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Clara, la vampire par Léna Van Eyck – 12 – Marie-France et sa bonne
Mercredi 18 mars
Clara
Il est presque 22 heures quand deux chiroptères se posent sur le jardin devançant la belle résidence des Grandvoisin.
Rien n’est ouvert, les deux chauves-souris y vont de leur battement d’ailes sur la porte d’entrée.
Amina Diouf, la soubrette, attirée par le bruit, vient ouvrir, constate qu’il n’y a personne, regarde aux alentours, ne comprend pas. Peu importe, les deux chiroptères sont entrés subrepticement. Ils se faufilent jusqu’à la chambre de Sidonie, se détransforment et enfilent à la hâte des robes qu’elles trouvent dans la penderie.
Calife le chien de la maison, recule, la queue entre les jambes et s’en va se cacher je ne sais où. Les chiens n’aiment pas les vampires.
– Une femme de ménage ? Ce n’était pas prévu ! On gère comment ? M’inquiétais-je.
– On la vampirise ?
– Non, pauvre folle, il ne faut laisser aucune trace, ne rien faire de suspect.
– On fait quoi ?
– Va voir où elles sont ! Cache-toi bien et revient me dire, on avisera ensuite.
Sidonie descend, se faufile tout doucement dans l’embrasure de la porte du salon, Amina est seule dans le salon occupée à regarder la télé. Elle monte ensuite dans la chambre conjugale de ses parents. La lumière en est restée allumée. Sa mère est couchée en travers du lit sans être déshabillée, une bouteille de vodka traine au pied du lit. Elle revient me voir.
– Catastrophe ! On ne pourra rien faire ce soir ! Me dit-elle.
– Et pourquoi ?
– Ma mère est beurrée comme un petit Lu !
– Elle est quoi ?
– Elle est ivre morte !
– On va attendre qu’elle désaoule !
– Mais la lumière…
– On va calfeutrer cette chambre, on l’attirera ici et voilà…
– Et la femme de chambre ?
– Elle finira bien par sortir, on va attendre.
– Et si elle ne sort pas ?
– On retourne au manoir, on réfléchira à un autre plan qui tiendra compte de la femme de chambre cette fois ci. Et d’abord pourquoi tu ne m’as pas parlé de cette femme de chambre ?
– Mais elle ne reste pas si tard d’habitude, ma mère a dû lui demander de coucher à la maison pour ne pas être seule.
– Ouai, n’empêche que j’ai bien envie de te punir !
– Mais attends, je n’ai rien fait !
– Je m’en fous, ça va me calmer. Je te signale que tu es mon esclave…
– Si tu me punis, ça va faire du bruit.
– Mais non on va sortir dans le jardin derrière, personne ne nous entendra.
Un observateur qui serait passé par là aurait pu voir à ce moment deux chiroptères sortir de la maison par la fenêtre et se poser un peu plus loin près des arbres, L’instant d’après les chauves-souris semblaient avoir disparues mais là où elles auraient dû être, deux femmes nues s’embrassaient passionnément.
– Tu m’embrasses trop bien, toi ! Mais si tu crois que c’est pour ça que tu vas échapper à ta punition !
– Si ça peut te faire plaisir !
– Bien sûr que ça me fait plaisir !
Je commençais par la gifler. Elle ne proteste même pas et ouvre la bouche attendant probablement que je lui crache dedans, ce que je ne fais pas, ce n’est quand même pas elle qui va me dicter ma conduite, non, mais dès fois !
Il y a un petit massif d’orties dans un coin de ce jardin qui pourrait être mieux entretenu. Je ramasse deux feuilles de cerisiers pour me protéger les doigts et ramasse quelques pousses urticantes
– Eh, mais c’est des orties ! S’écrie Sidonie.
– Bien sûr que ce sont des orties ! Et qui c’est qui va les recevoir sur ses petites fesses ?
– T’es malade !
Elle recule, mais se prend les pieds dans une racine et se retrouve le cul par terre… à ma merci.. je m’approche d’elle. Instinctivement elle se protège les seins.
– Non !
– Si !
Je lui frotte le ventre avec les orties, descend vers la pubis.
– Non, non, arrête ! Aïe ! Ça pique !
– Ne te gratte pas !
– Pourquoi tu me fais ça ? Salope !
– Pace que je suis méchante !
Son pubis la démange, instinctivement elle y porte la main, déprotégeant ainsi sa poitrine.
– Je t’ai dit de ne pas te gratter.
Les orties balayent ses seins, elle gémit.
– Bon, ce sera tout pour aujourd’hui, les picotements vont revenir, surtout ne te gratte pas, essaie de transcender la douleur.
– Tu parles !
– Viens donc m’embrasser !
Elle le fait de bonne grâce.
– Et si c’était moi qui te punissais ? Me dit-elle le plus sérieusement du monde.
– Faut peut-être pas inverser les rôles, je n’ai pas fait de bêtises, moi !
– Moi non plus !
– Non, mais dis donc, c’est qui la maitresse ? C’est qui l’esclave ?
– La question n’est pas là, on pourrait jouer. Pendant un quart d’heure ce serait moi la maîtresse et toi l’esclave !
– T’es gonflée toi !
– C’était juste une idée !
– Pourquoi pas après tout… Je suis très joueuse.
– Un quart d’heure ?
– D’accord vas-y ! Mais fais gaffe, je me vengerais peut-être après !
– Oh là là, j’ai très peur !
Après tout, cela me rappellera des souvenirs, au 19ème siècle et avant, nous jouions avec mes amis vampires à des petits jeux au cours desquels je me faisais dominer, parfois assez durement, mais cela ne me déplaisait guère.
– D’abord, je vais te rendre tes gifles et tes crachats ! Me prévient Sidonie.
– Je n’ai pas craché !
– Oui, mais t’aurais bien aimé !
C’est de bonne guerre. Elle ne me gifle pas fort, heureusement parce que sinon j’aurais mis fin au jeu, mais je remarque une étrange lueur dans ses yeux, cette fille a assurément des petits côtés sadiques. Bof, j’en ai bien, moi…
Elle s’empare ensuite de mes tétons qu’elle me serre et me tortille en arborant un sourire carnassier. Puis, elle vient me les mordiller, elle fait attention à ne pas y aller trop fort, ça me rassure.
Elle s’éloigne de quelques pas pour aller couper une petite branche d’un arbuste, qu’elle débarrasse ensuite de ses feuilles. Voilà qui va constituer une petite badine improvisée. Je cambre mes fesses tandis qu’elle me les rougit. Voilà un long moment que je n’avais pas ressenti cette étrange sensation. Au début la douleur domine, puis la température de la peau augmente ce qui permet de sublimer la souffrance, à tel point que je commence à mouiller comme une soupe.
Elle finit par arrêter et jeter sa badine. Je ne peux pas voir mon cul, mais il doit être rouge comme une crevette cuite.
– Ça t’a plus, on dirait ? Salope ! Me dit-elle en me portant sa main à ma chatte.
– Oui, mais le quart d’heure est terminé. Tu es de nouveau mon esclave ! Dis-le-moi !
– Je suis ton esclave, Clara ! Je t’aurais bien pissé dessus, mais pour toi, ça n’a rien d’une punition.
– Tout à fait, mais tu peux le faire quand même.
Je m’allonge dans l’herbe, Sidonie s’accroupit au-dessus de ma bouche et me lâche son jet doré dans le gosier ! C’est délicieux.!
– Viens me lécher maintenant ! Lui ordonnais-je.
– On ne peut pas se lécher toutes les deux en même temps ? Suggère-t-elle
Bonne idée, léché et être léché, c’est un peu comme si on se léchait soi-même. Je suis restée couchée dans l’herbe, Sidonie vient donc au-dessus de moi.
– C’est quand que tu rases tes poils ? Me nargue-t-elle.
– Jamais !
Elle m’énerve avec ça !
On était tellement excitées toutes les deux que ce soixante-neuf saphique n’a pas duré très longtemps.
On a joui, on s’est embrassée, je l’aime bien la petite Sidonie, peut-être même que j’en deviens amoureuse. Ce n’est pas raisonnable !
Mais voilà le chien qui déboule, il semble empreint d’une grande confusion et agite sa queue comme un moulinet.
Normal d’un côté, le fait que nous soyons des vampires lui est désagréable, mais il reconnait néanmoins l’odeur de Sidonie. Quel dilemme pour ce gros toutou !
Il avance, il recule, mais comme ses avancées sont plus importantes que ses reculades, il s’approche indubitablement.
Il finit par s’approcher de Sidonie et se laisse caresser. Il a rarement eu l’occasion de la voir nue. Or ici, non seulement elle est nue, mais après nos excentricités, elle dégage une odeur de stupre.
Et le voilà qui vient renifler la foufoune de Sidonie.
– Mais, Calife, tu vas arrêter, oui ! Proteste-t-elle.
– Laisse toi faire, il ne fait rien de mal !
– Je ne vais pas me laisser lécher par le chien, tout de même !
– Pourquoi pas, c’est amusant !
– T’as qu’à le faire, toi !
Je ne vois pas pourquoi je me déroberais, je me mets un peu de mouille sur la main et j’essaie d’attirer le chien. Rien à faire, il a peur de moi !
Je ne suis pas le genre à rester sur un échec d’autant que Sidonie m’a quasiment mise au défi. Alors je change de tactique, Je me rapproche de la fille, la serre de près et lui passe mon bras sur l’épaule. Le chien grogne. Par reflexe, Sidonie le rassure.
– C’est rien Calife, Clara est ma copine.
Le chien a reculé d’un mètre, mais revient tout doucement. De nouveau je tends ma main. Il consent à la renifler et même à la lécher. Je n’ai plus qu’à la rapprocher lentement de ma chatte, et l’instant d’après il me la léchait.
– J’ignorais que les vampires étaient zoophiles ! Me dit-elle sur ton péremptoire.
– Les vampires n’ont aucun tabou, ma chère ! Répondis-je sur le même ton.
– T’as fait ça souvent !
– Tu sais, j’ai un grand âge, alors j’en ai fait des choses !
Et l’air de rien, le chien décide de changer de chatte, et avant que Sidonie ai pu réagir, sa langue est déjà en action.
– Mais ça va pas, non !
– Laisse toi faire, tu n’en mourras pas !
Elle a fermé les yeux et s’est laissé lécher. Puis le chien est reparti. Dommage j’aurais bien fait des choses encore plus cochonnes.
Jeudi 19 mars
A 10 heures du matin, j’entends le bruit de la porte d’entrée, c’est Amina qui sort de la maison des Grandvoisin. Je peux, moi, supporter la lumière solaire jusqu’à un certain point, j’écarte délicatement les double-rideaux afin de m’assurer que la nana ne nous fait pas une fausse sortie. Non, elle sort dans la rue, et monte dans une voiture qui semblait l’attendre. La voie est libre.
– Rien de neuf ? Demande le capitaine Blanchard.
– Non, sinon que la patronne picole de plus en plus, et qu’elle ne veut plus sortir de chez elle, dimanche, elle n’a même pas été à la messe.
– Il ne se passera plus rien ici, on perd notre temps. T’allais où, là ?
– Faire, deux ou trois courses.
– Je t’enculerais bien comme l’autre fois !
– Avec plaisir !
– Même tarif ?
– Ben oui, je n’ai pas encore augmenté mes prix.
Il se rendirent à la même clairière que la fois précédente. Pourquoi changer ?
Cette fois-ci, on est en terrain de connaissance, Amina sait exactement ce que désire le capitaine et après qu’ils se sont déshabillés de conserve, elle lui offre spontanément ses pieds à lécher.
– C’est ça que tu veux, hein mon cochon ?
Ben oui, c’est son truc à Blanchard, alors comme la fois précédente, il prend le pied droit dans sa main, le couvre de baisers, puis lèche le dessus avant de jeter son dévolu sur les orteils et tout spécialement le gros qu’il se met à sucer comme un gros bonbon.
Evidemment tout cela fait bander notre gendarme qui après avoir échangé le pied droit contre le pied gauche demande à la jolie blackette de se mettre en levrette, ce qu’elle fait bien volontiers en dodelinant du croupion.
– A quel cul ! Mais quel cul ! S’enthousiasme le représentant de la loi.
– Faut t’en remettre, mon grand !
Il ne peut s’empêcher d’aller lécher tout ça, puis ne pouvant plus se contenir, il s’encapote prestement et encule la soubrette à la hussarde en poussant de « hi » et des « han ».
Ça ne dure pas bien longtemps, l’excitation retenue ne demandant qu’à se libérer.
Il jouit en hurlant, décule en soufflant.
– Ça fait du bien ! Commente-t-il bêtement.
Puis il offre ses lèvres à Amina, car Blanchard est un grand romantique, ensuite il se rhabille.
– Tu ne t’essuies pas le kiki ? Lui demande la fille.
– Ah, si bien sûr, je perds un peu la tête.
Amina lui aurait bien proposé de faire oralement ce petit nettoyage, mais elle ne le connait pas assez pour faire ça.
Il fait un ciel tout bleu ce matin, impossible d’envoyer Sidonie en reconnaissance, j’y vais moi-même, et trouve sa mère dans le salon occupée à regarder un magazine. Je remonte, le plan peut fonctionner.
– On y va ! Dis-je à Sidonie à toi de jouer.
– Pourvu que ça marche !
– Allez grouille !
Je peux comprendre que ce n’est pas évident pour Sidonie, mais bon, quand faut y aller, faut y aller. Elle respire un bon coup puis…
– Maman je suis là ! Viens vite !
C’est qu’elle n’en croit pas ses oreilles, la mama ! Mais c’est pratiquement sans réfléchir qu’elle monte les escaliers et entre dans la chambre de sa fille.
– Sidonie ! Tu es vivante !
– Ben oui tu vois.
Je décide de mettre immédiatement un terme aux grandes effusions et saute au cou de la dame laquelle après avoir gigoté et hurlé quelques secondes tombe raide dans les pommes.
– Bon tu fais comme je t’ai appris, il y en a bien pour 20 minutes, pendant ce temps-là je vais surveiller voir si la boniche ne revient pas trop vite, si c’est le cas, j’improviserais. Oh ! Pourquoi tu chiales ?
– Tu te rends compte que je suis en train de vampiriser ma mère.
– Tu t’en remettras !
Vingt minutes pour transformer la dame en pré-vampire, une heure de récupération et après il faut qu’on se tape la discut. Sans la femme de chambre c’était un jeu d’enfant
Au bout de 20 minutes, la mama était au point, sans que nous ayons été dérangé. Ouf.
Je calfeutre la chambre de la mère, puis avec Sidonie, on l’y emmène et on la couche. Je descends ensuite dans le salon, j’avise un super vase de Chine, un truc qui doit avoir de la valeur, je le culbute et hop, en morceaux le vase chinois. Pourquoi ce geste ? Patience !
A 11 heures j’entends la porte d’entrée s’ouvrir, c’est Amina, c’est un peu trop tôt, j’aurais préféré qu’elle ne revienne qu’un quart d’heure plus tard.. Mais ça reste gérable.
Amina cherche sa patronne, elle remarque dans le salon, le vase brisée.
– Qu’est-ce qu’elle a encore fait comme connerie ? Elle n’est pas déjà bourrée dès le matin ?
Elle va voir dans sa chambre, s’aperçoit qu’elle ronfle et redescend sans se poser de questions.
A 11 h 20 Marie France se réveille, on est près d’elle.
– Sidonie ! Mais explique-moi…
Bon, ben les explications, ce sera plus tard, je prends possession de son esprit, et de cette façon l’emprise sera permanente même à distance. Je lui explique ce qu’elle doit faire dans l’immédiat.
– La salope, elle va voir ! Déclare-t-elle en se levant de son lit.
La suite, on n’a pas vu mais on a entendu.
– Amina !
– Ah madame, j’étais inquiète !
– C’est quoi ça ! Hurle Marie-France en désignant les débris du vase.
– Ben justement je voulais vous en parler…
– Me parler de quoi ! Vous savez combien ça coûte ?
« Oh là là, si elle me vouvoie, ça va aller mal ! »
– Ça peut peut-être se recoller !
– Vous ne l’auriez pas fait tomber, je n’aurais pas eu besoin de la faire recoller…
– Mais Madame ,je n’y suis pour rien !
– Et vous mentez en plus ! Quel culot ! Vous êtes renvoyée, et vous allez quitter cette maison immédiatement, je vais vous donner vos indemnités de licenciement et ce que je vous dois pour ce mois. Et ne vous plaignez, pas je pourrais vous révoquer pour faute grave sans vous donner un rond.
– Mais Madame…
Marie-France ouvre son coffre et en sort quelques billets qu’elle compte, puis elle griffonne un reçu qu’elle demande à Amina de signer et dater.
– Ne vous plaignez pas, j’ai arrondi ! Mais disparaissez, je ne veux plus entendre parler de vous.
– Et si je ne signe pas ?
– Vous n’aurez pas un rond.
– Vous pourrez me faire un certificat ?
– Je vous l’enverrais par la poste, donnez-moi votre adresse.
– Je vous donne aussi mon numéro de téléphone si Madame revenait sur sa décision.
Et un quart d’heure plus tard Amina quittait les lieux. Elle téléphona à Blanchard pour lui annoncer ce qui venait de se passer, ça n’eut pas l’air de l’intéresser outre mesure.
– On se reverra plus, alors ? Dit-il simplement.
– Ben non, c’est la vie !
A suivre
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