Vendredi 23 juillet 2021 5 23 /07 /Juil /2021 09:59

Professeur Martinov 19 – Le drone, la nièce et la masseuse 1 – Le chemisier de Béatrice .par Maud-Anne Amaro

 

StampBea

1 – Le chemisier de Béatrice

 

Nous retrouvons le professeur André Martinov, sexagénaire alerte, inventeur génial et érotomane décomplexé. Il est en compagnie de Béatrice Clerc-Fontaine, sa jeune et blonde assistante et associée, diplômé de l’école de chimie, espiègle, délurée et sans tabous. Sa collaboration avec Martinov a depuis longtemps dépassé le plan professionnel pour évoluer vers une complicité érotique sans équivoque.

 

Martinov reçoit ses clients dans sa maison bourgeoise de Louveciennes, banlieue cossue de l’ouest parisien dans laquelle une pièce a été équipée en laboratoire.

 

Jeudi 1er février

 

Ils ont aujourd’hui comme visiteur et client potentiel un certain Jean-Jacques Savourey. Béatrice l’a prié d’attendre dans le salon pendant que Martinov consulte le dossier.

 

Dossier est un bien grand mot puisqu’il n’est constitué que d’un courrier du bonhomme dans lequel celui-ci sollicite l’identification « précise, minutieuse et détaillée (ce sont ses mots) d’un modèle réduit d’engin volant téléguidé »

 

– Encore un qui ne sait pas se servir d’Internet, commente Béatrice, ça va être de l’argent facile !

 

Le lecteur aura évidemment deviné qu’il n’en sera rien, mais n’anticipons pas.

 

On fait entrer et asseoir le bonhomme. Le type même du retraité bourgeois, qui du jour au lendemain a perdu son pouvoir de décideur mais qui s’évertue à en conserver les apparences. Aussi est-il vêtu d’un costume bleu trois pièces, d’une chemise blanche avec boutons de manchettes et d’une cravate bordeaux, il porte à la boutonnière de façon fort peu discrète l’insigne de sa légion d’honneur. Ses cheveux sont dégarnis en couronne, il empeste l’eau de toilette, porte une petite serviette en croco qui doit valoir la peau des fesses et est encombré d’un emballage rectangulaire en carton.

 

– Jean-Jacques Savourey, se présente-il, ancien fondé de pouvoir chez Boulard-Frangier. J’ai d’abord été embauché en tant qu’ingénieur en génie civil avant de gravir les échelons. Croit-il utile de préciser. Je suis également l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux extraterrestres. Je vous ai apporté le dernier en date, je vous en fais cadeau.

 

Martinov et Béatrice se contrefichent absolument de ce qu’il raconte mais en bons vendeurs qu’ils sont devenus se gardent bien de le contrarier et le professeur le remercie pour le bouquin qu’il ne lira sans doute jamais.

 

Tout en parlant Savourey dévisage le couple de chercheurs, si la barbiche de Martinov aurait tendance à l’amuser, la blouse mal boutonnée de Béatrice attire irrésistiblement son regard à tel point que cette dernière s’en aperçoit.

 

– Quelque chose vous intrigue ? Demande-t-elle, quelque peu agacée.

– Non, enfin, c’est juste votre bouton !

– Qu’est qu’il a mon bouton ?

– Il est déboutonné !

– Ce sont des choses qui arrivent !

– Et donc je suppose que l’objet de votre visite est dans ce petit carton ? Intervient Martinov afin de faire baisser la tension.

– Oui, absolument, je vais vous montrer !

 

Savourey déballe l’objet, il s’agit d’un modèle réduit qui apparaît au premier abord comme celui d’un engin volant atypique, un truc très science-fiction doté à l’avant d’une sorte d’aiguille cassée.

 

– D’accord, on va regarder tout ça ! Propose le professeur. Bizarre cette aiguille !

– Ça m’a brisé une vitre !

– Pardon ?

– Heureusement que je n’étais pas sur la trajectoire !

 

Martinov et Béatrice ne peuvent s’empêcher d’échanger un regard convenu.

 

– Vous voulez nous dire que cet objet est entré chez vous par effraction ?

– Tout à fait, ce n’est d’ailleurs pas le premier, mais les autres s’en sont retournés, celui-ci il s’est immobilisé après m’avoir brisé un carreau et je l’ai enfermé dans un coffre pour ne pas qu’il reparte.

– Ah !

– Donc vous comprenez que j’aimerais bien savoir d’où viennent ces engins ?

– D’où ils viennent, je ne pourrais pas vous le dire !

– C’est pourtant ce que je suis venu vous demander ! Répondit Savourey avec une suffisance inouïe.

– En ce cas, vous vous trompez d’adresse, c’est à la police qu’il convient de vous adresser ! Quoi que ça m’étonnerait qu’ils se bouge pour ce genre de choses, mais vous pourriez voir auprès d’un détective privé.

 

Savourey se met à souffler d’exaspération, l’air visiblement contrarié, il semble hésiter avant de finalement lâcher ?

 

– J’ai dû mal me faire comprendre, ce que je souhaiterais, c’est que vous disséquiez cet engin et que vous me disiez si la technologie qui est à l’intérieur est d’origine extraterrestre ou pas !

– Ah ! C’est cela votre requête, uniquement cela !

– Tout à fait, c’est d’ailleurs ce que j’avais indiqué dans mon courrier

– Bien ! pourriez-vous nous attendre cinq minutes à côté dans le salon, il faut que je me concerte avec mon assistante. Je vous dirais si nous pouvons prendre en charge votre demande.

– C’est donc si compliqué ?

– Cinq minutes, accordez nous cinq minutes.

 

Restés seuls les deux chercheurs se concertent :

 

– Encore un cinglé ! T’as entendu la réflexion qu’il m’a faite ? Commence Béatrice

– Faut dire que t’étais un poil provocante ! S’amuse Martinov.

– Tu ne vas pas t’y mettre aussi, non ? Il aurait été gentleman il aurait fermé sa gueule !

– Bon on fait quoi ?

– Je sais pas, moi ! Soit on l’envoie paître, soit on fait une analyse et on lui livre ! Résume Béatrice.

– Et dans ce cas, il sera déçu, manifestement, il souhaiterait que son machin soit extraterrestre.

– On ne va pas tout de même pas bidonner les résultats pour lui faire plaisir !

– Non, on pourrait rester évasifs, mais déontologiquement ce n’est pas terrible !

– Alors on prend ?

– On prend, on lui listera l’origine des composants et s’il n’est pas content, il ira se faire voir !

 

De retour avec Savourey, ils lui annoncèrent qu’ils acceptaient d’expertiser l’objet, mais qu’ayant plusieurs commandes en cours, il lui faudra patienter plusieurs jours.

 

– Ah ! Il faut aussi que je vous dise quelque chose d’important : l’objet : il m’a parlé !

– Il vous a parlé et il vous a dit quoi ? Demanda Martinov en tentant de réprimer un fou rire naissant.

– Je n’en sais rien, une langue bizarre, ce n’est ni du russe, ni du chinois, ni de l’arabe !

– D’accord, en l’analysant nous verrons bien s’il y a un haut-parleur, quelque chose d’enregistré… enfin on verra

 

On répéta donc à Savourey qu’on ferait l’analyse et qu’en fonction des premiers résultats on lui enverrait un devis.

 

– Par téléphone ?

– Si vous voulez !

 

Une fois le bonhomme parti, Béatrice se plante, bien droite devant le professeur Martinov :

 

– Dis donc, toi ! Tu m’as bien dit que j’étais provocante ? C’est nouveau, ça vient de sortir ?

– On ne va pas s’engueuler ?

– Je ne t’engueule pas ? Mais encore une fois je n’étais pas provocante ! Je n’ai rien montré, juste l’échancrure de mon soutif !

– Bon d’accord ! Disons que j’ai eu une parole malheureuse.

– Et quand je te touche la bite ? Ça c’est de la provocation ! De la vraie ! Sauf que ça ne te dérange pas trop !

 

Et tout en en disant cela, la jeune femme lui met la main sur la braguette.

 

– Béatrice, on a du travail…

– Mais bien sûr qu’on a du travail et d’ailleurs, je vais y retourner de ce pas ! Qu’est-ce que tu croyais ? Que j’allais te sucer la bite ?

 

Ben oui, il y croyait !

 

Et soudain il a une idée folle ! Mais alors complètement folle.

 

– Béatrice ? Dit-il fortement en sortant sa queue de sa braguette.

– Quoi ?

– Viens me sucer !

– Non !

– Viens me sucer, salope !

– Non, mais à quoi tu joues, là ?

– C’est mon quart d’heure macho, ça m’arrive une fois par an !

– Et tu crois que tu vas jouer ce rôle-là longtemps ?

– J’en sais rien, j’essaie !

– Ah ! Tu essaies ! Voyons voir ce que ça donne, tu voulais quoi, déjà ?

– Que tu me suces ma bite !

– Mais bien sûr, pas de problème, je suis ta salope, ta trainée, ta morue. Répond la jeune chimiste en entrant dans son jeu.

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Béatrice se penche et engloutit le sexe de notre vieux professeur tout surpris de la tournure de l’événement.

 

– Suce moi bien, salope !

– Humpf, humpf !

 

Alors que d’ordinaire le professeur se laisse sucer sans intervenir, il se met à jouer du bassin afin d’envoyer son sexe profondément dans la bouche de Béatrice qui du coup se dégage.

 

– Non, pas comme ça !

– D’accord, je ne bouge plus !

– Tu ne joues plus au macho, alors ?

– C’est pas mon truc !

– T’es bien un enculé, alors ?

– Ça c’est vrai !

– Y’a combien de temps que tu ne t’es pas fait enculer ?

– Par une vraie bite, tu veux dire ? Je sais pas, plusieurs mois !

– Va falloir qu’on remédie à ça ! Viens, on monte dans ta chambre.

 

Sur place Béatrice fouille dans le tiroir du chevet en extrait l’un des godemichets du professeur.

 

– En levrette Martinov ! Je vais m’occuper de ton cul. Mieux que ça, cambre bien les fesses, je vais bien t’enculer, mais avant ton gode tu vas le sucer.

 

Ils ont joué combien de fois à ce petit jeu ? Mais ils ne s’en lassent ni l’un ni l’autre, leur complicité érotique est au top.

 

– Allez, suce le bien, vieux cochon, montre-moi comment tu sais faire, c’est bon la bite, hein mon petit professeur ?

– Bien sûr que c’est bon ! Répond Martinov en léchant quelques instants le gode.

 

Juste le temps de répondre, car cela l’amuse et l’excite de lécher et de sucer cette bite en latex à la forme très réaliste.

 

– Voilà, fait bien danser ta langue autour du gland, maintenant descend doucement jusqu’aux couilles, non tu vas trop vite… Attends, on va le sucer à deux.

 

A ce petit jeu leur bouches ne tardent pas à se rencontrer et ils s’échangent un long baiser baveux.

 

– Et maintenant, je vais te le foutre dans le cul !

– Oui ! Oui ! Approuve le professeur.

– Allez en levrette que je fasse un peu de préparation !

 

Béatrice passe derrière le sexagénaire, lui écarte les fesses et vient lui butiner l’anus de sa langue agile et gourmande. Martinov se pâme d’aise, il adore cette caresse. Mais quand la jeune chimiste estima l’endroit suffisamment humecté de sa salive, elle y introduit un doigt qu’elle fit aller et venir comme un piston.

 

– Tu le sens bien, mon doigt !

– Mais oui, ma belle !

– Ben t’as tout faut, c’est pas un doigt, c’est deux doigts !

– Je me disais aussi…

– Et maintenant passons aux chose sérieuses…

 

Une capote sur le gode, un peu de gel sur l’anus pour parachever la lubrification et hop ça entre tout seul et bien profond en plus !

 

– T’aimes ça, hein mon petit cochon ?

– J’adore !

– T’es bien en enculé !

– Et j’ai même pas honte !

 

Pendant cinq minutes Béatrice agita la fausse bite dans le fondement de Martinov qui poussait des « Oh » et des « Ah » de satisfaction. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Et la jeune femme demanda au professeur de s’allonger, elle vint alors s’assoir sur son visage.

 

– Ouvre bien la bouche, mon petit professeur, je vais essayer de te donner un peu de pipi.

 

Béatrice se concentre et ce ne sont que quelques gouttes qui atterrissent dans le gosier de notre coquin de professeur, mais il en est ravi.

 

– Nettoie bien, maintenant, nettoie, la chatte de ta salope !

 

 

C’est qui l’adore ça, fouiller de la langue, ce joli minou qu’il connait par cœur, s’imprégner de son odeur et de ses sucs et terminer en titillant le clitoris. Et ce qui devait arriver arriva, Béatrice peu discrète dans la démonstration de son plaisir finit par crier comme une damnée.

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Puis pratiquement sans transition, elle sort du tiroir du chevet un préservatif qu’elle enfile à l’homme avant de le chevaucher analement dans la position d’Andromaque.

 

Excitée comme une puce, elle ne tarde pas à jouir une seconde fois, avant de « finir » le professeur avec sa bouche et d’en engloutir son sperme. En guise d’en cas.

 

– Bon, maintenant on se fait un petit café et on bosse !

 

Mais comme cette affaire a débuté quelques semaines avant la visite de Savourey chez le professeur Martinov, nous allons maintenant vous narrer toute cette histoire dans un ordre qui sera, autant que faire ce peu, chronologique.

 

Octave Heurtebise

 

Octave Heurtebise est retraité, oh pas depuis longtemps, cela ne fait que trois jours. Célibataire endurci, il voulut fêter dignement l’événement, le soir même en compagnie de Vanessa, son escort-girl préférée du moment, mais Vanessa n’était pas libre, ce soir elle le serait !

 

Cela lui faisait drôle à Octave de se retrouver en retraite après une carrière de cadre supérieur dans l’industrie aéronautique. Plus d’ordres à donner, plus d’entretiens divers et variés avec des tas de gens, plus de réunions où il aimait cabotiner, plus de jeunes loups à remettre en place d’une phrase assassine.

 

Un an avant l’âge de sa retraite, alors qu’il espérait bien rempiler pour trois ou quatre ans, on le muta à la « Direction des perspectives et projets », en fait un placard doré, mais un placard tout de même. Après s’être rendu compte de sa situation, et n’étant pas homme à ne rien faire, il eut l’idée d’utiliser son temps à dessiner des maquettes de drones.

 

Ben oui !

 

Il envoya ensuite son CV à plusieurs boites en précisant qu’il se contenterait d’un « simple » salaire d’ingénieur ! Personne ne lui répondit.

 

Le monde est cruel ! Mais puisque personne ne voulait de ses compétences, c’est chez lui le week-end il mettait tout cela au point, à ce point que l’un des drones était aujourd’hui pratiquement prêt à l’emploi.

 

Octave s’était demandé comment occuper sa retraite. Il avait bien pensé à donner de son temps pour une association, histoire de retrouver un peu de son pouvoir de dirigeant, mais il avait rapidement laissé tomber cette idée, il avait tellement de choses à faire auparavant !

 

Alors il entreprit de lister tout ce qu’il fallait qu’il fasse :

– réorganiser sa bibliothèque dans laquelle il ne retrouvait plus rien

– ranger les affaires personnelles de sa mère qu’il avait entreposé à la cave après son décès.

– mettre en vente un tas de trucs qui ne lui servait plus.

– retourner à Bangkok et profiter des transsexuelles du lieu. Parce que le bonhomme n’avait pas un sexe en bois !

– et…

 

C’est alors qu’une drôle d’idée surgit ou plutôt resurgît dans son esprit.

 

Octave avait eu une enfance malheureuse. Certes, il n’avait jamais manqué de rien, il avait été gâté et pourri. Mais c’est l’école qui fut une véritable souffrance. Affublé d’une myopie l’obligeant à porter des lunettes impossibles, et atteint d’un dysfonctionnement de la hanche qui le faisait claudiquer, il devint rapidement le souffre-douleur des lâches des cours de récréations. Quand ces grands cons étaient désœuvrés, leur occupation favorite était d’aller « emmerder Tatave » en trouvant très intelligent de se moquer de ses infirmités, de son prénom et de son incapacité à se défendre contre les salauds. Octave, brillant élève réussit néanmoins à passer tous ses examens avec succès, mais les visages de ses tourmenteurs restèrent toute sa vie, imprimés comme une scorie dans sa mémoire.

 

– Et si je me vengeais, et si j’allais leur pourrir les années qui leur restent ?

 

Entreprise hasardeuse, certains devaient être morts, et puis comment les retrouver ?

 

Il se souvenait de leurs noms, du moins certains d’entre eux et les écrivit sur une feuille de papier

 

– Bertholet

– Cavinsart

– Savourey

 

Ce dernier avait été était le pire de tous, il se souvenait de son visage puant la suffisance, de son éternel blazer bleu marine et de sa coupe de cheveux en brosse, il se souvenait aussi de son prénom : « Jean-Jacques », il le précisa sur sa liste.

 

Octave n’avait jamais trouvé l’âme sœur, ses râteaux successifs auprès de la gent féminine lui firent prendre celle-ci en grippe, à ce point qu’il chercha du côté des hommes, et là il ne comprit pas trop, car s’il avait pris grand plaisir à sucer quelques bites, si dans ses fantasmes, il se faisait sodomiser (mais seulement dans ses fantasmes), le corps des hommes ne l’attirait pas du tout, mais alors pas du tout. Il se dit que la solution se trouvait éventuellement du côté des travestis et des transsexuelles. Il se refusait à fréquenter le bois de Boulogne de peur qu’on le reconnaisse, alors il avait essayé, deux fois de faire des rencontres par petites annonces, et il était mal tombé, ce sont des choses qui arrivent. Il s’était dit alors qu’un jour il se paierait un mois de vacances à Bangkok en Thaïlande. Il réalisa ce rêve pour ses 50 ans, et son séjour se passa fort bien (on en parle un peu plus loin). En attendant il comblait ses désirs sexuels avec des prostituées de luxe qui lui fournissait compagnie, sourires et godes dans l’anus.

 

Octave aimait bien Vanessa, un peu atypique comme escort, avec sans doute quelques petits kilos en trop, mais cela donnait à cette jolie et véritable rousse de bonnes joues. Il appréciait aussi son teint de pèche, ses taches de rousseurs, sa gentillesse, sa simplicité et son air canaille. Et en plus elle avait des gros nénés !

 

Octave n’avait pratiquement pas de vie sociale, fils unique, son père mort depuis trente ans dans un accident de la route et sa mère s’étant retirée dans un couvent, il ne fréquentait pas le reste de sa famille. A son travail, il évitait le restaurant d’entreprise et déjeunait en solitaire dans une brasserie du coin en évitant toute conversation, quant aux repas d’affaires qu’il était obligé de se farcir, il s’évertuait à ce que les échanges restent strictement professionnels. Un ours, quoi !

 

Avec le temps, le regard que portaient les autres sur lui s’était apaisé, à vingt ans on le classait dans les « moches », à cinquante on disait de lui qu’il avait « une gueule ». Mais il n’en avait guère conscience.

 

Octave avait longtemps payé les services d’une jolie brune avec laquelle des liens de complicité avait fini par se créer sans toutefois déborder le cadre traditionnel de ce genre de relation. Un jour celle-ci fit comme on dit un « mariage avantageux » avec l’un de ses clients. Octave en fut fort marri et chercha donc ailleurs

 

Jeudi 4 janvier

 

Après quelques déceptions, il tomba sur Vanessa. Il fut séduit par ses cheveux de feu, ses taches de rousseur, la qualité de sa prestation et par sa gentillesse.

 

– On se reverra ? Lui proposa-t-il

– Quand tu veux !

– Mardi ?

– A quelle heure ?

– Onze heures ?

– Si tu veux ! C’est bien onze heures, comme ça on pourra aller au restaurant après ! Suggéra la filoute.

 

Octave n’osa pas lui dire que ce genre de choses le gavait et se dit qu’il se trouverait bien une excuse pour échapper à ce qu’il considérait comme une corvée.

 

à suivre

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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