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Chanette 25 – Football – 10 – L’entraîneur s’en mêle par Chanette
Et au petit matin, Jean Marie Krupz eut une idée saugrenue.
« Et si j’essayai de me faire un peu de fric ? »
L’idée était de vendre la culotte à Kévin Golfen ! Démarche plus stupide, tu meurs sur le coup !
Il commença par photographier l’objet, il pensa d’abord poster le cliché sur Facebook, se disant qu’il finirait bien par cheminer jusqu’au footballeur, avant de se raviser.
« Non, je ne peux pas faire ça, tout le monde va le voir ! »
Il entreprit ensuite d’essayer d’enlever la tache de sperme sur la culotte, mais n’y parvint pas !
« Pas grave, je peux vendre n’importe quelle culotte et j’imiterais l’écriture de Chanette !
Il écrivit alors une lettre, une vraie lettre, pas un mail, à l’intention de Kévin Golfen :
« J’ai un objet très rare à vous proposer, une petite culotte de Chanette dédicacée, si vous êtes intéressé, c’est seulement 100 euros, je vous joins un RIB pour le virement »
Il cacheta l’enveloppe, puis la glissa dans une plus grande à l’adresse à la Fédération française de Football, puis la posta.
Evidemment Jean Marie Krupz ne reçut jamais de réponse, mais son courrier servit néanmoins à quelque chose, voyons plutôt :
Le secrétariat de la fédération de football sans se poser de questions fit suivre l’enveloppe non ouverte à Kevin Golfen, mais pas de suite, on attendit qu’il y en ait d’autres afin de faire un envoi groupé, mais Golfen ne la vit jamais. Alors quoi ?
Revenons un petit peu arrière : Golfen se demandant comment dénicher ce fameux Ramirez qui lui avait promis monts et merveilles vint pleurer dans le giron de Thierry Barelli, son agent officiel, qui sidéré écouta son récit :
– Putain, c’était donc un coup monté ! Et toi t’es tombé dans le panneau comme un imbécile !
– Comment ça, un coup monté ?
– T’as pas compris que tu t’étais laissé entrainer dans un traquenard ?
– C’est pas un traquenard, c’est un concours de circonstances.
– Il n’existe pas ton Ramirez, c’est un usurpateur, il t’a baratiné pour te pousser à violer la fille, les mecs qui t’ont surpris chez elle savaient exactement ce qui allait se passer.
Golfen mit un certain temps à digérer l’information.
– Alors c’est un salaud, Ramirez ?
– On peut dire ça comme ça !
– Mais alors le contrat avec l’Atletico ?
– Bidon !
– C’est dégueulasse, n’importe qui ce serait fait avoir !
– Tu serais venu me voir, je t’aurais mis en garde ! Une fille qui accepte de se faire violer pour du fric, t’as vu jouer ça où ?
– J’ai pas réfléchi ! On va faire quoi ?
– On est dans la merde ! Pour toi l’équipe de France, c’est probablement foutu définitivement. Mais il y a pire, le Racing ne veut plus de toi, ils sont près à te vendre, et s’ils ne trouvent pas de repreneur, tu ne joueras pas !
– Alors ?
– Tu vas devoir revoir tes ambitions à la baisse, je suis en contact avec un club italien, c’est un club de deuxième division qui veut remonter vite fait en première, ils ont donc besoin d’un buteur…
Le transfert fut rapide, les résultats catastrophiques, aucun but, des passes ratées en pagaille, des accrochages avec les autres joueurs. Ce qui fait qu’à partir du troisième match Golfen se retrouva scotché sur le banc des remplaçants.
Barelli tenta de le raisonner, de le motiver. Pas facile avec une personne d’un coefficient intellectuel pire que moyen. Des séances de psy à Paris n’y firent rien.
Barelli finit par laisser la situation en l’état, espérant qu’un déclic finisse par retourner les choses.
Kévin Golfen reçoit beaucoup de courrier, c’est là le lot des vedettes du show-biz, du sport ou de n’importe quoi ! Bien évidemment Golfen ne lit jamais ce courrier, c’est Barelli qui s’en charge et qui tri :
Il y a de tout : lettres d’insultes qui vont directement au panier, lettres d’amour qui appelleront une réponse standard, demandes de photos dédicacées qui seront signées par Barelli…
Et ce jour-là, Barelli trouva dans le courrier la lettre de Jean-Marie Krupz :
– N’importe quoi !
Il aurait pu la jeter de suite au panier, mais il était réellement intrigué ! D’abord parce que la requête était complétement farfelue, mais aussi parce qu’il aurait bien voulu savoir qui était cette mystérieuse Chanette ?
– C’est qui Chanette ? Tu connais ? Demanda-t-il à Golfen, lequel devint blanc comme un linge.
– La nana que j’ai failli violer ! Elle est belle, elle est trop belle !
Et là Barelli se dit que quelque chose lui échappe : à aucun moment ni la presse ni Internet n’avait dévoilé l’identité ou le pseudo de la victime ! Qui était donc ce cinglé qui en plus envoyait son RIB ?
Jean-Marie Krupz possédait un compte Facebook. Barelli remarqua que ce compte n’était quasiment plus alimenté depuis plusieurs semaines. Sinon il apprit que l’individu naviguait dans la sphère anarchiste et qu’il avait relayé nombre d’informations relatives à la tentative de viol perpétré par Golfen.
– Comprend rien ! se répétait Barelli. A moins que ce gars-là fasse l’andouille afin qu’on le contacte ? Mais dans quel but ? Qu’il aille se faire voir ! Si c’est important, il nous écrira une autre lettre.
Et il jeta la lettre et le RIB au panier.
Mais cinq minutes plus tard Golfen saisi par l’esprit d’escalier revint à la charge :
– Qui c’est qui t’as parlé de Chanette ?
Barelli fut pris au dépourvu.
– Un mec qui voulait me vendre ses culottes.
– Ce doit être son mac !
La réplique de Golfen surprit Barelli d’autant qu’il n’y avait lui-même pas pensé.
« Un souteneur qui navigue dans les eaux anarchistes, voilà qui est original ! Mais bon on en a vu d’autres. A moins que le maquereau soit un indicateur de police ? Voilà une explication qui pourrait ressembler à quelque chose ! Sauf que ça n’explique pas pourquoi il vend ses culottes ? Soit c’est uniquement lucratif, soit c’est autre chose et il relancera, on va pas s’angoisser pour ces conneries ! »
Golfen était figé, perdu dans ce qui semblait être d’intenses réflexions.
– T’es parti où ? L’interpella Barelli
– Je pensais à Chanette.
– Tu ferais mieux de penser à ta carrière.
– Tu m’as dit l’autre jour que personne ne se faisait payer pour un viol ?
– Si on paye, il y a consentement, s’il a consentement c’est plus du viol !
– Et si la fille ne sait pas qu’elle va être payé ?
– A ce moment-là c’est du viol !
– Donc, Chanette je lui ai fait du mal ?
– D’après ce que j’ai pu lire, tu n’as pas eu le temps de lui faire du mal, ses sauveteurs sont arrivés à temps ! Et d’ailleurs elle n’a pas porté plainte !
– Oui mais je lui ai fait peur !
– Sauf si elle était de mèche !
– Non, j’ai bien vu qu’elle avait peur, parce que ça m’a excité !
Barelli poussa un soupir d’exaspération.
– Mais où tu veux en venir avec tes jérémiades ? C’est qu’une pute après tout !
– T’as pas le droit de dire ça, moi je la respecte !
– Excuse-moi, mais t’as eu une drôle de façon de la respecter !
– On m’a fait croire qu’elle était d’accord !
– Ben voyons !
– Ce que je lui ai fait, c’est pas bien ! Depuis que tu m’as expliqué que personne ne se faisait violer pour de l’argent, j’y pense tous les jours !
– Ben faut pas…
– Tous les jours, toutes les nuits, tout le temps, ça m’obsède, même quand je shoote dans un ballon, j’y pense !
Déclic !
– Mais pourquoi tu n’en as pas parlé au psy ?
– Ça ne le regarde pas !
– Et moi, tu aurais pu m’en parler plus tôt.
– J’arrivais pas à me décider !
– Bon, on va retourner voir le psy, il trouvera le moyen de te déculpabiliser !
– Non !
– Tu ne vas pas rester comme ça ! Il faut que tu fasses quelque chose !
– Faut que je revoie Chanette, que je lui fasse des excuses et que je lui fasse l’amour normalement !
– Tu crois vraiment qu’elle va accepter de te revoir !
– Essaie de m’arranger ça !
– Et si ça marche, tu crois que tu vas revenir à niveau !
– Evidemment ! Quelle question ?
Alors Barelli se dit que ça valait peut-être le coup d’essayer.
– T’as l’adresse ?
– Non, mais je sais y aller !
Le lendemain
Golfen a accompagné Barelli jusqu’à l’entrée de l’immeuble où j’exerce mes talents, il lui explique pour l’étage, la porte…
– Bon retourne à l’hôtel et attends-moi !
14 h 30 : On sonne ! J’ai juste un rendez-vous à 16 heures. C’est donc un casse-pieds.
– Bonjour ! Vous êtes libre ?
– Vous n’avez pas pris rendez-vous ?
– Ah, non !
– Bon je peux vous prendre, vous êtes au courant des tarifs ?
– Oui ! Mentit-il.
Le mec est trapu, le visage raviné par des traces héritées probablement d’une ancienne maladie de peau soigné n’importe comment. De jolis yeux bleus contrastent avec son physique ingrat. Le costume est impeccable, les chaussures également, monsieur a des sous !
Je retire mon kimono, apparaissant en bustier noir afin de lui en foutre plein la vue. Le mec me regarde à la façon du loup de Tex Avery.
– Alors qu’est-ce qui te ferait plaisir ?
– Je m’appelle Thierry !
– Enchanté, moi c’est Chanette, mais ça ne répond pas à ma question.
– Vous fouettez, alors ?
– Oui, je fouette !
– Fort ? Pas fort ?
– Comme tu veux, le client est roi !
– Et après on peut faire quoi ?
– C’est à toi de me dire, j’ai plein de choses en catalogue : godes, pinces, menottes, bougies, pipi, humiliations !
– Non juste une petite pipe !
– Non, pas de pipe ! Je fais de la domination et je reste dans ma spécialité.
Je le sens embêté.
– Je jouis comment alors ?
– Tu peux par exemple te branler en regardant mes seins.
– Pas terrible ! La pipe, ce n’est pas négociable ?
– Si tu veux te ruiner, si !
Bon, deux mots d’explications : quand j’ai commencé à bosser dans ce métier, j’avais adopté une posture, je faisais de la domination, donc je ne me faisais pas baiser, je ne suçais pas et ne me considérais pas comme une pute. Et puis comme toute règle ayant ses exceptions, il m’est arrivé de sucer et beaucoup plus rarement de me faire baiser ce qui d’ailleurs me prend souvent le chou, tout cela n’étant que question de circonstances, de partenaire, de feeling et soyons honnête, d’argent ! Je n’ai plus du tout de honte à me considérer comme une pute ! Je ne fais de mal à personne et vend un peu de bonheur ou de fantaisie à des gens qui en ont besoin. Fin de la digression !
– Mais pratiquement ? Demande Thierry.
– Pratiquement, ça double le prix ! Et la pipe c’est avec capote.
– On fait comme ça ! On se donne une demi-heure et après j’aimerais parler un peu !
– Parlez de quoi ?
– De sexe ! Biaise-t-il
– Le tarif c’est au temps, même s’il ne se passe rien !
– J’avais compris
Je demande au mec de se déshabiller et de me faire mon « petit cadeau ». Le mec ouvre son portefeuille, bourré de billets de 100 euros. A tous les coups, le geste est prémédité, il veut m’envoyer un message genre « je suis bourré de tunes ». Je n’aime pas ça.
– Couche toi sur le canapé, j’arrive !
Je vais me changer dans la salle de bain et apparait en culotte et soutien-gorge.
– Juste une pipe ? C’est tout ?
– Ben, oui !
Bon, on y va ! il bande bien, je le branle un peu, pour le plaisir (le sien, pas le mien), j’ai la capote dans la bouche, je me penche et hop, il se retrouve encapoté sans qu’il ne s’en soit rendu compte (détail sur la façon de procéder, ultra facile sur l’article de Sonia Kubler : « Comment mettre une capote avec la bouche »).
– Euh, le soutien-gorge, vous ne l’enlevez pas ?
– Mais si puisque c’est demandé si gentiment !
C’est un « truc de putes » qui marche à tous les coups. Je l’aurais enlevé de toute façon, mais là le gars se figure que je viens de lui faire une faveur et il est enchanté, ravi ! C’est pas méchant et tout le monde est content !
Et je commence à sucer le monsieur, comme la fellation pratiquée avec du latex me prend un peu la tête (mais il faut bien se protéger) je tente quelques digressons, comme la coucouillette ou l’art de gober les testicules, le client à l’air d’apprécier, du coup j’ose plus intrépide et je lui caresse l’anus avec le dessous de l’index. J’attends une réaction !
– Hé ! hé !
Ben, voilà, il réagit, le monsieur et mieux que je ne l’aurais pensé !
– Tu aimes un doigt ?
– Ma foi, quand c’est bien fait !
– En principe on ne s’en plaint pas !
Et allons-y pour le travail en simultané, la bite dans la bouche et le doigt dans son troufignon qui va, qui vient et qui recommence.
– Et si je te mettais un gode ?
– Dans le cul ?
– Ben oui, dans le cul, pas dans les cheveux !
– Ma foi, pourquoi pas ! Faut pas mourir idiot !
Le gars me la joue en mode « découverte » alors que je suis persuadée qu’il doit avoir une certaine habitude de la chose.
J’encapote le gode, j’ajoute une noix de gel et allons-y que je l’enfonce et que je te le fasse aller et venir. Il n’en peut plus, le monsieur.
– Et une vraie bite, t’as déjà essayé !
– Continue, c’est trop bon !
Une belle façon de ne pas répondre ! Mais son attitude est aussi une forme de réponse… Vous allez me dire, ça ne me regarde pas ? Ben si ! Si le gars revient me voir autant que j’en sache le maximum sur ses pratiques et sur ses fantasmes !
J’ai hâte que ça finisse, ce goût de latex finit par m’insupporter. Je lui bloque les couilles avec la main droite pour l’aider tandis que la gauche fait toujours joujou avec le gode.
Ça y est, il jouit sans trop de démonstration, il a l’air tout étonné de se retrouver avec une capote pleine de foutre au bout de sa bite, mais ne fait aucun commentaire. Moi non plus, d’ailleurs, me contentant de lui passer une lingette.
Il va pour se rhabiller, mais se contente de remettre son caleçon avant de se mettre à parler.
Stratégiquement, ce n’est pas idiot, s’il me sort des énormités, je ne peux décemment pas le mettre à la porte à moitié à poil… mais ça je ne le réaliserais que plus tard.
– Je vais vous dire qui je suis, alors autant que vous soyez prévenu, ça risque de vous faire un choc ! Mais ayez à l’esprit que mes intentions ne sont que pacifiques. Vous allez peut-être avoir envie de me jeter, je vous implore de ne pas le faire sans m’avoir complètement entendu.
Je m’attends au pire et louche vers ma bombe lacrymo. Je me demande à quoi je vais avoir droit : un autre militant anarcho-féministe ? Un curé convertisseur ? Un malfrat en quête de complicité ? Le frère de Jack l’éventreur ?
– Je suis Thierry Barelli. Ça ne vous dit rien, je sais, mais si je vous dis que je suis le manager sportif de Kévin Golfen…
– Finissez de vous rhabiller et sortez d’ici !
– Non cinq minutes, vous aviez promis !
– Je n’ai rien promis du tout !
– Cinq minutes et je m’en vais !
– Pfff… Admettons !
– Golfen a été manipulé, il n’a pas le fond méchant, il est juste caractériel, un peu lisse et il a des pulsions sexuelles violentes qu’il essaie de maîtriser.
– Tu parles !
– Il regrette profondément son geste, depuis ce n’est plus le même homme, il voudrait s’excuser !
Ah bon ! Ce n’est que ça !
– Et bien dites-lui que je lui pardonne et on n’en parle plus.
– Il souhaiterai vous rencontrer pour vous présenter ses excuses !
– Est-ce que vous êtes capable de comprendre que je n’ai pas envie de revoir sa sale tronche ?
– Je vous demande d’être magnanime, lui il l’est, regardez ce qu’il vous offre :
Et Barelli sort de sa poche de pantalon, un paquet de billets de 50 et me les montre :
– il y a 2 000 euros !
– Deux milles euros pour que j’accepte qu’il vienne s’excuser ? Vous me prenez pour une bille ?
– Pour s’excuser et pour faire l’amour avec vous de façon cool !
– Et en admettant, je fais comment pour assurer ma sécurité ?
– Il ne vous arrivera rien !
– Répondez ou je vous vire !
– Je peux vous faire attribuer un voire deux agents de sécurité qui seront présent discrètement pendant la prestation ?
Et comme ça, au lieu qu’il y en ait un qui me viole, il y en aura trois ! Ça ne va pas la tête !
– Pas question ! Trouvez autre chose !
– Kevin Golfen ne s’opposera pas à la présence de vos propres agents de sécurité.
Comme si j’avais des agents de sécurité ?
– Hum ! Je vais voir ! Et de toute façon, ça ne pourra pas se faire ici ! Si votre zozo s’amusait à faire du scandale, je ne veux pas d’embrouille avec mes voisins.
– A l’hôtel, alors ?
– Oui, mais c’est moi qui le choisirais et qui réserverait la chambre…
– D’accord ! Vous acceptez alors ?
– Je réserve ma réponse, appelez-moi à 18 heures.
Mais Barelli est un petit curieux, il avait encore une question à me poser…
– Dernière chose, qui n’a rien à voir, je collectionne un peu les culottes des filles que je rencontre, vous accepteriez de me vendre la vôtre ?
Il est rare qu’on me fasse ce genre de demande, mais ça arrive ! La dernière fois c’était Jean-Marie ! Ce doit être la « loi des séries » !
– Si ça vous fait plaisir ! Répondis-je.
J’ai eu l’impression que ma réponse ne satisfaisait pas complètement Barelli. En fait, une sorte de flash parvint alors dans son cerveau :
« Et si tout cela était un guet-apens pour se venger de Golfen ? Pourquoi n’y ais-je pas pensé plus tôt ? Dans ce cas il fallait faire tourner court ce rendez-vous. »
Il tenta néanmoins un coup de poker !
– Vous remercierez de ma part la personne qui lui a fait cette proposition.
– Hein ? Quelle proposition ? De quoi parlez-vous ?
« Ce n’est pas vraiment la réaction prévue ! Son souteneur vendrait ses culottes sans qu’elle le sache ? Gonflé le mac ! Gonflé ou taré ! »
– Ben la proposition de vente de culotte ! Insista-t-il
– Vous confondez, je n’ai jamais passé d’annonce de vente de culotte !
« De plus en plus bizarre » se dit Barelli.
– Ce n’était pas une annonce, c’était une lettre !
– Je n’ai jamais écrit de lettre… Vous confondez ! Bon vous me l’achetez combien ma culotte ?
« Je n’y comprend rien ! Il y aurait une autre Chanette, et elle aurait écrit à Golfen ? Ça ne tient pas debout ! S’il y a guet-apens, elle n’est pas au courant ? Pas encore ? Je fais quoi ? »
J’aurai pu laisser tomber cette conversation débile, mais ma curiosité était réveillée.
– Elle disait quoi cette lettre ?
– Que vous vendiez vos culottes ?
– Et qu’il fallait venir ici pour les acheter ?
– Pas du tout, c’était de la vente par correspondance.
– N’importe quoi ! Et on payait comment ?
– Il y avait un relevé d’identité bancaire…
– Quoi ? Et à quel nom ?
– Je n’ai pas conservé le courrier… C’était un Jean-Marie quelque chose…
– Krupz ? M’écriais-je par réflexe.
– Ça doit être ça ! Oui !
– Mais quel con ! Mais quel con !
– Vous connaissez ?
Il ne se rend même pas compte de l’idiotie de sa question.
– Ben, oui, y’a des mecs trop graves ! Ce type a voulu que je lui vende une culotte et il ne trouve rien de mieux que d’essayer de la revendre ! Faut vraiment avoir un grain.
Du coup, la version « guet-apens » devient assez improbable pour Barelli. Un petit doute quand même…
– Vous n’auriez pas son adresse ou son téléphone à cette personne ?
– Je ne fournis pas les coordonnés de mes clients.
– Je vous demande ça, c’est pour gagner du temps, avec le RIB je peux me débrouiller.
– Je croyais que vous n’aviez plus le RIB ?
– Ah, c’est vrai !
– Et vous voudriez le rencontrer pour quoi faire ?
– Ben, entre fétichistes des petites culottes on peut avoir des échanges intéressants !
– Mwais !
– 100 balles contre son numéro de téléphone !
– N’insistez pas ! Et rappelez-moi à 18 heures.
Le gars s’en va ! Du coup, il a complètement oublié de m’acheter la petite culotte ! Qu’est-ce qu’il peut y avoir comme barjots !
A suivre
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