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Les survivants de la fin du monde – 8 – Dépucelage anal et embrouilles
par Léna Van Eyck
– Faudra qu’on se refasse une partouze comme l’autre fois, c’était géant ! Déclara soudain Mamadou
– C’est vrai que vos belettes, elles sont canons ! Ajoute Fulbert.
– Hé, la petite Betty, quelle bonne petite salope ! Renchérit son camarade.
– Ah, la Betty, je n’y ai pas eu droit, mais j’ai baisé Lucette et Prune, c’est pas tous les jours qu’on baise des jolis petits culs comme ça !
– Remarque, le petit cul de Louis, ce n’était pas mal non plus, c’est un autre genre, ça change… et toi tu aimes ça aussi te faire enculer ? Demande Mamadou en s’adressant à Kévin
– Je ne suis pas pédé, moi !
Puis croyant avoir dit une boulette, il se rattrape.
– Remarquez je n’ai rien contre, chacun vit sa sexualité comme il l’entend !
– Et Louis, il est pédé ?
– Non, en fait c’est le copain de Lucette, enfin c’était, je ne sais plus trop où ils en sont !
– Ben tu vois il n’est pas pédé, mais il s’est fait enculer et il a bien apprécié
– Bon tu fais quoi, là tu veux me convertir ou quoi ? S’agace Kévin
– Te convertir à quoi ? La sodomie, ce n’est pas une religion.
– Arrêtez de vous chamaillez ! Intervient Mylène.
– Bon, je vais vous laisser…
– Attends ! Je te parie qu’avant ce soir, tu te feras sodomiser ! Reprend la jeune femme ! Et même que tu feras ça volontairement, sans aucune contrainte.
– N’importe quoi !
– T’as envie de me baiser, n’est-ce pas, c’est pour ça que tu es venu ?
Kévin qui n’est pas complètement idiot, vient de comprendre où Mylène veut en venir.
« Si c’est cela le prix à payer, je ne peux pas ! »
Il se lève de sa chaise, se dirige vers la porte, se retourne, Mylène lui fait un sourire, un de ces sourires,
« Non, je ne peux pas ! »
La tête lui tourne, il est en pleine confusion mentale. Il ouvre la porte, se retourne une nouvelle fois pour garder en mémoire le sourire de Mylène.
« Et merde, on ne vit qu’une fois, d’autant qu’on ne va pas tarder à crever, alors qu’est-ce que j’en ai à foutre ! »
Il revient sur ses pas.
– Ça t’amuse de jouer comme ça avec moi ? Lui demande-t-il
– Je suis très joueuse, tu entres dans le jeu ou tu n’entres pas, c’est toi qui décides. Mais je ne vois pas pourquoi tu refuserais une expérience ?
– Je vais quand même te dire quelque chose, mon attirance vers toi, ce n’est pas seulement du sexe…
– Je l’avais compris, mais je ne peux te donner que ce j’ai. Tu veux du sexe, je te l’offre, j’ai juste envie d’un petit spectacle. Pour le reste on peut être amis, je sais que tu espères plus, mais autant que les choses soit claires. Tu ne veux pas que je sois juste ta camarade de jeux ? Après tout ce sera déjà pas mal !
Effectivement les choses étaient claires ! Qu’est-ce qu’il espérait au juste ? Il pouvait encore partir, mais la réplique de Mylène était empreinte de gentillesse, il se dit que s’il ne passait pas cette épreuve, elle se refuserait toujours à lui, même s’ils étaient amenés à partouzer ensemble, elle l’éviterait probablement.
– Vous n’auriez pas un alcool fort, je vais boire un coup et après on fait comme tu as dit.
– On a rapporté du bon rhum du supermarché l’autre fois, je vais t’en chercher ! Lui dit Fulbert.
Il but son rhum cul sec se demandant s’il n’était pas en train de tomber dans un traquenard, une idée qui venait de germer comme ça, sans raison, dans son esprit.
Mylène se rend compte que le garçon n’est pas trop tranquille et elle s’en voudrait que ce qui va se passer lui inflige un traumatisme
– Tu sais ce qu’on va faire, on va se déshabiller tous bien gentiment et ensuite, je te donnerais ma petite chatte à lécher ! On fait comme ça ?
Le déshabillage se déroule dans un silence de mort, mais Kévin n’a d’yeux que pour le corps harmonieux de la belle blackette, ses jolis seins aux aréoles très sombres et aux tétons érigés. Il se surprend à bander.
– Je te fais de l’effet, mon biquet, on dirait ?
– Ben… bredouille- t-il
Elle s’assoit dans un fauteuil, puis écarte les lèvres de sa chatte laissant apparaître un minou tout rose.
– Viens lécher, viens !
Kévin se met à quatre pattes et vient butiner le fruit offert, sa moule a un goût particulier, mélange subtil de transpiration, de sucs intimes et peut-être d’urine.
Sur un signe de Mylène, Mamadou vient flatter les fesses du jeune homme qui n’a d’autres options que se laisser faire.
La caresse derrière devient plus pressante, les mains s’approchent du sillon, finissent par écarter les globes, un doigt mouillé vient s’approcher de l’œillet, il se faufile à l’intérieur, va et vient, drôle d’impression, puis il sent qu’on lui applique quelque chose de froid, le gland encapoté de Mamadou quémande l’entrée.
– Pousse bien, ouvre ton cul comme si tu allais chier, ça devrait rentrer !
« On est en pleine poésie ! »
Effectivement ça finit par entrer.
– Vas-y doucement ! Lui conseille Mylène, il n’a pas l’habitude.
– T’inquiète pas, mais c’est génial d’enculer un puceau. Il paraît même que ça porte bonheur !
– Je ne suis pas puceau ! Se défend Kévin !
– Ben, si, t’étais puceau du cul !
Kévin procède d’abord par des mouvements volontairement assez lents afin que le jeune homme s’habitue à la présence de la bite dans son fondement.
Ce sont les toutes premières minutes qui furent éprouvantes, un mélange de douleur, de gêne et même de honte. Mais maintenant ça va beaucoup mieux, c’est beaucoup moins terrible que ce qu’il craignait.
– Alors ça va ? lui demande Mylène.
– Oui, ça va ! Tu vois : je me fais enculer pour toi ! Tu te rends compte de ce que tu me fais faire ?
– Brave garçon !
Mais voilà que Mylène se lève de son fauteuil, laissant la place à Fulbert qui exhibe sa bite bandée comme un bâton de berger.
– Suce lui la bite ! Dit Mylène.
– C’était pas prévu, ça !
– Non, mais quand on se fait enculer, on suce des bites, ça va avec ! Mais bon, tu n’es pas obligé, mais ça me ferait plaisir.
« Au point où j’en suis… »
Alors Kévin embouche la bonne bite de Fulbert. Et la suce à la façon d’un eskimo glacé, tandis que derrière, Mamadou a augmenté sa cadence, provoquant chez le jeune homme des frissons de plaisir tout à fait inattendus.
Mamadou finit par décharger en poussant un cri à la Tarzan, il décule, laissant le trou du cul de Kévin béant. Fulbert va pour prendre sa place, mais Mylène temporise.
– Non, il est à moi maintenant ! Alors Kévin, c’était bon ?
– Oui, mais bon, ce n’est pas mon truc !
– Arrête de culpabiliser, tu n’as rien fait de mal, au fait je vais te poser une question, tu essaieras de trouver la réponse ce soir en t’endormant : pourquoi le plaisir anal serait-il réservé aux femmes ?
– Euh !
– C’est ça, un beau sujet de méditation. Bref pour l’instant la question n’est pas là, je suis à ta disposition, une promesse est une promesse tu peux me faire tout ce que tu veux, sauf des choses brutales ! Allez à toi de jouer.
Le petit spectacle que lui ont donné les hommes a atteint son but, Mylène est maintenant bien excitée. Elle se dirige sur le canapé, elle s’y couche sur le dos, Kévin la rejoint.
Dans les films américains, dans ses cas-là, l’homme va embrasser la femme un peu partout mais ne touchera pas aux seins, d’ailleurs la femme aura gardé son soutien-gorge, mais nous ne sommes pas dans un film américain et Kévin fait ce que font 99% des bonhommes dans cette situation, il lui pelote les nichons. Dame ! Depuis le temps qu’il en rêvait ! et même qu’il bande comme un sapeur ! Bien sûr les lèvres ne tardent pas à rejoindre les mains, il lèche, il embrasse, il suçote les tétons, pour ce dernier acte un gentleman aurait demandé la permission, mais Kévin n’a jamais appris les bonnes manières du moins celles que l’on applique en de telles circonstances.
Mais cela ne gêne pas Mylène, enfin pas trop parce qu’au bout d’un moment elle est obligée de le tempérer.
– Doucement mon biquet, tu vas me les user ! Allez, donne ta bite, je vais bien te la sucer.
Il ne va pas refuser, il se laisse faire, et tandis qu’elle le suce, sa main gauche s’en va lui titiller le téton, une caresse que Kévin ne connaissait pas mais qui le fait frissonner.
La langue de Mylène est diabolique, elle va partout ne se contentant pas de coulisser la bite entre ses lèvres, mais agaçant le gland, léchant la vierge, et se permettant même de gober les couilles.
– Je ne voudrais pas jouir comme ça ! Bredouille le jeune homme.
– O.K. Prends-moi ! On se met comment ?
Kévin ne s’attendait pas à cette question, en fait il veut la baiser et point. Mais, il veut la voir pendant qu’il la besognera, donc pas de levrette. Mylène se couche sur le dos, le jeune homme s’encapote fébrilement puis la pénètre.
C’est la première fois qu’elle se fait baiser par un homme qui ne l’attire absolument pas, non pas que Kévin soit laid, mais sa surcharge pondérale n’a rien d’érotique. Elle ferme les yeux et invoque ses fantasmes les plus secrets. Alors que Kévin qui n’en peut plus et incapable de se contrôler jouit en elle. Mylène simule, puis accepte « par politesse » le baiser de conclusion que le jeune homme lui quémande.
On se rhabille, Mylène s’efforce de se montrer gentille, elle offre un autre café à Kévin qui refuse, il prend congé sans oser demander s’il pourra revenir.
Une fois le jeune homme parti, la jeune blackette se déshabille de nouveau. Et se tournant vers ses deux compagnons les supplie :
– Baisez moi, mes chéris, baisez-moi !
Et elle attrape leur bite, une dans chaque main, les masturbe un peu, puis les suce alternativement.
– T’es vraiment une salope ! Dit Fulbert
– Et alors ? Si ça te gêne, va faire un tour.
– Non je disais ça gentiment ! T’es une gentille salope !
– Alors ça va ! Hum qu’est-ce qu’elles sont bonnes vos bites, les garçons ! Et ces grosses couilles qui pendent, que ça m’excite…
Cessant ses fellations, Mylène se met en levrette, le cul cambré, les cuisses écartées.
– Allez venez m’enculer, l’un après l’autre.
Fulbert qui n’avait pas joui, tout à l’heure passa en premier et jouit rapidement, Mamadou le remplaça dans le trou intime de la belle blackette qui pendant qu’elle se faisait sodomiser énergiquement procédait au nettoyage de la queue de Fulbert gluante de sperme
Reprise
Cette fois nous pouvons reprendre le fil chronologique de cette étrange histoire au moment où Thibault, qui s’est évadé de la secte, franchit le grillage du pavillon ou Rochedoux a trouvé refuge. Epuisé il s’affale dans le canapé et s’endort comme un bébé.
Rochedoux est occupé à bouquiner à la lueur d’une bougie dans une pièce dont la fenêtre donne sur l’arrière. Il entend du bruit, mais ne bouge pas, il attend cinq minutes, puis s’empare d’un large couteau de cuisine qu’il garde toujours par devers lui, et d’une torche électrique, il avance à pas de loup mais est tellement terrorisé qu’il en claque des dents.
Et il découvre Thibault en train de ronfler.
– Oh ! Tu sors d’où toi ?
Thibault se réveille, se demande s’il rêve et la vue du couteau n’est pas faite pour le rassurer
– Bon, je t’ai posé une question ? Insiste Rochedoux
– Je ne vous veux aucun mal !
– Mais tu sors d’où, enfin, merde ?
– Posez ce couteau on va discuter.
– T’es armé ?
– Mais non ! Vous pouvez contrôler, mais posez ce couteau.
– T’es contaminé ?
– J’en sais rien, mais pour le moment je ne suis pas malade, et vous ?
– Moi ça va ? Tu veux quoi ?
– Boire un coup et dormir !
Rochedoux lui fait signe de le suivre et le conduit dans la bibliothèque éclairée à la bougie.
– J’étais avec un groupe de rescapés dans une ferme, mais l’ambiance était pourrie, je les ai laissés. Je ne sais plus trop où j’en suis. Vous avez des nouvelles, vous savez ce qui se passe ? Commence Thibault.
– Non, mais j’aimerais bien savoir ?
– Vous êtes le seul rescapé dans le coin ?
– Non, j’étais avec des gens de mon équipe, on s’est trouvé mal là où je bosse, dans un dépôt de produits congelés. Les autres, je les ai laissé tomber, ils sont vraiment trop cons, ils sont un peu plus loin, là-bas, et puis il y a aussi un groupe de jeunes, ce doit être un groupe de rock ou quelque chose dans le genre, je préfère les éviter, ils ont l’air à moitié camés.
Thibault est étonné qu’il y ait autant de rescapés différents dans cette petite agglomération, mais se demande comment gérer l’information.
Pour le moment les deux hommes s’échangent leurs expériences respectives, en s’y donnant le beau rôle, cela va de soi !
Puis Thibault exténué, demande à se coucher et s’endort comme un loir.
Rochedoux réfléchit, la communauté décrite par Thibault l’a intrigué, il se dit que s’il pouvait l’infiltrer, virer le gourou puis prendre sa place, il pourrait y vivre tranquilou comme un pape. Mais en aurait-il la capacité ? Seul il n’y arriverait pas, il lui faudrait des complices, pourquoi pas ces « gothiques », il suffirait de les manipuler.
Thibault se réveilla aux premières lueurs de l’aube. Puisqu’il y avait d’autres survivants d’installés, il faudrait qu’il les rencontre. Quand un événement implique plusieurs personnes, ce que raconte la première que l’on rencontre n’est pas forcément la bonne version.
En face Jack et sa petite bande ont repris leur observation à leur fenêtre. Rappelons qu’ils y ont surpris la veille un inconnu en errance (Thibault donc) et l’on vu se diriger vers le pavillon occupé par Rochedoux et qu’ils n’ont jamais rencontré ce dernier.
– On va voir qui c’est ? Propose Kévin
– D’accord ! Deux volontaires pour y aller.
Mais de volontaire, il n’y en eut point.
Moment de flottement, mais Jack voit là une éventuelle occasion de dominer à nouveau son groupe.
– Je vais y aller ! Annonça-t-il fièrement.
– C’est peut-être dangereux !
– De toute façon, comme on va mourir…
– Il n’est peut-être pas resté ? objecta Prune.
– On verra bien ! Quelqu’un m’accompagne ?
– Je vais venir mais faudrait peut-être te changer, tu vas lui faire peur.
– T’as raison je vais enlever ma cape
– La cape, le collier et t’ouvres ton col de chemise…
Jack et Prune se rendirent donc sur place. Rochedoux vint leur ouvrir sans dissimuler son agacement.
– Nous avons estimé qu’il serait temps que nous faisions connaissance ! Commença Jack.
– C’est gentil, mais pour l’instant, j’ai plutôt envie de rester tout seul dans mon coin.
– Vous déprimez ?
– Pfff !
– Pourrions-nous au moins nous entretenir avec la personne que vous avez hébergée hier soir ?
– Vous m’espionnez ?
– Pas du tout mais on regarde souvent par la fenêtre.
– Je vais vous le chercher !
– On ne peut pas entrer ?
Rochedoux s’abstint de répondre, laissant planté là le couple gothique. Ses réflexions de la veille lui reviennent en mémoire, mais ces « gothiques » arrivaient trop tôt, il n’a pour l’instant aucun plan.
– Y’a deux des guignols d’en face qui veulent te dire bonjour, ils sont à la porte, mais allez discutailler dehors, je ne veux pas me faire envahir !
– D’accord !
– Mais reviens me voir après !
– Bien sûr !
L’étrange beauté de Prune interpelle Thibault mais il essaie de n’en rien laisser paraître, elle ne peut toutefois rivaliser avec les canons de la confrérie de Cypris. A l’évocation des filles de la secte une bouffée de haine l’envahit :
« Que des pétasses, ça prône l’amour libre, mais ça refuse de coucher avec moi parce que je ne suis pas un apollon ! Et cette Clarisse, c’est la pire que toute ! Une petite prétentieuse qui se prend pour la plus belle femme du monde. Si je pouvais un jour lui rabattre son caquet. Bon, on se calme ! »
– Salut, je suis Thibault …
Bref, ils se présentèrent, échangèrent brièvement leurs expériences, l’existence de la secte de Cypris intéressa Jack et Prune sans savoir que faire de l’information pour le moment. En revanche ces « gothiques » ne semblaient pas susceptibles d’apporter quelque chose à Thibault lequel déclina poliment l’invitation à rencontrer les autres membres du groupe.
« A quoi ça va servir, ça va être des photocopies de ces deux andouilles, ça ne m’apportera rien, reste à rencontrer les anciens collègues de Rochedoux, c’est bien mal parti tout ça ! »
– Mais pourquoi t’es parti ? Demanda Jack.
– J’aimais pas l’ambiance et puis je me suis un peu embrouillé avec une nana qui pétait plus haut que son cul, alors je le suis dit « je vais aller voir ailleurs ».
– Et ta laissé ta femme ?
– Pas envie d’en parler !
Le contact entre Thibault et le trio black fut assez étrange, il trouva Mylène fort belle et sympathique, mais ses compagnons trop réservés, la différence de classe était énorme, et elle perdurait malgré les circonstances.
N’apprenant rien de très nouveau, en tous cas rien de nature à répondre à ses interrogations sur la nature, l’envergure et la gravité du fléau, il se résolu alors à choisir un pavillon où il survivrait en solitaire… S’il survivait…
Tout de même, situation surréaliste que celle-ci où dans cette toute petite bourgade survivent désormais onze personnes réparties en quatre lieux différents.
Thibault passait chaque matin saluer Rochedoux, ça ne durait guère longtemps, juste le temps d’un café. Ce bonhomme était un indécrottable taiseux !
Sauf qu’un jour ce dernier entreprît de demander à son visiteur de multiples renseignements sur la secte de Cypris, son organisation, sa composition, son ambiance et la façon dont ils géraient leur sécurité.
– La sécurité, il n’y en a pas ! Le jour ils font attention, mais la nuit où je me suis sauvé, j’ai fait ça comme une fleur, il y avait soi-disant une alarme qui aurait dû se déclencher, mais ça ne l’a pas fait. Quant au chien…
– Parce qu’il y a un chien ? Releva Rochedoux, apparemment contrarié par cette information. Un gros chien ?
– Un doberman.
– Merde ! Ça va compliquer les choses !
– Quelles choses ? Tu veux faire quoi ?
– Je ne sais pas trop encore, je vais réfléchir, on en reparle demain. Il fait chier ce chien !
– ?
Pendant cette discussion, Rochedoux avait pris des notes, beaucoup de notes.
Thibault n’était point sot et avait parfaitement comprit que son interlocuteur envisageait de rendre visite à la secte. Mais dans quel but ? Et pourquoi la présence du chien le contrariait tant ?
Le lendemain les choses devinrent un peu plus claires :
– L’idée, commença Rochedoux, c’est d’investir la secte par la force, on vire le chef et je prends sa place.
– Mais pourquoi faire ?
– Pour profiter des avantages du lieu, et parce que j’aime bien commander. Dans ce genre de situation, il faut des chefs, c’est une chose naturelle, dans une meute de chien, il faut un chef de meute.
– C’est cela, oui !
– Evidemment tu seras mon sous-chef !
Dans un premier temps, Thibault s’était demandé si Rochedoux n’était pas en train de péter les plombs, mais la perspective d’avoir un rôle dirigeant dans la secte après que Rochedoux se soit débarrassé du gourou, finit par l’emballer.
« Comme ça je pourrais ainsi me venger de l’arrogance de Clarisse et des autres pétasses, sans oublier cette salope de Solange qui ne m’a épousé que pour mon fric et qui est devenu une véritable truie ! »
– Tu comptes faire ça comment ?
– On y va carrément, moi j’ai une arme, il faudra peut-être qu’on en trouve d’autres, à tous les coups en faisant le tour des baraques, on devrait trouver des carabines, les gens doivent chasser par ici ! On fera ça demain ou alors maintenant ! Et puis on va trouver des vélos pour y aller.
– Oui mais une fois dans la place, on fait comment ?
– Tu avances seul et tu leur racontes n’importe quoi, moi je reste caché, je surgis et je prends les types en respect, je tue le chien, puis je prends les mecs en otages et je demande à rencontrer le gourou, je le neutralise et je prends sa place, puis on réunit tout le monde et je me proclame solennellement le chef des lieux en exigeant que ces messieurs-dames me prêtent allégeance.
– Et on ferait ça à deux ? Se gausse Thibault
– Non, ça va faire trop juste, il faudrait qu’on soit bien plus nombreux.
– C’est bien ce qui me semblait !
– Donc, je vais avoir besoin de toi !
– Ah !
– Tu te débrouilles pour me rassembler demain matin tous les gothiques et on leur proposera le coup ! Je leur ferais d’abord un petit topo, puis je te passerai la parole, tu devras indiquer les avantages qu’ils vont y trouver et pour le reste tu devras noircir le tableau, les présenter comme des dingues dangereux qui rêvent d’éliminer tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux ! Tu sauras faire ?
– Oui, je pense !
– Bon, on va partir à la cueillette des carabines.
La puanteur des cadavres commençait à devenir problématique, après être ressortis d’un pavillon en se pinçant le nez, c’est en se masquant le visage à l’aide de serviettes imbibées d’eau de Cologne qu’ils poursuivirent leurs investigations.
– Ah ! Deux carabines, ça ne tire que deux coups et après, faut recharger. Maintenant faut trouver les cartouches. Ah l Des parapluies, on va les prendre ! Ça va nous servir !
– ?
– Pour le chien !
– ?
– Un truc que j’ai appris à l’armée, quand un chien te fonce dessus, tu ouvres ton parapluie, le clébard est désorienté !
– On en apprend tous les jours !
« Ce mec est frappé et mytho ! Un entraînement militaire avec des parapluies, il a trouvé ça où ? Dans Picsou magasine ? »
Du coup, Thibault était sur le point de renoncer à sa collaboration avec Rochedoux, puis se dit qu’il avait mieux à faire…
Un plan machiavélique venait de germer dans son cerveau : Lorsqu’ils pénétreront dans l’enceinte de la ferme de la secte, il pourrait par surprise maîtriser l’homme en le tenant en joue. Par conséquent il apparaîtrait en sauveur et son rôle dans la secte serait reconsidéré à la hausse. Et du coup Clarisse tomberait dans les bras de son héros ! C’est tellement beau de rêver !
La petite réunion se tint dans le pavillon investi par Thibault, les six « gothiques » étant présents.
– Voilà, commença Rochedoux, c’est pour vous informer qu’il y a à quelques petits kilomètres d’ici une oasis de survivants, une trentaine de personnes, ils ont tout ce qu’il faut, un potager, un poulailler, et même des cochons.
Evidemment la petite assistance n’en croit pas ses oreilles.
– Seulement, il y a un problème, les gens qui y vivent font partie d’une secte et ils n’entendent pas partager leur ressources, Thibault s’est échappé de leur ferme et va vous expliquer tout ça mieux que moi.
Thibault expliqua alors que les nouveaux venus étaient réduits en esclavage pour les plus chanceux, les autres étant refoulés voire exterminés, qu’on y pratiquait des châtiments corporels et des viols collectifs et qu’évidemment l’affreux gourou usait et abusait de son droit de cuissage.
– Donc on peut faire d’une pierre deux coups, d’une part on s’installe peinard dans un endroit tranquille et d’autre part on libère tous ces esclaves qui nous vouerons une reconnaissance éternelle.
Puis Rochedoux reprit la parole en expliquant qu’il était facile d’investir le lieu, de virer le gourou, puisque Thibault connaissait les lieux, mais que cette opération ne pouvait se faire à deux.
– Donc, qui voudrait venir avec nous ? Lança-t-il à la petite assemblée.
– On va réfléchir jusqu’à demain ! Répondit très vite Jack, coupant ainsi l’herbe sous le pied aux membres de son groupe qui auraient souhaité s’exprimer.
– D’accord !
– Pourquoi vos anciens compagnons ne sont pas ici ? Demanda néanmoins Jack
– On leur a proposé, ils ont refusé ! Ils n’ont pas de couilles au cul ! Répondit sèchement Rochedoux.
De nouveau entre eux, les gothiques y allaient de leurs commentaires exprimaient leurs désaccords.
– Pourquoi tu ne nous as pas laissé parler ? S’insurge Betty.
– Parce qu’on va d’abord en parler entre-nous ! Lui répond Jack.
– Faut toujours que tu fasses ton petit chef ! Tu ne peux vraiment pas t’en empêcher ! On avait peut-être des questions à poser ! Intervient Louis.
– On les posera demain.
– Faites ce que vous voulez, moi je reste ici ! Tient à préciser Kévin
– Evidemment, puisque t’es tombé amoureux de Mylène ! Si tu crois qu’elle attend après toi ? Lui lance Louis.
– Je t’emmerde ! Si les blacks ne veulent pas y aller, il doit y avoir une raison ! D’ailleurs je vais aller leur demander.
– Y’a quand même un truc qui m’étonne ! Reprit Jack, c’est que la première fois que j’ai rencontré Thibault avec Prune, il ne nous a pas fait ce genre de description.
– Il n’avait pas envie d’en parler, rappelle-toi ! Corrige Prune.
– Mouais, bizarre tout ça !
– Rien n’empêche d’aller voir ! Reprend Louis !
Betty approuve, et c’est bientôt un chahut indescriptible, tout le monde parle en même temps et personne ne s’écoute. Jack tape du poing sur la table.
– Bon, c’est fini, ce bordel, on y va tous ensemble ou on reste tous ensemble.
– Moi je reste là ! Répète Kévin.
– On vote ! Propose Jack.
– Pourquoi faire ?
– Pour voir !
Louis et Betty veulent « y aller ». Prune et Lucette préfèrent rester là pour le moment, Jack s’abstient diplomatiquement.
– Bon alors, on reste ! Conclue Jack.
– Vote ou pas, moi, je vais voir ! Objecte Louis.
– Et moi je pars avec lui ! Ajoute Betty.
– Je croyais qu’on était solidaires ! Proteste Jack.
– On est libre, non ? Tu ne prétends tout de même pas nous empêcher d’y aller.
– Non, mais c’est dommage que notre groupe se fissure à cause de deux conards qui viennent de débarquer.
– Ce n’est plus TON groupe, il faudrait peut-être que tu t’y fasses ! Rétorque Louis laissant Jack sans voix
A suivre
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