Lundi 16 mai 2016 1 16 /05 /Mai /2016 12:49

Chanette 3 : Chanette à Saint Tropez 2 – La traque

bisou1719

La Traque

Et voilà ! J’étais tombée amoureuse de Clara, j’ai toujours été une grande sentimentale ! Rien que de regarder attentivement son visage me troublait. Je ne pouvais pas non plus passer mon temps à la dévisager sans passer pour complètement gogol. Alors je profitais de nos matinées. Souvent, je me réveillais la première. Je pouvais de mes yeux boire ainsi son visage de madone sur lequel le soleil faisait apparaître de mutines et rares taches de rousseurs. Ses lèvres légèrement entrouvertes, ses lèvres qui maintenant connaissaient mon corps par cœur. Souvent, je ne pouvais m’empêcher de lui déposer un tendre baiser sur le bout du nez, je commençais toujours par le bout du nez ! Après, cela pouvait varier, les paupières, ou les joues, ou la nuque, tout dépendait comment elle était placée. Puis j’attaquais les lèvres, tout doucement, d’abord avec les miennes, puis, je sortais un coquin petit bout de langue qui venait lécher tout cela. A ce stade elle était souvent réveillée, mais jouait à faire semblant de dormir, sachant que je n’étais point dupe !

 

Parfois elle sortait de son faux sommeil en riant aux éclats, alors nous nous jetions l’une contre l’autre pour nous aimer sauvagement. Cela finissait de toute façon souvent comme cela. Alors il m’amusait de retarder ce moment, et j’aimais par-dessus tout quand, avec sa tacite complicité, j’écartais doucement le drap qui nous avait protégées des fraîcheurs matinales. Je commençais par lui dégager l’épaule. C’est joli une épaule ! Mais personne n’en parle jamais, c’est comme les nez, c’est joli un nez ? Non ? Enfin pas tous ! Reprenons, donc je lui embrassais son épaule dorée par les vacances. Parfois, pas toujours, je m’attardais sur le bras. Avez-vous remarqué comme la chair est douce à cet endroit ? Quand la position s’y prêtait je lui léchais les aisselles, me régalant de leu subtile odeur de transpiration. Puis, je finissais par découvrir un sein, que je contemplais, complètement béate un peu à la façon dont certains amateurs scotchent les tableaux des maîtres dans les musées. J’essayais de me contenir, de me forcer à prolonger ces instants, et ce n’est que quand l’excitation accumulée devenait trop forte, que mes lèvres et ma langue attaquaient son téton qui immédiatement se dardait !

 

Clara avait un tel ascendant sur moi que j’avais du mal à m’opposer à ses projets, et c’est très souvent elle qui choisissait nos sorties, nos restaurants, qui me conseillait à propos de ma toilette. Je ne m’en plaignais pas plus que cela, ses idées et suggestions ne m’ayant jusque-là jamais contrariée.

 

Les vacances touchaient à leur fin, j’étais restée avec elle 8 jours de plus que prévu, épuisant complètement mon budget. Elle m’avait dit que le sien n’était guère plus brillant !

 

C’est en se baladant sur le port, le soir que croisant un type pas trop mal, elle me fit cette étrange remarque !

 

– Je me le taperais bien !

– Tiens, les mecs t’attirent maintenant ?

– Non ! Mais on pourrait joindre l’utile à l’agréable, on se laisse draguer toutes les deux, et on lui demande un petit dédommagement, on pourrait comme ça prolonger un peu nos vacances !

 

Il est extrêmement rare que je ne réponde pas lorsqu’on me parle. Je trouve cette pratique vexante, et n’aimant pas qu’on me la fasse subir, je n’en use guère moi-même, mais cette curieuse réflexion ne me séduisant guère, je préférais ne point relever.

 

Ma copine avait donc le choix entre relancer ou pas. Elle relança mais beaucoup plus tard, dans son studio !

 

– Je disais cela pour rigoler, mais après tout pourquoi pas ? Qu’est-ce que tu veux qu’il nous arrive ? Et si ça se trouve, on passera même un bon moment !

 

Il allait donc falloir mettre les points sur les i.

 

– Je n’ai pas envie de faire la pute !

– Tout de suite les grands mots ! On se fait un mec ou deux, on finit nos vacances peinardes, et après on rentre.

– Ah bon ! C’est plus un mec maintenant, c’est un ou deux ? Arrête avec ça, s’il te plait !

– Réfléchis-y au moins, il n’y a aucun risque, on acceptera que si le mec est d’accord pour le faire avec toutes les deux !

– Laisse tomber !

– Tu m’emmerdes avec tes scrupules. J’ai pas envie de rentrer si tôt ! C’est quand même pas de l’esclavage que de coucher avec un mec que de toute façon on aura choisi ?

– Je t’ai dit de laisser tomber !

– Je te rappelle malgré tout que je t’ai rendu service quand je t’ai recueillie chez moi ! Tu pourrais me rendre service à ton tour !

– Je ne peux pas !

– Juste une fois !

– J’ai dit non !

– Bon OK ! Je suis quand même contente de t’avoir connue. Prends tes petites affaires et casse-toi !

– A cette heure-ci ? Faut peut-être pas déconner ! Mais rassures-toi demain à l’aube je décampe !

– T’as pas bien compris ! Je te vire !

– Mais enfin, Clara ! Réalise ce que tu es en train de faire ! Tu me vires à 11 heures du soir parce que je refuse de me prostituer ! Je rêve ou quoi ?

– T’as raison, on se pieute, la nuit porte conseil !

 

Tu parles que la nuit porte conseil ! Pas moyen de dormir ! Je ne sais d’ailleurs ce qui m’angoisse le plus : cette proposition délirante de Clara, ou le fait que la refusant, ma liaison avec cette dernière va prendre fin demain matin. Je cherchais un plan, mais n’en voyais malheureusement qu’un seul et il ne me plaisait guère : accepter ses conditions mais être ferme sur le nombre, ce ne serait qu’une seule et unique fois. Il y aurait de toute façon, des problèmes, me disais-je qui seraient autant d’arguments pour ne pas continuer après…

 

Le lendemain matin, c’est Clara qui parla la première :

 

– Oublie ce que je t’ai dit hier soir, j’ai eu un coup de folie, ne m’en veut pas et viens m’embrasser !

– Non Clara ! Ça ne marche pas ! J’ai eu trop de peine cette nuit ! Tu m’as rendu service, et tu en souhaites maintenant le retour ! Ton prix est exorbitant, Clara, mais je ne me défilerai pas ! Mais ce prix je ne le paierai qu’une fois, tu m’entends qu’une seule fois !

– Je croyais t’avoir dit…

– Ma décision est prise Clara !

 

Prostitution

 

Non, je ne vous raconterai pas cette première  » passe  » (le sujet n’est pas là !) Simplement nous avions repéré quelques hommes seuls sur la plage, et si certains n’étaient pas intéressés, nous n’eûmes pas à chercher longtemps. L’homme était charmant, courtois, quoiqu’assez radin. Il n’y eut aucun problème. Du coup ma vision des choses se transforma, hélas, à la vue de cet argent si rapidement gagné, et je fis l’une des plus belles conneries de ma vie en proposant à Clara incrédule de continuer. Le 2ème fut aussi agréable que le 1er, mais pas le 3ème qui nous fit une vie pas possible, allant jusqu’à exiger qu’on lui rembourse une partie de la somme qu’il nous avait versée. Le ton monta et il nous menaça de nous dénoncer à la police ! Ce qui nous fit mourir de rire.

 

Sauf que le lendemain, un représentant des forces de l’ordre (comme on dit) vint à notre rencontre sur la plage en nous intimant sèchement l’ordre d’aller tapiner ailleurs. Ce que nous fîmes, il y plein de plages à côté…

 

C’est deux jours après, alors que nous allions faire quelques emplettes à la supérette, qu’un homme d’assez petite taille et tout de bleu vêtu nous aborda :

 

– On m’a signalé votre présence (ça fait bien !) Et justement nous recherchons des filles pour agrémenter une soirée, disons un peu spéciale !

– Non ! Merci !

Sauf que quand ce schtroumf nous en annonça le tarif, nous changeâmes l’une et l’autre très rapidement d’avis.

 

Et non ! Pas de description d’orgie non plus (le sujet n’est pas là non plus !) D’autant que cette nuit restera à jamais comme une tache sur le drap de mon existence. Après avoir subi les assauts de gens qui se croyait investis de toutes les permissions y compris celles de nous mépriser, après nous être fait pénétrer par tous les orifices, c’est épuisées et pantelantes que le lendemain matin nous cherchâmes vainement la personne qui nous verserait nos émoluments. Ne la trouvant pas, nous nous sommes un peu (juste un peu !) énervées, précipitant l’arrivé (sans doute programmée) de deux gorilles aux faciès de brutes qui nous jetèrent dehors manu-militari en nous gratifiant d’un :

 

– Dehors les putes !

 

Humiliées, souillées, nous nous sommes mis à chialer chacune de notre côté, n’osant même plus nous regarder.

 

– Tout cela est de ma faute ! Finit par dire Clara !

– Non, c’est moi qui ai voulu continuer !

 

Enfin nous nous rapprochèrent !

 

Nous venger ? Mais comment ? Nous imaginions des scénarios les plus abracadabrants les uns que les autres, mais non, rien ne marcherait. Aller se plaindre à la police ? Inutile ! D’autant qu’il fallait supposer que les organisateurs de cette soirée bénéficiaient de protections.

 

Nous avons passé la journée à essayer de dormir et à végéter, finalement il fut décidé que nous nous offririons le lendemain une dernière journée de plage, (sans draguer personne) et après direction Paris !

 

Et ce matin-là à l’arrêt des cars, nous fûmes de nouveau accostées par un inconnu (Pas le même ! Pas le même ! Celui-ci était un grand échalas maigre comme un haricot vert) qui nous fit une proposition qui ressemblait à la précédente. Je m’apprêtai à éconduire sèchement le zigoto quand je sentis un coup de coude de Clara. Je la laissai donc faire semblant d’accepter en espérant qu’elle avait un plan qui tenait debout. Clara retrouvait le sourire et s’imaginait la déconvenue de ces nouveaux organisateurs en constatant l’absence des filles. Sauf que son teint changea radicalement quand l’abruti avant de nous quitter nous proféra cette menace :

 

– S’il vous venait l’envie de vous défiler, sachez que si nous adorons les putes obéissantes, celles qui un jour se sont moquées de nous s’en souviennent encore ! Au fait je ne me suis pas présenté, je me prénomme Félix, vous vous souviendrez, Félix !

 

La douche froide ! Le car arrivait ! J’allais monter ! Clara me tira par le bras !

 

– Changement de plan, on revient à l’appart, on fait les valises et on se sauve ! On est trop repérées !

 

En rebroussant chemin, je ne sais quelle intuition me fit regarder en arrière ! Le zigoto nous suivait ! La solution de Clara n’était pas la bonne, il aurait fallu prendre le car, s’éloigner de St-Tropez, et revenir chercher nos affaires bien plus tard, mais c’est toujours facile de dire après ce qu’il fallait faire avant ! Une fois dans le studio je jetai un coup d’œil par la fenêtre ! Le sale type s’était mis en planque !

 

– On fait quoi ?

– On fait les valises ça sera fait !

 

Malgré les réticences de Clara je décidai de téléphoner aux gendarmes.

 

– On se renseigne et on vous rappelle !

 

Je n’y croyais pas trop mais ils le firent !

 

– Aucune réception n’est prévue ce soir à l’endroit où vous devez aller, il doit s’agir d’un truc avec un nombre restreint d’invités. On fera des contrôles de véhicules à la sortie. On nous a signalé des tentatives de traites des blanches ces temps-ci. Allez-y sans crainte on vous protégera !

 

Bien joli son plan au policier ! Mais il se trouve que nous, on n’avait pas du tout envie d’y aller !

 

– Ça n’aurait pas été plus simple qu’on n’y aille pas et que vous nous débarrassiez de l’autre cloche en bas ?

 

Le ton changea soudainement !

 

– Si vous êtes dans cette situation, c’est de votre faute. Vous aurez peut-être la chance de servir d’appât. Alors vous y allez ! Et encore une fois vous n’avez rien à craindre ! Sauf de vous faire sauter, mais ça vous avez l’habitude !

 

L’infect goujat !

 

On passa une bonne partie de la journée à se morfondre et à se jouer la scène qui nous attendait. On avait beau se dire qu’il était quasiment impossible que ce soit pire que la dernière fois, que cette fois-ci nous serions sans doute payées ! Non ! On n’avait pas envie d’y aller ! Quant au Félix il accomplissait sa misérable besogne avec beaucoup de conscience professionnelle et comme le soleil descendait maintenant sur l’horizon, sa grande carcasse faisait de plus en plus d’ombre dans la rue !

 

On finit par échafauder ce qui n’était même pas un plan, mais une piste ! Nous irions le plus mal fagotées possible, en espérant être refusées à l’entrée, et en priant Ste Marie-Madeleine (c’est bien elle la patronne des putes ?) que l’on ne nous tabasserait pas pour cela ! Si on nous acceptait quand même, et bien on verrait sur place, l’objectif étant d’essayer de se faufiler le plus vite possible.

 

Et sur une idée de Clara, c’est en jogging que nous sonnions à la majestueuse grille d’entrée de cette immense propriété. Le gorille local se demande qui nous sommes ! On lui explique ! Il n’a pas l’air de bien comprendre et prévient quelqu’un avec son talkie-walkie (il n’y avait pas encore de portables) Un type ne tarde pas à apparaître :

 

– Mais enfin, Mesdemoiselles, on ne vous a donc pas dit de venir habillées ?

– Non !

– Heu ! Vous portez des sous-vêtements là-dessous ?

– Bien sûr !

– Je veux dire de sous-vêtements sexy ?

– Ah Non !

– Comment va-t-on faire ? Ah ! J’ai une idée ! Attendez-moi ici ! Je donne un coup de fil !

 

Tout avait l’air de se passer selon notre pauvre plan. Le type revint 10 minutes plus tard.

 

– Voilà : vous allez vous rendre à cette adresse, c’est un magasin de lingerie, enfin, pas vraiment un magasin, c’est de la vente en appartement, c’est fermé à cette heure-là, mais on a prévenu la patronne ! Elle vous ouvrira, elle vous attend. Elle va vous conseiller des trucs et vous reviendrez avec dans une heure, de toute façon nos invités seront en retard.

 

Nous voici donc reparties, un peu dépitées par cette tournure imprévue des évènements. Un type s’approche de nous, il est de la police :

 

– Ils vous ont virées ?

– Non ! (on lui explique)

– Ah ! Bon allez-y sans crainte, la patronne est une dame très honorable et absolument irréprochable ! Elle est assez connue, elle fournit pas mal d’actrices et de gens célèbres qui viennent à Saint-Tropez ou qui habitent ici. Vous ne risquez rien ! Nous on reste ici !

 

Tout cela commençait à devenir pénible, nous recommencions à envisager des plans de fuite. Apparemment personne ne nous suivait, mais notre ange gardien pouvait très bien être déjà en route vers la rue où se tenait notre studio. Nous décidions donc de jouer le jeu. Après tout, si cette personne était si honorable que cela, peut-être nous permettra-t-elle de trouver une solution ?

 

Nicole

 

Nicole était une grande femme d’une cinquantaine d’années. Elle nous ouvrit sa porte, nous accueillant avec un large sourire, son visage semblait fatigué, et ses yeux et sa bouche s’entouraient de nombreuses petites rides de plaisir. Nous ignorions à ce moment que cette personne faisait partie de l’impressionnante cohorte des filles qui ont fait du cinéma (un film, pas deux !) Et qui, le temps de quelques semaines se sont prises pour Catherine Deneuve avant de retomber dans l’oubli. Celle-ci avait su gérer son éphémère petite gloire en exigeant le mariage d’un riche dragueur local, pour mieux en divorcer, imposante pension alimentaire à l’appui. Elle avait su ensuite gérer son magot en le plaçant de façon raisonnable dans quelques magasins, et sa popularité en continuant de fréquenter le gratin local.

 

Ses yeux verts semblaient pétiller de malice et éclairaient un visage maquillé juste comme il suffisait, sans aucune outrance Son opulente chevelure châtain bouclée lui tombait sur les épaules. Elle était vêtue d’une petite robe noire à fine bretelle, dont le décolleté montrait la naissance et même beaucoup plus d’une opulente poitrine. Une fort belle femme ! Elle nous détaillait curieusement, mais nous n’y prîmes pas garde. Sachant être très nature, elle s’amusait de notre attifement et finit par en rire de bon cœur.

 

Elle avait déjà présélectionné plusieurs bricoles. Tout cela était fort joli ! Mais si comme beaucoup de monde je ne suis pas insensible au charme de la belle lingerie, je suis loin d’être une fétichiste de ce genre de choses. Je trouve par exemple que garder ses bas pour faire l’amour est d’une rare incongruité ! Je sélectionnai néanmoins un petit body bleu ciel qui avait l’air trop tout à fait trognon. Clara, elle, voulut absolument essayer un soutien-gorge à balconnet rouge en dentelle, qui devait coûter une fortune !

Nicole

 

– Essayez-les ici ! On est entre femmes !

 

Ben voyons ! Le regard concupiscent qu’elle jeta sur ma poitrine quand je la dénudai, me fit dire que la complicité que nous cherchions n’était sans doute pas loin ! Je voulus quand même me regarder, le seul miroir était dans la cabine d’essayage. Ça allait, mais je ne le dis pas. Si nous voulions que Nicole nous aide à ne pas retourner à la villa, ce ne serait certes pas en bâclant les essayages. Il fallait maintenant la complicité du temps pour obtenir celle de Nicole !

 

– Non ça va pas !

 

A son tour Clara rentra dans la cabine. Elle m’appelle, je lui dis que ça ne me plait pas trop. Le manège se répéta une dizaine de fois. Deux choses m’intriguaient : le regard appuyé que Nicole ne cessait de nous porter. Certes, elle était attirée par les filles et ne faisait rien pour le cacher, mais il devait y avoir autre chose… L’autre bizarrerie concernait l’étrange ballet qu’elle livrait avec son petit comptoir, à chaque fois que l’une d’entre nous rejoignait l’autre dans la cabine, Nicole s’approchait de ce comptoir pour s’en éloigner aussitôt après.

 

Il fallait quand même faire semblant de se décider. Une dernière fois Clara pénétra dans la cabine afin de s’admirer vêtue du petit bustier noir qu’elle venait juste de passer. Elle m’appela, j’étais à ce moment-là complètement à poil entre deux essais. J’entrai, approuvai le choix de Clara et sortis de la cabine en reculant. Pendant ce temps Nicole avait à nouveau regagné son comptoir…

 

…Et c’est à ce moment-là que tout bascula (c’est le cas de le dire !). Au moment même où je m’écartai un peu et sortis légèrement de la cabine pour prendre du recul, le plancher de celle-ci s’ouvrit, et l’espace d’un instant je pus voir Clara dégringoler et atterrir sur une pile de matelas, avant que la trappe ne se referme !

 

Le piège était donc ici ! Bravo la Nicole, personnage respectable et honorable avec laquelle nous ne risquions rien ! Si je n’avais pas reculé au moment où celle-ci activait la trappe, nous serions toutes deux prisonnières de ce sous-sol en attendant que d’étranges livreurs viennent prendre possession de nos personnes !

 

Je me jetai comme une folle sur Nicole, elle résista un moment, mais je réussis à l’immobiliser en lui tordant le bras !

 

– Salope !

– Je, je vais vous expliquer !

– Ça va être dur !

– Mais pas du tout, on doit tourner un film ici la semaine prochaine, alors un menuisier est venu bricoler ma cabine, il m’a dit que ça tiendrait bien, mais vous voyez ça n’a pas tenu !

 

Elle se foutait de moi ! Je lui envoyais 2 baffes. La situation devenait compliquée. La première chose à faire était bien sûr de libérer Clara !

 

– C’est pas moi qui ai la clé !

– N’importe quoi !

 

Je lui attachai les poignets dans le dos, (avec une petite culotte bien tirebouchonnée, c’est très pratique !) et lui empoignai la tignasse pour me faire guider :

 

– Bon tu m’emmènes devant la porte de ce truc, avec ou sans clé, et si c’est sans clé je fous la porte en l’air, t’a compris ? Maquerelle !

– Je vais vérifier, mais je ne crois pas avoir de doubles !

 

Je la giflai à nouveau ! Du coup elle trouva un joli petit double de la clé ! Une fois libre, Clara se précipita sur Nicole, la faisant dégringoler et commença à la rouer de coups

 

– Calme-toi ! C’est pas la peine de la démolir, c’est encore nous qui aurions tort, maintenant faut voir comment on sort d’ici !

– En attendant, je vais faire mes courses !

 

Et se saisissant d’un grand sac en plastique, Clara entreprit d’embarquer toute la lingerie que nous avions essayée. Je suggérai sans trop y croire d’appeler la police. S’ils acceptaient de se déplacer, la présence de la trappe et du local de réception constituait une preuve irréfutable de ses intentions

 

– Allo ! Allô ! Mais elle est où la ligne ?

– Il n’y a pas de ligne !

– Comment ça ? Il n’y pas de ligne ?

– Tout a été prévu ! Afin qu’en cas de pépin ou de révolte vous ne puissiez pas prévenir !

– Bon il faut que l’une de nous deux sorte !

– C’est cela sortez ! Mais c’est à vos risques et périls, mes amis sont peut-être déjà arrivés pour prendre possession de la livraison !

 

Quelque chose clochait ! Pour le téléphone, l’explication était plausible, (le type de la villa avait dû téléphoner à son domicile et non pas ici) mais pas le reste, elle bluffait, si ces copains étaient effectivement à la sortie, son intérêt était de nous envoyer au casse-pipe sans rien dire afin que nous tombions dans leurs pattes. Pourquoi alors nous prévenir ?

 

C’est Clara qui eut l’idée des ciseaux.

 

– Ecoute salope ! On en a marre de te foutre des baffes, mais on va te faire parler quand même !

 

Aucune réponse de l’intéressé :

 

Clara saisit alors une paire de ciseaux et commença par cisailler quelques pièces de grandes marques !

 

– Mais arrêtez ! Vous êtes complètement connes ou quoi ?

– Pour commencer, tu vas nous dire exactement ce qui devait se passer ce soir !

– Mais rien du tout, je vous l’ai dit tout à l’heure ?

– Et le téléphone ?

– Il n’a jamais fonctionné !

– N’importe quoi !

 

Clara reprit ses coups de ciseaux vengeurs !

 

– Mais arrêtez ! Vous n’avez pas le droit de faire ça !

– On va se gêner !

– Piquez-les ! Mais ne les déchirez pas !

 

J’interviens :

 

– Laisse tomber ! Elle s’en fout, elle est assurée ! Elle nous joue une comédie.

 

Et Clara décidément très énervée reprit sa série de baffes. Nicole eut alors une brève crise de larmes

 

– Arrêtez ! Je vais tout vous dire !

– On espère bien !

– Vous deviez être livrées à un amateur de jeux de donjons !

– C’est quoi des jeux de donjons ?

– Vous auriez été attachées, fouettées, violées, tous ces trucs-là !

– Du SM quoi !

– Non pas du SM, il ne cherchait pas des filles qui soit d’accord, son truc c’est justement la contrainte.

– Et c’est censé se passer où ?

– Ici !

– Ici dans le magasin ?

– Non en bas dans une pièce cachée, il y a tout le matériel, vous pouvez venir vérifier !

– Un peu qu’on va vérifier !

 

Toujours maîtrisée, Nicole nous emmena dans la salle en question, il fallait descendre, pénétrer dans la salle de la trappe, ouvrir une porte de placard qui en fait débouchait sur un véritable donjon. Il y avait dans ce fatras tout l’arsenal de la parfaite dominatrice : courroie, chaîne, poutres, table d’élongation, piloris, cages, sans compter des instruments de toutes sortes, pour flageller, bâillonner, pincer, pénétrer, immobiliser…

 

La respectable gérante du magasin de lingerie bien connue des services de polices pour son honnêteté et sa probité exceptionnelle servait de rabatteuse pour fournir des victimes à un sadique inconnu.

 

– Et lui c’est qui ?

– Qui ça lui ?

– Le commanditaire !

– Je ne peux pas vous le dire, je mettrais ma vie et la vôtre en danger, c’est quelqu’un d’assez haut placé comme on dit !

– Et il est où en ce moment ?

– Je vous l’ai dit ! Devant la porte !

– Bon on va se le payer et sortir !

– Je ne vous le conseille pas, il est armé, dangereux et il a des gardes du corps très dévoués !

 

Ça se compliquait décidément de plus en plus !

 

– Et la villa où on avait rendez-vous ?

– Juste pour brouiller les pistes, le type est un complice, il a simplement pour mission de vous dire que vous n’êtes pas habillées comme il faut pour sa soirée et qu’il faut venir chercher de la bonne lingerie ici !

– Mais les flics vont s’étonner de ne pas nous voir revenir ?

– Quels flics ?

 

Evidemment elle ne pouvait pas savoir qu’on avait prévenu les gendarmes.

 

– Qu’est-ce vous avez été raconter aux flics ?

– Tiens ! On dirait que ça te fout la trouille ?

 

Elle ne répondit rien, mais son regard montrait bien qu’elle n’était pas trop tranquille !

 

– Bon, il y tout ce qu’il faut pour attacher cette truie, et après on va essayer de trouver comment sortir d’ici !

 

Clara m’aida à attacher Nicole. On se servit bien sûr des chaînes du donjon. On lui plaça des bracelets de cuir munis de clips autour des poignets. Cela nous permit de la suspendre les bras en l’air et écartés à une espèce de portique. De façon assez inattendue, elle n’opposait plus la moindre résistance et se laissait mollement attacher. Je la crus un moment résignée au sort que nous lui réservions quand, m’approchant d’elle, elle en profita pour m’expédier un coup de pied que je n’esquivai que d’extrême justesse.

 

– Clara, trouve-moi un truc pour immobiliser les pattes de cette poufiasse !

– C’est pas un problème, ici, c’est comme chez  » Casto « , y a tout ce qui faut !

 

Et voici qu’elle me dégotte une espèce de barre métallique d’environ un mètre de long terminée de chaque côté par des clips. Il suffit alors de placer des bracelets de cuir autour des chevilles de Nicole et de clipper tout cela à la barre. Et la voilà immobilisée, les jambes écartées.

 

– Bon qu’est-ce qu’on lui fait ?

– J’en sais rien, mais en attendant, on va explorer un peu l’endroit !

– Faudrait peut-être la bâillonner, elle risque d’ameuter tout le quartier, j’ai vu quelques baillons boules accrochés en rentrant !

 

Mais voilà que Madame se met à rouspéter !

 

– Non, par pitié, ne me bâillonnez pas ! Je vous promets de ne pas crier !

– C’est cela ! On a vachement confiance !

– Mais, arrêtez c’est pffouffff !

 

On ne sut jamais ce qu’elle allait rajouter, Clara ayant vite fait de poser l’objet sur sa bouche.

 

On remonte un instant au rez-de-chaussée, on tournicote sans y trouver l’inspiration. Un étroit escalier en colimaçon permet d’atteindre le premier étage. On y va. C’est une unique pièce qui doit servir de réserve. Dans un coin, il y a un petit cagibi avec une table, il y a une prise de téléphone mais pas de combiné. On essaie bien sûr d’y brancher l’appareil du dessous. Mais ça ne le fait pas.

 

Cet endroit possède deux fenêtres. J’éteins la lumière et m’approche, essayant malgré le médiocre éclairage nocturne de l’endroit de scruter quelque chose. Il y a deux voitures de garées, pas trois, deux, l’une, une gigantesque limousine gris anthracite est relativement proche, et il est clair qu’il n’y a personne à l’intérieur. La seconde est un peu plus loin. On regarde à deux. Sans en être totalement persuadées, nous n’avons vraiment pas l’impression qu’il y ait quelqu’un dedans. Mais dans ce cas, il se cache où son client ? A moins qu’il ne soit l’occupant de la première voiture et qu’il soit parti se dégourdir les jambes ! On décide alors de se mettre en planque et on attend ! Pendant 10 minutes la rue resta dans l’état, puis un homme à pied remonta la voie, mais c’était pour pénétrer dans un immeuble voisin. On attendit 10 nouvelles minutes. Il ne se passa décidément rien.

 

– C’est quoi comme bagnole, celle au bout ?

– Je n’en sais rien, je n’y connais rien ?

– Et la couleur ?

– Ben elle est jaune ! Tu ne vois pas les couleurs ?

– Si ! Si ! Mais je voulais une confirmation ! Il y a en fait 90% de chances que la voie soit libre ! Reste les 10% !

– Il va encore falloir qu’on cuisine l’autre salope !

– On y va !

 

Nous redescendîmes dans le mini donjon !

 

– Pfoum pffuff

– Qu’est-ce qu’elle raconte ?

– Enlève-lui son truc !

– Je vous en prie, faites-moi ce que vous voulez, mais ne me bâillonnez plus !

– Ecoute, mémère ! T’as rien à dire ! Sauf à répondre à nos questions ?

– Mais je vous ai tout dit !

– Oui, mais on est un peu connes, on n’a pas tout compris ! Il est où ton  » client  » ?

– En face, il attend un signal !

– Et c’est quoi le signal ?

– Je vous le dirais pas !

 

Je lui fous une baffe ! Décidément elle va s’en souvenir de sa petite soirée, la personnalité locale !

 

– Tu en veux combien des comme cela avant de nous le dire ?

– Vous ne me connaissez pas. Je suis capable de me faire tuer plutôt que de vous dire ce que j’ai juré de ne jamais dire.

– N’importe quoi ! T’as juré de ne jamais dire quel était ton signal de contact ? C’est pas un peu fini de te foutre de notre gueule ?

– Aïe ! Vous ne comprenez pas, si je vous dévoile le signal, le mec se pointe, et vous saurez qui c’est ! C’est cela que je ne peux pas faire.

– Et je suppose qu’il y aussi un signal différent pour lui dire qu’il y a des petits problèmes ?

– Foutez-moi la paix avec ça !

– Est-ce qu’il y a un signal en cas de problèmes ? Ce n’est pas compliqué comme question !

– Non ! Il n’y en a jamais vraiment eu ! Ce type est super patient, il attendra longtemps, et quand il en aura marre d’attendre, il ne s’en ira pas, il rentrera ici, il sera masqué, mais il rentrera ici, et je ne donne pas cher de votre peau à ce moment-là !

– Et, il rentrera tout seul ?

– Il n’est jamais seul !

– Et sa bagnole c’est une Peugeot 609 bordeaux ?

– Eh oui ! Immatriculée dans le var, on ne peut rien vous cacher !

– Salope ! Menteuse ! Tu racontes n’importe quoi, il n’y a aucune bagnole comme ça en face de ton bordel !

 

Et ce disant, Clara la roue de coups.

 

– Arrête, je crois qu’on n’a plus rien à craindre, on ne va pas s’énerver, on va faire cela dans les règles. Tu sais ce que je crois ?

– Je m’en doute un peu !

– Ouais, son client n’existe pas ! Mais le bourreau sadique il existe bel et bien !

– Et c’est cette chienne !

– On va un peu inverser les rôles ! Allez ! On se donne une heure, et on se casse !

 

Clara remonte rapidement au rez-de-chaussée rechercher sa paire de ciseaux. Puis elle entreprend de taillader tous les vêtements de Nicole, qui les uns après les autres tombent en pièces. L’autre ne dit plus rien, elle paraît résignée, mais l’expérience nous a montré qu’il fallait rester sur nos gardes. Son visage à force de prendre des baffes commence à se tuméfier. Les ciseaux de Clara ont maintenant si bien travaillé que Nicole se retrouve très vite en culotte et soutien-gorge. Un bel ensemble en satin noir, vraiment très sexy. Les bonnets du soutien-gorge s’arrêtent juste au-dessus du téton, dévoilant la partie supérieure de l’aréole. Le reste étant faussement dissimulé sous une bordure de fine dentelle. Vraiment très joli, très sexy.

 

– Dommage d’abîmer cela ! Dit Clara qui renonçant à couper le soutif, se contenta de faire passer les seins au-dessus.

– Coupe ! De toute façon, c’est pas ta taille, et il y en a plein d’autres à piquer !

 

Nicole n’était plus qu’en slip, un petit slip brésilien qui lui allait à ravir, décidément cette personne portait fort bien la lingerie. Deux coups de ciseaux et le slip faillit aller rejoindre l’amoncellement de vêtements déchirés quand Clara, un peu par réflexe, le regarda de plus près.

 

– C’est tout mouillé !

– Elle a la trouille, elle se pisse sur elle !

 

Clara porta l’objet à ses narines et huma un instant !

 

– C’est pas de la pisse ! Elle mouille !

– Elle mouille ?

– C’est à ne plus rien y comprendre !

– Faut peut-être pas trop chercher ! Mais on va la faire mouiller pour quelque chose !

 

Il faut être objectif, à présent complètement à poil, la Nicole présentait fort bien. Intégralement bronzée à l’exception d’un minuscule triangle pubien par ailleurs fraîchement épilé. Le corps restait ferme et devait être habitué aux séances de fitness et autres méthodes de remises en formes. Son petit ventre n’était certes pas plat (mais qui a décrété un jour que les ventres devaient être plats ?) Les seins étaient tout à fait charmants, très ronds, sans doute refaits, mais ce n’était même pas certain, les tétons étaient très sombres et très développés. Finalement cette personne aurait été absolument charmante si elle n’avait pas été la reine des salopes !

 

La nature humaine est curieusement faite. Il y a des associations d’idées qui se font toutes seules sans que personne ne vous les apprennent. Ainsi si vous demandez à quelqu’un de désigner une couleur, très vite sans réfléchir, 90% des gens répondront rouge ! Réflexe venant de l’origine de l’humanité direz-vous ! Alors on refait une expérience et cette fois au lieu de demander une couleur vous demandez un outil ! 90% des gens répondront « un marteau » ! Exit donc l’explication préhistorique ! Mais pourquoi est-ce que je vous parle de ça ! Et bien mettez un amateur dans un donjon, et donnez-lui carte blanche pour faire des misères à une pauvre soumise sans défense : Alors qu’il y a là-dedans plus de 100 objets différents, que va-t-il prendre à tous les coups ? Le martinet !

 

Et c’est exactement ce que fait Clara ! Elle commence par attraper un martinet.

 

Et continuons nos petites questions. Notre amateur avec son martinet, il va la frapper où donc notre soumise ?

 

Sur les fesses ! Bravo !

 

Et c’est exactement ce que s’apprête à faire Clara qui passe derrière le portique !

 

– Ça ne va pas être pratique ! Il n’y a pas assez de place ! Je veux dire pas assez de recul !

– Et alors ? Elle est attachée par des clips, on déclipse et on la retourne !

– Super ! C’est beau le progrès quand même !

 

On déclipse notre marchande de froufrous avec moult précautions craignant toujours une réaction (faut toujours se méfier des bêtes blessées disait ma grand’mère !). Mais nous n’avions pas grand-chose à craindre. La barre d’écartement qu’elle a aux pieds la gêne considérablement. Et alors que nous l’aidons à pivoter, la voici qui dégringole et qui se retient avec les mains. Elle est là les fesses en l’air, l’air idiot. J’en profite pour lui donner un coup de pied au cul. Oh ! Pas trop méchant ! Mais on doit l’aider à se relever. Je crains un moment qu’elle essaie quelque chose, mais non elle se laisse faire, avec nonchalance ! C’est tout juste si elle ne nous aide pas à la raccrocher. C’est à ne plus rien y comprendre ! Clara dans un geste impulsif lui met la main à la chatte et la renifle.

 

– Elle mouille encore !

– La salope ! Allez, vas-y frappe là !

– Tu ne veux pas commencer ?

– Mais non, je t’en prie, on a tout notre temps maintenant !

 

Je me recule pour laisser Clara manœuvrer, un instant je me laisse troubler par le côté pile de Nicole, un dos magnifique, des petites fesses nerveuses. Elle va finir par me faire mouiller aussi, si seulement elle pouvait changer un peu d’attitude et se faire complice. Mais j’ai conscience que c’est vraiment demander l’impossible !

 

Le martinet a des lanières assez longues. Aussi quand le premier coup claque sur les fesses de Nicole, ce sont ses deux globes fessiers qui tressautent sous la douleur avant de laisser apparaître une belle zébrure. Le coup a été encaissé sans cri exagéré, juste un grognement dont il serait vain de deviner la vraie nature. Le second suit, la force est la même, les fesses tressautent.

 

Ce spectacle m’excite au-delà de ce que j’aurais pu imaginer. Une face cachée de ma nature est-elle en train de se révéler ce soir ? Je saurais quelques temps après que oui !

 

Nicole encaisse une dizaine de coups toujours appliqués de la même façon, toujours encaissés sans débordement. Clara change alors de tactique. Elle se recule. Prend son élan, fait une sorte de moulinet avec le martinet, et sans s’avancer le fait claquer. Le coup est donc plus violent mais l’impact plus restreint. Ça lui fait mal, le « Aïe » qu’elle pousse en est la preuve, mais elle ne nous supplie nullement d’arrêter ! Un deuxième coup suit, encore mieux ajusté, Nicole encaisse toujours. Clara semble avoir trouvé le bon rythme, les coups se succèdent maintenant à une cadence infernale sur les fesses de Nicole qui sont maintenant carrément toutes rouges.

 

– J’ai mal au bras ! A toi maintenant !

 

Je ne me le fais pas dire deux fois, et je vise ce dos, coupable de m’exciter, et que je veux zébrer de ma colère ! Je frappe, je frappe ! Quand j’estime que le dos en a assez eu, je m’attaque aux cuisses et aux mollets. Nicole encaisse toujours ! Elle pousse de petits grognements à chaque coup. J’aurais voulu qu’elle nous supplie d’arrêter, qu’elle nous fasse une comédie pas possible, qu’elle ait peur de nos coups. Mais non cette fille fait preuve d’un courage inattendu. Quelque part je trouve ça bien !

 

– On va la déclipser encore une fois, ce sera plus facile pour la fouetter devant !

 

On la déclipse donc, on reste malgré tout sur nos gardes en la faisant pivoter. Alors sans que nous ayons à lui en donner l’ordre, elle lève ses bras pour les repositionner. Quand même son attitude m’interpelle ! Je décide d’y réfléchir plus tard et reprenant le martinet je vise à présent ses seins. Ils tressautent sous le choc. Un deuxième coup fait gémir la victime. Je continue ! Mais quelque chose a changé, quelque chose dont je ne soupçonnais absolument pas l’importance : C’est que maintenant son visage est de mon côté et donc que nos regards peuvent se croiser. Ce regard je l’évite d’instinct ! Et je continue à flageller, le ventre, les seins, les flancs. Je garde le sexe pour la fin !

 

Je ne veux pas la regarder ! Je ne veux pas la regarder ! Je ne veux pas, mais j’ai beau me le répéter ! Je jette quand même un coup d’œil ! Non je n’ai rien vu ! Non je n’ai pas regardé. Et que fait Clara pendant ce temps-là ? Elle est partie fouiller dans un coin et commence à sélectionner un tas de bazar. Mais pourquoi n’est-elle pas là à côté de moi, en ce moment ? Je vais tomber dans le piège, je le sens ! Je le sens ! Ne pas regarder ! Ne pas la regarder ! Juste un coup d’œil comme il y a quelques secondes. Alors je regarde, et mon regard croise celui de ma victime :

 

– Non ! Tu n’as pas le droit de faire ça !

 

Elle ne m’aura pas ! Je prépare le martinet pour que le coup suivant soit très dur et je le dirige vers son sexe ! Elle pousse un cri très bref, ferme les yeux l’espace d’une seconde, se mord les lèvres, puis reprend son regard de méduse !

 

– Qu’est ce qui se passe ?

 

C’est Clara qui se ramène, enfin !

 

– Mais regarde comment cette pétasse me regarde !

 

Clara regarde, l’autre lui fait un petit sourire.

 

– Elle a tout simplement compris qu’elle avait perdu, et elle essaie de s’en accommoder !

– Non, ce n’est pas cela ! T’es complètement miro ! Il n’y a ni haine, ni résignation dans ces yeux, il y a autre chose !

– C’est une tactique, elle essaie de t’amadouer. On va lui bander les yeux !

– Non !

 

La meilleure : Elle qui n’a pratiquement pas bronché ni protesté pendant la flagellation, la ramène à présent pour un simple bandeau !

 

– S’il vous plait ! Non !

– Non, mais dit donc, toi, tu crois que tu es en état de pouvoir la ramener ?

– Punissez-moi, faites-moi ce que vous voulez ! Après tout je l’ai mérité, mais ne me bandez pas les yeux !

– Ça te fout la trouille, hein ?

– Ce n’est pas une question de trouille !

– C’est quoi alors ?

– C’est ma seule arme !

 

Là, je suis sur le cul ! Toute seule, j’aurais cédé, pas Clara qui coupant court lui applique un bandeau de velours noir, très « Histoire d’O » autrement dit très « cul-cul ».

 

– Vous avez tort, vous êtes en train de gâcher le souvenir qu’il vous restera de cette séance.

 

J’ai peur de mal saisir le sens de cette phrase et interroge Clara du regard, qui se contente de hausser les épaules !

 

– T’as vu toutes les pinces que j’ai trouvées ! Et il y des poids aussi !

 

Clara me surprend, mon petit doigt est en train de me dire que ce n’est pas la première fois qu’elle participe à une petite séance comme celle-ci. Décidément elle est très instructive la petite séance ! Elle place carrément la première pince sur le bout du sein droit de Nicole. Celle-ci tressaille légèrement, puis stoïque, attend l’autre. Nouveau tressaillement, nouvelle attente. L’autre n’est pas folle et comprend parfaitement ce qui va se passer. Clara prend une troisième pince et la fixe sur la grande lèvre gauche de sa victime. C’est tout mouillé là-dedans ! Une vraie mare aux canards ! La quatrième suit, naturellement.

 

– Et maintenant on met des poids !

 

Elle est en train de me faire un cours de travaux pratiques ou quoi la Clara ? J’apprends effectivement beaucoup de choses !

 

Clara prend des poids, me les montre, me les fait soupeser, ce sont des jolis poids tout verts en forme de poires, le genre de truc que l’on met pour tendre les nappes de tables. Elle met un poids après la première pince, celle qui est sur le sein, puis continue provoquant à chaque fois des gémissements de la victime. Elle double, puis tripe, puis quadruple les poids, ses tétons sont maintenant irrémédiablement tirés vers le bas, alors que ses lèvres se distendent de plusieurs centimètres.

 

– Le bon truc, ce serait maintenant de la faire balader à quatre pattes avec tous ses trucs qui pendouillent.

 

Je saute sur l’occasion, sachant ce qu’elle implique.

 

– Super ton idée !

– Oui mais faudrait retirer le bandeau !

– C’est pas grave ! On peut toujours le remettre !

 

On redétache la pauvre fille (j’ai dit la pauvre fille ?) On lui retire son bandeau, on la fait mettre à quatre pattes, et on lui fait faire une petite promenade. Manifestement elle souffre ! Elle souffre mais elle endure bien, les poids ballottent dans tous les sens à chaque mouvement, pinçant et entraînant sa chair.

 

– Un autre tour ! propose Clara

 

Je m’y oppose, étant malgré tout, persuadée qu’elle l’aurait également fait sans broncher. On la reclipse pour la énième fois, mais on ne remet pas la barre entre ses chevilles. Clara me tend le martinet de tout à l’heure.

 

– Vas-y ! Vise les pinces et essaye de les décrocher avec le martinet !

 

Voilà qui me paraît bien barbare. J’hésite un peu, j’ajuste mon coup !

 

– Un coup très sec et très rapide !

 

Ce n’est pas Clara qui a parlé, c’est Nicole ! Voici qu’elle me donne des conseils à présent !

 

– Toi tu la fermes ou alors on te bâillonnes ! Intervint Clara.

 

Je reprends mon élan, je vise, je claque, mais la pince reste en place. Nicole fait une vilaine grimace !

 

– Plus sec !

 

C’est encore elle ! Alors j’essaie de faire plus sec, le deuxième coup rate aussi. Cette fois, des larmes coulent des yeux de Nicole. Ça ne me plait guère. Je tente un dernier coup, me disant que si celui-ci échoue, je passerai l’instrument à Clara. J’ajuste mon coup je frappe, la pince vole dans les airs entraînant les poids, et retombe au sol. Cette fois Nicole a véritablement dégusté. Ses yeux sont remplis de larmes, mais elle ne dit rien, elle ne dira rien non plus au coup suivant qui aura tout de suite raison de la pince de son second sein. Mais je n’ai pas le courage de continuer, le reste me fait peur ! Oui ! Peur ! Alors, Clara peu sûre d’elle, retirera manuellement les pinces posées sur les lèvres

 

– Dégonflées !

 

La provocation à présent. Je ne dis rien, j’ai peur que l’impulsivité de Clara lui fasse faire une bêtise, mais non ! Elle est bien ma Clara ! Exit donc la provoc ! Alors l’autre change de tactique. Et à nouveau Nicole me regarde, mais l’effet de surprise ne joue plus, du moins c’est ce que je me dis ! Mais on n’est jamais trop prudente et il vaut mieux arrêter ce petit jeu avant qu’elle me fasse craquer. Certes, elle nous l’a dit : c’est son arme. Alors à nous de fourbir les nôtres. Non je ne veux pas qu’on lui remette le bandeau. Je veux qu’elle se tourne ! Voilà ! Qu’elle se tourne ! On la détache encore ! On la fait se mettre à quatre pattes mais le cul dressé vers nous !

 

– On l’encule ?

 

C’est Clara en pleine crise de romantisme, elle n’attend même pas la réponse et se ceinture avec un gode-prothèse qu’elle recouvre d’un préservatif dont elle enduit la surface de vaseline, puis elle introduit l’objet dans le trou du cul de Nicole. Ça rentre, ma foi, très facilement. Et notre victime n’a vraiment pas l’air de se plaindre.

 

– Je crois que comme punition, c’est pas terrible, elle est entrain de jouir du cul, cette salope !

– T’as raison on laisse tomber ! Si on se faisait une petite pose pipi !

– Bonne idée !

 

Nous ordonnons à Nicole de se coucher sur le dos à même le sol et Clara vient s’accroupir quelques centimètres au-dessus de son visage

 

– Tiens salope, tu vas boire ma bonne pisse ! Et t’as intérêt à tout avaler !

– Mais chère amie, ce sera avec grand plaisir !

 

C’est pas vrai on est tombé sur une super vicieuse, il n’y a que les baffes qui arrivent à la dérider. Mais enfin l’envie de pipi est là, on verrait bien, peut-être bluffait-elle ! Non elle ne bluffait pas, elle avala tout ce qu’elle put avec avidité. Mais Clara pissait trop vite et la pauvre fille (j’ai encore dit la pauvre fille ?) faillit s’étrangler. Clara changea donc de tactique et finit son petit pipi dans un petit pot de chambre qui faisait partie du matériel du lieu. Je complétai ce ringard récipient de ma propre urine. Nous avions maintenant plus d’un demi-litre de liquide et nous obligeâmes notre étonnante victime à tout laper. Elle mit un certain temps mais elle le fit sans broncher, elle était décourageante !

 

– Bon il faudrait quand même trouver une belle vacherie à lui faire avant de disparaître !

– Si on lui chiait sur la gueule ? Propose Clara

– C’est dégueulasse !

– Ben justement ! Je vais essayer, ça devrait le faire.

 

Clara s’accroupit au-dessus du visage de Nicole. Elle ne va quand même pas faire ça ? Ben si, elle pousse, et très vite un long colombin marron foncé vient atterrir sur son visage. Mais le pire c’est que ça n’a pas l’air de la traumatiser plus que ça.

 

– Lèche mon cul, maintenant !

 

La Nicole après s’être dégagé le visage de cette matière encombrante se mit à lécher l’anus de Clara comme s’il s’agissait d’une glace au chocolat. Elle est désespérante !

 

– Si on lui rasait les tifs ? Propose Clara !

– Pourquoi pas ?

 

Et tandis que Clara s’en va farfouiller à la recherche du matériel nécessaire, Nicole épuisée, assise par terre et qui n’est même plus attachée me regarde à nouveau dans les yeux !

– Non ! Ne faites pas cela !

– On va se gêner ! D’ailleurs tu nous as pas raconté ce que tu fais subir à tes victimes, et arrête de me faire des yeux comme ça ou je t’éclate le pif !

– Ne faites pas cela !

 

Clara revient, elle a trouvé un rasoir, de la mousse à raser, un peigne.

 

– Ça devrait aller ! Qu’est-ce qu’elle a à râler, cette grosse vache ?

– La grosse vache elle vous propose un deal, vous voulez me raser, OK, mais auparavant vous vouliez savoir ce que je fais à mes victimes. C’est très facile, vous allez ouvrir le petit bureau en haut, dans le troisième tiroir il y a une chemise verte, et dans la chemise au milieu de feuilles blanches il y a une enveloppe avec le numéro 1 en gros. Allez donc la chercher !

      Mylene Miranda01c

 

Clara me conseilla de rattacher Nicole, puis, je montai chercher le document que je décachetai en redescendant, avec une certaine appréhension :

 

Et je lus :

 

Bonjour chères inconnues !

 

Un évènement vient donc de mettre sans doute fin à notre petite séance ! Vous auriez peut-être fini par le découvrir, mais c’est moi seule qui ai tout organisé. Un contact qui vous envoie chez un comparse pour brouiller les pistes. Le comparse qui vous envoie ici. Je me débrouille pour ne faire tomber dans la trappe que l’une d’entre vous. J’invente une salade pour que d’abord vous vous sentiez coincées et qu’ensuite vous ne sachiez plus trop, je m’arrange pour vous faire découvrir le donjon et inconsciemment vous pousse à m’y dominer.

Je peux bien sûr répondre à toutes les autres questions.

 

A ce moment-là je suis presque convaincue, mais je veux en savoir davantage :

 

– Donc le client n’existe pas ? Ça nous l’avions presque compris ! Notre erreur est donc d’avoir cru échanger les rôles alors que chacune était bien dans le sien !

– C’est exactement ça !

– Faut quand même être un peu givrée ! Non !

– Je vous le concède !

– Mais tu fais ça souvent ?

– Non ! Je m’amuse à construire des scénarios quelque fois un peu risqués, mais ça n’a rarement été aussi loin !

– Et tu ne regrettes pas !

– Non, faut maintenant affiner ! Les baffes au début quand vous étiez vraiment en furie, ce n’était pas très agréable, on a beau être maso, il y a des limites.

– Mais les risques étaient énormes, on aurait pu te blesser gravement, même te tuer accidentellement !

– Il n’y avait aucun risque ! Dit soudain une voix masculine.

 

Hein ! D’où soit-il celui-là ? Et voici que je reconnais Félix, le contact. Mais il se croit au théâtre ou quoi celui-là ? Et voilà qu’il se met à nous faire un discours :

 

– Mesdemoiselles, vous avez été formidables, j’étais là tout le temps, au rez-de-chaussée. J’étais dans une caisse qui ne s’ouvre que de l’intérieur, quand vous êtes descendues, j’étais en cache dans un petit placard. Nicole n’avait qu’un mot de code à dire et j’intervenais. Je n’ai pas eu à le faire !

 

Il y a parfois des événements qui durent deux ou trois secondes, parfois moins, mais si riches en actes et en pensées que les décrire rend mal compte de la façon dont les choses se précipitent. On s’acheminait vers une conclusion plus ou moins amiable, et voilà que ce bouffon apparaît, ce type qui nous a gâché une journée de vacances, le genre de mec à accepter tous les petits boulots minables y compris les pires et qui se permet de porter des jugements sur les putes, la petite frappe malsaine, l’horreur absolue ! Et c’est à ce moment-là que Clara à faillit commettre l’irréparable. Clara n’a pas lâché les ciseaux avec lesquels elle voulait raccourcir la coiffure de Nicole. Et la voilà qui fonce comme une dingue vers Félix, les ciseaux en avant ! Et elle lui vise les yeux !

 

– Non !

 

Heureusement notre Al Capone du littoral savait se battre. La situation se renverse en un éclair, il esquive le coup, neutralise Clara, lui serre le kiki avec son avant-bras et la menace des ciseaux !

 

– J’en fais quoi ?

– Tu n’en fais rien du tout, triple connard, tu la relâches, elle va rester tranquille ! Et toi tu disparais de ma vue et de cette baraque, je te parlerai demain !

– Mais…

– Disparais, connard, tu es en train de tout gâcher, Tu ne pouvais pas rester tranquille dans ton placard, qu’est-ce qu’il t’a pris de sortir ?

– Je croyais que puisque c’était fini, je pouvais sortir !

– Et je te t’ai donné des ordres en ce sens ?

– Euh non ! Mais j’ai pensé…

– Je ne te paye pas pour penser ! Fous-moi le camp tout de suite, je ne veux plus te voir !

 

Le type hésite, il regarde sa patronne dont les bras sont toujours clipsés

 

– Si tu ne disparais pas immédiatement, je te vire !

 

Le type finit par partir. Clara est assise par terre, un peu hagarde ! Je détache Nicole !

 

– Quel abruti ! lance-t-elle

 

Elle parle bien sûr de Félix, mais je ne relève pas, je reconnais bien là le profond mépris qu’ont certains curieux maîtres d’ouvrages pour les exécuteurs de leurs basses œuvres !

 

– Non vous ne comprenez pas, il est sorti comme un diable de sa boite en se donnant le beau rôle, il n’a pas compris que la haine que vous aviez envers moi s’était diluée, mais que celle que vous aviez envers lui était restée intacte !

– Mais il espérait quoi ? Qu’on lui fasse la causette ?

– Non ! Il s’invitait, il a dû se dire, c’est fini, ça va peut-être tourner en partouze, et il s’y invitait !

– Berck !

– Ce n’est qu’un homme !

 

J’aide Clara à se relever, elle reprend très vite du poil de la bête, j’aurais cru qu’elle serait nerveusement choquée. Non ça va !

 

Nicole paraît gênée, elle ne sait plus trop quoi dire. J’ai bien conscience qu’elle voyait la seconde partie de la soirée complètement différemment. Nous remontons toutes les trois au rez-de-chaussée. J’ai un sourire amusé à la vue du sac de lingerie que Clara avait préparé. Je me demande si on va l’emmener. On pourrait. On est en situation de force et son ange gardien est parti !

 

– Prenez deux trois bricoles si vous voulez, mais pas trop, je suis assurée, mais vous avez déjà fait pas mal de dégâts !

 

Elle se marre, elle est belle quand elle rit, je souris à mon tour, nos visages sont à trente centimètres l’un de l’autre. Je n’en peux plus ! Je me rends compte de tout ce que l’autre idiot a gâché avec son apparition ! Sans elle je me serais amusée, je me serais jetée sur Nicole et l’aurais fougueusement embrassée. Alors Clara m’aurait fait la gueule. Tant mieux je lui aurais alors proposé de me punir pour me faire pardonner. Et la punition pourquoi ne pas la faire ici, chez Nicole ? Et bien sûr après la punition…

 

– Qu’est-ce qu’il t’arrive Chanette ? T’es partie où ?

– Oh pas très loin !

 

FIN

 

© Chanette (Christine d’Esde) 2000 reproduction interdite sans autorisation de l’auteur

Ce récit a eu l’honneur d’obtenir le 1er prix du concours des histoires érotiques décerné par Revebebe pour Janvier 2001

Première publication sur Vassilia, le 28/11/2000

Par vassilia-x-stories - Publié dans : Chanette
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