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Martinov 24 – L’énigme du hangar – 4 – Brigitte Silverberg, détective privée par Maud-Anne Amaro

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Brigitte

Brigitte Silverberg n’est pas complètement folle, L’évocation d’une société offshore au Panama lui donne à penser qu’il y a de l’argent qui se balade, et c’est pour cette raison qu’elle a insisté auprès de « Krypton » pour traiter la partie « France » du dossier. Et comme chaque fois qu’il a beaucoup d’argent en jeu, elle prend elle-même l’affaire en main.

Elle a pris rendez-vous avec Bernard Chavinou en se faisant passer pour une romancière.

Chavinou n’a rien d’un homme d’affaires, il porte jeans et t-shirt, ancien marchand de livres anciens aux Puces de Montreuil, il a fait fortune un jour qu’il débarrassait la bibliothèque d’un péquin décédé. Le lot acheté pour une bouchée de pain contenait des ouvrages rares et recherchés qu’il revendit à prix d’or

– J’ai une demi-heure à vous consacrer ! Lui dit l’homme, tout en lorgnant dans le décolleté de son interlocutrice. Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris pour quelle raison vous souhaitiez me rencontrer.
– J’écris un polar qui se passe dans une zone industrielle. En glanant des informations je me suis rendu compte que ces endroits révélaient des choses insolites.
– Ah ! Quelqu’un vous a parlé du stock d’éponges métalliques, c’est ça ?
– Tout à fait !
– Et vous voudriez savoir quoi ?
– Quel est l’intérêt de posséder ce stock ?
– C’est de l’investissement, je l’ai acheté pour le revendre.
– Mais il vient d’où ce stock ?
– D’une boite, la société Balivoil, une erreur dans le chiffre d’une commande et ils se sont retrouvés avec un stock dont ils n’avaient pas besoin.
– Ah ! Il y en avait combien ?
– 12 000 environ.
– Eventuellement je pourrais les voir ?.
– Impossible, c’est déjà vendu.

« Pour l’instant je n’apprends pas grand-chose d’intéressant, j’espère que je ne vais pas être obligée de lui faire une pipe pour le faire parler ! »

– Et ça été facile à revendre ?
– Oui, une dame m’a fait une proposition, j’ai tout de suite accepté.
– Ça pourrait être intéressant que je rencontre cette dame.
– Peut-être mais je ne vous dirais pas son nom, d’abord parce que je ne l’ai pas mémorisé, et que tout s’est passé au téléphone. De plus ce n’est pas elle qui a signé l’acte mais un type agissant en son nom.
– Donc vous possédez son numéro en mémoire, Je peux être très discrète, si je veux…
– N’insistez pas, vous serez gentille.
– O.K. je n’insiste pas. En fait j’apprécie votre franchise, vous ne tournez pas autour du pot, vous ! Quand c’est non, c’est non !
– Je suis comme ça.
– C’est tout à votre honneur !

« Bon ça va durer longtemps ce cirque ? » S’impatiente Brigitte.

– Rien d’autre ? Pas d’anecdotes ? Reprend Brigitte en adoptant un air canaille.
– Ce qui se passe dans le hangar reste dans le hangar ! Annone Chavinou d’un air satisfait.

« Qu’est-ce qu’elle nous fait, la petite dame ? S’interroge ce dernier. Je suis sûr qu’elle serait prête à coucher pour en savoir plus… mais elle cherche quoi ? A tous les coups, elle enquête sur la figure de carnaval ! On se demande bien pourquoi ! Si vraiment elle est prête à s’envoyer en l’air je lui balancerais deux ou trois bricoles. »

– On va donc en rester là ! Bluffe Brigitte.
– Oui, c’est dommage, votre compagnie m’était très agréable.
– Mais la vôtre également.
– C’est gentil ! Vous êtes une très belle femme.
– Vous n’êtes pas mal non plus. Donc si je comprends bien, on se plait tous les deux l’un à l’autre. Dommage que vous soyez pressé.
– En fait, je ne le suis pas tant que ça !
– Ne me prenez pas pour une femme facile, mais parfois je me dis que ce serait dommage de ne pas profiter des circonstances que le hasard vous offre
– Je vais fermer la porte, on ne sait jamais ! Dit l’homme qui bandait derrière sa braguette.

Il revint, mais ne regagna pas sa place derrière son bureau, se demandant qui allait démarrer les opérations.

– Ne soyez pas timide, Monsieur Chavinou, approchez-vous de moi !

Brigitte lui mit la main sur la braguette et après avoir constaté la rigidité de l’endroit fit glisser le curseur de la fermeture éclair, entra la main dans le pantalon, tata la bite à travers le caleçon et finit par la dégager.

– Hum ! C’est moi qui vous fait cet effet-là ?
– On dirait bien ! Oui !

Elle esquissa quelques mouvements de masturbation qui ravirent Monsieur Chavinou

A leurs tours les mains de l’homme de font baladeuses et viennent caresser le haut des seins de la détective privée.

– Attendez, je vais dégager tout ça ! Dit-elle en se débarrassant de son petit haut. Voilà, enlevez-moi mon soutien-gorge, je sais que cela vous fera plaisir.

Chavinou n’allait pas dire le contraire et retira le soutif, pas du premier coup mais du deuxième.

– Quelle belle poitrine !
– Je suis content qu’elle vous plaise, vous avez le droit de la caresser.

Il ne caresse pas, il pelote, il malaxe confondant poitrine et pâte à modeler !

– Je peux lécher ? Juste un peu ?
– Oui, mais doucement !

On sent que l’homme fait des efforts pour se maîtriser. Il culbuterait bien sa visiteuse, là tout de suite sur le bureau.

Brigitte reprend l’initiative !

– Je vais vous sucer un peu !
– Je vous en prie !
– Baissez votre pantalon !
– Ah, vous croyez ?
– Ben oui, si je vous met un doigt dans le cul, ce sera plus pratique !
– Vous êtes sérieuse là ?
– Je suis rarement sérieuse, c’était juste une idée comme ça !
– Mais si vraiment vous voulez le faire, je ne protesterais pas !
– Gros coquin !

L’homme baisse son pantalon et son caleçon jusqu’aux chevilles, mais ne le retire pas !

« Bon ! Se dit Brigitte, ça devrait aller vite; parce que je n’ai pas envie de prolonger cette plaisanterie pendant des heures ! »

Mais elle déchanta vire, malgré une fellation savante accompagnée d’un énergique doigtage du trou du cul, le bonhomme continuait à bander dur, mais rien n’annonçait une jouissance proche.

« Je vais être obligée de passer à la casserole ! »

– S’il y a un truc un peu particulier qui vous ferait plaisir, n’hésitez pas à me demander, j’ai les idées larges ! Tenta-t-elle.
– Euh ! Vos pieds…
– Quoi, mes pieds ?
– Non, rien…
– Mais si ! Dites !
– J’aime bien regarder les pieds !
– Ah ? Et bien d’accord je vais me déchausser !

Brigitte enlève sa chaussure droite et soulève son pied nu.

– Oh, que c’est beau !
– Attendez, il y en a un autre ! Dit-elle en faisant en sorte que le pied gauche rejoigne le droit.
– Je peux les embrasser ?
– Bien sûr, mais faites attention, je suis chatouilleuse.

Le type commence par embrasser le dessus du pied droit, d’ailleurs il n’embrasse pas, il lèche, cela avant de jeter son dévolu sur les orteils, il s’empare du gros et le met entièrement en bouche, le badigeonnant de sa salive. Et après quelques minutes de ce traitement, il change de pied et s’attaque à l’orteil du pied gauche. Dès fois que la sensation soit différente !

« Bon ça va durer longtemps, ce cirque ? »

– Je peux vous demander quelque chose ?
– Mais bien sûr, Monsieur Chavinou !
– C’est un peu particulier, je ne voudrais pas passer pour un gros pervers.
– Il n’y a pas de perversion en matière de sexe, il n’y a que des fantaisies !
– Oh ! C’est bien dit !
– Alors c’est quoi ?
– J’aimerais bien me branler et projeter mon sperme sur vos pieds.
– Mais pourquoi pas ?

« Chic dans cinq minutes, il aura joui, et du coup j’évite la pénétration ! »

Martinov2404Alors Chavinou. se branle comme un malade en admirant les jolis pieds de Brigitte. Excité comme un pou, il se met à gémir tandis que son foutre atterrit sur les orteils de sa visiteuse.

– Ben voilà, vous avez peut-être un kleenex !
– Je… je vais nettoyer !

Et l’homme se penche sur les pieds de la belle et se met à lécher le sperme qu’il avale comme si c’était du fromage blanc.

Il arbore un sourire idiot, puis se reculotte, tandis que Brigitte remet de l’ordre dans sa tenue.

– Je suis sûre que vous êtes un gentleman ! Je devrais dire « que tu es un gentleman » parce qu’après tout ça on va peut-être arrêter de se vouvoyer.
– Un gentleman, moi ?
– Oui parce que tu ne vas plus refuser de me dire tes petits secrets.
– Oh, j’ai juste une petite anecdote innocente…
– Raconte-moi !
– Un jour un mec est venu me trouver, il m’a demandé si je pouvais louer une partie de mon hangar. Sur le principe je n’étais pas contre, j’avais une trentaine de m² de libres, mais je voulais savoir si on ne me proposait pas un truc louche. En fait, ça n’avait rien de louche, le mec manageait un artiste qui construisait des figurines géantes pour des carnavals. Là il s’agissait d’un modèle exclusif qui ne devait être dévoilé publiquement que le jour du carnaval…
– Tu l’as vu ?
– J’ai vu le mec travailler, et j’ai vu la figurine une fois presque terminée, il n’y avait rien de louche là-dedans. Mais je me suis posé des questions.
– Tu n’as pas les coordonnées de l’artiste ?
– Je ne les ai jamais eus, j’en aurais fait quoi ?
– Il ne parlait pas ?
– Très peu. Il m’a quand même dit un jour qu’il avait gagné un concours de figurines pour le Carnaval de Nice.

« Et voilà, retrouver ce mec va être facile ! »

Brigitte avait donc une piste et s’apprêtait à prendre congé, mais il se passa quelque chose : comme beaucoup d’hommes le simple fait d’avoir couché avec une femme faisait tomber les barrières et il se sentait prêt à lui balancer quelques confidences qui toutefois étaient loin d’être innocentes.

– Je te demanderais bien un petit service… commença-t-il
– Si je peux…
– Je ne t’ai pas dit toute la vérité, quand le mec est venu me trouver pour me présenter son créateur de figurines, j’ai d’abord refusé sa proposition.
– Pour quelle raison ?
– Je me suis dit que ça pouvait devenir une source d’emmerdes. Et puis…

Petit flash-back – le récit de Chavinou

Piérac sort de sa poche un téléphone portable. Je me souviens ne pas avoir entendu de sonnerie mais m’être dit qu’il devait être en vibreur.

– Je te l’avais dit que le tuyau était bon ! Dit le type à son interlocuteur téléphonique

Je comprends qu’il est question de course hippique.

– Et hop, 20 000 euros de gagné ! Me dit-il en raccrochant. Vous ne jouez pas aux courses ?
– Non, jamais !
– C’est dommage parce que vous auriez accepté de faire affaire avec moi, je vous aurais refilé des tuyaux. Je ne bluffe pas, tenez, demain dans la 3ème à Longchamp, je vais parier sur Centaurus, il est à 30 contre un, il est considéré comme un toquard, mais il va gagner. Je repasserais demain vous faire un petit coucou.

Et le lendemain il se pointait, son Paris-Turf à la main et me confirmait la victoire surprise de Centaurus.

– Mes tuyaux, je les distribue au compte-goutte, alors si voulez en profiter, vous savez ce qui vous reste à faire.

J’ai eu la faiblesse d’accepter, et le lendemain j’empochais une grosse somme. Alors, évidemment, ça motive !

Fin du flash-back

– Quand mon artiste aura fini son travail, vous aurez un autre tuyau ! M’avait-il dit.
– Et c’est ce qui s’est passé ?
– Non, le type m’a dit un jour que le travail était terminé, mais qu’il restait des réglages à faire… et qu’il s’occuperait de ça à son retour de déplacement. Entre temps j’ai vendu tout ce bazar et mon acheteuse m’a assuré qu’elle laisserait l’entrée libre à ce monsieur Piérac et à son artiste.
– Tu as l’acte de vente,?
– Oui, ne bouge pas. Répondit-il en fouillant dans le tiroir de son bureau. L’acheteur est un certain Mattson, rue de Vaugirard.
– Bon, il va falloir que j’y aille ! Dit la détective
– On se reverra ? Demanda timidement Chavinou.
– Mais bien sûr mon biquet !

Il ne lui demanda pas « quand », le simple fait qu’elle l’ait appelé « mon biquet » le remplissant de joie.

Brigitte s’arrêta dans un café afin de coucher sur un papier ce qu’elle avait appris. En fait elle avait obtenus trois renseignements. Deux d’entre eux montraient que le personnage de Piérac n’était pas très clair, d’une part il trempait dans un réseau de trucages de courses hippiques, d’autre part cette sculpture géante paraissait suspecte.

« Pourquoi aller se cacher au milieu d’un stock d’éponges métalliques pour faire ça ? Si sa figurine est creuse, ça veut dire qu’on peut y planquer n’importe quoi à l’intérieur ! Peut-être de la drogue, une bombe ? »

Mais dans cette affaire, Piérac était le client de Brigitte, il lui fallait donc « oublier » ces éléments et ne s’intéresser qu’à sa demande; or elle avait maintenant la confirmation du nom de l’acheteur, ce qui ne l’avançait pas beaucoup.

Rentrée au bureau elle chercha des renseignements sur ce Mattson, ce type avait des activités tentaculaires, directeur, administrateur ou fondé de pouvoir d’au moins vingt sociétés aux activités floues.

Elle se demanda comment aborder ce type il lui faudrait un prétexte… Elle y alla au flan en tentant d’utiliser la même stratégie qu’avec Chavinou.

Pas si simple, une secrétaire filtrait les communications.

– Monsieur Mattson ne sera pas intéressé par ce sujet…
– Mais qu’est-ce que vous en savez ?
– Au revoir Madame !

« Ils se prennent pour qui, ces gens-là ? »

Changement de tactique : Brigitte fait téléphoner l’un de ses collaborateurs

– Maître Muzard, je souhaiterais un rendez-vous avec Monsieur Mattson.
– A quel sujet ?
– A propos d’un hangar situé dans la zone industrielle des 4 couronnes.
– Et vous voudriez savoir quoi ?
– Le nom du propriétaire.
– Une minute je vous prie.

Et au bout d’une minute.

– Monsieur Mattson n’a pas convenance à vous recevoir à ce sujet
– Peut-être que l’un de ses collaborateurs…
– N’insistez pas, au revoir Monsieur.

Brigitte décida de faire autrement. Elle avait réussi à dénicher l’adresse personnelle du bonhomme et alla y sonner à 20 heures. L’entrée de l’immeuble est sécurisée par des interphones, mais elle possède la « clé du facteur ».

« Pourvu qu’il y ait son nom sur la porte ! »

Il y était, elle sonna. Un impressionnant type barbu en débardeur noir et au biceps démesurés vint lui ouvrir.

– C’est à quel sujet !
– Bonjour ! Vous êtes monsieur Mattson ?.
– Non, c’est pourquoi ?
– Il n’est pas là ?
– Si, mais dites-moi ce que vous lui voulez !
– C’est personnel.
– Carl, c’est pour toi ! Gueule la brute.
– Vous ne me faites pas entrer ? Demande Brigitte.
– Non !

Et le Mattson se pointe, c’est le genre à rester en veston cravate à la maison.

– Soyez brève, et si c’est pour me vendre quelque chose, ce n’est même pas la peine d’y penser.
– Je ne vends rien, je suis détective privée et votre nom a été cité dans une affaire assez compliquée, je souhaiterais juste entendre votre version.
– Entrez cinq minutes ! Cinq minutes ! Pas une de plus.

Mattson fait assoir Brigitte.

– Je vous écoute !
– Il s’agit d’un hangar situé dans la zone industrielle de 4 couronnes…
– Oui et alors ? Qu’est-ce que j’ai à voir là-dedans ?
– Vous l’avez acheté et…
– C’est possible, je brasse tellement d’affaires…
– Mon client aimerait simplement savoir qui en est le propriétaire actuel.
– Eh bien, vous direz à votre client que vous n’avez pas eu le renseignement…
– Ne pourrait-on pas…
– Non ! La discussion est close, et moi je vais vous donner un bon conseil, c’est d’arrêter de venir foutre votre nez dans mes affaires. Et maintenant vous vous levez et vous foutez le camp.
– Attendez ! Intervient le barbichu. C’est qui votre client ?
– Ça ne vous regarde pas !
– Je crois au contraire que mon compagnon vient de poser une bonne question ! Renchérit Mattson.

Brigitte Silverberg ne répond pas et se lève de son siège. Le barbichu l’empêche d’avancer.

– Vous me laissez passer, s’il vous plaît !
– On t’a posé une question, on aimerait la réponse.
– Et le secret professionnel, vous connaissez ?
– Tu réponds où tu vas en prendre une ! S’égosille le barbichu.
– Non, mais ça ne va pas, non !
– Tu crois peut-être que j’ai peur de battre une femme ?
– On se calme !
– Non, on se calme pas !

Et Brigitte qui n’y croyait guère se reçoit une bonne paire de gifle. Ses lunettes dégringolent, elle regarde son agresseur, incrédule.

– C’est qui ton client ? Aboie la brute.
– Merde !

Elle n’aurait jamais pensé que l’affreux bonhomme recommencerait à la gifler. Et cette fois la violence du choc l’a fait vaciller et elle se retrouve sur le tapis, le visage tuméfié et la rage au ventre.

– Espèce de sale connard !
– Ta gueule, grosse pute.

Brigitte regarde autour d’elle, le chemin vers la porte se trouve maintenant dégagé. Elle se lève d’un bond, d’un geste rageur, renverse le fauteuil sur lequel elle s’était assise et fonce vers la sortie.

Barbichu va pour lui courir après, mais Mattson lui fait signe de laisser tomber. Brigitte regagne sa voiture, regarde dans un miroir l’étendue des dégâts et s’applique une compresse à l’aide d’un mouchoir en papier imbibé d’eau minérale..

– Me voilà bonne pour me faire refaire une paire de lunettes ! Si ces deux connards se figurent que je vais laisser leur attitude impunie, ils se foutent le doigt dans l’œil… jusqu’au genou !

A suivre

Sam 25 jun 2022 Aucun commentaire