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Chanette

Flash-Back – lundi 21 mars

Vargas, le directeur général de « Mariano Incorporation » fait entrer Hachepierre et Pelletier dans son bureau. Ces deux hommes travaillant dans des secteurs différents ne se connaissent que de vue.

– Messieurs, l’inspection des services nous a rendu deux rapports vous concernant et qui nous suggèrent de mettre fin à vos contrats de travail.
– De quoi ? S’énerve Hachepierre, tandis que Pelletier devient rouge comme une tomate.
– On se calme, les choses peuvent toujours s’arranger. On va commencer par Monsieur Hachepierre, vous avez beau avoir un compte bancaire caché avec carte de paiement, n’empêche qu’il ne faut pas laisser trainer les facturettes. Donc vous fréquentez l’Hirondelle, c’est un club gay, m’indique-t-on.
– Ma vie privée ne vous regarde pas ! Proteste l’intéressé.
– Non, mais si votre famille l’apprenait, ce ne serait drôle pour personne !
– Mais…
– Laissez-moi terminer sinon on ne va jamais y arriver ! Quant à vous Monsieur Pelletier, vous entretenez une demoiselle Cochin qui semble avoir des gouts de luxe, dirait-on. Toutes vos commissions passent dans l’entretien de cette maîtresse, et pendant ce temps-là votre femme est obligée de solliciter un prêt bancaire pour acheter une voiture.
– Bon, vous voulez en venir où ? Eructe Hachepierre.
– Je veux en venir à un petit arrangement !
– Ce que vous nous reprochez n’est pas une cause de licenciement donc votre chantage, vous pouvez vous le ranger bien profond.
– Je vous prierai de rester correct, mais puisque vous avez employé le mot qui fâche, alors allons-y, ou bien vous acceptez mon arrangement ou alors vos familles seront mises au courant. Alors vous m’écoutez maintenant ?
– Bien obligés ! Pfff !

Vargas sort de son tiroir une photo.

– Voilà, elle n’est pas mal, non ? Mémorisez la bien. Cette femme est une ancienne maîtresse de Chauvière, il lui a fait une vacherie en lui refilant un sachet de bijoux, en fait les bijoux sont en zirconium et elle s’en est aperçue. Cette femme sera présente au prochain raout de Chauvière à La Tour Montparnasse. Elle a un quotient intellectuel assez limité et clame à qui veut l’entendre qu’elle va tenter de le tuer, bien sûr elle ne le fera pas mais il risque d’y avoir du grabuge, Chauvière sera bousculé et peut-être blessé, il faudra à ce moment-là que vous vous présentiez comme témoin de l’agression, que vous accusiez clairement cette femme et que vous évoquiez cette histoire de bijoux comme si elle vous en avait parlé dans la conversation.
– C’est tout ? demande Pelletier.!
– Oui, et attention à la moindre connerie, j’envoie le courrier à tous vos proches.
– C’est dégueulasse ! Commente Hachepierre.
– Absolument, mais j’assume. Remarquez vous ne serez pas perdants, ça vaudra bien une petite augmentation !

Fin du flash-back

Samedi 26 mars

Hachepierre et Pelletier ont été placés dans deux cellules différentes afin d’éviter qu’ils ne se concertent. Ils ont reçu comme la loi les y autorise l’assistance d’un avocat, un pour chacun. Epuisés et traumatisés par leur garde à vue les deux hommes sont néanmoins dans des dispositions d’esprit assez différentes.

Hachepierre se fout du divorce probable qui suivrait ses aveux, idem pour son voisinage. En revanche, que ses parents et ses gosses apprennent ses tendances homosexuelles lui semble insupportable. Il s’enferme alors dans le silence.

Pour Pelletier les choses sont différentes, certes il y aura probablement divorce, il se dit qu’il s’en remettra et même que peut-être sa maîtresse acceptera de se mettre en ménage avec lui. Au début il a voulu faire le dur, ne serait-ce que par solidarité avec Hachepierre. Masi la solidarité avec une personne que l’on connait à peine n’a rien de bien solide.

Encore une fois on vient le chercher. Il a préparé une version qui espère-t-il, mettra fin à sa condition.

– Bon alors tu te mets à table ?
– On m’a proposé de l’argent pour faire un faux témoignage !
– Ben tu vois quand tu veux ?
– Combien ?
– 20.000 euros.
– Ben dit donc ! Rétorque Gollier, il a des moyens ton protecteur. Je ne te demande pas qui c’est, je sais que tu ne vas pas me le dire.

Pelletier est d’autant plus surpris de cette perche qu’il avait préparé un petit baratin à ce sujet.

– T’as été payé quand ?
– La moitié il y a une semaine, le solde ça devait être après.

« Le con ! Comment je vais te le piéger ! » Jubila Gollier

– Le souci c’est qu’on a regardé tes comptes, on n’a vu aucun versement.
– C’était en liquide ! Bredouilla Pelletier soudain plus très rassuré.
– Et ils sont où les sous ?
– Ben chez moi !
– O.K ! Je vais demander un mandat au juge d’instruction et on va aller vérifier.
– Non !
– Quoi non ?
– Je vous ai menti, je devais recevoir la totalité de l’argent après l’opération.
– Et pourquoi ce mensonge ?
– Pour la vraisemblance.
– Tu ne te foutrais pas un peu de notre gueule ! Si t’avait fait ça pour de l’argent tu nous l’aurais dit de suite en inventant un intermédiaire imaginaire, si tu ne l’as pas fait, c’est que tu couvres quelqu’un, Un quelqu’un qui t’a menacé de représailles si tu te mettais à table.
– Laissez-moi réfléchir !

Gollier se lève, s’approche de Pelletier et le pousse violemment, le faisant dégringoler de sa chaise.

– Vous n’avez pas le droit ! Eructe-t-il.
– Mais je n’ai rien fait, t’es tombé tout seul, d’ailleurs ces messieurs sont témoins ! Et puis je vais te dire quelque chose : si tu ne veux rien nous avouer, Hachepierre s’apprête à le faire…
– Ça m’étonnerait ! Répond Pelletier
– Et pourquoi donc ?
– Je disais ça comme ça !
– Ici on ne dit jamais les choses comme ça. Bon je n’ai pas que ça à faire, s’il n’y pas d’argent dans la combine, c’est que c’est autre chose, alors c’est soit une grosse promesse, mais je ne vois pas ce qu’on peut décemment promettre à un minable comme toi, sinon c’est un chantage.
– Ben oui, c’est un chantage, j’ai une maîtresse qui me coute un argent fou et si je cause ma femme va être mis au courant !
– Nous y voilà, et donc le maitre chanteur est quelqu’un qui a accès à un certain nombre d’informations confidentielles et qui peut même se permettre d’engager un détective privé pour connaître tes turpitudes. Donc quelqu’un de bien placé ! Alors tu nous le crache, son nom ?
– Vous allez ruiner ma vie familiale !
– Mais non on dira que c’est Hachepierre qui a avoué !
– On ne vous croira pas !
– Alors c’est qui ? Je te préviens, vu la tournure que ça prend, ce n’est pas seulement pour faux témoignage que tu vas être inculpé, mais aussi pour complicité de meurtre. Autrement dit après la garde à vue tu vas te retrouver à Fleury-Mérogis, comme tu m’a pas l’air bien costaud, tu risques de te faire enculer à la chaine.
– Et si je parle ?
– C’est le juge d’instruction qui décidera, mais le rapport que je vais faire peut l’influencer…
– C’est Hubert Vargas.
– C’est qui celui-là ?
– Le directeur général de « Mariano Incorporation ».
– O.K ! On est samedi, ce genre de lascar doit être à la campagne, on le cueillera à son bureau lundi matin. En attendant on va conduire ces deux imbéciles devant le juge d’instruction

Lundi 28 mars

Lorsqu’à 9 h 15 les gens de la « maréchaussée » demandèrent à rencontrer Monsieur Hubert Vargas au siège social de « Mariano Incorporation », à La Tour Montparnasse, on les informa que celui-ci n’était pas là…

– Je vais vous appeler sa secrétaire…

Fabienne descend en tortillant du croupion.

– Monsieur Vargas n’est pas encore arrivé ! Explique-t-elle aux policiers.
– Et il arrive quand ?
– Il ne devrai pas tarder, il a un rendez-vous important à 9 h 30
– On va l’attendre, accompagnez-nous à son bureau.

Et évidemment à 9 h 30, Vargas n’était toujours pas là !

– Je ne comprends pas, ce n’est pas dans ses habitudes, s’il avait eu un contretemps il aurait fait prévenir.
– Bon écoutez, on va faire autrement, Monsieur Vargas est soupçonné d’être impliqué dans les évènements de jeudi dernier…
– Vous voulez dire, l’agression de Monsieur Chauvière ?
– Bravo ! Donc c’est peut-être très grave. Alors on va vous poser une ou deux questions, vous allez nous faire le plaisir de collaborer, de ne rien nous cacher, on est bien d’accord ?
– Ben oui !
– Quand ‘avez-vous vu pour la dernière fois ?
– Vendredi matin, il m’a demandé d’annuler tous ses rendez-vous et il est parti sans me donner davantage de précisions.
– Avez-vous relevé quelque chose d’inhabituel dans son attitude ?
– Il avait l’air préoccupé, c’est tout !
– Donc il est passé en coup de vent pour vous demander d’annuler ses rendez-vous ! Il aurait pu faire ça par téléphone, non ?
– Je ne sais pas, monsieur.
– Ça veut dire qu’il venait récupérer quelque chose ? Il ne vous a rien dit d’autre ?
– Il m’a demandé de faire venir deux personnes dans son bureau.
– Vous vous souvenez des noms
– Il y avait un monsieur Pelletier, l’autre je ne sais plus.
– Bingo ! On vous laisse !

Le chauffeur de Vargas indiqua pour sa part que son patron n’avait pas fait appel à ses services vendredi et que cela lui avait paru bizarre.

Gollier demanda à une partie de son équipe d’aller faire un tour au domicile personnel de Vargas et à une autre d’inspecter ses journaux de téléphone et ses relevés de cartes bancaires.

Une heure plus tard, on savait qu’il était en fuite au Pérou !

Gollier rentra à son appart vers 19 heures, il avait fait le plein de courses à la superette du coin.

– Je suis crevé ! Je suis en repos demain et après-demain, ça va me décompresser un peu.
– Et l’enquête ? Tu ne peux toujours pas m’en parler ?
– Je voudrais bien, mais il n’y a pas grand-chose à dire, Hachepierre et Pelletier ont été déféré au parquet, le juge a ordonné leur mise en détention. Ils sont muets comme des carpes, on est un peu bloqué.

J’ignorais bien sûr qu’il me mentait effrontément

Vendredi 2 avril

Je me suis levée ce matin de méchante humeur. Cela fera huit jours ce soir que suis hébergée chez Gollier, et j’en ai marre. Au début j’ai pris assez bien la chose, mais ça n’a pas tardé à me prendre la tête. Mardi il était en repos pour deux jours, il m’a emmené à la pêche, je vous dis pas comme c’est passionnant, le lendemain il pleuvait. Sinon c’est moi qui fais la cuisine, je lui dis quoi acheter et je me débrouille, ça m’occupe. Ses conversations ne sont pas très intéressantes, il a une vision très policière de la société, il se dit tolérant mais ne l’est pas tant que ça ! Le soir c’est télé, on a pas les mêmes goûts.

Et puis surtout il devient collant, sous prétexte. que je lui ai montré mes seins pendant la séance de domination, il veut les voir tout le temps. Je ne suis pas pudibonde, mais je ne suis pas exhibitionniste non plus !

Il me réclame des petites fessées, au début je prenais ça comme un jeu, mais ça n’arrête pas, quand j’ai pas envie, je n’ai pas envie, Et plus ça va, plus il me tripote, et vas-y que je te passe la main sur les épaules, ou autour du cou, que je t’attrape les mimines, une vraie glue.

Le matin un poulet m’emmène au boulot en voiture et je l’appelle le soir pour venir me rechercher. Ça va durer combien de temps, ce cirque ?

Alors demain c’est le week-end, il travaille, pas moi, je ne vais pas rester tout le week-end à m’emmerder, ce soir il va falloir que je mette les choses au point.

Madame Hernandez

Mon portable sonne alors que je bouquinais en attendant mon prochain client.

– Bonjour madame d’Esde, je suis Grace Herandez !

Qui c’est celle-ci et comment connait-elle mon vrai nom ? Ça sent l’embrouille.

– Je ne vois pas…
– Mais si souvenez-vous, vous avez usurpé mon identité lors du cocktail au cours duquel monsieur Chauvière a été agressé.
– Ah oui ? Et ensuite ? Et d’abord qui vous a communiqué mon identité ?
– Mon avocat !
– Et vous désirez quoi ?
– Vous rencontrer !
– Et pourquoi donc ?
– L’usurpation d’identité est un délit, je pourrais porter plainte…
– Si vraiment ça vous chante…
– Je ne le ferais probablement pas, mais accordez-moi une demi-heure autour d’un café à l’heure et au bistrot de votre choix.

J’aurais pu laisser courir, mais je préférais savoir ce que me voulait cette bourge !

– Au café des Pruniers à 18 h 30, place de la Trinité, ça vous va ? Proposais-je.
– C’est un café correct ?
– Bien sûr qu’il est correct !
– Très bien,

Elle a cru quoi ? Que je lui donnais rendez-vous dans un rade pour gondoliers ?

– On se reconnait comment ? Demandais-je.
– Je vous reconnaitrais, j’ai votre photo ! Vous aurez terminé votre travail à cette heure-là ?
– Oui !
– Donc vous serez habillée normalement…

Elle m’énerve !

– Non, je viendrais en robe transparente et décolletée jusqu’au nombril.
– Ne vous fâchez pas !
– Je ne suis pas fâchée, à tout à l’heure !

18 h 30. Après avoir téléphoné au type qui assure ma sécurité pour lui indiquer que je fais une heure de rabe, j’entre dans le bistrot, une dame se lève de son siège.

– C’est avec moi que vous avez rendez-vous ! M’annonce-t-elle.

La cinquantaine, elle a dû être belle et possède de très beaux restes, brune, sourire carnassier, lunettes à grosse montures.

– Vous êtes très belle ! Me dit-elle en me tendant la main.
– Merci, mais j’aimerais d’abord savoir où vous avez eu ma photo ?
– C’est mon avocat…
– Vous me la montrez ?

Elle est récente, on me voit sortir de l’immeuble où j’exerce mes talents, à deux pas d’ici, rue des Saulniers.

– Bravo la discrétion ! M’emportais-je ! Au cas où vous ne l’auriez pas compris, j’ai été manipulée dans cette affaire et je ne vois pas qui vous a autorisé à me faire surveiller.
– On se calme, je n’ai rien contre vous ! Mais mettez-vous à ma place, j’ai voulu savoir pourquoi on s’en était pris à moi ?
– Bon, je n’ai pas que ça à faire, je vous écoute, mais soyez brève !
– Mon avocat me pousse à porter plainte, il me dit que je peux obtenir des dommages et intérêts assez conséquents. Il me fait chier ! Je préfère qu’on s’arrange. Donc je ne vais pas porter plainte mais en échange je vais vous demander une faveur…

Gloups !

– N’importe quoi ! Si vous voulez porter plainte, je vous l’ai déjà dit, ne vous gênez surtout pas, quant à votre chantage, vous savez où vous pouvez vous le mettre ? Salut !

Et je vais pour me lever.

– Mais attendez il n’y a aucun chantage !
– C’est curieux, j’aurais cru…
– Une faveur ce n’est pas un chantage !
– Quelle faveur ?
– Laissez-moi vous expliquez ! Ah vous prenez quoi ?
– Un jus d’orange !
– Vous devez savoir deux choses, d’une part j’ai été la maitresse de Remy Chauvière, ça a duré à peine deux ans, mais il m’a couvert de cadeaux et après qu’il se soit lassé de moi, nous sommes restés en assez bons termes. J’ai aussi conservé plusieurs relations dans son entourage. Donc en me choisissant pour que vous preniez ma place, les bandits on fait une mauvaise pioche., mais nous reparlerons de ça plus ultérieurement si nécessaire.

Qu’est-ce que j’en ai à foutre !

– L’autre chose à savoir, continue-t-elle, c’est que moi aussi j’ai été pute ! Pute de luxe même, n’ayons pas peur des mots, j’ai su gérer le métier, choisir les bons clients et amasser pas mal de fric. Je serais mal placée d’avoir des regrets, cependant cette activité a entraîné quelques conséquences sur ma vie sexuelle. D’abord je me suis lassé des hommes et me suis tournée vers les femmes avant de réaliser que je n’étais pas faite pour la vie en couple. Et puis croyez-le si vous voulez, j’exerçais la même spécialité que vous ! Ah, j’en ai fouetté des culs d’avocats, de parlementaires, de PDG, d’artistes de cinéma, de présentateurs de télé et je dois en oublier. Et je vous le donne en mille, après une semaine de domination, je décompressais et vous savez comment je décompressais ?
– Non, mais je crois que vous rêvez de me le dire !
– J’allais chez une collègue et je me faisais dominer à mon tour… et j’adorais ça !

Je crois deviner doucement où elle veut en venir.

– Donc reprend-elle, question préalable, j’aurais dû commencer par ça ! Dominez-vous les femmes ?
– Ça m’arrive ! Rarement, mais ça m’arrive.
– Saisissez-vous la faveur que j’aimerais obtenir de vous ?
– Oui, vous souhaiteriez une domination gratuite…
– Pourquoi gratuite ? Je peux vous payer !
– Alors ça peut se faire.!
– Bien sûr, après la domination, je risque d’être dans un drôle d’état, je souhaiterais donc que vous me fassiez jouir !
– Ah ?
– Problème ?

Disons que je ne m’attendais pas à ce qu’elle me propose cette conclusion. Je n’ai rien contre, mais je ne lèche pas n’importe qui non plus. Evidemment si elle paye bien, ça pourra aider. En fait je suis dubitative.

– Ecoutez, on fera la domination, et suivant la façon dont ça va se passer on essaiera de conclure comme vous le souhaitez.
– Est-ce que cette enveloppe serait de nature vous aider à calmer vos hésitations.
– Si vous me prenez par les sentiments… Bon vous voulez faire ça quand ?
– Pourquoi pas maintenant ?
– Maintenant, je ne peux pas ?
– Oserais-je vous demander pourquoi ?
– Je n’ai pas à me justifier, mais disons que j’ai une vie privée et qu’il faut que je rentre, et puis faire ça demain ça peut être amusant, parfois j’ai un bonhomme attaché ou en cage… ça peut être un plus !
– Pas du tout, je ne veux aucun homme !
– Vous souhaitez quoi comme domination ? Du physique, du psychologique ?
– Je veux que vous me traitiez comme une chienne, que vous me fassiez mal, que vous m’insultiez, que vous m’humiliez… Je n’ai aucun tabou, je dis bien aucun.
– La totale quoi ?
– On y va ?
– Ecoutez, je suis fatiguée de ma journée, je préfère vous faire ça en étant en forme, on peut se voir demain à l’heure que vous voudrez.

Elle a le tact de ne plus insister et je lui donne rendez-vous le lendemain à 11 heures.

C’est en la quittant que j’ai réalisé que le lendemain était un samedi, or je ne travaille pas le week-end !

Tant pis, toute règle à ses exceptions, non ?

Samedi 3 avril

Très ponctuelle, Madame Hernandez. Belle prestance, tailleur pantalon noir par-dessus un teeshirt vert amande.

Moi, j’ai fait simple, une petite robe en vinyle, très décolletée, pas de cuissardes mais des bas résilles et des pompes de compétitions.

– Bonjour ! Je te pose l’enveloppe avec les sous ici, à partir de maintenant je suis ta chose pendant une heure. Tu peux me faire ce que tu veux, si je dis deux fois « sauterelle » on arrête tout le bazar, ça marche comme ça ?

J’opine du chef pour lui marque mon accord.

– A poil, salope !

Whah ! C’est qu’elle est drôlement bien foutue, la mature ! Elle a des gros tétons turgescents que je m’empresse d’attraper avec les doigts, de les tortiller et le tirer !

Chanette2904

– Ouvre ta bouche, morue !
– Aaah !
– T’as vraiment une bouche de pute, tu as dû en sucer des bites, tire la langue, oui reste comme ça ! T’as dû en lécher des trous du cul avec une langue pareille ! Hien ? Réponds-moi !
– Oui, maîtresse, je suis une lécheuse de trous du cul.
– Des propres ? Des sales ?
– Les deux !
– Mais tu préfères quand c’est sale ! Je me trompe ?
– Non, j’aime bien nettoyer un cul merdeux.
– Je t’ai pas dit de fermer la bouche !
– Aaah !

Et je lui crache en pleine poire, et pour faire bonne mesure je lui distribue quelques gifles sur le visage, qu’elle encaisse sans rechigner. Et dans la foulée j’en profite pour lui gifler les seins.

Je me suis ensuite emparé d’une grosse ficelle avec laquelle je lui ai bondagé les seins en en faisant le tour et en serrant au maximum, ses seins ainsi comprimés ne tardent pas à changer de couleur virant vers un vilain rose. Avec mes dents je lui agace les tétons. Elle crie.

– T’aimes ça, salope ?
– Oui !

J’allume une gosse bougie, attends quelques instants que de la cire fonde et la fait couler sur les bouts de seins de ma soumise. Elle nous fait une très vilaine grimace, mais elle n’a encore rien vu…

Je la fais coucher sur le chevalet, je l’attache, le cul tendu et m’étant saisie d’une cravache, je commence à taper. Là elle est vraiment dans son trip, alors que les coups pleuvent, lui striant le derrière de grosse trainées rouges, elle me sort des :

– Oui, oui, encore, encore !

Je laisse un peu reposer son cul, mais c’est pour mieux lui fouetter le dos et les cuisses.

Je la détache et viens la gifler de nouveau.

– Je te pisserais bien dessus, mais ça m’étonnerait que tu considères ça comme une punition, alors je vais faire autrement.

Je retrousse ma robe sous laquelle je n’ai pas mis de culotte.

– Alors, elle te plait, ma chatte de pute ?
– Elle est belle !
– Viens la renifler, viens foutre ton nez de vieille goudou dans ma belle petite chatte. Attention juste ton nez, je ne veux pas de ta langue !

Elle me renifle un peu, je ne suis pas sûre qu’elle considère cet acte comme humiliant ! Pas sûre du tout même !

– Bon, ça va ! Va me chercher un verre à pied, sur la planche, là-bas.

J’ai pissé dans le verre, je vois à ses yeux qu’elle aurait bien remplacé ce verre à pied. Je la nargue en en en sirotant quelques gouttes, puis au moment où elle s’y attend le moins, je lui propulse tout le contenu en pleine face.

– Tu croyais tout de même pas que j’allais te donner ma bonne pisse à boire ! Tu ne la mérites pas !

Allez, on change de côté… Je me retourne.

– Maintenant viens sentir mon cul !

Elle n’hésite pas un seconde et viens me renifler la rondelle.

– Alors, il est comment mon cul ?
– Il sent bon, maîtresse !
– « Il sent bon », ça ne veut rien dire ! Il sent quoi ?
– Il sent un peu la merde, maîtresse !
– Dis donc, espèce de pouffiasse, tu te rends compte de ce que tu viens de dire ?
– Punissez-moi si j’ai mal répondu, maîtresse !

J’ai une idée !

– Vas me chercher la petite boite bleue, là-bas.

La boite contient un chapelet de trois boules de geishas de la grosseur d’un abricot.

– Non c’est pas pour toi ! Ça te ferait trop plaisir ! Par contre tu vas m’introduire tout ça délicatement dans mon petit cul de princesse !

Je me mets en position, ouvre mon cul et Madame Hernandez s’efforce de faire pénétrer la première boule dans mon intimité. Ça a toujours un peu de mal à entrer ces trucs-là ! J’aurais dû lubrifier.

– Attends, lèche-moi bien le trou du cul, ça entrera mieux !

Pour elle, ça n’a rien d’une corvée, mais qu’elle attende un peu elle va voir ce qu’il va lui arriver dans cinq minutes !

La seconde boule entre, suivie de de la troisième, c’et diabolique ce truc-là !

– Fais bouger les boules avec la ficelle !

C’est pas vrai que si ça continue, je vais jouir du cul, ce n’était pas le but de l’opération mais je ne vois pas pourquoi je me refuserai un plaisir, je ferme les yeux, l’excitation monte, je me lâche, je hurle, je jouis !

Grace Hernandez me fait un curieux sourire, de complicité, je présume !

– Et maintenant, un coup sec et tu retires tout ça !

Encore un sourire imperceptible, je ne suis pas là pour l’éduquer, elle sait pertinemment ce qu’il faut faire.

Quand ça ressort ce n’est pas mal non plus, je souffle comme un bœuf. Grace Hernandez tient le chapelet dans ses mains, ce petit voyage dans mon intimité rectale avait quelque peu sali l’objet.

– Ben qu’est-ce que tu attends, nettoie-moi toutes ces saletés !
– Oui maîtresse !

Elle a tout nettoyé ! Mais quelle cochonne cette bonne femme !

– Ta merde est délicieuse ! Se croit-elle obligée de commenter.
– Bien sûr qu’elle est délicieuse, qu’est-ce que crois ?

Allez l’heure passe, il va falloir conclure ces folies. Je délasse la ficelle qui ligaturait ses seins, puis j’attache ma soumise de face à la Croix de Saint-André.

Je choisi des grosses pinces à dessins, (elles font très mal celles-ci !) Puis reprenant la cravache, je vise son ventre, ses cuisses, mais aussi sa chatte. Elle hurle !

Puis en guise de feu d’article je vise ses seins m’efforçant de faire sauter las pinces. Elle pousse un véritable cri de terreur quand la perrière pince s’envole !

Je fais une pause. Mot de sécurité ? Non, pas de mot de sécurité, alors je reprends mes coups jusqu’à ce que la deuxième pince s’envole à son tour.

Elle a encore crié, un peu moins fort peut-être, des larmes ont coulé sur son visage, son maquillage est complètement destroyé !

Je la détache :

– A quatre pattes ! Tu vas ramasser les deux pinces avec tes dents et les ranger sur la planchette là-bas.

Elle s’exécute en tortillant du popotin ! Quel cul elle a cette gonzesse ! Je suis sûre que s’il pouvait parler on pourrait en remplir des pages et des pages.

– Voilà, c’est fini, l’heure est passée ! Lui annonçais-je. Si tu veux te rafraichir il y du jus d’orange sur la tablette…
– Dis donc, tu m’as pas raté, toi ! Me dit-elle en ingurgitant son jus de fruit.
– J’ai essayé de faire de mon mieux !
– Il faudrait que je me remaquille…
– Vas-y ?
– J’ai le temps de prendre une douche vite fait ?
– Oui, bien sûr, approche-toi ma salope, je vais vérifier quelque chose.

Je lui fous la main sur sa chatte, c’est trempé comme une soupe !

– On a mouillé, on dirait ? La narguais-je.

Pas gênée, la nana me rend la politesse, en portant à son tour sa main sur mon minou.

– Toi aussi on dirait !

Nos corps se sont rapprochés, nous nous somme caressées, nos bouches se sont rencontrées pour un long baiser baveux.

Sans trop savoir comment, nous nous sommes retrouvées par terre en position de soixante-neuf et nos langues sont entrées en action jusqu’à notre jouissance réciproque.

– Bravo, vous m’avez comblé ! Je vous en remercie.

Ah bon, elle me vouvoie après tout ça ?

– Je vous en prie !
– Acceptez-vous que je vous paie le restaurant !

A suivre

Dim 21 mai 2023 Aucun commentaire