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Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 5 – Hubert, le travesti et l’escort-boy
Mardi 4 mai
Et le lendemain, Hubert se pointait en début d’après-midi après avoir pris rendez-vous.
J’avais déjà du monde, un nouveau client que je faisais pour la seconde fois, un travesti assez troublant, qui se faisait appeler Marguerite et qui m’avait booké pour l’après midi en espérant pouvoir faire « des choses » avec d’autres de mes clients.
Hubert me salue et d’emblée prélève dans son portefeuille le montant de la prestation.
– On fait comme l’autre fois ? Demandais-je
– C’est-à-dire qu’avant j’aimerais vous parler !
Allons bon, c’est quoi encore ?
– Me parler de quoi ?
– C’est un peu délicat, mais je peux vous assurez que mes intentions sont bienveillantes.
– Je suis tout ouïe !
Mais je m’attends au pire…
– Disons que je suis assez bien placé pour être au courant des agissements et des intentions de Monsieur Manet-Carrier…
– Qui c’est celui-là ?
– Le mari de la dame que vous recevez…
– De quoi ?
J’explose.
– Ne vous mettez pas en colère, je n’ai rien après vous. Balbutie-t-il.
– Ecoute connard, tu vas reprendre ton fric, je vais juste conserver 50 balles pour le dérangement, tu vas foutre le camp et ne t’avises pas de revenir !
Manifestement il ne s’attendait pas à ce genre de réaction.
– Bon, ben tant pis, c’était pour vous protéger…
– Je n’ai pas besoin de maquereau…
J’ai regretté cette parole, complètement contre-productive, le fait de faire croire à des connards que j’ai un souteneur pas commode m’ayant déjà servi à me débarrasser de certains emmerdeurs.
– C’est juste pour vous protéger du ministre, il est dangereux, vous savez ?
– T’es pas encore dehors ?
– J’y vais, j’y vais, je ne suis pas du genre à m’imposer. Je vais quand même vous laisser mon numéro.
Il cherche manifestement à gagner du temps.
– Ton numéro je l’ai déjà sur mon téléphone.
– Ah, oui bien sûr, je suis bête.
– Bon tu te casses ou pas ?
– Mes respects madame !
– On lui dira.
Ouf, il dégage.
Et j’ai soudain une sorte de flash. Je fais une connerie en relâchant ce mec dans la nature, si je veux savoir ce qu’il a dans le ventre, ce n’est pas en le jetant que je vais y arriver. Je sors sur le palier et parle d’une voix forte dans la cage d’escalier.
– Monsieur, monsieur, revenez !
Comme je le supposais, il remonte à toutes jambes, trop content d’avoir à nouveau sa chance.
– Rentrez, j’ai été un peu brusque, parce que cette histoire à tendance à m’énerver, mais je peux peut-être vous écouter quand même.
– Eh bien disons que ma femme est très proche du ministre et que s’il tentait quelque chose contre vous, j’en serais averti.
– Comment être sûr que vous ne me racontez pas d’histoire ?
– Tenez, c’est la plaquette du ministère, celle que l’on donne aux visiteurs. Là c’est une photo de groupe, au milieu c’est le ministre, là c’est Ergan, son homme de main et la nana sur la droite c’est ma copine…
Le dénommé Ergan, je le reconnais, donc il ne bluffe pas… du moins pas totalement.
– Admettons ! Et bien sûr dans ce cas vous vous feriez rétribuer le renseignement ?
– Disons que c’est l’idée.
– A priori, je ne suis pas contre, mais je vais y réfléchir un peu.
– Oui bien sûr
– Bon on passe aux choses sérieuses, déshabille-toi ! Tu veux juste des fessées ou tu veux qu’on essaie d’autres choses ?
– Euh, le gode, l’autre fois, j’avais bien aimé !
– Eh, oui, ce genre de truc, quand on y a gouté, on en redemande toujours ! Quelques fessées quand même ? Je ne t’ai pas trop abîmé la dernière fois ?
– Non, les traces ont vite disparu.
– Alors on va faire comme ça, fessée plus gode. ! Je ne t’emmène pas dans le donjon, j’ai déjà quelqu’un.
– Ah ?
– A moins que ça t’intéresse, c’est un travelo, il est plutôt mignon et très cool.
– Non merci !
– Viens voir quand même, juste pour le coup d’œil !
Je l’entraine dans le donjon, il se laisse faire.
J’avais attaché les poignets de Marguerite après la croix de Saint-André.
– Alors qu’est-ce que t’en dis ?
– C’est… comment dire…
– En fait ça te trouble…
– Non quand même pas !
– Pourquoi tu bandes alors ?
– Je ne bande pas !
– Ah ! Non ? Même quand je fais ça ?
Et sans crier gare je m’empare de ses tétons que je prince avec fermeté.
– Ah ! Oh !
– T’aimes ça, hein ?
– Oui !
Je continue et il ne tarde pas à avoir la bite au garde à vous.
– Bouge pas, je reviens !
Je m’approche de Marguerite ! C’est vrai qu’il est troublant le phénomène, les traits sont légèrement efféminés, le maquillage parfait, sa perruque blonde lui va à ravir. Il est simplement « vêtu » d’une guêpière rose laissant les tétons auxquels j’ai agrippé des pinces, découvert, Ses jambes sont gainées de bas en voile et il porte des escarpins vertigineux. Sa bite, demi-molle est à l’air et j’ai tôt fait de la faire rebander en jouant avec ses bouts de sein.
– Qu’est-ce que tu penses de mon esclave ? Je suis sûr que tu aimerais bien le sucer ! Demandais-je au travelo.
– Oui bien sûr, maîtresse !
– Eh bien invite-le ! On verra bien ce qu’il va dire !
Je me marre, j’adore ce genre de situations un peu loufoque.
– Tu veux bien que je te suce, mon chéri ? Lance-t-il à Hubert qui ne sait plus où se foutre.
– Non merci !
– C’est dommage tu as une belle bite ! Et tu sais, je suce bien je suis une vraie salope, je suce mieux que les femmes.
– Laisse-toi faire ! Insistais-je, il ne va pas te manger, et puis ça te fera une expérience !
– Je ne suis pas pédé !
– Mais la question n’est pas là ! Il veut juste mettre ta bite dans sa bouche.
– Si tu te laisses faire, je te rembourse la passe ! Propose Marguerite.
Je ne m’attendais pas à ce que l’argument porte, mais Hubert est un homme près de ses sous.
– Je suis tombé dans un traquenard ! Rétorque-t-il, davantage histoire de dire quelque chose que pour argumenter.
– Allez on essaie ! Dès que tu voudras arrêter, on arrêtera. Je n’ai jamais forcé personne.
Hubert reste planté comme une andouille, il ne sait plus quoi dire. Je détache Marguerite qui vient s’accroupir devant mon client. L’instant d’après sa bite était en bouche. Moi de mon côté je suis passé derrière lui et lui tortille tes tétons afin d’éviter qu’il ne débandasse.
– Aaaah !
– Ça te plait on dirait !
– Je ne sais plus où j’en suis ! Ah; c’est bon !
Marguerite lui suce la biroute pendant plusieurs minutes, puis s’écarte un moment.
– Dis mon chéri, ça te dirait de m’enculer ?
– De quoi ?
– J’ai un joli petit cul très accueillant, je suis sûr que tu peux me faire ça comme un chef !
– Tu voudrais que je t’encule ? Répète Hubert qui n’en croit pas ses oreilles.
Marguerite se met en levrette sur le sol et écarte ses fesses. C’est vrai qu’il a un joli petit cul.
J’ai sorti un préservatif et j’encapote Hubert.
– Allez vas-y encule-moi cette morue !
Il n’a plus hésité, il est rentré dans le cul de Marguerite et s’est mis à le limer avec frénésie. L’affaire n’a pas duré longtemps, en pleine montée d’adrénaline, le sang afflue dans les parties supérieures de son corps, il accélère en meuglant, tandis que Marguerite jappe sous les coups de boutoir. Et c’est l’explosion. Hubert décule. Rapide comme l’éclair le travesti rectifie la position, vient retirer la capote de son enculeur et récupère tout le sperme dans sa bouche.
– Dis donc Marguerite, je ne t’ai pas demandé de prendre des initiatives !
– Pardon maîtresse ! Je n’ai pas pu m’en empêcher, j’aime trop le foutre ! Punissez-moi, maîtresse !
– Oui, bon, on verra ça tout à l’heure !
Parce qu’en ce moment je surveille Hubert. Il vient de vivre une expérience. Inattendue, Attention au stress post éjaculatoire, le cerveau va reprendre le contrôle qui lui avait échappé pendant l’acte.
– Tu ne remercie pas mon esclave de t’avoir si bien enculé ! Lançais-je à Marguerite
– Si, si bien sûr ! Tu as été très bien mon chéri ! Lui dit ce dernier.
– Je ne sais pas ce qui m’a pris…
– Tu ne vas pas culpabiliser, non ? Puisqu’on te dis que tout était très bien.
– Je peux aller chercher des sous dans mon portefeuille pour lui rembourser sa passe ? Demande Marguerite.
– Bien sûr mais après tu reviens, j’en ai pas fini avec toi.
J’ai fais s’allonger par terre il comprend que je vais lui pisser dessus.
– Non maîtresse !
– Tu ne vas faire ta chochotte, tous les esclaves adorent boire ma pisse. Et puis d’abord tu es puni !
– Ce n’est pas pour ça, c’est mon maquillage !
– Eh bien tu iras te refaire une beauté. Ma salle de bain est à ta disposition.
– Alors d’accord !
Il ouvre la bouche, j’ouvre les vannes, j’essaie néanmoins de contrôler mon jet de façon à ne pas en foutre partout, je n’ai pas envie qu’il reste une heure à se remaquiller
Hubert est allé se rincer la quéquette et m’a demandé si j’avais un remontant. J’avais de la vodka, on a trinqué tous les trois.
– Au revoir, chéri lui dit Marguerite après qu’Hubert se soit rhabillé, j’espère qu’on se reverra ! Bisou !
Bisou chaste, mais bisou quand même
Après le départ d’Hubert, j’ai aussitôt contacté Didier Remiremont en lui expliquant cette visite et lui expliquant ce que je savais sur le bonhomme.
– Je vais d’abord voir à qui on a affaire et je t’en parle, ça ne devrait pas être bien long.
Mercredi 5 mai
Effectivement, dès le lendemain, le détective me rappelait :
– Il s’appelle Hubert Charpin, chômeur, il est effectivement en ménage depuis peu avec Fiona Marconi, l’une des secrétaires de Manet-Carrier qui entre parenthèse n’est pas tout à fait ministre, il n’est que secrétaire d’état.
– Mais sa proposition ?
– C’est n’importe quoi ! Manet Carrier n’a aucune raison de tout raconter à sa secrétaire même s’ils sont amant et maîtresse, je n’ai pas encore vérifié ce point… Donc cet Hubert cherche à gagner de l’argent, et comme à mon avis il n’aura rien à te raconter, il risque d’inventer des trucs.
– Je fais quoi ? J’accepte sa proposition.
– Tu lui donnes un accord de principe, mais tu n’avances pas d’argent.
Manet Carrier est un éternel insatisfait, il se dit que si le détective n’a pas trouvé les caméras, c’est que celles-ci ont été enlevés. Pour lui, leur absence ne prouve pas que des photos n’ont pas été prises.
Mais que faire à présent ? Toute action contre cette femme étant susceptible de se retourner contre lui.
Alors il a une idée ! Et il n’en parle pas à Ergan préférant gérer ça tout seul.
Jeudi 6 mai
Le lendemain après s’être sommairement grimé, Manet Carrier rencontrait un premier contact qui refusa tout net le marché proposé. Cela énerva passablement le ministre qui se rabattit sur son second choix Il rencontra donc Adam-Claude dans un troquet après l’avoir contacté anonymement sur un site d’escort-boy par Internet. Un bel homme pour ceux qui aiment le genre, joli visage et adepte de la gonflette.
– Voilà une enveloppe, c’est le double du tarif demandé, parce qu’une partie ne sera pas pour vous. Je m’explique : ce que je vous demande est simple, il s’agit d’aller voir une personne, une pute, pardon, une prostituée, de vous faire passer pour un client puis de tenter de la séduire. Si vous sentez qu’il y a une ouverture, vous me direz, à ce moment-là on pourrait envisager une série de rencontres jusqu’à ce que vous la séduisiez.
– Elle est comment cette dame ?
– Il paraît qu’elle est jolie.
– Vous ne la connaissez pas ?
– Non ! Mais peu importe ! Quand vous serez copain avec elle, il faudra lui soutirez quelques renseignements, c’est ça le but de l’opération.
– De l’espionnage industriel sur l’oreiller ?
– Appelez ça comme vous voulez ! C’est dans vos cordes ?
– Ça peut être dangereux, je veux bien essayer si vous m’assurez qu’il n’y a rien de politique ou de mafieux là-dessous.
– Bien sûr que non !
– Evidemment, vous n’allez pas me dire le contraire, c’est quoi les renseignements ?
– C’est prématuré, commencez par prendre contact, ça ne vous engage à rien…
– O.K. on se recontacte comment ?
– Je ne réponds à aucun appel, c’est donc moi qui vous appellerai.
Adam-Claude regarde à l’intérieur de l’enveloppe.
– Pour ses tarifs, vous vous êtes renseigné ?
– Non mais s’il y a un problème de ce côté-là vous me direz…
– Et elle s’appelle comment ?
– Mais je n’en sais rien !
– C’est bizarre votre truc !
– Vous acceptez ou pas ?
– J’accepte un premier rendez-vous mais je ne vous promet rien pour la suite.
Vendredi 7 mai
J’ai rendez-vous avec un dénommé Adam-Claude. Le gars est à l’heure avec son casque de moto sous le bras. Je n’aime pas son look de joueur de rugby endimanché. Pas grave.
– Bonjour ! Je suis Adam-Claude
– Bonjour, moi c’est maîtresse Chanette.
– Ah, vous faites aussi de la domination ?
– Non, je ne fais QUE de la domination. Déshabille-toi, donne-moi mon petit cadeau et explique-moi ce qui te ferait plaisir.
– Vous dites que vous ne faites que de la domination, mais tout peut se négocier !
– Si tu veux te ruiner… cela dit c’est indiqué sur mon annonce « domination exclusive » !
– J’ai pas fait attention.!
Je trouve ça bizarre, très bizarre même ! Parce qu’au lieu d’en rester là et de déguerpir, il semble réfléchir. Réfléchir à quoi ?
– Bon, on va dire que tu t’es trompé d’adresse, je ne te retiens pas.
– Il n’y a vraiment pas moyen de s’arranger ?
– Ne soyez pas lourd, monsieur !
– Vous n’allez pas refuser 300 euros supplémentaires quand même !
J’ai tendance à virer parano en ce moment et je commence à me demander si ce gars n’aurait pas un plan foireux et un plan ça peut être dangereux.
– Ecoutez, je vous propose un truc…
– Vous devenez pénible. La porte, c’est là !
– Je vous donne 600 euros, vous m’attachez et vous me masturbez, vous pouvez aussi me doigter l’anus ! Ça marche ?
S’il accepte d’être attaché, il va être à ma merci, il n’est donc pas potentiellement dangereux, sauf s’il m’agresse avant. Non je ne vais pas prendre ce risque.
– Tout cela est contre mes principes, mais je vais quand même réfléchir, téléphone-moi demain matin, je te dirais si c’est d’accord et je te fixerais un rendez-vous.
Il est d’accord.
Sitôt le type parti, je m’empresse de téléphoner à Didier Remiremont, de lui raconter et lui exprimer mon inquiétude.
– Ça t’arrive souvent d’avoir des clients comme ça…
– Pas de cette façon, il y a des mecs qui lisent mon annonce trop vite, je leur explique qu’ils se sont trompés de crémerie et ils s’en vont sans insister lourdement.
– C’est un cinglé, ne prend pas le risque de le recevoir.
– Quand même me proposer 600 balles, juste pour une branlette et un doigt dans le cul, je n’ai jamais vu ça !
– Il vient peut-être de gagner un paquet de fric, et il le claque n’importe comment.
– En fait je me demande si ce mec ne serait pas en accointance ave le ministre, ou avec cet Hubert…
– Je n’y crois pas trop, mais si ça peut te rassurer, je peux m’en occuper.
– T’es un amour, je te rétribuerais, bien entendu.
– Non, non, je t’ai proposé de t’aider gratuitement…
– Alors je te ferais un gros câlin !
– Ah, ça je veux bien !
– Et tu vois ça comment ?
– Je fixe deux caméras…
– Ah ! non pas des caméras !
– Attends, j’en place une dans le donjon, l’autre dans le petit salon, je me planque dans la cuisine, je suis les images sur mon ordinateur portable, et en cas de pépin, j’interviens, j’aurais un flingue !
– Humm !
– On verra comment ça se passe, et une fois le gars sorti, je le filoche !
– Ça marche !
à suivre
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