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Lilly Firefly par Léna Van Eyck – 12- Punitions pour Lilly et Kate

Lilly

Alors nous avons rebroussé chemin. J’avais craint de croiser Bob près de l’endroit où nous l’avions laissé mais apparemment il avait disparu.

Eh oui, Bob n’a rien pu faire d’autre que d’attendre le lever du jour, en essayant de se protéger du froid. Au petit matin il vit arriver une charrette de foin, il fit stopper son conducteur, lui raconta une histoire impossible.

La suite serait classique, il irait jouer aux dés dans un tripot, et avec l’argent qu’il aura gagné en trichant, il s’achèterait un cheval pas trop cher. Ensuite il lui faudrait partir à la recherche de « ces deux salopes » ! Une autre paire de manches !.

C’est Peter qui occupé dans le corral avec les chevaux, nous vit arriver de loin.

– Patron ! Les deux filles reviennent !
– Quoi ? Eh bien on va les recevoir bien comme il faut.

On entre, on descend de la cariole.

– Elle est à qui cette cariole ? Demande Peter.
– C’était à Bob.
– Bob ? Il est où Bob ?
– C’est lui qui nous a obligé… On a réussi à s’en débarrasser…
– Il est vivant ou pas ?
– Oui, il est vivant
– Faudrait pas qu’il voit la cariole, allez la planquer dans la remise, puis entrez, le patron vous attends.

W?h, la tronche qu’il fait, le William, à mon avis on va passer un sale quart d’heure.

– J’attends vos explications ! Dit-il simplement.

On se regarde, mais il avait été convenu que ce serait Kate qui parlerait, étant supposée avoir plus d’influence sur William en raison de leur flirt.

– On s’est fait piéger, Bob nous a dit que si on venait avec lui, il nous donnerait beaucoup d’argent, on a eu la faiblesse d’accepter, on est pas des saintes.

Pas idiote cette version, dans ce genre de situation on a toujours intérêt à plaider coupable, mais en essayant de se déresponsabiliser.

– Et évidemment comme il n’avait pas d’argent à vous donner, vous l’avez largué et vous êtes revenues au bercail. C’est ça, j’ai bon ?
– Bin oui !
– Approche toi Kate !

Elle le fait et se reçoit deux paires de gifles.

– Pardon, William, pardon ! Sanglote-t-elle.
– Salope !

Il s’approche de moi, je pourrais reculer… pourquoi faire ?

A mon tour de recevoir deux paires de baffes.

Bon ça aurait pu être pire ! Me dis-je, mais quelle va être la suite ?

William chuchote je ne sais quoi à l’oreille de Peter qui revient quelques minutes après avec James et un autre cow-boy.

Ces deux-là nous maintiennent les bras et nous font avancer sans ménagement .jusqu’à la petite grange. Là nous sommes attachées à des poteaux de bois

Peter nous déchire nos vêtements, j’ai la rage au cœur, moi qui l’estimait bien… comme quoi… Il défait son ceinturon, et commence par viser le postérieur de Kate.

– Non, pitié !

Le genre d’injonction qui ne sert à rien mais que tout le monde débite quand même en pareil cas.

Le coup a produit un bruit de claquement peu amène, et a laissé une belle marque sur le cul de ma copine. James se rapproche de moi, je serre les dents, respire un bon coup ! Putain, ça fait vachement mal, ils ont l’intention de nous en donner combien des comme ça ?

Je balise, ils pourraient aussi bien nous fouetter à mort ! Personne ne sait que je suis là. Pour Kate, c’est un peu plus compliqué puisque les gens du Pretty-Saloon savent qu’elle est ici… N’empêche que je gamberge

Deuxième coup pour Kate qui braille comme une malade. Ensuite c’est pour moi, je ne retiens plus mes larmes, ça ne sert à rien, je n’ai d’autres solutions que d’attendre que ça se passe en essayant de supporter la douleur.

Lilly12Les deux sales types nous fouettent alternativement mais c’est James qui me fait le plus mal.

Je n’ai pas compté les coups. Dix ? douze ? Toujours est-il que Peter finit par remettre son ceinturon à sa bonne place.

C’est là que j’ai remarqué qu’il bandait comme un âne ! Ça le fait bander de fouetter des nanas sans défense ! Pauvre connard !

C’est quoi la suite ? Je regarde en l’air, il y a des cordes qui descendent du plafond ! Et s’il nous pendaient ? Il paraît que c’est une mort rapide !

On nous détache de nos poteaux.

– Je ne sais pas trop ce que je vais faire de vous, en attendant je vais vous enfermer ici, n’essayez pas de sortir, c’est impossible.

On ne nous a pas redonné de vêtements, on est là comme deux cloches avec le dos en sang, on ne se dit rien, on ne sait pas quoi se dire.

Une heure après si toutefois j’ai encore la notion du temps, on eut la grande bonté de nous apporter de l’eau et une gamelle d’haricots. On s’est jeté dessus, j’aurais bien bouffé n’importe quoi !

Et encore une heure plus tard, William, Peter et leurs deux acolytes revenaient nous voir…

Nouvelle séance de flagellation ? Brrr ! Non ! William Buchanan prend la parole. :

– Donc voici le programme :On va vous laisser ici une huitaine de jour, le temps que les marques de ceinturon disparaissent… Ensuite, vous allez retourner travailler toutes les deux au Pretty Saloon. Mais attention tout l’argent que vous allez gagner, ce ne se sera pas pour vous, mais pour moi. Et si vous ne travaillez pas bien ou pas assez, Peter aura la permission de vous corriger. Des questions ?
– William, pourquoi ne nous pardonnes-tu pas ? Tout le monde peut faire des erreurs. Le supplie Kate
– Ta gueule !

C’est beau d’avoir des arguments !

Mais n’empêche que le William a souhaité parler en tête à tête à Kate et la fait sortir quelques minutes.

Evidemment à son retour, je l’interrogeais.

– Bof, il est toujours amoureux de moi, mais il n’ose pas l’avouer… Alors il m’a fait une grande scène me disant qu’il était très déçu… A mon avis, il va nous faire chier pendant une semaine ou deux, ne serait-ce que par principe et après il devrait nous foutre la paix.

Le décision de William me surprend un peu. On va retourner au Pretty-Saloon, Une fois en salle la sortie n’est pas loin, il suffit de l’emprunter. Et en plus j’ai un point de chute, la maison du pasteur ! Pour Kate ce sera un peu plus compliqué mais pas infaisable.

Il n’est pas complètement abruti, William Buchanan, il se doute bien qu’on ne va pas s’attarder dans ce saloon. !

En fait William avait déjà négocié, par l’intermédiaire de Peter avec Dorothy. Il nous a accompagné et la mère maquerelle nous a enfermé à clé dans une chambre.

Nous ne sommes pas restées longtemps, Dorothy est venue nous voir accompagné d’un bonhomme qui a dû concourir pour plusieurs premiers prix de sale gueule.

– Bon, on va mettre un peu les choses au point ! Déclare-t-elle. Lui s’est Stanley ! Comme Davy a disparu de la circulation il fallait bien que je le remplace. Donc vous lui devez obéissance, mais c’est quand même moi qui commande. Sinon pour le reste vous êtes les bienvenues….

Tu parles !

Il ne m’inspire pas trop ce Stanley, je sais bien qu’il ne faut pas juger les gens sur la mine, mais bon il a une tronche qui ne me revient pas, un nez trop petit et un grosse balafre sur la joue gauche. Comment Dorothy a-t-elle pu s’enticher d’une caricature pareille ?

– Les filles qui devaient vous remplacer ne sont jamais arrivées, donc vous tombez à pic ! Commence Dorothy, Mais vous êtes en punition, c’est-à-dire que vous ne toucherez pas votre fric jusqu’à nouvel ordre. William Buchanan m’a aussi demandé de fouiller tous les jours vos chambre pour récupérer vos pourboires. Mais si vous vous tenez pénardes, j’oublierai peut-être de le faire. Sinon il m’a demandé de vous laisser constamment enfermées. Je suis désolée mais je sais pas travailler comme ça ! Ici ce sont les filles qui montent avec le client, ce n’est pas le client qui se pointe dans une chambre où une fille est enfermée et ligotée. Donc voilà, vous avez le droit de commencer maintenant. Je vous laisse vous apprêter.

J’échange un regard avec Kate, on est ébahies. Il est bien évident que dans ces conditions-là, nous n’avons pas urgence à fuir. Reste le problème de l’argent, mais comme Kate suppose que William finira par se calmer, tout va bien.

Donc retour à la case départ, enfin presque. J’ai monté un type rapide comme l’éclair et qui ne s’est même pas déshabillé. J’allais redescendre quand voilà Stanley qui entre dans ma chambre.

Je m’y attendais un peu mais pas si rapidement.

– Qu’est-ce que tu lui a fait à William Buchanan pour qu’il te punisse ? Me demande-t-il tout de go.
– Je lui a fait une crasse, peu importe les détails, j’ai mérité ma punition.
– Bin, moi les détails, ça m’intéresse
– Pas envie d’en parler
– Et si je fous une rouste ?
– Dans ce cas-là je me barre !
– N’importe quoi ? Et tu vas aller où ?
– Je me débrouillerai.
– Forte tête, hein ? Bon, en attendant fous-toi à poil, je vais te baiser.

Là j’étais obligée, enfin, façon de parler, on est jamais vraiment obligée, mais disons que ça fait partie de règles du jeu.

J’espère deux choses, que ça aille vite et qu’il soit propre sur lui. Et ce second point ne me parait pas évident, ses vêtements ont une odeur de vieille serpillière

Il est à poil ! Il doit avoir du succès auprès des nanas amateurs de biscotos. Ce mec devait faire de la boxe ou de la lutte. Moi je n’aime pas ça et je ne sais pas pourquoi.

Me voilà à poil. Stanley me toise avec un air supérieur. Je réponds par une grimace dont il ne comprend pas le sens.

– Allonge-toi, salope !

J’ai parfaitement entendu mais je ne bouge pas d’un pouce, j’ai décidé de le faire chier !

– Je t’ai dit de t’allonger… Grogne-t-il
– Ah, c’est à moi que tu parlais ?

Je m’allonge, mais ça ne convient pas à monsieur.

– De l’autre côté, moi les salopes, je les encule !
– Et si tu me parlais gentiment, ce serait aussi bien, non ?
– C’est ma queue qui va te parler gentiment !
– Ah bon, elle parle ?
– Bon tu te retournes, je n’ai pas que ça à faire !
– Je suis obligée ?
– Je vais t’en foutre une… Me menace-t-il
– D’accord, alors je vais hurler, les gens vont entendre et la réputation du saloon va en prendre un coup

Il est énervé Stanley, très énervé Je décide de temporiser

– Bon je vais me retourner, mais c’est parce que je le veux bien, dans ma chambre, ce n’est pas toi qui commande.
– Grrr !

Je me suis mise en levrette, maintenant c’est juste un mauvais moment à passer, mais faut pas que je me plaigne, j’ai échappée à la pipe.

Il est entré dans mon cul comme un hussard à la bataille d’Austerlitz Pas vraiment doux, le mec ! Ube dizaine de mouvements de va-et-vient et il me remplit mon fondement de son sperme de grosse brute. Fin de la prestation !

– T’es belle, mais t’es chiante ! Me dit-il en se rhabillant.
– Ah bon ?
– T’as fait quoi pour que William Buchanan te punisse ?

Mais c’est qu’il insiste sourdement. Je suppose que William Buchanan en me faisant remettre ici n’a pas fourni grands détails. Pourquoi alors en donnerais-je, je reste donc dans le vague.

– J’ai voulu faire évader Kate, ça ne s’est pas bien passé.
– J’ai cru comprendre que tu avais volé des trucs.
– Bof ! Des bricoles !
– Tu ne veux pas m’en dire plus ?
– Si William n’en a pas dit plus à Dorothy, c’est qu’il avait ses raisons.
– Humm

Dès que j’en ai eu l’occasion j’ai fait part à Kate de la visite de Stanley.

– Il venu me voir aussi, je lui ai dit qu’on avait piqué de l’argent qui trainait, il a commencé à me demander s’il y avait beaucoup d’argent chez lui, je lui ai répondu que je n’en savais rien.
– Drôle de type, faudra se méfier ! Il t’a baisé ?
– Non, il m’a dit qu’il n’aimait pas les rousses !
– Quel con !

Je me suis mise à bosser, j’ai trouvé l’occasion de raconter à ma mère mes aventures de ces dernières semaines. Elle en en est restée bouche bée.

Evidemment, ma motivation était en baisse, quand il n’y pas d’argent au bout, à quoi bon faire du zèle ? Je travaillais à la feignante ce dont Dorothy s’est évidemment rendu compte.

Et ce jour-là alors que je rhabillais sans me presser, je vis entrer Dorothy accompagnée de Cindy et de de Molly (Et rappelons pour ceux qui se seraient égarés en route dans cette histoire que Molly est ma maman !)

Et voilà qu’entre un monsieur en tenue de ville comme on dit, le genre de type bien propre sur lui. Nous voilà à cinq dans ma chambrette d’amour ! C’est quoi ce cirque ?

A suivre

Sam 11 fév 2023 Aucun commentaire