Eros Cosmos

Samedi 9 juin 2018 6 09 /06 /Juin /2018 16:56

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 11 – Zarouny se lâche par Nicolas Solovionni

 

Thémes abordés :  bisex féminine, doigtage masculin, engodage masculin, feuille de rose, prostitution, scato légère, science fiction, spermophilie, trio.

 
11 – Zarouny se lâche.

Morgan laissa passer une journée sans que Zarouny ne se manifeste, mais décida de tenter sa chance le lendemain. Mais ce fut elle qui la rappela la première.

S’efforçant d’adopter un ton solennel elle le pria de s’assoir.

- Faut qu’on parle ! Commença-t-elle.
- Et bien parlons !
- J’ai bien réfléchi, mais j’aimerais savoir ce que tu peux en dire, on tente de me persuader que la Sainte-Artémise que j’ai rencontré était une usurpatrice. C’est toi qui orchestres ça ! Tu joues à quoi ? C’est quoi ton but ?
- Ce n’est pas comme ça qu’il faut poser le problème…
- C’est comme ça que moi je le pose ! Réponds-moi !
- J’ignorais jusqu’à récemment ce qui se passait dans l’enclave…
- Stop ! Ou tu me réponds sans faire de digressions ou tu quittes immédiatement cette cabine.

Morgan était coincé, la situation qu’il croyait pouvoir débloquer débouchait dans une impasse.

Alors aussi bien par provocation que par lassitude, il se leva et lui dit :

- Je voulais te rendre service, te montrer qu’il n’y avait pas que Navassa dans la galaxie, qu’on pouvait voir les choses autrement.
- Me rendre service pourquoi ?
- Parce que je te trouve sympa.
- Et c’est avec des mensonges que tu crois que je vais « voir les choses autrement » comme tu dis ?
- Ce ne sont pas des mensonges !
- Bien sûr que si ! Les filles se sont coupées dans leurs histoires, elles ont bien dit qu’il ne restait aucune femme dans l’enclave lorsque j’ai consulté Sainte-Artémise. Alors j’ai rencontré qui ? Tu peux me le dire ?
- Non !
- Alors ?
- Alors, j’en sais rien, ce n’était peut-être pas une femme…
- Si !
- Sovona pense que Pacheco a pu faire appel à une actrice.
- Qui sortirait d’où ? Mon explication est tout de même plus simple, Sainte-Artémise est omniprésente dans l’ile, elle se rend invisible à ceux qui ne croient pas en elle. C’est donc bien elle que j’ai vu.

Contre la foi, on ne peut pas grand-chose, mais rien n’interdit de tenter de l’ébranler.

- Tu permets que j’essaie un truc, juste cinq minutes, pas une de plus.
- Tu te donnes bien du mal ! C’est quoi ton truc ?
- Je vais demander à Sovona et à Tatiana de venir.
- Mais ça ne servira à rien !
- On a dit juste cinq minutes.
- Je suis en train de me demander pourquoi je ne t’ai pas encore jeté hors de ma cabine !

Sans répondre, Morgan demanda aux deux filles de venir.

- Maintenant tu vas nous raconter ton entrevue avec Sainte-Artémise !
- Je n’en ai pas le droit ! Et en quoi cela regarde ces dames puisqu’elles n’étaient plus là ?
- Tu as atterri où exactement ?
- A 150 mètres devant le château.
- Et il s’est passé quoi ?
- Une voix féminine au micro m’a indiqué la direction de la chapelle, j’y suis allé.
- C’est la procédure habituelle ? Demanda Morgan à Tatiana.
- Pas tout à fait ! En principe la fille qui joue Sainte-Artémise vient accueillir la visiteuse, demande aux accompagnatrices d’attendre dans la barge puis on l’emmène à la chapelle.
- Pourquoi ce changement de procédure, alors ?
- Parce que la fille était seule, je suppose ? Elle a parlé au micro et attendait dans la chapelle. Répond Tatiana.
- C’était donc Sainte-Artémise ! Intervient Zarouny.
- Une sainte qui parle dans un micro, c’est original ! Railla Morgan.
- Et Pacheco qui laisserait une nana se balader toute seule vers la chapelle, c’est très crédible ! Se moqua Sovona, il ne pouvait qu’être au courant.
- Sauf si c’est un miracle ! Intervint de nouveau Zarouny qui avait de la suite dans les idées.

Morgan se dit qu’il n’était sans doute pas nécessaire de continuer, mais ce fut Zarouny qui relança la conversation :

- Et en admettant que cette fable soit vraie, pourquoi me le dire seulement maintenant ?
- J’ignorais ce qui se passait exactement dans l’enclave, et je m’en foutais complètement d’ailleurs. Pour moi cette histoire de Sainte-Artémise était une supercherie, mais ce pèlerinage avait l’air d’être si important pour toi ! Ce n’est que très récemment que Sovona m’a appris ce qui se passait réellement.
- Et ça changerait quoi que ce ne soit pas la vraie Sainte-Artémise ?
- Ça change que j’ai l’impression qu’elle t’a raconté de belles conneries et que toi tu les gobes !
- Ah, oui ! Et bien je vais t’en apprendre une bonne, mais c’est entre nous, ces dames vont devoir sortir.

Et une fois en tête à tête, Zarouny particulièrement remontée, se lâcha.

- Je venais consulter la sainte à propos de questions de politique intérieure qui ne te regarde pas…
- Justement…
- Laisse-moi parler ! J’ai posé une question personnelle à la sainte ! Tu sais laquelle ?
- Ben non !
- Je lui ai demandé si tu pouvais me baiser !

Il hallucine, Morgan.

- Et tu sais ce qu’elle m’a répondu ?
- Non ! Répondit Morgan qui pourtant se doutait de la réponse.
- Que tu pouvais le faire !

Morgan faillit éclater de rire mais se retint. Il se demandait qui pouvait être cette mystérieuse femme qui sans le connaitre lui avait « rendu service ». Et puis soudain les paroles de Tatiana lui revinrent en mémoire : « les réponses aux questions, on les trouvait dans les questions elles-mêmes, c’est un truc de voyante ».

La fausse Sainte-Artémise lui avait donc fait la réponse qu’elle attendait, sans doute inconsciemment.

Mais voilà qui changeait tout, à condition bien sûr que Zarouny accepte de voir la vérité en face !

- Zarouny, franchement tu t’attendais à cette réponse ?
- Pas du tout ! J’ai même été très surprise.
- Alors pourquoi l’as-tu posée ?
- J’avais besoin de savoir !
- De savoir quoi puisque tu pressentais la réponse ?
- Je ne sais plus.
- Et quand elle t’a répondu, à part la surprise, ça t’a fait quoi ?
- On va en rester là, sors de ma cabine.
- Avoue que quelque part, tu n’étais pas trop mécontente de la réponse de ta sainte.
- Macho ! Espèce d’homme !
- Je m’en vais, alors ?
- Oui, je te rappellerai.

Morgan jubilait « je te rappellerai » avait-elle dit. Elle ne lui faisait donc plus la gueule.

- Alors ça s’arrange ? L’interpelle Tatiana.
- J’ai bon espoir, elle ne me boude plus, c’est déjà ça !
- C’est presque dommage, Sovona et moi on se disait qu’on pourrait se faire un petit truc à trois avec toi !
- Vous n’êtes pas sages !
- Pas trop, non !
- Ça ne pourra que te faire du bien, même si tu te réconcilies avec elle, vous n’allez pas niquer dans la foulée ?
- Qui sait ?
- Allez viens ! Sovona m’a raconté qu’elle t’avait mis un doigt dans le cul, tu ne veux pas essayer le mien ?
- Mais non !
- Donne nous un petit billet, comme ça tu seras le client et comme le client et roi, nous ne te ferons que ce que tu aimes.
- Bon, on se calme !
- Et mes nénés, ils ne sont pas beaux, mes nénés ? Tu n’as pas envie de les peloter, de les sucer ? Continua Sovona en lui dévoilant sa jolie poitrine couleur caramel.
- Mais arrête, t’es en train de m’exciter, là !
- Je sais bien !

Sovona passa alors derrière lui et lui mit la main sur la braguette.

- Il bande comme un cochon ! Commenta-t-elle.
- On va voir ce qu’il y a là-dedans ! Ajouta Tatiana en dégageant l’ouverture et en allant farfouiller à l’intérieur.
- Mais veux-tu laisser ma bite tranquille.
- Elle a besoin d’air ! Plaisanta-t-elle en sortant la bistouquette déjà presque raide.
- Vous n’êtes vraiment pas sages !
- Ça sert à quoi d’être sage ?

Et sans crier gare, la belle Tatiana pris la bite de Morgan dans la bouche et commença à la pomper.

- Hé, je n’ai pas dit que j’étais d’accord !
- Mais si t’es d’accord ! Répondit Sovona qui essayait de lui retirer son tee-shirt.
- Je vous préviens, je ne vous paierais pas !
- Chic alors, on va pouvoir faire ce qu’on veut !
- Bon, on arrête ?

Mais la suggestion manquât désormais de conviction, il faut dire que la langue de Tatiana ne chômait pas, virevoltant sur le gland tel une abeille butinant une pivoine.

Et pour l’empêcher de continuer à parler, Sovona ne trouva rien de mieux que de lui rouler une pelle magistrale.

De guerre lasse Morgan, se laissa déshabiller, tripoter et pomper. Sovona repassée derrière lui pinçait les tétons avec une certaine énergie ce qui avait pour effet de rendre le jeune homme paralysé de plaisir.

- Viens me lécher ! Proposa Tatiana en mettant un terme à sa fellation et en se dirigeant vers la banquette.

Morgan n’étant pas en état de refuser, vint se placer entre les cuisses de la belle sans réaliser que par cette position, il offrait son cul aux fantaisies de Sovona.

Maline, celle-ci commença par le masturber par derrière en faisant pression sur la base du gland, puis lui prodigua un bisou très sage sur le trou du cul (mais oui, c’est possible !)

Et tandis que la langue de l’homme se faufilait dans le fouillis des chairs intimes et odorantes de Tatiana, Sovona introduisit deux doigts préalablement humectés dans l’anus de l’homme et se mit à les agiter frénétiquement.

- T’aimes ça, hein ?

Morgan ne répondit pas, on ne parle pas quand on lèche.

- Ça va, il te lèche bien ? Demanda Sovona à sa collègue.
- C’est un artiste ! Continue à le doigter, ça le stimule.
- J’ai les doigts qui fatiguent, je vais lui mettre un gode.

Morgan ne protesta pas, ce n’était même pas une première, puisqu’il s’était fait goder sur Simac3 par une masseuse du salon de beauté, il n’avait pas trouvé la chose désagréable, mais ça n’avait pas été l’extase non plus.

Mais aujourd’hui, il se passait quelque chose, il se sentait bien, sans doute à cause de la décontraction des deux filles et du côté ludique de la prestation, mais aussi parce que le choses semblaient aller mieux ave Zarouny. Son esprit s’égara.

Ses fantasmes d’adolescent étaient principalement axés vers les femmes, mais il lui arrivait en de rares occasions et quand il était dans un état d’excitation très avancé de s’imaginer en compagnie d’un très beau jeune homme avec lequel les actions érotiques allaient crescendo : ils commençaient par se toucher la bite, puis se la suçaient, et à la fin l’homme de ses fantasmes jouissait dans son cul.

Ses succès féminins avaient fini par refouler ces chimères dont il avait rétrospectivement un peu honte. Et puis l’homme de ses fantasmes il n’existait pas, et ne l’avait jamais rencontré.

Et puis il y avait eu sa mésaventure sur Vargala, dans le camp des exclu, (voir Vargala Station) on l’avait obligé au prétexte d’une sorte d’examen de passage à avoir un rapport homosexuel avec l’un de ses compagnons d’infortune. Oh ! il ne s’était pas passé grand-chose, il était à moitié bourré, on lui avait rasé tous les poils, on l’avait maquillé et déguisé en romain orgiaque, puis Enzo lui avait sucé la bite et l’avait masturbé à fond. Tout cela s’était passé en public, devant le gros Doria le chef de la communauté qui tout en se réglant du spectacle se faisait sucer à fond par Leiris Misdas, apparemment peu gêné de la situation.

Cette scène bien sûr très éloignée de ses fantasmes d’adolescent eut deux conséquences : la première est qu’il traversa une assez longue période d’homophobie primaire, la seconde, conséquente de la précédente, c’est qu’il rompit avec Enzo et Leiris. D’ailleurs après s’être échappé du camp, il ne les avait jamais revus.

Et aujourd’hui, comme par miracle, son fantasme lui revenait, dans son imagination ce n’était plus un gode qui allait et venait dans son cul, mais la belle bite bien bandée d’un bel éphèbe blond et bouclé qu’il aurait préalablement honoré de sa bouche.

Morgan tenta de chasser cette image, mais elle s’imposa à lui, quant à sa bite, elle était bandée comme un barreau de fer.

Alors complétement dans son trip, il se mit à dodeliner du croupion tandis que sa langue s’acharnait sur le clitoris de Tatiana.

- Mais c’est qu’il y prend goût, ce cochon ! Commenta Sovona.

La jouissance de Tatiana montait inexorablement, son corps se raidit brutalement avant qu’elle ne pousse un cri de plaisir en finissant d’inonder son entrecuisse.

- Je croyais que les prostituées ne jouissaient pas ? demanda Morgan par simple curiosité.
- Pendant le travail, c’est exceptionnel, mais en ce moment on ne travaille pas, on s’amuse ! Répondit Tatiana tout en reprenant ses esprits.

Sovona proposa alors qu’elles inversent leurs rôles, ce qu’elles firent.

- Il sort d’où ce gode ? Demanda Tatiana.
- Je l’ai acheté au général store de l’astroport de Simac3 avec la cagnotte que nous a donné Andersen (voir le livre précédent).
- Tu m’étonneras toujours ! Bon à moi de ramoner le cul de Morgan pendant qu’il te fait une minette. D’accord Morgan.
- J’ai l’impression d’être votre jouet en ce moment, mais ça ne me déplait pas.
- Brave garçon, tu le sens bien, le gode dans ton cul ?
- Ouuiiii ! C’est bon ! S’entendit gémir Morgan.
- T’aimerais bien que ce soit une vraie bite ? Hein ?

Un flash ! L’image de son fantasme qui lui revient sans qu’il ne puisse la chasser. Il ne répond pas, il ne peut pas, il est déjà en train de lécher le minou de la belle Sovona.

- Tous les hommes finissent par aimer ça ! Commente-cette dernière. C’est normal je ne vois pas pourquoi le plaisir anal serait réservé aux femmes, d’autant que les hommes ont une prostate, pas nous.
- Avec Pacheco on n’y est jamais arrivé ! Répond Tatiana.
- On n’était pas trop en état d’insister non plus ! sinon, je ne vois pas pourquoi, il n’est pas différent des autres.

Bien sûr Sovona et Tatiana ignoraient totalement que Pacheco avait lui aussi franchi ce pas… avec Constantin. Mais ne nous égarons pas…

Sans cesser de faire aller et venir le gode dans le fondement de l’homme, Tatiana entreprit de sucer sa bite par l’arrière. Quand elle sentit que Sovona allait succomber aux coups de langues, elle accéléra le mouvement jusqu’à ce que Morgan jouisse dans sa bouche. A ce moment précis elle retira brutalement le gode démultipliant ainsi l’extase de l’orgasme.

Tatiana n’avala pas le sperme, elle le recracha dans sa main et se s’étala sur la poitrine avec un air malicieux. Ne dit-on pas depuis la nuit des temps que son usage revitalise la peau ?

Bizarrement l’image du fantasme de Morgan s’imposa de nouveau à lui, il en fut gêné et la chassa de son esprit. Mais il savait qu’elle le poursuivrait encore longtemps. Un jour il faudrait qu’il tire tout cela au clair…

- Bon tu nous donnes des sous ? Demanda Tatiana.
- Je croyais que ce n’était pas professionnel ?
- Ça ne l’était pas, mais ça ne t’empêche pas de nous faire un petit cadeau…

Zarouny traversait une nouvelle phase d’incertitude. Mais de tous les propos échangés ces derniers temps, il y en avait un qui la troublait profondément. La réponse que lui avait faite Sainte-Artémise au sujet de Morgan n’avait pas grande logique du point de vue de sa religion.

Ainsi le doute entamait enfin les certitudes de Zarouny, bien sûr sa foi en Sainte-Artémise restait intacte, mais elle n’écartait plus la possibilité que son entrevue avec elle fut placée sous le signe de la supercherie.

Dans ce cas l’intervention de Morgan devenait compréhensible. Si elle ne lui avait jamais parlé de ce qui s’était dit dans la chapelle au sujet de Novassa, les allusions qu’elle avait pu avoir émises reflétait des perspectives non exemptes de danger. Morgan avait donc simplement voulu la protéger.

Le soir Zarouny invita le jeune homme à partager son repas.

- Si tu dis vrai quand tu dis que la femme qui jouait Sainte-Artémise…
- Parce que ça y est, tu es convaincu…
- Non j’en admets juste l’hypothèse ! Si cette femme puisait ses réponses dans mes questions, cela veut dire qu’elle a également deviné mes ambitions. J’ai l’étoffe d’une papesse, et j’ai un projet cohérent. Novassa se meurt, trop de bureaucratie, trop de règlements, trop de rigidité, trop de corruption. Il faut dégraisser tout cela et revenir aux fondamentaux. Quand je débarquerai, j’annoncerai que je reviens de Simac3, que j’ai rencontré Sainte-Artémise, le reste devrait aller tout seul ! Qu’est-ce que tu en dis ?
- Je ne sais pas !

Morgan commençait en avoir assez de ces situations où le chaud et le froid s’alternaient dans un pas de deux incessant. Elle allait dans le mur et il ne voyait pas bien comment le lui éviter. Pour cela il lui faudrait au moins qu’il puisse rester à ses côtés une fois débarquée, mais comment rendre la chose possible ?

- On baise ? Demanda-t-elle.
- Finissons de manger !
- Nous finirons après !

Et d’autorité elle se déshabilla.

« Quelle évolution quand même ! » Ne put s’empêcher de penser Morgan.

- Ben alors tu ne veux pas ? S’impatienta-t-elle.
- Si, si !
- Tu attends quoi ?
- Je te regarde, tu es belle !
- Déshabille-toi, j’ai très envie !
- J’avais remarqué, j’arrive !
- Tu sais j’ai couché avec Sovona !
- Oui, elle me l’a dit, elle m’a dit qu’elle t’avait trouvé très gentille et très comment dire… très compétente.
- Ça me fait plaisir, elle m’a donné une idée !
- Une idée de quoi ?
- Je voudrais que tu m’encules !

Morgan faillit s’étouffer !

- C’est Sovona qui t’as soufflé ça ?
- Je te raconterais les détails plus tard, je te suce un peu avant ?

Morgan aurait eu mauvaise grâce à refuser. Les pipes de Zarouny n’avaient rien de fabuleuses mais elles s’étaient néanmoins considérablement améliorées depuis qu’Eymone lui avait donné un cours particulier avant le changement de vaisseau.

- Je suce mieux ? demanda-t-elle.
- Tu fais de jolis progrès ! L’encouragea-t-il
- Si j’avais un gode, je pourrai m’entrainer !
- C’est encore une idée de Sovona ?
- Elle m’a juste dit qu’elle avait un gode ! Tu pourrais peut-être me le procurer.

« Je rêve ! »

- Je ne sais pas si elle souhaite s’en séparer, mais elle acceptera peut-être de te le prêter. Il y a des godes sur Novassa ?
- C’est interdit, parce que ça rappelle le sexe d’un homme. Mais ça c’est la théorie, quand j’étais novice j’ai vu circuler pas mal de choses, des godes, des photos pornos avec des mecs en rut.
- Et ça t’excitait ?
- Je ne suis pas différentes des autres, bien sûr que ça m’excitait, mais en même temps j’avais l’impression de faire quelque chose de mal. Après le noviciat, je n’ai plus touché à ce genre de choses.
- Et tu jouais avec les godes.
- Oui, on jouait à deux ou à plusieurs dans les dortoirs ou dans les toilettes. On nous disait qu’on pouvait avoir un examen de pucelage, en fait c’est une légende, ce genre d’examen n’existe pas, mais on y croyait, alors les godes on se les foutait dans le cul.
- Et tu aimais !
- Oui ! Après l’école je n’ai plus eu ce genre d’expérience, du moins avec des godes, parce que sur Novassa, le plaisir anal n’est pas interdit, il y a les boules de geisha, ce n’est pas mal non plus.
- Ah, bon ? Les boules de geisha sont autorisées ?
- Ben, oui, ça ne ressemble pas à une bite d’homme !
- Evidemment !
- Et toi quand tu te fais enculer, tu aimes bien ça ? Demanda-t-elle innocemment.
- Ça ne m’est jamais arrivé ! Répondit-il par réflexe.
- Ben pourquoi ?
- Ce n’est pas mon truc !
- Ah ! Il y a des hommes qui n’aiment pas ça ?

Morgan resta d’abord sans voix, la différence de culture entre elle et lui était abyssale.

- Si tu veux on en reparlera, parce que c’est compliqué…
- Je vois pas ce qu’il y a de compliqué… dans les photos pornos dont je t’ai parlé il y en avait une où on voyait deux hommes qui s’enculaient, on voyait bien la bite du premier rentrer dans le cul de l’autre…
- On en parlera après, Zarouny, c’est promis.
- Bon, alors on le fait ! Tu ne me feras pas mal, dis ?
- Pourquoi te ferais-je du mal ? Mets-toi en levrette, non pas comme ça, à quatre pattes, les jambes légèrement écartées, le cul cambré !

Morgan resta un moment figé devant le spectacle, il était magnifique : Ce joli cul tout plan et rebondi au milieu duquel trônait ses petits trésors entourés d’insolents petits poils bruns et humides.

- Qu’est-ce que c’est beau !

Il s’approcha et ne put résister à l’envie de lécher cet œillet brun qui le narguait.

- Viens, viens ! La pressa Zarouny.

Morgan présenta son gland à l’entrée de l’anus, c’était serré, il eut d’abord l’idée « d’ouvrir le passage » à l’aide de ses doigts, mais se résolut à essayer directement. La bite pourtant bien lubrifiée par la salive ripait sur l’entrée. Il fit ainsi plusieurs tentatives de suite.

- Ouvre-toi, ouvre bien ton cul, j’ai un peu de mal à entrer.

Il finit par y parvenir, le gland entra, le reste suivit lentement.

- Ça va ?
- Oui, fait doucement !
- Je fais doucement ! Voilà j’ai toute ma bite dans ton cul.

Il commença à pistonner.

- Attention, attention, aïe ! Oui comme ça ! Comme ça c’est bon, vas-y continue.

Excité aussi bien physiquement que psychologiquement, Morgan ne put malgré un énorme effort de concentration tenir bien longtemps. Et tandis que Zarouny poussait des râles de plaisir, il éjacula bruyamment dans ses entrailles.

Quand elle vit l’état de la bite de l’homme, dégoulinante de sperme et recouverte de matière brune, des pensées contradictoires l’envahirent sans qu’elle puisse dire si la répulsion ou la fascination l’emportait.

Le sperme elle avait goûté, la bite elle avait sucé, quant au reste… et bien elle connaissait aussi, les godes de ses jeux d’adolescentes ne ressortaient pas toujours nickel des culs qu’ils visitaient, et au petit jeu de « sucera, suceras pas », elle ne se défilait pas.

Donc pourquoi ne pas nettoyer tout ça ?

Quand il comprit les intentions de Zarouny, Morgan fut à deux doigts de lui dire de ne pas le faire. Mais il se ravisa. Ils n’avaient ni la même ni les mêmes tabous…

Quand Zarouny lui offrit sa bouche, il ne put refuser, mais se demanda quel goût bizarre il allait rencontrer. En fait rien d’affolant, alors le baiser fut empreint d’une infinie tendresse

- Tu sais, il y a une question que je me pose, ce que je fais avec toi, je me demande si je pourrais le faire avec d’autres hommes ?

Morgan préféra ne rien répondre, bizarrement la perspective de voir la jeune femme avec d’autres hommes lui déplaisait. Etait-il en train de devenir jaloux ?

Novassa à l’approche

- J’aurais aimé t’aider, rester à tes côtés, mais je ne vois pas bien comment on pourrait faire. Se désespéra Morgan alors que le voyage vers Novassa approchait de sa conclusion.
- Je te ferais diriger vers le quartier des hommes, et je viendrai te récupérer dès que les choses auront décantées. Répondit Zarouny.

Morgan se remémora alors le récit que lui avait fait Murenko de son incursion dans le quartier en question, cela lui fit froid dans le dos !

- Ce n’est pas une bonne idée, je ne connais personne, je vais dormir où ? Vivre comment ?
- Je trouverais bien !
- Oui, ben non ! Je ne vais pas débarquer. Si tu vois que ça tourne mal, arrange-toi pour réintégrer le vaisseau, je me débrouillerai pour retarder le départ autant que je pourrais.

Une heure plus tard, Zarouny revenait à la charge :

- J’ai une meilleure idée ! dit-elle.
- Une idée de quoi ? Répondit Morgan qui flippait.
- On ne va pas se séparer, je vais te déguiser en femme.
- N’importe quoi !
- Mais si, fais-moi confiance !
- Tu vas me déguiser avec quoi ?
- J’ai une tenue de rechange…
- On ne fait pas la même taille !
- Je sais coudre.

L’idée était farfelue, mais le résultat pouvait faire illusion, l’une de ces dames s’était procurée à l’astroport de Simac3 une crème dépilatoire qui lui fut d’un grand secours.

Zarouny mit un certain temps à préparer Morgan aussi bien du point de vue vestimentaire qu’en tentant de le briefer afin qu’il ressemble à une vraie Novassienne.

Ce dernier aspect s’avéra trop compliqué, ils manquaient de temps, mais Zarouny n’était cependant pas à cours d’idées.

- Ça va marcher ! Voilà ce que tu devras dire…

Novassa blues

Sitôt le Kiribati posé sur le tarmac de l’astroport de Novassa, Zarouny et Morgan se présentèrent au bureau administratif et demandèrent à rencontrer une responsable

- Choya, responsable de la capitainerie de l’astroport, je vous écoute :
- Je suis Zarouny, j’accompagnais la grande prêtresse Malvina sur Simac3.

Les yeux de la fonctionnaire devinrent tous ronds.

- Et Malvina, elle est où ?
- Je réserve ces informations à la Papesse, la personne qui est avec moi vient de Kateylia, notre communauté sur cette planète été décimé. C’est l’une des rares rescapées.
- On va lui faire des papiers provisoires, c’est quel nom ?
- Morgana.
- Je vous prépare ça, asseyez-vous dans le couloir.

Ils s’assoient. Une femme passe devant eux en leur tendant discrètement un petit papier, Zarouny le déplie et le lit :

« Vous êtes en danger de mort, faites semblant d’aller aux toilettes, sur votre gauche, prenez l’escalier et descendez deux étages, entrez dans le local marqué SJ et attendez-moi, détruisez ce papier »

Morgan le lit à son tour.

- Ça commence bien ! Et si c’était un piège ?
- Il me paraitrait bien grossier, non ?
- Au pire c’est 50-50 ! On fait quoi ?
- On va pisser !

La chasse d’eau emporta le message préalablement déchiré en petits morceaux.

Le local « SJ » était une sorte de réserve où étaient entreposées des caisses qui vu leur état poussiéreux ne devaient pas être visitées fort souvent.

Ils n’attendirent pas longtemps. Une femme dissimulant partiellement son visage vint les rejoindre.

- Voilà deux sauf-conduits, je vous accompagne jusqu’à une sortie. Dirigez-vous vers le square de Vesta. Asseyez-vous sur deux bancs différents. A 18 heures, je passerais vous prendre.
- Pour l’heure locale…
- Il y a une pendule dans le square.

La construction d’un réseau téléphonique digne de ce nom n’était encore qu’en projet et c’est donc une joggeuse qui fut chargée de prévenir le palais de l’arrivée du vaisseau.

Choya, la responsable de l’astroport prit néanmoins l’initiative de faire encercler le Kiribati, interdisant de ce fait à ces occupants de sortir, ceci dans l’attente d’ordres ultérieurs et sans prévenir le capitaine du vaisseau.

Quand la messagère revint avec d’autres instructions, on se rendit compte que Zarouny et son « accompagnatrice » avaient disparues.

- Mais comment est-ce possible ? Fouillez partout ! Personne n’est remonté dans leur vaisseau ?
- Impossible, il est sous le contrôle de la garde.

On vérifia les issues, une des gardes déclara alors avoir fait sortir deux personnes munies d’un sauf-conduit.

- Une complicité ? Mais comment est-ce possible ? J’étais toute seule dans ce bureau avec une autre fille qui n’a pas bougé d’un poil ? Elles ont dû se méfier et elles sont parties mais où ont-elles dégotées des sauf-conduits ?

Mais elle avait aussi une autre instruction à accomplir. Elle brancha le haut-parleur de l’astroport en direction du Kiribati.

- Votre vaisseau est indésirable sur le sol de notre planète, vous avez trente minutes standard pour la quitter. Passé ce délai nous nous autoriserons à faire usage de la force.
- Mais attendez… S’égosilla le capitaine Aaven.
- Ceci doit être considéré comme un ultimatum et ne souffre d’aucune discussion, nous démarrons le compte à rebours. Veuillez considérer que vous avez d’ores et déjà l’autorisation de décoller.
- J’ai du monde dehors hurla Aaven.
- Deux des personnes qui ont débarqués de votre vaisseau sont des espions, ils viennent à ce titre d’être fusillés. C’est parce que vous avez acheminez des espions que vous êtes désormais persona non grata sur cette planète. Fin des explications et début du compte à rebours.

« Je lui avais bien dit que c’était une planète dangereuse ! Morgan fusillé ! Un si mignon jeune homme ! Les salopes, les grosses salopes ! Je reviendrais le venger. »

- Le compte à rebours est déclenché, nous ne l’interromprons pas.
- Salopes !

Vingt minutes plus tard le Kiribati quittait le tarmac.

La situation à bord était catastrophique, comme le voulait une certaine tradition, tous les officiers s’étaient dirigés vers le rade de l’astroport.

« Ils n’étaient pas bien doués, mais ils avaient leur utilité, sans Morgan et sans ces mecs-là, je fais comment ? » Se désespérait le capitaine Aaven.

Comment il fit ? Nous ne saurons plus après, mais intéressons-nous pour le moment à nos deux fugitifs.

A 18 heures H.U. Zarouny s’impatiente sur un banc du square de Vesta. Une femme s’arrête devant elle :

- C’est avec moi que vous avez rendez-vous, suivez-moi à cinquante mètres de distance, on ne va pas très loin.

Puis la femme passa devant Morgan lui demandant de suivre Zarouny toujours avec un écart de 50 mètres.

Arrivée dans une petite rue peu fréquentée, l’inconnue s’arrêta devant une porte, l’ouvrit, puis fit signe aux deux fugitifs de s’engouffrer.

- Voilà, je suis Vuella, ici en principe vous ne risquez rien. Vous avez soif, faim ?
- Oui !
- Je n’ai pas grand-chose, je vais vous faire une omelette.

A suivre

 

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Jeudi 7 juin 2018 4 07 /06 /Juin /2018 19:20

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 10 -Zarouny en plein désarroi par Nicolas Solovionni


Thèmes abordés : doigtage masculin, feuille de rose, lesbos, prostitution, science fiction


A bord du Vienna

Le Vienna avait décollé depuis deux heures de Mabilla.

- Qu’est-ce qu’on attend pour sauter dans l’hyperespace ? S’énerva le capitaine Leiris Misdas
- Y’a quelque chose qui déconne, je fais un check-up complet. Répondit Enzo, le navigateur
- Il faut autant de temps que ça ?
- Je veux y voir clair.

Enzo était pale comme un linge.

- C’est grave ? S’impatienta le capitaine.
- On le saura dans quelques minutes, on aura peut-être une décision à prendre. Tu peux demander à Keni et à Héka de nous rejoindre ?

Héka qui se méfiait de la santé mentale du navigateur examina l’ordinateur avant toute explication. Livide, elle laissa éclater sa rage contre Enzo :

- Mais t’es vraiment con ou quoi ?
- Probablement ! Je ne dis pas que j’ai raison.
- Ben encore heureux ! Keni, il faut virer Enzo de son poste, il déraille complètement !
- Mais je pourrais savoir ce qui se passe ? Hurla Keni !
- Il se passe qu’on a une avarie extrêmement grave, et que comme ce connard a oublié de faire un check-up au départ, on avait trois chances sur quatre d’exploser au décollage.
- C’est exact, Enzo ?
- Oui !
- Consigne-toi dans ta cabine, Héka te remplace.

Enzo sortit sans un mot.

- Bon, tu peux nous faire un point, Héka.
- L’anomalie n’était décelable qu’en faisant un check-up, il n’a pas été fait.
- Et pourquoi, il le fait seulement maintenant ?
- Il y a eu une alerte de sécurité.
- Mais pourquoi elle ne s’est pas déclenchée pendant le compte à rebours ?
- J’en sais rien.
- Et concrètement, ça veut dire quoi maintenant ?
- Pour les entrées et sorties en hyperespace, aucun problème. Pour l’atterrissage, il faudra le faire en mode dégradé.
- Tu sais faire ? Demanda Keni.
- Je l’ai fait en simulé… A l’école ! Répondit Leiris.
- Et bien tu te débrouilleras, t’as le temps de réviser ! Reprit Héka. Par contre pas question de redécoller tant que c’est pas réparé.
- Sur Novassa, ils sauront faire ?
- C’est une panne très délicate, moi je ne pendrais pas ce risque.
- Une question : si on avait découvert l’anomalie avant le décollage, on aurait fait quoi ?
- On essayait de faire réparer ou alors on décollait en mode de secours.
- Admettons qu’on se pose sur Novassa, on fait ce qu’on a à faire et on repart en mode secours ?
- On ne va pas accumuler les risques, et puis de toute façon c’est interdit de faire ce genre de choses sur un astrodrome homologué.
- Ils ne pourront pas nous empêcher de partir ?
- Si parce que normalement, on doit leur envoyer un check-up avant le décollage.
- Bon alors cap sur Vargala, on rentre au bercail !

A bord du Kiribati

Morgan ne savait trop comment agir afin de faire renoncer Zarouny à réintégrer sa planète. En croisant Sovona, l’une des douze prostituées du harem de Pacheco, il eut une idée.

- Tu pourrais me rendre un service ?
- Si c’est dans mes cordes…
- C’est au sujet de Zarouny…
- La bonne sœur de Novassa ?
- Oui, si tu pouvais discuter avec elle, l’objectif, ce serait de la faire sortir de sa cabine, qu’elle voit autre chose que son petit univers !
- Moi je veux bien, mais ça risque d’être épique ! Et il me faudrait un prétexte.
- Apporte-lui son prochain plateau repas…

Zarouny fut immédiatement subjuguée par la beauté de Sovona, une grande métisse aux formes parfaites.

- Ben alors, faut vous remettre ! Qu’est-ce que j’ai de spécial ?
- Rien, excusez-moi. Vous êtes très belle !
- Vous n’êtes pas mal non plus, dommage les fringues… Vous devriez changer de look.
- Pourquoi faire ?
- Ben pour plaire !
- Pour plaire à qui ?
- Au gens qui vous regardent ! Je crois que j’en suis un exemple vivant, je me suis bien arrangée, bien attifée et vous l’avez remarqué…
- C’est une façon de voir les choses.
- … D’autant que ma robe, elle n’est pas si terrible que ça, quand on s’est évadé on était à moitié à poil, on nous a gentiment donné de l’argent pour qu’on s’achète des fringues à l’astroport…
- Vous vous êtes évadées ?
- Vous n’êtes pas au courant ?
- Non !
- Ça vous intéresse ?

Sovona hésita sur la conduite à adopter, il semblait bien qu’elle avait réussi facilement à éveiller la curiosité de Zarouny, il fallait maintenant enfoncer le clou.

- Je n’ai pas beaucoup de temps, vous devriez venir au mess, vous rencontreriez mes copines et on vous raconterait tout ça !

Zarouny qui ne s’attendait évidemment pas à cette proposition la rejeta comme par reflexe.

- Non, non, je ne désire pas sortir, mais vous allez revenir ?
- Oui, avec plaisir.

Sovona se rendit de suite après de Morgan.

- Alors ?
- Ben alors, il semblerait bien que j’aie un ticket avec elle, ça cadre avec ton plan ?
- Ça peut cadrer ! Ça te pose un problème ?
- Si tu me paie il n’y aura pas de problème.
- Tu ne serais pas un peu vénale toi ? Plaisanta-t-il.
- Comment tu as deviné ?
- Euh, j’ai quand même une question ? Elle venait faire quoi, la môme sur Simac3 ?
- Consulter une espèce de pythie dans l’enclave.
- Oui, la fameuse Sainte-Artémise, Je m’en doutais bien, mais elle a dû être déçue, non ?
- Déçue de quoi ? J’ai pas l’impression, je ne sais pas ce que lui a raconté cette sorcière, mais elle se croit investie d’une mission « historique », ça lui monte à la tête.
- Mais attend, il y a quelque chose qui ne va pas. Elle n’a pas pu voir Sainte-Artémise, il n’y avait plus personne pour tenir ce rôle !
- Si ! La première fois qu’elle y est allée, elle était accompagnée par Eymone, une fille du Stratus, la barge a été prise d’assaut par trois nanas qu’on a planqué ensuite sur le vaisseau. Evidemment Zarouny était furieuse, mais elle y est retournée deux ou trois jours après, et là, elle a rencontré la pythie.
- Mais c’est impossible, voyons !
- Parce que ?
- Quand la première barge est partie avec Karita et deux autres filles, elles ont fait exploser un hangar, pendant que les gardes jouaient aux pompiers, on s’est toutes évadées !
- Et alors ?
- Ben alors, il ne restait au domaine aucune fille pour jouer le rôle de Sainte-Artémise, elle ne l’a donc pas rencontré.

Mais Morgan ne possédait pas tous les éléments pour comprendre. Sovona dû l’affranchir un peu mieux :

- Je résume parce que c’est compliqué : Au départ l’enclave était une propriété du gouvernement de Novassa, c’est toujours le cas d’ailleurs. Donc les premières occupantes furent Sainte-Artémise la vraie, qui s’était retiré des affaires, et sa suite rapprochée. De temps à autre une envoyée de Novassa venait consulter Sainte-Artémise. A sa mort une bonne femme s’est proclamé la réincarnation de Sainte-Artémise, puis il y a eu des rivalités des bagarres, bref : le domaine est tombé sous les mains des domestiques, l’une d’entre elles en a parlé à son mec qui s’y est installé, puis c’est passé de mains en mains jusqu’à Pacheco.
- Pacheco ?
- Oui, Juan Pacheco, un ancien militaire, l’affaire est juteuse puisque tous les frais de fonctionnement sont payés par le budget d’administration de Novassa qui ignore ce qui se passe ici. Pacheco s’est donc constitué un harem qui se transforme en bordel quand débarquent des touristes VIP.
- Oui, mais…
- J’y arrive ! Novassa envoyait toujours des nanas en pèlerinage, pas souvent, environ une fois tous les deux ans. Alors on déclenchait le plan bleu. Les hommes se planquaient et l’une des filles jouait le rôle de Sainte-Artémise, elle racontait à la visiteuse ce qu’elle désirait entendre. On s’arrangeait pour que l’affaire soit vite expédiée et voilà !

Tout cela laissa Morgan sans voix !

- Ça vous en bouche un coin, non ? Reprit-elle toute fière d’elle. Vous ne saviez pas tout ça, hein ?
- Mais alors, la Sainte-Artémise qu’elle a rencontré c’était qui ?
- Va savoir ? Peut-être un hologramme ?

Morgan réfléchit, bien sûr que cette histoire de Sainte-Artémise était une supercherie, mais que peut-on contre la foi ? Mais là, ça devenait différent : on n’était plus dans la supercherie mais carrément dans l’imposture. Et douze femmes pouvaient en témoigner.

- Il faut que tu te débrouilles pour lui raconter cette histoire, si possible en présence de quelques copines.
- Je ferais mon possible, sinon j’ai encore une question !
- Oui !
- Mon décolleté, tu as fini de le reluquer ?

Le ton n’était pas agressif, il était même plutôt racoleur.

- J’aime bien regarder les belles choses.
- Tu veux que je m’occupe de toi ?
- Ma foi…
- Tu veux que je te fasse des spécialités ?
- Je suis plutôt classique.
- Parions que quand j’aurais mis mon doigt dans ton petit trou du cul, tu en redemanderas.
- On me l’a déjà fait
- Et alors ?
- Et bien, je ne l’ai pas redemandé ! S’amusa-t-il.
- Oui mais moi je suis une vraie pro.

Elle palpa la braguette du jeune homme sans que celui-ci ne proteste

- Ça ne bande pas assez, cette affaire-là !

Et d’autorité, elle dégrafa le pantalon, le fit descendre, ainsi que le boxer.

- Bon voyons voir, prenons la chose en main…

La jolie blonde se mit à manipuler la queue et les testicules de Morgan du bout des doigts. Le résultat ne se fit pas attendre et bientôt, une bite super bandée s’offrit à la bouche gourmande de la belle prostituée.

- Humm, elle sent bon, elle est toute propre.
- Je viens de prendre une douche.
- Gloups, gloups !

En grande professionnelle, Sovona faisait aller et venir la bite entre ses lèvres serrées tandis que sa langue en balayait le gland.

Après quelques courtes minutes de ce traitement, elle s’arrêta et lui fit face crânement.

- Et maintenant, ne bouge pas, je vais t’en foutre plein la vue !

Elle se déshabilla avec une lenteur toute calculée, s’amusant à faire bouger ses seins en se trémoussant et en sautillant sur place.

- Ben reste pas comme ça, je ne vais pas te manger. Tu ne veux pas me caresser, je ne te plais pas ?
- Si, si ! C’est l’émotion ! Plaisanta-t-il, en s’avançant vers la jolie métisse aux yeux verts et en lui caressant les seins du bout des doigts.
- C’est doux, hein, y’a rien à jeter.
- Et le petit téton, là, je peux le toucher ?
- C’est gentil de demander, mais tu trouves qu’il est petit, toi ?

Effectivement Sovona avait une très jolie poitrine mais de taille moyenne, en revanche, les tétons… Oh, ma mère !

Voyant que la fille n’avait rien de farouche, c’est donc avec les lèvres qu’il toucha dans un premier temps, puis il s’enhardit et donna quelques coups de langues.

- C’est la fête ! Profites-en. Et en plus aujourd’hui c’est gratis, c’est mon jour de bonté. Allez tourne-toi je vais te faire un truc.

Morgan se douta bien qu’il allait lui arriver quelque chose de peu ordinaire, mais il n’osa pas protester, tout excité qu’il était.

- Non pas comme ça ! Mets-toi à quatre pattes sur la banquette, les jambes un peu écartées, voilà, comme ça !

Elle lui attrapa la bite et se mit à le branler par derrière. Curieux spectacle qu’un individu mal décoincé pourrait prendre pour une imitation de la traite des vaches…

- Tu vois, c’est bien : je te branle et je peux te mater les fesses. Il est joli ton cul ! On t’a déjà dit que tu avais un beau cul ?
- Pas que je me souvienne.
- Je vais te le lécher.

Et Sovona, joignant le geste à la parole se mit à lécher le trou du cul de Morgan qui se demanda d’abord comment protester de façon intelligente, puis décida de ne pas contester. La sensation était agréable, mais il n’était pas fou, il devinait que cette fantaisie n’était que le prélude du doigtage qu’elle lui avait promis d’entrée de jeu.

Et là encore, il fut surpris, le doigt le fouillait. Non pas le doigt, il devait y en avoir deux, peut-être même trois, allez savoir quand on n’a pas de rétroviseur !

- T’aimes ça !
- Tu le fais bien, mais ce n’est pas mon truc !
- Qu’est-ce que tu en sais ? Et puis ça veut dire quoi, « c’est pas mon truc ». Des trucs on peut en gouter des tas de différents, c’est comme au restaurant, c’est pas parce qu’on a un plat préféré qu’il est interdit de gouter aux autres.
- J’ignorais que tu étais philosophe ?
- Pourquoi, pute et philosophe, c’est incompatible ?
- Je n’ai pas dit ça !
- Bon allez, j’ai les doigts qui fatiguent, la prochaine fois, on essaiera avec un gode.
- Ça ne va pas, non ?
- Si, et comme la prochaine fois, ce ne sera pas gratuit, ce sera même un gode payant ! Répondit-elle en éclatant de rire.

Morgan se dit alors qu’il lui faudrait à l’avenir éviter une nouvelle partie de jambes en l’air avec cette jolie fille.

- Tu veux qu’on finisse comment ? Je me mets en levrette ?
- Euh, et si tu venais sur moi ?
- Comme ça c’est moi qui bosse, mais tu as raison c’est bon pour les abdominaux, allonge-toi j’arrive !

Et Sovona s’empala sur le pieu de chair fièrement dressé vers le ciel, et s’agita en cadence jusqu’à ce que le jeune homme jouisse en poussant d’incompréhensibles grognements.

Le lendemain

- Voilà, je suis revenue ! Annonça Sovona en pénétrant dans la cabine de Zarouny, et cette fois je ne suis pas pressée.

Zarouny à la fois surprise et contente ne savait trop quoi dire :

- Vous êtes décidément très belle !
- Vous voudriez en voir davantage ?
- Je n’oserai jamais vous demander une telle chose.
- Moi, ça ne le dérange pas, j’aime bien qu’on me regarde !
- Dans ce cas !
- Je le fais, alors ? Demanda Sovona, quand même assez étonné que les choses aillent si vite.
- Je veux bien.

Sovona se déshabilla complétement et effectua une pirouette permettant à Zarouny d’apprécier sa vertigineuse chute de rein.

- Vous voulez toucher ?
- Ça ne me déplairait pas !
- Mais je préférerais que vous vous déshabilliez également.
- Si vous voulez !
- Je ne vous prends pas en traitre, vous êtes bien consciente de la situation où tout ça peut nous mener.
- J’assume ! Répondit Zarouny avec une détermination surprenante. Sur ma planète les rapports intimes entre femmes sont simples et directs.

Zarouny eut tôt fait de se mettre nue à son tour

- Mon corps vous convient ? Demanda-t-elle.
- Il faudrait être difficile !

Et sans plus de préambule la petite novassienne se mit à peloter la jolie prostituée qui loin d’être insensible aux charmes et aux caresses de sa partenaire en fit bien sûr de même.

- Tu peux t’allonger ? Demanda Zarouny.
- Oh ! Qu’est-ce que tu vas me faire ? S’amusa Sovona.
- Je vais regarder ta chatte ! J’adore les regarder, les lécher…
- La mienne est plutôt petite.
- Il n’y en a pas deux pareilles. Tint à préciser Zarouny en se faufilant entre les cuisses de sa partenaire.

Ce fut fulgurant ! A peine trois minutes après avoir commencé son broute minou, la langue de lécheuse virevoltât tant et si bien sur le clitoris de Sovona que celle-ci poussa un cri à réveiller les dieux. Jamais personne ne l’avait fait jouir aussi vite.

- Ben t’es douée, toi ! La félicite Sovona après avoir repris ces esprits.
- Faut dire que tu es très réceptive !
- Ça m’arrive !

Cette dernière était dubitative, certes le trip fulgurant avait été exceptionnel, mais avec quelques minutes de recul, il lui apparaissait que quelque chose manquait. Cette femme qui possédait une jolie plastique elle aurait voulu qu’elle soit autre chose qu’une machine à faire minette, elle aurait aimé la caresser, l’embrasser, sentit la chaleur de sa peau, gouter sa salive et la texture du bout de ses seins, sentir son sexe.

« Mais pourquoi, je réagis comme cela ! Personne n’a dit que c’était finit. » Pensa-t-elle.

Zarouny s’était mise dans un coin, elle se caressait le corps, les yeux dans le vague comme si sa brève partenaire d’il y avait quelques instants n’était plus là.

D’autorité Sovona s’approcha et lui déposa un petit baiser sur le téton droit. L’offrande n’étant pas refusée, elle s’enhardit et se mit à le lécher et à le sucer.

- Continue ! Dit simplement Zarouny.
- Tu boudais ?
- Mais non, mais j’ai pensé un moment que tu ne souhaitais plus t’occuper de moi après avoir pris ton plaisir.
- En voilà une idée !

Rassurée Sovona changea de téton, puis après quelques instants chercha la bouche de sa partenaire qui ne la refusa pas, bien au contraire. Le baiser fut aussi fougueux qu’humide et pendant que les langues dansaient, les deux femmes se pelotaient à qui mieux-mieux.

Bientôt ce contact pris l’allure d’un corps à corps érotique, Zarouny beaucoup plus musclée que sa partenaire prit le dessus et la plaqua sur la banquette. Sovona compris qu’elle ne pourrait avoir le dessus et se laissa dominer, Une domination bien douce puisque sa partenaire ne cessait de la caresser de ses mains, de l’embrasser des lèvres et de la langue sur tout son corps.

« Si elle veut me refaire un autre broutage de minou, je ne vais pas refuser ! »

Et c’est exactement ce qui se passa ! Pour la seconde fois la langue de Zarouny se fraya un chemin dans les chairs humides de la jolie prostituée et après s’être régalé de ses sucs, s’attaqua au petit clitoris érigé avec art et manière.

Mais cette fois-ci quand Sovona eut joui, Zarouny devint directive. Se mettant sur le dos et les jambes écartées, elle dit simplement à sa camarade de jeu :

- A ton tour, maintenant !

Sovona n’avait nulle envie d’aller vite et recommença à s’occuper des tétons de sa partenaire. Puis sa main descendit vers son sexe trempé. Une idée lui traversa la tête, sa main descendit encore, frôla le périnée et vint tâter l’anus que sa mouille avait lubrifié. Elle osa placer le doigt juste à l’ouverture guettant une réaction de sa complice.

Celle-ci ne donna aucun « feu vert » mais ne protesta pas non plus, alors Sovona enfonça son doigt, puis commença à l’agiter.

- Tu aimes ?
- Bien sûr !
- J’aurais dû apporter un gode.
- Ça nous est interdit en principe.
- Mais vous le faites quand même ?
- Oui !
- Et ils viennent d’où les godes ?
- Je ne me suis jamais posé la question.
- Remarque, une bite dans le cul, ce n’est pas mal non plus.
- Pardon ?
- Non rien !

Mais cette simple réflexion avait déclenché un petit déclic que Zarouny se garda en réserve. Ne souhaitant néanmoins pas continuer sur ce terrain elle minauda :

- Fais-moi jouir !

Les cuisses de Zarouny dégoulinaient tellement elle mouillait, le cuni n’en fut que plus délectable et quand la novasiennne jouit à son tour, Sovona se jeta sur son visage pour étouffer ses cris dans un long baiser sensuel.

- On se reverra ?
- Pourquoi tu ne viendrais pas diner avec nous ce soir, mes copines sont gentilles, ça te distraira
- Je suis trop différente.
- On s’en fout ! Mais si tu veux je te prête une robe…
- Non, non, je ne sais pas…
- Tiens, je vais faire un chantage, si tu ne te décides pas à sortir de ta cabine, je ne viens plus te voir.
- Je ne te crois pas, mais je vais essayer de faire un effort.

Zarouny regrettait d’avoir accepté. Curieux sentiment que celui de se sentir comme le cheveu qui vient de tomber dans la soupe ! Tous les regards convergeaient vers elle à ce point qu’elle se serait enfuie si Sovona ne lui avait pas attrapé le bras.

- Je vais te présenter…

Et commença un interminable cérémonial : « voici machine, voici unetelle, voici… ». Elles étaient toutes plus belles les unes que les autres, des brunes, des blondes, des rousses, des noires, des jaunes et des « café au lait », un vrai kaléidoscope de charme.

Morgan n’était pas présent mais avait souhaité suivre la scène sur un écran de contrôle.

Sitôt qu’elles furent assises, une vague de question assaillit Zarouny. Une vague ? Non un véritable tsunami où tout se mélangeait : certaines questions étaient carrément idiotes, d’autres auraient exigées un véritable exposé en guise de réponse. Toutes n’arboraient pas le même ton, cela allait du mépris affiché à la condescendance mielleuse en passant par de la curiosité moqueuse.

Zarouny ne parvenait pas à répliquer intelligemment, les filles se coupaient la parole, passaient du coq à l’âne.

Encore une fois Sovona vint à son secours :

- Bon les filles, vous vous calmez, ce n’est pas une bête curieuse, elle a une culture différente, c’est tout.
- Qu’est-ce que t’as, toi, tu te prends pour la chef ! Railla quelqu’un.
- Ta gueule ! Répliqua sèchement Sovona qui possédait un réel ascendant sur le groupe.

Du coup les filles se turent.

- Zarouny veut simplement avoir des précisions sur le plan bleu. C’est dommage que Karita ne soit plus avec nous, elle aurait expliqué comment elle a joué à Sainte-Artémise, il y a quelques mois.

« Elle a joué à Sainte-Artémise ! Comment peut-on jouer à Sainte-Artémise ? » s’indigna Zarouny dans son for intérieur.

- Moi aussi, je l’ai fait, intervint Tatiana, une petite brune très bronzée aux longs cheveux bouclés. Il y a trois ans.
- C’est vrai, j’oubliais, eh bien raconte !
- C’est tout bête, commença Tatiana, quand la nana a été annoncée, on a répété avec une ancienne, à l’arrivée de la barge, une fille lui a demandé de se diriger vers la chapelle et lui a annoncé la couleur : « le temps de Sainte-Artémise est précieux, elle consent néanmoins à accorder une audience de cinq minutes à la visiteuse qui ne pourra poser que trois questions… »
- Et les réponses aux questions, tu les trouvais où ? Demande quelqu’un.
- Dans ses questions, je me souviens qu’elle m’en avait posé une à laquelle je ne comprenais rien, je lui ai répondu que faute d’une question pas assez précise, la réponse ne le serait pas non plus, elle m’a donc reformulé tout ça en détail, c’était toujours aussi obscur mais j’ai deviné la réponse qu’elle souhaitait !
- T’es trop forte !
- Mais non, ça s’apprend, c’est une technique de voyante. Fallait voir comment j’étais déguisée, c’était gothique : un maquillage tout blanc qui me faisait un teint de macchabé, une robe en voile transparent noir avec rien en dessous.
- Et après !
- Ben c’est tout, j’ai demandé à la fille de prier, une collègue se tenait prête à intervenir avec une cravache si la séance devait comporter une pénitence, mais ça n’a pas été nécessaire.

A ces mots Zarouny se remémore la flagellation qu’elle a reçue dans la chapelle.

« Ce serait donc truqué ! ».

Bien sûr elle ne veut pas le croire. Même quand Sovona en rajoute une couche en lui répétant la chronologie des événements ayant eu lieu dans l’enclave telle qu’elle les a déjà narrés à Morgan.

C’en est trop pour elle, elle quitte la table, Sovona tente en vain de la retenir mais n’insiste pas.

Dans sa cabine, Zarouny fait dans le déni.

« Tout le monde me ment, Morgan me ment, Sovona me ment, cette Tatiana aussi ! Mais dans quel but ? La sainte qui m’imposerait une nouvelle épreuve ? Ça n’a aucun sens, elle ne va pas m’en imposer tous les cinq minutes ? Voyons, il y a une explication bien simple, si toutes les filles du domaine étaient parties et que personne ne pouvait tenir le rôle de la sainte, cela veut dire que c’est bien Sainte-Artémise que j’ai rencontré. C’est aussi simple que ça ! »

Le raisonnement la satisfit un moment, juste un moment parce que :

« Oui mais l’envoyée qui est venue avant moi aurait été abusée, quelque chose ne va pas dans cette histoire, Sauf si c’est un tissu de mensonges. Voilà : ce sont des mensonges, mais dans quel but ? »

Elle continua à se torturer les méninges…

« Quelqu’un veut m’empêcher d’accomplir ma mission, mais qui et pourquoi ? Ces prostituées qui veulent m’empêcher de signaler ce qu’est devenue notre enclave sur Simac3 ? Non, ça ne va pas : cette situation, elles n’étaient pas obligées de me la dévoiler. Morgan ? Parce qu’il veut me garder pour lui, parce qu’il a peur de me perdre sur Novassa ? C’est la seule explication que je vois ! Et il s’est assuré la complicité de ces pétasses pour parvenir à ses fins. C’est bien un homme, fourbe, égoïste, manipulateur, Je le déteste !

Sa résolution était prise, désormais elle ne bougerait plus de sa cabine et garderait ses distances.

- On lui a tout déballé, elle l’a plutôt mal pris ! Rapporta Sovona à Morgan.
- O.K, je vais la laisser mijoter, je la verrai demain sauf si elle m’appelle avant.

Mais elle ne l’appela pas.

Le lendemain matin, il frappa à sa porte, elle ouvrit machinalement et le laissa entrer.

- Je suis passé voir comment ça allait.

Zarouny ne répond pas, elle ne regarda même pas son interlocuteur.

- Je ne vois pas pourquoi tu fais la gueule, je ne t’ai rien fait !
- Sortez ! Sortez immédiatement de ma cabine. Espèce de… Espèce d’homme !
- Pourquoi m’y avoir fait entrer alors ?
- Sortez, je ne vous dois aucune explication.
- S’il y a un problème, on peut peut-être essayer d’en parler entre gens intelligents.
- Je ne discute plus avec les hommes. Si j’ai été coupable de faiblesses à votre égard, maintenant c’est terminé.
- Bon, c’est fini, oui ?
- Finalement, votre mascarade d’hier a eu du bon, je sais maintenant à quoi m’en ternir, d’un côté Sainte-Artémise, de l’autre un homme et des putes, le choix ne se discute même pas.
- Bien, je reviendrais quand tu seras calmé.
- Je ne vous ouvrirai pas !
- Mais si !

Morgan n’en avait rien montré, mais cette quasi rupture avec Zarouny le désespérait, d’autant qu’il ne voyait pas trop comment redresser la situation.

Zarouny n’était guère satisfaite de sa conduite présente. D’abord elle avait laissé entrer Morgan par distraction, ensuite elle avait rompu le silence qu’elle avait voulu s’imposer.

Et puis bientôt, le doute l’assaillit, son hypothèse basée sur un mensonge organisé par Morgan ne tenait que dans le cas où ce dernier souhaitait conserver ce qui n’était même pas une liaison.

« Or à y réfléchir c’était absurde, Morgan avait souhaité la baiser, parce c’était un homme, parce que un homme c’est d’abord une bite en rut. Pourquoi voudrait-il s’attacher à moi, alors qu’il a à sa disposition une douzaine de filles dont le métier est de fournir du plaisir aux hommes. Et d’ailleurs quand il est sorti d’ici, il n’avait pas l’air traumatisé ! »

Zarouny arriva donc à la conclusion qu’il lui faudrait parler avec Morgan. Elle était aussi assez intelligente pour se dire que tout ce raisonnement plus ou moins tordu n’était qu’une comédie qu’elle se jouait à elle-même et dont la finalité était de ne pas casser le lien avec Morgan.

A suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Jeudi 7 juin 2018 4 07 /06 /Juin /2018 19:17

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 9 – Le gouverneur joue et gagne par Nicolas Solovionni

 

 

Thèmes abordés : doigtage masculin, domination soft, science fiction.

Malek était contrarié

- Il ne se passera plus rien ! On va rentrer chez nous. Ségur, replace donc une caméra automatique sur la tour. J’ai bien peur que cette opération soit de nature à redorer le blason du gouverneur.
- A court terme ! Mais quand ce sera terminé, on pourra toujours raconter qu’il n’a pas correctement géré la crise.

Blaise

Blaise resta prostré environ cinq minutes avant de prendre une décision. Muni d’une arme de poing, il força les pilotes à revenir sur Mabilla.

- Trouvez un emplacement pas trop éloigné de Mabilla City.

Le vaisseau se posa effectivement sur un petit plateau désertique à une centaine de kilomètres de la ville.

- On prend une barge !
- C’est du suicide, en ville on va se faire lyncher.
- On ne va pas en ville, on va essayer de trouver la résidence du gouverneur.
- On peut éventuellement se reposer un peu avant et manger un morceau. Suggéra le pilote.

Ils déjeunèrent sur le pouce. Blaise était conscient du fait qu’il fallait qu’ils se reposent avant de partir en expédition. Il craignait la réaction des pilotes pendant son sommeil.

- On fait quoi ? Demanda le pilote à son collègue quand Blaise fut endormi.
- Tu penses la même chose que moi ?
- Oui ! C’est pas l’envie qui me manque, mais je ne prends pas le risque d’être accusé de mutinerie.
- On ne pourrait pas saboter les barges ?.
- Si ! Mais il saura que c’est nous !
- Et l’article 17
- Il n’est pas de circonstance !
- Alors on s’écrase !
- Ben oui…

Le lendemain

Il existait au moins deux entreprises locales spécialisées dans la maintenance et les réparations de vaisseaux spatiaux. Ce genre de prestation coutait horriblement cher, mais on ne pouvait s’en passer. Le remplacement du sas du Vienna avançait à grand pas et le réapprovisionnement avait été effectué. Leiris Misdas et Kéni envergeaient donc avec optimisme un départ pour le lendemain.

Par souci de sécurité, ils avaient décidé laisser Héka auprès du gouverneur jusqu’au dernier moment.

- Ma chère Héka nous avions plus ou moins convenu d’un marché dans lequel mon rôle n’était guère flatteur. Je vous propose de l’oublier, votre sourire et votre présence suffisent à mon bonheur. Et puis considérons que le spectacle que vous m’avez généreusement offert hier remplissait votre part de contrat.
- Mais mon cher gouverneur, croyez bien que j’apprécie votre tact, cela ne me dérange absolument pas de vous faire une bonne pipe. Je pense que ce sera même un plaisir.
- Dans ce cas, je crois que je vais me laisser faire.
- Je peux vous appeler David ?
- Bien sûr !
- Alors, montrez-moi votre bite, David, je ne l’ai pas bien vu hier.
- Vous n’étiez pas loin, pourtant.
- Une bite, ça se regarde de près, à portée de bouche dirais-je.
- Et bien, ne perdons pas de temps, j’active le blocage de la porte et on y va…

Le gouverneur posa délicatement ses vêtements sur une chaise et Héka se mit elle aussi à l’aise dans la foulée.

- Je vous suce direct et à fond, ou vous désirez autre chose ?
- Je considère que c’est une prestation que vous m’offrez, ce que vous me ferez me conviendra donc forcément.
- Ça va, vous n’êtes pas chiant, vous !
- J’essaie.

Elle vint devant lui, il crut qu’elle allait l’enlacer et ouvrit ses bras mais son intention était ailleurs et d’autorité elle se mit à lui pincer les tétons.

- J’ai cru deviner hier que vous aimiez ces petites choses.
- J’adore… Oh ! Regardez l’effet que ça me fait…. Oh…
- Vous bandez bien, dites-moi !
- Oui ! je peux vous touchez les seins !
- Bien sûr, mais vous ne les pincez pas, s’il vous plait !
- Les embrasser ?
- Sans les mordre !
- Ah, c’est trop bon ce que vous me faites, regardez comme je bande !
- J’avais vu ! Vous avez une très belle bite, David !

Effectivement le sexe du gouverneur avait maintenant tout d’un pieu dressé vers le ciel.

- Ce canapé serait plus confortable… balbutia David Denzel.
- Et bien allons-y

Et le gouverneur s’y allongea de tout son long comme un gros patapouf. Héka choisit de venir entre ses cuisses, position qui lui permettrait de continuer à lui titiller les tétons en allongeant les bras tout en lui suçant son braquemard.

La bite de Denzel n’avait rein de monstrueuse, n’empêche qu’elle était tout de même très grosse et plutôt longue, à ce point que la « pauvre » Héka qui n’avait jamais suivi de stage d’avaleuse de sabres avait une trop petite bouche pour la contenir et était obligé de tricher en la dirigeant vers le fond de ses joues. Elle se lassa assez vite de cette méthode qui lui fatiguait les mâchoires pour lécher plutôt que de sucer. Sa langue entre alors en action dans une chorégraphie infernale, un coup sur le bout du gland, un coup sur la base du gland, quelques lichettes sur la verge que l’on suce comme on le ferait d’un bon esquimau glacé au chocolat, et deux ou trois léchouilles sur la peau des couilles.

- Oh, oui, léchez-moi partout, c’est bon ! Cria son excellence.

Une réflexion qui stupéfia Héka car à entendre le gouverneur elle avait bien cru qu’il lui disait ça parce qu’elle avait oublié quelque chose.

Mais le mieux quand on est dans le doute n’est-il pas de demander ? Ce qu’elle finit donc par faire.

- Aurais-je oublié de lécher quelque part ?
- Mon cul, si cela ne vous contrarie pas.
- Ce n’est plus de la pipe !
- Alors juste un doigt ?

- Ce sera donc un bonus ! Tournez-vous gros cochon de gouverneur, la petite Héka va vous mettre un doigt dans le cul.
- Cochon, je vais finir par m’y résoudre, mais gros, non je ne suis pas gros…
- Ce n’est pas grave, ce n’était qu’un petit mot d’affection.
- Alors dans ce cas…

Héka se mouilla le majeur et l’introduisit dans le cul du gouverneur avec une telle facilité qu’elle décida d’y adjoindre l’index.

- J’ai mis deux doigts, reconnaissez que je suis gentille.
- J’adooore !
- Ça se voit ! Vous ne vous mettez pas un petit gode de temps à autre ?
- Ça m’arrive, ça m’arrive !

Mais ni l’un ni l’autre n’émirent l’idée d’aller en dégoter un. Le gouverneur parce qu’il ne voulait pas couper le fun, et Héka parce qu’elle n’avait pas envie de prolonger cette séance plus que de raison.

Héka fit donc aller et venir ses doigts dans le fondement à un rythme endiablé jusqu’à ce que son poignet fut saisi de crampes.

- Whou ! On reprend la pipe ! Si son excellence veut bien reprendre sa position initiale.
- Voilà, voilà !
- Mais ça bande toujours très bien cette petite chose là !
- Comment ne pas bander quand une telle beauté s’occupe de vous !
- Merci c’est gentil.

La taille de l’engin étant toujours un handicap, Héka résolut d’effectuer des mouvements de va-et-vient dans sa bouche en se limitant au gland et à quelques centimètres en dessous. Cette technique avait l’avantage de faire passer constamment la base du gland, endroit hypersensible, entre ses lèvres serrées à chaque changement de mouvement. De sa main droite elle serrait la base de la verge et de la gauche lui titillait le téton.

- Je viens ! Parvint à murmurer le gouverneur.

Héla fait comme si elle n’avait pas entendu, ne changeant rien ni à sa méthode, ni à son rythme. Et quand elle sentit la bite tressauter entre ses lèvres et lâcher ses giclés de foutre elle attendit plusieurs secondes avant de trop avant de se reculer.

- J’en ai avalé pas mal, je prendrais bien un petit café, je ne digère pas bien le sperme.
- Je vais en faire venir, mais accordez moi deux minutes que je reprenne mes esprits et que je me reculotte.

Héka avait accordé cette faveur au gouverneur pas respect pour l’accord qu’ils avait passé, mais aussi par jeu et par bravade. Elle n’avait pas été excité pendant l’acte, elle s’étonna de l’être un petit peu maintenant que c’était terminé.

Un peu plus tard

- Le lieutenant Blaise demande à être reçu.
- Blaise ? Mais c’est impossible !
- Nous l’avons authetifié.
- Quelque chose m’échappe ! Désarmez-le et faites entrer.
- Il est avec deux personnes.
- Elles l’attendront.

Juliana se précipite sur l’écran de contrôle.

- C’est bien lui ! Cet immonde salopard ! S’écrie-t-elle, livide.
- Tue-le ! Venge-toi ! Lui chuchote Georgia en lui passant une arme.
- Le tuer ? La mort est trop douce pour ce genre de type !
- Règle-le comme ça, en puissance minimum, et vise le ventre, il mettra quatre heures à mourir.
- Et pourquoi moi ?
- Parce que tu ne risques rien, et en plus en faisant ça tu vas devenir une légende vivante.
- Je n’ai pas envie de devenir une légende. Je veux juste vivre tranquille.
- Alors ne viens pas le regretter après !

Danzel, blême fit entrer le lieutenant Blaise qui se présenta sans aucune déférence.

- Lieutenant Blaise, en mission spéciale !
- Je sais, je sais !
- J’ai réussi à échapper au piège que l’on m’a tendu, j’aimerais que vous me fassiez un bref résumé de la situation.
- Et bien ce sera facile à résumer. Tous vos hommes ont été faits prisonniers par des pirates…
- Pardon ?

Danzel dut répéter.

-… Néanmoins vos hommes sont actuellement en sécurité et hors de danger à quelques kilomètres d’ici, à l’exception de six d’entre eux qui ont été retenus en otage.
- Euh… Et vous n’avez donc rien tenté ?
- Vu les circonstances…
- A cause des otages ?
- Evidemment !
- Pauvre abruti !
- Pardon ? S’égosilla Danzel

Personne ne lui avait jamais parlé sur ce ton depuis ses années de collège. Une montée d’adrénaline l’envahit.

- Dans toutes guerres, il y a des victimes collatérales, nous menons une guerre contre les pirates du cosmos. Si l’on veut gagner contre eux, il faut avoir les couilles de sacrifier les otages.

Juliana qui avait tout entendu dans la pièce contiguë se saisit de l’arme que Georgia avait laissée sur une table et fit irruption devant Blaise :

- Vous êtes décidément complétement pourri ! Lui lança-t-elle.
- Vous êtes donc la complice de cette salope ! Hurla Blaise.

Le gouverneur hors de lui ne supporte pas que l’on injurie Juliana et dans un geste irraisonné, il lui prend son arme la braque sur Blaise et appelle la garde.

- Enfermez-moi ce connard !
- Euh ! Ici ?
- Il y a bien un endroit qui ferme à clé, non ?

Une fois Blaise emmené dans une cave, les nerfs du gouverneur retombèrent.

- Putain, dans quelle situation je me suis foutu ! Comment gérer ça ?
- Procédons par ordre ! Intervint Georgia, les deux zozos qui l’attendent à l’entrée, on en fait quoi ?
- On les capture, on les fait travailler dans les champs…
- Commençons par les recevoir, on verra après… Je vais m’occuper de ça.

- Ne vous inquiétez pas pour votre chef, il nous a fait un petit malaise, il se repose à côté…

Les deux pilotes sommés par le chef de la garde d’expliquèrent ce qu’ils savaient racontèrent : le décollage brutal du vaisseau pendant l’assaut et l’atterrissage ordonné par Blaise contre leur volonté. Georgia suggéra quelque chose à l’oreille de Denzel, qui approuva.

- O.K. Regagnez votre vaisseau, vous nous indiquerez votre position, nous vous renverrons le lieutenant Blaise lorsqu’il sera rétabli.
- On ne pourrait pas l’emmener ? Demanda le pilote plus par curiosité et diplomatie que par devoir ou conviction.
- Je crains qu’il ne soit pas transportable pour le moment. Précisa Georgia. Un docteur vient de l’examiner, il nous fait de l’hypertension.

Le pilote n’insista pas.

- Et maintenant ? S’enquit le gouverneur visiblement largué.
- Dès que le Vienna sera parti, on dirigera les policiers vers leur vaisseau. On en sera débarrassés et au moins, ils ne nous auront pas couté trop cher en intendance.
- Et Blaise ?
- On le garde ! Il est exclu qu’on le remette en liberté avec ce qui vient de se passer. Ta carrière est en jeu !
- Mais qu’est-ce qui m’a pris ? J’ai perdu les pédales, je l’ai fait pour toi Juliana ! Mais pourquoi es-tu intervenue ?
- Une impulsion ! Ça existe ! Intervint Georgia.
- La porte était ouverte, je n’ai pas réfléchi, je suis désolée, je…

Elle fondit en larmes !

- Et pourquoi cette porte est restée ouverte ? Demanda le gouverneur.
- C’est moi ! Avoua Georgia
- Et pourquoi ?
- Je t’expliquerai… En privé…

La crise de larmes de Juliana ne s’apaisait pas. Le gouverneur Denzel s’approcha d’elle.

- Juliana, je ne vous en veux pas du tout, si après ce qui s’est passé, je suis muté je ne sais pas où, accepteriez-vous de venir avec moi ?
- Vous êtes sérieux ?
- Je n’ai jamais été aussi sérieux. Mais je n’ai pas entendu votre réponse ?
- Oh ! David ! Bien sûr David !

Les deux amants s’étreignirent.

- C’est touchant ! Commenta Georgia, il ne manque que les violons !
- Ils sont mignons ! Ajouta Héka, qui jusqu’ici avait assisté silencieusement à ce « mélodrame ».

- Nous n’en sommes pas encore là. Intervint Georgia à l’intention du gouverneur. Il te reste une carte à jouer, je ne sais pas si elle sera gagnante mais elle a de la gueule.

Elle exposa son plan !

- C’est de la folie !
- Avoue que ça a du panache !
- Ça ne marchera jamais.
- Je crois que si, mais soit ferme et convaincant.
- Bien ! Héka, je crains qu’il soit temps de rejoindre votre équipage. Nous garderons un excellent souvenir de votre visite dans ma modeste demeure. Vous ne pourrez malheureusement pas vivre en direct le dernier acte de cette affaire, mais on ne peut pas faire autrement.
- J’en serais informée tôt ou tard, tout finit par se savoir. Tous mes vœux vous accompagnent, Monsieur le gouverneur je tiens à vous dire que l’attitude que vous avez adoptée vous honore. Vous avez deux collaboratrices formidables, ne vous en séparez pas.
- Franchement vous croyez que ça va marcher ? Demanda encore le gouverneur.
- J’en suis persuadée, répondit Héka qui au fond d’elle-même n’en était nullement convaincue.

Grosses embrassades et Héka rejoignit le Vienna qui décolla peu de temps après en abandonnant Abel sur le tarmac.

- Le lieutenant Gary est arrivé, Monsieur le gouverneur.
- Faites entrer.
- Lieutenant, j’aurais dû vous recevoir bien plus tôt, si je l’ai pas fait, c’est que certains évènements imprévus et lourds de conséquences ont perturbé mon emploi du temps, je vais vous en parler, mais commençons par le commencement.

Le lieutenant restait droit dans ses bottes.

« Ça ne va jamais marcher », se lamentait intérieurement, le gouverneur, « ce mec est aussi expressif qu’une machine à café, c’est un militaire buté, je vais dans le mur ! »

- Asseyez-vous donc ! Vous voulez boire quelque chose ?
- Non merci !
- Bon, attendez-vous à un choc et même à un double choc !

L’officier resta impassible.

« Bon tant pis, je me lance, au moins j’aurais essayé »

- Lors de la première mission du Lieutenant Blaise sur cette planète, on m’a rapporté que celui-ci se serait livré à un certain nombre d’exactions envers la population. Voulant en savoir davantage, il m’a été rapporté que certains provocateurs s’en étaient pris à vos gens et que les incidents n’étaient que de leur fait. J’ai eu la faiblesse de gober cette version. Après votre départ d’autres témoignages se sont accumulés, il s’est avéré que les hommes de Blaise avaient outrepassés leur droit en infligeant des sévices inadmissibles à la population. Des cas d’assassinats qu’on a voulu camoufler me sont également parvenus. C’est le premier point, qu’avez-vous à dire ?
- Rien, je vous écoute !

« C’est pas gagné ! »

- J’ai donc constitué une commission d’enquête dont les conclusions ne sont pas tout à fait terminées. Le rapport sera adressé évidemment à qui de droit.
- Vous en avez parfaitement le droit !
- Je l’espère bien. Apprenant que Blaise était de retour, je mentirais en disant que l’idée de l’appréhender ne m’est pas venu à l’esprit, mais le rapport de force en notre défaveur était tel que j’ai rapidement remisé cette idée… seulement il y a une suite.

L’intérêt du lieutenant Gary sembla monter.

- Quand Blaise a décollé inopinément, il a pu revenir, se poser à quelques kilomètres d’ici et il a eu l’idée saugrenue de me rendre visite, autrement dit : il s’est jeté dans la gueule du loup. Il est désormais sous ma juridiction. Pour faire simple je rends le lieutenant Blaise seul et unique responsable des exactions qui ont eu lieu ici, et je pars du principe que ses hommes n’ont fait que lui obéir. Je sais la réalité plus complexe, mais c’est néanmoins ce que j’indiquerai dans mon rapport. Des questions ?

Le lieutenant Gary sembla réfléchir quelques instants.

- Non, pas de question.
- Je vais donner des instructions pour que la garde vous raccompagne jusqu’à votre vaisseau.
- Je suppose que nos armes n’ont pas été récupérées.
- Ce point n’a pas fait l’objet de négociations, ils ont donc été embarqués par ces pirates. Je n’ai toujours pas bien compris d’ailleurs qui étaient ces gens et ce que vous leur vouliez…
- C’est assez compliqué…
- Cela m’aurait intéressé de savoir, mais en dehors de tout protocole, accepteriez-vous d’être mon hôte ce soir, ce serait une façon aimable de nous quitter, après tout nous ne sommes pas ennemis.
- Volontiers !

Le gouverneur s’épongea le front !

Juliana traumatisée par tout ce qui pouvait de près ou de loin lui rappeler l’équipage du vaisseau du lieutenant Blaise n’avait pas souhaité assister au repas, ce que le gouverneur admit parfaitement

Ce fut donc un repas en trio, pendant lequel Georgia se faisant charmeuse mais non aguicheuse, et le bon vin local aidant, la carapace toute militaire du lieutenant Gary se fissura quelque peu.

Denzel eut même l’impression que Gary percevait dans les ennuis du lieutenant Blaise certains avantages.

« Peut-être souhaite-t-il la place ? »

Et au dessert il se lâcha en reluquant dans le décolleté plongeant de la jolie Georgia.

- Confidence pour confidence, Blaise n’est pas très bien noté en haut lieu, ces messieurs ont besoin de gens comme lui pour accomplir quelques sales besognes mais l’abandonneront à son sort s’il est en difficulté.

Denzel faillit se pincer afin de vérifier qu’il ne rêvait pas.

- Vous allez en faire quoi de Blaise ? Demanda Gary.
- Il sera à la disposition des autorités terriennes.
- Les autorités terriennes classeront votre rapport sans suite, ils ne viendront pas chercher Blaise, ils en feraient quoi ? Il va croupir des années ici sans procès, (où alors avec un procès qui de toute façon le laissera prisonnier).
- Vous avez une suggestion ?
- Je suis assez mal placé…
- Cet entretien n’est pas protocolaire, lieutenant !
- Attendez quelques mois et faite en sorte qu’il s’évade. Ne faites rien pour le reprendre. Sa survie, s’il survit sera un enfer.

Denzel buvait du petit lait, la carte suggérée par Georgia avait fonctionné au-delà de toute attente.

- Et vous ? Qu’allez-vous faire ?
- Rentrer, faire mon rapport, je pense que ce « Vienna » devrait intéresser mes supérieurs, selon moi, cet équipage n’a rien à voir avec le piratage du Siegfried7, mais on ne peut décemment laisser courir des types dotés d’un tel arsenal et qui plus est, responsable de la mort de 30 personnes.

Un flash ! Georgia ne peut s’empêcher de penser à Héka.

- C’était un accident ! Dit-elle sans réfléchir.
- Qu’est-ce qui vous permet de dire qu’il ne s’agit que d’un accident ?
- Et qu’est-ce qui vous permet de dire qu’il ne s’agit pas d’un accident ? Minauda Georgia.
- Je ne prends pas cette affaire à la légère, parmi les personnes qui sont mortes, il y avait des copains, des amis.
- Je comprends ! Ajouta Georgia consciente d’avoir sans doute été trop loin.
- Et notre panne informatique, et le vaisseau qui décolle tout seul, ce sont aussi des incidents peut-être ?
- Bien sûr que non, mais puisque vous attribuez de telles intentions destructrices à ces gens, demandez-vous pourquoi ils n’ont pas tout simplement fait sauter votre vaisseau.
- Oui, bien sûr !
- Alors pourquoi être si affirmatif alors que vous n’avez pas de preuves ?
- Vous avez éventuellement raison, disons que je manque de recul.
- Par contre pour mater mon décolleté, vous ne semblez pas avoir de problèmes de recul.
- Je suis un militaire, j’évite d’être hypocrite, j’apprécie les jolies femmes, en revanche je suis conscient du fait que mon regard est sans doute déplacé.
- Ça ne me dérange pas, j’aime plaire.
- Euh, souhaitez-vous que je vous laisse en tête à tête tous les deux ? Intervint Denzel sur le ton de la plaisanterie
- Si le gouverneur nous laisse seuls, en profiterez-vous ?
- Je ne ferais rien sans votre permission.
- Vous êtes un gentleman ! Mon excellence, je crois que le lieutenant Gary désire se reposer un instant, peut-être qu’un petit massage serait de nature à le détendre, mais pour cela nous aurions besoin d’un peu d’intimité.
- Je le conçois parfaitement, je vous laisse un moment, j’ai quelques bricoles à finir dans mon bureau. Georgia vous me préviendrez quand le lieutenant Gary sera reposé.

Et Denzel sortit de la salle non sans ajouter qu’il allait donner des instructions pour qu’ils ne soient pas dérangés.

- Cela à tout du guet-apens. Je me demande si j’ai bien fait d’accepter. Se défendit mollement Gary.
- Personne ne vous force à quoi que ce soit, nous ne vous avons pas fait boire plus que raison, nous ne vous avons pas drogué. J’ai simplement cru que vous aimeriez passer un moment avec moi, d’autant qu’en ce qui me concerne je suis tout à fait partante.
- Quelle contrepartie attendez-vous ?
- Que vous me donniez du plaisir !
- C’est tout !
- C’est déjà beaucoup.
- J’ai l’impression de faire une bêtise.
- Ecoute Gary… euh c’est comment ton petit nom ?
- Continuez à m’appeler Gary.
- Bon d’accord, je vais te montrer ce que j’ai dans mon corsage, si tu n’en veux pas j’en ferais pas une maladie.

Et ce disant Georgia dégagea sa jolie poitrine laiteuse et le nargua.

- Touche !
- Diablesse !
- Gentille diablesse, alors !

Mais un homme est un homme, et résister aux charmes de Georgia est certes possible… mais pourquoi vouloir jouer les chevaliers prudes quand aucune mission ne l’impose ?

- Ils sont beaux ! Murmure-t-il en les caressant frénétiquement.
- Embrasse-les, tu en meurs d’envie.

Et pendant que Gary se jetait sur sa poitrine comme un chat sur un bol de lait, Georgia lui plaqua sa main sur la braguette pour vérifier si l’érectomètre était au beau fixe. Il l’était !

- Tu bandes bien, dis donc !
- C’est mécanique !
- Ça tombe bien, j’adore la mécanique ! Je vais me mettre complétement à l’aise, tu n’as qu’à en faire autant.

En quelques secondes Georgia devint aussi nue qu’une grenouille. Comme un zombie, se demandant à moitié ce qu’il faisait ici, Gary se déculotta et enleva tout le reste.

- Tu peux garder tes chaussettes !
- Ah, pourquoi ?
- Je disais ça comme ça, si tu veux les retirer, retire-les.

Il ne sait plus où il en est, le lieutenant Gary. Georgia ne le laisse pas reprendre ses esprits et attaque son sexe avec la bouche. Gary se pâme. Il devient complétement passif face à cet fellation qu’il subit.

« Faudrait pas que ça dure des heures, mais faut pas non plus qu’il jouisse trop vite ! » Se dit Georgia.

- C’est bon ! Commenta Gary faisant preuve d’une originalité tout à fait remarquable.
- S’il y a un truc que t’aimerais bien que je te fasse dis le moi, j’ai plein de cordes à mon arc. Répond Georgia en interrompant sa turlutte.
- C’est vrai ? Tu fais des tas de choses ?
- Des tas ?
- Et t’as appris tout ça où ?
- Sur le tas !
- Ah, oui ? On pourrait jouer à un jeu ?
- Bien sûr, j’adore !
- Tu ne vas pas te moquer ?
- Juré !
- Je pourrais faire le petit chien ?

- Si tu veux, tu vas être le chien-chien à ta maîtresse.
- Un petit chien pas sage !
- Que je vais corriger, alors ?
- Oui ! On peut ?

« Eh bien, ça y est, il se dévergonde le pépère, il en aura mis un temps ! »

- Alors, à quatre pattes, vilain chien !

Le lieutenant Gary est maintenant complétement dans son trip, il se ballade à quatre pattes sur la moquette en imitant un aboiement canin de façon grotesque.

- Viens là, chienchien, viens voir ta maîtresse, viens entre mes cuisses, tu aimerais bien la lécher ta maîtresse, hein ?
- Ouah ! Ouah !
- Ben, non les chiens, ça ne lèche pas leur maîtresse, tu mérites une fessée pour avoir voulu le faire.
- Ouah ! Ouah !

Ce « Ouah-Ouah » étant approbatif, Georgia fit se retourner le lieutenant afin d’avoir accès à ses fesses qu’elle frappa du plat de sa main.

« Mais c’est qu’il aime ça, il m’a l’air complétement maso, le militaire ! »

- Dommage que je n’ai pas une badine ou un truc qui fouette !
- Euh, les semelles de vos chaussures.
- Ah, oui ? Tiens, espèce de chien !
- Ouah ! Ouah !

C’est que son cul devenait tout rouge ! Georgia se sentit obligé d’arrêter.

- Et maintenant ? demanda-t-elle
- Je peux vous lécher.
- Viens me lécher petit chien, viens lécher la bonne chatte de ta maîtresse.

Contre toute attente, le lieutenant Gary ne léchait pas si mal que ça, et le clitoris de la belle brune ne tarda pas à être en feu.

- C’est bon, c’est bon, oooh, baise-moi, maintenant, baise-moi !

Gary ne sut refuser une telle proposition et entreprit de pénétrer Georgia en un coït rapide mais puissant.

- Alors, ça valait le coup ? Demanda la belle.
- Ça valait le coup.
C’est en se rhabillant que le lieutenant Gary fut pris d’un doute.

- Il n’y avait pas de caméra au moins ?
- Arrête la parano, pourquoi t’aurais-t-on filmé, je suppose qu’il ne t’est pas interdit de baiser tout de même
- Je me demande quand même…
- Arrête de te poser des questions, j’ai voulu jouer, on a bien joué, tout le monde est content. Sinon pour être tout à fait franche, il valait mieux que tu partes d’ici en ayant un bon souvenir de ta visite à la résidence du gouverneur.
- Ce n’était donc pas si innocent que ça ?
- Ça n’a rien eut d’une corvée, Gary !

Lorsque Gary eut pris congé, Denzel serra très fort Georgia dans ses bras.

- On a réussi ! C’est fou, ça, je n’y croyais pas !
- C’est même mieux que tu le penses, je te dicte un petit communiqué.

« Le lieutenant Blaise dont le vaisseau a décollé du cosmodrome pour atterrir ensuite dans le désert est venu solliciter une audience auprès du gouverneur. Nous avons accepté de le recevoir, mais celui-ci s’est rapidement montré agressif, se croyant autorisé à insulter la population de la colonie et à employer des menaces physiques. En conséquence, usant de notre pouvoir discrétionnaire, nous avons procédé à l’arrestation de cet individu, qui restera prisonnier en attendant une décision des autorités terriennes auxquelles nous allons adresser un rapport détaillé. Vive Mabilla ! »

Melek ne décolère pas.

- Mais qui c’est qui m’a transformé cette larve en héros d’opérette ? Il n’a pas pu faire ça, quelqu’un le manipule !
- Parfois les gens changent ! Répondit Ségur.
- La population en vient à demander qu’il fasse un meeting ou un défilé triomphal en ville ! J’ai l’air de quoi, maintenant ?
- T’as toujours ton parti !
- Pff ! Il n’intéressa plus personne !
- Les gens te suivaient uniquement parce que l’indépendance leur paraissait comme une alternative au laxisme du gouverneur. Ils ne se rendaient pas compte des conséquences !
- Quelles conséquences ?
- Tu le sais bien, on nous laissera crever !
- Les gens prendront d’autres habitudes.
- Lesquels ? La faim, la pauvreté, la maladie, le manque d’avenir ?
- Fous-moi le camp !
- J’allais le faire.

Resté seul, Melek réalisa que sa carrière politique était en train d’étouffer dans l’œuf, alors il rédigea un message à l’intention du gouverneur.

- Tu as reçu des tonnes de messages, mais celui-là n’est pas mal ! S’écria Georgia en tendant son portable au gouverneur.

« Il ne faut pas craindre de reconnaitre ses erreurs, je vous avais fort mal jugé, Monsieur le gouverneur, mon parti n’ayant plus aucune raison d’être, j’en quitte la présidence immédiatement, et me met à votre disposition si toutefois ma modeste personne peut vous être utile en quoi que ce soit. Melek.

- Répond-lui comme tu sais si bien le faire ! Répondit simplement le gouverneur

A suivre

 

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Jeudi 7 juin 2018 4 07 /06 /Juin /2018 19:15

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) –8 – Rififi sur Mabilla par Nicolas Solovionni

 

 

 

Thèmes abordés : exhibition, feuille de rose, lesbos, science fiction, spermophilie, voyeurisme

Leiris

Le haut-parleur de communication extérieur du Vienna donna subitement de la voix :

- Allô, ici le lieutenant Bruce Blaise de la garde fédérale, vous êtes tous en état d’arrestation. Veuillez ouvrir le sas, sortir désarmés du vaisseau et vous mettre à la disposition de mes hommes. Accusez réception s’il vous plaît. Je répète…

Les regards d’incompréhension se croisent dans la cabine de pilotage, personne ne comprend rien.

- C’était ça la mission de l’autre salopard ! Se désole Kéni !
- Une barge d’assaut vient sur nous ! S’affole Héka.
- Leiris ! Essaie de gagner du temps, on devrait s’en sortir ! Intervient Enzo

Le capitaine Leiris Misdas prend la ligne.

- Il doit y avoir une confusion, on n’a rien fait !
- Si vous n’avez rien fait l’affaire sera réglée en cinq minutes, en attendant obéissez aux ordres.
- Et sinon ?
- On donne l’assaut, vous n’avez aucune chance, mes hommes sont des professionnels aguerris. Si vous voulez perdre bêtement des vies humaines, ça vous regarde.

La barge d’assaut se pose à cent mètres du Vienna, une trentaine d’impressionnants policiers armés jusqu’aux dents en sortent et prennent position en demi-cercle.

Enzo tripote fébrilement son ordinateur.

Leiris le voit activer les logiciels de Palinsky, il comprend ce qu’il est en train de tenter…

- Tu ne vas pas…
- T’as une autre solution ? Ça y est, je peux prendre le contrôle de leur barge.
- Tu vas la faire péter !
- Oui !
- C’est idiot et ça ne suffira pas, ils vont se déchaîner contre nous.
- Je sais ! Si je pouvais neutraliser l’informatique du vaisseau, la procédure est un peu plus longue. Essaie de gagner du temps.
- Combien ?
- Mais j’en sais rien…

Leiris reprend la radio.

- Accordez nous une demi-heure ?
- Pourquoi, vous essayez de nous piéger ?
- On a deux malades, on ne peut pas les sortir comme ça !
- Je ne veux pas le savoir !
- Vous m’accordez combien ?
- Dix minutes, pas une de plus !

Enzo fit un signe de tête, exprimant par-là que de délai lui convenait très bien.

- Si ça ne marche pas… Commença Héka.
- Nous porte pas la poisse, toi !

Enzo, en sueur continua de s’activer plusieurs minutes.

- C’est prêt ! Je commence par quoi ?
- Comme tu le sens.

Il posa son doigt sur le petit carré approprié.

- Je fais décoller la barge et je l’envoie dans les décors.
- Ça ne marche pas.
- Il doit y avoir une sécurité, mais ils ne peuvent pas l’actionner, ils sont tous sortis.
- Ça veut dire….

Une énorme explosion ! La barge d’assaut est en miettes, ses occupants atteints par le souffle sont anéantis.

- Eh bien bravo ! S’énerve Héka !
- T’avais une autre solution ?
- Tu viens de tuer trente personnes !
- Je n’en suis pas fier !
- Et le vaisseau ? Intervint Leiris
- C’est fait !
- On n’a pas de retour !
- On n’en aura pas !
- Il aurait dû exploser ?
- Non pas le vaisseau !
- Comment être sûr ? S’inquiète Héka !
- Mais, C’EST SÛR ! Leur ordi, il est maintenant devant moi et c’est moi qui le contrôle.
- Ils peuvent réinitialiser !
- Non, pas tant que je le contrôle !
- Ils vont faire quoi ?
- Va savoir ? Mais il n’est pas impossible qu’ils tentent une sortie et un assaut, ils peuvent nous prendre de vitesse. On a tous sortir et se mettre à l’abri.
- On ne pourra plus les contrôler ?
- Si, je vais tout transférer sur un portable.

Leiris organisa l’évacuation d’urgence.

- Miyo tu connais le coin (voir l’épisode précèdent) on peut aller où ?
- Si c’est pour se planquer, par-là, il y a un désert de rocaille.
- OK, montez dans les barges, les autres prenez vos réacteurs dorsaux.
- Et le prisonnier ?
- On l’embarque ! Héka, j’aimerais que tu te débrouilles pour aller voir le gouverneur.
- C’est où ?
- J’en sais tien, mais Miyo va t’accompagner, il connaît.

Trois minutes après, deux barges avec six personnes dans chaque s’envolaient vers le désert suivi un peu plus loin par une petite escouade de réacteurs dorsaux.

Evidemment l’équipage de Blaise n’avait plus les moyens de constater cette fuite.

Blaise

- Barge perdue ! Annonça le micro.
- Comment ça perdue ?
- Elle a explosé, je crains qu’il n’y ait aucun survivant. Les hommes étaient trop près.
- Les salauds ! Détruisez-moi ce vaisseau sans sommation.

C’est à ce moment-là que l’électricité se coupa un bref instant, juste le temps que les générateurs de secours prennent le relais.

- Chef, la tourelle est bloquée, on ne peut pas tirer !
- Chef ! Toute l’informatique est bloquée !
- Chef…
- Oui, bon, ça va ! Gueula Blaise, réinitialisez, bordel :
- On n’a pas la main, chef.

L’officier chargé du ravitaillement arriva essoufflé :

- L’eau courante est coincée, chef ! J’essaie de vous appeler, ça ne répond pas.
- On a de la réserve, non ?
- Une journée, pas davantage
- On ira se ravitailler en ville ! Bon, réunion de l’état-major, tout de suite au poste de commandement, les autres disparaissez et attendez les ordres.

Une fois seul avec ses cadres, Blaise reprit la parole :

- On résume !
- Nous avons perdu 32 hommes et une barge d’assaut. Notre informatique est H.S.
- Je suppose qu’il faut que l’on capture ces salopards vivants si on veut récupérer l’informatique ?
- Non, c’est un ordinateur distant qui nous empêche de réinitialiser, dès qu’il sera détruit on devrait reprendre la main.
- Enfin une bonne nouvelle ! On va faire une sortie en manuel et donner l’assaut.
- A pied, à découvert, c’est du suicide ! Objecta le lieutenant Gary, le second commandant de la mission.
- Non, pas si on fait ça correctement.
- Ces gens-là ont des armes efficaces, et les hommes sont un peu déboussolés.
- Ils n’ont pas envie de venger leurs camarades, peut-être ?
- Si, bien sûr, mais pas en se faisant descendre à leur tour.

Le lieutenant Blaise qui supportait très mal la contradiction sentit monter en lui une bouffée d’adrénaline.

- Vous proposeriez quoi ?
- Rien, nous avons affaire à plus fort que nous. Envoyons un rapport à la Terre, ils mettront en œuvre les moyens nécessaires pour anéantir ces mecs. Et nous, ben nous rentrons !
- Je suppose qu’à part ce plan de gonzesse, vous n’avez vraiment rien d’autre ? Rassemblez les hommes, je vais leur parler ! Qu’est-ce qu’on peut perdre comme temps !
- Quelle décision allez-vous prendre ? Insista Gary.
- Pas la vôtre en tous cas.
- Je me vois dans ce cas l’obligation d’invoquer l’article 17.

L’article 17 était une sorte de clause de sécurité que l’on pouvait invoquer en cas d’ordres mettant en danger de façon inutile la vie des participants à une opération.

- Vous avez décidé de me faire chier ou quoi ?
- Non, je réitère !
- Je passe outre.
- On ne peut pas ! Intervint un autre officier.
- Vous en pensez quoi, vous ?
- Je me prononcerais quand j’aurais votre plan précis.
- On sort tous en trois lignes de 20 hommes, à pied mais avec les réacteurs dorsaux, en gardant une distance de 10 mètres entre chaque homme, la première ligne va effectuer une courbe et entourer le vaisseau, le cercle va se resserrer, au signal, on fait sauter le sas avec une double charge et on enfume l’ouverture.
- Et après ?
- Après on verra, soit ils sortent et on les maîtrise, soit ils ne sortent pas et on rentre.
- Les premiers rentrés seront donc sacrifiés.
- Disons que c’est un risque à prendre.
- Humm
- Alors ?
- Je suis partagé, ces gens-là ont des moyens surprenants, on risque gros.
- Vous invoquez l’article 17 ou pas ?
- Je m’abstiens

Le quatrième officier s’abstint également, il y avait donc, une voix pour et une voix contre, c’est donc l’équipage qui trancherait.

- On ne va pas faire ça ! Fulmina Blaise, je risque de perdre mon autorité.
- Je crains qu’on ne puisse faire autrement.
- Bon, Gary, réunissez les hommes mais je vous garantis que je me souviendrai de votre attitude et je vous la ferais ravaler.

Et voilà, imaginez soixante militaires, peu habitués aux procédures démocratiques en train de débattre pour savoir s’il fallait « flinguer ces salopards » ou « s’écraser en repartant, la queue basse ». Tout le monde parle en même temps, certains s’engueulent. Ni Blaise, ni Gary ne savent présider une séance, et quand enfin, on passa au vote, l’heure avait bien tournée.

- Je ne vois pas pourquoi on voterait à bulletins secrets, les bulletins secrets c’est pour les trouillards ! Gueule un gros malabar. Moi je suis pour l’assaut, précise-t-il, au cas où on n’aurait pas compris et en levant sa main vers le ciel.

Quelques autres l’imitent, tout le monde surveille tout le monde, de plus en plus de mains se lèvent, ça crie, ça hurle, ça gesticule.

- Bon, ben ça y est, y’a la majorité ! Reprend le meneur.
- La réunion est terminée ! On va mettre tout ça au clair, Rompez !
- Ce vote n’est pas régulier ! Proteste Gary.

Il se fait copieusement siffler.

- Silence ! J’ai dit rompez !

Les quatre officiers se réunissent de nouveau, on se distribue les rôles

- On a perdu assez de temps comme ça, il ne faudrait pas que le vaisseau reparte… Commence le lieutenant Blaise
- D’ailleurs, pourquoi ils ne sont pas déjà repartis ?
- Cet atterrissage leur a été imposé, pour repartir, il faut peut-être qu’ils se réapprovisionnent en carburant, en boustifaille, j’en sais rien.

Enzo est dans la barge n° 2. Il est soudain saisi par un déclic.

- Allô, Leiris, je retourne au cosmodrome, j’ai une idée, j’espère qu’elle est bonne, je me dépêche, je t’en reparle.
- En deux mots ?
- Non attends ! Fais moi confiance.

Melek

Melek s’est imposé pendant les événements relatés dans l’épisode précèdent comme chef de la résistance, bon organisateur, meneur d’homme et physique de play-boy, il avait profité de sa soudaine popularité pour se lancer en politique après le départ de Blaise en fondant un parti indépendantiste. Ça n’avait pas marché très fort, Melek n’ayant pas compris qu’un bon activiste peut aussi n’être un piètre politicien. Le retour de Blaise lui redonnait l’occasion de tenter de redorer son blason.

Prévenu par Pablo, il avait dès son arrivée, fait poser une micro caméra en haut de la tour de contrôle, et ce qu’il avait vu l’avait stupéfié.

Après quatre jours pendant lesquels il ne s’était strictement rien passé, un vaisseau s’était posé à l’autre bout du tarmac. Presque aussitôt une barge d’assaut était sortie du sas de Blaise et s’était dirigé vers le nouveau venu avant d’exploser. Un quart d’heure plus tard, deux barges et une vingtaine de personnes en réacteurs dorsaux s’échappait de ce vaisseau sans provoquer aucune réaction de Blaise.

- Mais c’est quoi ce bordel ! S’écria Melek qui n’y comprenait goutte.
- Un règlement de compte ! Ça ne nous regarde pas.
- Repasse le film en arrière, il m’a semblé voir quelque chose.

Effectivement, on pouvait voir à l’extrémité de l’image deux personnes quitter le groupe et se diriger vers le nord.

- Ils viennent en ville !
- Pourquoi faire ?
- On nage en plein mystère.
- Une chose est sûre, on ne va pas se mêler pas de ça, s’ils viennent nous demander des trucs, on refuse, on reste neutre ! Déclara Melek.
- Je crois même qu’on devrait les arrêter à titre préventif, ce serait la meilleure façon de nous éviter des ennuis.
- Et si Blaise nous demande de les lui livrer, on le fera aussi, pour nous éviter des ennuis, drôle de conception de la neutralité et de la résistance.

Cette réaction provoqua un brouhaha indescriptible que Malek eut toutes les peines du monde à calmer.

Le responsable de cette dernière intervention se nommait Ségur, depuis le début de la réunion son portable était resté ouvert dans sa poche et transmettait les informations à Georgia, la secrétaire de David Denzel, le gouverneur de Mabilla.

La création du parti indépendantiste de Melek, même s’il n’avait pas eu le succès escompté inquiétait une partie de la population locale. Si couper le lien avec la Terre n’apporterait rien aux plus déshérités, il faudrait pourtant les contenter, et cela ne pourrait se faire qu’en pénalisant ceux qui essayaient tant bien que mal de créer des richesses sur cette planète. Et comme en plus la Terre ne subventionnait plus rien…

Un groupe de citoyens avait donc créé un parti « terrien », sans grand succès, l’image d’une terre malade et fonctionnarisée n’ayant rien de séduisante. De plus la réputation du gouverneur catalogué par beaucoup comme « inutile » n’arrangeait rien.

Certains eurent alors l’idée d’impliquer davantage le gouverneur dans les affaires de la planète. Blaise reviendrait et une nouvelle crise était à redouter. Cette fois, il faudrait que le gouverneur se « mouille », sinon ou bien Melek et les siens emporteraient la mise ou le chaos s’installerait durablement.

Ces personnes avaient donc approché Georgia, on lui avait proposé une forte rétribution pour servir d’agent d’influence auprès du gouverneur. Devenir sa maîtresse ne lui posait aucun problème d’autant qu’elle l’était déjà (bien que de façon non exclusive), le reste non plus, Georgia étant d’ores et déjà acquise aux idées qu’on voulait lui voir défendre.

Georgia se précipita dans le bureau du gouverneur. Celui-ci passait une partie de son temps à écrire des poèmes licencieux qu’évidemment il trouvait génial.

- Ah, Georgia ! Tu tombes bien, je viens de finir une nouvelle poésie très coquine…
- Plus tard David, je viens d’avoir des infirmations de l’astrodrome, ça l’a l’air assez grave…

Elle raconta tout ce qu’elle savait rendant le gouverneur dubitatif.

- Voilà une situation qui nous échappe complètement. Je ne te demande pas comment tu apprends tout ça !
- J’ai mes petites antennes !
- J’espère qu’elles sont innocentes.
- Je t’expliquerai, c’est promis.
- Je ne vois pas trop ce que je peux faire pour le moment.
- La situation va évoluer, deux personnes du Vienna volent vers la ville, on ne tardera pas à savoir ce qu’ils veulent.

C’est à ce moment qu’une voix dans le haut-parleur annonça :

- Deux personnes à la porte d’entrée.

Puis quelques secondes plus tard

- Une émissaire du Vienna demande à être reçue.
- Je croyais qu’ils étaient deux ?
- Le second n’est qu’un accompagnateur, il va attendre dans l’antichambre
- Désarmez-là la femme et faites entrer, se résigna le gouverneur après avoir recueilli l’approbation tacite de Georgia.

- Héka Lipanska de l’état-major du Vienna.
- Enchanté, voici ma proche collaboratrice Georgia Milton.

« Cette conne va peut-être me gêner, mais bon faisons les choses dans l’ordre »

- Avez-vous des informations récentes en provenance de l’astrodrome ? Reprit Héka.
- Bien évidemment ! Pérora David Denzel, j’ai appris que vous y aviez commis quelques dégâts.
- Bien involontairement. Nous avons été attaqués sans raison.
- Sans raison ? J’ai peine à le croire, vous n’avez aucun contentieux avec les autorités terriennes ?
- Aucun, il s’agit une confusion.
- Et la raison de votre venue sur Mabilla.
- Nous avons été détourné.

Georgia s’éloigne un peu, sort son portable, et marque un mot sur un bout de papier qu’elle tend au gouverneur.

« Barge embusquée à 500 mètres du vaisseau de Blaise »

Enzo

La barge d’Enzo transporte six hommes dont Abel, le faux navigateur. Ses mains sont liées, mais pas ses pieds, dans un geste insensé il s’élance hors de la barge dès celle-ci posée au sol.

- Rattrapez-moi ce con !

Deux hommes s’élancent à sa poursuite et le rattrape facilement. Trop facilement, c’était un piège, Abel parvint à placer ses mains entravées autour du cou d’un des poursuivants et commence à serrer.

- Si vous me libérez pas, je l’étrangle.

Un caillou bien ajusté lui arrive sur le front, Abel s’écroule de douleur, on le réembarque manu militari dans la barge. Voilà comment on perd bêtement de précieuses minutes.

Enzo sort enfin son ordinateur de poche.

« Pourvu que ça marche ! »

Le sas du vaisseau de Blaise actionné manuellement laisse passer un homme harnaché d’un réacteur dorsal, il se pose à terre, un autre le suit, puis un autre, puis encore un autre.

« Qu’est-ce qu’ils foutent ? »

Bientôt trois lignes espacées se forment avançant méthodiquement vers le Vienna.

« Merde ! Je vais manquer de temps ! » Fulmine Enzo toujours à tripoter son ordi.

Blaise est resté seul dans son vaisseau avec le pilote et le navigateur.

- Première ligne, procédez à l’encerclement.

« Ils vont donner l’assaut, merde, je ne suis pas prêt, encore cinq minutes. »

- Resserrez le cercle, deuxième ligne en appui, troisième ligne : couchez-vous.

« Vite, vite, bon dieu, je vais oublier des trucs »

- Assaut !

La porte du sas explose, une seconde détonation se fait entendre, c’est la porte intérieure qui cède.

« Merde ! Plus le temps de fignoler. Pourvu que ça marche ! »

Blaise est surpris par un grondement insolite. Une force irrésistible le cloue au sol, il a du mal à respirer pendant plusieurs secondes avant que le phénomène s’estompe.

- Allô !
- Oui ! Répond une voix !
- C’est quoi ? Qu’est ce qui se passe ?
- Je rejoins le poste de pilotage, apparemment on vient de décoller.

Blaise rejoint le pilote et le navigateur dans le poste de pilotage.

- Mais qu’est-ce que vous avez foutu. Brailla Blaise.
- Rien du tout, l’informatique s’est réinitialisée et on a décollé.
- On est où ?
- On est en train de sortir du champ d’attraction de Mabilla.
- Bon ! Faites redescendre le vaisseau.
- Certainement pas ! Protesta le pilote.
- Vous préférez que je vous y oblige !
- M’obligez comment ? Vous allez me menacez avec une arme ?
- S’il le faut !
- Vous êtes seul, on est deux !
- Et ça ne vous fait rien d’abandonner 60 personnes sur cette planète pourrie.
- Vos 60 personnes sont probablement toutes massacrées à l’heure qu’il est et ce n’est pas moi qui les aie envoyés au casse-pipe, mais vous !
- Vous proposez quoi ?
- Retour sur Terre, vous y ferez votre rapport.
- A trois dans un vaisseau !
- C’est gérable !

Blaise réfléchit. Neutraliser ces deux imbéciles n’était pas si compliqué, mais que pourrait-il faire ensuite ? Il ne savait pas piloter un vaisseau. Bien sûr presque tout était automatique, mais c’est ce « presque » qui posait problème.

- Si on se posait ailleurs sur la planète, proposa-t-il, à plusieurs kilomètres de Mabilla-city. On irait en barge jusqu’à la ville et on pourrait reconstituer un équipage digne de ce nom ?
- Et pourquoi faire ? En ce qui vous concerne votre avenir me parait bien compromis, mais pas le nôtre, on est juste pilotes.
- Connards.

Au sol c’est la panique, le bataillon d’assaut reste tétanisé en voyant le vaisseau quitter la planète.

- Ici le lieutenant Gary, je reprends le commandement. Tout le monde se replie derrière la troisième ligne, gardez vos distances.

En fait Gary craignait le pire, en exigeant une distance de 10 mètres entre chaque homme, il espérait les protéger d’éventuelles armes meurtrières, mais surtout retardait le moment où les hommes se mettraient à parler entre eux et ne manquerait pas de proposer des solutions.

L’une d’elle consistait à déposer les armes, une autre plus compliquée consistait à faire réparer le sas du Vienna afin de pouvoir s’enfuir à son bord, cela impliquait la collaboration des autochtones. Et comme ceux-ci rechigneraient, il faudrait en passer par des prises d’otages, une situation difficilement gérable.

Il convenait donc d’agir très vite.

- Déposez vos armes et vos réacteurs à vos pieds, puis reculez lentement. En levant les bras.

Certains le font de suite, d’autres hésitent mais finissent par obtempérer.

Gary retire sa veste, puis son tee-shirt qu’il agite comme un pitoyable drapeau blanc.

Enzo n’en croit pas ses yeux !

« Je gère ça comment ? »

- OK ! On arrive

Enzo laisse Abel, toujours à moitié groggy dans un coin, fait décoller la barge juste devant la ligne où sont déposées les armes et envoie un message laconique à Leiris.

« Je maîtrise la situation, mais rappliquez tous en vitesse. »

- Que tout le monde nous tourne le dos ! Hurle Enzo.

Les hommes sortent de la barge et s’empare des premières armes disponibles.

- Je suis le lieutenant Gary, c’est moi qui vient d’ordonner la reddition de mes hommes, je veux juste échangez deux mots avec vous sur notre statut de prisonniers.
- OK, asseyez-vous et attendez, notre capitaine sera là dans moins d’un quart d’heure. Dites à vos hommes de se regrouper tous au coin là-bas

Melek

La disposition de la caméra de l’astrodrome, permet d’observer la barge d’Enzo. Quand les hommes de Blaise sortent de leur vaisseau, le petit groupe de spectateurs à distance s’attend à une confrontation disproportionnée, mais, ils assistent stupéfaits à un tout autre spectacle

- Ils n’ont pas vu la barge ? Mais c’est impossible !
- Ils vont prendre d’assaut un vaisseau vide ? S’étonne quelqu’un.
- Ils ont peut-être peur qu’il soit miné !
- Cette tactique est absurde !
- Plus cette affaire avance, moins on y comprend quelque chose.
- Ah ! Le sas a sauté, joli travail, pas trop de dégâts.
- Ils remettent ça ! Oh ! Le vaisseau des flics décolle… Merde qu’est-ce qui se passe, on n’y voit plus rien.

Le vaisseau de Blaise décollant en aveugle passe quelques mètres au-dessus de la tour de contrôle, le souffle fait s’envoler la caméra espion qui retombe on ne sait où. Inutilisable.

- Plus de son, plus d’image !
- Un volontaire pour aller là-bas ?
- J’y vais, propose Ségur !
- Fais attention l

Le gouverneur

- Qu’attendez-vous de moi ? Finit par demander le gouverneur, tout en dévorant des yeux sa trop ravissante interlocutrice.
- C’est très simple, on aimerait bien repartir entiers et vivants.
- Ce qui de façon concrète signifie que vous aimeriez que j’intervienne afin que le lieutenant Blaise abandonne ses projets.
- Le lieutenant Blaise ?
- Ah ! Vous ne connaissiez pas son nom ?
- Non !
- Ce n’est pas le genre à lâcher sa proie, ce type est pugnace et probablement borné.
- Il doit bien y avoir un moyen.
- Et pour quelles bonnes raisons devrais-je satisfaire à votre demande ?
- Pour mes beaux yeux ! Plaisanta Héka.
- Vous êtes gonflée, si je puis me permettre. Vous n’avez pas que les yeux qui soient beaux et votre charme est sans appel…
- Ne me faites pas rougir !
- La question n’est pas là ! Ah qui a-t-il Georgia ?

Il lut le petit papier qu’elle lui tendait.

« Assaut en cours contre le Vienna »

- Blaise est agent fédéral, il possède un mandat d’arraisonner contre votre vaisseau. Toute intervention de ma part ayant pour objet de contrecarrer sa mission aurait des conséquences fâcheuses pour la population, il n’en est donc pas question.
- Qu’est-ce que la population a à voir avec ça ?
- Ce serait assez long à expliquer, donc non seulement je ne vous aiderais pas mais j’ai le regret de vous informer que vous êtes désormais ma prisonnière.
- Mais…
- J’aurais préféré que notre entretien se poursuive de façon plus romantique, mais les exigences de la politique étant ce qu’elles sont…. Ah, Georgia, encore un petit papier.

Il le lut

- Ah, votre vaisseau vient d’être investi ! J’en suis désolé pour vous ! Oui Georgia ?
- Le vaisseau de Blaise a décollé !
- Hein ? Sans ses troupes ?

Georgia se mit à chuchoter.

- Stoppons là les cachotteries, cette personne est en état d’arrestation, tu disais ?
- Je disais que la communication est coupée avec l’astrodrome.
- Ça va être rétabli ?
- Le temps d’y aller, je suppose.
- Décidemment cette situation me dépasse complètement, vous avez peut-être une explication, vous ? Demanda Denzel en s’adressant à Héka.

Héka en avait bien une mais tellement folle qu’elle ne l’exprima pas.

- Non ! Mais dites-moi, monsieur le gouverneur, pour l’instant ce lieutenant Blaise ignore que je suis ici, alors pourquoi ne pas me laisser partir ?
- Et en échange de quoi ? Demanda Denzel, le regard plein de concupiscence.
- Proposez lui une pipe, intervint Georgia, moi, je regarderais ça me fera du spectacle.

Héka qui en a entendu, vu et connu pourtant bien d’autres se met à rougir comme une tomate.

- Je n’aurais pas eu l’idée de vous proposer une telle chose, mais si cela est le prix de ma liberté, pourquoi pas ? Déclara-t-elle fort hypocritement.
- On va vous relâcher et vous serez pris par les sbires de Blaise.
- Pas forcement !
- Si, forcement ! Explique-lui Georgia !
- La population a extrêmement souffert durant la première mission du lieutenant Blaise.
- Il en avait après qui ?
- Il enquêtait sur la tragédie du Siegfried7. (voir l’épisode précèdent). C’est un vaisseau de luxe qui s’est posé ici pour réparer une avarie mineure. Deux personnes en sont descendues sans réembarquer, il pistait ces personnes.
- Ah ?
- Quand Blaise s’est posé de nouveau ici, nous avons dû rassurer la population en expliquant qu’il s’agissait d’une simple opération d’arraisonnement. Mais les gens restent inquiets, la résistance s’est plus ou moins réorganisée, elle est divisée, mais l’opinion majoritaire c’est que toute aide à votre équipage se retournerait contre la population.
- Et ben, bravo ! Commenta Héka, dépitée.
- Je peux vous proposer quelque chose ! Reprit le gouverneur. Je vous cache ici jusqu’à ce que la situation se décante, mais il est hors de question que je vous libère.
- Je suppose que je n’ai pas le choix !
- Hé, non, je n’exige rien en échange, mais la proposition de ma collaboratrice ne serait pas pour me déplaire.
- Euh, d’accord, mais j’espère que vous n’êtes pas pressé, parce que là, tout de, suite je n’ai pas tellement la tête à ça !
- Ne dit-on pas qu’il n’est pas de meilleur plaisir qu’un plaisir retardé ! Répondit le gouverneur, venez, je vais vous présenter quelqu’un.

Juliana reconnut Héka, mais étant incapable de se rappeler dans quelles circonstances, elle l’avait rencontré, joua les « innocentes ». Héka, qui elle l’avait reconnue, entra dans son jeu.

- Juliana est une personne qui est également sous ma protection, mais pour de toutes autres raisons, jusqu’à ce que Blaise et sa horde aient quitté la planète. Elle va vous raconter ce que ce type lui a fait subir, j’espère que cela vous aidera à comprendre pourquoi je n’ai nulle envie de vous relâcher dans la nature.

Leiris

Quand Leiris Misdas revint sur l’astrodrome avec son équipage, le spectacle qui s’offrait à lui le subjugua. Enzo et quatre hommes semblaient maitre du terrain, lourdement armés, ils tenaient en respect un type, tandis qu’une soixantaine d’autres s’entassait à une extrémité du lieu. Leurs armes et leurs réacteurs dorsaux gisaient dispersés sur le sol.

- Comment t’as fait ça ? Où est leur vaisseau ?
- Je l’ai fait décoller, on fait quoi ? Le mec tout seul, c’est leur chef !

On demanda à ce dernier de s’approcher.

- Lieutenant George Gary, police fédérale, je commande ce détachement en l’absence du lieutenant Bruce Blaise dont le vaisseau a décollé inopinément.
- Leiris Misdas, capitaine du Vienna.
- Nous nous sommes rendus contraints et forcés mais il est de mon devoir de vous préciser que vous êtes dans l’illégalité la plus complète.
- On le sait bien ! Nous n’avons fait que nous défendre.
- Que comptez-vous faire de nous ? Nos hommes sont fatigués, choqués, ils ont sans doute faim et soif et ont besoin de repos.
- Les pauvres chéris !
- Epargnez-moi vos sarcasmes !
- Ecoute-moi bien, bonhomme ! Un imbécile nous a obligé à atterrir ici, après une barge a tenté de nous prendre à l’abordage, on veut juste trois choses : faire réparer notre sas que vous avez bousillé comme des malades, nous réapprovisionner, et foutre le camp d’ici.
- J’entends bien mais cela ne répond pas à mes questions.
- On va tacher d’y répondre, permettez que je passe un coup de fil ?

- Oui, Leiris, je te rappelle, je suis chez le gouverneur, c’est un peu la panique ici…
- C’est votre capitaine ? Demanda Denzel
- Oui !
- Passez le moi ! Allo ici David Denzel, gouverneur de Mabilla. Nous avons suivi les évènements, mais avons eu une interruption d’information au moment du décollage du vaisseau terrien. Nous sommes de nouveau en liaison, mais je ne comprends pas ce qui se passe, résumez-moi la situation en deux mots.
- En deux mots, nous avons capturé tous les hommes du vaisseau terrien.
- Mais… Passez-moi leur responsable hiérarchique.

- C’est pour vous, mais je ne vous autorise à parler qu’en mode « haut-parleur »

- Lieutenant Blaise, je suppose ?
- Non, excellence, Lieutenant Gary, le lieutenant Blaise a décollé subrepticement.
- Pour quelle raison ?
- Nous ne l’avons pas élucidé.
- Votre version des faits ?
- L’assaut contre le Vienna était coordonné par le lieutenant Blaise depuis notre vaisseau quand celui-ci a décollé. Etant dans l’incapacité d’analyser la situation et craignant une contre-attaque j’ai donné l’ordre de reddition afin d’éviter un bain de sang.
- Et maintenant ?
- On vous rappelle dans cinq minutes, coupa Leiris.

Ce dernier se concerta quelques instants avec Enzo et Kéni puis revint vers Gary.

- Faites avancer tous les prisonniers dont le nom de famille commence par un « A ».
- Vous n’allez pas…
- Tout se passera bien si vous êtes sages !

Quatre hommes et deux femmes, visiblement peu rassurés virent rejoindre l’emplacement de l’équipage de Leiris.

- Asseyez- vous en cercle, le cul à l’intérieur.

« Et maintenant je rappelle le gouverneur ! »

- Bon la situation est simple résuma Leiris, nous avons six otages, nous souhaitons simplement pouvoir faire réparer notre sas et nous réapprovisionner tranquillement. Si vous connaissez des fournisseurs envoyez les nous, on paiera. La petite troupe est à votre disposition, venez les chercher et mettez-les au vert en attendant qu’on reparte. O.K ?
- C’est inadmissible !
- Epargnez-nous vos protestations, si vous collaborez gentiment dans deux jours nous seront repartis.
- Rappelez-moi dans cinq minutes.

Le gouverneur n’avait jamais eu à gérer de telles crises (puisqu’il s’était abstenu d’intervenir dans la précédente) et se tourna vers Georgia.

- T’as entendu ?
- Oui !
- Qu’est-ce que je dois faire ?
- C’est toi le gouverneur, non ?
- Bien sûr, mais tu ferais quoi, toi ?
- On fait ce qu’ils demandent ! T’as une autre solution ?
- On s’écrase alors ?
- Tu vas diffuser un communiqué, dans lequel tu préciseras que le rapport de force étant tellement disproportionné entre l’armement ultra sophistiqué de pirates très déterminés et celui rudimentaire de la garde peu préparée à ce genre de confrontation, etc, etc… Et qu’en conséquence tu as accédé aux exigences – fort modestes – des terroristes. Le souci prioritaire en la matière restant la sécurité de la population et la vie des otages.
- Et bien bravo, tu devrais faire de la politique. Euh ! Tu ne penses que cette Héka pourrait constituer une monnaie d’échange ?
- Tu parles sérieusement ?
- Je dis ça comme ça ! L’opération serait de toute façon bien trop risquée !
- N’est-ce pas !
- Mais on pourrait me reprocher de ne pas l’avoir envisagé.
- Arrête de baliser. Tu lui as fait une promesse, non ? Ce n’est pas bien de ne pas tenir ses promesses.
- O.K. Et la résistance, elle dit quoi ?
- Je me renseigne !

Ségur envoyait en continu les images de la scène qui se déroulait sur l’astrodrome. Malek, le chef autoproclamé de la résistance n’en croyait pas ses yeux.

- Sont trop fort ces mecs
- Un truc qu’est bizarre, commenta, Ségur, ce n’est pas Blaise qui a conduit les négociations. Ou bien, il était dans la barge d’assaut qui a explosé ou alors il a décollé.
- La population va être ravie, c’est déjà ça ! Ils font quoi en ce moment, ils négocient ? Avec qui ?
- On dirait bien qu’ils négocient ! Ils ont isolé six otages
- Qu’est-ce qu’ils peuvent bien demander ?
- On en sait rien ! On fait quoi ?
- On attend !

Quand Leiris rappela, le gouverneur accepta les conditions posées et lui passa Georgia afin de régler les modalités pratiques concernant les réparations et le réapprovisionnement.

Les trois uniques barges de grande capacité de la garde vinrent prendre possession du lieutenant Gary et de sa troupe et les emmenèrent dans la résidence d’été du gouverneur, 30 km plus loin où ils purent se restaurer et se reposer.

Leiris, son équipage et ses otages regagnèrent le Vienna après avoir récupéré les armes laissées au sol.

- Et Abel, on en fait quoi ?
- Merde, on l’a oublié celui-là, on va le garder au chaud, on le relâchera avant de partir.

Le gouverneur David Denzel diffusa son communiqué.

« J’espère que je n’ai pas fait de conneries » pensa-t-i en entrant dans la pièce où il avait laissé Héka en compagnie de Juliana.

Mais un curieux spectacle l’attendait. Juliana avait un sein de sorti et Héka le léchait.

- Vous êtes en train de faire connaissance, dirait-on ? Railla David.
- Je ne sais plus de quoi nous parlions, répondit Héka mais cette charmante personne n’arrêtait pas de me dire qu’elle trouvait sa poitrine trop grosse. Je lui expliquais qu’une poitrine peut très bien être à la fois grosse et belle, et comme nous n’arrivions pas à nous mettre d’accord, je lui ai demandé de me montrer tout ça. Il m’a alors semblé qu’un petit bisou sur ce joli globe serait de nature à la décomplexer.
- On dirait, chère Juliana, que vous appréciez ce que vous fait cette jeune personne.
- Elle est très douce et en ce moment j’ai besoin de douceur.
- Euh, je n’ai pas été doux avec vous.
- Si mais vous êtes un homme, et elle c’est une femme !
- Ah, oui j’avais remarqué aussi. Bon je vous laisse vous amuser… A moins que vous m’autorisiez à regarder.

Les deux femmes se regardèrent, Juliana était plutôt pour, Héka s’en fichait.

- Alors d’accord, asseyez-vous là-bas, ça va nous exciter de nous caresser en sachant qu’un petit coquin de voyeur nous regarde. Mais soyez sages. Lui dit alors cette dernière.
- Comme une image ! Promis.
- On fait quoi ? Demanda Juliana à sa compagne de jeu. Nous voilà embarquées dans un truc pas vraiment prévu.
- L’imprévu, il n’y a que ça de vrai, c’est le sel de la vie… Nous en étions où ?
- Tu me léchais le néné, et c’était très agréable !
- Ben maintenant je vais te lécher l’autre.

La langue d’Héka virevoltait sur le téton de Juliana qui à ce contact durcirait et grossissait.

- Tu m’excites…
- Je sais… Tu veux me faire pareil ?

Sans attendre de réponse Héka retira son haut et dégrafa son soutien-gorge.

- Vas-y, je te les offre !
- Qu’est-ce qu’ils sont beaux, c’est autre chose que les miens.
- Lèche-les ma chérie, on causera plus tard.

Excitée comme une puce, elle gobait désormais les bouts de seins de sa partenaire en se régalant de leur parfum et de leur texture.

- On s’arrête là ! Proposa Juliana, espérant secrètement qu’Héka refuse et l’entraine plus loin.
- Tss, tss, maintenant que tu m’as chauffé, on continue… Ah ça t’embête de te déshabiller devant lui ?
- Non ! Nous avons déjà eu l’occasion de … enfin tu as compris !
- Bien sûr, allez on va se mettre à poil ensemble.

Et pendant qu’elles le faisaient, le gouverneur Denzel se tripotait ostensiblement la braguette

- Mais qu’est-ce qu’il fait celui-là là-bas? Se maque Héka.
- Je crois qu’on l’excite, surtout toi !
- Il avait promis d’être sage !
- Tant qu’il reste sur sa chaise, il est sage !
- O.K. Monsieur le gouverneur, puisque Juliana n’a rien contre, vous pouvez vous mettre à l’aise et vous faire une petite branlette en vous regardant.

Ce dernier répondit en faisant un large sourire et une petite courbette de connivence. Il baissa son pantalon et son caleçon qui tombèrent sur ses chevilles, puis il releva sa chemise afin de dégager l’accès à ses tétons. Il se mit à pincer frénétiquement le droit de sa main gauche tandis que l’autre main astiquait son membre.

- Hum ! Le gouverneur est en forme, en voilà un joli mandrin. Se moque Héka.
- J’ai eu l’honneur et l’avantage de l’apprécier. Ajoute Juliana.

Heka face à sa partenaire s’est agrippée après ses fesses, d’une flexion des jambes elle descend au niveau de son pubis, la langue en avant et commence à lécher. Dire que l’endroit est mouillé serait en dessous de la vérité, il est inondé.

La situation amuse Héka qui de plus se régale de ce jus intimes, emporté par sa frénésie de léchage elle la contourne pour lui lécher le petit trou.

Juliana n’est pas mécontente, loin de là du traitement que lui inflige par sa partenaire de jeu, mais aimerait aussi donner caresses et plaisirs à cette femme qu’elle trouve si belle et si désirable. Elle propose donc à sa complice de se mettre en soixante-neuf.

Chacune lèche l’autre, chacune est léchée par l’autre.

- Je ne voudrais pas déranger, mais je ne vois plus rien du tout ! Proteste le gouverneur.

L’objection n’avait pas été prévue, mais Héka la trouve parfaitement recevable.

- On va faire autre chose, ce sera chacune notre tour, tu vas commencer par me sucer puis ce sera moi. Monsieur le gouverneur écoutez-moi bien, vous voulez voir, nous vous offrons la première loge. Voilà vous allez écarter les cuisses, comme cela, vous ne touchez plus à votre bite, vous la « récupérerez » tout à l’heure. Vous étendez les bras, je vais me couchez sur vous, avec le bras droit vous me maintiendrez la tête, l’autre bras ce sera pour les jambes. Vous m’avez entre vos mains, mais vous ne pourrez pas me toucher, on ne peut pas tout faire à la fois. Et une fois installé, Juliana va venir me lécher. Objections ?
- Non pas du tout, cette pratique me rappelle quelque chose…
- Ne cherchez pas trop, profitez du spectacle !

Au départ Héka avait juste eu envie de s’amuser avec cette Juliana quelle avait trouvé intéressante, Elle avait désormais une motivation supplémentaire. En foutre plein la vue au gouverneur.

Dire que la position est confortable pour Héka serait mentir, c’est en fait une position pratiquée dans les boites de strip-tease, sauf que dans ce cas, là, la fille s’allonge non pas sur un bonhomme mais sur deux (voire trois) qui sont à côté l’un de l’autre.

Elle s’installe, agrippe la taille du gouverneur avec son bras gauche pour maintenir la position et c’est parti, Juliana peut venir lécher. Cette dernière s’efforce de donner autant de plaisir à sa petite camarade que celle-ci lui en a donnée. Juliana n’a eu que très peu de rapports lesbiens dans sa vie alors évidemment ça limite l’expérience, mais une femme est une femme et elle saura toujours bien mieux qu’un homme ce que désire un clitoris.

Ses coups de langues atteignent leur but, Héka ne tarde pas à sentir son corps se couvrir de frissons de plaisirs, sa respiration se saccade, la peau se perle de goutte de sueur, le sang afflue dans la partie supérieure du corps, et tout d’un coup c’est l’extase, quelques secondes de jouissance extraordinaire.

Toute contente d’être parvenue à ses fins, Juliana tend la main à Héka pour la dégager de sa position inconfortable, puis lui roule un patin magistral.

Voir ses deux femmes partager ce moment de bonheur dans ces circonstances quelque peu insolites a finalement raison de la patience du gouverneur, il ne peut plus attendre la suite, et se masturbe comme un malade. Il se rapproche des deux femmes.

- Oh, vous faites quoi ? Proteste Héka
- Je vais jouir ! Je peux sur vos seins ?
- Je vous en prie, faites comme chez-vous.

Quelques longues giclées atterrissent sur la poitrine de la belle, d’autres finissent sur le tapis. Il paraît que ça tache !

- Vous avez quelque chose pour m’essuyer ?
- Pas la peine ! Intervient Juliana. Je vais bouffer son sperme.

Juliana ramasse les taches blanchâtres avec sa langue, mais n’avale rien. Elle tend ses lèvres à Héka et les deux femmes s’échange un étrange biser au gout de sperme.

- Cochonne !
- Parfois !

Les deux femmes n’étaient cependant pas rassasiées…

- Je vous laisse je vais me rincer la bite Annonça Denzel
- Vous êtes un poète, Monsieur le gouverneur ! Couche-toi par terre, Juliana, je vais t’emmener au ciel !

A suivre

 

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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Jeudi 7 juin 2018 4 07 /06 /Juin /2018 19:12

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3)
7- Un espion sur le Vienna
par Nicolas Solovionni

 

Thémes abordés : doigtage masculin, engodage masculin, science fiction. 


7- Un espion sur le Vienna

Abel Sorenian lui était de plus en plus mal, il s’attendait que d’un moment à l’autre le capitaine l’informe de la réintégration d’Enzo. Cela changeait considérablement la donne. Enzo s’apercevrait de la modification de cap au plus tard au moment de la sortie de l’hyperespace, mais sans doute avant si l’envie lui prenait de consulter l’ordinateur de navigation. Il lui fallait donc agir. Mais comment ?

Après une heure de réflexion, il se résolut à parler à Héka avec un semblant de plan.

- Je crois que je vais accepter ta proposition ! Lui dit-il dès qu’elle fut entrée dans sa cabine.
- Que voilà une surprise ! Tu en as mis du temps à te décider.
- C’est pas ça ! La situation a changé !
- C’est quoi qu’a changé !
- Le navigateur, dans mes plans, il n’embarquait pas ! Tant qu’il restait amnésique, ça n’avait pas d’importance, mais le voilà guéri !
- Et alors ?
- Alors, dès qu’il va se connecter, il va s’apercevoir de ce que j’ai fait.
- T’as fait quoi ?
- J’ai modifié le plan de vol.
- Hein ? Et on est parti pour où ?
- Mabilla !

Le nom de la planète évoquait à Héka des souvenirs très précis. Forcément, cette planète constituait la précédente destination du Vienna (voire le tome précédent)

- Bon, c’était quoi ton plan ?
- Je me serais arrangé pour que l’équipage apprenne le changement de direction au dernier moment, j’aurais invoqué un bug de l’ordinateur de navigation, je pense que dans la situation de confusion, cette explication serait passée.
- Et après ?
- Une fois le vaisseau posé, je me serais enfui.
- Et pourquoi faire ?
- Ah, ça…
- Dis-moi : il est bizarre ton plan, tu vois, moi je serais capitaine, et je me trouverais dans la situation que tu me décris, je ne vois vraiment pas pourquoi j’atterrirais !

Abel resta interdit quelques instants, avant de « se rattraper aux branches » :

- Ça me semblait aller de soi, mais tu as raison mon plan est foireux. Aide-moi, et en échange je te rendrais le service dont tu m’avais parlé.

Héka eut un sourire énigmatique.

- Je crois que tu es foutu. Si tu dis vrai, je ne vais pas prendre le risque de m’associer avec un type qui a des plans aussi débiles…
- Mais…
- Mais quoi ? Mais en fait tu mens, on n’infiltre pas un vaisseau avec un plan aussi tordu. Autant dire que ce n’est pas la peine de compter sur moi !
- Tu ne vas pas me dénoncer tout de même ?
- Comme j’ignore toujours pourquoi tu as infiltré l’équipage, comme tu ne veux pas me le dire, j’en déduis que tu es un danger potentiel pour tout le vaisseau…

Abel s’avança, menaçant.

- Reste à ta place, Abel, je suis armée. Bluffa-t-elle.
- Ecoute-moi ! Tu sais combien coûte une sphère de Mabilla ?
- Oui très bien. (voir l’épisode précédent)
- J’en ai dix qui m’attendent ! La moitié pour toi si tu m’aides.
- T’aider à quoi ?
- Il ne faut pas qu’Enzo reprenne la main.

Elle répondit par un ricanement et quitta sa cabine en le laissant planté là, en plein désarroi.

Il sortit son sac de voyage de l’armoire en extirpa un désintégrateur, un paralyseur et un couteau à longue lame, avant de réaliser que ses armes ne lui serviraient à rien. Il pouvait, certes, faire des dégâts, mais sans complicité il n’irait pas plus loin et ne ferait qu’aggraver son cas. Il remisa tout cela dans son fourbi. Après avoir tourné et retourné le problème, il n’entrevit qu’une seule solution : se rendre. Les conséquences seraient terribles, son acte pouvant être assimilé à de la piraterie. Certains capitaines ne faisaient guère dans la dentelle en ce genre de circonstances : le châtiment était la plupart du temps l’éjection dans l’espace, parfois précédé d’un lynchage sadique en forme de défouloir de la part de l’équipage. Il espérait simplement que sa repentance entraînerait une certaine indulgence qui se traduirait soit par sa remise aux autorités, soit par son abandon sur la première planète venue. Dans ce dernier cas, il y serait coincé, car pas question de tenter de rejoindre Vargala où les commanditaires de sa mission ne lui pardonneraient pas son échec. En principe, on ne tuait pas sur Vargala, mais on pouvait faire pire !

Et puis, il lui vint une autre idée : il eut un moment le projet de confier ses intentions à Héka. Mais il y renonça, désormais cette femme le méprisait, probablement vexée qu’elle était d’avoir été bernée. Pourtant elle semblait prête à un marchandage, s’il avait pu savoir en quoi il consistait son plan, il aurait peut-être pu faire quelque chose. Mais quoi ? Une stratégie insensée germa alors dans sa petite cervelle, il allait demander à Héka de venir et la ferait parler sous la menace d’une arme, afin de gagner sa complicité. A cette fin, il récupéra le paralyseur qu’il venait de ranger et s’apprêta à rappeler Héka quand le haut-parleur retentit :

- Réunion de l’état-major dans cinq minutes au mess des officiers.

« Trop tard se dit-il, ils vont me confondre en public ! Que faire d’autre sinon y aller ? Dans quelques instants je cesserais d’être un homme libre. »

Abel fut alors stupéfait de constater que des bouteilles de champagnes et des coupes avaient été préparé sur la table. Tout le staff était là et le capitaine Leiris Misdas prit brièvement la parole.

- Je pense que vous le saviez tous, notre camarade Enzo est sur la voie de la guérison. Ça valait, je crois, le coup d’arroser ça comme il se doit. ! Sur les conseils de Lili, et en accord avec lui, il ne reprendra son travail que quand la guérison sera complète, souhaitons-lui un bon rétablissement et fêtons son retour parmi nous.

Les verres se levèrent et on but joyeusement tandis qu’Abel ébahi par la tournure des événements sentit son estomac se retourner. Il se précipita vers les toilettes.

- Qu’est-ce qu’il nous fait ? Demanda quelqu’un.
- Je vais voir, répondit Héka.

Abel était en train de vomir son petit déjeuner dans le lavabo.

- C’est le choc nerveux, je m’attendais à me faire coincer.
- C’est grâce à moi ! Mentit-elle avec aplomb. Maintenant, reviens et fait bonne figure.

Plus tard, dans sa cabine, Héka lui expliqua qu’elle avait suggéré au capitaine qu’il n’était sans doute pas très judicieux de prendre le risque qu’Enzo fasse une rechute en pleine sortie de l’hyperespace.

- Et pour me remercier de ma bonne action, tu vas me dire quel est ton plan, ton vrai plan !
- Mais enfin, je l’ai dit, on va sur Mabilla.
- Ça ne tient pas debout, tu me caches quelque chose !

Abel ne tenait plus en place, après le froid, le chaud, et alors qu’il croyait que tout s’arrangeait, Héka revenait à la charge. Et pourquoi l’avait-elle sauvé ? Peut-être était-elle encore un tout petit peu amoureuse de lui ?

- Je ne te cache rien !
- O.K. On va poser le problème autrement : Qu’est-ce qu’il faudrait que je fasse pour que tu me dises la vérité.
- La vérité, je te l’ai dit, mais je veux bien que tu m’aides.
- T’aider à quoi ?
- Quand le vaisseau va se rendre compte qu’on est dans le système de Mabilla, tu pourrais l’aider à le forcer à atterrir, j’ai des armes, ça pourrait le faire.
- C’est nouveau, ça vient de sortir ?
- Et en échange, je te rends le service dont tu ne m’as pas encore parlé.
- Je vais réfléchir, on en reparle demain. Ah, au fait, si par malheur pour toi, tu étais mis aux arrêts, j’essaierais de faire quelque chose pour toi, parce que quelque part je t’aime bien quand même…
- ?
- Donc inutile de m’impliquer !
- Faudra bien que je parle du produit !
- Bien sûr que non, tu m’as dragué pour avoir des renseignements sur le Vienna, quand je t’ai appris que le navigateur était devenu amnésique, tu m’as demandé de te pistonner. Ça a le mérite d’être simple.
- Humm…
- Tu vois je suis gentil avec toi, j’ai magouillé pour qu’Enzo ne reprenne pas sa place, je te propose mon aide en cas de coup dur, alors sois gentil toi aussi, explique-moi ton projet, ton vrai projet !
- Mais, Héka, je t’ai déjà tout dit…
- Ben voyons ! Soupira-t-elle en quittant sa cabine.

Héka n’en croyait pas ses oreilles. Abel ne profitait même pas de l’immense perche qu’elle lui avait tendue. Cela voulait dire que ses intentions étaient probablement extrêmement dangereuses ou incroyablement secrètes.

Quand la nuit artificielle fut venue, Héka après s’être assuré que tout le monde était dans sa cabine, se faufila dans le poste de commandement. En tant que membre de l’état-major, elle avait accès aux ordinateurs de vols. Elle déverrouilla l’ordinateur de navigation, fit apparaître en clair les coordonnées de sortie de l’hyperespace. Il s’agissait bien de Mabilla.

Mais que comptait faire Abel sur Mabilla ? Sachant que rien ne forcerait le Vienna à y atterrir, son histoire n’avait aucun sens. Elle y aurait éventuellement pu y porter crédit s’il y avait fait allusion à son besoin de complicité, la première fois qu’il l’avait évoqué, mais là ça devenait n’importe quoi. Si l’aider à atterrir sur Mabilla en provoquant une mutinerie était techniquement faisable, les conséquences étaient telles qu’il ne fallait même pas y songer.

Elle se résolut alors à prévenir Leiris et pénétra dans sa cabine malgré l’heure nocturne. Il ronflait comme un bienheureux, elle le secoua.

- Héka ! Qu’est-ce que tu fous là ?
- J’ai des choses importantes à te dire.
- J’ai sommeil.
- Hier, enfin avant hier, j’ai un peu déconné avec le nouveau navigateur…
- Hummm…
- En fait il s’est bourré la gueule, c’est pour ça qu’il était malade au mess…
- Et alors ?
- Alors, pendant qu’il était bourré, il m’a raconté qu’il avait changé notre cap de destination, on ne va pas sortir dans le système de Novassa, mais dans celui de Mabilla.
- N’importe quoi !
- Je viens de vérifier. Il avait l’air tellement sûr de lui.
- Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
- Tu veux vérifier ?
- Je jetterai un coup d’œil, mais attend, il a fait ça pourquoi ?
- Il me raconte qu’il veut récupérer des sphères de Mabilla, ça n’a aucun sens, au pire on s’en apercevait au moment de notre détection par la tour de contrôle et on n’atterrissait pas.
- Putain, ça va nous retarder, on a assez de vivres ?
- J’avais pas pensé à ça, faut voir avec le cuistot !
- Chaque chose en son temps, on va d’abord arrêter ce mec et le faire parler.
- Attention il est peut-être armé
- Il sera armé pendant le petit dej’ ?
- A priori, il n’y a pas de raison !
- Alors, on l’arrêtera à ce moment-là. Bon du coup j’ai plus sommeil.
- Moi non plus, tu veux un massage ?
- C’est ça, fait moi un massage.

Leiris après s’être déshabillé s’allongea sur le ventre. Héla vint le rejoindre debout

- Tu ne te déshabilles pas, S’étonna-t-il.
- Si mais il n’y a pas le feu, répondit-elle en lui flattant les fesses. T’as vraiment un beau cul pour un mec.
- On me l’a déjà dit !
- C’est un vrai cul de pédé ! Commenta-t-elle en écartant les deux globes.
- Si tu le dis…
- Il a dû en rentrer des bites là-dedans, dis-moi ?
- Quelques-unes en effet ?
- Tu saurais dire combien ?
- Quand on aime, on ne compte pas !
- Tu as tort, la nuit quand tu n’arrives pas à t’endormir tu devrais compter les bites qui t’ont enculé, c’est quand même plus rigolo que de compter les moutons.
- En fait, il n’y en a pas eu tant que ça…

Et sur ces bonnes paroles, elle approcha sa langue du trou du cul de Leiris et entreprit de le lécher savamment en tournoyant autour de la rosette.

- Humm, il est trop bon ton cul ! Dit-elle.

Après quelques minutes consacrées à cette délicieuse caresse, elle suça son doigt et le lui introduisit puis le fit aller et venir…

- Tu aimes mon doigt dans ton cul ?
- Oui, bien sûr !
- T’as pas un gode qui traîne ?
- Deuxième tiroir à droite.

Elle se saisit de l’objet et le détailla avec un œil admiratif.

- Tu n’en a jamais vu ? S’étonna Leiris.
- Oh ! J’en ai peut-être vu plus que toi, mais celui-là est vraiment d’un réalisme fou !
- C’est un cadeau de Kéni.
- Elle t’a enculé avec ?
- Oui, et elle me l’a fait sucer avant.
- Humm ! Fais-moi voir comment tu suces !

Héka se cala le gode sur le pubis et s’assis sur le rebord du lit, Leiris vint entre ses cuisses et commença à lécher le gland en latex, comme il l’aurait fait d’une vraie bite de chair.

- Prends le dans ta bouche ! Bien au fond.

Leiris n’était pas un fan des « gorges profondes », mais puisqu’on était dans le fun…

- Je te le mets dans le cul maintenant ?
- Avec plaisir !
- Quel cochon tu fais ! Elle t’a fait faire des trucs avec des hommes, Kéni ?
- Oui.
- Ben, raconte !
- Elle a fait venir deux types, je n’ai jamais su si c’était des clients du bordel ou des employés, et les a fait mettre à poil, je les ai bien sucé, l’un après l’autre, assez longtemps. Ensuite elle m’a fait mettre en levrette et l’un des deux hommes m’a enculé pendant que je continuais à sucer l’autre.
- Et ça t’as plu ?
- Tu m’étonnes ! Une bite dans la bouche, une autre dans le cul ! Le bonheur quoi !
- Cochon ! Et tu as joui comment ?
- Kéni m’a demandé de me branler entre ses seins, mais avant elle m’a fait boire son pipi.
- Elle était bonne sa pisse ?
- Un régal !
- Bon, mets-toi en levrette sur le lit, je vais bien te mettre le gode. T’as du gel ?

Il en avait et Héka lui tartina comme il se doit la rondelle avant de commencer à enfoncer l’objet.

- C’est bon comme ça ?
- Attends ! Oui vas-y !
- J’enfonce plus !
- Oui !

Lentement mais surement le gode lui remplit le fondement, elle le fit ensuite aller et venir, provoquant chez le jeune homme des ondes de plaisir.

- C’est bon !
- Oui !
- T’aimes ça, te faire enculer, hein ma salope !
- Oui !
- T’es qu’un suceur de bites, un enculé.
- Et fier de l’être !
- T’as bien raison ! Pourquoi se culpabiliser quand on ne fait de mal à personne ? On va faire un truc, maintiens le gode dans ton cul avec ta main et assis toi sur le nord du lit face à moi. Voilà comme ça, maintenant tu peux t’enculer tout seul, il suffit de faire des petits mouvements de fesses, et pendant ce temps là…

Héka ne finit pas sa phrase, mais attrapa les tétons du jeune homme et les tordit avec certaine vigueur. Du coup, sa bite reprit une nouvelle vigueur et quelques gouttes de pré-jouissance perlèrent sur son gland.

- Mais c’est qu’il mouille de la bite, ce petit cochon…

Sans lâcher les seins de l’homme, elle opéra une flexion de son corps pour se retrouver devant sa queue qu’elle s’empressa de lécher.

- Hum, c’est trop bon tout ça ! Tu te sens prêt à jouir.
- Ça ne devrait pas trop tarder.
- Alors allonge-toi sur le lit, arrange-toi pour conserver le gode enfoncé dans ton cul, et moi je vais m’empaler sur ta bite. Met ta bite à la verticale.

Elle se positionna, accroupie au-dessus de lui de façon à ce que son anus se mette en contact avec la bite dressée et s’empala progressivement. Une fois calée, elle commença à bouger.

Ballet infernal dans lequel la femme s’empale sur la bite d’un homme lui-même empalé sur un gode.

Les deux amants sont en sueur, ils sont déchaînés, mais l’affaire ne dure pas longtemps, leurs cris de jouissance se mélangent, ils s’étreignent mais juste un peu. Leiris aurait préféré plus de tendresse, mais Héka n’est pas trop du genre romantique.

-Je vais prendre une douche ! Tu m’as bien baisé, mon salaud ! Dit-elle en guise de conclusion provisoire.

Le lendemain matin

L’arrestation d’Abel se passa sans problèmes. Quand deux membres de l’équipage prévenus à l’avance le menottèrent, il se contenta d’arborer un sourire méprisant, inquiétant.

- Tu sais pourquoi ? Demanda Enzo
- Oui ! J’ai joué, j’ai perdu !
- Pauv’ type ! Et qu’est-ce que tu voulais faire sur Mabilla ?
- Récupérer des sphères.
- Et tu ne pouvais pas prendre un vol régulier ?
- Non, trop compliqué.

Kéni, la propriétaire du vaisseau piqua une grosse colère :

- Mais quel est l’abruti qui a embauché ce mec ?
- C’est moi, répondit Héka, d’un ton péteux, je ne pouvais pas savoir…
- Evidemment, quand on raisonne avec son cul.
- Pfff.
- Bon, tu vas prendre le poste de navigateur conjointement avec Enzo, je veux un rapport sur la modification d’itinéraire. Ce qui m’intéresse surtout, c’est le nombre de jours qu’on va perdre. J’ai la crainte qu’on soit juste en vivres. Lili, tu te renseigneras sur ce point. Moi et Leiris, on va fouiller la cabine de ce connard, on l’interrogera tout de suite après. Qu’on le menotte et qu’on l’enferme à fond de cale !

Ils n’y trouvèrent rien d’autre dans sa cabine que ses armes et une grosse somme d’argent…

- C’est quoi tout ce fric ?
- Probablement pour payer ses sphères.

Héka vint les rejoindre :

- Mauvaise nouvelle, même si on saute tout de suite dans l’hyperespace, on double la durée du voyage, au point de vue ravitaillement, on va être juste.
- Ça veut dire qu’il faut qu’on se ravitaille sur Mabilla. Soupira Kéni.
- On pourrait en profiter pour récupérer les sphères de Sorenian ! Suggéra Leiris.
- Bonne idée, on va lui demander de nous expliquer tout ça.

- C’est quoi ce fric dans ta cabine ? Commença Leiris
- Faut bien que je les paie, mes sphères ! Répondit Abel.

Il avait perdu son arrogance et regardait ses interlocuteurs d’un air las.

- Tu sais ce que tu risques ? Demanda Kéni.
- J’ai tué personne !
- Disons qu’on ne t’en a pas laissé le loisir. En droit spatial, ça s’appelle un détournement frauduleux de trajectoire et une mutinerie à main armée. Et ne t’attend pas à notre indulgence, tes conneries nous ont fait perdre un temps et un fric considérable.

Mabilla

Pablo avait repris ses fonctions à la tour de contrôle. Il ne les conserva pas bien longtemps. Le jour où ses écrans de contrôles dévoilèrent l’identité du vaisseau qui sollicitait l’autorisation de se poser, il le laissa se poser puis prit ses jambes à son cou et reprit le maquis après avoir prévenu la résistance. Auparavant il avait cependant vidé l’ordinateur de la tour de tous ses fichiers qu’il transféra en lieu sûr.

« Au moins, ils n’emmerderont personne avec leurs questions à la con ! »

Pablo ne réalisa pas que cette manipulation privait l’astrodrome de toute fonction de contrôle automatique. Du coup Juliana s’empressa de gagner la résidence du gouverneur.

Dès qu’il fût posé sur la tarmac, Blaise contacta le gouverneur par radio.

- Que les choses soient bien claires, je suis ici porteur d’un mandat d’arraisonnement concernant un vaisseau qui devrait se poser d’ici quatre jours. Il n’entre pas à priori dans mes intentions d’agir en ville, il est donc non nécessaire que vos terroristes locaux viennent m’emmerder.
- Je n’ai pas de terroristes locaux mais je vous remercie de l’information.

Blaise n’avait en fait aucunement l’intention de respecter les consignes de son colonel. Il enrageait de voir qu’une mission d’investigations qui ne se présentait pas trop mal, était étouffé par des fonctionnaires pantouflards et incompétents mais il lui faudrait la jouer fine, il n’interviendrait que s’il sentait que des informations capitales étaient susceptibles de relancer l’enquête sur le piratage du Siegfried7.

Mais les choses, devaient se dérouler dans l’ordre, d’ailleurs Blaise n’était-il pas un fanatique de l’ordre comme si cette notion était une fin en soi. Il commencerait donc par attendre le Vienna et prendrait un malin plaisir à interroger tout ce beau monde. En attendant les trois espions laissés sur place devraient se manifester, et qui sait, fournir leur lot de révélations ! Tout allait donc pour le mieux et Blaise jubilait.

Sauf que trois jours plus tard, les trois « bras cassés » n’avaient toujours pas manifestés leur présence.

« Mais ce n’est pas possible, fulminait Blaise, la nouvelle de notre atterrissage s’est forcément répandue comme une traînée de poudre. Ces cons ont dû se faire piquer ! Ce sont pourtant des professionnels aguerris. Je veux savoir ! »

Furieux il téléphona au gouverneur, lequel était fort embarrassé.

- Vous savez, il y a tellement de bruits sui circulent sur cette planète ! Mais c’est vrai que j’ai entendu dire que deux de vos gars…
- Ils étaient trois !
- On m’a dit deux ! Ils travailleraient dans des exploitations agricoles.
- Débrouillez-vous pour les récupérer !
- Je vais d’abord vérifier tout ça et je vous rappelle.
- « vérifier tout ça », « vérifier tout ça », il y a une éternité que vous auriez dû le faire.
- Parlez-moi sur un autre ton, je vous prie !
- Il serait dommage qu’à cause du laxisme qui règne sur cette planète, je sois obligé de revenir sur mon engagement de ne pas intervenir en ville.

« Ça y est les emmerdes commencent ! Se lamenta le gouverneur Denzel »

Il téléphona au chef de la police

- Vous essayez de me récupérer les deux déserteurs de l’équipage de Blaise, vous les enfermez où vous voudrez sans les brutaliser et vous attendez mes instructions !

Leiris

« Sortie de l’hyperespace réalisée ». Hurla le haut-parleur de bord.

- Point en cours, ajouta Enzo

Puis peu après

- Approche planétaire dans 5 heures.

Environ 5 heures plus tard :

- Allô, tour de contrôle, demandons autorisation d’atterrir. Allô, allô ! Répondez, bon dieu ! s’énerva Leiris.
- Ça va passer en automatique, ils nous ont déjà fait le coup la dernière fois. Intervint Enzo
- Sauf que là on a rien du tout, c’est comme s’il n’y avait plus de tour du tout !
- On va se débrouiller, on a des cartes ?
- On a tout ce qu’il faut !

Peu après le vaisseau survolait le tarmac.

- Attention, il y a déjà un gros croiseur !
- On va se poser à l’autre bout.

Blaise

- Vaisseau cible en phase d’atterrissage ! Prévient quelqu’un.
- Et on est prévenu au dernier moment ? S’indigne Blaise.
- La tour est muette !
- Mais il gouverne quoi ce crétin de gouverneur ?
- Vaisseau cible atterri !
- Il est où ?
- Tout au bout, là-bas !
- O.K. Opération Vienna dans cinq minutes, tout le monde à son poste.

A suivre

Par Nicolas Solovionni - Publié dans : Eros Cosmos
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