Le blog de vassilia-x-stories
– Alors tu vas faire quoi ? Demande Sophie, pas si rassurée que ça !
– Bravo tu m’as bien manipulé ! Répond Gérard.
– Je ne t’ai pas manipulé, j’ai joué une carte ! Mais tu n’as pas répondu à la question ?
– Je serais le roi des salauds, je t’enverrai promener, mais je ne suis pas si salaud que ça !
– Alors ?
– Ben je vais essayer de trouver une solution !
– T’as une idée ? demande Sophie
– Attends je n’y ai pas encore réfléchi, mais j’ai peut-être une.
– On se revoit quand pour en parler ?
– J’en sais rien, donne-moi ton téléphone
– 06 74 …
– Non tu me donnes l’appareil pour de vrai. Avec un téléphone on peut te pister. Je vais t’en dégotter un qui ne sera pas repérable… et puis ne rentre pas chez toi, prends-toi une chambre
d’hôtel, il y en plusieurs près de la gare, autant que tu ne sois pas trop loin d’ici. Ne paye pas l’hôtel avec ta carte, il ne faut pas que l’on te trace. Tu viendras me glisser le nom de
l’hôtel et ton numéro de chambre dans la boite aux lettres de Martinov.
– Ah ? Il y a un distributeur de billets dans le coin ?
– Non n’utilise plus ta carte, je vais te prêter un peu d’argent en dépannage.
– Et ça risque de durer longtemps cette situation ?
– Je ne crois pas, non. ! Répondit Gérard voulant se montrer rassurant.
Les deux tourtereaux redescendent, Sophie demande la permission de prendre une douche.
– Tu en bien profité, j’espère ? Balance Martinov à Gérard sur un ton goguenard.
– Un bon coup, mais maintenant elle m’a à moitié entortillé, on va attendre qu’elle soit partie et on va causer un peu.
Il va bientôt être l’heure de déjeuner, Sophie est repartie, Gérard propose un restau.
– Non, non, proteste Béatrice., on y est déjà allé mardi, on n’a qu’à commander des pizzas si vous voulez !
Donc pizza et réunion au sommet entre Martinov, Béatrice et Gérard.
– Bon je suis emmerdé, commence Petit-Couture, le lieutenant Malesherbes est un salopard, il fait de l’espionite pour de l’argent et n’a pas l’air de se rendre compte de la gravité de ses actes.
Je me fous complètement de sa vie et je lui ai fait de promesses en l’air, cela dit, je n’ai aucune preuve. Mais si on balance l’affaire à la DGSE et qu’ils décident de s’en occuper, il va
tomber, car les fadettes, eux ils vont les avoir. Jusque-là, pas de souci. Seulement il y a la fille ! Elle n’est pour rien dans cette affaire, si les services secrets lui tombent sur le paletot,
elle va déguster, alors qu’à priori elle n’est au courant de rien, de plus l’homme qu’elle aime va se retrouver en tôle, voir pire !
– Comment ça pire ?
– Parfois les espions qui deviennent gênant ou qui peuvent être une source de complications se tapent un arrêt du cœur tout à fait imprévu.
– Brrr !
– Alors je n’ai pas envie d’être méchant avec cette fille. Elle finira par comprendre un jour qu’elle vit avec un salopard, mais ce n’est pas à moi de lui dire !
– Et concrètement ?
– Si j’ai bien compris Olga t’as demandé de voir comment on pouvait améliorer l’efficacité du B107.
– Oui ! D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi elle me demande ça à moi, elle pouvait aussi bien envoyer tout ça en Russie, ils ne manquent pas de chimistes à ce que je sache !
– Parce qu’ils ne travaillent pas comme ça, des renseignements pouvant intéresser l’armée russe leur parviennent tous les jours, impossible de tout gérer. Pour l’instant ils ont un produit
incomplet, ils n’en sont qu’au stade de savoir si ça peut les intéresser ou pas, et cette phase se fait sur place.
– Il suffit donc qu’on leur dise qu’on n’arrive pas à améliorer quoi que ce soit ! Répond Béatrice.
– T’as tout compris, mais ce n’est pas si simple que ça, il va falloir être convaincant, la Olga elle va vous mettre la pression !
– Et je fais comment ?
– Tu bidonnes, tu ne fais aucune expérience, tu écris juste des conclusions bidons avec juste un panel de dosage avec des résultats d’expériences, il faudrait dans les résultats indiquer des
trucs qui font peur, par exemple une explosion évitée de justesse ou un truc dans le genre.
Blotz Henri s’est mis au travail, complètement subjugué par le boniment que lui a servi Wan Ting Koh. Il n’est pas sûr s’y arriver, nombre de découvertes réalisées en ces murs ne sont dues qu’au hasard. Il s’y met néanmoins, il liste sur une feuille de papier les six composants du mélange principal et les cinq du blotzanium. Le jeu va consister à faire varier à chaque fois la quantité de chacun de ces composants. Une simple simulation mathématique démontre que le nombre de combinaisons possibles est proche de l’infini. Evidemment il peut éliminer d’emblée un certain nombre de combinaisons qu’il estime farfelues, mais il en reste toutefois de quoi occuper la vie entière d’un chercheur.
Alors il tâtonne, et en possession de son nouveau Fly-tox il se livre à des pulvérisations sur des pauvres souris qui n’ont rien demandé et dont l’évolution de leur comportement n’est pas évidente à observer.
Odette profite des courtes absences de son patron pour photocopier et photographier ses notes.
Le lieutenant Désiré Malesherbes n’a pas fermé l’œil de la nuit, il s’est levé de bonne heure de méchante humeur.
« Bon, je n’ai aucune confiance dans ce que m’a raconté ce mec de la DGSE, ces mecs-là n’ont aucune parole et sont formés aux techniques de manipulation. Il a fait semblant de me laisser tranquille, mais en fait c’est pour mieux me surveiller. Quand ils se rendront compte que je n’ai plus rien de plus à leur apprendre, ce sera soit la mise en examen pour intelligence avec une puissance étrangère, soit l’élimination pure et simple… et comme ces mecs sont sans aucun scrupules ce ne sont même pas eux qui s’en chargeront mais les Russes. Me voilà dans de beaux draps, je n’ai pas trente-six solutions, la seule est de m’expatrier dans un pays qui n’a pas signé de procédure d’extradition avec la France. »
Et il s’en va sur le champ remplir une valise.
Et soudain le déclic :
« Mais quelles preuves ils ont ? Aucune, ils n’ont que mes aveux ! »
Et là le lecteur va s’interroger, car Gérard a bien noté le numéro du second téléphone du lieutenant, la preuve sera dont théoriquement fournie par les fadettes. Oui mais voilà, Malherbes a joué un coup classique, ce téléphone dont Gérard possède le numéro n’a enregistré que des banalités genre réservation de restaurant ou recherche de noms d’auteurs à la mode… Pas de quoi charger un espion ! Et pourquoi donc ? Parce que le téléphone fantôme ce n’est pas celui-ci mais un troisième appareil !
« Ça ne me sauve pas, mais ça me donne un sursis. »
Il a alors l’idée (saugrenue me direz-vous, mais dans un récit les protagonistes n’ont pas toujours des réactions logiques) de joindre Olga.
« Cette fille est gentille, bien sûr l’autre fois, elle m’a mis la pression, mais peut-on lui reprocher, après tout c’est son métier ! Non elle a un bon fond et elle m’aime bien, ça se sent ! Je vais lui raconter tout ça, elle aura peut-être une idée… et puis je me verrais bien m’expatrier en Russie, ce n’est pas là-bas que la DGSE ira me chercher ! »
Il appelle ! Elle ne répond pas !
« Qu’est-ce qu’il me veut celui-ci ? Il n’a qu’à employer la procédure habituelle ! »
Il effectue deux nouvelles tentatives, encore infructueuses.
« Soit il lui est arrivé un truc, soit elle est au courant que la DGSE est sur l’affaire. »
Il achète un vol pour Mexico sur Internet et sort sur le palier avec sa valise…
« S’ils surveillent mon ordinateur, ils vont m’empêcher de partir ! Comment faire ?
Il descend.
« Et Sophie ? Bof une de perdue, dix de retrouvée ! Mais faudrait pas qu’elle foute la panique non plus ! »
Il remonte, griffonne un mot qu’il place bien en évidence sur la table de la salle à manger.
« Je suis allé me mettre au vert quelques temps en Bourgogne, bisous »
Il redescend, cherche un taxi.
Olga est tout de même inquiète, elle n’ose pas téléphoner ni envoyer de message, alors elle a une idée, elle géolocalise son téléphone. (L’usuel pas le secret qui est désactivé)
« Il est chez lui, il faudra bien qu’il descende acheter du pain ou je ne sais quoi et je l’aborderais à ce moment-là ! »
Elle enfourche sa moto et elle y va ! Il ne faut que 12 minutes pour aller de la rue de Turenne à la rue de Dunkerque. Sur place elle géolocalise de nouveau le téléphone du militaire.
– Tchiert ! (merde en russe) il s’en va vers la porte de la Chapelle ! Il va où ?
Elle emprunte la même direction que lui, comprend qu’il prend l’autoroute, puis qu’il cherche à atteindre l’aéroport de Roissy. Elle le localise au terminal 2E, gare sa moto un peu n’importe comment et cherche à le repérer dans le hall.
Ça y est, elle le voit, il se dirige vers le guichet de la compagnie Aeromexico.
« S’il a été suivi et qu’on veut l’empêcher de partir, c’est maintenant que ça va se passer ! »
Mais la formalité se passe sans encombre. Malesherbes va s’assoir en attendant l’heure de l’embarquement. Olga, l’air de rien, vient s’installer à ses côtés.
– Alors, vous aussi vous partez au Mexique ?
Le lieutenant est surpris mais prend sur lui pour masquer sa stupéfaction.
– Attention on se parle tout doucement… vous vouliez me voir pour quoi ?
– C’est une longue histoire, j’ai des ennuis, je pensais que vous pouviez m’aider, mais là je vais me mettre au vert quelques temps.
– Je peux savoir ce que sont tes ennuis ?
– En gros, les services secrets français m’ont repéré.
– Ah ? Et ils ont fait comment ? Tu le sais ?
– Non, mais je suppose qu’ils ont cuisiné la secrétaire du chercheur au CNRS en lui demandant les cordonnées des gens avec qui elle avait été en contact.
– Il fallait nier ! T’es vraiment con !
– C’est facile à dire, ces mecs-là sont trop forts, le type à réussit à me manipuler.
– T’es vraiment une pauvre merde !
– Pas la peine de m’insulter, tout le monde commet des erreurs, je ne suis pas parfait.
– Ce n’est pas une erreur c’est une faute grave !
– Eh bien c’est une faute grave ! Tu me déçois j’attendais un peu de compassion et tu ne trouves rien de mieux que de me rabaisser.
– Et pourquoi tu n’es pas en prison ?
– Je suppose que c’était pour me surveiller… Mais il y a un truc que je n’ai pas compris, apparemment ils me laissent m’envoler.
– Espèce de sale menteur ! Est-ce que tu me prends pour une imbécile ?
– Bon je vais m’assoir ailleurs, salut !
– Si tu bouges de ta chaise, je fais un scandale et je fais croire à tout le monde que tu es un prédateur sexuel, ce genre de chose fonctionne très bien en France !
– Tu veux savoir quoi de plus ? Je t’ai tout dis !
– Je vais moi te dire ce qui se passe. Le mec qui t’a cuisiné t’a laissé libre à condition que tu fasses l’agent double, c’est ça ?
– Il me l’a proposé, oui, mais je n’y crois pas une seconde, il fallait bien qu’il donne le change pour me laisser en liberté !
– Et donc là tu vas partir à Mexico et refiler la formule à un agent américain.
« Elle est complètement tordue ! » Se dit Malesherbes qui ne sait même pas comment démentir une telle absurdité.
– Crois ce que tu veux !
– Et tu crois que je vais te laisser faire ?
– Ça devient pénible. Aïe, mais qu’est que tu fais ?
– Moi, j’ai rien fait ! Viens m’embrasser mon gros loulou.
Malesherbes ne comprend plus rien, Olga l’enlace et lui roule une pelle. Il se sent soudainement tout mou, sans volonté.
– Allez on sort !
– Ma valise !
– Pas grave !
Elle appelle un taxi, y fait entrer le lieutenant.
– Conduisez ce monsieur au 24 rue de Dunkerque, attention il est atteint de la maladie d’Alzheimer, moi j’y vais en moto je vous attendrais devant la porte.
– Mais je n’habite pas au 24 ! Proteste mollement Malesherbes.
– Il ne se souvient même plus où il habite ! Quel grand malheur ! Un homme si brillant !
Bien sûr qu’il n’habite pas au 24, mais si un jour le chauffeur de taxi est interrogé c’est ce numéro qu’il fournira, de quoi brouiller un peu les pistes !
Le taxi ne se presse pas pour arriver, Olga paie, puis après qu’il soit reparti, ils se dirigent vers la bonne adresse.
Malherbes n’est pas sorti de sa torpeur, la seringue magique d’Olga contenait du penthotal afin d’annihiler sa volonté et un somnifère léger pour l’engourdir. Mais les effets ne devraient pas tarder à s’estomper.
Ils montent à l’appartement du lieutenant, Olga n’y a jamais mis les pieds.
– C’est gentil chez toi ! Oh c’est quoi sur la table ! Oh ! Un petit mot pour ta petite chérie, comme c’est romantique !
– Qu’est-ce que tu m’as fait ? Je me sens à moitié abruti !
– La bonne question c’est qu’est-ce que je vais faire de toi ? Ce qui est intéressant c’est qu’étant donné que tu n’es pas parti au Mexique, les Américains n’auront pas la formule. Je ne veux pas
savoir où tu l’as planqué, ça ne sert plus à grand-chose.
– Je n’ai rien à voir avec les Américains !
– C’est ça, c’est ça ! Maintenant il va falloir que tu comprennes que tu es devenu encombrant. Alors je ne vais pas être vache avec toi, je vais t’offrir une mort douce… Non, ne tente rien, tu
n’aurais pas le dessus et tu risquerais de te blesser, je suis championne en arts martiaux. Mais comment faire, je n’ai plus de produit sur moi ? Je te conseille de te défénestrer, du 3ème étage
tu mourras en moins de 2 secondes
– Ça ne va pas, non ?
– Ou alors tu te pends, ça évitera de faire des saletés dans la rue.
– T’es complètement folle !
– Tu veux boire un coup avant ? Ou fumer une cigarette ?
– Il y a de la vodka dans le meuble là-bas, juste en bas. Répond Malesherbes.
Elle va voir…
C’est bien connu, même les meilleurs peuvent se planter ! Il ne fallait surtout pas qu’Olga relâche son attention. C’est pourtant ce qu’elle a fait juste un très bref instant mais qui fut suffisant pour Malesherbes qui lui assène un grand coup sur la tête à l’aide d’un lourd cendrier en verre massif. Olga s’écroule, le crâne en sang.
Désiré Malherbes ne s’occupe pas d’elle, il sait que sa valise est probablement en train de voler vers Mexico et que ce sera la croix et la bannière pour la récupérer. Mais elle ne contenait que du nécessaire de toilette et des vêtements de rechange. Il entasse d’autres affaires dans un grand sac de voyage, descend, il aperçoit la moto d’Olga…
Il a alors l’idée d’emprunter cette moto, il doit pour cela remonter et lui prendre les clés, mais il renonce.
« Si elle est en train de reprendre ses esprits, elle est capable de me loger une balle dans la peau ! »
Il trouve un taxi, demande au chauffeur de l’accompagner à Roissy et pendant ce temps-là il gamberge.
« J’ignore quel est le prochain vol pour le Mexique, d’ici là elle aura sans doute repris connaissance et pourra me retrouver au terminal ». Et d’ailleurs comment elle a fait pour me retrouver ? Le téléphone bien sûr ! Il désactive la géolocalisation sur son appareil courant, quant à l’autre il est resté bien planqué dans l’appartement.
Et soudain, l’idée :
– Chauffeur j’ai changé d’avis, vous rebroussez chemin et vous me conduisez Gare du Nord !
– Ce n’est pas la même course ! Grommelle l’homme.
– Oui mais le client est roi et je viens de découvrir que j’ai le mal de l’air !
– C’est comme vous voulez !
Arrivé, Gare du Nord il oublie volontairement son téléphone dans le taxi, puis prend un billet de TGV pour Bruxelles. De là il prendra l’avion pour Mexico.
« Et si elle prévient ses sbires locaux de l’attendre à Mexico ? »
Alors il prend un vol pour Buenos Aires.
« Si elle veut me retrouver, je lui souhaite bien du plaisir à cette saleté ! »
Le voilà presque rassuré, presque parce que, restera le problème de l’argent, si on ne lui pas bloqué son compte, il devra faire une transaction, ouvrir un compte local, ce qui laisse des traces, mais il pourra toujours bouger. Si le compte a été bloqué il lui restera de quoi vivre quelques temps avec les espèces qui l’a emporté, et étant donné le cours du peso argentin…
Olga reprend conscience mais reste à moitié sonnée. Elle se relève, découvre une mare de sang au sol et son tee-shirt trempé. Elle se tâte le crane…
« Bon, pas de panique, le cuir chevelu, ça saigne beaucoup, mais faut que je soigne un peu tout ça ! »
Malesherbes est un homme prévenant et son armoire à pharmacie est bien fournie. Elle se rince, se badigeonne avec de la Bétadine, compresse la plaie avec une bande Velpeau.
– Putain, je ne peux pas sortir comme ça, on va me prendre pour une momie !
Elle trouve de quoi se changer dans les affaires de Sophie, les deux femmes font à peu près la même taille. Elle dégotte un ciré breton avec capuche, celui permettra de camoufler sa blessure.
« Quel con ce Malesherbes, je ne voulais pas le tuer, juste lui foutre une trouille bleue ! Mais s’il veut jouer au plus malin avec moi, il est mal tombé. A tous les coups, il va retourner à Roissy, je vais essayer de le récupérer, mais d’abord un Doliprane, j’ai la tête comme un zeppelin ! »
Elle géolocalise son téléphone.
« Il est à Neuilly ! Qu’est-ce qu’il fout à Neuilly ? Ah, ça bouge… Mais où il va ? Boulogne-Billancourt ? Mais qu’est-ce qu’il fabrique ? »
Elle se décide à aller voir.
« Ça va lui faire drôle à sa copine quand elle va rentrer, les taches de sang, mon tee-shirt dégueulasse, les cotons d’ouate avec la Bétadine… »
Elle se dirige donc à moto vers Boulogne Billancourt. Elle contrôle la géo à chaque fois qu’elle le peut.
« Mais où il va maintenant, le voilà sur le périph ! »
Elle se rapproche insensiblement de sa cible, se retrouve à Fontenay-sous-Bois… Le signal est maintenant tout près et ne bouge plus. Elle s’approche et découvre une station de taxi !
Elle ouvre la porte du véhicule !
– Non ! Proteste le chauffeur, il y a trois collègues avant moi.
– Je ne veux pas monter, je veux récupérer le téléphone portable que mon collègue a oublié dans votre voiture.
– C’est quoi cette histoire ?
– Je l’ai géolocalisé, je vois bien qu’il est ici.
Le chauffeur sceptique, sort et ouvre la porte arrière.
– Y’a rien, et mes clients l’auraient remarqué !
– Moi je le vois, il est par terre !
– Ah, oui !
– Si vous aviez l’amabilité de me dire où vous avez conduit le propriétaire de ce téléphone ?
– Mais j’en sais rien moi, des clients j’en ai des dizaines.
– 35 ans, châtain très clair, élocution très militaire, probablement avec un bagage,
– Mais dites donc, vous êtes de la police ou quoi ?
– Pour 50 euros, vous me renseignez ou pas ?
– C’est bien parce que c’est vous ! Ce doit être le gars que j’ai conduit Gare du Nord !
– Gare du Nord ? Vous êtes sûr que ce n’est pas Roissy ?
– Vous êtes forte vous ! Le gars voulait aller à Roissy et il a changé d’avis en pleine route.
– Putain, il m’a baisé, cet enfoiré !
« Plus de piste ! je pourrais toujours essayer de me procurer son relevé de facture carte bleue, mais ça va me donner quoi ? Sa destination ! Et ensuite, s’il s’est envolé, il s’est envolé ! Bon, je rentre à la maison ! Demain c’est samedi, Martinov ne travaille pas, je vais me reposer ce week-end et je passerai le voir lundi après-midi pour voir où il en est. »
De son côté Daniel Blotz-Henri n’a pas avancé d’un iota, lui aussi attendra lundi…
Le week-end va être calme pour tout le monde….
Mais que font Martinov et Béatrice le week-end se demandera le lecteur. Béatrice on ne sait pas trop mais Martino, on sait…
Entracte
Il v bientôt être 19 heures, en cette fin de samedi. Le professeur Martinov quitte sa maison bourgeoise, il tient un sac plastique dans la main dans lequel se cache une bonne bouteille de Bordeaux.
Il se dirige vers la maisonnette de Marianne qui l’attendait et qui lui ouvre avec un grand sourire.
Les lecteurs assidus des aventures du professeur connaissent déjà Marianne, la veuve du grainetier qui est comme ainsi dire sa maîtresse, du moins sa maîtresse u week-end (et encore pas tous les week-end)
Belle femme ayant conservé une belle apparence malgré les outrages de l’âge, souriante et de bonne compagnie.
– Entre vite mon biquet, il ne fait pas bien chaud ce soir. J’ai un coq au vin qui finit juste du cuire…
Bisous, bisous, on boit l’apéro on se régale de ce très bon coq, plateau de fromage, tarte aux pommes…
– Un petit Calvados pour finir.
– Non j’ai assez bu comme ça.
– Tu veux quoi alors ?
– Un câlin !
– Alors on y va !
C’est ce qui s’appelle ne pas s’embarrasser de protocole !
Spontanément Marianne se met en levrette de façon bien obscène.
– Alors il te plait toujours mon gros cul.
– Mais bien sûr !
– Evidemment il est moins bien que celui de ta poufiasse, mais on ne peut pas être et avoir été !
– Pourquoi t’es méchante avec Béatrice, elle t’a rien fait !
– C’est une pute !
– Mais tu vas te taire où je me casse !
– Allons, allons, si j’ai été vilaine, punis-moi.
Martinov réalise alors que les propos de Marianne n’avaient pour but que de l’énerver… Et pourquoi l’énerver ? Pour qu’il tape plus fort sur ses grosses fesses.
Et c’est exactement ce qui se passe pourtant le professeur n’a rien ni d’un dominateur ni d’un homme violent, mais il aime les jeux érotiques, alors pourquoi pas, alors il tape !
– Oh, oui vas-y ! Donne la fessé à la vilaine fifille !
– Mais arrête donc de gigoter, on dirait un lézard !
– Attache-moi si tu ne veux pas que je bouge !
– Avec quoi ?
– Il y a des torchons dans la panière…
Martinov attache donc sa victime consentante , poignets et chevilles, avant de reprendre sa séance de panpan cucul.
Il y et une telle énergie qu’il en attrape la aux mains. Il s’arrête et regarde autour de lui .
– Tu cherches quelque chose ?
– Une badine, une ceinture, un truc…
– Laisse tomber, passons à autre chose ?
– Et c’est quoi cet autre chose ?
– Tu le sais bien, gros cochon, allez vins t’occuper mon trou de balle.
Martinov place son visage à l’endroit stratégique et hume le parfum particulier de l’endroit avant d’oser y porter des petits coups de langues bien subtils.
Un peu de doigtage parce que Marianne adore cette sensation très particulière et puis après s’être encapoté, le professeur l’encule d’un coup sec.
– Oh, oui vas-y fais-moi jouir par le cul !
– Je m’y attelle !
– En voilà un curieux langage !
– J’ai quelques lettres.
– Oui mais pour l’instant c’est ta bite qui m’intéresse.
Martinov bourre ainsi sa maitresse pendant plusieurs minutes (difficile de conserver la notion du temps quand on encule quelqu’un)
Marianne sent son plaisir monter et miaule comme une chatte en chaleur, Martinov accélère, attend que sa partenaire jouisse avant de conclure lui-même et de déculer.
Le professeur défait les liens de son amante, ils s’embrassent tendrement et restent l’un à côté de l’autre se prodiguant de tendres caresses en se racontant n’importe quoi.
Après quelques minutes les caresses s’enhardissent, la main de Marianne vient provoquer la bite du professeur qui du coup se met à rebander, d’autant que son côté il tripote fébrilement les nénés de sa partenaire.
Marianne se penche vers la pine du professeur et la met en bouche, Martinov se liasse faire, mais il n’en peut plus…
« J’aurais dû apporter mes petites pilules »
– Alors t’e en panne ?
– Hé, c’est que je n’ai plus 18 ans !
– Tu couches là ce soir ?
– J’ai bien envie, oui !
– Comme ça on pourra continuer demain matin…
– T’es adorable !
– Adorable je ne sais pas, mais j’essaie d’être gentille.
A suivre