Jean-Sébastien Tiroir

Dimanche 6 septembre 2009 7 06 /09 /Sep /2009 10:00

Cassandra de Palovia

Un Space opéra transsexuel

par Jean-Seb

 

Solo

 

 

La chronique de la conquête galactique est bourrée d'anecdotes savoureuses en tout genre, l'érotisme y a bien sûr sa place, et dans cet érotisme pourquoi ne pas choisir l'insolite. Je vais vous narrer ici une petite aventure du capitaine Hans Jorgensen. Ce navigateur free-lance a beaucoup fait parler de lui, jusqu'au jour où il a décidé de prendre une paisible retraite.

 

Hans Jorgensen commandait le navire TROKA108, un bon vieux vaisseau de baroudeurs du cosmos, avec 60 personnes d'équipages. Faut-il décrire cet homme ? La cinquantaine, un visage en lame de couteau, les yeux bleus et quelques restes de cheveux blonds. Aventurier, mais payant peu de sa personne, navigateur génial, obsédé sexuel et fier de l'être, pervers polymorphe, intarissable Don Juan et amateur d'art romantique.

 

Pour donner plus de corps à ce petit récit, je l'écrirais à la première personne, Je serais donc Jorgensen, m'identifier à cette sympathique crapule n'étant pas une corvée !

 

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Il fallait que je me refasse, j'avais perdu pas mal de fric dans cette affaire de roses des sables dont personne ne voulait sinon à des prix dérisoires. Le vaisseau était prêt à partir, l'équipage aussi, je consultais les annonces un peu à l'aveuglette. Un type cherchait à importer du bois exotique en importante quantité. Bois exotique ? Plusieurs planètes en produisaient, mais je savais où il y avait des stocks. Des tonnes et des tonnes de bois débités en planches se languissaient sur Goufor, il suffisait d'aller chercher tout cela. Le temps de faire signer un pré contrat électronique au demandeur et quelques heures plus tard, j'étais en route vers Palovia.

 

Ah ! Oui, Palovia c'est quoi ? Disons que c'est une région très montagneuse de la planète référencée Gu45bn87, que ses colons appellent parfois Goufor. Pas grand-chose d'exploitable sur cette planète peu hospitalière, que l'administration centrale a vendue en concessions, il y en a ainsi une centaine. Les premières se sont bien vendues, d'autres ont attendu longtemps un éventuel acheteur, comme Palovia, situé à flanc de montagne. On s'est aperçu après que le coin regorgeait d'une espèce de conifère dont le bois outre sa beauté naturelle était doté de propriétés remarquables. Une petite campagne de marketing et la chose se vendit comme des petits pains assurant la fortune de son chanceux acquéreur. Mais la roue de la fortune se mit un jour à tourner et on trouva mieux ailleurs. Le commerce du bois se mis à vivoter, les exportations cessèrent, l'exploitation aussi et la concession se mit à vivre en autarcie. L'acheteur d'origine était à présent décédé et avait légué la concession à sa maîtresse. Celle-ci avait modifié la constitution locale transformant la société anonyme en royaume plus ou moins démocratique et régnait sous le nom de Cassandra Rose, première du nom.

 

Tous ces renseignements me furent communiqués à l'astroport de Goufar, ils ne m'apportaient pas grand-chose, je savais déjà tout cela ! Sauf toutefois le dernier épisode. Une photo de sa majesté ornait l'article, une belle femme avec beaucoup de classe, des cheveux auburn coiffés à la lionne, le visage légèrement triangulaire, les pommettes relevées et de malicieux yeux noirs ! Il y avait d'autres pages mais elles étaient soumises à juridiction. Je n'insistais pas, n'étant pas vraiment le roi de la bidouille !

 

Cassandra19.jpg

 

Elle ne laissait pas pénétrer grand monde dans son royaume, par ailleurs peu accessible. J'ai dû saisir un tas de renseignements plus ou moins indispensables à l'astroport afin de recueillir l'autorisation nécessaire. Après m'avoir fait poireauter trois jours, car à chaque fois il manquait quelque chose, un responsable se cru obligé de me recevoir pour me signifier que j'avais enfin cette autorisation :

 

- Faut quand même qu'on vous prévienne ! Commença le fonctionnaire.

- Me prévenir de quoi ?

- Ah ! Ah !

 

Il pianota sur son ordinateur et m'imprima instantanément une photo de la reine qu'il me tendit !

 

- Je connaissais, merci !

- Elle est splendide, n'est-ce pas ?

- Splendide, c'est le mot !

- Ouais, mais ne vous amusez pas à la draguer ?

- Pourquoi, elle mord ?

- Non attendez ! Il y en a peut-être d'autres.

 

Le mec devait être myope, je le vis saisir son numéro d'agent, mais fut incapable de le mémoriser, dommage, il tapa ensuite un code secret, je ratais la première lettre mais le vis fort bien taper à toute vitesse les chiffres 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 ! Non pas 8 d'ailleurs le dernier caractère était un B ! Quel con, si je pouvais récupérer le numéro d'agent j'avais droit à la partie cachée de la documentation de Palovia ! Il me tendit une autre photo, de plein pied celle-ci.

 

- Voilà, vous ne remarquez rien ?

- Ben, non !

 

Je ne voyais pas où il voulait en venir, mais je m'en foutais un peu, car l'homme maintenant tourné vers moi laissait apparaître brodé au-dessus de sa poche de chemise... son numéro d'agent. Je le mémorisais bien évidemment !

 

- Bon alors autant que je vous le dise, si vous voulez vous l'envoyer, vous allez avoir une drôle de surprise !

- Dites-moi !

- C'est un mec ! Alors je vous dis pas, vous la draguez, vous la foutez à poil et vous vous retrouvez avec une bite dans le plumard que vous n'avez pas invitée ! Ha ha ha !

- C'est cela que vous vouliez me dire ?

- Ben oui, quoi, on est humain, je vais pas vous envoyer au casse-pipe !

- Je peux prendre l'autorisation !

- Oui, la voici !

- Merci de l'information, je n'ai pas l'intention de me "l'envoyer" comme vous dites, mais si cela devait se produire, et bien j'en prendrais mon parti. Ne dit-on pas qu'il ne faut pas mourir idiot ! Adieu Monsieur !

 

Le type marmonna quelque chose en haussant les épaules tandis que je disparaissais du lieu !

 

Revenu au vaisseau, je me connectais. Restait à compléter ce fameux code, et donc cette touche initiale, J'essayais tout l'alphabet, minuscule, puis majuscule. Rien, ça ne passait pas. J'avais dû me tromper quelque part, je recommençais, minutieusement en notant les lettres utilisées. Rien ! Quelque chose m'échappait. Je laissais tomber ! Avoir plus de renseignements sur Palovia aurait sans doute facilité ma tâche, mais cela n'avait rien d'indispensable. Je pouvais m'y rendre dès le lendemain, c'est ce que je ferais !

 

Qui a dit qu'on était moins con le matin que l'après-midi, Je me réveillais avec une idée lumineuse en tête ! Le premier caractère de son code ne venait pas avant le 1 mais le remplaçait, et comme la dernière lettre, un B remplaçait le 8 qui y ressemble, il y avait fort à parier que cette première lettre était un I... Et si ce n'était pas un I, et bien ce ne serait quand même pas trop difficile !

 

Allons-y !

I234567B

Ça passe !

 

Beaucoup de fouillis dans ces pages secrètes, une estimation du recensement de la population (environ 100.000 personnes), le curriculum vitae des principaux dirigeants de ce royaume d'opérette. On y apprenait au passage qu'on n'était pas vraiment sûr de l'identité réelle de sa majesté Cassandra, l'hypothèse transsexuelle étant simplement mentionnée parmi d'autres, comme quoi les rumeurs... Je faillis laisser tomber tout cela et parcouru les dernières pages en diagonale. L'administration centrale avait effectué plusieurs audits secrets, l'un d'eux avait pour thème la situation des droits de l'homme dans la concession. Le rapport était assez élogieux à ce sujet, la reine étant considérée comme très à cheval sur le sujet. L'information était plus importante qu'on pourrait le croire. La colonisation planétaire a parfois engendré des mini dictatures assez incontrôlables dans lesquelles il est parfois dangereux de mettre les pieds.

 

Un autre audit secret concernait le budget de l'état, bof ! Quoique ! Je regardais les conclusions ! On parlait de vol et de détournement, je repris en détail. Oh ! la la ! Super intéressant ! On apprenait que la reine déléguait tout ce qui était trop technique à son gouvernement et en particulier à son Premier ministre, un dénommé Durango ! L'audit relevait des virements réguliers sur un compte "terrien" appartenant à un certain Loussec. Un complément d'enquête montrait que Loussec et Durengo étaient la même personne. Autrement dit le Durengo se servait dans les caisses de l'état qu'il était censé administrer. Voici une information qui pouvait être capitale, je copiais tout cela et décidais de l'emporter avec moi !

 

Je me rendis seul à bord d'une navette intercontinentale de location à Palovia. J'étais attendu, et on me conduisit sous bonne escorte au château royal. Un grand nom d'ailleurs pour cette demeure qui faisait plus penser à une antique hacienda mexicaine qu'à une résidence monarchique.

 

D'emblée on me conduisit dans le bureau de Durengo.

 

- Bienvenu sur Palovia, nous allons régler les détails pratiques de votre visite, et ensuite nous parlerons affaire, je crois que vous avez une proposition à nous faire !

 

Hum ! Dans mon scénario, je n'avais pas vraiment prévu d'être confronté si vite à ce type, il me paraissait néanmoins incontournable à ce stade, et je pris le parti de faire pour le moment avec sans bien sûr lui laisser dévoiler quoique ce soit de mes intentions futures.

 

- Pas de problèmes ! J'espère que j'aurais l'occasion de présenter mes hommages à votre reine, ne serait-ce que quelques courts instants !

- Si les négociations aboutissent, sa majesté, envisageait de vous recevoir à sa table ce soir...

 

Aïe, me voilà obligé de me farcir un repas de gala !

 

La négociation se passa très bien, il se fichait royalement (c'est le cas de le dire) de l'écoulement du stock existant et n'en discuta même pas les modalités, non ce qui l'intéressait c'est de savoir s'il existait de nouveau un marché qui lui permettrait de reprendre l'exploitation, je le rassurais, bien sûr qu'il existait un marché, une fois le stock écoulé, on pourrait signer un contrat ou je m'engagerai à lui acheter un minimum de bois par période. Je pouvais lui raconter ce que je voulais, je n'en avais strictement rien à faire.

 

- Si nous pouvions conclure ce contrat de suite, j'irais jusqu'à vous faire cadeau du stock ! Si vous le voulez, nos juristes vont vous proposer un contrat type dans les minutes qui vont venir !

- Non, il me faudra deux voyages pour embarquer le stock, Alors disons qu'au second voyage vous aurez votre contrat !

- Magnifique, je n'en espérais pas tant ! Topez là, Capitaine Jorgensen

- Je ne suis pas Capitaine !

- Excusez-moi commandant Jorgensen !

 

Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire, c'était nerveux, mais ce type était décidément trop naïf.

 

- Autorisez-vous mes hommes d'équipage à se rendre ici afin de préparer techniquement l'affaire ?

- Bien évidemment, je vais donner des ordres en ce sens immédiatement,

- Une dernière chose, mon équipage est presque exclusivement masculin, nous avons fait un long voyage, peut-être pourriez-vous faire un petit quelque chose...

- Ah ! Décidément vous me plaisez ! Je vais demander que l'on organise pour vos gens une petite sauterie dans l'aile du château, il y aura tout ce qu'il faut, bien sûr, tout ce qu'un homme peut désirer, nous avons les idées très larges en notre royaume.

- Merci pour eux !

- Euh pour ce soir, nous n'avons pas prévu de banquet, nous ne pouvions savoir le résultat des négociations, et je vous avouerais que nous n’étions guère optimistes. Néanmoins sa majesté vous fera l'honneur d'un dîner en tête-à-tête ! Me permettrez-vous de dire à sa majesté que vous acceptez cette invitation ?

- Mais avec le plus grand plaisir !

 

S'il savait ce con !

 

Sa majesté Cassandra Rose, première du nom est grande, son visage a conservé une belle fraîcheur malgré une quarantaine probablement bien dépassée. Une discrète couronne de platine indique à qui ne le saurait pas encore le titre du personnage. Le maquillage est savant, sans aucune agressivité. Son expression est un mélange de calme et de malice. Elle est habillée d'une sorte de pull-over gris clair à paillette à manches longues, évidemment de bonne facture, mais de la part d'une reine on pouvait s'attendre à autre chose. La jupe est grise aussi, très longue très ample et plus foncée. Elle porte un large collier, que je devine en or, avec en sautoir la grande croix d'un ordre quelconque qu'elle a certainement créé.

 

La reine de Palovia jouit (si l'on peut dire) d'une réputation sulfureuse. Je savais que je serais bien reçu, mais je ne m'imaginais pas cela tout de même...

 

- Ecoutez comme c'est joli, je n'en abuse pas ! Cinq minutes par jour suffisent à mon bonheur !

 

Je ne me trompe pas. Le bruit que j'entends est bien un bruit de flagellation. Une flagellation, mais pas de cris, ce qui ne veut rien dire, la victime est peut-être tout simplement bâillonnée. J'espère ne pas être tombé sur une sadique, pourtant ce rapport d'audit de la garde planétaire n'indiquait aucune atteinte aux droits de l'homme, mais je sais aussi ces gens-là corruptibles. Alors me reviennent en mémoire des images terribles.

 

C'était il y a 6 ans, j'avais négocié un contrat d'exportation d'algues aromatiques avec un roitelet local sur la planète Beyria, tout se passait bien, et l'affaire devait se conclure par une grandiose fête avec spectacle suivi d'un dîner. Ce que je n'avais pas prévu, c'est que le spectacle en question était celui d'exécutions qu'on ne pouvait même pas qualifier de sommaires. Il m'était techniquement impossible de m'en aller. Je ne sais plus ce que j'ai prétexté pour ne pas aller à ce repas, et j'ai dégueulé toute la nuit, puis j'ai fini par me tirer, laissant tomber les algues et me promettant de revenir avec quelques bombes. Mais même ce plaisir me fut refusé, un coup d'état ayant entre temps remplacé ce sanguinaire tyran par un autre, peut-être moins sanguinaire. Mon commanditaire lui a eu le culot de me menacer d'un procès pour ne pas avoir honoré notre contrat. Alors j'ai été le voir, je lui ai expliqué et quand il m'a répondu que tout cela n'était pas son problème, moi qui ai horreur de la violence, je lui ai proprement cassé la gueule. Je suis peut-être une crapule, mais il y a des choses que je n'accepterais jamais...

 

- Vous êtes tout pâle, capitaine !

- Arrêtez cela, je vous prie ! Je crois que je vais m'en aller...

 

Et je repense à mon équipage, ils ont des instructions précises, ne pas boire, et se tenir prêt, sinon ils font ce qu'ils veulent. Pourvu que tout se passe bien !

 

- Capitaine ! Laissez-moi vous dire un mot ! Je suis désolée !

- Pas tant que moi !

- Cinq minutes, pas une de plus et après vous pourrez partir, si vraiment je vous ai déçu à ce point. Cinq minutes, juste cinq minutes, je vous en conjure !

- Admettons !

- J'ai voulu savoir qui vous étiez, quand votre demande de visite est parvenue, Durengo a voulu dire oui tout de suite, je lui ai demandé de patienter un jour ou deux, j'aime savoir à qui j'ai affaire. J'ai téléchargé le livre que vous avez écrit, votre livre de souvenir, il est assez gros, je voulais le terminer avant de donner mon accord. Mais quand je l'ai eu fini, j'avais terriblement envie de vous voir. Il y a là-dedans de grands moments, des moments d'hommes. Certaines scènes m'ont fait pleurer, d'autres rires, d'autres m'ont excité. Ce n'est peut-être pas de la grande littérature, mais on sent que c'est écrit avec vos tripes, avec vos couilles ! Je peux continuer

- Oui !

- Il y a une scène qui est très belle, c'est quand vous racontez votre liaison avec Elvira Cagliari !

- Ce n'était pas une liaison, on ne s'est vu que pendant cette soirée !

- Oui, mais cette scène est très belle, très coquine !

 

Une de ces super réceptions au Silenor, un truc dont j'ai horreur, mais parfois on est obligé d'aller dans des endroits... La réception chiante, et voilà qu'on me présente Elvira Cagliari, la Cagliari, la grande Cagliari, celle qui porte le même nom que la maîtresse du pape Pie VI qui mourut de plaisir dans ses bras !

- Jorgensen ! Ravi de vous voir !

- Que devrais-je dire ? Vous êtes éblouissante !

- Ne me regardez pas comme ça on dirait que vous avez envie de me sauter !

- Je pourrais vous dire que vous lisez dans mes pensées, mais je ne suis pas un goujat, je sais me tenir !

- Ne vous donnez pas cette peine, ce ne serait pas une corvée !

- Dois-je prendre cela comme une invitation ?

- Hum ! Juste une invitation à un jeu ! Rejoignez-moi dans une demi-heure à la suite 124, si vous le voulez bien, bien sûr !

 

Je n'avais pas compris, j’ai certes une réputation de Don Juan mais n'ai rien d'un tombeur, et voilà que l'une des plus belles femmes de la galaxie me prenait dans ses griffes.

 

- Valez-vous votre renommée Jorgensen ?

- Non, madame ! Si vous cherchez un étalon, vous avez fait un mauvais choix !

- Non justement les étalons m'emmerdent ! A la limite, je préfère quelqu'un qui ne me fait rien et qui me caresse toute la nuit ! Merci de votre franchise en tous cas ! Voulez-vous qu'on joue ?

- Volontiers

 

Alors devant mes yeux subjugués la Cagliari retira sa robe du soir, puis sa culotte, puis rien d'autre, elle était à présent complètement nue.

 

- Frappez-moi les fesses !

- Pardon !

- Oui ! Avec votre ceinture !

- Mais, ce n'est pas trop mon truc !

- C'est un jeu, Jorgensen, rien qu'un jeu ! Allez-y ! Deux coups suffiront !

 

Comme un zombi je frappais deux coups, elle ne broncha pas !

 

- Attention, je vais vous demander de vous remémorer le bruit, le bruit de la ceinture sur mes fesses !

 

Une cinglée ! Mais qu'importe, elle veut jouer, jouons !

 

C'est alors qu'elle fit entrer neufs autres jeunes femmes.

 

- Voilà le jeu ! Je vais vous bander les yeux, je vais m'intégrer à ces jeunes filles, et nous allons chacune recevoir deux coups de ceintures. Il faudra me dire laquelle je suis ?

- Mais c'est impossible !

- C'est un test, si vous avez vraiment envie de moi, vous me reconnaîtrez, et nous passerons la soirée ensemble !

- Et sinon ?

- Ne soyez pas défaitiste !

 

On passa aux actes, deux coups pour la première, deux coups pour la deuxième... tout cela se ressemblait trop, et puis à la septième un déclic, c'était elle !

 

- Alors ?

- La septième !

- Tu as gagné, je vais te garder l'enregistrement du bruit, ça te fera un beau souvenir non ?

 

Une femme délicieuse, attentionnée, pas du tout le personnage public qu'elle aimait à montrer. La nuit fut inoubliable. Mais je ne la revis jamais. Et j'avais oublié d'emporter l'enregistrement...

 

- Je ne suis qu'une imbécile, reprend-elle, je voulais évoquer Elvira, et c'est le souvenir de Beyria qui s'est réveillé. Rassurez-vous, je n'ai rien d'un tyran sanguinaire, il s'agit simplement de flagellation sur les fesses administrée à des gens qui aiment ça et qui en plus l'ont bien mérité. Mais afin de vous rassurer complètement peut-être désirerez-vous voir tout cela de plus près ? Venez avec moi !

 

Je la suivis dans la pièce mitoyenne, deux jeunes filles rousses attendaient je ne sais quoi. Cassandra demanda à l'une d'entre elle de me montrer ses fesses. Elles étaient bien rouges, mais la demoiselle n'avait pas l'air de se plaindre, du coup j'avais l'air un peu con !

 

- Je suis désolé, majesté !

- Laisse tomber la majesté, tu peux m'appeler Cassandra et même Cassie si tu veux, je peux t'appeler Hans ?

- Bien sûr !

- Et ne sois pas désolé, tu sais ce qui fait notre force ?

- Non !

- C'est qu'on ne refoule pas notre sensibilité, on est capable de la contrôler, mais pas de la refouler. J'ai voulu te faire plaisir, je suis passée à côté, mais quelque part, ta réaction me plait, je suis vachement content d'être avec toi ce soir... installons-nous, je vais demander que l'on nous serve !

 

C'est alors que je décidais qu'il était temps de la prévenir des agissements de son premier magistrat.

 

- Il faut absolument que tu regardes cela, ce n'est pas très long !

- Est-ce si important ? Je n'ai pas vraiment la tête à cela !

- Je le crains !

 

Blanche, livide, elle n'en revenait tout simplement pas, j'attendais une réaction d'humeur, une colère, non ce fut très contenu :

 

- Je sais très bien que l'on peut truquer complètement ce genre de choses. Mais j'ai les moyens de vérifier, demain je saurais. Nous allons dîner à présent, mais me voici un peu contrariée !

- J'en suis désolé, je ne me voyais pas rester au courant et ne pas te prévenir !

- J'ai compris !

 

C'est à ce moment que des hommes en armes firent irruption dans le boudoir royal.

 

- Ne faites pas un geste, vous êtes en état d'arrestation tous les deux !

 

C'est évidemment Durengo qui prononçait ces paroles

 

- Et pour quel motif, je vous prie ? Répondit crânement la reine !

- De toute façon, cette arrestation est illégale ! Vous rendez-vous compte que toute l'opération "bois" va être compromise ?

 

En disant cela je me grattais l'épaule de ma main levée, provoquant un joli petit signal inaudible ici, mais...

 

- Nous parlerons de tout cela demain ! Enfermez-moi ces deux-là où je vous ai dit !

 

On s'approche de nous, on nous maîtrise, nous n'opposons aucune résistance. Des bruits surgissent du couloir. La petite escouade paraît surprise. Durengo encore plus ! Une partie de mes hommes d'équipage investissent les lieux. La situation est retournée. Durengo et ses sbires sont proprement menottés, et emmené à l'intérieur de la navette intercontinentale.

 

- Qu'allez-vous en faire ? Je ne souhaite nulle violence !

- Demain nous relâcherons ses hommes, quant à Durengo nous allons lui demander de restituer tout ce qu'il pourra restituer, et après, soit je te le rends pour agrémenter tes geôles, soit on l'embarque et nous le déposerons quelque part lors d'une escale...

- Ce sera donc la deuxième solution. Il me faudra retrouver un autre Premier ministre, mais nous verrons cela plus tard. En attendant, Hans, pourrions-nous enfin dîner ? Cela ne t'a pas coupé l'appétit j'espère ?

- Non et d'ailleurs j'ai grand soif !

- Alors installe-toi ici, je donne deux ou trois instructions, je me change et je reviens !

 

Il s'agit d'un véritable dîner en tête-à-tête. Cassandra s'est vêtue d'une robe toute simple, noire à bretelle, plutôt courte et relativement décolletée. Je ne me lasse pas d'admirer sa large chevelure auburn qui lui sied si bien au visage. Elle a retiré ses colliers et sa couronne, ses seuls bijoux voyants sont un énorme bracelet en or massif et d'invraisemblables boucles d'oreilles constituées d'anneaux enchaînés à l'oreille droite et d'une sorte de très grande étoile à l'oreille gauche. Elle porte des bas noirs et des mitaines de même couleurs. Elle s'assied à l'extrémité d'une longue table en marbre blanc et dans un large fauteuil en cuir crème. Je me déplace pour venir à son côté. Une accorte serveuse vient décorer la table d'un magnifique triple chandelier munis de bougies noires et apporte une carafe de vin rosé. Ce sera donc l'apéritif

 

Nous levons nos verres, nous trinquons "à l'ancienne". Cassandra est magnifique !

 

- Ce repas était excellent, voilà qui nous a bien détendus après toutes ces émotions

- Il n'est pas forcément terminé, l'usage voudrait que nous le terminions par un petit digestif, ou un petit cigare, à moins que mon invité ait une autre idée ? Reprit-elle en minaudant ! Mais pourquoi te lèves-tu ? Une envie pressante sans doute ?

- L'envie pressante de te caresser, avec ta permission bien entendu...

- Hum, viens donc par ici, que je te donne la permission, et tu voudrais me caresser quoi donc ?

 

Pour toute réponse je viens me positionner derrière Cassandra, lui défais une bretelle et lui pelote les seins sous sa robe, elle se laisse faire, réagit à cette caresse et me câline le bras avec tendresse, s'abandonnant presque. Encouragé, je m'enhardis, l'autre bretelle est maintenant victime de mon désir, je ne me contente pas de l'enlever, mais la tire vers le bas, dévoilant ainsi ses seins que ne dissimulait aucun soutien-gorge, elle arbore ainsi une belle poitrine dont les tétons bien développés pointent d'excitation.

 

Cassandra15.jpgj

 

Je suis maintenant presque certain du sexe de ma partenaire, la seule question reste "Opérée ou pas opérée ?". Sans que je sache pourquoi la deuxième hypothèse ne serait pas celle qui me conviendrait le mieux ! Un coup d'œil vers son entre cuisses me répond, il n'y aura pas de suspense, la réponse est bien là sous la forme d'une jolie bosse. Un vieux proverbe ne dit-il pas que toucher les bosses porte-bonheur ? Je ne vois pas pourquoi je me priverais des vertus de ce talisman offert à mes mains concupiscentes. Je touche. Elle me répond d'un sourire, et sans plus de formalité j'extirpe de la culotte de Cassandra sa magnifique verge déjà grossie, la tiens par la base. Elle est désormais toute raide. Nous nous regardons dans les yeux, un étrange courant passe, je suis bien, elle aussi. Je lui branle la queue et en même temps, j'ose lui embrasser le bout d'un sein, l'embrasser, que dis-je ? Le téter, l'aspirer... Et Cassandra se pâme de plaisir !

 

J'ai soudain envie de l'embrasser partout ! Le sexe aussi ? Bien sûr le sexe aussi ! Pourquoi ferais-je exception pour ce bel organe fièrement dressé qui ne demande qu'à s'émouvoir sous les assauts de ma bouche ? Je ne suce pas pour l'instant, pas tout de suite, non je me contente de "chastes" baisers sur la hampe juste en dessous du gland, je sens bien la raideur du membre d'où perlent à présent quelques gouttes de liqueur séminale.

 

La moiteur de l'endroit conjugué à la chaleur de l'action me fait le temps d'une halte ôter mes vêtements du haut, le reste viendra après, j'adore être nu, je plais à ma déesse, mais ne lui laisse pas le temps de m'observer, je ne voudrais pas non plus qu'elle soit déçue, je suis fort quelconque je trouve, et je replonge vers cette bite dont je n'arrive pas à me rassasier, la suçant cette fois pour de vrai !

 

La reine de Palovia cesse d'être passive et ouvre mon pantalon, elle en extrait mon sexe qu'elle gobe sans préalable. Je la laisse faire, me dégage, et la laisse se branler en même temps

 

Cassandra s'amuse alors à rendre la pose :

 

- Regarde comme je suis belle !

 

Elle est debout, une jambe à terre, l'autre sur la table, genou plié, elle a une main sur la cuisse et l'autre dans les cheveux. Elle est à ce moment-là follement désirable. Alors, moi aussi, je décide de faire dans la fantaisie, je passe derrière elle fait descendre la queue de la reine et la suce " à l'envers ". Mon dieu que c'est bon ! Mon dieu que je suis excité ! Elle me met alors la main dans mes cheveux, les tire sans brutalité, uniquement pour guider mon visage vers son petit trou du cul qu'elle m'invite à lui lécher, ce que je fais volontiers, tout en lui massant les couilles du plat de ma main. Elle écarte alors bien ses fesses afin de me faciliter la tâche, son anus est alors bien ouvert, et c'est plaisir que j'ai de lui faire ainsi une feuille de rose.

 

Ma main cherche ma bite, elle va éclater, je me débarrasse enfin de mon pantalon et du reste. Cassandra a conservé la même position et m'offre son cul, je m'y présente doucement, le gland taquine l'anus, l'anus s'ouvre, l'humidité des lieux fait glisser les chairs, et je rentre aidé par la reine qui écarte ses fesses. Je rentre mieux, je rentre tout et commence à pistonner, essayant de me contrôler afin de ne pas jouir trop vite, provoquant des râles de plaisir de Cassandra Rose qui crie sa jouissance, à tel point que la serveuse alertée fera irruption, pour repartir aussitôt avec un large sourire ! Une coquine que celle-ci !

 

Je finis par éclater, j'aurais voulu jouir autrement, mais trop d'excitation ne font pas toujours faire ce que l'on veut, et puis la soirée n'est pas terminée, ce n'est pas bien grave. Je décule, fourbu et hilare. Je n'avais pas vraiment prévu la suite :

 

- Allez ! On change ! Met-toi sur la table, je voudrais bien jouir à mon tour !

 

Je n'hésite même pas, ce n'est pas mon truc préféré, mais je n'ai rien contre, et ça a l'air de lui faire tellement plaisir, je me mets sur le dos sur la table. Oh lala c'est froid ce marbre ! Je lève les cuisses et la laisse m'introduire son membre dans mon fondement. Elle fait cela très bien et me pénètre rapidement de son sexe entier, ses allers et retour me provoque une sensation fort trouble, décidément je suis très bien ce soir. La position est toutefois assez inconfortable, je vais avoir le dos en compote. Je le lui dis. Elle rigole, sort de moi, me fait placer en paresseuse sur la table et me pénètre à nouveau cette fois jusqu'à sa jouissance, tandis que l'excitation de la situation mêlé au spectacle de sa magnifique poitrine que la position me permet d'admirer a quelque peu réveillé (déjà) mon sexe que je branlotte d'une main distraite...

 

Je me relève tandis qu'elle s'affale dans son fauteuil, et pour la première fois nos bouches s'unissent en un long, en un interminable baiser d'amour.

 

Fin du récit de Jorgensen

 

Ils ne se quittèrent plus. Jorgensen devint Premier ministre de sa majesté, l'exploitation du bois exotique repris doucement. Ils se marièrent en grande pompe au bout d'un an suivant un rite qu'ils avaient eux-mêmes inventé. On se demanda alors quel titre prendrait Jorgensen, prince consort ou roi de Palovia. Ni l'un ni l'autre ! Par décret elle abdiqua au profit de sa première soubrette et nos deux tourtereaux prirent retraites dans un endroit que je me garderais bien de divulguer.

 

Récit commencé en avril 96 et réécrit à Arcachon en juillet 01 © Jean-Sébastien Tiroir

Première publication sur Vassilia, le 22/07/2001 retouché en sept 2009

 

 

Par Jean-Sébastien Tiroir - Publié dans : Jean-Sébastien Tiroir
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Vendredi 6 juin 2003 5 06 /06 /Juin /2003 10:06

L'inconnue du petit bar, Conte libertin

Par Jean-Seb

stamp trans

 

Martin consomme

Dans ce petit bar au bord de la Somme.

Il n'aime pas grand monde, Martin.

Il rouspète le soir, il râle le matin.

Tout ce qui est différent l'insupporte

Et il l'affirme d'une voix forte :

Les putains, c'est immoral,

Les travestis c'est anormal.

Et il lève son verre à la santé de ses certitudes

En trinquant avec la grosse Gertrude.

 

Ce jour-là, entre une superbe créature

Aux bras d'un mec pas franchement gâté par la nature.

Martin s'interroge, s'étonne, il est fasciné.

Par son visage, sa grâce et ses nénés.

Le barman lui apprend que cette superbe jeune femme

Se livre à la prostitution, en un mot vend ses charmes.

C'est contre ses principes et Martin est déçu.

Mais toute la nuit, l'image de cette beauté aperçue

Le hante, et il se dit qu'une seule fois dans sa vie

Il peut provisoirement changer d'avis.

Le lendemain il aborde la belle :

- Il parait que tu es une professionnelle,

Combien prends-tu pour juste une branlette ?

- 100 euros et c'est très honnête !

- Mais c'est très cher, de l'argent je n'en ai point légion.

- Oui mais mes branlettes sont les meilleures de la région !

- Non décidément je n'ai pas assez dans ma bourse.

- Essaie, si tu n'es pas satisfait je te rembourse !

Martin finit par accepter, la fille insistant.

Il était vrai qu'elle n'avait point menti sur ses talents.

La branlette que reçut Martin fut inoubliable, historique

Extraordinaire, géniale, un sommet de l'art érotique

La nuit suivante, il l'attend avec impatience au bar

Et, quand elle entre, il l'aborde dare-dare

- La nuit dernière était incroyable, voilà que je m'émancipe !

- Sûr que c'était merveilleux et encore, tu n'as pas goûté à mes pipes...

- Et c'est combien ?

- 150 euros et je te fais ça très bien !

- Alors, je crois que je vais faire une folie !

- Moi, je crois que tu vas aimer ma petite cajolerie !

Bien sûr la pipe fut grandiose, Martin ne fut point déçu.

Cette pipe était la meilleure de toutes celles qu'il avait reçues,

Il manqua même de s'évanouir de plaisir.

La nuit suivante, il ne put à peine se contenir,

Tant il était impatient de la voir. Quand elle arrive, il se précipite :

Et nous ne dirons rien sur l'état de sa bite

- Tu es la meilleure ! Dis-moi, pour ta chatte combien cela me coûte ?

- Ma chatte, mais quelle chatte ? Martin a un horrible doute.

- Je me suis fait donc abusé si je comprends bien ce que tu veux dire ?

- Oui je suis une transsexuelle, et alors, ne t'ais-je point donné du plaisir,

Ma branlette et ma pipe n'étaient-elles point efficaces ?

Et si tu veux je peux te montrer ce que j'ai à la place.

Profites-en demain je repars au Brésil embrasser ceux que j'aimais

Mais peut-être que je reviendrais, dans un an, dans deux ans ou jamais...

 

Martin s'est dégonflé, il le regrette,

Se dit qu'il a été bien bête,

Et voici plusieurs mois qu'il attend le retour de sa déesse.

Plusieurs mois qu'il rêve toutes les nuits de lui peloter ses fesses

 

Peut-être qu'un jour il la reverra, dans ce petit bistrot

Où plus jamais il ne dit du mal ni des putains ni des travelos

 

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Ce texte a obtenu le 1er prix Vassilia du meilleur texte "catégorie poésie" publié sur notre site en 2003

Par Jean-Sébastien Tiroir - Publié dans : Jean-Sébastien Tiroir
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Lundi 21 mai 2001 1 21 /05 /Mai /2001 19:19

Rupture-partie chez Fabienne

(Récit humide)

Par Jean-Seb

 

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Luc est un blondinet à moustache, il travaille comme menuisier dans une entreprise qui fournit des cuisines équipées. Pas très passionnant, assez fatigant et pas très bien payé. Mais enfin, il a du travail, il est marié avec Stéphanie. Il faut qu'on vous la décrive, Stéphanie. En fait rien d'extraordinaire, de taille et de mensurations moyennes, les cheveux châtains et raides coupés au carré. Pas le genre sur qui on se retourne. Elle a pourtant quelque chose de plus, qui change tout, c'est son sourire, quand elle daigne en éclairer son visage, cela la transcende. Elle le sait et elle en joue.

 

Ils ont fait un mariage d'amour, un vrai. Ils étaient tout l'un pour l'autre, cherchant sans cesse à se faire mutuellement plaisir. Jouisseurs, ils aimaient la fête, les copains ; la bonne bouffe et bien sûr l'amour. Ils pratiquaient au début de leur relations une sexualité complètement débridée, essayant des tas de trucs pour n'en retenir finalement que quelques-uns, mais si la sexualité de groupe les amusait, si la bisexualité ne les rebutaient ni l'un ni l'autre, leur petit péché mignon était tout de même les jeux uro, ils en raffolaient, en jouait, et en redemandaient.

 

Mais l'inexorable dictature du temps finit par tout détruire, la passion s'amenuisait, les jeux sexuels s'espaçaient, l'habitude s'installait.

 

Retrouvons notre couple, six ans après leur union. Elle est secrétaire, elle a grimpé assez vite dans sa petite boite et porte depuis quelques mois le titre ronflant de secrétaire de direction. Du coup la voici qui gagne beaucoup plus d'argent que son mari. Et alors, quelle importance ? Aucune ! Cela paraissait si évident ! Mais il n'y avait pas que la paie, et malgré la promesse de Stéphanie assurant que ça ne changerais rien du tout, il fallut bien qu'il se rende à l'évidence. Sa femme fréquentait maintenant un autre monde, un autre milieu, sa toilette jurait avec la sienne, elle prenait des habitudes de bourgeoise, se payant fringues, lingerie, maroquinerie et parfums à des prix tels qu'il n'osait plus lui faire ce genre de cadeaux pour les occasions, se rabattant sur d'immenses bouquets de fleurs qu'il lui offrait avec une infinie tristesse.

 

Et puis les voyages, les déplacements... Luc n'était pas dupe, se doutant bien de ce qui pouvait s'y passer ! Mais que faire ? Fermer les yeux ou alors provoquer une crise, une irrémédiable crise ?

 

Et puis un jour, ce fut l'aveu :

 

- Luc, il faut te rendre à l'évidence, ça ne marche plus terrible entre-nous !

 

Luc redoutait cet instant, il l'avait si longtemps pressenti, mais il ne venait pas, il s'était pris à espérer qu'il ne viendrait peut-être jamais. Et puis voilà, alors qu'il n'y pensait plus, que cette soirée aurait pu être agréable, le morceau avait été lâché !

 

- Est-ce que j'y peux quelque chose ?

- Non ! Je serais courageuse, ce serait à moi de faire quelque chose, comme tu dis ! Mais je ne me vois pas renoncer à tout le confort matériel que ma situation m'a apporté ! Et si je ne le fais pas c'est que...

 

Elle éclata en sanglot

 

- Steffi, finis ta phrase, ça ira mieux après !

- C'est que... je ne t'aime sans doute plus assez !

 

Ça n'alla pas mieux du tout après !

 

Sans un mot, blanc comme le lait, il se dirigea vers le bar, sortit une bouteille de whisky, du bon, du pur malt, un cadeau qu'elle avait ramené de la boite, il en but une large rasade à même le goulot, il faillit en boire une deuxième, se ravisa ! Non, il n'allait pas se mettre à boire, il attrapa son blouson et ses chaussures et descendit l'escalier à toute vitesse, puis marcha au hasard dans la rue, en fait, il cherchait un banc. Il en trouva un, s'y assit, se prit la tête entre les mains et laissa éclater sa rage ! Que faire ? Que faire ? L'amour aurait dû être plus fort que toutes ces conneries, mais quand il n'y avait plus d'amour que restait-il à faire ? Essayer de la reconquérir, il n'y croyait tout simplement pas ! Jouer les indifférents, rien n'est pire que l'indifférence dit-on, mais saurait-il faire ça ? S'engouffrer dans la lézarde de leur rupture pour lui jeter tous ses torts à la face ? Mais pourquoi faire ? Restait à gérer la situation, il n'était pas le premier mari amoureux fou de sa femme qui se retrouvait confronté au divorce, il ne serait pas le dernier non plus, d'autres avaient bien réussi à s'en sortir, il n'était quand même pas plus con qu'eux !

 

Mais pourquoi ? Pourquoi ? Il avait sans doute ses torts, mais ne se trouvait pas le cœur à les lister ce soir. Il fallait donc gérer cette désunion. La gérer ? Quel mot idiot !

 

Le lendemain, elle lui expliqua comment elle envisageait cette séparation. Le cœur gros il l'écouta parler. Elle lui dit alors qu'elle souhaitait que tout cela s'effectue le plus rapidement possible, et en "bons copains" cela afin de ne pas perpétuer une situation où les risques de déchirements seraient omniprésents. Ce serait Stéphanie qui quitterait le domicile. Dès qu'elle se serait organisée, avait-elle précisé.

 

Quelques semaines plus tard, ils durent affronter la pénible visite conjointe chez l'avocat afin d'entamer la procédure de divorce. En sortant, ils faisaient tristes mines. Stéphanie n'avait aucune haine, aucun mépris pour son futur ex-mari, simplement elle n'éprouvait plus le besoin de vivre avec lui, sa vie était à présent ailleurs ! Le voir si abattu de tristesse la peinait. Mais que pouvait-elle y faire ? On ne reste pas avec les gens qu'on a cessé d'aimer, simplement pour leur éviter d'être malheureux, ça ne tient pas debout !

 

- Allez, viens, je te paie un coup !

 

Luc accepta, cela avait quelque chose de surréaliste, le couple qui sort de chez l'avocat pour entamer une procédure de divorce et qui va boire un pot.

 

- Tu as prévu quelque chose samedi prochain ?

 

Luc la regarda incrédule, quelle idée avait-elle en tête ? Samedi c'était son anniversaire, ses 30 ans, non il n'avait rien prévu, il irait traîner, au cinéma, au restaurant s'il avait faim, ou alors il irait draguer, ou alors il se paierait une pute, une belle et gentille avec des gros nénés... il n'en savait rien, mais il savait qu'il serait seul

 

- Rien du tout !

- C'est tes 30 ans !

- Quelle affaire !

- Tu n'as pas envie de fêter cela avec des copains, des amis ?

- Je n'ai pas de copains, je n'ai que des collègues de travail ! Quant aux amis, comme tu trouves tous les prétextes pour ne plus qu'on se reçoive...

- Luc, on ne va pas d'engueuler, on a connu un grand amour tous les deux. C'est cette putain de société de merde qui nous a séparés ! C'est la vie ! Ce sont des choses qui arrivent ! Mais bon, quelque part je t'estime bien, je souhaiterais qu'on continue à se voir...

 

Tu parles ! se dit Luc in petto

 

- ... je voudrais que tu comprennes que je ne te méprise pas, et je voudrais que tu me laisse fêter l'anniversaire de l'homme qui a partagé ma vie pendant 6 ans.

- Non, merci !

- Pourquoi ?

- Tu t'imagines quand même pas que je vais avoir le cœur à faire la fête ! Et puis arrêtons les boniments, quand tu dis qu'on continuera à se voir, je sais bien que c'est faux !

- D'accord tu as raison, on va faire autrement, et abandonner les fausses promesses, mais au moins je peux te faire celle d'avoir un dernier bon souvenir, peut-être pas de moi, mais de ce que je vais t'offrir ! D'accord Luc ?

- Non, je ne crois pas !

- Tu te souviens de Marika ?

- Tiens ? Tu la vois encore celle-là

- Non seulement je la vois, mais je l'ai fait embaucher à la boite ! Tu te rappelles comment tu la regardais ! Tu te rappelles comment tu la bouffais des yeux ?

- Je ne vois pas le rapport !

- Je te l'offre !

- Ah ! Bon ! C'est devenu une marchandise ?

- Mais idiot, elle ne demande que ça, et si tu ne t'es aperçu de rien à l'époque, c'est tout simplement parce que ce n'est pas le genre à faire ça avec le mari d'une copine !

 

Du coup, Luc était troublé ! Une espèce d'amour propre le poussait à refuser, mais d'autre part, Marika, hum... si ce que disait Stéphanie était vrai, la drague serait facile, se rapprocher d'une autre femme, avant peut-être d'aller plus loin, n'était-il pas la meilleure occasion d'oublier les déchirures de cette séparation ? Vu de cette façon, c'était même sans doute une occasion à ne pas manquer

 

- Je vais voir !

 

Il finit donc par donner son accord, et s'il ne le fit que du bout de lèvres pour faire bonne figure, il espérait bien qu'il se passerait quelque chose... et s'il ne passait rien ou si la chose tournait en eau de boudins, il était assez grand garçon pour planter tout ce beau monde et aller voir ailleurs.

 

Le jour venu vers 15 h 30, on sonne. Le cœur de Luc s'accélère, il va enfin revoir Marika, et sans doute les premiers instants seront-ils déterminants. Il est prêt, il est rasé de près, il a essayé de s'habiller décontracté mais avec une certaine élégance, il s'est aspergé d'eau de toilette. Advienne que pourra !

 

Et comme Stéphanie ne se presse pas pour aller ouvrir, c'est donc lui qui le fera !

 

Et là ! Surprise ! Qui c'est celle-là ?

 

- Bonjour, je suis Fabienne, vous êtes Luc, je pense ? Steffi n'est pas là ?

- Si, si entrez !

 

Il dévisage la jeune femme, Fabienne est une petite blonde très fine, aux cheveux bouclés et à la frimousse joyeuse. Elle est habillée avec goût, une jupe où des dégradés de mauve et de violet se combattent et un petit haut couleur parme. Vraiment charmant...

 

- Ah ! Oui j'ai oublié de te dire, commente Stéphanie avec candeur, quand j'ai demandé à Marika de passer, elle m'a proposé de faire venir aussi Fabienne ! Franchement elle a eu une bonne idée, non ?

 

Que vouliez-vous qu'il réponde ?

 

- On va être quatre alors ?

- Ben oui, c'est mieux, et comme ça si tu fais des trucs avec Marika, moi je ne serais pas toute seule, j'aurais Fabienne ! N'est-ce pas Fabienne ?

- Mais bien sur ma chérie !

 

C'est ainsi que Luc appris en ce jour de son trentième anniversaire que sa future ex-femme s'adonnait ouvertement aux plaisirs de Lesbos, et curieusement la chose l'amusa quelque peu.

 

Marika arriva quelques minutes plus tard, et Stéphanie lui ouvrit. Elle embrassa Luc chastement et sans passion excessive. Marika (dont vous avez peut-être suivi la première aventure dans Marika Lynn) est une femme assez grande, elle a les yeux verts, les cheveux châtains clair légèrement bouclés et coupés au carré et elle aborde un sourire souvent jugé désarmant... Elle s'est habillée aujourd'hui d'une petite robe couleur jaune pâle assez longue et tenant par de légères bretelles, le décolleté n'est pas large, mais il est profond. Une horrible ceinture bleue ciel la ceint.

 

Luc essaie de croiser le regard de Marika, de guetter un signe qui lui ferait dire qu'elle a autant envie que lui de s'abandonner aux joies de la chair et de l'amour. Mais que nenni, que nenni, aucun signe particulier dans l'air, aucun message subliminal ou non, rien du tout. Luc se dit que Stéphanie a peut-être exagéré afin qu'il accepte cette partie ! Mais dans quel but aurait-elle fait une chose pareille ? Mais bon, tout cela ne vient que de commencer, il peut se passer des tas de choses, et puis Marika, elle est bien là, sans doute lui a-t-on dit que cette petite réunion amicale n'était pas destiné à enfiler des perles !

 

- Bon, je vous propose que nous allions profiter du soleil au bord de l'étang, la météo annonçait de la pluie, ils se sont encore gourés, et puis si tout se passe bien, mais il n'y a pas de raisons, n'est-ce pas, nous irons finir la journée chez Fabienne !

 

Tout ce petit monde suit donc Stéphanie dans sa voiture, elle ne s'est pas trop compliqué la vie en toilette, et s'est habillé d'une simple robe blanche, dont le haut s'orne de quelques broderies. Luc ne peut s'empêcher de trouver cette couleur complètement hors de circonstances.

 

Il y avait beaucoup de monde près de l'étang. Mais l'une des filles connaissait un coin un peu moins fréquenté, un peu en retrait dans le bois avoisinant, une sorte de clairière. La chaleur est accablante en ce milieu d'après-midi et les trois femmes, ne pensant pas s'attarder ici outre mesure n'ont pas apporté de maillots de bains. Aussi de façon fort décontractée, se sont-elles misent torse nue, et ont retroussé leurs jupes, dévoilant ainsi leurs petites culottes. Luc peut ainsi découvrir les seins de ces jeunes femmes, menus aux tétons bourgeonnant de rose pour Fabienne, un peu plus enveloppé mais surtout plus ambré chez Marika dont le bronzage intégral de l'été persistait en ces premières journées d'automne. Luc s'abreuve du corps de ces femmes, il cherche toujours un signe de complicité de la part de Marika, mais peine perdue, elle ne le regarde qu'à peine. Tant pis ! se dit-il, on verra bien comment s'organise la suite, mais un horrible doute l'assaillît. Et si Stéphanie avait organisé cette sortie, pour se moquer de lui, pour le ridiculiser ou autre chose encore ? Non, finalement, il n'y croit pas ! Stéphanie ne pouvait pas faire ça ! Mais allez chasser un doute, vous ?

 

A la demande de ces dames Luc débouche une bouteille de mousseux, personne n'a songé à emporter des coupes et c'est donc au goulot de la bouteille qu'ils vont s'abreuver, Marika ayant l'honneur de débuter la chose fait gicler un peu de ce breuvage dans son gosier avant de la faire circuler. Le partage du mousseux contribue un petit peu à décontracter l'atmosphère, au moment où chacun se demandait comment la suite pourrait évoluer. Luc, renonçant à comprendre l'attitude de Marika louchait de plus en plus effrontément sur la poitrine de Fabienne, qui de son côté lui lançait des yeux de plus en plus coquins. C'est Stéphanie qui interpella alors son encore mari :

 

- Embrasse ma copine ! Tu en meurs d'envie !

- C'est vrai ? Je peux ?

- Bien sûr mais c'est parce que c'est ton anniversaire !

 

Il roule donc un long patin à Fabienne, puis voulant remercier son épouse entreprend par jeu, par défi, par provocation de faire de même à cette dernière, laquelle se laissa faire sans problème.

 

Un gros nuage s'annonce à l'horizon, la météo avait donc raison !

 

On décide donc d'anticiper sur la deuxième partie de la journée et la joyeuse bande se précipite vers la voiture, direction l'appartement de Fabienne !

 

Aussitôt entrée, Marika s'est assise dans un grand fauteuil, et Stéphanie vient s'installer près d'elle à cheval sur l'accoudoir et entreprend de lui peloter un sein. C'est ce qui s'appelle ne pas perdre de temps. Devant un spectacle aussi charmant et émoustillant, Fabienne ne voulant pas être en reste offre le bout de son sein à Luc, lequel à genoux devant cette blondinette, entreprend de lui titiller de la langue tandis que sa main, s'enhardissant, lui baisse sa culotte !

 

- Allez, les filles on lui fait sa fête !

 

Et ce disant, Fabienne le fait relever et lui roule un patin, son épouse vient lui passer une main sous son polo pour lui pincer le bout du sein, et comble de bonheur pour lui, Marika lui a baissé le pantalon et est donc la première à lui toucher la bite qu'elle se met à lui masturber. Ça y est notre homme n'en peut plus, et histoire de l'achever un peu plus son épouse lui suce la queue de façon tout à fait inattendue, mais avec application. Il y avait combien de temps qu'elle ne lui avait pas accordé cette faveur, il se laisse faire, lui caressant la peau douce de son dos avec une infinie nostalgie...

 

- Allez à poil tout le monde

 

Ils finissent tous de se déshabiller !

 

- Viens me lécher ! Demande Stéphanie à son mari.

 

C'est donc véritablement la fête ! Stéphanie ne réagit plus comme s'ils allaient se séparer ! Elle offre son minou à Luc, tandis que Fabienne, passée coquinement derrière elle, lui écarte les lèvres du vagin.

 

- Et maintenant le champagne

 

Luc ne comprend pas tout de suite, mais réalise quand il s'aperçoit que sa femme est tout simplement en train de lui pisser dessus, il ne rechigne pas et avale tout ce qu'il peu de ce cru d'une cuvée bien spéciale.

 

- Allez Marika ! viole-le

 

Marika vient alors s'empaler sur la bite tendue de Luc et commence une chevauchée fantastique d'autant plus agréable que Fabienne lui tripote le clito en même temps.

 

- Bon je me sauve, occupez-vous bien de lui, je veux qu'il garde un super souvenir de cette soirée !

- Mais… Balbutie Luc

- Ne t'inquiètes pas tu es en bonnes mains, profites en bien !

 

Et Stéphanie s'en va se rhabiller et disparaît de notre récit.

 

- Moi aussi j'ai du champagne à t'offrir dit Marika

 

Elle s'installe à califourchon sur Luc et lui projette un jet d'urine sur la bite. Mais elle vise à côté. Heureusement Fabienne est là prévenante, et d'une main elle essaye d'orienter le jet de sa copine tandis que de l'autre elle s'occupe de la queue de Luc. Elle s'en fout plein les mains, c'est une belle cochonne, et elle rigole, elle rigole, elle rigole toujours Fabienne !

 

- C'est ma tournée maintenant ! dit Luc

 

Il se relève, et les deux filles étant agenouillées l'une à côté de l'autre il les arrose copieusement de son pipi dans leur bouche. Elles adorent ça, ça dégouline de partout, elles sont trempées. Quand Luc a fini d'uriner Marika insatiable lui nettoie le gland de savants petits coups de langue, c'est le minimum que l'on puisse faire quand on est bien élevée !

 

Marika a maintenant envie de baiser et elle chevauche à nouveau Luc mais par-devant cette fois et en inclinant son corps. Du coup Fabienne peut pisser sur le dos de sa copine, l'urine dégouline alors sur ses fesses puis sur les couilles et les cuisses de Luc

 

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Une nouvelle fois Luc se relève, Marika est partie dans la salle de bain, s'essuyer, sans doute. Alors comme il a encore une petite envie, il envoie un nouveau jet d'urine dans la bouche de Fabienne que celle-ci accepte bien évidement avec le plus grand plaisir …puis la voici qui se jette visage en avant sur son sexe qu'elle entreprend de sucer goulûment, il reprend vite une rigidité intéressante, elle suce, elle s'applique, embrassant le gland comme saisie d'une étrange tendresse avant d'entamer un va-et-vient buccal étonnant d'efficacité ! Luc est aux anges, cette fellation experte le ravit. Il finit par éjaculer dans la bouche de la blondinette, qui avale tout avec un large sourire complice.

 

- Viens !

 

Non cet appel ne lui est pas destiné, c'est Marika qui invite Fabienne à la rejoindre. Seule comme une andouille et sa libido momentanément retombée, il va se nettoyer dans la salle de bain. Il ne pense pas s'éterniser ici. Aucun signal n'est venu du côté de Marika, son épouse a déserté. Oui, c'est décidé, il va partir, sauf si d'aventure, Marika lui demandait de rester, mais il n'y croit plus.

 

Il revient dans le salon, les deux femmes sont enlacées tendrement sur la moquette, parties dans un soixante-neuf avec broutage de minettes, qu'elles accomplissent avec une ardeur toute remarquable ! Elles ne le voient même pas. Il se rhabille et s'en va !

 

Quand Luc rentra à son domicile, Stéphanie n'y était pas, il supposa qu'elle était partie faire quelques courses, mais une enveloppe à son attention était posée en évidence sur la table de la salle à manger, il l'ouvrit :

 

- Voilà, en rentrant à la maison tu ne me trouveras pas, je serais déjà loin, le camion de déménagement a emmené mes affaires pendant que nous batifolions. Ces choses-là ne s'expliquent pas. Je ne souhaitais pas partir avant ton anniversaire, je ne voulais pas qu'il soit raté, je voulais que tu es un bon souvenir de mon dernier cadeau. Je t'embrasse adieu Stéphanie. Je t'ai aimé, tu sais !

 

Luc s'était pourtant préparé à ce moment, mais l'homme est faible, on se dit que tant que les choses ne sont pas faites, peut-être après tout ne se feront-elle pas ! Il s'effondra alors, en larmes !

 

La crise dura quelques minutes, puis ce fut la décision ! C'est immédiatement qu'il fallait le faire, parce qu'en ce moment il en aurait le courage. Certes, il s'attendait à un dénouement mais refusait de le voir en face ! A ce départ annoncé s'ajoutait la déception de l'attitude plutôt neutre de Marika ! Elle avait été, certes gentille avec lui, très gentille même, mais il attendait autre chose, une étincelle qui les aurait attirés l'un vers l'autre, et cette étincelle n'était pas venue. Sa femme avait sans doute cru bien faire, se méprenant sur les dispositions supposées de Marika. Oui c'était cela, parce que si ce n'était pas cela, l'autre explication était terrible, mais il la refoula ! Sa femme n'était quand même pas assez salope pour le pousser au suicide ! De toute façon, il ne saurait jamais, il se dirigea vers la salle de bain, dévissa le petit flacon, compta les gélules, remplit un verre à dents d'eau du robinet. Il se regarda une dernière fois dans son miroir, son visage était devenu terriblement blanc ! C'est avec un grand calme qu'il approcha les cachets de sa bouche. Et le téléphone sonna.

 

- Je ne réponds pas, je suis mort !

 

Il avala les gélules sachant que l'effet ne serait pas immédiat. Il décrocha le combiné, l'envie de finir sa vie en envoyant une vacherie à cet importun l'amusa. Qui cela pouvait-être ?

 

- Allô, c'est Fabienne, pourquoi tu es parti, on s'amusait bien ! Dis Luc ça te dirait qu'on se revoit ? Allô ! Allô !

 

Fin de l'épisode

 

(Je laisse au lecteur le choix de la suite, je n'ai pas tué Luc, à ce stade un lavage d'estomac est paraît-il possible. Reste à savoir si celui-ci le souhaite...)

 

JS Tiroir 1993 (revu et corrigé en 2001)

 

Première publication sur Vassilia, le 21/05/2001

Par Jean-Sébastien Tiroir - Publié dans : Jean-Sébastien Tiroir
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Samedi 5 mai 2001 6 05 /05 /Mai /2001 15:14

Nancy Soitil

Par Jean-Seb

 

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Les personnages :

 

Nancy : 1 m 75, -yeux bleus, cheveux blonds vénitiens mi-longs et coiffés avec volume. Poitrine 95 C- 35 ans- Sans profession- Sexuellement plutôt réservée, mais amateur de belle lingerie- restée longtemps fidèle à son mari Olivier- Sexe partiellement épilé depuis quelques semaines

 

Olivier : 40 ans- Cadre aux goûts et aux idées classiques et stéréotypées. Sportif et assez bel homme. Trompe sa femme à tour de bras- sexualité à l'image de ses goûts.

 

Jimmy : 30 ans- Antillais- Ingénieur en télécommunication- 1 m 90. Bien monté, mais sans que cela tourne à l'extraordinaire. Voisin d'en face des précédents.

 

Annette : 28 ans- Antillaise coquine, épouse du précédent. N'intervient pas dans ce récit.

 

Claudia : 38 ans- secrétaire de direction et maîtresse d'Olivier- Divorcée, elle referait bien sa vie avec ce dernier- Envoie des lettres anonymes à Nancy pour essayer de précipiter les choses. N'intervient pas dans ce récit.

 

Il est 20 heures 30. Olivier a fini sa journée de travail, et après avoir garé sa voiture dans le garage, il pénètre dans l'entrée de son coquet pavillon. Nancy est en jean et tee-shirt !

 

- Bonsoir chéri ! Je suis crevé ! Une réunion à la con qui n'en finissait pas !

 

Nancy n'est plus dupe ! Une bonne âme a cru malin de la prévenir des frasques de son mari par lettre anonyme. On lui donnait aussi le moyen de vérifier, elle l'a fait ! C'était vrai ! Elle n'avait jusqu'à présent pas réagit, laissant l'information en réserve estimant s'accommoder jusqu'à présent de cette situation. Il n'est jamais bon de toute façon de faire quoique ce soit dans la précipitation. "Jusqu'à présent !" se répète-elle avec un sourire malicieux !

 

Nancy est une femme intelligente, loin d'elle l'idée d'aller reprocher à son mari des choses qu'après tout, elle a aussi pratiqué. L'adultère n'est pas une chose simple, même si certains le traite trop simplement. Elle admet qu'une aventure passagère puisse se produire. Elle admet aussi que le dire à l'autre n'est ni simple ni forcément utile. Après tout un couple c'est théoriquement fait pour être solide ! Pourquoi faut-il alors que dans la plupart des cas, il implose à la première incartade sexuelle ?

 

Non, Nancy a sur le sujet des idées très "libérales" ! Par contre ce qu'elle n'admet pas c'est la liaison qui s'éternise, la tromperie permanente, les incessantes justifications de retard, les faux déplacements professionnels.

 

Samedi dernier, c'était l'anniversaire de Nancy, Olivier ne l'avait pas oublié. Le bouquet de fleur était magnifique, mais quand elle lui avait demandé de l'emmener au restaurant, les choses se compliquèrent :

 

- On ira demain midi, chéri ! Ce sera bien mieux !

- Et pourquoi pas ce soir ?

- Je suis un peu fatigué, et puis il faut absolument que j'aille à la finale de l'inter-coupe, c'est moi qui remets la coupe...

- Et alors ? Elle ne va pas s'envoler ta coupe ! Si tu n'es pas là, on te remplacera !

- Non, c'est important pour ma carrière, il y aura tous les grands patrons…

 

…et blablabla

 

Elle savait pertinemment où il allait, la coupe de je ne sais pas quoi s'appelait Claudia ! Nancy aurait pu à ce moment-là éclater, provoquer la crise. Elle faillit, mais se retint ! Par contre ce qu'elle ne put retenir ce sont ses larmes !

 

- Bon je vais voir si je peux m'arranger !

 

Olivier tripatouilla le téléphone, fit semblant de faire quelques numéros, croyant duper son épouse, pour finir par soupirer :

 

- Pas moyen de joindre quelqu'un !

- Ce n'est pas grave, vas-y ! Tu m'emmèneras au restaurant samedi prochain

- Non, demain, c'est promis, je t'emmène demain midi

- Non ! Samedi, promet moi pour samedi !

- Bon alors d'accord !

 

Elle n'avait pas jeté les fleurs, les disposant avec élégance dans un superbe vase de cristal. Elle souhaitait que sa vengeance soit imprévisible. Mais elle devait maintenant intervenir très vite. Cette fausse inter-coupe était le mensonge de trop ! Désormais, son mari la dégoûtait, il était clair qu'il ne souhaitait pas divorcer, peut-être l'aimait-il encore à sa façon ? Mais peut-on à la fois aimer quelqu'un et se foutre de sa gueule ?

 

- Ben tu fais quoi tu rêves ?

- Oui !

- Je boirais bien un truc avant de manger !

- Pas le temps ! Le dîner est prêt, sinon ça va brûler !

 

Archi-faux, rien ne risquait de brûler, mais elle voulait qu'il reste le plus sobre possible, pour la suite.

 

- Bon alors, on y va !

 

Il retire sa veste et ses chaussures et se met à table

 

- Et toi, ta petite journée, rien de spécial ?

- Bof, la routine !

- T'as rien fait alors ?

- Si j'ai rangé mes fringues !

- Passionnant !

- Et j'ai retrouvé ce petit ensemble que tu m'avais acheté, je croyais l'avoir perdu, tu sais, le truc en dentelles rouge et noir, avec le soutien-gorge à balconnet et le porte-jarretelles !

- Il te va encore ?

- Bien sûr qu'il me va encore, ce que tu peux être con, parfois ! Je l'ai essayé et je me suis mis une paire de bas, par contre, je n'ai pas retrouvé la culotte, j'ai dû la foutre en l'air !

- Ça ne m'étonne pas ! Tu jettes tout…

- Et tu sais ce que j'ai fait après ?

- Non, rassure-moi, j'ai peur !

- Si ça ne t'intéresse pas on parle d'autres choses !

- Continue, je plaisante !

- J'ai passé pardessus mon petit tailleur rouge, je me suis trouvé vachement sexy !

- Comme ça, sans chemisier, sans culotte ?

- Tout à fait !

- Et tu sais quoi ?

- Pourquoi ? Il y a encore une suite ?

- Une fois prête, je me suis rendu compte que la fenêtre était restée grande ouverte !

- Personne ne peut nous voir de la chambre, quoique si, il y a la maison des blacks, mais ils ne sont jamais là !

- Cet après-midi, il y avait quelqu'un, et il m'observait à la jumelle !

- Quoi ? Mais je vais lui casser la gueule !

- Je ne te le demande pas ! Ce n'est pas de sa faute, à sa place tu aurais peut-être fait pareil !

- Tu lui trouves des excuses maintenant !

- Oui !

- Et à part t'exhiber devant la fenêtre, rien d'autre ?

- Si, un type a sonné !

- Ah ! Et qu'est-ce qu'il voulait ?

- J'en sais rien, il ne m'a rien dit !

- Passionnante, ton histoire !

- Il m'a souri et m'a demandé s'il pouvait entrer, très poliment, très correctement.

- Ah ! Et alors ?

- Alors je l'ai fait rentrer, et je l'ai fait asseoir dans le canapé Comme il ne disait rien, je lui ai demandé s'il désirait boire quelque chose et je lui ai proposé un verre de porto ! On a trinqué !

- Mais qu'est-ce qu'il voulait ?

- Je ne sais pas, il ne m'a rien dit !

- Mais attends, tu étais toujours avec ton tailleur et pratiquement rien en dessous ?

- Bien sûr et je me suis rendue compte qu'en regardant d'une certaine façon dans l'échancrure de ma veste de tailleur on pouvait voir très nettement l'un de mes tétons ! Bien sûr, j'aurais pu fermer un bouton supplémentaire mais ça faisait horrible !

- T'es en train de me dire que tu as montré tes nichons à un inconnu ?

- Je ne les lui ai pas montrés, je lui ai laissé la possibilité de les voir. Il faut prendre ça comme un jeu !

- N'importe quoi ! Mais c'est qui ce mec ? Tu l'avais déjà vu ?

- Je ne sais pas, j'ai supposé que c'était le grand noir qui m'avait observé à la jumelle, mais je n'en étais même pas sûre !

- Bon alors il a bu un verre, il s'en est foutu plein la vue, et après ?

- Il a voulu voir ma poitrine, je veux dire ma poitrine toute entière !

- Et c'est à ce moment-là que tu t'es enfin décidée à le mettre à la porte ?

- Pas du tout !

- Il ne t'a pas violé au moins !

- Mais absolument pas ! Ce type est resté d'une correction et d'une gentillesse exemplaire, il m'a demandé de pouvoir regarder mes seins, je ne vois pas pourquoi je lui aurais refusé, je n'avais qu'à ouvrir ma veste. Euh ! Mange ça va refroidir !

- J'ai plus très faim !

- Il m'a complimenté sur mon petit soutien-gorge et son contenu ! Je lui ai expliqué que je n'avais pas retrouvé la petite culotte. Il a fait semblant de ne pas me croire quand je lui ai dit que je n'en avais pas mise. Alors par jeu je lui ai montré ! Tu ne te sens pas bien chéri ?

- Si ! Si ! Super !

- Il m'a expliqué qu'il était tout excité et m'a demandé de me lécher le bout des seins, juste quelques instants, je ne pouvais pas lui refuser !

- Ben voyons ! Au point où en est !

- Et puis moi aussi la situation m'a excité, j'ai dégrafé moi-même sa braguette et j'en ai sorti sa grosse queue. Ensuite, je l'ai coincé entre mes deux seins pour la faire bien bander !

- Nancy, tu es devenu folle !

- Tu veux que j'arrête de raconter ?

- Mais dis-moi que c'est pas vrai ! Que tu es en train de fantasmer !

- Il m'a demandé de le sucer, toujours très correctement, j'ai commencé par lui lécher les couilles, tu sais que j'adore ça, lécher les couilles !

- Nancy !

- Elle est magnifique sa queue, toute noire, bien longue, bien épaisse, si douce, avec le gland tout brillant. Hum ! Un vrai régal !

- Abrège !

- Puis après j'ai craqué. Quand il m'a demandé de le chevaucher, j'étais si mouillée, que l'idée m'a semblé tout à fait naturelle. Sa grosse bite m'a pénétré sans aucune difficulté.

- Je rêve !

- Après il a voulu faire un break et m'a léché le minou, il m'a fait jouir comme ça, rien qu'en me léchant, un artiste !

- Ça va durer encore longtemps ?

- Il a voulu me prendre ensuite en levrette, puis m'a dit qu'on allait faire un nouveau break ! Il s'est mis à me lécher, mais cette fois c'était mon petit trou, j'ai compris qu'il était en train de le lubrifier pour me préparer à ce que tu sais !

- Ce que je sais ? A oui ! T'as peur de le dire ! T'as peur d'associer tes fantasmes avec les mots ! C'est bien ! Quelque part, ça me rassure !

- Non, je n'ai pas peur, il voulait m'enculer, mais cet homme a du savoir-vivre, et il n'était pas question qu'il entre là-dedans comme dans un moulin !

- Mon Dieu !

- Il m'a enculé, en levrette d'abord, puis j'ai préféré le chevaucher pour contrôler moi-même le rythme et la profondeur de la pénétration.

- Je t'en prie ! Epargne-moi les détails techniques !

- Pendant qu'il me labourait le cul, je m'excitais un peu le clito avec mes doigts !

- Je ne sais pas où tu vas chercher tout cela ! Si ça continue, on va pouvoir résilier l'abonnement à Canal Plus !

- Il m'a demandé s'il pouvait jouir dans mon cul !

- Ben voyons !

- Je lui ai dit que je préférais qu'il m'asperge ! Je l'ai sucé un peu !

- Tu vois bien que tu affabules ! Tu es en train de me raconter que tu l'as sucé comme ça après qu'il t'ait enculé ! Elle devait être propre sa bite ?

 

Nancy11cp.jpg

 

- Mais bien sûr qu'elle était propre puisqu'il avait mis un préservatif pour me prendre ! Qu'est-ce que tu crois ? Que je suis assez irresponsable pour m'envoyer n'importe qui sans précautions ?

- Bon ! C'est pour bientôt la conclusion ?

- Il m'a dit qu'il allait jouir ! Alors j'ai arrêté ma fellation et il a joui sur mes nichons ! Pendant ce temps-là, je me masturbais à nouveau et j'ai joui une deuxième fois quelques secondes après lui.

- Bon je suppose que c'est la fin du délire ?

- Et puis tu vas rire ?

- Je suis plié d'avance !

- Il n'avait rien sous la main pour nettoyer le sperme, alors il a enlevé l'une de ses chaussettes, et il l'a essuyé avec !

- Quelle imagination débordante !

- Après, il m'a demandé de pouvoir prendre une douche, je me suis dit que j'en avais besoin moi aussi et qu'il serait sympa de la prendre ensemble, et alors tu sais ce qu'il m'a demandé à ce moment-là ?

- Je m'attends au pire !

- Il avait une grosse envie de faire pipi, alors en rigolant, il m'a demandé de la lui tenir. Tu sais que c'est très rigolo et très excitant de tenir un sexe en train de pisser ? Et tu sais quoi ?

- Non, je ne sais pas quoi !

- Un moment j'ai dirigé son jet sur mon corps, il y avait longtemps que je voulais faire ça, c'était très agréable, très excitant, très... comment dire très pervers !

- Demain je te prends un rendez-vous chez le psy...

- Après la douche, nous nous sommes embrassé, et il est parti !

- Sur la bouche, j'imagine !

- Evidemment !

- Il n'a rien dit d'autre ?

- Non il n'a rien dit ! En fait, je ne sais pas pourquoi il est venu ?

- On ne le saura sans doute jamais !

 

Ils ne parlèrent pratiquement plus pendant le reste du repas. Pour Olivier sa femme était soit en train de péter les plombs, soit de le provoquer ? Aurait-elle appris quelque chose ? Mais son histoire ne tenait pas debout. Après le repas il alla s'installer dans le salon pour regarder la télévision pendant que Nancy finissait de débarrasser. Le cendrier sur la table basse n'avait pas été vidé. Un superbe briquet trônait à son côté !

 

- C'est à qui ce briquet ?

- Oh ! Ce doit être Jimmy qui l'a oublié !

- Jimmy ? Qui c'est encore celui-là ?

- Jimmy c'est le gentil monsieur qui s'est si bien occupé de moi cet après-midi !

- Ecoute Nancy arrête ! Tu n'es pas drôle ! Tu peux peut-être à présent me dire ce que ce type venait réellement faire ici ?

- Je n'en sais rien ! Il ne me l'a pas dit !

 

" Bon un type était passé pour un motif obscur, avait fumé 2 ou 3 cigarettes, c'était bizarre ! ", mais on était loin du délire de Nancy. Elle ferait mieux de faire le ménage un peu plus à fond au lieu de raconter des conneries, il y a plein de trucs qui traînent, il y a même une chaussette par terre. Ça devient le bordel ici ! " Se dit Olivier.

 

Il se lève, regarde avec incrédulité la chaussette. Une chaussette d'homme qui n'est pas à lui ! Débile, la mise en scène de Nancy. Personne n'oublie ses chaussettes ! Il va falloir qu'elle aille se faire soigner. Mais où l'a-t-elle dégoté ? Elle l'a sans doute tout simplement acheté au supermarché du coin. Machinalement il la ramasse. Elle a une odeur ! Elle a réellement été portée ! Le cœur d'Olivier commence à défaillir ! Mais elle ne sent pas que les pieds, elle est toute poisseuse et l'odeur est celle… du sperme ! La chaussette est pleine de sperme ! Quelqu'un a essuyé du sperme avec une chaussette ! Tout s'écroule autour de lui ! Il courre dans la chambre, rassemble quelques affaires dans un sac de voyages, remet ses chaussures et sa veste et se précipite vers sa voiture.

 

- J'aurais été vache, je l'aurais fait boire, il se serait planté en bagnole !

 

Elle versa néanmoins une larme, c'est une partie de son existence qui s'en allait, sans doute irrémédiablement, il allait maintenant falloir gérer cette nouvelle situation

 

- Allô Jimmy ! Tout s'est passé comme prévu ! Mais maintenant, j'ai besoin de parler à quelqu'un, tu ne pourrais pas t'arranger pour passer 5 minutes ?

- Euh ! Mais passe donc, toi ! Je vais te présenter à Annette ! Je suis sûr que vous allez devenir une paire de super copines !

- Pourquoi pas ? J'arrive !

 

JEAN SEBASTIEN TIROIR

10-94 réécrit et corrigé en septembre 2000 et mai 2001 ©

Post-scriptum : Pour répondre à quelques personnes, je précise que c'est volontairement que j'ai essayé d'écrire un très long dialogue sans aucun marquage et sans aucune didascalie. C'est ce qu'on appelle le style radiophonique... qui n'existe plus et dont j'ai la nostalgie.

 

monsieur_tiroir@hotmail.com 

 

Ce récit a eu l'honneur d'obtenir le 1er prix du concours des histoires érotiques décerné par Revebebe pour Mai 2001

Par Jean-Sébastien Tiroir - Publié dans : Jean-Sébastien Tiroir
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Vendredi 5 janvier 2001 5 05 /01 /Jan /2001 19:09

Lisa Dorée

par Jean-Seb

 

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A Lisa Lawrence, la vraie, et à celui qui me la fît connaître

 

- Tu vois, ce radis, au lieu de faire bêtement deux incisions, j'en fait quatre assez profondes, je le tiens par le milieu pour ne pas le casser au moment où je vais mettre le beurre, je le trempe dans le sel, et je le déguste, les gens ont perdu le sens des petites choses, s'ils étaient plus sensuels, ils ne seraient pas aussi méchants…

 

" Qu'est-ce qu'elle est belle ce midi ! Pourquoi ne pas essayer de rebondir sur ce discours sur la sensualité ? "

 

Mas elle continuait :

 

- Les gens ne savent même plus qu'il suffit de couper les aliments différemment afin de modifier leurs goûts. Et pourtant ? Pourquoi certaines personnes préfèrent les tagliatelles aux spaghettis ? Le pire c'est l'emmenthal, tu croques à pleines dents dans un morceau, ce n'est pas terrible, tu bouffe du râpé c'est marrant, mais le must, ce sont de fines lamelles…

 

J'éclatais de rire.

 

- Qu'est-ce que j'ai dit de drôle ?

- Rien ! T'es craquante avec ta façon de raconter des toutes petites choses de façon si passionnée !

- Tiens, manges ce radis !

 

Je pris le petit légume. Il était certes délicieux, mais il n'y avait quand même pas de quoi révolutionner l'art de la table.

 

- Délicieux !

- Tu as fait un vœu ?

- Bien sûr !

- J'espère que c'est pas un truc cochon ? Elle se mit à rire !

 

C'était notre troisième repas ensemble, notre troisième midi. Nous ne nous connaissions à peine. La boite qui avait fait appel à nos services venait de racheter une vielle affaire familiale assez prospère dans cette ville de province. Elle souhaitait néanmoins la réorganiser, la rentabiliser. Ils avaient fait appel à deux cabinets de consultants, l'un pour l'aspect comptable et gestion, ce serait ma partie, l'autre pour la micro-informatique, ce serait le rôle d'Elisabeth.

 

Nous avions été accueillis par l'actuel directeur, nommé avant le rachat. L'accueil fut glacial ! Il me reçut d'abord, Elisabeth ayant prévenu que son train avait un retard imprévu. Le type me fit carrément comprendre que je n'étais pas le bienvenu, et qu'il n'avait que mépris pour les gens qui faisait un travail tel que le mien, créateurs selon lui de chômage. Il me prévint que la collaboration de ses équipes se bornerait au minimum nécessaire. Ce genre de préoccupations sociales me paraissait assez hypocrite de la part d'un dirigeant d'entreprise qu'on nous avait dit être plutôt "patron de choc". Je lui répondis que je n'étais pas là pour virer les gens et qu'une entreprise pouvait se rentabiliser par bien d'autres moyens que par des compressions de personnels, mais il ne m'écouta pas. Il se produit alors un incident qui m'écœura complètement !

 

Un type entra :

 

- Mlle Elisabeth Calèche est arrivée, monsieur le directeur, finalement son retard a été moins important que prévu !

- Ah ! Ben faites là rentrer, je vais être obligé de répéter deux fois la même chose, mais qu'importe…

- C'est que ?

- C'est que quoi ?

- Il y a un problème !

- Et bien dites !

- Euh ! J'aurais préféré vous parler sans la présence de monsieur !

- Nous ne serons plus jamais seuls, Charlier, il vous faut intégrer cette donnée ! Dites !

- Cette personne est noire !

- Il ne manquait plus que cela ! Alors c'est vous qui la recevrez Charlier !

 

Je ne pus m'empêcher de vanner le directeur

 

- Je pense qu'effectivement, il va y avoir des choses à changer à la tête de cette boîte !

 

- A bon ? C'est vos copines ?

 

Je sortis sans relever. Elisabeth était là ! Cette fille était rayonnante, un sourire pas possible, on sentait d'appétissantes formes sous cet étrange tailleur rose bonbon ! Je me présentais et lui parlais de l'incident, ça n'avait pas l'air de la traumatiser. Elle m'indiqua que le racisme ne l'atteignait plus. J'attendais Charlier à la sortie du bureau de son patron. Je le pris de haut et lui indiquais que je refuserais toute conversation avec le patron, que je le rendais lui responsable des bonnes conditions de notre mission, et lui précisais, que si je ferais tout ce qui est humainement possible pour limiter les conséquences sociales de notre mission en ce qui concerne le personnel, je serais beaucoup moins regardant en ce qui concerne les cadres. Celui-ci, véritable pleutre se confondit en excuses, nous expliquant que ce n'était pas de sa faute à lui si son patron louchait vers la pire extrême-droite, et que ce n'était pas ses idées à lui et patiti et patata... Je le coupai sèchement lui disant que je ne jugerais qu'à l'usage !

 

Le lendemain matin, je demandais à réunir le personnel et lui expliquait ma vision des choses devant un silence glacial, il n'y eut aucune question, t les représentants syndicaux ayant d'ailleurs boycotté l'assemblée. Nous commençâmes néanmoins notre travail. Elisabeth se révéla une collègue tout à fait agréable, intelligente, sensible. Et nous avions tout de suite convenu de nous tutoyer

 

- Tu peux m'appeler Lisa ! C'est plus simple et plus sympa !

 

Le midi nous décidâmes de déjeuner ensemble dans une sorte de "brasserie plat du jour."

 

Et ce midi était déjà le troisième.

 

" Elle va me faire bander cette nana, je fantasme trop, je vais craquer "

 

- Quand j'étais petite et que ma mère me faisait des frites, je lui demandais toujours de me couper une des pommes de terre en rondelles. Parce que les frittes rondes n'ont pas le même goût que les frites classiques...

 

C'était reparti ! Je décidais de passer à l'attaque

 

- Tu fais quoi ce soir ?

- Pourquoi ? Tu veux me draguer ?

- Oui !

 

Si elle se mettait à jouer au second degré comme ça, la chose ne sera pas évidente.

 

- T'es descendue à quel hôtel !

- Je ne suis pas à l'hôtel. J'ai une cousine qui m'héberge, c'est pas tout près, faut prendre un car.

- Je t'invite au restau ce soir !

- Restau d'abord ou restau après ?

- Non, ne me juge pas comme ça !

- Je connais les hommes, j'aime bien ta compagnie, mais je n'ai pas envie d'autre chose !

 

Aïe ! Ça fait mal ! Comment s'en sortir ? Surtout ne pas jouer les hypocrites !

 

- Tu as raison ! Je n'aurais pas dit non, mais au moins les choses sont claires, mais je maintiens mon invitation.

- Alors d'accord !

 

On est un peu con, nous les hommes ! On se dit que tant que l'on est en situation de tête-à-tête avec une femme, il y a toujours un espoir de l'emmener dans le plumard ! En la matière je ne suis guère différent des autres et me raccrochais à ce vague espoir. Et puis si rien ne se passait, si rien n'évoluait, dîner en compagnie de cette charmante créature était loin d'être une corvée !

 

La journée avait été harassante, mais surtout crispante, travailler sous des regards de haines, totalement injustifiés à mes yeux est éprouvant. On a beau se dire que l'on s'en fout, en fait, on ne s'en fout pas tant que cela ! A 19 heures j'arrachais Lisa à son ordinateur, prévins Charlier qu'il pouvait fermer les lieux et les quittait avec ma collègue.

 

- Je vais craquer !

- Pourquoi tu ne fais pas comme moi ?

- Tu fais quoi ?

- Quand j'ai entendu les premières conneries, je me suis branché un walkman, alors ils peuvent raconter ce qu'ils veulent…

- On va au restau tout de suite ?

- Oui j'ai faim ! Et puis, je crois que tu as besoin de te détendre.

- J'ai dégotté un truc pas mal sur la place, plus loin…

- Pourquoi on n'irait pas dans un chinois ?

- Tu préfères ?

- Pour ce soir, oui !

 

On se déniche un petit restaurant asiatique, nous sommes les premiers clients. On s'installe dans un coin tranquille. Je dévisage un moment Lisa. Elle était habillée très classique, une petite jupe en tweed gris, un blaser bleu marine, et un chemisier blanc. Elle est belle, ravissante, désirable. Désirable, voilà le mot que je cherchais ! Une gracieuse serveuse vient prendre nos commandes.

 

- Adorable ! Me confie Lisa.

 

Tiens, tiens, je n'y avais pas pensé, Lisa est peut-être attirée principalement par les femmes, d'où son attitude… on verra bien.

 

- Superbe ! Je n'ai jamais "été" avec une asiatique, cela manque à mes expériences !

 

Pas mal ma répartie, ça va me permettre de rebondir sur les Antillaises, on ne sait jamais !

 

- Drague-la, tu as mon autorisation, puisque entre nous ce n'est que comment dire…

 

L'art de remettre les points sur les i ! Et si elle attend que je lui trouve la suite, elle peut toujours courir…

 

- Un repas d'affaire ?

- N'exagère pas ! Tu sais que c'est systématique, quand un homme veut m'emmener au restaurant je lui propose toujours un chinois !

- A cause des serveuses ?

- Non ! Parce que je ne sais pas s'il sera intéressant s'il accepte d'y aller. Mais je sais qu'il ne le sera pas s'il refuse !

- Pardon ?

- J'aime les gens curieux ! Ceux qui essaient des trucs ! Regarde autour de toi, les gens qui ne vont jamais dans les restaurants exotiques, ou les gens qui ne vont jamais à l'étranger, ou ceux qui n'écoutent jamais de classique ou de jazz, ce sont les mêmes. Ils s'imaginent que le top absolu du bonheur c'est des vacances à Val d'Isère en bouffant une raclette et en écoutant Johnny Hallyday ! A la tienne !

- Tchin !

 

Avec un discours pareil rebondir sur les habitudes sexuelles de gens eut été intéressant, mais je n'osais pas. Je décidais de jouer la carte de la réserve, du moins pour l'instant. La conversation dévia ensuite sur je ne sais quoi, les mets étaient succulents et les allées et venues de la serveuse continuaient à m'émoustiller. Cette dernière s'en rendit compte et s'éloignait à chaque fois de notre table en dodelinant des fesses de façon quasi provocatrice.

 

- C'est sa vraie démarche ! C'est toi qui te fais des illusions !

- J'aime les illusions !

- T'as raison, le tout c'est de les contrôler ! En attendant j'ai chaud !

 

Et la voici qui déboutonne trois boutons de son chemisier. J'aperçois maintenant la naissance de ses seins. Ce repas m'a tout excité, il est vrai que j'ai (Oh ! A peine) un peu bu. Je décide de jouer la curiosité.

 

- Je peux te poser une question indiscrète ?

- Non !

 

On ne me l'avait pas encore faite celle-là ! J'en suis presque vexé, mais ce n'était pas dans ses intentions.

 

- Excuse-moi, je ne voulais pas être si sèche, pose la ta question !

- Laisse tomber !

- C'était sexuel ?

- On prend un dessert ?

- T'es fâché ?

- Non !

- Il faut me comprendre, ma vie privée est assez compliquée, je ne souhaite pas en parler. On ne se connaît pas assez, et on se connaîtra sans doute jamais plus. Cette mission ne dure que trois semaines.

 

Certes, mais elle aurait pu le dire autrement, où alors c'est moi qui prends tout mal, je suis à cran, et pensais me détendre ici…. Tant pis après le repas j'irais voir une prostituée, il doit bien y en avoir dans cette ville, ça au moins ça me calmera, j'ai perdu assez de temps avec cette gouine, elle m'énerve. Et puis tiens, je vais la lui poser ma question, et si elle est vexée tant pis pour elle :

 

- Je me trompe sans doute, mais j'ai l'impression que les femmes ne t'indifférent pas ?

- C'était ça la question ?

- Oui ! 

- Je ne l'ai pas comprise, excuse-moi ! 

 

Elle se fout de ma gueule ! Je la sens sur la défensive, presque agressive.

 

- T'as déjà eu une expérience avec des femmes ?

- Et toi avec des hommes ?

- Oui pourquoi ?

 

La douche froide ! Elle ne s'attendait pas cette réponse qui est fausse d'ailleurs. (Sur ce problème j'ai les idées larges, je n'ai jamais pratiqué, je ne recherche pas, mais je ne suis ni coincé ni homophobe et il m'arrive même de cultiver parfois d'étranges fantasmes). Elle sourit de nouveau. J'ai l'impression qu'elle est ravie de ma répartie ! Mais c'est qui cette nana ?

 

- La sexualité c'est comme la bouffe, il a ceux qui essayent un tas de trucs et ceux qui ne veulent rien essayer du tout.

- Et si je te disais que je suis entièrement d'accord avec toi !

- Tu as eu beaucoup de rapports avec les hommes ?

- En fait, très peu, mais je n'en ai pas honte !

- Et tu recommencerais ?

- Je n'y pense pas trop, mais tout cela est une question de circonstances…

 

Elle fouille soudain dans son sac à main !

 

- Je vais te montrer quelque chose ! Ah voilà !

 

Elle me tend une photo d'identité, une photo de femme. Ce visage est superbe, craquant, trop craquant. Mais je ne vois pas bien le rapport avec ce qui précède. Mail il est vrai que Lisa à certaines propensions à passer du coq à l'âne.

 

- C'est Isabelle ! Superbe, hein ?

- C'est une copine à toi ?

- Non, c'est un copain !

- Pas mal le copain !

- Tu te le ferais bien ?

 

Et puis sans savoir pourquoi, j'ai ce déclic 

 

- C'est un travelo ?

- On dit un transsexuel, ou un travesti, mais dans son cas, il s'agit bien d'un transsexuel. Alors tu te le ferais toujours ?

- Pourquoi pas ?

- Elle est super gentille !

 

Elle fait quoi là, elle cherche à m'organiser un rendez-vous ?

 

- Mais tes rapports avec…

- Ne cherche pas à tout savoir tout de suite, c'est assez compliqué, disons que je couche avec ! Tu vois j'ai une sexualité assez bizarre. C'est pour cela que je ne me laisse pas draguer. Les mecs quand il découvre après mon univers, ils se sauvent en courant.

- Moi, je n'ai pas envie de me sauver !

- Oui, je viens de le comprendre ! 

 

Elle regarde sa montre :

 

- Déjà 10 heures, faut absolument que j'y aille, je te laisse payer, mais si tu veux, je te rends la politesse demain.

 

Et la voilà partie, j'ai la tête comme un bouillon de culture, trop c'est trop, les évènements de la journée, cette fille complètement insaisissable dont je n'arrive pas à percevoir les motivations mais qui m'excite, qui m'excite. La serveuse chinoise arrive avec l'addition :

 

- La demoiselle est partie ?

- Oui !

- Elle n'a pas aimé ?

- Si c'était très bon !

- Vous vous n'êtes pas disputée au moins ?

- Non !

- Vous avez l'air tout triste !

- Je ne demande qu'à me faire consoler !

- Et vous aimeriez bien que je vous console, c'est ça ? Dit-elle en riant.

- Pourquoi pas ? C'est quoi votre nom ?

- Marilyne !

- C'est joli !

- Oui, surtout que je viens de l'inventer !

 

Elle éclate de rire.

 

- Alors vous allez me consoler ?

- Pas maintenant, il y a encore du monde !

 

Pas maintenant, elle a dit "pas maintenant", ça veut dire qu'elle serait d'accord pour plus tard, mon cœur s'accélère :

 

- Quand alors ?

- Je finis mon service à minuit, si vous voulez, vous n'aurez qu'à venir et on discutera devant une tasse de thé !

 

Je n'en reviens pas, j'étais venu en espérant qu'il se passerait quelque chose avec Lisa. J'apprends qu'elle est amoureuse d'un transsexuel, et voilà maintenant que la serveuse me propose ses services. Je rêve ou quoi ?

 

J'ai presque deux heures devant moi, je décide de prendre un peu le frais. Je ne sais pas trop si je vais y aller ! Je n'ai rien d'un play-boy, je sais bien qu'il paraît que je m'arrange en vieillissant mais quand même. Je rentre à l'hôtel vers 23 h 15, j'y reste une demi-heure pendant laquelle j'essaie de me concentrer en vain dans la lecture d'un bon polar et à minuit moins dix je fonce au restaurant.

 

Il y encore quelques personnes, Marilyne me fait asseoir à une table et me propose un sorbet pour me faire patienter. Un quart d'heure après, le dernier client étant parti, elle ferme les portes, puis m'indique qu'elle va revenir. Effectivement elle revient, mais elle n'est cette fois revêtue que d'un kimono chinois et ses cheveux sont défaits

 

- Viens, suis-moi !

 

Je la suis dans une espèce de petite chambre assez étroite.

 

- Mets-toi à l'aise je vais te faire un massage !

 

Comme ça tout de suite ? Et en quel honneur ? Mais un homme c'est un homme et me voilà déjà en train de retirer ma veste

 

- Euh, tu me fais mon petit cadeau avant ?

 

Aïe ! Une professionnelle ! Elle ne m'avait pas dit que sa consolation était tarifée. Ou alors c'est moi qui n'ai pas compris ! Mais voilà qui change tout ! Et qui remise mes illusions. Tant pis, je lui fais son "petit cadeau" comme elle dit, et je me mets à poil sur la table de massage.

 

- Mets-toi sur le ventre !

 

Marilyne se déshabille. Elle est très belle, très gracieuse, plutôt grande pour une asiatique, pas un poil de graisse, une vraie liane, des seins moyens mais aux tétons arrogants…et puis ce sourire… Elle m'enduit d'huile corporelle, se met sur moi et entreprend de me masser avec tout son corps. Je sens la pointe de ses tétons me titiller la peau du dos. Je bande déjà ! Elle vérifie en me passant la main entre les cuisses.

 

- Hum ! Je te fais de l'effet on dirait !

- Plutôt, oui !

 

Elle me masse maintenant les fesses avec les mains, dans un curieux mouvement ou elle rapproche les globes pour ensuite les écarter. Elle a maintenant un doigt tout près de mon trou du cul. Tout près ? Non pas tout près, elle me doigte carrément le cul, et je ne dis rien, je suis aux anges.

 

- Il aime ça le petit cochon ?

- Oui, il aime ça !

- Tu voudrais un petit gode ?

- Fais pour le mieux, je te fais confiance !

- Elle prend l'objet, le recouvre d'un préservatif et me l'introduit, l'huile agglutinée en facilite grandement l'introduction. Elle actionne le vibrateur et exécute à présent des petits mouvements de va-et-vient

- T'aime ça que je t'encule, hein ! Mon petit cochon ?

 

Ce que j'aimerais bien c'est qu'elle m'appelle autrement que mon petit cochon !

 

- T'habite dans le coin ?

- Non pas du tout, je suis en déplacement !

- Hum ! C'est dommage, on aurait organisé un petit truc, je t'aurais fait enculer par une vraie bite, t'aurais aimé ça ?

- Qui sait ?

- Et avant je te l'aurais fait bien sucer !

 

Cette fille doit être une sorcière pour pénétrer ainsi dans mes fantasmes les plus secrets !

 

- Donne-moi une petite fessée !

- Non, désolé mon petit cochon, mais je ne fais pas cela !

 

Je ne comprendrais décidément jamais les critères sélectifs de certaines filles.

 

- Qu'est-ce que tu me propose alors ?

- Tu veux boire mon petit minou ?

- Volontiers !

- Tu veux que je me le rince, ou tu préfères qu'il sente un petit peu le pipi ?

- Tu ne te rince pas !

- Je suis sûr que tu aimerais bien quelques gouttes de pipi !

- Comment t'as deviné ?

- Ah Ah ! Regarde, comme t'es super gentil, et que tout à l'heure tu étais tout triste je vais te faire un petit truc spécial, un petit bonus ! D'accord ?

- D'accord !

 

Que répondre d'autre ? Et c'est alors que je la vois qui remet sa culotte. Je ne comprends pas tout de suite, puis, je la vois se concentrer, elle se pisse dedans. Tout le bas de la culotte est trempé maintenant et l'urine dégouline sur ses cuisses.

 

- Lèves toi !

 

Elle retire alors la culotte, en fait une boule et me la passe sur le corps, elle me débarbouille ainsi le torse, puis le sexe, puis le visage, l'odeur est maintenant sous mon nez.

 

- Ouvre la bouche, petit cochon !

 

Elle essore maintenant le sous-vêtement, je recueille quelques gouttes dans mon palais que j'avale prestement, j'aurais préféré boire à la source, mais cette variation insolite est malgré tout la bienvenue.

 

- Maintenant tu peux te branler dans ma culotte en me regardant.

 

Ah bon ? C'est déjà fini ! Mais je ne vais pas me plaindre, je fais comme elle a dit et mon sperme vient se mélanger à ses liquides.

 

- Tu peux garder la culotte en souvenir, t'es super sympa, et si tu reviens un jour dans la région… tiens, je vais te refiler ma carte, mais par contre ne diffuse pas l'adresse. En principe je ne fais jamais ni pénétration, ni fellation pour que l'on ne puisse pas accuser le restau de proxénétisme, mais je peux faire une exception.

 

Le lendemain, jeudi je n'ai pas été déjeuner, l'ambiance est de plus en plus pesante et j'ai hâte d'en finir. Je préviens Lisa, elle insiste pour m'inviter à son tour au restaurant le soir. Je refuse, mais elle me dit avoir quelque chose à me proposer. Nous ne retournons pas au chinois et optons pour un couscous.

 

- Tu fais quoi ce week-end ?

- Je rentre à Paris demain soir !

- Ça te dirait de passer le week-end avec moi et avec ma copine ?

- Et on ferait quoi ?

- Tout ce que tu veux, y compris ce que tu souhaites tant !

 

J'hésite quand même un peu. Elle me tend une photo, ce n'est pas la même qu'hier, il s'agit d'une photo de plein de pied de la " demoiselle " en maillot une pièce ! 

 

- Mais pourquoi ?

- Parce que j'aime le sexe, et que trouver des partenaires qui comprennent et acceptent ma situation est trop difficile, alors puisque j'ai une occasion…

 

Je téléphonais donc à mon épouse pour lui expliquer que j'étais obligé de rester le samedi et que ça m'embêtait un peu de rentrer juste pour le dimanche…

 

Nous fîmes donc le voyage retour en train ensemble ce vendredi soir, puis nous avons pris le métro, elle habitait dans 11ème, non loin de la place de la Bastille, dans un petit studio au quatrième étage d'un immeuble ancien. Modestement mais agréablement meublé, les étagères et les murs s'ornaient de photos de familles et d'objets traditionnels africains. Elle appuya par réflexe sur le lecteur de CD sans en changer le disque et la douce et mélancolique voix de Billy Holiday acheva de sceller cette trouble ambiance de bienvenue. Lisa souhaita prendre une douche :

 

- N'essaie pas de venir me voir, autant réserver tout cela pour tout à l'heure ? Promis ?

- Promis !

 

Pouvais-je dire et faire autrement ?

 

Elle réapparut au bout d'une demi-heure. Elle s'était changée et s'était vêtue d'une sorte du jupe-short à carreaux blancs et gris. En haut elle avait dégoté un petit caraco blanc modérément décolleté. On devinait malgré tout, l'absence de soutien-gorge 

 

Elle regarde sa montre :

 

- Isabelle ne devrait pas tarder, on va l'attendre gentiment. Et après on commandera des pizzas.

 

Vingt minutes plus tard, toujours pas d'Isabelle, Lisa devenait anxieuse.

 

- Pourquoi tu ne re-téléphone pas ?

- J'ai déjà essayé, elle a dû fermer son portable !

 

Elle a essayé quand ? Où ? Je ne l'ai pas vu faire ! Quelque chose m'échappe ! Lisa se met à tourner en rond. Quelque chose ne va pas, c'est sûr ! Elle a maintenant ¾ d'heures de retard Isabelle

 

- Rappelle

 

Lisa prend le portable, pianote sur le clavier. J'ai vraiment l'impression qu'elle tape n'importe quoi, mais je me dis que je me fais sans doute des idées.

 

- Elle ne répond pas !

- Pourquoi tu ne laisses pas un message ?

- Parce que ! Parce que ! Oh et puis j'en ai marre de cette comédie !

 

Et la voilà qui fond en larmes ! Je me méprends complètement sur la situation et tente de la consoler

 

- Mais elle va arriver ta copine…

- Ça ne risque pas !

- Comment ça ?

- Ecoute-moi ! Je vais te dire un truc, après tu feras ce que tu voudras ! Ce que tu voudras, je m'en fous !

 

Je m'attends au pire :

 

- On n'a pas rendez-vous avec Isabelle !

- Pardon ?

- Il y a au moins trois ans que je ne l'ai pas revue, et je ne sais pas ce qu'elle est devenue !

- ? ? ?

- Cela dit, je ne t'ai pas complètement menti, tu avais bien rendez-vous avec un travelo ce soir !

 

Je crois comprendre

 

- Toi ?

- Oui ! 

- Je n'ai pas du tout envie de repartir, Lisa, mais pourquoi cette fable ?

- Je voulais être sûre que les transsexuelles ne te rebutent pas, mais en même temps je n'osais pas te dire que j'en étais une, au cas où je serais revenu sur mes plans, tu n'en aurais jamais rien su ! Il faut me comprendre, tu crois que j'ai une vie marante ?

 

Elle me raconta brièvement son existence. Naturellement efféminé, son fantasme était né de bonne heure, concrétisé très vite, sa féminisation avait été rapide dès sa majorité. Mais après comment assumer ? Malgré ses diplômes comment se faire embaucher dans une boite quand on se prénomme Jérôme et qu'on fait un 90 C ? Les cabarets n'ont qu'un temps, restait la prostitution avec tous ses dangers. Elle avait eu la chance d'avoir un client qui était le patron d'un cabinet de consultant. Il s'était occupé de tout, l'avait embauché, et avait même obtenu un changement de prénom. Son prénom officiel était à présent Dominique, elle pouvait donc présenter sa carte d'identité sans problèmes. Son bienfaiteur était décédé peu de temps après d'un banal accident de la route. Elle était restée dans la boîte où nul ne pouvait deviner son véritable sexe. D'autant qu'elle avortait dans l'œuf toute tentative de drague. Elle dérogeait pour la première fois, avec moi à cette règle en élaborant ce plan un peu tordu.

 

- Viens t'asseoir à côté de moi !

 

Je le fais, nos regards s'échangent, nos visages se rapprochent, nos bouches se soudent, nos langues se battent, nos salives se mélangent. Ce magnifique baiser dure une éternité. Mais les éternités ont parfois une fin elles aussi. Nous reprenons un instant nos esprits. Lisa a alors ce geste étrange de relever son short découvrant ainsi ses belles cuisses galbées, que je caressais immédiatement, la douceur de sa peau liée à l'étrangeté de la situation commençait déjà à agir sur mon pénis. Elle se laissait faire, ne prenant aucune initiative pour l'instant hormis celle de me poser innocemment la main sur ma propre cuisse. Je n'avais plus aucune raison de me gêner, mais je ne souhaitais rien brusquer, très lentement, très délicatement je fis glisser sur son épaule la double bretelle droite de son caraco, découvrant un sein, il était joli ce sein, pas surdimensionné, mais rond et bien ferme. J'en caressais l'arrondi, tandis que mon érection entamait sa phase optimum, puis, je lui pris un téton entre le pouce et l'index et après quelques effleurements, je serrais.

 

- Plus fort !

 

Je serrais plus fort, puis fit tourner le téton dans mes doigts

 

- Les deux !

 

Je m'emparais du deuxième afin de lui faire subir le même traitement, je passais ensuite ma langue dessus, et lui donnait des grands coups de lèche, je le coinçais ensuite avec mes lèvres

 

- Continue comme ça, c'est bon !

 

Non seulement, je continuais, mais je me mis à la mordiller

 

- Tu me fais mal !

 

Je stoppais immédiatement.

 

- Excuses moi !

- Non continue, tu me fais mal, mais j'aime ça ! Je suis un peu maso des seins !

- Seulement des seins ?

- Non j'aime bien une petite fessée de temps en temps, mais ça ne va pas plus loin !

- Voici des perspectives fort intéressantes, je passais à l'autre téton et le mordillait, Lisa poussait des petits cris de plaisir.

- Tu me la donne ma fessée maintenant ? 

 

A ces mots elle retira son short, mais conserva sa petite culotte blanche, dommage car j'étais curieusement impatient -allez donc savoir pourquoi- de découvrir son pénis. Elle faisait donc durer le suspense ! Ce n'était pas bien grave, Je m'occupais un peu de ses fesses, je les caressais les pelotais, les léchais.

 

- Tapes !

 

Je lui administrais une fessée, à tour de bras, elle avait l'air d'apprécier

 

- Plus fort !

- Vraiment ?

- Si je te le dis !

 

Je tapais donc plus fort. Lisa gémissait d'approbation.

 

- Bon, ça va, ça commence à chauffer ! Mais c'était bien ! C'était une bonne fessée ! Et puis, je l'avais bien mérité rajouta-t-elle en rigolant.

 

- Ça c'est vrai !

 

Elle se retourna et m'offrit ses pointes de seins, apparemment elle souhaitait que je la mordille de nouveau, ce que je fis, je louchais cependant vers la bosse de sa petite culotte. J'étais attiré par cet endroit comme par un aimant. Alors pris d'une pulsion subite, j'y mis la main, Lisa se contenta de sourire. Je pelotais à travers le slip la bite du travelo. Pour moi c'était une première ! Il fallait maintenant que je voie à quoi ça ressemble ! Je sortis donc l'organe de son vêtement. Une belle bite noire, la texture de sa verge était - ce qui est très courant chez les noirs- beaucoup plus foncé que le reste du corps. Je trouvais très joli son gland marron clair, très lisse et presque brillant. Tout cela bandait cependant un peu mou, C'est donc presque instinctivement que je lui imprimais quelques mouvements de masturbation afin de lui donner une belle vigueur. Lisa se laissait aller à cette masturbation et se coucha à demi sur le canapé. Je continuais aussi de branler d'une main, tandis que l'autre s'occupait de malaxer ses testicules, et comme rien ne m'empêchait de m'occuper encore de ses seins, je ne me privais pas.

 

- Dis donc, toi, si tu te déshabillais, je pourrais peut-être m'occuper de toi !

 

Bien vu ! Je ne me suis jamais sans doute déshabillé aussi vite de ma vie.

 

- Ben dis donc ! Ça bande bien tout ça !

 

- C'est de ta faute 

 

- Viens, je vais te sucer !

 

Enfin ! Mon rêve se réalisait, me faire sucer par Lisa, même si cette Lisa n'était pas la femme qui m'avait fait fantasmer, mais quelle importance ? Vraiment quelle importance ? Je m'assis sur le canapé, elle prit ma bite en bouche, légèrement allongé sur moi, dans cette position je pouvais d'une main lui caresser la poitrine tandis que l'autre caressait cette bite dont décidément je n'arrivai pas à me lasser. Elle suçait divinement alternant des mouvements de fellation classique de va-et-vient buccaux avec des lapements de verges tout à fait émoustillants. Tout d'un coup elle cesse de me sucer, mais continue à me tenir la bite d'une main, elle me regarde, esquisse un grand sourire, semble hésiter un court instant et me demande :

 

- A toi de me sucer, maintenant !

 

Je ne sais pas si l'idée me serait venue à toute seule, je ne le saurais jamais, de toute façon. Mais quand elle me le demanda, cela me semblait aller tellement dans l'ordre logique des choses, que pas une seconde je n'envisageais ne serait-ce que l'ombre d'une hésitation. Je pris son gland dans ma bouche, ma première bite ! Le contact était délicieux et j'en fus agréablement surpris. J'essayais de me débrouiller le mieux possible, répétant les estes des fellations que l'on m'avait pratiqué.

 

- T'es super sympa ! Tu manques un peu d'expérience, mais ça va venir, je t'apprendrais tout cela !

- T'es gentille !

 

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Le propos avait le mérite de ne contenir aucune hypocrisie, ce qui est déjà bien, mais c'est le reste qui me faisait craquer, car par ses paroles, Lisa signifiait bien qu'il y ait d'autres suites à nos ébats.

 

- Allez ! Tu vas m'enculer maintenant !

- J'aime pas ce mot-là !

- Ah ? Moi ça ne me gêne pas, allez !

 

Et la voilà qui se lève et qui disparaît de la pièce !

 

- Ne t'inquiète pas ! Je reviens de suite !

 

Effectivement elle revint avec une boite de préservatifs. J'en enfilais un et après que Lisa se soit mise en levrette, je tentais d'attaquer son petit trou. Je crus qu'on allait vers une catastrophe, pour une raison que j'analyse toujours pas, je me mis à débander, ma bite au lieu de pénétrer plus avant dans l'anus se pliait.

 

- Je ne sais pas ce qui se passe, ce doit être la fatigue !

- Mais non gros couillon c'est l'émotion !

 

Elle se retourna me retira le condom et me goba à nouveau la bite quelques instants, elle reprit vite sa raideur de croisière, alors elle me recapotta, et s'allongea légèrement sur le côté.

 

- Allez ! On réessaie ! Et si ça rate, c'est pas grave, on a la nuit devant nous !

 

Miracle, cette fois ci l'introduction s'accomplit normalement. Ainsi sodomisé, j'activai mon pénis par des mouvements de va et vient, pendant plusieurs minutes

 

- Attend ! Tu vas m'enculer par-devant, c'est super excitant parce qu'on peut se regarder. 

 

Elle ramena ses jambes vers l'avant de son corps en les écartant, et je la pénétrais ainsi fasse à elle. Elle a parfaitement raison cette position me permettait de voir son visage, mais aussi sa poitrine si excitante et sa bite qui bizarrement était à moitié recouverte par ses couilles. Position excitante mais un peu fatigante !

 

- On va finir en levrette, mais ne jouis pas dans mon cul, ce ne serait pas sympa !

 

Je crus comprendre ce qu'elle voulait dire et après l'avoir travaillé quelques minutes dans cette position et sentant le plaisir venir, je me retirais, ôtais le préservatif et lui offrais mon sexe à sucer. Je ne fus pas long çà décharger, elle en avala pratiquement la totalité, les quelques gouttes restantes vinrent décorer son sein. 

 

C'est alors que je la vis s'enfiler à son tour un préservatif. Je m'apprêtais à lui dire " Non, pas tout le même jour ", mais elle me regardait maintenant avec des yeux coquins et un sourire qui éclairait son visage. Mon dieu comme elle était belle. Mon dieu comme elle était désirable.

 

- Tu veux bien ?

 

Alors, sans répondre, je me retournais et fit l'offrande de mes fesses à ma déesse.

 

© Jean-Sébastien Tiroir Avril 1996 - revu en 12/2000

 

 

Monsieur_tiroir@hotmail.com 

Par Jean-Sébastien Tiroir - Publié dans : Jean-Sébastien Tiroir
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