

– On n’y touchera pas.

– Mais alors ?

– Je m’introduirais un peu plus bas !

– Dans mon, dans mon…

– Dans votre orifice anal, c’est tout à fait cela !

– Et c’est un exorcisme ?

– Ça s’y apparente !

– Mais cette sorte d’exorcisme est décrit quelque part ?

– Oui ma fille, dans les livres secrets des confesseurs.

– Ils disent de faire ça ?

– Oui ma fille, j’ai relu ce passage ce matin même et j’ai prié pendant deux heures. Malgré toute l’attention que je porte à votre cas, je n’ai pas que ça à faire. Cessons donc de discuter et laissez-vous faire. En position, s’il vous plait !

– Quelle position ?

– En levrette !

– Pardon ?


Il m’expliqua, je relevais mon croupion, il me bâillonna…


– C’est juste une précaution, il est possible que vous poussiez des cris, inutile d’inquiéter tout le couvent avec ces coquecigrues !

– Ces quoi ?

– Je vous prêterai un dictionnaire, pressons-nous, je vous prie.


Il me lubrifia l’anus avec je ne sais quoi et me pénétra.


Mon cul n’était pas vierge, je m’étais déjà introduit quelques carottes, des gros feutres ou manches de tournevis, j’aimais bien. Mais là c’était différent, non seulement c’était plus gros, mais il m’imposait son rythme.

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Je ne pouvais crier, heureusement l’affaire fût vite conclue, il se retira, s’essuya la bite et me demanda de me rhabiller, en fit de même et m’invita à prier à ses côtés. Je me souviens avoir eu le derrière tout poisseux, c’était le sperme du curé qui s’écoulait de mon trou.


Il aurait quand même pu me passer un kleenex !


– Et maintenant prions !


Malin, le curé ! Le fait de prier m’empêchait de penser. Un quart d’heure après, il me laissa seule et me demanda de continuer à prier.


Je ne le fis pas et fondit en larmes.


Je n’ai pas dormi de la nuit. En fait l’expérience avait, physiquement parlant, été juste un peu douloureuse, mais je n’arrivais pas à comprendre ce qui m’était arrivé vraiment. Je me posais mille questions : Possédée par Satan, embobiné par le père Crochicourt, à moins que celui-ci ait raison. Je décidais donc d’en référer à la Mère Supérieure.


Elle m’écouta, son visage revêche complètement fermé.


– Est-ce qu’il vous a violé ?

– C’est-à-dire ?

– Il faut vous faire un dessin ? Est-ce qu’il vous a obligé à faire ce que vous prétendez qu’il vous a fait ?

– Non !

– Donc vous étiez consentante ! Alors de quoi vous plaignez-vous ?

– J’étais dans un état second…

– Vous attendez quoi de ma part ?

– Mais, une telle attitude de la part d’un prêtre…

– Vous avez été assez idiote pour gober ses boniments, vous n’avez qu’à vous en prendre qu’à vous-même.

– C’était donc des boniments ?

– Vous auriez voulu que ce soit quoi d’autre ?

– Satan ?

– Ben non, ce n’est pas Satan.

– Que va-t-il se passer maintenant ?

– Je ne pense pas avoir à vous informer des décisions que je prendrais, l’entretien est terminé.

– Mais…

– L’entretien est terminé ! Répéta-t-elle, imperturbable.


Thérèse allait passer la porte quand la supérieure la rappela :


– Juste un mot ma fille, pour alimenter vos réflexions. En ce moment l’église traverse une grave crise morale et les médias infiltrés par les athées ne nous font pas de cadeaux. Il n’empêche que de nombreux prêtres incapables de gérer leur sexualité ont commis des actes impardonnables aux yeux de l’église et de la loi. Le père Crochicourt ne fait pas partie de ces brebis égarées, en vous faisant commettre le péché de chair, il s’est évité d’en commettre un bien plus grave encore. C’est un être humain, il n’est pas parfait, moi non plus et vous encore moins, disparaissez, cette fois ! Et allez prier ! Vous êtes en état de péché mortel.


Le comble ! C’était moi, la salope ! Et j’avais la rage de m’être fait posséder comme une bleue. J’attendais avec impatience le jour de la nouvelle confession, persuadée que la Mère Supérieure aurait obtenu de l’évêque la désignation d’un autre confesseur, c’était, estimais-je, le moins qu’elle devait faire.


Et quand le jour dit, je me suis retrouvée dans le confessionnal, nez à nez avec le père Crochicourt, je suis partie sans un mot, j’ai été récupérer mes rares affaires personnelles dans ma cellule et me suis retrouvée dehors sans un sou, sans travail, sans logement.


J’ai fait de l’auto-stop jusqu’à Paris et me suis présentée au domicile de ma tante Madeleine, J’étais toujours en habit de bonne sœur avec ma cornette. Je pensais qu’elle pourrait m’héberger quelques jours, le temps que je me retourne.


Elle m’a accueilli, on va dire normalement sans effusion particulière, elle m’a embrassé, puis m’a fait assoir, j’étais là devant elle, je ne savais pas trop par où commencer et mon regard s’est posé sur la table où un petit tableau qui manifestement venait de lui être livré était en attente de trouver sa place. La signature du tableau m’amusa, il y était indiqué Tabouret, comme un tabouret. (Détail insignifiant mais qui aura son importance par la suite.)


J’ai ensuite pris mon courage à deux mains pour lui annoncer que je venais de me défroquer. Ça l’a mise dans une rage folle, elle m’a traité de tous les noms et m’a chassée sans que je n’aie pu avoir la possibilité de pouvoir m’exprimer.


Je me suis débrassée de ma cornette et de mes bondieuseries. J’ai erré sans but, l’idée du suicide m’a effleurée mais je n’eus pas le courage de concrétiser. Je me suis endormie sur un banc public, le SAMU social m’a ramassé et on m’a donné des vêtements « civils » et on m’a nourri.


Le lendemain, suite à un concours de circonstances, je me suis retrouvée à Lyon.


J’ai fait la manche jusqu’à ce que j’aie assez de sous pour m’attabler dans un bar, je me suis dit que n’étant pas plus moche qu’une autre, quelqu’un pourrait s’intéresser à moi. Peut-être une femme, une brave femme. Quand on est naïve…


J’ai vite déchanté quand j’ai vu les types qui me lorgnais. J’ai alors compris quel serait le prix à payer mais je m’en foutais. Quand même, perdre son pucelage dans de telles conditions… Je passe… Bref, là-bas on m’a donné une adresse, c’était un proxénète, il m’a fait travailler huit jours, et puis quand je lui ai dit que je voulais arrêter, il ne m’a pas retenu, il m’a juste flanqué trois baffes. Je suis rentrée à Paris, j’ai erré de mecs en mecs pendant une année, avec le temps ma situation s’était un peu améliorée, je pouvais me faire plus coquette et fréquenter des endroits mieux famés. Je squattais un appart délabré avec une collègue, on avait rendu l’endroit un peu vivable.


Un jour, Lucien un type avec une bonne situation, m’a proposé de me prêter sa garçonnière dont il ne se servait plus, en échange je couchais avec lui une nuit par semaine. Pour m’occuper je me suis lancée dans la peinture sur soie, j’ai eu l’idée de faire de faux tissus tibétains, le type m’a fourni le tissu et la peinture et m’a acheté un ordinateur. Je me suis mise sur Internet, ça marche très bien, quant à mon bienfaiteur, je ne couche presque plus avec lui, il m’a trouvé cet appart à Meudon mais je lui règle un loyer mensuel symbolique. Parfois je sors avec lui… au restaurant, au théâtre, je lui dois bien ça.


Fin du récit de Thérèse


– Voilà, c’est un peu sordide n’est-ce pas ? Je vous remercie de m’avoir écouté, j’avais besoin de parler, je ne sais pas pourquoi je vous ai raconté ça à vous, après tout on ne se connaît pas ?

– Si ça t’a fait du bien de parler, c’est le principal, non ?

– Mwais, tout ça pour vous dire, que je me sens vachement motivée pour empêcher Crochicourt de toucher l’héritage. Bon on va se tutoyer puisque tu as l’air d’y tenir. Tu veux un Martini, je n’ai rien d’autre ?


Thérèse en versa une grande quantité dans le verre de Rosemonde.


– Ola ! Pas tout ça ! Je vais être pompette !


Après avoir trinqué, Rosemonde, ajouta l’air de rien :


– On va peut-être formaliser, tout ça, j’ai ta parole mais bon autant faire les choses dans les règles, on va faire un petit papier. Voilà le modèle tu n’as qu’à recopier.


Thérèse lut :


« Je soussigné Thérèse Gringola… m’engage par la présence, au cas où je toucherai tout ou partie de l’héritage de Madeleine Mornay-Sauvignac, à verser 50 % à Rosemonde de la Roche Limée… »


– Tu veux que je signe ça ?

– Ben oui, pour que nous réussissions je vais être obligée d’avancer de l’argent, il me paraît normal de prendre une garantie.

– Je peux réfléchir ?

– Bien sûr !


« Réfléchir à quoi ? A tous les coups elle va me dire que ma part est trop grande. Je m’y attendais, mais bon faudrait pas que ça dure des heures non plus, sa réflexion ! »


– Encore un peu de Martini ?

– Juste un fond !

– Je peux te poser une question ?

– Dans le dortoir t’avais vu quoi au juste ?

– Je t’ai vu sortir de ton lit et te faufiler dans celui de Sophie.

– Sans lumière ?

– C’était la pleine lune et les persiennes fermaient mal. Et en plus vous n’étiez pas trop discrètes.

– Ça t’excitait ce qu’on faisait ? Demande Thérèse.

– Je suis obligée de répondre ?

– Non !

– Mais j’y répondrais si tu réponds à ma question : pendant toutes ces années de couvent, tu n’as jamais pensé au sexe ?

– Si au début ! Mais après je me suis calmée ! Pas trop envie de raconter ça maintenant, c’est un peu intime.

– Je te comprends mais passer d’années d’abstinence à… bon parlons d’autre chose.

– A quoi ? T’allais dire quoi ? Quel mot ? Pute ? C’est ça ?

– Non, non !

– Mais si ! Mais j’en ai aucune honte, je ne suis pas une pute, mais j’ai fait la pute et si je dois un jour recommencer, ce ne sera pas un problème ! T’es contente ?


« Oh, lala ça tourne mal, si on se chamaille, elle ne va jamais me le signer mon papelard ! »


– Mais je ne voulais pas te froisser ! Je ne te juge pas. Pas du tout ! Je m’étonnais simplement d’un changement aussi radical.

– Je vais t’expliquer mieux ! Quand ma tante m’a jeté en sortant du couvent, je n’avais pas un sou, pas d’amis, pas d’endroit où aller. Qu’est-ce que tu voulais que je fasse ? Mendier ou faire la pute ? J’aurais été moche, j’aurais mendié, mais il parait que je ne suis pas si moche que ça !

– Tu es très belle, je trouve !

– Maintenant, je ne me plains pas, tu m’aurais vu en sortant du couvent, les cheveux coupés n’importe comment, la tronche pas maquillée, la peau pas entretenue, une horreur ! En fait j’ai eu de la chance de rencontrer des mecs relativement corrects, surtout Lucien, le dernier, je m’en rends compte maintenant avec le recul. Dans les clients des putes, il y a des connards, mais il aussi des mecs biens.

– Je vois ! Répondit Rosemonde un peu larguée.

– Tu te rends compte, je me suis fait dépuceler derrière par un curé libidineux et devant par un alcoolo qui puait la bière !

– Humm…

– Tu sais, j’étais un peu conne à ce moment-là, je pensais rencontrer une femme qui me paierait. J’ai vite déchanté, dans les bistrots de nuit, il n’y a que des hommes… On rencontre bien quelques bonnes femmes, mais ce sont des épaves.

– Les hommes, c’est pas ton truc, alors ?

– Je n’ai rien contre mais c’est pas pareil, il n’y a pas cette complicité, cette tendresse…


Alors Rosemonde se dit qu’elle avait peut-être un truc à tenter…


à suivre..

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Jeudi 22 juillet 2021 4 22 /07 /Juil /2021 18:43

Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine

 1 – Rosemonde par Maud-Anne Amaro

 

Rosemonde

 

 

Avertissement :

 

Dans cette histoire, assez longue, le professeur Martinov et sa charmante collaboratrice n’interviendront qu’en seconde partie, mais ils seront bien là !

 

Quelques personnages parmi les principaux :

 

– Madeleine Mornay-Sauvignac : vieille veuve rentière, sans enfants.

– Louis Gringola : neveu de Madeleine, homosexuel et peintre.

– Thérèse Gringola : nièce de Madeleine, religieuse défroquée.

– Herman Gringola : petit neveu de Madeleine, fils de Pierre Gringola, décédé.

– Maria-Ines Hernandez : aventurière, ex-compagne de Pierre Gringola et maintenant maîtresse d’Herman Gringola

– Romuald Leroyou : secrétaire particulier de Madeleine Mornay-Sauvignac

– Amélia Da Costa : Première bonne à tout faire de Madeleine

– Ninotchka : Bonne à tout faire de Madeleine qui prit la place d’Amélia afin d’espionner Madeleine pour le compte de Louis.

– Rosemonde de la Roche Limée : Clerc de notaire peu scrupuleuse, s’intéresse à l’héritage de Madeleine pour son compte personnel.

– Le Père Crochicourt : Ancien confesseur de Thérèse Gringola, s’intéresse à l’héritage de Madeleine pour son compte personnel.

– Le mage Marcel De Digne : Charlatan, tourneur de tables à ses heures.

– Gérard Petit Couture : Ancien ministre déchu resté en relation avec le professeur Martinov.

– Florentine : Compagne de Gérard Petit Couture

 

1 – Rosemonde

 

Prologue

 

Rosemonde de la Roche Limée se définit elle-même comme une salope. Expliquons-nous : 44 ans, fausse blonde coiffée à la lionne, lunettes à grosses montures, sourire carnassier et poitrine avantageuse. Après un début de vie adulte assez tumultueux, elle s’est officiellement rangée. Ainsi elle est le soir et le week-end une épouse et une maîtresse de maison modèle avec son second mari qui l’a fait cocu. Le premier, lui, il garde les gosses, la routine quoi ! La journée, Rosemonde est un tout autre personnage : premier clerc de notaire à l’étude de Maître René Chambon, elle prodigue régulièrement à ce dernier ses faveurs uniquement pour que ce dernier lui fiche la paix. Car si les écarts de Rosemonde ne se limitaient qu’aux pipes et autres distractions qu’elle accordait au notaire, elle n’aurait pas mérité le qualificatif de salope. Belle salope à la rigueur, mais pas salope tout court. Tout est affaire de nuance !

 

Rosemonde était constamment à l’affût des testaments de dernière minute, notamment ceux fait au profit d’étrangers à la famille, présumant une situation d’abus de faiblesse. Elle laissait alors passer une semaine, puis se précipitait alors chez la petite vieille avec des faux documents farfelus, et réclamait une somme d’argent afin, expliquait-elle, de se mettre en règle avec les dernières directives du fisc. La somme recueillie dépendait du contexte et de l’état de crédulité de la dame, mais cela allait en gros de 300 à 3000 euros de préférence en espèces (les petites vieilles ont toujours des espèces chez elles). Elle en profitait aussi, parce qu’après tout pourquoi se gêner, pour subtiliser quelques menues bricoles à sa portée, comme des bijoux ou d’autres petits objets de valeurs.

 

Mardi 1er septembre

 

Il y avait de cela quelques jours, Madeleine Mornay-Sauvignac, 85 ans, avait fait enregistrer son nouveau testament au profit d’un dénommé Jean-Louis Crochicourt, prêtre catholique de son état. Ce jour-là Maître René Chambon paraissait pressé et avait écourté assez sèchement les explications de sa cliente, Rosemonde sentit cette dernière frustrée de ne pas pouvoir raconter sa vie alors qu’elle brûlait d’envie de le faire.

 

– J’aimerais quand même bien savoir si tout était bien dans les règles ? Je n’ai pas envie que mes neveux attaquent le testament !

– Rosemonde va s’en occuper, elle vous tiendra informée ! Avait répondu le notaire.

– Je passerais chez vous la semaine prochaine pour finaliser la procédure. Lui avait indiqué Rosemonde en la raccompagnant à la sortie.

 

Rosemonde revint vers le notaire :

 

– Quelle chieuse, je me demandais si j’arriverais à m’en débarrassez ! S’exclama Maître Chambon. Elle m’a énervé, faut que je me calme !

– Une petite pipe, peut-être ? Propose Rosemonde.

– C’est pas de refus, ça me fera du bien !

– C’est pour ça que t’étais si pressée de te débarrasser de la vieille ?

– Pas vraiment, mais deux heures avec des emmerdeurs qui se croient plus malins que tout le monde parce qu’ils ont lu l’article « notaire  » sur wikipédia, et ensuite la vioque qui était partie pour me faire la causette, moi je craque. Verrouille bien la porte.

– Oui mon petit chéri !

 

Les doigts experts ouvrent la fermeture éclair de la braguette notariale

 

– Qui c’est qui va sortir la jolie bibite à René ? C’est Rosemonde !

 

Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le sexe de l’homme tout bandé et tout décalotté surgit fièrement. Rosemonde après quelques caresses furtives n’a plus qu’à approcher ses jolies lèvres carminées, à les écarter et à la laisser pénétrer le gland afin qu’il soit en contact avec sa langue. Elle s’amuse ainsi quelques minutes avant de demander :

 

– Tu veux du « vite fait » ou on file à l’hôtel ?

– Non, l’hôtel, ça va faire trop juste !

– T’es chiant !

– Suce-moi, on causera après !

 

Rosemonde y met alors tout son savoir-faire, faisant tournicoter sa langue autour du gland en un ballet savant, tant et si bien que notre heureux notaire ne tarde pas à se pâmer et à suinter quelques gouttes bien salées.

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Il n’entre pas dans les intentions de la clerc de notaire de faire jouir trop vite son patron. Ce serait frustrant pour elle qui veut sa part de plaisir.

 

– Défait-toi un peu !

 

Maître Chambon se lève juste le temps de faire glisser son pantalon et son caleçon sur ses chaussures. Rosemonde a maintenant accès aux couilles qu’elle se plaît à aspirer, tandis qu’un doigt fureteur et préalablement mouillé s’en va fouiner dans le trou du cul.

 

– Tes nichons ! Tes nichons ! S’énerve Chambon.

– Quoi mes nichons ?

– Je veux les voir !

– Tu ne les connais par cœur depuis le temps ?

– Je ne m’en lasse pas ! ils sont si beaux !

– Sont trop gros !

– Mais non !

 

Mais bien sûr, elle soulève son chemisier et fait passer ses seins sous les bonnets du soutien-gorge. Le notaire s’empresse de les caresser, de les lécher et d’en sucer les pointes mutines.

 

Tout cela excite bien notre Rosemonde qui commence à craindre que comme trop souvent, Maître Chambon trop pressé d’ejaculer en oublie sa jouissance à elle.

 

Elle pourrait lui demander le lui lécher la foufoune, mais ce n’est pas son truc au notaire, il le fait mal., sans doute parce qu’il n’aime pas pratiquer ce genre de choses.

 

« Pourtant il ne sait pas ce qu’il perd ! » se dit-elle, « des foufounes, j’ai eu l’occasion d’en goûter quelques fois et j’ai trouvé ça merveilleux ! »

 

– Assis toi sur le bureau, je vais te prendre !

– En levrette, je préfère !

– Encore ! Je préfère voir ta frimousse quand je te baise.

– Bon, d’accord, tu me baises par devant mais dans le cul !

– Mais pourquoi ?

– Parce que j’ai envie qu’on fasse comme ça !

 

Fébrile, le notaire, se pose une capote sur le zigouigoui et entreprend de besogner sa clerc.

 

La cadence devient vite infernale Rosemonde ne tarde pas à jouir du cul, tandis que sa chatte dégouline d’abondance.

 

Le notaire arrête soudainement de bouger, la clerc sait ce qu’il essaye de faire, même si ça ne marche pas à tous les coups. Il décule, se débarrasse du préservatif, puis se met à se masturber à quelques centimètres du visage de Rosemonde. Celle-ci ouvre la bouche pour l’encourager et le stimuler. La bite gicle son sperme qui éclabousse la femme, elle en avale un peu, le reste atterrit sur le nez, les joues et les lunettes.

 

« Pourvu qu’il ne m’en ait pas foutu sur mon chemisier, c’est la galère à nettoyer ces taches ! »

 

Bon prince, il lui tend un kleenex, mais ne lui laisse pas le temps de s’en servir, roulant une pelle à sa partenaire et se régalant de sa bouche imbibée de son sperme.

 

– René, tu es un cochon !

– Assis-toi, j’ai un truc à te dire ! Déclara le notaire en se réajustant.

– C’est grave ?

– Oui ! Je voudrais que tu arrêtes tes conneries, j’ai eu hier une plainte de Madame Boulard, c’est le deuxième incident de ce genre. J’ai eu un mal de chien à la calmer, et j’ai été obligé de lui raconter qu’elle avait été victime d’une personne étrangère à l’étude…

– Mais…

– Tu lui a piqué une boite à musique qu’elle fait jouer tous les jours, ce n’est vraiment pas très malin.

– C’est pas moi !

– Me prend pas pour une andouille

– Dison que j’ai eu un moment de faiblesse…

– Ben voyons ! Donc je vais te demander deux choses : Primo : ce n’est pas parce que tu es une experte en pipe que je vais continuer à couvrir tes conneries. Donc tu arrêtes sinon je serais obligé de me passer de tes services. Secundo : Tu te débrouilles pour rendre à la mère Boulard ce que tu lui as pris. Et tu t’en occupes dès aujourd’hui !

– Mais comment je fais ?

– Tu lui envoies par la poste.

 

Du coup voilà notre Rosemonde assez contrariée.

 

« Humm ! Ça sent le brûlé, je ne peux plus continuer comme ça ! Il faut que je change de registre, fini les petites bêtises, maintenant ça va être le gros coup, le très gros coup ! Et après je me calme ! »

 

Le nom du légataire du testament de cette dame Mornay-Sauvignac, un dénommé Crochicourt lui disait quelque chose. Une rapide recherche dans les actes de ces derniers mois lui confirma qu’il était aussi légataire d’une autre personne âgée habitant en province.

 

« O.K, ce type doit être un spécialiste de ce genre de choses ! Je fais quoi ? Prévenir la vieille me rapportera rien, mais je peux toujours tâter le terrain ! »

 

Lundi 7 septembre

 

Rosemonde se rend chez Madeleine Mornay-Sauvignac.

 

– Voilà, tout est en ordre, Maître Chambon vous prie de bien vouloir accepter ses excuses, il ne pouvait vous consacrer trop de temps, une affaire très compliquée l’attendait.

– Il aurait pu me fixer un rendez-vous à une heure où il aurait pu m’écouter…

– Je le conçois fort bien.

– Parce que quand même, je passe pour quoi ? Une mauvaise femme qui déshérite sa famille ? Mais ma pauvre dame ! Ce n’est pas ça du tout ! J’aurais bien aimé pouvoir m’expliquer !

– Je comprends très bien. Fit semblant de compatir Rosemonde.

– Mes neveux sont des dégénérés, vous comprenez ça ? Des dégénérés ! Ils étaient portant si mignons étant gosses ! Faut croire que mon pauvre frère n’a pas su les élever !

 

Rosemonde sentit que la mère Mornay-Sauvignac était partie pour une interminable logorrhée verbale qu’il lui serait difficile d’interrompre.

 

– Deux neveux et une nièce, il y en a un qui est mort, il a eu un fils qui vit avec la maîtresse de son père, une pute, vous vous rendez compte ? Quelle honte ! Le second est pédé comme un phoque, quant à la nièce, elle est entrée dans les ordres et elle en est ressortie, vous trouvez ça normal, vous ? Il n’y a que les gouines pour faire ça ! D’ailleurs elle est « sagittaire », les sagittaires ne sont que des têtes de lard très nunuches.

 

Rosemonde eut du mal à réprimer un sourire.

 

– Vous n’y croyez pas ?

– Si, si, bien sûr ! Mentit effrontément la clerc de notaire.

– Je ne vois pas pourquoi les astres n’influenceraient pas notre destin ? La Lune provoque bien les marées !

 

Comme vous venez de le constatez, Madeleine Mornay-Sauvignac manifestait une « ouverture » d’esprit assez restreinte ! Et plutôt que de la laisser nous présenter ces singuliers personnages qui joueront tous un rôle important dans cette étrange et longue histoire, nous laisserons cette tâche à la narratrice de ce récit.

 

Les neveux de Madeleine

 

Madeleine Mornay-Sauvignac est riche, très riche, on peut même parler de fortune colossale : des immeubles, des propriétés à droite et à gauche, des objets d’arts, des tableaux, et bien évidemment un portefeuille de titres conséquent. Toute cette fortune lui vient de son père, riche industriel et fin spéculateur.

 

On avait marié Madeleine à un jeune banquier, alpiniste amateur à ses heures, qui avait eu la mauvaise idée de dévisser mortellement en haute montagne six mois après la noce. Madeleine ne s’était jamais remariée, n’avait jamais eu d’enfants. Solitaire et misanthrope, elle ne s’intéressait pas à grand-chose hormis les cours de la bourse, la gazette des arts et les sciences divinatoires. Très superstitieuse, elle s’inquiétait de sa mort prochaine et aurait bien voulu savoir en quoi elle allait se réincarner.

 

« En mésange ! J’aimerais bien me réincarner en mésange ! »

 

Allergique aux conventions familiales, elle gâta néanmoins plus que de raison ses trois neveux, uniquement pour faire bisquer son frère cadet qu’elle tenait en grande détestation.

 

Ce frère, Charles, avait hérité de la mauvaise part de l’héritage, au lieu de valeurs immobilières bien solides, il obtint, en pleine crise économique, les usines de papa. Elles ne valaient plus grand chose au moment du partage et la situation ne cessa de se dégrader. Il vendit tout cela à perte, opéra quelques placements boursiers qui s’avérèrent catastrophiques et clama à qui voulait l’entendre qu’il était ruiné. Ruiné ? Ces gens-là ne le sont jamais complètement, avec ce qui lui restait, il s’acheta un fonds de commerce et fit du négoce de prêt à porter. Assez pour mener une bonne petite vie bourgeoise, mais il est vrai qu’en comparaison avec la fortune de sa sœur il n’y avait pas photo. Sa vie et celle de son épouse prirent fin brusquement alors qu’il venait de fêter son soixante-dixième anniversaire. Ils ne survécurent ni l’un ni l’autre au choc de son automobile contre un joli platane qui avait eu la malencontreuse idée de se trouver sur le bord de leur route. L’autopsie révéla que le conducteur avait un taux d’alcoolémie de 1,5 g dans le sang. Boire ou conduire, il aurait fallu choisir.

 

Restait donc à ce moment-là comme héritiers potentiels, les trois neveux qui ne manquaient pas de s’interroger sur la façon dont les parts allaient être réparties. On est curieux ou on ne l’est pas !

 

Trois, avons-nous dit : Pierre naquit le premier et les deux autres Thérèse et Louis ne virent le jour respectivement que 12 et 14 ans plus tard après que les époux un moment séparés se soient rabibochés.

 

Thérèse est la deuxième des trois enfants de Charles, entrée au couvent à 18 ans, avec une foi inébranlable, elle en était sortie plus de dix années plus tard avec une foi fort vacillante après que son directeur de conscience, le père Crochicourt lui eut expliqué qu’elle était possédée par le démon et qu’une bonne bite dans le cul pouvait constituer un excellent exorcisme (ne vous inquiétez pas, vous aurez tous les détails un plus loin).

 

Le curé voulant étouffer l’affaire contre monnaie sonnante et trébuchante, avait essayé de retrouver la trace de Thérèse mais fut incapable de la localiser. Il explora les rares pistes à sa disposition : ses proches. Il ne put contacter que la tante Madeleine qui ne sut le renseigner, mais le curé subjugué par la richesse de l’environnement de la vieille rentière sentit qu’il y avait sans doute là un beau coup à tenter. Délivrer à la vieille tata les propos qu’elle ne demandait qu’à entendre de la part d’un homme d’église fut un jeu d’enfant. Le loup était dans la bergerie… Et il y revint souvent. (avec ses grandes dents)

 

Thérèse apprit bien plus tard ce que « fabriquait » en douce le père Crochicourt. Celui-ci non content d’être libidineux, embobinait les personnes âgées et fortunées en les persuadant à force de manipulations mentales, à rédiger leur testament en faveur de « Notre Sainte Mère l’Eglise ». Présent au moment de la rédaction de l’acte, il suggérait à sa victime de stipuler « Monsieur Jean-Louis Crochicourt » au lieu et place de « Notre Sainte Mère l’Eglise » entité trop confuse pour un païen de notaire. Et pour le reste il jurait son grand dieu (forcement) qu’il en ferait son affaire.

 

Pierre est l’ainé, du moins l’était, car un jour, se prenant pour un navigateur solitaire, il disparut en mer. On retrouva son catamaran mais pas lui. Il fut marié jeune sous la pression de ses parents avec une femme qui avait cédé à ses avances un soir de beuverie et qui n’avait rien trouvé d’autre que de tomber enceinte puis de refuser d’avorter.

 

Un fils naquit, ils le prénommèrent Herman, ce qui, la nature n’ayant pas spécialement gâté le pauvre garçon, lui allait à peu près comme un tablier à une vache limousine. L’attribution de ce prénom eut une conséquence inattendue : Tata Madeleine qui dans ses rêves projetait de gâter le bébé comme elle l’avait fait avec son papa quand il était petit, piqua une crise, s’insurgeant que l’on puisse donner un prénom à consonance teutonne à un joli bébé bien français. Elle était cependant encline à pardonner du bout des lèvres ce qu’elle considérait comme une faute de goût, mais le fait que les parents choisirent de ne point faire baptiser l’enfant lui fit rompre définitivement tous les ponts.

 

Un an après être tombée enceinte, la maman tomba… de cheval. Elle ne survécut pas.

 

Pierre ne se remaria jamais, mais collectionna les maîtresses, dans les deux sens du terme, autoritaires et dominatrices. L’histoire ne retint pas combien il y en eut, mais il y en eut beaucoup. Certaines s’étaient prises d’affection pour le jeune Herman, ce qui influença durablement ses futures orientations sexuelles.

 

Pierre possédait une petite entreprise spécialisée dans le négoce de bateaux de plaisance. Il ne s’en occupait guère ayant mis l’affaire en gérance, mais ça marchait plutôt bien. Logiquement Herman en hérita.

 

Au moment de la disparition de son père dans l’Atlantique, Herman avait 22 ans. Maria-Ines Hernandez, la dernière maîtresse de Pierre avait jeté son dévolu sur le « gamin » et l’avait pour ainsi dire dénaisié. (nous y reviendrons, rassurez-vous)

 

Le « gamin » avait beau être laid, il n’était pas idiot pour autant, et se doutait bien que la seule raison pour laquelle Maria-Ines l’appréciait était le fric potentiel de sa tata. Mais jouer le jeu était pour lui comme une oasis dans son désert sexuel.

 

Le troisième, le cadet, Louis était la honte de la famille, on ignorait où il vivait et ce qu’il faisait, mais on le savait homo voire même travesti à ses heures, puisqu’avant d’être chassé du domicile parental, il piquait les petites culottes de sa sœur…

 

Quelle famille ! Mais quelle famille !

 

Reprise

 

– Justement… à propos de Thérèse Gringola… lança Rosemonde.

– Qu’est-ce que vous lui voulez à cette morue ? S’agaça Madeleine Mornay-Sauvignac.

– Rien du tout, mais il se trouve que j’ai connu une Thérèse Gringola à l’école, mais c’est peut-être une coïncidence ?

– A quelle école ?

– Chez les petites sœurs de Sainte-Razibulle.

– Alors c’est la même ! Mais vous n’avez pas le même âge ?

– Elle était élève et moi surveillante !

– Ah ! Je comprends mieux ! Répondit la vieille Madeleine en haussant le menton d’un air ridicule.

– Le monde est petit ! En tous les cas c’est un très beau geste que de léguer votre fortune aux pauvres, je vous en félicite.

– Les pauvres ? Quels pauvres ? Est-ce que j’ai une tête à donner aux pauvres ?

– Excusez-moi, je croyais que…

– Les pauvres, je vais vous dire un truc, s’ils sont pauvres, c’est qu’ils le veulent bien. A part deux ou trois exceptions tout ça, c’est paresseux et compagnie. Des assistés, tout juste bons à profiter des aides de l’état ! Et qui c’est qui engraisse tous ces parasites ? C’est nous ! Avec nos impôts. Vous trouvez ça normal, vous ?

 

Rosemonde était terriblement gênée par ce discours, non pas qu’elle fut franchement progressiste, mais comme dirait quelqu’un : « il y a des limites tout de même ! »

 

« Mais alors, il va en faire quoi de l’héritage, le père Crochicourt ? »

 

Ce fut plus fort qu’elle, elle voulait savoir et recadra la conversation.

 

– Je pensais que…

– Et bien, il ne faut pas penser sans savoir, il faut demander. Le père Crochicourt s’occupe de plusieurs associations pour améliorer le sort des prêtres en activité ou retraités, ils n’ont pas grand-chose vous savez, et ils ne demandent jamais rien, et puis il s’occupe aussi d’ordres missionnaires. Les missionnaires, il n’y en a plus beaucoup, alors que notre époque en aurait vraiment besoin. Bref plutôt que de lister une quinzaine d’associations, je lui lègue tout à lui, il se débrouillera, j’ai confiance en lui, c’est un saint homme.

 

« Il va te piquer tout ton fric, le « saint homme », tu t’es fait entuber ma vieille, mais moi je vais t’entuber encore mieux ! »

 

Sauf qu’elle ne savait pas encore comment…

 

– Bon je vais vous laisser.

– Vous prendrez bien une tasse de thé avant de partir ?

 

Rosemonde ne refusa pas, de peur de froisser son interlocutrice.

 

« Elle va continuer à me prendre la tête avec ses histoires… »

 

– Amalia ! S’égosilla la vieille ! Amalia ! Ma parole, elle est sourde ! Ça devient difficile avec le personnel aujourd’hui ! Ne bougez pas je reviens.

 

Pendant son absence, Rosemonde jeta un coup d’œil sur la bibliothèque. Des livres d’art en pagaille, beaucoup de bondieuserie, mais aussi pas mal de bouquins en rapport avec les sciences occultes.

 

Une ébauche de plan lui vint à l’esprit en buvant son thé, pendant que Madame Mornay-Sauvignac débitait un interminable soliloque

 

Au bout d’un moment Rosemonde lui joua le coup classique de la montre.

 

– Je vais devoir vous quitter, j’ai un rendez-vous, je ne voudrais pas être en retard.

 

« Attention début de l’opération « Déstabilisation-mémère » s’amusa Rosemonde qui en se levant simula une grosse douleur au niveau des reins.

 

– Vous vous êtes fait mal ? Demanda la vieille qui avait un sens aigu de l’observation.

– Oulalala, je ne sais pas ce que j’ai mais c’est de pire en pire, il faudrait que je me fasse faire des massages.

– Humm.

– Le problème c’est de trouver une kiné compétente, vous n’auriez pas une adresse par hasard ?

– La mienne est très bien, sauf que c’est une chinoise.

 

On sentait bien qu’elle eut préféré qu’elle fût vendéenne ou bas-picarde.

 

Bref, elle lui fournit les coordonnées de Myriam N’Guyen, une jeune kinésithérapeute eurasienne diplômée d’état.

 

« Tout cela va me coûter un fric fou, mais le retour sur investissement va être considérable ! »

 

Opération « Déstabilisation-mémère » acte 1

 

Rosemonde s’installe dans un café, ouvre son ordinateur portable et rédige une courte lettre en deux exemplaires l’une à l’attention d’Herman Gringola, le petit neveu, l’autre à celle de l’oncle de ce dernier Louis Gringola.

 

« Suite à une indiscrétion, j’ai pu apprendre que Madame Madeleine Mornay-Sauvignac avait de par son testament désigné comme son légataire universel Jean-Marie Crochicourt, prêtre catholique de son état et probablement déjà légataire en son nom propre de plusieurs personnes âgées, vulnérables et fortunées. Il m’a paru intéressant de vous en tenir informé à toutes fins utiles. Je n’attends aucun retour. Cette lettre n’est pas anonyme, je vous communique mon numéro de portable, mais sachez que m’appeler ne vous apprendrait rien de plus. Bien à vous ».

 

Cette dernière précision était une ruse. Il lui paraissait évident qu’on la rappellerait. Dans ce cas elle ne dirait pas grand-chose mais récupérerait le numéro du correspondant qui pourrait éventuellement servir… C’est qu’elle était futée, la Rosemonde !

 

Afin qu’on ne la dérange pas pendant les heures de travail, elle enregistra un message sur son portable :

 

« Vous êtes bien sur la messagerie de Nadine, vous pouvez me joindre sur cette ligne uniquement du lundi au vendredi, de midi à 14 heures. Bonne journée. »

 

Après relecture des lettres, elle biffa l’identité du père Crochicourt, la remplaçant par « le responsable d’une vague association à vocation caritative ».

 

Quant à identifier Rosemonde avec ce numéro de portable, c’était impossible, du moins pour un particulier, il avait été acheté aux puces et ne fonctionnait qu’avec des tickets rechargeables.

 

Elle n’avait plus qu’à récupérer les adresses, ce qui est facile quand on travaille chez un notaire…

 

Le but de l’opération étant de créer un climat de pagaille autour de l’héritage de Madeleine Mornay-Sauvignac, il était par conséquent inutile que les deux destinataires dispersent leur énergie du côté du père Crochicourt. Quant à Thérèse Gringola elle aurait le beau rôle… Enfin si tout marchait bien, mais elle y veillerait !

 

C’est pour cette raison qu’elle n’avait pas écrit à Thérèse, elle irait la rencontrer.

 

La chose n’était pas forcement évidente, Rosemonde avait travaillé quelques années dans une étude notariale mais suite à une malversation on s’était débarrassé d’elle. Retrouver du travail dans sa branche n’était pas chose évidente dans ce milieu particulier. Il y avait bien Maître Chambon qu’elle avait rencontré lors d’une conférence et qui l’avait sauté après le diner. Il lui avait, avant qu’elle ne se retrouve au chômage, promis une bonne place dans son étude… Mais voilà la place n’était pas encore libre et il fallait attendre au moins une année voire plus. Il fallait bien trouver du travail en attendant, il se trouve que l’économe du collège de Sainte Razibulle était un parent éloigné, elle s’arrangea pour qu’il la pistonne et elle se retrouva surveillante de dortoir. Le travail n’était pas trop difficile, on lui avait confié une liste d’élèves à problèmes, Thérèse en faisait partie, c’était même un cas car elle affichait une ferveur constante et connaissait par cœur toutes ses prières et tous ses cantiques, mais cela ne l’empêchait pas dans l’obscurité du dortoir de se livrer à des pratiques fort peu religieuses.

 

Les premiers temps Rosemonde ferma les yeux, elle estimait ne pas être là pour faire de la répression. Mais c’était sans compter avec la mentalité retorse de certaines filles qui ne privaient pas de cafter.

 

Un jour Rosemonde se débrouilla pour s’entretenir en particulier avec Thérèse :

 

– Je suis au courant de ce que tu fabriques la nuit avec Sophie. Des plaintes sont arrivées sur le bureau de la directrice, on m’a demandé mon témoignage, j’ai minimisé l’affaire au maximum. Mais il est bien évident que je ne pourrais pas continuer à te couvrir si tu ne prends pas toi et ta copine de sérieuses précautions.

– Mais je n’ai rien fait !

– Bon je t’avertis uniquement par gentillesse parce que je ne suis pas là pour faire la police des mœurs ! Maintenant file, et préviens Sophie ! Cet entretien n’a jamais eu lieu ! Ouste !

 

Ce fut le seul contact entre Rosemonde et Thérèse et à compter de ce jour cette dernière s’efforça d’être beaucoup plus discrète.

 

En revanche Sophie…

 

Il devait être minuit moins le quart, Rosemonde était au lit en train de finir un passionnant polar quand on frappa à la porte de sa chambre contiguë au dortoir.

 

– Entrez !

– Bonsoir Mademoiselle, je peux vous parler ?

– Sophie ! Mais qu’est-ce que tu fais là, en chemise de nuit ? Tu as vu l’heure ?

– Je ne veux pas que Thérèse ait des ennuis.

– Elle n’en aura pas si vous vous décidez de faire preuve d’un peu plus de discrétion.

– Ça vous embête tellement que deux filles se donnent du plaisir ensemble…

– Mais…

– Ça ne vous retire rien à ce que je sache !

– Tu te calmes !

– A moins que vous soyez jalouse !

– Sors de cette chambre ! Immédiatement !

 

Non seulement, Sophie n’en fait rien mais elle se rapproche.

 

– C’est en pensant à moi ou en pensant à Sophie que vous vous paluchez sous les draps ?

 

C’en est trop pour Rosemonde qui s’extirpe brutalement du lit, attrape Sophie par le bras et la gifle violemment.

 

– Salope ! S’écrie Sophie qui se met à pleurnicher !

 

« Elle en rajoute, c’était une provocation et moi je suis tombée en plein dedans. » Réalise Rosemonde

 

– Vous avez frappé une élève, je m’arrangerais pour vous faire renvoyer.

– Tu n’avais rien à faire ici !

– Je dirais que vous m’avez piégé !

– Dehors !

 

Sophie semble hésiter.

 

– Vous savez je ne suis pas méchante, je ne dirais rien ! Mais ce n’est pas gentil de m’avoir giflé.

– Tu sors de ma chambre toute seule ou tu préfères que je t’éjecte ?

– Je m’en vais, mais juste un dernier mot ? Puisqu’on a tort toutes les deux pourquoi ne pas essayer de s’arranger ?

 

Rosemonde a un moment d’hésitation, se demandant si réellement cette fille pouvait lui causer des ennuis.

 

– S’arranger de quoi ?

– Si je vous plais, je peux me laisser faire !

– Non mais…

 

Et Sophie retire brusquement sa chemise de nuit et l’envoie valser à l’autre bout de la chambre.

 

– Alors, ça vous tente ?

 

Si Rosemonde se considère comme chaudasse avec les hommes, elle ne fait cependant pas sa dégoutée pour la gent féminine mais uniquement quand l’occasion se présente. Or ce soir l’occasion, elle est devant elle ! La jeune fille est magnifique, gueule d’ange et seins arrogants. Néanmoins elle hésite.

 

– Ce n’est pas sérieux ! Rhabille-toi et disparait.

– Touche ma poitrine !

 

Rosemonde ne sut jamais ce qui la décida à le faire, mais toujours est-il qu’elle le fit. La bouche remplaça rapidement la main et ses lèvres vinrent butiner les tétons roses de Sophie.

 

Curieusement le baiser sur la bouche ne vint qu’ensuite mais il fut aussi fougueux qu’intense.

 

L’instant d’après les deux femmes étaient sur le lit, La Sophie était déchainée, arrachant quasiment la chemise de nuit de Rosemonde. L’embrassant partout, la retournant comme un crêpe pour lui embrasser les fesses et lui introduire un doigt dans la cul, dominant complétement sa partenaire.

 

Après pas mal de caresses en tous sens, elle se retrouvèrent chatte contre bouche en 69. Rosemonde sous l’action de la langue diabolique de Sophie ne tarda pas à jouir comme une malade, quant à cette dernière, Rosemonde ne sut jamais si elle avait ou non simulé sa jouissance.

 

– Ça ne se renouvellera pas, mais je compte sur toi pour laisser Thérèse tranquille. Dit simplement Sophie en laissant sa partenaire pantelante.

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Alors bien sûr que Rosemonde laissa Thérèse tranquille, elle n’avait d’ailleurs jamais eu l’intention de faire autrement…

 

Mais la direction du collège, trouvant l’attitude de Rosemonde trop laxiste ne renouvela pas son contrat de travail, elle s’en fut donc rejoindre une vieille copine dans un lupanar helvétique. Cela lui permit d’améliorer son art de la turlutte, mais le séjour ne s’éternisa pas, Maître Chambon lui ayant fait savoir que la place convoitée se libérait… Mais nous nous éloignons là de notre sujet.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 18:50

Martinov 17 : L’élixir du docteur Lidenbrock

10 – Amour vache et partie carrée par Maud-Anne Amaro

 

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A 19 heures Brigitte ouvre sa porte à Béatrice, elle est en robe de chambre, mais l’enlève dès que Béa est entrée.

 

– Pas mal, pas mal du tout ! S’exclame cette dernière !

 

Brigitte est tout de noir vêtue, si toutefois on peut appeler ça vêtue : Une guêpière en latex laissant les seins dégagés, des bas-résilles accrochés à un porte-jarretelles de soie noire, pas de culotte, des escarpins de compétitions et sans doute histoire de compléter le tableau, une cravache à la main droite…

 

– C’est un jeu auquel j’aime bien jouer parfois, l’autre fois on a joué un peu, ça me plairait de continuer, mais si ce n’est pas ton truc aujourd’hui, on laisse tomber et on peut se faire des gros câlins bien classiques.

 

Le trouble envahit Béatrice, quelque chose la poussait à refuser, autre chose à entrer dans ce jeu pervers.

 

– Si tu ne m’attaches pas, si tu ne me marques pas et si on arrête quand je veux, ça peut se faire !

– D’accord, tu vas être mon esclave, je vais te faire faire pleins de trucs.

 

Béatrice était consciente de s’embarquer dans un drôle de trip, elle se demanda si elle était capable de tout accepter… mais puisqu’on pourrait arrêter quand elle le voudrait, que risquait-elle ?

 

– Euh, pas de scato, enfin je veux dire pas de grosse scato, mais un petit peu je veux bien ! Précisa-t-elle en se remémorant les images troubles de son aventure avec Mélanie.

– Chochotte ! Bon d’accord, je vais m’installer dans le fauteuil là-bas et toi tu vas venir me lécher les pieds.

 

Voilà une perspective qui n’avait rien pour déplaire à notre charmante chimiste, sucer et lécher des jolis petons, elle adorait ça !

 

Ceux de Brigitte étaient ravissants, assez grands, du 39, peut-être du 40, parfaitement entretenus et les ongles vernis d’un joli carmin.

 

Elle approcha sa langue et commença un léchage un peu timide.

 

– Les orteils, suce-moi les orteils !

 

Béatrice comprit ce qu’elle voulait et introduisit le gros orteil dans sa bouche et se mit à le sucer comme elle l’aurait fait d’une petite bite trapue.

 

Manifestement Brigitte n’avait pas eu le temps (ou n’a pas souhaité) prendre une douche en rentrant. L’odeur est un peu forte, mais non désagréable, le fantasme des effluves lui revient avec force et Béatrice flashe déjà sur le moment ou sa partenaire lui fera lécher son cul.

 

Mais pour le moment c’est bien de pied qu’il s’agit, le gros orteil droit, le gros orteil gauche, tous les orteils, une tentative sur la plante est avortée, madame se révélant un poil chatouilleuse.

 

Et c’est le prétexte que cherchait Brigitte pour passer à autre chose.

 

– Dis donc, petite pute, je ne t’ai pas demandé de me chatouiller !

– Pardon Brigitte ! Répondit Béa, entrant dans le rôle de l’enclave docile.

– Tu crois que je vais de pardonner comme ça ?

– C’est toi qui vois !

– Quand on a fini de lécher les pieds de sa maîtresse, tu sais ce qu’on lui suce ensuite ?

– Le cul, je suppose ?

– Bien que je suppose que vicieuse comme tu es, me lécher le cul ne sera pas une vraie punition.

– Ben…

– Ben quoi ?

 

Brigitte se retourna et s’agenouilla dans le fauteuil de façon à offrir sa croupe à la langue de sa partenaire.

 

– Vas-y lèche !

 

Béa ne s’en priva pas, s’enivrant du fumet que dégageât l’endroit.

 

– T’aimes ça, salope, me lécher mon trou à merde ?

 

« Quel langage ! »

 

– Il sent bon, j’aime cette odeur, ça m’excite ! Répondit-elle néanmoins.

– T’es vraiment une salope ! Tiens, prends le gode qui est sur la table et enfonce-le-moi dans le trou de balle !

 

Béatrice alla quérir l’engin, mais alors qu’elle s’apprêtait à l’introduire dans l’anus de sa partenaire, celle-ci intervint :

 

– Attends ! C’est un jeu ! Tu me l’enfonces, tu m’encules un peu avec. Et quand je te dirais de le sortir, je veux que tu le lèches. T’es cap’ ?

– Je veux bien essayer !

– Non, tu le fais ou tu le fais pas ?

– O.K. je le fais !

 

Béatrice fait aller et venir le gode dans le cul de Brigitte qui bientôt se met à miauler de plaisir. Elle est partagée, d’un côté angoissée par le challenge qu’elle a accepté de relever, et d’un autre au maximum de l’excitation.

 

– Je crois que je vais venir, quand j’y serais, tu retires le gode et tu le lèches.

 

Tout va très vite, Brigitte qui se met à gueuler, Béatrice qui retire le gode, qui ferme les yeux et qui le porte à sa bouche. Elle se surprend à le lécher sans éprouver de répulsion. L’opération de nettoyage ne dure que quelques dizaines de secondes aux termes desquelles elle le ressort, toute fière de ce qu’elle vient d’accomplir.

 

– Et voilà c’est nettoyé !

– Pas tout à fait, il reste deux, trois petites traces là !

– Ah, oui, je vais arranger ça !

– T’es vraiment spéciale, toi !

– Tu trouves !

– C’est l’un de tes trucs, la scato ?

– Pas du tout, c’était un fantasme comme ça, mais je ne pratiquais pas, et puis un jour, il n’y a pas très longtemps, j’ai rencontré une nana qui était très branchée là-dessus.

– Et alors

– Elle a chié devant moi et je lui ai nettoyé le cul, c’est ma seule expérience.

– Tu recommencerais ?

– Tout ça c’est une question d’excitation, si je suis très excitée pourquoi pas ?

– Et là en ce moment tu es très, très excitée !

– Arrête, je mouille comme une soupe !

– Tu jouiras seulement quand je le déciderai !

– Méchante !

– Si je pousse un peu, je crois que je peux faire une petite crotte, tu voudrais voir ?

– Oui, Brigitte, je veux voir.

– Tu sais dans quoi tu te lances ?

– Vas-y, j’assume.

 

Brigitte emmena sa complice de jeu dans la salle de bain

 

– Allonge-toi dans la baignoire, je vais d’abord faire pipi.

 

Béatrice a déjà eu l’occasion de gouter à l’urine de Brigitte. Elle ouvre la bouche pendant d’un impertinent jet doré l’asperge, Elle en avale une bonne lampée et s’étale le reste sur le corps, en se pinçant au passage ses tétons érigés d’excitation.

 

Brigitte se tourne et se baisse légèrement, cambrant son jolie fessier.

 

– Pas sur moi ! Proteste Béatrice un peu par réflexe.

– O.K., je vais me servir de mes mains… Ou plutôt c’est toi qui va le faire, dispose tes mains en corolle sous mon cul.

– Tu te rends compte de ce que tu me demande ?

– Discute pas, tu vas adorer, on va faire ça en douceur !

 

Comme dans un rêve, Béatrice dispose ses mains comme indiqué, Brigitte pousse et un magnifique étron sort de son anus.et dégringole dans les paumes de la jeune chimiste.

 

Elle est tétanisée se demandant quoi faire de ce que qu’elle a dans les mains. Brigitte éclate de rire.

 

– Tu es drôle comme ça, on dirait une poule qui trouvé un couteau !

– On ne se moque pas !

– C’est une bel étron que je viens de faire, non ?

– Je sais pas, je…

– Oui, bon tu n’as pas trop d’avis sur la question ! Lèche-le un peu.

– Non, on arrête !

– Je te signale qu’on est en train de jouer, que je suis ta maîtresse, que c’est moi qui commande, que je viens de te faire un beau cadeau et qu’on ne refuse pas de lécher le beau cadeau de sa maîtresse.

– Ecoute, Brigitte…

– Attends, je vais le lécher, je te dirais si c’est bon.

 

La langue de Brigitte alla se balader sur l’étron plusieurs fois de suite.

 

– Hum ! Goute-moi ça ! Juste un tout petit peu… C’est délicieux !

 

Béatrice respira un grand coup, porta ses mains à ses lèvres, sa langue s’approcha de l’étron, elle lécha.

 

– Qu’est-ce que tu me fais faire ? Je suis en train de lécher ta merde.

– Et c’est comment ?

– C’est… comment dire… c’est pas désagréable.

– Alors lèche encore !

– Oui, Brigitte, je vais te lécher ta bonne merde Elle est délicieuse !

 

Brigitte prélève sur l’étron deux petits morceau qu’elle s’étale sur les tétons.

 

– Maintenant nettoie mes nichons

 

Béatrice n’hésite même pas, complètement dans son trip, elle lèche les tétons durcis d’excitation de sa partenaire jusqu’à ce qu’il ne reste aucune trace de matière.

 

– Tu va me rendre dingue !

– Ce n’e sont que des petites cochonneries sans conséquence. Allez on va se rincer et aller boire un coup..

 

Elles discutèrent un moment dans le salon enfumant une clope, puis Brigitte fit cette proposition :

 

– Est-ce que tu aimerais que je te montre ce que je fais avec mes esclaves ?

– Euh, oui ! Comment ça ?

 

Et devant les yeux ébahis de Béatrice, Brigitte s’empare de son téléphone portable.

 

– René, ça va ? Tu peux venir maintenant ?

 

Elle raccroche. Deux minutes plus tard on sonnait à la porte, Brigitte se dirige vers l’entrée pour ouvrir. Par réflexe Béa cherche quelque chose pour cacher ma nudité, ramasse un gros coussin et se dissimule ses formes derrière.

 

Le René entre, un type en fin de cinquantaine, quelconque de chez quelconque, binoclard et bedonnant.

 

– Béatrice, enlève ce coussin tout de suite que Monsieur René puisse regarder comment tu es foutue ! Ordonne-t-elle.

 

« Elle va m’obliger à faire des choses avec ce vieux vicelard, pas trop envie… je me barre ou quoi ? »

 

Mais Béatrice a intérieurement envie de se tester elle-même afin de savoir jusqu’où elle peut aller. Puisqu’elle peut partir, elle ne fera que quand la situation deviendra réellement insupportable. Alors elle retire le coussin et le jette sur le canapé.

 

René la regarde avec des yeux concupiscents.

 

– René, déshabille-toi ! Et ensuite tu iras te laver les mains, je ne veux pas que tu tripote ma copine avec tes mains dégueulasses.

 

Il obtempère, René n’a vraiment rien de sexy mais il n’est pas repoussant non plus. Il se dirige vers la salle de bain.

 

– Lave toi aussi la bite et le trou du cul !

 

« Elle va quand même pas me le faire sucer ? »

 

– René est le gardien de l’immeuble, c’est mon petit esclave docile, il fait tout ce que je lui demande, n’est-ce pas René ?

– Oui, madame Brigitte.

– L’autre jour, j’ai ramené un mec à la maison, un superbe black qui adore les petits scénarios bien pervers. J’ai demandé à René de lui sucer la bite, tu aurais vu le spectacle, c’était grandiose, n’est-ce pas René que tu aimes ça sucer des bites ?

– Oui, madame Brigitte.

– Et après le black l’a enculé, ça aussi t’as aimé ?

– Oui, madame Brigitte.

– Il a un vocabulaire assez restreint, je crois qu’il est un peu amoureux de moi, mais il est lucide, il sait que c’est sans espoir, alors on fait un deal, je lui fais faire un peu tout ce que j’ai envie au gré de mes désirs et en échange je lui accorde un quart d’heure de caresses. Il a le droit de me caresser partout, il peut m’embrasser aussi sauf sur la bouche, mais sur la chatte il a le droit ! Il lui arrive de me faire jouir avec sa langue de vieux cochon. Par contre je ne touche pas à sa bite, il a le droit de se branler devant moi, mais après il faut qu’il nettoie.

 

« Complétement allumée, la Brigitte ! « 

 

– Vas-y René, va ploter ma copine !

 

Béatrice se demande si le moment d’arrêter ce « cirque », est venu, mais elle ne bouge pas !

 

« Pour le moment, il n’y a pas le feu ! »

 

Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, René n’a rien d’une brute, il commence par caresser les bras de Béatrice qui se raidit instinctivement mais qui se laisse faire.

 

– Les seins ? Demande-t-il.

– Vas-y !

 

Il les tripote d’abord doucement, mais a tendance à s’emballer et confondre les nénés avec de la pâte à modeler.

 

– Doucement René !

– Je peux embrasser ?

– Oui, mais ça ce n’est pas gratuit, pour 50 euros tu peux lui lécher les seins et elle te fera une pipe avec une capote. D’accord Béatrice ?

– Oui, Brigitte ! S’entend-elle répondre fascinée par le côté pervers de la situation.

 

René va chercher de l’argent dans son portefeuille, puis s’approche de nouveau de Béatrice et cette fois il lui engloutit les seins en les aspirant comme une sangsue.

 

– Doucement ! Proteste-t-elle.

– Doucement connard, on t’a dit, renchérit Brigitte. Viens ici devant moi, à genoux, penche la tête et ne bouge plus.

– Pardon maîtresse ! Implore-t-il stupidement.

 

Brigitte s’est saisie de sa cravache et assène un premier coup sur les fesses de René qui ne bronche pas mais qui se retrouve avec une belle marque rouge, un deuxième coup dégringole dans la foulée, puis un troisième.

 

– Alors on ne sait plus compter ? Rouspète Brigitte.

– Trois !

– Non pas trois, on reprend à zéro.

 

Le pauvre René se met à égrener les chiffres au fur et à mesure que les coups lui tombent sur les fesses qui ne tardent pas à virer au cramoisi, la peau se boursoufle.

 

Brigitte semble saisie d’une crise de sadisme et ne semble pas vouloir s’arrêter suscitant de l’inquiétude chez Beatrice.

 

– 41 ! Parvient à dire René.

Martinov17j1

Encore une fois Brigitte lève la cravache, mais cette fois elle fouette dans le vide. La punition semble terminée…

 

Pas vraiment, la fouetteuse confie alors la cravache à Béatrice.

 

– A toi !

– Non, je fais pas ça !

– Il faut aller jusqu’à 50, il manque 9 coups, si tu ne lui donnes pas, tu vas les recevoir à sa place.

– Brigitte, ça ne m’amuse plus, je vais peut-être partir.

 

La brune, étonnée de cette réaction, ne répond pas et s’en va rejoindre son fauteuil.

 

– C’est comme tu veux ! Je ne peux pas t’obliger à rester. René, rhabille-toi, reprend tes 50 euros et disparaît.

– Ah bon ?

– Allez grouille !

 

Béatrice commence à se rhabiller, consciente que sa réaction a cassé l’ambiance. Brigitte semble au bord des larmes.

 

« Mais pourquoi ? »

 

– Juste un mot, finit-elle par dire, je ne suis pas parfaite, j’ai parfois des pulsions sadiques que j’ai du mal à contrôler. En l’occurrence René n’était ni attaché, ni bâillonné, il était parfaitement consentant. N’est-ce pas René ?

– Oui, madame Brigitte.

– Tout ça pour dire que je ne comprends pas ta réaction, on s’amusait bien et voilà… Enfin ce n’est pas grave, il n’y a pas que le cul dans la vie, tu veux boire quelque chose avant de partir ?

 

Béatrice est désolée de voir sa camarade de jeu dans cet état. Elle se demande si elle peut rattraper le coup. Prendre la cravache et donner les neuf coups manquants à René, elle s’en sent incapable, offrir son propre cul aux coups, elle n’aurait pas été contre si Brigitte ne tapait pas si fort, d’ailleurs n’avait-elle pas précisé « pas de marque » dès le début de la séance. Alors elle se dit qu’elle va quand même essayer quelque chose.

 

– Non je n’ai pas soif, mais je lui aurai bien sucé la bite à Monsieur René !

– Hein ?

– On fait ça ici ou il faut qu’on se voie ailleurs ?

 

Brigitte retrouve son sourire.

 

– René, on change de programme, remet toi à poil.

– Oui madame Brigitte.

– Et enfile-toi une capote, cette petite pute va te sucer à fond.

 

C’est la première fois que Béatrice suce avec une capote. Autant dire que le plaisir est considérablement dégradé, par pour le sucé, le latex étant tellement fin que la différence de ressenti n’est que psychologique, mais pour la fellatrice, la capote a beau être parfumée à la fraise tagada, cela n’en reste pas moins du latex. Puis elle se reprend, dans ce jeu, elle joue la pute, elle ne suce donc pas par plaisir mais pour de l’argent, et c’est ce fantasme de la pute qui l’excite.

 

Du coup, elle y met toute son ardeur et bientôt le réservoir de la capote se remplit du sperme de René qui étouffe un cri de jouissance.

 

– Et bien voilà ? Elle était bonne ma pipe ?

– Très bonne, merci madame.

– Puisqu’elle était bonne n’oublie pas de me redonner mes 50 euros.

 

Voilà qui amuse fort Brigitte.

 

– T’es vraiment trop, toi, viens donc m’embrasser. René tu peux nous laisser maintenant, ferme bien la porte en partant. Euh, prends-toi une bière dans le frigo, tu la boira à notre sante !

 

Les deux femmes se jettent l’une sur l’autre en une étreinte passionnée.

 

– On est tous prisonniers de nos fantasmes, il faut avoir parfois du tact pour ne pas les imposer trop brutalement à l’autre.

– Tu as raison.

 

C’était joliment dit, et ça remettait bien les choses à leur place car si Brigitte était conscience d’avoir été un peu loin dans ses instincts sadiques, Béatrice n’avait-elle pas de son côté tenté d’entrainer sa partenaire dans des pratiques qui ne lui étaient pas coutumières.

 

Et voilà que l’on frappe, Brigitte va ouvrir, c’est René qui se repointe.

 

– Madame Brigitte, j’ai oublié de vous dire quelque chose.

– C’est important ?

– Juste une info, avant-hier j’ai adopté un gros chien qui errait dans la rue.

– Et alors ?

– Je me suis souvenu qu’un jour…

– C’est quoi comme chien ?

– Un batard, moitié Husky, moitié je ne sais pas quoi..

 

Brigitte se tourne alors vers Béatrice.

 

– T’as déjà sucé un chien, toi ?

– Ça m’est arrivé, oui !

– C’est bon, hein ?

– C’est surtout très pervers.

– René va chercher ton chien.

 

Le toutou n’est pas du tout sauvage et il est content de voir du monde. Brigitte profite du moment où il se met à l’envers pour se faire caresser, pour lui attraper la bite. Celle-est sortie de son fourreau, bande joliment en laissant couler du jus, Brigitte y donne des petits coups de langue. Béatrice l’a rejoint et vient gouter à cette bonne bite canine. Elles continuent en prenant complètement le membre en bouche, par alternance et en rigolant comme des bossues.

 

– Hum, je me régale, je me sens de plus en plus salope ! Commente Béa.

 

Les deux femmes se roulent une galoche bien parfumée au jus de bite du chien.

 

– J’ai envie de me faire prendre ! Annonce Brigitte. René prête-moi tes chaussettes.

– Mes chaussettes ?

– Ben oui, je n’i pas envie qu’il me griffe, allez dépêche-toi.

 

L’homme retire ses chaussettes, Brigitte les enfile sur les pattes de devant du chien et se met en levrette en tortillant du popotin. L’animal semble hésiter avant de comprendre, il monte littéralement Brigitte et commence à s’agiter frénétiquement.

 

Dix minutes plus tard, Brigitte s’en alla en cuisine chercher un gâteau pour le chien. Il l’avait bien mérité.

 

– Merci René, c’est un bon chien, maintenant tu peux nous laisser.

– Oui, mais j’aimerais bien récupérer mes chaussettes !

– Tu va le garder ce chien, j’espère.

– C’est que ça va me faire des frais…

– Ne t’inquiètes pas pour ça, les croquettes je te le paie, les visites au véto aussi. Mais je veux le chien à ma disposition quand j »en aurais envie.

 

Alors la fin de la rencontre, fut non pas plus sage car elle ne fut pas sage du tout, mais beaucoup plus « traditionnelle », si l’on peut toutefois qualifier de traditionnelle deux belles femelles en furie, jouant aux plaisirs de lesbos en se caressant, se pelotant, se doigtant, se léchant se suçant à tour de bras.

 

Et il fallut bien que tout cela prit fin. Elles renoncèrent au restaurant et se contentèrent d’un énorme plat de pâtes italiennes que Brigitte cuisina plutôt bien, et qu’elles accompagnèrent d’une bonne bouteille de vin italien.

 

– Ben voilà, on va dire que c’est la dernière fois ! Dit alors Brigitte avec une certaine résignation.

– C’est ce qu’on avait décidé, non ?

– Donc on fait comme ça ? On verra bien !

– On fait comme ça !

– O.K. Mais si un jour tu as besoin des services d’un détective privé, que ce soit à titre perso ou dans le cadre de tes activités, je pourrais te rendre service… à prix d’ami bien évidemment.

– Ça marche !

– Au fait, tu as des nouvelles de cette affaire Sarriette ?

– Bof ! On va vers un final hollywoodien, Madame est partie au Brésil. Sarriette a détruit son labo. A son retour de voyage les deux tourtereaux vont se remettre ensemble.

– Oh ! Mais c’est très embêtant, ça ? S’exclama Brigitte.

– Et pourquoi donc ?

– S’ils se remettent ensemble, elle va finir par lui dire que c’est elle qui enquêtait sur lui !

– C’est bien possible, en effet !

– Et dans ce cas la supercherie que j’ai montée avec Pivert se dégonfle complètement !

– Evidemment !

– Après avoir fait le coup, je me suis dit que j’avais peut-être été un peu légère. Alors j’ai voulu assurer mes arrières, j’ai fait faire une enquête rapide sur ce Sarriette… Il est influent, il connaît du monde, il a du fric. Tout le profil d’un mec qui peut s’avérer dangereux.

– Je n’avais pas pensé à ça !

– La première chose qu’il peut faire, c’est de venir me réclamer l’argent que je lui ai subtilisé. Comment veux-tu que je lui restitue, je ne vais quand même pas demander à Pivert de me rendre le fric que je lui ai filé.

– Faut que je te rende le mien ?

– Bien sûr que non ? Il faut trouver une solution, une autre.

– Il suffit de lui faire croire qu’il y avait deux enquêtes distinctes.

– Bien sûr, c’est ce qui vient tout de suite à l’esprit, mais comment lui faire gober ça ?

– C’est l’explication que tu auras toute prête quand il viendra te trouver.

– Sauf que rien ne dit que ça se passera en douceur. En fait, on ne peut pas savoir comment il va réagir. Est-ce que tu crois que tu pourrais intervenir d’une façon ou d’une autre ?

 

Béatrice tombe du placard, elle ne s’attendait pas du tout à une telle sollicitation.

 

« Que faire ? Lui rendre son fric et lui dire de se démerder ? Pas envie d’agir de la sorte ! Alors tenter quelque chose, mais quoi ? »

 

– Je vais y réfléchir, je te tiens au courant, je t’enverrai un message.

– T’es un amour ! En attendant je vais faire en sorte de ne pas le recevoir et de ne pas l’avoir au téléphone…Et Claude Pivert ? Putain, s’il s’en prend à Pivert comment je gère ça ? »

– Dès que j’ai une idée, je t’en parle.

 

En quittant Brigitte, Béatrice maugréait :

 

« Mais ce n’est pas possible, bordel de merde, elle va finir quand cette affaire ? On avait passé un super moment et maintenant avec ces conneries, je ne vais pas dormir de la nuit ! Je vais craquer ! »

 

Samedi 13 décembre

 

On dit que la nuit porte conseil, mais ce samedi matin Béatrice n’était pas plus avancée.

 

Elle réussit à échafauder une amorce de plan. Il lui faudrait rencontrer Sarriette, mais sous quel prétexte ? Elle se rendit alors compte qu’il serait judicieux qu’elle rencontre préalablement Fanny.

 

« La corvée ! Manquait plus que ça ! »

 

Il lui faudrait donc attendre son retour !

 

« Trouver un prétexte pour parler à Fanny sans évoquer Pivert ! Ensuite trouver un autre prétexte pour approcher Sarriette… Pas vraiment au point tout ça ! »

 

Jeudi 18 décembre

 

Béatrice sait que Fanny est rentrée hier du Brésil. Il lui faut désormais agir vite, mais elle n’a pas encore trouvé comment. Elle décide d’attendre jusqu’au lendemain soir, et faute de mieux elle appliquera un plan boiteux.

 

– Ah ! Béatrice ! L’entretient le professeur en fin de matinée, j’ai eu des nouvelles de Fanny Sarriette. Elle s’est rabibochée avec son bonhomme.

– Hum !

– Je suis invité chez eux demain soir.

– Ah ?

– Tu étais invitée également, mais vu les atomes crochus que tu n’as pas du tout avec Fanny, je t’ai fait porter pale !

– Mais t’es con, ou quoi ?

– Pardon ! Reprend le professeur Martinov qui n’en croit pas ses oreilles.

– T’aurais pu m’en parler avant !

– Mais enfin, qu’est-ce qui te prend ? Tu ne peux pas la voir, cette femme !

– Ben justement, j’ai fait preuve d’une animosité tout à fait injustifiée envers cette femme. Ça m’aurait donné l’occasion de m’excuser !

– Je rêve !

– Non, non !

– Bon, ben, je vais les appeler et leur dire qu’on viendra ensemble ?

– Tu n’as qu’à faire comme ça, mon petit professeur.

 

Le pauvre professeur Martinov se dit alors que décidément, il ne comprendrait jamais rien aux femmes.

 

Une autre qui ne cacha pas son étonnement fut Fanny qui n’avait invité Béatrice que par pure politesse hypocrite, certaine d’avance qu’elle ne donnerait pas suite.

 

– Ah bon ! Elle n’est plus souffrante alors ?

– Une indisposition passagère, je suppose ! Suggéra le professeur.

– Ta collaboratrice sera donc la bienvenue.

 

Vendredi 19 décembre

 

Il va être 19 heures, Béatrice et Martinov sont sur le point d’arriver chez leurs hôtes. Béatrice tient un joli bouquet dans ses mains, tandis que le professeur paraît emprunté avec son sac en papier contenant un excellent whisky.

 

– Tu m’as l’air préoccupée, Béa, je me trompe ?

– Mais non, mais non, je suis dans mes pensées, c’est tout !

 

En fait Béatrice était anxieuse, il fallait que son plan réussisse. En cas d’échec, elle se retrouverait dans une situation qui l’obligerait « moralement » à rendre l’argent que lui avait donné Brigitte, mais de ça, à la limite elle pouvait s’en foutre. En revanche décevoir Brigitte lui paraissait comme une perspective insupportable.

 

Le plan était simpliste : il était basé sur la réaction que Sarriette ne manquerait pas d’avoir en découvrant que cette femme qu’il avait entrevue dans le bureau de Brigitte était la collaboratrice du professeur Martinov. Les bonnes manières devraient faire en sorte qu’il attende le moment propice pour réagir et tenter d’y voir clair. Béatrice devrait donc s’assurer de ce répit pour s’assurer de la complicité de Fanny, ce qui vu l’état d’animosité qui existait entre les deux femmes n’était pas gagné. Ensuite il faudrait que Sarriette gobe l’explication, mais ce n’était point-là l’aspect le plus difficile.

 

Mais ne dit-on pas que les choses ne se passent jamais telles qu’on les a imaginées ?

 

Coup de sonnette ! C’est Fanny Sarriette qui ouvre, elle est en beauté, vêtue d’une très jolie robe bleue bien décolletée. Bisous chaleureux entre Fanny et Martinov, bisous de politesse entre Fanny et Béatrice.

 

Ils pénètrent dans le salon et voilà Eugène Sarriette qui fait son apparition flanqué d’un pull-over blanc à torsades qui devait être du dernier chic il y a une quinzaine d’années.

 

– Bonsoir Eugène ! Je te présente Béatrice, mon associée et collaboratrice.

 

Il tombe du placard, Eugène et ne cherche même pas à le cacher !

 

– Vous êtes la co, la coco, la cococo…

– La collaboratrice du professeur Martinov, c’est bien ça ! Reprend cette dernière qui ne peut donc faire autrement…

 

« Bon, on change de plan et on improvise, ça va trop vite ! »

 

– Mais je…

– Je comprends votre étonnement, nous nous sommes déjà rencontrés, souvenez-vous !

– Je ne comprends pas, vous êtes aussi détective ?

– Mais pas du tout, ce n’est pas parce que vous m’avez aperçu dans le bureau d’un détective que je le suis moi-même.

– Ah ! En voilà une coïncidence !

– Mais ce n’était pas une coïncidence.

– Pardon ?

– En enquêtant sur une affaire…

– Parce que vous faites des enquêtes ?

– Soyez gentil, laissez-moi terminer sinon on ne va pas y arriver. Disons que je cherchais à obtenir des renseignements sur un produit qui circulait dans le quartier.

– Le Feel-Younger, sans doute ?

– Voilà c’est ça ! Je me suis donc aperçue que quelqu’un d’autre faisait la même enquête. Nous avions donc tous deux décidés de nous concerter afin d’échanger nos renseignements…

– Ah ?

 

Eugène Sarriette reste un moment perplexe. Sa mémoire lui renvoie l’image de Brigitte Silverberg lui présentant Béatrice comme sa collaboratrice. Mais ça ne tenait pas debout, elle ne pouvait pas être à la fois la collaboratrice de Martinov et celle d’un cabinet de détective privé ! Elle n’avait dû dire cela que pour donner le change !

 

– Et il y a longtemps que vous travaillez avec mon ami Martinov ?

– Depuis 2001 !

– Et à plein temps !

– Ben, oui, à plein temps

 

« Donc, se dit Eugène, il y avait donc deux enquêtes distinctes le concernant, cela corroborait également l’hypothèse avancée par Samuel. Tout était donc normal. Du coup il regarda Béatrice différemment et la trouva très sexy.

 

– Bien ! Je vous prie de bien vouloir m’excuser, mon imagination me joue des tours, vous êtes la bienvenue, Béatrice, permettez que je vous fasse la bise ?

– Bien sûr !

 

« Quel bonheur, il a tout gobé, ça a été trop facile ! Brigitte va être contente de moi ! »

 

Quelques minutes plus tard, Béatrice profitant des papotages apéritifs, s’éclipsa jusqu’aux toilettes et rédigea un court texto pour Brigitte.

 

« Opération réussie, Sarriette berné, tu n’as plus rien à craindre, je t’embrasse. »

 

Le repas se passa dans la bonne humeur. La chère était bonne et le vin coulait volontiers dans les gosiers. La conversation était agréable, le professeur Martinov étant expert dans l’art de zapper les sujets « qui fâchent ».

 

– Vous m’aviez dit qu’il vous était arrivé de faire des rencontres coquines dans le cadre de votre travail, lança Fanny à brule-pourpoint, mais vous ne nous avez pas raconté les détails.

– Oh ! Ce n’est pas vraiment racontable ! Répondit Martinov.

– Oh, vous savez, peu de choses nous choquent, nous sommes un peu libertins et tous deux un peu bisexuels.

 

Bisexuelle, Fanny ! Béatrice ne l’aurait jamais imaginé. Le vin aidant elle décida de se la jouer provoc envers Fanny :

 

– Eventuellement, je serais votre genre ?

– Mon genre, non, on ne peut pas dire, mais ce ne serait pas une corvée, croyez-moi !

– Chiche !

 

Fanny se leva, s’approcha de Béatrice et sans autre préalable, lui roula une pelle.

 

– C’est la grande réconciliation ! S’amusa Martinov.

– Pardon ? Demanda Eugène qui ne pouvait comprendre.

– Je veux dire entre les brunes et les blondes ! Se rattrapa le professeur. Oh, mais c’est qu’elles sont déchaînées ces deux-là !

 

Effectivement Fanny et Béatrice s’efforçaient chacune d’étouffer leur animosité respective en se pelotant à qui mieux- mieux.

 

– Ben alors les filles, on se calme ! Intervint Eugène !

– Cette fille est une vraie diablesse ! S’écria Fanny se libérant de l’étreinte.de Béatrice.

– On ne se refait pas ! Commenta cette dernière, et si vous voulez allez plus loin, je peux vous laisser mon numéro de portable.

– Remarquez, si vous avez envie de faire des trucs, faut pas vous gêner, le canapé est à votre disposition, proposa Eugène, qu’en penses-tu Martinov ?

– Je n’ai rien contre !

– Parce qu’évidemment ces messieurs vont faire les voyeurs pendant ce temps-là ! Fit mine de protester Béatrice.

– Si vous ne voulez pas qu’on regarde, vous pouvez aller dans la chambre, mais qu’allons-nous faire pendant ce temps-là ? Argumenta Eugène.

 

Fanny pris alors Béatrice par la main !

 

– Viens, on va leur en foutre plein la vue !

 

Fanny se dirigea alors vers un meuble et brancha la radio où elle sélectionna une chaine de jazz qui passait un morceau permettant d’exécuter quelques pas de danse.

 

– Voilà on va se foutre à poil en musique ! D’accord ?

 

C’est Fanny qui dirigeait les opérations. Cette fille avait dû être stripteaseuse dans une vie antérieure, en effet les deux femmes, pendant le premier morceau, se contentèrent de prendre des poses sans enlever aucun vêtement. Mais au terme du second, elles se retrouvèrent en sous-vêtement, et quand vint le troisième, les filles dévoilèrent leurs seins.

 

Martinov connaissait déjà fort bien l’intimité des deux femmes mais ne pouvait montrer devant Eugène que sa femme n’avait plus beaucoup de secrets pour lui. Ce dernier pour sa part était impressionné par la plastique de Béatrice et commençait à se tripoter la braguette.

 

– Sortez donc vos bites, les garçons, vous serez plus à l’aise pour vous exciter ! Lança Fanny.

 

Eugène regarda Martinov qui n’en faisait rien, et ne voulant pas être le premier s’efforça de rester sage.

 

– On va être obligé de leur donner un coup de main ! Fit semblant de se lamenter Fanny.

– Ce sont de grands timides ! Ajouta Béatrice, entrant dans son jeu.

– On y va ? Proposa Fanny qui joignant le geste à la parole, envoya valser sa petite culotte, puis se dirigea vers la professeur Martinov, s’assit sur ses cuisses à califourchon et exécuta une lap-dance.

 

Le brave homme se laissa faire et en profita pour la peloter pendant qu’elle se déhanchait… Vous vous imaginez comme il devait être excité !

 

Il jeta un coup d’œil sur sa droite, mais Eugène, occupée pour sa part avec Béatrice, semblait indifférent à ce que faisait en ce moment sa femme.

 

Béatrice avait eu quelques réticences, le personnage d’Eugène ne l’inspirait pas vraiment, ni physiquement, ni moralement, ne restait-il était-il pas un dangereux escroc, même s’il jouait les naïfs et les repentis ? Mais Béatrice avait aidé Brigitte, la détectrice privée, à lui escroquer 25.000 euros dont 5 000 (seulement 5 000 !) qu’elle avait directement empochée. Elle avait donc intérêt à faire très bonne impression sur lui afin que ses soupçons ne réapparaissent pas.

 

Elle exécuta donc sa laps dance en se laissant peloter, et quand elle aperçut sur sa gauche Fanny ouvrir la braguette de Martinov et lui en extraire la bite, elle en fit de même avec celle d’Eugène.

 

Fanny ne put résister à la tentation de gober le membre viril du professeur et de lui prodiguer quelques mouvements de fellation. Béatrice ne put faire autrement que de l’imiter mais regretta le tour que prenait la partie, elle aurait de très loin préféré s’envoyer la belle mature.

 

Mais ces petites fellations ne constituaient qu’un aparté dont le but était de désinhiber nos deux vénérables chercheurs qui se retrouvaient maintenant la quéquette à l’air, et ne pouvaient désormais s’empêcher de se la tripoter afin de ne pas perdre la face devant ces dames.

 

Ces dames, elles, se donnaient du bon temps et Fanny avait jeté son dévolu sur les seins de Béatrice dont elle gobait les extrémités avec grand bonheur.

 

– Tu ne crois pas qu’ils seraient mieux à l’aise s’ils se mettaient à poil ! Dit soudain Fanny en regardant les deux hommes.

 

Elle ajouta à leurs intentions que ce serait plus « cool » pour la suite. Ils se déshabillèrent donc puis reprirent leurs places respectives sur leur siège.

 

Les deux femmes continuèrent à se caresser, à s’embrasser et à se peloter jusqu »à ce que Fanny interpelle son mari.

 

– Tu la trouves comment la bite du professeur Martinov ? Moi je la trouve très jolie.

– Oui, elle est bien, répondit Eugène, un peu gêné.

– Ben, alors qu’est-ce que t’attends pour la sucer ?

– Enfin Fanny !

– Je sais bien que tu les préfères plus jeunes, mais une bite c’est une bite, ça ne se ride pas ! Et puis ça nous amuserait de voir ça !

– Encore faudrait-il que l’intéressé soit d’accord !

– Ça ne me dérange pas ! Indiqua le professeur.

 

Eugène suçait vraiment bien. Martinov se dit qu’il devait posséder une longue expérience forgée par la pratique, il devait sillonner le Marais en long et en large…

 

« Bien la peine d’être jaloux avec sa femme… »

Martinov17j2

En fait, il suçait si bien que Martinov, dût le stopper, n’ayant nulle envie de jouir prématurément.

 

– A mon tour ! Proposa-t-il.

 

Il serait faux de dire que le professeur Martinov trouvait son partenaire sexy, mais l’ambiance et l’excitation aidant, sucer la queue d’Eugène ne constituait pas une corvée. Sa bite était fièrement dressée, le gland luisant et très violacé. Il se dit qu’il la prendrait volontiers sans son cul. Il ne voyait pas lui demander une telle chose mais comptait plus ou moins sur la perversité de ces femmes pour orienter les choses en ce sens.

 

Et ça ne rata pas !

 

– Si on leur demandait de s’enculer, tu crois qu’ils le feraient demanda Fanny d’un air faussement innocent ? Tu as déjà vu des hommes en train de s’enculer ?

– Oui !

– C’est excitant n’est-ce pas ?

– Très !

– Messieurs, si vous nous offriez le spectacle d’une petite sodomie, qu’en pensez-vous ?

– Pourquoi pas ! Répondit le professeur.

– Oui, mais qui baise l’autre ? S’inquiéta Eugène.

– Arrangez-vous, faites ça chacun votre tour…

– Mais qui commence ?

– Pile ou face !

 

On tira donc à pile ou face. Martinov perdit.

 

Sans hésiter une seule seconde, il vint se positionner en levrette sur le canapé, cul relevé et écarté, attendant l’assaut. Mais tandis qu’Eugène peinait à s’encapoter, Fanny s’approcha et proposa tout de go à Béatrice :

 

– Si on lui préparait son petit cul, toutes les deux ?

– Pourquoi pas ?

 

Et voilà nos deux coquines en train de lécher à grand coups de langue le troufignon brun du professeur Martinov.

 

– Il est tout mignon ce trou du cul, maintenant qu’il est bien lubrifié ! Constate Fanny en prenant un peu de recul. Alors Eugène t’attend quoi ? Il est prêt !

 

Mais c’est qu’Eugène a un petit souci, il bande mou dans sa capote. Qu’à cela ne tienne, Béatrice vient lui donner un coup de main qui se transforma vite en coup de langue. Et pendant ce temps-là Fanny faisait patienter le professeur en le doigtant énergiquement.

 

– Ça doit être bon, maintenant ! Décida Eugène en venant derrière son collègue.

 

Un bon coup de rein et sa bite entra facilement.

 

– Humpf !

– Pardon ?

– Doucement au début !

– Comme ça ?

– Oui c’est bon, Vas-y continue.

 

Et tandis que notre vert professeur se fait pilonner par Eugène Sarriette, Fanny vient derrière lui, lui attrape les tétons et les pince de façon à maintenir son érection.

 

Béatrice un moment désœuvrée se prend de sympathie pour les jolies fesses de Fanny qu’elle caresse, qu’elle embrasse et qu’elle léchouille.

 

Et puis un cri :

 

– Oh là !

 

Eugène vient de jouir et décule, laissant le professeur quelques instants dans un état second.

 

– C’était bref mais très intense commenta ce dernier avec philosophie.

– Je suis trop excitée, ça te dirait de me lécher la foufoune ? Proposa Fanny à l’adresse de Béatrice.

– On se lèche en soixante-neuf, alors.

 

Et l’instant d’après la brune et la blonde se gamahuchaient réciproquement sur le canapé de façon fort peu discrète.

 

Martinov fasciné par le spectacle de ces deux furies se masturbait mollement, la perspective de finir la soirée en compagnie de la veuve poignet ne le dérangeait pas outre mesure.

 

Quant à Eugène il avait momentanément disparu.

 

Les deux femmes ne gigotèrent pas très longtemps, aussi habiles l’une que l’autre dans le placement de la langue, elles eurent tôt fait de se faire jouir en braillant comme des chattes au mois d’août.

 

Béatrice appréciait la tendresse après l’amour, aussi fut-elle un peu déçue de voir sa partenaire de canapé se lever comme un diable de sa boite et sortir de la pièce.

 

« Qu’est-ce qu’elle nous fait, là ? »

 

Mais la voilà qui revient aussi vite qu’elle était partie.

 

– Putain ! Eugène squatte les chiottes, j’ai une de ces envies de pisser, moi !

– T’as pas une salle de bain ?

– A ben, si bien sûr, je reviens.

– Ou alors tu fais dans un verre ! Plaisanta Béatrice.

– Dans un verre ? Il va être trop petit le verre… mais pourquoi tu me demande ça ? Tu voudrais regarder ?

– Si ça te gêne pas…

– Mais non.

 

Fanny entraine sa camarade de jeu dans la salle de bain.

 

– Couche-toi dans la baignoire, j’arrive… vite, vite, je vais me pisser dessus.

 

Effectivement, tout va très vite, l’urine de Fanny se met à couler d’abondance. Béatrice ouvre une large bouche signifiant ainsi qu’elle ne serait pas contre le fait d’en goûter une lichette.

 

– Ah, tu veux boire !

 

Elle se baisse légèrement, Béatrice peut alors avaler les dernières gouttes de la source d’or qui vient de se tarir.

 

Fanny se jette alors au cou de la jeune chimiste et les deux femmes échangent un long baiser baveux et subtilement parfumé

 

– T’es vraiment une belle salope ? Conclut Fanny.

– Si tu savais à quel point !

– Encore un bisou ?

 

Il est 1 heure du matin, Martinov et Béatrice, s’en vont rejoindre une station de taxi. Cette dernière sort son portable. Il y a un message de Brigitte :

 

« Ouf ! Faudra qu’on arrose ça ! On s’est fait des promesses, mais là on est obligé de déroger, qu’en penses-tu ? »

 

Elle répondit qu’elle en pensait beaucoup de bien.

 

Epilogue

 

Ce matin-là Fanny ouvrit distraitement le local qui longtemps avait servi de laboratoire à Eugène. Elle y aperçoit une énorme imprimante à laser à moitié déballée.

 

– C’est quoi, ça Eugène ?

– Une imprimante !

– Oui mais pourquoi si grosse ?

– Je vais changer d’activité, je vais imprimer des faux timbres et les vendre sur Internet. Des timbres de pays imaginaires avec des tableaux de nus. Il parait que ça marche très fort dans les pays arabes.

– En voilà une idée, mais ça au moins ce n’est pas dangereux !

– Oui et puis entre timbrés on se comprendra !

– Grand fou !

 

Fin de l’épisode

 

© Maud Anne Amaro et Vassilia.net

La Rochelle Mars 2016

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 18:48

Martinov 17 : L'élixir du docteur Lidenbrock -

Fetish
9 - Retour au Marais par Maud-Anne Amaro

 

Mercredi 10 décembre

 

A 9 heures comme tous les matins en semaine, Béatrice entre chez le professeur Martinov.

 

- Bonjour mon petit professeur ! Tu m'as pas l'air trop en forme. Ta copine fait encore dodo ?

- Non, à cette heure-là elle vole vers Rio de Janeiro.

- Ah ? En voilà une idée !

- Elle est complètement déboussolée. Elle a été jusqu'à me proposer de la prendre à l'essai.

- En tant que quoi ?

- En tant que compagne.

- Et alors...

- Ben, j'avoue avoir hésité, et puis j'ai dit non. Elle m'a demandé que je lui prête l'ordi et elle s'est dégoté un séjour en solde au Brésil, elle est partie tôt ce matin en taxi pour Roissy...

- Elle n'a pas d'argent pour te payer, mais elle en a pour aller se balader au Brésil !

 

Martinov se garda bien de lui répondre qu'il lui avait prêté de l'argent pour ce séjour, et qu'il s'en fichait un peu de savoir si elle lui rendrait ou pas.

 

- Et elle va revenir quand ?

- Je n'en sais rien, je n'en sais rien du tout.

 

Eugène Sarriette n'a pas dormi de la nuit, après s'être inquiété la veille de l'absence de son épouse et de son impossibilité de la joindre au téléphone, il avait reçu vers 19 heures ce message sibyllin :

 

"Ne rentrerais pas ce soir, message plus long demain. Ne t'inquiètes pas."

 

Décidément rien n'allait en ce moment, il avait claqué 25.000 euros sans aucune garantie, ne savait qu'elle orientation donner à ses recherches maintenant que les "cobayes" réagissaient, et voilà que sa femme jouait les filles de l'air !

 

Ce n'est qu'en fin d'après-midi qu'il reçut un nouveau message de Fanny :

 

"J'ai appris que tu cherchais à savoir qui avait demandé une enquête sur le Feel-Younger, ne cherche plus c'est moi... "

 

Eugène Sarriette faillit s'étrangler.

 

"Je t'aime encore et je sais que c'est réciproque, mais je ne peux plus vivre avec un apprenti sorcier. Si tu laisses tomber tout ça on pourrait repartir sur de nouvelles bases. Je suis au Brésil pour une semaine."

 

Trop de choses... Trop de choses à la fois ! Et évidemment il ne comprend pas tout. Et après avoir tenté de réfléchir, il comprend tout de travers.

 

"Samuel m'a doublé, il a compris qu'il y avait du fric à se faire, et il m'a possédé avec la complicité de cette détective privée et de ce Pivert ! Mais c'est que ça ne va pas se passer comme ça ! Je ne vais pas dire adieu à 25.000 euros sans réagir ! Mais comment faire ?"

 

L'explication au téléphone avec Samuel est orageuse, mais ce dernier ne se laisse pas faire :

 

- Ecoute tu commences à m'énerver, je tiens à ta disposition les coordonnées de toutes les personnes que j'ai rencontré y compris la petite détective privée. Tu n'as qu'à aller vérifier par toi-même, si j'avais voulu te doubler j'aurais fait plus simple.

- N'empêche que quelqu'un m'a doublé !

- Je ne sais toujours pas ce qui te permet de dire une chose pareille ?

- Tu sais qui a commandé l'enquête ?

- Non, mais je m'en fous !

- C'est ma femme !

 

Samuel se retint d'éclater de rire.

 

- Et alors ? En quoi as-tu été doublé ?

- Ce n'est pas le nom que m'a fourni l'agence Zampano.

- Ah ! C'est ça ! Mais mon pauvre vieux tu n'as rien compris !

- Et qu'est-ce qu'il aurait fallu que je comprisse ? Répondit Samuel qui aimait montrer qu'il avait des lettres ?

- Eugène : il y a tout simplement deux enquêtes !

- Deux enquêtes ?

- Ben, oui, et avec tes conneries ça n'a rien d'étonnant. Ce qui me surprend plutôt c'est qu'il n'y ait pas encore eu davantage de plaintes !

- Pourquoi n'y ai-je pas pensé ?

- Ça ? Maintenant quelques excuses seraient les bienvenues !

- Je suis désolé, Samuel, vraiment désolé...

- C'est ça, c'est ça, disons que tu me dois un restau, allez salut !

 

Samuel raccrocha laissant Eugène livide. Ainsi l'affaire devenait beaucoup plus grave qu'il ne l'avait pensé... Mais ce souci passa bientôt au second plan, supplanté par le départ de son épouse.

 

Elle avait dans son message laissé une porte ouverte. Pouvait-il en profiter en sachant que cela lui demanderait le sacrifice de ses activités. Il se mit à réfléchir ?

 

Jeudi 11 décembre

 

Eugène Sarriette est allé chercher des cartons vides chez l'épicier du coin. Fébrilement, il y entasse tous ses flacons préalablement délestés de leurs contenus. Bocaux et éprouvettes prennent le même chemin. Il ne reste bientôt que le majestueux alambic.

 

"Je l'avais payé cher, ce truc-là, je pourrais peut-être le revendre !"

 

Il hésite, le regarde avec une certaine nostalgie.

 

"Mais qui en voudra ? Et puis bon, c'est dangereux, je n'ai pas envie de me faire repérer !"

 

Alors Sarriette se saisit d'un marteau, et d'un geste assuré, fait éclater l'alambic en mille morceaux.

 

"Il faut savoir tourner une page !" se dit alors Eugène, se prenant pour un grand philosophe. 

 

Cassé l'alambic ! Il y a des morceaux de verre partout que Sarriette ramasse avec un balai et une pelle.

 

Il emporte ensuite tous les cartons dans une décharge de banlieue.

 

Ce n'est qu'après avoir avalé une bonne bière qu'Eugène Sarriette adressa un message à son épouse.

 

"J'ai détruit et débarassé mon labo ! J'espère ne pas avoir fait ce sacrifice pour des prunes. Je t'aime !"

 

Vendredi 12 décembre

 

Fanny a répondu très brièvement à Eugène :

 

"Serais de retour le 17, faudra qu'on discute un peu, mais ça devrait aller, bisous".

 

"Comment ça "devrait" ?" S'exclama Eugène. Elle veut quoi encore ? C'est trop compliqué les femmes !"

 

Elle envoi également un message au professeur Martinov :

 

"Eugène a détruit son laboratoire, je rentrerai à la maison le 17. J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir et de nous amuser un peu."

 

Voilà qui rend tout guilleret notre vert professeur qui annonce la nouvelle à Béatrice :

 

- Fanny m'a écrit un message, Eugène a détruit son labo !

- Elle va revenir avec lui alors ?

- C'est bien possible.

- Au moins, elle ne te fera plus tourner la tête.

- J'ai des courses à faire cet après-midi, je vais faire un saut à Paris.

- Ah ? T'as besoin de quelque chose ?

- Je vais faire une visite de politesse à Camille et Orlando, leur expliquer que cette affaire est terminée. C'est la moindre des choses

- Fais gaffe à ton cul !

- C'est juste une visite de politesse.

- On dit ça ! On dit ça !

 

Dans l'après-midi, Brigitte téléphona à Béatrice.

 

- Ça te dirait qu'on se voit ce soir ?

 

Béa appréhendait ce coup de fil, mais son souci, celui de la crainte de s'attacher avait été levé par Brigitte elle-même qui lui avait présenté ce rendez-vous comme "une dernière fois" elle accepta donc :

 

- Pourquoi pas ?

- 19 h chez moi ?

- Ça va faire un peu juste, je n'aurais pas le temps de passer me changer.

- Tu n'as pas besoin de te changer !

- Tu ne veux pas que je me fasse belle ?

- Du moment que tu es belle à poil !

- Salope ! Répondit-elle sur le ton de la plaisanterie.

- Ce soir je te ferais regretter de l'avoir traité de salope ! Répliqua Brigitte sur le même ton.

 

Vers 18 heures le professeur Martinov sonne au domicile d'Orlando. Celui-ci ouvre et parait surpris.

 

- Vous me reconnaissez ?

- Oui, mais...

- J'en aurai pour cinq minutes, c'est juste pour vous annoncer une excellente nouvelle.

- Ah ? Entrez !

- Camille n'est pas là ?

- Si, il peint en haut !

- Parce que ça le concerne aussi, ça le concerne surtout même !

- Camille, on a de la visite ! Hurle Orlando.

- J'arrive, j'arrive !

 

Camille fait aujourd'hui un travesti atypique, pas de vêtements de femme, puisqu'il a revêtu une blouse de peintre assez infâme. En revanche le visage est maquillé avec beaucoup de professionnalisme et de féminité. Il a l'air par rapport à la dernière fois en bien meilleure forme. Son sourire émoustille notre coquin de Martinov.

 

- Ah ? Mais on se connaît ! S'écrie l'artiste.

- Oui, je venais vous annoncer une excellente nouvelle.

- Ciel ! Un héritage d'une arrière petite cousine ! Plaisanta Camille.

- Non, c'est au sujet de vos troubles.

- Les troubles ? Mais c'est fini, tout ça, on a eu la visite d'un bonhomme qui nous a expliqué en long et en large que ça venait du produit de Monsieur Lidenbrock.

- Ah, vous saviez ? Répond le professeur, visiblement contrarié.

- C'était ça, le scoop ?

- Ben, oui ! Tant pis pour moi, je ne pouvais pas savoir que vous étiez déjà au courant, je vais vous laisser.

- Ça partait d'une bonne intention, vous prendrez bien un petit whisky ?

- Vite fait, alors !

- Et sinon, ça va ? Demande Orlando un peu "bêtement".

- Faut pas se plaindre.

- Tu traînes toujours dans les bars du Marais ?

 

Martinov nota que ce retour au tutoiement pouvait présumer "beaucoup de choses".

 

- Je ne traîne pas, l'autre fois, c'était un hasard !

- Il ne t'a pas trop déplu, le hasard !

- C'était effectivement très sympathique.

- Mais toi aussi, t'es sympathique.

- Hé !

- Et puis tu suces plutôt bien !

- Ah, oui ?

- Faudrait pas grand-chose pour que tu recommences, hein ? Répondit Orlando en posant fort opportunément sa main sur la braguette du professeur.

 

Bien évidemment, Martinov ne protesta pas. N'était-il pas venu en espérant (inconsciemment ?) que les choses se passent de la sorte ?

 

Orlando sentait maintenant la bite du professeur grossir sous sa main. D'un coup sec il défit la fermeture éclair, puis pénétra dans la braguette. Quelques instants plus tard, la verge du professeur était à l'air, fièrement dressée et décalottée.

 

Le jeune homme se recula d'un pas, admiratif :

<img src="http://vassilia.net/vassilia/histoires/image2/ Martinov17i1.jpg " align="left">

- Quelle forme !

- Ça m'arrive !

- On fait quoi ? Maintenant demanda Orlando d'un air faussement naïf.

- Euh, disons que je suis ouvert à toutes propositions.

 

Orlando s'étant de nouveau rapproché, Martinov se mit à son tour à lui palper l'entrejambe.

 

- Attend, on va se mettre à poil ! Décida le jeune homme.

 

Le déshabillage fut rapide, même si le professeur s'efforça de laisser ses vêtements dans leurs plis.

 

Une fois nus, les deux hommes se firent de nouveau face à face et Orlando empoigna les tétons du professeur les faisant rouler entre pouces et index.

 

Martinov qui appréciait fort cette fantaisie poussait des jappements de plaisir tandis que sa queue bandait désormais à son maximum. En même temps, sa main caressait la jolie bite de son partenaire. Il la lorgnait avec concupiscence et attendait le moment propice où il pourrait se régaler en la suçant.

 

- Et moi je fais banquette, ou je descends acheter des chewing-gums ? Intervint Camille en retirant sa blouse. 

 

En dessous, il est en sous-vêtement : porte-jarretelles noir, bas résilles et soutien-gorge rembourré, il a un petit string en dentelle dont il se débarrasse, exhibant son sexe semi bandé.

 

- Regarde-moi ce vieux cochon, comme il lorgne sur nos bites ! Dit-il en se rapprochant. Et qu'est-ce qu'il bande… voyons ça !

 

Et hop ! Une flexion des hanches et la bite du professeur se retrouve dans la bouche du travesti. Ne voulant pas être en reste Orlando se baisse à son tour, et les deux hommes se partagent le sexe y allant des lèvres et de la langue dans un ballet infernal parfaitement synchronisé...

 

Dans ce genre de contacts, notre vert professeur cherche en priorité le côté passif, c'est ce qui l'intéresse le plus, mais cela ne l'empêche nullement d'apprécier à sa juste valeur la prestation qu'on lui fait subir. Il craint d'ailleurs que l'excitation soit si forte qu'elle finisse par provoquer une éjaculation prématurée.

 

- Je ne veux pas jouir tout de suite ! Précise-t-il alors.

- Alors à ton tour de me sucer ! Lui propose alors Orlando.

 

Dame ! Depuis le temps qu'il attendait ça, notre coquin de professeur ! Pensez bien qu'il ne va pas se faire prier, le voilà accroupi s'appliquant à faire de savantes circonvolutions linguales autour du gland de son camarade de jeu.

 

- T'aime ça la bite, un mon vieux cochon ?

- Humpf, humpf !

- Suce la bien, et après je vais te la foutre dans le cul !

- Humpf, humpf !

 

Il faut dire qu'il se régale notre vert professeur, manipulant dans tous les sens à l'aide de de la langue et des lèvres la jolie queue qui s'offre à lui. 

 

- Où est-ce que tu appris à sucer comme ça ?

- Humpf, humpf !

 

Le professeur ne répondit pas, d'abord parce qu'il avait la bouche pleine, et ensuite parce qu'il en aurait bien été incapable. Peut-être répétait-il tout simplement les gestes qu'il avaient vus dans des films pornos. Quoiqu'en disent les censeurs compulsifs et autres, coincés de la braguette, on ne soulignera jamais les vertus pédagogiques de certains films pornographiques !

 

A son tour, Camille lui présenta sa bite à sucer. Voilà qui embarrassa notre bon Martinov qui ne savait à quelle queue se vouer, passant de l'une à l'autre, incapable de dire s'il en préférait l'une à l'autre, mais savourant ce grand moment d'innocente perversité.

 

"Je suis en train de sucer deux belles bites et après je vais me faire enculer ! Je suis vraiment obsédé ! Mais que diable, je ne fais de mal à personne, vive le cul et vive la vie !"

 

Un moment Camille se retourna !

 

- Lèche-moi la rondelle !

 

Voilà une pratique qui n'était pas dans les habitudes du professeur, lécher le cul des femmes, il n'était pas contre, celui des hommes le branchait beaucoup moins. Mais ne dit-on pas qu'une partouze est aussi un échange, il faut savoir donner, savoir recevoir, savoir échanger et parfois forcer un tout petit peu sa nature.

 

D'ailleurs il n'eut pas à se forcer énormément, le cul de Camille était fort joli, bien rebondi et l'œillet malicieux. Il y fourra donc une langue inquisitrice qui fit bientôt s'entrouvrir le troufignon.

 

Pendant ce temps, Orlando s'était encapoté !

 

- Je te la mets ? demanda-t-il 

 

Il n'allait pas refuser, mais se demanda comment ils allaient se disposer.

 

- Sur la table, sur le dos, le cul au bord et les jambes relevées.

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Pourquoi pas ? Il se met en position, Orlando lui tartine le trou du cul d'une noix de gel, présente sa bite à l'entrée de l'orifice et pousse. Le jeune homme entre d'un coup sec et le pénètre profondément. Il laisse quelques secondes le professeur s'accoutumer à la sensation de rempli, puis commence à pistonner. Camille, lui est monté sur la table, le cul sur le visage du professeur afin que celui-ci puisse continuer de lui lécher la rondelle, et en même temps il lui pince les seins. Imaginez le spectacle.

 

Orlando n'avait pas vraiment l'intention de jouir, du moins pas si vite, mais pris dans l'engrenage de l'action, il devient incapable de freiner son plaisir et jouit en grognant. Il se retire, puis bon prince se met à masturber le professeur d'une main experte.

 

Camille s'est relevé, et approche sa bite demi-molle près du visage du professeur, celui-ci pense alors que ce dernier sollicite une nouvelle fellation. Mais les intentions du travesti étaient tout autres.

 

- Tu veux gouter à ma bière ?

- Euh !

- Ouvre la bouche, elle est bonne !

 

Ça y est le professeur vient de comprendre, sans trop réfléchir il ouvre la bouche, Camille lui pisse dedans, et il envale une grande gorgée tandis que sa bite saisie de spasmes se met à éjaculer de grands jets de sperme.

 

Petite toilette, on se rhabille, on échange quelques banalités, et puis...

 

- Bon, ben je vais vous laisser… Commence le professeur Martinov, un brin fatigué.

- Ah, bon ! Quelque chose ne t'as pas plu ? Intervient Camille.

- Si, si au contraire, c'était super sympa, pourquoi ? Répond-il un peu largué.

- Ben tu n'avais pas dit que tu nous paierais le restaurant ?

- Non, je ne vois pas avoir dit ça, mais c'est bien volontiers que je vous y invite !

- Mais, non, je plaisantais reprend Camille.

- Plaisanterie ou pas, je vous invite, ça me fera plaisir !

- Alors d'accord !

 

A suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 18:29

     Pr Martinov 17 - L’élixir du Dr Lidenbrock 8 per Maud-Anne Amaro 

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8 - Fanny comme la braise

 

Sarriette pris place dans un fauteuil moelleux, tandis que Pivert s'assit à son bureau poussant légèrement l'ordinateur portable qui s'y trouvait.

 

- Je m'appelle Lidenbrock, Constantin Lidenbrock, se présenta Eugène Sarriette, je suis le malheureux inventeur de de produit, et croyez moi...

- C'est vous l'inventeur du Feel-Younger... Mais qui vous a donné mes coordonnées ?

- Euh, je vous dirais sans doute cela plus tard, permettez-moi pour l'instant de protéger mes sources !

- Et vous voulez quoi ?

- Ecoutez-moi, je ne serais pas long : J'ai fait une terrible faute en mettant au point la formule de ce produit...

- Au moins vous le reconnaissez !

- Les premiers tests n'ont rien montré d'anormal. Puis plusieurs personnes se sont plaintes de troubles assez préoccupants. J'ai eu grand tort de minimiser ces réactions.

- Si vous en veniez à la raison de votre visite.

- Je suis disposé à indemniser les personnes que j'ai rendues malade.

- Ah !

- Seriez-vous disposé à un arrangement à l'amiable ? Cela supposerait bien entendu l'arrêt sans suite de l'enquête que vous avez diligenté...

- En principe non ! Quoi que tout dépend de la somme...

- 10.000 euros

- Vous plaisantez ! Je suis sûr qu'il y a beaucoup plus dans votre mallette.

- Je n'ai pas que vous à dédommager. Combien auriez-vous voulu ?

- En fait, je n'en sais rien, je testais vos intentions. La victime dans cette affaire ce n'est pas moi, c'est mon compagnon...

- Ah ! Et je pourrais le rencontrer !

- Non ! C'est moi qui m'occupe de tout. Mais pour l'arrangement proposé, je suis obligé de le consulter, restez assis, je vais lui téléphoner à côté.

- Attendez, ça ne va pas ! Ce que je veux c'est un engagement écrit de la personne par lequel il renonce à toute poursuite, vous comprendrez que je ne vais pas me contenter d'y voir figurer un nom invérifiable.

- J'ai bien compris, je téléphone, attendez moi quelques instants.

 

- Allô, Brigitte, ça se présente mal (il lui résume l'entretien)

- Mais t'es con ou quoi, pourquoi aller lui dire que ce n'était pas toi la victime ?

- Pour la vraisemblance, et puis j'avais peur qu'il me piège avec ses questions.

- Invente un truc, essaie de lui tirer le maximum de fric !

- J'ai pas d'idée !

- Fais le poireauter, je te rappelle.

 

Mais il a à peine raccroché que le téléphone sonne. C'est Brigitte Silverberg qui rappelle !

 

- Est-ce qu'il t'a dit des choses compromettantes ?

- Oui !

- Alors voilà ce que tu vas faire...

 

- C'est d'accord, Monsieur Lidenbrock, ce sera 30.000 euros

- Je n'ai pas une telle somme sur moi !

- Vous vous arrangerez avec mon compagnon, il sera dans vingt minutes, je vous sers quelque chose ?

- Je veux bien un grand verre d'eau.

 

- Quand même, entre nous quand vous vous êtes aperçu qu'il y avait une molécule suspecte dans votre produit, pourquoi n'avez-vous pas réagi de suite ?

- On ne va pas discuter de ça, j'ai eu tort, c'est tout !

- Je pense pourtant avoir mon idée là-dessus.

- Et bien gardez-là pour vous, je vous en prie.

- Je sais par expérience ce que c'est d'avoir un fardeau, on croit qu'on peut vivre avec et effectivement on vit avec pendant quelques temps. Puis on n'en peut plus, on cherche une solution, ce qui est bien, mais ça ne suffit pas, souvent la meilleurs thérapeutique c'est la parole ! Se confier ça soulage.

- Vous êtes psy ? Ironisa Sarriette.

- Non, mais peut-être que je vous comprendrais mieux et que je pourrais demander à mon compagnon d'être moins exigeant !

- Vous ne comprendriez pas !

- Essayez, je suis prêt à parier le contraire.

 

Alors brusquement Sarriette sentit le besoin de parler.

 

- Je fais des crèmes de beauté à base de plantes depuis plus de dix ans. Je n'avais jamais eu de problèmes. Un jour une bonne-femme m'a commandé un sérum de rajeunissement, elle avait du fric, elle m'en a offert pas mal. Alors je me suis souvenu d'un machin qui avait été retiré de la vente parce qu'il contenait une molécule que tout le monde ne supportait pas. J'ai recherché la formule et j'ai reconstitué le produit.…

- Attendez, vous êtes en train de me dire que vous saviez dès le départ que vous diffusiez un produit avec une molécule douteuse ?

- Oui et non !

- Pardon ?

- Vous me laissez parler ou pas ? Bon la personne a testé le produit, il n'y a pas eu de réaction secondaire et elle était ravie du résultat. J'ai alors vendu le produit à deux autres personnes toujours sans problème. Je me suis dit alors qu'on avait encore abusé du principe de précaution et que les cas d'allergie devaient être rarissimes. C'est alors que j'ai testé le produit sur mon épouse. J'ai une très belle femme, et j'enrage de la voir vieillir, vous comprenez ?

- Bien sûr !

- Les trois premiers jours, les résultats ont été satisfaisants, puis les premiers soucis sont apparus, nausées, vertiges, grandes fatigues, perte de mémoires, exactement les symptômes qui ont provoqué le retrait de vente de l'ancien produit. Alors j'ai cherché un truc qui servirait d'antidote à cette saloperie de molécule, j'ai essayé des tas de trucs, j'ai dû vendre ainsi plus de vingt versions différentes du produit. A chaque fois que je pensais avoir trouvé la solution, je testais de nouveau sur ma femme, mais ça ne fonctionnait toujours pas…Je ne savais plus quoi faire, mais ça tournait à l'obsession, je me persuadais que je finirais par trouver, je m'acharnais. Et dernièrement je pensais avoir trouvé une solution mais c'était long, il y a des préparations qui ne se font pas en cinq minutes, je ne suis pas le docteur Jekyll… et alors que je redevenais optimiste voilà que j'apprends qu'on enquête sur mes produits. Mettez-vous à ma place !

- Euh…

- OK, j'ai été un peu léger ! Je m'en rends compte maintenant, mais bon, personne n'est mort non plus !

- Vous en êtes vraiment sûr ?

 

Le visage d'Eugene Sarriette s'empourpra.

 

- Non, mais il n'y a pas de raison…

- Puisque vous le dites !

- Vous ne comprenez pas que tout cela est un concours de circonstances, j'ai fait ça par amour pour ma femme, uniquement par amour pour ma femme, j'y ai passé des jours et des nuits. Maintenant si une plainte est déposée contre moi, non seulement je serais ruiné, non seulement je ne pourrais plus faire mes expériences, mais ma femme risque de ne rien comprendre et de me laisser. Toutes mes raisons de vivre seront évanouies. Il ne me restera qu'à quitter ce monde.

 

Pivert commença à s'inquiéter sérieusement de la santé mentale de son interlocuteur.

 

- Bon mon ami ne me rappelle pas, je vais essayer de le joindre, proposa-t-il.

 

Il s'isola quelques instants persuadé que le plan de Brigitte ne fonctionnerait pas. Mais il se contraint à l'essayer. Il laissa passer deux minutes et revint.

 

- Bon alors deux choses : Je vous ai menti tout à l'heure, mon ami ne viendra pas, il est hospitalisé dans un état grave !

 

Sarriette encaissa sans rien dire.

 

- La deuxième chose c'est que si vous voulez éviter un dépôt de plainte, c'est toujours 30.000 euros.

- Sans aucune garantie pour moi ! N'y comptez pas !

- Alors il y aura un procès et vous le perdrez !

- Vous n'avez aucune preuve !

- On a un flacon !

- Je vous ai dit, j'ai vendu vingt versions différentes du produit…

- Si mon ami meurt, ce sera un procès pour homicide involontaire, ce sera les assises, faute de preuve tangible, l'intime conviction sera suffisante.

- Et bien je prends le risque, j'ai eu tort de vous faire des confidences, mais de toute façon, elles n'ont pas été enregistrées…

- Si justement !

- Pardon ?

- Toute notre conversation a été enregistrée.

- Salaud !

- C'est un point de vue !

- J'efface tout si vous me donnez le contenu de votre mallette !

- Allez-vous faire foutre !

 

Et soudain Pivert changea d'attitude, en bon comédien, il se composa un visage tourmenté :

 

- Vous m'avez traité de salaud ! Vous avez raison. Moi aussi je vous dois la vérité.

- Qu'est-ce que vous allez me raconter ?

- Je n'ai aucun ami malade !

 

Sarriette poussa un ouf de soulagement.

 

- Ça fait du bien, hein ?

- A qui le dites-vous !

- Le produit m'a été revendu par une connaissance que j'ai ensuite perdu de vue. J'en ai pris, je ne l'ai pas supporté et je l'ai jeté à la poubelle. Puis j'ai eu un remords, comme je n'aime pas les charlatans, j'avais décidé de vous mettre hors d'état de nuire, je vous ai donc fait rechercher, je sais donc qui vous êtes, Monsieur Sarriette !

- Et bien bravo !

- Et j'ai récupéré votre produit qui est actuellement en cours d'analyse.

- C'est ça vos révélations ?

- Il y a autre chose ! J'ai vraiment honte d'avoir tenté un chantage, cet enregistrement existe, je vais vous le faire écouter, venez près de moi.

 

Sarriette s'approcha de l'ordinateur portable de son interlocuteur.

 

- Voilà, je l'arrête, vous voulez l'écouter ?

- Pour quoi faire ?

- Pour constater que je ne bluffe pas.

 

" Je m'appelle Lidenbrock, Constantin Lidenbrock…" débita le haut-parleur de l'ordi.

 

- Oui, bon, ça va, j'ai compris… Ça ne constituera pas une preuve, vous le savez bien !

- Non mais ça peut participer à "l'intime conviction"

- A l'intime conviction de qui ? Il n'y a pas d'homicide involontaire puisque votre copain n'existe pas.

- A celle des enquêteurs ! Mais rassurez-vous je vais l'effacer !

- Vous voilà devenu raisonnable ! Et à quoi devrais-je ce subit élan de générosité

- Je ne suis pas un salaud ! En fait vous m'avez touché quand j'ai compris que toute cette histoire n'était motivée que par l'amour de votre femme… Vous savez vous servir d'un ordinateur ?

- Oui !

- Alors détruisez vous-même l'enregistrement vous serez sûr !

- Non faites-le mais je vous regarde… il faut le supprimer définitivement, pas seulement le mettre à la corbeille !

- J'entends bien ! Voilà qui est fait !

- Merci !

- Je viens de faire un geste énorme…

- Et vous voudriez que j'en fasse un aussi ?

- Appelons ça un gentleman agrément.

- Et sinon ?

- Je n'ose même pas y penser ! Allons ! M'obliger à entamer une procédure qui va nous prendre la tête à tous les deux.

- J'avais l'intention de lâcher 10.000… je vais vous les donner.

- Je ne vous demande pas 20.000…

- Oui, bon voilà 15.000 et on arrête ! O.K. !

 

Sarriette s'en alla, il n'avait aucune garantie, Pivert aurait bientôt l'analyse du produit, qu'en ferrait-il ? Bof il verrait bien.

 

Pivert n'était pas mécontent de sa prestation. Après avoir raccompagné son visiteur, il dévoila la tablette masquée sous une chemise en bristol, et vérifia si elle aussi avait enregistré la conversation.

 

"Ouf ! Ça a marché !"

 

Il réécouta afin de vérifier la qualité de l'enregistrement.

 

"Super ! J'ai vraiment été très bon ! Quand je pense qu'au théâtre on ne me file que des rôles à la con !"

 

- Allô, Brigitte ! C'est fait !

- Ça a marché ?

- Je crois que ça te plaira, je t'envoie ça sur ton mail.

- Tu lui as tiré combien ?

- 15 000 !

- Pas mal, il y en a 5.000 pour toi !

- Whaouh, je vais faire la fête !

- Apporte-moi le reste à l'agence dans une enveloppe cet après-midi.

 

- Allô, Béa ! C'est Brigitte ! Comment tu vas ma bibiche !

- La bibiche va bien, et toi ?

- J'ai une petite enveloppe pour toi, tu peux passer quand ?

- Une enveloppe ? Euh, demain en milieu de matinée.

- O.K. Donne-moi ton mail, je t'envoie l'enregistrement que mon ami a réalisé avec Sarriette. Tu verras c'est édifiant.

 

Le mail ne tarda pas à arriver. Béatrice décida d'abord de ne pas l'écouter et d'inviter le professeur à l'écouter seul. Mais la curiosité féminine fut la plus forte. Elle ne put qu'être admirative devant la maîtrise avec laquelle l'ami de Brigitte avait mené son entretien.

 

- Tiens mon petit professeur, c'est un cadeau de ma détective privée, un enregistrement entre Sarriette et un type qui s'est fait passer pour l'un de ses clients.

- Mais comment...

- Je t'expliquerai après ! Je te laisse.

 

Effectivement, c'était édifiant. Martinov retourna auprès de Béatrice.

 

- Tu l'as écouté ?

- Comme ça, oui !

- Bon, O.K., ça ne t'intéresse plus. C'est ton droit. Je peux quand même te demander d'aller chercher les résultats demain matin ?

- C'était dans mes intentions.

- Ça te fera arriver vers quelle heure ici ?

- 10 heures, je pense !

- OK, je partirais à Paris dès que tu seras arrivée. Euh, je peux faire comment pour lui faire écouter l'enregistrement.

- Je te prêterai mon ordinateur portable.

- C'est gentil !

- Bien sûr que je suis gentille.

- Ah ! Enfin un sourire !

- Oui parce que mercredi midi cette affaire sera terminée et je n'entendrais plus parler de cette bonne-femme.

- Mais enfin, elle ne t'as rien fait !

- Je la déteste !

Mercredi 10 décembre

 

A 9 heures 15, Béatrice sort de la Faculté des sciences avec une enveloppe contenant les résultats. Elle prend l'autobus pour regagner la gare Saint-Lazare. Elle se dit tout d'abord qu'il n'est sans doute pas utile de lire l'analyse, puis elle se rend compte que le professeur Martinov risque de s'y perdre, la chimie organique n'étant pas son point fort. Elle ouvre donc et y découvre une liste d'une quinzaine de molécules.

 

Elles sont listées sous leurs expressions chimiques. Les traduire ne lui pose aucun problème sauf pour trois d'entre-elles pour lesquelles soit elle a des doutes, soit elle ne sait pas.

 

"Bon, ça va me demander un peu de travail, je ferais ça dans le train avec mon portable. Décidément cette affaire continuera à m'emmerder jusqu'au bout !"

 

Son téléphone sonne, c'est un message de Brigitte.

 

"Si tu pouvais être là à l'heure, j'ai un rendez-vous juste après. Tendre bisous"

 

Voilà Béatrice fort embarrassée. Elle n'avait pas oublié ce rendez-vous, mais comptait le décaler. Elle s'apprête à répondre en ce sens puis réfléchit :

 

En fait, elle ne sait pas quelle suite à donner à cette relation qui la trouble beaucoup plus profondément qu'elle ne veut bien se l'avouer.

 

"En y allant alors qu'elle est pressée, elle ne pourra pas me faire de proposition sexuelle immédiate ! Oui mais..."

 

Parce qu'il y a un "mais" !

 

En y allant ce matin, elle n'aura jamais le temps de regagner le laboratoire qu'elle partage avec le professeur Martinov à Louveciennes.

 

- Allô, mon petit professeur, j'ai eu un contretemps, je n'ai pas le temps de rentrer. 

- Mais les analyses...

- Justement, je ne les aurais qu'à 10 heures.

- Sûr ?

- Oui, oui, le gars qui doit me les donner n'arrivera qu'à cette heure-là.

- On fait comment alors ?

- Je t'attends à l'arrivée du train...

- C'est pas très pratique si on a besoin de causer, on pourrait se retrouver au bistrot comme l'autre fois...

- Hum, j'ai vraiment pas envie de rencontrer l'autre dinde !

- Béatrice ! Enfin ! Je vais m'arranger pour y être à 10 h 30. A cette heure-là, elle ne sera pas arrivée.

- O.K.

 

Elle remet son "déchiffrage chimique" à plus tard et file en métro vers l'agence Zampano. 

 

Les deux femmes s'embrassent chastement mais tendrement.

 

- Dis donc, toi ! J'attends toujours la réponse à mon mail !

- Mais je t'ai répondu, protesta Béatrice.

 

Brigitte savait qu'elle mentait, mais n'en fit rien paraître.

 

- Alors tes impressions ?

- Ben, j'ai trouvé ça parfait, ça conclue l'affaire. Je te dois une fière chandelle.

- Penses-tu, j'y ai trouvé mon compte. Tiens voilà ta petite enveloppe.

- Je n'ose pas refuser.

 

Béatrice se fit néanmoins la remarque que si Brigitte avait équitablement partagé l'argent soutiré par son complice, elle avait intégralement gardée pour elle celui qu'elle avait soutiré à Sarriette.

 

"Après tout, c'est de bonne guerre !"

 

- Tss, tss, on ne va pas se faire des manières. Je ne peux pas te garder plus, j'ai rendez-vous avec un emmerdeur, il est déjà en salle d'attente. Bisous ? 

 

Et cette fois le baiser fut torride. Brigitte en profita pour plaquer sa main sur l'entrejambe de Béatrice.

 

- Arrête, tu vas me rendre folle !

- On n'a que le bon temps qu'on se donne ! Je te téléphonerai, j'aimerais qu'on passe une autre soirée ensemble, ce sera probablement la dernière, mais ça nous fera un souvenir. Tu es d'accord bien sûr ?

- Bien sûr ! S'entendit répondre la jeune chimiste.

 

En sortant, Béatrice ressentit une humidité significative au niveau de sa petite culotte.

 

Pas moyen de s'asseoir dans le métro, ça allait être la course contre la montre pour mettre au clair l'analyse du labo.

 

A 10 h 30 elle rejoint la brasserie "aux tourterelles". Pas de Martinov.

 

"Pas grave, il va arriver d'un moment à l'autre. Elle sort l'analyse, annote en clair les molécules qu'elle connaît, puis allume son ordinateur portable. La première recherche est un vrai calvaire, il y bien des choses approchantes mais pas celle qu'elle cherche. Or en chimie "l'approchant" ne veut pas dire grand-chose. A la deuxième ! Là encore impossible de trouver quelque chose de cohérent, entre les Raymond la science de Wikipédia et des articles qui survolent le sujet, elle n'est guère avancée. Enfin après avoir épuisé deux pages de Google, elle tombe sur un truc intéressant.

 

"Molécule interdite en pharmacologie depuis juin 1985, en raison de graves réactions indésirables chez certains sujets et patati et patata."

 

"Et bien voilà ! On a trouvé".

 

Elle cherche la troisième uniquement par acquit de conscience, et miracle trouve de suite.

 

"Molécule qui combiné à ... Peut se révéler toxique..."

 

Combiné à quoi ? Ben justement à un autre produit de la liste.

 

Il n'y avait donc pas une molécule dangereuse, mais deux.

 

- Bonjour Mademoiselle Béatrice ! Le professeur Martinov n'est pas là ?

 

"Merde, merde et re-merde : La Fanny !"

 

Instinctivement elle regarde sa montre, il est 11 h 50.

 

"Qu'est ce qui lui prend à cette conne d'arriver en avance ? On ne lui a jamais appris que c'était impoli ? Et Martinov, il est où ?

 

- Ben non, il n'est pas là, je l'attends.

- C'est vrai que je suis légèrement en avance.

 

Et Fanny s'assoit en face de Béatrice comme s'il s'agissait de la chose la plus banale du monde.

 

- Vous avez eu les analyses ?

- Oui !

- Je peux savoir ?

 

Béatrice lui tend la feuille, ça a beau être traduit, n'empêche que pour le commun des mortels, ça reste du chinois.

 

- Ça ne me parle pas beaucoup !

- Il y a deux saloperies dedans, ça et celui-là quand il est associé à celui-ci. 

- C'est beaucoup dangereux ?

- Pas eu le temps de creuser la question mais en tous cas c'est interdit par le ministère de la santé. 

 

Et voici le professeur Martinov qui débarque.

 

- Euh, bonjour. Désolé, j'ai eu des problèmes de train !

- Tu n'es pas en retard ! S'étonne Fanny.

 

Evidemment, elle ne peut pas comprendre.

 

Martinov s'est assis sur la banquette à coté de Béatrice. La voilà coincée.

 

- Alors ces analyses ?

 

Béatrice répète au professeur ce qu'elle a déjà confié à Fanny.

 

- Donc reprend Fanny, je suis restée quatre jours de plus avec Eugène pour rien, j'aurais aussi bien fait de partir samedi.

- Ce n'est peut-être pas si simple, répondit Martinov, on a un enregistrement à te faire écouter, ça risque de t'être pénible mais tu auras ainsi toutes les cartes en main pour prendre une décision. Béatrice tu peux le faire écouter à Madame.

- Oui, mettez les écouteurs, ça dure à peu près un quart d'heure. Moi je vais vous laisser, tu me laisse passer mon petit professeur.

 

Mais Martinov fit semblant de ne pas entendre la dernière phrase. Béatrice n'insista pas et rongea son frein.

 

Fanny écoutait l'enregistrement en passant par toutes les couleurs, blanche, écarlate, un moment elle ne put retenir ses larmes.

 

- Allons, allons ! 

- Excusez-moi ! Vous pouvez rembobiner ? J'ai zappé un passage...

- Euh, Béatrice tu peux le faire ?

 

"Super j'ai une nouvelle fonction : rembobineuse !"

 

A la fin de l'enregistrement la pauvre Fanny était dans un drôle d'état.

 

- Je peux en avoir une copie ?

- Non, ce ne serait pas correct vis-à-vis d'Eugène, il est persuadé que cela a été effacé.

- Et lui, il a été correct avec moi ? 

- A mon avis il a été stupide et je pèse mes mots, mais il n'a dit aucun mal de toi bien au contraire.

- Est-ce qu'il était sincère en disant ça ?

- Va savoir !

- Du coup, je ne sais plus où j'en suis !

- Il faut que tu prennes du recul. Il ne faut pas prendre de décisions irréfléchies.

- J'avais bien réfléchi, mais cet enregistrement m'embête. J'avais fini par me persuader qu'Eugène était un salaud. En fait il me parait surtout à moitié abruti ! Et je crois que je suis toujours amoureuse de lui ! Je suis amoureuse d'un abruti ! On gère ça comment ?

- Je te dis : prend du recul !

- Ouais, je vais récupérer mes valises à la consigne et me prendre une chambre à l'hôtel... A moins que tu puisses m'héberger deux ou trois jours ?

- Bien sûr, pas de soucis ! Répond le professeur Martinov

 

"Manquait plus que ça !" Maugréa Béatrice in petto.

 

- Euh ! Intervint cette dernière, ça te dérange si je prends mon après-midi.

- Non, non, pas du tout !

 

"Tu m'étonnes, comme çà, il va se la sauter tranquilou !"

 

Et elle les laissa en tête à tête.

 

Martinov lui proposa le restaurant, mais Fanny n'avait pas faim, il l'emmena donc à Louveciennes après avoir récupéré ses valises.

 

- C'est mignon chez toi !

- Bof ! Une tanière de vieux célibataire.

- Jamais marié, jamais de copines ?

- Des copines, mais je n'ai jamais vécu en ménage. Tu veux manger un truc.

- Non pas faim ! Mais ne te gênes pas pour moi si tu veux manger ! Tu sais ce dont j'ai besoin en ce moment ?

- Dis !

- De chaleur humaine !

 

Le professeur esquissa un sourire.

 

- Prend moi dans tes bras ! Reprit-elle.

 

Il le fait, elle pleurniche à moitié, Martinov se fait protecteur, mais n'avait pas prévu que la main de la jolie mature irait si vite se balader sur sa braguette.

 

- Tu cherches quelque chose ?

- Non j'ai trouvé !

 

Et hop, la voilà qui se baisse, qui dégrafe la braguette, qui plonge la main à l'intérieur et la ressort avec la bite dedans. L'opération a duré environ 10 secondes.

 

- Je vais peut-être retirer mon pantalon ! Propose le professeur.

- Comme il te plaira, mon cher ! Dis-moi, ce n'est pas très sexy tes slips, ça fait vieux pépé !

- J'en suis un !

- Mais non, quand on baise on a toujours 18 ans ! N'empêche que tes slips… Elle ne peut pas t'offrir des beaux caleçons ta Béatrice ?

- Ce n'est pas MA Béatrice.

- Tss, vu les regards jaloux qu'elle me lance, j'ai du mal à croire qu'elle est une simple assistante de laboratoire.

- Ce n'est pas mon assistante, mais mon associée. Et on arrête sur ce sujet, je croyais que tu voulais me sucer ?

- Tu fais quoi avec elle ?

- Bon, on arrête !

 

Et Martinov excédé par la tournure des événements se recule, et remonte son pantalon.

 

- Ben tu fais quoi ?

- Ecoute Fanny, j'ai accepté que tu viennes à la maison, mais…

 

Il s'arrête, Fanny ne l'écoute plus, elle est en larmes

 

- Ouin, je fais que des bêtises en ce moment, pardonne-moi !

- Mais…

- Mais je suis sur les nerfs, tu comprends, je voulais rompre l'autre jour, et il a fallu que je joue les prolongations à la maison, tu peux deviner dans quel état j'ai passé ces trois jours ?

- Certes, mais…

- Alors c'est promis, juré, je ne te parle plus jamais de Béatrice, mais sois gentil, j'ai besoin d'un câlin.

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Alors bonne pâte, le professeur se laisse faire, on rejoue la scène, pas besoin d'ouvrir la braguette qui n'a pas été refermée, mais pour le reste c'est du pareil au même sauf que Fanny s'interdit toute réflexion concernant la ringardise du slip.

 

Et voilà que Fanny a déjà en bouche la bite de Martinov, en quand on dit en bouche, c'est en bouche, la verge entre dans son gosier jusqu'à la garde et elle suce avec une telle ardeur que le professeur craint pour son équilibre.

 

- Si on s'installait mieux ?

 

Fanny n'a rien contre, bien au contraire, demande "où ça ?" La chambre semble un endroit tout désigné, ils s'y rendent donc, Martinov finit de se déshabiller et Fanny en fait de même.

 

- Tu es belle !

- Disons que j'ai de beaux restes.

 

Elle s'allonge sur le dos, ce qui permet au professeur de jouer les papillons butineurs en posant ses lèvres un peu partout, mais surtout sur les tétions de la belle, ce qui la rend toute chose.

 

- Mais qu'est-ce qu'il me fait, ce gentil monsieur ?

- Que des bonnes choses !

- Oh, oui, encore des bonnes choses comme ça ! 

- Hummm.

- Plus bas, il y a des choses encore meilleures à faire.

- On y va, on y va !

 

La langue du professeur descend là où il convient.

 

- Tu la trouves comment ma petite chatte ?

- Délicieuse !

- Tu aimes ça bouffer les chattes ?

- J'adore !

- Les bites aussi ?

- Oui, parfois !

- Tu préfères les bites ou les chattes ?

- Comment veut-tu que je te lèche si tu causes tout le temps ?

- Débrouille-toi… Non lèche moi, je me tais, je ne dis plus un mot !

 

Enfin le silence ! Un silence tout relatif d'ailleurs car tandis que le professeur la doigte du majeur et de l'index avec énergie tout en butinant son clito, la chambre ne tarde pas à s'emplir de gémissements de plus en plus expressifs et de plus en plus rapprochés.

 

Madame se cambre, madame crie, madame a joui, madame s'affale comme un chique molle.

 

- Et bien dis donc, tu ne m'as pas raté, toi !

- Hé, hé ! Murmure le professeur qui a sa petite fierté.

- Tu m'avais parlé d'un petit gode…

- Ah, oui, tu veux qu'on joue avec ?

- Montre voir à quoi, il ressemble.

 

Martinov ouvre le tiroir de la table de chevet :

 

- Ah ! Il n'est pas là ? C'est encore Béatrice qui l'a foutu je ne sais pas où ?

- Humm, hummm !

- Oui, bon, ça va, tu n'as rien entendu !

- Je n'ai rien entendu.

 

Le gode était en fait dans l'autre chevet, de l'autre côté du lit.

 

- Ah, fais voir, il est pas mal ! Et tu fais quoi avec, tu te le mets dans le cul ?

- Ça m'arrive !

- T'es un cochon !

- Je sais !

- Suce-le un peu, je veux voir comment tu fais !

- Ça t'excite de me voir sucer un gode ?

- Ça m'amuse aussi !

 

Le professeur lui fit alors une démonstration de ses talents de suceur, travail de la langue autour du gland factice et longue introduction buccale.

 

- Tu m'a l'air d'un super suceur de bites, toi ? Tiens, ça me plairait bien de t'en voir sucer une vraie ! 

- Ah, oui ?

- Tu ne connais pas quelqu'un ?

- C'est l'occasion qui fait le larron, j'ai fait ça quelque fois, mais je n'ai pas de contacts réguliers.

- Et si moi je te trouvais quelqu'un ?

- On verra… le gode tu le veux un peu pour toi ?

- Oui donne, je vais te l'enfoncer dans le cul ! Mets-toi en position mon vieux cochon, je vais bien t'enculer.

- Il faudrait mettre une capote et du gel, en principe, il devrait y avoir tout ça dans le tiroir.

- A moins que Béatrice ait rangé tout ça ailleurs !

- Pardon ?

- Non, non j'ai rien dit ! Ah, j'ai trouvé les capotes, par contre le gel…

- Tant pis pour le gel, allez vas-y enfonce !

- Mais c'est qu'il est très demandeur cet homme-là ! Tu sais que t'es rigolo avec le cul comme ça, c'est attendrissant je trouve. Il faut que je lui fasse un bisou à ce trou du cul, il me plait de trop !

 

Et Fanny joignant le geste à la parole, s'en va fureter de la langue dans le petit troufignon de notre vénérable professeur, qui frémit sous cette caresse subtile.

Martinov17h2.jpg

- Ça sent un petit peu fort, mais ce n'est pas pour me déplaire ! 

- Oh, mais quelle langue que tu as toi !

- Ça te plait, hein que je te lèche ton trou de balle ? Bon assez rigolé, ouvre-toi bien, j'ai envie d'y mettre un doigt !

- Ne te gène surtout pas !

 

Elle fait aller et venir son doigt, plusieurs fois de suite tandis que le professeur commence à pousser de petits jappements de plaisir, un deuxième doigt vient accompagner le prmier et ça repart de plus belle.

 

- T'aimes ça, hein mon gros cochon ?

- Oui, oui, continue !

- Je crois qu'on peut maintenant rentrer le machin.

 

Le "machin" entre avec une facilité qui déconcerte Fanny.

 

- Il y a un vibrator incorporé ! Tient à préciser Martinov.

- Un quoi ?

- Un vibrator ! Il faut que tu fasses tourner l'anneau qui est à l'extrémité !

- L'anneau ? Quel anneau ? Ah, le truc là ! Whaou, ça vibre ! C'est génial ce truc !

- C'est réglable ! Tu n'es pas obligé de le mettre si fort. Mais, non, laisse comme ça, c'est trop bon ! Oh, lala ! Arrête, continue, Oh !

- J'arrête ou je continue ? 

- Enlève-moi ça !

- Un problème ?

- Non pas vraiment un problème, sauf que j'ai joui, c'est l'inconvénient avec ce genre de pratique.

 

Effectivement, la simulation de la prostate par le vibrator du gode avait provoqué un écoulement du liquide… prostatique (ben oui !), ça n'avait rien  de désagréable sauf que ce n'était pas une vrai jouissance.

 

- On fait quoi ? Tu t'occupes un peu de moi ? Proposa Fanny.

- Je vais me passer un gant sur le zizi, et je vais prendre une de mes petites pilules miracle, dans vingt minutes, je serais reparti.

 

Les pilules miracles ce sont du "Lapin dur", puissant aphrodisiaque inventé par Béatrice et le professeur, il y a quelques années déjà et qui leur permirent de faire modestement fortune. (voir cet épisode)

 

De retour de la salle de bain, le professeur trouva Fanny allongé sur le dos, se tripotant nonchalamment la moule.

 

Il entreprit alors de lui embrasser le bout de ses seins, d'abord avec une certaine tendresse, puis avec de plus en plus d'avidité. Du coup la main de la belle se montra plus hardie et se mit à s'exciter le clitoris avec frénésie, jusqu'à en jouir dans un geyser de mouille.

 

"Putain ! J'aurais dû mettre une serviette ! Il va falloir que je refasse tout le lit ! " Maugréa in petto le professeur Martinov.

 

Bientôt les premiers signes à la réaction du "Lapin dur" se firent jour. Le professeur se mit à transpirer et à avoir grand soif, il se précipita au lavabo et avala une grande rasade de flotte, quand il revint il avait la bite au garde-à-vous.

 

- Madame, souffrez que je vous encule ! Annonça Martinov se croyant au théâtre.

- Enculez-moi, cher ami, enculez, moi, mon trou du cul de salope en chaleur est à votre disposition.

 

Le temps de se couvrir et la bite du professeur est dans le fondement de la brune. Martinov la pilonne comme si on l'avait doté d'un moteur intégré. Fanny braille tant et plus. Le rythme est infernal. Accélération, jouissance, tout le monde s'écroule.

 

Le professeur reste hagard quelques secondes, le visage rougi par le sang, les yeux exorbités et la langue toute sèche.

 

- On ne m'avait jamais enculé aussi bien ! Conclut Fanny.

 

Ces petites fantaisies ont un peu épuisé notre vert professeur qui peine à reprendre ses esprits. Fanny se fait chatte et lui caresse affectueusement la poitrine.

 

- C'est un mec comme toi qui m'aurait fallu ! 

- Tu ne m'aurais pas supporté longtemps ! Je suis maniaque, imprévisible et j'ai un sale caractère.

- Ça ne me changerais pas beaucoup d'Eugène et au moins toi tu n'es pas frappé.

 

Martinov se dit qu'il était urgent de recadrer la situation :

 

- Fanny, jouons cartes sur table, est-ce que tu es en train d'essayer quelque chose ?

- J'ai le droit d'essayer, non ? Répondit-elle se faisant câline.

- Je ne te reproche pas d'essayer !

- Réfléchis-y ! C'est bien toi qui dit qu'il ne faut jamais prendre de décisions précipitées.

- Je ne veux pas te laisser de faux espoirs !

- Tu veux que je te suce encore ?

- T'as le droit d'essayer, mais ça ne marchera pas !

- Même avec tes petites pilules ?

- Faudra attendre 20 minutes.

- On n'est pas pressé.

 

à suivre

 

 

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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