Lundi 23 mai 2016 1 23 /05 /Mai /2016 05:00

Chanette 9 Merci, petit Fouillis ! 1 – L’inspectrice du fisc par Chanette

 

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1 – L’inspectrice du fisc

 

– Merci, petit Fouillis ! Tu as bien fait de passer nous voir, c’est toi qui as tout déclenché ! Tu n’aurais pas été là ce jour-là, quel aurait été alors mon destin ?

– Rrrrrrrron !

 

Je ne pense pas qu’il ait capté ce que je lui ai dit, mais il a compris que c’était gentil, alors il ronronne, il ronronne tout le temps ce matou. Fouillis c’est mon chat, un chat de gouttières ultra classique, super gentil, le premier chat à ronronnement permanent intégré !

 

Et si je commençais par le commencement…

 

Chapitre 1 – Lundi : Isabelle

 

J’ai dû m’absenter huit jours de Paris afin de régler de pénibles affaires de famille. J’avais demandé à une copine de prendre mes messages sur mon répondeur professionnel et de planifier mes rendez-vous.

 

En consultant mon planning du jour j’avais eu alors la surprise d’y voir que mon dernier visiteur de la matinée serait… une visiteuse.

 

A moins qu’il ne s’agisse de l’énième étourderie de ma copine préférée, mais pour l’instant je lisais bien Isabelle S…

 

Il m’arrive parfois de recevoir de couples, mais des femmes seules, c’est extrêmement rare et cela a parfois tourné à la complication (voir  » Dahlia dans tous ses états « )

 

Je revêts comme d’habitude un petit kimono en soie par-dessus ma tenue de travail. On sonne, c’est l’heure, je lui ouvre : De taille moyenne, un look très bureau, pantalon beige, un petit haut vert pomme très légèrement décolletée, un gilet noir. Les cheveux sont châtains clair avec des mèches blondes, coupés mi-long, le visage est assez agréable, j’aime bien son nez un peu avancé qui lui fait un petit profil de fouine. Quant aux formes, les fesses me sont invisibles, mais la poitrine est bien là, sans exagération. Elle porte un sac à main en bandoulière de façon un peu ridicule puisque la lanière vient se loger un peu bêtement sous son sein droit, et elle tient à la main gauche une sacoche en cuir d’assez bonne taille (pourquoi faire ?) Finalement une femme comme il y en a des milliers. Mais pas vraiment le look d’une nana qui vient voir une dominatrice pour se faire faire des petites misères !

 

– Entrez, je suis Chanette !

– Ah ? Vous n’êtes pas Christine D…

 

Ciel ! Voilà qu’elle connaît mon vrai nom, ça commence mal !

 

– C’est la même chose, mais vous êtes…

– Isabelle S, contrôleur des impôts, vous ne vous souveniez pas du rendez-vous ?

 

Contrôleur des impôts, il ne manquait plus que ça ! Je fais rentrer et asseoir la dame. Elle me dévisage d’une façon étrange comme si j’étais une curiosité ! Je sens que je vais être désagréable, mais alors d’un désagréable !

 

L’Isabelle s’installe, sort un dossier et d’emblée commence les hostilités :

 

– Je vais être très franche, il semble bien que votre déclaration minimise pas mal vos revenus réels et…

 

Le ton est sec, péremptoire, à la limite du mépris ! Non mais pour qui elle se prend la fonctionnaire !

 

– Attendez…

– Laissez-moi finir, je vous prie, donc je vous propose de revoir tout cela ensemble à l’amiable et on en reparlera plus, il serait dommage sinon de se diriger vers des pénalités…

 

C’est encore pire que ce que je croyais ! Ça ne va pas être facile, si je l’envoie promener, je vais avoir droit à tout l’arsenal… Merde, merde et remerde !

 

– Ecoutez, ma déclaration je ne l’ai pas inventé, je suis allé trouver un de vos collègues il y a trois ans, il m’a indiqué comment la rédiger, et depuis je fais toujours pareil !

– C’est qui ce collègue ?

– Je n’en sais rien, le dossier est chez moi !

– Ce n’est pas chez vous ici ?

 

Mon dieu !

 

– Non, c’est mon bureau !

– Votre bureau ?

– C’est une expression ! Mon cabinet de travail si vous préférez !

– Pourquoi m’avoir donné rendez-vous ici ?

– Je ne vous ai pas donné rendez-vous ?

– Vous vous moquez de moi !

– Non !

 

Je lui explique. Elle n’a pas l’air trop convaincu.

 

– Bon, alors vous êtes d’accord pour qu’on revoie tout cela ensemble ou pas ?

– Allons-y !

– Profession… vous indiquez profession libérale !

– Ben oui ! J’indique ce qu’on m’a dit d’indiquer !

– Vous êtes péripatéticienne, je crois !

– Parlez-donc comme tout le monde !

– Euh, prostituée, en quelque sorte !

– Non !

 

Elle ne comprend plus rien Isabelle machin-chose !

 

– Ben, vous faites quoi alors ?

– De la domination !

– Et vous n’êtes pas… euh !

– Non, j’ai le plus profond respect pour les prostituées, mais il se trouve que chacun son métier. En ce qui me concerne, je ne commercialise pas mon corps.

– Vous louez bien vos services, à ce que je sache ?

– Oui mais je ne baise pas et je ne suce même pas !

 

(La vérité aurait été de dire  » pas souvent  » … mais ces précisions ne la regarde pas). Elle est écarlate la contrôleuse du fisc !

 

– Epargnez-moi les détails triviaux, je vous prie ! Euh, l’année dernière vous aviez fait une déclaration avec votre conjoint, je suis obligé de vous demander ce qu’il est devenu !

– On s’est séparé !

– Vous êtes divorcée ?

– Non !

– Alors il faut faire une déclaration commune !

– Faudrait que je puisse le joindre !

– Vous n’avez pas son adresse ?

– Il est en Australie !

– Parce qu’il n’a pas fait de déclaration, lui de son côté !

– Ça ne m’étonne pas, c’est toujours moi qui me farcis les papelards !

– Bon, on vous a conseillé d’indiquer un forfait si je comprends bien !

– Oui !

– Il me paraît bien faible !

– Je vous ai déjà dit qu’on l’avait calculé avec votre collègue

– On va le recalculer alors !

 

Elle m’énerve, elle m’énerve !

 

– Vous avez combien de clients par jour !

– On va dire cinq en moyenne !

– Et le coût des prestations ?

 

Bon, inutile de mentir, elle doit être parfaitement au courant des tarifs !

 

– C’est à la tête du client…

– Ça ne me paraît pas un élément suffisant pour effectuer un calcul, mademoiselle

– Madame !

– Maaaaaaoooooouuuuu !

– C’est quoi ?

– Ça s’appelle un chat !

– Oh ! Mais il est adorable !

 

Le matou s’est pointé et regarde la contrôleuse d’un air curieux, il doit savoir qu’elle ne fait pas partie de son univers !

 

– Maaaaaaoooooouuuuu !

 

Je me marre ! Isabelle regarde le chat d’un air étonné ! Pour la première fois je perçois un peu d’humanité dans ses yeux.

 

– Il a l’air gentil, c’est votre chat ?

– Ben, oui, c’est mon chat !

– Je peux le caresser !

– Si vous voulez !

 

J’ai failli lui dire,  » ne lui dites pas votre métier, il va vous griffer  » mais je me suis retenue !

 

– Maaaaaaoooooouuuuu !

 

Il n’en peut plus le matou, c’est qu’il les aime les caresses de la contrôleuse, il ronronne, il se met sur le dos, il fait patte de velours, il réclame !

 

– Il est craquant, comment il s’appelle ?

– Fouillis !

– Fouillis ! T’es un brave chat, mon petit Fouillis ! Il se laisse prendre ?

– Essayez, mais parfois, il ne supporte pas certains parfums

– Ça devrait aller, en fait, il doit sentir le chat, j’en ai un aussi !

 

Elle le prend dans ses bras, il se laisse faire quelques instants avant de se mettre à gigoter sans toutefois sortir ses griffes, elle le pose au sol et le matou décide alors d’aller faire un tour.

 

– Vous l’emmenez tous les jours ?

– Non c’est la première fois !

– Ah bon ?

– Oui, je voulais le montrer à un de mes clients !

– Hein, vous montrer votre chat à vos clients ?

 

Envie de lui dire que d’ordinaire je montrais plutôt ma chatte !

 

– Ben, oui, je discute avec mes clients, il n’y a pas que le cul dans nos relations, j’ai un habitué qui est très branché chat… Depuis le temps que je lui promettais de lui faire voir !

– Alors là !

 

L’Isabelle est tout simplement en train de se rendre compte que je suis aussi un être humain !

 

– Alors là ! Répète-t-elle !

 

Et la voici qui sourit, un beau sourire. Elle devrait le faire plus souvent, ça lui va très bien. Elle replonge sur sa feuille de bloc, tapote son stylo nerveusement. Elle a l’air de penser à quelque chose. Elle se tient la tête, me regarde.

 

– Mwais… Pas facile tout cela !

 

Je ne sais pas trop ce qu’elle ne trouve pas facile, mais comme c’est dit sans animosité je trouve correct de répondre d’un sourire. Et comme en le faisant, je me rends compte qu’elle n’y est peut-être pas insensible, je l’accentue, me faisant chatte.

 

– Bon, comment on va faire pour ce forfait ? Relance-t-elle dubitative.

 

Ben, oui, comment on va faire ? En fait, je m’aperçois qu’elle ne sait plus trop quoi dire. Je laisse faire, ce n’est pas à moi de relancer la conversation. Si elle n’a plus rien à me dire, elle n’a qu’à se lever et déguerpir.

 

– Ça m’emmerde votre truc ? Reprend-elle.

– J’en suis désolé !

– Le collègue que vous aviez rencontré, vous pourriez me le décrire ?

 

Tiens, c’est nouveau, ça ne l’intéressait pas trop tout à l’heure !

 

– Très grand, dégarni, une légère barbe blanche, la cinquantaine, bel homme !

– Ah ! C’est Pierre C…

– Je vous dis, je ne me rappelle plus son nom.

– Ça ne peut être que lui, un type très sympa, très droit, il est parti en province.

– Il m’a paru en effet très correct !

 

Et la voilà qui replonge sur son bloc-notes, elle m’a l’air bien embarrassée, on dirait qu’elle cherche ses mots… ça y est, elle relève le nez, j’ai l’impression que son visage a rougi légèrement.

 

– Euh, tout à l’heure quand vous m’avez ouvert, vous pensiez que j’étais une… une…

– Une cliente, oui !

– Parce ce que vous avez aussi une clientèle féminine ?

– Ben oui !

– Décidément, j’apprends beaucoup aujourd’hui !

 

Envie de m’amuser

 

– Vous apprenez quoi ?

 

Elle ne répond pas, elle continue sur sa lancée.

 

– Et avec les femmes vous faites aussi de la domination ?

– Oui !

– Avec des fouets, du cuir, tout ça !

– Entre autres, oui !

– Moi je n’aimerais pas qu’on me fasse des trucs comme ça !

– Justement, chacun son truc !

– Oui, mais je ne comprends pas. La douceur c’est quand même mieux, non ?

– C’est pas mieux, c’est autre chose… et rien n’interdit d’apprécier les deux !

– Mais je… Non, laissez tomber !

 

Ah ! Oui ! Je suis curieuse comme un pot de chambre, c’est mon gros défaut et ça m’a valu parfois quelques mésaventures

 

– Vous vouliez dire quelque chose ?

– Non, non, excusez-moi, je ne voulais pas être indiscrète.

– Vous avez ma permission… et puis si c’est vraiment indiscret ce n’est pas un problème je ne répondrais pas et puis c’est tout !

– Non, je sors complètement du cadre de ma fonction, c’est de la curiosité personnelle, mais finalement ça ne me regarde pas.

– Vous vous demandez quel genre de femme je suis réellement, c’est ça ?

– Non pas du tout ! Je ne vous imaginais pas comme ça, je pensais trouver quelqu’un de vulgaire, de bassement matériel, et je m’aperçois que c’est pas ça du tout… mais ce n’était pas ça ma question… Puisque vous insister, je vais vous la poser !

 

Elle soupire un grand coup.

 

– C’est si difficile ?

– Est-ce qu’on vient vous voir pour autre chose que de la domination !

– Non, je tiens à rester dans mon créneau. Dans le cadre de mes activités professionnelles, je précise.

– Personne ne vous a jamais demandé une prestation plus… comment dire ? Sans domination quoi ?

– Si !

– Et vous refusez ?

– Je refuse ! (petit mensonge, mais je tiens à rester dans mon rôle)

– Bon, tant pis !

 

Tant pis, elle a dit « tant pis » ! Pourquoi « tant pis » Je la relance ou quoi ?

 

– Pourquoi « tant pis » ?

 

Elle devient rouge comme une tomate.

 

– Excusez-moi, ces digressions vont trop loin !

– Je n’y suis pour rien ! Précisais-je.

– Oh si !

– Ben dites donc ? C’est bien vous qui me posez des questions qui n’ont rien à voir avec votre boulot !

– Vous devez avoir beaucoup de succès ?

– Hein ? Mais de quoi parlez-vous ?

– Avec un visage comme le vôtre, ça ne doit pas être difficile de trouver !

– De trouver quoi ?

– Des… des clients…

– Vous savez, j’ai surtout des habitués, et en ce qui concerne les autres, ben mon visage ils ne le connaissent pas, je ne publie pas ma photo, et puis d’abord qu’est-ce qu’il a mon visage ?

– Il est beau !

– Il n’est pas beau, il est très commun, je sais m’arranger, c’est tout !

– Alors vous vous arrangez très bien, je comprends qu’un homme puisse être troublé.

 

Elle a une façon de me regarder, c’est pas possible, je suis tombé sur une contrôleuse gouine…

 

– Ecoutez le temps passe, il faudrait peut-être nous recentrer sur votre calcul ?

– Le calcul ! Ah oui, mais enfin si Pierre a déjà travaillé sur le dossier, je vais peut-être laisser tomber !

– C’est vous qui voyez !

 

Elle referma son bloc, et le rangea nerveusement dans sa sacoche ! Elle semblait en proie à une intense agitation intérieure, faisant de curieux mouvements de bouche, hésitant à se lever, me dévisageant bizarrement, puis elle se mit à soupirer !

 

– Je suis très embarrassée ! Finit-elle par dire !

 

Je ne relançais pas la conversation, me contentais d’éclairer mon visage d’un sourire ! Je la vis rougir !

 

– C’est vraiment dommage que je ne sois pas maso ! Finit-elle par lâcher !

 

Oh ! Mais qu’est-ce qu’elle me dit ? Est-ce qu’elle serait… Est-ce qu’elle voudrait… Ne pas la brusquer… Gagner du temps peut-être ?

 

– Je vous offre un café ?

– Merci ! Mais pas à cette heure là, ça va m’empêcher de dormir, mais je prendrais volontiers un verre d’eau !

 

Je vais lui chercher ça ! Dommage que je sois en kimono, cela m’aurait amusé de lui faire un petit effet de fesses. Je prends mon temps, la laissant volontairement préparer ce qu’elle peut avoir de nouveau à me dire !

 

– Je veux dire, je… Je suis curieuse, je…

– Oui ?

– En fait les gens, ils viennent ici pour ce faire fouetter !

– Fessées, fouet, martinets… Oui (il est inutile que je lui parle du reste)

– Mais vous faites ça fort ? Ça laisse des marques ?

– Ça dépend des clients, il y en a qui veulent être marqués, et puis il y en a d’autres qui surestiment leurs possibilités !

– Vous voulez dire qu’il y en que vous frappez doucement ? Enfin doucement, je veux dire, pas trop fort ?

– Oui !

 

J’ai l’impression que la réponse lui plait, mais qu’elle ne sait pas trop comment continuer ! A ce stade je ne peux pas l’aider, je ne suis sûre de rien, et j’ai pas envie de commettre une gaffe qui aurait des conséquences sur le montant de mes impôts !

 

Et puis ça a dû lui coûter un effort considérable ! Elle se lève !

 

– Bon pour vos impôts on en reste au statuquo pour le moment, mais il faudra peut-être que je vous revoie, quant au reste, c’est très instructif, peut-être qu’un jour j’aurais envie d’essayer !

 

Rebondir vite là-dessus, la coincer !

 

– Pardon ?

– Non rien !

– J’ai quand même l’impression que l’envie d’essayer, vous l’avez déjà, non ?

– Ce n’est pas impossible, mais n’insistez pas, je serais capable de faire une bêtise !

– On ne vit qu’une fois, Isabelle !

– Je sais, mais je suis mariée, j’ai deux enfants, et j’essaie de faire mon métier honnêtement !

– Mais Isabelle, qui vous demande d’être malhonnête ?

– Je vais vous laisser madame D !

– Ça te plairait d’être mon esclave ?

– Ecoutez…

– Ça te plairait que je te commande, que je t’ordonne de te mettre à genoux devant moi ?

– Oui, ça me plairait !

– Et que je te gifle si tu ne le fais pas assez vite !

– Pas trop fort alors !

– Comme ça ?

 

Elle ne l’a pas vu arriver ! J’espère ne pas me tromper, mais pour moi elle est prête à point comme un fruit mûr !

 

– Mais… je… non attendez, je ne suis pas prête !

– Tu en veux une autre ?

 

Je fais le geste de lever la main, c’est magique, la voilà à mes genoux !

 

– Si ! Tu es prête !

 

Je détache la ceinture de mon kimono, je vais pour l’enlever, mais je me ravise, j’ai peur que ce qu’il y a en dessous fasse trop  » cuir  » pour elle !

 

– Tu veux que j’enlève tout ?

– Je ne sais pas !

– Comment ça, tu ne sais pas ?

– Faites comme vous voulez ?

– Hummm, c’est vrai je peux faire ce que je veux, vraiment tout ce que je veux ?

– Oui ! Dit-elle dans un souffle.

 

Puis elle porte bizarrement ses mains à sa bouche, je me demande à ce moment-là si elle ne va pas s’enfuir en courant ! Il faut que je l’encourage !

 

– Laisse toi faire !

– Je deviens folle ! Tu ne me feras pas de mal, dis ?

– Mais non ! Que du bien !

– Attends, je voudrais que tu comprennes, j’ai un mari, des gosses, une vie familiale normale, une vie professionnelle aussi et je suis là à genoux… je me suis mis à genoux devant toi ! Je ne sais plus ce que je fais ! Aide-moi !

 

Cette fois j’enlève mon kimono ! Je garde le haut de ma tenue pour l’instant mais me débarrasse de ma culotte ! Je m’avance d’un pas, lui fous carrément mon sexe sous le nez !

 

– Respire ma chatte !

 

Elle avance son visage, me fait un bisou sur le pubis ! Je me recule !

 

– Pouce ! Au niveau des mots, il y des trucs qui te choquent ou je peux me lâcher ?

 

Elle n’a pas l’air de comprendre trop mais me dit quand même :

 

– Fais mois ce que tu veux, j’ai confiance en toi !

 

Dingue d’entendre ça de la part d’une personne qui est venu contrôler mes revenus !

 

– Ok ! On se rejoue la scène !

 

A nouveau, elle m’embrase le pubis !

 

– Dis donc je t’ai dit me renifler, je ne t’ai pas donné l’autorisation de me lécher la chatte. !

 

Je la gifle, pas trop fort, mais je la gifle !

 

– Pardon !

– Pardon qui ?

– Qu’est-ce que je dois dire ?

– Pardon Maîtresse !

– Pardon Mai… Mai… (ça a l’air dur à dire !) Maîtresse !

 

Ce petit jeu plus amusant qu’autre chose à son début commence maintenant à m’exciter sérieusement, mon sexe s’humidifie en conséquence ! Je m’écarte les lèvres, je tire sur mes nymphes !

 

– Lèche !

 

Je lui accorde une dizaine de coups de langue ! D’instinct, elle remonte vers le clito !

 

– Dis donc petite salope, tu fais quoi ? Tu essaie de me faire jouir ? Ce n’est plus de la domination, ça ?

 

Elle ne m’écoute pas, elle m’agrippe les fesses pour maintenir son équilibre et me suçote mon petit bourgeon. Il est extrêmement rare que je me fasse faire jouir en séance… mais est-ce vraiment une séance ! Je ferme les yeux, je me laisse faire, elle s’y prend bien, enfin je veux dire que ce qu’elle me fait est efficace, je sens le plaisir qui monte, j’ai les cuisses qui dégoulinent. Mes mains s’emparent des cheveux d’Isabelle afin de presser son visage encore plus près de moi, puis n’y tenant plus je dégrafe mon soutien-gorge, et je me serre les tétons du bout de mes doigts, je commence à haleter. Je finis par exploser ! Il n’y a personne dans la salle d’attente, je ne me retiens pas !

 

Et soudain, l’autre se lève comme une furie, m’enlace, me serre, rapproche son visage du mien et sans que j’aie eu le temps de réaliser nous sommes à nous rouler un patin d’enfer, salivant jusqu’à plus soif !

 

– Hummm ! T’es belle quand tu jouis ! Me dit-elle !

– Tu m’as bien léché !

 

Elle ne répond pas, me fait un joli sourire et me caresse les seins, s’amusant à en taquiner les tétons !

 

– J’aime bien tes seins !

– Et si tu me montrais les tiens !

– Ce n’est pas un problème ! Répond-telle mutine !

 

Elle enlève son gilet, déboutonne son chemisier. Je n’ai jamais vu quelqu’un se déshabiller aussi vite !

 

– Du calme, tu vas péter un bouton !

 

Elle envoie valdinguer le chemisier, le soutif ne tarde pas à suivre. Ses seins sont jolis, pas très gros mais bien ronds. Envie de les lécher ! Mais j’attends un peu, le jeu me plaît maintenant beaucoup, je suis bien avec elle ! Qui aurait cru cela il y a seulement vingt minutes ?

 

– J’enlève tout ?

 

Question idiote, mais je lui fais signe qu’oui de la tête ! Et hop le pantalon valse, pas même une seconde d’hésitation pour la culotte ! Je ne me retiens plus de la caresser, nous nous embrassons de nouveau, elle a la peau très douce, je recommence à m’exciter ! Ça va finir comment cette affaire-là ?

 

– Pourquoi tu triches ? Me demande-t-elle soudain !

 

J’ai d’abord cru qu’elle me reprochait d’avoir simulé mon plaisir.

 

– Je ne triche pas !

– Si ! Tu as dit tout à l’heure que tu ne faisais que de la domination ! Elles sont toutes comme ça tes séances de dominations ?

 

Ouf ! J’aime mieux ça !

 

– Bien sûr que non, personne ne me suce la chatte !

– Pourquoi tu me l’as fait sucer alors ?

– J’en sais rien, faut croire que j’en ai avais envie ! Et puis de toute façon c’est extra professionnel !

 

Elle se tourne, me montre ses fesses !

 

– Tu les trouve comment mes fesses ?

– Des vraies fesses à claques !

 

C’est instinctif, je lui abats la main sur sa fesse gauche.

 

– Vas-y continue comme ça, mais pas plus fort !

– Dis donc ! Petite pute ! Qui c’est qui commande ici ?

 

Me revoilà dans mon rôle !

 

– C’est toi, euh… Je dois t’appeler comment ?

– Maîtresse je t’ai dit ?

– C’est pas un peu ridicule, non ?

– Et ça c’est ridicule ?

 

Et hop encore une gifle, elle ne l’attendait pas !

 

– Pardon !

– Pardon qui !

– Maîtresse !

– Non ça ne va pas, tu vas me dire :  » J’implore votre pardon, divine maîtresse !  »

– J’implore votre pardon, div… ouaafff !

 

Elle éclate de rire ! C’est en train de tourner au délire ce machin là ! Je me marre aussi, mais j’arrive à me reprendre

 

– Mais tu m’énerves, tu m’énerves ! Tu vas voir son cul !

 

Et voilà que je lui distribue des fessées à tour de bras, elle crie, elle gueule, elle trépigne, elle proteste, mais elle ne se dérobe pas ! Son cul devient tout rouge ! Je suis à nouveau aussi excitée que tout à l’heure ! On s’enlace à nouveau. Pelotages, caresses, baiser fougueux, ça n’arrête pas, ça tourbillonne, ça tourbillonne tellement qu’on a fini, je ne sais comment, par se retrouver toutes les deux sur la moquette, on n’arrête pas d’explorer nos corps, d’en caresser la peau, les mains se hasardent sur les sexes, on se tripote mutuellement nos clitoris ! Un moment de répit, je m’assois par terre les jambes écartées.

 

– On se met en soixante-neuf ? Proposais-je.

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Elle ne se le fait pas dire deux fois et se couche sur le dos, m’attendant, la feignante. C’est moi qui vais être au-dessus ! Sa chatte est gluante de mouille, je lèche tout cela, j’adore de toute façon. Le soixante-neuf féminin a ceci de particulier qu’on a l’impression de se lécher soi-même ! Ses lèvres sont toutes gonflées de plaisir et son clitoris et tout érigé, petite pointe rouge qui fait coucou et que ma langue travaille, je lèche, je lape, j’aspire, j’enroule avec ma langue. Elle part, je continue quelques instants puis m’immobilise, la laissant continuer, la laissant me la faire rejoindre dans l’extase du plaisir.

 

On se relève, pantelantes ! Et comme tout à l’heure la revoilà qui s’agrippe, qui m’embrasse comme une possédée ! Ce n’est pas désagréable mais j’ai peur maintenant qu’elle devienne collante. A la première occasion, je me dégage ! Je lui demande :

 

– C’est ton truc, les femmes, alors ?

– Pas vraiment !

– Tu te fous de moi !

– Non, j’ai eu une relation il y une vingtaine d’année avec une fille, une nana qui avait dix ans de plus que moi, ça a duré quelques semaines et puis on s’est brouillées pour des conneries, je ne l’ai jamais revu ! Mais elle m’a tout appris, et ça m’a laissé un souvenir inoubliable ! Après, j’ai eu quelques occasions mais je n’ai pas voulu aller plus loin. Tu es ma deuxième expérience féminine !

– Et ben dis donc !

 

Elle m’a débité son histoire en se rhabillant le plus lentement possible, genre « je ne suis vraiment pas pressée de te quitter… » Je vous le dis, elle va devenir collante !

 

– Faut que je me donne un coup de peigne, je dois être hirsute !

 

Ben voyons !

 

– Un peu, oui !

 

Elle attend manifestement que je la relance, que je lui dise que j’aimerais bien la revoir ! Je n’ai tout simplement pas envie d’entretenir une liaison durable avec cette nana, elle est gentille, marrante, elle est naturellement douée, mais bon on me reproche déjà d’avoir un cœur d’artichaut, limitons les dégâts, mais je suis un peu triste pour elle, je n’ai vraiment pas envie de lui faire de peine, je suis embêtée !

 

– Bon, ben merci pour le délire, je ne m’attendais pas du tout à cela en rentrant !

– Merci aussi, tu m’as fait passer un bon moment ! Répondis-je et j’étais sincère en disant cela, totalement sincère !

– Maouuuuu !

– Oh revoilà Fouillis, je suis sûr qu’il nous a matés pendant qu’on faisait les folles !

– Tu parles ! Il ronflait, oui !

– Laisse-moi mes illusions, Chanette !

 

Aie ! Superbe répartie placée juste quand il le fallait ! Je n’en mène pas large ! Je ne peux pas la laisser comme ça, je ne suis pas une salope, mais il faut qu’elle comprenne !

 

– Excuse-moi, commençais-je, mais… non rien…

 

Je renonçais, elle voulait ses illusions, après tout, ceux-ci l’aideraient peut-être plus que la vérité.

 

– Je te contacterais dans quelques jours, il faudra que tu me signes des papiers, pour ton forfait !

 

Je n’y pensais plus du tout à ce truc là !

 

– Ah d’accord !

– Je peux passer un soir !

– Oui mais pas ici, chez moi, ce sera plus pratique ! Je vais te donner ma carte.

 

C’était sans doute inconscient ! En lui donnant rendez-vous dans l’intimité de mon appartement, je lui redonnais espoir et serait probablement obligé d’assumer. Tant pis ce ne sera pas une corvée, mais les lendemains seront encore plus difficiles !

 

– Au revoir, Christine ! Je voudrais tellement dire des choses…

– Ne dis rien ! Pense à ce qu’on vient de vivre ! Pourquoi se prendre la tête ?

– Tu as raison !

 

Elle m’a quitté, ses yeux dégoulinaient de larmes. Pas simple la vie !

 

Chapitre 2 – Mardi : Téléphone

 

S’il y a un appareil qui m’agace un maximum, c’est bien le répondeur du téléphone. Fastidieux, pénible, angoissant. J’essaie de lire mes messages plusieurs fois par jour, afin de ne pas en avoir de trop à traiter à la fois. Il faut faire avec les gens qui ne laissent pas de numéros, les fantaisistes, ceux qui fixent eux-mêmes un rendez-vous sans se préoccuper de savoir si je serais libre à ce moment-là, ceux qu’on arrive jamais à recontacter, le bordel quoi !

 

Et ce jour-là, c’était le pompon, pas un seul message d’exploitable, j’écoute le suivant, une voix masculine hésitante sollicitait un rendez-vous, un vendredi après-midi aux heures qui seraient les miennes, et précisait qu’il s’agissait d’un couple.

 

Ça m’embête toujours un peu, quand je vois un couple débarquer ! Déjà cela peut être dangereux, on ne sait jamais vraiment à qui on peut avoir affaire, si je connais quelques trucs pour essayer de me défendre contre un individu qui deviendrait agressif ou qui aurait des intentions malveillantes, avec deux personnes ça se complique pas mal ! Et puis il y a autre chose : Très souvent c’est le mari qui souhaite voir sa femme se faire faire une domination. Le mâle peut ainsi assouvir deux fantasmes classiques, assister à la soumission consentante de sa femme, et espérer que quelques attouchements lesbiens vont agrémenter l’affaire. Parfois c’est les deux qui veulent se faire dominer, c’est déjà plus amusant ! Malgré tout, cela me gêne quelque part. Le sado-masochisme a toujours été pour moi une discipline basée sur le libre consentement des intéressés. Or il m’est apparue, et pas qu’une seule fois que le consentement féminin n’était pas toujours évident. Une fois, même j’ai été contrainte d’interrompre une séance. Donc appréhension, appréhension, mais je rappelle néanmoins.

 

– Est-ce bien vous qui avez téléphoné chez Chanette pour un rendez-vous particulier ?

 

Phrase bateau destiné à dégonfler d’emblée les éventuels canulars entres collègues de bureau.

 

– Oui, merci d’avoir rappelé ! Me répond la voix et je crois déceler cette petite touche d’anxiété qui marque toujours le premier contact.

– Vendredi à 14 heures ça vous irait ?

– Nous aurions préféré en fin d’après-midi. Mais… Euh… vous faites bien les couples ?

 

J’aime bien l’expression  » faire  » les couples, c’est d’un romantisme !

 

– Oui, mais à condition que votre compagne soit d’accord !

– Excusez-moi, je ne comprends pas !

 

Je reformule !

 

– Ne vous inquiétez pas ! En fait, c’est elle qui souhaite qu’on fasse ce truc !

– Vous voulez être dominés tous les deux ?

– Non, juste moi, pourquoi ?

– Juste pour savoir, alors Vendredi, 17 heures alors ?

 

Chapitre 3 – Vendredi : Cécile et Marc

 

Drôle d’après-midi, un seul « client », c’est « nœud pap », j’aime bien appeler mes habitués d’un petit nom comme ça, parfois je fais des petites fiches pour noter leurs habitudes, ce qu’ils aiment bien, ce qu’ils n’aiment pas, ce qu’ils aimeraient bien, tout ça, tout ça… En fait c’est toute une organisation ! Certains cherchent parfois des contacts avec d’autres clients, à cette fin ils se font enfermer ou attacher et parfois cela donne lieu à des scènes très chaudes ou très étranges. Mais encore faut-il qu’il y en ait d’autres clients ! Et cet après-midi c’est vraiment très calme. C’est vrai qu’on est en fin de mois… Il sera bientôt 17 heures, mon couple ne devrait plus tarder. Je m’emmerde un peu, je taperais bien la causette avec nœud-pap, mais à l’époque je ne le connaissais pas assez. Certains clients souhaitent me voir en dominatrice droite dans sa fonction jusqu’à ce que je quitte mon rôle, je trouve ça un peu dommage ! Et puis tiens, il m’énerve dans sa cage ! Autant ficeler ou attacher quelqu’un peut avoir un côté amusant, autant je n’ai jamais compris le plaisir qu’on pouvait avoir à se faire encager. Quand le couple sera parti, je le libérerais, après l’avoir flagellé ou pas, ça dépendra de mon humeur !

 

Enfin les voilà, à l’heure pile poil !

 

– Bonjour, maîtresse Chanette, je suis Marc, et voici Cécile, mon épouse ! Me dit le monsieur avec infiniment de déférence !

 

Marc est assez bel homme, plutôt grand, brun, le visage volontaire, des sourcils épais, de beaux yeux bleus, pas mal du tout ! Il est vêtu d’un pantalon de toile et d’une chemisette jaune. Je crois que cela va être un vrai plaisir de le faire souffrir !

 

J’aime moins madame, elle fait plus vielle que lui, très maquillée, les cheveux blonds, permanentée très classique, des grosses lunettes, et puis un tailleur rose bonbon assez ridicule avec l’inévitable abominable broche, et le collier de perle ! Elle me tend son visage comme pour m’embrasser ! Je me recule !

 

– Désolée ! Les maîtresses n’embrassent pas !

 

Ça m’a échappé, elle rosit un petit peu, regarde son mari qui ne fait aucun geste, aucun signe… Et je les fais rentrer dans le salon.

 

– Bon ! Alors vous voulez que je domine votre mari devant vous, c’est bien ça ?

– C’est tout à fait cela en effet !

– Donc, il va se déshabiller ici, tout de suite et pendant ce temps-là, vous allez me dire ce que vous voulez qu’on lui fasse, vous me dites tout, fort ou pas fort, et ce qu’il ne veut pas aussi !

– Euh… Parvient à dire Cécile !

– En fait… Commence Marc

– Toi tu n’as pas le droit de l’ouvrir ! Compris ? Finis de te déshabiller et après tu te mettras à genoux !

– Euh ! C’est pas un peu rapide comme entrée en matière ?

 

Mais faut qu’il cause celui-là, je sens que la séance ne va pas être facile ! Mais à la limite comme ils ne m’ont pas encore payé, je peux les foutre à la porte sans scrupule si l’envie m’en prend.

 

– Bon écoutez, stop on redémarre, je connais mon job, et en principe on regrette rarement d’être venu ici, mais pour ça : un – faut me laisser faire et jouer le jeu – deux – faut me donner les quelques indications que je vous ai demandées !

– Justement… Tente de dire Marc

– Marc, on t’a demandé de la fermer, ferme-la donc ! Intervient Cécile, venant à mon secours ! Envoyez-lui une baffe, vous avez ma permission

– Fort !

– Non, pas trop ! Ne me le démolissez pas !

 

Je le fais ça défoule !

 

– Aie !

– Alors on lui fait quoi ?

– Ben j’aurais aimé que vous l’attachiez et que vous lui flanquiez des fessées et pendant ce temps là je vais m’exciter en regardant le spectacle !

– Juste des fessées ?

– Un peu de martinet, mais rien de trop fort, ne le marquez pas !

 

Complètement dingue ! C’était complètement dingue ! C’est quoi cette nana qui me dit tout de go qu’elle veut s’exciter devant un spectacle qu’elle souhaite le plus soft possible ! Comme si ce genre de mise en scène ne pouvait pas se faire entre eux, chez eux ? Qu’est-ce que je viens y rajouter, moi ? Bon je décide de pimenter quand même un peu le machin, je vais chercher un collier de chien, lui passe autour du cou, il se laisse faire mais paraît peu motivé ! A poil, il est moins bien qu’habillé, il y a des mecs comme ça, trop de poils, et puis plein de tatouages, j’aime pas les tatouages, sauf quand ça reste discret. Je clippe une chaîne sur le collier et hop l’esclave est prêt pour la ballade !

 

– Allez à quatre pattes, je t’emmène à côté !

 

Le type regarde sa femme, l’air implorant, il se demande vraiment ce qu’il lui arrive. Cette dernière manifestement fait des efforts pour ne pas éclater de rire ! Toujours est-il que je conduis le Marc ainsi transformé en toutou dans le donjon mitoyen.

 

– Bon debout, je vais t’attacher ici ! Sur cette croix de St André, et après tu vas voir ton cul !

 

Le mec a l’air un peu éberlué de découvrir tout ce matériel, il regarde partout, sa femme aussi et soudain, il a une exclamation de surprise, d’incrédulité même !

 

– Mais là, là, on dirait que…

 

Il me désigne la cage ou est enfermé « nœud-pap »

 

– Que quoi ?

– Y a quelqu’un !

– Ben oui, il y a quelqu’un !

– Mais je… je… ce n’était pas prévu !

– Dis donc, bonhomme, on a demandé tout à l’heure à Madame s’il y avait des choses qui te gênaient, elle ne m’a pas dit que la présence d’un autre homme te dérangeait !

– A vrai dire je n’ai pas dû répondre à la question, proteste Cécile ! Mais j’y aurais répondu, j’avoue que je n’aurais pas pensé à cet aspect des choses !

– Il est hors de question que l’on continue dans ces conditions ! Proteste Marc.

 

Bon, ça tourne mal ! Ce sont des choses qui arrivent ! Rarement mais ça arrive ! Dans ce cas je fous à la porte, je rends l’argent mais pas tout, j’en garde un peu symboliquement ! Il me faut être très sèche, que la chose soit la plus rapide possible. Sans un mot j’enlève le collier de Marc !

 

– Foutez-moi le camp ! Vous vous êtes trompés d’adresse !

– Mais on a payé ! Proteste Marc !

– La maison vous rembourse, je prélève juste une indemnité, allez ouste, du balai !

– Chanette, ne nous emballons pas, ce monsieur dans la cage, là, vous pouvez peut-être lui demander d’attendre ailleurs ?

 

Bien sûr que c’est la solution et de toute façon je leur aurais proposé, mais ces deux abrutis ne m’en ont pas laissé le temps et au lieu de me faire confiance, il a fallu qu’ils jouent les outragés, c’est cela qui me hérisse le poil ! J’hésite. Qu’est-ce que je gagne à ne pas les foutre à la porte, le prix d’une prestation pour des gens que je ne fidéliserais pas de toute façon ! Si je reprends la séance, je suis sûr qu’à la prochaine occasion il va encore se mettre à discutailler !

 

– Bâillonnez-le ! Il ne pourra plus dire de connerie !

 

Elle lit dans mes pensées ou quoi, la Cécile !

 

On prend parfois des décisions sans trop savoir pourquoi ! Alors je décide de reprendre la séance. Je remets le collier à Marc, je le bâillonne, et je l’attache sur la croix, puis je vais libérer nœud-pap et l’enferme dans la salle de bain. Pauvre nœud-pap, lui qui venait avec l’espoir de faire des trucs avec un autre mec, ce n’est pas avec ce lascar qu’il pourra assouvir ses fantasmes. Ils m’ont un peu déstabilisé, normalement je n’aurais pas dû faire comme ça, j’aurais dû ordonner à Marc de transporter un des fauteuils du salon dans le donjon afin que Madame puisse confortablement s’asseoir, et puis les événements on prit une telle tournure que j’en ai oublié de leur poser la moitié des questions habituelles. Il y a malgré tout un petit tabouret dans un coin, j’invite Cécile à y prendre place.

 

Je commence à claquer les fesses de Marc avec le plat des mains, il m’a l’air bien fragile ce pauvre biquet ! Juste de la flagellation, c’est du service minimum ! Je me tourne vers Cécile, elle est debout comme une andouille alors que je lui ai dit de s’asseoir ! Puis, je la vois retirer sa veste de tailleur. Et se passer la main sur les seins. Je me demande comment je vais tenir presque une heure avec uniquement des fessées sans qu’il ait le cul rouge comme une écrevisse !

 

– Chanette si vous pouviez vous mettre complètement nue ? Suggère alors Cécile !

 

D’accord, madame a des tendances bi, ça doit être la mode cette semaine ! Par jeu j’accepte de me mettre torse nue, mais je garde tous le bas ! Au bout de cinq minutes je me décide à prendre le martinet, cela me permettra de le frapper sur d’autres régions du corps. Vive la variété ! Elle est toujours debout en train de se caresser les nichons, sauf que maintenant elle a sa main dans le chemisier !

 

– Vous devriez vous asseoir, vous seriez mieux !

– Mais où ça ?

 

Elle se fout de ma gueule !

 

– Ben sur le tabouret, il est derrière vous !

 

Elle est peut-être myope !

 

– Tant qu’à faire, je préférerais celui-là !

 

Oups ! Celui-là comme elle dit, est situé de l’autre côté de la pièce, et il est vraiment spécial, puisqu’en plein milieu du siège y est logé verticalement un superbe godemiché ! Après tout pourquoi pas ! Mais quelle étrange nana !

 

– Si vous voulez, prenez alors un préservatif pour recouvrir le machin, il y en a dans la petite coupelle…

 

Je lui aurais donné la clé du paradis, elle n’aurait pas été plus heureuse, elle se déshabille entièrement avec une certaine frénésie, et après avoir chapoté l’engin, elle s’empale dessus et commence à s’agiter ! Le spectacle est incroyable et du coup ne me laisse pas complètement indifférente. Le corps de Cécile est bien entretenu et pourrait en remontrer à certaines jeunettes !

 

– T’aimes ça, toi hein ?

 

Je reste pour l’instant modérer dans mes propos, ces deux-là sont tellement imprévisibles…

 

– Oh oui, je suis une salope ! J’aime ça me faire défoncer !

 

Oh ! Oh ! Si elle entame sur ce registre, je ne vais pas gêner ! Je retire le bâillon de Marc et tout en le fouettant, je l’invective !

 

– T’aime ça que je te fouette, hein mon salaud !

– Aie !

– Dis-le que tu aimes ça !

– J’aime ça mais pas trop fort !

 

Incorrigible !

 

– T’es vraiment une salope !

– Oui, aïe !

– Je veux t’entendre le dire !

– Aïe !

– Alors qu’est-ce que tu es ?

– Aie !

– Dis-le ou je frappe plus fort !

– Non !

– Je peux, Cécile ?

– Ouiii, vas-y frappe-le ce pédé !

– T’entend ? Ta femme te traite de pédé !

– Aïe !

– J’ai bien envie d’aller chercher l’esclave pour qu’il te défonce le cul !

– Non, il n’aime pas ! Intervient Cécile. Mais frappez-le insultez-le !

 

Le problème c’est qu’il a du mal à rentrer dans le jeu ! Et l’autre qui monte et qui descend sur le gode du tabouret tout en se massant le clitoris, elle est en nage, elle ruisselle ! Elle n’est plus sur terre, ses yeux sont vitreux, la bouche écume ! Elle s’insulte toute seule se traite de chienne, de salope, de pute…

 

– T’as vu ta femme ce qu’elle fait ! C’est une belle salope !

– Aïe !

– Aaaaaaah Aaaaah Aaaaah !

 

Ça c’est Cécile qui vient de jouir !

 

– Oh ! Putain que c’est bon ! Finit-elle par dire !

 

Elle se relève, s’approche de moi… Ça y est encore une qui va se croire obligée de me faire des caresses non sollicitées ! Elle me caresse les bras, le ventre, et carrément les seins !

 

– Je peux ?

 

C’est gentil de me demander quand c’est déjà fait !

 

– Juste un peu !

 

Elle n’est pas folle, elle me caresse en évitant les bouts, mais en s’en rapprochant insensiblement. Un frisson me traverse. Je n’ai pas envie d’aller plus loin, je lui demande d’arrêter !

 

– C’est dommage, tu as la peau douce !

 

Je ne réponds pas ! Cette séance n’a ni queue ni tête, et je ne sais plus trop comment la gérer. Je détache Marc pour le rattacher mais cette fois ci vers l’avant ! Je lève mon martinet !

 

– Pas sur le sexe !

 

La confiance règne ! J’aurais dû lui refoutre son bâillon ! Je lui redis pour l’énième fois de la fermer, et je vise sa poitrine. Il n’a pas l’air d’apprécier trop, je n’y vais pourtant pas fort. En fait c’est très curieux parce qu’il craint les coups mais la situation l’excite, vu l’état de son zizi bandé à bloc ! Je regarde derrière moi, Cécile est allée s’asseoir sur le tabouret, l’ordinaire, cette fois et se caresse le clitoris avec frénésie !

 

– Sucez-moi ! Demande Marc

 

Cette fois ci c’est la baffe ! Mais quelque part cette question est une bonne nouvelle, s’il veut jouir ça veut dire qu’on peut conclure la séance un peu plus tôt que prévu !

 

– Depuis quand tu as vu que les maîtresses suçaient leurs esclaves ? Si tu veux jouir, tu vas jouir comme un esclave ! Et estime-toi heureux que je t’y autorise ! Je n’y suis pas obligée !

 

Je le détache, lui ordonne de se mettre à genoux !

 

– Maintenant branle-toi en me regardant !

 

Il me regarde comme un chien battu, se demandant si je suis bien sérieuse, puis fait ce que je viens de lui ordonner. Mais il à peine commencé à se toucher qu’on entend Cécile hurler derrière, prenant son deuxième pied de l’après-midi ! Marc jouira quelques minutes après mais beaucoup plus silencieusement.

 

– Vous avez un petit lavabo dans le coin, avec des essuies tout, si vous voulez !

 

Façon de leur dire que l’affaire est terminée ! Pour moi, dans cinq minutes ils auront décampé et je pourrais passer à autre chose avant de les oublier complètement…

 

Mais, non ça ne s’est pas passé comme ça !

 

– C’était vraiment très bien, vous avez des talents d’improvisation remarquables ! Me dit alors Cécile !

 

Elle se fout de ma gueule ou quoi ?

 

– Merci !

– Je pense que nous ne tarderons pas à revenir, maintenant que nous nous connaissons un peu, ça ne pourra être que mieux !

 

Je ne vois pas bien ce que j’ai pu faire pour que Madame soit enchantée à ce point, mais parfois il ne faut pas chercher à comprendre !

 

– Mon épouse à raison, j’ai passé un très bon moment ! Vraiment ! Surenchérit Marc !

 

C’est alors qu’ils insistèrent pour m’inviter au restaurant. Voilà bien un truc dont j’ai horreur ! Pas le restaurant, mais le fait d’y aller avec des gens qu’on connaît à peine et avec lesquelles il va falloir soit trouver des sujets de conversation, soit en éviter d’autres. Ça me prend la tête c’est une atteinte à ma liberté de choix et d’agir ! Je refuse systématiquement et je leur dis fermement ! Et comme ils ont la lourdeur d’insister, je leur mets les points sur les i ! Marc m’explique alors que sa femme cultive des fantasmes de restaurants, et que trouver quelqu’un qui puisse l’aider à les réaliser, ce n’est pas évident. Il me dit aussi que je serais payée pour ça et quand je lui explique que je ne fais pas d’heures supplémentaires, que j’ai une vie privé et qu’à 18 heures, Chanette, elle est fermée, Monsieur « réponse à tout » me réplique :

 

– Qu’à cela ne tienne nous irons au restaurant à 14 heures !

 

Et devant mon nouveau refus, il me parla alors gros sous. Ces messieurs dames devaient avoir des revenus assez coquets, car quand il me proposa de gagner en une heure ce que je gagne d’habitude en une journée, j’acceptais !

 

– Lundi, ça ira !

 

Je vérifiais, c’était bon ! Les deux zigotos finirent par partir, je me dirigeais vers la salle de bain et je libérais nœud-pap.

 

– Tu parles d’une après-midi ! Mon pauvre nœud-pap ! Pas de bol, aucune bite à sucer, personne pour t’enculer ! Qui c’est qui va faire le boulot, c’est Chanette ! A moins que je te laisse partir comme ça, sans rien faire !

– Faites comme vous voulez, maîtresse !

 

Je ne suis pas vache, le type n’est pas venu pour ne rien avoir, même si ça peut faire partie du jeu ! Je m’harnache d’un gode ceinture et je me pose devant lui, je fais le geste de masturber l’objet ! Le bougre ça l’excite, il s’en pourlèche les babines !

 

– Tu voudrais bien la sucer, ma grosse bite, hein gros porc ?

– Oui maîtresse !

– Bon ben suce ! La prochaine fois tu auras peut-être plus de chance, t’en auras peut-être une vraie !

 

Il me suce ma bite en plastique, je me demande quel plaisir il trouve non pas à le faire – il est vrai que cela peut être psychologiquement troublant – mais à le prolonger

 

– Bon arrête, tourne-toi et tends-moi ton cul, je vais t’enculer, maintenant !

 

Un doigt de gel, et hop, ça rentre tout seul, je lui demande de se branler pendant ce temps-là ! Comme convenu avec lui, mais certains ont du mal à le comprendre, dès qu’il a joui, je ne suis plus sa maîtresse et nos relations cessent d’être particulières.

 

– Ça va ! Ça t’a plus ?

– Y a eu mieux !

– Ça je sais…

 

On échange deux ou trois mots, il s’en va, la journée est finie, je fais un peu de rangement, je quitte le studio, je fais quelques courses et je rentre. Je vais me faire à bouffer ! Puis la télé ou une cassette ! Je m’emmerde le soir depuis que Phil est parti, heureusement il y a le petit Fouillis !

 

Chapitre 4 – Lundi suivant : restaurant

 

On s’assoit dans un coin le plus isolé possible, ce qui n’est pas évident. Je me mets seule d’un côté le couple devant moi, donc !

 

– Vous êtes pieds nus, Chanette ?

– Ben, non j’ai un collant !

– C’est très embêtant, il va falloir l’enlever, ce que nous aurions aimé, c’est que vous nous masturbiez sous la nappe avec vos pieds.

– Vous êtes sûr que c’est un scénario de domination, votre truc ?

– Mais il n’en a jamais été question, nous souhaitions vous emmener au restaurant, comme vous étiez réticente, on a acheté votre présence !

– Vous m’avez piégé, alors ?

– Ce n’était pas notre intention ! Alors vous ne voulez pas ?

– Je ne vais pas vous laisser comme-ça, mais je le répète je me suis fait piéger ! Vous êtes un homme habile, Marc, je crois que je devrais me méfier de vous !

 

Je vais donc aux toilettes, enlever le collant. Puis, on nous sert l’apéritif. Sur un signal de Marc, je commence, ce n’est pas évident, il faut trouver la bonne position à la fois discrète et efficace ! Je tends ma jambe, je commence par qui, par Monsieur ou par madame ? Mais c’est mon pied droit que j’ai lancé, ce sera donc Monsieur ! Ce gros cochon a évidemment sorti son sexe de son pantalon, et le contact avec mon pied se réalise. Je plaque alors mon gros orteil sur sa hampe et je commence à bouger mes doigts de pied. J’ai plutôt des petits pieds, je fais du 38, mais justement c’est plus pratique, je rode un peu le mouvement puis m’aide de très légers mouvements de jambes. Curieux comme impression de sentir une bite au bout de son pied ! Je ne me presse pas, j’ai compris que ce qu’il voulait c’était une longue masturbation, d’autant que je fais quelques pauses pour éviter les crampes ! Il reste discret, il faudrait vraiment être devin pour deviner ce qui se manigance sous la table ! Mais si un inconnu passait et s’attardait sur ces étranges convives, il se demanderait pourquoi ces gens-là ne se parlent pas, et pourquoi la dame assise à côté du monsieur a le regard si trouble et la respiration si haletante alors qu’elle ne voit rien et qu’on ne lui fait rien !

 

– Voilà, ça vient, je prépare un kleenex !

 

Ça c’est du romantisme ! Mais je ne vois pas bien comment il va le disposer son kleenex ? Il s’enroule le gland avec, je redémarre, le mouchoir en papier ne tient pas, il en reprend un autre !

 

– On ne va pas y arriver, quand je vous dis d’arrêter, vous arrêtez !

 

Il ne tarde pas à me le dire et accomplit lui-même les quelques mouvements qui manquaient ! C’est beau la technique !

 

– A mon tour !

 

Mais oui, ma belle, on y va ! On en est au plat principal, j’ai dû le branler pendant au moins vingt minutes, j’ai failli attraper une crampe ! J’ai comme dans l’idée qu’il ne faudra pas tout ce temps à Madame ! Elle a carrément retroussé sa robe sous laquelle elle n’avait pas mis de culotte. Elle m’aide en s’ouvrant sa chatte d’une main, mon gros orteil s’y frotte, c’est tout mouillé là-dedans, Je rencontre son clitoris, par contre, trouver la bonne vitesse n’est pas évident, les mouvements de jambes ne servent apparemment à rien, il faut tout faire avec l’orteil, c’est assez fatiguant, mais ça m’amuse, ça m’amuse d’ailleurs beaucoup plus qu’avec Monsieur puisque je sens à mon tour une humidité suspecte envahir ma culotte. Je m’interromps pendant que les serveurs desservent nos assiettes, puis je vais pour reprendre.

 

– Attends !

 

Elle se masturbe, elle-même quelques instants, puis m’invite à la remplacer. Elle commence à pousser des petits gémissements ! Ça va devenir ingérable ! Elle se lève

 

– Attends une minute puis rejoins-moi aux toilettes !

 

On fait comme elle a dit, elle m’attendait en se regardant l’air dégagée dans le miroir, on s’engouffre dans une cabine. Elle s’assoit sur le siège, se retrousse !

 

– Suce !

 

J’y vais, me voici en train de jouer les michettes à présent, je n’avais pas vu son clito de près, il est plutôt gros, je le suce un petit peu, pas longtemps, trente secondes après la voilà qui s’explose, en essayant autant qu’elle peut d’étouffer le cri de son plaisir.

 

– Viens !

 

Elle m’attire à elle, je suis bien obligé de me laisser faire, puisque j’ai été payée pour cela et largement, elle m’embrasse, j’essaie d’être la plus coopérative possible, la plus professionnelle j’allais dire ! J’espère qu’elle ne va rien me demander d’autre, les petites fantaisies tout à l’heure avec le pied m’amusaient bien, voire plus, mais sinon, cette femme n’est décidément pas mon genre !

 

– Alors ? Les maîtresses n’embrassent pas ? Ou bien ça dépend des circonstances ? Me lance-t-elle.

 

Je ne réponds pas. La vache, elle ne l’avait pas digéré celle-là !

 

C’est pendant que nous dégustions notre dessert qu’ils me firent la proposition :

 

– Autant que les choses soient claires ! Me dit Marc, devenant tout d’un coup très sérieux. Nous sommes des sortes de sergents recruteurs ! Nous recherchons des femmes qui soient dominatrices, agréables, plutôt jolies et bien faites, très professionnelles, intelligentes…

 

La pommade !

 

Je flaire un truc, genre Eros-center, très peu pour moi ! Je leur dis !

 

– Mais il ne s’agit pas de cela, c’est une organisation autogérée par des femmes, des femmes dominatrices, des gens viennent de l’Europe entière, des masos, pour se faire fouetter, dominer enfin tout ça !

– Ouais j’ai entendu parler c’est en Tchéco !

– Non, justement en république tchèque il y a l’O.W.K. l’Other Word Kingdom, mais leurs règles sont trop strictes, on veut justement le concurrencer par quelque chose de plus décontracté, et en ciblant une clientèle aisée mais plus large.

– Ah ? Et c’est où ?

– En Estonie !

– Ah ! Et bien c’est gentil d’avoir pensé à moi, mais c’est non !

– Savez-vous que ça triplerait votre salaire ?

– Mais je ne pense pas que ça triplerait mon indépendance !

– Vous pouvez réfléchir ?

– C’est tout réfléchi !

– Ecoutez, nous avons un budget assez large, que diriez-vous d’une petite visite gratuite, vous seriez étonnée de l’ambiance qui y règne. On ferait juste l’aller et retour à moins que…

– A moins que ?

– A moins que je vous offre en plus une petite journée à St Petersburg, c’est tout près de l’Estonie, savez-vous ?

– Non, je ne savais pas ! Monsieur Marc, Madame Cécile, ai-je accompli ma part du contrat, et dans ce cas est-ce que je peux me retirer ?

– Je peux vous rappeler où, pour que vous me rendiez votre réponse ?

 

J’étais prise d’incertitude, malgré ma volonté apparente de ne pas m’engager dans un truc pareil, le type avait des arguments dont le moindre n’était pas l’augmentation de revenu substantielle ! Il décrivait l’ambiance comme sympa, décontractée.

 

– Une fois la petite visite effectuée, je devrais rendre ma réponse de suite ?

– Bien sûr que non, mais il ne faudra pas trop tarder, et puis il faut bien vous laisser le temps de préparer vos affaires personnelles.

– Bon je réfléchis, c’est moi qui vous rappelle !

– Ne vous donnez pas cette peine, je passerais à votre studio, jeudi pour recueillir votre réponse, juste la réponse pour la visite, bien sûr !

 

Chapitre 5 – En pleins préparatifs !

 

Bon, j’emmène quoi pour deux nuits ? Et puis il me faudrait un truc un peu habillé, ces gens-là m’ont l’air d’avoir plein de fric, s’ils décident de m’emmener dans un grand restaurant de St-Petersburg, il faut que je sois sortable ! Je n’ai pas grand-chose, j’ai toujours eu horreur des mondanités… et puis ça m’emmerde, je ne sais pas quoi prendre, et je finis par décider que si on me propose le restaurant haut de gamme, je refuserais en disant que je suis allergique à ce genre d’endroit, mais que par contre une soirée au Kirov ! Oui, mais je déplace le problème, pour aller au Kirov il faut peut-être s’habiller ! Bon finalement je verrai sur place, et au besoin j’achèterais un truc là-bas ! Je ne sais même pas quel temps il y fait ! Bon on passe à autre chose ! C’est la barbe, je suis sûr que je vais oublier un tas de trucs ! Ah ! L’appareil photo ! Mais je n’ai pas de pelloches ! Je les achèterais sur place ! Et puis mon passeport, où est-ce que je l’ai foutue ? Je vide un tiroir et retrouve un tas de trucs dont j’avais oublié l’existence notamment ces quatre photos d’identité que j’avais fait faire pour m’inscrire à un club de gym où je n’ai finalement jamais mis les pieds !

 

– Dring !

 

Et voilà qu’on sonne ! Qui c’est qui vient me casser les pieds à cette heure-là ? Une voisine qui a besoin de quelque chose ? J’ouvre !

 

– Isabelle !

 

C’est bien le moment ! Elle est là sur le pas de la porte ! Elle attend que je lui dise d’entrer, elle n’a plus sa belle assurance de contrôleuse des impôts, sa venue n’est qu’un prétexte, c’est clair ! Elle a même poussé le jeu jusqu’à défaire un bouton de trop de son chemisier. Elle vient sans doute de le faire, là, juste avant d’appuyer sur la sonnette ! Un peu gros, le procédé !

 

– Ben rentre !

– Tu es en pleins préparatifs, je n’arrive peut-être pas au bon moment, si tu veux, je repasserais…

– Je suis un peu débordée, mais rentre…

 

Elle entre, je la fais asseoir, manifestement me voir aussi afférée la contrarie, ou plutôt contrarie ses plans. Il va peut-être falloir que Madame comprenne que même si j’ai de fortes tendances bisexuelles et que j’aime le sexe, je ne suis pas pour autant nymphomane et que je ne passe pas mon temps à coucher avec tout le monde. On a passé un bon moment ensemble suite à un concours de circonstances, certes, mais on ne va pas se rejouer la scène ad aeternam ! D’un autre côté je n’ai pas intérêt à me brouiller avec elle… Il va falloir que je la joue fine, celle-ci !

 

– Je t’avais apporté un imprimé à renseigner pour le forfait, mais tu n’as peut-être pas le temps pour l’instant !

– Pas trop non, je pars en week-end à St Petersburg !

– Ah ! Oui ? Juste un week-end ?

– Ouais, en fait c’est un client qui veut me faire visiter une espèce de truc où je pourrais travailler deux ou trois ans… je suis pas chaude, mais la visite est gratuite, il y a St-Petersburg en plus, ça ne me coûte rien d’aller voir !

– Tu irais travailler en Russie ?

 

Elle a l’air catastrophée !

 

– Ce n’est pas en Russie, c’est à côté en Estonie ! C’est une espèce de propriété ou des mecs pleins aux as payent pour être réduit en esclavage pendant quelques jours ! J’ai l’impression qu’ils recrutent !

– Et si ça te plait, tu restes là-bas ?

– Ça m’étonnerait que ça me plaise, j’y vais pour voir, mais même si j’étais partante, ce ne serait pas pour tout de suite, il faut quand même que je m’organise !

– Mais quel intérêt tu pourrais y trouver ?

– Je vais te dire un truc, j’avais l’intention de travailler encore 6 ou 7 ans avant de vivre de mes rentes ! Si j’accepte ce poste, je travaille juste encore deux ans, et à moi la belle vie !

– Ah !

– Et en plus, pour les impôts je ne déclarerais rien du tout… rajoutais-je en rigolant !

– Ne crois pas ça !

– Je sais, on en reparlera… si des fois j’y vais !

 

Je continue à préparer des trucs tout en lui parlant, je ne lui ai même pas offert à boire, tant pis ! Mais il se trouve que pour ce que j’ai à faire maintenant, sa présence va me gêner ! Il faut que je confie les clés à la voisine pour qu’elle donne à manger au chat, il faut que je fasse un petit mot bien en évidence au cas où il m’arriverait quelque chose, j’ai toujours plus ou moins la trouille en avion. Et puis il faut aussi que je prenne un bain ! Mais aussi, il ne faut pas qu’elle s’en aille avec une déception, il faut au contraire que je lui offre de l’espoir ! Elle se lève, tournicote, elle a l’air en proie à une très grande agitation intérieure. Elle découvre les photos d’identité que je n’ai pas rangées !

 

– T’es mignonne là-dessus !

– Bof !

– Tu m’en donne une ?

 

N’importe quoi, mais je ne vois pas pourquoi je lui refuserais, par contre c’est peut-être le moment de cadrer la situation.

 

– Ecoute, je te propose une chose, si tu pouvais passer, disons, mercredi prochain, on s’occuperait de ton papier, et puis… (je me fais brusquement très chatte, alors qu’elle ne s’y attendait pas du tout…) si on est en forme on pourra peut-être se faire quelques petites caresses coquines ! Qu’est-ce que tu en penses ?

 

Wha ! Sa tronche ! Elle est transformée ! Elle est radieuse !

 

– Pas de problème, ça me convient très bien !

 

OK, elle les aura ses caresses, mais après il faudra que je lui explique que je n’entends pas transformer cela en liaison, il me faudra pour ça jouer de toute ma diplomatie, pas évident… j’improviserais… je crois que je saurais faire… et pour aujourd’hui je vais lui servir un thé au jasmin, il paraît que ça calme !

 

La suite en page 2

 

© Chanette (Christine d’Esde) 8/2002

 

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Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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