Vendredi 27 mai 2016 5 27 /05 /Mai /2016 08:45

Professeur Martinov 12 – Professeur Martinov et la grillade mystérieuse 2 – Tante Nathalie par Maud Anne Amaro

StampBea

 

2 – Tante Nathalie

 

Le lundi, affublée de sa perruque brune et de ses lunettes noires, elle se mit en faction devant l’immeuble de Cynthia. Vers 11 heures, la « tante Nathalie » en sortit. Béatrice fonça et lui barra la route :

 

– Dis donc toi, espèce de salope, je t’avais prévenue que si tu me donnais des coordonnées bidon, j’irais à la police, ben c’est fait !

 

Face à cette agression verbale, Nathalie conserve son sang-froid et se garde d’élever la voix :

 

– Merci de m’en informer. Je suppose que vous avez déposé une main courante ?

– Non, une vraie plainte ! Répondit Béatrice, un peu désarçonnée.

– Je vous propose que nous en parlions. Venez, je vous paie le café mais promettez moi de ne pas faire de scandale.

– Je suis quelqu’un de bien élevé mais je n’aime pas qu’on se foute de ma gueule.

– O.K., on va parler de tout ça… Retournons chez moi, je ferai mes courses plus tard.

 

Béatrice emboîte le pas à Nathalie. Aucun mot n’est prononcé, ni dans l’ascenseur, ni sur le palier.

 

– Asseyez-vous ! Vous voulez un verre de quelque chose ?

– Non merci !

– Bien, alors on va essayer de discuter comme des grandes personnes raisonnables, vous voulez bien ? Commença Nathalie.

– Je vous remercie de cette intention de bonne volonté. J’ose donc espérer que vous allez me communiquer les vraies coordonnées de votre nièce ?

– Qu’on se comprenne bien : si je vous ai donné une adresse bidon, c’est tout simplement parce que j’ignorais qui vous étiez et que j’entendais protéger ma nièce. Maintenant la situation a changé, je sais qui vous êtes, et je pense avoir eu raison de ne pas vous fournir cette adresse, mais peut-être…

– Vous savez qui je suis ? S’exclama Béatrice, stupéfaite…

– Ben, oui, Pauline m’a tout raconté !

– C’est qui Pauline ?

– Ben ma nièce !

– Elle vous a tout raconté ?

– Tout !

– Et bien bravo la discrétion ! C’est la meilleure, celle-là ! Et c’est parce qu’on s’est donné du bon temps que vous ne voulez pas me donner son adresse ?

 

Du coup, Nathalie ne comprenait plus.

 

– Je peux vous demander à quel « bon temps » vous faites allusion ?

 

Béa se dit alors que « Pauline » n’avait peut-être pas TOUT raconté. Mais comment savoir ?

 

– Vous le savez bien, puisque votre nièce vous a tout raconté… répondit-elle après quelques secondes de silence.

– Vous voulez parler de Robert ?

– Robert ? C’est qui Robert ?

– Ben, votre ancien amant, non ? Vous ne l’appeliez pas Robert ?

 

– Ecoutez, ma petite dame, je ne connais pas de Robert dans mes relations proches. Le professeur Martinov n’est pas mon amant, son prénom n’est pas Robert et d’ailleurs je n’ai pas d’amant.

– Martinov avez-vous dit ?

– Ben, oui, Martinov !

– Pourriez-vous me le décrire ?

– La soixantaine, barbichette, lunettes, toujours bien habillé.

– La soixantaine ? Ce n’est donc pas Robert ! Mais quel est le rôle de ce monsieur dans cette affaire ?

– Je crois qu’en fait votre nièce ne vous a pas tout raconté… Si vous me disiez ce qu’elle vous a confié, on y verrait peut-être plus clair.

– Elle m’a simplement dit que vous étiez l’ancienne maîtresse de Robert, que vous n’aviez pas digéré la rupture avec lui et que vous le harceliez.

 

Béatrice n’en croit pas ses oreilles. On nageait en plein quiproquo. Mais pourquoi Cynthia (Pauline) a-t-elle inventé cette histoire d’ancienne maîtresse ? Une mythomane ? Probablement ! Mais pas si folle que ça quand il s’est agi d’aller substituer des bouts de viande !

 

Que faire à présent ? Cette femme était peut-être partie prenante dans une manigance compliquée… Jouer la carte de la franchise sans non plus dévoiler ce qu’elle n’avait pas besoin de savoir ? Pourquoi pas ?

 

– Nathalie, je vous dois un aveu !

– Je vous écoute !

– Je n’ai pas porté plainte !

– Je m’en doutais un peu.

– Que savez-vous de moi ?

– Je vous l’ai dit.

– Nathalie, écoutez-moi ! Mercredi dernier, j’étais au restaurant « l’Ortolan du midi » avec un ami. Les tables sont assez serrées et notre voisine de table est intervenue courtoisement dans notre conversation. Cette voisine c’était Cynthia, Pauline pardon, qui s’est présentée comme une habituée des lieux…

– Pauline ne mange jamais au restaurant le midi, que me racontez-vous là ?

– Eh bien ce jour-là, elle y était. Nous avons sympathisé. Ensuite il y a eu une embrouille dans le restaurant pour des motifs qui ne concernent que moi et la personne qui m’accompagnait. On est sortis, Pauline nous a emboîté le pas et nous a proposé d’aller boire un café. Comme toutes les terrasses étaient pleines, elle nous a proposé de monter ici ! J’avais dans mon sac un échantillon, quelque chose qui n’a aucune valeur mais qui est pour moi important professionnellement. Quand j’ai quitté ce studio, l’échantillon n’était plus dans mon sac… et quand je suis revenue le chercher, celui que Pauline m’a prétendument rendu n’était pas le bon. Je veux savoir pourquoi Cynthia a fait ça !

– Vous êtes très persuasive, mais je ne suis pas entièrement convaincue. Vous pensez que l’objet qu’on vous a subtilisé pourrait encore être ici ?

 

Béatrice éclata de rire en imaginant la viande pourrie, puis… un déclic :

 

– Vous avez un congélateur ?

– Non, juste un compartiment conservateur dans le frigo, mais pourquoi cette question ?

– Mon échantillon, il était périssable !

– Périssable ?

 

La tête de Nathalie !

 

– Ça vous dérangerait de regarder s’il n’y a rien d’anormal dedans ?

– Vous êtes bizarre, vous !

 

Elle se leva et se dirigea vers le coin cuisine :

 

Il y a un bac à glaçons et un reste de glace à la pistache, ça vous intéresse ?

 

– Non merci !

– Alors on va peut-être en rester là. Je ne demande qu’à vous croire, mais pour le moment je ne suis pas convaincue. Je téléphonerai à Pauline et je verrai bien. Je vous appelle demain en fin de matinée.

 

Il était évident pour Béatrice que Pauline nierait tout en bloc. La situation était bloquée. Il y avait pourtant une solution pour prouver à son interlocutrice qu’elle ne mentait pas. Mais les conséquences pouvaient être catastrophiques : Comment allait réagir Nathalie quand elle saurait qu’une partouze s’était déroulée chez elle ? Mais après tout qu’importe, on avait abusé de sa confiance, on ne la croyait pas. On allait la croire désormais !

 

– Juste un mot, Nathalie, et après je vous laisse !

– Dites.

– Nous nous sommes servis quand nous sommes venus d’une grande serviette bleue avec des bateaux. Après usage, nous l’avons mise au sale.

– Oui et alors ?

– Il ne vous vient pas à l’esprit, ce que nous avons fait avec… ou plutôt dessus ?

 

Nathalie ne relève pas, elle attend la suite, le visage fermé.

 

Je peux aussi vous décrire les objets enfouis au fond du tiroir là-bas. Ah, au fait les piles dans celui qui est de couleur rose sont à plat, et votre nièce ne semblait pas savoir où étaient les piles de rechange, il faudra les changer.

 

Nathalie est livide, Béatrice est prête à la mettre K.O.

 

– Je pourrais aussi vous parler du petit tatouage en forme de papillon que votre nièce a sur la fesse gauche, quoi que je suppose que vous ne l’avez jamais vue à poil, mais vous pourrez toujours lui demander. Bon alors vous me le donnez son numéro de téléphone ?

– Mais vous avez fait quoi chez moi ?

– Une partie de jambes en l’air, madame ! Alors ce numéro de téléphone ?

– Vous avez baisé l’une après l’autre avec ce Monsieur Molotov ?

– Martinov, pas Molotov, mais je ne vais pas entrer dans les détails.

– Vous étiez tous les trois sur le lit ?

– Ecoutez, je pense que vous êtes convaincue que je n’ai rien à voir avec l’ex petite copine de ce Monsieur Robert ! Donnez-moi son numéro et je vous laisse ! Quant aux détails, vous demanderez à votre nièce.

– Pauline n’est pas ma nièce !

 

Béatrice prit en compte la réponse, se demandant son importance dans cette affaire.

 

– C’est votre fille ?

– Pas du tout ! Vous ne pouvez pas comprendre.

 

Nathalie inspira profondément. Elle sortit de son sac son téléphone portable. Béatrice pensa alors qu’elle allait appeler Pauline, ce qui n’était sans doute pas très opportun. Mais, non, elle le posa près d’elle.

 

– Voilà, je suis prête à vous donner son numéro de téléphone, mais juste le téléphone, pas l’adresse. Le numéro sera bon, je vais vous le faire copier d’après mon répertoire. Mais avant je veux que vous répondiez a une unique question !

– Posez !

– Y a-t-il eu un moment ou pendant votre… votre…

– Notre partouze ?

– Vos ébats… disons. Un moment où vous étiez seule avec Pauline, je veux dire où vous vous occupiez uniquement d’elle, ou le contraire…

– Vous voulez savoir si j’ai fait l’amour avec Pauline, c’est ça ?

– Et si je ne réponds pas ?

– Vous n’aurez pas son numéro.

– Alors c’est oui !

– Vous avez fait l’amour ensemble devant le vieux cochon qui vous regardait.

– On peut dire ça comme ça en effet.

 

Nathalie se mit alors la tête dans ses mains, et se mit à sangloter.

 

– La salope, la salope, la pute.

– Faut pas vous mettre dans des états pareils…

– Vous, foutez-moi la paix ! Je savais bien que ça arriverait un jour… j’ai été naïve, trop naïve.

– Si vous avez envie de parler, ne vous gênez pas.

– Vous parlez à vous ? Vous êtes comme elle, une salope, une pute ! Et votre copain c’est quoi ? Un pervers, un maquereau, peut-être les deux à la fois…

– Quand je vous ai insultée tout à l’heure vous m’avez très justement suggéré de nous parler entre personnes raisonnables. Vous vous souvenez ?

– Oui, excusez-moi, je ne sais plus ce que je dis. Je lui avais pourtant interdit de ramener des gens chez moi autres que Robert. Bon, je vais changer ma serrure. Comme ça la page sera tournée, tournée…

 

Et nouvelle crise de larmes.

 

– On fait quoi ? Je prends le numéro de téléphone et je vous laisse ou vous avez envie de parler ?

– Pfff ! Et d’abord qu’est-ce que vous avez de plus que moi ? J’ai peut-être 20 ans de plus que vous, mais moi, je sais me tenir. J’ai de la classe et de l’éducation, je ne baise pas avec des gens que je rencontre au restaurant.

 

Béatrice venait de comprendre.

 

– Pauline était votre amante ?

– Ben, oui ! Et vous avez raison de dire « était » parce que je ne suis pas prête de la revoir. La salope, la pute…

 

Et nouvelle crise de larmes.

 

– Je viens d’avoir 45 ans, on a fêté ça toutes les deux il y a quinze jours. Et puis voilà, je me sens vieille, mais vieille ! Je vais vous raconter : j’ai été mariée deux fois. Le premier était un petit con, le second a cru trouver mieux alors que notre couple ne marchait pas si mal que ça. Alors j’ai voulu me venger des hommes, je couchais, je leur promettais la lune et après je disparaissais, mais bon ça m’a lassée. Quand j’étais plus jeune, j’ai eu une courte relation avec une femme, j’en ai gardé un bon souvenir. Alors comme ça, par pulsion, je me suis précipitée sur Internet, j’ai mis ma photo sur un site de rencontres. J’ai eu plein de réponses, des féministes à œillères, des camionneuses, et puis au milieu de tout ça : Pauline ! Il faut que je boive un coup, j’ai soif. Je vous sers aussi ?

 

Sans attendre la réponse, Nathalie sortit du frigo des glaçons qu’elle répartit dans deux verres avant de les remplir de whisky.

 

– Allez, à la vôtre, c’est moi qui régale. Je me retrouve à nouveau seule comme une conne ! Bon j’en étais où ? Donc on se rencontre, la fille était correcte, cultivée et en plus c’était un petit canon.

– C’était quand ?

– Il y a deux ans. Alors on s’est tout de suite branchées, le soir même on a fait l’amour, là chez moi. Mais j’ai voulu mettre les choses au point : Je ne voulais pas de liaison, on se voyait deux ou trois fois par semaine en moyenne. Chacune sa liberté. Quelques semaines après, elle m’a avoué sa liaison avec Robert, elle le bluffait, il était amoureux d’elle mais Pauline n’était pas amoureuse de lui. Le fric qu’il lui filait lui suffisait pour vivre. Ils se voyaient à l’hôtel une ou deux fois par semaine. Un jour elle m’a demandé si elle pouvait le recevoir chez moi, par souci de simplicité et de commodité. J’ai accepté. Je ne sais pas ce exactement qu’il fait ce Robert, il a du fric, il est courtier en antiquités ou quelque chose comme ça… Voilà !

– Je suis désolée, je n’avais l’intention de dévoiler ce que nous avions fait, mais c’était la seule solution pour que vous ne mettiez plus ma parole en doute.

– C’est un mal pour un bien. De toute façon, il se serait passé quelque chose un jour. Je ne lui reproche pas d’avoir couché avec vous et avec votre ami, je lui reproche d’avoir amené du monde à la maison alors que je lui avais interdit. Je lui reproche de m’avoir raconté une histoire abracadabrante. Et en plus si j’ai bien compris, elle vous a raconté qu’ici c’était chez elle ! J’ai horreur des gens qui mentent. Et puis je dis des bêtises, je dois être un peu jalouse quand même… Je ne devrais pas, mais c’est plus fort que moi.

 

Nathalie se mit à tripoter son téléphone avant de le tendre à Béatrice.

 

– Tenez, voilà son numéro.

 

Enfin ! se dit Béatrice.

 

– Je vais peut-être vous laisser, Nathalie.

– Finissez votre whisky.

– Peut-être pas, il y en avait beaucoup dans le verre.

– Bon, c’est comme vous voulez. On n’est plus fâchées, on se fait la bise ?

 

Bisous, bisous, très chastes. Les deux femmes sont face à face, Béa va partir.

 

– Vous êtes très belle, Béatrice.

– N’exagérons rien, il y a tellement mieux !

– Moi aussi j’ai été belle !

– Vous l’êtes encore, Nathalie !

– Si on n’est plus désirable, c’est qu’on n’est plus belle.

– Qui vous dit que vous n’êtes plus désirable ?

– Soyez gentille, serrez-moi fort dans vos bras, juste quelques instants. Ça me fera du bien.

– Comme ça ?

– Oui, vous devez me prendre pour une folle ! Humm, vous sentez bon !

– Bon, je vous laisse, Nathalie !

 

Le visage de Nathalie, les yeux encore mouillés de larmes, avaient quelque chose de pathétique. C’est vrai, se dit Béatrice que cette femme avait dû être très belle, mais elle l’était toujours, la maturité possède un charme différent de la jeunesse. Et puis ces petites taches de rousseur un peu partout ne manquaient pas de charme. Quant aux lèvres parfaitement ourlées, n’en parlons pas… Mais le trouble s’était installé. Béatrice n’aurait jamais dû la regarder comme ça, elle était désormais à deux doigts de s’embarquer dans une aventure qui ne la mènerait nulle part.

 

– Dernier bisou ? proposa Nathalie.

 

Béatrice approcha son visage

 

– Non pas comme ça, sur les lèvres, juste sur les lèvres ! Reprit Nathalie.

 

Le piège !

 

Mais Béatrice y tomba de plein gré. Elle entrouvrit la bouche, Nathalie l’imita par réflexe et quelques secondes après, les deux femmes se roulaient un patin d’anthologie, parfumé au whisky.

 

– On est en train de faire des bêtises ! Prévint Béatrice.

– Du moment qu’on en est conscientes ! Tu restes un peu ?

 

Béatrice posa ses mains sur les fesses de Nathalie et se mit à les caresser par-dessus son jeans.

 

– Continue, j’adore qu’on me pelote les fesses.

 

Du coup Nathalie lui rendit la politesse. Elles restèrent un long moment comme cela, se bécotant en se pelotant le cul, sans oser aller plus loin, chacune se demandant si l’autre oserait une nouvelle initiative.

 

Ce fut Nathalie ! Elle tenta de ses mains de pénétrer par l’arrière de l’intérieur du jeans. C’était toutefois un peu serré, aussi, Béatrice lui facilita la tâche en dégrafant le pantalon, puis en jouant de ses reins, à le faire tomber sur ses chevilles.

 

Se sentant ainsi encouragée, Nathalie se jette aux genoux de Béatrice, lui embrasse le pubis, descend légèrement le string, tout cela sans rencontrer de réticences. Puis elle se reprend, se relève :

 

– Qu’est-ce que je suis en train de faire ? Je deviens folle ?

– Mais non, tu n’es pas folle, continue !

 

Nathalie ne répond pas, se recule un peu, prend une profonde inspiration, puis entreprend de se débarrasser de ses vêtements, mais garde ses dessous. Elle a un très joli ensemble noir : soutien-gorge et culotte. La poitrine est moyenne mais semble prometteuse.

 

– Dis-moi franchement : Est-ce que je suis encore « consommable » ?

– J’aurais plutôt dit : « désirable », mais la réponse est « oui ».

– Tu veux voir le reste ?

– C’est comme tu veux, mais moi je veux bien !

 

Martinov12d

 

Elle enlève son soutif, dévoilant des seins de bonne tenue, terminés par de très gros tétons.

 

– C’est pas vraiment « top model » !, commente-t-elle.

– Tu es belle, Nathalie, arrête de te foutre des complexes… et puis ces bouts de seins… humm, ils me plaisent bien, je peux les sucer ?

– Bien sûr ! Tu peux me faire tout ce que tu as envie.

– Tout ce que j’ai envie, tu n’as pas peur, toi ?

– Non… Si tu savais les cochonneries qu’on faisait avec… avec l’autre salope…

 

Béatrice ne répondit pas, pour l’instant elle se régalait des jolis tétons de sa partenaire, passant de l’un à l’autre (des fois que les goûts en soient différents)

 

– Tu peux les mordiller si tu veux !

 

Elle le fit un petit peu, mais n’insista pas, cela ne lui apportait rien, et puis si vraiment Nathalie était maso des seins, il y avait sans doute mieux à faire. Elle se dégage et finit de se déshabiller.

 

– Qu’est-ce qu’ils sont beaux ! S’extasie Nathalie en découvrant les seins de la jeune chimiste.

– Si tu as envie de jouer avec, ne te gênes pas.

– Je crois qu’effectivement, je ne vais pas me gêner.

 

Nathalie s’emploie alors à les caresser, à les peloter, puis à les embrasser et les sucer. Béatrice commence à mouiller, mais l’autre se redresse et se met à jouer avec les pointes. Béatrice a compris ce qu’elle voulait, et voilà maintenant nos deux coquines en train de s’agacer les bouts de seins mutuellement, en poussant de petits râles de plaisir !

 

– Plus fort ! Demande Nathalie.

 

O.K., elle fait plus fort. Ceci s’ajoute à ce qu’elle disait il y a quelques instants. Les relations sexuelles entre Nathalie et Pauline étaient donc basées sur des jeux sadomasochistes dans lesquelles Nathalie était la soumise.

 

– Toi aussi, pince plus fort ! Demanda-t-elle.

– Tu ne serais pas un peu soumise, toi comme moi ?

– Je suis plus maso que soumise, en fait je suis autoreverse !

 

Nathalie éclata de rire !

 

– Autoreverse ? C’est quoi ce machin-là ? Jamais entendu parler !

– Ça veut dire que je peux aussi bien être dominatrice que soumise, ou les deux, ou rien du tout.

– Ah ? Ben moi, je suis plutôt soumise, je veux dire quand on fait du sexe, juste quand on fait du sexe, sinon dans la vie, je ne m’laisse pas faire.

– Tu aimerais que je te domine ?

– Oh, oui, ça me ferait du bien !

– O.K.

– Mais lâche-toi, n’aies pas peur de me faire mal. Tu peux aussi me traiter de tous les noms. La seule chose, je n’aime pas qu’on m’attache, sinon tu me fais ce que tu veux !

– Alors, on y va, tu vas déguster, ma salope ! Retire-moi cette culotte ridicule et allonge-toi par terre.

 

Nathalie obtempère et s’étale sur le sol.

 

– Non pas comme ça ! Sur le ventre ! Waaah, quel cul tu te paies, ça va être un plaisir de le martyriser ! Bon, pour commencer tu vas me lécher les pieds. Allez, exécution !

 

Nathalie fait ce qu’elle peut, elle balaie de la langue le dessus du pied et gobe les gros orteils qu’elle s’efforce d’enduire de sa salive.

 

– Allez lèche les bien, imagine que ce sont des bites. D’ailleurs ça me donne une idée : je vais t’emmener au bois de Boulogne et tu vas lécher des bites pour moi ! Tu n’es bonne qu’à ça, hein salope ?

– Chtchtoupfff…

– Suce et tais-toi, on ne parle pas la bouche pleine.

 

Au bout de quelques minutes, Béatrice décida de changer de jeu. Elle vint à côté de sa victime consentante et commença d’abord à pétrir puis à frapper les jolies fesses rebondies.

 

– T’as des bougies ? Demanda-t-elle.

– Des bougies ? Je n’ai que des grosses…

– C’est où ?

– Dans le placard de la bibliothèque en bas.

 

Effectivement, Béatrice découvre deux bougies parfumées dans des verres, elle s’en empare. Nathalie pensait que sa maitresse du moment cherchait ce genre de choses pour servir de godes, les verres étant dans ce cas inappropriés. Là elle ne comprend plus, elle ne peut voir ce que fait Béa mais l’entend craquer une allumette.

 

La jeune chimiste attend qu’un peu de cire fonde, puis s’en verse sur le dos de la main pour en tester la température. Elle est bonne.

 

Pour Nathalie, c’est plus fort qu’elle, elle finit par se retourner alors que Béa s’approche.

 

– Tu veux faire quoi ?

– Je vais te chauffer les fesses !

– T’es pas bien, tu vas me brûler ! Dit-elle en se relevant brusquement.

– Regarde ce que je fais, lui répond simplement Béatrice en faisant à nouveau couler de la cire sur le dos de sa main. Ça ne m’a pas tuée et ça ne laisse pas de trace. Allez remets-toi en position. Ou plutôt non, mets-toi debout face à moi !

 

Béatrice la toise quelques instants puis la gifle deux fois de suite.

 

– Qu’est-ce qu’on dit ?

– Pardon maîtresse, merci maîtresse.

– Je te trouve bien doudouille pour une soumise !

– Pardon maîtresse.

– Accroupis-toi un petit peu et ouvre grand la bouche, je vais te cracher dedans !

 

Elle se fait cracher dessus sans problème. Béatrice sait aussi qu’il ne faudrait pas qu’elle aille trop loin. Tout cela doit rester un jeu.

 

– Redresse-toi… Hum tu es trop belle comme ça, viens ici que je t’embrasse !

 

Surprise mais pas mécontente du tout, Nathalie se laisse embrasser dans un long et sensuel french-kiss pendant que les corps se collent l’un contre l’autre.

 

– Tu veux continuer ?

– Oui !

– Alors, remets-toi par terre, salope !

 

Les premières gouttes de cire qu’elle reçoit sur les fesses la font sursauter, puis elle s’habitue à cette étrange sensation proche de la brûlure. En refroidissant la cire a formé d’étranges trainées blanches sur la peau.

 

– Tu as une cravache, un martinet ?

– Non mais j’ai une ceinture qu’est pas mal !

– Tu vas aller la chercher, à genoux et tu reviendras avec en la tenant entre les dents, et après tu reprendras la position. Compris salope ?

– Oui, maitresse.

 

Quelques instants plus tard.

 

– Tu es une bonne chienne, tu as bien rapporté la ceinture à ta maîtresse.

 

Béatrice frappe avec la ceinture. Elle cherche à bien ajuster ses coups, qui doivent être assez forts pour ne pas faire dans la simulation mais pas trop pour que ça reste du sadomasochisme et non pas du sadisme pur…

 

– Plus fort ! Demande Nathalie, je veux que tu me marques.

 

Béatrice est gênée, elle veut bien jouer, mais n’a rien d’une brute. Pour le moment les coups de ceinture font se décoller les croutes de cire, qui bientôt finissent par disparaître. Le cul de Nathalie est désormais rouge comme une tomate. Béa abandonne un moment sa victime et se dirige vers le frigo.

 

– J’espère que tu as des glaçons ?

 

Elle en a : Béatrice en démoule deux et s’amuse à lui passer sur les fesses.

 

– Après le chaud, le froid ! Tu aimes ça ma grosse pute ?

– J’aime tout ce que tu me fais !

 

Pas chiante la Nathalie !

 

– Rampe vers la salle de bains, je vais te pisser sur les fesses, ça leur fera du bien !

– Tu peux me pisser dans la bouche si tu veux ! Répond la soumise.

– Dans la bouche, j’ai l’impression que ce serait plus une gourmandise qu’une punition !

– Alors donne-moi une gourmandise !

– On arrête les petites misères, alors ?

– Oui, ça va, c’était bon, ça m’a fait du bien, dit-elle en se relevant… Mais je veux bien ma gourmandise !

 

La domination était donc terminée, voilà qui arrangeait bien Béatrice qui n’avait rien contre mais devenait mal à l’aise quand ça s’éternisait. Elles se dirigèrent vers la salle de bains et Béatrice s’assit sur le rebord extérieur de la cuvette des toilettes et écarta les lèvres de sa chatte.

 

– Que c’est beau ! S’enthousiasma Nathalie

– Approche toi et ouvre bien la bouche, je m’en vais faire une pissette !

 

Béatrice n’eut aucune difficulté à ouvrir les vannes et Nathalie s’empressa de boire tout ce qu’elle pouvait de cette bonne pisse chaude. Le trop plein dégoulinait sur son menton, sur ses seins, un peu partout.

 

– Viens m’embrasser !

– J’ai encore le goût du pipi dans la bouche.

– Justement ! Ce sera encore meilleur.

 

Après ce long baiser, Béatrice demanda à sa complice du moment de lui nettoyer la chatte avec la langue. Nathalie n’étant point sotte, compris parfaitement le message : Béa voulait jouir. Nathalie savait faire. Aussi, après avoir pourléché consciencieusement l’humidité de son intimité et s’en être régalée, elle attaqua le petit bourgeon d’amour effrontément érigé, en se livrant à un mouvement d’aspiration du bout de sa langue qui se révéla d’une efficacité redoutable.

 

– Qu’est-ce que tu es trempée ! Constata Nathalie.

– Ben oui, quand on s’occupe bien de moi, je mouille come une éponge. A moi de m’occuper de ton minou ! Proposa-t-elle en se relevant…

 

Nathalie fit signe à la jeune chimiste de venir sur le canapé. Mais auparavant elle sortit d’un tiroir le fameux petit gode rose que Béatrice connaissait déjà.

 

– J’aime bien m’enfoncer un gode dans le cul, surtout à la fin.

 

Béatrice n’osa pas lui demander si elle avait changé les piles.

 

Nathalie, couchée sur le dos releva son arrière-train de façon à ce que Béatrice puisse se glisser entre ses jambes pour la lécher, tout en faisant aller et venir le gode dans son anus.

 

Béa besogna sa complice pendant que celle-ci se triturait le bout des seins sans ménagement. Cela dura plusieurs minutes au terme desquelles Nathalie se mit à pousser des cris de jouissance de plus en plus rapprochés et de plus en plus démonstratifs.

 

– Le gode, le gode, je veux le sucer ! Réclama-t-elle dans un souffle.

 

Elle le porta en bouche sans vérifier son état et se mit à le lécher comme elle l’aurait fait avec un pénis bien bandé. Quelques secondes plus tard, elle explosa sa jouissance.

 

Les deux femmes se blottirent l’une contre l’autre pendant de longues minutes. Nathalie étant bien consciente que selon toute vraisemblance cette séance de folie ne se renouvellerait pas.

 

Puis ce fut la douche, les vêtements qu’on remet en se disant que le plaisir qu’elles avaient partagé passait déjà du domaine du présent à celui des souvenirs !

 

– Je ne pourrais pas avoir son adresse à Pauline ?

– Essaie de lui parler par téléphone, si ça ne marche pas, je te donnerai l’adresse. Tu peux même téléphoner d’ici.

 

Ce n’était pas une bonne idée, ça pouvait créer des problèmes.

 

– Non, faut que je prépare bien mon coup.

– Je suppose qu’on se reverra plus ?

– Je ne peux pas dire… tant que cette affaire n’est pas terminée. De toute façon, je t’appelle pour te dire comment ça s’est passé avec Pauline.

– D’accord, merci pour ce délicieux moment, j’espère que tu y as pris autant de plaisir que moi ?

– Ben, ça s’est vu non ? Ça s’est même entendu !

– T’es une belle coquine !

– Une coquine qui aime les coquines !

– Alors un dernier bisou ?

 

Il fut bref, mais néanmoins aussi profond que baveux.

 

16 Heures

 

Béatrice se prépare à téléphoner à Pauline. Ça n’allait pas être évident ! Déjà il fallait qu’elle réponde, puis qu’elle ne raccroche pas brutalement, puis qu’elle accepte de parler. Cela faisait beaucoup de choses, d’autant que l’idéal aurait été de la rencontrer en chair et en os. Autrement dit : mission impossible. Elle composa le numéro. Miracle : elle répond !

 

– Allô !

– Allô Cynthia, c’est Béatrice !

 

Raccrochera, Raccrochera pas !

 

– Béatrice ! Que je suis contente d’entendre ta voix ! Je vois qu’on t’a donné mon numéro.

– Oui…

– Tu veux qu’on se voie, je crois qu’il y a un petit quiproquo entre nous. Gaby m’en a parlé, autant mettre les choses au point, n’est-ce pas chérie ?

 

Béatrice est sur le cul : rien ne se passe comme prévu. Et qui est donc cette Gaby qu’elle évoque ?

 

– On pourrait se voir où ça ? Et quand ? Demande Béatrice.

– Euh, chez moi demain en milieu d’après-midi, 15 heures ?

– Oui tu me donnes l’adresse ?

– Ben, tu la connais : rue de Rennes… Je vais te donner le code digital.

 

Qui habitait donc vraiment à cette adresse : Nathalie ou Cynthia-Pauline ?

 

17 heures : Nathalie envoie un texto à Pauline : « J’ai eu un dégât des eaux cette nuit, le studio est inhabitable et j’ai dû changer la serrure. Je te rappellerai. » C’est sec, très sec, pas de « bisous » ou de « je t’embrasse » à la fin. Pauline appelle Nathalie, elle ne répond pas. Alors elle appelle Béatrice puisqu’elle a mémorisé son numéro.

 

– Je ne pourrai pas te recevoir chez moi, on vient de me prévenir qu’il y a eu un dégât des eaux. Si tu veux on se retrouve à la même heure dans un petit bistrot rue de Rennes, au « Goulot »…

 

Bizarre ! Se dit Béatrice, peu rassurée. Elle a dû parler à ses complices de notre rendez-vous et on lui a fait changer ses plans. Elle a une idée :

 

– Allô ! Comment va mon petit professeur ?

– Ah ! Béa, ma petite biche, c’est gentil de m’appeler, tu me téléphones d’où ? De dessous les palmiers ?

– Non, je suis restée à Paris, et… (Elle lui raconte tout), tu peux venir avec moi à ce rendez-vous ?

 

Il accepta, et le lendemain à 15 heures 10, Martinov entra dans l’établissement, précédant Béatrice

 

– Hou, hou ! Leur cria Pauline, manifestant bruyamment sa présence.

 

Elle se lève. Elle est radieuse, habillée sous son lourd manteau, d’une petite robe imprimée très décolletée. Elle embrasse les arrivants, (qui ne s’attendaient pas à un tel enthousiasme) puis tout le monde s’assoit. Béatrice lance un œil circulaire dans la salle, elle ne remarque rien de suspect. Le garçon prend les commandes, et Pauline prend la parole :

 

– J’ai pas bien compris pourquoi tu t’étais embrouillée avec Gaby ?

– Gaby, qui c’est Gaby ?

– Ben, ma coloc, rue de Rennes.

 

« Gaby ? Une colocation ? Mais qu’est-ce que c’est que cette salade ? » se demanda Béatrice avant de mettre tout ça sur le compte de la mythomanie.

 

– Je croyais qu’elle s’appelait Nathalie ?

– C’est en effet son vrai prénom, euh, tu peux répondre à ma question ?

– Je cherchais à te joindre, je lui ai demandé tes coordonnées, et elle ne voulait pas me les donner.

– Oui, mais la question n’est pas là. Tu lui aurais dit que je t’aurais subtilisé quelque chose. C’est quoi cette histoire ?

– Cynthia, arrête s’il te plaît ! Je sais que tu as échangé la viande qui était dans mon Tupperware, je veux simplement savoir pourquoi !

– Mais, je n’ai rien échangé du tout ! Qu’est-ce que tu racontes ?

– Si tu continues à faire l’andouille, on va peut-être en rester là !

 

La conversation fut un moment interrompue par l’arrivée d’un second garçon, plateau en main, qui jeta un regard de concupiscence dans le décolleté de Cynthia.

 

– Et j’aurais fait ça dans quel but ?

– C’est justement ce que je cherche à savoir !

– Et qu’est-ce qui te permet d’affirmer que j’aurais fait une chose pareille ?

– Au restaurant, j’ai fait une marque sur ma tranche de viande.

 

Cynthia éclata de rire :

 

– T’avais déjà peur qu’on te la pique ?

– Non, il y avait une nervure en forme d’arc de cercle, ça pouvait faire une bouche. J’ai fait deux yeux avec ma fourchette, ça pouvait représenter un smiley.

– Et quand t’as donné la viande à ton chien, il n’y avait plus le smiley, c’est ça qui te perturbes à ce point ?

– Ces morceaux de viandes étaient destinés à être analysés, et tu le sais très bien. Le fait qu’ils aient été échangés rend l’analyse inutile.

 

Cynthia a vraiment l’air de tomber du placard !

 

– Ah ! C’est donc ça ? Tu voulais faire analyser des bouts de viandes et on te les a remplacés ! Le problème c’est que c’est pas moi qui a fait ça !

 

– Ah, oui et c’est qui alors ?

– Ce n’est pas comme ça qu’il faut raisonner ! Comment aurais-je pu faire ? Réfléchis un peu, pourtant vous ne m’avez pas l’air con, tous les deux ! Il fallait déjà que je vous emmène chez moi ! Comme si c’était évident ! Il y avait une chance sur combien pour que ça se produise ? Une sur cent ? Une sur mille ? Après il fallait qu’on baise, que toi, Béatrice tu sois portée vers les femmes, que vous, André Martinov acceptiez d’être attaché, que je présente la viande comme vous l’aviez fait vous-même, et que je trouve le temps de faire ce remplacement.

– Justement tu n’as pas eu le temps…

– Mais qui irait imaginer un plan aussi impossible ?

– Effectivement, quelque chose nous échappe ! Mais si ce n’est pas toi, qui cela peut-être ?

– Je n’en sais rien, il y a eu une bousculade quand vous êtes sortis, l’échange a pu se faire à ce moment-là ?

– Ça voudrait dire que le gars a dû ouvrir mon sac, récupérer le Tupperware, l’ouvrir, retirer la viande, la remplacer, refermer la boite, la remettre dans le sac, le refermer ! Je sais qu’il y a des prestidigitateurs géniaux, mais là quand même !

– Effectivement ! Alors il ne reste qu’une seule solution.

 

Et Cynthia s’arrêta net de parler. Elle venait de trouver simultanément la clé de l’énigme et la signification de sa mission « anodine ». Mais elle ne pouvait le dire à Béatrice, du moins pas encore, pas avant d’en avoir référé à Robert. Le problème pour elle, c’était que cette dernière pouvait probablement trouver toute seule, maintenant que son raisonnement n’était plus bloqué sur la certitude d’un échange de viande au studio.

 

– Alors ? S’impatienta Béatrice.

– Alors, je sais ! Je viens de trouver qui a fait l’échange mais je n’en comprends pas le but :

– Dis !

– Ben, je ne peux pas ! Moi aussi, je suis liée par le secret professionnel !

 

Martinov s’agaçait :

 

– Si de notre côté, nous laissons tomber le secret professionnel, vous êtes d’accord pour faire de même ?

– Attendez, je donne un coup de fil, je sors, je reviens. Je ne m’enfuis pas, je reste devant le bistrot !

 

– Qui a pu toucher à cette viande à part nous ? demande Martinov, une fois Cynthia sortie, essayons d’être méthodiques ! Elle aurait pu être échangée après l’avoir mise dans ton sac pendant qu’on mangeait le dessert ?

– Impossible, il était coincé contre ma cuisse, côté mur !

– Après la patronne est venue nous apporter le Tupperware, tu lui as donné la viande…

– Elle a commencé à hurler, Cynthia lui a dit de se calmer…

– Et elle a subtilisé la viande à ce moment-là ! Conclut Martinov.

– Ça veut dire qu’on était repérés dès le départ !

– Impossible !

– Sauf si Laboinet joue double jeu ! Donc Laboinet, la patronne et Cynthia sont tous complices ! Quelle salade ! Résuma Béatrice.

– Mais pourquoi ?

– Si on était repérés dès le départ, il suffisait à la patronne de nous servir de la viande « normale ». Pourquoi cet échange ? Il y a encore quelque chose qui nous échappe !

 

Cynthia (Pauline) téléphone à Robert :

 

– Robert, je suis dans la merde.

– Attends, je suis en réunion, je m’éloigne un moment… Oui je t’écoute, ma chérie.

– Ce que tu m’as fait faire au restaurant l’autre jour, ça prend des proportions inquiétantes…

– Résume, je n’ai pas beaucoup de temps.

– Je suis avec des gens qui ne sont pas du tout contents de ce qui s’est passé ensuite.

– Ils te cherchent des ennuis ?

– Je suis embêtée, je ne sais pas si je dois leur dire ce que tu m’as demandé de faire !

– Je ne veux pas que tu aies d’ennuis à cause de moi, je regrette de t’avoir entraîné dans cette affaire, j’étais loin d’imaginer que ça t’attirerait des soucis.

– Je peux leur dire ce que tu m’as demandé de faire ?

– On va faire mieux que ça, explique-leur que je veux bien les rencontrer avec toi, tu es où ?

 

Cynthia revint dans le bistrot à sa table, mais ne se rassit pas.

 

– A 17 heures, vous saurez tout. S vous voulez, on se retrouve ici je serais avec un ami !

 

Une bonne heure à attendre, voilà un contretemps qui contrariait les plans de ce bon professeur Martinov.

 

– Plus tôt, ce n’est pas possible ?

– J’ai dérangé mon ami en pleine réunion, je ne pourrai pas le faire une seconde fois. D’accord, on se retrouve tout à l’heure ?

– O.K. répondit Béa, tandis que Cynthia les laissait plantés là.

 

– On fait quoi, on boit un coup ? Proposa Martinov.

– Pas trop soif, attendons d’avoir vu ce mystérieux personnage, à mon avis ça ne va pas durer bien longtemps, et après je t’offre le restau.

– En espérant que son copain à la Cynthia ce ne soit pas un chercheur de bagarre !

– Ben, oui ! Allez, viens on va faire un peu de lèche-vitrines en attendant l’heure fatidique !

– Béatrice ! Tu te rends compte de ce que tu me demandes de faire : du lèche vitrine

– Ben oui ! Je suis gentille avec toi, non ? Alors tu peux bien me faire un petit plaisir ?

– J’aurais tout fait dans ma vie !

 

A 17 heures 05, ils entrent à nouveau dans le bistrot. Cynthia n’y est pas. Un lapin ? Non, elle arrive trois minutes après, précédée d’un grand chauve à lunettes, très élégamment vêtu.

 

– Voilà, c’est Robert !

 

Il n’a rien d’un play-boy ce Robert. Non pas qu’il soit laid, il est simplement quelconque, pas vraiment le genre d’hommes qu’on imaginerait en couple avec Cynthia (Pauline)

 

Cette dernière lui présente Martinov et Béatrice. Aucune poignée de main n’est échangée.

 

– Bon, je vais commencer, déclare Robert. Mon intention n’a jamais été de porter préjudice à Pauline. S’il faut vous en prendre à quelqu’un, c’est moi le responsable.

– Mais en clair ? Le coupe Martinov

– C’est un service que m’a demandé un ami. Sarah devait me placer à la table 4 et vous à la 3, juste à côté.

– Sarah ?

– Oui la fille du restaurant, elle s’appelle Sarah ! Ma mission, et c’est là un bien grand mot, consistait à faire semblant de téléphoner en attendant une altercation entre Sarah et vous ! A ce moment-là je devais interpeller Sarah en lui disant de baisser le ton. C’est tout ! Il se trouve que ce jour-là j’ai eu un contretemps de dernière minute…

– Donc Pauline vous a remplacé !

– Absolument, comme le service qu’on me demandait me paraissait complètement anodin, j’ai fait sous-traiter l’affaire par Pauline. Voilà, à vous de me dire maintenant quels sont vos soucis.

– Donc si j’ai bien compris, résuma Béatrice, l’altercation était programmée, et toi, Pauline, tu devais faire diversion. Et c’est pendant cette diversion que la viande a été échangée.

– Oui ! Même si je ne l’ai pas vu faire.

 

Martinov poussa un long soupir !

 

– Bien ! Nous avions envisagé cette hypothèse ! Elle ne tient pas debout. Si nous étions repérés dès le départ (ce que vous venez de nous confirmer) il suffisait de nous faire servir de la viande sans problème. Pourquoi cet échange ?

– Cynthia m’a raconté cette histoire d’échange de viande, je n’étais pas au courant des détails. La viande qu’on vous a servi à table était (je suppose) tout à fait normale. Sarah l’a donc volontairement échangée contre une viande bizarre !

– Il y a une chose que vous ne savez peut-être pas, reprit Martinov, c’est que j’étais sous contrat avec un type qui souhaitait une analyse des grillades servies dans ce restaurant et qu’il soupçonnait effectivement l’établissement de servir des viandes « bizarres ». Ça ne colle pas avec votre scénario, je ne vois pas la patronne de l’établissement nous refiler de la viande qui, après analyse pourrait porter préjudice à son restaurant. !

– Mais, Monsieur Martinov, Sarah n’est pas la patronne de l’établissement, c’est une serveuse, et c’est aussi la petite amie de la personne qui m’a demandé le service qu’on vous a raconté. Elle est en conflit avec son patron, une histoire d’heures supplémentaires assez compliquée, bref elle cherchait à se venger. J’imagine bien la suite : le rapport d’analyses publié dans le journal, un joli scandale ! Et si une plainte est déposée, c’est vous qui écoperez, car je suppose que mon ami ne vous a pas fourni sa véritable identité et qu’il vous a payé en liquide ?

– Tout à fait, il va m’entendre celui-là ! Quoique je suppose que vous allez le mettre au courant de notre rencontre ?

– C’est un ami, il est amoureux, il a eu une mauvaise idée… A combien estimez-vous le préjudice de cette rupture de contrat ? J’en fais mon affaire ! Reprit Robert en sortant son carnet de chèques.

– A rien du tout. Dès que cette affaire nous a parue louche, c’est nous qui avions l’intention de rompre ! Répondit Martinov.

– On a juste perdu quelques heures de travail, on s’en remettra ! Ajouta Béatrice.

– Et bien cette affaire est terminée ! Voulut conclure le professeur.

– Accepteriez-vous que je vous paie le restaurant ? Proposa Robert.

– Attendez, reprit Béatrice, l’affaire est certes terminée, mais on a un gros dégât collatéral, il faut que je m’entretienne quelques minutes avec Pauline en tête à tête, tu viens ? On sort cinq minutes !

 

Les deux femmes sortirent de l’établissement, Béatrice, blanche comme un linge et Pauline dubitative.

 

– Pauline, on aurait pu déjeuner tous ensemble et se quitter, et ce n’est qu’après que tu aurais eu connaissance de la catastrophe ! Mais je ne suis pas si salope…

– Quelle catastrophe ? Dis ?

– Nathalie est fâchée avec toi ! Très fâchée même, elle ne veut plus entendre parler de toi !

– Ben, en quel honneur ?

– A cause de moi !

– Je ne comprends pas, explique-moi, t’as fait quoi ?

– Nathalie ne voulait pas me donner tes coordonnées, elle pensait que j’étais quelqu’un qui te cherchait des noises, (tu l’as d’ailleurs confortée dans cette idée en lui racontant que j’étais une « ex » de Robert). Elle voulait te protéger.

– Elle t’a raconté que…

– Oui, laisse-moi finir, pour lui prouver ma bonne foi, j’ai été obligée de lui décrire le petit tatouage que tu as sur la fesse gauche..

– Salope ! T’es vraiment la reine des connes. Pourquoi tu as fait ça ?

– Je t’ai expliqué pourquoi j’ai été obligée de dire ça !

– Obligée, obligée, on n’est jamais obligeé ! Conasse. Qu’est-ce que vais devenir, maintenant ? Mais bien sûr, t’en a rien à foutre !

– Ben, si justement …

– Et d’abord, elle me reproche quoi ? Tu lui as dit ce qu’on avait fait ?

– Elle est un peu jalouse, mais ce qu’elle te reproche, c’est d’avoir emmené du monde dans le studio, alors qu’elle te l’avait interdit.

– Et puis ?

– C’est tout !

– C’est pour ça qu’elle est fâchée ? Elle est quand même gonflée, je lui paie presque la moitié de son loyer, c’est comme si s’était une coloc !

– C’était grave dans le contexte !

– Quel contexte ?

– Et, bien on pensait que tu étais salement impliquée dans cette affaire, on s’est trompées !

– Et maintenant je suis dans la merde !

 

S’en suivit un déluge d’injures et d’invectives que Béatrice laissa diplomatiquement passer. Après ce fut la crise de larmes.

 

– Bon, ma grosse, tu te calmes ! Je vais essayer d’arranger ça, je devais justement…

– Je ne suis pas grosse !

– Je devais justement téléphoner à Nathalie !

– Pfff, elle est injoignable, elle a eu un dégât des eaux et elle est partie habiter chez sa mère !

– On verra bien.

 

Nathalie décrocha :

 

– Bonjour toi, je croyais que tu m’avais oubliée !

– Pas du tout, mais disons qu’on vient d’avoir le fin mot de l’histoire, il y a à peine dix minutes.

– Raconte !

– En fait, Pauline n’a rien fait de mal, elle a été manipulée par un ami de Robert qui…

 

Elle lui raconta alors toute l’histoire et conclut :

 

– Je me suis trompée à propos de Pauline, c’est une chic fille et à part le fait de t’avoir caché la partouze, elle n’a rien fait de mal.

– OK, merci de m’avoir prévenue, je vais essayer de l’appeler.

– Si tu veux, je te la passe, elle est à côté de moi !

 

Béatrice lui passa son portable. Elle n’entendit pas ce que lui disait Nathalie, mais à la fin de la conversation, Pauline rayonnait de bonheur. Elle se jeta au cou de Béa :

 

– Putain, quel soulagement, je t’ai traitée de tous les noms, je m’en veux, pardonne-moi !

– Ne te fais pas de soucis, moi aussi, je suis parfois un peu impulsive !

– N’empêche, tu es quand même une sacrée salope.

– On s’embrasse ? Gloups !

 

Martinov et Robert levèrent de grands yeux étonnés en voyant revenir les deux femmes. Le rimmel de Pauline avait dégouliné.

 

– Qu’est ce qui t’est arrivé ? demanda Robert.

– Il fallait qu’on s’explique. Maintenant c’est fait et tout baigne, faut juste que je me remaquille un peu.

– Alors ce restau, ça vous dit ? Reprit Robert

– Euh ! C’est que je suis invitée chez Gaby (Nathalie, si vous préférez). D’ailleurs on est tous invités.

– Pourquoi pas, cela me permettra de faire connaissance ?

 

Nathalie n’avait pas eu le temps de faire de la cuisine, elle était descendue en vitesse faire quelques courses et proposait de la charcuterie, du riz en salade et du fromage, Martinov avait apporté une bonne bouteille de vin, Béatrice un gros gâteau, Robert du champagne et Pauline un gros bouquet de fleurs.

 

On parla bien sûr de l’affaire de la viande bizarre, chacun apprenant aux autres un peu de ce qu’ils en ignoraient.

 

– Mais ce restaurant, tu le connaissais ou pas ? Demanda Béatrice à Pauline.

– Pas du tout, en principe le midi, je me contente d’un yaourt et d’un fruit. Je me suis fait passer pour une habituée du restaurant pour essayer de vous brancher sur votre rôle dans cette histoire, parce que tout ça m’intriguait, je voulais en savoir plus… La curiosité féminine, tu sais ce que c’est…

 

Il fallut bien afin que le récit fut cohérent, évoquer ne serait-ce que brièvement la partouze.

 

Le récit avait sérieusement émoustillé Robert, qui plus il regardait Béatrice, plus il avait envie de la sauter. L’obstacle était Nathalie, mais rien ne l’empêchait de tâter le terrain :

 

– Si je comprends bien, nous sommes nous tous une belle bande de joyeux débauchés… Il n’y a que vous qui êtes sage, chère Nathalie !

– Me prendriez-vous pour une dame patronnesse ? Répliqua l’intéressée.

– Draguer une dame patronnesse aussi charmante que vous, doit être une expérience passionnante !

– Pour vous sans doute, mais en ce qui me concerne, je n’ai pas envie de me faire draguer.

 

Voilà qui refroidit les ardeurs de Robert, qui était donc sur le point de renoncer, mais Nathalie fit « l’erreur » de relancer :

 

– Et puis que dirait Pauline ?

– Mais Pauline n’est pas jalouse, n’est-ce pas, Pauline ?

– Pas du tout jalouse ! Confirma l’intéressée.

– L’obstacle est-il levé, Nathalie ? Reprit Robert.

– Ne soyez pas lourd, Robert, vous n’avez aucune chance.

– D’accord, je renonce à vous draguer, mais seriez-vous contre un contact exclusivement physique ?

– Montrez-moi votre bite, je vous dirai ! Répondit-elle par pure provocation.

 

Robert n’était pas homme à se dégonfler, il dégrafa sa ceinture, baissa son pantalon, puis sortit de son caleçon sa bite déjà bandée et décalottée.

 

– Pas mal ! Admit Nathalie. Mais je manque d’éléments de comparaison, je n’en ai pas vu tant que ça.

– Souhaitez-vous la goûter ?

– Je ne le souhaite pas, mais je ne suis pas contre non plus. Approchez-vous, je vais essayer de m’occuper de votre cas.

 

C’est ainsi que Nathalie se mit à sucer la bite de Robert, situation qu’elle aurait jugée inimaginable quelques minutes auparavant. Elle s’y prenait d’ailleurs assez gauchement, que voulez-vous, les pipes, ça s’apprend.

Aussi quand elle cessa, Robert n’insista pas, la partouze pouvait à présent démarrer et déjà il s’apprêtait à solliciter Béatrice. Il n’en eut pas le temps.

 

– Votre engin n’est pas désagréable, mais quelque chose me dit que celui de Monsieur Molotov doit être meilleur !

– Martinov ! Rectifia l’intéressé qui avait horreur que l’on écorche son nom d’emprunt.

 

Le professeur était assez excité par ces derniers événements, mais tardait à se lever de son siège. Ce fut donc Nathalie qui vint le trouver, se mit à ses genoux, lui dézipa la braguette, en extirpa la queue qu’elle s’employa à raidir, avant de l’emboucher goulûment.

 

De son côté, Robert, toujours la bite à l’air s’était approché de Béatrice. Cette dernière n’était pas trop attirée par le bonhomme. Mais maintenant que Martinov était entré dans la partie, elle n’allait pas faire sa mijaurée.

 

Elle masturba quelques instants la verge offerte avant de se livrer à quelques gouzis-gouzis du bout des doigts, ce qui eut pour effet de combler d’aise son propriétaire.

 

Ne voulant pas faire banquette, Pauline rejoignit Nathalie, et les deux femmes se mirent à exécuter une fellation à deux langues sur la bienheureuse biroute du vert professeur.

 

– Me feriez-vous l’honneur de retirer un peu tout cela ? Demanda Robert en désignant les vêtements de Béatrice.

– Il n’y a pas le feu…

– Si ! Il y a le feu dans mon sexe !

– Et vous croyez que de me voir à poil va arranger votre état ?

– Ne dit-on pas qu’il faut soigner le mal par le mal ?

– Dans ce cas je vais me sacrifier, il faut soigner votre mal !

 

Et Béatrice commença à se déshabiller tandis que Robert se rinçait l’œil.

 

– Ça ne vous dérange pas de rester habillé pendant que moi je me fous à poil ?

– Je vois que vous aimez les hommes nus, je vais vous faire plaisir.

– La question n’est pas là, c’est juste une question de principe.

 

Quand il fut nu, Béatrice lui demanda de se tourner.

 

– Me tourner ?

– Ben, oui, j’aime bien regarder les fesses des hommes !

– Et bien voilà, qu’en pensez-vous ?

– Hum, c’est pas mal, joliment cambré, bien rebondi, vous avez presque un cul de gonzesse. Ecartez-moi tout ça, que je reluque votre trou du cul !

– Mais vous m’avez l’air d’une sacrée cochonne, vous !

– Pas mal en effet ! Commenta-t-elle, en découvrant l’œillet brun. Je crois bien que je vais vous le lécher.

– Avec plaisir, mais peut-être faudrait-il que je le rafraîchisse un peu dans la salle de bains.

– Je vous dirai. Pour l’instant restez ici et baissez-vous légèrement.

 

Elle goûta et le trouva bon. Sans être scato, elle n’était pas indifférente au goût parfois un peu âcre que diffusait cet endroit si intime. Sous l’action de sa langue, l’anus réagissait et commençait à s’entrouvrir. Béatrice prit alors l’initiative d’approcher son doigt de l’entrée, puis comme Robert ne protestait pas, elle l’enfonça en le faisant légèrement pivoter

 

– Vous aimez qu’on vous doigte le cul, dirait-on !

– J’aime plein de choses, voyez-vous, du moment que c’est bon.

– Je vois !

– Et si je vous mettais un gode à la place du doigt ?

– Je crois que je me laisserais faire.

– Chiche ?

– Chiche.

 

Le petit gode rose était revenu à sa place dans le tiroir. Elle le prit, s’intéressant au passage au spectacle des trois autres acolytes, qui n’avaient pas l’air de s’ennuyer. Les deux femmes s’étaient assises côte à côte sur le canapé, nues et les jambes écartées, elles s’embrassaient et se câlinaient tandis que le professeur Martinov, la queue fièrement dressée comme un étendard les suçait et les doigtait alternativement.

 

– Hum, ça rentrerait mieux avec une capote et avec du gel ! Dit alors Béa.

– J’ai toujours un préservatif dans mon portefeuille, mais je crains que ce soit insuffisant pour la suite des opérations. Répondit Robert.

– C’est très embêtant !

– En effet ! Quelqu’un a des capotes ? Se mit à crier Robert, provoquant l’hilarité de l’assistance.

 

Ben, non, personne n’en avait.

 

– Je vais descendre à la pharmacie ! Proposa Robert, qui déjà se rhabillait à toute vitesse.

 

Pendant ce temps, Béatrice ne rejoignit pas les autres, elle s’en alla chercher l’autre gode dans le tiroir, le plus grand, de couleur noire, et s’installa dans le fauteuil où elle joua à se l’enfoncer dans sa petite chatte. Et en plus celui-là avait des piles en état de marche !

 

Martinov en super forme réussit l’exploit de faire jouir d’abord Pauline, puis Nathalie quelques instants plus tard.

 

– Dès qu’on aura les capotes, je veux que tu m’encules ! Suggéra Pauline.

– Mais ce sera avec le plus grand plaisir ! Répondit le vert professeur.

 

Robert ne tarda pas à revenir. Tout guilleret, il balança la boite de préservatifs et le gel sur la table basse et se redéshabilla à grande vitesse. Le spectacle de ces trois femmes entièrement nues affalées devant lui, eut tôt fait d’exacerber sa libido et il se mit à se masturber afin de présenter une belle bite bien dressée.

 

Si notre trio féminin connaissait déjà ce vigoureux appendice, ce n’était pas le cas du professeur qui, sans aucune gêne lorgnait sur la belle bite ainsi exhibée. Robert s’en aperçut.

 

– Elle n’est pas mal, hein ? Lui lança-t-il.

– Elle est belle, j’avoue.

 

Robert s’amusait du trouble de Martinov.

 

– Vous aimez les belles bites ? Demanda-t-il.

– J’aime tout ce qui est beau !

 

Mais cet étrange dialogue s’arrêta là suite à l’intervention de Pauline, qui se rappela à son souvenir en se mettant en levrette, les fesses relevées et l’anus offert.

 

Martinov n’avait aucune raison de refuser cet appel. Il s’encapota, barbouilla le troufignon de la belle d’une noisette de gel et s’y enfonça gaillardement, avant d’entamer une séance de « j’y vais, je reviens ».

 

Du coup, Béatrice interpella Robert, en abandonnant le vouvoiement peu adapté en ces circonstances :

 

– Et bien, Robert, je ne te plais plus ?

– J’arrive, chère amie j’arrive, et je vous offre mon cul. Sodomisez-moi avec votre engin, ça me rappellera des souvenirs.

– De souvenirs croustillants ?

– Vous voulez savoir ?

– Bien sûr, et t’as même la permission de me tutoyer.

– J’avais eu quelques expériences homosexuelles dans ma jeunesse, j’étais dans un pensionnat de garçons, nous étions quelques-uns à nous sucer et à nous enculer à tour de bras (je devrais dire à tour de bites), j’en étais. J’ai ensuite refoulé tout ça en sortant de l’adolescence. Puis un jour à une partie, une très belle femme provoquait les hommes en s’exhibant avec un gode-ceinture. Je flashais sur elle et quand elle a demandé un volontaire pour se faire sodomiser, je me suis proposé de suite, sachant que ce serait le prix à payer si je voulais la baiser. Je ne l’ai pas regretté.

– Et depuis ce jour-là, pas d’autres godes ?

– Si de temps en temps. Un jour qu’une femme me prenait de cette façon, un beau jeune homme m’a proposé de remplacer le gode par son propre sexe, j’ai accepté, un cercle s’est formé autour de nous et un type s’est mis à tortiller du cul devant nous. J’ai compris qu’il voulait que je l’encule. Ça me rappelait un mec à la pension, qui avait un cul d’enfer…

 

Toute cette évocation était prononcée à haute et intelligible voix, de telle façon que Martinov puisse entendre. Et il avait beau être fort occupé à besogner Nathalie, il n’en avait pas moins reçu le message 5 sur 5.

 

– Depuis, ça me prend de temps en temps, continuait Robert. Ainsi il y a deux semaines, j’ai eu affaire à un négociant libanais, un mec beau comme un dieu. Au restaurant, il m’a confié que les femmes l’intéressaient peu et qu’il était homo passif. J’ai tenté ma chance, ça a marché, c’était divin. J’ai tout raconté à Pauline, ça l’a terriblement excitée, elle m’a dit qu’elle aurait bien aimé regarder ! C’est une drôle de coquine, Pauline !

 

Martinov continuait à limer en cadence la belle Pauline. Mais quand celle-ci se mit à crier de plaisir, il ne prolongea pas, voulant se réserver pour la suite.

 

Et tandis que Pauline se jetait dans les bras de Nathalie avec une telle fougue que les deux femmes se retrouvèrent rapidement sur le tapis en train d’exécuter un soixante-neuf de compétition, le professeur, l’air de rien s’approcha de Robert qui se faisait toujours goder le cul par Béatrice. Cette dernière comprit parfaitement la manœuvre en sortant le gode de son orifice. Du coup Robert se redressa et de quelques mouvements de masturbation redonna bonne vigueur à son chibre.

 

Martinov se demandait comment aborder le « problème ». Ne trouvant rien de très original, il résolut de faire simple, attrapa la bite de Robert et demanda :

 

– Je peux me permettre ?

– Avec grand plaisir !

 

Martinov admirait l’engin bandé au maximum, le superbe gland décalotté et brillant d’excitation. Une goutte de pré-jouissance ne tarda pas à perler sur le méat, semblant dire au professeur « qu’est-ce que tu attends pour me sucer ? »

 

Alors il se mit à sucer la bite offerte, des lèvres et de langue. Amusée mais surtout excitée Béatrice vient s’agenouiller auprès du professeur, offrant ainsi à Robert une insolite fellation bisexuelle à deux langues.

 

Martinov n’avait qu’une crainte, c’est que Robert, jouisse. Hé, c’est qu’il la voulait dans son cul, cette bite, ce bon professeur !

 

– Hum, qu’elle est bonne, je la verrais bien dans mon cul !

– Et bien tournez-vous, vos vœux vont être exaucés.

 

Bonne fille, Béatrice tartina un petit peu le mâle orifice, tandis que Robert s’encapotait.

 

– On se met comment ? demanda ce dernier.

– Asseyez-vous, je vais m’empaler sur vous.

Martinov préférait contrôler l’introduction. Dès que la chose fut entrée, il se mit à faire des mouvements de haut en bas (et vice-versa). La chose lui était agréable mais physiquement éprouvante, ce genre d’exercice n’étant plus vraiment de son âge.

Martinov12e

– On va changer je vais me mettre en levrette ! Finit-il par proposer.

 

Et c’est donc dans cette position que Robert finit d’enculer le professeur en jouissant violemment. Tandis qu’à quelques centimètres, Nathalie et Pauline prenaient aussi leur pied comme des furies.

 

Martinov n’avait pas joui, il aurait bien aimé demander à l’une ou l’autre des jouisseuses de s’occuper de lui, mais elles étaient en ce moment en plein câlin amoureux et il estima qu’il serait déplacé de les déranger.

 

– Viens à côté de moi mon petit professeur ! Dit alors Béatrice qui avait gagné le canapé. Robert, viens par ici ! Tu vas me faire jouir avec ta langue et en même temps tu vas branler mon ami.

 

Robert aurait sans doute préféré se reposer mais il ne voulut pas se dégonfler et fit ce que la jeune chimiste lui proposait. Sa main eut tôt fait de faire gicler la bite du professeur qui s’écroula, un moment épuisé. Du coup Béatrice se retourna en levrette dans la largeur du canapé. Dans cette position, Robert passa sous elle afin de parachever de lécher sa minette, tandis que Martinov passé derrière la belle, lui agaçait le troufignon de sa langue.

 

Quand Béatrice eut enfin joui, Robert demanda à Pauline si ce qu’il avait fait avec le professeur l’avait excité :

 

– Mais Robert, je n’ai rien vu du tout, j’étais tellement occupée avec Nathalie.

– Dommage, ce genre de chose ne se reproduira sans doute pas de si tôt !

– Sauf si nous invitons prochainement ce cher professeur Martinov ! Qu’en penses-tu toi ?

– Ma fois, je crois que voilà une excellente idée !

 

Tout ce petit monde finit par se rhabiller. Béatrice et Martinov s’apprêtaient à prendre congé, quand Nathalie proposa une nouvelle coupe de champagne :

 

– Il ne sera pas aussi bon que celui de Monsieur Robert, mais autant se quitter sur quelques bulles…

 

Et c’est juste après avoir trinqué que le téléphone portable de Béatrice sonna :

 

– Allô ! Mademoiselle Clerc-Fontaine.

– Oui !

– C’est le laboratoire ! Vos résultats sont disponibles.

– Oui, ah, déjà ?

– Vous pensez venir les chercher quand ?

– Ben quand j’aurais cinq minutes, mais pourquoi cette question ? Demanda Béatrice qui n’avait aucune intention d’aller chercher ces résultats désormais inutiles.

– Euh…

– Finalement, détruisez-les je n’en ai plus besoin !

– Vous avez tort, les résultats sont très surprenants.

– Ah ? Et bien dites-moi !

– Nous ne communiquons aucun résultat par téléphone !

– Envoyez-les chez moi !

– On n’a pas votre adresse !

– Et bien, détruisez-les !

– Vous ne voulez vraiment pas savoir ?

– Vous commencez à me fatiguer !

– Votre viande…

– Quoi ma viande ?

– C’est de la chauve-souris avariée !

– De la chauve-souris avariée ! Répéta-t-elle devant les autres convives médusés avant de réaliser que son interlocuteur se moquait d’elle.

 

– Il a failli me bluffer, ce con, conclut Béatrice avant d’entraîner la joyeuse compagnie dans un fou rire communicatif.

 

Fin de l’épisode

La Rochelle, Septembre 2011

©2011 Maud Anne Amaro

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Pr Martinov
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