Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 19:05

Martinov 22 – Univers parallèles – 6 – Massage Gong-gong par Maud-Anne Amaro

Massage3

 

Jeudi 6 février

 

Mais moins d’une semaine plus tard Mathilde rappelait Beautilleux:

 

– J’ai du nouveau et du lourd, prends un taxi et rejoins-moi en vitesse.

 

Curiosité ? Perspective d’un nouveau délire sexuel ? Toujours est-il que notre homme n’hésita pas. Une demi-heure plus tard, il était chez elle.

 

– Quand quelqu’un pond un bouquin, il faut toujours que des lecteurs écrivent à l’auteur pour le féliciter, l’engueuler ou lui demander des tas de trucs. Commença la belle mature

– J’ai rien reçu ! objecta l’homme.

– Evidemment, puisque le courrier arrive chez l’éditeur. Je me suis fait passer pour ta secrétaire et je l’ai récupéré, j’ai trié tout ça, c’est plein de conneries, il y en a qui demande une réponse, je m’en chargerai et je te les montrerais au cas où, mais je vais te lire celle-ci, pas tout parce qu’il y en a une tartine :

 

« …une phrase m’a frappé, celle où vous dites que le nombre d’univers parallèles est infini, et qu’il suffit d’un peu de technologie pour se transposer dans l’univers que nous aurions souhaité… J’ignore si des expérimentations ont été réalisées ou sont prévues, mais si c’est le cas et si vous avez besoin de volontaires, je suis partante à condition que vous m’assuriez de la non-dangerosité de la chose. Si vous souhaitez une contribution financière je le comprendrais aisément… »

 

– Et c’est quoi le plan ?

– Arrête de m’interrompre ! Il y en a deux autres à peu près pareils. Tu vas recevoir ces bonnes femmes, je vais te briefer, et pendant l’entretien, tu auras une oreillette, si tu es en difficulté je pourrais te souffler les réponses. Ça te va ?

– Non, ça me prend la tête !

– Alors je te rappelle trois choses : Un : tu es mon esclave et tu me dois obéissance. Deux, il y a de l’argent à gagner et si tu te dégonfles, je me débrouille autrement et trois : si tu veux qu’on baise, il te faut collaborer.

– Bon, bon !

– Les nanas on eut la bonne idée d’indiquer leur numéros de téléphone, je vais les joindre, creuser ce qu’elles veulent et si ça le fait, je les convoque pour demain, tu les recevras ici.

 

Mathilde téléphona à la première de ces trois dames. Celle-ci voulait vivre dans un univers parallèle dans lequel son amant serait toujours en vie.

 

– Nous n’en sommes qu’aux balbutiements de la technologie inter-univers. Pour le moment nous ne pouvons interpénétrer que des univers dont la réalité reste très proche de notre environnement, nous ne pouvons donc pour l’instant interagir avec des personnes disparues, mais nous gardons vos coordonnées..

 

« Merde, ça commence mal ! » pesta Mathilde.

 

Avec la seconde ce fut pire, celle-ci souhaitant se retrouver dans un univers où elle serait Princesse de Monaco !

 

Par contre la troisième…

 

Vendredi 7 février

 

Inès Kermaillard vient d’avoir 60 ans et ça lui a fichu un coup. Ne cherchez pas dans les encyclopédies du cinéma ou du show-biz, tout le monde a oublié cette belle mature bronzée aux U.V. aux cheveux argentés et aux yeux bleus comme la mer un jour de grand calme. Oui, plus personne ne se souvient d’elle du moins sous ce nom. Elle raconte à qui veut l’entendre qu’elle a été l’une des Claudettes de Claude François, fantasme ou réalité, toujours est-il qu’elle a fait du cinéma, quelques tous petits rôles en espérant qu’un jour on lui proposerait un grand. Mais ce jour n’est jamais venu, elle avait beau être canon, quand on n’est pas capable d’aligner une réplique correctement, on choisit la suivante… Elle avait pourtant réussi à séduire un producteur plein aux as qui ne lui offrit aucun rôle, mais lui acheta un joli duplex à Montmartre avant de se désintéresser d’elle. Depuis elle se débrouille, s’est pas mal fait entretenir, mais son caractère impossible et ses sautes d’humeur ont fait qu’elle avait un mal fou à conserver ses amants. Les seuls qui l’avaient aidé à vivre n’étaient pas dans ses gouts. En fait, elle n’avait jamais trouvé le grand amour. Faut dire qu’elle visait haut, elle le voulait jeune, beau, monté comme un étalon et dévoué à ses quatre volontés. Voilà qui ne se trouve pas sous les sabots d’un cheval. Il y avait bien les gigolos, mais ceux-ci sont là pour l’amour physique, le reste n’est que mensonge.

 

« Dans un univers parallèle, peut-être… »

 

Nous y voilà !

 

– Oui c’est parfaitement possible ! souffla Mathilde dans l’oreillette.

 

Beautilleux répéta tel un perroquet.

 

– Mais c’est formidable ! Comment ça va se passer ? S’enthousiasma la dame.

– Ma secrétaire va vous recevoir pour les modalités pratiques.

 

Mathilde entretint donc Inès

 

– Nous allons vous accompagner dans une cabine de transfert inter-univers. Nous l’avons testé avec des animaux, il n’y a absolument aucun risque. Vous allez vous retrouver dans un monde qui ressemble à celui-ci, il y aura un certain nombre de choses qui vont vous sembler bizarres, des gens ne vont plus vous reconnaître, d’autres, au contraire vont vous dire qu’ils sont vos amis alors que vous ne les connaissez pas, il faudra l’accepter et faire avec. Mais la grosse différence c’est que vous allez vivre une relation passionnelle avec un beau jeune homme. Si quelque chose ne se passe comme vous l’auriez souhaité, il suffira revenir à la cabine et d’actionner le bouton bleu. Le temps d’optimiser tous les réglages on peut faire ça, disons dans environ un mois.

– Ce serait parfait, il n’y a vraiment aucun risque ?

– Aucun. Mais évidemment ça a un prix ! Il nous faut nous procurer des métaux rares et cher et faire procéder à des réglages très pointus par des ingénieurs de haut niveau !

– O.K. j’attends donc votre coup de fil avec impatience, merci encore…

 

Inès partie, Mathilde rejoint Beautilleux :

 

– Alors voilà le programme, tu vas me dégoter une cabine, une cabine d’ascenseur ou une cabine téléphonique, enfin une cabine, quoi !

– Mais où je vais trouver ça ?

– Tu te démerdes. Phase deux : tu trouves un mec qui me transforme ça en cabine futuriste, je te ferais une petite liste. Phase trois : tu essaies de le trouver un coin peinard où on pourrait l’installer, si tu ne trouves pas tu la feras livrer à Rambouillet, j’ai une baraque là-bas que je loue, mais en ce moment c’est vide. La livraison se fera en deux étapes, tout est indiqué là, c’est pour brouiller les pistes. Je te vire une provision de 10 000 balles, essaie de ne pas tout claquer !

 

Fin du flashback

 

Retour au lundi 17 mars

 

Mathilde est furieuse, dès que Martinov et Béatrice furent partis, elle convoque Beautilleux sans lui préciser de quoi elle veut lui parler.

 

– Ah ! Te voilà, toi ! Tu en as mis du temps !

– Les embouteillages…

– Fallait prendre le métro, connard ! Déshabille-toi !

– Maintenant ? Là, tout de suite !

– Evidemment que c’est tout de suite, on ne va pas attendre le jour de l’an ! J’ai envie de me défouler, on causera après.

– Je suis vraiment obligé ?

– Tu ne te souviens pas que tu es mon petit esclave ? Alors tu joues le jeu, tu te fous à poil et tu la fermes.

 

Beautilleux se déshabille sans se presser. Ensuite Mathilde le menotte, elle n’avait aucunement l’intention de faire subir au bonhomme une séance de domination mais ainsi immobilisé, il ne risquait pas de se sauver avant de l’avoir entendu.

 

– Maintenant, écoute-moi bien, connard ! Si je t’ai filé une provision de fric, ce n’est pas pour le garder pour toi !

– Mais…

– Ta gueule ! J’ai horreur des gens qui me doublent comme des dégueulasses.

 

« Comment a-t-elle pu savoir ? »

 

– J’avais momentanément besoin d’argent, j’ai été tenté…

– Il fallait m’en parler ! Maintenant tu me dois 7 000 euros !

– A vous ?

– Ben oui, à moi ! Quand on fait des impayés et qui plus est de la contrefaçon de chèques, il y a des gens qui sont capables de remonter les filières. J’ai rencontré tout à l’heure deux personnes qui te recherchaient. Pour éviter les histoires, je n’ai pu faire autrement que d’éponger ta dette !

– Martinov et sa pouffe ?

– Peu importe ! Mes 7 000 balles je les veux dans huit jours.

– C’est impossible !

– Tu te démerdes ! Sinon j’ai quelques amis qui sont spécialisés dans le remboursement de créances et ils ont des méthodes un peu musclées.

 

Beautilleux devient blanc comme une culotte petit bateau. Il ne voit pas dans ses rares relations qui pourrait le dépanner d’une telle somme qu’il lui faudra ensuite rembourser. Il se demande déjà où il pourrait bien se planquer et ne voit pas du tout où !

 

– Laissez-moi un délai plus grand !

– Non, quand on déconne, on assure. De plus notre opération se devait d’être discrète. S’il y a un problème quelconque, on a mon nom, le tien, l’adresse d’ici et celle de Rambouillet. La totale, quoi !

– Il n’y a que Martinov…

– Bien sûr que non, triple crétin, ils n’ont pas trouvé tout ça tout seuls. Bon maintenant je vais te libérer, je mets évidemment fin à notre collaboration. T’es vraiment un connard, t’aurais pu gagner un paquet de fric, et t’as préféré la jouer petit bras !

– Euh, juste une suggestion, on oublie cet incident regrettable, on continue à collaborer et je vous rembourse quand l’argent rentrera.

– Rhabille-toi et fous moi le camp, pauvre con ! Au fait pour le solde de la provision, tu m’enverra un chèque certifié, et un vrai pas un faux ! Je ne vais pas t’en faire cadeau.

– C’est que…

– Tu ne vas pas me dire que tu les as claqués aussi ?

– Ben… Et puis j’ai quand même acheté la cabine…

– Tu la déduiras ! Donc dans huit jours, tu t’amènes avec le fric, sinon tu peux commencer à t’acheter des sparadraps.

 

Beautilleux de dirigea vers la porte. Comme dans les mauvais films, Mathilde attendit ce moment pour ajouter une dernière chose :

 

– S’il te venait des intentions un peu expéditives envers moi pour t’acquitter de ta dette, sache que ta situation et tes coordonnées sont enfermés dans un coffre à ma banque, et que d’autre part je connais quelques voyous bien baraqués.

– Pfff

 

Beautilleux ne sait comment s’en sortir : jouer ce qui lui reste ? Trop hasardeux ! Faire un casse ? Il n’aura jamais ce courage et d »ailleurs il n’y a plus d’argent dans les banques ! Il envisage alors de partir en province, mais il n’aura pas de quoi payer la caution d’un loyer, même en vendant ses meubles qui de toute façon ne valent pas grand-chose. Alors oui il irait en province et vivrait en SDF quelques mois en attendant que ça se calme. Et pendant ce temps-là, il lui viendrait peut-être une idée !

 

Et dès qu’il fut rentré chez lui, il embarqua quelques affaires indispensables puis fila jusqu’à la Gare Montparnasse où il prit un train pour Bordeaux.

 

Mathilde est déçue, elle a le choix, ou bien laisser tomber l’affaire et chercher une autre arnaque ou alors essayer d’exploiter seule, celle en cours.

 

« Voyons voir : je lui trouve un gigolo pendant un mois, je le paie 1 000 euros par jour, ça nous fait 30 000. Si je demande 50 000 à la nana, ce serait toujours ça de prix, quoique puisque c’est le rêve de sa vie, je peux lui demander 100 000 balles !

 

Mardi 8 mars

 

Mathilde convoqua donc Inès Kermaillard :

 

– Voilà on est quasiment prêt à tenter l’expérience, on a fait quelques essais un peu plus pointus, ça marche plutôt bien ! On peut faire ça, disons, dans une semaine, s’il y avait un léger retard je vous préviendrais. Alors évidemment ça nous coûte un prix fantastique en kilowattheures et puis l’étude technique est compliquée, on s’entoure de spécialistes qui se font payer bonbon… Bref c’est pas donné tout ça ! Et puis il faut bien qu’on gagne notre vie.

– Arrêtez de me beurrer la tartine, c’est combien ?

– C’est très cher !

– C’est pas un prix, ça !

– Allez, 100 000 euros pour un mois !

– Parce que ce n’est pas définitif ?

– Pas pour le moment mais c’est renouvelable !

– Je veux bien vous payer 100 000 euros mais si c’est juste pour un mois, je trouve ça exagéré.

– Je suis persuadé que monsieur Beautilleux ne sera pas contre un arrangement

– Quel sorte d’arrangement ? Si c’est pour passer d’un mois à deux mois, ce n’est même pas la peine, moi ce que je veux c’est du durable ! Et d’abord, il est où Beautilleux, pourquoi ce n’est pas lui qui me reçoit ?

– Monsieur Beautilleux donne en ce moment une série de conférences au Japon !

– Il revient quand ?

– Dans trois semaines !

– Alors j’attendrais son retour !

 

Mathilde sentit que la situation était en train de lui échapper. Déjà Inès s’était levée de son siège.

 

– Ecoutez, là ce n’est pas possible à cause du décalage horaire, mais dès que je peux je contacte Monsieur Beautilleux et je vous en parle.

– Si vous voulez, mais sinon, je peux attendre son retour.

 

« Bon se dit Mathilde, je laisse tomber ou pas ? Si cet abruti de Beautilleux n’avait pas déconné, l’affaire se réglait en douceur. Je ne vais quand même pas le rappeler ! Je vais essayer de rattraper le coup, pas sûr que ça marche. »

 

Mercredi 9 mars

 

La nuit porte conseil et le lendemain, Mathilde téléphonait à Inès.

 

– Je suis désolée, je ne m’étais pas bien compris avec Monsieur Beautilleux. En fait il n’y a pas vraiment de limitation de temps, mais nous garantissons un mois entier.

– C’est mieux !

– On marche comme ça ou vous préférez attendre ?

– Je ne sais pas trop, j’aurais bien aimé rencontrer Monsieur Beautilleux

– Son séjour au Japon risque de se prolonger, il est invité à l’université de Tokyo le 27.

– Ah ?

 

Inès avait beau ne pas avoir inventé l’eau chaude, elle ne put s’empêcher de trouver ça bizarre.

 

– Je vais réfléchir un peu, vous aurez ma réponse définitive demain ! Indiqua Inès

 

« Que de temps perdu ! » se lamenta Mathilde, cette nana devient méfiante. Comment lui redonner confiance ? Contacter Beautilleux, lui demander de passer un coup de fil à la nana et en échange je lui fais cadeau de 500 euros ! C’est tout de même malheureux d’être obligé d’en arriver là !

 

Le portable de Beautilleux sonne, le nom de Mathilde s’affiche :

 

« Qu’est-ce qu’elle me veut cette poufiasse ! »

 

– Allô, je baisse ta dette de 500 euros contre un petit service !

– C’est quoi ?

– Ma cliente devient soupçonneuse, j’aimerais que tu lui téléphones pour la rassurer…

 

Beautilleux n’entend même pas la suite, tout à ses réflexions :

 

« Autrement dit elle veut que je l’aide à escroquer sa cliente, elle va gagner plein de fric et moi je vais faire tintin ! Ça va pas la tête ! »

 

– Mathilde, arrêtez votre baratin ! Ça ne m’intéresse pas et puis je vais vous dire quelque chose !

– Quoi donc ?

– Allez vous faire enculer !

– Je vais y penser, merci du conseil !

 

« Bon, j’aurais dû m’en douter, je n’ai plus qu’à attendre que la poupée Barbie me rappelle ! »

 

Evidemment de son côté, Inès ne put s’empêcher de raconter tout ça à l’une de ses « bonnes copines »

 

– En fait je me demande si cette nana n’est pas en train de me la faire à l’envers.

– Dans quel but ?

– Elle double Beautilleux et elle encaisse le fric !

– Faut pas lui donner de fric !

– Oui, mais d’un autre côté, tu te rends compte, si ça marchait ?

– J’ai une idée…

 

Jeudi 10 mars

 

Et Inès rappela Mathilde :

 

– Bon, j’accepte ! Mais j’y mets une condition, je veux huit jours d’essai, si au bout de cette période je suis satisfaite je vous paie le prix convenu, sinon ben on en restera là.

 

Mathilde réfléchit : un essai de huit jours c’est prendre le risque de perdre les émoluments du gigolo sans contrepartie, soit 8 000 euros ! Pas question !

 

Et puis soudain, il lui vint une idée lumineuse :

 

– Huit jours, c’est trop risqué financièrement, mais on peut faire trois jours d’essai.

– Ça marche !

 

 » Si ça foire je perdrais « seulement » 3 000 euros mais il faut que je me débrouille pour ne pas que ça foire !

 

– On se revoit demain pour la préparation et la mise en place de la persona !

– La quoi ?

– Il faut que dans ce nouvel univers qui ne sera extérieurement que très peu différent du nôtre, votre personnage public soit en adéquation avec l’environnement.

– Ah ? Répondit Inès qui n’avait rien compris à ce charabia.

 

Mathilde n’avait aucune idée de ce qu’elle allait faire, mais il fallait absolument mettre en confiance cette Ines dont la méfiance menaçait de tout faire foirer.

 

Voulant en apprendre plus sur la dame, elle se souvint avoir quelques relations dans le milieu du show-biz et réussit après plusieurs coups de fil à contacter un producteur qui se souvenait d’elle.

 

– Inès Kermaillard ? Une tarée, elle était nulle, elle a essayé de coucher avec un tas de mecs pour avoir des rôles, elle s’est même envoyé Sylvie Barbenchon

– La productrice ?.

– Oui ! il y en a eu d’autres aussi, moi je l’ai fait tourner dans deux ou trois conneries, des rôles muets… mais pourquoi vous me demandez ça.

– Simple curiosité, en faisant du rangement j’ai retrouvé une photo dédicacée, je me demandais d’où ça sortait.

– Vous pouvez en faire des paillottes !

– Merci monsieur, excusez-moi pour le dérangement…

 

« Si elle aime l’amour au féminin, je vais la gâter, la gonzesse ! Et les choses vont être encore plus faciles. »

 

Mathilde se rendit chez un négociant en pièces détachées électroniques, elle choisit quatre composants qui clignotaient, elle acheta ensuite des colliers pour petits chiens.

 

Vendredi 11 mars

 

Quand les deux femmes se retrouvèrent, Mathilde lui présenta une planche de portraits de play-boys hollywoodiens.

 

– Il y en a un qui serait votre genre d’hommes dans ce lot ?

– Oui, celui-là répondit Inès en désignant le portrait de Ryan Gosling.

– Parfait, maintenant on va passer au réglage de la persona, je vais vous demander de passer à côté, de vous déshabiller et de vous installer sur cette table de massage.

– C’est une plaisanterie !

– Ah, non !

– Monsieur Beautilleux n’a jamais parlé de ça !

– C’est volontaire, les modalités de transfert inter-univers restent pour l’instant top secret.

– Ça va être long ?

– Une petite demi-heure

– Je suppose que je peux garder mes sous-vêtements ?

– Comme vous voulez ! Installez-vous je mets en blouse

 

Et sous sa blouse Mathilde ne conserva que sa petite culotte et son soutien-gorge

 

A moitié à poil, Inès conservait encore fière allure.

 

– Vous êtes une très belle femme ! Lui dit Mathilde.

 

Inès en fut flattée

 

– Vous n’êtes pas mal non plus ! Répondit cette dernière.

 

Mathilde commença alors son « cinéma » en barbouillant sa cliente d’huile de massage.

 

– C’est pour empêcher l’électricité statique, à cause des électrodes

– Ah ? Vous avez les mains très douces !

– Vous trouvez ?

– Oui !

– Je peux vous offrir un petit massage relaxant avant d’entrer dans le vif du sujet.!

– Pourquoi pas, ça ne pourra me faire que du bien !

 

Le massage commença de façon classique (les massages érotiques commencent toujours de façon classique). Les épaules, le haut du dos, les bras, les cuisses.

 

– Vous massez-bien ! Minauda Inès.

– J’adore faire ça !

– Si vous pouviez me masser les fesses un petit peu ?

 

« Si c’est elle qui demande, je ne vais pas me gêner ! »

 

– Il faudrait peut-être ôter votre culotte !

– Bien sûr, descendez-là ! Répondit-elle en soulevant son bassin.

 

Mathilde se met à triturer le fessier de sa patiente, de plus en plus fermement, puis les mains écartent les globes, le doigt s’approche de l’anus et le masse.

 

– Oh, qu’est-ce que vous me faites, c’est agréable !

– C’est un massage Gong-gong, c’est chinois ! Improvise Mathilde

– Vous allez pas m’enfoncer le doigt ?

– Normalement quand on fait le Gong-gong, il faut enfoncer !

– Enfoncez, ma chère, enfoncez !

– Je vais un peu lubrifier.

 

Mathilde penche son visage sur le cul de sa patiente et se met à lui lécher la rondelle.

 

– Votre anus diffuse un goût divin, ma chère !

– Vous ne seriez pas un peu salope, vous ? Demande Inès.

– Je dois prendre ça comment ?

– Comme il vous plaira, mais je suis moi-même un peu salope.

– Alors retournez-vous…

– Non, non pas de suite, vous deviez me mettre un doigt, je l’attends.

 

Plus la peine d’enrober les choses sous prétexte de massage relaxant, le doigt s’enfonce profondément dans le trou du cul d’Inès qui se pâme de plaisir.

 

– Continuez, continuez, plus vite ! Ah, oui ! Encore, Oui, comme ça, je vais jouir du cul… Aaaah !

 

Incroyable, la dame part au quart de tour. Après l’orgasme, Inès se retourne spontanément.

 

– Et toi, tu n’as pas envie que je te fasse des choses ?

 

« Ça prend une drôle de tournure, cette affaire-là, mais je suis toute excitée, alors si elle veut me donner du bon temps, je ne vais quand même pas refuser ! »

 

– Si, si !

– Ben, retire ta blouse, hum… J’ai envie de voir tes nichons.

 

Mathilde se dégrafe et offre sa jolie poitrine aux caresses et aux baisers d’Inès

 

– Vous aimez les femmes, Inès ?

– Non, oui, enfin oui et non, j’aime bien m’envoyer en l’air avec des nanas que je rencontre, mais ce n’est pas si souvent. Mais c’est juste des « coups d’un soir », je n’irais pas vivre avec une femme, je tiens trop à mon indépendance, déjà avec les hommes c’est pas évident alors avec les femmes.

– Tu m’excites ! Coupa Mathilde qui n’avait pas envie d’écouter les états d’âmes d’Inès toute la journée. Et toi tu ne me montres pas tes nichons ?

– Si, si ! Tu vas voir comme ils sont beaux ! Et toi c’est plutôt les femmes ou t’aimes les hommes aussi ?

 

« Qu’est-ce que ça peut lui foutre ? Mais si ça l’excite d’entendre des cochonneries je vais lui en servir ! »

 

– Oui, j’aime bien les mecs aussi, en fait j’adore les bites, je serais capable s’en sucer une dizaine à la file.

– En avalant leur sperme ?

– Bien sûr !

– Et tu te fais enculer aussi ?

– J’adore ! Une bonne bite dans le cul, c’est tellement bon !

– Oui, mais c’est pas toujours évident de trouver des mecs qui ne fassent pas ça comme des bourrins… ou alors faut payer.

– Et oui, parfois les choses ne sont pas simples ! Répondit Mathilde qui avait étudié la philosophie dans sa jeunesse.

 

Inès ne répond pas, toute occupée qu’elle est à titiller le téton de la masseuse avec sa langue.

 

– Hum ! Quelle langue !

– T’as vu ça, hein ? Et attend que je vienne te lécher la chatte !

– Eh bien vas-y !

– Attends je m’occupe encore un peu de tes nichons.

 

Mathilde n’en revient pas, elle pensait dominer la belle sexagénaire pour la manipuler plus facilement, en fait c’est cette dernière qui a tendance à mener la barque. Mais qu’importe se dit la masseuse, l’essentiel est qu’elle soit satisfaite.

 

Elle se laisse donc faire, Inès s’acharne sur ses seins, ne lui laissant aucune marge de manœuvre… Et quand elle a fini de pourlécher et de suçailler elle lui offre… sa bouche.

 

Mathilde ne voit pas comment refuser, d’ailleurs Inès embrasse bien, mais l’insolite de la situation est terrible. Rouler une pelle à une nana crédule que l’on s’apprête à escroquer sans vergogne ! Elle en aurait presque honte !

 

– Et bien quelle fougue !

– Je suis comme ça quand je suis excitée

– Et qu’est-ce que tu aimes, toi, avec les hommes ?

– J’aime qu’un homme soit un homme !

– C’est-à-dire ?

– Viril, un peu dominateur, mais sans brutalité, enfin, je veux dire sans brutalité excessive, je n’aime pas la vulgarité sauf pendant l’acte, là on peut me traiter de tous les noms, ça me stimule.

– Et sexuellement ?

– Ben comme tout le monde !

– Oui, j’entends bien, mais encore.

– J’aimes les longues caresses, je suce, je me fais sucer, j’aime les longues pénétrations par devant et aussi par derrière quand c’est bien fait. J’aime qu’on m’encule !

 Martinov22F

« Très classique, mais ça me suffira pour briefer le gigolo ! »

 

Mathilde se coucha sur le dos, écarta les cuisses.

 

– Allez, vient me lécher mon minou !

– Ben dis donc tu mouilles !

 

« Evidemment elle m’a excitée cette conne, mais tant mieux je n’aurais pas besoin de simuler ! »

 

Inès lui lape le jus qui s’écoule de son vagin, balaie les chairs délicates avec de larges coups de langues.

 

– Tu veux que je te lèche derrière ?

– J’aime bien, mais en ce moment j’ai envie que tu m’envoie en l’air, alors reste où tu es !

– C’est dommage, j’aime bien lécher le cul des femmes, uniquement les femmes, pas les hommes.

 

Mathilde renonça à lui demander pourquoi, ne voulant plus interrompre son petit léchage.

 

Et c’est que Inès n’était pas béotienne, en la matière, elle léchait étonnamment bien, la langue s’amusait maintenant à dévier vers le clitoris mais sans y rester, ce qui provoquait des frissons de plaisir à sa partenaire mais retardait son plaisir.

 

– Fais-moi jouir, fais-moi jouir !

 

Quelques secondes plus tard, Mathilde éclatait, Inès l’étreignit et l’embrassa de nouveau provoquant une nouvelle fois un sentiment de culpabilité chez la belle mature à lunettes.

 

– Tu fumes ?

– Comme un pompier !

 

Ils firent alors une pause en fumant une clope et en descendant un jus d’orange.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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