L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 6 – Le réveil d’Enzo par Nicolas Solovionni
Thèmes abordés : bisex féminine, bisex masculine, domination soft, feuille de rose, party, science fiction, spermophilie, uro.
Avec quelques heures de recul, Morgan trouva que la suggestion de Zarouny n’était pas si idiote que ça ! Il se rapprocha d’Eymone la jolie métisse avec laquelle il avait déjà couché.
- Tu sais, la petite Zarouny, j’ai réussi à la déniaiser. Commença-t-il.
- Evidemment, quand on est beau gosse !
- Par contre elle ne sait pas sucer !
- Elle t’a mordu ? Plaisanta-t-elle.
- Elle a failli !
- Mon pauvre petit chéri !
- Mais attend, elle est consciente d’avoir merdé et tu sais ce qu’elle m’a dit ?
- Non je ne sais pas ce qu’elle t’a dit.
- Elle m’a suggéré que quelqu’un pourrait lui apprendre.
- Autrement dit, tu voudrais que je lui apprenne à sucer des bites ?
- Ben…
- Tu te rends compte de ce que tu me demandes ?
- Je crois que tu ferais un excellent professeur !
- Prof de pipes ! Bon allez ça va m’amuser, on fait ça quand ?
C’est ainsi qu’une heure plus tard, Morgan et Eymone débarquaient dans la cabine de Zarouny.
- J’ai retenu ta suggestion de tout à l’heure, cette jeune femme est d’accord pour t’apprendre à faire des pipes.
- Ah, oui, merci, j’aimerais bien apprendre à le faire bien ! Répondit Zarouny avec une candeur touchante. On fait ça quand ?
- Quand tu te sentiras prêt ! Répond Eymone en s’adressant à Morgan.
- Alors, allons-y ! Répondit l’homme en dégrafant son pantalon qui tomba sur ses chevilles.
Son caleçon suivit le même chemin, il exhibait une bite demi-molle qui ne demandait qu’à grossir. Voyant ça, Zarouny se déshabilla avec un naturel désarmant.
- Faut que je me mette à poil aussi ? demande Eymone.
- Oui, pour le fun ! Répondit Morgan
Eymone demanda ensuite à Zarouny de s’agenouiller à sa gauche, les deux femmes ayant ainsi la bite de Morgan à portée de bouche.
- Il n’y a pas une façon de sucer, il y en a plein, faut faire ça au feeling, par contre il y a des trucs à savoir. En ce moment notre ami bande un peu mou, pour arranger ça, on peut de suite la prendre en bouche, ou la branler un petit peu, mais rien de vaut les petits coups de langue sur le gland comme ceci.
Après avoir vu la jolie métisse opérer, Zarouny vint l’imiter.
- Regarde un peu, c’est magique, maintenant il bande comme un âne, le Morgan ! Alors regarde, là ce sont les endroits sensibles, le méat, c’est le canal du pipi, la couronne, le machin boursouflé en bas du gland, tout cela doit être titillé avec la langue, avec le bout de la langue…
Après chaque propos elle illustrait par la pratique, puis proposait à Zarouny de faire de même.
- La verge, c’est la colonne, ben sûr tu peux la lécher, mais le truc c’est de la faire coulisser dans ta bouche de façon à ce que la peau vienne frotter la base du gland, je te montre avec les
mains, voilà comme ça, maintenant tu essaies de faire la même chose avec ta bouche. Et le super truc c’est d’agiter ta langue sur le bout en même temps. Ça va, elle te suce bien ?
- Elle a des dispositions.
- On te suce à fond ?
- Je ne sais pas, continuez, c’est trop bon,
Les deux femmes reprirent leur « travail », le plaisir de Morgan montait inexorablement, il ne lutta pas, se laisser aller.
-
- Je viens !
Eymone fit signe à Zarouny de se reculer, la bite de Morgan gicla quatre longs jets de sperme qui atterrirent sur la poitrine de la novasienne.
La métisse s’en serait voulu de laisser ce sperme et vint le lécher, Zarouny ne protesta pas bien au contraire même quand Eymone entreprit de lui butiner le téton.
- Si tu me léchais la chatte ? Lui proposa cette dernière.
- Avec plaisir.
- Je te lèche aussi ?
Elle était partante et bientôt les deux jeunes femmes entamèrent un joli soixante-neuf pendant que Morgan s’essuyait la zigounette.
Morgan revint près de Murenko et tenta d’infléchir sa détermination de ne pas mettre le cap sur Novassa.
- Retourner sur cette planète de dingues ! Jamais de la vie ! De plus ça y est : j’ai signé le contrat avec mon client, l’affaire est pliée. Je veux bien la garder à bord ta Zarouny, mais il faudrait qu’elle se rende utile.
Dépité, il rendit compte à la jeune femme.
- Alors je vais descendre, je vais aller voir l’autre capitaine, il acceptera peut-être de m’emmener !
« Encore une volonté de la sainte ! »
- On va donc se quitter ! Lui dit Morgan, dépité.
- Viens avec moi !
- Où ça, sur ta planète de dingues.
- Et pourquoi pas ? Beaucoup de choses vont changer là-bas !
Elle ânonnait ça avec un sérieux stupéfiant, à ce point que Morgan en conclut que cette pauvre fille était atteinte d’une sérieuse schizophrénie.
« Mais ça se soigne, non ? »
Le soir même le capitaine Paavo Aaven, le patron du Kiribati acceptait l’offre de Zarouny.
Morgan ne s’y attendait pas, il pensait plutôt que la jeune femme resterait coincée sur Simac3, auquel cas, il envisageait sérieusement de rester à ses côtés après avoir démissionné de son poste de lieutenant de vaisseau auprès de Yassaka Murenko. Du coup, il ne savait plus que faire.
Zarouny était encore dans sa cabine à bord du Stratus.
- Vous partez quand ? Demanda Morgan.
- On est en train de m’aménager une cabine sur le Kiribati.
- On se dit au-revoir maintenant ?
- Au revoir !
- C’est plutôt froid comme adieu !
- Venez donc avec moi !
- Au revoir !
Dépité, il se rendit au rade de l’astrodrome et choisit parmi une carte de cocktails les plus farfelus les uns que les autres un machin qui quand on le remuait faisait apparaître de petites étoiles.
Un type s’approcha de lui !
- Vous êtes officier sur le Stratus ?
- Parce que ? Répondit Morgan en ne faisant rien pour paraître aimable.
- Paavo Aaven, capitaine du Kiribati, je ne vois dérange pas ?
- Si, mais c’est pas grave.
- J’ai pris une passagère que vous avez refusé d’emmener sur Novassa.
- Je sais.
- Elle est un peu bizarre non ?
- Oui, peut-être ! Répondit Morgan que cette conversation emmerdait.
- Je me demande si je n’ai pas fait une connerie…
Et Aaven lui raconta ses mésaventures, une riche aventurière et son gigolo embarqués comme passagers sur Mabilla jusqu’ici, théoriquement juste pour quelques jours avant de joindre la Terre. Et là les ennuis commencent : les deux personnes disparaissent, impossible de trouver du fret, il a alors l’idée de ramener de la chair de crabe. La chasse se termine en drame : cinq morts et une barge perdue (voir l’épisode précédent). Il a ensuite l’idée saugrenue de déclarer les décès à l’administration portuaire qui ne trouva rien de mieux que de l’incarcérer pour chasse non autorisée. On le libère ensuite en échange de l’obligation d’emmener hors de la planète une douzaine de prostituées échappées d’un bordel et de débarrasser le plancher le plus rapidement possible (et tout cela sans fret, bien évidemment.)
- Ben c’est un vrai roman votre truc !
- Alors vous pensez bien, cette passagère, c’est du pain béni ! Euh c’est indiscret de vous demander pourquoi vous l’avez lâché ?
- On va ailleurs ! On a réussi à s’affréter.
- Quel bol !
Et soudain Morgan se dit qu’il avait peut-être une carte à jouer : s’il pouvait faire renoncer Aaven à se rendre sur Novassa…
- Novassa, on connaît, on y est allé, on a eu que des emmerdes.
- Vraiment ?
Et c’est au tour de Morgan de raconter : Les autorités locales prenant prétexte d’un contrôle technique négatif (mais bidon) du vaisseau qui leur interdisent de prendre du fret, mais exigent que l’on prenne trois passagères pour Simac3. Et en cas de refus, elles menacent carrément de faire exploser le vaisseau, ceci en violation de toutes les règles de la marine marchande interstellaire…
- L’une des passagères était cette Zarouny, elle est venue pour consulter une espèce d’oracle local… Elles étaient chiantes, mais chiantes
- Et les deux autres ?
- On a fait une escale sur Vargala, elles y sont restées… Enfin tout ça pour vous dire que Novassa, on a vraiment pas envie d’y retourner. En plus vous aurez du mal à trouver du fret pour
repartir
- Je m’y retrouve, elle m’a payé une fois et demi le prix du voyage, elle a brulé sa carte de crédit, il n’y a plus rien dessus. Pour le retour, je n’aurais pas besoin de grand-chose… Je me
contenterai de bricoles. La situation ne sera pas pire qu’ici !
- J’admire votre optimisme.
- Je suis peut-être optimiste, mais vous, vous voyez tout en noir, la vérité est sans doute entre les deux.
- Mwais
- J’ai perdu cinq hommes ici…
- Vous me l’avez déjà dit…
- N’empêche que mon équipage est déstructuré, vous avez quoi comme fonction sur le Stratus ?
- Lieutenant de vaisseau !
- Donc vous connaissez la navigation ?
- Oui !
- Je vous embauche !
- Pardon ?
- Avec une majoration salariale évidemment.
Morgan ne réfléchit pas bien longtemps, l’opportunité de pouvoir rester aux côtés de Zarouny l’emportant sur les inconvénients. Et puis s’il pouvait profiter de ce voyage pour la faire revenir sur son désir de rejoindre sa planète !
Murenko pris la décision de Morgan avec une certaine philosophie.
- Tu fais une connerie, tu n’as aucun avenir avec cette nana !
- On verra bien !
- Sur sa planète, les hommes sont parqués dans des quartiers réservés et ils deviennent à moitié timbrés, les femmes les considèrent comme des sous-merde.
- Elle ne me considère pas comme ça !
- Bon, de toute façon, je ne te ferais pas changer d’avis, l’amour fou est une sorte de fanatisme. Dans trois ans tu en seras revenu !
- On verra bien, on se dit au-revoir ?
- On se reverra forcément un jour, probablement sur Vargala, et peut-être qu’on retravaillera ensemble. Pour le moment je ne suis pas pénalisé, j’ai deux charmantes navigatrices potentielles.
Elles sont autrement plus sexy que ta Zarouny. Allez salut Morgan, prends soin de toi.
« Qu’est-ce que j’en ai à cirer de ses nanas super sexy ! » Maugréa-t-il.
Sauf qu’en sortant de la coursive, une phénoménale surprise l’attendait :
« Ce n’est pas possible ! Quelle ressemblance ! »
La jeune femme tomba elle aussi en arrêt !
- Morgan ?
- Rachel ?
- Ben oui !
- Je rêve ! L’espace est vraiment petit !
- Mais qu’est-ce que tu fais là ? Toi ?
- C’est une longue histoire ! Je te paie un pot au bistrot du port ?
- Ton capitaine nous a conseillé de ne pas nous montrer, on revient de loin tu sais ?
Morgan se mit à bafouiller, il lui revint en mémoire cette folle soirée, la dernière passée sur Terre où la fête s’était terminée en une incroyable partouze dont Rachel et une de ses copines avaient tenues la vedette, et il n’avait en ce qui le concerne pas laissé sa part aux chiens.
- A quoi tu penses ? Reprit-elle.
- A rien !
- Ça m’étonnerait, mais on aura le temps de se raconter tout ça pendant le voyage.
- Ben non justement, je quitte le vaisseau.
- Dommage ! Mais qui sait, on se croisera peut-être une autre fois ?
- Peut-être !
- Au fait, tu as des nouvelles de Leiris ?
- Ça ne va pas trop mal pour lui, il est capitaine de vaisseau, maintenant.
- Eh bien ! Il a fait comment ?
- C’est toute une histoire, mais celle-ci, Murenko pourra te la raconter, on se fait la bise.
En fait de bise, Rachel lui roula un vrai patin ce qui provoqua chez le jeune homme une érection fulgurante. Elle lui toucha la bite par-dessus sa braguette.
- Tu t’en vas maintenant ?
Morgan se trouvait soudain dans un état d’excitation extrême, à ce point qu’il fut presque sur le point d’abandonner sa résolution d’embarquer sur le Kiribati. Mais il trouva la force de se raisonner : Rachel était une gentille fille mais n’était pas du genre à se lier. Il gratifia Rachel d’un sourire et s’éloigna, le sexe douloureux.
A bord du Vienna
Sorenian était bien conscient qu’il devait donner le change en ce qui concerne son attitude avec Héka. Cela lui coûtait un peu, en parfait don juan, ce qui l’intéressait c’est la conquête et le charme de la première étreinte, après ça ne l’amusait plus, enfin beaucoup moins.
Mais pour l’instant ce n’était pas son souci principal, il s’était montré jovial et sympathique lors des présentations, bref le courant passait bien.
- On met le cap sur Novassa ! Lui précisa Leiris.
- Connaît, pas, je vais regarder !
Sorenian tripota le logiciel de navigation, revercha les coordonnées de Novassa, mais au lieu de les entrer sur la « feuille de route », y incorpora à la place celles du système de Mabilla qu’il avait pris le soin d’apprendre par cœur.
- On saute dans trois heures ! Précisa-t-il.
- C’est pas un peu court ?
- Non c’est bon ! Trois heures 27 exactement.
- O.K. Tu passes en automatique ?
- Je viens de le faire, mais les corrections se font mal !
- Comment ça ! Je ne vois rien ! S’étonna Leiris en se penchant sur l’écran.
- C’est rétabli ! Je vais rester derrière au cas où il y aurait un problème.
- Comme tu veux !
Pendant plus de trois heures Abel Sorenian resta rivé sur son fauteuil angoissé à l’idée que Leiris pourrait avoir de consulter l’ordinateur de navigation. Il s’interdit même d’aller pisser.
Enfin la voix synthétique de l’ordinateur de bord retentit
« Passage en hyperespace dans 5 minutes, veuillez adopter les positions de sécurité. »
Abel se sangla sur son fauteuil, et attendit, son calvaire prendra fin dans quelques instants. Un choc, le vaisseau vibre quelques secondes, puis tout redevient normal.
« Passage effectué, nous voyageons actuellement dans l’hyperespace »
Abel ôta sa sangle, éteignit l’écran désormais inutile et se précipita vers les toilettes où il put enfin faire un gros pipi, puis il rejoignit sa cabine.
Comme il le pressentait Héka ne tarda pas à le rejoindre. Il lui faudrait donc devoir jouer la comédie de l’amoureux passionné, alors qu’il aurait voulu bénéficier d’une bonne sieste déstressante.
- Viens ma biche ! Lui lança-t-il en l’accueillant, les bras prêts à l’étreindre.
Mais Héka ne venait pas pour la bagatelle, pas du tout…
- Faut qu’on cause, tous les deux, qu’on cause sérieusement.
- Qu’on cause de quoi ?
- De tes talents de comédiens, ils ne sont pas terribles, je suis entré dans ton jeu parce que ça m’arrangeait, mais j’ai vite compris que ce qui t’intéressait, c’était d’infiltrer le
vaisseau…
- Mais qu’est-ce que tu racontes ? Bredouilla-t-il.
- Jouons cartes sur table ! Tu me dis ce tu fabriques sur ce vaisseau, éventuellement, si c’est dans mes cordes je pourrais t’aider. En échange j’aurais un service à te demander.
Le plan d’Héka était simpliste, en gros, il consistait à demander à Abel de neutraliser momentanément Leiris une fois le vaisseau posé, de dénicher les logiciels secrets, de les copier ou de les subtiliser, puis de disparaître, de regagner Vargala par ses propres moyens et d’attendre qu’elle le contacte à son retour.
Ce qui lui manquait, c’était une monnaie d’échange. La menace de le dénoncer serait inopérante tant qu’elle ne saurait pas qu’elles étaient ses intentions. D’où sa proposition d’aide.
- T’es en plein délire ! Se contenta de répondre Abel.
- Alors pourquoi tu rougis comme un gamin pris en faute ?
- Je ne rougis pas ! T’es en train de me faire du cinéma. Faut arrêter la parano !
- Bon, tu sais pas, je vais te laisser réfléchir un petit peu, je reviens dans une heure !
- Mais…
Mais Héka avait déjà gagné la coursive.
Abel était anéanti ! Déjà la mission était dangereuse, avec deux phases compliquées, il s’était tiré de la première, le détournement, après près de quatre heures d’angoisse, restait l’atterrissage et ses conséquences… Et voilà qu’il était déjà repéré ! Et tout cela parce qu’il n’avait pas été assez bon comédien !
En fait, surtout parce c’est Héka qui lui avait joué la comédie, mais cela, il ne pouvait le deviner.
« Que faire maintenant ? » se demandait-il ? « Comment gérer ça ? »
Bien sûr la première stratégie consisterait à mentir avec mauvaise foi. Restait à savoir combien de temps il pourrait tenir ainsi ? Pour le moment il estimait ne pas risquer grand-chose, Héka ne pouvait le dénoncer sans preuve et la seule preuve était dans la mémoire de l’ordinateur de navigation.
Une heure plus tard, Héka revint à la charge.
- Alors ? Demanda-t-elle, sans dissimuler son agressivité.
- Alors quoi ?
- T’as eu le temps de réfléchir !
- De réfléchir à quoi ? Tu es parti dans des délires qui ne riment à rien ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
- Je ne sais pas, moi, que tu m’aimes, par exemple ?
- Mais bien sûr que je t’aime !
- Mais encore ?
Abel resta interdit.
- Mon pauvre vieux, reprit-elle, tu as eu une heure pour essayer de construire un petit scénario qui aurait essayé de rendre la situation vraisemblable ! T’es même pas capable de ça !
- Mais…
- Si tu étais vraiment amoureux de moi, tu m’aurais pris dans des bras, tu m’aurais supplié de te croire. Tu n’as jamais été amoureux de moi ! C’est un métier, comédien, ça ne s’improvise
pas.
- Ecoute…
- Laisse-moi finir. Tu n’as pas été foutu non plus de t’apercevoir que moi aussi, je jouais la comédie !
- Mais…
- Et pourquoi je jouais la comédie ? Parce que ça m’intéressait de t’aider à infiltrer le vaisseau, parce que j’avais besoin de toi !
Elle reprit son souffle, pointa un doigt menaçant vers Abel et l’invectiva :
- Alors maintenant mon petit bonhomme, on va jouer cartes sur table : Tu m’expliques ce que tu es venu foutre ici, et ensuite on verra ce qu’on peut faire ensemble.
Abel cru trouver le moyen de s’en sortir :
- Ecoute si tu as besoin de moi pour quelque chose, je peux te rendre service sans contrepartie !
- Ce n’est pas une contrepartie qui m’intéresse, c’est une garantie.
Abel eut en ce moment une immense lueur d’inintelligence dans le regard.
« Comment est-ce que je peux lui faire comprendre ça ? » Se lamenta Héka.
En effet, si Héka lui dévoilait ses plans sans que lui en fasse autant, elle prenait le risque qu’il la dénonce sans qu’elle puisse en faire de même ! Elle ne pouvait prendre ce risque.
- Bon, je te laisse, quand t’auras quelque chose à me dire, tu me feras signe…
Héka se résolut à abandonner ses plans. Après tout, elle n’était pas si pressée que ça ! Il lui faudrait néanmoins redoubler de vigilance envers cet Abel Sorenian dont elle était la seule à bord du vaisseau à savoir qu’il préparait quelque chose de louche.
Abel tenta d’analyser la situation. Dans l’état actuel des choses Héka ne pouvait rien contre lui. Le danger n’apparaîtrait qu’au moment de la sortie de l’hyperespace ! Et encore ! Personne ne s’apercevrait de suite que la planète de destination n’était pas la bonne, il faudrait attendre pour cela que la tour de contrôle de Mabilla les repère, mais à ce moment le vaisseau de la garde lancerait les premières sommations précédant l’arraisonnement du vaisseau.
Le danger était que quelqu’un ait l’idée de farfouiller dans l’ordinateur de navigation. Mais pourquoi ferait-on une chose pareille ?
Et soudain, une horrible angoisse l’envahit : et si Enzo guérissait… Que faire, mais que faire ? Mais pourquoi guérirait-il ? Oui, mais s’il guérissait ? Et d’ailleurs personne ne lui avait précisé la durée pendant laquelle le produit continuait à agir. Ce renseignement ne lui paraissait pas utile puisqu’il n’imaginait pas que le Vienna embarquerait Enzo malgré son état.
Enzo, lui restait cloîtré dans sa cabine, Tégula-Lili, la jolie brune qui faisant office de médecin de bord veillait tous les jours sur lui. Elle avait dû utiliser la menace pour qu’il consente à se doucher mais n’avait pu obtenir qu’il se rase. Elle avait tenté d’analyser le mal qui le frappait, mais ne trouva rien.
« Rien dans le sang, rien dans le cerveau ! C’est complètement incroyable, peut-être une saloperie qui prend l’apparence d’autre chose afin de se rendre indétectable ? Mais pourquoi donc une hormone sécréterait-elle un truc pareil ? »
15 jours terrestres plus tard
Enzo se réveilla dans le matin artificiel du vaisseau, tout heureux d’avoir passé une bonne nuit. Il se leva, pissa et eu soudain un choc en découvrant le reflet que lui renvoyait le miroir de son « coin toilettes ». Une barbe de quinze jours encadrait son visage sans qu’il en comprenne l’explication.
Sans prendre la peine de s’habiller il courut jusqu’au mess des officiers.
- C’est quoi cette barbe ? S’écria-t-il.
Moment de stupeur, mais les raisons ne sont pas les mêmes pour tout le monde.
- Ça va mieux ? Tente le Capitaine Leiris Misdas.
- Qu’est-ce que vous avez tous à me regarder comme ça ? Répond-il. Et qu’est-ce que tu as, toi, Héka, tu ne m’as jamais vu ?
Le fait qu’il vient d’appeler Héka par son nom ajoute à la stupéfaction générale.
- Assis toi, on va causer calmement, lui conseille Tégula-Lili.
- J’ai perdu la mémoire, je ne me rappelle plus de rien ! Se désole Enzo en s’asseyant.
- On va voir, est-ce que peux nommer toutes les personnes qui sont autour de la table ?
- Tégula-Lili…
- Moi, ça ne compte pas, ça fait 15 jours que je te soigne…
- Leiris, Héka, Kéni, et lui je ne me souviens pas dit-il en désignant Abel.
- C’est bon signe, et le nom du vaisseau ?
- Le Vienna !
- Alors écoute bien, tu as effectivement perdu la mémoire, mais tu es en train de la retrouver, quand on t’a embarqué, tu étais complètement à l’Ouest, tu ne connaissais plus personne… C’est
probablement dû à un effet secondaire du produit que tu prenais pour te féminiser…
- Je ne pourrais plus en prendre, alors ?
- Je crains que non, il te faudra employer d’autres méthodes…
- Mais ma barbe…
- Ta barbe ! Voilà 15 jours que tu refuses de te raser.
- Et bien je vais rectifier ça, tout de suite !
Jours suivants
Tégula-Lili après avoir fait passer toute une batterie de tests à Enzio conclut que celui-ci avait pleinement retrouvé sa mémoire et ne souffrait apparemment d’aucune séquelle. A contrario, le souvenir de ces quinze jours où il avait été sous l’emprise du produit avait tendance à s’estomper comme le ferait un rêve.
- Il va pouvoir réintégrer son poste ? Demanda Leiris.
- C’est peut-être un peu embêtant, s’il faisait une rechute brutale, on serait mal. Laissons-le en observation ! Il a un remplaçant, autant l’utiliser, s’il faut payer quelqu’un à rien foutre,
autant que ce soit Enzo que l’autre guignol !
- Tu n’as pas l’air de le porter dans ton cœur, le nouveau navigateur.
- Il est bizarre, je n’aime pas sa mentalité, il prend les femmes pour des kleenex, l’autre nuit on s’est amusé un peu ensemble, c’était pas trop mal, mais le lendemain, on aurait dit qu’il
voulait m’éviter.
- Tu vas lui dire à Enzo qu’on ne le réintègre pas de suite.
- J’ai déjà préparé le terrain, il ne fera pas d’objection.
Leiris Misdas regagna sa cabine, ses pensées s’égarèrent. Il se souvint des moments très chauds qu’il avait passé avec Enzo quand il se transformait en femme. A cette évocation, il se mit à bander. Maintenant que ce dernier était en voie de guérison, il n’aurait aucun scrupule à lui faire des avances, A cette fin il prit une douche, se rasa de près et s’aspergea d’eau de toilette, puis il se dirigea vers la cabine de son ami.
Oups !
Le spectacle était charmant mais néanmoins inattendu. Tégula-Lili complètement dépoitraillée était en train de pratiquer une fellation dans les règles de l’art sur la bite d’Enzo dont le pantalon lui descendait sur les chevilles !
Les deux amants ne l’avaient pas entendu entrer, aussi hésitât-il à s’imposer. Il allait rebrousser chemin quand Enzo le découvrant lui fit signe de s’approcher.
- C’est une nouvelle thérapeutique ? Ironisa-t-il.
- Bien sûr et c’est très efficace, répondit Tégula-Lili sans se démonter le moins du monde… Euh tu nous laisses, tu nous regardes où on se fait un petit truc à trois ?
- Humm, il m’a l’air en forme ! Commenta Leiris en s’approchant de la bite de son ami.
- En superforme ! Confirma Lili.
Et sans autre fioritures, Leiris se mit à sucer la bite de son ami.
- T’aime ça, sucer les bites des mecs, hein ? Commenta Tégula-Lili.
- Hummpff, hummpff, répondit Leiris, la bouche pleine.
- Tu es décidément un gros cochon !
Et comme cette fois-ci il ne répondait pas la petite brune se mit à lécher la bite de conserve avec son capitaine.
La femme s’amusait à rapprocher sa langue de celle de Leiris, ce dernier ne résista pas à cet appel et se mit à embrasser goulûment sa bouche pulpeuse.
- Si on se déshabillait ? Suggéra Tégula-Lili.
Dès qu’ils furent nus, Enzo se précipita vers la bite de Leiris laquelle bandait joliment. Leiris n’avait évidemment rien contre une bonne pipe, mais ce qu’il préférait c’était sucer. La solution consistait à se mettre en soixante-neuf afin que le suceur soit aussi sucé. Mais l’inconvénient était que cette position mettait quasiment Tégula-Lili hors-jeu, ce qui n’était pas trop son genre.
- Hé les garçons, si on jouait à un jeu ? Intervint-elle.
- Tu veux faire un scrabble ? S’amusa Leiris.
- Non vous allez être mes esclaves et moi je serais une maîtresse très sévère.
- Oh, oui, oh, oui ! S’enthousiasma Enzo qui du coup abandonna sa pipe pour venir s’agenouiller aux pieds de Tégula-Lili.
- J’aime quand les hommes sont comme cela, à mes genoux ! Et toi Leiris, tu ne veux pas jouer ?
- Si, bien sûr ! Répondit-il en s’agenouillant aux côtés de son camarade.
- On dit « Si, bien sûr maîtresse » quand on est un bon esclave !
- Si, bien sûr maîtresse !
- Mieux que ça ! Cria-t-elle en osant une gifle.
Elle regretta aussitôt son geste, se demandant si elle n’avait pas été trop loin, après tout Leiris était son capitaine. Mais ce dernier resta dans le jeu.
- Et toi, Enzo, ça t’amuses ? Tu en veux une aussi ?
- Comme vous voudrez, maîtresse.
- Ouvre ta bouche, ne la referme pas, je vais te cracher dedans et tu vas avaler !
Un peu surpris quand même de constater que Tégula-Lili allait aussi loin, il se prêta néanmoins volontiers au jeu
- C’est bien, tout à l’heure je te ferais boire ma pisse !
- Avec plaisir maîtresse !
- Et toi ? Demanda-t-elle à Leiris.
- Moi, mais avec plaisir aussi, bien sûr !
- Humm, je vous prépare une petite surprise, mais on verra ça tout à l’heure. Enzo relève, toi, retourne-toi et penche-toi légèrement en avant, je veux que Leiris te lèche la rondelle.
Pour Leiris, lécher le cul de son camarade était davantage une gourmandise qu’une corvée. De sa langue il tentait d’entrouvrir ce bel œillet aux acres senteurs.
- Enfonce lui un doigt dans son cul, maintenant, mieux que ça, enfonce à fond et remue-le, voilà comme ça, regarde comme ça le fait tortiller cette pédale, continue, je vais te faire pareil.
Et pendant que Leiris continuait à doigter le cul de son camarade, Tégula-Lili lui enfonçait on index dans le troufignon
- Retie ton doigt et lèche-le.
Par prudence il ferma les yeux, mais par jeu, il suça son doigt.
- Tu m’as sali mon doigt ! Dit-elle en montrant son index ! Oh, je ne t’ai pas demandé de fermer les yeux, regarde mon doigt, il est comment ?
En réalité son doigt n’était que très peu pollué, mais Leiris entra dans le jeu de la jolie brune.
- Il est un peu merdeux !
- Ce n’est pas bien, ça d’avoir le cul merdeux, nettoie mon doigt.
Leiris s’étonna lui-même de la facilité avec laquelle il accomplit cette tâche, mais ne dit-on pas que l’excitation constitue un excellent remède contre les tabous ?
-
- Maintenant Enzo va t’enculer devant moi !
- Avec plaisir !
Le souci c’est qu’Enzo commençait à débander. Qu’à cela ne tienne, Tégula-Lili lui attrapa les pointes de ses tétons et se mit à les pincer durement, l’effet fut quasi immédiat mettant sa bite au garde à vous.
- Allez, encule-le maintenant !
Alors Enzo se mit à pilonner en cadence le cul de son capitaine et ami, lequel gémissait de plaisir sous l’assaut.
- Qu’est-ce que ça m’excite de voir deux hommes en train de s’enculer. T’aime ça Leiris te farcir une bonne bite dans le cul ?
- J’adore !
- Ne lui jouis pas dans le cul, moi aussi je veux ta bite.
- Maintenant ?
- Quand tu veux !
Elle fit alors coucher Leiris sur le dos, lui tripatouilla un peu les tétons pour affermir sa bandaison puis lui grimpa dessus, se pencha un avant de façon à offrir son trou du cul à Enzo. Dès qu’il fut entré le ballet infernal commença, les deux bites se touchaient à travers les fines parois de chair et pilonnaient la belle brune en cadence.
Tégula-Lili braillait sans discontinuer. Entre deux gémissements elle parvint néanmoins à faire comprendre à Enzo qu’elle dégusterait volontiers son sperme. Leiris excité comme un fou donnait de grands coups de reins, incapable de contrôler la montée de sa jouissance, il prit son pied et éjacula dans la chatte de la belle.
Du coup, Enzo sur le point de jouir se retira, prêt à offrir son sperme à la jolie brune. Mais il fut stoppé dans son élan par le spectacle insolite qu’elle offrait maintenant, cette double pénétration lui ayant provoqué une envie pressante d’uriner, elle était en train d’arroser de sa pisse le ventre et la bite de Leiris.
Il trouva alors le moyen de placer sa langue sur la trajectoire du jet afin de se régaler de ce divin nectar.
Tégula-lLili porta ensuite en bouche la bite d’Enzo sans s’occuper de son état un peu limite.
- Leiris, viens la sucer avec moi !
- Ah ! Non, moi je suis H.S.
- Viens je te dis, pour me faire plaisir !
Ils sucèrent donc à deux la belle bite d’Enzo, se la partageant, se la refilant jusqu’à ce qu’il éjacule arrosant leur visage de longues trainées blanchâtres.
A suivre
Thémes abordés : religion, science fiction, spermophilie
La veille, juste avant ces événements, la papesse Artémise III avait fait activer le plan de départ.
Un peu avant minuit un véhicule léger se dirige vers l’astroport. Le palais était fourni en accessoires permettant de se grimer en cas de nécessité, Artémise en profita. Pour Asseb ce n’était pas nécessaire.
Elles présentèrent leurs laissez-passer à tous les contrôles. Au terminal une milicienne les informa :
- Tout est prêt, nous avons inspecté le vaisseau, une cabine vous a été spécialement aménagée. Choya, la responsable du port va vous y faire conduire personnellement.
La barge demanda l’ouverture du sas de l’Armor et s’y engouffra.
- Voici vos deux passagères, une dignitaire de haut rang et sa suivante. Nous recommandons à vos bons soins cette émissaire de grande marque qui a la confiance de notre papesse vénérée.
- Enchantée ! Répondit la capitaine Petra Van Yaguen, qui ne l’était pas tant que ça.
- Vous avez désormais l’autorisation de décoller. Vous pouvez Initialiser le compte à rebours dès maintenant !
- Non, nous avons des hommes d’équipage en bordée, le prochain ralliement aura lieu demain midi.
Artémise manifesta des signes d’agacements.
- Nous ne pouvons-nous permettre de perdre 12 heures ! Intervint Asseb.
- Vous avez été averti hier matin, votre équipage devrait être rassemblé ! Précisa Choya.
- Notre équipage a une permission de bordée de deux jours renouvelables. Je vous ai averti dès hier matin que nous pourrions partir demain midi si l’équipage était complet et quelques heures
après s’il nous manque du monde.
- Je n’ai jamais entendu une chose pareille ! Mentit Choya avec aplomb.
- Et bien si l’information s’est perdue en route, qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ? S’énerva Pétra.
- Nous avions interdit à votre équipage de quitter l’astrodrome.
- Ils n’ont pas quitté l’astrodrome !
Choya demanda alors à Petra de la mettre en contact avec la radio du port afin de lancer un appel.
« Ordre formel est donné à tout le personnel d’équipage et à tous les officiers enregistrés sur le vaisseau l’Armor de regagner leur poste dans un délai incompressible d’une heure »
Choya s’inclina ensuite respectueusement devant les deux passagères, puis quitta le vaisseau.
- Je m’en vais et vous rappelle dans une heure ! Dit-elle ensuite en reprenant les commandes de la barge.
De fort méchante humeur Petra Van Yaguen accompagna les deux novassienes dans leurs cabines.
- Voilà ! Je reviendrais vous voir plus tard. Si vous avez besoin de quelque chose vous sonnez ici, installez-vous.
- Nous souhaitons être prévenu du moment du départ ! Intervint Asseb.
- Vous le serez ! Vous savez, quand un vaisseau décolle, ça fait un certain bruit…
Elle sorti et croisa son second, Johan Stotz.
- Elles commencent à m’emmerder ces bonnes femmes, qu’est-ce qu’on est venue foutre dans ce trou ? Rageât-elle ! Et en plus on est censé être payé une fois sur Daphnis. Si c’est du bluff et
qu’elles ne paient pas leur voyage, on fait quoi ?
- Pas la peine de voir tout en noir ! Et puis Daphnis est une grande planète agricole, on trouvera du fret !
- Mwais ! N’empêche qu’elles m’emmerdent !
Une heure plus tard Choya rappela :
- Vous en êtes où ?
- Il me manque six personnes
- C’est insensé, ils sont où ?
- Mais je n’en sais rien, ils roupillent dans un coin, ou ils cuvent ou ils baisent ou ils ont quitté l’astrodrome, il ne m’a pas l’air d’être si bien gardé que ça…
- Ces six personnes sont des techniciens ?
- Non ! Pas vraiment…
- Alors je m’en occupe, dans une demi-heure vous aurez six remplaçants… Faites-moi une liste avec leur fonction.
- Ils vont nous envoyer six poivrots ! Grommela Pétra en raccrochant.
- Poivrots contre poivrots, qu’est-ce que ça peut faire ?
Il existait dans chaque port une faune en éternel transit, des types qui n’avaient pas réembarqués soit volontairement soit parce que leurs capitaines ne les avaient pas repris. Il y avait aussi des femmes alléchées par les salaires de serveuses que leur proposaient les tripots du port. Evidemment, il fallait parfois monter avec le client, ceci expliquant cela.
Le port de Novassa n’échappait pas à cette situation. Afin de ne pas décourager les vaisseaux de commerce par une réglementation trop rigide, l’enceinte du port avait été déclaré zone franche. Zone franche mais fermée, les déplacements des équipages étant strictement limités aux établissements portuaires et au sinistre quartier mâle qui le jouxtait légèrement plus loin.
Choya lança un appel micro précisant qu’un vaisseau en instance de départ cherchait six membres d’équipage, et que les volontaires devraient se présenter au terminal 4. La fonctionnaire chargée de la tâche ne fut pas trop regardante et se contenta d’éliminer une épave titubante.
Petra van Yaguen vit donc arriver cinq hommes et une femme, elle confia à un officier le soin de les répartir dans les secteurs où en avait besoin. Elle demanda le nom de la femme, une grande brune aux charmes asiatiques.
- Cora !
- Tu faisais quoi sur Novassa ?
- Des pipes !
- Tu en avais marre ?
- De moins en moins de vaisseaux, toujours les mêmes têtes. Envie de changer de bocal.
- T’as quelque chose contre les femmes ?
- Ça dépend.
- Ça dépend de quoi ?
- Si la femme est gentille ou pas !
- Ça tombe bien, il n’y a pas plus cool que moi ! On se verra un peu plus tard. Stotz actionne le compte à rebours.
« Départ dans 15 minutes ! » Gueula-t-il dans le micro. Chacun à son poste.
Un cadran d’appel s’alluma et se mit à clignoter.
- C’est quoi ?
- Les passagères ! Si elles veulent un jus de fruit, c’est vraiment pas le moment, envoie les promener !
- C’est urgent ? Demanda Stotz en établissant la communication.
- Juste pour vous informer que nous souhaitons rencontrer le capitaine juste après le départ ! Répondit Artémise.
Stotz se tourna vers Petra qui lui fit un signe d’acquiescement mêlé de lassitude.
- Je vais les remettre au pas, elles ne vont pas se mettre à nous emmerder pendant tout le voyage ! Grommela la capitaine.
Au même moment au palais, Dini, la toute nouvelle papesse, n’arrivait pas à trouver le sommeil, trop d’événements s’étaient produits en même temps dans la même journée, et puis la suivante serait probablement compliquée, il lui faudrait nommer ses conseillères, prendre les premières décisions. Saisit d’une impulsion subite elle se leva et consulta le cahier d’instruction que lui avait laissé Artémise, elle chercha la combinaison du coffre, la mémorisa et se dirigea vers son emplacement. Elle en retira l’enveloppe cachetée dont lui avait parlé la papesse, elle l’ouvrit et y découvrit une feuille blanche, vierge de toute écriture.
- C’est quoi ce délire ?
Deux hypothèses étaient possibles : soit quelqu’un avait ouvert le coffre et s’était livré à une substitution, soit Artémise avait sciemment laissé une feuille blanche.
- Premier jour de règne, les emmerdes commencent déjà !
Simac3
La barge conduite par Eymone s’approchait de l’astroport.
- Je fais quoi ? Je refile les nanas à l’administration du port.
- Je crains que ça nous crée des complications, rentre direct, j’ouvre le sas véhicule ! Répondit le capitaine Murenko.
On reconduisit Zarouny dans sa cabine, et le capitaine demanda à voir immédiatement Eymone et les trois « évadées ». Murenko n’en revenait pas d’avoir ces trois canons devant lui apparemment en bonne santé et en pleine forme.
- J’ai pas compris, déclara Eymone, en fait, je me suis fait piéger, on m’a d’abord dit que la personne que devait voir Zarouny était ailleurs dans les montagnes, puis après j’ai compris que
ces demoiselles s’évadaient de leur résidence.
- Vous voulez allez où ? Demanda Murenko, s’adressant aux filles.
- On n’a rien pour payer notre voyage, en ce qui me concerne, je suis une prostituée… Commença Karita. Et vous n’ignorez donc pas, ce avec quoi je pourrai payer si toutefois vous estimez le
prix suffisant. Je crains néanmoins que pour mes petites camarades ce soit un peu plus compliqué. J’avais choisis ce métier de mon plein gré, pas elles.
- Ça ne répond pas à la question !
Aucune des filles ne répondit, mais que pouvaient-elles répondre ?
- Excusez-moi, je vais peut-être dire une bêtise, mais vous ne me donnez pas l’impression d’avoir été maltraitées. Reprit Murenko.
- C’est vrai qu’il y a des endroits pires. Mais d’une part nous sommes ici prisonnières, d’autre part, Pacheco peut nous vendre quand il veut à un trafiquant d’humains, qui peut nous refiler
aux souteneurs les plus glauques de la galaxie.
- Et vous ferez quoi une fois débarquée sur une planète ?
- Je pense que je referais ce que je faisais.
- C’est à dire ?
- La pute ! Mais librement.
- Pas évident… L’idéal serait Vargala mais on ne va pas y aller de suite. Quant à ces demoiselles ?
- Moi, je voudrais essayer de regagner la Terre, répondit Florentine, si vous pouviez me confiez aux autorités portuaires, mais pas ici, je me suis laissé dire que l’administration locale se
faisait graisser la patte par Pacheco.
- On va voir ça ! Pareil pour vous je suppose ? Demanda-t-il en s’adressant à Rachel.
- Non ! J’ai fait une grosse connerie, il faut que je me fasse oublier…
- Mais enfin, personne n’ira te soupçonner ! Intervint Florentine.
- Si la police retrouve Wilcox et le fait parler, je suis cuite.
- Wilcox ? J’ai connu un Wilcox, un grand brun avec de fines moustaches ?
A cette évocation, Rachel sentit monter l’adrénaline. Comment avait-elle pu être aussi stupide. N’empêche qu’elle en avait peut-être trop dit, dans le cosmos il existait des complicités dont certaines étaient très dangereuses.
- Non, c’était un grand black ! Mentit-elle.
- Ah ! Bon ! Et donc, vous allez faire quoi ?
- J’en sais rien, je vais peut-être essayer de trouver un emploi de barmaid quelque part, ou autre chose, je n’en sais trop rien à vrai dire !
Barmaid ? Pourquoi pas se dit Murenko. Il pourrait toujours lui proposer du travail chez Winna, mais accepterait-elle de faire les « prestations d’arrière-salle » ?
- Je vais voir, mais vous faisiez quoi avant d’être kidnappée ?
- J’étais aspirant officier à bord d’un vaisseau de croisière, Florentine aussi d’ailleurs.
- Quoi ? Mais ça change tout ! Mon équipage est constitué, mais les contrats ne sont pas encore renouvelés. Je peux vous mettre en stage sur les postes que vous savez occuper et ensuite on
verra.
- Je rêve ! Répondit Rachel. J’ose espérer que votre proposition est sérieuse.
- Elle l’est ! Et vous Florentine, ça vous dit ?
- Pourquoi pas ?
- Je vais me sentir bien seule ! Intervint Karita, je ne sais rien faire à bord d’un vaisseau, sauf peut-être aider aux cuisines.
- Je demanderais au cuisinier s’il a besoin d’aide, sinon, ce n’est pas bien grave.
- Je peux formuler une requête ? Demanda Rachel.
- Je vous en prie !
- Dans la résidence de Pacheco, j’ai eu l’occasion de croiser très brièvement une amie qui m’est chère. J’ignore ce qu’elle est devenue, mais d’après les renseignements que j’ai pu glaner, elle
est sans doute retenue prisonnière dans une dépendance du domaine. Serait-il possible de prévenir les autorités…
- Faites-moi un rapport détaillé, avec son nom et tout ça, et j’enverrais ça immédiatement à la capitainerie de l’astroport.
Merci capitaine, merci infiniment.
Murenko n’avait nullement l’intention d’envoyer ce rapport à qui que ce soit. Pour l’instant personne ne savait qu’il avait à son bord deux rescapées du piratage du Siegfried 7, et entendait bien que la situation reste ainsi.
- Bon, on a deux cabines de libres, je vais donner des instructions pour ajouter de quoi loger deux personnes dans l’une de ces cabines. Vous allez vous consigner à l’intérieur en attendant le départ, vous n’êtes pas prisonnières et vous pourrez aller d’une cabine à l’autre, mais pour des raisons de sécurité, je préfère que vous ne vous mêliez pas à l’équipage. Eymone, occupez-vous de tout ça.
- Ah ! Au fait, où est passé Morgan ?
- Zarouny le cherchait, on lui a répondu qu’il était parti chez le coiffeur.
Chez le coiffeur, mais pourquoi faire ?
- Ben, pour se faire couper les cheveux, je suppose !
Zarouny devait maintenant repartir. Dans son imagination, le trafic interstellaire ne pouvait être qu’intense sur Simac3. Et bien non pas du tout, les seuls deux vaisseaux à port étaient le Stratus, commandé par Yassaka Murenko, celui-là même qui l’avait convoyé ici, et le Kiribati.
Logiquement Murenko devait la reconduire s’il respectait son contrat.
« Et pourquoi ne le respecterait-il pas, puisqu’elle était sous la protection spirituelle de Sainte-Artémise ? » se dit Zarouny.
Mais auparavant, elle avait une corvée à accomplir. Une énorme corvée, mais la sainte lui avait ordonné de ne pas s’y dérober.
Alors elle se déshabilla entièrement appela Morgan, déverrouilla sa porte et s’allongea sur sa couchette les jambes écartées.
- Allez-y prenez-moi, une promesse est une promesse ! Annonça-t-elle quand il entra.
Morgan n’arrivait décidément pas à comprendre comment fonctionnait cette fille. Elle était splendide, et le jeune officier n’était pas insensible à ses charmes, mais il n’imaginait pas que la promesse de la jeune femme se réaliserait dans des conditions aussi formelles. Il s’approcha d’elle et lui mit sa main sur la cuisse.
- Si vous pouviez faire assez vite ! Demanda-t-elle.
Morgan hésitait : d’une part son sexe la désirait, et la tentation de la pénétrer violemment et rapidement le tenaillait, mais c’était hypothéquer l’avenir. Il se maîtrisa mais ne retira pas sa main, continuant de caresser la cuisse de la jeune femme.
- Il vous faut combien de temps ? Reprit-elle.
L’insolite de la question vint perturber Morgan. Il retira sa main de la cuisse de la jeune fille.
- Ce n’est pas comme ça que ça doit se passer ! Finit-il par dire.
- Alors faites les choses comme elle doivent se passer !
Morgan se déshabilla puis se près de la fille, il n’était désormais pas dans ses intentions de la pénétrer de suite, alors il lui tripota les seins, lui lécha les tétons avec une telle fougue que Zarouny sentit con corps s’embraser. Fermant les yeux, faisant en sorte d’oublier le sexe de celui qui lui procurait du plaisir, elle se laissa aller et ne fit rien pour empêcher l’orgasme de l’envahir.
Pas peu fier de son résultat et le sexe bandé comme un arc de compétition, il approcha son sexe de son vagin et y pénétra avec une énergie à peine contenue. Il la lima comme un sauvage, laissant sa partenaire sans trop de réaction pendant plusieurs minutes, cela l’agaça quelque peu, aussi accentua-t-il la cadence, provoquant cette fois des petits cris chez sa partenaire. Petits cris qui se mirent à devenir plus forts, moins espacés, et bien plus expressif. Elle râlait maintenant, Et Morgan tout à la satisfaction du mâle qui réussit à donner du plaisir, se domina tant qu’il put pour faire durer l’extase. Quand la fille hurla, il s’agita frénétiquement pour jouir à son tour.
Mais ne souhaitant pas prendre de risques aux conséquences hasardeuses, il se retira avant l’orgasme, et inonda de son foutre le ventre de Zarouny. Voulant éviter des questions il s’empressa de
nettoyer tout cela d’un geste qui se voulait anodin.
- Qu’est-ce qu’il m’est arrivé ?
- Il t’est arrivé ce que t’interdit ta religion !
- Tu es un démon !
- Non, un homme, pas le meilleur, pas le pire…
- Pourquoi on nous interdit ça ? C’est vraiment dégoûtant mais moins désagréable que je pensais.
- Je ne sais pas pourquoi on vous interdit ça !
- Je peux te demander quelque chose ?
- Bien sûr !
- On recommence ?
- Pourquoi pas, mais laisse-moi souffler cinq minutes.
- Je me pose mille questions.
- Si je peux t’aider ?
- J’ai soif !
Satisfait de cet interlude, Morgan s’en alla chercher une bouteille d’eau. Au retour, il constata que Zarouny n’avait pas bougé de sa position couchée et continuait à exhiber son superbe corps nu.
Un simple coup de quéquette aurait donc déniaisé, celle qui encore jouait les dames patronnesses de sa religion ! Il était assez intelligent pour ne pas donner suite à cette hypothèse somme tout bien macho. Non son coup de bite n’avait été que la goutte d’eau renversant une situation déjà en équilibre précaire.
- Tu veux me sucer ? Demanda-t-il à brûle pourpoint.
- Hein ?
- Mon pénis, le mettre dans ta bouche !
- Mais c’est trop dégoûtant !
- Ben, non, chez nous on fait ça tout le temps !
- Quelle drôle d’idée ! C’est idiot ! A quoi ça sert ?
- Laisse tomber ! Répondit Morgan, réalisant subitement qu’il était débile d’en demander trop d’un coup.
Nonchalamment, il caressait l’intérieur des douces cuisses de la jeune femme.
- Tu caresses bien ? S’étonna-t-elle, je croyais que les hommes ne savaient pas faire.
Et tandis que les doigts de Morgan s’approchaient stratégiquement du sexe de Zarouny, celle-ci eut une réaction inattendue :
- Non arrête !
- Je croyais que tu voulais recommencer ?
- Quand j’ai dit ça, je n’étais pas dans mon état normal. Réponds-moi : Est-ce que j’ai tenu ma promesse ?
- Oui !
- Passe-moi mes habits !
- Pourquoi ? Tu ne sais plus t’habiller toute seule.
Et sur ces mots, il ramassa ses propres affaires et quitta la cabine de Zarouny, quelque peu déboussolé.
Le comportement de cette femme était décidément incompréhensible aux yeux de Morgan qui commençait à se demander s’il était sérieux de continuer cette étrange relation. Mais que voulez-vous… Quand on est amoureux…
Zarouny s’était mise à prier, demandant à Sainte Artémise de l’aider à démêler une situation qu’elle ne maîtrisait plus du tout. Mais bien entendu, Sainte Artémise restait muette comme une carpe. La jeune femme prise dans la confusion de ses réflexions se demanda si la sainte en lui imposant cette épreuve la soumettait à un test ou si au contraire elle lui faisait découvrir une voie complètement hors norme. Elle rejeta la seconde hypothèse s’en voulant même de l’avoir évoquée. C’était donc un test, elle avait failli le rater mais avait eu la volonté de ne pas sombrer.
Ce Morgan, pourtant ne la laissait pas indifférent, sa compagnie lui était agréable comme l’est parfois celle d’un bon chien ou d’un brave chat, elle s’en voulait de l’avoir blessé. Si elle le revoyait, et elle espérait bien le revoir, il lui faudrait définir clairement leurs rapports, mais était-ce possible ?
Morgan croisa Yassaka Murenko, son capitaine, dans l’après-midi :
- Je suis peut-être sur un coup, un mec qui trouve qu’il fait trop chaud ici et qui a acheté une baraque sur Droserpo, il voudrait embarquer avec tous ses meubles et ses affaires. On n’est pas
tout à fait d’accord sur les tarifs, mais j’ai bon espoir de conclure. Ça nous ferait repartir rapidement.
- Mais on ne reconduit pas Zarouny sur sa planète ?
- Tu crois vraiment que je vais retourner sur Novassa ?
- Le voyage du retour est payé non ?
- Et alors, elle va nous faire un procès ? On nous a forcé la main de façon ignoble pour qu’on accomplisse ce voyage, ensuite tu t’es amouraché de cette nana ! Maintenant ça suffit !
- Mais…
- Mais quoi ? En plus, rien ne dit que l’on trouvera du fret sur Novassa ! Et puis entre nous si on la raccompagne, tu vas la perdre.
- Hum !
- Tu vas annoncer ça quand ?
- Je comptais le faire, mais si tu veux t’en charger…
Le soir, Morgan qui avait dans un premier temps décidé de snober Zarouny avait désormais une bonne raison de revenir sur sa décision :
- On dîne ensemble ?
- Bien sûr !
Il descendit avec deux plateaux repas
.
- Il y a un problème commença-t-il.
- Et quel est-il ?
- Le capitaine Murenko n’est pas chaud pour vous reconduire sur Novassa.
- C’est une question d’argent ?
- Non, il craint de ne pas trouver de fret pour le retour.
- On le dédommagera, un grand destin m’attend.
- Un grand destin ?
- Je ne peux en dire plus.
- Bon, je vais essayer d’arranger ça !
Après manger, Zarouny réclama du vin alors qu’elle en avait déjà vidé deux verres.
- Il est bon ce vin, on n’en a pas du aussi bon sur Novassa, il vient d’où ?
- On l’a acheté sur Vargala.
- Quand je serais papesse, je ferai venir des plans et on en produira sur place.
« Qu’est-ce qu’elle raconte ? »
- Vous allez devenir papesse ? Répliqua-t-il, histoire de meubler la conversation.
- Absolument !
- C’est une promotion ?
- Celle qui porte ce titre est la dirigeante suprême de Novassa.
- Rien que ça !
- Vous savez, ce qu’on a fait tous les deux sur le lit, ce n’était pas désagréable.
- Certes, mais vous ne vouliez pas recommencer !
- Maintenant, je veux bien.
Et sans attendre de réponse elle entreprit de se déshabiller. Morgan en fit donc autant.
- C’est pas comme ce matin ! Dit-elle en désignant le sexe du jeune homme.
- Vous pouvez le faire grossir.
- En touchant ?
- Par exemple.
- C’est pas…
- C’est pas quoi ? Essayez, vous allez voir, c’est magique.
- Je ne peux pas toucher à votre machin. C’est mon éducation, il faut me comprendre.
Morgan sentit néanmoins que cette conviction n’était peut-être pas si solidement établie que ça.
- Il n’y a pas sur votre planète des femmes qui ont envie de faire des trucs avec des hommes ?
- Si, quelques perverses.
- Vous en avez rencontré.
- A l’école, il y avait des photos qui circulaient, alors fatalement j’en ai vu.
- Et ça vous a fait quoi ?
- Ça m’a dégouté.
- Donc on vous a montré des photos, ça ne vous a pas plu et donc vous n’en avez jamais vu d’autres.
- Si !
- Ça ne vous dégoutait pas tant que ça, alors ?
- Les choses ne sont pas si simples. Je ne vais pas vous raconter ma vie. Morgan je vais faire quelque chose qui me demande beaucoup d’efforts
- Je vous écoute !
- Il n’y a rien à écouter, regardez !
Et alors Zarouny, approcha ses doigts de la verge de Morgan, ce contact imprévu eut pour effet de lui provoquer une érection fulgurante.
- Oh ! S’étonna-t-elle.
- C’est magique !
- C’est n’importe quoi ! La nature est bizarre. Et ça va rester combien de temps dans cet état ?
- Si on ne s’en occupe pas, elle va se recroqueviller.
Zarouny hésite un instant, puis remet ses doigts.
- C’est tout dur à présent !
- Prêt à l’emploi.
Zarouny se demande ce qu’elle doit faire, elle est là devant la bite de Morgan telle une poule qui vient de trouver un couteau. Finalement elle renonce à y toucher de nouveau.
- On fait comme ce matin ? Propose-t-elle.
- Vous ne voulez pas y toucher encore un petit peu ?
- Pourquoi faire ?
- Parce qu’on s’amuse, on ne fait rien de mal !
- Vous peut-être ? Dans votre schéma de pensée, mais moi ? Est-ce que vous vous rendez compte que je suis en train de devenir encore plus salope que ces filles qui faisaient circuler des
photos.
- Il y avait quoi sur ces photos.
- Des horreurs !
- Mais plus précisément ?
- Des salopes avec des bites dans la bouche, et même dans le cul.
- Ce ne sont pas des salopes, Zarouny. Répondez-moi : elles font du mal à qui ?
- Ce n’est pas notre morale !
- Vous ne répondez pas !
- Si !
- Ce que vous avez déjà fait est déjà contraire à votre morale, et vous êtes prête à recommencer, alors un peu plus un peu moins…
- Vous prenez plaisir à me pervertir.
- Pas du tout, je ne vous force à rien du tout, et puis : regardez c’est bien joli de discuter, mais je ne bande plus du tout.
En fait Zarouny était en pleine confusion mentale, elle avait envie que Morgan la prenne comme ce matin, mais semblait vouloir rester accroché aux principes de son éducation.
- Et comme ça vous ne pourriez pas me pénétrer ?
- Non !
- Faut que je touche alors ?
De nouveau elle lui caressa la verge, mais plus longuement que la première fois.
- C’est bien plus doux que ce que je croyais !
- Bougez vos doigts maintenant, non comme ça, continuez… vous voyez ça marche.
- Hi ! Hi !
Morgan adorait quand la jeune fille riait.
- Vous devriez poser vos lèvres, ce sera encore plus doux.
- Vous croyez vraiment que je suis en train de me transformer en salope ?
- Je n’ai jamais dit ça !
- Non mais moi, je le dis. Je vais vous faire un chaste baiser sur votre truc, et après ce sera l’engrenage, vous allez me demander de sucer ?
- Encore une fois, je ne vous force pas.
- Alors donnez-moi une bonne raison de le faire.
- Ça me ferait plaisir !
- D’accord, c’est une bonne raison ! Répondit-elle.
Morgan n’en crut pas ses oreilles !
Mais il ne se passait rien…
- Vous voulez faire ça plus tard ? Demanda l’homme.
- Non maintenant !
- Et bien allez-y, essayez.
- Je veux que vous me le demandiez gentiment.
- Zarouny, s’il vous plait, j’aimerais beaucoup que vous me suciez la bite.
- La bite ?
- Oui, c’est le nom…
- J’avais compris.
- Vous souhaitez donc que je mette votre bite dans ma jolie bouche ?
- C’est vrai qu’elle est jolie !
- Votre bite ?
- Non, votre bouche !
Zarouny se mit de profil, joint ses mains et regardant le plafond se mit à psalmodier.
- Sainte Artémise, vos voies sont impénétrables, mais je m’y soumets de bonne grâce. Faites que votre protection ne me quitte pas pendant cette épreuve.
Elle poussa un soupir, exprima un étrange sourire et se baissa pendant que Morgan se débraguettait et présentait sa queue bandée par la perspective de ce qui allait suivre.
Et c’est ainsi que Zarouny prit sa première bite en bouche.
On ne s’improvise pas suceuse ! La fellation possède ses techniques et ils s’apprennent ! Certaines femmes sucent de façon primaire se contentant de confondre une queue avec un sucre d’orge, mais d’autre font pire encore.
- Attention, les dents ! Ne put s’empêcher de dire Morgan.
La pauvre fille essaya de se reprendre, mais cela ne dura pas, alors Morgan proféra un gros mensonge :
- Attend je vais jouir ! Je vais te prendre !
Cette fellation ratée avait fait débander Morgan, mais il sut retrouver une bonne vigueur au contact de la peau soyeuse de la novasienne. Quand il se sentit raide, il la pénétra hardiment dans la position du missionnaire. Comme la fois précédente Zarouny cria sa jouissance la première et le jeune homme se retira pour arroser son ventre.
- C’est ta semence ? Demanda-t-elle.
Il aurait voulu éviter cette question de peur de la gêner, mais c’était trop tard désormais
- Ben oui !
- Sur les photos, les filles en avalaient.
- Ben, oui ça se fait !
- Ça a quel goût ?
- C’est bon ! Bluffa Morgan qui n’en n’avait jamais gouté
Il regretta cette réponse un peu réflexe, que lui répondrait-il si elle lui demandait des détails ?
- Je peux essayer ?
- Euh, c’est comme tu veux, certaines femmes adorent ça, d’autres non… répondit-il prudemment
- On va bien voir !
D’un doigt, Zarouny préleva un peu de sperme et le porta à sa bouche.
- Humm, c’est très bon ! Je peux en reprendre ?
Décidemment le comportement de cette fille dépassait l’entendement.
- Si je fais mal quelque chose, il faut me le dire ! Dit-elle quand elle eut fini de se régaler du foutre de Morgan.
- Ben… balbutia le jeune homme.
- Quelqu’un peut peut-être m’apprendre à faire mieux ?
Oups !
Zarouny avait désormais adopté une attitude simpliste, puisqu’elle était sous la protection de la sainte, rien de ce qu’elle accomplissait ne pouvait se faire sans la bénédiction active de celle-ci. Autrement dit si elle couchait avec Morgan c’est que la sainte souhaitait que cela se passe ainsi.
à suivre
Thèmes abordés : domination soft, lesbos, scato légère, science fiction, uro.
Novassa
Asseb, première conseillère et éminence grise de la Papesse Artémise III avait convoqué au palais Choya, la responsable de la capitainerie du port.
- Vous vous souvenez dans quelles conditions Malvina et ses suivantes ont quittés la planète ?
- Bien sûr, vos instructions ont été suivies à la lettre. Répondit Choya, peu rassurée.
- Seulement, il y a un problème, elles se sont perdues en route, sans doute un accident. L’un de nos informateurs nous a indiqué qu’elles seraient bloquées sur Daphnis.
- Daphnis ?
- Oui, Daphnis, une planète agricole de la fédération terrienne… J’ai l’intention d’y envoyer une émissaire de haut rang afin d’élucider ce mystère et éventuellement de débloquer la situation.
Y-a-t-il actuellement sur le tarmac un vaisseau que l’on pourrait bloquer ?
- Oui, celui qui nous a livré de la farine…
- Alors, bloquez-le ! Interdisez-lui de reprendre du fret et avertissez-le qu’il ne pourra décoller que quand il aura pris en charge deux passagères pour lesquelles il devra aménager une cabine
confortable.
- Deux ?
- L’émissaire et une assistante. Elles partiront d’ici une dizaine de jours, peut-être même avant. Des questions ?
- Non je vais faire le nécessaire.
- Pour des raisons de sécurité, l’émissaire sera masquée, elle portera ce médaillon qui vous permettra de l’identifier à son arrivée à l’astroport. Elle vous réclamera en personne en utilisant
un mot de passe que je vous confie ici.
- Comptez sur moi, tout sera fait dans l’ordre.
Sur Novassa la situation devint vite compliquée, des émeutes alimentaires éclataient çà et là et la répression brutale exercée par la milice n’y pouvait rien. Il se créait un peu partout des comités « Malvina ». Ceux-ci accusaient désormais, ouvertement le pouvoir en place d’avoir éliminé cette dernière, demandaient des comptes et réclamaient la mise en place immédiate de son catalogue de réformes.
- Il est temps qu’on parte ! Commenta Asseb. Le plan est en place, il n’y a plus qu’à l’activer.
- Il y a quand même un problème, si ces conasses prennent le pouvoir, elles sont capables de couper les crédits de notre concession sur Simac3. Répondit la papesse Artémise III
- Il ne semble pas que la majorité des contestataires remettent en cause le statut de la sainte.
- Non pas la majorité, mais je me suis laissé dire qu’il commençait à y en avoir.
- Ce n’est qu’une minorité ! Reprit Asseb
- Qui est à la tête du mouvement ?
- Une dénommée Dini Ganouya.
- Connaît pas.
- Une prêtresse plutôt mal notée, mais elle a beaucoup de charisme et elle est assez mignonne.
- Tu te l’enverrais bien ?
- Eventuellement !
- Salope !
- Je sais ! répondit Asseb, avec un large sourire.
- Le conseil suprême reste uni derrière nous ?
- Oui et aucune grande prêtresse n’encadre leur mouvement, mais si la révolte gagne du terrain, la plupart se rallieront par opportunisme.
- Si on élimine cette Dini et quelques autres leaders, ça va donner quoi ?
- Ce serait vraiment la dernière chose à faire, ça ne pourra qu’amplifier la révolte.
- O.K. Fait placarder des affiches annonçant que le grand conseil est convoqué pour demain après-midi et que nous sommes disposées à recevoir Dini dès demain matin si elle le désire. Trancha la
papesse.
- Euh, on ne part plus ?
- Si, mais seulement quand on aura réglé ça !
Le lendemain.
- Dini est là ! Annonça Asseb.
- Fais-la entrer !
- C’est qu’il y a un problème ! Elles sont huit !
- Manquais plus que ça ! Je ne reçois que Dini, pas les autres. Hum, fais-les poireauter et reviens me voir, on va un peu modifier le plan.
Trois minutes plus tard, Asseb informait la papesse que Dini exigeait d’être reçue accompagnée de sa délégation.
- Elle a dit « j’exige » ?
- Oui !
- Le rapport de force lui permet de le faire ?
- Je ne crois pas ! Elles sont 3 000 dehors à piailler, ça peut faite illusion, mais elles sont à peine armées et la garde veille.
- Parfait ! Conclut Artémise en sonnant la capitaine des gardes.
Celle-ci, une géante impressionnante à la mine aussi peu féminine qu’engageante apparut rapidement.
- Vous m’arrêtez ces huit excitées, attention, je ne veux aucune violence ! Vous me les coffrez dans un coin pas trop loin sans leur donner aucune explication. L’une d’entre elles s’appelle Dini, vous me l’emmènerez ici, seule.
Quelques minutes plus tard, Dini était conduite devant Artémise et Asseb. Complètement nue, bâillonnée et les poignets entravés, cette dernière tentait vainement de se débattre…
- Je ne vous ai jamais demandé, ni de la déshabiller, ni de la menotter, Capitaine.
- Il fallait bien que l’on s’assure que ces femmes n’étaient pas armées.
- Détachez là et rapportez-lui ses fringues.
Dini jeta un regard de mépris en direction d’Artémise et d’Asseb
- Dini vous n’êtes pas dispensée de vous incliner devant votre souveraine.
- Je l’aurais sans doute fait si vous nous aviez traitée autrement.
- Admettez qu’il m’aurait été facile de vous éliminer physiquement, comme il m’aurait été facile de demander à la garde de faire un carton sur votre fan-club.
- J’ai simplement été naïve, j’étais loin de penser que vous pouviez agir ainsi.
- Faire des erreurs de cette sorte quand on se veut l’égérie d’une révolte, ça fait un peu tache. Ah, voici des habits, rhabillez-vous… C’est un peu dommage, vous n’êtes vraiment pas mal à
poil… Qu’en penses-tu, Asseb ?
- Un peu maigre, en fait !
- Mais non !
Dini se demanda alors si sa souveraine n’était pas devenue complètement folle, ce qui ne manqua pas de l’inquiéter. Elle entreprit de se rhabiller, mais s’arrêta brusquement.
- Y’a un problème ?
- Ce ne sont pas mes habits !
La papesse eut une moue amusée, voilà qui n’était pas dans le plan, mais après tout pourquoi pas ?
- Ces imbéciles de gardes ont tout mélangé. On verra ça tout à l’heure. Qu’on aille lui chercher un truc en attendant !
Le garde disparut et Asseb lui courut après afin de lui donner quelques instructions complémentaires.
- Bon alors, tu t’inclines devant ta souveraine ou pas ?
- Je, je…
- Je sais ce que tu penses, seulement il se trouve que tu as intérêt à le faire, je me trouve dans de très bonnes dispositions pour négocier, et ben au-delà de ce que tu peux t’imaginer !
Artémise laissa passer un temps mort afin que son interlocutrice puisse assimiler l’information
- Alors, continua-t-elle, ta petite fierté, je t’invite à la mettre de côté, il y va aujourd’hui du sort de cette planète, en toute simplicité. Quant à tes amies, rassure-toi, elles ne risquent rien, mais il se trouve que je m’étais préparé à un entretien en solo, pas avec huit personnes. J’ai horreur qu’on me force la main.
Encore un court temps mort et puis elle reprend d’une voix autoritaire :
- Incline-toi, Dini !
Et Dini sans plus réfléchir s’inclina devant sa souveraine.
- Et bien voilà, relève-toi, on va pouvoir discuter, on va s’asseoir dans les fauteuils là-bas.
Dini se demanda pourquoi on ne lui avait pas encore apporté des vêtements mais n’osa pas demander.
- Bon, on va aller vite : l’objectif, est de passer en revue les grandes lignes de revendications, pour les détails, on verra ça plus tard.
- C’est qu’on m’a confisqué mes notes…
- Aucune importance, les grandes lignes, tu les as en tête ?
- Oui !
- Alors on y va !
- Il y a d’abord les propositions de Malvina en matière d’économie.
- Vous souhaitez les mettre en application ?
- Oui, mais…
- Accordé !
- Pardon ? Oh…
Dini consciente d’avoir commis une faute de protocole, se mit à rougir. Ella aurait souhaité un rapport d’égal à égal avec la papesse, mais cette dernière la dominait. La manipulation n’est jamais bien loin de la domination, effectivement, elle est là tapie dans l’ombre prête à s’enrouler autour de sa cible comme un méchant boa.
- Je reformule : Nous sommes d’accord pour appliquer dans les délais les plus brefs les propositions de la grande prêtresse Malvina en matière économique.
Dini ne s’attendait pas à ça et se demande s’il y a un piège.
- La suite ?
- Levée du tabou des télécommunications !
- Accord de principe, mais juste de principe puisque nous n’avons aucun matériel et aucun budget pour le mettre en application
- Je, je…
- Etonnant, non ? Avouez que ça valait le coup de s’incliner !
- Je ne pensais pas que…
- Je sais, je sais, mais tu n’es peut-être pas au bout de tes surprises.
Dini évoqua encore plusieurs revendications qui furent acceptées sans problèmes laissant Dini estomaquée.
- Je constate avec plaisir que votre cahier de revendications ne remet en cause ni le caractère théocratique de notre société, ni de son organisation gynarchique.
- La gynarchie n’est pratiquement pas contestée, pour la théocratie, certaines d’entre nous la remette en cause, mais ce n’est pas dans nos revendications.
- Votre délégation contient-elle des éléments remettant en cause la théocratie.
- Toutes les tendances sont représentées… Commença Dini.
- Oui ou non ? Insista sèchement la papesse.
- Oui !
- Les noms !
« Un piège, il y a un piège ! Se dit Dini. »
- Je…
- On a les moyens de savoir ! J’ai simplement besoin de gagner du temps.
- Je suis embarrassée… Commença Dini après quelques secondes de silence.
- On ne lui fera pas de mal.
« Il est où le piège, il est où ? »
Voyant les hésitations de Dini, Artémise joua un autre coup.
- Asseb, tu te présentes au balcon et tu annonces que Dini… Dini comment déjà ?
- Ganouya
- Que Dini Ganouya fera une déclaration solennelle au balcon dans moins d’une heure.
Elle ne comprend plus rien, Dini !
- Apportez lui de quoi écrire ! Tu vas expliquer que le pouvoir accepte de prendre en compte les revendications des comités Malvina, mais que leur prise en compte nécessite néanmoins l’aval du grand conseil qui se réunira dans la foulée. Tu déclareras aussi ton attachement inébranlable à la religion Baal et ta foi en Sainte Artémise. Inutile d’en écrire des tonnes, les grandes lignes, uniquement les grandes lignes.
« Ce n’est pas possible ! Il va se passer quelque chose ! »
- Tu y vas Asseb, on te suit.
Dissimulée près de fenêtre du balcon, Dini put donc entendre Asseb s’adresser à la foule à l’aide d’un portevoix, se faisant d’abord copieusement huer avant de laisser la foule stupéfaite.
« Elle ne bluffe pas, elle va vraiment me laisser faire cette déclaration ! Je rêve ! »
- Ça y est c’est rédigé !
- Montre voir…
La papesse suggéra juste quelques corrections mineures.
- Bon, alors avant d’aller au balcon, tu vas aller lire ça à tes copines, je veux qu’elles soient d’accord, mais avant je veux le nom que je t’ai demandé tout à l’heure, il est évident qu’elle
aura des objections et tu sais sur quoi, donc on va l’isoler. Alors c’est qui ?
- Non !
- Quoi non ? Je ne pense pas que tu aies mesurer la gravité de la situation, la déclaration que tu vas faire, il faudra la faire approuver par un vote, et le temps n’est plus aux palabres
inutiles, si cette fille reste dans le groupe, ça va durer des heures. Il n’en est pas question. On va juste l’isoler du groupe pendant le vote, c’est tout !
- Je n’ai pas le droit de faire ça !
- OK ! Donc j’irais moi-même au balcon énumérer les concessions que l’on s’apprêtait à faire, mais qu’on ne fera pas, puisque la négociatrice qu’on nous a envoyé s’est autorisé à chipoter sur
un point mineur…
- Ce n’est pas un point mineur…
- Silence, je suis encore la papesse de ce lieu et je qualifie les choses comme il me plait de le faire. Une dernière chose, Dini avant de te jeter dehors, toi et tes copines. Notre police
secrète est très bien renseignée, votre mouvement est complétement infiltré, tous les jours des rapports arrivent chez mes collaboratrices qui m’en font une synthèse, je n’ai pas le temps de
tout lire. Tout cela pour te dire que le nom de la fille je peux l’avoir dans deux heures, peut-être même moins. Je voulais simplement gagner du temps, mais puisque tu y mets de la mauvais
volonté…
Ça tourbillonne dans la tête de Dini.
- Je te laisse cinq minutes de réflexion, il n’y en aura pas d’autres.
- Je… je…
- Et puis personne ne saura que c’est toi qui a donné ce nom. Réfléchis bien, ce n’est pas mon intérêt.
- Bon, Elle s’appelle Strofa, mais elle a le droit de…
- OK ! Gardes, vous allez voir les prisonnières. Annoncez leurs qu’elles seront bientôt libérées, rendez-leur leurs affaires et leurs vêtements, si elles ont soif donnez-leur à boire. Vous
m’isolerez la dénommée Strofa toute seule dans une autre pièce en lui précisant que cela est provisoire. Evitez toute violence, si elle se débat, ne tombez pas dans la provocation.
Dix minutes plus tard, Artémise prévint Dini !
- Allez vas-y ! Il faut que tu sois consciente qu’en ce moment c’est le sort de la planète que tu as entre tes mains. Et je n’exagère pas. Soit forte et déterminée.
- Alors ? Demandèrent plusieurs voix quand Dini retrouva sa délégation.
- Où sont mes fringues ?
- Je sais pas !
- Bon, écoutez, il est en train de se passer des choses plutôt inattendues : la papesse semble aux abois et cède sur l’ensemble de nos revendications.
- Hein ? Dit l’une
- Tu as négocié toute seule avec elle ? Demande une autre
- Ils ont emmené Strofa ! Indique une troisième
- Laissez-moi finir ! Il n’y a pas eu de négociations, elle était déjà prête à tous lâcher. Imposer la présence de toute la délégation alors qu’elle en avait décidé autrement m’a paru
contreproductif.
- Ce n’est pas ce que nous avions décidé ?
- C’est possible mais le résultat est là ! Je dois lire une déclaration au balcon, j’ai juste besoin de votre approbation.
- Il faut peut-être attendre Strofa ! Dit quelqu’un.
- Je vais vous la lire, ça n’engage à rien.
Elle lut !
- C’est une capitulation ! Commenta l’une d’entre-elle.
- C’est à peine croyable ! S’étonna une autre.
- Le passage sur Sainte Artémise est en trop ! Objecta quelqu’un.
- La papesse y tient beaucoup ! Fit remarquer Dini.
- Elle n’est plus en état de nous dicter ses conditions…
- Ne croyez pas ça. C’est une femme bien plus intelligente et bien plus ouverte que ce que je pensais. !
- Elle te manipule !
- En me faisant lire une déclaration au balcon ? Faudra m’expliquer !
- Tu n’as qu’à lire ta déclaration sans le passage sur la sainte… reprit la fille qui était déjà intervenu sur ce point.
- Tu as quelque chose contre Sainte Artémise ?
- Moi, non, mais certaines pensent qu’on n’est pas obligé d’y croire, et celles-là se sont battues avec nous, nous devons les respecter.
L’intervenante semblait isolée. Dini se dit que la papesse avait peut-être eu raison d’isoler Strofa, les débats auraient été bien plus compliqués.
- On vote ? proposa alors Dini.
- Pas sans Strofa !
- On fera comme si elle était là, elle aurait voté contre. Alors qui est contre ? Personne ? Qui s’abstient ? Toi ! Donc adopté par 6 voix contre 1 et une abstention. Bon, j’y vais.
- On va nous libérer quand ?
- Dans quelques minutes… à moins que je se sois tombée dans un piège que je n’ai pas vu venir.
Reconduite auprès de la papesse, Dini se vit proposer de passer des habits.
- Mais, balbutia cette dernière, ce sont des habits de grande prêtresse.
- Absolument !
- Je ne comprends pas.
- C’est très simple, dès que tu auras revêtu ces habits tu seras grande prêtresse.
- Mais je…
- On ne va pas confier le soin d’appliquer les réformes à des gens qui ne font pas partie de notre hiérarchie. Normalement il y a un cérémonial, vu les circonstances, nous le remettrons à plus
tard.
Dini comprit alors que la papesse avait l’intention de l’impliquer directement dans l’application des reformes. Le poids des responsabilités la fit frissonner. Faire de l’agitation était une chose, participer à une administration en était une tout autre. Elle n’eut pas le temps de réfléchir davantage, Asseb l’appela :
- J’y vais d’abord, je te ferais signe.
Alors Asseb apparut au balcon, se saisit du porte-voix et déclara :
- Sa sainteté Artémise, troisième du nom, vient de par son pouvoir discrétionnaire de nommer Dini Ganouya, grande prêtresse de Baal.
Mouvement de flottement dans la foule.
- Je vais maintenant lui laisser la parole.
Dini s’avance lentement, elle reprend sa respiration, lève les bras au ciel.
- Mes sœurs, nous avons été entendues et NOUS AVONS GAGNÉ !
S’en suit un tonnerre d’applaudissements !
- Sainte Artémise ne nous a pas abandonné, il fallait que nous sortions de l’épreuve que rencontre notre communauté, il fallait que ceux qui avaient la volonté de s’entendre finissent par le faire et c’est CE QUI S’EST PASSE.
Les applaudissements redoublent, malgré quelques mouvements divers dans les rangs des partisans de Strofa. La papesse fait un signe au garde.
- Libère les sept filles, y compris celle qui est isolée et conduit les sur le balcon.
Alors que Dini donne quelques détails pratiques sur ce qui va se passer ensuite, la foule devient en liesse quand elle voit apparaître le reste de la délégation au balcon. Quant aux amies de Strofa, le fait de la voir avec les autres les laissent dubitatives et divisées.
- Le but est atteint ! Dit alors la Papesse à Asseb., le reste ne sera qu’une formalité.
Alors que la manifestation se dispersait, la papesse demanda à Dini de rester au palais, puis elle réunit son conseil restreint.
- La situation est très grave, explique-t-elle, si on ne fait rien, on court à la catastrophe…
- La garde est avec nous… commença quelqu’un.
- Jusqu’à un certain point, s’ils acceptent de tirer sur la foule, les conséquences seront désastreuses, le ressentiment dans la population sera énorme… et puis ce n’est pas cela qui arrangera
la situation économique qui est catastrophique.
- Donc ?
- Donc on fait des concessions, on ouvre à cette Dini Ganouya les portes du pouvoir…
- Ce n’est pas une concession, c’est une capitulation !
- C’est ce qu’elles vont croire, la réalité est tout autre : les réformes économiques proposées sont relativement faciles à mettre en place, le seul problème c’est tout le poids bureaucratique
qu’il va falloir contrer de front, ça ne va pas être évident, mais justement, elles feront ça très bien et on n’ira pas nous le reprocher. Pour le reste les réformes nécessitent des budgets que
nous n’avons pas pour l’instant… alors d’ici là…
- C’est une idéaliste, elle n’a aucune expérience.
- Elle apprendra vite, le pouvoir change les gens, je ne vois pas pourquoi elle ferait exception. Plus d’objections ? Demanda-t-elle en toisant l’assistance de toute sa hauteur.
Il n’y en eut pas.
Le conseil suprême se réunit dans la foulée en séance plénière et en présence de Dini.
- Dans la crise que nous traversons, commença la papesse, il est évident que j’ai ma part de responsabilité, une part importante, je n’ai pas su mesurer l’ampleur de nos problèmes, je n’ai pris
aucune mesure, j’ai laissé la situation se détériorer, en un mot j’ai failli à ma tâche et à mon titre. En conséquence je me vois dans l’obligation d’abdiquer.
- Oh !
- Cette abdication sera effective à minuit.
- Mais…
- Nous devons maintenant confier ce poste à quelqu’un qui incarnera les changements d’orientation qui ont été validés par le conseil restreint, j’ai nommé Dini Ganouya.
- C’est peut-être prématuré ! Lança quelqu’un, elle vient d’être nommée.
- Pourquoi, tu aurais voulu le poste ? La tança la papesse.
- Non, mais…
- Nous devons lancer un signe très fort à la population. Si quelqu’un a une meilleure idée ?
Silence de mort. Dini devient blanche.
- Quelqu’un souhaite un vote ? Non ! Lève-toi Dini, te voilà papesse !
Artémise III retira alors l’énorme bague ornée d’améthyste qu’elle portait à l’annulaire gauche et la tendit à Dini qui s’empressa de se la passer au doigt.
- Elle est un peu grande, non ?
- Tu la feras régler !
Un immense sentiment d’orgueil envahit alors Dini. Entrée ce matin comme porte-parole d’une délégation de manifestantes, elle était devenue quelques heures après la papesse de la religion Baal et la femme la plus importante de Novassa.
Chacune des conseillères vint alors lui baiser l’anneau sacré en signe d’allégeance.
- Sous quel nom veux-tu régner ?
- Je peux garder « Dini » ?
- Tu seras donc Dini Première ! Gloire à toi ! Gloire à Dini Première !
- Gloire à Dini Première ! Répéta le chœur des conseillères, faisant couler des larmes d’émotion sur le visage de l’intéressée.
- La séance est levée ! Si sa sainteté Dini Première veut bien m’accompagner, nous devons préparer la passation de pouvoirs.
« Sa sainteté ! Voilà que la papesse l’appelait « sa sainteté » ! »
Elle avait du mal à réaliser que désormais la papesse, c’était elle. Mille questions trottaient dans sa tête, que ferait-elle demain ? Avec qui gouvernerait-elle ? Serait-elle à la hauteur ? Que ferait-elle de celles qui ne manqueraient pas de lui mettre des bâtons dans les roues ? Elle ne connaissait rien ni de toutes ces conseillères et de leurs intrigues de palais, ni des sphères d’influences qu’elles représentaient. Mais le danger viendrait aussi de celles qui s’estimeraient trahies, Strofa ne lui ferait sans doute aucun cadeau, il faudra donc qu’elle trouve le moyen de l’écarter.
- Hum !
Le raclement de gorge d’Artémise sortit Dini de sa rêverie.
- J’étais dans mes pensées…
- Normal ! On va manger ensemble, cet après-midi, je te présenterais tout le petit monde qu’il te faudra fréquenter au palais : la secrétaire du palais, la maîtresse de cérémonie, la capitaine
de la garde, rien que des fonctions non politiques mais tu auras besoin de ce gens-là. Pour le reste tu te choisiras les conseillères que tu voudras.
Artémise, Dini et Asseb passèrent à table où le service fut assuré par de jeunes serveuses dans des tenues extravagantes laissant voir ou deviner les seins, les fesses et le sexe.
- J’ai une question !
- Vas-y ?
- Qu’est devenue Malvina ?
- Partie en mission sur Simac3, elle aurait dû être revenue. Nous n’avons aucune nouvelle ! Disparue ou simplement retardée, on n’en sait rien !
- Et si elle revient ?
- Et bien, tu géreras, c’est toi la papesse, non ?
Et oui, c’était elle la papesse ! Elle avait du mal à s’y faire.
- L’annonce de ton avènement sera officielle demain matin. En principe le sacre public se fait dans les dix jours, tu verras ça avec la maîtresse de cérémonie.
- Euh, et la cérémonie de purification ? Intervint Asseb en frottant son pied contre la jambe d’Artémise.
Celle-ci entra dans le jeu !
- Je voulais en parler plus tard. Dit-elle. Ah, j’oubliais, je reviens tout de suite, viens avec moi, Asseb !
Une fois assurée que Dini ne pouvait entendre elle demanda :
- Je peux savoir ce que c’est que cette cérémonie de purification ?
- J’en sais rien, j’improviserai !
- Tout ça pour te l’envoyer, c’est cela ?
- Je ne vois pas pourquoi je me refuserai ce plaisir.
- Ce n’est pas très sérieux ! Penser à la bagatelle en de tels moments
- Hé ! Oh ! Tu ne vas pas jouer les rabat-joie, non ?
- Tu veux faire ça quand ?
- Ce soir, juste avant de partir.
Les deux femmes regagnèrent la salle à manger. Dini qui se retenait depuis un certain temps se décida à demander où se trouvait les toilettes.
- Le personnel n’est pas au courant officiellement du changement de papesse, mais comme tout le monde cause dans ce palais… Je vais quand même t’accompagner. Lui répondit Asseb.
- M’accompagner ?
- Oui viens, je vais t’expliquer !
Dini se demandait bien ce en quoi son besoin pressant devait s’accompagner d’explications.
Les deux femmes parvinrent au bout d’un couloir, deux membres de la domesticité du palais bavardaient devant les deux portes qui se trouvaient là. Asseb ouvrit celle de gauche.
- Vous devez vous tromper… Intervint l’une des deux filles.
- Non pas du tout, répondit Asseb, Dini aura droit désormais à ce privilège.
- Un instant, je vous prie ! Dit Asseb en entrant seule dans la luxueuse cabine. L’instant d’après Dini y entrait suivie d’une jeune fille qui répondait au nom de Calicia.
- C’est à cause de la sécurité, une bombe dans les toilettes, ça s’est déjà vu ! Expliqua Asseb afin de justifier son attitude.
Cette dernière, surprise, ne put s’empêcher de poser la question qui lui brulait les lèvres.
- Vous allez me regardez pisser ?
- Sauf si vous n’y avez pas convenance, dans ce cas nous vous tournerons le dos.
- Mais vous allez rester ici ?
- Assurément !
- Je peux savoir pourquoi ?
- Vous remarquez qu’il n’y a pas de papier.
- C’est un jeu ?
- Non c’est un rituel instauré par la première papesse, sa sainteté Artémise première du nom. Dans le catalogue de vos privilèges, il y a celui d’essuyer de la langue vos humidités et la jeune
personne qui est à mes côtés est de celle qui ont pour mission de s’acquitter de cette fonction.
- Non mais je rêve ! Ecoute, c’est moi la papesse, je fais donc ce que je veux ?
- Certes !
- Y compris, changer le protocole.
- Pourquoi pas ?
- Alors attendez-moi dehors, j’ai l’habitude de pisser toute seule comme une grande.
Les deux femmes sortirent donc.
- Et fermez la porte !
Le souci c’est qu’une fois sa miction accomplie, Dini n’aurait rien pour s’essuyer.
- Oh, les nanas, je peux avoir du papier.
Calicia, avait été brièvement briefé par Asseb. Elle entra donc.
- Le papier, j’ai demandé !
- Mais nous n’en n’avons pas, votre sainteté.
« Voilà que je suis sa sainteté à cette blondinette, j’aurais décidemment tout entendu ! »
- Vous, quand vous pissez vous vous essuyez comment ?
- Avec du papier !
- Et bien aller me le chercher.
- Mais c’est impossible, votre sainteté !
- Et pourquoi donc ?
- Parce que, c’est du papier ordinaire.
Dini allait répondre quelque chose, mais elle fut émue par l’expression d’incompréhension de la jeune Calicia
- Votre sainteté, je suis toute dévoué à votre service, je ne mérite pas que vous me refusiez de vous nettoyer votre sainte chatte. L’implora-t-elle.
- Et si j’avais envie de chier ? Demanda Dini
- J’aurais à ce moment là le plaisir de nettoyer votre divin trou du cul avec ma langue, ce sera un grand honneur pour moi.
Des images folles traversèrent la tête de Dini. Le pouvoir lui permettrait tout, elle n’était plus une novassienne ordinaire, elle était la papesse. Elle fallait qu’elle s’y fasse…
Et l’autre qui continuait à la regarder avec ses yeux de biche…
Alors Dini la regarda dans les yeux et lui dit :
- D’accord, fait ce que tu as à faire, mais fait le bien !
Contrairement à ce que voulait faire croire Asseb, la pratique n’avait rien de systématique, et la cabine était d’ordinaire pourvue en papier. Et sur ce coup la dignitaire avait poussé le vice jusqu’à l’enlever lors de sa visite préalable.
Dini dut se concentrer pour parvenir à uriner, la présence de Calicia la bloquait. Asseb rentra et eut la présence d’esprit d’ouvrir le robinet du petit lavabo disposé dans le coin. L’eau qui coule donne envie de pisser, c’est bien connu. Elle put enfin libérer sa vessie, mais se demanda quand la miction fut terminée, si elle avait réellement pissé tout ce qu’il fallait.
Calicia se glissa entre ses cuisses et lécha la fente de la nouvelle papesse, la débarrassant des gouttes d’urine. Et c’est à ce moment que Dini eut la certitude que quelques petites gouttes supplémentaires restaient à venir.
- Je crois que…
- Allez-y, je vais boire ! Répondit Calicia qui avait compris.
Alors Dini pissa dans la bouche de Calicia qui avala tout, les yeux remplis de plaisir, et dès que ce fut terminé, sa langue se remit au travail, provoquant des frissons de plaisir chez la nouvelle papesse.
« Est-ce que je peux me permettre de lui demander de continuer à me lécher ? »
Ce ne fut pas nécessaire, Calicia eut tôt fait de faire virevolter l’extrémité de sa langue sur le clitoris érigé de Dini qui ne tarda pas à s’envoler au septième ciel.
- Tu lèches très bien ! Félicita-t-elle la jeune fille qui en fut ravie.
Asseb était subrepticement sortie, cette petite séance était un test, elle passerait à la suite assez vite.
Plus que le plaisir quelque peu pervers qu’elle avait pris à ces jeux, Dini se rendit alors compte du fabuleux pouvoir dont elle pourrait user envers ses gens… et sans doute pas seulement envers ses gens. Une étrange ivresse l’envahit.
On lui présenta ensuite un tas de gens dont la déférence à son égard ne manqua pas de l’amuser, puis tout le personnel du palais fut réuni dans la grande salle d’honneur afin de l’informer de ce qu’il savait déjà.
La chef des cuisines prit alors la parole en s’agenouillant.
- Au nom de toutes celles présentes en ce lieu, je m’incline devant notre nouvelle papesse. Qu’elle soit assurée qu’elle sera servie avec le même empressement, la même fidélité, la même abnégation que celle qui lui a précédé. A celle-ci, nous devons dire que nous la regretterons profondément, au nom de tous mes camarades, nous vous prions d’accepter ce présent, il s’agit d’un livre d’or où chacune y a ajouté quelque chose, un poème, un dessin, une pensée ou quelques fleurs séchées.
Quelques larmes d’émotion perlèrent aux coins des yeux d’Artémise. Cette dernière étreignit tendrement la porte-parole du personnel en acceptant son présent.
Décidément, se dit alors Dini, cette Artémise révélait une personnalité bien différente de ce qu’on avait pu lui rapporter.
Asseb quant à elle réprima un sentiment de jalousie, personne ne s’intéressait à elle, mais forcément, elle n’avait pour sa part annoncé son départ à personne.
Les trois femmes regagnèrent ensuite un petit salon.
- Dans cette enveloppe cachetée est indiqué le lieu où Asseb et moi prendront retraite. Elle n’est destinée à être ouverte qu’en cas de nécessité absolue. Je vais la ranger dans le coffre. Tu en auras la combinaison dès demain quand tu seras entrée officiellement en fonction. Nous allons procéder maintenant à la cérémonie de purification. Attends-nous quelques instants.
- Tu vas faire ça où ? Demanda Artémise.
- Je pensais à la petite chapelle.
- Pour une fois qu’elle servira à quelque chose !
- Tu fais quoi toi ? Tu nous laisses ? Tu regardes ? Tu participes ?
- Je crois que je vais regarder ! Amuse-toi bien !
Asseb sollicita les services de Calicia.
- Tu me dégote deux ou trois bougies et des huiles essentielles et tu me rejoins dans la chapelle. Tu vas m’assister pour une petite cérémonie initiatique.
- Il convient de vous déshabiller entièrement, le temps du rituel ne devrait pas excéder trente minutes. Précisa Asseb.
- C’est sexuel ? Demanda Dini.
- Je dirais que c’est plutôt tantrique.
Dini se déshabilla, exhibant sans pudeur un joli corps n’ayant pas encore atteint la trentaine.
- Couchez-vous sur l’autel, sur le ventre pour commencer.
Avant de faire couler l’huile sur le corps de la papesse, Asseb se déshabilla à son tour, et fit comprendre à Calicia qu’il conviendrait qu’elle en fasse autant.
L’huile faisait refléter les formes harmonieuses de la jeune papesse, son joli fessier devenait lumineux, et bientôt les paumes d’Asseb se mirent à le triturer sans vergogne.
« Je ne vois pas bien ce qu’il y a de tantrique, là-dedans, mais ce que me fait cette salope, n’a rien de désagréable ! » se dit Dini.
Asseb commençait à être excitée comme une puce. Elle eut du mal à réprimer une envie impérieuse de lui « sauter dessus » avec sauvagerie. Elle hésita.
« Ah quoi bon prendre des formes ? Qu’est-ce que j’en ai à foutre, dans quelques heures nous aurons quitté cette planète ! »
La vision d’Artémise assise sur l’un des rares bancs de la chapelle, la rappela à la réalité. Elle ferait donc en sorte que son trip érotique ressemble à une initiation à la gomme.
Refoulant l’envie de lui mettre enfoncer un doigt dans le cul, elle continua de masser, attendant qu’un délai raisonnable se soit écoulé avant qu’elle lui demande de se retourner. Et comme elle commençait à fatiguer (ben, oui, un massage, c’est physique !), elle demanda à Calicia de la relayer.
Cette dernière mouillait de façon visible. Hé ! Ce n’est pas tous les jours qu’une petite employée du palais à l’honneur de tripoter le cul d’une papesse !
Asseb finit par demander à Dini de se retourner et de s’allonger sur le dos. Elle demanda à Calicia d’allumer une bougie et de la lui passer.
Elle approche la bougie du corps de la papesse en la tenant inclinée de façon à en faire tomber la cire chaude.
- Oh ! Vous faites quoi là ? S’affole la papesse.
- Ça ne brule pas, c’est juste très légèrement chaud, regardez !
Asseb s’en fait couler quelques gouttes sur le dos de sa main gauche tout en gardant le sourire
- C’est juste symbolique ! Souhaitez-vous qu’on teste avant sur Calicia ?
- Non, ça devrait aller !
C’est ce qu’elle dit mais elle n’est guère rassurée, elle essaye de dominer sa peur, mais sa respiration s’emballe, son corps transpire, les pointes de ses seins s’érigent et Asseb se régale de ce spectacle.
Un goute tombe sur son sein juste à la limite de l’aréole.
- Ah ! Sursaute-t-elle.
- Tout va bien ?
- Oui !
- Je dois faire tomber 21 goutes…
« Où est-ce que je vais chercher toute ces idées ? se demande Asseb en continuant à opérer.
Dini a bientôt les seins recouverts de cire.
- Calicia va te retirer la cire, ça peut faire très légèrement mal, mais après les supplices seront finis, il n’y aura plus que de la douceur.
Effectivement, dès que la nouvelle papesse fut débarrassée de la cire, Asseb recouvrit son corps d’huile et commença à masser. Cette fois elle pouvait s’en donner à cœur joie, elle commença par lui peloter délicatement les seins, en faisant frémir les pointes, puis sans réelle transition engouffra ses doigts dans sa chatte en les remuant fortement faisant haleter la belle papesse. Quand Asseb sentit que sa victime consentante ne tarderait pas à jouir, elle vint poser son visage entres ses cuisses, langue en avant, visant le clitoris, tandis que son doigt osait enfin lui pénétrer l’anus.
Et tout d’un coup, la chapelle n’emplit du cri de jouissance de la nouvelle papesse…
Asseb lécha alors son doigt maculé de matière et le lécha d’un ait satisfait.
- Je vais demander qu’on vous accompagne à la douche et ensuite vous pourrez prendre un peu de repos, la cérémonie de purification est terminée.
Artémise vint au-devant d’Asseb pendant que Dini quittait la chapelle.
- Tu n’as pas osé lui demander qu’elle te fasse jouir ? Se moqua-t-elle.
- Calicia va s’en occuper, n’est-ce pas Calicia ?
- A votre service !
- Et moi alors ?
- Calicia est à notre service à toutes les deux !
- Alors ça va !
à suivre
Thèmes abordées : bisex féminine, doigtage masculin, engodage masculin, party, science fiction, spermophilie, transsexuelles
L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 3- Abel, la taupe et Mark, le fin renard
par Nicolas Solovionni
C’est pendant l’absence d’Abel qu’Héka se dit que quelque chose clochait. Plusieurs choses même ! D’abord ce mec n’était pas, contrairement à ce qu’il affirmait en état de « coup de foudre ». Certes, elle lui plaisait (il eut fallu être difficile !) mais il manquait ce petit quelque chose qui fait planer les hommes, cette expression des yeux si caractéristique de l’état de transe amoureuse. Une autre remarque venait renforcer cette impression. Ce type était une sorte de traîne-savate vivant comme beaucoup ici de trafics plus ou moins louches qui semblaient, vu la façon dont il était habillé, convenir parfaitement à ses besoins. En cas de coup de foudre réel, la logique aurait voulu qu’il lui demande de ne pas prendre le départ et de rester avec lui sur Vargala ! Pourquoi alors allez s’embarquer comme navigateur sur un vaisseau dont il ignorait tout ? Tout cela ne tenait pas debout sauf en retenant l’hypothèse que ce type ne l’avait pas rencontré par hasard et cherchait une astuce pour infiltrer le Vienna. Il avait simplement eu la chance inouïe que ses plans rejoignaient plus ou moins ceux de la jeune femme !
Mais quels plans ? Pourquoi ce désir d’infiltration ?
Héka se demanda s’il était bien raisonnable de continuer à jouer à ce jeu.
Le retour plus rapide que prévu d’Abel interrompit ses réflexions.
- Voilà l’article ! Déclara-t-il en lui tendant une petite seringue. Il y a deux doses, au cas où… Mais une seule suffira, il te faudra l’injecter dans un verre, l’effet est quasiment
immédiat.
- T’es sûr que c’est pas dangereux ?
- On m’a assuré que non.
- C’est qui : « on » ?
Il répondit par un geste d’impuissance. Normal, on ne dévoile jamais ce genre de choses !
- Bon, O.K. Je vais me débrouiller ! Je te préviendrai dès que les choses se concrétiseront. Je vais te laisser, j’ai des trucs à faire. Bisou ?
Abel n’insista pas. Le bisou eut lieu sur la bouche mais resta chaste.
« Ça se confirme, ce mec n’a absolument pas l’attitude d’un amoureux. Il ne se donne même pas la peine de jouer la comédie ! En fait, il ne m’a pas l’air bien malin ! »
Héka reprit ses réflexions, ce type souhaitait donc s’introduire sur le Vienna pour une raison obscure. Sur le vaisseau, il ne pourrait se montrer dangereux pourvu que l’on prenne un certain nombre de précautions. Mieux, elle pourrait essayer de le confondre, savoir ce qu’il voulait et lui promettre le silence en sollicitant son aide en échange.
Un peu gonflé tout ça, mais réalisable.
Après s’être habillée avec une certaine coquetterie, Héka se rendit dans une boite comme il y en avait pas mal dans cette ville portuaire, on pouvait y boire, jouer de l’argent, écouter de la musique, regarder des spectacles érotiques et y faire des rencontres tarifées ou non.
Elle s’assit à une table libre où un play-boy local ne tarda pas à l’accoster.
- Me permettez-vous de m’asseoir un instant ? Demanda-t-il avec déférence.
- Si c’est pour me payer un verre, pourquoi pas, ça me fera des économies.
- Vous prenez quoi ?
- La même chose que vous !
Vite commandé, vite servis.
- Recherchez-vous une aventure ? Demanda le type.
- Peut-être en effet. Trinquons. Oh zut ! Ajoute-t-elle soudain en regardant par terre.
- Vous avez perdu quelque chose ?
- Ben oui, une boucle d’oreille.
Et pendant que dragueur se baissait pour la ramasser, Héka, manipula la petite seringue, injectant la drogue d’Abel dans son verre.
- Ouf ! Merci, c’est que j’y tiens, c’est un bijou de famille ! On va donc pouvoir trinquer ! A notre rencontre !
- A notre rencontre !
L’homme avala une gorgée et reposa le verre, semblant atteint d’une subite confusion mentale.
- J’ai comme un trou de mémoire, je suis où, là ?
- Au « Crépuscule des Dieux »
- Ah ! Vous pouvez me rappelez ce que c’est comme endroit ?
- Un cabaret !
- Ah, bon ! Je m’en doutais un peu, remarquez bien, mais je préfèrerais être sûr.
Manifestement, il essaie de rassembler ses souvenirs, mais paraît complètement paumé.
- Et vous vous êtes qui ?
- Héka ! Mais nous ne nous étions pas présenté… et vous ?
- Moi ? Hernandez ! Armando Hernandez, vous voyez je n’ai pas complètement perdu la mémoire. Mais qu’est-ce que je fais là ?
- Vous vous étiez assis à ma table, vous vouliez me draguer, je suppose ?
- Vous draguez ? Je me souviens pas ! Pourquoi est-ce que j’aurais voulu vous draguer ?
- Je ne sais pas ! Mais je m’apprêtais à me laisser faire.
- Ah bon ! Je vous plais alors ?
- Beaucoup, vous êtes très beau et vous avez beaucoup de classe !
- Ah bon ! Vous avez-vu la nana sur la scène, elle est bien bidochée, n’est-ce pas ?
- Effectivement, elle n’est pas mal, elle vous intéresse ?
- Oh, oui alors !
- Seulement elle est payante, moi je suis gratuite !
- Faut payer beaucoup ?
- Vous ne connaissez pas les tarifs ?
- Je me rappelle plus. J’ai un de ces trous de mémoire !
Au départ, Héka avait souhaité faire une expérience avec l’une des deux seringues, afin de vérifier comment agissait le produit. Cette vérification faite, elle avait prévu d’abandonner sa victime… mais elle eut soudain de la compassion pour ce pauvre type et décida de ne pas l’abandonner comme cela.
- On s’en va ? Proposa-t-elle.
- Non je vais rester un peu, je ne saurais pas où aller, je ne me rappelle plus ou j’habite.
- Ça fait rien je me proposais de t’emmener chez moi !
- On va baiser ?
- Pourquoi pas ?
- Moi, je préfère la fille de tout à l’heure ? Elle est passé où ?
Elle était toujours sur scène et s’était mise à chanter d’une voix rauque. L’une de ses collègues, une grande blackette pourvue d’une poitrine avantageuse se déhanchait entre les tables en attente d’une proposition. Hernandez fut soudain scotché.
- Mademoiselle ! Cria-t-il !
- Qu’est-ce qu’il me veut ce gros biquet ? Répondit l’intéressée.
- C’est payant avec vous, alors ?
- Ben, oui, c’est payant ! 100 crédits, mon biquet, et je t’emmène au septième ciel !
Hernandez ne répond pas, il a l’air de plus en plus paumé.
- Excusez mon ami, il a une crise d’amnésie ! Hé, toi, regarde dans ton portefeuille si tu as 100 crédits à dépenser.
Il ouvre son portefeuille, puis le referme et le range, totalement perdu.
- Amnésique ! C’est embêtant, j’espère qu’il s’est rendu compte que j’étais une transsexuelle, je ne voudrais pas qu’il y ait une embrouille.
- Tu as entendu, Hernandez, c’est une trans ?
- Avec une bite ?
- Oui, une belle ! Répond l’intéressée en faisant sortir de son slip une quéquette de bonne taille.
- Je veux la sucer !
« Apparemment, constate Héka, le produit ne neutralise pas les fantasmes »
- Faut payer d’avance, Hernandez Lui rappelle Héka.
- Pourquoi ?
Héka sent que cette affaire risque de tourner en eau de boudin, si elle ne prend pas une décision. Elle sort sa propre carte de crédit.
- Voilà, j’avance l’argent, je m’arrangerais avec lui tout à l’heure, n’oubliez pas de me le ramener, il ne sait plus où il habite…
- Venez avec nous, on va faire un truc à trois, ce sera sympa, non ?
- Pourquoi pas ?
- Et puis ça me rassurera, il me fait un peu peur, ce bonhomme, rajoute la trans en catimini.
L’établissement ne disposait pas de chambres, mais de cabines matelassées avec des miroirs partout y compris au plafond.
- Je m’appelle Mimi précisa la transsexuelle. T’es plutôt passif, si j’ai bien compris.
- Hein ?
- Tu veux qu’on fasse quoi ?
- Vous sucer la bite !
- Tu voudras que je t’encule aussi ?
- Oui, j’aime bien !
- Bon c’est parfait ! Et toi, reprit-elle en s’adressant à Héka, tu regardes ou tu participes ?
- Je vais commencer par regarder, on verra ensuite.
- Si vous voulez on peut aussi faire ça sur scène, ça vous fera moins cher, mais il faudra attendre un peu.
Héka trouvait l’idée terriblement excitante et en d’autres circonstances elle aurait été partante pour s’exhiber sur scène avec une transsexuelle. Mais l’état quasi second dans lequel se trouvait Hernandez l’incita à la prudence.
- Non, on reste ici !
- Comme tu veux ! Bon pépère, faudrait peut-être penser à te déshabiller un peu, parce que la pipe habillée, je m’en fous, mais t’enculer à travers ton pantalon, je ne sais pas faire !
- Je me mets tout nu, alors ?
- Y’a qu’à faire comme ça !
Mimi baissa son slip, libérant une superbe bite couleur cacao.
- Vas-y mon biquet, suce, suce ma bonne bite !
Hernandez se jette avec avidité vers cette jolie bite et ne tarde pas à la faire forcir et raidir, à ce point qu’il est obligé de la dégager de sa bouche afin de ne pas s’étouffer. Il change donc de méthode et préfère lécher plutôt que de sucer.
La vision de de cette jolie bite couleur de chocolat et de son gland luisant rend Héka folle d’excitation.
- On va te la sucer à deux ! Propose-t-elle !
- Mais, si tu veux ma bibiche, je suis une bonne pute, ma bite est à tout le monde… du moins à tous ceux qui me respectent…
Et voilà qu’Héka et Hernandez se mettent à effectuer un ballet infernal autour de la queue de la jolie transsexuelle, les lèvres et les langues sont en premières lignes, les doigts aident un peu. On sollicite le gland, la verge, les testicules, mais aussi pendant qu’on y est l’œillet arrière. La femme s’efforce d’être délicate, l’homme se montre glouton.
- Mes chéris, vous allez me faire jouir ! Intervient Mimi.
- Tu me lèches un peu ? Et après tu l’enculeras ! Propose Héka.
Le programme convient à la transsexuelle. Sauf qu’au lieu de lécher la femme elle lui introduit deux doigts dans la chatte et se met à les agiter avec une énergie remarquable. Héka ne tarde pas à ressentir des frissons de plaisir qui deviennent de plus en plus intenses, bientôt, elle se met à crier comme une damnée en libérant un flot de mouille avant de s’écrouler comme une chiffe molle, complétement épuisée par cette prestation imprévue.
- A toi, mon chéri, mes toi bien en levrette que je défonce le cul ! Oh, mais ça m’a l’air étroit tout ça, tu l’as déjà fait ?
- Oui !
- Pas souvent alors ! Bon, je vais y aller doucement, laisse-moi faire, je suis une artiste.
Artiste, peut-être, mais la bite et grosse et le trou est petit. On lubrifie, ça ne passe pas, on re-lubrifie, ça ne passe toujours pas.
- Ne nous décourageons pas, j’ai des doigts de fée ! Indique la transsexuelle en en introduisant un dans le troufignon d’Hernadez
Quelques aller-et retours, et un second doigt rejoint le premier, puis un troisième. Hernandez commence à se pâmer.
- Maintenant ça devrait aller mieux
Troisième tentative, le gland entre presque, mais ripe. Héla vient prêter sa main pour écarter les fesses au maximum. Cette fois ça veut entrer, Mimi pousse, Hernandez pousse un cri bizarre. C’est entré à moitié, encore une poussée et la grosse queue noire peut maintenant commencer ses allers et venues dans l’étroit rectum.
Hernandez proteste.
- Silence, chéri, ça va devenir bon, fait-moi confiance.
Et pendant que Mimi le pilonne, Héka le masturbe jusqu’à ce qu’il jouisse.
- Alors, c’était bien ?
- J’ai mal au cul ! Mais moi j’aime bien sucer les trans !
- Bon, on s’en va ! proposa Héka
- Déjà ?
- Il est où ton hôtel ?
- Hôtel ?
- Tu n’en sais toujours rien, c’est ça ?
- Hôtel ?
- Passe-moi ton portefeuille !
Il le lui tend sans poser de questions. Héka fouille dedans, en extrait quelques crédits avec lesquels elle se rembourse de la prestation de la transsexuelle, puis déniche la carte de son hôtel où elle l’y conduit.
- Tu te rappelles où est ta chambre ?
- Non.
Héka le laissa « aux bons soins » (comme il est coutume de dire) d’un employé de l’hôtel, puis rentra. Le test était satisfaisant !
Enzo
Il fallait maintenant trouver un prétexte pour rencontrer Enzo, le navigateur du Vienna commandé par Leiris Misdas. Ce ne fut pas bien compliqué…
- Je suis embêtée, lui confia Héka, j’ai rencontré un capitaine qui me propose un poste super bien rémunéré. J’ai pas dit oui, j’ai pas dit non, en fait je ne sais pas trop quoi faire, ça
m’embête de quitter Leiris.
- Et pourquoi tu me demandes ça à moi ?
- Parce que… Merde, mon bracelet !
Et pendant qu’Enzo se penchait pour le ramasser, Héka injecta le liquide maléfice dans son verre. Il n’y avait plus qu’à attendre qu’il le boive…
Mais il tarde à le faire. Manifestement, il ne parvient pas à comprendre pourquoi Héka est venue lui faire ce genre de confidence.
- Tu ne vas pas me dire que tu es tombée amoureuse de Leiris ?
- Amoureuse, non pas du tout, mais je l’aime bien, j’ai beaucoup d’estime pour lui.
- Au point d’hésiter à accepter un poste bien mieux payé ? Excuse-moi, mais là, ça me dépasse un peu ! Répondit-il en avalant une gorgée de son cocktail.
« Enfin ! » Soupira Héka.
Enzo regarde soudain Héka avec un air complètement ahuri.
- Excusez-moi, j’ai comme un trou de mémoire… Euh, on était ensemble ?
- Oui !
- Je ne vous remets pas !
- Héka !
- Ça ne me dit rien ! Ça ne me dit rien du tout ! Et on faisait quoi ?
- On prenait un verre !
- C’est moi qui vous aie invité ?
- On a travaillé sur le même vaisseau.
- Je suis un peu perdu !
- Le Vienna ? Leiris Misdas ? Ça ne vous dit rien ?
- Rien du tout ! J’ai comme un trou de mémoire…
Alors Héka conduisit Enzo jusqu’à l’hôtel où était descendu Leiris Misdas. Ce dernier fut catastrophé de constater l’état dans lequel se trouvait son compagnon d’aventures.
- Qu’est ce qui s’est passé ?
- Il m’a appelé en me demandant si je pouvais passer le voir, au téléphone, il avait l’air normal mais quand je suis arrivé, il était naze !
Ils attendirent pendant une heure des signes d’une éventuelle amélioration puis se décidèrent à l’emmener à l’unité médicale de la ville.
Un praticien procéda de suite à des analyses de sang et à des IRM.
- Il y dans le sang des traces d’hormones modifiées. Déclara le patricien.
- Oui, il prend de temps en temps un produit qui le féminise temporairement.
- C’est probablement un effet secondaire. Il faut qu’il arrête de prendre cette saloperie.
- Et on ne peut pas savoir combien de temps il va rester dans cet état ?
- Non ! J’ose espérer que ce n’est pas irréversible. C’est incroyable le nombre de saloperies que les gens peuvent s’ingurgiter sur cette putain de planète !
Leiris sortit de l’unité médicale dépité et contrarié.
- On va l’embarquer quand même, on s’occupera de lui… Il nous reste plus qu’à espérer que son état s’améliorera ! Suggéra-t-il.
- Et nous voilà sans navigateur !
- Tu sais faire, non ?
- Oui, mais je m’étais habitué à mes fonctions… Je pense à un truc, j’ai rencontré l’autre jour un navigateur au chômage, il a l’air sympa…
Et c’est ainsi qu’Abel Sorenian embarqua sur le Vienna en tant que navigateur après un bref entretien d’embauche agrémenté de quelques tests.
Mark Greenwood
L’association des parents et amis des victimes du Siegfried 7, les compagnies d’assurances de ces dernières et celles du vaisseau avaient créé une petite officine dont le but était de recueillir toutes informations concernant ce drame. L’initiative tourna au fiasco, les prétendus témoignages étaient trop nombreux, contradictoires, difficilement vérifiables et jamais recoupées. Et puis il y avait la police fédérale qui faisait sa propre enquête.
Cela jusqu’au jour où Gertrud Long, la responsable de l’officine, fut invité à diner par le colonel Darius Polmer.
Gertrud Long était cadre dans la principale société d’assurance du groupe. Sa hiérarchie estimant à tort ou à raison qu’elle avait atteint son niveau d’incompétence l’avait parachuté à ce poste, ne se faisant que peu d’illusion sur l’utilité de l’officine. L’association des victimes avait vainement contesté ce choix, Gertrud n’ayant rien de la personnalité à poigne qu’elle aurait souhaité à ce poste.
Polmer dévisagea son interlocutrice : blonde, le cheveu raide, le nez aquilin, plus proche de la cinquantaine que de la quarantaine, mais fort bien entretenue.
« Je me la ferais bien ! »
- Voilà, commença le militaire, on m’a fortement conseillé en haut lieu de vous approcher.
- Pas trop près tout de même ? Plaisanta-t-elle.
« C’est malin ! »
- Non pas pour l’instant ! J’étais chargé de coordonner l’enquête sur le piratage du Siegfried 7. Nous allons, ce n’est pas officiel, abandonner cette enquête.
- Quoi ? Les familles des victimes vont hurler !
- Leurs représentants sont déjà au courant, et c’est d’ailleurs l’objet de notre rencontre. Je vais vous refiler le dossier, euh, vous avez un très beau sourire.
- Rechercheriez-vous une aventure ?
- Nous en reparlerons plus avant. Donc si nous abandonnons c’est que nous sommes dans une impasse. L’objectif prioritaire était de retrouver les pirates. Nous avons retrouvé trois vaisseaux
pouvant être impliqués dans cette affaire. Le premier, le Fly28 avait toutes les chances d’être celui que nous cherchions, il s’est hélas scratché sur Vargala, une planète assez glauque, en
voulant atterrir hors de l’astrodrome. Je ne pense pas qu’il y ait des survivants, et s’il y en a, enquêter sur cette planète hors de la zone portuaire est très compliqué. Logiquement les
coupables pouvaient nous mener aux victimes. Sans coupable, ce sont les victimes qu’ils nous faudrait chercher, or il y a tout lieu de penser que tous ceux qui avaient une valeur marchande ont
été dispersés un peu partout. Pour les retrouver il faudrait réaliser un travail de fourmi qui n’est pas dans mes moyens…
- Et ce serait dans les miens ?
- Attendez ! Deux autres vaisseaux ont été soupçonné, l’un le Vienna, nous pose quelques problèmes, mais le lien avec l’affaire n’a pas pu être constitué, un de nos agents procède en ce moment
aux ultimes vérifications, mais je n’y crois pas trop. Le dernier, le Kiribati est plus intéressant, ce n’est pas lui qui a fait le coup, ce n’est peut-être qu’un sous-traitant voire un
vaisseau qui passait par là par hasard, toujours est-il que c’est peut-être une piste… et nous n’en avons pas d’autres.
Il continua d’expliquer.
- Vous êtes bien consciente que nous n’avons pas les mêmes démarches, nous recherchions des coupables, vous, vous recherchez des victimes, même si vous ne réussissez qu’à en localiser que
quelques-unes, ce sera considéré comme un succès !
- Vous me conseillez de me pointer là-bas ?
- Je vous conseille d’engager un privé, j’ai ici trois dossiers, je vous laisse choisir.
Gertrud consulta rapidement les trois C.V.
- Vous me conseillez lequel, vous ?
- Mark Greenwood, 40 ans, ancien policier.
- Et pour quelle raison a-t-il quitté la police ?
- Des histoires de cul.
- Ah, le cul !
- Et oui, il faut être discret, avoir du tact…
- Ce sont des qualités que vous revendiquez ?
- J’essaie ! Vous faites quoi après ce dîner ?
- Je peux vous faire une pipe ! Répondit-elle en le regardant droit dans les yeux.
- Chiche !
- On fait ça aux toilettes ?
- C’est un peu glauque, je n’habite pas bien loin ?
- Je vous croyais marié ?
- Je le suis !
- Ah ! Madame est en déplacement ?
- Pas du tout, elle nous regardera, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, elle aime bien !
- Vous avez une photo de votre femme ?
Gertrud craignait de tomber sur la fée Carabosse, mais elle fut rassurée, la colonelle Polmer affichait une belle prestance de femme mature.
- Pas mal ? Elle participe aussi ?
- En général, elle ne se fait pas prier, c’est une belle salope, vous savez, l’autre jour pour fêter mon retour de mission, j’avais invité quatre vieux camarades, elle les a tous sucé, rien que
d’y penser, j’en bande de nouveau.
- J’ignorais que vous étiez si coquin !
- Vous n’en auriez rien su si vous ne m’aviez pas fait une proposition… On y va !
- Oh ! Il n’y a pas le feu ! J’aurais bien pris une coupe glacée.
Quarante-cinq minutes plus tard, le colonel Darius Polmer emmenait Gertrud à son appartement et lui présentait Madame.
- Bonsoir Emma, je te présente Gertrud, nous allons baiser, je suppose que tu vas vouloir regarder ?
- Avec plaisir, voulez-vous quelque chose avant, j’ai une très bonne vodka…
Ils s’assirent dans le salon pendant qu’Emma Polmer remplissait les verres.
- Alors comme ça, vous allez baiser avec mon mari, je vous souhaite bien du plaisir, il est un peu long à la détente, en revanche il a une belle bite et il sait bien donner du plaisir aux
femmes, du moins quand il est décidé. Montre donc ta bite à Madame.
- Attendons d’être dans la chambre ! Temporise le colonel.
- Pourquoi, c’est amusant, non ? Qu’en pensez-vous Gertrud ?
- Montrez-nous votre bite, colonel ! répond cette dernière entrant dans le jeu d’Emma par « solidarité féminine »
- Dans ce cas, je m’incline !
Le sexe du colonel n’avait rien de particulier, de la bonne bite standard, de celles qui se sucent volontiers.
Sans hésiter une seconde Gertrud jeta son dévolu sur cette bite en l’engloutissant dans sa bouche.
- Quel fougue ! Intervint Emma, mais déshabillons-nous, nous serons plus à l’aise.
« J’ai comme l’impression, se dit Gertrud qu’Emma Polmer à l’habitude de diriger les ébats ici, et que cette situation plait bien au colonel. Je vais « faire avec » ça peut être amusant, mais si ça me prend la tête, je prendrais la poudre d’escampette ».
- Aimez-vous le contact des femmes, Gertrud ? Demanda Emma.
- Ça ne me dérange pas !
- Vous avez déjà pratiqué !
- Pour être franche, assez rarement, mais je vous dis, je n’ai vraiment rien contre.
- Vous aimez jouer ?
- Vous aller me proposer un scrabble ? Plaisanta Gertrud.
- Il existe des variantes avec gages… des gages érotiques évidemment, mais je voulais parler de jeu de rôles.
- Je ne suis pas sûre de comprendre.
- Par exemple, je suis une maîtresse très sévère, et je vous donne des ordres à tous les deux.
- Je ne suis pas maso…
- J’en tiendrais compte, ce n’est pas un problème. Alors…
- Ben, je ne sais pas !
- On essaie ?
- On peut toujours essayer ! Convint Gertrud.
- On va se tutoyer, approche-toi de moi et laisse-toi faire.
Emma entreprit alors de caresser Gertrud sur tout son corps en insistant bien entendu sur les zones érogènes. La sensation était agréable, Emma avait les mains douces.
« Quand même qu’est-ce que je fous là ! J’étais venu tirer un coup avec le colonel et ça va finir en trio SM ! »
- Ils sont jolis tes tétons, j’ai envie de te les pincer, je peux ?
- Pas trop fort !
Emma n’avait rien d’une brute et serra d’abord modérément, pour ensuite augmenter sa pression. Gertrud se surprit à frissonner. La main droite de la colonelle entreprit ensuite de descendre entre les cuisses de sa « victime ».
- Ecarte tes jambes, je vais faire un tour en bas.
Deux doigts entrèrent dans la chatte et s’agitèrent engendrant un curieux bruit de floc-floc… Elle les retira rapidement et les lécha.
- J’adore ! Commenta-t-elle ! Ne bouge pas, je reviens.
Emma disparait de la pièce. Gertrud tente d’échanger un regard avec le colonel qui ne lui renvoie qu’une moue inexpressive.
- Toi, tu te mets en levrette, le cul relevé, les fesses ouvertes, comme une chienne ! Ordonne Emma au colonel en revenant.
Elle tend un gode ceinture à Gertrud…
- Enfile ça, c’est un modèle qui s’enfile par les jambes comme un slip !
- Et je suis censé faire quoi avec ça !
- Avec ça, tu vas enculer le colonel !
- C’est que je n’ai jamais fait ce genre de choses.
- Tu n’as jamais enculé un colonel ?
- Je n’ai jamais enculé personne !
- Tu n’as jamais mis de gode dans le cul de quelqu’un.
- Non, les godes ce n’est pas trop mon truc.
- Alors écoute moi bien Gertrud, tu es notre invitée, considère que le fait d’enculer le colonel est un honneur qu’on te fait. A toi de jouer. Enfile-moi ce machin et on va ajouter une capote
lubrifiée pour que ça glisse mieux.
« Bon, ça ne va me tuer, non plus »
Telle un zombie, Gertrud enfile le gode ceinture, laisse Emma l’encapoter, et vient se positionner derrière le cul du colonel.
- Vas-y !
- Humpf !
Et comme si elle avait fait ça toute sa vie, Gertrud se met à pilonner le trou du cul de Darius Polmer, et voici que de façon complétement inattendue elle se prend au jeu, s’excite et se met à mouiller d’abondance. Emma qui n’a pas ses yeux dans sa poche (ce serait d’ailleurs difficile vu qu’elle est nue comme un ver en ce moment) passe derrière elle et s’amuse à lui flatter les seins.
Du coup Gertrud accélère tandis que le colonel Polmer se prenant pour un loup-garou un soir de pleine lune se met à pousser d’impressionnants hurlements de bonheur.
Gertrud se demande que faire, mais Emma l'invite à se retirer et vient l'aider à se débarrasser du gode-ceinture. Polmer a joui et son pénis est désormais ratatiné, gluant de sperme et maculé de traces merdeuses. Emma approche sa bouche afin d'y opérer un nettoyage sommaire.
- A nous de jouer ! dit alors Emma offrant sa bouche polluée à Gertrud. Cette dernière ne la refusa pas bien au contraire.
Quelques minutes plus tard, les deux femmes s’éclataient en se léchant dans un soixante-neuf endiablé qu’elles accomplirent jusqu’à leur jouissance tandis que Polmer sirotait un whisky sans glace en les regardant faire.
Mark Greenwood est grand, sportif, le cheveu plat et très légèrement grisonnant, les yeux bleus et un sourire enjôleur.
Avec Gertrud, il finissait de prendre connaissance du dossier.
- Donc une bonne femme, Fédora Ivanova membre d’une secte un peu cinglée quitte le Siegfried 7 au moment de son escale technique sur Mabilla, puis elle embarque sur le Kiribati avec un dénommé
Constantin William, un aspirant de vaisseau que l’on croyait disparu, en fait il avait dû débarquer en même temps qu’elle sur Mabilla, mais l’enquête de police ne s’en est pas aperçue.
- Toujours aussi doués !
- On retrouve donc ces deux personnes sur Simac3, mais sur un coin de la planète qui constitue une enclave non terrienne.
- Ah ! Problèmes diplomatiques en perspectives ?
- Oui, effet mais ce n’est pas tout : on y a retrouvé la trace de deux femmes membres de l’équipage du Siegfried 7 : Rachel Bernstein, une aspirante et Florentine MacSteven, une enseigne de
vaisseau. Ces deux femmes étaient retenues prisonnières dans un harem de l’enclave. Elles s’en sont échappées et on ne sait pas où elles sont.
- D’accord, il faut donc que je me rende sur Simac3.
- Vous comprenez vite, vous ! Le railla-t-elle.
- Hé, c’est qu’il y en a là-dedans. Bon ne perdons pas de temps.
Mark tripote son portable.
- Voyons voir ! Pas de vol régulier direct ! Faut faire tout un itinéraire, il faudrait trouver un type qui nous emmène. On a le budget pour ça ?
- Oui !
- Voyons voir ! Je fais un appel d’offre…
Cinq minutes plus tard :
- Ah ! Déjà une réponse, il nous propose un départ demain à 9 heures, ça vous va ?
- Ça me semble parfait !
- Bon, je confirme, deux passagers pour demain 9 heures.
- C’est qui l’autre ?
- L’autre quoi ?
- L’autre passager !
- Ben, c’est vous !
- Mais, où avez-vous été chercher que j’allais vous accompagner ?
- Hum, moi, je suis détective, je mène l’enquête avec mes méthodes, mais je ne suis qu’un exécutant, un « fin renard », et s’il y a des décisions importantes à prendre, je ne veux pas
commettre d’impair…
- Vous avez carte blanche.
- Jusqu’à quel point ? Vois connaissez le dossier par cœur, pas moi ! Il faut que vous m’accompagniez, on sera bien plus efficace en étant deux !
- Ce n’est pas ce qui était prévu.
- Si vous ne venez pas, je refuse le boulot. Et puis une petite virée entre les étoiles en ma compagnie, est-ce réellement une corvée ?
- Bon, je vais m’arranger, on se retrouve où demain matin ?
A suivre
Thémes abordées : fétichisme du pied, prostitution, science fiction, sex and food, spermophilie, transsexuelles.
2 -Intrigues sur Vargala
Vargala-station, 3 semaines plus tard
Le vaisseau de la police fédérale commandé par le lieutenant Bruce Blaise se posa sur le cosmodrome de Vargala-Station par un beau matin clair. Un message lui parvint immédiatement.
« Le lieutenant Bruce Blaise est prié de se présenter dans les plus brefs délais à la capitainerie de l’astroport. »
Il s’y rendit donc et eut la surprise de se retrouver en face de son supérieur hiérarchique, le colonel Darius Polmer.
- Bonjour Blaise ! Vous semblez surpris de me voir ?
- Comment saviez-vous…
- Toutes vos pistes aboutissaient ici. Connaissant votre caractère impétueux, il ne nous était pas trop difficile de deviner que vous viendriez vous poser ici sans attendre le retour de vos
messages.
- Blâmez-vous mon initiative ?
- La question n’est pas là, votre mission est terminée. Vous allez pouvoir repartir vers la Terre dès aujourd’hui.
Blaise regarda son supérieur avec de grands yeux incompréhensifs :
- Puis-je savoir en quoi j’ai failli ?
- Vous n’avez pas failli du tout, même s’il me coûte de couvrir vos méthodes, il se trouve tout simplement que j’ai pris la décision de fermer ce dossier.
- Pardon ?
- Vous avez parfaitement entendu, l’affaire est classée.
- Mais…
- Mais quoi ? Je vous dois des explications ? Je devrais justifier ma décision devant vous ?
- Non mon colonel ! Répondit Blaise devenu blême.
- Alors rompez !
- A vos ordres, mon colonel.
Ce dernier laissa Blaise se diriger vers la porte avant de le rappeler.
- Blaise !
- Mon colonel ?
- Revenez donc vous asseoir, je vous ai dit ce que j’avais à vous dire en tant que supérieur hiérarchique. Mais il ne me déplairait pas que nous parlions d’homme à homme, comme cela, sans
protocole, je commence à m’ennuyer ici et une petite sortie au restaurant me ferait un bien énorme. Vous êtes mon invité bien sûr. D’accord ?
- Comme vous vous voulez, mon colonel.
- J’ai dit sans protocole. Je vous attends à midi, j’ai découvert un restaurant où l’on mange très bien. Euh, venez en civil !
- Bien, mon… Bien monsieur ! Mais je n’ai pas d’habit civil.
- Ça s’achète, mon vieux… ça s’achète. Je vous conseille de consigner vos hommes à bord, ce n’est pas un endroit pour eux, si vous les lâchez, vous aller en perdre la moitié !
« Le Papillon Gris » faisait restaurant et cabaret, fréquenté par les capitaines, les malfrats et autres trafiquants parmi les plus fortunés. Il proposait les mets les plus réputés, les vins les plus recherchés, les spectacles prétendument les plus osés. Les serveuses étaient à moitié nues et avaient instruction de ne pas se montrer farouches. Quant aux prix, ils étaient évidemment exorbitants.
- Drôle d’endroit ! Ne put s’empêcher de ronchonner Blaise.
- Pourquoi, c’est sympa, non ?
- Je ne sais pas… Toutes ces filles à poil…
- Ah ! Vous n’appréciez pas les femmes, j’ignorais….
- Si, mais vous m’aviez parlé d’un restaurant…
- C’en est un !
- Un claque, plutôt.
- Ecoutez, mon vieux, si les femmes vous dégoûtent…
- Je n’ai pas dit ça !
- Alors arrêtez de jouer les hypocrites, vous n’êtes pas en service, lâchez-vous que diable !
- Vous n’allez pas me dire que vous cautionnez ce genre d’établissements ? Osa répliquer Blaise.
- Je préfère cautionnez ce genre d’établissements que de cautionner les conneries auxquelles vous vous êtes livrées sur Mabilla.
- Restons-en là, je vais me retirer.
- Sûrement pas ! Restez assis, c’est un ordre ! Puisqu’il s’avère qu’une conversation d’homme à homme est impossible avec vous, nous allons donc reprendre la discussion dans le cadre de nos
rapports hiérarchiques.
- Ici, mon colonel ?
- Oui, ici ! Vous n’avez quand même pas la prétention de m’interdire de bouffer où j’ai envie, non ?
- Euh…
- Alors commençons : Vous ne m’auriez pas trouvé sur Vargala, qu’auriez-vous fait ?
La conversation fut interrompue par une jeune femme venant prendre les commandes. Blaise suait à grosse gouttes en ne parvenant pas à détacher son regard de sa lourde poitrine qui se balançait à quelques centimètres de son nez.
- C’est quoi au juste votre problème avec les femmes ? Se moqua le colonel, une fois que la serveuse se fut éloignée en tortillant du cul.
- Je n’ai aucun problème avec les femmes, je suis parfaitement normal et hétérosexuel ! Répondit Blaise assez sèchement. Mais pour répondre à l’autre question, je me proposais d’attendre l’un
des trois vaisseaux suspects…
- Il n’y en a pas trois ! Il n’y en a qu’un, celui de Jerko, celui-là, vous pouvez toujours l’attendre, quand il a voulu atterrir ici, on a dû le prévenir qu’il était sous surveillance, du coup
il a voulu aller se poser dans la jungle et il s’est scratché !
- Scratché ?
- Oui ! On a même localisé l’épave, il est impossible qu’il y ait eu des survivants. On a aussi retrouvé le mouchard, inexploitable, sans doute piraté. Vous voyez, vous pouvez rentrer à la
maison.
Le colonel Polmer se garda bien de dire tout ce qu’il savait au sujet de ce fameux crash, trop providentiel pour être vrai. Rendu sur place, une équipe de spécialistes eut tôt fait de constater qu’on ne retrouvait aucun débris de barge. De là à conclure que Jerko et sa bande avait tout simplement pris le maquis en sabordant le vaisseau, le pas fut vite franchi. Retrouver les transactions impliquant des vaisseaux et effectuées à cette époque ne fut pas bien compliqué, s’apercevoir que l’une d’entre-elles concernait une parfaite inconnue encore moins. De là on remonta jusqu’à la banque. Du coup on crut comprendre ce qui s’était passé, Jerko avait fait ouvrir un gros compte par l’une de ses adjointes avec de faux documents et avait pris la poudre d’escampette sur un vaisseau d’occasion.
La seule chose que Polmer ne pouvait savoir c’est que Jerko était bel bien mort, mais pour lui cela ne changeait rien au problème, il n’allait pas perdre son temps à lui courir après. Il usa simplement de son pouvoir discrétionnaire pour faire fermer le compte ainsi que tous ceux des membres du dernier équipage du Fly28. Le temps que l’information se propage, la bande à Jerko ne pourra faire aucune autre transaction que celles basé sur le troc y compris pour payer la solde des équipages. De quoi rendre impossible l’existence de n’importe quel pirate.
- Mais les deux autres vaisseaux ? Insista le lieutenant Blaise
- On s’en fout, on sait qui est cette passagère mystérieusement débarqué sur Mabilla et repartie sur Simac3, une aventurière qui s’est récemment acoquinée avec une secte de cinglés…
- Repartie sur Simac3 ?
- Comme je vous le dit !
- Quand même, pourquoi quitter un vaisseau qui allait sur Simac3 pour repartir sur un autre vaisseau pour la même direction ?
- Peut-être que quelqu’un l’a prévenu qu’il y allait avoir un problème sur le Siegfried. Alors il faudrait déjà que cette hypothèse soit bonne, qu’on retrouve cette fille, qu’elle consente à
nous dire qui l’a informé, et qu’on retrouve ce mystérieux informateur. On ne va pas perdre notre temps avec ça ! Ah ! Voici les entrées, goûtez-moi ce crabe, il est délicieux !
- Qui va goûter le vin ? Intervint une serveuse aux seins piriformes et arrogants.
- Moi ! Répondit le colonel.
La fille remplit alors le verre de l’homme, puis s’en renversa quelques gouttes sur l’aréole de telle façon que le téton soit imbibé. Elle se pencha ensuite pour l’offrir au colonel qui se mit à le téter avec avidité.
- Délicieux ! Conclut-il.
- Monsieur veut goûter également ?
- Non, merci ! Répondit Blaise avec un geste de recul.
- On ne vous a jamais dit qu’en terre étrangère, il fallait savoir se plier aux coutumes locales. Ironisa le colonel
- C’est pas une coutume, c’est un truc de putes.
- Et alors ?
- Je ne mange pas de ce pain-là !
- Vous mangez quelle sorte de pain, dites-moi ?
- Je suis un honnête homme !
- Vos exactions sur Mabilla en sont une curieuse démonstration.
- Je n’ai fait que mon devoir. Et il n’y a pas eu d’exaction. Si vous préférez la version colportée par quelques excités à ma parole d’officier, cela me navre.
- Les paroles des excités, comme vous dites, ont été confirmé par le gouverneur.
- Un renégat !
- Parlez-moi donc du troisième vaisseau, le Vienna, et dites-moi où vous y auriez vu un rapport avec l’affaire qui nous intéresse ?
- Deux individus en sont sortis en réacteurs dorsaux, j’ai envoyé l’un de mes hommes sur leur piste, il a été assassiné.
- C’est effectivement navrant et condamnable, mais je vous repose la question : « dites-moi où vous y auriez vu un rapport avec l’affaire qui nous intéresse ? »
- Ces gens-là n’avaient pas la conscience tranquille.
- Ce n’est pas la réponse que j’attendais.
- Disons que c’est une intuition. En principe, mes intuitions ont rarement été démenties par les faits.
- Admettons ! Il se trouve que ce vaisseau est actuellement sur le tarmac. Admettons que je vous donne carte blanche, quel serait votre plan ?
- Procéder à quelques interrogatoires…
- Selon vos méthodes ?
- Nous supposions que j’avais carte blanche.
- Vous vous êtes renseigné sur la façon dont fonctionnait cette planète ? Non bien sûr ! Vous êtes le genre à tirer dans le tas et à réfléchir après. Si vous employez vos méthodes ici, nous
seulement vous allez vous faire massacrer, mais la confusion que la situation pourrait engendrer risquerait de réveiller une guerre des gangs. Et ça il n’en est pas question.
Blaise affichait un regard d’incompréhension involontairement comique.
- Je vais vous expliquer, il y a ici des capitaines, des tas de capitaines qui font un boulot de prospection, un boulot difficile avec ses aléas. Cela nous évite tout simplement de le faire, quand ils trouvent des choses intéressantes, on finit toujours par en profiter et l’investissement que cela nous a coûté est nul. Une guerre des gangs taillerait dans les effectifs de ces capitaines. Il n’en est absolument pas question.
Blaise ne sut quoi répondre et garda le silence en dévorant sa chair de crabe. Quand il en eut terminé il prit énormément sur lui pour demander.
- Mon colonel, est-ce que je peux me permettre de vous demander ce que dira le rapport final ?
- Que l’enquête a pu établir que le vaisseau de croisière Siegfried7 a été pris en chasse par un vaisseau pirate après son décollage de Mabilla. Qu’à partir de ce moment toute trace a été
perdue. Que l’absence de demande de rançon privilégie deux thèses : soit l’accident, soit un trafic d’êtres humains. Et que le crash du vaisseau pirate sur Vargala a conduit l’enquête dans une
impasse.
- Hum…
- Quoi hum ! Vois m’avez posé une question, je vous ai répondu, estimez-vous heureux, je n’y étais pas obligé.
Deux serveuses firent alors leur apparition, l’une pour débarrasser, l’autre pour apporter les steaks de fijouque.
- Avec le fijouque nous vous proposons soit une sauce au poivre de Barzachel soit une sauce au fromage de Soilou-Mena. Je vous les fais goûter sur mes seins ou sur mes fesses ?
- Sur vos seins ! Répondit le colonel sans hésiter une seconde.
Par pure provocation le colonel Polmer fit alors durer le plaisir, allant d’un téton à l’autre en faisant semblant de ne pas se décider à choisir. Le visage de Blaise en devint cramoisi.
- Alors ? Demanda la fille qui n’avait pas que cela à faire.
- La poivrée !
- Bien, monsieur désire choisir aussi ?
- Pour moi, ce sera sans sauce ! Répondit sèchement Blaise.
- Vous avez grand tort !
- Foutez-moi la paix !
- Bouh ! Grimaça-t-elle en guise de réponse.
- Il n’y a rien qui vous excite décidément, sauf peut-être les situations sadiques ?
Mouché, Blaise ne répondit pas.
Le colonel Polmer n’avait cependant pas tout dit à son subordonné. L’invitation faite à Blaise n’avait rien de fortuite, il entendait bien le manipuler. Si le dernier rapport en sa possession confirmait qu’il y avait eu des survivants au crash du Fly28, le vaisseau de Jerko, ceux-ci avaient maintenant très probablement quitté la planète pour une destination inconnue sous une fausse identité et ne reviendrait pas de sitôt. Enquêter plus avant équivalait à rechercher une aiguille dans une botte de foin et aurait demandé des moyens considérables que la Terre n’était pas disposée à mettre en œuvre.
Cependant, il existait un bémol, les compagnies d’assurances ou une association des familles des victimes pouvait très bien se payer le luxe d’avoir recours aux services d’un privé, un « fin renard » qui enquêterait de son côté. Il ne trouverait probablement rien du tout, mais si par le plus grand des hasards, il découvrait quelque chose, les autorités gouvernementales seraient alors accusées de négligence.
Dans ce contexte, les « intuitions » du lieutenant Blaise valaient peut-être la peine de ne pas être complétement écartées.
« Alors autant le laisser s’en occuper… Et s’il se ramasse, et bien tant mieux ! » Se dit Polmer.
- Je vais essayer un truc, je vous expliquerais après ! Annonça le colonel.
Celui-ci lança un appel général (discret bien entendu) en direction de l’ensemble des mouchards de la ville :
- S’il y a parmi vous un navigateur de bon niveau, qu’il se manifeste immédiatement.
Une minute plus tard, il recevait un appel d’un type en vidéo, accompagné de sa photo en 3D.
- Abel Sorenian, navigateur breveté…
- Dans combien de temps pouvez-vous me rejoindre au « Papillon Gris » ?
- 20 minutes !
- Alors venez !
- Euh pour vous reconnaître…
- Ne vous inquiétez pas !
Il appela une serveuse.
- Vous désirez quelque chose de particulier ?
- Ce mec-là va arriver d’ici vingt minutes, vous le conduirez directement à notre table ! Lui dit-il en lui montrant la photo capturée par son portable et en lui tendant un petit billet.
- Merci mon prince ! Dois-je ajouter un couvert ?
- On verra !
Blaise avait du mal à suivre, mais le colonel se garda de toute explication et se mit à rapatrier quelques fichiers stockés sur les ordinateurs de l’astroport
. Mangez donc votre fijouque ! Il va être froid !
- Humm !
- C’est pas bon ?
- Si, si !
- Avec la sauce c’est encore meilleur !
- Je vous en prie.
Et vingt minutes plus tard Sorenian arriva, escorté par la serveuse.
- Asseyez-vous ! Je vais être direct ! Pourriez-vous vous débrouillez pour remplacer au pied levé un navigateur sur un vaisseau en partance ?
- En combien de temps ?
- 4 jours ! J’ai à votre disposition un petit produit qui rend les gens un peu maboules pendant quelques temps, ce sera pour l’actuel navigateur. Le produit sera dans le coffre de mon hôtel,
quand vous serez prêt, vous m’appellerez, je vous donnerai le numéro et le code. Alors ?
- Je veux bien essayer…
- Ce sera grassement payé ! Je vous transfère toutes les coordonnées du vaisseau en question.
- Et ensuite ?
- Il faudra détourner le vaisseau de sa destination et le faire atterrir sur une planète dont les coordonnées vous seront précisées en temps utile.
- Humm
- Une fois atterri, le vaisseau sera arraisonné par cet officier ici présent qui vous fera rapatrier. Vous vous sentez capable d’accomplir tout ça ?
- Je vais essayer… ça me paraît dans mes cordes.
- Vous avez peut-être faim ?
- Ma foi…
- Alors installez-vous là-bas ! Commandez ce que vous voulez, vous mangerez à mes frais, mais ne buvez pas trop, vous n’avez que quatre jours… Et si vous voulez vous amusez avec une fille, ce
sera aussi sur mon compte.
Le colonel regarda ensuite Blaise avec un étrange sourire.
- Je suppose que vous avez compris mon plan ?
- Dans ses grandes lignes.
- Vous pourriez faire ça sur quelle planète ?
- Mabilla ?
- Mabilla ! Vous n’avez pas fait assez de conneries sur Mabilla ?
- J’y ai laissé trois hommes pour qu’ils essayent de recueillir des renseignements, j’en profiterai pour les récupérer.
- En pièces détachés ?
- Ce sont des professionnels, mon colonel !
- Bon voici mes instructions : Dès que Sorenian m’aura confirmé qu’il peut réussir sa mission, vous filez sur Mabilla, vous attendez le Vienna, vous l’arraisonnez et vous enquêtez. Il a deux
restrictions : je vous donne 30 jours, pas un de plus. Passé ce délai, vous regagnerez la Terre.
- Bien Mon Colonel…
- Ensuite votre mission doit se limiter à l’équipage du Vienna. Il vous est interdit formellement d’agir en dehors de l’astrodrome. Je vous confierais un message à l’intention du gouverneur qui
encadrera votre mission. Inutile de vous préciser que toute désobéissance à ces ordres entraînerait des sanctions disciplinaires. Mais je sais que vous ne désobéirez pas. Des questions ?
- Admettons que l’interrogatoire des gens du Vienna me conduise à une piste locale…
- Mes instructions ne souffrent d’aucune dérogation. Si le cas que vous évoquez se présente vous devrez vous limiter à l’indiquer sur votre rapport.
- Compris ! Répondit Blaise qui se demandait déjà comment il pourrait contourner cette interdiction. Et l’individu infiltré sur le Vienna, j’en fais quoi ?
- Vous verrez avec lui, s’il désire être rapatrié, faites-le, mais sa récupération ne constitue en aucun cas une priorité.
- Je pars quand ?
- Dès que je vous aurais confirmé que l’opération est possible, ça ne devrait pas être long.
- Et s’il y a un contre temps ?
- On gèrera !
- L’entretien est terminé ?
- Oui, mais vous avez le droit de prendre un dessert.
- Non merci, je vais me retirer.
- Et bien retirez-vous, je vais prendre mon dessert tout seul.
Voilà qui arrangeait bien Polmer qui du coup allait pouvoir s’offrir un dessert spécial sans provoquer des cris d’orfraie de la part du lieutenant Blaise. Son choix était à peu près fait mais par jeu il laissa la serveuse le chauffer.
- Un petit dessert, monsieur ?
- Avec plaisir !
- Du spécial peut-être ?
- Qu’entendez-vous par là ?
- Un bon dessert agrémenté d’un peu de sexe, voulez-vous voir la carte ?
- Bien sûr !
- Permettez que je m’assoie à vos côtés, nous allons la lire ensemble.
Sitôt assise, la jeune femme mis sa main sur la braguette du colonel qui se laissa faire.
- Voyons voir : Chatte au coulis de framboise, trou du cul à la crème de marron… hum ça doit être délicieux.
- C’est très spécial ! Ça vous tente ?
- Expliquez-moi mieux !
- D’accord mais je vais d’abord sortir votre bite de votre braguette, ce sera mieux pour les explications ! Vous permettez !
- Faites donc !
La serveuse masturbait maintenant délicatement la queue bien dressée du colonel Polmer.
- Nos marrons sont exquis, ils viennent de Baroula et la crème est parfumée à la vanille de Gorchik, donc la fille de votre choix s’introduit une portion de ce délicieux dessert dans le trou du
cul puis va chier tout ça devant vous. Vous pouvez déguster soit dans l’assiette soit directement à la source. Alors ça te branche, mon biquet ?
- Et la bite au chocolat ?
- C’est fait avec les meilleurs chocolats. Il y en a deux sortes, la chimérique et la frétillante !
- Ah ?
- La chimérique, je me mets un gode ceinture, je le trempe dans la mousse au chocolat et je te fais sucer. La frétillante, c’est la même chose mais avec une vraie bite, nous avons ici quelques
transsexuelles très jolies et qui se feront un plaisir de t’aider à déguster ce dessert.
- Hum !
- Tu veux que j’en appelle une pour te faire une idée ?
- Non, ce n’est pas mon truc !
- Tu ne peux pas savoir avant de voir ?
Elle appuie sur son petit appareil et voilà que se présente une magnifique métisse aux cheveux bouclés et au sourire enjôleur.
- Bonjour, moi c’est Claudia, dit-elle en écartant les pans de son haut, dévoilant une magnifique poitrine terminée par des tétons turgescents.
Polmer reste sans voix fasciné par l’étrange beauté de cette créature ambiguë. La serveuse lui trifouille un peu la bite afin d’elle bandât comme il convient, puis l’exhibe devant le colonel.
- Une femme à bite ! L’essayer c’est l’adopter !
- D’accord, j’accord ! Je prends ce dessert. Balbutie Polmer au bord de l’apoplexie.
La mousse au chocolat arrive, Claudia y trempe sa bite et la tend vers la bouche du colonel. La langue lèche le chocolat, bientôt il n’en reste plus. Qu’à cela ne tienne, la trans replonge son organe dans le bol de mousse, et c’est parti pour une deuxième partie de dégustation qui sera suivi d’une troisième. Il ne reste cette fois plus de chocolat, on lui propose d’en reprendre, il refuse mais continue à se régaler de ce bel organe dont il explore les moindres recoins jusqu’à ce qu’il sente un soubresaut dans sa bouche qui se remplit de sperme.
- Tu n’as pas joui ! Je te suce ? Je te branle ? Propose la serveuse.
- Oui, suce !
Polmer jouit rapidement.
- Ben voilà ! Tu as bien aimé sa bite, n’est-ce pas ?
- J’avoue !
- La prochaine fois tu lui demandera qu’il t’encule, tu verras c’est bon !
- Pourquoi pas, mais je n’ai pas encore essayé toute la carte des desserts.
Abel Sorenian
Abel avait accepté cette mission, un peu « au flan ». Il n’avait aucun plan précis, si ça ne marchait pas, ce serait sans conséquences. Mais si ça pouvait marcher, il serait tranquille un moment.
Il consulta la liste des équipages engagés sur le Vienna La cible était Enzo Antonelli, l’actuel navigateur. Atteindre ce type ne lui posait pas trop de problèmes, mais comment prendre sa place ensuite ? Une connexion avec l’astroport ne le rassura pas, une quinzaine de navigateurs sollicitaient un emploi, et des plus qualifiés que lui !
Mais la liste des officiers recelait une autre possibilité. Elle se nommait Héka Lipanska (voir les épisodes précédents). Abel était beau garçon et ses talents de séducteur fonctionnaient plutôt bien. Pourquoi ne pas essayer ? Et si ça ne marchait pas il savait où se procurer une substance présentée sous forme de spray qui rendait amoureux tous ceux qui s’approchaient de celui qui s’était ainsi vaporisé.
Localiser Héka fut grâce à ses réseaux, un jeu d’enfant. Il loua une chambre dans l’hôtel où elle était descendue, puis soudoya le barman lui demandant de le prévenir dès qu’elle s’approcherait du comptoir.
Héka s’amusait de l’attitude des hommes à son égard. Sa beauté particulière de rousse foncée au teint mat et son regard de braise avait de quoi faire tourner les têtes, mais elle en jouait peu, elle se disait incapable de tomber amoureuse, et se contentait de consommer du sexe, et parfois avec pas mal d’avidité quand cela la tenaillait. Evidemment, les propositions en tout genre ne manquaient pas, ainsi la veille un capitaine lui avait proposé de la prendre à son bord, elle avait refusé malgré la perspective d’une solde fort alléchante. Il lui fallait pour l’instant rester à bord du Vienna et se débrouiller pour accéder aux logiciels secrets que cachait son capitaine. Quand elle aurait mis la main dessus, un avenir mirifique s’ouvrirait à elle.
C’est ainsi qu’en fin d’après-midi, Abel se livra à une séance de sourires niais en direction d’Héka.
« Qu’est-ce qu’il cherche ce con ? Il n’est pas trop mal, dommage qu’il ait l’air abruti ! »
Elle détourna son regard, au grand dam d’Abel qui adopta la tactique numéro 2.
- Bonjour Mademoiselle, je serais très honoré de vous offrir un verre !
- On se connaît ?
- Pas du tout, mais je serais ravi de faire votre connaissance !
- Calamity Jane ! Mais je suis ici incognito.
- Abel Sorenian, navigateur au chômage.
- Ah ! Oui ! Et pourquoi êtes-vous au chômage ? Vous vous êtes fait virer d’un vaisseau ?
- Pas du tout, mais je suis feignant, je dépense mon fric, je m’amuse, et quand je serais à sec je me ferais réembaucher.
Le déclic.
L’ambition d’Héka (voir les épisodes précédents) était avant nous dit, de s’emparer des logiciels de navigation qui avaient été légué à Leiris Misdas, l’actuel capitaine du Vienna. Remplacer Enzo Antonelli par un homme à sa solde faciliterait ses plans. Restait à embobiner ce type et élaborer un plan avec lui, et comme ce bellâtre avait une envie évidente de coucher avec lui…
- Et vous faites quoi en ce moment ? Vous cherchez une femme pour passer un moment ?
- Vous vous méprenez ! Je n’oserais jamais être si direct !
- Pfff ! Baratin, tout ça ! Vous avez une belle allure, j’espère seulement que vous êtes un bon coup.
Il est embêté, Sorenian, pris à son propre jeu, il souhaitait la séduire, elle ne cherche qu’à coucher….
- Voir une femme prendre du plaisir est mon plus grand plaisir.
- Vous en avez beaucoup des phrases toutes faites comme ça ?
- Euh…
- Euh quoi ? Vous avez envie de coucher avec moi, il se trouve que je ne suis pas contre, alors allons-y !
- Vous ne préférez pas qu’on fasse un peu connaissance avant…
- Non !
- Permettez-moi de vous inviter à dîner…
- Ce n’est pas mon heure ! Bon on y va ou on n’y va pas ?
Héka se dirigea vers l’escalier, Abel lui emboita le pas.
- Bon, on se déshabille, tu peux poser tes affaires là ! Lui dit-elle alors qu’ils venaient juste d’entrer dans sa chambre d’hôtel.
Héka s’était déshabillée à l’arrache, elle aurait pu faire durer le plaisir en lui prodiguant un petit strip-tease, mais la chose ne lui sembla pas indispensable.
Abel dévorait des yeux cette jolie rousse plutôt atypique avec sa peau mate.
- Ça va, ça te plait ? C’est bien ? Il n’y a rien à jeter ?
- Ah, c’est, c’est…
- C’est pas mal, hein ? Les seins, ça va ? Tu veux voir mes fesses ?
- Vous êtes très belle !
- Merci ! dit-elle en se retournant.
- Vous avez des jolis pieds !
Tout cela n’est question que de point de vue, mais il faut bien reconnaître qu’Héka avait comme on dit le pied « élégant ». Les ongles des orteils étaient manucurés d’un carmin brillant du plus bel effet.
- Parce que c’est ton truc, les pieds ?
- J’aime bien, oui !
- Et bien vas-y je te les offre, embrasse-les, lèche-les, mais attention je suis chatouilleuse !
Abel est dans l’embarras, il aurait aimé profiter un petit peu des seins de sa partenaire en les caressant, en les embrassant et en en suçant le joli téton, puis c’est une fois repu de ce plaisir qu’il aurait sollicité la permission d’honorer ses pieds. Mais Héka par sa proposition bousculait la procédure.
Se disant qu’on saurait refuser une telle offre, il se décida donc à commencer par là où on lui disait.
Se saisissant du pied droit de la belle, il commença par prodiguer de chaleureux baisers sur le dos du pied avant de s’aventurer vers les gros orteils. Immédiatement il jeta son dévolu sur le pouce et l’engloutit complétement dans sa bouche en se mettant à le sucer comme s’il s’agissait d’une petite bite. Après s’en être repu, il fit ce que font tous les amateurs de ce genre de pratiques, il changea de pied. (Dés fois que l’impression y soit différente ?)
Bien évidemment sa queue réagissait, raide comme un pieu et le gland déjà humecté par de légères coulées de pré-jouissance.
- Attend on va faire quelque chose ! Proposa Héka en se dégageant.
Elle s’assit sur le bord du lit et demanda à Abel de s’assoir également mais sur le sol et face à elle. Quand il fut installé, la jeune femme lança ses deux pieds en avant de façon à lui
coincer délicatement la bite, puis elle commença à bouger, effectuant ainsi une masturbation pédestre. (ou un foot-job, comme disent les anglais qui eux, au moins ont un mot pour désigner la
chose)
- Je continue ?
- Oui c’est trop bon, répondit-il dans un souffle.
La pratique n’est pas si facile et devient vite assez fatigante, mais heureusement pour Héka, l’état d’excitation de l’homme était tel qu’il ne résista pas longtemps. Bientôt quelques longues giclées de sperme jaillirent en geyser de sa bite, il en reçut l’essentiel sur son ventre.
Abel après quelques instants d’immense bonheur revint à la réalité. Héka n’avait pas pris son plaisir, elle s’était contenté d’en donner, il lui fallait donc, alors qu’il était en ce moment sexuellement démotivé, la satisfaire d’une façon ou d’une autre.
Il se trouve que l’état d’esprit de la jeune femme rejoignait les préoccupations d’Abel. On ne joue pas les amoureuses sur le seul souvenir d’un foot-job.
Alors sans changer de place, elle porta la main à sa chatte et commença à se masturber.
- Tu me prêtes ta langue ?
L’homme ravi de l’aubaine, vint entre ses cuisses en espérant que la chose ne durerait pas une éternité.
Abel n’était pas un spécialiste du broute-minou et Héka avait beau se laisser aller, elle comprit assez vite qu’il ne parviendrait pas à la faire jouir, un coup d’œil sur sa bite lui montre, que de plus, il ne bandait plus du tout.
Alors elle décida de simuler.
« Il m’a tellement bavé dans la chatte qui ne se rendra même pas compte que je n’ai pas mouillé ! »
Pour Abel, il fallait maintenant à tout prix prolonger cette relation. Il fallait pour que son plan fonctionne qu’Héka s’amourache sérieusement de lui, ce qui n’était pas gagné d’avance. Héka ayant bien davantage le profil d’une nymphomane que celui d’une amoureuse romantique. Aussi comptait-il profiter d’un « arrêt-pipi » en salle de bains pour s’asperger de spray aphrodisiaque.
Ce ne fut pas nécessaire.
- Tu sais que tu me plais toi, mon biquet ! Lui susurra-t-elle en lui caressant le torse.
- ??
- C’est tout l’effet que ça te fait !
- Toi aussi tu me plais !
- Ça je l’avais compris ! Maintenant on a deux solutions : ou on se quitte maintenant ou alors on reste ensemble quelques heures, quelques jours… Ça te dit ?
- Bien sûr que ça me dit…
- J’ai faim, tu m’emmène bouffer !
- Mais avec grand plaisir, princesse !
Au restaurant, Héka monopolisa la conversation. Elle sonda son interlocuteur par d’habiles questions. Il ne mentait pas en affirmant qu’il était navigateur, mais sa présence depuis trop longtemps sur Vargala cachait des revenus occultes. Mais Héka n’en avait cure, ici tout le monde trafiquait plus ou moins quelque chose ! Elle en savait maintenant suffisamment pour tenter la seconde partie de son plan, une hasardeuse opération charme dont les chances de réussite étaient fort aléatoires. Mais se disait-elle « qui ne tente rien, n’a rien ! »
De son côté, Abel se décida à lancer un premier ballon d’essai lui permettant d’avancer dans la réussite de sa mission.
- Tu pars quand ?
- Dans quatre jours !
- Il faut qu’on en profite, alors…
- Je crains que ce ne soit pas possible ! Répondit Héka, jalonnant ainsi son propre plan.
- Parce que ?
- J’ai des trucs à faire !
- Quoi donc ?
- Mais mon biquet, on se connaît à peine, je ne vais pas te raconter ma vie…
- Mais…
- Remarque, quand j’y pense, c’est un peu dommage, je vais m’emmerder avec un navigateur à la con, alors que je pourrais en avoir un super sympa à la place !
Abel se demanda s’il n’était pas en train de rêver ! Son plan était en train de se réaliser avec une vitesse étonnante et une facilité déconcertante et c’est sur le ton de la plaisanterie feinte qu’il lança :
- On l’empêche de partir et je prends sa place !
- T’as vraiment envie de repartir dans l’espace ?
- Il faudra bien que je reparte un jour.
- Et sérieusement, si la place était libre, ça te tenterait ?
- Oui, tu pourrais me pistonner ?
- Sans problème ! Mais bon la place n’est pas libre.
- Si tu veux vraiment que je vienne avec toi, je peux toujours m’arranger pour neutraliser ton navigateur.
- Ça va pas, non ?
- Y’a un produit qui circule ici depuis quelques temps, un truc de l’armée, quelques gouttes dans un verre et le type qui prend ça perd ses capacités mentales, c’est prétendument indécelable et
il faut un mois pour que le gars redevienne normal.
- C’est exactement ce qu’il nous faut ! Tu peux me trouver ça pour quand ?
à suivre
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