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Professeur Martinov 18 – L’héritage de tante Madeleine –23 – Maria-Inès et Martinov par Maud-Anne Amaro
Maria-Ines
Maria-Ines avait attendu en vain toute la journée que Romuald se manifeste. La crise était donc plus profonde que ce qu’avait escompté Herman. Demain il lui faudrait prendre une décision au sujet de cette affaire de fausse bonne.
En fin d’après-midi, elle prit la direction de Louveciennes et gara sa voiture devant la petite maison bourgeoise du professeur Martinov, et attendit patiemment que Béatrice en sorte.
A 18 heures elle n’était toujours pas sortie. Il fut bientôt 18 heures 15 puis 18 heures 30, puis 18 heures 45, puis 19 heures.
« C’est anormal ! Ou elle va passer la soirée avec lui ou elle a pris son après-midi ou sa journée ! On va y aller au flan ! »
Elle téléphone à Martinov qui décroche.
– C’est Madame Mercier, j’avais eu une dame, elle devait me rappeler.
– Mercier ? Ça ne me dit rien…
– Vous pouvez me passer la dame, elle est au courant ?
– Vous demandez bien le cabinet du professeur Martinov ?
– Oui !
– Mon associée n’est pas là aujourd’hui…
– Bon, ben je rappellerais lundi.
– Je peux peut-être vous renseigner, allo, allo !
Maria-Ines avait raccroché, la voie était libre, elle s’accorda néanmoins un quart d’heure de battement, puis s’en alla sonner à la porte du professeur.
Celui-ci, surpris regarde par le carreau de la fenêtre voisine, aperçoit une élégante jeune femme brune. Il ouvre.
– Monsieur le professeur Martinov ?
– Oui.
– Excusez cette visite tardive, mais… Je vais vous expliquer. Je suis la tutrice légale de ce jeune homme.
Elle sort son téléphone portable et montre au professeur une photo du visage d’Herman Gringola alias Danone.
– Nous le pensions guéri, apparemment il a rechuté, m’accorderez-vous quelques minutes ?
Martinov qui n’est tout de même pas né de la dernière pluie, flaire quelque chose de louche, mais subjugué par le charme fou de sa visiteuse et confiant (trop ?) en lui-même, il l’a fait entrer, asseoir et lui propose même un verre.
– Je prendrais bien quelque chose de fort, j’ai besoin de me « remonter ».
– Martini ? Scotch ?
– Je veux bien un scotch !
– J’ai justement là un petit truc pas mal du tout qu’un client m’a ramené d’Ecosse… Avec des glaçons ?
– Non sec !
Il se rend compte malgré tout que son naturel de vieux baratineur remonte à la surface et qu’il ferait mieux de rester sur ses gardes.
Et pendant que Martinov verse le whisky, Maria-Inès commence son petit numéro en déboutonnant son imperméable, laissant ainsi apparaitre un avantageux décolleté.
– Je viens pour deux choses, commence-t-elle, d’abord pour vous prier d’accepter mes excuses pour la conduite inqualifiable du jeune homme dont je suis la tutrice légale.
– Il s’en est vanté ?
– Il parle beaucoup, ça fait partie de son syndrome.
– L’essentiel c’est que les choses puissent s’arranger, il a littéralement terrorisé ma collaboratrice. Si vous m’assurez qu’il va maintenant la laisser tranquille, on va dire que l’incident est clos.
– Je m’y engage !
– Alors trinquons !
Martinov fait des efforts surhumains pour éviter de lorgner dans le décolleté de sa visiteuse, mais c’est très dur (et derrière la braguette aussi, ça devient dur !).
– La deuxième chose est bien plus terre à terre, Thierry vous a confié un objet, je crois ?
– Thierry ?
– Oui, la personne en question. Une longue vue.
– Oui, je l’ai dégrippé, mais vu les circonstances, je n’ai pas commandé l’optique.
– L’optique ?
– Oui, il aurait fallu remplacer un verre.
– J’aimerais la récupérer, bien sûr je vais vous dédommager… Propose-t-elle en sortant son portefeuille. 50 euros, ça va ?
– On dire que ça va ! Je reviens, je vais vous chercher la longue-vue.
Martinov est tout content, l’incident est donc clos. Il se voit déjà annoncer par téléphone la bonne nouvelle à Béatrice. Et puis du coup, cette affaire de table tournante, peut-être pourrait-il la mener à bien ?
Il revient, en principe l’entretien devrait être terminé, sauf que Maria-Ines qui ne s’est toujours pas présentée n’a pas fini son verre de whisky. Les règles de bienséance imposent donc qu’elle le terminât.
– Vraiment délicieux, ce whisky ! Commente-t-elle.
– Je ne suis pas trop amateur, mais c’est vrai qu’il est bon !
– Ça fait du bien ! Vous savez, ce Thierry c’est un fardeau ! Si j’avais su ça je n’aurais jamais accepté la tutelle.
– Je comprends ! Répondit Martinov qui n’en avait pas grand-chose à faire et lorgnait toujours dans le joli décolleté.
– Comme tous les grands dépressifs, il est mythomane et schizophrène. Il voit des complots partout, autour de lui, de ses proches, des gens qu’il connait, bref il me saoule. Je suppose que vous avez compris que sa longue-vue ce n’était qu’un prétexte pour venir fouiner chez vous ?
– Oui, enfin, je n’ai pas trop cherché non plus.
– En gros, il a appris je ne sais pas trop comment que vous étiez en contrat avec Madame Mornay-Sauvignac.
« Oh ! Les gros sabots ! » Se dit Martinov. » Si elle croit qu’elle va me manipuler avec ses gros nichons, elle se fout le doigt dans l’œil, je crois que je vais bien m’amuser ! »
– Le secret professionnel, chère madame, le secret professionnel !
– Oui, je comprends, mais je ne cherchais pas à en savoir davantage.
– C’est tout à votre honneur, Madame euh, je ne me souviens plus de votre nom, la mémoire à mon âge, ce n’est plus ça, vous savez !
– Julie Lemoine, mais vous pouvez m’appelez Julie. Je ne voudrais pas qu’il y ait d’ambiguïté, je ne vous demande rien, je vous ai expliqué l’objet de ma visite et tout cela s’est passé entre personnes raisonnables. Mais c’est justement en prenant acte de votre courtoisie que je me suis dit que vous pourriez éventuellement m’aider à démêler le vrai et le faux dans les élucubrations de Thierry. Je ne vous demande de trahir aucun secret professionnel, mais peut être qu’un mot, un indice enfin un petit quelque chose qui me permettrait de lui dire : « Thierry, tu fais fausse route ». Voilà ma requête, monsieur Martinov, je ne vous demande pas grand-chose mais si vous refusez, je le comprendrais, je n’insisterais pas et nous en resterons là !
Elle agite ostensiblement son verre vide et demande d’un air éploré :
– Si vous aviez un verre d’eau ?
– Vous ne voulez pas reprendre un scotch ? Demande le professeur par pure politesse.
– Je crois que je vais abuser de votre gentillesse
– Toujours pas de glaçons ? Ironisa Martinov.
Il resservit sa visiteuse et s’enferma dans un silence qui intrigua cette dernière.
– Vous ne me répondez pas ?
– Je réfléchis.
– Donc, vous ne dites pas « non » !
– Je suis embarrassé.
– Je peux peut-être vous aider ? Il s’agissait d’un objet je crois ?
Une table étant généralement qualifiée de meuble, plutôt que d’objet, le professeur en conclut qu’elle ne soupçonnait rien, à moins qu’elle ne prêchât le faux afin de savoir le vrai. A ce petit jeu, il savait parfois exceller.
– Un objet si on veut !
– Un truc qui se collectionne mais qui n’est pas vraiment un objet ?
– On va dire ça comme ça.
– Un tableau ?
– Non, ce n’est pas ma partie, je n’y connais pas grand-chose. Mais bon, je vous en ai déjà trop dit. Vous vouliez un indice, vous l’avez.
« Ça l’étonnerait que ça lui suffise, il faut que je l’embobine davantage si on veut avoir la paix, mais maintenant, c’est à elle de jouer ! »
Alors, effectivement elle joua.
– Waouh ! Je crois que j’ai un peu la tête qui tourne, c’est le whisky. Oh là là !
– Vous voulez un verre d’eau ?
– Non, non, ne vous inquiétez pas, je n’ai pas l’alcool mauvais, ça aurait plutôt tendance à me rendre amoureuse.
« Nous y voilà ! », s’amusa le professeur.
– Je crois que je vais partir avant que je dise des bêtises.
« Attention pour le faux départ ! »
Maria-Ines se lève et se rassoit aussi sec.
– Oh là là ! Ça tourne ! Vous m’accordez cinq minutes ? Ça va passer !
– Je vous en prie !
– Vous êtes vraiment charmant ! Si, si ! En fait j’apprécie la compagnie des hommes mûrs, les jeunes me fatiguent.
« Dans combien de temps va-t-elle me sauter dessus ? »
– Mon décolleté, vous ne le trouvez pas trop osé ? Demande-t-elle innocemment.
– Ne dit-on pas que les jolies choses sont faites pour être montrées ? Répond Martinov entrant maintenant carrément dans son jeu.
– Oui, mais je ne montre rien !
« Ça va venir ! »
– Disons que la suggestion est plaisante.
– Vous auriez aimé en voir plus ? Ah, c’est bien les hommes, ça tous des cochons, mais je les aime bien moi mes petits cochons. Vous savez quoi ?
– Non, je ne « sais pas quoi » ?
– Je voudrais vous demander un truc ?
– Je vous écoute !
– Ça vous ferait plaisir que je vous fasse un bisou ?
Martinov ne peut pas s’empêcher de ricaner tellement il voyait arriver un truc dans le genre. Mais il a reflexe de faire semblant de rectifier le tir.
– Non ce n’est pas sérieux, vous savez quel âge que j’ai ?
– Et si ça me fait plaisir à moi ?
– Dans ce cas, comment résister ?
L’instant d’après elle lui roulait une pelle, tandis que sa main se dirigeait sans hésitation vers sa braguette.
– T’as envie, hein ?
– Vous êtes une sorcière !
– Ça ne répond pas à la question.
– De savoir si j’ai envie ? Ben je ne suis pas de bois.
– Tu veux me voir à poil ?
– Comme ça, gratuitement ? Ou en échange de quelque chose ?
– Ce n’est pas comme cela qu’il faut voir les choses. Etre gentille avec toi ne seras pas une corvée et je ne te demande rien.
– Comprenez ma perplexité.
– C’est très simple quand une femme s’est donnée gentiment, si l’homme est un gentleman, il saura la récompense étant bien entendu qu’il n’est pas question d’argent.
– Je vois !
C’est ce qui s’appelle jouer « cartes sur table » !
« Pas con, la môme, mais à ce petit jeu-là, je peux être plus malin qu’elle ! »
Maria-Ines se déshabilla de façon très professionnelle, restant un moment en sous-vêtement et virevoltant et paradant à la manière d’une strip-teaseuse.
– Tu veux m’enlever mon soutien-gorge ?
A ce genre de sollicitation il serait inconvenant de répondre par la négative, et de ce genre d’exercice, le professeur Martinov en est maintenant familier depuis qu’il travaille avec Béatrice.
– Quels merveilles ! Je peux toucher ?
– Bien sûr ! Ils sont à toi !
Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, même si notre déluré professeur devient un peu dur d »oreille sur ses vieux jours. Et le voilà qui pelote et qui repelote à qui mieux mieux.
– Je peux les embrasser ?
– Les embrasser, les sucer, les lécher… du moment que tu ne me les manges pas !
Martinov n’en peut plus, il donne de la langue et des lèvres, se régale de ses jolis tétons, passe de l’un à l’autre et de l’autre à l’un en un ballet infernal.
« Faut que j’arrive à me contrôler, c’est moi qui doit l’embobiner et non pas le contraire »
– Déshabille-toi donc, tu bandes tellement que tu vas craquer ton pantalon !
Le professeur se débarrasse de ses vêtements à vitesse grand V.
– Et ben dis donc, toi quand tu bandes, tu ne fais pas semblant ! Voyons voir la bête !
Et Maria-Ines s’empare de sa bite, la tripote et la caresse quelques instants, puis prenant notre professeur par la main, elle l’entraine vers le canapé et s’y assoit. Elle a ainsi le visage à la hauteur de sa bite et peut donc l’engloutir dans sa jolie bouche.
Remarquant que les tétons du professeur sont très développés, elle subodore qu’ils aimeraient être pincés. Et c’est ce qu’elle fait, les deux bras en avant tout en continuant sa fellation.
– Ça te plait, hein, mon cochon ?
– Continue !
– On a le temps ! Dis-moi, je suis sûre que tu dois aimer plein de choses, toi ?
– Ben…
– Tu me dis ou j’essaie de deviner ?
– Vas-y devine !
– Les petites fessées peut-être ?
– Pas plus que ça !
– Dommage ! Les godes alors ?
– Oui !
– T’en as un ?
– Dans ma chambre !
– Rien d’autre ?
– Si j’aime bien le pipi !
– J’ai peut-être une petite envie, tu veux me regarder.
Et les voilà parti aux toilettes.
– Tu veux juste regarder ou t’a envie d’autre chose.
– J’aime bien goûter !
– C’est pas un problème, je vais rester debout, colle-toi la bouche contre ma chatte, attention, il n’y aura pas la quantité mais il aura la qualité.
Ça a un peu de mal à venir, mais ça vient, juste quelques petites gouttes tombent dans le gosier du professeur Martinov mais il apprécie et s’en régale.
– Tu veux me nettoyer la chatte, maintenant ?
– Bien sûr.
Maria-Ines s’assoit sur la cuvette en écartant les jambes de façon à ce que le professeur vienne y butiner. Il farfouille la chatte offerte avec sa langue piégeant les gouttes de pipi qui y sont restées.
Du pipi mais rien d’autre et Martinov n’est point sot :
« Elle simule ! Elle n’aurait jamais dû me demander de la lécher ! Elle me prend pour un con ! Mais si je veux la bluffer, il ne faut pas que je la mette en difficulté… »
Aussi le professeur lui demanda-t-il de se retourner afin qu’il puisse lui lécher le petit trou.
– Oh, vas-y met moi bien ta langue dans mon petit trou de salope ! J’adore ça !
Voilà qui tombait bien, Martinov adorait prodiguer des feuilles de roses et retrouver la saveur légèrement âcre de l’endroit.
Maria-Ines proposa ensuite à son partenaire de continuer dans la chambre. Sur place, elle demanda le gode et s’amusa à faire une série d’allers et retours dans le derrière du professeur qui appréciait la chose comme il se doit.
– T’aimes, ça qu’on t’encule, hein mon cochon !
– C’est bon, continue !
Ce qu’elle fit…
– Garde le gode dans ton cul et couche toi sur le dos !
La jolie brune vint alors s’empaler sur sa bite et se mit à coulisser de haut en bas jusqu’à ce que le professeur éjacule dans un spasme. Maria-Ines quant à elle simula son plaisir, mais Martinov n’en avait cure. Il avait baisé avec une femme magnifique et arborait un visage des plus réjouis.
Après ce moment de pure folie, le professeur Martinov resta allongé sur le lit sans rien dire, son sexe se ramollissant dans sa capote pleine de jus. Il était épuisé mais réfléchissait, l’heure des confidences était imminente, il ne lui fallait commettre aucune erreur.
– Tu veux quelque chose à boire ? Un verre d’eau ? Lui proposa Maria-Ines.
– Je vais me lever !
– Repose-toi cinq minutes, je reviens.
Et sans se rhabiller, la voilà qui se lève et se dirige vers la porte en ondulant du popotin.
« Quel cul, mais quel cul ! Je ne regrette pas ce super moment ! Mais elle est partie où ? Aux chiottes bien sûr ! Ou à la salle de bain pour se rincer la foufoune. »
Il attend quelques instants.
« Qu’est-ce qu’elle fout ! Elle se croit chez elle ? »
Il se lève, constate qu’elle n’est ni aux toilettes, ni dans la salle de bain, en profite pour se débarrasser de sa capote et s’essuyer la zigounette, puis descend.
Il la retrouve dans la cuisine en train d’inventorier le frigo.
– Je me suis permise ! J’allais t’apporter un jus d’ananas.
« Putain, qu’elle est belle ! Si elle reste à poil je vais perdre tous mes moyens »
– Tu m’as bien fait jouir mon biquet, c’était super !
« Quelle baratineuse ! »
– C’est parce que tu es trop belle.
– Tu peux peut-être m’en dire un peu plus maintenant, je mérite bien ça !
– Tu sais y faire, toi ?
– Ça n’a pas été une corvée. On recommence quand tu veux. Allez raconte-moi des choses !
– Je ne peux pas tout te dire.
– C’est quoi cet objet qui n’est pas un objet ?
– Bof ! Un manuscrit ! Répondit le professeur qui venait de trouver ce gros mensonge.
– Un manuscrit de qui ?
– Saint-Augustin !
– Qui c’est celui-là ?
– Un docteur de l’église comme on dit, pas vraiment un rigolo !
– Et ça vaut cher ?
– Pas un clou, c’est un faux, on s’est contenté d’analyser l’encre, c’est une copie récente.
– Ah !
Maria-Ines réfléchit, le puzzle n’arrive pas à se reconstituer complétement. Elle profite donc de l’état de « bonne volonté » du professeur Martinov pour en savoir davantage.
– Herman semblait persuadé que…
– Herman ?
– Thierry, pardon ! Il pensait que ça avait un rapport avec la magie.
« La salope, elle en sait plus que ce qu’elle dit ! »
– Ça en a un ! Reprit Martinov satisfait d’avoir trouvé une astuce. Ce genre de chose est vendu comme un talisman par des charlatans qui se prétendent magiciens.
– Ah ! Mais ton rôle là-dedans ?
– Expertiser le document, je te dis : c’est un faux.
– Tu vas me trouver lourde, mais je ne comprends pas, c’est Madame Mornay-Sauvignac qui t’as confié ce travail.
« Ça devient compliqué, pourvu que je ne m’emberlificote pas dans mes mensonges ! » Se dit le professeur.
– Tu la connais ? Biaisa-t-il afin de gagner du temps.
– C’était une amie de ma mère ! Elle a beaucoup gâté Thierry quand il était gosse.
« Quelle salade ! »
– Ce n’est pas elle qui t’as confié le boulot, alors ?
– Non ! C’est un type qui m’a donné une fausse identité.
– Comment il était ?
– Enfin, Julie !
– Je ne te demande pas son identité puisque tu ne l’as pas, juste une vague description pour voir si ça me parle !
– Bof ! Quelconque, entre deux âges, des lunettes. Improvise-t-il.
Tilt
– Légèrement dégarni, genre balai dans le cul ? Continue-t-elle sans se rendre compte qu’elle vient de voler au secours du baratin de Martinov.
– Exactement !
– Mais il t’a dit pourquoi il voulait faire expertiser ce truc ?
« Faut que j’arrête, je vais me couper ! »
– J’ai cru comprendre que c’était un proche de la dame dont tu parles, et qu’il soupçonnait quelqu’un d’avoir remplacé le vrai par une copie.
– Ah ?
– Si vraiment cet original s’avère ne pas être un autre faux, sa valeur serait inestimable. Reprend Martinov.
– D’accord, d’accord, et il n’a rien demandé d’autre ?
– Si, quand il revenu chercher le faux manuscrit, il a échafaudé l’hypothèse selon laquelle cette Madame Corset-Montagnard…
– Mornay-Sauvignac !
– Si tu veux ! Selon laquelle ce serait elle qui aurait fait faire ce faux par sécurité. Il m’a demandé alors si on ne pouvait pas aller chez la dame et la bluffer pour essayer de vérifier cette hypothèse. Ce n’est pas notre métier, on a d’abord refusé, mais vu la somme d’argent qu’il nous proposait, on a accepté.
– Et alors ?
– Ben alors, on a échoué lamentablement,
– O.K. O.K. Eh bien, c’est très bien tout ça, je vais pouvoir expliquer à Thierry qu’il est encore parti dans des délires… Bon n’en parlons plus.
Le professeur pousse un « ouf » de soulagement. Il n’en peut plus d’inventer des balivernes avec cette déesse qui le nargue avec son corps de déesse et ses seins de rêve… Il faut qu’il se calme.
Maria-Ines avait projeté de demander au professeur Martinov la permission de prendre une douche, mais elle préféra, maintenant qu’elle avait obtenu les renseignements qu’elle désirait, prendre la poudre d’escampette le plus vite possible afin de pouvoir rassembler toutes ces informations tranquillement.
Elle s’habilla donc en silence pendant que Martinov se passait une robe de chambre.
– Bon, c’était très sympa tout ça, mais là faut que je rentre !
Le professeur se contenta de répondre d’un énigmatique sourire.
– J’ignore si on se reverra, ajoute-t-elle, mais ça nous fera un joli souvenir, pas vrai ? Bisou ?
Il fut très chaste. Martinov tout content d’avoir bien embobiné sa jolie visiteuse se mit à noter toutes les élucubrations qu’il lui avait servies, histoire de ne rien oublier et de ne pas se couper si l’affaire devait connaitre des suites.
Maria-Ines dès qu’elle eut repris la route s’empara de son téléphone et appela Herman.
– Ça y est j’ai les renseignements. Je t’expliquerai en détail mais ce salopard de Romuald joue un double jeu. Il faut qu’on arrête ça, tu as son adresse ?
– Son adresse ? Non ! On n’en a jamais eu besoin.
– Tu peux la trouver ?
– Je fais comment ?
– Ben t’y réfléchis.
– C’est quoi qu’ils cherchent ?
– Un manuscrit d’un pape, le pape Augustin.
– Et ça vaut cher ça ?
– Un bras ! Je te laisse, on en parle tout à l’heure.
Puis comme saisie d’un doute elle se gare sur le bas-côté de la route de Saint-Germain. Elle estime qu’il lui faut un peu rassembler les informations qu’elle a recueillies afin d’en examiner la cohérence. S’il manque quelque chose c’est maintenant qu’il faudra retourner vers le professeur, plus tard ses bonnes dispositions pourraient avoir disparues.
« C’est boiteux, mais ça se tient : Il y a donc deux parties :
Première partie : la vieille Madeleine gage un manuscrit de grande valeur (mais le vrai ou le faux ?). La prêteuse qui finit par connaître la vieille croit qu’il y a un coup à faire et monte un plan mais l’affaire se barre en couille. Vraiment pas clair cet épisode et ce n’est pas Martinov qui peut m’aider, mais à la limite je m’en fous.
Partie 2 : On ne sait pas comment, Romuald entre en jeu, il a accès au manuscrit, se demande s’il est authentique, le fait expertiser par Martinov mais est persuadé que le vrai existe, caché quelque part chez la vieille, d’où sa seconde requête chez Martinov.
Beaucoup de coins sombres, mais pour la seconde partie, Romuald nous dira tout ! Je n’ai pas perdu mon temps ! »
à suivre
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