Pr Martinov

Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 06:56

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 9 par Maud-Anne Amaro

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9 -Cocktail orgiaque

 

Lundi 11 Novembre

 

Comme la veille, Perronoux s'est mis en planque devant le domicile des époux Framboisert à partir de midi. Il y est resté jusqu'à 18 heures, il n'a vu Edith Framboisert ni entrer, ni sortir. Il serait resté 10 minutes de plus, il aurait eu l'énorme surprise d'apercevoir Romain Framboisert allant chercher du pain chez le boulanger du coin.

 

Perronoux était perplexe, le fait qu'Edith Framboisert ne se rende pas à l'hôpital pouvait signifier plusieurs choses : que Framboisert venait de mourir ou aussi qu'il était hospitalisé à domicile.

 

Béatrice a averti le professeur Martinov qu'elle se rendrait chez Perronoux avant de venir travailler. L'adresse que lui a donnée Edith correspond à un immeuble ancien, peu élevé et passablement délabré du Faubourg Saint-Antoine. Elle est stupéfaite du nombre de boites aux lettres accrochées dans le hall. Certaines débordent de prospectus et semblent abandonnées. Comment autant de gens peuvent habiter ici ? L'une des boites est effectivement étiquetée au nom de Perronoux, rien n'y déborde signe qu'il relève bien son courrier, mais aucune indication d'étage ou d'escalier ne figure sur l'étiquette. Il y a une loge de gardienne, elle se renseigne. La dame a un look de camionneuse au long cours et toise Béatrice de toute sa hauteur :

 

- Il n'a pas de Monsieur Perronoux dans l'immeuble ! Répond-elle avec une moue de mépris.

- Attendez, j'ai vu la boite aux lettres...

- C'est une domiciliation, c'est juste pour le courrier !

 

Le procédé est classique, mais toujours efficace. (Cela lui rappelle une situation vécues dans une précédente aventure - voir Pr. Martinov et le droit piquet).

 

- Et je suppose évidemment que vous ne connaissez pas sa véritable adresse.

- Je ne suis pas une agence de renseignements.

- Il vient quand relever son courrier ?

- Vous êtes de la police ?

- Ce n'est pas une réponse.

- Je vous ai dit que je n'étais pas une agence de renseignements. Vous ne comprenez pas le français ?

- Vieille peau !

- Va te faire enculer ! Sale pute ! Répondit la mégère.

 

Mardi 12 Novembre

 

Monsieur Liou prévient Perronoux que les "Fidélitas" sont arrivés et qu'il en commence la vente et la publicité dès aujourd'hui.

 

Le soir même Perronoux était invité à un cocktail avec des gens du show-biz. Il détestait ce milieu, mais y avait été introduit par une journaliste revêche dont le frère était comédien et qui partageait sa passion pour l'Histoire et plus particulièrement celles des "Grandes batailles". 

 

Il s'y rendit donc, estimant que ce milieu pourrait être réceptif aux avantages de son "Fidélitas" et qu'il pourrait y prodiguer une publicité discrète.

 

Perronoux restait tout seul comme un con devant le buffet, son verre de champagne à la main. Personne ne s'intéressait à lui et il maudissait tout ce monde où il ne voyait que snobisme, intrigues, suffisances, médiocrité, extravertisme, sans parler du sexe et de la coke. A cette pensée il se mit à rougir comme un puceau.

 

Mais voilà qu'un type assez agité le bouscule et lui fait renverser son verre.

 

- Oh ! Je suis désolé !

- Pas bien grave.

- Je vous ai déjà rencontré, vous ! Vous n'êtes pas ingénieur du son ?

- Non, non, je ne suis pas ingénieur du son, je suis inventeur.

- Ah, oui ? Et vous avez inventé quoi ?

- Je viens de sortir le Fidélitas, c'est un petit dispositif qui se fixe sur la culotte des dames et qui permet de contrôler leur fidélité.

 

L'homme faillit lui rire au nez et puis il eut une idée qui lui sembla lumineuse :

 

- Mais c'est génial cette idée ! Et comment ça marche ?

- C'est sensible aux températures, et ça les enregistre. Si une femme quitte sa culotte, son mari le saura en incorporant la puce dans l'ordinateur, il apprendra à quelle heure ça s'est passé et pendant combien de temps !

 

L'homme fait un effort surhumain pour s'empêcher d'éclater de rire.

 

- Wha ! Trop génial ! Les détectives privés vont faire faillite avec votre truc !

- Tant pis pour eux !

- Ecoutez, vous avez de la chance de me rencontrer, vous êtes libre demain soir ?

- A priori, oui ! Mais pourquoi ?

- J'ai un ami qui travaille dans la pub, je crois bien que ça devrait l'intéresser.

- Je n'ai malheureusement pas les fonds nécessaires pour me payer une campagne de pub.

- Mais qui vous parle d'argent ?

- Il ne va pas me faire ça gratuitement ?

- Mais qui vous parle de campagne de pub ? C'est à une tout autre idée à laquelle que je pensais. 

- Dites-moi !

- Ne vendons pas la peau de l'ours, préparez un petit exposé pour demain soir, on mettra un paperboard à votre disposition, si vous avez une démo, des graphiques, apportez tout ça ! Vous viendrez n'est-ce pas ? 

- D'accord !

- Echangeons nos coordonnées, je m'appelle Oscar... 

 

Oscar jubilait, au diner de cons de demain soir, avec un tel con, il aurait un succès fou. Il lui faudrait décommander son collectionneur de scoubidous filandreux, pas bien grave.

 

Mercredi 13 novembre

 

Les rapports du détective privé rassurèrent Michael Dereine pendant un mois complet, le temps sa mission. Il fut ensuite convenu que ce dernier se livrerait ensuite à trois jours de filatures fortuites mensuelles. Parma et Portillo s'en fichaient puisque le détective toucherait son bakchich !

 

Une qui l'avait mauvaise, c'était Maria Baule ! Elle s'était d'abord réjouie du fait que les médias ne s'intéressaient presque plus à Michael Dereine et par conséquent du flop qu'avait subi Luis Portillo en pariant sur ce "mauvais cheval". Mais voilà qu'il se chuchotait dans les milieux du show-biz que le prochain album du bellâtre allait cartonner... Et cela, elle ne le supporterait pas.

 

Comment l'atteindre ? Il paraissait amoureux fou de Parma Schuller, et on le disait jaloux comme un tigre, ce qui n'empêchait pas le tout Paris de jaser sur les coucheries réelles ou supposées de la jeune femme.

 

"Lui montrer la réalité en face était sans doute une bonne façon de lui saper le moral et de mettre en péril le lancement de son album de merde ?" se dit Maria.

 

Mercredi 13 novembre

 

Pendant un quart d'heure, Perronoux lu le petit exposé qu'il avait préparé devant la petite assistance. Piètre orateur, il se rendit compte que son auditoire avait des réactions inattendues, visiblement peu passionné et prenant tout ça à la rigolade. Il en fut fortement affecté. Puis vinrent les questions :

 

- Vous ne craignez pas d'être inquiété pour atteinte à la vie privée ?

- J'assume ! Répondit Perronoux, sérieux comme un pape.

 

Il y eu d'autres questions souvent farfelues, jusqu'à ce que Maria Baule l'interpelle d'un ton goguenard.

 

- Et si la dame ne porte pas de culotte...

- Mais enfin, ce genre de situation n'existe pas !

 

L'assemblée éclata de rire, Perronoux décidément bien lourd cru qu'on se moquait de Maria Baule et non de lui, et afficha un sourire niais.

 

- Si je soupçonne ma femme de faire des pipes à mes amis, comment votre gadget va-t-il m'en informer ? Lança quelqu'un.

 

Perronoux est soudain mal à l'aise, cherche une réplique intelligente, mais n'en trouve pas... Il reste muet.

 

C'est Kathy Lyon qui lui porta le coup fatal.

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- C'est nul votre truc et je vais vous le prouver :

 

Elle s'avança avec sa chaise jusqu'à la hauteur du paperboard, puis retira son pantalon. Et tandis que Perronoux devenait rouge de confusion, Kathy demanda à Maria Baule de venir la rejoindre. Alors elle écarta sa culotte dévoilant sa chatte rasée et demanda à sa partenaire de la lécher, ce que cette dernière comprenant le but de l'opération accepta avec malice.

 

- Et dans ce cas, elle enregistrerait quoi ma culotte ?

 

L'assemblée est hilare, Perronoux est au bord de l'apoplexie. Il vient (enfin) de réaliser qu'il s'est fait inviter à un diner de cons.

 

- Bande de salauds ! Fulmine-t-il. Faisant redoubler les rires.

 

Il cherche Oscar, lui lance un doigt accusateur.

 

- Toi mon salaud, je vais te faire regretter ce que tu as fait, et ce ne sont pas des paroles en l'air !

 

Les rires moqueurs redoublaient.

 

- Maria tu peux arrêter de lécher Kathy, la démonstration était parfaite, lança quelqu'un.

- Je n'arrête rien du tout, je termine toujours ce que j'ai commencé.

 

La soirée allait probablement tourner en partouze, mais Perronoux n'en verrait rien, il était déjà dehors partagé entre la rage et la honte.

 

Cette petite plaisanterie eut des conséquences inattendues, on se la raconta et on se la répéta en la déformant, en l'embellissant, en l'exagérant, mais du coup les ventes du "Fidélitas" furent boostées. Des magasins de province, de Belgique et de Suisse réclamèrent des exemplaires en nombre à Monsieur Liou, qui craignant la rupture de stock faxa une nouvelle commande en Chine, en oubliant de prévenir Perronoux (on ne peut pas penser à tout, n'est-ce pas ?)

 

Vendredi 15 novembre

 

Le professeur Martinov et Béatrice ont rencontré au cours de leurs aventures certains personnages "bien placés". C'est ainsi que Gérard Petit-Couture. (voir Professeur Martinov et le grimoire magique) put leur fournir à l'aide du numéro de téléphone de Perronoux, l'adresse qu'il avait indiquée au moment de l'achat. 

 

Béatrice s'y rendit sans plan précis, mais surtout sans trop de motivation. S'il s'agissait au début de cette affaire de récupérer des fonds chez un petit escroc à la manque, ce qu'elle avait depuis appris du personnage était plutôt inquiétant, l'homme était violent et ne semblait pas lésiner sur les moyens, (n'avait-il pas laissé Romain Framboisert comme mort ?) Elle décida donc de se livrer à une mission minimum, celle de vérifier l'adresse, ensuite, elle aviserait.

 

Sur place, on l'informa que Perronoux ne résidait plus là depuis longtemps et qu'il n'avait pas laissé d'autre adresse. 

 

Elle décida donc de laisser tomber les recherches. Après tout, cette affaire était assez agaçante, mais n'avait rien non plus de fondamentale. 

 

Perronoux a mis une journée à se remettre de l'humiliation que lui a fait subir Oscar. Il a cherché par quel moyen il pourrait se venger, mais n'a encore rien trouvé. Il a besoin d'un dérivatif. Il a donc l'idée de téléphoner chez Romain Framboisert sans se douter que celui-ci a repris son travail dans son entreprise.

 

- Je désirerai parler à Monsieur Framboisert.

 

Perronoux a eu beau maquiller sa voix, il est mauvais comédien et Edith Framboisert le reconnut de suite.

 

- Qui le demande ?

- C'est la sécurité sociale, c'est au sujet de ses derniers remboursements.

- Je suis sa femme, je vous écoute.

- Nous avons instructions de ne parler qu'à l'assuré lui-même.

- Il n'est pas là pour le moment !

- A quelle heure pourrais-je rappeler ?

- Je n'en sais rien, il n'a pas remis les pieds ici depuis plus d'un mois.

- Ah ! Je vous remercie.

 

Voilà qui excluait pas mal d'hypothèses, mais Perronoux n'y comprenait plus rien. 

 

"Son coup sur la tête a dû lui faire péter les plombs, et à sa sortie de l'hôpital il a quitté le domicile conjugal, me voilà bien avancé."

 

Lundi 18 novembre

 

Oscar Lichtenberg est une sorte de dandy, dragueur infatigable, partouzeur assidu et bisexuel affirmé, il dilapide à tout va l'héritage de son père, accumulant les projets farfelus et les réalisations foireuses. Il s'est récemment lancé avec plus ou moins de bonheur dans la production cinématographique et aujourd'hui il a organisé un cocktail pour fêter le lancement de son nouveau film : "Les amants du Mans". 

 

Quand elle reçut le carton d'invitation, Maria Baule eut une idée et téléphona à Oscar.

 

- Je vais te demander un petit service, ça t'embêterai d'envoyer un carton à une personne dont je vais te donner les coordonnées.

- Tu es consciente qu'avec les gens que j'invite, ça va finir en partouze ?

- Je le sais bien, c'est sans doute pour ça que je suis sur la liste des invités, non ?

- On ne peut rien te cacher.

- Alors ce service ?

- Mais ma bibiche tu sais bien que je ne peux rien te refuser… mais explique moi pourquoi.

- Un type avec qui j'ai un petit compte à régler, je n'arrive pas à le rencontrer, ça m'en fournira l'occasion.

- Faut que tu me racontes.

- Quand tu veux. D'ailleurs faut que je te demandes un autre petit truc en plus, rien de bien compliqué tu verras...

 

Michael Dereine était de moins en moins invité dans les réceptions et cocktails du show-biz, mais il ne montra aucun signe d'étonnement quand il reçut le carton. Cet Oscar Lichtenberg ne lui disait rien, mais il avait rencontré tellement de gens...  Très flatté, il s'y rendit accompagné de son épouse. Evidement les hasards des bonjours bonsoirs et des salamalecs d'usages eurent tôt fait de les séparer. Maria qui n'attendait que cette occasion fonça dans sa direction.

 

Elle arbora un large sourire, genre, l'ex compréhensive et pas rancunière pour deux sous.

 

- Tiens ! Vous ici ! Quelle surprise ! Ça me fait plaisir de vous revoir !

- Le monde est petit ! Répondit Michael dans un grand élan d'originalité.

- En effet ! Vous avez fait un beau mariage, votre épouse est charmante. 

- Merci !

- Vous ne l'avez pas amené ?

- Si, je vais vous la présenter...

 

Il la chercha du regard sans l'apercevoir.

 

- Je ne la vois plus !

- Elle ne doit pas être bien loin. Vous me la présenterez tout à l'heure. Il est vraiment dommage que des imbéciles colportent tous ces ragots !

- Les ragots, quels ragots ?

- Vous n'êtes pas au courant ? Remarquez c'est peut-être aussi bien, parce que franchement ces racontars, ça aurait plutôt tendance à déshonorer leurs auteurs.

- Mais enfin, de quels ragots parlez-vous ?

- Bof, les trucs habituels, faut toujours qu'on fasse coucher tout le monde avec tout le monde.

- Et on ragote sur ma femme ?

- Oui, on "ragote" !

- Je vais vous dire, je suis très tranquille de ce côté-là ! Il n'y a pas plus fidèle que ma femme !

- C'est bien ! Remarquez : on n'est quand même jamais sûr de l'autre à 100 % !

- En l'occurrence, moi j'en suis sûr à 100 %.

- Je peux vous demander la raison de cette certitude ?

- Au début, j'avais des doutes, je l'ai fait suivre par un détective privé.

 

Michael marque un point, Maria se demande si elle n'est pas en train de perdre son temps. Elle est prête à laisser tomber, mais décide de continuer... par jeu...

 

- Les détectives privés, c'est cher et ce n'est pas toujours fiables, et croyez-moi, je sais de quoi je parle ! Et en plus c'est dépassé, il y a bien plus simple aujourd'hui !

- Bien plus simple ?

- Et moins cher !

- Et c'est quoi ?

- Vous avez entendu parler du "Fidélitas" ?

- Non !

- C'est une puce minuscule que vous collez avec un velcro sur la culotte de la dame. La culotte enregistre la température de la peau, si elle l'enlève la température devient celle de l'ambiance.

- Je ne comprends pas !

- Quand on fait lire la puce par un ordinateur on obtient les heures où madame a enlevé sa culotte et les heures où elle l'a remise. Si l'écart est de 5 minutes, elle a fait pipi, si l'écart dépasse le quart d'heure...

- J'ai compris, on trouve ça où ?

- Chez les marchands de gadgets électroniques. Allez rue Montgallet, vous trouverez. Ah excusez-moi il faut absolument que je parle à quelqu'un…

 

Maria s'éclipsa et se dirigea vers Oscar, elle était satisfaite et pouvait passer à la phase 2 de son plan.

 

- Ca y est ? Tu lui as dit ce que tu voulais lui dire ?

- Oui, à toi de lui porter l'estocade. 

- Compte sur moi !

- Tu vas produire un autre film après celui-là ?

- J'en sais rien, je n'ai pas de projet pour l'instant, mais j'ai envie d'organiser une expo pour présenter ma collection de bicyclettes anciennes.

- Depuis le temps que tu en parles...

- Je sais mais j'ai tout le temps des nouveautés, là je viens d'acquérir une draisienne d'époque complètement démantibulée. J'ai trouvé un mec qui va me la restaurer. Le professeur Martinov, il s'appelle, ça fait très film de série B, mais, bon, il est sympa, tu verrais son assistante, un vrai canon.

- Tu l'as dragué ?

- Pas eu l'occasion...

- Oh ! Tu peux peut-être y aller, regarde.

 

Dereine était seul devant le buffet en train de s'empiffrer, à trois mètres de lui donc à portée de voix, deux types faisait la causette. Un gros bedonnant et un petit maigrichon 

 

"Laurel et Hardy !" s'amusa Oscar

 

Oscar s'apprêta donc à rendre à Maria Baule le petit service qu'elle lui avait demandé. Il s'approcha de "Laurel" et de "Hardy".

 

- Ça va, tout se passe bien ?

- Impeccable.

- Tu la connais, la belle brune au fond ?

- Non, mais elle est bien gaulée, c'est qui ? Demanda "Laurel"

- Parma Schuller...

 

En entendant le nom de son épouse, Dereine prête l'oreille.

 

- ... Il parait que c'est un bon coup ! Poursuit Oscar. Une super suceuse !

 

Et le service demandé par Maria devait se terminer sur ces paroles. Le but était de jeter la suspicion sur Parma afin que Dereine la surveille, et qu'à court terme le ménage éclate, compromettant ainsi gravement la carrière du chanteur.

 

Mais le problème c'est que Dereine est un impulsif. Le voilà qui se précipite vers Oscar d'un air menaçant :

 

- C'est de ma femme que tu parles, connard ?

- Pardon ?

- Quand on sait pas de quoi on parle, on ferme sa gueule.

- Je ne sais pas qui vous a invité ici, c'est probablement une erreur, mais maintenant vous allez me foutre le camp, et en vitesse.

 

Mais c'est que Dereine ne s'en laisse pas conter, il s'agrippe après la veste d'Oscar et commence à le secouer. Il est heureusement vite maîtrisé.

 

- Dehors ! Lui adjoint Oscar.

 

Même si peu de personnes en ont compris l'origine, l'incident a jeté un froid, Dereine est la proie de tous les regards, il ne sait plus où se foutre. Rouge de honte et de dépit, il se dirige vers la sortie. Dans un geste dérisoire il fait signe à Parma qui est à l'autre bout de la salle, de le suivre. Elle hésite, ne comprend pas.

 

- Qu'est ce qui s'est passé ? Demande-t-elle à son vis à vis.

- Une chamaillerie, ça ne m'a pas l'air bien grave.

 

Dereine n'a donc pas attendu Parma, il fulmine et vient de décider qu'il allait s'empresser d'acheter le produit venté par Maria Baule.

 

Oscar remis de ses émotions revint vers Maria.

 

- Il est un peu nerveux, ton bonhomme, un peu plus, il m'en collait une !

- Ça m'aurait embêté !

- Et moi donc ! Ça mérite bien un gage un coup pareil.

- C'est comme tu le sens. Tu pensais à quoi ?

- Une bonne fessée par exemple.

- Pas en public quand même ?

- Juste un petit public...

- Maintenant ?

- Non, on va attendre que l'ambiance chauffe un peu.

 

"Laurel" n'a rien d'un play-boy mais son humour et sa "tchatche" font qu'il arrive souvent à draguer avec succès (le syndrome Groucho Marx)

 

- Bonjour, dit-il simplement en arrivant à la hauteur de Parma.

 

Cette dernière esquissa un vague sourire.

 

- Vous avez l'air de vous ennuyer !

- Je vais partir. Qu'est-ce qui vient de se passez là à l'instant ?

- J'ai cru comprendre que vous étiez le sujet d'une dispute.

- Moi ? Mais comment ça ?

- L'un disait des choses assez osées sur votre compte, le second a été choqué par les propos du premier.

- Le second comme vous dites, c'est mon mari !

- Oh ! Fit Laurel, faussement surpris.

- Je vais m'en aller !

- Dommage vous auriez pu éclairer cette soirée.

- Arrêtez donc votre baratin !

- Ce n'est pas du baratin, si vous saviez comme vous m'excitez !

- Vous vous en remettrez.

- Manifestement vous ne me croyez pas ! Mais je vous assure que vous me faites bander !

 

Surprise par la crudité du propos, Parma s'esclaffa.

 

- Je vous autorise à vérifier par vous-même ! Renchérit Laurel.

- Vous ne manquez pas d'un certain culot, vous !

- Vérifiez donc, j'insiste.

 

Allez savoir pourquoi, Parma jeta un regard circulaire parmi l'assemblée, sur sa droite une géante rousse se faisait sucer un sein par une femme en tailleur aux cheveux ultra courts. Un peu plus loin, une blonde anorexique se faisait peloter les fesses sans retenue par un type. L'ambiance devenait chaude. Cela arrivait parfois dans des réceptions auxquelles elle avait été conviée avec Michael, et c'est à ce moment-là qu'ils filaient à l'anglaise, ce dernier ne supportant pas ce genre de choses.

 

Mais en ce moment, Michael n'était plus là, et le champagne aidant, l'envie de s'amuser fut la plus forte. Voulant prouver à son interlocuteur qu'elle pouvait le dominer dans la grivoiserie, elle lui mit carrément la main à la braguette.

 

- Menteur, vous ne bandez pas !

- Parce que vous avez retiré votre main trop vite, remettez-là vous verrez la différence.

- Vous ne manquez décidément pas de toupet !

- S'entendre dire ça d'une femme qui vous tripote la braguette est amusant. Je crois plutôt que nous sommes fait pour nous entendre… enfin je veux dire juste le temps de faire un peu plus connaissance. Remettez votre main s'il vous plaît !

- Et qu'est-ce que je gagne ?

- Rien, ça vous fera un souvenir que vous garderez pour vous ou que vous raconterez aux copines.

- Parce que vous vous croyez sans doute inoubliable, pincez-moi, je rêve !

-  Je vous pincerais, c'est promis, mais remettez votre main, la vie n'est qu'un jeu, alors jouons !

 

On ne voyait plus bien ce que la géante rousse et sa partenaire fabriquaient, mais ce qui était sûr c'est qu'elles étaient collées l'une à l'autre, entourés de quelques voyeurs et voyeuses. L'un des voyeurs avait cru bon de sortir son sexe de sa braguette et se masturbait mollement en regardant le spectacle. De l'autre côté, la grande blonde était en train de faire descendre le pantalon de son peloteur.

 

Parma posa une nouvelle fois sa main sur la braguette de Laurel, mais cette fois la laissa, elle put effectivement sentir la queue grossir sous le tissu...

 

- J'ignore si c'est ce que vous vouliez, mais quand on joue à ce genre de jeu avec moi, on en supporte les conséquences. Dit-elle en se baissant pour dézipper la braguette.

 

Laurel incrédule, se laisse faire, comme il laisse la main de Parma aller chercher sa bite derrière son caleçon et l'extraire.

 

- Elle a l'air en forme !

- Ma foi !

 

Elle masturba quelques instants le sexe de Laurel tandis qu'un cercle de curieux de formait autour d'eux.

 

- Et maintenant, tu voudrais que je fasse quoi, que je te suce ?

- Cela me paraîtrait une bonne idée ?

- C'est beau de rêver !

- La vie n'est qu'un rêve !

 

L'un des voyeurs avait sorti son sexe, un engin de bonne dimension. Parma lui fit signe d'approcher et emboucha aussitôt son membre, au grand dam de Laurel, qui se sentit frustré.

 

Il y avait donc dans la salle au moins trois points chauds et Oscar se dit qu'il était temps d'en ouvrir un quatrième, il "récupère" Maria Baule et d'une voix peu discrète lui ordonne :

 

- A poil, Maria ! Je t'ai promis une fessée, tu vas l'avoir !

- Là maintenant, tout de suite ?

- Et plus vite que ça !

- Bon, ben il ne me reste plus qu'à m'exécuter.  

 

Maria avait toujours été très joueuse !

 

Un faux blondinet s'approche tout près d'Oscar pendant que la jolie mature se déshabillait sans aucune gêne.

 

- Qu'est-ce que tu vas lui faire ?

- Je vais lui faire ce que t'aimerais bien que je te fasse ! Répond Oscar.

- Oh ! Tu vas l'enculer ?

- Obsédé !

- Autant que toi !

- Va donc me chercher une chaise !

- Une chaise ?

 

Il l'apporta, et Oscar s'y installa et fit signe à Maria de se coucher sur ses cuisses. Sans préambule, il commença à la fesser du plat de sa main provoquant chez sa victime d'étranges petits gémissements. Bientôt le cul de Maria vira au rouge. Un petit groupe s'était formé autour d'eux. Le faux blondinet ne tarda pas à sortir sa bite de sa braguette et à se masturber. Hardy qui faisait partie des curieux avança sa main jusqu'à cette bite. Blondinet accepta le contact et se laissa branler par son voisin, lequel se baissa rapidement afin de mettre en bouche ce joli membré bien bandé.

 

Oscar jugea que le cul de Maria avait assez souffert et qu'il convenait désormais de passer à autre chose.

 

- Tu veux me sucer, maintenant ?

- Mais avec grand plaisir !

 

La soirée s'était donc transformée en festival de la pipe. Maria suçait Oscar, Hardy suçait Blondinet, Parma suçait un inconnu, quant à Laurel il attendait son tour en trépignant d'impatience.

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Le gars que suçait Parma devait être un éjaculateur précoce, il fut bientôt saisi de spasmes et fit gicler son sperme dans la bouche de la belle avant que celle-ci eut le temps de se retirer.

 

- T'aurais pu prévenir ! Proteste-t-elle.

- Ta gueule, grosse pute ! Répondit le goujat.

 

Elle l'aurait volontiers giflé mais il s'était déjà fondu dans la foule. Elle recracha le sperme encore dans son palais dans un kleenex, puis ne voulant pas rester sur une mauvaise impression se choisit l'une des bites qui la narguait autour d'elle. Laurel fut une nouvelle fois déçu, ce ne fut pas la sienne !

 

Parma s'appliqua à prodiguer cette deuxième pipe de la soirée, mais en même temps, son excitation grandissait et comme disait quelqu'un (Non ce n'était pas Lao-Tseu !) "Faire turlutte ne calme pas les émois mais appelle les ébats". 

 

Sa fellation achevée, avec tact de la part du monsieur, cette fois, Parma se redresse et lance un regard circulaire dans la salle. La configuration est devenue singulière, que des cercles de gens dont elle n'aperçoit pas ce qu'ils entourent.

 

La meilleure façon est donc d'aller y voir de plus près ! Elle quitte donc son petit groupe au grand désespoir de Laurel. Lequel décide néanmoins de la suivre. Parma s'en va rejoindre un groupe au milieu duquel la grande blonde suceuse de tout à l'heure est maintenant en train de chevaucher son partenaire dans la position du Duc d'Aumale.

 

"Puisque ça se fait, faisons-le !" Se dit Parma, elle choisit la première queue qui traîne, la branle un petit peu, regarde la tronche de son possesseur et ne trouvant point moche, opère une gracieuse flexion des genoux afin d'être à bonne hauteur de bite. Le type a alors un geste de recul.

 

"Je ne dois pas être à son goût à celui-là, on ne peut pas plaire à tout le monde."

 

Mais elle n'a nul besoin de se redresser, une autre bite est là devant elle quémandant la pipe qu'elle s'empresse de prodiguer avec art et manière.

 

Et après avoir bien turlutté la chose, mais la laissant inachevée, elle se relève et glisse au bonhomme une franche proposition :

 

- Tu veux qu'on baise ?

- Oui, mais pas ici !

- Et toi ça t'intéresse ? Demande-t-elle au voisin.

- Ben…

- Ben quoi ? Prendre du plaisir ça vous savez faire, mais en donner c'est autre chose, hein ?

- Mademoiselle, je suis à votre disposition ! Dit alors Laurel.

- Viens mon biquet, je vais bien m'occuper de toi !

 

Qu'est-ce qu'il est aux anges, Laurel !

 

- Depuis le temps que t'attendais que je te la suce…

- J'ai su me montrer patient !

- Je te la remets bien en forme et après tu viendras sur moi !

- Comme vous voulez !

 

Le problème c'est que la queue de Laurel, sans doute lassée d'attendre son tour a du mal à redémarrer.

 

Parma connaît maintenant quelques trucs à employer dans ce genre de circonstances, l'un d'eux consiste à titiller les tétons de l'homme, mais elle en choisit un autre moins évident mais plus facile à réaliser dans la position qu'elle occupe.

 

Tout en continuant à pomper, elle dégrafe la ceinture de Laurel, fait glisser le pantalon et le caleçon, se mouille le doigt, cherche le chemin du petit trou et l'introduit d'un geste sec.

 

- Oh ! Oui ! Murmure Laurel !

 

"Bingo !" 

 

Bientôt la bite fut grosse. Parma se redresse et se demande comment elle va s'installer dans le peu de place que leur laisse les voyeurs. C'est alors que Laurel, tout penaud avoue :

 

- Je n'ai pas de capotes !

- C'est malin ! Bon ! Quelqu'un a une capote ?

 

Un type a l'extrême bonté d'en offrir une à Laurel qui s'en recouvre prestement tandis que Parma testant le sol craint que la position risque d'être inconfortable et s'installe en levrette. Laurel a tôt fait de la pilonner et pendant qu'il va et qu'il vient, un autre homme vient présenter sa bite à la belle qui n'hésite pas une seconde à la prendre en bouche. 

 

Laurel s'interrompt un moment, ressort son engin, puis le positionne à l'entrée de l'anus.

 

- Heu, tu fais quoi ? Demande Parma en relâchant sa proie.

- Par là, je peux ?

- Oui, mais vas-y doucement.

 

Mais Laurel est un homme délicat et c'est en douceur qu'il l'encule. Parma peut reprendre sa fellation interrompue, mais il lui semble que la bite a changé. Evidemment, un petit malin a réussi à se placer à la place du précédent. 

 

- Toi, t'attendras ton tour, lui balance Parma

- Pétasse ! Répond le type qui s'en va voir ailleurs.

 

Elle reprend donc ce qu'elle faisait tout en gardant un œil sur les autres quéquettes sorties de leur braguette. L'une d'entre elle lui plait bien, elle alterne donc ses sucettes, passant d'une bite à l'autre puis à une troisième jusqu'à ne plus savoir où elle en est.

 

Puis tout d'un coup elle se recule, se met à haleter, puis à gémir, puis à crier. Laurel l'a fait jouir par le cul. Il se retire. Un autre veut prendre la place, mais elle lui fait signe qu'elle ne veut pas. Elle se relève, des mains la touche, la pelote.

 

- Bon, c'est fini, maintenant ! O.K. !

 

Et il y en a, on a beau leur dire que c'est fini, ils n'entendent rien et continuent.

 

- On ne me touche plus, ou je distribue des baffes.

- Ben quoi on s'amuse !

 

Il n'a pas vu venir la gifle !

 

- Quand on est un gentleman on sait s'arrêter. Lui dit-elle.

- Salope ! 

- T'en veux une autre ?

 

Et Parma, pas mécontente de ses exploits décida de quitter les lieux, non sans avoir fait une nécessaire halte aux toilettes les plus proches

 

En se dirigeant vers la sortie, elle jeta un regard amusé sur la salle où l'orgie continuait. Maria après s'être régalée de quelques bonnes bites s'était acoquinée avec une petite jeune qui lui léchait la chatte en lui pelotant les fesses. Quant à Oscar, les mains agrippées sur une table il recevait dans son fondement les mâles assauts du gros sexe de Blondinet en proférant des "han han" fort peu discrets.

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 06:49

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 8 par Maud-Anne Amaro

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8 - Partie plus que carrée

 

Samedi 19 Octobre

 

Romain Framboisert a fini par s'endormir, mais une fine pluie eut raison de son sommeil. Rien pour se protéger, il regarda sa montre, il était 4 heures du matin, encore deux ou trois heures à attendre que le jour se lève. Il attendit donc, en position de survie, trempée comme une soupe et souffrant d'une horrible migraine.

 

Quand la nuit se fit moins dense, il tenta de s'orienter, se rendit compte qu'il était au fond d'un fossé, l'escalader était impossible, la pluie ayant rendu les parois glissantes. Il fallait donc marcher au fond parmi un fouillis de branches mortes et de ronces, en attendant de trouver un accès. Il finit par en dénicher un.

 

"Comment m'orienter maintenant ?" 

 

Il lui sembla entendre des bruits de moteurs de voiture. La route n'était donc pas si loin, il s'y dirigea tant bien que mal. Quelques voitures matinales y circulaient. Il tenta de faire du stop avant de réaliser que dans l'état où il se trouvait personne ne s'arrêterait pour le prendre : mouillé, bouseux, amoché, hirsute. 

 

"Que faire ?" Se lamentait-il. Il ne pouvait pas être bien loin de Louveciennes, encore fallait-il connaître la bonne direction ! Et que faire ensuite, il n'était pas question d'aller à la police, s'il le faisait Perronoux se ferait un malin plaisir de balancer son rôle dans l'affaire de la bijouterie Brougnard. Il chercha son porte-monnaie, mais celui-ci avait également été subtilisé. Il ne lui restait plus qu'à solliciter un passant afin qu'il consentît à lui prêter son téléphone portable. Voilà qui dans son état ressemblait fort à une mission impossible.

 

"Mais bon en demandant à 100 personnes, il y en aurait bien une... Mais à cette heure-ci... "

 

Et puis il eut soudain une bien meilleure idée !

 

Béatrice 

 

Béatrice sort doucement de sa somnolence. Elle réalise qu'elle n'est pas chez elle et se remémore les merveilleux moments passés dans les bras d'Edith.

 

"Edith, où est-elle, celle-ci ? Déjà debout !" 

 

Béatrice se lève, va faire pipi, puis se dirige vers la cuisine.

 

- Hello !

- Bonjour répond Edith avec un sourire forcé.

- Oh, ça n'a pas l'air d'aller ?

- Je n'ai pas de nouvelles de mon mari, ce n'est pas normal, j'espère qu'il ne lui ait pas arrivé quelque chose.

- Il n'est que 8 heures, il doit dormir.

- Il n'aurait pas touché à son portable depuis hier soir...

- Qui sait... Une soirée trop arrosée...

- Mwais !

- Je vais peut-être te laisser, je peux prendre une douche avant ?

- Bien sûr !

 

Martinov

 

Comme il le fait de temps en temps, le professeur Martinov a passé la nuit chez Marianne, la veuve du grainetier.  Quand il revient chez lui, vers 9 heures, il découvre ce qu'il pense être un SDF, sur le pas de la porte. Ce dernier n'a pas l'air engageant : hirsute, hagard, blessé, malpropre...

 

- Faut pas rester là, mon vieux...

- Vous êtes le professeur Martinov ?

- Oui mais...

- Faut que je vous parle, c'est très important !

- Et bien, parlez-moi, je vous écoute !

- Pas, là, pas sur le pas de la porte, vous voyez dans quel état je suis, je me suis fait agresser.

 

L'homme ne sentait pas l'alcool, c'était déjà ça ! Mais il pouvait être violent. Martinov hésita.

 

- Dites-moi au moins de quoi il s'agit !

- C'est à propos de l'étui que vous a volé Perronoux.

- Je ne connais personne de ce nom.

- Il vous aura donné une fausse identité. Un petit gros déplumé, la cinquantaine. Hier matin vers 11 heures.

- Humm…

- On vous a bien volé un étui, non ?

- Comment le savez-vous ?

- Je voudrais m'asseoir au chaud et téléphoner à ma femme, je vous expliquerais tout, je peux entrer ? S'il vous plaît, s'il vous plaît !

- Permettez !

 

Martinov tâte les poches de veste et de pantalon de l'inconnu qui du coup retrouve un peu de son humour :

 

- Vous cherchez une grenade ?

- On n'est jamais trop prudent ! Bon, on y va ! Entrez, mais juste cinq minutes.

 

Martinov ouvrit la porte.

 

- Je vais enlever mes chaussures, je ne voudrais pas dégueulasser votre maison. Je peux m'asseoir... Oh, il faudrait une serviette pour protéger le fauteuil.

 

Le professeur apprécia le geste et lui en apporta une.

 

- Je vous explique en deux mots, j'étais, bien malgré moi, le complice de Perronoux, il me faisait chanter. C'est moi qui conduisais la voiture quand il vous a volé l'étui. On avait dévissé la plaque arrière, on est entré dans les sous-bois pour la replacer, là il m'a agressé et laissé pour mort, j'ai passé la nuit dans un fossé, un enfer, dans le froid, sous la flotte.

- O.K. Je vois ! Mais pourquoi venir ici ? Il faut aller à la police, porter plainte.

- Mais Monsieur Martinov, je ne peux pas, j'ai fait il y a quelque temps une grosse connerie dont je ne suis pas vraiment fier. Si je porte plainte contre Perronoux, je me retrouve en tôle ! Monsieur Martinov, je peux vous demander une boisson chaude ?

- Oui bien sûr, venez dans la cuisine, je vais faire du café. Ou plutôt non restez là, je reviens vous apporter une tasse.

 

-  Mais pourquoi venir ici ? Vous ne m'avez pas répondu ? Reprit Martinov quand il revint avec le café

-  A qui voulez-vous que je m'adresse dans mon état ? Avec vous, j'avais au moins une entrée en matière.

- Et qu'attendez-vous de moi ?

- Je voudrais juste téléphoner à ma femme. Et si vous aviez de l'aspirine ? 

 

Perronoux 

 

Robert Perronoux a mal dormi et s'est réveillé tôt. Vers 6 heures du matin, il jette dans la Seine les affaires personnelles de Framboisert. Quelque part, ça lui fait mal au cœur, lui qui aime bien tout conserver, mais là c'est vraiment trop dangereux. Il a juste gardé pour lui, l'argent liquide que contenait le portefeuille. Puis après avoir pris son petit déjeuner dans un bistrot, il prend sa voiture et se dirige vers la forêt de Saint-Germain. Il veut en avoir le cœur net, vérifier si Framboisert est bien mort. Il a du mal à retrouver la bonne contre-allée, elles se ressemblent toutes, il en choisit une qui lui semble la bonne, ne se souvient pas jusqu'où il lui faut avancer, finit par s'arrêter, descend de voiture, s'enfonce dans les fourrés, cherche le fossé où il a fait basculer le corps de Framboisert, ne le trouve pas. Il cherche ailleurs, tourne en rond. A midi, il cesse ses recherches et rentre à Paris, dépité.  

 

Béatrice 

 

Béatrice sort de sa douche et entreprend de s'essuyer. La porte s'ouvre brutalement, Edith entre en trombe, elle jubile :

 

- Béatrice ! Oh ! Béatrice ! Que je suis heureuse ! S'exclame-t-elle en serrant la jeune chimiste sans ses bras.

 

La serviette dégringole. Par jeu, Edith lui tripote les bouts de seins.

 

- T'as eu des nouvelles ?

- Oui ! Mais j'ai pas tout compris, il est rentré de la Réunion, faut que j'aille le chercher.

- Et bin, c'est super ! Il est à Roissy ?

- Non à Louveciennes, je ne sais pas ce qu'il fout là-bas. Je ne sais pas trop où c'est, il faut que je regarde comment on fait pour y aller...

- A Louveciennes ?

- Tu connais ?

- C'est là que je travaille !

- Ah ! Le monde est petit dès fois ! Tu vas pouvoir m'expliquer. Faut combien de temps pour y aller ?

- Une petite heure ! Il est où dans Louveciennes ?

- Chez un Monsieur Maximov...

- Hein ? Quoi ? Ce ne serait pas Martinov plutôt ?

- Pourquoi ? Tu le connais ?

- Plutôt oui ! Je travaille avec lui.

- Quand je disais que le monde était petit !

- Sauf que je ne pense pas qu'il s'agisse d'une coïncidence, à mon avis il y a un rapport avec l'affaire pour laquelle je suis venue te voir.

- Un rapport ? Quel rapport ?

- On ne va peut-être pas tarder à le savoir ! Je peux venir avec toi ? Il faut justement que je cause avec Martinov.

- Bien sûr ! Je me prépare en vitesse, et on file. Ah, Romain m'a demandé de lui apporter des vêtements et des chaussures.

- Il a perdu ses vêtements ?

- Il a passé la nuit dans la forêt sous la pluie... J'ai pas tout compris, j'ai hâte d'être là-bas !

 

Le professeur Martinov a proposé à son hôte de prendre une douche, il lui a prêté un peignoir, et ce dernier s'était endormi dans le fauteuil quand on sonna à la porte.

 

- Béatrice ! Mais que se passe-t-il ?

- Ne t'inquiètes pas, mon petit professeur, je te présente Madame Framboisert.

- Madame Framboisert ! Mais...

- Ben oui, elle vient chercher son mari, j'étais avec elle quand il lui a téléphoné.

- Il s'appelle aussi Framboisert ? S'étonna Martinov, réalisant alors que l'inconnu ne lui avait pas donné son nom.

- En fait, il n'y a qu'un Framboisert, l'autre tordu de ce matin a usurpé son identité.

 

Edith découvrit alors son mari qui ronflait comme un bienheureux.

 

- Chéri, réveille-toi, je suis arrivée.

 

Pas de réponse.

 

- Il est épuisé, il souffrait de la tête et de contusions multiples, je lui ai fait prendre un analgésique assez puissant.

- Il va bien falloir que je le réveille...

- C'est comme vous voulez, mais vous pouvez aussi attendre une heure ou deux, vous ne me dérangez pas !

- C'est vrai ?

- Vous pouvez même m'aider à le transporter dans la chambre d'amis, moi tout seul, je ne peux pas !

 

On transporta donc Framboisert au premier étage.

 

- Mais qu'est-ce qui lui est arrivé ? Demanda Edith.

- Il s'est fait passer à tabac par... Je ne me souviens pas du nom... Pompidou ?

- Le gars dont tu me parlais hier soir ! précisa Béatrice.

 

Martinov fut assez surpris de constater que les deux femmes se tutoyaient.

 

- Perronoux ? C'est ce salaud de Perronoux qui l'a amoché ? Mais pourquoi Romain a été me raconter qu'il était à Saint-Denis de la Réunion ? Bon je suppose que j'en saurais plus quand il se réveillera.

 

Béatrice et Martinov échangèrent brièvement les informations qu'ils possédaient.

 

- Je peux vous offrir un café ou un thé ? Ou même un chocolat ! Proposa Martinov.

- Votre collaboratrice est charmante, Monsieur Martinov, ce doit être un vrai plaisir de travailler avec elle.

- Arrête, tu vas me faire rougir ! Répondit l'intéressée.

- Oh, je suis désolée, Monsieur Martinov, je ne vous ai même pas remercié de vous être occupé de mon mari.

- Mais je vous en prie, c'est tout à fait normal.

- Permettez-moi quand même de vous embrasser ! 

 

Le professeur Martinov se fit alors la réflexion que cette Edith Framboisert avait la peau bien douce.

 

- Je vais peut-être me reposer un peu dans ce fauteuil en attendant que mon mari se réveille, j'ai pas trop bien dormi cette nuit...

 

Et pendant qu'Edith s'assoupissait, Martinov et Béatrice vaquèrent à leurs occupations. Normalement ils ne travaillaient pas le samedi, mais puisqu'ils étaient tous les deux dans les lieux…

 

A midi, il fallut bien réveiller Framboisert. Ce dernier fut assaillit de questions par son épouse, mais rétorqua qu'il n'y répondrait que lorsqu'ils seraient seuls.

 

- Monsieur Martinov, nous voudrions mon mari et moi, vous remercier de votre geste, accepteriez-vous de venir dîner chez nous samedi prochain ?  Vous viendrez avec Béatrice, bien entendu !

 

Evidemment qu'il accepta.

 

- Bon tu me racontes ? Demanda Edith tandis que la voiture prenait le chemin de la capitale.

- Quand j'ai démissionné de mon ancienne boite, j'ai piqué les schémas de sécurité de la bijouterie Brougnard.

- Et tu voulais en faire quoi ? Et puis quel rapport ?

- Attends, tu vas comprendre.

- Au départ je voulais savoir ce que Jenner faisait mieux que moi ! Je n'en savais trop rien, je les ai piqués comme ça ! Au départ j'avais pensé à les faire publier, mais j'ai laissé tomber, qui aurait publié un truc pareil. Un jour dans une conversation, j'ai eu le malheur d'en parler à Perronoux, j'ignorais qu'il fréquentait des malfrats. Un jour il m'a dit qu'il allait organiser un coup chez Brougnard et m'a proposé de m'acheter les schémas. J'ai eu la faiblesse d'accepter ! 

- Putain ! Et alors ?

- Je pensais que ce serais un casse propre, sans bavure, le genre de truc qui ferait bien chier mon ancienne boite. En fait ça a été une boucherie. Trois morts dont un flic. J'en menais pas large, mais la police n'est jamais remontée jusqu'à moi !

- Et alors ?

. Et alors, il m'a fait chanter...

- De l'argent ?

- Non, il m'a demandé de lui fabriquer un gadget électronique, une espèce de connerie pour mari jaloux, mais bon, il m'en demandait toujours plus, on n'en a jamais fini avec un maître chanteur. J'étais au bout du rouleau, j'ai essayé de ne pas te le montrer...

- C'est pas malin, tu aurais dû m'en parler !

- Si je t'en ai pas parlé, c'est que j'avais une décision à prendre, une décision grave, c'était lui ou moi, je n'en pouvais plus. Alors j'ai décidé de m'en débarrasser...

- De... le tuer ?

- Oui, je m'étais monté un alibi en béton avec l'aide de Flora, tu te souviens de Flora ?

- Oui !

- Elle s'est installée à La Réunion.

- Et alors ?

- Ben alors, rien ne s'est passé comme prévu...

 

Il lui raconte alors toute l'histoire.

 

- Tu vas faire quoi maintenant ? 

- Pas eu le temps d'y réfléchir. Tant que Perronoux me croit mort, ça va aller, mais quand il va apprendre que je m'en suis sorti, ça risque d'être chaud.

 

Il ne peut, et pour cause, joindre Flora afin de la rassurer, mais finit par trouver le numéro de l'hôtel.

 

- Je suis le monsieur du 414...

- Ah ! Votre location devait s'arrêter aujourd'hui, j'ai besoin de la chambre... 

- Je vais vous régler, mettez mes affaires dans un coin, on viendra les chercher. Est-ce que je pourrais parler à Billy ?

- Billy ! Oui, vous patientez ?

 

Le Billy mit bien dix Bonnes minutes pour arriver 

 

- Billy, c'est le monsieur du 414.

- Je ne !e souviens pas...

- L'ami de Flora...

- Ah, oui !

- Tu peux trouver Flora ?

- Oui ! 

- Tu as son numéro de téléphone ?

- Celui du garage de son ami !

 

Bref, il réussit à la joindre, la rassura, lui donna des instructions pour payer l'hôtel, lui renvoyer ses affaires dont son téléphone par coli séparé et urgent.

 

Lundi 21 Octobre

 

Edith Framboisert a fait un peu de théâtre dans sa jeunesse. Voilà qui devrait l'aider dans le rôle difficile qu'elle va devoir jouer. Elle a répété ce qu'elle devait dire plusieurs fois devant sa glace, ce n'est pas tellement les mots qui lui posent problème, mais l'intonation de sa voix. Fébrile elle prend le téléphone, met l'ampli afin que Romain puisse entendre, et s'apprête à composer le numéro de Perronoux :

 

- C'est quoi son numéro ?

- Je l'ai pas sur moi, il est sur le téléphone qui était resté à La Réunion.

- Merde !

- On doit l'avoir au boulot, dans le fichier client.

- O.K. On va commencer par ça !

 

Edith téléphona donc chez Framboisert-Electronique où elle s'entretint avec Vacherin, le plus proche collaborateur de son mari.

 

- Mon mari est à l'étranger pour une longue période, une affaire de famille assez dramatique et compliquée, et en plus il déprime. Il m'a demandé de vous dire qu'il vous faisait entièrement confiance pour faire marcher la boite pendant son absence, s'il y a des trucs importants à signer vous me les ferez suivre, je m'en débrouillerais.

- Pauvre Monsieur Framboisert. Je suppose que vous ne souhaitez pas m'en dire plus ?

- Non. Ah, il a insisté sur un point, il s'agit d'un certain Perronoux.

- On connaît... 

- Mon mari souhaite qu'il soit considéré comme personne indésirable dans l'entreprise. 

- Ah ? Ah bon ! C'est noté !

- Et j'aurais également besoin de son numéro de téléphone.

- Un instant, je consulte, le fichier... Voilà, vous voulez l'adresse aussi ?

- Pendant qu'on y est !

 

"Allons-y avec Perronoux, maintenant, ça risque d'être une autre paire de manches !"

 

- Monsieur Perronoux, je suis Edith Framboisert, je suis très inquiète, mon mari devait rentrer de déplacement ce week-end, et il n'est pas rentré, son portable ne répond pas. Je ne sais pas trop quoi faire, je téléphone un peu à tout le monde.

- Bizarre, répondit l'autre en cachant assez mal sa grande satisfaction, vous avez prévenu la police ?

- Pfff... Ils m'ont dit d'attendre. Il n'était pas dans l'avion qui devait le ramener, j'ai téléphoné à tous les hôpitaux de l'île, il n'est nulle part.

- Je voudrais bien vous aider, mais je ne vois pas comment. La dernière fois que je l'ai vu c'était il y a quinze jours ou trois semaines, je me rappelle plus bien.

- Il ne se confiait pas beaucoup à moi vous savez ! Vous lui connaissiez des ennemis ?

- Non, nous avions juste des relations professionnelles. Il me faisait l'effet d'un homme sans histoire, très droit en affaires.

- O.K. Je suis désolé de vous avoir dérangé.

- Vous ne m'avez pas dérangé, si je peux vous être utile en quoi que ce soit...

 

Tout guilleret, Perronoux, dès qu'il eut raccroché, descendit à la supérette du coin acheter une bouteille de champagne. Framboisert était donc bien mort et quand on retrouverait son cadavre, personne n'irait jamais le soupçonner.

 

Mardi 22 Octobre

 

Perronoux s'est rendu rue Montgallet chez Extra-Plus, une boutique de matériel et d'utilitaires informatiques tenue par Monsieur Liou. A force de baratin, il a réussi à vanter son gadget et en faire miroiter les bénéfices potentiels.

 

Liou pouvait lui en faire fabriquer en Chine un premier lot de 500, qu'il aurait d'ici trois semaines.

 

- Super, mais il faut que je trouve des fonds...

- Je peux financer l'opération, mais vous m'accordez 50 % des bénéfices. Rétorqua Monsieur Liou qui avait un sens inné du commerce.

- 45

- Non, 50 ! Je vais vous préparer un petit contrat... On va l'appeler comment votre gadget ?

- Ce n'est pas un gadget. !

- Et on va l'appeler comment votre pas-gadget ?

- Fidélitas !

- Hi ! Hi !

 

Vendredi 25 Octobre

 

Perronoux se rend chez Framboisert-Electronique, son contact au ministère de la défense lui ayant demandé d'améliorer un dispositif. Il s'annonce à l'entrée, on refuse de le laisser passer, il insiste, le ton monte, la secrétaire excédée s'en va prévenir Vacherin, l'adjoint de Framboisert qui assure l'intérim.

 

- Si vous pouviez venir, ce type est en train de nous faire un scandale !

 

Vacherin est un faible, il n'aime pas les situations conflictuelles qu'il ne sait pas toujours maîtriser.

 

- Je suis désolé, Monsieur Perronoux, je ne peux pas vous laisser entrer.

- Et je peux savoir pourquoi ?

- Ce sont les instructions de Madame Framboisert !

- Madame Framboisert ! Elle est gonflée celle-là, elle me demande des nouvelles de son mari et après elle m'empêche de rentrer ici !

- Je suis désolé !

- Et, elle vous a expliqué pourquoi ?

- J'ai compris que ça venait de Monsieur Framboisert.

- De Monsieur Framboisert ? J'avais cru comprendre qu'il avait mystérieusement disparu ?

- Non, non, il est à l'étranger pour une affaire de famille, et il a transmis des recommandations à sa femme, je n'en sais pas plus.

- Ah ! J'avais une commande à vous proposer pour le ministère...

- Ce n'est pas possible, je risque ma place...

- Y'a toujours moyen de s'arranger !

- Je ne pense pas, non !

- Vous voulez combien dans l'enveloppe ?

- Rappelez-moi demain, si je trouve un arrangement, je vous dirais.

- OK, je vous laisse, mes amitiés à Madame Framboisert.

- Je n'y manquerai pas ! Répondit Vacherin, se rendant compte après coup de l'imbécillité de cette réponse.

 

Perronoux était persuadé que s'il avait eu une enveloppe correctement remplie sur lui, Vacherin aurait craqué. Le souci, c'est que ses finances actuelles ne lui permettaient guère ce genre de fantaisie. Quand il toucherait les premiers bénéfices de la commercialisation du "Fidélitas", ce serait différent.

 

Mais pour l'instant, il avait un autre souci, celui d'y voir clair dans cette "affaire Framboisert". Il se posa à la terrasse d'un café commanda un chocolat et se mit à réfléchir :

 

"Edith Framboisert n'avait à priori aucune raison de lui en vouloir, sauf si Framboisert avait survécu ! Mais dans ce cas pourquoi cette fable d'un déplacement pour raisons familiales ? En fait il devait être à l'hôpital." se dit-il. "Et pourquoi ce mensonge ? Pour se protéger, bien sûr !"

 

Partant du principe qu'une femme dont le mari est à l'hôpital le visite en principe tous les jours, il lui suffirait de la suivre pour savoir où il était, ensuite, il aviserait.

 

Vacherin se dit qu'il est protégé par le ciel. Si Perronoux lui avait présenté une enveloppe, il aurait pu avoir la faiblesse d'accepter. Un geste qui aurait pu lui couter sa place. Il craint néanmoins que l'esprit d'escalier lui fasse venir des tentations. Afin de les exorciser, il décide de téléphoner sans attendre à Edith Framboisert.

 

- Perronoux est passé, je l'ai viré.

- Il voulait quoi ?

 

Il explique...

 

- Il a même voulu me soudoyer, je lui ai dit que je ne mangeais pas de ce pain-là !

- Bravo, Monsieur Vacherin, je vous félicite.

 

Romain Framboisert qui a tout entendu aborde un large sourire :

 

- Je crois que tout va bien. Perronoux me croit mort et il ne remettra plus les pieds à la boite. Lundi je réintègre mon poste au boulot.

 

Vacherin appela ensuite Perronoux. Il avait appris sa réplique par cœur :

 

- Monsieur Perronoux, j'ai fait part de votre visite à Madame Framboisert. Nous n'avons plus convenance à travailler avec vous et cette décision est définitive et non négociable. Au revoir Monsieur Perronoux.

- Quand vous verrez l'enveloppe, vous changerez d'avis.

 

Mais Vacherin avait déjà raccroché. 

 

Samedi 26 Octobre

 

Comme Béatrice ne travaillait pas le samedi, il fut convenu qu'elle et Martinov se rendraient séparément chez Edith et Romain Framboisert pour répondre à leur invitation.

 

Dans l'après-midi Edith avait envoyé un SMS à Béatrice.

 

"- Si tu pouvais arriver une demi- heure en avance, qu'on règle deux ou trois petits trucs afin que je ne fasse pas d'imper. Bisous"

 

Béatrice ne chercha pas trop à comprendre d'autant que rien de tout cela n'avait l'air grave, et à 18 h 45 elle sonna au domicile de ses hôtes.

 

- Oui, voilà, il faut que tu saches, j'ai raconté à Romain ce qu'on avait fait ensemble. C'est un homme discret mais s'il faisait une allusion involontaire ne soit pas surprise.

- Ce n'était peut-être nécessaire de lui dire, mais enfin ce n'est pas bien grave…

- Nous sommet un couple très libre, chacun vit un peu sa vie de son côté, cela ne nous empêche pas d'être très attaché l'un à l'autre. Euh, et Martinov ?

- Quoi, Martinov ?

- Il est comment sur ces sujets ?

- Très décontracté. Mais pourquoi...

- Toi et lui…

- Oui, ça nous arrive de temps en temps. On s'amuse bien, mais je ne suis pas sa maîtresse, il est célibataire, mais il a une copine en ville.

- Un genre de libertin, en quelque sorte ? 

- Non on ne peut pas dire ça, il ne drague pas, du moins à ce que j'en sais, mais il ne refuse pas les occasions quand elles se présentent.

- Tu lui as raconté ce qu'on avait fait ?

- Je lui ai dit, mais je ne lui ai pas raconté, je ne suis pas entré dans les détails.

 

Un coup de sonnette retentit, c'est justement le professeur Martinov qui arrivait un grand bouquet de fleur dans une main et une bouteille de whisky dans l'autre…

 

Le couple Framboisert disparaît un moment dans la cuisine. Edith peut ainsi rapporter à son mari la conversation qu'elle vient d'avoir avec Béatrice. 

 

On sert l'apéritif et la conversation s'oriente vers les activités professionnelles de Romain. Martinov est intéressé mais n'est pas spécialiste en ce domaine, quant aux femmes elles sont carrément larguées, renoncent à suivre et se chuchotent on ne sait trop quoi en rigolant comme des jeunes filles à leur première surprise partie.

 

- On va peut-être parler d'autre chose. Convient Romain parce que ces dames ne nous écoutent plus.

- Si, si, si ! Répond effrontément Edith.

- Tu parles ! Vous discutiez de quoi, au juste ?

- Des trucs de femmes !

- Des trucs inavouables ?

- Tout de suite… fait mine de protester Edith.

- Vous n'allez pas me croire, Monsieur Martinov, mais je crois bien que ma femme est tombée amoureuse de votre assistante.

- Je vois que vous semblez prendre la chose avec beaucoup de philosophie… Répond le professeur.

- Tout à fait, trinquons aux femmes. A la vôtre !

- Vous appelez ça de la philosophie ? Intervient Edith, en fait c'est un fantasme, tous les hommes rêvent de voir leur femmes avec une autre… en attendant de les rejoindre.

- Que voulez-vous, les fantasmes, ce sont des fantasmes ! Répond Martinov, qui n'a' pas trouvé de réponse plus intelligente.

 

C'est à ce moment que Béatrice croit sentir venir le traquenard. Edith et son mari sont tout simplement en train de jalonner l'éventuelle future partouze. Or elle n'a pas trop envie de faire des choses avec Romain Framboisert… La solution consiste peut-être à noyer la conversation dans des eaux encore plus troubles qu'elles ne le sont déjà.

 

- Les fantasmes de partouzes sont parfois le prélude aux partouzes elles-mêmes, n'est-ce pas ? Déclare-t-elle doctement.

- Parfois, oui ! Répond Romain qui ne comprend pas bien le sens de cette intervention.

- Le souci c'est que les fantasmes d'origines sont toujours masculins, jamais les nôtres.

- Vous pensez à quoi précisément ?

- Vous souhaitez que j'évoque mes fantasmes, là tout de suite ?

- Non, enfin c'est comme vous voulez, mais admettez que vous éveillez ma curiosité.

- Moi mon fantasme c'est le miroir du votre !

- Pardon ?

- Vous souhaitez voir deux femmes ensemble, et bien moi, j'aime bien voir deux hommes ensemble.

 

Voilà, se dit Béatrice qui devrait clouer le bec à Romain Framboisert. C'est alors que contre toute attente Edith intervient.

 

- On l'a déjà fait, ça ! Plusieurs fois même !

 

Béatrice est décontenancée, cherche une réplique, ne la trouve pas. C'est alors au tour du professeur Martinov de surprendre son monde, il se tourne vers Romain :

 

- Vous êtes donc un peu bisexuel, si je comprends bien ?

- Euh, légèrement, très légèrement !

- Et bien, trinquons de nouveau, et bienvenue au club, je le suis aussi et comme vous, plutôt légèrement.

 

Edith éclate de rire, tandis que les deux hommes font de nouveau trinquer leur verre.

 

- Tout ça c'est des mots ! Finit-elle par dire.

- Tu ne voudrais quand même pas… balbutie Romain, qu'en pensez-vous Monsieur Martinov ?

- Disons que la situation est un peu… comment dire… particulière….

- Vous voulez nous faire plaisir ? Reprend Edith.

- Ne nous demandez pas l'impossible !

- On peut jouer un peu ? Insiste-t-elle

 

Martinov et Romain font de timides gestes d'acquiescement.

 

- Mettez-vous l'un en face de l'autre, non plus près, oui comme ça. Et maintenant touchez-vous la braguette.

 

Un moment d'hésitation, les deux hommes se jaugent quelques secondes, puis Framboisert met sa main sur la braguette du professeur, lequel en homme bien élevé lui rend aussitôt la politesse.

 

Le contact des mains a tôt fait de faire bander les bites des deux hommes. L'excitation permet ainsi d'aller plus loin, et bientôt Romain dézippe la fermeture du professeur qui loin de protester fait subir le même sort à celle de son vis-à-vis. Les mains tripotent maintenant l'intérieur des pantalons, passent sous le linge et caressent les bites. Romain devient plus entreprenant que son partenaire. Le pantalon de Martinov dégringole sur ses chevilles, l'horrible caleçon prend le même chemin, et notre vert professeur se retrouve la bite à l'air. Si on lui avait dit ça, une demi-heure plus tôt ! Romain branle le professeur quelques instants, puis n'y tenant plus se penche et prend sa queue en plein bouche.

 

- Mais qu'est-ce qu'on est en train de faire ? Balbutie Martinov.

- Des petites choses coquines ! Juste des petites choses coquines ! Répond Edith.

 

Béatrice n'en revient pas de la façon si rapide par laquelle la soirée a basculé dans le sexe, mais ne refuse pas la langue d'Edith qui lui fouille le palais.

 

Romain se reprend une seconde, voulant rectifier la position, mais Martinov ne lui en laisse pas le temps.

Martinov16h1.jpg 

- A mon tour, si vous le voulez bien ? propose-t-il.

- Je vous en prie, mais vu ce que nous sommes en train de nous faire, nous pourrions peut-être passer au tutoiement.

- Avec grand plaisir ! Oh quelle belle bite, je crois que je vais me régaler !

- Tu aimes ça les bonnes bites, hein mon cochon ?

- Je dois dire que ça ne déplaît pas ! J'en ai sucé une ou deux quand j'étais jeune, puis je me suis privé trop longtemps de ce plaisir, maintenant que je suis vieux, je m'y remets. Mais assez de parlotte, goûtons cette superbe chose.

 

Et voilà, que le professeur, excité comme un pou, se met à lécher la bite ainsi offerte avec une gloutonnerie sauvage. Il y met tout son cœur et une certaine technique aussi. Les pipes c'est comme les crêpes, plus on en fait, plus elles sont bonnes !

 

- Alors Romain, il te fait ça comment ? L'interpelle Edith.

- C'est géant ! Une vraie pipe d'expert !

- Inversez les rôles maintenant.

 

Ils le font sous les yeux des deux femmes enlacées et désormais très débraillées. Le sein gauche de Béatrice est à l'air et du coup Romain louche dessus en suçant le professeur.

 

- Viens, on va les chauffer ! Propose alors Edith à la jeune chimiste.

- Ils se chauffent assez bien tous seuls, je trouve ! Objecte Béa qui n'a toujours pas la moindre envie de faire des trucs avec Romain Framboisert

- Allez viens !

 

Elle faillit répondre un truc qui fait gagner du temps genre "vas-y, je te rejoins dans cinq minutes", mais c'était retarder pour mieux sauter, le "piège" qu'elle avait tendu se retournait contre elle et elle ne voyait pas bien comment y échapper. Alors, elle se dit :"Tant pis, allons-y, ce Romain Framboisert ne me branche pas, mais il n'a rien de repoussant non plus !" 

 

Les deux femmes s'approchent donc des hommes, Edith pour Martinov, Béatrice pour Romain, les tripotent aux endroits stratégiques et se font elles-mêmes, déshabiller, peloter, embrasser et tripoter. Un petit mouvement d'entrainement d'Edith et tout ce joli monde maintenant à poil se retrouve sur le canapé.

 

Et la configuration devient hétéro classique, Romain s'acharne sur les seins de la jeune chimiste tandis que Martinov fait de même avec ceux d'Edith. Normal ! Vous en connaissez beaucoup des bonhommes qui ne craquent pas devant une belle paire de nénés, vous ?

 

Edith ne tarde pas à jeter sa convoitise sur la bite du professeur et la met dans sa bouche. Béatrice se dit que cela va inciter Romain à demander la même chose. Ça ne loupe pas.

 

 Tu veux bien me sucer ?

 

Il est délicat, il demande ! Au moins ne fait-il pas partie de ces "hommes des cavernes" qui appuie sur le crane de leur partenaire en guise de requête !

 

- Et si tu t'occupais d'abord un peu de moi ? Tergiversa-t-elle.

- Tu veux que je te bouffe ta petite chatte, c'est ça ?

- C'est exactement ça !

 

Et voilà Romain entre les cuisses de Béatrice qui se marre, se dit qu'elle est capable de se bloquer pour ne pas jouir… Rien que pour le mettre en difficulté… Mais les coups de langues de l'homme n'ont rien de déplaisant, pourquoi devrait-elle être désagréable avec ce monsieur ? Elle relâche ses défenses, se laisse faire complétement.

 

- Vas-y continue ! C'est bien !

 

Romain ne s'interrompt pas, et quand Béa hurle de plaisir avec autant de discrétion qu'une otarie en chaleur, il est le seul à s'étonner de cette démonstration fort peu discrète. Martinov et Edith eux y ont déjà eu droit et en plus ils sont, ces deux-là, fort occupés. Edith a relevé ses jambes vers le ciel et Martinov transpirant à grosse gouttes la pilonne en cadence.

 

Notre professeur donne des signes de fatigue, Edith s'en aperçoit et lui propose une position plus confortable. Il ne dit pas non, s'allonge de tout son long sur le canapé et Edith s'empale sur sa bite, et les voilà parti tous les deux pour une chevauchée infernale qui se termine par un violent orgasme pour la femme, le professeur ne voulant être en reste, donne des coups de hanches pour rendre la pénétration plus efficace et finit par la rejoindre dans le plaisir. 

 

A côté, mais vous l'aurez sans-doute deviné, Béatrice œuvre de la bouche la bite de Romain dont elle ne voulait pas, et dont elle se régale pourtant.

 

- Je vais jouir ! Prévint-il.

 

Elle se recule, les mains prennent le relais des lèvres juste l'espace d'un instant car deux grand jets de sperme lui atterrissent sur les seins.

 

Pause.

 

On se rhabille, on va faire pipi (sagement), on fait un tour dans la salle de bain, on plaisante, on passe à table… le repas se déroule dans la bonne humeur et est plutôt arrosé.

 

- J'ai une question indiscrète ! Finit par demander Edith en s'adressant au professeur.

- J'écoute.

- Avec les hommes, tu suces uniquement ou t'as déjà été plus loin.

- Je suis obligé de répondre ?

 - Non, je demandais ça comme ça !

- Un jour je me suis posé une question. Je me suis demandé pourquoi le plaisir anal devrait être réservé aux femmes, d'autant qu'elles n'ont pas de prostate et que nous, nous en avons une.

- Alors tu as essayé…

- Oui et j'avoue que l'expérience n'a pas été désagréable.

- Tu aimerais que Romain t'encules ?

- Puisque c'est la soirée de toutes les folies… Tu aimerais nous voir faire ça ?

- Assez, oui !

 

Le professeur sans trop savoir pourquoi hésita quelques secondes avant de se lancer.

 

- Si Romain est d'accord, c'est quand il veut.

- Je finis mon dessert d'abord ! Mais après je vais bien te la mettre, tu vas aimer ça !

 

Edith se leva et d'approcha du professeur.

 

- Montre-moi ton cul que je te le prépare !

 

Martinov obtempère, et la langue d'Edith se met à frétiller diaboliquement autour du tour du cul du professeur avant d'y plonger le doigt, de le ressortir et de l'entrer de nouveau… 

 

- Si tu me faisais pareil ? Propose Romain à Béatrice.

- Je ne comprends plus bien, là ! C'est bien toi qui va le prendre, c'est ça ?

- Oui, mais j'aime bien aussi qu'on s'occupe de mon cul !

- Juste le doigt, alors, sinon c'est trop intime, on ne se connait pas assez…

- D'accord, juste le doigt.

 

Spectacle insolite que de voir ces deux hommes se faire doigter de conserve par deux ravissantes jeunes femmes !

 

Edith arrête son doigtage et indique à son mari que le cul du professeur est désormais fin prêt pour l'assaut. Romain s'apprête à mettre une capote mais auparavant il dit à Martinov.

 

- Faudrait peut-être la raidir un petit peu quand même !

- Raidissons alors ! Répond le professeur en prenant une nouvelle fois cette jolie bite dans sa bouche et en s'en régalant.

 

Pendant ce temps Edith quitte la pièce en indiquant qu'elle va revenir de suite.

 

Martinov se met en levrette, attendant l'assaut. Romain s'approche, force l'entrée mais n'y parvient pas. Mais voilà Edith qui est revenu, elle tient dans une main deux étuis de gel intime et dans l'autre un joli gode très réaliste. La première dose de gel sera donc pour le cul du professeur qui ainsi tartiné laisse entrer la bite qui va l'enculer.

 

Et tandis que Romain se livre à des va-et-vient cadencé. Edith a confié à Béatrice le second étui de gel et le gode. Cette dernière a tout compris, elle tartine le cul de l'homme puis introduit le gode, enculant l'enculeur !

 

L'affaire dure un petit moment, en fait jusqu'à ce que Romain éjacule au terme d'une accélération frénétique.

 

Tout le monde s'écroule, se relève.

 

- Félicitations tu m'as fait ça vraiment bien ! Complimente le professeur.

- Alors bisous !

 

Martinov n'est pas assez bisexuel pour aimer embrasser les hommes, mais il a de l'éducation et ne refuse pas le baiser sur la bouche que sollicite Romain. 

 

- Ben, et alors moi, je n'ai pas droit au bisou ? Proteste Edith qui à son tour roule une gamelle au professeur.

 

Il est joyeux comme un pinson, notre vert professeur !

 Martinov16h2.jpg

- Ça m'a trop excité ce que vous avez fait, il faut que je me calme… Béatrice tu peux t'occuper de moi ? Demande-t-il.

- Pas de problème ! 

- Tu permets que ce soit moi, après tout c'est mon invité ! Intervient Edith.

- Surtout ne vous battez pas !

- Je te laisse entre les mains d'Edith alors !

- O.K. Mais avant, faut que je fasse pipi, tu ne sais pas Martinov, j'ai envie de te pisser sur la bite. Reprend l'intéressée.

- Mais tout le plaisir sera pour moi !

- T'es vraiment un vieux cochon, toi !

- Et tu ne les aimes pas les veux cochons ?

- Je ne les aime pas, je las adore, allez viens avec moi, mon petit suceur de bite, je vais t'arroser bien comme il faut.

 

Edith demande au professeur de se coucher dans la baignoire, Elle l'enjambe et lui pisse un jet dru sur la queue.

 

- Tu veux gouter ?

- Oui, oui !

 

Les dernières gouttes sont pour son gosier, il les avale avec gourmandise tout en se masturbant. Mais c'est alors que Romain qui était sur le pas de la porte s'avance :

 

- Tu veux le mien aussi ?

- Tant qu'on y est !

 

Ce fut la première fois que le professeur se fit pisser dessus par un homme, il y a toujours une première fois !

 

Edith est sortie de la salle de bain et est allé rejoindre Béatrice

 

- J'ai pissé, mais je ne me suis pas essuyée, je me suis dit que ça pourrais t'amuser…

 

Et bientôt nos deux gazelles se retrouvent en soixante-neuf sur le canapé.

 

Les deux hommes s'assoient devant et assistent au spectacle, chacun tripotant mollement la queue de l'autre.

 

Bref, ce fut une bonne soirée !

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 06:43

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 7 par Maud-Anne Amaro

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7 - Un couple libertin

 

De nouveau Edith tenta de le joindre sur son téléphone portable. En vain.

 

"Il n'y a plus rien de grave, ni d'urgent, ni d'important mais appelle-moi quand même, j'aurais des choses à te raconter. Bisous".

 

- Vous avez son adresse à ce Perronoux ?

- Moi, non, mais mon mari, oui, je lui demanderai quand il va me rappeler. Il me rappellera forcement. Vous n'êtes pas pressée ?

- Euh, non !

- Je suppose que vous n'avez pas diné, une bonne omelette, ça vous dit ? Je suis la spécialiste de l'omelette !

- Pourquoi pas ?

- Avec une salade, j'ai du fromage, des fruits et même du pinard !

- Ce sera parfait !

- On passe dans la cuisine, je vais préparer tout ça !

- Je vais vous aider !

 

Edith bat les œufs pendant que Béatrice prépare la salade, l'ambiance s'est considérablement détendue. 

 

- Je suis contente que ça se termine comme ça ! Commence Edith, ça m'aurait embêté qu'on devienne ennemies.

- C'est sûr que c'est bien mieux comme ça !

- Maintenant on est copine, pas vrai ?

- Si vous voulez !

- On peut se tutoyer ! Et ton salopard, je vais t'aider à le retrouver !

- O.K.

- Je crois qu'on peut se faire un bisou pour la peine !

 

Béatrice s'y prêta de bonne grâce.

 

- Humm, tu as la peau douce. Susurra Edith.

- N'est-ce pas ?

- Tu ne seras pas fâchée si je t'en fais un autre ?

- Non !

 

Béatrice avança son visage, devina rapidement qu'Edith désirait l'embrasser sur les lèvres, mais quand les bouches se collèrent, ce fut elle qui entrouvrit la sienne laissant le passage à la langue de sa partenaire.

 

Moment d'intense sensualité où les bouches fusionnent, les corps se serrent, les mains se font baladeuses et où on se demande ce qu'il adviendra ensuite.

 

On reprend son souffle, on se sourit.

 

- Toi alors ! Dit simplement Edith.

- C'est ce que tu voulais, non ?

- Oui ! Mais faut que je me contrôle, je te sens capable de me faire faire des folies.

- Si tu veux, moi je veux bien.

- Soyons folles ! Viens dans la chambre, le lit est super douillet.

 

Sitôt dans les lieux, Edith pousse en riant Béatrice sur le lit. Elle s'y affale de tout son long, se demande comment elle doit réagir, mais la maîtresse des lieux ne lui laisse pas le temps de réfléchir, la voilà sur elle, cherchant de nouveau ses lèvres.

 

Elles restent longtemps sur le lit se débraillant mutuellement pour permettre aux mains de mieux caresser.

 

- Je vais tout enlever ! Propose Béatrice.

- Laisse-moi le faire ! J'adore faire ça !

- Vas-y.

 

Le pantalon est tiré, le haut est enlevé, Edith s'attaque au soutien-gorge :

 

- Whaaa ! Qu'est-ce qu'ils sont beaux ! Je peux les embrasser ?

- Si je te disais non, tu serais bien embêtée, hein ?

- C'est oui, alors ?

- Régale-toi, ma bibiche !

 

Sous les coups de langue frénétiques d'Edith Framboisert les tétons de Béatrice ne tardent pas à darder de plaisir.

 

- Ils sont encore plus beaux quand ils sont mouillés de ma salive !

- Et les tiens, je vais les voir quand ?

- Tout de suite, mais je vais avoir du mal à soutenir la comparaison ! Affirma-t-elle en les lui dévoilant.

- Mais de quoi te plains-tu ? C'est très mignon tout ça !

 

Et c'est au tour de la jeune chimiste de se régaler des jolies pointes brunes de sa complice de lit. Ses lèvres et sa langue s'activent tandis que les mains offrent de délicieuses caresses.

 Martinov16g1.jpg

- Tu veux voir ma foufoune ? Demande Edith.

- Y'a intérêt ! 

 

Elle retire son slip, les poils de son pubis sont rasés en un discret ticket de métro. Avec un sourire malicieux, elle écarte les grandes lèvres déjà bien humides :

 

- Elle est petite !

- Quelle importance ! D'ailleurs ma langue n'est pas bien grande non plus, voyons ça de plus près ! Humm, c'est tout mouillé...

- Prêt à l'emploi !

- Tourne-toi !

- Tu veux voir mon cul ?

- Bravo, comment t'as deviné ?

 

Edith se retourne, se met en levrette, les cuisses écartées avec l'aide de ses mains, dévoilant ainsi tous ses trésors. Son petit œillet brun et plissé semble solliciter quelque chose. Béatrice mouille son doigt et l'approche, se livrant à de savantes circonvolutions avant d'exercer une légère pression là où il convient.

 

- Je peux ?

- Tu peux !

 

Le doigt entre, une phalange, puis une autre, avant de se livrer à des va-et-vient de plus en plus rapides. Edith ne tarde pas à pousser de petits gémissements forts significatifs.

 

- Continue, continue, j'adore jouir par le cul !

- Comme ça, c'est bon ?

- Ouiiiii !

- Ouvre la table de nuit, y'a un petit gode !

 

L'objet en latex bleu souple n'était guère enfoui, il était vraiment à portée de main, signe qu'il devait souvent servir.

 

- T'aimes pas mon doigt ?

- Si, mais, continue, continue, aaah !  

 

Et soudain un borborygme incongru sort de la bouche d'Edith, suivit d'une clameur de jouissance. Béatrice a juste le temps de retirer son doigt avant d'être attirée par sa partenaire qui se retourne et l'enlace avant de l'embrasser fougueusement.

 

Et c'est reparti pour une longue séance où l'on se pelote, on se lèche et, on se tripote. Béatrice réalise alors qu'elle a conservé son string. Mais quelle importance, un string, ça s'écarte !

 

Au bout d'un moment chacune à quelques doigts dans la chatte de l'autre, les mouvements saccadés sont rythmées par de bruyants floc-flocs, tandis que la mouille dégouline sur leurs cuisses.

 

Edith saisit le gode qui se languit au bord du lit de ne pas encore avoir servi et s'apprête à le faire pénétrer dans la chatte de Béatrice.

 

- Dans mon cul ! Propose cette dernière.

- Tourne-toi, je vais t'arranger ça ! Mais dis-moi ton string tu comptes le garder longtemps.

- Enlève-le-moi !

- Il est trempé ! Je ne sais pas si tu vas pouvoir le remettre pour repartir.

- Et bien tu le garderas, ça te fera un souvenir.

 

Elle se servit de sa propre mouille pour lubrifier l'entrée…

 

- Attention ! Et hop du premier coup dis donc ! Toi aussi t'aimes bien jouir du cul !

- Défonce-moi !

- Comme ça ?

- Oui, comme ça !

- Ou alors comme ça ? demanda-t-elle de nouveau en forçant la cadence. 

- Oui, oui ! 

- Ça va t'es pas contrariante, je demande et tu réponds toujours oui !

- Oui ! Continue.

- C'est bien ce que je disais !

- Tu veux que j'arrête ?

- Non !

- Ça tombe bien je n'en n'avais pas l'intention !

 

Et elle continua jusqu'à ce que Béatrice le nez dans l'oreiller s'écroule après avoir joui comme une damnée.

 

Nouveau moment soft de caresses et de tendresse interrompu trivialement par Edith :

 

- Pause pipi, je reviens !

- Je peux regarder ?

- Tu veux me regarder pisser ?

- Je trouve ça joli une femme qui fait pipi !

- Tu ne serais pas un peu cochonne toi ?

- Juste un peu !

- Ben, viens !

- T'as déjà pissé sur quelqu'un ?

- Oui, avec mon mari, on a joué assez longtemps à ce genre de truc, ça lui a un peu passé, tu aimerais que moi…

- Oui, mais bon, je disais ça comme ça…

- Ben voyons ! Mets-toi dans la baignoire j'arrive.

 

Béatrice s'installe au fond ! 

 

- Brrr, c'est froid !

- Ben justement, un peu de pisse chaude, ça va te réchauffer ! Je te pisse où ? Sur la foufoune !

- Fais-moi goûter. 

- Ah, Ah ! Alors ouvre bien la bouche et ne me touche pas, faut que je me concentre.

 

Quelques instants de calme, et les vannes s'ouvrent, Béatrice gobe tout ce qu'elle peut, manque de s'étouffer, se recule, reprend sa respiration et se remet en position en espérant qu'il en reste encore.

 

Il en restait, Edith avait réussi à stopper sa miction en voyant sa partenaire en difficulté, elle se relâche alors de plus belle, et Béa peut avaler de grandes goulées.

 

- On est complétement folles, dit Edith

- Pourquoi ? On est des grandes filles et on ne fait de mal à personne, on s'amuse.

- T'as raison ! Tu as envie, toi ! 

- Ben, non, mais donne-moi à boire, peut -être que tout à l'heure.

- Viens dans la cuisine, moi aussi j'ai soif.

 

Elles ouvrent une bouteille de jus d'ananas, et en boivent deux grands verres chacune. 

 

- Je me suis même pas essuyé la foufoune ! Déplore Edith.

- Assis-toi et écarte les jambes, je vais m'en occuper.

- Tiens, je l'aurais parié ce coup-là !

 

Béatrice s'applique passant sa langue partout se régalant de ce mélange de mouille et d'urine. Puis quand elle sentit sa camarade de jeu prête, elle se concentra sur le clitounet…

 

Edith se cramponne sur sa chaise, les doigts crispés comme si elle était sur un siège éjectable, le plaisir monte, elle halète, elle hurle, la chaise recule de trente bons centimètres en arrière !

 

- Quel pied ! Je te rendrais ça tout à l'heure, j'ai comme un petit creux…

 

Le même jour à peu près à la même heure.

 

Romain Framboisert (le vrai) ne comprend pas tout de suite où il est, il a un horrible mal de tête et des douleurs violentes dans les côtes. Il a froid, il cherche son oreiller, ses draps, il appelle sa femme... En vain. Il finit par réaliser qu'il n'est pas chez lui. Mais où est-il ? L'obscurité est totale, le silence inquiétant. Ses mains agrippent des plantes, de la terre, des bouts de branches. C'est impossible, il doit rêver, il va se réveiller d'un moment à l'autre. Mais, non, il ne rêve pas ! Le cadran lumineux de sa montre lui indique l'heure : 22 heures 05, la nuit venait donc de tomber. Il fouille dans ses poches, cherche son portable, ne le trouve pas, constate que son portefeuille et ses clés de voiture ont également disparus, se met à les chercher à tâtons, puis à l'aide de son briquet, en vain.

 

Il est donc condamné à rester ici en attendant que le jour se lève, il s'assied, ramasse ses jambes à l'aide de ses mains. 

 

Petit à petit, la mémoire lui revient : 

 

Flash -back

 

Le 7 octobre, après avoir rencontré Perronoux près de la Gare de Lyon, Romain Framboisert avait pris le T.G.V. pour Milan où il était invité à signer un important contrat avec un professionnel italien. Il s'était arrangé pour faire coïncider le jour de son départ en déplacement avec la livraison du gadget à Perronoux, limitant ainsi le temps consacré aux précisions, et créer une sorte de rupture. Or la rupture n'avait pas été consommée puisque Perronoux avait continué à le harceler avec cette affaire d'étui, complètement inattendue. 

 

Il fallait qu'il trouve un moyen de se débarrasser de ce type, sinon il n'arrêterait pas de lui pourrir la vie. Et après avoir longuement réfléchi il se résolut à employer une solution radicale. En principe, personne n'irait le soupçonner, mais il lui fallait un alibi. Le vendredi 11 octobre, il revenait à Paris, et téléphona à Flora, une vieille copine qui était retournée vivre dans son Ile de la Réunion natale.

 

- Je serais à La Réunion lundi en fin d'après-midi, je peux venir te faire un petit coucou ?

- Hé ! Hé ! C'est que je ne vis pas toute seule !

- Tu n'as pas envie de me revoir ?

- Si, si bien sûr, je vais m'arranger...

 

Il acheta deux protège-sièges de voiture imperméables, qu'il installa à l'avant de sa voiture de fonction, il se procura également une batte de base-ball, une seringue hypodermique, une scie sauteuse portative et des sacs poubelle. Puis il gara le véhicule dans un parking souterrain.

 

Il acheta sur Internet un aller-retour pour Saint-Denis de la Réunion. Aller le lundi matin 14 octobre, retour le dimanche 20. Il prévint son épouse et son entreprise qu'il y ferait un déplacement professionnel.

 

Dès son arrivée à Saint Denis, il loua une chambre d'hôtel et proposa à Flora de le rejoindre. 

 

Flora est une superbe métisse réunionnaise, grande, bien balancée, rieuse.

 

- Alors tu débarques comme un cheveu sur la soupe ?

- Je viens pour le boulot, une affaire assez délicate, un contentieux, je me suis dit que je pouvais joindre l'utile à l'agréable. Dis-moi tu es toujours aussi belle !

- Merci du compliment, comme je t'ai dit, je ne vis plus seule, je me suis trouvé un gars qui m'entretient, il n'a rien d'un play-boy, mais il est gentil et correct. Je continue un peu à faire la pute avec deux trois clients, il est au courant et il s'en fout. Tu veux maintenant ?

 

Ce n'était pas dans les intentions immédiates de Romain mais la vision du décolleté de la belle l'avait déjà fait changer d'avis…

 

- Pourquoi pas, tu veux combien ?

- Laisse !

- Non, ça me gêne !

- Avec tout ce que tu m'as donné, je peux bien te faire une partie gratuite, non ?

 

C'était un fournisseur de sa boite qui lui avait présenté. Un cadeau d'entreprise en quelque sorte. Romain avait apprécié la gentillesse et le savoir-faire de cette belle fille des îles. Il lui avait demandé ses coordonnées et la revit régulièrement, parfois juste pour coucher, d'autre fois ils allaient au restaurant ou au théâtre. Flora lui avait confié être bisexuelle, aussi la présenta-t-il à sa femme, ils exécutèrent un trio assez mémorable mais qui ne connut aucune suite.

 

Intelligente et correcte en plus d'être canon, elle ne put à l'époque s'empêcher cette remarque :

 

- Tu deviens amoureux de moi ! Moi je t'aime bien, tu es un bon copain mais moi je ne suis pas amoureuse de toi. Alors, arrêtons les frais, tu as une femme formidable, ne t'éloigne pas trop d'elle. Garde mon numéro mais espaçons nos rencontres.

 

Il la revit deux fois, mais quelque chose s'était cassé. 

 

- Je pars à la Réunion, je resterais là-bas, si un jour t'as l'occasion d'y aller, passe me faire un bisou.

 

Et là aujourd'hui, elle était devant lui, belle comme au premier jour, elle s'était déshabillée en toute décontraction, il restait là à contempler ses seins lourds et sa taille de guêpe.

 

- Ben alors, tu l'enlève ton froc ?

- J'arrive !

- Tu te rappelais plus comment j'étais foutu ?

- Oh, si, mais justement je ne m'en lasse pas !

- Tu aimes toujours les petites spécialités, je suppose ?

- Tu supposes bien !

- Gros cochon, vas ! Lui dit-elle en lui offrant un petit baiser complice sur le bord des lèvres.

 

Puis elle lui attrape les tétons et les serre fortement. 

 

- Ça te fait bander, ça, hein ma salope ?

- Humm, c'est bon…

- Bien sûr que c'est bon, je ne fais que des bonnes choses, tu vas voir, je vais bien m'occuper de ton petit cul, j'ai apporté un petit gode, j'ai eu du mal à le retrouver, je ne m'en sers pas beaucoup ici !

- Ah bon ?

- Non, à choisir, ceux qui aiment ce genre de choses préfèrent les vraies bites.

- Ah !

- Dis donc, toi ! On dirait que ça a l'air de t'intéresser !

- J'aime beaucoup de choses, tu sais ?

- Tu veux que je t'arrange le coup ?

- J'aurais bien voulu, mais…

- Mais quoi, je connais un boy de l'hôtel qui fait ça, il est mignon comme tout, il a une belle bite, il n'est pas compliqué, il encule et il se fait enculer. S'il est libre, il est là dans cinq minutes. Faudra lui donner un petit billet bien sûr. Je téléphone ? 

 

Romain fit signe que oui et cinq minutes plus tard Billy était là. 

 

- Les sous sont sur la chaise ! Lui précise Flora.

 

Il les glisse dans sa poche, puis sans autre préliminaire, il se déshabille entièrement et effectue un petit tour sur lui-même afin que l'on puisse regarder autant le devant que le derrière. Il est brun, imberbe, sans doute métissé indien, sa bite est de bonne taille sans être monstrueuse et ses fesses sont agréablement rebondies.

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- Vas-y suce-le !

 

Romain Framboisert est bisexuel, enfin juste un peu. Bisexuel à 10 % s'amuse-t-il à dire aux rares personnes à qui il peut confier ce genre de penchant. Mais ces 10 % sont parfaitement assumés, Il aime la bite que ce soit dans sa bouche ou dans son cul. Mais il aime bien aussi les culs et il lui arrive aussi d'être actif.

 

Aussi, ne se fit-pas prier, bien au contraire, pour se régaler de cette bonne queue complétement inattendue et au goût légèrement musqué. Et tandis que courbé en deux, il se régale, Flora est passée derrière lui et lui lèche le trou du cul.

 

La position se révèle rapidement assez peu pratique. Nos trois complices se dirigent donc vers le grand lit, Billy se couche sur le dos, Romain se met devant lui en levrette pour continuer de le sucer, afin que Flora puisse continuer à lui préparer le cul.

 

Romain alternait les figures de fellation, mais préférait lécher ou sucer au bord plutôt que d'engloutir ce machin trop gros pour sa bouche. Comme souvent chez lui le plaisir de sucer était surtout psychologique et fantasmatique, aussi au bout de cinq ou six minutes se redressa-t-il en affirmant haut et fort :

 

- Humm, c'était bon !

 

Voulant par-là signifier que la pipe étant terminée, il était temps de passer à d'autres réjouissances.

 

- Tu veux que Billy te prennes maintenant ?

- Oui !

- Alors en position !

 

Billy s'encapote et entre facilement dans l'anus convenablement préparé par Flora. Le type est doux, il ne fait pas ça pour son plaisir mais pour faire plaisir au client, le rythme est donc soutenu mais non désordonné. Romain cherche Flora du regard, elle ne fait rien mais explique.

 

- On finira tous les deux !

 

Romain est comme saisi de décharges électriques, la sensation est grandiose Il jappe de plaisir. 

 

- C'est bon Billy ! Tu peux arrêter, lui ordonne Flora.

 

Sans un mot, il s'en va jeter sa capote dans la poubelle des toilettes, se rhabille et repart.

 

- Au revoir !

- Au revoir Billy !

 

Billy n'est pas bavard.

 

- Allez, à nous ! Attends, je vais te faire rebander…

 

Elle le fait et quand il fut bien dur, elle lui dit alors :

 

- Prends-moi, aujourd'hui, je ne suis pas ta pute, je suis une femme qui a envie de toi.

 

Romain qui aimait la philosophie se dit que les deux postures n'étaient pas forcément antinomiques et se demanda un moment ce qui ferait différence pendant leurs ébats. Il le comprit quand Flora pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, lui roula une pelle dont il se souvient encore aujourd'hui.

 

- Faut que je te demande un service, annonça Framboisert en sortant une liasse de billets de son portefeuille.

- Si je peux. 

- C'est facile, je vais disparaître, et je reviendrais en fin de semaine, toi tu me sers d'alibi, une fois par jour tu passeras à l'hôtel, à l'heure que tu veux, tu défais le lit, tu froisses les draps, tu te sers du minibar, tu restes une heure et tu repars.

- C'est tout ?

- Presque, si on t'interroge un jour, tu devras dire qu'on se rencontrait tous les jours.

- J'avais compris.

- En principe on n'insistera pas, mais si toutefois ça se produisait, tu pourras dire aux flics que je t'ai payé pour me servir d'alibi, je ne t'en voudrais pas, et ça m'embêterait que tu te tapes des ennuis à cause de moi !

- T'es un amour. Mais garde ton fric, je ne suis pas vénale à ce point-là.

- Ah, autre chose, je te confie mon téléphone, je le reprendrai samedi.

 

Ainsi, si par le plus grand des hasards on venait à le soupçonner, la géolocalisation de son téléphone portable prouverait qu'il était resté dans l'ile toute la semaine. 

 

En quittant Flora, Framboisert s'acheta un autre téléphone afin qu'il puisse joindre son épouse sur leur téléphone fixe et il retira de l'argent liquide avec lequel il acheta un billet pour le premier avion en partance pour Paris. Ce serait pour le lendemain.

 

Dès son arrivée à Roissy, le mardi 15, en fin d'après-midi, il téléphona à Perronoux à partir d'une cabine. Son plan était simple : Manipuler Perronoux afin qu'il monte dans sa voiture, ensuite les choses seraient plus simples. Simples mais sanglantes et définitives !

 

- Bonjour... 

- Ah, c'est vous, vous tombez bien, je n'arrivais pas à vous joindre. J'ai appelé à votre boite ils m'ont dit que vous étiez à Saint-Denis de la Réunion...

- Vous avez mal compris, on a dû vous dire que j'étais en réunion !

- C'est ce que je croyais aussi, mais je me suis fait répéter....

- Bon, peu importe, je ne suis pas à la Réunion, je suis rue de Rivoli.

- Vous ne travaillez pas alors ?

- Ça vous regarde ?

- J'ai donc demandé à votre boite s'ils pouvaient me communiquer votre numéro de portable...

 

" Quelle pauvre bande de cons !"

 

- ... Mais pas moyen de vous joindre.

- Evidemment, il est en panne, c'est bien pour ça que j'appelle d'une cabine. 

- Humm, et vois vouliez me dire quoi ?

- Au sujet de votre étui...

- Laissez tomber, l'affaire est en cours, j'ai horreur de perdre du temps...

 

"Merde, mon plan s'écroule !"

 

- .. Je dois le récupérer vendredi...

 

Framboisert n'en croit pas ses oreilles !

 

- J'étais trop impatient, je ne pouvais plus attendre, continue Perronoux.

- Dois-je en conclure que nous sommes quittes ?

- Nous serons quittes quand on aura l'étui et que je pourrais faire des tests, nous les ferons ensemble, comme ça, s'il y a des corrections à apporter...

 

"Merde, merde et remerde"

 

- Vendredi, vous allez me conduire chez ce bricoleur, on se retrouve à 10 heures où vous voulez ! On prendra votre voiture !

 

"Super ! Tout s'arrange !

 

Deux jours et trois nuits à patienter à l'hôtel, n'en ressortant que pour manger et aller au cinéma, hanté par la peu de rencontrer quelqu'un… jusqu'à ce vendredi matin où, Framboisert conduisit Perronoux à Louveciennes chez le professeur Martinov.

 

Framboisert se demanda s'il devait agir avant la visite au Professeur Martinov ou après. Pour le faire avant il faudrait un prétexte, faire arrêter la voiture dans un endroit discret… or il avait l'impression que Perronoux était sur ses gardes. Son histoire de vrai faux départ à la Réunion et de téléphone en panne n'étaient pas trop bien passée. Il se dit que le retour serait plus propice, l'esprit de Perronoux étant alors absorbé par son "gadget"

 

- Je me demande, insinua ce dernier si ce Martinov ne va pas essayer de me rouler, mais il ne sait pas à qui il a à faire. Dès que vous me verrez sortir, préparez-vous à démarrer en trombe.

- Attendez, et si quelqu'un relève le numéro de la plaque…

- Vous avez raison, on va faire une halte dans cette petite rue, dévissez la plaque arrière, on la remettra ensuite.

 

"Est-ce l'occasion ? La rue est complétement déserte, il suffit de le faire quand il remontera dans la voiture, juste avant de redémarrer…."

 

Mais Framboisert est paralysé, il temporise, perd du temps, se dégonfle et sue à grosse gouttes.

 

- Ça ne va pas mon vieux !

- Ce n'est rien, j'ai peut-être un peu de fièvre.

- N'allez pas me refilez vos saloperies.

 

Perronoux ne resta pas longtemps chez Martinov, une vingtaine de minutes tout au plus, il en ressortit ventre à terre et s'engouffra dans la voiture.

 

- Foncez ! Dit-il.

- On y va, la forêt de Saint-Germain est toute proche, on va prendre une contre allée pour remettre la plaque.

- O.K.

- Qu'est ce qui s'est passé chez Martinov ?

- Il a voulu me rouler, je m'en doutais, tant pis pour lui, j'ai l'étui… et gratuitement.

 

La voiture s'avance dans la contre allée. Framboisert stoppe la voiture au bout de 300 mètres, sa main droite plonge dans sa poche, en ressort avec une seringue, va pour viser la cuisse de Perronoux. A ce moment ce dernier baisse sa main pour relever sa chaussette. Moment fatal d'hésitation chez Framboisert. Perronoux l'a vu et a le réflexe de lui abattre une manchette sur le poignet. La seringue tombe. Les deux hommes s'empoignent. Le front de Framboisert heurte très violemment le volant et l'assomme.

 

Framboisert ne bouge plus. Perronoux s'affole, il ouvre le véhicule et tire le corps hors de la voiture, il ne va pas bien loin, 150 mètres peut-être, là il y a un fossé, il retire des poches de sa victime tout ce qui pourrait servir à l'identifier : le portefeuille, le portable… puis il y fait rouler le corps qui dégringole dans les ronces et les branches d'arbres cassées.

 

Perronoux a un remords, il aurait dû s'aviser que Framboisert était bien mort. Il cherche une grosse pierre, n'en trouve pas. Des bruits dans le feuillage le font sursauter. Il s'enfuit, regagne la voiture et redémarre. 

 

Il se dirige en voiture jusqu'à Versailles, cherche une rue peu fréquentée et y gare sa voiture. Il à ce moment-là curiosité de regarder ce que contient le coffre, ni la scie sauteuse, ni le rouleau de sacs-poubelles, ni la blouse blanche n'attirèrent vraiment son attention. Perronoux ne saura jamais que Framboisert avait l'intention de découper son cadavre en morceaux qu'il aurait dispersé dans les environs.

 

Il abandonna le véhicule. Sans doute resterait-il garé là plusieurs semaines avant sa mise en fourrière. Il rentra à Paris par le train.

 

"On est jamais un salaud à 100 %" faisait dire Audiard à l'un de ses personnages, et Perronoux ne dérogeait pas à cette règle. Sa nuit fut longue, peuplée de remords et de questions. Framboisert méritait-il ce sort ? Evidemment non, mais il avait agi par réflexe et en état de légitime défense, ce salaud avait quand même essayé de le tuer. Framboisert était-il bien mort ? Il aurait pu essayer de s'en assurer, mais c'est vrai qu'il avait été dérangé, du moins c'est ce qu'il avait cru, ces bruits n'étaient peut-être que des bestioles ! Et puis, le cadavre sera forcément retrouvé un jour, Perronoux ne voyait pas bien comment la police pourrait remonter jusqu'à lui, les derniers coups de fil de Framboisert ayant été effectués d'une cabine. Mais pourquoi lui avoir dit que son portable était en réparation, pourquoi ce mensonge ? Perronoux se leva, consulta le portable en question : les derniers appels entrant ou sortant étaient indiqués "Edith", le prénom de sa femme, et l'appareil n'avait jamais été en réparation. Il comprit alors que Framboisert n'avait pas souhaité laisser de traces de leurs contacts, en l'occurrence, voilà qui l'arrangeait bien. Il sirota une bière et alla se recoucher.

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 06:34

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 6 par Maud-Anne Amaro

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6 - Travaux érotico-scientifiques

 

Mercredi 16 octobre chez Dereine

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Michael Dereine n'était certes pas très malin, mais il avait de gros doutes sur la sincérité des intentions de fidélité de son épouse. Et dès qu'il put le faire en toute discrétion, il rechercha sur Internet les coordonnées d'un détective privé, et il lui demanda de filer Parma lorsqu'elle sortait en solitaire.

 

Ce même jour Parma eut besoin de consulter l'historique des consultations Internet et c'est ainsi qu'elle découvrit la requête de son mari.

 

- Allô, Luis ! Tu ne connais pas la dernière ? Ce con a engagé un détective pour me suivre.

 

Portillo aurait sans doute conseillé tout simplement à Parma de "faire avec", mais comme il devenait de plus en plus intéressé à titre personnel par les écarts de la jeune femme, il trouva bien mieux : il envoya un de ses bons copains "intercepter" le détective en plein travail et lui proposer moyennant un joli bakchich de conclure tous ses rapports journaliers par un laconique "rien à signaler".   

 

Mercredi 16 octobre à Louveciennes

 

- Je suis passé à la fac pour le résultat des analyses. Ça n'a pas été de la tarte, mais à priori il n'y a rien de dangereux là-dedans. Annonça Béatrice au professeur Martinov. 

- Alors ?

- Ben alors : on va faire le test humain en réel.

 

Et devant les yeux ébahis du professeur pourtant habitué aux excentricités de sa collaboratrice, elle enleva son pantalon.

 

- Passe-moi la puce qu'on a initialisé, je vais la fixer sur ma culotte.

- Faut la recharger avant, ça dure une heure.

- Ce n'est pas un souci, on n'est pas obligé de respecter les horaires qu'il nous a indiqué, on lui dira qu'on a été obligé d'adapter…

 

Après la pause du déjeuner, elle retira sa culotte et la posa sur une chaise.

 

- Ta libido va bien ? Se moqua le professeur.

- J'en sais rien, quand je bosse, je bosse !

- Ce serait pourtant intéressant de vérifier !

- Toi, je te vous venir !

- Ça fait partie des tests, non ?

- Ce n'est pas indiqué !

- C'est implicite !

- A ben alors si c'est implicite ! On fait comment ?

- Tu vas voir, viens avec moi à côté ! lui demande-t-il en prenant de quoi écrire.

- Ah, bon !

- J'ai une idée. Répondit Martinov en branchant la radio sur une chaîne de jazz. Euh, tu crois qu'on peut danser sur cette musique ?

- Avec un peu d'imagination pourquoi pas ? Mais tu ne vas pas me dire que tu veux danser ?

- Si !

- Mais tu ne sais pas danser.

- On va le danser en slow, tout le monde sait faire ça !

- Je rêve !

- On y va ! Je reste en blouse ?

- Oui !

 

Spectacle insolite que celui du Professeur et de Béatrice tous les deux en blouse blanche, collés l'un contre l'autre et exécutant ce qui ressemble de loin à une danse très rapprochée

 

- C'est quoi le but de l'opération ? demande Béatrice.

- Tu vas voir !

- Attention tu me marches sur le pied, là !

- Pardon, je n'ai pas l'habitude !

- Ben ça se voit 

 

Tout d'un coup, Martinov se décolle un tout petit peu de sa partenaire et lui déboutonne un premier bouton de sa blouse, puis il se recolle, et se redécolle à nouveau pour s'attaquer au second bouton.

 

Béatrice à défaut de tout comprendre imite le professeur et se met elle aussi à le déboutonner.

 

Et bientôt les deux blouses sont ouvertes, la différence c'est que sous le blouse de Martinov, il y a une chemise et un pantalon alors que sous la blouse de Béatrice, il n'y a qu'un soutien-gorge, mais plus de petite culotte.

 

- Je crois que j'ai compris finit par dire Béatrice en attrapant la ceinture de Martinov.

 

Et comme ce dernier ne dit rien, elle la dégrafe complètement. Le pantalon que plus rien ne retient dégringole sur ses chevilles.

 

- Attend je vais le retirer carrément !

 

Reprise des opérations, Martinov se met à peloter les seins de Béatrice tandis que les mains de cette dernière ont pris d'assaut le slip professoral.

 

Béatrice est maintenant complètement entrée dans le délire." Un coup je me rapproche et un coup je m'éloigne". Martinov a tôt fait d'avoir la bite à l'air et il bande plutôt bien. Quant au soutien-gorge de Béatrice il est allé valser de l'autre bout de la pièce. La voilà donc complétement nue !

 

Béa déboutonne la chemise de son partenaire, lui enlève, il ne reste qu'un infâme maillot de corps qu'elle lui fait passer par-dessus tête. Il ne reste plus à Martinov en guise de vêtement que sa paire de chaussettes.

 

Et voilà notre couple atypique maintenant à poil toujours en train de danser le slow au son des accords jazzy de piano et de contrebasse.

 

Encore quelques pas de danse, et Béatrice attrape les tétons du professeur et les serre entre pouce et index. 

 

- Oui ! Murmure Martinov.

- T'aimes ça, hein ?

- Encore !

- Comme ça ?

- Oui !

- Ben, dis-donc, elle est bien raide ta bite !

- Si tu veux en profiter…

- Je ne sais pas, c'est toi surtout qui a envie !

- On va voir ! Répond-il en passante audacieusement une main sur sa chatte.

- Gros coquin !

 

Elle est mouillée, sans exagération, mais c'est un fait elle est mouillée.

 

Il se détache alors de sa partenaire et se dirige vers la table où il a laissé un stylo et une feuille.

 

- Tu fais quoi ?

- Je reviens.

 

Martinov écrit alors le plus sérieusement :

 

"11 h 30 : l'utilisation du dispositif de Framboisert n'a mis en évidence aucune baisse de libido chez le sujet cobaye"

 

Intriguée, Béatrice regarde ce qu'il vient d'écrire et éclate de rire :

 

- Mais t'es complètement givré, mon petit professeur !

- Non, nous venons de faire un test scientifique ! Répond-il en s'efforçant de retenir son sérieux.

- T'es fada, mais c'est pour ça que je t'aime bien ! Lui répond-elle en lui faisant un très bref bisou amical sur les lèvres.

 

Et sans transition, Béatrice effectue une flexion des genoux, se retrouve avec son visage juste devant la bite de Martinov et se met à la branler.

Martinov16f1.jpg 

- T'aimerais bien que je te la suce, hein ?

- T'es pas obligée !

- Je sais bien que je ne suis pas obligée, mais tu ne réponds pas à la question !

- Oui !

- Oui quoi ?

- J'aimerais bien que tu me suces !

 

Et c'est juste à ce moment-là que la radio changea de morceau. Elle diffusait maintenant quelque chose de beaucoup plus swing. Du coup Béatrice se releva.

 

- On se fait encore une petite danse, et après je m'occupe de toi.

- Mais je ne sais pas danser ça !

- Oh ! Pour une fois que je peux danser avec toi, tu ne vas pas me refuser ça, laisse-moi faire, c'est moi qui conduit, on va le danser en slow. 

 

Et cette fois ils dansèrent collés l'un à l'autre, la bite du professeur écrasée contre le ventre de la jeune femme. Quant aux mains, elles n'étaient pas sur les hanches, mais sur les fesses, Martinov triturait vaillamment le popotin de Béatrice, laquelle lui rendait la politesse, elle avait depuis toujours un faible pour le cul des hommes.

 

Tout cela était, vous vous en doutez bien, fort excitant et notre vert professeur commençait à avoir la bite douloureuse.

 

Béatrice devenait de plus en plus entreprenante, écartant autant que la position le permettait les fesses de son partenaire, et jouant à lui toucher l'anus.

 

Elle retire une main, se mouille un doigt. Martinov a compris, il sourit aux anges et dix secondes plus tard il a le doigt de la blonde dans son cul qui gigote.

 

- Tu peux me faire pareil, si tu veux.

 

Il le fait ! Une nouvelle danse vient d'être inventée, le "trou du cul-slow" !

 

A la radio : nouveau changement de morceau, celui-ci se prête assez peu à la danse.

 

- J'ai envie qu'on essaie un truc, je vais t'expliquer.

 

Elle s'allongea alors de dos sur le canapé.

 

- Voilà, je vais ouvrir la bouche, et tu vas me baiser la bouche comme tu le ferais avec ma chatte. On essaie.

- Essayons !

 

L'affaire ne dura pas bien longtemps, le professeur amusé fit ce que Béatrice lui demandait, mais ces pénétrations profondes et répétées finirent par provoquer des hauts de cœur chez la jeune femme.

 

- Merde ! Quelle idée à la con, il y en a qui sont malades. Maintenant, je ne me sens pas bien, c'est dommage on s'amusait bien.

- Bouge pas je vais te chercher un oxyboldine.

 

Le professeur revint avec un verre dans lequel le cachet effervescent terminait de fondre. Puis notre couple de joyeux lurons se rhabilla sans se presser. 

 

Un quart d'heure plus tard, Martinov demanda :

 

- Alors, ça va mieux ?

- Oui, oui, c'est fini ! C'est vraiment dommage qu'on ait déconné, on s'amusait bien, on était bien parti.

 

Le professeur eut un geste fataliste, voulant dire par là que ça n'avait rien de dramatique, mais Béatrice n'avait pas dit son dernier mot :

 

- Remarque, on peut toujours faire une petite reprise.

 

Et sa main vint caresser la braguette du professeur, lequel soudain goguenard et souhaitant aller droit au but, baisse immédiatement pantalon et bénard en arborant une bite demi-molle.

 

Flexion classique des genoux, la bite se retrouve devant les lèvres, puis dans la bouche. Quelques allers et-retours pour faire retrouver à ce membre viril sa vigueur nécessaire, puis une fois ce résultat obtenu, c'est la langue qui travaille seule, donnant de son extrémité de petits coups sur le gland, ce traitement a tôt fait de provoquer des frissons de plaisir au professeur.

 

- Mais t'as la bite qui mouille, mon cochon !

- C'est de ta faute, tu fais ça si bien.

- Ben oui, ça c'est de la pipe, hein ? C'est quand même autre chose que ces pratiques de sauvages ! Commenta-t-elle en faisant allusion à leur mésaventure de tout à l'heure.

 

Elle se relève, se déshabille complètement.

 

- Prends mes seins, je te les offre !

 

Voilà le genre d'offre que peu d'hommes se permettraient de refuser. Pas Martinov en tous les cas, car le voici en train de sucer le téton droit tout en caressant le gauche, puis le gauche en caressant le droit et ainsi de suite en une sorte de mouvement perpétuel.

 

- Viens à côté !

 

Il fallait bien l'intervention de Béatrice afin que ce léchage et tripotage de seins ne dure point trois heures !

 

Martinov est surpris quand il voit la jeune femme s'installer sur le canapé exactement dans la même position qu'il y a un moment.

 

- Tu veux recommencer ?

- Ah ! Non ! Mais un petit soixante-neuf, ça me dirait bien.

- Tu ne préfères pas que je sois en-dessous ?

- Pourquoi ?

- Parce que je suis plus lourd que toi !

- Ça devrait aller ! Allez viens mon petit professeur, je vais bien te sucer la bite pendant que tu me boufferas la chatte.

 

Martinov aurait préféré être en-dessous, d'abord parce que la position était moins fatigante, mais aussi parce qu'elle permettait à sa langue d'aller fureter du côté de l'anus en guise de conclusion.

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Mais ne dit-on pas que les plaisirs se doivent d'être variés afin de rester des plaisirs ?

 

Le professeur adorait lécher les chattes surtout quand elles devenaient juteuses. Il se régalait alors de leurs goûts, de leurs odeurs, de leurs textures, balayant de la langue le délicieux fouillis des chairs intimes.

 

Et c'est exactement ce qu'il faisait, tandis qu'entre ses cuisses, Béatrice jouait de la langue avec son gland tandis que sa main masturbait la hampe par la base. A ce rythme, la jouissance ne saurait tarder et quand il la sentit proche, le professeur s'acharna sur le clitoris de la belle.

 

Osmose érotique parfaite, chacun est au bord de l'excitation tout en excitant l'autre. Les orgasmes seront-ils simultanés comme dans les films X ? Non car Martinov jouit avant, semble parti dans on ne sait quel paradis pendant une longue minute avant de reprendre ses esprits et son cunnilingus afin de permettre à Béatrice de le rejoindre dans les cieux. 

 

Ils s'enlacèrent tendrement, avant de se rhabiller pour la seconde fois de la matinée.

 

… y compris la culotte

 

Comme précisé sur les instructions de Framboisert, elle la retira à 17 heures, la remit à 18 heures et à 19 heures, l'ordinateur rendit son verdict. Cette fois-ci les deux tranches horaires "sans culotte" figuraient clairement.

 

- OK, je suppose que son bidule est sensible à la température ambiante ! 

- Mais ça ne nous dit pas ce qu'il veut tester avec ça ! Et apparemment il n'y a aucun rapport avec la libido.

 

Ils eurent beau se creuser la tête, ils ne voyaient pas à quoi pouvait bien servir le dispositif de Framboisert.

 

- Il est tard, tu veux rester là pour la nuit ? Je te paie le restau si tu veux !

- Mais avec plaisir, mon petit professeur.

 

Jeudi 17 octobre 

 

La nuit n'avait porté conseil ni à Béatrice, ni au professeur Martinov. En prenant le petit déjeuner, ce dernier en tira les conclusions :

 

- Le dispositif que nous a confié Framboisert n'est pas complet. Il nous cache un truc !

- On fait quoi ?

- Je sais pas ! Il va passer demain, on lui présentera notre prototype mais on ne lui donnera pas tant qu'il ne nous aura pas expliqué en quoi consiste ce machin. 

- Et s'il nous bluffe !

- On avisera ! Par ailleurs même s'il nous donnait une explication satisfaisante, il est hors de question de lui fournir le protocole de fabrication tant que les règlements n'auront pas été encaissés.

- Justement, le règlement...

-  On va marchander, je suppose qu'il va nous raconter une salade au sujet des 200 000 euros. On va le laisser venir, on a déjà 3 000 euros, si on double la mise ce sera déjà pas mal.

- S'il a l'argent sur son compte !

 

Vendredi 18 octobre 

 

Martinov et Béatrice avaient minutieusement préparé l'entretien avec Framboisert… Mais ne dit-on pas que les choses ne se passent jamais comme on croit qu'elles vont se passer...

 

Par pure provocation Béatrice avait revêtu un petit haut très décolleté. Framboisert commença à écarquiller les yeux, puis à rougir d'abondance. Il choisit de détourner son regard avant de craquer.

 

- La présence de Mademoiselle n'est peut-être pas utile. Elle a peut-être du travail… balbutia-t-il.

- Je souhaite moi, que Mademoiselle Clerc-Fontaine participe à cet entretien. Répondit sèchement Martinov.

- Vous allez peut-être me trouver vieux jeu, mais je trouve que… que… non rien…

- Voici donc le prototype, et ce dossier : il comprend la description du protocole de fabrication et les résultats des tests, je vous laisse le consulter... Si vous avez des questions... 

 

Framboisert se mit à tripoter avec fébrilité le petit étui :

 

- Ça me parait parfait !

 

Et tandis qu'il feuilletait le dossier, Martinov lui tendit une feuille !

 

- Lisez aussi ceci :

 

"Nous soussignons, Andrej Martinov et Béatrice Clerc-Fontaine, chercheurs indépendants, avons donné suite à la requête de Monsieur Framboisert Romain de confectionner un étui protecteur pour un dispositif électronique décrit par ce dernier comme un inhibiteur de libido.

Bien qu'il ne nous ait pas été donné comme mission de tester le dispositif lui-même, les essais effectués semblent montrer qu'il n'agit pas comme semble le laisser penser son propriétaire. Ce dispositif est donc soit incomplet soit destiné à une autre fonction.

En conséquence, estimant que la partie demanderesse n'a pas honoré son obligation de transparence, nous nous considérons comme délivrés de notre obligation de secret professionnel et désengageons notre responsabilité de toute conséquence de l'utilisation du dit dispositif.

Monsieur Framboisert Romain déclare avoir lu et approuvé la présente."

 

Pour une fois Framboisert n'avait pas rougi. Non, il était blanc comme un cachet d'aspirine.

 

- Si vous voulez bien signer !

- Si ça vous amuse... Mais avant je voudrais me rendre compte pour le système de fixation.

 

Martinov et Béatrice furent surpris de la réaction très mesurée de leur interlocuteur. Ils s'attendaient à tout autre chose.

 

- Vous pouvez tester la fixation sur le poignet de votre chemise...

 

Il le fait, mais ne se contente pas de ça, il se lève si brusquement qu'il manque de renverser son fauteuil, lequel se retrouve complètement de travers, puis s'emparant du dossier, il sort en trombe de la pièce.

 

Les deux chercheurs ont évidemment le réflexe de lui courir après, mais sont gênés par le fauteuil déplacé. Arrivé sur le palier extérieur, ils ne peuvent que constater qu'une voiture vient tout juste de démarrer, mais qu'elle s'est déjà trop éloignée pour qu'on puisse en relever le numéro.

 

- Comment il a fait pour démarrer si vite ?

- Il devait avoir un chauffeur. Son coup était prémédité ! Constate Martinov.

- Il nous a bien baisé ce con !

- Non, il a fait une erreur, il y a son adresse sur le chèque. Je crois que c'est à Paris.

- Alors, j'irais ce soir.

- Est-ce bien prudent ?

- Qu'est-ce que tu veux qu'il me fasse ? Je suis une grande fille.

- Il est peut-être dangereux !

- Pfff, ce n'est qu'un petit escroc de rien du tout.

 

Vendredi 18 octobre, 20 heures. 

 

L'adresse était rue des Archives, en plein Marais, un quartier habité par de nombreux bobos. Béatrice sonna à l'interphone :

 

- Oui, c'est pourquoi ? Demanda une voix suave.

- Je souhaiterais m'entretenir avec Monsieur Framboisert.

- A quel sujet ?

- Disons que c'est personnel.

- Entrez et attendez-moi dans le hall.

 

"Prudente la nana ! Putain, ce hall, ça pue le fric ici !"

 

Edith Framboisert se présenta, la femme environnait la quarantaine. Très brune, joli visage, yeux bleus vifs, lunettes à montures noires, sourire carnassier, belle silhouette.

 

"Pas possible que ce soit sa femme ! Il a quelque chose qui cloche."

 

- Veuillez me suivre, c'est au premier.

 

L'appartement avait dû être agencé par un décorateur design. Du design friqué et tape à l'œil.

 

- Vous allez devoir patienter un petit peu, mon mari est en retard, mais il devrait arriver d'une minute à l'autre. Vous m'avez dit que l'objet de votre visite était personnel. Voilà qui éveille ma curiosité, mais je ne vous oblige pas à m'en dire plus.

- C'est effectivement un peu délicat !

- Bien, je n'insiste pas ! Vous voulez boire quelque chose ?

- Non merci.

- Ah ! Je reviens !

 

"Si ça se trouve Framboisert est ici et va rester planqué jusqu'à temps que je parte ! Je m'en fous, je reviendrais"

 

- Ah, mon mari vient de me prévenir qu'il ne sera pas là avant 21 heures. Je crains qu'il vous faille revenir...

- Bien, je repasserai demain, à 20 heures, il sera là !

- Il devrait ! Avec lui on ne sait jamais d'avance, il y a toujours quelque chose : des réunions qui s'éternisent, des dîners d'affaires imprévus, le périphérique bouché, toute la panoplie de la femme cocue, mais je ne suis pas jalouse, et puis je n'ai aucune envie de renoncer à tout ça, ajoute-t-elle d'un geste large, balayant l'appartement.

- Je comprends, répondit Béatrice perplexe.

 

Perplexe oui, car cette description d'un Romain Framboisert cavaleur ne cadrait pas du tout avec ce qu'elle avait vu du personnage. La crainte de s'être fourvoyé effleura Béatrice. 

 

- Votre mari se prénomme bien Romain ?

- Ben oui !

- Et c'est le seul Romain de la famille ?

- Oui, pourquoi cette question ?

- Disons que la description que vous me donnez de votre mari, correspond assez peu à ce que je connais de lui !

- Les hommes cachent toujours leur jeu ! Remarquez à part le fait qu'il me fasse cocu avec tout ce qui bouge, ce n'est pas le mauvais gars, il est gentil, intelligent, cultivé, pas chiant.   

- Humm !

- Remarquez, je pourrais lui rendre la pareille, je ne m'en suis d'ailleurs pas vraiment privé, mais à quoi bon : entre les mecs qui vous considèrent comme une salope parce que vous avez couché avec eux et ceux qui voudrait que j'entame tout de suite une procédure de divorce parce que vous avez eu le malheur d'avoir eu un mot gentil après la baise, moi, je vous le dis : les hommes, un peu ras le bol ! 

- Vous n'avez pas tout à fait tort, répondit Béatrice qui ne voulait surtout pas la contrarier.

- De toute façon, les hommes on peut s'en passer, même pour le sexe, non ?

- Hé, hé !

- On dirait que vous partagez mon point de vue ?

- D'une certaine façon, oui !

- Un jour une copine à qui j'avais confié mes états d'âme m'a traîné dans un bar à gouines. Je me suis sauvé au bout d'un quart d'heure, c'était rempli de camionneuses, ce n'était pas ce que je cherchais. Moi j'aurais voulu m'amuser avec une vraie femme, mais l'occasion ne s'est jamais présentée.

 

Du coup, Béatrice regarda autrement son interlocutrice. Certes elle était bisexuelle, très libérée et portée sur les choses du sexe, mas elle n'était pas nymphomane pour autant. Elle se demanda néanmoins comment elle réagirait si Edith devenait plus directe, mais jusqu'à présent, celle-ci n'avait aucune raison d'agir ainsi. Mais de toute façon l'idée même d'envisager des rapports intimes avec la femme de Framboisert était par nature farfelue.

 

- Si, je vous confie un secret me confierez-vous le vôtre ? Reprit Edith.

- Quel secret, je n'ai pas de secret !

- Je voulais parler de ce qui vous amène à vouloir rencontrer mon mari.

- Ce n'est pas un secret, c'est une affaire strictement privée.

- Et c'est important ?

- Important, oui, mais ce n'est pas catastrophique non plus.

- Me voici un peu rassurée, c'est une histoire de sexe ?

- Pas du tout !

- J'aurais pourtant cru, vous êtes le genre de femmes qu'affectionne mon mari.

 

L'image de Framboisert rougissant devant elle et lui demandant de se couvrir envahit l'esprit de Béatrice. Les propos d'Edith ne tenaient pas debout.... Et soudain elle crut avoir trouvé la clé de l'énigme : Framboisert était homo, ses infidélités c'était avec les hommes qu'il les commettait, voilà ce qui expliquait sa gêne maladive avec les femmes. Mais pourquoi Edith ne s'en était jamais rendu compte ? Sans doute parce que parfois, ce sont ceux qui sont les mieux placés qui ne se rendent compte de rien ? Ou alors Edith mentait, allez savoir ?

 

- Je n'ai pas eu l'impression que j'étais son genre !

- Etonnant ! Serait-ce alors un souci d'argent ?

- Arrêtons les devinettes, je ne dirais rien de plus.

- Soit ! Vous ne voulez pas me dire votre secret, mais moi je vais vous dire le mien : Mon mari ne rentrera pas à 21 heures, il est en ce moment en déplacement dans l'île de La Réunion. 

- Ça m'étonnerait, nous nous sommes vu ce matin.

- Je ne sais pas qui vous avez vu ce matin, mais ce n'était sûrement pas mon mari.

- Il vous a peut-être fait croire à un déplacement ?  

- C'est sans doute pour cela que je dois aller le chercher à Roissy dimanche matin.

- Et au dernier moment, vous allez recevoir un message disant que l'avion a eu du retard et qu'il reviendra de Roissy en taxi !

 

Elle faillit ajouter "à moins qu'il soit ici caché dans la pièce d'à côté" mais ravala sa salive, monter au clash serait contre-productif.

 

- Il ne me l'a jamais fait celle-là !

- Si je comprends bien, je n'ai plus qu'à partir !

- Je ne vous le demande pas !

- Ça coule de source, non ?

- Croyez-vous ? J'aurais pu vous dire la vérité tout à l'heure dans le hall, mais je voulais savoir ce que vous vouliez à mon mari. La curiosité féminine, quoi !

 

Béatrice réalisa alors que son échec serait probablement définitif. Si elle revenait le couple Framboisert serait sur ses gardes. Il lui fallait donc absolument jouer une autre carte sachant qu'elle ignorait si Edith était ou non complice des agissements de son mari. 

 

- Je me suis pas mal confiée, nous sommes entre femmes, vous m'avez l'air d'une fille intelligente, je suis persuadé que nous pourrions nous comprendre. Reprit Edith.

 

"Si en plus elle me tend la perche..." se dit Béatrice. "Je tente le coup !"

 

- Soit ! Concéda cette dernière, voici ma carte, votre mari nous a commandé un dispositif de sécurité permettant de protéger une invention dont nous ignorons l'usage. Nous souhaitions connaître cet usage avant d'effectuer la livraison. Votre mari nous a abusé et s'est enfui avec notre prototype.

- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? S'écria Edith qui manifestement tombait du placard. C'est arrivé quand ?

- Ce matin !

- Mais ce n'est pas possible, je vous assure qu'il est à Saint-Denis de la Réunion ! Mais attendez, c'est mon mari qui vous a donné notre adresse ?

- Disons que c'est l'adresse qu'il y a sur le chèque !

- Le chèque ? Vous avez donc été payé ! Excusez-moi mais je suis un peu larguée, là ! 

- Payé, non le chèque était juste un acompte et je ne sais même pas s'il sera honoré ! Il nous a demandé un premier délai d'encaissement, puis un second !

- Hein ? Mais ça ne tient pas debout, mon mari n'a pas de problème de trésorerie. Ou alors c'est nouveau. Je vais lui passer un coup de fil.

- N'en faites rien !

- Un instant, je vous prie !

 

Elle pianote son téléphone portable, le repose avec énervement, puis le reprend, refait le numéro et laisse un message :

 

"Tu peux me rappeler d'urgence, rien de grave, mais c'est quand même important, bisous." 

 

- Vous ne l'avez pas sur vous, ce fameux chèque ?

- Si, justement.

- Je peux voir ?

 

"Faudrait pas qu'elle me le pique ! Soyons sur nos gardes."

 

Béatrice lui montre le chèque, Edith lui rend aussitôt :

 

- Ce n'est pas la signature de mon mari, et ce n'est pas son écriture non plus !

 

Oups !

 

- Ce serait un chéquier volé ? Demande Béatrice.

- Putain, ce serait ce foutu chéquier... Vous allez avoir du mal à l'encaisser... 

- Pardon ?

- Vous pouvez me le décrire le type qui vous a signé ce chèque.

- Un petit gros déplumé, pas vraiment… comment dire ? Pas vraiment net sur lui. La cinquantaine. 

- Perronoux ! C'est Perronoux !

- Qui c'est celui-là ?

- Je vous raconte : mon mari dirige une boite d'électronique qui travaille avec le ministère de la défense, l'année dernière, quelqu'un a eu l'idée saugrenue de lui faire obtenir la médaille du mérite. On s'est trouvé obligé de faire une réception à la maison avec quelques huiles, une vraie corvée ! Il y avait Perronoux, c'est le type qui s'occupe des commandes et des factures de mon mari au ministère. C'est un con ! Le lendemain de la réception, mon mari s'est aperçu de la disparition de son chéquier. Pour des raisons qui ne me reviennent pas, il était absolument certain qu'il avait disparu pendant la réception. Evidemment, il a fait opposition sur les formules non utilisées, et on n'a jamais eu de suite... jusqu'à ce soir !

 

Béatrice admit l'explication, elle eut la conviction qu'Edith lui disait la vérité, du moins dans les grandes lignes.

 

- Il faut que je rappelle mon mari, je ne voudrais pas qu'il s'inquiète.

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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Samedi 28 mai 2016 6 28 /05 /Mai /2016 06:25

Pr Martinov 16 - Le Fidèlitas 5 par Maud Anne Amaro

v StampBea

5- Béatrice déchainée

 

Mardi 8 octobre 

 

Le professeur Martinov fit asseoir son interlocuteur, il se sentait aujourd'hui en pleine forme, sans doute en raison de ce merveilleux soleil d'arrière-saison. Quand le temps était sec ses douleurs de sexagénaire disparaissaient comme par enchantement, il caressa distraitement sa barbiche en observant son vis à vis.

 

Cet homme qui s'était présenté comme étant Romain Framboisert affichait la cinquantaine et était tout en rondeur, le cheveu rare, le front bas, les sourcils épais, le nez minuscule et les lèvres pincées. Il transpirait, son costume aurait eu besoin d'un bon nettoyage, les poignets de la chemise étaient élimés et la cravate ridicule. Il avait une élocution rapide et quelque peu confuse. Bref le type même du vieux garçon qui ne roule pas sur l'or.

 

- Bonjour, euh... j'avais cru comprendre que vous aviez une collaboratrice féminine...

- Oui, c'est Mademoiselle Clerc-Fontaine, en ce moment, elle travaille au labo.

- Ah ! Elle n'assistera pas à l'entretien ?

- Ce n'est pas prévu !

- C'est que si nous faisons affaire, il y aura quelques tests qui devront être effectués de préférence par une dame...

- Ah ? Ah, bon ? Vous nous expliquerez ! Je vais chercher Béatrice.

 

L'arrivée de Béatrice provoqua une réaction étrange de Framboisert qui se mit à écarquiller les yeux, à rougir comme un puceau et à transpirer du front. Il faut dire que la jeune chimiste, d'abord assistante du professeur Martinov avant de devenir son associée était à la fois jeune, souriante et fort bien faite. 

 

- Je ne suis pas sûr d'avoir compris votre demande, Monsieur Framboisert, vous voulez une sorte d'étui de protection pour une puce électronique, c'est bien ça ? Demanda le vieux professeur Martinov en essuyant distraitement ses lunettes.

- De cette taille-là ! Précisa Framboisert en sortant une puce minuscule d'un porte-cartes. Ce n'est pas seulement une puce, c'est un petit dispositif muni d'un récepteur Wi-Fi et d'une micro batterie rechargeable.

 

Le professeur Martinov pris l'objet dans ses mains, il l'examina brièvement : 

 

- Un petit chef d'œuvre de miniaturisation ! Chapeau !

- Oui, c'est un ami qui l'a conçu avec des composants asiatiques, c'est une sorte de génie de l'électronique, le problème c'est qu'en dehors de l'électronique, il n'est pas très inventif, c'est pour cela que je fais appel à vous.

 

Tout en disant cela, il jetait des regards furtifs vers l'échancrure, généreusement ouverte, de la blouse de travail de Béatrice, son visage devenait rouge et il transpirait.

 

- Excusez-moi, Mademoiselle, mais vous devriez vous couvrir ! Balbutia-t-il en baissant le nez !

- Pourquoi donc ? Vous trouvez qu'il fait froid ?

- Euh ! Oui ! Il faut vous couvrir !

- Je vous remercie de vous inquiéter de ma santé, mais je n'ai pas froid, revenons au sujet.

- Au moins reboutonnez-vous !

 

Béatrice lui lança un regard assassin.

 

- Pour la dernière fois, revenez au sujet ou je sens que cet entretien va se terminer prématurément !

- Vous souhaitez une protection contre quoi, exactement ? Intervint Martinov.

- Contre l'humidité, contre la chaleur excessive, le magnétisme, contre les produits de lavage, surtout ceux en machines.

- Les lavages en machines ? A toutes les températures ?

- Non, pas toutes, je n'avais pas pensé à cette question.

- Parce que protéger de l'eau à 50° ce n'est pas la même chose que de protéger de l'eau bouillante.

- Disons que la puce sera accrochée sur des sous-vêtements féminins, alors une protection à 80° devrait suffire.

 

Béatrice la jeune et blonde collaboratrice du professeur ne put s'empêcher d'intervenir :

 

- Si je peux me permettre, Monsieur, où avez-vous vu qu'on lavait de la lingerie féminine à 80°.

- Je n'y connais pas grand-chose ! Je ne suis pas marié, voyez-vous ! Avoua Framboisert en rougissant de façon complètement inattendue. Disons 50°, alors.

- C'est encore beaucoup ! Reprit Béa.

- Mieux vaut plus que moins.

- Allons-y pour 50°. Conclut Martinov. Il y a autre chose ? 

- Oui ! Il ne faut pas que le système de protection gène le fonctionnement de la puce. Elle enregistre des différences de températures... et comporte un récepteur Wi-Fi…

- C'est une application médicale ? Demanda Béatrice.

- Euh ! Disons : paramédicale ! Répondit Framboisert en rougissant comme une tomate.

 

Martinov se tourna vers son assistante :

 

- C'est possible ?

- Un peu compliqué, mais on peut faire.

- L'étui ne doit pas enfermer la puce de façon définitive, on doit pouvoir la sortir pour la lire puis la replacer. 

- Ça me semble toujours possible. Mais il y a quelque chose qui m'échappe, pourquoi voulez-vous protéger votre invention des dangers de la machine à laver, alors que si je comprends bien, il suffit de la retirer avant.

- La personne qui portera la puce sur ses sous-vêtements, ne le saura pas. Elle peut donc les mettre en machine, avant que l'intéressé ne la récupère. C'est pour ça qu'il faut un étui protecteur.

- Mais enfin, ça sert à quoi votre truc ? S'énerva Béatrice.

 

Le petit monsieur choisit d'ignorer la question et continua :

 

- Il y a encore autre chose, il faut adapter à l'étui un système de fixation qui résiste bien et tout ça doit être le plus discret possible.

- Je vois ! 

- Oui, l'étui contenant la puce doit être posé par le mari à l'insu de son épouse.

- Vous ne nous avez toujours pas dit à quoi ça servira, votre invention ? Réitéra Béatrice. 

- Attendez, vous saurez faire ? Y compris pour la fixation ?

- Oui, je vais vous faire un devis, je vous appellerai pour vous dire, il faudrait me laisser au moins une puce pour les tests. Répondit Martinov.

- Bien sûr, bien sûr, mais le devis ne sera peut-être pas nécessaire, c'est une grosse commande, vous comprenez ?

- Non pas très bien, justement.

- Ce qu'il me faudrait, c'est un prototype et son protocole de fabrication. Quand je l'aurais validé, je ferais fabriquer le produit en quantité en usine. A ce stade, je vous laisserais le choix ! Ou je vous laisse breveter le produit et vous toucherez les droits où alors je vous règle une somme forfaitaire et définitive.

- Une somme de combien ?

- Est-ce qu'un montant de 200.000 euros vous parait raisonnable ?

 

Martinov faillit en avaler sa barbiche et Béatrice dégringoler de son fauteuil.

 

- C'est tout à fait raisonnable ! Finit par balbutier le professeur en s'efforçant de masquer son scepticisme. Mais je vous demanderais un acompte pour couvrir les frais de fabrication du prototype.

- Oui bien sûr, je vais vous faire un chèque.

- Bon, alors maintenant, vous pourriez nous donner des précisions sur cette mystérieuse application ?

- Disons que la somme que je vous propose me dispense de le faire.

 

Béatrice et Martinov se regardèrent, dubitatifs.

 

- Déontologiquement, c'est nul ! Intervint Béa.

- Je comprends votre position, mais je...

 

Il s'interrompit brutalement, sembla perdu quelques instants dans ses pensées puis se mit à bafouiller :

 

- Vous avez raison, mais il faut que je téléphone à mon associé, si vous le permettez, je reviens dans dix minutes.

- Faites.

 

- On perd notre temps, c'est un mytho ! Et en plus, il est coincé de la braguette, tu as vu, ce con ne supportait pas mon décolleté, qu'il aille se faire foutre !

- N'empêche que j'aimerais bien savoir ce qu'il va nous trouver comme explication.

- Il est parti en chercher une, elle sera bidon !

 

La sonnette les interrompit, Framboisert revenait déjà.

 

- J'ai l'accord de mon associé, mais je veux que vous me donniez votre parole de ne pas divulguer...

- Oui, bon, ça va ! Le coupa sèchement Béatrice, nous sommes liés par le secret professionnel. Alors c'est quoi ?

 

Framboisert devint une nouvelle fois rouge comme un kilo de cerises.

 

- C'est un inhibiteur de libido !

- Un quoi ?

- Un inhibiteur de libido !

- Je n'y crois pas ! S'exclama Béatrice avec un soupir d'exaspération ! On raccompagne monsieur à la porte ?

- Attends ! Intervint Martinov, Monsieur Framboisert, ça marche comment, votre truc ?

- Heu, ça émet des ondes qui neutralisent les phéromones. Mais je ne peux pas vous en dire plus, c'est un procédé que nous allons faire breveter.

- Des ondes qui neutralisent les phéromones ? C'est nouveau et original. Et concrètement, ça va servir à quoi ?

- A ce que les épouses ne soient pas tentées par d'éventuelles relations extraconjugales.

- Une version modernisée de la ceinture de chasteté, si je comprends bien.

- Oui, on peut dire ça comme ça !

- Ça ne nous intéresse pas ! Lâcha Béatrice.

- Si vous voulez bien patienter cinq minutes à côté, nous allons-nous concerter. Intervint alors Martinov.

 

Béatrice ne comprenait pas ce contre temps !

 

- Mais enfin, pourquoi on ne le vire pas ? Demande-t-elle

- Ce type ment comme il respire ou alors il est complètement fou !

- Ce n'est pas incompatible !

- Son inhibiteur de libido n'existe pas, il nous cache quelque chose.

- Oui, et alors ?

- Ben alors, j'ai bien envie de savoir, on pourrait lui faire signer un contrat bidon, essayer de découvrir ce qu'il nous cache et éventuellement plomber son projet si on découvre que c'est trop tordu.

- C'est pas un peu gamin comme attitude ?

- C'est complètement gamin, mais j'assume !

- Evidemment, vu comme ça, ça peut devenir rigolo ...

 

- On a un peu hésité, mais finalement, c'est d'accord, si vous voulez bien me signer un chèque de 3000 euros à titre d'acompte et de garantie.

- Je vais vous laisser dix puces, je pense que ça suffira pour les tests. Ça c'est un lecteur de cartes, ça se branche sur n'importe quel ordinateur sur un port USB. Et voici une note technique et une petite série de tests que j'aimerais que vous réalisiez quand le produit sera prêt.

 

Martinov se saisit de la feuille que lui tendait Framboisert, la parcourut distraitement avant de la confier à Béatrice qui se met à rouspéter après en avoir lu dix lignes :

 

- Y'a peut-être un problème, là ! Vous ne vous figurez quand même pas que je vais servir de cobaye humain dans cette affaire ! S'agace la jeune chimiste.

- Mais il n'y a aucun danger !

- Ce n'est pas une question de danger, je n'ai aucune envie de me faire inhiber ma libido !

- Ah ! Peut-être pourriez-vous trouver un autre cobaye ?

- On va se débrouiller ! Finit par concéder Martinov en donnant un coup de coude à Béatrice. 

- OK ! Vous pouvez me faire ça pour quand ?

- Ça ne devrait pas excéder quinze jours, laissez-moi votre numéro de portable, je vous ferais signe.

- Je préfère vous appelez, moi ! Répondit Framboisert avec une moue énigmatique. Je suis assez difficile à joindre.

- Alors rappelez mardi prochain, nous vous donnerons alors une date de disponibilité.

- O.K. Je vous laisse.

- Vois n'oubliez rien ?

- Je ne vois pas...

- Et le chèque ?

- Ben dans quinze jours, non ?

- Ce n'est pas ce que nous avions convenu. Nous ne travaillons pas sans arrhes, Monsieur Framboisert.

- Bon, d'accord, mais attendez une semaine pour l'encaisser, j'attends une rentrée d'argent.

- Nous attendrons une semaine, mais j'espère que vous êtes bien conscient que s'il devait être impayé, cela nous libérerait de notre parole.

- Oui, oui, bien sûr !

 

Il rédigea un chèque et partit en rougissant, ce Romain Framboisert était un grand rougissant. 

 

- C'est un cinglé, laissons tomber. Non mais... faire des tests avec ma petite culotte, il n'est pas fini, ce mec !

- Oui mais enfin, 200.000 euros... Rétorqua Martinov sur le ton de la plaisanterie.

- Tu ne vas pas me faire croire que tu y crois ! C'est du bluff ! Il raconte n'importe quoi. Il n'a pas un rond ce mec, même pas la provision de son chèque ! Tu as vu comment il est habillé ! Ils ont quinze ans, ses fringues ! Il va les sortir d'où, ses 200.000 euros ?

- Je croyais que tu étais d'accord pour qu'on s'amuse un peu ?

- M'amuser oui, mais je ne fais pas ses tests.

- T'as vraiment peur qu'il te transforme en vieille fille frigide ?

- Bien sûr que non, mais ça peut être n'importe quoi. Imagine que la puce soit reliée au détonateur d'une bombe. On ne va pas se rendre complice d'un truc comme ça !

- Tu vas trop au ciné, toi !

- Ou que son machin soit programmé pour injecter dans le sang une microgoutte de poison mortel…

- Faut peut-être pas tomber dans la parano, non plus... Quoique tu as raison, y'a tellement de mabouls en liberté. On va se donner un petit temps de réflexion.

- OK, on est d'accord ! 

- On a d'autres rendez-vous ?

- Non, c'est un peu creux en ce moment. Dis, mon petit professeur, tu ne veux pas regarder mon pied si je n'ai pas quelque chose de bizarre ? 

 

Elle retira son jeans

 

- Tu retires ton pantalon pour que je t'examine le pied ? 

- Oui, pourquoi ?

- C'était juste pour savoir ! Alors voyons ce pied… il me paraît tout à fait convenable ce pied ! C'est quoi le problème ?

- C'est au niveau de l'articulation des orteils.

- C'est-à-dire !

- Assis toi en face de moi et laisse-moi faire, tu vas comprendre.

 

Le professeur joua le jeu. Alors Béatrice leva sa jambe et approcha son pied de la braguette de son vis-à-vis.

  Martinov16e1.jpg

- Tu vois j'ai du mal à toucher ta bite avec mes doigts de pieds.

- Moi je trouve que tu ne te débrouilles pas si mal.

- Menteur, je suis sûre que tu ne bande pas !

- Pas trop, mais si tu continues, ça va le faire !

- Alors d'accord, je continue… Ça vient !

- Ça grossit !

- Montre voir !

- Béatrice tu exagères !

- Tu adores quand j'exagère, non ? Alors cette bite tu la sors ou pas ?

- Voilà, voilà, 

 

Béatrice relança son pied mais y renonça aussitôt.

 

- Enlève donc ce pantalon, ce sera plus pratique !

 

Béatrice regarda le sexe du professeur, l'érection restait molle.

 

- Ben, alors, mon petit professeur, je ne te fais plus d'effet, C'est quoi cette bite demi-molle ?

- Je sais pas, peut-être la fatigue !

- Je t'en foutrais de la fatigue ! Enlève-moi tout ça, je vais te mettre en forme, moi !

- Je ne sais pas si…

- Ecoute, je vais te dire un truc, j'ai envie de me faire lécher. Tu veux vraiment qu'on fasse comme ça, que tu me lèches, sans que toi, tu ais ta part de plaisir ?

- Ben…

- Alors, à poil, et on monte dans ta chambre.

 

Le professeur s'apprêta alors à monter mais Béatrice, toujours très joueuse l'en empêcha.

 

- Non déshabille-toi ici, on montera après !

- Mais qu'est-ce que ça change ?

- Fais-moi donc confiance !

 

Martinov finit donc de se déshabiller, et Béatrice en fit autant. Une fois nue, elle s'approcha très près de lui et lui saisit les tétons entre le pouce et l'index, serra et tourna, ce qui provoqua instantanément des râles de plaisir de notre vert professeur, lequel avait les yeux rivés sur la poitrine de sa partenaire.

 

- T'aimes ça, hein, mon cochon ?

- Oh ! Ouiii !

- Et arrête de me reluquer mes nichons, tu ne les connais pas encore par cœur !

- Je ne m'en lasse pas.

- Humm, je vois que tu bandes déjà mieux.

- Continue !

- Tu y prends goût, à ce que je vois !

- Aïe !

- Quoi aïe ? J'ai fait du mal à mon gentil petit professeur, je suis une vilaine alors ?

- Très vilaine, répondit le professeur entrant dans le jeu.

- Je suis vilaine parce que j'ai serré trop fort, parce que j'ai serré comme ça !

- Aïe !

- Tu rouspète mais tu aimes ça ! Et puis ta bite aussi, ça au moins c'est de la bite, c'est pas comme tout à l'heure. T'aimerais bien que je te la suce un peu ?

- Bien sûr !

- Ben tu peux te brosser ! Je ne suce pas les mecs qui me disent que je suis vilaine. Bouge pas, je reviens.

 

A son retour, elle avait deux jolies pinces à linge dans les mains. Elle les accrocha sur les tétons de Martinov, puis s'amusa à les tourner et les tirailler en tous sens. Le professeur était aux anges.

 

- Allez maintenant, on monte ! 

 

Béatrice ne se permettait pas de fouiller dans les affaires personnelles du Professeur Martinov, mais faisait une exception en ce qui concerne le tiroir de sa table de chevet. Elle l'ouvrit en sachant pertinemment ce qu'elle y recherchait, et en sortit un godemichet très réaliste dont nos deux joyeux libertins s'étaient déjà servi.

 

- Ouvre la bouche, et suce-moi ça comme si c'était une vraie bite !

 

A ce jeu le professeur ne se fit pas prier, partit dans ses fantasmes et se mit à lécher et à sucer l'objet.

 

- Tu t'y prends de mieux en mieux, dis donc, t'es devenu un bon suceur de bites, toi ? 

- Ompf !

- Oh, tu me réponds quand je te parle !

- Tu veux que je te réponde quoi ? Demanda Martinov en libérant sa bouche.

- Je disais que tu étais devenu un bon suceur de bites.

- Y'a pas de mal à se faire du bien ! Rétorqua le professeur.

- Ça fait combien de temps que tu n'as pas sucé une vraie bite ?

- Ça fait bien un an, le temps passe si vite !

- Aucune autre depuis ?

- Pas que je me souvienne. Quand on n'a pas l'occasion, on n'a pas l'occasion.

- Ça c'est de la pensée scientifique !

 

De nouveau, elle farfouilla dans le tiroir, puisqu'il avait un second gode, celui qu'une nana un peu nympho avait un jour apporté chez le professeur, (voir Martinov et le gaz de soumission)

 

- Voilà, tu vas continuer à sucer ton gode, mais tu vas te mettre en levrette. Et moi je vais t'enculer avec l'autre. Ça te plaît comme programme ?

- Oui, ouii !

- Bon, voyons voir ce petit trou du cul ! Toujours aussi mignon, je crois bien que je vais le lécher !

 

La langue de Béatrice s'approcha et commença à s'activer autour de l'anus du professeur. Elle aimait prodiguer cette caresse au goût un peu âcre dont le côté un peu pervers, un peu "sale" l'excitait. 

 

Bientôt l'anus de Martinov fut trempé, alors elle y enfonça un doigt et le fit aller et venir, ce qui lui provoqua des râles de plaisir intenses.

 

- C'est bon, hein ? T'aimes ça, mon doigt dans ton cul ?

- Ouiii !

- Allez ouvre-toi bien, je vais te mettre le gode !

 

Il entra facilement et Béatrice en activa le vibrateur.

 

- Ah ! Oh ! Ah !

- Qu'est-ce que tu racontes !

- C'est trop bon !

- Et continue à sucer l'autre gode, tu fermes les yeux tu t'imagines que tu suces une vraie bite et que tu en a une autre dans le cul.

 

Mais bientôt Béa fut un peu fatiguée de manipuler le gode, et puis bon, faire plaisir à Martinov était une chose, s'occuper de son propre plaisir en était une autre. Or pour l'instant à part mouiller, elle n'avait pas fait grand-chose pour elle.

 

- Bon, on va ranger les jouets, on passe à autre chose, tu veux bien, mon petit professeur ?

- Tu veux que je te prenne.

- Pas tout de suite, pas tout de suite, viens avec moi j'ai une idée rigolote.

 

Il la suivit dans la salle de bain, il se doutait de ce qui allait arriver mais pas dans ses détails.

 

- Je vais faire pipi ! Annonça-t-elle en enjambant la baignoire

- Hi ! Hi ! Ricana-t-il en s'avançant pour la rejoindre.

- Non, non reste où tu es, et contente-toi de regarder !

- Qu'est-ce que tu as encore été inventé ?

 

Sans répondre, Béatrice se mit à uriner debout en recueillant la pisse dans ses paumes afin d'en imbiber ses cuisses, mais surtout ses pieds et son sexe. Il y en avait aussi pas mal au fond, mais ceci est une autre histoire. 

 

Elle s'assit ensuite sur le rebord de la baignoire, releva ses jolis pieds.

 

- Et maintenant, lèche !

 

Le jeu lui plaisait, il ne se fit donc pas prier et commença par le pied gauche, léchant le dessus sans être gêné le moins du monde (au contraire) par le goût de l'urine.

 

- Allez ! Les orteils, maintenant, suce mon gros orteils, aspire le bien dans ta bouche, met ta langue partout, imagine que c'est une petite bite.

 

Voici des instructions que le professeur se faisait un grand plaisir de suivre à la lettre, et quand il eut assez du pied gauche, il attaqua le droit…

 

- Allez, la chatte maintenant, fais-moi monter au plafond.

 

Martinov attaqua d'emblée le clitoris.

 

- Nan, Nan ! Tu nettoies tout ça avant, c'est plein de pipi.

 

Le professeur procéda donc à un petit balayage-nettoyage uniquement à l'aide de sa langue avant de revenir asticoter le petit bouton.

 

Trois minutes plus tard, Béa criait comme une damnée. Elle avait eu ce qu'elle voulait.

 

- Tu peux me prendre maintenant !

- Comment tu voudrais ?

- C'est comme tu veux, c'est toi le chef à présent !

- Alors tourne-toi, je crois bien que je vais t'enculer !

- Mais faites donc, enculez-moi, mon cher professeur ! Mon cul est à votre disposition…

 Martinov16e2.jpg

- Bon, on va se remettre au boulot, il n'est pas encore l'heure de manger. Annonça Béatrice en se remettant de ses émotions. 

 

En passant par le petit bureau, elle ramassa la feuille de test de Framboisert et la relut distraitement :

 

La première partie expliquait comment initialiser la puce, une fois dans le lecteur et connectée à l'ordinateur, il fallait renseigner la date et l'heure ?

 

"La date et l'heure, Mais pourquoi faire ?"

 

Plus loin, le test "humain" était décrit en détail :

 

"Porter la culotte avec le dispositif chargé et initialisé jusqu'à 11 heures, la retirer, la remettre de midi à 17 heures, la retirer, la remettre de 18 à 19 heures. A 19 heures, connecter le dispositif à l'ordinateur, choisir l'option "imprimer dernière journée". Les heures sans culottes doivent apparaître sur le graphique si le test est réussi" 

 

- Ça te laisse sans voix ? Intervint Martinov qui venait juste de la rejoindre.

- Non seulement ce con veut jouer avec ma culotte, mais en plus il veut me faire faire des heures supplémentaires !

- Remarque, on pourrait faire un truc : ses tests humains on peut les réaliser sur un mannequin, non ?

- On est vraiment con de ne pas y avoir pensé plus tôt !

- On ne peut pas toujours être au top !

 

Jeudi 10 octobre 

 

Martinov eut tôt fait de bricoler un étui en se servant du matériau en polyester métallisé qui est utilisé par les secouristes pour isoler les grands blessés. La fermeture était assurée par des mini-velcros. 

 

- Et voilà, le problème de la protection contre l'humidité et la chaleur est réglée ! Annonça-t-il fièrement. Ça m'aura pris un quart d'heure !

- Euh, il n'est pas un peu grand ton truc ?

- Si, il faut maintenant le miniaturiser, je compte sur toi pour le faire, moi, je ne peux pas, je vais me niquer les yeux.

- Et la protection contre le magnétisme ?

- On s'en fout, je suppose qu'il n'a pas l'intention d'utiliser ses trucs à côté d'un électro-aimant !

- Et la fixation ?

- De la pâte plastique adhésive qu'on va améliorer.

 

Lundi 14 octobre

 

Dès de retour dans le bercail parisien, Parma Schuller tenta de mettre "les choses au point".

 

- Bon, les photographes en ont eu pour leur argent. Maintenant on va peut-être arrêter les conneries !

- Pardon ? Quelles conneries ? 

- La comédie est finie ! Faudra quand même qu'on nous voit ensemble de temps en temps, mais préviens-moi d'avance.

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu ne vas pas me dire que tu as l'intention de partir ? S'écrie Dereine au comble de la stupéfaction.

- Pourquoi ? Tu les voyais comment, les choses ? 

- Au cas où tu ne t'en serais pas aperçu, tu es ma femme maintenant !

- Ce n'est qu'un bout de papier. 

- Un bout de papier ? Pour moi ce n'est pas un bout de papier !

- Faudra pourtant que tu t'y fasses.

- Si je comprends bien, tu ne m'aimes pas ! Tu m'as joué une comédie.

 

Et le voilà qu'il se met à chialer comme une madeleine.

 

Parma revêt son manteau et quitte l'appartement, puis réalise qu'elle a oublié de reprendre la totalité de ses bijoux. Elle remonte.

 

- T'as changé d'avis ? Demande-t-il avec un air de chien battu.

- Non ! Pourquoi est-ce que j'aurais changé d'avis ?

- O.K. Je préviens mon avocat et on divorce, grosse salope !

 

Oups !

 

Voilà qui ne collait pas du tout avec les plans de Portillo. Divorcer en ce moment intéresserait peu les médias. C'est quand on parlerait de lui à longueur de journée, suite au succès de son prochain album qu'il faudra ébruiter la procédure, pas avant. Surtout pas avant !

 

- A quoi, ça sert de divorcer, on peut très bien rester comme ça ?

- C'est une question de principe !

 

Si c'était une question de principe, à quoi bon discuter ? Parma était coincée.

 

Elle sortit et se réfugia dans un café. Elle avait besoin de réfléchir. Si l'accès au vedettariat passait par trois mois minimum de vie commune avec Dereine, elle devait s'y résigner. Une partie de sa liberté s'envolait, mais une partie seulement. Après tout, elle pourrait habiter pendant ce temps chez son mari tout en profitant des opportunités que lui laissait son emploi du temps pour vivre sa vie comme elle l'entendait. Il lui fallait donc jouer la grande scène de l'épouse repentie. Elle saurait faire.

 

- Te revoilà encore ! Si tu pouvais me rendre les clés, ça m'éviterais de faire changer les serrures.

- Michael, faut que je t'explique !

- Y'a plus rien à expliquer !

- Oh, si ! Je croyais que ce mariage était surtout un truc de pub ! J'étais loin d'avoir conscience que tu m'aimais à ce point !

- Et alors ?

- Ben alors, ça change tout ! Je reste !

 

Ce couillon de Dereine en eut les larmes aux yeux.

 

- Tu ne me tromperas jamais !

- Mais non, mon biquet !

- Parce que maintenant que tu es ma femme, si tu trahissais ma confiance, mes réactions seraient incontrôlables.

- Ne t'inquiètes pas, sers nous donc un whisky !

 

Mardi 15 octobre 

 

La miniaturisation du prototype fut mise au point la veille, les tests d'étanchéité et de résistance à 50° furent concluants, tout comme la résistance de la fixation, restait à simuler le test humain : Le professeur Martinov et Béatrice pendirent la culotte sur une corde à linge et la posèrent sur une chaise pendant les deux périodes "d'abandon". Quand l'ordinateur imprima le résultat, ils eurent droit à une quasi ligne droite.

 

- Ça ne colle pas ! Il faudrait trouver le moyen de faire des tests humains sans risque ! Se lamenta Martinov.

- J'ai une idée : demain j'apporterai le machin à la fac des sciences, j'ai mes entrées, ils vont être capables de me lister tous les éléments chimiques qu'on peut y trouver et de le scanner dans tous les sens. S'il y a un truc dangereux, ils sauront le dire.

 

En fin d'après-midi, Framboisert téléphona. Il expliqua que sa rentrée d'argent attendue était différée de quelques jours et souhaitait que son chèque ne soit encaissé que le 25 octobre. Voilà qui énerva le professeur Martinov qui prévint son interlocuteur qu'il accepterait exceptionnellement ce délai pour cette fois mais que tout nouveau report serait hors de question.

 

- Sinon votre truc devrait être prêt vendredi, vous me passerez un coup de fil avant de venir le chercher.  

 

à suivre

Par Maud-Anne Amaro - Publié dans : Pr Martinov
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