Le blog de vassilia-x-stories
Jacques, échaudé par son escapade parisienne a pour le moment remisé son projet d’article choc et s’est remis à écrire des poèmes bucoliques.
Evidemment il n’est pas insensible au joli minois de Noémie, aussi l’a-t-il abordé. Quand on a la drague dans les veines, c’est pour longtemps.
– Alors mademoiselle, on passe ses vacances en solitaire ?
– Bravo pour votre sens de l’observation, répondit-elle sèchement.
– Hi, hi !
– En fait j’attends quelqu’un, voyez-vous !
– Un petit ami ?
– Si on vous demande…
– Je ne voulais pas être indiscret.
– Ben c’est raté.
– Je suis confus, que pourrais -je faire afin de me faire pardonner ?
Noémie dévisagea l’homme, elle le trouva plutôt bel homme et son visage souriant n’était pas pour lui déplaire.
– Je ne connais pas le coin, cet après-midi j’ai envie de faire une grosse balade, Ça vous dirait de m’accompagner. Lui proposa-t-elle
– Mais avec grand plaisir ! répondit Jacques, heureux comme un pinson que les choses se concrétisent si vite
Pas de messager à l’horizon, Noémie déjeuna d’une salade et d’un fromage blanc, attendit patiemment que Jacques termine son cassoulet en solitaire puis l’entreprit.
– On y va ?
Jacques renonça au dessert et au café et se leva de son siège
– Je vous emmène à l’étang ?
– Allons-y pour l’étang !
Après quelques minutes de marche ponctuées des banalités d’usage, Noémie attaqua.
– Vous connaissez bien la région, alors ?
– J’y suis né et j’y habite.
– On m’a dit qu’il y avait des gens bizarres ici ? c’est vrai ?
– Des gens bizarres, il y en a partout, pourquoi cette question ?
– Je suis une faible femme, je ne voudrais pas tomber sur un détraqué.
– Non, il y a bien Simon, le prophète, il est complètement allumé mais il n’est pas dangereux, sinon un peu plus loin, il y a une secte un peu bizarre, le gîte leur fournit tous les jours des
paniers repas, ils n’aiment pas qu’on les dérange, il y a trois nanas qui ont eu des petits ennuis en s’approchant de trop…
– Ah ! Et je suppose que ces. nanas ne sont plus là ?
– Si, il reste Frédérique… la belle rousse
Noémie engrangea l’information et le couple chemina jusqu’à l’étang.
– Il faut que je fasse pipi.
– Faites, je vais me tourner
– A moins que…
– A moins que quoi ?
– Rien, je ne voudrais pas passer pour un pervers
– Vous auriez aimé me voir pisser, c’est ça ?
– Ça ne m’aurait pas déplu, mais n’en parlons plus.
– Donnez-moi un petit billet et je vous laisse regarder.
– Seriez-vous vénale ?
– En certaines circonstances.
Jacques sortit son portefeuille et en dégagea un billet qu’il tendit à la fille.
– Alors, attention les yeux !
Noémie baisse son pantalon et son string, se concentre quelques secondes puis fait jaillir un pipi abondant.
– Que c’est beau ! Commente Jacques en se tripotant la braguette
– Alors ça t’a excité, si tu veux, contre un billet un peu plus gros je peux être encore plus coquine !
– Tu exagères ?
– Si tu ne veux pas, tant pis…
– Je n’ai pas l’habitude de payer pour faire l’amour…
– Oui je sais, je connais ce discours, on n’en parle plus, d’accord ? Mais tu ne sais pas ce que tu rates !
– Je peux faire une petite entorse à mes règles…
– Ben oui, on ne vit qu’une fois, allonge la monnaie.
– Euh, tu me proposes quoi ?
– On peut faire plein de trucs, ça dépend combien tu vas me donner
– Plein de trucs ?
– Je peux te faire une pipe, te doigter le cul et si t’as une capote on peut même baiser… mais je suppose que tu n’en as pas sur toi ?
– Ah si, j’en ai toujours une dans mon portefeuille.
– Quelle organisation ! Alors tu me le donnes ce billet !
– Tu te mettras à poil ?
– Tu me donnes combien ?
– 50 ça va ? Mais tu ne m’as répondu, tu vas te mettre à poil ?
– Mais bien sûr, mon biquet. Mets-toi à l’aise, je vais te sucer un peu pour commencer.
Jacques est un peu déçu par la turlutte, certes agréable mais sans grande imagination. Au bout de cinq minutes il la stoppe.
– Je m’allonge et tu viens sur moi, c’est toi qui fais le boulot.
Ça lui prend un peu la tête à Noémie, elle aurait préféré se faire baiser passivement en attendant que ça se passe, mais elle ne voit pas bien comment refuser ce que propose l’homme.
« Allons-y, ça me fera faire du sport. »
Jacques revêt sa capote, Noémie s’empale sur le mandrin et se met à coulisser en cadence.
« J’espère que ce n’est pas un peine à jouir, parce qu’à ce rythme-là je vais bientôt manquer de souffle ! »
Elle monte, elle descend, elle n’arrête pas…
– On peut peut-être changer de position ? Suggère-t-elle.
– Non, continue, je sens que ça vient !
Elle est à bout de souffle mais trouve de la ressource pour accélérer. Jacques devient congestionné et jouit dans un râle. Noémie n’a pas joui, elle avait l’esprit ailleurs et d’ailleurs ne dit-on pas que les putes (même occasionnelles) ne jouissent pratiquement jamais avec leurs clients. Donc même pas la peine de simuler !
Jacques était un peu dépité, le trip avait été très agréable, mais il recherchait une relation différente des rapports tarifés. On ne peut pas tout avoir.
– Tu fais ça souvent ?
– T’es bien curieux !
En fait Noémie n’avait pratiqué ce genre de chose que de façon tout à fait occasionnelle, moins d’une dizaine de fois, mais cela ne regardait pas Jacques.
Revenue dans la salle commune du gîte, Noémie attendit patiemment que Frédérique et son compagnon rentrent de leur propre balade.
– Je m’excuse de vous déranger, mais je voulais faire un tour vers le chemin de la fouine, mais je le suis laissée dire que vous l’aviez emprunté et que vous aviez eu quelques ennuis.
– Faut toujours qu’il y en ait qui bavent ! C’est l’autre abruti qui vous a raconté ça ?
– Je m’inquiétais juste pour ma sécurité.
– Dans ce cas évitez cette direction.
– C’est indiscret de vous demander ce qu’il vous est arrivé ?
– On est tombé sur des fous furieux, vous vous rendez compte : on nous a ligoté comme des saucissons pendant plusieurs heures, j’ai chopé la trouille de la vie. J’en ai pas dormi de la nuit… et
l’autre con là-bas qui n’a pas bougé son gros cul…
– Vous étiez plusieurs ?
– J’étais avec une nana qui est repartie à Paris, elle vous ressemblait un peu, une belle femme… l’autre c’était une espèce de fliquette, je n’ai rien compris à son rôle…
Noémie n’écoute plus…
« Une nana qui me ressemble ! A tous les coups c’est à elle qu’on a refilé le message ! Je fais comment maintenant ? »
Le lendemain à 11 heures, Noémie n’ayant toujours pas vu la couleur d’un éventuel messager décida de prendre la route du chemin de la fouine, aucune certitude mais son intuition lui disait que c’est chez les gens de cette mystérieuse secte qu’elle trouverait la réponse à ses questions… et puis elle n’allait tout de même pas s’assoir sur les 45 000 euros qu’on lui avait fait miroiter !
Alors, évidement elle tomba sur le prophète qui lui barra la route en proférant un incompréhensible discours .
– Pousse-toi de là, gros lard !
– On ne passe pas !
– Bouh !
Surpris par cette réaction puérile, le prophète s’écarta laissant passer Noémie toute contente de son stratagème
Et puis ce fut le panneau indiquant la présence de vipères.
– C’est du bluff, les vipères sont craintives, il suffit de faire du bruit.
Elle se confectionna un bâton rudimentaire avec un branche d’arbre et continua à cheminer en le tapant sur le sol
Et parvenue devant la clairière, elle fut de suite repérée et maîtrisée sans grand ménagement.
– On se calme, je veux parler à votre chef.
– Parler de quoi ?
– Je lui dirais quand je le verrais. Et cessez de me bousculer, je sais marcher toute seule.
Une fois arrivé dans la base, on attacha les mains de Noémie qui ne cessait de protester.
– Mais vous me faites quoi, là ? Je vous dis que je veux parler à votre chef !
– Oui, bon, et bien tu attendras, le mage n’est pas à ta disposition.
« Mage, mon cul ! »
Noémie resta enfermée plus d’une heure dans une sorte de réduit sans lumière.
– Quelle conne j’ai été de me jeter dans la gueule du loup… et tout ça peut être pour des prunes !
On l’a conduit enfin devant le mage Graziello, grand, doté d’un certain charisme mais affublé d’une aube blanche lui allant aussi bien qu’un tablier à une vache laitière.
– Vous vouliez me voir ?
– Oui, enfin, j’espère que je frappe à la bonne porte…
– Pardon ?
– Je devais récupérer un message au gite rural avec une adresse, mais j’ai eu un contretemps…
– De quoi ?
– Ben oui.
– Allez me chercher Bontempi ! Hurle Graziello. Vous, plus un mot pendant que je démêle cette affaire.
Le dénommé Bontempi se pointe, peu rassuré.
– A qui tu as refilé le message ?
– Ben à la personne qui correspondait à la description.
– Tu ne te serais pas un peu trompé, par hasard ?
– Je ne crois pas, non, répondit l’homme, rouge comme une tomate.
– La bonne personne, elle est là devant nous, donc le message tu l’as refilé à n’importe qui ?
– Je ne pouvais pas savoir…
– Tu l’a déjà vu cette fille ?
– Oui, dans la salle du gîte.
– Et ça ne t’as pas mis la puce à l’oreille ?
– J’ai cru à une coïncidence…
– Fous moi le camp, je vais prendre une sanction, je ne sais pas encore laquelle, je vais réfléchir.
Bontempi sorti, le mage rédigea le message sur une feuille de bloc.
– Voilà, transmettez-le de toute urgence, ne tardez pas, on va vous raccompagner jusqu’à l’entrée de chemin.
A suivre