Dimanche 2 septembre 2001 7 02 /09 /Sep /2001 11:41

Les séances de Joy

3 - La femme au Puma) par Eddy

 

Domina.jpg

 

Je n'avais pas d'autre rendez-vous avec Carole. Elle m'avait demandé mon numéro de portable, dit qu'elle m'appellerait, et m'avait précisé que de mon côté, je n'essaie pas de la contacter.

 

Ces deux séances avaient été pour moi des moments merveilleux où le plaisir, la peur et la volupté s'étaient mélangés dans une délicieuse symphonie charnelle. Rien que d'y repenser, hummmm !

 

Cela-dit, je n'étais pas spécialement pressée de la revoir. Carole m'avait fabriqué des souvenirs, c'était déjà énorme ! Et je pensais aussi que s'installer dans un rituel de séances à répétitions ne pourrait qu'engendrer une certaine monotonie. Du moins j'étais dans cet état d'esprit les premiers jours qui suivirent notre deuxième délire commun.

 

Une semaine passa, et c'est un matin en me rendant au travail, que je croisais sur mon chemin une femme qui ressemblait - d'assez loin d'ailleurs - à Carole ! Sans doute connaissez-vous ce phénomène qui est un des mystères de la mémoire ? Vous croisez un visage et c'est un autre qui apparaît dans votre cerveau et souvent avec un degré de précision surprenant. J'avais à présent Carole dans mon esprit, et je désirais son contact, je désirais sa chair, je désirais son sourire diabolique et sa voix de magicienne ! Comme ça tout d'un coup, je frissonnais, mon corps se révoltait. A l'abri des gens je me serais volontiers masturbé en invoquant son corps. Je me contentais de laisser mon sexe réclamer ce que je ne pouvais lui offrir de suite...

 

Sa présence continua à me hanter toute la journée. Si seulement elle pouvait m'appeler ! A chaque coup de fil je sautais "- Si c'était elle ?" Avant de me raisonner, je ne lui avais pas donné le numéro du magasin, et mon portable, lui, restait muet, désespérément muet.

 

Vers midi, n'y tenant plus, je me rendis aux toilettes et me masturbais comme une malade, les doigts d'une main astiquant mon clitoris tandis que l'autre pinçait mes tétons avec une inaccoutumée violence. Je jouis en m'efforçant de ne pas crier, en m'évertuant de ne pas hurler le prénom de Carole. Cette diablesse m'avait-elle donc envoûté ? Je sortais de là-dedans à moitié pantelante. Heureusement, personne ne me voyait !

 

Et puis le portable sonna ! "- Mon dieu !" Je me précipitais, le cœur palpitant, la gorge sèche !

 

- Allô ! Carole ?

 

Et bien non, ce n'est pas Carole, mais une vieille copine qui me demande si elle ne me dérange pas. J'enrage, je fulmine ! Si ! Elle me dérange, mais je ne suis pas devenue si associable au point de le lui dire, et me voici en train de l'écouter me raconter des trucs et des machins dont je me contrefous à un point qu'elle ne peut même pas imaginer. Et puis j'entends un son dans mon portable ! C'est quoi ce truc ? Un coup d'œil sur l'écran, un appel en attente !

 

- Excuse-moi quelqu'un d'autre m'appelle ! Rappelle-moi tout à l'heure si tu veux !

 

(Ouf)

 

- Allô ! Carole ?

- Joy ? Mais comment as-tu deviné que c'était moi ?

- Un sixième sens !

 

(Tu parles !)

 

- Ce serait bien si tu aurais un jour de congé, on pourrait en faire des choses ?

 

(Mon dieu !)

 

- Demain je suis en congé !

- Ok, je t'emmène au restaurant !

 

(Au restaurant, pourquoi faire ? Ce n'est pas de cela dont j'ai envie, mais bon, ce ne sera pas une corvée...)

 

- Avec plaisir !

- On m'a donné l'adresse d'un bon restaurant vietnamien, t'as quelque chose contre ?

- Non, ça me convient parfaitement !

 

Elle est très belle ! Elle s'est mise une robe noire assez simple, mais aussi assez décolletée et plutôt courte et moulante... Elle arbore un sourire magnifique !

 

On s'installe, une serveuse asiatique vient nous présenter la carte. Elle est mignonne cette serveuse, un visage tout en douceur, et une voix mélodieuse avec un accent très prononcé. Elle me regarde bizarrement. Je ne comprends pas pourquoi ! Qu'est-ce que j'ai de bizarre ? Je me suis habillée d'un petit chemisier parme et d'une petite jupe très classique (mais pas trop longue non plus), mon porte-jarretelles est pour le moment invisible, tout comme mon absence de culotte. Alors quoi ? La coiffure, le maquillage ?

 

- J'ai quelque chose de spécial ou quoi ? demandais-je à Carole une fois la serveuse repartie.

- A mon avis, tu lui as tapé dans l'œil !

- C'est la meilleure, ça !

- Laisse-toi faire, ça peut être marrant !

- Mais je n'ai pas envie, j'ai envie d'être avec toi, rien qu'avec toi !

- J'ai bien compris mais rien n'empêche de s'amuser...

 

On choisit, la serveuse revient, cette fois ci j'ai droit à un large sourire dont je me demande s'il est ou non une invitation à quelque chose. Je décide de ne pas rendre ce sourire et arbore un masque ronchon comme le sais parfois le faire...

 

- Joy, nous sommes au restaurant ensemble, et je vais t'expliquer pourquoi je le souhaitais. Tant que nous sommes là, je ne suis pas ta maîtresse, nous sommes simplement deux femmes qui sont heureuses d'être ensemble, tu comprends ?

 

- Oui, il n'y a aucun problème !

- Je vais cependant te donner un seul ordre, un seul !

- Oui... maîtresse !

- Je veux que la prochaine fois qu'elle se pointe, tu répondes à ses avances.

 

Mais elle est folle ! C'est quoi le but du jeu ? Mais bon admettons !

 

- Elle ne va peut-être plus m'en faire avec la tronche que je viens de lui tirer ?

- Bien vu ! Alors quoiqu'elle fasse quand elle va revenir, tu lui fais un grand sourire très, très langoureux ! OK, Joy ?

- Oui Maîtresse !

 

La conversation n'arrivait pas à démarrer vraiment, et se limitais à de pâles considérations météorologiques sur le temps pourri... cela faisait deux semaines qu'il pleuvait presque sans discontinuer sur Montréal. 

 

La serveuse revint avec les apéritifs. Ma trogne de tout à l'heure n'avait pas eu l'air de la désarmer, et elle me resservit le plus beau sourire de sa panoplie. Si bien que je me demandais si plutôt qu'une avance il ne s'agissait pas plutôt d'un tic nerveux. Cette fois comme le demandait Carole, je lui rendis la pareille en insistant lourdement et en papillonnant des yeux. Elle disparut, elle avait l'air de s'amuser comme une petite folle !

 

- A nos amours ! Me proposa Carole !

 

Je ne sais pourquoi cette proposition me transporta d'enthousiasme et c'est rayonnante que je levais mon verre à mon tour.

 

- A nos amours, Carole !

- T'es vraiment, craquante, toi !

 

Qu'elle arrête, mon dieu, qu'elle arrête, je vais fondre, moi, j'ai déjà tendance à m'exciter pour un rien ces derniers temps, alors là...

 

- Tu vois, Joy, quand tu domines une inconnue, c'est vraiment génial, parce que justement tu ne connais rien de la personne avec qui tu fais ça, tout doit se faire en nuances, sans se tromper, en tenant compte de toutes les limites de l'autre, de ses désirs, mais aussi de ce que je veux faire, moi ! C'est un jeu, c'est excitant et passionnant !

 

Je me contentais d'approuver, elle était manifestement partie pour une longue tirade :

 

- On n'a jamais le temps de tout faire la première fois, d'abord parce que c'est matériellement impossible, mais aussi parce qu'on manque de recul, après la séance, on se dit " - tiens, j'aurais dû faire ça et ça et encore ça" C'est à cela que sert la deuxième séance, ce n'est jamais que le complément de la première, l'inconnue, reste une inconnue, tu comprends Joy ?

 

- Bien sûr !

- Seulement la troisième fois l'inconnue l'est beaucoup moins, mais en fait, on ne connaît rien d'elle, sauf des réactions, des désirs, des sensations. C'est à la fois beaucoup et rien du tout. C'est une situation bâtarde. A ce stade autant se connaître mieux, le jeu ne pourra qu'en être plus excitant. Donc, c'est pour cela qu'on est là, pour se connaître mieux !

 

Ouf ! Voilà qui me rassure, je me demandais si on n'était pas là pour se farcir la serveuse, - adorable au demeurant cette serveuse - mais bon, ne mélangeons pas tout !

 

Alors on a parlé, on a parlé beaucoup, la serveuse était aux petits soins pour nous, nous apportant les plats, nous resservant le vin, tournicotant autour de notre table, présente mais discrète et bien sûr l'échange de sourires coquins ne se tarissait pas et était devenu un jeu, une complicité même !

 

Je parlais de moi à Carole, pas de tout, ma vie familiale ne la regarde pas, et certains détails de ma vie sentimentale non plus, puis de fil en aiguille, je lui parlais de mes passions, la lecture, le jazz, le dessin, la sculpture...

 

- Ah oui ! Tu dessines ?

 

Je lui expliquais ce que je faisais, lui indiquais que je créais par périodes d'inspiration, lui parlais de mon époque où je dessinais des feuilles d'automne directement avec la souris de mon micro-ordinateur.

 

- Moi aussi je peins, j'ai même exposé, je vais te montrer.

 

Et la voilà qui sort de son sac à main un album photo de poche, ce sont des prises de vue de ses toiles. Une panthère noire, des femmes panthères, des femmes léopards, des femmes jaguars, des corps, des visages, et à chaque fois ce mélange de femmes et de félins. C'était très bien fait, un peu inquiétant toutefois.

 

- C'est très chouette ! Tu es vraiment obsédé par les félins !

- Plus que tu crois ! Tu te rappelles l'affaire du Puma ?

- A vrai dire, je ne vois pas...

- C'était il y a 5 ou 6 ans, ce magnifique puma abattu par la police en pleine rue !

- Oui ça me dit vaguement quelque chose !

- C'était moi ?

- Pardon !

- Le puma, c'était le mien !

- Ah ?

- Un rêve de gosse, dans mes fantasmes j'étais une reine égyptienne, très dominatrice, mais aussi très douce, et au pied de mon trône il y a avait une magnifique panthère noire. Je me suis renseignée pour savoir si on pouvait avoir une bestiole comme ça chez soi. Alors quelqu'un m'a dit qu'il avait un puma, et qu'on pouvait le garder à la maison à condition de lui limer les griffes et les dents, et de ne pas le sortir même en laisse et muselé ! J'ai réussi à m'en procurer un, une brave bête, pas agressive du tout. Au bout d'un mois, je me suis dit qu'il n'y aurait aucun mal à lui faire faire un petit tour tous les jours. Il fallait voir la tête des gens !

- Ils avaient peur ?

- Certains, oui ! D'autres étaient simplement étonnées. Et puis l'enfer a commencé, on a dû me suivre, repérer mon adresse et mon identité, alors j'ai eu droit aux lettres anonymes débiles, aux pétitions, aux menaces et pour finir aux dénonciations à la police. J'ai été mise en demeure de laisser la bestiole chez moi, sinon on me la confisquait, alors j'ai obtempéré. Mais la pauvre bête avait pris goût au sirop de la rue, elle poussait de véritables hurlements devant la porte. J'ai essayé de résister, mais elle s'énervait, alors j'ai pété les plombs, j'ai fait une véritable crise de nerfs, j'ai ouvert la porte et j'ai dit au puma "- tu veux te barrer barre-toi !" Je n'y ai pas cru, en un éclair il était dans l'escalier, j'ai couru pour le rattraper, mais il avait disparu. Tu connais la suite...

 

Carole avait les larmes aux yeux, je ne la croyais pas capable de tant de sensibilité.

 

- Ils l'ont abattu comme un chien avec des balles réelles, comme s'il ne pouvait pas foutre une cartouche anesthésiante, surtout que les mecs qui ont fait cela se sont vantés d'être des tireurs d'élite. Il y a eu photo dans le journal et tout ça ! Dégueulasse ! Quant à moi je me suis farci un procès avec une amende impossible à payer... Bon je passe, je t'emmerde avec mes trucs ?

- Non pas du tout, au contraire, tu avais besoin de parler !

- T'es gentille (puis tout d'un coup son regard change) je crois que je vais bien m'occuper de toi tout à l'heure !

 

Je lui souris, je ne demande que ça, qu'elle s'occupe de moi tout à l'heure, mais elle continue...

 

- J'ai voulu me venger des hommes, je suis devenu dominatrice professionnelle ce n'est pas trop crevant, deux ou trois clients chaque matin, j'ai toutes mes après-midi de libre. Mais bon, je ne me suis jamais vraiment remise de cette affaire !

- Ne sois pas triste, je vais t'aider à te changer les idées, si tu veux !

- Volontiers, mais je vais te redire une chose, Joy, quels que soient les ordres que je te donne, même s'ils te paraissent complètement farfelus, je te demande d'avoir toujours confiance en moi, on se connaît mieux à présent, je veillerais à ce qu'il ne puisse rien t'arriver de fâcheux ! OK ! Dis-moi que tu as confiance !

 

(Pourquoi cette diatribe ? Mais je ne voulais pas la contrarier)

 

- J'ai confiance, Carole !

- Vous voulez un dessert ?

 

Tiens, la serveuse qui revient ! Et cette fois c'est de la provocation pure et simple, elle me regarde carrément dans les yeux, elle va me faire rougir cette conne.

 

Carole intervient :

 

- Elle a l'air de vous faire de l'effet ma copine ?

- Hummmm ! Si vous saviez !

- Je peux, vous la prêter si vous voulez ?

 

Non, mais elle n'est pas bien la Carole, je ne suis pas un objet !

 

- Hummmmm, ce serait avec grand plaisir !

- Mais ce n'est pas gratuit !

 

De mieux en mieux, je ne suis pas sa pute ! 

 

- Dites votre prix, on peut peut-être s'arranger ?

- Disons que vous nous faites cadeau de notre repas !

 

Bon, je me casse, je n'ai pas vocation à me vendre à une lesbienne en chaleur pour douze nems et deux canards laqués. Je me lève, attrape mon sac à main, sort un billet pour payer ma part. Une main se pose sur mon bras !

 

- Joy !

 

(Partir, ne pas répondre, sinon, je vais encore me faire avoir !)

 

- Quoi ?

- Je croyais que tu avais confiance en moi ?

- Oui, mais...

- Il n'y a pas de mais

- Je ne suis pas ta pute, Carole !

- Joy, regarde-moi dans les yeux, je suis ta maîtresse, tu as confiance en moi, n'est-ce pas ? On dit "oui maîtresse" !

- Oui maîtresse !

 

Je suis la reine des connes, mais après tout qu'est-ce que je risque, si quelque chose se passe de travers, je romprais toute relation avec Carole et c'est tout ! Elle veut que je joue à la pute, et avec une femme en plus ! Allons-y ! Un sentiment trouble m'envahit à ce moment, je commence à mouiller, est ce que je deviens folle ? Non en fait, je suis parfaitement lucide ! Et je m'adresse à la serveuse :

 

- Ok ! C'est quand tu veux !

- Après mon service, mais j'ai besoin de me calmer, suis-moi, petite salope !

 

Et elle me traite de petite salope, en plus ! Je vous dis, il n'y a plus de respect ! Je la suis, on traverse l'étroite cuisine dans l'indifférence générale, elle ouvre une porte, on se retrouve dans une minuscule remise. Elle retire carrément sa culotte, la balance dans un coin, et s'assied sur ce qui doit être un congélateur hors d'usage, elle remonte sa jupe, écarte ses cuisses.

 

- Viens me lécher !

 

Je ne m'imaginais pas que les asiatiques avaient la chatte aussi poilue, je me fraye un chemin parmi tout ce fouillis, j'écarte ses lèvres, c'est carrément trempé, j'approche ma bouche, ça sent assez fort, un mélange de mouille et d'urine, mais ça n'a rien de désagréable, j'humecte tout cela de ma salive, c'est bon, je m'en enivre, je suis maintenant excitée comme une folle. J'ai vraiment envie de faire durer le plaisir. Je ne veux pas que ce contact se limite à cela. Mais mademoiselle en a décidé autrement :

 

- Je n'ai pas beaucoup de temps ! Mais tout à l'heure, on prendra notre temps !

 

Ben voyons ! Du coup je prends son clitoris en bouche et je l'aspire, je donne des coups de langue, je lèche, je suce, et je lèche encore et je suce encore ! Elle ne tarde pas à éclater !

 

- Ben dit-donc, t'es bonne, toi ! me dit-elle dans un soupir.

- Tu peux m'appeler " Joy " !

- Alors moi c'est Suzy ! Vous pouvez partir, votre repas est payé, tu as eu ton dessert !

- Et pour la suite on fait comment ?

- Ici dans deux heures, j'aurais fini mon service, tu me demande, et on ira chez moi, ce n'est pas très loin !

- Et si je ne reviens pas ?

- Tu reviendras, allez file !

 

Je regardais Carole, la narguais !

 

- J'ai pris mon dessert, tu n'en prends pas toi ?

- Non, mais j'espère que tu t'es régalé en prenant le tien ?

- On fait quoi, Carole ? J'ai envie de jouir, tu ne peux pas savoir !

- Pas de bol, je viens d'avoir un coup de fil, j'ai une démarche à faire, un truc chiant mais faut que je le fasse, si tu veux, on peut se retrouver chez moi dans... dans disons 2 heures et demi !

- Théoriquement j'ai rendez-vous dans deux heures avec la serveuse !

- Tu ne vas pas y aller, non ?

- Je n'en sais rien, j'ai tendance à dire que je ferais ce que tu me diras de faire !

 

Et j'ajoute in petto "pour l'instant et pour aujourd'hui parce qu'en ce moment je m'amuse, mais je suis une femme libre"

 

- Laisse tomber, et retrouve-moi chez moi dans 2 h et demi

- D'accord !

 

Et me voilà comme une conne, la chatte toute mouillée, je repense à cette pauvre Suzy, elle sera déçue sûrement de ne pas me voir. Je n'aime pas ne pas tenir mes promesses, ce n'est pas mon genre. Je décide de réfléchir un peu à tout cela, et ayant décidément la bouche très salée, je vais commencer par m'envoyer un dessert beaucoup plus sucré que le précédent chez un glacier du coin !

 

Tout reste possible, je pourrais aller voir Suzy, mais pas Carole, ou le contraire ou personne, mais en fait je me mens à moi-même, il est évident que je piaffe d'impatience de me retrouver dans les griffes de Carole.

 

Après avoir tué le temps un peu en faisant un brin de shopping, je me retrouve chez ma maîtresse à l'heure indiquée. Elle m'ouvre, me sourit, elle est vêtue d'un large kimono qu'elle retire immédiatement dévoilant une tenue tout latex noir, un pantalon lui moule audacieusement les fesses, mais ne découvre rien, contrastant avec le haut ou le seul "vêtement" est constitué d'espèces de lanières qui lui entourent les seins. Elle est grimpée sur des godasses pas possibles, et s'empare tout de suite d'une cravache :

 

- A poil salope !

C'est ce qui s'appelle commencer dans le vif du sujet, j'obtempère.

- Plus vite !

 

Je fais ce que je peux, je suis à peine déshabillée que cette charmante personne m'entoure le kiki d'un collier d'esclave auquel est reliée une laisse.

 

- A genoux !

 

Ça ça va j'ai l'habitude !

 

- Tu es contente de toi, petite salope, tu vas voir ce que tu vas prendre !

- Je ne comprends pas maîtresse ?

- Et ça tu comprends ?

 

Zlouf ! La gifle ! Il y avait longtemps ! Elle ne peut pas s'en empêcher, et moi je ne peux pas m'empêcher d'y trouver un plaisir inavouable. N'empêche que je ne comprends pas plus ! Jouons donc le jeu !

 

- Que me reprochez-vous ? Maîtresse !

- Ah ! Ah Ah ! Qu'est-ce que je te reproche ! D'être une mauvaise pute ?

- Je ne comprends encore pas maîtresse !

 

Et re-zlouf ! Un peu limite celle-ci, elle m'a fait mal pour de vrai !

 

- T'aimes ça les gifles ?

- Je le mérite, je suppose, maîtresse, mais je ne comprends toujours pas !

- Je viens de te le dire, t'es une mauvaise pute !

- Oui maîtresse !

- Parce que les bonnes putes, ils tiennent leurs promesses !

 

 Bon d'accord, elle est en train de me reprocher de ne pas avoir été au rendez-vous de Suzy. Comme c'est un jeu, il est inutile que je lui précise que c'est elle-même qui m'a dit de ne pas y aller. Continuons à jouer le jeu !

- Oui maîtresse, d'accord maîtresse, punissez-moi maîtresse !

- Tu sais ce qu'on leur fait aux mauvaises putes ?

- Dites-moi maîtresse !

- On les brûle avec la bougie !

 

Whaaah, non pas ce truc-là ! Ça me fait peur ! Je fais quoi, je ne vais pas passer mon temps à me révolter, je n'avais qu'à mettre le doigt dans cet engrenage, mais elle ne m'aura pas une autre fois. Alors je crâne :

 

- Comme vous voulez, maîtresse !

- Et que crois-tu qui va se passer à présent ?

- Vous allez me punir maîtresse !

- Non !

 

Je ne comprends plus bien ! Elle reprend :

 

- Non, moi je vais regarder, c'est ta cliente qui va te punir !

 

Et voici Suzy qui apparaît ! Je rêve ou quoi ! Elle est belle cette femme, elle est entièrement nue, si ce n'est un soutien-gorge noir qu'elle s'empresse de retirer dévoilant une poitrine de bonne taille, moi qui croyais que toutes les asiatiques avaient les seins menus, cette magnifique paire doit être au moins un bonnet D. Elle est magnifique cette poitrine avec des bouts très noirs et très proéminents. Hummm que j'aimerais les sucer ! Mais comment a-t-elle trouvé l'adresse de Carole ? Ah je comprends, dès que nous nous sommes séparées, Carole a été la voir pour le lui indiquer ! Quel machiavélisme !

 

Sans un mot, les deux femmes tendent une bâche plastique sur la grande table en bois et Carole m'ordonne de m'y coucher sur le dos. Une fois installée, on me lie les poignets à une barre d'écartement, puis on fait subir le même sort à mes chevilles, il me sera donc impossible ni de me relever, ni de me protéger, peut-être éventuellement pourrais-je gigoter un petit peu mais ça ne servirait pas à grand-chose.

 

Suzy a allumé deux longues chandelles, elle s'avance vers moi, sur le côté de la table, au niveau de mes avants bras. Je retiens ma respiration, j'ai peur ! Sans un mot Suzy penche la chandelle. Une goutte de cire atterrit sur ma chair, c'est supportable, mais c'est chaud, une seconde goutte tombe. L'impression est bizarre, on surfe carrément au niveau où la douleur peut se transcender. J'attends la suite ! Ça ne vient pas ! Qu'est-ce qu'elle fabrique ? J'en veux encore de la bougie ! J'aime ça, j'ai peur, j'ai mal mais j'en veux ! Ça y est ! De nouvelles gouttes tombent dans le haut de mon bras maintenant, puis sur l'épaule ! Je crois deviner le circuit, les seins ne sont plus loin à présent. Effectivement, Suzy s'amuse à les entourer, à les cerner de gouttelettes de cire ! Ça commence à chauffer sérieux ce truc-là. Une nouvelle pause ! On ne peut pas dire que Mademoiselle est pressée, ça tombe bien, moi non plus !

 

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Une goutte tombe sur le galbe de mon sein gauche !

 

- Aïe !

 

La petite pluie de cire a repris sa danse infernale, ce n'est plus le sein qui est cerné ce sont mes tétons. Je serre les dents, attendant le moment inéluctable ou ils vont... Mon dieu ça y est... les gouttes atterrissent, ça chauffe ! ça chauffe, mais qu'est-ce c'est bon, je mouille comme une éponge ! C'est spontanément et sincèrement que je crie :

 

- Encore, encore, c'est bon !

 

Mes tétons sont à présent englués dans un magma de cire déjà solidifié, j'en ai partout, le résultat est comique. La bougie descend maintenant vers mon ventre, remplie de cire mon nombril, mais je sais très bien que son but ultime est plus bas, à nouveau j'ai peur. Qu'elle fasse vite, bon dieu, quelle fasse vite ! Et bien non, elle prend son temps. Elle joue avec mes nerfs. Et puis tout d'un coup ça dégringole ! Sur le pubis d'abord, puis sur les lèvres. Je hurle ! Je hurle mais c'est trop bon, je suis décidément complètement maso. Une goutte atteint mon clito, une seconde, c'en est trop, je hurle encore mais de plaisir cette fois-ci, je n'en peux plus, je suis épuisée.

 

Les deux femmes avec d'infinies précautions retirent de mon corps les agglomérats de cire, elles s'amusent à m'embrasser tendrement les parties ainsi dégagées, je suis aux anges. La douceur, l'infinie douceur, la tendresse après la peur et la douleur ! Que c'est bon ! 

 

- Tu dois avoir soif ? Me demande Carole

- Oui !

- Alors ouvre ta bouche, je vais te faire boire ma pisse.

 

 

Je sais que ça se fait, mais je n'ai jamais essayé, alors j'ouvre la bouche, l'urine tombe dru dans ma petite bouche, c'est particulier, mais ça n'a rien de désagréable et puis c'est tellement pervers.

 

- Alors petite Joy ! Ça t'a plu ? Demande Suzy !

 

Mais cette voix, pourquoi a-t-elle changé de voix, est-ce bien Suzy ? Oui il n'y a pas de doute ! Mais elle n'a plus cet accent asiatique qu'elle avait au restaurant ! Ou ais-je entendu cette voix ?

- Tu as été merveilleuse !

 

Ça y est, je me souviens maintenant, la femme de l'ascenseur, celle que je n'ai jamais vu parce que j'avais les yeux fermés sur le palier (voir épisode précédent). Mais alors, ça veut dire que tout était manigancé dès le départ. Et je me suis laissé avoir, j'ai été leur jouet à toutes les deux !

 

Ce n'est pas grave, je suis très joueuse !

 

- Merci ! Merci à toutes les deux ! répondis-je simplement

- Bon quand vous aurez fini les politesses, vous viendrez vous occuper un peu de moi, intervint alors ma maîtresse, ma belle maîtresse, ma si belle maîtresse, ma maîtresse adorée !

 

Et tandis qu'elle retire son pantalon, je découvre pour la première fois tatoué sur sa fesse droite le dessin d'un magnifique puma prêt à bondir !

 

- C'est nouveau tu ne l'avais pas la dernière fois ?

- Bien sûr ! J'ai fait quoi cet après-midi d'après toi ?

 

à suivre

 

Eddy Stokien © Paris Juillet 01

 

Première publication sur Vassilia, le 22/07/2001

Par Eddy - Publié dans : Eddy
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