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Chanette 23 – La mallette noire par Chanette
1 – Ecarts inavouables
Les principaux personnages :
Chanette : c’est moi ! Dominatrice professionnelle et passionnée d’écriture.
Anna-Gaëlle : ma grande copine, directrice d’une galerie d’Art à Paris
Daniella Plankaert : journaliste belge free-lance
Jacques Pradier : inspecteur de police en retraite et client de la narratrice
Les barbouzes :
Javier Jimenez : barbouze d’Amérique Centrale opposé au Général Diaz
Pablo Aguirre : homme de main de Jimenez
Ernesto Cordoba : barbouze d’Amérique Centrale favorable au Général Diaz
Ramon Munoz : homme de main de Cordoba
Les gens de la Banque pour l’Atlantique Sud :
Jean-Michel Grondin : directeur
Gabrielle Vorimore : secrétaire de direction auprès de Grondin
André Mourillon : sous-directeur et chef direct de Furet
Nicolas Furet : cadre supérieur et client de la narratrice
Daisy Rollin : secrétaire de Furet
Jérémie Chauvière : inspecteur des services
Philippe Blondberger : responsable de la sécurité.
Et aussi :
François Muller : patron d’une boite de « sécurité »
Pauline Furet : épouse de Nicolas Furet
1 – Ecarts inavouables
Prologue
« Madame Christine D’Esde est cordialement invitée Jeudi 28 à la librairie « Le sapin d’or » à 18 h 30 pour la présentation du dernier livre de Daniella Plankaert : « La mallette noire ». Veuillez confirmer votre présence…
Christine D’Esde c’est moi… Ah un petit aparté pour ceux qui ne connaissent pas mes précédents récits, J’exerce la profession de dominatrice professionnelle sous le nom de Chanette. Mes histoires ne sont pas des récits de domination mais des récits d’aventures incluant parfois des séances de domination.
Je me rendrais à cette invitation, parce que la Daniella j’ai envie de la revoir et je sais que ma présence lui fera plaisir. Il faudra que je me trouve un truc qui fasse un tout petit peu habillé mais je trouverai bien. J’ai une jolie robe rouge un peu décolletée qui fait toujours son petit effet.
Anna s’est fait excuser, elle est à l’étranger. Il y a une trentaine de personnes. Je retrouve Jacques Pradier et Gabrielle Vorimore, bisous, bisous. On me présente Daisy Rollin, charmante… et son compagnon Jérémie Chauvière. Bonjour monsieur.
– J’avais invité Nicolas Furet, mais il ne m’a pas répondu… m’informe Daniella. Je ne sais pas ce qu’il devient…
– Moi non plus, répondis-je, je ne le reverrai sans doute jamais.
– Je le croise au boulot, je ne suis plus sa secrétaire, on ne se parle plus beaucoup, il m’a juste dit qu’il s’était remis avec sa femme, mais j’ignore si c’est vrai ! Nous indique Daisy.
– Sa femme était invitée elle aussi, elle m’a répondu qu’elle ne souhaitait plus entendre parler de cette affaire.
Mais quels sont tous ces gens ? Se demande le lecteur. Soyez patients… bientôt vous saurez tout. Et tous ces personnages interviendront petit à petit.
– Il faut que tu me rendes un grand service ! Me dit Daniella.
– Si je peux !
– Un conard veut absolument me trainer au restaurant après le cocktail, je lui ai dit que je n’étais pas libre, mais il ne veut pas me croire, et je ne veux pas non plus le brusquer, c’est un type de la maison d’édition…
– Alors tu veux que je te serve d’alibi ?
– C’est ça !
– Pas de soucis !
Une heure après, Daniella serrait quelques mains et prenait congé et nous sortions ensemble de la librairie.
– J’espère qu’il n’aura pas le culot de nous suivre.
– Non, je ne vois personne…
– Alors on va se quitter, je vais prendre un taxi, merci pour l’alibi ! Remarque ça me ferais extrêmement plaisir de te payer le restau pour de vrai.
– Cela aurait été avec plaisir, mais je n’ai plus très faim, je me suis goinfrée de petits fours.
– Alors on s’embrasse !
Sauf que le baiser ce n’a pas été le smac joue contre joue, mais un roulage de pelle bien sensuel.
– J’ai envie de toi. Me dit-elle dans un souffle.
– Je t’emmène à la maison ?
– Bien sûr ! Taxi !
Dans le taxi, Daniella me lance des œillades à tel point que je me demande si elle ne va pas me sauter dessus, là tout de suite, sur la banquette…
On arrive à la maison, on monte, on entre.
– J’ai trop bu de champagne ! Me dit-elle. Tu n’as pas de l’eau qui pique ?
Je vais chercher de l’eau dans le frigo, mais voilà qu’elle s’en va aux toilettes après s’être débarrassée de sa veste et de sa jupe de tailleur.
– J’ai une de ses envies de pisser ! Tu viens, je suis tout excitée.
Ça, j’avais remarqué ! Pas difficile de deviner ce qu’elle veut, aussi j’enlève ma jolie robe. Daniella s’assoit sur la cuvette et moi je me place entre ses cuisses. Elle ne m’a pas proposé de me pisser dans la bouche, c’est moi qui me suis mise ainsi spontanément.
– Après c’est toi ? Hein ? Me dit-elle.
– Pas de problème, j’ai envie aussi.
Il me revient en mémoire à ce moment qu’elle m’avait confié lors de notre précédente rencontre son intérêt pour les jeux de pipi.
J’ouvre la bouche, j’attends que son jet doré jaillisse. Et hop, c’est parti, j’en avale une bonne rasade, il en tombe plein à côté, on s’en fout, j’épongerai plus tard ! Putain qu’est-ce qu’elle est bonne sa pisse ! Est-ce le champagne qui lui donne ce goût si particulier ?
On se relève, on s’embrasse avec le goût de son urine dans ma bouche, on est des vraies cochonnes et ce soir ça m’excite qu’on le soit.
– A toi ! Me dit-elle.
Je lui propose alors de faire ça dans le carré à douche, ça m’évitera d’éponger. Du coup on se met complétement à poil.
Elle est trop belle, la môme ! Elle m’excite avec ses gros tétons et son grand nez pointu.
Elle s’assoit dans le carré, je lui asperge les seins, le ventre, je vise son visage, elle boit ma pisse avec une délectation qui fait plaisir à voir.
Une fois terminés nos petits jeux de pipi, on se douche « pour de vrai », chacune savonnant l’autre.
Rinçage, serviette… et nous voilà sur le plumard, bien propre sur nous mais un peu parties tout de même.
Je me régale de la texture et de la douceur de ses jolis tétons, on se caresse partout, on se retrouve en soixante-neuf.
Manifestement mademoiselle aime prendre des initiatives, car voici que je sens un doigt qui s’enfonce subrepticement dans mon trou du cul. Je m’en fous, j’adore ça, elle peut même m’en mettre deux ou trois… Ça me fait penser que j’ai un gode dans mon tiroir de chevet, il ne me sert que quand je fais des galipettes avec Anna-Gaëlle et encore pas à chaque fois.
Je me contorsionne pour le récupérer.
– Oh, la belle bite en plastique ! S’écrie-t-elle. Tu veux que je t’encule avec ?
Quelle poésie !
– Mais bien sûr ma chérie !
Et la voilà qui me ramone le trou de balle en cadence, je me laisse aller, ça fait du bien et me donne des frissons de plaisirs, à ce point que je mouille comme une éponge et que je tarde pas à jouir du cul.
Le temps de reprendre mes esprits et me voilà entre les cuisses de Daniella en train de lui butiner son bouton d’amour, jusqu’à ce qu’à son tour elle monte au septième ciel.
On souffle un peu, on se fume une clope, puis elle se fait chatte :
– Tu veux bien t’occuper de mon petit trou ? Minaude-t-elle.
Et sans attendre mon approbation mademoiselle se met en levrette, le cul cambré. Joli spectacle, et jolie rosette, j’approche ma langue et lui lèche son trou du cul et m’en régale.
Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me pète en plein visage.
– Oh, pardon !
– Ce n’est pas grave, c’est rigolo ! Répondis-je pour désamorcer la situation.
– Ah, bon, tu veux que je recommence ?
Faut peut-être pas charrier non plus !
Mais comme je n’ai pas dit non, voilà qu’elle recommence. Je prends ça à la rigolade., et lui enfonce un doigt dans le cul que j’agite frénétiquement. Il ressort un peu sale.
– Heu…
– Donne ton doigt, je vais te le nettoyer ! Me dit-elle.
Je pensais qu’elle allait faire ça avec un kleenex, non, elle m’attrape le doigt, le porte à sa bouche et il ressort tout propre. Quelle cochonne !
– Mets-moi le gode ! Supplie-t-elle
Pas de problème, je lui barate le cul avec le gode tant et si bien qu’elle ne tarde pas à jouir comme une damnée. Heureusement que j’avais posé une serviette sur le plumard !
Gros bisous, on est allongée l’une contre l’autre, elle pose sa tête sur mon sein, elle ferme les yeux, elle s’endort.
Du coup, moi aussi j’ai piqué un petit roupillon. Pas longtemps, une petite demi-heure.
Elle a eu la flemme de rentrer à son hôtel, ou alors elle voulait profiter de la chaleur de mes bras, toujours est-il qu’après s’être un peu rafraichies, nous avons dormi ensemble, et qu’on ne s’est quittées que le lendemain matin, après le petit déjeuner.
J’ai lu son bouquin, d’une traite ! Cela m’a permis de comprendre certains détails jusqu’ici obscurs de cette rocambolesque affaire dont je fus à l’insu de mon plein gré, l’une des protagonistes.
Dans son ouvrage qui mélange roman policier avec sa part de fiction et journalisme d’investigation, seul le nom de la Banque de l’Atlantique sud et de son directeur décédé dans de tragiques circonstances ont été conservés, tous les autres noms, de lieu ou de personnes ont été modifié, ainsi dans son roman je ne m’appelle pas Chanette mais Henriette, elle aurait pu trouver mieux.
Il est intéressant son bouquin, mais assez peu érotique, alors avec la permission de Daniella je me suis amusée à écrire ma propre version pour celles et ceux qui aiment bien lire mes histoires. Celle-ci sera un peu plus courte que la version de Daniella mais bien plus chaude, et réservé à un public averti.
La voici : (bonne lecture)
La mallette noire
Lundi 11 janvier
Une nouvelle année a commencé et dix jours se sont déjà écoulés, le temps passe trop vite.
J’ai fait trois clients aujourd’hui, deux timides et un autre, un peu stressé, et peu motivé, mais j’ai su faire.
Il est 18 heures, je n’ai plus de rendez-vous, je me démaquille, me remet en « civil » et m’aperçois alors qu’un de mes fauteuils est déplacé, je ne suis pas maniaque, mais ça me gâche la vue. Je vais pour le remettre à sa bonne place quand je découvre cachée derrière : une mallette noire. Elle n’a rien de particulier, c’est une mallette noire toute banale.
Un de mes clients l’a posé là et a oublié de la reprendre. Ce n’est pas la première fois qu’un client oublie quelque chose ici, on m’a déjà laissé des parapluies, des gants, des écharpes, des gilets, des chapeaux, des montres, des lunettes, et même des sacs en plastique avec des achats. Que voulez-vous, il faut croire que je leur fais perdre la tête ! Mais une mallette c’est bien la première fois.
Suivant la nature et la valeur de l’objet, ils reviennent ou ne reviennent pas le rechercher. Pour la mallette, je ne m’inquiète donc pas, l’étourdi ne tardera pas à se manifester.
Mercredi 13 janvier
Personne n’est venu hier réclamer cette foutu mallette. Voilà qui n’est pas normal ! J’essaie de l’ouvrir, non pas par curiosité déplacée, mais pour essayer d’en identifier le propriétaire, je constate alors qu’elle est verrouillée. Je possède les coordonnées téléphoniques de mes trois clients de lundi, mais par discrétion je me refuse à les appeler ou à laisser un message qui porterait la trace de mon propre numéro à une heure où ils ne s’y attendent pas. Je ne suis pas là pour briser des ménages.
Je range donc le truc dans un coin. Il me paraissait évident que son propriétaire finirait par venir le récupérer. Il va bientôt être 11 heures, je me prépare doucement. J’ai un rendez-vous à cette heure-ci.
Et c’est vers 11 h 15 alors que j’étais bien occupé à commencer à faire des petites misères à mon soumis du moment, que l’on sonna à la porte. S’il y a un truc dont j’ai horreur, c’est bien d’être dérangée en pleine séance.
Je me revêts vite fait d’un kimono et m’en vais ouvrir.
Ils sont deux ! Voilà qui n’est pas banal ! Des démarcheurs ? Je m’apprête à sortir une petite phrase assassine afin de les faire déguerpir.
– On vient de la part de Monsieur Furet.
Le mec parle avec un fort accent espagnol du moins je suppose, car il en a le type tout comme son compère.
– Connais pas, vous devez vous tromper…
– Il vous aura donné un autre nom. C’est pour récupérer sa mallette.
– Ah, la mallette ? Je vais vous la chercher.
Parfois on ne réfléchit pas toujours à ce qu’on fait, je vais chercher la mallette, je leur refile, je prends congé et retourne « torturer » mon client.
Vous aurez compris cher lecteur qu’à partir de ce moment, la situation va se compliquer (et pas qu’un peu !)
C’est une fois mon client parti que je commençais à me poser des questions :
On ne vient pas à deux chez une « pute », rechercher la mallette d’un collègue ! Ou alors ces deux mecs ne savaient pas chez qui ils venaient ! Je me demande si je ne viens pas de faire une belle connerie !
Effectivement !
Flash-back : Nicolas Furet
Nicolas Furet a 45 ans et est cadre supérieur à la Banque de l’Atlantique sud. Il a en charge la gestion des portefeuilles des gros clients « étrangers ». Il a comme qui dirait le parfait profil de l’emploi, costume trop sombre, chemise trop blanche, cravate trop banale, cheveux trop courts. Il se la pète un peu, mais ce n’est pas le mauvais bougre.
Il a rendez-vous ce matin avec un Monsieur Jiménez qu’il n’a jamais vu. Celui-ci se présente en exhibant une carte d’identité locale dont l’authenticité est évidemment invérifiable.
– Javier Jiménez, attaché de l’ambassade du Nueva-Costa.
– Enchanté, asseyez-vous, je vous écoute.
– Vous n’ignorez pas les événements que vient de connaître mon pays, la dictature du général Diaz a été renversée…
– Oui, je suis parfaitement au courant. Coupa Furet, voulant éviter la longue tirade que son interlocuteur s’apprêtait à débiter.
– Diaz est en fuite, mais nous sommes sur sa piste, son arrestation est imminente…
– Voilà qui est très bien ! Et qu’est-ce qui vous amène ?
– J’y viens, j’y viens. Ses avoirs ont été transféré illégalement dans votre banque, je dis illégalement car cet argent ne lui appartient pas, il appartient au peuple.
Nicolas Furet ne put s’empêcher de manifester son agacement sachant que l’entretien risquait de se compliquer.
– Notre gouvernement, poursuit le visiteur, a demandé officiellement à votre direction générale la récupération de ces avoirs. On nous a répondu fort peu diplomatiquement que votre banque n’avait aucune raison valable de le faire. Une seconde intervention demandait simplement la communication des documents officiels concernant ces avoirs, cela nous a été également refusé.
– Et dans ce cas, que puis-je pour vous ?
– Ces documents, nous souhaitons les récupérer.
– Si cela vous a été refusé par notre direction, je ne vois vraiment pas comment je pourrais prendre une décision contraire.
– Vous voulez combien ?
– Je vais vous demander de prendre la porte, et tout de suite ! Eructa Furet en se levant de son siège à la façon d’un diable sortant de sa boite.
– 200 000 euros ! Continua Jiménez sans se démonter.
– 200 000 euros de quoi ? 200 000 euros pour moi ?
– Oui !
– Et vous voudriez que je fasse quoi pour 200 000 euros ?
– Je viens de vous le dire. Vous me rassemblez tous les documents officiels, je dis bien les documents originaux, pas des photocopies, pas des impressions d’ordinateur, et vous me les mettez dans cette mallette que j’ai apportée.
Jiménez pose sur le bureau un attaché-case d’apparence classique et l’ouvre.
– Une fois rempli, vous actionnerez ce petit levier en le tirant comme ceci et en le coinçant sur ce pivot, vous refermerez, et à ce moment-là, je serais le seul à pouvoir l’ouvrir. Vous pourriez faire ça pour quand ?
– Non, mais attendez… Je n’ai pas dit oui !
– Allons, ne perdons pas de temps, on est lundi, est-ce que ça pourra être prêt pour vendredi ?
– J’aimerais réfléchir un peu.
– Je vais vous aider. Dans ce genre d’opération, il y a toujours des risques, par exemple vous pourriez nous doubler ou ne nous fournir qu’une partie des documents. Alors si c’était le cas nous nous verrions dans l’obligation d’adresser à qui de droit certaines photos compromettantes…
– De quoi ? Du chantage, à présent ? Et c’est quoi cette histoire de photos ? S’agace Furet.
– Nous ne faisons aucun chantage, nous prenons des garanties. Votre famille, vos voisins et votre employeur seraient sans doute très surpris d’apprendre que vous fréquentez un sauna gay.
– Salaud ! Cria Furet
– Il n’y a qu’un seul salaud dans cette affaire, c’est le général Diaz, les documents que nous vous demandons servirons de pièces à conviction lors de son procès.
Furet a du mal à respirer, trop de chose à la fois : d’un côté une opération sans trop de risque, un paquet d’argent gagné facilement, de l’autre ces menaces inquiétantes sur sa vie privé. Comment démêler tout cela ?
– Et admettons que j’accepte, vous comptez me régler comment ?
– Vous serez réglé, prenons de suite un rendez-vous vendredi à 10 heures, mais c’est peut-être un de mes collaborateurs qui viendra, il vous paiera et vous donnera d’éventuelles dernières instructions.
– Quelles dernières instructions ?
– Mais ne vous inquiétez donc pas, tout va bien se passer… Ah, il faudrait mieux ne prendre aucun rendez-vous important ce jour-là.
– Parce que ?
– Parce que tout vous sera expliqué en temps utile.
– J’ai une réunion importante vendredi après-midi…
– Faites-vous excuser !
– Ça me paraît très difficile…
– Déplacez-là !
– Je n’en suis pas l’organisateur !
– Faites-vous remplacez !
– Mais vous ne vous rendez pas compte…
– Bon, ça va, on reporte tout à lundi prochain, rendez-vous à 10 heures et après-midi de libre, ça colle ?
– Je demande si vous n’êtes pas en train de me faire faire une connerie.
– C’est sans risque, c’est bien payé et c’est une bonne action. Une action patriotique !
« Et ta sœur ! »
Réunir les documents demandés n’avait rien d’une tâche compliquée d’autant qu’il demanda à Daisy, sa secrétaire de s’en charger et de remplacer tout ça par des photocopies couleur.
– Il n’y a que ça ? S’étonna Furet découvrant un simple imprimé sur une feuille double.
– Il n’y a rien d’autre dans le dossier, c’est un ordre de transfert international B160. Tout est indiqué dessus.
Il se garda toutefois de déposer ce document dans l’attaché case qu’on lui avait confié. Sa décision définitive n’était pas encore prise.
N’étant pas spécialement naïf, Nicolas Furet, ne croyait pas trop à cette perspective de prime, il prenait en revanche bien plus au sérieux, les menaces de chantage.
Comment avaient-ils fait pour découvrir ses visites dans ce sauna dont l’entrée était particulièrement discrète ?
Sans doute ces types avaient-ils suivi une dizaine de cadres de la banque jusqu’à ce qu’ils dénichent le « maillon faible », celui qu’ils pourraient faire chanter.
Et puis quel genre de photos avaient-ils bien pu prendre ? Au guichet ? Au vestiaire ? Et alors il n’aurait qu’à dire qu’il ignorait que le sauna était gay et qu’il s’était sauvé en courant. Il ne l’avait tout de même pas photographié en train de sucer des bites, comment auraient-ils fait ?
Il décida de s’y rendre après sa journée de travail, comme ça pour voir…
Au sauna.
Une fois à poil, Furet se rendit comme il le faisait d’habitude dans la salle de projection. Le film montrait des gros musclés barbouillés de tatouages multicolores évoluant dans une salle de sport et cela ne l’intéressait pas du tout, cependant la scène avait tout l’air de passionner quelques citoyens qui se branlaient frénétiquement. Certains suçaient goulûment leurs voisins et cela excitait fortement Furet qui se retrouva en érection. Il lorgna sur la bite du type assis à sa droite. Bref échange de regards, Furet prend la queue de l’homme dans la main, la masturbe un petit peu, puis fait le geste de se baisser pour la sucer. L’homme se contente de faire un imperceptible geste d’approbation. L’instant d’après, Furet se régale, bite en bouche.
Au bout d’un moment l’inconnu prononce la phrase magique :
– On prend une cabine ?
A cette heure, beaucoup sont occupées.
– Celle-ci ne ferme pas à clé ! Précise l’homme.
– Ça ne me dérange pas.
Furet s’assoit sur la banquette, l’homme est devant lui et lui redonne sa bite à sucer tandis que ses doigts pincent fortement ses tétons,
Il adore ça, Nicolas Furet, qu’on lui pince les tétons, ça le fait bander presque instantanément. Il suce la queue de son partenaire avec une telle avidité qu’il en bave.
– Montre-moi ton cul ! Demande l’inconnu.
Furet se retourne.
– Hum pas mal ! Commente-t-il en écartant les globes fessiers, puis en allant fourrer sa langue dans le trou du cul…
Furet n’est pas trop friand de ce genre de privauté, mais dans ce genre de rencontre celui qui ne sait pas faire de concession risque de rester bien seul. Et après la langue, c’est le doigt qui vient le trifouiller. Il préfère mais c’est pour lui encore insuffisant, ce qu’il veut c’est la bite de l’homme dans son cul.
– Tu veux que je te prenne ?
– Vas-y !
Un bruit d’étui qui se déchire. La capote, non c’est le gel, la capote c’est après.
Furet sent le gland de l’homme se présenter à l’entrée de son trou intime, celui-ci donne un coup de rein, mais ripe, Un second, cette fois ça entre. Il aime cette sensation de rempli, ce va-et-vient qui lui provoque des ondes de plaisir…
Un type est dans l’entrebâillement de la porte, il est en train de se branler en regardant le spectacle. Sa bite est superbe, bien droite et le gland arrogant. Un autre s’est positionné derrière lui et lui pince les tétons. Furet leur fait signe d’entrer.
Le premier type avance, met son sexe à la hauteur du visage de Furet lequel irrésistiblement attiré par cette jolie verge la prend en bouche.
Une bite dans le cul, une autre dans la bouche, il est aux anges.
Le quatrième bonhomme a aussi envie de se faire sucer. Sa bite est nettement moins esthétique que celle du numéro trois, mais comme dit le proverbe « à cheval donné on ne regarde pas les dents » et Furet ne lésine pas à sucer alternativement ces deux coquins d’intrus tandis que son cul est toujours ramoné de bien belle façon.
Un cri rauque. L’autre vient de jouir dans son cul et se retire en soufflant comme un bœuf. Il ramasse sa serviette et quitte les lieux sans demander son reste en marmonnant un « a plus ! ». Encore un qui ne sait pas ce que c’est que le romantisme !
– Je le remplace ? Demande « Belle bite ».
– Oui, oui !
Deuxième sodomie et cette fois celui qui la pratique est à la fois doué et très endurant.
Furet est parti on ne sait où, quelque part dans le royaume du plaisir. Il sent son partenaire déculer, puis le voit venir faire des mamours au « numéro 4 ». Il a le cul un peu douloureux mais, il est heureux. C’est en se relevant qu’il se rend compte que son sexe est ramolli et tout poisseux. Il a joui par écoulement sans aucun soubresaut, ce sont des choses qui arrivent.
Calmé, Furet s’en va prendre une douche, et c’est complètement par hasard qu’il aperçoit une montre bracelet au poignet de son voisin de douche. Une montre bien ordinaire mais…
« Putain l C’est vrai que certaines montre-bracelet font caméra, si ces connard de sud-américains m’ont filmé en train de me faire baiser, je suis mal ! »
A suivre
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