Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 13:26

Professeur Martinov 19 – Le drone, la nièce et la masseuse 16 – Savourey dans la tourmente par Maud-Anne Amaro

Trio2

 

– J’ai bien une idée ! Proposa Brigitte, elle est amusante, mais elle n’est pas gratuite.

– C’est quoi ?

– Faudrait affiner, mais on pourrait lancer Savourey sur une piste bidon, j’ai un copain comédien qui me rend parfois quelques services… Mais bon, qui va financer ça ?

– Ce sera un investissement, une avance sur la prime que te donnera Savourey.

– La prime, c’est du poker, il vous a fait marron, il peut me faire la même chose ! Pas envie de perdre du fric !

– Ce n’est pas nous qui paierons ! Prévient Martinov.

– J’entends bien, mais si nous impliquions le vrai responsable ?

– C’est une piste à creuser.

 

Béatrice ne possédait pas les coordonnées d’Octave, mais Roland Framboisert les avait. Le jeu l’amusait et elle s’en alla sonner chez Heurtebise.

 

Par politesse elle avait annoncé sa visite par téléphone et l’homme avait accepté de la recevoir sans trop réfléchir.

 

– Ah ! Béatrice, quel bon vent vous amène, je suis heureux de vous revoir.

 

C’est toujours un peu gênant de se retrouver en tête à tête avec un bonhomme avec lequel on a partouzé, d’autant qu’Octave ne se gêne pas pour la déshabiller du regard.

 

– Je suis venue pour vous prévenir que Savourey avait engagé un détective privé.

– Mais comment l’avez-vous su ?

– Le détective lui a fait lister tous les gens qu’il avait rencontré pendant ses petites aventures…

– Mais je suppose que vous n’avez rien dévoilé, n’est-ce pas ?

– Rien qui ne puisse vous nuire, rassurez-vous, mais la question n’est pas là ! Il se trouve que par le plus grand des hasards nous connaissons très bien ce détective privé, d’ailleurs c’est une dame ! Je lui ai dit tout le mal que je pensais de Savourey et elle n’est pas contre le fait de truquer le résultat… moyennant pépettes, Madame est un peu vénale…

– Pépettes ?

– Une contribution financière, je veux dire.

– Que je devrais débourser, je suppose, vous avez une idée de la somme ?

– Ça n’excédera pas 1 000 euros

– Ah ? Alors tout va bien !

– Oui, mais on peut aller plus loin…

 

Et elle lui expliqua l’esquisse de plan échafaudé avec Brigitte Silverberg.

 

– Ça demande réflexion, je vais voir ! Répondit Octave en consultant sa montre. Euh, j’attends Vanessa, elle devrait arriver d’une minute à l’autre…

– Je vais vous laisser alors, on se tient au courant !

– Non, non, je ne vous chasse pas ! Pas du tout, mais au sujet de mes rapports avec Vanessa, je ne voudrais pas qu’il y ait d’ambiguïté.

– C’est à dire ?

– C’est une bonne amie, elle est charmante et très gentille, mais disons que je l’entretiens.

 

« Il croit vraiment que je ne m’en suis pas aperçue ! »

 

– Ça ne me regarde pas, ça ne me choque pas, il n’y a aucun problème.

– Mais autant que vous le sachiez !

– D’accord !

 

Et justement la voilà, Vanessa n’est pas contrariée de la présence de Béatrice mais elle est surprise.

 

Octave demande à Béatrice de répéter devant Vanessa ce qu’elle vient de lui dire.

 

– Et tu dis que la détective a un acteur à sa disposition ?

– Oui, le problème c’est que ce monsieur se fait payer, ce qui est parfaitement normal.

– Hum ! Il me vient une vague idée, mais il faut que je creuse ! Dit Octave. On emmène Béatrice au restaurant ?

– Mais avec plaisir, si vous êtes d’accord, Béatrice ?

– Avec plaisir !

 

Au restaurant Vanessa profita d’une absence-pipi d’Octave au moment du café pour brancher Béatrice :

 

– Bon, tu me dis oui ou non ! Octave a un petit plan cul dans la tête : Il voudrait qu’on se tripote devant lui, juste toutes les deux, lui il regarde, et quand il sera bien chaud, je le finirais toute seule.

– Humm !

– Oui ? Non ?

– Je suppose qu’il y aura une petite enveloppe de prévue ?

– Evidemment ! Alors ?

– Je me tâte !

– Ne te tâte pas trop longtemps, le voilà qui revient !

 

Octave s’assoit.

 

– J’ai parlé à Béatrice de ton petit plan ! Commence Vanessa.

– Qu’en pensez-vous ma chère ? Demande l’homme. C’était juste une idée que je lançais en l’air, n’y voyez aucune malice !

– Eh bien en ce qui me concerne, la malice, je la vois, mais cela ne me gêne pas et je crois que je vais être d’accord ! Répond Béa.

 

Inutile de vous dire qu’Octave était pressé de rentrer.

 

– Asseyez-vous toutes les deux sur le canapé, je vais me mettre en face dans le fauteuil. Voulez-vous boire quelque chose avant de commencer ?

– Non, merci Répondit Béatrice, avez-vous des instructions spéciales à nous donner où devons-nous improviser ?

– Improvisez, mes chéries, improvisez.

 

Béatrice décida de laisser Vanessa conduire la manœuvre. Après tout, la pro, c’est elle !

 

Alors l’escort-girl vient chercher les lèvres de la jeune chimiste et les deux femmes se roulent un long patin, tandis que les mains pelotent et caressent.

 

La main de Vanessa ne tarde pas à se frayer un chemin sous la petite jupe de Béatrice, celle-ci se laisse faire mais l’action reste cachée.

 

– On n’est pas toutes seules ! lui chuchote la belle rousse, il faut qu’Octave puisse voir ce qui se passe.

 

Béatrice rectifie la position écarte les jambes et retrousse sa jupe, Octave peut ainsi regarder les doigts de Vanessa lui agacer la moule. Excitée par la situation, Béatrice mouille abondamment et le doigtage s’accompagne d’un insolite bruit de floc-floc. Après quelques minutes de ce traitement, l’escort enlève le caraco de la jeune chimiste et lui chuchote de s’occuper d’elle.

 

Pas évident de faire exactement la même chose puisque Vanessa est en pantalon, elle choisit donc de commencer par le haut et déboutonne son chemisier blanc. Sa jolie poitrine est enfermée dans un magnifique soutien-gorge de marque orné d’un entrelacement de broderie, et sous le voile duquel d’impertinents tétons se font jour.

 

Béatrice ne peut faire autrement que de libérer ces deux globes laiteux. Le soutien-gorge valse, la bouche vient téter le téton.

 

– C’est bon continue, mais n’oublie pas Octave ! Chuchote la rouquine.

 

Béa fit alors en sorte que le voyeur puisse voir à la fois sa langue et la gougoutte qu’elle léchouillait.

 

Vanessa finit par se lever, faisant signe à sa partenaire de lui baisser son pantalon, puis de le retirer.

 

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Que faire à présent ? Elles auraient été seules, le chemin du sexe aurait été la direction naturelle, mais un cuni est difficilement objet de voyeurisme à moins d’y venir voir de près, ce qui n’était pas dans les conventions de départ.

 

En revanche, un léchage de cul ! Voilà un beau sujet pour un voyeur. Vanessa demanda donc à Béatrice de se mettre à genoux sur le canapé en se retournant, offrant ainsi sa jolie croupe aux regards concupiscents d’Octave. Tout l’art de la chose consistait maintenant pour l’escort-girl à lécher ce cul sans boucher la vue de l’homme.

 

Octave qui bandait dur depuis un bon moment, ne se contient plus il dégrafe son pantalon, le fait glisser sur ses genoux, le caleçon prend le même chemin, et le voilà qui s’astique la bite à qui mieux-mieux.

 

– Il est chaud ! Indiqua Béatrice à sa complice, qui elle ne pouvait voir l’homme tout occupé qu’elle était à se régaler du joli petit cul de la chimiste.

– Je vais aller le finir, reste là et fais semblant de t’astiquer… à moins que tu veuille venir avec moi… il n’est pas radin, Octave, tu sais.

– Non je reste là !

 

Béatrice se retourna et enfonça ses doigts dans sa chatte que l’insolite de la situation avait rendu humide, tandis que Vanessa avançait vers Octave avec une démarche de panthère en chasse.

 

Cette dernière ne tarda pas à venir entre les jambes de son client et à lui gober la bite.

 

Béatrice ne pouvait voir l’action et curieusement cela la contraria quelque peu. Alors prise d’une impulsion subite, elle s’approcha du couple, s’agenouilla à côté de Vanessa et elles se livrèrent à une fellation partagée. La présence de Béatrice augmenta l’excitation d’Octave qui se mit à décharger en grognant pendant qu’elle le suçait, elle eut le temps de se dégager et recueillit le sperme sur sa poitrine.

 

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Et tandis qu’Octave, repus s’en allait se rincer la zigounette, nos deux gazelles s’en retournent sur le canapé, Vanessa se chargeant d’éteindre l’incendie qui dévorait la chatte de la jeune chimiste

 

Brigitte Silverberg fait téléphoner l’une de ses collaboratrices à Savourey, lui demandant de passer au bureau afin d’y entendre le résultat de sa requête. Bien évidement il se précipite :

 

– Ah monsieur Savourey, nous avons de bonnes nouvelles, nous avons identifié votre tourmenteur. Commence la belle Brigitte.

– Bravo ! Et c’est qui ?

– Je vais tout vous dire ! Auparavant, je souhaiterais vous rappeler que nous n’avions assorti le règlement de la prestation à aucune obligation de résultat.

– Oui ?

– Il est cependant de coutume que lorsque le résultat est là, de recevoir une prime de la part du client.

– Il eut fallu le dire avant !

– C’était implicite !

– Je n’ai pas eu cette impression.

– Je n’insisterai pas, mais vous pourrez bientôt mesurer les conséquences de votre attitude.

– Mon attitude ? Quelle attitude ? C’est la meilleure, ça ! Nous avons signé un contrat, je m’en tiens là.

– C’est comme vous voulez ! Voici ce que nous avons trouvé au domicile de la personne : les documents originaux qui ont servi de support pour son article sur internet et des notes sur la fabrication du drone, nous avons photographié tout ça ! Je vous laisse regarder mais je les conserve, nous avons obtenu ces clichés par des méthodes un peu en marge, comprenez-vous ?

– Mais qui est ce bonhomme ?

– Il se nomme Denis Rivière.

– Denis Rivière ? Ça ne me dit rien du tout ! Vous avez d’autres renseignements sur lui ?

– Ça ne faisait pas partie de notre contrat, vous vouliez savoir qui ! Vous avez la réponse.

– C’est son vrai nom ?

– Oui !

– Vous avez ses cordonnées au moins ?

– Les coordonnées, oui, je vais vous les fournir. Voilà, tout est sur cette feuille.

– Si je vous donne un petit supplément, vous pourriez me fournir une photo et, me communiquer des renseignements sur lui ?

– Non, nous avons pris de gros risques en pénétrant chez cet individu, ça suffit comme ça ! Remarquez bien que si vous auriez consenti à nous octroyer la prime dont je parlais tout à l’heure, je vous aurai sans doute fourni ces informations gratuitement ?

– Bon je vais réfléchir, je vous laisse !

 

Savourey est dubitatif, il a beau fouiller dans ses souvenirs, il ne voit pas qui peut-être ce Denis Rivière. Il téléphone, comme ça au flan et tombe sur un répondeur. Il ne laisse pas de message. Alors il se rend sur place.

 

L’entrée de l’immeuble était libre le jour, mais Savourey ne trouve aucune mention du dénommé Rivière sur les boites aux lettres du hall, il ressort, craignant de s’être trompé d’immeuble, constate que ce n’est pas le cas.

 

Dépité il retourne s’entretenir avec Brigitte Silverberg.

 

– Y’a comme un souci, votre bonhomme n’habite pas où vous m’avez indiqué.

– Je peux pourtant vous assurer que si !

– Ecoutez, j’en reviens…

– Sortez donc votre chéquier, vous saurez tout !

– Et si je n’arrive pas à le contacter ?

– Vous y arriverez !

– Je n’ai aucune garantie !

– Je n’encaisserais le chèque que lorsque vous m’aurez signifié que vous l’aurez rencontré.

 

Bref, Savourey régla donc le paiement de la prime.

 

– Alors voilà : Monsieur Rivière fait dans le négoce d’engins de chantiers et de matériel agricole, c’est peut-être une couverture mais nous n’avions aucune raison de creuser cet aspect des choses. Il est souvent absent de chez lui, mais pour des raisons obscures, il y est toujours, le vendredi entre 16 et 18 heures, du moins quand il n’est pas en voyage. Il habite au troisième étage, porte 33. D’autres questions ?

– Non, mais je pourrais avoir une photo ?

– Je vais vous la montrer, mais je ne vous la donne pas.

– Mais pourquoi ?

– Admettons que vous fassiez une bêtise et qu’on trouve cette photo sur vous, on vous demandera d’où ça vient…

– Humm…

 

Evidemment la photo que lui montra la détective ne lui dit rien du tout !

 

– Ah, je serais vous, je ne tarderais pas à le rencontrer, s’il part en voyage vous risquez de poireauter plusieurs mois !

 

Malgré la grosse prime octroyée par l’intermédiaire d’Octave, Pivert, puisque c’était le nom du comédien était réticent, estimant le rôle qu’on voulait lui faire jouer comportait une part de risque non négligeable. Aussi exigea-t-il un garde du corps bien musclé afin de parer à toute éventualité.

 

C’est ainsi que le vendredi suivant, Jean-Jacques Savourey frappe à la porte n° 33. Une montagne de muscles lui ouvre la porte.

 

– Euh, je me suis peut-être trompé, je voulais rencontrer Monsieur Rivière.

– C’est ici ! Z’avez rendez-vous ?

– Non mais c’est urgent et important…

– Je vais voir s’il peut vous recevoir, c’est de la part ?

– Jean-Jacques Savourey.

 

L’instant d’après le costaud revenait :

 

– Monsieur Rivière va vous recevoir, mais je dois d’abord vous fouiller.

– Certainement pas !

– Alors au revoir monsieur !

– Vois voyez bien que je ne suis pas armé !

– Je dois m’en assurer !

 

Enfin, Savourey est en face de Pivert alias Denis Rivière :

 

– Asseyez-vous, Je vous écoute ! mais pas longtemps, j’ai un rendez-vous très bientôt !

– Je suis venu ici dans l’espoir que nous puissions parler d’homme à homme ! Dans le cas contraire je m’en irais en me réservant de donner les suites juridiques qu’il convient à cette affaire.

– Mais de quoi parlez-vous ?

– Des drones que vous avez balancé chez moi, et aussi du message en charabia auquel j’ai eu le malheur de porter crédit et qui m’a valu de me faire ridiculiser. Je voudrais savoir ce que je vous ai fait, je ne vous connais même pas. Si vous avez agi pour le compte d’un tiers, je veux le savoir également, je suis prêt à accepter tout arrangement y compris financier.

 

Pivert attendait une réplique de ce genre pour jouer le rôle qu’il avait appris et répété :

 

– Calmez-vous monsieur Savourey. S’il y a dépôt de plainte, ce sera dossier contre dossier, et le mien et bien plus solide que le vôtre. Je vous rappelle qu’il n’existe aucune loi interdisant l’envoi de message fantaisiste en albanais bricolé, quant à l’utilisation non réglementaire des drones, c’est puni d’une simple amende, et encore, il faudrait que le dossier puisse être instruit.

– Mais…

– Laissez-moi finir, je vous prie ! En revanche, faux en écriture et usage de faux, dans certains cas, c’est la prison ferme !

– De quoi ?

– J’ai ici un dossier avec la copie de deux actes sur papier timbré, sur ces actes vous avez imité la signature de feu votre sœur…

– Mais je ne vous permets pas…

– Le dossier comporte deux analyses graphologiques concordantes. L’original de tout ça a été déposé chez un huissier qui n’attend que mon feu vert pour déposer plainte.

– Et bien, déposez plainte, on ne rigole pas tous les jours !

– Oui, je sais ce que vous pensez, l’affaire va traîner, expertise, contre-expertise, on connaît la chanson, sauf que dans ce cas précis il y a toutes les chances qu’une mise en examen débouche sur une incarcération préventive.

 

Du coup, Savourey ne sait plus très bien quoi dire.

 

– Donc reprend Pivert, alias Rivière, de deux choses l’une : ou vous repartez comme vous êtes venu et la machine va s’enclencher et vous dormirez en tôle à la fin de la semaine ou alors on s’arrange un peu !

– Mais enfin qui êtes-vous ?

– Ça ne vous regarde pas. Je vous propose donc un arrangement qui vous évitera prison, procès et déshonneur. Voilà vous me signez ces deux papiers, nous irons ensuite enregistrer ça chez le notaire, et vous allez me faire un chèque du montant inscrit sur cette feuille.

– Je n’ai pas cette somme !

– Si ! Du moins vous l’aviez hier !

– Mais comment savez-vous…

– Peu importe, donc, non seulement vous allez me faire ce chèque, mais vous allez téléphoner devant moi à votre banque afin de bloquer la provision.

– Vous me ruinez !

– Ce n’est pas mon problème. Mais il vous reste largement de quoi vivre. Et puis vous aurez toujours les rentrées des droits d’auteurs de vos bouquins débiles… quoi qu’après vos déboires vous n’allez peut-être plus en vendre beaucoup.

 

L’allusion était volontairement perfide et Savourey senti une boule de haine envahir sa gorge.

 

– Ce genre de commentaire, c’est peut-être en trop !

– Si ça vous vexe, tant pis pour vous.

– Je vais m’énerver !

– Je ne vous le conseille pas et revenons à notre discussion je vous prie.

– Je peux réfléchir ?

– A quoi ? Vous n’avez pas de solution médiane, c’est l’arrangement ou la tôle !

– C’est ma nièce qui est à l’origine de ce piège ?

– Il n’y a pas de piège ?

– Ben voyons !

– Bon, alors vous signez ou pas ?

– Laissez-moi 24 heures !

– Non !

– Vous êtes un salaud !

– Répétez-le une fois de plus et j’appelle mon garde du corps, il va vous faire une tête au carré !

– Comprenez que je me pose mille questions !

– Je ne suis pas là pour y répondre ! Bon on va peut-être conclure maintenant, appelez votre banque.

 

« Je vais faire bloquer la provision, et la faire débloquer une fois dehors puis je vais transférer les fonds à l’étranger ! Non, si je fais ça ce con va déposer sa plainte.  »

 

Alors, la mort dans l’âme et ne voyant pas d’échappatoire à sa situation, il téléphone à sa banque puis signe ce que son interlocuteur lui présente.

 

Une fois la chose faîte, il reste prostré, les yeux hagards.

 

– Ben alors, ça ne va pas ? Lui dit Pivert, voulez-vous un petit remontant.

– Je me suis fait piéger comme un con, je venais là pour parler des extraterrestres.

– Les choses se passent rarement comme on croit qu’elles vont se passer ! Répond doctement Pivert.

– J’ai plus qu’à me tirer une balle.

– Oui, mais pas ici ! Ça va faire des saletés !

 

Pivert, néanmoins était peu rassuré par cette réflexion, être responsable même indirectement de la mort de quelqu’un, n’est pas chose anodine.

 

– Allez, prenez-le ce petit remontant !

 

Savourey avala cul-sec le whisky pur malt que lui avait servi Pivert.

 

– Y’a vraiment pas moyen de s’arranger ?

– Non, je regrette !

– Je peux vous faire un beau chèque… à votre ordre ! Vous vous arrangerez avec votre commanditaire…

– Ben voyons ! Je vais vous dire un truc, Monsieur Savourey, je ne suis pas un saint et à la limite je suis corruptible comme beaucoup de gens. Seulement dans cette affaire, je ne suis pas seul, si on arrête la procédure, c’est le dépôt de plainte. Vous n’avez aucune marge de manœuvre.

– Conard !

– Non ! Rivière ! Denis Rivière ! Et maintenant foutez-moi le camp !

 

Une fois dehors, Savourey se mit à déambuler au hasard des rues parisiennes, l’esprit en pleine confusion.

 

Au bout d’une heure, ses chaussures commencèrent à lui faire mal aux pieds. Il s’arrêta dans un bistrot, lutta contre l’envie de boire un alcool fort et commanda un diabolo menthe. Et après être resté prostré un quart d’heure à ruminer en boucle, il se fit violence.

 

« Quand une situation est difficile, on la couche sur le papier, et on y voit plus clair ! » Avait-il l’habitude de dire quand il était en activité. »

 

Alors c’est ce qu’il fait, il avait apporté pour sa visite à Rivière, et allez donc savoir pourquoi, un bloc-notes tout neuf dans son attaché-case. Il le sort et commence à griffonner.

 

« Mon but c’était de trouver qui cherchait à me nuire, l’agence de détective a trouvé, mais ce Rivière n’est qu’un exécuteur des basses œuvres, il y a quelqu’un derrière, et ce quelqu’un c’est forcément ma nièce Vanessa. Donc première chose : faire un scandale auprès de l’agence de détective privée qui finalement n’a trouvé qu’un sous fifre, ensuite me venger de cette salope de Vanessa ! Mais comment ? »

 

Savourey se souvint d’un autre de ses principes de management : « Si vous n’avez pas d’idées, ne vous acharnez pas, votre cerveau va travailler en arrière-plan. Souvent c’est le matin au réveil qu’on trouve de bonnes solutions »

 

« Bon quoi d’autre ? Martinov et sa pétasse blonde, si je pouvais leur pourrir la vie ! Et Florelle, cette salope que j’ai tant gâtée et qui maintenant me snobe parce que j’ai un peu dérapé ».

 

Il la revoit alors dans le salon, le cul par terre, au milieu d’un fouillis de graviers et de débris de verre.

 

« Et si c’était elle ? Mais bien sûr que c’est elle, je ne me suis rendu compte de rien parce que j’avais confiance en elle ? Mais dans quel but ? Elle était forcément l’instrument de quelqu’un ? Peut-être de Vanessa ? » Oh j’ai bien fait de m’assoir, j’ai les idées plus claires. »

 

« Et l’autre abruti sur son blog qui supposait que j’étais schizophrène ! Bien sûr que je ne suis pas, sinon j’aurais retrouvé d’autres inscriptions sur le tableau ! Je vais pouvoir annuler mon rendez-vous avec le toubib. »

 

« Donc tout s’explique, dans un premier temps elle fout le bordel dans mon salon en jetant des graviers et en cassant un vase, tout ça pour que je trouve le papier au milieu, moi comme un imbécile, je gobe et j’achète même un tableau Velléda, elle a ensuite soudoyé le jardiner en lui filant du fric ou lui faisant des trucs de pute… j’ai tout trouvé, mais il faut que je sois sûr. »

 

Il téléphone au jardinier et lui raconte qu’il a besoin de lui le lendemain matin pour un problème de tringles.

 

A suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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