Le blog de vassilia-x-stories
On fait un rapide point avec Dilos, Nerren et Nadget.
– Je vous laisse entre vous ! Nous dit Gundula.
– Non, reste ! Tu connais Levkovich, ça peut nous être utile…
– Faut qu’on sache s’il a hypnotisé Dyane ! Commence Dilos.
Ben oui, je pensais faire en sorte que Levkovich soit quasiment à notre merci pendant cette mission, afin que nous puissions le manipuler, et qu’il nous aide à prendre contact pacifiquement avec les gens qui vivent ici. Mais là ce mec essaie de retourner la situation à son profit, il a probablement hypnotisé Dyane et Hofjom et se retrouve avec deux alliés potentiels…
– Il peut nous faire quoi ? Il a besoin de nous pour revenir sur Vargala ! Intervient Nerren.
– Même pas sûr, ce mec est un fanatique, il est capable de se sacrifier pour sa cause… et nous avec ! Précisais-je.
– Alors ?
– Alors on va lui demander de déprogrammer les ordres qu’il a donné sous hypnose à Dyane et Hofjom !
– Et s’il refuse ?
– On lui fait sa fête ! Gundula et Nadget, attendez nous…
J’y vais donc avec Dilos et Nerren et sans préambule on colle le toubib sur une chaise et on lui bande les yeux.
– Bon pépère, on va faire simple. Tu vas nous expliquer bien gentiment ce que tu as fait à Dyane et Hofjom ?.
– Je ne vois pas de quoi vous parlez.
– On n’a pas de temps à perdre, tu nous racontes tout ça bien gentiment sinon on va être obligé d’employer des méthodes plus viriles.
– C’est ça, des menaces physiques à trois contre un ! Vous êtes très courageux !
Je n’ai pas pu me retenir, je lui en ai foutu une ! Il a été surpris mais n’a même pas crié.
– Allez-y passez-moi à tabac, puisque c’est la chose que vous savez faire le mieux ! Nous nargue-t-il.
De rage je lui retire son masque
– Comment allez-vous, docteur Levkovich ?
– Pas mal, merci, et vous-même ? Répond-il sans se démonter
Il m’énerve, il m’énerve. Je fais signe à Dilos de le secouer un peu. Et il se défoule Dilos, il n’a pas aimé que le type fasse des choses bizarres avec Dyane qui est sa petite préférée. Mais le docteur encaisse sans broncher, il saigne du nez et de la bouche, mais paraît insensible à la douleur.
Je sais qu’il y a des techniques d’autosuggestion capables d’insensibiliser la douleur. Alors nous voilà bien ! Il sait que je ne vais pas le tuer, puisqu’on a besoin de lui pour déprogrammer Dyane et Hofjom. Alors on fait quoi ? Je pourrais l’éborgner, lui couper une main ou les couilles… Mais je ne suis pas assez barbare pour effectuer ce genre de choses. J’ai promis de le tuer, je le ferais, mais proprement et en temps voulu.
Alors, si ! Je pense avoir un moyen de pression, infaillible, le souci c’est qu’en l’utilisant, cela va modifier en profondeur nos rapports avec lui, et qu’il ne sera plus question de compter sur lui pour nous présenter les habitants du coin.
Je me concerte alors avec mes deux compagnons, on ne sait jamais dès fois qu’il aient une autre idée géniale ! Ils n’en n’ont pas, mais approuvent la mienne.
Je m’empare de son sac de voyage, je fouille et je deviens tout pâle, ce que je cherche n’y est pas. Je fais les tiroirs, l’armoire sans autre résultat. Malédiction, où ce cornichon a-t-il planqué ça ? L’aurait-il confié à Dyane ou à Hofjom afin qu’ils fassent le « travail » à sa place. Facile à vérifier, mais il ne faudrait pas que je perde la face non plus !
Encore une fois, je me concerte avec mes compagnons et ne rencontre pas d’objection.
– Je te laisse une heure, si au bout de ce temps, tu fais toujours la carpe, tu resteras enfermé ici, sans descendre sur la planète.
– Vous n’avez pas le droit, c’est une rupture de contrat.
– Si tu savais ce que j’en ai à foutre…
On rejoint les filles dans la salle de contrôle.
– Il est coincé ! Il va être obligé de nous raconter n’importe quoi, nous on va faire semblant de le croire et puis…
Bref j’explique.
– Génial ! Tu sais que tu es beau dans ce moment-là ? Me dit Nerren
– Fayot !
– Et alors ? Je peux même fayoter mieux que ça.
Et ce con ne trouve rien de mieux à faire que de porter sa main sur ma braguette.
– C’est peut-être pas le moment !
– Ben quoi, et les traditions ? Quand on atterrit sur une planète on fait la fête, non ?
– Oui mais pour l’instant on a un problème avec Levkovich !
– Tu as dit qu’on allait le laisser mijoter, ça nous laisse quoi ? Une demi-heure ?
Et il continue de me tripoter, et moi je bande !
– Tout cela est stressant et pour éliminer le stress, rien de tel qu’un peu de sexe. Ajoute Nerren, décidemment en plein rut.
– Bon, tu vas te calmer, oui !
– Bon, bon…
– Et d’abord, il a envie d’être avec moi ! Intervient Gundula qui se pointe comme un cheveu sur la soupe, qui se colle contre moi et qui place sa main exactement où était celle de Nerren avant
qu’il ne la retire.
Mais qui c’est qui m’a foutu cette équipe d’obsédés ?
Mais aussi comment résister au doux baiser que m’octroie cette charmante femme ?
Dépité Nerren tente d’entreprendre Dilos, malgré qu’il sache que celui-ci ne soit pas trop friand de contact sexuels avec les hommes. Mais il se fait proprement rembarrer et s’en va bouder dans son coin, il est vrai que Dilos très attaché à Dyane est contrarié de savoir celle-ci « possédée » par le diabolique docteur Levkovich !
Nadget qui s’était un moment absentée rentre et pousse un cri qui se voudrait de surprise, mais elle en a vu d’autres : En effet Gundula partiellement déshabillée est à présent accroupie devant moi et me suce carrément la queue. Ne voulant pas être en reste, elle propose ses services à Nerren qui ne les refuse pas.
Charmant tableau que celui-ci, deux jolies coquines dépoitraillées faisant de conserve turlutte à deux officiers de la flotte marchande de l’espace !
Le second couple est très près de celui que je forme avec Gundula. Un moment Nadget fait un geste que je ne comprends pas en direction de l’autre fille. Gundula rigole, me lâche la bite et les voilà qui permutent, et c’est dorénavant la blackette qui me fait une gâterie.
Elle s’interrompt un moment pour me faire glisser mon pantalon et mon caleçon sur les chevilles, cela lui permet de me peloter mes fesses. Je me dis que dans quelques courtes secondes son doigt va s’introduire dans mon anus, ça ne loupe pas ! Quelle coquine. !
Je me demande si Gundula va opérer de même avec Nerren ? En fait ils ont dépassé ce stade sans que je m’en aperçoive, la petite infirmière est maintenant couchée sur la bannette, les jambes au ciel et son partenaire l’encule en transpirant à grosse gouttes.
– T’aime ça qu’on s’occupe de ton cul ? Me nargue Nadget !
– Ben oui !
Et la voilà qui m’abandonne et qui s’en va farfouiller dans un petit placard où sont entreposés différents amuse-gueules accompagnant nos petits apéros. Elle en extrait un joli gode que j’ai déjà eu l’avantage de fréquenter. Ça va être la fête à mon cul !
Effectivement notre technicienne de bord m’enfonce le machin là où ça le fait bien et c’est parti pour plusieurs minutes de frissons, pendant que sur la bannette Gundula et Nerren s’en donne à cœur joie.
Je n’en peux plus de bander comme un âne, je me couche sur la bannette laissée libre, et tout en conservant le gode dans mon anus, je me laisse chevaucher par Nadget.
Toute cette frénésie sexuelle improvisée n’a pas duré bien longtemps… Nous avons tous joui (sauf Dilos en pleine déprime) et nous nous sommes servis à boire. A l’exception de Gundula qui bizarrement s’est placée en levrette, exhibant son cul d’où s’écoulait très lentement le sperme laissé par son partenaire. Attirée comme aimant par cette vue insolite, Nadget d’en alla lécher tout ça avant que les deux filles se roulent une galoche en se pelotant les nichons.
– Tu n’es pas fâché de ce que j’ai fait avec Nerren ! Me demande Gundula en quémandant un bisou.
Ben, non, pourquoi serais-je fâché ?
Avec Dilos et Nerren, je suis retourné voir Levkovich et, comme je l’escomptais, il nous a fait son numéro.
– Bon c’est simple ! Nous explique-t-il. J’ignorais qu’il y avait plusieurs structures des Précurseurs sur la planète, j’étais très inquiet, je le suis toujours d’ailleurs, je voulais être sûr que
nous allions au bon endroit. J’ignorais combien de structures il y avait. Moins d’une dizaine, ça restait gérable, davantage, ça devenait compliqué, bref je voulais savoir.
– Si tu allais droit au but, ça irait plus vite non ?
– Justement c’est l’occasion qui fait le larron, quand votre copine est venue rechercher son machin, je l’ai déstabilisé de telle façon qu’elle en oublie de verrouiller la porte.
J’adore le terme « déstabiliser »
– Et puis ?
– Ben, je suis sorti de la cabine et je suis entré par hasard dans l’infirmerie…
– Evidemment les infirmeries, c’est fait pour qu’on y entre par hasard !
– Ben…
– Et c’est dans l’infirmerie que tu espérais trouver des informations sur les ruines des précurseurs.
– Vous savez dès fois, ce qu’on fait n’est pas toujours logique…
– Admettons !
– Et là je tombe sur Hofjom, on a causé cinq minutes et je lui ai demandé s’il ne pouvait pas se renseigner. Ben voilà c’est tout.
– Ben tu vois quand tu veux !
– Euh, je peux vous poser une question ?
– Pose toujours !
– Il y a combien de structures des Précurseurs sur la planète.
Il n’est plus temps de l’embrouiller.
– Il n’y en a qu’une, les autres sont des alignements naturels.
Il est tout content Levkovich ! Quelle andouille !
– Je pourrais sortir quand ? Demande-t-il
– On ne va pas tarder, on fait quelques contrôles et on vient te chercher.
– Vous me prêterez une combinaison de sortie ?
– Cela va de soi !
En sortant, Nerren m’apostrophe :
– C’est quoi le plan ?
– Très simple : quand on va sortir, il va récupérer son caillou là où il l’a planqué. A ce moment-là on lui pique et on le menace de le faire disparaitre s’il nous dit pas ce qu’il a fabriqué
avec Dyane et Hofjom.
– On peut faire plus simple il y a des caméras dans la coursive… Objecte Nerren.
– Le problème c’est qu’il a une éternité qu’elles ne fonctionnent plus et qu’on a jamais pensé à les remplacer… Nous informe Dilos.
– Donc on fait comme on a dit ! Qui c’est qui s’y colle ?
– Nous trois ! On ne change pas une équipe qui gagne !
– Ces dames ne vont pas être contentes !
– Ils seront du deuxième voyage ! On y go, et surtout faite attention, ne croisez jamais son regard.
On pénètre dans le sas avec le toubib, je ne l’ai pas vu récupérer quoique ce soit dans la coursive, j’interroge du regard mes compagnons qui apparemment n’ont rien vu non plus. Soit ce mec est trop fort, soit il n’a pas pris le caillou, ce qui me parait absurde. On enfile les combinaisons et on se prend chacun un petit sac hermétique, un désintégrateur à laser et un pistolet paralysant.
– Et moi ? Demande Levkovich
– Tu ne crois pas qu’on va te filer des armes, non ?
– Non, mais un petit sac, je veux bien !
– Pourquoi ? Tu veux acheter des souvenirs ?
– Non mais ça m’arrangerait.
– Non, pas de sac, si tu as quelque chose à ramasser tu nous le confieras.
Le toubib n’insiste pas, il se tourne pour fermer sa combinaison.
– Pour le casque ?
– Il s’adapte automatiquement.
Il essaie de détourner l’attention, mais sa marge de manœuvre devient extrêmement faible, il n’a pas trente-six endroits pour planquer le caillou. Effectivement maintenant que monsieur est en tenue, il serre le poing. A tous les coups le caillou est dans sa main. Mais comme ce n’est pas sûr à cent pour cent, je préfère attendre avant d’agir. Il sera bien obligé d’ouvrir son poing pour replacer le caillou…
Et soudain, j’ai comme une lueur d’intelligence, ça m’arrive parfois :
Si ce mec possède des talents de prestidigitateur, il risque de nous baiser une fois de plus…
Alors, je lui fais un croc en jambe…
– Oh, pardon !
Le toubib s’écroule par terre, il fait comme tout le monde il ouvre sa paume pour amortir le choc et lâche le caillou… que je m’empresse de ramasser.
– Allez, la visite de la planète est remise à un peu plus tard, on enlève les combinaisons et on rentre.
– Mais attendez…
– On attend rien du tout ! Tu vois ton caillou, si tu veux le revoir, tu vas nous expliquer ce que tu as fait à Dyane et à Hofjom. Si tu ne collabores pas, le caillou, il va très mal finir, je
sais qu’un fanatique comme toi, n’en a rien à foutre de mourir, par contre, échouer dans ta mission, ce serait vraiment la honte.
– Bande de salopards !
– Allez dépêche-toi, si tu n’enlèves pas ta combinaison tout seul, on t’envoie un rayon paralysant et on va encore perdre du temps.
Finalement il la fait, on l’a raccompagné dans sa cabine, on lui a bandé les yeux, quant au caillou, il est dans ma poche, une poche qui ferme bien !
– Alors on t’écoute !
– Mais comment pouviez-vous savoir…
– Si on te demandes, tu diras que tu ne savais pas,… c’est nous qui posons les questions, toi tu as juste le droit de répondre.
– Et sinon ?
– Sinon, on te l’a dit, ton caillou de merde, il finira dans l’espace.
Ça c’était pour l’énerver un peu, et ça marche !
– Comment pouvez-vous blasphémer ainsi ? S’égosille-t-il
– Quand tu auras répondu, on te rendra le caillou, c’est ça le deal. Je veux dire quand tu auras répondu correctement.
– Je vous l’ai dit !
– OK, Mettez-moi ce connard aux arrêts. Quand nous serons repartis on s’en débarrassera en le jetant dans le vide et le caillou avec…
– Non attendez… j’ai déstabilisé votre copine…
– Tu l’as déstabilisé de quelle façon ?
– C’est de la manipulation, j’ai pris des cours de prestidigitation…
– La manipulation c’est pour les objets, pour les gens, tu appellerais les choses par leur nom, ça serait plus simple.
– Disons que je l’ai un peu hypnotisé.
– Nous y voilà… Et Hofjom ?
– Ben, lui aussi, je voulais juste qu’il se renseigne…
– Bon on a compris !
– Ben oui, disons que c’est un malentendu. On ne va se fâcher pour ça… On fait quoi on repart en expédition.
Il ne se doute de rien, le toubib !
– Comment on peut être sûr maintenant que Dyane et Hofjom ne vont pas exécuter des ordres bizarres ou dangereux que tu leur a donné sous hypnose ?
– Faut arrêter la parano, pour Dyane, je voulais juste qu’elle oublie de verrouiller la porte, pour Hofjom, je voulais juste qu’il se renseigne…
– Tais-toi, on va les faire venir tous les deux et tu vas te débrouiller pour annuler tous les effets résiduels de l’hypnose.
– Bon, bon mais après on redescend sur la planète et vous me rendez la pierre ?
– On dirait que tu n’as pas confiance en nous…
On a commencé par aller chercher Dyane, parce que ça semblait plus facile. On a demandé à Levkovich de nous tourner le dos puis ce dernier a regardé ma seconde de vaisseau dans les yeux.
– Quand je taperais dans mes mains, vous oublierez toutes les instructions que je vous ai donné sous hypnose. Clap Clap. Vous pouvez vous relevez, c’est fini.
– Qu’est ce qui m’a fait ce con ? Demande Dyane.
– Dites donc, vous pourriez être polie ! S’agace le toubib.
– Il t’a déprogrammée.
– Donc je ne suis plus pestiférée, je peux reprendre ma place ?
– Mais oui ma biche ! Levkovich, restez tourné, vous allez faire la même chose avec Hofjom.
– Il est malade…
– Il n’avait pas l’air malade quand il est venu se pointer en salle de contrôle.
Mais quand nous avons invité Hofjom à nous suivre dans la cabine de Levkovich, monsieur a refusé d’obtempérer, et c’est donc manu militari qu’il a fallu le conduire devant son hypnotiseur.
– Levkovich ! Faites-le taire !
Pas évident, Nerren et Dilos continuent à le tenir tout en évitant de croiser le regard de Levkovich. Et Hofjom continue de se débattre et c’est loin d’être un gringalet.
– Levkovich, si vous ne le calmez pas, votre cailloux, il va finir aux chiottes.
– Mécréants, vous ne l’emporterez pas au paradis…
– Alors, ça vient ?
– Mais vous ne voyez pas que cet homme est malade ?
De rage je sors le caillou de ma poche, je le jette violemment au sol.
– Retourne toi une seconde, tu vois ton caillou, il est par terre, si tu refuses de faire ce qu’on te dis, je vais demander à Dilos de pisser dessus.
– Mais vous êtes cinglés !
– T’as envie de pisser, Dilos, vas-y arrose son joujou.
– Noooon ! Hofjom croise mon regard, voilà, maintenant tu te calmes et tu t’assoies devant moi. Maintenant tu vas oublier toutes les instructions que je t’ai donné.
– Ce n’est pas suffisant !
– Comment ça, ce n’est pas suffisant.
– Quelqu’un d’autre l’a hypnotisé avant toi, j’aimerais savoir ce qu’on lui a foutu dans le crâne.
– Vous allez me harcelez jusqu’à quand ?
– Jusqu’à ce qu’on ait plus rien à te demander, allez, en piste.
– Hofjom, que t’as-t-on demandé pendant ta première hypnose ?
Le type s’agite comme un polichinelle.
– Levkovich, calmez-le et reformulez la question !
Hofjom parait soudain très las et se tient le visage entre ses mains.
– On m’a demandé de récupérer la pierre, en cas d’échec je devrais joindre un dénommé Trébussy au retour du vaisseau.
– C’est tout ?
– Après l’avoir contacté je devais lui répéter une phrase dans une langue inconnue.
– Oui, nous l’avons enregistré et fait traduire. Mais comment avez-vous su pour la pierre, Docteur Levkovich ?
– Je ne vais pas vous raconter ma vie… Eructe-t-il en se retournant brusquement.
Rapide comme l’éclair, Dilos se jette sur lui et lui place ses mains devant le visage.
– Restez tourné de l’autre côté, Levkovich ! Vous avez tout intérêt à collaborer, vous le savez avez très bien…
– Le deal, c’était de vous dire ce que j’avais demandé à ces deux personnes. Je vous l’ai dit et après vous m’avez demandé autre chose et maintenant vous me demandez encore autre chose, alors
maintenant ça suffit ! S’énerve le bonhomme.
– Tant qu’on aura pas tout compris, on ne rendra pas le caillou…
– J’ai l’impression que vous ne me le rendrez jamais.
– Qu’est-ce que tu veux qu’on en fasse ?
– Vous me prenez pour un imbécile, l’armée en donnerait assez cher…
– Ecoute pépère, tu crois ce que tu veux, mais ce qui est sûr c’est que si tu ne collabores pas, le caillou tu ne reverras jamais ! Alors t’as une carte à jouer, je ne sais si elle est bonne,
mais moi à ta place je la jouerais.
– Bon c’était quoi la question ?
Je lui répète gentiment. Il me répond en mélangeant tout, ce qui fait que je n’y comprend rien.
– Non, tu me racontes ça dans l’ordre chronologique…
– Pourquoi, je m’explique mal ?
– Si très bien, mais on est trop con pour comprendre, allez, on a pas que ça à faire…
– Dernoul n’était pas spécialement un ami, c’était plutôt une relation, il m’avait rendu service un jour…
– Quel service ?
– Ça n’a aucun intérêt !
– Quel service ? Répétais-je.
– Pfff, je l’ai rencontré Dernoul, un soir de beuverie, j’étais à l’époque avec une nana magnifique mais jalouse comme une tigresse, il m’a proposé gentiment de lui servir d’alibi… Après on est
resté en relations, quand il m’a amené Hofjom et qu’il m’a demandé de le soigner, je n’ai pas pu refuser. Et bien sûr à ce moment-là, j’ignorais ce qu’avait fait Dernoul…
– Et votre diagnostic pour Hofjom.
– J’ai cru que c’était de folie, je l’ai soigné avec des neuroleptiques mais ça n’a pas donné grand-chose, évidemment puisque ce n’était pas ça.
– C’était quoi ?
– On l’a hypnotisé de façon maladroite, l’instruction n’était pas claire, on ne lui jamais dit qu’une fois la phrase d’instruction prononcée, il n’aurait plus besoin de se préoccuper de la
pierre, alors il cherchait comment faire et comme il n’en avait pas la moindre idée, ça lui provoquait des crises d’angoisse et de démence.
– Reprenons le fil.
– Le coup de la phrase était génial, il se trouve que j’étais au Lupercus quand j’ai entendu « Trébussy » dans la sono.. Il me fallait en retrouver l’origine. J’ai hypnotisé un employé
du restaurant au hasard, c’est lui qui a été se renseigner à la réception, je lui ai demandé de faire respirer de la scopolamine au gérant. Ensuite j’ai téléphoné à ce fameux correspondant, j’ai
passé sa phrase au traducteur et là j’ai compris qu’il s’agissait de Dernoul. Et qu’il y avait de grandes chances pour que le mystérieux correspondant soit Hofjom. J’ai été le voir et il m’a tout
raconté.
– Vous n’avez pas essayé de le soigner !
– Pourquoi ? J’aurais dû ?
– Et ensuite ?
– Je suppose que vous le savez ?
– Oui mais je voudrais l’entendre.
– Hofjom m’a expliqué où logeait Dernoul, je l’ai suivi et lui ai réglé son compte dans un coin sombre, ensuite j’ai été visité sa chambre et j’ai récupéré la pierre. Il ne me restait plus qu’à
m’embarquer pour la remettre à sa place, ce n’était pas vraiment pressé, puisqu’avant je devais supprimer l’ensemble de l’équipage du vaisseau de Dernoul. Mon plan était simple, après une pause
de deux ou trois semaines, ils repartiraient dans l’espace, je me servirai donc d’une des mini bombes à ma disposition, je vérifierais ensuite si tout le monde avait embarqué et m’occuperais
éventuellement de ceux qui seraient restés au sol…
– De mieux en mieux.
– Mais quelque chose s’est passé que je n’ai pas compris, tous ces gens ont quitté la planète précipitamment peu après que j’ai supprimé Dernoul. C’est dommage, mais je ne pouvais pas prévoir.
Quoiqu’il m’arrive j’ai laissé un message à mon contact, on les retrouvera…
On a beau en avoir entendu, des vertes et des pas mûres, la froideur et le cynisme des révélations de ce toubib nous font froid dans le dos.
– Donc vous recevez instruction de tuer un mec, et vous exécutez l’ordre comme ça sans que ça vous pose de problème.
– Je ne fais que mon devoir ! Répond le toubib d’un ton morgue.
– Vous faites donc partie d’une secte !
– Appelez ça comme vous voulez, notre mission est de perpétuer la mémoire des précurseurs. Il sont aujourd’hui très loin dans le bras galactique hors de notre portée avec notre technologie
actuelle, mais quand ils reviendront, ils apporteront paix, bonheur et prospérité à tous l’empire terrien.
– Vous récitez votre catéchisme, là ?
– Vous ne pouvez pas comprendre, évidemment seul l’argent et le sexe vous intéresse.
– Et vous, quand vous pelotiez le cul de Gundula, ce n’était pas sexuel ?
– Tout homme possède ses faiblesses, je ne suis pas un saint !
– C’est le moins qu’on puisse dire.
– Et vous êtes arrivé comment dans cette secte ?
– Ce n’est pas une secte ! Je vous en ai assez dit. Mais je voudrais à mon tour vous proposer un deal
– C’est ça, t’es en position de force ! Ricanais-je.
– Je vais tout vous raconter, j’ignore ce que vous voulez faire de moi, mais à moins que vous ne sortiez quelque chose de votre chapeau, je ne donne plus cher de ma peau. Mais je m’en fous, le
deal que je vous propose est tout simple, vous me laissez remettre la pierre à sa place et ensuite je me suiciderais, si vous acceptez je veux bien répondre à toutes vos questions.
Je commence par demander à Hofjom, guéri de ses séquelles d’hypnose, mais fatigué et un peu largué, d’aller se reposer…
– Je retourne à l’infirmerie ? demande-t-il
– Ou dans ta cabine, c’est comme tu le sens !
Puis je me concerte avec mes compagnons, j’ai une petite idée, on l’affine un peu et on prévient Levkovich qu’on est presque d’accord et on lui bande les yeux.
– Mais pourquoi ? Rouspète-t-il
– Parce que je veux que tu nous fasses un récit complet te des contacts avec ta secte…
– Ce n’est pas une secte !
– D’accord ce n’est pas une secte mais raconte nous tout de même.
– Ça ne vous apprendra pas grand-chose !
– On verra bien, allez, on t’écoute !
A suivre